dossier Le Chant du dindon - Archives
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Saison 20102010-2011 Saison 20102010-2011 Le Chant du dindon Du vendredi 25 mars au lundi 4 avril 2011 © Florence Delahaye Le Grand T – sous chapiteau Dossier Jeune Public 1 Sommaire Présentation .......................................................................................... 3 Le propos............................................................................................... 5 La troupe................................................................................................ 6 Le cirque, la prise de risque ................................................................. 7 Les rapports humains ........................................................................... 8 Les héritages ......................................................................................... 9 La création musicale ........................................................................... 10 Le Nouveau Cirque ............................................................................. 11 La grande aventure ............................................................................. 13 Les acrobaties ..................................................................................... 17 Les échos de la presse ....................................................................... 20 Dossier réalisé à partir de documents divers dont ceux fournis par la Compagnie Rasposo. 2 Le Chant du dindon Par la Compagnie Rasposo en compagnonnage avec La Verrerie d’Alès /Pôle National des Arts du Cirque Languedoc-Roussillon Ecriture Marie et Fanny Molliens Mise en scène Fanny Molliens Marie Molliens Vincent Molliens Julien Scholl Bruno Lussier Katell Le Brenn Luca Forte Jan Oving Vincent Mignot Fanny Molliens Joseph Molliens Hélène Molliens Alain Poisot Benoit Keller Christian Millanvois Jacky Lignon Fil, acrobatie, voltige Corde volante, acrobatie portage Mat Chinois, acrobatie Acrobate, équilibre, main à main Equilibre et contorsion Equilibre, acrobatie et voltige Jonglage, portage Magie, régie plateau Metteur en scène et comédienne Comédien Comédienne, régisseur lumière Violoniste Contrebassiste Batteur percussionniste Accordéoniste et chanteur Scénographie Vincent Molliens Création, adaptation et improvisation musicale Benoit Keller, Jacky Lignon, Christian Millanvois, Alain Poisot Création lumière Hélène Molliens Création son Didier Caron Création costumes Violaine Lambert, assistée de Clothilde Mauvais Conseils acrobatiques Maxime Pervakov Réalisation décor Etienne Bousquet Réalisation lustres Hélène Molliens, Vincent Mignot Coproductions Verrerie d’Alès /Pôle National des Arts du Cirque Languedoc-Roussillon, Le Théâtre* Scène Nationale de Narbonne, Le Carré Magique, Scène conventionnée de Lannion-Trégor, Théâtre de Cusset / Direction du Développement Culturel, Festival Le Mans fait son Cirque (Ville du Mans), Theater op De Markt – Dommelhof / Belgique, L’Abattoir, Centre National des Arts de la Rue – Ville de Chalon-sur-Saône, Régie Culturelle Scènes et Cinés Ouest Provence / Festival « Les Elancées », Théâtre Firmin Gémier / La Piscine, Scène conventionnée d’Antony et Châtenay-Malabry Soutiens à la résidence Le Théâtre Scène Nationale de Narbonne, Theater op de Markt – Dommelhof / Belgique, Théâtre de Cusset / Direction du Développement Culturel, Ville de Riom, Théâtre Le Grand Logis de Bruz Avec le soutien du Ministère de la Culture : DMDTS, de la DRAC Bourgogne, du Conseil Régional de Bourgogne, du Conseil Général de Saône et Loire et de L’ADAMI (« Prix ADAMI Molières » 2006) Du vendredi 25 mars au lundi 4 avril 2011 Au Grand T – sous chapiteau Attention, horaires spéciaux : Lundi, vendredi, samedi à 20h, mardi à 20h30, mercredi et dimanche à 17h Durée du spectacle : 2h entracte compris / Public : à partir de 9 ans / Tarif : 9€ par élève ou un pass-culture 3 « Nous ne nous éloignons jamais de notre réalité, apportant au public une image crue de notre vie, dans la véracité des rapports humains confrontés au confinement et au mélange des générations. Le spectacle possède le dynamisme d’une aventure puissante dont la hardiesse n’a d’égale que la joie de vivre. Il est l’exploit renouvelé tous les soirs, d’un spectacle donné au public sans que les tourments humains ne puissent entraver la générosité et le don des artistes. Et nous faisons nôtre, cette synthèse de Nietzsche : « l’homme est une corde tendue entre la bête et le surhumain - une corde au dessus d’un abîme » » Cie Rasposo 4 Le propos Sur la piste, l’Artiste joue une farce. Mais il est le « dindon » de cette farce, car la farce c’est sa vie, et il joue sa vie. Dans cette « existence rêvée » que l’on prête à l’Artiste, on l’imagine brillant, encensé, adulé, entouré d’amis… Mais la réalité est toute autre : l’Artiste est seul. Sa solitude l’accompagne et le poursuit dès que les