le chemi de bo aparte - Histoire et Patrimoine Seynois
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le chemi de bo aparte - Histoire et Patrimoine Seynois
LE CHEMI DE BOAPARTE d’O LLIOULES À S AIT-M ADRIER en passant par LA SEYE - SUR - MER LE SIÈ GE DE TOULO DE 1 793 Oratoire Chapelle de Faveyrolles 2 Bastide Montauban Piedardant Petite Garenne SansCulottes Eguillette 4 Moulins MULGRAVE * Hommes Sans Peur Batterie Bonaparte Balaguier Jacobins Chassecoquins Grande Rade Clos StLouis Caraque La Croix des Signaux Cap Cepet 3 LE CHEMI DE BOAPARTE d’O LLIOULES À S AIT-M ADRIER en passant par LA SEYE - SUR - MER LE SIÈ GE DE TOULO DE 1 793 4 Disposition des batteries et des fortifications pendant le siège de Toulon en 1793. Napoléon, à droite, alors jeune et ambitieux capitaine d’artillerie, se penchait sur des cartes similaires pour placer ses canons et bombarder les points faibles des défenses des Alliés. 5 Préface On peut lire à la rubrique «Historique» d'un guide touristique des années 1920 : "La Seyne n’a pas Ce qui est surprenant quand on sait que Louis XIV a accordé son autonomie, par rapport à Six-Fours, à une ville remarquable au XVIIe siècle, déjà connue pour ses activités de pêche, de commerce et de constructions navales. Encore plus étonnant quand on pense que ces lignes ont été écrites à une époque florissante pour les Forges et Chantiers de la Méditerranée, et pour la ville en conséquence. On n'a pas, entre autres, pris la mesure de l'importance de ce haut fait historique que représente la victoire de Bonaparte au siège de Toulon en 1793, événement qui n’a pas été sans retentissement sur l’histoire mondiale. En 1984, j’avais assisté au Fort Balaguier à une commémoration de la Libération de La Seyne-sur-Mer en présence des vétérans de l'escadrille aérienne française Normandie-Niémen qui a combattu sur le front Est auprès de l'Armée soviétique en 1943-45. Un officier soviétique qui était présent m’avait dit alors son admiration pour Napoléon et son émotion de découvrir les lieux de «l’envol de l’Aigle». En 2007, pour les Journées du patrimoine, nous avons lancé notre première balade du «Sentier Bonaparte» reliant les différentes batteries établies par Bonaparte pour détruire la Redoute Mulgrave installée au sommet du Mont Caire qui accueillera plus tard, sur son ordre, le «Fort Napoléon» . A notre grande surprise, le public était venu nombreux, et c’est un souffle d’épopée qui nous guidait dans les collines, à travers d’aimables pavillons, jusqu’à la mythique «Batterie des hommes sans peur» . Aujourd'hui le boulevard Jean-Jaurès ne s’appelle plus «Boulevard des Hommes sans peur» et l’ouvrage d’Histoire et Patrimoine Seynois fait redécouvrir cet épisode glorieux qui a accompagné la naissance de la République. d’histoire". Florence Cyrulnik Adjointe au maire de La SeynesurMer Déléguée à la Culture et au Patrimoine Juin 2012 6 A la découverte du stratège républicain Pendant les journées du patrimoine en septembre 2007, plusieurs dizaines de personnes découvraient le sentier Bonaparte à La Seyne-sur-Mer, mis à jour par Hélène Bourilhon et Florence Cyrulnik. Avec leur autorisation, notre association reprenait le flambeau l’année suivante. Dominique Marcellesi, passionné par cette histoire, a alors proposé la confection d’une plaquette sur le Chemin de Bonaparte d’Ollioules à Saint-Mandrier en passant par La Seyne et le Fort Caire bien sûr, destinée aux touristes et à tous ceux qui découvrent l’histoire de Napoléon Bonaparte au service de la jeune République alors menacée. Pour cette entreprise Dominique Marcellesi a reçu l'aide de Julien Gomez-Estienne, conservateur au musée Balaguier, le soutien financier du service tourisme de la Communauté d'Agglomération Toulon Provence Méditerranée et l'appui de la Fondation Napoléon. Il a atteint son but : des lecteurs curieux et des touristes étonnés vont retrouver les pas du stratège républicain et de ses «hommes sans peur». Beaucoup de choses ont été dites et écrites sur le sujet, souvent avec approximation, il est souhaitable que, dans des temps pas trop lointains, cette histoire remarquable fasse l’objet d’un travail de recherche scientifique. En attendant bonne lecture ! Yolande Le Gallo Présidente de l’association Histoire et Patrimoine Seynois 7 SOMMAIRE Introduction .......................................................................................................................... 9 Toulon livrée aux Anglais Le Beausset ........................................................................................................................... 