Bulletin automne 2013 - L`Accolade Santé mentale
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Bulletin automne 2013 - L`Accolade Santé mentale
Automne 2013 - Volume 20, numéro 4 Équipe du journal La codépendance et ces parents qui aiment trop Souffrez-vous d’une constante anxiété, de maux de tête, d’insomnie ou d’hypertension? Malgré les efforts que vous faites pour aider votre proche atteint, avez-vous l’impression qu’il vit quand même une panoplie de problèmes? Si vous prenez du temps pour vous reposer, pour faire une activité que vous aimez, pour répondre à vos propres besoins, avez-vous l’impression de commettre un crime envers votre proche? Avezvous l’impression d’en donner beaucoup, mais de ne rien recevoir en retour? Si vous avez répondu oui à la majorité de ces questions, ce texte s’adresse à vous. L’article portera sur le lien entre la codépendance et les parents qui aiment trop leurs enfants. Tout d’abord, la codépendance fait référence à une relation malsaine. Il est normal d’avoir des conflits dans une famille, même une certaine lutte de pouvoir entre parent et enfant. Cependant, si vous avez l’impression d’être en constante bataille avec votre proche, il se peut qu’il y ait de la codépendance. Selon le Petit Robert (1993), l’amour est une « disposition favorable de l’affectivité et de la volonté à l’égard de ce qui est senti ou reconnu comme bon, diversifiée selon l’objet qui l’inspire ». C’est une affection ou une tendresse entre les membres d’une famille. Mais est-il possible d’avoir trop d’amour pour une personne ou un enfant? Selon plusieurs auteurs, il est bien possible de ressentir « trop » d’amour pour quelqu’un. Nous verrons au cours de l’article de quelle façon la codépendance et le parent qui aime trop son enfant sont similaires. Responsable de la production Line Lambert, directrice générale Collaborateurs à la rédaction des textes Line Lambert Nathalie Haché Michel Gamache à la révision linguistique Denise Drouin et Clément Bourdeau, Impression, diffusion Lucie Longtin Vous êtes maître de votre vie, et qu’importe la prison, vous en avez les clefs. Dans ce numéro : La codépendance et ces parents qui aiment trop 1 Témoignage 7 20e Campagne Conférences 9 Le lâcher prise 10 Formation automne 2013 11 Un petit mot… Formation 2014 (Suite page 2) 8 13 14 Centre de documen- 15 tation (Suite de la page 1) L’origine de la codépendance Le concept de la codépendance est né du mouvement des Alcooliques Anonymes et de AlAnon. C’est un concept qui était utilisé pour représenter un couple où il y avait abus de substances. Cependant, nous pouvons remarquer d’autres situations telles la maladie mentale d’un proche, la transition de l’adolescence vers l’âge adulte ou la présence de l’anxiété chez un parent qui peuvent faciliter la création d’une relation codépendante (Metcalf, 2011). Puisque ces situations demandent une adaptation de la part de la famille entière, certaines personnes peuvent ressentir le besoin de tout faire pour aider leur proche à passer à travers la situation difficile. Lorsqu’un parent intervient constamment dans les situations problématiques de l’enfant (surtout à l’âge adulte), nous pouvons parler d’un amour malsain. L’origine de la codépendance dans une famille peut être complexe. Les personnes qui sont codépendantes ont souvent vécu dans une famille où il y avait déjà cette dynamique relationnelle. La personne reproduit donc la relation qu’elle a connue dans son enfance. Les personnes ayant grandi dans une maison où il y avait peu de dépendance, donc dans une famille saine, qui encourageait la responsabilité personnelle, l’indépendance et l’individualité, tout en ayant un lien solide, semblent être moins attirées vers ce style de relation. Par contre les personnes ayant grandi dans une maison où l’on doit tout sacrifier pour avoir de l’amour et tout accepter de la part de l’autre semblent tomber plus facilement dans ce modèle (Metcalf, 2011). Une personne ayant vécu dans une maison avec peu d’amour ou de présence de la part de ses parents, peut ressentir le besoin de faire le contraire pour ses enfants. Ils peuvent tout faire pour aider leur enfant, même si cela a des conséquences graves sur l’estime de soi et le développement de l’autonomie de leur enfant. Ce n’est pas pour mal faire qu’ils agissent de cette façon; ils essaient tout simplement de donner ce qu’ils n’ont pas reçu eux-mêmes. Il arrive que ces parents aient l’impression que s’ils ne donnent pas assez à leur enfant, ce dernier ne va pas les aimer (Ashner, Meyerson, 2000). On doit donner plus et plus encore pour être accepté par les autres. Ces personnes souffrent souvent d’un manque d’estime de soi, vivent de l’anxiété et de la culpabilité. Les signes que vous êtes dans une relation de codépendance Il y a quelques questions que nous pouvons nous poser afin de savoir si nous sommes dans une relation de codépendance. 