200704 - iscea.be
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Décembre 2007 BULLETIN TRIMESTRIEL WWW.ISCEA.BE Cercle des Anciens Etudiants de l’ISCEA Editorial Par Robert Béroudiaux 2007 touche à sa fin dans les turbulences que vous connaissez. Pendant ce temps là, notre Cercle poursuit son petit bonhomme de chemin : 2008 est l’année du quarantième anniversaire de la dernière promotion de licenciés de l’ISCEA. Seront-nous en situation de pouvoir célébrer les jubilaires en 2018 ? On peut raisonnablement se poser la question : nous sommes actuellement 172, avec l’apport bienvenu d’anciens de l’ISTI. Sur ce total, 156 anciens résident en Belgique et 16 à l’étranger. Par ancienneté, 29 sont issus de promotions antérieures à 1950, 54 entre 1950 et 1960 et le « gros » bataillon de 89 unités provient des promotions postérieures à 1960. Mais il faut souligner que les activités rassemblent rarement plus de 40 participants. Les campagnes de recrutement que nous A vos agenda ! Le 31 janvier 2008 : Revue 2008 du Théâtre des Galeries – voir page 15 de ce bulletin Organisation :Gérard Pierson et Roland Schram Le 15 mars 2008 : Assemblée générale au restaurant « Ouwe Schuur » à Overijse – organisation : Robert Béroudiaux. avons menées dans le passé n’ont donné aucun résultat et il ne faut donc pas compter sur l’apport de « sang neuf » pour insuffler une nouvelle jeunesse à notre Cercle. Impossible de dire au temps de « suspendre son vol » et nous sommes bien contraints d’envisager la liquidation de notre cercle dans un délai qui reste à déterminer. Votre conseil vous soumettra à la prochaine assemblée un calendrier de fermeture. Que ces réflexions teintées de morosité ne vous empêchent de profiter du temps présent et de jouir pleinement des festivités de cette fin d’année. Joyeux Noël et bonne année 2008 ! Cotisations 2008 La fin de l’année approche et avec elle son lot de rites immuables. Notre trésorier ne veut pas faillir à la tradition, aussi tend il sa sébile pour obtenir de votre générosité le paiement de la petite cotisation annuelle qui reste fixée à 25 euros en dépit de la hausse constante des matières premières. Comme toujours, les cotisations de 15 euros sont bien volontiers acceptées. Compte : 210-0084828-05 du Cercle ISCEA De l’étranger :BIC Fortis Banque GEBABEBB IBAN BE96 2100 0848 2805 1 Page 2 décembre 2007 La justice anversoise en son palais Par Jean-Pierre De Beukelaer Les services juridiques de la justice fédérale étaient à Anvers éparpillés dans quatorze endroits différents dans la ville, ce qui ne convenait pas du tout pour un service efficace, et depuis des années la nécessité se fit sentir de trouver un endroit plus adéquat. Devant trouver un grand espace libre tout près de la ville, on repéra la gare du Sud, qui appartenait encore à la SNCB et était depuis longtemps désaffectée, soit un grand bâtiment à la place Bolivar, près des bureaux de la Police Fédérale, des prisons, près de l’Escaut qui reste l’âme de la ville, et au bout des « avenues », couvrant les anciens remparts de la ville et qui procurent un accès idéal à toute la ville. La justice était encore considérée comme un monde fort renfermé, travaillant en vase clos sous une parfaite opacité, et surtout après « l’affaire Dutroux », Anvers décida, pour remplacer le palais de justice devenant trop étroit, de construire un tout nouveau palais, très ouvert et plein de transparence. Il fallait donc imaginer un bâtiment ouvert et donnant pleine vue sur les avenues. Fasciné par les voiliers qui ont sillonné Anvers, le bureau d’architectes « Richard Rogers Partnership » décida de rappeler dans ce bâtiment la forme de ces voiliers, ainsi que celle des peupliers des plates plaines flamandes. L’ouverture et la transparence du projet symboliseront donc la nouvelle perception, de la justice Le bureau d’architectes a donc imaginé un bâtiment de verre et d’acier, dont la combinaison avec le bois apporte à ce bâtiment un caractère chaud et accueillant, avec une parfaite luminosité et transparence en gardant un contact permanent avec le monde extérieur, et sert d’entrée à la ville d’Anvers, comme un lien entre les autoroutes, le centre de la ville et l’Escaut. 