Marché de maîtrise d`œuvre pour Conception réalisation de l

Transcription

Marché de maîtrise d`œuvre pour Conception réalisation de l
Maître d’ouvrage :
Communauté de Communes de Rochefort-Montagne
Route de Clermont
BP15
63210 Rochefort-Montagne
Tel. 04 73 65 87 63
www.cc-rochefortmontagne.fr
Marché de maîtrise d’œuvre pour
Conception réalisation de
l’Aménagement muséographique et
scénographique d’un parcours de
découverte interprétation
dans le bourg de Laqueuille
CCTP
Marché de prestation intellectuelle
avril 2015
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SOMMAIRE
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Note préliminaire à l’attention des candidats
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a) Objet de la consultation
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b) Décomposition de la consultation
p18
c) Contraintes de la consultation
p20
d) Condition de participation des consultants
p21
Annexes
p23
Note préliminaire à l’attention des candidats
Extraits de l’étude de Mille lieux sur la terre.
Dossier complet disponible sur demande.
Concept
Le concept de mise en valeur souhaitée est validé par les élus intercommunautaires. Il a fait
l’objet d’une première mission réalisée par le bureau d’études Milles lieux sur la terre.
Il reprend le principe de la visite auto-animée selon le souhait de la Communauté de
commune de Rochefort-Montagne et permet de bénéficier d’un équipement attractif et
original, mais dont le mode et le coût de fonctionnement soient les plus réduits possible.
Le public sera invité à découvrir à pied le bourg, sur les traces d’Antoine Roussel (inventeur
du bleu de Laqueuille - fromage à pâte persillée) et de Victor Mornac (bandit de grand chemin
né et ayant vécu et sévit à Laqueuille), à assister à une « exposition-spectacle » qui se
déroulera dans deux salles de l’ancien presbytère et dans les caves de l’Empego, à visiter une
installation en son et lumière ; à parcourir en voiture le pays où se sont produits les faits.
Un monnayeur placé à l’entrée du presbytère déclenchera l’animation (qui devrait durer
environ 45 minutes pour une participation de 4,00 €), et un bouton-poussoir ou un détecteur
de présence mettra en route l’animation des anciennes caves de l’Empego. Un document
d’accompagnement de la découverte sera édité et distribué dans les commerces du bourg.
Plusieurs personnages, permettent de créer le lien entre le public et le territoire : afin de faire
saisir et partager « l’esprit du lieu », raconter l’histoire et se mettre à la portée du plus grand
nombre, offrir une dramaturgie cohérente et sensible...
A Laqueuille, puisque le lieu de la rencontre sera le presbytère du bourg, à proximité de
l’église, qui mieux que le curé de la paroisse pour conduire la découverte et faire le lien entre
les visiteurs et ces histoires de bleu et de rouge ?
Toutefois, afin d’éviter un monologue mais, au contraire, créer de la vie, de la conversation,
de la discussion animée, notre curé sera accompagné de sa servante, une femme du pays, qui
parle à la fois l’occitan d’Auvergne et le français.
Monsieur le curé de Laqueuille est un homme sage, posé, admirateur de la carrière des
Roussel, aimant les gens (ses paroissiens) et le pays (sa paroisse). C’est un homme de raison,
cultivé, qui connait bien l’épisode tragique de Victor Mornac. Il évite, toutefois, de prendre
trop position dans cette affaire : seuls les faits comptent ; non les « on dit »…
Sa servante, plus volubile, a la parole facile et sa passion des rumeurs et des bavardages prend
vite le dessus… Tous les racontars sur Mornac et sa famille, elle les connait ! Aussi ne craintelle pas d’interpeller, voire de contredire Monsieur le curé de Laqueuille.
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Ainsi, assistera-t-on à un dialogue parfois vif, à une dualité antinomique, comme le sont déjà
le bleu et le rouge, le fromage et le sang, Roussel et Mornac.
Patrimoine bâti concerné
Presbytère de Laqueuille - Piliers, muret et portail
Deux fenêtres du rez-de-chaussée, sur l'arrière du presbytère,
seront transformées en portes
L’ancien garage du presbytère
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Dans la cour du presbytère (l'entrée actuelle servira de sortie
et d'issue de secours)
Entrées des anciennes caves d’affinage de fromage - Les bâtiments actuels de l'Empego (à droite, le petit appentis à réhabiliter)
Le tunnel de l'Empego ouvre sur le petit bâtiment
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Abords paysagers du presbytère et aménagements architecturaux
En complément de l’aire de stationnement, la plus sobre possible, quelques aménagements
légers permettront de laisser le presbytère « dans son jus » et de lui donner une apparence de
vie. Ainsi :
- Les piliers et le portail arrière ne seront pas modifiés, mais juste remis en bon état
d’utilisation. Pendant la journée, il sera préférable que le portail soit constamment
ouvert, afin de ne pas créer un obstacle à la visite.