1. Est-ce que la relation est plus importante à mes yeux que ma propre personne? Il est normal lorsqu’on aime une personne de vouloir la rendre heureuse. On pourrait se dire : « Je suis prêt à lui en donner beaucoup puisque je l’aime »; par contre, on devrait aussi se dire : « Je ne devrais pas me détruire pour lui donner mon amour. Si tel est le cas, quelque chose ne va pas bien. » (Suite page 3) 2 Le cœur à chœur - Automne 2013 (Suite de la page 2) 2. Quel est le prix que je paie pour être en relation avec cette personne? C’est aidant de faire une liste de choses que vous êtes prêt à perdre pour votre relation. Si vous êtes en bas de cette liste, des questions devraient être posées, puisque cela n’est pas sain. 3. Suis-je le seul à mettre de l’énergie dans cette relation? Si votre partenaire de tennis ne fait pas de retour de balle, le jeu ne sera pas intéressant. Cela est aussi vrai pour une relation : lorsque seulement une personne met de l’énergie, la relation n’est pas intéressante non plus (Lancer, 2012). Une relation saine demande l’implication des deux personnes. Les caractéristiques de la codépendance ressemblent beaucoup à celles d’un parent qui aime trop. Voici les caractéristiques qui ont été ressorties par Mélodie Beattie et d’autres chercheurs dans le livre « Ces parents qui aiment trop » (Ashner, Meyerson, 2000, p. 337). Le codépendant Le parent qui aime trop Anticipe les besoins d’autrui Anticipe les besoins de son enfant Ressent une rassurante sécurité lorsqu’il donne à autrui Se sent responsable des pensées, des choix, des comportements et de la destinée d’autrui Est mu par la compulsion à solutionner les problèmes des personnes significatives de sa vie Néglige de répondre à ses propres besoins Ressent une rassurante sécurité lorsqu’il donne à son enfant Se sent responsable des pensées, des actions, des besoins et de la destinée de son enfant Est mu par la compulsion de solutionner les problèmes de son enfant Néglige de répondre à ses propres besoins Fait pour les autres ce que ceux-ci sauraient faire par eux-mêmes (Faire à la place de…) Développe rarement ses propres intérêts et devient complètement absorbé par ceux de son enfant Se sent coupable et anxieux lorsque son enfant est confronté à un problème Laisse tout tomber pour courir à la rescousse de son enfant même s’il a l’âge de se débrouiller Ressent une vive colère si son aide ou ses suggestions ne règlent pas les problèmes en question Fait pour son enfant ce qu’il pourrait accomplir par lui-même Ressent intensément la souffrance des autres (plus encore que la personne concernée) Ressent la douleur de son enfant plus intensément que l’enfant lui-même Fait très peu d’effort pour entretenir sa vie sociale afin de demeurer disponible pour ceux qu’ils aiment Nie de douloureuses vérités à l’égard de ceux qu’ils aiment, même si celles-ci sont incontournables Néglige sa vie sociale et s’immisce dans la vie de son enfant à plusieurs niveaux Laisse tout tomber pour courir à la rescousse de quelqu’un dans le besoin Ressent une vive colère lorsque les solutions qu’ils proposent ne règlent pas les problèmes Nie de douloureuses vérités à l’égard de sa progéniture, même si elles sont incontournables (Suite page 4) Le cœur à chœur - Automne 2013 3 (Suite de la page 3) Les conséquences d’une telle relation pour les parents Pour certains parents, l’estime de soi passe par l’enfant; donc si l’enfant va bien, le parent se sent bien et capable de gérer les difficultés. Souvent, ces parents voient leur enfant comme une extension d’eux-mêmes. Ceci veut dire que les réussites de l’enfant lui appartiennent tout autant que les échecs où il se blâme et se voit comme un parent inadéquat. Pour faire augmenter son estime, un parent qui aime trop pourrait bien dire à son enfant « Voici tout ce que j’ai fait pour toi… » dans le but de se convaincre qu’il a tout fait pour l’enfant (Ashner, Meyerson, 2000), ce qui va diminuer sa culpabilité. Le manque d’estime peut aussi faire ressortir le côté perfectionniste chez un parent, non seulement face à lui-même, mais aussi face aux proches. Une personne dans une relation codépendante, ou qui manque d’estime de soi, a souvent l’impression qu’elle n’a pas le choix. Elle doit accommoder l’autre personne, oubliant ses propres besoins. Elle prend plutôt les besoins de l’autre comme ses besoins à elle. Donc lorsque le problème de l’autre est réglé, ou que le besoin de l’autre est comblé, la personne se sent bien à nouveau (Lancer, 2012). Ce manque d’estime de soi peut provoquer un sentiment d’insécurité chez la personne. Elle peut tenter de tout contrôler non seulement dans sa propre vie, mais dans la vie des gens autour d’elle. Personne n’aime vivre dans l’insécurité et l’inconnu, mais pour une personne qui vit de la codépendance, c’est encore plus vrai. Comme les comportements, besoins, et sentiments de l’autre ont un impact certain dans sa vie, la personne tente désespérément de le gérer, elle tente de contrôler la situation et l’autre. Cette