2 Le bâtiment se compose d’une cave et de cinq étages. Il s’agit d’un bâtiment long, dont le niveau le plus élevé s’élève à 15.75 mètres. La surface en est de 78.000 m², et de la place Bolivar on trouve un gigantesque escalier qui donne accès à l’imposant bâtiment. On a prévu des facilités pour les moins valides, et les grands escaliers d’accès ont été dédoublés l’extérieur afin d’en faciliter l’évacuation lors d’une éventuelle alerte à la bombe. A l’entrée, on trouve le hall d’accueil public, qu’on appelle la salle des pas perdus (le même mot en flamand, soit « de SPP ») qui donne accès à six ailes de bureaux, qui représentent la structure du bâtiment. Ces ailes sont reliées entre-elle par des galeries au premier et au second étage et la plupart des fonctions du bâtiment ont accès à cette salle des pas perdus. Les bureaux s’étendent sur trois étages dans les six ailes. Les salles d’audience sont au dessus des bureaux et sous les ailes. On pourrait dire quez ces salles « flottent » au dessus de la bâtisse. Il y a ainsi 26 petites salles d’audience et six grandes, qu’on peut retrouver par les 26 petites et 6 grandes flèches. Aux côtés de la salle des pas perdus se trouvent deux entités, ressemblant à une timonerie, reliés entre elles par une passerelle ne reposant pas sur le sol, mais suspendue par des câbles d’acier. De cette passerelle on a une vue magnifique sur les avenues avec la ville autour. La façade est complètement transparente et pour ne pas gêner cette vue, les portes et les ascenseurs ne sont pas placés au milieu mais bien au côté de la façade. De l’autre côté, soit du côté sud, on aperçoit les autoroutes qui quittent la ville vers Bruxelles et ailleurs. Les avenues se dirigent droit sur le bâtiment, continuent par un tunnel sous celui-ci et quittent la ville par le sud, en reliant le Ring. La façade sud étant également transparente, on voit ainsi les « avenues » s’éloigner. De plusieurs endroits du palais nous avons une splendide vue sur toute la ville, à un point tel que ce palais devient une attraction touristique. Devant le palais nos avons un terminus de deux de lignes tram, assurant un accès parfait avec la ville. 3 Pour la construction du palais, on a parfaitement songé aux aspects écologiques et acoustiques. Bien qu’on se trouve en ville, et au dessus des autoroutes, il y a un silence parfait, permettant de consacrer toute son attention aux séances. L’air vicié est filtré et récupéré. Il n’y a pas de conditionnement d’air. Un système intelligent s’occupe à ce que pour toute température extérieure la température intérieure reste agréable, et réglable dans chaque bureau. L’eau de pluie est récupérée, et utilisée pour l’entretien. Tout autour du bâtiment on voit des jardins qui représentent un oasis de verdure. Fait remarquable, pour briser la rectitude de l’aspect du palais, les plates-bandes du jardin sont ondulées, donnant ainsi une sensation de mouvement. Les grandes ailes au dessus du palais sont recouvertes de feuilles d’acier inoxydable, et ont inspiré les anversois de l’appeler le « vlinderpaleis », soit le palais de papillons. Dans ce palais travaillent environ mille personnes et, actualités obligent, tout est prévu pour faire face à une alerte à la bombe en établissant un circuit d’évacuation rapide. Dans une de ces petites salles la guide nous a simulé une séance, en nous faisant figurer comme un accusé, un président avec deux assistants, un avocat de la défense et un du plaignant, un procureur de roi et un greffier. Cette simulation fut non seulement fort amusante, mais certainement très instructive. La plupart des tribunaux siègent dans ce palais, mais pas encore tous. Par exemple la Cour d’Appel n’y siège pas. Cette visite était très intéressante, et nous devons vivement remercier Roger d’avoir organisé cette attraction. In memoriam Nous avons appris le décès de l’épouse de notre vice-président honoraire Jacques Godding. Le conseil lui a présenté ses sincères condoléances, en son nom ainsi qu’à celui des membres du cercle. 