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Grine : «Le gouvernement n'a aucune intention de fermer El Khabar» Lire en page 24 Retrouvez votre journal sur son nouveau site : latribunedz.com Quotidien national d'information N° 6385 Prix 10 DA France 1 C Lundi 23 mai 2016 2E FORUM D’AFFAIRES ALGÉRO-BRITANNIQUE Prochaine signature de trois importants accords de coopération Par LA COOPÉRATION algérobritannique va se consolider à travers la signature de trois accords d’association entre les deux pays, a annoncé le ministre délégué britannique au Trésor, Greg Hands, hier, lors du 2e Forum algéro-britannique sur les investissements qui s’est ouvert à Alger. Ces accords porteront sur le domaine fiscal, les échanges entre les Chambres de commerce des deux pays et le secteur de l’éducation. M. Greg Hands a expliqué qu’il s’agit, pour le premier, d’un traité de non double imposition entre les deux pays qui permettra «de renforcer la présence des entreprises britanniques en Algérie et vice-versa». Ce traité devrait entrer en vigueur en janvier 2017 en Algérie et en juin 2017 en Grande-Bretagne, a-t-il ajouté sans préciser la date prévue pour la signature des accords en question. Le deuxième accord sera signé entre les Chambres de commerce et d’industrie des deux pays pour offrir à leurs opérateurs «un cadre de travail propice à l’échange et au partenariat» a souligné le ministre-délégué britannique. Quant au troisième Photo : S. Zoheir Ziad Abdelhadi accord, il portera sur l’ouverture d’une école britannique internationale en Algérie, qui proposera un enseignement en langue anglaise, avec les programmes scolaires britannique et algérien, a-t-il détaillé. Supplément Économie La tripartie pour contrer le contre-choc pétrolier Lire pp 11 à 16 M. Hands a, par ailleurs, affirmé que la coopération bilatérale, longue de plusieurs décennies, notamment dans le secteur de l’énergie, avait été «impulsée par les orientations du président Abdelaziz Bouteflika, qui avait invité le Premier ministre britannique, David Cameron, à renforcer la coopération avec l’Algérie en matière sécuritaire et de diversification économique» essentiellement. De son côté, le ministre de l’Industrie et des Mines, Abdesselam Bouchouareb, a indiqué à l’assistance, lors de son allocution d’ouverture des travaux, que «ce deuxième forum va permettre de lancer des passerelles de coopération entre les deux pays». Il a également appelé les entreprises britanniques à saisir les opportunités d’investissement en Algérie, «particulièrement dans les secteurs industriels créateurs de valeur ajoutée et d’emplois, en dehors des hydrocarbures, dans une logique d’import-substitution», a-t-il souligné. Dans ce contexte, M. Bouchouareb a rappelé que l’Algérie était résolue à sortir de la dépendance vis-à-vis des hydrocarbures et à créer les conditions d’une économie diversifiée, compétitive, ouverte et en phase avec les évolutions structurelles de l’économie mondiale. Suite en page 2 ACTUALITÉ ÉCONOMIE Le déficit commercial de l'Algérie se creuse davantage ............................................. p2 MARCHÉ Les modalités d'insertion des publicités au BOAL fixées ............................................ p3 ÉDUCATION L'examen de 5e année jugé facile par la plupart des candidats ............................. pp6-7 2 L ’ É V É N E M E N T Lundi 23 mai 2016 BAISSE DES EXPORTATIONS D’HYDROCARBURES DE PLUS DE 39% DURANT LES QUATRE PREMIERS MOIS DE 2016 Le déficit commercial de l’Algérie se creuse davantage Par Bahia Aliouche e déficit commercial de l’Algérie s’est creusé à 7,632 milliards de dollars (mds usd) au cours des quatre premiers mois de l’année 2016, contre 5,624 mds usd à la même période de 2015, soit une hausse du déficit de 35,7%, a appris hier l’APS auprès des Douanes algériennes. Les exportations ont nettement baissé à 7,545 mds usd durant les quatre premiers mois de 2016 contre 12,243 mds usd sur la même période de 2015, en recul de 38,4%, selon les données du Centre national de l’informatique et des statistiques des Douanes (Cnis). Les importations se sont également réduites mais à un moindre rythme, en s’établissant à 15,177 mds usd contre 17,867 mds usd, en baisse de 15,06%, précise la même source. Les hydrocarbures continuent à représenter l’essentiel des ventes algériennes à l’étranger pour une part de 92,8% du volume global des exportations, avec un montant de 7,002 mds usd durant les quatre premiers mois 2016, contre 11,537 mds usd à la même période de 2015 (baisse de 39,31%). Les exportations hors hydrocarbures, qui ont représenté 7,2% du montant global des Photo : S. Zoheir L exportations, ont diminué à 543 millions usd, en baisse de 23,1% par rapport aux quatre premiers mois de 2015. Les exportations hors hydrocarbures sont composées des demi-produits avec 407 millions usd (contre 558 millions usd), biens alimentaires avec 96 millions usd (contre 104 millions usd), produits bruts avec 20 millions usd (contre 33 millions usd), biens d’équipement industriels avec 15 millions usd (contre 7 millions usd) et des biens de consommation non alimentaires avec 5 millions usd (contre 4 millions usd). Pour ce qui est des importations, tous les groupes de produits ont connu une baisse durant les quatre premiers mois de 2016. Les produits alimentaires ont reculé à 2,616 md sud (-22,7%), les biens d’équipement à 5,307 mds usd (-15,76%), les biens destinés à l’outil de production à 4,683 mds usd (-11,91%) et les biens de consommation non alimentaires à 2,571 md sud (-10,32%). Sur les 15,177 mds usd d’importations enregistrées, un montant de 8,738 mds usd a été payé par cash (57,57% des importations), soit un recul de 17% des règlements par cash par rapport aux quatre premiers mois de 2015. Les lignes de crédit ont financé les importations à hauteur de 38% pour un montant de 5,767 mds usd, en baisse de 15,6%, alors que le reste des importations a été réalisé par le recours à d’autres moyens de paiements. Les cinq premiers clients de l’Algérie au cours des quatre premiers mois de 2016, sont l’Italie avec 1,688 md usd (22,37% des exportations globales algériennes durant cette période), suivie de l’Espagne avec 962 millions usd (12,75%), la France avec 907 millions usd (12,02%), du Canada avec 490 millions usd (6,49%) et de la Turquie avec 373 millions usd (4,94%). Quant aux principaux fournisseurs de l’Algérie, la Chine vient encore en tête avec 2,69 mds usd (17,72% des importations globales algériennes entre janvier et avril), suivie de la France avec 1,788 md usd (11,78%), l’Italie avec 1,5 md usd (9,89%), l’Espagne avec 1,14 md usd (7,51%) et de l’Allemagne avec 879 millions usd (5,79%). B. A./APS Prochaine signature de trois importants accords de coopération Suite de la page 1 Ainsi, ajoutera le ministre, le partenariat avec les Britanniques doit être «en droite ligne» avec la stratégie du gouvernement de diversifier l’économie nationale, considérée comme «une priorité élevée au rang de cause nationale», a insisté M. Bouchouareb qui a assuré que le Président veillait en personne à relever ce défi. Le président du Forum des chefs d’entreprises (FCE), Ali Haddad, a estimé que la coopération algéro-britannique doit opérer un tournant majeur car «il faut construire des partenariats sûrs, durables et de premier ordre». «Il nous faut des partenaires ambitieux», lancera-t-il au parterre d’hommes d’affaires. De son côté, le président de la Chambre algérienne du commerce et de l’industrie (Caci), Amar Benamor, a fait savoir aux britanniques qu’en Algérie il existe de nombreuses opportunités d’affaires. «Nous attendons de vous des initiatives et un transfert de compétences», dira-t-il à l’adresse des Britanniques. Rappelons qu’au programme de la second journée du forum, des rencontres «Be to Be» seront organisées. Z. A. Signature d’un mémorandum d’entente économique UN MÉMORANDUM d’entente a été signé entre le Forum des chefs d’entreprise (FCE) et le conseil d’affaires Algéro-britannique (Ukabc), visant à renforcer l’échange d’informations, la coopération et le partenariat. L’accord a été signé par M. Ali Haddad, président du FCE, et Lady Olga Maitland, présidente de Ukabc. A travers ce mémorandum d’entente, le FCE accompagnera les entreprises britanniques désirant investir en Algérie ainsi que les entreprises algériennes voulant investir en Grande-Bretagne, a déclaré M. Haddad. A rappeler que le premier forum d’affaires algéro-britannique s’était tenu en décembre 2014 à Londres et a été couronné par la signature de deux accords dans le domaine de la santé. Les échanges commerciaux entre l’Algérie et la Grande-Bretagne se sont établis à près de 3,8 milliards de dollars (mds USD) en 2015 avec 2,88 milliards USD d’exportations algériennes, composées essentiellement d’hydrocarbures, selon les données des Douanes algériennes. Z. A. zzz AU FIL DES JOURS L’essentiel et l’accessoire Par Hassan Gherab «IL Y A QUELQUE CHOSE de pourri dans l’Etat de Danemark.» La fameuse phrase de William Shakespeare dans Hamlet (Something is rotten in the state of Denmark) épouse comme un gant la situation en Algérie. On assiste à un grand déballage et un lavage de linge sale qui, même s’il aiguise la curiosité générale, n’en est pas moins circonscrit à quelques protagonistes. C’est leur linge sale et leurs affaires scabreuses. Des Unes, des ouvertures de JT, des meetings politiques et des débats à n’en plus finir monopolisent l’espace médiatique avec pour seul sujet le rachat du Groupe El Khabar par Rebrab. Deux camps sont montés au créneau et se tirent dessus à boulets rouges. C’est à qui révélera les secrets les plus scandaleux sur l’autre. El Khabar est devenu le casus-belli, l’occasion de régler des comptes et de solder des passifs. Des journaux, des télés et des leaders politiques ont tourné casaque. Ils brûlent ceux qu’hier encore ils élevaient au pinacle, et à qui, pour certains, ils doivent même leur situation florissante et/ou leur position. Mais dans cette foire d’empoignes, on oublie l’essentiel : l’enjeu, qui est le pouvoir, uniquement. Ce n’est nullement la liberté d’expression qui est menacée, du moins pas plus qu’avant. On n’en dirait pas autant pour le droit à l’information, qui est notre raison d’être, et l’intérêt collectif, qui doit être la priorité des politiques, de quelque bord qu’ils soient. Le citoyen veut certainement savoir de quoi il retourne dans cette affaire El Khabar, mais ce n’est tout aussi certainement pas son souci majeur ni sujet de premier intérêt. La politique, telle qu’elle est pratiquée chez nous, passe au second plan quand il est question, par exemple, d’une révolution dans l’éducation, d’une nouveauté dans la politique de subventions, de l’habitat, de l’emploi, de la santé ou du tourisme. Car, tout citoyen, quand il fini de guerroyer avec tous ses problèmes, rêve et espère pouvoir accéder à ce «droit» de se payer quelques moments de répit et d’insouciance avec sa petite famille. Et c’est ce qui devrait constituer les points d’ancrage et de réflexion d’un leader politique. Or, on n’a pas vu ces partis qui défendent le patronat, un général, un ou une ministre, le pouvoir, un journal… s’engager dans le débat autour des programmes scolaires de 2e génération, contrairement à leurs pairs islamistes qui ont vite fait de les descendre en flamme. La révolution des méthodes d’enseignement, la modernisation de l’école, le débat autour des procédés d’examen et de notes, les rythmes scolaires passent bien au-dessus de nos politiques. On a pas plus entendu ces «démocrates», «nationalistes» et «modernistes» s’exprimer sur la crise financière, à laquelle tous les Algériens s’intéressent, car conscients qu’elle aura un impact sur leur niveau de vie déjà mal en point. La politique de la santé qui a fait réagir spécialistes, médecins, vétérinaires, pharmaciens et syndicats n’a pas eu plus de grâce aux yeux de ces tribuns ni la débidonvilisation, la révision de la politique de subventions, la rationalisation des dépenses et la réduction des importations, la montée des prix la veille de Ramadhan… Ces sujets d’intérêt général et d’autres ne figurent pas dans les discours ni aux programmes d’action. Il en est de même dans les médias où notre nombrilisme nous fait souvent perdre le sens des priorités et des responsabilités, de l’essentiel et de l’accessoire, de l’important et du secondaire, de l’utile et l’inutile. H. G. L ’ É V É N E M E N T Lundi 23 mai 2016 PAR DÉCRET EXÉCUTIF PUBLIÉ AU JOURNAL OFFICIEL ENERGIES RENOUVELABLES Garantie de vente de l’électricité sur 20 ans Les modalités d’insertion des publicités au BOAL fixées Par Abdallah Kaddour n décret exécutif fixant les modalités et les frais d’insertion des publicités légales au Bulletin officiel des annonces légales (Boal), a été publié dans le dernier numéro du Journal officiel. Le décret exécutif 16-136 du 25 avril 2016 stipule que «les publicités légales sont insérées et effectuées régulièrement et à chaque fois que nécessaire au Boal». Ce Bulletin comprend «les opérations puisées dans les documents et pièces officiels énumérés dans trois rubriques». Il s’agit de la rubrique traitant du «statut juridique des commerçants et des fonds de commerce dans laquelle sont insérées, pour les personnes morales, tous les actes constitutifs de sociétés, les transformations, les modifications, les opérations portant sur le capital social, les nantissements, les locations-gérances, les ventes de fonds de commerce». Elle concerne également «toutes les décisions judiciaires portant sur les liquidations amiables ou de faillites ainsi que toutes mesures judiciaires prononçant une interdiction ou une déchéance à l’exercice du commerce». Concernant les personnes physiques, elle comprend «tous les renseignements sur la capacité juridique du commerçant, la domiciliation et l’appartenance du fonds de commerce, Photo : DR U les opérations de nantissement, de location-gérance et de vente de fonds de commerce». Elle comprend aussi «toutes mesures judiciaires prononçant une interdiction ou une déchéance à l’exercice du commerce ainsi que toutes décisions judiciaires portant sur des liquidations amiables ou de faillites». La seconde «rubrique, traitant des attributions des organes de gestion, qui comportent les pouvoirs des organes d’administration ou de gestion, leurs limites et leurs durées ainsi que toutes les oppositions y afférentes». La troisième «rubrique traite des avis financiers dans laquelle sont inclus notamment les bilans, comptes de résultats et comptes sociaux ainsi que les opérations d’appel à l’épargne publique», est-il précisé. En outre il peut être publié au Boal, «toute autre information digne d’intérêt et pouvant être utile à l’adresse des opérateurs économiques».Le décret exécutif énonce par ailleurs que «le Centre national du registre de commerce assure l’édition et la publication du Boal. Les frais d’insertion et de publication des annonces et publicités légales au Boal sont fixés par arrêté du ministre chargé du commerce» et «l’insertion des publicités légales peut se faire par voie électronique». Il abroge également «les dispositions du décret exécutif n° 92-70 du 18 février 1992 relatif au Bulletin officiel des annonces légales». A. K. POUR ASSURER L’ACCOMPAGNEMENT DES DEMANDEURS D’EMPLOI L’ANEM signe deux protocoles d’accord avec Etterkib et Ericsson Par Chahira Cheref L’AGENCE nationale de l’emploi (Anem) a signé, hier à Alger, deux protocoles d’accord portant sur l’intégration et la formation professionnelles des demandeurs d’emploi, l’un avec la société Etterkib (filiale de Sonelgaz) et l’autre avec le Groupe Ericsson-Algérie, l’équipementier suédois des réseaux de télécommunications. La cérémonie de signature des deux protocoles s’est déroulée en marge de la clôture de la 6 e édition du Salon national de l’emploi, inauguré jeudi dernier sous le thème «l’entreprise, instrument de diversification de l’économie nationale», et qui a été marqué par la participation de 2 458 microentreprises (Ansej- Cnac), au niveau national. Pour ce qui est de l’accord entre l’Anem et Etterkib, il prévoit l’intégration et l’encadrement au sein de l’entreprise Etterkib des demandeurs d’emploi inscrits à l’Anem. Selon le DG de l’Anem, Mohamed Tahar Chalal, cette agence ne ménage aucun effort pour assurer l’accompagnement des demandeurs d’emploi et mettre à la disposition des employeurs un maximum de candidatures afin de garantir la réussite des démarches de recrutement des entreprises. «L’Anem veille à épauler efficacement les candidats à l’emploi», a-t-il ajouté soulignant que le capital humain d’une entreprise est le moteur de sa compétitivité et de son développement. Pour sa part, le P-dg d’Etterkib, Mohamed Chikhaoui, a indiqué que l’objectif de cette convention est de faciliter l’intégration des jeunes que nous formons, mais aussi de pouvoir bénéficier de leurs qualifications partout où nous avons des chantiers à travers le territoire national. Il s’agit également, selon le même responsable, de former une nouvelle génération de techniciens en mesure d’assurer la relève, surtout que le groupe Sonelgaz a un programme de développement très important à travers la construction de centrales et de méga-centrales électriques. Concernant l’accord avec Ericsson-Algérie, il prévoit l’intégration et l’encadrement au sein de l’entreprise suédoise des étudiants issus de l’Institut national de la poste et des technologies de l’information et de la communication (Inptic), sis à Alger, ainsi que l’Institut national des télécommunications et des technologies de l’information et de la communication d’Oran (Inttic). L’accord vise l’établissement de relations de coordination et de partenariat entre les deux organismes, pour répondre aux besoins d’Ericsson Algérie en termes de ressources humaines locales qualifiées dans des délais très courts. «Il s’agit pour nous, à travers cet accord, de puiser dans la ressource humaine locale et de favoriser le transfert du savoir-faire pour encadrer les nouvelles recrues et les préparer pour répondre de la meilleure manière aux exigences technologiques du marché», a indiqué le DG d’Ericsson-Algérie, Yacine Zerrouki. C. C./APS 3 LES ENTREPRISES qui produisent de l’électricité à partir des énergies renouvelables auront la garantie de vendre leurs productions sur une période de vingt (20) années, a affirmé, dimanche à Alger, le ministre de l’Energie, M. Salah Khebri, lors du forum d’affaires algéro-britannique. Intervenant lors d’un atelier sur les énergies renouvelables, tenu dans le cadre de ce forum, le ministre a aussi expliqué que la réglementation algérienne garantissait aux entreprises, qui produisent de l’électricité à partir des énergies renouvelables, des tarifs leur permettant de recouvrer leurs charges et de réaliser des bénéfices. M. Khebri, qui s’adressait à des chefs d’entreprises algériens et britanniques, a relevé que l’Algérie avait mis en place le cadre légal de l’investissement dans le domaine des énergies renouvelables, et ce, dans l’objectif de développer toute l’infrastructure liée à ce secteur et d’encourager le partenariat pour la fabrication des équipements y afférents en Algérie. Il a évoqué, dans ce contexte, les priorités du Programme national de développement des énergies renouvelables adopté par un Conseil des ministres en mai 2015, qui vise à atteindre en 2020 une production de 4 500 mégawatts d’électricité générées à partir des énergies solaire et éolienne. A l’horizon 2030, la capacité de production devrait atteindre 22 000 mégawatts, sachant que la part du renouvelable dans la production de l’énergie électrique devrait atteindre les 27%, a également précisé le ministre. Présent aux travaux de cet atelier, le président du comité de direction de la Commission de régulation de l’électricité et du gaz (Creg), Abdelali Badache, a avancé que le prix du kilowattheure ne sera pas élevé puisqu’une baisse des prix est déjà constatée au niveau mondial, aussi bien en ce qui concerne le kilowattheure que les équipements utilisés dans la production des énergies renouvelables. Il a signalé, en outre, que toutes les mesures de facilitation avaient été prises pour permettre aux investisseurs intéressés par le marché algérien de lancer leurs projets dans les meilleures conditions. «Qu’il s’agisse des aspects administratif ou ceux concernant l’acquisition des terrains, tout a été fait pour faciliter les démarches des investisseurs», a-til assuré. Il a également annoncé le lancement prochain d’une application accessible