La sonorisation omnidirectionnelle de musiques acoustiques
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La sonorisation omnidirectionnelle de musiques acoustiques
La sonorisation omnidirectionnelle de musiques acoustiques SOMMAIRE INTRODUCTION .................................................................................................................... 3 1. 2. D’UN point de vue théorique ......................................................................................... 5 1.1 Développement des questionnements énoncés ...................................................... 5 1.1.1 Perturbations des façades sur la scène.............................................................. 5 1.1.2 Perte de localisation de la source ..................................................................... 7 1.2 Hypothèse ................................................................................................................. 8 1.2.1 Localisations des instruments et suppression des retours ................................ 8 1.2.2 Le système de diffusion omnidirectionnelle CS360 ........................................ 8 Technologie et Exploitation............................................................................................ 9 2.1 Concert 1 : Salle Molière à Lyon .......................................................................... 10 2.1.1 Configuration matérielle ................................................................................ 10 2.1.2 Implantation matérielle .................................................................................. 10 2.1.3 La balance ...................................................................................................... 11 2.1.4 Le concert ....................................................................................................... 14 2.2 Concert 2 : Théâtre Koltès à Paris X ................................................................... 14 2.2.1 Implantation scénique .................................................................................... 15 2.2.2 Montage .......................................................................................................... 16 2.2.3 La balance ...................................................................................................... 16 2.2.4 Le concert ....................................................................................................... 17 2.3 Concert 3 : Musée des arts asiatiques à Nice ...................................................... 18 2.3.1 Contexte ......................................................................................................... 18 2.3.2 Implantation matérielle .................................................................................. 18 2.3.3 La balance ...................................................................................................... 19 2.3.4 Le concert ....................................................................................................... 20 CONCLUSION ....................................................................................................................... 20 BIBLIOGRAPHIE ................................................................................................................. 22 ANNEXES ............................................................................................................................... 23 1 Directivité d’une enceinte ................................................................................ 23 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 Célérité ............................................................................................................. 23 Les retours ........................................................................................................ 24 Départs auxiliaires ............................................................................................ 24 Orientation des enceintes façade ...................................................................... 24 Enceinte 2 voies ............................................................................................... 25 Photo scène salle Molière ................................................................................. 25 Fiche technique concert salle Molière .............................................................. 26 Egaliseur graphique .......................................................................................... 27 Réponse en frequences d’une enceinte......................................................... 27 Reponse frequentielle d’une salle ................................................................ 27 Compresseur Limiteur .................................................................................. 27 Insert ............................................................................................................. 28 Egaliseur paramétrique ................................................................................. 28 Panoramique ................................................................................................. 28 Caisson basse................................................................................................ 29 Direct out ...................................................................................................... 29 Absorption du corps humain ........................................................................ 29 Plan de scène Théatre Koltès ....................................................................... 29 Patch-list Théatre Koltès .............................................................................. 30 Déroulement Théatre Koltès ........................................................................ 31 Déplacements SCENIQUES THEATRE Koltès.......................................... 32 Photos plein air Nice .................................................................................... 