le chemi de bo aparte - Histoire et Patrimoine Seynois

Transcription

le chemi de bo aparte - Histoire et Patrimoine Seynois
LE CHEMI DE BOAPARTE
d’O LLIOULES À S AIT-M ADRIER
en passant par
LA SEYE - SUR - MER
LE SIÈ GE DE TOULO DE 1 793
Oratoire
Chapelle de Faveyrolles
2
Bastide Montauban
Piedardant
Petite Garenne
Sans­Culottes
Eguillette
4 Moulins
MULGRAVE
*
Hommes Sans Peur
Batterie Bonaparte
Balaguier
Jacobins
Chasse­coquins
Grande Rade
Clos St­Louis
Caraque
La Croix des Signaux
Cap Cepet
3
LE CHEMI DE BOAPARTE
d’O LLIOULES À S AIT-M ADRIER
en passant par
LA SEYE - SUR - MER
LE SIÈ GE DE TOULO DE 1 793
4
Disposition des batteries et des
fortifications pendant le siège de
Toulon en 1793.
Napoléon, à droite, alors
jeune et ambitieux
capitaine d’artillerie, se
penchait sur des cartes
similaires pour placer ses
canons et bombarder les
points faibles des
défenses des Alliés.
5
Préface
On peut lire à la rubrique «Historique» d'un guide touristique des années 1920 : "La Seyne n’a pas
Ce qui est surprenant quand on sait que Louis XIV a accordé son autonomie, par rapport à Six-Fours, à
une ville remarquable au XVIIe siècle, déjà connue pour ses activités de pêche, de commerce et de
constructions navales. Encore plus étonnant quand on pense que ces lignes ont été écrites à une époque
florissante pour les Forges et Chantiers de la Méditerranée, et pour la ville en conséquence.
On n'a pas, entre autres, pris la mesure de l'importance de ce haut fait historique que représente la victoire
de Bonaparte au siège de Toulon en 1793, événement qui n’a pas été sans retentissement sur l’histoire
mondiale.
En 1984, j’avais assisté au Fort Balaguier à une commémoration de la Libération de La Seyne-sur-Mer en
présence des vétérans de l'escadrille aérienne française Normandie-Niémen qui a combattu sur le front Est
auprès de l'Armée soviétique en 1943-45. Un officier soviétique qui était présent m’avait dit alors son
admiration pour Napoléon et son émotion de découvrir les lieux de «l’envol de l’Aigle».
En 2007, pour les Journées du patrimoine, nous avons lancé notre première balade du «Sentier
Bonaparte» reliant les différentes batteries établies par Bonaparte pour détruire la Redoute Mulgrave
installée au sommet du Mont Caire qui accueillera plus tard, sur son ordre, le «Fort Napoléon» .
A notre grande surprise, le public était venu nombreux, et c’est un souffle d’épopée qui nous guidait dans
les collines, à travers d’aimables pavillons, jusqu’à la mythique «Batterie des hommes sans peur» .
Aujourd'hui le boulevard Jean-Jaurès ne s’appelle plus «Boulevard des Hommes sans peur» et l’ouvrage
d’Histoire et Patrimoine Seynois fait redécouvrir cet épisode glorieux qui a accompagné la naissance de
la République.
d’histoire".
Florence Cyrulnik
Adjointe au maire de La Seyne­sur­Mer
Déléguée à la Culture et au Patrimoine
Juin 2012
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A la découverte du stratège républicain
Pendant les journées du patrimoine en septembre 2007, plusieurs dizaines de personnes découvraient le
sentier Bonaparte à La Seyne-sur-Mer, mis à jour par Hélène Bourilhon et Florence Cyrulnik.
Avec leur autorisation, notre association reprenait le flambeau l’année suivante.
Dominique Marcellesi, passionné par cette histoire, a alors proposé la confection d’une plaquette sur le
Chemin de Bonaparte d’Ollioules à Saint-Mandrier en passant par La Seyne et le Fort Caire bien sûr,
destinée aux touristes et à tous ceux qui découvrent l’histoire de Napoléon Bonaparte au service de la
jeune République alors menacée.
Pour cette entreprise Dominique Marcellesi a reçu l'aide de Julien Gomez-Estienne, conservateur au
musée Balaguier, le soutien financier du service tourisme de la Communauté d'Agglomération Toulon
Provence Méditerranée et l'appui de la Fondation Napoléon. Il a atteint son but : des lecteurs curieux et
des touristes étonnés vont retrouver les pas du stratège républicain et de ses «hommes sans peur».
Beaucoup de choses ont été dites et écrites sur le sujet, souvent avec approximation, il est souhaitable
que, dans des temps pas trop lointains, cette histoire remarquable fasse l’objet d’un travail de recherche
scientifique.
En attendant bonne lecture !
