Consultez - CCI Moulins Vichy

Transcription

mve
DÉCEMBRE 2006
N° 143
Bimestriel
2,44 EUROS/16F
CCI certifiée par
LES STRUCTURES
DES FOIRES EXPOSITIONS
À MOULINS ET A VICHY
Partenaire de l’action
Crédit photo : Alliexpo
MAGAZINE DE LA CHAMBRE DE COMMERCE ET D’INDUSTRIE DE MOULINS-VICHY
SOMMAIRE
DOSSIER
LES STRUCTURES DES FOIRES EXPOSITIONS
À MOULINS ET À VICHY
pp. 4 à 11
ENTREPRISES
S’inscrire dans le contrat de site vichyssois
PARCOURS D’ENTREPRISE : Bosch tient la route
Potain à plein
pp. 12 à 15
CONSULAIRE
Un budget 2007 dans la continuité
TIC
Un atelier de bon conseil
IE
L’IE, l’affaire de tous
p. 18
pp. 19 et 20
p. 20
ACTUALITÉ
Flash-back
pp. 21 et 22
COMMERCE
L’actualité des Pfil
pp. 23 et 24
HÔTELLERIE
L’hôtellerie-restauration à l’heure des choix
p. 26
✐ Pour toute information relative aux activités de la CCI :
contact CCI Moulins : 04.70.35.40.00 – Vichy : 04.70.30.41.00
ÉDITORIAL
L’ÉCONOMIE DE L’ÉVÉNEMENT
Photo : Jean-Marc Schaer (La Montagne)
I
Il y a quelques décennies, chaque
gros bourg de l’Allier, ou presque,
avait sa foire. C’était l’occasion de
voir les derniers matériels, d’écouler
sa production, de faire des affaires.
L’esprit de ces rassemblements a perduré dans les villes, comme l’illustre,
par exemple, la foire-exposition de
Moulins et, demain, celle de Vichy,
mais en prenant un tour professionnel, avec des structures adaptées pour
exploiter pleinement le potentiel. Ce
n’est donc pas un hasard si une seule
et même équipe préside désormais aux destinées des
foires de Vichy et de Moulins, avec, bien sûr, le soutien des collectivités locales et de leurs services techniques et de la CCI-MV. Il est aussi à souligner que les
lieux qui accueillent ce type de manifestation permettent d’organiser
toute l’année des événements aux
retombées significatives, comme le
soulignent les témoignages du dossier
de ce MVE qui tente de rendre
compte de l’impact de cette véritable
économie de l’événement.
Pour ce dernier MVE de l’année et à
l’orée de 2007, je tiens enfin à vous
présenter mes meilleurs vœux, personnels et professionnels, en souhaitant le meilleur pour vos entreprises,
une activité et des marchés prometteurs, pour l’emploi et le dynamisme de nos territoires.
Henri Legrand,
président de la CCI de Moulins-Vichy
MVE.– Directeur de publication : Gilles Forissier – Éditeur : CCI de Moulins-Vichy, BP 1729 Moulins Cedex, tél. 04.70.35.40.00, Mail : [email protected] – Rédaction, composition et mise en page : Bleu autour,
03500 Saint-Pourçain-sur-Sioule, tél. 04.70.45.72.45, Mail : [email protected] – Imprimerie : Quillier, 03150 Varennes-sur-Allier – N° de CPPAP : 0408 B 07781 – Périodicité : bimestrielle –
Dépôt légal : Décembre 2006 – Tirage : 6.500 exemplaires. Toute reproduction des articles, informations et clichés photographiques publiés dans cette revue est subordonnée à l'autorisation du directeur de la publication.
Moulins-Vichy Économique – Magazine de la CCI-MV – Décembre 2006 – N° 143
3
DOSSIER
NOUVEL ÉLAN
POUR LE PARC DES ISLES
Structure autonome et portée par une gestion
dynamique, cet espace en cours de rénovation
fait l’événement à Moulins à travers la foire-exposition
de Moulins et plus d’une trentaine de manifestations.
qui avait conservé une vocation
plus agricole (il accueille le
concours général agricole charolais
de Moulins), sera détruit en 2007
et remplacé par un bâtiment de
surface identique mais d’un usage
plus souple. La foire-exposition de
2008, à l’étroit dans le hall n°1,
pourra désormais s’y déployer, ce
qui rendra inutile une partie des
chapiteaux extérieurs. Avec une
surface couverte plus importante
et plus modulable, le nouveau hall
n°2 constituera un atout supplémentaire pour le Parc des Isles. À
noter aussi, à l’étage du hall n°1, un
espace traiteur de 200 places pour
la restauration.
Photo : Alliexpo
Une délégation
de gestion
Un site en évolution
C
Conçue pour abriter un marché
aux bestiaux, la structure a été
reconditionnée en 2000 pour recevoir, à partir de 2001, Moulins
Foirexposition, qui occupait auparavant l’espace du Quartier Villars.
Sur les onze hectares du site, on
trouve trois bâtiments : le hall n°1
(2.850 m2), un hall central (700m2)
et le hall n°2 (3.200 m2). Ce dernier,
La CCI décolle à Moulins Foirexpo
C
omme lors de chaque édition, la CCI de MoulinsVichy est présente sur Moulins Foirexpo. Cette
année, il s’agit de mettre un coup de projecteur sur les
structures et initiatives, dans le grand bassin moulinois,
destinées à l’entreprise (notamment la création d’un
hôtel d’entreprises dont les premiers travaux sont en
cours, derrière les locaux moulinois de la CCI) et à son
environnement (zone d’activités de Montbeugny, Parc
logisitique Allier, aérodrome, actions en faveur de la
mise à 2 x 2 voies de la N7…).
Par ailleurs, de nombreuses animations, organisées avec
les associations aéronautiques de l’agglomération qui en profiteront pour faîre connaître
leurs activités, sont prévues sur le stand : démonstration de modèles réduits d’hélicoptères,
simulateur dans le cockpit d’un planeur, etc. Une grande photographie aérienne de l’agglomération réalisée par la société APEI (installée sur la zone d’activité de l’aérodrome)
tapissera cet espace de plus de 50 m2 que décoreront des maquettes de planeur et d’ULM.
4
Moulins-Vichy Économique – Magazine de la CCI-MV – Décembre 2006 – N°143
D
Depuis 2001, date du transfert de
Moulins Foirexpo sur le site, le
Parc des Isles appartient à la communauté d’agglomération de
Moulins, Moulins Communauté.
Celle-ci a alors désigné, en délégation de service public, l’association
Moulins
Foirexpo
comme
gestionnaire du site. Créée en 1983
pour structurer l’organisation de la
foire-exposition de Moulins,
l’association est “à but commercial”, donc soumise à la fiscalité
des entreprises, ce qui lui permet
de gérer l’accueil d’autres manifestations sur le site, à l’exception des
manifestations agricoles qui restent gérées par Moulins Communauté. Rappelons que les membres
du conseil d’administration de
Moulins Foirexpo (présidé par
Marcel Devaux) sont désignés en
partie par la Ville de Moulins et par
la CCI de Moulins-Vichy. Moulins
Foirexpo ne bénéficie pas de subventions particulières et se finance
uniquement à partir des recettes de
la location des halls et du matériel
DOSSIER
d’exposition. La structure ne
compte que trois salariés, son
directeur Philippe Cassan et ses
deux collaborateurs. Enfin, gestionnaire de la foire-exposition de
Moulins, du site du Parc des Isles
(sous la marque Alliexpo),
Moulins Foirexpo a repris en 2006
(sous la marque Vichy Foirexpo)
la foire exposition de Vichy (lire
par ailleurs l’interview de Philippe
Cassan en page 7).
38 manifestations
accueillies
P
Pendant son dernier exercice
(2005-2006), le Parc des Isles a
accueilli 38 manifestations* qui
représentent une occupation de
206 jours (63 jours d’ouverture au
public et 143 jours d’immobilisation pour les montages et démontages). À noter aussi qu’en 2006 les
surfaces commercialisées, cumulées sur un an, ont représenté
67.600 m2 contre 33.000 m2 en
2001. De toutes les manifestations,
c’est la foire-exposition de
Moulins (la seule, pour l’instant,
organisée à l’initiative de Moulins
Foirexpo) qui est la plus importante : en plus du hall n°1, elle
occupe 7.000 m2 sous chapiteaux et
10.000 m2 en plein air.
De substantielles
retombées
économiques
L
Les retombées économiques des
manifestations ne tiennent pas
toutes dans les carnets de commandes des exposants ou le tiroircaisse des buvettes. Prenons
l’exemple de la foire-exposition de
Moulins. Si Moulins Foirexpo dispose de son propre équipement
pour organiser la plupart des
manifestations jusqu’au nettoyage
final (à ce titre, 320.000€ HT
d’achat de matériels divers ont été
réalisés ces dernières années, dont
les deux tiers auprès de fournisseurs de l’Allier), il lui faut aussi
recourir à des prestataires : location de chapiteaux, cloisonnement,
chauffage, alimentation électrique
spécifique de chaque stand, nettoyage, plantes vertes, moquette
spéciale renouvelée à chaque exposition, traitement des déchets, etc.
Une partie de ces prestataires est
d’origine locale, mais, pour tenir
ses budgets serrés, le gestionnaire
doit aussi travailler à l’échelle
nationale, voire européenne.
Autres prestataires incontournables, mais choisis par le client :
les traiteurs pour la restauration,
tous installés sur la région, et les
sociétés de gardiennage, indispensables en raison de la valeur des
biens exposés. Les retombées économiques concernent aussi l’accueil des exposants et, pour les
salons de dimension nationale, tel
Centrexpo de Désamais (lire encadré page 6), celui des visiteurs.
➤
Didier Luminet : « Grâce à Moulins Foirexpo,
un nouveau concept de gardiennage »
G
érant des deux
sociétés de gardiennage yzeuriennes VVS et IP2S (une
quinzaine de salariés au
total), Didier Luminet a
expérimenté, sur le site du
Parc des îles, un nouveau
concept : le gardiennage
électronique. « Pendant des
années, les besoins en sécurité étaient assurés par un
gardiennage physique. Mais
ce système, si performant
soit-il, présente des failles.
Nous installons un “mur”
infrarouge sur le périmètre
extérieur du site et des
détecteurs à l’intérieur. Et, entre les deux zones, des maîtres-chiens circulent.
C’est donc une combinaison d’électronique et d’humain et la totalité du site
est donc surveillée. Nos équipes sont reliées en permanence à un poste de
contrôle et un certain nombre de paramètres permet de déterminer si l’un
d’eux est confronté à un problème. Une patrouille de notre société est alors
envoyée sur place et, au besoin, nous demandons l’intervention des forces de
l’ordre avec lesquelles nous sommes en contact. »
Un concept présenté et testé avec succès cette année à Moulins Foirexpo, qui
a eu, reconnaît Didier Luminet, « un effet accélérateur » sur son développement commercial : « Les applications sont multiples : foires expositions bien
sûr (plusieurs contacts qui découlent de celle de Moulins sont sur le point
d’aboutir) mais aussi surveillance de chantiers (par exemple celui de Mewa) ou
de bâtiments divers. Le concept est transposable, que le site couvre 100 m2 ou
20 hectares, et revient 50% moins cher que le gardiennage entièrement physique. L’entreprise qui souhaite l’utiliser achète une prestation à la carte, en
fonction du lieu et de la surface utilisée sur place par l’organisateur ou l’entreprise. »
5
DOSSIER
➤ Autre retombée remarquable : le
budget communication de la foireexposition est de 60.000€ HT,
répartis sur un grand nombre de
médias locaux et régionaux.
