BCAB 111 (Février 2015)
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BCAB 111 (Février 2015)
B e L B A C n i t e ull pro s e d e u L a rev Loire a l e d Pays s e d o i sb ducteur Enquêtes sur les producteurs de plantes à parfum et médicinales Un outil pour équilibrer la ration des volailles Les chiffres de la Bio en Pays de la Loire Bulletin CAB n°111 • FEVRIER - MARS 2015 • • EDITO • Qu’avons-nous gagné en 2014 ? Représenter et porter la voix des producteurs bio dans les instances décisionnaires, développer une agriculture biologique cohérente, exigeante, équitable, solidaire et territorialisée, c’est le rôle de notre réseau et c’est ce qui donne sens à votre cotisation. Votre adhésion a été déterminante pour la réussite de nos objectifs communs en 2014, une année marquée par les enjeux majeurs des négociations sur les aides bio (PAC) et sur la révision de la réglementation européenne. Elle reste plus que jamais décisive en 2015. Mais, alors qu’avons- nous gagné en 2014 ? Une autonomie dans la représentation des producteurs bio Par la représentation des paysans bio au sein du Conseil supérieur d’orientation de l’agriculture (CSO) et des autres instances de la politique agricole (conseil national installationtransmission, comité consultatif du plan Ecophyto etc.). Par la représentation des paysans bio français au sein des instances décisionnaires d’IFOAM Europe, une relation directe auprès de la Commission européenne et du Parlement européen. Grâce à une mobilisation sans précédent pour conserver notre place acquise en 2008 dans les Comités de bassin (2014-2020) et, au final, désignation de deux professionnels agrobiologistes dans la gouvernance de chaque Comité de bassin dont 1 du réseau FNAB. Des moyens supplémentaires pour la production bio dans la PAC Les montants unitaires/ha ont été augmentés dans la logique d’une aide bio plus rémunératrice, de plus, les cumuls sont possibles entre aides bio et certaines MAEC à enjeux localisés, mais pas avec les MAEC systèmes qui restent elles cumulables avec le crédit d’impôt, maintenu dans la loi de finances. De nouvelles bases de négociation sur la révision du règlement européen Nous avons fait reconnaitre au plus haut niveau européen les spécificités de nos adhérents dans le cadre du processus de révision de la réglementation européenne (cultures liées au sol, lien au sol alimentaire, amélioration de la qualité des contrôles, lutte contre la fraude, limitation des dérogations non nécessaires, et globalement d'avancer vers une bio plus cohérente et plus proche des principes tout en restant applicable.) Etre adhérent du réseau FNAB, c’est s’inscrire dans une communauté de savoirs partagés à la fois sur les conditions de production comme de commercialisation des produits de sa ferme. 2015 est une année décisive de plus pour l’avenir de notre filière à l’échelle nationale et européenne. L’Assemblée générale de 2014 a voté le relèvement de la quote-part nationale sur la cotisation de 35 à 45 euros pour l’année 2015, résultat d’un processus engagé en 2010 par l’assemblée générale de notre mouvement afin de pouvoir accompagner les productricesproducteurs dans leurs fonctions de représentation dans l’intérêt de tous. Cela signifie que nous pourrons poursuivre nos efforts pour faire de la révision du règlement européen un moyen de garantir vos pratiques et la confiance des consommateurs. Cela signifie que nous pourrons également poursuivre nos luttes syndicales pour que la bio soit reconnue clairement et non pas aidée par défaut ou remplacée demain par le « local » ou le made in France... C’est un investissement sur notre avenir à court terme, un moyen aussi de mutualiser les nouveaux services du développement agricole que nous mettons à votre disposition sur du plus long terme. Stéphanie PAGEOT Présidente de la FNAB et productrice bio en Loire-Atlantique SOMMAIRE Edito de Stéphanie PAGEOT 2 Enquête chez les producteurs de plantes médicinales 7 Le volet régional du Plan Ambition Bio 2017 3 Chiffres de la bio : ça progresse… mais moins vite 9 Aides Bio 2015 : ce que la CAB continue de défendre 4 Optimiser la culture sous abris en maraichage : les associations de cultures 12 Où en est-on de la révision du règlement bio ? 5 Maraichage : application de la directive nitrate 14 Ration pour les volailles : un outil pour l’autonomie 6 Annonces 16 2 Février – Mars 2015 n°111 - Bulletin CAB • Actualités régionales • Le volet régional du plan « Ambition Bio 2017 » Le Ministère de l’agriculture, par la voix de Stéphane LE FOLL a engagé en juin 2014 un plan national sur la bio appelé « Ambition Bio 2017 ». Ce plan a été bâti à partir des remontés de chaque région. En Pays de la Loire, la CAB avait participé à plusieurs réunions fin 2013. A partir de ce plan national, le Conseil régional et la DRAAF demandent aux acteurs agricoles de construire une déclinaison régionale du plan. La CAB participe activement à ce travail pour porter les besoins des producteurs bio. En octobre 2014, le Conseil régional et la DRAAF ont présidé une réunion régionale regroupement tous les acteurs agricoles et intentionnels : CAB, INTERBIO, Chambre d’agriculture, Biocoop, Agence de l’Eau, Conseils généraux. Ce premier round a permis de présenter le squelette du plan régional « Ambition Bio » et la méthode de travail. Le plan sera découpé en quatre axes : Axe 1 : développement des productions Axe 2 : structuration des filières Axe 3 : consommation Axe 4 : expé et formations agricoles Des réunions participatives Dans chaque axe, nous avons listé les actions déjà réalisé, et elles sont nombreuses. Pour compléter cette liste, 4 réunions de travail se sont déroulées. La CAB a co-animé avec la Chambre d’agriculture l’axe 1, qui a réunit une quinzaine de participants. Les échanges ont montré l’importance d’améliorer la lisibilité des acteurs travaillant sur la bio, en ayant un lieu de concertation identifié. La CAB a défendu l’idée d’un pôle de conversion qui pourrait regrouper tous les acteurs œuvrant pour la conversion à l’agriculture biologique : Centre de gestion, opérateurs économiques, organismes techniques, banques… Une communication pour donner envie Les participants ont également rappeler l’importance de « donner envie » à partir des réussites de producteurs. Cette bonne communication ne doit pas être portée que par les producteurs, mais aussi par les acteurs économiques et les établissements agricoles. Enfin, il a été rappelé l’importance de l’agriculture de groupe comme outil de développement de la bio. Les formations, les groupes d’échanges, les réunions bout de champ sont autant de lieux où les agriculteurs peuvent se rencontrer, échanger et consolider un projet de conversion. Une demande d’expertise de la SAFER La SAFER, présente à cette réunion a rappelé l’évolution importante dans la loi d’avenir qui priorise les terres en bio. La SAFER doit donc œuvrer pour maintenir les terres en bio et donc trouver, quand des terres se libère un candidat à qui attribue ces terres. La SAFER cherche donc des relais de terrain, à travers des organisations agricoles pour relayer les terres disponibles. Et la suite… Quand les quatre réunions seront terminées, un groupe de travail avec la CAB, INTERBIO, Chambre régionale et Coop de France va synthétiser tous les apports issus des acteurs régionaux. Cette synthèse sera