de l`économie

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de l`économie
Grine : «Le gouvernement n'a aucune intention de fermer El Khabar»
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Quotidien national d'information
N° 6385 Prix 10 DA France 1 C
Lundi 23 mai 2016
2E FORUM D’AFFAIRES ALGÉRO-BRITANNIQUE
Prochaine signature de trois importants
accords de coopération
Par
LA COOPÉRATION algérobritannique va se consolider à travers la signature de trois accords
d’association entre les deux pays, a
annoncé le ministre délégué britannique au Trésor, Greg Hands, hier,
lors du 2e Forum algéro-britannique
sur les investissements qui s’est
ouvert à Alger. Ces accords porteront sur le domaine fiscal, les
échanges entre les Chambres de
commerce des deux pays et le secteur de l’éducation. M. Greg Hands
a expliqué qu’il s’agit, pour le premier, d’un traité de non double
imposition entre les deux pays qui
permettra «de renforcer la présence
des entreprises britanniques en
Algérie et vice-versa». Ce traité
devrait entrer en vigueur en janvier
2017 en Algérie et en juin 2017 en
Grande-Bretagne, a-t-il ajouté sans
préciser la date prévue pour la
signature des accords en question.
Le deuxième accord sera signé entre
les Chambres de commerce et d’industrie des deux pays pour offrir à
leurs opérateurs «un cadre de travail
propice à l’échange et au partenariat» a souligné le ministre-délégué
britannique. Quant au troisième
Photo : S. Zoheir
Ziad Abdelhadi
accord, il portera sur l’ouverture
d’une école britannique internationale en Algérie, qui proposera un
enseignement en langue anglaise,
avec les programmes scolaires britannique et algérien, a-t-il détaillé.
Supplément Économie
La tripartie pour contrer
le contre-choc
pétrolier
Lire pp 11 à 16
M. Hands a, par ailleurs, affirmé
que la coopération bilatérale, longue
de plusieurs décennies, notamment
dans le secteur de l’énergie, avait
été «impulsée par les orientations
du président Abdelaziz Bouteflika,
qui avait invité le Premier ministre
britannique, David Cameron, à renforcer la coopération avec l’Algérie
en matière sécuritaire et de diversification économique» essentiellement.
De son côté, le ministre de
l’Industrie et des Mines,
Abdesselam Bouchouareb, a
indiqué à l’assistance, lors de son
allocution d’ouverture des travaux,
que «ce deuxième forum va permettre de lancer des passerelles de
coopération entre les deux pays». Il
a également appelé les entreprises
britanniques à saisir les opportunités
d’investissement en Algérie, «particulièrement dans les secteurs industriels créateurs de valeur ajoutée
et d’emplois, en dehors des hydrocarbures, dans une logique d’import-substitution», a-t-il
souligné. Dans ce contexte,
M. Bouchouareb a rappelé que
l’Algérie était résolue à sortir de la
dépendance vis-à-vis des hydrocarbures et à créer les conditions d’une
économie diversifiée, compétitive,
ouverte et en phase avec les évolutions structurelles de l’économie
mondiale.
Suite en page 2
ACTUALITÉ
ÉCONOMIE
„ Le déficit commercial de l'Algérie se creuse davantage ............................................. p2
MARCHÉ
„ Les modalités d'insertion des publicités au BOAL fixées ............................................ p3
ÉDUCATION
„ L'examen de 5e année jugé facile par la plupart des candidats ............................. pp6-7
2
L ’ É V É N E M E N T
Lundi 23 mai 2016
BAISSE DES EXPORTATIONS D’HYDROCARBURES DE PLUS DE 39% DURANT
LES QUATRE PREMIERS MOIS DE 2016
Le déficit commercial de l’Algérie se creuse davantage
Par
Bahia Aliouche
e déficit commercial
de l’Algérie s’est creusé à
7,632 milliards de dollars
(mds usd) au cours des quatre
premiers mois de l’année 2016,
contre 5,624 mds usd à la même
période de 2015, soit une hausse
du déficit de 35,7%, a appris hier
l’APS auprès des Douanes
algériennes. Les exportations ont
nettement baissé à 7,545 mds
usd durant les quatre premiers
mois de 2016 contre 12,243 mds
usd sur la même période de
2015, en recul de 38,4%, selon
les données du Centre national
de l’informatique et des statistiques des Douanes (Cnis). Les
importations se sont également
réduites mais à un moindre
rythme, en s’établissant à
15,177 mds usd contre
17,867 mds usd, en baisse de
15,06%, précise la même source.
Les hydrocarbures continuent
à représenter l’essentiel des
ventes algériennes à l’étranger
pour une part de 92,8% du
volume global des exportations,
avec un montant de 7,002 mds
usd durant les quatre premiers
mois 2016, contre 11,537 mds
usd à la même période de 2015
(baisse de 39,31%).
Les exportations hors hydrocarbures, qui ont représenté
7,2% du montant global des
Photo : S. Zoheir
L
exportations, ont diminué à
543 millions usd, en baisse de
23,1% par rapport aux quatre
premiers mois de 2015.
Les exportations hors hydrocarbures sont composées des
demi-produits avec 407 millions
usd (contre 558 millions usd),
biens alimentaires avec 96 millions usd (contre 104 millions
usd), produits bruts avec
20 millions usd (contre
33 millions usd), biens d’équipement industriels avec 15 millions
usd (contre 7 millions usd) et des
biens de consommation non alimentaires avec 5 millions usd
(contre 4 millions usd). Pour ce
qui est des importations, tous les
groupes de produits ont connu
une baisse durant les quatre
premiers mois de 2016.
Les produits alimentaires ont
reculé à 2,616 md sud (-22,7%),
les biens d’équipement à
5,307 mds usd (-15,76%), les
biens destinés à l’outil de
production à 4,683 mds usd
(-11,91%) et les biens de
consommation non alimentaires
à 2,571 md sud (-10,32%).
Sur les 15,177 mds usd
d’importations enregistrées, un
montant de 8,738 mds usd a été
payé par cash (57,57% des
importations), soit un recul de
17% des règlements par cash par
rapport aux quatre premiers mois
de 2015.
Les lignes de crédit ont
financé les importations à
hauteur de 38% pour un montant
de 5,767 mds usd, en baisse de
15,6%, alors que le reste des
importations a été réalisé par le
recours à d’autres moyens de
paiements.
Les cinq premiers clients de
l’Algérie au cours des quatre
premiers mois de 2016, sont
l’Italie avec 1,688 md usd
(22,37% des exportations globales algériennes durant cette
période), suivie de l’Espagne
avec 962 millions usd (12,75%),
la France avec 907 millions usd
(12,02%), du Canada avec
490 millions usd (6,49%) et de la
Turquie avec 373 millions usd
(4,94%).
Quant aux principaux fournisseurs de l’Algérie, la Chine vient
encore en tête avec 2,69 mds usd
(17,72% des importations
globales algériennes entre
janvier et avril), suivie de la
France avec 1,788 md usd
(11,78%), l’Italie avec 1,5 md
usd (9,89%), l’Espagne avec
1,14 md usd (7,51%) et de
l’Allemagne avec 879 millions
usd (5,79%).
B. A./APS
Prochaine signature de trois importants accords de coopération
Suite de la page 1
Ainsi, ajoutera le ministre, le
partenariat avec les Britanniques doit être
«en droite ligne» avec la stratégie du gouvernement de diversifier l’économie
nationale, considérée comme «une priorité élevée au rang de cause nationale», a
insisté M. Bouchouareb qui a assuré que
le Président veillait en personne à relever
ce défi.
Le président du Forum des chefs d’entreprises (FCE), Ali Haddad, a estimé que
la coopération algéro-britannique doit
opérer un tournant majeur car «il faut
construire des partenariats sûrs, durables
et de premier ordre». «Il nous faut des
partenaires ambitieux», lancera-t-il au
parterre d’hommes d’affaires. De son
côté, le président de la Chambre
algérienne du commerce et de l’industrie
(Caci), Amar Benamor, a fait savoir aux
britanniques qu’en Algérie il existe de
nombreuses opportunités d’affaires.
«Nous attendons de vous des initiatives et
un transfert de compétences», dira-t-il à
l’adresse des Britanniques. Rappelons
qu’au programme de la second journée du
forum, des rencontres «Be to Be» seront
organisées.
Z. A.
Signature d’un mémorandum d’entente économique
UN MÉMORANDUM d’entente a été signé entre le Forum des chefs d’entreprise
(FCE) et le conseil d’affaires Algéro-britannique (Ukabc), visant à renforcer l’échange
d’informations, la coopération et le partenariat. L’accord a été signé par
M. Ali Haddad, président du FCE, et Lady Olga Maitland, présidente de Ukabc.
A travers ce mémorandum d’entente, le FCE accompagnera les entreprises
britanniques désirant investir en Algérie ainsi que les entreprises algériennes voulant
investir en Grande-Bretagne, a déclaré M. Haddad. A rappeler que le premier forum
d’affaires algéro-britannique s’était tenu en décembre 2014 à Londres et a été couronné par la signature de deux accords dans le domaine de la santé. Les échanges
commerciaux entre l’Algérie et la Grande-Bretagne se sont établis à près de 3,8 milliards de dollars (mds USD) en 2015 avec 2,88 milliards USD d’exportations algériennes, composées essentiellement d’hydrocarbures, selon les données des Douanes
algériennes.
Z. A.
zzz AU FIL DES JOURS
L’essentiel et l’accessoire
Par
Hassan Gherab
«IL Y A QUELQUE CHOSE de pourri dans
l’Etat de Danemark.» La fameuse phrase de
William Shakespeare dans Hamlet
(Something is rotten in the state of
Denmark) épouse comme un gant la situation en Algérie. On assiste à un grand déballage et un lavage de linge sale qui, même s’il
aiguise la curiosité générale, n’en est pas
moins circonscrit à quelques protagonistes.
C’est leur linge sale et leurs affaires scabreuses. Des Unes, des ouvertures de JT,
des meetings politiques et des débats à n’en
plus finir monopolisent l’espace médiatique
avec pour seul sujet le rachat du Groupe El
Khabar par Rebrab. Deux camps sont
montés au créneau et se tirent dessus à boulets rouges. C’est à qui révélera les secrets
les plus scandaleux sur l’autre. El Khabar est
devenu le casus-belli, l’occasion de régler
des comptes et de solder des passifs. Des
journaux, des télés et des leaders politiques
ont tourné casaque. Ils brûlent ceux qu’hier
encore ils élevaient au pinacle, et à qui, pour
certains, ils doivent même leur situation florissante et/ou leur position.
Mais dans cette foire d’empoignes, on oublie
l’essentiel : l’enjeu, qui est le pouvoir, uniquement. Ce n’est nullement la liberté d’expression qui est menacée, du moins pas plus
qu’avant. On n’en dirait pas autant pour le
droit à l’information, qui est notre raison
d’être, et l’intérêt collectif, qui doit être la
priorité des politiques, de quelque bord
qu’ils soient. Le citoyen veut certainement
savoir de quoi il retourne dans cette affaire
El Khabar, mais ce n’est tout aussi certainement pas son souci majeur ni sujet de premier intérêt. La politique, telle qu’elle est
pratiquée chez nous, passe au second plan
quand il est question, par exemple, d’une
révolution dans l’éducation, d’une nouveauté dans la politique de subventions, de
l’habitat, de l’emploi, de la santé ou du tourisme. Car, tout citoyen, quand il fini de
guerroyer avec tous ses problèmes, rêve et
espère pouvoir accéder à ce «droit» de se
payer quelques moments de répit et d’insouciance avec sa petite famille. Et c’est ce qui
devrait constituer les points d’ancrage et de
réflexion d’un leader politique. Or, on n’a
pas vu ces partis qui défendent le patronat,
un général, un ou une ministre, le pouvoir,
un journal… s’engager dans le débat autour
des programmes scolaires de 2e génération,
contrairement à leurs pairs islamistes qui
ont vite fait de les descendre en flamme. La
révolution des méthodes d’enseignement, la
modernisation de l’école, le débat autour
des procédés d’examen et de notes, les
rythmes scolaires passent bien au-dessus de
nos politiques. On a pas plus entendu ces
«démocrates», «nationalistes» et «modernistes» s’exprimer sur la crise financière, à
laquelle tous les Algériens s’intéressent, car
conscients qu’elle aura un impact sur leur
niveau de vie déjà mal en point. La politique
de la santé qui a fait réagir spécialistes,
médecins, vétérinaires, pharmaciens et syndicats n’a pas eu plus de grâce aux yeux de
ces tribuns ni la débidonvilisation, la révision
de la politique de subventions, la rationalisation des dépenses et la réduction des importations, la montée des prix la veille de
Ramadhan… Ces sujets d’intérêt général et
d’autres ne figurent pas dans les discours ni
aux programmes d’action. Il en est de même
dans les médias où notre nombrilisme nous
fait souvent perdre le sens des priorités et
des responsabilités, de l’essentiel et de l’accessoire, de l’important et du secondaire, de
l’utile et l’inutile.
H. G.
L ’ É V É N E M E N T
Lundi 23 mai 2016
PAR DÉCRET EXÉCUTIF PUBLIÉ AU JOURNAL OFFICIEL
ENERGIES RENOUVELABLES
Garantie de vente
de l’électricité
sur 20 ans
Les modalités d’insertion des publicités
au BOAL fixées
Par
Abdallah Kaddour
n décret exécutif
fixant les modalités et
les frais d’insertion des
publicités légales au Bulletin
officiel des annonces légales
(Boal), a été publié dans le
dernier numéro du Journal
officiel. Le décret exécutif
16-136 du 25 avril 2016 stipule que «les publicités
légales sont insérées et effectuées régulièrement et à
chaque fois que nécessaire au
Boal». Ce Bulletin comprend
«les opérations puisées dans
les documents et pièces officiels énumérés dans trois
rubriques». Il s’agit de la
rubrique traitant du «statut
juridique des commerçants et
des fonds de commerce dans
laquelle sont insérées, pour
les personnes morales, tous
les actes constitutifs de
sociétés, les transformations,
les modifications, les opérations portant sur le capital
social, les nantissements, les
locations-gérances, les ventes
de fonds de commerce». Elle
concerne également «toutes
les décisions judiciaires portant sur les liquidations
amiables ou de faillites ainsi
que toutes mesures judiciaires
prononçant une interdiction
ou une déchéance à l’exercice
du commerce». Concernant
les personnes physiques, elle
comprend «tous les renseignements sur la capacité juridique du commerçant, la
domiciliation et l’appartenance du fonds de commerce,
Photo : DR
U
les opérations de nantissement, de location-gérance et
de vente de fonds de commerce». Elle comprend aussi
«toutes mesures judiciaires
prononçant une interdiction
ou une déchéance à l’exercice
du commerce ainsi que toutes
décisions judiciaires portant
sur des liquidations amiables
ou de faillites». La seconde
«rubrique, traitant des attributions des organes de gestion, qui comportent
les
pouvoirs des organes d’administration ou de gestion, leurs
limites et leurs durées ainsi
que toutes les oppositions y
afférentes». La troisième
«rubrique traite des avis
financiers dans laquelle sont
inclus notamment les bilans,
comptes de résultats et
comptes sociaux ainsi que les
opérations d’appel à l’épargne publique», est-il précisé. En outre il peut être
publié au Boal, «toute autre
information digne d’intérêt et
pouvant être utile à l’adresse
des opérateurs économiques».Le décret exécutif
énonce par ailleurs que «le
Centre national du registre de
commerce assure l’édition et
la publication du Boal. Les
frais d’insertion et de publication des annonces et publicités
légales au Boal sont fixés par
arrêté du ministre chargé du
commerce» et «l’insertion des
publicités légales peut se faire
par voie électronique». Il
abroge également «les dispositions du décret exécutif
n° 92-70 du 18 février 1992
relatif au Bulletin officiel des
annonces légales».
A. K.
POUR ASSURER L’ACCOMPAGNEMENT DES DEMANDEURS D’EMPLOI
L’ANEM signe deux protocoles d’accord
avec Etterkib et Ericsson
Par
Chahira Cheref
L’AGENCE nationale de
l’emploi (Anem) a signé, hier
à Alger, deux protocoles d’accord portant sur l’intégration
et la formation professionnelles des demandeurs d’emploi, l’un avec la société
Etterkib (filiale de Sonelgaz)
et l’autre avec le Groupe
Ericsson-Algérie, l’équipementier suédois des réseaux de
télécommunications. La cérémonie de signature des deux
protocoles s’est déroulée en
marge de la clôture de la
6 e édition du Salon national
de l’emploi, inauguré jeudi
dernier sous le thème «l’entreprise, instrument de diversification de l’économie
nationale», et qui a été marqué
par la participation de
2 458 microentreprises (Ansej-
Cnac), au niveau national.
Pour ce qui est de l’accord
entre l’Anem et Etterkib, il
prévoit l’intégration et l’encadrement au sein de l’entreprise
Etterkib des demandeurs
d’emploi inscrits à l’Anem.
Selon le DG de l’Anem,
Mohamed Tahar Chalal, cette
agence ne ménage aucun effort
pour assurer l’accompagnement des demandeurs d’emploi et mettre à la disposition
des employeurs un maximum
de candidatures afin de
garantir la réussite des
démarches de recrutement des
entreprises. «L’Anem veille à
épauler efficacement les candidats à l’emploi», a-t-il ajouté
soulignant que le capital
humain d’une entreprise est le
moteur de sa compétitivité et
de son développement. Pour
sa part, le P-dg d’Etterkib,
Mohamed Chikhaoui, a
indiqué que l’objectif de cette
convention est de faciliter
l’intégration des jeunes que
nous formons, mais aussi de
pouvoir bénéficier de leurs
qualifications partout où nous
avons des chantiers à travers le
territoire national. Il s’agit
également, selon le même responsable, de former une nouvelle génération de techniciens
en mesure d’assurer la relève,
surtout que le groupe Sonelgaz
a un programme de développement très important à travers
la construction de centrales et
de méga-centrales électriques.
Concernant l’accord avec
Ericsson-Algérie, il prévoit
l’intégration et l’encadrement
au sein de l’entreprise suédoise des étudiants issus de
l’Institut national de la poste et
des technologies de l’information et de la communication
(Inptic), sis à Alger, ainsi que
l’Institut national des télécommunications et des technologies de l’information et de la
communication d’Oran
(Inttic). L’accord vise l’établissement de relations de
coordination et de partenariat
entre les deux organismes,
pour répondre aux besoins
d’Ericsson Algérie en termes
de ressources humaines
locales qualifiées dans des
délais très courts. «Il s’agit
pour nous, à travers cet
accord, de puiser dans la ressource humaine locale et de
favoriser le transfert du
savoir-faire pour encadrer les
nouvelles recrues et les préparer pour répondre de la
meilleure manière aux exigences technologiques du
marché», a indiqué le DG
d’Ericsson-Algérie, Yacine
Zerrouki.
C. C./APS
3
LES ENTREPRISES qui produisent de l’électricité à partir des
énergies renouvelables auront la
garantie de vendre leurs productions sur une période de vingt (20)
années, a affirmé, dimanche à
Alger, le ministre de l’Energie,
M. Salah Khebri, lors du forum
d’affaires algéro-britannique.
Intervenant lors d’un atelier sur
les énergies renouvelables, tenu
dans le cadre de ce forum, le
ministre a aussi expliqué que la
réglementation algérienne garantissait aux entreprises, qui produisent de l’électricité à partir des
énergies renouvelables, des tarifs
leur permettant de recouvrer leurs
charges et de réaliser des bénéfices.
M. Khebri, qui s’adressait à
des chefs d’entreprises algériens
et britanniques, a relevé que
l’Algérie avait mis en place le
cadre légal de l’investissement
dans le domaine des énergies
renouvelables, et ce, dans l’objectif de développer toute l’infrastructure liée à ce secteur et
d’encourager le partenariat pour la
fabrication des équipements y
afférents en Algérie.
Il a évoqué, dans ce contexte,
les priorités du Programme
national de développement des
énergies renouvelables adopté par
un Conseil des ministres en mai
2015, qui vise à atteindre en 2020
une production de 4 500 mégawatts d’électricité générées à
partir des énergies solaire et
éolienne.
A l’horizon 2030, la capacité
de production devrait atteindre
22 000 mégawatts, sachant que la
part du renouvelable dans la production de l’énergie électrique
devrait atteindre les 27%, a également précisé le ministre.
Présent aux travaux de cet atelier, le président du comité de
direction de la Commission de
régulation de l’électricité et du
gaz (Creg), Abdelali Badache, a
avancé que le prix du kilowattheure ne sera pas élevé puisqu’une baisse des prix est déjà
constatée au niveau mondial, aussi
bien en ce qui concerne le kilowattheure que les équipements
utilisés dans la production des
énergies renouvelables.
Il a signalé, en outre, que
toutes les mesures de facilitation
avaient été prises pour permettre
aux investisseurs intéressés par le
marché algérien de lancer leurs
projets dans les meilleures conditions. «Qu’il s’agisse des aspects
administratif ou ceux concernant
l’acquisition des terrains, tout
a été fait pour faciliter les
démarches des investisseurs», a-til assuré.
Il a également annoncé le lancement prochain d’une application
accessible sur le site web de la
Creg, qui permettra aux investisseurs ayant déposé des demandes
auprès de ce dernier de suivre en
ligne l’évolution de leur dossier.
