CIM Affichage
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CIM Affichage
Affichage Méthodologie Étude d’audience 2005 Mise à jour parc panneaux au 1e septembre 2012 CIM - Centrum voor Informatie over de Media Terhulpsesteenweg 181, Bus 22 - 1170 Brussel Tel. : 32 2 661 31 50 - fax: 32 2 661 31 69 E-mail : [email protected] URL : http://www.cim.be CIM Affichage 2012 2 TABLE DES MATIERES Le mot du Président de la Commission Technique Affichage Mode de fonctionnement, maîtres d’œuvre et réalisateurs de l’étude Le CIM et ses différentes instances Les acteurs Les afficheurs prenant part à l'étude CIM Affichage Le réseau des études CIM Méthodologie Raisons d’être d’une nouvelle étude affichage Une étude Déplacements obsolète De nouvelles définitions des notions d'Habitat CIM et d'Habitant CIM De nouvelles technologies La nouvelle étude Affichage Historique de l'étude Affichage PARTIE I DEPLACEMENTS Notion de déplacement Modélisation des déplacements Justification Objectif Fondement Travaux préparatoires Développement du modèle Le modèle de reconstruction d'itinéraires Etude Déplacements 2005-2006 Objectif de l’étude Echantillon Déroulement du terrain Enquêtes retenues Valeurs clefs du terrain écoulé Questionnaire Reconstruction des itinéraires PARTIE II IMPLANTATION DES PANNEAUX FIXES Introduction Logiciel d’implantation Règlement d’implantation Mode d’emploi de l’implantation Implantation des panneaux dans les gares et les stations de métro Authentification du parc panneaux PARTIE III PERFORMANCES Introduction Calcul des performances CIM Affichage 2012 5 6 6 8 9 10 12 12 12 14 18 19 20 25 26 27 27 27 27 28 29 32 38 38 38 53 59 59 64 67 77 78 78 79 79 86 87 88 89 90 3 L’accumulation d’audience 90 Performances des panneaux fixes Outdoor 100 Performances des réseaux Indoor 102 Performances des publicités appliquées sur les trams et bus 106 Accès aux données 120 Les fiches CIM 120 Le logiciel d’exploitation 129 Annexe 1 Habitat CIM : Liste Des Communes 133 Annexe 2 Habitant CIM: Liste des communes appartenant aux complexes résidentiels urbains 138 Annexe 3 Clusters 145 Annexe 4 Appréciation de l’écart statistique 146 Annexe 5 Glossaire 147 CIM Affichage 2012 4 Le mot du Président de la Commission Technique Affichage Fruit de longues années d’exploration, de réflexion et de travail, la nouvelle étude tactique Affichage du CIM est fin prête. Il s’agit d’un événement et ce à plus d’un titre, tout d’abord parce la Belgique devance bon nombre de ses voisins européens sur le plan méthodologique. Nous disposons désormais d’une étude parmi les plus sophistiquées et ce n’est qu’un début puisque de nouvelles évolutions sont d’ores et déjà en cours de développement. Notre étude est aussi l’une des plus riches en matière d’informations-déplacements et il n’est pas vain d’insister sur ce point, vu l’importance de ce poste dans la définition même de l’audience média. L’approche actuelle s’inscrit clairement en rupture avec l’esprit qui animait les initiatives précédentes. D’un recueil d’observations de déplacements pures et dures, aussi ponctuelles et figées qu’elles ne laissaient entrevoir aucune véritable perspective d’avenir, il est aujourd’hui question de « modélisation » et de « probabilisation ». Le tout assorti de réactualisations et soutenu par un véritable esprit de continuité. Il est vrai que les investissements nécessaires à la mise en place d’une étude d’audience digne de ce nom ne doivent pas être négligés. Mais les efforts consentis ne pouvaient l’être que sur un terme suffisamment long et dans le cadre d’une nécessité collective. Il est depuis longtemps évident que les déplacements, le temps et le budget qui leurs sont consacrés s’intensifient, il ne restait finalement qu’à le prouver et c’est bien l’un des objectifs centraux de la nouvelle étude. En tant que Président de la Commission Technique Affichage, il me semblait finalement nécessaire de rappeler qu’un si vaste projet n’aurait pu voir le jour sans la volonté et la détermination de tous ceux qui se sont investis personnellement dans le développement et la mise en place de cette étude aux contours résolument novateurs. Benoît Van Cottem CIM Affichage 2012 5 Mode de fonctionnement, maîtres d’œuvre et réalisateurs de l’étude Le CIM et ses différentes instances Le CIM (Centre d’Information sur les Médias) est une association sans but lucratif, dont les membres, issus du monde de la communication en Belgique appartiennent à l’un des groupes suivants, composant une tripartite annonceurs, agences de publicité, centres média, régies des médias et médias. Les 308 membres du CIM se composent d’annonceurs (15), d’intermédiaires (agences de publicité et agences média) (35), et de médias (258) (chiffres en date du 27/06/2012). Ces membres sont réunis en Assemblée Générale où les voix sont réparties entre les différentes associations professionnelles du secteur et les membres individuels de telle sorte que tous les intérêts en présence sur le marché publicitaire soient équitablement représentés. 2012 Ces membres sont réunis en Assemblée Générale où les voix sont réparties entre les différentes associations professionnelles du secteur et les membres individuels de telle sorte que tous les intérêts en présence sur le marché publicitaire soient équitablement représentés. Le but du CIM est de fournir à ses membres, de manière permanente ou régulière et dans les délais les plus brefs, les informations précises objectives et fiables nécessaires à l'objectivation et à l'optimisation des investissements publicitaires en Belgique. Le CIM se compose d’une Assemblée Générale, d’un Conseil d’Administration, d’un Bureau, d’une Structure Permanente et de différentes Commissions Techniques (Commissions Techniques Plurimédia, Pige, Authentification, Presse, Cinéma, Télévison, Affichage, Internet et Radio). Nous n’entrerons pas ici dans le détail sur les tâches de ces différentes instances. Si vous désirez plus d’information à ce sujet, vous pouvez consulter notre site Internet – www.cim.be. I. Le Conseil d’administration Tous les ans, l’Assemblée Générale élit un Conseil d’Administration à la tête duquel se trouve un président. La composition du Conseil d’Administration varie donc au fil des ans. Au moment de l’édition de ce volume, le Conseil d’Administration est composé de : 2012 Président : Patrick de BORCHGRAVE Vice-président : Christiane DARDENNE Secrétaire : Patrick STEEGMANS Trésorier : Thierry Keyen Administrateurs : Fabienne CLOSE Dominique DE VILLE Thierry HUGOT Christian KEVERS Leen SCHRAMME CIM Affichage 2012 6 John STUYCK Thierry TACHENY Kristine VERHELST Hans DE RORE Hans COOLS Bruno VAN BOUCQ Yves GERARD Max Bart BROUNS Hugues REY Nathalie HUBLET Patrick STEEGMANS Caroline VAN DEN ABEELEN David DEBIE Ben JANSEN Denis MASQUELIER Bernard COOLS Thierry MISSON Wim FRISON Wim JANSEN Patrick HERMIE Patricia VERMANDELE II. La Commission Technique Affichage La composition de la Commission Technique Affichage est, au moment d’éditer cette méthodologie, la suivante : Président : Benoit VAN COTTEM Membres : Patrick BYA 2012 Bernard COOLS Véronique DEBEER Charles DEJEAN Michel JADOUL Lieve NOLMANS Cédric TYTGAT Jos VAN CAMPENHOUT Arnaud VANDENBERGHEN CIM Affichage 2012 7 Le travail de la Commission Technique Affichage est coordonné au sein du CIM par Luc EECKHOUT et Sofie WERA. Ces derniers assurent également la coordination du travail avec les fournisseurs ainsi que les contrôles sur les terrains en cours et sur la production des résultats. C’est au sein du Bureau que sont discutés les différents points saillants de l’étude en cours. La fonction de Directeur Général est assurée par Stef PEETERS. Les acteurs I. L'institut chargé de la réalisation de l’étude Déplacements Le terrain de l’étude Déplacements a été confié à la société d’étude de marché IPSOS BELGIUM. Dans le cadre de l’étude Affichage, ces différentes tâches ont été confiées à : Nathalie ROBIN – Client Service Director Claude GUILLIAMS – IP & DP Director Le géocodage des données Déplacements (attribution de coordonnées Lambert (X,Y) à un point de l’espace) a été confié à Raphael AMORY - co-fondateur et directeur commercial d'ADHOC SOLUTIONS. Cette entreprise a, dans le cadre de cette étude, agi sous la supervision d’IPSOS BELGIUM. Pour information, ADHOC SOLUTIONS a été intégrée, fin novembre 2006, au sein de Business Strategies, la division du groupe EXPERIAN. II. L’institut chargé de la pondération des données de l’étude Déplacements Les données de l’étude déplacements ont été pondérées par l’Institut d’étude TNS Media. Cette tâche a été confiée à : Jan DRIJVERS - Client Service Management Luc VAN DE MOORTELE - Traitements informatiques III. Le fournisseur de logiciels POINTLOGIC est une firme néerlandaise spécialisée dans la mise au point de modèles mathématiques et de logiciels pour le secteur de la communication. Le CIM lui a confié les tâches suivantes (détaillées dans la suite de l’ouvrage) : le développement des modèles de génération et de choix d’itinéraires ; la mise au point d'un modèle pour le calcul de l'audience des publicités sur les trams et bus ; le développement d’un modèle de calcul des performances des panneaux implantés dans les gares et les stations de métro ; la programmation et l’entretien du logiciel d’implantation ; la création et l’entretien du logiciel d’exploitation ; la mise au point de la formule d’accumulation. Ces tâches ont été confiées à : Marcel VAN DER KOOI – Business Director CIM Affichage 2012 8 Marieke DE KONING - Analytical consultant Susanne BUIJTENHEK - Analytical consultant Les travaux de POINTLOGIC, pour ce qui est de la modélisation des données Déplacements en 2004, ont été supervisés par la société belge ASPEMAR (Ivo HENDRIKX – Media Director Audimetrie S.A) afin que la situation belge soit reproduite de façon optimale. ASPEMAR a également réalisé, la même année, une nouvelle pondération de l'échantillon récolté en 1995 pour correspondre à la structure de l'univers de référence de la population âgée de 15 ans et plus résidant en Belgique en 2002-2003. IV. L’entreprise en charge de la reconstitution des trajets effectués en transports en commun Le travail de reconstitution des trajets en transports en commun a été confié à SYNTIGO. Cette entreprise, filiale de la SNCB-Holding, a deux activités principales : elle délivre des solutions informatiques pour l’industrie du voyage et du transport ; elle est spécialisée dans les applications de distribution internationale par différents canaux tels qu’internet, les agences de voyage et tour opérateurs, les gares… et est le leader du marché dans ce domaine dans le Benelux ; elle délivre des services Telecom pour toutes les activités internes de télécommunications de nature à garantir la sécurité du trafic ferroviaire national et international de la SNCB. Les afficheurs prenant part à l'étude CIM Affichage Trois afficheurs participent, au moment d’écrire ces lignes, à l’étude CIM Affichage : 2012 JCDECAUX BELGIUM CLEAR CHANNEL BELGIUM THINK MEDIA OUTDOOR BELGIAN POSTERS CIM Affichage 2012 9 Le réseau des études CIM Le CIM récolte deux grands types de données : les données d’authentification et les données d’audience des principaux supports belges de publicité. Le cahier des charges des différentes études d’audience est rédigé par les différentes Commissions Techniques. La mise en œuvre des études est réalisée par différents instituts de terrain ainsi que d’autres entreprises spécialisées. Le contrôle et le suivi des études sont assurés par les chefs de projet et leurs assistants travaillant au sein de la Structure Permanente en étroite collaboration avec les Commissions Techniques concernées. L’étude Affichage est une étude tactique s’inscrivant dans le réseau des études CIM, comme le montre le schéma ci-dessous. a nouvelle étude CIM Affichage vise à mesurer l’audience des principaux supports d’affichage dans les 48 Centres Urbains en Belgique. Par support d’affichage, il faut entendre, à l’heure actuelle, pratiquement toutes les formes et tous les formats d’affichage fixe : petit format (mobilier urbain et panneaux implantés dans les gares et les stations de métro) et grand format (en réseau ou à la pièce) ainsi que l'affichage mobile, c'est-à-dire, les publicités placées à l’extérieur des trams et des bus. L’audience des supports d’affichage est générée par les contacts entre les passants et les panneaux. Afin de pouvoir calculer cette audience, il est donc important d’étudier les déplacements des personnes passant devant les panneaux et d’implanter correctement ces panneaux sur la carte de Belgique (cartographie TELE ATLAS). L’étude Affichage comprend deux volets : un volet Déplacements qui mesure les déplacements de la population en Belgique ; un volet Implantation panneaux qui comprend le positionnement des panneaux fixes (y compris les panneaux implantés dans les gares et les stations de métro). CIM Affichage 2012 10 La combinaison de ces deux couches permet de calculer les performances des panneaux d’affichage ou de réseaux de panneaux, un réseau étant un ensemble de panneaux faisant partie de son offre commerciale et regroupés par l’afficheur lui-même. Cela peut être représenté schématiquement comme suit : Les différents éléments composant ce graphique sont expliqués en détail dans les chapitres suivants. L'affichage sur les trams et bus ne se retrouve pas dans le schéma ci-dessus car il fait l'objet d'une méthodologie particulière détaillée dans cet ouvrage. CIM Affichage 2012 11 Méthodologie C’est en 2008 que les résultats basés sur l’étude Déplacements 2005-2006 ont été, pour la première fois, publiés. Ces résultats ne sont pas comparables aux études antérieures. Comme vous le lirez dans les pages qui suivent, la méthodologie, tout à fait différente, interdit toute comparaison avec la précédente. Raisons d’être d’une nouvelle étude affichage Une étude Déplacements obsolète La dernière étude Déplacements date de 1995. De 1995 à nos jours, beaucoup de choses ayant changé, la réalisation d’une nouvelle étude devenait souhaitable, voire nécessaire pour le marché et ce, pour différentes raisons décrites ci-après. I. Un nouvel univers de référence Depuis des années, l’univers de référence de l’étude stratégique Plurimédia-Produits ainsi que les études tactiques Presse, Cinéma et Radio ne se compose plus de la population âgée de 15 ans et plus mais porte sur la population composée des individus âgés de 12 ans et plus. Il était grand temps que l’étude Affichage utilise le même univers de référence (12+). II. L'évolution de la structure de la population en Belgique La structure même de la population a beaucoup changé ces dernières années. En effet, la population est de plus en plus âgée en Belgique. En 1991 et 2006, les pyramides d’âge se présentaient comme suit : Le nombre de personnes âgées de 65 ans et plus a considérablement augmenté ces dernières années. Il y a également plus de personnes ayant un emploi, ayant obtenu un diplôme secondaire, ayant des enfants,… Les caractéristiques même de la population ont donc fortement évolué. CIM Affichage 2012 12 III. La modification de l'infrastructure routière Depuis 1995, l’infrastructure routière a été fondamentalement transformée : nouvelles routes, nouveaux ronds-points remplaçant des feux de signalisation, nouvelles bermes centrales,… Bruges et Gand témoignent, entre autres, de ces adaptations. Beaucoup de rues y sont devenues piétonnières ou ont été aménagées en sens unique afin de décourager la circulation au centreville. D’où la question de savoir dans quelle mesure les routes empruntées pour des déplacements effectués en 1995 pouvaient encore être utilisées. IV. Les évolutions technologiques en termes de cartographie Le CIM a toujours eu recours à une cartographie TELE ATLAS. Le recours à une nouvelle technologie a des impacts non négligeables sur les données cartographiques dont il faut tenir compte non seulement pour la mise à jour du logiciel d'implantation mais aussi pour la modélisation des déplacements. Au moment d'écrire ces lignes, TELE ATLAS a mis à jour les tracés des routes et toutes les informations y afférentes (vitesse maximale autorisée, sens de circulation,…) en ayant recours au Mobile Mapping. Cette technologie est basée sur l'utilisation d'une ”camionnette intelligente“ équipée de caméras réalisant, de manière automatique, toutes les mesures nécessaires à la détermination des coordonnées géographiques. Cette camionnette sillonne toutes les routes de notre paysage belge. Les modifications des tracés, conduisant à des changements de coordonnées XY, sont ainsi insérées dans la cartographie. A l'heure actuelle, toutes les routes de Belgique n'ont pas encore été mesurées. A suivre, donc… Tous ces changements induisent l'achat, à intervalles réguliers, de nouvelles cartographies toujours plus précises. V. L'évolution des comportements de déplacements Les comportements de déplacements des individus ont, eux aussi, subi des modifications. On ne se déplace plus de la même façon aujourd'hui qu'il y a dix ans ! Ce ne sont pas seulement les moyens de transport mais aussi la manière de se déplacer qui ont évolué. Les gens se déplacent plus et différemment. Les données officielles aussi bien au niveau fédéral que régional mentionnent une augmentation du nombre de déplacements. La voiture est de plus en plus utilisée pour des trajets même courts. Entre 1996 et 2006, le nombre de voitures particulières a progressé de 15 %. La distance routière parcourue a, quant à elle, augmenté de 18 % pour la même période. Le nombre d’utilisateurs des transports en commun (De Lijn, TEC et STIB) a presque doublé. CIM Affichage 2012 13 VI. De nouvelles normes d'implantation Les afficheurs doivent se conformer aux dispositions communales en matière d’urbanisme lorsqu'ils souhaitent implanter leurs panneaux. Par exemple, à l’heure actuelle, aucun panneau ne peut être implanté dans le centre de Bruges. De nouvelles définitions des notions d'Habitat CIM et d'Habitant CIM En 1999, le CIM a fait appel à des experts indépendants pour établir une nouvelle définition univoque de l'univers urbain. C'est ainsi que les experts suivants ont été contactés : le professeur E. Van Hecke de l'Instituut voor Economische en Sociale Geografie de la Katholieke Universiteit Leuven et le professeur B. Mérenne-Schoumaker du SEGEFA (Service d'Étude en Géographie Économique Fondamentale et Appliquée) de l'Université de Liège. Ces deux professeurs ont maintes fois collaboré et possèdent une large expérience dans le domaine de la recherche en urbanisation. CIM Affichage 2012 14 Au départ de leurs travaux, ils sont partis du postulat que l'univers urbain repose sur deux phénomènes qui sont en même temps différents et fortement corrélés : une urbanisation morphologique ; une urbanisation fonctionnelle. En effet, une urbanisation n'est pas uniquement un phénomène morphologique (comme une continuité du bâti et une grande concentration de population) mais encore un phénomène fonctionnel (comme un regroupement de commerces et de services) ainsi qu'un phénomène sociologique qui génère des comportements urbains. Ce point de départ a donné lieu à l'élaboration de deux nouvelles typologies : I. une typologie fondée sur des caractéristiques morphologiques, dénommée “Habitat CIM” qui permet surtout de définir la structure de l'habitat ; une typologie élaborée sur des caractéristiques fonctionnelles appelée “Habitant CIM” qui a pour but de présenter les caractéristiques sociologiques et la manière de vivre. Habitat CIM C'est sur cette notion en particulier que repose l'étude Affichage. Il s'agit d'une analyse morphologique se basant principalement sur la densité de la population et sur le niveau des équipements qu’on y trouve. Le niveau d'équipement est défini par la présence de facilités pour soins médicaux et sociaux, équipements sportifs et de récréation, horeca, transports, services à guichets, services publics, culture, enseignement et commerces de détail. À chacune de ces huit fonctions, on a attribué un score qui permet de définir l'indice d'équipement. L'avantage de cette méthode réside dans le fait qu'elle est basée sur des données objectives, mesurables de la même manière pour chaque espace délimité. Le choix des communes qui ne se trouvent pas dans l'univers urbain a été très sévère. Une commune n'est pas considérée comme “ville” si la cote obtenue l'a été seulement par la présence d'un équipement bien précis et ne répond donc pas à un équipement multifonctionnel. La même remarque s’impose si le nombre d'habitants de la commune influence de manière exagérée le résultat. Une classification des communes en huit catégories a finalement été obtenue. Les limites entre catégories sont basées sur des ruptures qui apparaissent dans le classement des indices d'équipement et de valeurs minimales pour d'autres indicateurs. Les Commissions Techniques PMPA et Presse ont travaillé sur ces dénominations en 1999 et ont soit subdivisé pour préciser les dénominations, soit procédé à des regroupements. Les catégories suivantes ont été retenues : Anvers CIM ; Gand CIM ; Bruxelles CIM ; CIM Affichage 2012 15 Liège CIM ; Charleroi CIM ; Villes Flandre CIM (n = 30) ; Villes Wallonie CIM (n = 13). Les cinq premières catégories forment ensemble les Grands Centres. Les deux dernières composent les 43 Villes CIM. Ces catégories forment ensemble l’univers urbain CIM (n=48). Les 43 Villes CIM peuvent être à leur tour subdivisées en : 16 villes régionales, 10 en Flandre et 6 en Wallonie ; 27 petites villes, 20 en Flandre et 7 en Wallonie. En ce qui concerne les localités n’appartenant pas à l’univers urbain, on fait la différence entre : les petites localités CIM Flandre ; les petites localités CIM Wallonie ; les communes rurales CIM Flandre ; les communes rurales CIM Wallonie. La liste complète des communes appartenant à l'Habitat CIM se trouve dans l'annexe 1 de cette méthodologie. L'étude Affichage actuelle porte sur les 48 Centres Urbains. CIM Affichage 2012 16 II. Habitant CIM Le critère Habitant CIM est basé sur l'approche fonctionnelle de l'urbanisation. L'urbanisation fonctionnelle a été définie en fonction de l'importance et de la diversité dont certaines fonctions sont présentes dans une commune et constituent une zone d'attraction au sein d'une région définie. Il a été tenu compte : de la fonctionnalité commerciale sur base de 30.000 enquêtes. Ces enquêtes montraient la force d'attraction de certains centres commerciaux et, de ce fait, offraient la possibilité de définir les zones d’attraction les plus importantes de Belgique ; des données concernant les navetteurs tant entrants que sortants de la zone. En outre, d'autres critères démographiques et morphologiques ont été retenus (entre autres, la norme internationale des 80.000 habitants pour définir une région urbaine) ainsi que des données sur la croissance de la population, le pourcentage de la surface bâtie et les revenus des habitants. Sur base de cette typologie, on a isolé quatre niveaux : la ville centrale ; l'agglomération ; la région urbaine ; le complexe résidentiel urbain. Ces quatre niveaux ont été présentés lors du symposium du GRP le 23 mars 2000. Lors de cette séance, l'attention a été attirée sur le fait qu'il fallait encore considérer que certaines dénominations allaient être modifiées. Dans la partie qui suit, nous allons nous pencher en premier lieu sur la nomenclature utilisée par les experts et ensuite mentionner la terminologie finalement retenue par le CIM. Ceci nous semble la manière la plus adéquate de travailler pour éviter toute confusion avec des publications existantes (par exemple la publication de l’INS en 1996 concernant les régions urbaines). Comment en est-on arrivé à la notion du ”complexe résidentiel urbain“ ? Le point de départ est le noyau urbain. Il s’agit du cœur de la ville offrant la plus grande concentration de commerces de détail et de services. Le noyau urbain est imbriqué dans un tissu de quartiers urbains à construction très dense. C’est une zone comptant essentiellement des bâtiments résidentiels mais où on trouve également des activités très variées comme des commerces, des écoles, des hôpitaux, des industries. La ville centrale comprend le noyau urbain et les quartiers urbains à construction très dense. La Belgique compte au total 17 villes centrales. La ville centrale est entourée par la couronne urbaine (dénomination utilisée par les professeurs des universités) ou par la périphérie (dénomination choisie par le CIM). Cette couronne urbaine/périphérie se caractérise par une construction de moins grande densité mais la continuité du bâti n’est pas interrompue. Sa fonction principale est d’ordre résidentiel et des noyaux de commerces et de services y apparaissent. La ville centrale et la couronne urbaine/périphérie forment ensemble le noyau d’habitat. En ajustant le noyau d’habitat aux limites des communes, on obtient ainsi le deuxième niveau qui s’appelle l’agglomération. CIM Affichage 2012 17 La banlieue (dénomination des professeurs des universités et du CIM) touche à l’agglomération. Il s’agit de la zone la plus extérieure de la ville. Ce troisième niveau s’appelle la région urbaine et reprend l’ensemble de l’agglomération et de la banlieue. En ajoutant à cette région urbaine la zone résidentielle des migrants alternants (dénomination utilisée par les professeurs des universités) ou les villes dortoirs (dénomination retenue par le CIM), on arrive au quatrième niveau appelé le complexe résidentiel urbain. Le schéma ci-dessous résume les différentes étapes de la recherche. Il reprend la nouvelle nomenclature créée par le CIM. La liste complète des communes faisant partie du critère Habitant CIM se trouve en annexe 2. De nouvelles technologies I. Le logiciel d'implantation Un logiciel d’implantation (datant de 1997) est mis à la disposition des souscripteurs de l’étude Affichage. Celui-ci leur permet d’implanter leurs panneaux sur une carte digitalisée TELE ATLAS. Notons toutefois que, jusqu’en 2004, seuls les panneaux physiquement présents dans les 24 CU (selon la définition de 1978) pouvaient être implantés et mis à jour. Les afficheurs désiraient pouvoir implanter, sur une carte, leurs panneaux se trouvant sur l'ensemble du territoire belge. Cette possibilité