Janvier - Février - Mars

Transcription

Janvier - Février - Mars
ASSEMBLÉE GÉNÉRALE DE L’UNOR
Janvier - Février - Mars 2012 - 91e année – n° 1/4
CONSTRUIRE
NOTRE AVENIR
ENTRETIEN EXCLUSIF
Le GA Bertrand Ract-Madoux,
chef d’état-major de l’armée de terre
SOUS LA LOUPE
Les 30 ans de la médaille de la Défense nationale
HOMMAGE
Pierre Schœndœrffer, le "soldat-caméra"
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C’est aux civils [ Georges Clemenceau ]
de défendre la guerre
Comité de parrainage
M. Gérard LONGUET
Ministre de la Défense et des Anciens combattants
M. Marc LAFFINEUR
Secrétaire d’État auprès
du ministre de la Défense
et des Anciens combattants
M. Francis DELON,
Secrétaire général de la Défense nationale
M. Laurent COLLET-BILLON
Délégué général pour l’Armement
M. l’amiral Edouard GUILLAUD
Chef d’état-major des Armées
M. le général d’armée Bertrand RACT-MADOUX
Chef d’état-major de l’armée de Terre
M. l’amiral Bernard ROGEL
Chef d’état-major de la Marine
M. le général d’armée aérienne Jean-Paul PALOMÉROS
Chef d’état-major de l’armée de l’Air
M. le général d’armée Jacques MIGNAUX
Directeur général de la Gendarmerie nationale
M. le médecin général des armées Gérard NÉDELLEC
Directeur central du Service de santé des armées
M. l’ingénieur général Vincent GAUTHIER
Directeur central du Service des essences des armées
M. le commissaire général de corps aérien Jean-Marc COFFIN
Directeur central du Service du commissariat des armées
M. le général de corps d’armée Bruno DARY
Gouverneur militaire de Paris,
Commandant la région Terre Ile-de-France
M. le général de division aérienne Jean-Luc JARRY
Coordinateur interarmées des réserves
M. le contre-amiral Antoine de ROQUEFEUIL
Secrétaire général du CSRM
M. le général de brigade Pierre VUILLAUME
Délégué aux réserves de l’armée de Terre
M. le capitaine de vaisseau Benoît LUGAN
Délégué aux réserves de la Marine
M. le colonel Guislain PARSY
Délégué aux réserves de l’armée de l’Air
M. le médecin en chef Serge CUEFF
Délégué aux réserves du Service de santé des armées
M. le général de division Jean DANÈDE
Délégué aux réserves de la Gendarmerie nationale
M. le colonel Michel RENAUT
Délégué aux réserves de la DGA
M. l’ingénieur en chef de 1re classe
Alban HEULHARD de MONTIGNY
Délégué aux réserves du Service des Essences des Armées
C’est aux militaires [ Maréchal Alphonse Juin ]
de défendre la paix
En couverture
Photo de la couverture : © Lionel Pétillon et © SIRPA Terre (CEMAT).
5 Editorial
Par le colonel (R) Jacques Vitrolles,
président de l’UNOR
6 Actualité
z Repenser le rôle
des conseillers réserve
z Les archives des officiers
z Le régime d’habillement harmonisé
z Notation et avancement
z In memoriam
10 Actualités internationales
z CIOR et CIOMR :
le rapprochement
12
Entretien
Le GA Bertrand Ract-Madoux,
chef d’état-major de l’armée de terre
16 Sous la loupe
z Les 30 ans de la Déf-nat
z Le futur corps des spécialistes
de l’armée de terre
31 Associations territoriales
z Éditorial du médecin en chef (R)
Jean-Yves Gourvil, premier
vice-président de l’UNOR
z Inscrivez-vous au Congrès national
de l’UNOR à Mulhouse
z AOR 84 : Hommage au 2e REG
z AOR 75 : Instruction sur
le système d’armes Tigre
z UORRM : retour sur l’AG
z AOSOR Calais : 26e Raid
Commando
z AOR 74 : 38e Biathlon national
z UNOR Centre : l’adieu
au COL (H) Alain Martini
40Hommage
z Pierre Schœndœrffer
41 Lu pour vous
z Entretien avec Pierre Pellissier
z Notre sélection
46Patrimoine
19 Sur le terrain
z L’instruction des officiers de presse z Villaret-Joyeuse, jeune officier
de la marine de Louis XVI
22 La vie de l’UNOR
47Calendrier
Les vœux de notre Union et retour sur
l’AG de novembre 2011
z Les activités 2012 de l’UNOR
30 Associations nationales
z ANOLIR : 10 de publication
48 Publications officielles
50 Courriers des lecteurs
REVUE D’INFORMATION ET DE LIAISON DE L’UNION NATIONALE DES OFFICIERS DE RÉSERVE ET DES ORGANISATIONS DE RÉSERVISTES
(4 numéros/an)
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Administration-rédaction : 12, rue Marie-Laurencin, 75012 Paris - Tél. : 01 43 47 40 16 – Télécopie : 01 49 28 02 87 - Courriel : [email protected] | Site internet : www.unor.org |
Directeur de la publication : colonel (R) Jacques Vitrolles, président de l’Union nationale des officiers de réserve et des organisations de réservistes |
Rédacteur en chef : capitaine (R) Lionel Pétillon | Photographe : Denys Chappey | Dépôt légal : 1 er trimestre 2012 | N° Commission paritaire : 0514 G 84894 |
(1) Ancien titre : L’Officier de Réserve
Conception, réalisation et impression : Imprimerie Decombat, 63360 Gerzat | Publicité : siège de la rédaction | I.S.S.N. n° 004.2242.
La rédaction n’est pas responsable des documents qui lui sont adressés et n’est en aucun cas tenue de les retourner. Si l’auteur souhaite être publié (texte et photos), il est impératif qu’il inscrive à la main la mention
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janvier-février-mars 2012 Armée & Défense
x3
(1)
Activités
[ 1er trimestre 2012 ]
L’agenda du Président de l’UNOR
Janvier
11 janvier
13 janvier
24 janvier
27 janvier
Assemblée plénière du CSRM
Vœux de l’UNOR à l’École militaire (Paris)
Journée préparatoire CIOR à l’EMA
Réunion préparatoire CIOR
Février
3 février
8-11 février
Réunion de bureau
Session d’hiver de la CIOR à Bruxelles
Mars
2 mars
6 mars
15 mars
Réunion de bureau
Entretien avec le CA de Roquefeuil, SG du CSRM, et le sénateur Michel Boutant
JNR à Satory (78)
Colloque IHEDN sur la résilience
Ravivage de la Flamme
Rencontre franco-suisse à Mulhouse
Nuit des officiers à Mulhouse
Entretien avec le président élu de la CIOR
Conseil d’administration de l’UNOR
Assemblée générale de l’UNOR
Ravivage de la Flamme
Nuit des officiers à Mulhouse (représenté par le COL (H) Lhermitte)
17 mars
23 mars
24 mars
Avril
résentation de la réserve au élèves officiers à Coëtquidan
P
(représenté par le COL (R) Mourot)
Session intermédiaire CIOR à Gardermoen (Norvège)
4 avril
19-21 avril
Mai
3 mai
Réunion de bureau
Juin- juillet
Fin juin
28 juillet-5 août
4 x Armée & Défense janvier-février-mars 2012
Réunion CIOR à l’EMA
Congrès CIOR à Copenhague (Danemark)
Editorial [ Colonel (R) Jacques Vitrolles ]
Président de l’UNOR
Chers camarades, chers amis,
© Lionel Pétillon
L'
année 2012 a commencée avec les
vœux de l’UNOR. Je voudrais tout
particulièrement souligner la qualité
de cette opération de communication
externe. Elle a encore été, cette année, une
très belle réussite due à l’implication de
nos permanents, à la participation de nos
membres, et surtout, à la présence de hautes
autorités militaires.
Qu’il me soit ici permis de remercier l’un
des tous premiers d’entre eux, le chef
d’état-major de l’armée de terre qui nous a
fait l’honneur d’être parmi nous ce soir-là.
Ce fut une occasion pour lui de rencontrer
nos jeunes camarades qui étaient nombreux.
Je suis certain que cette longue soirée lui
a permis de prendre la mesure de nos
attentes, de nos espoirs et de nos ambitions
partagées pour la réserve. Des sujets ont été
abordés, des questions posées. Nous sommes
à l’écoute des réponses.
Courant février a eu lieu la session d’hiver
de la CIOR à Bruxelles. Là encore, l’image
de l’UNOR a été portée haute par les
représentants de notre délégation. Tous,
dans leurs comités respectifs, ont su défendre
nos intérêts et mettre en relief la qualité de
notre participation.
L’équipe de la future présidence française,
retenue par le bureau national de février, a
commencé à s’affirmer et, grâce aux contacts
pris dans tous les domaines, la prise de
fonction au mois de juillet prochain se fera
dans les meilleures conditions.
Que les nouveaux membres de cette
présidence soient les bienvenus. Ils sont
d’ores et déjà assurés de toute ma confiance
avec notre soutien total. L’EMA n’est pas
absent de cette affaire et sachez que sans son
concours rien n’aurait pu être fait dans de
bonnes conditions.
La fin de ce trimestre a été marquée par le
retour aux affaires nationales.
Le CSRM tout d’abord au sein duquel les
nouveaux membres du conseil restreint ont
été désignés. La nouvelle représentation
est « interarmées » et devrait permettre une
réflexion approfondie sur les évolutions
nécessaires.
Certains se sont déjà vu attribuer la
responsabilité de groupes de travail. Je sais
qu’ils sauront mener à bien les tâches qui
leur sont confiées. Cette participation est, à
mes yeux, essentielle car elle conditionne le
contenu des textes qui seront proposés dans
les mois qui viennent.
Nous ne pouvons pas, et nous ne devons,
pas être absents de ces débats. Ils sont
importants pour notre avenir et la dernière
assemblée plénière a fait preuve de sa
parfaite indépendance en refusant certaines
propositions jugées inadéquates.
La JNR du 15 mars dernier a, quelque part,
marqué la fin de ce trimestre d’activités.
Certes, les actions ont été nombreuses
sur l’ensemble du territoire, mais des
enseignements devront être tirés. Si nos
associations et nos membres, quel que soit
leur statut, ont beaucoup donné, je ne suis
pas certain du résultat.
La lisibilité extérieure ne me semble pas
assurée malgré les efforts de tous, et de
l’ANORGEND en particulier en Ile-deFrance. Il nous faudra réfléchir au contenu.
S’agit-il d’une journée du réserviste ou d’une
opération nationale de communication ?
Dans les deux hypothèses, les modes
opératoires ne sont pas les mêmes et
les moyens à mettre en œuvre diffèrent
largement.
Mes prédécesseurs ont souhaité et obtenu
cette journée nationale pour valoriser
notre rôle dans la défense de la France.
Plus de dix après, les choses ont évolué.
Le réserviste opérationnel est pris en
compte, le réserviste citoyen se cherche
faute de mission clairement identifiée et
nos honoraires continuent sans cesse leur
travail de communication dans nos déserts
militaires grandissants. La situation est donc
complètement différente, les objectifs ne
sont plus les mêmes et une communication
sans moyens reste inefficace. Ce sont là
mes première réflexions personnelles mais
laissons le temps au comité de pilotage mis
en place pour faire son Retex.
Les mois qui viennent seront encore plus
difficiles pour nous tous. Il nous faudra
convaincre, assurer notre avenir et forger
notre destin. C’est là notre responsabilité
commune, c’est là notre devoir. Nous
devrons tous y participer avec la foi qui est
la nôtre, sans faillir, sans renoncer, sur un
chemin semé d’obstacles. Soyons fiers de nos
engagements et portons haut les couleurs de
la réserve et de l’UNOR.
janvier-février-mars 2012 Armée & Défense
x5
Actualités
[ Gestion des réservistes ]
Repenser le rôle des conseillers réserve
Dans le cadre de la commission consultative des réserves de l'AdT (CCRAT) du 3 décembre,
l’ANRAT avaient préparé 46 questions. La réorganisation des conseillers réserve fut à l’ordre du jour.
Q
uestion : En raison de la réorganisation des forces, notamment
la forte « interarméisation » dans
le soutien, le réseau des conseillers
réserve doit être repensé, avec sans
doute une redistribution des responsabilités (notamment pour les ex-CR
des régions terre). Quelle est votre
vision à cet égard et si vous envisagez
des changements, à quelle échéance ?
Réponse fournie par le DIAR
Parmi les principes qui ont prévalu
dans le cadre de la création d’un poste
de délégué interarmées des réserves
(DIAR) auprès du chef d’état-major
des armées, figure le respect des
prérogatives propres à chaque armée,
direction ou service, notamment en
matière d’organisation de la réserve
et de gestion des réservistes.
Dès lors, les éventuelles évolutions
structurelles relatives à la chaîne
des conseillers réserve mise en
place par l’armée de terre relève de
sa compétence. Dans le domaine
interarmées, le DIAR met en place
une organisation structurée autour
de conseillers placés auprès des
autorités commandant les organismes
et services relevant du CEMA qui
Dernière minute
ne disposent pas d’un délégué aux
réserves en titre (ex. CPCS, SCA,
DIRISI, DRM, COS…)
Désignation « référent réserve » Question : Il y a parfois chez les
réservistes un sentiment que la gestion
a été dégradée depuis la mise en place
des GSBdD. Que peut-on leur dire
pour les rassurer ?
Réponse fournie par le B.RES :
Effectivement, avec l’embasement,
les DRH des régiments ont disparu
et avec elles les « reliquats » des
cellules « réserve » qui subsistaient
encore parfois malgré les mesures
prises antérieurement (2008).
Aujourd’hui, un protocole doit être
établi entre la FE et le GSBdD, selon
les recommandations du mémento
RH des formations embasées (voir
DUG 2011).
Les spécialistes de la réserve étant au
sein des GSBdD, l’administration des
réservistes nécessite sans doute :
z une implication plus forte des OAR
et des CDU dans la RH de commandement (orientation, mise en formation,
notation, avancement) ;
z la désignation d’un personnel
« référent réserve » dans la FE pour
Le conseil d'administration de l'UNOR en sa séance plénière du 23 mars 2012 à l'École
militaire a procédé à l'élection des membres élus du bureau de l'UNOR pour l'année 20122013. Ont été élus :
z au poste de secrétaire général : le colonel (R) Philippe Martin, président de la région Ile-deFrance et président de l'AOR du Val-de-Marne, qui succède au colonel René (R) Mourot.
z aux postes de secrétaires adjoints : le chirurgien dentiste en chef (R) Paul-Jean Chouteau,
réélu, le lieutenant-colonel (R) Patrick Gascon, président de l'AOR Train de la région de Paris,
qui succède au lieutenant-colonel (R) Pascal Hugede, le lieutenant-colonel (R) Stéphane
Depauw, trésorier de l'AOR de Seine-Saint-Denis, qui succède au colonel (R) Philippe Martin.
z au poste de trésorier général : le chef de bataillon (R) Georges Cautier, réélu.
z aux postes de trésoriers adjoints : le colonel (H) Yves Harel, réélu, et le chef de bataillon
(R) Fernand-Paul Berthenet, réélu.
6 x Armée & Défense janvier-février-mars 2012
l’administration courante (contrats,
n
ordres de mission...)
Pour lire les 46 questions/réponses :
http://www.anrat.fr
En bref…
Le 1er REC d’Orange crée son UIR
(unité d’intervention de réserve) :
150 officiers, sous-officiers et
militaires du rang. Si vous souhaitez
rejoindre les rangs du REC, contactez
le CNE Ringeval (CDU) au 06 83 24
57 98 ; [email protected].
D’ici à 2015, 320 M€ seront injectés
dans les territoires touchés par les
restructurations afin de compenser
à terme l’impact économique de
la réforme. [Gérard Longuet, in Armées
d’aujourd’hui, oct. 2011]
Nouveau président à l’UNC : Jean
Kervizic qui était vice-Pdt depuis
2010, a été élu en novembre 2011. Né
en 1934, il avait terminé sa carrière
de militaire en 1990 avec le grade de
général de brigade.
Henry Lafont, ancien pilote de
chasse (FAFL), Compagnon de la
Libération, directeur des Salons
internationaux de l’aéronautique
et de l’espace de 1969 à 1985, est
décédé le 2 décembre 2011.