transmise aux financeurs et débattus avec eux. Elle devra être fidèle aux besoins des acteurs et répondre à l’objectif de doublement des surfaces bio. Dès 2016, les actions présentées par la CAB et les GAB/CIVAM Bio 53 seront intégrées à ce plan en construction. Julien TAUNAY (CAB) Une assemblée générale CAB sous le signe du partenariat et des politiques publiques A l’occasion de son Assemblée générale, les administrateurs de la CAB ont invité tous les acteurs régionaux à venir débattre sur les enjeux de l’agriculture biologique. Cette journée est l’occasion de faire un focus sur les partenariats engagés par la CAB, pour démontrer l’importance d’avoir des alliés diversifiés pour développer la bio. La CAB a souhaité échanger largement avec les acteurs régionaux autours des nouveaux enjeux pour mieux intégrer la bio dans les politiques publiques et renforcer notre défense de l’intérêt général. La CAB a invité Eve FOUILLEUX (politologue et directrice de recherches au CNRS) pour venir débattre et apporter sa vision de la place de l’agriculture biologique dans les politiques publiques. Février – Mars 2015 n°111 - Bulletin CAB 3 • Aides producteurs • Aides bio 2015 : ce que la CAB continue de défendre La CAB continue à défendre ardemment l’intérêt des producteurs bio dans la nouvelle mouture des aides 2015. Après avoir obtenu l’ouverture pour tous les producteurs de l’aide au maintien, la CAB défend maintenant un plafonnement de 10 000 € ou 15 000 € pour la mesure maintien et le principe d’un plafonnement de la mesure conversion (20 000 € ou 30 000 €). Les plafonds sont donc encore les deux incertitudes avant les engagements à prendre au 15 mai 2015. Principaux changements par rapport à l’ancienne programmation : L’intégration de toutes les prairies, y compris les prairies de moins de 5 ans, dans un seul type de couvert « prairies associées à un atelier d’élevage », rémunérées au même niveau. L’obligation de respecter un chargement minimum de 0.2 UGB/ ha, sur les parcours et prairies permanentes, mais aussi sur les prairies de moins de 5 ans qui comportent moins de 50 % de légumineuses. Cette obligation n’existait que sur le volet conversion. Dans les cultures annuelles, l’intégration de « prairies artificielles à base de légumineuses ». Ce classement est surtout possible pour les cultures de luzerne ou de trèfle. Elle serait théoriquement possible pour les prairies, avec 50 % de semences de légumineuses dans le mélange au semis (preuve facture avec semences fermières non agréées). Vigilance en termes d’engagements, d’autant plus qu’elles seront également contrôlées sur l’implantation d’au moins une année de cultures dans les 5 ans d’engagement. Les semences de céréales, protéagineux, fourragères, et potagères sont identifiées en tant que telles, ce qui, concrètement permettra de confirmer la valorisation des semences fourragères qui auraient sinon été classées en prairies et des semences potagères qui seraient classées en cultures légumières. Ne seront reconnues comme « semences » que celles contractualisées en filière certifiée. Les plantes médicinales et aromatiques ont été séparées des plantes à parfum du fait qu’elles nécessitent davantage de main d’œuvre, ce qui permet leur valorisation au même niveau que le maraîchage. Les montants évoluent donc à la hausse pour les landes et parcours (en maintien), les prairies permanentes (en maintien et conversion), les grandes cultures (en maintien et conversion), les plantes à parfum (en maintien), les cultures légumières (en maintien et conversion). Les montants évoluent par contre à la baisse pour les landes et parcours (en conversion), les prairies temporaires avec moins de 50% de légumineuses (en maintien, légèrement, et surtout en conversion). Durée des contrats Pour les surfaces engagées en SAB conversion entre 2011 et 2014, les contrats CAB signés en 2015 seront ajustés à la durée des engagements restant à couvrir : 1, 2, 3 ou 4 ans. Les nouvelles surfaces engagées en conversion en 2015 pourront bénéficier d’un contrat de 5 ans. Toutes les surfaces certifiées bio, y compris celles qui ont bénéficié de la SAB maintien entre 2010 et 2014, pourront bénéficier d’un contrat MAB de 5 ans en 2015. Cumuls et non cumuls Les aides bio ne sont pas cumulables avec les autres MAEC systèmes à l’échelle de l’exploitation et certaines MAEC surfaciques unitaires, dont Herbe 03 et réductions PHYTO. Les aides bio sont cumulables avec toutes les autres MAEC non listées ci-dessus, les aides découplées et couplées du 1er pilier et le crédit d’impôt bio dans la limite aides Bio + CI Bio < 4000 € (transparence GAEC à 3) Plafonnements Les plafonnements ne sont pas encore arrêtés par le Conseil régional. Il s’agit encore d’une négociation en cours. Patrick LEMARIE (CAB) Dernière minute : réduction de 25 % des aides au maintien 2014 ! Nous avons appris il y a quelques jours que les aides au maintien AB de 2014 ne seront payées qu’à hauteur de 74,57 %, pour problème de manque d’enveloppe. Les aides conversion sont bien, elles, payées à 100 %. Le dépassement d’enveloppe en 2014 pourrait être dû à des fins d’engagements MAE. Tout le réseau FNAB se mobilise pour demander des explications au ministère de l’agriculture. Nous espérons trouver des solutions pour rattraper cette réduction drastique des aides. 4 Février – Mars 2015 n°111 - Bulletin CAB • Réglementation • Où en est-on de la révision du règlement bio ? En décembre dernier, se sont réunis des représentants de la CAB et de la FRAB Bretagne pour suivre une formation sur la réglementation bio. Un échange a eu lieu sur la révision du règlement et sur l’application du cahier des charges sur le terrain. Points de vigilance dans l’application Le règlement bio donne priorité à la prévention. En cas de maladie, le producteur peut recourir aux traitements homéopathiques et phytothérapiques. Ces traitements alternatifs ne sont pas compatibles avec la réglementation générale, d’où le souci d’interprétation. Le contrôle des produits de la salle de traite n’est pas fait. Certains OC n’appliquent pas correctement le cahier des charges au niveau des matériaux pour l’aire de couchage, il n’y a ni paille, ni copeaux de bois de présents. Depuis novembre 2014, la grille des sanctions a été harmonisée au niveau national pour tous les OC. Orientations pour le contenu du projet Une réglementation qui se veut plus proche des principes pour favoriser le développement de la bio en rassurant les consommateurs. Une réduction du décalage entre la vision qu’ont les consommateurs de la bio et son règlement. La fin des diverses dérogations « pour permettre le développement des intrants bio ». Le système de certification est trop administratif, trop cher et pas assez efficace : la simplification du texte (notamment par la suppression des dérogations), la certification de groupe et le passage à une certification entièrement basée sur l’analyse de risque sont les solutions retenues. L’existence de marques privées est « un problème pour le développement de la bio ». Il faut rendre les règles plus strictes pour qu’elles disparaissent. Le projet de texte, son contenu Il est proposé un texte "unique" avec les principes cadre dans les articles et les règles détaillées en annexe, mais avec de très nombreux renvois à des actes délégués. Le texte sera donc complété ultérieurement