200704 - iscea.be

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200704 - iscea.be
Décembre 2007
BULLETIN TRIMESTRIEL
WWW.ISCEA.BE
Cercle des Anciens Etudiants de l’ISCEA
Editorial
Par Robert Béroudiaux
2007 touche à sa fin dans les turbulences que
vous connaissez.
Pendant ce temps là, notre Cercle poursuit
son petit bonhomme de chemin : 2008 est
l’année du quarantième anniversaire de la
dernière promotion de licenciés de l’ISCEA.
Seront-nous en situation de pouvoir célébrer
les jubilaires en 2018 ?
On peut raisonnablement se poser la
question : nous sommes actuellement 172,
avec l’apport bienvenu d’anciens de l’ISTI.
Sur ce total, 156 anciens résident en
Belgique et 16 à l’étranger.
Par ancienneté, 29 sont issus de promotions
antérieures à 1950, 54 entre 1950 et 1960 et
le « gros » bataillon de 89 unités provient
des promotions postérieures à 1960.
Mais il faut souligner que les activités
rassemblent rarement plus de 40
participants.
Les campagnes de recrutement que nous
A vos agenda !

Le 31 janvier 2008 : Revue 2008
du Théâtre des Galeries – voir
page 15 de ce bulletin
Organisation :Gérard Pierson et
Roland Schram

Le 15 mars 2008 : Assemblée
générale au restaurant « Ouwe
Schuur » à Overijse –
organisation : Robert Béroudiaux.
avons menées dans le passé n’ont donné
aucun résultat et il ne faut donc pas compter
sur l’apport de « sang neuf » pour insuffler
une nouvelle jeunesse à notre Cercle.
Impossible de dire au temps de « suspendre
son vol » et nous sommes bien contraints
d’envisager la liquidation de notre cercle dans
un délai qui reste à déterminer.
Votre conseil vous soumettra à la prochaine
assemblée un calendrier de fermeture.
Que ces réflexions teintées de morosité ne
vous empêchent de profiter du temps présent
et de jouir pleinement des festivités de cette
fin d’année.
Joyeux Noël et bonne année 2008 !
Cotisations 2008
La fin de l’année approche et avec elle
son lot de rites immuables. Notre
trésorier ne veut pas faillir à la tradition,
aussi tend il sa sébile pour obtenir de
votre générosité le paiement de la petite
cotisation annuelle qui reste fixée à 25
euros en dépit de la hausse constante
des matières premières. Comme
toujours, les cotisations de 15 euros sont
bien volontiers acceptées.
Compte : 210-0084828-05 du Cercle
ISCEA De l’étranger :BIC Fortis Banque
GEBABEBB IBAN BE96 2100 0848 2805
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décembre 2007
La justice anversoise en son palais
Par Jean-Pierre De Beukelaer
Les services juridiques de la justice fédérale étaient à Anvers
éparpillés dans quatorze endroits différents dans la ville, ce qui ne
convenait pas du tout pour un service efficace, et depuis des années
la nécessité se fit sentir de trouver un endroit plus adéquat.
Devant trouver un grand espace libre tout près de la ville, on repéra
la gare du Sud, qui appartenait encore à la SNCB et était depuis
longtemps désaffectée, soit un grand bâtiment à la place Bolivar,
près des bureaux de la Police Fédérale, des prisons, près de
l’Escaut qui reste l’âme de la ville, et au bout des « avenues »,
couvrant les anciens remparts de la ville et qui procurent un accès
idéal à toute la ville.
La justice était encore
considérée comme un monde
fort renfermé, travaillant en
vase clos sous une parfaite
opacité, et surtout après
« l’affaire Dutroux », Anvers
décida, pour remplacer le
palais de justice devenant
trop étroit, de construire un
tout nouveau palais, très
ouvert et plein de transparence.
Il fallait donc imaginer un bâtiment ouvert et donnant pleine vue
sur les avenues.