Hervé Coutau-Bégarie, capitaine
de frégate de réserve, figure bien
connue dans l'enseignement militaire
supérieur, notamment de l'Ecole
de guerre, directeur de l'Institut de
stratégie et des conflits, est décédé le
24 février à 56 ans. Il avait signé de
nombreux ouvrages chez Economica.
Actualités
[ Dossiers militaires ]
Les archives des officiers
Le nouveau Centre des archives du personnel militaire a vocation à accueillir les dossiers
individuels des officiers des trois armées.
D
Le 200 000e militaire de l’armée
de terre déployé dans le cadre de
la mission Vigipirate patrouillait
en décembre 2011 à Paris (gare
Montparnasse) : le brigadier
Benjamin Noël appartient au 1er RA.
Une borne mémorielle sur la voie
suivie par la 2e DB en 1944 a été
inaugurée le 15 février par le 13e RG.
Elle se situe au 939e km de la « voie
de la 2e DB », entre les communes de
Châtel et Nomexy, dans les Vosges.
Le nouveau délégué à l'information
et à la communication de la Défense
(Dicod) a été nommé le 4 janvier.
Gérard Gachet, 61 ans, est ancien
porte-parole du ministère de
l'Intérieur et ancien directeur de la
rédaction de l'hebdomadaire Valeurs
actuelles.
Une agrafe « Libye » est créée
sur la médaille commémorative
française. Peuvent y prétendre
les civils ou militaires qui auront
participé pendant 15 jours minimum
à l’opération Harmattan à partir du
18 mars 2011, et à l’opération Unified
protector à compter du 1er avril 2011.
[Arrêté du 13 oct. 2011]
90% des actes de piraterie sont
perpétrés dans le golfe d’Aden et
le sud de l’océan Indien. [DCSD –
Partenaires sécurité défense n°267]
© SGA
epuis le 1er janvier 2012, le
Bureau central d'archives
administratives
militaires
(BCAAM) de Pau a quitté le giron
Le Bureau central d'archives administratives militaires
est installé dans la caserne Bernadotte à Pau.
de la direction du service national
(DSN) pour s'intégrer dans la nouvelle organisation du Service historique de la Défense (SHD) sous
le nom de Centre des archives du
personnel militaire (CAPM).
Implanté en 1961 à Pau, le Bureau central d'archives administratives militaires a permis de rassembler sur un
lieu unique l’ensemble des archives
administratives de l’armée de
terre, du service national et des
services communs.
26 millions
de dossiers
Les documents conservés au CAPM
sont répartis entre les archives du
recensement militaire. Celles-ci
comprennent près de 26 millions
de dossiers individuels, les archives
des ressortissants des anciens protectorats et colonies françaises.
Elles comprennent aussi les dossiers
du personnel militaire avec en particulier les officiers rayés des cadres
depuis le 1er janvier 1971, les sousofficiers et hommes du rang engagés, le personnel féminin (ancien
statut). Enfin, on trouve encore les
étrangers ayant servi dans l’armée
française (hors légion étrangère).
200 000 demandes chaque année
Le site conserve en outre les archives
collectives des unités de l’armée
de terre et des services communs
(journaux de marche, archives
administratives…) ainsi que le
fichier central des citations individuelles et collectives depuis 1914.
Chaque année, plus de 200 000
demandes d’attestations et de
copies diverses formulées par des
administrations, ou des particuliers, sont adressées au Centre qui
rédige en outre les mémoires de
propositions pour les décorations et
procède à la validation, après vérifications, des demandes de cartes
du combattant établies par l’Office
national des anciens combattants
et victimes de guerre (ONAC).
Centre des archives du personnel militaire
(adresse postale) : Caserne Bernadotte
Place de Verdun 64023 Pau Cedex ;
(adresse géographique : place de Verdun
64000 Pau).
Tél. 05 59 40 46 92 - fax. 05 59 40 45 53
www.servicehistorique.sga.defense.gouv.fr
Réception du public, les jours ouvrables :
8h30-11h30, 13h30-16h00,
fermeture le vendredi à 15h00. n
Source : SGA/DMPA
janvier-février-mars 2012 Armée & Défense
x7
Actualités
[ Régime d’habillement ]
Un décret pour harmoniser
Tous le personnel militaire est désormais habillé à la même enseigne. Officiers et sous-officiers
bénéficient d’un compte de points individuels, symbole de gratuité.
© www.toutlequipement.com
Les réservistes aussi
Ce décret fixe quatre principes :
la gratuité de la dotation initiale
et des dotations complémentaires,
la propriété de l’Etat sur les effets
perçus qui demeurent incessibles,
la restitution des effets lors de la
radiation des cadres ou des contrôles
ou à l’issue de l’engagement
à servir dans la réserve (ndlr :
opérationnelle) ainsi que la prise en
charge, dans la limite d’un droit de
tirage, du renouvellement des effets
de paquetage et de la résiliation des
travaux de finition.
Le présent décret est applicable à
l’ensemble du personnel militaire.
La composition du paquetage
8 x Armée & Défense janvier-février-mars 2012
est fixée en fonction de l’armée
ou du service, du grade, du sexe,
de l’emploi exercé et du lieu
d’affectation.
consultables via les sites intradef de
chacune des armées et services. Ce
type de compte était déjà en vigueur
n
dans l’armée de terre.
En bref…
Louvois (Logiciel Unique à Vocation
Interarmées de la Solde) qui fait
beaucoup parler de lui pour les
dysfonctionnement provoquant des
retards de paiement, devrait être mis
en service au sein de la marine et de
l'armée de l'air en mars 2012.
© Marine nationale
L
e décret n° 2011-1600 du 21
novembre 2011 (entrée en
vigueur au 1 er janvier 2012)
relatif au régime d’habillement du
personnel militaire des armées, des
services et directions du ministère
de la Défense et de certaines
formations spécialisées de la
gendarmerie nationale (placées
pour emploi auprès du ministère
de la défense), vise à harmoniser et
simplifier la réglementation relative
à l’habillement des personnels
militaires tel que le connaissent déjà
les "terriens".
Officiers et Officiers mariniers masculins
Un compte habillement
Ce décret implique, par exemple
pour les gendarmes, la suppression
de l’indemnité de première mise
d’équipement, de changement ou de
perte d’effets, ou bien encore, pour
les marins, celle du précompte sur
solde et du dispositif dit de parfait
paiement (« papa »).
Dans les faits, un compte habillement
est ouvert au nom du militaire. Un
compte de points lui est associé.
Le compte habillement est crédité
chaque semestre d’un nombre de
points représentant un « droit au
tirage », selon le principe d’un point
égale un euro.
Les comptes ne peuvent jamais
se trouver en situation négative
(insuffisance de points) et les points
sont cumulables dans la limite
d’un plafond de trois allocations
annuelles. Les comptes sont
Les transmissions ont 70 ans :
durant toute l’année 2012, des
célébrations feront connaître et
partager l’identité des transmetteurs,
professionnels des systèmes
d’information et de communications
(SIC) et de la guerre électronique.
La CCSDN, Commission consultative
du secret de la défense nationale, est
présidée depuis janvier par Evelyne
Ratte, ancienne préfète et conseillère
maître à la Cour des comptes.
L’IHEDN, en liaison avec le Collège
européen de sécurité et de défense de
Bruxelles organise, depuis 2010, des
stages de formation à la gestion civilomilitaire des crises extérieures orientés
vers les entreprises. www.ihedn.fr
2 200 croix de la valeur militaire
sur un total de 3 881 récompenses
ont été décernées en 2011 aux soldats
de l’armée de terre au titre d’une
opération, majoritairement pour le
théâtre afghan. Cela concerne 1 874
militaires du rang, 1 229 sous-officiers
et 778 officiers.
Actualités
[ Armée de terre ]
Notation et avancement
Un message émanant du bureau réserve de la DRHAT, daté du 15 décembre 2011, informe
sur les travaux de notation et d’avancement des officiers de réserve en 2012.
Primo/ Que se soit pour l’active (ndlr : tableau d’avancement). Pour NR acquis en 2012 et l’ancienneté
ou la réserve, les dispositions de
l’instruction de première référence[1]
sont applicables pour le TA 2013
Le pasteur Franck Bourgeois,
51 ans, aumônier en chef du culte
protestant au sein des armées, est
décédé brutalement le 4 février des
suites d'une maladie. Il avait pris
son poste le 29 septembre dernier
et rentrait d'une mission à Sarajevo.
MSMV : un délai de deux ans doit
désormais séparer l'attribution
d'un échelon de la médaille des
services militaires volontaires d'une
nomination dans un ordre national
ou la concession de la médaille
militaire ainsi que la médaille de la
défense nationale.
Dorénavant la médaille des services
militaires volontaires ne peut plus
être décernée la même année qu’une
autre décoration.
[Source : DRHAT/Guide technique relatif aux
décorations et récompenses du personnel militaire
n’appartenant pas à l’armée active, 2011]
Le CV Anne Cullerre, 54 ans,
devrait devenir cet été la seconde
femme contre-amiral, après Chantal
Desbordes en 2001. Embarquée une
dizaine d'années et ayant servi dans des
fonctions opérationnelles, elle devrait
prendre le commandement naval du
Pacifique (Alpaci). [Marianne2.fr]
Le musée de la BA 102 de Dijon a
rouvert ses portes le 23 février. Créé
en 1993, il était fermé depuis l’été
2010 pour rénovation.
les officiers de réserve, l’élaboration
du TA 2013 s’effectuera au cours
de l’année 2013 et prendra en
compte la notation 2011-2012. C’est
pourquoi cette notation 2012 utilisera
encore le niveau relatif (NR) et se
fera toujours sur le BNO-4 feuillets
conformément à l’instruction de
deuxième référence[1] sur la notation
et notamment à l’annexe V.
Secundo/ La circulaire citée en
référence précise les modalités de
calcul de l’indice relatif cumule
initial (IRCI). Ce dernier sera mis
en place pour les officiers de réserve
en prenant en compte le dernier
de service cumulée au 31 décembre
2012, calculé selon des modalités qui
seront transmises ultérieurement.
L’IRCI des officiers de réserve leur
sera communiqué dans le cadre de
la deuxième communication de
notation avant la fin de l’année 2012.
Tertio/ L’IRIS, qui est une donnée
d’avancement, ne sera appliquée aux
officiers de réserve qu’au printemps
2013 lors de l’élaboration des travaux
d’avancement pour le TA 2013.
Quarto/ Le calendrier des travaux
d’avancement 2012 sera transmis avec
la circulaire annuelle 2012.
n
[1] Références
: instruction 7215/DEF/EMA/RH/PRH du 2 sep. 2011 ; instruction 2450/DEF/EMA/
RH/PRH du 12 nov. 2009 ; circulaire 231548/DEF/RH-AT/CHANC du 20 sep. 2011.
IN MEMORIAM
z L’adjudant-chef Mohammed El Gharrafi, 39 ans, et le sergent Damien
Zingarelli, 27 ans, du 2e REG, ont été tués au combat le 29 décembre
2011 alors que la Task Force La Fayette (TFLF) et la 3e brigade afghane
sont engagées en vallée de Tagab. Ils étaient déployés en Afghanistan
depuis septembre, comme OMLT (Operational Mentoring and Liaison
Team) avec le kandak 33, tout en étant sous la responsabilité du groupe
commando montagne (GCM) du BG Tiger.
z Le 20 janvier, un groupe de soldats français effectuait une séance
d’entraînement physique à l'intérieur de la base opérationnelle avancée
(FOB) de Gwam, au sud de Tagab (Kapisa, Afghanistan). Ils ont été attaqués
par un Taliban infiltré dans l’armée afghane qui a ouvert le feu à l’arme
automatique. Une vingtaine de militaires français ont été touchés dont
quatre ont été tués dans l’accomplissement de leur mission au service de la
France : l'adjudant-chef Fabien Willm, 43 ans, l'adjudant-chef Denis Estin,
45 ans, et le brigadier-chef Geoffrey Baumela, 27 ans, servaient au 93e RAM ;
le sergent-chef Svilen Simeonov, 34 ans, servait au 2e REG.
z Le capitaine Christophe Schnetterle, 45 ans, servait au du 93e RAM.
Il est décédé le 27 mars à l'hôpital du Val-de-Grâce, des suites de ses
blessures. Il faisait partie des soldats grièvement blessés lors de l’attaque
du 20 janvier.
L’UNOR exprime aux familles et aux proches ses plus sincères condoléances.
janvier-février-mars 2012 Armée & Défense
x9
Actualités internationales
[ Officiers médicaux ]
Par le colonel MC (R) Olaf C. Penn - Président élu de la CIOMR
CIOR et CIOMR : le rapprochement
La CIOMR a accepté avec joie l’invitation de la CIOR à contribuer au Bulletin de la CIOR, contribution
qui n’est que la conséquence logique des liens qui unissent soldats et médecins [1].
S
© CIORM
elon le manuel de l’OTAN,
les associations d’officiers
de réserve de l’OTAN sont
importantes parce qu’elles sont en
mesure d’aider l’ensemble de la
population à mieux comprendre les
questions de sécurité et de défense,
et d’offrir des compétences et une
expérience à l’appui des tâches des
forces de réserve de l’OTAN et des
défis qu’elles rencontrent.
Le colonel MC (R) Olaf C. Penn (Pays Bas),
président élu de la CIOMR.
Une coopération étroite
L’OTAN attend donc une coopération
et une solidarité étroite de la CIOR
et de la CIOMR au sein de l’Alliance
atlantique. En fait, l’OTAN considère
la CIOR et la CIOMR comme une
même organisation. En effet, il est
indiqué dans le MC 248/1 de 1998[2]
que le sigle CIOR englobe également
la CIOMR dans l’ensemble du
document.
Il existe bien entendu des différences
entre la CIOR et la CIOMR ; la plus
importante étant le nombre de leurs
membres. Cette différence est en
partie artificielle, mais également en
partie inhérente au caractère même
de ces réserves militaires.
Artificielle parce que les associations
d’officiers de réserve de plusieurs pays
ont l’habitude d’envoyer davantage
[1] Déclaration
de délégués à la CIOR qu’à la CIOMR.
Caractéristique de ces réserves parce
qu’il y a simplement plus de militaires
réservistes engagés dans des « tâches
militaires » que dans des « domaines
de compétence particuliers » comme
le sont les réservistes médicaux.
Des domaines différents
Étant donné que nous travaillons
dans des domaines différents, la
CIOR et la CIOMR organisent des
réunions où nous devons examiner
les questions qui nous intéressent
d’une manière telle que nous devons
travailler séparément.
Nos programmes étant très chargés,
nous n’avons pas le temps de suivre
les réunions importantes de l’autre
organisation. Afin de se rapprocher,
nos deux organisations devraient pouvoir envisager certaines ouvertures.
Des efforts devraient être faits pour
synchroniser les programmes afin de
permettre aux délégués de participer
davantage aux réunions importantes
des deux organisations.
Puisque nos réunions d’hiver et notre
congrès d’été absorbent beaucoup
de temps, ce serait une bonne idée
de prévoir pendant la réunion intermédiaire un moment permettant aux
représentants des deux organisations
de se rencontrer et de partager leurs
plans pour le prochain congrès.
Il faudrait examiner aussi la
possibilité de nous intéresser
ensemble à nos réunions respectives.
Par exemple, pourquoi ne pas prévoir
des conférenciers venant de l’autre
organisation dans nos symposiums
pour illustrer un point de vue
particulier ?
faite fin janvier par le président élu de la Confédération Interalliée des officiers médicaux de
réserve (CIOMR), le colonel MC (R) Olaf C. Penn (Hollandais).
[2] Document définissant la relation entre la CIOR et l’OTAN.
10 x Armée & Défense janvier-février-mars 2012
Une organisation plus petite
Étant une organisation plus petite,
la CIOMR compte moins de comités
que la CIOR. Le Comité scientifique
En bref…
Une section du 9e RIMa des forces
armées en Guyane (FAG) a contribué
à une importante saisie d’or dans la
région de Maripasoula, située dans
le sud de la Guyane : 800 grammes
d’or pour une valeur marchande
d’environ 24 000 €.