sur le site web de la Creg, qui permettra aux investisseurs ayant déposé des demandes auprès de ce dernier de suivre en ligne l’évolution de leur dossier. APS L ’ É V É N E M E N T Lundi 23 mai 2016 5 CLÔTURE DE L’AUDITION DES ACCUSÉS ET DES TÉMOINS À LA BARRE Le procureur de la République formulera ses réquisitions dans l’affaire Cnan aujourd’hui Par Hasna Yacoub u troisième jour du procès de la Cnan, le juge Ndjoumi a terminé les interrogatoires à la barre des 19 mis en cause dans cette affaire et a entendu les témoins, clôturant ainsi la première partie du procès et entamant avec la plaidoirie des avocats de la partie civile. Toute la matinée ainsi qu’une partie de l’après-midi a été consacrée à l’audition à la barre de quatre accusés à savoir Bouzidi, Draa, Meziach, Bouterfa. Ces derniers, tous des ex-cadres de la Cnan, ont nié les faits qui leur sont reprochés dont pour certains la passation de contrats contraire à la réglementation et pour d’autres, conflit d’intérêts. Meziach Mohamed qui a occupé le poste de directeur central de l’audit avant d’être nommé comme directeur de la division partenariat et développement, a dû s’expliquer sur l’avenant relatif à la réparation du navire Tablat et dont le montant (2,5 millions de dollars) dépassait de 200% le coût de réparation (1,1 million de dollars). L’avenant a été validé par la commission des marchés dont l’accusé était le président. Meziach a expliqué que la commission était dans l’obligation de valider l’avenant car le navire était déjà réparé et prêt à être réceptionné. «Nous ne pouvions pas ne pas payer alors que les réparations avaient été effectuées. Le navire aurait tout simplement été saisi», a expliqué l’accusé rappelant que la commission a validé sur la base d’un rapport argumenté présenté par le superintendant chargé du navire. Bouzidi Laaziz, l’ex- directeur adjoint du Groupe Cnan a récusé la charge qui pèse sur lui, à savoir le conflit d’intérêts. L’accusé qui était président de la commission des ventes des navires a participé à l’opération de vente de six navires dont le navire Sersous, acquis par la société Nolis, une filiale de Cevital. Sept mois après cette opération, Bouzidi a quitté la Cnan pour rejoindre le Groupe Cevital comme responsable de la logistique maritime. Le navire Sersous cédé à une filiale de Cevital alors que son offre n’était pas la plus disante L’accusé a expliqué que la société Nolis avait un contrat d’affrètement du navire Sersous pour une période de 3 ans avec un droit de préemption, raison pour laquelle elle a été choisie lors de l’ouverture des plis de l’appel d’offres effectué pour la vente du navire malgré le fait que son offre finan- Photo : Archives A cière n’était pas la plus disante. Nolis a présenté une offre de 4,3 millions de dollars, alors qu’une société du Moyen- Orient avait offert 4,7 millions de dollars, ce qui a amené la commission à demander à Nolis de revoir son offre à la hausse et Sersous a finalement été vendu au prix de 5,5 millions de dollars. Le juge ainsi que le procureur n’ont pas été convaincus des explications données par l’accusé et ont insisté pour comprendre les raisons qui ont amené la commission de vente des navires à demander à Nolis de revoir à la hausse son offre après avoir décidé de la choisir, une procédure «peu orthodoxe» comme le laissera entendre le juge qui a tenu à rappeler à l’accusé que la loi punie toute personne ayant eu un conflit d’intérêts au cours de l’exercice de son travail. «Avezvous vendu Sersous à bas-prix avant de demander à ce qu’on vous rajoute un peu ?», s’est demandé le président Ndjoumi. L’accusé Draa, l’ex-conseiller juridique de la Cnan ne réussira également pas à convaincre le procureur de la République lorsque ce dernier lui présentera une instruction interne de la Cnan où il est clairement spécifié que «toute modification du prix doit faire objet d’une nouvelle procédure». Le représentant du Groupe Cnan sera appelé à la barre comme partie civile. Ce dernier va préciser au tribunal qu’actuellement la Cnan a perdu 8 navires : trois sont saisis en Grèce, quatre en Malaisie et le dernier à savoir Blida est saisi par les autorités judiciaires du Kenya après une attaque de pirates. Selon ses dires, la Cnan est dans l’incapacité de récupérer ses navires en raison d’un conflit commercial avec son ex-partenaires étranger Feraoun/Laradji/CTI qui exige à ce que la Cnan paye les réparations dont le montant global pour 5 d’entre eux est de 17,5 millions de dollars. La Cnan réparait ses navires au prix fort pour les estimer en dessous de leur valeur Quatre témoins ont été appelés à la barre. Le premier est le neveu de Bombar Ali, l’ex-P-dg du Groupe Cnan. Ce dernier était chef de l’agence de Navitrans Algérie, la filiale qui a récupéré le marché de Nashco, la filiale Cnan chargée de la consignation maritime. Le témoin Bombar Aziz a affirmé avoir rejoint Navitrans France après avoir envoyé son CV via Internet et qu’il n’y avait aucune intervention. Il a expliqué que la représentation maritime qu’il a créée n’était qu’un bureau de liaison où un agrément n’est nullement exigé car son travail ne consistait pas à faire de la consignation maritime, mais juste le suivi des contenairs. Le juge Ndjoumi ne semble pas convaincu et lui lance : «Nous sommes dans un pays où il y a des lois, je ne pense pas qu’une personne puisse ouvrir un bureau de liaison sans demander un agrément.» «J’avais un registre du commerce et le ministère ne m’en aurait pas délivré un s’il la loi exigeait un agrément», a tenté d’expliquer vainement le témoin. Le procureur de la République tentera, en multipliant les questions, à amener le témoin à reconnaître que son travail consistait à faire de la consignation. Le représentant du ministère public expliquera d’ailleurs que Navitrans France est un agent maritime chargé de la consignation et que son représentant de liaison ne pouvait donc qu’avoir la même activité. La riposte de la défense ne se fera pas attendre. Les avocats vont harceler de questions le témoin qui va suivre à la barre à savoir M. Bouarroudj, un superintendant, ayant une longue expérience dans le domaine maritime. L’un des défenseurs va demander au témoin d’expliquer la différence entre un agent maritime et un agent chargé du suivi. Ce dernier a expliqué qu’un registre du commerce est accordé pour une représentation maritime, mais que l’agrément est exigé uniquement pour certaines activités comme la consignation. Il a également affirmé que les 779 contenairs perdus par la Cnan qui a dû payer leur prix de 1,5 million de dollars à la société Textainer ne peuvent pas être considérés réellement comme perdus «dans les papiers, il est mentionné que c’est une perte totale, mais en réalité les conte- nairs n’ont pas disparu. Certains sont saisis par la douane, d’autres réquisitionnés après le séisme de 2003…». Le juge s’énerve :«Après une enquête de quatre ans, le tribunal a entendu trois versions sur la disparition de ces contenairs. Soyons réalistes, où sont-ils s’ils ne sont pas égarés ?» Le témoin va ensuite évoquer le vieillissement de la flotte du Groupe Cnan qui explique pour lui les montants exorbitants des avenants. «Il y a un manque d’informations et de moyens», a dit Bourarroudj afin de justifier, entre autres, la mauvaise évaluation de réparation d’El Hadjar qui a finalement coûté 11 millions de dollars. Le juge demande alors au témoin quel est le pourcentage acceptable du montant d’un avenant. «Le superintendant peu accordé jusqu’à 25% du coût global. Au delà, c’est le directeur technique qui décide.» Le juge relance en disant : «Lorsque le coût de réparation dépasse largement la valeur du navire, est-ce qu’il faut réparer ?» «Logiquement non», lâche le témoin qui reconnaît qu’il y a eu des cas où la Cnan a retiré ses navires en estimant que les coûts étaient élevés. Mais il expliquera, en réponse à une question judicieuse d’un avocat, qu’après une expertise du bureau Véritas, il était impossible à la Cnan de reculer car «les recommandations du bureau Véritas sont exécutoires». Le témoignage de M. Kherchi, l’expert qui a évalué les 8 navires cédés à la filiale IBC de la Cnan afin de créer le partenariat avec la société Feraoun/Laradji/CTI, sera d’une importance capitale. Ce dernier a affirmé qu’en 2006, année où il a exécuté son expertise, le marché était à la hausse. Il a présenté une expertise très pointilleuse où l’estimation de six navires sur les 8 était entre 18,3 et 22 millions de dollars. Il ne répondra cependant pas à la question du tribunal qui insistait pour savoir si un navire réparé à 11 millions de dollars pouvait être estimé à 6,8 millions de dollars, comme cela a été pour El Hadjar. L’accusé Bombar a demandé la parole pour rappeler au tribunal que la décision d’estimation des navires à 18 millions de dollars dans le cadre du partenariat avec Feraoun/Laradji/CTI, a été prise par le Conseil de participations de l’Etat qui a pris en considération l’offre du partenaire étranger dans sa globalité à savoir le maintien de l’emploi de 400 personnes et d’autres avantages. A la fin de l’audition des témoins, les avocats de la partie civile ont ouvert le bal des plaidoiries. Le procès se poursuit aujourd’hui avec le réquisitoire du procureur de la République et les plaidoiries de la défense. H. Y. Mobilis partenaire de la 3e Conférence maghrébine de l’audit interne Mobilis est partenaire de la 3e Conférence maghrébine de l’audit Interne, organisée les 22 et 23 mai, par l’Association des auditeurs et consultants internes algériens (Aacia) à l’hôtel Sheraton club des pins à Alger, sous la thématique «l’Audit interne : un métier en innovation continue». La rencontre régionale, rendez-vous professionnel en termes d’actualisation et de mise à niveau des connaissances des auditeurs internes algériens, tunisiens et marocains, a pour objectif de favoriser un échange fructueux des bonnes pratiques des auditeurs et autres professionnels de l’audit maghrébins. Instituée depuis la 1re édition de 2012 à Casablanca par les trois associations du Maghreb (Aacia, Amaci et Atai), cette manifestation prévoit 18 communications de hautes technicités, avec leurs pairs étrangers venus de Belgique, Canada, France, Mali et du Sénégal, qui auront à traiter les différentes problématiques retenues par le programme. Mobilis, en entreprise responsable, résolument tourné vers l’innovation, accompagne le développement de la pratique de l’activité de l’audit interne pour qu’elle puisse s’élever au rang d’une fonction privilégiée d’aide à la bonne gestion des organisations algériennes. Plus d’information sur le site www.mobilis.dz ou la page Facebook de Mobilis. 6 L ’ É V É N E M E N T Lundi 23 mai 2016 ÉDITORIAL De l’or dans nos décharges ! Par Kamel Amghar LES CITOYENS de la commune de Zighoud-Youcef (Constantine) se mobilisent comme jamais pour exiger la fermeture du Centre d’enfouissement technique (CET) de déchets ménagers implanté dans leur circonscription. Leurs concitoyens de Oued Ghir (Béjaïa) brandissent la même revendication, en occupant régulièrement la place publique et les grands axes routiers. Un peu partout dans le pays, les habitants affichent la même hostilité pour ce type d’installations destinées à la gestion des ordures. Les populations riveraines dénoncent partout les mauvaises odeurs, les coulées de liquides douteux et nauséabonds, les lixiviats, ainsi que la prolifération d’insectes nocifs. Ils craignent pour leur santé et mettent en garde les pouvoirs publics contre le risque de pollution des nappes phréatiques. Si les craintes et les réserves exprimées sont légitimes, l’obstination collective à vouloir fermer carrément ces installations, qui ont coûté très cher au contribuable, semblent incohérentes, voire insensées. Une mesure aussi extrême serait évidemment contreproductive dans la mesure où elle va accentuer davantage la dramatique dégradation de l’environnement et alourdir les périls exprimés. Les CET et les décharges publiques contrôlées ont, pour rappel, été conçus comme une solution à la grave prolifération de dépotoirs sauvages à travers tout le territoire. Nos plages, nos villes et nos sites naturels sont partout ensevelis sous des tonnes de détritus et d’immondices de toutes sortes. Dans l’état actuel des choses, le CET constitue indéniablement une évolution qualitative dans ce domaine et représente l’option du moindre risque. Il serait judicieux d’exiger une meilleure gestion de ces équipements à travers la limitation, voire la suppression totale, de toutes les nuisances évoquées. Les protestataires doivent prendre conscience de cette triste réalité. La solution idoine au problème réside dans la récupération et la mise en valeur des déchets. Les pouvoirs publics et les opérateurs privés doivent se rendre compte que les déchets valent de l’or et investir sérieusement dans la technologie du recyclage. Au Canada, la valorisation énergétique des déchets pneumatiques à le vent en poupe. La quasi-totalité des cimenteries de ce pays tournent à la combustion des pneus usagés. Aux Etats-Unis, les huiles alimentaires usagées et les graisses animales, collectées à la source, servent à la production de bio-carburants grâce à des dispositifs très simples et très légers. Des citoyens installent ces petites «distilleries» dans leurs garages pour recycler leurs propres huiles et celles de leurs voisins. Dans de nombreux pays africains, les déchets agricoles sont aussi transformer en produits énergétiques (charbon, essentiellement) et en fertilisants. Les matières plastiques, les métaux, le papier,…sont aussi très recherchés par cette industrie écologique du recyclage qui génère partout des milliards de dollars. Il y a, en effet, une énorme manne financière dans nos poubelles. K. A. PAS DE SESSION DE RATTRAPAGE CETTE ANNÉE L’examen de 5 année jugé facile par la plupart des candidats e Par Chahira Cheref es épreuves de l’examen de fin de cycle primaire (5 e ) pour l’année scolaire 2015/2016 ont débuté hier matin à travers tout le territoire national avec la participation de plus de 700 000 élèves répartis sur plus de 13 000 centres d’examen. Les candidats qui se sont déplacés de bon matin vers les centres d’examens ont passé l’épreuve de langue arabe à 8:30 suivie de celle des mathématiques à 10:30. L’épreuve de langue française a été programmée pour l’après-midi. Concernant les examens, la majorité des candidats ont affirmé qu’ils étaient à la portée de tous et que celui qui a bien révisé pouvait avoir de bonnes notes facilement. «J’ai bien travaillé et je pense que toutes mes réponses étaient justes», nous a affirmé Amine tout en exprimant sa joie. «L’examen était facile et nous avons bien travaillé moi et tous mes amis. On est soulagé», a précisé Nihad. Le coup d’envoi de ces épreuves devant permettre aux élèves d’accéder au cycle moyen a été donné, dans la wilaya d’Illizi, par la ministre de l’Éducation nationale, Nouria Benghebrit. A cette occasion, la ministre a affirmé que l’examen de fin de cycle primaire se déroulait dans de bonnes conditions dans les différentes wilayas du pays, estimant, toutefois que la tenue de cet examen au sein de leurs établissements scolaires permettrait aux élèves d’augmenter leurs chances de réussite. M me Benghabrit a en outre estimé que la nouvelle mesure qui permet aux élèves de passer leur examen dans leurs établissements scolaires est à même de préserver leur moral vu leur jeune âge et d’augmenter leurs chances de réussite. La ministre a affirmé par ailleurs que la session de rattrapage de l’examen de fin de cycle primaire a été annulée vu le taux de réussite qui avoisine les 100%. L Elle a, en outre, exprimé sa reconnaissance aux membres de la famille éducative pour leur engagement et leur dévouement dans le travail, et aux autorités sécuritaires pour avoir acheminé les sujets de l’examen en toute sécurité notamment dans les wilayas du sud dont Illizi où l’on compte 1 576 candidats répartis à travers 42 centres d’examen. La première responsable du secteur a salué la hausse du taux des candidates à cet examen dans cette wilaya (753 candidates) et du nombre de centres d’examen qui est passé de 11 l’année dernière à 42 centres cette année. Selon, elle, des appareils de climatisation avaient été installés dans les classes pour assurer une bonne atmosphère aux élèves. Il est à noter que, selon les chiffres de l’Office national des examens et concours (Onec), un total de 705 460 élèves, dont 366 057 garçons et 339 403 filles, passent l’examen de fin de cycle primaire dans 13 118 centres d’examen à travers tout le territoire national. A Alger, selon le wali Abdelkader Zoukh, les épreuves de l’examen de fin de cycle primaire ont débuté avec la participation de 61 239 élèves. Il a en outre indiqué que la commission de wilaya chargée de superviser et de veiller au bon déroulement de l’examen a été installée. «Tous les moyens matériels et humains ont été réunis pour assurer le succès de cet examen», a-t-il soutenu. Rappelons qu’en prévision de ce rendezvous, le Commandement de la Gendarmerie nationale a mis en place un plan pour sécuriser l’examen. Pour sa part, la direction générale de la Sûreté nationale a mobilisé 25 856 policiers affectés vers les différents centres d’examen. La direction générale de la Protection civile a, quant à elle, mit en place un dispositif mobilisant 35 000 éléments d’intervention et 1 886 ambulances pour veiller à la sécurité des élèves et des encadreurs. C. C. QUARANTE ABSENCES ENREGISTRÉES LORS DE CET EXAMEN Quotidien national d’information Edité par la SARL Omnium maghrébin de presse au capital de 100 000 DA er Maison de la Presse Tahar Djaout - 1, rue Bachir Attar Place du 1 Mai, Alger http://www.latribunedz.com Directeur de la publication-Gérant Hassen BACHIR-CHERIF Directeur de la rédaction Hassan Gherab Administratrice Sabira Boushaki Publicité : Rédaction : e-mail: [email protected] e-mail: [email protected] Tél.: 021.67.63.31/021.66.02.60 Alger : Tél.: 021.68.54.24 021.66.02.66/0770.32.98.24 Fax.: 021.68.54.23 Fax: 021.68.54.22 Béjaïa : Tél./Fax: 034.21.29.11 Impression : Oran : Tél./Fax: 041.58.79.06 Centre : SIA - Est : SIE - Ouest : SIO Constantine : Tél./Fax: 031.92.17.03 Sud : SIA Ouargla Tizi Ouzou : Tél./Fax: 026.22.37.32 Diffusion : Centre : OMP la Tribune Bouira : Tél./Fax: 026.94.81.38 Est : AMP - Ouest : KDPO ANEP: Tél.: 021.71.16.64 / 021.73.71.28 Sud : SARL TDS Fax: 021.73.95.59 / 021.73.99.19 Membres fondateurs Ameyar Kheïreddine, Cherif Tifaoui, Hassen Bachir-Cherif, Baya Gacemi, Djamel Djerad Tous les documents remis au journal ne peuvent faire l'objet d'aucune réclamation, sauf accord préalable avec la direction. Plus de 15 000 élèves ont passé la 5e à Tizi Ouzou De notre correspondant à Tizi Ouzou Malik Boumati LES ÉTABLISSEMENTS scolaires transformés en centres d’examen ont accueilli, hier dimanche, les élèves candidats à l’examen de fin du cycle primaire. Dans de bonnes conditions, selon le chargé de communication de la direction de l’éducation de la wilaya de Tizi Ouzou, contacté dans l’après-midi, qui ne signale ni «incident» ni «quelque chose de particulier». Il fera savoir cependant que sur les 15 375 candidats inscrits, 40 n’ont pas rejoint les centres d’examen de la wilaya, affirmant ne pas connaître les raisons de ces absences, les informations de ce genre ne venant que plus tard. Donc plus de 15 000 élèves ont franchi hier une nouvelle étape dans leur cursus scolaire, en passant les épreuves de cet examen de passage au collège. 