11 Carteaux La chance de Bonaparte Ollioules ................................................................................................................................ 16 Les combats pour la possession du verrou défensif de Toulon Le Chateau de Montauban L’arsenal La petite Garenne La Seyne : les prémices de la bataille .................................................................................... 23 La progression par étapes Les batteries antiescadre des coalisés Les batteries de l’Evescat La Seyne : la victoire.............................................................................................................. 29 Pilonnage de la redoute anglaise sur le mont Caire L’assaut final Fort Napoleon ...................................................................................................................... Saint-Mandrier ...................................................................................................................... La Batterie Bonaparte ........................................................................................................... Fort Balaguier ....................................................................................................................... Conclusion ............................................................................................................................. Références bibliographiques ................................................................................................. 33 34 35 36 37 38 8 BARRAS (1755-1829? ) CARTEAUX (1751-1813) FRÉRO (1754-1802) Il fut l'instigateur de la terrible répression de Toulon fin 1793. Portrait du général BUOAPARTE, estampe dessinée par J. Guérin et gravée par G. Fiesinger (octobre 1798) DOMMARTI (1768-1799) Saliceti ou SALICETTI (1757-1809) CERVOI (1765-1809) DUGOMMIER (1738-1794 ) peint par François Bouchot en 1836 JUOT (1771-1813) MARMOT (1774-1852) VICTOR (1764-1841) 9 ITRODUCTIO TOULO LIVRÉE AUX AGLAIS L’année 1793 est riche en événements historiques dans la ville de Toulon et ses environs immédiats : contre-révolution, livraison du plus grand port militaire français aux Anglais, siège de Toulon. C’est sur le territoire de La Seyne que s’est déroulée la partie décisive de la bataille qui a permis la reprise de Toulon aux Anglais. Toulon a toujours été une ville convoitée. Sa population n’aime pas les Anglais. Les marins de la « Royale » les ont combattus, aux XVIIème et XVIIIème siècles leurs familles ont été endeuillées à la suite de batailles maritimes avec les flottes anglaises. Ainsi, le 23 août 1707, Toulon a été bombardée par les Anglais qui ont brûlé plus de cent maisons. Au début de l’année 1793, la ville de Toulon a une municipalité jacobine. La Terreur s’exerce violemment contre les notables et les Girondins. Parmi ces derniers, les fédéralistes s’unissent aux anticonstitutionnels et aux royalistes contre les clubs et les partisans de la Montagne. Les délégués de la Convention sont emprisonnés et remplacés par un comité général composé en majorité de royalistes. En juin 1793, alors que les Montagnards sont, à Paris, maîtres de la Convention et de la Commune, Toulon ne se considère pas en rébellion. Cependant les nouveaux administrateurs de la ville écrivent à la Convention ; «les représentants Barras et Fréron mentent honteusement en nous dépeignant comme des complices d’intelligence avec les Anglais et les fanatiques de Vendée» . Ils considèrent que leur intervention contre les Jacobins de la ville n’est qu'une réaction légitime. Malheureusement, en arrêtant les représentants de la Convention, Bayle et Beauvais, en agressant Barras et Fréron, en capturant la jeune épouse du Général La Poype commandant la division stationnée à l'Est de Toulon, ils ne s’aperçoivent pas qu’ils déclarent la guerre à la Convention. A l’approche de l’armée républicaine qui vient reprendre le contrôle de Toulon, ce grand port militaire de la Méditerranée et la flotte qu’il abrite sont remis aux Anglais qui pensent la fin de la République imminente. C’est dans ce contexte que va commencer le siège de Toulon ; il va révéler Napoléon Bonaparte qui se fraie un chemin glorieux d’Ollioules à Saint-Mandrier, en passant par La Seyne. 