126 avions Rafale devraient être
achetés par l’Inde. Dassault remporte
un appel d'offres estimé à 9,11
milliards d'euros. 18 avions seront
directement achetés d'ici à 2012, les
108 autres seront assemblés en Inde.
Un avion Antonov 124 (AN 124) a
quitté Kaboul le 26 janvier avec, à son
bord, une dizaine de véhicules blindés.
Depuis cette date, des avions gros porteur assurent le transport de matériels
lourds qui doivent rentrer en France,
dans le cadre du retrait annoncé des
soldats français d’Afghanistan.
Une opération de dépollution
du site d’Abengourou (frontière
du Ghana) a été mené en janvier
conjointement par la force Licorne
et les forces républicaines de Côte
d’Ivoire (FRCI). Plusieurs centaines
de tonnes de munitions de tous types
ont été déplacées vers un lieu de
stockage sécurisé.
Le GDA Patrick de Rousiers a été
élu en janvier à la tête du comité
militaire de l’Union européenne.
La Libye ne doit pas nous faire oublier
les autres théâtres où de nouvelles
tensions sont apparues cet été. Dans
les Balkans, l’Union européenne
poursuit inlassablement sa mission de
stabilisation, notamment au Kosovo
en étroite collaboration avec l’Otan.
[VAE Xavier Païtard, chef des représentations
militaires françaises à l’UE et à l’OTAN]
N ous allons renforcer l e s
capacités des forces armées à
accomplir toute une série de tâches
militaires, dont la plus importante
est de gagner des guerres locales en
faisant appel aux technologies de
l'information. [Wen Jiabao, Premier ministre
chinois, mars 2012]
Base de Naqoura (Liban) : le général
espagnol Asarta Cuevas a rendu
son commandement de la Force
intérimaire des Nations unies au
Liban (FINUL) qui a été confié au
général italien Serra.
Le kandak (bataillon afghan) 32 de
l’armée nationale afghane (ANA) a
conduit une opération civilo militaire
en vallée de Tizin en janvier. Plus de
230 militaires français du Battle group
Picardie étaient en appui. L’ANA s’est
rendue au village de Tizin Khas où
elle a organisé une shura (assemblée
traditionnelle). La distribution
de matériel médical, de kits de
chauffage et de nutrition.
© CIORM
(SC) et le Comité de médecine
opérationnelle (OMC) sont les
deux comités les plus importants,
tandis que le Comité de la formation
continue est le plus petit.
La CIOMR participe également
aux travaux du groupe de travail
du COMEDS (Comité des chefs des
services de santé militaires au sein de
l’OTAN) et certains de ses officiers
de liaison la représentent au sein du
La délégation française lors du congrès d'été 2011 à Varsovie en Pologne.
groupe de travail sur le Symposium et
des Comités sur le PPP (partenariat
pour la paix) et l’ouverture (PPP
& O) et DEFSEC (Comité sur les
attitudes de défense et les questions
de sécurité) de la CIOR.
En tant qu’organisateur de la
compétition de soins aux blessés au
combat, la CIOMR entretient déjà des
liens étroits avec le Comité MILCOMP
(compétitions militaires) de la CIOR,
mais le Comité scientifique devrait
envisager d’examiner avec la CIOR
la possibilité d’accueillir des orateurs
lors des symposiums de l’une et
l’autre organisation.
Les thèmes qui retiennent l’attention
de la CIOR sont traités par de
nombreux groupes de travail. Du fait
que la CIOMR est une organisation
beaucoup plus petite, il sera difficile
d’envoyer des participants à tous ces
groupes de travail, à part les quelques
officiers de liaison qui y sont déjà
délégués.
Cela ne signifie pas pour autant que
ces questions n’intéressent pas la
CIOMR, et des mesures devraient
être prises en vue d’une participation
commune. De nombreux aspects de
la CIMIC (actions civilo-militaires),
du PPP et de l’ouverture, des JOR,
du leadership, de la négociation
et de la gestion de processus, des
stratégies indirectes et des questions
de sécurité (DEFSEC) – notamment
la cyberguerre – et du suivi des
n
réserves, intéressent la CIOMR.
Qu’est-ce que la CIOMR ?
La Confédération interalliée des officiers
médicaux de réserve (CIOMR) a été créée
à Bruxelles en 1947 par la Belgique, la
France et les Pays-Bas.
Elle réunit aujourd’hui les associations
d’officiers de réserve de la plupart des pays
de l’OTAN.
Des organisations de pays non OTAN
en sont également membres (associés) :
Autriche, République d’Afrique-du-Sud,
Singapour et la Suisse.
Les délégués sont des médecins, des dentistes, des pharmaciens, des vétérinaires,
des infirmiers, des techniciens et des officiers des services de santé militaires.
A signaler que le secrétaire général de la
CIOMR est un français, le MC (R) François
Martelet qui est également vice-président
de l’Association des cadres de réserve
français aux États-Unis (ACREFEU).
Pour plus d’informations sur la CIOMR :
www.ciomr.org
janvier-février-mars 2012 Armée & Défense
x 11
Entretien [ Rencontre avec le CEMAT ]
Par le capitaine (R) Lionel Pétillon
La réserve :
une place primordiale
Armée & Défense • Votre prédécesseur, le
général d’armée Irastorza, déclarait l’an dernier :
« Avec le déploiement de la France sur tous
les théâtres extérieurs où elle est engagée,
et avec les restructurations en cours, il me
reste vingt régiments d’infanterie qui sont
consommés en permanence, et il me faut
évidemment une ressource de substitution :
c’est la place des réservistes ». Etes-vous d’accord
avec ces propos ? Et si oui, quelles missions peuvent/
doivent être confiées à cette ressource de substitution ?
GA Bertrand Ract-Madoux ­• Tout
d’abord, sur le fond, je souscris aux propos de mon prédécesseur. Cependant,
dans le contexte actuel de moindres sollicitations pour les opérations extérieures,
je qualifierai plutôt la réserve opérationnelle de complément indispensable que
de ressource de substitution.
Réserve d’emploi, elle est, en effet,
formée et entraînée, à missions comparables, comme l’active avec laquelle
elle partage nombre d’entre elles. Elle
permet ainsi à nos régiments de faire
face à la simultanéité des opérations et
aux pics d’activités. Dans nos états-majors
et nos écoles, elle apporte les expertises
qui n’existent qu’en nombre restreint.
La vocation des UIR est donc bien de
contribuer aux missions communes à
l’armée de Terre (MICAT). Celle des
unités spécialisées de réserve reste de
s’entrainer et d’intervenir dans le cadre
de leur spécificité (génie, renseignement, transport, circulation, NBC et
maintien en condition des matériels).
Dans le cadre de la révision du Livre
12 x Armée & Défense janvier-février-mars 2012
© Sirpa Terre
Nommé chef d’état-major de l’armée de Terre en septembre
2011, le général d’armée Bertrand Ract Madoux s’adresse pour
la première fois à nos lecteurs. Il dresse un bilan et évoque
l’avenir de la réserve.
Blanc sur la Défense et la Sécurité Nationale,
les lignes pourraient être amenées à
bouger. Probablement, irons-nous vers
une réserve davantage tournée vers le
territoire national, en soutien à l’État ou
aux populations, ce qui est à mon avis
une excellente chose, compte tenu de
son ancrage territorial.
A. & D. • Quels enseignements retirez-vous des
premières expériences menées sur la mise en application
du plan Guépard pour la réserve ?
B. R-M •­ Le dispositif d’alerte de la
réserve opérationnelle, dit « Guépard
réserve TN » fonctionne depuis le 1er
juillet 2011. Ce dispositif vise à mettre sur
pied onze unités élémentaires Proterre
de réserve, capables d’être engagées sur
le territoire national avec un préavis de
48 heures.
d’avancement et de décorations jusqu’à
concurrence de 45 jours par an, ce qui
constitue, à mes yeux, une juste reconnaissance de cet engagement.
A. & D. • De quel budget dispose l’armée de Terre
en 2012 pour entretenir sa réserve ? Au regard des
missions et des objectifs confiés, cela est-il suffisant ?
B. R-M ­• Notre pays traverse une période
de tension budgétaire qui n’épargne
pas les armées. Il a ainsi été demandé à
l’ensemble des ministères de contribuer
à l’effort national de désendettement.
C’est tout à fait normal. La réserve
s’en trouve affectée au même titre que
l’ensemble de l’armée de Terre. Comme
celui de l’active, le budget d’entraînement des réserves a ainsi été réduit cette
année. J’observe néanmoins qu’il nous
permet de répondre aux besoins les plus
“ Mon combat sera cette année, d’épargner aux
réserves les aléas de gestion car ils ont un impact
déplorable sur le moral et la fidélisation. ”
Il poursuit actuellement sa montée en
puissance au sein des brigades en faisant
effort sur les points suivants : la réalisation
des effectifs, l’entraînement des unités
placées en alerte et la communication
sur ce dispositif ambitieux et novateur.
Ainsi, chaque brigade doit mener un
exercice d’alerte au cours de l’année
2012, afin de tester la réactivité de son
unité et de certifier sa capacité d’alerte.
Un premier exercice de trois jours a
ainsi été mené à l’automne 2011 par la
9e BLBMa. Cet exercice a confirmé les
impératifs d’instruction et d’équipement
des unités de réserve. Il a également mis
en lumière l’importance de la coordination interarmées et de la communication.
Même si des progrès restent à faire, il a
mis en évidence le bon fonctionnement
du dispositif ainsi que la réactivité et la
disponibilité de nos réservistes.
Conscient des contraintes professionnelles et personnelles qu’induiront les
prises d’astreinte opérationnelles, j’ai
souhaité que cette disponibilité soit prise
en compte. Concrètement, les journées
d’alerte seront dorénavant comptabilisées pour les travaux de notation,
urgents en termes d’activités. Je pense
malgré tout que nous avons atteint un
seuil en deçà duquel la réserve perdra
fondamentalement de son attractivité
et de son efficacité.
territoires rend dorénavant délicat
le réemploi de ces réservistes dont le
recrutement est essentiellement local,
notamment pour les militaires du rang.
Pour autant, j’observe que plus de 70%
des réservistes touchés par ces mesures
ont accepté une mutation dans une
formation parfois très éloignée de leur
dernière affectation. J’en veux pour
preuve la dissolution du 5e Régiment
du Génie de Versailles qui a été une
réussite dans ce domaine. Malgré le
déménagement à Mourmelon de la
compagnie de réserve « voie ferrée »,
près de 80% du personnel de cette unité
a suivi ce mouvement.
Je ne peux que rendre hommage à nos
camarades qui poursuivent leur engagement en acceptant les contraintes de
leurs pairs d’active. Ceci étant, la réalisation des effectifs de la réserve et leur
fidélisation sont des enjeux majeurs pour
l’armée de Terre.
Les restructurations ne lui facilitent pas la
tâche mais, comme j’ai pu le dire précédemment, les aléas budgétaires portent
aussi leur part de responsabilités. Je suis,
par ailleurs, favorable à un meilleur
« maillage territorial » pour notre dispositif de réserve et suis prêt à en étudier
la faisabilité.
“ J’observe que le commandant des forces terrestres juge la
capacité opérationnelle de nos réservistes très satisfaisante. ”
Mon combat sera, en revanche, cette
année, d’épargner aux réserves les aléas
de gestion car ils ont un impact déplorable sur le moral et la fidélisation. Il vaut
mieux, à mon sens, partir avec moins et
s’y tenir que de supprimer des activités
en cours d’année.
A. & D. • Dissolutions de régiments, déménagements, regroupements, etc., la carte des garnisons
militaires a été considérablement modifiée ces derniers
mois. L’armée de Terre rencontre-t-elle depuis des
difficultés particulières à recruter et fidéliser ses
réservistes ?
B. R-M •­ Les mesures de restructuration de l’armée de Terre (dissolutions,
délocalisations et réorganisations) ont
affecté plus de 5 000 réservistes depuis
2009. L’absence d’unité dans certains
A. & D. • Seulement 15% des réservistes (toutes
armées et services confondus) étaient en formation en
2010 (source CSRM 2011). Qu’en est-il en ce qui
concerne l’armée de Terre en particulier ?
B. R-M •­ Comme je vous le disais,
la réserve est une réserve d’emploi,
que ce soit sur le territoire national
ou, de façon plus limitée, à l’extérieur de nos frontières. A ce titre, à
mission comparable les réservistes
bénéficient des mêmes exigences de
formation que leurs camarades d’active. Chaque année, 2 000 réservistes
en moyenne suivent ainsi une action
de formation, soit environ 14% des
effectifs. Ces chiffres masquent bien
évidemment de grandes disparités ;
certaines formations durant 2 jours et
d’autres 3 ou 4 semaines.
janvier-février-mars 2012 Armée & Défense
x 13
Des améliorations peuvent certainement
être apportées dans ce domaine mais
il faut prendre en compte le fait qu’il
existera toujours un décalage entre
l’offre de formation et la capacité des
réservistes à les honorer, en raison de
leurs contraintes professionnelles.
Pour autant, j’observe que le commandant des forces terrestres juge la capacité
opérationnelle de nos réservistes très
satisfaisante, que ce soit en opération
extérieure, en opérations intérieures
(MISSINT) ou lors des exercices. S’il
est perfectible, le système semble donc
déjà répondre, pour une bonne part, aux
exigences de notre métier.
A. & D. • Concernant la formation, la priorité est
logiquement donnée aux militaires affectés en UIR.
Mais en parallèle, il est très difficile pour certains
personnels, tels ceux affectés auprès des DMD,
en BdD ou GSBdD d’en bénéficier. Il est même
parfois impossible de réviser les fondamentaux (tirs
et secourisme). Quel est votre sentiment sur ce sujet ?
B. R-M •­ Dans un contexte budgétaire
contraint, il est naturel que la priorité
soit donnée aux unités subordonnées au
commandant des forces terrestres. Ceci
étant, les réservistes servant hors de cette
chaîne - je pense notamment à ceux qui
servent dans les EMIAZD, les DMD ou
les GSBdD - ne sont pas oubliés, mais
l’entretien de leurs compétences opérationnelles est réalisé selon un principe
de juste suffisance.
En revanche, dès lors que l’un d’entre
eux est désigné pour une mission
opérationnelle, il est indispensable
qu’il reçoive la formation nécessaire à
l’accomplissement de sa mission, à l’identique de ses camarades affectés en UIR.
A. & D. • Le recrutement des sous-officiers et
officiers d’active met en lumière une carence dans
certains domaines spécialisés (techniques d’opérations
d’infrastructure, pilotage budget finances, maintenance, soutien de l’homme, SIC…).
Pour répondre à ces besoins, ne pourrait-on pas augmenter
le recrutement de réservistes spécialistes (article L. 42213 du code de la défense, autrefois baptisé « article 9 ») ?
Ce statut particulier dans la réserve opérationnelle est
mal connu.
B. R-M ­• Il est vrai que certains de nos
réservistes possèdent des compétences
rares et qui ne sont pas forcément disponibles au sein de la population des
14 x Armée & Défense janvier-février-mars 2012
© Géraldine Chappey/UNOR
Entretien [ Rencontre avec le CEMAT ]
Le CEMAT était présent lors des vœux de l’UNOR en janvier dernier, ici aux côtés du GCA Dary,
gouverneur militaire de Paris.
militaires d’active. Dans leur domaine,
ils sont pour nous un atout très précieux. L’article 4221-3 permet de les
recruter à ce titre. Toutefois, ce mode
de recrutement est très contingenté
et la décision d’agrément relève du
ministre de la Défense.
A. & D. • Quel regard portez-vous sur la réserve
citoyenne et qu’attendez-vous d’elle ?
B. R-M •­ Deuxième composante de la
réserve militaire, la réserve citoyenne
offre un réseau de volontaires qui
œuvrent bénévolement au rayonnement
de la défense. Elle constitue un relais
important des armées auprès de la
société civile et participe à l’entretien de
l’esprit de défense chez nos concitoyens.
De plus, compte tenu de l’expertise de
haut niveau de ses membres, elle peut
contribuer aux travaux de réflexion ou
d’étude menés par les autorités zonales
ou nationales. La réserve citoyenne
participe enfin, directement ou indirectement à renforcer la résilience
de la Nation. Elle est donc appelée, à
mes yeux à tenir, en temps de « paix »
comme en situation de crise, un rôle tout
à fait déterminant mais en aucun cas ne
se substitue à la réserve opérationnelle.