■
* Outre la foire-exposition de Moulins, sont
organisés : biennales et salons professionnels annuels (Centrexpo Désamais,
Industries et services en Bourbonnais,
Antiquaires, Brocanteurs, Automobile,
Animaux), ou exceptionnels (Groupe
Laurent, salon du mariage), Forum de l’étudiant (annuel), Forum des associations
(biennale), concours administratifs (DDE,
Centre de gestion, Préfecture, École de service social, École de soins infirmiers, Centre
pénitentiaire, Trésorerie générale), arbre de
Noël du Conseil général de l’Allier, vœux
au personnel (Conseil général de l’Allier,
Ville de Moulins, Communauté d’agglomération de Moulins), assemblées générales
annuelles (Crédit agricole Centre-France,
Goupama, MSA, LMB, Fédération des
chasseurs, Chambre départementale des
notaires), mise sous pli de la propagande
électorale, (Préfecture de l’Allier), journée
annuelle
de
la
Sécurité
routière
(Automobile-Club de l’Ouest), Concours
général agricole de Moulins (annuel).
Pascal Thierry, traiteur à Moulins :
« Plus de 10% de mon activité »
P
our Pascal Thierry, le Parc des
Isles est un atout important pour
Moulins et pour son entreprise.
« J’interviens là-bas pour une bonne
dizaine de manifestations : de Centre
Expo Désamais, salon durant lequel je
mobilise 35 à 40 serveurs et sert 4.000
repas (plateaux, dîner de gala, etc.) aux
Journées relationnelles (200 couverts
quotidiens pendant 5 jours) en passant
par les demandes ponctuelles de sociétés
comme JPM ou le Crédit Agricole, pour
lequel, lors des manifestations du centenaire en 2005, nous avons préparé et servi 2.000 couverts. Au total, j’estime
que cela représente plus de 10% de mon chiffre d’affaires annuel. » Ce spécialiste des réceptions note également que ces manifestations – pour lesquelles
le Parc des Isles, estime-t-il, n’est pas toujours totalement adapté… – permettent également de faire travailler beaucoup de producteurs locaux. « Nous
sommes beaucoup aidés par le personnel du Parc, souligne Pascal Thierry, qui
est très à l’écoute et fait son maximum pour donner vie à cette structure. »
Centrexpo Désamais, un salon national à Moulins
D
édié au bricolage et à la décoration, le salon Centrexpo
est, après la foire-exposition de Moulins, l’une des manifestations les plus importantes organisées sur le Parc des Isles.
Toutes deux se suivent d’ailleurs dans le temps : 7.000 m2 de
chapiteaux ne sont pas démontés après la foire de février et
restent sur le site jusqu’en mars pour abriter le salon professionnel Centrexpo. Celui-ci a en effet une dimension unique :
créé à l’origine par l’entreprise moulinoise Désamais,
Centrexpo est devenu un salon d’envergure nationale. Le
rachat de Désamais en 2001 par le groupe Sonépar a permis au salon de prendre ce nouvel essor : « J’ai tout de suite
voulu développer Centrexpo au niveau national, car il y avait
une place à prendre sur le
marché des salons professionnels, explique Éric Tissot,
directeur
général
de
Désamais Distribution, et,
aujourd’hui, nous sommes le
seul salon du bricolage et du
jardinage, désormais bien
reconnu avec 350 exposants
et 5.000 visiteurs en 2006.
Son organisation est assez
lourde : le budget du prochain, en mars 2007, sera de
l’ordre de 500.000€ et nous
6
dépasserons ce chiffre en 2008 lorsque nous fêterons par des
manifestations exceptionnelles le 25e anniversaire de
Centrexpo et le 100e de Désamais… Nous avons donc créé,
dès 2001, une association qui emploie une personne à temps
complet et qui est soutenue aussi bien par des professionnels
locaux que par la communauté d’agglomération, la CCI de
Moulins-Vichy et, depuis 2006, le Conseil régional. Les retombées économiques de Centrexpo augmentent d’année en
année, notamment pour les prestataires locaux, qui ont la
priorité. Le seul problème est que nous manquons de
chambres sur place : en 2006, pour les 1.300 visiteurs qui
devaient être hébergés sur deux jours, nous avons dû chercher des chambres jusqu’à
Vichy… Nos visiteurs sont de
plus des commerçants qui
prennent peu de vacances et
qui, à l’occasion de ce salon,
se réservent un moment pour
le tourisme ; le stand de la
communauté d’agglomération est d’ailleurs présent
pour les informer, et nous
mettons de notre côté l’accent sur la visite du Centre
national du costume de
scène. »
DOSSIER
DE MOULINS FOIREXPO
À VICHY FOIREXPO
La Foire de Vichy devient Vichy Foirexpo
et se tiendra du 19 au 23 avril prochains,
sous le signe de la relance.
Explications avec son nouvel organisateur,
Philippe Cassan, directeur d’Alliexpo.
Moulins Vichy Économique.–
Rappelez-nous d’abord comment
Moulins Foirexpo a repris l’organisation de la foire exposition de
Vichy, en perte de vitesse et annulée en 2006.
Philippe Cassan.– Le contact s’est
établi en novembre 2005 à
Montluçon au cours de la réunion
de l’association des grandes foires
du centre de la France : nous y participions au titre de Moulins
Foirexpo, association organisatrice
de la foire de Moulins, et le comité
d’organisation de la foire de Vichy
nous a alors sollicité pour
reprendre et relancer cette dernière. Cela nous a paru faisable car
il n’y a pas de raison que la manifestation de Vichy soit en stagnation alors qu’elle dispose d’un site
exceptionnel au bord de l’Allier et
d’une agglomération importante.
Je précise que la foire de Vichy
conserve sa spécificité par rapport
à celle de Moulins, et elle a sa
marque propre : Vichy Foirexpo.
MVE.– Quelles seront les bases
de la relance au printemps prochain ?
P. C.– Tout d’abord, nous avons
avancé la foire de Vichy de mai à
avril, qui est une période moins
encombrée. Nous avons prévu un
thème d’animation fort, en rapport
avec le site et la saison : un village
nautique comprenant des expositions de bateaux neufs et de
“racers” des années 1960, ainsi que
les stands des fédérations et clubs
locaux couvrant les activités nautiques. Le nautisme est un micromarché que nous souhaitons développer en 2007 en organisant,
conjointement à la foire, un salon
des loisirs nautiques sur plan
d’eau. Pour faire revenir les visiteurs à Vichy, il y aura aussi cette
année un village de l’automobile
d’occasion où l’on pourra essayer
les véhicules sur place. L’entrée de
la foire est gratuite comme à
Moulins, c’est notre principe, et un
vrai service de restauration à base
de produits régionaux sera proposé aux visiteurs.
MVE.– Les visiteurs retrouveront à Vichy le savoir-faire qui a
fait ses preuves à la foire de
Moulins ?
P. C.– Chaque site a son histoire et
un lien particulier avec son bassin
et nous avons une approche différente pour chacun. Mais pour
qu’une foire marche bien, je tiens
toujours à lui conserver un caractère de convivialité, de multi-activités ; elle ne doit pas être sectorisée, mais permettre la découverte et
s’adresser à tous les âges. Une foire
est aujourd’hui en France le seul
espace commercial où l’on peut
passer de la consommation d’un
verre de vin blanc à la commande
d’une maison. Il n’y a pas de raisons objectives pour qu’une foire
« Chaque site a son histoire
et un lien particulier avec son bassin. »
marche à Montluçon, Clermont,
Moulins et pas à Vichy. C’est pourquoi avons voulu, en accord avec
les collectivités locales et la CCI de
Moulins-Vichy, revitaliser la foire
exposition de Vichy.
■
Pour une vision
plus sûre
de votre avenir
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● INSPECTION
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pour la maîtrise des risques en matière de
QUALITÉ – SÉCURITÉ – ENVIRONNEMENT
❍ contrôles construction
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Agence équipements techniques
25, rue de la Baigneuse – 03400 YZEURE
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7
DOSSIER
LE PALAIS DU LAC
PORTÉ PAR SON SITE
Photo : Ville de Vichy
Le Palais du Lac est intégré au développement
touristique de la ville de Vichy.
Zoom sur un site bien sous tous rapports.
Un site
exceptionnel
L’OTT tient les clefs
du Palais
L
D
Le Palais du Lac est en bonne compagnie sur la rive gauche du lac
d’Allier puisqu’il y voisine avec le
Centre omnisports (COS), le
Centre international de séjour
(CIS) et la Maison des jeunes. Il
dispose là d’un site de douze hectares, exceptionnel par son environnement paysager et son ouverture sur la station thermale. Point
d’ancrage des expositions du bassin de Vichy, le Palais du lac a été
une des infrastructures sportives
du site – il fut construit en 1964
pour être… un hangar à bateaux –
avant d’être reconverti en un hall
d’exposition de 2.500 m2 d’un seul
tenant sans aucun pilier, ce qui est
assez rare.
8
Depuis 2003, l’Office de tourisme
et de thermalisme de Vichy (OTT)
est regroupé avec le COS, le tout
sous la direction de Jérôme
Joannet. Le Palais du Lac, bâtiment municipal, a alors été mis à la
disposition de l’OTT qui en est
ainsi devenu le gestionnaire. Le
Palais du Lac est essentiel pour
l’activité commerciale de l’OTT :
les congrès-séminaires, que leur
ampleur ne permet pas d’accueillir
au Palais des congrès en centreville, trouvent un cadre approprié
au Palais du lac. Par sa situation au
cœur du COS, il est aussi bien
adapté au développement du tourisme sportif, qui est un point fort
de Vichy.
Déjà 36 manifestations
prévues en 2007 !
L
Le Palais du Lac a les capacités
d’adaptation
requises
pour
accueillir une grande variété de
manifestations, comme en témoigne sa programmation 2007*.
Rappelons qu’il dispose de cuisines et qu’il a la capacité de servir
jusqu’à 3.000 repas-traiteur en
deux heures. Du 19 au 29 avril
2007, la foire exposition de printemps sera de retour après un an
d’interruption. Après une succession de gestionnaires, lesquels
n’ont pas réussi à enrayer le déclin
de la manifestation, la foire exposition a été reprise en 2006 par
Moulins Foirexpo qui compte la
relancer (lire page 7 l’interview de
Philippe Cassan, le responsable de
Moulins Foirexpo) sous la marque
Vichy Foirexpo en jouant des
atouts du site, notamment la
proximité de l’eau. Signalons que
la reprise de la manifestation a fait
l’objet d’un contrat entre l’OTT et
Moulins Foirexpo.
Retombées
économiques
L
Le Palais du lac dispose en propre
du matériel nécessaire pour organiser la plupart des manifestations.
Il peut aussi s’appuyer sur le personnel municipal pour la préparation et le nettoyage des lieux. Le
recours à des prestataires extérieurs est réservé à des domaines
spécialisés comme la sonorisation
ou encore le gardiennage et, bien
sûr, les traiteurs, au choix du
client. Les retombées économiques des manifestations sur
l’hôtellerie sont plus sensibles ici
car l’offre hôtelière y est abon-
DOSSIER
La station thermale
offre un site exceptionnel,
en bordure du lac d’Allier.
dante et attractive ; par ailleurs, les
congrès-séminaires nombreux au
Palais du lac sont plus générateurs
de séjours.
■
* Avec notamment (ce calendrier prévisionnel, qui inclut des manifestations de
janvier à décembre, est incomplet car
d’autres manifestations s’y intercale-
ront) les vœux du Crédit Agricole
(1.000 personnes), le forum du CIO, la
bourse aux armes, le cross de la fédération française d’athlétisme (500 personnes), le loto 7 en cœur (1.000 personnes), le cross national des pompiers
(3.500 personnes), le concours infirmiers (800 personnes), le salon des vins,
Vichy Foirexpo, la coupe d’aviron
(1.500 personnes), le championnat de
France de boxe française (200 personnes), le salon du disque, le repas de
la fédération des aînés ruraux, le gala du
stage des arbitres de la fédération française de rugby, le championnat de
France d’aviron (1.000 personnes), un
stage de tennis de table du comité
départemental du Rhône, le critérium
senior d’aviron (1.000 personnes), une
stage escrime minimes sélection pour les
JO, le salon de l’habitat (2.000 personnes), 9e Nuit de la danse, le salon
auto (2.500 personnes), le salon des
antiquaires (1.000 personnes), le challenge espoir boxe anglaise, l’arbre de
Noël de l’hôpital de Vichy, le repas de
gala de CAP (Lidv), le repas d’Akeo, le
réveillon de la Saint-Sylvestre…
9
DOSSIER
LES FOIRES-EXPOS,
OUTIL MARKETING DES ENTREPRISES
La convivialité des foires-expos ne doit pas faire
oublier qu’elles sont, pour certaines entreprises,
à la fois un lieu de vente et un outil marketing.
