bulletin d`information du mois de novembre

Transcription

bulletin d`information du mois de novembre
Bulletin d’information
Le concours d’agrandissement du bâtiment principal
de Lavigny et de l’hôpital aboutira d’ici quelques jours.
Sur 16 bureaux qui s’étaient annoncés, 10 ont rendu
un projet dans les délais. Le jury, composé majoritairement d’architectes mais aussi de représentants
de l’Institution et des principaux partenaires externes
concernés, rendra son verdict et attribuera des prix aux
meilleurs projets. La proclamation des résultats aura
lieu le 7 décembre. Du 8 au 17 décembre, l’ensemble
des projets des concurrents sera exposé au rez-dechaussée du bâtiment principal de Lavigny, entre la
réception et la cafétéria de l’Institution. Une explication
plus détaillée du projet retenu sera publiée dans un prochain bulletin interne. Des séances d’information seront
aussi organisées, auxquelles vous serez conviés.
Novembre 2012
professionnels de l’Institution. De ce dialogue, naîtra
notre avant-projet qui pourra être soumis aux services
concernés du canton. Puis il y aura un projet qui devra
être mis à l’enquête et enfin une consultation du Grand
Conseil pour l’obtention d’une garantie de l’Etat de
Vaud. C’est seulement après la réalisation de toutes
ces étapes que les travaux pourront débuter.
Notre projet avance et nous sommes impatients de
découvrir les perspectives futures mais il nous faudra
encore être persévérant et nous armer de patience. A
suivre…
Thierry Siegrist
Directeur général
Mais de la date de la publication du résultat du concours au premier coup de pioche, il faudra encore être
patient.
Avec le lauréat, que la procédure de concours public a
contraint à travailler dans le complet anonymat, l’avantprojet sera tout d’abord affiné en dialoguant avec les
Le calendrier de
l’Avent...
Sommaire
Dossier : Le calendrier de
l’Avent
Focus : l’Unité d’Etat de
Conscience Minimale
Il s’est passé :
Jus de pommes et raisinée
Un brin de réflexion
Clic-clac
Infos
Rédaction, illustrations et
mise en page
Amélie Buri
[email protected]
021 821 45 56
Chaque année, à la fin du
mois de novembre, le calendrier de l’Avent de Lavigny
est distribué dans toutes les
boîtes aux lettres de Suisse
romande... L’édition 2012
est l’occasion de faire un
peu plus ample connaissance avec cet incontournable protagoniste de notre
Institution...
Pour raconter l’origine du calendrier de l’Avent de notre Institution, il faut remonter aux années soixante et rappeler brièvement le contexte de l’époque:
l’Institution est en train de prendre le virage entre « l’Asile » et une prise en
charge plus hospitalière. La neurologie fait de grands progrès, notamment
dans le traitement des épilepsies. L’Institution se développe et commence à
manquer de place dans les locaux existants, datant du début du XXe siècle.
Novembre 2012
Dans le rapport annuel de 1965, le
président, M. Baechtold, écrivait: «
… nous devons songer à de nouveaux travaux, car des locaux nous
manquent encore et il nous en
manquera toujours davantage. (...)
Il faudrait pouvoir aménager encore
des ateliers, un local de physiothérapie, des chambres d’examen,
etc. Comment résoudre tous ces
problèmes, nous n’en savons encore rien (…). Nous les mentionnons simplement pour montrer que
pour une institution qui veut vivre et
non pas végéter, tout est toujours
en mouvement. (…) la réorganisation doit se poursuivre continuellement, si nous voulons atteindre
notre but. »
Au milieu des années soixante,
une commission de construction
est formée, et mandat est donné
à un architecte de concevoir une
nouvelle organisation du site : le
bâtiment central actuel, l’école, les
foyers… Les coûts estimés de ce
projet s’élèvent à plus de 7 millions
de francs. Les pouvoirs publics ne
pouvant pas en financer l’ensemble, une
mobilisation de l’aide
privée s’avère indispensable: M. Pierre Favre,
président de la « Commission de presse et
de propagande », lance
alors l’idée du Calendrier de l’Avent… Nous
sommes en 1965.