a été intégrée dans le logiciel d'implantation, plus convivial, développé par POINTLOGIC. II. Des techniques d’enquête toujours plus innovantes Les techniques d’enquête utilisées pour récolter les informations sur les déplacements des personnes ont également subi une évolution non négligeable. Dans certains pays comme le Danemark ou la Suisse, des systèmes GPS modernes ont été développés, testés et utilisés comme technique d’analyse des comportements de déplacement. Plus de précision dans les mesures est difficilement envisageable. Ces techniques ne sont cependant presque qu’exclusivement utilisées pour valider les modèles. La procédure de modélisation, pour laquelle seuls les points de départ et d’arrivée d’un déplacement doivent être connus, a parallèlement connu un engouement non négligeable (par exemple, en France, pour l'étude Affimétrie). CIM Affichage 2012 18 La Belgique a aussi opté pour le recours aux techniques de modélisation. III. Les évolutions dans l'offre d'affichage Le marché de l’affichage lui-même est de plus en plus inventif et ingénieux. De nouvelles techniques d’affichage ont été développées. Par exemple, une PlayStation intégrée dans une affiche, la possibilité de télécharger des sonneries GSM, les affiches 3D, les grandes affiches sur les façades en rénovation, etc… A l’étranger, il est même possible d’acheter des espaces publicitaires pour un certain nombre d’heures. De nouveaux supports sont également utilisés, certains trams et bus sont ainsi ”habillés“ de publicités. La nouvelle étude Affichage Les évolutions décrites dans les pages qui précèdent ont donné lieu à la rédaction, par le CIM, d’un premier cahier des charges en mai 2001 ayant pour objectif d’adapter l’étude Affichage aux nouvelles caractéristiques du marché. Les réponses des instituts à ce cahier des charges ont fait apparaître la nécessité d’un budget important pour la réalisation d’une nouvelle étude. C’est pour cette raison que la Commission Technique a privilégié une mise en œuvre par modules. Ces différentes étapes sont détaillées dans la partie Historique de la méthodologie. Un deuxième cahier des charges dédié à la réalisation du volet Déplacements a été élaboré en 2004. CIM Affichage 2012 19 Historique de l'étude Affichage Pour bien comprendre l’étude Affichage actuelle, un petit historique est indispensable, il permet de mieux aborder les enjeux actuels et d’en percevoir les évolutions. En effet, comme tout média, le monde de l’affichage est en perpétuel mouvement. Le CIM s’attache à suivre ces évolutions de près afin de s’adapter aux demandes du marché. Le développement de la nouvelle étude Affichage s’est fait en différentes étapes résumées dans la ligne du temps et décrites ci-après. CIM Affichage 2012 20 ETAPE I Réalisation de la première enquête Déplacements (24 CU) L’univers de référence de l'étude 1995 était composé de tous les individus (belges et étrangers) âgés de 15 ans et plus résidant en Belgique. L’échantillon comprenait 13.458 individus appartenant à l’un des 24 Centres Urbains (9.000 enquêtes) ou vivant en région non urbaine (4.458 enquêtes). Dans les 24 Centres Urbains, un échantillon a été tiré aléatoirement sur base d'un fichier de l'INS regroupant tous les quartiers. Les résidents du ”non-urbain“ étaient interrogés, via une enquête omnibus, sur leurs déplacements - dans les 24 Centres Urbains - le jour même de l’interview et la veille. Ce n’est que si le répondant s’était déplacé pendant cette période vers l’un des 24 Centres Urbains que la procédure d’enquête face-à-face était mise en œuvre. Les enquêtes ont été réalisées en face-à-face sur base d’un questionnaire CAPI (Computer Assisted Personal Interview). En cas de déplacements la veille et/ou l’avant-veille, l’enquêteur reconstituait avec le répondant, rue par rue, son itinéraire par ordinateur sur une carte digitalisée. Résultat : une base de données Déplacements. ETAPE II Développement d’un modèle de reconstruction d’itinéraires Préalablement au développement du modèle, une nouvelle cartographie TELE ATLAS a été acquise. Les déplacements enregistrés en 1995 ainsi que les implantations des panneaux ont été transférés dans cette nouvelle cartographie. Ensuite, pour tous les déplacements autres que ceux effectués en transports en commun, les modèles de génération et de choix d’itinéraires ont été utilisés. Les données suivantes ont, pour ce faire, été utilisées : les points de départ et d’arrivée du déplacement ; le motif du déplacement ; le moyen de transport ; les caractéristiques sociodémographiques de la personne interrogée. Ainsi, les différentes routes, permettant à une personne de se rendre d’un point A à un point B, ont été déterminées. Pour chacune de ces routes, la probabilité que la personne ait effectivement emprunté cet itinéraire a été ajoutée. Cela a permis d’obtenir une base de données Déplacements plus importante et renouvelée. Le modèle a été soigneusement validé. Ont été testés, le pourcentage de recoupement entre les routes estimées et les routes réellement empruntées ainsi que le calcul du nombre de panneaux ”zéro contacts“ avant et après modélisation et enfin, la visualisation du résultat du modèle. Par exemple, trois routes alternatives permettant de se rendre d’un point A à un point B sont dessinées, à savoir, la route la plus rapide, la plus courte et celle présentant le moins de carrefours. Chacune d’entre elles est ensuite comparée à la route réellement empruntée. Résultats : un modèle de reconstruction d’itinéraires (génération et choix d’itinéraires) validé et performant permettant de générer des routes entre deux points (départ et arrivée). CIM Affichage 2012 21 ETAPE III Développement d’un nouveau logiciel d’implantation Le nouveau logiciel d’implantation - mis au point par POINTLOGIC, en étroite collaboration avec la Commission Technique Affichage - permet aux afficheurs de placer eux-mêmes leurs panneaux d’affichage de manière très précise sur la carte de la Belgique. Le logiciel d'implantation n'est plus centralisé au CIM mais est installé chez chacun des afficheurs, ce qui rend la mise à jour des implantations des panneaux plus aisée. La carte digitalisée utilisée est la même que celle dans laquelle les déplacements, créés par le modèle, ont été introduits. Chaque panneau est représenté par un point rouge sur la carte. Résultat : un logiciel permettant à chaque afficheur d’implanter ses panneaux d’affichage dans une nouvelle carte digitalisée de la Belgique comprenant également les données Déplacements. ETAPE IV Mise à jour de la base de données Déplacements L’échantillon a été repondéré sur base des résultats de l’étude PMPA 2002-2003 afin d'actualiser l’étude sur les déplacements datant de 1995. Les résultats du volet Déplacements de l’étude PMPA ont été pris en compte, en plus des variables sociodémographiques classiques. Cette mise à jour a permis de mettre en lumière certaines évolutions. Entre autres, une augmentation de la taille de la population entre 1995 et 2002, plus particulièrement concentrée dans les 24 Centres Urbains ; les personnes n’habitant pas dans un Centre Urbain se sont déplacées plus fréquemment vers ces derniers. Résultats : un update des données Déplacements et sociodémographiques. ETAPE V Développement d’un logiciel d’exploitation Le logiciel CIM Affichage a été développé par POINTLOGIC afin d’évaluer les performances des campagnes et des réseaux de panneaux sur le marché belge. Le logiciel d’exploitation est mis à disposition des souscripteurs de l’étude Affichage. Résultat : un logiciel d’exploitation permettant de calculer les performances des campagnes. CIM Affichage 2012 22 ETAPE VI Réalisation d’une nouvelle étude Déplacements Cette étude étant analysée en détail dans les pages suivantes, nous en synthétisons ici les principales caractéristiques. L'enquête, lancée en 2005, a permis de récolter un échantillon de 15.032 personnes âgées de 12 ans et plus résidant en Belgique. Les données Déplacements sur le territoire belge dans son entièreté ont été récoltées. On opta, comme mode d'administration, pour l’envoi d’un carnet par voie postale. La personne interrogée devait y mentionner les points de départ et d’arrivée de chacun de ses déplacements, ses heures de départ et d’arrivée, son motif de déplacement ainsi que le moyen de transport utilisé. Un certain nombre de données sociodémographiques (comme l’âge, le sexe, l’emploi,…) ont également été récoltées. Les modèles de génération et de choix d’itinéraires, développés en 2003 sur base des données 1995, ont été appliqués à ces nouveaux déplacements afin d’en reconstituer les itinéraires les plus probables entre les points de départ et d’arrivée. La modélisation a été réalisée sur base de la nouvelle cartographie TELE ATLAS 2007. Notons que le modèle ne s’applique pas aux déplacements en transports en commun qui suivent toujours un itinéraire bien défini. Les trajets effectués en transports en commun ont été reconstitués en utilisant le planificateur de routes de la SNCB. Cet outil cherche le trajet permettant de se rendre le plus rapidement possible à la destination choisie. Les différentes séquences d’un itinéraire entre un point de départ et un point d’arrivée sont identifiées en tenant compte du moyen de transport utilisé (train, tram, bus ou métro) en fonction du jour de la semaine et de l’heure de départ. Résultats : un nouveau fichier Déplacements utilisant la carte TELE ATLAS la plus récente en tenant compte de l’entièreté du territoire belge ainsi que de toutes les personnes âgées de 12 ans et plus y résidant. ETAPE VII Développement d’un modèle d’audience des supports publicitaires trams et bus Cette étape fut véritablement un tournant dans l’histoire des études Affichage en Belgique. Alors que jusqu’à ce jour, l’étude CIM Affichage avait toujours porté sur les panneaux fixes, l’étude trams et bus porte sur une publicité ”mobile“ dans le sens où le support publicitaire est en mouvement. Un modèle spécifique a été développé afin de calculer l’audience de ces derniers supports. De nouvelles variables devaient être prises en compte, comme par exemple, les trajets, les horaires des trams et des bus mais aussi le sens de circulation, les vitesses de déplacement, etc. Les performances des réseaux trams et bus (plus précisément des publicités appliquées sur les faces extérieures de ces véhicules) sont, à présent, mesurées, éventuellement en combinaison avec un réseau de panneaux fixes. Résultat : mesure des performances des supports publicitaires installés sur les faces extérieures des trams et des bus. ETAPE VIII Développement d’un logiciel d’exploitation comprenant les réseaux trams et bus Le logiciel d’exploitation a été mis à jour afin de pouvoir également simuler les performances des trams et des bus. Résultat : un logiciel d’exploitation étendu reprenant également les ”réseaux trams et bus“. CIM Affichage 2012 23 ETAPE IX Développement d’une nouvelle formule d'accumulation d'audience L'accumulation décrit la construction de l’audience au fil du temps. L’audience après un jour, trois jours, sept jours, n jours d’affichage est ainsi calculée. La formule d'accumulation utilisée jusqu’à ce jour a été développée sur base de l’étude Déplacements précédente qui considérait uniquement les déplacements dans les 24 Centres Urbains (ancienne définition). Pour déterminer la couverture maximum (Cmax) sur laquelle se base ce modèle, la question suivante était explicitement posée : ”Dans lequel des centres urbains suivants vous êtes-vous déplacé ces douze derniers mois ?“. Le modèle utilisait aussi la notion d’audience moyenne par jour calculée sur base de deux jours. Dans la nouvelle étude Affichage, aucune question explicite, permettant de retrouver le Cmax, n’était posée. La mesure des déplacements se faisait sur sept jours et non plus deux, comme dans l’étude précédente. Il était donc intéressant d’utiliser les données récoltées sur ces sept jours. En guise de test, l’ancienne formule d’accumulation d’audience a été appliquée aux nouvelles données. A cette occasion, les éléments suivants ont été mis en lumière : le modèle surestimait l’audience nette par rapport à l’audience observée ; le modèle fonctionnait moins bien sur un réseau plus petit. Il n’en fallait pas moins pour que la Commission Technique Affichage charge POINTLOGIC de développer un nouveau modèle d'audience basé sur les données récoltées à l’issue de la nouvelle enquête Déplacements. Vous trouverez plus de détails sur le développement de cette nouvelle formule d’accumulation dans les pages qui suivent. L'audience a été calculée en combinant les déplacements (récoltés lors de la nouvelle étude) générés par le modèle dans la cartographie TELE ATLAS 2007 et les panneaux implantés dans cette même cartographie. Résultats : une nouvelle formule d’accumulation basée sur l’audience cumulée à partir de sept jours d’observation. CIM Affichage 2012 24 PARTIE I DEPLACEMENTS CIM Affichage 2012 25 Notion de déplacement Par déplacement, on entend, un trajet emprunté par un même répondant avec le même moyen de déplacement et avec le même motif du point de départ au point d’arrivée. Cette définition reste inchangée par rapport à 1995. Tout trajet caractérisé par un changement de motif intermédiaire (par exemple, se rendre à son lieu de travail et déposer ses enfants à l’école en chemin) ou par un changement de moyen de transport (par exemple se rendre au lieu de travail en allant en bus jusqu’à un certain point et à pied ensuite) se traduit de facto par plusieurs déplacements. Un déplacement est caractérisé par : un point de départ, correspondant à l’adresse complète de l’origine du déplacement (rue, numéro de maison, code postal, commune) ; une heure de départ ; un but, correspondant à la raison pour laquelle la personne s’arrête en fin de trajet. Par exemple, ”aller faire des courses“, ”aller travailler“,… ; un moyen de transport (auto/moto, pied, vélo, scooter, bus, tram, métro, train, autre) ; un point d’arrivée qui, comme le point de départ, contient l’adresse complète de la destination ; une heure d’arrivée. En d’autres termes, un déplacement est toujours qualifié par un seul motif et un seul moyen de transport. Les notions reprises ci-dessus ont été clairement explicitées dans le questionnaire afin que les répondants intègrent bien cette notion de déplacement, fondamentale à la réalisation de l'enquête. Pour le traitement des données récoltées, deux types de déplacements ont été identifiés, à savoir : les déplacements réalisés en transports en commun (nommés dans ce qui suit ”déplacements TC“) : train, tram, bus et métro ; les déplacements faisant appel à d’autres moyens de transports (”déplacements non TC“) que les TC : auto/moto, pied, vélo, scooter et autres. CIM Affichage 2012 26 Modélisation des déplacements Justification La décision de modéliser les données Déplacements a été prise en 2003, sur base d’une série d’arguments listés ci-dessous : la dernière enquête Déplacements datait de 1995. Les outils cartographiques utilisés à l’époque et au moyen desquels les déplacements ont été dessinés sur une carte TELE ATLAS digitalisée devenaient petit à petit démodés. D’où la question de savoir dans quelle mesure les déplacements enregistrés en 1995 étaient encore d’actualité ; pour un même déplacement, on n’opte pas toujours pour le même itinéraire (par exemple, pour se rendre de son domicile à son lieu de travail). Parfois, on préfère emprunter un itinéraire alternatif (par exemple, en raison d’un accident, de travaux ou d’embouteillages trop importants). En d’autres termes, pour se rendre du point de départ à une destination déterminée, on fait souvent un choix entre un certain nombre (limité) d’itinéraires ; en 1995, 6,9 % des panneaux étaient considérés comme ayant ”zéro contacts“ (panneaux qui n’ont pas de passants) et que, par conséquent, ils ne généraient aucune audience. Ce résultat ne collait pas à la réalité, principalement en raison d'une taille d’échantillon trop petite ; dans un contexte plus général, la modélisation est de plus en plus populaire dans les études d’affichage. Les modèles présentent un avantage majeur : ils sont presque immuables et permettent le recours à des méthodes d’observation relativement bon marché pour l’enregistrement des comportements de déplacement. En d’autres termes, par la modélisation, on souhaitait atteindre une plus grande précision dans la mesure de l’audience ainsi qu’un coût moins élevé pour les enquêtes de terrain à venir. Objectif L’objectif final de la modélisation était de disposer d’une base de données plus importante et renouvelée. Combinée à un parc panneaux mis à jour, elle présente l’avantage de générer une meilleure mesure de l’audience. D’autre part, il s’agissait de développer un modèle de génération et de choix d’itinéraires unique en Belgique applicable à toute nouvelle enquête Déplacements. Fondement L’enquête Déplacements réalisée en 1995 par IPSOS BELGIUM (INRA à l’époque) a servi de base pour le développement du modèle. Rappelons ici les principales caractéristiques de cette enquête : l’univers de référence était composé de tous les individus (belges et étrangers) âgés de 15 ans et plus résidant en Belgique, soit 8.303.700 personnes en 1995 ; un total de 13.458 enquêtes réalisées, 9.000 dans les 24 Centres Urbains et 4.458 hors Centres Urbains ; CIM Affichage 2012 27 pour les 24 Centres Urbains, l’échantillon a été réalisé sur base d’adresses (non nominatives) tirées aléatoirement dans les quartiers INS. Les résidents du ”nonurbain“ étaient interrogés, via une enquête omnibus, sur leurs déplacements - dans les 24 Centres Urbains - le jour même de l’interview et la veille. Ce n’était que si le répondant s’était déplacé pendant cette période vers l’un des 24 Centres Urbains que la procédure d’enquête face-à-face était mise en œuvre ; les enquêtes ont été réalisées en face-à-face sur base d’un questionnaire CAPI (Computer Assisted Personal Interview). En cas de déplacements, dans les 24 CU, la veille et/ou l’avant-veille, le trajet suivi était dessiné, par ordinateur, de manière très précise sur une carte digitalisée. Travaux préparatoires Préalablement à la modélisation, un travail de préparation a été effectué. L'échantillon récolté en 1995 a été actualisé. Tout d’abord, cet échantillon a été repondéré, ensuite, une nouvelle cartographie TELE ATLAS a été achetée en 2003. Finalement, les données Déplacements actualisées ont été transférées dans la nouvelle cartographie. I. Repondération de l’échantillon L’échantillon récolté en 1995 a été repondéré sur base des résultats du volet Déplacements ainsi que des socio-démos de l’étude PMPA 2002-2003. L’extrapolation s’est faite sur base des chiffres de l’Institut National de Statistiques (INS) qui mentionnait, en 2002, un total de 8.504.480 individus (belges et étrangers) âgés de 15 ans et plus résidant en Belgique. Les principaux résultats de cette mise à jour peuvent être résumés comme suit : une progression de la population totale de plus de 200.000 personnes ; cette progression est, en proportion, concentrée dans les 24 Centres Urbains ; en ce qui concerne les habitants hors Centres Urbains, on observe une hausse de leurs déplacements vers les 24 Centres Urbains. Cette hausse est valable aussi bien pour les ”non passants dernière période“ (habitants en région non urbaine qui se sont déplacés dans les derniers mois vers au moins un des 24 Centres Urbains mais pas au cours d’un des deux jours précédents) qui sont passés de 45% en 1995 à 52% en 2003 que pour les ”passants dernière période“ (habitants en région non urbaine qui se sont déplacés vers au moins l’un des 24 Centres Urbains au moins au cours d’un des deux jours précédents) qui sont passés de 31% en 1995 à 35% en 2003. Ces travaux ont été supervisés par ASPEMAR. II. Achat d’une cartographie Tele Atlas en 2003 Comme mentionné plus haut, une nouvelle cartographie TELE ATLAS a été achetée en 2003, ce qui présente les deux avantages suivants : la prise en compte des changements d’infrastructure routière (routes, règles de circulation, …) ; une implantation, par les afficheurs, de leurs parcs panneaux (dans le logiciel d’implantation) plus aisée et correcte donnant lieu à une plus grande fiabilité des chiffres d’audience. CIM Affichage 2012 28 III. Transfert des données Déplacements dans la cartographie Tele Atlas 2003 Les déplacements dessinés sur les cartes digitalisées en 1995 ont été transférés dans la nouvelle cartographie en 2003 pour deux raisons : tout d’abord, parce que pour pouvoir appliquer le modèle de reconstruction d’itinéraires, il était nécessaire de disposer des points de départ et d’arrivée de chaque déplacement (de l’époque). Chaque point de départ et d’arrivée correspond à une adresse exprimée, par géocodage, en de coordonnées XY ; ensuite parce que pour pouvoir valider le modèle, il était nécessaire de comparer les routes réellement empruntées avec celles modélisées. Développement du modèle I. Introduction Pour développer le modèle, on a fait appel à l'entreprise néerlandaise, POINTLOGIC dont le travail a été suivi par l’entreprise belge ASPEMAR afin de tenir compte de manière optimale de la situation belge. L’objectif de ce modèle est de générer les itinéraires les plus probables d’une personne, s’étant déplacée d’un point de départ à un point d’arrivée, et de déterminer la probabilité que cette personne opte pour chacun de ces itinéraires. Pour reconstruire les itinéraires les plus probables d’un déplacement donné, deux modèles ont été utilisés, à savoir, un modèle de génération et un modèle de choix d’itinéraires. le modèle de génération d’itinéraires génère un ensemble d’itinéraires alternatifs les plus probables (sur base des points de départ et d’arrivée d’un déplacement) en tenant compte d’un certain nombre de critères ; le modèle de choix d’itinéraires détermine, pour chaque itinéraire alternatif ainsi généré, une probabilité que la personne opte effectivement pour l’itinéraire en question. Les conditions nécessaires pour que le modèle soit fiable ont été déterminées : II. le modèle devait générer des routes individuelles ; le modèle devait tenir compte du fait que tout le monde ne réalise pas les mêmes choix d’itinéraires ; le modèle devait prendre en compte le fait que le choix d’une personne pour l’un ou l’autre itinéraire dépend du moyen de transport qu’elle utilise et/ou de ses motifs de déplacement. Données Le modèle pouvait être développé, sur base des éléments cités ci-avant, à la condition de disposer, pour chaque déplacement réalisé en 1995, des données suivantes : son point de départ (exprimé en coordonnées XY) ; son point d’arrivée (exprimé en coordonnées XY) ; le but du déplacement ; CIM Affichage 2012 29 le moyen de transport utilisé ; les caractéristiques sociodémographiques de la personne s'étant déplacée. Nous détaillons, ci-après, les trois derniers éléments de cette liste des données. I. Le but du déplacement Dans le questionnaire, le répondant pouvait faire le choix entre les motifs de déplacements suivants : II. aller ou revenir du travail, de l’école ; autres déplacements professionnels ; conduire ou rechercher les enfants à l’école ; faire des courses, des achats ; visite à des amis ou à des parents ; loisirs/sports ; retour à la maison ; autres motifs. Le moyen de transport utilisé Le questionnaire invitait le répondant à choisir l’une des propositions suivantes : à pied ; en vélo, en moto, en scooter ; en voiture, en taxi ; en tram, bus ; en train ; autres. La base de données comprenait un total de 71.232 déplacements dont 3.104 (soit, 4,3%) avaient été effectués en transports en commun (train, tram, bus). Il va de soi que pour les déplacements effectués en transport en commun, aucune route alternative n’a été calculée par le modèle. La catégorie ”en vélo, en moto, en scooter“ a été créée pour éviter certains problèmes. En réalité, la moto appartient logiquement plutôt à la catégorie ”voiture et taxi“ qu’à ”vélos et scooters“. On a donc tenté d’enlever les déplacements effectués en moto de cette dernière catégorie, sur base des routes empruntées en 1995 (qu’elles soient autorisées ou non pour les vélos) ainsi que de la distance parcourue et du but de déplacement. Pour les piétons et les cyclistes (+ les conducteurs de scooters), les éléments suivants ont été pris en compte : III. il est interdit, pour ces derniers, d’emprunter une autoroute ; ils se déplacent à une vitesse (quasi) constante. Les caractéristiques sociodémographiques des répondants L’échantillon comprenait 13.458 répondants ayant effectué, ensemble, un total de 71.232 déplacements. CIM Affichage 2012 30 Parmi ces 13.458 personnes, les groupes présentant les mêmes comportements de choix d’itinéraires ont été recherchés en ayant recours à une analyse par ”cluster“. Les ”clusters“ (ou groupes homogènes) ont été réalisés sur base des caractéristiques sociodémographiques des répondants (comme le sexe, l’âge, le niveau d’instruction, la composition familiale et la province du lieu de résidence). Grâce à cette analyse par ”clusters“, on a déterminé cinq groupes homogènes de personnes ayant les mêmes comportements. Ces groupes sont détaillés en annexe 3. CIM Affichage 2012 31 Le modèle de reconstruction d'itinéraires I. Principes de base L’objectif du modèle de reconstruction d’itinéraires est de générer les itinéraires les plus probables qu’une personne, s’étant déplacée d’un point A à un point B, ait pu emprunter ainsi que la probabilité que cette personne ait effectivement opté pour l’un de ces itinéraires. Le modèle a été développé après une analyse littéraire approfondie des critères utilisés lors du choix d’un itinéraire. Rappelons encore que tous les déplacements de 1995 effectués en transports en commun n’entrent pas en ligne de compte pour la modélisation. Le software SIG (Système d’Information Géographique) a été utilisé. Ce dernier tient notamment compte des vitesses moyennes sur les différents types de routes et des règles locales de circulation comme, par exemple, les routes à sens unique. Afin de trouver les routes les plus probables pour un déplacement donné, comme expliqué plus haut, deux modèles ont été utilisés, à savoir, les modèles de génération d’itinéraires et de choix d’itinéraires. le modèle