La Républicain Lorrain - édition du 17/06/2015
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La Républicain Lorrain - édition du 17/06/2015
Metz Métropole Mercredi 17 Juin 2015 ÉDUCATION à metz-sablon et à landonvillers 1 MTZ L’INFO DU JOUR à ennery Petites manifestations entre parents Les parents de l’école maternelle Les Acacias à Metz-Sablon viennent d’apprendre qu’ils pourraient perdre une classe. Photo Droits réservés Ils ne sont pas seulement venus chercher leurs enfants hier, les parents d’élèves de la maternelle Les Acacias de Metz-Sablon en ont profité pour déplier les banderoles. Car, lundi, ils apprenaient, in extremis, que l’école devrait perdre l’une de ses quatre classes. 79 enfants étant attendus à la rentrée. S’ils ont réagi si vite, c’est qu’ils se sentaient déjà lésés : la classe des 24 grands ayant été délocalisée à l’école élémentaire du Graouilly, voisine de quelques centaines de mètres. Les parents ont aussi demandé à être reçus très vite à l’Inspection d’acadé- mie, avant que ne se tienne, jeudi, le dernier comité qui apportera la touche finale à la prochaine rentrée. Ce n’étaient pas les seules familles à manifester hier puisque les parents de l’école de plein air de Landonvillers étaient également sur les barricades. Cet établissement accueillait jusqu’à maintenant 45 enfants messins en grande difficulté d’apprentissage. Mais il ferme fin juin. Les enseignants ont obtenu que ceux qui sont dans le cursus puissent le finir. Les deux classes de cycle 2 rejoindront ainsi l’école Van-Gogh à la rentrée. Photo Archives RL ÉCONOMIE STRATÉGIE 2 Le mardi 30 juin, Carrefour ouvrira un nouveau service drive, accolé au Carrefour Market d’Ennery. Ce service répond aux nouveaux modes de vie des consommateurs et offre une solution complémentaire rapide, pratique et économique pour faire ses courses alimentaires. Un emploi local a été créé à cette occasion. à woippy Fimurex planchers porte le fer dans le béton Manuloc investit 3 millions d’euros Cette semaine, Fimurex planchers ! L’entreprise, née avec la sidérurgie lorraine, produit à Woippy du rond à béton, du treillis soudé, des poutrelles et des raidisseurs, tout ce qu’il faut pour que les bâtiments tiennent debout. L’acier produit à Neuves-Maisons (54) arrive à Woippy en bobine. Photo G. WIRTZ P Messine, Catherine Barthélemy est présidente du groupe Manuloc : 300 millions d’euros de chiffre d’affaires et près d’un millier d’employés. Photo Archives RL/Gilles WIRTZ. Afin de poursuivre sa conquête de nouveaux marchés, le groupe Manuloc, dont le siège historique se situe à Metz, renouvelle une partie de sa flotte de 2 500 engins de manutention. L’entreprise, mosellane du sol au plafond, vient d’annoncer un investissement de 3 millions d’euros dans le rajeunissement de son matériel. Au plan national, Manuloc a ainsi acquis 150 nouvelles machines, dont 100 chariots élévateurs et 50 nacelles. Cet engagement financier témoigne de la bonne santé de Manuloc qui génère un chiffre d’affaires annuel de 300 M€ et affiche une croissance annuelle à deux chiffres (+ 20% en 2014, autant au premier semestre 2015) sur le segment de la location court terme qui se veut une passerelle pour capter des clients en location longue durée. Son investissement de 3 M€, le groupe mosellan, dirigé par Catherine Barthélemy, l’a associé à une campagne de formation de son personnel et à une refonte de son organisation nationale. En début d’année, est devenue réellement opérationnelle une base de données actualisée chaque nuit. Elle permet aux services commerciaux de Manuloc, répartis sur l’ensemble du territoire, de visualiser en temps réel la disponibilité du matériel à louer. Selon Alexis Skrobek, respon- sable du développement de Manuloc, « Cette stratégie vise à rationaliser et optimiser la gestion de nos matériels existants tout en apportant de la flexibilité et la réactivité dans nos offres de services. » Autre objectif poursuivi : « Aller chercher de nouvelles parts de marché au travers de propositions différenciantes et plus rares ». Parmi les produits sur lesquels Manuloc entend se distinguer, on trouve les chariots thermiques à gros tonnages (10, 12, 14 et 16 tonnes), mais aussi les chariots électriques. « Sur ces deux offres, nous voulons être en pointe pour répondre aux besoins de nos clients industriels. Ce sont des marchés en fort développement. » Moins gourmands, plus confortables à manier, mais aussi moins polluants et de plus en plus performants, les chariots électriques, notamment, semblent promis à un bel avenir dans le milieu de la manutention où