Le Réveil septembre special 25 ans.cdr
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Le Réveil septembre special 25 ans.cdr
12 Septembre 2011 Miramichi Édition spéciale e 25 011 1986-2 Les membres du comité organisateur ainsi que le Conseil communautaire Beausoleil Inc. désire remercier bien sincèrement les nombreux commanditaires de la fête du 25e anniversaire. Un montant de 3100$ en commandites a été reçu. Carpet Ranch Miramichi Chrysler Electro Gilles Dauphinais Dr. Lubin E & R Plumbing 2 Cool Ref. Assurance Manuel Dr. Roux Roy Brothers Pizza Delight (Chatham) Eastern Tile & Carpet Allen, Paquet & Arseneau Bremner Farm Banque Royale North Shore Construction Match-it Supplies Roussel Toyota Hambrook Insurance Sarkis Collision Ambrosia Cosmetic Clinic Gino Rossit Le Réveil de MIRAMICHI www.carrefourbeausoleil.ca Fêtons 25 ans de vitalité francophone à Miramichi 25 années de service au Carrefour Beausoleil Septembre 2011 Planteurs d ’arbres C'est avec entrain et bonne humeur qu'en juin dernier, la e classe de 6 année de Mme Nathalie Ferguson a procédé à la plantation de deux arbres (un violon et un érable) pour e commémorer le 25 anniversaire de l'école et du centre Carrefour Beausoleil. Gérard Picot, coordonnateur à l'entretien et Michel Savoie, directeur des opérations à la radio CKMA ont également contribué avec fierté à l'activité. Ministère des Affaires Intergouvernementales Nos directeurs généraux Saviez-vous que….? Plusieurs personnes ont occupé la présidence du Conseil d'administration du Conseil communautaire Beausoleil. Notez que de 1982 à 1986 c'était le Conseil scolaire. 1982-1985 René Pelletier Sur la photo de gauche à droite assis à l'avant : Noah Manuel, Vanessa Arseneau, Danielle Schofield, Natasha Brideau-Bertin et Mme Nathalie Ferguson enseignante. Rangée arrière, Jeremy Savoie, Austin O'Donnell, Nathan Picot, Brandon Martin, Gérard Picot coordonnateur à l'entretien, Patrick Godin, James Hannan, MoÏse Boivert, Michel Savoie directeur des opérations radio CKMA, Mme Céline Savoie aide-enseignante, Mme Michele Morris aide-enseignante, et Shane Manuel. 1986-1992 Roger Martin 1993-1997 Norbert Robichaud 1997-1999 Gilles Allain 1999-2007 André Ouellette La photo nous permet de voir trois des quatre directeurs généraux qu'a connu le Centre communautaire scolaire Carrefour Beausoleil depuis son ouverture. De gauche à droite nous reconnaissons Sylvain Melançon, l'actuel directeur général, Roger Martin (Juillet 1992 à juillet 2009) et Maurice Saulnier (1990 à juin 1992). Absent lors de la prise de photo Clarence Légère (1985 à octobre 1989). La photo a été prise au moment d'un toast lors du banquet du 25e anniversaire en juin dernier. Adresse: 300, chemin Beaverbrook Miramichi, N.-B. E1V 1A1 Téléphone: 506 627 4125 Télécopieur: 506 627 4592 Courriel: [email protected] 2001-2009 Laura Richard 2009-auj. Gilles Allain POSTES CANADA Port payé Poste-publications CANADA POST Postage paid Publications Mail 42167515 Il y a toujours aujourd'hui quelques employés qui travaillent aux secteurs communautaire et scolaire et qui sont là depuis le tout début de cette belle aventure. Sur la photo, assis, nous retrouvons dans l'ordre habituel Diane O'Donnell adjointe administrative école Carrefour Beausoleil et Yvette Maillet adjointe administrative au Conseil communautaire Beausoleil. Debout à l'arrière, Paul-Émile Savoie enseignant-titulaire 4e année, Charline LeBlanc-Beaupré directrice des finances secteur communautaire et Joëlle Thibodeau enseignante en littéracie. Spécial e Anniversaire 1986-2011 2 Septembre 2011 Miramichi Merci Roger ! Allocution en hommage à Roger prononcé par Germaine Martin lors de la cérémonie d'adoubement de Roger Martin dans la Compagnie des Cent Associés francophones le 18 juin dernier. Tout à commencé avec Roger et moi, Norbert et Telma, Émile et Laura, Paul et Béatrice…. C'est ce qui est écrit sur le grand panneau de la cafétéria. En 1975, quand on est arrivés à Chatham, Roger et moi, y'a pas grandchose qui se passait en français par ici. Partout les gens parlaient anglais. Les enfants des familles francophones allaient à l'école anglaise, et le monde trouvait ça normal. Cependant Roger et moi on continuait à vivre en français. Quand on a eu notre premier bébé, ce fut un point tournant dans notre vie. L'année suivante, Norbert et Thelma aussi eurent leur premier bébé, ce qui fait que, ça n'a pas prit de temps que nos soupers du samedi soir avec eux et avec Émile et Laura devinrent alimentés par la passion qui nous habitait tous… cette passion de pouvoir vivre en français. C'est à partir de ce moment là qu'on a commencé à vouloir changer les choses, on voulait éduquer nos enfants en français, et ce sans avoir à déménager. Pour arriver à une solution il nous fallait essentiellement modifier l'état d'esprit de la communauté, soit pouvoir passer de l'assimilation à l'affirmation de soi, et ce, tout en créant un climat positif avec les anglophones. Il fallait que les gens deviennent confiants, il fallait qu'ils adhèrent à notre rêve, il fallait réussir à donner aux francophones de Chatham et de Newcastle le droit d'obtenir une éducation dans leurs langue. Notre message se devait d'être positif et pratique. Sans la venue de nos enfants, nous n'aurions sans doute pas eu le courage et la capacité d'entreprendre Les services de garderie et de prématernelle offrent des programmes éducatifs dont la francisation qui est au cœur des activités. Les programmes visent le développement holistique de l'enfant et son plein épanouissement dans les dimensions physiques, affectives, cognitives et linguistiques. À chaque année, au mois de mai, se tient la graduation des pré-maternelle un évènement fort couru des parents, grands-parents et membres de la communauté. À l'été 2010, ce secteur qui a pour devise « Apprendre c'est un beau jeu », s'est refait une beauté; il y a maintenant une salle pour chaque groupe d'âge, des nouvelles couleurs vives, des nouveaux meubles et jouets pour les enfants. À chaque été, des camps pour les enfants sont organisés et les services de garderie sont continuellement offerts pendant cette période. Septembre 2011 11 De nombreuses années au service de la communauté chrétienne un défi de cet envergure et surtout de le réussir. On savait qu'à Frédéricton ils avaient commencé par un sondage pour obtenir leur école française, donc Roger, Norbert, Émile, Paul Richard et Claude Langis ont décidé d'unir leurs compétences pour obtenir un projet Canada aux Travail; un projet ambitieux qui allait permettre de connaître les statistiques sur le fait français ici, le fameux sondage qui allait changer à tout jamais la destinée de la communauté francophone d'ici. La communauté francophone de Miramichi a toujours été animée d'une force qui la distingue des autres; c'est surtout grâce à la communauté qu'on a réussi à obtenir notre beau Carrefour Beausoleil, c'est