4 Bulletin trimestriel ISCEA Page 3 Visite de l’expo da Vinci Par Roland Schram Ce 15 octobre de l’an de grâce 2007, c’est un curieux groupe de paroissiens qui s’est rendu à la Basilique Nationale du Sacré Cœur de koekelberg pour rendre ses dévotions à un personnage, certes génial, mais que rien ne prédisposait à être vénéré en ce lieu saint. Bâtard non reconnu, il porte le nom de son village natal. IL aurait sans doute apprécié le déploiement de moyens audiovisuels mis en branle par les organisateurs de l’expositions : video, écran lcd, audioguide, etc… Se frayant un passage au milieu d’une foule de visiteurs, nos paroissiens ont pu découvrir les multiples facettes de ce touche-à-tout exceptionnel : artiste, ingénieur et humaniste. Des maquettes reconstitue une quarantaine de machines : chariot automobile, parachute, char d’assaut, etc… Son parcours se termina au Château du Clos Lucé, mis à disposition par un grand mécène de l’époque : François 1er. Après avoir sacrifié aux plaisirs de l’esprit, nos paroissiens se sont joyeusement sustentés dans un restaurant des environs à l’enseigne scandinave Participants : Pierson (4) Dick (2) Droinet Béroudiaux Schram 5 Bulletin trimestriel Page 6 L’ISCEA au banquet de l’AlSI Nos confères et amis de St Ignace se sont réunis en Assemblée Générale annuelle le 06 octobre au restaurant Moulin Lindekemale à Woluwe St Lambert. Ce moulin a été construit au 12 ème siècle et conserve encore des vestiges des siècles passés, il est devenu restaurant en 1966 : cadre et gastronomie valent le déplacement. L'Assemblée Générale a été suivie d'un cocktail-banquet auquel étaient invités Mr et Mme De Brabandere de VOSEKO et votre rédacteur en chef/secrétaire général accompagné de sa charmante épouse , qui représentaient le Cercle. Le président Nepper et la cheville ouvrière du Cercle ALSI, R. Brandsteert, ont assuré l' ambiance très "student" de cette réunion qui a rassemblé 85 anciens , soit +- 50 % de l'effectif total des membres !(1) Une médaille d'honneur a été remise à 15 anciens de la promotion 1957 mais le clou de la journée a été le gâteau d'anniversaire pour honorer Madame Jules Schaus, qui a fêté ses 100 ans en avril ! : son mari n'a, lui, que 96 ans, diplômé de l'ALSI en 1930...ils méritent bien la photo en annexe. Au cours de la séance pousse-café qui a suivi, vos serviteurs ont défendu l'honneur de notre Cercle en participant mélodieusement aux chansons estudiantines proposées par nos hôtes , chansons qui auraient fait froncer les sourcils du noble Saint Ignace... (1)Nous souhaiterions qu'un tel pourcentage soit aussi atteint lors de notre prochaîne assemblée du 15 mars 2008 Les Nepper et Bransteert 6 Illustres anciens: anciens illustres En feuilletant l’annuaire 1937-1938 de l’ISCEA, à la recherché d’une personnalité susceptible de figurer dans cette rubrique inaugurée dans le bulletin de septembre dernier, je suis tombé en arrêt sur un curriculum peu banal . Jugez par vous-mêmes : RACZYNSKI , Karol (Comte), L.S.C.(1903) ; propriétaire foncier, administ. de soc., prés. d’honneur de l’Automobile Club de Pologne, membre de la Chambre de Commerce Polono-Belge, etc Off. O. Polonia Restitua, Gr. Off. O Couronne de Belgique, Comm. O.Couronne d’Italie. Dans son histoire de l’ISCEA, le professeur Grunzweig ne mentionne la présence d’aucun Polonais à Anvers en 1900; et pour cause puisque la Pologne n’existait pas encore à cette date. ». Ce n’est qu’après la défaite des puissances centrales à l’automne de 1918 que les Polonais retrouvèrent un État. En novembre, la Pologne fut proclamée république indépendante, et Józef Pilsudski en devint le chef d’État à titre temporaire. Le Comte RACZYNSKY devait figurer parmi Le jeune Karol et ses les 15 Russes relevés à cette époque. parents Il est né le 30 janvier 1878 à Rogalin( Poznan) fils d'Edward et Marias de Krasi.skich Raczy.skiej et descendant du Prince Adam Kazimierz Czartoryski (1734-1823), écrivain et politique polonais. Neveu de