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VOLUME 4 . NUMÉRO 4 . SEPT/OCT 2012 Journal of Clinical Oncology É D I T O R I A L NEW et RENEW : justifier le bien-fondé de la perte de poids lors de cancer du sein Jennifer A. Ligibel, Dana-Farber Cancer Institute, Harvard Medical School, Boston, MA Pamela J. Goodwin, Samuel Lunenfeld Research Institute, Mount Sinai Hospital ; et Princess Margaret Hospital, Université de Toronto, Toronto, Ontario, Canada Voir l’article de Campbell et coll. pages 235 L’obésité a été associée à des résultats médiocres chez des femmes souffrant d’un cancer du sein précoce.1-3 Une méta-analyse de 43 études examinant la relation entre le poids au moment du diagnostic du cancer du sein et le pronostic chez des femmes souffrant d’un cancer du sein au stade précoce a mis en évidence une augmentation de 33 % du risque de mortalité liée au cancer du sein et de mortalité globale chez les femmes obèses par rapport à celles qui ne l’étaient pas.1 Des études observationnelles ont par ailleurs montré que l’activité physique, un facteur important du maintien du poids, est associée à une meilleure survie chez les femmes souffrant d’un cancer du sein au stade précoce.4-7 Enfin, deux essais randomisés à grande échelle étudiant l’impact d’une modification du régime alimentaire sur l’issue du cancer chez des patientes ayant survécu à un cancer du sein ont fourni des preuves indirectes qu’une perte de poids après l’établissement du diagnostic peut mener à des taux inférieurs de récidive.8,9 L’essai WINS (Women’s Interventional Nutrition Study) a fait état d’une réduction de 24 % du risque de récidive chez des survivantes du cancer du sein qui ont été randomisée pour faire partie d’un groupe soumis à un régime pauvre en graisses ; ces femmes ont réduit la proportion de graisses à 20 % de l’apport énergétique de leur régime alimentaire et perdu 6 lb (2,72 kg) en moyenne par rapport à celles du groupe témoin.8 L’étude WHEL (Women’s Healthy Eating and Living) n’a par contre pas mis en évidence de réduction du risque de récidive chez des survivantes du cancer du sein randomisées dans un groupe soumis à un régime pauvre en graisses et riches en fruits et en légumes.9 Les participantes à cette étude n’ont pas affiché de perte de poids ; malgré la présence d’autres différences entre les études, il a été suggéré que la variation du poids dans WINS pourrait être l’une des raisons expliquant la différence de résultats dans les deux études. En dépit d’indices observationnels forts indiquant que le poids et les facteurs associés pourraient influencer les résultats du cancer, on ne dispose pas de données d’essais randomisés examinant l’impact d’une perte de poids volontaire après le diagnostic de cancer du sein sur le risque de récidive du cancer et de mortalité. Diverses études de taille réduite ou moyenne basées sur des interventions axées sur la perte de poids10-13 et l’activité physique14,15 chez des populations de patientes atteintes de cancer du sein ont démontré la faisabilité d’une modification du style de vie et décrit des effets bénéfiques additionnels sur la qualité de vie, la condition physique et la fatigue. Pour concevoir de manière optimale des études plus 232 232 JCO 4-EDITO_ligibel.indd 232 décisives, il est nécessaire de procéder à des interventions modifiant le style de vie de grands groupes de survivantes du cancer du sein de façon fiable, rentable et durable. Une meilleure compréhension de l’impact de la modification du style de vie sur les facteurs biologiques impliqués dans l’association style de vie-cancer orientera la conception des études et renforcera leur justification scientifique. Deux rapports publiés dans le Journal of Clinical Oncology (JCO) fournissent des informations cruciales en vue du développement d’essais à grande échelle examinant l’impact d’une modification du style de vie sur l’issue de la maladie chez des patients atteints de cancer. Dans le premier rapport, Demark-Wahnefried et coll.16 démontrent l’efficacité d’une intervention de modification du style de vie par téléphone pour provoquer des changements durables du régime alimentaire, de l’activité physique et du poids chez 641 survivants d’un cancer du côlon, de la prostate ou du sein, en fournissant des données de faisabilité pour des interventions de modification du style de vie à distance de grande envergure destinées aux survivants d’un cancer. Dans le deuxième rapport, Campbell et coll.17 décrivent l’impact de divers types d’interventions axées sur le style de vie sur les biomarqueurs associés au risque de cancer du sein et à son pronostic chez des femmes postménopausées. Ils sont parmi les premiers à fournir des données sur la comparaison de l’effet de l’activité physique et de la perte de poids, accompagnée ou non d’une activité physique, sur