de génération d’itinéraires génère un ensemble d’itinéraires alternatifs les plus probables (entre un point de départ et d’arrivée d’un déplacement) sur base d'un critère ou d’une combinaison de critères. A chaque critère correspond une fonction de coûts qui, si elle est minimalisée (c'est-à-dire ayant un coût minimum), permet de déterminer le meilleur itinéraire selon ce critère. le modèle de choix d’itinéraires détermine, pour chaque itinéraire ainsi généré, une probabilité qu'une personne emprunte réellement cet itinéraire lors de son déplacement. Pour ce faire, les caractéristiques des routes et des personnes concernées sont prises en compte. Ce modèle est basé sur le calcul de l’utilité d’une route. CIM Affichage 2012 32 I. Le modèle de génération d’itinéraires Le modèle de génération d’itinéraires estime, parmi l’ensemble d’itinéraires alternatifs, ceux ayant la plus grande probabilité d’être empruntés par un individu. Ces itinéraires sont générés sur base des points de départ et d’arrivée d’un déplacement. Une alternative est un itinéraire qui pourrait être emprunté. Deux alternatives sont toujours clairement différentes l’une de l’autre ; deux itinéraires qui se superposent sur un petit tronçon sont donc perçus comme étant la même alternative. Les quatre critères suivants ont été utilisés afin de déterminer les itinéraires les plus probables : la minimalisation de la durée du voyage ; la minimalisation de la distance ; la minimalisation du nombre de carrefours ; la maximalisation de l’utilisation des autoroutes. Seuls ces quatre critères ont été utilisés afin de générer les différentes routes alternatives. Par conséquent quatre routes maximum sont proposées. Cela ne signifie pas pour autant qu’il y aura réellement quatre itinéraires à considérer. Par exemple, l'itinéraire le plus rapide peut aussi être l'itinéraire avec le moins de carrefours. Afin de calculer la durée du trajet, une vitesse moyenne de circulation a été déterminée en fonction du type de routes. Cela a permis de déterminer le temps nécessaire pour effectuer un trajet. Les vitesses moyennes dépendent du moyen de transport utilisé pour effectuer le déplacement. On a supposé que les piétons et les cyclistes (+ les conducteurs de scooters) se déplacent à une vitesse constante quel que soit le type de routes empruntées. La vitesse moyenne d’un cycliste a été fixée à 15km/h et celle d’un piéton à 5km/h. Une voiture est supposée se déplacer à la vitesse maximum autorisée (120 km/h sur autoroute, 50 km/h en agglomération, …). La répartition en types de routes a été introduite dans la carte TELE ATLAS, pour toutes les routes qui s’y trouvaient. Le modèle tient également compte du fait que les piétons peuvent emprunter des sens uniques (en contresens de la circulation), contourner les ronds-points par la gauche, etc car ces règles de circulation ne les concernent pas. L’application SIG utilisée a pris ces différents éléments en compte. CIM Affichage 2012 33 Finalement, un ensemble d’itinéraires ayant la plus grande probabilité d’être choisis par un individu a été généré et ce, pour chaque déplacement comprenant un point de départ (A) et un point d’arrivée (B). II. Le modèle de choix d’itinéraires Le modèle de choix des itinéraires calcule, au moyen d’une fonction d’utilité et pour chaque itinéraire généré par le modèle de génération d’itinéraires, une probabilité que cet itinéraire soit emprunté par un individu lors d’un déplacement donné. Rappelons qu’une personne n’emprunte pas nécessairement le même chemin pour se rendre d’un point à un autre. On est parti du principe que chaque individu choisit l’alternative qui lui semble optimale. La probabilité qu’une personne choisisse un itinéraire donné est déterminée par la probabilité que l’utilité totale de cet itinéraire soit plus élevée que celle des autres itinéraires. Avant de déterminer des probabilités, POINTLOGIC a identifié cinq groupes homogènes de personnes ou ”clusters“. Un groupe homogène est, rappelons-le, un groupe de personnes dont il a été déterminé qu’elles adoptent un même comportement en termes de choix d'itinéraires. Le choix d’un itinéraire est influencé par le but du déplacement. En combinant les cinq groupes homogènes (”clusters“), les huit motifs de déplacement (voir supra) ainsi que les deux moyens de transport (piétons et cyclistes et autos, motos et taxis ont été retenus pour cette analyse), on obtient plus de 70 fonctions d’utilité à estimer. Pour un certain nombre de ces ”cellules“, on ne disposait que d’un nombre d’observations limitées. De ce fait, elles ne pouvaient être prises en compte dans le processus d’estimation. C’est pourquoi seules 40 fonctions d’utilité ont finalement été retenues. Il n’est pas aisé d’interpréter les fonctions d’utilité ainsi calculées. Il convenait d’analyser les conséquences finales des valeurs estimées. A titre d’exemple, le tableau ci-dessous présente les choix entre les différents itinéraires générés en fonction du but du déplacement. Ce tableau doit être lu de la manière suivante. Ce sont surtout les personnes qui emmènent leurs enfants à l'école et celles qui font leurs courses qui choisissent l'itinéraire le plus rapide. Les personnes qui sont sur la route pour raisons professionnelles prennent le plus souvent l'autoroute. Ceci vient probablement du fait que ces individus viennent plus souvent de l'extérieur de la ville. CIM Affichage 2012 34 Les personnes qui se rendent au travail préfèrent un itinéraire avec peu de carrefours afin de ne pas perdre trop de temps. En effet, ces personnes sont souvent dans les embouteillages au moment où les carrefours sont les plus engorgés. Il est enfin important de souligner que les paramètres des modèles de génération et de choix d’itinéraires ont été estimés sur base des routes issues de l’étude Déplacements de 1995. Les modèles développés ont ensuite été appliqués aux données de l’étude Déplacements de 2006. II. Validation du modèle Les modèles de génération et de choix d’itinéraires ont été minutieusement validés. Comme premier contrôle, nous avons visualisé ce que le modèle construit réellement – en dessinant 3 itinéraires alternatifs pour se rendre d’un point A à un point B, à savoir : la route la plus rapide, la plus courte, celle avec le moins de carrefours – versus l’itinéraire réellement emprunté. CIM Affichage 2012 35 La figure suivante donne un exemple de reconstruction d’itinéraires pour une personne X. L'itinéraire le plus court entre le point a et le point b (indiqué en rose sur la carte) a une probabilité d’être emprunté de 30 %. L'itinéraire le plus rapide (indiqué en bleu) passe par une route dont la vitesse maximale autorisée est plus importante. Cet itinéraire est plus long mais plus rapide que le premier et donc préféré à celui-ci. La probabilité d’emprunter la route la plus rapide est de 50 %. Le dernier itinéraire (indiqué en vert) représente celui comprenant le moins de carrefours. Bien que cet itinéraire soit plus long, il permet certainement un gain de temps, la personne ne devant pas attendre au feu rouge. La probabilité que cet itinéraire soit emprunté est de 20%. Le second contrôle a consisté en l’analyse du chevauchement entre la route estimée par le modèle et la route réellement empruntée. Pour pouvoir effectuer cette validation, une conversion des tronçons de routes de la carte de 1995 vers celle de 2003 a dû être effectuée. Ainsi, non seulement les points de départ et d’arrivée des déplacements de 1995 mais aussi les trajets complets (sauf si un déplacement avait été effectué en transports en commun) ont été respectivement tracés et redessinés dans la nouvelle carte. En fait, c’est comme si on superposait deux cartes : l’une comprenant les déplacements (de 1995) actualisés et l’autre reprenant les itinéraires générés par le modèle (les deux trajets dessinés sur chacune des cartes ayant les mêmes points de départ et d’arrivée) afin de mesurer le pourcentage de chevauchement des itinéraires ainsi dessinés. Le pourcentage de chevauchement s’élevait à 68,1 %. En d’autres termes, 68,1 % de la distance réellement parcourue par le répondant pouvait également être déduite d’une route générée par le modèle. Ce chevauchement était de : 71,3 % pour les automobilistes ; 62,4 % pour les piétons ; 61,9 % pour les cyclistes. Il semble donc plus facile de générer une route de manière fiable pour un automobiliste que pour un piéton. Ce résultat semble logique car le comportement d’un automobiliste est plus facilement prévisible en raison des règles de circulation qu’il est obligé de suivre, règles qui ne doivent pas nécessairement être respectées par les piétons. Remarquons aussi que dans l’étude néerlandaise (enquête Summo de 2000), le pourcentage de chevauchement était de 73 %. Le fait que ce pourcentage est légèrement plus bas en Belgique peut être dû au fait que dans l’étude belge, seuls les déplacements dans les Centres Urbains ont été pris en considération. Or certains Centres Urbains (surtout les plus anciens) sont parcourus de petites rues et ruelles, ce qui rend le chevauchement plus difficile. CIM Affichage 2012 36 Le modèle a enfin été validé par la prise en compte de l’implantation des panneaux (deuxième couche du modèle) dans la carte TELE ATLAS de 2003, par la mise en évidence du nombre de panneaux ”zéro contacts“ ainsi que par le calcul du nombre de contacts générés avant et après modélisation. Ces éléments sont synthétisés dans le tableau ci-dessous. Les résultats décrits ci-dessus correspondaient aux attentes de la Commission Technique Affichage pour les raisons suivantes : le nombre de panneaux ”zéro contacts“ a été réduit de moitié ; la diminution du nombre de contacts s’explique principalement par : o le principe même de probabilisation : plus d’alternatives de déplacements sont, à présent, disponibles ; o le transfert automatique des données panneaux de l’ancienne vers la nouvelle cartographie en 2003 ne s’est pas faite sans mal. C’est la raison pour laquelle les afficheurs ont, après les validations décrites ci-dessus, examiné chacun des panneaux de leur parc afin de vérifier l’exactitude de l’implantation. CIM Affichage 2012 37 Etude Déplacements 2005-2006 Objectif de l’étude L’objectif de l’étude tel qu’exprimé dans le cahier des charges (rédigé en juillet 2004) est le suivant : « Mesurer les flux de trafic de la population belge âgée de 12 ans et plus dans, vers et au travers des 48 Centres Urbains afin de pouvoir utiliser ces informations pour évaluer les performances des réseaux d’affichages fixes et mobiles ». Echantillon I. Différentes options reprises dans le cahier des charges Un cahier des charges détaillant les différents éléments permettant d’atteindre l’objectif fixé a été établi en 2004. Les options (portant sur l’échantillon à réaliser) peuvent être résumées comme suit : il fallait tenir compte des individus résidant en Belgique âgés de douze ans et plus, y compris les étrangers y étant domiciliés ; l’échantillon devait être suffisamment grand afin de minimiser le nombre de tronçons de rue au sein desquels aucun déplacement ne pouvait être observé ; l’échantillonnage devait s’étendre sur une période de douze mois, subdivisée en six vagues de deux mois, y compris en juillet-août. Il s’agissait d’obtenir une représentativité par demi-année (trois vagues de deux mois) ; il convenait de réaliser une répartition géographique la plus large possible afin de couvrir l’entièreté du territoire belge ; le nombre d’observations dans les 48 Centres Urbains devait être maximisé afin d’obtenir des résultats fiables par Centre Urbain. Les résultats atteints pour chacun de ces points sont exposés dans les pages qui suivent. II. Options privilégiées Les choix suivants ont été réalisés : on opta pour un échantillon de 15.000 répondants. au niveau de la dispersion des enquêtes dans le temps, on opta pour six vagues réparties comme suit : Cette répartition a été choisie afin de pouvoir mesurer l’impact de la saison sur les com- CIM Affichage 2012 38 portements de déplacements. enfin, au niveau de la répartition dans l’espace, on a veillé à obtenir un minimum d'information dans chacun des 48 CU (voir infra). Le nombre d’enquêtes à réaliser dans chacun des 48 CU (Habitat CIM, n = 48) a été déterminé. Pour le reste de la Belgique (toutes les villes ne faisant pas partie de ces centres urbains), une distinction a été faite entre les communes appartenant, selon la nomenclature d’Habitant CIM, au complexe résidentiel urbain et celles n’en faisant pas partie. Dans cette nomenclature, 17 zones sont identifiées comme appartenant à ce complexe (composé de villes centrales, de périphériques, de banlieues et/ou de villes dortoirs). Comme précisé plus haut, ces 17 zones ont été déterminées en prenant comme base les navettes et les déplacements effectués pour réaliser des achats dans les Centres Urbains. Les communes appartenant à ces 17 zones ont été réparties en celles faisant également partie de l'Habitat CIM et celles en étant exclues. Seules les communes appartenant au complexe résidentiel urbain mais non comprises dans la catégorie d’Habitat CIM ont été retenues. Par exemple, au sein du complexe résidentiel urbain ”Anvers“, on retrouve la commune de Brasschaat qui fait partie de l'Habitat CIM (n’est donc pas dans un Centre Urbain) ainsi que de l'Habitant CIM. Cette commune n’a donc pas été retenue. Boom, au contraire, n’appartient pas à l'Habitat CIM mais bien au complexe résidentiel urbain ”Anvers“ au sein duquel cette commune est identifiée comme ”ville dortoir“. Cette dernière a donc été retenue. Pour les communes n’appartenant ni à la catégorie d’Habitat CIM ni à celle d’Habitant CIM, on a opté pour l’envoi d’un certain nombre de questionnaires par province. L’échantillon a donc été réparti en trois zones : la zone A, prioritaire, constituée des communes appartenant aux 48 Centres Urbains ; la zone B secondaire, constituée des communes faisant partie du complexe résidentiel urbain et ne faisant pas partie des 48 Centres Urbains ; la zone C, tertiaire, constituée du reste de la Belgique. Soit, schématiquement : CIM Affichage 2012 39 Les 15.000 enquêtes ont été réparties comme suit : Zone A : Habitants des 48 Centres Urbains CIM Affichage 2012 40 Zone B : Habitants des complexes résidentiels urbains hors zone A Zone C : Reste de la Belgique (hors Centres Urbains et hors complexe résidentiel urbain) : 74 strates, recouvrant l’entièreté du territoire belge, ont donc été sélectionnées : 48 (zone A) + 17 (zone B) + 9 (zone C). CIM Affichage 2012 41 La répartition des 15.000 enquêtes a été proportionnellement établie comme suit : La structure ci-dessus n'est pas représentative de la population belge. Elle a été choisie car un échantillon représentatif aurait donné un poids trop important aux zones les moins utiles pour l’affichage. La représentativité globale est retrouvée ultérieurement après un redressement de l'échantillon approprié (voir infra). III. Univers de référence L’univers de référence se compose de l’ensemble des individus (belges et étrangers) résidant en Belgique, âgés de 12 ans ou plus. La taille de cet univers a été déterminée par la Direction générale Statistique et Information économique (ex Institut National de Statistique (INS)). Par souci de facilité, nous parlerons de l’INS dans la présente méthodologie. IV. Méthode d’échantillonnage I. Détermination des quartiers statistiques par strate Pour chacune des 74 strates retenues, une liste des quartiers statistiques INS en faisant partie a été établie. Ainsi, par exemple, la ville CIM de Courtrai comprend 160 quartiers statistiques, celle de Lier en contient 31. Cette répartition permet une plus grande dispersion géographique de l'échantillon que lorsqu'on travaille sur base de communes ou de codes postaux. II. Tirage aléatoire de quartiers statistiques par strate Le tirage aléatoire de quartiers statistiques permet d'assurer une dispersion géographique optimale de l'échantillon dans chaque strate. Tous les quartiers statistiques appartenant à une strate ont été rangés en suivant un ordre aléatoire et ont été assortis de leur nombre d’habitants. Ensuite, on a calculé le cumul du nombre d’habitants de la strate. Un intervalle de tirage a été déterminé, pour chaque strate, en divisant le nombre total d’habitants de la strate par le nombre d’interviews à réaliser. Le ou les quartiers statistiques dont la population cumulée comprenaient l’intervalle de tirage (ou son multiple) ont alors été sélectionnés. A titre d’exemple : Population de la strate : 240.000 ; Nombre d’interviews à réaliser : 37 Intervalle de tirage : 240.000 / 37 = 6.486 CIM Affichage 2012 42 15.000 points de chutes ont ainsi été sélectionnés. Notons qu’un même point de chute pouvait être sélectionné plusieurs fois en fonction de son nombre d’habitants. III. Première sélection de répondants potentiels dans chaque strate Effectuer une sélection des 15.000 personnes recherchées en une fois n’aurait pas été très performant. En effet, en raison de changement fréquent de situation (déménagement, séparation, décès,…), les personnes ne vivent pas toujours longtemps à la même adresse. C’est la raison pour laquelle on a opté pour une sélection de la moitié des 15.000 répondants potentiels au début du terrain et de la seconde moitié, six mois plus tard, sur base d’un nouveau fichier d’adresses mises à jour. L’objectif initial était de tirer, de manière totalement aléatoire, dans chacun des quartiers statistiques retenus, un résidant âgé de 12 ans ou plus. C’était LE répondant recherché. On parle alors de répondant de ”Rang 1“. Comme il n’était pas certain que la personne à interroger participe spontanément à l’enquête, des ”clones“ ont été simultanément sélectionnés. Il s'agit des individus résidant à proximité (dans le même quartier statistique) et ayant les mêmes données de sexe et d’âge que la personne à interroger. La sélection aléatoire de l’échantillon a été réalisée par WDM BELGIUM dans un fichier de référence comprenant 100% de la population des résidents belges. Il a ensuite été fusionné avec les données de leur fichier Consu-Data afin d’enrichir les caractéristiques de la personne sélectionnée aléatoirement d’une série de données (comme son nom et son prénom si elle faisait partie des 90% de personnes couvertes par Consu-Data). Le fait de disposer d’une information nominative permet, en effet, d’optimiser le taux de participation. Cependant, suite à une analyse des adresses ainsi tirées, on s’est aperçu que les personnes sélectionnées de rang 1 n’avaient rien d’aléatoire. Il est apparu que l’échantillon sélectionné était complètement atypique et ce, aussi bien globalement que par région. La Commission Technique a ainsi découvert que certaines strates comprenaient plus de 65 % de femmes, d’autres, plus de 30 % de personnes âgées de 65 ans et plus, etc. CIM Affichage 2012 43 La raison d’une telle différence, au niveau du profil, entre la sélection et l’objectif prévu, n’étant pas évidente, la Commission Technique a décidé de réaliser une sélection d’adresses, dans chacune des 74 strates séparément. On s’est assuré que cette sélection, de rang 1, respectait certaines proportions en termes d’âge et de sexe, comme indiqué dans le tableau ci-dessous. IV. Adresses de remplacement Après avoir sélectionné le répondant initialement visé (répondant de rang 1), en raison de l’incertitude quant à sa participation, un certain nombre de clones ont été recherchés. Les clones devaient être présents dans le même point de chute (quartier statistique) que la personne initialement recherchée et s’approcher au maximum de cette dernière en termes d’âge et de sexe. Lors de la sélection des clones, on s’est basé sur : un taux de réponse à cette enquête de 20 % pour les individus âgés de 35 ans et plus. 4 clones devaient donc être sélectionnés (adresses des rangs 2 à 5). Note : la Belgique comptait, au 1er janvier 2006, 6.074.348 individus plus âgés que 34 ans, ce qui correspond à 2/3 de la population 12+ ; un taux de réponse à cette enquête de 15% pour les individus de moins de 35 ans. 6 clones devaient donc être tirés dans ce cas (adresses des rangs 2 à 7). Note : la Belgique comptait, au 1er janvier 2006, 3.025.742 personnes ayant entre 12 et 34 ans, soit 1/3 de la population 12 +. Cela signifie que, lors de la sélection des 7.500 premiers répondants par WDM BELGIUM (50 % des 15.000), pour 2.500 (1/3 de 7.500) d’entres eux, 7 adresses ont été sélectionnées (1 répondant et 6 clones) et pour 5.000 (2/3 de 7.500), 5 adresses (1 répondant et 4 clones). Au total, 42.463 adresses ont ainsi été sélectionnées. L’objectif était de dédier ces adresses à la réalisation des trois premières vagues, soit, de début mars 2005 à fin août 2005. V. Taux de réponse inférieur aux attentes et remèdes Il est rapidement apparu que le taux de réponse estimé était largement inférieur à celui visé. En effet, ce taux approchait à peine 8%. L’hypothèse d’un taux de réponse inférieur des individus plus jeunes fût également infirmée. CIM Affichage 2012 44 Une réaction rapide était nécessaire d’autant plus qu’on désirait tenir compte des variations saisonnières et de leur impact probable sur les déplacements. C’est pour ces raisons qu’on a opté pour la mise en place de 6 vagues de chacune 2.500 enquêtes réparties sur 12 mois. Début juin 2005, la première vague (mars-avril 2005) n'avait livré que 1.250 enquêtes. La même tendance était observée dans la seconde vague (mai-juin 2005). Les faibles taux de réponses de ces deux premières vagues (mars-avril 2005 et mai-juin 2005) ne purent être compensés que les mêmes périodes de l’année suivante (mars-avril 2006 et mai-juin 2006). Afin d’éviter la répétition du problème sur la vague 3 (planifiée pour juillet-août 2005), sachant qu’un manque de répondants ne pouvait être rattrapé que 12 mois plus tard, il convenait de prendre rapidement une décision. Le choix se concrétisa en l’envoi, en juillet 2005, des 14.291 adresses restantes pour la réalisation de la vague 3. Pour le mois d’août 2005, de nouvelles adresses (à jour) ont été achetées. VI. Seconde sélection de répondants potentiels Lors de la sélection des adresses supplémentaires (dans chaque strate) destinées à combler le manque d’adresses pour le mois d’août 2006 et afin de réaliser les 6 derniers mois de terrain (de septembre 2005 à février 2006), la procédure décrite ci-dessus a été suivie (sélection aléatoire au sein des points de chutes retenus en tenant compte de la proportion homme / femme ainsi que de la catégorie d’âge dans chaque strate). WDM BELGIUM a, à notre demande, tenu compte des éléments suivants : les points de chutes n’ayant livré aucune enquête pour les vagues 1 et 2 ont à nouveau été utilisés pour la sélection d’adresses ; ayant constaté que le taux de retour différait beaucoup de ville en ville, il était indispensable de tenir compte du taux de réponse dans chacune des villes ; le taux de réponse variant également fortement en fonction du sexe et de l’âge, il convenait de tenir compte, lors de la sélection des clones, du taux de réponse effectif (des clones ont surtout été sélectionnés dans la catégorie d’âge 65 +). En résumé, la procédure de sélection au sein de chacune des 74 strates s’est globalement écartée d’une méthode purement aléatoire. En effet, de nouvelles adresses ont été sélectionnées, au sein des points de chutes choisis aléatoirement, en tenant compte des taux de réponse enregistrés et attendus par strate, sexe et âge. A titre d’exemple : Pour les vagues 4, 5 et 6, 60 enquêtes devaient encore être réalisées à Tielt et 60 autres à Oudenaarde. A Tielt, le taux de réponse des Vagues 1 et 2 était de 10 %. Pour chaque répondant de rang 1 ayant entre 12 et 24 ans, 7 clones ont donc été recherchés, 9 pour les 25-64 ans, 13 pour les 6574 ans et enfin 19 clones pour les personnes âgées de 75 ans et plus. A Oudenaarde par contre, le taux de réponse des Vagues 1 et 2 n’était que de 4 %. Pour chaque répondant de rang 1 ayant entre 12 et 24 ans, on est parti à la recherche de 19 clones, 24 pour les 25-64 ans, 33 pour les 65-74 ans et enfin 49 clones pour les 75+. Cette seconde sélection de répondants potentiels a donné lieu à la collecte, par WDM BELGIUM, d'un total de 127.344 adresses. CIM Affichage 2012 45 VII. Troisième sélection de répondants potentiels dans chaque strate La même procédure a été utilisée pour la troisième série de sélection de répondants pour les vagues 1bis et 2bis (dans chacune des strates). Ces Vagues, s’étendant de mars à avril 2006 pour la première et de mai à juin 2006, pour la seconde, ont été ajoutées afin de compenser le manque d’enquêtes du début de l’année 2005. L’objectif était de combler les manques des deux premières vagues du terrain. Plus précisément, si, par exemple, pour les vagues 1, 2 et 3, Tielt ne récoltait que 35 enquêtes sur les 60 initialement prévues, 25 répondants de rang 1 furent à nouveau tirés (sur base des manques dans les catégories sexe et âge constatés à Tielt). Un certain nombre de clones ont, encore une fois, été sélectionnés en fonction du taux de réponse enregistré, de l’âge et du sexe. 37.305 adresses ont été sélectionnées pour la réalisation des Vagues 1 bis et 2 bis. VIII. Quatrième sélection de répondants potentiels : les indépendants Comme souligné plus haut, on a été forcé de constater que le taux de réponse variait de strate en strate. D’importantes différences étaient également observées en fonction de l’âge du répondant. Pendant le déroulement du terrain, on a tenté de remédier au mieux à ces problèmes, notamment, en tenant compte de ces phénomènes lors de la sélection d’adresses. Outre la région, le sexe et l’âge, d’autres éléments jouent encore un rôle dans la collecte d’un échantillon représentatif. A l’analyse de l’échantillon brut, on a constaté un manque au niveau des indépendants et des personnes moins scolarisées. En général, pour combler ce premier type de lacune, on procède à l’achat d’adresses. Avec l’achat de 5.000 adresses, la Commission Technique espérait récolter 150 enquêtes supplémentaires auprès de cette population. Ces adresses ont à nouveau été livrées par WDM BELGIUM. La sélection a été effectuée en respectant la proportion d’indépendants dans chacune des 74 strates, sur base des données de l’INS. Pour la