Décembre 2015 – Janvier 2016 - Carrefour Tiers

Décembre 2015 – Janvier 2016
Autre nom, même mission.
-Carrefour Tiers-Monde change de nomA l’occasion de son 45e anniversaire, Carrefour Tiers-Monde s’est donné un nouveau nom.
Il se nomme dorénavant : Carrefour d’éducation à la solidarité internationale – Québec
(CESIQ). Il y a longtemps que couvait l’idée de troquer Carrefour Tiers-Monde, devenu
obsolète, pour un autre nom, plus représentatif des réalités actuelles. Le nouveau nom a
été trouvé et approuvé par les membres de l’assemblée extraordinaire du 9 juin 2015 et
accepté par le Registre des Entreprises Québec le 6 juillet 2015.
Les ajustements sur notre site et dans nos courriels seront faits sous peu. Voici notre
nouveau logo !
Longue vie au Carrefour d’éducation à la solidarité internationale – Québec !
Décembre 2015
Dimanche
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Mardi
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Mercredi
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Wapikoni Mobile :
Projections et
lancement 2016
Jeudi
Vendredi
Samedi
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Dîner « Parler
pour parler» et
visionnement du
documentaire «
Les survivantes»
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Politiques austères,
femmes solidaires Manifestation
féministe nationale
Lunch éducatif sur la
violence faite aux
femmes et aux filles
Projection du film
Attention féministes !
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Présentation du
documentaire « Les
survivantes»
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Égalité entre les
hommes et les
femmes : Point
de vue des
femmes
immigrantes
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Discussion
au CAPMO
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Commémoration du
6 décembre :
S’engager pour que
cessent les violences
envers les femmes
*Pour des raisons indépendantes de notre volonté, il se pourrait que des activités soient reportées ou
annulées, il est donc de votre responsabilité de vous assurer de la tenue des activités qui vous
intéressent.
Janvier 2016
Dimanche
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Fête
interculturelle
diocésaine
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Discussion au
CAPMO
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Campagne
Carême de
partage 2016
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*Pour des raisons indépendantes de notre volonté, il se pourrait que des activités soient reportées ou
annulées, il est donc de votre responsabilité de vous assurer de la tenue des activités qui vous
intéressent.
Décembre 2015
Wapikoni Mobile : Projections et lancement 2016
Mercredi 2 décembre
Thème : Le Cercle Kisis invite la population à participer à un événement de rapprochement entre les
peuples autochtones et non-autochtones. Le lancement de la sélection 2015 des courts-métrages de
Wapikoni Mobile. La programmation de la soirée et la description des courts-métrages présentés sont
disponibles sur la page Facebook de l’événement.
Heure : 19 h
Programmation
Où sont tes plumes
par Widia Larivière et Mélanie Lumsden, Montréal, Anishnabe et Inuvialuit
Deux duos de soeurs partagent avec humour leur expérience des préjugés envers les Premières Nations.
Rien sur les mocassins
par Eden Awashish, Obejdiwan, Atikamekw
Il n’y en aura pas de film sur les mocassins.
Mantokatcikan
par Sipi Flamand et Élisa Moar, Manawan, Atikamekw
Les animaux sauvages peuvent lire les messages qu’on leur écrit. Deux aînés atikamekw nous rappellent
cette tradition.
Awaskinawason
par Antony Dubé, Manawan, Atikamekw
Awaskinawason est composé des mots atikamekw : awacic (« enfant »), aski (« terre ») et takonawason
(« avoir la responsabilité de »). Une animation qui appelle au respect du grand cercle de la vie.
Mr. Sanderson
par Ray Sanderson et Terrie McIntosh, Pine Creek, Ojibwe
Aveugle suite à un coup de feu dévastateur, M. Sanderson nous donne à voir l’univers qu’il perçoit
désormais.
Le retour
par Jacqueline Michel, Kitcisakik, Anishnabe
Deux soeurs anishnabe s’amusent dans la légèreté du pré-automne.
Passing Moments
par Melissa Girvan, Listuguj, Mi’gmaq
Magie de l’enfance où tout est possible : le pire et le meilleur.
Challwan Kvzaw (L’art de la pêche)
Réalisation collective, Chili, Mapuche
Un grand-père mapuche enseigne à ses petits-enfants l’art de la pêche comme on la pratiquait avant,
guidé par le ronflement des poissons.
Muk
par l’équipe du Wapikoni mobile, Unamen Shipu, Innu
Il fut un temps où les pêcheurs de homards d’Unamen Shipu (La Romaine) ne pouvaient exercer leur
métier sans être menacés. Portrait d’une tradition rétablie dans la paix.
The Guest
par Nick Rodgers, Timiskaming, Anishnabe
Un trappeur recueille en forêt un étrange animal blessé. Mais celui-ci se révèle vite insatiable.
Cache-cache
par Louisa Papatie, Kitcisakik, Anishnabe
Animée par des projections, une forêt nous invite à un jeu de cache-cache entre une kokom (grandmère) et ses petits-enfants.
Obedjiwan 5-0
par Fyanna Boivin, Obedjiwan, Atikamekw
Fyanna Boivin a 14 ans et veut devenir policière. Portrait d’une adolescente atikamekw qui désire sortir
des sentiers battus.
