LA CARTE et L`ORIENTATION

Transcription

LA CARTE et L`ORIENTATION
MéMento de l’aniMateur de
randonnée pédestre
Animateur SA2
La carte et
l’Orientation
Le milieu naturel
La météorologie
Le pratiquant
l’activité
La vie associative
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Mémento animateur SA2
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Préambule
Lire une carte, c'est comme lire un livre d'aventures : on va vivre par avance
ses voyages, ses randonnées. On peut aisément imaginer, avec un peu
d'habitude et d'expérience la nature de la région traversée : son relief, sa végétation,
l'hydrographie, le type d'habitat, les éléments d'un patrimoine naturel, historique et
humain.
Une lecture approfondie de la carte permet de connaître à l'avance la nature
des difficultés de préparer son itinéraire et d'anticiper. On va pouvoir imaginer les
paysages, les points de vue, les différentes formes de végétation et de vie. Les
étapes pourront être facilement programmées et il sera aisé de repérer une petite
source, une grotte, un calvaire ou une chapelle isolée, le gîte d'étape possible.
Savoir bien lire une carte est souvent suffisant pour
s'orienter, par beau temps, et à condition de disposer de quelques
repères visuels facilement identifiables.
Par mauvais temps, brouillard ou pluie, en forêt pour
identifier le bon chemin ou ne pas « tourner en rond », la
boussole devient vite l'instrument indispensable et
incontournable pour se tirer d'affaire.
Mais aussi, un animateur avisé se doit de connaître et
comprendre les évolutions de la météorologie, sujet amplement traité
dans ce mémento.
Par ailleurs, la randonnée pédestre ne se limite pas à la carte.
La randonnée conduit vos pas dans des milieux de pratique communs avec d’autres
usagers, randonneurs, mais aussi propriétaires publics ou privés. Le randonneur se
trouve alors investi d’une mission de respect de l’environnement qu’il faut à tout prix
préserver. Il s’agit de sentiers, mais aussi de la faune et de la flore. A cet effet la charte
du randonneur constitue un élément essentiel dans le comportement de chacun.
Enfin l’animateur trouvera dans cet ouvrage un certain nombre d’informations
essentielles pour conduire des groupes en toute sécurité, que ce soit sous l’aspect
physiologique ou sous l’aspect des responsabilités.
Alors belles randonnées, sur vos itinéraires et en toute sécurité.
André HUGON
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L‟ensemble de ce mémento a été construit à partir du mémento brevet fédéral de
FFRandonnée conçu en 2003. Il y a été ajouté des informations actualisées et des compléments.
La totalité des photos a été fournie par André HUGON
La plupart des figures sont de conception originale.
Certaines sont extraites des sites internet
D‟autres nous ont été gracieusement fournies par la commission formation du Rhône.
L‟ensemble est une œuvre commune de la Commission Régionale de Formation Aquitaine. Il
répond à une commande de la Commission Nationale de Formation, dans le cadre de la mission du
groupe de travail national : « Relecture de la filière encadrer »
Cet ouvrage est destiné aux animateurs de randonnée pédestre (SA1 ou SA2), et aussi aux
simples pratiquants.
Les informations qu‟il contient, relèvent du savoir (par exemple la physiologie, la météo, etc.),
du savoir faire (par exemple orientation, lecture de carte, etc.) ou du savoir-être (notions de
comportement, responsabilité, etc.).
Ce document a été conçu, rédigé et mis en page, dans le cadre de la
mission du groupe national de travail, intitulé :
« Relecture de la filière encadrer »
au sein de la Commission Nationale de Formation
Responsable du groupe national de travail
André HUGON
Président CRF Aquitaine, Instructeur fédéral, assisté de
Madeleine LAGACHE
CRF Rhône Alpe
Alain MARK
CRF Aquitaine, Instructeur Fédéral
Christophe MANIN
CTN auprès de FFRandonnée
Jean-Luc PINHEIRO
CRF Lorraine, Instructeur fédéral
Jean-Charles REEB
CRF Alsace, Instructeur fédéral
Guy de SANTIS
CRF Lorraine, Instructeur fédéral
Responsable du comité de lecture et des amendements
Alain MARK
CRF Aquitaine, Instructeur Fédéral
Assisté de
Brigitte ALLIRAND
CRF Aquitaine
Danielle PETIT
CRF Aquitaine
Jean-Claude ANTOINE
CRF Aquitaine
Jean-François BRANGER CRF Aquitaine
Hervé CHALUMEAU
CRF Aquitaine
Hervé LE GAL
CRF Aquitaine
Jean-Pierre MARTEL
CRF Aquitaine
Christian ROYAL
CRF Aquitaine
Mise à jour mars 2011
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Cartographie Orientation
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Généralités
Les coordonnées géographiques
La carte et son échelle
Planimétrie
Coordonnées d'un point précis
Altimétrie
Le relief
Le dénivelé (ou la dénivelée)
L‟orientation
La boussole
Le GPS
Les outils de base pour s‟orienter
Navigation par lecture de terrain
Relèvement simple sur ligne identifiée
Double relèvement sur points identifiés
Azimut superposable
Cheminement hors sentier
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Le milieu naturel
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Le randonneur
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Bases anatomiques et physiologiques
Métabolisme de l‟activité musculaire
Les besoins de l‟organisme
La gestion de l‟effort
Effets de la randonnée sur le public
Conduite à tenir / incidents - accidents
Conduite à tenir / types d‟incid . Ŕ accid.
Les malades qui randonnent
Problèmes d‟état général du randonneur
Exemples d‟incidents ou d‟accidents
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La vie associative
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Notions théoriques de communication
Le groupe, la gestion du groupe
Le monde associatif
La responsabilité
La responsabilité associative
L‟assurance du pratiquant
L‟assurance associative
Exemples de situations concrètes
L‟immatriculation tourisme
La FFRandonnée
La formation
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Approche théorique lecture de paysage
organisation du milieu
Analyse du paysage, utilisation pédagogique
L‟environnement
Les attitudes et comportements
Les structures
Le développement durable
Charte du randonneur
La météorologie
26 L'atmosphère
27 Les mouvements de l‟air
28 L‟hygrométrie et la pression
29 Les perturbations
30 Les indicateurs prévisionnels
31 L‟influence de l‟homme
32 Lexique météo
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l’activité
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La sécurité en randonnée
Projet de randonnée et sa réalisation
La situation de secours, processus
La randonnée itinérante
Le règlement encadrement sécurité
Le code la route
Les chaussures
Le sac à dos
Le corps et le vetement
Materiel de bivouac
Le Materiel de restauration
Les accessoires
Bibliographie et références
A la fin du mémento
Les couleurs des cadres renvoient aux couleurs des en-têtes de pages
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GÉNÉRALITÉS
1.1 IMAGE GÉOMÉTRIQUEMENT EXACTE
Les cartes topographiques modernes sont réalisées de telle sorte que les positions
respectives des objets à la surface de la terre et leurs images sur la feuille de papier soient liées
par une relation mathématique.
Cependant les altérations en cause sont insignifiantes pour l‟utilisateur non technicien car
elles sont inférieures au jeu du papier et à la précision des mesures graphiques. On peut donc
dans la pratique considérer la carte comme géométriquement exacte.
1.2 IMAGE PLANE DU TERRAIN
Il est impossible d‟appliquer une portion de sphère sur un plan sans la déchirer, ce qui
explique les altérations dont on a dit que, localement, elles restaient minimes. Cependant, la
surface de la terre n‟est pas lisse.
1.3 LE TERRAIN
Il n‟est ni sphérique, ni ellipsoïdal puisque la terre est bosselée par des reliefs plus ou
moins importants. Ces reliefs sont très faibles par rapport aux dimensions de la terre : sur une
sphère de 2 m de diamètre, la chaîne de l‟Himalaya, avec ses sommets de plus de 8 000 m, ne
formerait qu‟une ride de 1,25 mm de hauteur. Par rapport à notre taille humaine et aux détails du
paysage, ils sont très importants.
1.4 REPRÉSENTER LA TERRE
La cartographie est l'art de concevoir, de lever, de rédiger, de dessiner et de diffuser
des cartes.
Le passage d'une surface courbe à une surface plane soulève plusieurs difficultés. L'une
d'elle est la définition exacte de la forme et des dimensions de la Terre.
C'est l'objet de la Géodésie qui se trouve ainsi à l'origine de toute cartographie.
Une autre difficulté consiste à reporter sur le plan, la surface de la sphère. C'est la
fonction des projections.
1.4.1
Géodésie : notions et terminologie
La Géodésie est l'étude de la forme de la Terre, de ses dimensions ainsi que des mesures
effectuées sur elle.
1.4.2
Ellipsoïde :
C‟est la figure mathématique qui représente le mieux la surface de la terre. Cette figure est
une sphère légèrement aplatie aux pôles et renflée à l'équateur.
C'est sur cet ellipsoïde, dûment équipé d'un méridien origine et de l'équateur, que sont
déterminées les longitudes et latitudes (coordonnées géographiques). L'ellipsoïde est une
surface mathématique utilisée pour des calculs précis, comme l‟élévation. Suivant les pays et les
époques, la précision des mesures font que des ellipsoïdes successifs ont été adoptés comme
modèle théorique.
Ellipsoïde
Géoïde
Ainsi on peut lire sur les cartes I.G.N. 1:25 000 : ellipsoïde de Clarke 1880.
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1.4.3
Méridien
Tout plan qui passe par l'axe nord-sud de la terre coupe sa surface par un méridien.
Le méridien origine international depuis 1884 est le méridien de Greenwich (Angleterre).
Il a supplanté le «méridien de Paris», toujours utilisé par I.G.N. comme méridien origine
pour les coordonnées en grade de ses cartes. Il se situe à 2°20'14 " à l'Est du méridien de
Greenwich.
Les méridiens se comptent de 0 à 180° Est et de 0 à 180° Ouest.
1.4.4
Parallèle
Le plan perpendiculaire à l'axe nord-sud de la terre et passant par son centre coupe sa
surface par un cercle appelé Équateur.
Tous les cercles tracés parallèlement à l'équateur vers le Nord ou le Sud se nomment
parallèles.
L'équateur est le parallèle origine. Les parallèles se comptent de 0 à 90° Nord et de 0 à 90°
Sud.
2
LES COORDONNÉES GÉOGRAPHIQUES
Les coordonnées géographiques d'un point s'établissent en latitude (Nord ou Sud par
rapport à l'équateur) et en longitude (Est ou Ouest par rapport au méridien origine). Par ailleurs
elles s'expriment soit en degrés, minutes et secondes, soit en grades, décigrades, centigrades.
Par convention il est d'usage d'indiquer d'abord la latitude, puis la longitude.
2.1 LATITUDE :
La latitude est l'angle formé par le plan de l'équateur et le rayon joignant le point à définir.
Tous les points situés sur un même parallèle ont la même latitude.
2.2 LONGITUDE :
La longitude est l'angle formé entre le plan du méridien origine et le méridien passant par le
point à définir.
Tous les points situés sur un même méridien ont la même longitude.
2.3 LES PROJECTIONS :
Une fois la Terre ramenée à une surface mathématique (ellipsoïde), il reste à transformer
cette surface courbe en une autre surface, plane cette fois, pour pouvoir tracer une carte. C'est
le rôle des projections. Cette opération entraîne des déformations, dans des limites toutefois
acceptables, soit des angles, soit des surfaces, soit des longueurs.
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Chaque système de projection a ses avantages et ses inconvénients, la projection est dite :
Conforme,
Équivalente,
Équidistante,
si elle conserve les angles.
si elle conserve les surfaces.
si elle conserve les distances à un point de référence.
Les cartes IGN sont « conformes ».
3
LA CARTE ET SON ÉCHELLE
3.1 DÉFINITION
La carte topographique I.G.N. est une image réduite, conventionnelle, conforme et plane
d'une partie de la surface de la terre.
3.1.1
Réduite
Elle est caractérisée par l'échelle : c'est à dire le rapport entre une longueur mesurée
sur la carte et la longueur correspondante mesurée sur le terrain, ainsi une carte à l'échelle
1:25 000 signifie qu'une valeur de 1 sur la carte représente 25 000 sur le terrain.
Plus la réduction est importante, moins il y a de détails : c'est une carte à «petite échelle».
L'échelle d'une carte à petite échelle est indiquée par un grand chiffre et représente une grande
surface de terrain (ex : carte de France au 1:1000000 dont les dimensions sont de 1 m x 1 m).
Plus la réduction est faible, plus les détails sont nombreux, c'est une carte à «grande
échelle». L'échelle d'une carte à grande échelle est indiquée par un petit chiffre et représente une
petite surface de terrain (ex : carte topographique I.G.N. au 1:25 000 : à cette échelle il faut 1760
feuilles, référence 2005, pour représenter la France entière, soit un carré de 40 m x 40m).
3.1.2
Conventionnelle
Pour représenter les détails devant figurer sur la carte, le cartographe utilise des signes,
des symboles, et des couleurs, ce qui constitue la légende de la carte qui peut varier selon
l'échelle ou l'édition.
3.1.3
Conforme
(Géométriquement exacte) : la position respective des objets à la surface de la terre et leur
image sur la carte sont liées par une relation mathématique qui conserve les angles mais ne
respecte pas les longueurs et les surfaces..
3.1.4
Plane
Pente et forme du terrain sont traduites graphiquement par les courbes de niveau, ou
lignes d'égale altitude. L'estompage ou dégradé de couleur permettent aussi d'obtenir une
représentation évocatrice du relief.
3.1.5
Les différents types de cartes
Elles fournissent des renseignements très variés, elles sont différentes selon l'utilisation
souhaitée.
Les cartes d'ensemble décrivent un pays, un continent, la terre.
Les cartes topographiques entre 1:100 000 et 1:10 000 donnent la description plus ou
moins détaillée de la forme et de la nature du terrain.
Les cartes thématiques : géologique, hydrologique, économique, politique développent un
domaine précis.
Les cartes spéciales : massifs montagneux, parcs naturels, cartes en relief.
Les cartes IGN : en France I.G.N. dresse et met à jour les différentes cartes dont celles au :
1:250 000 (série rouge) : Touristique, routière
1:100 000 (série verte) : Touristique, routière (couvre une superficie de 90 x 100 km)
1:50 000 (série orange) : Topographique
1:25 000 (série bleue et TOP 25) : Topographique. C'est la carte du randonneur, par
excellence.
3.2 LA CARTE AU 1:25 000. ÉTUDE DÉTAILLÉE :
Le territoire français est couvert par deux séries de cartes au 1: 25 000 : les cartes TOP 25
et Série bleue.
A l'origine, la France (Corse comprise) était cartographiée sur environ 2000 cartes série
bleue, représentant chacune une portion de territoire d'environ 14 x 20 Km.
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Puis, l'IGN a développé une nouvelle série dite TOP 25, toujours à l'échelle 1: 25000, mais
avec des pictogrammes et des renseignements touristiques. Elle se substitue progressivement à la
série bleue en commençant par les parties les plus touristiques (côtes, massifs montagneux...). La
superficie couverte étant environ le double de la série bleue. Ainsi en 2005, 360 TOP 25 et 1400
cartes série bleue couvrent l'ensemble du territoire.
3.2.1
Comment s’y retrouver ?
Toutes les cartes sont identifiées par 4 chiffres et 1 ou 2 lettres.
Cette numérotation est issue des cartes au 1: 50 000 dont le découpage régulier s'appuie
sur des méridiens et des parallèles espacés respectivement de 0,40 gr et 0,20 gr.
Chaque feuille au 1: 50 000 est numérotée selon la logique des colonnes/lignes. Les deux
premiers chiffres indiquant la colonne (01, 02... en commençant à l'Ouest de la Bretagne), les
deux derniers indiquant la ligne (01 étant au Nord de Dunkerque).
Chaque feuille au 1: 50 000 a été découpée en deux feuilles au 1: 25 000 en conservant la
numérotation, ce à quoi on a ajouté E pour Est de la feuille au 1: 50 000 ou O pour Ouest de la
feuille au 1:50 000 (ex 2430 E).
Pour les TOP 25, il a été ajouté la lettre T pour touristique en conservant E ou O selon
qu'elle comporte la majeure partie de la feuille Est ou Ouest de la série bleue remplacée, (ex :
2430 ET).
ex:
2931E
L'Arbresle
2931 ET L'ArbresIe
29 signifie que la carte se situe dans la
29ème colonne d'Ouest en Est
31 qu'elle se situe dans la 31ème
rangée du Nord au Sud
E partie de la zone Est considérée, et
T pour « touristique ».
3.2.2
Échelle
L'échelle est caractérisée par le rapport qu'exprime cette fraction :
E= distance mesurée sur la carte / distance mesurée sur le terrain
A noter, qu'afin d'éviter des erreurs d'interprétation de l'échelle, il y a lieu dans un premier
temps de conserver la même unité d'expression aux deux membres de la fraction, on dira par
exemple :
1: 25 000 peut se traduire par :
Sur la carte
sur le terrain
1 mm
25 000 mm ou 2 500 cm ou 25 m
L'échelle est mentionnée de 2 manières sur la carte :
Sur la couverture : 1 : 25000 1 cm = 250 mètres, c‟est l‟échelle numérique
1 : 25000 : 1 cm = 250 m
Dans la légende de la carte c‟est l‟échelle graphique
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Pour comprendre l'intérêt d'une carte au 1: 25 000 pour le randonneur, se souvenir que sur
la carte au 1:100 000 (carte au cent millième),
1 cm sur la carte -> 100 000 cm soit 1 km sur le terrain.
Choisir sa carte : la vitesse de déplacement influe sur le choix de la carte à utiliser.
1 cm = 1 Km
Echelle au 1 : 100 000
1 cm = 500 m
Echelle au 1 : 50 000
1 cm = 250 m
Echelle au 1 : 25 000
Pour la randonnée pédestre, nous pouvons avoir besoin de trois sortes de cartes :
Une carte au 1:100 000pour pouvoir choisir la région (bois, lac, montagne...)
Une carte au 1:50 000 pour avoir un aperçu assez global d'un circuit, cela peut suffire pour
randonner sur les chemins balisés de type GR
Une carte au 1:25 000 pour randonner sur tout sentier.
3.2.3
Mesure de distances
Pour mesurer une distance rectiligne entre deux points, on peut :
- Utiliser un double décimètre. Il est alors possible de multiplier le nombre de mm trouvé
par le chiffre correspondant à l'échelle de la carte : exemple : distance mesurée sur la carte :136
mm
À l'échelle 1:25 000 on obtient : 136 x 25 = 3400 m ou 3,4 km sur le terrain
- Reporter la distance mesurée sur la carte, sur l'échelle graphique figurant sur cette
carte : commencer la mesure à partir d'un chiffre rond de km, en la terminant par les graduations
hectométriques.
Mais un itinéraire est souvent constitué de
chemins tortueux, il faut suivre toutes les sinuosités
lors des mesures : on peut soit utiliser un fil ou une
bande de papier à laquelle on fera suivre tous les
changements de direction après les avoir cochés.
On peut également utiliser avec une bonne
précision un curvimètre, petit instrument permettant
de mesurer les distances soit en centimètres, soit
directement à l'échelle de la carte.
Ces mesures restent des estimations, car sur
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la carte la mesure est une projection sur l'horizontale,
alors que sur le terrain lorsque des chemins montent
ou descendent la distance est plus grande.
Ex : la distance mesurée sur la carte au
1:25 000 entre Chamonix (gare téléphérique)
et le sommet de l'Aiguille du Midi est de 4600m.
En réalité la distance (suivant la pente) est
de 5400m.
A retenir
Sur une carte au 1/25000 :
1 mm
25 m sur le terrain
2 mm
50 m
3mm
25 m sur le terrain
5 mm
125 m sur le terrain
10 mm
250 m sur le
terrain
1 cm
250 m sur le terrain
2 cm
500 m sur le terrain
4 cm
1 km sur le terrain
20 mm
20 mm
3.3 LES NORD
30 mm
Le Nord géographique
4 cm
Le Nord magnétique
3.3.1
Le Nord géographique (N.G.)
C‟est la direction donnée par le pôle Nord.
Le pôle Nord est un point fixe, intersection de l‟ellipsoïde avec l'axe de rotation de la terre,
lieu où convergent les méridiens.
Sur la carte, la direction du Nord géographique est donnée par les bords verticaux de la
carte, ainsi que les fines lignes verticales noires (méridiens).
(Par définition des méridiens, on peut utiliser les plis sur une carte neuve). Le Nord est
toujours dirigé vers le haut de la carte IGN
3.3.2
Le Nord magnétique (N.M.)
C’est la direction du Nord donnée par l'aiguille de la boussole.
Le Nord magnétique est différent du Nord géographique.
L'angle entre les deux Nord s'appelle la déclinaison magnétique.
Cette notion est développée au chapitre boussole
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PLANIMÉTRIE
La planimétrie est la représentation des détails du terrain projetés sur une surface de
référence niveau zéro.
Les distances sont des distances horizontales. Les détails peuvent être :
Naturels : points d'eau, relief
Artificiels : routes, constructions
Invisibles sur le terrain : limites administratives. La représentation des détails varie avec
l'échelle de la carte.
4.1 TRIANGULATION ET POINTS GÉODÉSIQUES
Pour positionner très exactement des détails d'un lieu, pour qu'un géomètre lève le
plan d'un terrain, il faut s'appuyer sur des points fixes connus avec précision. Ces points
sont appelés des points géodésiques.
Principe de positionnement des points géodésiques
En partant du «Point fondamental», la croix du Panthéon à Paris, un réseau de 80 000
points géodésiques a été constitué.
C'est par triangulation qu'a été établi ce réseau. En effet, dans un triangle, si l'on connaît la
dimension d'un côté et la valeur des deux angles adjacents, la trigonométrie permet de calculer la
valeur des autres côtés. Les positions des sommets des triangles sont donc connues avec
précision : ce sont les points géodésiques.
Ainsi, de proche en proche, la France fut couverte de ce réseau de points.
Plusieurs réseaux se superposèrent pour arriver à une densité permettant aux géomètres
de travailler facilement.
Les points géodésiques sont disposés sur des édifices publics importants ou sur le terrain
où ils sont matérialisés par une borne géodésique (le plus souvent en granit).
Sur la carte ils sont repérés par un . (point) au centre du symbole et une altitude peut y être
associée Exemple : borne, tour, pylône, réservoir, église...
4.2
LEGENDE DE LA CARTE, SIGNES CONVENTIONNELS
La lecture, la compréhension et l'interprétation d'une carte sont facilitées par la présence
d'une légende comprenant des couleurs, des signes et symboles conventionnels et du texte. Les
4 couleurs conventionnelles indiquent la nature du terrain.
Le bleu : concerne tout ce qui se rapporte à l'hydrographie (eau, glace) : mer, lacs, étangs,
fleuves, rivières, ruisseaux, sources, puits, châteaux d'eau...
Le vert : représente tout ce qui comporte une couverture végétale permanente : bois
(conifères ou feuillus), vergers, vignes, broussailles, rizières... les haies ainsi que les limites des
parcs naturels (trait large) et les forêts domaniales. Les prairies et les champs cultivés ne sont pas
colorés, ils sont représentés en blanc, comme les surfaces sans végétation dense.
L'orange est dédié aux courbes de niveaux (sauf pour les glaciers où elles sont bleues).
Le noir concerne les zones rocheuses, les éboulis, les falaises, mais aussi les éléments
artificiels (routes, grottes, bâtisses, voies ferrées...), les textes et les chiffres
Le rouge surligne les sentiers de randonnée (ex : GR). L‟itinéraire peut être en continu ou
tireté, (voir ci-dessous).
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C'est également la couleur de certains pictogrammes à caractère d'information touristique
(abri, gîte, refuge, camping, site d'escalade, centres équestres.
C‟est enfin la couleur des routes importantes.
Le bleu foncé est utilisé: pour les itinéraires de ski de randonnée et les pictogrammes en
rapport avec les activités aquatiques et les sports de neige.
Le texte est le plus souvent en noir (sauf pour l'eau et les glaciers = couleur bleue).
Écriture horizontale. Ces écritures sont hiérarchisées par la police utilisée, la taille des
caractères, la mise en italique ou en caractère gras, le soulignage. Le texte permet d'identifier
les lieux : agglomérations, lieux dits (toponymie). Les abréviations utilisées sont aussi fort utiles
pour identifier certains détails du terrain.
La couleur rouge est employée sur les cartes série Top 25 pour renforcer des
informations à caractère touristique
Le jaune est utilisé : pour les routes secondaires de bonne viabilité.
Les symboles et signes conventionnels représentent de manière conventionnelle des
éléments naturels du terrain : grotte, éboulis, falaises, végétation...Ils représentent aussi tous les
éléments artificiels : voies de circulation, constructions, cultures, mais également des éléments
invisibles sur le terrain comme les limites administratives (communes, départements),
canalisations souterraines, points cotés, population.
Les éléments symboliques ne sont pas forcément à l‟échelle de la carte. Ils peuvent varier
d‟une carte à l‟autre ou d‟une édition à l‟autre.
4.3
LES VOIES DE CIRCULATION
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4.4
LES LIMITES
4.5
LES CONSTRUCTIONS, L’EAU
4.6
LE RELIEF ET LA VÉGÉTATION
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LE CADRE : CALCUL DES COORDONNÉES D'UN POINT PRÉCIS
Connaître la position exacte d'un point est indispensable pour caractériser et localiser un
lieu, pour une demande de secours par exemple.
Dans le cadre de la carte au 1:25 000, plusieurs types de coordonnées permettent de situer
le lieu où l'on se trouve.
Ces coordonnées ont été établies selon des modèles mathématiques ayant leur logique
propre, ce qui signifie que sur une même carte, un même lieu sera affecté de coordonnées
différentes selon le système utilisé. D'où la nécessité de connaître ceux-ci et de bien définir le
système dans lequel on référence le lieu.
5.1 1ER SYSTÈME : LES COORDONNÉES GÉOGRAPHIQUES
Les méridiens et les parallèles sont tracés régulièrement sur la carte. Les bords droits et
gauches de la carte (traits noirs très fins) sont également des méridiens. Les méridiens convergent
au pôle Nord et au pôle Sud. Le haut de la carte indique le Nord géographique.
Latitude
44°49‟12‟‟ dont
l‟origine
est
l‟équateur
Longitude 0° 32‟
37‟‟ dont l‟origine
est le méridien de
Greenwich
Longitude 3,2 grades
dont l‟origine est le
méridien de Paris
Latitude 49,8
grades dont
l‟origine est
l‟équateur
Les plis verticaux de la carte neuve correspondent à peu près à l'axe d'un méridien.
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Légende figurant sur la carte IGN 1536 ouest
Réalisé et édité par l'Institut Géographique National, d'après des levés
photogrammétriques complétés sur le terrain de 1950 à 1965 . Révision de 1996 Ellipsoïde de
Clarke 1880. Projection conique conforme de Lambert. Origine des altitudes : niveau moyen de la
mer à Marseille.
Les deux échelles de latitudes et longitudes du cadre et les deux chiffraisons kilométriques
correspondent respectivement :
Vers l'intérieur, aux latitudes et longitudes en grades (longitudes référées ou méridien de
Paris) rapportées au système géodésique français NTF ; les amorces sont celles des quadrillages
kilométrique :
Lambert zone III (chiffrées en noir) au sud d’une ligne Royan - Chambéry,
Lambert zone IV pour la Corse,
Lambert zone I ou II pour les régions plus au nord,
et Lambert zone II étendu (chiffrées en bleu)
Vers l'extérieur, aux latitudes et longitudes en degrés (longitudes référées ou méridien inter
national) rapportées au système géodésique mondial WGS84 ou RGF93 ; les chiffraisons bleues
en Italique en regard du quadrillage kilométrique sont des coordonnées Mercator Transverse
Universal fuseau 30
Équidistance des courbes 5m
Ces coordonnées sont peu pratiques, car difficiles à établir pour l'utilisation courante du
randonneur. Mais indispensables à connaître car certaines cartes étrangères ne possèdent que ce
système.
NOTA : Dans les ovales en rouge, les coordonnées UTM développées ci après.
5.2 2ÈME SYSTÈME : LES COORDONNÉES UTM
UNIVERSEL TRANSVERSE
MERCATOR WGS84
Le système orthogonal UTM divise le globe en 60 fuseaux de largeur 6° chacun avec un
quadrillage orthogonal kilométrique.
La Terre est découpée en 60 fuseaux suffisamment étroits (6° de longitude) pour que la
distorsion décrite ci dessus soit insignifiante. Les fuseaux sont numérotés de 01 à 60
Le fuseau 1 est bordé par les méridiens 174° et 180° Ouest (ce dernier est le méridien de
changement de jour). La France métropolitaine est couverte par les fuseaux 30, 31 et 32.
Les fuseaux sont divisés en 20 bandes horizontales de 8° repérées par des lettres (du
80°Sud au 84°Nord). La France est couverte par les bandes T et U.
http://www.colorado.edu/geography/
A l'heure actuelle avec le développement des gcraft/notes/mapproj
GPS, on utilise principalement les
coordonnées UTM WGS84. Les cartes portant la mention « compatible GPS » sont quadrillées en
bleu. Les coordonnées GPS sont indiquées sur les bords de la carte sous forme de chiffraisons
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bleu-gras. Ce carroyage est kilométrique.
X
W
V
Fuseau 38 zone T
U
T
S
R
Méridien
Q
Equateur
N
P
C
D
E
F
G
H
J
K
Méridien de
tangence
L
M
Fuseau de 6°
Méridien
N°38
Le territoire français occupe les fuseaux 30, 31, 2 et les bandes T et U
Zones UTM en France
métropolitaine :
Fuseau 30 centré sur le 3° W
Fuseau 31 centré sur le 3° E
Fuseau 32 centré sur le 9° E
Bandes :
- T au sud du 48ème parallèle
- U au nord
Les références kilométriques sont pour chaque fuseau verticalement : le méridien central
noté Km 500 et, horizontalement, l'équateur. (km 0 pour l'hémisphère Nord, km 10 000 pour
l'hémisphère Sud)
Exemple de carroyage kilométrique dans un fuseau UTM.
Pour éviter les coordonnées négatives, un faux zéro de 500 km est introduit sur la
coordonnée Est - Ouest.
Dans l‟hémisphère Sud, pour éviter les coordonnées négatives, un faux zéro de 10000 km
est introduit sur la coordonnée Nord Sud (L‟équateur vaut 10 000).
Dans un fuseau, il y a donc 2 positions distantes de 10000 km ayant les mêmes
coordonnées. Le repère de « bande » (zone designator) permet de les distinguer.
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Un jeu de coordonnées (E et N) correspond par conséquent à 120 points sur la surface du
globe.
Il faut toujours préciser le N° de fuseau et la bande pour désigner une position sans
ambiguïté. CF exemple suivant
Méridien central
200
300
400
500
600
700
800
500
Méridien transverse
400
P
COORDONNEES UTM DU POINT P :
300
Parallèle transverse
Equateur
200
Fuseau …
100
Zone …
0000
9900
N=375 km
E=740 km
9800
9700
Les références à considérer pour établir des coordonnées en système UTM WGS84 sont
les chiffres en « bleu-gras » indiqués sur le bord extérieur du cadre, (penser à vérifier la légende
de la carte). Chaque kilomètre est chiffré en regard des lignes bleues en allant vers le Nord (0 km
à l'équateur) pour la latitude, et en allant vers l'Est pour la longitude. Le numéro du fuseau est
indiqué dans la légende de chaque carte
Exemple de calcul de coordonnées UTMW6S84 :
Soit à définir les coordonnées du lieu-dit Médou.
1) Déterminer l’origine du
carré
kilométrique
en
partant de l’ouest vers l’est,
soit 696000
3) Mesurer la distance en
mm séparant le Km 696
de Médou, soit 22 mm ou
encore 550 m sur le
terrain, ce qui donne
696550 en « longitude »
2) Déterminer l’origine du
carré
kilométrique
en
partant du sud vers le nord,
soit 4964000
4) Mesurer la distance
en mm séparant le Km
4964 de Médou, soit 32
mm ou encore 800 m
sur le terrain, ce qui
donne
4964800
en
« latitude »
On peut alors donner les coordonnées UTM de Médou
Fuseau 30, bande T 0696550 et 4964800
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ALTIMÉTRIE
La représentation des formes du relief se nomme l'altimétrie.
Avant d'évoquer celle-ci précisons deux éléments liés à la notion de relief :
6.1 ALTITUDE - NIVELLEMENT QU'EST-CE QUE L'ALTITUDE ?
L'altitude est l'élévation verticale d'un point au dessus du niveau zéro.
En France le niveau zéro a été déterminé (au moyen d'un appareil : le marégraphe) installé
en 1885 et qui a enregistré pendant plus de 12 ans les variations du niveau de la mer dans le port
de Marseille. La cote moyenne déterminée, a défini le point zéro.
Chaque pays choisit sa propre référence de niveau zéro.
En revanche, les GPS mentionnent l‟élévation qui peut varier en fonction de l‟ellipsoïde
considéré, (WGS84 ou ED50, ou autre)
En France, l'altitude de 400 000 points a été déterminée avec précision et
matérialisée sur le terrain par les repères de nivellement. On les trouve le plus souvent sur des
édifices publics : Mairie, église, pont, sur le bord des routes...
Sur le terrain, un repère de nivellement est une capsule indiquant l'altitude en mètres, ou
comportant un code permettant de connaître l'altitude en consultant l'IGN. Sur la carte son
emplacement approximatif peut être indiqué par le sigle RN. (qui n‟est pas Route Nationale)
Repère de nivellement
RN
6.2 COMMENT FIGURER CE RELIEF SUR UNE CARTE ?
Sur les cartes anciennes, le relief était figuré par des hachures dont la longueur et
l'écartement étaient proportionnels à l'escarpement. Les hachures étaient faites manuellement par
les géographes.
Pour des raisons économiques, ce mode de représentation a disparu. On peut exprimer
visuellement un relief sur une carte par la notion d‟estompage
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L'estompage facilite l'interprétation du relief au «premier coup d'œil ».
Les lignes de crête apparaissent mieux si on éloigne un peu la carte.
L'ombrage est apposé comme si le soleil éclairait le terrain depuis le Nord Ouest sous un
angle d'environ 45 degrés
L'ombrage est modulé avec beaucoup de soins et sa densité varie selon l'orientation, la
situation topographique et la raideur du terrain concerné.
6.3 LES POINTS COTÉS ET LES COURBES DE NIVEAU REPRÉSENTENT LE RELIEF
DU TERRAIN
Un point coté (ex: 1453) est une altitude en mètres dont l'emplacement exact est marqué
par un point, le nombre qui l'accompagne est appelé cote du point. Cette cote donne l'altitude de
l'endroit où est situé le point: sommet, cuvette, col, intersection de sentiers, villages, confluents,
ponts, endroits remarquables...
Un point coté est en noir et écrit droit. Il n'indique pas le sens de la montée.
Il n‟est pas matérialisé sur le terrain
6.4 COURBES DE NIVEAU
Ce sont des lignes imaginaires, de couleur orange, bleue pour les glaciers, qui relient les
points de même altitude. Le tracé de chaque courbe suit donc, pour une altitude donnée, les
bosses ou les creux, permettant ainsi d'imaginer le modelé du terrain.
On peut en comprendre le principe en les assimilant à des tranches d‟épaisseur égale
coupant le relief horizontalement.
Vu de dessus le contour de chaque tranche dessine la courbe de niveau correspondante à
la forme du terrain.
Description des courbes de niveau :
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La différence d'altitude entre deux
courbes successives s'appelle « l'équidistance ».
Elle n'est pas identique pour toutes les
cartes. Elle varie selon l'échelle de la carte et
le relief de la région : 5, 10 ou 20 m. Il faut
donc se reporter à la légende de la carte pour
la connaître. Pour une même carte, on peut
trouver deux équidistances différentes.
Toutes les 5 courbes, une courbe au
trait plus épais est cotée, c'est la courbe
maîtresse. Les altitudes des courbes
maîtresses sont apposées de telle manière que
leur sens de lecture indique le sens de la montée
Sur certaines parties de carte, des courbes
intercalaires, en tirets, donnent une précision
supplémentaire (équidistance divisée par
deux). Elles permettent de préciser le relief
lorsque celui-ci est peu important
35
Plus les courbes sont rapprochées, plus la pente est forte. Elles sont importantes dans la
lecture d'un itinéraire dans la mesure où elles indiquent :
la raideur des pentes
le sens de la pente
l'altitude
et où elles permettent le calcul des pentes et aussi le choix du cheminement
6.5 AUTRES PARTICULARITÉS DE LA CARTE
Ruptures de pentes : matérialisées par des hachures. Les traits des hachures sont du coté
du vide (carrières) de la couleur des courbes de niveau.
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6.6 EXEMPLE DE TRANSPOSITION ENTRE LE RELIEF, SA MODÉLISATION ET LA
REPRÉSENTATION SUR CARTE
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LE RELIEF
7.1 EXEMPLE SUR EXTRAITS DE CARTES IGN
La figue ci-dessus montre des pentes modérées, sur la partie droite (courbes espacées) et
des pentes fortes sur le coté gauche (courbes resserrées)
7.2 RELIEFS PARTICULIERS
Les courbes de niveau sont très utiles dans la lecture des cartes. En fait elles
permettent de représenter les mouvements de terrain.
Une bonne interprétation de ces courbes de niveau va permettre de mettre en évidence le
relief.
Pour évoquer le relief, il faut garder en mémoire que l'eau coule à la surface de la terre de
haut en bas selon la ligne de la plus grande pente, donc perpendiculairement aux courbes de niveau.
Thalweg ou talweg : ou ligne de rassemblement des eaux. C'est la ligne formée par la
jonction de deux versants vers le bas.
Ligne de crête : ou ligne de séparation des eaux. C'est la ligne selon laquelle deux
versants se coupent par le haut.
Sur la carte ces deux zones géographiques sont identifiables par un changement plus ou
moins brutal de la direction des courbes de niveau. Dans ces zones, elles sont disposées un peu
comme des chevrons, (un chevron, c'est une succession de flèches : <<<<<<<< ou >>>>>>
Pour faire la différence entre une crête et un thalweg il faut identifier le sens de la
pente à proximité des chevrons. Dans un thalweg les chevrons pointent vers le haut de la
pente (ils sont ouverts vers le bas), alors que sur une ligne crête ils pointent vers le bas de
la pente (ils sont ouverts vers le haut)
Chaque fois qu'il y a un ruisseau, il y‟a présence d'un thalweg.
Sommet : (mamelon, dôme, pic, faîte, cime, mont..) formé par des courbes de niveau
fermées sur elles-mêmes et sur une petite zone. Leurs formes renseignent sur le type de
sommet.
Col : zone de relief caractéristique (le col est le point le plus bas d'une crête entre
deux sommets). 4 lignes de « chevrons » aboutissent au col (2 lignes de thalwegs opposés
et 2 lignes de crêtes). Ces lignes sont très fermées si la crête est pointue ou le thalweg
encaissé, ou très ouvertes si la crête est arrondie ou le thalweg peu prononcé.,
Croupe : Fin arrondie d‟une ligne de crête débouchant sur un col ou une vallée.
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7.3 AUTRE EXEMPLE NATUREL
*
Les pointillés bleus représentent les thalwegs parfaitement identifiables
Les lignes de niveaux blanches qui enserrent le thalweg sont ouvertes vers le bas
Les pointillés rouges représentent les lignes de crêtes parfaitement identifiables
Les lignes de niveaux rouges qui recouvrent la ligne de crête sont ouvertes vers le haut
On constate aussi qu‟un thalweg succède toujours à une ligne de crête.
Paysages de rizières dans le Guangxi En Chine
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IDENTIFICATION DES FORMES DE RELIEFS
Lignes de niveau ouvertes vers
les altitudes inférieures vers 1470 m au
niveau de la rivière, permettant d‟identifier
un thalweg abritant un ruisseau marqué en
tirets bleus.
Lignes
de
niveau
ouvertes vers les altitudes
supérieures
vers
1678
m,
permettant d‟identifier une ligne
de crête.
Ligne de crête conduisant au
Pic de Gabedaille, 2245 m
Vallon ou thalweg du
ruisseau de Couecq
Col de Couecq
2019 m
Ligne de crête conduisant
au Pic d‟Arri 2157 m
Cabane Grosse
1623 m
Le col de Couecq ou Contende vu de la cabane Grosse en vallée d’Aspe
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Le
col
de
Lapachaoua 1891 m est le
point bas de passage entre
la ligne de crête qui monte
au nord à Souperret 2033 m,
et celle qui va sur la
montagne de Couecq au
sud.
A l‟est un thalweg qui
vient de la cabane de
Lapachouaou 1800 m au
fond d‟une cuvette, et à
l‟ouest un thalweg qui vient
de la cabane de Gourgue
Sec 1840 m.
Observez la forme
des lignes de niveau qui
Un col bien typique, le col de Lapachouaou près du refugeviennent
d’Arlet en
vallée»d’Aspe
« mourir
au col.
Dépressions, cuvettes, creux, sont marqués soit par une flèche, soit par un point coté, soit
par un rond pointillé. On dit aussi une doline. La flèche permet de particulariser le point pour
montrer que le sens croissant des lignes de niveau présente une anomalie négative.
Par exemple la cuvette au sommet du volcan du Pariou présente des courbes
concentriques croissante jusqu‟à la bordure de la cuvette, puis une dépression de 60 mètres au
centre de la cuvette, repérée par la flèche indiquant un changement de sens de l‟évolution des
altitudes.
Le dessin : Lorsque la pente est très raide (+ 60°), les courbes de niveau se chevauchent
ou se superposent et deviennent inutilisables (falaises). Le dessin remplace les courbes de niveau
: les rochers sont dessinés en traits orange, épais.
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Escarpement
rocheux ou
rocheuse
barre
Zone d‟éboulis
Courbes de niveau
d‟un glacier en bleu
Escarpement
rocheux ou barre
rocheuse
8
LE DÉNIVELÉ (OU LA DÉNIVELÉE)
Pour déterminer l‟altitude d‟un point de la carte, on recherche d‟abord la courbe
maitresse la plus proche ou un point coté s‟il y en a.
La cote de la courbe maîtresse lorsqu‟elle est indiquée, indique l‟altitude et aussi le
sens de la montée, vers le haut des chiffres.
Connaissant l'équidistance des courbes (voir légende), il faut alors compter le nombre
d'intervalles entre la courbe maîtresse et le point recherché (dans le sens de la montée ou
celui de la descente).Sur une pente faible, pour calculer les temps de marche, on ne tient
compte que de la distance horizontale mesurée sur la carte.
Sur une pente forte, on ne tient compte que de la dénivelée.
Le dénivelé, on peut aussi dire la dénivelée, ainsi que les pourcentages de pentes sont
des éléments importants pour établir un tableau de marche.
Il est indispensable d‟établir les horaires et de les respecter pour ne pas s‟aventurer
dans des randonnées au delà de ses forces et de celles du groupe et au delà des limites
horaires d‟une journée de randonnée.
Le rythme moyen d‟un randonneur est généralement admis comme suit
4 km à l‟heure en terrain en plat
300 m de dénivelée en montée au delà de 7,5%
500 m de dénivelée en descente au delà de 12,5%
Mais ces données sont à moduler en fonction de la longueur de la randonnée, de la
difficulté du terrain, de la forme physique, de l‟âge et du nombre des participants, du poids
du sac et des conditions météorologiques.
Angle
%
Pente
10 degrés
18%
Pente faible
20 degrés°
36%
Pente soutenue
30 degrés°
58%
Pente forte
40 degrés°
84%
Pente très raide
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8.1 LA PENTE
Une pente s‟exprime en pourcentage.
C’est le rapport entre la valeur du dénivelé entre deux points, et la distance entre ces
deux points mesurée sur la carte.
Cette distance est donc la distance horizontale, sachant que le chemin réellement parcouru
sur une pente sera forcément plus élevé.
Pente =
Dénivelée entre deux points (m)
X 100
Dénivelé
entre
deux
(m) (m)
Distance
entre
ces points
deux points
Pente =
= 98 / 760 x 100 Soit 12,9%
A
98 m
En
Chemin réellement parcouru = 766 m
B
C
760 m
9
L’ORIENTATION
L'orientation est l'action qui consiste à déterminer la direction des points cardinaux
du lieu où l'on se trouve. C'est aussi déterminer une direction par rapport à ceux-ci, d‟ou ce
petit rappel.
9.1 LA ROSE DES VENTS • POINTS CARDINAUX
La rose des vents donne les principales directions par rapport au Nord.
Nous avons 360° (ou 400 grades) sur sa circonférence.
La progression de 0 à 360° s'effectue toujours dans le sens des aiguilles d'une montre.
Les points cardinaux sont des repères principaux pour s'orienter.
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Le Nord ou septentrion : c'est la direction du pôle nord.
Le Sud ou midi : c'est la direction donnée par le soleil à midi, heure solaire.
L'est, levant ou orient : c'est la direction donnée par le lever du soleil aux équinoxes.
L 'Ouest, couchant ou occident : c'est la direction donnée par le coucher du soleil aux
équinoxes
LES DIFFÉRENTS MOYENS PERMETTANT DE S'ORIENTER
Le soleil
L'étoile polaire
La carte
La boussole
La mousse sur les troncs d‟arbre : Ce n‟est pas un indicateur suffisamment fiable.
9.2.1
Le soleil
Le soleil, permet de se repérer de façon approximative,
En 24 heures la terre fait un tour sur elle-même soit 360°, ce qui donne en une heure 15°.
A 6 heures (heure solaire) le soleil se lève à l'Est, il est au Sud à midi solaire et à l'Ouest à
18 heures. Mais attention, nous parlons en heure solaire locale et non en heure légale. Ainsi en
été et en France avec un décalage de 2 heures, le soleil montre approximativement le sud vers
13h 30 à Strasbourg et vers 14h20 à Brest.
L'erreur du procédé dépend de la latitude (inutilisable aux abords de l‟Équateur, bien
meilleure au cercle polaire), très importante de mars à septembre, un peu meilleure de septembre
à mars, et peut atteindre parfois 10 à 30 degrés sous nos latitudes. La meilleure précision
acceptable se situe entre 11 heures et 13 heures solaires.
Orientation avec une montre et le soleil
Le soleil tourne deux fois moins vite que l'aiguille des heures (par exemple entre 6 et 18 h,
le soleil parcourt 180º et l'aiguille des heures fait un tour complet). A la suite de cette observation,
on peut s'orienter de la façon suivante :
Disposer sa montre de telle sorte que l'aiguille des heures soit dirigée vers le soleil :
Dans l‟hémisphère nord, le sud sera repéré par la bissectrice de l'angle formé par l'aiguille
des heures et par la direction de12 h si la montre est en heure solaire, 13 h en hiver ou de 14 h en
été.
Ce procédé suppose que le soleil soit visible et que la montre soit du type à aiguilles.
9.2
Heure d‟hiver
Heure solaire
SUD
SUD
12
11
10
Heure d‟été
SUD
13
13
12
14
11
14
14
13
12
15
16
9.2.2
L'étoile Polaire
Elle indique la direction du pôle Nord.
Pour la situer, il faut reporter 5 fois la distance AB, dans la même direction en partant de la
«Grande Ourse» dont la figure s‟apparente à une casserole.
On atteint ainsi l'Etoile Polaire qui est située à l'extrémité de la « Petite Ourse ».
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9.2.3
Orienter la carte
Orienter la carte est la première action à accomplir sur le terrain au départ de la randonnée.
Pour ce faire, on va utiliser les éléments remarquables du terrain.
Si on dispose d‟un seul élément remarquable :
l/ on identifie une ligne de terrain sur laquelle ou près de laquelle on se trouve (sentier,
ruisseau, falaise, ligne haute tension, ligne de crête...)
2/ on tourne la carte de manière à mettre le dessin de la ligne identifiée sur la carte dans
la direction où elle se trouve sur le terrain.
Si on se déplace dans la bonne direction, sur le chemin, la carte tenue horizontalement
devant soi, le chemin étant dans la même direction que le chemin représenté sur la carte, la carte
est automatiquement orientée. A partir de là, on peut en déduire le Nord géographique
Si on dispose de plusieurs éléments remarquables, on pourra non seulement orienter la
carte mais également se situer de façon quasi précise.
Lorsqu'il est nécessaire de se situer, on peut du point de stationnement où l‟on se trouve
et si la visibilité le permet, opérer comme suit :
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10 LA BOUSSOLE
La boussole est l’outil complémentaire et indispensable à la carte qui permet de
s'orienter et d'orienter la carte en l'absence de tout repère visuel.
Elle peut permettre également de se situer et de suivre une direction relevée sur la carte.
La boussole reste l'instrument de sécurité indispensable pour ne pas se perdre en forêt, en
montagne ou par temps de brouillard
Pour se situer avec la carte :
On l'oriente comme vu ci-dessus ;
On repère 2 ou 3 détails caractéristiques du paysage (ici église, sommet, château d'eau) ;
On aligne les détails du terrain avec ceux correspondant sur la carte ;
Le recoupement qui en résulte indique approximativement le point ou l'on se trouve.
L'orientation de la carte est à la base de l'orientation naturelle et visuelle, mais il importe de
se souvenir que le paysage, la réalité du terrain évoluent et que la carte n'est actualisée que
périodiquement. Il faut donc observer, anticiper, se situer en permanence en suivant sa
progression sur la carte.
10.1 LA BOUSSOLE EN DÉTAIL
Elle se compose de :
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Une plaquette transparente qui permet de lire la carte tout en faisant les relevés, et dont
les bords sont gradués pour la mesure des distances sur la carte. Sur cette plaquette figure la
ligne de visée ou flèche de direction.
Une capsule mobile circulaire, graduée (360 degrés) ou (400 grades). Sur le fond de la
capsule figurent des lignes parallèles ou lignes d'orientation ainsi qu'un symbole que l'on dénommera
la « Maison du Nord ».
Dans cette capsule transparente, une aiguille posée sur un axe s'oriente librement. Sa
partie aimantée (rouge) indique la direction du Nord Magnétique. Elle baigne dans un liquide qui
freine le déplacement de l'aiguille et la stabilise.
Boussole de visée à tiroir
Relevés sur terrain
Boussole plaque travail
sur carte et terrain
Boussole à plaque et visée
par miroir : carte et terrain
Il existe plusieurs types de boussole, sur certains modèles on peut avoir un viseur, un
miroir. Le modèle que nous utilisons, très simple, est le plus pratique pour le randonneur.
10.1.1 Précautions d'emploi
Il y‟a quelques précautions d‟emploi à prendre:
Tenir la boussole bien à plat
Loin de tout objet métallique (clé, couteau, voiture, bijoux, boucles de ceinture...)
Loin des lignes électriques, conduites métalliques enterrées, et de tout objet pouvant
modifier le champ magnétique
10.2 LE BOITIER
Le BOITIER comporte une FLECHE
DE REFERENCE qui devra être orientée
selon la référence d‟azimut (NORD).
Sur la carte, elle devra être
parallèle aux méridiens.
Sur le terrain, elle devra être mise
en coïncidence avec l’aiguille aimantée
La périphérie du boîtier est généralement graduée de 2 en 2 degrés
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10.3 L’AIGUILLE AIMANTÉE
Elle s‟oriente dans le champ magnétique terrestre.
Son extrémité colorée (généralement en rouge ou en bleu) indique la direction du NORD
magnétique
C‟est elle qui donne la référence (NORD magnétique) quand on est sur le terrain
Quand on travaille sur la carte, elle n‟est d‟aucune utilité. Il ne faut pas en tenir compte
Elle peut être perturbée par la proximité d‟un objet magnétique (métal ferreux, capot de
véhicule, GPS, téléphone mobile)
Elle peut aussi se désaimanter. La mettre quelques instants dans le champ d‟un aimant
puissant pour la ré aimanter
10.4 LA DÉCLINAISON
10.4.1 Rappel Nord géographique – Nord magnétique.
Nord géographique : Par définition les méridiens convergent vers le Nord, on les trouve en
bordure de carte, et sur les cartes I.G.N. au 1: 25 000 tous les l/10éme de grade.
Le Nord de la carte est toujours situé en haut de la carte.
Sur la carte la direction du Nord géographique est donnée par les méridiens
Sur les cartes IGN Série Bleue et Top 25:
Les méridiens sont des verticales tracées en noir, et gradués en grades
Les bords droit et gauche de la carte sont des méridiens
Les plis sont sensiblement parallèles aux méridiens
Les verticales bleues servent au repérage GPS, et ne sont pas des méridiens
Nord magnétique
C‟est celui qui est indiqué par l‟aiguille de la boussole.
Pour déterminer si on peut se dispenser de correction, il faut savoir qu’un écart de 1° sur
l’azimut se traduit par un écart de 17 mètres à 1 km.
10.4.2 La déclinaison
Sa valeur est donnée dans le cartouche des cartes
Sur la carte mondiale ci-dessous, on situe approximativement la position du pôle Nord
Magnétique au nord du canada, mais très loin du pôle nord géographique. La déclinaison en
France se situe en 2008 entre 0 et 5 ° ouest. Le pôle magnétique se déplace en permanence, mais
assez lentement.
Si l'on voyage à l'étranger, il est impératif de connaître la déclinaison du lieu où l'on
randonne et de pouvoir effectuer les corrections nécessaires, la déclinaison pouvant atteindre
jusqu'à 80° (est ou ouest) selon les pays! Pour l'hémisphère sud, des boussoles spécifiques
existent. Voir carte ci dessous.
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Déclinaison donnée par IGN pour une carte de la région bordelaise
Sur la carte:
On mesure des azimuts géographiques.
La direction de référence est donnée par les méridiens.
Elle est parallèle aux bords droit et gauche de la carte.
Sur le terrain:
On mesure des azimuts magnétiques.
La direction de référence est le NORD magnétique.
Elle est donnée par l‟aiguille de la boussole.
Deux situations peuvent se produire, selon que la déclinaison est OUEST ou EST
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Pour passer de la carte au terrain (de l‟Azimut Géographique à l‟Azimut Magnétique):
Si la déclinaison, non négligeable, est OUEST, on l‟ajoute. (Se remémorer schémas
précédents).
Si elle est EST, on la retranche.
Pour passer du terrain à la carte:
On fait le contraire de ce qui précède.
10.5 CALAGE DE LA BOUSSOLE
Sur le terrain, caler la boussole consiste à s‟assurer que la plaquette de direction est bien
orientée dans la direction du regard.
La qualité du calage détermine la précision des visées.
Comme pour le tir à la carabine, plus vous vous entraînerez, et plus vous serez performant.
Ce calage sera plus ou moins précis selon que vous utiliserez une boussole simple ou une
boussole à miroir
Pour faire les visées, on regardera droit devant soi.
Tenir la boussole horizontalement, à la hauteur de la
ceinture, et à deux mains.
La boussole est ainsi orientée naturellement dans l‟axe du
corps.
Un simple mouvement de la tête de bas en haut, permet au
regard de faire des aller - retours entre l‟objet visé et la boussole
Les personnes ayant des difficultés de latéralisation, ou
désirant faire des visées précises, utiliseront une boussole à
miroir. Pour s’aligner sur l’axe de visée, ce n’est ni la tête, ni la
boussole qui tourne, mais tout l’ensemble corps – tête –
boussole qui fait bloc en pivotant sur les pieds.
10.6 DÉTERMINER LE NORD
Tourner la capsule graduée de manière que la lettre N de celle-ci soit en face de la ligne de
visée.
Caler la boussole comme indiqué précédemment.
Pivoter sur soi jusqu'à ce que l'aiguille aimantée se trouve sous le N (observer qu'elle est
dans sa « Maison »). La ligne de visée indique la direction du Nord Magnétique
10.7 ORIENTER LA CARTE AVEC LA BOUSSOLE
1. Tourner la capsule graduée de manière que la lettre N de celle-ci soit
en face de la ligne de visée.
2 Placer la boussole sur la carte, le bord de la plaquette le long d'un
méridien, la flèche de la ligne de visée dans le sens du Nord géographique
de la carte.
3 Tourner l'ensemble jusqu'à ce que l'aiguille aimantée se trouve sous
le N. (dans sa maison).
4 La carte est alors orientée au Nord magnétique.
11 LE GPS
11.1 PRÉSENTATION
Le système de localisation par satellite (Gobal Positionning Système), développé par le
département de défense de l‟armée Américaine, permet à l‟utilisateur équipé d‟un récepteur, de
situer sa position, en tout lieu et à tout moment, s‟il reçoit les signaux émis par les satellites. Aucun
endroit du globe ne possédant des coordonnées identiques à un autre, le récepteur GPS indique à
son utilisateur l‟endroit exact du globe où il se trouve. Ces coordonnées peuvent facilement être
reportées sur la carte pour se situer.
11.2 LES RÉCEPTEURS
Pour répondre à une vaste gamme d'utilisation, plusieurs types de récepteurs ont été
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développés. Les plus couramment utilisés et disponibles dans le commerce sont la réceptrice
mono fréquence à canaux parallèles permettant l'acquisition simultanée de tous les satellites en
vue.
Les performances normales du système dépendent de l'état de la constellation, de la
configuration géométrique des satellites reçus et des performances intrinsèques du récepteur.
11.3 LE CALCUL DU POINT
Le récepteur élabore des mesures de distances récepteur-satellites à l'aide des
informations émises par chaque satellite. La détermination du point GPS nécessite au moins la
mesure des distances sur 4 satellites pour calculer les trois inconnues de position (latitude,
longitude, altitude) et caler l'horloge du récepteur sur le temps universel.
11.4 PRINCIPE DE FONCTIONNEMENT DES GPS:
Pour faire son travail, un récepteur GPS doit connaitre deux éléments essentiels: la
position des satellites et la distance à laquelle ils se trouvent.
Un GPS doit donc savoir en permanence ou se trouvent les satellites et à quelle distance
ils se trouvent du récepteur GPS.
Les récepteurs GPS tirent deux types d‟informations codées émises par les satellites en
constellation. Il s‟agit des informations appelées « données d’almanach » et des informations
appelées « données d’éphémérides ».
A Ŕ La position des satellites :
Concernant la position des satellites, les données sont transmises en permanence puis
enregistrées dans la mémoire du récepteur GPS afin qu‟il connaisse les orbites des satellites et
l‟endroit où chaque satellite est censé se trouver.
Ces données d‟almanach sont actualisées périodiquement avec de nouvelles informations
et au fur et à mesure que les satellites se déplacent dans l‟espace. Cependant, un satellite peut
s‟écarter ou dévier légèrement de sa trajectoire (rappel : il est en orbite à une vitesse de plus de
11.000 km/h et à plus de 19.000 kilomètres au dessus de la surface de la terre).
Les stations de surveillance au sol vont donc garder la trace des orbites des satellites, de
leur altitude, leur position précise, et de leur vitesse. Ces stations envoient à la station principale
de contrôle (voir article sur le segment de contrôle) des données. Cette station principale de
contrôle va envoyer à son tour des données corrigées aux satellites.
Ce sont ces données de position exactes (après corrections) qui sont appelées
éphémérides. Ces données corrigées sont valides pendant six heures et sont transmises aux
récepteurs GPS dans les informations codées reçues.
Lorsque le récepteur GPS reçoit à la fois les données d‟almanach et d‟éphémérides, il
connait la position exacte des satellites.
B - La distance et le temps : Afin de pouvoir calculer ou déterminer sa position sur terre, un
récepteur GPS doit connaître aussi la distance à laquelle les satellites trouvent. Pour cela, le GPS
va calculer la distance à laquelle il se trouve à partir d‟une formule mathématique : La distance
séparant le récepteur GPS du satellite est égale à la vitesse du signal émis, multiplié par le temps
que le signal met à nous parvenir.
Il ne restera au GPS qu‟à déterminer la partie temps de la formule ci-dessus. Pour cela, il
se servira des signaux codés reçus par les satellites et apportera les corrections nécessaires. Pour
faire simple, on dira que pour déterminer la position, le GPS devra suivre et recalculer la position
de quatre satellites au minimum. Chaque mesure de distance sera corrigée pour prendre en
compte l‟erreur de l‟horloge interne du récepteur GPS, car un GPS ne conserve pas l‟heure aussi
précisément que les horloges des satellites.
Ainsi le récepteur donne la position dans les coordonnées qui ont été choisies
(géographiques, UTM ou autres…), dans le système géodésique choisi (WGS84, ED50 ou
autres…), dans les unités choisies (mètres, pieds, ou autres)
C‟est un outil remarquable pour se positionner dans la nature, à condition d‟en posséder
une totale maîtrise de son fonctionnement, et de ses limites.
11.5 LES PRÉCAUTIONS ÉLÉMENTAIRES :
Se munir d’une réserve de piles suffisante
Savoir déterminer si le GPS reçoit des satellites en quantité suffisante
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Savoir vérifier la précision affichée par le GPS
Savoir paramétrer son GPS dans un système cohérent avec la carte (WGS84
ou ED50 ou autre)
Savoir reporter sur la carte les coordonnées UTM fournies par le GPS
La meilleure sécurité est de suivre une formation sérieuse permettant d’acquérir les
bases de fonctionnement et d’utilisation du GPS.
FFRandonnée propose des stages en deux jours.
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12 LES OUTILS DE BASE POUR S’ORIENTER
La navigation, c‟est l'ensemble des techniques qui permettent de :
connaître la position (ses coordonnées) d'un mobile par rapport à un système de
référence, ou par rapport à un point fixe déterminé ;
calculer ou mesurer la route à suivre pour rejoindre un autre point de coordonnées.
L'angle formé entre la direction de marche et le Nord s'appelle l'azimut
On peut parler de l'azimut magnétique si la référence est le Nord magnétique ou d'azimut
géographique, si la référence est le Nord géographique
12.1 DÉTERMINER UN AZIMUT SUR LA CARTE
Le haut de la carte qui indique le nord géographique sert de référence pour aligner le nord de la
capsule, les lignes d‟orientation étant parallèles aux méridiens ou aux plis de la carte, ou aux bords
verticaux de la carte. L’aiguille aimantée est inutile, la boussole sert de simple rapporteur.
Pour mesurer l‟azimut géographique de la direction AB:
1: Mettre un côté de la plaquette en coïncidence avec la direction, en veillant à ce que la flèche
de direction indique bien le sens de A vers B
2: Pivoter le boîtier pour orienter la flèche de référence vers le NORD de la carte
3 : Lire l‟azimut en regard de la flèche de direction
Haut de la
carte
Objectif visé
45 degrés
Lecture de l‟azimut
Point où je suis
situé sur la carte
Direction, à suivre
12.2 DÉTERMINER UN AZIMUT SUR LE TERRAIN
L’aiguille aimantée de la boussole qui indique le Nord Magnétique doit se trouver dans la maison
du NORD, face au N de la capsule mobile, et sert de référence pour le calcul de l‟azimut.
1 Pivoter sur soi-même de façon à pointer la flèche de direction au centre de la boussole dans la
direction choisie
2 Faire pivoter le boîtier seul pour amener la flèche de référence sous l‟extrémité colorée de
l’aiguille (La flèche de direction doit toujours pointer dans la direction choisie)
3 L‟azimut magnétique se lit sur le boîtier circulaire gradué, en regard de la flèche de direction
(234 degrés)
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12.3 MESURER UN AZIMUT SUR LA CARTE/LE REPORTER SUR LE
TERRAIN/SUIVRE UN AZIMUT
Rappel : sur la carte on utilise la capsule de la boussole comme un rapporteur, on
n'utilise pas l'aiguille aimantée.
Faire coïncider un bord de la plaquette de la boussole avec la direction à suivre, (pour plus
de facilité la tracer sur la carte)
La ligne de visée doit être dirigée vers le point de destination
Tourner la capsule jusqu'à ce que les lignes d‟orientation soient parallèles à un méridien.
Le « Nord »de la capsule, dirigé vers le Nord de la carte.
La valeur indiquée en regard de la ligne de visée est l'azimut. Cette valeur s'exprime en
degrés (grades sur certaines boussoles).
Se déplacer sur le terrain pour suivre l'azimut relevé sur la carte (ou un angle donné)
La boussole est réglée sur l'azimut déterminé (valeur de l'angle affichée en face de la ligne
de visée)
Placer la boussole à plat dans les mains, ligne de visée devant soi, pivoter sur place
jusqu'à ce que l'aiguille aimantée soit en regard du N de la capsule.
La ligne de visée indique la direction à suivre.
Nb : En visant dans la direction indiquée par la ligne de visée, on repère un point éloigné
caractéristique, on le rejoint et on recommence une nouvelle visée. (Repérer préalablement la
distance à laquelle se trouve le point à atteindre).
1.
Positionner
la
boussole sur la carte en alignant
l‟un de ses bords sur la ligne
reliant le point de station au point
d‟arrivée.
2. Tourner la capsule de manier à
mettre la maison du nord vers le nord de
la carte (Vers le haut)
4. Sans toucher au réglage
de la capsule, lever le regard
dans l‟alignement de l‟axe de
visée de la boussole. Vérifier
l‟opération plusieurs fois, regard
boussole-regard terrain.
3. Sans toucher au réglage de
capsule, tourner sur soi-même avec
boussole de manière à mettre
maison du nord en accord avec
coté coloré de l‟aiguille aimantée
la
la
la
le
Attention : Bien s’assurer lors des mesures carte, que l’axe de visée boussole
est bien orienté vers l’objectif, sinon on fait une erreur grossière de 180degrés
12.4 RELEVER UN AZIMUT SUR LE TERRAIN/LE REPORTER SUR LA CARTE
Diriger la ligne de visée de la boussole dans la direction à relever. Tenir la boussole devant
soi horizontalement, pour que l'aiguille aimantée s'oriente librement vers le Nord magnétique.
Tourner la capsule jusqu'à mettre sa marque N face à la pointe de l'aiguille aimantée. Celleci est dans sa « Maison »
Lire la valeur de l'angle ou azimut sur la graduation figurant face à la ligne de visée.
A ce stade ne plus toucher à la capsule, se reporter sur la carte :
Poser la boussole sur la carte, un des bords de la plaquette de la boussole sur le point de
stationnement, le N étant en direction du nord de la carte, les lignes de fond de la capsule
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parallèles à un méridien. Pour cette opération, on oublie l‟aiguille aimantée.
Le prolongement du bord de la plaquette nous indique la direction visée lors du relevé
6. L’objectif
se trouve dans le
prolongement
du
bord de la boussole
5. Déplacer la boussole et
amener l‟un de ses bords sur le point
de station tout en conservant la maison
du nord vers le haut cde la carte
2.
Tourner
la
capsule de manière à faire
coïncider la « maison du
nord » avec la partie colorée
de l‟aiguille aimantée
3. Lire la valeur
de l‟angle sur le cadran
en face de la flèche de
direction.
Ne
plus
toucher le cadran
1. Positionner la
boussole en orientant la ligne
de
visée
vers
l‟objectif
convoité.
4.
Faire
tourner
l‟ensemble de la boussole de
manière à amener la maison
du nord parallèlement au nord
de la carte
Attention : Bien s’assurer lors des mesures carte, que l’axe de visée boussole
est bien orienté vers l’objectif, sinon on fait une erreur grossière de 180degrés
12.5 L’AZIMUT INVERSE
C‟est une méthode simple et commode pour vérifier le bon cheminement. Il suffit de viser
un repère lointain B que l‟on doit atteindre soit en ligne droite, soit par un chemin en zig zag. De la
position que l‟on quitte, il faut identifier un repère A bien visible proche du point de départ :
Un repère sera un grand arbre caractéristique, un pylône ; un clocher, une maison isolée,
etc.
Si l‟on doit marcher de A vers B avec un azimut de 128° par exemple, lorsque le repère B
serra supposé atteint, il suffit de se retourner, d‟identifier le repère de départ A et d‟en faire le
relèvement.
Ce relèvement doit être = 128+180=308°
Si ce n‟est pas le cas, c‟est que l‟on s‟est trompé d‟arbre au repère B...
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13 LES TECHNIQUES DE NAVIGATION PAR LECTURE DE TERRAIN
La première méthode de navigation, qui est d‟ailleurs la plus élégante consiste à faire une
lecture fine du terrain et faire la corrélation carte terrain.
D’une manière générale, un animateur doit avoir à l’esprit qu’à tout moment il doit
être en mesure de se situer.
Cette lecture fine doit pour être efficace être attentive, permanente et continue. Il suffit de
rater un événement pour perdre le fil et faire naitre le doute.
Une autre condition pour être efficace, consiste à anticiper. C‟est à dire qu‟à la lecture de la
carte (à condition d‟être parfaitement situé), on identifie les éléments significatifs que l‟on va
rencontrer sur le terrain. L‟observation du terrain vient alors nourrir la corrélation carte terrain.
C‟est donc un aller retour permanent carte-terrain puis terrain-carte.
13.1 LE RELIEF.
 Le cheminement monte ou descend ?
 On est dans un thalweg ou une ligne de crête ?
 On est sur une bosse ou un creux ?.
 Suis-je à la bonne altitude ?
 On vient d‟enchainer une montée suivie d‟une descente ou l‟inverse ?
 Etc
13.2 LE CHEMINEMENT
 J‟ai tourné à gauche ou à droite ?
 J‟ai tourné d‟abord à gauche puis à droite, ou l‟inverse ?
 J‟ai coupé un ou plusieurs sentiers ?
 Le sentier est en pointillé, double trait ou autre ?
 La distance est-elle cohérente avec la durée de marche?
 Etc.
13.3 L’OBSERVATION DES ÉLÉMENTS DU PAYSAGE
 Les maisons, maisons en ruine, bâtiments divers
 Les croix, chapelles, et autre édifices religieux
 Les transformateurs, les lignes électriques
 Les ponts, gués, rivières routes
 Forêt ou culture ?
 Etc.
Si cette corrélation n‟est pas avérée, on peut y trouver plusieurs causes :
 Soit il y a une erreur humaine du randonneur (la plus fréquente)
Erreur d‟itinéraire, ou mauvaise lecture de carte
 Soit la carte ne reproduit pas fidèlement le terrain
 Soit le terrain a été modifié, la carte non
Dans tous les cas, il suffit de prolonger un peu le cheminement, et si l‟absence de
corrélation persiste, il faut utiliser d‟autres outils pour se resituer.
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14 RELÈVEMENT SIMPLE SUR UNE LIGNE IDENTIFIÉE
197°
Situation : je ne sais
pas ou je me trouve,
mais je sais que je
chemine sur le GR 4,
que je suis parti du Puy
Griou vers le Puy Mary.
Heureusement, je suis
capable d’identifier le
Puy Griou à ma gauche
vers le sud.
°
De ma position, je relève l’azimut
du Puy Griou, que je reconnais et
je mesure 197° °
Je trace une ligne passant par le
PUY Griou, orientée à 197 degrés
Le point de
rencontre
de
la
direction 197° avec le
tracé rouge du GR4
indique ma position :
Je suis au col de
Cabres.
197°
Edition CRF Aquitaine avril 2011
°
Il faut d‟abord être
certain de se trouver sur une
ligne du terrain identifiable sur la
carte et sur le terrain. Une ligne
identifiable peut être : un sentier,
une route, une bordure de forêt,
une rivière, etc.
Il faut ensuite identifier
un point du paysage que l‟on
connait parfaitement et que l‟on
repère aussi sur la carte :
Clocher connu, château connu,
tour connue, croisement de
route connu, pylône, château
d‟eau connu, sommet connu.
Principe: relèvement de
l'azimut
d'un
point
caractéristique du terrain et
report sur la carte pour se situer
à l'intersection entre l'azimut
reporté et la ligne du terrain sur
laquelle on se trouve.
Matériel : la carte et la
boussole, et un crayon, la
boussole servant de règle..
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15 DOUBLE RELÈVEMENT SUR DES POINTS IDENTIFIÉS
268°
Situation : je ne sais
pas du tout où je me
trouve.
Heureusement, je suis
capable d’identifier le
Puy Mary devant moi
vers l’est et PUY Griou
à ma gauche vers le
sud.
°
185°
°
1.
De ma position, sur le terrain, je
relève l‟azimut du Puy Mary, que je
reconnais et je mesure 268 °
De la même position, je relève
l‟azimut du Puy Griou, que je
reconnais et je mesure 185 °
Je reporte ensuite les deux
directions correspondant aux
deux azimuts Puy Mary et Puy
Griou.
Je trace une ligne passant par le
Puy Mary, orientée à 268 degrés,
puis je trace une autre ligne
passant par le PUY Griou,
orientée à 185 degrés
268°
Le point de
rencontre
de
la
direction 268° avec la
direction 185° indique
ma position : Je suis
au sommet du >Peyre
Arse
°
185°
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°
Principe :
Relèvement
des azimuts de 2 points
caractéristiques du terrain et
reports sur la carte pour se situer
à leur intersection. Un troisième
point et un troisième azimut
peuvent
venir
confirmer
l‟opération
(triangulation)
et
améliorer la précision.
Pour
améliorer
la
précision, il est préférable de
choisir deux éléments dont les
azimuts respectifs font un angle
le plus proche possible de 90 °.
Matériel : la carte et la
boussole, et un crayon, la
boussole servant de règle.
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16 AZIMUT SUPERPOSABLE
16.1 AZIMUT SIMPLE
250°
Situation : je ne sais
pas ou je me trouve,
mais je sais que je suis
le GR 4, et que je suis
parti du Puy Griou vers
le Puy Mary, sans
quitter les marques GR.
Par contre je suis dans
le brouillard et je ne
vois aucun sommet
pour me repérer
°
De ma position, je constate que je
viens de parcourir environ 250 m
en ligne droite, en suivant un
azimut quasi constant de 250°
Sur ma carte, je pose la boussole
orientée à 250° par rapport aux
méridiens, et je cherche sur le
GR4, en partant du Griou vers le
puy Mary, si je trouve une portion
de 1cm environ, presque droite et
orientée à 250°
La seule et unique
coïncidence est la
portion de sentier
GR qui précède le
point coté 1632 m
250°
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Situation : On ne sait pas
où l’on est mais on est sur une ligne
que l’on est capable d’identifier sur
la carte
Il faut d‟abord être certain
de se trouver sur une ligne du
terrain identifiable sur la carte et sur
le terrain.
Une ligne identifiable peut
être : un sentier, une route, une
bordure de forêt, une rivière, etc
Principe : Il s‟agit de mettre
en coïncidence l‟azimut d‟une
portion de la ligne mesuré sur le
terrain et un azimut identique d‟une
portion de la ligne identifiable que
l‟on est censé suivre sur la carte..
Méthode assez peu sûre si
plusieurs portions présentent le
même azimut sur la carte.
Matériel : la carte et la
boussole, et un crayon, la boussole
servant de règle.
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16.2 DOUBLE AZIMUT SUPERPOSABLE
Situation : je ne sais
pas du tout où je me
trouve, mais je sais
que je suis le GR 4, et
que je suis parti du
Puy Mary vers le Puy
Griou, sans quitter les
marques GR.
Par contre je suis dans
le brouillard et je ne
vois aucun sommet
pour me repérer
229°
141°
De ma position, je constate
que je viens de parcourir
environ 250 m en ligne droite,
en suivant un azimut moyen de
229°, puis j’ai tourné à gauche
avec devant moi environ 100 m
à 141°
Sur ma carte, je pose la
boussole orientée à 229° par
rapport aux méridiens, et je me
déplace le long du GR4 en
cherchant
une
première
occurrence. J’en trouve une
peu après le point haut du
télésiège. Et juste après, le GR
vire à gauche sur 100 m à 141°.