sélection de ces 5.000 adresses, ont été retenus comme indépendants : les agriculteurs, les artisans ainsi que les petits commerçants. Les professions libérales ont été exclues de cette sélection. La moitié de ces carnets ont été envoyés fin avril 2006, l’autre moitié, mi-mai 2006. V. Correction de l’échantillon I. Echantillon réalisé, taux de réponse et taux de sondage Un échantillon de 15.000 répondants était initialement visé. Il aura fallu envoyer 212.112 enquêtes pour en recevoir 15.560 en retour. Le nombre d’interviews finalement exploitables est de 15.032. Le taux de retour s'élève donc à 7 %. Au 1er janvier 2007, la Belgique comptait 10.584.534 habitants dont 9.162.424 étaient âgés de 12 ans ou plus. Pour la pondération de l’échantillon, seuls les individus ayant déclaré s’être déplacés dans l’étude d’audience PMPA 2007-2008 ont été retenues, soit, 9.134.490 individus. Le taux de sondage est donc de 607,67 (= 9.134.490 / 15.032). Cela signifie que chaque individu de l’échantillon représente, en moyenne, 608 individus de l’univers de référence CIM Affichage 2012 46 II. Structure de l'échantillon brut Dans ce qui suit, nous donnons la répartition de cet échantillon brut sur base d’un certain nombre de critères clés à savoir le sexe, l’âge ainsi que la répartition géographique. Les 15.032 enquêtes étaient réparties comme suit : Vu la particularité de cette étude en termes de répartition géographique, il nous semble important de détailler le nombre d’enquêtes réalisées dans chacune des 74 strates définies précédemment. CIM Affichage 2012 47 Le tableau suivant donne un aperçu du nombre de réponses visées (théorique) par strate ainsi que des résultats réellement obtenus (retours). Zone A : Habitants des 48 Centres Urbains CIM Affichage 2012 48 Zone B : Habitants périphérie des 17 complexes résidentiels urbains hors zone A Zone C : Reste de la Belgique (hors Centres Urbains et hors complexe résidentiel urbain) : CIM Affichage 2012 49 III. A la recherche du meilleur critère de redressement L’échantillon est affecté par deux éléments qui l’écartent d’une structure strictement représentative de l’univers de référence : une stratification géographique tenant compte de la spécificité du média Affichage en termes de zones urbaines (implantation de panneaux surtout en zone urbaine). La proportion (totale et individuelle) des Centres Urbains dans l’échantillon brut réalisé ne correspond donc pas à la réalité de la population belge (surestimation des Centres Urbains) ; des biais de représentativité sont absolument inévitables (quelle que soit d’ailleurs la méthode d’échantillonnage choisie) en raison des refus de participation et des abandons (dont on sait par ailleurs qu’ils ne s’observent pas avec la même acuité dans les différents segments socio-démographiques). La Commission Technique Affichage était consciente de la nécessité d’une bonne pondération dès les prémices de l’étude. C’est la raison pour laquelle, après 6 mois de terrain (en novembre 2005), elle a demandé à IPSOS BELGIUM de tester différentes possibilités de pondération. Cinq pondérations différentes ont ainsi été testées sur un échantillon de 4.961 enquêtes. Le nombre de cellules dans la matrice de pondération variait entre un minimum de 251 cellules et un maximum de 523 cellules. Les valeurs minimales et maximales des poids attribués ainsi que le sample efficiency ont été analysés. Sur base de cet exercice, la Commission Technique a retenu deux options pour la pondération de l’échantillon final. A l’analyse de la structure de l’échantillon brut final, on s’est aperçu qu’une pondération encore plus fine était nécessaire afin de compenser le manque de personnes faiblement scolarisées et les inactifs. IV. Critères de redressement sélectionnés Les données de références pour le redressement ont été déterminées sur base de l’étude CIM PMPA 2007-2008 (soit, la dernière étude PMPA publiée avant la sortie de la présente étude Affichage). Pour la pondération, il a été uniquement tenu compte des personnes se déplaçant. Sur base de l’étude CIM PMPA 2007-2008, apparaît que, dans la population, quelques 27.930 personnes des de 9.162.420 individus 12+ ont déclaré ne jamais s’être déplacé; soit 0,3%. Les critères de correction suivants ont été appliqués : Habitat x Sexe (11 x 2 modalités) Habitat x Age (11 x 4 modalités) Habitat x Actifs/Inactifs (11 x 2 modalités) Nielsen x Sexe x Age (3 x 2 x 7 modalités) Province x Sexe (11 x 2 modalités) Province x Age (11 x 4 modalités) Province x Actifs/Inactifs (11 x 2 modalités) 43 Villes CIM (43 modalités) Niveau d’instruction de la Personne Interrogée (4 modalités) Profession de la Personne Interrogée (7 modalités) Fréquence de déplacement (4 modalités) CIM Affichage 2012 50 Pour cette pondération, on a tenu compte de 276 modalités de pondération. Les modalités représentent le nombre de valeurs que peut prendre une variable. Il y en a donc 11 pour l'Habitat, 2 pour le Sexe et ainsi de suite. En ce qui concerne les 11 critères Habitat, les 5 Grands Centres ont été considérés séparément + 13 villes wallonnes (ensemble) + 30 villes flamandes (ensemble) + petites localités Wallonie CIM + petites localités Flandre CIM + communes rurales Wallonie CIM + communes rurales Flandre CIM). Pour les 43 Villes CIM, les données de l’INS les plus récentes (2007) ont été utilisées. Les catégories d’âge utilisées pour les pondérations Habitat X Age et Province X Age sont : 12-17 / 18-34 / 35-54 / 55+ et pour Nielsen X Sexe X Age, 12-24 / 25-34 / 35-44 / 45-54 / 55-64 / 6574 / 75+. Les 4 critères retenus pour la fréquence des déplacements sont : 7 jours sur 7, 5 ou 6 jours sur 7, 3 ou 4 jours sur 7 et moins de 3 jours sur 7. CIM Affichage 2012 51 V. Distribution des poids On sait que le redressement de l’échantillon est nécessaire dans la mesure où l’échantillon réalisé n’est jamais parfaitement aléatoire. Toutes les personnes interrogées n’auront donc pas la même “valeur” ; certaines d’entre elles représentent des groupes plus difficiles à atteindre (les hommes actifs, par exemple) et se verront attribués un poids plus important que la moyenne. D’autres, plus faciles à joindre ou plus conciliantes (les femmes ou les personnes qui ne travaillent pas, par exemple) auront un poids moindre. Comme on ne maîtrise pas l’ensemble des variables différenciant les individus, il vaut mieux cependant ne pas attribuer un poids excessivement faible ou excessivement élevé à une personne interrogée. Le poids idéal d’un échantillon parfait est égal au taux d’échantillonnage (soit 1 en termes relatifs). On estime que le redressement est acceptable lorsqu’aucun poids n’est inférieur à 0,4 ou supérieur à 3. Dans cette étude, en raison du recours à la stratification géographique et du mode d’administration (enquête postale), le poids ne pouvait être supérieur à 10. Pour information, voici la distribution des poids correspondant au redressement de l’échantillon : CIM Affichage 2012 52 Déroulement du terrain I. Méthode d’interview Rappelons que l’étude a été réalisée par le biais d’une enquête postale. Les personnes interrogées devaient détailler, dans un carnet, leurs déplacements durant sept jours. La moitié des questionnaires débutaient un lundi (le répondant devait donc noter ses déplacements du lundi au dimanche) et l’autre moitié, un jeudi (déplacements du jeudi au mercredi suivant). La plupart des carnets étaient nominatifs, c’est-à-dire que sur l’enveloppe figuraient le nom de famille et éventuellement le prénom de la personne visée ainsi que son adresse complète (nom de rue, numéro, parfois la boîte postale, le code postal et la commune). Sur chaque carnet étaient mentionnées les caractéristiques de la personne visée en termes de sexe et d’âge. II. Répartition des enquêtes par vague L’envoi des carnets a été réalisé en vagues successives de deux mois afin de couvrir une année entière et de tenir compte d’un éventuel effet de saisonnalité dans les déplacements. Les 6 vagues prévues initialement ont dû être complétées par deux nouvelles vagues d’envoi (les Vagues 1bis et 2bis), le nombre de retours des deux premières vagues étant moins élevé que l’objectif fixé. Toutes les enquêtes n’ont pas été envoyées simultanément au sein d’une même vague. A l’exception de la vague 6, les envois ont été répartis au sein de chaque vague en quatre ”minivagues“ lancées à intervalles de 14 jours. La vague 6 s’étant déroulée pendant la période des fêtes de Noël et IPSOS BELGIUM étant fermé à ce moment, seules trois ”mini-vagues“ d’envoi ont été réalisées. Notons également que des carnets supplémentaires ont dû être envoyés aux indépendants (boost), ce groupe étant particulièrement difficilement joignable (taux de retour incroyablement bas). 2.500 carnets supplémentaires ont donc été envoyés fin avril 2006 et 2.500 autres carnets, mi-mai 2006. CIM Affichage 2012 53 Le tableau ci-dessous détaille les différentes vagues d’envois de carnets. CIM Affichage 2012 54 III. Codage des carnets récoltés Les données remplies manuellement par les répondants dans leurs carnets ont été codées et enregistrées informatiquement. La saisie des données a été effectuée manuellement et simultanément aux opérations de codage. Les données collectées ont été réparties en deux fichiers. Le premier contient toutes les données socio-démographiques (”fichier socio“) et le second, l’ensemble des données Déplacements. Un numéro de questionnaire unique permet de relier les deux fichiers. Les adresses des domiciles des répondants ainsi qu’éventuellement de leurs lieux de travail ou de leurs établissements scolaires ont été reprises dans le fichier socio. Outre le codage classique des données, les adresses (de départ et d’arrivée) devaient être codées sous un format spécifique (coordonnées Lambert ou XY) afin de pouvoir être enregistrées dans la cartographie TELE ATLAS et de pouvoir modéliser les déplacements entre ces points. On parle de géocodage. Note : le géocodage consiste à fixer un point dans l’espace sur base de deux dimensions, à savoir, les coordonnées X et Y (aussi appelées coordonnées Lambert). Les travaux de géocodage ont été confiés - via IPSOS BELGIUM - à ADHOC SOLUTIONS (membre du groupe EXPERIAN). Cette entreprise s’est attachée à retrouver les coordonnées Lambert des points de départ et d’arrivée de chaque déplacement, sur le territoire belge, en procédant de la manière suivante : si l’adresse était complète et correcte, c’est-à-dire qu’elle comprenait le nom de la rue, le numéro de maison, le code postal et la commune correspondante, les coordonnées XY correspondantes ont été directement ajoutées. Par exemple, le n°181 de la Chaussée de la Hulpe à 1170 (Watermael-Boitsfort) a reçu comme coordonnées (X : 152554.758641203, Y : 165024.624432204) ; si l’adresse était incomplète car le numéro de maison n’avait pas été renseigné, les coordonnées Lambert attribuées furent celles du milieu de la rue indiquée. Ce point ne correspond pas au centre géographique de la rue mais se base sur un calcul tenant compte du nombre de passants sur les différents tronçons constituant cette rue ; si l’adresse n’était pas fournie en tant que telle, c’est-à-dire que le répondant n’avait pu explicitement fournir l’adresse administrative mais avait désigné un ”Point of interest“ (POI) ainsi que le code postal et/ou la commune, un code book a été utilisé afin de trouver les coordonnées Lambert correspondantes. Les différentes administrations communales, les bureaux de poste ainsi que la plupart des centres commerciaux et des supermarchéss (Carrefour, GB, Delhaize, Lidl,…) y étaient listés. Malgré ces trois possibilités de géocodage, une série d’adresses n’ont pu être traduites en coordonnées XY et ce pour différentes raisons : soit, l’adresse comprenait une ou plusieurs fautes d’orthographe ; soit, un POI non repris dans le code book a été mentionné ; enfin, certains répondants ont omis d’indiquer un nom de rue mais ont bien indiqué la commune. CIM Affichage 2012 55 Dans ces cas, les coordonnées Lambert précises ne pouvant être attribuées, une solution à n’utiliser qu’en dernier recours s’est concrétisée sous la forme d’un nouveau code book, à savoir, un fichier reprenant les coordonnées Lambert géocentrées sur la commune. Ce code book a été construit en prenant comme base chaque combinaison unique code postal/commune. Pour chacune de ces combinaisons uniques, les coordonnées Lambert du centre de la commune en question ont été attribuées. Il s’agit bien, dans ce cas, du centre géographique. Par exemple, le code postal 1300 associé à la commune de Limal donne d’autres coordonnées XY que la commune de Wavre qui a pourtant le même code postal. De même, 2000 Anvers renvoie à d’autres coordonnées XY que 2018 Anvers. IV. Cohérences et cleaning Les procédures de cohérences et de cleaning sont rendues indispensables du fait même du caractère auto-complété des questionnaires. Le recours aux cohérences permet de compléter les informations manquantes dans les questionnaires et d’éliminer les réponses improbables. Le cleaning permet, quant à lui, d’améliorer la qualité des informations. Ces opérations ont été effectuées sur les deux fichiers (socio et déplacements). La mise en œuvre de ces deux techniques a permis de tenir compte d’un nombre maximum de données en reconstituant, si nécessaire, les informations manquantes ou illogiques. I. Cohérences automatiques Les corrections automatiques suivantes ont été effectuées dans chacun des fichiers : Au niveau du fichier Socio : si le carnet n’indiquait pas de PRA et/ou de PRR et que le ménage n’était constitué que d’une seule personne, la personne interrogée a été automatiquement identifiée comme PRA et PRR ; si le répondant était aussi le PRR, son niveau d’instruction ainsi que sa profession ont aussi été attribués au PRR; si le niveau d’instruction du PRR n’était pas mentionné, lors du calcul des classes sociales, un poids de 10 a été attribué. Au niveau du fichier Déplacements : II. les heures et dates ont été corrigées en fonction de la séquence des déplacements (en cas de chevauchement d’heure, de dates ou en cas de réponses incohérentes,…); si l’adresse d’arrivée était la maison, ”retour maison“ a été automatiquement retenu comme but de déplacement; si l’adresse d’arrivée était le lieu de travail, ”travail/école“ a été automatiquement retenu comme but de déplacement. Cleanings manuels La Structure Permanente du CIM a apporté une série de corrections manuelles aux données afin de pouvoir associer un maximum de coordonnées XY aux adresses de départ et d’arrivée des déplacements. CIM Affichage 2012 56 Dans un premier temps, elle est partie à la recherche des coordonnées XY manquantes pour les lieux de travail et les établissements scolaires fréquentés par les répondants. 571 carnets contenaient les adresses travail/école mais aucune coordonnée XY n’y avait été associée. La Structure Permanente a examiné ces adresses une à une et les a complétées et/ou corrigées. La richesse des Pages d’or a été, pour ce faire, exploitée. Grâce à ce travail, 435 adresses ont pu être corrigées afin d’en retrouver les coordonnées XY exactes. 91 adresses se sont avérées être situées à l’étranger. Dans un second temps, elle s’est attachée à résoudre le problème des 17.514 déplacements sans coordonnées XY. Les fichiers INS comprenant tous les noms et numéros des rues en Belgique lui ont été d’un grand secours. Pour ces coordonnées manquantes, les actions suivantes ont été entreprises : compléter les données manquantes (par exemple lorsque la commune était indiquée mais que le code postal manquait) ; corriger les données erronées. Notons que les erreurs pouvaient se situer aussi bien au niveau du nom de rue que du code postal et de la commune (par exemple, la gare centrale d’Anvers n’a officiellement pas le code postal 2000 mais 2018, le Sportpaleis se trouve à Merksem et non à Deurne) ; corriger les fautes de frappe et d’orthographe (par exemple, ”Roseveldplein“ a été corrigée en ”Franklin Rooseveltplaats“) ; rechercher les coordonnées XY correspondantes pour les POI récurrents qui n’étaient pas repris dans le code book (par exemple, Walibi). 10.565 des 17.514 trajets problématiques ont subi une ou plusieurs corrections, de sorte que, pour ces trajets, les coordonnées XY (des points de départ et d’arrivée) ont pu être trouvées. III. Editing des adresses La société WDM BELGIUM est intervenue dans le processus d’editing pour 17.108 adresses dont les coordonnées Lambert n’avaient pu être immédiatement retrouvées. Un système d’AddressCheck a, pour ce faire, été utilisé. Le processus d’Address-Check comprend quatre étapes : Etape 1 : identification de tous les éléments de l’adresse : nom de rue, numéro de la maison, boîte postale, code postal, commune Etape 2 : contrôle de la combinaison code postal-commune et correction si nécessaire Etape 3 : contrôle de l’existence du nom de rue dans la relation code postal – commune Etape 4 : si le nom de rue existe, contrôle de l’orthographe et correction si nécessaire Lorsque le nom de rue correspondait à l’orthographe officielle, aucun changement n’a été apporté. Dans le cas contraire, WDM BELGIUM a effectué les corrections nécessaires. CIM Affichage 2012 57 Ces contrôles ont été basés sur un fichier de référence reprenant les quelques 145.000 noms de rue officiels ainsi que presque 1.800.000 variantes. Par exemple, adresse officielle : ”Boulevard Général Jacques“ – variante : ”Bd Général Jacques“. Cette procédure a été appliquée à 17.108 adresses dont les coordonnées XY n’avaient pu être retrouvées. WDM BELGIUM a, pour 13.282 de ces 17.108 adresses, appliqué ou proposé une correction valable. Aucune solution n’a été trouvée pour 3.826 de ces adresses. V. Contrôles effectués Le CIM a suivi de près le déroulement du terrain et a réalisé de nombreux contrôles. Une attention particulière a été accordée aux éléments suivants : l’échantillonnage et les sélections d’adresses en découlant ; le taux de retour et la réalisation des objectifs déterminés pour les différentes strates ; le programme de codage et le géocodage des adresses ; la pondération de l’échantillon finalement retenu. Chaque mois, IPSOS BELGIUM a livré au CIM, un document de Progress Report l’informant sur les points suivants : le nombre de questionnaires envoyés et réceptionnés ; les questionnaires réceptionnés : nombre d’informations complétées et nombre de carnets utilisables, l’analyse du taux de réponse : par vague ; par strate géographique ; par sexe et âge ; quant à la description de l’échantillon brut réalisé : par vague ; par strate géographique par sexe et âge. Au cours du terrain, IPSOS BELGIUM a réalisé quelques présentations, à la Commission Technique, dont l’objectif était notamment de mettre en évidence : les différences de taux de réponse par type de questionnaire (ceux débutant un lundi ou un jeudi) ; les profils des répondants en termes de formation et de profession, de présence d’enfants dans le foyer, etc. ; les données mettant en évidence les comportements de déplacement : jours de déplacements (lundi, mardi,…), répartition sur les jours de la semaine, nombre moyen de déplacements, motifs et moyens de transport privilégiés. CIM Affichage 2012 58 Enquêtes retenues Comme souligné plus haut, au total, 212.112 carnets ont été envoyés. Seuls 19.504 ont été renvoyés chez IPSOS BELGIUM. 1.646 sont revenus en retour de courrier en raison d’un déménagement, d’un décès,… Parmi les carnets renvoyés par les répondants, il s’est avéré que 2.298 n’avaient pas du tout été remplis. 15.560 carnets ont été initialement retenus et ont été effectivement codés. Notons qu’on a été relativement souple pour l’acceptation des carnets remplis. Par exemple, lorsqu’on constatait qu’une autre personne avait répondu à la place de la personne visée, l’enquête a été acceptée, quand bien même l’âge et/ou le sexe était différent. De même, les enquêtes complétées une autre semaine que celle souhaitée ont été retenues. Au niveau des clones, nous avons également été généreux. On a retenu les réponses des clones, même si l’individu initialement sélectionné avait renvoyé son questionnaire complété. Enfin, les carnets non complétés par les personnes visées mais bien par son ou ses clones ont été acceptés. Après le codage des 15.560 carnets, ont été éliminés : 169 carnets ne contenant aucune donnée sociodémographique ou aucun déplacement ; 359 carnets ne comprenant presque qu’exclusivement des déplacements circulaires, c’est-à-dire dont le point de départ était identique au point d’arrivée (par exemple, les déplacements du type ”maison-maison“) et pour lesquels aucune route ne pouvait être simulée. L’échantillon finalement retenu comprend 15.032 enquêtes. Valeurs clefs du terrain écoulé I. Répartition des enquêtes par strate et par vague La répartition des 15.032 enquêtes retenues sur les 74 strates géographiques définies se présente comme suit : CIM Affichage 2012 59 Zone A : Habitants des 48 Centres Urbains Zone B : Habitants des complexes résidentiels urbains hors zone A CIM Affichage 2012 60 Zone C : Reste de la Belgique (hors Centres Urbains et hors complexe résidentiel urbain): CIM Affichage 2012 61 La répartition des enquêtes dans le temps, comparée aux objectifs fixés, se présente comme suit : Rappelons que 5.000 carnets supplémentaires ciblés sur les indépendants ont été envoyés durant la Vague 2 bis. Cette action a permis de récolter 151 carnets. Ce nombre est compris dans le total des 1.222 carnets collectés pour la vague 2 bis. II. Répartition des enquêtes par type de carnet Comme déjà mentionné, la moitié des envois comprenaient des carnets à remplir du lundi au dimanche et l’autre moitié du jeudi au mercredi. Résultat : 51 % des 15.032 carnets débutant un lundi et 49 % un jeudi. III. Quelques chiffres clefs sur les déplacements Au total, 482.335 déplacements (indiqués dans les 15.032 carnets) ont été enregistrés. Le nombre moyen de déplacements par carnet s’élève donc à 32, soit 4,6 (= 32/7) déplacements par jour. Les tableaux suivants présentent les caractéristiques les plus marquantes en termes de déplacements, d’une part, sur base de l’échantillon brut et d’autre part, après pondération des données. CIM Affichage 2012 62 CIM Affichage 2012 63 Questionnaire Le questionnaire est organisé sous forme de carnet de format A2, imprimé en offset et en quadrichromie. Un code couleur différent a été attribué à chacune des vagues de deux mois couvertes par l’étude. Notons que le questionnaire a été pré-testé avant de recevoir sa forme définitive. Le carnet était accompagné d’une lettre explicative ainsi que d’une enveloppe ”port payé par le destinataire“. Le carnet est composé des points suivants : Introduction ; Explication technique (comment participer ?) et aguiche ; Aide-mémoires ; Exemple d’un questionnaire bien rempli ; Renseignements sociodémographiques : qui êtes-vous ? ; Description des déplacements par jour ; Raison d’être de l’étude Déplacements et intervenants; Remerciements. L’introduction, l’explication technique ainsi que les aide-mémoires sont imprimés sur une page rabattable. Dans les pages qui suivent, nous allons détailler le contenu du carnet. Vous trouverez une version du questionnaire en format PDF sur le site internet du CIM (www.cim.be). I. Introduction L’introduction sensibilise les répondants à l’importance que revêt ce type d’enquête et à la valeur ajoutée que la personne peut apporter en y répondant. Insister sur le fait que chaque répondant représente plus de 300 Belges permet également de responsabiliser le répondant potentiel. II. Explication technique (comment participer ?) et aguiche Le deuxième volet contient une explication sur la manière de remplir le carnet. On y retrouve une synthèse des différentes parties du carnet. L’aguiche est un incitant à participer. Il s’agit ici d’un cadeau attribué à l’un des participants. Le répondant pouvait choisir entre : Un système de ”home cinéma“; Un écran plat pour ordinateur; Un week-end gastronomique en Belgique pour deux personnes. Il est spécifié que le cadeau a une valeur de 500 E et qu’il est attribué par tirage au sort. CIM Affichage 2012 64 III. Aide-mémoires Deux aide-mémoires ont été inclus sur les troisième et quatrième volets du rabat. Le premier rappelle ce qu’il faut considérer comme déplacement : sortir pour aller quelque part; lorsqu’il y a un arrêt en chemin pour se rendre à la destination, il convient de considérer ces déplacements séparément (exemple : conduire les enfants à l’école en allant au travail équivaut à deux déplacements); lorsque différents moyens de transport sont utilisés pour se rendre à une destination, ces déplacements doivent être considérés séparément (exemple : si, en allant au magasin, on prend le bus puis le tram, ces deux déplacements doivent être considérés séparément); les petits déplacements ne doivent pas être oubliés (acheter le journal, passer à la banque,…); le retour au point de départ est considéré comme un nouveau déplacement; se promener, faire un petit tour sans destination précise, sont aussi considérés comme des déplacements à indiquer. Le deuxième aide-mémoire donne des informations complémentaires sur le moyen de transport ainsi que sur le but du déplacement. Neuf moyens de transport et neuf buts sont détaillés et complétés par des exemples simples. IV. Exemple d’un questionnaire bien rempli Les trois premières pages du carnet, à proprement parler, contiennent de petits exemples et présentent les éléments à remplir impérativement : la date du jour; l’adresse de départ (maison, travail ou autre); l’heure de départ; l’heure d’arrivée; le moyen de transport; le but du déplacement; l’adresse d’arrivée. Neuf exemples de déplacement sont détaillés. V. Renseignements sociodémographiques : qui êtes-vous ? Cette partie est très importante dans la mesure où elle permet de cerner le profil du répondant en termes d’âge, de sexe, de niveau d’études,… L’objectif était de disposer, pour chaque répondant, de données sociodémographiques comparables à celles récoltées dans le cadre des autres études menées par le CIM. Sous la rubrique ”qui êtes-vous?