L’initiative rencontre le
soutien de la popula- Les premiers calendriers de l’Avent : considérés aujourd’hui
comme stigmatisants, ils étaient à l’époque un pas en avant
tion : pour cette pre- important pour la sensibilistaion de la population à notre
mière édition, 40’000 mission...
personnes répondent
sites, de nouvelles constructions
à l’appel et font un don. L’année sont sorties de terre, et de nousuivante, nos archives indiquent un veaux projets sont en cours : amébénéfice lié au Calendrier de près nagement de la zone ouest, agrande 80’000 CHF. Une année plus dissement de l’hôpital…
tard encore, cette somme a déjà Aujourd’hui, 48 ans après sa créadoublé!
tion, le calendrier de l’Avent de
Les bâtiments actuels seront fina- notre Institution a la même vocation
lement construits à la fin des an- qu’à son origine: sensibiliser la ponées 70. Mais comme le disait déjà pulation à notre mission, et récolter
M. Baechtold, en 1965 : « tout est des moyens pour « ce petit plus »
toujours en mouvement »… Depuis que Lavigny continue, encore et
cette époque, sur nos différents toujours, à vouloir défendre…
Amélie Buri
2012 : le soutien des “Dicodeurs”
Pour cette nouvelle édition, ce sont les humoristes bien connus de l’émission “Les
Dicodeurs”, sur RTS la 1ère (du lundi au vendredi de 12h30 à 13h30) qui ont prêté
leurs calambours et jeux de mots au soutien de notre calendrier. La semaine de sa
distribution, du 12 au 16 novembre, notre directeur général, Thierry Siegrist, était
leur invité...
Lundi soir 5 novembre, la cafétéria de Lavigny s’est transformée en studio d’enregistrement : en effet, les
Dicodeurs enregistrent chaque semaine les 5 volets de leur émission en une soirée, qui est ensuite diffusée par tranches, du lundi
au vendredi suivant. Si notre directeur général devait ressentir un
peu d’appréhension à l’idée de se retrouver sous les feux de la
rampe, «à la merci» de cette bande d’humoristes au verbe acéré, il
n’en a pourtant rien laissé paraître, se permettant même quelques
bons mots! Et parmi les défis qu’il a posé lui-même aux Dicodeurs,
notons la «Joëlette», les «ronds de sorcière» et «l’héminégligence»,
qui ont mis la fine équipe en déroute! Vous pouvez (ré) écouter les
émissions sur intranet, ou sur le site de la RSR... Olé!
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Novembre 2012
Le calendrier 2012...
Une nouveauté pour cette année : l’artiste a choisi de traiter les 3 plages du calendrier (couverture, et double page intérieure) comme une seule et même grande fresque, qui raconte une
histoire : le traineau qui approche, la famille, la maison dont la porte s’entre-ouvre...
L’artiste de cette année...
Derrière les couleurs vives du calendrier 2012 se cachent les pinceaux
délicats de Krista Gail Gerwing : rencontre avec une artiste au coeur
tendre...
Krista Gail Gerwing a grandi au Canada. Elle arrive
en Suisse en 1983, et rencontre tout de suite Pierre
Cottier (responsable des Ateliers de Peyrolaz) et son
épouse, avec qui elle se lie d’amitié. Quand Pierre
est engagé à Lavigny, il lui propose de participer au
concours pour l’illustration du calendrier de l’Avent.
« Il me disait régulièrement : « Présente un projet!»,
se souvient Krista, mais j’étais très occupée, et je
n’ai jamais pris le temps de m’y mettre… » En 2011,
Pierre Cottier prend le taureau par les cornes et
lui envoie le cahier des charges. C’est le coup de
pouce que Krista attendait : durant l’été 2011, elle
élabore un projet, pendant ses vacances au Canada.
« C’était le moment et l’endroit idéal, explique-t-elle.
