parfois jlaimerais être plus émotif
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parfois jlaimerais être plus émotif
PHOTO SCOTT-ODLO-MTB-Racing-Team Nino Schurter À l'écoute Nino Schurter – pro du VTT « Parfois j’aimerais être plus émotif » Le triple champion du monde et double médaillé olympique Nino Schurter (28 ans) fait partie des tout grands du monde VTT. Découvrez pourquoi le Grison souhaiterait plus laisser libre cours à ses émotions lors d’une victoire en Coupe du monde, ce qu’il pense du dopage en cyclisme et ce qui est vraiment inoubliable dans sa vie. OUTDOOR GUIDE : Nino Schurter, la dernière fois que tu as pleuré, c’était quand ? Nino Schurter : Je ne pleurs pas souvent. Peut-être aux Jeux Olympiques de Londres, après la course. Et au décès de mon mécanicien Erwin Wildhaber. Cet événement m’a bouleversé. Il m’était très proche, j’ai passé beaucoup de temps avec lui. Montres-tu des fois tes émotions ? Très peu. Quand je montre mes sentiments, c’est plutôt pour moi tout seul. Il faut beaucoup pour que j’extériorise mes émotions. Parfois je trouve même dommage que les succès ne provoquent pas plus d’émotions chez moi. Quand je gagne une course de Coupe du monde je reste impassible. Ce serait pourtant agréable que les succès déclenchent plus de choses chez moi. 2014 a été une année très intense pour toi. Avec ta participation au Tour de Romandie et au Tour de Suisse tu as mis le nez dans les compétitions de vélo de course et tu as également épousé ton amie de longue date, Nina Candrian. Ce n’était pas des moments émotionnels ? Si, le mariage a certainement été le meilleur moment de l’année 2014. Nina et moi sommes faits l’un pour l’autre – c’était vraiment un très beau moment. Cela fait déjà dix ans que nous sortons ensemble et nous avons ainsi renforcé notre désir de poursuivre le chemin ensemble. Dans les faits, il n’y a pas beaucoup de changements. 98 Était-ce un premier pas pour devenir parents ? Une chose après l’autre (rigole). Il n’y a encore rien de concret à ce niveau. Pour l’instant je suis encore trop occupé avec le cyclisme. Ton entraîneur privé Nicolas Siegenthaler parle de toi comme un homme de famille par excellence. Tu as grandi à Tersnaus, un petit village, et ton entourage proche semble très important pour toi. Avoir un bon entourage fait partie des choses les plus importantes dans la vie. Et la famille en est le maillon le plus précieux. J’ai pu vivre de nombreux moments merveilleux avec ma famille. Les personnes qui nous sont proches nous marquent. Ces 15 dernières années de ta vie tournaient autour de l’objectif de vaincre des concurrents et de franchir la ligne d’arrivée le premier. Y trouves-tu ton compte sur la durée ? En tant que sportif on travaille pour être le meilleur. C’est l’objectif. Ce n’est pas tout, et dans le privé il y a d’autres choses qui comptent pour moi. Mais j’aime la compétition, j’aime me frotter aux autres et j’aime les succès. J’aime aussi travailler dur avec mon corps et j’essaie d’améliorer chaque petit détail. C’est bien pour cela que j’adore le cyclisme. Ta carrière se déroule d’une manière extrêmement rectiligne. Déjà en tant que junior tu as récolté des 99 À l'écoute Nino Schurter titres et la transition vers l’élite s’est faite tout naturellement. Depuis, tu domines la Coupe du monde de VTT. Seul le couronnement planifié de ta carrière, aux Jeux olympiques de Londres en 2012 t’a échappé – par la victoire d’un coureur qui n’a pas fait fureur le reste de la saison et dont la performance a donné lieu à des questionnements. Tant qu’il n’est pas officiellement prouvé qu’il a triché, je pars du principe qu’il était propre et