grâce à vous tous qui n'avez pas hésité à vous lever debout et à nous suivre pour faire avancer les grands dossiers, que nos enfants ont maintenant droit à une éducation dans leur langue. e Donc, bon 25 anniversaire! Yolande, Gary et leur petite Laurence… Jocelyne, Clinton et leur petite Emilie, se joignent à moi pour te féliciter Roger à l'occasion de ta nomination à titre de membre de la Compagnie des cents associés francophones! Germaine Martin Un lieu idéal pour les tout-petits! Le Centre communautaire Carrefour Beausoleil offrait les services à la petite enfance bien avant la venue du centre communautaire. En effet, dès septembre 1980, le Cercle français ouvrait une petite maternelle en accueillant 10 enfants. Aujourd'hui, sous l'habile direction d'Annette Miller, les services à la petite enfance du Carrefour Beausoleil offrent trois services :Garderie « La boîte à surprise »;Pré-maternelle « Nic et Pic »;Halte scolaire « Le jardin de l'art » (pour les 5 à 12 ans) La directrice du secteur de la petite enfance est Mme Annette Miller (506 627-4223). Celle-ci est à la tête d'une équipe d'employées qualifiées et certifiées. Le secteur de la petite enfance est accrédité, rencontrant ainsi toutes les normes gouvernementales. Les programmes et activités du secteur préscolaire sont destinés aux enfants âgés de 2 à 5 ans et accueil quelques 60 enfants. Miramichi Née à Caplan en Gaspésie, Sr. Réjeanne Bourque fait partie de la Congrégation de Notre-Dame (CND) et est impliquée dans la communauté francophone de Miramichi depuis fort longtemps. Elle a fait ses études à l'école de Nelson et au couvent St-Mary's à Newcastle. Elle a reçu un premier baccalauréat de l'université St-Thomas à Frédéricton, un 2e bacc en enseignement spécialisé en langue seconde de l'université Laval (Qc), une maîtrise en psychopédagogie de l'université d'Ottawa et finalement une 2e maîtrise en théologie de l'université de Sherbrooke. La communauté francophone de Miramichi a donc eut et a encore la chance d'avoir en ses rangs Sr. Réjeanne Bourque qui s'est grandement dévouée envers la communauté chrétienne. Un engagement qui a débuté à l'appel du Père Walker qui désirait offrir des messes en français à Miramichi une fois par mois en l'église StMary's. Sr. Réjeanne avait la tâche de trouver des prêtres francophones, de former la chorale et de trouver l'accompagnateur en la personne de Ronald Doiron. Sr. Réjeanne a donc sut faire face au défi de trouver des prêtres francophones. « On faisait venir souvent le Père Chamberlain qui était à Beaverbrook, parfois des prêtres de Rogersville, de St-Louis-de-Kent et de Bathurst. Le frère de Hilda Landry venait de Rogersville pour faire de la musique à la messe. Donc, on avait cette base-là. Nous avions aussi une belle chorale qui a été sous le direction de Esther Mahoney pour un temps. C'était un bon début; ils étaient intéressés ». Sr. Bourque est allée travailler de 1985 à 1995 auprès de l'Office Canadien du Renouveau. Ensuite, Sr. Bourque a été agente de pastorale à St-Patrick (Nelson) de 1995 à 2002. C'est après ce temps qu'elle a commencé à temps plein pour la communauté du Carrefour Beausoleil. « Je fais partie du comité liturgique et mes tâches sont entre autres de rédiger les textes pour les bulletins paroissiaux (Temps de l'Avent, fêtes de Noel, de la Trinité, de Pâques, etc) et cette année je remplace Shirley Gallant pour la catéchèse ». Sr. Réjeanne a déjà organisé un jeûne avec les jeunes de l'école. Encore très active on se demande comment elle fait pour accomplir autant de choses. Elle visite les prisonniers à la prison de Renous où elle coordonne les bénévoles célébrants pour la messe, elle fait du tutorat pour les jeunes élèves francophones, elle enseigne l'anglais, fait de la traduction pour le New Freeman et pour sa communauté religieuse en plus de s'impliquer dans le repas annuel Seder et faire partie du concert annuel de Noël. L'été, elle organise chaque semaine un jeu pour les jeunes qui vont au camp d'été de Sheldrake, Elle fait des visites à l'hôpital, au foyer de soins Miramichi Senior Citizen Homes, s'occupe du groupe de soutien pour personnes en deuil et réussi à trouver du temps pour donner une conférence aux ainés francophones de la région. de-la-Bienheureuse–Vierge-Marie a été une bonne chose, tout compte fait. « Les deux côtés ont gagné; la communauté anglophone a gagné un prêtre et nous avons gagné une église. C'est aussi plus pratique au niveau de la décoration; ça nous a enrichit. On avait des choses qu'eux n'avaient pas et ils avaient des choses que nous n'avions pas. On peut se servir des mêmes choses et des mêmes articles qui contribuent à mettre davantage en valeur les thèmes. Il y a une belle collaboration entre les deux communautés à ce niveau ». Ayant fait une chute, Sr. Réjeanne se rendra se rétablir avec des soins adéquats à son état au Centre de santé de sa congrégation Sr. Bourque, toujours positive malgré qui se trouve à Charlottetown. Elle prévoit y quelques problèmes de mobilité, pense que demeurée pendant quatre semaines. Merci la nouvelle paroisse bilingue NativitéSr. Réjeanne et prompt rétablissement! Hommage au Père Donald J. Savoie En cette année de 25e anniversaire du Carrefour Beausoleil, un hommage sera rendu au Père Donald J. Savoie. Né à StJean le 21 janvier 1954, Père Savoie est le fils de Léandre Savoie et de Léonida (Robichaud) de Néguac. Il a été ordonné prêtre en même temps que Père Stanislas Paulin, soit le 9 juillet 1982. Huguette Duguay, Coordinatrice des communication et marketing [email protected] C'est Père Savoie qui a été le premier prêtre à célébrer la messe au Carrefour Beausoleil. « À cette époque, explique-t-il, j'étais vicaire à St-Mary's. Je me rendais aux deux semaines au Carrefour Beausoleil dire la messe le dimanche matin. En 1987, j'ai déménagé à Beaverbrook. Là je faisais les deux endroits, donc je disais la messe à e chaque semaine ». En 1988, lors du 50 anniversaire de la paroisse l'Ascension, c'est donc Père Savoie qui agissait à titre d'administrateur de la paroisse. Il est demeuré dans la région jusqu'en 1990. Il est ensuite allé en la paroisse St-François de Salle à St-Jean où il est demeuré jusqu'en 1996. De là il est allé à Oromocto jusqu'en 2002. De 2002 à 2007 il a été curé à St-Jean en la paroisse St-Joachim. Depuis 2007 il est celui qui dirige la paroisse de Ste-Annedes-Pays-Bas de Frédéricton. Questionné sur son passage à Miramichi, Père Donald Savoie a avoué en garder de bons souvenirs. « À mon arrivée à Beaverbrook, je n'avais jamais vécu en campagne. Cela a été tout un choc au système. Par contre, j'en suis venu à tellement les aimer, tous les gens de ces communautés. C'a été une des meilleures expériences de ma vie. Il s'agissait de mon premier placement tout seul à Beaverbrook et au Carrefour Beausoleil. J'ai beaucoup aimé. J'en garde de beaux souvenirs. J'ai hâte de revoir les gens et de revivre des bons souvenirs en s e p t e m b r e . Quoique je viens de temps à autres visiter mon bon ami le Père Stan ». Mais de quelle façon Père Donald Savoie a-til été en mesure de préserver sa langue française dans un milieu tel que St-Jean où les écoles françaises n'existaient pas à l'époque? « C'est certain que j'ai vite appris la langue anglaise. Mais nous parlions en français à la maison. Toujours! Ma mère y tenait! Et lorsque je m'adressais à elle en anglais, elle me disait : en français s-v-p ». Une plaque commémorative sera apposée à l'entrée de la chapelle située au Carrefour Beausoleil, le 18 septembre, en hommage au Père Donald J. Savoie. 