Yolande Le Gallo
Présidente de l’association
Histoire et Patrimoine Seynois
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SOMMAIRE
Introduction .......................................................................................................................... 9
Toulon livrée aux Anglais
Le Beausset ........................................................................................................................... 11
Carteaux
La chance de Bonaparte
Ollioules ................................................................................................................................ 16
Les combats pour la possession du verrou défensif de Toulon
Le Chateau de Montauban
L’arsenal
La petite Garenne
La Seyne : les prémices de la bataille .................................................................................... 23
La progression par étapes
Les batteries anti­escadre des coalisés
Les batteries de l’Evescat
La Seyne : la victoire.............................................................................................................. 29
Pilonnage de la redoute anglaise sur le mont Caire
L’assaut final
Fort Napoleon ......................................................................................................................
Saint-Mandrier ......................................................................................................................
La Batterie Bonaparte ...........................................................................................................
Fort Balaguier .......................................................................................................................
Conclusion .............................................................................................................................
Références bibliographiques .................................................................................................
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BARRAS (1755-1829? )
CARTEAUX (1751-1813)
FRÉRO (1754-1802)
Il fut l'instigateur de la terrible répression
de Toulon fin 1793.
Portrait du général BUOAPARTE,
estampe dessinée par J. Guérin et
gravée par G. Fiesinger (octobre 1798)
DOMMARTI (1768-1799)
Saliceti ou SALICETTI (1757-1809)
CERVOI (1765-1809)
DUGOMMIER (1738-1794 )
peint par François Bouchot en 1836
JUOT (1771-1813)
MARMOT (1774-1852)
VICTOR (1764-1841)
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ITRODUCTIO
TOULO LIVRÉE AUX AGLAIS
L’année 1793 est riche en événements historiques dans la ville de Toulon et ses environs immédiats :
contre-révolution, livraison du plus grand port militaire français aux Anglais, siège de Toulon.
C’est sur le territoire de La Seyne que s’est déroulée la partie décisive de la bataille qui a permis la
reprise de Toulon aux Anglais.
Toulon a toujours été une ville convoitée.
Sa population n’aime pas les Anglais. Les marins de la « Royale » les ont combattus, aux XVIIème et
XVIIIème siècles leurs familles ont été endeuillées à la suite de batailles maritimes avec les flottes
anglaises. Ainsi, le 23 août 1707, Toulon a été bombardée par les Anglais qui ont brûlé plus de cent
maisons.
Au début de l’année 1793, la ville de Toulon a une municipalité jacobine. La Terreur s’exerce
violemment contre les notables et les Girondins. Parmi ces derniers, les fédéralistes s’unissent aux anticonstitutionnels et aux royalistes contre les clubs et les partisans de la Montagne. Les délégués de la
Convention sont emprisonnés et remplacés par un comité général composé en majorité de royalistes.
En juin 1793, alors que les Montagnards sont, à Paris, maîtres de la Convention et de la Commune,
Toulon ne se considère pas en rébellion. Cependant les nouveaux administrateurs de la ville écrivent à la
Convention ; «les représentants Barras et Fréron mentent honteusement en nous dépeignant comme des
complices d’intelligence avec les Anglais et les fanatiques de Vendée» . Ils considèrent que leur
intervention contre les Jacobins de la ville n’est qu'une réaction légitime.
Malheureusement, en arrêtant les représentants de la Convention, Bayle et Beauvais, en agressant Barras
et Fréron, en capturant la jeune épouse du Général La Poype commandant la division stationnée à l'Est
de Toulon, ils ne s’aperçoivent pas qu’ils déclarent la guerre à la Convention. A l’approche de l’armée
républicaine qui vient reprendre le contrôle de Toulon, ce grand port militaire de la Méditerranée et la
flotte qu’il abrite sont remis aux Anglais qui pensent la fin de la République imminente.
C’est dans ce contexte que va commencer le siège de Toulon ; il va révéler Napoléon Bonaparte qui se
fraie un chemin glorieux d’Ollioules à Saint-Mandrier, en passant par La Seyne.
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L'oratoire de Faveyrolles,
qui sert aujourd'hui de lieu d' expositions de peintures.
Dans la soirée du 27 août, les Anglais
débarquent avec un détachement de 1500
hommes et leurs officiers.
Le 28, ils prennent possession du Fort Lamalgue
et la flotte anglo-espagnole entre en rade avec
celles des Napolitains et des Sardes.
Au total, Toulon surpeuplée, compte tenu des
réfugiés venus des alentours, accueille vingt
mille coalisés : 2000 Anglais, 7000 Espagnols,
6000 Napolitains, 4000 Sardes et Piémontais
campent sur les places, le long des cours, dans
les rues, les hôpitaux, les églises. De nombreux
combats s'engagent à l'Est et à l'Ouest et la
situation s'enlise.
A Toulon, les vivres viennent à manquer, le
ravitaillement par mer est insuffisant pour
nourrir tout ce monde. Les coalisés reçoivent un
contingent en renfort. Le Général O’Hara tente
une sortie de la ville assiégée en direction
d’Ollioules ; il est fait prisonnier le 30
novembre, à proximité de la Chapelle de
Faveyrolles.
Plaque commémorative des combats de 1793
posée par Le Souvenir apoléonien le 25 novembre 2001
C ARTEAUX
LE BEAUSSET
Carteaux, sous-officier dans l'armée royale
jusqu'en 1779 puis peintre du roi, réintègre
l'armée en 1789 avec le grade de lieutenant
dans la garde nationale parisienne.