qu’il n’a pas pris de substances illicites. Il y a toujours quelqu’un qui peut te battre – avoir la bonne forme le jour J dépend de beaucoup de choses. Penser tout de suite à la triche n’est pas la bonne réaction. Si un sportif professionnel triche, il doit ensuite vivre avec sa conscience toute sa vie. En 1996 Jérôme Chiotti a décroché le titre de champion du monde devant Thomas Frischknecht et il a reconnu, quatre ans plus tard, s’être dopé avec de l’EPO. La médaille d’or a ensuite été remise à Thomas Frischknecht, ton chef d’équipe. Il disait que Chiotti lui avait volé le plus grand succès de sa carrière. Ce n’est pas la même chose de recevoir le titre quatre ans après plutôt que de gagner la course en direct. De plus, on a perdu beaucoup d’argent entre-temps. On ne Nino Schurter, vététiste professionnel exemplaire. Nino Schurter À l'écoute recevra plus jamais les contributions des sponsors et les primes. Et on n’aura jamais connu la gloire d’être au sommet du podium et de recevoir les éloges. On ne pourra plus jamais réparer une telle tricherie. C’était très dur pour Frischknecht. Il roulait du temps où l’usage de l’EPO était à son apogée et il a probablement manqué quelques beaux succès. Aujourd’hui j’ai un assez bon sentiment en VTT : je pense qu’il y a très peu de triche. Quel a été ton plus beau succès sportif ? Mon premier titre de champion du monde dans la catégorie élite en 2009 à Canberra. Ce titre est arrivé à la fin d’une saison mitigée où j’ai dû me battre contre une bronchite chronique. Pendant la course, tout a super bien marché et j’étais le plus jeune vététiste à décrocher un titre de champion du monde. Vaincre Julien Absalon au sprint, c’était juste incroyable ! Quand on gagne une course de manière aussi serrée, les souvenirs sont plus intenses que si l’on gagne avec beaucoup d’avance. Tu as déjà mentionné la plus grande déception sportive de ta carrière – la course olympique à Londres… Aujourd’hui je ne vois pas les choses ainsi. À l’époque Jeune marié de 28 ans. « Mon mariage c’était le point fort de 2014 ». j’étais par contre très déçu : j’étais si proche et j’aurais peut-être pu décrocher le titre en étant un peu plus agressif. Néanmoins, je regrette maintenant beaucoup de ne pas avoir pu profiter de la médaille d’argent en 2012. Je suis deuxième aux Jeux olympiques et je suis frustré – quelque chose ne tourne pas rond. Peux-tu profiter des courses ? J’ai toujours beaucoup de plaisir – quand je roule bien (rigole). Quand ce n’est pas mon jour, la course est plus une corvée qu’un plaisir. Mais bon, il faut aussi passer par là. Il est probable que les meilleures performances n’arrivent que quand on a du plaisir. Le bronze en 2008 à Pékin, l’argent en 2012 à Londres – il n’y a donc plus qu’un objectif pour les jeux en 2016 à Rio, la médaille d’or ? Bien sûr que c’est un grand objectif. Mais ce n’est pas bon de n’avoir des yeux que pour la victoire, c’était bien le problème déjà à Londres. Je souhaite me rendre à Rio dans le but de gagner une médaille, et d’être content même si elle est en argent ou en bronze. Gagner trois fois de suite une médaille aux Jeux olympiques serait extraordinaire. Si cela devait être la médaille d’or, le conte de fées serait parfait. Mais il y a encore de nombreux défis d’ici-là. Cette saison je souhaite remporter la Coupe du monde pour la quatrième fois et déjà m’assurer mon ticket pour les Jeux olympiques. Les Championnats du monde sont également un objectif. Julien Absalon a gagné un peu trop de courses l’année passée… (rigole). Faut-il être masochiste pour atteindre des performances de premier plan en VTT ? Non. Mais il faut pouvoir aller