Fiche activités

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Fiche activités
DECOUVERTE DU FILM
MOTS CLES
EN AMONT
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peur
trucage
bruitages
mur
désir
Belle/Bête
monstre
animal fabuleux
sauvage/apprivoisé
forains
New-York
indigènes
civilisé / barbare
cinéma (rôle du)
exotisme
Découverte de l’affiche (présentée sur le carton, en effet il en existe de nombreuses) et mise en hypothèse :
Eléments à repérer et interpréter :
 Il s’agit d’une affiche peinte, dans laquelle les couleurs chaudes prédominent, en l’occurrence celles du feu, dans un dégradé
du jaune au rouge, à l’arrière du personnage central.
 La lumière semble provenir du bas de l’image, devant ou derrière le monstre, entre les deux battants de l’énorme porte.
 Le personnage central, King Kong est immense face aux personnages qui tiennent majoritairement des flambeaux à la main.
 Son visage est faiblement éclairé mais son visage grimaçant, dont on distingue quelques traits, apparaît effrayant (mâchoires
ouvertes, crocs pointus…)
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KING KONG MERIAN C. COOPER ET ERNEST B. SHOESSACK / ECOLE ET CINEMA SAISON 2013 2014 / PHILIPPE THEMIOT CPAV COORDONNATEUR EN ECOLE & CINEMA
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L’image semble être extraite d’une scène du film, l’action bat son plein, c’est un moment clé, suggéré par l’ouverture de la
porte et par le surgissement de la lumière.
La femme qui est au centre est attachée dans la même position que King Kong, les bras en croix.
Le regard de King Kong semble plonger vers elle : elle semble constituer l’objet de sa convoitise.
Quelques personnages humains en bas à gauche paraissent effrayés (posture, gestuelle).
Le titre du film est en arc de cercle, lui aussi en rouge, et les caractères sont dessinés en relief. Ils rappellent les affiches de
cirque ou de foire, comme si King Kong était une attraction foraine.
Le bandeau noir sur lequel est déposé le titre du film est lui aussi en arc de cercle et renforce l’effet de surgissement de la
bête (« sommet » de l’arc centré sur l’animal) en même temps qu’il introduit un effet de second plan : l’image est derrière le
bandeau, le spectateur n’est pas plongé dans le film, on lui indique ainsi qu’il n’est pas dans le même monde que King Kong.
Echanges sur ce que les élèves imaginent de King Kong :
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EN SALLE AVANT
ET APRES LA
PROJECTION
Qui est-il ? Où vit-il selon eux ?
Que s’est-il passé avant cette scène ? Comment s’ouvre la porte ? S’ouvre-t-elle d’ailleurs ?
Que s’apprête à faire King Kong ? Pourquoi ?
Quel rôle jouent les personnages qui tiennent les flambeaux dans cette scène, face à King Kong ?
Quels sont les sentiments que l’on risque d’éprouver en allant voir ce film ? Pourquoi ?
Juste avant la projection :
 Présentation du carton projeté en salle : que reconnaîton ? (l’affiche, le personnage sur la photo, des indices
communs / quel animal, quelle posture, ce qu’il inspire)
 Lecture de la question : la garder en mémoire, y penser
pendant le film, mémoriser des moments du film, des
images, de façon à pouvoir y répondre ensuite.
 Présentation du film : comme l’indique l’image, c’est un
film en noir et blanc. Il a été réalisé en 1933, par Merian C.
Cooper et Ernest B. Shoedsack et vous est présenté en
version original, en américain, avec des sous-titres français. Pour ceux qui lisent lentement, cela ne les empêchera nullement
de comprendre le film. L’important est de comprendre comment le film débute : on peut leur raconter ce qui correspondrait
au théâtre à la scène d’exposition. Ann Darrow, une jeune femme blonde, actrice sans travail, est engagée par le
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KING KONG MERIAN C. COOPER ET ERNEST B. SHOESSACK / ECOLE ET CINEMA SAISON 2013 2014 / PHILIPPE THEMIOT CPAV COORDONNATEUR EN ECOLE & CINEMA
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DE RETOUR EN
CLASSE
réalisateur Carl Denham pour être la vedette de son prochain film. Le Venture, navire commandé par le capitaine
Englehorn, embarque toute l’équipe du film en direction de Skull Island, une mystérieuse île où vivrait la légendaire
créature Kong.