Fasciné par les voiliers qui ont sillonné Anvers, le bureau
d’architectes « Richard Rogers Partnership » décida de rappeler
dans ce bâtiment la forme de ces voiliers, ainsi que celle des
peupliers des plates plaines flamandes.
L’ouverture et la transparence du projet symboliseront donc la
nouvelle perception, de la justice
Le bureau d’architectes a donc imaginé un bâtiment de verre et
d’acier, dont la combinaison avec le bois apporte à ce bâtiment un
caractère chaud et accueillant, avec une parfaite luminosité et
transparence en gardant un contact permanent avec le monde
extérieur, et sert d’entrée à la ville d’Anvers, comme un lien entre
les autoroutes, le centre de la ville et l’Escaut.
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Le bâtiment se compose d’une cave et de cinq étages. Il s’agit d’un
bâtiment long, dont le niveau le plus élevé s’élève à 15.75 mètres.
La surface en est de 78.000 m², et de la place Bolivar on trouve un
gigantesque escalier qui donne accès à l’imposant bâtiment. On a
prévu des facilités pour les moins valides, et les grands escaliers
d’accès ont été dédoublés l’extérieur afin d’en faciliter l’évacuation
lors d’une éventuelle alerte à la bombe.
A l’entrée, on trouve le hall d’accueil public, qu’on appelle la salle
des pas perdus (le même mot en flamand, soit « de SPP ») qui
donne accès à six ailes de bureaux, qui représentent la structure du
bâtiment. Ces ailes sont reliées entre-elle par des galeries au
premier et au second étage et la plupart des fonctions du bâtiment
ont accès à cette salle des pas perdus.
Les bureaux s’étendent sur trois étages dans les six ailes. Les salles
d’audience sont au dessus des bureaux et sous les ailes. On
pourrait dire quez ces salles « flottent » au dessus de la bâtisse. Il
y a ainsi 26 petites salles d’audience et six grandes, qu’on peut
retrouver par les 26 petites et 6
grandes flèches.
Aux côtés de la salle des pas
perdus se trouvent deux entités,
ressemblant à une timonerie,
reliés entre elles par une
passerelle ne reposant pas sur le
sol, mais suspendue par des
câbles d’acier. De cette passerelle
on a une vue magnifique sur les
avenues avec la ville autour. La
façade est complètement transparente et pour ne pas gêner cette
vue, les portes et les ascenseurs ne sont pas placés au milieu mais
bien au côté de la façade. De l’autre côté, soit du côté sud, on
aperçoit les autoroutes qui quittent la ville vers Bruxelles et ailleurs.
Les avenues se dirigent droit sur le bâtiment, continuent par un
tunnel sous celui-ci et quittent la ville par le sud, en reliant le Ring.
La façade sud étant également transparente, on voit ainsi les
« avenues » s’éloigner. De plusieurs endroits du palais nous avons
une splendide vue sur toute la ville, à un point tel que ce palais
devient une attraction touristique.
Devant le palais nos avons un terminus de deux de lignes tram,
assurant un accès parfait avec la ville.
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Pour la construction du palais, on a parfaitement songé aux
aspects écologiques et acoustiques. Bien qu’on se trouve en
ville, et au dessus des autoroutes, il y a un silence parfait,
permettant de consacrer toute son attention aux séances. L’air vicié
est filtré et récupéré. Il n’y a pas de conditionnement d’air. Un
système intelligent s’occupe à ce que pour toute température
extérieure la température intérieure reste agréable, et réglable
dans chaque bureau. L’eau de pluie est récupérée, et utilisée pour
l’entretien.
Tout autour du bâtiment on voit des jardins qui représentent un
oasis de verdure. Fait remarquable, pour briser la rectitude de
l’aspect du palais, les plates-bandes du jardin sont ondulées,
donnant ainsi une sensation de mouvement.
Les grandes ailes au dessus du palais sont recouvertes de
feuilles d’acier inoxydable, et ont inspiré les anversois de
l’appeler le « vlinderpaleis », soit le palais de papillons.