lumières s’éteignent. Il se retrouve avec la Troupe. C’est une Solitude face à d’autres Solitudes, comme un « huis clos » dans lequel « il faut d’abord faire l’effort d’exister avec les autres avant d’essayer de les comprendre ». Dans ce spectacle, la Compagnie Rasposo explore les empreintes sensibles engendrées par le nomadisme. C’est un questionnement sur la fragilité de la vie, à travers des destins qui s’entrecroisent. Ce sont des lignes de vies disparates réunies dans un univers clos. Chaque personnage avec son histoire, son passé, ses racines, cherche à échapper à la solitude. Il rejoint alors la tribu, le clan qui sera sa famille : c’est La Troupe. Une troupe enchevêtrée d’artistes déchus, ratés ou chimériques, artistes en devenir, emplis d’espoirs, ou bien seulement fous innocents aux destinées discordantes. Ces exilés, ces immigrants vivent ensemble sur la route, confrontent leurs cultures pour n’en former plus qu’une ressemblant à leurs territoires sans clôtures. Ils créent un cercle, un clan, ils s’enferment sur eux-mêmes et réinventent leur propre univers. C’est dans ce cocon douillet, que le public est invité à entrer, pour partager les ivresses, les folies et les illusions de cette Troupe réunissant acrobates, équilibristes, voltigeurs, contorsionnistes, jongleurs, comédiens et musiciens. Un voyage saltimbanque accompagné de musique slave, au cœur des émotions, raconte toujours quelque chose : souffrances ou joie, la vie en somme. Retrouver les photos du spectacle et de nombreuses informations sur le site de la compagnie en cliquant sur le lien suivant : http://www.rasposo.net/spectacles 5 La troupe « En choisissant de retravailler avec les mêmes artistes et musiciens, nous affirmons dans cette création la notion de troupe. Qu’est-ce que la notion de troupe dans son sens, et dans son esprit ? - Savoir passer d’un spectacle à l’autre avec la même équipe, savoir jouer de façon différente avec les capacités et les caractères de chacun. - Le choix d’un mode de vie semblable pour la plupart des artistes de la compagnie, basé sur le nomadisme et l’itinérance. - L’esprit d’union, le même investissement artistique et engagement physique. - La conscience collective et la mise en marge de l’individualisme. Concentrée autour du spectacle, la troupe est une suite logique à la cellule familiale évoquée dans les précédents spectacles. C’est l’intégration au noyau familial d’artistes individuels d’horizon différents. Les différents membres de la troupe forment un groupe homogène complexe et dynamique : - par la diversité des formations, les artistes venant d’horizon très différents : L’Ecole Nationale du Cirque Annie Fratellini, l’Ecole du Cirque de Montréal, le Lido de Toulouse, L’Ecole de Cirque de Turin, le Centre National Arts du Cirque ainsi que certaines écoles de théâtre, - par la superposition de générations où toutes les tranches d’âge sont représentées. Elle forme un puissant collectif qui est le miroir d’une société. » La Cie Rasposo 6 Le cirque, la prise de risque En bravant les lois de l’équilibre, au-delà de la violence et de l’impudeur, l’artiste de cirque s’évertue, affichant un flegme impassible, à surmonter la difficulté avec aisance. L’épreuve de la sauvagerie abrasive du mât chinois, la contrainte parfois inhumaine du corps par des contorsions gracieuses, l’éviction de la peur d’un saut dans le vide sont le règne d’une lutte pour la maîtrise du corps. Le circassien doit « faire » sans faillir et sans cesser de sourire. © Florence Delahaye Nous laissons, cette fois, entrevoir au public ce qu’éprouve un artiste dans ces instants de dépassement extrêmes, où la faiblesse côtoie la bravoure. 7 Les rapports humains Le voyage indissociable de la vie circassienne « Le mouvement perpétuel, la fuite en avant, qui enferment les rancœurs et confinent les inimitiés, resserrent entre eux les marginaux. Ils mettent en commun leurs rêves, leurs illusions et leurs utopies dans un labeur harassant qui les rend solidaires pour magnifier l’éphémère. » La vie en groupe use la confiance, détruit l’intimité et génère la solitude « Nous approfondissons l’analyse des rapports humains confinés dans un groupe et la vie en communauté d’une tribu autour d’un spectacle, en puisant notre inspiration dans les pages inoubliables de Colette (La Vagabonde, L’Envers du music-hall...). Dans la vision cruelle et cinglante de la vie du cirque qu’est L’Enfant qui cuisait dans la polenta d’Aglaja Veteranyi, nous montrerons au spectateur la face cachée de ce métier, le plus magnifique comme le plus impitoyable. Comment la vie en groupe, qui engendre des pulsions humaines telles que l’affrontement, la trahison ou les rancœurs augmente-t-elle la prise de risque attachée à la prouesse circassienne ? Inversement, comment force-t-elle la solidarité et la confiance dans un monde où chacun est indispensable à l’existence de l’autre ? » La présence