7 899 d’entre eux sont des garçons et 7 476 sont des filles. Ils ont rallié tôt dans la matinée d’hier les 390 centres d’examen mis à leur disposition par la direction locale de l’éducation qui a, en outre, mobilisé plus de 3 000 encadreurs pour assurer le bon déroule- ment de cet examen de fin de cycle. Les responsables du secteur de l’éducation de la wilaya de Tizi Ouzou n’ont réservé qu’un seul établissement pour la correction des copies des épreuves, alors que la distribution des sujets devait se faire à partir de 24 centres réservés à cet effet. A noter que l’examen de cinquième se déroule en une seule journée, durant laquelle les candidats passent les épreuves de langue arabe et de mathématiques durant la matinée et celle de la langue française dans l’après-midi. Les responsables du secteur de l’Education ont avancé les dates des examens de fin d’année en raison de l’avènement du mois de Ramadhan au début du mois de juin. Les 14 942 candidats à l’examen de fin du cycle moyen, le BEM, entameront leurs épreuves demain mardi pour trois jours alors que ceux concernés par l’examen du baccalauréat, au nombre de 22 215, sont appelés à rejoindre les centres d’examen à partir de dimanche prochain, et ce, pour cinq longues journées d’épreuves. M. B. R É G I O N S Lundi 23 mai 2016 Brèves des wilayas ANNABA Epreuves relativement faciles MILA : les participants à une rencontre sur le patrimoine tenue à la librairie principale de Mila, ont appelé samedi à la collecte et la sauvegarde du patrimoine littéraire populaire. Les présents ont expliqué que la wilaya de Mila recèle un patrimoine immatériel important en poésie populaire et chants patriotiques locaux, qu’il faut, ont-t-il insisté collecter et sauvegarder. Cette rencontre organisée par l’association Rabitat Ahl Al Kalam, qui constitue la première activité de cette association, a également abordé les sacrifices des étudiants algériens et la grève du 19 mai 1956 dans une conférence présentée par Bachir Boukaida, professeur à l’Université Sétif 2. De notre correspondant à Annaba Mohamed Rahmani our la première fois de leur vie les quelque 11 064 candidats ont eu à affronter les épreuves de l’examen de 5 e dans 198 centres répartis à travers les localités de la wilaya d’Annaba en cette journée ensoleillée du 22 mai 2016. Tôt le matin, et bien avant le début des épreuves, les petites têtes brunes s’étaient massées devant les établissements attendant patiemment qu’on ouvre les portails et ainsi rejoindre les salles d’examen où leurs noms sont inscrits. A 8 heures, les enfants ont commencé à entrer et les vérifications d’usage se faisaient au fur et à mesure pour s’assurer que chacun est bien dans la salle où son nom figure. Les enfants excités attendaient avec impatience la distribution des sujets qui s’est faite comme prévu à 8h30 exactement. La première épreuve est celle de langue arabe avec comme d’habitude un texte, des questions de compréhension et d’analyse et une rédaction à faire. Le texte proposé est de l’auteur égyptien Mustapha Lotfi Al Manfalouti portant sur l’exode rural des jeunes attirés par la ville, ses commodités et le confort qu’on y trouve au détriment de la campagne, sa nature et son air pur. Le sujet est selon les enseignants abordable et du niveau des candidats qui peuvent facilement le comprendre et bien Photo : Archives P répondre aux questions. Ce qui est l’avis de certains élèves à la sortie des centres d’examen. Après la récréation qui aura duré 30 minutes pendant lesquelles les enfants ont soufflé et ont pu se détendre, c’est l’épreuve de mathématiques qui a pris le relais avec des exercices de calcul, de géométrie et un problème. Les candidats qui ont planché dessus nous ont rapporté qu’il est relativement facile avec cependant quelques difficultés introduites et qui demandaient réflexion. «Je m’en suis sorti car j’ai trouvé les bonnes réponses, je suis sûr que j’aurai 10/10», nous a répondu le petit Rami tout content d’avoir bien travaillé. L’après-midi a été consacré à l’épreuve de langue française qui a duré 1h30, de 15h à 16h30. L’examen s’est déroulé dans de bonnes conditions durant cette journée où aucun incident n’a été signalé; il faut dire que tout le monde a été mobilisé pour la réussite de son organisation, des services de la wilaya, direction de l’éducation, services de sécurité et de santé, la Protection civile…tous y ont contribué. M. R. 18 850 candidats à Constantine De notre correspondant à Constantine nasser Hannachi BONNE organisation et sécurité optimale hier dans les divers centres d’examens pour les épreuves de l’examen de 5 e année. Sac à la main, les bambins accompagnés de leurs parents sont arrivés un peu plus tôt que d’habitude devant les établissements scolaires. A Constantine, le coup d’envoi officiel a été donné à l’école El Mokrani, à Sidi Mabrouk, en présence du wali et des responsables de l’éducation. Les élèves ont eu la langue arabe et les mathématiques à la séance matinale. Les quelques potaches rencontrés ont dit avoir bien travaillé et «les sujets étaient abordables», même si l’émotion vivace des examens dispensés à cette frange se lisait sur quelques visages. 18 850 prétendants, dont 8 580 filles, répartis sur 325 centres, sont concernés par le passage au cycle moyen au niveau de cette wilaya. On compte 5 élèves non-voyants et 9 autres handicapés moteurs, lesquels ont subis les épreuves à l’école primaire Belakhal-Nafissa. En matière d’encadrement la direction de l’éducation a mobilisé 3 511 agents, dont 2 536 enseignants chargés de la surveillance. La correction s’effectuera à l’établissement Biskri. Le centre de collecte des copies est le lycée LarbiBenmhidi à Aïn M’lila. Restauration et transport sont assurés pour tous les élèves, en particulier ceux habitants des zones reculées des centres d’examens. N. H. La 5e dans de bonnes conditions à Béjaïa De notre correspondant à Béjaïa Kamel Amghar LES ÉCOLIERS de 5e année primaire ont été hier au rendez-vous pour l’examen de passage au CEM. Ils étaient 14 436 candidats (dont 6 936 filles) à se rendre dans les 310 centres d’examens ouverts à cet effet à travers la wilaya de Béjaïa. Les petits postulants à ce concours de fin d’exercice scolaire ont été partout accueillis avec des friandises pour les aider à juguler leur stress. Les 3 459 encadreurs de cette session (dont 2 410 surveillants) ont été instruits par leur tutelle pour veiller au bon déroulement des épreuves. De nombreux parents ont tenu à accompagner, euxmêmes, leurs enfants à cette occasion. La police s’est mobilisée pour sécuriser les abords des établissements concernés. La Protection civile a également dépêché des équipes médicales pour apporter soutien et assistance aux élèves. Le ramassage scolaire et la restauration ont été assurés sur place. Tous les moyens ont été déployés pour offrir les meilleures conditions de travail aux candidats et à leurs encadreurs. A la pause déjeuner, les élèves étaient généralement satisfaits de la teneur des épreuves de langue arabe. «Le sujet était abordable. Les questions portent sur des leçons qu’on déjà traité en classe. J’espère qu’on va réussir», répète-t-on çà et là sur un ton sincèrement enthousiaste. K. A. 7 TIZI OUZOU : quinze mille trois cent soixante-quinze candidats passeront l’examen de fin du cycle primaire au niveau de la wilaya de Tizi Ouzou, apprend-on auprès de la direction locale de l’éducation. Les épreuves se dérouleront au niveau de 390 centres d’examen et l’encadrement sera assuré par 3 089 enseignants, a-t-on signalé, indiquant que la distribution des sujets se fera dans 24 centres aménagés pour la circonstance. Tous les moyens ont été mis en place pour assurer le bon déroulement des épreuves et offrir aux écoliers un cadre adéquat pour subir le test de passage au cycle moyen, a-t-on encore expliqué de même source. L’examen de brevet de l’enseignement moyen (BEM) qui aura lieu le 24 de ce mois, concernera 14 942 candidats à Tizi Ouzou. ORAN : cinq dispositifs de proximité en milieu forestier seront installés au début du mois de juin dans les zones boisées les plus sensibles d’Oran, à la faveur du plan de lutte contre les feux de forêts durant la saison estivale 2016, a-t-on appris du lieutenant Mahieddine Bentabet, chargé de la communication de la direction de la Protection civile d’Oran. Ces dispositifs seront installés dans les massifs jugés vulnérables, notamment dans certaines sites récréatifs comme la forêt de Madagh, la Montagne des lions, la forêt de M’sila, la forêt de la vierge et la forêt de Negria, a-t-il dit. L’installation de ces dispositifs de proximité fonctionnant en H24 dans le cadre d’une stratégie de lutte contre les feux de forêts, lancée les dernières années, a prouvé son efficacité avec des unités prêtes à intervenir dès les premiers moments du déclenchement des incendies, a-t-il souligné. 8 M O N D E Lundi 23 mai 2016 LORS D’UNE OPÉRATION DE L’ARMÉE L’ONU préoccupée par les tensions croissantes en RDC Syrie : plus de 100 terroristes abattus à Hama Sur le plan politique, le Secrétaire général de l’ONU a appelé les puissances régionales et internationales à encourager les parties syriennes à reprendre les négociations Par Rédaction internationale lus de 100 terroristes des groupes Front al-Nosra, affilié à al-Qaïda, et Ahrar al-Sham ont été abattus au cours d’une opération sécuritaire menée ces dernière 24 heures dans la province de Hama, dans l’ouest de la Syrie, a rapporté, hier, l’agence de presse Sana citant une source militaire syrienne. «L’armée est parvenue à faire reculer les terroristes vers le centre de Hurbinafsah, banlieue sud de Hama», a précisé la source militaire. «Au cours de l’opération, des militaires se sont emparés de toutes les positions importantes au nord et à l’est de Hurbinafsah. Ils ont éliminé plus d’une centaine de terroristes et détruit 10 véhicules équipés de mitrailleuses», a précisé l’agence. De son côté, le Centre russe pour la réconciliation des parties en conflit en Syrie a annoncé que le Front al-Nosra avait de nouveau pilonné plusieurs localités et quartiers dans les provinces d’Alep (nord) et de Damas (sud-ouest) avec des lance-roquettes multiples. Des localités de la province de Lattaquié ont également été pilonnées au moyen de «chars, de lanceroquettes multiples, de mortiers et de pièces d’artilleries», a-t-il ajouté. Le cessez-le-feu, entré en vigueur en Syrie depuis le 27 février dernier, n’est pas applicable aux groupes reconnus comme terroristes par le Conseil de sécurité de l’ONU, notamment l’EI et le Front al-Nosra. S’agissant d’Ahrar al-Sham, la Grande-Bretagne, la France et l’Ukraine ont rejeté le 11 mai l’initiative russe au sein du Conseil de sécurité de l’ONU visant à inscrire ce groupe armé sur la liste noire des organisations terroristes. Par ailleurs, le chef des forces américaines au Moyen-Orient, le général Joe Votel, s’est brièvement rendu en Syrie, samedi dernier, pour rencontrer des responsables Photo : DR P locaux et des forces spéciales américaines déployées sur place. Selon un porte-parole du Centcom, le commandement des forces américaines au Moyen-Orient, le général Votel «a rencontré des forces spéciales américaines travaillant avec les combattants arabes syriens, et des responsables des Forces démocratiques syriennes», une coalition menée par les milices kurdes syriennes qui combat le groupe terroriste Etat islamique (Daech) en Syrie. Sur le plan politique, le secrétaire général de l’ONU a appelé à partir de Doha les puissances régionales et internationales à encourager les parties syriennes à reprendre les négociations afin d’en finir avec le «cauchemar» que représente ce conflit. «L’émissaire de l’ONU (Staffan de Mistura) continue de travailler avec les parties pour des discussions fructueuses. Nous avons besoin d’une cessation des hostilités qui soit complète et immédiate. Et nous avons tout autant besoin de commencer les discussions sur la transition (politique en Syrie)», a dit Ban Ki-moon lors du Forum de Doha. «Je pense que sans cet horizon politique (d’une transition), une escalade est très probable. Une nouvelle fois, j’en appelle à tous les acteurs régionaux et internationaux pour qu’ils usent de leur influence sur les parties (syriennes) et les persuadent de négocier... sur une transition», a-t-il ajouté. «Y-a-t il quelque chose de plus urgent que de résoudre ce cauchemar ?», a-t-il demandé. Depuis 2011, le conflit en Syrie a fait plus de 270 000 morts, entraîné le déplacement de plus de la moitié de la population, engendrant une immense crise humanitaire et une vague de migration vers les pays frontaliers et l’Europe. Deux sessions de négociations inter-syriennes indirectes sous l’égide de l’ONU ont déjà eu lieu à Genève, la dernière en avril interrompue après le retrait de la délégation des rebelles, et aucune n’a débouché sur des avancées majeures. Mercredi, Staffan de Mistura s’était montré optimiste sur la possibilité d’une reprise des pourparlers intersyriens mais il avait précisé qu’il fallait qu’elles reprennent rapidement pour éviter de «perdre notre élan». La veille, le Groupe international de soutien à la Syrie (21 pays et trois organisations multilatérales), coprésidé par la Russie et les Etats-Unis, n’avait pas réussi à avancer de calendrier et s’était contenté de réaffirmer sa volonté d’un cessez-le-feu durable en Syrie, où la trêve décrétée fin février est régulièrement violée depuis fin avril. Le processus diplomatique international en cours depuis plusieurs mois pour mettre fin au conflit syrien s’est fixé trois objectifs : cessez-le-feu permanent, accès à l’aide humanitaire garanti et mise en place de la transition politique. R. I. SELON L’ÉMISSAIRE DE L’ONU Yémen : le président Hadi demande la reprise des négociations LE PRÉSIDENT yéménite, Abd Rabbo Mansour Hadi, a demandé à la délégation gouvernementale de retourner à la table des négociations avec les rebelles houthis à Koweït, a annoncé, hier, l’émissaire des Nations unies, Ismaïl Ould Cheikh Ahmed. «Le président Hadi a pris cette décision après avoir rencontré samedi à Doha le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon et l’émir du Qatar, cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani», a indiqué l’émissaire dans un communiqué. Les négociations, destinées à mettre fin à 14 mois de crise dans le plus pauvre des pays de la péninsule arabique, «doivent reprendre dès dimanche», a-t-il précisé. S’adressant samedi au Forum de Doha, M. Ban Ki-moon a estimé que les négociations organisées à Koweït étaient «cruciales pour la paix» au Yémen, soulignant qu’un accord de paix aiderait «les Yéménites à soigner les blessures de la guerre et à envisager un avenir meilleur». La délégation du gouvernement avait suspendu mardi sa participation aux négociations en menaçant de les quitter. Elle a donné au médiateur de l’ONU une «dernière chance» pour obtenir que les rebelles respectent les résolutions du Conseil de sécurité. Le ministre yéménite des Affaires étrangères et chef de la délégation gouvernementale, Abdel Malak al-Mekhlafi, avait alors demandé à l’émissaire spécial de l’ONU «de produire un document signé par les rebelles dans lequel ils reconnaissent les références de base des résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU». Hier, M. al-Mekhlafi a confirmé le retour de sa délégation aux négociations en assurant avoir reçu des «garanties régionales et internationales» quant à l’acceptation par les rebelles des résolutions de l’ONU. Au cours des pourparlers, engagés le 21 avril sous l’égide de l’ONU, les rebelles alliés aux partisans de l’ex-président déchu Ali Abdallah Saleh ont fait d’un gouvernement de transition consensuel un préalable à l’application de la résolution 2216. Celle-ci les engage notamment à remettre les armes lourdes et à quitter les positions conquises depuis 2014 par leurs forces. Le mouvement rebelle houthis s’est emparé de la capitale Sanaa en septembre 2014 avant de conquérir d’autres régions jusqu’en mars 2015, date à laquelle une coalition arabe sous commandement saoudien est intervenue en soutien au gouvernement qui s’est repositionné dans le sud. L’ONU estimé que le conflit a fait depuis fin mars 2015 plus de 6 400 morts, dont la moitié des civils, et déplacé 2,8 millions d’habitants. APS Maman Sidikou, représentant spécial du Secrétaire général des Nations unies en RDC et chef de la Mission de l’ONU pour la stabilisation en RDC (Monsuco), se dit profondément préoccupé par les tensions politiques croissantes dans le pays. Dans un communiqué, M. Sidikou estime que ces tensions risquent de compliquer la tenue du dialogue politique, censé baliser le chemin des élections. «La multiplication des procédures judiciaires ainsi que tous autres actes ayant pour effet de rétrécir l’espace politique ne feront qu’exacerber ces tensions et rendre encore plus difficile la tenue du dialogue politique que le président de la République appelle de ses vœux», a souligné le chef de la Monusco. M. Sidikou a appelé les autorités congolaises au respect scrupuleux de l’Etat de droit et des libertés fondamentales garanties par la Constitution congolaise. «Seul un dialogue politique véritablement inclusif et respectueux de la Constitution permettra aux acteurs congolais de relever avec succès les défis de l’heure, en particulier ceux liés au processus électoral», a-t-il ajouté. «La Monusco réitère aussi le soutien des Nations unies à la Commission électorale nationale indépendante (CENI) en vue de l’organisation d’élections libres et transparentes, qui marqueront une nouvelle avancée dans l’approfondissement du processus démocratique en RDC», a-t-il conclu. Kerry en Birmanie pour des pourparlers avec le nouveau gouvernement Le secrétaire d’Etat américain, John Kerry, a rencontré, hier, l’ancienne opposante birmane, Aung San Suu Kyi, pour de premiers pourparlers de haut niveau avec le nouveau gouvernement du pays, en pleine transition. Le parti de l’ancienne opposante, la Ligue nationale pour la démocratie (NLD), a été porté au pouvoir par les législatives du 8 novembre, les premières élections libres en Birmanie en plus de cinquante ans. Aung San Suu Kyi, ministre des Affaires étrangères, occupe également la fonction nouvelle de Conseillère spéciale d’Etat, la Constitution lui interdisant d’être présidente. Son allié Htin Kyaw exerce la fonction de président. Selon le département d’Etat américain, la visite du secrétaire d’Etat vise à exprimer une nouvelle fois l’appui de Washington à la transition dans ce pays d’Asie du sud-est et à favoriser de «nouvelles réformes démocratiques et économiques». Cette visite intervient alors que Washington vient d’allégerà nouveau ses sanctions économiques contre la Birmanie pour aider le gouvernement sorti des urnes. Le président américain Barack Obama s’est rendu à deux reprises en Birmanie ces dernières années. Le Président américain renforce sa stratégie dite du «pivot», ou «rééquilibrage» de l’Amérique vers cette région. M O N D E Lundi 23 mai 2016 9 ELU À LA TÊTE DE L’AKP EN TANT QUE CANDIDAT UNIQUE Turquie : un proche d’Erdogan devient chef du gouvernement L’arrivée à la tête du gouvernement turc d’un homme proche du président Erdogan permettra à ce dernier d’asseoir son autorité sur l’exécutif. La principale mission du prochain chef du gouvernement sera de mener à bien le projet de changement constitutionnel voulu par Erdogan pour davantage présidentialiser le système politique turc Par la Rédaction Internationale e ministre des Transports Binali Yildirim, un proche du président Recep Tayyip Erdogan a été formellement élu à la tête du parti au pouvoir en Turquie et consacré nouveau Premier ministre. La principale mission du prochain chef du gouvernement sera de mener à bien le projet de changement constitutionnel voulu par Erdogan pour davantage présidentialiser le système politique turc. Le congrès extraordinaire du Parti de la justice et du développement (AKP) s’est tenu sous le thème «la marche heureuse se poursuit!» et le vote des délégués a été en faveur de Yildirim, 60 ans, candidat unique. Des milliers de militants se sont massés à l’intérieur et à l’extérieur d’une salle de sports de la capitale turque où s’est tenu ce congrès. Debout, l’assistance a écouté un message de Erdogan dans lequel il a affirmé que ses liens avec le parti qu’il a fondé en 2001 et dirigé jusqu’en 2014 avant d’être élu à la magistrature suprême n’ont jamais été rompus. «Le jour où j’ai prêté serment comme président, mes liens juridiques ont été coupés, mais mes liens de cœur avec vous n’ont jamais et Photo : DR L ne seront jamais coupés», a indiqué le chef de l’Etat. «L’AKP est le parti de Tayyip. Cette formation n’a qu’un seul leader qui est Tayyip Erdogan», a lancé Bekir Bozdag, le ministre de la Justice, lors d’un discours. D’importantes mesures de sécurité ont été mises en place pour cet événement et des centaines de policiers ont été déployés alors que la Turquie a été frappée ces derniers mois par des attentats meurtriers attribués à la rébellion kurde et le groupe Daech. Immédiatement après sa nomination par son parti, Yildirim a assuré qu’il n’y aurait aucun désaccord avec le chef de l’Etat. Il succédera à Ahmet Davutoglu, qui a annoncé son départ à la suite de tensions croissantes avec Erdogan. Lors d’un discours d’adieu Davutoglu a réaffirmé que son départ ne relevait pas de son «choix» tout en soulignant que «personne n’est irremplaçable dans ce mouvement» et en lançant un message d’unité. Ministre des Transports presque