Nous nous soulèverons
par Natasha Kanapé Fontaine, Montréal, Innu
En un texte inspiré et percutant, la talentueuse poète innue Natasha Kanapé Fontaine invite à se
soulever pour apporter la lumière au monde.
Nitanish à ma fille
par Melissa Mollen Dupuis, Montréal, Innu
La cofondatrice de Idle No More Québec, Melissa Mollen Dupuis, attend une petite fille. En fabriquant la
couverture qui la tiendra au chaud, elle adresse un tendre message à cette femme en devenir.
Mel ge’gi nut epit (Strong Woman Song)
par Naomi Condo, Listuguj, Mi’gmaq
Hymne à la vie mi’gmaq, à la mémoire des femmes autochtones disparues.
Lieu : Musées de la civilisation, Auditorium Roland-Arpin,
85, rue Dalhousie, Québec
Coût : Contribution volontaire
Information : Événement Facebook : https://www.facebook.com/events/914073788675730/
Organisations : Cercle Kisis et Wapikoni Mobile
Politiques austères, femmes solidaires - Manifestation féministe nationale
Mercredi 2 décembre
Thème : Le 2 décembre 2015 sera une journée de grève pour les employé.es du secteur public
(éducation, santé, fonction publique) de toutes les régions du Québec. Afin de dénoncer les mesures
d'austérité du gouvernement Couillard, l'Association pour une solidarité syndicale étudiante (ASSÉ) invite
la population de Québec à participer à une manifestation féministe à Québec. Les hommes sont
également invités à se joindre à la manifestation.
Heure : 13 h
Lieu : Parc de l'Amérique française,
à côté du Grand théâtre de Québec, coin boul. René Lévesque Est
Information : Événement sur Facebook : https://www.facebook.com/events/910718502338115/
Organisation : Association pour une solidarité syndicale étudiante (ASSÉ)
Égalité hommes-femmes : point de vue des femmes immigrantes
Lundi 7 décembre
Thème : Ce midi-recherche abordera le thème de l'égalité entre les hommes et les femmes du point de
vue des femmes immigrantes. La conférence sera suivie d'une période de questions où les personnes
présentes pourront échanger avec une représentante de Viol-Secours
Heure : 12 h à 13 h 30
InvitéEs : Christine Delarosbil, professionnelle au CALACS Viol-Secours
Lieu : Pavillon Charles-De-Konick, Local DKN-1475
Université Laval
Information : http://cdeacf.ca/evenement/2015/12/07/midi-recherche-legalite-entre-hommesfemmes-point-vue-femmes
Organisation : Chaire Claire-Bonenfant - Femmes, Savoirs et Sociétés
Dîner-partage sur une expérience de coopération internationale au Pérou
Mardi 15 décembre
Thème : Retour sur un séjour de trois mois et demi à Comas au Pérou dans le cadre d’un stage de
coopération internationale avec Québec sans frontières. Plusieurs aspects de cette expérience seront
abordés : les projets réalisés sur place, l’adaptation à une nouvelle culture, la vie de groupe, le choc du
retour, etc. Venez échanger en grand nombre !
Heure : 12 h à 13 h
InvitéEs : Émilie Dubé, Stagiaire OCI au CÉSIQ et stagiaire QSF au Pérou à l’été 2015
Lieu : Auberge l’Autre Jardin,
365, boul. Charest Est
Information : Apportez votre lunch, café gratuit sur place, [email protected]
Organisation : Carrefour d’éducation à la solidarité internationale - Québec
Discussion au CAPMO
Jeudi 17 décembre
Thème : Les rencontres mensuelles du CAPMO sont constituées de discussions, parfois précédées de
présentations. Les sujets touchent toujours des enjeux de société, le plus souvent dans une optique de
solidarité humaine locale et internationale.
Ces rencontres sont précédées d'un souper communautaire débutant vers 17 h. Le souper est optionnel
et à contribution volontaire (donc gratuit si vos revenus ne permettent pas un don).
Une grande importance est accordée au respect des opinions des participant-es, dans le but d'offrir une
grande liberté de parole. Vous pouvez donc vous exprimer en vos mots, selon vos croyances et valeurs
(politiques, sociales, spirituelles, etc.).
Heure : 18 h 30 période de discussions, précédée du souper à 17 h
InvitéEs : DévoiléEs le soir même de la rencontre
Lieu : Salle communautaire au 2ème étage
435, du Roi, Québec
Information : http://www.capmo.org/
Organisation : Carrefour d'animation et de participation à un monde ouvert
Janvier 2016
Fête interculturelle diocésaine
Dimanche 10 janvier
Thème : L’eucharistie est célébrée autour du thème : « Nous sommes venus l’adorer » (Matthieu 2, 2).
Après la messe, vous êtes invités à descendre au sous-sol de l’église pour un temps fraternel.
Heure : de 14 h à 17 h
Lieu : Église Saint-Ignace-de-Loyola, 3325, rue Loyola, Beauport, Québec, G1C 2S1
Information : Église catholique de Québec :
http://beta.ecdq.org/solidarite/pastoraleinterculturelle/celebration-interculturelle-diocesaine/
Organisation : Église catholique de Québec
Discussion au CAPMO
Jeudi le 14 janvier
Thème : Les rencontres mensuelles du CAPMO sont constituées de discussions, parfois précédées de
présentations. Les sujets touchent toujours des enjeux de société, le plus souvent dans une optique de
solidarité humaine locale et internationale.