APS
L ’ É V É N E M E N T
Lundi 23 mai 2016
5
CLÔTURE DE L’AUDITION DES ACCUSÉS ET DES TÉMOINS À LA BARRE
Le procureur de la République formulera ses réquisitions
dans l’affaire Cnan aujourd’hui
Par
Hasna Yacoub
u troisième jour du procès
de la Cnan, le juge
Ndjoumi a terminé les
interrogatoires à la barre des
19 mis en cause dans cette affaire
et a entendu les témoins, clôturant
ainsi la première partie du procès
et entamant avec la plaidoirie des
avocats de la partie civile. Toute la
matinée ainsi qu’une partie de
l’après-midi a été consacrée à l’audition à la barre de quatre accusés à
savoir Bouzidi, Draa, Meziach,
Bouterfa. Ces derniers, tous des
ex-cadres de la Cnan, ont nié les
faits qui leur sont reprochés dont
pour certains la passation de
contrats contraire à la réglementation et pour d’autres, conflit
d’intérêts. Meziach Mohamed qui a
occupé le poste de directeur central
de l’audit avant d’être nommé
comme directeur de la division partenariat et développement, a dû
s’expliquer sur l’avenant relatif à la
réparation du navire Tablat et dont
le montant (2,5 millions de dollars)
dépassait de 200% le coût de réparation (1,1 million de dollars).
L’avenant a été validé par la commission des marchés dont l’accusé
était le président. Meziach a
expliqué que la commission était
dans l’obligation de valider l’avenant car le navire était déjà réparé
et prêt à être réceptionné. «Nous ne
pouvions pas ne pas payer alors
que les réparations avaient été
effectuées. Le navire aurait tout
simplement été saisi», a expliqué
l’accusé rappelant que la commission a validé sur la base d’un rapport argumenté présenté par le
superintendant chargé du navire.
Bouzidi Laaziz, l’ex- directeur
adjoint du Groupe Cnan a récusé la
charge qui pèse sur lui, à savoir le
conflit d’intérêts. L’accusé qui était
président de la commission des
ventes des navires a participé à
l’opération de vente de six navires
dont le navire Sersous, acquis par
la société Nolis, une filiale de
Cevital. Sept mois après cette
opération, Bouzidi a quitté la
Cnan pour rejoindre le Groupe
Cevital comme responsable de la
logistique maritime.
Le navire Sersous cédé
à une filiale de Cevital
alors que son offre
n’était pas la plus
disante
L’accusé a expliqué que la
société Nolis avait un contrat d’affrètement du navire Sersous pour
une période de 3 ans avec un droit
de préemption, raison pour laquelle
elle a été choisie lors de l’ouverture des plis de l’appel d’offres
effectué pour la vente du navire
malgré le fait que son offre finan-
Photo : Archives
A
cière n’était pas la plus disante.
Nolis a présenté une offre de
4,3 millions de dollars, alors
qu’une société du Moyen- Orient
avait offert 4,7 millions de dollars,
ce qui a amené la commission à
demander à Nolis de revoir son
offre à la hausse et Sersous a
finalement été vendu au prix de
5,5 millions de dollars. Le juge
ainsi que le procureur n’ont pas été
convaincus des explications
données par l’accusé et ont insisté
pour comprendre les raisons qui
ont amené la commission de vente
des navires à demander à Nolis de
revoir à la hausse son offre après
avoir décidé de la choisir, une
procédure «peu orthodoxe» comme
le laissera entendre le juge qui a
tenu à rappeler à l’accusé que la loi
punie toute personne ayant eu un
conflit d’intérêts au cours de
l’exercice de son travail. «Avezvous vendu Sersous à bas-prix
avant de demander à ce qu’on vous
rajoute un peu ?», s’est demandé
le président Ndjoumi. L’accusé
Draa, l’ex-conseiller juridique de la
Cnan ne réussira également pas à
convaincre le procureur de la
République lorsque ce dernier lui
présentera une instruction interne
de la Cnan où il est clairement spécifié que «toute modification du
prix doit faire objet d’une nouvelle
procédure». Le représentant du
Groupe Cnan sera appelé à la barre
comme partie civile. Ce dernier va
préciser au tribunal qu’actuellement la Cnan a perdu 8 navires :
trois sont saisis en Grèce, quatre en
Malaisie et le dernier à savoir
Blida est saisi par les autorités
judiciaires du Kenya après une
attaque de pirates. Selon ses dires,
la Cnan est dans l’incapacité de
récupérer ses navires en raison
d’un conflit commercial avec
son ex-partenaires étranger
Feraoun/Laradji/CTI qui exige à ce
que la Cnan paye les réparations
dont le montant global pour
5 d’entre eux est de 17,5 millions
de dollars.
La Cnan réparait ses
navires au prix fort pour
les estimer en dessous de
leur valeur
Quatre témoins ont été appelés
à la barre. Le premier est le neveu
de Bombar Ali, l’ex-P-dg du
Groupe Cnan. Ce dernier était chef
de l’agence de Navitrans Algérie,
la filiale qui a récupéré le marché
de Nashco, la filiale Cnan chargée
de la consignation maritime. Le
témoin Bombar Aziz a affirmé
avoir rejoint Navitrans France
après avoir envoyé son CV via
Internet et qu’il n’y avait aucune
intervention. Il a expliqué que la
représentation maritime qu’il a
créée n’était qu’un bureau de
liaison où un agrément n’est nullement exigé car son travail ne
consistait pas à faire de la consignation maritime, mais juste le
suivi des contenairs. Le juge
Ndjoumi ne semble pas convaincu
et lui lance : «Nous sommes dans
un pays où il y a des lois, je ne
pense pas qu’une personne puisse
ouvrir un bureau de liaison sans
demander un agrément.» «J’avais
un registre du commerce et le
ministère ne m’en aurait pas
délivré un s’il la loi exigeait un
agrément», a tenté d’expliquer vainement le témoin. Le procureur de
la République tentera, en multipliant les questions, à amener le
témoin à reconnaître que son
travail consistait à faire de la
consignation. Le représentant du
ministère public expliquera
d’ailleurs que Navitrans France est
un agent maritime chargé de la
consignation et que son représentant de liaison ne pouvait donc
qu’avoir la même activité. La
riposte de la défense ne se fera pas
attendre. Les avocats vont harceler
de questions le témoin qui
va suivre à la barre à savoir
M. Bouarroudj, un superintendant,
ayant une longue expérience dans
le domaine maritime. L’un des
défenseurs va demander au témoin
d’expliquer la différence entre un
agent maritime et un agent chargé
du suivi. Ce dernier a expliqué
qu’un registre du commerce est
accordé pour une représentation
maritime, mais que l’agrément est
exigé uniquement pour certaines
activités comme la consignation. Il
a également affirmé que les
779 contenairs perdus par la Cnan
qui a dû payer leur prix de 1,5 million de dollars à la société
Textainer ne peuvent pas être
considérés réellement comme
perdus «dans les papiers, il est
mentionné que c’est une perte
totale, mais en réalité les conte-
nairs n’ont pas disparu. Certains
sont saisis par la douane, d’autres
réquisitionnés après le séisme de
2003…». Le juge s’énerve :«Après
une enquête de quatre ans, le tribunal a entendu trois versions sur
la disparition de ces contenairs.
Soyons réalistes, où sont-ils s’ils
ne sont pas égarés ?» Le témoin
va ensuite évoquer le vieillissement de la flotte du Groupe Cnan
qui explique pour lui les montants
exorbitants des avenants. «Il y a
un manque d’informations et de
moyens», a dit Bourarroudj afin de
justifier, entre autres, la mauvaise
évaluation de réparation d’El
Hadjar qui a finalement coûté 11
millions de dollars. Le juge
demande alors au témoin quel est
le pourcentage acceptable du montant d’un avenant. «Le superintendant peu accordé jusqu’à 25% du
coût global. Au delà, c’est le directeur technique qui décide.» Le juge
relance en disant : «Lorsque le coût
de réparation dépasse largement la
valeur du navire, est-ce qu’il faut
réparer ?» «Logiquement non»,
lâche le témoin qui reconnaît qu’il
y a eu des cas où la Cnan a retiré
ses navires en estimant que les
coûts étaient élevés. Mais il expliquera, en réponse à une question
judicieuse d’un avocat, qu’après
une expertise du bureau Véritas, il
était impossible à la Cnan de
reculer car «les recommandations
du bureau Véritas sont exécutoires». Le témoignage de
M. Kherchi, l’expert qui a évalué
les 8 navires cédés à la filiale
IBC de la Cnan afin de créer le
partenariat avec la société
Feraoun/Laradji/CTI, sera d’une
importance capitale. Ce dernier a
affirmé qu’en 2006, année où il a
exécuté son expertise, le marché
était à la hausse. Il a présenté une
expertise très pointilleuse où l’estimation de six navires sur les 8 était
entre 18,3 et 22 millions de dollars.
Il ne répondra cependant pas à la
question du tribunal qui insistait
pour savoir si un navire réparé à
11 millions de dollars pouvait être
estimé à 6,8 millions de dollars,
comme cela a été pour El Hadjar.
L’accusé Bombar a demandé la
parole pour rappeler au tribunal
que la décision d’estimation des
navires à 18 millions de dollars
dans le cadre du partenariat avec
Feraoun/Laradji/CTI, a été prise
par le Conseil de participations de
l’Etat qui a pris en considération
l’offre du partenaire étranger dans
sa globalité à savoir le maintien de
l’emploi de 400 personnes et
d’autres avantages. A la fin de
l’audition des témoins, les avocats
de la partie civile ont ouvert le bal
des plaidoiries. Le procès se poursuit aujourd’hui avec le réquisitoire
du procureur de la République et
les plaidoiries de la défense.
H. Y.
Mobilis partenaire de la 3e Conférence maghrébine de l’audit interne
Mobilis est partenaire de la 3e Conférence maghrébine de l’audit Interne, organisée les 22 et 23 mai, par l’Association des auditeurs et consultants internes algériens (Aacia) à
l’hôtel Sheraton club des pins à Alger, sous la thématique «l’Audit interne : un métier en innovation continue». La rencontre régionale, rendez-vous professionnel en termes
d’actualisation et de mise à niveau des connaissances des auditeurs internes algériens, tunisiens et marocains, a pour objectif de favoriser un échange fructueux des bonnes
pratiques des auditeurs et autres professionnels de l’audit maghrébins. Instituée depuis la 1re édition de 2012 à Casablanca par les trois associations du Maghreb (Aacia, Amaci et
Atai), cette manifestation prévoit 18 communications de hautes technicités, avec leurs pairs étrangers venus de Belgique, Canada, France, Mali et du Sénégal, qui auront à traiter
les différentes problématiques retenues par le programme. Mobilis, en entreprise responsable, résolument tourné vers l’innovation, accompagne le développement de la pratique
de l’activité de l’audit interne pour qu’elle puisse s’élever au rang d’une fonction privilégiée d’aide à la bonne gestion des organisations algériennes. Plus d’information sur le site
www.mobilis.dz ou la page Facebook de Mobilis.
6
L ’ É V É N E M E N T
Lundi 23 mai 2016
ÉDITORIAL
De l’or dans nos décharges !
Par
Kamel Amghar
LES CITOYENS de la commune de Zighoud-Youcef
(Constantine) se mobilisent comme jamais pour exiger la fermeture du Centre d’enfouissement technique (CET) de déchets
ménagers implanté dans leur circonscription. Leurs concitoyens
de Oued Ghir (Béjaïa) brandissent la même revendication, en
occupant régulièrement la place publique et les grands axes routiers. Un peu partout dans le pays, les habitants affichent la
même hostilité pour ce type d’installations destinées à la gestion
des ordures. Les populations riveraines dénoncent partout les
mauvaises odeurs, les coulées de liquides douteux et nauséabonds, les lixiviats, ainsi que la prolifération d’insectes nocifs.
Ils craignent pour leur santé et mettent en garde les pouvoirs
publics contre le risque de pollution des nappes phréatiques. Si
les craintes et les réserves exprimées sont légitimes, l’obstination
collective à vouloir fermer carrément ces installations, qui ont
coûté très cher au contribuable, semblent incohérentes, voire
insensées. Une mesure aussi extrême serait évidemment contreproductive dans la mesure où elle va accentuer davantage la dramatique dégradation de l’environnement et alourdir les périls
exprimés. Les CET et les décharges publiques contrôlées ont,
pour rappel, été conçus comme une solution à la grave prolifération de dépotoirs sauvages à travers tout le territoire. Nos plages,
nos villes et nos sites naturels sont partout ensevelis sous des
tonnes de détritus et d’immondices de toutes sortes. Dans l’état
actuel des choses, le CET constitue indéniablement une évolution qualitative dans ce domaine et représente l’option du
moindre risque. Il serait judicieux d’exiger une meilleure gestion
de ces équipements à travers la limitation, voire la suppression
totale, de toutes les nuisances évoquées. Les protestataires doivent prendre conscience de cette triste réalité. La solution idoine
au problème réside dans la récupération et la mise en valeur des
déchets. Les pouvoirs publics et les opérateurs privés doivent se
rendre compte que les déchets valent de l’or et investir sérieusement dans la technologie du recyclage. Au Canada, la valorisation énergétique des déchets pneumatiques à le vent en poupe.
La quasi-totalité des cimenteries de ce pays tournent à la combustion des pneus usagés. Aux Etats-Unis, les huiles alimentaires usagées et les graisses animales, collectées à la source,
servent à la production de bio-carburants grâce à des dispositifs
très simples et très légers. Des citoyens installent ces petites «distilleries» dans leurs garages pour recycler leurs propres huiles et
celles de leurs voisins. Dans de nombreux pays africains, les
déchets agricoles sont aussi transformer en produits énergétiques (charbon, essentiellement) et en fertilisants. Les matières
plastiques, les métaux, le papier,…sont aussi très recherchés par
cette industrie écologique du recyclage qui génère partout des
milliards de dollars. Il y a, en effet, une énorme manne financière dans nos poubelles.
K. A.
PAS DE SESSION DE RATTRAPAGE CETTE ANNÉE
L’examen de 5 année jugé facile
par la plupart des candidats
e
Par
Chahira Cheref
es épreuves de l’examen de fin de cycle
primaire (5 e ) pour l’année scolaire
2015/2016 ont débuté hier matin à travers tout le territoire national avec la participation de plus de 700 000 élèves répartis sur plus
de 13 000 centres d’examen.
Les candidats qui se sont déplacés de bon
matin vers les centres d’examens ont passé l’épreuve de langue arabe à 8:30 suivie de celle
des mathématiques à 10:30. L’épreuve de
langue française a été programmée pour
l’après-midi.
Concernant les examens, la majorité des
candidats ont affirmé qu’ils étaient à la portée
de tous et que celui qui a bien révisé pouvait
avoir de bonnes notes facilement. «J’ai bien
travaillé et je pense que toutes mes réponses
étaient justes», nous a affirmé Amine tout en
exprimant sa joie. «L’examen était facile et
nous avons bien travaillé moi et tous mes amis.
On est soulagé», a précisé Nihad.
Le coup d’envoi de ces épreuves devant permettre aux élèves d’accéder au cycle moyen a
été donné, dans la wilaya d’Illizi, par la
ministre de l’Éducation nationale, Nouria
Benghebrit. A cette occasion, la ministre a
affirmé que l’examen de fin de cycle primaire
se déroulait dans de bonnes conditions dans les
différentes wilayas du pays, estimant, toutefois
que la tenue de cet examen au sein de leurs établissements scolaires permettrait aux élèves
d’augmenter leurs chances de réussite.
M me Benghabrit a en outre estimé que la
nouvelle mesure qui permet aux élèves de
passer leur examen dans leurs établissements
scolaires est à même de préserver leur moral
vu leur jeune âge et d’augmenter leurs chances
de réussite.
La ministre a affirmé par ailleurs que la session de rattrapage de l’examen de fin de cycle
primaire a été annulée vu le taux de réussite
qui avoisine les 100%.
L
Elle a, en outre, exprimé sa reconnaissance
aux membres de la famille éducative pour leur
engagement et leur dévouement dans le travail,
et aux autorités sécuritaires pour avoir acheminé les sujets de l’examen en toute sécurité
notamment dans les wilayas du sud dont Illizi
où l’on compte 1 576 candidats répartis à travers 42 centres d’examen.
La première responsable du secteur a salué
la hausse du taux des candidates à cet examen
dans cette wilaya (753 candidates) et du
nombre de centres d’examen qui est passé de
11 l’année dernière à 42 centres cette année.
Selon, elle, des appareils de climatisation
avaient été installés dans les classes pour
assurer une bonne atmosphère aux élèves.
Il est à noter que, selon les chiffres de
l’Office national des examens et concours
(Onec), un total de 705 460 élèves, dont
366 057 garçons et 339 403 filles, passent
l’examen de fin de cycle primaire dans
13 118 centres d’examen à travers tout le territoire national.
A Alger, selon le wali Abdelkader Zoukh,
les épreuves de l’examen de fin de cycle primaire ont débuté avec la participation de
61 239 élèves. Il a en outre indiqué que la commission de wilaya chargée de superviser et de
veiller au bon déroulement de l’examen a été
installée. «Tous les moyens matériels et
humains ont été réunis pour assurer le succès
de cet examen», a-t-il soutenu.
Rappelons qu’en prévision de ce rendezvous, le Commandement de la Gendarmerie
nationale a mis en place un plan pour sécuriser
l’examen. Pour sa part, la direction générale de
la Sûreté nationale a mobilisé 25 856 policiers
affectés vers les différents centres d’examen.
La direction générale de la Protection civile a,
quant à elle, mit en place un dispositif mobilisant 35 000 éléments d’intervention et
1 886 ambulances pour veiller à la sécurité des
élèves et des encadreurs.
C. C.
QUARANTE ABSENCES ENREGISTRÉES LORS DE CET EXAMEN
Quotidien national d’information
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réclamation, sauf accord préalable avec la direction.
Plus de 15 000 élèves
ont passé la 5e à Tizi Ouzou
De notre correspondant à Tizi Ouzou
Malik Boumati
LES ÉTABLISSEMENTS scolaires transformés en centres d’examen ont accueilli, hier
dimanche, les élèves candidats à l’examen de
fin du cycle primaire. Dans de bonnes conditions, selon le chargé de communication de la
direction de l’éducation de la wilaya de Tizi
Ouzou, contacté dans l’après-midi, qui ne
signale ni «incident» ni «quelque chose de particulier». Il fera savoir cependant que sur les
15 375 candidats inscrits, 40 n’ont pas rejoint
les centres d’examen de la wilaya, affirmant ne
pas connaître les raisons de ces absences, les
informations de ce genre ne venant que plus
tard.
Donc plus de 15 000 élèves ont franchi hier
une nouvelle étape dans leur cursus scolaire, en
passant les épreuves de cet examen de passage
au collège. 7 899 d’entre eux sont des garçons
et 7 476 sont des filles. Ils ont rallié tôt dans la
matinée d’hier les 390 centres d’examen mis à
leur disposition par la direction locale de l’éducation qui a, en outre, mobilisé plus de
3 000 encadreurs pour assurer le bon déroule-
ment de cet examen de fin de cycle. Les responsables du secteur de l’éducation de la
wilaya de Tizi Ouzou n’ont réservé qu’un seul
établissement pour la correction des copies des
épreuves, alors que la distribution des sujets
devait se faire à partir de 24 centres réservés à
cet effet.
A noter que l’examen de cinquième se
déroule en une seule journée, durant laquelle
les candidats passent les épreuves de langue
arabe et de mathématiques durant la matinée et
celle de la langue française dans l’après-midi.
Les responsables du secteur de l’Education ont
avancé les dates des examens de fin d’année en
raison de l’avènement du mois de Ramadhan
au début du mois de juin. Les 14 942 candidats
à l’examen de fin du cycle moyen, le BEM,
entameront leurs épreuves demain mardi pour
trois jours alors que ceux concernés par
l’examen du baccalauréat, au nombre de
22 215, sont appelés à rejoindre les centres
d’examen à partir de dimanche prochain, et ce,
pour cinq longues journées d’épreuves.
M. B.
R É G I O N S
Lundi 23 mai 2016
Brèves des wilayas
ANNABA
Epreuves relativement faciles
MILA : les participants à une
rencontre sur le patrimoine
tenue à la librairie principale
de Mila, ont appelé samedi à la
collecte et la sauvegarde du
patrimoine littéraire populaire.
Les présents ont expliqué que
la wilaya de Mila recèle un
patrimoine immatériel important en poésie populaire et
chants patriotiques locaux,
qu’il faut, ont-t-il insisté collecter et sauvegarder.
Cette rencontre organisée par
l’association Rabitat Ahl Al
Kalam, qui constitue la première activité de cette association, a également abordé les
sacrifices des étudiants algériens et la grève du 19 mai 1956
dans une conférence présentée
par Bachir Boukaida, professeur à l’Université Sétif 2.
De notre correspondant à Annaba
Mohamed Rahmani
our la première fois de
leur vie les quelque
11 064 candidats ont eu à
affronter les épreuves de
l’examen de 5 e dans
198 centres répartis à travers
les localités de la wilaya
d’Annaba en cette journée
ensoleillée du 22 mai 2016.
Tôt le matin, et bien avant le
début des épreuves, les petites
têtes brunes s’étaient massées
devant les établissements
attendant patiemment qu’on
ouvre les portails et ainsi
rejoindre les salles d’examen
où leurs noms sont inscrits. A
8 heures, les enfants ont commencé à entrer et les vérifications d’usage se faisaient au
fur et à mesure pour s’assurer
que chacun est bien dans la
salle où son nom figure.
