BCAB 111 (Février 2015)

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BCAB 111 (Février 2015)
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ducteur
Enquêtes sur les producteurs de
plantes à parfum et médicinales
Un outil pour équilibrer
la ration des volailles
Les chiffres de la Bio en
Pays de la Loire
Bulletin CAB n°111 • FEVRIER - MARS 2015 •
• EDITO •
Qu’avons-nous gagné en 2014 ?
Représenter et porter la voix des
producteurs bio dans les instances
décisionnaires,
développer
une
agriculture
biologique
cohérente,
exigeante, équitable, solidaire et
territorialisée, c’est le rôle de notre
réseau et c’est ce qui donne sens à
votre cotisation. Votre adhésion a été
déterminante pour la réussite de nos
objectifs communs en 2014, une année
marquée par les enjeux majeurs des
négociations sur les aides bio (PAC) et
sur la révision de la réglementation
européenne. Elle reste plus que jamais
décisive en 2015. Mais, alors qu’avons-
nous gagné en 2014 ?
Une autonomie dans la représentation
des producteurs bio
 Par la représentation des paysans bio
au sein du Conseil supérieur
d’orientation de l’agriculture (CSO) et
des autres instances de la politique
agricole (conseil national installationtransmission, comité consultatif du
plan Ecophyto etc.).
 Par la représentation des paysans bio
français au sein des instances
décisionnaires d’IFOAM Europe, une
relation directe auprès de la
Commission européenne et du
Parlement européen.
 Grâce à une mobilisation sans
précédent pour conserver notre place
acquise en 2008 dans les Comités de
bassin (2014-2020) et, au final,
désignation de deux professionnels
agrobiologistes dans la gouvernance
de chaque Comité de bassin dont 1 du
réseau FNAB.
Des moyens supplémentaires pour la
production bio dans la PAC

Les montants unitaires/ha ont été
augmentés dans la logique d’une aide
bio plus rémunératrice, de plus, les
cumuls sont possibles entre aides bio
et certaines MAEC à enjeux localisés,
mais pas avec les MAEC systèmes qui
restent elles cumulables avec le crédit
d’impôt, maintenu dans la loi de
finances.
De nouvelles bases de négociation sur la
révision du règlement européen
 Nous avons fait reconnaitre au plus
haut niveau européen les spécificités
de nos adhérents dans le cadre du
processus de révision de la
réglementation européenne (cultures
liées au sol, lien au sol alimentaire,
amélioration de la qualité des
contrôles, lutte contre la fraude,
limitation des dérogations non
nécessaires, et globalement d'avancer
vers une bio plus cohérente et plus
proche des principes tout en restant
applicable.)
Etre adhérent du réseau FNAB, c’est
s’inscrire dans une communauté de
savoirs partagés à la fois sur les
conditions de production comme de
commercialisation des produits de sa
ferme.
2015 est une année décisive de plus pour
l’avenir de notre filière à l’échelle
nationale et européenne. L’Assemblée
générale de 2014 a voté le relèvement de
la quote-part nationale sur la cotisation
de 35 à 45 euros pour l’année 2015,
résultat d’un processus engagé en 2010
par l’assemblée générale de notre
mouvement
afin
de
pouvoir
accompagner
les
productricesproducteurs dans leurs fonctions de
représentation dans l’intérêt de tous.
Cela signifie que nous pourrons
poursuivre nos efforts pour faire de la
révision du règlement européen un
moyen de garantir vos pratiques et la
confiance des consommateurs.
Cela signifie que nous pourrons
également
poursuivre
nos
luttes
syndicales pour que la bio soit reconnue
clairement et non pas aidée par défaut
ou remplacée demain par le « local » ou
le made in France...
C’est un investissement sur notre avenir
à court terme, un moyen aussi de
mutualiser les nouveaux services du
développement agricole que nous
mettons à votre disposition sur du plus
long terme.
Stéphanie PAGEOT
Présidente de la FNAB
et productrice bio en Loire-Atlantique
SOMMAIRE
Edito de Stéphanie PAGEOT
2
Enquête chez les producteurs de plantes médicinales
7
Le volet régional du Plan Ambition Bio 2017
3
Chiffres de la bio : ça progresse… mais moins vite
9
Aides Bio 2015 : ce que la CAB continue de défendre
4
Optimiser la culture sous abris en maraichage :
les associations de cultures
12
Où en est-on de la révision du règlement bio ?
5
Maraichage : application de la directive nitrate
14
Ration pour les volailles : un outil pour l’autonomie
6
Annonces
16
2
Février – Mars 2015 n°111 - Bulletin CAB
• Actualités régionales •
Le volet régional du plan « Ambition Bio 2017 »
Le Ministère de l’agriculture, par la voix de Stéphane LE FOLL a engagé en juin 2014 un plan national sur la
bio appelé « Ambition Bio 2017 ». Ce plan a été bâti à partir des remontés de chaque région. En Pays de la
Loire, la CAB avait participé à plusieurs réunions fin 2013. A partir de ce plan national, le Conseil régional et
la DRAAF demandent aux acteurs agricoles de construire une déclinaison régionale du plan. La CAB
participe activement à ce travail pour porter les besoins des producteurs bio.
En octobre 2014, le Conseil régional et la
DRAAF ont présidé une réunion régionale
regroupement tous les acteurs agricoles
et intentionnels : CAB, INTERBIO,
Chambre d’agriculture, Biocoop, Agence
de l’Eau, Conseils généraux. Ce premier
round a permis de présenter le squelette
du plan régional « Ambition Bio » et la
méthode de travail. Le plan sera découpé
en quatre axes :
 Axe 1 : développement des productions
 Axe 2 : structuration des filières
 Axe 3 : consommation
 Axe 4 : expé et formations agricoles
Des réunions participatives
Dans chaque axe, nous avons listé les
actions déjà réalisé, et elles sont
nombreuses. Pour compléter cette liste, 4
réunions de travail se sont déroulées. La
CAB a co-animé avec la Chambre
d’agriculture l’axe 1, qui a réunit une
quinzaine de participants. Les échanges
ont montré l’importance d’améliorer la
lisibilité des acteurs travaillant sur la bio,
en ayant un lieu de concertation identifié.
La CAB a défendu l’idée d’un pôle de
conversion qui pourrait regrouper tous
les acteurs œuvrant pour la conversion à
l’agriculture biologique : Centre de
gestion,
opérateurs
économiques,
organismes techniques, banques…
Une communication pour donner envie
Les participants ont également rappeler
l’importance de « donner envie » à partir
des réussites de producteurs. Cette
bonne communication ne doit pas être
portée que par les producteurs, mais
aussi par les acteurs économiques et les
établissements agricoles. Enfin, il a été
rappelé l’importance de l’agriculture de
groupe comme outil de développement
de la bio. Les formations, les groupes
d’échanges, les réunions bout de champ
sont autant de lieux où les agriculteurs
peuvent se rencontrer, échanger et
consolider un projet de conversion.
Une demande d’expertise de la SAFER
La SAFER, présente à cette réunion a
rappelé l’évolution importante dans la loi
d’avenir qui priorise les terres en bio. La
SAFER doit donc œuvrer pour maintenir
les terres en bio et donc trouver, quand
des terres se libère un candidat à qui
attribue ces terres. La SAFER cherche
donc des relais de terrain, à travers des
organisations agricoles pour relayer les
terres disponibles.