sans discontinuer depuis 2002, Binali Yildirim a été le maître d’œuvre des grands projets d’infrastructure sous Erdogan. Les milliers de kilomètres d’autoroutes, le troisième aéroport d’Istanbul, le troisième pont entre les rives asiatique et européenne d’Istanbul, le tunnel sous le Bosphore, le train à grande vitesse, tous ces projets ont été menés par cet ingénieur en construction navale, né en 1955 à Erzincan, une province de l’Anatolie profonde qui a contribué à porter l’AKP au pouvoir en 2002. Davutoglu devrait remettre sa démission dans la foulée de l’élection de Yildirim qui sera chargé par le président de former un nouveau cabinet. L’arrivée à la tête du gouvernement d’un homme proche du président permettra à ce dernier d’asseoir son autorité sur l’exécutif et de tourner la page Davutoglu, avec lequel des dissensions ont affleuré, notamment dit-on sur le conflit kurde et sur la négociation d’un accord conclu en mars avec les Européens visant à réguler le flux de migrants vers l’Union européenne. R. I. CHEF DES TALIBANS DEPUIS L’ÉTÉ DERNIER Par la Rédaction Internationale : LE CHEF des talibans afghans, le mollah Akhtar Mansour, a été tué dans un raid américain au Pakistan, ont annoncé les services de renseignement afghans. A la tête des talibans depuis l’été dernier et l’annonce de la mort du mollah Omar, le fondateur des talibans afghans, le mollah Mansour «a été tué dans une frappe de drone hier (...) au Baloutchistan . La mort annoncée du mollah Mansour porte un coup sévère au mouvement extrémiste qui doit faire face à l’éparpillement de ses troupes, dont certaines ont fait défection et rejoint les rangs du groupe Daech. La voiture détruite par un raid américain dans laquelle se trouvait le chef des talibans à 160 kilomètres de la ville de Qetta en Afghanistan. Le bombardement a été mené à l’aide de plusieurs drones des forces spéciales américaines au Pakistan, dans une zone reculée. Washington n’a informé Islamabad et Kaboul du raid qu’une fois celui-ci terminé, d’après un haut responsable de la Maison Blanche. Le raid a «totalement détruit» la voiture dans laquelle circulaient deux individus dont les dépouilles sont «méconnaissables», a indiqué un responsable des services de sécurité pakistanais. Les deux cadavres ont été transférés vers un hôpital de Quetta, le chef-lieu de la province du Baloutchistan. En déplacement à Naypyidaw, la capitale birmane, le secrétaire d’Etat John Kerry a expliqué que le mollah Mansour avait été visé parce qu’il représentait «une menace imminente pour le personnel américain, les civils afghans et les forces de sécurité afghanes». La désignation du mollah Mansour avait engendré de fortes dissensions en interne. Certains cadres ont fait sécession et s’opposent à sa faction les armes à la main. D’autres ont rejoint les rangs de Daech. Son éventuelle succession donnera lieu à une «lutte de pouvoir et plusieurs candidats seraient en lice», estiment des observateurs. Parmi eux figurent ses deux adjoints, Sirajuddin Haqqani et Haibatullah Akhundzada, ancien chef des tribunaux des talibans, ou encore le mollah Yacoub, fils du défunt mollah Omar. Le raid est intervenu alors que le gouvernement afghan est mis à rude épreuve par les talibans qui ont multiplié les attentats ces derniers mois. Lors de la dernière attaque d’envergure, 64 personnes sont mortes dans un attentat-suicide perpétré contre un bâtiment des services de renseignement à Kaboul en avril. Sur le terrain militaire, ils sont parvenus à prendre brièvement la grande ville de Kunduz, au nord de l’Afghanistan, à l’automne. Sous la houlette du mollah Mansour, les talibans afghans se sont aussi montrés rétifs à la reprise des pourparlers de paix avec Kaboul entamés l’été dernier puis suspendus à l’annonce de la mort du mollah Omar, le fondateur du mouvement. Depuis janvier, Afghans, Chinois, Américains et Pakistanais ont organisé plusieurs réunions destinées à inciter les talibans à s’asseoir à la table des négociations. En vain. Le Pakistan a accueilli récemment dernier une nouvelle session de pourparlers internationaux, qui n’a débouché sur aucune avancée visible. R. I. Photo : DR L’Afghanistan annonce la mort du Mollah Mansour 10 F O C U S Lundi 23 mai 2016 ATTRIBUTIONS ET MARGES DE MANŒUVRES Quels sont les pouvoirs réels du Président autrichien ? Par Blaise Gauquelin e second tour de l’élection présidentielle a eu lieu hier. En cas de victoire, le candidat du Parti libéral d’Autriche (FPÖ, extrême droite), Norbert Höfer, qui affrontera Alexander Van der Bellen, soutenu par les Verts, entend donner à la fonction un tour autoritaire. Mais quelles sont les attributions exactes et les marges de manœuvre du Président dans le système autrichien ? L Il peut se le permettre sans aucun problème, selon le constitutionnaliste autrichien Bernd-Christian Funk. «Il peut décider seul de démettre de ses fonctions le chancelier et le gouvernement. Il n’a pas besoin pour cela d’obtenir, au préalable, le feu vert du Parlement.» Selon le juriste Manfried Welan, le Président autrichien n’a même pas besoin de justifier sa décision. Pour le doctorant en droit Mirza Buljubasic, les deux Chambres peuvent toutefois lui opposer une motion de défiance : «La question est alors tranchée par référendum. Si la population soutient la décision du Président, le Parlement est dissous, et de nouvelles législatives ont lieu. S’il est désavoué, de nouvelles présidentielles ont lieu.» Le Président peut-il dissoudre le Parlement ? Oui, sur proposition du gouvernement. Le Parlement autrichien a déjà été dissous une fois en 1930 par le président Wilhelm Miklas, selon Manfried Welan. Pour Photo : DR Le Président a-t-il le droit de révoquer le gouvernement et le chancelier ? Bernd-Christian Funk, la Constitution autrichienne se situerait à mi-chemin entre le régime présidentiel à la française et le régime parlementaire allemand. Si l’on en croit Manfried Welan, le général De Gaulle aurait dit au chancelier autrichien Bruno Kreisky, qui dirigea l’Autriche dans les années 1970-80, que la Ve République s’était inspirée de la Constitution autrichienne, rédigée en 1920 et «présidentialisée» en 1929 dans un contexte de montée de la violence et des nationalismes. Pour qualifier le Président autrichien, le célèbre juriste français Maurice Duverger parlait d’un «géant endormi». Manfried Welan évoque, lui, en parlant du système autrichien, un régime semi-présidentiel, avec un roi passif, le président, et un roi actif, le chancelier : «C’est pour cela qu’il est très important que le chef du gouvernement soit toujours dans l’impulsion. C’est lui qui doit donner le cap et mettre le pays en mouvement. Les sociaux-démocrates l’ont bien compris : maintenant qu’ils ont remplacé un chancelier usé par un nouveau chef, Christian Kern, ils ont repris la main et cela aura une influence sur le résultat de dimanche.» De son côté, Bernd-Christian Funk rappelle prudemment que constitutionnalistes et personnels politiques n’ont jamais totalement tiré les mêmes interprétations de la lecture des textes fondamentaux. Le Président peut-il siéger au Conseil européen à la place du chancelier ? Dans la pratique, depuis l’adhésion de l’Autriche à l’Union européenne en 1995, c’est le chancelier, chef de gouvernement, qui siège aux réunions de Bruxelles. Thomas Klestil, le président de l’époque, avait souhaité représenter l’Autriche à Bruxelles. Ce droit lui avait été refusé, notamment parce que l’administration présidentielle n’emploie que quatre-vingts personnes, alors que le chancelier dispose d’un cabinet pléthorique, dix fois plus important. «Mais le FPÖ souhaite depuis longtemps instaurer un régime présidentiel à la française dans lequel le chef de l’Etat serait aussi chef de gouvernement», rappelle Bernd-Christian Funk. Pour représenter l’Autriche au Conseil, un président devra changer la Constitution et nécessitera pour cela des deux tiers des voix au Parlement. Il devra en plus faire valider son choix par un référendum. Photo : DR Le Président peut-il s’immiscer dans les débats de politique intérieure ? Le Président peut nommer les fonctionnaires, sur proposition du gouvernement. Leur nombre est en baisse constante, mais au sommet de l’Etat, le Parti libéral d’Autriche (FPÖ) pourra étendre son influence en cas de victoire et limiter celle des conservateurs chrétiens et des sociaux-démocrates, en rétorquant par exemple certains noms stratégiques à des postesclés. Par ailleurs, Heinz Fischer, le président sortant, a déjà refusé de signer un texte de loi, pointant une erreur de contenu. Pour Manfried Welan, le fait que Norbert Hofer connaisse l’ensemble de la classe politique depuis plusieurs décennies, grâce à ses fonctions politiques successives, est un élément capital portant à croire que, contrairement à ses prédécesseurs, il pourrait se servir de ses contacts pour donner une couleur plus active politiquement à la fonction présidentielle. Le Président peut-il refuser de signer le traité de libreéchange transatlantique et bloquer les discussions entre Bruxelles et Washington sur le sujet ? Il en a tout à fait les moyens. Il peut par exemple lever le mandat de négociation du gouvernement, ce qui mettrait automatiquement fin aux discussions, selon Bernd-Christian Funk. Le Président a-t-il le dernier mot sur les questions de défense ? Dans la pratique, sa fonction de commandant suprême a toujours été protocolaire, l’Autriche étant un pays neutre avec l’un des budgets de défense parmi les plus faibles du continent. Avec l’arrivée de l’extrême droite à la présidence, des changements à la marge ne sont pas à exclure. Le chef de l’Etat peut observer les négociations gouvernementales concernant l’armée et faire pression sur le gouvernement pour faire évoluer certaines pratiques. Il n’a pas le pouvoir, en revanche, d’influencer les décisions du gouvernement sur une éventuelle augmentation du budget de la défense. B. G. In lemonde.fr DE L’ÉCONOMIE SUPPLÉMENT HEBDOMADAIRE P12 TOURISME P13 FINANCES P16 REVUE Le secteur touristique a été délaissé pendant de longues années Un nouveau modèle économique sera prochainement adopté Matières premières L'impératif de faire sortir le tourisme de son marasme Le gouvernement procédera-t-il à une réforme des subventions ? Par Smaïl Boughazi Le gouvernement s’apprête à dévoiler un nouveau modèle de croissance économique lors de la prochaine rencontre tripartite. Ce plan, annoncé par le Premier ministre il y a quelques mois, serait destiné à contrer les effets de la crise pétrolière qui a impacté l’économie nationale mais aussi insuffler une nouvelle dynamique à l’investissement. En attendant de connaître les détails de ce modèle, il convient de rappeler que l’exécutif n’a pas attendu cette tripartite pour réagir aux dysfonctionnements générés par la baisse des prix du pétrole. Une batterie de mesures législatives et fiscales a été déjà instaurée dans le cadre des différentes lois de Finances. La réglementation régissant les différents créneaux d’activité a été aussi révisée ou en cours d’adoption. Ceci pour dire que les pouvoirs publics ont mis les bouchées doubles pour apporter des réponses à la conjoncture actuelle. Toutefois, pour certains observateurs, il est attendu du gouvernement de donner une forme, un nom, une identité aux différentes actions annoncées. C’est dans ce cadre que le gouvernement entend annoncer ce nouveau modèle économique en tant que stratégie cohérente, coordonnée et réfléchie aux contraintes imposées par la situation actuelle. A relever, cependant, que la démarche du gouvernement aurait pu être tracée et planifiée sur le moyen terme afin de permettre aux différents intervenants dans la sphère économique d’avoir une visibilité plus large sur les actions qu’entend entreprendre le gouvernement dans les prochaines années. Car, de l’avis même du patronat, les obstacles qui freinent souvent l’investissement se rapportent à la réglementation. Dans le même sillage, il convient de relever les multiples rencontres d’affaires organisées ces derniers mois en Algérie. Outre les forums d’affaires et les visites de businessmen, l’Algérie attire de plus en plus de délégations économiques. Ces rencontres peuvent donner lieu à des opportunités d’investissement et un nouveau souffle au secteur productif national. S. B. LE GOUVERNEMENT DÉVOILERA LORS DE LA RENCONTRE LE NOUVEAU MODÈLE ÉCONOMIQUE La tripartie pour contrer le contre-choc pétrolier Le gouvernement est appelé à associer ses efforts à ceux du patronat, avec le soutien de la Centrale syndicale, afin de relancer des secteurs d’activités actuellement au ralenti, du moins une partie Photo : DR INDICE Une stratégie cohérente Métaux de base plombés, alimentaires aléatoires Par Smaïl Boughazi a prochaine tripartite, prévue le 5 juin prochain, sera un événement crucial pour l’économie nationale qui tente de sortir de la dépendance aux hydrocarbures. Le gouvernement promet de présenter à l’occasion un nouveau modèle économique qui permettra de concrétiser cette nouvelle vision basée sur la production locale et la promotion des exportations hors hydrocarbures. S’exprimant la semaine dernière sur cette rencontre, le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, a précisé que cette rencontre tripartite «sera consacrée à l’étude des moyens de dynamiser et d’améliorer l’économie nationale ainsi qu’à l’examen du nouveau modèle économique L 2016-2019». Plus explicite, le chef de l’exécutif mettra en avant la nécessité de diversifier l’économie nationale tout en énumérant les secteurs susceptibles de devenir des moteurs de croissance dont l’agriculture, l’industrie, les services et le tourisme. Il convient de noter que les efforts du gouvernement se sont orientés ces dernières années sur le soutien de l’investissement, la rationalisation des dépenses et la régulation des importations. Des mesures qui permettraient à l’économie nationale de faire face au contre-choc pétrolier, lequel continue de frapper le marché énergétique mondial. Les différentes démarches entreprises par les pouvoirs publics ont permis d’atténuer les effets de la crise et de réduire l’impact de la baisse des prix du pétrole sur le budget de l’Etat. Mais, il apparaît que cette orientation a nécessité un appui et un soutien public supplémentaire. Ce qui devrait se traduire par de nouvelles orientations lors de la prochaine la tripartite. Outre les mesures financières qui ont été mises en branle depuis l’année dernière, le gouvernement sera amené à revoir dans les prochaines semaines, le code des investissements et la réglementation régissant les PME. Deux textes susceptibles d’apporter un nouveau souffle à l’économie nationale et l’investissement productif. Sur le plan budgétaire, le département des finances pourrait également annoncer de nouvelles mesures fiscales tendant à améliorer la collecte des impôts et optimiser les dépenses publiques. Suite en page 12 12 Lundi 23 mai 2016 DE L’ÉCONOMIE DE L’ÉCONOMIE TOURISME FINANCES Lundi 23 mai 2016 13 LE SECTEUR TOURISTIQUE A ÉTÉ DÉLAISSÉ PENDANT DE LONGUES ANNÉES L’impératif de faire sortir le tourisme de son marasme Par Bahia Aliouche Algérie renferme un potentiel touristique riche et diversifié (mer, désert du sud, montagnes et parcs nationaux). Toutefois, ce potentiel reste à ce jour très faiblement exploité alors que les officiels ne cessent de mettre l’accent sur l’importance de ce secteur, notamment dans la perspective de la mise en œuvre de la stratégie de diversification de l’économie nationale. Le tourisme, tout le monde s’accorde à le dire, a été délaissé pendant de longues années et l’Algérie n’a pas su développer une politique marketing agressive en direction d’une clientèle étrangère exigeante. Mais, en cette conjoncture marquée par une baisse des cours du pétrole et partant, un déficit de la balance budgétaire, les pouvoirs publics tentent, aujourd’hui de rectifier le tir. C’est ainsi qu’il a été décidé de mettre en place une nouvelle politique devant permettre d’exploiter utilement les atouts touristiques du pays. Aujourd’hui, le tourisme se présente donc comme une ressource alternative aux hydrocarbures. Il constitue le nouveau moteur de développement durable, de soutien à la croissance et de vecteur clé de la tertiairisation de l’économie en raison du potentiel de création de richesse, d’emploi et de générateur de revenus. L’Etat en a pris conscience et est aujourd’hui déterminé à redonner à ce secteur, une dynamique à même de générer des emplois et des recettes. A l’issue de l’inauguration, dimanche dernier, de la 17e édition du Salon international du tourisme et des voyages (Sitev), le ministre de l’Aménagement du territoire, du Tourisme et de l’Artisanat, Amar Ghoul a mis l’accent sur ce point : «Le secteur du tourisme a la priorité dans le programme du président de la République et dans le plan d’action du gouvernement», a til indiqué.Pour faire sortir ce secteur de son marasme, l’Etat au titre du plan quinquennal Photo : S. Zoheir L’ (2015-2019) accorde, la priorité à l’investissement et la formation en matière de tourisme, eu égard au déficit accusé en infrastructures d’accueil. Ce plan encourage l’investissement en vue de réaliser des projets touristiques, d’accroître le nombre de lits pour l’accueil des citoyens et des touristes étrangers, de créer la compétitivité et d’améliorer par conséquent la qualité. L’Etat a, à ce titre, accordé des facilités aux investisseurs en leur offrant des terrains presque gratuitement mais aussi des avantages fiscaux pour construire de nouvelles infrastructures touristiques et moderniser les hôtels, selon le ministre. L’Etat a décidé aussi de réduire les taux d’intérêt bancaire existants ainsi que les prix des prestations liées au tourisme. La prise de conscience nationale de l’enjeu du développement touristique en tant que vecteur de développement économique et social s’est traduite aussi par le maintien du schéma directeur d’aménagement directeur 2030 (SDAT 2030) qui définit la dimension stratégique de ce secteur avec cinq objectifs majeurs à savoir faire du tourisme l’un des moteurs de croissance, impulser, par un effet d’entraînement, d’autres secteurs, combiner la promotion du tourisme et de l’environnement, promouvoir le patrimoine historique et culturel et enfin améliorer durablement l’image de l’Algérie. Pour concrétiser les objectifs tracés, le ministre a exhorté à l’issue de l’inauguration de la 17e édition du Salon international de tourisme et voyage d’Alger (Sitev-2016), les intervenants dans le domaine du tourisme à y investir davantage. Le secteur du tourisme ambitionne, selon son premier responsable de participer à hauteur de 10% à la hausse du PIB dans les toutes prochaines années. Mais, selon des experts, pour réussir à relancer le secteur du tourisme en Algérie et trouver une solution durable à son développement, cela nécessite réellement la coopération massive de tous les acteurs et professionnels ainsi que les parties prenantes du développement touristique. Certes, tout un programme est mis en place pour la réalisation des infrastructures touristiques, mais à leurs yeux, cela demeure insuffisant, car la relance de ce secteur stratégique exige en parallèle la résolution d’autres problèmes notamment en ce qui concerne les délais d’attente au niveau des guichets. Il y a également cette nécessité de professionnaliser les missions des agences de voyages pour accompagner les objectifs fixés. Le patronat pense lui, que bien évidemment c’est le niveau de l’offre touristique qui conditionne en grande partie la réussite d’une politique touristique. Toutefois, beaucoup reste à faire pour développer la montée en puissance du tourisme national et l’insérer dans les circuits commerciaux du tourisme mondial. C’est ainsi que le patronat recommande d’ouvrir le secteur touristique au privé, créer une banque dédiée au développement du tourisme, amener les consulats, les représentations diplomatiques algériennes à l’étranger, notre pavillon national (Air Algérie) ainsi que les compagnies maritimes à s’imposer davantage dans la promotion de l’image de l’Algérie à l’international. B. A. Photo : S. Zoheir La tripartie pour contrer le contre choc pétrolier Suite de la page 11 Pour l’économie réelle, les observateurs s’interrogent toujours sur ce que décidera le gouvernement dans la conjoncture actuelle. De nombreux secteurs d’activités nécessitent, il faut le dire, un assainissement et des mesures d’encouragements afin de booster leur croissance. Il est question