Constance Czartoryska, il se porta candidat au trône de Pologne en même temps que Stanislas Auguste Poniatowski, à la mort d'Auguste III de Pologne, entra au service de l'Autriche et devint feld-maréchal. Il prit part aux diverses tentatives que firent les Polonais pour secouer le joug de l'étranger, fut nommé par Napoléon Ier maréchal de la diète de Pologne et organisa la confédération de 1802. A partir de 1815 il vécut retiré dans ses domaines, cultivant et protégeant les lettres. Ses compatriotes l'ont surnommé le Mécène de la Pologne. Rogalin, le château de la famille Raczynski , fut érigé dans la seconde moitié du 18 e sicle dans un style barroque classique. Une aile recèle une collection de tableaux d’artistes Polonais.L’autre aile est consacrée à Edward Raczynski, qui fut longtemps ambassadeur en Grande-Bretagne, 7 ministre des affaires étrangères et finalement président du gouvernement en exil. Nous n’avons aucune indication sur le parcours académique du Comte Karol mais il devait disposer de quelques loisirs l’autorisant à pratiquer assidûment le sport automobile .On note sa participation à quelques épreuves se déroulant en Belgique : 1889 (?) - Liege - Mastricht (tricycle De Dion Bouton) 1902 - course, rally et trial à Verviers (Snoeck-Bolide avec moteur Aster ) 1902 - 1 kilometre près de Namur 1903 - Circuit National Le château familial des Raczynki Le sport cycliste l’intéressait également au point de subsidier un temps le Vélodrome d’Uccle. Il assuma la présidence de l’Automobile Club de Pologne de 1928 à 1935. Il se présente dans l’annuaire ISCEA comme étant un « propriétaire foncier » ; en fait, pour être précis, c’était un Magnat (du latin Magnus) . C’était la dénomination, ou plutôt le titre de courtoisie, donné aux membres de la grande noblesse en Pologne et Lituanie, en Hongrie et dans certains autres états féodaux. Le titre était apparu dans le haut moyen âge. Un magnat était un grand propriétaire terrien, qui possédait des châteaux, des manoirs, des villes et des villages. Il avait aussi une grande influence sur les affaires du pays. Le titre était héréditaire. En Pologne, il y avait une vingtaine de familles de magnats. Le magnat était un seigneur qui se distinguait de la petite noblesse (appelée szlachta en Pologne) par sa puissance économique et politique. Le 30 juin 1904, il épousa Stefania Hortensja Taida Maria Józefina ŚWIATOPEŁK- CZETWERTYŃSKA. 8 Page 5 Décembre 2007 bulletin Il décèda à Łódź le 29 novembre 1946. Toutes ces informations ont été glanées, sans quitter mon fauteuil, sur internet grâce à mon moteur de recherche favori : Google. R.S. Mise à jour de l’annuaire B. Matingou : nouvelle e-mail : [email protected] Eliane DE BOE- TEIRLINCK nous prie de confirmer que son adresse e-mail n’a pas été modifiée et reste : [email protected] Dont acte. Le hit parade des pays démocratiques Chaque année, le très sérieux hebdomadaire The Economist publie le classement des pays les plus (et les moins) démocratiques aux monde.Vous remarquerez que la Belgique ne figure pas parmi les 14 premiers mais (ouf !) ne figure pas non plus parmi les 14 derniers : 9 ABES MARINE NV Zwarte weg - Kaai 359 2030 Antwerpen BELGIË tel. 03/545.92.40 fax. 03/545.92.68 E-mail [email protected] HAVENBEDRIJF ENTREPRISE PORTUAIRE PORT TERMINAL OPERATORS RPR : 0862.210 .234 BTW BE : 862.210.234 Bank : 552-3311500-65 BE18 5523 3115 IBAN: 0065 BIC: ARTEBEBB Ce bulletin a été reproduit par : A. D- COPY Rue du Progrès 43 1210 BRUXELLES Tél. 02/512.70.10 Fax 02/514.41.49 10 Comprendre le Belge (suite) BERME : terre-plein central. En Belgique, la berme désigne l'espace qui sépare les 2 chaussées d'une autoroute. En France, la berme est un sentier étroit aménagé entre le pied d'un rempart et un fossé ou encore entre une levée et un canal. Ce mot serait issu du haut allemand "brem" lui-même emprunté, croit-on, à l'ancien norrois "barmr" ( bord). CARROUSEL: le truc qui tourne avec dedans des voitures de pompiers avec dedans des enfants. Le plus célèbre carrousel est fouronnais, avec dedans Jean-Marie