par des règles édictées directement par la Commission européenne (avec un droit de réaction de la part du Conseil et du Parlement), ce qui laisse de nombreuses inconnues. Seules quelques règles plus strictes sont envisagées (mixité, lien au sol, contrôles mutilations…), la suppression à terme de la quasi-totalité des dérogations et l'apparition d'un principe de seuil de déclassement des produits sur les pesticides. Des mesures transitoires sont prévues mais non encore définies. Des changements de fond sur les contrôles : la certification de groupe de producteurs fait son apparition, sans que l'on sache vraiment comment elle serait mise en place. L’état d’avancement des négociations La commission européenne a fourni certains éclairages, en particulier sur les seuils de déclassement. Ceux-ci ne donneraient pas lieu à des analyses systématiques, et le texte resterait bien basé sur des obligations de moyens et non uniquement de résultats. Les systèmes de contrôles devront correspondre à cette orientation, les contrôles se feront bien sur les pratiques et non pas uniquement sur la base de résultats d'analyses. Par ailleurs, le Conseil des ministres européens de l'agriculture a terminé le travail prévu sous la présidence italienne. Un rapport d’avancement a été voté en décembre comprenant les éléments suivants : de nombreux actes délégués sont transformés en actes d’exécution, réintroduction de la mixité telle qu'elle est appliquée actuellement, réintroduction de la possibilité d'utiliser des semences non bio, réintroduction de la possibilité d'utiliser des jeunes animaux et des reproducteurs non bio, suppression du système de management environnemental. Certains points sont encore en débat : les seuls pesticides, les contrôles, les importations. Le Parlement a débuté l’examen du texte en septembre. Des auditions d’experts ont eu lieu en décembre. Certains sujets ne dépendent pas de la révision du règlement bio : doses de cuivre, substances de base… Les dates à retenir En mai 2015, aura lieu le vote de la COMAGRI du Parlement Européen sur le texte. En juin 2015, ce dernier sera voté en plénière au Parlement qui sera suivi du vote par le Conseil européen des Ministres de l’agriculture. En janvier 2018, sera prévue l’application du texte. A la fin de la journée de formation, il a été proposé que les producteurs soient davantage impliqués dans l’évolution du règlement. Des sollicitations seront ciblées par type de production. Déjà une rencontre au Civam bio53 a été organisée en décembre pour présenter le projet de révision. Février – Mars 2015 n°111 - Bulletin CAB Anne UZUREAU (CAB) 5 • Filières animales • Ration pour les volailles : un outil pour l’autonomie Deux journées étaient organisées par la CAB entre fin 2014 et début 2015 pour découvrir un logiciel de formulation adapté aux éleveurs effectuant la fabrication à la ferme (FAFeurs). Ces journées ont permis aux éleveurs de tester l’outil. Il a apporté satisfaction aux éleveurs, mais doit encore être amélioré pour être opérationnel D’où vient Avifaf ? A quoi sert-il ? Cet outil a été créé dans le cadre du programme Casdar Avialim. L’objectif général du projet est d’accompagner les éleveurs avicoles biologiques FAFeurs dans la formulation. L’outil simplifié de formulation donne une base des matières premières accessibles, à partir de valeurs nutritives préenregistrées ou de nouvelles matières premières que les éleveurs peuvent eux-mêmes renseigner. Egalement, les éleveurs intègrent des éléments de leurs stratégies personnelles (durée d’élevage, poids recherché, etc.). Il permet aux FAFeurs de calculer une formule équilibrée qui constitue dans leur cas particulier le meilleur compromis technico-économique. De plus, l’outil est capable de vérifier la pertinence de formules alimentaires existantes. Elaboration d’une formule en fonction de sa récolte Suite à ces 2 journées, les éleveurs présents ont apprécié cet outil, ils ont une bonne perception de cet outil. Il s’adapte à tous les systèmes. Il permet d’évaluer la formule actuelle et de corriger si besoin celle-ci. Aussi, il aide à l’élaboration d’une formule calée selon les récoltes (beaucoup de variabilité d’une année à l’autre). Il doit optimiser les matières 1ères présentes sur la ferme. Dans certaines situations, les éléments bloquants sont souvent les acides aminés (lysine, méthionine…). Dans l’enquête FAFeurs d’Avialim, les résultats montrent que seulement 18% des rations « croissance » sont équilibrées (énergie et protéines). Se former à l’outil Pour se familiariser à l’outil, il est nécessaire de former les utilisateurs afin qu’ils identifient toutes les potentialités de celui-ci (test de plusieurs scénarios, comparaison de formules, etc.) et qu’ils évitent toutes erreurs d’interprétation. La 6 formation permet également un échange entre les éleveurs sur leurs pratiques de formulation. Cette formation a été complétée par certains rappels succincts des bonnes pratiques en élevage et de fabrication à la ferme, de la physiologie digestive des volailles, les matières utilisées dans l’alimentation des volailles… Travail à poursuivre Lors des 2 journées, nous avons constaté que des points étaient à creuser : le calcul du coût de la FAF, il est important d’intégrer tous les coûts (matériel de stockage, de la FAF, de la distribution, de l’énergie, du temps passé (surveillance, réception, triage, fabrication, distribution…). Autre point abordé, l’accès à des matières premières locales adaptées aux volailles (faire du lien avec des projets locaux de valorisation des matières 1ères (toastage, concentré de luzerne…). De plus, les éleveurs ont soulevés des actions communes à mettre en place, par exemple la création d’un groupement d’achats pour certaines matières 1ères (ex. tourteau de tournesol, sésame, cameline…). Anne UZUREAU (CAB) Volailles Bio de l’Ouest est née Depuis le 9 décembre, a été constituée la coopérative Volaille Bio de l’Ouest, son siège est basé en Vendée. Elle comprend une trentaine d’éleveurs de volaille répartie en Pays de la Loire, Poitou Charentes et Centre. Cette coopérative émane de l’association VBB (Volaille Bio Bocage). VBO a quelques spécificités au niveau de la coopération agricole : possibilité de faire de la vente directe à hauteur de 25%, de fabriquer son aliment à la ferme (sauf l’aliment de démarrage et le complément acheté auprès d’un fabricant d’aliments référencé par la coop). VBO a orienté son projet vers une implication forte de ses partenaires (fabricant d’aliments, abattoir, clients) dans le développement de la filière. La coopérative a aussi engagé un travail au niveau de la sécurisation des matières 1ères avec le fabricant d’aliments. Elle a rédigé un contrat tripartite entre la coop VBO, le fabricant d’aliments et le fournisseur de matières 1ères. VBO travaille avec le réseau Biocoop, elle est en démarche d’entrer dans la section agricole de Biocoop. Le partenariat existe depuis longtemps avec ce réseau. VBO fournit les poulets jaunes 100% bio sous la marque « Ensemble, solidaires avec les producteurs ». Cette marque correspond à un cahier des charges spécifiques (ferme 100% bio, % minimum d’autonomie des fermes…). Février – Mars 2015 n°111 - Bulletin CAB • Filières végétales• Enquête chez les producteurs de plantes médicinales A la demande des producteurs du groupe d’échanges régional