33 Vincent Dutron – Bachelor Réalisateur en Techniques Sonores et Numériques - 24/10/06 p. 2/36 INTRODUCTION Suite à une pratique de la sonorisation de musique acoustique dans des salles de petite à moyenne jauge (100 à 500 personnes), un certain nombre de questions subsistent. L’une d’entre elles concerne la préoccupation quasi systématique des musiciens quant à la qualité du son diffusé au public. En effet, les artistes n’entendent pas le signal de la façade, ils s’entendent grâce au signal diffusé sur scène par le biais des retours. Ces petites enceintes, placées au sol et légèrement orientées vers le haut, sont individuelles. Chaque musicien choisi ce qu’il souhaite y entendre. De ce fait, chacun d’eux n’entend ni le mixage diffusé aux autres musiciens, ni le mixage diffusé aux spectateurs. Nos premières questions seront : • Peut-on supprimer les retours de scène ? • Peut-on diffuser un signal stéréo unique et audible par tous (artistes et public) ? Une autre question, qui à priori n’a pas de rapport direct avec les premières, concerne la localisation de la source. Nous constatons qu’en étant spectateur par exemple placé en milieu de salle et à gauche, nous entendrons essentiellement le son venir de l’enceinte gauche alors que la scène et les musiciens, en fait, se trouvent à notre droite. La localisation de ce que l’on voie et de ce que l’on entend ne concorde plus. Dans les concerts de grande taille une solution consiste à rajouter des enceintes de renfort en avant scène afin de recentrer le son pour les spectateurs des premiers rangs. Mais ce système est trop encombrant pour des scènes de taille moyenne. Notre troisième question sera : • Comment faire coïncider la localisation visuelle et auditive des instruments, et cela, en tout points de la salle ? Si toutes ces questions subsistent c’est qu’il est difficile d’y répondre en pratique. Les données techniques et physiques sur le terrain sont telles que l’on se contente des outils et des Vincent Dutron – Bachelor Réalisateur en Techniques Sonores et Numériques - 24/10/06 p. 3/36 principes habituels. Grand nombre de salles ou de prestataires utilisent des équipements standards et beaucoup d’artistes sont familiarisés et attachés au concept de « façades plus retours ». Pourtant un système de diffusion omnidirectionnelle (CS360 breveté par Guy Tabard et distribué par Bellecour Sensations) pourrait nous apporter un début de réponse. Il s’agit de libérer le signal de la directivité restreinte que lui imposent les enceintes classiques. Le signal devient omnidirectionnel et se diffuse tel un son naturel. Il devient alors facile d’imaginer de nouvelles configurations. Nous ouvrons là un champ d’expérimentations intéressant ; mais quand est-il dans la pratique ? Afin de vérifier le véritable apport d’un tel système nous avons recentré notre étude sur une application précise : La sonorisation de musique acoustique lors de concerts de taille moyenne (500 personnes). Trois expériences seront effectuées : deux en salles et une en plein-air, en tentant parallèlement de comparer les deux systèmes (directif et omnidirectif). Vincent Dutron – Bachelor Réalisateur en Techniques Sonores et Numériques - 24/10/06 p. 4/36 1. D’UN POINT DE VUE THEORIQUE Nous traiterons ici les concepts de bases liés aux problématiques, et tenterons d’un point de vue théorique d’y apporter une solution. 1.1 Développement des questionnements énoncés 1.1.1 Perturbations des façades sur la scène Sur scène les enceintes façades sont placées sur le devant de la scène et sont orientées vers le public. Les musiciens, placés sur scène, sont donc derrière les enceintes. Ils ne perçoivent du mixage diffusé au public qu’un signal sourd. Cela tient à plusieurs faits : 1) Plus la fréquence diffusée par le haut-parleur (HP) est grave plus l’enceinte devient omnidirectionnelle1. De fait même si les HP sont orientés à l’opposé des musiciens, ceux-ci en entendront néanmoins les basses fréquences (fig.1). Figure 1 : Diffusion de basses fréquences autour des enceintes façades Diffusion de basses fréquences 1 Annexe Directivité d’une enceinte Vincent Dutron – Bachelor Réalisateur en Techniques Sonores et Numériques - 24/10/06 p. 5/36 2) De plus, le musicien perçoit aussi de la façade un son légèrement retardé mais suffisant pour perturber l’interprétation. En fait le son une fois arrivée en fond de salle se réverbère contre la paroi et revient en direction de la scène (fig.2). Figure 2 : Retard du signal façade après réverbération sur le mur du fond Le retard est dû à la célérité (vitesse) du son qui se propage dans l’air à environ 340 mètres par seconde2. Au-delà de 50 ms le délai devient clairement distinct et perturbe l’écoute et donc l’interprétation. On peut noter qu’en 50 ms le son parcourt dans l’air 17 mètres soit un aller-retour dans une salle de 8 m 50 de profondeur. Toutes les salles de dimensions supérieures sont donc susceptibles de générer ce genre de problématiques. 3) Enfin, le signal revient en ayant perdu un certain nombre de ces fréquences, on dit que le son est détimbré. Cela est dû aux matériaux et à l’épaisseur des obstacles qu’il rencontre. Pour ces raisons, on dispose sur scène des retours directionnels3 et individuels (fig.3), en général un ou deux par musicien, dans lesquels on envoie un mixage adapté aux souhaits et besoins de chaque musicien. L’ingénieur du son gère tous ces mixages par le biais des départs 2 3 Annexe Célérité Annexe Les retours Vincent Dutron – Bachelor Réalisateur en Techniques Sonores et Numériques - 24/10/06 p. 6/36 auxiliaires4 de la console de mixage. Le retour est indispensable pour permettre au musicien de mieux entendre son instrument mais aussi ceux des autres Figure 3 : Retours de scène Retours Façades 1.1.2 Perte de localisation de la source Les enceintes façade se trouvant sur les cotés de la scène5, il est difficile de rendre cohérente la localisation sonore avec la localisation visuelle. En étant sur le coté gauche de la salle on aura tendance à entendre le signal venant de l’enceinte façade de gauche, alors qu’en fait l’instrument entendu se trouve sur scène, à notre droite (fig.4). Se rapprocher des enceintes ou augmenter le volume en accentuerait l’effet. Figure 4 : Perte de la localisation de la source. Localisation sonore Localisation visuelle En fait une seule personne est bien placée (ce qui n’est pas toujours le cas d’ailleurs) : L’ingénieur du son, au centre et à bonne distance de la scène. Et c’est de ce point d’écoute, unique et privilégié, qu’est fait le mixage pour tous. 4 5 Annexe Départs auxiliaires Annexe Orientation des enceintes façade Vincent Dutron – Bachelor Réalisateur en Techniques Sonores et Numériques - 24/10/06 p. 7/36 1.2 Hypothèse Plutôt que d’utiliser des enceintes façade diffusant le signal par les cotés de la scène, une diffusion omnidirectionnelle partant du centre de la scène rayonnerait autour des musiciens. 