A. & D. • La réserve militaire souffre d’un déficit
de notoriété. Pensez-vous opportun de systématiser la
présence d’un détachement de réservistes à chaque défilé
du 14 Juillet ? Cela ne permettrait-il pas de focaliser
l’attention des médias (et donc des Français) sur la
réserve, son engagement, ses missions ?
B. R-M ­• Mettre à l’honneur occasionnellement les réservistes sur les
Champs-Elysées est une idée qui mérite
certainement d’être approfondie. Je
souligne cependant que la participation
à cette activité requière une préparation lourde et contraignante pour un
retour sur investissement qui est loin
d’être garanti.
Je préfère donc que l’effort soit porté
localement et que les réservistes participent, en tant qu’acteurs de la vie locale,
aux activités et aux cérémonies avec leur
régiment au sein des garnisons.
C’est là qu’ils contribueront le plus au
rayonnement de la réserve. Je ne peux
aussi que les engager à valoriser la JNR,
journée qui leur est pleinement dédiée
et qui reste à mon sens trop discrète.
A. & D. • Il y a parfois chez les réservistes le
sentiment que la gestion RH s’est dégradée. Le
CEMAT a-t-il autorité pour faire adopter une
gestion plus ciblée à destination de la réserve ?
B. R-M ­• L’embasement des formations
a engendré une réorganisation très profonde de nos modes de fonctionnement
et bouleversé nos repères, notamment
au sein du modèle régimentaire séculaire. La mise en place récente de cette
nouvelle organisation connaît malheureusement quelques difficultés. Le
domaine des ressources humaines n’est
pas épargné et ces difficultés affectent
tant le personnel d’active que de réserve.
Elles sont essentiellement liées à une
compréhension partielle des responsabilités de chacun des acteurs, régiment
pour ce qui concerne la RH de commandement (aspect décisionnel) et GSBdD
pour la partie administration (enregistre-
ment et mise en œuvre des décisions de
commandement). Ceci étant, la nouvelle
organisation du soutien commence à
se stabiliser et les nouveaux systèmes
d’information se mettent en place. Je
suis donc confiant pour l’avenir.
Par ailleurs, compte tenu des caractéristiques très particulières de la population
des réservistes, mon état-major étudie
la possibilité de mettre en place au sein
de chacune des formations d’emploi
(régiment, état-major, école etc.), un
« référent réserves » qui serait chargé de
suivre spécifiquement cette population
et d’être le lien unique avec le GSBdD.
A. & D. • Les militaires d’active et de réserve ont
subi les conséquences de la mise en place du logiciel
Louvois avec des retards de paiement.
Une note de la DRHAT de novembre 2011 indiquait que les activités sous ESR réalisées à compter
du 1er octobre seraient régularisées sur la solde
du mois de janvier 2012. A ce jour, bon nombre
de réservistes attendent toujours. Les réservistes
seraient-ils uniquement des variables d’ajustement
budgétaires ? Ces dérives ne risquent-elle pas de
perturber les missions dédiées à la réserve ?
B. R-M •­ La mise en place du logiciel
ministériel de soldes Louvois n’a pas
été aussi simple qu’escomptée. Depuis
sa mise en place en octobre, nous avons
connu des soucis techniques qui ont
malheureusement affecté l’ensemble
de l’armée de Terre, sans distinction de
grade, d’affectation ou de statut. J’ai, en
effet, croisé sur des théâtres d’opérations
des officiers de réserve ayant rencontré
des problèmes de solde.
Afin d’accélérer la résorption des difficultés, la DRHAT a pris le problème à
« bras le corps ». Une task force de sept
réservistes, sur une période minimale
de 40 jours d’activités a ainsi été mise à
la disposition du CERHS de Nancy pour
aider à apurer au plus vite les dossiers
en attente.
Concernant les réservistes, je souligne
que les cas les plus délicats (réservistes
en OPEX, réservistes au chômage,
réservistes ayant pris des congés sans
salaire pour réaliser leurs activités) ont
fait l’objet d’une attention particulière
et ont été réglés à ce jour.
Concernant l’impact sur les activités de
nos réservistes, je n’observe pour l’instant pas de désaffection particulière,
en dépit de ces difficultés. C’est tout à
leur honneur et je les en félicite. Cela
illustre combien SERVIR, terme que
j’affectionne tout particulièrement, n’est
pas un vain mot ni l’apanage de leurs
camarades d’active.
qu’il arrive, la réserve conservera une
place primordiale au sein de l’armée
de Terre, et notamment dans les interventions sur le territoire national. Enfin,
plus que jamais, il importe que nos
réservistes soient des vecteurs du rayon-
“ Quoi qu’il arrive, la réserve conservera une place
primordiale au sein de l’armée de Terre, et notamment
dans les interventions sur le territoire national. ”
A. & D. • Un certain nombre de réservistes de l’armée de Terre contribue aux MISSINT (Vigipirate,
Héphaïstos, Harpie…) ainsi qu’à des missions
de moyenne durée sur le territoire national. Aucune
récompense spécifique n’est attribuée aux réservistes
(ni à leurs camarades d’active d’ailleurs) régulièrement
engagés dans le cadre de missions intérieures. Pourraiton imaginer la création d’une agrafe « MISSINT »
destinée à la médaille de la Défense nationale et/ou
l’attribution de la Médaille commémorative avec cette
agrafe, au même titre que l’agrafe « Missions d’assistance extérieure » pour les OPEX ? Cette récompense
serait par ailleurs partagée par l’active et la réserve,
renforçant ainsi l’esprit de cohésion.
B. R-M •­ Je suis heureux de vous annoncer qu’une agrafe « missions d’opérations
intérieures » vient d’être créée. Visant
initialement à récompenser les services
rendus dans le cadre de l’opération
« Harpie » en Guyane, elle pourra être
décernée au personnel participant aux
différents plans de sécurité intérieure.
Comme toute agrafe liée à la médaille de
la Défense nationale, elle sera accessible
aux réservistes selon les mêmes critères
réglementaires d’attribution que ceux
de leurs camarades d’active.
A. & D. • En tant que CEMAT, vous êtes
le commandant en chef de tous les personnels de
l’armée de Terre. Avez-vous dans ce contexte
un message plus particulier à l’attention de
« vos » réservistes ?
B. R-M •­ Comme j’ai déjà pu le dire à de
nombreuses reprises, notamment devant
nos élus, la valorisation de la réserve est
une de mes priorités. Je veux donc, tout
d’abord, leur renouveler ma confiance
car je connais la profondeur et la réalité
de leur engagement et je constate chaque
jour la qualité des services qu’ils rendent
à l’armée de Terre.
Je souhaite également leur dire de rester
confiants en l’avenir, en dépit des évolutions qui pourraient intervenir. Quoi
nement de l’armée de Terre, surtout
dans les territoires où notre présence
s’est fortement réduite.
A. & D. • Sur quels aspects en particulier le
monde associatif de la réserve peut-il vous apporter
son soutien ?
B. R-M •­ Le monde associatif est essentiel, tant pour les réservistes que pour le
commandement de l’armée de Terre.
En effet, les associations fédèrent,
organisent et structurent la réflexion et
l’action issues du monde de la réserve.
Elles peuvent être forces de proposition
au sein de la société civile comme du
monde militaire. Pour le commandement, elles peuvent appuyer son action
dans bien des domaines comme par
exemple le recrutement des jeunes
réservistes, la concertation ainsi que le
rayonnement au sein de la société civile.
A cet égard, leur rôle dans l’organisation
de la JNR est chaque année déterminant.
La connaissance qu’elles ont du monde
de la réserve et de ses contraintes
leur confère une certaine légitimité
à participer aux débats relatifs à la
réserve. Bien évidemment, cette crédibilité n’a de sens que si un lien étroit est
entretenu avec la réserve et que leurs
membres soient des réservistes « actifs »
au sein des forces.
Je compte notamment sur l’ANRAT
pour jouer le rôle que je viens de décrire
succinctement. Dans cet esprit, j’ai
l’intention de fixer des objectifs à cette
association qui, comme d’autres, reçoit
des subventions de la Défense. Il me
semble, en effet, normal que ces subventions aient une contrepartie qui soit
profitable à l’institution militaire. Vous le
voyez, à mes yeux, il s’agit d’instaurer et
de perfectionner un véritable partenariat
entre le commandement de l’armée de
Terre et les associations de réservistes.n
janvier-février-mars 2012 Armée & Défense
x 15
Sous la loupe [ Anniversaire ]
Par le capitaine (R) Lionel Pétillon
Les 30 ans de la " Déf-nat "
L
a médaille de la Défense
nationale a été créée à
l’initiative du ministre de
la Défense Charles Hernu
(décret n° 82-358 du 21
avril 1982). Celui-ci reprenait une
idée du Grand Chancelier de la
Légion d’honneur de l’époque, le
général de Boissieu, qui souhaitait
voir récompenser les appelés et les
militaires d’active dans une période
où peu d’opérations extérieures
(hormis le Liban) offraient la
possibilité de se voir attribuer une
décoration.
Citation sans croix
La mise en application du décret n°
2004-624 du 25 juin 2004, stipulait que
« la médaille d’or de la Défense nationale
peut être attribuée directement, sans condition
d’ancienneté et de points, aux personnels
militaires d’active et de la réserve qui se
sont distingués à l’occasion d’une action
comportant un risque aggravé et se sont vus
récompensés par une citation individuelle
sans croix, délivrée par le ministre de la
Défense ou, par délégation, par le chef d’étatmajor des armées, les chefs d’états-majors ou
les directeurs centraux. »
La citation sans croix est matérialisée par
étoile de bronze, d’argent, de vermeil
ou une palme de bronze sur le ruban
de la Déf-nat d’or. Celle-ci précède
immédiatement dans l’ordre la médaille
de la défense nationale quel que soit son
échelon. En 2010, il a été décerné 887
citations sans croix avec attribution de
la médaille d’or.
16 x Armée & Défense janvier-février-mars 2012
© Lionel Pétillon
La médaille de la Défense nationale fête au mois d’avril ses 30
ans. L’occasion de rappeler l’histoire de cette médaille qui n’est
attribuée aux réservistes que depuis 2004.
Médaille de bronze attribuée à un personnel
du corps technique et administratif.
En outre, l’attribution de cette
médaille permettait, notamment,
de réduire les délais d’obtention des
ordres nationaux et de la Médaille
militaire.
La « Hernu Cross »
Surnommée aujourd’hui « Déf-nat »,
la médaille de la Défense nationale
ne fut pourtant pas appréciée des
militaires pendant longtemps, au
point d’être qualifiée de « Hernu
Cross » ou plus péjorativement
de « médaille Cochonou » ou de
« médaille en chocolat ».
La raison en était simple : l’active
n’appréciait guère que des appelés
puissent être récompensés de
l’échelon bronze après seulement six
mois (durée minimum et 90 points)
passés sous les drapeaux, au même
titre qu’eux qui servaient déjà depuis
plusieurs années et auxquels on
demandait 110 points. Si bien, qu’un
grand nombre de militaires d’active
déniant l’amalgame avec les appelés,
refusaient de voir leur nom inscrit
sur les promotions. Depuis, les
mentalités ont bien évolué, le service
militaire a été suspendu, et la Déf-nat
reconnue et appréciées par tous.
Rappelons pour mémoire que la
médaille de la Défense nationale
comporte trois échelons : bronze,
argent, or. Son attribution ne donne
droit qu’à une agrafe de spécialité,
éventuellement complétée par une
agrafe géographique. Le nombre
maximum d’agrafes est fixé à trois.
Pour la petite histoire, le premier
appelé du contingent décoré de la
Déf-nat fut un aviateur.
Les réservistes récompensés
z L’article 1 du décret de 1982 dresse
le cadre : « Il est créé une médaille de la
Défense nationale destinée à récompenser
les services particulièrement honorables
rendus par les militaires à l’occasion
de leur participation aux activités
opérationnelles ou de préparation
opérationnelle des armées, notamment
les manœuvres, exercices, services en
campagne, ainsi que les interventions
au profit des populations. »
Au fil des ans, les conditions
d’attributions ont évolué.
z Le décret n°88-308 du 30 mars 1988
stipule désormais dans son article
6 modifié que la médaille peut être
attribuée, « par décision personnelle du
ministre de la Défense, aux civils ayant
rendus des services particulièrement
honorables à la défense de la France ou
à ses armées. »
z Le décret n° 2004-4 du 2 janvier
2004 a réformé les conditions de
concession avec l’attribution de
points comptabilisés selon des
barèmes particuliers (lire encadré) ;
ces points étant attribués pour des
© DR
Une seule fois à titre
exceptionnel
Dès la signature d’un contrat
ESR, un relevé d’activités est
systématiquement ouvert. Ce
document est tenu à jour au fur et
à mesure des activités et selon les
dispositions mentionnées dans la
circulaire de référence[1].
Les activités donnent lieu à
l’attribution de points comptabilisés
selon les barèmes figurant dans
l’annexe 1 de l’instruction de
référence[1]. Ces points, attribués
pour les activités effectuées à
partir du 1er juillet 2002[2] pour un
militaire de la réserve opérationnelle,
permettront à leur bénéficiaire
d’être proposé à titre normal pour
la médaille de la Défense nationale.
La Déf-nat peut-être également
décernée à titre exceptionnel une
seule fois, à l’un quelconque des trois
échelons aux membres des réserves
opérationnelle et citoyenne.
Médaille d’or
attribuée à un légionnaire parachutiste.
Calcul des points
Par année de services effectifs/personnel d’active : 15 points.
Par année de services sous ESR/personnel de la réserve (5 jours minimum par an) :
15 points.
Activité dans la réserve opérationnelle : 1 jour = 1 point.
A noter qu’un certain nombre d’activités particulières ne peuvent être cumulées avec
les points acquis au titre de la rubrique « activité dans la réserve opérationnelle ».
Il s’agit notamment de :
z journée de conférence JAPD ;
z journée d’instruction pour la préparation militaire ;
z préparation opérationnelle, de manœuvres, d’exercices… ;
z garde ou permanence ;
z saut en parachute ;
z journée en mer (bâtiment de surface) ;
z vol sur un aéronef, minimum de 3 heures (avec fonction à bord et troupes
aéroportées)
1 seul point est comptabilisé par journée d’activité pour ces quatre cas particuliers.
z journée à la mer (sous-marin)
2 points sont comptabilisés par journée d’activité
z mission opérationnelle (OPEX, MISSINT, plan Vigipirate, MCD).
3 points sont comptabilisés par journée d’activité dans le cadre de ces missions.
Signalons enfin que l’obtention de certains certificats (ex. langues étrangères) ou de
lettres de félicitations permettent aussi l’attribution de points selon un barème établis.
Conditions de proposition
L'instruction de référence fixe
les conditions exigées pour une
proposition aux différents échelons
de la médaille de la Défense nationale.
Pour une proposition à titre normal :
z médaille de bronze : 1 an
d’ancienneté de services et 90 points.
z médaille d’argent : 600 points, 5
ans d’ancienneté de services et 2 ans
d’ancienneté dans l’échelon bronze.
zmédaille d’or : 800 points, 10 ans
d’ancienneté de services et 2 ans
© Lionel Pétillon
activités effectuées à partir du 1er
janvier 2004 pour les militaires
d’active, et à partir du 1er juillet 1998
pour les réservistes opérationnels.
Car ce nouveau décret prend
enfin en considération les activités
effectuées par les réservistes.
L’attribution de la Déf-nat aux
militaires de réserve sous ESR avait
cependant déjà eu lieu en 1996 via
un contingent exceptionnel : 150
médailles de bronze, 50 d’argent et
15 d’or.
Médaille d’argent (modèle Arthus-Bertrand)
attribuée à un fantassin.
d’ancienneté dans l’échelon argent.
La Déf-nat bronze est décernée à
titre normal ou exceptionnel par
l’autorité militaire de 1er niveau (chef
de corps, de service ou assimilé). Le
contingent de l’année 2011 pour
chacun des échelons or et argent était
respectivement fixé à 11 082 pour
l’active (172 pour la réserve) et 14 691
pour l’active (344 pour la réserve).
