2010
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COMPTE-RENDU CAFE LITTERAIRE DU 26 N0VEMBRE 2010 Le rendez-vous littéraire commun : Le thème choisi pour cette session était Mario Vargas Llosa, Prix Nobel de littérature 2010. Les participants ont donc essayé de lire un ouvrage de cet auteur. Après un tour de table, nous en avons conclu que Vargas Llosa a une prose limpide, agréable à lire. Son choix lexical est accessible aussi bien dans ses romans que dans ses essais. La difficulté de lecture réside essentiellement dans l'enchevêtrement des récits au sein d'un même roman. L'auteur passe en effet sans transition d'un point de vue à un autre; ce qui requiert une attention extrême de la part du lecteur. Le contexte historique occupe une place importante dans le récit et la dureté du point de vue a interpellé certains d’entres nous . Vargas Llosa n’a aucune indulgence envers ses personnages qu’ils soient principaux ou secondaires. Ses essais sur la littérature se sont révélés quant à eux extrêmement détaillés et nécessitent une certaine connaissance des auteurs abordés pour être véritablement profitables. Mais fictions ou théories littéraires, ses œuvres ont tout naturellement porté le lecteur à se pencher sur la biographie de l’auteur dont la richesse peut expliquer la complexité de l’œuvre. En conclusion, même si peu d’entre nous poursuivrons immédiatement leur lecture par une autre œuvre de cet auteur, personne n’a regretté le temps passé sur ce choix collectif et un bon nombre d’entre nous le reliront ultérieurement. Liste des ouvrages lus par nos participants : La Fête au bouc Lituma dans les Andes Le Paradis un peu plus loin Tour et détour de la vilaine femme Contre vents et marées La tante Julia et le scribouillard Voyage vers la fiction L’Homme qui parle La Maison verte Qui a tué Palomino Moleiro Autres lectures conseillées : Indépendamment de toute lecture commune, quelques ouvrages ont retenu l’attention en ce mois de novembre. Notamment : - Les Champs d’honneur de Jean Rouaud Un Bûcher sous la neige de Susan Fletcher Rosa Candida d’Audur Ava Olafsdottir Portrait de classe de Tobias Wolff Thème de la prochaine rencontre : Après discussion, il est ressorti qu’il serait plus judicieux de préférer à un thème trop général , un auteur ou un ouvrage précis. Ce qui a été accepté à l’unanimité. Les sujets proposés par les participants sont : - Jim Harrison Kawabata La Conjuration des imbéciles de John Kennedy Toole Fédor Dostoïevski Le choix final s’est porté sur Dostoïevski à une large majorité. Nous essayerons donc dans la mesure du possible de lire un ouvrage de ou sur cet auteur pour la prochaine fois. Notre prochain rendez-vous est fixé au 28 janvier 2011 à 20h à la Bibliothèque. L’équipe de la Bibliothèque Pierre Messmer vous souhaite d’excellentes fêtes de fin d’année. FEDOR DOSTOIEVSKI Fédor Mikhaïlovitch Dostoïevski (1821-1881) naquit à Moscou, dans l’hôpital dont son père était le médecin. Il eut une enfance maladive, une jeunesse difficile; ses études paraissent avoir été réduites à une instruction primaire. Il entra vers 1840 à l’Ecole des ingénieurs militaires, à Saint-Pétersbourg, et en sortit, ainsi que son frère, avec le grade de sous-lieutenant. Mais il démissionna en 1844, et publia son premier ouvrage: Les Pauvres gens. gens Le succès qui accueillit ce court roman faisait présager au jeune écrivain la plus brillante carrière : "Un nouveau Gogol nous est né !" s’était écrié Bielinski. Mais Dostoïevski fut impliqué dans la conspiration de Pétrachevski, arrêté, et condamné à mort. Sa peine fut commuée en celle de l’exil en Sibérie. Il était aux travaux forcé pendant quatre ans quand il fut gracié par le tsar Alexandre II qui venait de monter sur le trône et qui accordait l’amnistie à toute une catégorie de condamnés politiques. Revenu à Saint-Pétersbourg, Dostoïevski écrivit les Souvenirs de la maison des morts (1863), journal de sa captivité en Sibérie. Il épousa en 1861 une veuve, Mme Issaïew ; cette femme dépensière et le fils qu’elle avait de son premier mariage ne le rendirent pas heureux. Il était lui-même joueur incorrigible, et il sollicitait humblement des avances de ses éditeurs. Ajoutons que sa santé, très ébranlée par ses quatre années de Sibérie, ne lui permettait pas de compter sur un travail suivi ; il avait fréquemment de terribles crises d’épilepsie, d’où il sortait brisé, ce qui explique son besoin de solitude et son caractère farouche. C’est pendant un séjour à Wiesbaden qu’il entreprit le roman qui reste son chef d’œuvre : Crime et châtiment, châtiment paru en 1866. L’effet en fut considérable. A cette époque, il perdit sa femme, et il se remaria avec une jeune fille qui lui servait de secrétaire, Anna Snitkiva, Snitkiva intelligente, véritable collaboratrice de son œuvre, et qui, après sa mort, publia une partie de sa correspondance. Pendant quatre ans, il voyagea: il vécut à Berlin, à Varsovie, à Paris, et donna Les Possédés, Possédés L’Idiot, L’Idiot Les frères Karamazov. Karamazov Rentré en Russie, il y fut accueilli avec enthousiasme ; chargé de prononcé un discours à l’inauguration du monument de Pouchkine, il obtint une sorte de triomphe. Quand il mourut, en janvier 1881, toute la population de Saint-Pétersbourg assista à ses obsèques. ( source : http://www.russie.net/litterature/dosto.htm )