Lorsque j’ai tourné à gauche,
j’étais donc au niveau de la
flèche jaune.
La seule et unique
coïncidence
229°
puis 141° est la
portion de sentier
GR4 au niveau de la
flèche jaune
Azimut 229°
Azimut 141°
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Situation : On ne sait pas où l’on
est mais on est sur une ligne que
l’on est capable d’identifier sur la
carte
Une ligne identifiable peut être :
un sentier, une route, une bordure de
forêt, une rivière, etc
Principe : Il s‟agit de mettre en
coïncidence les azimuts de deux
portions consécutives sur le terrain et
deux
azimuts
consécutifs
superposables
identique
d‟une
portion de la ligne identifiable que
l‟on est censé suivre sur la carte..
Méthode très sûre car il est très
improbable de trouver plusieurs
occurrences identiques sur une ligne
identifiée. On peut améliorer le
système avec une troisième portion.
Matériel : la carte et la boussole, et
un crayon, la boussole servant de règle.
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17 LES TECHNIQUES DE CHEMINEMENT HORS SENTIER
17.1 PROGRESSION PAR CONTOURNEMENT
Le sentier rencontre un obstacle infranchissable : Taillis épais, hautes herbes, champ avec
barbelés, propriété privée, itinéraire à travers bois hors sentier, zone inondée, etc. Cette méthode
permet de conserver son azimut en faisant le contournement de l‟obstacle
Phase 1 :
L‟animateur chemine
avec un azimut de
300
degrés
par
exemple pour aller
vers son prochain
objectif. Il rencontre
un
obstacle
qui
l‟empêche d‟aller en
ligne droite
Phase2 :
L‟animateur
se
déporte à gauche
selon un azimut de
330 -90 soit 240
degrés. Il compte un
nombre de pas soit
100 par exemple
Phase 3 :
L‟animateur reprend
son azimut initial, soit
330 degrés.
Il avance jusqu‟à
dépasser l‟obstacle
Phase 4 :
L‟animateur
se
déporte sur la droite
avec un azimut de
330 +90 soit 60
degrés. Il compte le
même nombre de pas
que pour la phase 2
Phase 5 :
L‟animateur reprend
son azimut initial
sans avoir dévié (en
théorie).
17.2 PROGRESSION PAR JALONNEMENT
Le sentier rencontre un obstacle franchissable mais le cheminement ne peut pas être rectiligne
comme dans le cas d‟une forêt.
Ou bien une zone de brouillard ne permet pas de conserver un cap très précis à cause de
l‟absence de point de repère visible dans le lointain proche. Cas d‟une visibilité inférieure à 50 mètres
Dans ce cas le randonneur n‟est pas certain de conserver son cap sans dévier quelque peu,
surtout si la distance est longue.
L‟animateur chemine avec un azimut de 300 degrés.
L‟animateur désigne un randonneur en le guidant pour qu‟il garde le cap de 300 degrés
Phase
1:
Un
randonneur jaune part
devant,
guidé
par
l‟animateur rouge pour
être dans le bon azimut,
Lorsqu‟il est en limite de
visibilité, il stoppe et ne
bouge plus.
Phase2 :
L‟animateur
rejoint le randonneur qui
n‟a toujours pas bougé.
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Phase 3 : Le randonneur
reprend la phase 1.
Phase 4 : L‟animateur
rejoint le randonneur qui
n‟a toujours pas bougé.
Phase 5 : Le randonneur
reprend la phase 1.
Et ainsi de suite
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Mémento animateur SA2 carte et orientation
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17.3 ERREUR VOLONTAIRE OU FAUX AZIMUT
Lors de la progression sur un terrain hors sentier, selon un azimut déterminé, et avec un
point d‟arrêt déterminé, le point d'arrivée réel est rarement à l‟endroit exact recherché.
Par exemple, si l‟on veut traverser, hors sentier, une forêt ou un bois de taillis ou une lande,
sur une distance de 1km, pour atteindre un pont ou un carrefour, il est très peu probable
d‟atteindre l‟endroit exact compte tenu du chemin pas forcément rectiligne et des incertitudes de
tenue de la boussole. Arrivé au point d‟arrêt : route, sentier, rivière, bordure de forêt, etc. il y aura
incertitude pour déterminer si le point recherché se situe à droite ou à gauche du point atteint.
Pour éviter cette incertitude, il peut être décidé au départ, de se décaler d‟une valeur
suffisante pour être certain d‟atteindre le point d‟arrêt soit carrément à droite, soit carrément à
gauche.
Pour ce faire un faux azimut est déterminé.
Exemple : Du point A on veut atteindre le point B qui est un pont sur la rivière.
L'azimut théorique est censé nous conduire en ligne droite jusqu‟au pont. L‟erreur de
marche inévitable nous conduira soit à gauche soit à droite sans pouvoir déterminer le coté ou il
faut aller chercher le pont.
Ainsi on peut décider d'atteindre la rivière carrément à droite du pont, avec un écart
volontaire de par exemple 5 degrés. Arrivé à la rivière, il suffira de partir à gauche pour trouver le
pont à coup sûr.
ATTENTION A LA PRECISION : 1° représente 17,50 m à 1 km.
Si l'erreur est de 5° on pourra avoir 85m d'erreur sur le terrain à 1 km
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LE MILIEU NATUREL
Les GR Mythiques
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18 APPROCHE THÉORIQUE DE LA LECTURE DE PAYSAGE
18.1 LA VISUALISATION, LE SENSORIEL
L‟encyclopédie Larousse définit le mot Paysage comme « une vue d‟ensemble que l‟on a
d‟un point donné ». Ainsi, d‟un sommet ou d‟une place, le regard et sa focale de 50 mm
photographient un ensemble d‟éléments aux multiples significations. La maîtrise de la carte, donc
d‟un itinéraire, fait défiler une suite d‟images toujours différentes, telle est la grande richesse de
l‟activité pédestre. Mais comment développer ces clichés puis les décoder, les interpréter et
surtout les utiliser grâce à la randonnée ?
Alphonse Allais disait : « partout sur la planète, la main de l‟homme a mis le pied », même
dans les glaces du Groenland où sont piégées des pollutions atmosphériques. Dès lors, l‟être
humain et la nature évoluent ensemble dans une profonde symbiose, écrivant au fur et à mesure
les pages de l‟histoire et traçant l‟avenir. S‟il s‟en donne les moyens, le randonneur pourra
comprendre cette approche très complexe du paysage, pourtant partie du quotidien, et autour des
sentiers, découvrir plus qu‟un simple décor figé.
Le paysage est la traduction physique dans le temps des rapports de l’homme à son
milieu.
Pour cela, un court rappel sur le fonctionnement visuel est nécessaire.
ŒIL
Stimuli
CELLULES RÉCEPTIVES
Milieu extérieur
Cônes et bâtonnets
CODAGE
Transformation d‟une énergie externe en :
SENSATIONS
Perception sélective due à l‟attention, la
concentration, la vigilance (stress, fatigue,
distraction)
SÉLECTION
CLASSIFICATION
Retour selon les différentes mémoires
RETOUR
Appréhender un paysage, c’est donc se mettre dans les meilleures conditions pour
le percevoir et l’apprécier, en s‟appuyant sur un vécu, résultat d‟une somme d‟observations
jugées. De ce fait, s‟il n‟existe aucun décor identique sur la terre, il est aussi rare d‟avoir une
lecture identique de celui-ci par des observateurs différents.
Et pourtant, des éléments structurés, des données objectives, construisent dans des
formes et des aspects très divers les tableaux paysagers s‟offrant au regard de chacun.
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18.2 LES COMPOSANTES DU MILIEU TRAVERSÉ
18.2.1 Composantes physiques
La structure du sol (géologie) définissant des formes (topographie), se façonne au fil du
temps suite aux évolutions climatiques (climatologie) et à l‟action des océans, lacs et cours d‟eau
(hydrographie).
Cette action dynamique (érosion) constitue alors une des premières étapes de la naissance
du sol (pédologie), élément moteur de l‟évolution du paysage dans ses liaisons avec les
composantes biologiques puis humaines.
GÉOLOGIE
TOPOGRAPHIE
CLIMATOLOGIE
HYDROGRAPHIE
ÉROSION
PÉDOLOGIE
(AVEC UN PROCESSUS BIOLOGIQUE)
Processus général
Vapeur d‟eau
Vapeur d‟eau
Précipitations
Précipitations
Évapotranspiration
Évaporation
Écoulement de surface
Infiltration
Eau souterraine
Processus appliqué au cycle de l’eau
Il est à noter que seuls trois paramètres peuvent contrarier l‟aspect physique d‟un paysage
de façon soudaine et souvent intense : le tremblement de terre (déplacement des plaques,
tectonique), l‟éruption volcanique libérant un trop-plein d‟énergie du noyau terrestre et, en
montagne, les phénomènes naturels comme les glissements de terrain, les avalanches, ...
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18.2.2 Composantes biologiques
La présence d‟un sol, de l'eau et de la lumière permet une vie végétale diverse dont
l‟élément le plus accompli, ultime, est la forêt. Ce milieu attire le randonneur par sa flore, richesse
de la biologie végétale.
La flore complète la biologie animale, faune variée là encore, adaptée souvent à un
milieu naturel spécifique.
C‟est à ce stade de la construction d‟un monde vivant que l‟homme apparaît, en induisant
la troisième composante.
18.2.3 Composantes humaines
Parmi les végétaux et les animaux, l‟être humain a fait sa place en montrant ses capacités
à utiliser le sol (agriculture), pratiquer l‟élevage, développer un artisanat et des techniques de
production (industrie), organiser autour de tout cela un habitat, créer des systèmes d‟échanges
(économie) et ce, au sein d‟une vie collective (sociologie).
La traversée d‟un milieu, soit en randonnant, soit en observant un paysage, suppose la
prise en compte de toutes ces composantes, afin de construire ou de reconstituer un puzzle
complexe certes, mais riche d‟intérêts.
SOL
MONDE VÉGÉTAL
MONDE VÉGÉTAL
ÉLEVAGE
AGRICULTURE
ARTISANAT
INDUSTRIE
HABITAT
ÉCONOMIE
SOCIOLOGIE
18.3 TRAVERSÉE D’UN PAYSAGE
La traversée d‟un milieu, soit en randonnant, soit en observant un paysage, suppose la
prise en compte de toutes ces composantes, afin de construire ou de reconstituer un puzzle
complexe certes, mais riche d‟intérêts.
SOUS-SOL
Géologie
Climatologie
Hydrographie
Topographie
Pédologie
Biologie végétale
Biologie animale
Homme
Agriculture
Élevage
Habitat
Artisanat + Industrie
Économie
Sociologie
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19 ORGANISATION DU MILIEU
19.1 LIAISON ESPACE / TEMPS
Depuis des siècles, l‟homme vit, travaille et se déplace dans l‟espace naturel et laisse ainsi
des empreintes révélatrices de ses choix. Déjà, les composantes physiques du milieu freinent
l‟implantation humaine qui, localement, va lutter contre les contraintes du paysage, s‟engager dans
une association pas toujours souhaitable, et parfois dangereuse.
Aussi ce paysage est-il la traduction physique, dans le temps, de l‟activité humaine Ŕ lourd
héritage qui demande parfois de savoir gérer la richesse d‟un patrimoine et la construction de
l‟avenir. Du menhir à l‟arche de la Défense, par exemple, ces paysages humanisés vont sans
cesse devoir s‟adapter aux transformations que représentent l‟urbanisme et l‟habitat, les activités
économiques, les réseaux de communication.
L’habitat, qu‟il soit groupé ou dispersé, se caractérise par son site (emplacement) et sa
situation dans l‟espace, principalement liée aux axes de communication (mitage des lotissements).
Les activités humaines apparurent très tôt dans le paysage rural avec l’arrivée d’une forte
mécanisation adaptée au terrain, évitant les zones difficiles d‟accès, créant ainsi friches et
abandon de fermes autrefois prospères. La révolution technique et industrielle va également
engager la construction de gros chantiers producteurs d‟énergie (barrages, centrales thermiques et
nucléaires comme dans la vallée du Rhône), et développer une vie urbaine avec l‟apparition, dans
les périphéries, de zones industrielles, de parcs d‟activités. Autour des concentrations habitées ou
industrialisées vont s‟établir des activités dites de services avec les centres de loisirs, les
complexes sportifs, et, dans une complémentarité liée au milieu, les équipements balnéaires, les
stations de ski, etc.
Entre habitat et activités, va alors se tisser un réseau de communication sans cesse en
transformation, striant les paysages par des routes renforcées, des autoroutes, de nouvelles voies
de TGV, d‟impressionnants ouvrages de franchissement, des lignes à haute tension. Ce réseau
converge vers des nœuds importants (gares, aéroports, échangeurs, ...) et les voies seront en plus
le terrain privilégié de points d‟information, souvent peu discrets (grands panneaux, banderoles,
établissements, etc.).
Activités urbaines
Patrimoine
Gestion des déchets
Activités rurales
HABITAT
Modes
d’information
Activités de loisirs
Vie de relation
(réseaux)
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Futurs impacts sur l‟environnement
Réseaux routiers
Chemin
de fer
Population
Énergie et
eau
Réseaux
routiers
2ème couronne
Population
Produits
manufacturés
et services
Information
et capital
Couloir
biologique
Ceinture
verte
1ère couronne
Chemin
de fer
Ville
centrale
Chemin
de fer
Ressources
renouvelable
s
Ressources
Ressources
inter régionales
non
renouvelables
Produits manufacturés
et services
Rivières
Réduction des
ressources
Villes
Périphériques
Chemin
de fer
Réseaux
routiers
Pollution
inter
régionale
Application à une agglomération importante
Du paysage délaissé au paysage transformé, une démesure se crée avec des effets
parfois inversés : retour vers l‟habitat rural, réhabilitation souvent à des fins touristiques de zones
abandonnées, mutations, au gré des civilisations et de leurs formes d‟activités, d‟un milieu à un
autre.
L‟évolution de la forêt à travers les siècles en est un exemple : luxuriante avant l‟époque
glaciaire, laminée au Moyen Âge, dégradée et morcelée de nos jours, elle est témoin ou victime
des décisions de l‟homme dans sa répartition spatiale, et tributaire de la climatologie et de la
pédologie. Le taux de boisement de la France est passé de 10 % de la superficie, au début du XIXe
siècle, à plus de 25% aujourd‟hui.
19.2 NOTIONS DE SYSTÈME (RELATIONS, INTERDÉPENDANCE)
Dans des espaces sans cesse modifiés ou enclins à l‟être, une précieuse et fragile vie
naturelle prend place, selon des schémas et rythmes établis au sein des écosystèmes.
L’écosystème est l’ensemble d’une communauté vivante (biocénose) et de
l’environnement physique dans lequel elle évolue (biotope).
Ces systèmes ont des tailles variées (d‟une forêt étendue à une petite mare) et sont
dépendants des composantes du milieu.
Plus l‟écosystème est diversifié, plus il est stable et peut ainsi assurer une régulation, grâce
à des interactions construisant des chaînes alimentaires. Ces réseaux, au nombre de maillons très
variables, ont par contre une origine commune, un végétal vert né grâce au soleil par la
photosynthèse ; le soleil étant la source du cycle de l‟énergie du monde végétal et animal.
Chaque chaîne assure alors un transfert de matière et d‟énergie du producteur (le végétal,
la matière organique) au consommateur (l‟animal) ; ceci, sous le contrôle de l‟ultime prédateur.
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Buses, milans
Vautours
Strate
arborescente
(arbres >30 m)
Écureuil, Pic
Strate arbustive
(arbres <10 m)
Organisation verticale du peuplement
végétal
Interdépendance des êtres vivants :
organisation des chaînes alimentaires
(herbivores, carnivores, omnivores).
Mésange,
Pouillot
Strate
herbacée
Chenilles
insectes
Strate
muscinale
Mulots,
serpents
Organisation du peuplement
animal
Selon les régimes alimentaires,
évolution du support végétal :
pinède, feuillus, …
évolution des espèces.
Jeune rameau ➞ puceron ➞ coccinelle ➞ araignée ➞ crapaud ➞ couleuvre ➞ buse.
Les réseaux ne manquent pas, ils constituent un excellent exercice de réflexion et
d‟observation. Là peut se situer une étude approfondie d‟un type de milieu, végétal ou animal.
Herbivore
Carnivore
Végétaux
Décomposition
Matières inorganiques
(Carbone, Hydrogène
Oxygène, Azote
Potassium, Phosphore,
Etc.
Matières organiques
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Les écosystèmes sont souvent soumis à des transformations ou des transferts, dus à des
agressions :
L‟abondance de prédateurs (l‟homme étant sans doute le plus important ! Les coupes
de forêts, l‟assèchement d‟étangs, ...),
Les conditions météorologiques,
Les catastrophes naturelles (incendies, tempêtes), les plantes envahissantes, ...
Le milieu naturel vit donc dans un combat permanent pour trouver un équilibre, au sein de
nombreux systèmes variés et fragiles.
19.3 LES MOYENS D’INFORMATION
19.3.1 Statiques
Les moyens d‟information statiques s‟appuient principalement sur :
Les différentes cartes topographiques, géologiques, pédologiques, hydrographiques,
de la végétation, etc., et la photographie aérienne, support de synthèse très riche,
Les applications logicielles offrant une vision satellitaire des paysages convoités,
Les applications logicielles offrant une vision cartographique détaillée,
Les topoguides réunissant lecture de carte et critères d‟organisation d‟une randonnée,
Les plans cadastraux, souvent utiles dans la connaissance de la toponymie,
Les données statistiques de l‟INSEE dans le domaine démographique, économique, de
l‟emploi,
La documentation touristique présentant les caractères essentiels des lieux traversés,
Les produits audiovisuels tels que cassettes vidéo, diaporamas, CD Rom,
approfondissant des thèmes particuliers,
La presse locale ou régionale, les magazines spécialisés,
Et sans doute d‟autres éléments d‟enquête, ...
19.3.2
Dynamiques
Les moyens d‟information dynamiques demandent des contacts extérieurs :
Les témoignages, la tradition orale recueillie auprès des populations ciblées,
L‟exploitation de la vie associative,
L‟utilisation d‟outils d‟observation tels que jumelles, appareil photo, caméra,
La lecture du paysage dans toute son analyse, objet de la fiche 3, tels que
l‟observation d‟une ferme (ses matériaux de construction peuvent nous renseigner sur la
caractéristique du sol, son importance sur l‟activité agricole, sa structure dans une dominante
(élevage, agriculture, etc.).
20 ANALYSE DU PAYSAGE, UTILISATION PÉDAGOGIQUE
20.1 LE CONTACT SENSORIEL
Objet de consommation, le paysage se regarde, se juge, se photographie, et, de sa
complexité effleurée, reste une ambiance caractérisée par des formes, des couleurs, des bruits,
des odeurs. De ce premier contact s‟établit la relation entre un paysage et notre champ visuel,
autrement dit le passage de l‟objectif au subjectif où chacun bâtit des contrastes, des anomalies,
des centres d‟intérêt qui seront les points de fixation du regard.
Cette sensibilité, cherchant une originalité principalement esthétique, qui par conséquent
séduit, déçoit ou laisse indifférent, sera l‟amorce de toute analyse d‟un site.
De ce premier contact, chacun perçoit sa propre image du paysage à partir d‟un vécu.
Reçu, puis jugé, ce décor trouvera de l‟objectivité dans l‟observation et la comparaison de tous ses
éléments.
La prochaine étape du parcours visuel va définir des caractères objectifs essentiels.
20.2 L’ORGANISATION DU DÉCOR
Elle s‟appuie d‟abord sur des lignes définissant formes et limites, juxtaposant différents
volumes, différents plans. Ces lignes de force dessinent un relief, construisent des éléments du
paysage qui donnent une identité : zone urbaine ; site montagneux, maritime, de plaine, de
plateau, colline, vallée. Ainsi déjà, cette première analyse induit la forme de l‟activité randonnée
qui peut être pratiquée.
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20.3 LES UNITÉS PAYSAGÈRES ET LES ÉLÉMENTS DOMINANTS
Après les composantes physiques, une deuxième étape va dégager les composantes
biologiques et humaines traitées au paragraphe 1.2.
Les couleurs viennent s‟ajouter aux formes, structurent le paysage en forêts, bocages,
landes, gâtines, marécages, étangs, prairies et définissent un ou plusieurs facteurs dominants.
Ces facteurs, à ce stade de l‟observation, fournissent la clef d‟entrée dans l‟étude d‟un
paysage : le couvert végétal Ŕ souvent élément moteur Ŕ, le réseau hydrographique, l‟emprise
humaine (agglomérations, cultures, zones de loisirs, ...). Le projet randonnée va alors trouver ses
thèmes support et s‟orienter dans des choix.
20.4 INTERPRÉTATION ET INVESTIGATION
Après l‟ambiance donnée au paysage, le profil de son organisation et les éléments de sa
constitution, notre regard va chercher à comprendre son fonctionnement et son évolution. Cette
analyse plus approfondie crée une dynamique dans la superposition et la liaison de diverses
composantes paysagères.
Les interactions nombreuses et complexes mettent en valeur les méthodes d‟occupation du
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sol, les modes de gestion des espaces, et montrent non seulement la grande richesse
d‟information de tout ce qui nous entoure, mais aussi sa plus ou moins grande fragilité.
À ce stade de la lecture, apparaît la grande difficulté de trouver une logique dans l‟étude
d‟un paysage, tant il y a d‟interprétations entre tous ces éléments qui sont en constante évolution.
À ce stade également se confirme le rapport de force entre l‟homme et la nature au fil de
l‟histoire et se dessinent des inquiétudes.
À ce stade enfin, la construction d‟une randonnée implique de chercher des repères,
d‟évaluer les moyens physiques d‟accès au paysage et de sélectionner les points d‟information
d‟intérêt pédagogique, afin d‟enrichir l‟activité.
La simple observation d‟un paysage peut ainsi conduire à un regard pluridisciplinaire
facilitant la construction et la pratique de la randonnée pédestre dans un objectif de découverte, de
connaissance et de respect du milieu environnant.
Des exercices d‟interprétation du paysage peuvent s‟effectuer sous différentes formes :
Construire un croquis en 3 étapes minutées successives, afin de sentir les stades
progressifs de l‟observation,
Dresser un tableau récapitulatif des différents plans et éléments d‟un paysage, en
distinguant le naturel et l‟apport humain,
Établir une légende précise d‟un site observé, en caractérisant les actions positives et
négatives de l‟homme,
Qualifier le décor par 5 substantifs afin d‟apprécier ainsi le jugement du public.
Dans chacune de ses formes, l‟exercice peut se terminer en donnant un titre au paysage
regardé : paysage naturel, agricole, industriel, urbain, touristique, ... Il est essentiel que cette étape
d‟analyse et de lecture entre dans le cadre d‟une relation carte / paysage.
21 L’ENVIRONNEMENT
21.1 DÉFINITIONS
Le terme écologie vient de oikos (maison, habitat) et logos (science) : c'est la science de
la maison, de l'habitat. Le terme écologie fut inventé en 1866. Il désignait par ce terme : " la
science des relations des organismes avec le monde environnant, c'est à dire, dans un sens large,
la science des conditions d'existence. " Une définition souvent admise de l'écologie est la science
qui étudie les conditions d'existence des êtres vivants, et les interactions de toutes sortes qui
existent entre ces êtres vivants d'une part, entre ces êtres vivants et le milieu d'autre part. Le
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milieu, ou l'environnement, appartient pour tout ou partie, à trois milieux fondamentaux :
atmosphérique (air), aquatique (eau) et édaphique (sol). Le terme écosystème a été formulé plus
tardivement en 1935 par A.G. Tansley, par contraction de l'expression anglaise "ecological
system".
Un écosystème est un système biologique formé par un ensemble d'espèces associées
(biocénose), développant un réseau d'interdépendances dans un milieu caractérisé par un
ensemble de facteurs physiques, chimiques (biotope), permettant le maintien et le développement
de la vie. Selon ces facteurs, les écosystèmes sont constitués de combinaisons d'espèces (microorganismes, plantes, champignons, animaux et bien sûr homme) plus ou moins complexes. La
partie du globe terrestre où se concentre la vie, est la biosphère. Elle est le domaine de vie de
l'être humain et des autres êtres vivants et regroupe l'ensemble des écosystèmes : forestier,
montagneux, aquatique, marin, etc.
Le terme environnement recouvre de nombreuses acceptions. À l'origine, il s'agit d'un
anglicisme signifiant milieu. C'est le milieu dans lequel un être vivant fonctionne; le milieu incluant
l'air, l'eau, le sol, les ressources naturelles, la flore, la faune et les êtres humains. L'environnement
est aussi, à un moment donné, l'ensemble des facteurs physiques, chimiques, biologiques et
sociaux susceptibles d'avoir un effet direct ou indirect, immédiat et futur sur les êtres vivants et les
activités humaines. Ce terme tend à être perçu très différemment en fonction, en particulier, des
catégories socioprofessionnelles. Un industriel verra dans le terme environnement une référence à
"pollution", un cadre pensera plutôt "cadre de vie", un artisan ou commerçant "ville", un agriculteur
"voisinage", un employé "nature", une administration "gestion des déchets, nuisances sonores, etc.
" Le terme environnement est contesté par la majorité des écologistes, qui y voient une
connotation trop anthropocentriste. D'après le code de l'environnement (article L110-1), les
espaces, ressources et milieux naturels, les sites et paysages, la qualité de l'air, les espèces
animales et végétales, la diversité et les équilibres biologiques auxquels ils participent font partie
du patrimoine commun de la nation.
Le développement durable doit répondre aux besoins du présent sans compromettre la
capacité des générations futures à répondre aux leurs (rapport " Notre avenir à tous ", Gro Harlem
Brundtland, Commission Mondiale des Nations Unies sur l'Environnement et le Développement,
1987). C'est un mode de croissance qui garantit à la fois, et à long terme, le progrès économique,
social et environnemental de la société (circulaire du 11 mai 1999 relative aux contrats de plan
État-régions). " A la fois ne pas miner la base de la vie à long terme sur la planète, améliorer le
bien-être et se donner une chance réelle de créer des richesses " (professeur Timothy O'Riordan,
Université de l'East Anglia à Norwich, La revue durable, numéro test, juin 2002).
Ces trois domaines ont évidemment un grand dénominateur commun, une grande aire de
recouvrement : la vie, les conditions vitales, l'habitat vivable, etc. L'environnement en tant que
milieu est une des bases de l'écologie qui privilégie les relations des êtres vivants entre eux et
avec le milieu. L'environnement est un des piliers, son respect la condition sine qua non du
développement durable. Si le développement durable peut conduire à renouveler l'approche
environnementale, l'environnement n'a pas toujours besoin du développement durable pour se
justifier, la qualité des milieux de vie étant une préoccupation majeure par elle-même. La plus
importante différence entre les trois domaines de l'écologie, de l'environnement et du
développement durable est la place et l'importance croissante de l'homme et de ses
activités. Par exemple, l'environnement comprend une dimension patrimoniale. Le développement
durable voit tout à travers ce prisme humain, ce qui est moins le cas de l'environnement et de
l'écologie.
La concentration de l'homme dans les villes et l'extension de l'urbanisation génèrent un
nouvel écosystème qui se surimpose et interfère avec l'écosystème naturel : l'écosystème urbain.
Un écosystème est exposé à des changements constants qui peuvent compromettre sa cohérence
et sa résilience. Il est donc toujours en équilibre instable, c'est à dire en situation de crise
dynamique (cf. figure 1). C'est le cas de l'écosystème urbain qui a besoin d'une aire de plus en
plus large pour satisfaire ses besoins et compenser ses impacts, et est caractérisé par une
empreinte écologique croissante. Un des objectifs du développement durable est de circonscrire
voire réduire cette empreinte écologique par responsabilité vis-à-vis des régions périphériques
concernées.
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21.2 STRUCTURE D’UN ECOSYSTÈME
En écologie, un écosystème désigne l'ensemble formé par une association ou
communauté d'êtres vivants (ou biocénose) et son environnement géologique, pédologique
et atmosphérique (le biotope).
La biosphère est le système planétaire incluant l'ensemble des organismes vivants et des
milieux où ils vivent.
L‟espèce biologique est constituée de groupes d'êtres vivants pouvant se reproduire entre
eux (interfécondité) et dont la descendance est fertile. L'espèce est l'entité fondamentale des
classifications, qui réunissent les êtres vivants présentant un ensemble de caractéristiques
morphologiques, anatomiques, physiologiques, biochimiques et génétiques, communes. Les
espèces sont regroupées en genres et divisées en sous-ensembles dénommés variétés, races,
souches ou populations. Le recensement des espèces et de leur biodiversité relève de la
systématique, leur nomenclature de la taxinomie.
La biocénose, quant à elle, est l‟ensemble des êtres vivants qui peuplent un écosystème
donné.
Le biotope, c‟est un milieu biologique déterminé offrant des conditions d'habitat stables à
un ensemble d'espèces animales ou végétales (biocénose) Les éléments constituant un
écosystème développent un réseau d'interdépendances permettant le maintien et le
développement de la vie.
Un écosystème est l'interaction entre les facteurs biotiques et abiotiques.
Neutralisme : En écologie, la relation de neutralisme entre des espèces est le fait de
cohabiter sur un même territoire sans exercer d'influence entre elles. Par exemple, c'est le cas de
la musaraigne et du cerf dans une forêt.
Compétition : , La compétition, en écologie et biologie, désigne la rivalité entre espèces
vivantes pour l'accès aux ressources du milieu
Prédation : Un prédateur est un organisme vivant qui capture des proies vivantes pour
s'en nourrir ou pour alimenter sa progéniture. La prédation est très courante dans la nature où les
prédateurs jouent un rôle essentiel dans le maintien des équilibres écologiques.
Les relations entre proie et prédateur déterminent le fonctionnement et l'organisation des
réseaux alimentaires dits « réseaux trophiques » (ou pyramides alimentaires), avec à leur sommet
des prédateurs dits « absolus » (ceux qui ne sont pas eux-mêmes la proie d'autres prédateurs).
Les prédateurs influent sur la dynamique prédateurs/proies et donc sur les populations des
proies. Ils contribuent à maintenir l'équilibre biologique des écosystèmes et influent indirectement
sur le paysage et les habitats naturels. C'est pour protéger les arbres qu'on a réintroduit en 1994
des loups dans le Parc national de Yellowstone afin qu'ils régulent les populations de wapitis et
autres grands herbivores qui étaient devenues assez importantes pour mettre en péril la forêt (par
consommation des jeunes plants, écorçage.. et surexploitation du milieu)
La symbiose est une association intime et durable entre deux ou plusieurs éléments. Les
organismes sont qualifiés de symbioses, ou, plus rarement symbiontes ; le plus gros peut être
nommé Hôte. La symbiose n'est pas une association à bénéfices réciproques (« gagnant et
gagnant ») comme habituellement énoncé. Elle l'est dans le sens où « survivre c'est transformer
les inconvénients en avantages et éviter que les avantages deviennent des inconvénients ». La
symbiose est une association à caractère obligatoire ou non et à avantages et/ou inconvénients
réciproques et partagés, entre partenaires ("locaux") avec des bénéfices ("globaux") sont pour la
nouvelle entité émergente.
Le mutualisme, c‟est une interaction entre deux ou plusieurs espèces, de laquelle le
symbiote et l‟hôte tirent tous le deux profit. Contrairement à la symbiose, cette association est
facultative car les deux partenaires peuvent vivre l‟un sans l‟autre; à l‟inverse du commensalisme,
il y a adaptations chez les deux espèces associées, car la modification de l‟une peut influer sur la
survie et la reproduction de l‟autre.
La relation entre l‟anémone de mer et le poisson clown est un exemple de mutualisme. Un
mucus protecteur sur le corps du poisson lui permet de tolérer le venin produit par l‟anémone. Le
poisson trouve un abri au sein de l‟anémone. En contrepartie le poisson clown peut servir de leurre
pour attirer des proies vers l‟anémone. Il peut aussi défendre son anémone contre des attaques de
certains poissons pouvant brouter l‟anémone.
L’amensalisme, est une interaction biologique entre deux espèces dans laquelle une
espèce inhibe le développement de l'autre. L'amensalisme est observé le plus souvent chez les
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végétaux. Par exemple, un grand arbre peut empêcher le développement d'un arbre en le privant
de la lumière. Un organisme peut aussi excréter une substance au cours de son métabolisme qui
est nocive pour l'autre organisme.
Par exemple, le champignon Penicillium peut produire des composés antibiotiques comme
la pénicilline et inhiber la croissance des bactéries alentours.
Le commensalisme, est dérivé (du latin co-, « avec » et mensa, « table », c'est-à-dire
«compagnon de table »). Le commensalisme est un type d‟interaction biologique naturelle entre
deux êtres vivants dans laquelle l'hôte fournit une partie de sa propre nourriture au commensal : il
n‟obtient en revanche aucune contrepartie évidente de ce dernier (le bénéfice de cette relation
n'est pas réciproque).
Le commensalisme est une exploitation non-parasitaire d'une espèce vivante par une autre
espèce. Le commensalisme est une variante du parasitisme; si l'hôte fournit une partie de sa
propre nourriture au commensal, il n‟obtient en revanche aucune contrepartie évidente de ce
dernier (la relation est à bénéfice non-réciproque).
Le commensalisme est une association non-destructrice pour l‟hôte (ce qui le différencie du
parasitisme) ; ce dernier peut tout à fait continuer à vivre et évoluer en présence du commensal et,
le plus souvent, « ignore » tout de la relation. Les survies des deux organismes ne sont pas
interdépendantes.
Certains poissons séjournent dans le tube digestif d‟holothuries dans lequel ils peuvent
aller et venir. Certains crabes sont commensaux des moules.
Certaines sociétés de coléoptères cohabitent avec les fourmis. La blatte, le moineau, le
pigeon, le goéland argenté et d'autres animaux sauvages (ou revenus à la vie sauvage, tels les
chats harets) vivant auprès des humains sont des commensaux de ceux-ci.
Le parasitisme vient du grec παρά / para, « à côté » et σῖτος sitos, « blé, pain ». C‟est une
relation biologique dont un des protagonistes (le parasite) tire profit (en se nourrissant, en
s'abritant ou en se reproduisant) aux dépens d'un hôte. Les organismes qui ne sont pas parasites
sont qualifiés de « libres ».
On trouve des parasites dans l'ensemble du monde vivant (les virus sont considérés
comme des parasites obligatoires). Certains embranchements sont composés quasi exclusivement
de parasites (exemples : les plathelminthes monogènes), bien que la plupart comportent à la fois
des espèces parasites et libres (exemple : les nématodes). Les parasites sont parfois eux-mêmes
victimes d'autres parasites, qui sont alors dits hyperparasites
21.3 CYCLE DU CARBONE
Tous les êtres vivants sont constitués de molécules contenant du carbone : glucides,
protéines et lipides.
Le cycle du carbone intègre toutes les réactions permettant aux êtres vivants d'utiliser le
carbone pour fabriquer leurs tissus et libérer de l'énergie.
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Les végétaux représentent le point de départ du cycle du carbone. Grâce à la
photosynthèse, ils absorbent le carbone de l'air (CO2) et l'intègrent à leur propre biomasse
(feuilles, bois, racines, fleurs et fruits).
Cette matière organique sert de nourriture aux organismes hétérotrophes. En libérant de
l'énergie, la respiration des hétérotrophes (organismes qui vivent de molécules biologiques) et des
autotrophes (organismes qui vivent de molécules minérales) renvoie du carbone dans
l'atmosphère (CO2).
21.4 DANS L'ÉCOSYSTÈME FORESTIER
Une forêt en croissance constitue un puits de carbone, c'est-à-dire qu'elle fixe (ou
accumule) plus de carbone par la photosynthèse qu'elle n'en libère par la respiration. Lorsque la
forêt atteint sa maturité, l'équilibre se crée entre le quantité de carbone fixé et la quantité de
carbone libéré.
La forêt contient évidemment du carbone dans ses arbres. En climat nordique, la plus
grande partie du carbone est toutefois stockée dans les sols forestiers à l'intérieur :
De l'humus (matière organique stable, très difficilement attaquable par les
décomposeurs);
Des racines;
De la litière non décomposée à la surface du sol;
D‟organismes hétérotrophes présents dans le sol.
Dans un écosystème forestier, les perturbations naturelles ou provoquées par les activités
humaines entraînent des changements du niveau de fixation et de libération du carbone
(photosynthèse et respiration).
Par exemple, le réchauffement climatique pourrait accélérer la décomposition de la litière
en favorisant la respiration des décomposeurs.
Le sol forestier pourrait alors devenir une source de carbone, car on aurait ainsi plus de
carbone libéré que de carbone fixé.
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21.5 LA BIODIVERSITÉ
Les parcs nationaux et les réserves de biosphère
A l'heure actuelle, si nous voulons préserver la
biodiversité et l'héritage que nous ont transmis nos aïeuls,
nous n'avons pas d'autre choix que de créer des parcs
nationaux et des sanctuaires afin de protéger la vie
sauvage de la convoitise du public, des commerçants et des
trafiquants sans scrupules.
Le premier parc national ne fut concrétisé qu'en
1871 aux États-Unis, avec la création du parc de
Yellowstone suivi par celui de Yosemite en 1890.
Bien entendu, la plupart des sanctuaires se trouvant
dans des pays pauvres tropicaux, il incombe naturellement
aux pays riches de supporter et de maintenir ces initiatives.
Tous les parcs ne contiennent pas exclusivement des animaux sauvages et des terres
inviolées. Dans les pays occidentaux, ces parcs s'étendant sur plusieurs communes, il est
commun que ces réserves "abritent" également une population humaine qui vaque à ses
occupations ordinaires. C'est notamment le cas au Luxembourg. Ailleurs, mais on tente de l'éviter,
le parc peut même être traversé par une autoroute ou être partiellement exploité par des paysans
ou des sociétés pétrolières...
Aujourd'hui à travers le monde, il existe environ 44000 zones protégées dont plus de 2300
parcs naturels et près de 500 réserves de biosphère. Certains sont tellement exceptionnels qu'ils
ont été classés au "patrimoine mondial" par l'UNESCO tel le parc du Serengeti en Tanzanie
(connu notamment pour ses safaris et ses migrations de gnous).
21.6 LA FORÊT
La forêt, au Moyen Age couvrait encore 70% du territoire français, et était composée pour
une grande majorité de chênaie-charmaies, avec des tilleuls, des ormes, des érables, et des
résineux en montagne. Cette forêt était naturelle, correspondant à ce que l'on appelle un climax,
stade ultime d'évolution et d'équilibre entre le sol, le climat et la végétation.
Poussant toute seule et sans nul besoin de l‟homme, la forêt dite vierge ou plutôt naturelle
est variée dans ses essences, les milieux et la faune qu'elle accueille ; elle est ni hostile ni
impénétrable, comme le promeneur ou le naturaliste peuvent le constater dans les peuplements
qui s'en rapprochent encore, notamment la célèbre forêt de Bialoweza, en Pologne, ou plus près
de nous certaines forêts de Croatie ou d'Allemagne. Elles sont riches en bois mort, debout ou
couché, un élément très important pour l'équilibre biologique.
En France, où ces forêts sont devenues très rares, les chercheurs demandent la création
de grandes réserves intégrales où la nature pourra librement se développer : l'ONF a ainsi
programmé quelques grandes forêts "naturelles", en plaine comme en montagne. De même, dans
les forêts exploitées, il est indispensable de conserver des arbres morts, à cavités, des vieux
arbres, du bois mort à terre, des milieux associés, comme les landes ou les mares, ainsi qu' un
mélange aussi important que possible d'espèces d'arbres, et de varier les modes de traitements :
futaies régulières mais aussi irrégulières, pour que les forêts soient en équilibre biologique et
puissent résister à des accidents climatiques ou biologiques.
La coupe d‟une souche permet la merveilleuse observation des cernes annuels dans le
bois.
La section d'un arbre montre deux parties, l'écorce et le bois.
Entre les deux se trouve la zone par laquelle l'arbre s'accroît en
épaisseur et qu'on appelle zone génératrice (ou cambium).
Les couches annuelles ou cernes sont bien individualisées
(épaisseur de quelques dixièmes de mm à quelques cm).
Le comptage des cernes indique le nombre d'années qui se
sont écoulées entre le moment où l'arbre a atteint le niveau de la
section considérée et le moment de la coupe. Il faut donc ajouter au
nombre de cernes le temps approximatif mis par le jeune semis pour
atteindre le niveau de la section.
Ci-contre, un arbre d‟une vingtaine d‟années
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Le cycle de l’arbre
21.7 LA PROTECTION DE L’ENVIRONNEMENT
21.7.1 La législation
La législation liée à la protection de l'environnement a pris un développement considérable,
depuis la création, en 1971, d'un ministère de l'Environnement. Le code Dalloz de l'environnement
comporte plus de 1 600 pages en petits caractères !
La loi du 2 mai 1930 étend aux sites et monuments naturels la protection instituée en 1913
au profit des monuments historiques. Elle constitue le premier texte important concernant la
protection de l'environnement.
La loi fondamentale sur la protection de la nature est celle du 10 juillet 1976, dont les
dispositions sont reprises dans le code rural et ont été modifiées plusieurs fois. On y trouve
notamment le paragraphe sur l'agrément des associations de protection de la nature et les
habilitant à agir devant les tribunaux administratifs contre les actes portant préjudice à celle-ci.
La loi du 31 décembre 1976, insérée au code de l'urbanisme, crée la servitude de passage
des piétons sur le littoral maritime.
Les lois de 1983 (7 janvier et 22 juillet) concernant la décentralisation contiennent diverses
dispositions relatives à la protection de l'environnement, notamment la création des Plans
départementaux d'itinéraires de promenade et de randonnée (PDIPR).
La protection de la montagne est régie par la loi du 9 janvier 1985 et la protection du littoral
par la loi du 3 janvier 1986 ; elles aussi ont été modifiées par la suite.
La loi du 3 janvier 1991 réglemente la circulation des véhicules à moteur dans le milieu
naturel.
Citons encore : la loi sur l'eau du 3 janvier 1992, la loi dite « paysage » du 8 janvier 1993, la
loi du 2 février 1995 concernant le renforcement de la protection de l'environnement, la loi
d'orientation du 4 février 1995 relative à l'aménagement et au développement du territoire et, enfin,
la loi d‟orientation relative à la forêt du 9 juillet 2001. Ces divers textes contiennent quelques
dispositions relatives à la protection de la nature et des chemins.
21.7.2
Le réseau Natura 2000
L‟Union européenne a adopté deux directives, l‟une en 1979, l‟autre en 1992, pour donner
aux États membres un cadre commun d‟intervention en faveur de la préservation des milieux
naturels.
La directive du 2 avril 1979, dite directive « Oiseaux », prévoit la protection des habitats
nécessaires à la reproduction et à la survie d‟espèces d‟oiseaux considérées comme rares ou
menacées à l‟échelle de l‟Europe. Dans chaque pays de l‟Union européenne seront classés en
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zone de protection spéciale (ZPS) les sites les plus adaptés à la conservation des habitats de ces
espèces.
La directive du 21 mai 1992, dite directive « Habitats », promeut la conservation des
habitats naturels de la faune et de la flore sauvage. Elle prévoit la création d‟un réseau écologique
européen de zones spéciales de conservation (ZSC). La France recèle de nombreux milieux
naturels et espèces cités par la directive : habitats côtiers et végétation des milieux salés, dunes
maritimes et continentales, habitats d‟eau douce, landes et fourrés tempérés, maquis, formations
herbacées, tourbières, habitats rocheux et grottes… Y sont associés leurs plantes et leurs
habitants : mammifères, reptiles, amphibiens, poissons, arthropodes, insectes, et autres
mollusques…
Sur la base des observations scientifiques, la directive prévoit la création d‟un réseau «
Natura 2000 ». Cette appellation générique regroupe l’ensemble des espaces désignés en
application des directives « Oiseaux » et « Habitats ». Ce réseau est en cours de constitution. Il
doit permettre de réaliser les objectifs fixés par la convention sur la diversité biologique, adoptée
lors du « Sommet de la Terre » de Rio de Janeiro en 1992 et ratifié par la France en 1996. Natura
2000 a pour objectif de maintenir la diversité biologique des milieux en tenant compte des
exigences économiques, sociales, culturelles et régionales qui s‟y attachent. Voilà pourquoi le
réseau va donner lieu à l‟élaboration de contrats.
Au 1er janvier 2003, la France a classé 119 ZPS, représentant une superficie de 9 341
km2, et a proposé à l‟Europe 1 172 ZS, couvrant 40 480 km2 (7,4 % du territoire national).
En 2007, NATURA 2000 offre 371 ZPS et1335 ZS recouvrant 68000 km2, soit 12,4% du
territoire national, répartis en quatre régions (région alpine, région atlantique, région continentale,
région méditerranéenne).
Au niveau européen, en 2011 NATURA 2000 couvre 18% du territoire, et 130000 km2 des
mers et océans
Adresses utiles pour 2011
www://http.developpement-durable.gouv.fr
www://http.natura2000.fr
22 LES ATTITUDES ET COMPORTEMENTS
Deux évidences doivent être rappelées :
Le randonneur est toujours chez quelqu'un, qu'il s'agisse d'une personne physique,
propriétaire ou fermier, ou d'une personne morale, collectivité publique ou association foncière,
syndicale, ...Le sol et la végétation qui recouvrent ces lieux constituent souvent un moyen
d'existence pour ceux qui y vivent,
L'ordre naturel des choses ne doit pas être troublé : le randonneur est toujours sur le
territoire d'autres espèces végétales et animales qu'il faut s'efforcer de connaître pour éviter de
transgresser inconsciemment les lois de la nature.
En conséquence l'accent doit être porté sur les deux thèmes suivants :
Le sentier, territoire de l'homme dans la nature, est source de conflits entre l'homme et les
autres espèces vivantes, du fait de l'intensité de la fréquentation (piétinement, érosion), du
comportement des pratiquants (cueillette), et du trouble dû à la présence répétée (dérangement de
la faune), et entre les différents usagers de l'espace : appropriation, pratiques abusives et
incontrôlées, négligence des pratiquants (clôtures, ...), dérangement des troupeaux (impact des
chiens, ...), vandalisme, incendie,
Le sentier est une école sans murs.
En assurant un contact intime avec le milieu traversé, avec le pays parcouru, le sentier
facilite la connaissance ; encore faut-il savoir s'émerveiller devant des choses simples découvertes
au bout du soulier, rééduquer nos sens trop souvent limités à la vue, associer la tête et les jambes
dans un même effort d'approche des sites.
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Découvrir ou perfectionner les moyens permettant une découverte enrichissante et
respectueuse des milieux traversés, telle est l'ambition de la formation.
Dépayser, surprendre, déranger même, afin de susciter des réactions, de créer l'incertitude
: l'attention suit souvent la surprise.
Prendre en compte le sensible, le vivant.
Développer une attitude d'observation et favoriser l'éveil des sens, de tous les sens : vue,
odorat, toucher, ouïe, goûter et instinct sont de précieux instruments.
Développer une attitude de compréhension à l'égard de l'environnement permettant
notamment de saisir l'étroite interdépendance entre l'homme et son milieu.
Développer une attitude de responsabilité, celle qui incombe au randonneur dans ses
relations avec le milieu traversé. Analyser les comportements, préciser les contraintes à prendre
en compte pour la fréquentation de milieux sensibles.
L'animateur n'est pas le professeur qui sait tout, mais l'initiateur qui éveille et sensibilise à
tout ce que l‟on découvre au bout du soulier.
Ce n'est pas le discours qui mobilise, mais ce que l'on découvre et réalise ensemble à
partir de problèmes concrets : il faut privilégier le vécu, s'accrocher au quotidien, commencer par la
connaissance de l'environnement proche. L'information sur la nature doit être vivante et attractive.
Plutôt que d'insister sur l'exceptionnel et le spectaculaire, il faut s'attacher à l'explication de
problèmes quotidiens : l'ordinaire devient extraordinaire, quand on sait en défricher les logiques.
22.1 LES COMMISSIONS SENTIERS ET ITINÉRAIRES
22.1.1 Balisage et signalisation
Pour permettre la pratique et le développement
de la randonnée pédestre, la FFRandonnée a créé un
stade qui compte aujourd'hui près de 65 000 km de
sentiers de Grande Randonnée (GR® et GR de Pays®)
auxquels s'ajoutent 115 000 km d'itinéraires de
Promenade et Randonnée, soit 180 000 km reconnus
et entretenus par quelque 6000 baliseurs bénévoles
de la Fédération.
Bonne
direction
Tourne à
gauche
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Tourne à
droite
Mauvaise
direction
Signalisation
européenne
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Balisés en "blanc et rouge", les GR® sont principalement des sentiers
linéaires (ex. : le GR® 20 qui traverse la Corse du nord au sud, le GR® 10 qui va de
la Méditerranée à l'Atlantique en passant par les Pyrénées).
Au fil des années, un certain nombre de boucles, destinées à valoriser un
territoire homogène par sa culture, son patrimoine, son économie, sont venues
s'ajouter, on les appelle les GR de Pays®, et pour les différencier, on les balise en
"jaune et rouge". (Exemple : la ceinture verte de l'Ile de France, Tour du Morvan, Au
Pays de George Sand, Tour des Monts d'Aubrac).
Les PR® (Promenade et Randonnée) proposent des itinéraires d'une durée
inférieure à une journée de marche et maillent tout le territoire. La palette des PR®
répond à tous les goûts et à tous les niveaux. Ces itinéraires sont le plus souvent
balisés d'un trait jaune. (Exemple : le Nord à pied, Le parc naturel régional du
Lubéron à pied, Poitiers et ses environs à pied, ...).
Sur le terrain, le jalonnement des sentiers consiste en marques de peinture sur les rochers,
les arbres, les murs, les poteaux. Leur fréquence est fonction du terrain.
Le balisage et la signalisation des itinéraires de randonnée pédestre sont régis par une
Charte officielle. Cette Charte apporte une cohérence sur tout le territoire et garantit la qualité des
matériaux et des procédés de fabrication (respect de l‟environnement des sentiers, durabilité des
matériaux et des couleurs utilisés, etc.).
Dans le prolongement de cette Charte, la Fédération a décidé d‟attribuer un agrément aux
fabricants qui partagent les mêmes préoccupations qualitatives et environnementales. Pour
bénéficier de cet agrément, les professionnels de la signalisation doivent satisfaire à un cahier des
charges assurant le respect de ces principes.
22.1.2 Le Guide du droit des chemins
Consultation indispensable avant de créer un itinéraire
Ce guide technique a pour mission d‟aider le créateur d‟itinéraires en lui apportant des
réponses précises aux questions qu‟il se pose et en le mettant en garde sur les aspects
fondamentaux du régime juridique des chemins. Cette version rédigée dans un langage simple et
accessible à tous, intègre les derniers textes législatifs et jurisprudence
22.1.3 La Charte Officielle du Balisage et de la Signalisation (édition 2006)
Conçue dans la continuité de l'ouvrage "Les itinéraires de randonnée, conception : enjeux
et principes", cette nouvelle Charte a été réalisée avec la précieuse collaboration des Ministères
de la Jeunesse et des Sports et de la Vie Associative, de l'Écologie et du Développement Durable,
du Tourisme, de l'Agriculture.
C'est un référentiel qui définit les règles applicables pour le balisage des itinéraires de
randonnée pédestre. Des préconisations et conseils techniques sont également proposés en
matière de signalisation dans le respect des caractéristiques environnementales, paysagères et
humaines que présentent les espaces dévolus à la randonné
22.2 ECO VEILLE®
Eco-veille® , c‟est la veille sur les sentiers, une démarche
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qualité de la Fédération Française de la Randonnée Pédestre qui pour but de sensibiliser les
citoyens de tous âges (adultes, enfants, scolaires) à la protection de l‟environnement et plus
particulièrement à la préservation des chemins et sentiers de randonnée pédestre.
Elle rassemble des acteurs provenant de milieux certes différents, mais qui partagent les
mêmes valeurs environnementales et qui souhaitent s‟organiser selon une méthode commune :
chacun apportant, à la mesure de ses possibilités, ses compétences, ses expériences, ses
moyens matériels et financiers.
Entre autres, Eco-veille® offre aux comités et aux
associations affiliées et, par extension, à l'ensemble des
randonneurs et usagers des chemins, l‟opportunité de
réaliser des actions concrètes (signalement des dépôts
sauvages, remise en état des sentiers détériorés, mise en
place du recyclage lors de randonnées, etc.) traduisant les
valeurs du développement durable, actions visant la qualité de
vie des citoyens et la politique de l‟environnement.
Avant de partir en randonnée, munissez-vous d'une
fiche Eco-veille® que vous trouverez dans les offices de
tourisme, chez les hébergeurs ou sur les sites Internet des comités départementaux de la
Fédération Française de la Randonnée Pédestre.
Les origines du réseau :
Eco-veille® trouve ses origines dans le réseau « Alerte
» créé en 1994 dans le département de la Mayenne. Ce
réseau se proposait de contribuer à la protection de la nature
en exploitant « ce que les randonneurs voient et repèrent
quand ils sillonnent le territoire ». Les thèmes abordés visaient
à mobiliser les gens sur l‟état des sentiers, sur l‟étude, la
protection et l‟aménagement des paysages.
Les acteurs du réseau Alerte souhaitaient apporter leur
contribution pour éliminer les déchets rencontrés sur les sentiers et organiser des « Journées
nettoyage », le but étant de sensibiliser et de faire participer les citoyens à la protection de
l‟environnement.
Pour atteindre ces objectifs, lors de l‟opération de nettoyage organisée en 1994, des fiches
alerte ont été distribuées aux participants, leur permettant de signaler les anomalies rencontrées
sur les sentiers. Cette opération baptisée « Sentiers propres », représentait une forme de réseau
Alerte, basée sur la collecte et le traitement d‟informations relatives aux anomalies constatées sur
le terrain, en relation avec la préfecture ou des collectivités locales. Cette opération a attiré
l‟attention de la Fédération qui a proposé en 1998 à quelque dix comités de s‟impliquer dans ce
projet, tout en rédigeant un guide à leur intention. Voilà donc les racines du réseau.
22.2.1 Le réseau Eco-veille® et ses objectifs
Reconnaissant, d‟une part, la nécessité des actions en
faveur du développement durable et, d‟autre part, les
motivations et les expériences concluantes et positives de ces
comités pilotes, la Fédération a compris l‟utilité d‟un projet
novateur et engagé où chacun peut apporter sa contribution
pour améliorer la qualité de vie des citoyens, ainsi que l‟état
des sentiers et de leur environnement.
veille® est donc né de la
permanente
environnementale,
économique dans tous les
randonnée pédestre. La veille
se traduire par l‟organisation de
des
sentiers
ou
de
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Le réseau Econécessité d‟une veille
mais aussi sociale et
domaines, y compris la
environnementale peut
journées de nettoyage
débroussaillage, par la
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réalisation d‟études pour prévenir l‟érosion des chemins ou par l‟utilisation de produits recyclables
au quotidien...
Une veille sociale suppose la mobilisation de tous
autour d‟un projet commun, l‟aide à l‟intégration dans la
société des personnes moins favorisées ou la création de
nouveaux emplois. Le pilier économique implique la mise
en valeur d‟un territoire en attirant de nouveaux visiteurs,
tout en anticipant les impacts à venir.
22.2.2 Les missions du réseau :
Surveiller l‟état des chemins et de leur environnement proche.
Sensibiliser : faire comprendre aux randonneurs et plus largement aux citoyens, que la
préservation des sentiers et de leur environnement repose sur une action permanente demandant
la participation de tous.
Agir : en protégeant ou en réparant, directement et concrètement (avec les forces du
réseau) ou indirectement, en relayant le problème aux acteurs et décideurs compétents.
Développer d’autres initiatives : faire participer directement les citoyens à la préservation
du sentier et de son environnement, en organisant d‟autres initiatives pouvant les concerner et les
responsabiliser (ex : le recyclage).
Communiquer : valoriser l‟implication de chacun dans ces démarches de protection de
l‟environnement.
Nos partenaires potentiels d’un réseau Eco-veille® :
Les acteurs publics institutionnels (les services d‟État, établissements public...).
Les acteurs publics territoriaux (Conseils généraux, communes, CRT...).
Le monde associatif (sportif, de l‟environnement, du tourisme...).
23 LES STRUCTURES
23.1 LES PARCS NATIONAUX
Le classement en parc national, pris par décret après consultation du Conseil d'État,
est réservé à des milieux naturels qui présentent un intérêt particulier et qu'il importe de
préserver contre toute dégradation. Aux zones centrales des parcs qui ne comportent pas de
population permanente (sauf à Port-Cros et dans les Cévennes), sont associées des zones
périphériques où sont mises en œuvre des réalisations d'ordre social, économique et culturel
rendant plus efficace la protection de la nature dans les zones centrales.
Enfin, la loi du 14 avril 2006 relative aux parcs nationaux, a créé l‟établissement public
Parcs Nationaux de France. Il s‟agit d‟un établissement public national à caractère administratif
placé sous la tutelle du ministre chargé de la protection de la nature.
Parcs Nationaux de France a vocation à créer du lien entre les établissements publics des
parcs nationaux et renforcer leur culture commune, à les promouvoir aux niveaux national et
international et à contribuer à la qualité de leur gestion.
Il a pour mission de :
• prêter son concours technique et administratif aux parcs nationaux, notamment par la
création de services communs facilitant les économies d‟échelle ;
• favoriser la mobilité des personnels entre les parcs ;
• organiser une politique commune de communication nationale et internationale ;
• représenter, le cas échéant, les parcs dans les enceintes nationales et internationales
traitant de sujets d‟intérêt commun à ces établissements ;
• déposer et administrer la marque collective “Parcs nationaux de France” attestant que les
produits et services, issus d‟activités exercées dans les parcs, s‟inscrivent dans un processus
écologique qui préserve la faune et la flore ;
• contribuer au rassemblement des données sur les parcs ;
• donner au ministre chargé de la protection de la nature des avis sur la mise en oeuvre de
la politique des parcs et sur les ressources financières qui lui sont affectées.
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L‟établissement est administré par un conseil d‟administration composé :
• du président du conseil d‟administration et du directeur de chaque parc national,
• de deux représentants désignés par l‟Association des régions de France et l‟Assemblée
des départements de France,
• d‟un député et d‟un sénateur désignés par leur assemblée respective,
• de deux personnalités qualifiées désignées par le ministre chargé de la protection de la
nature,
• d‟un représentant des organisations syndicales du personnel.
Dès sa création, Parcs Nationaux de France, dont le siège est à Montpellier, a entamé son
assistance technique et scientifique aux parcs nationaux, a commencé à organiser des services
communs administratifs et comptables et a mis en place une cellule communication à l‟automne
2007.
Dénomination
Date de création
Région
Parc national de la Vanoise
6 juillet 1963
Rhône-Alpes
Parc national de Port-Cros
14 décembre 1963
PACA
Parc national des Pyrénées
23 mars 1967
Midi-Pyrénées, Aquitaine
Parc national des Cévennes
2 septembre 1970
Languedoc-Roussillon RhôneAlpes
Parc national des Écrins
27 mars 1973
Rhône-Alpes PACA
Parc national du Mercantour
18 août 1979
PACA
Parc national de la Guadeloupe
20 février 1989
Guadeloupe
Parc amazonien de Guyane
27 février 2007
Guyane
Parc national de la Réunion
5 mars 2007
La Réunion
Les 9 parcs nationaux français participent de l‟identité culturelle de la Nation au même titre
que les équipements culturels les plus prestigieux. Ils jouissent auprès de tous les publics d‟une
valeur symbolique très forte.
Les parcs nationaux couvrent des domaines terrestres et maritimes variés et représentent
par leurs périmètres maximum près de 8% du territoire français (49 147 km²). Ils attirent chaque
année plus de 7 millions de visiteurs.
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Parc national de Port-Cros
Parc national de la Vanoise
Parc national des Pyrénées
Parc national des Cévennes
Parc national des Écrins
Parc national du Mercantour
Parc national De Guadeloupe
Parc national de la Réunion
Parc national De Guyane
Projet extension
Les Calanques
Carte des parcs nationaux
23.2 EXEMPLE DU PARC NATIONAL DES PYRÉNÉES
Situation : départements des Pyrénées-Atlantiques (64) et des Hautes-Pyrénées (65)
Création du parc national des Pyrénées: 23 mars 1967
Cœur du parc : 45 700 hectares
Aire optimale d'adhésion : 206 300 hectares, 86 communes
Habitants permanents : 40 000 dans l'aire optimale d'adhésion
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Flore : 2 500 espèces végétales supérieures dont plus de 200 endémiques dont la pensée
de Lapeyrouse ou la vesce argentée.
Faune : 4 000 espèces animales dont 250 vertébrés, 200 espèces d‟oiseaux, 64 espèces
de mammifères, 5 600 isards, 13 couples de gypaète barbu, 320 couples de vautour fauve et 37
couples d‟aigle royal.
Le vautour fauve
Le gypaète barbu
Appui au développement durable des vallées : 86 communes, 40 000 habitants, 1 000
exploitations agricoles, 350 estives représentant 123 000 ha, 20 000 bovins transhumants, 150
000 ovins transhumants, 770 000 € d‟aides au développement des vallées par an.
Problèmes de chasse, projets de routes, équipements de sports d‟hiver, la création du Parc
national des Pyrénées s‟avéra difficile … ; ainsi le cœur du parc national est étroit mais en
revanche l‟aire d‟adhésion est importante.
Une mosaïque de roches cristallines et sédimentaires, malmenées par l‟érosion et la
glaciation a fait naître les fabuleux paysages du Parc national des Pyrénées.
Le parc national est aussi doté de richesses faunistiques et floristiques exceptionnelles :
plus de 4 000 espèces animales dont 250 vertébrés, 2 500 espèces végétales supérieures.
L‟histoire de la création des Pyrénées et le climat tantôt tropical, tantôt glaciaire ont
engendré la flore la plus originale d‟Europe : la ramonde, souvenir des climats chauds de l‟ère
tertiaire, le lys des Pyrénées, espèce devenue rare, ou encore l‟androsace ciliée, dotée d‟une
fascinante adaptation à l‟altitude... Quatre-vingts espèces de plantes endémiques (spécifiques à la
région), y sont répertoriées.
La faune est aussi diverse que fragile : l‟ours, l‟isard symbole des Pyrénées, le rare grand
tétras, le desman, le crapaud accoucheur et le gypaète barbu, le plus grand des rapaces
pyrénéens.
Le Parc national des Pyrénées est salué au plan national et international pour sa gestion
conservatoire d‟un patrimoine naturel, culturel et paysager remarquable.
Le parc national est aussi le lieu d‟une intense activité pastorale. Durant l‟été, les troupeaux
paissent sur les estives. En Béarn et en val d‟Azun, les bergers restent dans leurs cabanes pour
fabriquer le fromage. Le soutien du parc national à l‟activité pastorale s‟est renforcé d‟un nouvel
outil, jusqu‟alors inédit dans un espace protégé. Un dispositif d‟aides financières destiné aux
exploitants agricoles pour maintenir les prairies naturelles de fauche a été mis en place en juillet
2006.
Avec 1,5 million de visiteurs par an, le Parc national des Pyrénées est le plus visité de
France. Il peut accueillir le grand public, enfants et randonneurs. La haute montagne pyrénéenne
est un terrain de choix pour les randonneurs. Des sentiers tracés ou balisés permettent de
rayonner dans toutes les vallées du parc national.
Dans chaque vallée, les maisons du parc national proposent accueil et information grâce à
des expositions, films, publications, conférences…L‟ensemble de ces outils permet au parc
national de sensibiliser les visiteurs, en particulier les enfants, au respect et à la préservation.
Depuis longtemps, le Parc national des Pyrénées a constitué un ensemble très riche de
documents sur la nature dont la particularité est de s‟appuyer sur la vie et l‟expérience de terrain
de ses gardes moniteurs. De nombreux films et ouvrages remarquables ont également été
produits par le parc national.
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Depuis 2004, le parc national s‟est fortement investi dans une démarche originale :
accueillir dans les espaces naturels montagnards tous les publics et en particulier les personnes
handicapées. Ainsi, les Maisons du parc national sont labellisées « Tourisme et Handicap », des
documents adaptés ont été réalisés, des sorties sur le terrain sont organisées toute l‟année.
Un sentier de découverte, adapté aux 4 handicaps, visuel, auditif, moteur et mental, a été
inauguré au printemps 2008 en vallée d‟Aspe autour de la maison du parc national à Etsaut.
En zone d‟adhésion, le parc national est un partenaire permanent de la vie locale. Il
soutient la mise en valeur d‟un patrimoine naturel et culturel. Il favorise un développement durable
qui garantit la pérennité de l‟occupation de l‟espace par l‟homme et assure sa transmission aux
générations futures. Le parc national participe activement au développement durable des vallées à
travers une aide technique et financière aux communes et à leurs regroupements, aux
socioprofessionnels, aux associations…
23.3 LES PARCS NATURELS RÉGIONAUX
Ce sont des territoires ruraux fragiles, au patrimoine remarquable, menacés soit par la
dévitalisation, soit par une trop forte pression urbaine ou touristique, qui s'organisent autour d'un
projet pour assurer durablement leur protection, leur gestion et leur développement économique
et social.
Les 46 Parcs naturels régionaux s‟étendent sur près de 4000 communes, sur 21 Régions
et 69 départements, soit 13% du territoire où vivent 3 millions d'habitants,
Le territoire « parc naturel régional », classé par décret pour une durée maximale de dix
ans renouvelable, bénéficie d'une marque de qualité. Il est géré par un organisme autonome,
habituellement un syndicat mixte, regroupant toutes les collectivités (communes, villes-portes,
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départements, régions) qui ont approuvé sa charte.
Institués dès 1967, les parcs naturels régionaux bénéficient aujourd'hui d'une valeur
réglementaire que leur apportent la loi du 8 janvier 1993 sur la protection et la mise en valeur des
paysages et son décret d'application du 1er septembre 1994.
La politique des parcs naturels régionaux est initiée, négociée, voulue et mise en œuvre
par les élus locaux. Le financement est principalement assuré par les régions et les départements.
FFRandonnée est partenaire de la Fédération des parcs naturels régionaux de France.
23.4 LES RÉSERVES NATURELLES
Elles sont créées en application de la loi du 10 juillet 1976, relative à la protection de la
nature, et du décret du 25 novembre 1977, afin de préserver certaines espèces animales et
végétales, les habitats en voie de disparition et, d'une façon générale, tout milieu naturel
présentant des qualités remarquables et de promouvoir la découverte de ces sites.
Les réserves naturelles, créées par décret à l'initiative de l'État, sont gérées par un comité
consultatif placé auprès du préfet. La réglementation est adaptée à chaque type de situation
justifiant la création d'une réserve.
En février 2011, on dénombre 248 réserves naturelles.
Elles couvrent au total plus de 2 800 000 hectares.
- 161 réserves naturelles nationales
- 81 réserves naturelles régionales
- 6 réserves naturelles de Corse
23.5 LES CONSERVATOIRES
Le conservatoire de l'espace littoral et des rivages lacustres (Conservatoire du Littoral) est
un établissement public, créé par la loi du 10 juillet 1975, dont l'objectif est la protection par
l'achat de portions de rivages marins ou lacustres (lacs de plus de 1 000 ha) présentant des
intérêts biologiques et paysagers importants. Il favorise la connaissance, la gestion et la
valorisation de ces espaces naturels. Il peut exproprier et exercer, à la place du département, son
droit de préemption.
Au 1er janvier 2009 (depuis sa création), le patrimoine du CEL comprenait 635 sites
naturels représentant 1000 km de rivage soit 11% du linéaire côtier et 123 000 hectares
(métropole et DOM). Son champ d'intervention est limité à l‟article L.322-1.I du code de
l'environnement :
cantons côtiers délimités au 10 juillet 1975 ;
communes riveraines des mers, des océans, des étangs salés ou des plans d'eau
intérieurs d'une superficie supérieure à 1000 hectares ;
communes riveraines des estuaires et des deltas lorsque tout ou partie de leurs rives
sont situées en aval de la limite de salure des eaux ;
Les conservatoires d'espaces naturels, associations à but non lucratif, sont des outils
techniques et scientifiques spécialisés qui sauvegardent les sites par la voie de la maîtrise foncière
et d'usage. Ils œuvrent pour une meilleure connaissance du patrimoine naturel, sa gestion et sa
découverte par le public. Une fédération nationale, Espaces Naturels de France, regroupe
l'ensemble des conservatoires régionaux (21) et départementaux (7) d'espaces naturels.
23.6 LES CENTRES PERMANENTS D’INITIATIVES POUR L’ENVIRONNEMENT (CPIE)
Ce sont des associations qui contribuent à créer des comportements respectueux de notre
cadre de vie par la sensibilisation, la formation, la recherche et le développement de projets
locaux. Les CPIE accueillent des classes de nature et du patrimoine, organisent des stages,
offrent des moyens pédagogiques, réalisent des inventaires et des études de milieux, forment des
animateurs, ... Au nombre de 43, répartis dans toute la France, les CPIE sont regroupés au sein
de l'Union Nationale des CPIE, association reconnue d'utilité publique, qui anime le réseau et
attribue le label CPIE.
Adresses utiles :
Union Nationale des CPIE, 26, rue Beaubourg - 75003 Paris • Tél. 01 44 61 75 35 • Fax 01
44 61 75 63 • [email protected]
Fédération des conservatoires d‟espaces naturels : 6 rue Jeanne d'Arc - 45000 Orléans,
tél. : 02 38 24 55 00, fax. : 02 38 24 55 01 mail : [email protected]
Fédération des Parcs naturels régionaux 9 rue Christiani 75018 Paris T. 01 44 90 86 20 F.
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01 45 22 70 78 Mail : [email protected]
23.7 LES COMMISSIONS DÉPARTEMENTALES ESPACES, SITES ET ITINÉRAIRES
(CDESI)
La présence des comités de la randonnée pédestre au sein des CDESI est capitale pour
l‟avenir du développement de la randonnée pédestre dans un département. Les comités doivent
être actifs dans les CDESI de préférence en étant directement représentant de la randonnée
pédestre dans le dispositif ou en étant représentant via un mandat du Comité départemental
olympique et sportif (CDOS).
Les CDESI étant actuellement en phase d‟élaboration, pour la plupart, les comités doivent
affirmer leur présence auprès des interlocuteurs responsables de la mise en place de la CDESI de
leur département.
Cadre légal
La loi 84-610 du 16 juillet 1984 modifiée, relative à l‟organisation et à la promotion des
activités physiques et sportives, définit la compétence du Conseil Général, institue la CDESI et la
dote de ses outils opérationnels.
Objectif de la CDESI
« Promouvoir une pratique de la randonnée garante de la préservation des espaces
naturels dans le cadre d‟une bonne entente avec les autres usagers ».
Méthode
Recenser les lieux de pratique, en planifier l‟accessibilité, identifier les moyens de leur
pérennisation, tout ceci de manière concertée, et veiller au suivi des lieux de pratique inscrits au
plan départemental des espaces sites et itinéraires (PDESI).
Composition
3 collèges, dont un pour les associations concernées par les activités physiques et
sportives.
Un site internet dédié aux CDESI : http://www.sportsdenature.fr/cdesi/
On y trouve :
Le guide de mise en place des CDESI à télécharger
Un tableau de bord par département permettant d‟évaluer le degré d‟avancement de la
CDESI
Une liste des personnes contact par département
Un forum pour poser toutes les questions sur le sujet
23.8 LE PLAN DÉPARTEMENTAL DES ITINÉRAIRES DE PROMENADE ET
RANDONNÉE (PDIPR)
Sous ce sigle se cache sans aucun doute une étape majeure pour le développement
de la randonnée en France. Rappelons que le vote de la loi instituant les PDIPR a été l'objet d'un
combat de longue haleine auquel la FFRandonnée a largement pris part.
L'objectif des PDIPR
Si les articles de la loi de 1983 et la circulaire de 1988 sont peu précis quant aux modalités
de réalisation des plans, ils leur donnent une philosophie claire qui peut être résumée ainsi :
favoriser la découverte des sites naturels et de paysages ruraux en développant la pratique de la
randonnée, la continuité des itinéraires et la conservation des chemins ruraux étant les deux
moyens apportés par la loi.
Les innovations
Les itinéraires de promenade et de randonnée non motorisée sont institués par la loi sans
distinction des types de randonnée (bien que les départements aient toute latitude pour délimiter
éventuellement les types de pratiques concernées).
La loi constitue une prise en compte de la "randonnée promenade", ce qui représentait une
nouveauté dans un contexte où la randonnée était souvent assimilée de manière restrictive aux
GR®, itinéraires de Grande Randonnée.
L'objectif de préservation du patrimoine des chemins et sentiers est clairement indiqué par
l'obligation de maintenir en l'état les chemins ruraux dans le souci d'une mise en réserve ou de
rétablir les chemins ruraux aliénés ou supprimés.
Fondements et limites juridiques
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La protection juridique conférée aux chemins par les PDIPR n'est efficiente qu'une fois le
plan adopté (approuvé par un vote de l'Assemblée Départementale). Or la loi n'impose aucune
date limite pour cette adoption.
Les communes doivent également délibérer favorablement pour l'inscription au plan de
leurs chemins ruraux. Leur rôle dans l'efficacité du dispositif est donc déterminant.
L'obligation de maintien ou de rétablissement de la continuité ne concerne que les chemins
ruraux et pas ceux du domaine privé des particuliers. Le passage de randonneurs sur un domaine
privé dépend en effet de l'accord du propriétaire, concrétisé par une convention de passage qu'il
peut dénoncer à tout moment.
Autant pour le propriétaire privé que pour la commune, l'inscription d'un chemin au PDIPR
a l'inconvénient de représenter un coût financier (charge de l'entretien). Ce coût peut être
compensé par une prise en charge du Conseil Général.
Le PDIPR peut occasionner parfois (quand la convention de passage le spécifie), des
transferts de responsabilités des propriétaires vers le Conseil Général à l'occasion de l'inscription
de chemins privés.
Le cas des chemins ruraux et le rôle des représentants de la randonnée :
Itinéraires de substitution. Un itinéraire de substitution doit obligatoirement être établi en cas
de suppression ou d'aliénation d'un chemin inscrit au plan. Il faut toutefois être vigilant sur la
nature des itinéraires de substitution, en particulier s'ils empruntent des propriétés privées (avec
convention de passage), qui peuvent être révoquées plus tard ...
Cas de l'aliénation. Afin que le juge civil déclare la nullité d'un fait d‟appropriation d‟un
chemin rural inscrit au plan, il faut que l‟action soit engagée, et ce avant un délai de 30 ans. Les
randonneurs et les représentants de FFRandonnée ont à ce sujet un rôle permanent à jouer.
Cas de la suppression : la suppression d'un chemin rural dans le cadre d'un remembrement
(décidée par la CCAF, Commission Communale d'Aménagement Foncier) ne peut se faire qu'avec
l'accord explicite de la commune si ce chemin est inscrit au plan. Cette suppression suppose
également la mise en place d'un itinéraire de substitution, faute de quoi, la délibération de la
commune serait illégale. Là encore, la vigilance est de mise ... Ceci d'autant que les
remembrements en question peuvent aussi être l'occasion de rétablir des continuités d'itinéraires.