10 L'oratoire de Faveyrolles, qui sert aujourd'hui de lieu d' expositions de peintures. Dans la soirée du 27 août, les Anglais débarquent avec un détachement de 1500 hommes et leurs officiers. Le 28, ils prennent possession du Fort Lamalgue et la flotte anglo-espagnole entre en rade avec celles des Napolitains et des Sardes. Au total, Toulon surpeuplée, compte tenu des réfugiés venus des alentours, accueille vingt mille coalisés : 2000 Anglais, 7000 Espagnols, 6000 Napolitains, 4000 Sardes et Piémontais campent sur les places, le long des cours, dans les rues, les hôpitaux, les églises. De nombreux combats s'engagent à l'Est et à l'Ouest et la situation s'enlise. A Toulon, les vivres viennent à manquer, le ravitaillement par mer est insuffisant pour nourrir tout ce monde. Les coalisés reçoivent un contingent en renfort. Le Général O’Hara tente une sortie de la ville assiégée en direction d’Ollioules ; il est fait prisonnier le 30 novembre, à proximité de la Chapelle de Faveyrolles. Plaque commémorative des combats de 1793 posée par Le Souvenir apoléonien le 25 novembre 2001 C ARTEAUX LE BEAUSSET Carteaux, sous-officier dans l'armée royale jusqu'en 1779 puis peintre du roi, réintègre l'armée en 1789 avec le grade de lieutenant dans la garde nationale parisienne. Il se distingua dans la journée du 10 août 1792, et obtint le grade d'adjudant-général. En 1793, nommé général de brigade, il a ordre de longer les deux rives du Rhône, afin de s’opposer à la jonction des fédérés de Marseille et de Nîmes. Il libère dans Avignon le 25 juillet, occupe Beaucaire et Tarascon le 28, le 25 août entre dans Marseille. Le 28 août, Carteaux vient établir son quartier général au Beausset. Il aurait pu empêcher le débarquement des Le quartier général de Carteaux coté parc, impasse du château Anglais s’il était arrivé deux jours plus tôt dans le secteur. Il ne voulut pas soutenir une offensive du général La Poype à l’Est de Toulon qui visait à contourner le Mont Faron et à s’emparer du fort. Toulon ne put être repris dans le mois qui a suivi sa livraison à l’ennemi. Sans cette erreur, Bonaparte, malgré sa chanceuse désignation comme Commandant de l’Artillerie, ne se serait pas couvert de gloire. Le Château de Villeneuve est situé au Beausset sur l'ancienne route royale de Toulon Marseille. C'est là que Carteaux a installé son QG. Il abrite aujourd'hui l'Association Méditerranée Larges Horizons. Plaque apposée sur le mur d'entrée, rue Estienne d'Orves 11 12 LA CHACE DE BOAPARTE En fait, c’est au Beausset, aux confins de l’agglomération Toulon-Provence- Méditerranée que le vent du Destin a tourné favorablement pour le futur Napoléon 1er. Pourquoi ? Bonaparte, suite à sa rupture avec Pascal Paoli, s'est enfui de Corse et arrive à Toulon, avec les siens, le 13 juin 1793. Son frère Lucien, déjà en France, installe la famille dans un hôtel à La Valette, où elle est prise en charge par la Convention. Lucien, nommé garde au magasin des subsistances militaires à Saint-Maximin, s’y mariera le 4 mai 1794. L'aîné, Joseph, est commissaire des guerres pour la région. Il est l’ami du député corse Salicetti qu’il a connu à l’Université de Pise quelques années auparavant et qui est représentant de la Convention à Toulon. Leur oncle, l’abbé Fesch, futur cardinal, est garde au magasin des subsistances militaires au Beausset. Bonaparte, après quelques jours à Toulon, poursuit sa route vers Nice où se trouve une portion de son ancien régiment d'artillerie avec le Général Du Theil cadet, frère d'un chef qui l'avait remarqué par le passé. Il y arrive le 26 juin. Le 8 juillet il quitte Nice. Il a reçu pour mission d’aller en Côte d'Or récupérer des barils de poudre pour l’armée d’Italie. Il n'y arrivera pas. Il croise le 15 juillet la division de l'armée de Carteaux qui est chargée de châtier Avignon et Marseille, villes révoltées contre la Convention. Il est attaché à cette division. Après Avignon il descend sur Beaucaire. S’ennuyant, faute de pouvoir briller par les armes, il décide de briller par la plume ; il écrit un plaidoyer en faveur de la République «Le Souper de Beaucaire». Il se rend à Aix, y rencontre les Représentants du peuple, Salicetti, Gasparin et Robespierre le jeune qui décident de le faire imprimer aux frais de la Nation. Provisoirement attaché à l'armée de Carteaux, il reste à Marseille chez son frère Joseph. Il y est retrouvé par Cervoni, dépêché par Salicetti, pour rejoindre Carteaux. Le souper de Beaucaire Edition gallica2007 Le souper de Beaucaire Jean Jules Antoine LECOMTE DU OUY Musée national des châteaux de Malmaison et de Bois Préau, Le premier essai rédigé par le jeune Bonaparte, durant la révolution française, est aujourd'hui librement consultable depuis le site: http://gallica.bnf.fr 13 L’armée du Général Carteaux avait repris la vallée du Rhône aux fédéralistes et royalistes en juillet, libéré Marseille fin août. Le 7 septembre, elle passe les Gorges de la Reppe, aux abords d'Ollioules, et livre combat contre