- Dans la mesure où la commune souhaite aménager l’étage du presbytère en gîte, une
entrée privative sera réalisée au niveau de la première fenêtre du bâtiment, complétée
d’un escalier bois intérieur.
- Une rampe d’accès pour les PMR sera aménagée le long du mur arrière jusqu’à
l’entrée du lieu, ouverte au niveau de la dernière fenêtre du bâtiment.
- L’ensemble des travaux de rénovation du rez-de-chaussée du presbytère (démolitions
et gros œuvre ; menuiserie et vitrerie ; doublage, distribution, isolation ; peintures et
tentures ; revêtement de sols ; chauffage par climatisation réversible ; électricité et
sécurité) ont été pris en compte et chiffrés selon les ratios habituels pour ce type de
construction, la surface totale à traiter s’élevant à 81,00 m² (salle 1 : 26,00 m² / salle
2 : 55,00 m²).
- Sur l’arrière du presbytère, l’ancien garage pourra abriter une installation comprenant,
en particulier, la voiture du curé de Laqueuille. Une 2 CV Citroën grise (ou un 4 CV
Renault) permettra de préparer le visiteur à vivre un « retour en arrière » vers le début
des années cinquante.
- La cour du presbytère pourrait évoquer un « jardin de curé » avec plusieurs carrés de
fleurs pour les bouquets de l’église, avec des bordures de plantes aromatiques, et
quelques arbustes d’ornement (buis, rosiers, boules de neige, glycine, lilas, etc.).
Abords paysagers des caves de l’Empego et aménagements architecturaux
Depuis la cour, face au pignon ouest du presbytère, un passage pour accéder aux anciennes
caves de l’Empego, en contrebas, a été ouvert judicieusement. Ces travaux en cours de
réalisation, à l’initiative de la commune de Laqueuille, comprennent le tracé et la construction
d’un bel escalier de pierre qui se continuera par un sentier confortable.
- Le départ de l’escalier et du sentier recevra une signalétique de direction pour inciter
les visiteurs à continuer à pied la découverte.
- Le prétendu « repère de Mornac », cachette aménagée dans le rocher en bordure du
sentier (réalité ou fiction ?), sera valorisé.
- Débroussaillage, élagage et abattage d’arbres, requalification des abords des bâtiments
de l’Empego seront nécessaires afin de dégager le parcours à flanc de rocher et les
anciennes caves à fromages.
- Sur le site-même de l’Empego, la maison à étages sera détruite. Le petit bâtiment qui
ouvre sur les cave sera, lui, réhabilité : remplacement de la toiture (présence
d’amiante), reprises des huisseries, sablage de l’ensemble des murs (extérieurs et
intérieurs, caves comprises).
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Les travaux de réhabilitation des caves de l’Empego (gros œuvre ; charpente et
couverture ; menuiserie-serrurerie ; électricité et sécurité) ont été également chiffrés
selon les ratios habituels pour une surface évaluée à 45,00 m² (entrée : 20,00m² /
galeries : 25,00 m²).
Mise en scène, chez le curé de Laqueuille
L’entrée est clairement matérialisée avec son auvent en métal et verre. La porte en bois
comprend une ouverture vitrée qui reçoit, côté intérieur, un écran (22 pouces) indiquant le
temps restant avant la prochaine séance (diffusion d’un montage vidéo, synchronisé avec
l’animation qui se déroule dans le lieu).
Vous tirez la porte… et vous vous trouvez plongé dans une intimité douce : vous êtes dans la
salle commune de Monsieur le curé de Laqueuille, une journée de 1952 !
- Un garde-corps vitré sépare nettement la zone réservée aux spectateurs de celle de la
mise en scène. Le sol de chaque partie est d’ailleurs traité différemment : parquet ciré
côté reconstitution, carrelage sombre facilement lavable côté public.
- Sur la gauche en rentrant, côté public, deux grands panneaux muraux introduisent
bien, par textes, photographies et images, l’histoire. L’un des panneaux (fixés sur des
armatures en bois) reçoit le monnayeur nécessaire au démarrage de la visite autoanimée. Dans le prolongement, contre le mur, un banc « assis-debout » permet à
quelques personnes de regarder plus confortablement la scène.