C’est toujours un grand bonheur de retrouver ma
famille. Je me sens parfois mélancolique du fait de
la grande distance qui nous sépare, et les retrouver
m’a mise dans un état d’esprit très porteur pour ma
démarche artistique. Et là-bas, mes journées étaient
tranquilles, j’ai pu prendre le temps… Je voulais une
image qui symbolise cette fête, qui est magique pour
moi, continue-t-elle. Je lie étroitement ce moment de
l’année à la famille : pour moi, Noël est une fête de
rassemblement, de partage… C’est pour ça que
sur mon illustration, j’ai mis en scène une grande famille… Et derrière les portes, il m’a paru évident de
dessiner la crèche. Je ne suis pas pratiquante, mais
je voulais que cette famille se dirige vers Noël, vers
le petit Jésus. »
Le projet qu’elle soumet à la commission
calendrier
remporte
l’unanimité, même s’il
est encore peu abouti. « J’ai trouvé l’équipe qui m’a
choisie courageuse, rit-elle, parce que mon esquisse
était encore très brouillon ! »
Krista choisit la technique de la gouache. « Habituellement, je travaille plutôt l’aquarelle, mais là, j’avais
envie de couleurs très vives, vibrantes, lumineuses,
que la gouache permet. » Krista choisit une technique très particulière : pour chaque plage de couleur, elle commence par appliquer un fond vif de la
couleur complémentaire à la couleur définitive (par
exemple un fond vert pour la maison qui au final sera
rose). Puis, avec un pinceau très fin, elle applique
la couleur définitive par-dessus, en tout petits traits.
«C’est une technique que j’utilise quand je veux que
les couleurs ressortent fort, ça donne du relief et du
volume, mais c’est une technique minutieuse, qui
prend beaucoup, beaucoup de temps… »
« J’ai été très touchée, conclut Krista, très heureuse que vous m’ayez retenue. C’est un privilège
de pouvoir m’associer à l’Institution de Lavigny et sa
mission, à ma manière. Faire partie de votre équipe,
pour un tout petit bout de chemin… J’espère que
mon travail sera utile aux personnes que vous accompagnez… »
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Novembre 2012
Le “calendrier du calendrier”
Du choix de l’artiste à la distribution dans les boîtes aux lettres : le processus de création
du calendrier de l’Avent s’étend sur plus de dix-huit mois! Boris Richard, responsable
des ateliers Eventail, nous en livre les grandes étapes.
Printemps de l’année précédant le calendrier :
la commission calendrier se réunit pour brasser ses
idées quant aux artistes qui pourraient être sollicités
pour la mise au concours et passer en revue ceux
qui proposent spontanément des projets. De cette
première séance, trois artistes sont sélectionnés, à
qui le cahier des charges est envoyé. Ils ont jusqu’au
mois de mai pour proposer leurs esquisses.
Début de l’été : la commission se réunit à nouveau pour
examiner les projets présentés et en choisir un. L’artiste
retenu est contacté pour une
rencontre et une discussion
autour de l’ébauche et des corrections éventuelles à apporter.
En septembre, contact est pris avec différentes entreprises pour l’impression. Le prix
n’est pas le seul critère influençant le choix de l’imprimeur : la priorité est donnée à des
entreprises de la région, et les travaux que l’imprimeur pourrait confier à nos ateliers
en contrepartie du contrat (conditionnements, mises sous pli, mailings, etc.) entrent
également en ligne de compte. A la même période, la distribution des calendriers est
organisée, afin de déterminer quel périmètre sera concerné (la distribution dans les
zones périphériques de la Suisse romande est régulièrement réévaluée), pour déterminer la quantité exacte à imprimer.
Courant octobre, quelques visites ont lieu chez l’imprimeur,
si nécessaire avec l’artiste, pour
des questions techniques et
réglages de couleur par exemple. De son côté, l’imprimeur
prend contact avec l’entreprise
qui assure la découpe des portes
– en l’occurrence Polyval.
Début novembre (peu avant la distribution
du calendrier de l’année en cours), le bon
à tirer est signé par notre directeur général.
Mi-novembre, l’impression est lancée.
Début décembre, les calendriers sont
livrés chez Polyval pour la découpe, opération qui prend 2 à 3 semaines.
Jusqu’à fin octobre, les ateliers préparent les calendriers : il faut d’abord «
décortiquer », c’est-à-dire séparer les différents calendriers qui sont groupés
sur de grandes feuilles. Puis pré-plier les bulletins de versement ; pré-plier le
calendrier ; le coller et le mettre sous presse ; encarter le bulletin de versement;
et enfin le reconditionner en palettes pour la distribution. Dans les différents
ateliers, les places de travail sont adaptées aux possibilités de chaque employé:
les outils, les poids, le débit des pipettes à colle ou la coloration de la colle (afin
que la personne puisse voir plus facilement les points de colle qu’elle place) sont
autant de manière de rendre ce travail accessible au plus grand nombre. A noter
au passage que dans nos ateliers, une colle spéciale (au sucre) est fabriquée, ce
qui nous évite d’avoir à en acheter.