simultanée de l’espoir d’un rêve insensé, et de la crainte de l’évidence « La piste est bien un lieu de conflit. La douleur ou la joie, l’envol ou la chute, la gloire ou l’humiliation… les tensions s’exaltent jusqu’à un degré critique. Le passage d’un état à son contraire, le renversement des tendances est permanent. Tout artiste de cirque s’accomplit dans une lutte singulière, à la recherche de l’envers des choses. « Lorsque l’on vient d’en rire on devrait en pleurer » dit Alfred de Musset, et Christian Bobin ajoute dans La Folle Allure : « C’est violent le numéro du clown, c’est fait de violences, si on regarde bien : tomber, se relever, tomber à nouveau, pleurer, faire le bête pour attirer sur soi toute la méchanceté du monde et, juste avant qu’elle ne vous écrase, la changer en rires ». Nous poussons à l’extrême l’impertinence, en outrepassant les capacités de perception du public, afin que le rire reste la seule échappatoire. Intimité, convivialité, proximité... les spectateurs ne seront jamais laissés seuls. Une fois entrés dans notre tanière, ils feront partie de notre vie, oubliant leur propre histoire. Ils ne feront qu’un avec notre sensibilité, nos ardeurs et notre fantaisie. C’est dans cet univers sensible que le public est invité à partager la chaleur de l’échange pour ouvrir ensemble les portes de l’émotion. » 8 Les héritages Vision baroque « Grâce à cette intimité partagée nous pouvons entrevoir dans la fusion des cultures, le patrimoine de chacun. Nous interrogeons le futur pour réinventer les signes du passé, afin de poétiser le quotidien par l’imagination. Nous précisons notre identité, c'est-à-dire la compréhension des traditions circassiennes, par l’imagerie classique à travers un regard actuel. Un instant emportés dans une vision fugitive des vestiges d’un « Cirque des Chimères », nous célébrons, à la manière de Fellini, le culte de créatures cocasses, extravagantes et baroques issues de quelques peintures de Toulouse-Lautrec. Charriant dans notre sillage les mythes de l’errance, celles du voyageur éternel enraciné dans ses convictions, nous nous persuadons d’exister malgré le temps, et nous questionnons un avenir hasardeux où le passé ne s’efface pas. » Scénographie « L’évocation dégradée d’un univers galvaudé offert à l’imaginaire du public, demeure comme les adieux au « cirque des splendeurs éphémères », qu’on peut déchiffrer dans les murs éventrés et la coupole effondrée de certains anciens cirques en dur. Une tristesse grandiose et magnifique se dégage des débris de leur gloire tombée dans une sublime décadence. Le chapiteau, lui, abri précaire, ne conserve de cet espace sacrifié, que l’âme qui s’en dégage et en fera partager au public les émotions. Ici le chapiteau est le décor. Il sert tout entier d’espace scénique enfermant les spectateurs dans un microcosme. L’espace est utilisé dans son intégralité : au centre, derrière et autour du public, ainsi que tout l’espace aérien comme un ciel habité d’êtres et d’objets en mouvement. Et l’on invite le spectateur à vivre quelques instants dans une promiscuité qui le fera participer lui-même au spectacle par sa seule présence. » Ambiguïté « Prônant l’importance de la vie, nous prenons en compte les regards, et par delà la pensée de tout ce qui nous entoure : êtres, animaux et objets. Nous inversons ainsi l’axiome de la prétendue supériorité de l’humain. Nous préconisons l’animal comme colocataire de notre planète. En conséquence, nous n’avons pas l’absurdité de l’ignorer, en faisant croire à sa disparition. Pour ce faire nous installons des personnages ambigus, qui amènent la présence animale dans l’équivoque d’une toute autre relation. A travers des créatures insaisissables à la fois familières et énigmatiques, le rapport au réel finit par être distendu. Des personnages contemporains parcourent un univers présent, où transparaît, tel un souvenir lointain, luxe, faste et décadence. » 9 La création musicale Les compositions originales des quatre musiciens sont dirigées dans deux axes parallèles qui expriment la dualité du spectacle. En premier lieu, la musique croise volontairement les influences, en des mélanges de thèmes et de mélodies glanées sur la route au gré des rencontres. Complaintes de peuples exilés où l’optimisme apporte une lueur d’espoir. En second lieu, la musique entièrement originale exprime les états intérieurs des personnages : la plainte, la souffrance, la colère ou la frénésie de la joie dans toute leur violence. Elle traduit la lutte pour la sublimation de l’énergie des corps tendus, tordus, écrasés, écartelés ou propulsés dans une douleur physique maîtrisée et donnée comme une offrande au public. Les musiciens utilisent leurs instruments de prédilection : accordéon, violon, contrebasse et percussion auxquels ils substituent parfois guitares, trompette ou scie musicale pour des atmosphères particulières. 