- Un soubassement en lambris-bois court sur tous les murs. De la cimaise au plafond
(les poutres, actuellement cachées, devraient re-apparaître), une tenture en toile fleurie
crée une ambiance feutrée.
- L’harmonie des couleurs donne un bel équilibre à la salle parfumée à la cire de miel :
o Bleu des myosotis de la toile murale ; bleu des rideaux de la fenêtre ; bleu des
protections du mobilier (nappes, dessus et dossiers des chaises, vases, abatjours, etc.) ; bleu du fromage que déguste Monsieur le curé…
o Rouge des roses de la tenture et du bouquet de fleurs ; rouge de l’ouvrage de la
servante de Monsieur le curé ; rouge de la vaisselle à carreaux ; vin rouge de la
carafe sur la table ; rouge-sang de la traînée écarlate qui zèbre les murs vers la
deuxième porte…
o Bois clair des boiseries et de la main courante du garde-corps, du mobilier et
des fauteuils en cuir, des cadres et des patères, etc.
- Ça et là, posés sur la cheminée et une étagère ou fixés aux murs, des objets religieux et
du culte (cadres et tableaux, sculptures, croix et bénitiers, bannière et encensoir,
missels et vêtements sacerdotaux…) côtoient des éléments plus quotidiens (calendrier
de 1952, pendule, baromètre, poste de radio…).
- Près de la fenêtre qui donne sur la cour du presbytère, c’est le coin de la servante :
guéridon, travaux d’aiguilles (couture et tricotage), magazine « Mon ouvrage », etc.
- Vers la table centrale, c’est le coin de Monsieur l’abbé où se vit un moment de détente
mérité : journal La Montagne, lunettes, verre et carafe, pain et fromage (du bleu de
Laqueuille, bien sûr), etc. En effet, après avoir officié pour la Fête de Jeanne d’Arc (ou
la Fête Dieu) et mené la procession, le curé de Laqueuille se restaure un peu en lisant
le journal du jour…
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Vous glissez 4,00 € dans le monnayeur et c’est parti, côté son et éclairage :
- Musique en sourdine provenant du poste de radio (pourquoi pas le « Padam Padam »
d’Edith Piaf…)
- Conversation. La servante pourrait annoncer fièrement à l’abbé que le journal
La Montagne va publier, chaque jour, un épisode d’un feuilleton illustré consacré à
l’enfant de Laqueuille, Victor Mornac… L’abbé pourrait préciser alors que, selon lui,
le vrai enfant de Laqueuille, c’est celui qui a contribué à l’essor économique et
agricole de son pays ; c’est Antoine Roussel, le père du célèbre bleu, ce fromage qu’il
est en train de savourer à l’instant même…
- Mise en lumière, selon la dramaturgie, du coin de chacun des deux personnages. Et le
curé de Laqueuille, se ferait conteur, alors que s’éclaire la trainée de sang qui conduit
vers la deuxième salle.
Au tribunal
Comme l’éclairage baisse lentement dans la première salle pour se mettre en marche dans
la salle 2, comme le son disparaît de même pour reprendre dans la salle suivante, le
public se déplace tout naturellement d’un espace à l’autre.
Passant de la lumière du jour provenant de la fenêtre à une semi-pénombre, en lumière
artificielle, vous êtes transporté dans un autre temps, dans un autre lieu. Vous voici dans
la salle du tribunal !
- Les garde-corps vitrés délimitent un couloir de passage réservé aux spectateurs et
protègent les deux zones scénographiées. Le sol reçoit un revêtement différent selon
les reconstitutions. Et toujours le même carrelage sombre pour la partie du public.
- Quand on pénètre dans cette deuxième salle, les installations, de part et d’autre des
garde-corps, sont plongées dans le noir, donc peu visibles des spectateurs. En
revanche, ceux-ci sont attirés par les gradins du fond, bien éclairés, aménagés pour
recevoir plus de trente personnes à la fois. Quatre rangées de bancs à dossier,
surélevées chaque fois de 15 cm, rappellent la zone réservée au public dans une salle
d’audience d’un tribunal.
- L’actuelle porte du presbytère, en façade, ouvre sur l’extérieur et sert d’issue de
secours. En fin de spectacle, le public sortira par là pour se retrouver dans l’avant cour
et continuer, ainsi, sa découverte.