Et la suite…
Quand les quatre réunions seront
terminées, un groupe de travail avec la
CAB, INTERBIO, Chambre régionale et
Coop de France va synthétiser tous les
apports issus des acteurs régionaux.
Cette synthèse sera transmise aux
financeurs et débattus avec eux. Elle
devra être fidèle aux besoins des acteurs
et répondre à l’objectif de doublement
des surfaces bio. Dès 2016, les actions
présentées par la CAB et les GAB/CIVAM
Bio 53 seront intégrées à ce plan en
construction.
Julien TAUNAY (CAB)
Une assemblée générale CAB sous le signe
du partenariat et des politiques publiques
A l’occasion de son Assemblée générale, les administrateurs de la CAB ont
invité tous les acteurs régionaux à venir débattre sur les enjeux de
l’agriculture biologique. Cette journée est l’occasion
de faire un focus sur les partenariats engagés par la
CAB, pour démontrer l’importance d’avoir des alliés
diversifiés pour développer la bio. La CAB a souhaité
échanger largement avec les acteurs régionaux
autours des nouveaux enjeux pour mieux intégrer
la bio dans les politiques publiques et renforcer
notre défense de l’intérêt général. La CAB a invité
Eve FOUILLEUX (politologue et directrice de
recherches au CNRS) pour venir débattre et
apporter sa vision de la place de l’agriculture
biologique dans les politiques publiques.
Février – Mars 2015 n°111 - Bulletin CAB
3
• Aides producteurs •
Aides bio 2015 : ce que la CAB continue de défendre
La CAB continue à défendre ardemment l’intérêt des producteurs bio dans la nouvelle mouture des aides
2015. Après avoir obtenu l’ouverture pour tous les producteurs de l’aide au maintien, la CAB défend
maintenant un plafonnement de 10 000 € ou 15 000 € pour la mesure maintien et le principe d’un
plafonnement de la mesure conversion (20 000 € ou 30 000 €). Les plafonds sont donc encore les deux
incertitudes avant les engagements à prendre au 15 mai 2015.
Principaux changements par rapport à
l’ancienne programmation :
 L’intégration de toutes les prairies, y
compris les prairies de moins de 5
ans, dans un seul type de couvert
« prairies associées à un atelier
d’élevage », rémunérées au même
niveau.
 L’obligation
de
respecter
un
chargement minimum de 0.2 UGB/
ha, sur les parcours et prairies
permanentes, mais aussi sur les
prairies de moins de 5 ans qui
comportent moins de 50 % de
légumineuses.
Cette
obligation
n’existait que sur le volet conversion.
 Dans
les
cultures
annuelles,
l’intégration de « prairies artificielles
à base de légumineuses ». Ce
classement est surtout possible pour
les cultures de luzerne ou de trèfle.
Elle serait théoriquement possible
pour les prairies, avec 50 % de
semences de légumineuses dans le
mélange au semis (preuve facture
avec semences fermières non
agréées). Vigilance en termes
d’engagements, d’autant plus qu’elles
seront également contrôlées sur
l’implantation d’au moins une année
de cultures dans les 5 ans
d’engagement.
 Les
semences
de
céréales,
protéagineux,
fourragères,
et
potagères sont identifiées en tant que
telles,
ce
qui,
concrètement
permettra de confirmer la valorisation
des semences fourragères qui
auraient sinon été classées en prairies
et des semences potagères
qui
seraient
classées
en
cultures
légumières. Ne seront reconnues
comme « semences » que celles
contractualisées en filière certifiée.
 Les
plantes
médicinales
et
aromatiques ont été séparées des
plantes à parfum du fait qu’elles
nécessitent davantage de main
d’œuvre, ce qui permet leur
valorisation au même niveau que le
maraîchage.
 Les montants évoluent donc à la
hausse pour les landes et parcours
(en
maintien),
les
prairies
permanentes (en maintien et
conversion), les grandes cultures (en
maintien et conversion), les plantes à
parfum (en maintien), les cultures
légumières
(en
maintien
et
conversion).
 Les montants évoluent par contre à
la baisse pour les landes et parcours
(en
conversion),
les
prairies
temporaires avec moins de 50% de
légumineuses
(en
maintien,
légèrement,
et
surtout
en
conversion).
Durée des contrats
 Pour les surfaces engagées en SAB
conversion entre 2011 et 2014, les
contrats CAB signés en 2015 seront
ajustés à la durée des engagements
restant à couvrir : 1, 2, 3 ou 4 ans. Les
nouvelles surfaces engagées en
conversion en 2015 pourront
bénéficier d’un contrat de 5 ans.
 Toutes les surfaces certifiées bio, y
compris celles qui ont bénéficié de la
SAB maintien entre 2010 et 2014,
pourront bénéficier d’un contrat MAB
de 5 ans en 2015.
Cumuls et non cumuls
Les aides bio ne sont pas cumulables
avec les autres MAEC systèmes à l’échelle
de l’exploitation et certaines MAEC
surfaciques unitaires, dont Herbe 03 et
réductions PHYTO. Les aides bio sont
cumulables avec toutes les autres MAEC
non listées ci-dessus, les aides
découplées et couplées du 1er pilier et le
crédit d’impôt bio dans la limite aides Bio
+ CI Bio < 4000 € (transparence GAEC à 3)
Plafonnements
Les plafonnements ne sont pas encore
arrêtés par le Conseil régional. Il s’agit
encore d’une négociation en cours.
Patrick LEMARIE (CAB)
Dernière minute : réduction de 25 % des aides au maintien 2014 !
Nous avons appris il y a quelques jours que les aides au maintien AB de 2014 ne seront payées qu’à
hauteur de 74,57 %, pour problème de manque d’enveloppe. Les aides conversion sont bien, elles,
payées à 100 %. Le dépassement d’enveloppe en 2014 pourrait être dû à des fins d’engagements MAE.
Tout le réseau FNAB se mobilise pour demander des explications au ministère de l’agriculture. Nous
espérons trouver des solutions pour rattraper cette réduction drastique des aides.
4
Février – Mars 2015 n°111 - Bulletin CAB
• Réglementation •
Où en est-on de la révision du règlement bio ?
En décembre dernier, se sont réunis des représentants de la CAB et de la FRAB Bretagne pour suivre une
formation sur la réglementation bio. Un échange a eu lieu sur la révision du règlement et sur l’application
du cahier des charges sur le terrain.
Points de vigilance dans l’application
Le règlement bio donne priorité à la
prévention. En cas de maladie, le
producteur peut recourir aux traitements
homéopathiques et phytothérapiques.
Ces traitements alternatifs ne sont pas
compatibles avec la réglementation
générale, d’où le souci d’interprétation.
Le contrôle des produits de la salle de
traite n’est pas fait.
Certains
OC
n’appliquent
pas
correctement le cahier des charges au
niveau des matériaux pour l’aire de
couchage, il n’y a ni paille, ni copeaux de
bois de présents. Depuis novembre 2014,
la grille des sanctions a été harmonisée
au niveau national pour tous les OC.
Orientations pour le contenu du projet
Une réglementation qui se veut plus
proche des principes pour favoriser le
développement de la bio en rassurant les
consommateurs. Une réduction du
décalage entre la vision qu’ont les
consommateurs de la bio et son
règlement.