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Quelques chiffres...
920’000 exemplaires
47 palettes
20 tonnes
dans nos trois ateliers, donne
du travail à 40 employés en
milieu protégé
depuis 48 ans
coûts de production : 220’000
CHF
entre 22’000 et 25’000 dons
bénéfice : environ 200’000 CHF
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La commission calendrier :
c’est qui?
Pierre Cottier, responsables des
Ateliers de Peyrolaz
Anne Grobéty, consultante interdisciplinaire
Boris Richard, responsable des
Ateliers Eventail
Micheline Ryser, assistante de la
Direction générale
Nathalie Theillard, directrice du
Département socioprofessionnel
Amélie Buri, graphiste et animation
En parallèle, la commission planche sur le contenu du verso. Chaque
année, un petit texte
accompagne en effet
le calendrier, et invite la
population à nous soutenir.
Avant
les
vacances
d’été, le projet est présenté
pour validation à la direction générale. Les dernières
corrections sont prises en
compte, et le calendrier est
habituellement finalisé à la fin
du mois d’août.
Mi-janvier, les palettes de calendriers sont livrées dans les différents
ateliers protégés du Canton. Les
ateliers de notre Institution ne pourraient en effet par réaliser l’ensemble
de ce travail. A l’heure actuelle, les
ateliers de notre Institution (Eventail
à Lavigny, Peyrolaz à Morges et
Infoprint à Plein Soleil) assurent en
effet la réalisation de la moitié des
calendriers. Le reste est sous-traité
dans 12 ateliers protégés partenaires : Polyval, Afiro, Olbis, EbenHézer, l’Esterelle, la Cité Radieuse,
la Fovahm, le Graap, la Cordée, le
Bureau d’Adresse Vaudois (BVA) et
la Fondation de Vernand.
Les palettes de calendriers sont
ensuite livrées au BVA, qui les répartit dans ses agences régionales pour
la distribution, qui a lieu dans toutes
les boîtes aux lettres de Suisse
romande (y compris celles munies
de l’autocollant «pas de pub») entre
le 14 et le 16 novembre.
Enfin, du côté de la direction
générale, la communication est
organisée (communiqué de presse, annonce sur le site internet,
conférence de presse, etc.) : cette
année, les Dicodeurs ont parrainé
notre campagne.
... il n’y a plus...
... qu’à attendre les dons...!
Si vous n’avez pas reçu le calendrier dans votre boîte
aux lettres, merci de nous communiquer vos coordonnées, afin que nous puissions le signaler au BVA!
Novembre 2012
Appartement pour des résidents en
«Etat de Conscience Minimale » (ECM)
Au mois de septembre, un nouvel appartement a ouvert
ses portes à Plein Soleil. Le point sur ce projet.
L’appartement ECM se situe au 3e
étage du bâtiment 96, et comprend
quatre chambres individuelles, accueillant des personnes qui, suite à
un traumatisme cérébral, se trouvent dans un « état de conscience
minimale», appelé aussi « éveil non
répondant». Pour le grand public,
ce sont des personnes « dans le
coma ». Précisons que ces personnes respirent spontanément
c’est-à-dire sans assistance respiratoire.
Le projet date d’une année: notre
canton ne disposait pas d’un lieu
d’accueil pour ce type de personnes, et plusieurs citoyens vaudois avec cette problématique
particulière étaient ainsi hébergés
dans des structures hors du canton. La création d’une telle structure sur territoire vaudois était donc
nécessaire. Intégrée dans la filière
de neuroréhabilitation, et reconnue
comme un pôle de compétences,
l’Institution de Lavigny, avec son
site de Plein Soleil, a été sollicitée.