la suprématie de Manuloc tend à s’affirmer. « Sur ces matériels électriques, l’objectif est d’aller conquérir de nouveaux clients, en mettant en avant ses avantages », indique Alexis Skrobek, qui revendique « 45 nouveaux clients par mois » en France, principal marché de Manuloc. Une prouesse dans le contexte économique actuel. Th. F. as glamour pour un sou, mais fichtrement indispensable à la bonne tenue du bâtiment. Depuis des lustres, Fimurex planchers fabrique, à Woippy, des ronds à béton, des treillis soudés, des poutrelles, du chaînage et des raidisseurs. Toutes ces choses ne vous parlent pas ? Alors, imaginez un instant votre maison, votre appartement, sans une once d’acier dans les murs et les sols. Eh bien, sans armature, votre Do-Mi-Si-LaDo-Ré s’écroulerait comme un château de sable. L’ossature d’un bâtiment, c’est son squelette, ce grâce à quoi il tient debout, ne dandine pas et résiste au temps. C’est la partie de Fimurex dont le site de production n’a pas bougé depuis l’âge d’or de la sidérurgie lorraine. Si les machines ont été réactualisées au fil des progrès techniques, l’usine a tout de même conservé des bouts de son histoire dans l’atmosphère. Sous ses 24 000 m² de toiture, le son du métal martelé, les odeurs de lubrifiant vous font remonter aux origines, lorsque Fimurex s’appelait Davum : Dépôt et agences de vente des usines métallurgiques. Nous sommes après-guerre, dans les années 50. Pour rationaliser et accélérer la construction, le secteur du bâtiment mise sur le béton armé. Les fonderies tournent à plein régime et, avec elles, les transformateurs qui travaillent l’acier à froid. En 1986, Usinor et Sacilor fusionnent pour devenir Acor : Armature pour la construction rationnelle. En 1994, Acor est rachetée par le groupe Experton (80 établissements, 2 200 salariés), 200 ans d’existence. Dirigé par Pierre Experton, le groupe familial isérois rebaptise Acor, Fimurex planchers en 2010. Sous l’impulsion d’Experton et de son directeur de site, JeanFrançois Colson, Fimurex va développer la poutrelle treillis et, notamment, la poutrelle sans étai au début des années 2000. Son diamètre est ensuite réduit dans un laminoir appelé tréfileuse. Photo G. WIRTZ Pierre Lambert, directeur de Fimurex planchers, présente une poutrelle treillis. Le rond à béton sort d’une tréfileuse crantée. Il est ensuite rembobiné et peut avoir différents usages. L’usine Fimurex planchers de Woippy transforme ainsi 50 000 tonnes d’acier chaque année. Photo G. WIRTZ Photo Gilles WIRTZ Aujourd’hui encore, cette activité sert à fabriquer, en interne, des demeure le cœur de métier de treillis soudés et des armatures Fimurex, qui emploie 56 person- triangulaires, le reste est livré tel nes (et une quinzaine d’intérimai- q u e l à d e s g r o s s i s t e s e t res) et débite 3,8 millions de détaillants. Une sorte de tricomètres linéaires de poutrelles par teuse assemble les barres entre an. Pour ce faire, la société réuti- elles pour confectionner des poulise le rond à béton qu’elle forge trelles légères à la cadence de 13 elle-même à la mètres par chaîne. minute. « Nous développons Le principe 1 % d’entre des solutions globales est toujours le elles sont même. L’usine pour les constructeurs » ensuite plonreçoit d’énorgées dans mes bobines de fil de différents d’immenses matrices où elles diamètres de l’aciérie Riva de reçoivent une semelle en béton Neuves-Maisons. S’ensuit l’étape pour former des poutres prêtes à du laminoir où le fil est façonné et l’emploi. son diamètre réduit. Une tréfiCette finition est réalisée à Lanleuse performante usine 10 daul (56) et Maizières-lès-Metz mètres d’acier par seconde. Ainsi où Fimurex a racheté un atelier de besogné, le fil ressort sous forme moulage au groupe mosellan Krode barres crantées pour améliorer nimus. Grâce à cette unité foncl’adhérence du béton. tionnant avec cinq salariés, FimuCes longues tiges métalliques rex explore de nouveaux marchés prennent ensuite deux direc- à un moment où son activité tions : l’essentiel de la production souffre du ralentissement général de la construction. Alors qu’en 2008, près de 400 kilomètres de poutrelles enrobées sortaient chaque année de son site de Maizières-lès-Metz, celui-ci n’en dévide plus que 100 kilomètres par an environ aujourd’hui. Pareil à Woippy où l’usine débobine du fer à béton en dessous de ses capacités puisqu’elle pourrait cracher 5 millions de mètres linéaires par an. Cette situation est au centre des préoccupations de Pierre Lambert, directeur de Fimurex planchers. Sa ligne stratégique est de trouver de nouveaux débouchés