La preuve en chiffres et en témoignages.
L’exemple
de Moulins Foirexpo
E
En 2005, les organisateurs de
Moulins Foirexpo ont fait mesurer par un cabinet professionnel,
auprès de 800 personnes, les
retombées des dix jours que dure
la manifestation. Les chiffres sont
éloquents. Flânerie et convivialité
semblent la règle : seuls 14% des
visiteurs viennent avec une intention d’achat précise. Mais, en fait,
c’est un quart des visiteurs qui
ressort en ayant effectué des
emplettes (si le panier moyen
reste modeste – 454€ –, 8,8% des
acheteurs dépensent plus de
1.000€) et un autre quart revient
faire son achat plus tard au magasin dont le stand a été visité lors
de la foire. Et, au total, celle-ci a
généré, en dix jours cette annéelà, quelque 15 millions d’euros de
chiffre d’affaires.
Chantal et Pascal
Cancre (Aux meubles
campagnards,
Lurcy-Lévis) : « Essentiel ,
surtout en milieu rural »
F
Fabricant de meubles sur mesure
depuis
deux
générations,
employant six ou sept personnes
en permanence et jusqu’à dix au
moment des foires-expositions, la
famille Cancre fréquente assidûment ces dernières : Orléans et
Vierzon il y a quelques années, et à
présent Moulins, Montluçon,
Nevers, Bourges et Cournon, sans
compter le salon de l’habitat de
Bourges. « C’est essentiel lorsque
l’on est fabricant et vendeur à
Lurcy-Lévis, en plein bocage bourbonnais : c’est le meilleur moyen de
nous faire connaître, de fidéliser la
clientèle et d’affirmer notre diffé-
rence par rapport aux “précaires” *
qui font un tort énorme à la profession en fermant au bout de trois
mois, avant même d’avoir obtenu
toutes les autorisations d’ouverture
et en abandonnant leurs acheteurs
“en rase campagne” avec une
garantie bidon. Nous, nous assurons une fiabilité complète, que
recherchent d’ailleurs les foires de
bonne réputation (Moulins en particulier, qui est très à notre écoute),
les seules que nous fréquentons. Le
cas des salons de l’habitat (où l’on
trouve bien d’autres choses que des
meubles) est un peu différent ; mais
toute expérience est positive et puis,
vous savez, on ne sait jamais qui va
acheter ni à quel moment. Nous
continuerons donc à fréquenter les
foires, même si elles marchent plus
ou moins bien selon les années pour
des raisons que nous ne connaissons
pas (là aussi Moulins tire bien son
épingle du jeu au point de vue
régularité). »
* Allusion aux magasins éphémères alléchant le chaland avec des cadeaux de pacotille et des offres promotionnelles défiant
toute concurrence. Signalons, par ailleurs,
que Frédéric Cancre, la troisième génération, a repris les meubles Simonin, à
Avermes, en novembre dernier.
Dominique Gilbert
(cuisiniste à Bourbonl’Archambault) :
« C’est l’image
en trois dimensions
de l’entreprise ! »
D
Chantal et Pascal Cancre.
10
Dominique et Josette Gilbert ont
créé leur entreprise (cuisines sur
mesure et électroménager encastrable) voilà tout juste trente ans à
Bourbon-l’Archambault.
Tout
comme pour les époux Cancre, la
participation aux foires-expositions
DOSSIER
Dominique et Josette Gilbert,
en compagnie d’ Emmanuel Moulharat.
dès le début de l’entreprise (à
Nevers, à Montluçon et à Moulins,
du temps où elle n’était encore
qu’un concours) est une nécessité,
avec une petite force de vente
interne, pour se faire connaître audelà de la petite région de Bourbon,
pour garder le contact avec la clientèle et lui présenter les nouveautés.
« Nous ne voulons pas aller au-delà
de Nevers et Montluçon, idéalement
situées à une cinquantaine de kilomètres, car alors nous ne pourrions
plus maîtriser la pose et le suivi de
nos équipements. Mais ces trois foires
suffisent à générer entre 20 et 30%
de notre chiffre d’affaires annuel (il
est difficile, en fait, d’évaluer les
retombées car, souvent, on vient
nous voir un ou deux ans, voire trois
ou quatre, après une visite sur une
foire). Et puis, un stand sur une foireexposition, c’est l’image même de
l’entreprise que l’on transporte en
trois dimensions ! Une image que
notre équipe de six salariés – dont
Emmanuel Moulharat, architecte
d’intérieur de formation, qui est
devenu notre technico-commercial il
y a douze ans – met un point d’honneur à renouveler et à peaufiner
chaque année pour mettre en scène
nos produits tels qu’ils peuvent être
installés au domicile du client. Pour
un fabricant local, se frotter à la
concurrence sur une foire, c’est aussi
démontrer qu’il peut faire jeu égal
avec des maisons plus importantes.
Enfin, outre le fait que le chaland
aime avoir le choix entre divers
concurrents il ne faut pas négliger le
côté convivial d’une foire, que beaucoup de gens chez nous appellent
encore un concours. »
■
Philippe Laboudigue
(Singer, Vichy) :
« C’est quasiment
une obligation ! »
rénovée tous les deux ans), de
gagner de nouvelles clientes,
notamment grâce aux démonstrations (celles-ci génèrent près de la
moitié de nos ventes sur foires), de
rajeunir ainsi notre clientèle (les
machines à broder Singer, qui
séduisent la jeune génération des
35-40 ans, ont fait passer la
moyenne d’âge de 65 à 50 ans) et
de réaliser en un mois de participation (auquel il faut ajouter les
temps de livraison) un tiers de
notre chiffre d’affaires annuel, ce
qui est très appréciable ! »
■
* La réouverture, cet été, du magasin Singer
de Moulins signifie l’arrêt de la participation
de Philippe Laboudigue à Moulins Foirexpo.
C
Commercial chez Électrolux durant
une dizaine d’années puis chez
Singer de 1996 à 2001, Philippe
Laboudigue a repris, cette année-là,
et à son nom, la succursale vichyssoise de la célèbre marque amie sincère des ménagères de plus de 50
ans. Après avoir entièrement
rénové le magasin de la rue
Clemenceau, il diffuse en exclusivité les machines à coudre (70% du
chiffre d’affaires), l’électroménager
(25%) et les accessoires (5%) de la
marque, non seulement dans ce
magasin mais aussi sur les foiresexpositions de Moulins*, de Vichy
et, en association avec les revendeurs du Puy-de-Dôme, de
Cournon : « Participer à ces foires
est quasiment une obligation,
même pour une marque aussi réputée que Singer. C’est en effet une
indispensable vitrine qui nous permet à la fois de faire découvrir les
nouveaux modèles (la gamme est
Philippe Laboudigue.
11
ENTREPRISES
S’INSCRIRE DANS LE CONTRAT
DE SITE VICHYSSOIS
Les PME-PMI des filières plasturgie, mécanique
et industrie agroalimentaire du bassin de Vichy
sont concernées par deux programmes, innovation
et international, inscrits dans le contrat de site dudit
bassin. Pourquoi et comment s’y joindre.
L
Le 18 décembre, sous le patronnage
de Jean-Pierre Aubert, délégué
interministériel aux restructurations
de défense et président de la commission nationale des systèmes productifs locaux, vient d’être signée
une convention avec les chambres de
commerce et d’industrie de l’Allier.
La CCI-MV s’engage à porter des
actions de soutien à l’innovation et à
l’international dans le cadre de la
seconde phase du contrat de site de
l’agglomération vichyssoise, signé il
y a deux ans. La première phase de
ce contrat avait concerné les infrastructures routières et d’équipement ; la seconde phase concerne le
développement des entreprises :
quelque 450.000€ (dont 86.000
alloués par l’État) sont dévolus au
soutien apporté à des PME-PMI des
trois filières susdites, sélectionnées
dans le bassin vichyssois — plus de
trente au total, les seules d’Auvergne
à en bénéficier.
✐ Contact : 04.70.35.40.32.
Le Club Développement Durable d’AQP
A
fin d’élargir son domaine d’intervention et de mieux répondre aux problématiques
actuelles et futures de ses adhérents dans le domaine du développement durable, le
Club Environnement d’Auvergne Qualité Performance (AQP) devient le Club
Développement Durable.
Les grands donneurs d’ordre, les pouvoirs publics et les médias évoquent de plus en plus
souvent le développement durable comme synonyme de l’environnement, ce qu’il n’est pas
uniquement, loin de là. C’est pourquoi, loin du vague concept défini lors de la Conférence
de Rio, le Club Développement Durable a choisi de faire le point sur la signification opérationnelle du développement durable pour une entreprise en l’illustrant par des exemples
concrets. Les premiers ont été la visite des entreprises Adisseo (sur le thème des risques
d’incendies et le stockage de produits dangereux) et Mewa (sur le thème de la mise en
œuvre d’une démarche de développement durable dans l’industrie) et celle de Pollutec
2006, 22e salon international des équipements, des technologies et des services de l’environnement (environ 2.400 exposants et plus de 65.000 visiteurs), salon qui fut pour les participants l’occasion, bien sûr, de rencontrer de nouveaux prestataires (bureaux d’études,
récupérateurs de déchets, fournisseurs d’équipements et de technologies, etc.) mais aussi et
surtout de rencontrer de nouveaux clients, voire d’envisager des diversifications dans ce
domaine d’activité en plein essor.
Enfin, parce que le développement durable ne concerne pas que le monde de la production, le Club Développement Durable a proposé, le jeudi 14 décembre à la CCI à Vichy, de
découvrir le retour d’expérience de la mairie de Pont-du-Château, dont l’un des responsables, Jean-Marie Vallée, a exposé les enjeux du développement durable pour une collectivité et la façon dont les collectivités gèrent cette problématique à travers la mise en
place d’un Agenda 21.
12
• Programme local
Innovation (PLInnovation)
Avec le soutien des différents acteurs
de l’innovation et du développement
économique régional, la CCI de
Moulins-Vichy conduit une opération de soutien au projets de développement ou de diversification en
plasturgie et mécanique : réalisation
d’un diagnostic stratégique complet
de l’entreprise et de son environnement ; collecte et recherche d’informations pour définir de nouvelles
pistes de progrès et de développement (un dossier contextuel complet
est remis à l’entreprise) ; sensibilisation et formation aux méthodes et
outils nécessaires pour déployer et
pérenniser la démarche d’innovation
(six demi-journées en séances collectives) ; élaboration d’un plan d’action chiffré et détaillé ; mise en
œuvre et accompagnement individualisé de ce plan par un consultant
(douze demi-journées). Une part
importante du coût global de l’opération est prise en charge par les partenaires du PLInnovation.
✐ Renseignements au 04.70.35.40.32.
• Programme local
international
(PLInternational)
Exactement selon les mêmes principes et modalités, mais appliqués
aux filières plasturgie, mécanique et
industrie alimentaire, ce programme, baptisé Je travaille à l’international, concerne cette fois
douze entreprises ayant des projets
de développement export.
Signalons que, de son côté, la CCI
de Montluçon-Gannat s’adresse à
des entreprises de la filière nutritionsanté (dont une dizaine sera sélectionnée).
■
✐ Renseignements et inscriptions
au 04.70.35.40.32.
PARCOURS
D’ENTREPRISE
1
BOSCH TIENT LA ROUTE
Il y a dix ans, l’usine Bendix d’Yzeure1
passait sous le contrôle du géant allemand (lire MVE n°74).