Dans ce palais travaillent environ mille personnes et, actualités
obligent, tout est prévu pour faire face à une alerte à la bombe en
établissant un circuit d’évacuation rapide.
Dans une de ces petites salles la guide nous a simulé une séance,
en nous faisant figurer comme un accusé, un président avec deux
assistants, un avocat de la défense et un du plaignant, un procureur
de roi et un greffier. Cette simulation fut non seulement fort
amusante, mais certainement très instructive.
La plupart des tribunaux siègent dans ce palais, mais pas encore
tous. Par exemple la Cour d’Appel n’y siège pas.
Cette visite était très intéressante, et nous devons vivement
remercier Roger d’avoir organisé cette attraction.
In memoriam
Nous avons appris le décès de l’épouse de notre vice-président
honoraire Jacques Godding. Le conseil lui a présenté ses sincères
condoléances, en son nom ainsi qu’à celui des membres du cercle.
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Bulletin trimestriel ISCEA
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Visite de l’expo da Vinci
Par Roland Schram
Ce 15 octobre de l’an de grâce 2007, c’est
un curieux groupe de paroissiens qui s’est
rendu à la Basilique Nationale du Sacré
Cœur de koekelberg pour rendre ses
dévotions à un personnage, certes génial,
mais que rien ne prédisposait à être
vénéré en ce lieu saint.
Bâtard non reconnu, il porte le nom de son
village natal. IL aurait sans doute apprécié
le déploiement de moyens audiovisuels
mis en branle par les organisateurs de
l’expositions : video, écran lcd,
audioguide, etc…
Se frayant un passage au milieu d’une
foule de visiteurs, nos paroissiens ont pu
découvrir les multiples facettes de ce
touche-à-tout exceptionnel : artiste,
ingénieur et humaniste.
Des maquettes reconstitue une
quarantaine de machines : chariot
automobile, parachute, char d’assaut,
etc…
Son parcours se termina au Château du
Clos Lucé, mis à disposition par un grand
mécène de l’époque : François 1er.
Après avoir sacrifié aux plaisirs de l’esprit,
nos paroissiens se sont joyeusement
sustentés dans un restaurant des
environs à l’enseigne scandinave
Participants : Pierson (4) Dick (2) Droinet
Béroudiaux Schram
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Bulletin trimestriel
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L’ISCEA au banquet de l’AlSI
Nos confères et amis de St Ignace se
sont réunis en Assemblée Générale
annuelle le 06 octobre au restaurant
Moulin Lindekemale à Woluwe St
Lambert.
Ce moulin a été construit au 12 ème
siècle et conserve encore des vestiges
des siècles passés, il est devenu
restaurant en 1966 : cadre et
gastronomie valent le déplacement.
L'Assemblée Générale a été suivie d'un
cocktail-banquet auquel étaient invités
Mr et Mme De Brabandere de VOSEKO
et votre rédacteur en chef/secrétaire
général accompagné de sa charmante
épouse , qui représentaient le Cercle.
Le président Nepper et la cheville
ouvrière du Cercle ALSI, R. Brandsteert,
ont assuré l' ambiance très "student" de
cette réunion qui a rassemblé 85
anciens , soit +- 50 % de l'effectif total
des membres !(1)
Une médaille d'honneur a été remise à
15 anciens de la promotion 1957 mais le
clou de la journée a été le gâteau
d'anniversaire pour honorer Madame
Jules Schaus, qui a fêté ses 100 ans en
avril ! : son mari n'a, lui, que 96 ans,
diplômé de l'ALSI en 1930...ils méritent
bien la photo en annexe.
Au cours de la séance pousse-café qui a
suivi, vos serviteurs ont défendu
l'honneur de notre Cercle en participant
mélodieusement aux chansons
estudiantines proposées par nos hôtes ,
chansons qui auraient fait froncer les
sourcils du noble Saint Ignace...
