Symphonie de Psaumes
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Symphonie de Psaumes
Symphonie de Psaumes Les psaumes dans la tradition orthodoxe 1e partie Les psaumes dans l’office byzantin, du chant grec au 21e siècle 2e partie Métropolite Hilarion Alfeyev Le Chant des montées Symphonie pour chœur et orchestre (2008) direction: Alexandre Traube Orchestre de Chambre de Fribourg Dimitri Kotrotsios et chœur byzantin (Chambésy): Nikoforos Nikiforou, Athanassios Toparlakis, Zinonas Zinonos Dimitris Dermitzakis, Angelos Papadopoulos Alexandre Diakoff et chœur Diakoff: Agnès Perret, Claire Westermann, Feodora Diakoff Irène Reinhardt, Pierrette Frochaux, Silvia Fabiani choristes-solistes: Vera Kalberguenova, Irina Solomatina, Nathalie Gasser, Jiawen Xia Matthieu Malinine, Alexandre Diakoff, Dimitri Tikhonov PROGRAMME 1e partie V EPRES Psaume 103 - ouverture 1. Théodore Fokaeas (19e s.), byzantin: Anixantos sou tin khira ANIXANTARIA, TON 8 2. monodie slave 17e s. dite “chant grec”: Blagoslovi douche moia Gospoda 3. Sergueï Rachmaninov (1873-1943): Blagoslovi douche moia Gospoda VIGILES NOCTURNES OP. 37, 1915 Psaumes 1 à 3 - 1er cathisme 4. Métropolite Hilarion Alfeyev (1966-): Blajen Mouj VIGILES NOCTURNES, 2006 Psaume 129 et stichères 5. tradition modale polyphonique russe M ATINES Psaumes 134 et 135 - polyeleos 6. Grégoire de Simonos Petra (Athos, 20e s.): Exomologiste to Kyrio POLYELEOS, TON 5 7. Métropolite Hilarion Alfeyev: Polielei VIGILES NOCTURNES, 2006 Psaume 136 - polyeleos de Carême 8. sznamen 15e et A. Arkhangelski (1846-1924): Na riekah vavilonskih L ITURGIE Psaume 102 - 1e antienne 9. Sergueï Rachmaninov: Blagoslovi douche moia LITURGIE DE ST JEAN CHRYSOSTOME OP. 31, 1910 Psaume 148 - communion 10. Sznamen de la Trinité St-Serge: Hvalite Gospoda 11. Ioannis Koukouzelis (le maïstor byzantin, 13e s.): Ainite ton Kyrion KINONIKON, TON 5 C ONCERT Psaume 38 12. Dimitri Bortnianski (1751-1825): CONCERTO CHORAL NO 32 Skaji mi *** 2e partie Métropolite Hilarion Alfeyev Memento POUR ORCHESTRE, 2008 Le Chant des Montées SYMPHONIE POUR CHŒUR ET ORCHESTRE, 2008 Psaume 129 : Iz Gloubine Des profondeurs je crie vers toi Psaume 120 : Piesn voshojdienia J’ai levé les yeux vers les montagnes Psaume 136 : Na riekah vavilonskih Au bord des fleuves de Babylone Psaume 134 : Hvalitie imia Gospodnie Louez le nom du Seigneur, Alleluia Psaumes 148 à 150 : Alliluia Un concert de Psaumes Poésie sacrée trimillénaire, les psaumes sont à la fois la colonne vertébrale et la référence de la prière et du chant des Eglises chrétiennes. Dans la liturgie de l’Orient, le psaume peut sembler moins apparent sous le foisonnement, à la fois déroutant et fascinant pour l’Occidental, des poèmes byzantins qui ont progressivement enrichi l’office, à l’image des empilements successifs d’icônes qui, dans une église, ont recouvert le muret primitif délimitant l’espace sacré. Et pourtant, le psaume est partout présent, il informe l’ensemble des offices, qu’il soit psalmodié ou chanté, qu’il alterne avec la poésie chrétienne, qu’il inspire celle-ci ou que le musicien développe à l’infini un seul verset. C’est à la découverte de cette variété et de la profondeur des psaumes chantés par l’Eglise d’Orient qu’invite ce programme, dans une tradition qui a inspiré la célèbre parole de Dostoievski: “La beauté sauvera le monde.” Cette beauté se dévoile ici avec un double visage, l’un liturgique et traditionnel, l’autre contemporain, novateur et concertant, avec l’emploi de l’orchestre symphonique: LE CHANT DES MONTÉES du métropolite Hilarion Alfeyev. L’Eglise orientale est composée d’une abondance de peuples et de traditions. Beaucoup sont en communion entre eux, formant l’Orthodoxie proprement dite, tandis que des communautés très importantes (Arméniens, Coptes, Syriaques, etc.) forment des églises antiques et vénérables qui se sont séparées du tronc commun selon les aléas de l’histoire, mais dont on reconnaît immédiatement la grande proximité de spiritualité et de liturgie avec