à la limite et pouvoir souffrir. Tout cela s’entraîne et on essaie d’y arriver au mieux. Tu sembles toujours très sérieux, un athlète modèle. As-tu aussi des soupapes ? Oui, moi aussi je dois pouvoir me libérer de la pression et laisser le sport de côté. À la fin d’une saison j’ai toujours un besoin urgent de vacances. Je n’enfourche plus de vélo pendant deux ou trois semaines. Cela peut aussi arriver que je boive au-delà de ma soif lors d’une fête si l’ambiance est bonne. Pendant la saison il faudrait plutôt s’abstenir de le faire trop souvent – l’entraînement suivant ne pardonne rien. En compétition il veut être le meilleur. Dans la vie privée, Schurter a d’autres valeurs. « Si un sportif professionnel triche, il doit ensuite vivre avec sa conscience toute sa vie. » Nino Schurter à propos du dopage dans le cyclisme 100 101 PHOTO SCOTT-ODLO-MTB-Racing-Team PHOTO SCOTT-ODLO-MTB-Racing-Team À l'écoute Nino Schurter Nino Schurter À l'écoute Vététiste modèle à la carrière exemplaire Nino Schurter (28 ans) de Tersnaus dans le Val Lumnezia gagnait déjà des compétitions de VTT en tant que junior et il a parfaitement réussi la transition dans le monde de l’élite. En 2009 il a décroché le titre de champion du monde en tant que plus jeune coureur dans l’histoire du Cross Country. Depuis, il a cueilli trois titres de champion du monde et deux titres de vice-champion du monde puis remporté trois fois la Coupe du monde ainsi que terminé deux fois à la deuxième place. En 2008 il a gagné le bronze aux Jeux olympiques de Pékin, l’argent en 2012 à Londres. Ce médiamaticien fait partie de l’équipe Scott Odlo MTB (autrefois Swisspower) depuis ses débuts en tant que junior. Le Français Julien Absalon est son grand rival sur le circuit VTT. « Ce qui est bien avec le VTT c’est qu’il est possible d’intégrer les autres sports dans l’entraînement. » Nino Schurter sur la diversité Pour atteindre de telles performances, Nino Schurter donne toujours le maximum. « Il faut se surpasser à chaque fois ». Ton capitaine d’équipe, Thomas Frischknecht, est un grand amateur de vin et produit ses propres vins de Maremma. Aimes-tu le vin ? Oui, j’aime bien boire un verre de temps en temps. À notre mariage nous avions le vin rouge de Frischknecht, il était délicieux. J’aime ce genre de vins italiens. Pourrais-tu rester deux semaines les pieds en l’air et ne rien faire ? Bouger fait partie de moi. Même pendant les vacances. Je ne peux pas rester couché deux semaines à la plage. Snorkeling, planche à voile – il me faut un peu d’action. Où trouves-tu toute cette énergie ? Dans la nature. J’adore être dans la nature avec mon VTT et je profite beaucoup des belles vues aussi à l’entraînement. Je me dis toujours : wow – et c’est ici que tu peux t’entraîner ! À Coire je peux sauter sur mon vélo et rejoindre les plus beaux coins. C’est ce que j’apprécie avec le VTT. Et de pouvoir le faire pendant mon travail, c’est un véritable privilège ! Quelle a été ta plus belle expérience outdoor ? J’en ai eu beaucoup. En hiver, à ski de fond dans la forêt de Flims par exemple. J’ai souvent de ces beaux 102 moments, surtout quand il fait beau. Quand la météo est maussade, tout devient plus pénible. L’an passé tu as également participé à des compétitions sur route : le Tour de Romandie et le Tour de Suisse. Une expérience. Tu disais que tu avais quitté ta zone de confort. Quelle est ta conclusion ? C’était une super expérience. Pour moi il était important de voir ce qui se fait en cyclisme sur route. Je voulais savoir si c’était quelque chose qui pourrait me correspondre. Les deux domaines sont très différents, même si une compétition VTT telle que