Ces rencontres sont précédées d'un souper communautaire qui débute vers 17 h. Le souper est
optionnel et à contribution volontaire (donc gratuit si vos revenus ne permettent pas un don).
Une grande importance est accordée au respect des opinions des participant-es, dans le but d'offrir une
grande liberté de parole. Vous pouvez donc vous exprimer en vos mots, selon vos croyances et valeurs
(politiques, sociales, spirituelles, etc.).
Heure : 18 h 30 période de discussions, précédée du souper à 17 h
InvitéEs : DévoiléEs le soir même de la rencontre
Lieu : Salle communautaire située au 2ème étage
435, du Roi, Québec
Information : http://www.capmo.org/
Organisation : Carrefour d'animation et de participation à un monde ouvert
Campagne Carême de partage 2016
Samedi 23 janvier
Thème : Séance de formation et d’information
Heure : de 9 h à 16 h
Lieu : Maison des services diocésains,
1073, boul. René-Lévesque Ouest, Québec
Information : tél : 418 683-9901, courriel : [email protected]
Organisation : Développement et paix
Pour un calendrier sociocommunautaire et citoyen pour la région de Québec, visitez ce site :
http://www.reseauforum.org
Autres activités à l’extérieur de la Capitale-Nationale
Activités dans le cadre de la Campagne 12 jours d’action pour l’élimination de la
violence envers les femmes
Lunch éducatif pour un regard lucide sur les différents visages de la violence faite aux femmes et aux
filles : #Bitch – Les filles et la violence
Mercredi 2 décembre
Thème : Conférence qui lève le voile sur les visages de la violence chez les jeunes filles en 2015, dans le
but d’aider les parents, les éducateurs, les intervenants à mieux comprendre les enjeux et à poursuivre
la lutte pour l’égalité des sexes.
Heure : de 12 h à 13 h 30
InvitéEs : Jasmin Roy, auteur
Lieu : Le Y des femmes de Montréal,
1355 boulevard René-Lévesque Ouest, Montréal
Informations : Apportez votre lunch. Des tables seront disposées pour permettre au public de manger
sur place et des breuvages froids et chauds seront offerts. Confirmez votre présence
à [email protected] ou au 514-866-9941, poste 207.
Organisation : Fondation Jasmin Roy
Projection du film Attention féministes !
Mercredi 2 décembre
Thème : Projection du film Attention féministes ! qui présente des portraits de jeunes féministes :
Geneviève, Barbara, Pascale, Coco et Marco.! À travers l’engagement de ces dernières, venez découvrir
les nouveaux visages du féminisme. Formé de jeunes hommes et de femmes de la génération X et Y, le
mouvement féministe moderne est à la fois dynamique, ouvert et engagé.
Heure : 18 h 30
Lieu : CDF La Passerelle,
288 Avenue Maple, East Angus
Information : Gratuit, Inscription requise au 819 877-3423 ou [email protected]
Organisation : Centre des Femmes La Passerelle
Dîner « Parler pour parler» et visionnement du documentaire « Les survivantes»
Vendredi 4 décembre
Thème : Présentation du documentaire "Les survivantes" réalisé par Karina Marceau et Eli Laliberté. Le
film présente les témoignages de six femmes dont les enfants ont été tués par leur ex-conjoint. Suite à
une rupture ou la perte de la garde des enfants, les ex-conjoints de ces femmes survivantes ont commis
l’irréparable par vengeance. Des femmes ayant vécu la mort de leurs enfants aux mains de leur exconjoint seront sur place pour témoigner de leur combat. Une période d’échange aura lieu par la suite.
Heure : 12 h
Lieu : Centr'Elles,
105, Route 132 Est, Saint-Omer
Information : [email protected]
Organisation : Centr’Elles, Comité d’action des femmes d’Avignon
Présentation du documentaire « Les survivantes »
Dimanche 6 décembre
Thème : Projection du documentaire "Les survivantes" qui présente le parcours de femmes ayant vécu
le décès de leurs enfants par leur ex-conjoint. Le visionnement sera suivi d’une séance d’information.
Heure : 10 h
Lieu : Cinéma Gaieté,
289, rue st-Pierre, Matane
Information : Gratuit, [email protected]
Organisation : La Gigogne
Commémoration du 6 décembre : S’engager pour que cessent les violences envers les femmes
Dimanche 6 décembre
Thème : Il y a 26 ans, 14 jeunes femmes ont perdu la vie lors de la tuerie de Polytechnique. Une
cérémonie de commémoration aura lieu le 6 décembre à Montréal pour honorer la mémoire des
victimes. Également, un hommage sera rendu aux femmes autochtones pour leur résilience et leurs
luttes pour contrer la violence.
Heure : 12 h
InvitéEs : Viviane Michel de Femmes autochtones du Québec, Mélanie Sarazin de la Fédération des
femmes du Québec et une représentante de Missing Justice.
Lieu : Place-du-6-décembre-1989,
Montréal
Information : Événement Facebook : https://www.facebook.com/events/149280218763633/
Organisation : Fédération des femmes du Québec
INFORMATIONS ET ACTIVITÉS DE NOS MEMBRES
Deux stages offerts par Avocats sans frontières Canada
Avocats sans frontières Canada offre deux stages à son bureau de Québec, l'un en gestion de projets de
coopération internationale et l'autre en gestion des ressources humaines. Les stages débuteront
cet hiver et seront d'une durée de trois à six mois. La date limite pour postuler est le 20 décembre 2015
à 23 h 59. Les stages débuteront en janvier 2016.