les Anglais, installés à Toulon depuis le 30 août pour soutenir les insurgés. Le commandant de l’artillerie de Carteaux est le Capitaine Dommartin. Celui-ci est un ancien condisciple de Bonaparte à l’Ecole Militaire, tous deux sont parmi les 6 officiers de la promotion, sur les 55, à avoir choisi la République, les autres ayant émigré. Au cours de l’engagement, le lieutenant de vaisseau anglais Douglas est tué. Dommartin est blessé à l’épaule gauche. Il est évacué à l’hôpital de Marseille. Ruines de l'Oratoire où ont eu lieu les combats à Ollioules Plaque apposée par le Ministère de la Culture et du Patrimoine sur les ruines de l'Oratoire 14 Gasparin, qui est artilleur, et Salicetti son ami, persuadent Carteaux de combler le vide laissé par Dommartin. C’est ainsi que, jusqu’à l’arrivée en novembre 1793 du Général Du Teil cadet, le commandant de l’artillerie sera Bonaparte qui arrive au Beausset le 16 septembre. Maison du docteur Dalmas où Bonaparte logea au Beausset. Sur la plaque commémorative, l'Aigle impérial. Le 17 septembre à midi, le nouveau commandant monte à cheval, et du sommet de la colline de Piédardant, il contemple la vue qui s’étale sur les deux rades. Son plan de bataille est arrêté : Il faut prendre le fort de l’Eguillette qui commande l’étroit passage entre la grande et la petite rade. Il est sûr de lui. Sous le feu de ses canons, les navires seront contraints de quitter les rades et Toulon tombera. Ce n’est donc pas à Toulon, comme le veut la légende communément répandue, que le futur empereur a pris son envol pour la gloire. Lors du siège et de la reprise de la ville aux Anglais le 19 décembre, c’est à La Seyne, du côté de Balaguier et de l’Eguillette que le génie militaire de Bonaparte s’est révélé. Et tout a débuté à Ollioules, lorsque le Général Carteaux a installé son quartier général à la bastide de Montauban. ↓↓ Fort de l' Eguillette Les deux rades vues de la colline de Piédardant Fort de Balaguier 15 16 OLLIOULES LES COMBATS POUR LA POSSESSIO DU VERROU DÉFESIF DE TOULO Les premiers éléments de l’armée républicaine sont arrivés à Ollioules le 29 août ; refoulés le 2 septembre, ils reviennent renforcés ; le 7 septembre, trois bataillons prennent la ville à revers en contournant le Gros-Cerveau. Le chef de bataillon Dommartin est remplacé par Bonaparte le 17 septembre . Le 17 septembre, l’armée républicaine, qui a repris Marseille aux royalistes, vient assiéger Toulon. Trois batteries sont armées : la batterie de Darbousson la batterie de la côte 118 à la Vaconne la batterie de la côte 110 aux Côtes du Plan. Le 18 septembre, les divisions Carteaux et La Poype font leur jonction. Le 21 septembre, le Général Laborde, avec un bataillon, entre à La Seyne. Le 1er octobre, La Poype, beau-frère du conventionnel Fréron prend la Croix-Faron, attaque le Fort Faron mais ne réussit pas. Carteaux, commandant en chef, qui le jalouse en raison de son passé de général du roi, ne lui a pas apporté son aide. Après sa prise de fonctions, Bonaparte avait proposé à Carteaux de lancer une attaque contre le Mont Faron qui surplombe Toulon. La prise du Mont Faron aurait menacé immédiatement la flotte anglaise. Carteaux refuse. La division de l’Est, sous les ordres de Laborde, se déploie du Revest à Hyères. Le 14 octobre, comme le 1er, La Poype, qui a ordre écrit de Carteaux de s’emparer du Cap Brun échoue. Les 3000 combattants anglais de Lord Mulgrave franchissent la Rivière Neuve au Pont de Bois et au Pont des Routes et se dirigent vers les Arènes. Les Républicains battent en retraite. 17 bleu : armée républicain rouge : unités des coalisés Positions respectives des adversaires 18 LE C HATEAU DE MOTAUBA Le 17 septembre, le Général Carteaux choisit une bastide à Montauban pour y installer son état-major qui comprend notamment le Capitaine Bonaparte, remplaçant depuis la veille son camarade Dommartin à la tête de l’artillerie. Il fait installer une batterie sur la terrasse et après un bon diner, il donne ordre de tirer sur les navires anglais qui mouillent dans la rade distante de 3000 mètres environ ; or, les canons ne portent qu’à 1600 métres, et n’atteignent pas les navires ennemis. Bonaparte démontre à Carteaux que la batterie située trop loin des objectifs marins avancés dans la baie de La Seyne ne peut effectuer des tirs de quelque utilité et gaspillerait certainement ses boulets. Au cours de la discussion il reçut l'appui inattendu de Madame Carteaux. Dans la nuit du 17 au 18 septembre, soutenu par Gasparin, Bonaparte fait déplacer la batterie sur la colline de la Garenne située à 1300 mètres de la mer. La terrasse