Happart, une fois bourgmestre, une fois pas bourgmestre, une fois bourgmestre, une fois pas bourgmestre. CERVELAS: agglomérat de viandes incertaines compressées façon zeppelin indissociable de "dikke" et de "tralala". Le cervelas doit être avalé sans intelligence. CLIGNOTEUR : lumière qui lume puis qui lume plus. Les français parlent de "clignotant". DOUF: Avec leur bla-bla savant, les météorologues font des chichis inutiles. En Belgique et pour les belges, il fait soit "caillant" soit "bon" soit "beau". C'est on ne peut plus simple. Et si le mercure dépasse les bornes (saisonnières), alors chez nous, il fait "DOUF" = chaud, lourd. "Chérie, il fait douf ici, ouvre-moi un peu la fenêtre et pendant que tu es debout, prends-moi encore une duvel dans le frigo". DOUFFE : cuite. "Mon vieux, je me suis pris une de ces douffes, pourtant, j'avais pas bu grand'chose, juste une petite douzaine de duvel" ESSUIE DE VAISSELLE : linge de maison servant à sécher couverts, verres et casseroles après qu'on les a lavés et bien rincés. L'utiliser aussi comme essuie-mains, c'est dégueulasse. FREQUENTER: Avant les meufs, au temps de Mlle Beulemans, on ne flirtait pas, on ne draguait pas, on sortait pas avec, on ne se les tapait pas. La descendance de Bossemans et Coppenole fréquentait tout comme nos parents à l'expo 58. Mais fréquentait qui ? demanderait les parisiens en bas de ça. Ouille que nous n'aimons pas ces garçons ! Qu'ils sachent que dans son emploi absolu, "fréquenter" signifie les rapports disons?..amoureux avant les fiançailles. Comme chacun sait, après, on ne fréquente plus, on "courtise". 11 FRISKO : C'est bien simple, on ne connaît pas le mot en français. Un frisko, c'est un frisko. On remercie Artic qui l'a inventé ainsi que les noisella (frisko avec noisettes) et le cornetto (à la fraise). FROTTER: récurer, mais aussi danser un slow ou gueuler sur quelqu'un qui a fait des bêtises. "Je lui ai frotté les oreilles". Aussi, l'un des mots préférés de notre Rodrigo national quand cela se joue au sprint: " Oh lala, ça frotte dans tout le peloton et Boonen qui est enfermé ! " Bien insisté sur les "R", pour le dire comme à la télé. (à suivre) Robert Guiette, professeur de français à l’ISCEA Notre administrateur Roland Schram, grand maître esinternet, continue à s'intéresser à l'histoire de notre Institut . Il a eu les honneurs du mensuel "les cahiers de la Semaine" , qui a publié in extenso son article " L'ISCEA , histoire insolite " (bulletin de mars 2007). Après " L'ISCEA en 1934 " (juin 2007) , c'était au tour de " Robert Gilsoul, professeur de français à l'ISCEA, et " Ancien Illustre de l'ISCEA : Alexis Van Opstal (septembre 2007). Il nous dresse cette fois-ci le portrait de Robert Guiette. BIOGRAPHIE extraite du site de l’Académie Royale de langue française Robert Guiette naît à Anvers le 6 juillet 1895 dans une famille d'ascendance à la fois flamande et française, vouée à la vie maritime. On y cultive les arts; Robert dira, avec ironie, «tout le monde peignait dans cette famille : mon père, mon frère; il était exclu que je puisse faire la même chose». Il s'oriente vers les lettres. Il fait ses premières études à l'Institut Notre-Dame d'Anvers; sa ville natale, où il aime se promener avec son frère René, exerce une profonde influence sur sa personnalité. Il fait ensuite une candidature en philosophie et lettres préparatoire au droit à l'Institut Saint-Louis de Bruxelles; il s'inscrit ensuite à l'Université catholique de Louvain où, en 1921, il est reçu licencié en philologie romane. 