Le personnage de King Kong est connu universellement, et beaucoup d’autres films ont été faits pour raconter la même
histoire, ou des suites. En avez-vous déjà vu ?
Juste après la projection :
 Quelles émotions éprouve-t-on en regardant ce film ? On peut évoquer la crainte, la peur, la surprise, des moments de
soulagement, on peut évoquer la tension liée au suspens, et peut-être aussi, à plusieurs moments de l’histoire, un sentiment
de malaise bien légitime, qu’il n’importe pas de décrire plus avant ici. Un tableau synthétique est proposé dans le DVD
pédagogique, il vise à permettre aux élèves d’appréhender des nuances et d’employer un vocabulaire varié et précis ; ce
tableau s’élabore tout au long de la scolarité de l’élève et avec lui, en particulier dans le cadre des rencontres sensibles avec
les œuvres.
 Quelle réponse peut-on donner à la question posée sur le carton et pourquoi ? Les élèves vont devoir définir la notion de
« monstre ». La notion de monstre est en fait plus complexe qu’il n’y paraît, puisque le terme est en fait communément
employé au figuré, et prend appui sur des références de toutes natures (littérature, mythologie, etc.). En donner des
exemples issus de la littérature jeunesse, du cinéma, de la bande dessinée. King Kong correspond-il tout à fait à cette
définition ? Suite de cette recherche de retour en classe.
 Notre époque est fertile en trucages toujours plus sophistiqués, dont le dernier avatar est l’arrivée de la 3D. Les trucages
utilisés dans ce film étaient complètement innovants à l’époque. Gênent-ils maintenant qu’ils sont « dépassés » ou au
contraire, pouvons-nous ne pas y prendre garde tant l’histoire nous emporte ?
 Ces trucages sont de nature multiple. Comment s’appelle la technique qui consiste à faire vivre des objets, des marionnettes,
au cinéma ? (le cinéma d’animation, dossier dans le DVD pédagogique). Pouvez-vous citer des films qui utilisent cette
technique ? Qu’est-ce qui fait l’objet de cette technique dans le film ? (tous les animaux préhistoriques, King Kong compris).
 King Kong apparaît immense à l’image. Comment selon vous peut-on montrer un objet plus grand qu’une personne alors qu’il
ne l’est pas, quand on fait de la photographie ? Des premières réponses sont évoquées, prises en note. Ces pistes seront
évoquées pour la construction de la notion IMAGE.
De quoi parle le film essentiellement ? Extraire les mots clés par confrontation entre les élèves.
 Faire un inventaire des personnages du film, le confronter aux images du dossier Personnages et en dresser les
caractéristiques essentielles par équipe. Jeu du portrait chinois.
 Dresser la carte d’identité de King Kong ou d’un autre personnage à l’aide de la fiche Portrait de personnage (DVD).
LES PROJETS EN PROLONGEMENT SONT DECLINES A PROPOS DES NOTIONS A CONSTRUIRE.
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KING KONG MERIAN C. COOPER ET ERNEST B. SHOESSACK / ECOLE ET CINEMA SAISON 2013 2014 / PHILIPPE THEMIOT CPAV COORDONNATEUR EN ECOLE & CINEMA
NOTIONS
MOTS-CLES
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Genre
Fiction, documentaire, film d’animation,
science-fiction, fantastique, policier,
comédie, burlesque, dramatique,
péplum, western, polar, road-movie, film
d’horreur, film d’aventures…
ACTIVITES SUSCEPTIBLES DE LES FAIRE EMERGER
LES PAGES TITRES :
 La forme comme le contenu des pages titres constituent une matière
intéressante pour comprendre les effets recherchés par les réalisateurs. Une
fiche a été réalisée à cet effet (DVD pédagogique) avec les attentes possibles
de l’enseignant. Selon le niveau des élèves et la progression en matière de
production d’écrits, l’enseignant pourra adapter, différencier.
 On peut imaginer un projet pluridisciplinaire plus ambitieux (MDL / Arts), qui
consisterait à produire un récit de nature fantastique avec un héros de son
choix, et à élaborer en arts la page titre qui serait la couverture de ce récit.