d'où Bonaparte établit son plan Après le Château de Villeneuve au Beausset, c'est au Chateau de Montauban, construit en 1622, à Ollioules, que vint loger le Général Carteaux accompagné de son exhubérante épouse de 32 ans. Avant de quitter Le Beausset, il donna l'ordre à la municipalité de faire suivre à Ollioules le lit dans lequel il couchait. Ce qui fut fait. 19 ↓ ↓ ↓↓ La Croix des Signaux Le Mont Caire Colline de Brégaillon Le panorama de la terrasse de la bastide de Montauban Collines de Piedardant et de la Petite Garenne 20 L’ ARSEAL D’OLLIOULES Après la prise de La Seyne, le 21 septembre, Bonaparte installe un petit arsenal avec 80 forgerons, des charrons, des charpentiers et 50 armuriers sur les terres du château Marguerite qui jouxtent celles de la bastide Montauban. Le 5 novembre, le Général Carteaux est remplacé par Doppet, un ancien médecin, qui amène avec lui le régiment des Allobroges. Quelques jours après, au cours d’une expérimentation pyrotechnique, une explosion survient dans une poudrerie : il y a des morts et des blessés. Bonaparte, jugé responsable de l’accident, est sanctionné par Doppet. Ce dernier se révèle rapidement incompétent et apeuré ; il est limogé au bout de trois semaines. Le 30 novembre c’est Dugommier qui est désigné pour reprendre Toulon. BATTERIE DE LA GAREE, DITE DE LA MOTAGE Installée sur la colline du même nom, à une altitude d'environ 30 mètres, réarmée par Bonaparte pour remplacer celle de Montauban, elle ouvrit le feu le 19 septembre, sur Malbousquet, occupé par les Anglais, et sur la baie de Brégaillon d'où elle chassa une frégate et deux pontons armés ennemis. La batterie de la petite Garenne était située à la limite des communes d’Ollioules et de SixFours, elle est matérialisée par deux bornes encore visibles actuellement. Entre les 2 bornes une distance qui en fait un espace du cadastre romain républicain puis impérial. Sur son emplacement, on trouvait encore, il y a quelques années, des boulets de canons. C'est le lieu où prirent place les canonniers qui allaient permettre à la batterie des «Sans culottes» de s’installer à Brégaillon. La borne en garde la trace. On voit que un tir a écorné l'angle du côté gauche . Cette borne est dans une propriété privée. Borne qui matérialise l’emplacement de la petite garenne 21 La borne de Piedardant 1,71 mètre de haut et portant comme celle de la petite Garenne les armoiries de St Victor et le Lion d'Ollioules (sur celle de la Petite Garenne, plus petite, les armoiries sont inversées.) Cette borne sera incluse dans le futur cimetière de La Seyne et sera un lieu de recueillement. 22 Piedardant, 67 mètres d'altitude, offre un panorama complet sur la rade et sur le positions occupée par les anglais. C'est sans doute là que Bonaparte établit son plan d'action. ↓ La borne de Piedardant LA SEYE – LES PRÉMICES DE LA BATAILLE LA PROGRESSIO PAR ÉTAPES La tactique adoptée par Bonaparte consiste en l’installation de batteries destinées à s’approcher progressivement des sommets des collines d’où l’on pourra bombarder les bateaux des coalisés mouillant dans la rade. LES BATTERIES ATI-ESCADRE DES COALISÉS Batterie des Sans-Culottes Fameuse batterie installée à l'extrémité orientale de la colline de Brégaillon, à environ 18 mètres d'altitude, à proximité de l'ancienne chapelle de Brégaillon ou de N.-D. du Mont Carmel. De là, Bonaparte entreprit, à partir du 20 septembre, une violente et longue action contre les vaisseaux et pontons ennemis embossés en Petite Rade. Beaucoup plus proche du rivage que la batterie de La Garenne, et armée d'une pièce de 36, de quatre de 24, d'un mortier de douze pouces et d'une couleuvrine de 44, elle obligera la flotte anglaise à faire mouvement vers le sud, pour s'abriter derrière les hauteurs de Balaguier . De cet ouvrage, il restait encore, il y a quelques années, un tas de pierres éparses. La colline de Brégaillon vue de Piedardant 23 24 Batterie des Quatre-Moulins Située au sommet de la colline des Quatre Moulins à l'altitude 59 mètres, armée le 18 octobre sur les ordres de Bonaparte, dirigée vers la baie de Brégaillon, elle visait les pièces ennemies du mont Caire, ainsi que le littoral de la Rade, au nord-ouest de l'Éguillette. Boulets de canon retrouvés en 2011, au cours de travaux de terrassement, dans une propriété privée aux Quatre-Moulins Derniers vestiges des quatre moulins Un deuxième moulin, dont on trouve un cliché dans l'ouvrage de Louis Baudoin, a été transformé en villa d'habitation. 