“, les renseignements suivants ont été demandés : âge; sexe; plus haut diplôme obtenu; profession; composition du ménage; sexe et âge du Principal Responsable des Achats (PRA); CIM Affichage 2012 65 sexe et âge du Principal Responsable des Revenus (PRR) ainsi que son plus haut diplôme obtenu et que sa profession. Les adresses ”maison“ et ”travail“ sont, à priori, celles qui reviennent le plus souvent. C’est la raison pour laquelle le répondant ne devait remplir qu’une seule fois ces adresses au début du carnet. Par la suite, il lui suffisait d’entourer ”maison“ ou ”travail“ comme départ ou arrivée, sans devoir reprendre chaque fois l’adresse précise. L’adresse ”travail“devait uniquement être remplie par les personnes exerçant une profession et les écoliers/étudiants, lorsque ce lieu était fixe et qu’il se situait ailleurs que son habitation principale. VI. Description des déplacements par jour Les pages 7 à 34 constituent le corps de l’étude. Le but était de récolter des données concernant tous les déplacements effectués par la personne interrogée, jour par jour, pendant sept jours. Pour chaque jour, la personne interrogée avait la possibilité de répertorier jusqu’à quinze trajets. Notons que le répondant avait également la possibilité de cocher une case spécifique pour indiquer qu’il ne s’était pas déplacé ce jour. VII. Raison d’être de l’étude Déplacements et intervenants La dernière page contient une explication sur la raison d’être de l’étude. Le CIM et l’INRA (ancien nom d’IPSOS BELGIUM) ainsi que leurs coordonnées sont présentés. Un point concerne aussi les informations sur le respect de la vie privée. VIII. Remerciements Outre les remerciements, le verso du carnet contient un rappel des principes du concours. CIM Affichage 2012 66 Reconstruction des itinéraires IX. Introduction Les questionnaires ont permis de récolter 482.335 déplacements. Comme mentionné ci-avant, les répondants étaient interrogés sur les éléments suivants : jour et date du déplacement ; heures de départ et d’arrivée ; but du déplacement ; moyen de transport utilisé ; points de départ et d’arrivée. Les points de départ et d’arrivée ont été géocodés en coordonnées XY. Les coordonnées XY des points de départ et d’arrivée ont servi de base à la construction des itinéraires complets ayant une certaine probabilité d’avoir été empruntés par les répondants. Plus concrètement, les deux points géographiques dans la carte TELE ATLAS sont connus (soit, deux coordonnées XY) et de ce fait, sont également connus les deux tronçons de route associés. L’objectif est de déterminer, le plus précisément possible, tous les tronçons intermédiaires permettant de rejoindre le point d’arrivée à partir du point de départ. Cette étape est importante dans la mesure où elle permet de déterminer le nombre de passants dans chacun des tronçons de route en Belgique et, en particulier, dans ceux appartenant aux 48 Centres Urbains au sein desquels les panneaux sont implantés. Avant de mettre cela en œuvre, il convenait de réaliser un certain nombre de travaux préparatoires, détaillés ci-après. Tout d’abord, il s’agissait de vérifier si, pour tous les déplacements, les coordonnées XY correspondantes avaient pu être trouvées. Comme nous l’avons évoqué plus haut, ce ne fût pas toujours le cas. Or sans coordonnées XY, impossible de retracer un itinéraire ! Ainsi, il s’avéra nécessaire d’analyser la qualité des données récoltées de manière approfondie. Ensuite, il convenait de tenir compte du moyen de transport utilisé. Nous avons distingué les déplacements en transports en commun et ceux avec d’autres moyens de transport. pour les trajets autres que ceux effectués en transports en commun, les modèles de génération et de choix d’itinéraires ont été appliqués à ces nouvelles données Déplacements. Le résultat de cette modélisation a été minutieusement validé ; pour les trajets en transports en commun, un planificateur de route (développé par SYNTIGO) a été utilisé. Cet outil a permis de reconstituer les trajets réalisés en train, tram, bus ou métro. CIM Affichage 2012 67 X. Qualité des données récoltées Le géocodage des 482.335 déplacements a donné les résultats suivants : Il n’était pas possible de générer des routes pour les 19.290 déplacements circulaires (dont le point de départ est identique au point d’arrivée) et ce, même en tenant compte d’éléments tels que le moyen de transport et la durée du déplacement. En effet, à chaque croisement, il conviendrait de déterminer si la personne a tourné à gauche, à droite, a continué tout droit, de manière totalement arbitraire. Quand bien même un nombre (certainement important) de routes seraient tracées, aucune d’entre elles n’aurait une probabilité plus importante d’avoir été empruntée que les autres. Pour les 3.168 déplacements effectués de et/ou vers l’étranger, aucune route n’a été générée, tout simplement parce que ces déplacements sortent du cadre de la présente étude. Notons que pour les personnes dont le lieu de travail était situé dans l’un des pays frontaliers (principalement les Pays-Bas et le Luxembourg), nous avons recherché le point de passage à la frontière ayant la plus grande probabilité d’avoir été emprunté. Le code ”étranger“ n’étant plus attribué, les itinéraires ont pu être simulés jusqu’à la frontière. Pour les 26.051 déplacements sans coordonnées XY au point de départ et/ou d’arrivée, on ne peut, en principe, pas retracer l’itinéraire possible. Cependant, suite à une analyse approfondie des données disponibles, il est apparu que, pour certains déplacements en transports en commun, aucune coordonnée XY n’était disponible alors que le nom de l’arrêt était mentionné. Nous avons pu retrouver les coordonnées XY sur base de cette information (voir infra). En conclusion, sur le total de 482.335 déplacements, 433.826 pouvaient être reconstitués (c’està-dire qu’un ou plusieurs trajets pouvaient être recherchés) et 48.509 ne pouvaient l’être, ce qui représente une perte de 10%. III. Reconstitution des déplacements autres que ceux effectués en transports en commun I. Application des modèles de génération et de choix d’itinéraires Les itinéraires parcourus à pied, en auto/moto, en vélo, scooter ou autres ont été reconstitués en ayant recours aux modèles de génération et de choix d’itinéraires décrits plus haut. Ainsi, pour 405.220 déplacements, les itinéraires les plus probables ont été tracés. Les résultats de ces traitements peuvent être résumés comme suit : CIM Affichage 2012 68 1.050.000 trajets ont été générés, soit, une moyenne de 2,6 routes par déplacement. Ces itinéraires ont été tracés dans la cartographie TELE ATLAS, ce qui donne un total de 61 millions de tronçons de route parcourus. II. Validation Les validations réalisées peuvent être résumées en trois points importants : Tout d’abord, on a analysé le nombre de panneaux ”zéro contacts“ après l’application du modèle de génération et de choix d’itinéraires. 3,8 % des panneaux étaient ”zéro contacts“. La Commission Technique a jugé ce pourcentage acceptable. D’autant plus que lors de cette analyse, il est apparu qu’il s’agissait principalement de : panneaux 2 m² souvent implantés au milieu d’une plaine et ne pouvant donc pas être couplés à des tronçons (avec du trafic) ; panneaux mal implantés par les afficheurs, comme par exemple, des panneaux implantés trop loin de la route ou pour lesquels on avait omis d’indiquer l’orientation de la face avant. Par conséquent, ces panneaux n’avaient soi-disant pas de passants. Ensuite, on a établi le top 100 des panneaux ayant les meilleures prestations. La véracité de ce hit parade a été contrôlée par la Commission Technique et comparée avec la situation précédente (top 100 de la Vague 3 de mars 2007). Finalement, le nombre moyen de contacts par personne et par jour avec les panneaux fixes a été calculé et comparé avec les résultats de la vague précédente (Vague 3 de mars 2007). Ces comparaisons ont également livré des résultats acceptables. IV. Reconstitution des déplacements effectués en transports en commun I. Introduction Rappelons que nous disposions de 31.359 déplacements en transports en commun (train, tram, bus et métro) dont 28.480 étaient simulables (les 2.879 déplacements manquants étaient soit circulaires, soit vers l’étranger, soit sans coordonnées XY). Il s’agissait de reconstituer ces trajets. Pour ce faire, le planificateur de routes de la SNCB a été utilisé. Un tel outil offre la possibilité de calculer le trajet optimal en transports en commun, pour n’importe quel déplacement effectué sur le territoire belge. L’itinéraire le plus rapide est toujours recherché. Si vous désirez avoir un aperçu des possibilités offertes par cet outil, vous pouvez consulter le site internet de la SNCB (www.sncb.be). CIM Affichage 2012 69 II. Travaux de planification des routes pour les déplacements en transports en commun Pour le traitement des déplacements en transports en commun, nous avons fait appel à SYNTIGO, filiale de la SNCB HOLDING. Certaines règles devaient être suivies par SYNTIGO afin de veiller à ce que : un maximum des routes sélectionnées correspondent à celles réellement empruntées; les informations sur les trajets fournis par le planificateur puissent être dessinées dans la cartographie TELE ATLAS 2007. Pour répondre à la première exigence, SYNTIGO devait, en planifiant les trajets entre les points de départ et d’arrivée, tenir compte de la date, de l’heure de départ du déplacement ainsi que du moyen de transport (en commun) privilégié. Afin de remplir la seconde exigence, la description de l’output a été rédigée, en concertation avec POINTLOGIC, afin de veiller à ce que les routes proposées puissent être aisément et correctement insérées dans la cartographie TELE ATLAS. III. Input pour le planificateur Les éléments, récoltés au cours de l’enquête et servant d’input au planificateur de routes sont les suivants : date (du déplacement) ; moyen de transport utilisé ; heure de départ ; point de départ ; point d’arrivée. Sur base de ces informations, le planificateur de routes a recherché la route la plus rapide en utilisant : tous les moyens de transports en commun proposés en Belgique ; les horaires les plus récents en application. Nous détaillons ci-après un certain nombre des points listés ci-dessus : La date du déplacement L’enquête portait sur tous des déplacements réalisés en 2005 et 2006. SYNTIGO a tenu compte de ces dates afin de déterminer le jour de la semaine durant lequel le déplacement avait eu lieu et ainsi de savoir s’il se déroulait pendant les périodes de vacances. Il était important de tenir compte de ces éléments, les horaires en application la semaine étant différents de ceux valables les week-ends et durant les vacances scolaires. Le moyen de transport utilisé Il était important que le moyen de transport mentionné par le répondant se retrouve dans le résultat du planificateur de routes. En d’autres termes, si le répondant affirmait, dans son carnet, s’être déplacé en tram, un trajet en tram devait être recherché (et pas en bus, ni en train, ni encore en métro). A ce sujet, trois éléments ont été d’emblée mis en évidence : CIM Affichage 2012 70 Le planificateur de route proposait souvent d’autres moyens de transports en plus de ceux mentionnés par les répondants. Il s’agissait surtout de petits déplacements à pied effectués pour atteindre un arrêt ou une gare. Dans certains cas, le planificateur ne pouvait fournir de route sur base de l’heure de départ et du moyen de transport mentionnés par les répondants. Dans ces cas, des simulations ont été effectuées en se basant sur maximum 10 minutes avant et 10 minutes après l’heure mentionnée. Le moyen de transport mentionné par le répondant était ensuite recherché dans cet intervalle de 20 minutes. On a supposé ici que le répondant ne se trompe pas en mentionnant son moyen de transport mais qu’il est parfois imprécis lors de la mention de l’heure de départ. Exceptionnellement (et sous réserve d’un accord explicite de la SPS, au cas par cas), certains itinéraires, proposant un moyen de transport autre que celui mentionné par le répondant, ont été retenus. En particulier, lorsqu’il apparaissait clairement que le moyen de transport mentionné était illogique (par exemple, un déplacement en métro à Overijse), celui résultant du planificateur fut retenu. Les points de départ et d’arrivée Les points de départ et d’arrivée ont fait l’objet d’une attention toute particulière. Plus particulièrement, le géocodage des points de départ et/ou d’arrivée d’un certain nombre de déplacements a été amélioré et enrichi. L’amélioration a été effectuée en utilisant la compression. Lorsque l’on disposait des adresses de départ et d’arrivée (coordonnées XY) dans une série de déplacements consécutifs mais que les coordonnées XY des déplacements intermédiaires manquaient, ces derniers ont été ramenés à un déplacement. Une petite illustration permet de mieux comprendre ce qu’on entend par ”compression“. Considérons, par exemple Mr. B qui se rend de son domicile à son lieu de travail en prenant le bus. Mr. B a rempli son carnet en suivant précisément les instructions et y a inscrit : Déplacement 1 : marcher de la maison à l’arrêt de bus A ; Déplacement 2 : prendre le bus de l’arrêt A à l’arrêt B ; Déplacement 3 : marcher de l’arrêt B au travail. Lors du codage, les coordonnées XY du domicile ainsi que du lieu de travail de Mr. B ont été trouvées. Par contre, celles des arrêts de bus A et B n’ont pu être attribuées. En théorie, nous disposions de trois déplacements dont les itinéraires ne pouvaient être retrouvés en raison du manque d’information, ce qui donnait donc : Déplacement 1 : coordonnées XY de départ connues mais pas celles de l’arrivée Déplacement 2 : coordonnées XY de départ et d’arrivée inconnues Déplacement 3 : coordonnées XY de départ inconnues mais coordonnées XY de l’arrivée connues La compression a donc permis, dans ce cas, de transformer trois déplacements inutilisables en un déplacement utilisable. Ce dernier a ”Maison“ (coordonnées XY connues) comme point de départ et ”Travail“ (coordonnées XY connues) comme point d’arrivée. La compression a été effectuée manuellement par la SPS et a permis de récupérer une centaine de trajets en transports en commun. CIM Affichage 2012 71 L’enrichissement de données a été effectué sur les déplacements pour lesquels le répondant avait mentionné un arrêt (de train, tram, bus ou métro) pour lequel nous ne disposions pas des coordonnées XY précises (aucune coordonnée de départ et/ou d’arrivée disponible ou coordonnées issues d’un géocentrage). C’est, en particulier, la Flandre qui posait problème, les adresses des bus De Lijn (et par conséquent, les coordonnées XY des arrêts) n’ayant pu être obtenues. Afin d’enrichir les données, la SPS a recherché les noms officiels des arrêts des différentes lignes. Pour ce faire, elle s’est basée sur un codebook – fourni par SYNTIGO – reprenant, par commune, les dénominations officielles de tous les arrêts en Belgique ainsi que le prestataire de service (De Lijn, TEC, STIB, SNCB). Pour 4.569 déplacements, la SPS a recherché les dénominations officielles des arrêts. Ils ont ensuite été confiés à SYNTIGO qui y a associé les coordonnées XY permettant de retracer ces trajets dans la cartographie TELE ATLAS. IV. Output pour les déplacements en transports en commun Sur base de l’input fourni, le planificateur de route a recherché les routes les plus rapides sur base des horaires disponibles (2007) en tenant compte des périodes de vacances et des weekends (de 2005-2006). Le tout en veillant à ce que le moyen de transport principal proposé par l’outil de planification corresponde au moyen de transport utilisé par le répondant. Dans le cadre de cette étude, SYNTIGO a également réalisé les tâches suivantes : Le découpage d’un déplacement en séquences de (petits) déplacements L’utilisation des transports en commun sous-entend souvent qu’une partie du trajet est effectuée à pied (pour se rendre à l’arrêt, par exemple). Ces trajets ont été fournis de manière explicite par SYNTIGO. Par conséquent, le nombre de déplacements a augmenté (aussi en raison de la définition que nous avions donnée à la notion de déplacement). Exemple : Imaginons que le répondant a mentionné, dans son carnet, un déplacement en train entre le CIM (chaussée de la Hulpe 181 à 1170 Bruxelles) et le cinéma UGC de Louvain-la-Neuve (Grand-Place 55 à 1348 Louvain-la-Neuve). Le résultat du planificateur de routes est alors : Déplacement 1 : marcher du CIM à la gare de Boitsfort ; Déplacement 2 : se rendre en train de la gare de Boitsfort à la gare de Louvain-LaNeuve ; Déplacement 3 : marcher de la gare de Louvain-La-Neuve à la Grand-Place. Les temps d’attente aux arrêts ont été mentionnés de manière explicite Ce sont surtout lors des changements de lignes ou de moyens de transport (en commun) que l’utilisateur doit attendre. Ces temps d’attente aux arrêts ont toujours été mentionnés de manière explicite. Il était important de tenir compte de ce facteur car il intervient dans le calcul des performances des publicités sur les trams et bus dans le sens où une personne qui attend à un arrêt de bus, par exemple, voit souvent d’autres bus passer devant l’arrêt en question. Il en va de même pour les trams. CIM Affichage 2012 72 Remarque : certains résultats du planificateur de route comprenaient des temps d’attentes excessivement longs. Une raison évidente provient du fait que la plupart des transports en commun ne circulent pas après minuit, la personne devant alors attendre sa correspondance jusqu’au lendemain. Notons également que le fait que des horaires datant de 2007 ont été appliqués à des trajets réalisés en 2005 et 2006 peut influencer ce temps d’attente. Afin que les résultats s’approchent le plus possible de la réalité, un temps d’attente maximum a été fixé à 30 minutes (pour le calcul des performances des publicités placées à l’extérieur des trams et bus). Les points de départ et d’arrivée des trajets mais également les arrêts intermédiaires ont été fournis Outre les noms des arrêts de départ et d’arrivée, l’output de SYNTIGO comprenait également tous les arrêts intermédiaires (noms et coordonnées XY correspondantes) par lesquels les véhicules passent durant leurs trajets. Il était important de disposer de ces informations afin de pouvoir implanter les arrêts consécutifs dans la carte TELE ATLAS et d’ainsi retracer l’itinéraire suivi par le véhicule de transport en commun. Les heures d’arrivée à chacun des arrêts, du point de départ au point d’arrivée, ont été mentionnées Les heures d’arrivée aux différents arrêts entre le point de départ et d’arrivée étaient mentionnées. Ces temps sont exprimés en secondes. Le point de départ (D) commence toujours à zéro. Ensuite, le planificateur indique combien de secondes le véhicule met pour rejoindre les arrêts D+1, D+2, …. Outre le moyen de transport mentionné par le répondant, d’autres moyens de transport en commun ont parfois été proposés par le planificateur de routes La raison évidente est que cet outil calcule toujours le trajet le plus rapide. Si le moyen de transport en commun proposé par le planificateur permettait de rejoindre plus rapidement une destination qu’un trajet à pied, ce moyen de transport était proposé. Prenons un exemple concret. Mr. B a indiqué, dans son carnet, un trajet en train entre la gare de Bruxelles-Centrale et le Palais de Justice d’Anvers. Dans ce cas, le planificateur de route a décomposé ce trajet en deux déplacements en transports en commun (un en train, l’autre en tram), assorti de quelques petits trajets à pied : Déplacement 1 : prendre le train de Bruxelles-Centrale à Anvers-Centrale. Déplacement 2 : prendre le tram de la gare d’Anvers-Centrale au Palais de Justice. L’exemple suivant permet de mieux visualiser l’output livré par SYNTIGO. Monsieur B a mentionné, dans son carnet, qu’il a pris le tram entre la station de métro Montgomery, située à Woluwé-Saint-Pierre, et le Square Vergote à Schaerbeek, le 31 mai 2006. L’heure de départ indiquée est 8h50. Les coordonnées XY de Montgomery et du Square Vergote ont été attribuées. Les éléments livrés par le CIM sont : CIM Affichage 2012 73 CIM Affichage 2012 74 L’output du planificateur se présente comme suit : Le planificateur de routes a traduit ce déplacement en différentes données : trajet à pied de deux minutes de l’arrêt de métro Montgomery à l’arrêt de tram Montgomery ; trajet en tram d’une minute de l’arrêt Montgomery à l’arrêt Georges Henri ; trajet en tram d’une minute de l’arrêt Georges Henri à l’arrêt Diamant ; trajet à pied d’une minute de l’arrêt de tram Diamant à l’arrêt de bus Diamant ; attente de huit minutes à l’arrêt de bus Diamant ; trajet en bus d’une minute de l’arrêt Diamant à l’arrêt Vergote ; trajet à pied de deux minutes entre l’arrêt Vergote et la destination finale. Comme on peut le constater à travers cet exemple, l’output contient les éléments suivants : le numéro de carnet, le numéro de déplacement, la date, le moyen de transport, les heures de départ et d’arrivée. Ces éléments ont été fournis par le CIM ; l’identification des points de départ et d’arrivée par la mention du nom de l’arrêt, de la commune et des coordonnées XY correspondantes ; le résultat détaillé des différentes étapes d’un déplacement, y compris les trajets à pied (pour rejoindre un arrêt ou pour changer de véhicule) et les temps d’attente aux arrêts. La liste complète des arrêts intermédiaires parcourus (noms et coordonnées XY) et le temps correspondant sont aussi mentionnés. CIM Affichage 2012 75 V. Résultat pour les déplacements en transports en commun SYNTIGO a pu reconstituer 27.971 déplacements en transports en commun au moyen du planificateur de routes. Ces routes se composent des arrêts par lesquels les véhicules sont passés entre les points de départ et d’arrivée. Les coordonnées XY de ces différents arrêts ayant été fournies, il suffisait de les intégrer dans la cartographie TELE ATLAS. Cependant, il n’y a pas toujours un arrêt dans chaque tronçon de route parcouru par les trams et les bus. De ce fait, afin de reconstituer l’itinéraire des transports en commun, une étape supplémentaire a dû être ajoutée, à savoir, la recherche de la route entre deux arrêts. Cette tâche a été confiée à POINTLOGIC qui a recherché la route la plus rapide entre deux arrêts. Toutes ces routes ont été dessinées dans la cartographie TELE ATLAS, comme illustré dans l’image ci-dessous : Les drapeaux noirs indiquent chacun des arrêts. Le tracé vert indique la route la plus rapide permettant de relier les différents arrêts d’une même ligne. VI. Validation La SPS s’est chargé de la validation. Dans un premier temps, les routes livrées par SYNTIGO ont été comparées à ce que les planificateurs de routes des sociétés DE LIJN, STIB, TEC et SNCB proposaient, en tenant compte du jour de la semaine et de l’heure de départ tels que mentionnés dans le carnet. Ensuite, un certain nombre de trajets (dans beaucoup de cas, souvent quotidiens) ont été comparés avec ce que l’on connaissait par expérience. Ce dernier contrôle était particulièrement utile dans le sens où il a permis de vérifier si tous les arrêts intermédiaires (livrés par SYNTIGO) parcourus pendant un trajet étaient corrects. CIM Affichage 2012 76 PARTIE II IMPLANTATION DES PANNEAUX FIXES CIM Affichage 2012 77 Introduction Pour rappel, l’implantation des panneaux fixes dans la carte de la Belgique constitue le deuxième grand volet de l’étude Affichage. Comme c’était le cas auparavant, les afficheurs prenant part à cette étude CIM sont responsables de l’exactitude de l’implantation de leurs panneaux. Une implantation exacte ne signifie pas uniquement une implantation au bon endroit dans la carte mais également l’introduction correcte d’un certain nombre de données telles que le type et la taille du support ou encore les tronçons à partir desquels chaque panneau est visible. Logiciel d’implantation En 1995, le CIM a développé pour les afficheurs (et leurs régies), prenant part à l’étude Affichage, un logiciel leur permettant d’introduire correctement les panneaux d’affichage dans une carte de Belgique et d’ajouter un nombre de caractéristiques (comme le type et le format) à ces panneaux. Le développement d’un nouveau logiciel d’implantation, dont la première version date de 2003, était nécessaire pour diverses raisons résumées ci-après : l’ancien logiciel était encore basé sur une cartographie TELE ATLAS datant de 1995 et donc désuète. Le nouveau logiciel est basé sur une cartographie TELE ATLAS datant de 2007. Les trajets de la nouvelle étude Déplacements ont été tracés sur cette même carte; l’ancien logiciel souffrait d’un manque de convivialité. Le nouveau logiciel est facile d’utilisation et convivial ; l’implantation des panneaux devait être effectuée sur un ordinateur central situé au CIM. Chaque afficheur devait prendre rendez-vous pour avoir accès à cet ordinateur. A présent, chaque afficheur dispose, chez lui, d’un ou plusieurs ordinateurs lui permettant d’implanter ses propres panneaux ; les afficheurs n’avaient pas de copie de leurs implantations. Ils devaient donc se rendre au CIM pour chaque changement dans leurs parcs panneaux (pouvant avoir un impact sur leurs prestations). A présent, ils peuvent non seulement apporter des modifications au moment qui leur convient le mieux (et ainsi préparer la publication de chaque vague) mais aussi réaliser des simulations afin d’optimaliser l’implantation de nouveaux panneaux ; les panneaux pouvaient uniquement être implantés dans les 24 Centres Urbains (ancienne définition). Le nouveau logiciel permet d’implanter les panneaux dans la Belgique toute entière ; l’ancien logiciel ne permettait pas de tenir compte des évolutions dans les offres du marché. A présent, chaque afficheur peut, s’il le désire, ajouter une série de paramètres qualitatifs comme, la présence d’un éclairage, la hauteur du panneau, le temps d’exposition pour les panneaux “rolling” et “scrolling”. CIM Affichage 2012 78 Le nouveau logiciel d’implantation a été mis au point par POINTLOGIC et est accompagné d’un contrat de maintenance garantissant le suivi des évolutions récentes aussi bien au niveau des possibilités offertes (par le logiciel) qu’au niveau de l’offre d’affichage. Règlement d’implantation Le logiciel d’implantation (appelé CIM Poster Site Classification) est considéré comme une partie de l’étude tactique Affichage du CIM. Ce produit est donc, comme toutes