En quelques mois, le projet a été
mis sur pied, puis présenté et validé par le Service de la Santé Publique. Début septembre, les pre-
miers résidents sont arrivés. Les
personnes accueillies dans ce
lieu de vie sont souvent jeunes,
avec un diagnostic médical sévère
et appelant une prise en charge
complexe. Plein Soleil a la mission
d’œuvrer pour une qualité de vie la
meilleure possible, dans le respect
de la dignité. Ces personnes ont
besoin, 24 heures sur 24 et 365
jours par an, d’une assistance totale se déclinant essentiellement
selon trois axes :
• les soins corporels (soins
d’hygiène, soins de peau,
massages, …)
• l’alimentation (par sonde)
• la mobilisation (au minimum
toutes les 4 heures par les
soignants, à laquelle s’ajoute
notamment les séances des
physiothérapeutes, afin d’éviter
les points d’appui et de ralentir
au maximum les rétractations
musculaires…)
Les équipes accompagnantes ont
également un rôle très important à
jouer auprès des familles, pour qui
la situation de leur proche est extrêmement difficile à vivre. Des espaces de parole leur sont proposés
au quotidien avec les soignants,
afin de leur permettre de vivre cette
épreuve avec le plus de sérénité
possible.
Les horaires de travail des soignants
sont organisés selon le système
des « trois huit », afin d’assurer une
présence permanente, et chaque
tranche horaire est couverte par
deux professionnels. L’équipe est
composée d’un pool de soignants
de Plein Soleil qui effectuera des
tournus (environ tous les six mois)
afin d’éviter l’isolement et l’épuisement. Des physiothérapeutes et
des ergothérapeutes interviennent
plusieurs fois par semaine auprès
des résidents, et une visite médicale hebdomadaire est réalisée par
le Dr Aebischer. En tant que neurologue responsable, le Dr Rapin
effectue une visite tous les 15 jours
et reçoit avec les familles avec les
membres de l’équipe.
Aujourd’hui, l’appartement
héberge deux résidents, et les deux
places vacantes seront occupées
d’ici quelques semaines voire début d’année.
Amélie Buri
Nous avons rencontré les parents de Giuseppe Tammaro, l’un des résidents du nouveau lieu de vie.
« Giuseppe a emménagé à Plein
Soleil le 19 septembre. Auparavant, il était à la SUVA, à Sion,
mais ils ne pouvaient plus le garder, il avait atteint un seuil dans
la réadaptation: on a eu de la
chance que cette structure ouvre
ses portes, ça faisait longtemps
qu’on cherchait. Ici, c’est un lieu
de vie : nous pouvons le promener à l’extérieur dans le parc et
l’accompagner aux animations.
Même si Giusppe ne participe
pas, il est présent, il observe, ça
le stimule. On voit qu’il sourit plus
qu’avant, il se manifeste, parfois
il bouge la tête ou le bras. L’ambiance est plus familiale, les soi-
gnants vont à son rythme. Nous
venons le voir tous les jours,
après le travail, jusqu’en début de
soirée. Ensuite on rentre retrouver
nos deux autres enfants. On aime
passer du temps avec lui, et Giuseppe aime les visites.
Avant son accident, en
2008, c’était quelqu’un
d’entreprenant, qui aimait
prendre des initiatives et
qui était responsable. On
est content du personnel ici, Giuseppe est bien
entouré, les soignants
lui parlent, nous avons
confiance. C’est le côté
humain, ici, qui est le plus
important… On essaie d’aller de
l’avant, de ne pas se décourager. Si on se laisse abattre, ça ne
l’aide pas ! Et il nous donne en
retour : c’est lui qui nous donne
la force….»
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Novembre 2012
De la pomme à la bouteille
de raisinée...
Ah, l’automne... C’est l’heure de la pressée de nos pommes! Du 15 octobre au 12 novembre, les
équipes des jardins se relaient pour presser nos fruits, sous la houlette bienveillante de deux jeunes
retraités : Pierre-Alain Besuchet, ancien responsable des ateliers Eventail, et Marcel Graf, ancien
responsable des ateliers de l’Espérance... Petit pointage!
 On verse les fruits dans le
La pressée...
 ...
jusqu’au sommet de
la machine, où ils sont
broyés...
 Le fruit broyé est déversé successivement dans des toiles de jute tenue dans un cadre de bois et dont
les coins sont repliés autour de la
purée en un paquet compact. Ces
couches de fruits sont empliées
l’une sur l’autres successivement.
 Une fois qu’on atteint une douzaine d’épaisseurs, l’ensemble
et glissé vers la droite de la machine, sous la presse, qui doucement descend et appuie sur les
fruits emballés dans la jute, faisant
s’écouler le jus, qui est recueilli
dans une cuve et stocké dans
une citerne. Après la pressée, ne
restent que des «paillassons» de
pulpe compactée, vidée de son
jus...