Les enfants excités attendaient avec impatience la distribution des sujets qui s’est
faite comme prévu à 8h30
exactement.
La première épreuve est
celle de langue arabe avec
comme d’habitude un texte,
des questions de compréhension et d’analyse et une rédaction à faire.
Le texte proposé est de l’auteur égyptien Mustapha Lotfi
Al Manfalouti portant sur
l’exode rural des jeunes attirés
par la ville, ses commodités et
le confort qu’on y trouve au
détriment de la campagne, sa
nature et son air pur.
Le sujet est selon les enseignants abordable et du niveau
des candidats qui peuvent facilement le comprendre et bien
Photo : Archives
P
répondre aux questions. Ce qui
est l’avis de certains élèves à la
sortie des centres d’examen.
Après la récréation qui aura
duré 30 minutes pendant lesquelles les enfants ont soufflé
et ont pu se détendre, c’est
l’épreuve de mathématiques
qui a pris le relais avec des
exercices de calcul, de géométrie et un problème. Les candidats qui ont planché dessus
nous ont rapporté qu’il est
relativement facile avec
cependant quelques difficultés
introduites et qui demandaient
réflexion. «Je m’en suis sorti
car j’ai trouvé les bonnes
réponses, je suis sûr que
j’aurai 10/10», nous a
répondu le petit Rami tout
content d’avoir bien travaillé.
L’après-midi a été consacré à
l’épreuve de langue française
qui a duré 1h30, de 15h à
16h30.
L’examen s’est déroulé
dans de bonnes conditions
durant cette journée où aucun
incident n’a été signalé;
il faut dire que tout le monde
a été mobilisé pour la réussite
de son organisation, des services de la wilaya, direction
de l’éducation, services de
sécurité et de santé, la Protection civile…tous y ont
contribué.
M. R.
18 850 candidats à Constantine
De notre correspondant
à Constantine
nasser Hannachi
BONNE organisation et
sécurité optimale hier dans les
divers centres d’examens pour
les épreuves de l’examen de
5 e année. Sac à la main, les
bambins accompagnés de leurs
parents sont arrivés un peu
plus tôt que d’habitude devant
les établissements scolaires. A
Constantine, le coup d’envoi
officiel a été donné à l’école El
Mokrani, à Sidi Mabrouk, en
présence du wali et des responsables de l’éducation. Les
élèves ont eu la langue arabe et
les mathématiques à la séance
matinale.
Les quelques potaches rencontrés ont dit avoir bien travaillé et «les sujets étaient
abordables», même si l’émotion vivace des examens dispensés à cette frange se lisait
sur quelques visages. 18 850
prétendants, dont 8 580 filles,
répartis sur 325 centres, sont
concernés par le passage au
cycle moyen au niveau de cette
wilaya. On compte 5 élèves
non-voyants et 9 autres handicapés moteurs, lesquels ont
subis les épreuves à l’école
primaire Belakhal-Nafissa. En
matière d’encadrement la
direction de l’éducation a
mobilisé 3 511 agents, dont 2
536 enseignants chargés de la
surveillance. La correction
s’effectuera à l’établissement
Biskri.
Le centre de collecte des
copies est le lycée LarbiBenmhidi à Aïn M’lila. Restauration et transport sont
assurés pour tous les élèves, en
particulier ceux habitants des
zones reculées des centres
d’examens.
N. H.
La 5e dans de bonnes conditions à Béjaïa
De notre correspondant à Béjaïa
Kamel Amghar
LES ÉCOLIERS de
5e année primaire ont été hier
au rendez-vous pour l’examen
de passage au CEM. Ils étaient
14 436 candidats (dont 6 936
filles) à se rendre dans les
310 centres d’examens ouverts
à cet effet à travers la wilaya
de Béjaïa. Les petits postulants
à ce concours de fin d’exercice
scolaire ont été partout
accueillis avec des friandises
pour les aider à juguler leur
stress.
Les 3 459 encadreurs de
cette session (dont 2 410 surveillants) ont été instruits par
leur tutelle pour veiller au bon
déroulement des épreuves.
De nombreux parents ont
tenu à accompagner, euxmêmes, leurs enfants à cette
occasion. La police s’est
mobilisée pour sécuriser les
abords des établissements
concernés. La Protection
civile a également dépêché
des équipes médicales pour
apporter soutien et assistance
aux élèves. Le ramassage scolaire et la restauration ont été
assurés sur place.
Tous les moyens ont été
déployés pour offrir les
meilleures conditions de travail aux candidats et à leurs
encadreurs. A la pause
déjeuner, les élèves étaient
généralement satisfaits de la
teneur des épreuves de langue
arabe. «Le sujet était abordable. Les questions portent
sur des leçons qu’on déjà
traité en classe. J’espère
qu’on va réussir», répète-t-on
çà et là sur un ton sincèrement
enthousiaste.
K. A.
7
TIZI OUZOU : quinze mille
trois cent soixante-quinze candidats passeront l’examen de
fin du cycle primaire au niveau
de la wilaya de Tizi Ouzou,
apprend-on auprès de la direction locale de l’éducation.
Les épreuves se dérouleront au
niveau de 390 centres
d’examen et l’encadrement
sera assuré par 3 089 enseignants, a-t-on signalé, indiquant
que la distribution des sujets se
fera dans 24 centres aménagés
pour la circonstance.
Tous les moyens ont été mis en
place pour assurer le bon
déroulement des épreuves et
offrir aux écoliers un cadre adéquat pour subir le test de passage au cycle moyen, a-t-on
encore expliqué de même
source.
L’examen de brevet de l’enseignement moyen (BEM) qui aura
lieu le 24 de ce mois, concernera 14 942 candidats à
Tizi Ouzou.
ORAN : cinq dispositifs de
proximité en milieu forestier
seront installés au début du
mois de juin dans les zones
boisées les plus sensibles
d’Oran, à la faveur du plan de
lutte contre les feux de forêts
durant la saison estivale 2016,
a-t-on appris du lieutenant
Mahieddine Bentabet, chargé
de la communication de la
direction de la Protection civile
d’Oran. Ces dispositifs seront
installés dans les massifs jugés
vulnérables, notamment dans
certaines sites récréatifs
comme la forêt de Madagh, la
Montagne des lions, la forêt de
M’sila, la forêt de la vierge et la
forêt de Negria, a-t-il dit.
L’installation de ces dispositifs
de proximité fonctionnant en
H24 dans le cadre d’une
stratégie de lutte contre les
feux de forêts, lancée les dernières années, a prouvé son efficacité avec des unités prêtes à
intervenir dès les premiers
moments du déclenchement
des incendies, a-t-il souligné.
8
M O N D E
Lundi 23 mai 2016
LORS D’UNE OPÉRATION DE L’ARMÉE
L’ONU préoccupée
par les tensions
croissantes en RDC
Syrie : plus de 100 terroristes
abattus à Hama
Sur le plan politique, le Secrétaire général de l’ONU a appelé les puissances régionales
et internationales à encourager les parties syriennes à reprendre les négociations
Par
Rédaction internationale
lus de 100 terroristes des
groupes Front al-Nosra, affilié
à al-Qaïda, et Ahrar al-Sham
ont été abattus au cours d’une
opération sécuritaire menée ces
dernière 24 heures dans la province
de Hama, dans l’ouest de la Syrie, a
rapporté, hier, l’agence de presse
Sana citant une source militaire
syrienne. «L’armée est parvenue à
faire reculer les terroristes vers le
centre de Hurbinafsah, banlieue
sud de Hama», a précisé la source
militaire. «Au cours de l’opération,
des militaires se sont emparés de
toutes les positions importantes au
nord et à l’est de Hurbinafsah. Ils
ont éliminé plus d’une centaine de
terroristes et détruit 10 véhicules
équipés de mitrailleuses», a précisé
l’agence.
De son côté, le Centre russe
pour la réconciliation des parties en
conflit en Syrie a annoncé que le
Front al-Nosra avait de nouveau
pilonné plusieurs localités et
quartiers dans les provinces d’Alep
(nord) et de Damas (sud-ouest) avec
des lance-roquettes multiples. Des
localités de la province de Lattaquié
ont également été pilonnées
au moyen de «chars, de lanceroquettes multiples, de mortiers et
de pièces d’artilleries», a-t-il
ajouté.
Le cessez-le-feu, entré
en vigueur en Syrie depuis le
27 février dernier, n’est pas applicable aux groupes reconnus comme
terroristes par le Conseil de sécurité
de l’ONU, notamment l’EI et le
Front al-Nosra. S’agissant d’Ahrar
al-Sham, la Grande-Bretagne, la
France et l’Ukraine ont rejeté le
11 mai l’initiative russe au sein du
Conseil de sécurité de l’ONU visant
à inscrire ce groupe armé sur la liste
noire des organisations terroristes.
Par ailleurs, le chef des forces
américaines au Moyen-Orient, le
général Joe Votel, s’est brièvement
rendu en Syrie, samedi dernier,
pour rencontrer des responsables
Photo : DR
P
locaux et des forces spéciales
américaines déployées sur place.
Selon un porte-parole du Centcom,
le commandement des forces
américaines au Moyen-Orient, le
général Votel «a rencontré des
forces spéciales américaines
travaillant avec les combattants
arabes syriens, et des responsables
des Forces démocratiques
syriennes», une coalition menée par
les milices kurdes syriennes qui
combat le groupe terroriste Etat
islamique (Daech) en Syrie.
Sur le plan politique, le
secrétaire général de l’ONU a
appelé à partir de Doha les puissances régionales et internationales
à encourager les parties syriennes à
reprendre les négociations afin d’en
finir avec le «cauchemar» que
représente ce conflit. «L’émissaire
de l’ONU (Staffan de Mistura)
continue de travailler avec les
parties pour des discussions
fructueuses. Nous avons besoin
d’une cessation des hostilités qui
soit complète et immédiate. Et nous
avons tout autant besoin de
commencer les discussions sur la
transition (politique en Syrie)», a
dit Ban Ki-moon lors du Forum de
Doha. «Je pense que sans cet
horizon politique (d’une transition),
une escalade est très probable. Une
nouvelle fois, j’en appelle à tous les
acteurs régionaux et internationaux
pour qu’ils usent de leur influence
sur les parties (syriennes) et les
persuadent de négocier... sur une
transition», a-t-il ajouté. «Y-a-t il
quelque chose de plus urgent que de
résoudre ce cauchemar ?», a-t-il
demandé.
Depuis 2011, le conflit en Syrie
a fait plus de 270 000 morts,
entraîné le déplacement de plus
de la moitié de la population,
engendrant une immense crise
humanitaire et une vague de
migration vers les pays frontaliers
et l’Europe. Deux sessions de
négociations inter-syriennes
indirectes sous l’égide de l’ONU
ont déjà eu lieu à Genève, la
dernière en avril interrompue après
le retrait de la délégation des
rebelles, et aucune n’a débouché sur
des avancées majeures.
Mercredi, Staffan de Mistura
s’était montré optimiste sur la
possibilité d’une reprise des
pourparlers intersyriens mais il
avait précisé qu’il fallait qu’elles
reprennent rapidement pour éviter
de «perdre notre élan». La veille, le
Groupe international de soutien à la
Syrie (21 pays et trois organisations
multilatérales), coprésidé par la
Russie et les Etats-Unis, n’avait pas
réussi à avancer de calendrier et
s’était contenté de réaffirmer sa
volonté d’un cessez-le-feu durable
en Syrie, où la trêve décrétée fin
février est régulièrement violée
depuis fin avril. Le processus
diplomatique international en cours
depuis plusieurs mois pour mettre
fin au conflit syrien s’est fixé trois
objectifs : cessez-le-feu permanent,
accès à l’aide humanitaire garanti et
mise en place de la transition
politique.
R. I.
SELON L’ÉMISSAIRE DE L’ONU
Yémen : le président Hadi demande
la reprise des négociations
LE PRÉSIDENT yéménite,
Abd Rabbo Mansour Hadi, a
demandé à la délégation gouvernementale de retourner à la table des
négociations avec les rebelles
houthis à Koweït, a annoncé, hier,
l’émissaire des Nations unies,
Ismaïl Ould Cheikh Ahmed. «Le
président Hadi a pris cette décision
après avoir rencontré samedi à
Doha le secrétaire général de
l’ONU, Ban Ki-moon et l’émir du
Qatar, cheikh Tamim ben Hamad
Al-Thani», a indiqué l’émissaire
dans un communiqué. Les négociations, destinées à mettre fin à
14 mois de crise dans le plus pauvre
des pays de la péninsule arabique,
«doivent reprendre dès dimanche»,
a-t-il précisé. S’adressant samedi au
Forum de Doha, M. Ban Ki-moon a
estimé que les négociations organisées à Koweït étaient «cruciales
pour la paix» au Yémen, soulignant
qu’un accord de paix aiderait «les
Yéménites à soigner les blessures
de la guerre et à envisager un
avenir meilleur».
La délégation du gouvernement
avait suspendu mardi sa participation aux négociations en menaçant
de les quitter. Elle a donné au
médiateur de l’ONU une «dernière
chance» pour obtenir
que les rebelles respectent les
résolutions du Conseil de sécurité.
Le ministre yéménite des Affaires
étrangères et chef de la délégation
gouvernementale, Abdel Malak
al-Mekhlafi, avait alors demandé à
l’émissaire spécial de l’ONU
«de produire un document signé
par les rebelles dans lequel ils
reconnaissent les références de
base des résolutions du Conseil de
sécurité de l’ONU».
Hier, M. al-Mekhlafi a confirmé
le retour de sa délégation aux
négociations en assurant avoir reçu
des «garanties régionales et internationales» quant à l’acceptation
par les rebelles des résolutions de
l’ONU.
Au cours des pourparlers,
engagés le 21 avril sous l’égide de
l’ONU, les rebelles alliés aux
partisans de l’ex-président déchu
Ali Abdallah Saleh ont fait d’un
gouvernement de transition
consensuel un préalable à
l’application de la résolution
2216. Celle-ci les engage
notamment à remettre les armes
lourdes et à quitter les positions
conquises depuis 2014 par leurs
forces.
Le mouvement rebelle houthis
s’est emparé de la capitale Sanaa en
septembre 2014 avant de conquérir
d’autres régions jusqu’en mars
2015, date à laquelle une coalition
arabe sous commandement
saoudien est intervenue en soutien
au gouvernement qui s’est
repositionné dans le sud. L’ONU
estimé que le conflit a fait depuis
fin mars 2015 plus de 6 400 morts,
dont la moitié des civils, et déplacé
2,8 millions d’habitants.
APS
Maman Sidikou, représentant spécial du Secrétaire général des
Nations unies en RDC et chef de
la Mission de l’ONU pour la stabilisation en RDC (Monsuco), se dit
profondément préoccupé par les
tensions politiques croissantes
dans le pays. Dans un
communiqué, M. Sidikou estime
que ces tensions risquent de
compliquer la tenue du dialogue
politique, censé baliser le chemin
des élections. «La multiplication
des procédures judiciaires ainsi que
tous autres actes ayant pour effet
de rétrécir l’espace politique ne
feront qu’exacerber ces tensions et
rendre encore plus difficile la tenue
du dialogue politique que le
président de la République appelle
de ses vœux», a souligné le chef de
la Monusco. M. Sidikou a appelé
les autorités congolaises au
respect scrupuleux de l’Etat de
droit et des libertés fondamentales garanties par la Constitution
congolaise. «Seul un dialogue
politique véritablement inclusif et
respectueux de la Constitution
permettra aux acteurs congolais de
relever avec succès les défis de
l’heure, en particulier ceux liés au
processus électoral», a-t-il ajouté.
«La Monusco réitère aussi le soutien
des Nations unies à la Commission
électorale nationale indépendante
(CENI) en vue de l’organisation
d’élections libres et transparentes,
qui marqueront une nouvelle
avancée dans l’approfondissement
du processus démocratique en
RDC», a-t-il conclu.
Kerry en Birmanie
pour des pourparlers
avec le nouveau
gouvernement
Le secrétaire d’Etat américain,
John Kerry, a rencontré, hier,
l’ancienne opposante birmane,
Aung San Suu Kyi, pour de
premiers pourparlers de haut
niveau avec le nouveau gouvernement du pays, en pleine transition.
Le parti de l’ancienne opposante,
la Ligue nationale pour la
démocratie (NLD), a été porté au
pouvoir par les législatives du
8 novembre, les premières
élections libres en Birmanie en
plus de cinquante ans. Aung San
Suu Kyi, ministre des Affaires
étrangères, occupe également la
fonction nouvelle de Conseillère
spéciale d’Etat, la Constitution lui
interdisant d’être présidente. Son
allié Htin Kyaw exerce la fonction
de président. Selon le
département d’Etat américain, la
visite du secrétaire d’Etat vise à
exprimer une nouvelle fois l’appui
de Washington à la transition dans
ce pays d’Asie du sud-est et à
favoriser de «nouvelles réformes
démocratiques et économiques».
Cette visite intervient alors que
Washington vient d’allégerà
nouveau ses sanctions
économiques contre la Birmanie
pour aider le gouvernement sorti
des urnes. Le président américain
Barack Obama s’est rendu à deux
reprises en Birmanie ces dernières
années. Le Président américain
renforce sa stratégie dite du
«pivot», ou «rééquilibrage» de
l’Amérique vers cette région.
M O N D E
Lundi 23 mai 2016
9
ELU À LA TÊTE DE L’AKP EN TANT QUE CANDIDAT UNIQUE
Turquie : un proche d’Erdogan devient
chef du gouvernement
L’arrivée à la tête du gouvernement turc d’un homme proche du président Erdogan permettra à ce dernier d’asseoir
son autorité sur l’exécutif. La principale mission du prochain chef du gouvernement sera de mener à bien le projet
de changement constitutionnel voulu par Erdogan pour davantage présidentialiser le système politique turc
Par
la Rédaction Internationale
e ministre des Transports
Binali Yildirim, un proche
du président Recep Tayyip
Erdogan a été formellement élu à
la tête du parti au pouvoir en
Turquie et consacré nouveau
Premier ministre. La principale
mission du prochain chef du
gouvernement sera de mener à
bien le projet de changement
constitutionnel voulu par
Erdogan pour davantage
présidentialiser le système
politique turc. Le congrès extraordinaire du Parti de la justice et
du développement (AKP) s’est
tenu sous le thème «la marche
heureuse se poursuit!» et le vote
des délégués a été en faveur de
Yildirim, 60 ans, candidat
unique. Des milliers de militants
se sont massés à l’intérieur et à
l’extérieur d’une salle de sports
de la capitale turque où s’est
tenu ce congrès. Debout, l’assistance a écouté un message de
Erdogan dans lequel il a affirmé
que ses liens avec le parti qu’il a
fondé en 2001 et dirigé jusqu’en
2014 avant d’être élu à la
magistrature suprême n’ont
jamais été rompus. «Le jour où
j’ai prêté serment comme
président, mes liens juridiques
ont été coupés, mais mes liens de
cœur avec vous n’ont jamais et
Photo : DR
L
ne seront jamais coupés», a
indiqué le chef de l’Etat.
«L’AKP est le parti de Tayyip.
Cette formation n’a qu’un seul
leader qui est Tayyip Erdogan»,
a lancé Bekir Bozdag, le ministre
de la Justice, lors d’un discours.
D’importantes mesures de
sécurité ont été mises en place
pour cet événement et des
centaines de policiers ont été
déployés alors que la Turquie a
été frappée ces derniers mois par
des attentats meurtriers attribués
à la rébellion kurde et le groupe
Daech. Immédiatement après sa
nomination par son parti,
Yildirim a assuré qu’il n’y aurait
aucun désaccord avec le chef de
l’Etat. Il succédera à Ahmet
Davutoglu, qui a annoncé son
départ à la suite de tensions
croissantes avec Erdogan.
Lors d’un discours d’adieu
Davutoglu a réaffirmé que son
départ ne relevait pas de son
«choix» tout en soulignant que
«personne n’est irremplaçable
dans ce mouvement» et en
lançant un message d’unité.
Ministre des Transports presque
sans discontinuer depuis 2002,
Binali Yildirim a été le maître
d’œuvre des grands projets
d’infrastructure sous Erdogan.
Les milliers de kilomètres
d’autoroutes, le troisième
aéroport d’Istanbul, le troisième
pont entre les rives asiatique et
européenne d’Istanbul, le tunnel
sous le Bosphore, le train à
grande vitesse, tous ces projets
ont été menés par cet ingénieur
en construction navale, né en
1955 à Erzincan, une province
de l’Anatolie profonde qui a
contribué à porter l’AKP au
pouvoir en 2002. Davutoglu
devrait remettre sa démission
dans la foulée de l’élection
de Yildirim qui sera chargé
par le président de former
un nouveau cabinet. L’arrivée
à la tête du gouvernement d’un
homme proche du président
permettra à ce dernier d’asseoir
son autorité sur l’exécutif
et de tourner la page Davutoglu,
avec lequel des dissensions ont
affleuré, notamment dit-on
sur le conflit kurde et sur la
négociation d’un accord conclu
en mars avec les Européens
visant à réguler le flux de
migrants vers l’Union
européenne.