Pour postuler, les détails sont dans les appels de candidature que vous trouverez en suivant ce lien :
http://www.asfcanada.ca/fr/nouvelles/asfc-recherche-deux-stagiaires-pour-la-periode-hivernale-ausiege-de-quebec-474
Pétition pour le désaveu de Pierre Nkuzunziza au Burundi
Une pétition a récemment été créée par une citoyenne de Québec pour demander que les Nations
Unies désavouent le président du Burundi Pierre Nkuzunziza. Une entrevue réalisée par RadioCanada avec Céline Galipeau et Marguerite Barankitse montre l'ampleur de la crise politique qui
sévit actuellement au Burundi.
Ensemble, nous pouvons changer les choses. Signez la pétition, puis transmettez-la à vos amis et
contacts. L'objectif à atteindre est de 250 signatures. Nous aurons alors un moyen de pression pour
obtenir le changement que nous voulons.
Pour en savoir plus et signer la pétition, cliquez ici :
https://secure.avaaz.org/fr/petition/le_Premier_ministre_du_Canada_Nous_demandons_que_les_
Nations_Unies_desavouent_Pierre_Nkuzunziza_au_Burund/?Day2Share
De telles campagnes démarrent toujours timidement, mais prennent de l'ampleur lorsque des gens
comme vous s'impliquent: prenez un instant pour m'aider en signant et en faisant passer le mot.
Lien vers l'entrevue de Céline Galipeau avec Marguerite Barankiste :
http://ici.radio-canada.ca/tele/le-telejournal-22h/2014-2015/segments/reportage/3735/burundibarankitse-repression
Des nouvelles de CTM, nouvellement appelé CÉSIQ
Forum Québec sans frontières
C'est à Montréal qu'a eu lieu le Forum Québec sans frontières le 6 novembre dernier. Pour l'occasion,
les stagiaires OCI, des anciens stagiaires QSF, des jeunes du grand public et des représentants du
ministère des Relations internationales et de la Francophonie se sont réunis au Pavillon Sherbrooke à
l'UQAM pour une journée d'ateliers et d'échanges sur la solidarité internationale. Également, des
kiosques de photos prises par d'anciens stagiaires étaient exposés et une table ronde a clôturé cette
journée d'événements.
La ministre des Relations internationales et de la Francophonie, Mme Christine St-Pierre, était présente
pour l'occasion. Elle a pris le temps d'échanger avec les stagiaires réciprocité, en plus de faire un
discours sur la place du Québec dans en solidarité internationale à travers le monde.
La ministre Christine St-Pierre pendant son
discours
Table ronde avec d’anciens participants de
Québec sans frontières
Kiosques de Mer et monde et de Carrefour
international
Kiosque de FEM international
Conférence Marginalisation des femmes. Deux contextes. Deux réalités.
Carrefour a eu le privilège d’assister à une conférence réunissant Jennie-Laure Sully et Aurélie Lanctôt
sur la marginalisation des femmes. Mme Sully a exposé la décision 168-13 qui retire la citoyenneté aux
personnes d’origine haïtienne vivant en République dominicaine. Par la suite, Aurélie Lanctôt, auteure
du livre Les Libéraux n’aiment pas les femmes, a présenté les politiques d’austérité du gouvernement
Couillard qui désavantagent particulièrement les femmes.
Retour sur la conférence Femmes autochtones : vécus croisés
Le 10 novembre dernier, nous avons eu la chance d'accueillir Mesdames Jennifer O'Bomsawin et Widia
Larivière pour une conférence ayant pour thématique les réalités des femmes autochtones. Pour
l'occasion, plus de 50 personnes se sont déplacées à l'Auberge l'Autre Jardin (AAJ). L'animation de la
soirée à été réalisée avec brio par Mme Angèle Aubin, administratrice au C. A. de l’AAJ. Cette soirée a
permis de nombreux échanges entre nos deux invitées et les auditeurs présents. Également, trois
courts-métrages de Wapikoni mobile ont été présentés.
Jennifer O’Bomsawin présentant son parcours Widia Larivière présente son implication dans le
académique et ses implications.
mouvement Idle No More Québec en tant que cofondatrice.
Plus de 50 personnes ont assisté à l’événement à Intervention d’une spectatrice lors de la période
l’Auberge l’Autre Jardin.
d’échanges.
Conférence de Tania Larivière Idle No More aux Journées QSF
Le 21 novembre, le CÉSIQ a assisté à une conférence sur les autochtones dans le cadre des Journées
Québec sans frontières. Mme Tania Larivière, militante autochtone, a donné une conférence touchant
plusieurs aspects de la vie des autochtones au Québec : le mouvement Idle No More, l'identité
autochtone, les conséquences des pensionnats sur les générations suivantes. Elle a également parlé de
la résilience des autochtones et l'importance du dialogue entre autochtones et non-autochtones pour
créer des liens forts.