- Face aux spectateurs, à main droite, la grande cheminée auvergnate et l’aiguière du
coin souillarde servent de décor pour l’installation réservée à Antoine Roussel et à
l’histoire du bleu d’Auvergne : table de ferme et bancs en bois, chaises, vaisselle et
ustensiles de cuisine, tourtes de pain de seigle, moulin à café et bouteille en verre pour
écraser le pain moisi, boite percée pour la poudre bleue, moules en terre, en bois puis
en tôle étamée, aiguilles à tricoter et la fameuse machine à piquer la pâte,
thermomètre… Cartes et dessins du XIXe siècle sur le volcanisme des Dômes, herbier
et cailloux… Sur la cheminée, livres d’apothicaire, mortier et pilon… Drapeau bleu,
veston, gilets et chapeaux sur un porte-manteau, diplômes de concours agricoles,
fromages Roussel et panneaux publicitaires…
Un grand écran plat (165 cm en 16/9e) est intégré horizontalement dans le fond de la
cheminée centrale et semble disparaitre dans le décor de pierre. Au moment voulu, il
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diffusera des images fixes et animées, créées et récoltées pour raconter et illustrer
l’épopée Roussel, depuis les années 1850 jusqu’aux années 1950.
A main gauche, c’est l’installation consacrée à Victor Mornac, organisée autour d’un
prétoire reconstitué : chapeau de forme « montagnarde », limousine à rayures, fusil à
double canon, bourse de pièces de monnaie, tabatière… Lettres et actes de
condamnation, documents du procès et pièces à conviction (dont le caillou ensanglanté
de Jean Barrier et la boite verte contenant quelques-uns de ses cheveux)… numéro de
matricule 26 869 imprimé sur toile, image d’Epinal, drapeau rouge, paroles de la
complainte de Mornac…
Ici aussi, un écran plat, dans un cadre de bois (140 cm en 16/9e) est installé
verticalement à l’arrière du prétoire (comme si, tout à coup, le bandit était présent à la
barre…). Pour raconter et illustrer les méfaits de Mornac, existent déjà les superbes
dessins de Fernand DANTAN provenant des 27 épisodes du feuilleton illustré paru
dans La Montagne. Complétés de prises de vues réelles (paysages locaux et
ambiances : ciel nuageux, nuit, orage, neige…), ceux-ci seront colorisés (dans les tons
de rouge, évidemment… alors que les dessins à créer dans le même style pour Antoine
Roussel le seront dans les tons de bleu…).
Suite de la conversation : En réaction aux dires de sa servante, le curé de Laqueuille
tâcherait de raconter (selon, quand c’est possible, une suite chronologique) les vies et
les faits d’Antoine Roussel et de Victor Mornac. Grâce à sa verve d’orateur et chahuté
par la servante qui n’a pas la langue dans sa poche, les histoires se chevauchent, se
heurtent, se déroulent jusqu’en 1952…
Ambiance sonore (bruitages réalistes comme dans un film), moments quasi-théâtraux,
jeux de lumières et effets spéciaux (les éclairs qui annoncent le tonnerre, la brume qui
se lève…), création musicale : la complainte de Mornac revisitée, jouée et chantée
(pourquoi pas par l’artiste Jean-Louis Murat…) serait le thème du bandit hors-la-loi ;
un air de travail issu du répertoire traditionnel local servirait d’inspiration pour le
thème du fromager.
Le spectacle se déroule à son rythme, sans aucun temps mort, entre narrations
captivantes et témoignages émouvants.
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Intérieur de chez M. le Curé de Laqueuille
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Salle du tribunal
Et, après environ 45 minutes (réparties entre les deux salles), vous êtes invité à quitter les
lieux, à retrouver la lumière du jour, à « souffler » dans le jardin fleuri et parfumé.
La suite de la visite à Laqueuille peut continuer…
Vers les caves de l’Empego
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Une balise vous incite à emprunter le charmant escalier en pierre, puis le sentier arboré qui
descendent vers les anciennes caves aux fromages, creusées et aménagées dans le rocher sur
lequel est bâti le bourg de Laqueuille.
Un panneau mural est fixé à l’extérieur du petit bâtiment. Il souhaite la bienvenue aux caves
de l’Empego, présente l’ensemble de l’équipement (pour les visiteurs qui ne seraient pas
encore passés dans le bourg et au presbytère), invite à pousser la porte.