les voies liant potentiellement style de vie et cancer du sein. L’étude RENEW (Reach Out to Enhance Wellness) a recruté 641 survivants d’un cancer du sein, de la prostate ou du côlon.18 Les principaux critères d’admissibilité comprenaient un âge ≥ 65 ans, un indice de masse corporelle > 25 kg/m2, un mode de vie sédentaire et un diagnostic de cancer posé au moins 5 ans avant le recrutement. L’étude était basée sur une méthodologie croisée ; les participants ont été randomisés pour participer immédiatement à une intervention sur le style de vie d’un an par l’intermédiaire de documents imprimés et d’appels téléphoniques, conçue pour accroître l’activité physique et améliorer la qualité de l’alimentation, ou pour commencer l’étude après une période de contrôle de 1 an. Le critère d’évaluation principal était l’évolution du fonctionnement physique. Un rapport antérieur a démontré que les participants du groupe de l’intervention montraient une dégradation significativement moins importante de leur état fonctionnel, des améliorations de la qualité de leur alimentation, une activité Journal of Clinical Oncology 11/10/12 17:13:51 Éditorial physique accrue et une modeste perte de poids par rapport aux participants du groupe témoin.18 Le rapport actualisé16 de l’étude RENEW montre que les changements positifs de l’activité physique, des comportements alimentaires et du poids se sont maintenus dans le groupe de l’intervention immédiate 1 an après l’interruption de l’intervention sur le style de vie. Les patients du groupe de l’intervention retardée ont par ailleurs affiché des changements significatifs du fonctionnement physique, du poids, de la qualité de l’alimentation et de l’activité physique au cours de leur participation à l’intervention sur le style de vie. Ces données fournissent des informations clés sur la durabilité des conseils d’amélioration du style de vie prodigués par téléphone. Diverses réserves doivent cependant être formulées, dont la faible proportion de personnes admissibles ayant choisi de participer à l’étude (environ 6 %), le taux d’abandon de 25 % à 2 ans et le fait que toutes les mesures de l’étude, y compris le poids, étaient communiquées par les participants eux-mêmes. Malgré ces limitations, l’efficacité de l’intervention de RENEW est en accord avec celle d’autres essais à grande échelle portant sur des interventions à distance sur le style de vie, parmi lesquels l’étude WHEL,9 dont l’intervention par téléphone portait sur 3 088 femmes souffrant d’un cancer du sein au stade précoce, et l’étude LISA (Lifestyle Intervention Study for Adjuvant Treatment of Early Breast Cancer)19, qui reposait sur une intervention par téléphone visant à faire perdre du poids à 338 survivantes du cancer du sein en surcharge pondérale ou obèses. Ensemble, ces essais démontrent qu’un changement durable du style de vie peut être appliqué de manière efficace et rentable au moyen d’une approche centralisée à distance. L’essai NEW (Nutrition and Exercise for Women)17, également rapporté dans le JCO, a évalué l’impact de différentes interventions axées autour du style de vie sur les biomarqueurs qui ont été associés au risque de cancer du sein et à son pronostic. 439 femmes postménopausées sédentaires en surcharge pondérale ont été admises dans l’étude et réparties au hasard dans l’un des quatre groupes suivants : régime amaigrissant, Exercice seul, Régime amaigrissant plus exercice et Témoin. Le résultat principal était une variation du taux des hormones stéroïdes sexuelles, qui ont été associées au risque de cancer du sein. Des hormones métaboliques ont quant à elles été corrélées au pronostic du cancer du sein par le passé.20 Les femmes randomisées dans les bras Régime amaigrissant ont manifesté des variations favorables significatives des taux d’œstrogène, de testostérone, de globuline se liant aux hormones sexuelles, d’insuline, de peptide C, de leptine et d’adiponectine par rapport aux femmes du groupe témoin. Les patientes placées aléatoirement dans le groupe Exercice seul ont montré des variations moindres, mais significatives, des taux d’œstrogène, de testostérone et de leptine, mais pas des autres hormones. La variation des biomarqueurs était par ailleurs significativement moins marquée dans le groupe Exercice seul que dans le groupe Régime amaigrissant plus exercice. L’ampleur de la perte de poids était toutefois liée à la magnitude de la variation des biomarqueurs dans le groupe Régime amaigrissant seul, mais pas dans le groupe Régime amaigrissant plus exercice, ce qui suggère qu’une faible perte de poids pouvait entraîner une variation des biomarqueurs identique à celle d’une perte de poids plus nette si cette faible perte de poids s’accompagnait d’une activité physique. Étant donné que certaines observations indiquent que les taux plus élevés