10 Le Nouveau Cirque Le cirque existe depuis très longtemps. Déjà, dans l'Egypte antique, de grandes parades d'animaux défilaient dans les rues. Un peu plus tard, à Rome le Circus Maximus présentait des spectacles ; les numéros étaient plutôt des combats sanguinaires entre des animaux sauvages et des gladiateurs. Cette manifestation très populaire s'appelait les jeux du cirque. A la fin du XVIIIe siècle, on assiste à l’invention du cirque moderne grâce à un écuyer anglais, Philip Astley qui tourne autour des exercices équestres et de dressage ; il ajoute un peu d'acrobatie et d'humour à son spectacle équestre. Philip Astley fut suivi par un italien, Antoine Franconi (1737-1836) qui ajouta d'autres attractions et proposa un spectacle plus varié. Afin de survivre, les cirques sont obligés de voyager. Naît alors le chapiteau. Le cirque est devenu très vite une histoire de famille. Le XIXe siècle marque l'éclosion et l'épanouissement de véritables dynasties en Europe et au nouveau monde : Cirque Ringling Bros and Barnum and Barley, Amar, Bouglione, Gruss, Fratellini, Pinder. Puis au cours des années, de 1850 à 1960, le cirque évolue à travers les différents arts et certaines caractéristiques se sont progressivement mises en place : - Une succession de numéros (une douzaine environ) de 8 minutes chacun dont l'ordre est lié à des contraintes techniques et à une hiérarchie des émotions. Il n'y a pas de lien logique entre les numéros, un numéro peut être remplacé par un autre, la liaison est faite uniquement avec les reprises clownesques et l'intervention de monsieur Loyal. - Des fondamentaux tels que l'entrée clownesque, le numéro équestre, le dressage de fauves, d'éléphants, les numéros d'art aérien d'acrobatie ou d'équilibre, de grande illusion et qui se terminent par un grand charivari. - La structure dramatique de chaque numéro en fonction de la difficulté croissante de chaque numéro et du dépassement de certaines limites qui fait de l'artiste un héros. Il s'agit de mettre en évidence la part du risque et la part du danger. - La circularité de la piste, pour les arts équestres et qui induit une égalité devant les émotions (métaphore avec le cercle de famille). - Le caractère éphémère du cirque. - Une esthétique de la saturation, une profusion de signes en ce qui concerne les couleurs (nez rouge, le clown blanc...) les sons, et les odeurs (crottin ...). 11 Dans les années 1960, ce type de cirque commence à s'épuiser aidé par la télévision (les gens ne vont plus au spectacle) et la célèbre piste aux étoiles va figer une esthétique du cirque. Le cirque est prêt à disparaître par manque de moyens financiers et aussi une concurrence déloyale . A partir de 1973, le cirque reprend son souffle, les contemporains vont casser les différents codes du cirque traditionnel, le nouveau cirque commence à apparaître. Ce qu'on appelle le nouveau cirque n'en finit pas de se réinventer. Depuis que les gens de la piste se sont donné le droit à la mise en scène, à la chorégraphie et à la scénographie, cet art-là s'emploie à tutoyer la fable et la poésie. La virtuosité ne se contente plus de faire rouler les biceps, et le numéro se met au service d'une narration : depuis une vingtaine d'années, véritablement, un nouvel art est né. Annie Fratellini a ouvert en 1973 une école de cirque, on quitte la logique de la transmission familiale. Le cirque séduit les gens du théâtre, Jérôme Savary crée Le Grand Magic Circus. Tendance et envie de théâtre populaire, les artistes se tournent vers le spectateur. Dans le nouveau cirque, les créateurs sont très respectueux de l'ancien, ils se posent la question en terme de théâtre et utilisent le geste acrobatique comme un langage. Jean-Michel Guy constate 5 grandes ruptures dans la mutation du cirque : - Disparition de numéros de dressage d'animaux. - Remise en cause de la piste et du chapiteau avec des dispositifs scéniques originaux. - Mise en œuvre d'une nouvelle dramaturgie qui fait appel à différentes activités artistiques, au métissage des arts de la scène tels que la danse, le théâtre, l'image, le chant, le mime. Le cirque devient un cirque d'auteur, le spectacle devient une œuvre. - Multiplication des esthétiques : l'esthétique poétique, plastique, littéraire où "la voie de l'absurde" actualise les questions humaines, la "provocation" où domine la contestation sociale et l'humour, trait commun à tous les spectacles... - Les différentes techniques de cirque deviennent autonomes, par exemple le jonglage peut être un spectacle à part entière. Ces ruptures ont amené un nouveau public au cirque, familier du théâtre et de la danse. En 1979, le cirque passe du ministère de l'agriculture au ministère de la culture. En 1985, le Centre National des Arts du Cirque de Chalons-en-Champagne est créé. La première promotion sort en 1989. A.M Civilise, Buffon - A. Lechaudel IUFM Paris - copyright 2002 12 La grande aventure Interview de Gilles