La fin des diverses dérogations « pour
permettre le développement des intrants
bio ». Le système de certification est trop
administratif, trop cher et pas assez
efficace : la simplification du texte
(notamment par la suppression des
dérogations), la certification de groupe et
le
passage
à
une
certification
entièrement basée sur l’analyse de risque
sont les solutions retenues.
L’existence de marques privées est « un
problème pour le développement de la
bio ». Il faut rendre les règles plus strictes
pour qu’elles disparaissent.
Le projet de texte, son contenu
Il est proposé un texte "unique" avec les
principes cadre dans les articles et les
règles détaillées en annexe, mais avec de
très nombreux renvois à des actes
délégués. Le texte sera donc complété
ultérieurement par des règles édictées
directement
par
la
Commission
européenne (avec un droit de réaction de
la part du Conseil et du Parlement), ce
qui laisse de nombreuses inconnues.
Seules quelques règles plus strictes sont
envisagées (mixité, lien au sol, contrôles
mutilations…), la suppression à terme de
la quasi-totalité des dérogations et
l'apparition d'un principe de seuil de
déclassement des produits sur les
pesticides. Des mesures transitoires sont
prévues mais non encore définies. Des
changements de fond sur les contrôles :
la certification de groupe de producteurs
fait son apparition, sans que l'on sache
vraiment comment elle serait mise en
place.
L’état d’avancement des négociations
La commission européenne a fourni
certains éclairages, en particulier sur les
seuils de déclassement. Ceux-ci ne
donneraient pas lieu à des analyses
systématiques, et le texte resterait bien
basé sur des obligations de moyens et
non uniquement de résultats. Les
systèmes
de
contrôles
devront
correspondre à cette orientation, les
contrôles se feront bien sur les pratiques
et non pas uniquement sur la base de
résultats d'analyses.
Par ailleurs, le Conseil des ministres
européens de l'agriculture a terminé le
travail prévu sous la présidence italienne.
Un rapport d’avancement a été voté en
décembre comprenant les éléments
suivants : de nombreux actes délégués
sont transformés en actes d’exécution,
réintroduction de la mixité telle qu'elle
est
appliquée
actuellement,
réintroduction de la possibilité d'utiliser
des semences non bio, réintroduction de
la possibilité d'utiliser des jeunes
animaux et des reproducteurs non bio,
suppression du système de management
environnemental.
Certains points sont encore en débat : les
seuls pesticides, les contrôles, les
importations.
Le Parlement a débuté l’examen du texte
en septembre. Des auditions d’experts
ont eu lieu en décembre.
Certains sujets ne dépendent pas de la
révision du règlement bio : doses de
cuivre, substances de base…
Les dates à retenir
En mai 2015, aura lieu le vote de la
COMAGRI du Parlement Européen sur le
texte. En juin 2015, ce dernier sera voté
en plénière au Parlement qui sera suivi
du vote par le Conseil européen des
Ministres de l’agriculture. En janvier
2018, sera prévue l’application du texte.
A la fin de la journée de formation, il a
été proposé que les producteurs soient
davantage impliqués dans l’évolution du
règlement. Des sollicitations seront
ciblées par type de production. Déjà une
rencontre au Civam bio53 a été organisée
en décembre pour présenter le projet de
révision.
Février – Mars 2015 n°111 - Bulletin CAB
Anne UZUREAU (CAB)
5
• Filières animales •
Ration pour les volailles : un outil pour l’autonomie
Deux journées étaient organisées par la CAB entre fin 2014 et début 2015 pour découvrir un logiciel de
formulation adapté aux éleveurs effectuant la fabrication à la ferme (FAFeurs). Ces journées ont permis aux
éleveurs de tester l’outil. Il a apporté satisfaction aux éleveurs, mais doit encore être amélioré pour être
opérationnel
D’où vient Avifaf ? A quoi sert-il ?
Cet outil a été créé dans le cadre du
programme Casdar Avialim. L’objectif
général du projet est d’accompagner les
éleveurs avicoles biologiques FAFeurs
dans la formulation. L’outil simplifié de
formulation donne une base des matières
premières accessibles, à partir de valeurs
nutritives
préenregistrées
ou
de
nouvelles matières premières que les
éleveurs peuvent eux-mêmes renseigner.
Egalement, les éleveurs intègrent des
éléments de leurs stratégies personnelles
(durée d’élevage, poids recherché, etc.).
Il permet aux FAFeurs de calculer une
formule équilibrée qui constitue dans
leur cas particulier le meilleur compromis
technico-économique. De plus, l’outil est
capable de vérifier la pertinence de
formules alimentaires existantes.
Elaboration d’une formule en fonction
de sa récolte
Suite à ces 2 journées, les éleveurs
présents ont apprécié cet outil, ils ont
une bonne perception de cet outil. Il
s’adapte à tous les systèmes. Il permet
d’évaluer la formule actuelle et de
corriger si besoin celle-ci. Aussi, il aide à
l’élaboration d’une formule calée selon
les récoltes (beaucoup de variabilité
d’une année à l’autre). Il doit optimiser
les matières 1ères présentes sur la ferme.
Dans certaines situations, les éléments
bloquants sont souvent les acides aminés
(lysine, méthionine…). Dans l’enquête
FAFeurs d’Avialim, les résultats montrent
que seulement 18% des rations
« croissance » sont équilibrées (énergie
et protéines).
Se former à l’outil
Pour se familiariser à l’outil, il est
nécessaire de former les utilisateurs afin
qu’ils identifient toutes les potentialités
de celui-ci (test de plusieurs scénarios,
comparaison de formules, etc.) et qu’ils
évitent toutes erreurs d’interprétation. La
6
formation permet également un échange
entre les éleveurs sur leurs pratiques de
formulation. Cette formation a été
complétée par certains rappels succincts
des bonnes pratiques en élevage et de
fabrication à la ferme, de la physiologie
digestive des volailles, les matières
utilisées
dans
l’alimentation
des
volailles…
Travail à poursuivre
Lors des 2 journées, nous avons constaté
que des points étaient à creuser : le
calcul du coût de la FAF, il est important
d’intégrer tous les coûts (matériel de
stockage, de la FAF, de la distribution, de
l’énergie, du temps passé (surveillance,
réception,
triage,
fabrication,
distribution…). Autre point abordé,
l’accès à des matières premières locales
adaptées aux volailles (faire du lien avec
des projets locaux de valorisation des
matières 1ères (toastage, concentré de
luzerne…). De plus, les éleveurs ont
soulevés des actions communes à mettre
en place, par exemple la création d’un
groupement d’achats pour certaines
matières 1ères (ex. tourteau de
tournesol, sésame, cameline…).
Anne UZUREAU (CAB)
Volailles Bio de l’Ouest est née
Depuis le 9 décembre, a été constituée la coopérative Volaille Bio de
l’Ouest, son siège est basé en Vendée. Elle comprend une trentaine
d’éleveurs de volaille répartie en Pays de la Loire, Poitou Charentes et
Centre. Cette coopérative émane de l’association VBB (Volaille Bio Bocage).