le Cape Epic est semblable au niveau de l’effort. En VTT on met plein gaz pendant 90 minutes et on est presque toujours à la limite. Sur la route il y a des jours où on se laisse porter par le peloton pour s’économiser. Ou, au contraire, il existe des étapes qui sont caractérisées par de fréquents changements de rythme. Les deux classiques m’ont montré que je suis tout à fait capable de supporter des compétitions sur plusieurs jours. Tu n’y as pas pris suffisamment goût pour rejoindre la route en 2016 à la fin de ton contrat, à l’image de Cadel Evans, Jakob Fuglsang & Co. ? J’ai quand même eu beaucoup plaisir. Mais rien de con- Habitué à la victoire : le Grison sait comment gagner une course. cret n’est prévu. Cela dépend de comment les deux saisons suivantes se déroulent, à quel point je suis motivé et si je veux me fixer un nouvel objectif. Finalement je suis heureux en tant que vététiste – c’est mon sport préféré. Je préfère l’entraînement varié dans la nature à l’entraînement monotone sur route. VTT. Ensuite je me suis inscrit à une compétition dans la région et j’y ai pris goût. J’aime aussi d’autres disciplines sportives : les randonnées à ski et le ski de fond en hiver, la course à pied en été. Ce qui est bien avec le VTT c’est qu’il est possible d’intégrer les autres sports dans l’entraînement. Est-ce que l’environnement du cyclisme avec ses scandales de dopage ne te décourage pas ? Je pense que là aussi il y a eu des progrès. Je n’ai jamais eu l’impression que quelqu’un de l’équipe Orica Green edge (que j’ai pu intégrer pour l’occasion) ait pris quelque chose d’illicite. Je pourrais tout à fait m’imaginer rouler pour une telle équipe. Et je pense qu’il est possible de gagner des courses sur route en étant propre. Entre-temps tu es devenu très populaire et tu es un modèle pour les jeunes sportifs. Considères-tu cela comme une charge ou comme une chance ? D’un côté c’est chouette que les gens me reconnaissent. Ma popularité me fait gagner de l’argent, cela fait partie de mon job. Je tente de donner la meilleure image possible de moi en public. D’un autre côté il est aussi des fois agréable d’être juste un « homme normal ». Je ne cache pas que ça me plaît d’être une personne publique lors de mes succès. Mais dans mon sport il ne faut pas grand-chose pour ne plus pouvoir en vivre. De nombreux experts prétendent qu’il est toujours impossible de gagner une course comme le Tour de France en étant propre. Il faudrait essayer pour voir (rigole). Tu es un sportif très polyvalent et tu as découvert le VTT plutôt par hasard – par l’entraînement d’été des skieurs. À sept ans j’ai participé à des compétitions de ski au niveau régional. En été, nous nous entraînions sur des Est-ce plaisant de se prêter à un reportage de mariage dans la revue « L’illustré » ? Quand le texte et les photos sont bons, cela ne me dérange pas. Nous avons pu orienter le reportage en fournissant nous-mêmes les photos. Nous ne voulions en aucun cas la présence de photographes ou de journalistes 103 PHOTO SCOTT-ODLO-MTB-Racing-Team À l'écoute Nino Schurter Nino Schurter À l'écoute « Wow – et c’est ici que tu peux t’entraîner ! » Nino Schurter sur sa dose quotidienne de nature Schurter attend Rio 2016 avec confiance… … y obtenir une médaille serait fantastique ! Tu n’es par contre pas un Romanche pur souche ? Non, mes deux parents sont Zurichois. À la maison nous parlions avec un accent zurichois – c’est pour cela que je n’ai pas intégré l’accent des Grisons. À l’école enfantine et à l’école primaire j’ai par contre appris à parler le romanche. Oui, cela rend bien des choses plus simples d’appartenir à une équipe suisse avec