Enfin, rappelons que quel que soit le
mode de proposition, une personne
nommée dans un ordre national
ou médaillé militaire ne peut être
proposé pour l'attribution de la
Déf-nat. En outre, un délai de deux
ans doit séparer l'attribution d'un
échelon de cette médaille d'une
nomination dans un ordre national
ou la concession de la Médaille
militaire. n
Sources : DRHAT/Guide technique relatif aux
décorations et récompenses du personnel militaire
n’appartenant pas à l’armée active (2011),
sources de l’auteur.
[1]
Références : Décret n° 82-358 du 21 avril 1982 modifié portant création de la médaille de la défense nationale. Instruction n°16000/DEF/CAB/SDBC/
DECO/A/5 du 21 octobre 2004. Circulaire n°110966/DEF/PMAT/BAR1/DECO du 22 octobre 2004.
[2] Certains réservistes bénéficient de mesures transitoires pour les activités effectuées jusqu’au 30 juin 2002. Ces mesures sont mentionnées dans la circulaire
n°3510/DEF/CAB/SDBC/DECO/B/5 du 1er mars2004. (BOC/PP n°14 du 29 mars 2004, p.1893).
janvier-février-mars 2012 Armée & Défense
x 17
Sous la loupe [ Réforme ]
Le corps des spécialistes
Les travaux concernant la réforme des corps d’officiers
à vocation administrative, conduite par l’EMA depuis fin 2010,
ont abouti. La population concernée est celle des officiers
du CTA de l’armée de terre.
Losange de bras et fourreaux d’un commandant
du corps technique et administratif.
[1] Six
Losange de bras du commissariat de l’armée de terre.
(la majorité d’entre eux) ou
administratifs[1].
Tous n’auront pas vocation à intégrer
le nouveau corps des commissaires,
c’est la raison pour laquelle le
principe de la création d’un corps
d’officiers spécialistes de l’armée de
terre (COSAT) a été retenu.
Ce nouveau corps est clairement
identifié par la qualité de ses
spécialistes. Il continuera à répondre
au besoin en officiers disposant de
compétences spécifiques, sans pour
autant être soumis à des contraintes
de temps de troupe, ou de temps de
commandement, pour l’avancement.
Il sera constitué de la majeure partie
des officiers de l’actuel CTA et des
officiers du cadre spécial.
Au 1er janvier 2014
Certains officiers du CTA intégreront
néanmoins le nouveau corps de
commissaire des armées. Cela
concerne les officiers dans les
domaines de spécialité (DS) suivants :
pilotage-budget-finances (PBF),
réglementation et activités juridiques
(RAJ), administration et soutien
de l’homme (ADM et SDH). Les
corps d’officiers du corps technique et administratif sont régis par le même statut.
18 x Armée & Défense janvier-février-mars 2012
ressources humaines ne sont quant
à elles pas concernées.
Les modalités des transferts ne sont
pour l’heure pas encore arrêtées, si
ce n’est le volontariat des intéressés.
Le COSAT sera créé le 1er janvier
2014 et la mise en extinction du CTA
s’achèvera le 1er janvier 2016. Durant
cette période, les transferts seront
rendus possibles pour les volontaires
remplissant les conditions vers le
nouveau corps des commissaires.
Actuellement en cours de rédaction,
le statut du COSAT sera présenté
cette année.
n
Source : TIM n°229/2011 et BPRH
© Lionel Pétillon
© Lionel Pétillon
Création du COSAT
Les officiers du CTA ont des
compétences qui relèvent des
domaines de spécialités techniques
© Lionel Pétillon
D
ans le prolongement de
la réforme du soutien et
de la réduction des corps
statutaires, cette réforme
a pour objectif de créer
un corps d’officiers à vocation
administrative à partir de la fusion
des trois corps de commissaires
actuels et de l’intégration de certains
officiers provenant de l’extinction
annoncée des corps techniques et
administratifs (CTA).
Foulard aux armoiries du commissariat
de l’armée de terre.
[ Conflits et médias ] Sur le terrain
Par Louis Randers
L’instruction
des officiers de presse
Dans le cadre d’un stage organisé par la DICoD, deux réservistes
contribuent à l’instruction délivrée au CNEC au profit des officiers
de presse et d’images destinés à servir en OPEX.
Rappel des fondamentaux
Le pré-requis pour les stagiaires : avoir
suivi le stage CEO1, être détenteur
des certificats d’aptitude au tir pour
FAMAS et PA et en avoir suivi l'IST-C
(instruction sur le tir de combat).
En ce début d’année 2012, ils sont
seize officiers et sous-officiers des
trois armées, du grade d'adjudant
© Lionel Pétillon
L
a DICoD (la Délégation
à l’information et à la
communication de la Défense)
organise chaque année
des stages de formation au
profit des communicants débutants
ou confirmés de la Défense.
(lire encadré p. 20). L’un d’eux
consiste en l’aguerrissement à
l’accompagnement de journalistes
(AAJ) en OPEX.
Après sept éditions, le rôle de
journaliste est tenu pour la première
fois depuis cette année par de vrais
reporters qui ont la particularité de
coiffer régulièrement aussi le képi de
réservistes : le capitaine (R) Lionel
Pétillon et le lieutenant (R) Jérôme
Chauvelot.
Ce stage dure cinq jours, répartis
en une dizaine d’heures de théorie
et une trentaine d’heures de mises
en pratique. S’il n’est en aucun
cas une formation du combattant,
l’instruction des savoir-faire purement
militaires se fait dans le cadre de la
préparation opérationnelle, il n’en
est pas moins physique ; et les nuits
sont froides et courtes !
Rappel des fondamentaux du secours au combat.
à capitaine. Certains, comme les
aspirants et les jeunes sous-lieutenants
n’ont jamais été projetés. D’autres
évoqueront au cours du stage leurs
expériences en Afghanistan, au
Liban, en Côte d’Ivoire, etc.
Leur formation militaire est confiée
à des instructeurs, sous-officiers
confirmés, multi-brevetés, spécialistes
et vrais pédagogues. Elle consiste
essentiellement en rappels de certains
fondamentaux de l’environnement
militaire en opération ou bien encore
en notions de déplacement d’une
section d’infanterie.
Simulation et immersion
Gare de Collioure : "Bienvenue en
Afghanistan" ! L’immersion est
imposée par le scénario qui rythme
ce stage. Et si le littoral des PyrénéesOrientales est assez éloigné des
vallées afghanes, la simulation sonne
néanmoins juste.
Les deux journalistes partis tôt le
matin de Paris, arrivent six heures
plus tard à destination, accueillis par
un petit groupe d’hommes et femmes
en treillis Félin.
Pour que la simulation sonne juste,
les deux journalistes ont troqué le
janvier-février-mars 2012 Armée & Défense
x 19
Sur le terrain [ Conflits et médias ]
Passage à découvert : l’officier presse stagiaire (au centre) accompagne
le déplacement du photographe et de l’officier presse
treillis et le FAMAS pour le jeans,
les chaussures de marche, le gilet de
reportage, une barbe de trois jours et
des appareils photo.
Sans tarder, tout le monde embarque
dans les véhicules militaires en
direction du camp. Ici, pas de FOB
(base opérationnelle avancée), mais
le fort du Miradou. Une fois franchis
les murs épais du XVIIe siècle et
atteint les fossés, l’impression d’être
ailleurs est totale.
Que l’on soit officier d’active ou
de réserve, l'enceinte mythique du
CNEC ne laisse en effet personne
indifférent lorsqu’on y pénètre
Une formation poussée
Plusieurs types de stages sont organisés chaque année par la DICoD au profit des
communicants débutants ou confirmés de la Défense. Quatre d’entre eux sont
notamment suivis les officiers chargés de la presse :
z le CEU (communicant en unité) s’adressant à tous les chargés de communication,
civils et militaires, nouvellement affectés dans un emploi de communicant ;
z le CEO1 (communicant en opération 1er niveau) destiné aux officiers remplissant
les conditions pour servir sur un théâtre d’opération extérieure en qualité d’officier
de presse ou d'officier image ;
z le CEO2 (communicant en opération 2e niveau) conçu pour les officiers
remplissant les conditions pour servir sur un théâtre d’opération extérieure en
qualité d’adjoint CONSCOM, officier médias plan ou chef de centre de presse.
z L’AAJ (aguerrissement à l’accompagnement de journalistes en OPEX) destiné
aux officiers remplissant les conditions pour servir sur un théâtre d’opération
extérieure en qualité d’officier de presse ou d’officier image, et les sous-officiers et
militaires du rang remplissant les conditions pour servir sur un théâtre d’opération
extérieure en qualité de techniciens de l’image (opérateur de prise de vues-monteur
et photographe).
A signaler aussi que la DICoD organise au profit des journalistes civils des stages
d’information sur les risques en zone de conflit.
20 x Armée & Défense janvier-février-mars 2012
Découvrir les contraintes
des médias
Comme tous les stages de la DICoD, les
objectifs pédagogiques liés à l’accompagnement de journalistes reprennent
les fondamentaux de la communication enseignés lors des précédents
stages ; sa force réside dans la mise en
situation réelle des stagiaires.
Car le journaliste, bien que sensibilisé
aux dangers d’une mission sur théâtre
d’opération, n’a pas les mêmes
réflexes qu’un soldat aguerri. Le
reporter n’obéit pas aux mêmes
logiques que celles du militaire.
La recherche du meilleur angle de
vue, le besoin d’éviter le contrejour ou plus simplement le manque
d’habitude à se déplacer en courant
au sein d’un groupe armé sont autant
de contraintes auxquelles les stagiaires
doivent faire face.
Si la protection des journalistes lors
d’un reportage au sein des forces est
bien entendu leur mission première,
les stagiaires doivent aussi pouvoir
répondre en toute sécurité aux
exigences de la presse. Ils doivent
apprendre à tenir compte des
contraintes des médias. C’est là que le
© Jérôme Chauvelot
© Lionel Pétillon
pour la première fois. C'est en effet
ici - ainsi qu'à Mont-Louis - que
sont formés chaque année environ
4 000 militaires venus suivre l'un des
stages proposés, dont l'acquisition
ou le développement des techniques
commando.
Le capitaine (R) Lionel Pétillon…
un peu trop à découvert !
© Jérôme Chauvelot
Une équipe d’officiers image en mouvement.
Le crépitement des FAMAS
Alors, pour sonner juste, l'aguerrissement se fait sous le crépitement des
FAMAS, au son des grenades, dans
une odeur latente de fumigène et à
proximité de vraies flammes.
Ici, les explosions font bourdonner
les oreilles malgré les protections.
Là, les chargeurs se vident jusqu'à ce
que l'ennemi en embuscade se taise.
Vêtus du casque lourd et du gilet pareballes, les journalistes progressent
dans les rues d'une ville fantôme,
sous un tunnel, dans des maisons
abandonnées, dans une conduite
d’ascenseur ou bien à découvert, en
courant le plus vite jusqu'à la prochaine zone abritée.
Le binôme journaliste et officier de
presse doit fonctionner en symbiose.
Les communicants lourdement
protégés et armés, font mouvement
lorsque le chef de groupe, le fantassin
de tête, en donne l'ordre. Alors,
seulement l'officier de presse et son
journaliste bougent, l'un suivant
l'autre comme son ombre. La survie
du duo tient à ce fil invisible, à cette
main qui agrippe le gilet camouflé
parfois dans le noir profond.
Déjouer le scénario
Mais il s’agit là du scénario parfait et
si les ordres des soldats sont directs,
les chemins que veulent emprunter
les journalistes ne le sont pas toujours.
Les journalistes réservistes sont là
pour déjouer l'attention de leurs
anges gardiens, pour les préparer à
toute éventualité, tout grain de sable.
Alors les officiers de presse doivent
jouer de diplomatie et de fermeté,
parfois dans l’échange d’un regard,
parfois dans une envolée de jurons,
parfois dans une osmose naturelle
imposée par la fatigue et les douilles
qui volent à hauteur du visage…
Après Retex des différents intervenants,
il apparaît que l’introduction de vrais
journalistes au sein de l’instruction a
permis de donner plus de réalisme
aux simulations. Ce choix devrait
donc être renouvelé lors de la
n
prochaine session.
© Lionel Pétillon
rôle des journalistes-réservistes prend
toute son importance.
Sans rencontre avec de vrais
journalistes, il est en effet difficile
pour les officiers de presse d'imaginer
les contraintes de cette profession.
Pourquoi un photographe prendrait-il
le risque de s'exposer aux tirs ennemis
dans le simple but de faire « la »
photo de Une ? Sans entrainement,
pas évident de deviner les réactions
d'un journaliste qui refuse l'autorité,
ou bien qui panique, voire même qui
vient de subir un tir ennemi !
Le lieutenant (R) Jérôme Chauvelot
vérifie son cadrage.
janvier-février-mars 2012 Armée & Défense
x 21
La vie de l’UNOR [ Les vœux pour 2012 ]
Par le colonel (R) Jacques Vitrolles - Président de l’UNOR
Des satisfactions
et des objectifs
« Vous accueillir ce soir au nom de l’UNOR, et de toutes ses
associations affiliées, nationales et territoriales, à l’occasion
des vœux du nouvel an, est un immense plaisir et une grande
émotion. Le cadre prestigieux de l’École militaire nous permet
de maintenir cette tradition qui nous tient à cœur » .
Si vous me le permettez, je ferai un
bref retour en arrière avant d’évoquer
notre futur proche dont nous mesurons parfaitement les impératifs.
La politique de rénovation, d’élargissement et de rassemblement engagée
au cours de l’année 2010 s’est concrétisée en 2011 par l’adhésion d’une
association nationale interarmées
supplémentaire, l’ANOH (Association
nationale des officiers honoraires)
dont je salue le président.
Cela démontre notre volonté ainsi que
notre ambition de rassemblement, en
réaffirmant le caractère interarmées
de l’UNOR. Notre représentativité
s’en trouve ainsi confortée.
2011 a aussi été l’année de notre
22 x Armée & Défense janvier-février-mars 2012
© Géraldine Chappey/UNOR
L
e président de la République
Raymond Poincaré, fondateur
de l’UNOR, ne disait-il pas y a
plus de quatre vingt dix ans :
« les officiers de réserve ont une
place et une responsabilité majeure en
raison de leur double appartenance, de
leurs compétences civiles et militaires, et
de leur connaissance de la société civile et
des armées ».
Cette réflexion prend encore plus de
relief aujourd’hui dans cette période
de profonds bouleversements que
nous traversons.
Le CEMAT, le général d’armée Bertrand
Ract-Madoux et le COL (R) Jacques Vitrolles,
président de l’UNOR.
participation a certaines actions
dont quelques unes ont trouvé leur
aboutissement :
z Une première présentation de la
réserve et de l’UNOR aux élèves de la
FMIR a eu lieu à Coëtquidan. Cette
initiative sera renouvelée puis, pourquoi pas, étendue aux autres écoles.
z En liaison avec la Fédération nationale du combattant volontaire, nous
avons eu la grande satisfaction de voir
que les réservistes sous ESR servant
en OPEX pouvaient enfin devenir
éligible à l’obtention de cette décoration. Notre prochaine action visera,
toujours avec la FNCV, à faire obtenir
cette décoration aux engagés volontaires initiaux venant directement de
la société civile.
z L’évolution souhaitée de la journée du
11 Novembre est aussi une satisfaction
dans la mesure où l’UNOR a soutenu
le comité d’entente dans son action.
z Enfin, en liaison avec SolidaritéDéfense, l’opération des dessins de
Noël, si importante pour nos soldats,
a permis cette année encore de récupérer à travers notre Union plus de
6 000 dessins. Que ceux qui se sont
fortement impliqués soient remerciés.
Au-delà de ces actions ponctuelles,
nécessaires à notre notoriété, nos activités se sont également développées
au sein de différentes instances de
concertation dont l’importance n’est
plus à démontrer :
z Les réflexions engagées en fin
d’année au sein du CSRM ont permis
de marquer notre implication à travers la participation de nos membres
au conseil restreint et à l’assemblée
plénière. Nous continuerons en 2012
d’apporter notre pierre à l’édifice.
z Notre investissement dans la commission Armée-Jeunesse est à mettre
en exergue, et je voudrais tout particulièrement remercier nos jeunes
camarades, dont certains sont ici ce
soir, pour la qualité de leurs travaux
qui doit être soulignée.