25 ↓ ↓ ↓ ↓ Le Faron La baie de Seyne l La petite rade La rade de Toulon vue des Quatre-Moulins La grande rade 26 Batterie de la Grande Rade La Grande Rade correspond à la partie de la rade de Toulon se trouvant au sud-est de la ligne l'EguilletteTour Royale, vers la haute mer. Cette batterie, située à l'extrémité Est de la colline du Rouquier, à proximité du chemin de Bellevue, à une altitude d'environ 55 m, fut réarmée par Bonaparte en novembre. Elle visait des objectifs se trouvant dans la baie du Lazaret et devant Saint-Mandrier, donc en direction de la Grande Rade à la différence des batteries de la Montagne (La Garenne) ou des Sans-Culottes (Brégaillon) qui tiraient sur la Petite Rade. La rade et la baie duLazaret vues de la colline du Rouquier LE CLOS SAIT-LOUIS Bonaparte, cantonné à La Seyne, entrant au prieuré de l’Evescat, ancienne résidence d’été des évêques de Toulon devenue bien national à la révolution, aperçoit les cloches de la chapelle. Il décide de les faire fondre pour fabriquer des canons. Le clos Saint-Louis abrite aujourd'hui la bibliothèque municipale. LA COLLIE DE L'E VESCAT Batterie des Républicains du Midi ou des Jacobins Elle est située à 380 m. au sud des palissades de la redoute Mulgrave, à la cote 50, à droite du petit col qui franchit la route de La Seyne à Tamaris. Installée le 14 novembre, sa mission consistait à bombarder le mont Caire et à couper les communications des arrières anglais avec la flotte se trouvant en grande rade. Batterie des Hommes Sans Peur Installée le 30 novembre sur le promontoire Est de la colline Gaumin, à l’intersection des quartiers de l'Évescat, Saint-Lambert et Gaumin au lieu dit La Chênelaye, elle faisait face à la Redoute anglaise Mulgrave du Mont Caire. C’est là, qu’une nuit, Bonaparte rencontre le sergent Junot, qui deviendra son aide de camp, Général et Duc d’Abrantès. La seule trace visible qui reste en 2012 de cet événement 27 28 Un soir qu’il entraîne là le représentant de la Convention Salicetti, il prend la place d’un canonnier qui venait d’être tué, que personne ne voulait remplacer car il avait la gale. Lui-même en est atteint, il sera soigné sans succès par le médecin de Marine Seynois Hernandez et débarrassé de ce mal dix ans après par Corvisart. " Aucune administration, aucun gouvernement, même celuici, n’a eu l’idée d’acheter ces vingt mètres de terrain, de les enclore, de tracer un sentier pour y conduire, et de planter là une pierre avec ces simples mots : Ici reposent les hommes sans peur ! " G. Sand, Tamaris 1861 Une plaque commémorative avait été posée en 1921 par le Souvenir Napoléonien à l’emplacement de cette batterie, dont le souvenir est demeuré le plus vivace dans la mémoire des Seynois. Cette plaque a été, semble-il, remplacée et déplacée par le propriétaire de la villa. Batterie des Braves ou des Chasse-coquins Située à 500 mètres au sud de la batterie des Hommes-sans-Peur, à 50 m. d'altitude, sur l’actuel chemin de la Treille, sa mission était purement terrestre : destruction de l'ouvrage Mulgrave et de ses abords sur le Mont Caire. A partir des batteries des Chasse-Coquins, des Jacobins et des Hommes Sans Peur installées en face sur la colline de l’Evescat, Dugommier suivant le plan de Bonaparte, fait bombarder à outrance la redoute anglaise puis attaquer l’infanterie. Au début des années 1900 des plaques avaient été posées, commémorant ces batailles qui coutèrent cher en vies humaines. Ces traces, ont disparu au fil du temps, avec le développement de l'urbanisation. Vue du Mont Caire à partir de la colline de L'Evescat 29 LA SEYE - LA VICTOIRE PILOAGE DE LA REDOUTE AGLAISE SUR LE MOT C AIRE Depuis le 21 septembre, l’armée républicaine est à moins de 500 toises (1000 mètres environ) du Fort Caire, mais les plus dures car le terrain est malaisé. Un premier assaut a échoué. Le plan d’attaque de Bonaparte, approuvé par Dugommier, consiste à pilonner intensément la Redoute Mulgrave implantée par les Anglais, dès leur arrivée sur Toulon, autour du Fort Caire et appelée par les Français « la Grande Redoute ». Le Fort Caire avait été initié par les Français en 1778, mais était inachevé en 1793. L’Amiral anglais Mulgrave qui commandait la flotte des coalisés compléta les fortifications par des éléments en bois appelés «abattis» de 4 mètres de haut et installa des batteries récupérées dans l’Arsenal maritime. La Grande Redoute couvrait le grand camp avec 3 petites batteries, les forts de l’Eguillette et de Balaguier. C’est cet ensemble que les Anglais avaient surnommé «le Petit Gibraltar». ↓ Le Cap Sicié ↓ Fort de Balaguier ↓↓ Le Mont Caire Fort de l'Eguillette Le Petit Gibraltar Le Mont Caire, que l'on devine au fond à droite, est le troisième sommet du