personne laissera le comportement et les problèmes des autres empoisonner son existence. Puisque les personnes codépendantes ont cette tendance, on peut avoir l’impression qu’elles sont obsédées par l’autre, par ce qu’il fait ou ce qu’il fera lorsque la situation se produira. Cette personne prend toute la place dans la vie du parent (Lancer, 2012). Le manque de frontières personnelles est aussi présent dans les relations où l’on retrouve de la codépendance. Ces frontières sont une ligne imaginaire entre les personnes, qui définissent nos sentiments, pensées et besoins. Les frontières saines sont légèrement souples, comme une règle de plastique que vous pouvez plier sans qu’elle se brise. Cependant, si elles sont trop élastiques, des intrusions sont possibles; on risque d’assumer les sentiments et les responsabilités des autres et de perdre de vue les nôtres. Si les frontières sont trop rigides, la personne est perçue comme étant froide ou distante. Les frontières rigides peuvent constituer une défense, non seulement contre les autres, mais aussi pour nos propres sentiments. Dans les cas de relations codépendantes, les frontières sont souvent trop souples et mal définies. La personne codépendante tente d’avoir une emprise sur les sentiments et les comportements de son proche. Ce comportement malsain permet de diminuer son anxiété à court terme. Il provient de l’insécurité et du manque d’estime de soi. À long terme, il fait de nombreux ravages. (Suite page 5) 4 Le cœur à chœur - Automne 2013 (Suite de la page 4) Les conséquences d’une telle relation pour les enfants Dans une telle relation, l’enfant a généralement l’impression de ne pas avoir de contrôle sur sa propre vie. Il n’apprend pas à trouver des solutions à ses problèmes. Il ne développe pas ses ressources personnelles pour faire face à des situations frustrantes. Ces enfants mettent en doute la confiance des parents envers eux. C’est la base de l’insécurité. Ces enfants peuvent aussi sembler ingrats comme si ils n’appréciaient pas les sacrifices faits par les parents. Ils ne prennent pas leurs responsabilités, car quelqu’un le fait à leur place. Ils peuvent devenir des adultes qui ne voient pas l’importance de prendre leur vie en main ou d’être autonome, puisqu’ils ont un parent qui répond à tous leurs besoins. Ces parents ne donnent pas à leurs enfants ce dont ils ont besoin pour grandir et devenir responsables mais plutôt ce qu’ils croient que l’enfant a besoin, en fonction de leurs manques à eux. Le parent recrée le problème du passé inconsciemment pour enfin le surmonter et en sortir gagnant. Ces enfants deviennent donc le centre de l’univers du parent et celui-ci peut même finir par tolérer des abus. Parfois le parent persiste à donner encore plus pour être apprécié malgré une certaine violence. (Ashner, Meyerson, 2000). Finalement, le risque dans une telle relation c’est que le parent devient épuisé et frustré du manque de reconnaissance de la part de l’enfant adulte. À force de tirer sur l’élastique, il se brise et le parent abandonne. L’enfant se retrouve devant rien car il n’a pas appris à prendre soin adéquatement de lui. Pour vous aider nous vous proposons quelques pistes : 1. Renoncez à votre idéal du parent parfait Il n’existe aucun parent parfait, aucun enfant parfait. Lorsque nous visons la perfection pour nous-mêmes, souvent nous attendons la même chose de la part des autres. Il faut se rappeler que nous ne pouvons pas répondre aux réels besoins des enfants si nos attentes sont démesurées, puisque nous n’acceptons pas leurs habiletés réelles, ni nos habiletés en tant que parents. 2. Apprenez à vous accepter et à vous valoriser chaque jour En étant surengagé dans la vie de l’autre, on finit souvent par se négliger. Malheureusement, une relation ne peut répondre à tous nos besoins. Il se peut que vous ayez appris au cours de votre vie que c’est mal de se sentir important, de se féliciter. Cependant, c’est plutôt difficile d’offrir aux autres ce que nous ne sommes pas en mesure de nous offrir. Tel que l'on doit faire dans un avion, mettez votre propre masque à oxygène avant de le mettre à votre enfant! 3. Demandez de l’aide C’est difficile de changer ses habitudes et de faire le deuil de la relation parfaite. C’est aussi difficile d’accepter que nous ne puissions pas tout faire pour une autre personne. Les situations provoquent de la colère difficile à gérer. L’Accolade offre des rencontres individuelles et des groupes d’entraide qui pourraient vous aider. 