les études du CIM, coordonné par une Commission Technique, dans ce cas précis, la Commission Technique Affichage. Tous les afficheurs prenant part à cette étude CIM doivent respecter le règlement d’implantation rédigé par la Structure Permanente en concertation avec la Commission Technique et approuvée par le Conseil d’administration le 16 novembre 2004. Un afficheur ou une régie Affichage peut devenir détenteur d’une licence lorsque : il / elle est membre du CIM ; il / elle a accepté le règlement d’ordre intérieur des Commissions Techniques et, en particulier, les mesures touchant la CT Affichage ; il / elle est souscripteur de l’étude Affichage ; il / elle a signé le règlement portant sur l’implantation des panneaux d’Affichage et sur les conditions d’utilisation du logiciel. Vu que des panneaux sont constamment créés ou détruits, le CIM décide de moments fixes pour le lancement d’une mise à jour du parc panneaux donnant lieu ensuite à la publication de nouveaux résultats. Les afficheurs qui participent à cette étude CIM doivent veiller à ce que le parc actif de panneaux CIM soit complètement et correctement implanté à la date fixée au préalable par le CIM (l’afficheur doit par exemple, pour le dernier jour du mois x, implanter le parc panneaux qui sera actif le 15 du mois x+1). Les panneaux démontés doivent être désactivés. La réalisation de cette mise à jour dans les délais impartis ainsi que la mise à jour de l’entièreté du parc panneaux CIM est une condition nécessaire pour pouvoir être repris dans la publication des fiches CIM ainsi que dans le logiciel d’exploitation. L’afficheur doit prendre toutes les mesures nécessaires pour que ses panneaux CIM soient correctement positionnés dans la carte de la Belgique. Le panneau CIM doit non seulement être correctement placé dans le bon tronçon de route mais également à l’endroit précis du tronçon concerné, en tenant compte des coordonnées XY connues, des numéros de maisons, des points d’intérêt ainsi que de la distance par rapport à la chaussée et éventuellement par rapport à la piste cyclable ou au passage piéton. L’afficheur doit également indiquer la direction du panneau (position exacte en degré par rapport à l’axe nord-sud) et de quel(s) tronçon(s) ce dernier est visible. La distance à laquelle un panneau est visible est définie par la Commission Technique. Mode d’emploi de l’implantation Nous allons, à présent, décrire les différentes étapes nécessaires à l’implantation correcte d’un panneau fixe outdoor dans le logiciel d’implantation. CIM Affichage 2012 79 Lorsque l’utilisateur ouvre le CIM Poster Site Classification, il découvre la représentation d’une carte de la Belgique illustrant l’implantation des différents panneaux de son parc, chaque panneau étant indiqué par une boule rouge. CIM Affichage 2012 80 Quatre possibilités sont offertes aux afficheurs pour implanter correctement un nouveau panneau : En introduisant les coordonnées géographiques de l’objet d’affichage En introduisant la dénomination de la commune, de la rue dans laquelle se trouve l’objet d’affichage et en sélectionnant, dans une liste, le tronçon concerné. En explorant la carte et en sélectionnant visuellement un endroit sur cette dernière CIM Affichage 2012 81 En copiant un panneau existant CIM Affichage 2012 82 L’utilisateur implante le panneau en cliquant sur l’endroit ainsi choisi. Le panneau est dès lors introduit dans la carte et la fenêtre suivante apparaît : Dans le coin supérieur droit de cette fenêtre, on retrouve la représentation de la carte. Une série de champs apparaissent sur le côté gauche de cette fenêtre. Certains champs, comme la commune, le code postal, l’Habitat CIM et les coordonnées géographiques, sont automatiquement remplis. Les autres champs doivent être complétés par l’utilisateur. Certains de ces champs doivent obligatoirement être complétés, à savoir : Afficheur Object Code : il s’agit du numéro d’identification interne de l’afficheur. Ce numéro doit être unique ; PanelType : l’utilisateur doit choisir le type de panneau dans un menu (fixe, rolling, scrolling,…) ; PanelSize : le format est exprimé en m² ; Network : l’utilisateur doit indiquer si le panneau CIM est vendu à la pièce ou s’il fait partie d’un réseau. Dans ce dernier cas, le réseau concerné doit être mentionné ; Placement : il s’agit du positionnement du panneau : le long de la rue, dans un parking, dans une station de métro,… Chaque panneau d’affichage implanté dans la carte reçoit ensuite automatiquement un code CIM unique. Le code CIM contient les éléments suivants : Le code afficheur ; Le format ; Le Centre Urbain dans lequel le panneau se trouve ; Les cinq derniers chiffres indiquent quelle position occupe ce panneau dans la liste des panneaux déjà implantés ayant les mêmes caractéristiques. Prenons un exemple : “DC02.BRU.00012”. Le code afficheur est “DC”, soit JCDecaux ; Le format est “02”, soit 2 m² ; Le Centre Urbain est “BRU”, soit Bruges ; “00012” signifie qu’il s’agit du douzième panneau implanté avec ces caractéristiques. Le format mentionné détermine la distance maximale de visibilité de chaque panneau, déterminée par la Commission Technique : 10 mètres pour un panneau de 2 m² ; 30 mètres pour un panneau ayant entre 8 m² et moins de 16 m² ; 60 mètres pour un panneau ayant entre 16 m² et moins de 36 m² ; 80 mètres pour un panneau de 36 m² et plus. CIM Affichage 2012 83 Dans la carte, un cercle (tracé par l’ordinateur) entoure ensuite automatiquement le point indiquant la position de ce panneau sur la carte. Il s’agit du cercle de visibilité dont le rayon correspond aux distances de visibilité listées ci-avant. Afin de clôturer l’implantation du panneau, deux actions doivent encore être entreprises : l’afficheur doit orienter le panneau dans la bonne direction afin que le côté couvert de publicité soit clairement identifié. Le logiciel fournit alors la liste des tronçons se trouvant dans le cercle de visibilité ; l’afficheur doit identifier les tronçons à partir desquels, sur le terrain, le panneau est visible ou non. Les tronçons à partir desquels le panneau n’est pas visible (parce que, par exemple, la présence d’un building empêche de voir le panneau depuis un certain tronçon) doivent être désactivés. Notons que cela ne doit pas être fait pour les panneaux de 2 m². Tous les tronçons se trouvant dans un rayon de 10 mètres sont alors pris en considération. Outre l’implantation de nouveaux panneaux, le logiciel permet à l’utilisateur : de consulter l’implantation de son parc panneaux ; de simuler les panneaux et de calculer les prestations correspondantes ; d’introduire librement des caractéristiques des panneaux correspondants (dans les limites de l’espace prévu). Après avoir implanté leurs panneaux, les afficheurs communiquent la composition de leurs offres commerciales au CIM. La durée d’affichage, en général, 7 ou 14 jours, est mentionnée pour chaque réseau existant. CIM Affichage 2012 84 Le CIM vérifie toujours si le nombre de panneaux par réseau n’est pas plus important que le nombre de panneaux présents dans les offres commerciales de chacun des afficheurs. CIM Affichage 2012 85 Implantation des panneaux dans les gares et les stations de métro Le logiciel d’implantation indique l’emplacement des gares et des stations de métro. Sur la carte, la superficie des gares est légèrement plus importante que celle des stations de métro. Tous les panneaux présents dans chaque gare / stations de métro (dans les 48 CU) ont été implantés. Un code CIM unique a été automatiquement attribué à chacun de ces panneaux. Nous avons considéré l’implantation de chaque panneau dans chaque gare / station de métro mais, les coordonnées XY par panneau n’étant pas disponibles, nous n’avons pas tenu compte de son emplacement exact au sein de la gare / station de métro. Notons que les coordonnées XY des gares et des stations de métro sont, quand à elles, connues et correctes. Les panneaux d’une gare / stations de métro sont tous implantés au même endroit. Pour l’implantation, nous n’avons donc pas fait de distinction entre les panneaux situés dans les halls et sur les quais. En outre, les panneaux n’ont pas de rayons de visibilité. Le format de chacun de ces panneaux est de 2 m². Pour les panneaux implantés dans les gares, on a fait la distinction entre les panneaux fixes et les panneaux scrolling. Les panneaux implantés dans les gares et les stations de métro sont symbolisés de manière spécifique (une sorte de petite maison indiquant qu’il s’agit d’un Indoor) afin de bien pouvoir les distinguer des panneaux Outdoor dans le logiciel d’implantation. Il était important d’utiliser un symbole permettant d’identifier les Indoor pour ne pas les confondre avec les panneaux Outdoor, souvent implantés à proximité des gares et des stations de métro. CIM Affichage 2012 86 Authentification du parc panneaux En mai 2008, 640 panneaux actifs de 17 m², 36 m² et 40 m² de Clear Channel et de JCDecaux ont été authentifiés par un expert indépendant. Cette authentification, réalisée avec beaucoup de soin et de professionnalisme, a donné lieu à la modification de l’implantation d’un certain nombre de ces panneaux. Les corrections ont surtout porté sur l’orientation des panneaux ainsi que sur les tronçons à partir desquels les panneaux sont visibles. En août 2011, tous les panneaux actifs de grand format (36m² ou plus grand) qui n’étaient pas encore controlés, ont été authentifiés. La décision d’authentifier à été prise par la commission technique du 28 avril 2011. Cela concernait 29 panneaux (37 faces) dont certains ont été ajustés par les afficheurs suite à cette authentification. Le travail a été effectuét par les collaborateurs des agences médias suivantes : Outdoor Services, Posterscope Belgium en PTOC. Le CIM souhaite mettre en place un tel système d’authentification pour tous les panneaux CIM. Nul doute qu’il y aura du pain sur la planche. En attendant, on peut affirmer qu’au sein de la Commission Technique et qu’entre les afficheurs prenant part à l’étude CIM Affichage, règne un esprit constructif et ouvert permettant le recours à une sorte de contrôle croisé entre les régies et toutes les parties au sein de la Commission. CIM Affichage 2012 87 PARTIE III PERFORMANCES CIM Affichage 2012 88 Introduction Les performances des supports d’affichage sont, comme indiqué précédemment, mesurées en combinant le volet Déplacements (Partie I) et le volet Implantation (Partie II) des panneaux. Cette nouvelle étude Affichage présente, nous l’avons vu, de nombreuses innovations. La phrase ci-dessus reste valable mais ne s’applique dorénavant qu’aux panneaux Outdoor (panneaux fixes implantés le long des chaussées ou sur la voie publique). Dans cette nouvelle étude Affichage, pour la première fois, les performances des réseaux Indoor (à savoir, les panneaux implantés dans les stations de métro et dans les gares) sont présentées. Pour la première fois également, l’audience de l’affichage mobile, les publicités appliquées sur les faces extérieures des trams et des bus, est mesurée. L’enquête Déplacements a permis de mesurer les déplacements notés par les répondants dans leurs carnets durant sept jours. Dans l’étude 1995, cette mesure se faisait sur deux jours. En outre, les déplacements ne sont plus mesurés sur 24 CU (ancienne définition) comme dans l’étude précédente mais sur la Belgique toute entière. Ce sont pour ces raisons qu’une nouvelle formule d’accumulation devait être recherchée. CIM Affichage 2012 89 Calcul des performances De manière générale, les performances des supports d’affichage (fixes) sont déterminées sur base : du nombre de déplacements (passages) effectués sur les tronçons à partir desquels les panneaux sont visibles ; de la durée de la période d’affichage, laquelle varie d’un afficheur à l’autre. Dans la première partie de cette méthodologie, nous avons vu comment les données se rapportant aux déplacements ont été collectées. Dans la seconde partie, les règles et procédures à suivre pour déterminer à partir de quel(s) tronçon(s) les panneaux sont visibles ont été décrites. L’accumulation d’audience I. Test sur l’ancienne formule d’accumulation Afin de bien comprendre ce qui suit, une petite explication technique s’impose. Le modèle d’audience, datant de 1997, utilisait une audience moyenne calculée sur deux jours de mesure et était basé sur la notion de Couverture maximum (Cmax). Le Cmax représente la couverture potentielle maximum. Cette valeur est calculée en additionnant le nombre d’habitants de l’univers considéré et les personnes ayant déclaré s’y être rendues (via question spécifique) au moins une fois au cours des douze derniers mois. Le Cmax dépend donc de l’univers considéré. Fin 2006, à la demande de la Commission Technique Affichage, POINTLOGIC a réalisé un test sur la formule d’accumulation afin de déterminer si celle d’application jusqu’alors était toujours utilisable dans le cadre de la nouvelle étude. Cette analyse se base sur cinq réseaux et trois groupes cibles. Les données issues de la nouvelle étude Déplacements (2005-2006) ont été utilisées, à l’exception toutefois des trajets ayant été réalisés en transports en commun. La formule d’accumulation ainsi testée se base sur : l’audience moyenne des deux premiers jours ; l’ancienne valeur du Cmax (de 1995) ; l’ancienne définition de l’Habitat CIM (24 CU) ; les chiffres bruts (c’est-à-dire, avant pondération de l’échantillon). La construction de l’audience mesurée dans les carnets (sur 7 jours) a été comparée à l’audience construite par le modèle. Les résultats de cette analyse sont les suivants : les résultats calculés par le modèle approchaient l’audience observée ; le modèle surestimait l’audience (par rapport à l’audience observée); le modèle semblait moins bien adapté pour les petits réseaux ; l’accumulation d’audience ne pouvait être testée que sur une période de 7 jours (pour que les résultats soient comparables avec l’audience réelle). CIM Affichage 2012 90 Ajoutons à cela le fait que l’ancien modèle d’audience n’était supposé fonctionner correctement que pour les 24 CU (ancienne définition). Il n’utilisait pas la richesse des informations fournies par une période d’observation de 7 jours. Le Cmax utilisé était, sans aucun doute, sous-estimé car il datait de 1995. Enfin, ni les Cmax des nouvelles villes CIM et ni celui des panneaux implantés en dehors des 48 CU n’étaient connus. La Commission Technique du CIM a décidé, au vu de ce qui précède, de faire développer un modèle d’accumulation mieux adapté aux données issues de la nouvelle enquête. II. Développement de la nouvelle formule d’accumulation La nouvelle formule d’accumulation devait répondre à certaines exigences. Elle devait livrer une audience nette : de chaque combinaison possible de panneaux (pour autant qu’ils soient en nombre suffisant); pour chaque groupe-cible possible (pour autant qu’il soit suffisamment grand); pendant une période de campagne choisie; tenant compte de la possibilité d’insérer des panneaux à différents moments (par exemple, le réseau A en semaine 1 et le réseau B en semaine 2). Les éléments suivants ont été utilisés comme points de départ pour le développement de la nouvelle formule d’accumulation, elle devait : utiliser les données d’audience récoltées sur une période de 7 jours et estimer, sur cette base, une courbe pour la première semaine; offrir la possibilité, en utilisant des techniques d’extrapolation, de déterminer une courbe d’audience sur plusieurs semaines (en tenant compte d’insertion combinée de réseaux); permettre le calcul d’une audience séparée pour l’univers publicitaire/non publicitaire. L’univers publicitaire comprend toutes les villes au sein desquelles au moins un panneau a été affiché au moins un jour. L’univers non publicitaire contient toutes les autres villes ainsi que celles se trouvant en dehors des 48 Centres Urbains. Chacun de ces points est analysé dans les pages suivantes. III. Estimation de la courbe d’audience pour la première semaine L’audience nette d’une combinaison de panneaux pour un groupe-cible bien déterminé, durant les sept premiers jours, peut être calculée sur base des données issues de l’enquête. En effet, pour chaque déplacement durant ces sept jours, on sait avec quels panneaux chaque répondant est entré en contact. On a opté pour une combinaison aléatoire de ces sept jours afin de calculer l’audience après un, deux, trois,… sept jours. Toutes les combinaisons possibles ont ainsi été créées. Le jour de départ de la courbe ne correspond donc pas nécessairement au premier jour d’enquête d’un répondant. Cette façon de travailler présente deux avantages : elle permet la diminution du phénomène de manque d’implication des répondants (un carnet est souvent mieux remplis les jours 1 et 2 que les jours 6 et 7) et la perte de l’influence d’un tel phénomène sur les résultats ; CIM Affichage 2012 91 elle permet d’éviter également des perturbations de l’audience causées par le fait que certains jours de la semaine surviennent plus souvent que d’autres dans le carnet, comme premier, deuxième, … ou septième jour. En résulte une construction d’audience plus réaliste et plus stable, comme le montrent les graphiques ci-dessous. Pour chaque répondant, nous avons analysé tous les jours pouvant être considérés comme ”jour de départ“ et avons calculé la moyenne sur ces 7 ”jours de départ“. Pour l’audience après le deuxième jour, nous avons analysé toutes les combinaisons possibles de deux jours (7 x 6/2 possibilités) et en avons calculé la moyenne. Après avoir calculé l’audience nette après 1, 2, 3, … 7 jours, une courbe d’audience (formule d’accumulation) a été estimée. Cette courbe devait permettre une estimation plus précise de l’audience nette après une semaine. En outre, elle devait servir comme base pour l’estimation de l’accumulation de l’audience sur plusieurs semaines. Différents types de courbes ont ainsi été testés, toutes concaves mais avec des formules légèrement différentes. Trois de ces courbes ont été testées de manière approfondie sur base de trois critères : CIM Affichage 2012 92 La courbe d’audience CIM originale. Il s’agit de la courbe obtenue au moyen de la formule d’accumulation de l’ancien modèle d’audience à la différence près que le paramètre d’audience limite n’est plus déterminé sur base du fait que le répondant s’est déplacé ou non dans l’univers publicitaire mais qu’il est directement estimé sur base de la construction d’audience mesurée sur sept jours. Courbe sur base de la puissance ; Courbe exponentielle. Ces courbes ont été testées sur base des critères suivants : Valeur descriptive (“Fit to data”) : on a calculé dans quelle mesure chaque courbe décrit les sept points consécutifs ; Robustesse (ou insensibilité aux perturbations) : l’audience nette estimée a été multipliée par un nombre compris entre 0,95 et 1,05 sélectionné de manière aléatoire. L’estimation de l’audience nette après sept jours a ensuite été comparée à l’audience nette mesurée après sept jours. La courbe pour laquelle ces estimations différaient le moins était donc la moins sensible aux perturbations ; Valeur prédictive : pour chaque courbe, les paramètres ont été estimés sur les trois et quatre premiers jours. Ensuite, on a analysé dans quelle mesure la courbe construite sur sept jours s’approchait des données mesurées. La courbe dont l’estimation après sept jours différait le moins de la valeur mesurée présentait donc la valeur prédictive la plus importante. CIM Affichage 2012 93 Il ressort de ces tests que ces trois courbes présentaient de bons résultats, comme le montrent les graphiques ci-dessous : La Commission Technique a finalement opté pour la formule d’accumulation CIM originale, rapide et robuste et pour laquelle un seul paramètre inconnu devait encore être estimé, à savoir, la couverture maximum (ou Cmax). La formule d’accumulation retenue est la suivante : CIM Affichage 2012 94 IV. Extrapolation sur plusieurs semaines Une fois la formule d’accumulation développée pour une combinaison de panneaux (et pour un groupe-cible spécifique) et estimée pour 7 jours, il est aisé d’utiliser cette formule afin d’estimer l’audience nette pour une combinaison de panneaux affichés sur une période plus longue (supérieure à une semaine). Ce calcul est plus compliqué lorsque dans une campagne, plusieurs combinaisons de panneaux (réseaux) sont insérées des semaines différentes. Imaginons deux réseaux : A et B. Il est facile d’estimer l’audience nette, après une semaine, de chacun de ces réseaux séparément. Il est également aisé de calculer l’audience, après une semaine, lorsque les réseaux A et B sont insérés simultanément, comme illustré ci-dessous. En général, les deux réseaux se recoupent dans le sens où certaines personnes ont aussi bien des contacts avec le réseau A que le réseau B. C’est pour cette raison que l’audience nette combinée sera toujours inférieure à la somme des audiences nettes individuelles des réseaux A et B. Ce chevauchement (c’est-à-dire, les personnes ayant eu des contacts avec les deux réseaux) est représenté à l’intersection des cercles dans la figure suivante. Supposons maintenant que le schéma de campagne se présente comme dans le tableau suivant: Le réseau A est inséré en semaine 1 et le réseau B en semaine 2. Comme dans l’exemple précédent, il y aura un chevauchement entre les deux réseaux pour les personnes qui ont eu contact avec le réseau A en semaine 1 et le réseau B en semaine 2. CIM Affichage 2012 95 D’une manière générale, l’insertion de deux réseaux dans deux semaines différentes fera grimper l’audience nette. Cela signifie que le chevauchement entre les deux réseaux sera plus petit que lorsque, comme dans l’exemple précédent, les deux réseaux sont insérés simultanément. En effet, l’espace dans lequel la personne se déplace sur une période de deux semaines sera plus grand ou égal à celui des déplacements sur une semaine. Par conséquent, il n’est pas possible de calculer l’audience nette en utilisant la formule d’accumulation directement à partir des données. Une formule spécifique a été développée en tenant compte des éléments suivants : le comportement de déplacement pendant la semaine mesurée est représentatif du comportement durant les autres semaines ; si les réseaux sont placés les uns à la suite des autres dans le temps, cela donne une audience nette différente que lorsqu’ils sont insérés la même semaine (notons que cela n’était pas le cas avec l’ancien modèle d’audience) ; l’ordre des réseaux modifie la construction de l’audience nette sur les semaines mais ne change pas l’audience nette finale (un réseau A la semaine 1 et un réseau B la semaine 2 donnent, après 2 semaines la même audience que le réseau B la semaine 1 et le réseau A la semaine 2) ; lorsque deux réseaux sont vus par deux groupes de personnes totalement différentes (par exemple, un réseau régional), l’audience nette est alors égale à la somme des audiences nettes des réseaux particuliers ; l’application du modèle sur une campagne pour laquelle un réseau est inséré sur plusieurs semaines donne les mêmes résultats que ceux obtenus en appliquant la formule d’accumulation sur plusieurs semaines ; lorsque des réseaux sont vus chaque semaine par les mêmes personnes, l’importance du chevauchement d’un réseau particulier avec un autre réseau sera le même chaque semaine. Le modèle donne comme résultat, dans ce cas, une audience nette identique, qu’elle soit calculée durant une même période ou qu’elle porte sur des semaines différentes. Les schémas suivants représentent la combinaison des réseaux A et B. Dans le premier, les deux réseaux sont insérés la même semaine (semaine 1). Dans le second, le réseau A est inséré en semaine 1 et le second, le réseau B, en semaine 2. CIM Affichage 2012 96 L’objectif est ici de calculer l’audience de la campagne 2, soit . Comme illustré ci-dessus, une insertion de deux réseaux différents la même semaine conduit à un chevauchement plus important que lorsque l’insertion des mêmes réseaux a lieu au cours de deux semaines différentes. L’audience de la campagne 2 est donc égale à celle de la campagne 1 plus une fraction de chevauchement. Mathématiquement, cela donne : Avec la fraction ƒab est déterminée par les éléments suivants : La croissance de l’audience nette des réseaux A et B pris séparément résultant de l’insertion sur les deux réseaux de deux semaines au lieu d’une seule. Par croissance, on entend “l’augmentation de l’audience nette en pourcent”. Soit, Plus cette augmentation d’audience est importante, plus l’effet d’une insertion des réseaux A et B sur des semaines différentes sera important comparativement à une insertion la même semaine. Dans le cas extrême où chaque réseau est vu chaque semaine par les mêmes personnes, cette croissance sera nulle. CIM Affichage 2012 97 La cohérence entre A1 et B1. Il s’agit du chevauchement entre les personnes qui ont des contacts aussi bien avec le réseau A qu’avec le réseau B. Cela peut être décrit au moyen d’une fonction de probabilité conditionnelle : Les probabilités sont comprises entre 0 et 1, où 0 correspond à la cohérence minimale et 1 à la cohérence maximale. Nous avons, à présent, abordé tous les éléments permettant d’évaluer l’audience nette. La formule composée de ces différents éléments respecte les points mentionnés plus haut. Nous partons ici du constat que toute formule répondant à ces critères est suffisamment performantes et peut donc être utilisée, ces critères ayant été minutieusement sélectionnés. La courbe d’accumulation sur deux semaines est calculée en utilisant la formule suivante Nous avons détaillé ici le développement de la formule d’accumulation sur deux semaines. Nous n’entrerons pas dans les détails pour l’accumulation sur plus de deux semaines. Notons simplement que la formule d’accumulation est adaptée pour le calcul d’insertions sur plus de deux semaines. CIM Affichage 2012 98 V. Les univers publicitaires et non publicitaires La Belgique est divisée en 48 Centres Urbains. Chacun des panneaux CIM se situe dans l’un de ces 48 CU. De même, chaque répondant habite dans l’un de ces 48 CU ou en dehors. Deux chiffres d’audience sont calculés dans le cadre de l’étude Affichage CIM, à savoir : l’audience générée par les personnes au sein de l’univers publicitaire ; l’audience générée par les personnes hors de l’univers publicitaire. La stratification est effectuée comme suit : toutes les villes (appartenant aux 48 CU) dans lesquelles au moins un panneau est affiché durant au moins un jour appartiennent à l’univers publicitaire ; les villes non comprises dans cet univers ainsi que les villes hors 48 CU appartiennent à l’univers non publicitaire ; les répondants sont répartis en deux strates : ceux vivants dans l’univers publicitaire et ceux vivant en dehors de cet univers. Notons que cette division en strates reste valable pour l’ensemble de la période de campagne. Considérons, par exemple, une campagne de trois semaines. La première semaine, les affichages ont lieu à Anvers, la seconde à Liège et la troisième à Gand. L’univers publicitaire de l’ensemble de la période de campagne se compose d’Anvers, Liège et Gand. Il n’y a donc pas d’univers publicitaire différent par semaine de campagne. CIM Affichage 2012 99 Performances des panneaux fixes Outdoor Par panneaux fixes Outdoor, on entend tous les panneaux implantés le long des chaussées ou sur la voie publique, à un emplacement bien déterminé. Les panneaux implantés sur les parkings des grands magasins n’entrent donc, pour le moment, pas dans cette catégorie. Les performances sont calculées la plupart du temps sur des réseaux existants. Un réseau est un ensemble de panneaux regroupés par les afficheurs eux-mêmes et qui sont commercialisés sous un nom spécifique. Ces réseaux peuvent être modifiés : les afficheurs peuvent en modifier l’étendue et la composition. Les fiches de performances (fiches CIM) publiées par le CIM correspondent cependant toujours aux réseaux existant sur le marché à une date bien déterminée (mentionnée en bas de la fiche CIM). A côté de ces réseaux, il existe aussi un affichage dit ”à la pièce“. Il s’agit ici d’une sélection de panneaux (pour la plupart d’une taille de 20 m²) vendus à la pièce. Deux grands types de réseaux doivent être distingués : le mobilier urbain; les grands formats. Au sein du réseau ”mobilier urbain“, on retrouve les panneaux de 2 m² et ceux de 8 m ². Pour les panneaux de 2 m², des règles spécifiques sont appliquées. Les afficheurs doivent, lors de l’implantation des panneaux de ce format (uniquement), veiller à ce que le panneau soit implanté au bon endroit et donner l’orientation correcte de la face avant. Le logiciel d’implantation dessine automatiquement un demi-cercle d’un rayon de 10 mètres autour de la face avant (sur laquelle l’affiche est placée). Pour le calcul des performances, on tient compte de tous les déplacements dans tous les tronçons se retrouvant au sein de ce demi-cercle. Pour les autres formats, y compris les panneaux de 8 m², les procédures suivantes sont d’application : l’afficheur doit implanter le panneau au bon endroit sur la carte et indiquer la direction de la face avant ; en fonction du format, le logiciel d’implantation va automatiquement dessiner un demi-cercle. Le rayon de ce demi-cercle dépend de la taille du panneau. Ce rayon est de 30 mètres pour les panneaux compris entre 8 m² et 10 m², de 60 mètres pour les 16 m², 17 m² et 20 m² et de 80 mètres pour tous les panneaux de 36 m² et plus; pour chaque panneau, l’afficheur doit indiquer, parmi les tronçons se retrouvant dans le demi-cercle, ceux à partir desquels le panneau en question est visible, en fonction de la réalité de terrain; pour le calcul des performances, on tient uniquement compte des déplacements ayant eu lieu dans les tronçons à partir desquels le panneau est visible. CIM Affichage 2012 100 Un exemple permet de mieux comprendre ces concepts. Imaginons un panneau de 20 m² implanté comme illustré ci-dessous : Pour le calcul des performances, on tient uniquement compte des passants dans les tronçons à partir desquels le panneau est visible (indiqués en vert). Dans ce cas, par exemple, les passants de certains tronçons (visibles) de la Ninoofsesteenweg interviendront dans le calcul des performances. On constate que la Nachtegaalstraat a été désélectionnée, le panneau n’étant pas visible depuis cette rue. CIM Affichage 2012 101 Performances des réseaux Indoor XI. Introduction La Commission Technique Affichage souhaitait également intégrer les performances d’autres formes d’affichages dans cette nouvelle étude. En particulier, elle désirait porter son attention sur l’affichage dans les gares et les stations de métro. Le modèle utilisé pour les panneaux Outdoor, tenant compte des déplacements sur la voie publique, ne pouvait être utilisé pour calculer les probabilités de contacts avec les panneaux implantés dans les gares et stations de métro. Un modèle spécifique pour ce type de panneaux a donc été développé. XII. Performances des panneaux implantés dans les stations de métro Le nouveau modèle, développé pour calculer les performances dans les stations de métro, devait être basé sur les données issues de l’étude Déplacements de sorte que les deux modèles restent comparables. La nouvelle étude ayant permis de récolter les données sur les transports en commun, en particulier, les stations et arrêts d’arrivée ainsi que les actions qui y sont entreprises (entrer, sortir, passer), cette condition était remplie. Les données de base sont donc bien celles récoltées lors de la nouvelle étude Déplacements. Le fichier livré par SYNTIGO reprenant les informations sur les déplacements en métro mentionnait, de façon explicite : les stations d’entrée et de sortie des répondants ; tous les arrêts intermédiaires par lesquels la rame de métro est passée au cours du trajet. En d’autres termes, sur base de ce fichier, nous connaissons, pour chaque utilisateur du métro, les stations par lesquelles il est passé et ce qu’il y a fait (entrer, sortir, passer). Il convenait de développer un modèle permettant de déterminer les probabilités de contact avec les panneaux implantés dans les stations de métro. A cette fin, les étapes suivantes ont été entreprises : Etape 1 Nous avons analysé, par station de métro : le nombre d’entrées et de sorties ; le nombre de quais ; le nombre de panneaux implantés dans les couloirs et sur les quais. Par exemple (à Arts-Loi) : CIM Affichage 2012 102 Etape 2 En Belgique, on dispose de comptages du nombre de voyageurs par station de métro. Ces données ont été utilisées comme base du modèle de calcul des probabilités de contact. Ces comptages ont été intégrés dans une sorte de “matrice de déplacements” renseignant le nombre de voyageurs par type de déplacements (entrer, sortir, passer) au sein d’une station durant une période bien déterminée. Cette matrice a permis de calculer, par station, la probabilité qu’une personne entrant/sortant de celle-ci effectue chacun des types de déplacements identifiés (globalement, peu importe l’heure). Par exemple, si 100 personnes entrent dans la station par différentes entrées, les comptages sur les déplacements nous ont permis de calculer la probabilité que les personnes empruntent chacune de ces entrées. Le tableau suivant illustre nos propos : Déplacements : de l’entrée (A, B, C, D, …) au quai (1, 2, 3, 4, …) ; du quai (1, 2, 3, 4, …) à l’entrée (A, B, C, D, …). CIM Affichage 2012 103 Ce tableau reprend l’ensemble des déplacements observés dans la station Arts-Loi. Il existe dans cette station, 4 entrées/sorties (A, B, C et D) et la personne a la possibilité de se rendre vers quatre quais (1, 2, 3 et 4). Les mouvements pour toutes les combinaisons de déplacement entre les entrées/sorties et les quais (et vice versa) ont été comptés. Par exemple, 2.419 (= 1.917 + 502) personnes s’étant déplacées du quai 1 à la sortie A. A l’analyse des déplacements dans la station Arts-Loi, il apparaît qu’il y a plus de personnes quittant la station (10.320) qu’y entrant (8.162). Etape 3 Nous disposions non seulement du nombre de panneaux par station mais également du nombre de panneaux visibles par type de voyageur. Nombre de panneaux visibles dans la station Arts-Loi : A l’analyse de ce tableau, il apparaît que les personnes se rendant du quai 1 à la sortie A passent devant cinq panneaux ayant chacun une “Opportunity To See”. Quatre de ces panneaux se trouvent sur les quais et un est situé dans un couloir. On a vu que les personnes se rendant du quai 1 à la sortie A ont la possibilité de voir quatre panneaux implantés sur les quais. Pour un trajet en sens inverse (de l’entrée A au quai 1), huit panneaux sont visibles. Etape 4 Les OTS moyens par type de visiteur (entrant/sortant) ont été calculés, à savoir, le nombre de panneaux que peut voir un entrant/sortant moyen. Ces OTS ont été obtenus en tenant compte de toutes les routes possibles qu’un entrant/sortant peut emprunter, en associant à chacune de ces routes une probabilité d’utilisation ainsi que des panneaux visibles sur chacune d’entre elles. L’OTS moyen a été déterminé de manière semblable pour les “passants”, c’est-à-dire, les voyageurs se trouvant dans la rame de métro lors de son passage en station. Le nombre total de panneaux présents dans chaque station de métro est également connu. Grâce à cette information, les OTS moyens ont été traduits en probabilités de contact par panneau. CIM Affichage 2012 104 Illustrons nos propos au moyen de l’exemple (fictif) suivant : Il ressort des comptages de la STIB que dans une certaine station, il existe quatre possibilités d’entrée. Il y a également quatre quais, dont le nombre de voyageurs ainsi que le nombre de panneaux implantés et orientés dans le bon sens pour ces personnes entrant dans la station, sont connus. L’OTS moyen d’un entrant dans cette station est égal à 2,75 (= (500x4) + (1.000 x 2) + (250 x 1) + (250 x 5) / 2.000). Comme il y a 12 panneaux dans la station, la probabilité de contact par panneau est donc de 0,23 (= 2,75/12). Pour les panneaux implantés sur les quais centraux, nous avons tenu compte d’un facteur de visibilité, à savoir, seuls 50 % des panneaux implantés sur les quais centraux sont visibles par les passants (soit, les personnes voyageant dans la rame de métro). L’image ci-dessous permet de mieux le comprendre : Etape 5 Sur base des données fournies par SYNTIGO, nous connaissions le nombre d’entrants, de sortants et de passants par station de métro de manière globale sur une année. A ces trois types de voyageurs sont associées des probabilités de contact moyen. Ainsi, par exemple, chaque personne, entrant dans la station de Arts-Loi, a un OTS moyen de 6,88, chaque personne sortant de cette station a un OTS moyen de 4,99. On ne calcule pas de probabilité de contacts séparément pour les panneaux implantés sur les quais et dans les couloirs mais bien une probabilité de voir un panneau moyen. CIM Affichage 2012 105 XIII. Performance des panneaux implantés dans les gares Les performances des panneaux implantés dans les gares ont été calculées de manière similaire. Notons toutefois que pour les gares, nous ne disposions que du nombre de voyageurs entrant et sortant de chaque gare. En outre, aucunes données sur les déplacements au sein de la station et sur les passants n’était disponible. On est parti de l’hypothèse selon laquelle chaque voyageur voit au moins l’un des panneaux implantés dans la gare visitée. Cette hypothèse est basée sur une analyse détaillée de l’implantation des panneaux dans les gares, sur base de gares complexes comme celle de Bruxelles-Midi mais également plus simple, comme, par exemple, la gare de Mechelen (qui ne dispose que d’une seule entrée). Outre la couverture, la fréquence de visite a aussi été mesurée. Seules les gares se trouvant dans l’un des 48 CU ont été prises en considération pour cette analyse. L’exemple suivant permet de comprendre comment la couverture et la fréquence d’un réseau de panneaux implantés aux gares de Bruxelles-Nord et Bruxelles-Midi : la personne A prend le train de Coxyde (hors des 48 CU) à Bruxelles-Nord (au sein des 48 CU) et ensuite celui de Bruxelles-Nord à Coxyde ; la personne B prend le train de Gand-Saint-Pierre (au sein des 48 CU) à BruxellesMidi (au sein des 48 CU) ; la personne C prend le train de Coxyde (hors des 48 CU) à Veurne (hors des 48 CU) ; Ces déplacements ont pour résultat : une couverture nette : égale à deux personnes (seules les personnes A et B ont pris le train dans une gare située dans une ville faisant partie des 48 CU) ; une fréquence : il y a eu un total de trois contacts avec les panneaux : deux contacts à Bruxelles-Nord pour la personne A ainsi qu’un contact à Bruxelles-Midi. La fréquence de visite est reprise sous le nom de GRP. Il s’agit ici d’un GRP minimum. C’est la raison pour laquelle, aussi bien sur la fiche de performances que dans le logiciel d’exploitation, un warning a été ajouté en guise de mise en garde des utilisateurs. De la sorte, on insiste sur le fait que le GRP mentionné pour les gares ne correspond pas à la notion traditionnelle de GRP. Performances des publicités appliquées sur les trams et bus XIV. Méthodologie La méthode utilisée comprend trois étapes qui peuvent être résumées comme suit : Etape 1 : déterminer si la personne et le tram/bus empruntent les mêmes routes ; Etape 2 : déterminer si la personne et le tram/bus se rencontrent en analysant les durées des trajets ainsi que les vitesses de déplacement ; Etape 3 : déterminer quelle(s) partie(s) du tram/bus sont visibles pour la personne en analysant le sens de circulation, le moyen de transport et la position du tram/bus sur la route. Le mode de calcul des performances des publicités sur les trams et bus n’est pas aussi aisé que celui des panneaux fixes. En effet, de nombreuses variables viennent s’ajouter au modèle de base, entre autres : les vitesses de déplacement des répondants et des trams/bus ; les sens de circulation des répondants et des trams/bus ; CIM Affichage 2012 106 les temps d’arrêt des trams/bus aux haltes ; la position du tram sur la route (à gauche, au milieu, à droite de la route) ; la position des faces publicitaires appliquées sur les côtés extérieurs des trams et des bus (gauche, droite, arrière, avant). Le modèle devait donner une estimation aussi fiable que possible du nombre de contacts réalisés avec les bus et les trams. Il s’agissait donc de déterminer, pour chaque déplacement, le nombre de contacts entre les passants et chaque face publicitaire placée à l’extérieur des trams/bus. Pour le calcul des performances des publicités sur les trams/bus, la même formule d’accumulation que celle appliquée aux panneaux fixes a été utilisée et ce, afin de pouvoir comparer les résultats des deux supports et pour avoir la possibilité de calculer les performances des combinaisons (tram/bus + panneaux fixes). XV. Eléments pris en compte La liste ci-dessous comprend tous les éléments dont il a été tenu compte pour développer le modèle. Ils sont détaillés plus loin. Pour les trams et bus : les emplacements des arrêts par ligne ; les horaires par ligne ; les dépôts auxquels les véhicules appartiennent ; le nombre de véhicules par dépôt ; les lignes desservies par chaque dépôt ; les villes desservies par chaque dépôt ; la position du tram sur la route et la présence de tunnel pour les trams (uniquement pour Bruxelles) ; les faces publicitaires achetées. Pour les répondants, les éléments suivants ont été retenus : la route empruntée ; la vitesse de déplacement (dépendant du moyen de transport utilisé); l’heure de départ. XVI. Traitement des données se rapportant aux trams et bus I. Données utilisées La STIB et le TEC nous ont fourni les données suivantes : la localisation des arrêts (traduite en coordonnées XY) ; les horaires complets permettant de savoir à quel moment quel véhicule est présent à quel arrêt ; l’emplacement des dépôts et le nombre de véhicules présents dans chacun des dépôts ; pour chaque ligne, le pourcentage de bus issus de chaque dépôt. Le CIM n’a pas pu acquérir toutes ces informations pour les trams et bus en Flandre (DE LIJN). De ce fait, les performances des véhicules de DE LIJN n’ont pas pu être calculées. CIM Affichage 2012 107 II. Reconstitution des trajets des trams et des bus Les coordonnées XY de chaque arrêt ont été utilisées pour reconstruire les trajets des bus. Ces derniers ont été générés par un planificateur de routes optant toujours pour le trajet le plus rapide entre deux arrêts. Les trams empruntent souvent des voies situées au milieu de la route. A certains endroits, ils circulent du côté gauche, à d’autres, ils empruntent des tunnels. Toutes ces spécificités ont pu être prises en compte grâce au travail fourni par Clear Channel. Chaque tram circulant dans la région de Bruxelles a été étudié afin de déterminer la position qu’il occupe par rapport à la route : à gauche, au milieu ou à droite et ce, pour chaque tronçon. Les endroits où les trams disparaissent dans un tunnel ont également été identifiés. Les trajets suivis par le tram ont été générés de la même manière que pour les bus, en utilisant un planificateur de routes recherchant le trajet le plus rapide entre deux arrêts. III. Détermination des heures d’arrivée des trams et des bus dans chaque tronçon Pour déterminer si un tram/bus et une personne se rencontrent dans un tronçon bien déterminé, il convient de savoir à quels moments ils y sont simultanément présents. Les horaires du TEC et de la STIB ont permis de savoir à quel moment chacune des lignes se trouvait à quel arrêt. Des temps d’attente (fixes) aux arrêts, de 15 secondes pour les bus et 20 secondes pour les trams, ont également été pris en compte. Ces temps d’attente ont pour conséquence une vitesse moyenne des trams/bus réduite dans les tronçons au sein desquels se trouve un arrêt. L’heure exacte à laquelle un tram/bus se trouve dans un tronçon bien déterminé a été calculée comme suit : les heures de départ du premier arrêt et d’arrivée au dernier arrêt d’un déplacement ont été prises comme base de calcul ; la vitesse de déplacement a été calculée sur base des horaires ainsi que de la distance totale entre le point de départ et d’arrivée ; en tenant compte de la distance et de la vitesse, on a déterminé l’heure à laquelle le bus/tram arrive sur chacun des tronçons de la route. Pour déterminer l’heure à laquelle le tram/bus arrive à chaque arrêt, la vitesse moyenne sur l’entièreté du trajet a été utilisée. Ce calcul tient également compte du fait que, sur certaines routes, une vitesse supérieure est autorisée. Donc, si, par exemple, la première partie d’un trajet comprend une route rapide et la seconde, de petites rues en ville, le bus roulera plus rapidement sur la première partie et plus lentement sur la seconde. Cela a un impact sur les heures d’arrivée aux arrêts dans chacun des tronçons. Ce calcul est plus précis que la simple prise en compte de la vitesse moyenne sur l’ensemble du trajet. On n’a pas tenu compte de l’heure à laquelle un tram/bus se trouve à l’un des arrêts mentionnés dans les horaires. Il nous était, en effet, impossible d’en tenir compte, les horaires officiels étant exprimés en minutes (et non pas en secondes) et par conséquent, un tram/bus pouvant être à différents arrêts consécutifs à la même heure (s’il faut moins d’une minute pour se rendre d’un arrêt à l’autre). En outre, le recours à une estimation est plus crédible dans le sens où un tram/bus se trouve rarement à un arrêt à l’heure “officielle” indiquée sur l’horaire. Les heures auxquelles les trams/bus sont présents dans un tronçon dépendent : CIM Affichage 2012 108 du jour de la semaine (plus de véhicules circulent en semaine que le week-end) ; de l’heure (il y a plus de véhicules durant la journée que la nuit). Nous avons tenu compte des horaires de la STIB et du TEC de l’hiver 2006, pour la réalisation de nos calculs. Plus de trams et de bus circulant l’hiver que l’été, un facteur de correction a été appliqué de manière à atteindre les chiffres d’audience correspondant à la moyenne annuelle. Ce facteur de correction est de 93,27 % pour les horaires de la STIB et de 91,35 % pour le TEC. XVII. Traitement des données Déplacements des répondants I. La route empruntée Les données portant sur les déplacements (issues de la nouvelle étude) modélisés par POINTLOGIC, sur base de la cartographie TELE ATLAS 2007, ont été utilisées afin de déterminer le trajet suivi. Une procédure spécifique a été appliquée aux répondants s’étant déplacés en transports en commun. Pour ces derniers, une route a été calculée sur base du planificateur de routes de SYNTIGO mentionnant, en plus des points de départ et d’arrivée, l’ensemble des arrêts intermédiaires et des endroits où le navetteur change de véhicule. Notons que les personnes utilisant les trams/bus ont plus de possibilités de voir d’autres trams/bus (et ont donc plus de possibilités de contact avec la publicité sur ces trams/bus). C’est pour cette raison qu’il a été tenu compte des points suivants : II. la personne qui se déplace en tram/bus voit toujours les publicités posées sur l’avant et le côté par lequel elle monte dans le véhicule (avec une probabilité de 1) ; pendant l’attente (aussi bien à l’arrêt où la personne embarque qu’à ceux où elle change de véhicule), la personne voit également passer d’autres trams/bus, d’autant plus lorsqu’elle attend à un arrêt fréquenté par plusieurs lignes ; elle voit donc l’avant, l’arrière et les côtés gauche ou droit de chaque bus passant devant l’arrêt en question ; pendant le trajet, les personnes se trouvant dans le tram/bus n’ont plus de contact avec les côtés extérieurs de leurs propres véhicules mais ont la possibilité de voir d’autres trams et bus et aussi les côtés des bus qui sont dépassés par leur propre bus et de ceux qui le dépassent. La vitesse de déplacement Dans la nouvelle étude Déplacements, le répondant était interrogé sur les heures de départ et d’arrivée (exprimées en minutes) de chacun de ses déplacements. Ces informations ont permis de calculer les vitesses de déplacement, de manière précise. A part pour les piétons et les cyclistes (dont on suppose qu’ils se déplacent à une vitesse constante), on a tenu compte du type de route empruntée (une personne se déplace plus rapidement sur une autoroute qu’en zone urbaine) et donc de la vitesse maximale autorisée. CIM Affichage 2012 109 La vitesse des personnes se déplaçant en tram/bus a été déterminée sur base des horaires livrés par SYNTIGO. III. L’heure de départ Pour le calcul des contacts avec les bus et les trams, nous devions également savoir à quelle heure un répondant était présent dans chaque tronçon de la route parcourue. Ces données ont été déterminées sur base de l’heure de départ mentionnée par le répondant, combinée à la vitesse de déplacement. Pour les utilisateurs des trams et bus, on s’est basé sur les heures de départ telles que mentionnées dans les horaires. XVIII. Calcul des contacts Rappelons encore les étapes du calcul des contacts : Etape 1 : Le répondant et le tram/bus empruntent-ils le même tronçon ? Etape 2 : Si oui, sont-ils aussi simultanément présents dans ce tronçon ? Etape 3 : Quelle(s) face(s) publicitaire(s) du tram/bus est (sont)-elle(s) visible(s) par la personne ? I. Détermination des correspondances entre les routes Dans la première étape, on a déterminé si les personnes et les trams/bus empruntent les mêmes tronçons. Pour ce faire, les “routes modélisées” (voir Partie I) ont été utilisées. CIM Affichage 2012 110 II. Détermination de la présence simultanée des personnes et des trams/bus Même si une personne emprunte la même route qu’un tram/bus, cela ne signifie pas pour autant qu’ils se rencontrent. C’est seulement le cas s’ils sont tous les deux présents au même moment dans le même tronçon. Ces situations sont représentées dans le graphique espace-temps cidessous. CIM Affichage 2012 111 L’axe des X représente le temps et l’axe des Y, la distance au sein d’un tronçon. Les traits pleins représentent les trajets parcourus par les personnes A, B, C. Les traits pointillés représentent les trajets des bus 1, 2, 3. La vitesse de déplacement est représentée par la pente de la droite. Plus celle-ci est raide, plus le déplacement est rapide. Dans ce cas, le bus 1 débute son trajet avant la personne A. Les deux droites étant parallèles, le bus 1 et la personne A se déplacent à la même vitesse, sans se rencontrer. CIM Affichage 2012 112 La pente de la droite B étant plus raide que celle du bus 2, la personne B se déplace plus rapidement que le bus 2. En outre, les droites se croisent, ce qui signifie qu’il y a un contact entre le bus 2 et la personne B. Le sens de déplacement de la personne C est opposé à celui du bus 3. A un certain moment, cependant, ils se rencontrent dans un tronçon, il y a alors contact avec les côtés avant et gauche du bus. Attention : lorsqu’un tram/bus et un répondant ne font que se croiser à un carrefour (l’un se déplaçant dans l’axe nord-sud et l’autre, dans l’axe est-ouest), aucun contact n’est généré. Une petite différence au niveau de l’heure d’arrivée dans le tronçon est déterminante pour qu’il y ait rencontre ou non. Nous n’avons aucune certitude sur l’heure exacte d’arrivée de la personne ni des trams/bus dans un tronçon particulier. Il est donc fort probable que ces estimations ne correspondent pas exactement aux heures réelles. Si on tenait uniquement compte des heures calculées, on simplifierait trop la réalité. C’est la raison pour laquelle on a eu recours à un intervalle de confiance de l’heure d’arrivée du répondant (voir schéma ci-dessous). De ce fait, le résultat de ce calcul n’est pas simplement binaire « contact / pas de contact » mais se traduit en une probabilité de contact. On a tenu compte d’une incertitude de 30 minutes (15 minutes avant à 15 minutes après l’heure mentionnée par le répondant), quels que soient la longueur du trajet et le moyen de transport utilisé. Le graphique ci-dessous donne un éclairage visuel à nos propos. CIM Affichage 2012 113 Le calcul de la probabilité de contact entre le répondant A et le bus i est illustré dans le graphique ci-dessus. Si la personne A arrive dans le tronçon S entre Ta-t et Ta+t , il y aura un contact avec le bus i. L’heure d’arrivée minimale pour qu’il y ait un contact est donc Ta-t et l’heure d’arrivée maximale est Ta+t. En réalité, on considère que la personne A arrive dans le tronçon S entre Ta-15 et Ta+15. La probabilité de contact est donc égale à : En procédant de la sorte, on constate