(1)Nous souhaiterions qu'un
tel pourcentage soit aussi
atteint lors de notre
prochaîne assemblée du 15
mars 2008
Les Nepper et Bransteert
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Illustres anciens: anciens illustres
En feuilletant l’annuaire 1937-1938 de l’ISCEA, à la recherché d’une
personnalité susceptible de figurer dans cette rubrique inaugurée
dans le bulletin de septembre dernier, je suis tombé en arrêt sur un
curriculum peu banal . Jugez par vous-mêmes :
RACZYNSKI , Karol (Comte), L.S.C.(1903) ; propriétaire foncier,
administ. de soc., prés. d’honneur de l’Automobile Club de Pologne,
membre de la Chambre de Commerce Polono-Belge, etc Off. O.
Polonia Restitua, Gr. Off. O Couronne de Belgique, Comm.
O.Couronne d’Italie.
Dans son histoire de l’ISCEA, le professeur
Grunzweig ne mentionne la présence
d’aucun Polonais à Anvers en 1900; et
pour cause puisque la Pologne n’existait
pas encore à cette date. ». Ce n’est
qu’après la défaite des puissances
centrales à l’automne de 1918 que les
Polonais retrouvèrent un État. En
novembre, la Pologne fut proclamée
république indépendante, et Józef Pilsudski
en devint le chef d’État à titre temporaire.
Le Comte RACZYNSKY devait figurer parmi
Le jeune Karol et ses
les 15 Russes relevés à cette époque.
parents
Il est né le 30 janvier 1878 à Rogalin(
Poznan) fils d'Edward et Marias de
Krasi.skich Raczy.skiej et descendant du Prince Adam Kazimierz
Czartoryski (1734-1823), écrivain et politique polonais. Neveu de
Constance Czartoryska, il se porta candidat au trône de Pologne en
même temps que Stanislas Auguste Poniatowski, à la mort
d'Auguste III de Pologne, entra au service de l'Autriche et devint
feld-maréchal. Il prit part aux diverses tentatives que firent les
Polonais pour secouer le joug de l'étranger, fut nommé par
Napoléon Ier maréchal de la diète de Pologne et organisa la
confédération de 1802. A partir de 1815 il vécut retiré dans ses
domaines, cultivant et protégeant les lettres. Ses compatriotes l'ont
surnommé le Mécène de la Pologne. Rogalin, le château de la
famille Raczynski , fut érigé dans la seconde moitié du 18 e sicle
dans un style barroque classique. Une aile recèle une collection de
tableaux d’artistes Polonais.L’autre aile est consacrée à Edward
Raczynski, qui fut longtemps ambassadeur en Grande-Bretagne,
7
ministre des affaires étrangères et finalement président du
gouvernement en exil.
Nous n’avons aucune indication sur le parcours académique du
Comte Karol mais il devait disposer de quelques loisirs l’autorisant
à pratiquer assidûment le sport automobile .On note sa participation
à quelques épreuves se déroulant en
Belgique :
1889 (?) - Liege - Mastricht (tricycle
De Dion Bouton)
1902 - course, rally et trial à
Verviers (Snoeck-Bolide avec moteur
Aster )
1902 - 1 kilometre près de Namur
1903 - Circuit National
Le château familial des Raczynki
Le sport cycliste l’intéressait également au point de subsidier un
temps le Vélodrome d’Uccle.
Il assuma la présidence de l’Automobile
Club de Pologne de 1928 à 1935.
Il se présente dans l’annuaire ISCEA
comme étant un « propriétaire
foncier » ; en fait, pour être précis,
c’était un Magnat (du latin Magnus) .
C’était la dénomination, ou plutôt le titre de courtoisie, donné aux
membres de la grande noblesse en Pologne et Lituanie, en Hongrie
et dans certains autres états féodaux. Le titre était apparu dans le
haut moyen âge.
Un magnat était un grand propriétaire terrien, qui possédait des
châteaux, des manoirs, des villes et des villages. Il
avait aussi une grande influence sur les affaires du
pays. Le titre était héréditaire.
En Pologne, il y avait une vingtaine de familles de
magnats. Le magnat était un seigneur qui se distinguait
de la petite noblesse (appelée szlachta en Pologne) par
sa puissance économique et politique.