VBO a quelques spécificités au niveau de la coopération agricole : possibilité
de faire de la vente directe à hauteur de 25%, de fabriquer son aliment à la
ferme (sauf l’aliment de démarrage et le complément acheté auprès d’un
fabricant d’aliments référencé par la coop). VBO a orienté son projet vers
une implication forte de ses partenaires (fabricant d’aliments, abattoir,
clients) dans le développement de la filière. La coopérative a aussi engagé
un travail au niveau de la sécurisation des matières 1ères avec le fabricant
d’aliments. Elle a rédigé un contrat tripartite entre la coop VBO, le fabricant
d’aliments et le fournisseur de matières 1ères. VBO travaille avec le réseau
Biocoop, elle est en démarche
d’entrer dans la section agricole de
Biocoop. Le partenariat existe depuis
longtemps avec ce réseau. VBO
fournit les poulets jaunes 100% bio
sous la marque « Ensemble, solidaires
avec les producteurs ». Cette marque
correspond à un cahier des charges
spécifiques (ferme 100% bio, %
minimum d’autonomie des fermes…).
Février – Mars 2015 n°111 - Bulletin CAB
• Filières végétales•
Enquête chez les producteurs de plantes médicinales
A la demande des producteurs du groupe d’échanges régional animé par la CAB qui manque cruellement de
données techniques en PPAM Bio, une première action de collecte d’informations techniques vient d’être
lancée auprès de cinq fermes sur la gestion des adventices et de la fertilité des sols. L’objectif de cette
étude étant d’obtenir un premier état des lieux des techniques et stratégies de désherbage en systèmes bio
ainsi que le modèle de fertilisation du sol.
Un réel besoin de connaissances
Depuis 2007, la CAB soutient un groupe
d’échanges régional composé de
producteurs de plantes aromatiques et
médicinales bio et biodynamistes,
expérimentés comme en conversion,
dans leurs pratiques. Ces producteurs
ayant la volonté d’acquérir de nouvelles
connaissances afin d’obtenir une qualité
de plante en concordance avec les
attentes du consommateur et des
acheteurs. La lutte contre les adventices
et la gestion de la fertilité du sol
demeurent les deux questionnements
agronomiques majeurs en itinéraires Bio,
notamment la lutte contre les graminées
et le maintien de la vie du sol. Dans les
recherches récentes réalisées au sein de
la filière PPAM en générale et au sein de
la filière Bio sur ces deux thématiques, les
producteurs manquent encore de
données scientifiques et de retours
d’expériences.
Une enquête réalisée auprès d’ un
échantillon de cinq fermes
La majeure partie de la production de
plantes aromatiques (persil, ciboulette,
basilic…) est réalisée sur des systèmes
type « maraîcher » contrairement aux
médicinales qui sont produites plus
traditionnellement sur de systèmes
polycultures-élevage ou spécialisé. Dans
le cadre de cette étude, la CAB a opté
pour une enquête réalisée auprès des
fermes en plantes médicinales sur le
Maine et Loire et la Loire-Atlantique. Afin
d’apporter une représentativité à cet
échantillon, la CAB s’est déplacée dans
deux fermes spécialisées de très petite
taille (-1ha), dans une ferme spécialisée
de 3.5ha, chez un polyculteur-éleveur
avec moins d’1ha de plante, chez un
polyculteur-éleveur avec 1.5ha de plante.
Dans les semaines à venir, une ferme en
polyculture-élevage avec 10ha de plantes
viendra compléter cet échantillon. On
retrouve également cette diversité dans
la nature du sol allant du sablo-limoneux
très
séchant
au
argilo-limoneux
hydromorphe en passant par du limon
sur schiste, à la profondeur et richesse du
sol et à l’ancienneté d’installation (1985 à
2013).
Nous tenons à remercier
l’ensemble
des
productrices
et
producteurs qui ont accordé leur temps
et transmis leur savoir et savoir-faire.
Méconnaissance des besoins des plantes
En terme de fait marquant sur le volet
gestion de la fertilité du sol, l’ensemble
des fermes enquêtées est unanime sur la
non réalisation d’analyses régulières de
leurs sols dans un objectif de rectifier une
carence ou un excès. En règle générale,
les dernières analyses datent de l’année
de l’installation. Seule une ferme avoue
connaître les besoins des certaines
plantes cultivées (ex : radis noir et
chardon marie) mais ce phénomène
demeure rare. Les autres fermes
apportent tout de même des fertilisants à
une partie ou à l’intégralité du parcellaire
chaque année mais d’une façon
empirique et non en lien avec un besoin
identifié des plantes cultivées. Il est vrai
que cette tâche n’est pas facile dès lors
que certaines fermes cultivent une
vingtaine d’espèces. Plusieurs fermes
manquent également de connaissances
sur l’exportation de leurs cultures. Cette
notion est très pertinente dès lors que
Février – Mars 2015 n°111 - Bulletin CAB
7
• Filières végétales •
des couverts végétaux sont intégrés dans
les rotations. Un vaste chantier vient de
s’ouvrir sur deux grandes questions
agronomiques.
Une gestion des adventices très
différente entre annuelles et vivaces
Lors de ces rencontres, les producteurs
ont pu énumérer une longue liste
d’adventices difficiles à se débarrasser en
cultures annuelles (ex : liseron,
mercuriale, morelle noire, senson,
quénopode blanc, amarante…) et en
cultures pérennes (ex : chiendent,
chardon, frêne, petite oseille…). Chaque
ferme a son propre vivier d’adventices en
lien avec la nature de ses sols et de son
itinéraire technique. Selon les systèmes,
les stratégies et les outils utilisés ne sont
pas les mêmes à part le désherbage
manuel qui fait partie intégrante de
l’itinéraire technique. Les producteurs
ont répété que tout est une question
d’intervention au bon moment, un
intérêt d’avoir accès à une multitude
d’outils et savoir adapter la surface de
production à ses capacités de travail.
Dans un objectif d’évolution de leur
système, certains n’hésitent pas à tester
de nouvelles techniques telles que le
recouvrement du sol avec des cartons, la
plantation sur bâches dans l’inter-rang, le
semis dans une prairie et le semis de lin
en même temps que les plantes pour
étouffer les liserons. Certains bons
résultats sont déjà au rendez-vous selon
les producteurs.
Valorisation des résultats
Dans un objectif de valorisation de ces
premières
informations
techniques
collectées auprès de cet échantillon, la
CAB envisage de créer plusieurs outils de
communication destinés à l’ensemble des
producteurs de PPAM Bio de la région.
Une fiche technique réseau GAB-CAB de
4 à 6 pages devrait voir le jour courant
mars 2015. Cet outil reprendra les
grandes lignes des problématiques et des
savoir-faire des paysans. Cet outil sera
complété par une formation de deux
jours (une journée en mars et une
journée en novembre) où les producteurs
pourront
acquérir
de
nouvelles
connaissances théoriques sur la gestion
des adventices et la fertilité du sol,
partagés leurs savoir-faire et visités des
parcelles de plein champ. La diffusion de
ces outils sera assurée par le réseau afin
que l’ensemble des producteurs de PPAM
Bio possède ces informations.
La production de PPAM
Bio en Pays de la Loire
A l’échelle des Pays de la Loire, la filière PPAM Bio possède une surface
totale 2013 de 146 hectares (-5%
13/12) répartie sur 110 fermes. Il faut
noter que le Maine et Loire, bastion
historique de la production de plantes
médicinales représente à lui seul 83%
des surfaces Bio et que la Bio représente 19% de la SAU totale (source
Afreste – mars 2013). Notre région est
symbolisée par trois typologies de
fermes bien distinctes : les spécialisées, les polyculteurs et les polyculteurs-éleveurs. Malgré ce niveau de
production qui demeure faible par rapport aux régions du Sud-Est de la
France, les Pays de la Loire ont la
chance d’avoir un grand nombre
d’opérateurs tant en filières longues
qu’en filières courtes. En terme de
groupements de producteurs, nous
comptons Anjou Plantes et Pam Bio
d’Anjou sur notre territoire.