Une décennie plus tard, le site est toujours
une pièce maîtresse de Bosch en Europe.
996 : l’avenir est sombre pour le site de production de systèmes de freinages Bendix
(également une marque réputée de machines
à laver). Bosch vient en effet de racheter
toutes les activités d’AlliedSignals, qui contrôle
Bendix. La route s’annonce sinueuse, peut-être
périlleuse. La logique industrielle appelle des économie d’échelle… Mais, suite à d’intenses discussions
entre le groupe, les collectivités locales et régionales, et
les pouvoirs publics, Bosch décide non seulement de
maintenir le site mais de parier sur son développement. « Nous avons dû faire nos preuves, se souvenait
Patrick Michiels, alors directeur de l’usine (et ancien
de Bendix) 2 en 2001 dans nos colonnes, soulignant
notamment « le savoir-faire du personnel et les aides »
comme les facteurs ayant convaincu le groupe de
s’installer durablement à Yzeure. Une décennie plus
tard, l’usine Bosch est une institution dans la région
moulinoise, 370 emplois, « un vaisseau amiral » selon
le mot d’un élu. Pas étonnant que lorsque l’un des
quatre sites de production français de l’équipementier
allemand donne un coup de frein, c’est toute l’agglomération qui fixe la route avec anxiété. Le ralentissement, ce fut l’annonce, en mai dernier, de 73 suppressions d’emplois. Un ralentissement qui a inquiété mais
dont Olivier Pasquesoone,
depuis treize mois à la tête
de l’usine d’Yzeure, veut
relativiser la portée : « le
plan a été bien négocié
avec les partenaires
sociaux ; il n’y a eu aucun
licenciement, mais des
contrats d’intérim non
reconduits, des retraites,
des départs volontaires et
des mutations dans le
groupe. » Ce “ch’ti”,
ingénieur en électronique
et informatique dont la
société fournissait notamment Bosch en aimants
électromagnétiques 3, a été
appelé à Yzeure pour
relever la branche Chassis
Brake System (CB) lour-
dement déficitaire et donc menacée. Fier d’avoir pu
ramener cette activité à l’équilibre au terme de 2006
(« on a retourné en notre faveur une situation qui
n’était pas évidente donc il n’y a pas de fatalité »), il sait
pouvoir compter sur les atouts du site et de ses personnels (« des très bonnes équipes, compétentes, réactives, capables d’être flexibles, de s’adapter »).
À Yzeure, deux divisions du groupe sont représentées :
Chassis Control System (CC), qui fabrique les ABS et
les ESP (système de freinage avec correcteur de trajectoire, qui équipera bientôt réglementairement une
grande partie des voitures américaines et sans doute à
terme de nombreux véhicules européens) et Chassis
Brake System (CB), qui fabrique des Servos Frein.
Quatre-vingt pour cent du chiffre d’affaires est réalisé
sur la branche CC contre 20% sur CB. L’avenir ? En
2007, une nouvelle ligne automatisée sera créée sur
l’activité CB pour gagner en productivité – le cœur de
toute démarche industrielle, avec des exigences de qualité “zéro défaut et zéro accident” – et « faire la preuve
que l’on peut continuer à fabriquer en France des pièces
compétitives de qualité ». Car désormais, la logique
Bosch est celle des marchés régionaux de proximité
(Yzeure alimente ceux de la France et de l’Allemagne).
Les perspectives conjointes d’une commande « significative » du groupe PSA
Peugeot-Citroën pour 2009
et d’une hausse progressive
de production de l’ESP font
que, « dans un monde automobile difficile », l’usine
Bosch d’Yzeure tire plutôt
bien son épingle du jeu et
poursuit « sur une bonne
voie », selon l’expression de
son directeur qui veut
« regarder devant ».
■
1. Créée en 1964, elle était elle-même
depuis 1987 propriété de l’équipementier automobile américain
AlliedSignal.
Olivier Pasquesoone,
avec deux des produits
fabriqués à Yzeure.
2. Il dirige depuis l’ensemble des
usines Bosch en France.
3. C’est le premier recrutement extérieur au groupe qu’effectue Bosch
pour diriger l’une de ses usines.
13
ENTREPRISES
DEUXIÈME ACTE
POUR LA NUIT
DES LEADERS
U
ne, deuxième ! La seconde édition de cette manifestation de mise
en valeur des performances des entreprises de l’Allier aura lieu le
27 février prochain au centre Athanor de Montluçon. Organisée
conjointement par l’agence agenaise Prim’Time (qui a déjà développé
avec succès le concept dans plusieurs départements) et le quotidien La
Montagne, avec l’appui de différents partenaires, dont les CCI de
l’Allier, ce grand rassemblement des richesses du monde économique
bourbonnais distinguera une entreprise bourbonnaise dans chacun des
domaines suivants : transmission et reprise d’entreprises, croissance et
développement, international, qualité-sécurité-environnement-développement durable. Un prix spécial du jury sera attribué et, comme l’an
passé, un(e) Super Leader sera également désigné(e) et recevra son
trophée des mains du lauréat 2006, François Lacoste. L’innovation se
verra désormais récompensée dans deux domaines, industrie et commerce et services, tandis que deux catégories nouvelles apparaissent :
excellence territoriale et développement des compétences.
Dans chacune des catégories, le jury, composé de représentants des
forces vives économiques et de l’État*, devra étudier huit dossiers,
constitués par les techniciens des deux CCI, en sélectionner trois – qui
feront l’objet d’une présentation dans les colonnes du quotidien régional – pour n’en désigner finalement qu’un, qui recevra un Trophée des
as de l’entreprise. Il est à noter que les entreprises nommées dans les
diverses catégories l’an
passé ne pourront être présentées pour la deuxième
édition. La liste d’entreprises retenues est déjà
close (et tenue secrète) et le
jury délibérera à la mi-janvier.
PASCAL BOURRON
NE MANQUE PAS DE MUNITIONS
P
ascal Bourron a créé
son entreprise de bâtiment à Vichy en 1984 sur
700 m2 couverts boulevard
de la Mutualité, un site sans
terrain peu favorable au
développement de ses activités de plâtrerie, peinture,
façades et revêtement de
sol ni au stationnement de
ses quatorze véhicules professionnels. Cela ne l’a pas
empêché de faire valoir ses
compétences sur un rayon
d’une soixantaine de kilomètres. Mais la situation
devenait intenable. Aussi
a-t-il décidé, en août dernier, d’investir l’un des bâtiments de l’ancien
site Manurhin de Cusset (accessible par la rue de Romainville) et de
s’y déployer : il dispose désormais de 1.280 m2 couverts pour
accueillir un effectif qui, avec trois embauches récentes, atteint
aujourd’hui une trentaine de personnes, les 3.000 m2 de terrain permettant quant à eux de mettre au large véhicules et matériaux.
Première à s’installer sur ce site reconverti, l’entreprise ne manque
donc pas de munitions pour une nouvelle phase de développement…
DU MARDI AU VENDREDI DE 9H À 12H15 ET DE 14H15 À 19H
SAMEDI 9H À 19H EN CONTINU
* Outre le Super Leader de l’an passé, il comprend les présidents des deux CCI
de l’Allier, les présidents du MEDEF 03 et de la CGPME, le directeur du Comité
d’expansion économique de l’Allier, celui de la Direction régionale de l’industrie,
de la recherche et de l’environnement, la directrice départementale du travail et
de l’emploi, le trésorier-payeur général, un expert comptable, un huissier, un
représentant de la Banque de France, ainsi que du journal La Montagne.
FLC ET AGRIPHARM
VONT S’INSTALLER
À VARENNES-SUR-ALLIER
L
e nouveau bâtiment de 4.500 m2 qui s‘élève sur la ZAC communautaire de la Feuillouse, au sud de Varennes-sur-Allier,
accueillera en janvier prochain la toute jeune SÀRL FLC (Flaconnage,
logistique, conditionnement) qui partagera ses locaux avec la
société sœur Agripharm, laboratoire pharmaceutique basé auparavant à Saint-Gérand-le-Puy avec Précom. Dans ces nouveaux locaux,
les deux sociétés, dirigées par Didier Cyr, pourront alors travailler
dans un environnement aux normes et développer leurs activités en
pharmacie et parapharmacie avec un effectif d’une cinquantaine de
salariés que devrait renforcer l’embauche prévue d’une quinzaine
de personnes.
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ENTREPRISES
POTAIN À PLEIN
T
Tout le monde a en tête les sept
grues géantes siglées Potain qui
ont permis l’édification du viaduc
de Millau. Mais le savoir-faire du
grutier français (sous contrôle de
l’Américain Manitowoc 1 depuis
2001) est également reconnu à
l’étranger, où il réalise 60% de son
chiffre d’affaires (15% aux USA et
45% en Europe, en Russie et au
Moyen-Orient). La conjoncture
est telle, dans le bâtiment, que le
carnet de commandes de l’unité
d’Avermes est plein sur huit à dix
mois – « une situation confortable
qui nous permet d’investir dans
notre outil de production, estime
Hervé Greusard 2, directeur depuis
septembre 2005 : cinq millions
d’euros en 2006 dans la remise à
niveau des outillages, l’achat de
nouveaux outillages et de machines
(dont un robot de soudure), et plusieurs millions d’euros à nouveau
l’an prochain, tandis qu’au total
cinq millions d’euros seront consacrés, en 2005, 2006 et 2007, à la
rénovation de notre chaîne de
peinture ».
Mais, le site d’Avermes ne pouvant
s’étendre en surface 3, le souci principal de Hervé Greusard est l’optimisation de l’outil de production :
« Le travail par équipes est passé
des 2 x 8 aux 3 x 8 et, désormais,
une équipe de 15 à 18 personnes
volontaires travaille le week-end
sur trente heures. L’effectif global
d’Avermes est passé de 290 salariés
début 2005 à 370 fin 2006, et nous
devrions approcher les 400 en 2007,
chiffres auxquels il convient
d’ajouter plus d’une centaine d’intérimaires (dont plusieurs passent
chaque année en CDI). Par ailleurs,
même si nous sommes certifiés ISO
9001 plus de dix ans, des groupes de
travail se penchent sur les pannes et
incidents de machine afin de
mettre en place, dès l’an prochain,
un système TPM (Total Productive
Maintenance). Enfin, depuis juin
2005, nous portons de gros efforts
sur la sécurité : le nombre d’acci-
Bénéficiant d’une bonne conjoncture
dans le bâtiment, Potain poursuit son développement
et conforte sa position de numéro un mondial
des grues à tour. Tour d’horizon.
Hervé Greusard :
« La situation confortable
nous permet d’investir
dans notre outil
de production. »
dents devrait être divisé par deux
en 2006 par rapport à 2005, et
notre but est de continuer à le
réduire de 25% chaque année.
L’entreprise avait un réel retard en
la matière et je m’efforce de communiquer cette culture à l’ensemble du personnel. Travailler
mieux et de façon plus sûre, tel est
mon but. Notre objectif quantitatif
est d’augmenter la production de
25% en 2007 par rapport à 2006, et
nous devrions alors battre notre
record en termes de tonnes expédiées. »
■
1. Manitowoc Crane Group, basé dans le
Wisconsin et en Pennsylvanie, est
implanté en Europe (France, Allemagne,
Portugal, Italie) et en Chine. Il emploie
plus de 4.200 personnes dans la fabrication de grues sur chenilles à flèche treillis,
de grues hydrauliques mobiles, de grues à
flèche télescopique et à flèche articulée, et
bien sûr des grues à tour Potain. Depuis sa
création à La Clayette en 1902, Potain
contrôle le marché mondial des grues à
tour, avec plus de 100.000 grues vendues
et installées dans le monde. Aujourd’hui,
la société produit plus de soixante
modèles au sein de trois gammes : des plus
petites, à montage automatisé et d’une
capacité variant de 1 à 8 tonnes, aux plus
imposantes, fabriquées sur mesure pour
des chantiers spéciaux (barrages, tel celui
des Trois-Gorges, en Chine, centrales
électriques, construction navale, ponts,
etc.) et dont la capacité peut atteindre 160
tonnes. Même si la marque Potain a été
conservée, l’entreprise se nomme, depuis
octobre dernier, Manitowoc Crane Group
France SAS.