4. Développez un réseau et des intérêts sains Au lieu de diriger toute l’attention envers vos enfants pensez à tout ce que la vie peut vous apporter! Vous pouvez choisir de répondre à vos besoins sans blesser les autres. Il est bien possible que vous ne soyez pas indispensable pour vos enfants même si vous le croyez. Il est aussi possible de conjuguer votre rôle de parent, conjoint (e), ami (e), artiste, etc. (Suite page 6) Le cœur à chœur - Automne 2013 5 (Suite de la page 5) 5. Débranchez votre pilote automatique Il faut arrêter de réagir toujours en urgence! Arrêtez-vous avant d’agir, et demandez-vous quel est votre rôle dans la situation actuelle de votre enfant. Le pilote automatique embarque lorsqu’il y a un problème : vous écoutez, vous vous inquiétez, vous tentez de trouver une solution, vous suggérez, vous argumentez avec la personne, et finalement, vous êtes anxieux. Pesez sur le bouton STOP et demandez-vous : la situation est-elle vraiment critique? 6. Un jour à la fois Il y aura des échecs dans le changement. C’est normal. Cependant, il y a aussi de petites réussites, et il faut s’en souvenir et se féliciter. Il faut être patient envers soi-même! (Ashner, Meyerson, 2000) Conclusion Pour terminer, voilà une citation qui résume bien les parents qui aiment trop : « Et n’oubliez pas qu’on pourrait vous accuser de choses pires que de trop aimer vos enfants! Vous leur avez offert des portes sur le monde et leur avez offert de merveilleuses opportunités. Si vos enfants vivent des problèmes ou souffrent de carences affectives, ils ne sont pas les seuls. Renoncez à votre culpabilité, elle ne vous aide en rien, ni vous, ni vos enfants. Il n’est pas trop tard pour effectuer des changements dans votre vie. La vie est un long processus et en apprenant de vos erreurs, vous vous offrirez l’opportunité de grandir. » (Ashner, Meyerson, 2000, p.415) Nathalie Haché, intervenante Bibliographie Ashner, L., Meyerson, M. (2000) Ces parents qui aiment trop : la difficulté de lâcher prise et ses conséquences. Montréal : Stanké Parcours. Bernier, M. (s.d.) Je suis grand maintenant! Université de Laval. Tiré de https://www.aide.ulaval.ca/cms/Accueil/Psychologie/Developpement/Grandir Metcalf, E. (2011). Are you in a codependant relationship? WebMD. Tiré de http://www.webmd.com/sex-relationships/features/signs-of-a-codependent-relationship Lancer, D. (2012). Symptoms of codependency. Psych central. Tiré de http://psychcentral.com/lib/symptoms-of-codependency/00011992 Veuillez prendre note que nos bureaux seront fermés lundi le 14 octobre. 6 Le cœur à chœur - Automne 2013 TÉMOIGNAGE Bonjour, je suis une femme, professionnelle de la santé, divorcée et j’ai deux fils début vingtaine. J’aimerais partager avec vous des moments difficiles que j’ai vécus, mais aussi mon cheminement qui m’a permis de retrouver l’harmonie dans ma vie. Ce témoignage est aussi une étape dans ce processus de bien-être. Il y a environ 3 ans, je revenais d’un voyage au Nouveau-Brunswick lorsque le téléphone a sonné. Mon fils aîné était en prison, récidive d’alcool au volant, avec vol d’auto et en plus on me dit qu’il n’a pas toute sa tête. Cette situation qui se répétait encore (ce n’était pas la première fois…) malgré tous les efforts afin d’éduquer, d’encadrer et encourager dans des projets constructifs, venait me frapper comme une roche sur la tête. Le découragement, la culpabilité, l’impuissance et la peur du jugement, toutes mes pensées et mes émotions se sont entremêlées et je me suis effondrée. Mon conjoint voulait m’éviter de souffrir en me suggérant de couper les liens avec mon fils. Pour lui, c’était sa solution, mais pour une mère, c’était inimaginable. De plus, j’étais seule pour affronter cette situation, car ma famille immédiate n’était d’aucune aide; elle ne comprenait pas et me remettait la responsabilité des problèmes de mon fils sur mon dos. J’avais l’impression que seuls mes amis au travail partageaient ma détresse. Alors qui donc pourrait m’aider? Existe-t-il des associations qui accompagnent les familles, et lesquelles, car mon fils avait plusieurs problématiques? Je me sentais vraiment seule au monde avec cette pression de « sauver » mon fils puisque j’étais sa mère. J’étais convaincue que c’était ma responsabilité. J’avais toujours imaginé une vie calme et des relations paisibles avec mes fils comme au cinéma, une vie dans laquelle tout le monde s’entraide, où l’on règle les problèmes en famille et où tout finit bien. Quelle illusion !!! La réalité était loin de correspondre à mes rêves de famille unie. Tenant à mes rêves, j’ai travaillé d’arrache-pied pour atteindre l’impossible, jusqu’à l’épuisement et la dépression. Durant ces trois années, mon fils a continué à semer les problèmes : consommation, violence verbale et physique. Il avait de sérieux problèmes de comportements et parfois des troubles de pensée paranoïde, de persécution, un discours désorganisé, etc. Ça lui a apporté des problèmes au niveau de la justice, des pertes d’emploi, des pertes de logement ainsi que quelques séjours en prison avec accusations légales. Je me suis efforcée autant comme autant de trouver des solutions afin de l’aider pour qu’il retrouve le droit chemin, mais c’était peine perdue. Durant ma quête de recherche d’aide, j’ai eu la chance de frapper à une porte en or. L’Accolade m’a accueillie sans jugement et en m’offrant une disponibilité selon mes besoins. Au