Le 30 juin 1904, il épousa Stefania Hortensja Taida
Maria Józefina ŚWIATOPEŁK- CZETWERTYŃSKA.
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Décembre 2007
bulletin
Il décèda à Łódź le 29 novembre 1946.
Toutes ces informations ont été glanées, sans quitter mon fauteuil, sur
internet grâce à mon moteur de recherche favori : Google.
R.S.
Mise à jour de l’annuaire
B. Matingou : nouvelle e-mail : [email protected]
Eliane DE BOE- TEIRLINCK nous prie de confirmer que son adresse
e-mail n’a pas été modifiée et reste :
[email protected]
Dont acte.
Le hit parade des pays démocratiques
Chaque année, le très sérieux hebdomadaire The Economist publie
le classement des pays les plus (et les moins) démocratiques aux
monde.Vous remarquerez que la Belgique ne figure pas parmi les
14 premiers mais (ouf !) ne figure pas non plus parmi les 14
derniers :
9
ABES MARINE NV
Zwarte weg - Kaai 359
2030 Antwerpen
BELGIË
tel. 03/545.92.40
fax. 03/545.92.68
E-mail
[email protected]
HAVENBEDRIJF
ENTREPRISE PORTUAIRE
PORT TERMINAL
OPERATORS
RPR : 0862.210 .234
BTW BE
: 862.210.234
Bank : 552-3311500-65
BE18 5523 3115
IBAN: 0065
BIC: ARTEBEBB
Ce bulletin a été reproduit par :
A. D- COPY Rue du Progrès 43
1210 BRUXELLES
Tél. 02/512.70.10
Fax 02/514.41.49
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Comprendre le Belge (suite)
BERME : terre-plein central. En Belgique, la berme désigne l'espace
qui sépare les 2 chaussées d'une autoroute. En France, la berme est
un sentier étroit aménagé entre le pied d'un rempart et un fossé ou
encore entre une levée et un canal. Ce mot serait issu du haut
allemand "brem" lui-même emprunté, croit-on, à l'ancien norrois
"barmr" ( bord).
CARROUSEL: le truc qui tourne avec dedans des voitures de
pompiers avec dedans des enfants. Le plus célèbre carrousel est
fouronnais, avec dedans Jean-Marie Happart, une fois
bourgmestre, une fois pas bourgmestre, une fois bourgmestre, une
fois pas bourgmestre.
CERVELAS: agglomérat de viandes incertaines compressées façon
zeppelin indissociable de "dikke" et de "tralala". Le cervelas doit
être avalé sans intelligence.
CLIGNOTEUR : lumière qui lume puis qui lume plus. Les français
parlent de "clignotant".
DOUF: Avec leur bla-bla savant, les météorologues font des chichis
inutiles. En Belgique et pour les belges, il fait soit "caillant" soit
"bon" soit "beau". C'est on ne peut plus simple. Et si le mercure
dépasse les bornes (saisonnières), alors chez nous, il fait "DOUF" =
chaud, lourd. "Chérie, il fait douf ici, ouvre-moi un peu la fenêtre et
pendant que tu es debout, prends-moi encore une duvel dans le
frigo".
DOUFFE : cuite. "Mon vieux, je me suis pris une de ces douffes,
pourtant, j'avais pas bu grand'chose, juste une petite douzaine de
duvel"
ESSUIE DE VAISSELLE : linge de maison servant à sécher
couverts, verres et casseroles après qu'on les a lavés et bien rincés.
L'utiliser aussi comme essuie-mains, c'est dégueulasse.
FREQUENTER: Avant les meufs, au temps de Mlle Beulemans, on
ne flirtait pas, on ne draguait pas, on sortait pas avec, on ne se les
tapait pas. La descendance de Bossemans et Coppenole fréquentait
tout comme nos parents à l'expo 58. Mais fréquentait qui ?
demanderait les parisiens en bas de ça. Ouille que nous n'aimons
pas ces garçons ! Qu'ils sachent que dans son emploi absolu,
"fréquenter" signifie les rapports disons?..amoureux avant les
fiançailles. Comme chacun sait, après, on ne fréquente plus, on
"courtise".