10 Septembre 2011 Miramichi C'est en travaillant avec la famille et l'école qu'on développe la culture francophone D'abord un peu d'histoire. L'école Carrefour Beausoleil a été ouverte à l'automne 1985. C'est Maria Brown qui en a été la première directrice. Ensuite Gertrude Doiron a assumé la direction en '86-'87. Lorraine Savoie a aussi été directrice par intérim au cours de cette période. De '87 à '89 c'est Audrey Daigle qui a occupé le poste de directrice. De septembre '89 à juin 2002 c'est Donald Cormier qui a été directeur (il a été aussi directeur adjoint pour six années). Richard Caissie a occupé ce poste de septembre 2002 à juin 2003. En septembre 2003, Mme Denise DaigleLavigne entrait à la direction, poste qu'elle occupe toujours aujourd'hui. Donc, pour Donald Cormier c'est une vingtaine d'année passée au niveau de la direction de l'école. Un poste qu'il se dit fier d'avoir occupé, et d'avoir également eut l'opportunité de travailler en équipe et d'avoir obtenu de bons résultats scolaires. Par son implication, il a réussi au fil des ans à développer toute une panoplie de cours de métiers tels que la mécanique, l'ébénisterie, l'électricité, le débosselage, le dessin industriel, etc. ce qui en fait un enseignant très polyvalent. « J'aime toujours enseigner les cours de techno et j'aime être collaborateur /superviseur des cours à distance » confie-t-il. Quant à Mme Denise, le fait d'avoir une école francophone à Miramichi est très très important pense-t-elle. « Il y a plein d'enfants de parents exogames qui ne parleraient pas le français si l'école ne serait pas là. Au début on accueillait plus d'élèves. Mais à la fermeture de la base militaire au début des années '90 il y eut une baisse de la population étudiante. Par contre il y a de plus en plus de couples exogames qui inscrivent leurs enfants ici, chose qu'on encourage car c'est une belle façon de préserver et de Saviez-vous que….? La communauté religieuse, la Congrégation Notre-Dame a été très importante au sein de la présence française dans la Miramichi. C'est suite à l'invitation de l'évêque Rogers que cette congrégation vint s'installer à Newcastle en 1869. Fondée à Montréal par Marguerite Bourgeois, elle est encore présente à Miramichi. Septembre 2011 Huguette Duguay, Directrice des communication et marketing [email protected] faire connaître notre langue et notre culture. J'encourage fortement les parents à nous rejoindre par téléphone afin d'obtenir plus de renseignements pour l'inscription de leurs enfants au Carrefour Beausoleil. Mon rêve serait de recruter 100 nouveaux élèves dans les prochains 10 ans ». Sur la photo on aperçoit Donald Cormier et Denise Daigle-Lavigne. 2004 Au Carrefour Beausoleil, on accueille environ 120 personnes aux deux messes de la fin de semaine. Le 12 septembre 2004 C'est la première fois qu'un lieutenant-gouverneur (son Excellence Herménégilde Chiasson) se rend à Beaverbrook. Dans la communauté chrétienne du Carrefour Beausoleil, plusieurs comités se chargent du fonctionnement de la quasi-paroisse : le Conseil pastoral, le Comité de la liturgie et de la musique et le Comité de la catéchèse. 9 janvier 2011 Visite de Monseigneur Harris à l'occasion de la naissance officielle de la restauration de la Paroisse de la Nativité-de-la-BienheureuseVierge-Marie. Père Stanislas Paulin est aujourd'hui curé des paroisses de l'Ascension de Beaverbrook-Bellefond et de la paroisse Nativité-de-la-Bienheureuse-ViergeMarie (Paroisse bilingue). Extraits tiré du livre Du Silence eu Réveil, écrit par Greg Allain et Maurice Basque imprimé par AGMV, 2005. 3 Manon Brideau, une première graduée de l'école Carrefour Beausoleil Lors de la première remise des diplômes de l'école Carrefour Beausoleil en 1986, seulement deux élèves ont reçu le fameux document; Manon Brideau et Lisa Savoie. La Communauté religieuse en bref…. Formation d'un 1926 Début de la construction de 8 septembre 1986 l'église de Beaverbrook sur un site comité pastoral de neuf membres « même si on a pas de paroisse comme appartenant à Léger Roy telle ». e Le Père Louis Lamontagne est le 1 curé de la paroisse l'Ascension (24 juillet 14 juin 1987 Une messe en français est dite tous les dimanches dans 1938) l'amphithéâtre Gilles Laplante au La petite communauté chrétienne a fait Carrefour Beausoleil. partie de 3 diocèses pendant son Une entente est conclue avec les histoire. diocèses de St-Jean et Bathurst Au début des années '80, des messes en (Monseigneurs Troy et Richard) français étaient dites à trois endroits dans permettant au père Donald J. Savoie, la région : en l'église de Beaverbrook, en curé à Beaverbrook-Bellefond (paroisse la chapelle de la base militaire de rattachée au diocèse de Bathurst) de Chatham et, à chaque deuxième servir également la communauté dimanche du mois à midi, en l'église St- chrétienne du Carrefour (qui fait partie du Mary's de l'ancienne ville de Newcastle. diocèse de Saint-Jean) à partir de cette date. Miramichi Habitant toujours la région, Manon Brideau travaille comme assistantegérante depuis 25 ans, donc depuis la fin de ses études, dans une entreprise de Miramichi, chez PFK. Quant à Lisa, elle demeure aujourd'hui dans l'ouest du pays. Fille de Gérard-Marie et de Jeannine (Doiron) Brideau, Manon a grandi en français tout comme ses 4 frères et sœurs. Elle a entrepris ses études en grade 1 à l'école de Beaverbrook, école qu'elle a e fréquentée jusqu'à sa 11 année scolaire. « On ajoutait des grades à chaque année à Beaverbrook. Il y avait des classes combinées » explique-t-elle. Et puis à l'automne '85 elle entreprend sa e 12 année à l'école Carrefour Beausoleil. « Certains sont partis vers les écoles anglophones, mais moi j'ai continué en français. On avait le choix. Ma mère voulait qu'on étudie en français. C'aurait été difficile d'étudier en anglais quoique nos livres à Beaverbrook étaient en anglais pour la plupart. Changer d'école n'a pas été difficile. C'était comme une grosse famille qui déménage ensemble » commente-t-elle. « Il n'y avait pas grand chose à Beaverbrook. C'était mieux au Carrefour Beausoleil. Avec le recul, je puis dire que si l'école Carrefour Beausoleil n'avait pas existée, notre école de Beaverbrook aurait fermé quand même