Soirée EAUtochtone
Le 25 novembre, le CÉSIQ a assisté à une soirée organisée par le Cercle Kisis et le Groupe d'éducation et
d'écosurveillance de l'eau. La thématique de l'eau était au centre de l'événement. Pour l'occasion, près
de cinquante personnes s'étaient déplacées pour assister à une cérémonie de l'eau, un récital de poésie
présenté par l'artiste innue Natasha Kanapé Fontaine, un goûter autochtone, la projection d'un court
métrage Shipu de Wapikoni mobile et la lecture d'un conte autochtone sur l'eau. Des œuvres de l'artiste
peintre Fanny Aishaa étaient également exposées et en vente.
L'événement a aussi marqué le lancement officiel d’EAU Nord, un programme de sensibilisation sur
l'eau. Les dix ambassadrices du programme ont été présentées au public.
Présentation des dix ambassadrices Du programme EAU Nord
Rubrique sur les femmes autochtones*
Les révélations des femmes autochtones agressées par des policiers de la SQ à Val D’Or et l’annonce
d’une précommission d’enquête sur les cas de disparitions et d’assassinats de femmes autochtones ont
fait beaucoup jaser au cours des dernières semaines. Ces événements ont dévoilé la violence subie par
les femmes autochtones au Canada. Au-delà des révélations scandaleuses, qui sont ces femmes ? Ce
mois-ci, Carrefour propose quelques faits et statistiques sur les femmes autochtones au Canada.
- Les autochtones au Canada se répartissent en trois groupes distincts : les Premières Nations, les Métis
et les Inuits;*
- En 2011, les autochtones représentaient 4,3 % de la population du Canada soit 1 400 685 personnes;*
- 21,5 % de la population autochtone du Canada se trouve en Ontario, alors que 10,1 % vivent au
Québec;*
- L’âge médian de la population autochtone au Canada est de 28 ans et de 41 ans pour les nonautochtones; *
- Il y a 600 695 femmes autochtones au Canada selon le recensement de 2006. 5 % d’entre elles vivent
au Québec; **
- Les femmes autochtones représentent 49 % de la population vivant dans les réserves; **
- Winnipeg est la ville du Canada qui compte la plus forte proportion de femmes autochtones avec 10 %
de sa population; **
- 18 % des femmes autochtones de plus de 15 ans sont mères monoparentales; **
- Le taux de chômage dans la population autochtone canadienne est de 13,5 %; **
- 9 % des femmes autochtones de plus de 25 ans ont un diplôme universitaire et 35 % des femmes
autochtones de moins de 25 ans n’ont pas terminé leurs études secondaires; **
- En 2009, 15 % des femmes autochtones ont déclaré avoir subi de la violence conjugale; **
- Les facteurs de la violence conjugale chez les autochtones seraient attribuables entre autres à leur
jeune âge, un revenu moyen faible, un taux élevé d’abus d’alcool, un taux élevé d’unions libres,
l’effondrement de la vie familiale et de la culture à cause des pensionnats et du colonialisme. **
Sources :
*O’Donnell, Vivian et Susan Wallace (2011). Les femmes des Premières Nations, les Métisses et les
Inuites. In Statistique Canada, Publications. <http://www.statcan.gc.ca/pub/89-503x/2010001/article/11442-fra.htm>. Page consultée le 30 novembre 2015.
**Crompton, Annie, Langlois, Stéphanie et Turner, Annie (2011). Les peuples autochtones au Canada :
Premières Nations, Métis et Inuits. In Statistique Canada. <http://www12.statcan.gc.ca/nhsenm/2011/as-sa/99-011-x/99-011-x2011001-fra.pdf>. Page consultée le 30 novembre 2015.
Ce projet est rendu possible grâce à l’appui financier du ministère des Relations internationales et de la
Francophonie (MRIF) par l’entremise du Fonds d’éducation et d’engagement du public en solidarité
internationale (FEEPSI). Ce Fonds est délégué à l’Association québécoise des organismes de coopération
internationale (AQOCI).
Nos outils pédagogiques, guides d’animation, diaporamas ou
ateliers disponibles
Plus d’information :
[email protected]
www.carrefour-tiers-monde.org
AVEC LAURENCE
AU SUD COMME AU NORD, LES ENFANTS D’ABORD!
FEMMES DU SUD, FEMMES DU NORD,
AGENTES DE CHANGEMENTS
AUTOCHTONES DU MONDE EN ACTION
La semaine passée, la ministre fédérale des Affaires autochtones, Carolyn Bennett, a annoncé la mise en
place d’une précommission d’enquête sur les femmes autochtones au Canada. Cette dernière aura pour
objectif, entre autres, de consulter les familles des victimes quant à la définition du mandat, le
fonctionnement et la durée de la future commission d’enquête nationale. Il y aura possiblement cinq
sous-commissions qui seront mises en place à travers le Canada, pour recueillir le maximum de
témoignages.
L’initiative du gouvernement fédéral a été saluée par Michèle Audette, ancienne présidente de
l’Association des femmes autochtones du Canada. En effet, compte tenu de la diversité des
communautés autochtones au Canada, la mise en place des cinq sous-commissions régionales va
permettre une analyse précise des besoins de chaque communauté.*
Nous espérons que cette initiative ne retardera pas la mise en place d’une commission d’enquête
nationale et indépendante sur les femmes autochtones disparues et assassinées au Canada. La cause
des femmes autochtones tant au Nord qu’au Sud nous tient grandement à cœur depuis plusieurs
années. Le CÉSIQ continuera de suivre l’évolution du processus d’enquête et les conditions dans
lesquelles se tiendra cette dernière. Nous sommes solidaires avec les femmes autochtones du Nord et
du Sud dans l'évolution de la défense de leur cause. Tel que mentionné dans la Déclaration, le CÉSIQ
demande au gouvernement canadien « qu’il s’engage à respecter les droits des femmes et des peuples
autochtones dans leurs partenariats, tant économiques que politiques avec les pays du Sud ».