2. Ce Jurassien de 41 ans, ingénieur
diplômé de l’INSA Lyon, a passé onze ans
dans l’entreprise lyonnaise de climatisation Carrier, où il a été successivement responsable du bureau d’étude, responsable
de production et responsable d’un site de
la région lyonnaise, avant d’intégrer le
constructeur de véhicules frigorifiques
Lamberet, dans l’Ain, entre 2000 et 2005.
3. Le site d’Avermes est le plus important,
tant en superficie (treize hectares et 35.000
m2 couverts) qu’en production, devant
Charlieu et La Clayette. Il emploie actuellement 360 personnes à la production et il
fait appel, en outre, à quelque 140 soudeurs travaillant chez des sous-traitants
locaux (dans un rayon de 100 kilomètres).
15
ENTREPRISES
LA SAGA
D’AUTODISTRIBUTION DUFOUR
Au moment où les constructeurs exigent toujours plus
de leurs sous-traitants, les distributeurs doivent eux
aussi se regrouper pour être plus forts dans leur métier.
Une évolution à des années-lumière de l’entreprise
créée à Vichy avant-guerre par Jean Dufour.
Le siège historique.
J
Jean Dufour a créé son magasin de
pièces détachées pour l’automobile à
Vichy juste avant la dernière guerre
et a ouvert une première succursale à
Moulins après guerre puis une
seconde à Montluçon. « Il avait su
saisir l’opportunité qui se présentait à
cette époque-là : le manque de pièces
détachées et une demande forte »,
explique Daniel Boismenu, appelé
par Jean Dufour à ses côtés en 1974
pour l’aider dans la cession de l’entreprise, un an avant son décès en
1976.
Entre-temps, pour accompagner
son développement, le magasin de
Moulins, primitivement installé
boulevard de Courtais, a été transféré rue de l’Oiseau puis, en 1974,
rue Charles-Rispal, avant de
rejoindre, en 1997, la zone industrielle sud d’Yzeure (un terrain de
près d’un hectare acheté dès 1989 et
un bâtiment de 1.850 m2). De même,
compte actuellement sept sites (les
le siège et le magasin vichyssois ont
trois de l’Allier plus ceux de Riom,
élu domicile à Cusset fin 1999 (un
Thiers, Digoin et Guéret) et emploie
terrain de 6.000 m2 et un bâtiment de
quelque 120 salariés (dont 20 à
3.000 m2). « Cette délocalisation, du
Yzeure et une quarantaine à Cusset,
centre-ville à la périphérie, reflète
qui regroupe un site de distribution
bien l’évolution de l’entreprise,
et les services centraux). L’entreprise
remarque Daniel Boismenu (qui, de
distribue toujours des pièces détadirecteur commercial, est lui-même
chées pour autos (dont les pièces
devenu directeur général
d’origine
des
grands
puis, au début des années Un holding constructeurs) mais aussi
90, président de la SAS) : en
du matériel de garage (netrégional
une vingtaine d’années, elle
toyeurs haute pression,
a su se doter d’un outil de
compresseurs, ponts élévatravail adapté, multipliant ses effecteurs, outillage à main, etc.) auprès
tifs par deux et son chiffre d’affaires
des garagistes, carrossiers, transporpar quatre, par croissance interne
teurs, agriculteurs et artisans (livraiautant qu’externe. »
son par camionnette) et même aux
Cédée à une société américaine en
particuliers, soit plus de 100.000
1975 et passée sous le contrôle d’un
références (dont 30 à 40.000 dispodeuxième groupe américain avant
nibles sur place à Yzeure et Cusset et
d’entrer en 1986 dans le giron
80% du reste dans un délai de 24 à
d’Autodistribution*, AD Dufour
48 heures). Démonstration de matériel, conseil et après-vente complètent l’activité de la société.
« Tandis que les sous-traitants doiDaniel Boismenu,
vent se regrouper sous la pression des
l’ancien directeur
constructeurs automobiles, explique
commercial
devenu président
Daniel Boismenu, nous avons choisi,
de la SAS.
nous, de regrouper nos enseignes de
manière régionale afin d’être complémentaires, plus forts et plus réactifs : nous avons créé le GADCA
(Groupement
Autodistribution
Centre-Auvergne), un holding au
sein duquel chaque enseigne
conserve sa spécificité locale et qui
emploie 430 personnes. »
■
* Le holding Autodistribution France
compte plus de 500 sites de distribution
répartis sur huit régions en France
16
AMÉNAGEMENT
Une opération
pilote sur les
économies
d’énergie
A
fin d’aider les PME-PMI de sa
circonscription à identifier les
gisements d’économie d’énergie et
à mettre en œuvre rapidement des
actions durables de maîtrise de
leurs consommations au moment
où les coûts énergétiques “explosent”, la CCI de Moulins-Vichy*
démarre une opération pilote intitulée Pocénergie (Plan d’optimisation des consommations d’énergie). Cette opération collective se
déroulera en trois phases :
1.– Une réunion d’information et
de sensibilisation dès le début
2007.
2.– La visite d’un conseiller de la
CCI au cours d’une demi-journée
sur site pour faire l’inventaire des
différents usages énergétiques,
évaluer les possibilités d’action et
valider l’intérêt d’une démarche.
3.– Un accompagnement de la
mise en place d’une action durable
de maîtrise des consommations à
l’aide d’un diagnostic individuel
approfondi de quatre jours (réalisé
par un consultant spécialisé), une
journée de formation collective (le
29 mars) et un suivi de deux jours
par le consultant au cours de l’année suivant le diagnostic.
* Les partenariats de l’ADEME, de la DRIRE, de
la Région et du Département ont été sollicités.
Export en bref
L
es journées Maghreb, qui ont
rassemblé une quarentaine
d’entreprises auvergnates, ont été
organisées les 7 et 8 novembre à
Aulnat par la CCI de MoulinsVichy et consacrées, respectivement, au Maroc et à l’Algérie vont
se concrétiser en 2007, pour une
dizaine d’entreprises auvergnates,
par des missions individuelles au
Maroc et par un stand consulaire
CCI International lors de la Foire
internationale d’Alger, en juin. Le
dossier de demande de participation à ce stand sera disponible à
partir du mois de février auprès du
service international de la CCI de
Moulins-Vichy.
UN LIVRE BLEU
AU SECOURS DE LA ROUTE BLEUE
C
inquante-deux pages, des tableaux,
des chiffres, des graphiques, des chapitres clairement ordonnés et précis. Un livre,
avec des buts précis : inscrire la N7 dans
une logique d’itinéraire, dans les futurs plans
de modernisation des infrastructures, et obtenir un calendrier et un financement garantis.
Et convaincre que « cet axe structurant de
l’aménagement du territoire » ne peut plus
longtemps être laissé en friches.
L’association, qui se bat pour que la célèbre
Route bleue ne soit plus le point noir et le
cauchemar de ses usagers, a donc passé la
vitesse supérieure, en engageant, en plus de
la pétition (voir le baromètre ci-dessous), des
actions de lobbyoing auprès d’élus nationaux et d’acteurs du dossier (Premier
ministre, ministre des transports, président de
l’AFTIF, etc). Avec sous le bras, un document
de référence qui resitue clairement les enjeux
du dossier, retraçant notamment les raisons
qui ont rendu cette portion de route peu attractive ainsi que la politique mise en œuvre à ce jour,
et détaillant les effets de la situation actuelle. Quelques cartes sont d’ailleurs saisissantes, notamment celle de l’évolution démographique des aires urbaines situées à la périphérie de la Nièvre,
de l’Allier et de la Loire entre1975 à 1999. On y voit, signalées par des cercles verts plus ou
moins gros, les villes ayant gagné de la population (Auxerre, Châlon-sur-Saône, Mâcon, Lyon,
Clermont-Ferrand, Bourges) et, indiquées par les mêmes cercles mais rouges, celles qui ont connu
une baisse démographique (Moulins, Roanne, Saint-Étienne…) : le lien avec « l’obsolescence de
l’itinéraire RN7-RN82 » saute aux yeux. Le livre bleu rappelle également – la carte figure en
annexe – que le deuxième congrès international des autoroutes à Milan avait déjà adopté le
plan d’un réseau autoroutier qui prévoyait, notamment, l’aménagement de la RN7. C’était en…
1932 ! L’intérêt de cette étude très détaillée est aussi d’analyser finement les conséquences à
redouter « si les travaux se poursuivent au rythme moyen constaté depuis 1989 » (en termes de
PIB, de pouvoir d’achat, de temps de transport, de nuisances…) mais aussi de proposer des
pistes de travail car les acteurs socio-économiques engagés dans cette démarche estiment que
cet itinéraire « peut et doit être mis en service à 2 x 2 voies en 2013 ». Au total, un livre bleu qui
sonne comme un appel pressant aux pouvoirs publics.
Le baromètre
de la N7
L
’association “La N7 à 4 voies...
Vite !” a engrangé à ce jour
plus de 83.000 signatures. Les
participations à divers salons, dans
les grandes surfaces ou sur les
grandes manifestations de la région
permettent de toucher un large
public, de même que les réunions
publiques (deux en décembre).
Bien entendu, vous pouvez signer la
pétition en ligne et vous informer sur
les actions et les buts de l’association en vous rendant sur
www.rn7a4voies.com.
✐ Tous renseignements au 04.70.35.40.32.
17
CONSULAIRE
UN BUDGET 2007
DANS LA CONTINUITÉ
Diminution de la pression fiscale et poursuite
des travaux : précisions sur les grandes lignes
du budget primitif de la CCI de Moulins-Vichy.
L
Le budget primitif de la CCI-MV
pour 2007 a été construit en respectant le choix exprimé par les
élus de poursuivre la diminution
de la pression fiscale qui s’exerce
sur les ressortissants. Ainsi le
montant global du besoin en
TATP (Taxe additionnelle à la taxe
professionnelle) est maintenu à
l’identique par rapport au budget
rectificatif 2006, alors que, dans le
même temps, les contributions à la
CRCIA (Chambre régionale) et à
l’ACFCI (Chambre nationale)
devraient augmenter dans une
fourchette comprise entre 3.5% et
4.1%. Ce sont donc les ressources
propres de la CCI qui seront
directement mises à contribution.
Pour autant, les investissements
importants prévus sur 2006 et non
réalisés, sont maintenus en 2007, à
savoir, l’hôtel d’entreprises à
Moulins, la pépinière des Ancizes
à Creuzier-le-Neuf, la réfection de
la piste de l’aérodrome de
Moulins-Montbeugny et le pôle
universitaire et technologique à
Vichy. Signalons que le budget
global d’investissement s’élève à
3,3 M€, dont 1,166 M€ d’autofinancement (réparti entre emprunt,
à hauteur de 700.000€, et ressources propres pour le solde).
Quant au budget de fonctionnement, il ne connaît pas de modification significative par rapport à
l’an passé.
■
Ventilation IATP
Charges
Produits dont IATP
Produits hors IATP
Taxe d’apprentissage : quelles modifications en 2007 ?
L
’an prochain, plusieurs modifications seront introduites concernant la taxe d’apprentissage. Tout d’abord, le taux d’imposition pour la contribution au développement de l’apprentissage
(CDA, mise en place par la loi de finances 2005) qui représente
cette année 0,12% de la masse salariale en représentera 0.18 %
en 2007. La taxe d'apprentissage, en revanche, passe de 0,5%
à 0.6 % de la masse salariale pour toutes les entreprises ou sociétés qui comptent au moins 250 salariés et dans lesquelles le
nombre de jeunes en contrat de professionnalisation ou apprentis n'atteint pas 1% de l’effectif annuel moyen pour l’année
2006, 2% pour l’année 2007, 3% les années suivantes. Cette
disposition, qui fait suite à la loi pour l’égalité des chances du
31 mars 2006, a été mise en place pour inciter les grandes
entreprises à suivre l’exemple des PME, plus impliquées dans
18
l’apprentissage. Enfin, issu des réformes concernant la simplification des démarches administratives en faveur des entreprises,
un projet de loi supprime de nombreuses obligations fiscales.