le monde orthodoxe. Pour conserver une unité à ce programme, nous nous concentrons seulement sur deux courants. D’une part, l’antique chant grec byzantin, la référence en matière de chant liturgique de par sa langue qui est celle du Nouveau Testament et d’une version de l’Ancien - la version grecque, considérée par les Juifs de l’époque comme ayant même autorité que l’hébraïque - et comme chant du centre de l’Empire romain d’Orient, développé à Byzance-Constantinople, la ville fondée par Constantin quand il libéralisa le christianisme. D’autre part, le chant slavon, celui de Moscou - la Troisième Rome -, dans la langue liturgique orthodoxe la plus usitée, chant qui, sous l’influence de l’Occident, développe sa tradition polyphonique propre, digne émule de son frère latin. La première partie de ce programme présente les psaumes qui constituent des moments musicaux importants au sein de l’office, dans l’ordre liturgique et, pourrait-on dire, cosmique dans lequel ils se présentent, à savoir des vêpres du soir à l’Eucharistie du matin, en passant par l’Office de nuit. La journée liturgique juive et chrétienne commence le soir, suivant la succession donnée par la Genèse: “Il y eut un soir et il y eut un matin”. Le théologien Alexandre Schmemann voit dans la fin de la journée le début d’un renouveau, d’un regard vierge pour redécouvrir la Création après les dispersions du jour. C’est ainsi que les vêpres, l’office du soir, ouvrent la journée avec le lumineux psaume 103, où l’homme contemple l’équilibre de toutes les créatures et rend grâce à Dieu pour elles comme aux premiers jours de la Genèse où il est appelé à nommer tous les êtres: “Bénis le Seigneur, ô mon âme (…) Que tes œuvres sont grandes!”. Pour cette ouverture, nous présentons d’abord le psaume dans la tradition byzantine primordiale, qui en développe de manière ornée les derniers versets, dits Anixantaria, pouvant durer une heure. Les slaves devenus orthodoxes au 10e siècle s’inspirèrent du chant byzantin pour créer leur propre répertoire monodique dans leur langue. Justement appelée “chant grec”, la version à une voix choisie ici, ancienne et populaire, ne retient que quelques versets du psaume. Sur cette mélodie, nombre de compositeurs ont bâti de somptueuses polyphonies, dont la plus célèbre est sans doute celle des VIGILES (ou VÊPRES) de Rachmaninov, que nous donnons ensuite. Les vêpres continuent le dimanche avec le début du psautier sur des mélodies assez simples et rapides, ici dans une version liturgique du métropolite Hilarion Alfeyev (VIGILES, 2006). Puis nous présentons le genre éminemment byzantin des stichères, poèmes alternés avec les versets de psaumes, en particulier sur le numéro 129 que nous retrouvons aussi dans le CANTIQUE DES DEGRÉS, ici dans la tradition polyphonique modale de déclamation des chants russes, proche du faux-bourdon occidental. Les matines ou office de nuit, chantées dans l’obscurité, suivent souvent les vêpres pour les grandes fêtes, de manière à aboutir à une veillée de louange qui couvre la nuit. Le premier grand cycle de psaumes des matines comprend les 134 et 135, et se nomme polyeleos, littéralement “amour multiple”, en référence au psaume 135 dont chaque verset se termine par “car éternel est son amour”. A nouveau un éclairage grec, dans le style “rapide”, puis slave par le mét. Hilarion. Lors des dimanches de Carême, on prolonge ce cycle de psaumes avec le suivant, le psaume 136, “Au bord des fleuves de Babylone”, l’un des plus tristes du psautier, qui décrit la douleur de l’exil. Ici dans une version monodique slave très ancienne (sznamen) avec “Alleluia” polyphonique par Arkhangelski. Ces veilles culminent avec l’Eucharistie du matin, la Divine Liturgie. Les psaumes sont moins présents dans ce moment centré sur le Nouveau Testament. On les trouve notamment en ouverture, avec le psaume 102, dont nous présentons la version extraite de la LITURGIE de Rachmaninov, œuvre moins connue que ses VIGILES, mais qui a joué un grand rôle dans la préparation