début lorsque mon fils allait bien, j’allais bien et je n’avais pas besoin d’intervenant. Lorsque mon fils allait mal, j’allais mal, mais l’Accolade était là. Les rencontres avec monsieur Gamache m’ont permis d’accepter certains faits, de changer mes croyances, mes pensées et de travailler mes émotions. Ce cheminement vers le lâcher prise s’est fait selon mes valeurs, mes limites et en respect de mon cheminement. Ce ne fut pas toujours facile. J’ai dû arrêter mon travail à cause de mon état dépressif. J’ai dû changer mon approche dans ma relation avec mon fils. J’ai dû travailler ma culpabilité et accepter mes limites. Cette période fût le deuil de toute une période de ma vie, de mes rêves et mes croyances concernant la vie familiale. Il m’a fallu accepter que je n’avais pas de pouvoir sur les décisions de mon fils et que « d’être une bonne mère », ce n’est pas de contrôler, mais d’accepter que mon fils fasse ses propres choix, prenne ses propres décisions, même si elles sont différentes des miennes et parfois destructrices. C’est d’accepter qu’il est ce qu’il est et qu’il est le seul à pouvoir se changer. Présentement, j’ai dû prendre une distance avec mon fils, mais j’espère de tout cœur qu’il trouvera le bonheur malgré ses difficultés. Pour ma part, j’ai appris en travaillant avec monsieur Gamache comment il est important de profiter de chaque petit bonheur de notre vie, de prendre soin de soi et de surtout ne pas s’oublier au détriment de l’autre même s’il a des problèmes de santé. Aujourd’hui, j’ai repris mon travail; je vis une excellente relation avec mon autre fils et mon conjoint. Plus que tout, je prends le temps de faire des choses pour moi tout en ayant confiance en mon aîné afin qu’il vive la vie qu’il a choisie. Un gros merci à vous tous, spécialement au personnel de l’Accolade. Une maman, membre de l’Accolade Le cœur à chœur - Automne 2013 7 20e Campagne d’information et d’éducation aux maladies mentales Du 6 au 13 octobre 2013 La FFAPAMM et son réseau de 38 associations membres, dont L’Accolade Santé mentale, lancera cet automne sa 20e campagne d’information et d’éducation à l’échelle provinciale. Les principaux objectifs de la campagne 2013 sont : Accroître le rayonnement de la FFAPAMM et ses associations membres via le site www.Avantdecraquer.com. Améliorer la notoriété des associations auprès de la population québécoise. Promouvoir l’excellence de nos services dans nos organisations. Pour en savoir davantage suivez-nous sur notre nouveau site web www.accoladesantementale.org Information et sensibilisation auprès des jeunes L’Accolade Santé mentale offre différents services pour sensibiliser, accompagner et soutenir l’entourage des personnes ayant un problème majeur de santé mentale. À ce titre, nous croyons qu’il est important de sensibiliser les jeunes sur la maladie mentale ainsi que sur les divers préjugés qui circulent sur le sujet. Selon les données du Centre de santé et des services sociaux Jardins-Roussillon en 2008, environ 15 500 individus de 15 ans et plus vivant à domicile sur notre territoire ont connu un épisode de trouble mental ou un problème de dépendance. Le problème a des répercussions partout et dans toutes les sphères de la société, y compris à l’école. De plus, les nouvelles drogues influencent l’apparition de certaines maladies mentales à l’adolescence. Nous offrons aux diverses écoles du territoire des plages de rencontre avec les étudiants en secondaire 4 et 5 pour les sensibiliser à la maladie mentale et explorer les préjugés en coopération avec les enseignants et ce, tout à fait gratuitement. Nous offrons aussi un atelier intitulé : Comprendre les maladies mentales pour mieux intervenir auprès d’une clientèle qui souffre de maladie mentale. Pour nous rejoindre 450 699-7059 ou [email protected] 8 Le cœur à chœur - Automne 2013 CONFÉRENCES Les nouveautés dans le traitement des troubles psychotiques br e cto o 3 Le Dr Pierre Lalonde, psychiatre, à l’institut universitaire en santé mentale de Montréal nous entretiendra sur les différents types de psychose, l'importance de l'implication des familles et les questions pertinentes à soumettre au psychiatre. Une période sera allouée aux questions des participants. Cette conférence est organisée par Santé Mentale Montérégie (regroupement des sept associations familles en Montérégie). Quand : Jeudi 3 octobre 2013 Où : Cégep Edouard-Montpetit, 260, boul. Gentilly Est, Longueuil (salle A. Lassonde) Heure : 19 h Coût : Gratuit pour les membres de L’Accolade, 10 $ pour les nonmembres. Une soirée à ne pas manquer! Le nombre de place étant limité nous vous demandons de réserver SVP au 450 699-7059 ou par courriel [email protected] L’ABC des médicaments en santé mentale Quels médicaments sont prescrits actuellement? Comment agit le médicament et quels sont ses effets positifs et négatifs? Peut-on changer de médicament? À quel moment doit-on s’inquiéter comme proche? bre em v o 5 n Une pharmacienne