« Fabriqué à Laqueuille »
L’intérieur du petit bâtiment réhabilité reçoit un aménagement résistant, coloré et efficace :
- A main droite, un grand volume de forme cylindrique, rappelant le quart d’un bleu de
Laqueuille, renvoie au style d’emballage des fromages Roussel. Sur le panneau arrondi de
couverture, dont la frise se prolonge vers l’entrée des caves, c’est la suite de l’histoire d’après
l’année 1952. On y racontera par courts textes, illustrations, photographies noir et blanc ou
couleurs (voire quelques objets ordinaires inclus dans une vitrine à la face grillagée) :
o les paysages entre Dômes et Sancy, la formation de la banne d’Ordanche, la cascade du
Trador…
o l’activité économique (élevage et transhumance, agriculture, commerces et services – dont
l’importance qu’a eu la gare de Laqueuille pour le tourisme et le transport des produits laitiers
-, usine d’embouteillage, etc.) ;
o tout ce qui, en fait, n’a pas été abordé dans l’exposition-spectacle du presbytère, et qui est
« fabriqué à Laqueuille ».
Arrêt sur image
On l’a vu auparavant, la frise illustrée, imprimée sur le quart cylindrique, se continue sur le
mur qui conduit jusqu’à la grille métallique des caves. A main gauche, un panneau vertical
explique l’importance de l’affinage des fromages, depuis le temps des caves de l’Empego
jusqu’à celui de la Société laitière de Laqueuille, aujourd’hui.
-
-
Tout est prêt pour vous faire vivre encore un petit moment intense :
Une plate-forme de sol, suffisamment spacieuse pour un petit groupe de visiteurs, sera
aménagée au niveau de l’ancienne porte intérieure qui donne sur le grand bâtiment (cette
porte sera évidemment condamnée puisque l’accès à celui-ci sera impossible).
Une grille métallique (avec porte pour permettre la maintenance du lieu) sera installée juste
après la plate-forme, afin que le public voit, sans s’enfoncer dans les caves.
Une installation de pièces de fromages, à partir de fac-similés probablement en polystyrène,
sera créée sur des étagères rustiques en bois, au côté droit de la galerie. Elle complètera
judicieusement, sur environ 18 mètres, les rails du sol et le wagonnet de transport des
fromages.
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Scénographie dans les caves de l’Empégo
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Vous voilà face à la galerie obscure, de l’autre côté de la grille métallique. A main droite, un
bouton poussoir, sur lequel vous devez appuyer, déclenche une animation sonore et
lumineuse.
Depuis la galerie, toujours dans le noir, on entend le thème musical d’Antoine Roussel
(découvert au presbytère), accompagné des bruits de travail, des voix des ouvriers, comme si
la vie reprenait ici…
Soudain, tout là-bas au fond, une lumière apparaît et, graduellement, la longue cave voûtée de
l’Empego s’éclaire lentement, selon douze séquences. Au fur et à mesure, vous devinez les
rails, le wagonnet, les rayonnages chargés de fromages blancs alignés…
Par les sons et les éclairages progressifs, les souvenirs du temps d’avant semblent sortir du
lointain et remonter à la surface pour composer, au final, une image arrêtée qui rappelle la
photographie en noir et blanc des caves Roussel.
Partez à la découverte !
Après la visite du presbytère, puis des caves de l’Empego, le public sera invité à se rendre
« sur les traces d’Antoine Roussel et de Victor Mornac », en utilisant un document papier
(disponible dans les commerces et services du bourg, payant ou non).
Sur une face du document (format 60 x 42 cm, 15 x 21 cm plié, impression en quadrichromie,
recto-verso), une vue axonométrique de Laqueuille indiquant, en bleu et rouge, les endroits de
Roussel et de Mornac où se rendre à pied. Sur l’autre face, une carte avec les routes et les
lieux à découvrir (Fondain, Villevialle, chemin du Trador, rivière, laiterie de la Gare de
Laqueuille, col de la Moréno, Rochefort-Montagne, etc.), manière originale d’inciter les
visiteurs à parcourir le territoire de la Communauté de communes.
Peut-être sera-t-il judicieux de prévoir une signalétique extérieure pour bien indiquer
l’emplacement (avec quelques informations succinctes) de chaque « trace » sur le terrain.
Le parcours de découverte interprétation devra contribuer à l’organisation de la fréquentation
touristique locale, à la qualité de l’accueil et être un renvoi vers des sites partenaires, c’est
indispensable.
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Inventaire des lieux à découvrir au bourg de Laqueuille
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Inventaire des lieux qui ont couramment été fréquentés par Antoine Roussel et Victor Mornac de leur vivant
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