animé par la CAB qui manque cruellement de données techniques en PPAM Bio, une première action de collecte d’informations techniques vient d’être lancée auprès de cinq fermes sur la gestion des adventices et de la fertilité des sols. L’objectif de cette étude étant d’obtenir un premier état des lieux des techniques et stratégies de désherbage en systèmes bio ainsi que le modèle de fertilisation du sol. Un réel besoin de connaissances Depuis 2007, la CAB soutient un groupe d’échanges régional composé de producteurs de plantes aromatiques et médicinales bio et biodynamistes, expérimentés comme en conversion, dans leurs pratiques. Ces producteurs ayant la volonté d’acquérir de nouvelles connaissances afin d’obtenir une qualité de plante en concordance avec les attentes du consommateur et des acheteurs. La lutte contre les adventices et la gestion de la fertilité du sol demeurent les deux questionnements agronomiques majeurs en itinéraires Bio, notamment la lutte contre les graminées et le maintien de la vie du sol. Dans les recherches récentes réalisées au sein de la filière PPAM en générale et au sein de la filière Bio sur ces deux thématiques, les producteurs manquent encore de données scientifiques et de retours d’expériences. Une enquête réalisée auprès d’ un échantillon de cinq fermes La majeure partie de la production de plantes aromatiques (persil, ciboulette, basilic…) est réalisée sur des systèmes type « maraîcher » contrairement aux médicinales qui sont produites plus traditionnellement sur de systèmes polycultures-élevage ou spécialisé. Dans le cadre de cette étude, la CAB a opté pour une enquête réalisée auprès des fermes en plantes médicinales sur le Maine et Loire et la Loire-Atlantique. Afin d’apporter une représentativité à cet échantillon, la CAB s’est déplacée dans deux fermes spécialisées de très petite taille (-1ha), dans une ferme spécialisée de 3.5ha, chez un polyculteur-éleveur avec moins d’1ha de plante, chez un polyculteur-éleveur avec 1.5ha de plante. Dans les semaines à venir, une ferme en polyculture-élevage avec 10ha de plantes viendra compléter cet échantillon. On retrouve également cette diversité dans la nature du sol allant du sablo-limoneux très séchant au argilo-limoneux hydromorphe en passant par du limon sur schiste, à la profondeur et richesse du sol et à l’ancienneté d’installation (1985 à 2013). Nous tenons à remercier l’ensemble des productrices et producteurs qui ont accordé leur temps et transmis leur savoir et savoir-faire. Méconnaissance des besoins des plantes En terme de fait marquant sur le volet gestion de la fertilité du sol, l’ensemble des fermes enquêtées est unanime sur la non réalisation d’analyses régulières de leurs sols dans un objectif de rectifier une carence ou un excès. En règle générale, les dernières analyses datent de l’année de l’installation. Seule une ferme avoue connaître les besoins des certaines plantes cultivées (ex : radis noir et chardon marie) mais ce phénomène demeure rare. Les autres fermes apportent tout de même des fertilisants à une partie ou à l’intégralité du parcellaire chaque année mais d’une façon empirique et non en lien avec un besoin identifié des plantes cultivées. Il est vrai que cette tâche n’est pas facile dès lors que certaines fermes cultivent une vingtaine d’espèces. Plusieurs fermes manquent également de connaissances sur l’exportation de leurs cultures. Cette notion est très pertinente dès lors que Février – Mars 2015 n°111 - Bulletin CAB 7 • Filières végétales • des couverts végétaux sont intégrés dans les rotations. Un vaste chantier vient de s’ouvrir sur deux grandes questions agronomiques. Une gestion des adventices très différente entre annuelles et vivaces Lors de ces rencontres, les producteurs ont pu énumérer une longue liste d’adventices difficiles à se débarrasser en cultures annuelles (ex : liseron, mercuriale, morelle noire, senson, quénopode blanc, amarante…) et en cultures pérennes (ex : chiendent, chardon, frêne, petite oseille…). Chaque ferme a son propre vivier d’adventices en lien avec la nature de ses sols et de son itinéraire technique. Selon les systèmes, les stratégies et les outils utilisés ne sont pas les mêmes à part le désherbage manuel qui fait partie intégrante de l’itinéraire technique. Les producteurs ont répété que tout est une question d’intervention au bon moment, un intérêt d’avoir accès à une multitude d’outils et savoir adapter la surface de production à ses capacités de travail. Dans un objectif d’évolution de leur système, certains n’hésitent pas à tester de nouvelles techniques telles que le recouvrement du sol avec des cartons, la plantation sur bâches dans l’inter-rang, le semis dans une prairie et le semis de lin en même temps que les plantes pour étouffer les liserons. Certains bons résultats sont déjà au rendez-vous selon les producteurs. Valorisation des résultats Dans un objectif de valorisation de ces premières informations techniques collectées auprès de cet échantillon, la CAB envisage de créer plusieurs outils de communication destinés à l’ensemble des producteurs de PPAM Bio de la région. Une fiche technique réseau GAB-CAB de 4 à 6 pages devrait voir le jour courant mars 2015. Cet outil reprendra les grandes lignes des problématiques et des savoir-faire des paysans. Cet outil sera complété par une formation de deux jours (une journée en mars et une journée en novembre) où les producteurs pourront acquérir de nouvelles connaissances théoriques sur la gestion des adventices et la fertilité du sol, partagés leurs savoir-faire et visités des parcelles de plein champ. La diffusion de ces outils sera assurée par le réseau afin que l’ensemble des producteurs de PPAM Bio possède ces informations. La production de PPAM Bio en Pays de la Loire A l’échelle des Pays de la Loire, la filière PPAM Bio possède une surface totale 2013 de 146 hectares (-5% 13/12) répartie sur 110 fermes. Il faut noter que le Maine et Loire, bastion historique de la production de plantes médicinales représente à lui seul 83% des surfaces Bio et que la Bio représente 19% de la SAU totale (source Afreste – mars 2013). Notre région est symbolisée par trois typologies de fermes bien distinctes : les spécialisées, les polyculteurs et les polyculteurs-éleveurs. Malgré ce niveau de production qui demeure faible par rapport aux régions du Sud-Est de la France, les Pays de la Loire ont la chance d’avoir un grand nombre d’opérateurs tant en filières longues qu’en filières courtes. En terme de groupements de producteurs, nous comptons Anjou Plantes et Pam Bio d’Anjou sur notre territoire. 