qu’il y a plus de personnes entrant en contact avec un tram/bus mais que la probabilité de contact est plus faible. L’exemple suivant permet de mieux comprendre ce qui précède. Un répondant déclare avoir démarré son trajet à 8h10. Nous avons donc : Ta = 8h10 Nous estimons que la personne est en réalité arrivée 15 minutes avant ou 15 minutes après l’heure estimée. Nous avons donc : Ta-15 = 7h55 Ta+15 = 8h25 Le bus est entré dans le tronçon à 8h05 et en est sorti à 8h15. Nous avons donc : Ta-t = Ti = 8h05 Ta+t = 8h15 La probabilité de contact sera donc de : CIM Affichage 2012 114 III. La visibilité de la publicité La visibilité des différentes faces publicitaires d’un tram/bus dépend de trois facteurs : Le sens de déplacement de la personne par rapport au bus/tram ; Le moyen de transport utilisé par la personne ; La position du tram/bus sur la route. Le sens de déplacement Le sens de déplacement des trams/bus, d’une part et des répondants d’autre part, ont un impact sur le nombre de contacts (voir tableau ci-après). Le moyen de transport utilisé Nous supposons que les répondants respectent le code de la route et conduisent donc à droite. Les piétons n’ont pas cette obligation et peuvent aussi bien choisir de se déplacer du côté gauche que du côté droit du trottoir. On a considéré que chaque piéton a 50% de chance de se déplacer sur le trottoir de gauche et 50% de chance d’emprunter le trottoir de droite. CIM Affichage 2012 115 La position du tram/bus sur la route Le graphique ci-dessous illustre un certain nombre de situations concrètes. Le tableau ci-dessous donne un aperçu des faces visibles en fonction du moyen de transport du répondant. Un bus dispose de quatre flancs sur lesquels une publicité peut être placée (gauche, droit, arrière, avant), un tram en a deux (gauche, droit). La Commission Technique Affichage a déterminé que, si une personne voit les deux côtés du bus, cela compte pour deux contacts alors qu’un tram/bus entièrement recouvert engendre toujours maximum un seul contact. Il existe 864 combinaisons différentes entre le moyen de transport, le sens de déplacement, le tram/bus, la position sur la route et les faces publicitaires. Nous n’allons pas toutes les détailler ici mais donnons toutefois un aperçu des différentes possibilités à titre illustratif dans le tableau ci-dessous. CIM Affichage 2012 116 Dans le tableau ci-dessus, on peut lire qu’un piéton qui se déplace dans la même direction qu’un bus a 50% de chances de voir le côté gauche du bus : le nombre de contacts avec le côté gauche est donc de 0,5. De la même manière, cette personne a 1,5 contact avec une combinaison côté gauche + arrière. Pour la visibilité, nous supposons également que les vélos et scooters ont, tout comme les voitures et les motos, toujours tendance à dépasser un tram/bus. CIM Affichage 2012 117 La probabilité de contact calculée en tenant compte du facteur de visibilité donne lieu à l’Opportunity To See (OTS). Nous ne tenons pas compte de la probabilité qu’une personne voit réellement le support publicitaire (likelihood to see). Cette définition est analogue à celle utilisée pour les panneaux d’affichages fixes outdoor et indoor. IV. Choix effectués pour le calcul des contacts Les trams empruntent également des tunnels. Nous avons pris la décision de ne pas générer de contacts dans ce cas. Un tram qui roule dans un tunnel réalise donc zéro contact avec les personnes. On a également choisi de ne pas tenir compte du trajet effectué par un tram/bus entre son dépôt et le premier arrêt (depuis le lieu de dépôt) et entre le dernier arrêt et son dépôt (au retour vers le dépôt). Rappelons encore qu’on tient compte de l’horaire d’hiver du TEC et de la STIB. Il s’agit de la période pendant laquelle plus de bus et de trams circulent que la moyenne de l’année entière. C’est pourquoi un facteur de correction a été appliqué afin de réduire le nombre de contacts à un niveau qui correspond à l’horaire moyen annuel. Ce facteur s’élève à 93,27 % pour la STIB et de 91,35 % pour le TEC. Il y a contact lorsqu’un répondant et un tram/bus sont simultanément présents dans un tronçon ; lors d’un déplacement dans le même sens que le tram/bus ou lorsqu’un répondant se déplace dans le sens opposé du tram/bus et que tous deux passent côte à côte. Nous ne tenons pas compte des contacts qui pourraient être générés lorsque le bus/tram et le répondant ne font que se croiser à un carrefour. On considère qu’une auto et une moto ont toujours tendance à dépasser le tram/bus qu’elles suivent. Deux contacts sont donc toujours générés dans ce cas, à savoir, avec l’arrière et avec le côté gauche du tram/bus. CIM Affichage 2012 118 XIX. Disponibilité des résultats I. Méthode de calcul Rappelons ici encore les différents éléments dont nous avons tenu compte pour le calcul du nombre de contacts. Trams/bus un tram/bus s’arrête à chaque arrêt et le temps d’arrêt est constant ; un tram/bus se déplace à une vitesse constante entre les arrêts ; un bus s’arrête 15 secondes à chaque arrêt, un tram, 20 secondes. Ces temps d’arrêt ont pour effet de diminuer les vitesses moyennes des trams/bus sur le tronçon en question ; s’il y a un arrêt de tram/bus dans un tronçon, il se situe au milieu de ce tronçon. Répondants l’incertitude sur l’heure d’arrivée d’un répondant dans un tronçon est de 30 minutes, ce qui se traduit par une borne inférieure 15 minutes avant et une borne supérieure de 15 minutes après l’heure de départ estimée ; la vitesse de déplacement dépend du moyen de transport utilisé ainsi que du type de route en cas de déplacement motorisé. Visibilité/OTS II. les contacts dépendent des côtés du tram/bus sur lesquels la publicité se trouve. Agrégation au niveau dépôt Les publicités sur les trams et bus ne sont pas vendues par “ligne” (en d’autres termes, on ne peut pas acheter l’espace publicitaire du tram 94 ou de la ligne de bus 5) mais par dépôt. Les contacts sont donc d’abord calculés “par ligne” de la manière décrite ci-dessus. Ils sont ensuite agrégés au niveau “dépôt”. On dispose, pour chaque ligne, du pourcentage des véhicules rattachés aux différents dépôts. Si une ligne comprend, par exemple, 10 % de véhicules du dépôt A et 90 % du dépôt B, les contacts de cette ligne seront attribués pour 10 % au dépôt A et pour 90 % au dépôt B. III. Combinaison avec des réseaux fixes Les résultats d’audience sont disponibles par dépôt. Des résultats par réseau de trams/bus peuvent également être générés. Certaines campagnes combinent des publicités sur trams/bus et des panneaux publicitaires fixes (par exemple sur les abribus). L’audience de ce type de campagne peut également être calculée. Dans ce cas, un critère supplémentaire doit toutefois être ajouté : il faut donner, par dépôt, le nombre de trams/bus utilisés pour la campagne. Supposons que dans un dépôt comprenant 100 bus, (seuls) 20 espaces publicitaires de bus sont achetés, dans ce cas, les contacts calculés pour ce dépôt seront multipliés par 0,2. CIM Affichage 2012 119 Accès aux données Nous pouvons distinguer deux possibilités d’accès aux données CIM : Les fiches CIM, présentées en format PDF ; Le logiciel d’exploitation disponible au moyen d’une licence annuelle fournie par le CIM. Nous allons revenir sur chacun de ces niveaux. Pour rappel : les données CIM sont uniquement accessibles aux membres du CIM qui en ont assuré le cofinancement. Il leur est bien entendu permis d’utiliser ces données à des fins commerciales mais non de les diffuser à titre gratuit ou payant en dehors de leurs clients immédiats. Les fiches CIM Chaque fiche CIM s’ouvre sur un bref descriptif de son contenu. En haut de la fiche sont mentionnés : le nom de l’afficheur ; le réseau concerné. Sous ces éléments, on retrouve : l’univers de référence. Ce dernier se compose de l’ensemble des individus (belges et étrangers) résidant en Belgique, âgés de 12 ans ou plus, soit 9.134.490 personnes (ayant déclaré s’être déplacées dans l’étude PMPA 2007-2008) au 1er janvier 2007 ; le type de panneau. Sont aussi repris ici les panneaux dans les stations de métro et dans les gares ainsi que les publicités à l’extérieur des trams et des bus ; la durée de la campagne. Cette durée est, dans la plupart des cas, de sept jours ou d’un multiple de sept (14, 21, 28 jours) ; le nombre de panneaux à prendre en compte pour le calcul des performances. Notons que certains réseaux contiennent en réalité plus de panneaux que ceux sur lesquels le calcul des performances est basé. C’est le cas lorsque certains panneaux d’un réseau sont implantés en dehors des 48 Centres Urbains. CIM Affichage 2012 120 Les fiches se présentent comme suit : CIM Affichage 2012 121 XX. Performances dernière période Les performances d’un ensemble de panneaux sont calculées sur base du nombre de passants étant entrés en contact avec les panneaux au cours de la période d’affichage. Le GRP, la couverture et l’OTS moyen sont mentionnés pour les quatre groupes-cibles les plus importants, à savoir : total, hommes, femmes, et Principal Responsable des Achats (PRA). Pour le calcul de l’OTS, on a été relativement strict. En effet, seules les réelles opportunités de voir sont prises en compte. Les panneaux implantés en rue (“presence in the street”) mais dont seuls les côtés arrière sont visibles n’interviennent donc pas dans le calcul des performances. Notons que tous les chiffres publiés dans le cadre des études CIM sont issus d’une enquête par sondage, c’est dire qu’ils sont forcément entachés d’une erreur d’échantillonnage. C’est pourquoi le CIM indique traditionnellement la marge d’erreur ou l’intervalle de confiance des performances dont le profil est décrit. Rien n’empêche l’utilisateur de calculer cet intervalle de confiance pour les autres indicateurs d’audience fournis par le CIM. Le tableau repris en annexe 4 fournit à cet effet le mode de calcul et les valeurs extrêmes de différents intervalles de confiance en fonction de la taille de l’échantillon. On trouvera donc sur la fiche, la valeur minimale et la valeur maximale de l’intervalle de confiance dans lequel doit se trouver la vraie valeur de l’indicateur considéré. Conventionnellement, il y a 95% que la vraie valeur se trouve à l’intérieur de l’intervalle et seulement 5%, qu’elle se trouve en dehors. Il convient de noter cependant que le calcul d’un intervalle de confiance doit se faire sur des données brutes. Il s’agit en fait d’estimer une proportion présente dans une population (quel est le pourcentage de personnes lisant le titre X sur l’ensemble de la cible considérée?) au départ d’une observation réalisée dans un certain échantillon. Il y a donc lieu de manipuler ces notions avec prudence. XXI. Accumulation L’accumulation décrit l’évolution de l’audience et de la couverture au fil du temps. En matière d’affichage, elle est extrêmement rapide. C’est pourquoi il est intéressant de suivre son évolution pratiquement jour par jour tout au long de la période d’affichage. On trouvera donc les chiffres correspondant après un jour, trois jours, sept jours, dix jours, …, n jours d’affichage. Le “n” correspond à la durée totale de la campagne, comme mentionnée dans la partie supérieure de la fiche. CIM Affichage 2012 122 XXII.Description des variables sociodémographiques Il existe deux types de variables sociodémographiques : celles qui sont directement issues des questions posées dans le carnet, comme l’âge, le sexe ou la profession de la personne interrogée ; celles qui sont le résultat de traitements réalisés sur les données de base, comme les groupes sociaux, les zones Nielsen ou encore les provinces. Nous allons analyser chacune de ces variables. I. Sexe et notion de PRA Ce critère décliné en trois modalités (hommes, femmes, PRA) est toujours croisé avec tous les autres. Le PRA est le Principal Responsable des Achats. Cette notion de PRA est définie comme étant “le membre de votre ménage qui est le plus souvent responsable du choix des marques pour les produits d’alimentation, de boissons courantes et d’entretien pour le ménage”. Pour être complets, nous mentionnons ici également la notion de PRR (Principal Responsable des Revenus) utilisée pour le calcul des classes sociales. Par Principal Responsable des Revenus, il faut entendre le «membre du ménage qui dispose du revenu net le plus élevé». II. Langue Dans le cadre de cette étude, il s’agit de la langue du carnet rempli par le répondant. Ce critère contient deux modalités : III. néerlandais ; français. Age de la personne interrogée L’âge est bien évidemment une donnée continue. Chaque fiche CIM contient les classes d’âge suivantes : de 12 à 17 ans ; de 18 à 24 ans ; de 25 à 34 ans ; de 35 à 44 ans ; de 45 à 54 ans ; de 55 à 64 ans ; 65 ans et plus. CIM Affichage 2012 123 IV. Groupes sociaux La définition des groupes sociaux s’effectue à l’aide d’un ratio calculé sur base de la profession du Principal Responsable des Revenus et sur base de son niveau d’instruction. La population est rangée par ordre de la valeur prise par la combinaison des deux variables (voir tableau ci-après) puis découpée en huit groupes d’effectifs sensiblement égaux; sensiblement, parce que l’on ne peut découper les individus en morceaux. Par convention, on appelle «groupe 1» le groupe correspondant au domaine de valeurs les plus élevées (et donc au niveau professionnel et/ou au niveau d’instruction le plus élevé) et «groupe 8» celui qui correspond aux valeurs les plus basses. Attribution des points On trouvera ci-dessous la valeur des points attribués à chacune des composantes du niveau d’instruction et du niveau professionnel du principal responsable des revenus. CIM Affichage 2012 124 Une personne ayant acquis un diplôme d’école primaire et exerçant la profession de policier se verra donc attribuer la valeur de 10 x 60 = 600 points, un avocat retraité la valeur de 85 x 100 x 0,60 = 5.100 points. Tous les répondants sont rangés par ordre décroissant avant d’être répartis en 8 groupes sensiblement égaux. Valeurs des bornes de classes et répartition des effectifs Vous trouverez ci-dessous les bornes telles que définies dans cette étude. CIM Affichage 2012 125 V. Régions Nielsen Ce critère est identique à celui repris dans d’autres publications CIM. L’agglomération bruxelloise, selon la définition Nielsen, ne correspond pas à la définition de l’INS mais bien à une définition couramment utilisée dans le domaine du marketing. A la demande du marché, la région Nielsen III est subdivisée en une partie francophone et une partie néerlandophone. Le critère utilisé est langue du questionnaire rempli par la personne interrogée. Pour rappel, les régions Nielsen recouvrent les territoires suivants : VI. Provinces La définition de province correspond à celle utilisée par l’INS. La province du Brabant flamand englobe donc les 11 communes appartenant à Nielsen III (Bruxelles 30). Bruxelles englobe uniquement les 19 communes qui appartiennent à la Région de Bruxelles-Capitale. VII. Habitat CIM Les classes suivantes ont été retenues dans la fiche : Anvers CIM ; Gand CIM ; Bruxelles CIM ; Liège CIM ; Charleroi CIM ; 5 Grands Centres CIM ; soit la somme de Anvers CIM, Gand CIM, Bruxelles CIM, Liège CIM et Charleroi CIM ; Villes régionales (n = 16) ; Petites Villes (n = 27) ; Total Villes CIM (n = 43) ; soit la somme des 16 Villes régionales et des 27 petites Villes CIM ; Total Centres Urbains (n = 48) ; soit la somme des 5 Grands Centres CIM et des 43 Villes CIM. Vous trouverez en annexe 2 du présent rapport la liste complète des communes comprises dans la notion d’Habitat CIM. VIII. Profession de la personne interrogée 17 catégories professionnelles étaient reprises dans le carnet. Elles ont été rassemblées en neuf groupes dans la fiche CIM. CIM Affichage 2012 126 Sur chaque fiche CIM, on retrouve également : IX. le nombre total de répondants actifs. Il s’agit de la somme des cadres, artisans, petits commerçants, agriculteurs, employés et ouvriers ; le nombre total de répondants inactifs. C’est-à-dire la somme des pensionnés, chômeurs, étudiants et autres inactifs. Présence d’enfants de moins de 15 ans Il s’agit ici de la présence éventuelle d’enfants à charge dans le ménage où vit la personne interrogée. Les catégories suivantes sont mentionnées : ménages avec des enfants de moins de 15 ans ; ménages sans enfants de moins de 15 ans. CIM Affichage 2012 127 XXIII. Caractéristiques des déplacements Dans cette partie de la fiche, la couverture est remplacée par le nombre de passants. Les résultats sont répartis en tranches horaires et moyens de transport. I. Tranches horaires Ces variables portent sur les heures de départ. Les catégories suivantes sont reprises sur la fiche CIM : II. entre 6 et 8 heures du matin ; entre 8 et 10 heures du matin ; entre 10 et 12 heures du matin ; entre 12 et 2 heures de l’après-midi ; entre 2 et 4 heures de m’après-midi ; entre 4 et 6 heures de l’après-midi ; entre 6 et 8 heures du soir ; entre 8 heures du soir et 6 heures du matin. Moyens de transport Les trois moyens de transport repris sur la fiche sont : auto ou moto ; à pied ; autres moyens de transport, soit la somme de vélo, scooter, train, tram, bus, métro et autres. CIM Affichage 2012 128 Le logiciel d’exploitation C’est la première fois dans l’histoire du CIM qu’une Commission Technique prend l’initiative de faire développer son propre logiciel d’exploitation. Cette décision a été prise car elle savait d’expérience qu’aucun logiciel d’exploitation permettant de répondre à ses besoins n’existait sur le marché belge. Un logiciel d’exploitation est donc mis à la disposition des souscripteurs par le CIM au moyen d’une licence annuelle. Le prix d’une telle licence s’élève, au moment d’écrire ses lignes, à 2.000 Ä. Ce logiciel a été développé par POINTLOGIC et est dénommé “CIM Affichage”, Le programme CIM Affichage a été développé afin d’évaluer les performances des campagnes et des réseaux pour le médium Affichage sur le marché belge. Cette version permet de créer et d’évaluer les campagnes. XXIV. Fonctionnement Après avoir démarré le programme, la première étape consiste à créer une campagne ou à ouvrir une campagne sauvegardée. Une fois une campagne créée ou ouverte, l’utilisateur a accès à quatre écrans : CIM Affichage 2012 129 I. Ecran Général Dans l’écran général, quatre éléments peuvent être introduits : le nom de la campagne le planner la période de la campagne l’intervalle de contact à considérer Lorsqu’une période est introduite, le nombre de jours composant la campagne ainsi que le numéro de la semaine de la période choisie s’affichent. CIM Affichage 2012 130 II. Ecran Groupes-cibles On retrouve, dans cette rubrique, les groupes-cibles composés pour le logiciel. Dans la nouvelle version du CIM Affichage, on retrouve quelque 200 groupes-cibles que l’utilisateur peut sélectionner. Il est également possible de créer de nouveaux groupes-cibles et de les enregistrer afin de pouvoir les réutiliser dans d’autres campagnes. III. Ecran Choix des Supports Une fois les groupes-cibles sélectionnés, les produits peuvent être intégrés dans la campagne. Sur l’écran Agenda du Réseau apparaît une liste avec les produits disponibles. Quelques informations de base sur les produits peuvent également être consultées. L’utilisateur peut donc sélectionner un ou plusieurs produits et les intégrer à une date et sur une période définies au préalable. Au bas de cet écran, on retrouve un résumé de la campagne sous forme de liste comprenant les produits intégrés ainsi que la période sélectionnée. CIM Affichage 2012 131 IV. Ecran Résultats Une fois que les données campagne, groupes-cibles et produits ont été introduites, les résultats peuvent être calculés pour chacun des groupes-cibles sélectionnés. En haut de l’écran, l’utilisateur peut choisir de consulter trois types d’univers, à savoir l’univers entier, l’univers publicitaire et l’univers non publicitaire. Le rapport peut être exporté en Excel. L’utilisateur peut aussi opter pour la génération d’une fiche CIM complète pour une campagne. Enfin, il est possible de générer, dans un fichier Excel, un aperçu, par ville/code postal, du nombre de GRP générés par groupe-cible. CIM Affichage 2012 132 Annexe 1 Habitat CIM : Liste Des Communes CIM Affichage 2012 133 CIM Affichage 2012 134 CIM Affichage 2012 135 CIM Affichage 2012 136 CIM Affichage 2012 137 Annexe 2 Habitant CIM: Liste des communes appartenant aux complexes résidentiels urbains CIM Affichage 2012 138 CIM Affichage 2012 139 CIM Affichage 2012 140 CIM Affichage 2012 141 CIM Affichage 2012 142 CIM Affichage 2012 143 CIM Affichage 2012 144 Annexe 3 Clusters Cluster 1 : Profession : ARTISANT / PETIT COMMERCANT, EMPLOYE, AGRICULTEUR, CADRE SUPERIEUR, CADRE MOYEN, OUVRIER NON-QUALIFIE, OUVRIER QUALIFIE ; Province : BRUXELLES 30, LIEGE Cluster 2 : Profession : ARTISANT / PETIT COMMERCANT, EMPLOYE, AGRICULTEUR, CADRE SUPERIEUR, CADRE MOYEN, OUVRIER NON-QUALIFIE, OUVRIER QUALIFIE ; Province : BRABANT FR, ANVERS, BRABANT FL, FLANDRES ORIENTALE , FLANDRES OCCIDENTALE, HAINAUT, LIMBOURG, LUXEMBOURG, NAMUR. Cluster 3 : Profession : FEMME AU FOYER, PENSIONNE, SANS EMPLOI, ETUDIANT + RENTIER + AUTRE ; Age : 15-24 Cluster 4 : Profession : FEMME AU FOYER, PENSIONNE, SANS EMPLOI, ETUDIANT + RENTIER + AUTRE ; Age : 25 + Province : BRUXELLES 30, LIEGE, ANVERS Cluster 5 : Profession : FEMME AU FOYER, PENSIONNE, SANS EMPLOI, ETUDIANT + RENTIER + AUTRE ; Age : 25 + Province : BRABANT FR, BRABANT FL, FLANDRES ORIENTALE , FLANDRES OCCIDENTALE, HAINAUT, LIMBOURG, LUXEMBOURG, NAMUR CIM Affichage 2012 145 Annexe 4 Appréciation de l’écart statistique Valeur de l’intervalle de confiance associé à des fréquences variant de 0 à 100 % pour les échantillons variant de 50 à 10.000 unités (niveau de probabilité : 95 %) Les pourcentages de ce tableau sont applicables en plus ou en moins à la fréquence observée dans l’échantillon ou le sous-échantillon. CIM Affichage 2012 146 Annexe 5 Glossaire Accumulation L’accumulation décrit la construction de l’audience au fil du temps. Elle est donnée pour le nombre maximum de jours de la campagne considérée ainsi que pour des périodes intermédiaires de manière à permettre à cerner la vitesse de cette accumulation. Au début d’une campagne d’affichage, l’accumulation est extrêmement rapide. C’est pourquoi, il est intéressant de suivre son évolution pratiquement jour par jour tout au long de la période d’affichage. Sur les fiches CIM, l’on trouvera donc les chiffres correspondant après un jour, trois jours, sept jours, n jours d’affichage. La limite supérieure correspond à la durée de la campagne d’affichage pour l’ensemble de panneaux du réseau considéré. Campagne Ensemble de panneaux constituant le dispositif d’affichage mesuré (surtout réseau préconstitué ou sélection à la pièce). Contact Il y a contact lorsqu’un individu se déplace dans un tronçon à partir duquel le support d’affichage (fixe ou mobile) est visible et que ce déplacement s’effectue dans le sens dans lequel le support est également visible (sens de visibilité). Couverture Nette (%) (Coverage) Il s’agit du pourcentage d’individus différents de la cible considérée ayant eu au moins un contact (OTS) avec au moins l’un des panneaux d’une campagne pendant la période de campagne. Le Gross Rating Point (GRP) Le Gross Rating Point représente la Couverture Brute d’une action publicitaire. Il s’agit du nombre de contacts (exprimé en chiffres absolus) occasionnés par la campagne, sur 100 personnes de la cible considérée. Le GRP est calculé en multipliant l’audience nette par l’OTS. Intervalle de confiance Tous les chiffres publiés dans le cadre des études CIM sont issus d’une enquête par sondage et contiennent inévitablement une marge d’erreur. C’est pourquoi le CIM indique traditionnellement la marge d’erreur ou l’intervalle de confiance de la taille de l’audience dont il décrit le profil. Rien n’empêche l’utilisateur de calculer cet intervalle de confiance pour les autres indicateurs d’audience fournis par le CIM. Le tableau repris en annexe 4 fournit à cet effet le mode de calcul et les valeurs extrêmes de différents intervalles de confiance en fonction de la taille de l’échantillon. On trouve, sur la fiche CIM, la valeur minimale et la valeur maximale de l’intervalle de confiance dans lequel doit se trouver la vraie valeur de l’indicateur considéré. Conventionnellement, il y a 95% de chance que la vraie valeur se trouve à l’intérieur de l’intervalle et seulement 5%, qu’elle se trouve en dehors. CIM Affichage 2012 147 Opportunity To See (Average) L’OTS moyen correspond au nombre moyen de contacts ou à la répétition moyenne par individu touché. Opportunity To See (OTS/répétition) Il s’agit du nombre d’occasions réelles de voir une campagne par individu. Passants Dernière Période Il s’agit du nombre de personnes différentes qui ont eu au moins un contact avec au moins l’un des panneaux d’une campagne déterminée pendant la période de campagne. Ce contact se fait quand l’individu se déplace dans le cercle de visibilité d’un panneau (voir page 78). Le nombre de Passants Dernière Période correspond à la notion d’Audience Nette. Ce chiffre n’est pas repris en chiffres absolus sur la fiche CIM. Performances dernière période On entend par ”Performances Dernière Période“ d’une campagne, l’ensemble de passants ayant eu une réelle occasion de voir (Opportunity To See ou OTS) au moins un des panneaux de la campagne au cours de sa période d’affichage. Sur chaque fiche CIM, l’on retrouve le GRP, la couverture en % et l’OTS moyen pour les quatre cibles principales : Total (T), Hommes (M), Femmes (W) et PRA (M.S.). L’univers de référence est le nombre d’individus (Belges ou étrangers) âgés de 12 ans et plus résidant en Belgique (au 1er janvier 2007) ayant déclaré s’être déplacés dans l’étude PMPA 2007-2008. Taux de sondage Quotient de l’échantillon total par l’univers de référence. Tronçon (Tele Atlas 2007) On appelle tronçon toute portion de rue comprise entre deux carrefours. Une voie large contenant par exemple, une voie centrale flanquée de deux contre-allées, contient différents tronçons parallèles. Univers de référence Ensemble des individus dont l’échantillon total est représentatif, soit 9.134.490 individus (Belges et étrangers) âgés de 12 ans et plus résidant en Belgique (au 1er janvier 2007). CIM Affichage 2012 148