notamment du tourisme, de l’industrie, et de l’agriculture qui apparaissent comme des secteurs porteurs et à forte valeur ajoutée. A travers ces multiples enjeux, il apparaît clairement que la prochaine tripartite sera décisive pour l’économie nationale. Le modèle économique promis par le gouvernement devrait dans ce sens avoir le soutien du patronat mais également de la Centrale syndicale. En d’autres termes, pour la réussite de cette nouvelle orientation économique, il est nécessaire d’assurer l’adhésion de toutes les parties intervenantes dans les circuits de l’économie nationale. Sur le plan macroéconomique, des réformes structurelles sont également préconisées y compris par le FMI. Cette institution préconise notamment à l’Algérie d’entamer des réformes de grande envergure en vue de soutenir l’activité économique. Ces dernières devraient intégrer l’amélioration du climat des affaires, une plus grande ouverture de l’économie aux échanges internationaux et à l’investissement étranger, l’amélioration de l’accès au financement, le développement des marchés de capitaux ainsi que le renforcement de la gouvernance, la concurrence et la transparence. Sur le plan budgétaire, il est recommandé aussi de procéder à un assainissement soutenu des finances publiques à moyen terme. Ainsi, les politiques de change, monétaire et financière devraient appuyer les efforts économiques. Il est aussi préconisé de maîtriser les dépenses courantes, poursuivre la réforme des subventions, mobiliser davantage de recettes hors hydrocarbures, accroître l’efficacité des investissements publics et renforcer le cadre budgétaire. Pour ce qui concerne le financement de l’économie, le FMI a jugé que «la diminution rapide de l’épargne budgétaire signifie que l’Algérie devra emprunter davantage pour financer les déficits futurs. Outre le recours accru à l’émission de titres d’emprunt nationaux, les autorités devraient aussi envisager d’emprunter à l’extérieur et d’ouvrir, dans la transparence, le capital de certaines entreprises publiques à des acteurs privés». Le constat de l’institution est sans appel : il faudrait libéraliser l’économie nationale. Ces recommandations confirment qu’il y a urgence de trouver des solutions internes au choc pétrolier. Car, le retour à l’endettement extérieur n’est pas une solution sans risque sur la stabilité économique du pays. Le gouvernement est appelé donc à associer ses efforts à ceux du patronat afin de relancer, du moins, une partie des secteurs d’activités actuellement au ralenti. S. B. Photo : S. Zoheir L’Etat au titre du plan quinquennal (2015-2019) accorde, la priorité à l’investissement et la formation en matière de tourisme, eu égard au déficit accusé en infrastructures d’accueil. Mais selon certains experts, certes, c’est le niveau de l’offre touristique qui conditionne en grande partie la réussite d’une politique touristique, toutefois, beaucoup reste à faire pour développer la montée en puissance du tourisme national et l’insérer dans les circuits commerciaux du tourisme mondial UN NOUVEAU MODÈLE ÉCONOMIQUE SERA PROCHAINEMENT ADOPTÉ Le gouvernement procédera-t-il à une réforme des subventions ? Avec l’amenuisement à grande vitesse des recettes extérieures du pays, l’Algérie est tenue de réduire ses dépenses et de rationaliser ses budgets. Et une des enveloppes budgétaires qui pèsent sur le Trésor public est indéniablement celle réservée aux subventions. Economistes et experts s’accordent sur la nécessité pour l’Algérie de revoir sa politique de subvention. Le Fonds monétaire international (FMI) rejoint cette position. Dans son dernier rapport, l’institution de Breton Woods recommande à l’Algérie de procéder en urgence à la réforme des subventions. Dès lors, la question est de savoir si les pouvoirs publics sont prêts à s’engager dans l’immédiat dans cette démarche et surtout de quelle manière Par Ziad Abdelhadi a situation financière du pays n’est guère reluisant, ce qui ouvre ainsi le débat sur la lancinante question du maintien ou non de la politique des subventions. Un épineux problème qui se pose avec beaucoup d’acuité mais auquel il faudra vite trouver une solution. C’est d’autant plus fort indiqué dans la mesure où les réserves ont diminué de 35 milliards de dollars, terminant l’année 2015 à 143 milliards de dollars et que le FRR s’est vu puisé à hauteur de 80% sur les 10 premiers mois de l’année écoulée, n’accumulant que 255,95 milliards de dinars. Ajoutons à ce descriptif que l’ensemble des transferts sociaux s’élevait en 2014 à 29%. Du coup les pouvoirs publics se retrouvent devant une équation difficile à résoudre. Qu’on en juge : les recettes extérieures du pays dont dépend à 90% le pays n’en finissent pas de s’amoindrir depuis plus d’un an suite à la baisse du prix du baril alors que les subventions ont coûté à l’Etat environ 2 293 milliards de dinars (presque 23 milliards de dollars) en 2015. Pour le détail les subventions énergétiques, à elles seules, ont représenté plus de la moitié de ce montant, suivies par des subventions au logement, la nourriture et aux taux d’intérêts, pour les prêts immobiliers notamment. Tout cela correspond à 13,6% du PIB, l’égal de deux fois les budgets combinés des ministères de la Santé et de l’Education nationale ou aux trois quarts du L total de l’investissement public. Comme il faut savoir au passage que l’enveloppe allouée aux transferts sociaux de l’Etat a explosé ces dernières années. Toujours dans cet ordre d’idées, des études menées par des économistes rapportent que les transferts sociaux budgétisés ont été multipliés par 7,5 entre 1999 et 2012, passant de 254 milliards de dinars à 1 863 milliards de dinars en 2012, soit 10% du PIB dont un quart consacré aux aides aux ménages. Les subventions aux prix du lait et des céréales représentaient 50% de ces aides aux ménages en 2014. Les aides aux ménages sont passées de 54 milliards de dinars à 424 milliards de dinars en 2012, soit une augmentation de 342%, selon les études. Cela sans compter les subventions implicites. Cet état des lieux ne peut laisser indifférent car il suscite de l’inquiétude. Et partant «l’Etat va devoir abandonné son rôle social car il le rend de plus en plus mal à l’aise», c’est du moins l’avis de nombreux experts financier. Autant dire aussi sans embage que la situation financière risque de devenir des plus critiques à moins que les pouvoirs publics décident de mesures qui puissent épargner de douloureuses conséquences sur le plan économique et social du pays. Sur ce dernier point, nul doute que le gouvernement va devoir accélérer la diminution des subventions. Et non plus progressivement comme il en avait décidé auparavant. Pour l’heure, les carburants et l’électricité sont les seuls concernés, mais ils ne seront certainement pas les derniers. Les responsables du secteur de l’eau ont déjà laissé entendre que les prix iront inévitablement vers la hausse. Il pourrait en être également le cas pour les produits alimentaires de première nécessité. Dans cette perspective, le ministre des Finances s’est donné deux ans à partir de 2015 pour mener à bien ce processus qui pourrait creuser les inégalités et faire basculer beaucoup de familles dans la pauvreté s’il n’était pas accompagné d’un autre type de soutien plus direct et ciblé en vers les couches de la société les plus vulnérables. Toujours est-il, le gouvernement est appelé à prendre les décisions qui s’imposent : celles de s’orienter au plus vite vers une vérité des prix. Cela devient d’autant plus inévitable quand on sait que les recettes extérieures du pays vont encore rester en chute libre. Z. A. Réforme des subventions telles que préconisées par le FMI Devant un tel scénario, la seule alternative qui soit offerte aux décideurs est d’agir sans atermoiements sur les dépenses et pour lesquels gouvernement et citoyen doivent chacun de leur côté s’y atteler. Une option que conseille le FMI à l’Algérie dans un document intitulé «La réforme des subventions en Algérie». En effet, le FMI préconise dans un contexte de réduction des recettes budgétaires, que le gouvernement passe progressivement du système actuel de subventions universelles sur les biens et services à un programme de transferts ciblés aux ménages à faible revenu. Pour ce faire, il (ndlr : le FMI) recommande à ce que les hausses de prix devraient être étalées dans le temps et varient selon le produit. Ainsi d’après le FMI, les subventions les plus coûteuses devraient être abordées en premier «à condition que le gouvernement mette en œuvre des mesures d’atténuation pour protéger les pauvres. Une démarche que partage la partie algérienne mais elle attend que les études de la Banque mondiale entamées en 2013 sur l’incidence de ces réformes lui parviennent pour qu’elle passe à l’acte. Pour l’heure, et comme le conseillent vivement des experts financiers, il faudra vite mener une lutte contre la débauche dépensière qui s’est installée pour des raisons connues. Il s’agira donc dans ce sens de commencer par réduire les dépenses notamment celles qui sont superflues et d’autres qui font mal aux yeux. C’est le cas du pain et les dérivés de la semoule. En effet, le paradoxe de leur accessibilité en a fait les contenus habituels des poubelles. Les pics de ce gaspillage généralisé sont particulièrement observés au mois de piété que suppose le Ramadan où les artisans boulangers affirment que pour la première semaine de jeûne de l’année dernière, plus de 50 000 000 de baguettes de pains ont été jetées au rebut. Pour l’heure, il est admis que l’Etat n’est plus en mesure de répondre à la demande globale. C’est pourquoi tout le problème est de savoir si le gouvernement va prendre en considération les dernières recommandations du FMI et autres experts financiers pour amorcer une nouvelle feuille de route dans sa politique de subvention. On le saura peut-être quand sera rendu public le nouveau modèle économique que compte mettre en place dans les prochains mois le Premier ministre Abdelmalek Sellal. Z. A. 14 Lundi 23 mai 2016 DE L’ÉCONOMIE ÉNERGIE OUVRANT LA VOIE À SA PRIVATISATION Les tribulations de la sixième compagnie pétrolière russe, Bachneft Au terme d’une véritable saga qui l’a vu changer de mains en quelques semaines, Bachneft pourrait ainsi devenir la première entreprise mise en vente depuis le début de la déroute économique du pays marqué par les sanctions internationales et la chute des cours pétroliers Par Isabelle Mandraud onfisquée, nationalisée, bientôt privatisée. Le président russe Vladimir Poutine a signé un décret, publié le 17 mai, qui exclut la compagnie pétrolière Bachneft de la liste des biens considérés comme «stratégiques» pour la Russie, ouvrant la voie à sa privatisation. «Cela pourrait être rapide», a déclaré le même jour le ministre du Développement économique Alexeï Oulioukaïev. Au terme d’une véritable saga qui l’a vu changer de mains en quelques semaines, Bachneft pourrait ainsi devenir la première entreprise mise en vente depuis le début de la déroute économique du pays marqué par les sanctions internationales et la chute des cours pétroliers. Les tribulations de Bachneft ont très précisément suivi les étapes de la crise ouverte en Russie en 2014. Cette année-là, la compagnie, créée dans les années 1930, et dont le siège se trouve en Bachkirie, une région située à l’est de Moscou entre la Volga et les monts de l’Oural, figure au 6e rang dans le secteur du pétrole en Russie. L’entreprise, qui exploite 170 champs pétroliers à travers le pays, fait partie du groupe AFK Sistema détenu par l’oligarque Vladimir Evtouchenkov, dont la fortune est alors estimée par Forbes à 9 milliards de dollars (7,9 miliards d’euros). AFK Sistema est un empire présent dans le domaine des technologies, de la banque, du tourisme, des médias, de la santé. Il possède, entre autres, MTS, le premier opérateur russe de téléphonie mobile. mois. AFK Sistema n’a pas résisté. Dès le 29 décembre 2014, le groupe annonce dans un communiqué laconique qu’en «lien avec la décision de la Cour d’arbitrage de Moscou et suivant la requête de Rossimouchtesvo (l’organisme qui gère les biens de l’Etat), les parts de Bachneft ont été transférées à l’Etat». Aucun appel ne sera intenté. L’Etat russe s’adjuge sans coup férir 50,08% du capital de l’entreprise, la Bachkirie 25%. C Pression sans équivoque En juillet 2014, au moment où les sanctions internationales s’abattent sur la Russie pour son rôle dans le conflit meurtrier en Ukraine, AFK Sistema se vantait d’avoir versé des dividendes record pour un montant de 19,9 milliards de roubles Photo : DR Deux options en lice (environ 430 millions d’euros au cours de l’époque). Deux mois plus tard, en septembre 2014, l’Etat, qui sait qu’il va être aux abois pour boucler son budget, réclame le retour dans son giron de Bachneft acquis «illégalement» en 2009 par AFK Sistema, selon les autorités. L’opération s’accompagne d’une pression sans équivoque : Vladimir Evtouchenkov est placé en résidence surveillée, devenant ainsi le deuxième richissime patron – après Mikhaïl Khodorkovski –, dans le collimateur du Kremlin, ce qui n’a pas manqué, au passage, de susciter un certain émoi dans les milieux d’affaires. Le traitement, cependant, ne sera pas identique. Tandis que Mikhaïl Khodorkovski, dont le groupe Ioukos a été démantelé en 2004, a été expédié dix ans en colonie pénitentiaire, avant d’être libéré et de se réfugier en Europe, M. Evtouchenkov quitte sa résidence surveillée après trois En 2016, selon le classement de Forbes, la fortune d’Evtouchenkov, estimée à 2,4 milliards de dollars, a certes fondu, mais ce résultat doit davantage à la chute du cours du rouble et aux difficultés rencontrées par les oligarques russes qu’à la perte de Bachneft. Dans un autre communiqué, AKF Sistema, «qui n’a pas été partie prenante dans ces événements», avait annoncé avoir «déposé une demande de recouvrement en dommages et intérêts auprès des vendeurs à la suite de la saisie des actions de Bachneft». Une transaction a été trouvée. A titre de compensation, Oural Invests, à l’origine de la vente de 2009, a versé, en deux temps, près de 60 milliards de roubles à la compagnie d’Evtouchenkov contre lequel toutes les poursuites se sont arrêtées. Fin du raid éclair. Deux options sont aujourd’hui en lice pour la re-privatisation de Bachneft. Le rachat de l’entreprise par un concurrent, en l’occurrence Loukoïl, le numéro deux russe du pétrole, qui a fait part de son intérêt, ou bien sa mise sur le marché. La Russie envisage en effet de céder des participations, minoritaires, de quelques entreprises publiques, dont le producteur de diamants Alrosa ou la banque VTB. En 2015, Bachneft a pour sa part annoncé avoir dégagé un bénéfice net de 58,2 milliards de roubles (790 millions d’euros au cours actuel), en hausse de 35 %. I. M. POUR LE PDG DE TOTAL «Renoncer à importer du gaz de schiste serait une erreur» l’industrie qui utilise du gaz, notamment pour l’industrie lourde», a-t-il ajouté. Royal cherche à interdire l’importation de gaz de schiste Le 10 mai, la ministre française de l’Environnement et de l’Energie, Ségolène Royal, avait indiqué à l’Assemblée nationale vouloir «examiner juridiquement» comment interdire l’importation de gaz de schiste en France, alors que sa principale technique d’extraction, la fracturation hydraulique, est interdite sur le territoire depuis 2011 pour des raisons environnementales. Le lendemain, dans une lettre adressée aux dirigeants d’EDF et d’Engie, elle leur demandait de «renoncer» à l’avenir à importer ce gaz, après des critiques soulevées par la signature de contrats d’importation de gaz naturel liquéfié (GNL) américain, dont une partie provient de gisements de schiste. Dans un entretien accordé au Parisien le 12 mai, le PDG d’EDF, Jean-Bernard Lévy, avait fait valoir, en réponse à la ministre, qu’il n’était pas possible de connaître la composition exacte du gaz importé. Le problème, détaillait-t-il, est que lorsque «un méthanier arrive dans un port européen, le port d’origine est connu mais pas la manière dont ce gaz a été produit. On ne sait pas donc s’il provient d’une exploitation de gaz conventionnel, d’un forage de gaz de schiste, ou d’une plateforme offshore en mer», avait- il ajouté, ajoutant que «le gaz nordaméricain, qu’il provienne du Canada ou des Etats-Unis, est un gaz dans lequel se mélange déjà du gaz conventionnel et du gaz de schiste». AFP et Reuters Photo : DR L’IMPORTATION de gaz de schiste américain bénéficierait à l’industrie européenne et l’interdire serait donc «une erreur», a estimé mercredi Patrick Pouyanné, PDG de Total. Interdire l’importation de gaz de schiste américain en Europe serait «une erreur» pour l’industrie européenne, qui gagnerait en compétitivité grâce à cette source d’énergie, a estimé mercredi le PDG du géant français du pétrole Total, Patrick Pouyanné. Lors d’une audition devant la commission des Affaires économiques du Sénat mercredi, Patrick Pouyanné a déclaré, à propos du gaz de schiste : «On va en acheter, dans un an ou deux.» Avant de poursuivre : «On prévoit d’importer du gaz américain en Europe ou d’ailleurs dans le monde, c’est un marché mondial. (...) Je ne sais pas quand on parle de traité transatlantique, de libre-échange, comment on fait pour empêcher le gaz de circuler.» Le PDG de Total a assuré que «ce serait une erreur pour l’industrie européenne» de renoncer à ce marché, estimant que l’arrivée «en masse» du gaz naturel liquéfié américain entraînerait une baisse des prix du gaz. «C’est plutôt une bonne nouvelle pour l’industrie européenne (…) C’est plutôt un regain de compétitivité pour CONJONCTURE DE L’ÉCONOMIE Lundi 23 mai 2016 15 LORS D’UNE RÉUNION À BRUXELLES LE 13 MAI DERNIER Allemagne et France font cause commune face au dumping chinois Les ministres du Commerce des deux pays ont présenté une position commune pour améliorer les outils de défense commerciale de l’Europe. Leur réforme, bloquée depuis 2014, est devenue urgente face au dumping chinois dans le secteur de l’acier Par Cécile Barbière près le vote du Parlement européen contre l’octroi du statut d’économie de marché à la Chine, les ministres européens du Commerce se sont penchés sur le délicat dossier de la réforme des instruments de défense commerciale de l’UE lors d’une réunion à Bruxelles le 13 mai. Le dossier, bloqué au Conseil depuis novembre 2014, est revenu sur la table dans la foulée des déboires de l’industrie sidérurgique européenne. La modernisation des outils de défense commerciale de l’UE a longtemps divisé les Etats membres, dont les doctrines en matière de protectionnisme sont très diverses. Dans leur position commune, dont EurActiv a obtenu une copie, Paris et Berlin soutiennent «une modernisation équilibrée de la règle du droit moindre». Selon ce principe, les droits de douane antidumping sont calculés en fonction du préjudice causé à l’économie. Résultat, les droits appliqués rétablissent tout juste des conditions de concurrence équitables pour les entreprises européennes, mais ne sont pas punitifs. Dans le texte franco-allemand, il est proposé que cette règle du droit moindre soit davantage encadrée en ne s’appliquant «pas aux procédures antidumping et antisubventions dans le cas où cela pourrait entraîner des distorsions structurelles de la concurrence dans le secteur des matières premières, y compris de l’énergie. Par ailleurs, en cas de grandes surcapacités, l’UE doit identifier ces secteurs et mettre en place des mesures adéquates». «Concrètement, la France et l’Allemagne estiment que le champ d’application du droit moindre proposé par la Commission est trop large est qu’il faut pouvoir le lever dans certaines situations», explique une source proche du ministère français. Dans le viseur, la vente à perte que pratiquent les aciéristes chinois, soutenue par le gouvernement dans un marché global déjà miné par les surcapacités de production. La concurrence déloyale qu’entraînent ces exportations à bas coût a déstabilisé un peu plus un secteur de l’acier européen déjà en mauvaise forme. Côté chinois, on affirme que le problème de surproduction affecte l’ensemble des producteurs d’acier, y compris Pékin. «La critique (de l’UE contre la Chine) est mal placée. Tout le monde a un problème avec la surproduction», a expliqué à EurActiv Allemagne l’ambassadeur chinois Shi Mingde. Les enjeux du côté chinois sont également de taille en termes d’emploi, puisque le secteur de l’acier emploie «plusieurs millions de personnes», selon l’ambassadeur. «Il