et on aurait pas eu le choix que de terminer nos études en anglais ». Les festivités entourant cette première graduation à l'école Carrefour Beausoleil ont été de courte durée. « Tout s'est passé en un seul jour. Je me souviens d'une cérémonie plutôt longue qui a duré une heure malgré seulement deux graduées » dira-t-elle. Au bal on avait aussi invité les élèves de 11e année ainsi que les parents, question de grossir le groupe. Questionnée à savoir comment elle se sent d'avoir fait l'histoire il y a 25 ans, Manon avec son sens de l'humour bien particulier a dit se « sentir vieille ». Mariée à un anglophone, Jody Nason, Manon a deux enfants qui fréquentent toujours l'école Carrefour Beausoleil. « L'avantage du Carrefour Beausoleil est là pour les enfants. Ils ne le réalisent malheureusement pas toujours, comment il est important de maîtriser les deux langues ». Mme Brown, première directrice de l'école Carrefour Beausoleil C'est à l'automne de l'année 1985 qu'est ouverte l'école Carrefour Beausoleil. Prêt pas prêt on y est allé! Et c'est Mme Maria Brown qui est alors devenue la première directrice de l'école. Native de Baie-SteAnne, c'est là qu'elle a débuté sa carrière en enseignement comme directrice de l'école. Maria est ensuite déménagée à Miramichi où elle a occupé le poste de directrice de l'école de Beaverbrook pour le compte du district scolaire 53 avant d'accepter le poste de première directrice de l'école Carrefour Beausoleil. Son séjour à la direction de l'école Carrefour Beausoleil a été bref mais elle en garde de bons souvenirs, surtout celui d'avoir siégé sur une quinzaine de comités. « Moi, j'ai trouvé que c'était bien. J'ai aimé cette expérience. Je siégeais sur environ 15 comités qui étaient nécessaires à ce moment-là en période de construction. Il y avait le comité du gymnase, le comité de la cafétéria, etc . Je suis contente malgré le fait que cela ne nous rajeunit pas. J'ai encore avec moi le discours du maître de cérémonie avec Clarence Léger. Ce sont de précieux souvenirs. J'aime de le dire, je suis fière d'en avoir été la première directrice ». Elle se remémore aussi la première graduation où l'école a remis des diplômes à deux finissantes dont l'une était de Bellefond et l'autre de Beaverbrook. Mme Brown a par la suite suivi son mari, nouvellement retraité, en Colombie-Britannique. « J'avais de la peine. J'avais tellement travaillé fort lors de la construction de l'école et j'étais trop jeune pour une semiretraite. Donc, en arrivant en ColombieBritannique, j'ai enseigné en immersion pour neuf années ». Revenue à Miramichi, elle participe encore aux activités du Centre scolaire communautaire. « J'ai toujours des nouvelles par le journal Le Réveil de Miramichi. Je suis allée à quelques pièces de théâtre » a mentionné en terminant Mme Brown qui s'est officiellement retirée du monde de l'enseignement en 2002. 4 Septembre 2011 Miramichi Conseiller depuis presque 25 ans! Le centre communautaire Carrefour Beausoleil est dirigé par un conseil d'administration dont les administrateurs sont élus lors des assemblées générales annuelles qui se tiennent habituellement au printemps de chaque année. Depuis son ouverture il y a de cela 25 ans, plusieurs personnes de la communauté ont été appelées à siéger de façon bénévole sur le Conseil. Alcide Gagnon est certainement celui qui a siégé le plus longtemps. En fait il siège depuis les années 1988-1989. «À l'époque, on nous a approché moi et quelques autres personnes pour siéger sur le Conseil d'administration. J'ai accepté. Je pense que c'était en '89-'90. À partir de ce moment, j'ai donc été conseiller presque tout le temps. À un moment donné, j'ai décidé d'arrêter pour une année. Mais j'ai dû revenir plus tôt que prévu. Après trois mois d'absence, je suis revenu remplacer les personnes qui ne pouvaient terminer leur mandat » affirme Alcide qui a pratiqué le métier d'électricien toute sa vie. Né à Rogersville, Alcide est le conjoint de Lorraine Gagnon, également très impliquée dans la communauté. Ils demeurent à Miramichi depuis 1976. Alcide n'a jamais occupé le poste de la présidence mais néanmoins son bénévolat auprès du Conseil d'administration est un apport inestimable pour toute la communauté. « Cela ne me tannait pas du tout d'être bénévole dans ce comité. C'était et c'est toujours plaisant. On est tous en arrière-plan; on n'est pas sur la ligne de front. Les réunions ne me dérangent pas. C'est moins exigeant d'être conseiller. J'ai quand même participé à beaucoup d'embauche de membre du personnel, particulièrement au début parce qu'on avait le Conseil scolaire à diriger. On procédait ainsi à 5 à 6 embauches d'employés par année. Par après j'ai continué à siéger sur les comités de sélection. Aujourd'hui je siège de moins en moins par contre. Reste quand même que la décision d'embaucher du personnel se prenait par tout le groupe. Aujourd'hui cela ne me dérangerait pas de céder ma place à quelqu'un d'autre. Mais tant et aussi longtemps qu'on voudra de moi je vais continuer. Ma femme m'appuie dans cet engagement communautaire». M. Gagnon reconnait il va sans dire toute l'importance du Carrefour Beausoleil pour la communauté francophone de Miramichi. « C'est très important pour la langue française. Nos enfants ont tous deux fréquenté l'école d'ici. C'est une très belle chose de pouvoir en profiter ». Toute une implication de pour celui qui a donc siéger aux environs de 22 années sur le Conseil d'administration du Carrefour Beausoleil. À juste titre on lui a décerné le titre de Bâtisseur en 2009 reconnaissant ainsi toute l'envergure de son implication. Non, il n'a pas été nommé conseiller à vie mais c'est tout comme. Écoutez MA 93, la voix de l'Acadie d'ici! La radio communautaire CKMA qu'on peut écouter en syntonisant le 93, 7 sur la bande FM fait partie du grand réseau des radios communautaires du Canada (Alliance des radios communautaires) et celui du Nouveau-Brunswick (Association des radios communautaires du N.