Dans ce cadre, et notamment pour la taxe d’apprentissage, la
suppression de la déclaration 2482 est évoquée. Elle serait remplacée par une simple mention dans la déclaration annuelle des
données sociales, faisant ainsi disparaître ce document.
Rappelons que le montant de la collecte 2006 de la taxe
d’apprentissage par la CCI-MV s’élève à 1.87 M d’euros
(dont 358.000 euros de contribution au développement de
l’apprentissage), soit une augmentation de plus de 11% par
rapport à l’année dernière. Lors de cette campagne 2006,
plus de 1.200 dossiers d’entreprises ont été traités par les
services de la CCI-MV.
TIC
UN ATELIER DE BON CONSEIL
L’UDOTSI :
un extranet au service
de ses adhérents
L’une des missions premières de l’Atelier des TIC
est d’accompagner les entreprises dans leurs projets.
Deux exemples d’intervention.
L
L ’Union départementale des
offices de tourisme et des syndicats
d’initiative, qui regroupe seize
offices et vingt-trois points info,
est l’interlocteur privilégié de ces
acteurs touristiques en matière
juridique et réglementaire. Pour
renforcer le lien avec ses adhérents
et être encore plus réactifs, les responsables de l’UDOTSI ont souhaité mettre en place un site extranet. C’est en suivant une présentation du dispositif Tourisma’TIC
(déjà évoqué dans ces colonnes)
que l’UDOTSI a pris attache, en
juin dernier, avec l’Atelier des
TIC. Lequel l’a aidé, jusqu’en septembre, à l’élaboration du cahier
des charges puis donné des
conseils pour interroger les prestataires. « Cela nous a permis de
mieux négocier avec eux et de faire
préciser certains points techniques
que nous ne maîtrisions pas,
notamment le système d’exploita-
tion », souligne Martine Masson,
chargée du projet à l’UDOTSI.
L’extranet, qui ne sera accessible
qu’avec un mot de passe, est
actuellement en cours de finalisation et sera opérationnel à la mijanvier. Il sera « complémentaire de
l’accompagnement déjà existant,
notamment par notre newsletter
papier » et comportera, outre la
présentation des missions et du
rôle de l’UDOTSI ainsi qu’un descriptif de chacune des structures
adhérentes, une messagerie, une
foire aux questions, une rubrique
d’échange d’expériences et de
bonnes pratiques; de la documentation sur les statuts, les conventions collectives et autres aspects
juridiques.
➤
Un Master SIPPE… si peu connu
L
e vieil adage se vérifie souvent : nul n’est prophète en son
pays. Installé dans les locaux du pôle universitaire vichyssois,
le Master SIPPE (stratégie Internet et pilotage de projets en entreprise, bac +5), qui a succédé au DESS conception de projets
Internet, est sans doute l’une des formations en technologies de
l’information les plus poussées de la région Auvergne et l’une des
moins connues. « L’idée de ce Master est partie de la nécessité
d’avoir dans les entreprises des spécialistes du déploiement de
projets à connotation Internet, explique Mamadou Kaba Traoré,
coresponsable de cette formation. Car les technologies de l’information sont au cœur de tout ce qui se passe actuellement. » La
formation est axée autour de trois grandes compétences : technologique (par « une immersion au quotidien »), stratégique (intelligence économique, veille, prospective) et de management du
projet (équipes, interface client, environnement juridique et réglementaire). À l’issue du Master SIPPE, « les gens sont capables de
composer l’architecture complète d’un projet, de s’en servir, puis
de suivre son évolution ». La formation est basée sur une observation précise des besoins, grâce aux contacts avec les entreprises et notamment avec les “anciens” des précédentes promotions. Sur les seize personnes, en moyenne, que compte une promotion, « quatorze sont embauchées dans la société où ils ont fait
leur stage et chaque étudiant a plusieurs propositions d’emploi »,
souligne Madadou Kaba Traoré. Mais moins de la moitié
trouve un stage dans une entreprise de la région
Auvergne… « Il est clair qu’il y a, de façon globale, un manque
de réflexion sur ces technologies et leur importance mais aussi
une absence de lisibilité de la formation par les entreprises, analyse le responsable du SIPPE, qui souhaiterait voir émerger « une
forme de lieu, une sorte de plate-forme pour favoriser le lien entre
l’université et l’entreprise ». À l’heure où les étudiants de
deuxième année sont à la recherche de leur stage (d’une durée
de vingt semaines), un message à méditer.
✐ Renseignements au secrétariat du Master SIPPE : 04.70.30.43.61
19
IE
Les vins de la Comète :
un site pour s’ouvrir
aux particuliers
L’IE, L’AFFAIRE DE TOUS
F
Fondée en 2005 à Paris où elle a
son siège social, la société des vins
de la Comète, dirigée par Philippe
Coudert, dispose d’un établissement secondaire à Varennes-surAllier. Elle aussi a contacté
l’Atelier des TIC pour son projet
de création de site Internet. Sa
clientèle était, depuis l’origine,
constituée de grossistes et de
cavistes et ne s’adressait donc
qu’aux professionnels. Afin de
s’ouvrir au marché des particuliers
et également de continuer à se
déployer à l’international, Philippe
Coudert souhaitait créer un site
Internet. « L’idée faisait partie du
projet dès le départ mais je ne l’ai
mise en œuvre qu’à partir de cet
automne », indique-t-il. Un projet
avec quelques particularités techniques qu’on ne retrouve pas systématiquement sur les sites de
commerce électronique traditionnels, notamment la communication entre son site Internet et son
logiciel de gestion commerciale.
Le technicien de l’Atelier a pu élaborer avec lui la démarche de mise
en œuvre de projet de site Internet
(les différentes phases, les coûts…),
en formulant précisément un
cahier des charges. Autres apports
de l’Atelier : quelques “ficelles”
pour faire son benchmark (une
veille sur les sites Internet de ses
concurrents pour en tirer des enseignements) et des conseils pour solliciter des prestataires locaux
capables de répondre à son besoin.
« Ces conseils m’ont été très utiles
car les propositions variaient parfois
du simple au double ! » L’Atelier l’a
ensuite accompagné dans la phase
d’analyse des propositions commerciales des prestataires et sugggéré des questions. Au total, une
démarche qui a séduit Philippe
Coudert (« il faut encourager ce
genre d’initiatives »), lequel lancera son site (www.vinsdelacomete.com) à la fin du mois.
■
20
L’Intelligence économique (IE) était au cœur
des préoccupations des participants
à la conférence régionale donnée le 5 décembre
dernier à Vichy. Compte rendu succinct.
L
« L’IE, a notamment expliqué
concurrents) que de l’environneBéatrice Frézal, du cabinet Mercament (économique, financier, juridine, désigne le processus, à la fois de
dique, politique, socioculturel, uniprotection et de création, par lequel
versitaire ou de recherche). « L’IE
l’organisation se met à l’écoute de
est l’affaire de tous au sein de l’entreson environnement pour mieux le
prise, a-t-elle martelé par ailleurs
connaître et le comprendre et pour, à
(voir le tableau ci-dessous). Et cette
la fois, protéger son patrimoine et
intelligence peut provenir aussi bien
s’ouvrir des fenêtres d’opportunités.
(à 80%) de ce que l’on nomme l’inElle se donne ainsi, notamment à
formation blanche (documentation,
travers les réseaux de son dirigeant et
veille sur les brevets, les technologies,
les contacts de ses collaborala concurrence, l’environneteurs, les moyens d’agir à son De multiples ment général) que (à 15%)
profit sur son environnedes réseaux tissés par l’entresources
ment par une action à la fois
prise (l’information grise),
préventive (par exemple, quels
sachant que l’entreprise peut se trousavoir-faire explicites ou implicites de
ver confrontée à des manœuvres
mon entreprise peuvent attirer la
malveillantes utilisant des informaconvoitise de concurrents) et prédictions collectées illégalement – infortive (anticiper les appels d’offres, les
mation dite noire (5%) – et qu’il lui
alliances industrielles, les évolutions
faut savoir s’en protéger. » Et de préde la législation, etc.). C’est un traciser les sources de ces informations
vail à la fois de laborantin et d’astroéconomiques, technologiques, comnome. » Ce travail, a-t-elle expliqué,
merciales, concurrentielles et envis’exerce en amont de la décision et
ronnementales : publications et
de l’action, tant vis-à-vis de la filière
salons généralistes et professionnels,
professionnelle (clients, fournisconsultants, banquiers, fournisseurs,
seurs, sous-traitants, distributeurs et
réseaux de vente et clients.
■
Source : Béatrice Frézal et Mercadine.
➤
TIC
ACTUALITÉ
FLASH-BACK
Cette rubrique, qui balaie l’actualité
économique des dernières semaines, est nourrie
d’informations recueillies par la rédaction
de MVE ou puisées dans la presse,
essentiellement dans La Montagne (L.M.)
béton sera opérationnelle en mars
prochain. Grâce à ce développement
l’entreprise pourra apporter à ses
clients une réponse globale en
matière de construction. L.M
● BIOPARC : 10 ANS ET DES
EXTENSIONS.- Le Bioparc, la
zone d’activité économique de
Vichy-Hauterive, vient de franchir
le cap des dix années d’existence.
Créé par la CCI de MontluçonGannat et l’agence de développement économique de la communauté d’agglomération Vichy Val
d’Allier, et initialement dédié à la
santé-beauté-forme, le Bioparc s’est
ouvert aux entreprises du bio-médical et de l’alimentation-santé. Il travaille aussi maintenant en réseau
avec le Naturopôle de Saint-Bonnetde-Rochefort, les bio-pôles de
Clermont et d’Aurillac ou encore le
pôle universitaire et technologique
de Vichy. Le site s’étend sur treize
hectares et va en gagner huit. Il
accueille aussi dix-huit entreprises
(soit 160 emplois) et, un an seulement après l’ouverture de deux bâtiments locatifs de 2.700 m2, le chantier d’un troisième bâtiment de ce
type va débuter pour une livraison
en 2007. www.bioparc.com
● LAMARTINE
SE DÉVELOPPE
À
THIEL-SURACOLIN.- Implantée à sa création
à Dompierre-sur-Besbre, où Jacques
Lamartine avait repris en 1998 l’activité charpente de la SARL Raynaud,
la SARL Lamartine construction
métallique poursuit son développement à Thiel depuis 2001. Elle
compte aujourd’hui 34 salariés et
vient de créer la SARL Lamartine
composants bétons dont l’usine à
● LE CONTOURNEMENT DE
LAPALISSE OUVERT.- Depuis le
27 octobre, la ville de Lapalisse ne
connaît plus ses traditionnels bouchons. Le contournement de 6,3 km
de long à deux fois deux voies (route
express dont la vitesse est limitée à
110 km/h) est désormais opérationnel. L’association des commerçants
et le comité des fêtes ont organisé
deux jours d’animations pour célébrer un événement longtemps
attendu. Les habitants respirent
mieux et les usagers de la N7, toujours aussi “stressante” sur la majorité de son tracé, trouveront désormais à Lapalisse le calme reposant
d’un Village-étape. L.M.