Il se distingua dans la journée du 10 août
1792, et obtint le grade d'adjudant-général.
En 1793, nommé général de brigade, il a
ordre de longer les deux rives du Rhône, afin
de s’opposer à la jonction des fédérés de
Marseille et de Nîmes. Il libère dans Avignon
le 25 juillet, occupe Beaucaire et Tarascon le
28, le 25 août entre dans Marseille.
Le 28 août, Carteaux vient établir son quartier
général au Beausset.
Il aurait pu empêcher le débarquement des Le quartier général de Carteaux coté parc, impasse du château
Anglais s’il était arrivé deux jours plus tôt
dans le secteur.
Il ne voulut pas soutenir une offensive du
général La Poype à l’Est de Toulon qui visait à
contourner le Mont Faron et à s’emparer du
fort.
Toulon ne put être repris dans le mois qui a
suivi sa livraison à l’ennemi.
Sans cette erreur, Bonaparte, malgré sa
chanceuse désignation comme Commandant
de l’Artillerie, ne se serait pas couvert de
gloire.
Le Château de Villeneuve est situé au Beausset
sur l'ancienne route royale de Toulon Marseille.
C'est là que Carteaux a installé son QG.
Il abrite aujourd'hui l'Association Méditerranée
Larges Horizons.
Plaque apposée sur le mur d'entrée, rue Estienne d'Orves
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LA CHACE DE BOAPARTE
En fait, c’est au Beausset, aux confins de l’agglomération
Toulon-Provence- Méditerranée que le vent du Destin a
tourné favorablement pour le futur Napoléon 1er.
Pourquoi ?
Bonaparte, suite à sa rupture avec Pascal Paoli, s'est enfui
de Corse et arrive à Toulon, avec les siens, le 13 juin 1793.
Son frère Lucien, déjà en France, installe la famille dans un
hôtel à La Valette, où elle est prise en charge par la
Convention. Lucien, nommé garde au magasin des
subsistances militaires à Saint-Maximin, s’y mariera le 4
mai 1794.
L'aîné, Joseph, est commissaire des guerres pour la région.
Il est l’ami du député corse Salicetti qu’il a connu à
l’Université de Pise quelques années auparavant et qui est
représentant de la Convention à Toulon.
Leur oncle, l’abbé Fesch, futur cardinal, est garde au
magasin des subsistances militaires au Beausset.
Bonaparte, après quelques jours à Toulon, poursuit sa
route vers Nice où se trouve une portion de son ancien
régiment d'artillerie avec le Général Du Theil cadet, frère
d'un chef qui l'avait remarqué par le passé. Il y arrive le 26
juin.
Le 8 juillet il quitte Nice. Il a reçu pour mission d’aller
en Côte d'Or récupérer des barils de poudre pour l’armée
d’Italie. Il n'y arrivera pas.
Il croise le 15 juillet la division de l'armée de Carteaux qui
est chargée de châtier Avignon et Marseille, villes révoltées
contre la Convention. Il est attaché à cette division.
Après Avignon il descend sur Beaucaire. S’ennuyant, faute
de pouvoir briller par les armes, il décide de briller par la
plume ; il écrit un plaidoyer en faveur de la République
«Le Souper de Beaucaire». Il se rend à Aix, y rencontre les
Représentants du peuple, Salicetti, Gasparin et Robespierre
le jeune qui décident de le faire imprimer aux frais de la
Nation.
Provisoirement attaché à l'armée de Carteaux, il reste à
Marseille chez son frère Joseph. Il y est retrouvé par
Cervoni, dépêché par Salicetti, pour rejoindre Carteaux.
Le souper de Beaucaire
Edition gallica2007
Le souper de Beaucaire
Jean Jules Antoine LECOMTE DU OUY
Musée national des châteaux de Malmaison et
de Bois Préau,
Le premier essai rédigé par le jeune
Bonaparte, durant la révolution
française, est aujourd'hui librement
consultable
depuis
le
site:
http://gallica.bnf.fr
13
L’armée du Général Carteaux avait repris la vallée du
Rhône aux fédéralistes et royalistes en juillet, libéré
Marseille fin août.
Le 7 septembre, elle passe les Gorges de la Reppe, aux
abords d'Ollioules, et livre combat contre les Anglais,
installés à Toulon depuis le 30 août pour soutenir les
insurgés.
Le commandant de l’artillerie de Carteaux est le Capitaine
Dommartin. Celui-ci est un ancien condisciple de Bonaparte
à l’Ecole Militaire, tous deux sont parmi les 6 officiers de la
promotion, sur les 55, à avoir choisi la République, les
autres ayant émigré.
Au cours de l’engagement, le lieutenant de vaisseau anglais
Douglas est tué. Dommartin est blessé à l’épaule gauche. Il
est évacué à l’hôpital de Marseille.
Ruines de l'Oratoire où ont eu lieu les
combats à Ollioules
Plaque apposée par le Ministère de la Culture et du Patrimoine sur les ruines de l'Oratoire
14
Gasparin, qui est artilleur, et Salicetti son ami,
persuadent Carteaux de combler le vide laissé
par Dommartin.