1.2.1 Localisations des instruments et suppression des retours En plaçant des colonnes de son omnidirectionnelles près des musiciens on constate que la localisation du signal diffusé concorde avec localisation visuelle de l’instrument (fig.5). Figure 5 : Localisation de la source Localisation sonore Localisation visuelle De plus, pour les musiciens se trouvant dans le champ de diffusion, les retours de scène deviendraient inutiles. 1.2.2 Le système de diffusion omnidirectionnelle CS360 Contrairement à une enceinte classique6, où les haut-parleurs (HP) sont orientés vers l’auditeur, la colonne de son omnidirectionnelle CS360 est dotée d’un Tweeter aigu orienté vers le bas, et d’un HP orienté vers le haut, avec entre eux un double cône de diffusion (fig.6). 6 Annexe Enceinte 2 voies Vincent Dutron – Bachelor Réalisateur en Techniques Sonores et Numériques - 24/10/06 p. 8/36 Figure 6 : Colonne de son omnidirectionnelle (CS 360) Tweeter orienté vers le bas : Colonne montée : Double cône de diffusion : Haut-parleur orienté vers le haut : Enceinte cylindrique (colonne) : Par les principes de diffraction et de focalisation, le double cône de diffusion à pour effet d’éclater le signal sur son pourtour à 360° (fig.7). Figure 7 : Propagation du son autour du cône de diffusion Signaux du HP et du tweeter Diffusion sonore à 360° 2. TECHNOLOGIE ET EXPLOITATION Pour mener à bien cette étude, trois expérimentations sur le terrain (en concert), vont être effectuées : - Une avec un petit nombre de musicien dans une salle de 500 places. - Une autre avec un ensemble acoustique de 25 musiciens dans un théâtre de 500 places Vincent Dutron – Bachelor Réalisateur en Techniques Sonores et Numériques - 24/10/06 p. 9/36 - La dernière sera faite en plain air, où les 700 spectateurs se trouveront de part et d’autre de la scène. Pour chacune de ces expériences seront transportées, installées et testées les deux configurations. 1) Diffusion directionnelle avec façade et retours. 2) Diffusion omnidirectionnelle avec colonnes de son CS360. 2.1 Concert 1 : Salle Molière à Lyon Il s’agit de musique traditionnelle d’Inde du Nord, en l’occurrence d’Harry Prasad Chaurazia. C’est un maître flûtiste (flûte bansouri) qui sera accompagné d’un second flûtiste, d’un percussionniste (tablas) et d’une tampura (instrument à cordes jouées à vide, servant de bourdon), cela fait 4 musiciens acoustiques sur scène (assis sur 1 praticable avec 7 micros). Nous sommes dans un théâtre à l’Italienne d’une jauge de 500 places assises. 2.1.1 Configuration matérielle 2 enceintes façade large bande 2 x 500W SPL 2 retours de scène amplifiés 2 x 100W. 2 colonnes omnidirectionnelles 2 x 300W 1 caisson de basse. 1 régie (voir photo7 et fiche technique8). 2.1.2 Implantation matérielle Deux retours en bain de pied pour le soliste nous permettrons de lui faire un renfort sonore. Tant pour le confort d’écoute du soliste que par sécurité, au cas où le test ne donnerait pas de résultats satisfaisants. Les deux enceintes façade, pour la diffusion au public, seront disposées latéralement de manière « traditionnelle », en respectant un certain angle de fermeture et d’inclinaison.. 7 Annexe Photo scène salle Molière Vincent Dutron – Bachelor Réalisateur en Techniques Sonores et Numériques - 24/10/06 p. 10/36 Les deux colonnes omnidirectionnelles seront posées sur pied, légèrement en hauteur, et placées proche des musiciens latéralement au praticable. Figure 5 : Plan de scène et diffusion omnidirectionnelle (salle Molière) Nous pouvons constater que les enceintes façade sont disposées aux cotés extérieurs de la scène et légèrement orientées vers l’intérieur de la salle (le signal vient donc des cotés), alors que les colonnes sont placées près des musiciens. Elles créent ainsi un rayonnement sonore partant du milieu de la scène. Rappelons que notre objectif est d’améliorer la localisation. Un égaliseur graphique stéréo (2 x 31 bandes)9 par paire d’enceintes nous permettra de corriger la bande passante du signal en fonction de la réponse en fréquences des enceintes10 mais aussi en fonction de la réponse fréquentielle de la salle11. Nous ferons un premier test avec une musique préenregistrée, pas forcément du même style que la musique du concert, mais en privilégiant une musique à large spectre fréquentiel afin d’entendre le comportement d’un maximum de fréquences. 