répondra à ces questions ainsi qu’aux vôtres en toute simplicité. Quand : Mardi 5 novembre Où : L’Accolade, 127, boul. St-Jean-Baptiste, Châteauguay Heure : 19 h à 21 h Coût : Gratuit pour les membres et 10 $ pour les non-membres. Bienvenue à tous! Pour réserver votre place, veuillez communiquer au 450 699-7059 ou au 1 866 699-7059. Pour réserver, veuillez communiquer au 450 699-7059 ou au 1 866 699-7059. Le cœur à chœur - Automne 2013 9 Le lâcher prise Le lâcher-prise est une expression populaire très employée de nos jours. Dans le langage courant les gens ne disent pas de lâcher prise, mais plutôt de décrocher, d’arrêter de s’en faire, de passer à autre chose. Donc, lorsqu’on parle de lâcher prise, c’est parce que la personne s’accroche à quelque chose qu’elle ne veut pas lâcher. qu’un mourir, que l’éducation devrait être gratuite, etc. Accepter ne signifie pas de subir sans rien faire, se résigner, être d’accord; accepter équivaut à accueillir et recevoir ce qui est. Par exemple, vous venez d’avoir une crevaison et, bien que vous ne sautiez pas de joie, vous êtes attentif à ce qui est (votre auto qui commence à mal rouler) et vous décidez de vous arrêter sur le bord de la route afin de changer le pneu récalcitrant. Vous pouvez toujours faire arrêter un bon samaritain afin qu’il fasse la besogne à votre place. Cependant, vous pourriez aussi vous concentrer sur votre rendez-vous auquel vous ne devez absolument pas arriver en retard et continuer à rouler sur votre pneu dégonflé en vous répétant un mantra positif comme : « tu peux y arriver, tu peux y arriver, etc. ». Ne pas prendre en considération la réalité telle quelle peut vous amener à avoir un accident. Lorsqu’on accepte ce qui est, on est plus en mesure de poser des gestes qui donneront un résultat adéquat. Dans ce cas, changer votre pneu et repartir en sécurité. Imaginez-vous tenant fermement un objet que vous ne voudriez pas laisser aller, vos doigts le serrant si fort qu’ils en deviennent rouges. Il y a donc une douleur associée au fait de retenir, de s’agripper. Vous pouvez faire un rapprochement avec cette douleur dans votre vie présente lorsque vous ressentez des émotions négatives, lorsque vous avez des attentes irréalistes, lorsque vos relations interpersonnelles sont conflictuelles. En bref, lorsque vous ressentez un malaise quelconque, c’est probablement parce que vous vous agrippez à quelque chose. Le malaise devrait donc être un signal d’alarme afin de faire bouger les En santé mentale, lorsqu’on accepte la maladie et choses. les aspects qu’elle comporte, peu importe de quelle maladie nous parlons, cela nous amène à poser de Le lâcher prise n’est pas une formule magique que bons gestes, plus profitables pour l’autre et soi-même. l’on prononce et qui résout directement notre pro- Si je comprends et accepte qu’une personne en déblème. Ce n’est pas non plus une recette où la per- pression a de l’énergie grand comme un verre d’eau sonne mélange tous les ingrédients afin d’avoir un au lieu de grand comme une piscine, mes attentes plat appétissant. Toutes ces choses sont extérieures à envers elle seront différentes et mon comportement nous, mais dans le lâcher-prise, c’est une exploration s’en trouvera changé. Si j’ai un proche atteint de TPL, de l’intérieur de nous qui doit être effectuée. je dois m’attendre à des sautes d’humeur et à des gestes impulsifs. En gardant mon calme dans ces siPour ce faire, on doit prendre le temps de s’arrêter et tuations, il m’est beaucoup plus facile de réagir cord’identifier les pensées, les attentes, les désirs, les exi- rectement. Si mon proche souffre d’un quelconque gences, etc., qui ont élu domicile dans notre cer- désordre psychotique, je dois m’attendre à ce qu’il veau. ne se voit pas nécessairement comme étant malade et qu’il veuille arrêter sa médication ou carrément ne C’est le point de départ, la première étape, et elle pas vouloir la prendre. Qui voudrait prendre une méconsiste à identifier la situation qui est conflictuelle. dication pour une maladie qu’il est convaincu de ne Nous devons aussi identifier nos réactions, nos com- pas avoir? portements et nos émotions dans cette circonstance. Souvent lorsque cet exercice est bien réalisé, le lâ- En acceptant ces faits, vous devenez en harmonie cher prise s’effectue comme par miracle, sans effort. avec la réalité au lieu d’essayer d’aller à contre-sens. Le lâcher prise en tant que tel n’est pas si difficile; Le lâcher prise, c’est aussi l’acceptation du moment l’aventure, c’est de trouver les liens qui nous retien- présent, quel qu’il soit. nent. Certains n’y arrivent pas, car leur regard est tourné vers l’extérieur et leurs actions proviennent du désir de changer l’autre ou bien ils essaient de contrôler les circonstances. Pour en savoir davantage, nous offrirons cet automne un court atelier sur le lâcher prise afin de découvrir et de mettre en pratique les bases de l’approche. Trois rencontres afin d’apprendre à « décrocher » et à aller de l’avant. Une deuxième étape consiste à accepter la situation, à accepter ce qui est. J’entends facilement la con- Michel Gamache, intervenant testation disant qu’on ne peut pas accepter qu’un enfant soit malade, qu’on ne peut pas laisser quel10 Le cœur à chœur - Automne 2013 FORMATION À L’AUTOMNE 2013 Composer avec le Trouble de personnalité limite (TPL) But du programme : être en mesure de vivre auprès d’une personne souffrant d’un trouble de la personnalité limite, de l’aimer et de l’aider tout en demeurant en contrôle de sa propre vie. e obr t c o ut 2 b é D Objectifs visés Développer vos connaissances sur la problématique du trouble de la personnalité limite. Comprendre le trouble de la personnalité limite (TPL) ainsi que sa dynamique relationnelle. Susciter la réflexion sur la relation que vous avez avec une personne souffrant de TPL. Amener des changements dans la dynamique relationnelle. Déroulement : Dix rencontres hebdomadaires, comprenant un contenu théorique et des exercices pratiques, le tout enrichi par des échanges avec les participants (es). Date des rencontres : Les mercredis à partir du 2 octobre Endroit : L’Accolade Santé mentale, 127, boul. St-Jean Baptiste, Châteauguay Heure : De 18 h 30 à 21 h Lâcher prise Dé e obr t c o 21 but But du programme : Élargir la prise de conscience des situations avec les quelles nous sommes inconfortables. Objectifs visés Mieux comprendre et intégrer la notion du lâcher prise. Distinguer les zones d’efforts et d’inconforts. Formuler des objectifs réalistes et réalisables. Déroulement : Trois rencontres comprenant un contenu théorique et des exercices pratiques, le tout enrichi par des échanges avec les participants(es). Date des rencontres : Les lundis 21 octobre - 4 novembre - 18 novembre Endroit : Clinique externe de santé mentale , 26, rue St-Pierre ,Saint-Constant Heure : De 18 h 30 à 20 h 30 Pour réserver votre place, veuillez communiquer au 450 699-7059 ou au 1 866 699-7059. Inscription limitée à 10 participants. Un minimum d’inscriptions est nécessaire pour offrir la formation. Le cœur à chœur - Automne 2013 11 Groupe de partage à Saint-Constant L’entraide, c’est une aide naturelle que des personnes se donnent lorsqu’elles vivent des moments difficiles à surmonter. C’est l’action de s’aider les uns les autres, c’est choisir de partager ses expériences et apprendre de nos pairs. Grâce à l’entraide, on peut trouver ses propres solutions. Un moyen efficace et enrichissant de régler des difficultés. Venez participer au groupe de partage, un endroit où l’acceptation, la compréhension et l’échange avec les autres sont à l’agenda. Les rencontres, animées par un intervenant de L’Accolade, auront lieu de 19 h à 21 h, à la Clinique externe de santé mentale à Saint-Constant, 26, rue St-Pierre. Ouvert à tous ceux qui ont un proche atteint d’une maladie mentale. Entrée libre. L’inscription n’est pas nécessaire. Date des prochaines rencontres : 26 septembre, 24 octobre, 21 novembre et 19 décembre 2013 Groupe d’entraide thématique à Châteauguay, toutes problématiques de santé mentale Mardi 10 septembre 2013 : Stress…. Élastique Mardi 8 octobre 2013 : La codépendance : Lorsque l’autre devient plus important que moi Mardi 12 novembre 2013 : Savoir dire non Mardi 10 décembre 2013 : Noël approche, parlons-en! Les rencontres ont toujours lieu le 2e mardi du mois, de 19 h 30 à 21 h 30. Elles sont animées par Carole, membre de notre organisme. Endroit : L’Accolade Santé mentale Entrée libre. Il n’est pas nécessaire de s’inscrire. 12 Le cœur à chœur - Automne 2013 Un petit mot … Chers membres et partenaires de L’Accolade, Je prends quelques minutes pour vous dire au revoir. La vie m’appelle ailleurs. Comme plusieurs d’entre vous le savez, je retourne dans mon coin de pays natal, les Cantons de l’Est. Être à la barre de L’Accolade fut un plaisir et j’espère de tout cœur avoir su répondre à vos demandes et besoins. Le milieu communautaire est sans contredit un espace de soutien primordial dans notre société où tout va trop vite et où les valeurs fondamentales doivent être portées avec force. Souffrir est difficile mais souffrir seul est encore pire. Nous avons besoin du soutien de la communauté, de ses organismes et de nos villes et instances. Nous avons aussi besoin de bénévoles impliqués dans nos causes. Je vous souhaite un bel automne et je suis certaine que le conseil d’administration veillera avec rigueur et professionnalisme sur l’organisme. Au plaisir! m 13 déce bre Cette année encore nous pensons à vous et à votre besoin de vous amuser, de sortir de la maison, d’avoir un répit et pourquoi pas danser un peu avec Disco Norm. Nous vous accueillerons le vendredi, 13 décembre 2013, à la salle du Club Âge d’Or SaintJoachim de Châteauguay pour un souper convivial et une soirée de Noël amusante. Surveillez votre courrier en novembre pour l’invitation envoyée à tous nos membres. Si vous n’êtes pas encore membre de