8
Février – Mars 2015 n°111 - Bulletin CAB
Sébastien BONDUAU (CAB)
• Dossier du mois •
Chiffres de la bio : ça progresse… mais moins vite
L
’agriculture biologique continue sa progression en Pays de la Loire.
Avec 5,3 % de la surface agricole, la région totalise 111 800 hectares
bio, ce qui la place en deuxième position des régions françaises.
L’année 2013 confirme le ralentissement des conversions perçue en
2012. Les conversions et le renouvellement des générations sont les deux défis
de ces prochaines années.
L’agriculture biologique reste forte en
Pays de la Loire avec plus de 2000 fermes
en 2013. La Loire-Atlantique reste le
département le plus « bio », avec 609
fermes et 10,2 % de la SAU, puis suit le
Maine-et-Loire (587 fermes), la Vendée
(346 fermes), la Mayenne (256 fermes) et
la Sarthe (204 fermes).
Deux années de faibles conversions
Cette progression est au ralentie depuis
deux ans. En 2010, nous avons connu
une grosse année de conversion avec
près de 15 000 nouveaux hectares. Cette
croissance s’est freinée avec 2000 à 3000
nouveaux hectares par an depuis 2011.
Pour 2014, on estime à seulement 4800
hectares en bio. Ce ralentissement depuis
3 ans a plusieurs raisons. Des
producteurs attendent le nouveaux
dispositifs PAC à partir de 2015 pour se
décider. Les filières (notamment lait) ont
un discours moins volontaristes. Les prix
payés aux conventionnels, plutôt haut
depuis 2011
n’incitent
pas
au
changement de pratiques.
Un frémissement des conversions
Depuis le début de l’année, les GAB et le
CIVAM Bio 53 reçoivent des demandes
d’informations sur la conversion,
notamment en lait et en viande. Ces
contacts laissent entrevoir une relance
des conversions, grâce à un système
d’aide presque stabilisée et des
demandes plus explicites des opérateurs
économiques.
Des installations toujours soutenues
La dynamique d’installation reste forte
depuis 5 ans. On dénombre 62
installations en bio en 2013, contre 53 en
2012 et 84 en 2011. Elles représentent en
2013 12 % des installations sur la région.
26 % de ces installations sont des
créations d’entreprise (principalement en
maraichages) et 53 % une reprise
(notamment en bovin lait).
Une forte dominance de l’élevage
La typologie des fermes reste très
marquée par l’élevage. 35 % des fermes
bio sont spécialisées en bovin lait ou
viande, soit 670 fermes. Les fermes sont
notamment très spécialisées en lait avec
395 exploitations sur la région. Le quota
L’Observatoire
régional
de
l’agriculture biologique (ORAB) est
coordonnée par la Chambre
régionale
d’agriculture,
avec
l’appui de la CAB et d’INTERBIO. Il
est édité chaque année à partir
d’enquêtes envoyées à tous les
producteurs bio de la région. Tous
les chiffres de cet article sont issus
de l’ORAB, données 2013.
Février – Mars 2015 n°111 - Bulletin CAB
9
• Dossier du mois •
moyen en 2013 est de 321 000 litres avec
52 vaches. L’analyse de la production
montre que le quota est réalisé à 89 %. La
surface moyenne des systèmes laitiers
s’établit à 87 hectares, avec 8 % de
surface en maïs fourrage. Sur 50 % des
exploitations Bio, on trouve du maïs dans
la sole et dans 31 % des cas, le maïs
dépasse 10 % de la surface.
50 % des céréales pour l’autoconsommation
Les grandes cultures bio occupent 22,5 %
des surfaces bio de la région. La
progression est faible depuis plusieurs
années. Les 25 000 hectares de céréales
sont destinés pour la moitié à
l’autoconsommation des animaux sur la
ferme. Ce chiffre passe même à 80% en
Loire-Atlantique
avec
beaucoup
d’assolement type « polyculturesélevage ». On peut confirmer cette
orientation en regardant la sole des
grandes cultures : 30 % des surfaces sont
consacrées à des associations céréalesprotéagineux, quasi exclusivement pour
l’élevage. La spécialisation en grandes
cultures reste très faible en Pays de la
Loire, car seulement 5 % des fermes ont
uniquement des grandes cultures. Les
filières monogastriques continuent à être
très fortement déficitaires en grains bio
issus de notre région. Les rendements
blés de l’année 2014, faibles, devraient
accentuer ce phénomène.
La viticulture reste dynamique
Dans les vignes; la bio continue sa
10
progression en 2013. 2900 hectares et
204 domaines sont recensés. L’AnjouSaumur représente 59% des surfaces bio,
et la Loire-Atlantique 36%. La croissance
des surfaces ralentie, avec 6% de surfaces
en plus en 2013. Nous avons connu une
vague de conversion importante depuis
2009, avec le doublement des surfaces en
5 ans. La surface moyenne d’un domaine
en bio est de 14 hectares et emploie en
moyenne 4 travailleurs. Le vin bio reste
fortement commercialisé en circuit-court
pour 74 % des volumes produits.
Un développement des légumes partout
La production de légumes bio a connu un
essor important depuis 10 ans, avec un
développement des surfaces au-delà des
bassins de productions historiques (Val
de Loire et périphérie nantaise). Les 1845
hectares de légumes bio sont répartis sur
les 5 départements, même si la LoireAtlantique représente 45% des surfaces.
Cette croissance s’explique par les
nombreuses installations en maraichage
diversifiés. Les surfaces en légumes ont
doublées depuis 2009 !
L’emploi sur les ferme bio : un atout
La bio est générateur d’emploi : les
chiffres 2013 le prouvent. Les
exploitations en agriculture biologique
emploient 1/3 de main d’œuvre
supplémentaires, comparé aux fermes
conventionnelles. Le chiffre est encore
Février – Mars 2015 n°111 - Bulletin CAB
• Dossier du mois •
plus important pour le maraichage et la
viticulture.
L’agriculture
biologique
profite aussi aux salariés, car on
dénombre 1,05 ETP salariés sur les
fermes bio, contre 0,63 ETP sur les
fermes conventionnelles.
Une pyramide des âges plus jeune
L’âge moyen des agriculteurs bio est 46
ans, contre une moyenne régionale de 48
ans. La bio se caractérise par 16 % de
jeunes de moins de 35 ans et de plus de
55 ans. La jeunesse est surtout
importante en maraichage.
200 fermes à transmettre d’ici 10 ans !
La pyramide des âges est moins marquée
qu’un
conventionnel,
mais
la
transmission est un enjeu très important
dans les 10 prochaines années. 50 % des
fermes ont un producteur de plus de 50
ans. 27 % des fermes ont un producteur
ayant plus de 55 ans. Certaines
productions sont encore plus marquées
par ce vieillissement (bovins et volailles)
où l’on atteint 30 % de plus de 55 ans. Il
s’agit là d’un vrai défi pour l’avenir de
l’agriculture biologique. On peut donc
Part des exploitations
ayant un exploitant de
plus de 50 ans
Part des
exploitations ayant
un exploitant de plus
de 55 ans
Bovins
viande
58 %
29 %
Bovins lait
56 %
28 %
Légumes
33 %
16 %
Volailles
63 %
33 %
Viticultures
49 %
26 %
envisager qu’il faudra renouveler les
producteurs en place sur plus de 200
fermes d’ici 2020. Le réseau CAB est
mobilisé sur ce dossier et va engager en
2015 des actions concrètes, en lien avec
des opérateurs économiques.