2.1.3 La balance Comme il est difficile, afin de régler le gain des micros, de faire jouer un maître indien sur commande (qui plus est à sa dynamique la plus forte), nous garderons une marge constante de 8 Annexe Fiche technique salle Molière Annexe Egaliseur graphique 10 Annexe Réponse en fréquences d’une enceinte 9 Vincent Dutron – Bachelor Réalisateur en Techniques Sonores et Numériques - 24/10/06 p. 11/36 - 6 dB sur le gain. Par sûreté, des limiteurs12 seront mis en insert13, mais aucun compresseur ne sera utilisé, ceci afin d’apprécier la dynamique du système mais aussi celle de la musique. D’un point de vue sonore cette formation musicale acoustique est autonome Elle n’a pas besoin de sonorisation pour jouer, s’entendre, interpréter et nuancer. Nous nous contenterons dans un premier temps de les écouter en acoustique (non amplifié), de nous approcher des musiciens pour percevoir leur écoute individuelle, de nous approcher des instruments pour sentir et localiser leurs vibrations puis de prendre un peu de recul afin d’apprécier la diffusion naturelle dans la salle. • La façade Toutes les enceintes sont étalonnées, les gains sont faits et les amplis sont allumés. Nous commencerons par monter le signal des façades directives en y injectant les micros un par un. Faisons quelques repérages de fréquences sensibles grâce à l’égalisation paramétrique14 de chacune des tranches de la console. Cela nous permettra de restituer au mieux le spectre de chaque instrument, mais aussi d’anticiper un éventuel réglage en cours de concert, notamment sur les tablas dont les percussionnistes utilisent toutes les fréquences de résonance, ainsi que sur les flûtes (les instrumentistes en utiliseront plusieurs de registres différents). La tampura sera égalisée de manière à remplir son rôle de bourdon (tapis dans le fond du mix mais riche en fréquences). Un filtre passe haut permettra de limiter individuellement chaque instrument dans le registre grave. En écoutant le signal façade il n’y a pas trop de surprises : pour l’instant le volume est réglé de telle sorte que, dans le public, nous conservons l’impression d’un signal provenant de la scène et non des enceintes. A ces conditions le volume général reste limité. Si nous augmentons le volume, surviendront les deux premières problématiques énoncées en introduction, à savoir : 1) Le signal façade perturbe l’audition des musiciens (d’où le besoin des retours). 11 Annexe Réponse fréquentielle d’une salle Annexe Compresseur limiteur 13 Annexe Insert 14 Annexe Egaliseur paramétrique 12 Vincent Dutron – Bachelor Réalisateur en Techniques Sonores et Numériques - 24/10/06 p. 12/36 2) Dans la salle, nous entendons d’avantage les enceintes façade latérales et dans le même temps nous perdrons la localisation auditive des musiciens. Coupons maintenant le volume des façades et testons la diffusion omnidirectionnelle. • Les colonnes Augmentons le volume jusqu’à ce que le niveau sonore dans la salle soit acceptable (soit quelques dB au-dessus des instruments). Notre première constatation est le manque de présence dans les graves, ce qui est normal car les colonnes de son ont une bande passante (150Hz-18kHz) qui ne descend pas aussi bas que celle des façades avec leurs gros boomers de 38 cm qui descendent jusqu’à 40Hz. L’adjonction d’un caisson de basse15 placé au centre et au bas de la scène sera nécessaire. La seconde chose qui nous saute aux yeux (et aux oreilles) c’est évidemment la localisation, le signal vient de l’endroit où se trouvent les musiciens, nous pouvons même faire un léger panoramique16 sur chaque tranche de la console afin de préciser l’emplacement de chaque source (instruments). Cette nouvelle audition, surprenante pour un ingénieur du son, parait normale pour l’auditeur lambda qui trouve tout à fait normal que le son vienne des instruments. Soulignons que cette sensation est la même quel que soit l’endroit où l’on se trouve dans le public. En troisième lieu nous constatons que les musiciens s’entendent correctement. Rappelons qu’à ce moment-là du test deux colonnes omnidirectionnelles et un caisson de basse fonctionnent seuls. Sur scène les musiciens entendent maintenant le même signal stéréo et la même source de diffusion que le public, et ceci sans les retours de scène. Si nous continuons à monter le volume, les fréquences qui accrochent le larsen apparaissent. Le 630 Hz se fait d’abord entendre, une atténuation de 3dB sur l’égaliseur graphique correspondant le fait disparaître. Puis vient le 4000 Hz, atténuons-le de 2 dB. Nous sommes maintenant à un volume plus que raisonnable. Attention, à vouloir trop augmenter le volume et supprimer une à une les fréquences de larsen, on en arrive à dénaturer la qualité du rendu sonore. 15 16 Annexe Caisson basse Annexe Panoramique Vincent Dutron – Bachelor Réalisateur en Techniques Sonores et Numériques - 24/10/06 p. 13/36 Nous resterons à un volume raisonnable et nous nous servirons de la façade comme appoint. Aucun musicien n’a jugé utile de faire monter le volume des retours qui resteront inutilisés jusqu’à la fin du spectacle. Pour l’anecdote, s’ils sont encore sur scène durant le concert c’est uniquement dû au souhait du maître indien qui voulait cacher ses pieds au public. 2.1.4 Le concert Dans un but pédagogique ce concert sera enregistré. Les sorties Direct-out17 de chaque tranche de la console de mixage nous permettrons d’enregistrer en multipiste tous les instruments. Un remixage sera fait ultérieurement. Durant les premiers instants du concert seul les colonnes omnidirectionnelles et le caisson de basse sont en écoute. Du fait de la présence du public et de son effet absorbant sur le signal sonore18 nous repréciserons légèrement les réglages de l’égaliseur graphique. Profitons d’une transition musicale pour monter progressivement les façades en prenant soin de conserver l’équilibre obtenu. Cela nous donne une bonne marge pour augmenter le volume sans que ce soit indispensable pour autant. Le concert se déroule sans encombre et les limiteurs remplirent leur rôle à plusieurs reprises notamment sur les fins de morceaux où la dynamique est très forte. Le maître et les musiciens étaient ravis d’avoir pu partager ainsi leur musique, entre eux et avec le public. Celui-ci y aura aussi gagné en authenticité de par la qualité de l’interprétation. 2.2 Concert 2 : Théâtre Koltès à Paris X Dans un autre contexte, citons la sonorisation d’une salle de spectacle de 500 places avec gradins inclinés (Théâtre Koltès à Nanterre Paris X). Cette soirée est organisée autour de Shankar Gosh, Maître de tablas (percussions d’Inde du Nord), par les associations Anagath’ et Triveni. 17 18 Annexe Direct-out Annexe Absorption du corps humain Vincent Dutron – Bachelor Réalisateur en Techniques Sonores et Numériques - 24/10/06 p. 14/36 Huit formations acoustiques (environ 25 musiciens) se succèderont sur scène pour un spectacle de 3 heures. 