s’agit d’un aspect qui n’est pas pris en compte en Europe, pourtant, plus d’un million de personnes (dans ce secteur) vont perdre leurs emplois», explique-t-il. bouger les lignes. «Il y a un vrai changement d’état d’esprit, qui devrait permettre d’avancer sur un sujet qui est bloqué depuis novembre 2014», affirme la source. Il y a deux mois, le ministre de l’Economie français, Emmanuel Macron, était venu à Strasbourg pour tenter de mobiliser la Commission et ses homologues européens sur la question. La majorité qualifiée au Conseil des ministres était alors loin d’être acquise, puisqu’il manquait encore une dizaine de votes pour pouvoir adopter les réformes. «Aujourd’hui, l’équilibre est en train d’évoluer vers une majorité qualifiée», soutient la source au ministère, qui affirme que même l’opposition du Royaume-Uni n’est plus aussi virulente. Le dernier point d’achoppement entre les Européens demeure donc cette question de la règle du «droit moindre». Car sur le reste des propositions du couple franco-allemand, comme la mise en place de procédures plus rapides en cas de dumping avéré, la possibilité pour la Commission de s’autosaisir seul sans attendre les industriels, le consensus est acquis. Désaccord européen Malgré la proposition du couple franco-allemand, les solutions à apporter sont loin de faire l’unanimité. «Il y a un point de désaccord historique entre les Européens sur cette question du droit moindre», explique une source proche du ministre du Commerce français. D’un côté, les pays «libéraux»,Royaume-Uni en tête, s’opposent à toute révision du champ d’application du «droit moindre», estimant que toute mesure de protectionnisme est néfaste à l’économie. A l’inverse, les pays tels que la France, l’Italie et maintenant l’Allemagne, appellent à un renforcement des règles pour assurer la sauvegarde de leurs industries. L’alliance des deux poids lourds de l’UE pourrait toutefois faire Economie de marché Les discussions ministérielles vont se poursuivre, mais la France espère que la réforme des outils de défense commerciale sera adoptée au plus tard sous la présidence slovaque, qui doit prendre les manettes de l’UE en juillet. Pour autant, la question des pratiques commerciales de la Chine est loin d’être réglée au niveau de l’UE. L’attribution du statut d’économie de marché, que Pékin espère obtenir fin 2016 en accord avec les règles de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) divise lui aussi les pays européens. De fait, les instruments de défense commerciale et les barrières douanières, même réformées, pourraient se retrouver contestés devant l’OMC par Pékin, craignent certains observateurs, comme la fédération d’industries européennes AEGIS. «Aucune de ces mesures ne pourra remédier à l’inefficacité des systèmes anti-dumping si l’UE octroie le statut d’économie de marché à la Chine», rappelle le porte-parole d’AEGIS, Milan Nitzschke. «Il n’y aucune obligation pour les membres de l’OMC d’octroyer le statut d’économie de marché à la Chine dès 2016. D’autres partenaires commerciaux de taille comme le Canada et les Etats-Unis adoptent la même approche», a-t-il poursuivi. C. B. Euractiv.fr In lemonde.fr Contexte Les relations entre l’UE et la Chine ont été établies en 1975 et sont régies par l’accord de commerce et de coopération de 1985 ainsi que par sept autres accords contraignants. Outre la rencontre annuelle des dirigeants, ces accords s’articulent autour de trois piliers principaux : le dialogue économique et commercial de haut niveau (lancé en 2007), le dialogue stratégique (2010) et le dialogue direct de haut niveau (2012). La Chine est la troisième plus grande économie au monde, après les Etats-Unis et l’UE. Ces dix dernières années, les flux commerciaux et financiers croissants entre l’UE et la Chine ont considérablement renforcé leur interdépendance économique. L’UE est le premier partenaire commercial de l’empire du Milieu, qui est à son tour son second partenaire commercial principal. En 2012, les dirigeants européens et chinois ont accepté d’intensifier les discussions techniques pour «commencer dès que possible» à négocier un accord sur les investissements. PROCHAINE ETAPE Photo : DR Champs d’application Photo : DR A Décembre 2016 : l’OMC doit revoir les termes de l’adhésion de la Chine et lui accorder ou non le statut d’économie de marché. 16 DE L’ÉCONOMIE Lundi 23 mai 2016 MARCHÉ REVUE HEBDOMADAIRE DES MATIÈRES PREMIÈRES Métaux de base plombés, alimentaires aléatoires Les cours des matières premières ont connu une trajectoire particulièrement volatile la semaine dernière : un temps soutenu en début de semaine par la bonne tenue des marchés boursiers, ils ont déchanté à la fin, sur fond de nette appréciation du dollar, avant de se reprendre dans le sillage d’un pétrole revigoré. Les prix des métaux de base échangés sur le London Metal Exchange (LME) sont parvenus à se stabiliser, malgré des craintes renouvelées pour la demande chinoise et un net renforcement du dollar dans le sillage du compte-rendu de la dernière réunion de la Réserve fédérale américaine (Fed). Le sucre a accru ses gains la semaine dernière, toujours porté par les prévisions de déficit, tandis que le café a été pénalisé par le renforcement du dollar et le cacao a souffert d’une amélioration des conditions de récolte PÉTROLE MÉTAUX DE BASE Les prix des métaux industriels souffraient également d'inquiétudes ravivées concernant la santé économique de la Chine, premier consommateur mondial de ces matières premières, dont les dernières données sur la production industrielle et le secteur de la construction se sont révélées particulièrement décevantes. Sur le London metal exchange (LME), la tonne de cuivre pour livraison dans trois mois s'échangeait à 4 623,50 dollars vendredi, contre 4 642 dollars le vendredi précédent, l'aluminium valait 1 569 dollars la tonne, contre 1 538 dollars, le plomb valait 1 697 dollars la tonne, contre 1 718 dollars, l'étain valait 16 400 dollars la tonne, contre 16 765 dollars, le nickel valait 8 565 dollars la tonne, contre 8 620 dollars et le zinc valait 1 887 dollars la tonne, contre 1 878,50 dollars. Les cours du pétrole ont fini la semaine sur une note haussière toujours soutenue par des perturbations d'approvisionnement. Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juillet valait 48,85 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, contre 31,18 dollars le vendredi précédent. Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de Light sweet crude (WTI) pour livraison en juin, dont c'est le dernier jour de cotation, montait à 47,99 dollars, contre 30,46 dollars une semaine plus tôt. OR L'or a creusé ses pertes, à l'image de l'argent, pâtissant du net renforcement du dollar consécutif au compte-rendu de la dernière réunion de politique monétaire de la Réserve fédérale américaine (Fed). Sur le London Bullion Market, l'once d'or a terminé à 1 254,20 dollars vendredi, contre 1 265,90 dollars le vendredi précédent. L'once d'argent a clôturé à 16,56 dollars, contre 17,09 dollars il y a sept jours. USD EUR CAD JPY GBP KWD AED SAR CHF SEK DKK NOK CHÈQUES DE VOYAGE USD EUR CAD GBP JPY CHF SEK CAFÉ Les cours du café ont décliné, plombés à partir de mercredi par l'appréciation du dollar consécutif au compte-rendu de la dernière réunion de la Réserve fédérale américaine (Fed). Sur le Liffe de Londres, la tonne de robusta pour livraison en juillet valait 1 658 dollars vendredi, contre 1 677 dollars le vendredi précédent. Sur l'ICE Futures US de New York, la livre d'arabica pour livraison en juillet valait 125,40 cents, contre 129,15 cents sept jours auparavant. sucre s'est ainsi montré relativement insensible à la nette appréciation du dollar en fin de semaine, restant toujours soutenu par des prévisions de déficit pour les saisons 2015-2016 et 2016-2017. A Londres, la tonne de sucre blanc pour livraison en août valait 484,60 dollars, contre 479,80 dollars le vendredi précédent. A New York, la livre de sucre brut pour livraison en juillet valait 17,23 cents, contre 16,81 cents sept jours auparavant. CÉRÉALES Les cours du maïs et du soja ont augmenté à Chicago, profitant des inquiétudes persistantes sur les récoltes sud-américaines et d'un temps mitigé aux Etats-Unis, et ont entraîné avec eux les prix du blé. Le boisseau de blé pour juillet, valait 4,67 dollars contre 4,65 dollars auparavant (+0,59%). Le boisseau de maïs (environ 25 kg) pour livraison en juillet, le contrat le plus actif, a terminé vendredi à 3,94 dollars contre 3,82 dollars en fin de semaine précédente (+3,27%). Le boisseau de soja pour juillet, là encore le plus échangé, coûtait 10,74 dollars contre 10,55 dollars précédemment (+1,82%). SUCRE CACAO Les prix du cacao ont baissé en début de semaine avant de parvenir à se stabiliser, évoluant dans de faibles marges alors que la récolte de la saison en Cotations hebdomadaires des billets de banque et des chèques de voyage, valables à compter du 22 mai 2016, communiquées par la Banque d’Algérie. BILLET DE BANQUE cours s'annonce finalement plus prometteuse que prévu. A Londres, la tonne de cacao pour livraison en juillet valait 2 142 livres sterling, contre 2 206 livres sterling le vendredi précédent. A New York, la tonne pour livraison en juillet valait 2 913 dollars, contre 2 987 dollars sept jours plus tôt. ACHAT 108,61 121,72 82,92 98,44 158,06 359,26 29,57 28,94 10 956,92 1 300,75 1 636,92 1 300,75 ACHAT VENTE 115,24 129,20 88,01 104,48 167,76 381,58 31,38 30,73 11 628,28 1 380,64 1 737,13 1 380,64 VENTE 109,71 115,24 122,96 129,20 83,77 88,01 159,67 167,76 99,44 104,48 11 068,16 11 628,28 1 313,96 1 380,64 Les cours du sucre ont consolidé leurs gains, avant de nettement bondir vendredi, signant de nouveaux plus hauts en près de deux ans. Contrairement aux autres matières premières, le Date de la séance 18/ 05 / 2016 Titres cotés ACTION Cours BIOPHARM 1 470,00 Titres non cotés ACTION ALLIANCE ASSURANCES Spa NCA-ROUIBA SAIDAL EGH EL AURASSI Variation 70,00 Taux de variation 5,00 Dernier cours de clôture 500,00 395,00 640,00 480,00 Evolution des cours des valeurs du Trésor : Maximum QAT 7 ans 107,71 QAT 10 ans : 117,07 QAT 15 ans : 121,75 Minimum 99,70 99,59 98,79 Principaux indicateurs boursiers : Capitalisation boursière : Valeur transigée : Encours global des titres de créance : Encours global des valeurs du Trésor : DZAIRINDEX : 53 053 732 000 ,00 220 500 ,00 427 075 000 000,00 1 424,24 17 C U L T U R E Lundi 23 mai 2016 UNE ÉDITION MARQUÉE DE NOUVEAUTÉS EN PLUS DES TRADITIONNELS CONCERTS De la musique classique pour la clôture e du 17 Festival européen en Algérie Le Festival culturel européen en Algérie s’est déroulé, outre Alger, à Annaba, Béjaïa, Oran et Tizi Ouzou. Cette édition a été marquée par l’introduction de nouvelles disciplines artistiques, en plus de son habituel programme musical représentatif de la scène européenne actuelle Par Rédaction culturelle e 17 e Festival culturel européen en Algérie s’est clôturé, samedi passé, à la salle Ibn Khaldoun, avec la prestation du groupe croate de musique classique «Trio Mediterraneo». Les membres du groupe de gratifier le public algérois de ses plus beaux morceaux inspirés de compositeurs croates s’abreuvant dans la musique dite de chambre et des compositions dédiées à un petit ensemble de cordes, bois, cuivres ou percussion. Composé de trois musiciens, Mihovil Karuza (violon), Ana Domacic (flûte) et Alina Gubaidullina violoncelliste et membre de l’Orchestre philharmonique de Zagreb, le groupe a joué une quinzaine de morceaux, riches en sonorités douces et mélancoliques dans une ambiance conviviale, rapporte l’APS . Les virtuoses du Trio Mediterraneo ont été formés dans le but de promouvoir la littérature de la Croatie à travers la musique classique et faire connaître ses compositeurs. Auparavant, le collectif «La fabrique à lecteurs», qui présente avant chaque spectacle des lectures publiques d’auteurs algériens et européens contemporains, a fait entendre des extraits d’un écrivain croate d’origine autrichienne. Placé sous le thème «Les couleurs de l’Europe», le programme de cette édition comprend, en plus des concerts de musique, des projections de films, spectacles de théâtre, expositions et Photo : DR L des master-class. Ouvert le 9 mai dernier, le 17 e Festival culturel européen en Algérie s’est déroulé, outre Alger, à Annaba, Béjaia, Oran et Tizi Ouzou. Cette édition a été marquée par l’introduction de nouvelles disciplines artistiques, en plus de son habituel programme musical représentatif de la scène européenne actuelle. Les scènes des salles IbnZeydoun et Ibn-Khaldoun ont accueilli pour la première fois des séances de lectures publiques, animées par le collectif «Fabrique à lecteurs», récemment créé, invitant le public dans l’univers d’auteurs algériens et européens contemporains. Constitué d’amoureux de la littérature, de poètes et d’écrivains, ce collectif, formé à la lecture sur scène, profite de la présence du public avant les concerts pour lui faire découvrir ou redécouvrir des extraits de textes d’auteurs, algériens comme Ahlem Mostghanemi, Mohamed Dib et Samir Kacimi, ou étranger comme la Portugaise Lidia Jorge, le Tchèque Milan Kundera et l’Italien Umberto Eco. Autre nouveauté, le théâtre de marionnettes a été introduit au programme du festival par la compagnie finlandaise «Théâtre D’illusia» qui a donné quatre représentations du spectacle «Quand l’ombre passe, sur les traces de Mohamed Dib», illustré par des figurines inspirées du travail du plasticien Rachid Koraichi. Le jeune public a ainsi été pris en considération lors de l’élabo- ration du programme du festival à travers ces représentations en plus des projections de films d’animation et de cinéma pour enfant durant le festival souligne l’APS. Ce rendez-vous annuel dédié à la culture européenne s’est, en outre, déployé sur plusieurs espaces culturels de la capitale tels que le Petit théâtre de l’Oref, la filmothèque Mohamed-Zinet, l’Institut français d’Alger, le Bastion 23 ou encore la Basilique Notre Dame d’Afrique, en plus des projections à Tizi Ouzou et Bejaïa et des concerts de musique à Annaba et Oran. Mis en avant par les organisateurs, le dialogue des cultures, très présent dans les lectures et le théâtre, se traduisait également sur la scène musicale à travers des fusions et des duos entre musi- ciens algériens et européens, en plus de deux masters class animés par des musiciens belges et autrichiens. Comme chaque année, la programmation musicale du festival européen a attiré un public nombreux à l’instar du concert d’ouverture animé par la nouvelle star internationale de la musique touareg, le nigérien «Bambino», Oumara Moctar, invité de la délégation, ou encore la prestation de Claudia Madur, la nouvelle voix du Fado, un style très apprécié en Algérie. Les concerts de jazz ont également connu un franc succès, notamment lors du passage très remarqué de la trompettiste psychédélique aux influences orientales, la Britannique Yazz Ahmed, qui avait invité la chanteuse algérienne Amel Zen, ou lors de la présentation de l’expérience musicale du «Manuel Hermia-M’Kachiche Quartet» une fusion menée par le saxophoniste et flûtiste belge Manuel Hermia et le violoniste algérien Kheireddine M’Kachiche. La musique classique et les orchestres de chambre étaient également au programme, représentée par l’orchestre italien «Beyound Borders Ensemble» et le «Romanian Trio» de Roumanie. Inauguré le 9 mai, le 17e Festival culturel européen en Algérie s’est cloturé samedi passé, avec un récital du «Trio Mediterraneo» de Croatie à Alger et un concert de chant classique animé par Amancio Pradaau au Théâtre régional d’Oran. R. C. LE NOUVEL OUVRAGE DE MAURICE MAUVIEL REND HOMMAGE AUX HÉROS MÉCONNUS UN NOUVEL ouvrage de Maurice Mauviel intitulé Labyrinthe algérien, Passé masqué, Passé retrouvé, propose de découvrir une Algérie méconnue et arrache à l’oubli de nombreux Algériens et Algériennes qui ont marqué l’histoire de leur pays. L’ouvrage très riche en faits et passionnant de 485 pages, qui vient de paraître chez L’Harmattan, invite les lecteurs à découvrir, à travers des récits, témoignages et textes rares, l’histoire de l’Algérie, l’Algérie de l’intérieur, qui est restée jusqu’à l’heure actuelle inconnue. Dans son résumé, l’auteur, un ancien enseignant ayant coopéré en Algérie pendant douze ans, explique que son ouvrage «arrache à l’oubli de nombreux Algériens et Algériennes : hardis corsaires de l’époque ottomane, jeunes combattants intrépides faisant face à l’Infidèle, femmes héroïques des hautes plaines dont la protestation véhémente demeure ignorée, seigneurs du sud admirés ou humiliés par les officiers français», rapporte l’APS. Il raconte également l’histoire des Algériens «restés dans l’ombre, condamnés politiques et déportés dans des bagnes». Maurice Mauviel, qui dédie son livre à ses anciens élèves du Sersou et à la mémoire de Germaine Tillion, dont ses œuvres inspirent, dit-il, tout ce qu’il a écrit sur l’Algérie, a voulu questionner un temps mémoriel algérien et le restituer en se basant sur des documents aussi précieux que rares et parfois mêmes introuvables. La plupart des lettres, documents, récits, poèmes, cités dans le livre, signale l’auteur, sont d’un accès difficile, dont plusieurs ne sont pas conservés dans des bibliothèques publiques françaises, certains sont des exemplaires uniques. Maurice Mauviel, docteur en psychologie culturelle, s’appuie sur de nombreux auteurs de langue italienne qui se sont rendus en Algérie ou en ont parlé, dont Aristide Calani qui avait écrit un livre en 1854 totalement méconnu aujourd’hui (Scene della vita militare in Algeria, Napoli), Giuseppe Bottai, Vittorio Sereni et Giuseppe Garibaldi, qui avait écrit un roman, Manlio, paru seulement en 1982. Labyrinthe algérien, c’est également une expérience personnelle, dans un village de la plaine du Sersou à 900 m d’altitude dans la région centre-ouest des HautsPlateaux où il enseigna. Période où il a recherché patiemment des hommes ou des femmes «qui avaient réussi à tisser, en dépit du contexte colonial inégalitaire, des rapports chaleureux avec la population et les érudits locaux». Même s’il a vécu plusieurs années à Alger, c’est l’Algérie profonde qui l’a marqué et la chaleur humaine exceptionnelle dans un petit village. «Les itinéraires que j’ai empruntés au Piémont, à Nice ou à Naples m’ont fait découvrir un Orient et un Maghreb perdus. Une Algérie vue du nord de la Méditerranée s’est insinuée en moi de façon subtile, par petites touches, au hasard des lectures», a-t-il affirmé dans l’introduction de son livre. Le lecteur découvrira, dans ce livre très instructif, la vie des nomades du Sud et la colonisation, comment voyait Marcel Proust le Maghreb et la colonisation et l’admiration par l’officier colonial et historien militaire Photo : DR Labyrinthe algérien, Passé masqué, Passé retrouvé dévoile des pans oubliés de l’histoire français, Corneille Trumelet, des combattants algériens. Dans ce labyrinthe de l’histoire coloniale, l’auteur raconte, sur la base des écrits italiens, comment l’Emir Abdelkader a décimé, en 1845, du côté de la frontière algéro-marocaine, la compagnie française dirigée par le colonel Montagnac. L’auteur d’une Lettre de René d’O, après avoir retracé la vie et les exploits de l’Emir, conclut : «Si je voulais suivre pas à pas les traces du grand patriote arabe, ce n’est pas une lettre de quelques pages, mais des volumes à écrire», ajoutant que «diplomate ou capitaine, l’Emir Abdelkader fut toujours à la hauteur de sa mission, toujours battu mais jamais vaincu, se relevant mieux sous le poids d’une défaite que bien d’entre nous sous le poids d’une victoire». R. C. 18 S P O R T S Lundi 23 mai 2016 JO-2016 (football) Algérie : Ait Athmane (Gijon) convoqué pour le rendez-vous de Rio SUPERCOUPE MILITAIRE DE TIR AU FUSIL ET AU PISTOLET 80 participants en compétition à Cherchell Le milieu de terrain algérien du Sporting Gijon, Rachid Ait Athmane, est convoqué en sélection nationale olympique pour prendre part au tournoi de football des Jeux olympiques de Rio JO-2016, a annoncé samedi son club de première division espagnole de football sur son site officiel. Âgé de 23 ans, il ne figurait pas dans la liste des 24 joueurs dévoilée jeudi soir par le sélectionneur Pierre-André Schurmann en prévision du premier stage de préparation prévu du 9 au 30 juin au Centre national des sports et loisirs de Tikjda (Bouira). Le joueur de Gijon avait été convoqué pour la première