L’Accolade, ce sera l’occasion de le devenir ! Bienvenue à tous ! Le cœur à chœur - Automne 2013 13 tenant n i a m s lace ez‐vou Inscriv erver votre p s pour ré IR À VEN S E T A D FORMATION 2014 Défi Bipolarité But du programme : Transmettre des éléments éducatifs pour mieux comprendre le trouble bipolaire. Objectifs visés Développer vos connaissances sur la maladie. Améliorer l’efficacité de votre aide. Faciliter la compréhension de ce que vit votre proche atteint. Déroulement : Six rencontres hebdomadaires, comprenant un contenu théorique et des exercices pratiques, le tout enrichi par des échanges avec les participants (es). L’art de mieux communiquer But du programme : vous outiller afin de mieux maîtriser les techniques de communication. Objectifs visés Améliorer les habilités de communication avec notre proche. Mieux comprendre et utiliser les techniques de communication. Susciter la réflexion afin d’identifier notre type de communication. Déroulement : Six rencontres comprenant un contenu théorique et des exercices pratiques, le tout enrichi par des échanges avec les participants (es). Atelier anti-stress But du programme : Développer divers outils pour faire face aux stress de façon zen. Objectifs visés Comprendre le stress pour s’en libérer. Essayer concrètement différentes techniques. Apprendre à faire face à diverses situations avec calme. Déroulement : Trois rencontres comprenant un contenu théorique et des exercices pratiques, le tout enrichi par des échanges avec les participants (es). Pour réserver votre place, veuillez communiquer au 450 699-7059 ou au 1 866 699-7059. Inscription limitée à 10 participants. Un minimum d’inscriptions est nécessaire pour offrir la formation. 14 Le cœur à chœur - Automne 2013 Livres, vidéocassettes, audiocassettes, dépliants à votre disposition. Voici quelques-unes de nos nouvelles acquisitions. Responsable, oui! Coupable, non! Yves-Alexandre Thalmann Imparfaits, libres et heureux Christophe André Pratiques de l’estime de soi Pour une juste prise de responsabilités Des « Ce n’est pas ma faute » aux « Je me sens toujours coupable », la prise de responsabilité et de culpabilité sont d’ailleurs régulièrement confondues l’une et l’autre. Ne plus de soucier de l’effet que l’on fait sur les autres. Agir sans craindre ni l’échec ni le jugement. Ne plus trembler à l’idée du rejet. Et trouver tranquillement sa place au milieu des autres. Pourtant, une juste prise de responsabilités est essentielle au bien-être : trop peu, et on se positionne en victime; trop, et on se culpabilise. Entre les deux, l’équilibre délicat est atteint lorsque chacun assume les responsabilités qui lui incombent, et seulement celles-ci : la responsabilité de ses actes, de ses paroles, de ses pensées et de ses sentiments. Ce livre va vous aider à avancer sur le chemin de l’estime de soi. À la construire, la réparer, la protéger. Il va vous aider à vous accepter et à vous aimer, même imparfait. Non pour vous résigner, mais pour mieux évoluer. Pour être enfin vous-même, imparfait, mais libre et heureux… Yves-Alexandre Thalmann est psychologue et spécialiste en développement personnel. Arrêtez de vous culpabiliser Alain J. Marillac Retrouver votre autonomie intérieure Imparfaits, libres et heureux a remporté le prix Psychologies Magazine du Mieux-Vivre. Christophe André est médecin psychiatre à l’hôpital Sainte-Anne, à Paris. Penser moins pour être heureux Steven C. Hayes Ici et maintenant, accepter son passé, ses peurs et sa tristesse La conscience de nos actes implique le sens de leurs conséquences. Le fait de s’attarder sur la portée d’un geste ou d’une parole peut entraîner des scrupules et un jugement sur soi, et générer un sentiment de culpabilité. Il faut savoir que cette culpabilité découle d’une incapacité à déterminer ce que l’on veut ou pas, d’une méconnaissance de ses limites personnelles et d’un sens démesuré des responsabilités. Ce livre nous encourage à accepter nos vies telles qu’elles sont, avec ce qu’elles comportent de peines et de frustrations, pour les vivres vraiment, dans la plénitude de l’instant présent. L’acceptation est l’antidote à une vie de souffrances inutiles. Au quotidien, il est nécessaire de ramener tout événement à des proportions réalistes, de définir les zones qui éveillent cette émotion, de voir ce que l’on a rejeté de soi et, enfin, d’agir sur l’estime que l’on se porte. Voici un programme en 5 étapes pour dépasser nos émotions douloureuses et nous réaliser enfin. Il s’agira d’identifier les valeurs qui nous tiennent à cœur, et les buts essentiels que nous désirons profondément atteindre. Facile à dire, mais comment lâcher prise? Comment porter sur nous-mêmes un regard bienveillant? Alain J. Marillac est formateur en communication interper- Steven C. Hayes est professeur de psychologie à l’Université du Nevada. sonnelle au Québec et en France. Le cœur à chœur - Automne 2013 15
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