2.2.1 Implantation scénique Les musiciens seront placés sur 6 mini-scènes (8 praticables) positionnées en demi-cercle dont le centre se trouve côté public. Ce centre réserve un espace pour les danseurs et les interventions solo. Huit colonnes omnidirectionnelles (CS 360) seront placées, en demi-cercle elles aussi, de part et d’autre des praticables (Fig. 6). Figure 6 : Implantation scénique et diffusion Théâtre Koltès Nous disposons d’une façade latérale avec deux caissons basse pour la diffusion au public, plus deux enceintes en rappel au-dessus du public (au niveau du dixième rang). C’est là l’installation fixe de la salle. Nous mettrons la régie dans le public à 18 m de la scène et à environ 10 m du fond. Un égaliseur et un départ auxiliaire par colonne nous permettront de régler indépendamment la bande passante et le mixage de chaque colonne. Vincent Dutron – Bachelor Réalisateur en Techniques Sonores et Numériques - 24/10/06 p. 15/36 La scène est grande et il y aura beaucoup de changements de plateaux (huit formations différentes, 22 micros sur scène). Notre objectif étant de minimiser au maximum les interventions entre les changements de scène, une série de « fiches travail » sont éditées afin d’organiser le travail de chaque membre de l’équipe (plan de scène19, patch list20, déroulement21 et déplacements scéniques22), d’autant que cette configuration est testée pour la première fois en « live » et en taille réelle. 2.2.2 Montage Les enceintes façades sont installées en fixe dans le théâtre et le reste du matériel est arrivé de Lyon la veille. La matinée est consacrée à la mise en place et au câblage. Les tests de mise en œuvre et l’étalonnage du système sont prévus à 11 heures. Il est de coutume sur scène de privilégier les micros dynamiques plutôt que les micros électrostatiques qui provoquent plus facilement les larsens. Ces derniers beaucoup plus sensibles sont surtout utilisés en studio. On en utilisera néanmoins quelques-uns : - 4 KM140 en devant de scène serviront à prendre les pas des danseurs et serviront également en fin de spectacle comme ambiance pour le dernier plateau (quand tous les musiciens, le Maître et ses élèves sont sur scène). - 1 C414 pour le côté peau d’un zarb (percussion). - 1 autre C414 comme ambiance pour un ensemble de petites percutions. - 1 SE300 pour le sarod (instrument à corde) qui servira aussi pour des cymbales à un autre moment du spectacle. - 1 cellule Neumann pour la flûte. Tous les autres micros seront dynamiques : Sm57 pour bon nombre d’instruments (tablas, congas, cruche, harmonium), béta91 pour la calebasse (percussion grave), sm58 et béta58 pour les voix. 2.2.3 La balance A 14 heures les premiers musiciens arrivent, la balance peut commencer. La balance se fait habituellement dans l’ordre inverse du spectacle : la formation qui clôture le spectacle débute les balances. Vu l’ampleur du spectacle et le temps limité, les balances 19 Annexe Plan de scène Théâtre Koltès Annexe Patch-list Théâtre Koltès 21 Annexe Déroulement Théâtre Koltès 20 Vincent Dutron – Bachelor Réalisateur en Techniques Sonores et Numériques - 24/10/06 p. 16/36 s’enchaînent rapidement. Le travail nous est facilité car de là où nous sommes (derrière la console) nous entendons les colonnes omnidirectionnelles qui se trouvent sur scène. Dans chaque colonne sera diffusé le mixage global (sans les 4 micros d’ambiances). Le mixage est réparti sur 8 départs auxiliaires pour les colonnes, 2 départs en sous-groupe pour la façade latérale et 2 autres départs en sous-groupe pour les enceintes en milieu de salle. Chaque enceinte ou colonne reste ainsi indépendante, cela nous laissera une marge de manœuvre en cas de besoin spécifique. Le concert faisant l’objet d’une captation vidéo, un sous-groupe supplémentaire sera affecté. Entendu de la salle, la balance s’équilibre tout de même, et, malgré l’appoint des façades, le signal perçu par le public semble bien provenir de la scène. Le signal en salle n’est pas sourd, car contrairement à des retours qui sont exclusivement orientés vers les artistes, les colonnes omnidirectionnelles diffusent tout aussi clairement en direction du public. En montant le volume des façades, et après quelques discutions et retouches, le signal sonore devient homogène et cohérent. Les mixages se succèdent. La diffusion des façades est douce et le gros du son vient de la scène. 2.2.4 Le concert Les 25 musiciens sont dans les loges, le publique rentre, et nous sommes derrière la régie. Un intercom nous permet de communiquer avec les « techniciens plateau » restés en arrière de scène. Leur rôle sera d’assurer les transitions entre chaque formation, déplacement des micros et des câbles ainsi qu’une aide aux musiciens en cas de besoin. Toutes les formations ne jouent pas forcément en même temps et chacune d’elles peut profiter d’un son unique dans la mesure où sur scène nous privilégions les colonnes omnidirectionnelles se trouvant à leur proximité. On conserve ainsi la localisation de chaque formation musicale. Le concert se déroule sans encombre. Artistes et public enchantés. 22 Annexe déplacements scéniques Théâtre Koltès Vincent Dutron – Bachelor Réalisateur en Techniques Sonores et Numériques - 24/10/06 p. 17/36 2.3 Concert 3 : Musée des arts asiatiques à Nice 2.3.1 Contexte Cette expérience est particulière du fait de plusieurs points importants : • Le spectacle se déroule en plein air (champ libre). • Les musiciens se trouvent en fond de scène et, visuellement parlant, ce seront les danseurs qui seront privilégiés sur le devant de la scène. • Les 700 sièges alloués aux spectateurs se trouvent sur trois des quatre cotés de la scène. D’autres spectateurs seront debout et donc loin de la scène. Quand à la musique, il s’agit là aussi de musique Indienne (5 musiciens avec leurs instruments acoustiques). 