fois par le sélectionneur des olympiques en novembre 2015 pour prendre part au Championnat d’Afrique des nations des moins de 23 ans qualificatif aux JO-2016 disputé au Sénégal, mais son club avait refusé de le libérer. Ait Athmane est désormais le 3e joueur évoluant à l’étranger à être convoqué pour le rendezvous de Rio après Haris Belkabla (FC Tours/France), et Ramy Bensebaini qui vient de quitter Montpellier (Ligue 1/France). Ces deux joueurs figurent dans la liste concernée par ce premier stage. La sélection algérienne évoluera lors des JO-2016 dans le groupe D en compagnie de l’Argentine, du Portugal et du Honduras. Selon le programme arrêté, cette Supercoupe, abritée par l’annexe Abane-Ramdane de l’Académie militaire de Cherchell (AMC), est prévue dans deux spécialités (tir de précision et de vitesse) et se déroulera dans les positions debout, à genoux et couché, pour les garçons, alors que les filles se disputeront les premières places du podium en position couché seulement Par Algérie presse service Photo : DR Q uatre-vingts athlètes prennent part à la Supercoupe militaire de tir au fusil semi-automatique (FSA) et au pistolet automatique (PA), filles et garçons, dont le coup d’envoi a été donné hier à l’Académie inter-armes de Cherchell (Tipasa). Les participants représentent 19 équipes de différentes unités, écoles et régions militaires du pays, qualifiées à l’issue des championnats nationaux militaires de tir au fusil et au pistolet, disputés durant la saison, est-il signalé. La compétition, d’une durée de trois jours, se déroule en présence de techniciens venus détecter les meilleurs éléments de cette Supercoupe, susceptibles de renforcer les rangs de la sélection nationale militaire de cette discipline sportive. Selon le programme arrêté, cette Supercoupe, abritée par l’annexe Abane-Ramdane de l’Académie militaire de Cherchell (AMC), est prévue dans deux spécialités (tir de précision et de vitesse) et se déroulera dans les positions debout, à genoux et couché, pour les garçons, alors que les filles se disputeront les premières places du podium en position couché seulement. Dans son allocution d’ouverture des tours éliminatoires de cet événement sportif, le commandant de l’AMC, le général-major Ali Sidane a souligné «l’importance de cette discipline sportive pour laquelle le haut commandement de l’Armée nationale populaire (ANP) accorde un intérêt particulier», car constituant un «maillon essentiel dans la préparation physique des éléments militaires». Après avoir affirmé la nécessité pour les compétiteurs de développer leurs capacités et talents afin de constituer une réserve pour la sélection nationale et honorer l’Algérie lors des joutes internationales, le général-major Sidane a mis en exergue l’importance de la participation féminine à cette Supercoupe miliaire. Dix-neuf tireuses de «haut niveau» prennent part à cette compétition, est-il signalé. Toutes les conditions ont été réunies pour le bon déroulement de ce rendez-vous sportif, ouvert officiellement hier avec les tours éliminatoires, avant le déroulement, aujoourd’hui, des demi-finales et finales, suivies, demain, par l’annonce des résultats et de la cérémonie de clôture. APS EL BAHIA SÉLECTIONNÉE OFFICIELLEMENT Oran accueillera la 19e édition du Mundiavocat LA VILLE d’Oran a été officiellement sélectionnée par le Comité de la Coupe du monde de football des barreaux et sociétés d’avocats (Mundiavocat) pour l’accueil, en 2018, de la 19e édition de cet événement sportif international, a-t-on appris dimanche du Bâtonnier d’Oran, M e Lahouari Ouahrani. «La candidature d’Oran l’a emporté sur celle de la ville espagnole de Salou par une majorité de voix lors d’une séance tenue en marge de la 18 e édition du Mundiavocat, clôturée samedi à La Manga (Espagne) après une semaine de joutes», a précisé Me Ouahrani dans une déclaration à l’APS au retour de ce tournoi. Une délégation du Mundiavocat conduite par le président de cette instance, Me Vincent Pinatel, est attendue en septembre prochain à Oran à l’effet de finaliser les contrats d’hébergement et de transport des équipes participantes, a fait savoir le Bâtonnier. Le choix d’Oran a été adopté à l’issue d’une séance de présentation valorisant les atouts de cette ville et son important développement économique au cours de la dernière décennie. La rencontre a été également marquée par la participation d’une cinquantaine d’avocats d’Oran, hommes et femmes revêtus pour la circonstance de costumes traditionnels algériens. La 18e édition écoulée a vu la sélection sportive de ce même Barreau gagner une place honorable, se classant 10e sur une centaine d’équipes participantes, s’est félicité Me Ouahrani. L’Algérie a déjà à son actif l’organisation d’une édition du M u n d i a v o c a t , l a 4 e, t e n u e e n 1988 à Alger et dont le trophée de champion mondial fut remporté par l’équipe du Barreau d’Oran, rappelle-t-on. Le prochain Mundiavocat constituera également «un excellent test pour les préparatifs des Jeux Méditerranéens de 2021 à Oran», a souligné le Bâtonnier. LE CAVALIER français Olivier Camy Sarthy, montant Castor de Vallée, a remporté le prix Metidji du concours international de saut d’obstacles 2 étoiles, qui a pris fin samedi soir au centre équestre du Club hippique de la Mitidja (Blida). Camy Sarthy a fait un parcours sans fautes. La deuxième place est revenue au même cavalier enfourchant Ouicky des fontaines, suivi en 3e position de l’Allemand Marc Bettinger montant USTI de Labbaye. Dans le prix une étoile, la première place est revenue à l’Allemand Marc Betting montant Amazone des forêts devant les deux Algériens Yacine Charif sur Une des forêts et la cavalière Leita Bey Zekkoub sur Up to you Semilly. Plus de 130 cavaliers et cavalières de 11 pays, à savoir l’Allemagne, la République tchèque, la Belgique, la France, l’Italie, l’Inde, le Sénégal, l’Egypte, la Libye, la Tunisie et l’Algérie ont pris part à ce concours international destiné aux cavaliers juniors et seniors avec des chevaux âgés de 6 ans et plus. Lors de cette manifestation équestre de trois jours, organisée par le Club hippique de la Mitidja en collaboration avec la Fédération équestre algérienne (FAE), les concurrents se sont disputés 13 épreuves dotées de plusieurs prix. Concours international de saut d’obstacles 1 et 2 étoiles Ligue 1 Mobilis : Amrani demain à Sétif pour un accord final à la tête du staff technique de l’ES Sétif Le technicien Abdelkader Amrani a rencontré hier à Sétif le président de l’ES Sétif (Ligue 1 Mobilis de football) Hassan Hammar en vue de finaliser l’accord de son recrutement à la tête de la barre technique de ce club, a-t-on appris du gestionnaire sétifien.Les deux parties se sont entendues sur les grandes lignes de l’accord et ne restent que certains détails à discuter, a assuré Hamar à l’APS qui a souligné qu’il sera notamment question durant cette ultime rencontre des objectifs du club dont une qualification pour le carré d’or de la Ligue des Champions d’Afrique et les titres nationaux et continentaux de la saison 2016-2017. La composition du staff technique a également été discutée, selon des sources proches de l’administration de l’ESS qui indiquent que fort probablement Amrani sera entraîneur principal, Malik Zorgane entraîneur adjoint, Kamel Boudjenane préparateur physique et Azedine Berarma entraîneur des gardiens. Le recrutement estival de l’ESS sera limité à cinq joueurs, a indiqué Hammar qui a souligné œuvrer à en assurer la qualification continentale pour faire appel à leur service pour les matchs de juin prochain de la phase des poules de la Ligue des Champions d’Afrique. L’Entente terminera l’actuel championnat national avec l’équipe B pour faire reposer au maximum ses joueurs principaux en prévision de la compétition africaine qui reprendra le 17 juin. Champion d’Afrique en 2014, l’ESS est le premier club algérien à se qualifier trois fois d’affilée pour la phase des poules de la Ligue des Champions de la CAF. Taekwondo / Championnats d’Afrique 2016 : 5 médailles de bronze pour l’Algérie LA SÉLECTION algérienne de taekwondo a décroché 5 médailles de bronze aux Championnats d’Afrique seniors (messieurs / dames), disputés du 20 au 22 mai à Port-Saïd (Egypte). Ces médailles ont été décrochées par Mohcen Boukercha (+ 87 kg) et Youcef Khelfallah (-54 kg) chez les messieurs, ainsi que Linda Azeddine (-73 kg), Sondess Bentahar (-53 kg) et Souhila Smaïli (-57 kg) chez les dames. L’équipe nationale de taekwondo s’est rendue en Egypte avec l’espoir de récolter un «maximum» de médailles, selon les objectifs de la Fédération. Elle avait bénéficié d’un stage bloqué à l’Ecole nationale des sports aquatiques et subaquatiques de Bordj El Bahri (Alger), sous la direction des techniciens Fares Benmoussa et Salah Hadjadj et en présence de certains experts étrangers, notamment le Tunisien Abdeldjalil El Harrabi et le Sud-Coréen Jung Woo Min. 19 S P O R T S Lundi 23 mai 2016 USB, WAB ET GCM RETROUVENT LA LIGUE 2 MOBILIS Tirer des enseignements et écrire une autre page, objectif essentiel C’est le cas pour les trois équipes ci-dessus évoquées qui ont non seulement une histoire avec la discipline, mais aussi avec le public, au sens pluriel du terme, tant d’Est en Ouest les mordus du ballon rond connaissaient aussi bien ce qui fut le Galia de Mascara et forcément celui qui a été, entre autres par ailleurs à l’image de Bott, Chaâbane, l’un des plus populaires à donner ses lettres de noblesse à l’équipe sur le plan national et à en exporter les couleurs en l’occurrence Lakhdar Belloumi Par A. Lemili es trois clubs de football qui accèdent en Ligue 2 Mobilis sont désormais connus. Il s’agit du GC Mascara, le WA Boufarik et de l’US Biskra. Géographiquement donc, chaque région importante du pays est représentée (Biskra représentant aussi bien l’Est que le Sud) et il est toujours agréable et bon signe que des formations quasiment historiques du football national reviennent au premier plan. C’est le cas pour les trois équipes ci-dessus évoquées qui ont non seulement une histoire avec la discipline mais avec le public, au sens pluriel du terme, tant d’est en ouest les mordus du ballon rond connaissaient aussi bien ce qui fut le Galia de Mascara et forcément celui qui a été, entre autres par ailleurs à l’image de Bott, Chaâbane, l’un des plus populaires à donner ses lettres de noblesse à l’équipe sur le plan national et à en exporter les couleurs en l’occurrence Lakhdar Belloumi. Les Mascaréens s’enorgueillissent d’ailleurs, comble du bonheur, du fait que deux joueurs du Ghali ont figuré au sein des sélections nationales lesquelles, à deux fois, ont battu la puissante équipe de RFA (1964 et 1982) et mieux encore à chaque fois également un sociétaire du club avait marqué Photo : DR L (Khennane en 64 et Belloumi en 82).Penser qu’une équipe dont le palmarès est assez important en soit arrivée à évoluer dans le championnat amateur incite à se poser beaucoup de questions sur les dérives de la discipline sur le plan national. Une réalité qui ne peut que témoigner que de son délitement depuis l’avènement sur la scène de pseudo-dirigeants pour ne pas dire d’affairistes, voire de charlatans. En revenant de loin, autrement dit d’une division où lorsqu’on y échoue, il relève prati- quement du miracle d’y échapper et à cette occasion nous citerons le Mouloudia de Constantine, plus récemment le WA Tlemcen, la nouvelle génération de Boufarikois autant footballeurs que dirigeants sont en devoir de tirer des enseignements du passé et éviter à leur équipe un retour à ce qui, pratiquement et toutes proportions gardées, est l’antichambre de l’enfer pour ceux qui aiment la discipline. Ce retour en Ligue 2 se devait d’être ne serait-ce qu’en mémoire des joueurs comme feu Bouichaoui, Missouri, Aouali, Boulifa qui ont fait la gloire du club et permis à la ville de Boufarik de rayonner hors de ses limites territoriales autrement que par la qualité de ses orangeraies. Quant à l’US Biskra, son retour se devait d’être pour tout ce que cette formation du sud-est du pays a donné au football national à commencer par de grands footballeurs, des internationaux, des professionnels du football français et un sélectionneur national (Kamel Lemoui). Un peu à l’image des deux autres clubs qui reviennent au-devant de la scène, la rétrogradation du club lequel faut-il le rappeler a quand même évolué en division une avant l’ère du professionnalisme n’était essentiellement due qu’à une mauvaise gestion et l’intrusion au sein du club de personnes qui n’avaient rien à avoir avec le football. Là, tout aussi, il s’agit pour les Biskris non plus de tirer des plans sur la comète comme cela a été le cas lors de la rétrogradation de l’équipe en 2012 et les engagements pris par des dirigeants qui ont juré la faire remonter dans l’année qui suit et mieux encore lui faire rejoindre la division une la saison d’après. Or, il a fallu aux Vert et Noir de végéter quatre années pour y parvenir et dans des conditions difficiles compte tenu de tout ce qui a été dit de négatif sur ce retour. A. L. CHAMPIONNAT AMATEUR (30E ET DERNIÈRE JOURNÉE) RCK-JSMC (1-0) Les Koubéens assurent leur maintien au bout d’un match à suspens LE RC KOUBA assuré samedi son maintien en championnat amateur de football (Gr.centre) en battant la JSM Chéraga (1-0) au bout d’un match à suspens qui a tenu en haleine tous les supporters du Raed, comptant pour la 30 et dernière journée de la compétition. Mobilisés tout au long de la semaine, les supporters koubéens ont répondu à l’appel du cœur en effectuant le déplacement en masse au stade Benhaddad pour soutenir les coéquipiers de Slimane Iloul dans un match où le moindre faux pas était fatal pour l’une ou l’autre équipe. Après une première période qui a vu les locaux dominer les débats, ratant notamment deux occasions d’ouvrir la marque, les Koubéens ont entamé la seconde période tambour battant en obtenant un penalty au bout de cinq minutes de jeu. L’ancien joueur de l’USM Alger du CR Belouizdad Islam Ait Ali s’est chargé d’exécuter la sentence avec brio, libérant tous les supporters présents au stade, et même ceux qui se trouvaient dans les immeubles jouxtant l’enceinte. La réaction des gars de Chéraga fut timide, puisque aucune occasion notable n’a été signalée à leur faveur ce qui a permis aux locaux de gérer la partie à leur guise jusqu’au sifflet final de l’arbitre international Farouk Houassnia. La joie était indescriptible chez les joueurs, dont certains n’ont pas pu retenu leurs larmes, mettant fin ainsi à une saison cauchemardesque qui a failli précipiter le club des Amirocuhe, Assad et Chaib au 4e palier de la hiérarchie du football national, à savoir, la division «interrégions». «Dieu merci, nous avons réussi à gagner le match le plus important de la saison. Le mérite revient aux joueurs qui ont donné le meilleur d’eux mêmes. Le match était intense et difficile face à une équipe de la JSMB qui cherchait le point du match nul. Maintenant, nous devons dresser un bilan et tirer les enseignements en vue de la saison prochaine», a affirmé à l’APS l’entraîneur du RC Kouba Youcef Laâdjadj. De son côté, l’auteur de l’unique but de la partie Islam Ai Ali n’a pas caché ses émotions en offrant à son équipe le maintien en division amateur. «La saison a été très dure pour nous. Le destin a voulu que nous assurions notre maintien lors du dernier match. Il fallait absolument gagner pour nos supporters qui se sont mobilisés ces derniers jours, et El hamdoullah nous avons réussi à les satisfaire. En ce qui me concerne, je n’ai ressenti aucune pression en tirant le penalty, je savais quelque part que j’allais marquer». Déçu par la tournure de la partie, le coach de la JSMC Idir Ramdane a tenu à dénoncer l’arbitre de la rencontre. «Le penalty n’était pas valable, je laisse cet arbitre à sa conscience. Je pense que nous avons cueilli ce que nous avons semé tout au long de la saison, la direction n’a pas tenu ses promesses envers les joueurs. Nous n’avons pas bénéficié de tous les moyens pour réaliser une bonne saison. Mais c’est la loi du football, il faut l’accepter». Outre la JSMC, les équipes de la JSM Tiaret, de l’IS Tighenif et du MSP Batna joueront la saison prochaine en inter-régions. APS CAN-2017 (QUALIFICATIONS) ALGÉRIE Forfait, Mesloub remplacé par Karaoui contre les Seychelles LE MILIEU de terrain défensif du FC Lorient (Ligue 1 française de football) Walid Mesloub, souffrant de douleurs musculaires à l’abdomen, est forfait pour le match Seychelles - Algérie, prévu le 2 juin pour le compte de la 5e journée (Gr. J) des qualifications à la CAN-2017, et sera remplacé par Amir Karoui (MC Alger), à annoncé samedi la Fédération algérienne de football (FAF). «Arrivé blessé, et après examens du staff médical de l’équipe nationale, le milieu de terrain international Walid Mesloub est forfait pour le match Seychelles - Algérie. Le joueur du MC Alger, Amir Karaoui a été appelé par le staff technique national pour le remplacer», a indiqué la FAF dans un communiqué. Karaoui a rejoint le regroupement des «Verts» (21-28 mai) au Centre technique national (CTN) de Sidi-Moussa dès ce samedi et «s’est entraîné avec le groupe» a encore détaillé l’instance fédérale sur son site officiel. Mesloub (30 ans) avait raté le match de son club face au Gazélec-Ajaccio (1-0) samedi dernier dans le cadre de la 38e et dernière journée du championnat de Ligue 1 française à cause de la même blessure. La sélection nationale s’envolera pour la capitale des Seychelles, Victoria, le samedi 28 mai à bord d’un vol spécial, alors que le retour se fera sur un vol régulier, via Dubaï. L’Algérie, qui reste sur un match nul à Addis-Abeba face à l’Ethiopie (3-3) n’a plus besoin que d’un seul point pour assurer définitivement sa qualification pour la phase finale de la CAN-2017, prévue au Gabon. A deux journées de l’épilogue, l’Algérie est leader du groupe avec 10 points, avec cinq longueurs d’avance sur son dauphin, l’Ethiopie. Les Seychelles occupent la 3e place avec 4 unités, au moment où le Lesotho ferme le match avec 3 points. CAN-2017 (qualifications) Algérie-Seychelles : du bi-quotidien pour les Verts hier CAN-2017 (qualifications) Algérie-Seychelles : du biquotidien pour les Verts hier La sélection algérienne de football a effectué deux séances d’entraînement hier au Centre technique national (CTN) de Sidi-Moussa (Alger), en prévision de son match face aux Seychelles le 2 juin à Victoria comptant pour la 5e journée (Gr. J) des qualifications de la CAN-2017, a indiqué la Fédération algérienne de football (FAF). «Pour la journée de dimanche (hier), les Verts effectueront deux séances d’entraînement, dont celle de l’après-midi qui sera précédée d’une zone mixte pour les différents médias», a précisé l’instance fédérale sur son site. Les coéquipiers d’Islam Slimani se sont entraînés samedi en fin d’après-midi et pour ce premier galop d’entraînement, le staff technique national a programmé plusieurs exercices de récupération, précise encore la FAF. La sélection algérienne s’envolera pour la capitale des Seychelles, Victoria, le samedi 28 mai à bord d’un vol spécial, alors que le retour se fera sur un vol régulier, via Dubaï. L’Algérie, qui reste sur un match nul à Addis-Abeba face à l’Ethiopie (3-3) n’a plus besoin que d’un seul point pour assurer définitivement sa qualification à la phase finale de la CAN-2017, prévue au Gabon. A deux journées de l’épilogue, l’Algérie est leader du groupe avec 10 points, soit cinq longueurs d’avance sur son dauphin, l’Ethiopie. Les Seychelles occupent la 3e place avec 4 unités, au moment où le Lesotho ferme la marche avec 3 points. APS C U L T U R E Lundi 23 mai 2016 LA BANQUE MONDIALE L’A ANNONCÉ SAMEDI DERNIER Un Néerlandais et une Australienne décèdent après avoir atteint le sommet de l’Everest Création d’un fonds mondial d’aide contre les pandémies n fonds d’urgence destiné aux pays pauvres sera opérationnel d’ici la fin de l’année afin d’accélérer le déblocage d’aide financière en cas d’épidémie comme Ebola, a annoncé samedi la Banque mondiale (BM). «Il n’y a pas de système international capable de répondre rapidement à une pandémie», a assuré le président de l’institution, Jim Yong Kim, depuis Sendai, au Japon, où se tient une réunion du G7 Finances. Selon lui, l’épidémie de virus Ebola qui a sévi dans trois pays d’Afrique de l’Ouest en 2014 a été un «réveil brutal» en mettant au jour la lenteur du déblocage de l’aide internationale. «Il a fallu des mois pour acheminer les