DÉCORET DÉMÉNAGERA…
À VICHY.- Seul restaurateur
“étoilé” Michelin de l’Allier et jeune
chef particulièrement distingué pour
sa cuisine “fusion” par les gastronomes de France et d’ailleurs,
Jacques Décoret emménagera à l’automne 2007 dans un nouvel établissement. La Ville a en effet pu acquérir le chalet à l’angle de le rue du Parc
et de la rue Prunelle et le louera au
●
➤
L’exemple des Quatre-Chemins
L
a CCI de Moulins-Vichy accueille régulièrement sur le site des Quatre-Chemins à
Vichy des délégations d’élus consulaires et locaux intéressés par une réalisation
exemplaire en matière d’aménagement commercial en centre-ville. Le 23 octobre dernier, une délégation venant de Blois a ainsi visité le nouveau centre commercial de
Vichy sous la conduite des services de la CCI. Ceux-ci ont largement expliqué les
enjeux du projet et les procédures mises en œuvre, notamment une concertation suivie
entre la CCI et la Ville. La délégation du Loir-et-Cher, qui étudie un projet en centreville qui contrebalancerait les
zones commerciales périphériques,
a été particulièrement intéressée
par la réussite des Quatre-Chemins
en matière d’intégration dans un
même site de commerces, de logements, d’équipement culturel, sans
oublier de stationnement. Les visiteurs ont aussi remarqué la qualité
architecturale et l’ouverture sur la
ville, ainsi que la lisibilité de la
signalétique (qui leur a permis d’arriver aisément au parking du
Centre sans plan d’accès !).
21
ACTUALITÉ
Le Grand Marché de Vichy
a ouvert ses portes.
restaurateur. Cette nouvelle adresse
devrait être le coup de pouce pour
tenter d’obtenir une deuxième étoile
au Michelin et redorer le blason gas-
Parcours de réussites
À
l’initiative du préfet de l’Allier, Patrick
Pierrard, et en partenariat avec le MEDEF
03, se tiendra, le 1er février prochain, salle Islea
à Avermes, une journée destinée à promouvoir
l’égalité des chances dans l’emploi.
Principalement axée autour de divers parcours
professionnels de personnes d’origine maghrébine, elle permettra d’aborder concrètement, au
cours de trois tables rondes, des questions aussi
variées que les discriminations, les initiatives du
monde du travail pour les abolir ou encore les
apports de la diversité dans le cadre professionnel. Une douzaine de salariés mais aussi des
créateurs d’entreprises, des salariés de la fonction publique ou encore des élus issus de l’immigration maghrébine témoigneront, ainsi que des
responsables d’entreprises de l’Allier.
✐ Contact préfecture : Amandine Commin. Tél : 04.70.48.30.00
tronomique de Vichy, sinon de
l’Allier. C’est à Vichy et La Semaine
de l’Allier.
● LE GRAND MARCHÉ EST
ARRIVÉ.- Le nouveau marché
couvert de Vichy, désormais
dénommé “Le Grand Marché”, a
ouvert le 14 novembre dernier, surprenant la clientèle par sa luminosité
et son achalandage.
La rénovation de l’ancien édifice
semble donc réussie et elle a
d’ailleurs reçu le prix Territoria attribué par l’Observatoire national de
l’innovation publique et le Sénat afin
de distinguer une initiative innovante et la qualité du service public
d’une commune. À noter, enfin, que
les 6.800 m2 de surfaces de vente du
nouveau marché sont ouverts au
public tous les jours, sauf le lundi, de
7h à 13h et, nouveauté, les mercredis, vendredis et samedis de 16h à
19h. C’est à Vichy.
● VULCANIA VERSION 2007.Après la recherche infructueuse
d’un nouvel exploitant, c’est finalement la SEM (Société d’économie
mixte) déjà en place qui continuera à
exploiter Vulcania. Le site, qui n’a
accueilli que 220.000 visiteurs en
2006 (contre 355.000 en 2005)
devrait cependant prendre une nouvelle orientation dès 2007 avec des
animations pensées pour le “grand
public”, avant d’être réaménagé en
2008 pour donner naissance à
Vulcania II. L.M.
■
Indicateurs économiques
Parce que les indicateurs économiques de base sont devenus d’un usage quotidien
pour la gestion de l’entreprise, MVE publie les plus significatifs recueillis
auprès des centres de documentation de la CCI-MV.
• Prix à la consommation (base 100 en 1998) : 114,34 (octobre 2006),
variation de +1,1% sur 12 mois, taux d’inflation sur 2005 = 1,7%.
• Indice des loyers (qui se substitue à l’indice du coût de la construction
comme référence pour la révision des loyers en cours de bail dans le parc locatif privé) :
105,45 (2e trimestre 2006).
• Plafond mensuel de la sécurité sociale 2006 : 2.682€.
• SMIC horaire brut à compter du 01.07.06 : 8,27€.
• Taux de chômage dans l’Allier en octobre 2006 : 8,7% (Auvergne : 7,7% ; France : 8,8%).
22
Insertions dans
des annuaires
professionnels :
la vigilance
s’impose…
R
égulièrement, des sociétés,
le plus souvent situées à
l’étranger, proposent aux professionnels l’insertion, entre
autres sur Internet et sous forme
d’annonce, de leurs coordonnées dans différents guides ou
annuaires. MVE s’en était déjà
fait l’écho (lire notre numéro
140) en contant la mésaventure
survenue à quelques commerçant cussétois.
La présentation ambiguë de
cette sollicitation laisse croire
qu’il s’agit d’une simple vérification d’adresse pour une
insertion minimum et gratuite.
En fait, l’entreprise se retrouve
impliquée dans une commande
ferme d’insertion.
L’engagement est peu visible
sur le document transmis – il
faut donc être très vigilant et ne
pas se laisser piéger – et le prix
demandé d’autant plus élevé
que le contrat est prévu pour
trois années (et pour environ
1.000€ par an !). Bonnes nouvelles cependant : la justice a
prononcé des peines de prison
avec sursis ainsi que de fortes
amendes dans l’une de ces
affaires, et des associations luttant contre ces pratiques se sont
constituées pour défendre les
sociétés abusées.
Soldes d’hiver
P
ar décision préfectorale, la période des
soldes débutera le 10 janvier 2007 et s’achèvera le
20 février.
COMMERCE
L’ACTUALITÉ DES PFIL
Gildas et Stéphane
Guillemin (SÀRL Location
Guillemin, Lapalisse)
D
Deux générations de Guillemin se
sont succédé à Lapalisse, passant de
la location des parquets pour bals et
salons, à celles des tentes tout confort
pour réceptions et journées professionnelles. La troisième génération –
représentée
notamment
par
Stéphane et Gildas, respectivement
fils et neveu de Daniel Guillemin –
participait déjà à l’activité à plein
temps
ou
occasionnellement.
Aujourd’hui, Stéphane et Gildas se
sont associés pour que se perpétue
l’entreprise familiale, basée dans un
vaste bâtiment de la ZA de Rosières.
« Le métier est porteur : nous avons
des clients sur la France entière et le
carnet de commandes est bien garni.
Malgré cela, il n’a pas été facile de
trouver un financement auprès des
banques ; ce fut donc une bonne surprise quand la CCI de MoulinsVichy nous a orientés vers Vichy
Initiative, laquelle nous a rapidement débloqué un prêt que nous
avons affecté au fonds de
roulement »,
explique
Gildas
Guillemin, qui n’a pas hésité à changer de métier pour créer, avec
Stéphane, SÀRL Location Guillemin.
L’entreprise compte actuellement
cinq salariés, auxquels s’ajoutent des
Gildas et Stéphane Guillemin.
Moulins Initiative et Vichy Initiative,
les Plates-formes d’initiative locale (Pfil)
propres à la circonscription, attribuent régulièrement
des prêts sans intérêts de 5.000€ à 15.000€
(et jusqu’à 50.000€ pour des reprises d’entreprise)
aux créateurs ou repreneurs.
Témoignages de récents bénéficiaires.
saisonniers pendant l’été, temps fort
de l’activité. Les deux repreneurs
devraient aussi rallier dans le futur
proche un troisième associé, Laurent
Guillemin, frère aîné de Stéphane,
qui s’est installé récemment à
Lapalisse, le tout formant une équipe
dynamique au service de sa clientèle.
Élisabeth Gayet
et Ghislain Mosnier
(Neuilly Ambulance,
Neuilly-le-Réal)
S
Salariés de l’entreprise d’ambulancetaxi-VSL d’André Duroutoy, à
Neuilly-le-Réal, Élisabeth Gayet et
Ghislain Mosnier furent un peu surpris quand leur patron leur proposa
de reprendre son affaire. Mais,
comme ils pensaient l’un et l’autre à
se mettre un jour à leur compte (dans
un secteur où seules les reprises d’activité sont possibles, du fait du
contingentement), ils décidèrent de
s’associer pour saisir l’opportunité.
« Notre projet de reprise allait de pair
avec la construction d’un nouveau
local pour nos quatre salariés et huit
véhicules afin d’être aux normes
DDASS qui réglementent notre activité, explique Élisabeth Gayet. C’est
un gros investissement, sans possibilité d’aides, sauf le prêt de Moulins
Initiative, vers lequel nous ont orientés notre banque et la CCI de
Moulins-Vichy, et c’est pour nous un
coup de pouce appréciable. »
L’entreprise Neuilly Ambulance,
Élisabeth Gayet
et Ghislain Mosnier.
créée en octobre 2005, peut ainsi préparer la construction de son nouveau
local. Les deux jeunes associés ont
aussi conforté leur activité avec le
transport à la demande entre le canton de Neuilly et Moulins, un marché de la communauté d’agglomération, et des transports scolaires pour
le Conseil général.
Yves Moutardier
(Épicerie fine, Moulins)
Y
Yves Moutardier représente la 4e
génération d’une lignée d’éleveursbouchers. Pour être l’un des derniers
indépendants encore présents sur la
place de Moulins, il a dû faire évoluer
son activité et l’adapter aux normes,
une obligation pour traiter avec les
collectivités et développer l’activité.
Il fallait en particulier agrandir le
laboratoire et transformer le magasin, trop à l’étroit rue Régemortes.
« La cessation d’activité d’un magasin voisin nous a permis de les trans-
23
COMMERCE
Yves
Moutardier.
férer en juin dernier sur une surface
doublée. Mais l’ancien magasin semblait condamné à rester fermé, et
nous avons eu alors l’idée de le transformer en épicerie fine, dont les produits sont assez complémentaires de
notre activité de boucherie. Du
réaménagement des lieux à la constitution de stocks, l’investissement était
assez lourd, mais nous avons pu éviter des frais financiers substantiels
grâce à l’obtention, avec l’aide de la
CCI de Moulins-Vichy, d’un prêt
sans intérêts auprès de Moulins
Initiative. » L’Épicerie fine a ouvert
fin novembre après l’embauche
d’une personne expérimentée dans
ce domaine.
Frédéric Rouillard
(Dépanneur
Multiservices, Périgny)
A
Arrivé dans la région pour rapprochement familial, Frédéric Rouillard
a repris en juillet dernier le fonds du
multiple rural de Périgny (dont les
murs appartiennent à la commune).
Ancien chef alimentaire de grande
surface, puis directeur commercial, il
sait comment relancer le magasin,
fermé depuis neuf mois : « Il faut
notamment développer les rayons
alimentation et pour cela trouver un
nouveau mode d’approvisionnement ; je me suis donc rapproché
du groupe Casino, ce qui me permet,
d’avoir des prix de vente attractifs
pour la clientèle et un système de
livraison très réactif. » Ce développement a cependant un prix : le magasin doit être réaménagé, équipé en
meubles réfrigérés et informatisé
pour gérer le suivi journalier de l’approvisionnement, sans oublier l’installation d’une signalétique. « Si je
n’avais pas eu, en plus de mes fonds
propres, un prêt de Vichy Initiative,
qui m’a aussi aidé auprès des
banques, mon projet serait mort »,
indique Frédéric Rouillard, qui a eu
connaissance des prêts d’honneur
par la CCI de Moulins-Vichy,
contactée initialement alors qu’il
recherchait un commerce à
reprendre, et par le relais routier voisin, qui en a lui-même bénéficié.
Frédéric Rouillard souhaite ajouter
un point Poste en plus des services
déjà proposés (tabac, presse, pain,
dépôt de gaz) et jouer, pour le développement de son magasin, sur sa
situation unique : depuis le contournement de Lapalisse, il est désormais
le seul multiservices au bord de la
RN7 jusqu’à la Loire, de surcroît
ouvert même le dimanche aprèsmidi (fermeture mardi après-midi et
mercredi).