2.3.2 Implantation matérielle La scène mesure 10 m sur 10. Après concertation avec les organisateurs il s’avérait impossible de mettre des enceintes volumineuses sur la scène du fait de leur gène visuelle. Les mettre au sol aurait certes solutionné le problème visuel mais au bout de quelques mètres le signal aurait fini par être absorbé par les corps des spectateurs et ne serait plus clairement perçu au-delà de quelques rangs. Nous avons donc choisi de n’utiliser que les colonnes omnidirectionnelles. Quatre caissons basse seront disposés sur l’avant et les cotés de la scène ; les corps humains n’absorbant pas les basses fréquences les caissons seront placés au sol. Pour ce spectacle les colonnes omnidirectionnelles seront utilisées selon le principe de la multidiffusion. Douze colonnes seront dispatchées entre la scène (4) et le publique (8) (fig.7). Fig.7 : Multidiffusion en plein air Vincent Dutron – Bachelor Réalisateur en Techniques Sonores et Numériques - 24/10/06 p. 18/36 MUSICIENS DANSEURS Régie son Colonnes omnidirectionnelles x 12 Public ( 700 sièges ) Caissons basse x 4 Tapis rouge. Entrée et départ des artistes 2.3.3 La balance La balance se déroulera sur les mêmes principes que les deux expériences précédentes : écoute et restitution. Un mixage représentatif est d’abord effectué sur les 4 colonnes se trouvant sur scène. Puis, par le biais des auxiliaires, un mixage identique sera injecté dans les 8 colonnes se trouvant disséminées dans l’espace du public. Contrairement aux sous-groupes d’une console, les départs auxiliaires nous permettront de conserver le choix de pouvoir injecter un mixage identique ou différent dans chacune des colonnes. En plein air, le signal diffusé, ne se répercute pas sur des obstacles de type mur ou paroi. Nous avons donc l’impression d’une perte de volume par rapport aux expériences menées en Vincent Dutron – Bachelor Réalisateur en Techniques Sonores et Numériques - 24/10/06 p. 19/36 salle. Mais la multidiffusion, en multipliant les sources sonores, nous permet de travailler avec un volume raisonnable. Un des danseurs joue à un moment du spectacle sur un instrument de musique appelé vina. Ce danseur ayant des problèmes d’audition (surdité) il a fallu lui rajouter un retour dans lequel il entendra le mixage à fort volume. Le retour est directionnel afin de ne pas perturber l’écoute du public et des autres musiciens. 2.3.4 Le concert Les artistes arrivent en scène par le tapis rouge qui traverse le public. Le visuel est très important dans ce spectacle, d’autant que ce sont les danseurs qui sont sur le devant de la scène. La localisation de la source (instrument) n’est plus notre priorité. L’important réside maintenant à ce que chaque spectateur ait une bonne vision de la scène ainsi qu’une écoute confortable, quel que soit l’endroit où il se trouve. Les huit colonnes omnidirectionnelles, dissimulées dans le public23, remplissent leur fonction là où il en aurait fallut beaucoup plus en multidiffusion directionnelle. CONCLUSION L’utilisation d’un système de diffusion omnidirectionnelle nous a permis de constater qu’il est possible de supprimer les retours de scène, et aussi de faire entendre un signal stéréophonique unique, commun aux musiciens et aux spectateurs. Nous avons constaté qu’il s’agit là d’un atout majeur pour la qualité de l’interprétation ; les musiciens nuancent en écoutant le même signal sonore que le public. De part leur bande passante il peut être néanmoins utile d’y adjoindre un ou plusieurs caissons basse. L’ajout d’un retour de scène directionnel peut également s’avérer utile en cas de problèmes d’audition d’un des musiciens. 23 Annexe Photos plein air Nice Vincent Dutron – Bachelor Réalisateur en Techniques Sonores et Numériques - 24/10/06 p. 20/36 Les colonnes omnidirectionnelles placées près des musiciens nous permettent aussi de conserver une cohérence entre la localisation visuelle et auditive des instruments. On peut ainsi amplifier un instrument en conservant un rayonnement sonore naturel. De plus, l’effet est valable quel que soit l’endroit où l’on se trouve dans la salle. Ces deux points confirment notre hypothèse de départ. Nous pouvons affirmer qu’un système de diffusion omnidirectionnelle est tout à fait exploitable en concert, et voir même indispensable dans certains cas, notamment lorsqu’il s’agit de préserver le champ visuel d’une scène ouverte sur les cotés, mais aussi dans un souci de qualité du rendu sonore : la conservation d’un rayonnement naturel du son est un apport primordial lorsqu’il s’agit d’amplifier et de restituer avec réalisme un groupe de voix et d’instruments acoustiques. Ces expériences sont positives et nous laissent entrevoir, pour les colonnes de son omnidirectionnelles, beaucoup d’autres applications potentielles. Certaines ont déjà été expérimentées de manières concluantes : Home cinéma 5.1, Sonorisation de lieux dits « difficiles » (églises, grands espaces clos), sonorisation d’espaces publiques, et bien d’autres restent à découvrir… La configuration de base « 2 ou 4 colonnes omnidirectionnelles plus 1 caisson basse » à de beaux jours devant elle, et trouvera parfaitement sa place dans la sonorisation simple, rapide et réaliste d’une formation musicale. Vincent Dutron – Bachelor Réalisateur en Techniques Sonores et Numériques - 24/10/06 p. 21/36 BIBLIOGRAPHIE Mercier D. (collectif), Le livre des techniques du son, vol.1 Notions fondamentales, Dunod (1987). Mercier D. (collectif), Le livre des techniques du son, vol.2 La technologie, Dunod, 3ième édition (2004). Mercier D. (collectif), Le livre des techniques du son, vol.3L’exploitation, Dunod, 3ième édition (2004). Fischetti A., Initiation à l’acoustique, Belin sup, 2ième édition (2003). Rumsey F. et McCormick T., Son et enregistrement, Eyrolles (2002). Haidant L., Diffusion sonore de petite & moyenne puissance, Dunod (2000). Vincent Dutron – Bachelor Réalisateur en Techniques Sonores et Numériques - 24/10/06 p. 22/36 ANNEXES 1 DIRECTIVITE D’UNE ENCEINTE La directivité (ou couverture acoustique) d’une enceinte est stipulée selon un angle horizontal et vertical H° x V° à - 6 dB et nous renseigne sur sa capacité à couvrir un espace sonore plus ou moins large. La notion de - 6 dB signifie que la pression acoustique baisse de 6 dB aux abords de ces angles. La directivité est un facteur dépendant de la fréquence. Il faut savoir que la couverture sonore d’une enceinte n’est pas uniforme sur toute la bande de fréquences puisque la théorie veut que la directivité augmente avec la fréquence. Plus la fréquence générée est grave plus l’enceinte devient omnidirectionnelle. 