Laurendon - auteur de Nouveau Cirque, la grande aventure, Le Cherche midi éditeur, 2001 - par les Editions Le Manuscrit Intérieur coquet. On est venu en visiteur matinal, attiré par une histoire qu'on ne connaît pas. Certes on en connaît l'ancienne, ses images fondatrices de notre enfance, mais pas encore celle qui depuis quelques temps remue les traditions pour en tirer tant de nouveauté. Le conteur se nomme Gilles Laurendon, écrivain funambule tressant des fils, jouant des correspondances entre les trois passions qui dominent sa vie : la cuisine, la littérature et le cirque. Si Rabelais et son Pantagruel gourmand vivaient (et mangeaient) encore de nos jours, ils iraient au cirque, nous confie-t-il… Mais si bibelots et mitons ont plutôt changé de visage en quelques temps, la piste elle aussi a su créer du neuf et du vif. Il y eut bien un "Nouveau Roman" et une "Nouvelle cuisine", alors pourquoi le cirque n'aurait-il pas lui aussi son… "Nouveau cirque" ? Fini les clowns inlassables et les numéros trop convenus, place à l'histoire, très clairement contée par Gilles Laurendon… Ecrire le cirque Comment pourriez-vous à ce jour définir votre relation, cette passion qui vous lie au monde du cirque ? C'est pour nous un véritable bain de jouvence. Par exemple, on vient tout juste de passer trois jours à la Ferme du Buisson : c'était un peu comme un "boeuf" en jazz, avec les principales compagnies du "Nouveau cirque" qui s'étaient rassemblées pour se faire plaisir entre elles et monter des spectacles en commun. C'était tout à fait éblouissant, et pour nous c'est en fait une source d'enrichissement permanent. Dans quel sens l'émergence du "Nouveau cirque" est-elle intimement liée à votre travail d'écrivain ? Le nouveau cirque, c'est quelque chose qui fait appel aussi bien à la danse, au théâtre qu'aux disciplines plus traditionnelles du cirque. C'est vraiment un atelier de création fabuleux. Pour un écrivain, c'est tout à fait réconfortant de se dire qu'il y a des gens aussi dynamiques autour de la création. C'est pour nous une sorte de "dopping" pour écrire que d'assister à ces spectacles étourdissants. J'ai à la fois une très grande attirance pour ce que font ces artistes et pour ce qu'ils sont également, car c'est aussi un mode de vie. Je crois 13 qu'être artiste de cirque comme être romancier, c'est un engagement dans sa vie quotidienne : c'est une façon d'être et une façon de vivre. Ce n'est pas la dimension du risque qui rapproche mon travail littéraire et leur approche artistique, mais c'est plutôt une forme de nomadisme. Les artistes comme ceux de la compagnie des Arceaux, une des plus actives du nouveau cirque, passent leur temps à bouger. L'écrivain, qui n'a pas de contraintes physiques, n'est pas trop éloigné de ce mode de vie… Dans quel sens le nomadisme est il encore une des caractéristiques de vie des gens du "Nouveau cirque" ? Evidemment, "nomadisme" ne veut pas ici dire caravane pourrie où tout le monde grelotte… Certains artistes ont des enfants qu'ils scolarisent d'une façon différente, comme c'est le cas aux Arceaux, où des professeurs viennent enseigner sur place... Comme c'est d'ailleurs un aspect qui nous intéresse beaucoup, on a retracé dans ce livre le quotidien et l'histoire du Centre National des Arts du Cirque (CNAC), avec qui on a beaucoup travaillé. Des rues jusqu'aux planches : Nadj, Wenders et d'autres… Historiquement il y a deux phénomènes qui ont fait naître le nouveau cirque : les arts de la rue et le théâtre, qui lui a permis un certain renouvellement. C'est essentiellement sur le pavé que tout s'est passé, avec le travail des artistes de rue dans les années 70. Par la suite, l'histoire du nouveau cirque s'est nouée et dénouée et beaucoup d'événements se sont produits, mais au départ, la révolte est venue de la rue. Et la révélation, le "coup de poing dans l'estomac", comme vous dites, remonte à un spectacle de 1995 monté par Joseph Nadj (proche de Tadeusz Kantor)… Oui, Le Cri du caméléon fut le premier grand spectacle de sortie de la promotion du CNAC, d'abord présenté à Chalons, puis à La Villette, à Avignon... Nadj est un homme de théâtre qui a créé un univers très onirique, assez violent, où les acteurs sont habillés en costume de ville, ce qui surprend quand on va au cirque, car on peut s'attendre plutôt à des tutus, des habits moulants… C'est un spectacle dont tous les amateurs de cirque se souviennent : ce fut vraiment une autre approche, d'une théâtralité âpre. En mettant en scène dans une libre interprétation du Surmâle d'Alfred Jarry des souvenirs de son enfance passée en Vojvodine, Nadj a créé une œuvre à la fois déroutante et saisissante. Vous citez aussi les multiples incursions de la création contemporaine au sein même du nouveau cirque. Si l'on prend pour exemple le théâtre contemporain, peut-on préciser si ce sont les metteurs en scène contemporains qui se sont penchés sur les