Le Carrefour d’éducation à la solidarité internationale – Québec vous encourage à signez la Déclaration
Solidaires avec les femmes autochtones du Nord et du Sud.
* Noël, Christian (2015). Ottawa s’attaquera au sort des femmes autochtones avant même la
commission d’enquête. In Ici Radio-Canada, Politique. (Vendredi 27 novembre). < http://ici.radiocanada.ca/nouvelles/politique/2015/11/27/001-commission-enquete-canada-femmes-autochtonesactions-gouvernement-bennett.shtml >. Page consultée le 30 novembre 2015.
ATELIERS SUR LES FEMMES AUTOCHTONES
Dans le cadre du projet FEEPSI « Ensemble avec les femmes autochtones », Carrefour offrira des
ateliers dans les centres de femmes de Québec. Ces ateliers porteront sur les femmes autochtones du
Nord et du Sud. Nous nous demanderons entre autres : qui sont ces femmes ? Quels sont leurs besoins
? Que souhaitent-elles pour l’avenir ? Venez en discuter avec nous. Au programme, présentation de
portraits de femmes autochtones du Nord et du Sud, projections de documentaires.
Les ateliers débuteront dès le mois de février 2016. Pour plus d'informations, vous pouvez nous
contacter à l'adresse suivante : [email protected].
MEMBERSHIP ET BÉNÉVOLAT
À ceux et à celles qui ont de l’intérêt pour la solidarité internationale et pour Carrefour…
Vous pouvez devenir membre de l’organisme moyennant une cotisation annuelle de 15 $
Vous pouvez aussi devenir bénévole lors d’activités comme les Journées québécoises de la solidarité
internationale!
Contactez-nous :
[email protected]
www.carrefour-tiers-monde.org
MOT DE CTM nouvellement appelé CÉSIQ
On tourne la dernière page du calendrier. Décembre fait son apparition dans un décor, ma foi un peu
gris, un peu sombre. D’aucuns appellent la neige, d’autres aimeraient voir disparaître l’hiver… Quoi qu’il
en soit, celui-ci s’annonce par la grande porte de décembre et fera fi des souhaits des uns et des autres.
Que nous réserve ce dernier mois de 2015 dans l’univers de la solidarité internationale? Et dans celui de
Carrefour?
Avez-vous signé notre Déclaration : Solidaires avec les femmes autochtones du Nord et du
Sud?
C’est là l’un des « petits gestes » à accomplir pour se donner le pouvoir de changer les choses. Le
gouvernement se dit d’accord pour mettre sur pied une commission d’enquête sur les femmes
autochtones. Nous, nous revendiquons une commission d’enquête indépendante qui fasse toute la
lumière sur ce dossier. Signons la Déclaration «Solidaires avec les femmes autochtones du Nord et du
Sud». Pour ce faire, cliquez sur ce lien : Signer la déclaration
Il va sans dire que nos efforts dans les temps prochains seront investis à promouvoir cette déclaration.
De même, nous produirons un guide d’animation pour nos ateliers sur les femmes autochtones, ateliers
que nous offrirons aux groupes de femmes de la région de Québec en février-mars. Et bien entendu que
nous saisirons l’occasion offerte lors de la marche de la Journée internationale des femmes pour inviter
le public à signer la Déclaration.
Les Journées québécoises de la solidarité internationale (JQSI)
La 19e édition des Journées québécoises de la solidarité internationale dans la Capitale-Nationale ont
été une réussite. Cette année, avec les femmes du Nord et du Sud au coeur du thème, le CESIQ est fier
des activités qui se sont déroulées du 5 au 14 novembre dernier. Les nouvelles collaborations, en autres,
avec certains centres de femmes et de nouveaux organismes de la région, ont su contribuer à la réussite
des évènements issus de la programmation.
D'une part, nous sommes fières d'avoir établi un lien avec le Centre de femmes de Portneuf, avec la
participation de Développement et Paix et d'y avoir fait un atelier sur comment les changements
climatiques affectent actuellement les femmes du monde. Ensuite, nous sommes très heureuses d'avoir
reçu à l'Université Laval Aurélie Lanctôt, suite à son livre, Les libéraux n'aiment pas les femmes, qui nous
a transportés dans le monde économique et qui a révélé comment les femmes au Québec étaient
particulièrement affectées par l'austérité créée par le gouvernement libéral actuel. Et pour ne nommer
que trois des dix activités, notre coup de coeur va à la conférence Femmes autochtones : vécus croisés,
où nous avons eu la chance de recevoir Jennifer O'Bomsawin et Widia Larivière, deux jeunes femmes
dynamiques et engagées qui ont su vivifier l'image des Autochtones au Québec et ont donné beaucoup
d'espoir aux gens qui ont participé, en grand nombre, à l'activité du 10 novembre dernier. Toute
l'équipe du CÉSIQ désire remercier les collaboratrices, collaborateurs ainsi que tous les participantes et
participants d'avoir fait rayonner une fois de plus les JQSI à Québec. On se dit à l'année prochaine!