8 Février – Mars 2015 n°111 - Bulletin CAB Sébastien BONDUAU (CAB) • Dossier du mois • Chiffres de la bio : ça progresse… mais moins vite L ’agriculture biologique continue sa progression en Pays de la Loire. Avec 5,3 % de la surface agricole, la région totalise 111 800 hectares bio, ce qui la place en deuxième position des régions françaises. L’année 2013 confirme le ralentissement des conversions perçue en 2012. Les conversions et le renouvellement des générations sont les deux défis de ces prochaines années. L’agriculture biologique reste forte en Pays de la Loire avec plus de 2000 fermes en 2013. La Loire-Atlantique reste le département le plus « bio », avec 609 fermes et 10,2 % de la SAU, puis suit le Maine-et-Loire (587 fermes), la Vendée (346 fermes), la Mayenne (256 fermes) et la Sarthe (204 fermes). Deux années de faibles conversions Cette progression est au ralentie depuis deux ans. En 2010, nous avons connu une grosse année de conversion avec près de 15 000 nouveaux hectares. Cette croissance s’est freinée avec 2000 à 3000 nouveaux hectares par an depuis 2011. Pour 2014, on estime à seulement 4800 hectares en bio. Ce ralentissement depuis 3 ans a plusieurs raisons. Des producteurs attendent le nouveaux dispositifs PAC à partir de 2015 pour se décider. Les filières (notamment lait) ont un discours moins volontaristes. Les prix payés aux conventionnels, plutôt haut depuis 2011 n’incitent pas au changement de pratiques. Un frémissement des conversions Depuis le début de l’année, les GAB et le CIVAM Bio 53 reçoivent des demandes d’informations sur la conversion, notamment en lait et en viande. Ces contacts laissent entrevoir une relance des conversions, grâce à un système d’aide presque stabilisée et des demandes plus explicites des opérateurs économiques. Des installations toujours soutenues La dynamique d’installation reste forte depuis 5 ans. On dénombre 62 installations en bio en 2013, contre 53 en 2012 et 84 en 2011. Elles représentent en 2013 12 % des installations sur la région. 26 % de ces installations sont des créations d’entreprise (principalement en maraichages) et 53 % une reprise (notamment en bovin lait). Une forte dominance de l’élevage La typologie des fermes reste très marquée par l’élevage. 35 % des fermes bio sont spécialisées en bovin lait ou viande, soit 670 fermes. Les fermes sont notamment très spécialisées en lait avec 395 exploitations sur la région. Le quota L’Observatoire régional de l’agriculture biologique (ORAB) est coordonnée par la Chambre régionale d’agriculture, avec l’appui de la CAB et d’INTERBIO. Il est édité chaque année à partir d’enquêtes envoyées à tous les producteurs bio de la région. Tous les chiffres de cet article sont issus de l’ORAB, données 2013. Février – Mars 2015 n°111 - Bulletin CAB 9 • Dossier du mois • moyen en 2013 est de 321 000 litres avec 52 vaches. L’analyse de la production montre que le quota est réalisé à 89 %. La surface moyenne des systèmes laitiers s’établit à 87 hectares, avec 8 % de surface en maïs fourrage. Sur 50 % des exploitations Bio, on trouve du maïs dans la sole et dans 31 % des cas, le maïs dépasse 10 % de la surface. 50 % des céréales pour l’autoconsommation Les grandes cultures bio occupent 22,5 % des surfaces bio de la région. La progression est faible depuis plusieurs années. Les 25 000 hectares de céréales sont destinés pour la moitié à l’autoconsommation des animaux sur la ferme. Ce chiffre passe même à 80% en Loire-Atlantique avec beaucoup d’assolement type « polyculturesélevage ». On peut confirmer cette orientation en regardant la sole des grandes cultures : 30 % des surfaces sont consacrées à des associations céréalesprotéagineux, quasi exclusivement pour l’élevage. La spécialisation en grandes cultures reste très faible en Pays de la Loire, car seulement 5 % des fermes ont uniquement des grandes cultures. Les filières monogastriques continuent à être très fortement déficitaires en grains bio issus de notre région. Les rendements blés de l’année 2014, faibles, devraient accentuer ce phénomène. La viticulture reste dynamique Dans les vignes; la bio continue sa 10 progression en 2013. 2900 hectares et 204 domaines sont recensés. L’AnjouSaumur représente 59% des surfaces bio, et la Loire-Atlantique 36%. La croissance des surfaces ralentie, avec 6% de surfaces en plus en 2013. Nous avons connu une vague de conversion importante depuis 2009, avec le doublement des surfaces en 5 ans. La surface moyenne d’un domaine en bio est de 14 hectares et emploie en moyenne 4 travailleurs. Le vin bio reste fortement commercialisé en circuit-court pour 74 % des volumes produits. Un développement des légumes partout La production de légumes bio a connu un essor important depuis 10 ans, avec un développement des surfaces au-delà des bassins de productions historiques (Val de Loire et périphérie nantaise). Les 1845 hectares de légumes bio sont répartis sur les 5 départements, même si la LoireAtlantique représente 45% des surfaces. Cette croissance s’explique par les nombreuses installations en maraichage diversifiés. Les surfaces en légumes ont doublées depuis 2009 ! L’emploi sur les ferme bio : un atout La bio est générateur d’emploi : les chiffres 2013 le prouvent. Les exploitations en agriculture biologique emploient 1/3 de main d’œuvre supplémentaires, comparé aux fermes conventionnelles. Le chiffre est encore Février – Mars 2015 n°111 - Bulletin CAB • Dossier du mois • plus important pour le maraichage et la viticulture. L’agriculture biologique profite aussi aux salariés, car on dénombre 1,05 ETP salariés sur les fermes bio, contre 0,63 ETP sur les fermes conventionnelles. Une pyramide des âges plus jeune L’âge moyen des agriculteurs bio est 46 ans, contre une moyenne régionale de 48 ans. La bio se caractérise par 16 % de jeunes de moins de 35 ans et de plus de 55 ans. La jeunesse est surtout importante en maraichage. 200 fermes à transmettre d’ici 10 ans ! La pyramide des âges est moins marquée qu’un conventionnel, mais la transmission est un enjeu très important dans les 10 prochaines années. 50 % des fermes ont un producteur de plus de 50 ans. 27 % des fermes ont un producteur ayant plus de 55 ans. Certaines productions sont encore plus marquées par ce vieillissement (bovins et volailles) où l’on atteint 30 % de plus de 55 ans. Il s’agit là d’un vrai défi pour l’avenir de l’agriculture biologique. On peut donc Part des exploitations ayant un exploitant de plus de 50 ans Part des exploitations ayant un exploitant de plus de 55 ans Bovins viande 58 % 29 % Bovins lait 56 % 28 % Légumes 33 % 16 % Volailles 63 % 33 % Viticultures 49 % 26 % envisager qu’il faudra renouveler les producteurs en place sur plus de 200 fermes d’ici 2020. Le réseau CAB est mobilisé sur ce dossier et va engager en 2015 des actions concrètes, en lien avec des opérateurs économiques. Février – Mars 2015 n°111 - Bulletin CAB Julien TAUNAY (CAB) Source : ORAB—données 2013 11 • Pages techniques • Optimiser la culture sous abris en maraichage : les associations de cultures Dans le créneau automne/hiver, la place sous abris dans les systèmes en maraîchage diversifié est souvent limitante pour permettre une gamme complète et régulière. Les associations de cultures ont de nombreux effets bénéfiques bien connus : limitation des risques sanitaires, complémentarité des besoins en éléments minéraux du sol, systèmes racinaires puisant à différentes profondeurs, etc. L’insertion d’une culture intercalaire dans une culture en place permet également d’augmenter la production, tout en laissant libre la surface nécessaire pour les légumes d’été. L’impact est direct sur la diversité de la gamme de légumes de printemps, la quantité, et donc sur le chiffre d’affaire. Nous avons rencontré quelques producteurs du réseau technique maraîchage bio des Pays de la Loire, ils nous font part de leurs expériences. Jean-Michel Potiron (44) : une association CAROTTE/RADIS « Maraîcher à Treillière depuis 35 ans, dont 11 ans en bio, ma ferme regroupe 3000 m² de cultures sous grands tunnels, 2000 m² sous petits tunnels et 