Conclusion
Rappelons enfin que les PDIPR ne sont pas seulement des documents administratifs de
protection du patrimoine des chemins. Ils doivent s'accompagner d'une politique de mise en valeur
et de promotion des itinéraires, sans quoi l'objectif initial de développement de la randonnée ne
saurait être atteint.
Les PDIPR représentent plus de 400 000 km de sentiers et chemins privés et publics
Références législatives
Pour l'instauration des PDIPR : loi n°83-663 du 22/7/1983 - J.O. du 23/7/1983, décret n°86197 du 6/1/1986 - J.O. du 12/2/1986
Pour la mise en place du PDIPR : circulaire du 30/8/1988 - J.O. du 10/12/1988,
Pour la circulation des véhicules motorisés : loi n°91-2 du 3/1/1991 - J.O. du 5/1/1991,
décret n°92-258 du 20/3/1992
24 LE DÉVELOPPEMENT DURABLE
24.1 L'ÉTAT DE LA PLANÈTE ?
"Notre maison brûle et nous regardons ailleurs. La nature, mutilée, surexploitée, ne
parvient plus à se reconstituer et nous refusons de l'admettre. L'humanité souffre. Elle souffre de
mal développement, au Nord comme au Sud, et nous sommes indifférents. La terre et l'humanité
sont en péril et nous en sommes tous responsables." Ainsi s'exprimait Jacques Chirac en
septembre 2002 au sommet mondial de Johannesburg. Il est vrai que notre planète va mal. Le
réchauffement climatique, dû pour partie aux activités humaines, est désormais reconnu comme
une menace planétaire. L'eau est rare et polluée. Les sols aussi sont pollués. Les déchets
toxiques se répandent. Les forêts ont diminué de 2,4 % depuis 1990. La faune s'appauvrit. Et plus
d'un quart des espèces de mammifères et 12 % des espèces d'oiseaux sont considérées comme
menacées d'extinction.
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24.2 LE DÉVELOPPEMENT DURABLE
24.2.1 Le social
Il s‟agit de satisfaire les besoins humains en matière de santé, de logement, de
consommation, d‟éducation et de répondre à un objectif d‟équité sociale ;
Le pilier social repose notamment sur :
La satisfaction des besoins essentiels des populations
La lutte contre l‟exclusion et la pauvreté
La réduction des inégalités
Le respect des cultures
24.2.2 L’environnement
Il s‟agit de préserver, d‟améliorer et de valoriser l‟environnement et les ressources
naturelles sur le long terme
Le pilier environnemental repose sur :
La gestion durable des ressources naturelles
Le maintien des grands équilibres écologiques (climat, diversité biologique, océans,
forets)
La réduction des risques et la prévention des impacts environnementaux.
24.2.3 L’économie
Il s‟agit de développer la croissance et l‟efficacité économiques pour favoriser la création de
richesses pour tous à travers des modes de production et de consommation durables
Le pilier économique repose sur :
L‟utilisation raisonnée des ressources naturelles
Une évolution des relations économiques internationales (place du commerce
équitable et du commerce éthique)
L‟intégration des couts environnementaux et sociaux dans le prix des biens et des
services.
24.2.4 TROIS dimensions indissociables
La précaution :
En faisant preuve de prudence dans l‟action
En privilégiant une démarche raisonnée
Ou en recherchant des solutions alternatives
La solidarité :
Entre les générations
Entre les peuples
Entre les territoires
Mais aussi entre les individus d‟une même société
La participation à une bonne gouvernance :
Pour impliquer tous les acteurs (entreprise, citoyens..) dans les projets d‟intérêt
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général afin d‟assurer leur réussite
Et développer des politiques partenariales
24.2.5 Qui est concerné par le développement durable ?
Toute la société est concernée. Gouvernements, collectivités territoriales, acteurs
économiques, associations, institutions publiques ou privées, etc... Chacun a un rôle à jouer. La
progression vers un développement durable se décline aussi bien au niveau local que global, à
l'échelle du village comme à celle de la planète. Elle ne peut réussir que si le citoyen se sent
responsable des progrès à accomplir et y participe tant dans ses activités professionnelles que
privées.
24.3 QU'EST-CE QUE L'AGENDA 21 ?
L'Agenda 21 est un texte adopté par 173 gouvernements en 1992, lors du premier Sommet
de la Terre à Rio. Ce texte a fixé les lignes de progrès que l'humanité devrait adopter au
XXIe siècle pour maintenir son développement économique et social dans un environnement
vivable. Il regroupe un ensemble de mesures qui concernent notamment le changement
climatique, la désertification, la déforestation, la perte de la biodiversité, la pollution des eaux,
l'épuisement des sols, les conditions de travail dans les pays en développement. L'Agenda 21 a
une déclinaison destinée aux collectivités territoriales : l'Agenda 21 local. Fondé sur la participation
et le partenariat des acteurs privés et publics, c'est un processus de définition de stratégies de
développement de territoires qui déclinent, au niveau local, les principes de développement
durable. Certaines collectivités ont déjà intégré le développement durable dans leurs démarches.
Elles sont aujourd'hui une centaine en France à s'être dotées d'Agendas 21 locaux.
24.4 L'ÉCO-RESPONSABILITÉ ?
Pour être crédible, la dynamique engagée par la stratégie nationale du développement
durable nécessite que l'état montre l'exemple. Il doit s'appliquer à lui-même les démarches qu'il
entend promouvoir auprès des autres acteurs. C'est ce qu'on appelle l'éco-responsabilité. L'état
doit veiller aux impacts économiques, sociaux et environnementaux de chacune de ses actions. Il
doit intégrer le développement durable aux politiques publiques. Il doit aussi le prendre en compte
dans son fonctionnement quotidien.
A ce titre, les administrations et établissements publics ont l'obligation de :
réduire les consommations, en particulier celles d'eau, d'énergie et de papier ;
améliorer la gestion de leur patrimoine bâti et non bâti ;
rationaliser la gestion de leur flotte de véhicules et organiser des plans de déplacement
pour leurs personnels ;
mettre en place une politique d'achats favorisant les produits ayant le moins d'impact
sur l'environnement.
On retrouve cette logique d'éco-responsabilité dans le nouveau code français des marchés
publics, paru en janvier 2004, qui autorise l'introduction de considérations environnementales dans
les clauses d'un marché.
24.5 LE PROTOCOLE DE KYOTO
L'augmentation des concentrations de gaz à effet de serre dans l'atmosphère laisse
craindre pour le futur des variations climatiques sans précédent. La communauté internationale a
donc décidé d'agir au nom du principe de précaution. En décembre 1997, 38 pays industrialisés se
sont engagés, dans le cadre du protocole de Kyoto, à réduire leurs émissions des six principaux
gaz à effet de serre d'au moins 5 % dans la période 2008-2012, par rapport aux niveaux
enregistrés en 1990. Mais pour que ce protocole puisse entrer en vigueur, il devait être ratifié par
plus de 55 pays, totalisant plus de 55 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre. Les
États-Unis refusant toute ratification, il a fallu celle de la Russie pour que le protocole puisse entrer
en vigueur, le 16 février 2005.
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25 CHARTE DU RANDONNEUR
25.1 RESPECTONS LES ESPACES PROTÉGÉS
Respect du milieu naturel > Espaces protégés
En France de nombreux espaces naturels remarquables (Parcs nationaux, Réserves
naturelles…) sont protégés par des dispositifs réglementaires.
Que se soit sur le littoral, à la montagne, dans les zones humides ou ailleurs, ces
espaces accueillent les randonneurs.
Pour connaître les dispositifs réglementaires, renseignez-vous :
• en observant la signalétique,
• sur l‟existence de zones sensibles,
• pour le camping sauvage,
• pour les animaux de compagnie,
• pour les cueillettes.
25.2 RESTONS SUR LES SENTIERS
Respect du milieu naturel > Sentiers
Dans la nature, le sentier est le territoire de l’homme.
Éviter les piétinements des espèces
En sortant des sentiers, vous prenez le risque de piétiner plantes et insectes qui se
trouvent en bordure du chemin.
Éviter de prendre des raccourcis
En montagne, couper les lacets, entraîne des impacts importants : érosion rapide des sols,
augmentation du risque d‟inondations et donc de dégradation du paysage.
Respecter les espaces fragiles
Certains espaces comme les dunes par exemple sont particulièrement
25.3 ATTENTION À NOS SEMELLES
Sans le savoir nous pouvons nuire à la biodiversité.
Penser à vérifier les semelles de nos chaussures
Dans les crampons de nos chaussures peuvent se loger de nombreuses graines et se
développer des milliers de micro-organismes. Ainsi transportés, les espèces et parasites sont
implantés dans des espaces où ils ne sont pas censés se trouver et peuvent ainsi nuire à la
biodiversité locale.
25.4 REFERMONS LES CLÔTURES ET BARRIÈRES
Sur les chemins, nous sommes toujours sur la propriété d‟autrui.
Penser à fermer les clôtures et barrières après notre passage
Pour la tranquillité et la sécurité des animaux, mais aussi par respect pour le propriétaire
qui autorise le passage du randonneur sur son terrain.
Une négligence de ces consignes peut entraîner la fermeture de certains chemins ouverts
au public et condamner des itinéraires.
25.5 GARDONS LES CHIENS EN LAISSE
Nous le considérons comme un ami, les animaux sauvages comme un prédateur !
Garder les animaux de compagnie en laisse, pour le confort et la sécurité de tous
Dans les espaces sauvages, le chien n‟est pas toujours le bienvenu ; en liberté, il peut
déranger et effrayer la faune. Il peut dégrader des habitats ou s‟en prendre à des juvéniles.
25.6 RÉCUPÉRONS NOS DÉCHETS
Le meilleur déchet est celui que nous ne produisons pas.
Ramasser et remporter nos déchets avec nous
Les animaux n‟ont pas besoin de nos déchets, alors ne laissons aucune trace.
Choisir les produits que nous utilisons
Pour réduire nos impacts sur le milieu, il est préférable de choisir des produits ayant peu
d‟emballage, éco-conçus et/ou labélisés par un éco-label.
Être volontaire pour préserver notre environnement
Nous avons souvent la possibilité de participer au tri ou à des campagnes
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Quelques repères :
• un mouchoir : pollution > 3 mois,
• un mégot : pollution > 1 à 5 ans,
• une peau de fruit : pollution > 3 mois à 2 ans,
• une canette ou une bouteille plastique : pollution > 100 à 500 ans,
• une pile représente une pollution très nocive pour la terre et l‟eau.
25.7 PARTAGEONS LES ESPACES NATURELS
La randonnée n‟est pas la seule activité pratiquée sur les chemins.
Partager l‟espace naturel avec les autres activités sportives et les autres usagers.
En ce qui concerne la chasse :
• Renseignez-vous sur les périodes de chasse auprès des communes,
• Soyez attentifs aux panneaux signalant les battues.
Rester attentifs aux autres usagers
En respectant les règles de courtoisie et de civilité, la discussion permet de mieux se
comprendre.
25.8 LAISSONS LES FLEURS POUSSER
Respect du milieu naturel > Flore
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Elles sont plus jolies dans leur milieu naturel que chez nous.
Ne pas arracher de fleurs, de bourgeons, de pousses
Certaines espèces sont rares et certainement protégées. Il faut penser que nous sommes
des milliers par an à potentiellement exécuter ce geste destructeur.
Apprendre à reconnaître la faune et la flore
Il existe de très nombreux guides très bien illustrés. Les topoguides de la FFRandonnée
vous donneront les premières bases.
25.9 SOYONS DISCRETS
Les animaux sauvages ne sont pas habitués à entendre nos bruits.
Limiter nos bruits pour avoir plus de chance d‟apercevoir la perle rare
En randonnant nous nous invitons dans leur espace vital. Dérangées par le bruit certaines
espèces se déplacent pour se protéger. Elles changent parfois d‟habitats et finissent par
disparaître.
Par exemple à certaines périodes de l‟année, les espaces hébergeant des faucons sont
réglementés pour permettre la nidification.
25.10 ÉVITONS DE FAIRE DES FEUX
Le feu représente un danger pour le randonneur et pour la nature. Respecter les consignes
Le feu c‟est la mise en danger de notre sécurité et de celle des autres. En cas d‟incendie faites le
18 ou le 112 Notre vigilance peut permettre d‟éviter que des hectares de forêts soient brûlés. Dans
les pays méditerranéens, les activités humaines sont à l‟origine de 85 % des feux de forêts. Écovigilance incendie Elle permet de sensibiliser les randonneurs à la lutte contre les incendies dans
les régions sensibles.
25.11 PARTAGEONS NOS TRANSPORTS
Le transport est une des principales sources d‟émission des gaz à effet de serre.
Éviter de prendre sa voiture seul pour se rendre en randonnée
De nombreuses randonnées sont accessibles via des moyens de transport alternatifs, bus,
train, vélo… Vous trouverez des renseignements sur les topo-guides de la FFRandonnée.
Préférer le covoiturage
Si vous ne pouvez y accéder qu‟en voiture, il existe des solutions de covoiturage
proposées sur Internet. Taper sur les moteurs de recherche covoiturage + la zone ou le
département.
Se garer dans les espaces prévus à cet effet
N‟oublions pas que la voiture est encombrante.
Rester sur les voies ouvertes aux véhicules
Le hors-piste est strictement interdit, sortir des routes c‟est prendre le risque de dégrader
des espaces naturels.
Quelques repères :
• Le déplacement des personnes équivaut à 30 % des émissions de CO2.
• Le taux de remplissage moyen des automobiles est de 1,5 personne.
• Un aller/retour en avion Paris/Katmandou équivaut à l‟émission de quantité de CO2
acceptable dans une vie.
25.12 SOYONS VIGILANTS ENSEMBLE
Respect du milieu naturel > Éco-veille
Avec le système d‟alerte Éco-veille créé par la FFRandonnée, nous pouvons préserver la
qualité des itinéraires pour que nos enfants puissent eux aussi bénéficier d‟itinéraires de qualité.
Aider la FFRandonnée à maintenir la qualité des itinéraires
Comment ?
Relever les anomalies rencontrées (décharge sauvage, arbres en travers des chemins,
défauts de balisages…) et les signaler à la FFRandonnée en remplissant une fiche Éco-veille®
disponible auprès des comités de la randonnée, dans les Offices de tourisme, les hébergements…
Que se passe-t-il après ?
Le comité de la randonnée mobilise ses interlocuteurs, selon la nature de l‟anomalie. Vous
êtes informé de la suite qui est donnée à votre alerte.
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LA MÉTÉOROLOGIE
La météorologie, c‟est la science qui étudie les météores. Est météore tout phénomène
sensible qui concerne l‟atmosphère (précipitation, vent, nuage, tonnerre, foudre, aurores boréales,
arc en ciel…)
Est météorite, tout corps extra terrestre en chute libre qui traverse l‟atmosphère (bolides,
étoiles filantes…)
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26 L'ATMOSPHÈRE
L'atmosphère est une enveloppe gazeuse entourant la Terre. D'énormes quantités de
méthane, d'ammoniac, de vapeur d'eau et de gaz carbonique qui sont à l'origine de notre
atmosphère viennent du centre de la Terre !
L'atmosphère joue plusieurs rôles : elle nous fournit l'air que nous respirons, ses gaz
retiennent la chaleur dont bénéficie la Terre, et sa couche d'ozone protectrice nous sert d'écran
contre le rayonnement UV émis par le Soleil.
Elle sert également de réservoir pour des éléments chimiques naturels ainsi que pour les
émissions qui découlent de l'activité humaine. Dans cet «entrepôt», il se produit des actions et des
réactions physiques et chimiques, dont la plupart peuvent altérer nos systèmes climatiques ou
météorologiques.
26.1 LES DIFFÉRENTES COUCHES DE L'ATMOSPHERE
La terre est entourée d'une enveloppe gazeuse de plusieurs centaines de kilomètres
d'épaisseur que l'on appelle l'atmosphère et l'on désigne sous le nom d'air l'ensemble des gaz qui
la constitue. Les traits essentiels de la structure thermique de l'atmosphère permettent de
différencier plusieurs couches lorsque l'on s'élève verticalement à partir du sol : la troposphère,
la stratosphère, la mésosphère et la thermosphère, l‟exosphère.
Troposphère : La troposphère est la couche atmosphérique la plus proche du sol terrestre.
Son épaisseur est variable: 7 kilomètres de hauteur au-dessus des pôles, 18 kilomètres au-dessus
de l'équateur et environ 13 kilomètres, selon les saisons, dans la zone tempérée
C'est dans cette couche qu'on retrouve la plus grande partie des phénomènes
météorologiques. Au fur et à mesure qu'on s'élève dans la troposphère la température décroît de
façon régulière d'environ 6,5°C tous les 1000 mètres pour atteindre -56,5 oC à la tropopause
(zone séparant la troposphère de la stratosphère). L'air près du sol est plus chaud qu'en
altitude car la surface réchauffe cette couche d'air.
Stratosphère : La stratosphère est au-dessus de la troposphère. C'est dans la
stratosphère qu'on trouve la couche d'ozone. Cette dernière est essentielle à la vie sur Terre, car
elle absorbe la majorité des rayons solaires ultraviolets qui sont extrêmement nocifs pour tout être
vivant. Cette absorption provoque un dégagement d'énergie sous forme de chaleur. C'est pourquoi
la température augmente lorsqu'on s'élève dans la stratosphère.
Les mouvements verticaux de l'air y sont beaucoup moindres. La stratopause sépare la
stratosphère de la mésosphère.
Mésosphère : La mésosphère est au-dessus de la stratosphère. Dans cette couche, la
température recommence à décroître avec l'altitude pour atteindre -80 oC à une altitude d'environ
80 km.
Les poussières et particules qui proviennent de l'espace (les météorites) s'enflamment
lorsqu'elles entrent dans la mésosphère à cause de la friction de l'air. Ce phénomène nous
apparaît sous la forme « d'étoiles filantes ».
Thermosphère : La couche située encore plus haut est la thermosphère. Dans cette
couche, la température augmente avec l'altitude et peut atteindre environ 1000 degrés Celsius. La
thermosphère est la région où, près des pôles, se forment les aurores boréales et australes. La
pression y devient presque nulle et les molécules d'air sont très rares.
La thermosphère s'arrête à la thermopause, située entre 400 et 800 km, selon l'activité
solaire. Au delà, l'exosphère est une région où évoluent les satellites artificiels. C'est une transition
vers le vide sidéral qui commence à environ 50 000 km de la terre.
2.2 LA TROPOSPHERE
C'est dans la couche la plus proche du sol, la troposphère, que se produisent les
phénomènes météorologiques.
Son épaisseur est variable : 7 km au-dessus des pôles (air plus froid donc plus lourd), 18
km au-dessus de l'équateur (air chaud se dilatant, donc plus volumineux). Son sommet s'appelle la
tropopause. Elle renferme 75% de l'air atmosphérique et la quasi- totalité de la vapeur d'eau. La
troposphère à la latitude de la France a une épaisseur d'environ 12 km.
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26.2 COMPOSITION DE L’ATMOSPHÈRE
L'atmosphère est constituée principalement d'un mélange gazeux : l'air. Il comprend de :
 Dioxyde de carbone (CO2) : 0,035 %
 Azote (N2) 78 %
 Oxygène (O2) 21 %
 Argon (A) 0,93 %
 Vapeur d'eau (H2O) 0 - 4 %
 Néon (Ne) 0,0018 %
 Krypton (Kr) 0,000114 %
 Hydrogène (H) 0,00005 %
 Oxyde d'azote (N2O) 0,00005 %
 Xénon (Xe) 0,0000087 %
 Ozone (O3) 0 - 0,000001 %
Parmi les constituants dont la quantité est variable, les plus importants sont : la
vapeur d'eau, le gaz carbonique, l'ozone et certaines particules en suspension dans l'air
(les polluants par exemple).
L'eau existe dans les trois états (ou phases) dans la nature : gazeux (vapeur d'eau dans
l'atmosphère), liquide (pluie, nuages de basse altitude, eaux souterraines, rivières, lacs, mers),
solide (glaciers, calotte glacière, nuages de haute altitude, neige, grêle). Tout dépend de la
température.
On évalue la quantité de molécules dans l'atmosphère à 1044 (44 zéros après le 1!!!).
Toutes ces molécules sont soumises à deux forces :
 les molécules elles-mêmes ont une vitesse d'environ 500 m/s qui tendent à se
disperser dans l'espace;
 le poids des molécules tend à les faire tomber sur notre globe (conséquence de
l'attraction terrestre).
Le résultat de ces deux forces aboutit à ce que la moitié de la masse de l'atmosphère se
trouve dans les 5 premiers kilomètres d'altitude. Il faut s'élever jusqu'à 20 km pour atteindre 90%
de la masse totale de l'atmosphère.
La troposphère est plus épaisse à l'équateur (13-16 km) qu'aux pôles (7-8 km).
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C'est dans cette dizaine de kilomètres inférieurs de l'atmosphère que l'essentiel du
temps météorologique se déroule. En saison froide, la tranche active des perturbations se
trouve même comprise entre 1000 et 5000 mètres. Ces premières considérations prouvent
l'importance du relief qui, même lorsque son altitude est modeste, s'oppose à l'écoulement du vent
et contrarie la progression régulière des perturbations. Il est sans doute utile de rappeler quelques
notions de météorologie élémentaire.
26.3 LES SAISONS, LE CLIMAT DE LA TERRE
26.3.1 Les saisons
L'inclinaison de l'axe de rotation de la terre autour du soleil modifie peu à peu la quantité de
chaleur reçue. Les variations de température qui en résultent créent les saisons. Près de
l'équateur, les températures varient peu pendant l'année, les températures sont élevées car le
rayonnement solaire y est presque toujours de même intensité. Plus une région est éloignée de
l'équateur, plus ses températures estivales et hivernales sont basses comparées aux températures
équatoriales.
26.3.2
Le réchauffement de la terre
Le rayonnement solaire se propage en ligne droite. Comme la surface de la terre est
courbe, les rayons solaires y tombent sous des angles différents selon les endroits, divisant le
monde en zones climatiques distinctes. Les régions les plus chaudes se situent sous les tropiques,
les plus froides aux pôles. Entre ces deux extrêmes s'étendent des zones tempérées, où le climat
varie selon divers facteurs, comme la proximité des océans ou des montagnes, ou l'altitude. La
température d'une région à la surface de la terre est déterminée par la façon dont les rayons
du soleil frappent sa surface. Le temps est directement influencé par la quantité de chaleur
reçue par cette région, car elle affecte la température de l'air situé juste au-dessus.
Pendant le solstice d'hiver, le 21 décembre, la position de la terre est telle qu'un
observateur dans l'hémisphère nord reçoit moins d'énergie solaire que durant l'été. Cela est dû au
fait que les rayons du soleil parviennent à l'observateur de manière oblique en parcourant ainsi
une plus grande distance dans l'atmosphère que durant l'été, l'hiver est donc plus froid. Le soleil
étant plus bas dans le ciel en hiver, ceci a pour conséquence de diminuer le nombre d'heures
d'ensoleillement. L'atmosphère se trouve privée d'énergie plus longtemps! Lors du solstice d'hiver,
plus on se rapproche du pôle Nord (vers les latitudes élevées) et plus la différence entre la nuit et
le jour va en grandissant. Le 21 décembre de chaque année le soleil ne se lève même pas de la
journée car la position de la terre amène le soleil en dessous de l'horizon. Par conséquent,
l'atmosphère ne recevant pas d'énergie, elle ne peut se réchauffer.
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L'été, la situation est inversée: À l'équateur, les rayons du soleil arrivent toujours presque
perpendiculairement au sol, mais, au pôle Nord, les journées sont plus longues. Le 21 juin, le soleil
ne se couche jamais au pôle Nord! Toutes les conditions sont réunies pour réchauffer
l'atmosphère. Le pôle Sud, en revanche subit à cette époque, l'hiver nocturne.
On voit que pour une date donnée, la latitude où se trouve un observateur joue un rôle
quant à la quantité d'énergie reçue du soleil (c'est pourquoi au pôle Nord, il fait toujours plus froid
qu'à l'équateur) de même que la position de la terre par rapport au soleil. Dans le cas de la
latitude, globalement, le bilan du rayonnement est positif à partir de la latitude 0 jusqu'à 38. À partir
de la 38ième latitude, le bilan présente un déficit: il y a plus de perte que de gain en énergie dans
l'atmosphère.
Plus les rayons parcourent une grande distance dans l'atmosphère et plus l'énergie de ces
rayons diminue. L'énergie calorifique du rayonnement solaire s'affaiblit en traversant l'atmosphère
de la terre par absorption et diffusion. Une grande partie atteint cependant la surface de la terre où
elle est, soit absorbée par les terres et les mers, soit réfléchie.
Dans la troposphère, la température décroît généralement avec l'altitude, mais il existe
souvent des zones d'inversion de température dues au refroidissement (la nuit) ou au
réchauffement (le jour).
26.3.3 L’humidité relative, L'hygromètre, le point de rosée
L'hygromètre est un instrument de mesure qui permet de mesurer l'humidité relative
de l'air ambiant. L'humidité relative d'un air est, en pourcentage, le rapport entre la quantité de
vapeur d'eau effectivement présente dans cet air, et la quantité maximale qui pourrait y être
absorbée à la même température.
Une contre-vérité : Ce que l’on appelle vapeur d’eau qui sort d’un ustensile de cuisson est
en réalité de l’eau liquide sous forme de fines gouttelettes. La vapeur très chaude qui s’échappe
de l’ustensile se condense en grande partie parce que l’air étant saturé, le surplus se condense
instantanément. La vapeur d‟eau en forme gazeuse est totalement transparente. Les nuages, eux,
ne sont pas formés de vapeur, mais de fines particules d'eau
Tout air possède une certaine concentration en vapeur d'eau. Si cet air se refroidit à une
certaine température, il ne pourra plus accepter de vapeur d'eau supplémentaire: il sera saturé et
on dit qu‟à cette température, son humidité relative sera de 100%. En dessous de cette
température ( à gauche de la courbe rouge du graphe ci-dessous), l‟air ne peut plus contenir de
vapeur d‟eau et celle-ci se condense alors. Ainsi, à 20°C, l‟air contient au maximum 17 g d‟eau
vapeur par m3 (courbe de rosée). A 30°C, il peut en contenir 30 g par m3, mais à 10°C ce n‟est
plus que 10 g par m3.
Ainsi on comprend que l‟air en se refroidissant est contraint de lâcher son excédent en
vapeur d‟eau sous forme liquide. La température en dessous de laquelle un air humide commence
à condenser sa vapeur s'appelle le point de rosée de cet air. La rosée du matin est due à ce
phénomène: l'air humide, au contact du sol refroidit par la nuit, se refroidit lui-même et, atteignant
son point de rosée, condense en gouttelettes sur les feuillages une partie de son eau
excédentaire.
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26.3.4 La pression atmosphérique
La pression de l'air sur une surface donnée est égale au poids de la colonne
atmosphérique qui la surmonte. La pression s'exprime en hectopascals ou en millibar. Au
niveau de la mer, elle est en moyenne de 1013 hectopascals ou 1 013mb, mais déjà à l'altitude du
sommet du Mont Blanc elle n'est plus que de 555 hectopascals, et au sommet de l'Everest elle
avoisine 300 hectopascals. L'oxygène diminue dans les mêmes proportions. Ainsi s'expliquent les
difficultés pulmonaires et cardiaques des alpinistes en haute altitude et la nécessité d'avoir recours
aux bouteilles d'oxygène.
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La pression varie à la surface du globe. Grâce au réseau des stations d'observation, sa
répartition peut être mise en évidence sur des cartes où sont tracées, pour un niveau donné, des
courbes isobares (courbes qui rejoignent les points où la pression est identique). C'est ainsi
qu'apparaissent des zones de haute pression (les anticyclones) et des zones de basse pression
(les dépressions)
Altitude en
mètres
0
1 000
2 000
3 000
4 000
5 000
6 000
7 000
8 000
9 000
10 000
15 000
20 000
Tableau altitude - pression et température (valeurs standards)
Température en Degrés
Pression en
Décroissance de la pression
Centigrades (°C)
hectopascals(HPa) pour 1000m d'altitude en HPa
15°0
1 013
114
8°5
899
104
2°0
795
94
- 4°5
701
85
-11°0
616
76
-17°5
540
68
-24°0
472
62
-30°5
410
53
-37°0
357
50
-43°5
307
43
-50°0
264
37
-56°5
120
13
-56°5
55
4
26.3.5 Les isothermes
La température est, avec la pression atmosphérique une des variables dont dépend
l'état de l'air atmosphérique. Ces variables sont représentées sur des cartes nommées cartes
synoptiques.
L'ensemble des lignes d'égale température ou isothermes, constitue la carte
d'isothermie souvent référencée à une altitude donnée. Le tracé des courbes de température
donne des moyennes journalières, mensuelles, annuelles et permet aux spécialistes d'étudier les
climats.
L'isotherme zéro (iso zéro) d'un lieu, c'est l'altitude au delà de laquelle la température de
l'air passe sous 0°C. Il ne faut pas confondre l'isotherme zéro et le niveau de gel qui est la
température zéro degré au sol où se forme le givre ou la glace.
En montagne, dans des conditions normales, les précipitations interviennent sous forme de
neige au-dessus de l'iso zéro, ou sous forme de pluie un peu en dessous.
27 LES MOUVEMENTS DE L’AIR
27.1 LES MOUVEMENTS DE L’AIR SUR LE GLOBE
27.1.1 Description du phénomène :
La Terre tourne autour d'un axe nord-sud. Étant donné la forme sphérique du globe
terrestre, la vitesse linéaire d'un point de sa surface n'est pas constante et dépend de la latitude de
ce point : elle est nulle au pôle puis augmente quand on va vers l'équateur, atteignant alors
quelques 1600 km/h vers l'Est, puis elle re-décroît vers zéro quand on se rapproche de l'autre
pôle.
Donc, si un mobile descend du pôle nord à l'équateur, il va être confronté à la vitesse de
déplacement de la Terre vers l'Est, de manière croissante, ce qui le fera "riper" vers l'Ouest
terrestre.. En partant de l'équateur pôle sud, il va voir décroître la vitesse transversale de la Terre,
ce qui le fera "riper" vers l'Est.
Imaginez que vous êtes dans un hélicoptère au pôle Nord, exactement sur l'axe de rotation
de la terre. Vous lancez un projectile à partir de votre hélicoptère en visant une cible à l'équateur.
Les chances que vous atteignez votre cible sont nulles. En effet, le temps que votre projectile se
rende à l'Équateur, la terre aura tourné et vous fera manquer votre cible en frappant beaucoup
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plus à l'Ouest.
Tout se passe comme si un marcheur partait du centre d'un manège pour rejoindre la
périphérie, il va se sentir dévié dans le sens opposé au défilement du manège sous ses pas.
Le sens de la déviation de Coriolis ne dépend pas du sens de déplacement du mobile sur
laquelle elle s'exerce, mais uniquement du sens de rotation du support qui lui donne naissance.
27.1.2 Action de la force de Coriolis
En fait, cette force est négligeable dans la plupart des cas, mais devient très
importante dans certains phénomènes, dont fait partie le déplacement des masses d'air et
le vent (en raison de la réunion des facteurs d'influence de la force de Coriolis : faible
friction des particules sur la surface terrestre, grande échelle de mouvement).
De plus, on le comprend aisément en se référant à l'exemple ci-dessus, plus le
déplacement est lent, plus la déviation de Coriolis engendrée est importante.
Enfin, pour qu'il y ait une force de Coriolis il faut qu'il y ait changement de vitesse du
support lors du déplacement du mobile sur celui-ci.
27.1.3 La force de Coriolis influence-t-elle beaucoup le climat ?
La force de Coriolis est très importante pour définir les climats, car la Terre est une
sphère en rotation. Il y a donc des forces, que l'on appelle des forces inertielles, comme la force
centrifuge, qui interviennent sur le déplacement des masses d'air et donc sur les climats.
Si l'on imagine une particule ou une masse d'air à l'équateur, celle-ci aura une certaine
vitesse du fait de la rotation de la Terre. Une particule située à plus haute latitude aura une vitesse,
associée à la rotation de la terre, qui sera plus lente, car la particule est dans ce cas plus proche
de l'axe de la Terre.
27.2 CELLULES DE HADLEY (CELLULES CONVECTIVES)
Donc, la force de Coriolis influence le mouvement de tout objet sur la terre. En
météorologie, l'air qui se déplace dans l'atmosphère est donc soumis à cette force "invisible". Mais
qu'est-ce qui engendre le déplacement de l'air au départ ?
Le modèle réel des cellules convectives
L'air se déplace, nous l'avons vu, pour combler les vides et ainsi provoquer le vent. L'air se
déplace aussi s'il est chauffé de façon inégale. De manière générale, l'air se déplace autour du
globe en suivant certains chemins bien définis.
Principe de base
Cette description du mouvement général de l'air en atmosphère est très simpliste. Ce
mouvement de va et vient entre l'équateur et le pôle forme une immense cellule que l'on appelle
convective. La figure suivante illustre le modèle simpliste.
Tout d'abord, oublions que la terre tourne. On a vu que la température de l'atmosphère à
l'équateur était plus élevée que celle aux pôles. Cette différence de température provoque des
mouvements de l'air.
À l'équateur, l'air qui est chauffé par le soleil prend de l'altitude (il s'agit d'un courant d'air
vertical).
L'air en remontant en altitude prend aussi la direction du pôle Nord pour se refroidir.
En se refroidissant, l'air reprend la direction du sol, car il est plus lourd, au fur et à mesure
qu'il se rapproche du pôle.
Comme l'air ne peut s'accumuler de façon infinie, l'air au pôle emprunte la direction de
l'équateur.
En allant vers l'équateur, l'air se réchauffe et recommence à reprendre de l'altitude puis à
retourner vers le pôle et la boucle continue sans fin.
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En réalité, l'air n'a pas le temps de se rendre au pôle pour se refroidir.
Vers la trentième latitude nord, l'air déjà refroidi redescend vers le sol. De là, l'air reprend
son mouvement vers l'équateur pour se réchauffer. En se réchauffant, l'air remonte et ainsi de
suite. Ce cycle décrit une plus petite cellule que celle présentée à la figure ci-dessous.
Cette cellule porte le nom de Hadley. Ce scientifique est le premier à avoir proposé une
théorie qui décrivait déjà en 1735 le mouvement général de l'atmosphère. Un mouvement similaire
à la cellule convective de Hadley se produit sur les pôles.
L'air des pôles a tendance à redescendre vers l'équateur pour être réchauffé. Au fur et à
mesure que l'air quitte le pôle, elle aura tendance à prendre de l'altitude étant donné son
réchauffement. L'air en altitude devenant de trop et se refroidissant doit laisser sa place en
remontant vers le pôle. La figure montre que la cellule polaire s'étend aux environs de la
soixantième latitude.
Une troisième cellule a été ajoutée par l'américain Ferrel. Cette cellule à circulation
inversée se situe entre la trentième et soixantième latitude.
Maintenant que nous avons une idée des mouvements généraux de l'air dans
l'atmosphère, ajoutons la rotation de la terre. Si on généralise la force de Coriolis et on l'applique
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au déplacement de l'air dans l'atmosphère, tout déplacement sera dévié sur sa droite dans
l'hémisphère nord et sur sa gauche dans l'hémisphère sud
La circulation de Hadley, ainsi que la force de Coriolis, dévient les vents qui reviennent vers
l'équateur vers l'ouest (alizés de nord-est dans l'hémisphère Nord et de sud-est dans l'hémisphère
Sud). Il existe une deuxième cellule dans laquelle les mouvements sont descendants, vers 30°N et
30°S (cellule de Ferrel), on y observe des vents dominants d'ouest. Au niveau des calottes
polaires, on observe au contraire des vents dominants d'est. Il y a donc une circulation opposée
des vents dans les deux cellules (Ferrel et Hadley).
Les vents dominants au sol.
Les vents dominants en altitude.
27.3 LES JET STREAM OU COURANT JET
Le jet-stream est un courant d'air très rapide de quelques centaines de kilomètres de
large, et de seulement quelques kilomètres d'épaisseur est habituellement situé au niveau de la
tropopause entre 10-15 kilomètres au-dessus de la surface de la Terre. Ces courants soufflent de
l'ouest à l'est selon la rotation de la Terre. La vitesse des vents à l'intérieur de ces courants est
d'environs de 200 à 300 km/h mais ils peuvent dépasser 400 km/h.
Il y a deux principaux jet-streams :
Le jet-stream subtropical à environ 30 degrés de latitude ;
Le jet-stream polaire à environ 60 degrés de latitude.
Un courant jet se forme lorsqu'un courant chaud venant des tropiques rencontre un courant
froid venant des pôles. Le fort contraste thermique oblige l'air à s'écouler horizontalement et
comme la Terre tourne, cet air en déplacement rapide prend de la vitesse et produit un courant jet
Position du Jet-Stream Polaire et jet-Stream Subtropical
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La position du jet-stream dénote l'emplacement des contrastes de température les plus
forts entre différentes latitudes sur la surface de la Terre ; partageant donc, ou délimitant, l'air froid
(au nord) de l'air chaud (au sud du courant-jet) à l'hémisphère nord. Par exemple, lorsque l'hiver
est doux dans le sud du Québec, c'est parce que le courant-jet se retire vers le nord du Canada ;
alors qu'il n'est pas rare, lors d'un hiver rigoureux, de voir le courant-jet plonger jusque sur le golfe
du Mexique amenant ainsi de l'air froid jusqu'au centre des États-Unis. Souvent, à l'intérieur même
du courant-jet, il y a des zones où le vent est plus fort qu'aux alentours. Ces régions jouent un rôle
important dans la formation des précipitations et des dépressions. De plus, on remarque que les
systèmes dépressionnaires ont tendance à emprunter leur trajectoire. Le jet-stream peut prendre
des directions vers le nord selon le déplacement des masses d'air. En conséquence, les jetstreams les plus forts se produisent habituellement pendant les mois d'hiver, quand les grandes
différences de température existent entre de basses et de hautes latitudes..
27.4 LA RÉPARTITION DES MASSES D’AIR SUR LE GLOBE
Lorsque d'importantes quantités d'air stagnent pendant plusieurs jours sur une région, elles
adoptent certaines propriétés de celle-ci: on les appelle masses d'air. Elles peuvent avoir 1000
km de large sur quelques milliers de kilomètres de long et quelques kilomètres d'épaisseur.
Propriétés d'une masse d'air:
- La température à un niveau donné
- L‟humidité
- Le taux de décroissance verticale de la température.
En avançant vers une autre région, la masse d'air change ses propriétés.
Principaux processus modifiant les propriétés d'une masse d'air:
Les échanges thermiques par conduction et radiation avec la surface sur laquelle elle se
trouve
(terre ou mer)
L‟évaporation ou la condensation de la vapeur d'eau au sein de la masse d'air
Localisation des masses d’air
Les masses d'air équatorial naissent dans la ceinture équatoriale (à peu près entre les
parallèles 10° N et 10° S).
Les masses d'air tropical naissent dans les deux zones situées dans chaque hémisphère
entre 10° et 40°.
Les masses d'air polaire naissent dans les deux zones situées dans chaque hémisphère
entre 40° et 70°.
Les masses d'air arctique naissent au-dessus des deux calottes polaires, arctiques et
antarctiques.
Suivant le chemin parcouru les masses d'air peuvent encore se diviser en masses d'air
continental ou maritime.
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En bougeant, ces masses d'air arrivent sur des secteurs dont les températures sont
différentes des leurs. Des masses d'air chaud arrivent sur des surfaces plus froides que l'air à leur
contact et des masses d'air froid arrivent sur des surfaces plus chaudes que l'air à leur contact.
27.5 PROPRIÉTÉS DES MASSES D'AIR QUI INTÉRESSENT NOS LATITUDES:
Air polaire: plus froid que la surface sur laquelle il arrive. Il se réchauffe par le bas;
décroissance thermique verticale rapide (0.6°C à 0.8°C par 100m). Très bonne visibilité,
généralement sec. Il est généralement instable avec des nuages à développement vertical (Cu et
Cb); averses de pluie, de neige, de grêle ou de grésil, turbulence, orages.
Air tropical: plus chaud que la surface sur laquelle il arrive; il se refroidit par le bas;
décroissance thermique verticale faible (0.4°Cà 0.6°C par 100m). Mauvaise visibilité,
généralement très humide. Généralement stable avec des nuages stratiformes (St et Sc); bruine,
brume, brouillard.
Ces propriétés changent en fonction de la saison, de l'heure, de la nature de la surface sur
laquelle il arrive,…
Deux masses d'air qui se rencontrent ne peuvent pas se mélanger instantanément: elles
sont séparées par la zone frontale. Son épaisseur varie de quelques dizaines à quelques
centaines de mètres. Les surfaces des zones frontales, plus ou moins inclinées, coupent le sol
suivant des lignes auxquelles on donne le nom de fronts.
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Cette théorie permet d’expliquer l’existence de trois grandes zones de perturbation :
A : le front polaire, zone de rencontre entre l‟air froid et l‟air chaud et humide, ce qui
explique les précipitations en Europe de l‟Ouest.
B : les hautes pressions subtropicales et la zone des alizés, favorables à la naissance des
ouragans.
C : la zone de convergence intertropicale, où de l‟air montant rapidement se refroidit,
provoquant des orages tropicaux et de fortes pluies
27.5.1 Basses et hautes pressions
L'air chaud des régions situées entre les deux tropiques s'élève et se dirige vers les pôles.
L'air froid polaire descend vers l'équateur. Toute masse d'air chaud et léger crée une dépression
c‟est-à-dire une zone de basses pressions. Toute masse d'air froid et lourd crée un anticyclone
c’est-à-dire une zone de hautes pressions. Les mouvements verticaux de l'air produisent 6
circuits de circulation : 3 dans chaque hémisphère. Considérons l'hémisphère nord :
27.5.2 Le circuit équateur / tropique
À l'équateur, l'air chaud et léger monte, ce qui provoque un appel d'air : une zone de
basses pressions humides. En altitude l'air se refroidit et s'écoule vers le nord, à la hauteur du
tropique du Cancer où il redescend, créant une zone de haute pression d'air sec. (Circulation des
cellules de Hadley).
27.5.3 Le circuit pôle nord / 60ème Parallèle
Au pôle, l'air froid et lourd descend vers la terre créant une zone de hautes pressions où le
ciel est clair. À la surface de la terre, l'air s'écoule de part et d'autre du pôle et reprend de l'altitude
à la hauteur du 60e parallèle (vers la Norvège): cellules polaires
27.5.4 Le circuit 60ème parallèle / tropique
C'est là que se rencontrent l'air équatorial et l'air polaire. Au tropique, l'air descend, créant
une zone de hautes pressions ou anticyclone Ŕ comme celui des Açores Ŕ et s'évacue à la surface
de la terre : en partie vers l'équateur, en partie vers le 60 ème parallèle. Au 60ème parallèle, l'air
s'élève, créant une zone de basses pressions et s'écoule en altitude : en partie vers les pôles, en
partie vers le tropique (cellules de Ferrer).
27.5.5
Les vents à la surface de la terre
L'air s'écoule des zones de hautes pressions, les anticyclones, vers les zones de basses
pressions. Les vents polaires venant de l'anticyclone polaire, se dirigent vers les ceintures de
basses pressions du 60ème parallèle. Les vents tropicaux, venant du 30ème parallèle, se dirigent en
partie vers les zones de basses pressions proches des pôles : ce sont les vents d'ouest. L'autre
partie s'écoule vers les zones de basses pressions équatoriales : ce sont les alizés qui soufflent de
l'Est.
Dans la zone du 60ème parallèle, les vents d'est froids rencontrent les vents d'ouest
chauds. Ce contact constitue le front polaire et entraîne la formation de dépressions.
L'air chaud des régions équatoriales et tropicales se dirige vers les régions polaires et
inversement.
Cependant les trajectoires des vents ne sont pas sud / nord et nord / sud. Leur circulation
est plus complexe, en raison de la rotation de la terre (force de Coriolis) qui dévie le vent vers la
droite dans l'hémisphère nord et vers la gauche dans l'hémisphère sud.
27.6 LES EFFETS LOCAUX DU VENT:
Nous venons d'expliquer de quelle manière agit le vent autour des centres de pression,
considérant son action à grande échelle, c'est le vent dit synoptique. Mais nous n'avons pas tenu
compte des irrégularités, parfois importantes, de la surface terrestre ou du contraste terre-océan
par exemple.
Ces irrégularités entraînent des effets locaux (à plus ou moins grande échelle) qui
modifient, très sensiblement parfois, le vent synoptique.
Le vent en un lieu est donc la résultante du vent gsynoptique (lié aux centres de pression)
et des effets locaux; ces derniers seront d'autant plus apparents que le vent géostrophique est
faible.
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27.6.1 Influence du relief sur le vent synoptique
Le déplacement de l'air à proximité du sol est fortement influencé par les aspérités de la
surface; tout obstacle entraîne l'apparition de mouvements désordonnés (turbulences) qui peuvent
s'organiser et former des tourbillons à l'axe horizontal ou vertical. L'épaisseur de la couche ainsi
perturbée est essentiellement variable en fonction de la vitesse du vent et de la configuration de la
surface.
Outre les modifications de direction des filets d'air, les obstacles jouent un rôle de semiventuri qui se traduit par une augmentation de la vitesse du vent. De plus, l'effet venturi entraîne
une augmentation de la pression dynamique de l'air qui provoque une diminution de la pression
statique (pour les pilotes cela entraîne une surestimation de l'altitude indiquée par l'altimètre).
Lorsque de l'air en mouvement rencontre un obstacle (une montagne par exemple), une
partie des filets d'air tend à la contourner tandis que l'autre partie est forcée de s'élever.
Sur le versant au vent apparaissent donc des mouvements ascendants relativement
réguliers. On considère généralement que la vitesse verticale augmente avec la pente; toutefois, si
la pente est supérieure à 40° un tourbillon à axe horizontal se développe au pied de la montagne
de telle sorte que l'angle de déviation des filets demeure inférieur à 40°.
Au sommet du relief la vitesse augmente, créant un effet Venturi (baisse de pression).
Sur le versant sous le vent, on observe un mouvement rabattant les courants vers le
flanc de la montagne, la composante verticale de la vitesse du vent étant évidemment dirigée vers
le bas.
Un relief isolé donne naissance à des mouvements verticaux plus faibles qu'une chaîne de
montagnes de même profil. En effet, la majeure partie des filets d'air contourne un obstacle isolé
contrairement à une chaîne de montagnes au-dessus de laquelle pratiquement tous les filets d'air
sont forcés de s'élever. La zone d'influence d'un relief atteint 1/3 de sa hauteur pour un relief isolé
et de 4 à 5 fois la hauteur moyenne pour une chaîne de montagnes. Dans le sens horizontal, on
peut considérer que les filets d'air commencent à s'infléchir vers le haut sur le versant du vent dont
l'application apparaît mieux dans l'illustration suivante :
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Sous le vent du relief, la région d'influence est essentiellement variable compte tenu
notamment d'une formation possible d'ondes et de l'influence d'éventuels reliefs successifs. Ce
phénomène est par exemple exploité dans le cadre du vol à voile où les pilotes tirent partie des
ascendances dues au relief.
27.6.2 Brise de pente
Durant la journée toute pente exposée est réchauffée par rayonnement solaire. L'air en
contact avec la surface de la pente est à son tour réchauffé alors qu'au même niveau mais à une
certaine distance de la pente, la température de l'air ne varie pratiquement pas. L'air plus chaud,
donc plus léger, remonte la pente : c'est le vent anabatique. Il est remplacé par de l'air qui, à
l'origine, se trouvait à une certaine distance de la pente. Après un certain temps, une circulation
fermée s'établit.
La nuit, une circulation inverse s'organise en raison du refroidissement du sol. La brise de
pente porte alors le nom de vent catabatique.
27.6.3 Brise de vallée
La brise de pente existe évidemment aussi sur les deux flancs d'une vallée. De ce fait, l'air
chaud remontant les pentes converge, à un certain niveau, vers l'axe de la vallée qui se remplit
ainsi progressivement d'air chaud. Ce réchauffement est d'autant plus important que les crêtes
entourant la vallée sont plus élevées. La vallée se remplit ainsi d'air chaud jusqu'à hauteur des
crêtes adjacentes. Le sommet de la couche d'air chaud atteint une altitude qui s'élève en même
temps que l'altitude des crêtes. En considérant une surface horizontale à l'intérieure de la vallée,
on constate l'existence d'un gradient de pression dirigé dans le même sens que l'élévation de la
crête.
Ce gradient est à l'origine d'un mouvement d'air dans la vallée appelé brise de vallée. Il est
important de noter que le sens de cette brise dépend de l'inclinaison des crêtes et non pas de celle
de l'axe de la vallée.
Ces inclinaisons sont généralement montantes pendant la journée. Elles sont
descendantes ou d'aval dans les vallées qui présentent une inclinaison inverse de celle des crêtes
adjacentes.
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La brise de vallée (de jour à gauche, de nuit à droite) s'apparente à la brise de pente mais
sa direction dépend de l'inclinaison des crêtes et non pas de celle de l'axe de la vallée.
La circulation de pente étant inversée au courant circulant la nuit, la brise de vallée est à
son tour inversée. La brise de vallée tout comme la brise de pente sera d'autant plus importante
que les pentes seront mieux exposées au Soleil.
Enfin, la rotation de la Terre (force de Coriolis) est sans effet sur la direction de la brise de
vallée qui, pour des raisons purement dynamiques, coïncide avec la direction même de l'axe de la
vallée.
27.6.4 Brise de mer et brise de terre
La terre s'échauffe et se refroidit beaucoup plus rapidement que la mer. Ce phénomène
induit plusieurs effets: durant la journée la terre est plus chaude que la mer et inversement la nuit.
Les mêmes effets se produisent également en fonction des saisons mais à une échelle plus
grande et donc moins apparente (en hiver, la terre est plus froide que la mer; en été la mer est
plus froide que la terre).
Comment explique-t-on cet effet ? Durant la journée, le sol relativement chaud donne
naissance à des mouvements de convection thermique dans les basses couches. Ces
mouvements ascendants sont évidemment compensés dans les basses couches par des
mouvements horizontaux dirigés de la mer vers la terre, d'où l'apparition d'une brise de mer.
Durant la nuit, le phénomène inverse se produit, la mer libérant sa chaleur plus lentement que la
terre.
Brise de Mer
Brise de Terre
Ces deux phénomènes s'observent entre le sol et 150 m de hauteur environ, dans une
bande dépassant rarement 15 km de part et d'autre de la côte. La vitesse du vent au sol ne
dépasse jamais 20 km/h (8 à 10 nœuds).
Il faut noter à propos des brises de mer et de terre que le phénomène est moins marqué la
nuit que durant la journée. En effet, le refroidissement se propage beaucoup moins vite que le
réchauffement puisque la masse d'air devient plus stable à mesure qu'elle se refroidit.
27.6.5 Les vents régionaux et locaux
Toutefois, les forces de frottement de l'air sur le sol et la présence d'obstacles naturels
importants (montagnes) peuvent modifier cette direction dans les mille premiers mètres au-dessus
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du sol et créer ainsi des vents régionaux et locaux.
En France, les principaux vents régionaux sont : le mistral (vallée du Rhône), le vent
d'autan (haut Languedoc), la tramontane (Roussillon).
Certains vents locaux s'expliquent parce que les surfaces contiguës peuvent absorber des
quantités de chaleur différentes : brises de mer et brises de terre, brises de vallée, de montagne et
de versants, brises de pente. Le plus connu est le foehn qui se produit surtout dans les Alpes, et
souffle des sommets vers les vallées: sur les versants méridionaux, le vent du sud, ascendant,
dépose son humidité (nuages, pluie, neige). Il se refroidit et, débordant les crêtes, dévale les
pentes. En descendant l'air s'échauffe créant un vent violent chaud et sec avec fonte de neige et
grand risque d'avalanche.
27.6.6 L'échelle des vents
L'échelle anémométrique Beaufort est utilisée pour la mesure des vents. L'intensité du vent
est divisée en 12 forces : calme, air léger, légère brise, petite brise, jolie brise, bonne brise, frais,
grand frais, coup de vent, fort coup de vent, tempête, violente tempête, ouragan.
28 L’HYGROMÉTRIE ET LA PRESSION
La vapeur d‟eau et sa concentration :
L'air est un mélange d'air sec et de vapeur d'eau. Seul un cinquième de la quantité d'eau
de l'atmosphère vient de l'évaporation des sols et de la transpiration des plantes. Tout le reste
provient de la mer qui s'évapore au soleil. L'humidité relative de l'air est exprimée en pourcentage :
l'air saturé est à 100% d'humidité. Quand un air saturé d'humidité se refroidit, la vapeur d'eau se
condense en eau.
28.1 LES NUAGES
28.1.1 La formation des nuages
L'air contient des millions de particules de poussières microscopiques. Quand l'air humide
monte, se dilate, puis se refroidit, sa vapeur d'eau se condense en eau et s'accroche à la surface
de ces particules, en produisant de minuscules gouttelettes qui se regroupent pour former des
nuages.
La température à laquelle se produit ce phénomène s'appelle le point de rosée. Si la
température des nuages tombe au-dessous du point de gel, alors les gouttelettes d'eau gèlent et
forment des cristaux de glace. Un nuage est donc un ensemble visible de gouttelettes d'eau
ou de cristaux, ou les deux à la fois, en suspension dans l'atmosphère.
Les mouvements ascendants ou descendants de l'air jouent un rôle essentiel dans la
formation et l'évolution des nuages. Ces mouvements verticaux peuvent se produire par
convection, par l'action du relief ou à la rencontre d'air chaud et d'air froid.
Les nuages en perpétuelle évolution ont une infinité de formes.
28.1.2 Brouillard et brume
Le brouillard est un nuage qui repose sur le sol. Il est formé de gouttelettes
microscopiques qui provoquent une diffusion intense de la lumière. La visibilité est inférieure à 1
km.
La brume est un brouillard léger car les gouttelettes sont plus dispersées. La visibilité est
supérieure à 1 km mais inférieure à 5 km.
28.1.3
Les précipitations
Les fines gouttelettes d'eau des nuages sont maintenues en suspension dans l'air par des
mouvements ascendants. À l'intérieur des nuages les gouttelettes subissent une agitation
permanente qui les fait entrer en contact les unes avec les autres. Elles se réunissent et finissent
par former des gouttes qui, lorsqu'elles sont trop lourdes, tombent sur le sol sous forme de pluie.
28.1.4 Les différentes pluies
Pour que l'on passe de la condensation à la précipitation, il faut qu'il y ait une ascendance
de l'air. De fortes ascendances engendrent des précipitations très abondantes, subites et brèves :
l'averse. Les ascendances lentes ne donnent que des pluies fines : la bruine ou le crachin.
28.1.5 La neige, le grésil, la grêle, le verglas
Par temps froid, selon la température et le type de nuage, la condensation se transforme
en neige ou grésil. La neige est une précipitation de cristaux de glace de différentes formes
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rassemblés en flocons. La pluie qui gèle avant d'arriver au sol forme le grésil, sorte de grêle très
fine. La grêle, qui tombe toujours sur une surface très restreinte, est formée de grêlons, masses de
glace compacte, dont le diamètre dépasse souvent 5 mm. Quand la pluie rencontre un sol très
froid elle se transforme en glace : c'est le verglas.
28.1.6 Classification des nuages
Nom
Description
Cirrus (Ci)
Nuages de temps sec. Formés de glace, formant de délicats filaments
composés de bancs ou d'étroites bandes blanches ou en majeure partie blanche. Ces
nuages ont un aspect fibreux (chevelu), un éclat soyeux ou les deux; ils sont hauts (à
7000-9000m).
Cirrostratus
(Cs)
Voile nuageux de temps sec, transparent et blanchâtre, d'aspect fibreux
(chevelu) ou lisse, couvrant le ciel en totalité ou en partie et donnant souvent lieu à
des phénomènes de halo. Ce sont aussi des nuages de cristaux de glace. (vers
6000m)
Banc, ou couche mince de nuages blancs sans ombre propre, composés de
petits éléments de largeur apparente de moins d'un doigt tenu à longueur de bras, en
Cirrocumulus
forme de granules, de rides... et disposés plus ou moins régulièrement;. Formés de
(Cc)
glace et d'eau liquide, il peuvent annoncer un changement de temps ( altitude vers
6000m)
Altostratus
(As)
Nappe ou couche nuageuse grisâtre ou bleuâtre, striée, fibreuse ou uniforme,
couvrant entièrement ou partiellement le ciel et présentant des parties minces qui
laissent voir le soleil, au moins vaguement, comme au travers d'un verre dépoli.
(risque de coups de soleil). Il ne présente pas de phénomène de halo. (vers 3500m)
Altocumulus
(Ac)
Bancs, couche de nuages blancs, gris ayant généralement des ombres
propres, composés de lamelles, galets, rouleaux, etc., d'aspect parfois un peu fibreux
ou flou, soudés ou non. Petits éléments de largeur apparente comprise entre 1 et 3
doigts tenus à longueur de bras. Ils confirment un changement de temps (vers 20003000m)
Stratus (St)
Couche nuageuse, généralement grise, à base assez uniforme pouvant
donner de la bruine, des cristaux de glace ou de la neige en grains. Lorsque le soleil
est visible à travers ces nuages, on distingue facilement son contour. Il se présente
parfois en bandes déchiquetées. Nuages de basse altitude: de 1000m jusqu'au sol
(brouillard)
Banc, couche de nuages gris blanchâtre, ayant presque toujours des parties
foncées, formées de dalles, galets, rouleaux, etc., d'aspect non fibreux, soudés ou
Stratocumulus
non; les petits éléments de forme régulière ont une largeur apparente de plus de trois
(Sc)
doigts tenus à longueur de bras. Peu producteurs de pluie (parfois bruine) alt. vers
1500-2000m.
Nuages détachés, souvent denses et aux contours bien délimités, se
développant en hauteur en forme de mamelons, dômes, tours, dont la partie
Cumulus (Cu) supérieure bourgeonnante a souvent un aspect de chou-fleur. Les parties du nuage
éclairées par le soleil sont d'un blanc éclatant; base plus foncée et horizontale.
Quand ils sont petits: beau temps. (1000-3000m)
Nuage dense à extension verticale considérable en forme de montagne ou de
tour immense. Partie supérieure presque toujours aplatie; celle-ci prend la forme
Cumulonimbus
d'une enclume ou d'un panache. Base souvent très foncée, on y retrouve souvent des
(Cb)
nuages bas déchiquetés, soudés ou non avec elle ainsi que de violentes
précipitations. Orage. (entre 1000 et 12000m)
Couche nuageuse grise, épaisse, souvent foncée dont l'aspect est rendu flou
par des chutes de pluie plus ou moins continues. Il masque complètement le soleil sur
Nimbostratus
toute son étendue. Sous sa base on retrouve fréquemment des nuages bas,
(Ns)
déchiquetés, soudés ou non avec elle ainsi que de longues précipitations abondantes.
(entre 2000 et 6000m)
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28.2 L’ORAGE
Seuls les cumulonimbus engendrent des orages. Les orages résultent de décharges
brusques d'électricité atmosphérique qui se manifestent à la fois par des éclairs et le tonnerre.
L'extension verticale du cumulonimbus est considérable. À l'intérieur de ce nuage naissent
de violents et massifs mouvements ascendants des basses couches de l'atmosphère au cours de
journées à forte insolation. Il contient beaucoup d'eau, peut s‟étendre sur 1 à 10 km en largeur et
atteindre 10 à 15 km en hauteur en particulier aux faibles latitudes.
Des charges d'électricité positive se concentrent au sommet, tandis que des charges
négatives s'accumulent à la base et induisent une charge positive au sol (la surface de la terre est
normalement recouverte de charges négatives) qui induisent de violentes décharges électriques.
Les éclairs sont le produit de la répétition de ces courts-circuits.
La foudre est la décharge électrique entre le nuage et le sol, entre deux nuages ou à
l'intérieur d'un nuage, pouvant atteindre 3000 à 500 000 ampères sous une différence de potentiel
de 2 à 1 milliard de volts.
L'éclair est la lueur résultant de l'échauffement de l'air traversé par la décharge électrique.
Cette décharge peut jaillir d'un nuage ou se produire au sein d'un nuage.
Le tonnerre est une onde acoustique qui se manifeste par un bruit sec (éclair proche) ou
un roulement sourd (éclair plus lointain). Il résulte de l'onde de choc qui accompagne l'éclair.
Les vitesses de propagation dans l'air de la lumière et du son étant très différentes,
respectivement 300 000 km/s et 340 m/s ; on ne peut donc percevoir au même instant l'éclair et le
bruit du tonnerre qu'à condition de se trouver précisément sous l'orage.
La foudre frappe chaque année une centaine de personnes en France. 10 à 20 en
décèdent. Elle frappe surtout à la campagne, en montagne et d'une façon générale sur toutes les
pointes en terrain découvert, causant la mort de milliers de têtes de bétail.
CARACTERISTIQUES DU
CUMULONIMBUS
+++
H. 5 à 10 Km
EAU
----
L . 1 à 10 Km
28.2.1 Se protéger de la foudre
Toutes les pointes, que ce soit le sommet d'une montagne, la pique d'un piolet ou un arbre
isolé, créent un environnement à risques. Il faut donc se protéger de l'impact direct de la foudre
mais aussi d'un second danger : les effets des courants de foudre autour de l'impact. Les courants
de foudre se dissipent en empruntant les voies de descente les plus faciles, celles qui suivent les
écoulements d'eau, les rigoles, les fissures et les cavités en les contournant.
28.2.2 Ce qu’il faut éviter
Éviter les crêtes, les contreforts des montagnes, les arbres isolés, le voisinage des lignes,
les mâts d'antennes, les ponts roulants, les grues, les clôtures métalliques.
Éviter les coins où l'on a tendance à se blottir : les fissures, les grottes, sous un surplomb,
dans un trou. Ces endroits sont dangereux parce que le courant électrique arrivant sur le toit d'un
surplomb, par exemple, va prendre le chemin le plus facile et traverser le corps sur toute sa
hauteur. Le danger est le même dans une grotte ou un trou : la décharge peut sauter l'ouverture et
traverser le corps, à moins d'être réfugié à plus d'un mètre de l'entrée.
28.2.3 Attitude à adopter
Se tenir aussi bas que possible afin de réduire la probabilité d'un coup de foudre
direct ; réduire autant que possible la surface de contact entre le corps et le sol. En terrain
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découvert : s'isoler du sol en déroulant le matelas de couchage, y poser le sac à dos et
s'asseoir dessus, genoux relevés et pieds joints. Un poncho permet au randonneur de
s'asseoir sur un rondin de bois ou un rocher avec le sac à dos sur les épaules tout en
restant au sec.
Il est recommandé de ne pas s'installer dans les anfractuosités, de ne pas s'asseoir
dans un trou ou dans n'importe quel type de dépression, dans les endroits humides, de ne
pas se réfugier dans une grotte, sauf si elle est assez grande pour s'y asseoir à plus d'un
mètre des parois.
Dans un groupe, les personnes doivent s'écarter les unes des autres.
28.3 LA PRESSION ATMOSPHÈRIQUE ANTICYCLONE DEPRESSION
28.3.1 La pression atmosphérique
Si l'air est invisible, il a pourtant un poids. La pression atmosphérique est une grandeur
qui représente le poids de l'atmosphère par unité de surface. L'unité de pression du Système
International (SI) est le pascal mais pour les besoins de la météorologie on utilise l‟hectopascal
(hPa). La pression de référence est prise au niveau de la mer. La pression décroît avec l'altitude.
La répartition moyenne des pressions en altitude est la suivante :
Au niveau de la mer : 1 013 hPa,
À 5 500 m : 500 hPa,
À 16 000 m : 100 hPa,
À 50 000 m : 1 hPa.
La moitié du poids de l'atmosphère est concentrée dans les 5 500 premiers mètres. Sur les
cartes synoptiques, les lignes qui joignent les points d'égale pression s'appellent des isobares. Les
isobares sont tracées en principe de 5 hPa en 5 hPa ; l'isobare 1 015 dont la cote est voisine de la
pression atmosphérique au niveau de la mer (1 013 hPa) est prise comme base.
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28.3.2
Principales figures isobariques
En regardant un tracé d'isobares, on constate qu'elles s'organisent d'une façon comparable
à celles des courbes de niveau topographiques.
Anticyclones : zones de hautes pressions, isobares fermées dont la cote croît vers
l'intérieur ; le point où le maximum de pression est atteint (A) correspond au centre anticyclonique.
Dépressions : zones de basses pressions, isobares fermées dont la cote décroît vers
l'intérieur ; le point où le minimum de pression est atteint (D) correspond au centre
dépressionnaire.
Thalweg : isobares en forme grossière de V, les basses pressions étant à l'intérieur.
Dorsale : isobares en forme grossière de V, les hautes pressions étant à l'intérieur.
Marais barométrique : c'est une région de la carte où les isobares sont très éloignées les
unes des autres et inorganisées.
Le vent est tangent aux isobares. Dans l'hémisphère nord, le vent tourne dans le sens
des aiguilles d’une montre autour des anticyclones, dans le sens contraire autour des
dépressions (loi de Buys Ballot). Plus les isobares sont serrées, plus le vent est fort.
29 LES PERTURBATIONS
29.1 ORIGINE DES PERTURBATIONS
Entre les pôles et les régions équatoriales se produisent sans cesse des échanges de
masses d'air chaud et d'air froid. Une masse d'air est un bloc d'air qui s'étend horizontalement sur
quelques milliers de kilomètres ; son épaisseur varie de quelques centaines de mètres à quelques
kilomètres. Suivant leur trajet océanique ou continental, ces masses d'air changent petit à petit de
caractéristiques.
Généralement les masses d'air froid polaire prennent vite les caractéristiques de
température et d'humidité de la surface marine qu'ils survolent (l'air polaire est plus froid que les
océans sur lesquels il circule), tandis que les masses d'air chaud, tropicales, varient lentement, car
elles sont plus chaudes que le sol au-dessus duquel elles se déplacent. Dans l'hémisphère nord,
on distingue comme masses d’air principales :
Les masses d'air arctique (très froides et très sèches),
Les masses d'air polaire maritime (froides et humides) et polaire continental (froides et
sèches),
Les masses d'air tropical maritime (chaudes et humides) et tropical continental (chaudes
et sèches).
Ces masses d'air différenciées par leur température et leur humidité ne se mélangent pas.
Lorsqu'elles arrivent en contact, il se crée une limite de séparation que l'on appelle front. Le
mouvement de l'air étant alors perturbé, l'air chaud et l'air froid s'engagent dans une amorce de
mouvement tourbillonnaire. Au fur et à mesure que ce tourbillon prend de l'ampleur, une zone de
basses pressions (dépression) se forme à la crête de cette ondulation. L'air froid étant plus dense
que l'air chaud, ce dernier s'élève au-dessus. Il va se refroidir par détente et éventuellement se
condenser sous forme de nuages accompagnés de précipitations. Ce phénomène est appelé
perturbation.
La perturbation s'accompagne de nuages qui se présentent sous la forme d'une spirale se
déroulant à partir du centre de la dépression. Les photos satellites permettent aux météorologistes
de bien situer les perturbations en fonction des systèmes nuageux.
En Europe les perturbations sont désignées par le terme de dépressions atlantiques.
Venant de l'Océan et se déplaçant vers l'est à environ 50 km/h, elles traversent la France en 3
jours du nord/ouest au sud/est. Les perturbations se succèdent par groupes (ou familles) : elles
peuvent se renouveler 4 ou 5 fois sur 15 jours.
29.2 LES FRONTS
On appelle front froid la partie du front qui correspond à un mouvement de l'air froid vers
l'air chaud et front chaud le processus inverse.
Généralement le front froid d'une perturbation rattrape le front chaud et rejette en altitude
l'air du secteur chaud pour former une occlusion. Alors, la dépression commence à se combler, les
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vents et les pluies diminuent, les systèmes de nuages se disloquent progressivement et la
perturbation disparaît.
29.3 PASSAGE D’UNE PERTURBATION
Pour un observateur placé à l'avant d'une perturbation, trois étapes pourront être
successivement reconnues : le front chaud, le front froid, l'occlusion dans certains cas.
29.3.1 Front chaud
Les nuages : à l'avant d'un front chaud se trouve un système nuageux caractérisé par des
nuages supérieurs, cirrus et cirrostratus. Ensuite apparaissent des nuages moyens, altocumulus,
altostratus et nimbostratus.
Les précipitations sont souvent continues à l'avant du front chaud. À l'arrière, dans le
secteur chaud, les stratus sont fréquents, entraînant des précipitations sous forme de bruine.
Les températures : sont en général plus élevées à l'arrière du front qu'à l'avant.
La pression : baisse à l'avant du front, puis est stationnaire ou en baisse plus faible à
l'arrière.
Le vent : de secteur sud à l'avant pour passer au secteur ouest à l'arrière.
29.3.2 Front froid
Les nuages : stratocumulus, cumulus et cumulonimbus avec apparition de nombreuses
éclaircies.
Les précipitations : sont en général sous forme d'averses.
Les températures : sont plus froides à l'arrière qu'à l'avant du front.
La pression : le passage du front froid est caractérisé par une hausse nette de la pression.
Le vent : est de secteur ouest à l'avant, il passe secteur nord/ouest à l'arrière.
Sur les cartes synoptiques, les fronts sont représentés par une ligne noire :
Bordée de demi-cercles pour les fronts chauds :
Bordée de triangles pour les fronts froids :
Bordée d'une suite de triangles et de demi-cercles pour les fronts occlus :
29.3.3 Occlusion
L'occlusion est la réunion du front chaud et du front froid. Ses caractéristiques
tiennent donc des spécificités de ces deux derniers. Les deux masses d'air froid se rejoignent et
soulèvent la masse d'air chaud qui les séparait. Le point de rencontre se traduit par un ciel très
nuageux avec des précipitations importantes.
Les dépressions sont associées à des zones perturbées et à des mouvements ascendants de l'air.
Au contraire, l'anticyclone, qui est lié à des mouvements descendants de l'air, permet d'avoir
souvent un ciel dégagé mais aussi, dans certaines conditions d'humidité, des brouillards et des
nuages bas.
29.3.4 Les grains
On appelle grains un ensemble de manifestations météorologiques, dont la plus
caractéristique est une saute de vent (accroissement brusque et momentané de la vitesse
accompagné d'un changement de direction). Les grains donnent lieu à des précipitations :
violentes averses de pluie, neige, ou grêle. Les grains orageux sont en plus accompagnés de
phénomènes électriques : éclairs et tonnerre.
29.4 LE TEMPS ASSOCIÉ AU FRONT CHAUD
Les changements reliés au front chaud sont généralement moins brusques que ceux
associés au front froid. C'est pourquoi il est difficile de trouver des exemples de temps froid
prenant brusquement fin.
Bien qu'il soit difficile d'en détecter le passage, on sait qu'il se caractérise par l'importance
de l'étendue de son système de nuages et de précipitations, soit de plusieurs milliers de kilomètres
carrés, et par les nombreux phénomènes qu'il engendre.
Le comportement du front chaud dépend directement de son degré d'humidité spécifique et
de sa stabilité, qui dépend de la vitesse avec laquelle l'air froid chasse l'air chaud en altitude.
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29.4.1 Vent de surface
En surface, le vent change de direction au point de jonction de l'air froid et de l'air
chaud, soit à l'emplacement exact de la ligne de creux, frontière entre des isobares de direction
différente.
Le front chaud est une zone où l'air chaud du
Sud-ouest rejoint et glisse par-dessus un
écoulement d'air plus froid venant du Sud. Au
passage du front chaud, le vent amorce un
mouvement vers la droite.
Comme les zones frontales chaudes sont en
biseau généralement très étendu, ce changement
est graduel.
La topographie locale peut déterminer la
direction des vents associés au passage d'un front
chaud.
29.4.2 Température
Le passage d'un front chaud provoque une hausse progressive de la température et un
amincissement de la couche d'air froid. Si l'air chaud est près de la surface, le front est annoncé
par une légère hausse de la température.
La température des masses d'air n'est pas forcément homogène, elle peut nettement
varier. Toute hausse n'est donc pas nécessairement associée au passage d'un front chaud.
Sur une carte du temps, la ligne bordée de demi-cercles indique la limite postérieure d'une
masse d'air froid en recul, c'est la trace au sol de la surface frontale du front chaud.
29.4.3 Humidité spécifique
Plus l'air est chaud, plus le point de saturation de vapeur d'eau est élevé. Le passage d'un
front chaud amène une élévation du point de rosée, élévation particulièrement importante lorsque
l'air est d'origine tropicale.
29.4.4 Nuages et précipitations
En montant sur l'air froid, l'air chaud atteint des zones de basse pression, se dilate et se
refroidit, déclenchant ainsi la condensation sous forme de nuages et de pluie.
Des ascendances peuvent aussi se former à l'intérieur d'une masse d'air froid, provoquées
par turbulence mécanique, des obstacles du relief. Naîtrons alors des nuages et de la pluie qui ne
seront pas dus à un front chaud.
Si l'air chaud est humide et stable, son glissement par-dessus l'air froid produit des nuages
en nappe et des précipitations légères et modérées dans une vaste zone précédant le front au sol.
Par ordre d'entrée, cirrus, cirrostratus, altostratus ou altocumulus et nimbostratus font leur
apparition. Sous la surface frontale, dans l'air froid, stratus, stratocumulus et même stratus fractus
peuvent se former et se joindre aux nimbostratus situés près de l'avant du front de surface.
Si l'air chaud est instable, des cumulonimbus s'insèrent dans le banc principal, augmentant
ainsi les précipitations.
Si l'air froid est chassé par de l'air chaud et sec, il ne se produira que des nuages de niveau
supérieur ou moyen, sans précipitations.
Les figures suivantes illustrent les types de nuages et de précipitations qui se produisent
aux fronts chauds.
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Air chaud instable
Air froid
Front chaud avec glissement
ascendant d'air chaud, humide et
instable
.
Air chaud instable
Front chaud avec glissement
d'air chaud et stable
Air froid
.
Air chaud
Temps associé au front chaud
lorsque l'air chaud est plus sec
Air froid
29.4.5 Visibilité
Une mauvaise visibilité caractérise les fronts qui séparent l'air polaire maritime de l'air
tropical, visibilité qui peut encore se réduire, dans le brouillard et les précipitations qui les
précèdent.
L'été toutefois, surtout en après-midi, il arrive souvent que visibilité et plafonds augmentent
avec l'arrivée du secteur chaud de la dépression, longtemps après le passage du front.
29.4.6 Pression
La variation de la pression dépend largement de la nature du creux dans lequel le front
chaud est situé. En avant, la pression tombe habituellement rapidement, tandis que derrière, on
enregistre de légères variations, selon l'orientation des isobares du secteur chaud.
L'approche du front froid, situé derrière le secteur chaud, fera chuter la pression de
nouveau.