ouvertures esthétiques du nouveau cirque, ou l'inverse ? Je dirais que l'influence est réciproque, c'est-à-dire que ce sont des milieux ouverts et des metteurs en scène comme Taget ou Nadj viennent assez volontiers monter des spectacles 14 et parfois créer des compagnies. Tout cela fait qu'au sein du nouveau cirque - ou du cirque contemporain qui est une appellation plus juste - coexistent des tas de gens avec des univers de référence tout à fait différents. Certains sont très marqués par le théâtre. Les mises en scène font alors largement appel à des techniques de jeu. Il y a parfois aussi des plasticiens ou des musiciens qui interviennent dans les créations. Bref, chacun apporte sa pierre et c'est le cirque qui est le fédérateur et le lieu de partage. Cela aurait pu être le contraire, c'est à dire le théâtre contemporain qui "aspire" le cirque et le fait venir. Les raisons peuvent être multiples. Je pense qu'il y a peut-être eu une forme de sclérose dans le théâtre, un besoin d'oxygène, et ils ont retrouvé cet oxygène auprès des gens du cirque. Le cirque a toujours un peu captivé les autres arts, et là, il les a non seulement captivé mais aussi "capté". Ils sont tous venus sur sa piste - ou hors piste - pour faire des choses en commun. Le cinéma fait ainsi parfois appel aux arts du Nouveau cirque ? Oui, et Wim Wenders par exemple a fait Les Ailes du désir avec quelqu'un qu'on connaît bien, le trapéziste et enseignant du CNAC Bruno Krief. C'est une personne extraordinaire qui, avec sa compagne Armance Brown, a réglé le ballet aérien de ce film. Wenders a justement bien montré dans son film cette dimension du cirque. Il y a en fait très peu d'artistes, notamment de romanciers contemporains qui se sont vraiment intéressés au nouveau cirque. Le CNAC ou la révélation du nouveau cirque Que représente le CNAC pour le nouveau cirque ? La création du Centre National des Arts du Cirque a été un moment très important dans la naissance du nouveau cirque. Créé à l'initiative de Jack Lang, c'est en quelque sorte l'équivalent d'un conservatoire. C'est probablement la première école de cirque en Europe aujourd'hui. Entrer au CNAC aujourd'hui demande beaucoup d'aptitudes, aussi bien physiques que créatives. C'est une école très exigeante mais tous ceux qui en sortent animent et créent […] des spectacles, des compagnies... Le CNAC a nourri de nombreuses compagnies qui après se forment, se déforment, se reforment, et s'enrichissent avec d'autres gens venus d'autres lieux. Ce qui caractérise donc cette école supérieure, c'est qu'elle ne forme plus seulement des artistes, au sens classique et traditionnel, du cirque, mais des gens qui ont une formation en danse, en théâtre, en mise en scène, en musique... C'est vraiment une formation artistique complète. On y laisse aux élèves cette part de création nécessaire à leur émancipation ? Oui car l'éducation, ce n'est pas un moule. La plupart des professeurs qui interviennent au CNAC sont des intervenants extérieurs. Ce ne sont pas des salariés qui viennent tous les mois, mais ils restent des personnes indépendantes qui ont leur propre vie artistique, qui se produisent, qui donnent des spectacles, c'est très enrichissant pour les élèves. 15 C'est aussi grâce à cette diversité qu'on peut arriver à des spectacles qui mélangent interprétation musicale, présence théâtrale, performances du cirque… Oui, quiconque va assister à des spectacles aujourd'hui, que ce soit ceux de Gosh, des Arceaux, des jeunes du CNAC (mais citons aussi ceux du Cirque Plume, du Circus Cantabile, du Théâtre du Centaure…), reste frappé par le fait que c'est un vivier de disciplines. La musique est très importante, la mise en scène est splendide, les éclairages sont très travaillés. C'est vraiment une approche globale des techniques, des arts vivants aujourd'hui. Alors que le cirque traditionnel repose plus sur des enchaînements de numéros, le nouveau cirque conçoit plus le spectacle dans sa totalité. Il n'y a plus M. Loyal qui annonce telle ou telle prouesse… C'est moins un art de la performance qu'un art de l'imagination et à partir de là, toutes les disciplines viennent se fondre. La musique est souvent composée uniquement pour le spectacle, à la différence du cirque traditionnel où les morceaux sont repris et où existe un répertoire déjà écrit. Cela vaut aussi pour la chorégraphie. Il y a beaucoup de danseurs très importants qui viennent au cirque. Il me semblait vraiment important de faire ce livre pour que les gens sachent un peu quelle est l'histoire de ce cirque contemporain, et pour que cette lecture leur donne envie d'aller voir des spectacles du "Nouveau cirque"… Les professionnels prendront ce livre pour une invitation au voyage, et ceux qui ne connaissent pas y verront, je l'espère, un beau livre de découverte. Extrait de www.manuscrit.com 16 Les acrobaties L’acrobatie au tapis sans accessoires L’acrobatie au tapis