R. I.
CHEF DES TALIBANS DEPUIS L’ÉTÉ DERNIER
Par
la Rédaction Internationale :
LE CHEF des talibans
afghans, le mollah Akhtar
Mansour, a été tué dans un raid
américain au Pakistan, ont
annoncé les services de renseignement afghans. A la tête des
talibans depuis l’été dernier et
l’annonce de la mort du mollah
Omar, le fondateur des talibans
afghans, le mollah Mansour «a
été tué dans une frappe de drone
hier (...) au Baloutchistan . La
mort annoncée du mollah
Mansour porte un coup sévère
au mouvement extrémiste qui
doit faire face à l’éparpillement
de ses troupes, dont certaines
ont fait défection et rejoint les
rangs du groupe Daech. La
voiture détruite par un raid
américain dans laquelle se
trouvait le chef des talibans à
160 kilomètres de la ville de
Qetta en Afghanistan. Le
bombardement a été mené à
l’aide de plusieurs drones des
forces spéciales américaines au
Pakistan, dans une zone reculée.
Washington n’a informé
Islamabad et Kaboul du raid
qu’une fois celui-ci terminé,
d’après un haut responsable de
la Maison Blanche. Le raid a
«totalement détruit» la voiture
dans laquelle circulaient deux
individus dont les dépouilles
sont «méconnaissables», a
indiqué un responsable des
services de sécurité pakistanais.
Les deux cadavres ont été
transférés vers un hôpital de
Quetta, le chef-lieu de la
province du Baloutchistan. En
déplacement à Naypyidaw, la
capitale birmane, le secrétaire
d’Etat John Kerry a expliqué que
le mollah Mansour avait été visé
parce qu’il représentait «une
menace imminente pour le
personnel américain, les civils
afghans et les forces de sécurité
afghanes». La désignation du
mollah Mansour avait engendré
de fortes dissensions en interne.
Certains cadres ont fait sécession
et s’opposent à sa faction les
armes à la main. D’autres ont
rejoint les rangs de Daech. Son
éventuelle succession donnera
lieu à une «lutte de pouvoir et
plusieurs candidats seraient en
lice», estiment des observateurs.
Parmi eux figurent ses deux
adjoints, Sirajuddin Haqqani et
Haibatullah Akhundzada, ancien
chef des tribunaux des talibans,
ou encore le mollah Yacoub, fils
du défunt mollah Omar. Le raid
est intervenu alors que le
gouvernement afghan est mis à
rude épreuve par les talibans qui
ont multiplié les attentats ces
derniers mois. Lors de la
dernière attaque d’envergure,
64 personnes sont mortes dans
un attentat-suicide perpétré
contre un bâtiment des services
de renseignement à Kaboul en
avril. Sur le terrain militaire, ils
sont parvenus à prendre brièvement la grande ville de Kunduz,
au nord de l’Afghanistan, à
l’automne. Sous la houlette du
mollah Mansour, les talibans
afghans se sont aussi montrés
rétifs à la reprise des pourparlers
de paix avec Kaboul entamés
l’été dernier puis suspendus à
l’annonce de la mort du mollah
Omar, le fondateur du mouvement. Depuis janvier, Afghans,
Chinois, Américains et Pakistanais ont organisé plusieurs
réunions destinées à inciter les
talibans à s’asseoir à la table des
négociations. En vain. Le
Pakistan a accueilli récemment
dernier une nouvelle session de
pourparlers internationaux, qui
n’a débouché sur aucune
avancée visible.
R. I.
Photo : DR
L’Afghanistan annonce la mort du Mollah Mansour
10
F O C U S
Lundi 23 mai 2016
ATTRIBUTIONS ET MARGES DE MANŒUVRES
Quels sont les pouvoirs réels
du Président autrichien ?
Par
Blaise Gauquelin
e second tour de
l’élection présidentielle a
eu lieu hier. En cas de
victoire, le candidat du Parti
libéral d’Autriche (FPÖ,
extrême droite), Norbert Höfer,
qui affrontera Alexander Van
der Bellen, soutenu par les
Verts, entend donner à la
fonction un tour autoritaire.
Mais quelles sont les attributions exactes et les marges de
manœuvre du Président dans le
système autrichien ?
L
Il peut se le permettre sans
aucun problème, selon le
constitutionnaliste autrichien
Bernd-Christian Funk. «Il peut
décider seul de démettre de ses
fonctions le chancelier et le
gouvernement. Il n’a pas
besoin pour cela d’obtenir, au
préalable, le feu vert du
Parlement.» Selon le juriste
Manfried Welan, le Président
autrichien n’a même pas besoin
de justifier sa décision. Pour le
doctorant en droit Mirza
Buljubasic, les deux Chambres
peuvent toutefois lui opposer
une motion de défiance : «La
question est alors tranchée par
référendum. Si la population
soutient la décision du
Président, le Parlement est
dissous, et de nouvelles
législatives ont lieu. S’il est
désavoué, de nouvelles
présidentielles ont lieu.»
Le Président peut-il
dissoudre le Parlement ?
Oui, sur proposition du
gouvernement. Le Parlement
autrichien a déjà été dissous
une fois en 1930 par le
président Wilhelm Miklas,
selon Manfried Welan. Pour
Photo : DR
Le Président a-t-il
le droit de révoquer
le gouvernement
et le chancelier ?
Bernd-Christian Funk, la
Constitution autrichienne se
situerait à mi-chemin entre le
régime présidentiel à la
française et le régime
parlementaire allemand. Si l’on
en croit Manfried Welan, le
général De Gaulle aurait dit au
chancelier autrichien Bruno
Kreisky, qui dirigea l’Autriche
dans les années 1970-80, que la
Ve République s’était inspirée
de la Constitution autrichienne,
rédigée en 1920 et «présidentialisée» en 1929 dans un
contexte de montée de la
violence et des nationalismes.
Pour qualifier le Président
autrichien, le célèbre juriste
français Maurice Duverger
parlait d’un «géant endormi».
Manfried Welan évoque, lui, en
parlant du système autrichien,
un régime semi-présidentiel,
avec un roi passif, le président,
et un roi actif, le chancelier :
«C’est pour cela qu’il est très
important que le chef du
gouvernement soit toujours
dans l’impulsion. C’est lui qui
doit donner le cap et mettre le
pays en mouvement. Les
sociaux-démocrates l’ont bien
compris : maintenant qu’ils ont
remplacé un chancelier usé par
un nouveau chef, Christian
Kern, ils ont repris la main
et cela aura une influence sur
le résultat de dimanche.»
De son côté, Bernd-Christian
Funk rappelle prudemment que
constitutionnalistes et
personnels politiques n’ont
jamais totalement tiré
les mêmes interprétations
de la lecture des textes
fondamentaux.
Le Président peut-il
siéger au Conseil
européen à la place
du chancelier ?
Dans la pratique, depuis
l’adhésion de l’Autriche à
l’Union européenne en 1995,
c’est le chancelier, chef de
gouvernement, qui siège aux
réunions de Bruxelles. Thomas
Klestil, le président de
l’époque, avait souhaité
représenter l’Autriche à
Bruxelles. Ce droit lui avait été
refusé, notamment parce que
l’administration présidentielle
n’emploie que quatre-vingts
personnes, alors que le chancelier dispose d’un cabinet
pléthorique, dix fois plus
important. «Mais le FPÖ
souhaite depuis longtemps
instaurer un régime présidentiel à la française dans lequel
le chef de l’Etat serait aussi
chef de gouvernement»,
rappelle Bernd-Christian Funk.
Pour représenter l’Autriche au
Conseil, un président devra
changer la Constitution
et nécessitera pour cela des
deux tiers des voix au
Parlement. Il devra en plus
faire valider son choix par un
référendum.
Photo : DR
Le Président peut-il
s’immiscer
dans les débats
de politique intérieure ?
Le Président peut nommer
les fonctionnaires, sur
proposition du gouvernement.
Leur nombre est en baisse
constante, mais au sommet de
l’Etat, le Parti libéral
d’Autriche (FPÖ) pourra
étendre son influence en cas de
victoire et limiter celle des
conservateurs chrétiens et des
sociaux-démocrates, en
rétorquant par exemple certains
noms stratégiques à des postesclés. Par ailleurs, Heinz
Fischer, le président sortant, a
déjà refusé de signer un texte
de loi, pointant une erreur de
contenu. Pour Manfried Welan,
le fait que Norbert Hofer
connaisse l’ensemble de la
classe politique depuis
plusieurs décennies, grâce à ses
fonctions politiques successives, est un élément capital
portant à croire que, contrairement à ses prédécesseurs, il
pourrait se servir de ses
contacts pour donner une couleur plus active politiquement à
la fonction présidentielle.
Le Président peut-il refuser
de signer le traité de libreéchange transatlantique et bloquer les discussions entre
Bruxelles et Washington sur le
sujet ?
Il en a tout à fait les moyens.
Il peut par exemple lever le
mandat de négociation du
gouvernement, ce qui mettrait
automatiquement fin aux discussions, selon Bernd-Christian
Funk.
Le Président a-t-il
le dernier mot
sur les questions
de défense ?
Dans la pratique, sa fonction
de commandant suprême a
toujours été protocolaire,
l’Autriche étant un pays neutre
avec l’un des budgets de
défense parmi les plus faibles
du continent. Avec l’arrivée
de l’extrême droite à la
présidence, des changements à
la marge ne sont pas à exclure.
Le chef de l’Etat peut
observer les négociations
gouvernementales concernant
l’armée et faire pression sur le
gouvernement pour faire
évoluer certaines pratiques. Il
n’a pas le pouvoir, en revanche,
d’influencer les décisions du
gouvernement sur une
éventuelle augmentation du
budget de la défense.
B. G.
In lemonde.fr
DE L’ÉCONOMIE
SUPPLÉMENT
HEBDOMADAIRE
P12 TOURISME
P13 FINANCES
P16 REVUE
Le secteur touristique a été délaissé pendant
de longues années
Un nouveau modèle économique sera
prochainement adopté
Matières premières
L'impératif de faire sortir le tourisme
de son marasme
Le gouvernement procédera-t-il
à une réforme des subventions ?
Par
Smaïl Boughazi
Le gouvernement s’apprête à dévoiler
un nouveau modèle de croissance
économique lors de la prochaine
rencontre tripartite. Ce plan, annoncé
par le Premier ministre il y a quelques
mois, serait destiné à contrer les effets
de la crise pétrolière qui a impacté
l’économie nationale mais aussi insuffler
une nouvelle dynamique à
l’investissement. En attendant de
connaître les détails de ce modèle, il
convient de rappeler que l’exécutif n’a
pas attendu cette tripartite pour réagir
aux dysfonctionnements générés
par la baisse des prix du pétrole.
Une batterie de mesures législatives
et fiscales a été déjà instaurée dans le
cadre des différentes lois de Finances.
La réglementation régissant les
différents créneaux d’activité a été
aussi révisée ou en cours d’adoption.
Ceci pour dire que les pouvoirs publics
ont mis les bouchées doubles pour
apporter des réponses à la conjoncture
actuelle. Toutefois, pour certains
observateurs, il est attendu du
gouvernement de donner une forme, un
nom, une identité aux différentes
actions annoncées. C’est dans ce cadre
que le gouvernement entend annoncer
ce nouveau modèle économique en tant
que stratégie cohérente, coordonnée et
réfléchie aux contraintes imposées par
la situation actuelle. A relever,
cependant, que la démarche du
gouvernement aurait pu être tracée et
planifiée sur le moyen terme afin de
permettre aux différents intervenants
dans la sphère économique d’avoir une
visibilité plus large sur les actions
qu’entend entreprendre le
gouvernement dans les prochaines
années. Car, de l’avis même du
patronat, les obstacles qui freinent
souvent l’investissement se rapportent à
la réglementation. Dans le même
sillage, il convient de relever les
multiples rencontres d’affaires
organisées ces derniers mois en Algérie.
Outre les forums d’affaires et les visites
de businessmen, l’Algérie attire de plus
en plus de délégations économiques. Ces
rencontres peuvent donner lieu à des
opportunités d’investissement et un
nouveau souffle au secteur productif
national.
S. B.
LE GOUVERNEMENT DÉVOILERA LORS DE LA RENCONTRE
LE NOUVEAU MODÈLE ÉCONOMIQUE
La tripartie pour contrer
le contre-choc pétrolier
Le gouvernement est appelé à associer ses efforts à ceux du patronat, avec le
soutien de la Centrale syndicale, afin de relancer des secteurs d’activités
actuellement au ralenti, du moins une partie
Photo : DR
INDICE
Une stratégie
cohérente
Métaux de base plombés, alimentaires
aléatoires
Par
Smaïl Boughazi
a prochaine tripartite, prévue le
5 juin prochain, sera un événement
crucial pour l’économie nationale
qui tente de sortir de la dépendance aux
hydrocarbures. Le gouvernement promet
de présenter à l’occasion un nouveau
modèle économique qui permettra de
concrétiser cette nouvelle vision basée sur
la production locale et la promotion des
exportations hors hydrocarbures.
S’exprimant la semaine dernière sur cette
rencontre, le Premier ministre, Abdelmalek
Sellal, a précisé que cette rencontre
tripartite «sera consacrée à l’étude des
moyens de dynamiser et d’améliorer
l’économie nationale ainsi qu’à l’examen
du nouveau modèle économique
L
2016-2019». Plus explicite, le chef de
l’exécutif mettra en avant la nécessité de
diversifier l’économie nationale tout en
énumérant les secteurs susceptibles de
devenir des moteurs de croissance dont
l’agriculture, l’industrie, les services et le
tourisme. Il convient de noter que les
efforts du gouvernement se sont orientés
ces dernières années sur le soutien de
l’investissement, la rationalisation des
dépenses et la régulation des importations.
Des mesures qui permettraient à
l’économie nationale de faire face au
contre-choc pétrolier, lequel continue de
frapper le marché énergétique mondial.
Les différentes démarches entreprises par
les pouvoirs publics ont permis d’atténuer
les effets de la crise et de réduire l’impact
de la baisse des prix du pétrole sur le
budget de l’Etat. Mais, il apparaît que cette
orientation a nécessité un appui et un soutien public supplémentaire. Ce qui devrait
se traduire par de nouvelles orientations
lors de la prochaine la tripartite. Outre les
mesures financières qui ont été mises en
branle depuis l’année dernière, le
gouvernement sera amené à revoir dans les
prochaines semaines, le code des investissements et la réglementation régissant les
PME. Deux textes susceptibles d’apporter
un nouveau souffle à l’économie nationale
et l’investissement productif. Sur le plan
budgétaire, le département des finances
pourrait également annoncer de nouvelles
mesures fiscales tendant à améliorer la
collecte des impôts et optimiser les
dépenses publiques.
Suite en page 12
12
Lundi 23 mai 2016
DE L’ÉCONOMIE
DE L’ÉCONOMIE
TOURISME
FINANCES
Lundi 23 mai 2016
13
LE SECTEUR TOURISTIQUE A ÉTÉ DÉLAISSÉ PENDANT DE LONGUES ANNÉES
L’impératif de faire sortir le tourisme
de son marasme
Par
Bahia Aliouche
Algérie renferme un potentiel
touristique riche et diversifié (mer,
désert du sud, montagnes et parcs
nationaux). Toutefois, ce potentiel reste à ce
jour très faiblement exploité alors que les
officiels ne cessent de mettre l’accent sur
l’importance de ce secteur, notamment dans
la perspective de la mise en œuvre de la
stratégie de diversification de l’économie
nationale.
Le tourisme, tout le monde s’accorde à le
dire, a été délaissé pendant de longues années
et l’Algérie n’a pas su développer une
politique marketing agressive en direction
d’une clientèle étrangère exigeante.
Mais, en cette conjoncture marquée par
une baisse des cours du pétrole et partant, un
déficit de la balance budgétaire, les pouvoirs
publics tentent, aujourd’hui de rectifier le tir.
C’est ainsi qu’il a été décidé de mettre en
place une nouvelle politique devant permettre
d’exploiter utilement les atouts touristiques
du pays. Aujourd’hui, le tourisme se présente
donc comme une ressource alternative aux
hydrocarbures. Il constitue le nouveau
moteur de développement durable, de soutien
à la croissance et de vecteur clé de la
tertiairisation de l’économie en raison du
potentiel de création de richesse, d’emploi et
de générateur de revenus. L’Etat en a pris
conscience et est aujourd’hui déterminé à
redonner à ce secteur, une dynamique à
même de générer des emplois et des recettes.
A l’issue de l’inauguration, dimanche
dernier, de la 17e édition du Salon
international du tourisme et des voyages
(Sitev), le ministre de l’Aménagement du
territoire, du Tourisme et de l’Artisanat,
Amar Ghoul a mis l’accent sur ce point : «Le
secteur du tourisme a la priorité dans le
programme du président de la République et
dans le plan d’action du gouvernement», a til indiqué.Pour faire sortir ce secteur de son
marasme, l’Etat au titre du plan quinquennal
Photo : S. Zoheir
L’
(2015-2019) accorde, la priorité à l’investissement et la formation en matière de
tourisme, eu égard au déficit accusé en
infrastructures d’accueil. Ce plan encourage
l’investissement en vue de réaliser des projets
touristiques, d’accroître le nombre de lits
pour l’accueil des citoyens et des touristes
étrangers, de créer la compétitivité et
d’améliorer par conséquent la qualité.
L’Etat a, à ce titre, accordé des facilités
aux investisseurs en leur offrant des terrains
presque gratuitement mais aussi des
avantages fiscaux pour construire de nouvelles infrastructures touristiques et moderniser les hôtels, selon le ministre. L’Etat a
décidé aussi de réduire les taux d’intérêt
bancaire existants ainsi que les prix des
prestations liées au tourisme.
La prise de conscience nationale de
l’enjeu du développement touristique en tant
que vecteur de développement économique et
social s’est traduite aussi par le maintien du
schéma directeur d’aménagement directeur
2030 (SDAT 2030) qui définit la dimension
stratégique de ce secteur avec cinq objectifs
majeurs à savoir faire du tourisme l’un des
moteurs de croissance, impulser, par un effet
d’entraînement, d’autres secteurs, combiner
la promotion du tourisme et de l’environnement, promouvoir le patrimoine historique et
culturel et enfin améliorer durablement
l’image de l’Algérie. Pour concrétiser les
objectifs tracés, le ministre a exhorté à l’issue
de l’inauguration de la 17e édition du Salon
international de tourisme et voyage d’Alger
(Sitev-2016), les intervenants dans le
domaine du tourisme à y investir davantage.
Le secteur du tourisme ambitionne, selon son
premier responsable de participer à hauteur
de 10% à la hausse du PIB dans les toutes
prochaines années.
Mais, selon des experts, pour réussir à
relancer le secteur du tourisme en Algérie et
trouver une solution durable à son
développement, cela nécessite réellement la
coopération massive de tous les acteurs et
professionnels ainsi que les parties prenantes
du développement touristique. Certes, tout un
programme est mis en place pour la
réalisation des infrastructures touristiques,
mais à leurs yeux, cela demeure insuffisant,
car la relance de ce secteur stratégique exige
en parallèle la résolution d’autres problèmes
notamment en ce qui concerne les délais
d’attente au niveau des guichets. Il y a également cette nécessité de professionnaliser les
missions des agences de voyages pour
accompagner les objectifs fixés.
Le patronat pense lui, que bien évidemment c’est le niveau de l’offre touristique qui
conditionne en grande partie la réussite d’une
politique touristique. Toutefois, beaucoup
reste à faire pour développer la montée en
puissance du tourisme national et l’insérer
dans les circuits commerciaux du tourisme
mondial. C’est ainsi que le patronat recommande d’ouvrir le secteur touristique au
privé, créer une banque dédiée au développement du tourisme, amener les consulats, les
représentations diplomatiques algériennes à
l’étranger, notre pavillon national
(Air Algérie) ainsi que les compagnies
maritimes à s’imposer davantage dans la
promotion de l’image de l’Algérie à
l’international.
B. A.
Photo : S. Zoheir
La tripartie pour contrer le contre choc pétrolier
Suite de la page 11
Pour l’économie réelle, les observateurs s’interrogent
toujours sur ce que décidera le gouvernement dans la
conjoncture actuelle. De nombreux secteurs d’activités nécessitent, il faut le dire, un assainissement et des mesures d’encouragements afin de booster leur croissance. Il est question
notamment du tourisme, de l’industrie, et de l’agriculture qui
apparaissent comme des secteurs porteurs et à forte valeur
ajoutée. A travers ces multiples enjeux, il apparaît clairement
que la prochaine tripartite sera décisive pour l’économie
nationale. Le modèle économique promis par le
gouvernement devrait dans ce sens avoir le soutien du
patronat mais également de la Centrale syndicale. En d’autres
termes, pour la réussite de cette nouvelle orientation économique, il est nécessaire d’assurer l’adhésion de toutes les parties intervenantes dans les circuits de l’économie nationale.
Sur le plan macroéconomique, des réformes structurelles sont
également préconisées y compris par le FMI. Cette institution
préconise notamment à l’Algérie d’entamer des réformes de
grande envergure en vue de soutenir l’activité économique.