de celles-ci. Ce morceau est l’un des plus riches moments de l’œuvre. On y retrouve la technique déjà employée dans le psaume 103, qui consiste à confier à l’alto le texte et la mélodie liturgique, que les autres voix dédoublées nimbent d’un halo céleste. La communion, sommet de la Liturgie, est portée par les psaume les plus développés dans les monodies grecques et slaves. Ainsi peut-on rester dix minutes sur un verset: “Louez le Seigneur du haut des cieux”. Nous présentons la version de la Trinité St-Serge, le principal monastère de Russie, puis celle du plus célèbre des compositeurs orientaux: Ioannis Koukouzelis, le maïstor byzantin (13e s.) La première partie se conclut par l’un des CONCERTOS POUR CHŒUR de Bortnianski, surnommé le Mozart russe. Pièce non liturgique, cette œuvre essaie au 18e siècle d’amener la tradition liturgique au concert, tentative que poursuivent les dernières œuvres du métropolite Hilarion (notamment son CHANT DES MONTÉES de la seconde partie). Reprenant le texte du psaume 137 sur la vanité du monde, ce concerto aux sonorités expressives emploie toutes les ressources de l’harmonie et de la fugue occidentales, tout en demeurant a cappella. Une Symphonie de Psaumes Le métropolite Hilarion Alfeyev, le plus proche collaborateur du patriarche de Moscou, théologien et musicien renommé, œuvre depuis cinq ans d’une nouvelle manière au rapprochement qui lui est cher entre Orient et Occident. Il a en effet commencé au travers de la musique sacrée une synthèse de ces deux mondes, composant des oratorios pour chœur et orchestre en langue slave, dans une tradition où jusque là seul le chant a cappella avait droit de cité. Le CHANT DES MONTÉES, véritable symphonie de psaumes, composé en 2008, est le troisième jalon que pose l’auteur sur ce chemin nouveau, après la PASSION SELON ST MATTHIEU (2006) et l’ORATORIO DE NOËL (2007). A noter que cette œuvre est en russe, la langue du pays de l’auteur, et non en slavon, la langue liturgique. Chants des montées, chants des degrés… Ces noms mystérieux désignent une suite de psaumes, du 119 au 133, et, selon les auteurs, signifie qu’ils sont chantés par les pèlerins qui montent à Jérusalem ou sur les diverses marches – degrés – du Temple de Jérusalem. L’œuvre homonyme du métropolite Hilarion Alfeyev (2008) ne compte parmi les sept psaumes qu’elle comporte que deux des montées (120 et 129). Le titre nous ramène donc avant tout au symbole que représentent ces psaumes, celui de l’ascension. Le seul psaume de la symphonie qui ne joue pas de rôle dans la liturgie est le psaume 120: “J’ai levé les yeux vers les montagnes: d’où me viendra le secours? Le secours vient du Seigneur”. Ce choix met en évidence l’importance du thème de l’ascension, notamment à travers l’image de la montagne: lieu biblique des révélations, où Dieu descend à la rencontre de l’homme montant vers Lui. Mgr Hilarion le souligne en concluant par la répétition de l’hémistiche initial: “J’ai levé les yeux”, rendu par une quinte ascendante suspendue. De fait, tout le CHANT DES MONTÉES est une illustration musicale de cette ascension spirituelle. Sans doute l’auteur a-t-il aussi à l’esprit le livre le plus célèbre de l’Orient chrétien, L’ÉCHELLE SAINTE de Jean Climaque. La symphonie débute par le psaume 129, le De profundis qui a tant inspiré les romantiques. D’emblée, le morceau s’ouvre sur une ascension, réduite à sa plus simple expression: le violoncelle qui gravit lentement, sans rythme, degré par degré, les huit marches d’une gamme de ré mineur. Cet ostinato élémentaire est répété 25 fois jusqu’à la fin de ce mouvement de passacaglia, créant un climat obsédant qui traduit l’appel: “des profondeurs je crie vers toi, Seigneur”, tandis que les cordes répondent par des gammes descendantes en syncopes, illustrant l’attente de la miséricorde de Dieu (la 2e moitié du vers chanté: “Seigneur, écoute ma voix” est basée sur ce motif). Sur cette trame orchestrale, le chœur chante un thème monodique épuré. Cette double structure