Les élèves peuvent détourner une histoire qu’ils connaissent, se saisir d’un
héros qu’ils apprécient, tiré par exemple de la littérature jeunesse ou de la
bande dessinée. Ils pourront appui sur des utilisations de monstres dans la
littérature de jeunesse. Les effets recherchés doivent être listés. La forme de
la page titre et le fond de l’histoire devront être cohérents, liés aux émotions
ou sensations listées. On pourra prendre appui sur le support sentiments
déposé sur le DVD, en produisant une page adaptée.
LE PROVERBE ARABE :
 Ce proverbe est présenté en début de film (fiche Proverbe arabe DVD)
comme si le récit qui allait suivre en était l’illustration. Le proposer à la
lecture, en comprendre le sens, essayer de faire des liens avec des histoires
connues. Une référence apparaît explicitement, il s’agit du conte de Madame
Leprince de Beaumont, La Belle et la Bête. Sa lecture est parfaitement
adaptée au cycle 3 et permettra de percevoir ce qu’est une œuvre de
référence et comment l’industrie cinématographique peut s’en emparer
(production Walt Disney, connue des élèves).
 Jean Cocteau s’empare en 1946 du même conte (découvrir la bande annonce
du film) avec un tout autre point de vue. Lui aussi dépose après les pages
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titres un écrit, mais il lui est propre. Il choisit de le faire défiler lentement
sous les yeux du lecteur et de le calligraphier de sa main. Comparer cet
extrait vidéo avec la page titre de King Kong. A qui s’adressent-ils ? Quels
effets recherchent-ils ?
UN LIVRE / SUPPORT D’INSPIRATION :
 Ce film est inspiré d’un livre de Conan Doyle que les élèves peuvent découvrir
en lecture dédiée ou faire l’objet de lecture accompagnée, selon les
compétences des élèves. Il est disponible sur le DVD pédagogique.
 Le CDDP de Nevers a constitué deux mallettes du même livre empruntables,
Terre d’Outre-mer (25 ouvrages chacune), recueil constitué de contes, de
poèmes, de récits illustrés qui sont autant d’invitation aux voyages
ultramarins. Ces ouvrages sont de grande qualité et permettent à des
lecteurs fragiles de
Couleur - lumière
 Noir et blanc, couleurs, contraste,
symbolique des couleurs, climat,
impressions visuelles, pouvoir expressif…
 Eclairage chaud/froid, intensité/variation
de lumière, clair-obscur, montré/caché,
climat/ambiance, influence sur la
perception personnage/scène…
LE TOURNAGE EN STUDIO
 Découvrir des images de tournage en studio, rechercher ce que l’on voyait à
l’écran pour les images extraites du film, inventorier des fondamentaux du
cinéma (notions de cette fiche) et rechercher ce qui, dans ces notions, est
souligné par les prises de vue présentées. Rechercher les objets techniques qui
permettent de construire la lumière (projecteurs, lampes, pieds, gélatines) en
faisant des essais pour prendre en photo un objet, un personnage, un petit
décor réalisé à partir d’objets miniatures. Pour figurer les gélatines, on peut
essayer avec différents matériaux translucides devant une lampe de poche ou
sur une lampe de bureau. Quelques apports peuvent être faits à partir des
documents du dossier Lumière et éclairage au cinéma (DVD pédagogique) et
quelques photos extraites du dossier Vidéogrammes.
 Cette proposition peut s’articuler avec les sciences ou avec un projet de
réalisation de lampe en arts visuels, domaine du design. En Histoire des arts,
justement, cela peut permettre d’aborder la lumière chez les peintres ou le
design par un objet commun, la lampe de bureau, qui a traversé les époques
avec de profondes et intéressantes variations expressives et techniques.
 Les deux univers essentiels du film, la jungle et la ville américaine, peuvent
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donner lieu à des productions en arts visuels avec des pliages de papier
découpés blancs, sur lesquels des essais d’éclairage avec des lampes de chevet,
de bureau, de poche, pourront produire des effets d’ombre susceptibles de
créer un climat. La réalisation finale est photographique, et prend aussi appui
sur des essais de cadrage et de point de vue qui permettent de jouer avec les
dimensions perçues (immensité ou au contraire, pays microscopique…) et avec
les sensations (peur, profusion, chaleur, etc.).