C’est ainsi que, jusqu’à l’arrivée en novembre
1793 du Général Du Teil cadet, le
commandant de l’artillerie sera Bonaparte qui
arrive au Beausset le 16 septembre.
Maison du docteur Dalmas où Bonaparte
logea au Beausset.
Sur la plaque
commémorative,
l'Aigle impérial.
Le 17 septembre à midi, le nouveau commandant monte à cheval, et du sommet de la colline de
Piédardant, il contemple la vue qui s’étale sur les deux rades.
Son plan de bataille est arrêté :
Il faut prendre le fort de l’Eguillette qui commande l’étroit passage entre la grande et la petite rade.
Il est sûr de lui. Sous le feu de ses canons, les navires seront contraints de quitter les rades et Toulon
tombera.
Ce n’est donc pas à Toulon, comme le veut la légende communément répandue, que le futur empereur a
pris son envol pour la gloire.
Lors du siège et de la reprise de la ville aux Anglais le 19 décembre, c’est à La Seyne, du côté de
Balaguier et de l’Eguillette que le génie militaire de Bonaparte s’est révélé. Et tout a débuté à Ollioules,
lorsque le Général Carteaux a installé son quartier général à la bastide de Montauban.
↓↓
Fort de l' Eguillette
Les deux rades vues de la colline de Piédardant
Fort de Balaguier
15
16
OLLIOULES
LES COMBATS POUR LA POSSESSIO DU VERROU DÉFESIF DE TOULO
Les premiers éléments de l’armée républicaine sont arrivés à Ollioules le 29 août ; refoulés le 2
septembre, ils reviennent renforcés ; le 7 septembre, trois bataillons prennent la ville à revers en
contournant le Gros-Cerveau. Le chef de bataillon Dommartin est remplacé par Bonaparte le 17
septembre .
Le 17 septembre, l’armée républicaine, qui a repris Marseille aux royalistes, vient assiéger Toulon.
Trois batteries sont armées :
la batterie de Darbousson
la batterie de la côte 118 à la Vaconne
la batterie de la côte 110 aux Côtes du Plan.
Le 18 septembre, les divisions Carteaux et La Poype font leur jonction.
Le 21 septembre, le Général Laborde, avec un bataillon, entre à La Seyne.
Le 1er octobre, La Poype, beau-frère du conventionnel Fréron prend la Croix-Faron, attaque le Fort Faron
mais ne réussit pas.
Carteaux, commandant en chef, qui le jalouse en raison de son passé de général du roi, ne lui a pas
apporté son aide. Après sa prise de fonctions, Bonaparte avait proposé à Carteaux de lancer une attaque
contre le Mont Faron qui surplombe Toulon. La prise du Mont Faron aurait menacé immédiatement la
flotte anglaise. Carteaux refuse.
La division de l’Est, sous les ordres de Laborde, se déploie du Revest à Hyères.
Le 14 octobre, comme le 1er, La Poype, qui a ordre écrit de Carteaux de s’emparer du Cap Brun échoue.
Les 3000 combattants anglais de Lord Mulgrave franchissent la Rivière Neuve au Pont de Bois et au Pont
des Routes et se dirigent vers les Arènes.
Les Républicains battent en retraite.
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bleu : armée républicain
rouge : unités des coalisés
Positions respectives des adversaires
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LE C HATEAU DE MOTAUBA
Le 17 septembre, le Général Carteaux choisit une bastide à Montauban pour y installer son état-major qui
comprend notamment le Capitaine Bonaparte, remplaçant depuis la veille son camarade Dommartin à la
tête de l’artillerie.
Il fait installer une batterie sur la terrasse et après un bon diner, il donne ordre de tirer sur les navires
anglais qui mouillent dans la rade distante de 3000 mètres environ ; or, les canons ne portent qu’à 1600
métres, et n’atteignent pas les navires ennemis.
Bonaparte démontre à Carteaux que la batterie située trop loin des objectifs marins avancés dans la baie
de La Seyne ne peut effectuer des tirs de quelque utilité et gaspillerait certainement ses boulets.
Au cours de la discussion il reçut l'appui inattendu de Madame Carteaux.
Dans la nuit du 17 au 18 septembre, soutenu par Gasparin, Bonaparte fait déplacer la batterie sur la
colline de la Garenne située à 1300 mètres de la mer.
La terrasse d'où Bonaparte établit son plan
Après le Château de Villeneuve au Beausset, c'est au Chateau de Montauban, construit en 1622, à
Ollioules, que vint loger le Général Carteaux accompagné de son exhubérante épouse de 32 ans.
Avant de quitter Le Beausset, il donna l'ordre à la municipalité de faire suivre à Ollioules le lit dans
lequel il couchait. Ce qui fut fait.
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↓ ↓ ↓↓
La Croix des Signaux
Le Mont
Caire
Colline de
Brégaillon
Le panorama de la terrasse de la bastide de Montauban
Collines de Piedardant
et de la Petite Garenne
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L’ ARSEAL D’OLLIOULES
Après la prise de La Seyne, le 21 septembre, Bonaparte installe un petit arsenal avec 80 forgerons, des
charrons, des charpentiers et 50 armuriers sur les terres du château Marguerite qui jouxtent celles de la
bastide Montauban.