Thierry Desorbaix
(Duprat SA, maçonneriebéton armé, Cusset)
E
Frédéric
Rouillard.
24
En 2004, à l’annonce de la fermeture
de Manurhin (où il fut successivement, pour l’activité forage pétrolier,
chef de projet de la reconstruction
des bâtiments puis responsable des
études et des productions), Thierry
Desorbaix décida, à la faveur d’une
opportunité, de rebondir en réalisant
son souhait de toujours : créer ou
reprendre une entreprise. « Voulant
Thierry
Desorbaix.
être opérationnel rapidement, une
reprise m’a paru être le bon choix.
Après avoir étudié de nombreux dossiers, et compte tenu de mon expérience professionnelle, mon choix s’est
porté sur l’entreprise Duprat SA. »
Ainsi, en mars 2006, Thierry
Desorbaix a pris contact avec son
dirigeant, Jean-Louis Grissolange,
par l’entremise du Comité d’expansion économique de l’Allier
(CEEA) : « Avec Jean Louis
Grissolange, le courant est tout de
suite passé, et cela n’a pas été une
simple vente mais une véritable transmission : nous travaillons ensemble
depuis mars 2006. » En parallèle avec
ses démarches administratives,
Thierry Desorbaix a aussi ‘’bétonné’’
sa reprise en complétant son expérience par des formations (en bâtiment, auprès des Compagnons de
France, et en reprise d’entreprise,
auprès notamment de la CCI de
Moulins-Vichy). Grâce aux prêts
d’honneur de Vichy Initiative et de la
SOFRED *, Thierry Desorbaix va
pouvoir investir : « Ces prêts sont les
bienvenus : ils vont me permettre
d’acquérir de nouveaux moyens de
production pour augmenter notre
compétitivité et parfaire notre qualité
de travail. » À la tête de Duprat SA
depuis octobre dernier, Thierry
Desorbaix poursuit le développement de l’entreprise créée en 1963
par Jean-Louis Duprat et, pour
répondre au mieux à la demande du
marché, il vient de créer deux nouveaux emplois et en projette d’autres
d’ici 2007.
■
* SOFRED : cabinet-conseil spécialisé dans la
gestion des mutations économiques après le
départ d’établissements du secteur de la
Défense nationale.
COMMERCE
L’ALLIER ACCUEILLE
SES PORTEURS DE PROJET
L
es sessions d’accueil, initiée par l’ADASEA (Association
départementale pour l’aménagement des structures des
exploitations agricoles), ont pour objectif d’aider des porteurs
de projets venus d’autres départements à s’installer dans l’Allier,
plus particulièrement en milieu rural qui a souvent besoin d’un
apport extérieur pour contrebalancer ses déperditions démographiques. Ainsi, du 25 au 27 octobre dernier, la cinquième
session d’accueil multisectorielle a accueilli vingt-quatre stagiaires venant de Paris, Roubaix, Bordeaux, des Yvelines et
même de la Belgique. Le Bocage bourbonnais avait été choisi
comme cadre d’une découverte concrète des réalités de l’Allier
mais le séjour ne s’est pas limité à des visites : il a aussi intégré
des mini-forums auxquels participaient les partenaires habituels
des créations-reprises qui ont apporté un premier appui technique. La CCI de Moulins-Vichy est ainsi un intervenant important de ces sessions d’accueil puisqu’elle participe à la sélection
des futurs stagiaires et à l’organisation des rencontres sur le terrain. Ainsi, en octobre dernier les stagiaires ont pu rencontrer
Annick Leclercq, qui a réalisé à Bourbon-l’Archambault son projet d’ouvrir une boutique originale de parfums avec un salon de
thé. Des stagiaires à la recherche d’un fonds de commerce ont
aussi pu rencontrer des cédants qui avaient sollicité le réseau
Transcommerce. Enfin, la CCI de Moulins-Vichy participe activement aux mini-forums en apportant des informations et des
conseils précieux, suivis d’effets puisque des stagiaires ont
ensuite pris part à des formations de la Chambre telles que “5
jours pour entreprendre”, ou obtenu des rendez-vous individuels. Selon l’ADASEA, un quart des stagiaires concrétise son
projet dans les deux années suivant le premier contact. Parmi
ces nouveaux Bourbonnais, Didier Ros qui, depuis juillet 2004,
exploite L’épicerie châteloise, le Point Multiservices de ChâtelMontagne : « J’ai participé à la session d’octobre 2003, au
Montet. Mon projet était déjà assez avancé, mais je ne savais
pas vraiment ce qui m’attendait jusqu’à ce que ce stage me permette de rencontrer des personnes qui avaient déjà sauté le pas.
J’ai vraiment apprécié la politique d’accueil de l’Auvergne, qui
est unique, avec celle du Limousin. C’est ce qui nous a décidé à
choisir ces régions. À mon tour, je recevrais ici les stagiaires
d’une future session avec plaisir et satisfaction. »
sont
précieux
s
lu
p
s
ts le
tualité
Nos atou
, la ponc
é
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ig
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s
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té
li
é
id
la f
endant
quises p
c
a
le
tè
clien
de notre
érience.
es d’exp
30 anné
C
ommerçants de centreville, responsables de
magasins de grande distribution, artisans… : une vingtaine d’entreprises commerciales se sont réunies pour
former, en octobre dernier, le
groupement pour la promotion du bassin moulinois
(GPBM). Cette structure, coprésidée par Jean-Paul Oger
(notre photo), Pdg du centre
Leclerc, et le traiteur Pascal
Thierry, veut avant tout faire
entendre la voix du commerce du bassin et devenir
un pivot incontournable dans
la perspective des grandes questions d’aménagement actuellement en
discussion. « Nous ne sommes pas là pour critiquer systématiquemennt
les projets et casser ce qui se fait, tient à souligner Pascal Thierry, mais
nous souhaitons défendre le commerce du bassin, de tout le bassin. Il y
a en effet une complémentarité entre la périphérie et le centre ville, qu’il
faut arrêter d’opposer. Nous voulons aussi pouvoir donner l’avis des
commerces, et défendre nos clients. Nous souhaitons être une voix, une
locomotive, tout en étant un lien entre les maires, les responsables économiques et tous les professionnels ». Et aussi recueillir des informations
précises : « De grosses questions se posent sur le marché couvert, à propos duquel on raconte n’importe quoi. Nous voulons que ces rumeurs
s’arrêtent et qu’on explique la réalité. Quant au retail-park, à quoi va-t-il
ressembler ? » Le GPBM, qui a créé des groupes de travail et s’affiche
comme « une force de propositions », est convaincu que « Moulins peut
devenir quelque chose d’incontournable, bien placé sur l’axe nord-sud,
mais nous connaissons une évasion importante de la clientèle ». Le
GPBM ne manque ni de motivation, ni de volonté et a débuté un programme de rencontre des élus, des membres des chambres consulaires
et des investisseurs tels qu’Apsys (qui aura la charge du marché couvert).
Des contacts à suivre.
Études et projets
AGENCEMENTS
DE MAGASINS
tous commerces
Fabricant
A. Demard & Fils
UN GROUPEMENT
POUR PROMOUVOIR
LE BASSIN DE MOULINS
A. DEMARD & FILS
ZI “Le Coquet” – 03260 Saint-Germain-des-Fossés
Tél. 04.70.58.04.92 – Fax : 04.70.58.04.99
www.promebat.fr – [email protected]
25
HÔTELLERIE
L’HÔTELLERIE-RESTAURATION
À L’HEURE DES CHOIX
Se moderniser ou décrocher d’un marché
pourtant riche en potentiel :
le secteur est à la croisée des chemins. Explications.
Jean-Michel Chavarochette :
« Renouveler nos concepts
pour rester dans le coup. »
L
L’année 2006 a été marquée par
d’importantes propositions de
modernisation du secteur, notamment le contrat de croissance passé
au printemps entre les organisations
professionnelles et l’État. Le récent
projet de loi de finances rectificative
pour 2006 prévoit plusieurs mesures
dans cette perspective : le soutien,
par des dispositifs de provision et
d’amortissement des dépenses de
mise aux normes pour répondre aux
multiples exigences de la réglementation, et la valorisation des compétences, avec notamment la création
d’un crédit d’impôt (certaines
dépenses de mise aux normes et de
modernisation y seraient éligibles)
au profit des entreprises de la restauration dont le dirigeant serait titulaire du futur titre de maître-restaurateur.
La CCI de Moulins-Vichy se mobilise aussi pour accompagner activement cette modernisation et vient de
prendre une importante initiative :
Jean-Michel Chavarochette, président de la commission “hôtellerierestauration”, et les services de la
CCI-MV (celle de Montluçon-
26
être bien pensée. « Pour que l’investissement soit productif, les projets ne
doivent pas s’intéresser seulement à
l’amélioration de l’accueil des clients,
ils doivent aussi intégrer l’espace de
travail pour le réorganiser, ce qui est
Gannat étant également associée à
souvent nécessaire. Un réaménagecette démarche) mettent au point
ment de ce type améliore les perforavec le Conseil général le dispositif
mances du travail, poursuit Jeande financement d’un audit de préMichel Chavarochette. Plus largevention. « Cet audit se fera avec les
ment, les travaux doivent aussi être
mêmes exigences que les contrôles
conçus pour diminuer nos charges en
officiels, explique Jean-Michel
réduisant par exemple les dépenses
Chavarochette. Il informera les
de chauffage et même d’eau. Une
hôteliers-restaurateurs sur les tramodernisation est donc une opéravaux à réaliser sans attendre un
tion complexe et, pour la réussir, j’incontrôle officiel qui peut conduire à
siste sur la nécessité de la confier à un
une mesure de fermeture, avec les
architecte qui soit vraiment expert
conséquences que l’on imagine…
dans le domaine de l’hôtellerie-resL’audit préventif donnera aussi aux
tauration. Le plus simple est de comprofessionnels des bases pour dialomencer par contacter le service comguer avec toutes les personnes charmerce et tourisme de la CCI qui
gées des contrôles. » Cependant,
conseillera les professionnels sur la
pour Jean-Michel Chavarochette,
démarche de modernisation et les
un professionnel ne doit pas croire
orientera vers les architectes spécialique son établissement est modernisé
sés. »
parce qu’il répond aux normes
Les aides et les conseils seront nécescontrôlées ou encore aux critères,
saires pour que l’hôtellerie–restauraparfois confus, de classement dans
tion ne rate pas le rendez-vous de la
une catégorie touristique : « Si nous
modernisation. Le secteur est bien à
voulons attirer les touristes dans nos
un carrefour important, il n’est que
établissements, il faut, comme les
de constater l’érosion du parc hôtebons hôteliers l’affichaient
lier de Vichy qui finit par
autrefois, proposer du “tout Un secteur toucher des établissements
confort” à tous les étages… qui emploie importants. L’enjeu éconoHier, les clients trouvaient
mique est de taille : le tou5.500
généralement plus d’équipepersonnes risme est une des premières
ments de confort à l’hôtel
activités économiques de
que chez eux ; aujourd’hui, c’est l’innotre département avec près de
verse. Combien de chambres sont
5.500 emplois directs ou indirects (et
équipées de lecteurs de DVD ? La
encore plusieurs centaines en proclientèle de l’hôtellerie-restauration
jet), et l’hôtellerie–restauration de
a changé, tout comme celles des coml’Allier représente un quart de l’actimerces. Il faut nous adapter comme
vité du secteur en Auvergne. Sans
ces derniers l’ont fait, modifier nos
modernisation, un pan entier de
concepts et peut-être aussi les renoul’économie, pourtant à l’abri des
veler régulièrement pour rester dans
délocalisations, risque de péricliter.
le coup. » La modernisation des étaD’autant qu’un regain de travaux
blissements est plus qu’un ravaledans le secteur aurait aussi des
ment de façade et, dans la mesure où
retombées très positives pour les
elle opère en profondeur, elle doit
artisans et l’économie locale… ■
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