Image
 Composition de l’image : équilibre des
formes, masses, volumes, points forts ;
symétrie/ dissymétrie, lignes,
perspectives, organisation sujet,
personnage/décor…
 Cadrage : sens du mouvement,
positionnement harmonieux, sens du
regard du personnage…
 Plans : Plan d’ensemble, plan moyen,
plan rapproché (plan américain, taille,
poitrine), gros plan…
 Angles et profondeur : Plongée / contreplongée, vue frontale, 1er plan, arrièreplan, profondeur de champ…
DES IMAGES AUX TRUCAGES
 Prendre appui sur des extraits de film qui utilisent les trucages de façon
massive et avec de grandes variations techniques comme l’extrait 5 ou l’extrait
6 (DVD pédagogique). Repérer dans un premier temps les décors, les
ambiances choisies (univers de la jungle, univers de la grotte), avec des
éclairages qui génèrent des impressions fortes (foisonnement, profusion,
immensité, isolement, perte de repères spatio-temporels, danger, violence…).
On peut aussi prendre appui sur les vidéogrammes pour permettre des
descriptions précises, employer un vocabulaire adapté.
 Présenter les dessins de Mario Larrinnaga, raconter quelques éléments du
parcours de création du film et le rôle que ces images ont joué dans
l’acceptation du projet par les producteurs. Il existe des informations
importantes dans le carnet de notes du CNC (chapitre « Autour du film ») et si
l’enseignant
souhaite disposer de beaucoup d’informations avec des
anecdotes, il est possible de les compléter avec le document « Trucages de King
Kong ». Les techniques de trucages employées dans le film sont nombreuses. Il
est nécessaire de les distinguer les unes des autres. Des supports adaptés aux
élèves existent sur le DVD :
o le cinéma d’animation (dossier DVD) dont de nombreux sites présentent des
démarchent et des exemples dont le site de l’IA de l’Yonne. Sans forcément
entrer dans un tel projet, il n’est pas compliqué de réaliser un flip-book de
manière à comprendre le procédé de l’animation image par image. On peut
trouver dans le document générique de Poitiers de nombreuses autres
réalisations simples (praxinoscope, thaumatrope, phénakistiscope,
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zootrope…) à l’enseignement de l’histoire des arts. Ce film est l’occasion de
connaître les précurseurs (Emile Reynaud, Emile Kohl), avoir vu une de leurs
réalisations (Pauvre Pierrot, Fantasmagorie), en comprendre les procédés
(film de présentation) en leur rappelant que O’Brien, tout comme plus tard
Walt Disney citent toujours ces inventeurs trop vite tombés dans l’oubli.
La peinture sur verre combinée à des systèmes de prise de vue d’écrans, qui
vient compléter l’animation image par image. Une fiche élève peut être
proposée à l’observation. Des informations complémentaires peuvent être
données aux plus grands grâce au document pour l’enseignant (attention,
l’avoir lue avec précision avant, et opérer des choix !).
Les rapports de grandeur entre les personnages ainsi que le récit lui-même
(King Kong cherche toujours refuge en hauteur) donnent lieu à des
trouvailles pour donner aux spectateurs des sensations de vertige, faire
percevoir les surplombs… Il s’agit de l’emploi de plongées et de contreplongées audacieuses. On pourra découvrir ces prises de vue dans le dossier
vidéogrammes en évoquant les sensations provoquées, avant de manipuler
et de classer des images du dossier Plongée Contre-plongée réalisé à cet
effet, et d’aboutir à des savoirs stabilisés (fiches élèves DVD).
Selon la programmation en arts visuels dans le domaine du dessin on pourra
choisir d’aborder de façon très graduelle la notion de perspective, un
document très simple pour élèves peut le permettre. En alternant entre
prise de vue en photographie et croquis à partir d’un cadre de carton dont
le placement et l’orientation aura été choisi avec soin, on pourra par
exemple représenter un personnage en « Légo », un super héros dont on
souhaite montrer la puissance ou au contraire la petitesse. Enfin, on peut
profiter de ce film pour aborder le 9e art, la bande dessinée, au travers de
différents genres (manga, héroïc fantaisie, aventure, SF…) et repérer
combien l’usage de la plongée et de la contre-plongée sont porteur de sens.