conduit à la fois à un grand hiératisme et à une charge affective intense épousant le texte. Vient ensuite le psaume 120 déjà évoqué. Cordes et voix alternent en se répondant sans se rencontrer. Cela donne au musicien une grande liberté pour susciter un chatoiement polyphonique orchestral dans une fugue au thème formé d’arpèges du même accord. Cette technique complexe se marie avec le chant a cappella à sept voix que réalise le chœur en toute conformité avec le style liturgique, malgré des couleurs harmoniques audacieuses. Le psaume 136 est la pièce centrale et le moment élégiaque de l’œuvre. L’harmonie assume ici pleinement son inspiration romantique, évoquant une ballade italo-russe pour dire la souffrance de l’exil de Babylone. Nulle recherche d’effet ou d’originalité, seulement l’auteur qui pleure de tout son cœur, avec toute l’Eglise d’Orient par ce psaume de Carême, son exil loin de la Lumière. Le psaume 134 passe au mode majeur et au double chœur alterné féminin et masculin pour “Loue[r] le Nom du Seigneur”. La musique populaire est proche, et aussi Moussorgski; c’est le moment de gloire des cuivres. Enfin, la triade finale du psautier, les 148, 149 et 150, conclut l’office du matin tant en Occident qu’en Orient par une litanie éblouissante où, l’un après l’autre en finissant par l’homme et tous les instruments de musique, tous les éléments de la Création sont appelés à louer le Seigneur. Le compositeur renouvelle ici son thème de l’ascension. Chaque verset, et par là chaque élément de la création énuméré, déclame sa louange sur une seule note, le chœur chantant à l’unisson, en montant progressivement toute l’échelle chromatique de la gamme. Ce procédé, qui trouve une inspiration lointaine dans la lecture de l’épître pratiqué dans l’Eglise russe, se poursuit jusqu’à l’"Alleluia" final, où reparaissent les guirlandes de l’ouverture, transfigurées à présent en mode majeur. Alexandre Traube Note: Il y a deux manières de découper les psaumes: l’une hébraïque, transmise par les Massorètes au 10e siècle, et l’autre relevant de la traduction grecque des savants juifs du 5e siècle avant J.-C., les Septante. Catholiques et orientaux se réfèrent aux Septante; les protestants à l’hébraïque. Comme nous présentons ici une version orthodoxe des psaumes, ceux-ci sont indiqués dans le programme sous leur numéro “grec”. Notre traduction est également tributaire des Septante. Les artistes: Métropolite Hilarion Alfeyev Né en 1966 à Moscou, Hilarion Alfeyev fait d’abord ses études de violon, de piano et de composition à l’école Gnessin et au conservatoire de Moscou. Il entre ensuite au monastère à Vilnius en 1987, et y est ordonné prêtre. Ses études le conduisent au doctorat de théologie à Moscou et Oxford. Il mène en parallèle une intense activité comme évêque et comme théologien. Il a été nommé archevêque de Volokolamsk en avril 2009, puis métropolite en 2010. Il est président des relations extérieures du patriarcat de Moscou, plus haut poste après le patriarche, dont il est le plus proche collaborateur. Le métropolite Hilarion est l’auteur de plus 600 publications, dont 30 livres, traduits en de nombreuses langues. Il est aussi docteur en théologie de l’Institut orthodoxe St-Serge à Paris. Ayant toujours cultivé sa vocation musicale, il a intensifié son activité de compositeur depuis cinq ans. Il a ainsi écrit une LITURGIE et des VIGILES a cappella, à l’instar de nombreux compositeurs d’église russes, puis mis en musique des poèmes de Gabriel Garcia Lorca et développé une voie nouvelle pour la musique russe: l’oratorio slave avec orchestre, écrivant ainsi entre 2006 et 2008 une PASSION SELON ST MATTHIEU, un ORATORIO DE NOËL et le CHANT DES MONTEES. Le métropolite Hilarion est aussi privat-docent de la faculté de théologie de l'Université de Fribourg où il enseigne l'œcuménisme. Le chœur In illo tempore Le chœur In illo tempore, ensemble de musique ancienne de 25 chanteurs, a été élargi pour cette occasion à 80 chanteurs passionnés de Neuchâtel, Genève, Fribourg