2 CELERITE On appelle célérité d’une onde, la vitesse de propagation de ses fronts d’onde. Elle est d’environ 340 m/s dans l’air. La célérité augmente avec la densité du milieu de propagation. (ex : caoutchouc 70 m/s, acier : 5000 m/s). La célérité augmente avec la température du milieu. Si T est la température en Kelvin (0° Celsius = 273 Kelvins), on peut approximer la célérité c dans l’air grâce à la formule : c = 20 T T = 0°C => c = 330 m/s T = 20°C => c = 342 m/s Les sons se propagent à la même vitesse, qu’ils soient graves ou aiguës : on dit que l’air est un milieu dispersif. La célérité ne dépend pas du niveau sonore : qu’ils soient faibles ou forts, les sons se propagent à la même vitesse. Vincent Dutron – Bachelor Réalisateur en Techniques Sonores et Numériques - 24/10/06 p. 23/36 3 LES RETOURS Les retours de scène sont des enceintes large-bande spécialement adaptées à l’écoute sur scène. De taille plus modeste et discrètes, elles disposent d’un pan coupé qui permet d’orienter la face avant vers les musiciens et chanteurs. Les retours de scène ont des courbes de réponse et de directivité optimisées, de manière à obtenir la meilleure clarté et présence de la voix, ainsi qu’à limiter les risques d’accrochages (effets Larsen) entre les micros et les hauts-parleurs. 4 DEPARTS AUXILIAIRES Les départs auxiliaires sont des points de prélèvement pour les modulations de la voie d’enregistrement ou de la voie de monitoring. Ils apparaissent comme des sorties de la console utilisées comme retours par les musiciens (sur scène), pour l’envoi d’effets, pour les repérages, etc.… Chaque voie de la console est capable d’envoyer son signal et chaque sortie auxiliaire numérotée comprend tous les signaux dirigés vers ce départ auxiliaire. 5 ORIENTATION DES ENCEINTES FAÇADE Il est important que le son émis par les enceintes façade couvre les auditeurs et non les murs ou le plafond. On obtient une intelligibilité maximale lorsque les auditeurs n’entendent que le son direct des enceintes, sans la réverbération de la salle. Cela signifie que les enceintes doivent être installées en hauteur et orientées vers le public. Avec cette configuration de base, nous bénéficions d’une couverture sonore cohérente et homogène, ce qui n’est pas possible en posant les enceintes au niveau du sol ou trop en hauteur sans inclinaison. Dans notre exemple elles seront orientées de telle sorte qu’elles visent un auditeur placé au centre par rapport à la scène, et à une distance équivalente, en profondeur, au 2/3 de la salle. C’est d’ailleurs souvent à cet endroit que se trouve la régie son. Vincent Dutron – Bachelor Réalisateur en Techniques Sonores et Numériques - 24/10/06 p. 24/36 6 ENCEINTE 2 VOIES La technique la plus courante pour reproduire une plage de fréquences la plus étendue possible est le système à deux voies. Typiquement, une enceinte fonctionnant à deux voies, qualifiée d’enceinte large-bande, est constituée de deux haut-parleurs (HP), un pour les graves/bas-médiums et un autre pour les haut-mediums/aigus, d’un baffle plan support qui, comme son nom l’indique, sert de support pour fixer les haut-parleurs à cône et d’un filtre de fréquences qui sert à séparer le signal et à le diriger vers les différents haut-parleurs. Les HP sont montés en radiation directe, c’est à dire la face avant de leur membrane rayonnant directement vers les auditeurs. 7 PHOTO SCENE SALLE MOLIERE Vincent Dutron – Bachelor Réalisateur en Techniques Sonores et Numériques - 24/10/06 p. 25/36 8 FICHE TECHNIQUE CONCERT SALLE MOLIERE Tampura Ampli 2 Ampli 1 Flûte 2 Voix A Voix B Flûte 1 Stage box Patch List : 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 Micros: Tabla Tabla Voix A Voix B Flûte 1 Flûte 2 Tampura CD Tampura Réverb. L Réverb. R C 1000 C 1000 SM 58 SM 58 A 16 Béta 58 (A 16) A 16 Di Câbles modulation Câbles HP Multipaire (1 à 8) Scène Régie XLR x 8 Direct out XLR x 5 Réverb. Aux.3 EQ. 3 EQ. 2 Aux.4 Limiteur EQ. 1 Limiteur Console 16 voies 4 aux. Aux.2 Aux. 1 Stéréo out Enregistreur 8 pistes num. CD insert stéréo out Vincent Dutron – Bachelor Réalisateur en Techniques Sonores et Numériques - 24/10/06 p. 26/36 9 EGALISEUR GRAPHIQUE L’égaliseur graphique consiste en une rangée d’atténuateurs rectilignes. Chacun d’eux atténue ou amplifie une bande de fréquences relativement étroite. Un égaliseur professionnel possède au moins dix bandes de fréquences espacées l’une de l’autre d’une octave ou d’un tiers d’octave. L’égaliseur graphique nous permet de réajuster la bande passante d’une enceinte et de diffuser ainsi un signal équilibré en termes de fréquences. 10 REPONSE EN FREQUENCES D’UNE ENCEINTE Pour mesurer la réponse fréquentielle d’une enceinte, on lui envoie un signal électrique d’intensité constante et de fréquences variables. La courbe de réponse est la courbe qui représente le niveau sonore délivré par l’enceinte pour chaque fréquence. La bande passante est la zone de courbe de réponse, pour laquelle la réponse n’est pas inférieure de moins de 3dB au niveau maximum. On dit que la réponse est linéaire si, à l’intérieur de la bande passante, elle est constante en fonction de la fréquence. En pratique, une réponse est considérée comme linéaire si on ne trouve pas plus de 5dB d’écart entre les valeurs minimales et maximales. 11 REPONSE FREQUENTIELLE D’UNE SALLE La réponse fréquentielle illustre la façon dont la salle accentue ou atténue les différentes fréquences émises par la source. Les fréquences propres sont les fréquences de vibration naturelle de la salle. Elles correspondent aux fréquences pour lesquelles existent des ondes stationnaires. Il y a de très nombreuses fréquences propres dans une salle. 