29.4.7 Turbulence frontale et orages
En basse altitude, la traversée d'un banc de nimbostratus ne se fait pas sans quelque
turbulence, mais cette turbulence peut causer des problèmes si un cumulonimbus y est encastré;
toutefois, la turbulence n'est jamais aussi violente que dans le cas où un cumulonimbus est
associé à un front froid (voir plus bas).
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29.4.8
Identification d'un front chaud
A l'approche d'un front chaud, le premier indice est la présence de cirrus suivis plus loin
d'une nappe de cirrostratus qui ne cachent pas les astres, mais produisent souvent un halo autour
du Soleil ou de la Lune.
Cette nappe peut joindre celle des altostratus et des altocumulus, qui s'étendent
graduellement de 6,5 km à 2 km, faisant disparaître en même temps le Soleil ou la Lune. Un épais
altostratus peut donner des précipitations légères et intermittentes. Si le banc d'altostratus est
assez haut, les précipitations peuvent ne pas arriver jusqu'au sol.
Au fur et à mesure que le banc d'altostratus et d'altocumulus descend, les précipitations
augmentent et des nuages bas apparaissent. Le banc de nuages supérieur descend et devient
nimbostratus, qui peut s'étendre de la surface frontale jusqu'à 7 km .
C'est une hausse de température et une saute de vent qui indiquent qu'on a atteint l'air
chaud. À plus de 3 km d'altitude, la saute de vent est minime.
29.5 LE TEMPS ASSOCIÉ AU FRONT FROID
L'avance d'un front froid est plus brutale que celle d'un front chaud. En refroidissant
l'air chaud par soulèvement brusque, il crée nuages et précipitations, sautes de vent, forts orages,
vents violents, rafales, et parfois même grains, lorsque sa partie supérieure devance sa ligne de
surface et fond littéralement vers le sol.
29.5.1 Vent de surface
Le premier signe de l'avènement d'un front froid est la saute de vent. Elle marque le
passage de l'air chaud à l'air froid, tous deux nettement séparés par cette ligne de creux qui
sépare des isobares de direction bien différente.
La figure illustre une ligne le long de laquelle
l'air froid du Nord-Ouest s'enfonce sous un air
chaud du Sud-ouest. Il en résulte un renforcement
de la direction du vent vers la droite. Plus le
contraste est grand, plus il y a risque de grains et de
rafales
Les sautes de vent d'une surface frontale
froide peuvent être brusques, surtout dans les
couches inférieures.
29.5.2 Température
L'hiver, la baisse de température associée au passage du front froid est parfois aussi
soudaine qu'importante. Parfois l'avant du front s'est réchauffé au-dessus de surfaces plus
chaudes, alors la température de l'air au sol ne baissera que lentement.
Parfois même la température en surface augmente légèrement après le passage d'un front
froid,. Cette situation, qui ne dure que quelques heures, se produit lorsqu'un front froid au ciel
dégagé chasse un air nuageux; l'ensoleillement entraîne alors temporairement son réchauffement
et diminue son humidité relative.
29.5.3 Humidité spécifique
Le taux d'humidité est un élément clé qui permet à la fois de bien identifier les masses d'air
et de suivre leur évolution et leurs transformations, et ce sont les fluctuations du point de rosée qui
en sont le meilleur indicateur.
Or, l'arrivée de l'air froid amène une baisse du point de rosée. Ce phénomène est
particulièrement remarquable si la masse d'air froid est sèche et de type continental arctique,
parce qu'elle ne peut contenir autant de vapeur d'eau que l'air chaud.
29.5.4 Nuages et précipitations
La formation de nuages causée par le front froid dépend de la nature de la masse d'air
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chaud, de la composition et de la vitesse de l'air froid chassé, et de la nature de la surface.
Si la masse d'air chaud est stable et humide, des nuages en nappes se forment et les
précipitations sont intermittentes ou continues.
Cependant, lorsque la pente frontale est très "raide" et que l'air froid progresse rapidement,
le brusque soulèvement de l'air chaud peut générer des nuages cumuliformes.
La zone de pluie frontale ou de neige d'un front froid est habituellement assez étroite,
surtout si elle est marquée par des averses.
Air chaud instable
Air froid
Air chaud
Soulèvement de l'air chaud,
humide et instable, lors du passage
d'un front froid
Une masse d'air chaud humide
et instable donne des nuages
cumuliformes et des averses. Si l'air
chaud est sec, peu de nuages se
formeront, à moins que l'air soit
soulevé à de hautes altitudes.
.
Air chaud
Souvent l'avance du front de
surface engendre sur une certaine
distance une nappe d'altocumulus.
Plus son déplacement est lent, plus sa
pente est forte, plus vaste est la zone
de nuages et de précipitations qui le
précède.
Air froid
29.5.5 Visibilité
Lorsqu'un front froid se déplace à une vitesse moyenne ou élevée, sa zone frontale a
généralement moins de 80 km de largeur. S'il se déplace lentement, cette zone peut être très
étendue.
Après son passage, habituellement, la visibilité s'améliore, même si les mouvements
verticaux causés par son passage au-dessus d'une surface chaude soulève les polluants et
beaucoup de fumées industrielles.
29.5.6 Pression atmosphérique
La baisse de la pression barométrique est généralement l'indice le plus courant de
l'approche d'un front froid. S'ensuit une remontée de pression après leur passage.
29.5.7 Turbulence frontale
De nombreux fronts froids sont accompagnés de turbulence, même à grande altitude, sans
qu'il y ait nécessairement de nuages ou d'orages; c'est évidemment dans les zones orageuses que
la turbulence est la plus forte.
29.5.8 Approche d'un front froid:
A haute altitude, une longue ligne de nuages cumuliformes qui se dessine à
l'horizon, souvent précédée d'un banc d'altocumulus, indique infailliblement l'approche
d'un front froid. Ces nuages peuvent cacher la partie inférieure du nuage frontal.
Des bancs de stratus ou de strato-cumulus, précédant le front sur de nombreux kilomètres,
peuvent aussi cacher d'importants nuages de basse altitude.
Quant aux orages, ils sont annoncés par une ligne principale de cirrus et de
cumulonimbus.
Par ciel sans nuages, turbulence, sautes de vent et variations de température, marquent la
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traversée de la surface frontale. Plus on est près du sol, plus changements et variations sont
prononcés.
29.6 LE TEMPS ASSOCIÉ AU FRONT OCCLUS ET AU TROWAL
Le front froid progresse plus vite que le front chaud. Ainsi la languette d'air chaud entre les
deux fronts s'amincit de plus en plus. Il arrive un moment dans la vie d'une dépression où l'air froid
rattrape l'air chaud. On est alors en présence d'un front occlus. La languette d'air froid est alors
chassée en altitude, formant une gouttière d'air chaud au dessus des masses d'air froid. On
appelle cette gouttière un Trowal. En présence d'un Trowal, les conditions varient
considérablement mais elles sont en général une combinaison des conditions des fronts chaud et
froid.
Le trowal prend habituellement naissance à la jonction du front chaud et du front froid, et
court jusqu'à la dépression; il constitue une zone où les conditions varient considérablement. C'est
à son point de rencontre avec les fronts que les conditions sont les pires.
Air chaud
Trowal sans occlusion de surface
Air froid
.
Air chaud
Air frais
Air froid
Occlusion à caractère de front
chaud soulevant de l'air chaud
Pluie et brouillard
.
Air chaud
Air chaud
Front chaud
Front froid
Occlusion à caractère de front
froid soulevant de l'air stable et humide
Air froid
Air frais
29.7 LE TEMPS ASSOCIÉ AU FRONT FROID EN ALTITUDE
Dans le cas d'un front froid qui passe au-dessus d'un bassin d'air froid, on observera la
plupart de ses caractéristiques, sauf la saute de vent et le changement de température. Bien que
des bancs de nuages en marquent la progression, on ne remarque aucun changement dans la
masse d'air.
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Dans le cas d'air froid qui s'étale plus rapidement dans les couches inférieures qu'en
altitude, le passage du front amènera une forte baisse de température et une saute de vent, mais
les nuages et les précipitations suivront plus tard.
Si le front chaud quitte le sol et glisse par-dessus une masse d'air plus froid, le système
nuageux est toujours présent.
Si beaucoup de pluie tombe successivement, l'air chaud dans l'air frais, puis dans l‟air froid
de surface, des nuages peuvent s'y former.
Lorsque la surface frontale
chaude est plane sur une certaine
distance en avant du front et monte
brusquement, la zone de pluie est aussi
à une certaine distance en avant du
front de surface.
Si la mince couche d'air froid se
mêle à l'air chaud et que le front se
reforme à la surface sous forme d'une
Air chaud
extension de la partie la plus inclinée de
Air froid
l'air froid en recul, il réapparaît alors
beaucoup plus loin.
29.8 CHANGEMENT DU TEMPS DURANT LE PASSAGE DES FRONTS
On peut résumer les changements du temps durant le passage des fronts par le tableau
suivant :
FRONT CHAUD
FRONT FROID
Avant
Pendant
Après
Pendant
vent
Se stabilise au S
ou SO en
forcissant
Tourne au SO et
forcit encore
parfois
Pression
Chute rapidement
Reste stationnaire
Peu encore
baisser
Augmente
brusquement
Montée
lente
Température
Peut augmenter
lentement
Augmente
lentement
Reste
stationnaire
Baisse
rapidement
Peut
baisser
Visibilité
(hors nuages)
Mauvaise
Assez bonne
Faible
Assez bonne
Augmente
Nébulosité
Ci, Cs, As, Ns
As, Ns
St, Sc
St, Cu, Sc, Cb
Cu
Précipitations
Pluie continue
Bruine intermittente
Bruine
intermittente
Averses et
orages
Averses,
grains
Légers
Tourne à l'O ou
changements de
NO en rafales
direction, fort
Après
Tourne au
N et faiblit
30 LES INDICATEURS PRÉVISIONNELS
30.1 LE RÉSEAU D’OBSERVATIONS MÉTÉOROLOGIQUES
Une veille météorologique mondiale est assurée par 3 systèmes mondiaux : observation,
traitement et télécommunications. Le recueil des observations de tous les services météo est
coordonné par l'Organisation météorologique mondiale créée en 1878.
Notre planète est quadrillée par tout un réseau terrestre et maritime de stations
météorologiques qui effectuent des relevés toutes les heures : température (thermomètre à minima
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et maxima), pression atmosphérique (baromètre), humidité de l'air (psychromètre), vent
(anémomètre, girouette), insolation (héliographe), rayonnement solaire (pyranomètre) et nuages.
Les données sont recueillies au niveau du sol (abri météo), dans l'atmosphère
(radiosondes) et dans l'espace (satellites). La météorologie utilise de plus en plus les techniques
de télédétection : radars et satellites. Des calculateurs analysent ces données et les transforment
en cartes de situation générale à l'heure H des observations. Ces cartes indiquent les dépressions,
les anticyclones, les isobares, les fronts froids et les fronts chauds.
30.2 LES PRÉVISIONS MÉTÉOROLOGIQUES
Des ordinateurs très puissants (actuellement un Fujitsu Ŕ 26 processeurs, nombre en
passe d‟être doublé Ŕ dont la puissance est de 42 milliards d‟opérations /seconde, soit l‟équivalent
de 26 000 volumes de l‟Encyclopédia Universalis) effectuent des simulations et les perturbations
observées sont mises en mouvement.
À partir de ces modèles théoriques, les prévisionnistes dégagent les traits essentiels des
types de temps probable en tenant compte des effets de relief et peuvent annoncer le temps qu'il
fera dans les 24, 48 ou 72 heures. Les tendances sont annoncées pour des prévisions à moyen
terme de 5 à 7 jours.
31 L’INFLUENCE DE L’HOMME DANS L’ÉVOLUTION MÉTÉOROLOGIQUE
31.1 L’ACTION DIRECTE
Depuis longtemps l'homme cherche à agir sur le temps. Il parvient parfois à provoquer la
pluie à partir d'un nuage existant à l‟aide de divers produits chimiques. Le plus souvent il s'agit de
déclencher une averse de grêle avant que le cumulonimbus menaçant ne soit parvenu au-dessus
de cultures fragiles. L'homme sait aussi dissiper le brouillard, du moins localement, notamment
pour rendre accessibles les aéroports. C'est à peu près tout ce que la technique actuelle permet
de faire.
31.2 L’ACTION INDIRECTE
Depuis plus d'un siècle, le développement industriel, l'augmentation de la population et la
croissance économique transforment notre environnement. Les déchets industriels modifient peu à
peu la composition de l'atmosphère. Les phénomènes les plus inquiétants sont l'augmentation du
gaz carbonique et la destruction de la couche d'ozone. Enfin, les hommes détruisent la forêt qui
est leur source d'oxygène et qui sert à retenir l'eau.
31.2.1 L’effet de serre amplifié
Le
rayonnement
solaire
traverse
l'atmosphère et réchauffe notre planète. La terre
renvoie une partie de l'énergie reçue sous forme
de radiations infrarouges porteuses de chaleur
qui retournent dans l'espace. L'atmosphère joue
le rôle d'une sorte de cloche transparente qui
retient une partie de ces radiations et entoure la
terre d'une sorte de serre géante.
Quand l'atmosphère s'enrichit en gaz
carbonique, cela augmente la proportion
d'infrarouges qui se trouve capturés. Ainsi, plus
il y a de gaz carbonique, plus l'atmosphère se
réchauffe. Le gaz carbonique qui, jusqu'au XIXe
siècle, était en faible quantité dans l'atmosphère,
a augmenté considérablement. Il provient des
pots d'échappements, des fumées d'usines et
d'habitations utilisant le charbon et le pétrole
comme combustibles.
31.2.2 L'ozone, l’équilibre perdu
Ce voile de protection qui nous protège des bombardements ultraviolets du soleil semble
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lui aussi en péril. Depuis 1982, on s'est aperçu de l‟apparition d‟un trou dans la couche d'ozone au
Pôle sud et de sa progression régulière. Ce sont surtout les produits à base de chlore qui la
détruisent.
31.2.3 Inondations et sécheresse
En Amazonie, en Afrique, en Malaisie, en Inde, partout la forêt est dévastée. Sans arbres
pour la protéger, ta terre se trouve nue. Les trombes d'eau qui se déversent dans ces régions
ravinent la terre et la rendent peu à peu stérile.
En milieu tropical, la forêt sert de réservoir d'eau. La destruction de la forêt provoque autant
des inondations en Asie, que de la sécheresse en Afrique. Sans arbres, le sol se dessèche et le
vent, qui ne rencontre plus d'obstacles, augmente encore l'évaporation. Les plantes déshydratées
meurent. Le désert grignote chaque année des millions d'hectares. Nous sommes à l'aube de
changements climatiques. Pour le XXIe siècle, certains prévoient un réchauffement de la
température moyenne de 1 ºC avec un nombre plus élevé de cyclones tropicaux, la fonte de la
banquise arctique, une élévation du niveau des mers, des sécheresses intenses et longues en été
dans les régions tempérées.
32 LEXIQUE MÉTÉO
ALBÉDO
L'albédo du système Terre-Atmosphère est la fraction de l'énergie solaire qui est réfléchie
vers l'espace. Sa valeur est comprise entre 0 et 1. Plus une surface est réfléchissante, plus son
albédo est élevé. Les éléments qui contribuent le plus à l'albédo de la Terre sont : les nuages, les
surfaces de neige et de glace et les aérosols. Par exemple, l'albédo de la neige fraîche est de
0,87, ce qui signifie que 87 % de l'énergie solaire est réfléchie par ce type de neige.
ALIZÉ Vent de la zone intertropicale (zone comprise entre +30 et -30 degrés de latitude)
soufflant dans une couche d'atmosphère de 2 km d'épaisseur environ. L'air qui se déplace près du
sol des latitudes +30 et -30 degrés vers l'équateur est dévié vers la droite dans l'hémisphère Nord
et vers la gauche dans l'hémisphère Sud. Cela produit les alizés, vents d'Est qui se rencontrent
(convergent) à l'équateur.
ANÉMOMETRE
L'anémomètre est un instrument qui permet de mesurer la vitesse horizontale du vent. Le
principe le plus communément employé est le suivant : un moulinet de trois coupelles se met à
tourner sous l'effet du vent. La vitesse de rotation de ce moulinet est proportionnelle à la vitesse du
vent horizontal.
ANTICYCLONE
Un anticyclone est une zone de hautes pressions. Plus on s'approche du centre, plus la
pression augmente. La pression au niveau de la mer y est supérieure à 1015 hPa en moyenne.
On dit d'un anticyclone qu'il s'établit, qu'il se renforce si la pression augmente en son centre
ou, à l'inverse, qu'il s'affaiblit, qu'il s'affaisse si la pression diminue.
Dans l'hémisphère Nord, les vents tournent dans le sens des aiguilles d'une montre autour
des anticyclones. Ils tournent en sens inverse dans l'hémisphère sud.
Les anticyclones sont généralement accompagnés de beau temps. Toutefois, cela n'exclut
pas en hiver des nuages bas, voire du brouillard, et en été des orages locaux.
ARC-EN-CIEL
Les arcs-en-ciel apparaissent lorsque les rayons du soleil sont réfractés puis réfléchis par
des gouttelettes d'eau en suspension. Les gouttes de pluie agissent comme des prismes et
décomposent la lumière blanche du soleil en une série d'arcs reproduisant les couleurs du spectre,
lesquelles vont du rouge à l'extérieur au bleu à l'intérieur. Il arrive parfois que la lumière se
réfléchisse dans plusieurs directions simultanément, ce qui donne naissance à 2 ou 3 arcs-en-ciel.
Dans un arc-en-ciel double, les bandes de couleur du second arc-en-ciel se succèdent toujours
dans l'ordre inverse de celles du premier. Les arcs-en-ciel se forment lorsque le soleil perce les
nuages et que l'air est saturé de fines gouttelettes ou de gouttes de pluie. Ces conditions se
réalisent souvent pendant ou immédiatement après une averse. Les arcs-en-ciel occupent toujours
une partie du ciel opposée au Soleil.
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Deg
0
1
2
ECHELLE DE BEAUFORT
Descriptif
En
En
km/h
nœud
s
Calme
Très légère
brise
Légère
brise
-de 1
- de 1
1à5
1à3
6 à 11
4à6
7 à 10
3
Petite brise
12 à 19
4
Jolie brise
20 à 28
5
Bonne
brise
29 à 38
6
Vent frais
39 à 49
7
Grand frais
8
Coup
vent
9
11
15
16
21
22
26
à
50 à 61
27
33
à
62 à 74
34
40
à
Fort coup
de vent
75 à 87
41
47
à
10
Tempête
88
102
à
48
55
à
11
Violente
tempête
103
117
à
56
63
à
12
de
Ouragan
+ de
118
+ de
64
à
à
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Remarques
Effets à terre
La fumée s'élève verticalement ;
la mer est comme un miroir.
Il se forme des rides, mais il n'y a
pas d'écume
Vaguelettes
courtes ;
leurs
crêtes ne déferlent pas.
Très petites vagues ; écume
d'aspect vitreux
Petites vagues devenant plus
longues ; moutons nombreux
Vagues modérées, allongées ;
moutons nombreux.
Des lames se forment ; crêtes
d'écume blanche plus étendues.
La mer grossit ; l'écume est
soufflée en traînées ; lames
déferlantes.
Lames de hauteur moyenne ; de
leurs crêtes se détachent des
tourbillons d'embruns
Grosses lames ; leur crête
s'écroule et déferle en rouleaux
Très grosses lames à longues
crêtes en panache ; déferlement
en rouleaux intense et brutal
ames
exceptionnellement
hautes ; mer recouverte de
bancs d'écume blanche
Air plein d'écume et d'embruns ;
mer
entièrement
blanche ;
visibilité très réduite
La fumée monte droit
La fumée indique la direction
du vent
On sent le vent au visage
Les drapeaux flottent
Le sable s'envole
Les branches
s'agitent
des
pins
Les fils électriques sifflent
On peine à marcher contre le
vent
On ne marche plus contre le
vent
Les enfants de moins de 12
ans volent
CELSIUS
Échelle de température dans laquelle le point de congélation de l'eau est 0° et le point
d'ébullition est 100° sous une pression atmosphérique standard. . L'échelle Celsius est identique à
l'échelle centigrade.
COALESCENCE
Processus par lequel des particules d'eau en suspension dans un nuage se réunissent par
collision en gouttelettes plus grosses jusqu'au moment où celles-ci deviennent suffisamment
lourdes pour tomber et atteindre le sol sous forme de pluie.
CONDENSATION
Processus par lequel la vapeur d'eau se transforme en eau liquide comme dans le cas de
la formation des nuages, du brouillard ou de la rosée. Ce phénomène se produit lorsque l'air a
atteint un point de saturation (point de rosée) et qu'il ne peut contenir plus de vapeur d'eau.
CYCLONE
Le cyclone est une dépression isolée à peu près circulaire, dont le diamètre est compris
entre 300 et 1000 km. La pression au centre peut être très basse : record historique au large des
Philippines, où on a relevé une pression de 867 hPa.
Au centre, on trouve une zone de calme, ciel dégagé : c'est l'œil du cyclone. Autour de l'œil
règnent des vents extrêmement violents, dépassant 60 nœuds (environ 110 km/h).
Ces phénomènes sont appelés ouragans en Atlantique Nord et dans le pacifique Nord-Est
et typhons dans le Pacifique Nord-Ouest.
CORIOLIS (force de ou effet de)
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Théorie développée par le mathématicien Gustave-Gaspard de Coriolis (1792-1843)
expliquant la circulation atmosphérique des systèmes climatiques. Cette force déviante est
produite par la rotation de la Terre autour d'un axe passant par les pôles. Elle a pour effet de
dévier tout objet (y compris l'air) en mouvement vers sa droite dans l'hémisphère Nord et vers sa
gauche dans l'hémisphère Sud. Elle joue un rôle important dans le déplacement des masses d'air,
des courants marins et...des tirs d'artillerie.
DORSALE
La dorsale est un axe de hautes pressions prolongeant un anticyclone. Comme
l'anticyclone, la dorsale forme une barrière faisant obstacle au passage des perturbations ;
cependant, cette barrière n'est pas toujours infranchissable. Elle peut aussi être mobile. On dit
d'une dorsale qu'elle s'établit, qu'elle se développe sur une zone ou le long d'un axe où la pression
augmente, ou qu'elle s'affaisse quand la pression diminue.
EFFET DE SERRE
Processus de réchauffement de l'atmosphère dû à certains gaz (gaz carbonique,
méthane...). Ces "gaz à effet de serre" absorbent et réémettent les rayonnements infrarouges émis
par la surface de la Terre. L'effet de serre nous permet d'avoir des nuits plus chaudes et des jours
plus frais qu'ils ne le seraient en l'absence d'effet de serre.
ENTRÉE MARITIME
On appelle entrée maritime l'arrivée sur la côte, dans les basses couches, d'air marin. Cet
air est donc humide et cela peut générer des Stratus, du brouillard ou de la brume. Cela peut
également provoquer des développements convectifs, par suite de l'apport d'humidité en basse
couche
ÉQUINOXE
L'équinoxe est l'un des deux jours de l'année où le Soleil est situé directement au-dessus
de l'équateur terrestre. À ce moment, la durée du jour est égale à celle de la nuit partout sur la
Terre. L'équinoxe d'automne a lieu le 22 ou le 23 septembre, tandis que l'équinoxe de printemps a
lieu le 21 ou le 22 mars
EXOSPHÈRE
Couche externe de l'atmosphère terrestre située au-dessus de la thermosphère. Sa base
atteint environ 700 km. La densité de l'air y est si faible qu'on ne peut la mesurer
FŒHN
Phénomène lié à la présence d'un relief suffisamment large (une cinquantaine de
kilomètres) pour que les particules d'air ne le contournent pas, mais le franchissent en subissant
une ascendance.
L'air qui s'élève en amont du relief se refroidit et son contenu en vapeur d'eau diminue, car
une partie de la vapeur d'eau se condense formant des nuages et des précipitations.
En aval du relief, par contre, on a de l'air plus sec et plus chaud, car il a perdu une partie de
son humidité en amont et il s'est réchauffé pendant la phase de compression
FRONT
Le front est une surface de séparation entre deux masses d'air de caractéristiques
thermiques différentes. Le front est généralement marqué par une zone nuageuse. Il existe deux
grands types de fronts, le front chaud et le front froid. Le front chaud est une surface de séparation
entre deux masses d'air de températures différentes, l'air froid précédant l'air chaud.
Front froid
Front chaud
Représentation des fronts sur les
cartes météo :
Front stationnaire
Front occlus
GIVRE
S'obtient quand de l'eau liquide à température négative (état instable dit de "surfusion") en
suspension dans l'atmosphère est captée par un objet quelconque et se transforme directement en
cristaux de glace
GELÉE
Température inférieure à 0° C sous abri.
GELÉE BLANCHE
Dépôt de glace sur les objets, généralement d'aspect cristallin, provenant de la
condensation solide (c'est-à-dire du passage direct de la vapeur vers la glace) de l'eau contenue
dans l'air ambiant.
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GIBOULÉE
Averse soudaine et de courte durée, accompagnée de grêle, de neige ou de grésil.
GRAINS
Phénomène lié à la présence de nuages d'orage (Cumulonimbus), caractérisé par une
aggravation brutale mais passagère du temps : précipitations violentes, manifestations orageuses,
fortes rafales de vent dépassant le vent moyen d'au moins 15 nœuds pendant au moins une
minute
GRÊLE
Précipitation de particules de glace (grêlons), soit transparentes, soit partiellement ou
complètement opaques, généralement de forme sphérique, conique, dont le diamètre varie entre 5
et 50 mm, qui tombent d'un Cumulonimbus, soit séparées, soit agglomérées en blocs irréguliers.
GRÊLON
Globule ou morceau de glace dont le diamètre varie entre 5 et 50 mm ou plus. La chute
des grêlons constitue la grêle.
GRÉSIL
Précipitation de particules de glace translucide qui tombent d'un Cumulonimbus. Ces
particules sont en général sphériques mais présentent parfois des pointes coniques ; leur diamètre
peut atteindre et même dépasser 5 mm.
HECTOPASCAL
Unité de mesure de la pression atmosphérique, au niveau de la mer, la pression
atmosphérique e
HYGROMÈTRE
L'hygromètre est un instrument destiné à mesurer l'humidité relative de l'air. Les
hygromètres traditionnels utilisent les propriétés des cheveux qui s'allongent quand l'humidité
s'accroît. Les hygromètres professionnels sont électroniques, basés sur le principe de la variation
de capacité d'un condensateur avec l'humidité.
INSTABILITÉ
Atmosphère instable, air instable ou flux instable L'atmosphère est instable quand les
basses couches sont suffisamment chaudes par rapport aux couches moyennes ou supérieures
de l'atmosphère pour s'élever. Une atmosphère instable est le siège de mouvements verticaux qui
provoquent des rafales, améliorent la visibilité et favorisent les nuages à développement vertical
(Cumulus, Cumulonimbus) générateurs de précipitations sous forme d'averses. A l'inverse, dans
l'air stable les nuages sont sous forme de couche de grande étendue horizontale
INVERSION
Répartition verticale de la température telle que cette dernière croît avec la hauteur.
L'inversion s'oppose aux mouvements verticaux de l'air, formant un couvercle qui peut accumuler
les polluants atmosphériques près du sol.
IONOSPHÈRE
Région de l'atmosphère s'étendant de 70 à 900 km. Dans cette région, les ions et les
électrons libres sont assez nombreux pour réfléchir les ondes électromagnétiques.
ISOBARE
L'isobare est une ligne reliant les points de la surface terrestre ayant la même pression au
niveau de la mer, à un instant donné. Elle délimite les dépressions et anticyclones. Quand elles
sont rapprochées, ces lignes indiquent des zones de vents forts.
ISOHYPSE
Courbe qui relie tous les points d‟une surface de même altitude et ayant la même pression.
Les isobares sont des isohypses à l'altitude zéro.
ISOTHERME 0°C
Surface où la température est égale à 0°C ; son altitude est une donnée importante pour
les pilotes d'avion, car on peut à partir de cette température observer des formations de givre sur
les avions. Cette donnée aide aussi à déterminer la limite pluie/neige en montagne.
JET-STREAM
Courant atmosphérique horizontal rapide dont la vitesse peut dépasser 400 km/h et qui se
développe vers 10 km d'altitude, grâce aux différences de température entre l'air polaire et l'air
tropical ; les courants-jets sont plus importants en hiver. Les courant-jets soufflent principalement
d'ouest en est. Les pilotes qui volent à des altitudes élevées essaient normalement de profiter du
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courant-jet pour accélérer leur vitesse au cours des vols en direction Est
MARAIS BAROMÉTRIQUE
Le marais barométrique est une vaste zone où la pression varie très peu d'un point à
l'autre. Les vents sont nuls ou faibles et de directions variables.
MASSE D'AIR L'observation et l'analyse des conditions atmosphériques mettent en
évidence des variations parfois brutales de divers paramètres météorologiques (vent, température,
etc.) L'atmosphère n'est pas une masse de fluide homogène, avec des variations douces des
paramètres météorologiques, mais un ensemble de grandes masses d'air, séparées les unes des
autres par des zones de transition parfois brutales: les fronts.
MESOPAUSE
Sommet de la mésosphère, situé vers 80 km.
MÉTÉORE
Phénomène observé dans l'atmosphère, (pluie, neige, éclair, nuage, etc.).
MÉTÉOROLOGIE Science qui étudie l'atmosphère.
MILLIBAR
Unité de mesure de la pression. Un millibar vaut un hectopascal ( 1mb = 1 hPa)
MIRAGE
Illusion d'optique consistant en la perception d'objets éloignés sous forme d'images stables
ou tremblantes, simples ou multiples, droites ou renversées, agrandies ou réduites. Les mirages
sont créés par la réfraction des rayons lumineux dans l'air et sont fréquents dans les pays chauds
et secs.
MISTRAL
Vent de secteur Nord qui subit une accélération en pénétrant dans la vallée du Rhône. La
vitesse peut atteindre une cinquantaine de nœuds et l'influence du mistral s'étend loin au large des
côtes françaises puisqu'il occasionne souvent des tempêtes en Méditerranée entre la Corse et les
Baléares. Ce vent froid, sec et violent prend naissance chaque fois que l'écoulement général
présente une composante de Nord assez marquée.
MODÈLE CLIMATIQUE
Simulation informatique qui reproduit un climat global et permet d'évaluer comment les
climats de la Terre vont évoluer dans les 10, 50 ou 100 prochaines années en tenant compte des
modifications (pollution, déforestation, etc.) que les êtres humains apportent à la planète.
MOUSSON Vent saisonnier des régions tropicales résultant du franchissement de
l'équateur par les alizés (surtout en Asie méridionale). Il souffle vers la mer en hiver et vers la terre
en été.
NÉBULOSITÉ
Fraction de ciel couverte par un genre de nuage (nébulosité partielle) ou l'ensemble des nuages
présents (nébulosité totale).
NEIGE
Précipitation de cristaux de glace dont la plupart sont ramifiés en plusieurs branches,
comme une étoile. Lorsque plusieurs cristaux sont agglomérés, ils forment des flocons de neige.
Neige en grains : Précipitation de très petits grains de glace (diamètre inférieur à 1 mm),
blancs, opaques, plats et allongés.
Neige roulée : Précipitations consistant en des gouttelettes de nuage congelées qui se sont
agglutinées et ont formé des grains de glace (diamètre entre 2 et 5 mm), blancs, opaques,
sphériques ou coniques.
NUAGES
CUMULONIMBUS
Nuage dense et puissant, à extension verticale considérable, en forme de montagne ou
d'énormes tours. Une partie au moins de sa région supérieure est généralement lisse, fibreuse ou
striée et presque toujours aplatie ; cette partie cirriforme s'étale souvent en forme d'enclume ou de
vaste panache.
Au-dessous de la base de ce nuage, très sombre, il existe fréquemment des nuages bas
déchiquetés, soudés ou non avec elle, et des précipitations. Son aspect rappelle souvent celui
d'un nimbostratus, pour un observateur placé au-dessous.
Le Cumulonimbus Calvus ressemble à un Cumulus congestus dans lequel certains
bourgeonnements commencent à former une masse blanchâtre, avec des stries plus ou moins
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verticales, mais où aucune partie cirriforme ne peut être encore distinguée. Une averse est
nettement visible, ici, sous la base du nuage.
Le
Cumulonimbus
Capillatus,
stade
ultime
du
Cumulonimbus en pleine maturité présente toujours à sa partie
supérieure une enclume un panache ou une vaste chevelure
cirriforme plus ou moins désordonnée. Générateur d'averses de
grains (coups de vent), d'orages et de grêle (une averse orageuse
dans nos régions peut donner jusqu'à 30 à 100 mm de pluie en une
heure, soit 30 à 100 litres au m2).
On peut donc rencontrer les Cumulonimbus de manière
isolée, l'été, notamment en montagne, mais également en lignes de
grains plus ou moins continues, le long des fronts froids, à nos
latitudes ou le long de "tornades" en Afrique. La base est située le
plus souvent entre quelques centaines de mètres et 2 km d'altitude
aux latitudes tempérées
CUMULUS
Nuages séparés à contours bien délimités et à base
horizontale se développant dans le plan vertical, en forme de
mamelons, de dômes ou de tours, dont la région supérieure
bourgeonnante ressemble souvent à un chou-fleur.
Cette définition générale recouvre toutes les espèces de
Cumulus dont l'extension verticale peut varier de quelques dizaines
de mètres à plusieurs milliers de mètres.
La base du nuage est située entre quelques centaines de
mètres et 2 km d'altitude. Cette base est sombre alors que les
parties éclairées par le soleil sont d'un blanc éclatant.
ALTOCUMULUS
Banc, nappe ou couche de nuages blancs ou gris, ayant
généralement des ombres propres, d'aspect habituellement ondulé
(undulatus), composés de lamelles, galets, rouleaux, etc., d'aspect
parfois partiellement fibreux ou diffus, soudés ou non. La plupart des
éléments disposés régulièrement ont généralement une largeur
apparente comprise entre un et cinq degrés, ce qui donne au ciel une
allure pommelée.
Lorsqu'un banc d'altocumulus passe devant le soleil ou la lune,
un étroit anneau coloré apparaît, vert à l'intérieur et rouge à l'extérieur.
On dit alors que l'astre a une ''couronne". Cette couronne est surtout
visible de nuit (autour de la lune).
La base de ce nuage est comprise entre 2,5 et 5 km d'altitude
aux latitudes tempérées
ALTOCUMULUS LENTICULAIRES
Espèce particulière d'altocumulus (et parfois de cirrocumulus ou
de strato-cumulus) en forme de lentilles ou d'amandes, souvent très
allongés, dont les contours sont bien délimités ; ils apparaissent parfois
en piles d'assiettes, superposées les unes aux autres et peuvent
présenter des irisations. Ces nuages "d'ondes" ont généralement une
origine orographique et apparaissent dans la partie ascendante d'ondes
sinusoïdales, formées sous le vent des massifs montagneux, parfois
très loin de ceux-ci
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ALTOSTRATUS
Un voile léger d'Altostratus laisse encore voir le soleil.
L'Altostratus se présente sous forme de nappe ou couche nuageuse
grisâtre ou bleuâtre, d'aspect strié, fibreux ou uniforme, couvrant
entièrement ou partiellement le ciel et présentant des parties
suffisamment minces pour laisser voir le soleil, comme au travers d'un
verre dépoli ("translucidus"). L'Altostratus ne présente pas de
phénomènes de halo. Certains altostratus épais peuvent masquer
complètement le soleil (AItostratus ''opacus''). La base est située entre 2
et 5 km d'altitude aux latitudes tempérées.
CIRROCUMULUS
Banc, nappe ou couche mince de nuages blancs, sans ombres
propres, composés de très petits éléments en forme de granules, rides,
etc., soudés ou non et disposés plus ou moins régulièrement, la plupart
des éléments ont une largeur apparente inférieure à un degré. Nuage
situé entre 5 et 7 km d'altitude aux latitudes tempérées.
CIRROSTRATUS
Ils sont situés entre 5 et 12 km d‟altitude aux latitudes
tempérées. Le Cirrostratus est un voile nuageux transparent et
blanchâtre, d'aspect fibreux (chevelu) ou lisse, couvrant entièrement ou
partiellement le ciel et donnant générale ment lieu à des phénomènes
de halo (et notamment au halo de 22° de rayon, cercle lumineux, centré
sur le soleil, semblable à un arc-en-ciel dont l'ordre des couleurs aurait
été inversé). L'ensemble des nuages du genre Cirrus, et notamment les
Cirrus et Cirrostratus, indiquent en général l'approche ou la proximité
d'une perturbation et du système nuageux qui lui est associé et dont ils
constituent la "tête" ou la "marge
CIRRUS
Nuages séparés, en forme de filaments blancs et délicats ou de
bancs et de bandes étroites, blancs ou en majeure partie blancs. Ces
nuages ont un aspect fibreux (fibratus) et/ou un éclat soyeux. Ils
peuvent prendre la forme de virgules ou de crochets ("uncinus").
Composés de cristaux de glace très épars, ils ne diminuent qu'à peine la
luminosité du soleil. Par suite de leur altitude, ils sont les premiers
nuages à s'illuminer en rouge vif avant le lever du soleil et les derniers à
être visibles après son coucher. Ces nuages sont situés à des altitudes
comprises entre 6 et 12 km d'altitude aux latitudes tempérées.
NIMBOSTRATUS
Couche nuageuse grise, souvent sombre, dont l'aspect est rendu flou par des chutes plus
ou moins continues de pluie ou de neige, atteignant le sol.
La base de ce nuage est située à quelques centaines de mètres d'altitude aux latitudes
tempérées. L'épaisseur de cette couche est partout suffisante pour masquer complètement le
soleil. Il existe fréquemment, au-dessous de la couche, des nuages bas déchiquetés, soudés ou
non avec elle.
L'Altostratus et le Nimbostratus forment le "corps" des
systèmes nuageux associés aux perturbations. Des pluies continues
de plusieurs mm par heure accompagnent le système nuageux dans
son déplacement. On les observe le long de la pente des fronts chauds,
à la suite de la "tête", formée de Cirrus et de Cirrostratus, évoquée
précédemment. Le Nimbostratus marque généralement la trace au sol
du front chaud ; il peut par fois dissimuler la présence de
Cumulonimbus, surtout lorsque le front froid tend à rattraper le front
chaud (occlusion).
STRATUS
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Nuage dont la base est située entre quelques dizaines de
mètres et environ 300 m d'altitude aux latitudes tempérées.
Couche nuageuse, généralement grise, à base assez
uniforme, pouvant donner lieu à de la bruine, ou de la neige en
grains. Lorsque le soleil est visible au travers de la couche, son
contour est nettement discernable. Le stratus peut se présenter
parfois sous forme de bancs déchiquetés.
On peut rencontrer le Stratus dans le secteur chaud des
systèmes nuageux, mais aussi par situation anticyclonique, en hiver,
en dehors de toute perturbation. Le Stratus est alors un brouillard qui
ne touche pas (ou qui ne touche plus) le sol.
NIVOMÈTRE
Instrument de mesure de la hauteur d'eau qui est tombée sous forme de neige. Cette
hauteur est déterminée en fonction du poids de la neige ou après la fonte de la neige.
OCCLUSION
L'occlusion se produit quand le front froid d'une perturbation rattrape le front chaud, le
rejetant en altitude
ŒIL D'UN OURAGAN
Zone presque circulaire au centre d'un ouragan, et qui se caractérise par des vents légers
et du beau temps
ORAGE
Trouble atmosphérique de nature électrique, caractérisé par des éclairs, qui provoquent
indirectement le tonnerre. L'orage n'est associé qu'aux nuages du genre Cumulonimbus, et
entraîne de violentes averses de pluie, de neige, de grésil ou de grêle.
ORAGE de chaleur
Appellation impropre d'un orage se produisant à distance, parfois très éloigné, et dont seuls
les éclairs sont visibles.
OURAGAN
Terme utilisé en Amérique du Nord et dans les Caraïbes pour désigner une baisse de
pression d'origine tropicale. Dans un ouragan, la vitesse des vents peut être supérieure à 120
km/h. Les ouragans peuvent s'étendre sur des milliers de kilomètres carrés et durent
habituellement plusieurs jours. En météo marine, l'ouragan désigne les vents de force 12 de
l'échelle de Beaufort (vitesse du vent supérieure à 118 km/h).
OZONE (O3)
Corps simple gazeux dont la molécule est formée de trois atomes d'oxygène. L'ozone est
un gaz bleuâtre dont l'odeur est âcre. La quasi-totalité de l'ozone que l'on trouve dans la nature
(environ 90 %) se situe dans une couche extrêmement froide de la haute atmosphère que l'on
nomme « stratosphère ». L'ozone absorbe la plupart des rayons ultraviolets du Soleil. Il protège
ainsi la Terre et toutes les formes de vie qu'elle abrite des effets nocifs de ces rayons. Il assure
également la salubrité de l'air, car c'est un puissant bactéricide. L'ozone se compose et se
décompose facilement, ce qui explique que des réactions chimiques avec des composés d'origine
industrielle (CFC) fassent varier l'épaisseur de la couche.
OZONOSPHÈRE COUCHE D'OZONE
Couche de l'atmosphère s'étendant entre 10 et 50 km d'altitude dans laquelle le
pourcentage d'ozone est élevé. Cette couche nous protège de certaines radiations solaires
(ultraviolets) nocives pour notre santé
PERTURBATION
De façon générale, on désigne par perturbation tout phénomène météorologique
engendrant une dégradation du temps. Sous les latitudes tempérées, on l'emploie pour désigner
l'ensemble front chaud, secteur chaud, front froid et éventuellement occlusion. On l'utilise aussi
pour désigner la zone nuageuse associée à cet ensemble, voire même la zone nuageuse associée
à un front froid isolé.
PLUVIOMÈTRE
Le pluviomètre est un instrument qui permet de mesurer la hauteur d'eau tombée au sol
pendant un intervalle de temps donné La hauteur des précipitations s'exprime en millimètres ou,
ce qui est équivalent, en litres par mètre carré.
POINT DE CONDENSATION
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ou Point de rosée : quand l'air se refroidit, température à laquelle la rosée ou la
condensation commence à se former.
PROCESSUS ADIABATIQUE
Transformation thermodynamique dans laquelle il n'y a aucun échange de chaleur entre
une substance active (telle que l'air) et son environnement.
RADAR MÉTÉOROLOGIQUE
Le radar météorologique est un instrument permettant de détecter les particules
précipitantes de pluie, de neige ou de grêle, de calculer leur déplacement et d'estimer plus ou
moins précisément leur intensité, ceci dans un rayon de 100 à 200 km du lieu d'implantation du
radar.
ROSÉE
Dépôt de gouttes d'eau se formant sur les objets dont la surface est suffisamment
refroidie, habituellement par rayonnement nocturne, pour provoquer la condensation directe de la
vapeur d'eau contenue dans l'air ambiant. La rosée se dépose ordinairement sur les objets au sol
ou près du sol, principalement sur les surfaces horizontales.
SATURATION
État de l'atmosphère contenant la quantité maximale de vapeur d'eau pour une
température et une pression données.
STRATOSPHÈRE
Couche de l'atmosphère située entre la tropopause (située à 10 km d'altitude environ) et la
stratopause (située à 55 km d'altitude environ). Dans cette couche, la température augmente avec
l'altitude, contrairement à la troposphère où la température diminue avec l'altitude).
SUBLIMATION
Passage direct de l'eau, de la phase solide (glace) à la phase gazeuse (vapeur).
SURFUSION
Refroidissement de l'eau liquide à une température inférieure au point de congélation
normal sans qu'il y ait congélation.
SYSTÈME DÉPRESSIONNAIRE
Système météorologique caractérisé par une pression en surface plus faible qu'aux
pourtours de celui-ci. On associe ce type de système aux dépressions. De tels systèmes sont
souvent synonymes de mauvais temps (présence de nuages ou précipitations, ou des deux).
THERMOSPHÈRE
Région de l'atmosphère située au-delà de 80 km, dans laquelle la température croît
régulièrement avec l'altitude.
TONNERRE
On désigne par le mot tonnerre le bruit issu de l'onde de choc acoustique produite par les
éclairs.
TORNADE
Les tornades sont des trombes terrestres de forte intensité (il existe des échelles
d'intensité) à axe sensiblement vertical, qui se développent sous un Cumulonimbus
(exceptionnellement sous un Cumulus) en suivant son déplacement. Les vents peuvent atteindre
400 km/h et le diamètre du tube (tuba) peut atteindre quelques centaines de mètres.
Les tornades constituent une véritable cheminée aspirante à l'intérieur de laquelle la
pression est très basse (la baisse de pression peut atteindre 80 hPa). Les maisons peuvent éclater
à son passage et la tornade est matérialisée par l'ensemble des matériaux (débris) et la poussière
qu'elle soulève, mais aussi par le cône nuageux qui descend de la base du nuage.
La durée d'une tornade est relativement brève (plusieurs minutes), mais ses ravages
peuvent être évidemment considérables. Les tornades peuvent parcourir plusieurs kilomètres.
TOURBILLON
Circulation de l'air qui tourne autour d'un axe quelconque.
TOURBILLON DE POUSSIÈRE
Petite colonne tourbillonnante répandue dans les régions désertiques et rendue visible par
la poussière et les débris soulevés du sol. En anglais, on le nomme dust-devil.
TRAÎNE
La traîne est la partie postérieure d'une perturbation, située après le front froid. Elle est
constituée de nuages de type cumuliforme ce qui se traduit par des averses et des orages.
TRAMONTANE
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C'est un vent soufflant du nord-ouest, dans le Bas Languedoc et le Roussillon, le long de la
vallée dessinée à partir du seuil de Naurouze.
Elle est souvent associée au Mistral, car engendrée par une situation météorologique
comparable.
C'est un vent froid, à caractère turbulent très marqué, très rapide. Comme le Mistral, il peut
occasionner de nombreux dégâts en agriculture.
TROMBE
La trombe est un tourbillon souvent intense entre la base d'un Cumulonimbus et la surface
(terre ou mer). Sur mer, on parle de trombe marine. C'est un phénomène relativement fréquent en
Méditerranée, et qui est plus rare en Atlantique ou en Manche. Les tornades sont des trombes
terrestres de forte intensité.
A la surface de la mer, la base de la trombe marine peut se terminer par un "buisson"
provenant du soulèvement de gouttelettes d'eau à son passage.
TROPIQUE
Cercle de la sphère terrestre parallèle à l'équateur, situé à la latitude de 23° 26'. Dans
l'hémisphère Nord, on le nomme « tropique du Cancer », alors que dans l'hémisphère Sud, on le
nomme « tropique du Capricorne ».
TROPOPAUSE
Généralement située à une altitude d'environ 12 + 5 km, c'est la limite séparant la
troposphère de la stratosphère. La décroissance des températures avec l'altitude cesse à ce
niveau.
TROPOSPHÈRE
Couche la plus basse de l'atmosphère, dont l'épaisseur varie de 6 km aux pôles à 17 km à
l'équateur. Cette couche de l'atmosphère est caractérisée par une décroissance de la température
avec l'altitude.
TURBULENCE
Mouvements désordonnés de l'air, généralement verticaux, provoquant l'agitation parfois
violente des avions.
TYPHON
Terme utilisé pour désigner un ouragan qui se forme dans le Pacifique Ouest et la mer de
Chine.
VENT
C'est un déplacement de l'air. En météorologie, on caractérise le vent par sa vitesse et la
direction d'où il souffle.
VENT GÉOSTROPHIQUE
Vent qui s'écoule parallèlement aux isobares, par suite des effets de la force de pression et
de la force de Coriolis.
VENT MARIN
Le marin est un vent local, de sud sud-est, soufflant entre le delta du Rhône et les
Pyrénées. C'est un vent qui apporte l'humidité. Faible, il est agréable pour la baignade, fort il est
dangereux car il génère une grosse houle d'est avec des déferlantes à terre. Il dure généralement
un à deux jours et est souvent accompagné de brumes épaisses.
VENT MOYEN
Par convention, en météorologie, le vent moyen est un vent moyenné sur 10 minutes et
mesuré à une hauteur de 10 mètres. Les bulletins météorologiques français font toujours référence
au vent moyen. Les rafales peuvent dépasser de 50 % le vent moyen.
VENTS CYCLONIQUES
Cette expression s´emploie pour désigner les directions variables des vents autour et à
proximité du centre d´une dépression. On utilise aussi l´expression « vents dépressionnaires ».
VERGLAS
Dépôt de glace, compact et lisse, généralement transparent, provenant de la congélation
de gouttes de pluie ou de bruine surfondues (c'est-à-dire à l'état liquide bien qu'à température
négative) sur des objets dont la surface est à une température inférieure ou légèrement supérieure
à 0° C.
Le verglas recouvre toutes les parties des objets exposés aux précipitations.
VIRGA
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Précipitation, habituellement de glace, qui s'évapore avant d'atteindre le sol. Traînées de
précipitations verticales ou obliques, attenantes à la surface inférieure d'un nuage et n'atteignant
pas la surface du globe. Le virga se caractérise par une traînée sombre qui semble prolonger la
base d'un altostratus ou d'un nimbostratus.
VISIBILITÉ
La visibilité est la distance à laquelle un objet est identifiable (bâtiment, colline, etc.) Elle est
exprimée en milles ou en kilomètres. Dans les bulletins français de météo marine, la visibilité est
soit exprimée en milles marins, soit qualifiée de :
Bonne (good), supérieure à 5 milles marins.
Médiocre (moderate), comprise entre 2 et 5 milles marins.
Mauvaise (poor), comprise entre 0,5 et 2 milles marins.
Brouillard (fog) est le terme employé au-dessous de 0,5 mille marin.
VORTEX
Tourbillon produit par les cyclones ou dépressions. Le vortex des cyclones s'observe par la disposition
circulaire (enroulement) des nuages sur les photos provenant des satellites.
ZONE DE HAUTE PRESSION
Dans l'hémisphère Nord, les zones de haute pression se traduisent par une configuration
de la circulation atmosphérique ayant l'aspect d'une spirale tournant dans le sens des aiguilles
d'une montre. De façon plus technique, on appelle également ces zones de haute pression des «
anticyclones ».
L'air qui s'élève se refroidit, en effet, par détente adiabatique, l'air qui descend se comprime
en s'échauffant. Plus l'air est chaud plus l'air est léger.
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LE RANDONNEUR
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33 BASES ANATOMIQUES ET PHYSIOLOGIQUES
Pour randonner en harmonie avec son corps et profiter de l’environnement, l’animateur doit
connaître les bases du fonctionnement corporel et ses limites. Il peut ensuite informer et éduquer
les randonneurs dont il a la responsabilité.
L‟activité physique implique la mise en jeu de l‟appareil locomoteur. Celui-ci comprend : les
os, les muscles, les tendons et les ligaments. Ses mouvements résultent de l'action des muscles
sur les leviers que sont les os. C'est au niveau des articulations que s'applique le maximum de
tensions lors des mouvements. De mauvaises conditions de marche, soudaines et/ou répétitives
les traumatisent et les usent prématurément, d'où l'utilité de comprendre ce qui s'y passe et de les
ménager.
De plus, diverses fonctions vitales de l‟organisme concourent à la réalisation de cette
activité physique. Ainsi, lors de leur fonctionnement, les muscles ont des besoins énergétiques et
produisent des déchets. Ce sont les appareils cardio-vasculaire et respiratoire qui vont pouvoir
assurer cet apport avec une élimination partielle des déchets, complétée par l‟appareil urinaire, en
particulier. Le système digestif concourt à la transformation des aliments en nutriments
directement utilisables. L‟ensemble de ces fonctions est sous la dépendance des systèmes
nerveux et endocriniens qui en assurent la régulation.
33.1 BASES ANATOMIQUES ET PHYSIOLOGIQUES DE L'APPAREIL LOCOMOTEUR
33.1.1 L’articulation
Os
Muscle
Tendon
Os
33.1.2 Les différents éléments
LES OS
Ils représentent la partie la plus rigide, grâce à la fixation du calcium, sous la dépendance,
en particulier, des hormones sexuelles, ce qui explique les phénomènes d‟ostéoporose, aggravés
par l‟âge.
Ils ne plient pas, ils cassent, avec ou sans déplacement des morceaux. Une fracture
entraîne généralement un hématome important, voire dangereux (compression, perte de sang...).
Par contre, comme les os sont en perpétuel remaniement, cela leur permet de se consolider.
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Squelette vue de
face
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Os frontal
Os pariétal
Clavicule
Omoplate
Côte
Humérus
Sternum
Radius
Vertèbres
lombaires
Os iliaque
Cubitus
Fémur
Rotule
Tibia
Péroné
Calcanéum
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LES MUSCLES
Ils se contractent et se relâchent, mais il persiste toujours une tension : le tonus
musculaire. Les muscles ont besoin en permanence d'oxygène, de sucre et d'eau.
Faute de ce minimum vital et lors de fortes contraintes, ils risquent la crampe (contracture
invincible et douloureuse), le claquage (rupture partielle ou complète des fibres), l'asphyxie
(destruction partielle ou complète). Leurs autres besoins sont ceux de toutes les cellules.
LES TENDONS
Ils ne s'étirent pas mais encaissent le choc des contractions musculaires puisqu'ils relient
le muscle à l'os où il s'attache. Ils prolongent des muscles très vigoureux : ex. quadriceps de la
cuisse, muscle du mollet. Ils prolongent aussi les muscles des mouvements fins (doigts) et
démultiplient leur traction. Leur nature spéciale (collagène) les rend très sensibles au manque
d'eau. La déshydratation les rend fragiles et douloureux. Parce qu'ils compensent toutes les
erreurs techniques du mouvement, leur inflammation est fréquente par surmenage. Ils vieillissent
donc mal (inflammation et rupture).
LES LIGAMENTS
Ils maintiennent les articulations stables en reliant les os l'un à l'autre. Certains sont très lâches
(articulations très mobiles), d'autres très serrés (articulations peu mobiles). Eux aussi sont très
sensibles à la déshydratation qui les rend fragiles. Ils « surchauffent » vite quand le mouvement
n'est pas ergonomique. La plupart des « tendinites » sont en fait des « ligamentites ». Un ligament
distendu par un mouvement anormal de l'articulation (entorse ou luxation) ne se retend jamais et
garde une cicatrice même minime : un traitement correct est donc souhaitable.
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LA CAPSULE
C'est une fine membrane nourricière qui entoure l'articulation ; elle secrète ses éléments
nutritifs et un lubrifiant (la synovie). Ne servant en aucun cas de maintien, elle est responsable de
la réaction inflammatoire quand l'articulation est surmenée ou vieillit.
LE CARTILAGE
Revêtement souple de l'articulation, il fait glisser les os et encaisse de fortes pressions
(pesanteur, force musculaire). Sa détérioration par le vieillissement (arthrose), le surmenage
musculaire ou les maladies (goutte), rend les mouvements difficiles et douloureux.
LES CHAÎNES MUSCULAIRES
Les articulations dépendent de l'action des muscles. Cependant, il faut une action
musculaire concertée pour obtenir la réalisation de mouvements cohérents. Par exemple quand le
muscle fléchisseur de la jambe se contracte, le muscle extenseur de cette même jambe se
relâche simultanément.
Le muscle qui fléchit est dit agoniste et celui qui fait le contraire (qui s'étend dans cet
exemple) est dit antagoniste. Un agoniste extenseur a un antagoniste fléchisseur et vice versa. Il
s'agit souvent de groupes de muscles, ce qui rend la synchronisation encore plus délicate entre
contraction et relâchement : on parle de synergie musculaire, elle est réflexe.
Chaque individu possède des capacités spontanées d'endurance, de puissance qui
dépendent de son hérédité et de sa constitution. Il est toujours possible de développer son capital
mais on ne peut pas le modifier : il est inutile d'exiger de quelqu'un des compétences qu'il n'a pas.
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33.2 LES CONTRAINTES
LE POIDS TOTAL
C'est celui du corps et celui de l'équipement (sac, habillement, chaussures, matériel,
appareils photos). 10 kg d'équipement suffisent parfois à dépasser les limites de tolérance du
squelette pour des trajets moyennement longs (surtout pour des personnes souffrant
d'ostéoporose et d'arthrose).
LES CHOCS
Dans cette catégorie, il faut inclure les chocs répétés des pieds sur le sol et les sauts ; leur
intensité augmente avec le poids total du randonneur (poids corporel + équipement). Ils sont sousestimés.
« Les kilomètres à pieds ça use, ça use... les os avant les souliers ».
En fonction de la résistance osseuse (ostéoporose en particulier) et de l'intensité
cumulée des impacts, des fractures de fatigue et des tassements osseux peuvent se constituer
insidieusement.
LES TENSIONS MUSCULAIRES
La puissance musculaire à l'effort peut atteindre des chiffres élevés. Chez des individus
entraînés, une contraction brutale peut casser l'os ou le tendon. On voit des fractures et des
ruptures tendineuses lors de chutes quand la personne se raidit brusquement (addition de la
contraction et du choc direct) chez les plus de 60 ans dont les os et les tendons sont fragilisés par
l'âge et dont les muscles sont toujours vigoureux.
33.3 LES FONCTIONS DE L’APPAREIL LOCOMOTEUR
33.3.1
Le mouvement ergonomique
La solidité d'une articulation se fait souvent au détriment de sa mobilité (qui la fragilise) et
vice versa. Par exemple, la cheville : c‟est l'articulation qui coordonne les mouvements de la jambe
et du pied, dans différents plans de l‟espace. Cette mobilité est à l‟origine de faiblesses (entorses,
fractures).
Les articulations les plus mobiles sont les mieux adaptées aux mouvements répétitifs. De
fait, elles récupèrent plus vite et mieux que les autres en cas de surmenage, à condition de ne pas
exagérer. C‟est le cas des articulations du pied. Celles-ci constituent un système amortisseur qui
donne au pas sa souplesse quelles que soient les aspérités du sol et son inclinaison. Le pied est
un système articulaire délicat : la défaillance de ses soutiens naturels entraîne déformations,
douleurs et pathologies qui peuvent devenir graves.
Le mouvement ergonomique est adapté de façon optimale au travail à fournir. La marche
ergonomique existe :
Le dos est droit, le bassin est horizontal (pas de fesse qui tombe, pas de déhanchement).
Le pied aborde le sol par le talon, puis son bord externe, puis la barre transversale de
l'avant pied et finit par une impulsion du gros orteil. L'impulsion du gros orteil est essentielle : elle
pousse le bassin en avant.
Ce déroulement est théorique : chaque individu a une morphologie particulière qui
conditionne sa démarche (pieds plats, en dedans, luxation congénitale de la hanche, etc.). On peut
consulter un orthopédiste, un rhumatologue ou un médecin du sport pour faire un bilan de son
squelette et des choses à faire pour améliorer sa tolérance aux marches de longue durée :
talonnettes, contentions, semelles et « chaussage » adaptés.
Nota : La moindre anomalie de fonctionnement d'une articulation retentit à l'étage
supérieur. Une douleur du gros orteil modifie le mouvement du pied qui compense, puis de la
cheville si le pied souffre, puis du genou, puis de la hanche, du bassin...
33.3.2 L’ajustement postural
Le maintien de l'équilibre au repos comme en mouvement s'appelle l'adaptation posturale.
33.3.3 L'ÉQUILIBRE AU REPOS
Le polygone de sustentation est la surface dessinée par le bord externe des pieds en
contact avec le sol (surface des pieds et entre les pieds).
Dans la position d'équilibre, au repos, le centre de gravité (= la résultante des forces
exercées telles que la pesanteur, les tensions musculaires, la poussée du sol etc.) ne sort pas des
limites du polygone de sustentation.
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33.3.4 L'ÉQUILIBRE EN MOUVEMENT
Le corps est très fort en biomécanique : il sait maintenir l'équilibre en mouvement. Tout
se passe instinctivement, sans y penser. Il est inutile de raisonner sur son équilibre, c'est un bon
moyen pour tomber.
A noter, les bras servent de balancier. Au cours de la randonnée, l’impotence d’un bras est
un moindre mal quand il faut regagner rapidement un milieu sûr. Toutefois un animateur ne doit
jamais perdre de vue que les bras et les mains sont les outils sociaux de chaque individu. Ils sont
infiniment précieux dans la vie quotidienne : une séquelle d’accidents à ce niveau peut avoir des
conséquences plus graves qu’un handicap du membre inférieur.
33.3.5 L'ADAPTATION AU TERRAIN
Outre l'équilibre postural du mouvement, le corps ajuste la posture au terrain. Il prend en
compte les informations des 5 sens. En plus de la vue, les récepteurs sensitifs des pieds et la
position des articulations lors du contact avec le terrain fournissent au corps une représentation de
l'environnement et de sa nature (graviers, sable, mousse...). Il répond par la mise en tension
réflexe des chaînes musculaires adéquates. On peut remarquer que la marche pieds nus est la
plus informative, mais comporte d'autres dangers (plaies).
33.4 AUTRES APPAREILS
33.4.1 L’appareil cardio vasculaire
Il comprend le cœur et les vaisseaux et transporte le sang.
LE COEUR
Le muscle cardiaque ou myocarde est un muscle creux, formant quatre cavités : deux
oreillettes et deux ventricules. Il constitue une double pompe qui assure la propulsion du sang
dans les vaisseaux, grâce à des cycles de contraction ou systole et de relaxation ou diastole.
Il se contracte sur un rythme de base de 70 à 80 fois/minute pour une personne peu
entraînée : c‟est la fréquence cardiaque de repos.
Le cœur bat de façon autonome. Cependant, comme il doit s‟adapter aux besoins de
l‟organisme, un contrôle permanent est exercé par le système nerveux. La stimulation du système
nerveux végétatif parasympathique, dominante lorsque l‟organisme est au repos, ralentit en
permanence la fréquence cardiaque. A l‟inverse, le système nerveux orthosympathique, tout
comme une hormone, l‟adrénaline, augmente la fréquence cardiaque.
Ainsi, un sujet peut atteindre la fréquence cardiaque maximale (ou FCM) qui se définit par
les formules suivantes :
- (220 - l‟âge) pour un homme,
- (226 - l‟âge) pour une femme.
Il s‟agit d‟une moyenne pour des personnes sédentaires. Au delà de cette fréquence, le
cœur perd de son efficacité. Connaître sa FCM permet, en lui appliquant un pourcentage de
réduction, de déterminer une plage de fréquence cardiaque d‟effort idéale, qui est de l‟ordre de
70% lors d‟une randonnée. Cela permet d‟évoluer dans des conditions physiologiques
satisfaisantes tout en gardant des réserves pour d‟éventuels efforts plus intenses. Tout ceci justifie
le port d‟un fréquencemètre.
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Le système cardiovasculaire adapte le débit sanguin en fonction des exigences
physiques, c‟est le débit cardiaque (DC). Il se modifie par l‟intermédiaire de ses deux
composantes : la fréquence cardiaque (adaptation très rapide et la plus importante), et volume de
sang propulsé à chaque systole (adaptation par l‟entraînement du volume cardiaque).
Les besoins du muscle cardiaque sont apportés par les vaisseaux appelés coronaires. Une
anomalie du calibre de ces vaisseaux (par surcharge ou athérome par exemple), peut entraîner les
pathologies que sont l‟angine de poitrine ou l‟infarctus.
De même, un trouble du rythme cardiaque peut être à l‟origine de malaises, voire de mort
subite.
LES VAISSEAUX
Ce sont les artères, veines et capillaires.
Ils sont plus ou moins dilatés, par secteur, selon de nombreux facteurs : hormones,
température extérieure, travail de l‟organe irrigué, etc. Ainsi, la digestion peut solliciter
exagérément la circulation aux dépends de la circulation des muscles.
Lors de la mise en route de l‟activité physique comme la randonnée, il faut un délai de 20 à
30 minutes pour obtenir un nouvel équilibre favorable au travail de l‟appareil locomoteur. C‟est ce
délai qui est nécessaire pour l‟obtention du « second souffle », ce qui justifie un départ lent et
progressif.
LE SANG
La circulation sanguine se fait avec 5 litres de sang. La répartition se fait en fonction des
besoins, mais deux organes sont toujours irrigués : le cerveau et le cœur. Si nécessaire, le corps
sacrifie tous les autres organes à ces deux-là.
Le sang assure le transport des gaz comme l‟oxygène, et de beaucoup d‟autres éléments.
Il permet les échanges au niveau de toutes les cellules de l‟organisme, que ce soit celles
des différents organes, des muscles en particulier, ou des poumons.
Les globules rouges sont chargés du transport de l‟oxygène et du gaz carbonique par
l‟intermédiaire de l‟hémoglobine. Toute hémorragie qu‟elle soit importante et brutale ou minime et
répétée a donc des conséquences directes sur la vie des autres cellules.
Par contre, le nombre de globules rouges se modifie selon plusieurs facteurs. En
particulier, grâce à l‟érythropoïétine, fabriquée par le rein en présence d‟hypoxie, une élévation de
ces globules est obtenue. C‟est le cas, par exemple, en altitude.
Les cellules sanguines baignent dans le plasma, sensible à l‟hydratation.
Le sang participe à la thermorégulation. En cas de surchauffe de l‟organisme, une
partie va sous la peau pour la rafraîchir, privant ainsi les muscles d'une partie de ce qu'ils
recevaient tant que le corps était en équilibre thermique.
33.4.2
L’appareil respiratoire
Il comprend toutes les voies depuis le nez et la bouche qui amènent l‟air jusque dans les
alvéoles pulmonaires, en passant par le pharynx, le larynx, la trachée et les bronches.
L‟oxygène, indispensable à la vie, doit être apporté à l'organisme de manière régulière et
adaptée à l'intensité de l'activité musculaire. Prélevé dans l'air ambiant à une pression donnée
(fonction de l'altitude), il passe dans le sang au niveau des alvéoles pulmonaires. Puis les
globules rouges transportent cet oxygène pour le libérer au niveau des tissus, dont les muscles.
Le gaz carbonique suit le trajet inverse. L‟eau est aussi éliminée en partie par les voies
respiratoires.
L‟appareil respiratoire participe également à la régulation thermique.
Au repos, la fréquence respiratoire de repos est de l‟ordre de 12 à 15 par minute pour un
adulte. De même, le volume courant ou volume d‟air échangé lors de chaque respiration est de
400 à 600 ml. Lors de l‟effort, les deux composantes, fréquence et volume sont très vite
augmentés pour permettre d‟adapter les apports aux besoins de l‟organisme.
Les affections comme l‟asthme ou la bronchite chronique peuvent perturber cette
adaptation nécessaire à l‟effort.
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33.4.3 Autres fonctions
Le corps humain se maintient en équilibre avec une stabilité relative de nombreuses
constantes (température, taux de sucre, etc.), quelles que soient les conditions de vie, grâce au
fonctionnement coordonné de tous ses appareils.
Il est donc évident que toute atteinte d‟une fonction retentit sur les autres. Ainsi par
exemple, un dysfonctionnement des reins ne permettra pas d‟éliminer les déchets produits par le
travail musculaire de façon satisfaisante, un diabète devra être équilibré pour permettre au patient
de randonner en toute confiance. De même, toute atteinte de l‟appareil neurologique demandera
une adaptation spécifique. Enfin, tout randonneur sous traitement devra en connaître les effets
pour ne pas être confronté à des difficultés supplémentaires.
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34 MÉTABOLISME DE L’ACTIVITÉ MUSCULAIRE
L'appareil musculaire permet de transformer l'énergie chimique en énergie mécanique par
le biais de la contraction musculaire, force motrice du mouvement.
Pour cela, tout muscle a besoin :
- de nutriments ou combustibles - glucides, lipides, protides, qui proviennent de la digestion
des aliments,
- d'oxygène (O2),
- d'eau - elle sert de base au contenu des cellules qui ne peuvent fonctionner sans eau •
elle est le constituant principal du sang, de l'urine, de la sueur.
Au cours de la contraction musculaire, la réaction nutriments + O2 produit :
- l'énergie mécanique (25 % de l'énergie libérée) qui permet le mouvement,
- la chaleur (75 % de l'énergie libérée) qu'il faut éliminer pour éviter l'élévation de
température de l'organisme,
- des déchets :
Acide lactique pour les efforts violents en absence d'oxygène,
Gaz carbonique pour les efforts prolongés en présence d‟oxygène.
Dans toutes les cellules musculaires :
Énergie chimique  Énergie mécanique (25%) + Chaleur (75%)
34.1 DIFFERENTES VOIES METABOLIQUES
La contraction musculaire nécessite de l‟énergie. Celle-ci est fournie par une molécule
spécifique : l‟ATP (adénosine triphosphate) qui est la forme ultime de dégradation des aliments.
Cette substance énergétique sert d‟intermédiaire énergétique, d‟où son utilisation massive par les
muscles. En fonction des caractéristiques de l‟effort, l‟ATP est régénérée par trois filières de
synthèse qui sont les suivantes :
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-Voie anaérobie alactique :
Pour un effort de moins de 20 secondes, la production d'énergie peut se faire sans sucre
(glucose) et sans oxygène. Ce peut être un effort violent, à pleine puissance, mais forcément bref
car les réserves d'ATP cellulaires sont faibles. Ce métabolisme ne produit pas de déchets.
-Voie anaérobie lactique :
Pour un effort un peu plus long (de 20 secondes à quelques (5) minutes) : tout l'ATP a été
utilisé pour le début de l'effort, la dégradation du glucose est nécessaire, mais l'approvisionnement
de la cellule en oxygène n'a pas encore eu le temps d'atteindre le niveau demandé (le système
d'apport d'O2 nécessite quelques minutes pour s'adapter à la demande). La combustion se fait
sans oxygène et produit un déchet toxique pour la cellule : l'acide lactique.
-Voie aérobie :
Au bout de 5 minutes, pour la prolongation de l‟effort jusqu‟à plusieurs heures (voir
plusieurs jours), le corps passe au métabolisme suivant, sinon son effort s'arrête par asphyxie
cellulaire.
Le métabolisme est aérobie, l'organisme a eu le temps d'adapter ses besoins et sa
demande en oxygène. L'effort aérobie est le plus dépendant d'une alimentation correcte pendant
son déroulement. Pour les autres efforts, on mange avant et après. Dans l'effort de longue durée
(aérobie) on mange aussi pendant. La vie quotidienne est l'exemple type d'un effort aérobie.
Durée de l'effort
ATP
Glucose
Oxygène
Déchets
O à 20 secondes
Oui
Non
Non
Non
20 secs à 5 minutes
Oui
Oui
Non
Acide
lactique
5 minutes à quelques heures
Oui
Oui
Oui
CO2 et H2O
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34.2 LES RESERVES D’ENERGIE
34.2.1
La molécule d’ATP
Des réserves d'ATP existent en quantité très limitée dans chaque cellule, elles sont par
contre immédiatement utilisables ; la cellule détruit et produit de l'ATP en permanence.
Ces transformations se font à un niveau variable en fonction des besoins immédiats.
La cellule gère son énergie à court terme, l'organisme gère la sienne à moyen et à long
terme.
34.2.2 Le glycogène
Lors des repas, tous les aliments sont dégradés : une faible partie est évacuée dans les
selles (surtout les fibres). Quand la quantité de glucose sanguin est élevée par rapport à la
consommation cellulaire, le glucose est stocké sous forme de glycogène dans le foie et les muscles.
Le surplus, après stockage, est transformé en graisse.
La réserve de glycogène est indispensable : c'est elle qui fournit rapidement le glucose
nécessaire en cas de besoin (en 5 à 10 minutes en dehors des repas).
Le foie contient 1/5° des réserves : environ 80 à 100 g de glycogène soit l'équivalent de 400
kcal(*). Le rôle principal du foie est de maintenir le taux de glucose sanguin à 1 g/l.
Le reste, soit 4/5e des réserves, est stocké dans les muscles. Il y a environ 10 à 15 g de
glycogène (soit l'équivalent de 70 kcal) par kg de muscle. Or les muscles squelettiques qui servent à
l'effort et à la locomotion représentent 45 % du poids du corps chez un homme moyen, un peu
moins chez une femme. Une évaluation rapide du poids musculaire permet de faire une
estimation de la quantité de glycogène disponible à ce niveau et donc une évaluation sommaire
des réserves énergétiques.
Exemple : un homme de 70 kg a environ 30 kg de muscles. À raison de 10 à 15 g de
glycogène par kg de muscle, il a une réserve de glycogène musculaire estimée à 400 g soit 1 600
kcal, auxquels on rajoute les 400 kcal de réserve hépatique. Cet homme dispose de 2 000 kcal
de réserves énergétiques immédiatement disponibles. Ces valeurs sont fonction de
l'entraînement de l‟individu.
Ces réserves conditionnent l'alimentation en cours de randonnée. L'entraînement sportif
augmente les capacités de stockage du glycogène musculaire et hépatique dans une certaine limite.
Nota : 1kcal = 1000 cal = 1 Cal
34.2.3 Les graisses
Elles sont indispensables pour assurer la sécurité énergétique de longue durée : c'est sous
forme de graisse que l'organisme stocke le surplus alimentaire. Les cas de diabète mis à part, on
n'élimine jamais de glucose : il est brûlé ou stocké.
Les graisses stockées suite aux repas de la veille ne seront pas disponibles le jour même
pour être restituées sous forme de glucose : le délai moyen de mobilisation des graisses est de 1 à
2 semaines (peut être ramené à 1 ou 2 jours dans le meilleur des cas). Dans ce cas seul, le
glycogène sera mis à contribution. Les réserves de lipides (masse graisseuse sous cutanée)
varient d'un individu à l'autre.
35 LES BESOINS DE L’ORGANISME
35.1 L’OXYGENE
Tout effort entraîne une augmentation de la consommation d'oxygène au niveau
cellulaire. Cette adaptation se fait :
- Au niveau de l'absorption pulmonaire :
. En respirant plus rapidement : c'est l'hyperventilation liée à une stimulation
chimique et mécanique du centre nerveux de la respiration,
. En augmentant volontairement l'amplitude de chaque inspiration - forcément
reliée à une expiration forcée.
- Au niveau du transport sanguin :
. Par accélération de la fréquence cardiaque (mécanisme immédiat mais limité),
. Par augmentation du volume de sang éjecté à chaque contraction cardiaque
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(phénomène plus lent),
. Par augmentation du nombre de globules rouges qui participent au transport de
2
l'O (par contraction de la rate qui sert de réserve).
- Au niveau de la libération cellulaire de l'O2 :
. Par une adaptation lente grâce au système hormonal (quelques jours à
quelques semaines), adaptation très efficace et durable.
De nombreuses situations provoquent un déséquilibre entre l'apport d'oxygène et les
besoins cellulaires :
- L‟effort inopiné (sauter un ruisseau),
- L‟effort voulu et calculé (footing),
- Les maladies qui détériorent un des maillons de la chaîne.
Un effort de montée un peu raide, ajouté à une perturbation préexistante, asphyxient le
randonneur malade.
Parmi les malades à connaître se trouvent les fumeurs, les bronchitiques chroniques, les
emphysémateux, les anémiques, les asthmatiques, les cardiaques, les artéritiques. Les malades
ne doivent jamais être à plus de 60 % de leur capacité. Il en est de même pour l'animateur
responsable, afin de pouvoir monter le niveau de son effort si nécessaire.