Ces dernières devraient intégrer l’amélioration du climat des
affaires, une plus grande ouverture de l’économie aux
échanges internationaux et à l’investissement étranger,
l’amélioration de l’accès au financement, le développement
des marchés de capitaux ainsi que le renforcement de la
gouvernance, la concurrence et la transparence. Sur le plan
budgétaire, il est recommandé aussi de procéder à un assainissement soutenu des finances publiques à moyen terme. Ainsi,
les politiques de change, monétaire et financière devraient
appuyer les efforts économiques. Il est aussi préconisé de
maîtriser les dépenses courantes, poursuivre la réforme des
subventions, mobiliser davantage de recettes hors hydrocarbures, accroître l’efficacité des investissements publics et renforcer le cadre budgétaire. Pour ce qui concerne le
financement de l’économie, le FMI a jugé que «la diminution
rapide de l’épargne budgétaire signifie que l’Algérie devra
emprunter davantage pour financer les déficits futurs. Outre
le recours accru à l’émission de titres d’emprunt nationaux,
les autorités devraient aussi envisager d’emprunter à l’extérieur et d’ouvrir, dans la transparence, le capital de certaines
entreprises publiques à des acteurs privés». Le constat de
l’institution est sans appel : il faudrait libéraliser l’économie
nationale. Ces recommandations confirment qu’il y a urgence
de trouver des solutions internes au choc pétrolier. Car, le
retour à l’endettement extérieur n’est pas une solution sans
risque sur la stabilité économique du pays. Le gouvernement
est appelé donc à associer ses efforts à ceux du patronat afin
de relancer, du moins, une partie des secteurs d’activités
actuellement au ralenti.
S. B.
Photo : S. Zoheir
L’Etat au titre du plan quinquennal (2015-2019) accorde, la priorité à l’investissement et la formation en matière de tourisme, eu
égard au déficit accusé en infrastructures d’accueil. Mais selon certains experts, certes, c’est le niveau de l’offre touristique qui
conditionne en grande partie la réussite d’une politique touristique, toutefois, beaucoup reste à faire pour développer la montée en
puissance du tourisme national et l’insérer dans les circuits commerciaux du tourisme mondial
UN NOUVEAU MODÈLE ÉCONOMIQUE SERA PROCHAINEMENT ADOPTÉ
Le gouvernement procédera-t-il
à une réforme des subventions ?
Avec l’amenuisement à grande vitesse des recettes extérieures du pays, l’Algérie est tenue de réduire ses dépenses
et de rationaliser ses budgets. Et une des enveloppes budgétaires qui pèsent sur le Trésor public est indéniablement
celle réservée aux subventions. Economistes et experts s’accordent sur la nécessité pour l’Algérie de revoir sa
politique de subvention. Le Fonds monétaire international (FMI) rejoint cette position. Dans son dernier rapport,
l’institution de Breton Woods recommande à l’Algérie de procéder en urgence à la réforme des subventions. Dès
lors, la question est de savoir si les pouvoirs publics sont prêts à s’engager dans l’immédiat dans cette démarche
et surtout de quelle manière
Par
Ziad Abdelhadi
a situation financière du pays n’est
guère reluisant, ce qui ouvre ainsi le
débat sur la lancinante question du
maintien ou non de la politique des
subventions. Un épineux problème qui se
pose avec beaucoup d’acuité mais auquel il
faudra vite trouver une solution. C’est
d’autant plus fort indiqué dans la mesure où
les réserves ont diminué de 35 milliards de
dollars, terminant l’année 2015 à
143 milliards de dollars et que le FRR s’est
vu puisé à hauteur de 80% sur les
10 premiers mois de l’année écoulée,
n’accumulant que 255,95 milliards de dinars.
Ajoutons à ce descriptif que l’ensemble des
transferts sociaux s’élevait en 2014 à
29%. Du coup les pouvoirs publics se retrouvent devant une équation difficile à résoudre.
Qu’on en juge : les recettes extérieures du
pays dont dépend à 90% le pays n’en finissent pas de s’amoindrir depuis plus d’un an
suite à la baisse du prix du baril alors que les
subventions ont coûté à l’Etat environ
2 293 milliards de dinars (presque
23 milliards de dollars) en 2015.
Pour le détail les subventions
énergétiques, à elles seules, ont représenté
plus de la moitié de ce montant, suivies par
des subventions au logement, la nourriture et
aux taux d’intérêts, pour les prêts immobiliers notamment. Tout cela correspond à
13,6% du PIB, l’égal de deux fois les budgets
combinés des ministères de la Santé et de
l’Education nationale ou aux trois quarts du
L
total de l’investissement public. Comme il
faut savoir au passage que l’enveloppe
allouée aux transferts sociaux de l’Etat a
explosé ces dernières années. Toujours dans
cet ordre d’idées, des études menées par des
économistes rapportent que les transferts
sociaux budgétisés ont été multipliés par
7,5 entre 1999 et 2012, passant de
254 milliards de dinars à 1 863 milliards de
dinars en 2012, soit 10% du PIB dont un
quart consacré aux aides aux ménages. Les
subventions aux prix du lait et des céréales
représentaient 50% de ces aides aux ménages
en 2014. Les aides aux ménages sont passées
de 54 milliards de dinars à 424 milliards de
dinars en 2012, soit une augmentation de
342%, selon les études. Cela sans compter les
subventions implicites. Cet état des lieux ne
peut laisser indifférent car il suscite de
l’inquiétude. Et partant «l’Etat va devoir
abandonné son rôle social car il le rend de
plus en plus mal à l’aise», c’est du moins
l’avis de nombreux experts financier. Autant
dire aussi sans embage que la situation
financière risque de devenir des plus critiques
à moins que les pouvoirs publics décident de
mesures qui puissent épargner de
douloureuses conséquences sur le plan
économique et social du pays. Sur ce dernier
point, nul doute que le gouvernement va
devoir accélérer la diminution des
subventions. Et non plus progressivement
comme il en avait décidé auparavant. Pour
l’heure, les carburants et l’électricité sont les
seuls concernés, mais ils ne seront certainement pas les derniers. Les responsables du
secteur de l’eau ont déjà laissé entendre que
les prix iront inévitablement vers la hausse. Il
pourrait en être également le cas pour les
produits alimentaires de première nécessité.
Dans cette perspective, le ministre des
Finances s’est donné deux ans à partir de
2015 pour mener à bien ce processus qui
pourrait creuser les inégalités et faire basculer
beaucoup de familles dans la pauvreté s’il
n’était pas accompagné d’un autre type de
soutien plus direct et ciblé en vers les
couches de la société les plus vulnérables.
Toujours est-il, le gouvernement est appelé à
prendre les décisions qui s’imposent : celles
de s’orienter au plus vite vers une vérité des
prix. Cela devient d’autant plus inévitable
quand on sait que les recettes extérieures du
pays vont encore rester en chute libre. Z. A.
Réforme des subventions telles que préconisées par le FMI
Devant un tel scénario, la seule alternative qui soit offerte aux décideurs est d’agir
sans atermoiements sur les dépenses et pour lesquels gouvernement et citoyen
doivent chacun de leur côté s’y atteler. Une option que conseille le FMI à l’Algérie
dans un document intitulé «La réforme des subventions en Algérie». En effet, le FMI
préconise dans un contexte de réduction des recettes budgétaires, que le
gouvernement passe progressivement du système actuel de subventions universelles sur les biens et services à un programme de transferts ciblés aux ménages à
faible revenu. Pour ce faire, il (ndlr : le FMI) recommande à ce que les hausses de
prix devraient être étalées dans le temps et varient selon le produit. Ainsi d’après
le FMI, les subventions les plus coûteuses devraient être abordées en premier «à
condition que le gouvernement mette en œuvre des mesures d’atténuation pour
protéger les pauvres. Une démarche que partage la partie algérienne mais elle
attend que les études de la Banque mondiale entamées en 2013 sur l’incidence de
ces réformes lui parviennent pour qu’elle passe à l’acte. Pour l’heure, et comme le
conseillent vivement des experts financiers, il faudra vite mener une lutte contre la
débauche dépensière qui s’est installée pour des raisons connues. Il s’agira donc
dans ce sens de commencer par réduire les dépenses notamment celles qui sont
superflues et d’autres qui font mal aux yeux. C’est le cas du pain et les dérivés de
la semoule. En effet, le paradoxe de leur accessibilité en a fait les contenus habituels des poubelles. Les pics de ce gaspillage généralisé sont particulièrement
observés au mois de piété que suppose le Ramadan où les artisans boulangers
affirment que pour la première semaine de jeûne de l’année dernière, plus de
50 000 000 de baguettes de pains ont été jetées au rebut.
Pour l’heure, il est admis que l’Etat n’est plus en mesure de répondre à la
demande globale. C’est pourquoi tout le problème est de savoir si le
gouvernement va prendre en considération les dernières recommandations du
FMI et autres experts financiers pour amorcer une nouvelle feuille de route dans
sa politique de subvention. On le saura peut-être quand sera rendu public le
nouveau modèle économique que compte mettre en place dans les prochains mois
le Premier ministre Abdelmalek Sellal.
Z. A.
14
Lundi 23 mai 2016
DE L’ÉCONOMIE
ÉNERGIE
OUVRANT LA VOIE À SA PRIVATISATION
Les tribulations de la sixième compagnie
pétrolière russe, Bachneft
Au terme d’une véritable saga qui l’a vu changer de mains en quelques semaines, Bachneft pourrait ainsi
devenir la première entreprise mise en vente depuis le début de la déroute économique du pays marqué par
les sanctions internationales et la chute des cours pétroliers
Par
Isabelle Mandraud
onfisquée, nationalisée, bientôt
privatisée. Le président russe
Vladimir Poutine a signé un décret,
publié le 17 mai, qui exclut la compagnie
pétrolière Bachneft de la liste des biens
considérés comme «stratégiques» pour la
Russie, ouvrant la voie à sa privatisation.
«Cela pourrait être rapide», a déclaré le
même jour le ministre du Développement
économique Alexeï Oulioukaïev. Au terme
d’une véritable saga qui l’a vu changer de
mains en quelques semaines, Bachneft
pourrait ainsi devenir la première entreprise
mise en vente depuis le début de la déroute
économique du pays marqué par les
sanctions internationales et la chute des
cours pétroliers.
Les tribulations de Bachneft ont très
précisément suivi les étapes de la crise
ouverte en Russie en 2014. Cette année-là,
la compagnie, créée dans les années 1930, et
dont le siège se trouve en Bachkirie, une
région située à l’est de Moscou entre la
Volga et les monts de l’Oural, figure au
6e rang dans le secteur du pétrole en Russie.
L’entreprise, qui exploite 170 champs
pétroliers à travers le pays, fait partie du
groupe AFK Sistema détenu par l’oligarque
Vladimir Evtouchenkov, dont la fortune est
alors estimée par Forbes à 9 milliards de
dollars (7,9 miliards d’euros). AFK Sistema
est un empire présent dans le domaine des
technologies, de la banque, du tourisme, des
médias, de la santé. Il possède, entre autres,
MTS, le premier opérateur russe de
téléphonie mobile.
mois. AFK Sistema n’a pas résisté. Dès le
29 décembre 2014, le groupe annonce dans
un communiqué laconique qu’en «lien avec
la décision de la Cour d’arbitrage de
Moscou et suivant la requête de
Rossimouchtesvo (l’organisme qui gère les
biens de l’Etat), les parts de Bachneft ont
été transférées à l’Etat». Aucun appel ne
sera intenté. L’Etat russe s’adjuge sans coup
férir 50,08% du capital de l’entreprise, la
Bachkirie 25%.
C
Pression sans équivoque
En juillet 2014, au moment où les
sanctions internationales s’abattent sur la
Russie pour son rôle dans le conflit
meurtrier en Ukraine, AFK Sistema se vantait d’avoir versé des dividendes record pour
un montant de 19,9 milliards de roubles
Photo : DR
Deux options en lice
(environ 430 millions d’euros au cours de
l’époque). Deux mois plus tard, en
septembre 2014, l’Etat, qui sait qu’il va être
aux abois pour boucler son budget, réclame
le retour dans son giron de Bachneft acquis
«illégalement» en 2009 par AFK Sistema,
selon les autorités. L’opération s’accompagne d’une pression sans équivoque :
Vladimir Evtouchenkov est placé en résidence surveillée, devenant ainsi le deuxième
richissime patron – après Mikhaïl
Khodorkovski –, dans le collimateur du
Kremlin, ce qui n’a pas manqué, au passage,
de susciter un certain émoi dans les milieux
d’affaires.
Le traitement, cependant, ne sera pas
identique. Tandis que Mikhaïl
Khodorkovski, dont le groupe Ioukos a été
démantelé en 2004, a été expédié dix ans en
colonie pénitentiaire, avant d’être libéré et
de se réfugier en Europe, M. Evtouchenkov
quitte sa résidence surveillée après trois
En 2016, selon le classement de Forbes,
la fortune d’Evtouchenkov, estimée à
2,4 milliards de dollars, a certes fondu, mais
ce résultat doit davantage à la chute du cours
du rouble et aux difficultés rencontrées par
les oligarques russes qu’à la perte de
Bachneft. Dans un autre communiqué, AKF
Sistema, «qui n’a pas été partie prenante
dans ces événements», avait annoncé avoir
«déposé une demande de recouvrement en
dommages et intérêts auprès des vendeurs à
la suite de la saisie des actions de
Bachneft». Une transaction a été trouvée. A
titre de compensation, Oural Invests, à
l’origine de la vente de 2009, a versé, en
deux temps, près de 60 milliards de roubles
à la compagnie d’Evtouchenkov contre
lequel toutes les poursuites se sont arrêtées.
Fin du raid éclair.
Deux options sont aujourd’hui en lice
pour la re-privatisation de Bachneft. Le
rachat de l’entreprise par un concurrent, en
l’occurrence Loukoïl, le numéro deux russe
du pétrole, qui a fait part de son intérêt, ou
bien sa mise sur le marché. La Russie
envisage en effet de céder des participations,
minoritaires, de quelques entreprises
publiques, dont le producteur de diamants
Alrosa ou la banque VTB. En 2015,
Bachneft a pour sa part annoncé avoir
dégagé un bénéfice net de 58,2 milliards de
roubles (790 millions d’euros au cours
actuel), en hausse de 35 %.
I. M.
POUR LE PDG DE TOTAL
«Renoncer à importer du gaz de schiste serait une erreur»
l’industrie qui utilise du gaz, notamment
pour l’industrie lourde», a-t-il ajouté.
Royal cherche à interdire
l’importation de gaz de schiste
Le 10 mai, la ministre française de
l’Environnement et de l’Energie, Ségolène
Royal, avait indiqué à l’Assemblée nationale
vouloir «examiner juridiquement» comment
interdire l’importation de gaz de schiste en
France, alors que sa principale technique
d’extraction, la fracturation hydraulique, est
interdite sur le territoire depuis 2011 pour
des raisons environnementales. Le
lendemain, dans une lettre adressée aux
dirigeants d’EDF et d’Engie, elle leur
demandait de «renoncer» à l’avenir à
importer ce gaz, après des critiques
soulevées par la signature de contrats
d’importation de gaz naturel liquéfié (GNL)
américain, dont une partie provient de
gisements de schiste.
Dans un entretien accordé au Parisien le
12 mai, le PDG d’EDF, Jean-Bernard Lévy,
avait fait valoir, en réponse à la ministre,
qu’il n’était pas possible de connaître la
composition exacte du gaz importé. Le problème, détaillait-t-il, est que lorsque «un
méthanier arrive dans un port européen, le
port d’origine est connu mais pas la manière
dont ce gaz a été produit. On ne sait pas
donc s’il provient d’une exploitation de gaz
conventionnel, d’un forage de gaz de schiste,
ou d’une plateforme offshore en mer», avait-
il ajouté, ajoutant que «le gaz nordaméricain, qu’il provienne du Canada ou
des Etats-Unis, est un gaz dans lequel se
mélange déjà du gaz conventionnel et du gaz
de schiste».
AFP et Reuters
Photo : DR
L’IMPORTATION de gaz de schiste
américain bénéficierait à l’industrie
européenne et l’interdire serait donc «une
erreur», a estimé mercredi Patrick
Pouyanné, PDG de Total. Interdire
l’importation de gaz de schiste américain en
Europe serait «une erreur» pour l’industrie
européenne, qui gagnerait en compétitivité
grâce à cette source d’énergie, a estimé
mercredi le PDG du géant français du pétrole
Total, Patrick Pouyanné. Lors d’une audition
devant la commission des Affaires
économiques du Sénat mercredi, Patrick
Pouyanné a déclaré, à propos du gaz de
schiste : «On va en acheter, dans un an ou
deux.» Avant de poursuivre : «On prévoit
d’importer du gaz américain en Europe ou
d’ailleurs dans le monde, c’est un marché
mondial. (...) Je ne sais pas quand on parle
de traité transatlantique, de libre-échange,
comment on fait pour empêcher le gaz de
circuler.»
Le PDG de Total a assuré que «ce serait
une erreur pour l’industrie européenne» de
renoncer à ce marché, estimant que l’arrivée
«en masse» du gaz naturel liquéfié américain
entraînerait une baisse des prix du gaz.
«C’est plutôt une bonne nouvelle
pour l’industrie européenne (…) C’est
plutôt un regain de compétitivité pour
CONJONCTURE
DE L’ÉCONOMIE
Lundi 23 mai 2016
15
LORS D’UNE RÉUNION À BRUXELLES LE 13 MAI DERNIER
Allemagne et France font cause
commune face au dumping chinois
Les ministres du Commerce des deux pays ont présenté une position commune pour améliorer les outils
de défense commerciale de l’Europe. Leur réforme, bloquée depuis 2014, est devenue urgente face
au dumping chinois dans le secteur de l’acier
Par
Cécile Barbière
près le vote du Parlement européen
contre l’octroi du statut d’économie
de marché à la Chine, les ministres
européens du Commerce se sont penchés sur
le délicat dossier de la réforme des instruments de défense commerciale de l’UE lors
d’une réunion à Bruxelles le 13 mai.
Le dossier, bloqué au Conseil depuis
novembre 2014, est revenu sur la table dans
la foulée des déboires de l’industrie sidérurgique européenne. La modernisation des
outils de défense commerciale de l’UE a
longtemps divisé les Etats membres, dont
les doctrines en matière de protectionnisme
sont très diverses.
Dans leur position commune, dont
EurActiv a obtenu une copie, Paris et Berlin
soutiennent «une modernisation équilibrée
de la règle du droit moindre». Selon ce
principe, les droits de douane antidumping
sont calculés en fonction du préjudice causé
à l’économie. Résultat, les droits appliqués
rétablissent tout juste des conditions de
concurrence équitables pour les entreprises
européennes, mais ne sont pas punitifs.
Dans le texte franco-allemand, il est
proposé que cette règle du droit moindre
soit davantage encadrée en ne s’appliquant
«pas aux procédures antidumping et
antisubventions dans le cas où cela pourrait
entraîner des distorsions structurelles de la
concurrence dans le secteur des matières
premières, y compris de l’énergie. Par
ailleurs, en cas de grandes surcapacités,
l’UE doit identifier ces secteurs et mettre en
place des mesures adéquates».
«Concrètement, la France et
l’Allemagne estiment que le champ d’application du droit moindre proposé par la
Commission est trop large est qu’il faut
pouvoir le lever dans certaines situations»,
explique une source proche du ministère
français.
Dans le viseur, la vente à perte que
pratiquent les aciéristes chinois, soutenue
par le gouvernement dans un marché global
déjà miné par les surcapacités de production. La concurrence déloyale qu’entraînent
ces exportations à bas coût a déstabilisé un
peu plus un secteur de l’acier européen déjà
en mauvaise forme.
Côté chinois, on affirme que le problème
de surproduction affecte l’ensemble des
producteurs d’acier, y compris Pékin. «La
critique (de l’UE contre la Chine) est mal
placée. Tout le monde a un problème avec
la surproduction», a expliqué à EurActiv
Allemagne l’ambassadeur chinois Shi
Mingde. Les enjeux du côté chinois sont
également de taille en termes d’emploi,
puisque le secteur de l’acier emploie
«plusieurs millions de personnes», selon
l’ambassadeur. «Il s’agit d’un aspect qui
n’est pas pris en compte en Europe,
pourtant, plus d’un million de personnes
(dans ce secteur) vont perdre leurs
emplois», explique-t-il.
bouger les lignes. «Il y a un vrai changement d’état d’esprit, qui devrait permettre
d’avancer sur un sujet qui est bloqué depuis
novembre 2014», affirme la source.
Il y a deux mois, le ministre de
l’Economie français, Emmanuel Macron,
était venu à Strasbourg pour tenter de
mobiliser la Commission et ses homologues
européens sur la question. La majorité qualifiée au Conseil des ministres était alors
loin d’être acquise, puisqu’il manquait
encore une dizaine de votes pour pouvoir
adopter les réformes. «Aujourd’hui, l’équilibre est en train d’évoluer vers une majorité qualifiée», soutient la source au
ministère, qui affirme que même l’opposition du Royaume-Uni n’est plus aussi
virulente. Le dernier point d’achoppement
entre les Européens demeure donc cette
question de la règle du «droit moindre». Car
sur le reste des propositions du couple
franco-allemand, comme la mise en place de
procédures plus rapides en cas de dumping
avéré, la possibilité pour la Commission de
s’autosaisir seul sans attendre les industriels,
le consensus est acquis.
Désaccord européen
Malgré la proposition du couple
franco-allemand, les solutions à apporter
sont loin de faire l’unanimité. «Il y a un
point de désaccord historique entre les
Européens sur cette question du droit
moindre», explique une source proche du
ministre du Commerce français. D’un côté,
les pays «libéraux»,Royaume-Uni en tête,
s’opposent à toute révision du champ d’application du «droit moindre», estimant que
toute mesure de protectionnisme est néfaste
à l’économie. A l’inverse, les pays tels que
la France, l’Italie et maintenant
l’Allemagne, appellent à un renforcement
des règles pour assurer la sauvegarde de
leurs industries. L’alliance des deux poids
lourds de l’UE pourrait toutefois faire
Economie de marché
Les discussions ministérielles vont se
poursuivre, mais la France espère que la
réforme des outils de défense commerciale
sera adoptée au plus tard sous la présidence
slovaque, qui doit prendre les manettes
de l’UE en juillet. Pour autant, la question
des pratiques commerciales de la Chine
est loin d’être réglée au niveau de l’UE.