12 COMPRESSEUR LIMITEUR Un compresseur est un système dont le niveau de sortie varie en fonction du niveau d’entrée. Par exemple, un compresseur de taux de compression 2 pour 1 atténuera le signal d’entrée de moitié au-dessus d’un certain seuil. Par exemple si le niveau d’entrée dépasse de 6 dB le seuil programmé, alors le niveau de sortie sera de 3 dB au-dessus du seuil. D’autres taux de compression courants sont 3 pour 1, 5 pour 1 etc. Pour les taux plus élevés le niveau de sortie ne varie pratiquement pas lorsque le niveau d’entrée change, ce qui est très utile pour réduire Vincent Dutron – Bachelor Réalisateur en Techniques Sonores et Numériques - 24/10/06 p. 27/36 la dynamique d’un signal. Le seuil de compression est le niveau de signal au-dessus duquel il entre en action. Un limiteur est un compresseur avec un taux de compression très élevé. Il permet de s’assurer que le signal ne franchit pas un certain seuil. Un limiteur soft a une action plus douce et plus progressive au-dessus du seuil qu’un limiteur hard qui coupe tout signal au-dessus du seuil fixé. 13 INSERT L’utilisation d’appareils périphériques de traitement impose fréquemment d’interrompre le cheminement de la modulation dans la voie de la console au niveau ligne. Le signal est envoyé vers le périphérique et revient après traitement. On dispose dans chaque voie d’une insertion qui est un point d’accès double : • Le point destiné à extraire la modulation afin de la diriger vers le périphérique appelé le « départ d’insertion ». • Le point destiné à récupérer la modulation après qu’elle ait été traitée appelé « le retour d’insertion ». 14 EGALISEUR PARAMETRIQUE Sur chacune des tranches de la console de mixage l’égaliseur paramétrique consiste en une rangée de potentiomètres organisés par groupes de trois. Le premier d’entre eux atténue ou amplifie une fréquence déterminée. Le second détermine la dite fréquence. Et le troisième défini la largeur de bande à laquelle la fréquence sera modifiée. L’égaliseur graphique nous permet de réajuster la bande passante ou le timbre d’un instrument indépendamment les uns des autres. 15 PANORAMIQUE Vincent Dutron – Bachelor Réalisateur en Techniques Sonores et Numériques - 24/10/06 p. 28/36 Le control par potentiomètre panoramique est utilisé pour positionner le signal entre la gauche et la droite de l’image stéréo. Il le réalise en divisant un signal unique, provenant de la sortie du fader, en deux signaux. 16 CAISSON BASSE Destinés à compléter les enceintes façade, ils sont dotés d’un boomer de 38 ou 46 cm montés en radiation directe et en charge bass-reflex. Leur bande passante est de l’ordre de 40-500 Hz, avec une fréquence de coupure qui varie entre 80 et 125 Hz selon les modèles. Leur puissance admissible est de l’ordre de 300 à 600 W et leur sensibilité de l’ordre de 98 à 100dB/1W/1m. 17 DIRECT OUT Utilisé pour affecter la sortie de voie directement sur la piste correspondante du multipiste, sans passer par les bus de mélange. Cela a pour effet de réduire le niveau de bruit provenant de la console. En effet la procédure de sommation utilisée pour combiner un certain nombre de sorties sur un bus introduit du bruit. Si le signal est dirigé directement vers une piste, les autres signaux ne peuvent en aucun cas être affectés à cette piste. 18 ABSORPTION DU CORPS HUMAIN Les surfaces composant le public (peau, cheveux, vêtements) peuvent être assimilées à des matériaux poreux. On appelle matériau poreux une surface qui contient une multitude de petites cavités remplies d’air. Comme les pores sont petits, ils interagissent essentiellement avec les hautes fréquences, en se mettant à entrer en vibration, multipliant ainsi les frottements qui absorbent de l’énergie. Ce qui fait que les matériaux poreux absorbent essentiellement les aigus (on peut le constater par temps de neige : l’assemblage des cristaux neigeux forment des pores qui absorbent les hautes fréquences, ce qui donne un caractère « ouaté » au son). 19 PLAN DE SCÈNE THÉATRE KOLTÈS Vincent Dutron – Bachelor Réalisateur en Techniques Sonores et Numériques - 24/10/06 p. 29/36 20 PATCH-LIST THÉATRE KOLTÈS Vincent Dutron – Bachelor Réalisateur en Techniques Sonores et Numériques - 24/10/06 p. 30/36 21 DEROULEMENT THÉATRE KOLTÈS Vincent Dutron – Bachelor Réalisateur en Techniques Sonores et Numériques - 24/10/06 p. 31/36 22 DEPLACEMENTS SCENIQUES THEATRE KOLTES Vincent Dutron – Bachelor Réalisateur en Techniques Sonores et Numériques - 24/10/06 p. 32/36 23 PHOTOS PLEIN AIR NICE Vincent Dutron – Bachelor Réalisateur en Techniques Sonores et Numériques - 24/10/06 p. 33/36 Vincent Dutron – Bachelor Réalisateur en Techniques Sonores et Numériques - 24/10/06 p. 34/36 EICAR Mémoire de fin d’étude Bachelor of Fine Arts Réalisateur en Techniques Sonores et Numériques REMERCIEMENTS Je remercie Guy TABARD (Sound360) pour sa confiance et son aide tant matérielle qu’humaine. Merci également à Yves PERRIN (association Anagath’) qui m’a permis de rencontrer et de travailler avec de grands Maîtres de musiques de l’Inde, pour son soutien et son amitié. Merci aussi aux associations « Anagath’ », « La musique des autres », « Triveni » et Prabhu EDOUARD qui ont organisé ou coorganisé les concerts m’ayant permis de faire cette étude. Merci a tous les artistes qui m’ont fait confiance en acceptant de tester de nouveaux concepts. Je tiens à remercier tous les assistants et techniciens plateau (Bernard, Arthur, Teddy, Cédric, Raphaël, Thierry…) qui ont activement participé à la mise en place technique de ces concerts. Merci à l’association « Crésudi » pour son soutien matériel. Merci à Hélène RIEUS pour son soutien et son aide quant à l’élaboration de ce mémoire. Je vous remercie tous d’avoir partagé avec moi vos passions, vos découvertes, vos cultures. VINCENT DUTRON Date : 30/09/2010 Vincent Dutron – Bachelor Réalisateur en Techniques Sonores et Numériques - 24/10/06 p. 35/36 Vincent Dutron – Bachelor Réalisateur en Techniques Sonores et Numériques - 24/10/06 p. 36/36