... et la pasteurisation
Durant cette période, un jour sur
deux, le «2/2» (entrepôt dans le
sous-sol des foyers) se transforme
en laboratoire : on commence par
ajouter de l’acide ascorbique au
jus (qui permet la précipitation des
particules et garantit la limpidité du
jus) et un antioxydant. Puis le jus
de fruit est chauffé à 72°C. Il est
immédiatement versé dans des
sachets plastiques, appelés des
outres.
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grand entonnoir... une vis
sans fin les remonte...
Novembre 2012
Lors du remplissage, il
faut bien veiller à tapoter le sachet pour en
extraire toute bulle d’air
qui ferait fermenter le
contenu. Les sachets
sont ensuite fermés, et
placés dans les cartons
qui ont été dûment étiquetés...
Mais tout notre jus de pommes ne finit pas en bag-in-box...
... cette année, pour la sixième édition de la raisinée, ce sont 1400 litres qui ont réduit dans notre gros
chaudron, jusqu’à ce qu’il n’en reste que 170 litres environ... Une trentaine d’heures d’efforts pour la
vaillante équipe qui a mené l’affaire, mais surtout une collection de beaux souvenirs!
Atelier de décoration de courges...
Raclette, pizzas,
marrons chauds...
et la «pizzaflette» ,
création originale,
bientôt un classique!
... et le lendemain,
après 30 heures
de cuisson, on
attaque la mise en
bouteilles!
N.B.
La raisinée
est en vente
aux réceptions de
l’Institution!
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Novembre 2012
Plaidoyer pour une position Méta - 1er acte : introduction
« Plaidoyer pour une position de recul sur soi, une position auMéta»... De quoi s’agit-il ? « Plai- toréflexive par laquelle on cherche
der » : défendre une cause que l’on à percevoir et à comprendre notre
pense juste, vraie …Il y a de ça (… façon singulière d’être et de faire.
en veillant à ne pas plaider sa propre «Méta » signifie aussi changecause ni à se poser en donneur de ment, comme dans « métamorleçon ou détenteur de vérité, ça phose ». On pourrait ainsi dire que
s’accorderait bien peu avec cette cette «position méta » requiert et
position méta)…« Position Méta », à la fois produit du changement :
à quoi s’attendre ?… Discours très changement de posture, pour un
théorique, hyper technique, haute- changement de perception, pour
ment philosophique…, très sopori- un changement d’idée, qui appelle
fique ? A éviter aussi… Pas trop de enfin un changement dans l’action.
blablas abstraits, cela dit je crois Ce plaidoyer pour une position
que l’abstraction, la réflexion est méta sera décliné sous forme de
nécessaire à toute action
qui se veut porteuse de
La position «méta» : ou
sens. Dans notre travail
comment prendre
un peu de
il y a le quotidien, bien
hauteur...
concret, chaque jour il
faut agir, faire, s’atteler
à la tâche, évidemment
pas toujours le temps
de penser…Mais nous
sommes régulièrement
confrontés à des questions de sens, théoriques, techniques, philosophiques et éthiques
parfois complexes, des
situations aussi qui ne
nous laissent pas indemnes, qui viennent
nous chercher dans nos
fors intérieurs, nos affects, nos chronique, en différents « actes »
valeurs, nos croyances… Il faut dont celui-ci est une introduction
alors pouvoir prendre du recul, de générale. Les autres articles qui
la hauteur, pour trouver et donner suivront périodiquement seront
du sens, pour entretenir la motiva- chacun rythmé en deux temps :
tion, la créativité et renouveler sa -Dans un premier temps, sera
pratique. C’est de cela dont il sera abordé un espace-temps de l’insquestion à travers ce plaidoyer titution qui mobilise plus particupour une position méta.