Le 5 novembre, le Général Carteaux est remplacé par Doppet, un ancien médecin, qui amène avec lui le
régiment des Allobroges.
Quelques jours après, au cours d’une expérimentation pyrotechnique, une explosion survient dans une
poudrerie : il y a des morts et des blessés.
Bonaparte, jugé responsable de l’accident, est sanctionné par Doppet. Ce dernier se révèle rapidement
incompétent et apeuré ; il est limogé au bout de trois semaines.
Le 30 novembre c’est Dugommier qui est désigné pour reprendre Toulon.
BATTERIE DE LA GAREE, DITE DE LA MOTAGE
Installée sur la colline du même nom, à une altitude d'environ 30 mètres, réarmée par Bonaparte pour
remplacer celle de Montauban, elle ouvrit le feu le 19 septembre, sur Malbousquet, occupé par les
Anglais, et sur la baie de Brégaillon d'où elle chassa une frégate et deux pontons armés ennemis.
La batterie de la petite Garenne
était située à la limite des
communes d’Ollioules et de SixFours, elle est matérialisée par
deux bornes encore visibles
actuellement.
Entre les 2 bornes une distance qui
en fait un espace du cadastre
romain républicain puis impérial.
Sur son emplacement, on trouvait
encore, il y a quelques années, des
boulets de canons.
C'est le lieu où prirent place les
canonniers qui allaient permettre à
la batterie des «Sans culottes» de
s’installer à Brégaillon.
La borne en garde la trace. On voit
que un tir a écorné l'angle du côté
gauche .
Cette borne est dans une propriété
privée.
Borne qui matérialise l’emplacement de la petite garenne
21
La borne de Piedardant
1,71 mètre de haut et
portant comme celle de
la petite Garenne les
armoiries de St Victor et
le Lion d'Ollioules
(sur celle de la Petite
Garenne, plus petite, les
armoiries sont inversées.)
Cette borne sera incluse
dans le futur cimetière de
La Seyne et sera un lieu
de recueillement.
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Piedardant, 67 mètres d'altitude, offre un panorama complet sur la rade et sur le positions occupée par les
anglais.
C'est sans doute là que Bonaparte établit son plan d'action.
↓
La borne de Piedardant
LA SEYE – LES PRÉMICES DE LA BATAILLE
LA PROGRESSIO PAR ÉTAPES
La tactique adoptée par Bonaparte consiste en l’installation de batteries destinées à s’approcher
progressivement des sommets des collines d’où l’on pourra bombarder les bateaux des coalisés mouillant
dans la rade.
LES BATTERIES ATI-ESCADRE DES COALISÉS
Batterie des Sans-Culottes
Fameuse batterie installée à l'extrémité orientale de la colline de Brégaillon, à environ 18 mètres
d'altitude, à proximité de l'ancienne chapelle de Brégaillon ou de N.-D. du Mont Carmel.
De là, Bonaparte entreprit, à partir du 20 septembre, une violente et longue action contre les vaisseaux et
pontons ennemis embossés en Petite Rade. Beaucoup plus proche du rivage que la batterie de La
Garenne, et armée d'une pièce de 36, de quatre de 24, d'un mortier de douze pouces et d'une couleuvrine
de 44, elle obligera la flotte anglaise à faire mouvement vers le sud, pour s'abriter derrière les hauteurs de
Balaguier .
De cet ouvrage, il restait encore, il y a quelques années, un tas de pierres éparses.
La colline de Brégaillon vue de Piedardant
23
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Batterie des Quatre-Moulins
Située au sommet de la colline des Quatre Moulins à l'altitude 59 mètres, armée le 18 octobre sur les
ordres de Bonaparte, dirigée vers la baie de Brégaillon, elle visait les pièces ennemies du mont Caire,
ainsi que le littoral de la Rade, au nord-ouest de l'Éguillette.
Boulets de canon retrouvés
en 2011,
au cours de travaux de
terrassement,
dans une propriété privée
aux Quatre-Moulins
Derniers vestiges des quatre moulins
Un deuxième moulin, dont
on trouve un cliché dans
l'ouvrage de Louis Baudoin,
a été transformé en villa
d'habitation.
25
↓
↓
↓
↓
Le Faron
La baie de
Seyne
l
La petite
rade
La rade de Toulon vue des Quatre-Moulins
La grande
rade
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Batterie de la Grande Rade
La Grande Rade correspond à la partie de la rade de Toulon se trouvant au sud-est de la ligne l'EguilletteTour Royale, vers la haute mer.
Cette batterie, située à l'extrémité Est de la colline du Rouquier, à proximité du chemin de Bellevue, à une
altitude d'environ 55 m, fut réarmée par Bonaparte en novembre.
Elle visait des objectifs se trouvant dans la baie du Lazaret et devant Saint-Mandrier, donc en direction de
la Grande Rade à la différence des batteries de la Montagne (La Garenne) ou des Sans-Culottes
(Brégaillon) qui tiraient sur la Petite Rade.