Février – Mars 2015 n°111 - Bulletin CAB
Julien TAUNAY (CAB)
Source : ORAB—données 2013
11
• Pages techniques •
Optimiser la culture sous abris en maraichage : les
associations de cultures
Dans le créneau automne/hiver, la place sous abris dans les systèmes en maraîchage diversifié est souvent
limitante pour permettre une gamme complète et régulière. Les associations de cultures ont de nombreux
effets bénéfiques bien connus : limitation des risques sanitaires, complémentarité des besoins en éléments
minéraux du sol, systèmes racinaires puisant à différentes profondeurs, etc. L’insertion d’une culture
intercalaire dans une culture en place permet également d’augmenter la production, tout en laissant libre
la surface nécessaire pour les légumes d’été. L’impact est direct sur la diversité de la gamme de légumes de
printemps, la quantité, et donc sur le chiffre d’affaire. Nous avons rencontré quelques producteurs du
réseau technique maraîchage bio des Pays de la Loire, ils nous font part de leurs expériences.
Jean-Michel Potiron (44) : une
association CAROTTE/RADIS
« Maraîcher à Treillière depuis 35 ans,
dont 11 ans en bio, ma ferme
regroupe 3000 m² de cultures sous
grands tunnels, 2000 m² sous petits
tunnels et 5000 m² en pleine terre.
Spécialisé dans les légumes primeurs,
je pratique l’association carottes /
radis dans l’objectif d’optimiser
l’espace tout en profitant de la
synergie entre ces cultures »
Planning
Les semis de carotte sur lesquels je
réalise cette association sont les
derniers semis d’automne, aux
alentours du 1er novembre. Les semis
de radis sont réalisés un mois et demi
après, à partir de fin décembre et
après le désherbage des semis de
carotte. Selon les années, les radis
seront récoltés de fin février à mimars et les carottes à partir de miavril.
Densités et variétés
Les carottes (variété Napoli) sont
semées en 6 double-rangs espacés de
5-6 cm, sur des planches de 1,4 m de
large, travaillées au cultirateau et
affinées manuellement au râteau.
Après éclaircissage, l’objectif est
d’obtenir 1,5 à 3 cm entre chaque
carotte. J’utilise un semoir Sembder 4
rangs, en n’utilisant que les 2 trémies
extérieures et en avançant en spirale
12
autour de la planche (cf. schéma cidessous).
Les radis (variété Celesta) sont semés
entre chaque rang de carotte (18 à 20
cm d’espace), soit 5 rangs, à l’aide
d’un semoir Sembdner mono-rang (cf
photo) dont le manche est rallongé
d’une équerre pour éviter de marcher
sur la planche. L’objectif est d’obtenir
un espacement d’environ 2 cm entre
chaque graine. Un écroutage du sol
est réalisé systématiquement avant le
semis de radis, pour optimiser la
qualité du semis. Pour cela, j’utilise
une motobineuse équipée de minifraises.
4
etc ...
2
18/20cm
1
5cm
3
Conseils pratiques
Le temps de désherbage augmente
lorsque la densité sur la planche est
élevée. Il est donc important que le
désherbage des carottes soit réalisé
avant le semis de radis. Je réalise un
brûlage après semis, puis un passage
manuel sur le rang et le passage de
motobineuse avant le semis de radis
permet de désherber entre les rangs
de carottes. Une fois le radis semé, il
n’y a plus d’intervention de sarclage.
Le semoir Sembdner exige une
préparation de lit de semences très
fine, sans motte et sans caillou, il
n’est donc pas adaptable partout.
Cette association est envisageable
avec des semoirs monorang type Ebra
ou Terradonis. Dans ce cas, la
réalisation de double rang est
difficile, mais on peut ajuster le
nombre de rangs de radis !
Rendements et chiffre d’affaires
Après plusieurs années de pratique,
la technique est optimale, j’ai obtenu
d’excellents résultats ces dernières
saisons
:
600
bottes
de
carottes/planche de 45 mètres
linéaires et un gain supplémentaire
de 250 bottes de radis apporté par
l’association. »
Schéma de semis carotte/radis
Février – Mars 2015 n°111 - Bulletin CAB
• Pages techniques •
Boris MOQUET (53)
Installé depuis 2008 à Parigné s/Braye
sur 1,5 ha de plein champ et 1600m2
sous abris en vente directe, les
associations
de
culture
me
permettent de produire du vert et du
frais toute l’année.
Association Oignon / Mâche
Planning
Les deux cultures sont plantées en
même temps, début octobre, afin de
gagner du temps à la plantation. La
mâche sera récoltée début janvier,
les oignons à partir d’avril.
Densité et variété
Les oignons sont plantés sur des
planches d’1,10 m de large, en 4
rangs espacés de 25 cm, avec un
écartement de 25 cm sur le rang.
J’intercale entre les rangs et entre
chaque plant d’oignon 5 plants de
mâche. Il y a donc une ligne de mâche
à chaque extrémité, celle-ci sera
rapide à récolter. Il n’y a pas de
mâche sur le rang d’oignon, pour
faciliter le désherbage.
Conseils pratiques
Pour limiter le temps de désherbage,
je prépare cette culture comme pour
un
semis
direct :
faux-semis,
occultation ou brûlage. C’est
indispensable pour ne pas perdre le
bénéfice de l’association dans le
temps de désherbage.
Rendements et chiffre d’affaires
Le gain apporté par la récolte de
mâche intercalée (densité 25x25) est
d’environ 800 g/m², soit sur une
planche de 50 mètres linéaires, 40 à
50 kg de mâche !
Blette/Salade (ou Blette/Mâche)
Sur ce même créneau, je plante 2
rangs de blette par planche, espacés
de 80-90 cm, écartement sur le rang
de 50 cm. La salade est plantée en un
rang central ainsi qu’un plant entre
chaque plant de blette (Cf. schéma cidessous). Le gain apporté sur une
planche de 50 mètres linéaires par la
culture de salade dérobée est de 500
pièces (perte variable selon les
années). »
Et si on dérobait le Radis ?
Une botte de radis est toujours bien
accueillie dans un panier d’hiver !
Quelques expériences fructueuses
réalisées par Boris :
Pomme de terre primeur / Radis
En janvier, plantation de 3 rangs de
pomme de terre primeur à plat,
espacés de 30 cm. Sur chaque
bordure et entre les rangs de pomme
de terre, semis de 4 rangs de radis,
également en janvier. Récolte des
radis en mars, puis buttage des
pommes de terre qui seront récoltées
à partir de mi-mai. Le rendement
estimé de radis sur la planche est de
100 bottes.
Pois mangetout/Radis
Fin octobre, semis d’un double rang
de pois mangetout, entouré de 2 à 3
rangs de radis de chaque côté. Les
radis sont récoltés à partir de février,
puis binage/buttage/palissage des
pois mangetout pour des récoltes
d’avril à juillet. Le rendement estimé
de radis est approximativement de
150 bottes.