11
FRISKO : C'est bien simple, on ne connaît pas le mot en français.
Un frisko, c'est un frisko. On remercie Artic qui l'a inventé ainsi que
les noisella (frisko avec noisettes) et le cornetto (à la fraise).
FROTTER: récurer, mais aussi danser un slow ou gueuler sur
quelqu'un qui a fait des bêtises. "Je lui ai frotté les oreilles". Aussi,
l'un des mots préférés de notre Rodrigo national quand cela se joue
au sprint: " Oh lala, ça frotte dans tout le peloton et Boonen qui est
enfermé ! " Bien insisté sur les "R", pour le dire comme à la télé.
(à suivre)
Robert Guiette, professeur de français à
l’ISCEA
Notre administrateur Roland Schram, grand maître esinternet, continue à s'intéresser à l'histoire de notre Institut
. Il a eu les honneurs du mensuel "les cahiers de la
Semaine" , qui a publié in extenso son article " L'ISCEA ,
histoire insolite " (bulletin de mars 2007).
Après " L'ISCEA en 1934 " (juin 2007) , c'était au tour de
" Robert Gilsoul, professeur de français à l'ISCEA, et "
Ancien Illustre de l'ISCEA : Alexis Van Opstal (septembre
2007).
Il nous dresse cette fois-ci le portrait de Robert Guiette.
BIOGRAPHIE extraite du site de l’Académie Royale de langue
française
Robert Guiette naît à Anvers le 6 juillet 1895 dans une famille
d'ascendance à la fois flamande et française, vouée à la vie
maritime. On y cultive les arts; Robert dira, avec ironie, «tout le
monde peignait dans cette famille : mon père, mon frère; il était
exclu que je puisse faire la même chose». Il s'oriente vers les
lettres. Il fait ses premières études à l'Institut
Notre-Dame d'Anvers; sa ville natale, où il aime se
promener avec son frère René, exerce une profonde
influence sur sa personnalité. Il fait ensuite une
candidature en philosophie et lettres préparatoire
au droit à l'Institut Saint-Louis de Bruxelles; il
s'inscrit ensuite à l'Université catholique de Louvain
où, en 1921, il est reçu licencié en philologie romane.
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Nanti de ce diplôme, il part pour Paris. Il fréquente, entre 1921 et
1923, en auditeur libre, les cours de la Sorbonne, du Collège de
France, de l'École pratique des hautes études : des maîtres tels que
Joseph Bédier, Alfred Jeanroy Mario Roques confirment ses intérêts
de médiéviste sans nuire en rien à ses tendances modernistes. Il se
lie d'une constante amitié avec Fernand Léger, Blaise Cendrars,
André Salmon, Jules Romains, Max Jacob auquel il consacre plus
tard une importante monographie (La Vie de Max Jacob, 1976).
Revenu au pays, il prend contact avec des écrivains adeptes des
tendances nouvelles : Michaux, Goemans, Purnal, de Boschère,
Hellens, de Ghelderode, d'autres encore; il fait partie, alors qu'il est
encore en France, de la rédaction du Disque vert. Ses contacts
spécifiquement littéraires n'entravent en rien ses recherches pour
son futur doctorat. Sur les conseils de l'éminent comparatiste
Alphonse Bayot, il s'est attelé à une tâche qui révèle à la fois la
sûreté de son information de médiéviste et la ferveur de l'homme
de goût. La légende de la sacristine lui permet de conquérir, à
Louvain, en 1928, le titre de docteur, qui va le mener à entamer
l'année suivante une brillante carrière. L'ouvrage a été édité en
1927 par la Revue de littérature comparée. Tandis qu'il prépare
cette oeuvre maîtresse, il donne à l'impression ses deux premiers
recueils, négligés par la suite, Musiques et L'Allumeur de rêves
(1927).