triangle formé avec les deux forts. Les 3 petites batteries étaient sur la colline qui surplombe la mer. 30 Le 16 décembre 1793, sous une pluie battante, Dugommier réunit l’Etat-major et les représentants de la Convention. Malgré leurss réticences, sur les conseils de Bonaparte, le signal de l’assaut est donné. Le Capitaine Muiron, grâce aux renseignements fournis par un paysan seynois, prend la Redoute à revers par l’Est et y entre le premier. Dugommier fait de même par l’Ouest, et Bonaparte, blessé, entre par le Nord avec Marmont, futur Maréchal, et Junot à ses côtés. C'est un cultivateur de La Seyne qui possédait un terrain sur la colline de Balaguier, qui servit de guide à Muiron. La redoute anglaise Parmi les trois redoutes construites par les coalisés en 1793, celle du Cap Brun, de Malbousquet et celle du Fort Mulgrave, la Grande Redoute était certainement la plus puissante. Elle contenait des batteries pouvant tirer dans plusieurs directions : sur le village de La Seyne, les hauteurs de Gaumins, l'Evescat, la Petite rade, et même vers le Crotton et les Sablettes. A l'intérieur se trouvaient des magasins blindés, des abris et des parapets pour l'infanterie. Légende du plan a tourelle en sacs de terre b batterie à ressauts contre l'Evescat c batterie isolée contre les Chassecoquins d batterie de 3 mortiers et 1 obusier e batterie défendue par des fusiliers f partie armée de canons de 36 contre les quatre moulins et les Sablettes g batterie dirigée contre le village de La Seyne h batterie dirigée vers la petite rade i ouvrages couvrant les portes de la redoute k magasin à poudre l partie blindée où on mettait fusils, boulets et obus m plateforme de mortier n traverse intérieure o petite traverse p magasin d'ustensiles q partie occupée par les tentes r fossé s double rangée de chevaux de frise t chevaux d'abattis u abattis de petits arbres v avantfossé commencé à l'approche de la redoute 31 Plan de la Redoute Anglaise (Service Historique de la Défense, département Génie, Vincennes) 32 L’ ASSAUT FIAL Il eut lieu dans la nuit du 16 au 17 décembre sous des pluies torrentielles. 7000 hommes rassemblés à La Seyne ont attaqué par trois chemins différents sous les ordres respectifs de Victor, Brulé et Dugommier. Celui-ci lance la réserve avec Bonaparte et Muiron ; c’est ce dernier qui entre le premier dans la Redoute. Le combat est terrible ; il y a de nombreux morts et blessés. Parmi ces derniers, Bonaparte a reçu un coup d’esponton dans la cuisse, Dugommier est touché au bras et à l’épaule, Victor a le ventre ouvert. Après la prise de la Redoute , les canons qui y étaient installés sont retournés par Marmont pour tirer sur la flotte des coalisés. Les forts de l'Eguillette et de Balaguier sont repris. Toulon est libérée le 19 décembre par le Colonel Cervoni ; Bonaparte est nommé Général de brigade le 22, en même temps que Cervoni. Après le siège, les représentants du peuple autorisent la Marine à venir choisir les bois de la Redoute qui leur seront utiles. Les parapets qu'ils revêtaient s’effondrent. Le reste est enlevé par les habitants de la Seyne. De ce fait, il ne reste pas de traces de la redoute. De nombreuses représentations, imagerie d'Epinal, illustrent ces faits Bonaparte à l'assaut du Mont Caire FORT APOLEO En 1812, l’actuel Fort apoléon est édifié sur l’emplacement de la redoute Mulgrave, sur ordre de l’Empereur. Dans son ouvrage, Histoire générale de La Seyne-sur-Mer, Louis Baudoin nous dit que jusqu’à l’année 1915, il existait sur le glacis du Fort Napoléon, une borne portant mention de l’inscription suivante : "Ici Napoleon Bonaparte fut blessé, le 17 décembre 1793, d’un coup de pique à la jambe par un soldat anglais" 33 34 SAIT-MADRIER A Saint-Mandrier, les Anglais occupent Cepet et tiennent bon à la Croix des Signaux. Quand ils partent, les frégates Iris et Montréal qui servent de poudrières explosent, faisant un bruit perçu jusqu’à La Ciotat. Bonaparte se rend compte de l’importance de Saint-Mandrier pour la défense de Toulon. Il ordonne la construction de la batterie de la Caraque, dont les études commencées puis suspendues seront reprises en 1812. Achevée en 1814, c’est à la fin du XIXe siècle qu’on découvrira la position stratégique de cette batterie. ↓ La Croix des Signaux ↓ Le Cap Cepet La presqu'ile de Saint Mandrier-sur-Mer ↓ La Caraque BATTERIE BOAPARTE Sur le chemin de Balaguier, la batterie Gibraltar construite en 1861, sous le Second Empire. a été rebaptisée Batterie Napoléon en 1877. Elle appartient aujourd’hui à la Ville de La Seyne, a été restaurée et accueille des associations seynoises. Elle