35.2 LES DEPENSES ENERGETIQUES
Au repos, sans aucune activité physique, le corps consomme déjà environ les 2/3 des
besoins énergétiques journaliers. C‟est le métabolisme de base. On peut le calculer
approximativement en multipliant son poids par 20. Une personne de 70 kg a donc un besoin
énergétique de base de 1400 kcal/jour pour simplement continuer à vivre. Il reste à pourvoir le
besoin énergétique lié à l‟activité, soit le dernier tiers pour une personne sédentaire, c‟est-à-dire un
total de 2100 kcal/jour.
En pratiquant une activité physique et selon son intensité, la consommation calorique
augmente :
- Dans le cas de la randonnée en terrain plat, la dépense énergétique reste assez faible tant
que la vitesse ne dépasse pas 4 km/h, soit environ 200 kcal/h.
- Au-delà de cette valeur, la dépense énergétique augmente environ de 1 kcal par km et par
kg de poids (celui du marcheur plus celui du sac). On estime grossièrement que chaque km coûte
1 kcal/kg de poids sans tenir compte de la pente du terrain.
- En montagne (à la montée), la randonnée nécessite un effort plus intense et des besoins
supérieurs, de l‟ordre de 600 kcal/h. Le froid ou la chaleur ambiante ainsi que l‟altitude accroissent
également les dépenses caloriques. Le randonneur doit donc pourvoir à ces besoins
supplémentaires.
Au total, la dépense globale d'un individu, randonneur ou pas, est la somme des
consommations suivantes :
- Métabolisme au repos : propre à chaque individu,
- Activité musculaire : variable en fonction de l'effort,
- Thermorégulation : variable avec les circonstances et le climat,
- Élévation de la température due à la digestion : variable avec la nature du repas.
35.3 LES APPORTS ALIMENTAIRES
Trois types d'aliments servent à apporter ces calories :
- Les sucres (rapides ou lents) ou glucides : 1 g de glucide fournit 4 kcal,
- Les protéines ou protides : 1 g de protide fournit 4 kcal (dans certaines conditions),
- Les graisses ou lipides : 1 g de lipide fournit 9 kcal.
La répartition quotidienne recommandée pour un randonneur répond à la proportion ou
formule suivante : GPL 412, avec G pour glucides, P pour protides et L pour lipides. Cela
correspond bien aux apports nutritionnels conseillés par l'OMS (Organisation mondiale de la
santé) : glucides : 60 % de l'apport énergétique total, protides : 13 %, lipides : 27 %.
Cependant, il faut retenir que dans l'organisme, la molécule énergétique de base est le
glucose. Tous les glucides fournissent rapidement du glucose. Tous les lipides fournissent du
glucose mais de façon lente : ce sont des formes de stockage durable de l'énergie. Les protides
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sont susceptibles de fournir du glucose par un métabolisme spécialisé, mais seulement en cas de
disette prononcée, quand plus aucun glucide ni lipide n'est disponible.
35.3.1 Les Glucides
Les glucides sont donc dégradés en glucose sanguin pour être immédiatement transformés
en ATP par les cellules. On les dissocie en :
- sucres rapides ou simples : sucres, friandises, confitures (ils sont directement
assimilables),
- sucres lents ou complexes : pain, pâtes, riz, féculents (ils sont assimilables après
modification biochimique).
Pour une ration de 3 000 kcal, ration correspondant à celle d‟un randonneur de taille
moyenne qui réalise 6 h de marche en moyenne montagne, les 60 % apportés par les glucides
correspondent à 1800 kcal soit 450 g de glucides par jour, à partager en 400 g de sucres lents et
50 g de sucres rapides.
35.3.2 Les protides
Les protides transformés en acides aminés sont utilisés pour la croissance et la réparation
des cellules. On les dissocie en :
- protéines animales : viandes, œufs, poissons, produits laitiers,
- protéines végétales : céréales complètes, légumes secs.
L'apport protidique quotidien doit comprendre 50 % de protéines animales et 50 % de
protéines végétales, soit pour correspondre aux 13 % de 3 000 kcal à 50 g de protéines d'origine
animale et 50 g de protéines d'origine végétale. Les déchets du métabolisme sont évacués dans
les urines.
35.3.3 Les lipides
Les lipides sont transformés en glycérides (forme intermédiaire des glucides). Ils passent
par le foie où une partie est raffinée en glucose. Le surplus est stocké sous forme de glycogène. Ce
sont des graisses que l'on dissocie en :
- graisses animales visibles (lard, beurre) ou invisibles (viandes, œufs, lait),
- graisses végétales (huile).
L'apport lipidique quotidien doit comprendre 50 % de graisses animales et 50 % de
graisses végétales, soit pour 27 % de 3 000 kcal, une ration lipidique de 90 g par jour, dont 45 g
d'origine animale et 45 g d'origine végétale.
Tableau récapitulatif pour une ration quotidienne de 3 000 kcal
400 g de sucres lents
Pains, pâtes, riz, féculents
Glucides 1 800 kcal 450 g
50 g de sucres rapides
Sucres, miel, confitures
Lipides
Protides
810 kcal
390 kcal
90 G
100g
45 g de graisses
animales
45 g de graisses
animales
50 g de protéines
animales
50 g de protéines
végétales
Lard, beurre, viandes, œufs
Huile...
Viandes, œufs, poissons, laitages
Céréales complètes, légumes
secs
De plus, une alimentation diversifiée se doit d‟apporter d‟autres éléments indispensables. Ce sont
les vitamines et les minéraux.
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35.3.4 Les vitamines
Les vitamines sont toutes utiles. Deux d'entre elles sont indispensables, les vitamines C et
B (B1, B6) :
- les vitamines B jouent un rôle important dans le métabolisme glucidique à l'effort, on
les trouve dans les écorces des céréales, le riz complet,
- la vitamine C est indispensable au bon fonctionnement de toutes les cellules de
l'organisme, elle se trouve dans les légumes et les fruits frais : ne pouvant pas être synthétisée, ni
stockée par l'organisme, son apport doit être quotidien.
35.3.5 Les minéraux
La sudation entraîne l'élimination de quantités importantes de sodium, potassium,
magnésium. La ration alimentaire devra compenser ces pertes car ces minéraux conditionnent le
bon fonctionnement musculaire en agissant sur les mouvements d'eau, l'équilibre acido-basique et
l'excitabilité neuromusculaire de l'organisme.
35.3.6
L’eau
Nos cellules ne peuvent fonctionner sans eau. Le corps est fait de 70 % d'eau chez
l'adulte et de 75 à 80 % chez l'enfant. Les besoins quotidiens en eau pour une personne
sédentaire sont évalués entre 2 et 2,5 l. L‟alimentation apporte la moitié de cette ration, l‟autre
moitié étant fournie par les apports en liquides.
L‟exercice physique entraîne une augmentation de la température du corps qui est
compensée par, entre autres, la transpiration. L‟expiration libère également une quantité d‟eau non
négligeable. La perte hydrique en cas d‟effort intense, en ambiance chaude, peut être
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considérable. Il est alors vital de s‟hydrater en permanence.
Une perte en eau non compensée ou déshydratation entraîne une perturbation générale
de tous les métabolismes, y compris le métabolisme énergétique correspondant à l‟effort. Ainsi,
lors d‟un effort prolongé, un apport hydrique insuffisant entraîne une baisse de performance, des
crampes, des troubles digestifs. Le randonneur s‟épuise plus vite. En cas d‟efforts
supplémentaires, on risque la destruction cellulaire, au pire la mort.
En effet, l‟eau sert de base au contenu des cellules : elle fait le sang, l'urine, la sueur.
L'organisme a instauré une hiérarchie des besoins en eau :
- Maintien de la composition et du volume sanguins,
- Gestion de la production de sueur pour le maintien de la température corporelle,
- Production d'urine pour l'élimination des déchets cellulaires.
Les effets de la déshydratation apparaissent dans l'ordre inverse de cette hiérarchie.
La première sacrifiée est l'urine : sa production peut s'annuler, le rein fonctionne alors en
condition extrême qu'il ne peut supporter que quelques heures ; au delà il se détruit. Les
personnes âgées ont souvent une insuffisance rénale de sénescence, qui les rend plus sensibles à
la déshydratation.
Au-delà, c‟est la thermorégulation qui est en jeu.
Enfin, si le sujet ne boit toujours pas, les modifications au niveau du sang entraînent un
risque d'arrêt cardiaque (majeur chez les malades cardiaques).
Celui qui n'urine pas n'a pas assez bu
Nota : Sueur et thermorégulation : la sueur participe activement à la thermorégulation, elle
gère le mécanisme de refroidissement du corps et représente 1 l/ 24 heures en moyenne et au
repos. La thermorégulation a pour objectif le maintien de la température corporelle centrale à 37°C
(celle où les réactions biologiques sont optimales) grâce à un mécanisme de chauffage
extrêmement efficace.
Comme la cellule en activité libère 3 fois plus de chaleur que de travail mécanique, la
marge tolérable de surchauffe est faible. Les cellules commencent à coaguler (comme le blanc
d'œuf) à partir de 42 °C ; cette situation est irréversible. A contrario, on peut sortir en bon état
d'une hibernation à 22 °C. La sueur est le système majeur de refroidissement, même s'il y a
thermorégulation volontaire : déshabillage, mise à l'ombre, au frais, arrêt de l'activité physique.
Cas pratique : l'évaporation d'un litre de sueur à la surface de la peau évacue 580 kcal de
chaleur. Quatre heures de marche à 4 km/h correspondent à 200 kcal et à une production de
chaleur 3 fois plus importante, soit 600 kcal.
Si l'habillement ou la température extérieure ne permettent pas la perte de chaleur par
convection, il faudra au moins 1 litre d'eau de boisson pour préserver l'équilibre thermique.
En l'absence d'eau (déshydratation), la sueur est réduite et la thermorégulation aussi.
Randonner sans boire en pleine chaleur avec un sac lourd expose le randonneur à un coup de
chaleur (hyperthermie).
35.4 RATIONS ET REPARTITION
35.4.1 Les repas
Pendant l'effort, le sang est dérivé vers les muscles actifs au détriment de l'intestin, des
reins, de la peau. En cas de digestion d'un gros repas, le sang ira alors vers l'intestin au détriment
des muscles. C‟est pourquoi les repas doivent être légers pendant l'effort.
Ainsi, lors d‟une journée de randonnée, les rythmes alimentaires doivent être respectés
avec la présence indispensable du petit-déjeuner qui est trop souvent insuffisant.
Ensuite, durant la marche, l'absorption de petites quantités en plusieurs collations toutes
les deux heures est souhaitable. Ces collations se prennent durant une pause de 10 à 15 minutes
au moins, et comportent une large majorité de glucides en fonction de l'effort prévu après la pause.
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Elles ont pour but d'éviter les hypoglycémies.
Le déjeuner doit être rapide et facile à préparer sans avoir besoin de vider le contenu de
son sac à dos.
Le repas du soir sera plus charpenté et plus convivial (pris à une heure pas trop tardive,
entre 19 et 20 h maxi). Riche en glucides d'assimilation lente, il permet de reconstituer les
réserves glycogéniques.
35.4.2 Les boissons
L'eau est la seule boisson nécessaire et suffisante. Il faut déjà compter 1 cl d'eau par kcal
dépensée. Une journée à 3 000 kcal par exemple exige 3l d'eau, auxquels il faut rajouter la sueur
nécessaire à la thermorégulation, 1 litre minimum sans limite supérieure. Le rythme d'hydratation à
l'effort soutenu est de 20 cl (un verre) toutes les 30 mn.
Par rapport à une journée de randonnée, il faut d‟abord bien boire avant le départ, de façon
à ne pas partir avec un déficit hydrique qu‟il serait difficile de compenser par la suite.
Pendant l‟effort, s‟hydrater est indispensable. Il faut s‟y astreindre avant même d‟avoir soif
car cette sensation est la sonnette d‟alarme du corps qui est déjà en début de déshydratation.
A la fin de la randonnée, il faut se réhydrater progressivement pour compenser le déficit
quasi inévitable au terme d‟un long effort. D‟ailleurs, les problèmes de fatigue, courbatures,
tendinites, crampes,…qui surviennent au troisième ou quatrième jour sont la conséquence du
déficit hydrique cumulé des journées précédentes.
L'alcool est un euphorisant toxique pour le cerveau, grand pourvoyeur d'accidents par
ralentissement des réflexes et confusion mentale. Il faut 4 heures pour transformer 3 verres de vin.
L‟alcool ne se boit qu'à l'étape, en sécurité. L'alcool de menthe enivre sans apporter de sucre
utile: il est à proscrire. Les boissons chaudes ou froides (thé, sodas, tisanes...) font plaisir : on peut
les sucrer.
Les boissons dites énergétiques sont chères mais pas plus utiles que l'eau sucrée.
Le café est un excitant efficace : un habitué ne devrait pas en consommer plus de 4 tasses
par jour.
35.4.3 La chronobiologie
L'organisation de la journée repose sur le cycle quotidien veille-sommeil : la puissance
musculaire est optimale entre 17 et 19h, mais à condition de ne pas être épuisé par une journée
d'effort. Une randonnée commencée tôt (8 h) doit être terminée vers 16 h, quand la vigilance chute,
sinon les accidents sont de plus en plus nombreux.
35.5 APPLICATION : « BIEN MANGER POUR BIEN MARCHER »
35.5.1 Promenade ou randonnée à la journée
Elle commence avant 9 h et n'excède pas 8 heures de marche. L'alimentation est axée sur
les besoins énergétiques immédiats : eau, O2, sucres, glycogène. Le petit-déjeuner est pris au
moins 1 heure avant de partir, pour laisser le temps d'aller à la selle. Il est complet mais pas
copieux : pain ou céréales, thé ou café, un fruit, un laitage.
Pendant la promenade ou la randonnée : notre organisme a une réserve moyenne en
énergie de 4 à 6 heures de marche modérée. Il faut la garder intacte pour d'éventuels imprévus
nécessitant de l'énergie. Pour cela il suffit de prévoir une collation toutes les 2 heures : eau, fruits
secs, pâtes de fruits, sucres lents (pains, biscuits...), éviter les barres énergétiques trop
caloriques pour une petite promenade. Boisson : 2 litres et demi d'eau par personne et par jour
sont un minimum acceptable, dans la mesure où la déshydratation éventuelle sera brève.
Le déjeuner : éviter les déjeuners gastronomiques. Le mieux est un court pique-nique de
20 à 30 mn pas plus important que le petit-déjeuner (sandwiches, fruits ou barres de chocolat).
L'arrivée : la journée de randonnée doit être terminée vers 16 h, à cause de la lumière du
jour qui décroît, la fatigue qui s'installe, la marge de manœuvre à conserver pour gérer l'imprévu.
Les erreurs à éviter :
Partir le ventre vide,
Faire un déjeuner trop copieux au restaurant,
Oublier sa gourde,
Se goinfrer d'aliments de course (hypercaloriques).
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35.5.2 La randonnée du week-end
On peut commettre des erreurs alimentaires et en cumuler les conséquences sur quelques
jours. Néanmoins, pour limiter la fatigue et conserver le plaisir de la sortie, il est bon d'adapter son
alimentation au coût énergétique du parcours.
Le premier jour : le petit-déjeuner est le même que pour une randonnée journalière. Les
collations de course ont lieu toutes les 2 heures : une barre énergétique aux fruits et céréales
fait environ 150 kcal soit l'équivalent d'une petite heure de marche en terrain facile.
Il faudra veiller à une bonne hydratation : 3 litres au moins avec des gorgées toutes les 1/2
heures. Le dîner, à base de sucres lents (pâtes, pommes de terre, soupe épaisse...) ne doit pas
être trop copieux, pour digérer sans lourdeur et bien dormir. Laitage (ou fromage) et fruits
complètent le repas. Il vaut mieux réserver les gâteaux pour le petit-déjeuner du lendemain : les
sucres rapides sont inutiles avant d'aller dormir. Une tisane termine le repas et hydrate un peu
plus pour lessiver l'acide lactique qui provoque les crampes.
Le deuxième jour : l'organisation des repas et la même que pour le jour précédent.
L'hydratation joue un rôle primordial pour limiter les crampes et courbatures du lendemain. Il faut
boire régulièrement avant d'avoir soif : il manque déjà 1/2 litre d'eau au corps quand la sensation
de soif apparaît.
35.5.3 Les grandes randonnées sur plusieurs jours, voire semaines
Dans ce type de randonnées :
- Les collations sont hyper glucidiques pour garder et parfaire une certaine aisance sur le
terrain jusqu'à la halte d'étape aux environs de 16 h.
- La diversité alimentaire devient impérative: elle est surtout assurée par le repas du soir et
du petit-déjeuner pour des raisons évidentes de facilité d'intendance.
Les petits-déjeuners sont pris tôt avant le départ (1 heure) pour assurer la digestion et
laisser le temps d'aller à la selle si nécessaire : jus de fruits (ou de légumes) thé, chocolat, café,
céréales, pain avec yaourt ou laitages, soupe ou potage...
Les dîners sont très glucidiques sous forme de soupe avec pomme de terre, tapioca (ou
autre) ou sous forme de plats, riz pâtes, couscous. Ils comportent des protides : viandes, œufs,
poissons ; ne pas forcer sur la charcuterie. Le système du plat unique avec légumes est toujours
excellent : une salade, un fromage, un fruit apportent des fibres, du calcium, des vitamines et
surtout du plaisir. Réserver les gâteaux pour le petit-déjeuner (effort immédiat).
Les jours de repos (tous les 3 jours) ou les journées allégées, prévoir un petit-déjeuner
copieux, un déjeuner léger, un goûter léger et un dîner consistant (de même type que les autres
jours).
Nota : La randonnée fait-elle maigrir ?
Un effort de quelques heures (jusqu'à 8 ou 10 heures) n'est pas suffisant pour brûler les
graisses de réserve : le métabolisme des lipides est lent, ce n'est qu'après 1 à 2 jours d'activité
physique soutenue (dans le meilleur des cas) que les graisses se mettent à fondre pour fournir du
glucose. Les randonneurs doivent garder à l'esprit que l'amaigrissement concerne le médecin
traitant et/ou la diététicienne, jamais l'animateur. Ce dernier prévoit l'effort et l'alimentation en
fonction de la randonnée projetée (distance, temps, poids en charge des randonneurs) et des
conditions extérieures (froid, chaleur...).
Si la randonnée ponctuelle ne fait pas maigrir, la marche quotidienne toute l'année mobilise
le gras de réserve, si on ne mange pas plus sous prétexte que l'on bouge plus. En effet, il est
établi que la consommation la plus importante des lipides se fait pour une activité physique qui
avoisine 70% de la fréquence cardiaque maximale et ce, de façon répétée. Cela correspond à la
marche en plaine, à vitesse modérée. De pus, l‟activité régulière renforce la musculature.
36 LA GESTION DE L’EFFORT
36.1 LE DÉFICIT ET LA DETTE
Au début de la marche, le randonneur impose son allure à son corps : en raison de sa
propre inertie, l'organisme est lent à adapter son approvisionnement à ses besoins. La
combustion incomplète du glucose produit de l'acide lactique. Cette adaptation au rythme de la
marche a un coût énergétique pris dans les réserves de façon brutale : c'est le déficit.
Ensuite, l'allure étant stable, la consommation énergétique se stabilise aussi.
L'approvisionnement en oxygène est adapté aux besoins, le métabolisme est aérobie, l'organisme
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ne produit plus d'acide lactique supplémentaire.
L'inertie de l'organisme intervient encore au moment de l'arrêt de l'effort. Le métabolisme
ne s'arrête pas immédiatement non plus. Il compense automatiquement les perturbations du
début de l'activité : évacuation des déchets et reconstitution des réserves. Cette activité s'appelle
le remboursement de la dette. La dette correspond au déficit. Son remboursement s'étale sur un à
deux jours. Un démarrage sur les chapeaux de roues augmente le déficit. À l'arrêt, la dette sera
plus longue à combler.
36.2 PAUSES, HALTES, RÉCUPÉRATION
Le déficit représente le crédit que fait l'organisme à son propriétaire : il met ses réserves à
la disposition du randonneur, mais note tout ce qui est consommé. À l'arrêt de l'effort, il réclame le
remboursement de la dette. C'est la récupération : il faut continuer à respirer amplement, boire,
uriner, manger des glucides. Le temps de la récupération est toujours plus long que ce qu'on
imagine.
Temps de récupération moyens (pour un individu au repos, correctement nourri et hydraté):
ATP
3 minutes
Oxygène
1 minute
Glycogène
5 à 10 heures pour une récupération à 60 %
1 à 2 jours pour une récupération à 100 %
Nettoyage de l'acide lactique
1 heure
Les pauses et haltes tiennent compte du tableau des récupérations.
En randonnée, comme dans tout effort, la pause se fait AVANT l'obstacle.
De même, repartir avant le remboursement de sa dette augmente le déficit suivant. Au
prochain arrêt, l'augmentation de la dette sera conséquente. Sur plusieurs jours de marche, mal
programmés, le cumul explique les coups de pompe des 2e et 3e jours. On part toujours trop vite,
avec un corps sans entraînement qui s'adapte mal. Une halte, ou un ralentissement de la
cadence est souhaitable au 3e jour.
Nota : La dette est le plus grand pourvoyeur d'accidents. Ces défaillances physiques et
psychiques se traduisent par un épuisement qui peut aller jusqu'à la mort ; le manque aigu de
glucose expose à un vrai épuisement. Dans les cas extrêmes, les cellules ne peuvent plus assurer
la survie et le randonneur s'effondre : il faut absolument lui donner de l'eau et du sucre avant
qu'il ne perde connaissance. Les malades pressentent un terrain favorable à l'état d'épuisement,
qui, chez eux, peut évoluer jusqu'à la mort.
En résumé, les réserves énergétiques sont fonction de l'entraînement et de l'hérédité.
L'animateur ne peut pas détecter les randonneurs à risque : les plus vigoureux, en apparence,
n'ont pas forcément les meilleures réserves énergétiques et vice versa. L'animateur calcule pause
et alimentation pour un groupe de randonneurs moyens, il doit éviter toute rigidité. La sagesse en
randonnée est faite de souplesse et de prévention.
Les erreurs à éviter :
- Démarrer sans avoir correctement déjeuné le matin (trop ou pas assez).
- S‟imposer un rythme fatiguant, pour faire comme tout le monde, ou montrer qu'on est
très sportif.
- Marcher pour maigrir et forcer son corps à perdre du poids.
- Croire que l'eau coupe les jambes : c'est la déshydratation qui peut tuer.
- Imposer des repas comme d'habitude ; pendant l'effort on fait des collations
nombreuses, légères et arrosées d'eau.
- Faire les pauses après les obstacles, erreur très répandue, ce qui est le plus sûr moyen
d'avoir des accidents.
36.3 EFFETS DU CLIMAT ET DE L’ALTITUDE
Les changements de climat font partie des efforts supplémentaires, qui peuvent intervenir
en cours de randonnée et qui ont un coût énergétique.
L'animateur, même s'il connaît les participants de son groupe, ne peut pas toujours
détecter les facultés d'endurance. La solution consiste donc à faire de la prévention dans la
souplesse et, si nécessaire, proposer un itinéraire de repli (ou écourter l'itinéraire initial), pour
limiter l'effort et se mettre à l'abri sans viser l'exploit
Le vent froid : le vent refroidit le corps par convection, d'autant plus qu'il est plus fort. Un
vent glacé provoque des températures très inférieures à zéro à la surface de la peau. Le risque de
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gelure est important, d'autant plus que, grâce à la chaleur dégagée par l'effort, le randonneur ne la
ressent pas jusqu'à l'arrêt, mais il risque alors un refroidissement rapide. Les collations seront
donc plus fréquentes, plus courtes, à l'abri du vent, ou dans le pire des cas, en marchant.
La conjonction d'une température basse et d'un effort musculaire important peut
doubler les besoins énergétiques : les calories les plus efficaces dans ce cas sont les glucides
simples (rapides) et très caloriques (gâteaux, fruits secs, barres énergétiques...).
De plus, le vent, non seulement refroidit le corps, mais également oppose une résistance
au déplacement du randonneur, ce qui augmente la dépense énergétique et la fatigue.
La chaleur : le corps lutte à la fois contre la température extérieure et la chaleur
produite par la marche (= 3 fois l'effort musculaire). L'épuisement guette par déshydratation : il faut
s'astreindre à boire abondamment.
La protection contre les coups de soleil est impérative : les crèmes solaires sont à
renouveler souvent et n'autorisent pas l'abus d'exposition aux ultra-violets. Le chapeau protège
aussi de l'insolation.
L'altitude : l'augmentation de la respiration en atmosphère plus pauvre en oxygène a un
coût énergétique propre. Les muscles respiratoires travaillent plus : c'est une fatigue
supplémentaire qui vient s'ajouter à celle de la marche. La ration calorique et l'hydratatio n
doivent en tenir compte.
37 EFFETS DE LA RANDONNÉE SUR LE PUBLIC
37.1 SUR LES ADULTES
37.1.1
Au niveau du cœur
Le bénéfice optimal de l'exercice physique sur le cœur correspond à une dépense d'énergie
de 2000 kcal par semaine, soit l'équivalent de :
- une heure de marche rapide 6 fois par semaine,
- 3 heures de footing à 10 km/h 3 fois par semaine,
- 3 heures de vélo 3 fois par semaine,
- 2 heures de tennis 3 fois par semaine,
- ou bien 10 heures de randonnée à 4 km/h par semaine.
Plus d'efforts ne font pas plus de bien. À cette dose, le cœur est bien entretenu et
l'hypertension artérielle diminue.
37.1.2
Au niveau des poumons
La marche apprend à respirer sans forcer. Le mieux est de rythmer sa respiration sur son
pas. Il faut respirer avec le ventre, le randonneur développe sa capacité respiratoire sur les
longues distances à vitesse soutenue (6 km/h). Pour des vitesses inférieures, l'effort développe
plus le cœur que les poumons. Par contre, la randonnée dans le milieu naturel expose aux
allergies : asthme et rhume des foins.
37.1.3 Au niveau du squelette et des muscles
L'effort musculaire fixe le calcium des os. C'est aussi utile chez les personnes qui prennent
de l'âge, pour conserver une démarche aisée et éviter l'ankylose des articulations. Toutefois le
surmenage osseux entraîne des fractures de fatigue (ostéoporose) et majore le vieillissement du
squelette. Un compromis de bon sens est nécessaire.
37.1.4 Au niveau du mental
La randonnée remet les perceptions de soi et de l'environnement à leur place. Elle permet
d‟oublier ses problèmes. Elle apprend à vivre au milieu des autres et à les découvrir.
On la propose de plus en plus à des personnes dépressives. Un randonneur ayant des
problèmes psychologiques nécessite une attention accrue de la part de l'animateur
37.2 SUR LES ENFANTS
Par une météo clémente, à partir de l‟âge de 3 ans, un enfant peut parcourir une distance
estimée à 1 km par année d‟âge, sans problème. Une petite sieste est néanmoins recommandée
en cours de balade, pour les plus jeunes. À 10/11 ans, on peut faire 2 x 10 km dans la journée.
Au delà, bien que généralement peu tentés par les efforts d'endurance, les pré-ados peuvent
suivre « les grands ».
Ne jamais oublier que :
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- Les enfants remuent beaucoup et parcourent souvent une distance double en
allant et venant de l'un à l'autre.
- La pluie, le vent ou la difficulté du terrain triple la distance à leur niveau.
- Quand ils s'ennuient, ils refusent de marcher.
- Ils n'ont pas forcément ni dormi ni mangé assez avant de partir.
- Ils ont des initiatives saugrenues, sucent les végétaux, tentent d'approcher les
«bêtes» petites ou grosses, s'instruisent à leurs risques et périls.
À faire : toujours demander s'ils ont soif ou faim, en proposant systématiquement un verre
d'eau et un biscuit. S'ils font quelquefois des caprices, ils signalent rarement leurs besoins qu'ils
ignorent. Rester vigilant à leur égard : toute baisse de babillage ou de gesticulation est suspecte.
9 fois sur 10 le silence est chez eux le témoin d'une fatigue.
37.3 SUR LES SENIORS
II n'y a aucune contre indication à marcher pour les personnes âgées : c'est l'état général
qui détermine les performances à réaliser.
À faire :
- Un bilan médical pour dépister les limites cardiaques, pulmonaires, les détériorations
du squelette. Ce bilan est établi pour adapter les randonnées et non pour les interdire.
- Avoir des prothèses utiles (lunettes adaptées - 2 paires - avec cordon de sécurité,
des prothèses auditives en état de marche, un dentier qui tient, des bâtons de marche).
- Avoir un matériel performant et confortable car la tolérance aux petites misères est
réduite.
L'entraînement : 30 mn de marche soutenue tous les jours assurent une condition
physique suffisante pour rester en bonne santé, mais pour la pratique de la randonnée : 1
heure de marche est souhaitable.
37.4 SUR LES MALADES
Ils sont de plus en plus nombreux en randonnée, considérée comme activité à risque
limité. Leur présence inquiète légitimement les animateurs. L‟idéal est d‟obtenir que le malade
emporte le traitement nécessaire à sa santé et qu'il le signale à une personne de confiance (avec
une fiche explicative éventuelle déposée dans une poche accessible du sac à dos).
Les diabétiques, asthmatiques et allergiques peuvent randonner s'ils sont correctement
suivis et traités par leur médecin.
Bien que la marche les rééduque, les patients cardiaques doivent préalablement consulter
leur médecin pour connaître l'effort acceptable à fournir en randonnée. Grâce à cette
rééducation par la marche (3 à 5 km/h), les vaisseaux bouchés se débouchent et de nouvelles
petites artères neuves se créent : c'est le réseau vasculaire de suppléance.
On rencontre en randonnée de plus en plus de « dépressifs » à qui l'on a conseillé cette
activité, en complément, bien sûr, de leur traitement médicamenteux et de la psychothérapie
Les alcooliques et toxicomanes relèvent d'un encadrement spécialisé : même un
alcoolique sevré peut être dangereux.
Les handicapés mentaux relèvent d'un encadrement spécialisé. On peut randonner avec
ceux que l'on connaît bien si les relations d'affection sont solides. C'est alors une situation
normale, mais il faut un accompagnant par handicapé.
Les handicapés physiques ne posent aucun problème, hormis les limites de leur effort qui
doivent être prises en compte dans le programme de la randonnée. Il faut un accompagnant
personnel par handicapé pour donner un coup de main à la demande. On peut recruter des
accompagnants volontaires parmi les autres randonneurs.
37.5 LA RECUPERATION
La pratique régulière des étirements permet d‟entretenir la souplesse, d‟obtenir une activité
musculaire optimale (meilleure récupération), une meilleure efficacité du geste à long terme
(amplitude et rendement musculaire) et le renforcement d'autres facteurs tels que la force, la
vitesse, l‟endurance et la coordination.
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Pourquoi s'étirer ?
Pour mieux récupérer après l'effort,
Pour améliorer la mobilité, entretenir ou récupérer la
souplesse,
Pour améliorer les performances,
Pour se sentir mieux et évacuer le stress
37.5.1
Objectifs
Randonner suppose une bonne condition physique de base, puis, selon la difficulté du
trajet, une préparation spécifique avec pour objectifs l'amélioration des capacités cardiovasculaire et respiratoire, le renforcement musculaire généralisé et les étirements. Il faut solliciter
l'ensemble des muscles, en insistant sur les membres inférieurs, la ceinture abdominale et le
dos.
La récupération par les étirements passifs
- redonne l'extensibilité aux muscles et tendons,
- lutte contre les courbatures et les crampes par le drainage veineux,
- restaure plus vite la capacité musculaire.
37.5.2
Méthode de réalisation des étirements
Le respect de quelques règles simples et la gestion correcte de l'effort améliorent le capital
santé. Ce sont les principes fondamentaux donnés à la page suivante
Principes fondamentaux à respecter
® sur un muscle échauffé,
® en douceur, lentement sans temps de ressort,
® suffisamment longtemps,
® sans dépasser sa limite, signalée par l'apparition de la douleur,
® en étant concentré,
® avec une respiration profonde, en expirant sur l'étirement,
® en veillant à un travail équilibré sur l'ensemble du corps.
APRÈS la randonnée pour mieux récupérer
Voici un enchaînement de 6 exercices PASSIFS (durée : 15 minutes)
Faire 2 ou 3 fois chaque exercice.
Allongement lent d'un groupe
musculaire en vue d'un gain
d'amplitude, en utilisant le poids de
son corps.
L'étirement est maintenu 20
à 30 secondes
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37.6 L’ACCIDENTOLOGIE EN RANDONNEE
Les données concernent les déclarations d'accidents en randonnée chez des licenciés
assurés par la FFRP, entre les années 2003 et 2009. Il est à noter que si les accidents graves
donnent systématiquement lieu à une déclaration, c'est rarement le cas des accidents bénins.
Le taux des déclarations de sinistres est passé de 2,97 à 2,6 pour 1000 licenciés, avec
un pic à 3,65 en 2006. Les deux dernières années, le taux est resté stable. Attention, le terme
de sinistres englobe aussi les sinistres matériels tels que les bris de lunettes, les soins
dentaires, les prothèses auditives, etc. Si l‟on considère uniquement le taux d‟accidents ou
sinistres corporels, on reste à un taux assez stable (de 2,16 en 2003 à 2,29 pour 1000
licenciés en 2009, avec cependant le même pic de 2006 à 3,20).
Les femmes semblent plus touchées que les hommes : 72% en moyenne sur les 7 années
contre 28 %, alors même que leur représentation dans la population fédérale est autour de 62 %.
A partir d'un certain âge, les femmes perdent plus facilement l'équilibre que les hommes
(instabilité) et sont plus fragiles (phénomène d'ostéoporose).
L‟âge moyen des accidentés est actuellement autour de 62 ans, à égalité de sexe, alors
que l‟âge moyen des licenciés est proche de 56 ans. Ce décalage est constant, quelle que soit
l‟année de référence. De plus, si on remonte aux données de 1998, cela permet aussi de
constater que ces âges moyens augmentent régulièrement (cette année-là, âge moyen des
licenciés à 51 ans et âge moyen des accidentés à 57 ans).
La période allant de février à mai montre une légère augmentation des déclarations (reprise
de l'activité après les mois d'hiver), ainsi que durant les mois de septembre et octobre (reprise
après la période estivale), mais d'une manière générale aucune période de l'année n'est «
indemne » de déclaration. Les accidents sont aussi plus fréquents durant l‟après-midi.
Tendance des accidents matin / après midi
Moyenne
Matin
39%
Moyenne
Après midi
61%
Par ailleurs, les accidents déclarés sont plus nombreux en montagne (33%) et plus
graves.
Les accidents traumatiques sont de loin les plus fréquents, dont 5,7% de
polytraumatismes.
La répartition des lésions met en première place une atteinte des membres inférieurs
(48%), suivie par les lésions du crâne (46%), et des membres supérieurs (39%). Ensuite, on
trouve les atteintes du thorax et de l‟abdomen (4,8%), de la colonne vertébrale (4%), du sacrum
(0,45%) et enfin les autres localisations (12%).
Les deux diagrammes suivants précisent bien les différences, selon le sexe, au niveau
des articulations concernées par ces accidents, les femmes se blessant préférentiellement au
niveau des poignets, des chevilles et des genoux.
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Accidentologie membres supérieurs hommes / femmes
70
2003
60
2004
50
2005
40
30
2006
20
2007
10
2008
0
Epaule Epaule
hommes femmes
Avant
Avant
Bras
Bras
Coude Coude Poignet Poignets Main
Main
bras
bras hommes femmes hommes femmes hommes femmes hommes femmes
hommes femmes
2009
Accidentologie membres inférieurs hommes / femmes
2003
90
80
70
60
50
40
30
20
10
0
2004
2005
2006
2007
2008
Cuisse Cuisse Jambe Jambe Genou Genou Cheville Cheville Pied
Pied
Hanche Hanche
hommes femmes hommes femmes hommes femmes hommes femmes hommes femmes hommes femmes
2009
Les morsures d'animaux représentent 1,2 %.
Les accidents cardiovasculaires sont très rares (1%) mais très souvent mortels (72%).
Enfin, la mortalité générale est très faible (29 décès en 7 ans, dont plus de la moitié
d‟origine cardiaque).
38
CONDUITE À TENIR FACE AUX INCIDENTS OU ACCIDENTS
La formation aux premiers secours est nécessaire à l'animateur de randonnée pédestre
mais elle n'est pas suffisante. Le secouriste a développé des réflexes de sauvetage individuel. Or
l'animation d'une randonnée exige d'abord le sens de la sécurité du groupe. Pouf cela, en plus des
notions de secourisme, il faut faire appel à l'intelligence et au bon sens. La prévention est le premier
devoir de l'animateur.
38.1 PRINCIPES CONCERNANT LES INTERVENTIONS SECOURISTES
DE
L’ANIMATEUR
La fonction de l'animateur n'est pas d'être docteur en médecine. Il est responsable de son
groupe : c'est lui qui prend la décision finale et décide de la conduite à tenir. Il peut faire appel à
des avis compétents de randonneurs spécialisés (infirmières, médecins, etc.) pour l'aider dans la
prise de décision. L'animateur fait ce qu'il sait faire. Il doit faire preuve de calme et lucidité pour
garder la confiance de son groupe et rassurer les participants.
Un diagnostic définitif sur les lieux de l'accident étant déjà difficile à faire pour un médecin,
il est quasiment impossible pour l'animateur. La meilleure solution est de ne rien dire pour éviter :
- de se ridiculiser,
- de croire à son propre avis et de commettre une énorme bévue.
Il donne des soins généraux adaptés à tous les cas et envisage le pire par sécurité. Il
confie le blessé à des mains expertes quand la situation dépasse ses compétences : l'humilité est la
mère de toutes les vertus.
Pour appréhender les incidents de façon globale et pratique, la « CAT SYS » (= Conduite à
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tenir systématisée) se déroule en parallèle sur 2 plans :
- la gestion du groupe : CAT SYS 1,
- la gestion du blessé : CAT SYS 2.
Les CAT SYS sont réévaluées régulièrement suivant les circonstances et l'état du blessé.
Nota : On peut penser que dans certains cas urgents, il est nécessaire de s'occuper du
blessé d'abord, mais il suffit de quelques secondes pour évaluer rapidement un risque de sur
accident pour le groupe. Il faut impérativement accorder ces quelques secondes à la sécurité du
groupe.
Par ailleurs, l'actualisation du contenu de l'AFPS (Attestation de formation aux premiers
secours) et à présent de PSC1 (Prévention et secours civiques de niveau 1) modifie en
permanence les contenus de formation et leur adaptation aux différentes situations.
De plus, dans le cadre de la randonnée, l'animateur et/ou le secouriste sera appelé à gérer
des situations imprévues.
Dans ces conditions, les gestes à effectuer doivent être parfaitement mémorisés, de
façon à libérer son esprit pour une analyse de la situation. Une remise à niveau permanente
dans la mise en application de ces gestes est indispensable.
D‟autre part, il est fortement recommandé de suivre régulièrement une formation continue
de maintien des acquis tout au long de sa vie.
Cette éducation citoyenne exclut l‟apprentissage de tout geste dangereux.
38.2 LA PROTECTION DU GROUPE : CAT SYS 1
La conduite du groupe en cas d'incident prime toutes les autres. On est d'abord animateur
et ensuite secouriste. Pour cela, il faut :
- Garder son calme pour rassurer le groupe et éviter les erreurs.
- Comprendre la situation, pour éviter un sur accident ou une extension du péril.
- Dénombrer rapidement les blessés.
- Évaluer le danger potentiel ou réel pour le groupe :
la situation est bénigne et sous contrôle,
la situation peut devenir dangereuse,
la situation est grave et peut devenir une urgence vitale.
- Déclencher immédiatement l'alerte :
non dans les situations bénignes,
parfois dans les situations potentiellement dangereuses,
toujours dans les situations graves.
- Évacuer immédiatement le groupe :
non dans les situations normales,
éventuellement dans les situations potentiellement dangereuses,
toujours dans les situations graves pour le groupe.
38.3 LA PROTECTION DU BLESSE : CAT SYS 2
L'article 223-6 du Code Pénal considère comme un délit puni par la loi :
- le fait de ne pas prévenir les secours,
- le fait de ne pas faire les gestes adaptés à la situation de la victime, si le témoin sait
faire ces gestes.
Article 223-6 du Code Pénal :
Quiconque pouvant empêcher par son action immédiate, sans risque pour lui ou les tiers,
soit un crime, soit un délit contre l'intégrité corporelle de la personne, s'abstient volontairement de
le faire est puni de 5 ans d'emprisonnement et de 500 000 F d'amende.
Sera puni des mêmes peines quiconque s'abstient volontairement de porter à une
personne en péril l'assistance que, sans risque pour lui et les tiers, il pouvait lui prêter soit par son
action personnelle, soit en provoquant un secours.
Par contre, toute manœuvre intempestive et ignorante pouvant lui être reproché, le
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secouriste doit se limiter à ce qu'il sait faire.
- Garder son calme face au blessé.
- Comprendre la nature de la blessure : une chute de plusieurs mètres n'est pas assimilable
à une ampoule.
- Dénombrer toutes les blessures et faire un bilan rapide (cf. cours secourisme) :
état de conscience,
état respiratoire,
état circulatoire (cœur et/ou vaisseaux),
rechercher une plaie ou un traumatisme : masqués par le choc émotif, ils ne sont
pas toujours signalés par le blessé.
- Évaluer la situation pour le blessé. Sa blessure est-elle :
bénigne,
potentiellement dangereuse,
grave, pouvant mettre la vie du blessé en danger ?
- Déclencher l'alerte, si cela n'a pas déjà été fait :
non pour les blessures bénignes,
possible suivant l'évolution de la blessure,
toujours pour des blessures graves.
- Prodiguer des soins au blessé et le surveiller en continu :
installation confortable et/ou position de sécurité (PLS),
immobilisation et/ou contention,
application de froid contre la douleur,
pansements compressifs et soins de plaies,
boisson/nourriture selon l‟état du blessé,
couvrir et rassurer le blessé.
- Transporter/procéder à l'évacuation du blessé :
le blessé continue avec le groupe si sa blessure est bénigne,
si sa blessure est potentiellement dangereuse, il n'est pas évacué avec les
moyens du groupe, surtout si le terrain est accidenté. Les secours viennent sur
place pour éviter le risque de sur accident pendant le transport,
si sa blessure est grave, ce sont toujours les secours qui se déplacent.
38.4 LE MESSAGE D’ALERTE
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Le message d’alerte
1. Nom et prénom du messager.
2. N° de téléphone, de borne, lieu d’appel.
3. Nature et Heure de l’incident.
4. Nombre de victimes.
5. Etat apparent des victimes.
6. Premières mesures de secours réalisées.
7. Nombre de valides.
8. Lieu précis de l’incident et Moyens d’accès.
9. Risques éventuels.
10. Répondre aux questions.
11. Attendre l’autorisation de raccrocher.
12. Attendre d’être rappelé.
Etat apparent de chaque victime
Parle
N°1 Malaise
Parle
N°2 Malaise
Parle
N°3 Malaise
15 Samu
Respire
Pouls
Respire
Pouls
Respire
Pouls
Plaie
Saigne
Plaie
Saigne
Plaie
Saigne
17 Gendarmerie
Brûlures
Fracture
Brûlures
Fracture
Brûlures
Fracture
18 Pompiers
112 Appel urgence européen
Tout va bien
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Conduite en cas d’incident
Dans ce cas vous êtes un animateur de
randonnée pédestre et non un médecin
Ne faites que ce que vous savez réellement
faire avec efficacité, dans le calme, avec
lucidité et bon sens.
Point 1 GERER soi-même (immédiat)
Ne pas trop s‟impliquer pour garder une vue
d‟ensemble de la situation.
sens.
Point 2 GERER le groupe (immédiat)
Protéger le groupe en le mettant à l‟écart, en le
confiant au serre-file, voire à évacuer le groupe
jusqu‟à destination. Rassurer, rester calme.
Eviter le sur-accident, et l‟émergence de
complications (panique, contestation, etc.)
ALERTE IMMEDIATE ? OUI / NON ?
Point 3 GERER la ou les victimes
Eviter le sur-accident de la victime.
Faire le bilan et secourir.
La protéger, la rassurer, lui parler.
Organiser processus d’alerte ? NON / OUI ?
Point 4 GERER l’attente des secours
Surveiller l‟évolution des victimes et la situation du
groupe.
Point 5 APRES l’accident
Déclaration dans les 5 jours à FFRP.
Suivi de l‟évolution de la victime.
Les points 2 et 3 sont à faire très rapidement et
à réévaluer tous les quarts d’heure
Besoin d’aide
38.5 LA MISE EN POSITION LATÉRALE DE ÉCURITÉ
38.5.1 Préparer le retournement de la victime
• Retirer les lunettes de la victime si elle en porte.
• S‟assurer que ses membres inférieurs sont allongés côte à côte. Si ce n‟est pas le cas,
les rapprocher délicatement l‟un de l‟autre, dans l‟axe du corps de la victime.
• Placer le bras de la victime le plus proche du côté du sauveteur, à angle droit de son
corps et plier ensuite son coude tout en gardant la paume de sa main tournée vers le haut.
L‟alignement des jambes et la position du membre supérieur anticipent la position finale.
• Se placer à genoux ou en trépied à côté de la victime.
• D‟une main, saisir le bras opposé de la victime et placer le dos de sa main contre son
oreille, côté sauveteur.
• Maintenir la main de la victime pressée contre son oreille, paume contre paume
Lors du retournement, le maintien de la main de la victime contre son oreille permet
d‟accompagner le mouvement de la tête et de diminuer la flexion de la colonne cervicale qui
pourrait aggraver un traumatisme éventuel.
Avec l‟autre main, attraper la jambe opposée, juste derrière le genou, la relever tout en
gardant le pied au sol.
La saisie de la jambe de la victime au niveau du genou permet de l‟utiliser comme « bras
de levier » pour le retournement et permet à un sauveteur, de retourner celle-ci, quelle que soit sa
force physique (fig. 5.7).
• Se placer assez loin de la victime au niveau du thorax pour pouvoir la tourner sur le côté
sans avoir à se reculer.
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38.5.2 Retourner la victime
• Tirer sur la jambe afin de faire pivoter la victime vers le sauveteur jusqu'à ce que le genou
touche le sol.(fig. 5.8).
Le mouvement de retournement doit être fait sans brusquerie et en un seul temps.
Le maintien de la main sous la joue de la victime permet de respecter l’axe de la colonne
cervicale.
Si les épaules ne tournent pas complètement, le sauveteur peut :
- Coincer le genou de la victime avec son propre genou, pour éviter que le corps de la
victime ne retombe en arrière sur le sol ;
- Puis, saisir l‟épaule de la victime avec la main qui tenait le genou pour achever la rotation.
• Dégager doucement la main du sauveteur qui est sous la tête de la victime, en
maintenant son coude avec la main qui tenait le genou pour ne pas entraîner la main de la victime
et éviter toute mobilisation de sa tête
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38.5.3 Stabiliser la victime
• Ajuster la jambe située au-dessus de telle sorte que la hanche et le genou soient à angle
droit (fig. 5.10).
La position de la jambe du dessus de la victime permet de stabiliser la PLS.
• Ouvrir la bouche avec le pouce et l‟index d‟une main sans mobiliser la tête, afin de
permettre l‟écoulement des liquides vers l‟extérieur.
En position sur le côté, les voies aériennes et les mouvements de la respiration doivent
pouvoir être contrôlés.
La mise en position latérale de sécurité pourrait aggraver une éventuelle lésion
nerveuse chez le traumatisé de la colonne vertébrale, en particulier cervicale. Cependant, le
risque d’obstruction des voies aériennes pouvant entraîner un arrêt de la respiration,
justifie la mise sur le coté.
39 CONDUITE À TENIR SELON LES TYPES D’INCIDENTS OU D’ACCIDENTS
39.1 LES ATTEINTES DU SQUELETTE ET DES MUSCLES
39.1.1 Les accidents musculaires
Élongation, claquage, déchirure, rupture et désinsertion sont le résultat d'une contraction
musculaire trop rapide ou trop intense.
Ils se traduisent par une douleur localisée et aiguë entraînant parfois une impotence de
degré variable, avec apparition possible d'une ecchymose locale ou d'un hématome d'extension
rapide. Ils se soignent par une réfrigération locale associée au repos musculaire.
Des anti-inflammatoires locaux, éventuellement des antalgiques pourront être prescrits
par un médecin. Les cas sévères imposent la contention élastique.
39.1.2 Les accidents articulaires
Ils concernent les ligaments, les tendons et les surfaces articulaires.
L'entorse est une extension plus ou moins grave des ligaments d'une articulation pouvant
aller jusqu'à la rupture. Dans l'entorse bénigne ou « foulure », l'articulation est douloureuse,
mais sans craquement ni gonflement immédiat : la douleur se calme par la réfrigération et/ou
l'application d'une pommade anti-inflammatoire (si elle fait partie de la trousse de secours de la
victime). Dans l'entorse de gravité moyenne, l'étirement du ligament peut aller jusqu'à sa rupture,
la stabilité articulaire n'est pas compromise : la douleur est locale, aiguë, avec l'apparition plus ou
moins rapide d'un gonflement local, d'une ecchymose. Le traitement est le même que dans le cas
précédent mais pendant plusieurs jours. Dans l'entorse grave, la douleur est fulgurante,
l'ecchymose rapide et l'impotence totale. L'immobilisation de l'articulation doit être totale pendant
3 semaines.
La tendinite est l'inflammation du tendon dans sa gaine, secondaire à un surmenage
musculaire : le tendon est douloureux, légèrement gonflé. Le traitement est essentiellement local
(réfrigération et pommade anti-inflammatoire).
La luxation articulaire est un accident grave, associant entorse et désemboîtement des
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surfaces articulaires : la douleur est aiguë et l'impotence totale. L'immobilisation de
l'articulation est impérative.
39.2 LES ACCIDENTS OSSEUX
L'animateur ne peut pas faire un diagnostic de la lésion, même si, quelquefois, certains
signes sont évidents : craquement important, douleur aiguë très localisée, impotence totale du
membre avec déformation et tuméfaction du foyer de fracture possibles.
// se base sur des éléments de présomption : il ne dit rien et donne des soins généraux
adaptés à tous les cas, il envisage le pire par sécurité et confie rapidement le blessé à des mains
compétentes.
Arguments de présomption
Pour les fractures :
Chute de grande hauteur, traumatisme violent (entorse plus luxation éventuelle),
Plaie ouverte montrant une fracture visible,
Sensations décrites par le blessé : torsions, mouvements anormaux, craquements,
Récits des témoins : « j'ai vu son doigt se retourner »,
Traces visibles de l'accident : éboulis récents, traces de glissade dans la boue, ...
Ostéoporose (personnes de plus de 60 ans et femmes ménopausées).
Pour les luxations :
Visibles : os en position anormale,
Gros hématome pouvant masquer la déformation d'une petite articulation (doigt),
Impossibilité totale de remuer l'articulation.
Pour les entorses :
Mouvement anormal ressenti ou observé par les témoins,
Mobilisation du membre possible quand la douleur ne limite pas les mouvements.
La douleur :
Jamais spécifique, elle n'est pas un argument. Il existe des fractures peu
douloureuses et de simples entorses insupportables. C'est une question d'individu
et de situation émotionnelle. Les douleurs les plus suspectes de gravité sont les
douleurs en 2 ou 3 temps. La douleur est modérée au départ puis augmente
progressivement sans rémission ou bien, après la poussée initiale, elle régresse (le
randonneur rassuré repart), la douleur reprend alors de plus belle, voire devient
insupportable après quelques heures.
Nota : Le strapping est assimilé à un acte médical, il ne peut être pratiqué que par un
kinésithérapeute ou un secouriste avec la spécialisation de secourisme sportif.
Les soins généraux
S'il y a suspicion de fracture/entorse/luxation :
Immobilisation en position la moins douloureuse pour le blessé,
Installation confortable du blessé, rassurer,
Soins locaux (si possible avec compétence),
Réconfort moral (compagnie d‟une personne dégourdie, secouriste de préférence)
en attendant les secours.
Surtout couvrir la victime.
L‟immobilisation
Si la victime est consciente, le blessé guide les gestes d'immobilisation.
Si la victime est inconsciente, la Position Latérale de Sécurité (= PLS) est indispensable
quel que soit le traumatisme supposé (colonne vertébrale, tête, cou, etc.). Le réflexe de déglutition
disparaît chez une personne inconsciente : la fracture supposée de colonne vertébrale va se
transformer rapidement en asphyxie réelle par obstruction des voies aériennes. Le côté de soutien
de la PLS est celui qui présente le moins de risque pour la victime (risques d'enfoncer un corps
étranger dans une plaie ou aggraver une fracture...).
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L‟immobilisation d'un membre se fait par les techniques secouristes habituelles, et en
position la moins douloureuse pour le blessé (qui la choisit). Il est utile d'appliquer du froid (10
minutes), pour diminuer la douleur et l'hématome avant d'immobiliser un membre : les vieilles
recettes sont toujours actuelles. Les bombes à faire du froid sont chères, ne refroidissent que la
peau : préférer l'eau froide ou la neige dans un sac en plastique. Une immobilisation bien faite
réduit considérablement douleur.
Le matériel d'immobilisation est performant mais parfois cher :
Bandes de contention modernes élastiques (collantes ou pas) en différentes
largeurs,
Attelles en résine, prêtes à l'emploi qui se moulent sur le blessé (adaptation parfaite
à la position choisie par le blessé) se rigidifient en 5 minutes après humidification.
Elles se posent sur la peau ou les vêtements et sont maintenues par une ou
plusieurs bandes de contention très faciles à poser mais coûteuses,
L‟animateur doit privilégier les éléments qui se trouvent normalement dans un
sac à dos.
Nota : La luxation de l'épaule se calme par la pose d'une écharpe oblique. Une
immobilisation bien faite préserve la déformation (épaisseur sous l'aisselle) et empêche tout
déplacement de l'épaule. La réduction de la luxation, préconisée par certains médecins
urgentistes, n'est pas du ressort de l'animateur.
Le blessé doit être installé confortablement pour améliorer son moral et celui du groupe
dans un endroit sec, sûr et accessible. Il faut toujours protéger, couvrir et réchauffer un blessé qui
se refroidit très vite à la fois parce qu'il est immobilisé et parce qu'il est choqué.
Peut-on lui donner à boire et à manger ? Oui si et seulement si :
- le blessé est bien conscient sans nausée ni vomissement,
- les secours sont longs à venir (plusieurs heures),
- le blessé est affamé : hypoglycémie et déshydratation sont souvent les causes de
l'accident.
En randonnée, l'excuse de l'opération chirurgicale est une fausse excuse :
- aucun animateur ne peut la prédire : ce n'est pas son métier,
- elle se fait rarement dans un délai de moins de 3 heures après l'accident (temps
nécessaire à la vidange de l'estomac),
- c‟est le problème de l'équipe médicale d'intervention.
Que donner à boire ? Eau et/ou jus de fruits.
Que donner à manger ? Du sucre rapide qui ne fait pas de résidus (bonbons, gâteaux et/ou
fruits secs).
Après l‟inventaire complet des blessures, ne faire que ce que l'on sait faire : nettoyer et
désinfecter les plaies, etc. Penser à réconforter la personne : on ne laisse jamais un blessé seul.
Deux personnes, parmi les plus compétentes, sont nécessaires à son réconfort et à sa santé
jusqu'à l'arrivée des secours spécialisés (SAMU, pompiers, gendarmes).
39.3 LES ATTEINTES DE LA PEAU (PLAIES, BRULURES, ECCHYMOSES)
La peau protège des coups, des microbes, des rayons solaires : c'est une surface
d'échange et d'information avec l'extérieur, qui doit être entretenue.
La propreté est essentielle, mais ne doit pas tourner à l'obsession : le savonnage répété est
agressif. Par contre, le lavage des mains est nécessaire avant et après chaque repas.
La protection contre le rayonnement solaire et le froid est indispensable.
Les frottements et traumatismes (brûlures) nécessitent une prévention. Toute plaie étant
une porte ouverte à l'infection, le vaccin antitétanique doit être à jour (rappel tous les 10 ans pour
un adulte). Une coupure, une éraflure et les morceaux de peau arrachés peuvent entraîner
saignements et/ou infection.
39.3.1 Le nettoyage des plaies souillées
Retirer les petits corps étrangers (sable, gravier, terre) par rinçage à l'eau claire, avec la
gourde par exemple. Compléter éventuellement le travail avec une pince à épiler. Éviter de retirer
les corps étrangers importants (cailloux, branchettes) pour ne pas augmenter les dégâts.
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Savonner puis rincer longuement à l'eau potable. Sécher la plaie avec un tissu non pelucheux
(type compresse). Ajouter une désinfection si la saleté est importante. Un pansement compressif
peut être nécessaire.
39.3.2 La désinfection des plaies infectées, purulentes
Savonner doucement et laver abondamment. Inonder la plaie avec un désinfectant
incolore et neutre. La solution de Dakin en théorie parfaite, a une durée de vie trop limitée pour
être efficace dans un sac à dos. Les désinfectants iodés sont efficaces mais colorés et allergisants
(Bétadine). Sécher avec une compresse et panser pour désinfecter en profondeur ; recouvrir la
plaie avec un pansement imbibé de désinfectant ; renouveler 2 à 3 fois par jour si nécessaire.
Rappeler les conseils de prévention du tétanos.
Si dans les jours qui suivent, la partie infectée reste rouge, chaude, douloureuse, consulter
un médecin.
39.3.3 Le pansement compressif
II se fait directement sur la plaie : former une pile de compresses (ou de mouchoirs
propres), pas forcément stériles. La hauteur de la pile détermine la force de compression sur la
plaie, à choisir selon l'intensité du saignement. Maintenir la pile fermement et fixer le pansement
avec une bande élastique, non collante (type Nylex®) assez tendue autour.
La fermeture des plaies hors intervention médicale : lors de coupures franches et nettes, on
referme la peau pour qu'elle cicatrise bien à l'aide de sparadrap ou de sutures adhésives (type
Stéristrip®). Cette opération, même pratiquée en milieu naturel, est réservée aux médecins. Un
Stéristrip®, mal placé, qui laisse une cicatrice inesthétique, peut conduire devant un tribunal.
39.3.4
Ecchymoses et hématomes
II n'y a pas de plaie ouverte : le traumatisme est interne, sous la peau. Le sang inonde les
tissus de façon diffuse (ecchymose) ou localisée (hématome).
Pratiquée immédiatement, l'application de froid limite l'effusion de sang. N'importe quel
vêtement mouillé à l'eau froide fera l'affaire. Les matériels à faire du froid efficaces sont
intransportables, ceux qui sont transportables sont inefficaces. Le pansement compressif est
recommandé pour limiter les gros hématomes après application de froid : il est maintenu en place
jusqu'à l'arrivée des secours.
39.3.5 Amputations et mutilations
En cas de perte d'un doigt ou plus, essayer de respecter les règles suivantes :
- Faire un pansement compressif (jamais de garrot) sur la zone amputée.
- Récupérer le morceau amputé, que l'on rince à l'eau propre (celle de la gourde).
- Le sécher soigneusement sans frotter, avec un tissu non pelucheux (compresse) et le
conserver dans un sac plastique propre, si possible sur un lit de glace ou au moins dans un endroit
frais,
- Le blessé et son morceau amputé sont rassemblés au même endroit : les secours
extérieurs se chargent de l'évacuation.
S'il s'agit d'une dent, récupérer la dent perdue si elle n'est pas cassée, mais entière pour
être réimplantée rapidement. Lavée à grande eau, elle est placée sous la langue du propriétaire
(conscient pour éviter qu'il ne l'avale) pendant le transport : c'est l'endroit le plus adapté à sa
conservation.
39.3.6 Les infections
Une infection cutanée est toujours visible : il suffit de regarder. La peau devient rouge et
douloureuse sous la pression, puis la douleur augmente et le pus se constitue soit dans une bulle
au contenu sale soit en suintant de la plaie. Après avoir ouvert la pustule avec une paire de
ciseaux à ongles, la désinfection s'impose : on n'appuie pas pour faire sortir le pus, il sort tout seul.
On lave et on désinfecte comme n'importe quelle plaie (voir page précédente). Si l'état ne
s'améliore pas dans les 24 heures, il faut consulter un médecin.
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39.3.7 Le panaris
C'est une infection de la dernière phalange des doigts (mains et pieds), son danger est
l'extension à l'os qui est proche. La désinfection impose le bain du doigt dans le désinfectant 1/2
heure 3 fois par jour. Il faut consulter un médecin en raison du risque pour l'os.
39.3.8 Les ongles incarnés
Mal coupé, ou suite à une malformation congénitale, un ongle peut pousser dans la chair
du doigt (main ou pied). Il en résulte une inflammation, généralement suivie d'une infection. En
randonnée, on a souvent affaire à des ongles de pieds incarnés. En attendant de voir un médecin,
le traitement est le même que pour un panaris.
Une infection de peau négligée peut s'étendre et entraîner une septicémie (infection du
sang) qui peut être mortelle. L'organisme supporte mal cette situation : fièvre élevée, frissons,
altération de l'état général, malaise. Il faut impérativement consulter un médecin dans les plus
brefs délais.
39.3.9 Brulures et gelures
La classification se fait selon la profondeur de l'atteinte (voir note à la fin du paragraphe) et
la gravité est fonction de son étendue. Les signes sont les mêmes pour chaque degré, que la
cause en soit la chaleur ou le froid.
Le 1er degré correspond à l'atteinte de l'épiderme seul. Cela donne une rougeur
douloureuse, il n'y a pas de cloque et la cicatrisation est spontanée : c'est le coup de soleil et la
gelure simple. Les soins consistent à interrompre l'agression (soleil ou froid) et à appliquer une
crème calmante pour atténuer la douleur.
Le. 2ème degré correspond à l'atteinte du derme avec décollement de l'épiderme,
responsable de cloques. La douleur est vive et la peau est rouge autour des cloques. Les
vaisseaux peuvent être atteints : la plaie peut saigner (2e degré profond). C'est l'ampoule (brûlure
par frottement) et les cloques de brûlures ou de gelures. On les soigne par le nettoyage et la
désinfection. Une couche très mince de crème cicatrisante peut être utile : elle impose une
surveillance soigneuse de la plaie (risque d'infection sous la pommade) - un pansement protecteur
non étanche est nécessaire.
Le 3e degré est caractérisé par la destruction du nerf : la plaie est insensible mais le
pourtour fait très mal : on peut voir les muscles, la graisse, les os. La nécrose tourne au noir. Le
risque infectieux est maximal. En attendant la consultation urgente du médecin, on désinfecte
soigneusement avec des produits incolores (Dakin), le pansement protège la plaie qu'on laisse en
l'état pour le médecin.
Les brûlures se soignent immédiatement par lavage à grande eau fraîche et non gelée
pendant 10 vraies minutes.
Pour les gelures, il faut mettre la victime à l'abri et au chaud, ne pas frictionner, mais
réchauffer progressivement avec des boissons chaudes en atmosphère normale (20- 22°C).
Retirer les vêtements mouillés et froids.
Nota : Bien qu'encore utilisée sur le terrain, la gravité d'une brûlure ne se mesure plus en
degré, mais en fonction de son étendue : une brûlure est simple si elle implique une surface
inférieure à moins de 50 % de la paume de la main. Elle est grave au-delà de cette valeur.
39.4 LES ATTEINTES CLIMATIQUES
39.4.1
Le coup de chaleur
Le coup de chaleur est assez fréquent et méconnu. Or, c‟est une urgence vitale. Il faut
donc bien le reconnaître pour faire appel aux secours.
Il est dû à la surchauffe du noyau interne du corps : tronc et viscères. Les cellules s'altèrent
dès que la température extérieure atteint 41°C et se détruisent à partir de 42°C. Le randonneur fait
un malaise. La peau est chaude, rouge, sèche. Puis le sujet entre dans le coma.
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Les conditions extérieures (température, degré d‟humidité de l‟air) et la déshydratation du
sujet favorisent la survenue de ce coup de chaleur.
Quand le randonneur a chaud :
•
il se déshabille couche par couche comme un oignon,
•
il se met au frais, à l'ombre, au repos (le soleil envoie des calories),
•
il boit beaucoup, frais de préférence, jamais froid (15°C) tant qu'il est encore
conscient.
Si la conscience est altérée, il faut le mettre au frais, à l'ombre, en PLS, le déshabiller; il ne
faut pas le laver à l'eau froide : les vaisseaux de la peau se fermeraient en supprimant les
échanges avec le noyau central. Il faut appeler les secours : c'est une urgence.
39.4.2 L’insolation
La surchauffe est limitée au cerveau. La température corporelle reste normale : on peut
faire une insolation et/ou un coup de chaleur.
Le crâne exposé au soleil accumule la chaleur et « cuit » le cerveau comme dans une
cocotte-minute : le cerveau déteste le chaud, c'est pour cela qu'il est à l'extérieur du tronc.
Quand sa température augmente, on vomit, on devient comateux, on convulse. Les dangers de
l'insolation sont l'attaque cérébrale, la paralysie, voire la mort.
Prévention et CAT : porter un chapeau et se mettre à l'ombre; on peut mouiller sa
casquette et se passer la tête à l'eau froide : on peut le faire à un comateux en veillant à ne pas le
noyer. Appeler le SAMU s'il y a seulement un malaise, c'est une urgence, ne pas attendre le
coma.
39.4.3
L’hypothermie
C'est la baisse de la température centrale, au-dessous de 36°C. Le corps la supporte
mieux que l'hyperthermie. On réanime des hypothermies jusqu'à 22°C. Elle survient souvent par
manque de sucre (hypoglycémie) et fatigue sous-estimée. Les cellules s'arrêtent de fonctionner,
faute de carburant, le plus souvent en climat froid. Le randonneur s'enfonce dans le coma en
commençant par s'endormir.
Prévention et CAT. L'animateur doit veiller à :
• L'alimentation de ses randonneurs (les collations et repas d'étape constituant des
réserves de glycogène),
• L'habillement en fonction du climat et de l'effort (certains individus se refroidissent très
vite et s'endorment discrètement),
• La meilleure solution est l'activité physique, à condition de manger et de boire. La
grande fatigue rend dangereux le réchauffement par l'activité physique (épuisement),
• Se mettre à l'abri du vent, au chaud, au repos, avec des boissons chaudes : thés,
tisanes sucrées, potages et soupes, chocolat chaud...
39.5 LES ATTEINTES LIÉES À L’ENVIRONNEMENT
L'environnement est un émerveillement qui comporte des risques : la prévention est
déterminante et la connaissance très utile. Un randonneur averti en vaut deux : il n'y a pas
d'interdits, tout est affaire de bon sens et d'hygiène, comme se laver les mains, souvent et
toujours avant les repas.
39.5.1
La faune et l’envenimation
Approcher la faune est une aventure passionnante qui comporte des risques :
• Traumatiques (charges de sangliers),
• Parasitaires (puces des chevreuils, des hérissons...).
L'envenimation et l'allergie ne sont pas la même chose :
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- dans l'envenimation, le venin détruit les cellules de la proie,
- dans l'allergie, c'est le corps de la proie qui réagit trop fort à la présence infime d'un
venin et se tue tout seul (choc allergique).
Les allergies sont plus inquiétantes : on ne naît pas allergique, on le devient ! Une
personne qui a déjà fait un accident allergique important a généralement dans son sac un kit de
traitement (avec le mode d'emploi) prescrit par son médecin.
Les insectes sont de grands pourvoyeurs d'allergie, spécialement les guêpes, abeilles et
frelons. Ils causent plus de morts (100 par an) que les serpents (10, presque toujours des
enfants). Hormis l'allergie, les venins des insectes sont rarement dangereux pour les adultes sous
nos climats.
Prévention et CAT : considérer le rapport « quantité de venin injecté/poids du sujet » qui
explique les dangers que courent les enfants. Pour eux, alerter et consulter immédiatement un
médecin.
Attention ! Les insectes transmettent des maladies : maladies de Lyme et encéphalites par
les tiques, leishmaniose par les phlébotomes.
Les grosses bêtes se voient mieux et donc s'évitent mieux. Les serpents ne
mordent que s'ils sont surpris : la technique de marche est primordiale et consiste à frapper le sol
du talon.
Les chiens sont responsables de la majorité des morsures, accompagnées parfois de
lourdes séquelles (esthétiques notamment). Il faut toujours porter plainte à la gendarmerie parce
que :
• Le propriétaire est responsable et les chiens errants sont des dangers publics,
• La transmission des infections nécessite un contrôle (rage, leishmaniose).
Le nettoyage et la désinfection sont essentiels, pour cela la consultation d'un médecin est
nécessaire. Comme l'animal injecte ses microbes en profondeur, un antibiotique est généralement
nécessaire également.
39.5.2 La flore et l’intoxication
Les dangers de la flore sont les mêmes que ceux de la faune : ici, le poison remplace le
venin. L'estimation du rapport « quantité de poison/poids du sujet » est toujours valable et met en
garde contre les dégustations intempestives des enfants à surveiller de très près.
Les allergies sont fréquentes : crises d'asthme parfois mortelles. Les randonneurs
allergiques doivent suivre leur traitement, consulter leur médecin avant de randonner (surtout à la
saison des pollens) et informer l'animateur de leurs problèmes allergiques. Un allergique qui
transporte son traitement d'urgence avec lui, ne court quasiment plus de risques.
Les fruits et baies sont contaminés par les déjections des oiseaux, rongeurs, ruminants et
le passage des insectes (mouches): il faut les laver ou s'en passer ! Attention à la douve du foie
sur les cressons sauvages, à l'échinococcose (parasite) sur les myrtilles et les airelles.
Les champignons causent plusieurs décès tous les ans : il faut les connaître pour les
cueillir et/ou les montrer à un spécialiste avant de les consommer. Un seul champignon dangereux
contamine tout un panier, les doigts se souillent à son contact, le lavage des mains est impératif.
Les plantes et arbres sont parfois toxiques (ifs, jusquiame, belladone, ciguë, etc.).
40 PRISE EN CHARGE DES MALADES QUI RANDONNENT
Comme on l'a vu précédemment, il faut exiger que le malade emporte le traitement
nécessaire à sa santé et qu'il signale au début de la randonnée le mode d'administration à un
compagnon, secouriste si possible. Il faut alerter les secours dès qu'ils ne vont pas bien : on
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reproche toujours un manque de prudence, jamais un excès. Un seul blessé met en péril tout le
groupe.
40.1 LES RANDONNEURS ASTHMATIQUES ET ALLERGIQUES
Les risques sont importants de faire une crise allergique en raison du nombre d'allergènes
(molécules allergisantes) dans la nature : pollens, poils, déjections d'animaux...
La crise d'asthme, si elle ne passe pas dans le 1/4 d'heure avec les médicaments
habituels, exige de donner l'alerte OU de consulter un médecin : une crise d'asthme peut être
mortelle en 1 ou 2 heures, c'est le délai d'évacuation à respecter.
En cas de rhume des foins, la personne pleure et mouche, ses yeux gonflent et
rougissent ; ce n'est pas mortel mais très inconfortable. Évacuer-la chez un médecin.
L'œdème de Quincke : la personne se met à gonfler, en entier ou par secteur (visage,
lèvres...) en quelques minutes ou quelques heures. Le danger est l'asphyxie mortelle par
gonflement (œdème) de la trachée (glotte). Il faut déclencher une alerte immédiate pour une
évacuation rapide spécialisée.
Le choc anaphylactique : chez une personne sensibilisée (venins de guêpes et d'abeilles le
plus souvent). Une nouvelle rencontre avec le venin peut déclencher un choc brutal avec arrêt
cardiaque mortel en quelques minutes. Il existe des kits de traitement d'urgence avec seringue
prête à l'emploi que la personne allergique doit emporter et garder accessible (dessus du sac).
Toute personne non émotive peut faire l'injection nécessaire sous la peau dans les 3 minutes, le
malade est sauvé momentanément. Immédiatement après, il faut déclencher l'alerte pour des
secours spécialisés.
40.2 LES RANDONNEURS CARDIAQUES
Leur traitement quotidien (et d'urgence) doit être accessible sur le haut de leur sac. En cas
de malaise, installer confortablement le blessé, dans la position dans laquelle il se trouve le mieux.
Si le malaise a entraîné une chute, évaluer et traiter les blessures secondaires en fonction des
circonstances. Le diagnostic final ne peut être fait que par un médecin, l'animateur procède donc
de manière systématique et en secouriste : PLS si le malade la tolère, liberté des voies aériennes,
bouche à bouche et MCE (massage cardiaque externe) si le cœur est arrêté.
L'alerte immédiate est impérative. Le risque de décès est important, l'animateur doit
maîtriser l'angoisse du groupe et du malade. Il garde ses conclusions pour lui : il vaut mieux dire
que le blessé est dans le coma, même s'il décède et faire comme s'il était encore vivant à l'arrivée
des secours.
40.3 LES RANDONNEURS « PSY »
L'animateur qui a des dépressifs dans son groupe ne peut qu'essayer de limiter les «coups
de fatigue» (hypoglycémie, déshydratation, manque de sommeil, fatigue physique, tendinite
tenace) qui entraînent des psychodrames. Ne pas hésiter à refuser une personne au départ quand
sa présence est dangereuse pour l'équilibre du groupe.
40.4 LES RANDONNEURS ALCOOLIQUES ET TOXICOMANES
Ils relèvent d‟un encadrement spécialisé.
On peut assister à un delirium tremens chez une personne alcoolique (connue ou pas) lors
de randonnée de plusieurs jours. Le delirium tremens débute après 3 ou 4 jours de privation totale
d'alcool, dont les symptômes sont :
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•
•
les troubles de l'humeur (colères, agitation incoercible),
les mains tremblent, puis les coups pleuvent, le malade entre dans une furie
destructrice.
Un alcoolique sevré par les circonstances peut être dangereux.
40.5 LES RANDONNEURS DIABETIQUES
Leur cas a déjà été traité dans le paragraphe sur l'hypoglycémie.
L'apport de sucre est le seul traitement (bonbon, sucre), à renouveler plusieurs fois
jusqu'au retour à l‟état normal, puis faire manger régulièrement.
40.6 LES RANDONNEURS ATTEINTS DE TROUBLES NEUROLOGIQUES
Tous les accidents impliquant le cerveau nécessitent une évacuation urgente par les
secours spécialisés, ou une consultation médicale rapide.
Dans le cas de convulsions, il faut protéger le blessé (si on arrive à temps !):
• d'une chute,
• d'une morsure de langue : placer entre les dents un morceau sûr, que l'on ne
risque pas d'avaler (foulard plié),
• d'un traumatisme. Attention ! Les coups de pieds du malade, inconscient pendant la
crise, peuvent blesser.
Les migraineux connaissent leur maladie et la gèrent seuls. Il faut les remettre entre les
mains d'un médecin quand la crise ne guérit pas avec les traitements habituels, même s'ils veulent
continuer la randonnée.
Une urgence à savoir reconnaître : la rupture d'une artère cérébrale (anévrisme),
imprévisible et rare, favorisée par la chaleur et l'effort brutal, est décrite par la victime comme un
fort mal de tête. La douleur est insoutenable et permanente, c'est une urgence qui doit être
évacuée rapidement par les secours spécialisés. La victime, consciente, choisit souvent d'attendre
en position demi-assise.