L’attribution du statut d’économie de
marché, que Pékin espère obtenir fin
2016 en accord avec les règles
de l’Organisation mondiale du commerce
(OMC) divise lui aussi les pays européens.
De fait, les instruments de défense
commerciale et les barrières douanières,
même réformées, pourraient se retrouver
contestés devant l’OMC par Pékin,
craignent certains observateurs, comme
la fédération d’industries européennes
AEGIS.
«Aucune de ces mesures ne pourra
remédier à l’inefficacité des systèmes
anti-dumping si l’UE octroie le statut
d’économie de marché à la Chine», rappelle
le porte-parole d’AEGIS, Milan Nitzschke.
«Il n’y aucune obligation pour les
membres de l’OMC d’octroyer le statut
d’économie de marché à la Chine dès
2016. D’autres partenaires commerciaux de
taille comme le Canada et les Etats-Unis
adoptent la même approche», a-t-il
poursuivi.
C. B.
Euractiv.fr
In lemonde.fr
Contexte
Les relations entre l’UE et la Chine ont été établies en 1975 et sont régies par l’accord de
commerce et de coopération de 1985 ainsi que par sept autres accords contraignants.
Outre la rencontre annuelle des dirigeants, ces accords s’articulent autour de trois piliers
principaux : le dialogue économique et commercial de haut niveau (lancé en 2007), le dialogue stratégique (2010) et le dialogue direct de haut niveau (2012).
La Chine est la troisième plus grande économie au monde, après les Etats-Unis et l’UE. Ces dix dernières années, les flux commerciaux et financiers croissants entre l’UE et la Chine ont considérablement renforcé leur interdépendance économique. L’UE est le premier partenaire commercial de
l’empire du Milieu, qui est à son tour son second partenaire commercial principal.
En 2012, les dirigeants européens et chinois ont accepté d’intensifier les discussions techniques pour
«commencer dès que possible» à négocier un accord sur les investissements.
PROCHAINE ETAPE
Photo : DR
Champs d’application
Photo : DR
A
Décembre 2016 : l’OMC doit revoir les termes de l’adhésion de la Chine et lui accorder ou non
le statut d’économie de marché.
16
DE L’ÉCONOMIE
Lundi 23 mai 2016
MARCHÉ
REVUE HEBDOMADAIRE DES MATIÈRES PREMIÈRES
Métaux de base plombés,
alimentaires aléatoires
Les cours des matières premières ont connu une trajectoire particulièrement volatile la semaine dernière :
un temps soutenu en début de semaine par la bonne tenue des marchés boursiers, ils ont déchanté à la fin, sur
fond de nette appréciation du dollar, avant de se reprendre dans le sillage d’un pétrole revigoré. Les prix des
métaux de base échangés sur le London Metal Exchange (LME) sont parvenus à se stabiliser, malgré des craintes
renouvelées pour la demande chinoise et un net renforcement du dollar dans le sillage du compte-rendu de la
dernière réunion de la Réserve fédérale américaine (Fed). Le sucre a accru ses gains la semaine dernière,
toujours porté par les prévisions de déficit, tandis que le café a été pénalisé par le renforcement du dollar et le
cacao a souffert d’une amélioration des conditions de récolte
PÉTROLE
MÉTAUX DE BASE
Les prix des métaux industriels souffraient également d'inquiétudes ravivées concernant la santé
économique de la Chine, premier consommateur
mondial de ces matières premières, dont les dernières données sur la production industrielle et le
secteur de la construction se sont révélées particulièrement décevantes. Sur le London metal
exchange (LME), la tonne de cuivre pour livraison
dans trois mois s'échangeait à 4 623,50 dollars
vendredi, contre 4 642 dollars le vendredi précédent, l'aluminium valait 1 569 dollars la tonne,
contre 1 538 dollars, le plomb valait 1 697 dollars
la tonne, contre 1 718 dollars, l'étain valait
16 400 dollars la tonne, contre 16 765 dollars, le
nickel valait 8 565 dollars la tonne, contre
8 620 dollars et le zinc valait 1 887 dollars la
tonne, contre 1 878,50 dollars.
Les cours du pétrole ont fini la semaine sur une
note haussière toujours soutenue par des perturbations d'approvisionnement. Le baril de Brent de
la mer du Nord pour livraison en juillet valait
48,85 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE)
de Londres, contre 31,18 dollars le vendredi
précédent. Sur le New York Mercantile Exchange
(Nymex), le baril de Light sweet crude (WTI)
pour livraison en juin, dont c'est le dernier jour de
cotation, montait à 47,99 dollars, contre
30,46 dollars une semaine plus tôt.
OR
L'or a creusé ses pertes, à l'image de l'argent,
pâtissant du net renforcement du dollar consécutif au compte-rendu de la dernière réunion de
politique monétaire de la Réserve fédérale américaine (Fed). Sur le London Bullion Market, l'once
d'or a terminé à 1 254,20 dollars vendredi, contre
1 265,90 dollars le vendredi précédent. L'once
d'argent a clôturé à 16,56 dollars, contre
17,09 dollars il y a sept jours.
USD
EUR
CAD
JPY
GBP
KWD
AED
SAR
CHF
SEK
DKK
NOK
CHÈQUES DE VOYAGE
USD
EUR
CAD
GBP
JPY
CHF
SEK
CAFÉ
Les cours du café ont décliné, plombés à partir de
mercredi par l'appréciation du dollar consécutif au
compte-rendu de la dernière réunion de la
Réserve fédérale américaine (Fed). Sur le Liffe de
Londres, la tonne de robusta pour livraison en
juillet valait 1 658 dollars vendredi, contre
1 677 dollars le vendredi précédent. Sur l'ICE
Futures US de New York, la livre d'arabica pour
livraison en juillet valait 125,40 cents, contre
129,15 cents sept jours auparavant.
sucre s'est ainsi montré relativement insensible à
la nette appréciation du dollar en fin de semaine,
restant toujours soutenu par des prévisions de
déficit pour les saisons 2015-2016 et 2016-2017.
A Londres, la tonne de sucre blanc pour livraison
en août valait 484,60 dollars, contre
479,80 dollars le vendredi précédent. A New
York, la livre de sucre brut pour livraison en juillet
valait 17,23 cents, contre 16,81 cents sept jours
auparavant.
CÉRÉALES
Les cours du maïs et du soja ont augmenté à
Chicago, profitant des inquiétudes persistantes
sur les récoltes sud-américaines et d'un temps
mitigé aux Etats-Unis, et ont entraîné avec eux les
prix du blé. Le boisseau de blé pour juillet, valait
4,67 dollars contre 4,65 dollars auparavant
(+0,59%). Le boisseau de maïs (environ 25 kg)
pour livraison en juillet, le contrat le plus actif, a
terminé vendredi à 3,94 dollars contre
3,82 dollars en fin de semaine précédente
(+3,27%). Le boisseau de soja pour juillet, là
encore le plus échangé, coûtait 10,74 dollars
contre 10,55 dollars précédemment (+1,82%).
SUCRE
CACAO
Les prix du cacao ont baissé en début de semaine
avant de parvenir à se stabiliser, évoluant dans de
faibles marges alors que la récolte de la saison en
Cotations hebdomadaires des billets de banque
et des chèques de voyage, valables à compter
du 22 mai 2016, communiquées
par la Banque d’Algérie.
BILLET DE BANQUE
cours s'annonce finalement plus prometteuse que
prévu. A Londres, la tonne de cacao pour
livraison en juillet valait 2 142 livres sterling,
contre 2 206 livres sterling le vendredi précédent.
A New York, la tonne pour livraison en juillet
valait 2 913 dollars, contre 2 987 dollars sept
jours plus tôt.
ACHAT
108,61
121,72
82,92
98,44
158,06
359,26
29,57
28,94
10 956,92
1 300,75
1 636,92
1 300,75
ACHAT
VENTE
115,24
129,20
88,01
104,48
167,76
381,58
31,38
30,73
11 628,28
1 380,64
1 737,13
1 380,64
VENTE
109,71
115,24
122,96
129,20
83,77
88,01
159,67
167,76
99,44
104,48
11 068,16
11 628,28
1 313,96
1 380,64
Les cours du sucre ont consolidé leurs gains,
avant de nettement bondir vendredi, signant de
nouveaux plus hauts en près de deux ans.
Contrairement aux autres matières premières, le
Date de la séance
18/ 05 / 2016
Titres cotés
ACTION
Cours
BIOPHARM
1 470,00
Titres non cotés
ACTION
ALLIANCE ASSURANCES Spa
NCA-ROUIBA
SAIDAL
EGH EL AURASSI
Variation
70,00
Taux de variation
5,00
Dernier cours de clôture
500,00
395,00
640,00
480,00
Evolution des cours des valeurs du Trésor :
Maximum
QAT 7 ans
107,71
QAT 10 ans :
117,07
QAT 15 ans :
121,75
Minimum
99,70
99,59
98,79
Principaux indicateurs boursiers :
Capitalisation boursière :
Valeur transigée :
Encours global des titres de créance :
Encours global des valeurs du Trésor :
DZAIRINDEX :
53 053 732 000 ,00
220 500 ,00
427 075 000 000,00
1 424,24
17
C U L T U R E
Lundi 23 mai 2016
UNE ÉDITION MARQUÉE DE NOUVEAUTÉS EN PLUS DES TRADITIONNELS CONCERTS
De la musique classique pour la clôture
e
du 17 Festival européen en Algérie
Le Festival culturel européen en Algérie s’est déroulé, outre Alger, à Annaba, Béjaïa, Oran et Tizi Ouzou. Cette édition
a été marquée par l’introduction de nouvelles disciplines artistiques, en plus de son habituel programme musical
représentatif de la scène européenne actuelle
Par
Rédaction culturelle
e 17 e Festival culturel
européen en Algérie s’est clôturé, samedi passé, à la salle
Ibn Khaldoun, avec la prestation du
groupe croate de musique classique
«Trio Mediterraneo». Les membres
du groupe de gratifier le public algérois de ses plus beaux morceaux inspirés de compositeurs croates
s’abreuvant dans la musique dite de
chambre et des compositions
dédiées à un petit ensemble de
cordes, bois, cuivres ou percussion.
Composé de trois musiciens,
Mihovil Karuza (violon),
Ana Domacic (flûte) et Alina
Gubaidullina violoncelliste et
membre de l’Orchestre philharmonique de Zagreb, le groupe a joué
une quinzaine de morceaux, riches
en sonorités douces et mélancoliques dans une ambiance conviviale, rapporte l’APS .
Les virtuoses du Trio
Mediterraneo ont été formés dans le
but de promouvoir la littérature de la
Croatie à travers la musique
classique et faire connaître ses
compositeurs.
Auparavant, le collectif «La
fabrique à lecteurs», qui présente
avant chaque spectacle des lectures
publiques d’auteurs algériens et
européens contemporains, a fait
entendre des extraits d’un écrivain
croate d’origine autrichienne. Placé
sous le thème «Les couleurs de l’Europe», le programme de cette édition
comprend, en plus des concerts de
musique, des projections de films,
spectacles de théâtre, expositions et
Photo : DR
L
des master-class. Ouvert le 9 mai
dernier, le 17 e Festival culturel
européen en Algérie s’est déroulé,
outre Alger, à Annaba, Béjaia, Oran
et Tizi Ouzou. Cette édition a été
marquée par l’introduction de nouvelles disciplines artistiques, en plus
de son habituel programme musical
représentatif de la scène européenne
actuelle.
Les scènes des salles IbnZeydoun et Ibn-Khaldoun ont
accueilli pour la première fois des
séances de lectures publiques,
animées par le collectif «Fabrique à
lecteurs», récemment créé, invitant
le public dans l’univers d’auteurs
algériens et européens contemporains.
Constitué d’amoureux de la littérature, de poètes et d’écrivains, ce
collectif, formé à la lecture sur
scène, profite de la présence du
public avant les concerts pour lui
faire découvrir ou redécouvrir des
extraits de textes d’auteurs, algériens
comme Ahlem Mostghanemi,
Mohamed Dib et Samir Kacimi, ou
étranger comme la Portugaise Lidia
Jorge, le Tchèque Milan Kundera et
l’Italien Umberto Eco.
Autre nouveauté, le théâtre de
marionnettes a été introduit au programme du festival par la compagnie finlandaise «Théâtre D’illusia»
qui a donné quatre représentations
du spectacle «Quand l’ombre passe,
sur les traces de Mohamed Dib»,
illustré par des figurines inspirées
du travail du plasticien Rachid
Koraichi. Le jeune public a ainsi été
pris en considération lors de l’élabo-
ration du programme du festival à
travers ces représentations en plus
des projections de films d’animation
et de cinéma pour enfant durant le
festival souligne l’APS.
Ce rendez-vous annuel dédié à la
culture européenne s’est, en outre,
déployé sur plusieurs espaces culturels de la capitale tels que le Petit
théâtre de l’Oref, la filmothèque
Mohamed-Zinet, l’Institut français
d’Alger, le Bastion 23 ou encore la
Basilique Notre Dame d’Afrique, en
plus des projections à Tizi Ouzou et
Bejaïa et des concerts de musique à
Annaba et Oran. Mis en avant par
les organisateurs, le dialogue des
cultures, très présent dans les lectures et le théâtre, se traduisait également sur la scène musicale à travers
des fusions et des duos entre musi-
ciens algériens et européens, en plus
de deux masters class animés par
des musiciens belges et autrichiens.
Comme chaque année, la programmation musicale du festival
européen a attiré un public nombreux à l’instar du concert d’ouverture animé par la nouvelle star
internationale de la musique
touareg, le nigérien «Bambino»,
Oumara Moctar, invité de la délégation, ou encore la prestation de
Claudia Madur, la nouvelle voix du
Fado, un style très apprécié en
Algérie.
Les concerts de jazz ont également connu un franc succès, notamment lors du passage très remarqué
de la trompettiste psychédélique aux
influences orientales, la Britannique
Yazz Ahmed, qui avait invité la
chanteuse algérienne Amel Zen, ou
lors de la présentation de l’expérience musicale du «Manuel
Hermia-M’Kachiche Quartet» une
fusion menée par le saxophoniste et
flûtiste belge Manuel Hermia et le
violoniste algérien Kheireddine
M’Kachiche.
La musique classique et les
orchestres de chambre étaient également au programme, représentée par
l’orchestre italien «Beyound Borders Ensemble» et le
«Romanian Trio» de Roumanie.
Inauguré le 9 mai, le
17e Festival culturel européen en
Algérie s’est cloturé samedi
passé, avec un récital du «Trio
Mediterraneo» de Croatie à Alger et
un concert de chant classique animé
par Amancio Pradaau au Théâtre
régional d’Oran.
R. C.
LE NOUVEL OUVRAGE DE MAURICE MAUVIEL REND HOMMAGE AUX HÉROS MÉCONNUS
UN NOUVEL ouvrage de
Maurice Mauviel intitulé Labyrinthe
algérien, Passé masqué, Passé
retrouvé, propose de découvrir une
Algérie méconnue et arrache à
l’oubli de nombreux Algériens et
Algériennes qui ont marqué l’histoire de leur pays.
L’ouvrage très riche en faits et
passionnant de 485 pages, qui vient
de paraître chez L’Harmattan, invite
les lecteurs à découvrir, à travers des
récits, témoignages et textes rares,
l’histoire de l’Algérie, l’Algérie de
l’intérieur, qui est restée jusqu’à
l’heure actuelle inconnue.
Dans son résumé, l’auteur, un
ancien enseignant ayant coopéré en
Algérie pendant douze ans, explique
que son ouvrage «arrache à l’oubli
de nombreux Algériens et Algériennes : hardis corsaires de l’époque ottomane, jeunes combattants
intrépides faisant face à l’Infidèle,
femmes héroïques des hautes
plaines dont la protestation véhémente demeure ignorée, seigneurs
du sud admirés ou humiliés par les
officiers français», rapporte l’APS.
Il raconte également l’histoire
des Algériens «restés dans l’ombre,
condamnés politiques et déportés
dans des bagnes».
Maurice Mauviel, qui dédie son
livre à ses anciens élèves du Sersou
et à la mémoire de Germaine
Tillion, dont ses œuvres inspirent,
dit-il, tout ce qu’il a écrit sur
l’Algérie, a voulu questionner un
temps mémoriel algérien et le restituer en se basant sur des documents
aussi précieux que rares et parfois
mêmes introuvables.
La plupart des lettres, documents, récits, poèmes, cités dans le
livre, signale l’auteur, sont d’un
accès difficile, dont plusieurs ne
sont pas conservés dans des bibliothèques publiques françaises, certains sont des exemplaires uniques.
Maurice Mauviel, docteur en
psychologie culturelle, s’appuie sur
de nombreux auteurs de langue
italienne qui se sont rendus en
Algérie ou en ont parlé, dont
Aristide Calani qui avait écrit un
livre en 1854 totalement méconnu
aujourd’hui (Scene della vita militare in Algeria, Napoli), Giuseppe
Bottai, Vittorio Sereni et Giuseppe
Garibaldi, qui avait écrit un roman,
Manlio, paru seulement en 1982.
Labyrinthe algérien, c’est également une expérience personnelle,
dans un village de la plaine du
Sersou à 900 m d’altitude dans la
région centre-ouest des HautsPlateaux où il enseigna. Période où
il a recherché patiemment des
hommes ou des femmes «qui
avaient réussi à tisser, en dépit du
contexte colonial inégalitaire, des
rapports chaleureux avec la population et les érudits locaux». Même
s’il a vécu plusieurs années à Alger,
c’est l’Algérie profonde qui l’a
marqué et la chaleur humaine exceptionnelle dans un petit village. «Les
itinéraires que j’ai empruntés au
Piémont, à Nice ou à Naples m’ont
fait découvrir un Orient et un
Maghreb perdus. Une Algérie vue
du nord de la Méditerranée s’est
insinuée en moi de façon subtile, par
petites touches, au hasard des lectures», a-t-il affirmé dans l’introduction de son livre. Le lecteur
découvrira, dans ce livre très instructif, la vie des nomades du Sud et
la colonisation, comment voyait
Marcel Proust le Maghreb et la colonisation et l’admiration par l’officier
colonial et historien militaire
Photo : DR
Labyrinthe algérien, Passé masqué, Passé retrouvé
dévoile des pans oubliés de l’histoire
français, Corneille Trumelet, des
combattants algériens. Dans ce
labyrinthe de l’histoire coloniale,
l’auteur raconte, sur la base des
écrits italiens, comment l’Emir
Abdelkader a décimé, en 1845, du
côté de la frontière algéro-marocaine, la compagnie française
dirigée par le colonel Montagnac.
L’auteur d’une Lettre de René d’O,
après avoir retracé la vie et les
exploits de l’Emir, conclut : «Si je
voulais suivre pas à pas les traces
du grand patriote arabe, ce n’est
pas une lettre de quelques pages,
mais des volumes à écrire», ajoutant
que «diplomate ou capitaine, l’Emir
Abdelkader fut toujours à la hauteur
de sa mission, toujours battu mais
jamais vaincu, se relevant mieux
sous le poids d’une défaite que bien
d’entre nous sous le poids d’une victoire».
R. C.
18
S P O R T S
Lundi 23 mai 2016
JO-2016 (football) Algérie :
Ait Athmane (Gijon) convoqué
pour le rendez-vous de Rio
SUPERCOUPE MILITAIRE DE TIR AU FUSIL ET AU PISTOLET
80 participants en compétition à Cherchell
Le milieu de terrain algérien du Sporting
Gijon, Rachid Ait Athmane, est convoqué
en sélection nationale olympique pour
prendre part au tournoi de football des
Jeux olympiques de Rio JO-2016, a
annoncé samedi son club de première
division espagnole de football sur son site
officiel. Âgé de 23 ans, il ne figurait pas
dans la liste des 24 joueurs dévoilée jeudi
soir par le sélectionneur Pierre-André
Schurmann en prévision du premier stage
de préparation prévu du 9 au 30 juin au
Centre national des sports et loisirs de
Tikjda (Bouira). Le joueur de Gijon avait
été convoqué pour la première fois par le
sélectionneur des olympiques en
novembre 2015 pour prendre part au
Championnat d’Afrique des nations des
moins de 23 ans qualificatif aux JO-2016
disputé au Sénégal, mais son club avait
refusé de le libérer. Ait Athmane est
désormais le 3e joueur évoluant à l’étranger à être convoqué pour le rendezvous de Rio après Haris Belkabla
(FC Tours/France), et Ramy Bensebaini
qui vient de quitter Montpellier (Ligue
1/France). Ces deux joueurs figurent dans
la liste concernée par ce premier stage.
La sélection algérienne évoluera lors des
JO-2016 dans le groupe D en compagnie
de l’Argentine, du Portugal et du
Honduras.