regroupe les exercices que les athlètes exécutent en ayant un appui direct au sol. Le porteur, étant trop lourd ou trop âgé, reste presque toujours au tapis. Le second, souvent un ancien voltigeur sait parfaitement rattraper son partenaire sur les épaules. Le voltigeur effectue tous les sauts périlleux. L’équilibre sur les mains fait partie de l’alphabet acrobatique ; c’est l’élément fondamental de cette discipline, l’un des premiers mouvements que l’on apprend aux enfants de la balle. Le main à main Ce terme désigne les numéros d’acrobatie de force pure où les athlètes n’ont pas recours à des accessoires, et se bornent à combiner les divers équilibres. Le porteur attrape le voltigeur sur les mains et non sur les épaules. Le style, la lenteur et la puissance des rétablissements, l’aisance et la perfection des équilibres et des planches sont les critères d’appréciation de tels numéros. Les sauteurs en colonne Le saut est à la base de toute éducation banquiste. Le corps tout entier participe à cet exercice difficile qui demande une grande détente combinée à une grande vitesse d’exécution. Aucun truquage n’est possible. La jonglerie Longtemps considérée comme une attraction annexe, la jonglerie fut d’abord le complément d’autres numéros. Ainsi, écuyers, clowns, fil-de-féristes agrémentaient leurs exercices de quelques passes d’adresse ou de jonglerie. Cette discipline demande une grande disposition naturelle, de la science et du travail. Les premiers jongleurs utilisaient des objets d’usage courant. Balles, ballons, massues, torches, raquettes, cerceaux, anneaux et assiettes permettaient de varier les figures. La bascule Les gymnastes à la bascule ressemblent fort aux acrobates en colonne. Le principe est le même : un gymnaste saute d’une plate-forme sur l’extrémité d’une bascule que son poids fait violemment basculer. A l’autre extrémité, un second gymnaste est propulsé en l’air et 17 exécute alors plusieurs sauts. Le voltigeur se reçoit à terre mais il peut également atterrir sur les épaules d’un porteur, au sommet d’une colonne formée de plusieurs hommes. Le trampoline La batoude américaine, encore appelée trampoline, est une toile élastique tendue à l’aide de lanières élastiques sur un cadre surélevé. Sous une apparente facilité, les exercices sont assez dangereux et demandent une solide connaissance acrobatique. Les équilibres Les équilibristes au tapis peuvent utiliser différents accessoires (échelles, chaises, tables ou encore échasses pour les plus traditionnels). Les perchistes Les Européens adoptèrent le travail à la perche peu après l’arrivée des acrobates japonais qui introduisirent ce type de numéro dans la seconde moitié du XIXe siècle. Les perches sont le plus souvent en bambou, bois à la fois souple et résistant, donc particulièrement adapté. Elles peuvent également être constituées de tubes d’acier qui s’emboîtent. Les artistes s’ingénient à varier le point de contact entre la perche et le porteur. L’acrobatie aux agrès La force Les artistes proposent parfois un travail de force très personnel et très original. Exemple suspension, travail à la mâchoire (tout l’effort porte alors sur la voûte du palais)… Les barres Les barres fixes apparurent sur la piste vers les années 1875. A l’origine, il s’agissait d’une simple barre de suspension, unique, bien arrondie et fixée à la partie supérieure de deux montants verticaux. Plus tard, les acrobates utilisent deux ou trois barres fixes disposées parallèlement. Le travail des barres au porteur dénature le numéro en supprimant les échappements. L’adjonction d’une batoude américaine implique un travail avec des sauts périlleux. 18 Le fil de fer souple Le travail sur fil de fer peut s’effectuer à petite ou grande hauteur. Lorsque le fil-de-fériste travaille à petite hauteur, il évolue le plus souvent sur un câble supporté par deux croix métalliques posées au sol. Le fil de fer lui-même peut être souple ou tendu. Le fil-de-fériste doit absolument avoir de bon réflexes. La concentration, le sang-froid et un entraînement quotidien lui sont nécessaires. Le fil de fer tendu Le funambule peut utiliser un monocycle : il emboîte alors le fil tendu dans la gorge de la jante. Les anneaux Le travail aux anneaux ne comporte ni saut, ni élan et se pratique à faible hauteur. Le travail aux anneaux se réduit à des planches, des suspensions successives ou des équilibres de mains. Le trapèze Le trapèze volant consiste à se lancer d'une plate-forme, accroché à la barre du trapèze, puis à se propulser vers une autre personne, appelée le « catcher », également en vol. Le « catcher » est habituellement accroché par les genoux sur un deuxième trapèze, ou encore sur une « chaise » ou autre structure. Au cirque, seuls le travail, la rigueur et la discipline permettent aux numéros de s’imposer. 