-B.). La radio communautaire dessert tout le comté de Northumberland. Bien que le studio permanent soit installé au Carrefour Beausoleil à Miramichi, le rayonnement s'étend de Néguac à Rogersville, en passant par Lagacéville, Village St-Laurent, Beaverbrook et Bellefond, Baie Ste-Anne et Baie du Vin, Rosaireville, Collette, Acadieville, Murray Settlement et même Richibucto et StLouis-de-Kent. Toutes ces belles communautés acadiennes totalisent plus de 15 000 francophones établis sur un grand territoire. Radio MirAcadie s'est donné comme mission de devenir l'outil de communication par excellence entre ces villes et villages et ainsi participer de façon proactive à l'essor et à l'épanouissement culturels des acadiens et acadiennes d'ci. Avec son slogan "La voix de l'Acadie d'ici", la radio fait tourner le produit musical acadien d'ici, informe les gens de ce qui se passe dans nos communautés, effectue des entrevues avec des personnalités de nos villes et villages, s'implique dans la promotion et la réalisation des activités communautaires et culturelles d'ici, mais compte, pour ce faire, sur l'implication de tous et chacun d'entre nous. L'équipe est composée de Michel Savoie, directeur des opérations et animateur de l'émission « Savoie le matin » et de plusieurs bénévoles qui animent des émissions ou siègent au Conseil d'administration qui est composé de Léo Comeau de Néguac à la présidence, de Laurie Richard trésorier, du viceprésident Norbert Robichaud et des conseillers Sylvain Melançon, Roseline Street, Gilles Laplante, John Raiche et Brian Geneau. Le principal défi de la radio communautaire CKMA est bien sûr les revenus. Ses principales sources d'argent sont la vente de publicités nationale, régionale et locale. Il y a aussi la loterie hebdomadaire et la vente de cartes de membre. Heureusement la radio peut compter sur l'appui du Conseil communautaire Beausoleil Inc. pour les locaux et la collaboration d'employés qui animant ou co-animent des émissions sur les ondes de MA 93. Site web : www.ckma.ca Téléphone : 506 624-9370 ou [email protected] Miramichi Septembre 2011 9 Trente-deux années de bénévolat musical! Ronald Doiron est bien connu de la communauté francophone de Miramichi. Depuis 1979 il agrémente de sa musique les occasions spéciales; anniversaires, célébrations eucharistiques, évènements particuliers, etc. Assis au piano , il joue de la musique avec une énergie entraînante et débordante. Ronald est né et a grandi à Miramichi; ses parents, des francophones originaires de Rivière-du-Portage étaient venus s'installer dans la région, son père ayant obtenu un emploi à la base de l'armée de Chatham dans les années '50. Il a fréquenté l'école anglophone toute sa vie d'étudiant faute d'éducation en français à Miramichi. « Nous avons presque perdu notre langue » avoue-t-il. C'est à Boston, Mass. au Berklee College of Music qu'il a terminé ses études où il obtint un baccalauréat en enseignement. Il a été professeur de musique toute sa vie. Il enseigne tous les instruments de musique. Donc en '79 il y avait des messes en français une fois par mois à l'église de StMary's. C'est là que son implication communautaire a débuté. « Moi, j'aimais beaucoup le jazz. Mais un jour Sr. Réjeanne Bourque m'a demandé de jouer de l'orgue pour la messe en français. On ne peut dire non à Sr. Bourque, vous savez. Plus tard, les messes en français ont déménagé au Carrefour Beausoleil. Je faisais donc de la musique à chaque semaine. C'est même à l'église qu'il a rencontré sa douce moitié, Aline, originaire de Bouctouche. Le couple a trois enfants : Donald, Chantal et Giselle. Pour Ronald, lui qui avait été assimilé à l'anglais par les circonstances de la région, l'éducation bilingue et même en français de ses enfants était très importante. C'est pourquoi il encouragea grandement ses enfants à poursuivent leurs études au Carrefour Beausoleil où ils ont tous gradués. Justement, Giselle a entrepris sa carrière d'enseignante à l'école Carrefour Beausoleil en s e p t e m b r e 2 0 11 . L'implication communautaire de toute la famille a été très importante au fil des ans. « Le Carrefour Beausoleil a beaucoup aidé. Aline a siégé plusieurs années sur le Conseil d'administration du Carrefour. Le Carrefour a beaucoup contribué à retrouver et conserver ma langue maternelle, le français. Les messes en français m'ont beaucoup aidé aussi. Je continue à jouer encore aujourd'hui. J'aime ça. Le Carrefour Beausoleil, c'est comme une famille. J'aime tellement la culture française; la langue, les aliments, le milieu culturel, le monde musical, la joie de vivre. Je suis fier. J'ai presque perdu ma langue… » nous a-t-il confié. Retraité depuis peu, Ron donne des cours de musique tous les soirs. Il a déjà enregistré des disques compacts et a été en nomination aux ECMA avec son groupe « Uptown Jazz Quartet ». Il possède son propre studio de musique. On ne peut que lui être reconnaissant pour toute cette implication bénévole! Une évolution marquée au niveau culturel La présentation d'évènements et d'activités culturelles pour la communauté francophone de Miramichi a débuté avec la création du Cercle français. En fait, la première activité visait à la formation du cercle français. Il s'agissait d'un spectacle avec l'artiste acadien de Caraquet, Donat Lacroix. « On voulait rassembler des gens de la communauté francophone et pour les attirer nous avons organisé un spectacle avec Donat Lacroix au club Lion de Newcastle » explique Norbert Robichaud qui est impliqué depuis le début dans la programmation culturelle en compagnie de sa conjointe Thelma. « Comme nous n'avions pas encore de chez nous on a dû tenir cette activité à cet emplacement. Quelques 80 personnes étaient présentes. Le Cercle Français est donc né par la suite, plus précisément à l'église St-Mary's suite à une nouvelle rencontre communautaire ». Le Cercle français organisait des danses et des spectacles 2 à 3 fois par année qui se tenaient aux écoles de James M. Hill, à Miramichi Valley High, à Nordin ou à Douglastown. Dès la construction du centre communautaire Carrefour Beausoleil, la programmation a commencé à être plus importante. On a vite fait de mettre sur pied un comité socio culturel qui veillait à planifier tous ce qui touchait à la culture. De nombreux bénévoles de la communauté ont siégé sur ce comité au fil des ans. Au début on tenait des danses qui étaient très populaires à l'époque; surtout la danse de Noël. Il y eut aussi de nombreux spectacles avec des artistes bien connus tels que: Jean-François Breau, Wilfred LeBouthillier, Luc de la Rochelière, Patrick Norman, Dany Bédard, etc. Aujourd'hui, 25 années plus tard, force est de constater une évolution considérable du côté programmation culturelle. « C'est sûr qu'au début on présentait moins de spectacles qu'aujourd'hui. Je dirais que depuis les derniers 10 ans il y a eu toute une évolution au niveau culturelle. On fait beaucoup plus de choses. Nous avons vraiment une bonne programmation. Il y a des gens qui manquent une belle occasion de voir de bons spectacles. Et surtout des spectacles de qualité. Les gens qui se présentent aux activités culturelles francophones à Miramichi sont ceux et celles qui ont la chance d'en profiter » de conclure Norbert Robichaud. 