LA PHOTOGRAPHIE :
 La photographie devient progressivement un moyen puissant dans le domaine
de la publicité, même si les affiches de l’époque sont majoritairement peintes.
Des photographies du film sont retravaillées (dossier publicité), les acteurs eux7
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
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Mouvements
caméra
Bande-son
 Plan fixe, travelling latéral/avant-arrière,
panoramique, caméra portée, zoom,
caméra objective/subjective,…
 Voix, musique, ambiance, effets sonores,
 Paysage sonore, écriture sonore,
 Sons synchros / postsynchronisés, sons
directs, voix off, voix intérieure,
 VO, VF, version internationale
 Sons réalistes, sons dramaturgiques
mêmes sont photographiés en studio, King Kong fait l’objet d’un marketing très
important. Dans le cadre de l’éducation à l’image, on pourra analyser
quelques-unes des ces images de manière à dégager les sensations voire les
messages qui sont envoyés implicitement au public.
La situation économique de l’époque est au plus bas et certains artistes, dont
des photographes ont bâti une œuvre importante qui montre avec force ce que
vivait la population. Les clichés de Dorothea Lange sont à ce titre extrêmement
fortes. Elles s’inscrivent dans le courant de la photographie humaniste dont
Doisneau, par exemple, est un des acteurs les plus connus en France.
Le cinéma puise dans la photographie nombre d’effets en particulier grâce à la
prise de vue (à noter que certains effets de magie sont obtenus ainsi, ce
qu’utilisera volontiers Meliès !). Les élèves adhèreront très volontiers à un
projet Photographie qui vise à rechercher des points de vue comiques ou
insolites, quitte à les fabriquer, comme les exemples proposés dans le dossier !
Le travelling et le suspens :
 Découverte des extraits cités dans la fiche notion autour des travelings qui
ménagent le suspens et concourent à la progression vers le climax.
 Sur la base de cette technique, prendre des clichés successifs à différentes
étapes d’un traveling basé sur des images tirées du film (dossier Vidéogrammes
du DVD) de manière à reconstituer avec des images arrêtées, ces effets de
suspens. Les présenter comme une bande filmique avec possibilité d’y
introduite des bulles ou des cartons de légende (Bande dessinée), de façon à
produire un récit.
LA BANDE ORIGINALE :
 Repérer dans la bande originale l’existence d’un thème principal (DVD
pédagogique) perceptible dès le début du film, entendre se différentes
variations, comprendre comment ce thème intervient dans le film, ses effets
(la dramatisation, la plupart du temps).
 Repérer également l’existence de motifs liés aux différents personnages. Pour
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 Silence

cela, choisir quelques passages portant sur deux ou trois personnages, et
permettre aux élèves de fredonner ces airs qui reviennent.
Aboutir à la construction du film avec l’apport de quelques éléments
d’information génériques (texte synthétique La musique du film, DVD). Si l’on
souhaite faire connaître Max Steiner plus précisément, on peut prendre appui
sur le document en lien.
LES BRUITAGES :
 Proposer à l’écoute l’extrait sonore portant sur le combat de King Kong avec
le tyrannosaure. Faire des hypothèses sur la nature des sons entendus.
Conclure par un apport sur la nature de la technique employée.
Montage
 Créer une continuité/créer des effets.
 Plan, scène, séquence, plan-séquence.
 Montage chronologique, montage
alterné, montage parallèle, montage
métaphorique, raccord champ/contrechamp, entrée/sortie du cadre, raccord
par association d’idées/d’images/par
masque naturel
 Rythme, unité dramatique et narrative,
linéarité ou pas.
 Temps réel / temps cinéma
 Transition : Fondu enchainé, flash-back,
fondu au noir, flou, volet…
SYNOPSIS ET RESUMES :
 Rappeler le résumé du début du film, demander aux élèves d’en produire
d’autres oralement, puis par écrit en distinguant le synopsis du résumé.
 En fin de cycle 3, il serait judicieux de permettre la construction des deux types
de texte en les distinguant. Le support déposé sur le DVD (doté de quelques
pistes) permet d’en distinguer les attributs, d’en comprendre les fonctions et
les effets, avant de déterminer les variables, les passages sur lesquels chacun
souhaite insister. La personnalisation du texte est un des critères de qualité de
ce type de production.