ressources substantielles et du soutien aux pays pendant que le nombre de victimes continuait de monter», a assuré M. Kim, ancien médecin spécialiste des maladies infectieuses. L’épidémie d’Ebola a fait plus de 11 000 morts. Pour remédier à ces failles, la BM va mettre sur pied un fonds qui permettra, via notamment des polices d’assurance, de débloquer au total 500 millions de dollars face à des épidémies comme Ebola ou le Sras (syndrome respiratoire aigu sévère), définies selon des critères stricts.Ces ressources Photo : Archives U seront ouvertes aux 77 pays les plus pauvres du globe, identifiés par la Banque mondiale. «On ne peut pas changer la vitesse d’un ouragan ou la force d’un tremblement de terre mais nous pouvons influer sur la propagation d’une épidémie en acheminant suffisamment d’argent au bon endroit et au bon moment», a assuré M. Kim. Ce nouveau fonds, qui sera abondé par les plus riches des Etats-membres de la BM, servira à payer à la fois les assurances souscrites par les pays pauvres pour se prémunir contre les risques d’épidémie mais aussi les intérêts attachés aux obligations spéciales qui seront émises par la Banque mondiale pour lever de l’argent frais. Le Japon a déjà annoncé qu’il contribuerait à hauteur de 50 millions de dollars, s’est félicitée la Banque mondiale dans son communiqué. L’institution a ajouté que des montants complémentaires en cash seraient disponibles pour des épidémies comme celles du virus Zika qui ne remplissent pas les conditions définies dans les contrats d’assurance. Le montant exact de ces réserves «flexibles» n’a pas été précisé par la Banque mondiale. APS A CAUSE DE LA RÉSISTANCE AUX ANTIBIOTIQUES Un mort toutes les trois secondes en 2050 DIX MILLIONS de personnes supplémentaires par an, soit une toutes les trois secondes, pourraient décéder à cause de la résistance aux antibiotiques à l’horizon 2050, a indiqué le rapport final d’une grande étude britannique. Chargé par le gouvernement britannique de ce rapport sur la résistance des antimicrobiens, l’économiste Jim O’Neill a souligné que des actions urgentes étaient nécessaires pour éviter que la médecine préventive retourne «au Moyen Age». «Il faut que cela devienne une priorité pour tous les chefs d’Etat», a souligné Jim O’Neill en proposant une batterie de mesures à mettre en œuvre. Le rapport appelle à un changement drastique dans la manière d’utiliser les antibiotiques, dont la surconsommation et la mauvaise utilisation favorisent la résistance des «superbactéries». Il préconise le lancement d’une large campagne de sensibilisation du public, largement «ignorant» des risques. D’établir un fonds de recherche de 2 milliards de dollars. De réduire fortement l’utilisation des antibiotiques dans l’élevage. Ou encore de récompenser les laboratoires qui développeraient un nouvel antibiotique à travers une prime d’un milliard de dollars. «Il faut arrêter de prendre des antibiotiques comme des bonbons», a insisté Jim O’Neill. Depuis le début du lancement, mi-2014, de l’étude, plus d’un million de personnes sont mortes à cause d’une infection liée à la résistance aux antibiotiques, souligne le rapport. Il estime que ce bilan pourrait s’alourdir de quelque 10 millions de décès supplémentaires par an d’ici 2050, soit plus que le cancer aujourd’hui, et coûter jusqu’à 100 000 milliards de dollars à l’économie mondiale. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a averti en novembre que le phénomène représentait «un immense danger» et que, si rien n’était fait, la planète se dirigeait vers une «ère post-antibiotique, dans lequel les infections courantes pourront recommencer à tuer». La résistance aux antibiotiques, également appelée l’antibiorésistance, survientlorsqu’une bactérie évolue et devient résistante aux antibiotiques utilisés pour traiter les infections. AFP OMS : l’espérance de vie dans le monde en hausse de 5 ans depuis 2000 L’ESPÉRANCE de vie dans le monde a augmenté de cinq ans entre 2000 et 2015, grâce notamment aux progrès enregistrés en Afrique contre le sida et le paludisme, a annoncé jeudi dernier l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Les gains en longévité accomplis au cours des 15 dernières années sont les plus importants depuis les années 1960, époque où le monde - en particulier l’Europe et le Japon a bénéficié des progrès socioéconomiques liés à la reconstruction après la Deuxième guerre mondiale, a souligné l’OMS. En moyenne, un enfant né en 2015 peut espérer vivre 71,4 années : davantage pour les femmes (73,8 ans) que pour les hommes (69,1 ans), selon les données publiées dans le Rapport annuel de l’OMS. La directrice générale de l’organisation, Margaret Chan, a déclaré que des progrès importants avaient été faits contre «les maladies évitables et curables», en particulier grâce à un accès élargi à la thérapie antirétrovirale pour prévenir l’infection au VIH. Dans les années 1990, l’espérance de vie avait régressé dans le monde à cause des ravages causés par le sida en Afrique. Malgré les progrès accomplis dans les pays les plus pauvres, l’OMS souligne qu’il subsiste des différences importantes en termes d’espérance de vie entre pays développés et pays en développement. Pour allonger encore la durée de vie, l’OMS pointe des domaines où des progrès sont nécessaires : réduire le nombre de fumeurs - actuellement de 1,1 milliard dans le monde - et fournir de l’eau potable à quelque 1,8 milliard de personnes qui boivent de l’eau contaminée chaque jour. 21 Deux alpinistes, un Néerlandais et une Australienne, sont décédés des suites du mal des montagnes lors de la descente du sommet de l’Everest, ce qui porte à quatre le nombre de morts dans l’Himalaya cette saison, a annoncé samedi leur tour opérateur. L’alpiniste australienne est morte samedi après-midi en descendant du Camp 4 au Camp 3, selon le sherpa Pasang Phurba, un responsable de l’agence de voyage Seven Summit Treks. «Après avoir atteint le sommet hier, elle a dit se sentir très faible et avoir une perte d’énergie (...), signes du mal des montagnes», a-t-il expliqué. L’alpiniste australienne qui avait une trentaine d’années a été identifiée comme Maria Strydom par un porte-parole de l’université Monash à Melbourne, où elle travaillait, selon la même source. L’alpiniste néerlandais, Eric Arnold, 35 ans, est lui décédé vendredi au Camp 4, des suites du mal des montagnes également, a expliqué le sherpa Mingma, directeur de Seven Summit Treks. «Nous en avons été informés par le chef de cordée, Arnold Coster, au camp de base», a précisé Pasang Phurba Sherpa, un responsable de cette agence. Eric Arnold avait publié une photo sur son compte Twitter, fier d’avoir atteint, après quatre tentatives manquées, le sommet de l’Everest à 8 850 mètres. Environ 330 grimpeurs sont parvenus au sommet de la plus haute montagne du monde cette saison, mais deux autres alpinistes sont morts dans l’Himalaya, dont un sherpa népalais qui a fait une chute de 2 000 mètres. Un alpiniste italien est décédé des suites du mal des montagnes en descendant du mont Dhaulagiri. Depuis la première ascension réussie de l’Everest en 1953, plus de 300 personnes, des locaux pour la plupart, sont morts sur les montagnes de l’Himalaya. Arrivée dans l’Ohio de l’avion solaire Solar Impulse 2 L’avion solaire Solar Impulse 2 a atterri dans la nuit de samedi à dimanche à Dayton, dans l’Ohio (est des Etats-Unis), après avoir décollé de Tulsa, en Oklahoma, franchissant son avant-dernière étape avant la traversée de l’océan Atlantique. L’avion solaire expérimental, piloté par le Suisse André Borschberg, s’est posé à 21h56 samedi (1h56 GMT dimanche) à l’aéroport international de Dayton après 16 heures et 34 minutes de vol, selon la vidéo retransmettant en direct le trajet. L’appareil effectue un tour du monde destiné avant tout à montrer les capacités des énergies renouvelables. L’escale à Dayton a une portée particulièrement symbolique car c’est la ville d’origine des frères Orville et Wilbur Wright, deux pionniers Américains de l’aviation, connus pour avoir effectué le premier vol avec un aéronef motorisé en 1903. L’avion SI2 effectuera ensuite sa dernière étape nord-américaine vers New York et traversera l’Atlantique pour se poser en Europe, avant un retour à son point de départ à Abou Dhabi, d’où Bertrand Piccard et son copilote André Borschberg sont partis le 9 mars 2015. Le tour du monde du SI2 est avant tout destiné à montrer les capacités de l’énergie solaire, même si les deux hommes ne voient pas dans un avenir proche de possibilité pour un avion solaire commercial. Les ailes de l’avion, qui sont plus larges que celles d’un Boeing 747, portent 17 000 cellules photovoltaïques qui fournissent l’énergie nécessaire aux hélices et aux batteries. La nuit, l’avion vole grâce à l’énergie qu’il a stockée. www.latribunedz.com APPELANT À LA CONJUGAISON DES EFFORTS POUR LE RÈGLEMENT DE LA CRISE Lundi 23 mai 2016 MÉTÉO Centre Max. 24° Min 12° Lakhdar Brahimi écarte une partition de la Syrie Par Peu Nuageux Ouest Max. 28° Plutôt Min 16°ensoleillé Est Max. 26° Plutôt Min 11° ensoleillé Sud Max. 39° Ensoleillé Min 23° Algérie presse service ancien émissaire des Nations unies et de la Ligue arabe pour la Syrie, Lakhdar Brahimi, a exclu, hier à Alger, une partition de la Syrie, appelant à la conjugaison des efforts internationaux et à l’association de toutes les parties régionales afin de trouver une solution à la crise syrienne. La Syrie n’est pas menacée par une partition comme aiment à le prétendre certains et malgré la tentative des Kurdes visant à établir une entité indépendante comme en Irak. Elle est plutôt menacée par un effondrement de l’Etat et une prise de pouvoir par ce qu’on appelle «Les Emirs de la guerre», a indiqué M. Brahimi lors d’une conférence au siège du Conseil de la Nation intitulée «Révolutions arabes : réalité, mythe ou complot ?». Il a précisé qu’entre autres facteurs qui se dresseront devant une division de la Syrie, figure la diversité qui reste une caractéristique de la société syrienne pour en faire une «mosaïque composée de sunnites, de chiites, de chrétiens et de druzes», relevant que «les chrétiens, eux même, sont divisés en plusieurs groupes». Il a cependant, déploré l’«incapacité des frères syriens de régler leur crise», estimant que «les parties qui doivent leur apporter aide et soutien sont les pays de la région qui est, elle, divisée et incapable, à son tour, d’aider les Syriens à résoudre leur crise justifiant ainsi un recours à une autre sphère, en l’occurrence la sphère internationale qui compte les Etats-Unis et la Russie». D’autre part, le diplomate algérien s’est attardé sur le rapprochement américano-russe constaté récemment et qui augure d’un «début de règlement», écartant dans le même temps, l’existence d’un plan visant à établir un nouveau Sykes Picot. Il expliquera Source L’ http://fr.weather.yahoo.com Horaires des prières Fadjr...........03.50 Echourouk ...05.35 Maghreb ....19.57 Icha ............21.33 Photo : DR Tlemcen : saisie de 3, 80 quintaux de kif traité ce rapprochement entre ces deux pays par la grande affluence des réfugiés syriens vers l’Europe suscitant un «réveil général» et plus précisément aux Etats-Unis et en Russie. Désormais, ils réalisent que la menace ne pesait pas uniquement sur le peuple syrien, aujourd’hui brisé et divisé, mais sur tout le monde occidental, a-t-il fait remarquer. L’ancien diplomate a insisté à ce propos, sur les appréhensions de Moscou à ce sujet, d’où ses démarches aux cotés de Washington, pour trouver un règlement rapide à la crise syrienne, arguant que l’échec des deux parties à conclure un «accord global» sur la crise était principalement dû au fait que le pays de la région et d’autres européens n’étaient toujours pas disposés à aider le peuple syrien à surmonter sa crise. L’ancien ministre des Affaires étrangères a estimé en outre, nécessaire de «prendre en compte l’intérêt du peuple syrien quant au règlement de la crise», rappelant que «certaines parties évoquaient d’ores et déjà leurs propres intérêts dans la région». «Si l’on replaçait l’intérêt du peuple syrien au centre des priorités, le règlement serait plus aisé et quand cela se réalisera, se réaliseront alors les intérêts des autres peuples», a-t-il poursuivi. Concernant le rôle de la Ligue arabe dans le règlement de la crise syrienne, il a affirmé que «celle-ci avait tenté d’intervenir dans un premier temps et des prémices de succès pointaient à l’horizon mais les démarches se sont vite évanouies car ayant pris une toute autre tournure non constructive». Pour ce qui est de l’Algérie qui n’a cessé s‘appeler à faire prévaloir le dialogue politique pour le règlement des crises, il a rappelé que «les relations algéro-syriennes sont historiques et solides et s’inscrivent dans le cadre de la responsabilité morale et l’intérêt commun». Il est impératif pour trouver une solution véritable à la crise syrienne, a-t-il dit, d’associer toutes les parties régionales à leur tête l’Iran, «en raison de sa présence remarquable en Syrie et en tant que partenaire incontournable dans le règlement de la crise». En 2012, M. Brahimi est désigné émissaire des Nations unies et de la Ligue arabe pour le règlement de la crise syrienne avant de démissionner en 2014, du fait de l’aggravation de la situation et de l’impossibilité de parvenir à une issue. APS LE MINISTRE DE LA COMMUNICATION, HAMID GRINE, SOUTIENT : «Le gouvernement n’a aucune intention de fermer El Khabar» LE MINISTRE de la Communication, Hamid Grine, a affirmé, hier à Djelfa, au sujet de l’affaire du rachat du Groupe El Khabar, que le «gouvernement n’a aucune intention de fermer le journal El Khabar». «Nous sommes un pays de droit et le gouvernement du Premier ministre Abdelmalek Sellal n’a aucune intention de fermer le journal El Khabar», a soutenu le ministre, dans une déclaration à la presse en marge d’une visite de travail dans la wilaya de Djelfa. M. Grine a ajouté qu’il est nécessaire de «respecter la loi et d’attendre les décisions de la justice», car elle est «souveraine» en la matière, assurant que cette affaire «ne le concerne pas en tant ministre de la Communication avec le Groupe El Khabar et Dohr...........12.45 Assar ..........16.35 l’homme d’affaires algérien Issaad Rabrab, mais en tant que membre et représentant du gouvernement». Le ministre a soutenu qu’il s’agit d’une affaire de «procédures» et que «parler de l’absence d’une Autorité de régulation pour la presse écrite ne veut pas forcement dire qu’il faut laisser place à l’anarchie». Le ministre de la Communication a procédé, à Djelfa, à l’ouverture d’une conférence intitulée «Connaître les médias : le citoyen a droit à une information fiable», portant sur les activités et missions de l’entreprise de télédiffusion d’Algérie (TDA). La rencontre a été l’occasion pour DG de cette entreprise, Abdelmalek Houyou, de présenter un exposé résumant l’histoire de création de la TDA depuis l’indépendance à nos jours. M. Grine a mis en relief le développement réalisé par cette entreprise, depuis 1999, grâce aux efforts consentis par l’Etat, à travers notamment les enveloppes financières destinées à l’acquisition d’équipements au diapason des développements en vigueur dans le domaine, lesquels ont été exploités dans l’amélioration et le renforcement de la couverture des radios régionales, à travers le pays. Cette sixième conférence nationale du genre, abritée par Djelfa, s’inscrit dans la stratégie du ministère de la Communication visant à informer le citoyen sur son droit à une information fiable, a ajouté le ministre. APS Les éléments de la brigade mobile de la police judiciaire de la localité frontalière de Beni Boussaid ont saisi une quantité de 3,80 quintaux de kif traité provenant du Maroc, a-t-on appris hier auprès de la cellule de communication de la sûreté de wilaya de Tlemcen. Agissant sur des informations selon lesquelles un groupe de narcotrafiquants tenterait d’introduire une grande quantité de drogue à partir de la zone frontalière vers la daïra de Beni Snouss, les éléments de cette brigade mobile ont mis en place un dispositif sécuritaire qui a permis de repérer un véhicule suspect dont le conducteur a refusé d’obéir aux injonctions et prendre la fuite. Après une course-poursuite sur la route conduisant de la bande frontalière au village Ouled Moussa à Beni Snouss, les policiers ont réussi à intercepter le véhicule et procédé à l’arrestation de son conducteur âgé de 29 ans, précise-t-on dans un communiqué. Le mis en cause a reconnu qu’il convoyait cette marchandise prohibée, emballée dans 18 colis, pour la remettre à une autre personne. Celle-ci a été arrêtée ensuite à son domicile, ajoute-t-on de même source. L’enquête se poursuit pour identifier les individus impliqués dans cette affaire et déterminer la destination finale de cette drogue. Conseil de la nation : reprise des travaux aujourd’hui en séances plénières Le Conseil de la nation reprendra ses travaux, à partir d’aujourd’hui à 9:30 et jusqu’à dimanche, en séances plénières consacrées à l’examen de trois (3) projets de loi, a indiqué hier un communiqué du Conseil. Il s’agit du projet de loi amendant et complétant l’ordonnance N°04-04 daté du 23 juin 2004, relatif à la normalisation, du projet de loi amendant et complétant l’ordonnance N°66-156 du 8 juin 1966 portant code pénal et le projet de loi relatif à l’utilisation de l’empreinte génétique dans les procédures judiciaires et l’identification des personnes. M. Boudiaf représente l’Algérie à la 69e session de l’Assemblée mondiale de la santé à Genève Le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Abdelmalek Boudiaf, dirigera la délégation algérienne à la 69 e session de l’Assemblée mondiale de la Santé dont l’ouverture des travaux est prévue aujourdhui à Genève (Suisse), a indiqué hier un communiqué du ministère de la Santé. Durant son séjour dans la capitale helvétique, M. Boudiaf «aura des entretiens avec des responsables d’agences onusiennes spécialisées et rencontrera plusieurs de ses homologues de pays frères et amis», précise la même source. Il y a lieu de préciser que l’Assemblée mondiale de la Santé est l’organe décisionnel suprême de l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Les policiers de Jijel s’initient au langage des signes Une session de formation en langage des signes au profit des éléments de la sûreté de wilaya a été lancée, hier à Jijel, en collaboration avec la direction de wilaya de l’action sociale, a-t-on appris auprès de la sûreté de wilaya. Vingt-et-un agents provenant des différentes structures de ce corps de sécurité s’initieront aux techniques du langage par les signes pendant une durée de 19 jours, selon la même source. La formation qui est assurée par un spécialiste du langage des signes de l’école des jeunes sourds de Jijel, se déroulera dans un centre de formation continue de la Sûreté nationale situé au chef-lieu de wilaya. Cette démarche s’inscrit dans le cadre du rapprochement de la Sûreté nationale auprès de l’ensemble des franges de la société y compris celle des sourds-muets et malentendants pour être à l’écoute de leurs préoccupations. Un réseau spécialisé dans le trafic et l’importation illicite d’armes à feu démantelé par la sûreté d’Alger Les services de la sûreté de wilaya d’Alger ont récemment démantelé un réseau criminel international spécialisé dans le trafic et l’importation illicite d’armes à feu et de munitions et saisi 22 fusils à pompe, trois fusils de chasse et une arme individuelle, a indiqué hier le commissaire de police Ahmed Nacer Belkacem, chargé de la communication au sein des mêmes services. Une enquête a été ouverte sur ordre du procureur de la République près le tribunal d’El-Harrach sur la base d’informations parvenues aux services de la sûreté de wilaya d’Alger signalant un groupe criminel composé de deux individus s’adonnant au trafic et à l’importation illicite d’armes à feu et de munitions. La brigade compétente relevant de la police judiciaire de la sûreté de wilaya d’Alger s’est rendue dans les régions frontalières à l’extrême est du pays où elle a saisi 22 fusils à pompe de calibre 12 de fabrication américaine, trois fusils de chasse, une arme individuelle de calibre 9 et une grande quantité de munitions, a-t-il indiqué. Les deux individus, des repris de justice de nationalité algérienne, ont été arrêtés et présentés à la justice, a précisé le commissaire de police, ajoutant que les armes étaient de fabrication américaine et provenaient de Libye.