Selon le programme arrêté, cette Supercoupe, abritée par l’annexe Abane-Ramdane
de l’Académie militaire de Cherchell (AMC), est prévue dans deux spécialités (tir de
précision et de vitesse) et se déroulera dans les positions debout, à genoux et couché,
pour les garçons, alors que les filles se disputeront les premières places du podium
en position couché seulement
Par
Algérie presse service
Photo : DR
Q
uatre-vingts athlètes prennent part à la Supercoupe
militaire de tir au fusil
semi-automatique (FSA) et au pistolet automatique (PA), filles et
garçons, dont le coup d’envoi a été
donné hier à l’Académie
inter-armes de Cherchell (Tipasa).
Les participants représentent
19 équipes de différentes unités,
écoles et régions militaires du
pays, qualifiées à l’issue des championnats nationaux militaires de tir
au fusil et au pistolet, disputés
durant la saison, est-il signalé.
La compétition, d’une durée de
trois jours, se déroule en présence
de techniciens venus détecter les
meilleurs éléments de cette Supercoupe, susceptibles de renforcer les
rangs de la sélection nationale
militaire de cette discipline
sportive.
Selon le programme arrêté,
cette Supercoupe, abritée par
l’annexe Abane-Ramdane de
l’Académie militaire de Cherchell
(AMC), est prévue dans deux spécialités (tir de précision et de
vitesse) et se déroulera dans les
positions debout, à genoux et
couché, pour les garçons, alors que
les filles se disputeront les
premières places du podium en
position couché seulement.
Dans son allocution d’ouverture
des tours éliminatoires de cet
événement sportif, le commandant
de l’AMC, le général-major
Ali Sidane a souligné «l’importance de cette discipline sportive
pour laquelle le haut commandement de l’Armée nationale
populaire (ANP) accorde un
intérêt particulier», car constituant
un «maillon essentiel dans la préparation physique des éléments
militaires». Après avoir affirmé la
nécessité pour les compétiteurs de
développer leurs capacités et
talents afin de constituer une
réserve pour la sélection nationale
et honorer l’Algérie lors des joutes
internationales, le général-major
Sidane a mis en exergue l’importance de la participation féminine
à cette Supercoupe miliaire.
Dix-neuf tireuses de «haut niveau»
prennent part à cette compétition,
est-il signalé. Toutes les conditions ont été réunies pour le bon
déroulement de ce rendez-vous
sportif, ouvert officiellement hier
avec les tours éliminatoires, avant
le déroulement, aujoourd’hui, des
demi-finales et finales, suivies,
demain, par l’annonce des résultats
et de la cérémonie de clôture. APS
EL BAHIA SÉLECTIONNÉE OFFICIELLEMENT
Oran accueillera la 19e édition du Mundiavocat
LA VILLE d’Oran a été
officiellement sélectionnée par le
Comité de la Coupe du monde de
football des barreaux et sociétés
d’avocats (Mundiavocat) pour
l’accueil, en 2018, de la 19e édition
de cet événement sportif international, a-t-on appris dimanche du
Bâtonnier d’Oran, M e Lahouari
Ouahrani.
«La candidature d’Oran l’a
emporté sur celle de la ville
espagnole de Salou par une majorité de voix lors d’une séance tenue
en marge de la 18 e édition du
Mundiavocat, clôturée samedi à La
Manga (Espagne) après une
semaine de joutes», a précisé
Me Ouahrani dans une déclaration à
l’APS au retour de ce tournoi.
Une délégation du Mundiavocat
conduite par le président de cette
instance, Me Vincent Pinatel, est
attendue en septembre prochain
à Oran à l’effet de finaliser les
contrats d’hébergement et de transport des équipes participantes, a
fait savoir le Bâtonnier.
Le choix d’Oran a été adopté à
l’issue d’une séance de présentation valorisant les atouts de cette
ville et son important développement économique au cours de la
dernière décennie.
La rencontre a été également
marquée par la participation d’une
cinquantaine d’avocats d’Oran,
hommes et femmes revêtus pour
la circonstance de costumes
traditionnels algériens.
La 18e édition écoulée a vu la
sélection sportive de ce même
Barreau gagner une place
honorable, se classant 10e sur une
centaine d’équipes participantes,
s’est félicité Me Ouahrani.
L’Algérie a déjà à son actif
l’organisation d’une édition du
M u n d i a v o c a t , l a 4 e, t e n u e e n
1988 à Alger et dont le trophée de
champion mondial fut remporté par
l’équipe du Barreau d’Oran,
rappelle-t-on. Le prochain
Mundiavocat constituera également «un excellent test pour les
préparatifs des Jeux Méditerranéens de 2021 à Oran», a
souligné le Bâtonnier.
LE CAVALIER français
Olivier Camy Sarthy, montant
Castor de Vallée, a remporté le
prix Metidji du concours international de saut d’obstacles 2 étoiles,
qui a pris fin samedi soir au centre
équestre du Club hippique de la
Mitidja (Blida).
Camy Sarthy a fait un parcours
sans fautes. La deuxième place est
revenue au même cavalier enfourchant Ouicky des fontaines, suivi
en 3e position de l’Allemand Marc
Bettinger montant USTI de
Labbaye.
Dans le prix une étoile, la
première place est revenue à
l’Allemand Marc Betting montant
Amazone des forêts devant les
deux Algériens Yacine Charif sur
Une des forêts et la cavalière Leita
Bey Zekkoub sur Up to you
Semilly. Plus de 130 cavaliers et
cavalières de 11 pays, à savoir
l’Allemagne, la République
tchèque, la Belgique, la France,
l’Italie, l’Inde, le Sénégal,
l’Egypte, la Libye, la Tunisie et
l’Algérie ont pris part à ce
concours international destiné aux
cavaliers juniors et seniors avec
des chevaux âgés de 6 ans et plus.
Lors de cette manifestation
équestre de trois jours, organisée
par le Club hippique de la Mitidja
en collaboration avec la Fédération
équestre algérienne (FAE), les
concurrents se sont disputés
13 épreuves dotées de plusieurs
prix.
Concours international
de saut d’obstacles 1 et 2 étoiles
Ligue 1 Mobilis :
Amrani demain à Sétif pour un
accord final à la tête du staff
technique de l’ES Sétif
Le technicien Abdelkader Amrani a rencontré hier à Sétif le président de l’ES Sétif
(Ligue 1 Mobilis de football) Hassan
Hammar en vue de finaliser l’accord de
son recrutement à la tête de la barre
technique de ce club, a-t-on appris du
gestionnaire sétifien.Les deux parties se
sont entendues sur les grandes lignes de
l’accord et ne restent que certains détails
à discuter, a assuré Hamar à l’APS qui a
souligné qu’il sera notamment question
durant cette ultime rencontre des objectifs du club dont une qualification pour le
carré d’or de la Ligue des Champions
d’Afrique et les titres nationaux et continentaux de la saison 2016-2017. La composition du staff technique a également
été discutée, selon des sources proches
de l’administration de l’ESS qui indiquent
que fort probablement Amrani sera
entraîneur principal, Malik Zorgane entraîneur adjoint, Kamel Boudjenane préparateur physique et Azedine Berarma
entraîneur des gardiens.
Le recrutement estival de l’ESS sera limité
à cinq joueurs, a indiqué Hammar qui a
souligné œuvrer à en assurer la qualification continentale pour faire appel à leur
service pour les matchs de juin prochain
de la phase des poules de la Ligue des
Champions d’Afrique. L’Entente terminera l’actuel championnat national avec
l’équipe B pour faire reposer au maximum
ses joueurs principaux en prévision de la
compétition africaine qui reprendra le
17 juin. Champion d’Afrique en 2014,
l’ESS est le premier club algérien à se qualifier trois fois d’affilée pour la phase des
poules de la Ligue des Champions de la
CAF.
Taekwondo / Championnats d’Afrique 2016 :
5 médailles de bronze pour l’Algérie
LA SÉLECTION algérienne de
taekwondo a décroché
5 médailles de bronze aux
Championnats d’Afrique seniors
(messieurs / dames), disputés du
20 au 22 mai à Port-Saïd (Egypte).
Ces médailles ont été décrochées par Mohcen Boukercha
(+ 87 kg) et Youcef Khelfallah
(-54 kg) chez les messieurs, ainsi
que Linda Azeddine (-73 kg),
Sondess Bentahar (-53 kg) et
Souhila Smaïli (-57 kg) chez les
dames. L’équipe nationale de
taekwondo s’est rendue en Egypte
avec l’espoir de récolter un
«maximum» de médailles, selon les
objectifs de la Fédération. Elle avait
bénéficié d’un stage bloqué à
l’Ecole nationale des sports aquatiques et subaquatiques de Bordj El
Bahri (Alger), sous la direction des
techniciens Fares Benmoussa et
Salah Hadjadj et en présence de certains experts étrangers, notamment
le Tunisien Abdeldjalil El Harrabi
et le Sud-Coréen Jung Woo Min.
19
S P O R T S
Lundi 23 mai 2016
USB, WAB ET GCM RETROUVENT LA LIGUE 2 MOBILIS
Tirer des enseignements et écrire
une autre page, objectif essentiel
C’est le cas pour les trois équipes ci-dessus évoquées qui ont non seulement une histoire avec la discipline,
mais aussi avec le public, au sens pluriel du terme, tant d’Est en Ouest les mordus du ballon rond
connaissaient aussi bien ce qui fut le Galia de Mascara et forcément celui qui a été, entre autres par ailleurs
à l’image de Bott, Chaâbane, l’un des plus populaires à donner ses lettres de noblesse à l’équipe sur le plan
national et à en exporter les couleurs en l’occurrence Lakhdar Belloumi
Par
A. Lemili
es trois clubs de football qui
accèdent en Ligue 2 Mobilis
sont désormais connus.
Il s’agit du GC Mascara, le
WA Boufarik et de l’US Biskra.
Géographiquement donc, chaque
région importante du pays est
représentée (Biskra représentant
aussi bien l’Est que le Sud) et il est
toujours agréable et bon signe que
des formations quasiment historiques du football national reviennent au premier plan.
C’est le cas pour les trois
équipes ci-dessus évoquées qui ont
non seulement une histoire avec la
discipline mais avec le public, au
sens pluriel du terme, tant d’est en
ouest les mordus du ballon rond
connaissaient aussi bien ce qui fut
le Galia de Mascara et forcément
celui qui a été, entre autres par
ailleurs à l’image de Bott,
Chaâbane, l’un des plus populaires
à donner ses lettres de noblesse à
l’équipe sur le plan national et à en
exporter les couleurs en l’occurrence Lakhdar Belloumi. Les
Mascaréens s’enorgueillissent
d’ailleurs, comble du bonheur, du
fait que deux joueurs du Ghali ont
figuré au sein des sélections nationales lesquelles, à deux fois, ont
battu la puissante équipe de RFA
(1964 et 1982) et mieux encore à
chaque fois également un sociétaire du club avait marqué
Photo : DR
L
(Khennane en 64 et Belloumi en
82).Penser qu’une équipe dont le
palmarès est assez important en
soit arrivée à évoluer dans le championnat amateur incite à se poser
beaucoup de questions sur les
dérives de la discipline sur le plan
national. Une réalité qui ne peut
que témoigner que de son délitement depuis l’avènement sur la
scène de pseudo-dirigeants pour ne
pas dire d’affairistes, voire de charlatans. En revenant de loin, autrement dit d’une division où
lorsqu’on y échoue, il relève prati-
quement du miracle d’y échapper
et à cette occasion nous citerons le
Mouloudia de Constantine, plus
récemment le WA Tlemcen, la
nouvelle génération de Boufarikois
autant footballeurs que dirigeants
sont en devoir de tirer des enseignements du passé et éviter à leur
équipe un retour à ce qui, pratiquement et toutes proportions gardées,
est l’antichambre de l’enfer pour
ceux qui aiment la discipline. Ce
retour en Ligue 2 se devait d’être
ne serait-ce qu’en mémoire des
joueurs comme feu Bouichaoui,
Missouri, Aouali, Boulifa qui ont
fait la gloire du club et permis à la
ville de Boufarik de rayonner hors
de ses limites territoriales autrement que par la qualité de ses orangeraies. Quant à l’US Biskra, son
retour se devait d’être pour tout ce
que cette formation du sud-est du
pays a donné au football national à
commencer par de grands footballeurs, des internationaux, des professionnels du football français et
un sélectionneur national (Kamel
Lemoui). Un peu à l’image des
deux autres clubs qui reviennent
au-devant de la scène, la rétrogradation du club lequel faut-il le rappeler a quand même évolué en
division une avant l’ère du professionnalisme n’était essentiellement
due qu’à une mauvaise gestion et
l’intrusion au sein du club de
personnes qui n’avaient rien à
avoir avec le football.
Là, tout aussi, il s’agit pour les
Biskris non plus de tirer des plans
sur la comète comme cela a été le
cas lors de la rétrogradation de l’équipe en 2012 et les engagements
pris par des dirigeants qui ont juré
la faire remonter dans l’année qui
suit et mieux encore lui faire
rejoindre la division une la saison
d’après. Or, il a fallu aux Vert et
Noir de végéter quatre années pour
y parvenir et dans des conditions
difficiles compte tenu de tout ce
qui a été dit de négatif sur ce
retour.
A. L.
CHAMPIONNAT AMATEUR (30E ET DERNIÈRE JOURNÉE) RCK-JSMC (1-0)
Les Koubéens assurent leur maintien au bout d’un match à suspens
LE RC KOUBA assuré samedi
son maintien en championnat amateur de football (Gr.centre) en battant la JSM Chéraga (1-0) au bout
d’un match à suspens qui a tenu en
haleine tous les supporters du
Raed, comptant pour la 30 et
dernière journée de la compétition.
Mobilisés tout au long de la
semaine, les supporters koubéens
ont répondu à l’appel du cœur en
effectuant le déplacement en masse
au stade Benhaddad pour soutenir
les coéquipiers de Slimane Iloul
dans un match où le moindre faux
pas était fatal pour l’une ou l’autre
équipe.
Après une première période qui
a vu les locaux dominer les débats,
ratant notamment deux occasions
d’ouvrir la marque, les Koubéens
ont entamé la seconde période
tambour battant en obtenant un
penalty au bout de cinq minutes de
jeu.
L’ancien joueur de l’USM
Alger du CR Belouizdad Islam Ait
Ali s’est chargé d’exécuter la sentence avec brio, libérant tous les
supporters présents au stade, et
même ceux qui se trouvaient dans
les immeubles jouxtant l’enceinte.
La réaction des gars de
Chéraga fut timide, puisque aucune
occasion notable n’a été signalée à
leur faveur ce qui a permis aux
locaux de gérer la partie à leur
guise jusqu’au sifflet final de
l’arbitre international Farouk
Houassnia. La joie était indescriptible chez les joueurs, dont certains
n’ont pas pu retenu leurs larmes,
mettant fin ainsi à une saison cauchemardesque qui a failli précipiter
le club des Amirocuhe, Assad
et Chaib au 4e palier de la
hiérarchie du football national,
à savoir, la division «interrégions».
«Dieu merci, nous avons réussi
à gagner le match le plus important de la saison. Le mérite revient
aux joueurs qui ont donné le
meilleur d’eux mêmes. Le match
était intense et difficile face à une
équipe de la JSMB qui cherchait le
point du match nul. Maintenant,
nous devons dresser un bilan et
tirer les enseignements en vue de
la saison prochaine», a affirmé à
l’APS l’entraîneur du RC Kouba
Youcef Laâdjadj.
De son côté, l’auteur de
l’unique but de la partie Islam Ai
Ali n’a pas caché ses émotions en
offrant à son équipe le maintien en
division amateur.
«La saison a été très dure pour
nous. Le destin a voulu que nous
assurions notre maintien lors du
dernier match. Il fallait absolument gagner pour nos supporters
qui se sont mobilisés ces derniers
jours, et El hamdoullah nous avons
réussi à les satisfaire. En ce qui me
concerne, je n’ai ressenti aucune
pression en tirant le penalty, je
savais quelque part que j’allais
marquer». Déçu par la tournure de
la partie, le coach de la JSMC Idir
Ramdane a tenu à dénoncer
l’arbitre de la rencontre. «Le
penalty n’était pas valable, je
laisse cet arbitre à sa conscience.
Je pense que nous avons cueilli ce
que nous avons semé tout au long
de la saison, la direction n’a pas
tenu ses promesses envers les
joueurs. Nous n’avons pas bénéficié de tous les moyens pour réaliser une bonne saison. Mais c’est
la loi du football, il faut l’accepter». Outre la JSMC, les
équipes de la JSM Tiaret, de
l’IS Tighenif et du MSP Batna
joueront la saison prochaine en
inter-régions.
APS
CAN-2017
(QUALIFICATIONS)
ALGÉRIE
Forfait, Mesloub
remplacé par
Karaoui contre
les Seychelles
LE MILIEU de terrain
défensif du FC Lorient (Ligue 1
française de football) Walid
Mesloub, souffrant de douleurs
musculaires à l’abdomen, est
forfait pour le match Seychelles
- Algérie, prévu le 2 juin pour le
compte de la 5e journée (Gr. J)
des qualifications à la
CAN-2017, et sera remplacé
par Amir Karoui (MC Alger), à
annoncé samedi la Fédération
algérienne de football (FAF).
«Arrivé blessé, et après
examens du staff médical de
l’équipe nationale, le milieu de
terrain international Walid
Mesloub est forfait pour le
match Seychelles - Algérie. Le
joueur du MC Alger, Amir
Karaoui a été appelé par le
staff technique national pour le
remplacer», a indiqué la FAF
dans un communiqué.
Karaoui a rejoint le regroupement des «Verts» (21-28 mai)
au Centre technique national
(CTN) de Sidi-Moussa dès ce
samedi et «s’est entraîné avec
le groupe» a encore détaillé
l’instance fédérale sur son site
officiel.
Mesloub (30 ans) avait raté
le match de son club face au
Gazélec-Ajaccio (1-0) samedi
dernier dans le cadre de la 38e et
dernière journée du championnat de Ligue 1 française à
cause de la même blessure.
La sélection nationale
s’envolera pour la capitale des
Seychelles, Victoria, le samedi
28 mai à bord d’un vol spécial,
alors que le retour se fera sur un
vol régulier, via Dubaï.
L’Algérie, qui reste sur un
match nul à Addis-Abeba face à
l’Ethiopie (3-3) n’a plus besoin
que d’un seul point pour assurer
définitivement sa qualification
pour la phase finale de la
CAN-2017, prévue au Gabon.
A deux journées de l’épilogue,
l’Algérie est leader du groupe
avec 10 points, avec cinq
longueurs d’avance sur son
dauphin, l’Ethiopie. Les
Seychelles occupent la 3e place
avec 4 unités, au moment où le
Lesotho ferme le match avec
3 points.
CAN-2017 (qualifications) Algérie-Seychelles :
du bi-quotidien pour les Verts hier
CAN-2017 (qualifications)
Algérie-Seychelles : du biquotidien pour les Verts hier
La sélection algérienne de
football a effectué deux séances
d’entraînement hier au Centre
technique national (CTN) de
Sidi-Moussa (Alger), en
prévision de son match face aux
Seychelles le 2 juin à Victoria
comptant pour la 5e journée (Gr. J)
des qualifications de la CAN-2017,
a indiqué la Fédération algérienne
de football (FAF).
«Pour la journée de dimanche
(hier), les Verts effectueront deux
séances d’entraînement, dont celle
de l’après-midi qui sera précédée
d’une zone mixte pour les
différents médias», a précisé
l’instance fédérale sur son site.
Les coéquipiers d’Islam
Slimani se sont entraînés samedi
en fin d’après-midi et pour ce
premier galop d’entraînement, le
staff technique national a
programmé plusieurs exercices de
récupération, précise encore la
FAF.
La sélection algérienne
s’envolera pour la capitale des
Seychelles, Victoria, le samedi
28 mai à bord d’un vol spécial,
alors que le retour se fera sur un
vol régulier, via Dubaï. L’Algérie,
qui reste sur un match nul à
Addis-Abeba face à l’Ethiopie
(3-3) n’a plus besoin que d’un seul
point pour assurer définitivement
sa qualification à la phase finale de
la CAN-2017, prévue au Gabon.
A deux journées de l’épilogue,
l’Algérie est leader du groupe avec
10 points, soit cinq longueurs
d’avance sur son dauphin,
l’Ethiopie.
Les Seychelles occupent la
3e place avec 4 unités, au moment
où le Lesotho ferme la marche
avec 3 points.
APS
C U L T U R E
Lundi 23 mai 2016
LA BANQUE MONDIALE L’A ANNONCÉ SAMEDI DERNIER
Un Néerlandais et une
Australienne décèdent
après avoir atteint le sommet
de l’Everest
Création d’un fonds mondial d’aide
contre les pandémies
n fonds d’urgence destiné aux pays pauvres
sera opérationnel d’ici
la fin de l’année afin
d’accélérer le déblocage d’aide
financière en cas d’épidémie
comme Ebola, a annoncé samedi
la Banque mondiale (BM).
«Il n’y a pas de système international capable de répondre
rapidement à une pandémie», a
assuré le président de l’institution, Jim Yong Kim, depuis
Sendai, au Japon, où se tient une
réunion du G7 Finances.
Selon lui, l’épidémie de virus
Ebola qui a sévi dans trois pays
d’Afrique de l’Ouest en 2014 a
été un «réveil brutal» en mettant
au jour la lenteur du déblocage
de l’aide internationale.
«Il a fallu des mois pour
acheminer les ressources
substantielles et du soutien aux
pays pendant que le nombre de
victimes continuait de monter», a
assuré M. Kim, ancien médecin
spécialiste des maladies
infectieuses. L’épidémie d’Ebola
a fait plus de 11 000 morts.