5000 m² en pleine terre. Spécialisé dans les légumes primeurs, je pratique l’association carottes / radis dans l’objectif d’optimiser l’espace tout en profitant de la synergie entre ces cultures » Planning Les semis de carotte sur lesquels je réalise cette association sont les derniers semis d’automne, aux alentours du 1er novembre. Les semis de radis sont réalisés un mois et demi après, à partir de fin décembre et après le désherbage des semis de carotte. Selon les années, les radis seront récoltés de fin février à mimars et les carottes à partir de miavril. Densités et variétés Les carottes (variété Napoli) sont semées en 6 double-rangs espacés de 5-6 cm, sur des planches de 1,4 m de large, travaillées au cultirateau et affinées manuellement au râteau. Après éclaircissage, l’objectif est d’obtenir 1,5 à 3 cm entre chaque carotte. J’utilise un semoir Sembder 4 rangs, en n’utilisant que les 2 trémies extérieures et en avançant en spirale 12 autour de la planche (cf. schéma cidessous). Les radis (variété Celesta) sont semés entre chaque rang de carotte (18 à 20 cm d’espace), soit 5 rangs, à l’aide d’un semoir Sembdner mono-rang (cf photo) dont le manche est rallongé d’une équerre pour éviter de marcher sur la planche. L’objectif est d’obtenir un espacement d’environ 2 cm entre chaque graine. Un écroutage du sol est réalisé systématiquement avant le semis de radis, pour optimiser la qualité du semis. Pour cela, j’utilise une motobineuse équipée de minifraises. 4 etc ... 2 18/20cm 1 5cm 3 Conseils pratiques Le temps de désherbage augmente lorsque la densité sur la planche est élevée. Il est donc important que le désherbage des carottes soit réalisé avant le semis de radis. Je réalise un brûlage après semis, puis un passage manuel sur le rang et le passage de motobineuse avant le semis de radis permet de désherber entre les rangs de carottes. Une fois le radis semé, il n’y a plus d’intervention de sarclage. Le semoir Sembdner exige une préparation de lit de semences très fine, sans motte et sans caillou, il n’est donc pas adaptable partout. Cette association est envisageable avec des semoirs monorang type Ebra ou Terradonis. Dans ce cas, la réalisation de double rang est difficile, mais on peut ajuster le nombre de rangs de radis ! Rendements et chiffre d’affaires Après plusieurs années de pratique, la technique est optimale, j’ai obtenu d’excellents résultats ces dernières saisons : 600 bottes de carottes/planche de 45 mètres linéaires et un gain supplémentaire de 250 bottes de radis apporté par l’association. » Schéma de semis carotte/radis Février – Mars 2015 n°111 - Bulletin CAB • Pages techniques • Boris MOQUET (53) Installé depuis 2008 à Parigné s/Braye sur 1,5 ha de plein champ et 1600m2 sous abris en vente directe, les associations de culture me permettent de produire du vert et du frais toute l’année. Association Oignon / Mâche Planning Les deux cultures sont plantées en même temps, début octobre, afin de gagner du temps à la plantation. La mâche sera récoltée début janvier, les oignons à partir d’avril. Densité et variété Les oignons sont plantés sur des planches d’1,10 m de large, en 4 rangs espacés de 25 cm, avec un écartement de 25 cm sur le rang. J’intercale entre les rangs et entre chaque plant d’oignon 5 plants de mâche. Il y a donc une ligne de mâche à chaque extrémité, celle-ci sera rapide à récolter. Il n’y a pas de mâche sur le rang d’oignon, pour faciliter le désherbage. Conseils pratiques Pour limiter le temps de désherbage, je prépare cette culture comme pour un semis direct : faux-semis, occultation ou brûlage. C’est indispensable pour ne pas perdre le bénéfice de l’association dans le temps de désherbage. Rendements et chiffre d’affaires Le gain apporté par la récolte de mâche intercalée (densité 25x25) est d’environ 800 g/m², soit sur une planche de 50 mètres linéaires, 40 à 50 kg de mâche ! Blette/Salade (ou Blette/Mâche) Sur ce même créneau, je plante 2 rangs de blette par planche, espacés de 80-90 cm, écartement sur le rang de 50 cm. La salade est plantée en un rang central ainsi qu’un plant entre chaque plant de blette (Cf. schéma cidessous). Le gain apporté sur une planche de 50 mètres linéaires par la culture de salade dérobée est de 500 pièces (perte variable selon les années). » Et si on dérobait le Radis ? Une botte de radis est toujours bien accueillie dans un panier d’hiver ! Quelques expériences fructueuses réalisées par Boris : Pomme de terre primeur / Radis En janvier, plantation de 3 rangs de pomme de terre primeur à plat, espacés de 30 cm. Sur chaque bordure et entre les rangs de pomme de terre, semis de 4 rangs de radis, également en janvier. Récolte des radis en mars, puis buttage des pommes de terre qui seront récoltées à partir de mi-mai. Le rendement estimé de radis sur la planche est de 100 bottes. Pois mangetout/Radis Fin octobre, semis d’un double rang de pois mangetout, entouré de 2 à 3 rangs de radis de chaque côté. Les radis sont récoltés à partir de février, puis binage/buttage/palissage des pois mangetout pour des récoltes d’avril à juillet. Le rendement estimé de radis est approximativement de 150 bottes. Des associations simples qui ne modifient pas les densités des cultures de bases et permettent une production supplémentaire sans augmenter la surface. A chacun d’adapter la technique en fonction de ses moyens et de ses besoins. Alice REY (GAB 44) Amandine GATINEAU (CAB) Date semis/plantation Date récolte Densité Carotte/Radis Carotte : 1er novembre Radis : fin décembre Carotte : mi-avril Radis : fin février Carotte : 1,5 à 3 cm Radis : 2 cm Oignon/Mâche Début octobre Mâche : début janvier Oignon : avril Oignons : 25x25 Mâche : 25x25 Blette/salade Début octobre Blette : début décembre Salade : décembre/janvier Blette : 50x50 Salade : 25x25 PDT primeur/Radis Janvier Pomme de terre : mi-mai / Radis : mars PDT : 30 cm entre rang Pois/Radis Fin octobre Pois : avril Radis : février Pois : un double rang Radis : 2x3 rangs Février – Mars 2015 n°111 - Bulletin CAB 13 • Pages techniques • Maraîchage : application de la directive nitrate Tout producteur dont une partie des terres ou un bâtiment au moins est situé en ZV est concerné par la Directive nitrate. Les zones vulnérables (ZV) constituent le niveau de base d’application du programme d’action nitrates. Plusieurs obligations sont imposées, avec des nouveautés pour les maraichers. Périodes d’interdiction d’épandage L’objectif est d’éviter des épandages dans des périodes à risque de lessivage pour les nitrates. Le calendrier est établi par cultures et par types de fertilisants : Type I : rapport C/N > 8 (fumiers compacts pailleux, sauf fumiers de volailles, composts d’effluents d’élevage, boues, eaux résiduaires) Type II : rapport C/N < 8 (fumiers compacts pailleux de volailles, déjections animales sans litière, eaux résiduaires, digestats de méthanisation, effluents peu chargés) Type III : engrais azotés simples, binaires et ternaires, fertirrigation (DONC, les types III ne concernent pas la Bio) Pour les cultures maraîchères, légumières, pérennes, porte-graines, asperges et muguet, ce sont les périodes d’interdiction suivantes qui s’appliquent, HORMIS POUR LES CULTURES SOUS ABRIS Capacités de stockage des effluents Pour les producteurs spécialisés en cultures, se pose la question du stockage quand ils sont fournis en