Des associations simples qui ne
modifient pas les densités des
cultures de bases et permettent une
production supplémentaire sans
augmenter la surface. A chacun
d’adapter la technique en fonction de
ses moyens et de ses besoins.
Alice REY (GAB 44)
Amandine GATINEAU (CAB)
Date semis/plantation
Date récolte
Densité
Carotte/Radis
Carotte : 1er novembre
Radis : fin décembre
Carotte : mi-avril
Radis : fin février
Carotte : 1,5 à 3 cm
Radis : 2 cm
Oignon/Mâche
Début octobre
Mâche : début janvier
Oignon : avril
Oignons : 25x25
Mâche : 25x25
Blette/salade
Début octobre
Blette : début décembre
Salade : décembre/janvier
Blette : 50x50
Salade : 25x25
PDT primeur/Radis
Janvier
Pomme de terre : mi-mai / Radis : mars
PDT : 30 cm entre rang
Pois/Radis
Fin octobre
Pois : avril
Radis : février
Pois : un double rang
Radis : 2x3 rangs
Février – Mars 2015 n°111 - Bulletin CAB
13
• Pages techniques •
Maraîchage : application de la directive nitrate
Tout producteur dont une partie des terres ou un bâtiment au moins est situé en ZV est concerné par la
Directive nitrate. Les zones vulnérables (ZV) constituent le niveau de base d’application du programme
d’action nitrates. Plusieurs obligations sont imposées, avec des nouveautés pour les maraichers.
Périodes d’interdiction d’épandage
L’objectif est d’éviter des épandages
dans des périodes à risque de lessivage
pour les nitrates. Le calendrier est établi
par cultures et par types de fertilisants :
 Type I : rapport C/N > 8 (fumiers
compacts pailleux, sauf fumiers de
volailles,
composts
d’effluents
d’élevage, boues, eaux résiduaires)
 Type II : rapport C/N < 8 (fumiers
compacts pailleux de volailles,
déjections animales sans litière, eaux
résiduaires,
digestats
de
méthanisation, effluents peu chargés)
 Type III : engrais azotés simples,
binaires et ternaires, fertirrigation
(DONC, les types III ne concernent pas
la Bio)
 Pour
les cultures maraîchères,
légumières, pérennes, porte-graines,
asperges et muguet, ce sont les
périodes d’interdiction suivantes qui
s’appliquent, HORMIS POUR LES
CULTURES SOUS ABRIS
Capacités de stockage des effluents
Pour les producteurs spécialisés en
cultures, se pose la question du stockage
quand ils sont fournis en matière
organique en vrac ou s’ils souhaitent faire
composter ces matières . Il est bien sûr
possible de stocker des MO vrac sous un
bâtiment. Il est aussi possible des les
stocker au champ dans les conditions
suivantes :

les fumiers pailleux non susceptibles
d’écoulement, après un pré-stockage



de 2 mois sous les animaux ou sur une
fumière.
Les fientes de volailles à plus de 65 %
de MS si elles sont couvertes d’une
bâche étanche à l’eau et perméables
aux gaz.
La durée de stockage doit être
inférieure à 10 mois et le délai de
retour au même emplacement est au
minimum de 3 ans.
Le stockage au champ ne peut se faire
sur une zone où l’épandage est
interdit ou en zone inondable.
L’équilibre de la fertilisation
Le calcul de la dose prévisionnelle
d’azote à apporter est obligatoire pour
chaque îlot cultural situé en ZV. Sauf
pour les CIPAN (Cultures intermédiaires
pièges à nitrates), pour les cultures
dérobées ne recevant pas de fertilisants
de types III (fertilisants minéraux) et pour
les cultures recevant moins de 50 unités
d’azote/ha. La dose réellement apportée
doit être conforme à la dose
prévisionnelle calculée. Des apports
supérieurs sont autorisés s’il est possible
de justifier de rendements supérieurs au
prévisionnel ou en cas d’accident de
culture mentionné dans le cahier
d’enregistrement.
Cas particulier des cultures spécialisées :
Pour ces cultures il n’est demandé que
de vérifier le respect de doses
« plafond », « pivot » ou « balai » par
espèces, sans avoir à réaliser un bilan
ORGALEG : un outil pour les maraicher en 2015
La CAB a construit un support d’enregistrement du PPF et CEP utilisable en
cultures spécialisées. Ce support est disponible en PDF sur le site de la CAB, et
sur demande en version EXCEL. Son usage demeure sous la responsabilité des
utilisateurs qui doivent se référer aux arrêtés régionaux. Les techniciens
maraîchage bio Grand Ouest ont par ailleurs élaboré un outil de pilotage de la
fertilisation et des calendriers de cultures : OrgaLeg. Cet outil est en test en 2015
et sera proposé aux maraîchers à partir de 2016.
14
complet (voir annexe 4 de l’arrêté
régional du 31-12-2013). La dose
« balai » de 210 UN/ha est appliquée à
toutes cultures pour lesquelles l’annexe 4
n’attribue pas de dose référence.
Si des îlots maraîchers sont situés en
ZAR, les producteurs doivent, de plus :

Fractionner les apports d’azote par
cycle de culture, hors culture sous
abris

Estimer les reliquats d’azote dans
l’horizon superficiel du sol , avant
chaque cycle de culture, et les
déduire du plafond indiqué dans le
référentiel GREN

Noter les résulter des tests et les
dates d’apports dans le cahier
d’enregistrement.
Documents d’enregistrements
Ces documents sont obligatoires pour
tous les îlots situés en ZV, qu’ils reçoivent
ou non des fertilisants azotés. Ils sont
composés du :

PPF (Plan prévisionnel de fumure)
qui permet de calculer la dose
prévisionnelle d’azote pour chaque
culture (voir point 3). Il doit être établi
au plus tard le 1er mars.

CEP (Cahier d’enregistrement des
pratiques) qui doit être tenu à jour
après chaque épandage (tolérance de
30
jours
pour
réaliser
l’enregistrement).
La tenue de ces documents, qui peuvent
être demandés lors de contrôles
administratifs,
devient
clairement
obligatoires en cultures spécialisées, avec
les spécificités de doses plafonds ou pivot
ui nécessitent la mise en œuvre d’outils
distincts de ceux utilisés en élevage
Limitation de la quantité d’azote
d’origine animale : 170 UN /ha SAU
Toutes les parcelles et tous les animaux,
qu’ils soient situés ou non en ZV, doivent
être pris en compte : l’ensemble de
Février – Mars 2015 n°111 - Bulletin CAB
• Pages techniques •
Zones conchylicoles : 500 m, sauf
dérogations liées à la topographie
Cours
d’eau
alimentant
une
pisciculture, sur un linaire d’1 km en
amont : 50 m
l’azote issu des déjections produites par
les animaux de l’exploitation, auquel
s’ajoute l’azote des effluents importés et
dont est soustrait l’azote des effluents
exportés.

Pour l’agriculture biologique, ce plafond
de 170 unités d’azote d’origine animale
constitue quasiment le plafond d’azote
que l’on peut apporter sur l’exploitation
puisque l’azote minéral n’est pas
autorisé. C’est d’ailleurs ce même
plafond qui est intégré au règlement bio
pour limiter le chargement en animaux.
Peuvent s’ajouter cependant des apports
d’azote issus de composts végétaux. Ce
plafond de 170 unités d’azote est calculé
par ha de SAU, donc, il peut être dépassé
sur certaines parcelles, en respectant
cependant l’équilibre de la fertilisation ou
les doses plafonds ou pivot par cultures.