En 1929, il entre comme stagiaire à la Bibliothèque royale. On a
rappelé, à juste titre, que la fréquentation de la Bibliothèque de
Bourgogne le mena à l'étude des textes anciens, tant français que
flamands. La maladie, puis la mort de Severin vont le conduire vers
le professorat : il est suppléant à la Faculté de philosophie et lettres
de l'Université de Gand (1929-1930); le 23 décembre 1930, il y est
nommé chargé de cours; le 15 janvier 1934, il est promu professeur
extraordinaire. Trois ans plus tard, il est professeur ordinaire : ses
fonctions deviendront de plus en plus lourdes. Au lendemain de la
guerre, l'arrivée de collègues plus jeunes va alléger ses tâches. De
1944 à 1946, il assume une charge de professeur de français à
l'Institut supérieur de commerce d'Anvers. Désormais sa vie se
confond avec son oeuvre.
Philologue, il s'impose avant tout dans le domaine de la littérature
ancienne. L'Académie royale de Belgique publie dans sa Collection
des anciens auteurs belges une savante édition critique des
Chroniques et conquêtes de Charlemagne compilées par David
Aubert (3 vol., 1943, 1944 et 1951). En 1930 déjà, il avait donné sa
Béatrix, poème traduit du moyen néerlandais. Trois ans plus tard, il
offrait La facétieuse vie du jeune Jacquet au flageolet qui paissait le
troupeau de son père, livre de colportage traduit du flamand; enfin
en 1948, paraît La belle histoire de Lancelot de Danemark et de la
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belle Sandrine, drame du XIVe siècle traduit du néerlandais. Dans
l'entre-temps, il a publié Le miroir des dames mariées, qui est
l'histoire de Grisélidis.
Doit-on s'étonner que retenu par les vieilles traditions populaires et
passionné de théâtre, ami de Ghelderode, il ait voué son attention
aux Marionnettes de tradition populaire (1950)? Poète lui-même, il
consacre ses soins à ses compatriotes : ses Poètes français de
Belgique. De Verhaeren au surréalisme (1948), nettement subjectifs
– le titre le révèle – font grincer des dents. Son Max Elskamp dans
la Collection des poètes d'aujourd'hui (1955) reçoit l'accueil qu'un
tel livre mérite : plein d'affection pour le poète de cet Anvers qu'il
aime, il sait choisir avec un goût très sûr, avec sérénité, les pièces
les plus évidentes. On ne peut négliger sa réflexion théorique
exposée dans les Questions de littérature (1960 et 1972).
Le poète, avec sa sage lenteur, élabore dix-huit volumes de vers : il
s'agit, le plus souvent, de pièces brèves, au tissu serré, qui
relèvent, selon Jean Cassou, du genre caillou; le dernier recueil
publié du vivant de l'auteur s'intitule d'ailleurs Cailloux (1974).
Marcel Lobet, commentant cette poésie, jugeait que la parole est un
défaut du silence. Au moment de lumière – et de parole – on
aperçoit les lueurs de l'homme intérieur.
On a souligné que la foi de Guiette était profonde jusqu'au
mysticisme. Nous dirions : malgré les apparences. Au premier
abord, on lui voyait un masque voltairien. Il libérait une humeur
caustique, un humour décapant, avec de-ci de-là une nuance
libertine. Qui le connaissait mieux aimait à mettre en relief ses
nobles qualités : c'était un homme discret, réservé sans être secret,
modeste aussi : «Je ne suis pas un homme de lettres», disait-il.
Élu à l'Académie le 9 janvier 1954, il y est reçu le 30 avril 1955 par
Maurice Delbouille. D'autres honneurs lui sont échus : membre de la
Maatschappij der Nederlandse Letterkunde en 1949; il sera titulaire
de la Chaire Francqui à l'Université de Louvain (1958), docteur
honoris causa de l'Université de Lille (1965) ; le poète se verra
décerner le Grand Prix de poésie Albert Mockel en 1968.