lièrement cette position méta. RéLe préfixe « Méta » peut signifier « flexion, prise de recul, recherche
au-delà », « au-dessus » ou encore de sens, ne sont pas confinées
« à côté », « entre »…Une « posi- à certains lieux ou moments prétion méta » serait donc une posi- cis de l’Institution mais on verra
tion depuis laquelle on s’efforce de que certains espaces-temps sont
lire les choses de façon holistique, plus particulièrement propices à
analytique et dynamique et d’agir leur déploiement, par exemple:
selon cette lecture « complexe » les sessions de formation contide la réalité. Par position méta, on nue, les réunions de la commispeut aussi entendre une position sion d’éthique, les prestations de
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consultance du SIRD, les analyses
de pratique, le travail en équipe, en
réseau ou interdisciplinaire…
Dans un second temps, sera
abordé un thème « complexe »
que nous chercherons à traiter de
façon « méta », ce peut être par
exemple : la notion d’institution,
les courants et concepts contemporains, la pathologie mentale, les
situations limites, le partenariat, la
gestion de conflit…et bien d’autres
sujets qui jalonnent notre quotidien…
Enfin, cette position méta, telle
que je la conçois,
c’est à dire intimement liée au « paradigme de la complexité»
d’Edgard
Morin, suppose une
pensée « vivante »,
évolutive, cherchant
à intégrer l’altérité,
à faire cohabiter des
points de vue complémentaires, différents, voire opposés : je tenais donc
à vous proposer, si
vous y trouvez du
sens et de l’intérêt,
d’apporter
votre
propre contribution,
comme l’ont déjà fait certains de
mes collègues directs. Des idées,
compléments, réactions, objections… ? Contactez-moi et je verrai comment intégrer vos propos
dans ces articles.
Il est probable que le prochain article à paraître en début d’année
2013 traite de la notion d’institution et de la notion d’accompagnement, ou, sujet inattendu qui m’a
été soufflé, de la fête… Qu’est-ce
que l’institution ? Une entreprise ?
Une communauté ? Autre ? Comment peut-on la penser, quelle vision d’avenir ?...Et la fête, qu’estce que ça vient faire là ?
[email protected]
Novembre 2012
Retour en images sur quelques récents
événements...
Lors de la soirée des parents, le 13 novembre, Hervé Bulland, responsable
de la restauration, présente le nouveau
système de confection et de distribution
des repas (liaison froide). La soirée était
également l’occasion, entre autres, de
présenter le Dr Christian Winckler, nouveau médecin de l’hébergement. Une
explication a également été donnée aux
familles concernant le nouveau droit de
la protection de l’adulte, par Séverine Bourquenoud, assistante sociale.
Repas de soutien, le
1er novembre : dessert créatif imaginé
par notre service de
la restauration : un vacherin glacé déguisé
en... vacherin!
Le 31 octobre, à Plein Soleil : soirée annuelle des bénévoles, avec une conférence-discussion sur le thème
de l’écoute, avec M. Luc Wilhelm.
Le 8 novembre, les villageois
concernés par le projet de
construction de la zone ouest
(voir bulletin interne de juin)
étaient conviés à une séance
de présentation, avec les architectes. Pour l’occasion,
ce sont les élèves de la Passerelle, pilotés par Pavlos
Papaevanghelou, qui ont
préparé un superbe apéritif
dînatoire.
DHSE, site de Lavigny : nouvelle
fonction de coordinateur
Le Service de prévoyance et d’aide
sociale (SPAS) a donné son accord
pour introduire un coordinateur dans
chacun des groupes du site de Lavigny dès 2013 pour une phase test
d’une année. Si le projet fonctionne,
le SPAS pérennisera cette fonction.
Le nombre des collaborateurs dans
les secteurs du site de Morges ne
justifie pas une telle fonction.
Nous avons constaté que dans la
structure actuelle de l’organigramme
du DHSE les responsables de secteurs ont le recul nécessaire pour
avoir une vision globale des projets
personnels des résidents ainsi que
pour pouvoir s’impliquer auprès
des collaborateurs (gestion des ressources humaines au sens large).
Cependant, la présence des responsables de secteur est insuffisante sur
le terrain ce qui a des conséquences
sur leur perception qui peut les
empêcher de déceler d’éventuels
glissements dans la dynamique
d’équipe.
Le coordinateur sera un relais entre
le terrain et le responsable qui sera
ainsi mieux à même de détecter et
traiter ces aspects. Cette nouvelle
fonction améliorera également la
coordination des projets et des activités.