8 Septembre 2011 Miramichi Mme Edith Boudreau était une artisane de la première heure En effet elle a fait partie du Cercle français dès ses débuts et par la suite elle a siégé sur le comité de construction. Un moment fort de sa vie semble-t-il. Invitée à commenter les étapes qui ont conduit à la construction du Centre, Mme Boudreau a dit ceci : « On se débattait pour avoir le Centre. Dans ces moments-là il ne faut jamais oublier la population anglophone car ça nous prenait leur acceptation. Les gens qui ont siégé sur les comités désiraient certaines choses; certains poussaient pour un théâtre, d'autres pour une école, mais moi je voulais la Galerie d'art. Et surtout, je voulais une galerie d'art de standard national. Et on a eut cette galerie. Je voulais des expositions d'envergure nationale et locale bien sûr. Faut dire que l'argent n'est pas venu avec ça. À un moment donné on a voulu la fermer pour l'utiliser à d'autres fins ». Mme Boudreau a été reconnue à titre de pionnière en l'an 2008 pour toute l'envergure de son implication auprès de la communauté francophone de Miramichi. La photo nous montre Mme Boudreau. Une galerie d'art très fréquentée De par leur mandat culturel, les centres scolaires communautaires se doivent de posséder leur propre galerie d'art. Le Carrefour Beausoleil ne fait pas exception; la Galerie ARTcadienne est très fréquentée par les artistes et par la communauté. Une douzaine d'expositions y sont présentées annuellement, accueillant ainsi des centaines de visiteurs. Ces visiteurs viennent de partout; du NouveauBrunswick, du Canada et parfois de d'autres pays. Elle fait définitivement partie du paysage culturel de la région. La Galerie ARTcadienne s'est donnée comme mission d'assurer la survivance et le rayonnement de la culture française dans la région de la Miramichi par la promotion et le développement de l'art sous toutes ses formes. Est-il nécessaire de dire que La Galerie ARTcadienne est très importante à Miramichi où les galeries d'art sont plutôt rares. Ses objectifs sont de: promouvoir les œuvres des artistes de la communauté, informer, sensibiliser et éduquer la population à l'art, promouvoir le respect des œuvres et des artistes et encourager les échanges entre les artistes des différentes régions de la province et du pays. La Galerie est ouverte au public en général et le choix des œuvres et des artistes à promouvoir s'effectue selon l'ordre de priorité suivant: • Les artistes de la communauté francophone de la Miramichi; • Les artistes francophones des autres communautés; • Les artistes non-francophones. La Galerie ARTcadienne relève du Conseil Communautaire Beausoleil Inc. Son nom tire son origine de l'union des mots ARTS et ACADIE, anciennement appelée ARCADIE. Le logo de la Galerie consiste en un « G » stylisé de couleur bleue, se terminant par un pinceau rouge aux poils jaunes, symbolisant les arts visuels, et ayant en son centre l'étoile jaune de l'Acadie. En opération depuis juin 1986, la Galerie ARTcadienne a eu le privilège et la joie d'accueillir en ses murs de nombreuses et excellentes expositions par des artistes reconnus tant sur les scènes régionale, nationale qu'internationale. Line Thibodeau, directrice du développement culturel et Huguette Duguay, coordinatrice des communications et du marketing sont les deux responsables de la Galerie ARTcadienne. Saviez-vous que….? Plusieurs salles portent un nom en l'honneur de gens de la communauté francophone de Miramichi qui se sont démarqués par leur implication communautaire. Salle de conférence Gilbert Savoie. Nommée ainsi en mémoire de son dévouement et ses nombreux services auprès du Conseil scolaire Boishébert et auprès du Conseil communautaire Beausoleil Inc. ainsi qu'à la communauté francophone de la Miramichi (1936-1993). Théâtre Gilles Laplante : C'est le 16 février 2002 que le théâtre a été nommée en l'honneur de ce bénévole très impliqué dans sa communauté, qui a toujours défendu la cause francophone et qui continue son œuvre encore aujourd'hui. La Galerie ARTcadienne porte son nom depuis septembre 1986 La Médiathèque Père-LouisLamontagne a reçu son nom suite à un concours lancé en janvier 1986. C'est le 11 mars 1986 que ce nom a été officialisé. Le gymnase porte le nom de Gymnase Paul-Brideau en l'honneur de cet étudiant décédé des suites du cancer un an après avoir gradué de l'école Carrefour Beausoleil. C'est le 16 décembre 2003 que ce nom devint officiel. Paul est le fils de Ronald et Monique Brideau. Il était très impliqué au niveau sportif lors de son trop court séjour parmi nous. Miramichi Septembre 2011 5 Médiathèque Père-Louis-Lamontagne Située au Carrefour Beausoleil, la Médiathèque Père-Louis-Lamontagne fait partie du SBPNB (Service des bibliothèques publiques du NouveauBrunswick). Geneviève Thériault, directrice de la Médiathèque mediathè[email protected] Nous sommes une bibliothèque publique au même titre que celle de Chatham et de Newcastle. Nous sommes la bibliothèque Francophone pour toute la population de Miramichi et ses environs depuis maintenant 25 ans. Nos heures d'ouverture sont du lundi au vendredi de 9 h à 17 h excepté le mercredi où nos heures sont de midi à 20 h. Nous sommes fermés entre 13 h et 14 h et les mercredis entre 17 h et 18 h pour nos heures de lunch. Nous avons une grande collection de documents français, autant pour les jeunes que pour les adultes. Notre collection comprend des vidéos, des DVD, des magazines pour les adultes et pour les enfants, des CD et une grande collection de Bestsellers. Nous offrons également des Playaway, genre de petit baladeur qui vous lit une histoire. Notre site internet offre aussi un accès gratuit à plusieurs ressources électroniques dont le journal l'Acadie Nouvelle en ligne. Nous pouvons vous faire des réservations sur des livres qui se trouvent partout à travers la province et même en dehors. De nouveaux livres arrivent à tous les mois. Vous avez accès à des ordinateurs pour faire de la recherche, travailler ou tout simplement envoyer des courriels. Chaque été nous avons notre club de lecture qui remporte un grand succès auprès des jeunes francophones ou des jeunes en classe d'immersion de la région. De plus, tout au long de l'année nous offrons l'heure du conte pour les enfants de 4 ans, une fois par mois. Nous avons également des visites d'auteurs, des clubs de lecture, des soirées pyjamas et bien d'autres activités. Lorsque nous en avons la chance nous essayons d'offrir un programme d'alphabétisation pour la période estivale. Pour les gens intéressés à apprendre le français ou l'espagnol nous avons du matériel de disponible à la Médiathèque. Lise Belliveau travaille également à la médiathèque en tant qu'aidebibliothécaire. Venez nous visiter, vous êtes tous les bienvenus. Célébrons notre foi! Notre Centre scolaire et communautaire Carrefour Beausoleil pour les francophones de MiramichiBeaverbrook-Bellefond fête ses 25 ans cette année. Bravo! Vingt-cinq ans de fierté francophone, tant nécessaire… Par J. Stanislas Paulin, prêtre-curé Mais c'est aussi 25 ans et plus d'une fierté religieuse , spirituelle et acadienne qui a été maintenue par la présence et le support de l'église catholique à travers des Diocèses de Chatham, de Bathurst, et de Saint-Jean. En 1938, après le transfert du Siège épiscopal de Chatham à Bathurst, Mgr Patrice-Alexandre Chiasson découpa la « Mission » de l'Ascension à Beaverbrook de la Paroisse St-Mary's de Newcastle, et créa