Pour remédier à ces failles, la
BM va mettre sur pied un fonds
qui permettra, via notamment
des polices d’assurance, de
débloquer au total 500 millions
de dollars face à des épidémies
comme Ebola ou le Sras
(syndrome respiratoire aigu
sévère), définies selon des
critères stricts.Ces ressources
Photo : Archives
U
seront ouvertes aux 77 pays les
plus pauvres du globe, identifiés
par la Banque mondiale. «On ne
peut pas changer la vitesse d’un
ouragan ou la force d’un
tremblement de terre mais nous
pouvons influer sur la
propagation d’une épidémie en
acheminant suffisamment
d’argent au bon endroit et au
bon moment», a assuré M. Kim.
Ce nouveau fonds, qui sera
abondé par les plus riches des
Etats-membres de la BM, servira
à payer à la fois les assurances
souscrites par les pays pauvres
pour se prémunir contre
les risques d’épidémie mais aussi
les intérêts attachés aux
obligations spéciales qui seront
émises par la Banque mondiale
pour lever de l’argent frais.
Le Japon a déjà annoncé qu’il
contribuerait à hauteur de
50 millions de dollars, s’est
félicitée la Banque mondiale
dans son communiqué.
L’institution a ajouté que
des montants complémentaires
en cash seraient disponibles
pour des épidémies comme
celles du virus Zika qui ne
remplissent pas les conditions
définies dans les contrats
d’assurance. Le montant exact de
ces réserves «flexibles» n’a pas
été précisé par la Banque
mondiale.
APS
A CAUSE DE LA RÉSISTANCE AUX ANTIBIOTIQUES
Un mort toutes les trois secondes en 2050
DIX MILLIONS de personnes supplémentaires par an,
soit une toutes les trois secondes,
pourraient décéder à cause de la
résistance aux antibiotiques à
l’horizon 2050, a indiqué le rapport final d’une grande étude
britannique.
Chargé par le gouvernement
britannique de ce rapport sur la
résistance des antimicrobiens,
l’économiste Jim O’Neill a souligné que des actions urgentes
étaient nécessaires pour éviter
que la médecine préventive
retourne «au Moyen Age». «Il
faut que cela devienne une priorité pour tous les chefs d’Etat», a
souligné Jim O’Neill en proposant une batterie de mesures à
mettre en œuvre.
Le rapport appelle à un
changement drastique dans la
manière d’utiliser les antibiotiques, dont la surconsommation
et la mauvaise utilisation favorisent la résistance des «superbactéries».
Il préconise le lancement
d’une large campagne de sensibilisation du public, largement
«ignorant» des risques. D’établir
un fonds de recherche de
2 milliards de dollars. De réduire
fortement l’utilisation des antibiotiques dans l’élevage. Ou
encore de récompenser les laboratoires qui développeraient un
nouvel antibiotique à travers une
prime d’un milliard de dollars.
«Il faut arrêter de prendre des
antibiotiques comme des bonbons», a insisté Jim O’Neill.
Depuis le début du lancement,
mi-2014, de l’étude, plus d’un
million de personnes sont mortes
à cause d’une infection liée à la
résistance aux antibiotiques,
souligne le rapport. Il estime que
ce bilan pourrait s’alourdir de
quelque 10 millions de décès
supplémentaires par an d’ici
2050, soit plus que le cancer
aujourd’hui, et coûter jusqu’à
100 000 milliards de dollars à
l’économie mondiale. L’Organisation mondiale de la santé
(OMS) a averti en novembre que
le phénomène représentait «un
immense danger» et que, si rien
n’était fait, la planète se
dirigeait vers une «ère post-antibiotique, dans lequel les infections courantes pourront
recommencer à tuer».
La résistance aux antibiotiques, également appelée l’antibiorésistance, survientlorsqu’une
bactérie évolue et devient résistante aux antibiotiques utilisés
pour traiter les infections.
AFP
OMS : l’espérance de vie dans le monde
en hausse de 5 ans depuis 2000
L’ESPÉRANCE de vie dans
le monde a augmenté de cinq ans
entre 2000 et 2015, grâce notamment aux progrès enregistrés en
Afrique contre le sida et le paludisme, a annoncé jeudi dernier
l’Organisation mondiale de la
santé (OMS).
Les gains en longévité
accomplis au cours des
15 dernières années sont les plus
importants depuis les années
1960, époque où le monde - en
particulier l’Europe et le Japon a bénéficié des progrès socioéconomiques liés à la reconstruction après la Deuxième guerre
mondiale, a souligné l’OMS. En
moyenne, un enfant né en 2015
peut espérer vivre 71,4 années :
davantage pour les femmes
(73,8 ans) que pour les hommes
(69,1 ans), selon les données
publiées dans le Rapport annuel
de l’OMS.
La directrice générale de
l’organisation, Margaret Chan, a
déclaré que des progrès importants avaient été faits contre «les
maladies évitables et curables»,
en particulier grâce à un accès
élargi à la thérapie antirétrovirale
pour prévenir l’infection au VIH.
Dans les années 1990, l’espérance de vie avait régressé dans
le monde à cause des ravages
causés par le sida en Afrique.
Malgré les progrès accomplis
dans les pays les plus pauvres,
l’OMS souligne qu’il subsiste
des différences importantes en
termes d’espérance de vie entre
pays développés et pays en
développement.
Pour allonger encore la durée
de vie, l’OMS pointe des
domaines où des progrès sont
nécessaires : réduire le nombre
de fumeurs - actuellement de
1,1 milliard dans le monde - et
fournir de l’eau potable à
quelque 1,8 milliard de personnes qui boivent de l’eau
contaminée chaque jour.
21
Deux alpinistes, un Néerlandais et une
Australienne, sont décédés des suites
du mal des montagnes lors de la descente du sommet de l’Everest, ce qui
porte à quatre le nombre de morts
dans l’Himalaya cette saison, a annoncé
samedi leur tour opérateur.
L’alpiniste australienne est morte
samedi après-midi en descendant du
Camp 4 au Camp 3, selon le sherpa
Pasang Phurba, un responsable de
l’agence de voyage Seven Summit
Treks. «Après avoir atteint le sommet
hier, elle a dit se sentir très faible et
avoir une perte d’énergie (...), signes du
mal des montagnes», a-t-il expliqué.
L’alpiniste australienne qui avait une
trentaine d’années a été identifiée
comme Maria Strydom par un
porte-parole de l’université Monash à
Melbourne, où elle travaillait, selon la
même source. L’alpiniste néerlandais,
Eric Arnold, 35 ans, est lui décédé
vendredi au Camp 4, des suites du mal
des montagnes également, a expliqué
le sherpa Mingma, directeur de Seven
Summit Treks.
«Nous en avons été informés par le chef
de cordée, Arnold Coster, au camp de
base», a précisé Pasang Phurba Sherpa,
un responsable de cette agence.
Eric Arnold avait publié une photo sur
son compte Twitter, fier d’avoir
atteint, après quatre tentatives
manquées, le sommet de l’Everest à
8 850 mètres. Environ 330 grimpeurs
sont parvenus au sommet de la plus
haute montagne du monde cette
saison, mais deux autres alpinistes sont
morts dans l’Himalaya, dont un sherpa
népalais qui a fait une chute de
2 000 mètres. Un alpiniste italien est
décédé des suites du mal des
montagnes en descendant du mont
Dhaulagiri. Depuis la première ascension réussie de l’Everest en 1953, plus
de 300 personnes, des locaux pour la
plupart, sont morts sur les montagnes
de l’Himalaya.
Arrivée dans l’Ohio de l’avion
solaire Solar Impulse 2
L’avion solaire Solar Impulse 2 a atterri
dans la nuit de samedi à dimanche à
Dayton, dans l’Ohio (est des
Etats-Unis), après avoir décollé de
Tulsa, en Oklahoma, franchissant son
avant-dernière étape avant la traversée
de l’océan Atlantique. L’avion solaire
expérimental, piloté par le Suisse
André Borschberg, s’est posé à
21h56 samedi (1h56 GMT dimanche) à
l’aéroport international de Dayton
après 16 heures et 34 minutes de vol,
selon la vidéo retransmettant en direct
le trajet. L’appareil effectue un tour du
monde destiné avant tout à montrer
les capacités des énergies
renouvelables. L’escale à Dayton a une
portée particulièrement symbolique
car c’est la ville d’origine des frères
Orville et Wilbur Wright, deux
pionniers Américains de l’aviation,
connus pour avoir effectué le premier
vol avec un aéronef motorisé en 1903.
L’avion SI2 effectuera ensuite sa
dernière étape nord-américaine vers
New York et traversera l’Atlantique
pour se poser en Europe, avant un
retour à son point de départ à Abou
Dhabi, d’où Bertrand Piccard et son
copilote André Borschberg sont partis
le 9 mars 2015. Le tour du monde du
SI2 est avant tout destiné à montrer les
capacités de l’énergie solaire, même si
les deux hommes ne voient pas dans
un avenir proche de possibilité pour un
avion solaire commercial.
Les ailes de l’avion, qui sont plus larges
que celles d’un Boeing 747, portent
17 000 cellules photovoltaïques qui
fournissent l’énergie nécessaire aux
hélices et aux batteries. La nuit, l’avion
vole grâce à l’énergie qu’il a stockée.
www.latribunedz.com
APPELANT À LA CONJUGAISON DES EFFORTS
POUR LE RÈGLEMENT DE LA CRISE
Lundi 23 mai 2016
MÉTÉO
Centre Max. 24°
Min 12°
Lakhdar Brahimi écarte une partition
de la Syrie
Par
Peu
Nuageux
Ouest
Max. 28° Plutôt
Min 16°ensoleillé
Est
Max. 26° Plutôt
Min 11° ensoleillé
Sud
Max. 39°
Ensoleillé
Min 23°
Algérie presse service
ancien émissaire des
Nations unies et de la
Ligue arabe pour la Syrie,
Lakhdar Brahimi, a exclu, hier à
Alger, une partition de la Syrie,
appelant à la conjugaison des
efforts internationaux et à
l’association de toutes les parties
régionales afin de trouver une
solution à la crise syrienne.
La Syrie n’est pas menacée par une
partition comme aiment à le
prétendre certains et malgré la tentative des Kurdes visant à établir
une entité indépendante comme en
Irak. Elle est plutôt menacée par un
effondrement de l’Etat et une prise
de pouvoir par ce qu’on appelle
«Les Emirs de la guerre», a
indiqué M. Brahimi lors d’une
conférence au siège du Conseil de
la Nation intitulée «Révolutions
arabes : réalité, mythe ou
complot ?». Il a précisé qu’entre
autres facteurs qui se dresseront
devant une division de la Syrie,
figure la diversité qui reste une
caractéristique de la société
syrienne pour en faire une
«mosaïque composée de sunnites,
de chiites, de chrétiens et de
druzes», relevant que «les chrétiens, eux même, sont divisés en
plusieurs groupes». Il a cependant,
déploré l’«incapacité des frères
syriens de régler leur crise», estimant que «les parties qui doivent
leur apporter aide et soutien sont
les pays de la région qui est, elle,
divisée et incapable, à son tour,
d’aider les Syriens à résoudre leur
crise justifiant ainsi un recours à
une autre sphère, en l’occurrence
la sphère internationale qui
compte les Etats-Unis et la
Russie». D’autre part, le diplomate
algérien s’est attardé sur le rapprochement américano-russe constaté
récemment et qui augure d’un
«début de règlement», écartant
dans le même temps, l’existence
d’un plan visant à établir un
nouveau Sykes Picot. Il expliquera
Source
L’
http://fr.weather.yahoo.com
Horaires des prières
Fadjr...........03.50
Echourouk ...05.35
Maghreb ....19.57
Icha ............21.33
Photo : DR
„ Tlemcen : saisie de 3, 80 quintaux de kif traité
ce rapprochement entre ces deux
pays par la grande affluence des
réfugiés syriens vers l’Europe
suscitant un «réveil général» et
plus précisément aux Etats-Unis et
en Russie.
Désormais, ils réalisent que la
menace ne pesait pas uniquement
sur le peuple syrien, aujourd’hui
brisé et divisé, mais sur tout le
monde occidental, a-t-il fait remarquer. L’ancien diplomate a insisté
à ce propos, sur les appréhensions
de Moscou à ce sujet, d’où
ses démarches aux cotés de
Washington, pour trouver un règlement rapide à la crise syrienne,
arguant que l’échec des deux parties à conclure un «accord global»
sur la crise était principalement dû
au fait que le pays de la région et
d’autres européens n’étaient toujours pas disposés à aider le peuple
syrien à surmonter sa crise.
L’ancien ministre des Affaires
étrangères a estimé en outre, nécessaire de «prendre en compte
l’intérêt du peuple syrien quant au
règlement de la crise», rappelant
que «certaines parties évoquaient
d’ores et déjà leurs propres
intérêts dans la région». «Si l’on
replaçait l’intérêt du peuple syrien
au centre des priorités, le règlement serait plus aisé et quand cela
se réalisera, se réaliseront alors
les intérêts des autres peuples»,
a-t-il poursuivi. Concernant le rôle
de la Ligue arabe dans le règlement
de la crise syrienne, il a affirmé
que «celle-ci avait tenté d’intervenir dans un premier temps et des
prémices de succès pointaient à
l’horizon mais les démarches se
sont vite évanouies car ayant pris
une toute autre tournure non
constructive». Pour ce qui est de
l’Algérie qui n’a cessé s‘appeler à
faire prévaloir le dialogue politique
pour le règlement des crises, il
a rappelé que «les relations
algéro-syriennes sont historiques
et solides et s’inscrivent dans le
cadre de la responsabilité morale
et l’intérêt commun». Il est impératif pour trouver une solution véritable à la crise syrienne, a-t-il dit,
d’associer toutes les parties régionales à leur tête l’Iran, «en raison
de sa présence remarquable en
Syrie et en tant que partenaire
incontournable dans le règlement
de la crise». En 2012, M. Brahimi
est désigné émissaire des Nations
unies et de la Ligue arabe pour le
règlement de la crise syrienne
avant de démissionner en 2014, du
fait de l’aggravation de la situation
et de l’impossibilité de parvenir à
une issue.
APS
LE MINISTRE DE LA COMMUNICATION, HAMID GRINE, SOUTIENT :
«Le gouvernement n’a aucune intention
de fermer El Khabar»
LE MINISTRE de la Communication, Hamid Grine, a affirmé,
hier à Djelfa, au sujet de l’affaire
du rachat du Groupe El Khabar,
que le «gouvernement n’a aucune
intention de fermer le journal
El Khabar». «Nous sommes un
pays de droit et le gouvernement
du Premier ministre Abdelmalek
Sellal n’a aucune intention de
fermer le journal El Khabar», a
soutenu le ministre, dans une
déclaration à la presse en marge
d’une visite de travail dans la
wilaya de Djelfa. M. Grine a ajouté
qu’il est nécessaire de «respecter
la loi et d’attendre les décisions de
la justice», car elle est «souveraine» en la matière, assurant que
cette affaire «ne le concerne pas en
tant ministre de la Communication
avec le Groupe El Khabar et
Dohr...........12.45
Assar ..........16.35
l’homme d’affaires algérien Issaad
Rabrab, mais en tant que membre
et représentant du gouvernement».
Le ministre a soutenu qu’il s’agit
d’une affaire de «procédures» et
que «parler de l’absence d’une
Autorité de régulation pour la
presse écrite ne veut pas forcement
dire qu’il faut laisser place à
l’anarchie».
Le ministre de la Communication a procédé, à Djelfa, à l’ouverture d’une conférence intitulée
«Connaître les médias : le citoyen
a droit à une information fiable»,
portant sur les activités et missions
de l’entreprise de télédiffusion
d’Algérie (TDA).
La rencontre a été l’occasion
pour DG de cette entreprise,
Abdelmalek Houyou, de présenter
un exposé résumant l’histoire de
création de la TDA depuis
l’indépendance à nos jours.
M. Grine a mis en relief le
développement réalisé par cette
entreprise, depuis 1999, grâce aux
efforts consentis par l’Etat, à
travers notamment les enveloppes
financières destinées à l’acquisition d’équipements au diapason
des développements en vigueur
dans le domaine, lesquels ont été
exploités dans l’amélioration et le
renforcement de la couverture des
radios régionales, à travers le pays.
Cette sixième conférence nationale
du genre, abritée par Djelfa,
s’inscrit dans la stratégie du
ministère de la Communication
visant à informer le citoyen sur son
droit à une information fiable, a
ajouté le ministre.
APS
Les éléments de la brigade mobile de la police judiciaire de la localité frontalière
de Beni Boussaid ont saisi une quantité de 3,80 quintaux de kif traité provenant du
Maroc, a-t-on appris hier auprès de la cellule de communication de la sûreté de
wilaya de Tlemcen. Agissant sur des informations selon lesquelles un groupe de
narcotrafiquants tenterait d’introduire une grande quantité de drogue à partir de la
zone frontalière vers la daïra de Beni Snouss, les éléments de cette brigade mobile
ont mis en place un dispositif sécuritaire qui a permis de repérer un véhicule
suspect dont le conducteur a refusé d’obéir aux injonctions et prendre la fuite.
Après une course-poursuite sur la route conduisant de la bande frontalière au
village Ouled Moussa à Beni Snouss, les policiers ont réussi à intercepter le
véhicule et procédé à l’arrestation de son conducteur âgé de 29 ans, précise-t-on
dans un communiqué. Le mis en cause a reconnu qu’il convoyait cette marchandise
prohibée, emballée dans 18 colis, pour la remettre à une autre personne. Celle-ci
a été arrêtée ensuite à son domicile, ajoute-t-on de même source. L’enquête se
poursuit pour identifier les individus impliqués dans cette affaire et déterminer la
destination finale de cette drogue.
„ Conseil de la nation : reprise des travaux aujourd’hui
en séances plénières
Le Conseil de la nation reprendra ses travaux, à partir d’aujourd’hui à 9:30 et
jusqu’à dimanche, en séances plénières consacrées à l’examen de trois (3) projets
de loi, a indiqué hier un communiqué du Conseil. Il s’agit du projet de loi
amendant et complétant l’ordonnance N°04-04 daté du 23 juin 2004, relatif à la
normalisation, du projet de loi amendant et complétant l’ordonnance N°66-156 du
8 juin 1966 portant code pénal et le projet de loi relatif à l’utilisation de
l’empreinte génétique dans les procédures judiciaires et l’identification des
personnes.
„ M. Boudiaf représente l’Algérie à la 69e session de l’Assemblée
mondiale de la santé à Genève
Le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière,
Abdelmalek Boudiaf, dirigera la délégation algérienne à la 69 e session de
l’Assemblée mondiale de la Santé dont l’ouverture des travaux est prévue
aujourdhui à Genève (Suisse), a indiqué hier un communiqué du ministère de la
Santé. Durant son séjour dans la capitale helvétique, M. Boudiaf «aura des
entretiens avec des responsables d’agences onusiennes spécialisées et rencontrera
plusieurs de ses homologues de pays frères et amis», précise la même source. Il y a
lieu de préciser que l’Assemblée mondiale de la Santé est l’organe décisionnel
suprême de l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
„ Les policiers de Jijel s’initient au langage des signes
Une session de formation en langage des signes au profit des éléments de la sûreté
de wilaya a été lancée, hier à Jijel, en collaboration avec la direction de wilaya de
l’action sociale, a-t-on appris auprès de la sûreté de wilaya. Vingt-et-un agents
provenant des différentes structures de ce corps de sécurité s’initieront aux
techniques du langage par les signes pendant une durée de 19 jours, selon la même
source. La formation qui est assurée par un spécialiste du langage des signes de
l’école des jeunes sourds de Jijel, se déroulera dans un centre de formation
continue de la Sûreté nationale situé au chef-lieu de wilaya. Cette démarche
s’inscrit dans le cadre du rapprochement de la Sûreté nationale auprès
de l’ensemble des franges de la société y compris celle des sourds-muets et
malentendants pour être à l’écoute de leurs préoccupations.
„ Un réseau spécialisé dans le trafic et l’importation illicite
d’armes à feu démantelé par la sûreté d’Alger
Les services de la sûreté de wilaya d’Alger ont récemment démantelé un réseau
criminel international spécialisé dans le trafic et l’importation illicite d’armes à feu
et de munitions et saisi 22 fusils à pompe, trois fusils de chasse et une arme
individuelle, a indiqué hier le commissaire de police Ahmed Nacer Belkacem,
chargé de la communication au sein des mêmes services. Une enquête a été
ouverte sur ordre du procureur de la République près le tribunal d’El-Harrach sur
la base d’informations parvenues aux services de la sûreté de wilaya d’Alger
signalant un groupe criminel composé de deux individus s’adonnant au trafic et à
l’importation illicite d’armes à feu et de munitions. La brigade compétente relevant
de la police judiciaire de la sûreté de wilaya d’Alger s’est rendue dans les régions
frontalières à l’extrême est du pays où elle a saisi 22 fusils à pompe de calibre
12 de fabrication américaine, trois fusils de chasse, une arme individuelle de calibre
9 et une grande quantité de munitions, a-t-il indiqué. Les deux individus, des repris
de justice de nationalité algérienne, ont été arrêtés et présentés à la justice, a
précisé le commissaire de police, ajoutant que les armes étaient de fabrication
américaine et provenaient de Libye.