La principale tâche liée à cette fonction sera de coordonner de manière
efficiente la vie dans les groupes
avec les directives de fonctionnement du département, les projets de
secteur et de groupe et les projets
personnels de chaque résident.
Cette fonction qui sera hors hiérarchie, demandera des compétences en communication et en gestion de projet. Le coordinateur sera
un membre à part entière de l’équipe
éducative.
Un descriptif de fonction est en voie
de finalisation. Il sera transmis aux
équipes éducatives concernées. Les
postes de coordinateurs seront mis
au concours d’ici à fin novembre
avec un délai de postulation fixé à fin
2012, l’objectif étant que les coordinateurs entrent en fonction le 1er
mars 2013.
Alejandro Martinez, directeur
du DHSE - 021 821 47 81
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Novembre 2012
Parking sur le site de Lavigny
Consultation
ambulatoire de
paraplégie de
Plein Soleil
Certains d’entre vous le savent déjà: depuis
cet été, une nouvelle prestation a vu le jour à
Plein Soleil. Ce service ambulatoire de paraplégie est le fruit d’une collaboration entre
l’Institution de Lavigny et la Fondation suisse
pour paraplégiques (“Nottwil”). Le service
offre des soins ambulatoires complets
aux patients atteints de paralysie d’origine
médullaire, et ceci au plus près de leur
domicile. Le Dr Axel Crone pilote cette consultation, qui propose différents examens,
évaluations (notamment physio et ergo),
conseils, adaptation de moyens auxiliaires,
soutien, etc. Un article vous présentera cette
nouvelle prestation plus en détail dans le
courant de l’année prochaine.
Petites annonces
On cherche...
Familles d’accueil, du dimanche 31 mars au
samedi 13 avril 2013 (14 nuits pendant les
vacances de Pâques)
Pour
• Mégane, 18 ans
• Eléonore, 19 ans
• Roman, 19 ans et
• Nicolas, 20 ans
qui viennent de Belgique pour faire un stage à
l’Institution de Lavigny sur le site de Lavigny,
dans le cadre de leur formation d’agent en
éducation (niveau maturité).
Horaire du stage: du lundi au vendredi de
8h00 à 17h30
(ateliers le matin et centre de loisir l’après-midi)
Défraiement à discuter!
Pour plus d’information, veuillez
vous adresser à Pierre Mayor :
021 821 46 53
Comme vous en avez déjà été informés par une note interne, nous nous
permettons de vous rappeler qu’afin
d’assurer la sécurité des usagers du
site et pour ne pas entraver les travaux
d’entretien et de déneigement, vous
devez impérativement parquer vos voitures dans les parkings suivants, qui
disposent de suffisamment de places :
• Parking chapelle
• Parking principal
• Parking buanderie
• Places de parc dûment signalées
Dorénavant, nous ne tolérerons plus de parcage hors des
places officielles. Les personnes qui ne respecteront pas
cette consigne encourront des sanctions.
Pour les personnes travaillant sur le site (transports, jardins,
service technique), nous vous prions de bien vouloir respecter les signalisations mises en place et de ne pas parquer
dans le gazon ou le long des chemins.
Merci à tous pour votre collaboration!
Silvio Costantini, responsable service Intendance et
Maintenance - 021 821 45 25
Marché aux sapins
Comme de coutume, l’atelier jardin d’Essertines organise ses désormais traditionnels marchés aux sapins. Ces
conifères, cultivés dans notre pépinière à Cugy (VD) sont
proposés aux différents services de l’Institution. Il y a également la possibilité d’en acheter pour votre utilisation privée.
Les hauteurs varient de 1 à 2 mètres et les prix de 25.00 à
65.00 CHF.
Il n’y a pas de commande préalable, il suffit simplement de
venir chercher votre sapin aux dates suivantes :
• Lavigny, le vendredi 7 décembre de 10h à 15h en face
de l’atelier 4 saisons.
• Plein Soleil, le mercredi 12 décembre
de 11h à 15h dans le jardin de Plein
Soleil.
A cette occasion, un vin chaud ou un
thé à la cannelle vous sera offert. Et
pour le site de Lavigny, la vente sera
couplée à la fenêtre de l’Avent de
l’Atelier Jardins, dès 16h.
L’atelier jardin d’Essertines vous souhaite de merveilleuses fêtes de fin
d’année.
L’atelier Jardin d’Essertines
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