une « Paroisse » francophone pour les gens de Beaverbrook et Bellefond. Par après, la Paroisse de l'Ascension a créé et supporté une école française, la seule de la région. Cette école devient la base pour l'établissement de l'École Carrefour Beausoleil à Miramichi, il y a 25 ans. Puisque la Paroisse de l'Ascension se trouvait dans le Diocèse de Bathurst, et Miramichi dans le Diocèse de SaintJean/John, Mgr Edward Troy (Saint-Jean) et Mgr André Richard (Bathurst) se sont mis d'accord de partager les tâches religieuses en alternant un prêtre de Saint-Jean et Bathurst à tous les cinq ans. Le premier à servir Beaverbrook et une Communauté chrétienne (mais non pas une paroisse canonique), située au Carrefour Beausoleil, sera le père Donald Savoie. Après trois ans et demi, il a été remplacé par le père John Beaumaster. À son tour, Bathurst envoie le père Alfred Landry pour cinq ans, et Saint-Jean envoie le père Jacques Landry par la suite. En 2001, Bathurst nous dit que ce Diocèse ne peut plus envoyer de prêtres, et le Diocèse de Saint-Jean a envoyé le père Stanislas Paulin pour « six mois », qui est devenue plus de dix ans maintenant. En janvier 2009, l'archevêque de Moncton, Mgr André Richard, c.s.c., et Mgr Valéry Vienneau (Bathurst) transfèrent la Paroisse de l'Ascension à Mgr Robert Harris et à son Diocèse de Saint-Jean. En janvier 2011 Mgr Harris ré-établie la Paroisse Nativité-de-laBienheureuse-Vierge-Marie de Chatham-Head, Miramichi comme paroisse bilingue (voir son établissement en 1956). Le dimanche 18 septembre 2011, les membres des deux paroisses catholiques, où la messe est célébrée les dimanches en français dans notre région, sont venus ensemble pour célébrer les 25 ans de leur Carrefour Beausoleil. Cette messe, enregistrée par la télévision de Radio-Canada nationale est diffusée le dimanche 25 septembre. Quelle belle façon de fêter notre langue, notre culture, notre fierté et notre foi! 6 Septembre 2011 Miramichi Les soins de santé en français pour le grand Miramichi Après avoir réglé le problème de l'éducation en français pour la communauté francophone de Miramichi en procédant à l'ouverture du Centre scolaire communautaire Carrefour Beausoleil, voilà qu'on aborde la question de soins de santé en français. On est alors en 1987-1988. Huguette Duguay, Directrice des communication et marketing [email protected] avec la collaboration de Roger Martin Une coalition est donc mise sur pied englobant tout le territoire desservie par les deux hôpitaux de l'époque (Chatham et Newcastle) incluant deux municipalités francophones; Rogersville et Néguac ainsi que les DSL jusqu'à Rivière-du-Portage. Le but de la coalition : travailler à l'amélioration des services en français dans les deux hôpitaux. « Il n'y avait pratiquement pas de services en français dans ces deux hôpitaux » d'expliquer Roger Martin un des instigateurs de cette coalition. « On se rencontrait périodiquement et on rencontrait les conseils d'administration des hôpitaux. C'était long. Les directions d'hôpitaux ne voulaient rien savoir de notre groupe » poursuit-il. La coalition a tenu le coup jusqu'en l'an 2000 après quoi elle s'est transformée en un nouveau comité. « Il était de plus en plus difficile de réunir tout ce monde-là ». Un nouveau comité s'est donc formé composé de la région d'Alnwick (représenté par la municipalité de Néguac), de Miramichi (coordonné par Roger Martin et Gilles Laplante) et de Baie-Ste-Anne. Période difficile Des pressions sont dès lors exercées auprès du gouvernement provincial afin qu'il procède à l'embauche d'un consultant. Pendant ce temps le gouvernement fusionne les deux hôpitaux et le nouvel Hôpital régional de Miramichi est créé. On continue les pourparlers avec le gouvernement, avec entre autres Bernard Richard et Bernard Thériault. Bernard Richard avait même dénoncé à l'Assemblée législative le fait qu'il était « inadmissible que l'hôpital de Miramichi ne pouvait mieux servir ses francophones » ce à quoi on lui aurait répondu de se mêler de ses affaires. Inutile de dire que cette période a été assez difficile. Les francophones n'étaient pas trop bien acceptés. Les employés de l'hôpital se sentaient insécures et cet état de fait était alimentée par la direction de l'hôpital dirigée par John Tucker à l'époque. Profil Linguistique les services (offre active). C'était un bon comité, on avançait bien. Il y eut même une politique qui a fait en sorte que des cours de français langue seconde ont été mis sur pied à l'hôpital. (96-97) » d'expliquer Roger Martin. Fusion des deux régies Ensuite est arrivée la fameuse fusion des deux régies de santé; une anglophone et l'autre francophone. C'est à ce moment selon Roger Martin que cela a changé les choses. « Le comité a été dissout. Il y avait maintenant une régie provinciale. Plusieurs pourparlers ont eu lieu avec l'Hôpital de Miramichi pour la mise sur pied d'un comité similaire. On avait plus la même direction, c'était dur de voir clair dans tout cela. C'était maintenant provincial ». Finalement, en 2002, on procède à l'embauche d'une consultant anglophone avec mandat d'étudier la question des services en français à l'Hôpital de Miramichi. On élabore un profil linguistique afin de déterminer le nombre de postes bilingues pour bien desservir la communauté francophone de la grande région de Miramichi (Rogersville, Baie Ste-Anne allant jusqu'à Rivière-du-Portage). On veut que les francophones soient desservis en français en tout temps. Mais récemment, la Régie a accepté de former un nouveau comité de liaison. La première rencontre a eu lieu en janvier 2011. « Ce n'est pas la même chose Il y eut par la suite des changements au selon Roger Martin. Il est composé de nouveau comité; l'Hôpital forme plutôt représentants des trois Centres un comité de liaison pour les services en s c o l a i r e s c o m m u n a u t a i r e s français. Un comité qui ressemble francophones du N.