La rade et la baie duLazaret vues de la colline du Rouquier
LE CLOS SAIT-LOUIS
Bonaparte, cantonné à La Seyne, entrant au prieuré
de l’Evescat, ancienne résidence d’été des évêques
de Toulon devenue bien national à la révolution,
aperçoit les cloches de la chapelle.
Il décide de les faire fondre pour fabriquer des
canons.
Le clos Saint-Louis abrite aujourd'hui la
bibliothèque municipale.
LA COLLIE DE L'E VESCAT
Batterie des Républicains du Midi ou des Jacobins
Elle est située à 380 m. au sud des palissades de la redoute Mulgrave, à la cote 50, à droite du petit col
qui franchit la route de La Seyne à Tamaris.
Installée le 14 novembre, sa mission consistait à bombarder le mont Caire et à couper les
communications des arrières anglais avec la flotte se trouvant en grande rade.
Batterie des Hommes Sans Peur
Installée le 30 novembre sur le promontoire
Est de la colline Gaumin, à l’intersection
des quartiers de l'Évescat, Saint-Lambert et
Gaumin au lieu dit La Chênelaye, elle
faisait face à la Redoute anglaise Mulgrave
du Mont Caire.
C’est là, qu’une nuit, Bonaparte rencontre
le sergent Junot, qui deviendra son aide de
camp, Général et Duc d’Abrantès.
La seule trace visible qui reste en 2012
de cet événement
27
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Un soir qu’il entraîne là le
représentant de la Convention
Salicetti, il prend la place d’un
canonnier qui venait d’être tué,
que personne ne voulait remplacer
car il avait la gale. Lui-même en
est atteint, il sera soigné sans
succès par le médecin de Marine
Seynois Hernandez et débarrassé
de ce mal dix ans après par
Corvisart.
" Aucune administration, aucun gouvernement, même celui­ci,
n’a eu l’idée d’acheter ces vingt mètres de terrain, de les
enclore, de tracer un sentier pour y conduire, et de planter là
une pierre avec ces simples mots : Ici reposent les hommes sans
peur ! " G. Sand, Tamaris 1861
Une plaque commémorative avait été posée en 1921 par le
Souvenir Napoléonien à l’emplacement de cette batterie, dont le
souvenir est demeuré le plus vivace dans la mémoire des
Seynois. Cette plaque a été, semble-il, remplacée et déplacée
par le propriétaire de la villa.
Batterie des Braves ou des Chasse-coquins
Située à 500 mètres au sud de la batterie des Hommes-sans-Peur, à 50 m. d'altitude, sur l’actuel chemin de
la Treille, sa mission était purement terrestre : destruction de l'ouvrage Mulgrave et de ses abords sur le
Mont Caire.
A partir des batteries des Chasse-Coquins, des Jacobins et des Hommes Sans Peur installées en face sur la
colline de l’Evescat, Dugommier suivant le plan de Bonaparte, fait bombarder à outrance la redoute
anglaise puis attaquer l’infanterie.
Au début des années 1900 des
plaques avaient été posées,
commémorant ces batailles qui
coutèrent cher en vies
humaines.
Ces traces, ont disparu au fil du
temps, avec le développement
de l'urbanisation.
Vue du Mont Caire à partir de la colline de L'Evescat
29
LA SEYE - LA VICTOIRE
PILOAGE DE LA REDOUTE AGLAISE SUR LE MOT C AIRE
Depuis le 21 septembre, l’armée républicaine est à moins de 500 toises (1000 mètres environ) du Fort
Caire, mais les plus dures car le terrain est malaisé. Un premier assaut a échoué.
Le plan d’attaque de Bonaparte, approuvé par Dugommier, consiste à pilonner intensément la Redoute
Mulgrave implantée par les Anglais, dès leur arrivée sur Toulon, autour du Fort Caire et appelée par les
Français « la Grande Redoute ».
Le Fort Caire avait été initié par les Français en 1778, mais était inachevé en 1793.
L’Amiral anglais Mulgrave qui commandait la flotte des coalisés compléta les fortifications par des
éléments en bois appelés «abattis» de 4 mètres de haut et installa des batteries récupérées dans l’Arsenal
maritime.
La Grande Redoute couvrait le grand camp avec 3 petites batteries, les forts de l’Eguillette et de
Balaguier. C’est cet ensemble que les Anglais avaient surnommé «le Petit Gibraltar».
↓
Le Cap Sicié
↓
Fort de
Balaguier
↓↓
Le Mont Caire
Fort de
l'Eguillette
Le Petit Gibraltar
Le Mont Caire, que l'on devine au fond à droite, est le troisième sommet du triangle formé avec les deux forts.
Les 3 petites batteries étaient sur la colline qui surplombe la mer.
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Le 16 décembre 1793, sous une pluie battante, Dugommier réunit l’Etat-major et les représentants de la
Convention.
Malgré leurss réticences, sur les conseils de Bonaparte, le signal de l’assaut est donné.
Le Capitaine Muiron, grâce aux renseignements fournis par un paysan seynois, prend la Redoute à revers
par l’Est et y entre le premier.
Dugommier fait de même par l’Ouest, et Bonaparte, blessé, entre par le Nord avec Marmont, futur
Maréchal, et Junot à ses côtés.