des partenaires suisses tels que Scott et Odlo. Nous travaillons en étroite collaboration et développons des nouveautés. J’ai la chance d’avoir pu travailler dès le début avec les bonnes personnes. Depuis 15 ans avec mon entraîneur Nicolas Siegenthaler, auparavant avec Andy Seeli, puis ensuite avec Thomas Frischknecht qui m’a montré ce qui est possible en tant que vététiste. Aujourd’hui nous profitons l’un de l’autre. Il est responsable de l’équipe, et nous travaillons en étroite collaboration. Pouvoir rouler si tôt déjà dans une équipe si professionnelle a sûrement été un facteur déterminant pour mes succès. Et quand on a du succès, il n’y a aucune raison de changer quoi que ce soit. ✸ Nino Schurter – A ou B Mer ou montagne ? Difficile – j’ai besoin des deux ! Les lieux qui ont les deux sont ce qu’il y a de mieux. Par exemple Rio de Janeiro, où les montagnes tombent jusque sur la plage. Energy drink ou bière blonde ? Une bière fraîche. Livre ou film ? Film. Hiver ou été ? Été ! HCD ou ZSC ? HC Davos. Hamburger ou châteaubriand ? Les hamburgers c’est pas mal, mais : châteaubriand. Heavy metal ou soft rock ? Je n’écoute pas vraiment du heavy metal et le soft rock est un peu trop doux. Quelque chose entre les deux. J’aime par exemple Coldplay. Alpe d’Huez ou Tourmalet ? Hmmm… Tourmalet. Tatort ou Dr House ? Dr House Hôtel cinq étoiles ou camping ? Quelque chose entre les deux. Je ne me sentirais pas à l’aise dans un hôtel cinq étoiles. 104 à notre mariage. C’était un événement privé pour nos familles et nos amis les plus proches. Te verrais-tu affirmer publiquement tes opinions politiques ? Je suis actif dans le milieu du sport. Je garde mes avis politiques pour moi et je ne prends pas position publiquement. Je pense que c’est une bonne chose tant que je suis un sportif actif. Si, plus tard, on veut profiter un jour de sa popularité, pourquoi pas ? Crois-tu en Dieu ? Je ne suis pas quelqu’un de très croyant et je ne fais partie d’aucune confession. Chacun doit croire en ce qui est juste pour lui. En public, je n’aime pas aborder le sujet de la religion. Dario Cologna, Sandro Viletta, Selina Gasparin, Nino Schurter : pourquoi y a-t-il autant de sportifs d’élite romanches ? Nous avons tous la chance d’avoir grandi dans un en droit merveilleux. Le terrain ici dans les Grisons est idéal pour nos sports, que ce soit le VTT, le ski ou le ski de fond. En tant qu’habitant des Grisons on est forcément plus en phase avec la nature et le sport qu’un habitant d’Argovie. À Tersnaus, où j’ai grandi, il était tout naturel de s’occuper dehors. Comment vois-tu l’évolution technique des VTT ? Actuellement il existe des vélos de 26, 27,5 et 29 pouces. Une de ces tailles, va-t-elle disparaître ? Toutes les tailles vont persister, le 26 pouces plutôt pour les enfants ou les vélos de ville. Dans le sport d’élite, cette taille de roue va disparaître. Il n’y aura plus que des 27,5 et des 29 pouces – la taille de la roue est de plus en plus adaptée à la taille du corps. Personnellement, un 29 pouces ne me convient pas. Je ne roule plus qu’avec des roues de 27,5 pouces – que ce soit en compétition ou pour les sorties plaisir. Pour le freeride j’utilise le Genius LT avec un débattement de 170 millimètres. Pour le vététiste lambda les roues de 29 pouces, c’est l’idéal, parce qu’avec elles on se sent bien plus sûr et elles passent mieux les obstacles. De par leurs proportions elles sont également très adaptées aux coureurs avec un grand gabarit. Pour le développement, tu travailles main dans la main avec ton sponsor Scott. TextE Thorsten Kaletsch PHotos Rob Lewis 105
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