Je terminerai cet état des lieux en soulignant que notre Union, et tous ses
© Géraldine Chappey/UNOR
Le capitaine (H) Philippe Lamarque,
lauréat du Prix Armée et défense.
membres, constitue un vecteur efficace
pour assurer la diffusion de nos valeurs
morales et de l’esprit de Défense.
Présente partout, y compris dans les
déserts militaire, elle est un bel outil
d’information de nos jeunes générations qui ne connaissent pas leur
armée. Son implication dans la JNR a
encore été très forte cette année avec
des actions importantes telles celle
de l’ANORGEND au Mont-Valérien,
ou celle de notre association de
l’Essonne.
Peut-être faudra-t-il réfléchir à l’utiliser
aussi dans le cadre d’une JDC dont
nous restons partiellement exclus ?
Les objectifs de cette nouvelle
année qui s’annonce sont élevés et
comportent deux volets distincts :
z Au plan national, nous devrons :
- participer encore plus aux décisions
qui interviendront inévitablement.
Notre implication dans toutes les
instances de concertation devra être
encore plus active ; qu’il s’agisse de
réfléchir à l’emploi des réserves, à
leur gestion et plus généralement à
la pérennisation d’un système que
beaucoup nous envient ;
- développer le recrutement de nos
jeunes qui veulent servir en liaison
avec la gendarmerie, les DMD et les
bases de Défense. Les demandes
fréquentes que nous recevons
démontrent ce désir
- approfondir la coopération avec les
associations nationales qui constituent, pour l’UNOR, une interface
essentielle avec leurs états-majors
respectifs.
z au plan international :
- la présidence française de la CIOR
constituera l’objectif majeur des deux
années à venir. Pour autant, l’action de
la délégation française sera soutenue
et financée pour ne pas voir décroitre
son influence. Je connais l’engagement de l’état-major des armées dans
ce domaine et l’en remercie.
- les relations bilatérales avec nos
voisins immédiats devront être développées pour partager nos expériences
en matière de réserve.
Au seuil de cette nouvelle année, je
voudrais formuler quelques vœux
simples :
z pour vous tous et vos familles,
espérons que cette année 2012 vous
apportera toutes les satisfactions
familiales et professionnelles que vous
pouvez souhaiter ;
z pour nos armées, souhaitons le
succès partout où elles sont et seront
engagées. Permettez-moi ce soir
d’avoir une pensée toute particulière
pour nos camarades qui, cette année
encore ont défendu les intérêts de la
France au prix de leur sang ;
z pour l’UNOR formons le vœu :
- d’un total investissement dans les
reformes et études en cours. Notre collaboration avec l’institution ne pourra
trouver son efficacité qu’au prix d’une
compréhension mutuelle ;
- d’une coopération interne renouvelée
fruit d’une communion d’idées entre
toutes les composantes de l’Union.
- espérons enfin que tous ceux qui
travaillent pour notre Union restent
motivés et efficaces. Permettez-moi de
remercier ceux qui, quotidiennement,
font vivre l'UNOR ;
Je ne voudrais pas terminer ces vœux
sans remercier nos proches de leur
adhésion à notre idéal qui nous
permet de servir notre pays et notre
Union, le plus souvent au détriment de
nos vies familiales et professionnelles.
Saint-Exupéry estimait que « pour ce
qui est de l’avenir, il ne s’agit pas de le
prévoir mais de le rendre possible ».
Cela symbolise parfaitement ce que
n
doit être notre action.
Les Prix d’Histoire militaire
Rappelons que l’objet de ces prix, décernés lors de la cérémonie des vœux de
l’UNOR, est d’attirer l’attention sur des œuvres qui insistent sur la nécessité
d’avoir une Défense militaire nationale et exaltent la fierté d’être un militaire
français. Ces dernières années, l’accent a été mis sur les aspects géopolitiques et
la capacité de résoudre des problèmes complexes.
z Le Prix Raymond Poincaré a été attribué cette année au général d’armée aérienne
(2s) Jean Fleury, ancien CEMAA, pour Le bourbier afghan. Cet ouvrage (présenté
dans notre numéro d’avril 2011) résume les problèmes posés par l’Afghanistan
actuel et, entre autres, l’intervention française.
z Le Prix Armée et défense a été décerné au capitaine (H) Philippe Lamarque pour
Jour après jour. Le débarquement en Provence août 1944, ouvrage présenté dans notre
numéro de juillet 2011). Ce livre décrit le contexte géopolitique des Alliés et
de la France au début de 1944, et donc les raisons invoquées pour que l’Armée
d’Afrique et plusieurs divisions américaines débarquent dans le sud de la France.
Puis il détaille les opérations militaires proprement dites d’une armée composée
principalement de pieds noirs et de musulmans d’Afrique-du-Nord.
z Enfin, un nouveau prix a été décerné cette année, le Prix d’Histoire militaire.
Il a été remis dans le cadre du Salon du livre d'Histoire qui se tenait à Bourges
en février. L’ouvrage La bataille de l’Atlantique par le LCL (H) Guy Malbosc a été
récompensé. Cette étude imposante (présentée dans notre numéro de juillet 2011)
qui sous-tend la 2nde Guerre mondiale toute entière, met l’accent sur l’importance
du renseignement et les problèmes logistiques chez les deux adversaires.
janvier-février-mars 2012 Armée & Défense
x 23
La vie de l’UNOR [ Assemblée générale - novembre 2011 ]
Construire notre avenir
Le samedi 26 novembre dernier, l’UNOR tenait sa deuxième
Assemblée générale.
Rapport du président
Le président Vitrolles a rencontré
cette année les différentes autorités
militaires. A toutes, il a réaffirmé
qu’au moment où apparaissaient
des réserves multiples, l’UNOR était
attaché à la réserve militaire.
Il a rencontré le CA de Roquefeuil,
secrétaire général du Conseil
supérieur de la réserve militaire
qui souhaite redynamiser le CSRM.
Plusieurs comités travaillent en son
sein afin d’améliorer la notoriété des
réserves, la gestion, l’emploi et enfin
le contrat ESR. A terme il pourrait y
avoir deux commissions :
- une commission militaire où
siègeraient l’UNOR et la FNASOR,
- une commission des partenaires où
siègeraient le MEDEF et les syndicats.
Compte tenu du calendrier
politique, cette réforme ne pourra
probablement pas voir le jour avant
2013. Il existe au sein de l’armée de
terre une « commission consultative
des réserves » qui pourrait se
retrouver également par armées et
services ainsi que la gendarmerie et
ses membres siéger au CSRM dans
24 x Armée & Défense janvier-février-mars 2012
De gauche à droite : le COL (er) Olivier de France, délégué général, le CBA (R) George Cautier,
trésorier général, le COL (R) Jacques Vitrolles, président, le MC (R) Jean-Yves Gourvil,
1er vice-président, le COL (R) René Mourot, sécrétaire général.
la commission militaire. Le CSRM
pourrait alors jouer le rôle de Conseil
supérieur de la fonction militaire
(CSFM), institution qui existe mais
ne s’occupe pas des réserves.
Le Président a également rencontré
le général Duval, secrétaire général
de la commission Armée-Jeunesse
(CAJ) qui souhaiterait que les
travaux de ladite commission soient
largement diffusés par l’UNOR. Le
Président souhaite voir à la CAJ une
participation de toutes les armées,
grands services et gendarmerie
lors de l’inscription des nouveaux
représentants à l’été 2012.
Le président a aussi rencontré
quelques-uns des nouveaux délégués
aux réserves ainsi que le GDA Jarry,
délégué interarmées aux réserves
(DIAR) qui dépend de l’EMA.
z Évolutions souhaitées par le
commandement : D’une façon
générale, le commandement souhaite
que les jeunes réservistes s’impliquent
plus au sein de l’UNOR, ce qui signifie
pour lui, l’accueil dans notre Union
de réservistes sous ESR. N’étant pas
envisageable d’obtenir des listings
de réservistes (loi informatique et
libertés oblige), c’est à l’UNOR et ses
associations de rencontrer les officiers
adjoints réserve (OAR) des bases de
défense, des régiments, des ports et
des bases aériennes ainsi que de la
gendarmerie
Le commandement souhaite l’ouverture de l’UNOR à la réserve citoyenne
(RC). Rappelons que cette entrée
n’est jamais de droit et c’est donc à
chaque AOR d’apprécier en fonction
des qualités individuelles du candidat l’opportunité de son adhésion,
comme pour n’importe quelle autre
catégorie de réservistes. En marge de
ces objectifs, le Président tient à signaler le rôle important que jouent tous
les honoraires au sein des AOR. Ce
sont eux qui vont passer le flambeau à
la nouvelle génération de réservistes.
© Lionel Pétillon
L'
assemblée générale
ordinaire de l’UNOR,
s’est tenue le samedi
26 novembre 2011 à
l’École militaire sous la
présidence du colonel (R) Jacques
Vitrolles, président de l’UNOR.
En ouverture de cette assemblée,
une minute de silence à la mémoire
des soldats et gendarmes tombés en
service commandé a été observée.
z Objectifs en 2012 : Le premier
objectif de l’UNOR est la réalisation
d’un site internet qui soit moins cher
et plus moderne que l’actuel. Le
rédacteur en chef de notre revue est
très impliqué dans ce projet.
Le deuxième objectif de l’UNOR
est le congrès de Mulhouse qui se
tiendra du 23 au 25 novembre. (Le
colonel Pierre (H) Huther en fit une
présentation au cours de cette assemblée
générale. Lire le programme détaillé en
pages 32-33).
Situation financière
Suite à la relance faite par le comptable, le CNE (er) Yves Dalmasie,
les cotisations rentrent ainsi que les
abonnements à titre individuel. Au
niveau des associations nationales,
les contributions ne sont toujours pas
à jour pour certaines d’entre elles.
Nous perdons moins d’abonnés dans
l’année, ce qui est probablement dû
à la bonne qualité de notre revue.
Au niveau des adhésions, la courbe
s’infléchit toujours à la baisse, mais
moins qu’on ne pouvait le craindre.
On peut établir pour 2012 une
prévision de recettes autour de 50
000 € pour la revue et de 41 500 €
pour les cotisations. A ces sommes, il
faut ajouter la subvention de 72 000€
accordée par le ministre de la Défense
en fin d’année 2011.
Le CBA (R) George Cautier, trésorier
général, a présenté le tableau de prévision de budget adopté en conseil
d’administration qui s’est tenu la veille.
Comme il l’avait évoqué lors du
dernier CA et de la dernière AG, le
Président est revenu sur le taux de
© Lionel Pétillon
z Subvention du ministère de la
Défense : Le Président a signé le
8 novembre la convention avec la
DRH-MD (direction des ressources
humaines du ministère de la
Défense, qui dépend du SGA). La
subvention de 72 000 € sera ventilée
en quatre postes :
- l’aide au recrutement des réservistes ;
- la participation aux instances
reconnues par le ministère
de la Défense ;
- le soutien aux actions internationales ;
- les actions de communication.
A gauche, le CBA (R) George Cautier,
trésorier général ; à droite, le COL (R)
Jacques Vitrolles, président de l’UNOR.
l’adhésion individuelle à l’UNOR qui
n’a pas évolué depuis dix ans. Un débat
a suivi cette proposition d’augmenter
de 8 € à 9 € en 2013. Dans les faits,
cette augmentation correspond à
la correction de l’inflation depuis
le passage à l’euro. Admise par le
conseil d’administration la veille,
cette augmentation est soumise au
vote de l’assemblée qui l’adopte à la
majorité moins trois voix contre et
huit abstentions.
© Lionel Pétillon
La Journée nationale
du réserviste
Dans le public, on reconnaissait des présidents d’AOR
aux côtés des présidents d’associations nationales.
Le colonel (R) Philippe Martin,
président de la région Ile-de-France, est
en charge de la Journée nationale du
réserviste (JNR) au niveau de l’UNOR, et
participe à toutes les réunions au CSRM
dans ce cadre.
z Le bilan 2011 souligne une organisation
générale jugée bonne, de nombreuses
manifestations de qualité, une large
participation des jeunes (collégiens), une
plus importante implication des DMD et
des inspections académiques.
z Les propositions pour les prochaines
éditions : prévoir une journée JNR
sous ESR ; l’officier général de zone de
défense et de sécurité (OGZDS) doit être
au comité de pilotage ; une meilleure
couverture médiatique ; la délocalisation
d’un grand évènement ; pas de focus
précis sur une cible.
janvier-février-mars 2012 Armée & Défense
x 25
La vie de l’UNOR [ Assemblée générale - novembre 2011 ]
Les activités sportives
z Les “activités tirs” [CDC (R)
Paul-Jean Chouteau] ont encore
eu du succès cette année. Les deux
rendez-vous majeurs que sont le
championnat de France de tir
aux armes réglementaires (TAR)
et le trophée du ministre de la
Défense, ont connu une très bonne
participation.
Il faut cependant noter qu’il devient
de plus en plus difficile pour les
associations de pouvoir pratiquer le
tir, compte-tenu de la fermeture d’un
certain nombre de champs de tirs
militaires dues aux restructurations.
© Lionel Pétillon
Enfin, le Président a rappelé que
les reçus fiscaux sont parfaitement
légaux, du moins tant qu’il n’y a pas
de contrepartie à la cotisation versée.
Une partie des participants à l'AG du 26 novembre.
La réserve citoyenne adaptée aux jeunes
L’EV1 (R) Nicolas Padberg, président d'un comité d'études à la CAJ, présente un
bilan des travaux. Lors du cycle 2010-2011, la commission Armées-Jeunesse, dont
l’UNOR est membre, s’est notamment penchée sur la participation des jeunes à la
réserve militaire.
Partant du constat que, d’une part, les armées ont besoin de conserver un lien avec
la jeunesse et que, d’autre part, la réserve (opérationnelle et citoyenne) ne permet
pas de toucher un grand nombre de jeunes citoyens désireux de contribuer à l’esprit
de défense, il convient de proposer un dispositif adapté.
Ainsi, le groupe de travail a proposé la mise en place d’une réserve spécifique destinée
aux jeunes citoyens volontaires. Ce dispositif se compose de deux niveaux en fonction
de l’investissement du jeune. Il permet de constituer un vivier pour l’armée d’active
et la réserve opérationnelle ainsi que citoyenne.
z Le premier niveau correspond à la réception d’informations sur les problématiques
de la défense et du monde militaire, au niveau national et local, par lettre électronique
régulière, et à la constitution d’un réseau social renforcé et élargi permettant l’échange
entre jeunes avec l’institution militaire sur ces sujets. L’entrée à ce niveau se fait par
abonnement en fournissant une adresse électronique.
z Le second niveau est plus participatif. Il pourrait s’apparenter à une déclinaison
spécifique et souple de la réserve citoyenne. Le jeune s’implique d’avantage dans
le lien entre la société civile et le monde militaire. Il peut participer à des activités
locales en lien avec la Défense.
Il est reconnu localement par le DMD qui octroierait un agrément, et le correspondant
défense de sa municipalité qui pourrait le convier à toutes les cérémonies locales. Ici,
le jeune citoyen qui pourra porter un insigne spécifique, doit être encadré et suivi
afin d’apprendre et, plus tard, rayonner ou s’engager.
Les réservistes et leurs associations sont les éléments essentiels de ce lien car ils
constituent le lien privilégié entre la société civile et le monde militaire et sont
reconnus dans leur intervention notamment lors des Journées Défense et Citoyenneté
(JDC), des préparations militaires et pour le devoir de mémoire.
26 x Armée & Défense janvier-février-mars 2012
z Les “activités montagne” [LCL
(R) Alain Bernier] s’adressent aux
réservistes français et des Armées
étrangères, aux cadres d'active des
unités voisines, aux élèves des écoles
militaires, aux jeunes ayant effectué
les JAPD et JDC.