Au Sud comme au Nord… les enfants d’abord!
Les professeurs enverront à la fin janvier les messages de leurs élèves que Carrefour transmettra aux
enfants maliens. Quelle joie pour nous de transmettre les messages sur les droits des enfants que les
élèves québécois ont préparé pour les jeunes Maliens! Élans de générosité, trouvailles inusitées, le cœur
des enfants est vraiment grand comme l’univers… Rendez-vous pour la suite des choses en avril-mai
alors que Carrefour enverra aux professeurs participants le montage produit avec les messages des
Maliens.
La campagne de financement
Les envois sont terminés. Ne reste plus qu’à espérer de bons résultats! Nous nous croisons les doigts.
Vous voulez faire un don? Il n’est pas trop tard!
Alors?
En terminant, nous vous souhaitons, et nous souhaitons à tous les peuples de la terre, une heureuse et
pacifiante saison des fêtes!
L’équipe de Carrefour
L’article du mois
Attentats de Paris : la sempiternelle logique de guerre
Revendiqués par l’organisation dite État islamique (EI), des attentats horribles ont foudroyé Paris,
vendredi le 13 novembre, faisant 130 morts et 367 blessés. Des milliers de parents et de proches ont été
touchés en plein coeur. Une onde de choc a secoué et secoue encore Paris et toute la France. Un
sentiment de révulsion et de solidarité s’est manifesté plus largement en Occident et ailleurs dans le
monde.
Court-circuitant toute réflexion sérieuse sur des événements aussi violents et dramatiques, de
nombreux dirigeants politiques – notamment en France, aux États-Unis et ici même au Québec – ont
immédiatement appelé à une riposte de « l’humanité » et de la « civilisation » contre la « barbarie »,
bref à enfoncer nos sociétés encore plus profondément dans la logique de la guerre. Nous sommes
convaincus du non-sens d’un tel discours et particulièrement inquiets de ses conséquences.
Un concept d’humanité limité à l’Occident
Quand des attentats terribles ont lieu en sol occidental, à New York en 2001 ou à Paris en 2015, les mots
« attaque contre toute l’humanité » surgissent. Mais ils ne sont pas prononcés pour le million de
victimes des sanctions internationales contre l’Irak entre 1990 et 2003, ni pour les centaines de milliers
de victimes de la guerre illégale des États-Unis par la suite. On ne les entend pas non plus quand Israël, à
l’été 2014 à Gaza, prend délibérément pour cible des civils, du personnel médical et des ambulances et
détruit des quartiers entiers. Pendant des années, ces mots ne sont pas prononcés quand l’EI et al Qaïda
assassinent des milliers et des milliers de civils dans les marchés publics et les mosquées shiites d’Irak. Ni
même, tout récemment, lors des attentats à Ankara et Beyrouth, et ceux au Nigéria et en Somalie…
Nos valeurs et nos libertés leur répugnent ?
Allant dans le même sens que le président Obama, le premier ministre du Québec a déclaré « Nous
n’accepterons jamais que des barbares s’attaquent lâchement à nos valeurs de justice, d’égalité, de
fraternité, de tolérance et d’inclusion ».
Sans que cela ne justifie leur geste en quoi que ce soit, ce qui révulse plus vraisemblablement les
auteurs d’attentats (et probablement une large partie des opinions publiques dans le monde musulman)
ce ne sont pas les valeurs et les libertés dont nous jouissons dans nos sociétés mais bien les ravages que
nos pays ont fait et continuent de faire dans plusieurs sociétés musulmanes : l’appui à Israël dans la
dépossession violente du peuple palestinien depuis des décennies, l’appui à de nombreux régimes
dictatoriaux, les guerres qui ont semé la mort, la destruction et le chaos en Irak, en Afghanistan et en
Libye, etc. Au regard de tout cela, l’hypocrisie des dirigeants qui invoquent des valeurs « universelles »
saute aux yeux, quand des milliers de morts civiles ailleurs dans le monde ne semblent pas faire le poids
d’une seule en Occident.
C’est notamment sur un tel constat que les recruteurs de djihadistes ont beau jeu d’enrégimenter et de
manipuler bon nombre de jeunes.
La logique guerrière et sécuritaire s’amplifie en France
Le président Hollande déclare à répétition que « la France est en guerre ». Sur le fond, il n’y a rien de
vraiment nouveau en cela, puisque la France a continuellement été en guerre – avec ou sans mandat de
l’ONU – depuis 2001 : en Afghanistan, en Libye, au Mali, en Centrafrique, en Irak et en Syrie.
Ce qu’il y a de nouveau, c’est le ressac terrible qui vient de frapper le pays et l’accélération de la dérive
guerrière et sécuritaire qui en découle, alors que la mise en application de plusieurs mesures réclamées
depuis longtemps par la droite, la suspension prolongée des libertés civiles et une posture ouvertement
belliciste valent maintenant au président un large appui auquel il n’avait pas eu droit auparavant.
Le monde démocratique est en guerre ?