12 Nanti de ce diplôme, il part pour Paris. Il fréquente, entre 1921 et 1923, en auditeur libre, les cours de la Sorbonne, du Collège de France, de l'École pratique des hautes études : des maîtres tels que Joseph Bédier, Alfred Jeanroy Mario Roques confirment ses intérêts de médiéviste sans nuire en rien à ses tendances modernistes. Il se lie d'une constante amitié avec Fernand Léger, Blaise Cendrars, André Salmon, Jules Romains, Max Jacob auquel il consacre plus tard une importante monographie (La Vie de Max Jacob, 1976). Revenu au pays, il prend contact avec des écrivains adeptes des tendances nouvelles : Michaux, Goemans, Purnal, de Boschère, Hellens, de Ghelderode, d'autres encore; il fait partie, alors qu'il est encore en France, de la rédaction du Disque vert. Ses contacts spécifiquement littéraires n'entravent en rien ses recherches pour son futur doctorat. Sur les conseils de l'éminent comparatiste Alphonse Bayot, il s'est attelé à une tâche qui révèle à la fois la sûreté de son information de médiéviste et la ferveur de l'homme de goût. La légende de la sacristine lui permet de conquérir, à Louvain, en 1928, le titre de docteur, qui va le mener à entamer l'année suivante une brillante carrière. L'ouvrage a été édité en 1927 par la Revue de littérature comparée. Tandis qu'il prépare cette oeuvre maîtresse, il donne à l'impression ses deux premiers recueils, négligés par la suite, Musiques et L'Allumeur de rêves (1927). En 1929, il entre comme stagiaire à la Bibliothèque royale. On a rappelé, à juste titre, que la fréquentation de la Bibliothèque de Bourgogne le mena à l'étude des textes anciens, tant français que flamands. La maladie, puis la mort de Severin vont le conduire vers le professorat : il est suppléant à la Faculté de philosophie et lettres de l'Université de Gand (1929-1930); le 23 décembre 1930, il y est nommé chargé de cours; le 15 janvier 1934, il est promu professeur extraordinaire. Trois ans plus tard, il est professeur ordinaire : ses fonctions deviendront de plus en plus lourdes. Au lendemain de la guerre, l'arrivée de collègues plus jeunes va alléger ses tâches. De 1944 à 1946, il assume une charge de professeur de français à l'Institut supérieur de commerce d'Anvers. Désormais sa vie se confond avec son oeuvre. Philologue, il s'impose avant tout dans le domaine de la littérature ancienne. L'Académie royale de Belgique publie dans sa Collection des anciens auteurs belges une savante édition critique des Chroniques et conquêtes de Charlemagne compilées par David Aubert (3 vol., 1943, 1944 et 1951). En 1930 déjà, il avait donné sa Béatrix, poème traduit du moyen néerlandais. Trois ans plus tard, il offrait La facétieuse vie du jeune Jacquet au flageolet qui paissait le troupeau de son père, livre de colportage traduit du flamand; enfin en 1948, paraît La belle histoire de Lancelot de Danemark et de la 13 belle Sandrine, drame du XIVe siècle traduit du néerlandais. Dans l'entre-temps, il a publié Le miroir des dames mariées, qui est l'histoire de Grisélidis. Doit-on s'étonner que retenu par les vieilles traditions populaires et passionné de théâtre, ami de Ghelderode, il ait voué son attention aux Marionnettes de tradition populaire (1950)? Poète lui-même, il consacre ses soins à ses compatriotes : ses Poètes français de Belgique. De Verhaeren au surréalisme (1948), nettement subjectifs – le titre le révèle – font grincer des dents. Son Max Elskamp dans la Collection des poètes d'aujourd'hui (1955) reçoit l'accueil qu'un tel livre mérite : plein d'affection pour le poète de cet Anvers qu'il aime, il sait choisir avec un goût très sûr, avec sérénité, les pièces les plus évidentes. On ne peut négliger sa réflexion théorique exposée dans les Questions de littérature (1960 et 1972). Le poète, avec sa sage lenteur, élabore dix-huit volumes de vers : il s'agit, le plus souvent, de pièces brèves, au tissu serré, qui relèvent, selon Jean Cassou, du genre caillou; le dernier recueil publié du vivant de l'auteur s'intitule d'ailleurs Cailloux (1974). Marcel Lobet, commentant cette poésie, jugeait que la parole est un défaut du silence. Au moment de lumière – et de parole – on aperçoit les lueurs de l'homme intérieur. On a souligné que la foi de Guiette était profonde jusqu'au mysticisme. Nous dirions : malgré les apparences. Au premier abord, on lui voyait un masque voltairien. Il libérait une humeur caustique, un humour décapant, avec de-ci de-là une nuance libertine. Qui le connaissait mieux aimait à mettre en relief ses nobles qualités : c'était un homme discret, réservé sans être secret, modeste