Les épreuves consistent en des
biathlons qui comprennent un
parcours de ski de fond de 10 km et
deux tirs à la carabine, l'un couché
et l'autre debout. Les raids hivernaux
comportent toujours un parcours de
ski de randonnée d'environ 1 200 m
de dénivelé et, selon les sites, des
épreuves techniques d'orientation et
de sécurité en montagne, une course
de ski de fond et des tirs, un slalom
géant, un exercice de recherche de
victimes d'avalanches.
Toutes ces compétitions demandent
une bonne forme physique, des
qualités d'endurance ainsi qu'une
technique de ski alpin suffisante.
Pour toutes les épreuves de ski de
randonnée, il est demandé aux
participants d'avoir une bonne
pratique du ski de randonnée et
d'avoir le niveau du BSM.
z Les “activités marche” [CDT (RC)
Jean-Pierre Mezure] se présentent
z Les “activités raids” [CEN (R)
Henri Berberich] ont enregistré
une légère baisse de participation
due au coût des déplacements.
Par ailleurs, certaines associations,
faute de personnel disponible pour
l’organisation, ont dû supprimer les
épreuves qu’elles avaient prévues. Il
faut également noter que les armées
ne peuvent plus apporter le soutien
nécessaire à la bonne organisation
des raids comme auparavant, comptetenu des contraintes financières et de
leurs activités
Néanmoins, les grands rendez-vous
majeurs ont obtenu un vif succès
comme le raid ANORGEND, le raid
Côte d’Or, l’Air raid et le CITORM.
Pour connaître l’ensemble des activités
sportives de l’UNOR en 2012 ainsi que
les noms et coordonnées des responsables,
reportez-vous au calendrier publié en p. 47.
Le CNPC
Rapport lu par le CDT (H) Bruno
Allart :
z Le Conseil national de la protection
civile (CNPC), sous la présidence de
M. le préfet Georges Lefèvre, dispose
depuis le 23 novembre de deux
nouveaux vice-présidents : le général
Gilles Glin, commandant la brigade
de sapeurs-pompiers de Paris (BSPP),
et le colonel Eric Faure, président de
la Fédération nationale des sapeurspompiers de France (FNSPF). Le
président de la commission « Défense
civile » est le général de division (2s)
Antoine Lefort.
z La direction générale de la Sécurité
civile et de la gestion des crises
vient d’être créée au ministère de
l’Intérieur, dirigée par M. le préfet
Jean-Paul Kihl qui a pour adjoint
militaire le général Jacques Defretin
(ancien DRAT).
z La loi 2011-892 du 28 juillet 2011
tendant à faciliter l’utilisation des
réserves militaires et civiles en
cas de crise majeure confirme la
participation des réservistes militaires
pour les actions de sécurité civile. En
application de ces textes, la 9e BLBMa
a mené au Mans, du 7 au 11 novembre
2011, un exercice grandeur nature de
son unité de Guépard-réserve. Depuis
le 1er juillet 2011, l’armée de terre
dispose en effet de 800 réservistes
d’alerte en cas de crise sur le territoire
national : Guépard-réserve, capable
de s’engager dans un délai de 48
heures. Ces militaires sont en mesure
de remplir des missions de sécurité
nationale ou de sécurité civile.
L’UNOR et les jeunes
Bilan des activités jeunes a été dressé
par le LTN (R) Jean-Christophe
Tisserand :
z Gros succès pour le dispositif accueil
et protocole du 14 juillet 2011 avec
plus de 50 réservistes de tous grades
qui ont répondu présents. Six d’entre
eux se sont d’ailleurs vu décerner
une lettre de félicitations du GDI
Philippe Pontiés, délégué adjoint à
l’information et à la communication
de la défense (DICoD). Lire notre
article en p. 29.
z Forte présence et fort dynamisme
de l'UNOR jeunes au sein de la CAJ
avec la participation active de six
membres. Pour la seconde année
consécutive, l’UNOR a obtenu la
présidence du groupe "actualités".
z Effort important fait au sein du
« groupe jeunes » pour diffuser
les activités organisées par les
associations nationales ANORAA,
ACORAM, ANORGEND et ANRAT.
z Diffusion sur la liste Yahoo des
différents séminaires, débats,
conférences organisés par des
organismes proches de la Défense
(CAJ, ANAJ...).
© Lionel Pétillon
essentiellement au travers de deux
grandes marches militaires :
- Chantonnay-en-Vendée, seule
marche nationale française
possédant le label de reconnaissance
internationale, a été vulgarisée
comme marche d’entrainement en
vue de celle de Nimègue.
- Nimègue (Pays-Bas) : cette épreuve
pilotée par l’UNOR a permis de
passer d’une représentation française
épisodique et marginale à une
représentation qui a atteint sa limite
en effectif en 2011. Depuis 2006, cette
activité est lancée dans le cadre de nos
agréments en réserve citoyenne de
l’armée de terre à la DMD 31.
Rapidement mais progressivement,
de 17 personnes réunies en une
équipe, les efforts en recrutement
ont permis d’atteindre 188 équipiers
répartis en onze équipes. Pour
la première fois en 2011, l’École
spéciale militaire de St-Cyr était
présente et l’École du service de
santé des armées pour la 5 e fois.
L’accent a été mis sur la participation
de trois blessés de guerre au sein du
détachement, faisant de la France,
la seule des 18 nations militaires
présentes à Nimègue à intégrer ces
personnels dans ses équipes.
En 2011, notre effectif a dépassé
celui de la Bundeswehr et de la Suisse
mais a atteint le maximum qu’une
délégation associative peut présenter.
Il convient que l’UNOR reste tutrice
du montage de cette action à la fois
pour le devoir de mémoire et pour la
présence de la France au sein de ce
qui demeure la plus grande marche
du monde (45 000 participants dont
6 000 militaires). Il est nécessaire et
indispensable que l’UNOR obtienne
la reconnaissance de cette activité au
niveau de l’EMA.
Le lieutenant (R) Jean-Christophe Tisserand.
z Garde au drapeau difficile à gérer
car il n’est pas très aisé de trouver des
jeunes officiers qui possèdent un sabre
ou un poignard (armée de l’air).
janvier-février-mars 2012 Armée & Défense
x 27
La vie de l’UNOR [ Assemblée générale - novembre 2011 ]
Le commissaire en chef de 2e classe
de la marine (R) Richard Roll, président
de la CIOR à partir du 1er juillet 2012.
Présidence française de la CIOR
A partir du 1er juillet 2012, la France
va assurer la présidence de la CIOR
pendant deux ans.
Son président, le commissaire en chef
de 2e classe de la marine (R) Richard
Roll, a fait un point de situation aux
membres de l’assemblée :
z Un programme de présidence validé
- Le réserviste au cœur de la gestion
civile et militaire des crises de toutes
natures ;
- Le réserviste acteur clé de la résilience de nos sociétés ;
- Des retours d’expérience et bases
d’échange internationales dont
aucune réflexion, même nationale,
ne peut se passer ;
- Un périmètre de mobilisation de
1,2 million de réservistes à l’échelle
de 35 pays pour tous types de crises.
z Un programme cadencé mais
intense
sidence + délégation + compétition).
- En corollaire : la participation française à la compétition militaire est
sauvegardée, avec une équipe entre
2012 et 2014. La délégation française
de notre Union à la CIOR est ajustée,
pour les années 2012, 2013 et 2014,
à 135 jours d’ESR contre près de 333
en 2011.
z Mode de fonctionnement au sein
de l’UNOR - principes
- ESR, OMI et frais de fonctionnement
gérés indépendamment de l’UNOR ;
- Concertation avec l’UNOR sur la
conduite de la communication (site
Internet, revue Armée & Défense),
des finances (points périodiques entre
trésoriers), des projets communs à
définir (Symposiums, événements) ;
z Le respect du cadre fixé par l’EMA
pour les “années PFC”
- Budget ESR/OMI de 270k € pour
l’ensemble des activités CIOR (pré-
- Points d’avancement : délégation
CIOR (réunions tous les trois mois),
bureau (points semestriels), CA/AG
(point annuel). n
© Lionel Pétillon
Relations internationales
z Le congrès de Varsovie : le chef
d’escadron (R) Michel Roucaud,
secrétaire général de la délégation
française à la CIOR, fait un point de
situation sur les faits dominants des
travaux lors du dernier congrès de la
CIOR à Varsovie.
z La transition en Afghanistan : les
réservistes apportent un éventail de
compétences civiles et militaires ;
z La lutte contre la piraterie :
les réservistes apportent les compétences dans les domaines maritime
et juridique ;
z La cyber défense : les réservistes
apportent leurs compétences techniques de spécialistes.
y compris au niveau des AOR.
Le jumelage signé avec les Espagnols
est effectif mais doit être développé
maintenant avec des échanges.
L’UNOR a signé au cours du deuxième semestre un jumelage avec les
réservistes italiens de l’UNUCI. Il faut
maintenant entretenir des échanges.
Des conventions de jumelage avec la
Grande-Bretagne et la Suisse sont en
cours de réalisation, de même qu’avec
la Bulgarie.
© Lionel Pétillon
L’opération « dessins de noël »
[COL (er) Olivier de France], a cette
année encore, obtenu un vif succès :
24 000 dessins d’enfants ont été
recueillis par les quatre associations
pilotes (ANFEM, ARIA, FNASOR,
UNOR).
Au niveau de l’UNOR, la participation
a encore été forte et 6 000 dessins ont
été collectés grâce au dynamisme
d’un certain nombre d’associations.
Un grand bravo pour l’engagement
de l’UNOR dans cette opération qui
sera reconduite en 2012.
Le chef d’escadron (R) Michel Roucaud.
z Les jumelages : Le LCL (R) Loïc
Conquer, en charge des jumelages,
précise que les relations franco-allemandes fonctionnent d’une manière
normale avec des échanges fructueux
28 x Armée & Défense janvier-février-mars 2012
[ Félicitations ] La vie de l’UNOR
Par le capitaine (R) Lionel Pétillon
La " Mission 14 Juillet "
Depuis 2004, l’UNOR est engagée dans l’opération de
communication et de relations publiques qui se déroule,
en partenariat avec la DICoD, dans le cadre du 14 Juillet.
Six réservistes ont été félicités.
Une opération de rayonnement
L’année 2011 a vu six de ces réservistes récompensés pour leur sérieux
et leur assiduité par des lettres de
félicitations signées du général de
Photo de famille sur les Champs-Elysées, le 14 juillet 2011.
division Philippe Pontiés, délégué
adjoint à l’information et à la communication de la défense (DICoD).
Il s’agit des lieutenants (R) JeanChristophe Tisserand (délégué
jeune de l’UNOR), Sébastien Bine et
Alexandre Daurelle, du commissaire
aspirant (R) Jean-Marc Seignez
(vice-président de l’ANORAA), de
l’adjudant (R) Daniel Sobredo et
de Denys Chappey (photographe
d’Armée et Défense), impliqué dans
cette opération depuis son origine.
Ces lettres de félicitations ont été
remises par le colonel (R) Philippe
Martin, président de la région Ilede-France UNOR. Voici quelques
extraits qui souligne l’engagement
de nos camarades :
z « a largement contribué à valoriser les
cérémonies militaires, en s’appuyant sur
des qualités personnelles et professionnelles
remarquables » ;
z « son ardeur au travail et son souci
constant du détail »
z « ses conseils avisés, son sens de l’initiative et son goût du travail bien fait,
ont participé au succès d’une opération
de rayonnement, essentielle pour l’image
n
des armées. » Si vous souhaitez être volontaire pour
participer à cette mission, n’hésitez pas
à contacter dès maintenant
Denys Chappey ([email protected])
ou Jean-Christophe Tisserand
([email protected])
© Lionel Pétillon
Faire connaître la réserve
A partir de 8h30, alors que le public
arrive petit à petit, les réservistes de
la « mission 14 Juillet » commencent
alors leur distribution de programmes
en direction de la foule parisienne.
Toujours bien accueillis, ils en
profitent pour discuter avec le public
et évoquer avec lui les missions de la
réserve militaire. Certaines personnes
découvrent ainsi cette « seconde vie
» qui anime les réservistes ; d’autres
partagent leurs souvenirs d’anciens
militaires. Le lien armées-Nation
prend ici toute sa dimension.
© Stéphane Allaman
C
ette activité au profit de
l’institution est également
un tremplin idéal pour la
promotion de la réserve
militaire, les associations
de réservistes et de l’UNOR
en particulier.
Cinquante à soixante réservistes de
tous grades, des trois armées, de la
gendarmerie, des grands services et de
la réserve citoyenne, arpentent ainsi
dès 6h00 du matin les Champs-Elysées.
Ils sont tous volontaires et ne sont pas
sous ESR pour cette journée un peu
particulière. Leur mission consiste
notamment à mettre à disposition
dans les tribunes les programmes et
plaquettes-prestige du défilé.
De gauche à droite : le LTN (R) Sébastien Bine, Denys Chappey, le COL (R) Philippe Martin,
le LTN (R) Jean-Christophe Tisserand et le CRE-ASP (R) Jean-Marc Seignez.
janvier-février-mars 2012 Armée & Défense
x 29
Loire
Associati
o
NORD
es Officiers d
nd
UNOR
Associati
o
CALAIS
UNOR
Associati
o
Associati
o
Associati
o
ANOLIR
AOSOR
es Officiers d
nd
ALSACE
Le 21 février, exactement 10 ans après sa création, a été mis
en ligne le n° 337 de la lettre d’information hebdomadaire des
linguistes de réserve.
L'
aventure d’ANOLIR Hebdo
est partie, début 2002, d’un
triple constat :
z le commandement était de moins
en moins en mesure d’assurer
la diffusion des informations
règlementaires et administratives
spécifiques aux linguistes ;
z la suppression de la période
d’automne au CFIAR réduisait de
facto la formation de spécialité des
linguistes de réserve ;
z Internet se développait rapidement,
mais les informations utiles étaient
encore difficiles à localiser.
Pour combler ces lacunes, l’idée
d’une lettre à parution régulière,
regroupant
les
informations
règlementaires et administratives,
des informations en français
sélectionnées et des textes en
anglais, a germé au sein de bureau
de l’Association nationale des
officiers de liaison et des interprètes
de réserve (ANOLIR).
Un travail d’équipe
Depuis la création de l’Hebdo, plus
de 30 membres de l’ANOLIR ont
lorsque l’actualité l’impose, ou que
la proximité de dates butoirs l’exige,
sélectionnant et triant parmi le
volume immense d’information que
propose le net.
En 10 ans, l’Hebdo a évolué pour
offrir toujours plus, passant de 10
à 30 pages et de 85 Ko à 1,3 Mo
en moyenne. Il s’est enrichi d’une
dizaine de langues étrangères,
d’illustrations, de liens Internet,
d’une revue de presse, etc.
© ANOLIR
Associati
o
Associati
o
Associati
o
Associati
o
PARIS
es Officiers d
nd
éserve
eR
AORP
es Officiers d
nd
éserve
eR
AOR
es Officiers d
nd
éserve
eR
ANOLIR
10 ans de publication
84
es Officiers d
nd
éserve
eR
es Officiers d
nd
éserve
eR
Associati
o
Par le lieutenant-colonel (OLRAT) Charles Bertin – Vice-président de l’ANOLIR
éserve
eR
GORSSA
UNOR
Associations
nationales
MADRID
06 [ ANOLIR Hebdo ]
éserve
eR
éserve
eR
es Officiers d
nd
UNOR
es Officiers d
nd
éserve
eR
éserve
eR
BRUXELLES
es Officiers d
nd
éserve
eR
es Officiers d
nd
AOFB
Associati
o
Centre
La première page d’ANOLIR Hebdo n° 337.
contribué au contenu, de manière
régulière ou ponctuelle. Il s’agit là
d’un magnifique travail d’équipe,
d’une régularité sans faille. Aucune
autre association de réservistes
ne dispose d’un outil de ce type,
hebdomadaire, évolutif, réagissant
de manière quasi instantanée
Un musée virtuel
Récemment, une autre innovation a permis aux linguistes militaires de retrouver
leurs racines historiques. L’ANOLIR achète en effet régulièrement des articles de
militaria ayant trait aux linguistes (à l’origine les « interprètes militaires »).
Ces articles, une fois photographiés, sont mis en ligne dans le cadre d’un musée
virtuel en 3D ; une autre première dans le monde des réserves.