40.7 LES RANDONNEURS ATTEINTS DE PATHOLOGIE OSTEO-ARTICULAIRE
L'ostéoporose s'installe progressivement en vieillissant : les petits traumatismes
provoquent quasi systématiquement des fractures. Les femmes sont plus atteintes que les
hommes. Dans l'évaluation des blessures, il faut majorer d'office la gravité des accidents chez les
femmes de plus de 50 ans et chez les hommes de plus de 70 ans.
L'arthrose et l'arthrite touchent plutôt les personnes âgées : elles sont favorisées par le
surmenage des articulations. La douleur limite les mouvements. Il faut donc modérer les efforts. La
pharmacie personnelle doit comporter des médicaments anti-inflammatoires prescrits par le
médecin traitant avec un mode d'emploi tapé à la machine.
40.8 « LA SANTE EST DANS LE SAC »
40.8.1
Contenu du fond de sac (non exhaustif)
Un sac de randonnée doit toujours contenir le matériel de base nécessaire à la survie en
situation de dénuement extérieur, soit les objets suivants :
Ficelle solide,
Canif efficace,
Lampe de poche avec piles (+ piles de rechange),
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Papier et crayon gras (2B ou 3B) : ils ne coulent pas dans le sac, ne tombent pas en panne
et se taillent avec un canif,
Message d'alerte prêt à remplir,
Lacets de rechange pour les chaussures,
Allumettes et/ou briquet de sécurité,
Couverture de survie,
Petit nécessaire à couture,
Mouchoirs en papier ou essuie tout,
Lunettes de soleil, foulard et bob. L'animateur doit les avoir en double pour pallier l'oubli
d'un randonneur étourdi,
Sacs poubelles (à usage multiple).
40.8.2
La trousse de secours
Attention ! Même si l'animateur intervient sur la détresse d'un individu, il n'est pas
médecin. Il se contente d'être pédagogue, intelligent et débrouillard. Il n'est pas en charge de
l'infirmerie et doit surtout rappeler que chaque randonneur doit emporter son matériel de base et
ses propres prescriptions médicales.
40.8.3
Médicaments et prescription médicale
II est demandé à chaque randonneur de consulter un médecin pour préciser l'absence de
contre-indications à la pratique de la randonnée. C'est l'occasion de :
- faire le point du squelette, du cœur, des vaisseaux, des poumons,
- faire prescrire les médicaments utiles en randonnée en fonction des maladies et des
allergies personnelles. La conduite à tenir et l'ordonnance personnalisée sont dactylographiées et
placées dans la trousse de secours.
La délivrance et la prescription d'un médicament, quel qu'il soit, est un acte réservé aux
professionnels (médecin et/ou pharmacien) : c'est la loi. Toute infraction se paye au tribunal.
L'animateur ne prescrit rien, ni aspirine (personne allergique), ni même paracétamol. Le blessé
prend ce qu'il veut pour lui-même en fonction de ce qu'il sait et de ce que lui a prescrit son
médecin (ordonnance pour les malades). Tout individu emporte sa pharmacie personnelle, sur les
conseils de son médecin traitant.
40.8.4
La trousse de secours individuelle
La boite, de préférence rigide, légère, petite, à couvercle étanche (style Tupperware®)
contient le matériel de base :
• Petits ciseaux qui coupent,
• Épingles à nourrice,
• Pince à épiler ou à échardes,
• Morceaux de sucre ou bonbons emballés individuellement,
• Crème solaire écran total,
• Une paire de gants en latex fin (sauf allergie au latex).
• Nota : L'Aspivenin® n'a pas une utilité suffisante pour justifier sa présence encombrante.
La contention :
• Une ou 2 bandes élastiques larges (II faut au moins 2 bandes élastiques collantes de 6
cm de large pour un strapping de cheville, pratiqué uniquement par un personnel qualifié),
• Une attelle de résine type Scotchcast® de 40 cm sur 10 cm pour les randonnées de longue
durée.
Le pansement :
• Quelques compresses stériles de petit format,
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• Sparadrap (tissé ou non tissé),
• Bandes collantes type Stéristrip pour fermer les plaies s'il y a dans le groupe une
personne compétente pour le faire,
• Pansement anti-ampoules,
• Pansements individuels de plusieurs tailles.
La désinfection :
• Savon (dans la trousse de toilette),
• Désinfectant incolore et neutre,
• Le sérum physiologique en flacons unidose n'est pas désinfectant mais est utile pour laver
les yeux (poussières, moucherons).
40.8.5
La trousse de secours de l’animateur
Elle contient tout ce qu‟un randonneur met dans sa trousse individuelle. L'animateur est un
adulte responsable, libre de porter s'il le désire une quantité supérieure de chaque matériel.
Cependant, cette surcharge augmente le risque d'épuisement au cours de la randonnée : la
prudence et la fermeté s'imposent. Il est hors de question qu'il transporte des médicaments pour le
groupe. Quelques exemplaires de messages d'alerte tout prêts lui permettront de gagner du
temps... et de la concentration en cas d'incident.
41 LES PROBLÈMES LIÉS À L’ÉTAT GÉNÉRAL DU RANDONNEUR
41.1 L’HYPOGLYCEMIE
On a vu que le glucose est le carburant du corps : l'hypoglycémie est une baisse
dangereuse du taux de sucre dans le sang. Le cerveau est en manque total d'énergie (il n'a pas de
réserve de sucre) et plonge dans le coma après des étapes successives parfois réduites à
quelques secondes.
L'hypoglycémie peut être relative : un individu aimant les sucreries et ne supportant pas
de s'en passer, manifeste sa faim de façon plus ou moins agressive. Pourtant il n'y a pas
d'hypoglycémie vraie pour les médecins : elle se manifeste si on interrompt le grignotage, ou si on
fournit un effort physique (courant en randonnée).
L'hypoglycémie peut être réelle : chez les diabétiques traités par insuline et chez les
individus en réel épuisement et/ou en état de dénutrition (anorexie, régime amaigrissant,
pauvreté...), l'effort excessif consomme toutes les réserves de sucre. Le cerveau manifeste sa
souffrance immédiatement dans l'ordre suivant :
- la faim plus ou moins douloureuse (à l'estomac),
- l‟agitation, la mauvaise humeur, la colère,
- le malaise avec vertiges,
- les vertiges avec évanouissement,
- le coma avec ou sans convulsions,
- la mort.
Chez les diabétiques sous insuline, le coma peut s'installer en quelques minutes. Les
diabétiques sont pour cette raison un cas à part : ils doivent prévenir l'animateur et porter des
papiers indiquant la conduite à tenir en cas d'incident avec le matériel nécessaire à leur
traitement, accessible sur le dessus du sac.
L'épuisement : un individu en rupture de stock énergétique et qui ne mange pas, fait un
épuisement qui peut être mortel (arrêt cardiaque, coma...) ou très grave (atteinte cérébrale
irréversible). Il faut se méfier de l'épuisement chez les personnes qui veulent maigrir ou qui pratiquent
des religions exigeantes sur la nourriture et leur expliquer le fonctionnement du corps à l'effort pour
les convaincre de manger.
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Ce qu'il faut faire :
1 déceler les signes d'hypoglycémie au stade 1 ou 2,
2 faire une pause avec collation sucrée et boisson,
3 ne repartir que lorsque les randonneurs sont restaurés : les accidents surviennent
préférentiellement en état d'hypoglycémie.
4 en cas de malaise chez un individu conscient, donner des sucreries ou une boisson
sucrée ou du sucre.
41.2 LA DESHYDRATATION
Le corps souffre dès qu'il manque d'eau. La déshydratation est, avec l'hypoglycémie, la
cause majeure de malaises et d'accidents en randonnée; elle multiplie la fatigue musculaire par 3
ou 4 ainsi que les tendinites et ligamentites.
La perte en eau s'évalue au poids. Une perte jusqu'à 5 % du poids du corps est fréquente
à l'effort : cette limite ne doit jamais être dépassée sous peine de malaise ou de coma. Dès 2,5 %
de perte en eau, les personnes fragiles (enfants, malades et personnes âgées) sont en danger de
troubles cérébraux (malaise et coma) qui peuvent laisser des séquelles.
La soif : l'alerte par la soif n'est pas très efficace, il manque déjà un demi-litre d'eau quand
on commence à avoir soif (se rappeler que celui qui n'urine pas n'a pas assez bu). Les enfants et
les personnes âgées ne perçoivent pas ou plus leur soif : il faut leur proposer de boire un verre
toutes les heures, voire toutes les demi-heures en atmosphère chaude.
La réhydratation se fait chez un sujet conscient (dès que le sujet perd connaissance, il ne
reste plus qu'à déclencher l'alerte immédiate des secours : l'animateur prévoyant ne doit pas
connaître une telle situation). Faire boire par gorgées successives un demi-litre à un litre d'eau,
puis ajouter 2 à 3 sucres dans un autre litre d'eau. Le tout est à boire dans l'heure si la
déshydratation est sérieuse. Un randonneur en bonne santé peut repartir dans l'heure si la
réhydratation est commencée de suite.
S'il y a malaise, il faut compter d'office une déshydratation de 5 %, soit une perte en eau de
2 à 4 litres, à boire dans les 4 heures qui suivent. La situation est dangereuse chez les personnes
malades (cardiaques par exemple).
Seule l'eau est nécessaire : on peut ajouter, si on en a, des jus de fruits ou des sodas
(coca). Leur véritable avantage est d'être agréable au goût, donc d'inciter à boire plus. Le rein se
détruit plus ou moins en fonction de la privation d'eau : la limite sans boire est de 2 ou 3 jours, en
ambiance thermique neutre, sans activité physique importante, avant de tomber en malaise grave.
41.3 LA FATIGUE
Normale après l'effort, elle augmente quand on se nourrit mal ou que l'on dort mal. Elle est
plus rapide chez les malades et convalescents. La fatigue indique d'une façon générale que la
randonnée n'est pas adaptée aux personnes : il faut alors modifier le programme.
Elle est maximale au 3e jour, à prévoir comme journée de repos. La fatigue augmente
rapidement le risque d'accidents : il faut toujours la prendre en considération et la traiter par le
repos, l'alimentation et l'hydratation correctes.
41.4 LES ATTEINTES DU TUBE DIGESTIF
La constipation, ce perturbateur très connu des randonneurs, exige une alimentation et
une hydratation correcte. Elle peut avoir 2 causes principales :
• la déshydratation (toujours présente à l'effort) et le régime hyper glucidique,
• l‟état psychologique (modification de lieux, rythmes, toilettes...).
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II n'est pas nécessaire de s'en inquiéter si elle dure moins d'une semaine, elle se soigne
par une alimentation riche en fibres et en légumes frais.
La diarrhée est plus grave car elle déshydrate violemment et brutalement. Le plus
souvent, il s'agit d'une infection par une eau ou des aliments porteurs de bactéries ou de virus dont
le tube digestif n'a pas l'habitude. La « turista » ou diarrhée du touriste ne donne pas forcément de
la fièvre, les selles ne contiennent pas de sang, il n'y a ni nausées, ni vomissements. Il faut la
juguler rapidement par des médicaments prescrits à l'avance par son médecin. Par exemple, on
peut prendre 4 à 8 gélules d'un seul coup d'un médicament reconstituant la flore intestinale (type
ultra levure) et délivré sans ordonnance en pharmacie, à renouveler plusieurs fois par jour en
fonction de son état digestif. De plus, il faut toujours réhydrater.
Les infections alimentaires : dans ce cas, la diarrhée s'accompagne de nausées,
vomissements, fièvre, voire de sang dans les selles. Le malaise est prononcé : le randonneur est
«au tapis». Il faut un avis médical : le traitement indiqué précédemment (type ultra levure) peut
être tenté mais il est généralement insuffisant).
42 EXEMPLES
D’INCIDENTS
RANDONNÉE
42.1
OU
D’ACCIDENTS
RENCONTRÉS
EN
EXEMPLE 1
Il est 17 h, en plaine, par temps couvert et frais, en avril, sur le chemin du retour. Une
randonneuse a accéléré le pas pour ne pas rater son train. Elle a très peu bu pour ne pas uriner sous
les arbres. Elle est fatiguée et le sol est glissant. Elle dérape, tombe en se tordant la cheville. Elle
crie qu'elle a mal et refuse de repartir : il est tard, le train n'attendra pas.
CAT SYS 1
Nombre de blessés = 1
Situation pour le groupe : potentiellement dangereuse. La blessée immobilise le groupe,
risquant de lui faire rater le train prévu. L'incident peut briser la cohésion du groupe et entraîner
d'autres prises de risques (courses vers la gare...).
Alerte immédiate des secours : NON, la situation n'est pas urgente. La blessée râle assez
vigoureusement pour certifier à l'animateur qu'elle n'est pas en danger de mort, ce qui lui laisse le
temps de s'organiser.
Évacuation immédiate du groupe : NON, l'accident est individuel. Prendre le train n'est pas
vital (sauf s'il s'agit du dernier train, ce qui ne doit pas arriver = mauvais programme). Suivant les
circonstances, le groupe peut continuer avec un animateur de remplacement. Dans tous les cas,
deux personnes au moins restent avec la blessée, dont l'animateur ou un secouriste.
CAT SYS 2
L'animateur a le temps de s'occuper de la blessée avant d'orienter le groupe.
Nombre de blessures = 2, entorse de cheville et égratignures aux deux mains lors de
l'amortissement de la chute.
Situation pour la blessée : potentiellement grave, car la douleur l'empêche de marcher, elle
doit attendre sur place les secours dans des conditions peu confortables (froid qui tombe avec le
crépuscule, douleur, fatigue, énervement...).
Alerte différée : OUI, par téléphone portable ou cabine avec billet de situation, confié aux
messagers éventuels. Pendant ce temps on installe confortablement la blessée et on lui donne les
premiers soins : nettoyage des égratignures, immobilisation de la cheville pour diminuer la douleur
et réconfort.
Le transport improvisé par le groupe est toujours déconseillé (fatigue et chute des
porteurs), si la blessée a très mal. Il peut même être dangereux. Il ne se justifie que si les secours
ne peuvent accéder sur le lieu de l'accident, si un lieu confortable est vraiment très proche ou si la
mise en sécurité l'exige impérativement (lieu dangereux, éboulis).
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42.2 EXEMPLE 2
II est 11 h du matin, en septembre, le temps est doux (22 °C) et ensoleillé. Le groupe gravit
une colline. Un randonneur chargé de matériel photo ralentit l'allure. Tout à coup il s'arrête puis
s'affaisse sur le sentier, tout blanc. Ce monsieur d'environ 65 ans, assez replet, est étendu sans
connaissance apparente : il ne répond pas aux appels.
CAT SYS 1
Nombre de blessés = 1.
Situation pour le groupe : bénigne pour le moment. Le blessé est seul en cause, sans
accident extérieur, le groupe n'est pas en danger, beau temps, jour long, mais la vue
impressionnante du malaise (le randonneur semble mort) peut entraîner des crises de nerfs, on
peut évoluer assez rapidement vers une situation potentiellement dangereuse.
Alerte immédiate des secours : OUI. Le blessé est inconscient, critère de gravité. Envoyer
deux messagers en duo, avec un billet de situation. Choisir les plus émotifs à ce type
d'événements, cela les éloigne et les rend utiles, ils reprennent leurs esprits. Pendant ce temps
l'animateur a mobilisé un ou deux secouristes pour s'occuper du blessé. C'est l'animateur qui
continue à prendre les décisions et les faire appliquer. S'il est seul secouriste, il délègue
l'exécution des décisions CAT SYS 1 pendant qu'il passe à la CAT SYS 2.
Évacuation immédiate du groupe : NON, l'accident est individuel, il faut regrouper à
distance les personnes les plus sensibles sous la conduite d'un secouriste ou d'un animateur, ou
continuer vers l'étape prévue qui sert de point de rassemblement.
CAT SYS 2
Nombre de blessures = 1, sous forme de malaise. La chute n'a pas entraîné de blessures
visibles, ainsi que le secouriste l'a vérifié avant de commencer l'évaluation vitale et la réanimation
secouriste.
Situation pour le blessé : considérée mortelle en raison de l'inconscience. Aucun
diagnostic, mais on suspecte un malaise cardiaque du fait de l'âge, l‟effort de montée avec
surcharge (poids du corps et du matériel photo). Dans ce cas, le blessé revient à lui au bout de
quelques minutes car il s'agit d'un malaise par baisse de tension sans maladie cardiaque, qui
s‟explique chez un homme peu entraîné.
Alerte différée ? NON, elle a été immédiate.
Transport par le groupe ? Non : les secours viennent sur place, il n'y a pas de danger sur le
site. Seule la difficulté d'accès du SAMU incitera à déplacer le blessé. En attendant, il est
débarrassé de son sac, installé confortablement et réchauffé, même par temps chaud ; la pâleur
de la peau signale l'arrêt ou le ralentissement de la circulation : le refroidissement corporel est
rapide. Malgré son retour à la conscience, ce randonneur est pris en charge par les secours.
42.3 EXEMPLE 3
13 h en plein mois d'août sur un sentier de plaine : 26 °C à l'ombre, les insectes sont fous
et tourbillonnent autour des casse-croûte. Un randonneur de 50 ans s'inquiète des guêpes, il
annonce son allergie aux hyménoptères : la dernière fois qu’il a été piqué par une guêpe, on a dû
lui faire une injection de corticoïdes. Dans les minutes qui suivent il se fait piquer, panique et s'enfuit
en courant.
CAT SYS 1
Nombre de blessés = 1 pour l'instant
Situation pour le groupe : potentiellement dangereuse, car la présence d'insectes à venin
allergisant peut révéler d‟autres cas d‟allergies dans un groupe assez important.
Alerte immédiate des secours : NON pour l'instant, car l'animateur n'a pas évalué
suffisamment la dangerosité de la blessure.
Évacuation immédiate du groupe : OUI, il est inutile d'attendre un autre accident
potentiellement dangereux. On doit toujours s'éloigner d'un nid de guêpes ou de ruches en
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activité.
CAT SYS 2
Le randonneur est rattrapé 100 m plus loin, dans un état de grande agitation : l'animateur
finit par comprendre qu'il n'a aucun médicament spécifique dans son sac, bien que la randonnée
estivale soit à haut risque de piqûre.
Nombre de blessés : une seule piqûre avec inspection soigneuse. En quelques minutes, on
observe un gonflement important du bras piqué, qui affole un peu plus le blessé. Un nettoyage et
une désinfection sont entrepris : compresse imprégnée d'alcool à 60°, qui limite l'inflammation
locale et contribue à rassurer le blessé. Il faut absolument le calmer, son angoisse augmentant la
réaction allergique.
Situation pour le blessé : grave en l'absence d'aide médicale compétente et surtout de
traitement personnalisé dans le sac. L‟animateur doit rester calme.
Alerte différée : OUI, avec le téléphone portable (faire le 112) si possible. Sinon envoyer
quelqu'un avec un message rempli correctement au téléphone fixe le plus proche. Étant donné le
gonflement important et la présomption de gravité systématique (les excès de prudence ne sont
pas reprochables), il ne faut pas hésiter à contacter les secours.
Transport par le groupe : cela dépend de la réponse des secours. Si une route est proche,
on peut s'y rendre avec le blessé à condition qu'il ne manifeste pas de malaise. En cas de malaise
progressif, il faut l'installer confortablement et attendre la venue des secours. Le reste du groupe
peut terminer la randonnée avec un animateur, à condition que 2 personnes au moins, de
préférence secouristes restent avec le blessé, et, si possible, en disposant d'un téléphone
portable. L'éloignement du groupe en cas de risque vital limite l'angoisse face à la mort possible.
42.4 EXEMPLE 4
Samedi 16h, à l'arrivée de l'étape d'une sortie de week-end, un randonneur s'assied
pesamment à la table du goûter. Il n’a pas posé son sac dans sa chambre car il est pressé de se
déchausser : l'assistance se récrie à cause du spectacle et de l'odeur. Le randonneur néglige ces
cris et déchausse avec une grimace : ses pieds saignent aux 2 talons et de volumineuses
ampoules se voient ailleurs.
CAT SYS 1
Nombre de blessés : 1, tant que tout le monde n'a pas vérifié l'état de ses pieds.
Situation pour le groupe : bénigne. À l'étape, le groupe est à l'abri des caprices de la nature
et généralement proche des secours.
Alerte immédiate des secours : Non, les autres randonneurs sont impressionnés par les
dégâts, ce qui renforce l'utilité de la prévention.
Évacuation immédiate du groupe : Non, mais la question cruciale pour l'animateur est de
savoir si ce randonneur pourra continuer le lendemain, sans risque ni pour lui ni pour le groupe.
CAT SYS 2
L'animateur a le temps de s'occuper du blessé, de préférence après le goûter qui restaure
tout le monde, y compris le blessé qu'on installe confortablement, pieds à l'air pour les sécher et
les rafraîchir (réduction de la douleur).
Nombre de blessures = 2 plaies talonnières profondes (saignantes, 3 ampoules non
ouvertes, 2 ouvertes mais ne saignant pas).
Situation pour le blessé : potentiellement dangereuse s'il devait repartir, car la douleur
l'empêche de marcher normalement, mais bénigne à l'étape et en sécurité car le gîte dispose d'un
téléphone et il est accessible en voiture.
Alerte différée : NON pour l'instant. Après les soins et une nuit de repos, l'animateur
prendra le lendemain matin une décision conjointe avec le blessé (rapatriement en taxi, voiture,
etc.). La randonnée doit être un plaisir, confortable aussi pour la sécurité.
Transport par le groupe : NON.
Les soins :
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• lavage au savon des 2 pieds avec une douchette : pas de macération dans un bain,
• séchage soigneux, découpage des peaux mortes, avec de petits ciseaux passés si possible à
l'alcool à 60 °C (il faudrait 3 heures de trempage dans l'alcool pour que le matériel soit
aseptisé),
• désinfection avec un désinfectant incolore et neutre,
• pansement anti-ampoule : une petite couche de crème cicatrisante est envisageable pour
les 2 talons entamés. Il faudra les nettoyer et inspecter les plaies à chaque renouvellement de
pansement (une fois par jour).
42.5 EXEMPLE 5
Au troisième jour d'une randonnée itinérante dans le Queyras, en juillet, vers midi, une
randonneuse de 25 ans, citadine un peu replète, prend du retard dans une montée. Le temps est
maussade, il fait 13 °C à l'abri du vent. La randonneuse a abondamment abreuvé les copains de
ses bonnes résolutions contre le surpoids, la cigarette et la sédentarité depuis le départ, mais
aujourd'hui elle ne cause plus. L'animateur retourne sur ses pas pour la trouver assise sur un
rocher, elle pleure et a tout posé au hasard autour d'elle. Pas question de la faire bouger, elle n'en
peut plus !
CAT SYS 1
Nombre de blessés = 1 pour l'instant. Au 3e jour, le cumul de fatigue frappe tout le monde :
c'est la raison pour laquelle on instaure systématiquement une halte de 24 heures ou une journée
de marche allégée et distractive.
Situation pour le groupe : potentiellement dangereuse. La moindre ferme est assez loin, le
gîte est à deux jours car il est prévu un bivouac le soir au bord d'un ruisseau. Or, une épreuve
inhabituelle prévue le 3e jour est imprudente.
Alerte immédiate des secours : NON. À première vue, il s'agit d'une crise de nerfs par
épuisement, ce que confirme l'interrogatoire attentif (jamais brutal).
Évacuation immédiate du groupe : NON. Il n'y a pas de nécessité pour l'instant : l'animateur
organise une pause pour tous les randonneurs pour boire, manger, uriner. Il devra peut-être
envisager un autre bivouac plus proche (2 à 3 heures de marche en moins serait raisonnable).
CAT SYS 2
La randonneuse a mal partout : le sac est trop lourd, elle se sent épuisée, c'est l'enfer, ça
monte tout le temps ! On apprend qu'elle ménage ses vivres de courses pour ne pas prendre du
poids en grignotant, qu'elle n'a pas bu beaucoup pour ne pas uriner à découvert, et qu'elle ne s'est
pas préparée particulièrement pour la randonnée (considérant qu'elle était en bonne santé).
Nombre de blessures : un épuisement par hypoglycémie et déshydratation.
Situation pour la blessée : bénigne car la nourriture et la boisson vont la faire repartir, à
condition qu'on allège son sac et qu'on l'excuse de pleurer tout en lui signalant les erreurs
commises (amaigrissement, manque de préparation).
Alerte différée : NON, pour l'instant. Après la halte prolongée (15 min), l'animateur
s'aperçoit que les autres randonneurs ont des crampes et très mal au dos. Peu se plaignent mais
ils trouvent que la journée est dure et finissent par avouer qu'ils ne se sont pas préparés
physiquement comme cela était convenu.
Transport par le groupe : NON, après allègement de son sac et répartition de sa charge
entre les personnes les plus en forme, la randonneuse restaurée accepte de repartir ; l'animateur
ralentit le train et réduit la distance de l'étape en fixant un bivouac plus tôt, dans un endroit couvert,
préalablement repéré sur la carte.
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L'activité
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43 LA SÉCURITÉ EN RANDONNÉE
Par définition, être en sécurité correspond à la situation dans laquelle se trouve quelqu'un
qui n'est exposé à aucun danger, à aucun risque d'accident. Pour cela, il faut connaître un
ensemble de règles, de mesures de prévention et de secours qui visent à la sauvegarde des
personnes.
43.1 LES DIFFÉRENTS TYPES DE DANGERS
La randonnée pédestre est une activité à la portée de tous, pratiquée le plus souvent dans
un environnement accueillant n'offrant pas de risque apparent.
Cependant, dans ce milieu ouvert, la sécurité reste un facteur essentiel de réussite, de
plaisir et de convivialité ; tout incident, fait divers, peut évoluer vers une galère ! Même si cette
activité de pleine nature et de loisirs ne comporte que peu de risques, le randonneur peut
cependant être confronté à différents dangers.
Les Dangers subjectifs
Inexpérience
Inconscience
Ignorance
Incapacité physique
Incapacité morale
Inattention
Équipement
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Les Dangers Objectifs
Chutes de pierres
Intempéries
Brouillard
Orages
Rivières, torrents
Incendie, écobuage
Altitude
Routes (bordure et traversée)
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43.2 LES DANGERS SUBJECTIFS
Ce sont les plus difficiles à conceptualiser et à quantifier, pour la bonne raison qu‟ils ne
sont pas matérialisés ou palpables. C'est-à-dire qu‟ils relèvent d‟une approche individuelle. Il faut
donc les avoir à l‟esprit et se méfier de sa propre perception qui peut-être laxiste ou exagérément
pessimiste. Lorsqu‟un incident se produit, on incrimine souvent un danger objectif, (chute de pierre
par exemple), mais il faut s‟interroger si l‟incident n‟est pas le fruit de la méconnaissance d‟un
danger subjectif mal évalué (inexpérience par exemple)
INEXPÉRIENCE :
Les difficultés de conduire une randonnée sont liées à un grand nombre de facteurs :
nombre de participants, difficulté de la randonnée, conditions d‟hébergement, de restauration, etc.
Il faut conduire une randonnée à sa portée. L‟expérience vient petit à petit ; il ne faut pas voir trop
grand au départ.
INCONSCIENCE
C‟est le comportement irréfléchi de l‟animateur qui est ici mis en exergue .Par exemple, il
s‟agit de celui qui passe outre une interdiction de passage dangereux, de celui qui va randonner
en forêt après une tempête et interdiction préfectorale, etc.
IGNORANCE ;
L‟ignorance peut concerner une modification importante et récente du terrain (route
nouvelle), la parution d‟un arrêté municipal, une information que l‟on n‟a pas ou qui a été cachée,
un danger que l‟on n‟a pu connaitre, etc
INCAPACITÉ PHYSIQUE :
L‟animateur ne doit pas entreprendre de conduire une randonnée dépassant ses propres
capacités physiques. Par exemple, l‟animateur peut conduire une randonnée de 20 km, sachant
qu‟il peut en faire 30 sans éprouver de fatigue excessive. Une marge de 50 % devrait être de
rigueur.
INCAPACITÉ MORALE
Autre aspect de l‟incapacité, l‟incapacité morale
relève de l‟inaptitude à faire face.
En fonction des
paramètres de la randonnée, l‟animateur devra résister à
une certaine pression psychique et rester serein. Or
chacun est plus ou moins bien armé pour résister et
contrôler cette pression. Il faut donc ne pas aller, au delà
de ses propres limites sinon... la situation peut se dégrader
rapidement, avec accroissement du risque d‟erreurs.
INATTENTION :
L‟animateur doit rester attentif et concentré
pendant toute la randonnée. Sens en éveil, suivi
permanent de la progression, observation de la météo,
observation du groupe, constituent quelques points à
observer.
EQUIPEMENT :
L‟animateur doit exiger de ses randonneurs que leur équipement matériel, vestimentaire,
médical, nutritionnel, soit en adéquation avec les caractéristiques de la randonnée.
On ne dispose pas du même matériel en hiver et en en été, à la montagne et en plaine,
pour une demi journée et pour trois jours d‟itinérance, etc.
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43.3 LES DANGERS OBJECTIFS
Ce sont les plus faciles à conceptualiser et à quantifier, pour la
présentent un caractère physique et perceptible.
simple raison qu‟ils
CHUTES DE PIERRES : c‟est le plus fréquent en
montagne. La pierre peut provenir de l‟eau de ruissellement, d‟un
animal ou d‟un randonneur qui évolue au dessus.
Il faut soit faire des petits groupes quand on ne peut passer
ailleurs, soit s‟efforcer d‟éviter de se mettre dans les situations à
risques. Attention un petit caillou gros comme le poing peut
entrainer des blessures très graves, voire mortelles.
FROID,
CHAUD,
VENT,
SOLEIL,
Ces
conditions
agressent les organismes et le
moral. L‟animateur doit en tenir
compte pour déterminer le
maintien ou l‟adaptation du profil
de sa randonnée en fonction des
conditions météorologiques.
BROUILLARD Sur un
GR bien balisé, c‟est plus facile
que sur un sentier ou du hors
sentier sans repère. Le brouillard
agit sur le moral, et inquiète le
groupe. Ce n‟est pas le moment
de faire une erreur d‟orientation
ORAGES L‟orage est
dangereux par son caractère
mortel mais aussi parce qu‟il est
générateur de stress, pour le
groupe. C‟est la capacité morale
de l‟animateur qui doit jouer pour
rassurer le groupe et le mettre à
l‟abri dans le calme.
RIVIÈRES, TORRENTS
(crues subites, régulation) C‟est
un danger certain qu‟il ne faut
pas prendre à la légère. Des
passerelles
de fortune pour
randonneurs
peuvent être
balayées par une crue subite, Un
torrent franchi à gué le matin,
devient infranchissable l‟après
midi suite à un orage.
INCENDIE, ÉCOBUAGE,
BATTUES
C‟est
un
danger
redoutable. Il faut tenir compte des
périodes (généralement à la fin de
l‟hiver) à respecter pour la
programmation des randonnées.
Ne pas oublier de se renseigner
dans les mairies ou les préfectures
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ALTITUDE : Avec
l‟altitude nous sommes
soumis
au froid qui
augmente de 1 ° tous les
150 mètres, l‟oxygène qui
se raréfie, le rayonnement
solaire qui augmente, et
l‟isolement qui devient plus
pesant.
ROUTES (BORDURE ET
TRAVERSÉE).
C‟est le plus difficile à
contrôler pour un animateur.
La route n‟est pas le
domaine du randonneur, qui
doit
respecter
scrupuleusement le code la
route
Ainsi, s'ensuivra la prise en compte de la notion de sécurité, qu'elle soit passive en
amont ou qu'elle soit active durant l'activité.
43.4 SÉCURITÉ
SÉCURITÉ PASSIVE
Choix de l‟itinéraire nominal (reconnaissance
éventuelle)
Itinéraire de repli, (en cas d‟imprévu)
Identification des abris possibles
Autorisation, balisages, champs de tirs,
réglementations
Adresses utiles (gîtes, PGHM, refuges, Secours,
etc.)
Suivi météo avant et le jour de la randonnée
Niveau de la randonnée adapté aux participants
Nombre de participants / difficulté / nombre
d‟animateurs
Préparation physique adaptée à la difficulté
Motivations
Alimentation à prévoir
Matériel, équipement nécessaires
Pharmacie
SÉCURITÉ ACTIVE
Maîtrise de l‟itinéraire et choix
cheminement
Dosage de l‟effort, alimentation,
hydratation
Suivi
permanent
de
la
météorologie
Anticipation permanente
Situations
de
secours
et
stratégie
Gestion de l‟équipement
Observation du comportement
des participants et des réactions du
groupe
du
43.5 CONSTATS
La plupart des accidents ont lieu sur des sentiers ou en terrain facile (dérapages sur
sentiers, zones enneigées et pentes herbeuses, malaises, blessures diverses, etc.).
La sécurité du groupe doit être la préoccupation constante de l'animateur.
L'intervention de l'animateur, dans ce domaine, se fait à plusieurs moments :
- Lors de l'élaboration et de la préparation de la randonnée (sécurité passive),
- Au cours de la randonnée (vigilance, attention),
- À l'occasion d'un incident ou d'un accident (sécurité active).
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44 LE PROJET DE RANDONNÉE ET SA RÉALISATION : LE PROCESSUS
IPECA
Une méthodologie propre à la FFRandonnée permet à chaque animateur diplômé ou non
de préparer et conduire une randonnée en prenant en compte tous les facteurs d„une randonnée,
depuis la conception jusqu‟à la réalisation et le retour d‟expérience.
Ce processus, appelé IPECA, constitue la chaîne de sécurité .C’est un moyen simple
et efficace pour ne rien oublier.
I
PP
E
C
A
Information
Préparation
Équipement
Comportement / Conduite
Adaptation
I.P.E.C.A.
Est un processus qui constitue la
CHAINE DE SECURITE,
Dont l’objectif majeur est de passer au crible
l’ensemble des paramètres qui vont conditionner la
sécurité et le succès de la randonnée,
d’abord pendant la phase amont de création et de
préparation
puis pendant l’exécution.
Ne rien laisser au hasard est le
maitre mot en matière de sécurité
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D‟une manière générale, le projet de randonnée tiendra compte :
des compétences de l‟animateur, du niveau des participants et du niveau technique
envisagé pour la randonnée .Il doit y avoir compatibilité entre les prérogatives de l‟animateur, ses
compétences, le niveau des randonneurs et le type de randonnée choisi.
de l‟intérêt de la randonnée,
de la saison, des conditions météorologiques souhaitées ou à éviter et de la durée
(journée ou itinérance.)
Après étude de faisabilité, cette randonnée devra être validée par le président de
l‟association.
44.1 AVANT LA RANDONNÉE : ELABORATION ET PRÉPARATION DE L’ITINÉRAIRE
(I.P.E)
Tout ce qui peut être connu, préparé, acquis avant de prendre le départ tend à
renforcer la sérénité de l'animateur, sa sûreté, sa maîtrise du groupe et lui donne une
possibilité de réaction plus rapide et plus efficace face à un événement fortuit.
44.1.1 La phase information (I)
Cette phase Information va porter sur les participants, le terrain, la météorologie et les
secours .Elle va permettre d’avoir une première ébauche de la randonnée et d’appréhender sa
faisabilité dans sa globalité.
LE PROJET DE RANDONNÉE S’ÉLABORE POUR LES PARTICIPANTS EN FONCTION
De leurs aptitudes, attentes, motivations et expérience.
De l‟homogénéité du groupe (âge, niveau physique et technique)
De leur nombre, qui est arrêté en fonction des difficultés de la randonnée et des
compétences de‟ l‟animateur, en accord avec le président de l‟association.
LE CHOIX DU TERRAIN DÉPEND
De la consultation des documentations et descriptifs divers de type cartes,
topoguides, revues spécialisées.
De la recherche d‟informations pratiques auprès d‟organismes ou interlocuteurs
locaux, tels qu‟office du tourisme, O.N.F., mairie, associations de randonneurs,
professionnels.
Des réglementations diverses concernant la pratique et/ou le milieu traversé.
De la nature du terrain, du relief et de l‟altitude
Des difficultés et des risques particuliers.
Des compétences de l'animateur.
Des centres d‟intérêt et des curiosités à voir.
LES ELEMENTS METEOROLOGIQUES A PRENDRE EN COMPTE
Les caractéristiques de la saison envisagée : température, longueur de la
journée,
Les numéros d‟appel téléphoniques de Météo France.
Les conditions climatiques, avec le bulletin de situation et de prévisions de Météo
France en trois rubriques :
• Situation générale et évolution.
• Prévisions.
• Tendance ultérieure.
LES MOYENS DE SECOURS A CONNAITRE
Les numéros d‟appel téléphonique.
Le lieu de stationnement.
Les moyens d‟intervention.
44.1.2 La phase préparation (P)
Cette phase essentielle va conduire à définir précisément toutes les caractéristiques de
la randonnée, qu‟il s‟agisse de l‟objectif, de l‟itinéraire, des horaires, du plan de marche, de la
reconnaissance et de la préparation physique.
L’OBJECTIF DE LA RANDONNEE
Il tient compte des centres d‟intérêt choisis, de la destination, de l‟itinéraire envisagé. C‟est
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la résultante de l‟évaluation des compétences de l‟animateur et des aptitudes des participants, de
la connaissance du milieu étudié et des conditions météorologiques du moment.
LA DEFINITION DE L’ITINERAIRE
Elle passe par :
La lecture attentive des cartes, topoguides et documentations diverses.
L‟identification de points de repère fiables, qui constituent autant de jalons.
L‟évaluation des difficultés du terrain : nature, sentier, hors sentier, éboulis,
obstacles divers.
Le relevé du profil, de la dénivelée, du dévers.
L‟identification des lieux de pause, abrités, agréables et sécurisés .ainsi que des
points d‟eau
La définition systématique de variantes d‟itinéraire utilisées en cas
d‟urgence (retard, repli, accident).
L‟évaluation des distances.
L’EVALUATION DES HORAIRES
Elle est établie en fonction des éléments suivants :
La nature du terrain (plat, vallonné, parsemé d‟obstacles) et de son état (sec,
mouillé, gelé).
Le rythme de progression envisageable.
Le nombre et la condition physique des participants.
La longueur du parcours.
Le nombre et la durée des pauses.
Les conditions météorologiques annoncées.
Une indispensable marge de sécurité, évaluée à partir des éléments précédents.
LE TABLEAU DE MARCHE
La collecte de ces renseignements va permettre de réaliser un tableau de marche détaillé
(cf document joint), qui constitue un référentiel pour la conduite de la randonnée .Ce tableau de
marche, avec son découpage en secteurs, tient notamment compte des difficultés de la
randonnée et des compétences de l‟animateur.
44.1.3 Exemple de parcours
Examinons l‟itinéraire ci-dessous qui part du Parking de Font de Cère près du Lioran
pour aller jusqu‟au Téton de Vénus.
Nous partons de 1300 mètres d‟altitude pour atteindre 1669 mètres au sommet
L‟itinéraire est découpé en huit segments depuis le Point 1 au Point 9.
Le tableau de marche correspondant est donné ci-dessous
Point 1 Point 2 Point 3 Point 4 Point 5 Point 6 Point 7 Point 8 Point 9
Azimut (degrés)
303
264
307
288
7
36
62
71
394
266
453
443
552
266
565
167
394
660
1113
1556
2108
2374
2939
3106
1360
1384
1450
1526
1550
1530
1590
1669
Dénivelée (mètres)
60
24
66
76
24
-20
60
79
Pente (%)
15,2%
9,0%
14,6%
17,2%
4,3%
-7,5%
10,6%
47,3%
Critère de temps
Pente
forte
Pente
forte
Pente
forte
Pente
forte
Pente
faible
Pente
faible
Pente
faible
pente
forte
Durée (min.)
12
4,8
13,2
15,2
8,28
3,99
12
15,8
Total
12
16,8
30
45,2
53,48
57,47
69,47
85,27
Distance
entre
points (mètres)
Distance cumulée
0
(mètres)
Altitude (mètres)
1300
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44.1.4 Le profil de l’itinéraire
Il peut être intéressant de visualiser le profil de l‟itinéraire souvent plus significatif
qu‟un tableau de chiffres.
Le graphe ci-dessous donne une excellente idée des pentes en montrant le beau
raidillon du dernier tronçon pour atteindre le Téton de Vénus
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LA RECONNAISSANCE
La reconnaissance du parcours permet, si nécessaire, la vérification sur le terrain des
données précédentes. La plupart du temps, elle est vivement recommandée.
LA PREPARATION PHYSIQUE
La préparation physique est effectuée avant la randonnée et dépend de ses
caractéristiques. Elle concerne l‟entraînement (résistance, endurance) , l‟alimentation adaptée et
l‟hygiène de vie.
44.1.5 La phase équipement (E)
L’équipement choisi va dépendre de multiples facteurs :
-la durée et le type de la randonnée (à la journée, itinérance,..)
-de la saison et des conditions météorologiques.
-de la nature du terrain et du niveau de difficultés de la randonnée.
A noter qu‟une liste préétablie (et personnelle) permet d‟adapter l‟équipement à chaque
type de randonnée .Cela évite aussi les oublis et les choses inutiles .Car le poids est « l‟ennemi »
du randonneur.
L’équipement peut se classer en cinq catégories de matériel, pris par l’animateur ou
réparti dans le groupe. Il est soit collectif, soit individuel.
MATERIEL DE PROGRESSION ET DE SECURITE
Ceci concerne les chaussures, les bâtons, une corde de randonnée, la lampe frontale,
miroir et jumelles.
MATERIEL DE PROTECTION
Le matériel de protection contre les intempéries inclut :vêtements, chaussettes, sousvêtements ,anorak ,coupe-vent ,surpantalon « respirant », « système trois couches » ,gants
,bonnet ,écharpe ,guêtres ,poncho , sursac à dos , poche poubelle à l‟intérieur du sac pour
protection du contenu ,lunettes solaires ,casquette ,crèmes solaire et labiale.
Il est recommandé à l‟animateur de vérifier l‟équipement individuel avant le départ.
MATERIEL D’ORIENTATION
Le matériel d‟orientation concerne les différents types de carte (secteur au 1 :25000 et au
1 :50000 et région au 1 :100000 pour avoir une vue d‟ensemble), les topoguides, boussole,
jumelles, altimètre, GPS avec ses piles de rechanges, porte-carte, curvimètre, plan de marche,
carnet et crayons.
MATERIEL DE BIVOUAC ET DE CONFORT
Ce matériel concerne d‟abord le sac à dos qui diffère selon le modèle, les caractéristiques,
la capacité, les réglages, la protection, le conditionnement et la répartition de son contenu. A noter
que le poids maximum conseillé est au plus égal à 20% du poids du randonneur (intérêt des
bâtons).
Pour le bivouac, il faut prévoir le matériel de couchage, réchaud, combustible, allumettes,
vivres de secours, journaux..
Pour l‟alimentation et l‟eau, la quantité dépend de la difficulté de la randonnée : gourde,
thermos..
MATERIEL DE SECOURS, D’ALERTE ET DE SIGNALISATION
La trousse de secours et la couverture de survie constituent les principaux matériels de
secours.
Les matériels d‟alerte et de signalisation incluent : téléphone mobile, talkies-walkies, radio,
sifflet, miroir, lampe à éclat.
44.2 PENDANT LA RANDONNÉE (CA)
44.2.1 La phase COMPORTEMENT-CONDUITE du groupe
Une progression adaptée
La progression est différente sur terrain plat ou sur terrain accidenté, en montée ou en
descente.
Respect du tableau de marche
Il convient de respecter le tableau de marche, par un souci permanent d‟anticipation.
Cela passe par :
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Le suivi de l‟itinéraire choisi, en sachant toujours se situer, en utilisant tous les
moyens et toutes les méthodes d‟orientation.
La gestion de l‟effort en adaptant le rythme de progression en fonction du terrain et du
groupe ,en observant des pauses régulières fonction des difficultés, en veillant à ce que chacun
boive et s‟alimente ,en adaptant l‟habillement et l‟hydratation selon les conditions.
La gestion du temps, en respectant les horaires, en particulier celui du départ ,en
ayant un rythme de progression aussi régulier que possible et entrecoupé de pauses .Il est très
facile de dériver ,notamment lors des visites ou arrêts. En cas de retard, il faut savoir remettre
en cause l’itinéraire prévu et utiliser alors les variantes (voir § 3.2).
La gestion du groupe, qui revêt une importance particulière .En permanence, il faut
rester attentif aux attitudes, aux comportements et aux capacités des participants. Ceci implique
d‟avoir, au préalable, désigné les animateurs en fonction de l‟importance du groupe ainsi qu‟un
serre-file.
Découverte et respect des milieux traversés
Au titre des centres d‟intérêt de la randonnée, la découverte des milieux traversés peut
concerner la faune, la flore, le patrimoine culturel, les activités humaines, la géologie, mais cette
découverte doit s‟accompagner du respect de ces milieux, car le randonneur y est simplement
invité
Une vigilance constante
En permanence, l‟animateur va rester attentif aux incertitudes liées :
-à la météorologie.
-à l‟état du terrain.
-à l‟état des participants.
44.2.2 La phase (éventuelle) adaptation
Éventuellement, l‟animateur va devoir s‟adapter à des imprévus, liés aux capacités des
participants, à l‟évolution des conditions de pratique et aux conséquences sur l‟horaire prévu.
Adaptation aux capacités des participants
Il s‟agit de s‟adapter aux capacités physiques (fatigue, méforme, incident, accident) et
psychologiques (humeur, soucis,...) des participants, ainsi qu‟à un équipement insuffisant ou
inadapté.
Adaptation à l’évolution des conditions de pratique
L’adaptation à l’évolution de la météorologie concerne :
Les prévisions, qui sont à prendre avec la prudence nécessaire selon l‟indice de confiance
(1 à 5)
Le mauvais temps, qui, selon les lieux, signifie souvent visibilité réduite et orientation difficile
.Une variation brutale de la température a pour effet de ralentir la progression, a souvent des
incidences sur l‟humeur du groupe, accroît les risques d‟accident et va créer ainsi une situation
difficile pour l‟animateur.
L‟observation des indicateurs météorologiques (vent, température, nuages) et, si possible de
la variation de la pression atmosphérique (surveillance altimètre).
La surveillance des types de nuages annonciateurs de l‟orage et de la foudre, qui vont
nécessiter une conduite à tenir très précise avant et après l‟orage.
Adaptation au terrain
Elle concerne :
Le choix du meilleur itinéraire et la prise en compte des erreurs d‟itinéraire. Dans ce dernier
cas, l‟animateur doit admettre son erreur, puis retrouver sa position exacte en utilisant toutes les
techniques d‟orientation disponibles (triangulation, points particuliers…).
Les difficultés de progression, liées au terrain, aux conditions climatiques et à la condition
physique des participants, qui modifient le plan de marche.
Adaptation aux conséquences sur l’horaire
Tous les aléas précédents vont se traduire par un retard sur l‟horaire prévu .En fonction de
la saison, il faudra :
Réévaluer la durée de la randonnée.
Modifier l‟itinéraire prévu, en utilisant une variante plus rapide car plus courte et/ou plus
facile.
Éventuellement, renoncer à l‟objectif visé et faire demi-tour.
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A noter qu’il faut plus de courage pour renoncer que pour poursuivre.
L‟adaptation, dernier maillon de la chaîne de sécurité, peut déboucher sur un retard dans le
déroulement de la randonnée :
Soit ce retard reste maîtrisable et dans ce cas l‟animateur ramène son groupe au point
prévu.
Soit ce retard est trop important, et dans ce cas le groupe est en situation d‟échec.
En cas d‟accident, on se trouve de fait en situation de secours.
L’animateur applique alors la chaîne de secours qui a pour objectif de limiter les
conséquences des accidents ou incidents, ou encore de sauvegarder.
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45 LA SITUATION DE SECOURS, PROCESSUS APBAS
A ATTEINDRE
P PROTEGER
B BILAN
A ALERTER
S SECOURIR
A.P.B.A.S.
est un processus qui constitue la
CHAINE DE SECOURS
dont l’objectif majeur est de rappeler à l’esprit une
succession de taches capitales pour la sécurité de tous, et ce
dans une situation où l’affolement et le manque de lucidité
peuvent avoir des conséquences graves pour le groupe. Par son
application, il permet de :
se sécuriser soi-même
sécuriser le groupe
s’occuper de la victime
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45.1 LES CAUSES
D‟une manière générale, une situation de secours découle soit d‟un retard important dû à
un incident ou à une série d‟incidents, soit d‟un accident dont les conséquences sont
l‟immobilisation du groupe et la création d‟une situation précaire .
Il ne s’agit plus de randonner, mais de sauvegarder la ou les victime(s) et le groupe.
Les causes les plus fréquentes proviennent :
Des conditions climatiques locales (précipitations, vent, froid, chaleur, brouillard,),
entraînant des difficultés d‟orientation et de progression.Des risques liés au milieu de pratique (obstacles cachés, végétation, chute de
pierres, pentes glissantes, crevasses (lapiaz).)
Du comportement des participants (insouciance, connaissances insuffisantes,
inexpérience, équipement inadapté).
D‟une erreur d‟itinéraire.
De l‟inexpérience de l‟animateur.
D‟une préparation insuffisante de la randonnée.
45.2 QUELQUES RÈGLES EN CAS D’INCIDENT OU D’ACCIDENT
Au préalable, tout faire pour ne pas en avoir
Règle N°1 : Dans tous les cas, rassurer, dédramatiser, occuper tous les membres du
groupe.
Règle N°2 : Ne pas laisser place à l‟affolement ou à l‟abattement, analyser calmement la
situation
Règle N°3 : Adopter la meilleure solution, qui résulte souvent d‟un compromis et prendre la
meilleure décision.
Règle N°4 : Montrer que l‟on reste le maitre de la situation et ne pas se laisser déborder
par les « bonnes volontés », tout en sachant déléguer le cas échéant à une personne compétente.
L‟animateur est le responsable du groupe, notamment dans une situation d‟incident ou
d‟accident.
45.3 ATTEINDRE LA VICTIME
La victime n‟est peut-être pas à portée immédiate pour être secourue. C‟est le cas d‟une
chute dans un ravin, d‟une glissade sur un reste de névé ou une pente herbeuse. L‟animateur, ou
la personne désignée, devra prendre les mesures nécessaires pour atteindre la victime tout en
restant elle-même en sécurité.
45.4 PROTÉGER
Il s‟agit de protéger :
L‟animateur, car il ne doit pas s‟exposer inconsidérément en tant que responsable du
groupe.
Les sauveteurs lors de leur (éventuelle) intervention pour atteindre la victime.
Le groupe, en l‟éloignant de la victime, ainsi que de la zone dangereuse pour éviter le
sur-accident,.
La victime, en l‟éloignant de la zone dangereuse, en l‟installant si possible à l‟abri, en la
protégeant des intempéries.
45.5 BILAN
Il s‟agit, pour l‟animateur de faire un bilan de la gravité des atteintes corporelles, en restant
lucide, en évitant de faire un diagnostic (sauf si l‟on est médecin), en faisant attention aux
problèmes de contact homme - femme. On constate ce qui est apparent, ou décrit par la victime si
elle est consciente. Bien entendu on applique les enseignements de la formation premiers
secours : la victime parle, saigne, etc.
En ce qui concerne le groupe, il faut apprécier son état : choc psychologique, stress, début
de panique. Après cette évaluation, il faut l‟informer de la situation et des mesures prises, pour lui
redonner confiance.
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45.6 ALERTER LES SECOURS
C‟est à l‟issue de ce bilan qu‟il va falloir, si nécessaire, alerter les secours.
Le message d’alerte
1. Nom et prénom du messager.
2. N° de téléphone, de borne, lieu d’appel.
3. Nature et Heure de l’incident.
4. Nombre de victimes.
5. Etat apparent des victimes.
6. Premières mesures de secours réalisées.
7. Nombre de valides.
8. Lieu précis de l’incident et Moyens d’accès.
9. Risques éventuels.
10. Répondre aux questions.
11. Attendre l’autorisation de raccrocher.
12. Attendre d’être rappelé.
Etat apparent de chaque victime
Parle
N°1 Malaise
Parle
N°2 Malaise
Parle
N°3 Malaise
15 Samu
Respire
Pouls
Respire
Pouls
Respire
Pouls
Plaie
Saigne
Plaie
Saigne
Plaie
Saigne
17 Gendarmerie
Brûlures
Fracture
Brûlures
Fracture
Brûlures
Fracture
18 Pompiers
112 Appel urgence européen
Tout va bien
Conduite en cas d’incident
Dans ce cas vous êtes un animateur de
randonnée pédestre et non un médecin
Ne faites que ce que vous savez réellement
faire avec efficacité, dans le calme, avec
lucidité et bon sens.
Point 1 GERER soi-même (immédiat)
Ne pas trop s‟impliquer pour garder une vue
d‟ensemble de la situation.
sens.
Point 2 GERER le groupe (immédiat)
Protéger le groupe en le mettant à l‟écart, en le
confiant au serre-file, voire à évacuer le groupe
jusqu‟à destination. Rassurer, rester calme.
Eviter le sur-accident, et l‟émergence de
complications (panique, contestation, etc.)
ALERTE IMMEDIATE ? OUI / NON ?
Point 3 GERER la ou les victimes
Eviter le sur-accident de la victime.
Faire le bilan et secourir.
La protéger, la rassurer, lui parler.
Organiser processus d’alerte ? NON / OUI ?
Point 4 GERER l’attente des secours
Surveiller l‟évolution des victimes et la situation du
groupe.
Point 5 APRES l’accident
Déclaration dans les 5 jours à l‟assureur.
Suivi de l‟évolution de la victime.
Les points 2 et 3 sont à faire très rapidement et
à réévaluer tous les quarts d’heure
Besoin d’aide
46 LA RANDONNÉE ITINÉRANTE
46.1 DÉFINITION
La randonnée pédestre ne se limite pas à des randonnées d'une demi-journée ou d'une
journée. Il y a aussi des randonnées de week-end ou en itinérance, qui consistent à se déplacer
chaque jour pour réaliser une découverte plus complète d'une région, voire traverser un pays. On
emprunte alors les sentiers GR® (Grande Randonnée) ou tout autre itinéraire balisé ou non,
assorti chaque jour d'un point d'hébergement différent.
Cette forme de randonnée est surtout pratiquée lors des vacances. Il est souhaitable, avant
le départ, d'expliquer les contraintes de cette forme de randonnée et d'avoir des participants
motivés.
46.2 HÉBERGEMENT
Dès que l'on aborde une randonnée de plusieurs jours, il est nécessaire, d'avoir pris au
préalable des contacts avec les gérants des points d'hébergement. Dès l'arrivée, il faut rester
vigilant et méthodique dans la répartition des couchages et l'installation (éviter les dispersions, et
surtout celui du matériel de chacun).
En hébergement plus sommaire, sans prestations d'intendance fournies par un
établissement, l'animateur peut déléguer et répartir par équipes les différentes tâches (corvées de
chauffage, d'eau et préparation des repas). Les problèmes particuliers de certains doivent être
examinés et résolus. L'animateur doit aussi s'enquérir pour le lendemain de l'état physique de
tous, étudier éventuellement les problèmes de jonction de parcours (s'il y a un déplacement, se
renseigner sur les transports locaux et taxis).
S'il y a d'autres occupants que le groupe dans le même site il est important d'avoir un
bon contact, en coopérant s'il y a lieu dans l'occupation de l'espace et l'utilisation de matériel
collectif.
L'animateur ne doit pas oublier également de faire le point sur les finances du groupe. Il
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vaut mieux régler les frais d'hébergement et autres dépenses le soir. Cela peut faire gagner du
temps, pour le départ du lendemain.
46.3 LA PRÉPARATION DE LA RANDONNÉE
L'animateur aguerri doit être en mesure de proposer un circuit de randonnée qu'il a luimême entièrement préparé, ou préparé en équipe : choix d'itinéraires, thèmes, hébergements,
intendance, importance du groupe suivant le terrain choisi, élaboration d'un document
d‟information, réunion de préparation. Il s'agit en résumé, de proposer un « Produit Randonnée »,
qui doit néanmoins rester dans le cadre associatif, et où la participation de chacun doit être prise
en compte et maîtrisée, en veillant à ce que tous les acteurs soient adhérents à notre fédération.
Ce n'est qu‟à force d‟expérience qu'un animateur peut prétendre à toutes ces qualités.
46.3.1 Réglementations en vigueur
Voir le chapitre vie associative et notamment le respect de l‟immatriculation tourisme..
46.3.2 La satisfaction de randonner
Il est souhaitable qu'en fin de randonnée, les participants éprouvent de la satisfaction en
ayant envie de recommencer une autre « aventure » en pleine nature.
Tel doit être le but à atteindre, pour assurer une bonne image de notre fédération.
47 LE RÈGLEMENT ENCADREMENT SÉCURITÉ
47.1 GÉNÉRALITÈS
47.1.1 Préambule
Ce règlement s‟applique à la pratique de la randonnée pédestre. Il est élaboré en
application de la loi du 16 juillet 1984 modifiée et de l‟article 12 du décret du 29 avril 2002.
Les autres activités communément pratiquées par les associations fédérées, notamment
celles couvertes actuellement par l‟assurance fédérale de la Fédération Française de la
Randonnée Pédestre, relèvent des règlements propres à chacune des disciplines organisées par
d‟autres fédérations délégataires.
Il est consultable sur le site fédéral.
47.1.2 Définition
La randonnée pédestre est une activité sportive se pratiquant en pleine nature, ou dans
tout autre lieu, sur tout cheminement, dans le respect des milieux traversés.
47.1.3 La pratique de la randonnée est :
Une ACTIVITÉ DE DÉCOUVERTE qui permet une connaissance du terrain de pratique de
l‟environnement et du patrimoine ; elle demande une appréciation des aléas liés au milieu.
Une ACTIVITÉ SPORTIVE qui demande une condition physique et un équipement adaptés
dans une pratique individuelle ou collective
Une ACTIVITÉ COMPÉTITIVE codifiée et réglementée, permettant de classer, de
hiérarchiser les individus et les structures.
La randonnée pédestre peut être pratiquée au sein de structures proposant un calendrier
d‟activités encadrées, c’est la pratique associative.
Elle peut être aussi pratiquée à l‟initiative de chacun dans un milieu choisi par le
randonneur. Il s‟agit alors de pratique libre.
De plus, dans le cadre de la pratique associative, l‟activité s‟effectue dans le respect des
règles d‟encadrement.
Ces différentes pratiques se font dans le respect des lieux et milieux de pratique.
Ces différentes pratiques engagent la responsabilité de l‟organisateur et de l‟encadrement.
47.2 PRATIQUE ASSOCIATIVE
47.2.1 Formes d’organisation associative
Il existe différentes formes d‟organisation de la pratique de la randonnée associative :
RANDONNÉES «ASSOCIATIVES», encadrées et s‟adressant aux membres de
l‟association organisatrice.
MANIFESTATIONS «OUVERTES AU PUBLIC» ou «JOURNÉES DE PROMOTION»
s‟adressant à tout public.
COMPÉTITION, s‟adressant aux licenciés de la Fédération Française de la
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Randonnée Pédestre et relevant d‟un règlement spécifique.
Ces formes de pratique associative respectent diverses règles de sécurité
d’encadrement et d’organisation.
47.2.2
Règles de sécurité
Activité sportive, la randonnée pédestre se pratique dans le respect de certaines règles:
Étudier l‟itinéraire envisagé et prendre en compte sa distance, sa durée, ses difficultés
tant physiques que naturelles et tenir compte de la saison de pratique,
Prévoir un équipement et un matériel adaptés aux caractéristiques de la randonnée
programmée,
Rester attentif aux éventuelles évolutions liées à l‟incertitude du milieu, de la météo
et/ou aux attitudes et aux capacités du groupe,
Être encadré par un animateur dont les compétences ont été reconnues par les
responsables associatifs et qui aura réuni tous les éléments nécessaires à la préparation de
l‟activité.
47.2.3 Encadrement
L‟animateur doit, par l‟acquisition de compétences, être capable de :
Organiser, conduire et encadrer des groupes de randonneurs dans les meilleures
conditions de sécurité, sur tout cheminement balisé ou non, sans choix délibéré d‟itinéraire
nécessitant des techniques de progression liées à l‟alpinisme,
Animer des randonnées pour une meilleure découverte et protection des milieux
naturels et humains traversés.
Pour la pratique de la randonnée en milieu enneigé et, notamment, l‟utilisation de raquettes
à neige, il est obligatoire de se référer aux recommandations définies par la Fédération
délégataire.
47.2.4 Conditions d’organisation de la pratique associative
L‟organisateur de l‟activité, qu‟il soit qualifié ou non, doit assumer des obligations de
moyens, notamment en matière de sécurité.
Pour ce faire, il devra :
S‟Informer
De l‟itinéraire projeté et de préférence le reconnaître.
Des autorisations requises et des interdictions de fréquentation des zones
concernées.
Informer du projet, avec toutes ses caractéristiques, le président de l‟association
organisatrice qui doit le valider.
Informer ensuite les participants potentiels du descriptif de la randonnée quant à ses
difficultés, sa durée, ses objectifs, l‟équipement et matériels nécessaires et les normes qui en
découlent.
Prendre en compte et anticiper l‟incertitude due au milieu traversé, surtout en matière de
conditions météorologiques, et avoir acquis les compétences liées à la pratique dans le milieu
choisi.
Évaluer les aptitudes et surveiller les attitudes des participants tout en suscitant leur curiosité
et leur attention.
Fixer, en accord avec le président de l‟association, le nombre maximum de personnes pour
une randonnée, à partir des difficultés et de la durée de l‟itinéraire évoquées dans les règles de
sécurité et les aptitudes physiques nécessaires.
Le président de l‟association à laquelle adhère l‟animateur est responsable des initiatives et
compétences de celui-ci. Il doit favoriser et veiller à ses formations, afin de garantir à ses membres
une qualité dans l‟organisation et la pratique de l‟activité.
Par ailleurs, l‟association doit souscrire pour l‟exercice de l‟activité des garanties
d‟assurance couvrant sa responsabilité civile, celle de ses préposés et celle des pratiquants. Elle
est en outre tenue d‟informer ses adhérents de leur intérêt à souscrire un contrat d‟assurance de
personnes couvrant les dommages corporels auxquels peut les exposer leur pratique de l‟activité.
Plus généralement, l‟association doit satisfaire à toutes les obligations légales et
réglementaires en vigueur relatives à l‟activité.
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47.3 PRATIQUE LIBRE
La plupart des recommandations ci-dessus concernant la pratique associative s‟appliquent
à la pratique libre de la randonnée pédestre.
Néanmoins, il convient d‟insister sur la nécessité de respecter quelques règles
indispensables :
47.3.1 S’informer
De l‟itinéraire et ses particularités (difficultés, durée...)
Des actualités du terrain et des points remarquables auprès des offices de tourisme
et des instances locales.
Des prévisions météorologiques.
Des informations et recommandations contenues dans des documents.
47.3.2 Se préparer
Évaluer la condition physique nécessaire.
Estimer les horaires (marche effective et pauses).
Éviter de partir seul.
Prévenir de la destination choisie du parcours et de l‟heure probable de retour.
47.3.3 S’équiper
Matériel de progression (chaussures et sac à dos adaptés aux caractéristiques de
la randonnée).
Matériel de protection (vêtements pratiques adaptés aux conditions météo).
Matériel technique et de sécurité (carte, boussole, topos, trousse de secours).
Matériel et fournitures pour se restaurer (vivres, eau).
47.3.4 Se comporter
Consulter régulièrement la carte pour se situer.
Gérer l‟effort, s‟hydrater et s‟alimenter.
Rester attentif face aux risques objectifs (météo, état du terrain).
Respecter le milieu traversé.
47.3.5 S’adapter
A l‟évolution des conditions de pratique (météo, terrain).
Aux modifications d‟itinéraires indispensables (fatigue, horaires).
Aux informations rencontrées (zones protégées, autres usagers).
Savoir renoncer ou faire demi-tour en cas de difficulté.
Si la prise en compte de ces recommandations s‟avère insuffisante, il ne faut pas hésiter à
prendre l‟attache d‟un professionnel pour organiser certaines randonnées.
47.4 LIEUX ET MILIEUX DE PRATIQUE
La randonnée pédestre est une activité physique de pleine nature et, à ce titre, elle se
pratique dans des milieux très divers proposant des cheminements et des difficultés variés. La
préparation de l‟itinéraire cherchera à éviter le plus possible la fréquentation de tracés asphaltés.
47.5 LE RESPECT DU MILIEU ET DES AUTRES USAGERS
La pratique abusive de la randonnée pédestre d‟une manière générale et en particulier,
dans certains sites fragiles, peut causer des dégâts importants au milieu naturel.
Il est donc essentiel de respecter quelques règles simples :
Utiliser des sentiers balisés dans des zones sensibles.
Retirer, le plus rapidement possible, tout marquage occasionnel mis en place pour
une manifestation.
Ne pas prendre de raccourcis favorisant l‟érosion.
Ne pas déranger la faune sauvage et respecter la flore.
Partager l‟espace avec d‟autres usagers dans le respect de règles mutuelles.
Respecter, le cas échéant, les consignes de fréquentation particulières liées à
l‟espace.
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47.6 ROLE DE L’ANIMATEUR DE RANDONNÉE PÉDESTRE
En résumé, pour satisfaire aux aspirations des participants, la mission de l'animateur est
double :
-assurer le déplacement du groupe dans les meilleures conditions de sécurité, créant ainsi un
climat de confiance ;
-assurer la cohésion du groupe en faisant naître un esprit de solidarité.
Pour remplir cette mission, l'animateur doit posséder de multiples compétences.
L'animateur est un technicien du terrain
II sait lire la carte et s'orienter avec et sans boussole. Il est capable d'analyser les milieux
traversés au cours de la randonnée. Il possède une bonne connaissance de la météorologie.
L'animateur est un organisateur
II règle et coordonne toutes les questions de renseignements, d'inscription, de
déplacement, d'hébergement et d'intendance.
L'animateur est un conseiller
II connaît bien le matériel et l'équipement, l'hygiène de la randonnée.
L'animateur est un formateur et un informateur
II initie les moins expérimentés. Il renseigne sur la faune, la flore, l'histoire des lieux, le
patrimoine, les activités humaines. Il suscite l'intérêt des participants pour la lecture de carte. Il
connaît bien la Fédération, son organisation et son système d'assurance.
L'animateur est un leader
II est toujours vigilant ; il lutte contre les facteurs déviants pour éviter les situations
conflictuelles. Il est ouvert, chaleureux, à l'écoute des participants. Il fait preuve de patience et de
maîtrise de soi, de clairvoyance psychologique, de facilité à communiquer, d'une inaltérable
bonne humeur. Il est capable de s'imposer quand les circonstances l'exigent.
En résumé, l'animateur est capable de :
1. Maîtriser l'itinéraire.
2. Gérer l'emploi du temps et savoir faire le point.
3. Doser les efforts et se mettre à la portée de tous.
4. Contenir le groupe et canaliser les énergies.
5. Surveiller les risques objectifs, informer, rassurer, encourager.
6. Surmonter et résoudre incident et accident.
7. Prendre en compte compétences et avis de chacun, avant de
prendre la décision appropriée.
8. Faire preuve d'autorité quand les circonstances l'exigent.
9.Faire preuve d’autorité quand les circonstances l’exigent.
9. Respecter le groupe et réaliser ce qui est projeté.
10.Respecter le groupe et réaliser ce qui est projeté.
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48 LE CODE LA ROUTE
48.1 ARTICLE R412-34
Lorsqu'une chaussée est bordée d'emplacements réservés aux piétons ou normalement
praticables par eux, tels que trottoirs ou accotements, les piétons sont tenus de les utiliser, à
l'exclusion de la chaussée. Les enfants de moins de huit ans qui conduisent un cycle peuvent
également les utiliser, sauf dispositions différentes prises par l'autorité investie du pouvoir de
police, à la condition de conserver l'allure du pas et de ne pas occasionner de gêne aux piétons.
Sont assimilés aux piétons :
Les personnes qui conduisent une voiture d'enfant, de malade ou d'infirme, ou tout autre
véhicule de petite dimension sans moteur ;
Les personnes qui conduisent à la main un cycle ou un cyclomoteur ;
Les infirmes qui se déplacent dans une chaise roulante mue par eux-mêmes ou circulant à
l'allure du pas.
La circulation de tous véhicules à deux roues conduits à la main est tolérée sur la chaussée.
Dans ce cas, les conducteurs sont tenus d'observer les règles imposées aux piétons.
48.2 ARTICLE R412-35
Lorsqu'il ne leur est pas possible d'utiliser les emplacements qui leur sont réservés ou en
l'absence de ceux-ci, les piétons peuvent emprunter les autres parties de la route en prenant les
précautions nécessaires.
Les piétons qui se déplacent avec des objets encombrants peuvent également emprunter
la chaussée si leur circulation sur le trottoir ou l'accotement risque de causer une gêne importante
aux autres piétons.
Les infirmes qui se déplacent dans une chaise roulante peuvent dans tous les cas circuler
sur la chaussée.
48.3 ARTICLE R412-36
Lorsqu'ils empruntent la chaussée, les piétons doivent circuler près de l'un de ses bords.
Hors agglomération et sauf si cela est de nature à compromettre leur sécurité ou sauf
circonstances particulières, ils doivent se tenir près du bord gauche de la chaussée dans le sens
de leur marche.
Toutefois, les infirmes se déplaçant dans une chaise roulante et les personnes poussant à
la main un cycle, un cyclomoteur ou une motocyclette doivent circuler près du bord droit de la
chaussée dans le sens de leur marche.
48.4 ARTICLE R412-37
Les piétons doivent traverser la chaussée en tenant compte de la visibilité ainsi que de la
distance et de la vitesse des véhicules.
Ils sont tenus d'utiliser, lorsqu'il en existe à moins de 50 mètres, les passages prévus à leur
intention.
Aux intersections à proximité desquelles n'existe pas de passage prévu à leur intention, les
piétons doivent emprunter la partie de la chaussée en prolongement du trottoir.
48.5 ARTICLE R412-38
Les feux de signalisation lumineux réglant la traversée des chaussées par les piétons sont
verts ou rouges et comportent un pictogramme.
Lorsque la traversée d'une chaussée est réglée par ces feux, les piétons ne doivent
s'engager qu'au feu vert.
Lorsque la traversée d'une chaussée est réglée par un agent chargé de la circulation, les
piétons ne doivent traverser qu'à son signal.
48.6 ARTICLE R412-40
Lorsque la chaussée est divisée en plusieurs parties par un ou plusieurs refuges ou terrepleins, les piétons parvenus à l'un de ceux-ci ne doivent s'engager sur la partie suivante de la
chaussée qu'en respectant les règles prévues par les articles qui précèdent.
48.7 ARTICLE R412-41
Lorsque la traversée d'une voie ferrée est réglée par un feu rouge clignotant, il est interdit
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aux piétons de traverser cette voie ferrée pendant toute la durée de fonctionnement de ce feu.
48.8 ARTICLE R412-42
Les prescriptions de la présente section relatives aux piétons ne sont pas applicables aux
cortèges, convois ou processions qui doivent se tenir sur la droite de la chaussée dans le sens de
leur marche, de manière à en laisser libre au moins toute la moitié gauche.
Elles ne sont pas non plus applicables aux troupes militaires, aux forces de police en
formation de marche et aux groupements organisés de piétons. Toutefois, lorsqu'ils marchent en
colonne par un, ils doivent, hors agglomération, se tenir sur le bord gauche de la chaussée dans le
sens de leur marche, sauf si cela est de nature à compromettre leur sécurité ou sauf circonstances
particulières.
Les formations ou groupements visés au II ci-dessus sont astreints, sauf lorsqu'ils
marchent en colonne par un, à ne pas comporter d'éléments de colonne supérieurs à 20 mètres.
Ces éléments doivent être distants les uns des autres d'au moins 50 mètres.
La nuit, ou le jour lorsque la visibilité est insuffisante, chaque colonne ou élément de
colonne empruntant la chaussée doit être signalé :
A l'avant par au moins un feu blanc ou jaune allumé ;
A l'arrière par au moins un feu rouge allumé,
visibles à au moins 150 mètres par temps clair et placés du côté opposé au bord de la
chaussée qu'il longe.
Cette signalisation peut être complétée par un ou plusieurs feux latéraux émettant une
lumière orangée.
Toutefois, pour les colonnes ou éléments de colonne à l'arrêt ou en stationnement en
agglomération, l'emploi des feux prévus au présent article n'est pas requis lorsque l'éclairage de la
chaussée permet aux autres usagers de voir distinctement les colonnes ou éléments de colonne à
une distance suffisante.
48.9 ARTICLE R412-43
Le fait, pour tout piéton, de contrevenir aux dispositions de la présente section est puni de
l'amende prévue pour les contraventions de la première classe.
Ce qu'il faut retenir :
S'il existe des accotements praticables, les piétons ou la colonne (par un) de
piétons doivent les utiliser.
À défaut, ils peuvent se déplacer sur la chaussée en circulant près de l'un de
ses bords.
Hors agglomération, et sauf circonstances particulières compromettant leur
sécurité, ils doivent se tenir près du bord gauche de la chaussée dans le sens de leur
marche, s'ils sont isolés ou en groupe organisé en colonne par un.
De nuit ou de jour, lorsque la visibilité est insuffisante, les piétons,
colonnes ou éléments de colonne doivent être signalés (feu blanc ou jaune à l'avant,
rouge à l'arrière).
Dans tous les cas, faire preuve de bon sens, et se placer là où le risque
est le moins important
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49 LES CHAUSSURES
49.1 ANATOMIE ET MORPHOLOGIE
Pour bien se chausser, il convient tout d'abord d'avoir quelques connaissances de
l'anatomie du pied. Celui-ci se compose de plusieurs parties qui ont toutes une fonction bien
précise et surtout très différente suivant les individus. En effet, la plante du pied, la cambrure de la
voûte plantaire, la pointe du pied, le volume du cou de pied, et la distance talon/cou de pied sont
très variables.
Au départ, cela serait facile de trouver une forme idéalement adaptée à la majorité des
pieds, mais dans l'action, tout est remis en cause, et de ce fait l'enveloppement du pied doit suivre
les différentes déformations consécutives à la marche.
Et toutes ces contraintes sont encore modifiées par les caractéristiques de la
morphologie générale à savoir des jambes : droites, en pronation avec valgus, en supination avec
varus. Voir Chapitre le Pratiquant.
Il existe aussi une spécificité du pied féminin, avec un talon plus étroit, un mollet plus étiré
et plus bas et une cambrure plus prononcée de la voûte.
Pour « résumer », la chaussure de randonnée d'une manière générale est un produit
complexe qui doit s'adapter à la morphologie de chacun en assurant le maintien parfait du
pied dans des conditions confortables.
Donc, bien choisir est important et le gros problème, pour un fabricant, est d'arriver à faire
une forme et un chaussant qui aille au mieux à un plus grand nombre d‟acheteurs.
49.2 LA MÉCANIQUE DE LA MARCHE
Décomposons le mouvement de marche :
L'ATTAQUE DU TALON AU SOL
Sur terrain plat, le marcheur doit supporter trois fois son propre poids et cela augmente
encore en descente. Cette phase d'attaque est courte mais fatigante pour le membre inférieur
car la zone « muscle et ligament du tarse supérieur » est fortement sollicitée.