porte, le nom de Batterie Bonaparte, pour éviter la confusion avec le fort . La batterie Bonaparte chemin de Balaguier 35 36 FORT BALAGUIER ↓ Le Mont Caire ↓ Le fort de Balaguier La colline de Balaguier et le Mont Caire Construit en 1636, "sentinelle de la rade", le fort abrite actuellement un musée entouré d' un jardin botanique. Tous ces lieux, agréables à parcourir, donnent une existence au passé. De sentinelles militaires, ils sont devenus sentinelles de la mémoire. COCLUSIO Commandant en juillet 1793, colonel en septembre, Bonaparte est nommé général à la fin du siège. Il n'a pas été le seul dans ce cas, d'autres ont même été nommés avant lui. Cependant sa nomination est motivée "à cause de son zèle et de l'intelligence dont il a fait preuve en contribuant à la reddition de la ville rebelle". Le rôle de Bonaparte dans la reprise de Toulon aux Anglais a-t-il été déterminant ? On peut le penser car il a défini et fait adopter la stratégie victorieuse. Il a montré un génie militaire, un courage et une impétuosité exceptionnels. Dans l'armée révolutionnaire, pour tous, le libérateur de Toulon était le Général Dugommier. Le Capitaine, puis colonel Bonaparte, avait magistralement commandé l'artillerie sous les ordres du Général Du Teil cadet. Quelques années plus tard, commandant l'armée d'Italie, il est sauvé de la mort, sur le pont d'Arcole, par Muiron qui le protège de son corps. Devenu Premier consul, Consul à vie puis Empereur, ayant bénéficié en quelque sorte de la mort de Dugommier en 1794, c'est lui qui se verra attribuer le mérite d'avoir chassé les Anglais de Toulon. De nos jours on le dit encore ; cela fait partie de la légende napoléonnienne. Pour les jeunes du XIXe siècle, Toulon devint le symbole d'un brusque changement de destin. A Sainte-Hélène, au soir de sa vie, Napoléon se remémorera ces jours et ces nuits maussades, sombres et pluvieuses de décembre 1793. Elles lui paraîtront, après un glorieux destin, comme un matin ensoleillé, comme le début d'une journée heureuse. La Seyne ce fut l'aube des espérances, le début du chemin. Car, ce qui est sûr, c'est que c'est sur le territoire seynois que Bonaparte avec Muiron, Junot, Marmont, Victor, et tant d'autres anonymes ont repoussé les Anglais, même si peu d'écrits en font foi. Canon de marine 1786 Canon que l'on trouve au fort de Balaguier. Il faisait partie d'une batterie que Bonaparte avait fait installer au Cap Sicié 37 38 Références bibliographiques Sources Princioaux ouvrages consultés relatant l'histoire de La Seyne pendant le siège de Toulon. Cette liste est loin d'être exhaustive, les ouvrages ainsi que les sites sur la légende napoléonnienne étant nombreux. Octave AUBRY, NAPOLEON, Flammarion, 1936 Marius AUTRAN, Image De La Vie Seynoise D'antan Tome 1 Louis BAUDOIN, Histoire générale de La SeynesurMer, 1965 Jean BOURGUIGNON, Napoleon Bonaparte, Ed. Nationales, 1936 Jean-Luc GOURDIN, L'Ange Gardien de Bonaparte Le colonel Muiron, Pygmalion/Gérard Watelet, 1996 Pierre LAROUSSE, Biographie de Napoléon Bonaparte, Dictionnaire Larousse du dix-neuvième siècle Albert MANFRED, Napoleon Bonaparte, Editions du Progrès, Moscou 1980 Tony MARMOTTANS, Toulon et son histoire, Une ville convoitée, Autres Temps, 2003 Commandant NEL, Bonaparte au siège de Toulon, Imprimerie Mouton et Combe, 1921 Pierre VIEILLEFOSSE, Bonaparte au siège de Toulon1793, Cahiers Seynois de la Mémoire-n°2, janvier 1995 Sites internet http://www. napoleonicsociety.com - Philip Dwyer, Siège de ToulonNapoleon prend les choses en main http://fr.wikipedia.org http://www.histoireenligne.com http://envoldelaigle.blogspot.fr http://gallica.bnf.fr Crédits photographiques Geneviève Bauquin, Dina Marcellesi Lionel Favrot , p.24 et 25 , batterie des 4 moulins Alfred Guglielmi, p. 20,21 et 22, bornes de Piedardan et Petite Garenne. Portraits et illustrations , p. 4, 8 et 12 : encyclopédie libre wikipedia Carte du chemin de Bonaparte : à partir de Google maps HISTOIRE ET PATRIMOINE SEYNOIS Directrice de publication Yolande Le Gallo Conception, réalisation Dina et Dominique Marcellesi Comité de relecture Geneviève Bauquin, Andrée Bensoussan, Marie-Paule François, Yolande Le Gallo. Achevé d'imprimer sur les presses de l'imprimerie hémisud en septembre 2012 issn 1637-889X Photo, première de couverture : La rade vue du fort de Six -Fours Phoo, quatrième de couverture : Le fort de l'Eguillette dans la ligne de mire de Balaguier Association Histoire et Patrimoine Seynois BP10315 83 512 LA SEYNE-sur-MER Cedex tél : 04 94 74 98 60 Site : www.histpat-laseyne.net contact : [email protected] Ne peut être vendu