Robert Guiette est décédé à Anvers le 8 novembre 1971.
(ndlr : petite mise au point : Robert Guiette était bien
présent à l'Institut après 1946, donnant cours en Licence au
moins jusqu'en 1951. Et il peut être rangé parmi les grands
professeurs qui faisaient la notoriété de notre Institut.)
Rédac Chef.
14
Le Théâtre des Galeries
Le Cercle a bloqué des places de parterre pour la séance de
20h15 du jeudi 31 janvier, réservez-les en virant 21 euros au
compte du Cercle des Anciens ISCEA : 210-0084 828 - 05 avant le
10 janvier 2008.
Les premiers inscrits (par payement) seront les premiers servis !
Si le quota est dépassé, nous essayerons de vous trouver des
places, sinon nous vous préviendrons et vous serez remboursés, de
même que toute réservation annulée avant la date du 10 janvier
2008.
Vos billets d’entrée vous seront remis devant l’entrée du Théâtre le
jeudi 31 janvier à partir de 19h50.
G.Pierson - R.Schram
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Le déjeuner-conférence de la section
anversoise
Le 24 novembre 2007
Le succès de cette manifestation ne se
dément pas d’année en année.
Il faut dire que toutes les conditions
sont réunies pour attirer un nombre
exceptionnels de participants : un
cadre magique, une ambiance
chaleureuse et un choix judicieux de
conférencier.
Cette année, l’orateur était JeanJacques BAUDET, secrétaire général de
la Record Bank mais aussi expert-comptable et conseil fiscal, chargé
d’enseignement à l’UCL, aux FUCAM et à la Chambre Belge des
comptables et experts-comptables.
L’exposé de Mr BAUDET a jeté une lumière crue sur les pratiques
délictueuses auxquelles se sont livrés des responsables de grandes
sociétés cotées. Le but poursuivi est de flatter les résultats et la
structure bilantaire afin de provoquer la hausse constante du cours
de bourse (*).
Pour ce faire, on procède à une surévaluation des actifs, notamment
par une remise en cause des politiques d’amortissement. Au passif,
des dettes sont effacées par leur transfert à une entité qui échappe
à la consolidation.
Le résultat est gonflé par un chiffre d’affaires fictif ou par des
reprises de provisions injustifiées. Ce ne sont la que quelques
exemples parmi d’autres.
D’autre part, la cohabitation de plusieurs standards de normes
comptables dont la plus récente, l’IFRS, peut fait apparaître des
écarts gigantesques selon la norme utilisée.
Inutile de dire que ces informations ont jeté un trouble certain
parmi les actionnaires présents dans l’assemblée.
La prudence s’impose donc et il est fortement recommandé d’utiliser
les « red flags » pour déjouer les pièges de la bourse. Ces
drapeaux rouges sont les indices qui révèlent des anomalies dans
les chiffres annoncés par les sociétés. Grand principe : « Une
société ne peut durablement sur performer le secteur dans lequel
elle est active ». Enfin, et pour conclure de façon inquiétante, notre
orateur nous annonce que la débâcle finale des « subprimes » est
encore devant nous ; des pertes spectaculaires devront encore
comptabilisées par les acteurs du secteur financier.
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Ces mauvaises nouvelles n’ont pas entamé la bonne humeur des
participants au banquet qui a mis fin à cette amicale réunion des
anciens. Grâce soit rendue à la section anversoise, à Jean-Charles
THYS et Francis HELLEMANS en particulier.
(*) Le système des stock-options n’est sans doute pas étranger à ce
phénomène.
Participants : Bayens-Béroudiaux-Brion-Caudron-Cohen-De Cock(2)
Dick-Fonteyne(2)-Germain-Grunspan-Hellemans(2)Huyberechts-Leclef-Leyssens(2)-MonheimPinckaers(2)-Schmit(2)-Schram-Smit-Stefens-SwaneThys-Vanderauwera-Van der Kar(2)-Van der Voort(2)Verschueren-Vervack-Vidal(2)
Roland Schram
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