TRAME ET SEQUENCES :
 Repérer dans un des passages cités portant sur le passage alterné, (extraits
Vidéo ou film complet), les deux trames qui constituent l’alternance, les décrire
(que voit-on à l’image ?) dans un tableau double entrée à deux colonnes.
 Décomposer le film en séquences en prenant appui sur quelques images ou les
planches contacts extraits des photogrammes (pages écran extraites du film,
DVD pédagogique) et repérer dans chacune des étapes les actions. Le tableau
du carnet de note indique les durées, et permet ainsi de voir comment se
distinguent les durées cinématographiques des durées de séquences
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narratives. On pourra enfin repérer que la première étape du film, le voyage,
est finalement courte au regard du trajet en bateau New York / Sumatra (cartes
et planisphère). Cela peut permettre alors d’aborder la réalité contemporaine
de l’île de Sumatra au travers de quelques supports (DVD) et de comparer les
vitesses de moyen de déplacement (de 1930 à maintenant, internet).
Réalisation
 Les 5 questions : Qui ? Où ? Quand ?
Quoi ? Pourquoi ?
 Comment ? Mise en scène, casting,
direction d’acteurs
 Sujet = De quoi parle-t-on ?
 Angle = Que dit-on du sujet ?
LE CONTEXTE HISTORIQUE :
 Les origines du mythe (document DVD pédagogique) se croisent dans la
littérature avec deux ouvrages : les voyages de Gulliver de Jonathan Swift
(livre in DVD) et Double assassinat de la rue Morgue, d’Edgar Allan Poe
(même remarque), une des nouvelles extraordinaires. Si cette dernière
n’est pas à mettre entre les mains des écoliers, la lecture des voyages de
Gulliver pourrait se révéler une très belle surprise. L’extrait du film
« L’homme qui rétrécit » qui appartient à la sélection Ecole et cinéma en est
une adaptation plus que réjouissante et l’épisode de l’attaque du chat est
on ne peut plus chargée de références à King Kong. Les élèves pourront
ainsi découvrir comment un réalisateur peut adapter une histoire dans un
tout autre contexte et comment la citation peut faire preuve d’une réelle
inventivité.
 Toute aussi édifiante est la découverte de « Le Journal des Voyages et des
aventures de terre et de mer » (dossier des couvertures in DVD), paru de
1877 à 1929, récit romancé d’expéditions pseudo-scientifiques en terres
lointaines, émaillé de discours de colonisateur, et où le singe ou les bêtes
féroces jouent un puissante rôle fantasmatique et s’emparent des femmes
sur de nombreuses illustrations d’époques. Elles nourrissent de facto
l’imaginaire des illustrateurs de nouvelles et de romans.
 Les textes nous encouragent à tresser des liens entre histoire et histoire des
arts : en voici une belle occasion en découvrant la réalité multiforme de la
crise de 1929 (qui s’étend rapidement de l’Amérique à l’Europe) et de ses
conséquences directes ou ultérieures (montée du nazisme et seconde
guerre mondiale). Documents et images fixes ou animées abondent dans le
dossier qui illustre cette période tragique de l’histoire.
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LE VOYAGE :
 Les préparatifs comme objet de création : créer des objets étonnants,
insolites, rassembler des objets curieux susceptibles de permettre de
voyager, de se protéger, de se défendre, de survivre dans un lieu que l’on ne
connaît et sur lequel circulent des légendes effrayantes. L’objet a été un
support de création dans l’art, il s’agit ici de détourner, d’inventer en
fonction d’une description de ce que chacun imagine. Ces objets sont
ensuite mis en scène dans une boîte valise de manière à préparer le voyage.
Ces boîtes valises peuvent ensuite être décorées, empilées semi-ouvertes,
de manière à réaliser un ensemble cohérent, dans un musée de classe
temporaire.