-B (St-Jean, beaucoup, aux dires de M. Martin, à la Frédéricton et Miramichi), de deux coalition santé qu'ils avaient mis sur pied représentants de la communauté dont quelques années auparavant. « Il y l'un est de Frédéricton et un de Miramichi a v a i t d e s r e p r é s e n t a n t s d e s dont moi-même, et les autres sont des municipalités de Rogersville, Néguac, employés (qui s'occupent des langues des localités de Baie Ste-Anne, officielles au niveau de la Régie Santé Beaverbrook et des francophones de Horizon) plus un membre de la Régie de Miramichi. La présidence était assurée santé. Ces rencontres ne se déroulent par un membre francophone du Conseil pas nécessairement en français. Il y a la d'administration de l'Hôpital. D'autres traduction simultanée. Un plan représentants francophones ont aussi stratégique sera élaboré. On doit voir à été invités à siéger sur ce comité. « finaliser cela et on verra comment Nous étions un assez gros groupe. Tout efficace ce sera. Nos rencontres sont se déroulait en français. Des réunions aux trois mois ». se tenaient aux trois mois et à chaque Mais on est loin de la coupe aux lèvres rencontre on faisait la révision du profil malgré une évolution des mentalités. linguistique. On déterminait où en «Malgré qu'il y a toujours une certaine étaient rendus les services. On pouvait insécurité du personnel anglophone voir où étaient les améliorations au parce qu'il n'a pas accès aux postes niveau de l'embauche des employés jugés bilingues, ce qui peut causer bilingues. À ce moment on a vu certaines frustrations, on voit de plus en beaucoup de personnes de la région de plus de gens ouverts au fait français et au B e a v e r b r o o k – B e l l e f o n d ê t r e fait que les francophones ont droit à des embauchées à l'hôpital (cafétéria, services dans leur langue. Il y a une réception, etc). Aussi, on était des volonté de la haute direction de la Régie porteurs de plaintes en ce sens que Horizon d'assurer un service en français l'administration faisait un suivi sur les à sa population. Malgré que c'est parfois mauvais services, etc. On pouvait faire boiteux comme service, on est mieux des recommandations pour améliorer servi que les communautés de Frédéricton et St-Jean ». Retour du comité de liaison Comité de liaison Miramichi Septembre 2011 7 Le cœur du développement de la francophonie Bonjour à tous, C'est avec grand plaisir que je prends le clavier afin de rédiger un texte pour l'édition spéciale de notre journal communautaire « Le Réveil », l'écho de la francophonie de Miramichi, dans le cadre du 25e anniversaire de notre institution. Sylvain Melançon, directeur général [email protected] 25 ans de vitalité francophone à Miramichi, que de fierté nous anime! Le Carrefour Beausoleil est définitivement reconnu par notre communauté comme le cœur du développement de la francophonie à Miramichi. Impact économique de 130,7$ La contribution des francophones envers la croissance de la région est majeure. Le Conseil communautaire Beausoleil est impliqué dans plus de 60 partenariats actifs aux niveaux local, régional, provincial, national et gouvernemental. Une contribution dans les secteurs suivants: communautaire, culturel, éducation, social, économique, santé/mieux-être, touristique et immigration. L'impact économique de la présence des francophones dans la grande région de Miramichi est estimé à 130,7 millions de dollars par année. En plus de l'éducation en français, que penser de l'amélioration des soins de santé en français et le poids des francophones à l'hôpital régional de Miramichi. On entend beaucoup plus de français dans les commerces et restaurants. Décidément, notre francophonie s'affirme et s'exprime de plus en plus! Aussitôt que le seuil du quart de siècle a été franchi, nous avons plongés dans l'action afin que les prochaines 25 années soient également porteuses de Saviez-vous que….? croissance et de développement. C'est dans un contexte différent que nous y œuvrerons aujourd'hui comparativement à la situation prévalent lors de la construction du Carrefour Beausoleil. Bien entendu, la relation entre les deux communautés linguistiques a grandement évoluée au fil des ans, de l'intolérance à la collaboration. L'éducation en français ainsi que les services de santé en français se sont concrétisés pour notre région bien qu'il faille poursuivre nos efforts en ce domaine. Aujourd'hui, les enfants des premières cohortes de nos finissants fréquentent l'école Carrefour Beausoleil et, pour plusieurs, vibrent à une identité différente de celle de leurs parents. Les services à offrir à la communauté ont également évolué ce qui amène une nécessité de révision de nos programmes et services. De nombreux défis considérablement changée au fil des ans. Les jeunes et leurs parents de la jeune génération, ne vibre pas du tout de la même façon à la culture ainsi qu'à l'importance de la langue. Il faut trouver des idées créatives! Renouveler le bénévolat Pour le bénévolat, nous devons impérativement renouveler notre base de bénévoles. Ce défi était présent dès les premières années d'existence du Carrefour Beausoleil. Imaginez après 25 ans…toujours les mêmes personnes. Nous devons identifier les passions des membres de notre communauté et impliquer de nouvelles personnes dans la vision et la mission de notre institution. Au niveau du financement, rien n'est acquis. Plusieurs membres gouvernementaux questionnent la part de subvention allant au secteur lié à la francophonie. Plusieurs groupes francophones voient leur part de subvention réduite. Que nous réserve l'avenir? Il est important de chercher des alternatives de financement. Est-ce que les ententes actuelles seront reconduites dans l'avenir au même niveau ? Là aussi, il faut être créatif et surtout efficace! Finalement, le potentiel est dans la région. Malgré les divergences identitaires et de priorités avec les communautés environnantes, il est de première importance de poursuivre le développement de partenariats avec nos collègues des communautés francophones environnantes ainsi qu'avec les organismes francophiles et anglophones de Miramichi. La mobilisation communautaire est notre principal outil de développement. En conclusion, merci à tous les bénévoles ainsi que le personnel qui ont contribués à ce que le Carrefour Beausoleil ait l'impact qu'il a aujourd'hui dans le développement de notre communauté. Plus que jamais, il faut travailler ensemble pour grandir ensemble ! Les enjeux auxquels nous devrons faire face dans l'avenir sont nombreux. Les principaux sont: démographique, construction identitaire, implication communautaire, financement et mobilisation régionale. Au niveau démographique, le nombre de francophones a diminué de près de 40% dans la ville de Miramichi depuis 25 ans. Comme plusieurs autres régions, nous avons un défi majeur dans l'attraction de familles francophones. Notre communauté francophone vieillit, les prévisions statistiques sont inquiétantes relativement au renouvellement de notre communauté. Il faut donc œuvrer dans le sens d'attirer de nouveaux membres au sein de notre communauté. Au niveau de la construction identitaire, malgré les efforts du secteur scolaire et du secteur communautaire, il est ardu d'impliquer nos jeunes dans des activités à l'extérieur des heures de classe. La valorisation de la langue et de la culture est une priorité constante devant les ravages de l'assimilation. L'identité est en mouvement, plurielle et a Bon 25e anniversaire à tous ! 2007 Le Conseil communautaire Beausoleil honore chaque année des gens de la communauté qui ont apporté une grande et belle contribution communautaire. On les appelle des 2008 pionniers, des fondateurs ou des bâtisseurs. Gilles Laplante René Pelletier Gilbert Savoie Edith Boudreau 2009 Alcide Gagnon 2010 William (Billy) Richard Jeannine Morris
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