aussi : «Je ne suis pas un homme de lettres», disait-il. Élu à l'Académie le 9 janvier 1954, il y est reçu le 30 avril 1955 par Maurice Delbouille. D'autres honneurs lui sont échus : membre de la Maatschappij der Nederlandse Letterkunde en 1949; il sera titulaire de la Chaire Francqui à l'Université de Louvain (1958), docteur honoris causa de l'Université de Lille (1965) ; le poète se verra décerner le Grand Prix de poésie Albert Mockel en 1968. Robert Guiette est décédé à Anvers le 8 novembre 1971. (ndlr : petite mise au point : Robert Guiette était bien présent à l'Institut après 1946, donnant cours en Licence au moins jusqu'en 1951. Et il peut être rangé parmi les grands professeurs qui faisaient la notoriété de notre Institut.) Rédac Chef. 14 Le Théâtre des Galeries Le Cercle a bloqué des places de parterre pour la séance de 20h15 du jeudi 31 janvier, réservez-les en virant 21 euros au compte du Cercle des Anciens ISCEA : 210-0084 828 - 05 avant le 10 janvier 2008. Les premiers inscrits (par payement) seront les premiers servis ! Si le quota est dépassé, nous essayerons de vous trouver des places, sinon nous vous préviendrons et vous serez remboursés, de même que toute réservation annulée avant la date du 10 janvier 2008. Vos billets d’entrée vous seront remis devant l’entrée du Théâtre le jeudi 31 janvier à partir de 19h50. G.Pierson - R.Schram 15 Le déjeuner-conférence de la section anversoise Le 24 novembre 2007 Le succès de cette manifestation ne se dément pas d’année en année. Il faut dire que toutes les conditions sont réunies pour attirer un nombre exceptionnels de participants : un cadre magique, une ambiance chaleureuse et un choix judicieux de conférencier. Cette année, l’orateur était JeanJacques BAUDET, secrétaire général de la Record Bank mais aussi expert-comptable et conseil fiscal, chargé d’enseignement à l’UCL, aux FUCAM et à la Chambre Belge des comptables et experts-comptables. L’exposé de Mr BAUDET a jeté une lumière crue sur les pratiques délictueuses auxquelles se sont livrés des responsables de grandes sociétés cotées. Le but poursuivi est de flatter les résultats et la structure bilantaire afin de provoquer la hausse constante du cours de bourse (*). Pour ce faire, on procède à une surévaluation des actifs, notamment par une remise en cause des politiques d’amortissement. Au passif, des dettes sont effacées par leur transfert à une entité qui échappe à la consolidation. Le résultat est gonflé par un chiffre d’affaires fictif ou par des reprises de provisions injustifiées. Ce ne sont la que quelques exemples parmi d’autres. D’autre part, la cohabitation de plusieurs standards de normes comptables dont la plus récente, l’IFRS, peut fait apparaître des écarts gigantesques selon la norme utilisée. Inutile de dire que ces informations ont jeté un trouble certain parmi les actionnaires présents dans l’assemblée. La prudence s’impose donc et il est fortement recommandé d’utiliser les « red flags » pour déjouer les pièges de la bourse. Ces drapeaux rouges sont les indices qui révèlent des anomalies dans les chiffres annoncés par les sociétés. Grand principe : « Une société ne peut durablement sur performer le secteur dans lequel elle est active ». Enfin, et pour conclure de façon inquiétante, notre orateur nous annonce que la débâcle finale des « subprimes » est encore devant nous ; des pertes spectaculaires devront encore comptabilisées par les acteurs du secteur financier. 16 Ces mauvaises nouvelles n’ont pas entamé la bonne humeur des participants au banquet qui a mis fin à cette amicale réunion des anciens. Grâce soit rendue à la section anversoise, à Jean-Charles THYS et Francis HELLEMANS en particulier. (*) Le système des stock-options n’est sans doute pas étranger à ce phénomène. Participants : Bayens-Béroudiaux-Brion-Caudron-Cohen-De Cock(2) Dick-Fonteyne(2)-Germain-Grunspan-Hellemans(2)Huyberechts-Leclef-Leyssens(2)-MonheimPinckaers(2)-Schmit(2)-Schram-Smit-Stefens-SwaneThys-Vanderauwera-Van der Kar(2)-Van der Voort(2)Verschueren-Vervack-Vidal(2) Roland Schram 17 18