matière organique en vrac ou s’ils souhaitent faire composter ces matières . Il est bien sûr possible de stocker des MO vrac sous un bâtiment. Il est aussi possible des les stocker au champ dans les conditions suivantes : les fumiers pailleux non susceptibles d’écoulement, après un pré-stockage de 2 mois sous les animaux ou sur une fumière. Les fientes de volailles à plus de 65 % de MS si elles sont couvertes d’une bâche étanche à l’eau et perméables aux gaz. La durée de stockage doit être inférieure à 10 mois et le délai de retour au même emplacement est au minimum de 3 ans. Le stockage au champ ne peut se faire sur une zone où l’épandage est interdit ou en zone inondable. L’équilibre de la fertilisation Le calcul de la dose prévisionnelle d’azote à apporter est obligatoire pour chaque îlot cultural situé en ZV. Sauf pour les CIPAN (Cultures intermédiaires pièges à nitrates), pour les cultures dérobées ne recevant pas de fertilisants de types III (fertilisants minéraux) et pour les cultures recevant moins de 50 unités d’azote/ha. La dose réellement apportée doit être conforme à la dose prévisionnelle calculée. Des apports supérieurs sont autorisés s’il est possible de justifier de rendements supérieurs au prévisionnel ou en cas d’accident de culture mentionné dans le cahier d’enregistrement. Cas particulier des cultures spécialisées : Pour ces cultures il n’est demandé que de vérifier le respect de doses « plafond », « pivot » ou « balai » par espèces, sans avoir à réaliser un bilan ORGALEG : un outil pour les maraicher en 2015 La CAB a construit un support d’enregistrement du PPF et CEP utilisable en cultures spécialisées. Ce support est disponible en PDF sur le site de la CAB, et sur demande en version EXCEL. Son usage demeure sous la responsabilité des utilisateurs qui doivent se référer aux arrêtés régionaux. Les techniciens maraîchage bio Grand Ouest ont par ailleurs élaboré un outil de pilotage de la fertilisation et des calendriers de cultures : OrgaLeg. Cet outil est en test en 2015 et sera proposé aux maraîchers à partir de 2016. 14 complet (voir annexe 4 de l’arrêté régional du 31-12-2013). La dose « balai » de 210 UN/ha est appliquée à toutes cultures pour lesquelles l’annexe 4 n’attribue pas de dose référence. Si des îlots maraîchers sont situés en ZAR, les producteurs doivent, de plus : Fractionner les apports d’azote par cycle de culture, hors culture sous abris Estimer les reliquats d’azote dans l’horizon superficiel du sol , avant chaque cycle de culture, et les déduire du plafond indiqué dans le référentiel GREN Noter les résulter des tests et les dates d’apports dans le cahier d’enregistrement. Documents d’enregistrements Ces documents sont obligatoires pour tous les îlots situés en ZV, qu’ils reçoivent ou non des fertilisants azotés. Ils sont composés du : PPF (Plan prévisionnel de fumure) qui permet de calculer la dose prévisionnelle d’azote pour chaque culture (voir point 3). Il doit être établi au plus tard le 1er mars. CEP (Cahier d’enregistrement des pratiques) qui doit être tenu à jour après chaque épandage (tolérance de 30 jours pour réaliser l’enregistrement). La tenue de ces documents, qui peuvent être demandés lors de contrôles administratifs, devient clairement obligatoires en cultures spécialisées, avec les spécificités de doses plafonds ou pivot ui nécessitent la mise en œuvre d’outils distincts de ceux utilisés en élevage Limitation de la quantité d’azote d’origine animale : 170 UN /ha SAU Toutes les parcelles et tous les animaux, qu’ils soient situés ou non en ZV, doivent être pris en compte : l’ensemble de Février – Mars 2015 n°111 - Bulletin CAB • Pages techniques • Zones conchylicoles : 500 m, sauf dérogations liées à la topographie Cours d’eau alimentant une pisciculture, sur un linaire d’1 km en amont : 50 m l’azote issu des déjections produites par les animaux de l’exploitation, auquel s’ajoute l’azote des effluents importés et dont est soustrait l’azote des effluents exportés. Pour l’agriculture biologique, ce plafond de 170 unités d’azote d’origine animale constitue quasiment le plafond d’azote que l’on peut apporter sur l’exploitation puisque l’azote minéral n’est pas autorisé. C’est d’ailleurs ce même plafond qui est intégré au règlement bio pour limiter le chargement en animaux. Peuvent s’ajouter cependant des apports d’azote issus de composts végétaux. Ce plafond de 170 unités d’azote est calculé par ha de SAU, donc, il peut être dépassé sur certaines parcelles, en respectant cependant l’équilibre de la fertilisation ou les doses plafonds ou pivot par cultures. Couverture des sols pour limiter les fuites d’azote Afin de limiter les fuites d’azote, la couverture des sols est obligatoire entre une culture récoltée en été ou en automne et une culture semée au début de l’hiver ou au printemps. Les types de couverts peuvent être : Une CIPAN, dont l’implantation est recommandée avant le 15 septembre, Une culture dérobée (culture courte, mais récoltée), Des repousses de colza denses et homogènes, Des repousses de céréales denses et homogènes, dans la limite de 20 % des surfaces en intercultures longues, Cannes finement broyées et enfouies dans les 15 jours suivant la récolte de maïs grain, de sorgho ou de tournesol : ces couverts doivent rester en place au moins 2 mois (3 mois en cas de fertilisation). Leur destruction est interdite avant le 15 novembre. La fertilisation des CIPAN n’est pas recommandée, mais autorisée dans la limite de 80 unités / ha en type I et de 60 unités en type II (avec calcul de reliquat azoté post récolte). Ces niveaux autorisés sont trop élevés mais des doses plus Conditions particulières d’épandage Tout épandage en ZV doit respecter les distances suivantes, par rapport aux : cours d’eau : pour les types I et II, 35 m des berges, 10 m si présence d’une couverture végétale permanente de 10 m et ne recevant aucun intrant (Les types III ne concernent pas les pratiques bio) Points de prélèvement d’eau potable : 50 m pour les captages de surface, 35 m pour des prélèvements souterrains Eaux de baignade (sauf piscines privées et plages) : 200 m, réduits à 50 m pour les composts normés faibles, de MO rapidement minéralisables, peuvent cependant être utiles sur pailles pour en faciliter la décomposition. Des exceptions, nombreuses, à l’implantation de CIPAN existent, dont pour les cultures spécialisées : Après récoltes de cultures maraîchères postérieures au 15 septembre, avec réimplantations avant le 20 février En précédant de pommes de terre primeur de Noirmoutier et des cultures porte-graine à petites graines, qui nécessitent un travail du sol avant le 15 novembre Bandes végétalisées Ces bandes doivent être implantées des bandes enherbées ou boisées d’une largeur minimale de 5 m. Sont concernés les cours d’eau représentés en trait bleu plein ou pointillés sur les cartes IGN au 1/25000e. Les canaux d’irrigation, les canaux bétonnés et busés ne sont pas considérés comme des cours d’eau (même si également en traits bleus plein ou pointillés sur les cartes…). Interdiction de retournement de prairies > 6 mois du 1er octobre au 1er février Avec, de plus, une attention spécifique à porter sur l’équilibre de la fertilisation de la culture suivante Février – Mars 2015 n°111 - Bulletin CAB Patrick LEMARIE (CAB) 15 • Annonces • CEREALES, FOIN ET ANIMAUX A VENDRE A