Il faut pour cela la stabiliser latéralement et « seule » une chaussure à tige montante peut
remplacer cette fonction de sécurité et de confort.
LE DÉROULEMENT DU PIED
Ce déroulement se poursuit rapidement, et la chaussure doit assurer une très bonne tenue
de la cheville tout en permettant le mouvement de flexion/extension de tout le corps.
LA PROPULSION
Les orteils doivent être libres pour assurer une bonne sollicitation et la chaussure doit
accentuer un effet de ressort, cela n'est possible qu'à l'aide d'une semelle avec insert.
49.3 FABRICATION / MATÉRIAUX / CRITÈRE QUALITÉ
Chaque fabriquant va devoir choisir sa « forme », et ensuite assembler la chaussure sur
celle-ci pour contraindre les matériaux à suivre l'anatomie choisie et recherchée.
Ensuite il faut incorporer la « première de montage » ; prise en sandwich entre la semelle
interne et la semelle externe, cette première donnera une rigidité calculée suivant l'utilisation du
modèle : souple, intermédiaire ou rigide.
La semelle externe est très importante car c'est elle qui est au contact avec le sol. Elle doit
répondre à plusieurs critères : accrochage sur terrain humide glissant, résistance à l'abrasion sur
les rochers, une certaine épaisseur et souplesse. Cette semelle peut comporter une ceinture de
protection sur tout le pourtour ; attention, ce type de semelle ne permet aucune déformation de la
tige dans sa partie basse, en conséquence bien choisir sa largeur.
Une bonne chaussure doit être sérieusement imperméabilisée y compris pour les fils de
coutures, afin d'empêcher toute pénétration d'eau. Pour les modèles de bas de gamme, les
matériaux synthétiques sont très présents, mais le cuir n'a pas encore dit son dernier mot, et seul
ce matériau vous assurera une bonne évacuation de la transpiration interne, à condition toutefois
qu'il soit doublé peau. De plus, la tige cuir pourra éventuellement se déformer pour mieux
s'adapter à votre forme de pied.
Pour résister au vieillissement, les cuirs doivent être assez épais (2,5 mm minimum) ; cuirs
nubuck ou pleine fleur seront systématiquement imperméabilisés.
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Autopsie
chaussure
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d’une
49.4 LES PRINCIPAUX MATÉRIAUX
Cuir pleine fleur : le meilleur du cuir, peau de l'animal directement en contact avec
l'extérieur, étanchéité naturelle.
Croupon pleine fleur : la pièce de cuir a été prélevée sur le dos de l'animal. Partie la plus
recherchée.
Pleine fleur sur chair : la pièce de cuir est retournée (côté fleur à l'intérieur).
Cuir nubuck : cuir dont la fleur a été poncée plus ou moins fortement pour un aspect
esthétique velouté.
Cordura® : assemblage de fibres synthétiques, fibres grosses, tissage serré pour les
chaussures.
La cambrelle : matériaux utilisés pour l'intérieur des chaussures (doublure) ; sèche vite,
tissage peu serré, très bon confort de friction.
49.5 LA CHAUSSURE AU FÉMININ
Les spécificités de la chaussure femme sont les suivantes :
Une enveloppe de la cheville plus volumineuse,
Une structure avant plus haute,
Un support plantaire plus élevé,
Un talon compensé,
Un arrière de la chaussure à forte découpe.
Tout l'ensemble est soumis à de fortes contraintes, et le moindre détail mal fini amènera
obligatoirement une gêne à l'utilisation. La semelle interne doit s'accompagner d'un bon support
de voûte plantaire et éventuellement bactéricide. Le laçage qui permet une bonne tenue du pied
doit particulièrement être étudié à la fois pour un serrage efficace, mais non douloureux et
permettra également de garder la languette en bonne place.
CONSEILS PRATIQUES ET ENTRETIEN
Au moment de l'achat, à faire de préférence en fin de journée (gonflement du pied), il vaut
mieux utiliser les chaussettes qui seront les vôtres aux sorties.
Vérifier que le pied ne touche pas le bout de la chaussure, celle-ci étant modérément
serrée. N'oubliez pas qu'après une journée de marche, le pied peut prendre jusqu'à une demipointure supplémentaire. Une chaussure un peu juste à l'achat sera carrément trop petite à
l'utilisation. Donc, ne pas hésiter à essayer différentes marques, chaque fabriquant ayant sa «
forme » et son « chaussant ».
Attention, les semelles d'origine peuvent entraîner : un confort moindre, des crampes,
une fatigue supplémentaire, des douleurs à la descente, une instabilité générale du pied, un
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manque d'amorti à long terme, une traumatologie plantaire.
Pour certaines personnes, il faudra des semelles personnalisées. Dans beaucoup de
magasins, on peut avoir la possibilité de faire un « auto moulage », ce qui sera peut-être
satisfaisant pour de petites anomalies du pied.
Sachez qu'une chaussure doit s'entretenir souvent, en principe à chaque sortie, pour
débarrasser les particules de boue ; ensuite après séchage de préférence assez éloigné d'un
chauffage, l'on passe du produit suivant la tige, synthétique ou cuir.
Pour ce dernier, il ne faut mettre ni graisse ni crème à la silicone, mais un bon produit
adapté de préférence au tannage du cuir. « Un bon vendeur doit l'indiquer. »
49.6 CHOISIR SON MODÈLE
Randonnée loisirs I promenade : chaussures légères et souples, à tige mi- haute.
Nombreux modèles avec membrane imperméable et respirante, notamment gore tex, qui
permettent de faire face aux caprices de la météo.
Grande randonnée : tige haute, crochet autobloquant, semelle crantée type Vibram®, et
membrane imper-respirante sont ici essentiels.
Alpinisme randonnée glacière : chaussures cramponnables à la tige rigide, résistante et
très haute,
49.7 QUELQUES CONSEILS POUR BIEN CHOISIR LES CHAUSSURES DE
RANDONNÉE
La chaussure est la pièce maîtresse de votre équipement de randonneur, elle peut se faire
oublier ou devenir un cauchemar. Le prix n‟est pas un critère mais…
De façon schématique, retenez que les orteils doivent toujours pouvoir remuer à l'intérieur de
la chaussure car avec l'effort et la chaleur, le pied a tendance à gonfler et serait donc comprimé
dans une chaussure trop juste.
Définir l'utilisation : des chaussures basses tout-terrain sont parfaites pour la plaine, mais à
bannir en terrain accidenté, où un modèle rigide à tige haute devient indispensable.
Les hommes, les femmes et les enfants ont des morphologies de pied différentes. Les
meilleures marques en tiennent compte et développent des modèles spécifiques pour chacun.
Pour votre sécurité, la semelle externe doit être crantée et réalisée dans un matériau
présentant une très bonne adhérence (le label Vibram est recommandé).
Le système de laçage doit être suffisamment sophistiqué pour permettre un réglage assurant
un bon maintien du pied, sans le comprimer.
Une parfaite imperméabilité est indispensable, mais doit impérativement être associée à une
excellente respirabilité, pour ne pas avoir froid car l'humidité est source d'ampoules et de
mycoses).
À performances égales entre deux modèles, privilégier la légèreté.
S'assurer que les différents matériaux utilisés répondent à d'excellents critères de qualité :
le label goretex® les teste pour vous le garantir.
Acheter les chaussures de préférence en fin de journée, lorsque les pieds sont le plus
gonflés.
Des chaussures neuves peuvent blesser légèrement le pied, il est donc conseillé de les
« casser » un peu chez soi ou lors de courtes promenades avant de partir pour un long trajet.
Utiliser impérativement des chaussettes en fibres mélangées (surtout pas en 100 % coton)
afin de favoriser l'évacuation de la transpiration vers l'extérieur, notamment avec des chaussures
membrane. Les chaussettes spéciales trekking évitent aussi l'apparition d'ampoules
Le conseil du vieux : Les vendeurs même compétents doivent faire du chiffre. Et la meilleure
chaussure n‟est pas forcément la marque à la mode, ou la plus chère, c‟est celle qui vous donne
du plaisir à marcher. Alors restez une heure dans le magasin, chaussez avec vos chaussettes et…
marchez avant d‟acheter!
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49.8 QUELQUES MODÈLES
Chaussure femme précise
et légère, sécurisante par son
maintien
et
sa
semelle
crantée.
Utilisation: randonnées à la
journée par tous les temps, en
hiver comme en été.
Tige: Cuir façon daim 1,61,8mm hydrofuge.
Doublure:
Chausson
GORE-TEX®
étanche
et
respirant.
Laçage rapide avec crochet
autobloquant.
Pare pierre cousu à l‟avant.
Semelle
de
propreté
antibactérienne
«Lite
2».
Intercalaire amortisseur en
EVA thermoformé.
Semelle:
caoutchouc
Vibram Crosswalk, crampons
à profil autonettoyant,
Poids: 960g la paire en 38.
Chaussure
mid
coupe
femme pour la randonnée et le
trekking léger, très confortable.
Tige: cuir nubuck. Doublure :
insert Gore-Tex imper respirant.
Climat Control System : aération
par des orifices en haut de tige
alimentés par effet pompe lors
de la marche.
Laçage: 4 anneaux rapides
suivis de 3 crochets dont 1
autobloquant double ancrage.
Semelle: caoutchouc Vibram
Vialta, inter semelle injectée en
polyuréthane amortissant.
Poids: 960 g la paire en 38
Chaussure conçue pour la
randonnée
engagée
en
moyenne montagne.
Utilisation: trek, grande
randonnée.
Tige: cuir Sil nubuck 2,2 à
2,4
mm
imperméabilisé.
Collier en cuir matelassé et
aéré, abaissé sur l'arrière.
Doublure nylon maille sur
membrane imper-respirante
Gore-tex.
Laçage DiGaFix sur 3
anneaux et 4 crochets,
Semelle intérieure AirActive très absorbante avec
amortisseur
talon
complémentaire.
Semelle: Meindl Multigriff
par Vibram sur amortisseur
intégral. Pare-pierres.
Poids: 1580 g la paire
50 LE SAC À DOS
. Dos aéré
Armature courbée au niveau des reins (appui
ponctuel sur le dos à la base du cou).
2. Dos anatomique
Armature courbée au niveau
des épaules (appui continu sur toute
la longueur du dos).
3. Dos sans armature
Simple matelassage mousse après suppression
des baguettes.
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Si cela est moins important pour un sac de la journée, à certain volume, il faut que celui-ci
possède
des sangles et une ceinture de bassin réglables, rembourrées, pour le confort et la stabilité
du sac à dos (un sac mal adapté qui bouge peut entraîner le déséquilibre du randonneur),
Des sangles de rappel de charge (qui servent à relier le haut du sac avec les bretelles et qui
permettent de régler son inclinaison),
Un bon réglage du dos pour l'adaptation à la taille du randonneur.
Dans tous les cas, les sacs supérieurs à 30 litres doivent être équipés d'armatures internes
souples ou semi-rigides, en métal léger ou plastique.
50.1 COMMENT CHOISIR SON SAC À DOS
Voici 10 recommandations non limitatives qui peuvent aider à la sélection du sac le plus
adapté à la morphologie et aux besoins de chacun.
Choisir un sac à dos dont la contenance correspond au type de randonnée souhaité : 20 à
35 litres pour une randonnée à la journée, 40 à 55 litres pour 2 à 3 jours, 55 litres et plus au-delà
de 3 jours.
Garder à l'esprit que le poids est l'ennemi numéro un du randonneur : plus on choisit une
grande contenance, plus on aura tendance à charger son sac.
Essayer le sac, si possible rempli, pour vérifier s'il est adapté à la taille et à la morphologie.
Opter pour un sac avec rappel de charge sur les bretelles dans le cas d'un terrain à
dénivelée avec portage lourd : cela permet de rapprocher le poids du sac vers le dos à la montée,
de libérer la charge en arrière à la descente.
Être attentif à la qualité de l'armature dorsale (mousse doublée maille), qui doit allier
confort, ventilation, stabilité.
Privilégier des structures dorsales réglables pour les petits ou les grands gabarits.
Vérifier la solidité des attaches de bretelles et du fond du sac : un sac est presque aussi
souvent à terre que sur le dos lors d'une randonnée.
Préférer la simplicité et l'efficacité dans les attaches et fermetures, attention aux trop
nombreux réglages.
Tester sa bonne adaptation aux modèles équipés de sangles de poitrine : cela peut
occasionner une gêne respiratoire à l'effort ou se révéler inadapté au buste féminin.
Veiller à équilibrer les poches latérales extérieures. Plus la charge sera près de l'axe
vertébral, moins les muscles dorsaux souffriront
50.2 CONTENUS
Exemple du minimum requis dans un sac à dos pour une randonnée de la journée, la plus
commune dans les associations.
Il faut avant tout associer l'idée de l'indispensable mis dans le sac à dos et l'idée du
nécessaire. En effet, combien de fois il est dit au retour d'une randonnée : « j'ai porté des affaires
pour rien, je n'ai même pas utilisé mon sweat (ou autre objet) ». Or il faut avant tout prévoir et
pour cela sélectionner un minimum d'éléments pouvant être utiles face à telle ou telle situation.
Ainsi peut-on considérer cinq familles de matériel à adapter bien sûr aux conditions de la
randonnée et au milieu traversé, et indispensable dans le sac :
D’abord le matériel vestimentaire avec un vêtement de corps en cas de sudation, un
sweater ou un pull pour les différences de température et les arrêts, une paire de chaussettes de
rechange,
Ensuite le matériel de protection avec un coupe-vent et des vêtements de pluie ; pour le
soleil ou le froid, couvre-chef, foulard, gants, lunettes de soleil, et selon l'état du terrain, des
guêtres pourront protéger chaussettes et bas de pantalon, deux grands sacs poubelle peuvent à
tout moment servir,
Après le matériel de sécurité et de secours avec, bien entendu, la trousse à pharmacie,
une couverture de survie et, pourquoi pas, une cordelette ou une sangle large de 3 à 5 mètres
de longueur permettant portage, maintien d'attelles, réparations de fortune comme une bretelle
de sac à dos et bien d'autres utilisations,
Puis le matériel de restauration : vivres de course, pique-nique, gourde d'au moins un
litre, quart, couteau lui aussi indispensable à plusieurs occasions et un paquet de mouchoirs en
papier peut toujours servir,
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Enfin le matériel de progression avec la carte 1 : 25 000 du secteur choisi, le topo
éventuel, la boussole, un stylo et le cas échéant des jumelles pouvant avoir de nombreuses
fonctions.
Papiers personnels, carte téléphonique seront bien sûr du voyage, tout cela
soigneusement rangé dans le sac à dos comme précédemment et qui ne devrait pas dépasser 6
à 7 kg. Vous voilà en toute sécurité dans la pratique de la randonnée d'une journée.
50.3 USAGE ET ENTRETIEN
II est bon de savoir que le meilleur des sacs n'est pas rigoureusement imperméable. Aussi il
peut être protégé en cas de pluie par un couvre sac adapté ou une housse, article de plus en plus
utilisé et parfois intégré dans la poche du rabat supérieur du sac. L'autre technique consiste à
ranger ses affaires dans un grand sac plastique.
RAPPEL DE CHARGE :
petite sangle liant la bretelle au
dessus du sac. Permet de
ramener le poids contre le dos,
améliorant le portage. Limite
aussi les mouvements du sac.
Indispensable à partir de 50
LA FERMETURE INTÉRIEURE :
en usage intense, se fera de préférence
avec un lacet.
LES BRETELLES : elles
sont un des éléments les plus
importants.
Attention
à
leurs
longueurs quand les sacs sont
équipés de dos réglables. Les
choisir
larges,
ergonomiques,
moussées mais de bonne tenue. La
mousse ne doit pas se transformer en
ficelle. Éviter les contacts coton qui
peuvent irriter la peau en été.
FERMETURE DU RABAT OU
CAPUCHE supérieure : à choisir de
préférence équipée de 2 sangles,
seule fermeture efficace pour que
l'ensemble ne bascule pas en
marchant, surtout si vous logez une
charge en dessous.
LES
POCHES
LATÉRALES ARRIÈRE : rabat, sur
rabat... à vous de choisir. Souvent
pratiques pour trier ses affaires,
elles
sont
parfois
bien
encombrantes (fissures, petites
escalades...) et le centre de gravité
s'écarte du dos.
LES
POIGNÉES
:
accessoires très agréables\
Elles aident à reporter la
charge
sur
les
épaules,
soulagent la colonne, tout en
apportant un support pour les
mains.
SANGLE
DE
POITRINE : petite sangle liant
les deux bretelles pour les
maintenir
en
place.
De
préférence réglable en hauteur.
Les dames devront bien vérifier
le positionnement pour ne pas
être gênées.
DOS: il existe différents
types de dos, avec ou sans
réglages.
Une
armature
est
indispensable à partir de 50 1. Elle
améliore considérablement la qualité
du portage et l'aération. Rare dans
les petits sacs d'une trentaine de
litres, elle est pourtant utile, ne
serait-ce que pour limiter la
transpiration en été.
LES
OUVERTURES
SUPPLÉMENTAIRES
:
moins
pratiques qu'elles en ont l'air.
Quand un sac est bien chargé,
elles deviennent parfois moins
faciles à utiliser.
LA CEINTURE : toujours utile,
elle sera la plus simple possible
pour les petites contenances (20 I).
Elle deviendra indispensable, large et
confortable au fur et à mesure que la
charge augmente. Vérifier la tenue
de la mousse (renfort interne en
mousse dure ou armée en nylon)
afin d'éviter les déformations sous le
poids.
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LES
PORTES
ACCESSOIRES : ils ne doivent
pas nécessairement être trop
nombreux. Toute la charge doit se
trouver dans le sac et non accrochée
tout autour. Néanmoins, selon le
terrain envisagé, ne pas oublier de
prévoir un passant tous usages
(porte bâtons, porte crampons,
porte piolet).
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50.4 COMMENT CHARGER LE SAC À DOS
5
4
2
6
3
Placer le matériel à utiliser rapidement
dans la poche supérieure
Ranger les papiers, clés,
dans le compartiment interne
Placer le matériel lourd
en haut et contre le dos
Stabiliser l‟ensemble grâce
aux sangles de compression
Equilibrer la charge
dans les poches latérales
1 Placer le matériel léger au fond du sac
Et d‟une manière générale, protégez de l‟humidité avec des sacs poubelles
43
50.5 COMMENT RÉGLER LE SAC DOS
11
En fonction de la charge et de la pente,
ajuster les rappels de charge
7 Régler la distance entre ceinture et bretelles
13
12
Pendant l‟effort équilibrer
la charge avec les repose-mains
Ajuster la sangle de poitrine
10 Ajuster les bretelles qui doivent
Juste reposer sur les épaules
8
Mettre le sac sur dos
9 Ajuster la ceinture sur les hanches
Après réglage du sac à dos, la charge est portée
44
à 70% / 80 % sur les hanches, 30/20% sur les épaules
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50.6 LES DIFFÉRENTS TYPES DE SAC
Dans tous les cas, il faut bien se souvenir que l'ennemi, c'est le poids.
SAC LÉGER (ÉVENTUELLEMENT SANS ARMATURE POUR LA JOURNÉE)
II peut avoir quelques poches extérieures, d'un volume de 20 à 35 L ; les contenances
inférieures rendent difficiles le transport des vivres et des vêtements complémentaires.
SAC MOYEN (POUR LE WEEK-END)
II doit permettre d'emporter au plus un sac de couchage pour le gîte et éventuellement le
matelas isolant nécessaire au bivouac/camping ; contenance de 40 à 55 L
SAC DE GRANDE RANDONNÉE (ITINÉRANCE DE PLUSIEURS JOURS)
Le volume est à choisir en fonction du mode d'hébergement (gîte, refuge, camping). Il doit
posséder plusieurs poches bien dimensionnées à l'extérieur, et surtout doit avoir une bonne
ceinture ventrale ; contenance de 60 à 70 L.
50.7 QUELQUES MODÈLES DE SAC DOS
A noter: sac pluriactif très léger.
Capacité: 20 litres.
Tissu: polyester 150D Microrip
Polytex et polyamide Ripstop.
Dos: portage sur filet tendu
Aircomfort
permettant
une
excellente aération.
Bretelles:
ergonomiques
moussées sous filet Meshtex,
sangle de poitrine.
Ceinture
sangle avec ailes matelassées
aérées.
Poches: 1 sous rabat, 1
frontale. Cordon élastique pour
accessoires.
Sac de randonnée
Capacité: 40 litres.
Matières: polyester 600D
résistant. Dos: ARC Light, filet
tendu pour
la ventilation,
armature tiges acier ressort,
coussins dorsaux sous mesh
3D.
Ceinture
ergonomique
moussée sous mesh 3D.
Bretelles
ergonomiques
moussées, sangle de poitrine et
repose mains. Poches : 2
latérales zippées, 1 documents
sous rabat avec porte-clefs, 1
caméra zippée. Compartiment
pour gourde souple. PorteAutres accessoires: fixation bâtons. Passants porte-matériel.
pour bâton de marche,
Sangles porte-matériel en fond
Housse anti pluie intégrée.
de sac.
Hauteur de dos: 40 cm.
Poids: 940 g
Edition CRF Aquitaine avril 2011
Poids: 1285 g.
Sac d'expédition destiné à
porter des charges lourdes.
Capacité: 70 + 15 litres, plus
10 litres de poches latérales.
Matières: 100% polyamide,
Ballistic 420D très solide
Dos: coussins lombaires en
mousse 3D AirContact très
ventilée
Bretelles de forme stable en
mousse double couche sous
filet 3D. Ceinture mousse multi
couches renforcée PE à ailes
coniques
. Poches: 2 latérales à
soufflets 2 de rabat, 1 de rabat
pour objets de valeur, 1 de
ceinture,
3 sangles de compression.
Housse anti pluie amovible
intégrée.
Poids: 3300 g
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51 LE CORPS ET LE VETEMENT
51.1 LA TRANSPIRATION
L'homme conserve son instinct naturel à se protéger du froid et de l'humidité, afin de
conserver sa température corporelle à 37 °C.
Et pour marcher, 75% de l‟énergie consommée est transformée en chaleur qu‟il faut
évacuer pour éviter la surchauffe. La régulation thermique du corps va produire la transpiration qui
en se vaporisant, évacue les calories en excès, et donc refroidit le corps.
Selon l‟effort produit, on peut produire de 0,06 à 1 litre de sueur / heure. Au repos, le corps
produit 0,06 1 de transpiration par heure, en faible activité (balade) 0,5 l/h et lors d'une activité
physique intense (randonnée sportive en montagne), cela peut dépasser 1 l/h.
Lorsque le corps s'échauffe au cours d'une randonnée, l'évacuation de la transpiration et
de la chaleur produites se fait par la respiration à 10 %, et 90 % par la peau !
Energie
consommée
: 100%
Energie mécanique
25 %
Respiration 10%
Energie calorifique
75 %
Transpiration
90%
51.2 LE VENT
Le vent peut également, lorsque les vêtements ne sont pas adaptés, être très handicapant
et source d‟inconfort. Par grand vent, on a ainsi l'impression qu'il fait plus froid (température
ressentie) que la température indiquée au thermomètre (effet windchill). En effet, le vent
chasse la couche d'air chaud isolante qui, normalement, protège le corps. Si la peau est humide,
le risque de refroidissement est alors très élevé. Chaque degré perdu a des conséquences
néfastes sur la santé, d'où la nécessité d'un produit coupe-vent et respirant.
Vitesse vent (Km/h)
5
10
15
20
25
30
35
40
45
50
55
60
65
70
75
80
Température de l'air (C)
15
15
13
11
10
9
8
7
6
6
5
5
5
5
4
4
4
Température équivalente (°C)
-1° et plus
-10° à -1°
-18° à -10°
-29° à -18°
-50° à -29°
En dessous de -50°
10
10
8
5
3
2
1
0
-1
-2
-2
-3
-3
-3
-4
-4
-4
5
5
2
-1
-3
-5
-6
-7
-8
-9
-10
-10
-11
-11
-12
-12
-12
0
0
-3
-7
-9
-11
-13
-15
-16
-17
-18
-18
-19
-19
-20
-20
-20
-5
-5
-9
-13
-16
-18
-20
-22
-23
-24
-25
-26
-27
-27
-27
-28
-28
-10
-10
-14
-19
-22
-25
-27
-29
-31
-32
-33
-34
-34
-35
-35
-36
-36
-15
-15
-20
-25
-29
-32
-34
-36
-38
-39
-40
-41
-42
-43
-43
-44
-44
-20
-20
-25
-31
-35
-38
-41
-43
-45
-47
-48
-49
-50
-51
-51
-52
-52
-25
-25
-31
-37
-41
-45
-48
-51
-53
-54
-56
-57
-58
-59
-59
-60
-60
-30
-30
-36
-43
-48
-52
-55
-58
-60
-62
-63
-65
-66
-67
-67
-68
-68
-35
-35
-42
-49
-54
-59
-62
-65
-67
-69
-71
-72
-74
-74
-75
-76
-76
-40
-40
-47
-55
-61
-65
-69
-72
-75
-77
-79
-80
-81
-82
-83
-84
-84
-45 -50
-45 -50
-53 -58
-61 -67
-67 -74
-72 -79
-76 -83
-79 -87
-82 -90
-84 -92
-86 -94
-88 -96
-89 -97
-90 -98
-91 -99
-92 -100
-92 -100
Effets de la froideur du vent
Frais. Faiblement inconfortable.
Froid. Inconfortable.
Très froid.
Froid cinglant. Danger faible : gelures possibles lors d'exposition prolongée.
Froid intense. Danger grand : gelures probables lors d'exposition prolongée.
Froid extrême. Danger considérable : la peau exposée peut geler en moins de
30 secondes.
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51.3 CARACTÉRISTIQUES EXIGÉES DES VETEMENTS DU RANDONNEUR
51.3.1 >Rôles des vêtements
Le randonneur en plaine ou en montagne, est alors confronté à plusieurs contraintes: la
température extérieure (de -20 °C à +35°C dans notre pays) la pluie, la grêle, la neige, le vent.
Le rôle des vêtements est donc essentiel dans le maintien de l'équilibre du « climat
corporel » lors d'une activité physique, intense ou calme. La transpiration régule
naturellement la température du corps en le rafraîchissant. Si cette transpiration n'est pas
rapidement évacuée le corps s'échauffe dans un premier temps, perd de sa capacité et peut
aller jusqu'à l'accident vasculaire, puis au repos, il se refroidit brusquement, l'humidité restant au
contact de la peau.
Un vêtement imprégné d'eau perd 70 % de son pouvoir de protection contre le froid !
L‟équipement vestimentaire du randonneur doit dans certains cas, satisfaire 3 exigences
simultanément:
Protéger du froid extérieur et du vent
(thermique)
Évacuer la sueur lorsqu‟il y a production d‟effort (aération, ventilation)
Protéger de la pluie
(imperméabilité)
Une catégorie de vêtements dits « respirants », évacuent les petites molécules d‟eau
vapeur (la sueur) et bloquent la pénétration des grosses molécules d‟eau liquide (la pluie)
Protection et respirabilité
Plus l'effort est important, plus les vêtements doivent être respirants. Il est donc
indispensable de choisir des vêtements qui évacuent la transpiration, tout en vous protégeant
des intempéries et du vent. Dans ce but, Sympatex® et Gore tex ® développent depuis des
années des systèmes fonctionnels à base de membrane imperméable, coupe-vent et respirante
afin de permettre aux sportifs de vivre leur passion sans se soucier des conditions extérieures.
51.3.2 Le système 3 couches
Pour randonner en toute tranquillité, nous conseillons à tous d'adopter le système des 3
couches :
1ère
couche : sous-vêtements ou chaussettes, chemises ou t-shirts : ils sont en contact
direct avec la peau et doivent donc impérativement ne pas retenir la transpiration mais, au
contraire, l'évacuer vers les autres couches de vêtements. Pour cela, il faut impérativement bannir
le coton, qui absorbe et retient l'humidité ! Vive le polyester, comme le Coolmax® ou à la rigueur des
matières mélangées coton-polyester ! Le Tactel® permet également un séchage rapide avec un relief
favorisant la ventilation du tissu.
2ème couche, surtout pour les saisons fraîches : une polaire. Les polaires sont à la fois
isolantes et respirantes. Elles existent en plusieurs épaisseurs, à choisir en fonction de la
température extérieure... Retrouvez les labels Polartec® ou encore Tecnopile®, qui font référence
dans ce domaine.
3ème couche : Veste ou chaussures : toutes les grandes marques proposent des produits
avec enduction ou membrane. La membrane imperméable, coupe-vent et respirante représente le
compromis idéal et la meilleure technicité.
Cette « respirabilité » est obtenue avec deux technologies:
La membrane qui est un film de polymère (polyuréthane, polyester ou PTFE) très mince
(environ 5 à 25 micromètres) que l‟on applique sur la surface interne d‟un support textile pour lui
conférer de grandes capacités en termes d‟imperméabilité et de respirabilité.
L‟enduction qui consiste à enduire une surface avec une pâte ou un liquide. Quand elle est
appliquée sur un support textile, elle crée un film de protection souvent utilisé comme barrière
imperméable.
Une enduction respirante est réalisée avec une pâte de polymère (principalement de
polyuréthane). Elle comporte les mêmes qualités d‟imperméabilité et présente l‟avantage de
laisser passer la vapeur d‟eau (caractère respirant).
On aboutit ainsi à un concept basé sur trois couches :
La 1ère couche (sous-vêtement)
qui évacue la sueur
La 2ème couche (les polaires) qui évacue la sueur, protège du froid.
La 3ème couche (les vestes)
qui évacue la sueur, protège de la pluie et du
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vent
51.3.3
Histoire du GORE TEX
Le Gore tex est une matière bien connue des randonneurs. Voici son principe en image :
Dans les années 1950, Bill Gore,
ingénieur chez Du Pont, soumet à ses
supérieurs
l'idée
d'un
usage
dans
l'habillement du téflon, produit phare de la
société.
Ce projet ne recevant pas l'aval de
sa hiérarchie, Gore décide de se lancer seul
dans la conception et la fabrication du
produit.
Les débuts sont difficiles jusqu'à ce
qu'en 1969 son fils Bob Gore arrive à
développer une matière laissant s'échapper
la transpiration mais empêchant le passage
de gouttes d'eau : le Gore-Tex.
Son intégration massive au sein des
équipements nautiques et de randonnée se
produit au cours des années 1980
Le concept trois couches
51.4 LES CHAUSSETTES
Le couple chaussettes/chaussures est inséparable. Attachez-vous donc à choisir des
chaussettes performantes. Elles doivent :
Protéger contre les chocs,
Être confortables au niveau du berceau du talon,
Réduire les formations d'ampoules,
Réduire les pressions,
Ne pas altérer la circulation sanguine,
Avoir une forme anatomique,
En fonction de ce que l'on trouve actuellement dans le commerce : chaussettes coton,
chaussettes synthétiques, chaussettes mélangées et chaussettes laine, que choisir ? Tout
d'abord pour ce qui est du tricotage, tous les fabricants ont adopté la bouclette quelle que soit la
matière. En effet, le contact avec le pied est agréable, et provoque moins d'échauffement que le
tricot à côte.
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Les chaussettes bouclettes synthétiques en différentes matières sont destinées aux
chaussures avec membrane.
Les chaussettes 100 % laine sont moins utilisées pour des raisons de résistance à l'usure
(un certain pourcentage de fibre synthétique peut améliorer cet état de fait).
Comme pour les sous-vêtements, les chaussettes peuvent subir un traitement
antibactérien et anti odeur, très efficace pour ceux qui transpirent beaucoup et qui doivent marcher
longtemps sans pouvoir changer de chaussettes.
51.5 GANTS ET BONNETS
Il existe deux types de protection : les gants et les moufles. Les gants laissent une certaine
dextérité aux mains, mais protègent moins bien du froid que les moufles qui par contre réduisent
fortement la dextérité.
On trouve des gants et moufles respirants avec des matières synthétiques, mais aussi la
laine dite « suintée » qui offre une excellent isolation thermique pour un prix raisonnable.
De même, il existe deux types de protection pour la tête, la casquette pour protéger du
soleil, la cagoule pour protéger du froid.
Gants de laine suitée
Moufles
Casquette
avec
protection du cou
Cagoule pour le froid
52 MATERIEL DE BIVOUAC
52.1 LA TENTE
Les tentes de forme igloo ou tunnel sont faciles à monter et légères. La tente igloo présente
l'avantage de pouvoir se déplacer après montage ; mieux vaut les choisir avec un double toit
imperméable (réduction de la condensation).
Tente-abri bivouac une place sans double
paroi en tissu imper-respirant pour éviter au
maximum la condensation. Capacité nette: 1,2
places. Nombre d'arceaux: 2 alu à la tête et une
entretoise de hauteur aux pieds.
Dimension tente 225 x 80 x 60 cm (1,57
m²).
Dimension en sac: 36 x 11 cm.
Poids: 860 g.
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Tente 2 saisons, légère, montage très
rapide, Coutures étanchées double toit et tapis
de sol. Type/capacité nette: dôme/2,1 places.
Arceaux: en dural 7001 T6 trempé
formant une structure portante d'arceaux pré
assemblés et solidarisés par des jonctions
permettant un montage ultra rapide.
Dimensions tente int.: 130 x 210 cm
(2,73 m²).
Surface avancées: 0,5 et 0,63 m².
Sac de transport: 16 x 38 cm.
Poids mini/total: 2/2,28 kg.
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52.2 LE SAC DE COUCHAGE
II faut savoir que bien dormir, c'est dormir au chaud. Les performances d'un sac de
couchage dépendent de la nature de son garnissage, de sa capacité à emprisonner l'air et de son
mode de confection. Il existe deux types de garnissage :
Naturel (plume d'oie ou de canard) : ce garnissage est le plus léger mais d'un
entretien délicat,
Synthétique : plus volumineux, moins compressible, il résiste mieux à l'humidité.
Pour le bivouac, augmentation de l'isothermie avec un sursac et sac-drap.
Collerette d'épaule. Tour de tête
Sac de couchage extrêmement léger et
rembourré. Bourrelet au niveau du zip.
compact. Idéal pour la randonnée et la
Température Confort: de 4°C à 0°C montagne.
(Extrême: -10°C).
Température confort/extrême: -2°/-10°C.
Tissu extérieur: Q15 (37g/m²) très léger,
Garnissage: 2 nappes 100 + 80 g/m² très bonne résistance au vent, très bonne
Isolane 3D dessus, nappe 100 g/m² Isolane imperméabilité au duvet. Tissu intérieur: 100%
Micro dessous. Tissu ext/int: polyamide polyamide au toucher doux et soyeux.
Ripstop/polyamide Tactel toucher coton.
Garnissage: 450 g de duvet de canard nordique
700 cuin (équivalent 90/10) d'excellente qualité
Sac de compression fourni.
dans
15
compartiments,
construction
Forme tridimensionnelle pour un cloisonnée bandes de 40 mm.
meilleur volume.
Jumelable: oui.
Jumelable: oui.
Dimensions: 210 / 75 / 50 cm.
Dimensions : 225 x 80cm.
Dimensions en sac: 17 x 27 cm.
Dimensions en sac: 35 x 18 cm.
Poids: 795 g
Poids: 1300g.
52.3 LE MATELAS
Prendre soit un matelas de mousse (cellule fermée) ou mieux, un matelas autogonflant, de
plus en plus pratique et léger.
Complexe
mousse
polyéthylène/polyuréthane
alvéolé
de grand confort, avec dômes pour
la ventilation. Dimensions 1850 x
500 x 30mm. Coloris vert/marron.
Fourni avec 2 bracelets de serrage.
Poids 520
Matelas polyvalent suffisamment léger pour la
randonnée occasionnelle et le camping tout en assurant un
confort agréable. Mousse à cellules ouvertes très isolante.
Tissu: polyester 150D indéchirable dessous et polyester
150D anti dérapant dessus. Valve vissée interchangeable.
Sac de rangement. Dimensions: 183 x 51 x 3,8 cm, roulé
27 x 15 cm. Indice d'isolation: 3,8. Poids: 910
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52.4 LA FRONTALE
Toujours utile, indispensable en hiver quand la nuit tombe vite et qu'un retard pose
rapidement de graves soucis. Choisissez de préférence une lampe frontale laissant les mains
libres pour tenir la carte.
Plusieurs modèles :
Le modèle avec lampe
à
incandescence
peu
couteux, mais la durée de vie
des piles est réduite à
quelques heures. La lumière
s‟arrête totalement
Le modèle à diodes
électroluminescentes : un peu
plus cher, mais la durée de vie
dépasse une centaine d‟heures,
et la lumière décroit lentement en
fin de vie
Le
modèle
avec
dynamo :
Totalement
écologique, pas de piles à
jeter. Inconvénient : il faut
mouliner souvent
53 LE MATERIEL DE RESTAURATION
II est conseillé de le choisir dans les magasins spécialisés. Penser à avoir un couvercle
pour la gamelle ; une bouilloire complémentaire sera très utile.
En période hivernale, il est préférable d'avoir en plus de la gourde une bouteille isolante
pour le transport d'eau chaude.
53.1 LA GOURDE ET LE THERMOS
L‟aluminium vitrifié à l'intérieur reste encore le meilleur compromis poids / solidité
encombrement. Les nouvelles gourdes isothermes en inox très performantes, sont capables de
replacer un petit réchaud pour la randonnée de journée. Réellement incassables, elles permettent
au randonneur et à l'animateur d'avoir en permanence une réserve en boisson chaude, très utile
en hiver en cas d'incident ou d'accident. À éviter absolument, les bidons cyclistes très prisés des
jeunes pour leurs décor, mais qui ferment mal.
Attention à la catégorie de thermos pour la conservation de l‟eau chaude : cela va de 12
heures à 3 ou 4 heures selon le prix.
Éviter aussi les thermos en plastique genre bord de plage,. Ils sont très volumineux, et ne
sont pas très performants.
Pour la boisson, froide, les avis sont partagés entre la gourde classique et la poche à eau
avec pipette. Les procès faits à la pipette concernant l‟hygiène sont totalement exagérés. Le gros
avantage de la pipette est d‟assurer une hydratation régulière et permanente. Attention à bien
choisir le modèle ! Certains sont l‟objet de fuites parfois regrettables.
Thermos 12
heures eau
chaude
Thermos 8 heures
eau chaude
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La poche à eau
classique de un à deux
litres
Dispositif adaptable sur une
bouteille quelconque
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53.2 LES USTENSILES
LA POPOTE : petit à petit, l'inox remplace l'aluminium. Plus coûteux, il s'avère nettement
plus agréable à utiliser. Plus de traces noires dans les aliments, nettoyage aisé, solidité sont les
principaux avantages. Pensez à toujours choisir une vraie poignée rigide.
BOL : indispensable dès que l'on part plusieurs jours. Le choisir de préférence en plastique
isolant qui évite de se brûler les lèvres.
GOBELET QUART : accessoire fort utile même sur une journée, devenant indispensable
dès qu'une boisson est à partager, ou pour prendre un médicament. Le choix du matériau est
délicat. Seul le classique quart en métal simple paroi pourra supporter un réchaud, mais il brûlera
les lèvres.
53.3 LES RÉCHAUDS
Les réchauds à gaz : le choix d'un réchaud à gaz devra se faire en tenant compte de
l'utilisation visée. Les modèles standards se montrent bien adaptés à la randonnée
classique l'approvisionnement en cartouches de recharge ne pose généralement pas de
problème Certains modèles plus légers utilisent des mini-cartouches en longueur, aux parois très
minces et fonctionnant souvent couchées. Attention, ces cartouches perdent une grande partie
de Ieur efficacité au fur et à mesure que vous prenez de l'altitude. Par mauvais temps en haute
montagne, leur rendement devient extrêmement faible. Inconvénient : Cartouches de gaz
interdites en transport aérien. On ne trouve pas forcement la cartouche souhaitée dans le pays
visité.
Les réchauds à alcool : ils fonctionnent par tous les temps, à toutes altitudes. Peu utilisés,
ces réchauds sont pourtant économiques, simples et très efficaces.
Les réchauds à essence ou pétrole : les plus performants de tous. Coûteux, ils demandent
également beaucoup de soins dans leur utilisation. Ils ont l‟avantage d‟être universels. On trouve
de l‟essence partout dans le monde.
Réchaud à essence
Réchaud à combustible
solide
Réchaud à gaz
Réchaud à alcool
54 LES ACCESSOIRES
Un accessoire classique délaissé, mais dont l'utilité est surtout primordiale dès que l'on
aborde la neige ou l'altitude. Nombre de randonneurs se limitent à des lunettes à « quatre sous »,
source d graves ennuis.
Des lunettes à verres réellement filtrants sont indispensables pour la pratique des sports de
plein air. Il existe maintenant une norme CE obligatoire pour ces produits. Elle classe les verres en
cinq catégories de 0 à 4, selon leur protection dans le visible et l'ultra-violet (UV).
Seuls conviennent pour la montagne les verres des catégories 3 et 4:
Catégorie 3: aspect foncé, protection UV supérieure à 91 protection visible entre 82 et
92%, utilisation par forte luminosité solaire (mer et haute montagne);
Catégorie 4: aspect très foncé, protection UV supérieure à 96%, protection visible entre 92
et 97%, utilisation par très forte luminosité solaire.
54.1 LES BATONS
En terrain accidenté, leur utilisation apporte un triple avantage.
Ils vont par deux et sont de plus en plus présents sur les sentiers. Ce sont les bâtons du
randonneur, descendants directs du bâton de pèlerin et de la canne du montagnard.
Les atouts :
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L'équilibre du corps est beaucoup mieux assuré. Bien des randonneurs auraient été
ainsi sauvés d'un dévissage sur sentier de montagne...
Ils font participer les bras au mouvement de la marche,
Les bras reprennent une partie du poids du sac, ce qui soulage le dos.
Du fait des mouvements des bras, les épaules sont mieux irriguées ce qui diminue
l'ankylose et la fatigue.
Réglage coulissant pour trouver la bonne hauteur : position du coude à angle droit.
Privilégier un réglage plus court à la montée, plus long à la descente, pour une meilleure efficacité
d'appuis,
Aident le pas en soulageant un cinquième du poids à la montée, un quart du poids à la
descente.
Pointes et coupelles façon bâtons de ski pour éviter l'enfoncement en terrain meuble,
Mettez les coupelles 50 mm en terrain sec et les 90 mm en neige
Ces bâtons sont légers et peu encombrants sur le sac.
Poignées adaptées pour une meilleure prise en mains (avec dragonnes),
Légèreté et facilité de transport, une fois repliés le long du sac à dos.
Les inconvénients :
Fragilité du vissage et du blocage. Ils demandent un choix attentif au moment de
l'achat et un minimum d'entretien,
Fragilité de la structure même, avec une tendance à la torsion (surtout en cas de
chute),
Encombrement des mains sur certains passages sportifs,
Pas d'adhérence en sol rocheux (pierriers, éboulis).
Des astuces :
Trois conseils: au départ, vérifiez le blocage en longueur en pesant de votre poids sur
le(s) bâton(s). L'élément inférieur doit être réglé à son élongation maximale, rajustement se fait sur
l'élément intermédiaire.
Aide à l'équilibre sur les passages délicats (franchissement d'un gué, terrain instable),
Aide au transport d'un blessé en position assise (une fois repliés pour plus de
solidité),
Utilisation comme attelles réglables,
Piquets pour monter un abri de fortune,
Étendoirs réglables pour le séchage du linge,
Indicateurs pour les observations (paysages, flore),
Petite précision utile : il s'agit ici de bâtons de marche, à ne pas utiliser pour le ski.
Attention
Les dragonnes ne sont pas à passer dans les poignets comme les bâtons de ski. Si le
bâton reste coincé au sol (anfractuosité entre cailloux, randonneur qui suit marche dessus), en cas
de chute vers l‟avant, le porteur du bâton chute avec la main liée au bâton : risque certain de
fracture du poignet et impossibilité de protéger le visage...
54.2 LES JUMELLES
Le choix : une paire de jumelles est caractérisée par deux chiffres : par exemple 7 x 35. Le
premier chiffre correspond au grossissement, le second au diamètre de l'objectif exprimé en
millimètres. Pour la randonnée, choisir des jumelles compactes de rapport de 8 X 25 à 10 X 40.
Attention alors au poids qui en découle. Attention également aux indications optimistes de
certains modèles. Les jumelles des meilleures marques sont souvent plus lumineuses à diamètre
de lentilles équivalent. Une 8 X 25 pourra alors s'avérer suffisante.
Le poids : C'est un élément important à considérer surtout en randonnée et pour des
observations longues. Au-dessus de 1 kg, il faut utiliser un trépied. Il faut savoir que le poids et
l'encombrement augmentent en même temps que le grossissement et le diamètre de l'objectif.
Les jumelles zoom ou à mise au point automatique ne présentent pas encore d'intérêt
pour le randonneur (poids, piles, fiabilité limitée).
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55 NOTIONS THÉORIQUES SUR LA COMMUNICATION
Pour assurer la sécurité du groupe au cours d'une randonnée et susciter le plaisir de la
découverte chez les participants, l'animateur maîtrise la carte et les techniques d'orientation. Il
observe et interprète les paysages. Et surtout, il communique avec le groupe qu'il entoure d'une
attention permanente. L'animateur connaît et utilise les méthodes permettant une
communication efficace. Il connaît également les principes qui permettent de comprendre le
fonctionnement d'un groupe et d'en maîtriser la gestion.
55.1 LE PROCESSUS DE LA COMMUNICATION
Communication aller
Emetteur
Message
codage
Impact
Récepteur
Canal
Récepteur
Impact
décodage
Réponse
décodage Canal
Émetteur
codage
Communication en retour
Un théoricien de la communication a résumé ce schéma en cinq questions :
Qui ? L'émetteur.
Dit quoi ? Le message.
À qui ? Le récepteur.
Par quel moyen ? Le canal.
Avec quel effet ? L'impact.
Le Canal
II permet la transmission du message (cordes vocales, larynx, écriture...) et sa réception
(oreille, œil).
Les codes
Le message est codé par l'émetteur, décodé par le récepteur. Il s'agit d'un code verbal
comprenant le choix des mots, la connaissance du vocabulaire, l'utilisation commune de celui-ci. Il
s'agit aussi d'un code non verbal comprenant les comportements suivants :
L‟organisation de l'espace : disposition des sièges, des lumières... distance recherchée par
rapport aux interlocuteurs (intime, sociale, publique, lointaine),
Les attitudes corporelles, interprétées comme un comportement guindé, sérieux, décontracté
ou insolent,
Les gestes accompagnent la voix et jouent un rôle de soutien. Ils ont aussi pour fonction de
libérer la tension nerveuse,
Le regard : fixe, fuyant, intériorisé, baissé, rieur, intéressé...
La voix : tendue, cordiale, blanche...
Le lapsus, le bégaiement passager.
Le message codé est influencé par deux autres facteurs :
Les parasites peuvent perturber la transmission du message : perturbations, défectuosité du
canal, attitude de l'émetteur et du récepteur (inattention, préjugé, mauvaise foi),
La personnalité, qui est fonction des groupes d'origine (famille, pays, génération) et des
groupes d'appartenance (loisirs, profession, environnement...).
Dans une situation de communication, 7 % du message sont transmis par les mots, 38 %
par la voix et 55 % par les gestes et les attitudes corporelles.
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Ce que l'émetteur ne peut pas dire
Ce que l'émetteur ne veut pas dire
Ce que l'émetteur a l'intention de dire
LE CONTENU ET LA RELATION
II existe deux niveaux dans toute
Ce qui est dit
communication : contenu et relation,
explicite et implicite. Le contenu d'un
message est transmis à travers la
relation
qui
s'établit
entre
les Ce qui est entendu
interlocuteurs.
Dans
cette
relation
interviennent l'image du statut ou de la
fonction de soi-même et de l'autre, les
attentes réciproques, les informations
Ce qui est écouté
préalablement reçues et les sentiments
éprouvés (sympathie, antipathie, admiration,
crainte, respect, jalousie, méfiance...). La
dimension explicite s'établit en général par
Ce qui est compris
les
mots.
La
perception
prioritaire
transparaît à travers le comportement non
verbal. Ainsi, aucune parole ne rattrapera un
geste malheureux.
Un désaccord sur la relation est
Ce qui est retenu
beaucoup plus grave qu'un désaccord sur le
contenu
55.2 LES MOYENS D'UNE COMMUNICATION EFFICACE (PERSONNELLE OU EN
GROUPE)
L'organisation de l'espace : voir tout le monde, être vu et entendu de tous.
La voix : réguler le volume, le débit, l'intonation. Bien articuler est indispensable. Savoir
respirer. Ménager des bulles de silence.
Le regard : regarder l'interlocuteur dans les yeux, balayer régulièrement le groupe du
regard.
L'attitude corporelle : choisir entre sérieux et décontraction en fonction des circonstances.
Le vocabulaire : employer des mots simples, un vocabulaire adapté aux interlocuteurs.
Bannir l'argot et les grossièretés. Éliminer les mots parasites (heu, donc, de fait).
La construction du message verbal : être clair, méthodique. Construire des phrases
courtes. Donner les informations nécessaires, mais pas plus.
La recherche de l'expression et de la participation : favoriser la parole de l'autre. Poser
des questions ouvertes et fermées.
L'écoute exige un accueil non défensif et un intérêt vrai à ce que dit l'autre :
Garantir à chaque participant la même qualité d'écoute,
Ne pas juger. Respecter l'autre. L'accepter avec ses différences et ses limites,
Accorder à la réponse en retour une extrême importance. Elle est la seule garante d'une
communication efficace. Elle s'exprime par le message verbal mais, plus encore, par le
comportement non verbal,
pratiquer la reformulation. Reformuler, c'est redire avec des mots différents ce qui vient d'être
exprimé par un interlocuteur. C'est aussi synthétiser ce qu'il vient de dire. Dans un groupe, la
reformulation incite les autres à écouter les opinions émises. Elle aide le participant à approfondir
ce qu'il pense, à prendre conscience de ce qu'il ressent. Dans certains cas, elle permet de
dépassionner, de faire tomber la tension.
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56 LE GROUPE, LA GESTION DU GROUPE
56.1 DÉFINITION DU GROUPE
Un groupe est un ensemble d'individus réunis pour accomplir une tâche (au sens le plus
large du terme). Il se distingue d'une collection ou d'un agrégat d'individus par l'existence d'un but
commun. On distingue deux types de groupes :
Le groupe primaire ou restreint, a un fonctionnement plus affectif, plus chargé
émotionnellement. Il se distingue par des caractéristiques précises qui font sa richesse et sa
complexité (une équipe sportive, un groupe d'amis, un équipage),
Le groupe secondaire au sein duquel les relations sont formelles, impersonnelles (un
mouvement politique, une communauté religieuse).
Il existe un certain nombre de phénomènes communs à tous les types de groupes :
L‟émergence de leaders,
L‟identification des membres les uns aux autres, à des degrés divers,
L‟adhésion inconsciente à des clichés, des stéréotypes.
56.2 CARACTÉRISTIQUES DES GROUPES PRIMAIRES OU RESTREINTS
Interactions
Chaque membre se perçoit comme membre du groupe, d'où un sentiment d'appartenance.
De plus, il possède une perception individualisée des autres membres du groupe avec lesquels il
établit des relations interpersonnelles.
Émergence des normes
« Les normes constituent un ensemble de règles de conduite qui régule les comportements
des membres du groupe les uns envers les autres... ». (Myers et Myers). Elles permettent de
distinguer ce qui est permis et ce qui est interdit. Elles constituent un code des valeurs du groupe.
Elles se manifestent souvent de façon implicite. Un membre nouveau qui les transgresse se fait
rappeler à l'ordre (par exemple, laisser la place propre après un pique-nique en randonnée).
Existence » de buts communs
L'existence d'intérêts communs, partagés et valorisés par les membres du groupe, participe
à sa cohésion.
Existence d’émotions et de sentiments collectifs
Ces émotions et sentiments naissent des situations dans lesquelles se trouve le groupe
(inaction, succès, difficultés, insécurité...).
D. Anzieu décrit avec précision la vie affective du groupe où s'expriment en permanence
des sentiments individuels et des sentiments collectifs : « Dès que des êtres humains sont réunis
pour travailler, pour se distraire, pour se défendre [...] des sentiments les traversent, les agitent ;
des désirs, des peurs, des angoisses les excitent ou les paralysent. Une émotion commune parfois
s'empare d'eux et leur donne une impression d'unité ; parfois, plusieurs émotions se combattent et
déchirent le groupe. Parfois plusieurs membres se ferment et se défendent contre l'émotion
commune qu'ils ressentent comme menaçante, alors que les autres s'y abandonnent avec
résignation, avec joie, avec frénésie. » (Le Groupe et l'Inconscient).
Émergence d’une structure informelle
Cette structure informelle relève de l'affectivité. On voit apparaître la naissance de clans ou
sous-groupes, avec des pôles d'attirance ou de conflits. Un membre du groupe, sympathique et
compétent, se verra investi du rôle de leader, au détriment du responsable officiel.
Groupes régressifs
Ils favorisent chez les individus l'émergence de comportements liés aux expériences de la
petite enfance. C'est ce qui explique le côté souvent puéril de bien des comportements de groupe.
56.3 LE FONCTIONNEMENT DU GROUPE
Besoin d'appartenance, d'être relié à autrui par un lien de sociabilité.
Besoin de reconnaissance par autrui, besoin de faire reconnaître son existence mais aussi
ses qualités, ses compétences, sa supériorité.
Besoin de se réaliser au travers de l'accomplissement d'une tâche.
Le groupe est aussi un lieu de conflits
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Les individus sont dépendants des autres pour assouvir leurs besoins. Ces besoins n'étant
pas communs à tous, ils sont souvent frustrés, d'où source de conflits.
Le leader occupe dans le groupe une fonction très importante
II permet ou refuse la satisfaction des besoins des participants. Quelle que soit la réalité,
les membres du groupe le rendent responsable de cette satisfaction ou de cette insatisfaction.
Le sentiment d’appartenance
Le sentiment d'appartenance apparaît quand les membres du groupe parviennent à la
satisfaction de leurs désirs, véritable ciment qui assure la cohésion du groupe. Il enclenche le
processus d'identification des membres à leur groupe, la solidarité, et l'intensité variable du
sentiment du « nous ». La cohésion du groupe contribue à son efficacité dans l'accomplissement
de la tâche prévue.
56.4 GESTION DU GROUPE PAR L'ANIMATEUR DE RANDONNÉE
L'animateur doit connaître et comprendre le groupe
Les membres du groupe, leur comportement, leurs relations interpersonnelles,
L‟entité groupe, ses caractéristiques, son comportement, ses réactions.
Les randonneurs recherchent tous la satisfaction des mêmes besoins qui peuvent se
résumer ainsi : se dépenser physiquement et trouver le plaisir de la découverte dans une
ambiance amicale, sans oublier les besoins d'appartenance, de reconnaissance et de réalisation
précédemment évoqués.
C'est pourquoi la cohésion d'un groupe de randonneurs est facilitée si l'effectif est
raisonnable et si les facteurs déviants sont éliminés. Elle dépend de la satisfaction des intérêts
individuels à travers ceux du groupe.
56.4.2 L’animateur dans son rôle de leader
L'animateur valorise le groupe et en fait l'éloge chaque fois que les circonstances le
permettent. Il choisit les moments privilégiés pour lui faire prendre conscience de sentiments
partagés avec une intensité particulière. Il évoque le sentiment de plénitude lié à la satisfaction
partagée de ne pas avoir cédé au découragement, d'avoir vaincu les éléments, surmonté les
difficultés.
Il communique au groupe les observations élogieuses formulées par des personnes
extérieures (ponctualité du groupe, gentillesse, souci de ne pas salir les locaux...).
Face aux difficultés, l'animateur donne confiance au groupe. Il formule des
commentaires apaisants et incite à la solidarité à l'égard des moins aguerris.
Il répartit les tâches et délègue les responsabilités.
Il donne à tous la même information au même moment.
L'animateur a confiance en lui-même mais accepte de se remettre en cause et reconnaît
ses erreurs.
Il aime le contact avec autrui et possède une bonne qualité d'écoute (cf. Les moyens d'une
communication efficace).
Il fait preuve de patience, de maîtrise de soi et possède une inaltérable bonne humeur.
Sans être exagérément directif, l'animateur veille à ce que chacun se conforme aux
modalités prévues pour assurer le bon déroulement des activités.
Il fait preuve de fermeté, voire d'autorité et décide quand les circonstances et la sécurité
l'exigent
56.4.3 La prise de décision :
Le jugement, l'intelligence et le courage sont les trois facteurs indispensables à toute prise
de décision. Celle-ci comporte deux aspects :
L‟aspect technique et impersonnel,
Les sentiments et les attitudes des personnes qui sont concernées par la décision.
Chaque animateur est plus ou moins sensible à ces deux aspects, en fonction de sa
personnalité et de la nature du problème à résoudre.
56.4.1
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Type de problème
Style de décision
QT > A La qualité technique de la
ORDRE L'animateur prend la décision
décision est plus importante que son seul, en utilisant les informations disponibles.
acceptation.
A > QT L'acceptation de la décision
CONSENSUS La décision est prise par le
est plus importante que sa qualité technique.
groupe, après échange réciproque d'informations
et de propositions, et délibération.
QT = A
Qualité technique et
CONSULTATION L'animateur prend la
acceptation sont également importantes.
décision seul mais après avoir consulté ses
subordonnés sur leur opinion.
QT = A = O Qualité technique et
COMMODITÉ La décision prise est celle
acceptation
sont
toutes
deux
sans qui apparaît la plus facile à prendre sur le
importance.
moment.
QT = Qualité technique
A= Acceptation
Deux autres facteurs interviennent dans le style de la décision : le temps et la confiance. Si
le temps est limité, le style de décision est un ordre, quel que soit le problème. Si la confiance
règne, le style de décision est un accord par consensus quel que soit le problème. Si le temps et la
confiance existent, le style de décision est une consultation ou une commodité, selon l'importance
donnée à la qualité technique et à l'acceptation de la décision.
56.4.4 L'animateur est attentif aux relations affectives dans le groupe
II veille à soulager les tensions, désamorcer les conflits naissants. Il essaie de
réguler les comportements déviants.
Par comportement déviant, il faut entendre l'attitude de personnes difficiles, susceptibles de
perturber le bon fonctionnement du groupe : leader, retardataire, solitaire, timide, critique
systématique, agressif... Comprendre les raisons d'un tel comportement peut aider à arranger les
choses. Ces raisons peuvent être :
L‟inadaptation à la vie de groupe, le manque d'éducation : la courtoisie la plus
élémentaire n'est malheureusement plus pratiquée par tout le monde,
L‟hétérogénéité du groupe composé de personnes de tous âges, de milieux
socioculturels différents et de personnalités différentes,
L‟existence de problèmes personnels en dehors du groupe, problèmes si préoccupants
qu'ils induisent un comportement désagréable, voire agressif,
Le cynisme : certaines personnes, peut-être déçues ou désabusées, ne voient que le
mauvais côté de la situation dans laquelle elles se trouvent ou des personnes qui les entourent.
Les cyniques doutent de tout, voient le monde et les êtres comme une source de problèmes et
cela se reflète dans leur comportement quotidien.
56.5 COMMENT GÉRER LES SITUATIONS DIFFICILES ?
L'animateur garde le contrôle de la situation en faisant preuve de constance et d'objectivité.
II est toujours maître de lui : il n'est pas nécessaire de crier pour se faire entendre.
Pour adresser un reproche ou une critique à un membre du groupe, en évitant de le mettre
sur la défensive et de le blesser, l'animateur lui parle en aparté et lui pose des questions (à un
retardataire récidiviste, il demandera : que puis-je faire pour t'aider à être plus ponctuel ?).
L'animateur n'adopte pas un comportement passif : ignorer un problème est rarement une
façon de le solutionner.
Dans une situation délicate, confronté à une personne difficile, l'animateur aide celle-ci à
extérioriser son émotion ou sa colère avant de pouvoir discuter efficacement. Les émotions
inexprimées sont un obstacle à la communication. Les questions et la reformulation (cf. Les
moyens d'une communication efficace) peuvent l'aider à désamorcer une situation explosive.
L'animateur ne répond pas à la violence (verbale) par la violence. L'agressivité ne mène à
rien. En se montrant agressif, il manque de respect envers l'autre et envers lui-même. S'il tombe
dans ce piège, il perdra l'estime du groupe. Quelle gloire y a-t-il à rabaisser ou à blesser quelqu'un
qui est déjà mal dans sa peau ?
L'animateur, ou le médiateur qui s'est proposé, tente de comprendre d'où vient l'agressivité.
Elle cache souvent angoisse, insécurité, peur d'être incompris ou mal aimé. Elle peut aussi être le
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report sur le groupe d'une agressivité refoulée ailleurs (au travail ou dans la famille). Comme pour
toute autre émotion, l'animateur tente de décharger l'agressivité, écoute, pose des questions,
reformule. Certains tempéraments impulsifs ne doivent pas être assimilés à l'agressivité. Celle-ci
est un état plus ou moins constant. Elle est froide, cassante, parfois cinglante. L'agressif est
souvent dépourvu d'humour sur lui-même et sur la vie.
Lors d'un conflit entre participants, l'animateur ou le médiateur qui s'est proposé :
Libère l'émotion, crève l'abcès,
Tente de comprendre la cause,
Négocie un compromis.
En conclusion : la conduite d'un groupe de randonneurs ne nécessite pas d'avoir suivi des
études en psychologie. En possession des notions fondamentales sur la communication et la
dynamique des groupes, l'animateur fait appel à ses qualités humaines et à ses valeurs
propres qui sont celles du monde associatif.
57 LE MONDE ASSOCIATIF
57.1 LES TENDANCES ACTUELLES
Depuis quelques années, les sports de nature conquièrent un public large et varié, de plus
en plus complice avec le milieu environnant. Cette évolution s'appuie sur des points forts :
La recherche du site avant tout incite à l'envie de découvrir ou redécouvrir ; elle
influence le choix des itinéraires et le dosage de l'effort physique, le randonneur se définissant
comme un «acteur plein de vitalité »,
La recherche d'une authenticité est source d'un plaisir lié à l'activité, dans laquelle
chacun veut trouver un esprit de liberté tout en étant plus ou moins sécurisé,
Enfin, la recherche d'une convivialité qui, d'une approche individuelle par les goûts, génère
une vie associative autour de la randonnée.
Une enquête réalisée par FFRandonnée auprès des jeunes de 15 à 25 ans a révélé que :
60 % des jeunes vivent la randonnée comme un loisir, une détente,
24 % la vivent comme une activité sportive, une activité d'effort,
Les principales motivations sont la découverte, l'ambiance du groupe, la détente.
Le public randonneur s'élargir et évolue :
Aux simples promeneurs s'adjoignent de plus en plus de sportifs, avec une évolution
des niveaux d'équipement (personnel ou collectif),
De l'individu on passe à la famille, au groupe,
Des publics particuliers pratiquent la randonnée : personnes âgées, déficients visuels
ou auditifs, délinquants, handicapés moteurs, handicapés mentaux, etc.
Dans la pratique des sports de nature, le monde associatif permet de canaliser l'activité. Il
incite au respect des règles de pratique et au respect de l'environnement.
57.2 LES STRUCTURES ASSOCIATIVES
L'association naît de la « convention par laquelle deux ou plusieurs personnes mettent en
commun, d'une façon permanente, leurs connaissances ou leur activité dans un but autre que de
partager des bénéfices ». Ces principes de la loi de 1901 sont actuellement les fondements de nos
associations sportives. Cette loi distingue trois types d'associations.
L'association non déclarée
Ayant une validité sans formule administrative, cette forme d'association s'appuie sur « les
lois à la sûreté du pays et aux bonnes mœurs », mais n'a ni personnalité morale ni capacité
juridique. Les clubs sportifs ne peuvent se contenter de cette formule.
L'association déclarée
Elle nécessite une procédure administrative par voie préfectorale ou sous-préfectorale
permettant ainsi de bénéficier d'une petite personnalité morale assortie d'une capacité juridique.
C'est le cas de la majorité des clubs de randonnée.
L'association reconnue d’utilité publique
Ce statut lui confère une grande personnalité morale et une capacité juridique plus
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étendue, mais l'oblige à respecter certaines contraintes.
Seules les fédérations sportives ou les clubs très importants, gérant notamment un
patrimoine immobilier, entrent dans cette catégorie. C'est le cas de la FFRandonnée.
L'association agréée
Un agrément donné, après demande, aux associations déclarées, par les services
extérieurs de la Jeunesse et des Sports, permet de percevoir des subventions de l'État et des
collectivités locales.
Enfin, la loi du 16 juillet 1984, revue en juin 2000, relative à l'organisation et à la promotion
des activités physiques et sportives, définit pour partie l'adoption obligatoire par les associations
de statuts conformes aux statuts types des fédérations auxquelles elles sont affiliées.
La vie du club
Les statuts représentent un contrat qui lie entre eux les membres de l'association
La participation à la vie du club passe, conformément aux statuts, par l'adhésion qui
comprend la licence et la cotisation. Elle permet ainsi de participer aux activités proposées, aux
assemblées générales annuelles, aux autres réunions d'information, et de postuler à des postes
de dirigeants, afin de construire une dynamique associative.
Un comité directeur ou conseil d'administration est alors constitué, au sein duquel se forme
un bureau comprenant le président, au moins un secrétaire et un trésorier. Il assure le suivi de la
gestion du club.
Une association peut aussi créer des outils de communication interne ou externe (bulletin
mensuel ou trimestriel, documentation à thème) et participer à l'élaboration de topo-guides PR,
GR. Elle est enfin un élément clef dans la vie du comité départemental ou régional, le support
essentiel de toute politique d‟animation
57.3 LES COMITÉS DÉPARTEMENTAUX ET RÉGIONAUX
Ce sont des associations loi de 1901, dotées de commissions.
Elles peuvent collaborer à des tâches particulières, par exemple :
La commission Animation qui établit le calendrier annuel, semestriel ou mensuel des
randonnées, et propose des temps forts (journée de la randonnée, journée du patrimoine, etc.),
La commission Formation qui participe au développement et au suivi des cadres, et
organise les week-ends et stages de formation.
La commission Sentiers qui assure la coordination du balisage et l'entretien du réseau
existant, participe au Plan départemental des itinéraires de promenade et de randonnée (PDIPR)
et propose la création de ces itinéraires.
.
57.4 LES RESSOURCES ASSOCIATIVES
57.4.1 Les ressources propres au club
Elles peuvent relever de trois origines :
La cotisation, fondant la qualité de membre adhérent, est obligatoire et modulable, mais
identique pour les membres d'une même association. (Les droits de licence, payés par chaque
adhérent, sont intégralement partagés entre le siège fédéral, les comités régionaux et
départementaux.) Le produit des manifestations organisées par le club, qu'elles soient sportives
(randonnées particulières, challenges, etc.) ou extra-sportives, à concurrence d'un maximum de
six par an (soirées, portes ouvertes, etc.), permet ainsi de couvrir au moins les frais d'organisation.
Les ventes de matériels liés à l'activité (vêtements, topoguides, etc.) ou promotionnels (teeshirts, casquettes, etc.) et les prestations de service éventuelles effectuées auprès des membres
ou personnes extérieures (location de matériel, interventions, etc.).
La gestion d'un patrimoine financier par l'épargne, ou autre formule de placement.
57.4.2 Les aides financières extérieures
Les subventions sont demandées auprès des organismes suivants :
Le ministère de tutelle, dans le cadre du Fond national pour le développement du sport
(FNDS), en ce qui concerne les projets d'activité, de formation, d'équipement, etc. (dossier auprès
des DDJS),
Les collectivités locales : conseil général, conseil régional, municipalité, dans le cadre
d'enveloppes réservées aux associations sportives sur des critères définis,
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Les directions régionales de l'Environnement (DIREN), dans des domaines ciblés liés à la
protection et l'aménagement du milieu naturel.
Il est également possible de faire appel à des partenaires privés et de réaliser ainsi des
partenariats découlant de conventions nationales , ou de contacts locaux non concurrentiels.
57.5 LE RÔLE DU RESPONSABLE SPORTIF
DIRIGEANTS
(Comité, bureau,
Commissions)
Information et décisions.
MEDIAS
Échanges d'informations
sur la randonnée.
ANIMATEUR DE
RANDONNEE
PEDESTRE.
.
PARTENAIRES
Moyens
organisationnels. Image
de l'activité.
ADMINISTRATION ET
COLLECTIVITÉS
LOCALES
Moyens financiers,
matériels et techniques
ACTEURS
. (Licenciés, adhérents)
Propositions et
organisation.
TECHNICIENS
Dans l'activité
randonnée
(Formateurs,
intervenants,
Commission formation)
Et la formation
continue.
.
À des fins de bon fonctionnement, l'association doit pouvoir compter sur une équipe
étoffée, consciente de ses responsabilités, où chacun, à son niveau, pourra proposer ses
compétences. La notion d'équipe implique d'abord l'esprit de solidarité, le dynamisme, une
ambiance liée à l'organisation de l'activité dans laquelle, par une indispensable répartition des
tâches, le groupe pourra réfléchir, préparer, décider, réaliser et contrôler.
II est vrai, tout repose sur le bénévolat, c'est-à-dire l'engagement, voire le militantisme
volontaire et désintéressé, mettant une somme de richesses humaines à la disposition de
l'association. Mais le bénévolat ne doit pas exclure la qualité de plus en plus exigée dans les
services proposés aux adhérents. Ces derniers sont désormais très attentifs aux prestations, à
l'organisation et au climat associatif.
Ainsi une structuration et une coordination, utilisant les principes de communication
évoqués au début de cette unité de formation, ne pourront que donner plus d'efficacité et de
crédibilité à l'association dans ses missions de service public.
58 LA RESPONSABILITÉ
58.1 LES MÉCANISMES GÉNÉRAUX DE LA RESPONSABILITÉ
58.1.1 Les formes de responsabilité (morale, civile, pénale)
Responsabilité morale
Chacun est responsable de ses actes. Il n y a pas de conséquences juridiques.
Responsabilité civile :
La responsabilité civile est jugée par une juridiction civile (tribunal d‟instance ou de grande
instance), c‟est une justice réparative ayant pour objectif la réparation d‟un dommage subi par un
tiers.
Responsabilité civile Délictuelle : Toute personne peut engager sa responsabilité civile
délictuelle dès lors que trois conditions sont réunies :
la commission d‟une faute par cette personne ;
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l‟existence d‟un dommage subi par la victime (personne physique ou morale);
la constatation d‟un lien de causalité entre la faute et le dommage.
Art. 1382 C. civ. : « Tout fait quelconque de l’homme, qui cause à autrui un dommage,
oblige celui par la faute duquel il est arrivé à le réparer »
Un randonneur bouscule involontairement un randonneur (par négligence ou imprudence),
qui tombe et se fracture le poignet. La RC délictuelle de celui qui a bousculé est engagée.
Responsabilité civile Contractuelle : la responsabilité civile contractuelle est engagée
lorsque le dommage résulte de l‟inexécution d‟une obligation née d‟un contrat. Elle est engagée en
cas d‟inexécution partielle ou totale d‟un contrat formel ou tacite, verbal ou écrit, gratuit ou onéreux
entre 2 parties.
Art. 1142 C. civ. : « Toute obligation de faire ou de ne pas faire se résout en dommagesintérêts, en cas d’inexécution de la part du débiteur »
Art. 1147 C. civ. : « Le débiteur est condamné au paiement de dommages-intérêts soit à
raison de l’inexécution de l’obligation (ie du contrat), soit à raison du retard dans l’exécution.
Exemple : Un animateur décide en cours de randonner de faire un détour ajoutant une
forte montée. Le descriptif de la randonnée sur lequel les randonneurs se sont basés pour
s’inscrire a été modifié, le contrat est donc non tenu, ce qui entraine la RCC de l’animateur.
Si en plus, un randonneur fait un malaise cardiaque qui le laisse handicapé, et s’il est établi
que ce surcroit de difficulté est la cause du malaise, le randonneur ou les ayant-droit, ou les
institutions (assurance, SS, mutuelles) sont fondés à demander réparation du dommage subi
(invalidité, hospitalisation, etc ;)
Responsabilité pénale :
La responsabilité pénale est jugée par une juridiction pénale, c‟est une justice répressive
ayant pour objectif de punir l‟auteur d‟une infraction.
Pour qu‟il y ait responsabilité pénale d‟une personne, il est nécessaire qu‟elle ait commis
une infraction, c‟est à dire qu‟elle ait adopté un comportement interdit par la loi ou un règlement.
Ce comportement provoque un trouble à l‟ordre social que la société, au travers de ses lois et
règlements, sanctionne.
Dans un État démocratique, la responsabilité pénale d‟une personne ne peut être engagée
que si, préalablement à la commission de son acte, un texte définit :
ce qui est interdit ou obligatoire, interdiction ou obligation qui répondent à un besoin
social ;
ce qui est encouru lorsque l‟on commet cette infraction.
En résumé, comme nul n‟est censé ignorer la loi, chacun doit être en mesure d‟adopter le
comportement qu‟il convient dans sa vie de tous les jours.
Trois niveaux d’infraction :
Contravention
Tribunal de police
Délit
Tribunal correctionnel
Crime
Cour d‟assises
Exemple de contravention : infraction limitation de vitesse
Exemple de délit
: Conduite en état d‟ivresse, coups et blessure
Exemple de crime
: Viol, incendie, meurtre, etc.
58.1.2 Exemple de texte d’incrimination.
Article 223-6 CP: « Quiconque pouvant empêcher par son action immédiate, sans risque
pour lui ou pour les tiers, soit un crime, soit un délit contre l'intégrité corporelle de la personne
s'abstient volontairement de le faire est puni de cinq ans d'emprisonnement et de 75 000 €
d'amende.
Sera puni des mêmes peines quiconque s'abstient volontairement de porter à une
personne en péril l'assistance que, sans risque pour lui ou pour les tiers, il pouvait lui prêter soit
par son action personnelle, soit en provoquant un secours.
Article 223-1 CP
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Le fait d'exposer directement autrui à un risque immédiat de mort ou blessures de nature à
entraîner une mutilation ou un infirmité permanente par violation manifestement délibérée d'une
obligation particulière de sécurité ou de prudence imposée par la loi ou le règlement est puni d'un
an d'emprisonnement et de 15 000 euros d'amende.
Article 121-3 CP “Il n'y a point de crime ou de délit sans intention de le commettre.
Toutefois, lorsque la loi le prévoit, il y a délit en cas de mise en danger délibérée de la personne
d'autrui.
Il y a également délit, lorsque la loi le prévoit, en cas de faute d'imprudence, de
négligence ou de manquement à une obligation de prudence ou de sécurité prévue par la
loi ou le règlement, s'il est établi que l'auteur des faits n'a pas accompli les diligences
normales compte tenu, le cas échéant, de la nature de ses missions ou de ses fonctions, de
ses compétences ainsi que du pouvoir et des moyens dont il disposait.