malgré des marges de manœuvre réduites : « Notre problème, en effet, est qu’il est compliqué d’exporter de l’acier en raison des coûts de transport et des normes différentes dans les pays européens. Nous sommes donc captifs du marché français. C’est dans cet espace que nous cherchons à nous démarquer en proposant, NOUVELLES TECHNOLOGIES désormais, des solutions globales aux constructeurs pour toutes les parties horizontales. On peut fournir des dalles clés en main. Nous avons développé des partenariats avec des fabricants en ce sens. » Pour récupérer un peu du chiffre d’affaires perdu après 2008 (32 millions d’euros pour Woippy, en baisse de 8 à 10 %, et 1,2 M€ pour Maizières-lès-Metz), Pierre Lambert ne néglige aucune piste. Fimurex s’est modernisée en investissant 1,2 million d’euros dans deux machines dernier cri (un automate pour souder des raidisseurs de prémur et une tréfileuse). La société s’est même mise à la déco de jardin et de places publiques en concevant des gabions, ces cages à galets qu’on voit fleurir un peu partout. Le secteur de l’acier reste ductile à l’infini malgré l’émergence de nouveaux matériaux de synthèse. Thierry FEDRIGO. Les poutrelles treillis reçoivent une semelle en béton à Maizières pour être employées dans la construction de dalles. Photo G. WIRTZ À Maizières-lès-Metz, des moules attendent les poutrelles treillis et le béton dans lequel elles seront scellées. Photo G. WIRTZ les 26, 27 et 28 juin à la bam de metz-borny Un hackathon 3, numérique et musical Après le hackathon sur le commerce, après le hackathon junior, place à un 3e rendez-vous, centré sur la musique, à la Bam, fin juin. Le numérique peut servir d’application, de support, d’ampli, de tout… L e hackathon 3 a lieu du 26 au 28 juin, à la Boîte à musique, à Metz-Borny. Comme les précédents, il est organisé par l’association GEN, Grand-Est numérique, présidée par Frédéric Schnur, en partenariat avec Metz en Scènes. Cette fois, le thème est la musique. • LE HACKATHON, C’EST QUOI ? Une réunion de fondus de code et de création numérique – mais pas seulement –, assemblés pour travailler durant deux jours pleins (du vendredi soir au dimanche soir) sur un programme, une application, une innovation. Ils ne sont pas enfermés, mais peuvent dormir et manger sur place, gratuitement. • AVEC QUI ? Le principe est de réunir vingt-cinq participants, de tous âges, tous profils. « Chefs d’entreprise, développeurs, designers, étudiants, musiciens… » Des « fans » du genre sont déjà prêts. Il reste des places. « À chaque hackathon, on a vu des gens sortir du bois, avec leurs compétences, leurs idées », explique Frédéric Schnur. • ON GAGNE QUOI ? L’équipe lauréate repart avec un prix de 1 000 €. Mais c’est presque accessoire. Une autre pourra être hébergée durant six mois dans l’incubateur de Blida. Deux choses sont vraiment importantes dans un hackathon. D’abord, du point de vue du participant, des équipes se forment, des liens se créent, un réseau s’établit, des projets collectifs peuvent voir le jour. Pour l’association GEN, en revanche, l’enjeu est plus large. « Un hackathon, c’est multiplier les possibilités de création, d’innovation. À partir de ces projets, on peut créer des emplois, donner une image pour le territoire », poursuit Frédéric Schnur. Le lien avec les structures LorrTech, FrenchTech ou FeminaTech est évident. « Des fois, il suffit juste que le potentiel soit là pour que ça marche. On a peut-être une chance d’y faire naître une licorne… » • ÇA SERT À QUOI ? Ah, la licorne. Non, ce n’est pas la bestiole blanche unicorne qui peuple les tapisseries. C’est la créature rare, unique, qui révolutionne l’univers numérique à partir d’une seule idée. Le truc sorti du garage, improbable, accepté par tous et hyperrentable. Comme Google, Twitter… Bref, un hackathon numérique peut déboucher sur un nouveau Deezer, une application inédite, un champ ouvert pour des créations musicales (comme Sounds of Metz, proposé lors du prochain Festival Ondes messines). • QUEL EST LE THÈME ? Il n’y en a aucun. Au contraire, même. « En aucun cas, on ne doit s’attendre à savoir ce qui va en sortir. Tout dépendra des idées. Ce qui est sûr, c’est qu’aujourd’hui on voit apparaître des tendances lourdes à travers le monde. Le hackathon peut en être le générateur en Lorraine. » O. J. S’inscrire sur www.grandestnumerique.org Le principe du hackathon ? Quarante-huit heures en vase presque clos, où des équipes se forment pour défricher de nouvelles applications. Après Blida, cette fois, le rendez-vous a lieu à la Bam. Photo Archives RL/Karim SIARI