C'est un cultivateur de La
Seyne qui possédait un
terrain sur la colline de
Balaguier, qui servit de
guide à Muiron.
La redoute anglaise
Parmi les trois redoutes construites par les coalisés en 1793, celle du
Cap Brun, de Malbousquet et celle du Fort Mulgrave, la Grande
Redoute était certainement la plus puissante. Elle contenait des
batteries pouvant tirer dans plusieurs directions : sur le village de La
Seyne, les hauteurs de Gaumins, l'Evescat, la Petite rade, et même
vers le Crotton et les Sablettes. A l'intérieur se trouvaient des
magasins blindés, des abris et des parapets pour l'infanterie.
Légende du plan
a­ tourelle en sacs de terre
b­ batterie à ressauts contre l'Evescat
c­ batterie isolée contre les Chasse­coquins
d­ batterie de 3 mortiers et 1 obusier
e­ batterie défendue par des fusiliers
f­ partie armée de canons de 36 contre les quatre moulins et les
Sablettes
g­ batterie dirigée contre le village de La Seyne
h­ batterie dirigée vers la petite rade
i­ ouvrages couvrant les portes de la redoute
k­ magasin à poudre
l­ partie blindée où on mettait fusils, boulets et obus
m­ plateforme de mortier
n­ traverse intérieure
o­ petite traverse
p­ magasin d'ustensiles
q­ partie occupée par les tentes
r­ fossé
s­ double rangée de chevaux de frise
t­ chevaux d'abattis
u­ abattis de petits arbres
v­ avant­fossé commencé à l'approche de la redoute
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Plan de la Redoute Anglaise
(Service Historique de la Défense, département Génie, Vincennes)
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L’ ASSAUT FIAL
Il eut lieu dans la nuit du 16 au 17 décembre sous des pluies torrentielles.
7000 hommes rassemblés à La Seyne ont attaqué par trois chemins différents sous les ordres respectifs de
Victor, Brulé et Dugommier. Celui-ci lance la réserve avec Bonaparte et Muiron ; c’est ce dernier qui
entre le premier dans la Redoute.
Le combat est terrible ; il y a de nombreux morts et blessés. Parmi ces derniers, Bonaparte a reçu un coup
d’esponton dans la cuisse, Dugommier est touché au bras et à l’épaule, Victor a le ventre ouvert.
Après la prise de la Redoute , les canons qui y étaient installés sont retournés par Marmont pour tirer sur
la flotte des coalisés. Les forts de l'Eguillette et de Balaguier sont repris.
Toulon est libérée le 19 décembre par le Colonel Cervoni ; Bonaparte est nommé Général de brigade le
22, en même temps que Cervoni.
Après le siège, les représentants du peuple autorisent la Marine à venir choisir les bois de la Redoute qui
leur seront utiles. Les parapets qu'ils revêtaient s’effondrent. Le reste est enlevé par les habitants de la
Seyne. De ce fait, il ne reste pas de traces de la redoute.
De nombreuses
représentations,
imagerie d'Epinal,
illustrent ces faits
Bonaparte à l'assaut du Mont Caire
FORT APOLEO
En 1812, l’actuel Fort apoléon est édifié sur l’emplacement de la redoute Mulgrave, sur ordre de l’Empereur.
Dans son ouvrage, Histoire générale de La Seyne-sur-Mer, Louis Baudoin nous dit que jusqu’à l’année
1915, il existait sur le glacis du Fort Napoléon, une borne portant mention de l’inscription suivante :
"Ici Napoleon Bonaparte fut blessé, le 17 décembre 1793, d’un coup de pique à la jambe par un soldat
anglais"
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SAIT-MADRIER
A Saint-Mandrier, les Anglais occupent Cepet et tiennent bon à la Croix des Signaux.
Quand ils partent, les frégates Iris et Montréal qui servent de poudrières explosent, faisant un bruit perçu
jusqu’à La Ciotat.
Bonaparte se rend compte de l’importance de Saint-Mandrier pour la défense de Toulon. Il ordonne la
construction de la batterie de la Caraque, dont les études commencées puis suspendues seront reprises en
1812.
Achevée en 1814, c’est à la fin du XIXe siècle qu’on découvrira la position stratégique de cette batterie.
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La Croix des Signaux
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Le Cap Cepet
La presqu'ile de Saint Mandrier-sur-Mer
↓
La Caraque
BATTERIE BOAPARTE
Sur le chemin de Balaguier, la batterie Gibraltar construite en 1861, sous le Second Empire. a été
rebaptisée Batterie Napoléon en 1877.
Elle appartient aujourd’hui à la Ville de La Seyne, a été restaurée et accueille des associations seynoises.
Elle porte, le nom de Batterie Bonaparte, pour éviter la confusion avec le fort .
La batterie Bonaparte chemin de Balaguier
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FORT BALAGUIER
↓
Le Mont Caire
↓
Le fort de Balaguier
La colline de Balaguier et le Mont Caire
Construit en 1636, "sentinelle de la rade", le fort abrite actuellement un musée entouré d' un jardin
botanique.