58.1.3
Mise en danger d’autrui
Article R 625-2 CP .: Le fait de causer à autrui, par maladresse, imprudence, inattention,
négligence, ou manquement à une obligation de sécurité, imposée par la loi ou le règlement, une
incapacité totale de travail (ITT), d‟une durée inférieure ou égale à trois mois, sera puni d‟une
amende de 1 500 euros
Article 222-19 CP .:Le fait de causer à autrui, par maladresse, imprudence, inattention,
négligence, ou manquement à une obligation de sécurité, imposée par la loi ou le règlement, une
incapacité totale de travail (ITT), d‟une durée supérieure à trois mois, sera puni de deux ans
d‟emprisonnement et d‟une amende de 30 000 euros
En cas de violation manifestement délibérée d‟une obligation particulière de sécurité ou de
prudence imposée par la loi ou le règlement, les peines encourues sont portées à trois ans
d‟emprisonnement et 45 000 euros d‟amende.
Article 222-20 CP : Le fait de causer à autrui, par la violation manifestement délibérée
d'une obligation particulière de sécurité ou de prudence imposée par la loi ou le règlement une
incapacité totale de travail d'une durée inférieure ou égale à trois mois est puni d'un an
d'emprisonnement et de 15 000 euros d'amende.
59 LA RESPONSABILITÉ ASSOCIATIVE
59.1 RESPONSABILITÉ DE L’ASSOCIATION :
59.1.1 Quelques définitions
L‟association, qui a une personnalité juridique, est une entité abstraite qui ne peut
engager sa responsabilité que par l‟intermédiaire des personnes physiques qui la dirigent ou qui
agissent, plus largement, en son nom :
Personnes physiques qui la dirigent (Ex. : le président, le bureau, le comité directeur, les
commissions statutaires, les assemblées générales).
Personnes physiques qui agissent en son nom : les préposés. En langage courant, le
préposé est le plus souvent un salarié, par exemple l‟employé d‟un comité.
Un préposé non salarié est celui que l‟association fait intervenir pour l‟accomplissement de
l‟une de ses tâches, le préposé agissant donc pour son compte, sous son autorité directive,
conformément à ses instructions et sous son contrôle. Ce lien de préposition existe, même s‟il
intervient à titre temporaire et sans contrepartie financière.
Responsabilité civile
Les responsabilités civiles de l‟association s‟exercent à l‟égard :
Des tiers : généralement d‟ordre délictuelle
De ses membres : contractuelle (sécurité = obligation de moyen)
La responsabilité pénale
L‟engagement de la responsabilité pénale de l‟association suppose une infraction commise
soit par un organe ou un représentant de l‟association soit pour le compte de l‟association.
Pour engager alors la responsabilité de l‟association, il est nécessaire que :
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le préposé ait commis une faute qui doit être démontrée par la victime ;
il faut également qu‟il ait accompli cette faute dans l‟exercice de ses fonctions et pour
l‟association : il ne faut pas seulement qu‟il ait utilisé les moyens ou les facilités que lui offre sa
fonction.
Inversement, la faute d‟un préposé ne pourra entraîner la responsabilité d‟une association
dès lors qu‟il a agi hors des fonctions pour lesquelles il était employé, sans autorisation, et à des
fins étrangères à ses attributions
Article 121-2 CP : « Les personnes morales sont responsables pénalement des infractions
commises, pour leur compte, par leurs organes ou représentants.
La responsabilité pénale des personnes morales n’exclut pas celle des personnes
physiques auteurs ou complices des mêmes faits.
Les conditions de la responsabilité pénale de l‟association sont soumises à des conditions
spécifiques qui constituent l‟une des particularités de ce mécanisme de responsabilité.
Pour que la responsabilité pénale d‟une association soit engagée, il est nécessaire que
deux conditions soient réunies liées à l‟identité de l‟auteur et à l‟objectif qu‟il a poursuivi.
Une infraction commise par un organe ou un représentant
Une infraction commise pour le compte de l’association
Cette condition imposée par le code pénal est fondamentale car elle permet de restreindre
le champ d‟application de cette responsabilité.
L’obligation de sécurité
En matière de randonnée pédestre, l’obligation de sécurité de l‟association est
essentiellement une obligation de moyen, c‟est à dire qu‟elle doit mettre tous les moyens en
œuvre pour assurer cette sécurité, mais elle ne s‟engage pas à ce que les randonneurs arrivent à
destination sans avoir eu d‟accident.
Il y a obligation de résultat lorsque celui qui s‟oblige est tenu d‟obtenir un résultat défini.
Il y a une obligation de moyen lorsque celui qui s‟oblige doit mettre en œuvre tous les
moyens nécessaires pour parvenir à un résultat sans s‟engager à l‟obtenir.
En effet, il n‟y a obligation de résultat en matière de sécurité que dans l‟hypothèse où les
participants ne disposent plus d‟aucune initiative et sont tenus de se confier totalement à
l‟organisateur. En matière de randonnée, ils disposent toujours d‟une marge d‟action qui leur
permet d‟avoir une participation active au déroulement de l‟activité : ils doivent donc assurer un
minimum de prudence et d‟attention pour que l‟activité se déroule dans de bonnes conditions.
59.1.2 Les outils utiles à une association fédérée
Les règlements
La Fédération Française de la Randonnée Pédestre en tant que Fédération délégataire de
l‟activité de la randonnée pédestre et agréée par le ministère des sports se voit attribuer
l‟obligation de définir les règles de pratiques de l‟activité
Ces règles sont un outil précieux pour l‟organisation concrète, pratique et matérielle de
l‟activité par les associations. Elles servent aussi à apprécier les règles de sécurité qui sont suivies
par les associations.
Pour pouvoir évaluer quelles sont les règles de sécurité à respecter, une association doit donc
se référer :
au règlement encadrement et sécurité
au règlement propre aux manifestations de randonnées pédestres ouvertes au public
au règlement médical réalisé par la commission médicale de la Fédération
59.2 RESPONSABILITÉ DU PRÉSIDENT :
Selon l‟article 5 de la loi du 1er juillet 1901, les dirigeants sont les personnes qui sont
chargées de l‟administration ou de la direction de l‟association. Plus largement, ce sont toutes les
personnes qui administrent, dirigent, gèrent, représentent et contractent pour l‟association à un
titre quelconque.
Le dirigeant étant le représentant de l‟association et agissant pour son compte, sa
responsabilité à l‟égard de l‟association s‟apprécie différemment suivant qu‟il commet ou non une
faute liée à ses attributions ou une faute détachable de ses fonctions.
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En tant que dirigeant, il doit toujours être en mesure d‟émettre un avis sur les sorties
organisées, soit qu‟il les a choisies lui-même, soit qu‟il en a laissé le choix à l‟animateur qui doit lui
en rendre compte avant le déroulement de la sortie.
Il en est de même pour les participants à la sortie. Il doit alors régler les cas de
participation de mineurs accompagnés ou non, de majeurs en mauvaise condition physique
notoire, de randonneurs souhaitant être accompagnés de leurs chiens.
Cela suppose qu‟il s‟est inquiété préalablement de la présence de ces personnes, qu‟il est
informé de ces particularités.
Ex. : un randonneur s‟est absenté longuement après un accident ou une hospitalisation. Il
va de soi qu‟il n‟a certainement pas la même condition physique que celle qu‟il avait auparavant.
Le président doit en tenir compte et être prêt à refuser la participation d‟une personne, même si
cela est difficile, non seulement pour veiller à la propre sécurité de cette personne, mais également
pour garantir celle du reste du groupe.
C‟est en sa personne que sera apprécié le respect, par l‟association, de l‟obligation de
sécurité qui pèse sur elle vis-à-vis de ses membres et qui est une obligation de moyen.
Il doit tout mettre en œuvre pour que la sûreté des personnes participant à l‟activité de la
randonnée soit assurée. De ce fait, il est garant de la mise en œuvre et du respect des règles de
sécurité propres à l‟activité de la randonnée pédestre.
Il doit s‟assurer que l'animateur en charge d'une sortie maîtrise ces règles de sécurité et
qu‟il a une expérience suffisante de la randonnée et de la conduite d‟un groupe.
Il est par là même responsable de la formation des animateurs.
Pour qu’un dirigeant voie sa responsabilité pénale engagée, il est nécessaire qu’il ait
commis une faute personnelle. Dans ce cas, sa responsabilité pénale peut se cumuler avec
celle de l‟association. Cela peut se produire en cas d'homicide involontaire, d'abus de confiance ou
de dégradations de biens.
59.3 RESPONSABILITÉ DE L’ANIMATEUR :
L‟animateur est celui qui, sur le terrain et dans l‟action, veille à la mise en œuvre et au
respect des règles de sécurité propres à la randonnée pédestre.
L'animateur est délégataire de l'obligation de sécurité que la personne morale
associative assume à l'égard de ses membres. L'animateur assume donc une responsabilité civile
contractuelle à l'égard des participants à la randonnée qu'il conduit. Il doit avoir en permanence à
l'esprit leur sûreté et déployer sa compétence et sa vigilance pour leur éviter un accident. Il répond
donc, non pas de tous les accidents, mais de ceux qui sont imputables à sa négligence, son
imprudence, voire son inconscience, dans la conduite de la randonnée.
Mais sa fonction d'encadrement l'amène aussi à engager sa responsabilité civile quasi
délictuelle à l'égard des tiers. Après un incendie de forêt consécutif à un feu de bivouac mal éteint
ou un carambolage provoqué par la traversée d'une route en désordre, l'animateur peut se voir
réclamer réparation par le propriétaire du bois ou par l'automobiliste accidenté.
C’est donc dans son comportement que, s’il y a lieu, le juge vérifiera que l’obligation
de sécurité qui pèse sur l’association vis-à-vis de ses adhérents est bien respectée.
Comme cette obligation de sécurité est une obligation de moyen, on vérifiera que tous
les moyens ont été mis en œuvre par l‟animateur pour veiller à la sécurité des participants.
En effet, il n‟y a obligation de résultat en matière de sécurité que dans l‟hypothèse où les
participants ne disposent plus d‟aucune initiative et sont tenus de se confier totalement à
l‟organisateur. Par exemple, l‟animateur est assujettis à une obligation de résultat, pour un
randonneur dépourvu d‟autonomie (joellette).
Pour autant, il ne faut pas négliger la part d‟action et d‟initiative des randonneurs
participants à la sortie : les randonneurs doivent donc assurer un minimum de prudence et
d‟attention pour que l‟activité se déroule dans de bonnes conditions.
L‟animateur doit faire prendre conscience aux participants de la réalité de leur
responsabilité individuelle dans le bon déroulement de la randonnée et donc dans le maintien de la
sécurité du groupe. A ce titre, l‟animateur assume également une obligation de conseil.
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Vis-à-vis des tiers (autres usagers, propriétaires, simples passants, automobilistes), c‟est le
groupe qui est envisagé et donc représenté par celui qui conduit le groupe.
Il faut alors distinguer les hypothèses où une faute est commise uniquement par l‟animateur
de celle où la faute est commise par un des membres du groupe.
Il peut y avoir cumul de responsabilité pénale lorsque l‟animateur commet une infraction,
pour le compte de la personne morale, mais que sa faute personnelle est suffisamment
significative et le trouble à l‟ordre public suffisamment grave pour qu‟il soit également engagé.
Si l‟animateur commet une faute qui n‟a aucun lien avec sa fonction d‟animateur, il
n‟engagera que sa responsabilité personnelle et non celle de l‟association.
En revanche, si l‟animateur commet une faute dans sa fonction d‟animateur, il engage la
responsabilité de l‟association.
La responsabilité pénale de l'animateur est susceptible d'être engagée, que la victime soit
un randonneur ou un tiers, lorsqu'un préjudice grave se révèle, après enquête, avoir eu pour
origine essentielle la méconnaissance par l'animateur du devoir le plus élémentaire de prudence
que tout un chacun se doit d'observer envers autrui ou son insouciance à assumer la charge
morale qu'il a acceptée.
Tel est, succinctement décrit, le cadre juridique. Qu'en découle-t-il au juste, très
concrètement ? Lesquelles de ces responsabilités l'assurance fédérale couvre-t-elle ? Mieux qu'un
exposé théorique, inévitablement rébarbatif, un jeu de questions/réponses, à partir de situations
de terrain permettra de cerner les responsabilités que l'animateur de randonnée encourt
personnellement, celles qu'il fait encourir à l'association qu'il représente, et comment sont
assurées les unes et les autres.
59.4 QUELQUES CAS PARTICULIERS
La contrainte ou force majeure
Il existe un cas d‟exonération de responsabilité à la fois civile et pénale : la force majeure. Il
y a force majeure lorsque survient un événement imprévisible et irrésistible en présence duquel
la personne est contrainte de commettre l‟infraction, elle perd toute liberté de volonté.
La Contrainte : N’est pas pénalement responsable, la personne qui a agi sous
l’emprise d’une force ou d’une contrainte à laquelle elle n’a pu résister. CP 122-2
L’état de nécessité :
Inversement, il y a des causes d‟exonération de responsabilité qui sont propres à la
responsabilité pénale. Parmi elle, il y a l‟état de nécessité. Il se rencontre lorsqu‟une personne, en
raison de la survenance d‟un événement imprévisible, n’a que le moyen de commettre une
infraction pour éviter un dommage plus important que celui qui sera consécutif à
l’infraction
L’état de nécessité : N’est pas pénalement responsable, la personne qui, face à un
danger actuel ou imminent qui menace elle-même, autrui ou un bien, accomplit un acte
nécessaire à la sauvegarde de la personne ou du bien, sauf s’il y a disproportion entre les
moyens employés et la gravité de la menace. CP 122-7
Exemple de contrainte
Un randonneur est chargé par un animal qui se montre très dangereux, et, pris de panique,
il se met à l‟abri dans une habitation inoccupée. Il engage sa responsabilité civile et pénale vis-àvis du propriétaire (violation de domicile), mais il en est exonéré puisqu‟il a perdu, au moment des
faits, toute liberté de volonté et a agi par instinct
Exemple de cas de nécessité
Une famille de randonneurs se perd en plein hiver et, surprise par la nuit, les parents
décident d‟entrer par effraction dans une habitation inoccupée.
Dès lors qu‟il est démontré que cette famille n‟avait pas d‟autres moyens à sa disposition
pour se mettre à l‟abri, et que les dommages qu‟elle aurait subis si elle ne s‟était pas protégée
auraient été très graves, la RP pour violation de domicile. En revanche, sa responsabilité civile à
l‟égard du propriétaire demeure engagée car la survenance de la nuit et la constatation du froid
l‟hiver ne sont des circonstances ni imprévisibles ni irrésistibles.
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60 L’ASSURANCE DU PRATIQUANT
60.1 L’ASSURANCE ET LA RESPONSABILITÉ CIVILE ET PÉNALE
Règles et principes
Inapplicabilité en responsabilité pénale
Cette définition permet d'ores et déjà de circonscrire le domaine de l'assurance à celui de
la responsabilité civile.
On ne peut s'assurer qu'à l'occasion de dommages et non pour garantir la mise en œuvre
de sa responsabilité pénale.
L'assureur ne paie pas l'amende (il s'agit d'une interdiction formelle) et exécute encore
moins de peine d'emprisonnement à la place du délinquant
Principe de l’assurance fédérale
Le système d'assurance fédéral repose sur l'axiome suivant : la part d'assurance
reposant sur chaque licence permet d'assurer en responsabilité civile le titulaire de la
licence, mais également son club affilié ainsi que les organes fédéraux (comités
départementaux et régionaux, siège de la Fédération) pour leur activité.
Par voie de conséquence, pour qu'un club bénéficie du contrat fédéral d'assurance, il est
nécessaire qu'il remplisse les conditions pour être affilié à la Fédération et que tous ses
adhérents soient licenciés avec assurance : ils doivent donc tous avoir choisi au moins une
licence IR ou FR.
Il devient alors inutile de souscrire des garanties supplémentaires le couvrant pour sa
responsabilité civile : le club dispose de l'assurance en responsabilité civile que lui impose la loi
(code du sport).
Pour ce faire, il est indispensable que la licence de ses adhérents soit adaptée à la réalité
de l'activité pratiquée : Par exemple si le club organise des sorties de via ferrata ou d'escalade, les
adhérents doivent être titulaires d'une licence multi loisirs et sports de pleine nature (IMPN ou
FMPN). Le club est alors couvert automatiquement en responsabilité civile pour l'organisation de
ces activités.
60.2 LES ACTIVITÉS ASSURÉES
60.2.1 Pour les Personnes morales – Fédération – Comités – Associations
La pratique des activités statutaires sportives, extra sportives et administratives y
compris les trajets entre domicile et les lieux de pratique ;
Le fonctionnement général, notamment du fait des bureaux et centres d‟information, de
la détention de matériel dont les personnes morales sont propriétaires, locataires ou détentrices et
de la fréquentation des locaux par les adhérents ou le public (voir fiche pratique C) ;
La réalisation de descriptifs et de Topoguides, d‟itinéraires de randonnées ;
L‟organisation :
 des opérations de reconnaissance préalable, défrichage, aménagement, balisage et
entretien de sentiers effectués pour la Fédération par des baliseurs dûment mandatés ;
 de missions d‟expertises correspondant à l‟objet statutaire de la Fédération (créations
d‟itinéraires, formation etc.…) ;
 des réunions associatives statutaires, de travail, de gestion ou récréatives avec
participation des adhérents et de sympathisants ;
 de salons, festivals, journées techniques ;
 de manifestations exceptionnelles (définies par ailleurs) ;
location de matériel de pratique aux licenciés ;
accueil de mineurs avec organisation d‟activités pour le compte d‟une commune ou
d‟un Conseil général avec animateurs diplômés.
60.2.2 Pour les personnes physiques titulaires d’une licence associative (dont IRA
ANP), d’une Randocarte® ou d’une Randocarte® Découverte
Les réunions statutaires, de gestion, de travail, ou récréatives, d‟organisation
d‟événements ou de toute manifestation hors pratique physique, sportive ou de loisir définies ciaprès ;
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Le trajet AR (Aller-retour) « domicile - lieu de la réunion ou de l‟activité associative ou
sur initiative personnelle » est couvert. La responsabilité civile du titulaire de la licence est ainsi
assurée pour le trajet sans pouvoir se substituer à l‟assurance automobile obligatoire.
60.2.3 - Les activités de randonnée pédestre et activités de loisirs de pleine nature
: IR, IRA, FR, FRA, FRAMP, Randocarte®, Randocarte® Découverte
la pratique de la randonnée pédestre à pied, en raquettes à neige de toute durée, en
tout gîte ou camping et avec ou sans accompagnateur ;
la participation au Rando Challenge® niveau découverte, expert et super ;
la pratique du ski nordique regroupant le ski de fond sur pistes damées et balisées et
tout déplacement à ski en terrain enneigé nordique, la randonnée nordique (promenade,
randonnée) ainsi que le raid nordique ;
la pratique de toutes les formes de marche (nordique, afghane, audax, ensemble de
marches rapides), du trekking et du géocaching (activité pédestre consistant retrouver des caches
préalablement géo localisées, au moyen d‟un GPS) ;
l‟entretien physique exercé dans le cadre des activités des associations ou des foyers
sauf sous couvert d‟une section régulièrement affiliée à une fédération reconnue pour la discipline
exercée ;
La pratique de libre initiative de la randonnée, donc même en dehors des
programmations officielles de l’association dont sont membres les assurés (l’animation ou
l’encadrement d’un groupe sur initiative personnelle étant exclu) ;
Les lieux de pratique : Cheminements sur itinéraires balisés ou non, enneigés ou non,
décrits ou non, sans limite d‟altitude en montagne, y compris sur des itinéraires possédant des
aménagements destinés à sécuriser la progression (échelles, mains courantes) utilisés de façon
ponctuelle et sur de courtes distances et ce, dans le monde entier ;
Les cheminements nécessitant un moyen de transport non motorisé pour assurer la
continuité de l‟itinéraire sur une courte distance : barque, bateau à chaîne ;
La randonnée avec animaux de bât ; ânes, mulets, lamas, dromadaires, pour port de
charge, y compris des enfants ;
Les activités de plein air ingrédients de l‟environnement naturel d‟une randonnée
pédestre (exemple : camping, footing, boules, pêche, golf, équitation manège), patinage sur glace
et sur roulettes, roller skating, luge, tennis de table, baignade, barque, jeux de plage, voile, surf,
plongée en apnée, parcours acrobatique dans les arbres dans les structures professionnelles.
60.2.4 - Les activités physiques et sportives de pleine nature en plus de l’activité
de base ci-avant : IMPN, FMPN, Randocarte® sportive
Le licencié pratiquera :
escalade et, plus généralement dès que l‟itinéraire exige en toute circonstance une technique et/ou
un matériel spécifique à la haute montagne sans toutefois dépasser la cotation PD (peu difficile) de
l‟échelle internationale de cotation de difficulté de l‟UIAA en référence au guide le plus diffusé sur
un secteur donné ;
la via ferrata ou via corda (itinéraire sur paroi rocheuse/équipement spécifique) ;
les sports de glisse « hivernaux » ;
 ski alpin sur piste et hors piste dans le domaine de la station ;
 raid nordique ou ski de randonnée ;
 ski de montagne ;
 snowboarding (surf des neiges) ;
 snowkite (association d‟une voile de traction à un snowboard ou à des skis) ;
les activités nautiques ;
- activités de canoë kayak (eau calme, eau vive, en mer) ; canyonisme, rafting, hot dog
(descente de rivière avec canoë biplace insubmersible), nage en eau vive ;
les courses ou autres formes de randonnées ;
 course d‟orientation ;
 trail (course pédestre sur sentiers et chemins balisés (nombreux dénivelés) ;
 cyclotourisme (cyclisme et ses disciplines associées : cyclo cross et piste exclus) ;
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 VTT (VTT de descente et BMX exclus) ;
 randonnée équestre.
60.2.5 Les activités Rando pour tous®
Ensemble des activités proposées par la Fédération, ses comités et ses associations pour
faire pratiquer (ou permettre de pratiquer) la randonnée pédestre à des personnes qui n‟y ont pas
accès pour des raisons médicales, sociales ou de handicap.
Le licencié « Rando pour tous » pratique à titre associatif ou individuel. Il peut être titulaire
d‟une double licence Fédération de randonnée pédestre et FFSA (sport adapté) ou FFH
(Handisport).
Conditions pour les activités Rando pour Tous® relevant de l’activité régulière du
club
Application du principe habituel du contrat fédéral d‟assurance : l‟association est assurée
en responsabilité civile, ainsi que ses dirigeants et préposés (dont l‟animateur), dès lors que tous
les adhérents ont une licence de la Fédération avec au moins une assurance en RC (que la
licence soit simple ou doublée d‟une licence FFSA/FFH).
61 L’ASSURANCE ASSOCIATIVE
61.1 L’ASSURANCE FEDERALE
61.1.1 L'assurance est obligatoire et utile
La FFRP est agréée en tant que fédération sportive. Ses associations adhérentes sont dès
lors soumises aux dispositions de la loi N° 84-610 du 16 juillet 1984, modifiée par la loi 2000627 du 6 juillet 2000, qui impose aux groupements sportifs :
D‟assurer leur propre responsabilité civile, celle de leurs préposés et celle des
pratiquants de leur activité,
D‟informer leurs adhérents de leur intérêt à souscrire une assurance pour les accidents
corporels. Les associations accèdent à l'assurance en licenciant FFRP tous leurs adhérents
randonneurs sans aucune licence IS ou FS.
L'adhérent, en payant la part « assurance » incluse dans sa licence, paie sa responsabilité
civile personnelle, celle de la personne morale associative, celle des dirigeants et des
animateurs de l'association.
61.1.2 Le contrat FFRandonnée auprès de l’assureur fédéral
Le contrat garantit la responsabilité civile de l'association, de ses animateurs et de ses
adhérents (accidents que l'on occasionne). Défense et recours, frais de recherche et de
sauvetage. L'assurance risques accidents corporels (ceux que l'on subit) est facultative mais de
sage précaution. Pour connaître les grandes lignes et les plus du contrat ainsi que les garanties
pour chaque type d'assurance, consulter la brochure « Assurances et responsabilités » de
l'année en cours.
61.1.3 L'obligation d'assurer la structure
En aucun cas, les assurances individuelles ne peuvent se substituer à cette
obligation d'assurance collective.
En effet, ce n'est pas parce que les adhérents et les dirigeants d'un club sont assurés à titre
personnel que le club et ses animateurs le sont.
Cette obligation a pour effet que lorsqu'un dommage survient engageant la responsabilité
civile de chacun des intervenants dans la mise en œuvre de l'activité sportive, le responsable est
assuré.
Afin de rendre cette obligation contraignante, le législateur l'a associée à une sanction
pénale.
Le fait de ne pas souscrire cette garantie d'assurance obligatoire est constitutif d'un délit
puni d'un maximum de 7500 € d'amende et d'un an d'emprisonnement
Les groupements sportifs, sont soumis à l'obligation légale de s'assurer en responsabilité
civile pour l'exercice de leur activité (art. L. 321-1 et 321-2 du code du sport).
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Cette garantie en responsabilité civile doit couvrir non seulement le groupement sportif,
mais également ses organisateurs, ses préposés (ceux qui agissent sur instruction des dirigeants
et pour le compte du groupement) et ses pratiquants.
Afin de rendre cette obligation contraignante, le législateur l'a associée à une sanction
pénale : le fait de ne pas souscrire cette garantie d'assurance obligatoire est constitutif d'un délit
puni d'un maximum de 7500 € d'amende et d'un an d'emprisonnement.
Le système d'assurance fédéral repose sur l'axiome suivant : la part d'assurance
reposant sur chaque licence permet d'assurer en responsabilité civile le titulaire de la
licence, mais également son club affilié ainsi que les organes fédéraux (comités
départementaux et régionaux, siège de la Fédération), et l’animateur, pour leur activité.
61.1.4 L’assurance de l’animateur
Délégataire de l'obligation de sécurité qui incombe à son association, l'animat eur
bénéficie de la même garantie de responsabilité civile que son association à l'égard des
randonneurs qu'il encadre. Il s'ensuit :
Qu'au sein d'une association qui licencie FFRandonnée (sauf IS et FS) tous ses adhérents
randonneurs, la licence de celui qui a accepté d'encadrer une sortie le garantit non seulement
comme randonneur mais aussi comme animateur. C’est le fait que tous les membres
participant à la randonnée, soient en possession de l’assurance fédérale, qui l’assure luimême dans sa mission d’animateur.
Qu'en revanche, lorsque l'animateur s'exprime à sa propre initiative, hors des programmes
de son association ou d'une autre association fédérée, même si c'est bénévolement, même s'il est
breveté fédéral, sa licence le couvre comme randonneur mais pas comme animateur.
Pour plus d'informations, se référer aux situations proposées ci-après et à la brochure «
Assurances» de l'année en cours.
62 EXEMPLES DE SITUATIONS CONCRÈTES
62.1 SITUATION N° 1
Lors du franchissement d'un pierrier au cours d'une randonnée de montagne, un
randonneur est blessé par la chute d'une pierre délogée par le passage fortuit d'un animal,
L'animateur n'encourt aucune responsabilité. Il n'assume pas une obligation contractuelle «
de résultat », ce qui signifie qu'il n'est pas tenu d'amener sain et sauf chaque randonneur à bon
port. Tout participant est censé accepter les risques irréductibles inhérents à la pratique de la
randonnée (exemples : se tordre le pied dans une ornière, buter contre un caillou ou glisser sur
une forte pente).
62.2 SITUATION N° 2
Même cas de figure, mais la pierre a été délogée par un autre groupe de
randonneurs, visible en amont, en train d'achever de gravir le pierrier,
La responsabilité civile de l'animateur est engagée. Son obligation à l'égard des
participants est dite « de moyens », c'est-à-dire qu'il doit faire tout son possible pour éviter qu'un
accident ne survienne. Or, il est imprudent de s'engager sur un pierrier dans les circonstances
décrites, car une chute de pierre n'est plus alors un risque fortuit. Il devient donc fautif d'y engager
ceux qu'il a la charge de conduire en conditions optima de sécurité. L'assurance fédérale couvre le
préjudice subi par la victime.
62.3 SITUATION N° 3
Un sentier, en forêt, est coupé par un profond fossé de drainage sur lequel ont été
jetés quelques rondins pour faciliter le passage mais qu'un bon sportif peut franchir en
sautant. L'animateur saute, d'autres randonneurs aussi, mais la passerelle de fortune,
vermoulue, cède sous le poids d'un participant moins agile.
La responsabilité de l'animateur est engagée. Il lui sera reproché de n'avoir pas assez
observé son groupe depuis le départ de la randonnée, ce qui lui aurait permis d'apprécier l'aptitude
physique des uns et des autres et de prévoir que certains devraient emprunter la passerelle. Il
devait dès lors en contrôler la solidité, avant qu'elle ne soit empruntée, et improviser, en cas de
doute, toute mesure utile à la sauvegarde des moins vaillants : aide au franchissement, voire
même un déroutement. S'il avait pris cette précaution, il devenait irréprochable envers quiconque
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n'aurait pas suivi son conseil.
62.4 SITUATION N° 4
Même cas de figure, mais l'animateur, qui fait cette randonnée pour la première fois,
n'est pas encore arrivé sur les lieux lorsque l'accident se produit.
Sa responsabilité n'est pas engagée. Son obligation de sécurité ne lui impose d'être en tête
du groupe que lorsque l'itinéraire - qu'il n'a pas dû manquer d'étudier sur la carte avant le départ
puisqu'il ne le connaît pas - comporte des passages périlleux (cf. traversée en plaine d'une route à
grande circulation ou passage d'un sentier de montagne en forte pente dénudée que la lecture de
la carte permet de supposer dangereux en cas d'enneigement). Or rien ne permettait ici à
l'animateur de redouter le risque rencontré.
Ce n'est que s'il connaissait cet obstacle potentiellement dangereux, ou si une préparation
soignée de la randonnée lui avait permis de le détecter, qu'il aurait dû prendre la tête du groupe
avant de l'aborder. Et s'il avait été antérieurement retenu à l'arrière, par exemple auprès d'un
participant défaillant, il aurait dû se faire seconder en tête avec instruction de l'attendre avant
d'entreprendre le franchissement. Il devient fautif s'il ne l'a pas fait.
Dans l'un ou l'autre des différents cas évoqués où il y a responsabilité, l'assurance fédérale
couvre le préjudice subi par la victime.
62.5 SITUATION N° 5
Au cours d'une randonnée de haut niveau, un participant décède d'un malaise
cardiaque.
Il n'y a pas de responsabilité si le défunt avait fourni le certificat médical de non contreindication à la pratique de la randonnée, notamment de montagne, que l'association,
prévoyante, impose à tous ses adhérents.
Mais en l'absence de certificat médical, si le programme de la randonnée ne mentionnait
pas clairement son caractère pénible, et s'il était établi que le défunt savait que son état de
santé lui déconseillait les randonnées éprouvantes ou de haute altitude, les ayants droit
pourraient tirer argument de ce que la victime n'avait pas été mise en mesure d'apprécier son
aptitude à participer.
L'assurance fonctionne mais la responsabilité ici engagée n'est pas celle de l'animateur. Il
est en droit d'attendre de son association qu'elle exige des adhérents un certificat médical et le
prémunisse ainsi des risques qu'il court en emmenant à son insu sur le terrain des gens pour
lesquels sa randonnée est déconseillée. C'est plutôt la responsabilité de la personne morale
associative elle-même, pour avoir accepté l'adhésion sans précaution, et à qui incombe par
surcroît la charge de diffuser des programmes éclairant sur le niveau des randonnées offertes, qui
est engagée.
Or il est rappelé qu'une association fédérée n'accède au bénéfice du contrat fédéral pour
sa propre responsabilité que lorsqu'elle fait souscrire à tous ses adhérents une licence avec
assurance.
62.6 SITUATION N° 6
Au cours de la même randonnée de haut niveau, un participant ayant fourni un
certificat médical de non contre-indication lors de son adhésion, mais notoirement connu
au sein de l'association comme incapable de supporter les difficultés du parcours parce
qu'affaibli par une maladie récente, fait une chute due à l'épuisement.
La responsabilité de l'animateur est cette fois engagée. Dès lors qu'il dispose d'éléments
qui le conduisent à juger en conscience qu'un randonneur surestime sa capacité et prend ainsi un
risque inconsidéré, son obligation de sécurité doit l'amener à lui refuser la participation.
L'assurance fédérale le couvre s'il y manque.
62.7 SITUATION N° 7
L'enfant mineur d'un adhérent se présente seul au départ d'une randonnée.
Si l'association dispose d'une autorisation écrite des parents attestant qu'ils acceptent
que leur enfant randonne hors leur présence, l'animateur n'encourt pas d'autre responsabilité
spécifique que celle d'organiser la sécurité du mineur, et d'autant plus s'il est très jeune, en
demandant par exemple à un participant de l'aider à veiller sur lui, notamment lors des passages
dangereux.
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En l'absence d'autorisation écrite, et s'il est impossible de joindre les parents par téléphone
pour leur demander la conduite à tenir, l'animateur peut aussi accueillir le mineur si certains des
participants connaissent bien les parents et peuvent témoigner qu'ils laissent leur enfant
randonner seul. Si ce n'est pas le cas, l'attitude la plus irresponsable est de refuser la participation
du mineur en le laissant sur place, livré à lui-même.
Le mieux est de le renvoyer chez lui, mais à la condition expresse de l'y faire raccompagner.
Si c'est impossible, il faut assumer sa présence et l'entourer de la même surveillance particulière
que s'il était autorisé à se joindre au groupe.
L'essentiel est qu'en toute hypothèse, les participants puissent témoigner que, face à la
situation, l'animateur a fait preuve d'une pleine conscience de sa responsabilité morale et a
cherché la solution la mieux adaptée à son obligation de sécurité redoublée envers l'enfant.
L'assurance fédérale le couvre en cas d'accident.
La notion d'obligation redoublée de sécurité évoquée ci-dessus vaut aussi pour les handicapés.
Leur présence dans une randonnée ne fait pas encourir une responsabilité spécifique dès lors que le
parcours n'est pas d'évidence inconciliable avec leur handicap, mais l'animateur est reprochable s'il
ne leur apporte pas une attention toute spéciale et adaptée à leur cas. L'assurance fédérale le
couvre s'il y manque.
62.8 SITUATION N° 8
Un participant est victime d'un accident, après avoir quitté le groupe en cours de
randonnée.
L'animateur ne peut empêcher un adulte d'user de sa liberté fondamentale de s'éloigner
d'une collectivité dont l'ambiance lui pèse, d'abréger la randonnée s'il se sent fatigué, voire
même d'emprunter un autre parcours si l'itinéraire prévu ne lui plaît pas. L'animateur ne sera
toutefois dégagé à coup sûr de son obligation de sécurité que si les autres participants sont à
même de témoigner que l'intéressé a pris son initiative sans crier gare, et donc à l'insu du
responsable malgré l'attention diligente dont il entourait son groupe.
S'il n'en est rien, sa responsabilité pourra être engagée si les mêmes témoignages de
participants ne permettent pas d'établir :
que l'animateur n'avait laissé partir la victime qu'après s'être assuré qu'elle savait où
elle était, et au besoin lui avait indiqué sur la carte comment rejoindre le point de repère le plus
proche d'où elle pourrait se retrouver aisément,
qu'en cas d'interruption pour état de fatigue manifeste, un participant avait
accompagné le défaillant,
qu'en cas de randonnée exposée à risques, en montagne notamment, l'animateur
avait vérifié que l'intéressé disposait de carte et boussole, qu'il lui avait conseillé l'itinéraire de
déroutement le plus sûr, lui en signalant au surplus les passages sensibles ; qu'il l'avait mis en
garde, le cas échéant, contre le risque pris en raison par exemple de son manque d'habitude de
la montagne, et qu'il n'avait malgré tout cédé à sa volonté de partir seul qu'après avoir pressenti
sans succès un participant pour le raccompagner.
L'animateur encourt un reproche si, en de semblables circonstances, il s'est montré
insouciant, ou même seulement s'il a manqué à la sollicitude qu'il doit déployer envers tous les
participants de son groupe, même si certains sont des perturbateurs. Mais l'assurance fédérale le
couvre.
62.9 SITUATION N° 9
Un animateur organise et conduit, bénévolement mais hors de son association, des
randonnées ouvertes à qui le souhaite, licencié ou non. Se croyant prudent, il en
conditionne la participation à une décharge écrite de responsabilité. Un accident survient
dans l'un des cas de figure évoqués ci-avant où le comportement de l'animateur a été
reprochable.
Le groupe informel que l'animateur a constitué fait naître à sa charge une obligation
contractuelle de sécurité, strictement identique à celle qui résulte de l'adhésion à une association
officiellement déclarée. Qu'il n'y ait pas contrat formalisé mais seulement quasi-contrat est une
subtilité juridique sans incidence en la matière.
Dans le domaine contractuel, on peut se dégager par convention de sa faute légère, mais
pas de sa faute lourde. La qualification de la faute, une fois qu'elle a été commise, est à la
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discrétion souveraine du juge du fond. Ce dernier dispose par conséquent, selon son estimation
de la gravité, du pouvoir de déclarer nulle et sans effet la décharge signée par la victime. Et la
jurisprudence montre qu'il incline volontiers à la sévérité lorsqu'il est en présence d'un individu qui,
serait-il bénévole, n'accepte de s'occuper d'autrui qu'à condition d'être blanchi d'avance de
toutes les conséquences dommageables de son comportement.
À supposer qu'intimidée, la victime ne fasse pas valoir ses droits, il ne fait pas de doute que
ses organismes de protection sociale (sécurité sociale, mutuelle), qui sont subrogés dans les
droits du bénéficiaire de leurs prestations, n'hésiteront pas à exercer un recours à l'encontre du
responsable.
L'assurance fédérale accolée à la licence de l'animateur ne joue pas : elle ne le garantit
dans le rôle qui est le sien que pour les randonnées conduites sous couvert de son association. S'il
dispose, à titre personnel, d'une assurance du type « vie privée », elle ne joue pas non plus : ce
genre de contrat garantit la responsabilité civile quasi délictuelle à l'égard des tiers, mais pas
l'obligation contractuelle de sécurité due aux participants d'une activité sportive, à moins qu'il ne
comporte une disposition particulière spécialement insérée pour couvrir ce risque.
62.10 SITUATION N° 10
Le chemin suivi par un groupe débouche sur une route à toute proximité d'un coude
qui masque la visibilité. L'animateur entreprend le franchissement. Une voiture surgit et bien
que ne roulant pas à vive allure ne peut éviter la collision. Un randonneur et l'automobiliste
sont blessés.
L'animateur aurait dû aller s'enquérir que la voie était libre, ou demander à un participant
de le faire pour lui donner le signal d'une traversée en toute sécurité. Sa responsabilité
contractuelle est engagée à l'égard du randonneur, et sa responsabilité quasi délictuelle aussi à
l'égard de l'automobiliste.
62.11 SITUATION N° 11
Même cas de figure mais l'accident survient alors que la voie en cause était une route
à grande Circulation, que l'animateur l'avait déjà traversée, et poursuivait son chemin sans
s'inquiéter de son groupe qui suivait derrière, plus ou moins en désordre.
Ses deux responsabilités civiles sont évidemment engagées de façon encore plus patente,
et sa responsabilité pénale peut également être retenue pour manquement particulièrement grave
aux règles de simple bon sens qui imposent à tout un chacun de veiller à observer un
comportement qui ne soit pas susceptible de mettre autrui en péril. C'est ici pour son insouciance
de ce qui risquait d'advenir aux randonneurs dont il avait la charge, à la fois juridique et morale,
que l'animateur sera punissable. Qu'il remplisse bénévolement son rôle ne change rien aux
responsabilités que ce rôle lui fait un devoir d'assumer. À cet égard, tout est dit dans ce raccourci
tenu par un pénaliste réputé : « le bénévolat n'installe pas un droit d'asile dans un paradis
d'irresponsabilité ».
Un animateur conscient de sa charge n'a pas à redouter cette sévérité. Que survienne un
accident, même grave, qu'un juge civil puisse imputer à sa responsabilité, un juge pénal se
montrera davantage bienveillant s'il constate qu'en l'espèce, l'animateur a agi de son mieux et en
conscience. Et il ne fait pas de doute que dans l'appréciation de son profil, il sera pris en compte
qu'il en a témoigné, en s'astreignant à suivre une formation d'animateur afin d'y apprendre
comment conduire en sécurité les groupes qui lui sont confiés. Il n'est pas inutile d'ajouter que le
comportement irresponsable est punissable, non seulement sur la personne de l'animateur, mais
aussi sur celle de son association dans le cas où cette dernière confierait ses adhérents à la charge
d'animateurs à la conscience morale peu affermie ou insuffisamment expérimentés au regard du
niveau de la randonnée qu'ils proposent de conduire. Dans un exemple récent, aisément
transposable à la randonnée, un moniteur d'escalade a été condamné pénalement pour avoir
engagé dans une voie une cordée menée par un alpiniste insuffisamment formé et avoir ensuite
quitté les lieux sans plus se préoccuper du sort des stagiaires. Pour légèreté coupable dans le
choix de son encadrement associatif, le président de l'association a été également condamné.
Une sanction pénale ne peut pas être assurée. L'assurance fédérale ne prend en charge
que la défense du prévenu en lui fournissant un avocat, et aussi, bien entendu, les dommages et
intérêts alloués à la victime partie civile.
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63 L’IMMATRICULATION TOURISME
Il faut porter une attention particulière à la nouvelle loi du 13 juillet 1992 qui fixe les
conditions d'exercice des activités relatives à l'organisation de voyages et de séjours et au décret
du 15 juin 1994 relatif à la vente de voyages et de séjours.
Le texte de référence en matière de tourisme est le Code du Tourisme modifié, en dernier
lieu, par la loi n° 2009-888 du 22 juillet 2009 de développement et de modernisation des services
touristiques et ses décrets d'application du 23 décembre 2009, pour une mise en application au 1er
janvier 2010.
Il fixe, notamment, les conditions d'exercice des activités relatives à l'organisation ou la
vente de voyages ou de séjours et aux opérations de production ou de vente de forfaits
touristiques.
Il impose un régime unique d'immatriculation à toute structure qui se livre à ces activités,
y compris aux associations sans but lucratif.(auparavant, pour une association sans but lucratif, il
s'agissait de l'Agrément Tourisme).
Toutes les structures de la Fédération qui organisent des voyages ou séjours de
randonnée ou produisent ou vendent des forfaits touristiques sont concernées par cette loi
et devraient demander leur immatriculation.
Appartenant à une fédération qui va demander son immatriculation tourisme,
chacune de ces structures affiliées va pouvoir bénéficier sous certaines conditions, pour
organiser ses séjours, de l'immatriculation de la Fédération et éviter ainsi de devoir
demander sa propre immatriculation
EXTRAIT DU CODE DU TOURISME
Un des chapitres du Code s'applique aux personnes physiques ou morales qui se livrent ou
apportent leur concours, quelles que soient les modalités de leur rémunération, aux opérations
consistant en l'organisation ou la vente:
a) de voyages ou de séjours individuels ou collectifs;
b) de services pouvant être fournis à l'occasion de voyages ou de séjours, notamment la
délivrance de titre de transport, la réservation de chambres dans des établissements hôteliers ou
dans des locaux d'hébergement touristique et la délivrance de bons d'hébergement ou de
restauration;
c) de services liés à l'accueil touristique, notamment l'organisation de visites de musées ou
de monuments historiques.
Il s'applique également aux ventes de forfaits touristiques qui correspondent à la définition
suivante:
Constitue un forfait touristique la prestation :
1° Résultant de la combinaison
préalable d'au moins deux opérations portant
respectivement sur le transport, le logement ou d'autres services touristiques non accessoires au
transport ou au logement et représentant une part significative dans le forfait;
2° Dépassant 24 heures ou incluant une nuitée;
3° Vendue ou offerte à la vente à un prix tout compris.
Les associations et organismes sans but lucratif ne peuvent proposer les opérations cidessus qu'en faveur de leurs membres.
Le Code impose un régime unique d'Immatriculation à toute structure qui se livre aux
activités ci-dessus. Pour obtenir l'Immatriculation, il faut justifier :
-de la constitution d'une garantie financière avec un minimum de 30000 €.
-d'une assurance en responsabilité civile professionnelle (RCP)
-d'une personne ayant une compétence en matière de tourisme.
Il est rare qu'une association puisse réunir toutes ces conditions et envisager de demander,
directement, son Immatriculation.
Heureusement, le Code prévoit que les associations ne sont pas obligées d'être
immatriculées si elles dépendent d'une Fédération qui accepte de se porter "garant" pour elles.
C'est la formule et le service que propose la Fédération à ses comités et à ses
associations en vue de leur permettre d'organiser leurs séjours et voyages en toute légalité, selon
des conditions et des procédures décrites ci-après.
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64 LA FÉDÉRATION FRANÇAISE DE RANDONNÉE PÉDESTRE
Ce n'est qu'après la seconde guerre mondiale qu'un certain nombre d'adeptes ont réfléchi
au développement du tourisme pédestre en France, sous l'impulsion de la commission de tourisme
pédestre du Touring Club de France.
En premier lieu, il fallut trouver un nom à ces chemins, ce fut les « Sentiers de Grande
Randonnée », nos fameux GR. Il fallut aussi mettre au point un signal visuel, les marques
blanches et rouges (marque déposée).
Le Comité national des sentiers de grande randonnée (CNSGR) est créé le 22 août
1947.
Les associations fondatrices sont :
Le Touring Club de France,
Les Éclaireurs de France,
Le Club alpin français,
Le Club vosgien,
Les Auberges de jeunesse.
La tâche était rude car rien n'existait pratiquement ; il fallut tout d'abord créer le « stade »
de chemins balisés. L'une des premières grandes réalisations date de 1951 avec le Tour du Mont
Blanc (GR TMB). Dès 1952, on fête le 1000ème kilomètre de GR.
Créer des sentiers n'est pas suffisant, encore faut-il les faire connaître. La rédaction du
premier topoguide ronéotypé en 1957, décrit une partie du Tour de l'Île-de-France (GR 1). Cette
boucle sera terminée en 1964.
En 1969, le CNSGR reçoit l'agrément du ministère de la Jeunesse et des Sports, au titre
des activités de plein air et, en 1971, il est reconnu d'utilité publique.
En 1972, 25 ans après la création en 1947, il existe 10 000 km de GR ; 25 000
topoguides ont été vendus.
Puis, date importante, le 22 avril 1978, le Comité national des sentiers de grande
randonnée dévient Fédération française de la randonnée pédestre (FFRandonnée). Cette
évolution consacre le développement de la randonnée, suscité par la création des GR.
Devenu le représentant des randonneurs auprès des pouvoirs publics, le CNSGR adopte
des statuts plus conformes à sa fonction, sans renoncer à sa mission d'origine. C'est pourquoi les
nouveaux statuts conservent toujours la double appellation FFRP-CNSGR.
La même année, la FFRandonnée reçoit l'agrément du ministère de
l'Environnement pour son rôle en matière de protection, de maintien des chemins et de
sauvegarde de l'environnement naturel. Pour baliser, encore faut-il suivre des règles très
précises, d'où l'édition de la première Charte du balisage, en 1980. Celle-ci, remise à jour, a été
rééditée en 1995 avec la participation du ministère de l'Environnement et notre partenaire la
fondation d'entreprise Gaz de France.
En 1979 sont créés les premiers GR de Pays, balisés jaune et rouge.
En 1982 : la formation d'animateur de randonnée pédestre est officiellement mise en
place.
En 1983 : la loi du 22 juillet officialise la mise en place des Plans départementaux des
itinéraires de promenade et de randonnée (PDIPR).
En 1984 sont créés les itinéraires de Promenade et randonnée (PR).
En 1985 : les statuts sont modifiés, en conformité avec ceux des fédérations sportives, et
les comités départementaux et régionaux sont créés.
En 1991 : les statuts sont modifiés à nouveau, ce qui amène la création de la licence
individuelle.
Depuis 1992 : une politique de communication est mise en place en collaboration avec
nos principaux partenaires.
En janvier 1997, les statuts sont modifiés, conformément au décret du 27 octobre 1995.
La FFRandonnée fête le 50e anniversaire des sentiers GR. La FFRandonnée reçoit la délégation
pour l'activité randonnée pédestre.
À partir de 1998, avec l'aide de Gaz de France, la FFRandonnée recrute des emplois jeunes
pour le siège, les comités départementaux et régionaux.
En novembre 1999, le Jardin planétaire et la manifestation « Marchons vers l'an 2000 »
permettent un rassemblement national à Paris.
En décembre 2000 sont organisées les journées techniques de la randonnée et la
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première Semaine fédérale en Martinique.
En 2001, pour fêter le nouveau millénaire, la FFRandonnée organise les Euro-Rando qui
convergent vers Strasbourg, capitale européenne de la randonnée du 23 au 30 septembre.
2003, l'année des sentiers, est marquée par un colloque au Sénat, en novembre, sur le
thème : « Le développement durable peut-il sauver le patrimoine des chemins de France ? »
64.1 STATUTS
Ils sont bien sûr approuvés par arrêté du ministère de l'Intérieur et notre Fédération est
régie par la loi du 1" juillet 1901.
Ces statuts ont été modifiés et adoptés par l‟assemblée générale extraordinaire de 29
novembre 2008.
Quelques articles essentiels concernant l‟assemblée générale
Titre VII art 12.1 : La fédération est administrée et dirigée par un comité directeur de 28
membres appelés administrateurs et qui doivent être titulaires d’une licence associative de l’année
en cours.
Titre VII art 13.1 :les membres du comité directeur sont élus pour une durée de 4 ans au
scrutin secret par les représentants à l’assemblée générale des associations affiliées. Par
exception, le mandat des administrateurs ayant été élus avant les jeux olympiques de 2008
s’achève lors de l’assemblée générale élective suivant les dits jeux.
Sans rentrer dans les détails des différents articles, il est important de se pencher sur
l'article 3 du titre I qui résume parfaitement les buts poursuivis par la FFRandonnée :
La Fédération a pour but général le développement, l’organisation et la promotion de
la randonnée pédestre. Dans le cadre de sa mission, elle développe la vie associative,
encourage la pratique sportive, de tourisme et de loisirs, la découverte et la sauvegarde de
l'environnement, et propose des activités préservant le bien être et la santé.
Elle suscite la création, le balisage, l'entretien et la promotion d'itinéraires pédestres
Elle permet grâce aux chemins, l‟accès à la nature, à la culture, aux territoires et favorise le
brassage des populations et des générations
Elle étudie toutes les questions relatives à la randonnée pédestre,
Elle procède au dépôt des marques correspondant à son objet, notamment la marque GR
et veille à leur protection.
Elle intervient dans les domaines de la protection de la nature et de l'environnement et la
préservation des itinéraires, par tous moyens y compris devant les tribunaux,
Elle représente et défend les intérêts des randonneurs pédestres et de leurs
associations auprès des pouvoirs publics et dans les organismes internationaux, y compris
devant les tribunaux,
Elle organise des manifestations de loisir ou de compétition sur les plans local, national
ou international,
Elle centralise et diffuse auprès de ses membres la documentation nécessaire à l'exercice
de leurs activités,
Elle met à la disposition de ses membres et des acteurs locaux, les services qu‟elle crée
ainsi que les moyens techniques et d'assistance
Elle dispense les formations fédérales et délivre les diplômes correspondants.
Elle délivre une licence aux randonneurs,
Elle s‟associe en tant que de besoin à toute initiative concernant l'accueil et l'hébergement
des randonneurs,
Elle permet l‟épanouissement de ses bénévoles au service de l‟intérêt général au travers
de son engagement sociétal et en répondant aux exigences de la professionnalisation
Elle prend de façon générale, de prendre l'initiative de toute action et intervention ayant
pour objet la randonnée pédestre sous tous ses aspects
Elle utilise les moyens de communication écrits, audiovisuels, numériques et virtuels
pour satisfaire son objet
64.2 FICHE D’IDENTITÉ ET SIGNES PARTICULIERS
64.2.1 Fiche d'identité
La Fédération française de la randonnée pédestre, association à but non lucratif, a pour
objectif le développement de la randonnée pédestre en France, tant pour sa pratique sportive que
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pour la découverte et la sauvegarde de l'environnement, le tourisme et les loisirs.
C'est l'organisme représentatif de l'une des plus importantes activités sportives de
nature. On compte actuellement au moins 20 millions d'adeptes de la randonnée pédestre.
La FFRandonnée regroupe :
Plus de 3500 associations, elle en assure la représentation et celle de leurs membres
auprès des pouvoirs publics,
120 comités départementaux et régionaux. Dans chaque département, le comité est
l‟interlocuteur des associations. Il anime, coordonne et assure le développement de la randonnée.
Au sein de chaque comité, le suivi du réseau sentiers, y compris son entretien, est assure par la
commission Sentiers et Itinéraires.
64.2.2 Stade
GR : Balisés en blanc et rouge, les GR sont principalement des sentiers linéaires (ex :
GR20 qui traverse la Corse du Nord au sud, le GR10 qui v
a de l‟Atlantique à la Méditerranée
en passant par les Pyrénées)
GRP : Au fil des années, un certain nombre de boucles sont venues s‟ajouter, on les
appelle les GR de Pays, et pour les différencier, on les balise en rouge et jaune.
PR : La famille a également accueilli un petit frère : le PR (Promenade et randonnée) qui
proposent des itinéraires d‟une heure à six heures de marche et qui maillent tour le territoire. La
palette des PR répond à tous les gouts et tous les niveaux. Ces itinéraires sont le plus souvent
balisés d’un trait jaune.
64.2.3 Signes particuliers
La FFRandonnée est la seule fédération à créer elle-même son stade : 180000 km ?
d‟itinéraires crées, balisés, et entretenus, en grande partie par ses six mille baliseurs bénévoles.
La FFRandonnée édite près de 300 topoguides. Son catalogue propose :
Les topoguides GR et GRP
Les topoguides PR
Les guides de randonnée citadines (ville à pied)
La collection à pied en famille.
Une quarantaine de salariés, 6 conseillers techniques nationaux détachés du ministère des
Sports et une quinzaine de bénévoles élus ou chargés de mission travaillent au siège en
permanence.
64.2.4 FFRandonnée :
64, rue du Dessous des Berges - 75013 PARIS
Centre d'Information de la Randonnée Pédestre
64, rue du Dessous des Berges - 75013 PARIS
(métro 14 - Bibliothèque François Mitterrand)
Courriel : [email protected]
Tél. : 01 44 89 93 93 - Fax : 01 40 35 85 67
Ouvert du lundi au vendredi de 10 h 00 à 18 h 00 sans interruption
64.2.5 Partenaires
Depuis 1992, la fédération s'est engagée dans une politique de partenariat afin de se
donner les moyens de son développement. Deux axes ont été définis :
La protection et la sauvegarde du patrimoine des chemins et sentiers de France,
Le développement de la pratique de la randonnée en tant que sport et loisir de nature.
64.2.6 Partenaire officiel
Depuis 1992, la Fondation d'entreprise GDF SUEZ est engagée aux côtés de la
FFRandonnée pour la sauvegarde et la valorisation des chemins et sentiers de France.
Elle soutient les actions de la Fédération par des dotations financières et une aide
logistique. Forts de ce partenariat exemplaire, GDF SUEZ et la FFRandonnée ont signé le 5 juillet
2002 « L'alliance ». Cette nouvelle convention s'appuie sur des relations plus étroites entre
les délégations régionales de GDF SUEZ et les comités régionaux de la FFRandonnée. Elle
permet de développer ce partenariat au cœur des régions et départements (réhabilitation de
sentiers, édition de documents promotionnels...).
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64.2.7
Partenaires nationaux
Depuis 2003, la FFRandonnée développe un nouveau type de partenariat avec certaines
sociétés.
64.2.8 Partenaires institutionnels
La FFRandonnée‟ travaille en étroite collaboration avec le ministère des Sports, Le
ministère de l'Écologie et du Développement durable, le secrétariat au Tourisme, la Délégation à
l'aménagement du territoire et à l'action régionale, l'Institut géographique national, la Fédération
française de la montagne et de l'escalade (raquette à neige), la fédération française d‟athlétisme
(Marche nordique), la Fédération nationale des comités départementaux du tourisme, le syndicat
national des accompagnateurs moyenne montagne (SNAM).
65 LA FORMATION
Vous venez de participer à un stage de formation pour l'obtention d‟une qualification
d'animateur de randonnée pédestre (SA1 ou SA2). Il vous est conseillé de suivre, au moins tous
les 5 ans, un stage de formation continue afin d'actualiser vos connaissances.
Vous pouvez aussi parfaire et compléter votre formation en suivant des unités de valeur,
des stages de perfectionnement et des stages complémentaires :
Unité de Valeur Milieu montagnard pour l‟été (7 jours),
Unité de Valeur Milieu montagnard enneigé (7 jours),
Perfectionnement à la lecture de carte et à l'orientation,
Utilisation du GPS,
Formation marche nordique
Formation raquette à neige
Formation rando santé,
Approche du milieu naturel : géologie, faune, flore, Patrimoine.
La FFRandonnée propose aussi des formations :
Aux baliseurs et aménageurs d'itinéraires,
Aux responsables de commissions sentiers,
Aux salariés des comités,
Aux responsables associatifs :
Connaissance de la FFRandonnée, Responsabilités et Assurances,
Animer et gérer une équipe,
prise de parole en public, tenue de réunion,
Financement de projets.
Agrément tourisme
65.1 L’ENVIRONNEMENT DE LA FORMATION DE LA RANDONNÉE
Au cours de l'année 2000, le ministère de la Jeunesse et des Sports a entrepris une
réforme des qualifications concernant les métiers du sport et de l'animation. Il a envisagé la
création d'un nouveau diplôme de niveau IV : le brevet professionnel Éducation Populaire Jeunesse
et Sport. La FFRandonnée, avec d'autres fédérations sportives, participe à l'élaboration des
contenus de formation à ce nouveau brevet. Elle se sent d'autant plus concernée que la
randonnée pédestre est une activité plurielle qui nécessite une formation diversifiée.
65.2 POURQUOI ÊTRE LICENCIÉ DANS UNE ASSOCIATION DE FFRANDONNÉE
Pour vivre la randonnée au sein d'une communauté, partager un état d'esprit, reconnaître
les mêmes valeurs.
Pour soutenir la fédération et ses 6 000 bénévoles dans leur œuvre d'aménagement des
itinéraires de randonnée.
Pour participer aux actions de sauvegarde et de protection du patrimoine des chemins et
sentiers.
Pour bénéficier d'une assurance performante, adaptée à la pratique de la randonnée
pédestre.
Pour pratiquer la randonnée dans les meilleures conditions de sécurité avec des
animateurs formés et compétents.
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Pour s'inscrire prioritairement aux stages de formation FFRandonnée d'animateurs, de
baliseurs, de responsables associatifs.
Pour accéder aux services FFRandonnée en ligne sur www.ffrp.asso.fr
Pour bénéficier de la gratuité des frais de port pour toute commande de topoguides auprès
du Centre d'information.
Pour bénéficier des nombreux avantages qui figurent chaque année sur la lettre qui
accompagne la licence.
65.3 STATUT DE L’ANIMATEUR DE RANDONNÉE
65.3.1 Définition de l'animateur
Tout licencié FFRandonnée qui organise et encadre, au moins une fois par an, une
randonnée pédestre figurant au programme de son association.
65.3.2 Compétences
Être capable de lire, comprendre et utiliser seul un document cartographique afin de se
repérer sur le terrain, situer, mémoriser et anticiper.
Être capable de lire, comprendre et interpréter un paysage, reconnaître et définir ses
principaux éléments, afin de construire un projet d'itinéraire utilisant et respectant les valeurs de ce
milieu.
Être capable de connaître la machine humaine dans son adaptation à l'effort et à son
milieu d'activité, tout en maîtrisant les notions de secourisme.
Être capable d'organiser et gérer une randonnée dans les meilleures conditions de sécurité,
en maîtrisant l'espace, le temps, le public concerné et le matériel utilisé.
Être capable d'apprécier, de maîtriser et de conduire un groupe en ayant conscience de ses
responsabilités, dans le cadre du milieu associatif.
Pour l'animateur qui encadre des randonnées en montagne et/ou en milieu enneigé, les
compétences requises sont adaptées aux spécificités du milieu de pratique. De plus, pour la
pratique de la randonnée en milieu enneigé et l'utilisation de la raquette à neige, l'animateur se
réfère aux recommandations définies par la FFME, fédération délégataire.
65.3.3 Qualification
La formation au brevet fédéral d'animateur de randonnée pédestre et aux unités de valeur
est le meilleur moyen d'acquérir et de valider les compétences requises.
L'animateur peut accroître ses compétences en participant aux stages complémentaires et
aux stages de perfectionnement inscrits au calendrier fédéral.
65.3.4 Formation continue
L'animateur titulaire du brevet fédéral doit participer, avec une fréquence de 3 à 5 ans, à un
stage de formation continue, pour actualiser ses connaissances.
65.3.5 Prérogatives de l'animateur
L'animateur FFRandonnée organise, conduit et encadre des groupes de randonneurs
licenciés, dans les meilleures conditions de sécurité, sur tout cheminement balisé ou non,
sans choix délibéré d'itinéraire nécessitant des techniques de progression liées à
l'alpinisme. Il anime des randonnées pour une meilleure découverte et protection des milieux
naturels et humains traverses. Pour la pratique de la randonnée en milieu enneigé et, notamment,
l'utilisation de raquettes à neige, l'animateur se référer aux recommandations de la fédération
délégataire.
65.3.6 Rôle de l'animateur au sein de son association
II contribue à développer une vie associative.
Il assure le contact entre les randonneurs et les dirigeants.
Technicien de l'activité, garant de la sécurité des pratiquants, il réunit tous les éléments
nécessaires à la pratique de l'activité :
II s'informe de l'itinéraire projeté et, de préférence, le reconnaît.
II informe du projet le président de l'association qui doit le valider.
En accord avec ce dernier, il fixe le nombre maximum de personnes pour une
randonnée, en fonction des difficultés de l'itinéraire.
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II informe les participants potentiels du descriptif de la randonnée quant à ses
difficultés, sa durée, ses objectifs, l'équipement et le matériel nécessaires.
II prend en compte et il anticipe l'incertitude due au milieu traversé, surtout en
matière de conditions météorologiques.
II évalue les aptitudes et il surveille les participants tout en suscitant leur curiosité.
65.3.7 Responsabilité de l'animateur
Quand il organise et encadre une randonnée, il devient délégataire de l'obligation de
sécurité que l'association, personne morale, assume à l'égard de ses adhérents. Il est donc
responsable de tout incident ou accident imputable à sa négligence, son imprudence ou son
incompétence
65.3.8 Financement de la formation
L'animateur qui obtient la participation de son association et/ou de son comit é
départemental au financement de sa formation, s'engage à organiser et encadrer des randonnées
pour son association.
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Bibliographie
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66 DOCUMENTS DE RÉFÉRENCE
66.1 ORIENTATION
CARTOGRAPHIE-ORIENTATION, J.-M. Lamory (Éditions Didier-Richard)
CLEFS POUR S'ORIENTER AVEC UN GPS, R. Horaud (Édisud)
CLEFS POUR S'ORIENTER (Cartes, boussoles, étoiles), P. Esclasse (Édisud)
COMMENT S'ORIENTER, R. Cuenin (Éditions Ouest-France)
GUIDE DE LA RANDONNÉE NATURE ET AVENTURE, H. Manners (Éditions Sport)
GUIDE DU ROBINSON, Ch. Weiss (Éditions Nathan)
GUIDE PRATIQUE DE SURVIE EN FORÊT, J.- G. Deschenaux (Éditions de l'Homme)
GUIDE PRATIQUE DU GPS, P. Correira, (Éditions Eyrolles)
GUIDE PRATIQUE DU RANDONNEUR, F. Kouchner (Éditions FFRP, à paraître en 2004)
INSTITUT GÉOGRAPHIQUE NATIONAL
JE M'ORIENTE SANS DIFFICULTÉ, H. Démange (Éditions Agir-Connaître)
LA MONTAGNE EN POCHE (Éditions Nathan-Nature)
LA RANDONNÉE, MODE D'EMPLOI, H. Manners (Éditions Moango-Sport)
MANUEL DE SURVIE, D. Le Brun (Éditions Solar)
MANUEL GRANDE RANDONNÉE ET TREKKING, V et T Lauer (Edisud)
RANDONNER S'ORIENTER, Guides I.G.N., J.-M. Lamory (Éditions Libris)
S'ORIENTER, J.-M. Lamory (Éditions Libris)
SPORTS ET TECHNIQUES de l'AVENTURE, D. Le Brun (Éditions Solar)
TOPOGRAPHIE-ORIENTATION, D. Guillaumont (Éditions Fennec)
TREKKING / RANDONNÉE SANS ENTRAVES, C. Raybaud (Éditions Vecchi)
66.2 FLORE
100 PLANTES DU LITTORAL FACILE À VOIR, loyer et Petit
ABRÉGÉS DE BOTANIQUE, Guignard (Éditions Masson)
ARBRES DE FRANCE (Éditions découverte nature-flore de France / Artémis)
ARBRES ET ARBUSTES D'EUROPE, Quartiei-yBauer-Bovet (Éditions Delachaux et Niestlé)
BAIES ET PETITS FRUITS DU BORD DES CHEMINS, M. Calais (Editions du chêne)
CARNET DU JEUNE ROBINSON. LES ARBRES (Éditions Nathan)
CONNAÎTRE LES ARBRES, Fischesser. (Éditions Nathan )
CUEILLIR LA MONTAGNE. L'HOMME ET LA NATURE (Éditions La Manufacture)
FLEURS DE MÉDITERRANÉE, R. Phillips (Éditions Bordas)
FLEURS DES MONTAGNES, W. Lippert (Éditions Nature)
FLEURS SAUVAGES, Fitter-Blamey.(Éditions Bordas)
GUIDE DE LA NATURE MILIEU PAR MILIEU (Éditions Arthaud)
GUIDE DES FLEURS SAUVAGES, Aichelé-Schwegler (Éditions Hâtier)
GUIDE DES CURIEUX EN FORÊT, Ph. Domont et N. Zaric (Éditions Delachaux et Niestlé)
GUIDE DU JEUNE ROBINSON DANS LA NATURE, (Éditions Nathan)
GUIDE ILLUSTRÉ DE L'ÉCOLOGIE, B. Fischesser et M. France Dupuis (Éditions La Martinière)
LA DÉCOUVERTE DES FRUITS SAUVAGES, E. Varlet (Éditions Sang de la terre)
LA PLUS BELLE HISTOIRE DES PLANTES, Pelt-Monod Girardon (Éditions du Seuil)
LE GUIDE DES CHAMPIGNONS DE FRANCE (Éditions Reader-Disgest)
LE GUIDE DES PLANTES ET FLEURS SAUVAGES (Éditions Reader-Disgest)
LE GUIDE DES ARBRES ET ARBUSTES DE FRANCE (Éditions Reader-Disgest)
LES ARBRES DES FORÊTS, (Les carnets de Sirius, ONF)
LES BAIES, Jacob et Sabatier. (Éditions Clénat)
LES CHAMPIGNONS, R. Phillips
LES CHAMPIGNONS, D. Pegler
LES CONIFÈRES, Jacob et Sabatier (Éditions Clénat)
LES FEUILLUS DE NOS CAMPAGNES, Jacob et Sabatier. (Éditions Clénat)
LES FLEURS DES CHEMINS DE CAMPAGNES, R. Phillips (Éditions Bordas)
LES FLEURS SAUVAGES, M. Lohmann (Éditions La nature en détail)
LES LICHENS BIO-INDICATEURS, (L'œil nature - Éditions Bordas)
LES PLANTES DES BOIS, R Phillipe (Éditions Bordas)
LES PLANTES. AMOUR ET CIVILISATION VÉGÉTALES. J-M. Pelt (Éditions Marabout)
PLANTES DES HAIES CHAMPÊTRES, Gogneaux (Éditions Haies vives)
PLANTES EN DANGER (Éditions Grùnd)
PLANTES SAUVAGES COMESTIBLES, D. lanska (Éditions Grùnd)
PROMENADES EN FORÊT (Éditions Grùnd)
QUEL EST CET ARBRE ? Aichelé et Schwegler. (Éditions Nathan)
QUEL EST DONC CET ARBRE ? Aichelé et Schwegler (Éditions Nathan)
QUEL EST DONC CETTE FLEUR ? Aichelé (Éditions Nathan)
SURVIVRE EN HIVER. CLASSEUR, (Éditions du Parc de la Vanoise)
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Bibliographie
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VIVRE EN PLEINE NATURE, F. Couplan (Éditions Sang de la terre)
VOIR LES ARBRES (Éditions Arthaud)
VOIR LES CHAMPIGNONS (Éditions Arthaud)
VOIR LES FLEURS, B. Faucout (Éditions Secret et trésor patrimoine)
66.3
FAUNE
300 INSECTES FACILES À VOIR (Éditions Nathan-Nature)
COLLECTION LA HULOTTE.
INSECTES ET PETITES BÊTES (Éditions Nathan-Nature)
LES ANIMAUX DE NOS FORÊTS (Les carnets de Sirius, ONF)
LES INSECTES EN 1 000 PHOTOS (Éditions Solar)
LES OISEAUX D'EUROPE, L. Jonsson (Éditions Nathan)
LES OISEAUX PAR LA COULEUR, Duquet (Éditions Minerva)
MAMMIFÈRES (Guides Nature, Éditions Hachette)
QUEL EST DONC CET OISEAU ? Cernay et Dréhal (Éditions Nathan)
SUR LES TRACES DES ANIMAUX. (Éditions Nathan)
VOIR LES ANIMAUX. (Éditions Arthaud)
VOIR LES OISEAUX (Éditions Arthaud)
VOIR LES PAPILLONS (Éditions Arthaud)
66.4 PATRIMOINE ANALYSE PAYSAGE
COLLECTION ARCHITECTURE (Éditions Ouest France)
GLOSSAIRE DU PATRIMOINE (Éditions Rempart)
GUIDE D'OBSERVATION DU PATRIMOINE RURAL. (Éditions du ministère de l'Agriculture)
LA BIBLE ET LES SAINTS (Éditions Flammarion)
LES STYLES EN ARCHITECTURE, Gros (Éditions Milan)
PATRIMOINE RURAL EN FRANCE (Éditions du ministère de l'Agriculture)
SITE GOUVERNEMENTAUX NATURA 2000, PARCS NATIONAUX ET RÉGIONAUX DÉVELOPPEMENT DURABLE
66.5 GÉOLOGIE
GUIDE DES MINÉRAUX, J. Bauer (Éditions Hâtier)
MINÉRAUX ET ROCHES (ÉditionsSolar)
ROCHES ET MINÉRAUX (L'œil Nature-Éditions Bordas)
66.6 MÉTÉOROLOGIE
COMPRENDRE LA MÉTÉO, B Gosgrove (Éditions Proxima)
ÉTOILE ET PLANÈTES (Éditions Grùnd)
GUIDE DE LA MÉTÉOROLOGIE (Éditions Hâtier)
GUIDE DE LA MÉTÉOROLOGIE (Éditions Delachaux et Niestlé)
GUIDE PRATIQUE DE LA MÉTÉOROLOGIE (Éditions Reader-Digest)
LA MÉTÉO DE A à Z, Météo France (Éditions Stock)
LA MÉTÉO DE MONTAGNE, J.-J. Thillet (Éditions Seuil)
LA MÉTÉO EN MONTAGNE (Éditions Arthaud)
LA MÉTÉO (Nature-Poche, Éditions Grùnd)
LA PLUIE ET LE BEAU TEMPS (Éditions Philippe Auzou)
LE GUIDE D'OBSERVATION DU CIEL (Éditions Reader-Digest)
LES NUAGES DE A à Z (Éditions A.A.A.)
LES SECRETS DE LA MÉTÉOROLOGIE (Éditions J.-P. Gisserot)
LES SECRETS DE LA MÉTÉOROLOGIE, C. Fons (Éditions J.-P. Gisserot)
LES VENTS RÉGIONAUX ET LOCAUX, J. Vialar (Éditions A.A.A.)
MÉTÉO : COMPRENDRE LES SECRETS DU TEMPS, J. Kessler (Éditions Guide/France)
METEO JUNIOR, Météo-France (Éditions A.A.A.)
MÉTÉOROLOGIE (Les encyclopoches, Éditions Hachette)
PETIT GUIDE DU CIEL, B. Pellequer (Éditions du Seuil)
PHOTO-GUIDE DE LA MÉTÉOROLOGIE (Éditions Delachaux et Niestlé)
PLEUVRA, PLEUVRA PAS ? Chaboud (Éditions Découverte Gallimard)
SITE ÉDUCATIF INTERNET LUXORION
FICHE TECHNIQUES DE LA FFME
66.7 LE PRATIQUANT
AFPS CFAPSE AFPAM : SECOURS, (Éditions ICONE Graphie)
GUIDE DES ÉTIREMENTS DU SPORTIF, C. Geoffroy (Éditions Vigot Paris)
LA PREV / SOINS D'URGENCE PHARMACIE / MILIEU SPORTIF, C. Geoffroy.
LE CORPS (Éditions Chantecler)
PRÉCIS D'ANATOMIE / PHYSIOLOGIES HUMAINES, Lacombe (Éditions lamarre)
PREMIERS SECOURS EN RANDONNÉE. Dr J. Lebhar. (Éditions France-Sélection)
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Bibliographie
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SECOURS POUR RANDONNEURS EN MONTAGNE, G. Batby (Éditions Atlantica)
REFERENTIELS DES PREMIERS SECOURS
66.8 VIE ASSOCIATIVE
ASSOCIATION. Constitution. Gestion. Évolution, F. Lemeunier (Éditions Delmans)
DOSSIER FÉDÉRAL CRÉER VOTRE ASSOS (Éditions FFRP) *
LE DROIT DE LA RANDONNÉE PÉDESTRE, P. Le Louarn (Éditions collection environnement)
LE DROIT DES CHEMINS (Éditions FFRP)
LES ASSURANCES (Éditions FFRP )
RESPONSABILITÉ CIVILE ET PÉNALE DES ASSOS, C. Wiart (Association Mode d'emploi)
RÉUSSIR SUR LES NÉGOCIATIONS DE VOTRE ASSOS (Doc Crédit Mutuel)
66.9 PÉDAGOGIE
GESTION DES CONFLITS. R. Bréard et P. Pastor. (Éditions Liaison)
GUIDE D'EXPRESSION ORALE, M. Gabay (Éditions Larousse)
GUIDE PRATIQUE DU FORMATEUR. D Noyer J Piveteau. (Éditions INSEP Conusting)
LA MÉMOIRE, C. Flores (Que sais-je, Éditions PUF)
LES MÉTHODES EN PÉDAGOGIE, G. Palmade (Que sais-je, Éditions PUF)
LES OUTILS DU FORMATEUR, S. Courau (ESF séminaire Mucchiellli)
LES TECHNIQUES DE TRAVAIL EN GROUPE, P. Gourgand (Éditions Privât)
MENER UNE RÉUNION EFFICACE, R. Moulinier (Éditions de L'organisation)
POUR CONDUIRE UNE RÉUNION, H Sorez (Éditions Haltier)
TRAVAILLER EN GROUPE, F Vanoye (Éditions Haltier)
Notes personnelles
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