d’œstrogène et d’insuline sont associés à des résultats médiocres lors de cancer du sein,21-26 les réductions constatées des stéroïdes sexuels et de l’insuline en cas de perte de poids confirmeraient les effets bénéfiques d’une perte de poids sur l’issue du cancer www.jco.org 232 JCO 4-EDITO_ligibel.indd 233 du sein. Même si les participantes de NEW étaient des femmes postménopausées à risque de cancer du sein et non des survivantes d’un cancer, les données démographiques de cette population, dont l’âge, la distribution du poids et les niveaux d’activité physique initiaux, étaient similaires à celles des populations de survivantes d’un cancer. Les résultats de NEW17 renforcent donc la justification biologique d’une intervention sur le style de vie axée sur un régime amaigrissant (plutôt que sur l’exercice seul) en tant qu’approche thérapeutique potentielle pour la prévention du cancer du sein et, éventuellement, comme solution auxiliaire. Diverses études antérieures ont démontré que la perte de poids11 et l’augmentation de l’activité physique27-29 peuvent influer sur les taux de stéroïdes sexuels ou d’hormones métaboliques dans les populations à risque ou atteintes de cancer du sein, mais la plupart d’entre elles se sont focalisées sur un seul type d’intervention sur le style de vie et n’ont pas fourni d’informations permettant de déterminer quels facteurs du style de vie exercent l’impact le plus important sur les voies biologiques associées au cancer du sein. Les résultats de NEW17 ne sont pas tout à fait en accord avec d’autres rapports de la littérature, dont certains ont mis en évidence une réduction significative des taux d’insuline à jeun et d’autres biomarqueurs métaboliques chez des femmes à risque30 et des survivantes du cancer du sein27,28 participant à des interventions de modification de l’activité physique. Notre groupe a par exemple démontré une diminution de 28 % des taux d’insuline parmi un groupe de femmes sédentaires en surcharge pondérale ayant survécu à un cancer du sein participant à une intervention mixte de développement musculaire et d’exercice d’aérobic de 16 semaines (P = 0,07)27 ; des effets similaires ont été rapportés par Irwin et coll.28 Par contre, aucune diminution des taux d’insuline n’a été rapportée par Schmitz et coll.31 et Fairey et coll.,32 qui ne limitaient pas la population de leurs études à des survivantes en surcharge pondérale et/ou inactives. L’impact de l’exercice sur les hormones métaboliques corrélées au pronostic du cancer du sein n’est pas clairement établi, mais il pourrait varier en fonction du type d’intervention d’exercice employé et de la population de l’étude. Quels sont donc les enseignements à tirer ? Les données observationnelles révèlent systématiquement le lien entre obésité et résultat négatif du cancer du sein au stade précoce. L’étude RENEW16 complète les rapports antérieurs en démontrant la faisabilité et la durabilité des interventions de perte de poids à distance destinées aux survivants d’un cancer. Les données sur les biomarqueurs de l’essai NEW17 suggèrent que la perte de poids est le moyen le plus efficace d’influer sur les voies biologiques impliquées dans l’association style de vie-cancer. Ces rapports renforcent le bien-fondé de la réalisation d’essais bien conçus supposant, en particulier, une perte de poids. ces essais devront disposer d’une puissance suffisante pour améliorer la compréhension de résultats importants du cancer du sein et intégrer une recherche corrélative biologique afin d’élucider les mécanismes biologiques clés. Ces essais bouleverseront les pratiques s’ils permettent d’identifier des effets bénéfiques et aideront à comprendre mieux encore les voies complexes de la carcinogenèse et de la progression tumorale lors de cancer du sein. DIVULGATION D’ÉVENTUELS CONFLITS D’INTÉRÊT PAR L’AUTEUR Le(s) auteur(s) n’a(ont) indiqué n’avoir aucun éventuel conflit d’intérêt. contributions des auteurs Rédaction du manuscrit : Tous les auteurs Approbation finale du manuscrit : Tous les auteurs 233 11/10/12 17:13:51 Editorial RÉFÉRENCES 1. Protani M, Coory M, Martin JH: Effect of obesity on survival of women with breast cancer: Systematic review and meta-analysis. Breast Cancer Res Treat 123:627-635, 2010 2. Goodwin P: Energy balance and cancer prognosis: Breast cancer, in McTiernan A (ed): Cancer Prevention and Management Through Exercise and Weight Control. Boca Raton, FL, Taylor and Francis Group, 2006, pp 405-435 3. Chlebowski R, Aiello E, McTiernan A: Weight loss in breast cancer patient management. J Clin Oncol 20:1128-1143, 2002 4. Holmes M, Chen W, Feskanich D, et coll. Physical activity and survival after breast cancer diagnosis. JAMA 293:2479-2486, 2005 5. Holick CN, Newcomb PA, Trentham-Dietz A, et coll. 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