Tous ces lieux, agréables à parcourir, donnent une existence au passé. De sentinelles militaires, ils
sont devenus sentinelles de la mémoire.
COCLUSIO
Commandant en juillet 1793, colonel en septembre, Bonaparte est nommé général à la fin du siège.
Il n'a pas été le seul dans ce cas, d'autres ont même été nommés avant lui. Cependant sa nomination est
motivée "à cause de son zèle et de l'intelligence dont il a fait preuve en contribuant à la reddition de la
ville rebelle".
Le rôle de Bonaparte dans la reprise de Toulon aux Anglais a-t-il été déterminant ? On peut le penser car
il a défini et fait adopter la stratégie victorieuse. Il a montré un génie militaire, un courage et une
impétuosité exceptionnels.
Dans l'armée révolutionnaire, pour tous, le libérateur de Toulon était le Général Dugommier.
Le Capitaine, puis colonel Bonaparte, avait magistralement commandé l'artillerie sous les ordres du
Général Du Teil cadet. Quelques années plus tard, commandant l'armée d'Italie, il est sauvé de la mort,
sur le pont d'Arcole, par Muiron qui le protège de son corps.
Devenu Premier consul, Consul à vie puis Empereur, ayant bénéficié en quelque sorte de la mort de
Dugommier en 1794, c'est lui qui se verra attribuer le mérite d'avoir chassé les Anglais de Toulon.
De nos jours on le dit encore ; cela fait partie de la légende napoléonnienne.
Pour les jeunes du XIXe siècle, Toulon devint le symbole d'un brusque changement de destin.
A Sainte-Hélène, au soir de sa vie, Napoléon se remémorera ces jours et ces nuits maussades, sombres et
pluvieuses de décembre 1793. Elles lui paraîtront, après un glorieux destin, comme un matin ensoleillé,
comme le début d'une journée heureuse.
La Seyne ce fut l'aube des espérances, le début du chemin.
Car, ce qui est sûr, c'est que c'est sur le territoire seynois que Bonaparte avec Muiron, Junot, Marmont,
Victor, et tant d'autres anonymes ont repoussé les Anglais, même si peu d'écrits en font foi.
Canon de marine 1786
Canon que l'on trouve au fort de Balaguier.
Il faisait partie d'une batterie que Bonaparte
avait fait installer au Cap Sicié
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Références bibliographiques
Sources
Princioaux ouvrages consultés relatant l'histoire de La Seyne pendant le siège de Toulon. Cette liste est
loin d'être exhaustive, les ouvrages ainsi que les sites sur la légende napoléonnienne étant nombreux.
Octave AUBRY, NAPOLEON, Flammarion, 1936
Marius AUTRAN, Image De La Vie Seynoise D'antan ­ Tome 1
Louis BAUDOIN, Histoire générale de La Seyne­sur­Mer, 1965
Jean BOURGUIGNON, Napoleon Bonaparte, Ed. Nationales, 1936
Jean-Luc GOURDIN, L'Ange Gardien de Bonaparte Le colonel Muiron, Pygmalion/Gérard Watelet,
1996
Pierre LAROUSSE, Biographie de Napoléon Bonaparte, Dictionnaire Larousse du dix-neuvième siècle
Albert MANFRED, Napoleon Bonaparte, Editions du Progrès, Moscou 1980
Tony MARMOTTANS, Toulon et son histoire, Une ville convoitée, Autres Temps, 2003
Commandant NEL, Bonaparte au siège de Toulon, Imprimerie Mouton et Combe, 1921
Pierre VIEILLEFOSSE, Bonaparte au siège de Toulon1793, Cahiers Seynois de la Mémoire-n°2, janvier
1995
Sites internet
http://www. napoleonicsociety.com - Philip Dwyer, Siège de ToulonNapoleon prend les choses en main
http://fr.wikipedia.org
http://www.histoire­en­ligne.com
http://envoldelaigle.blogspot.fr
http://gallica.bnf.fr
Crédits photographiques
Geneviève Bauquin, Dina Marcellesi
Lionel Favrot , p.24 et 25 , batterie des 4 moulins
Alfred Guglielmi, p. 20,21 et 22, bornes de Piedardan et Petite Garenne.
Portraits et illustrations , p. 4, 8 et 12 : encyclopédie libre wikipedia
Carte du chemin de Bonaparte : à partir de Google maps
HISTOIRE ET PATRIMOINE SEYNOIS
Directrice de publication
Yolande Le Gallo
Conception, réalisation
Dina et Dominique Marcellesi
Comité de relecture
Geneviève Bauquin, Andrée Bensoussan,
Marie-Paule François, Yolande Le Gallo.
Achevé d'imprimer sur les presses
de l'imprimerie hémisud
en septembre 2012
issn 1637-889X
Photo, première de couverture : La rade vue du fort de Six -Fours
Phoo, quatrième de couverture : Le fort de l'Eguillette dans la ligne de mire de Balaguier
Association
Histoire et Patrimoine Seynois
BP10315
83 512 LA SEYNE-sur-MER Cedex
tél : 04 94 74 98 60
Site : www.histpat-laseyne.net
contact : [email protected]
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