19 Les échos de la presse La piste aux émotions… « Sur la piste, l’Artiste joue une farce. Mais il est le « Dindon » de cette farce, car la farce c’est sa vie, et il joue sa vie. Propre à tout spectacle autour de l’art du comédien, le thème est plus vif encore sur la piste d’un cirque, lieu de tensions et de conflits, de défis et de dangers, où malgré tout il faut bien que soir après soir explosent la joie de vivre et le ravissement du spectateur. Ce Chant du Dindon est non seulement un remarquable spectacle mais aussi une formidable métaphore de la vie. Et pas seulement d’artiste… » HDS.MAG guide Théâtre Farce à plumes « Audacieux, chaleureux, merveilleux, énergisants, inoubliables sont les spectacles de la Compagnie Rasposo dont les brefs passages se font toujours attendre avec impatience. On retrouve enfin cette année la famille Molliens & Co pour un concentré d’émotions parfaitement à la hauteur du souvenir marquant de leur précédent spectacle Parfums d’Est. Porté par le souffle de la tradition et à la pointe du jamais vu, leur cirque réunit acrobatie, jonglage, voltige, contorsion, magie, clowneries, théâtre, musique, avec passion et générosité. Il règne une telle bonne humeur sous le chapiteau qu’on a presque l’impression de les connaître, un peu comme de lointains cousins dont la visite est toujours une fête. On aimerait ne jamais quitter cette troupe follement attachante et que le spectacle dure sans cesse… On reconnaît le patriarche, la maman, les enfants, les fidèles et on accueille les nouveaux venus avec une confiance aveugle. Le conceptuel s’arrête à la vie, célébrée dans la simplicité et par des numéros toujours plus ingénieux qui séduisent autant les spectateurs avertis que les autres. Leur fièvre emporte le public unanime pendant deux heures de rires, de frissons, de complicité et de poésie. Une table, une chaise, une échelle, une corde, des assemblages de bric et de broc rendent leurs prouesses encore plus téméraires, à couper le souffle. Magie et proximité cohabitent à chaque instant, au rythme de musiques endiablées comme à celui de nos battements de cœur… A voir et entendre, mais surtout à vivre… » CULTUROPOING 20 « Avec sa nouvelle création Le Chant du dindon, la troupe nous donne en partage un moment de leur existence, car c'est bien là que se joue la force de cette compagnie, ne pas donner à voir une représentation mais nous intégrer à sa quête, nous inviter à participer au temps suspendu dans l'intime et le quotidien de sa vie, de son questionnement sur la place de l'autre, de celui qui dérange, celui qui passe, le nomade. Où commence le spectacle, où s'arrête la vie ? La Cie Rasposo interroge la troupe et l'individu dans la complexité de cette relation, sa dualité, sa complémentarité. Et nous, spectateurs (que ce terme nous va mal ! Nous nous sentons plutôt invités, compagnon de voyage), nous en faisons partie, nous sommes les témoins de leur quête. Nous sommes dans leur intimité partagée, ils nous donnent à vivre leurs joies, leurs doutes, le dur labeur d’artiste. Et nous savourons la féerie de leur nouveau spectacle, magnifié par la musique originale jouée en direct par les musiciens. Transportés par la tribu Rasposo, nous partirons en voyage, nous prendrons la route, et serons nomade le temps d'un chant du dindon dont il nous faudra bien revenir ! » ZOOM LA RUE « Si vous avez dans la tête un Parfum d'Est qui persiste, et le souvenir de cette troupe exceptionnelle qui nous avait régalé d'un spectacle magique, beau, envoûtant... ne manquez pas Le Chant du dindon. Ces mêmes artistes et musiciens nous entraînent au cœur de leur univers fait de complicité, de prise de risque, d'exploits et de prouesses physiques. A voir pour la qualité du travail, pour avoir le souffle coupé, pour l'envie de battre la mesure avec les pieds, pour rire et partager des instants de bonheur. » FLUCTUAT NET « La nouvelle création de la compagnie Rasposo a de quoi ravir les pupilles. Après le succès de Parfums d'Est, ce nouvel élixir joue la carte de la famille. La représentation oscille entre le temps de la vie et celui de l'illusion, et l'engagement des artistes, si intense, si virtuose, place le spectateur dans un étrange partage avec la quête de ces personnes. Le tout dans une joie de vivre non dissimulée qui nous rappelle que dans cette farce, la solidarité du groupe vaut tous les rêves, toutes les utopies, et toutes les grandes Familles. » LA TERRASSE 21 22 23 Saison 20102010-2011 Contacts Jeune Public Public Marion Echevin / 02 28 24 28 18 [email protected] Pascale Degrieck / 02 28 24 28 08 [email protected] Florence Danveau / 02 28 24 28 16 [email protected] Annie Ploteau / 02 28 24 28 17 [email protected] Le Grand T BP 30111 44001 Nantes cedex 01 Tel 02 28 24 28 24 Fax 02 28 24 28 38 De nombreuses pistes de travail autour des spectacles sont disponibles dans le document « Aller au théâtre : lire, voir, dire, écrire et faire… avec les élèves » Rendez-vous sur : http://www.legrandT.fr/IMG/pdf/aller_au_theatre.pdf