et Zürich. Il interprète habituellement le répertoire sacré renaissant et baroque et le chant grégorien. Le chœur chante une vingtaine de fois par an, principalement en Romandie. A l’étranger, il a été invité aux Festivals Arte Sacro de Madrid, Musica antigua de Barcelone, Chiave d’argento à Chiavenna (Italie) et Festival de Dvigrad en Croatie. Après un CD consacré au REQUIEM de Tomás Luis de Victoria pour l’anniversaire de cette œuvre, il a enregistré un coffret sur les inédits de ce grand maître espagnol, en recréation mondiale. A côté d'un vaste répertoire liturgique du 15e au 18e s., il a aussi à son actif des chants populaires sacrés baroques italo-suisses et les processions du drame liturgique (opéra médiéval) L'ENFANT DE GETRON avec l'ensemble Flores harmonici. Alexandre Traube Après des études de mathématiques, composition, direction chorale (classe de M. Corboz) et de théorie au Centre de Musique Ancienne Genève (classe de J.-Y. Haymoz, prix du Conseil d’Etat), il a terminé un master en musique médiévale à la HEM de Genève (6 avec distinction) sous la direction de F. Biggi. Il étudie la théologie à Fribourg. Il dirige le choeur In illo tempore et l'ensemble médiéval Flores harmonici (avec lequel notamment il interprète les polyphonies de l'An Mil de Winchester, les chants de Compostelle, Hildegard von Bingen, se produisant aux Festival international de musique ancienne de Megève, Festival international Musica antica a Magnano, Jubilés du Puy-en-Velay, à l'Abbatiale de Payerne pour les 1100 ans de Cluny, l'Abbaye de Bonmont, etc). Il est maître de chapelle au Christ-Roi. Il enseigne en ateliers la musique Renaissance au Centre de Musique Ancienne de Genève et le chant grégorien à Neuchâtel. Il est critique musical à l'Express. Il s'intéresse aux traditions orales et étudie la musique byzantine. Il a écrit diverses études, transcrit des œuvres inédites du passé, et organise ou participe activement à des congrès. Son activité d’assistant de recherche à la HEM de Genève a contribué à un projet musical et pédagogique international, la création du premier ORFEO de l’histoire (15e siècle). Il développe aussi une activité modeste, mais croissante de compositeur. Dimitri Kotrotsios Il a commencé à étudier la musique byzantine à l'âge de 11 ans et obtenu son diplôme à 18 ans à Serres dans le Nord de la Grèce, sous la direction du professeur Ioannis Papachronis, membre du Chœur byzantin de Grèce (direction Lycourgos Angelopoulos). Pharmacien de profession, il est depuis plus de dix ans protopsalte (premier chantre) à l'église grecque orthodoxe Saint-Paul à Chambésy-Genève. Il y enseigne aussi le chant byzantin et a réuni autour de lui pour ce programme plusieurs chantres, pour la plupart des élèves du Centre de Chambésy (postgrade en théologie, aussi étudiants à l’Université de Fribourg). Alexandre Diakoff Il étudie le chant auprès d’Eric Tappy au Conservatoire de musique de Genève où il obtient le Premier Prix avec distinction. Il étudie deux ans au Conservatoire Tchaïkovski de Moscou et fait ses débuts à l’Opéra-studio de St-Pétersbourg dans LA DAME DE PIQUE. Il est ensuite membre de l’Opéra-studio de Zürich. Depuis, il interprète des rôles de caractère au Grand Théâtre de Genève, à l'Opéra de Lausanne, à l'Opéra de Chambre de Genève, ainsi qu’en France, en Italie, en République tchèque, aux Etats-Unis et au Canada. Hôte du Victoria Hall de Genève et de la Tonhalle de Zurich, il interprète la plupart des grandes œuvres du répertoire de musique sacrée. Il a chanté sous la direction de M. Plasson, A. Jordan, L. Langrée, K. Nagano, C. Thielmann, J. Nelson, H. Rilling et M. Corboz. Il est également chef de choeur spécialisé en musique liturgique slave, par tradition familiale. Il a ainsi conduit pendant des années le chœur de l’Eglise russe à Genève et dirige le chœur Diakoff, actuellement en chœur de dames, que nous entendons dans ce programme. Orchestre de Chambre fribourgeois …
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