 L’île de Skull Island : totalement inventée, elle cristallise les rêves et les
angoisses des voyageurs. Sans nécessairement écrire une nouvelle à partir
d’extraits de l’île au Trésor, de Robinson Crusoé ou de Vendredi ou la vie
sauvage, il est possible de comparer des couvertures de livres, de réaliser
des couvertures de livres imaginaires, sur la base de résumés ou de synopsis
inventés en équipes. On peut aussi prendre appui sur la mythologie qui
fourmille de récits fantastiques des couvertures qui permettraient de
réaliser une « vraie-fausse bibliothèque » avec des petits volumes qui
donnent lieu à récits oraux pour les autres classes. Autre proposition : à
partir de « l’île des morts » d’Arnold Böcklin (dont on découvrira les
différentes versions) et d’extraits de sa forme musicale (Rachmaninov,
œuvre complète sur DVD) on peut imaginer tout un ensemble de
réalisations sous forme de carnet de voyage (proposition CPAV de Rouen)
comme la carte océanographique pour la situer, la cartographie, les formes
de végétation, , un inventaire des objets trouvés sur l’île appartenant aux
indigènes, le village avec son habitat (réalisation en volume)… Cette
recherche peut permettre de nouveaux liens avec la géographie en
particulier sur les îles de Sumatra (dossier Habitat DVD).
 La nature / la ville américaine : des œuvres importantes (la nature, la ville
américaine en 1930 in DVD pédagogique) peuvent constituer des supports
intéressants en matière d’histoire des arts, de manière à montrer
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l’opposition plastique sur laquelle repose le film, alors que justement le
réalisateur montre cinématographiquement combien ces dissemblances
cachent une grande proximité entre les deux mondes. Le document proposé
par les conseillers de Rouen isolent les propositions sous les thèmes « le
monde de Kong : la jungle » (réaliser en volume, organiser des objets en
fonction d’une thématique, raconter avec des objets) et « le monde de Ann
la ville » (le thème de la fenêtre, la scène de ville, l’affiche publicitaire
détournée). Là encore, les pistes sont intéressantes mais il serait dommage
que les élèves en restent à ces seules divergences plastiques. La proposition
suivante vise justement à permettre à l’élève d’établir des réseaux entre les
images et à susciter chez le spectateur une attitude propice à la
structuration d’un langage cinématographique spécifique.
LES SYMBOLES DU FILM :
 Le réseau d’images : La réalisation du film est très structurée autour de
symboles forts (le supplicié christique, le refuge, l’aplomb ou le surplomb
vertigineux…). Un outil est proposé (DVD pédagogique) autour de lots
d’images à mettre en réseaux de manière à dégager ces thèmes forts qui
permettent de débusquer les différentes épaisseurs du film et ne pas en
rester à la compréhension littérale (l’analyse est jointe et des images de
grand format sont également disponibles).
 Le portrait et les archétypes : Plus classiquement, le thème du portrait paraît
ici particulièrement adapté. On pourra dresser le portrait de King Kong ou
d’autres personnages (fiche DVD) et trouver dans le document de Rouen des
références pour chacun d’eux. La question posée sur le carton du film doit
donner lieu à débat autour des personnages antagonistes (Carl Denham et
Kong). Le thème de la monstruosité (dossier DVD) est en effet au centre du
film et permet d’explorer dans le cadre de l’enseignement de l’histoire des
arts d’autres monstres, de découvrir comment leur perception évolue dans
l’espace et dans le temps et combien le monstre est présent dans des
domaines disciplinaires différents. On pourra bien entendu reconnaître,
trier, classer, dessiner les animaux préhistoriques de Skull Island grâce à
l’imposante documentation dont disposent nombre d’élèves et pourquoi
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pas étudier les points de vue et les cadrages photographiques en réalisant
des portraits de maquettes de ces animaux (réalisées ou produits à cette
occasion, en terre, en pâte à sel, en papier mâché ou avec du grillage à
poule recouvert et peint pour des animaux de grande dimension). Les
supports proposés visent bien entendu à faire émerger des intentions
précises chez les élèves, des effets à produire pour le regardeur. A signaler
que ce type de production trouverait toute sa place dans le cadre des APC,
avec une gestion par équipe de façon à construire les compétences 6 et 7 du
socle.
Les passages soulignés renvoient grâce à des liens hypertextes à des documents proposés dans le DVD pédagogique du film réalisé par le coordonnateur. Ce support
est réservé pour un usage strictement scolaire et ne donne lieu à aucune reproduction ni diffusion, dans le cadre de la loi sur les droits d’auteur. Chaque enseignant
engage sa responsabilité.
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