Ce sont plutôt les États-Unis et, dans leur sillage, les pays membres de l’OTAN, qui sont de plus en plus
engagés dans une spirale de guerres. Cette politique n’a pas commencé en 2001, avec la soi-disant
guerre contre le terrorisme, mais dès la fin de la Guerre froide, avec la guerre du Golfe de 1991, alors
que George Bush père proclamait l’avènement d’un Nouvel ordre mondial (comprendre par là
unipolaire, réglé par la seule puissance étasunienne). Quelques années plus tard, les néoconservateurs
du Project for the New American Century, pour qui le leadership étasunien est fondamentalement bon
et nécessaire pour le monde, insistaient sur le maintien de la suprématie militaire étasunienne comme
clé pour l’avènement de ce nouveau siècle étasunien. Sur le fond, cette politique étrangère de
suprématie étasunienne par la force a été poursuivie par le président Obama, qui en a développé un
tout nouveau pan : la guerre des drones.
Dans un tel contexte, nous avons assisté, au cours des 25 dernières années, à l’effritement de l’ordre
international mis en place au lendemain de la Deuxième Guerre mondiale, un effritement marqué par le
non-respect de la Charte des Nations Unies, le dénigrement des instances internationales. En
témoignent, notamment, l’invasion illégale de l’Irak en 2003, l’opération Enduring Freedom, strictement
sous commandement étasunien en Afghanistan, le détournement de la résolution 1973 du Conseil de
sécurité en carte blanche pour le renversement du régime Gaddafi, etc.
La coalition dirigée par les États-Unis qui bombarde en Irak et en Syrie pour « contenir et éradiquer l’EI »
est toute aussi illégale au regard du droit international. La Charte des Nations-Unies stipule en effet que
le Conseil de sécurité doit être saisi de toute « menace à la paix et à la sécurité internationale » et que
c’est à cette instance qu’il revient de prendre les mesures appropriées. Le fait que l’Irak ait appelé à
l’aide ne fournit aucune justification à ce qu’un groupe de pays se lance en guerre dans la région, en
profitant même pour bombarder un autre pays, la Syrie. La participation de la Russie à la guerre en
Syrie, à l’invitation du régime el-Assad, est toute aussi problématique au regard du droit international et
l’impact de ses bombardements est tout aussi dévastateur.
Une situation extrêmement dangereuse
L’accentuation de cette spirale guerrière, qui semble être recherchée par certains pouvoirs politiques
occidentaux, est une voie totalement contre-productive et très dangereuse.
Le bilan des 14 dernières années de la soi-disant guerre contre le terrorisme est catastrophique. En plus
de mettre à feu et à sang des pays entiers et de créer des millions de réfugié.e.s ou de déplacé.e.s
internes, elle a entraîné l’éclosion de dizaines de nouvelles milices djihadistes, dont l’EI, souvent armées
et financées par des intérêts proches des États-Unis et de leurs alliés au Moyen-Orient.
La guerre qui fait rage en Syrie est également le théâtre de tous les antagonismes entre puissances
régionales rivales (Israël, Iran, Arabie saoudite, Turquie) et entre les Kurdes et la Turquie. Plus inquiétant
encore, elle met pour la première fois en présence, directement sur le terrain, les États-Unis et la Russie,
les deux plus grandes puissances militaires et nucléaires, dont les projets pour l’avenir de la Syrie sont
en opposition et dont le monde ne peut pas se permettre qu’elles entrent ouvertement en guerre l’une
contre l’autre!
La seule issue possible consiste dans la désescalade graduelle du conflit en respectant la souveraineté du
pays et le droit international et dans le rétablissement d’un cadre multilatéral légitime, reflétant le
contexte multipolaire du monde actuel. Les pays occidentaux doivent rejeter le projet étasunien
d’hégémonie mondiale et le monde entier doit renoncer à la guerre. Même si la proposition peut
sembler irréaliste, l’humanité a, là-dessus, une obligation de résultats aussi urgente et incontournable
que pour les changements climatiques. Dans les deux cas, des intérêts énormes s’y opposent. Mais alors
que dans le premier cas l’urgence d’agir est déjà bien comprise, dans le second elle l’est très peu,
spécialement en Occident, fauteur de guerres et principal trafiquant d’armes dans le monde.
Décrochons des énergies fossiles ET décrochons de la guerre. C’est une question de survie!
Source : Collectif Échec à la guerre (26-11-2015) Lettre ouverte, http://echecalaguerre.org/attentats-deparis-la-sempiternelle-logique-de-guerre-lettre-ouverte-26-11-2015/
Boutique Équimonde
Heures d’ouverture
Lundi au vendredi 10 h à 17 h
Samedi occasionnellement (nous vous suggérons d’appeler)
Dimanche fermé
Vous pouvez rejoindre la boutique ÉquiMonde au 418.647.5853 poste 7708
[email protected]
Au plaisir de vous y rencontrer!
Rappelons qu’en tant que consommateurs, nous détenons une influence collective sur le monde
qui nous entoure. Acheter équitable, c’est vraiment faire un choix en faveur d’un développement
durable et d’une consommation responsable.
Nous faire connaître vos activités du mois de
septembre pour le prochain Carrefour
information avant le 21 janvier 2016. Merci!
Émilie Dubé
Nicole Piché
Carrefour d’éducation à la solidarité
internationale - Québec
365, boul. Charest Est
Québec, G1K 3H3
[email protected]
www.carrefour-tiers-monde.org