Couverture des sols pour limiter les
fuites d’azote
Afin de limiter les fuites d’azote, la
couverture des sols est obligatoire entre
une culture récoltée en été ou en
automne et une culture semée au début
de l’hiver ou au printemps. Les types de
couverts peuvent être :
 Une CIPAN, dont l’implantation est
recommandée avant le 15 septembre,
 Une culture dérobée (culture courte,
mais récoltée),
 Des repousses de colza denses et
homogènes,
 Des repousses de céréales denses et
homogènes, dans la limite de 20 %
des surfaces en intercultures longues,
 Cannes finement broyées et enfouies
dans les 15 jours suivant la récolte de
maïs grain, de sorgho ou de
tournesol : ces couverts doivent rester
en place au moins 2 mois (3 mois en
cas de fertilisation).
 Leur destruction est interdite avant le
15 novembre.
La fertilisation des CIPAN n’est pas
recommandée, mais autorisée dans la
limite de 80 unités / ha en type I et de 60
unités en type II (avec calcul de reliquat
azoté post récolte). Ces niveaux autorisés
sont trop élevés mais des doses plus
Conditions particulières d’épandage
Tout épandage en ZV doit respecter les
distances suivantes, par rapport aux :
 cours d’eau : pour les types I et II, 35
m des berges, 10 m si présence d’une
couverture végétale permanente de
10 m et ne recevant aucun intrant
(Les types III ne concernent pas les
pratiques bio)
 Points de prélèvement d’eau potable :
50 m pour les captages de surface, 35
m pour des prélèvements souterrains
 Eaux de baignade (sauf piscines
privées et plages) : 200 m, réduits à
50 m pour les composts normés

faibles,
de
MO
rapidement
minéralisables, peuvent cependant être
utiles sur pailles pour en faciliter la
décomposition.
Des
exceptions,
nombreuses,
à
l’implantation de CIPAN existent, dont
pour les cultures spécialisées :

Après
récoltes
de
cultures
maraîchères
postérieures au 15
septembre, avec réimplantations
avant le 20 février

En précédant de pommes de terre
primeur de Noirmoutier et des
cultures porte-graine à petites
graines, qui nécessitent un travail du
sol avant le 15 novembre
Bandes végétalisées
Ces bandes doivent être implantées des
bandes enherbées ou boisées d’une
largeur minimale de 5 m. Sont concernés
les cours d’eau représentés en trait bleu
plein ou pointillés sur les cartes IGN au
1/25000e. Les canaux d’irrigation, les
canaux bétonnés et busés ne sont pas
considérés comme des cours d’eau
(même si également en traits bleus plein
ou pointillés sur les cartes…).
Interdiction de retournement de prairies
> 6 mois du 1er octobre au 1er février
Avec, de plus, une attention spécifique à
porter sur l’équilibre de la fertilisation de
la culture suivante
Février – Mars 2015 n°111 - Bulletin CAB
Patrick LEMARIE (CAB)
15
• Annonces •
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sous hangar
A vendre 40t litière de marais (facile à
étendre ) enbig de 450kg sous hangar.
Monnier Odile 06 43 56 21 56.
[email protected]
Vds 50 t de foin AB luzerne&dactyle en bigs
récolté en très bonnes
conditions,
Châteaubriant, O2 40 28 61 92 ou 06 80 59 54
67, [email protected]
Vds 20 brebis avec ou sans agneaux et 1 bélier
AB, non déclarées en 2015 (libres de primes),
Châteaubriant, 02 40 28 61 92 ou 06 80 59 54
67, [email protected]
Recherche 200 kg de féveroles de printemps
et 200 kg de blé de printemps pour utiliser en
semences. Contact : 02 40 86 12 86.
Déstockage paillage (petits roseaux bio) 50
€/T Tél : 06 60 89 87 13
vend 5 génisses montbéliardes de 4 mois,
bonnes origines, sud Mayenne, tél 02 43 70
33 73 ou 06 37 27 49 60
Vend orge de printemps (5T). Chemazé (Sud
Mayenne, limite Maine-et-Loire) . Damien
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Recherche une ou plusieurs personnes
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et pourquoi pas en tuilage cette année.
Attenant à ces terrains et appartenant aux
même propriétaires d'autres terres doivent se
libérer fin 2018 (environ 6ha) yvonnick
Chevalier. La Métairie 49670 Valanjou /
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que le renouvellement. Nous serions preneurs
de ce troupeau courant le second semestre
2015 ou dans l'année 2016. Benoit au
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repas le soir ou [email protected]
Recherche vaches de réforme jersiaise.
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URGENT Recherche Porteurs de projet en
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M. Gauthier sur Segré recherche maraicher
confirme sachant préparer le sol ; semer ;
suivre les cultures et récolter a partir de
début avril sur une exploitation de 8 hectares
6 en verger et 2 en maraichage. Bonne
Comité de rédaction : Valérie Chaillou-Février, Dominique Garnier, Philippe Jaunet,
Bruno Gris, Thierry Barré. Coordination : Julien Taunay (CAB)
Artisan Boulanger Bio vend Four et Fond de
Commerce
Dans la Sarthe en campagne (12 mn du Mans)
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repreneur
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démarrage.
Prix clientèle et matériels : 140 000 €
06.77.75.74.59 [email protected]
RECHERCHE ASSOCIE(E)
Recherche associé pour création GAEC en vue
transmission progressive exploitation en
agriculture biologique sur la commune de Bais
(53)/ Exploitation laitière de 84 ha; 55 vaches
montbéliardes 300 000l, système pâturage 62
ha accessibles aux vaches, Terres et
habitation en location. Xavier DELHOMMEAU
: 06 37 68 45 93
Couple (53 ans) recherche associé(e)
polyvalent pour partager les responsabilités
de l’exploitation, mettre une organisation du
travail partagée et amorcer une transmission
progressive. Ferme laitière en agriculture
biologique depuis 2009 avec près de 110ha et
75 vaches Prim’Holstein. Jeune ou moins
jeune. Motivation pour élevage et
l’agriculture bio. Nadine et Jeannick DEBORDE
EARL La Perdrière / 85 480 BOURNEZEAU / 06
08 98 75 95. [email protected]
RECHERCHE STAGIAIRE
Maraîcher bio recherche une personne
intéressée par un stage parrainage pouvant
aboutir sur une association. Ferme de 5
hectares en maraîchage bio, légumes
diversifiés, vente sur les marchés et paniers
de légumes. Tél : 07 70 86 19 53. Mail :
[email protected]
Couple maraicher recherche une ou plusieurs
personnes intéressées par un stage
parrainage pouvant aboutir sur une
association temporaire puis une transmission.
Ferme de 4ha en maraichage bio, légumes
diversifiés. Vente de toute la production sur
trois marchés de détail du Maine et Loire.
Ainsi qu’un vendeur sur le marché bio du
samedi matin à Angers, place Molière. Pierre
BODET, St Georges sur Layon Tél
02.41.59.64.01
Réalisé avec le soutien financier du Conseil régional des Pays de la
Loire et du Ministère de l’agriculture et de la pêche
Pour les annonces, contactez la CAB au 02 41 18 61 40 ou par courriel :
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Février – Mars 2015 n°111 - Bulletin CAB