vendre 25t foin de marais en big de 450 kg sous hangar A vendre 40t litière de marais (facile à étendre ) enbig de 450kg sous hangar. Monnier Odile 06 43 56 21 56. [email protected] Vds 50 t de foin AB luzerne&dactyle en bigs récolté en très bonnes conditions, Châteaubriant, O2 40 28 61 92 ou 06 80 59 54 67, [email protected] Vds 20 brebis avec ou sans agneaux et 1 bélier AB, non déclarées en 2015 (libres de primes), Châteaubriant, 02 40 28 61 92 ou 06 80 59 54 67, [email protected] Recherche 200 kg de féveroles de printemps et 200 kg de blé de printemps pour utiliser en semences. Contact : 02 40 86 12 86. Déstockage paillage (petits roseaux bio) 50 €/T Tél : 06 60 89 87 13 vend 5 génisses montbéliardes de 4 mois, bonnes origines, sud Mayenne, tél 02 43 70 33 73 ou 06 37 27 49 60 Vend orge de printemps (5T). Chemazé (Sud Mayenne, limite Maine-et-Loire) . Damien Brizard – 06 78 25 02 54 / 02 43 07 38 23 [email protected] Echange paille contre fumier ou fiente bio. Nozay. Tél : 06 61 70 08 66 FOIN BIO 2014 - Vends foin de fétuque et prairies naturelles bio récolte 2014 bonne qualité en bottes rondes Contact : GAEC LA CHAUVELIERE 85 St Valérien Email : [email protected] Tél : 06 85 64 79 59 recherche 10 génisses laitières - dans le cadre d'un projet de groupement de nos vêlages au printemps Nous recherchons une dizaine de génisses laitières (15jours à 3 mois) au minimum par lot de 3. La ferme des 9 journaux. 06.88.91.88.46 Dép 44 Bouguenais Vend 8 tonnes de sarrasin bio prix à discuter car graines dégénérées. tel: 06 09 37 43 46 Vends vaches et génisses pleines rouge des prés à terme février -mars ab cause surnombre région. Segréen 06 60 84 38 33 A vendre orge de printemps variété prestige peux se semée après un lège nettoyage environ 2000t envoyer message au 06/95/96/47/67 ou 02/41/55/97/62 A vendre jeunes génisses brunes (moins de 6 mois)/ EARL LA GRANGE DES Près Chaudefonds sur layon au 06 41 89 76 36 A vendre 40 poules pondeuses conduites en bio de 8 mois, dont 4 mois de ponte, issues d'un élevage de 370 poules (77% de taux de ponte), Cause: trop de poules par rapport à ma commercialisation vente directe. [email protected] 49 Chemillé. Vends 10 Tonnes Fèverole AB, 9 Tonnes Maïs grain AB, 3.5 Tonnes Maïs grain C2 et Tournesol C2. SCEA Petit-Gab à COMBREE (N.O.49) Tél. 0680306035 présentation obligatoire pour les marchés, sachant s'exprimer correctement et ne pas être timide. [email protected] ou 0619243746 Vend 1 tonne d'oignons jaune de calibre divers ainsi que différente variétés de courge, échange possible avec des poireaux - Earl les petites noues - 02-41-62-43-77 (H.R) [email protected] (15/12/14) Recherche une ou plusieurs personnes intéressé pour reprendre l'activité début 2015 et pourquoi pas en tuilage cette année. Attenant à ces terrains et appartenant aux même propriétaires d'autres terres doivent se libérer fin 2018 (environ 6ha) yvonnick Chevalier. La Métairie 49670 Valanjou / [email protected] 06 77 38 87 34 A vendre sarrasin et lin brun certifiés biocohérence, foin de pré (nord ouest49), féverole, seigle, avoine blanche certifiés biocohérence, graines de trèfle violet et incarnat certifiées biocohérence06-30-27-4660 Vends 10 Tonnes Fèverole AB, 9 Tonnes Maïs grain AB, 3.5 Tonnes Maïs grain C2 et Tournesol C2. SCEA Petit-Gab à COMBREE (N.O.49) Tél. 0680306035 (04/12/14) 86 - AV 52 T FOIN LUZERNE BIO 1ere COUPE 2014 fait en conditions sèches (50% gram 50% luz) 110 E / T 05 49 22 55 95 / 06 81 34 18 36 Donne un border collie pure race de 6 mois. Intelligent, affectueux, il ne demande qu'à être dressé et travailler avec un troupeau! Barron--Lecerf Lucie et Thierry SCEA Montbault Fournil / Montbault 49340N Nuaillé. [email protected] RECHERCHE ANIMAUX Recherche troupeau de vache Limousine labellisé bio, dans l'idéal 30 à 40 mères ainsi que le renouvellement. Nous serions preneurs de ce troupeau courant le second semestre 2015 ou dans l'année 2016. Benoit au 06.24.39.04.53 (de préférence à l'heure des repas le soir ou [email protected] Recherche vaches de réforme jersiaise. Tél : 06 61 70 08 66 TERRES OU FERMES DISPONIBLES URGENT Recherche Porteurs de projet en vache allaitante MATERIEL A VENDRE A vendre : Presse à Huile professionnelle (alimentation électrique triphasée, 5 broches) pour tournesol, colza,… et système de filtration, 2 cuves inox de 300 l pour décantation et stockage, une pompe, une trémie d’alimentation, une centaine de bouteilles avec capsules. Prix : 3500 € net sans TVA Contact : 06.75.66.04.95 A vendre, trieur alvéolaire 1T/h. Equipement complet et mobile 06-30-27-46-60. A vendre balance 700kg 06-30-27-46-60 OFFRE D’EMPLOI M. Gauthier sur Segré recherche maraicher confirme sachant préparer le sol ; semer ; suivre les cultures et récolter a partir de début avril sur une exploitation de 8 hectares 6 en verger et 2 en maraichage. Bonne Comité de rédaction : Valérie Chaillou-Février, Dominique Garnier, Philippe Jaunet, Bruno Gris, Thierry Barré. Coordination : Julien Taunay (CAB) Artisan Boulanger Bio vend Four et Fond de Commerce Dans la Sarthe en campagne (12 mn du Mans) vends, cause retraite, fonds de boulangerie bio avec cuisson au feu de bois (four "Ephrem" à sole tournante) nombreuses variétés de pains (blé, épeautre, sarrasin, sans gluten etc..) et viennoiseries. Clientèle : biocoop, écoles, amaps, marché, fournil) Accompagnement possible du repreneur pour le démarrage. Prix clientèle et matériels : 140 000 € 06.77.75.74.59 [email protected] RECHERCHE ASSOCIE(E) Recherche associé pour création GAEC en vue transmission progressive exploitation en agriculture biologique sur la commune de Bais (53)/ Exploitation laitière de 84 ha; 55 vaches montbéliardes 300 000l, système pâturage 62 ha accessibles aux vaches, Terres et habitation en location. Xavier DELHOMMEAU : 06 37 68 45 93 Couple (53 ans) recherche associé(e) polyvalent pour partager les responsabilités de l’exploitation, mettre une organisation du travail partagée et amorcer une transmission progressive. Ferme laitière en agriculture biologique depuis 2009 avec près de 110ha et 75 vaches Prim’Holstein. Jeune ou moins jeune. Motivation pour élevage et l’agriculture bio. Nadine et Jeannick DEBORDE EARL La Perdrière / 85 480 BOURNEZEAU / 06 08 98 75 95. [email protected] RECHERCHE STAGIAIRE Maraîcher bio recherche une personne intéressée par un stage parrainage pouvant aboutir sur une association. Ferme de 5 hectares en maraîchage bio, légumes diversifiés, vente sur les marchés et paniers de légumes. Tél : 07 70 86 19 53. Mail : [email protected] Couple maraicher recherche une ou plusieurs personnes intéressées par un stage parrainage pouvant aboutir sur une association temporaire puis une transmission. Ferme de 4ha en maraichage bio, légumes diversifiés. Vente de toute la production sur trois marchés de détail du Maine et Loire. Ainsi qu’un vendeur sur le marché bio du samedi matin à Angers, place Molière. Pierre BODET, St Georges sur Layon Tél 02.41.59.64.01 Réalisé avec le soutien financier du Conseil régional des Pays de la Loire et du Ministère de l’agriculture et de la pêche Pour les annonces, contactez la CAB au 02 41 18 61 40 ou par courriel : [email protected]. Gratuit adhérents au réseau Bio / 10 € pour les non adhérents / 50 € pour les entreprises / Gratuit pour demandeurs d’emploi. 16 Février – Mars 2015 n°111 - Bulletin CAB