Une première salle est consacrée aux origines (1798 : campagne d’Egypte, et 1803 :
Armée d’Angleterre). D’autres suivront, consacrées à l’Armée d’Afrique (1830) et
aux deux guerres mondiales. Il sera ainsi possible de suivre le parcours des linguistes
militaires au fil de leurs plus de deux siècles d’existence.
30 x Armée & Défense janvier-février-mars 2012
De l’anglais au chinois
Les points forts de l’Hebdo ? La
multiplicité des langues disponibles,
et une présentation ordonnée
des infos disponibles sur le net.
L’Hebdo va au-delà des langues
traditionnelles et majoritaires
(Anglais, Espagnol, Allemand). Il
s’ouvre largement à des langues plus
rarement parlées par les militaires :
Russe, Arabe, Chinois, Hébreu,
Vietnamien, langues nordiques…
Toutes ces langues trouvent leur
place, à tour de rôle parfois, dans
cette publication. Quant à la
multitude d’infos de tous ordres
disponibles sur le net, les plus
pertinentes sont chaque semaine
classées sous des grands titres
rendant ainsi l’accès à un thème
précis plus aisé.
L’Hebdo complète l’information
délivrée sur notre site, où l’on trouve
par ailleurs des suppléments trop
lourds pour voyager en pièces jointes :
ces deux relais d’information sont
n
ainsi devenus indissociables.
ANOLIR - 18 rue de Vézelay 75008 Paris.
http://www.anolir.org
Associations territoriales
[ Editorial ]
Par le médecin en chef (R) Jean-Yves Gourvil - Premier vice-président, président national des organisations territoriales interarmées
© Lionel Pétillon
Mes chers camarades,
A
u cours de mes nombreux déplacements en régions pour vous
rencontrer dans le cadre de la mission
que m’a confiée notre président national,
c’est toujours avec grand plaisir que je
dialogue avec vous en toute convivialité.
Lors de ces entretiens, je note cependant
une certaine inquiétude ici ou là face à
l’avenir de la réserve. Permettez-moi de
prendre trois mots qui seront le fil rouge
de mon propos : « N’ayez pas peur ».
z N’ayez pas peur de votre engagement
au service de notre pays en plus de votre
situation professionnelle pour être prêt
à Servir s’il le fallait.
z N’ayez pas peur de votre engagement
d’homme libre et responsable pour
défendre l’honneur de nos camarades de
réserve et d’active lorsqu’ils sont injustement mis en cause pour porter haut les
couleurs de la France. Nous devons faire
preuve d’une grande solidarité envers eux
car ils sont souvent dans l’épreuve.
z N’ayez pas peur de montrer votre appartenance à la défense de notre pays en
restant disponible pour elle dans chacune
de nos villes et chacun de nos villages car
vous êtes, nous sommes, parfois dans des
« déserts militaires ». Il est important que
vous puissiez montrer à nos concitoyens
votre appartenance à la Défense dans les
cérémonies officielles.
z N’ayez pas peur d’aller aux contacts des
élus, des correspondants Défense et du
commandement (DMD) pour vous faire
connaître et montrer votre appartenance
à la réserve et à la Défense. Partout où
nous sommes, nous pourrons apporter cet
esprit de défense qui disparaît dans certains
endroits. Nous avons un rôle à jouer en
proposant nos services et pourquoi pas en
apportant notre concours pour présenter
les missions de nos armées.
z N’ayez pas peur à l’occasion des cérémonies patriotiques de porter votre uniforme.
Votre présence montrera que vous vous
souvenez de ceux qui sont morts pour la
patrie. C’est le plus bel hommage que vous
puissiez faire dans le cadre du devoir de
mémoire à ces enfants de France qui ont
versé leur sang.
z N’ayez pas peur d’aller à la rencontre de nos
jeunes camarades de réserve qui sont affectés dans les unités, les bases, les hôpitaux,
les ports ou les navires. Ils ignorent bien
souvent qu’il existe une structure associative
qui peut les accueillir afin que vive la réserve.
N’oubliez pas qu’ils sont la relève de notre
Union pour demain et que si nous n'allons
vers eux, ils ne viendront pas vers nous car
l’associatif n’est pas leur souci premier.
z N’ayez pas peur dans votre cercle associatif,
au contact de vos amis, de vos relations
professionnelles d’aller à la recherche
de camarades qui ignorent l’existence de
l’UNOR mais sont prêts à s’engager dans
nos associations et à promouvoir l’esprit
de Défense. Pensez à nos camarades honoraires, aux réservistes citoyens, car certains
sont prêts à venir à nos côtés. Il n’y a pas,
comme on le dit parfois des « jeunes » et
des « anciens » ; il y a une grande famille
qui est la réserve avec ses qualités et ses
défauts, ses joies et ses peines, ses soucis
mais qui est prête à servir la France.
z N’ayez pas peur de vous engager au sein de
votre association, de vous mettre en avant
pour un projet car nous ne serons forts que
si nous sommes unis et nous ne pouvons
l’être qu’autour d’un projet peut-être
simple mais ambitieux. J’ai pu découvrir
lors de nos réunions que certains avaient de
très bonnes idées mais hésitaient à s’engager. Je sais que beaucoup de nos AOR ont
réalisé des jumelages avec nos homologues
étrangers et c’est une très bonne initiative
car par l’amitié à travers les frontières, la
réserve internationale sera forte.
z N’ayez pas peur chers présidents de région
et administrateurs de l’UNOR de motiver,
galvaniser et faire aller de l’avant vos associations territoriales.
z N’ayez pas peur de vous engager auprès
et autour de votre président national qui,
contre vents et marées, se bat avec nos
associations nationales auprès du commandement pour faire reconnaître le travail de
la réserve en général et de notre Union en
particulier.
N’ayez pas peur de porter haut et fort les valeurs
de la France en faisant savoir votre fierté d’être
à son service en tant que réserviste.
n
janvier-février-mars 2012 Armée & Défense
x 31
75e
e
L’
Congrès national
de l’UNOR
Alsace accueillera en novembre prochain la 75e édition du Congrès national de l’Union des
officiers de réserve et des organisations de réservistes. L’organisation de ce grand rendez-vous a
été confiée à l’UORRM, l’Union des officiers de réserve de la région de Mulhouse.
Programme du Congrès national
Une région touristique
Située à quelques kilomètres de la
Suisse et de l’Allemagne, capitale du
Haut-Rhin, Mulhouse offre ses rues
typiques aux flâneurs, mais aussi
ses musées (automobile, train…)
et l’occasion de découvrir un
véritable marché de Noël.
Libérée le 21 novembre
1944 par des chars de la 1re
Division blindée, Mulhouse
se souvient chaque année de
son passé meurtri au travers
d’une importante cérémonie
commémorative.
• accueil des congressistes à
l'Orientoscope.
• journée militaire sur le
thème du binational francoallemand.
- visite de la brigade francoallemande, suivie du
déjeuner à Müllheim.
- visite de l'Institut francoallemand de recherches de
Saint-Louis.
- réception par la ville
de Saint-Louis.
© C. Recoura
Une ville au cœur
de l’histoire
Vendredi 23 novembre
• arrivée des congressistes.
• à partir de 14h00
- accueil à l'Orientoscope
(Mulhouse centre).
- séquence découverte
des métiers des armées
au profit des élèves et
étudiants avec la présence
des délégations de quelques
unités.
• en soirée
- apéro-visite au musée de
l'automobile.
© DR
Desservie par le TGV
et l’aéroport international
Grâce au TGV, Mulhouse est à
2h40 de Paris, 2h50 de Lyon et
4h40 de Marseille. L’aéroport
de Bâle-Mulhouse offre quant
à lui de multiples destinations
françaises et internationales.
Jeudi 22 novembre
Programme du post-congrès
Une tradition militaire
Dimanche 25 novembre
• à partir de 15h, début
du post-congrès avec
déplacement à Bâle.
© DR
La réserve et l’active travaillent
de concert. L’occasion d’aller à
la rencontre de la Brigade francoallemande d’une part et, d’autre
part, d’assister aux interventions des
personnalités lors de l’assemblée.
Informations et inscriptions :
Mulhouse - 23 au 25 novembre 2012
Dès aujourd’hui, inscrivez-vous et participez au plus important
événement associatif de la réserve militaire en 2012.
Bulletin de pré-inscription
(à découper ou à photocopier)
ou inscrivez-vous directement en ligne :
http://congres.uorrm.fr
Samedi 24 novembre
Grade : Dimanche 25 novembre
• le matin
- assemblée général de
l'UNOR au Parc Expo de
Mulhouse.
- interventions de
personnalités.
- déjeuner sur place.
• l’après-midi
- découverte de Mulhouse,
ses musées et marchés de
Noël.
• Le soir
- soirée de gala à la Cité du
Train (musée national du
Chemin de fer).
Nom : Prénom :
© DR
Adresse :
• le matin
- cérémonie religieuse.
- évocation des combats de la
libération de Mulhouse (en
salle).
- cérémonie commémorative
devant le mémorial de la 1re
DB.
- apéritif offert par la Ville de
Mulhouse.
- déjeuner dans la proximité.
Tél. :
e-mail : J'ai l'intention de participer au congrès de l’UNOR et
serai à Mulhouse au titre des nuitées prévisionnelles
suivantes :
Nuit du vendredi 23 au samedi 24 novembre :
q oui  q non
Nombre de personnes :
Nuit du samedi 24 au dimanche 25 novembre :
q oui  q non
Nombre de personnes :
© UORRM
© C. Recoura
http://congres.uorrm.fr
Ville :
Nuit du jeudi 22 au vendredi 23 novembre :
q oui  q non
Nombre de personnes :
Nuit du dimanche 25 au lundi 26 novembre : q oui  q non
Nombre de personnes :
Moyen de locomotion :
q Auto
q Train Lundi 26 novembre
q Avion 
Merci de me faire parvenir en retour les éléments
de consultation nécessaires au choix de l'hôtel.
Renvoyez ce coupon réponse, ou bien
informations clairement renseignées, par :
!
• journée entière comprenant :
- visite du marché de Noël de
Riquewihr.
- déjeuner typique alsacien au vieux
centre de Colmar.
- visite du musée de la Poche de
Colmar.
- retour Mulhouse centre
vers 16h30.
Code postal : les
e-mail : [email protected]
courrier : CNE (H) Marc Rapenne
Le Charles X - 2, rue Ste-Catherine
68100 Mulhouse. Tél. 03 89 66 32 97
Associati
o
UNOR
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nd
UNOR
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Associati
o
Centre
Associations
territoriales
06
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es Officiers d
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nd
ANOLIR
Hommage au
2e
REG
NORD
Associati
o
CALAIS
Associati
o
Associati
o
Associati
o
Associati
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PARIS
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Par le chef d’escadron (H) Jean-Claude
Combe-Bérard - Président
84
AORP
AOSOR
UNOR de l’AOR UNOR
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Associati
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84
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AOR
[ Légion étrangère ]
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ANOLIR
es Officiers d
nd
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nd
éserve
eR
ALSACE
L’AOR 84 a marqué sa solidarité avec le 2e REG durement frappé par la mort des
leurs en Afghanistan. Des réservistes étaient présents lors de la cérémonie.
L
e 3 janvier à St-Christol d’Albion,
sur la place d’Armes du 2e REG
(Régiment étranger de génie),
quartier Maréchal Koenig, quelques
camarades de l’AOR 84 étaient
présents autour de notre drapeau.
A nos côtés, une cinquantaine
d’autres drapeaux et les représentants
des diverses associations patriotiques
du département.
Nous étions tous venus rendre un dernier hommage à nos frères d’Armes,
le major El Gharrafi et le sergent-chef
Zingarelli. La veille, au cours de la
cérémonie dans la cour des Invalides,
ils avaient été promus au grade supérieur, décorés de la Médaille militaire
et de la croix de la Valeur militaire.
Ces deux sous-officiers avait été tués le
29 décembre par le tir délibéré d’un
taliban infiltré au sein de l’armée
afghane.
Un lourd tribut
Le ministre de la Défense et des
Anciens combattants, accompagné
du CEMAT, le GA Bertrand RactMadoux, et des élus vauclusiens ont
été accueillis par le colonel Bonini
chef de corps.
© 2e REG
Associati
o
MADRID
Le drapeau de l’AOR 84
était aux côtés de ceux des associations patriotiques du département.
Après avoir passé en revue le régiment
sur la place d’Armes, où l’on pouvait
lire sur le visage des légionnaires leur
tristesse, le ministre de la Défense
présida la cérémonie des honneurs
militaires.
Il rendit un vibrant hommage aux
deux sous-officiers qui venaient de
donner leur vie au nom de la liberté
et des droits des hommes et les décora
de la croix de chevalier de la Légion
d’honneur.
Le major El Gharrafi, 39 ans, avait
rejoint la Légion en 1992. Il était
Composante de la 27e BIM
Le 2e REG, dernier né des régiments de Légion, a été créé en 1999 à Saint-Christol
d’Albion, dans le Vaucluse, sur l’emprise de l’ex 1e GMS.
Héritier des traditions des bataillons de génie-Légion d’Indochine, il appartient en
sa qualité de régiment de génie d’assaut à la 27e Brigade d’infanterie de montagne.
Fort de plus de 900 hommes répartis en six compagnies (trois de combat, une d’appui,
une d’administration et de soutien et une de commandement et de logistique) il a
pour missions le renseignement, le combat direct, l’appui à la mobilité et la contremobilité et l’aide au déploiement au profit des unités de montagne. A ce titre, le
personnel est breveté montagne.
34 x Armée & Défense janvier-février-mars 2012
marié et père de quatre enfants. Le
sergent-chef Zingarelli, à la Légion
depuis sept ans, était célibataire.
Dans un ultime hommage rendu au
régiment et à ses hommes, le ministre
de la Défense décora ensuite le
drapeau du régiment de la croix de
la Valeur militaire avec palme.
Une série
d'accidents
En ce début janvier, c’était la
troisième fois que des légionnaires
du 2e REG perdaient l’un de leurs
camarades sur le sol Afghan. Le 17
décembre 2010, le CBA Benoit Dupin
tombait sous le tir de roquettes ; le 15
novembre 2011, le 1re classe Goran
Franjkovic sous tir d’armes légères.
Depuis cette cérémonie, le 2e REG
a été de nouveau durement frappé.
Le 20 janvier, la liste s’est alourdie
après le décès de l’adjudant Simeonov
en Afghanistan et la mort accidentelle
du caporal-chef Kamil Szymkowski,
le 1er février à Valloire (Savoie) dans
une avalanche.
n
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UNOR
Associati
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UNOR
Associati
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Associati
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AOSOR
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AORP
[ Hélicoptère Tigre ]
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es Officiers d
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Associations territoriales
Associati
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Associati
o
06
éserve
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Par le lieutenant-colonel (H) Paul Prieur – Vice-président de l’AORP
ANOLIR
CALAIS
NORD
ALSACE
Les Parisiens au Cannet
En novembre dernier, des membres de l’AORP étaient sur le site de l’Ecole francoallemande (EFA) chargée de l’instruction tactique sur le système d’armes Tigre.
Appui-protection
et appui-destruction
L’EFA a pour mission de former les
équipages allemands et français,
pilote, chef de bord-tireur et chef
de patrouille, sur le système d’armes
commun Tigre. Elle met en œuvre
des concepts de formation communs
faisant appel à la simulation.
L’école a un effectif de 343 personnes
réparties (OFF, SOFF, MDR, civils) ;
© EFA
C
ette visite au Cannet-des-Maures
(83) fut présentée et conduite
par le lieutenant-colonel Philippe
Hinterlang, officier supérieur adjoint
de l’EFA.
Rappel historique : le 1 er juillet 2003, l’EFA est créée suite à
l’accord franco-allemand de 1984
concernant le développement et la
production de l’hélicoptère Tigre,
hélicoptère de combat de nouvelle
génération construit par le constructeur Eurocopter.
L’EFA est subordonnée à un comité
commun co-présidé par un représentant de l’armée de terre de chacune
des deux nations. Les fonctions de
chef de corps et d’adjoint alternent
entre les Français et les Allemands.
L’école s’articule autour d’un étatmajor, d’une division « formation »
et d’une division « soutien ».
Les fonctions de chef et d’adjoint de
ces deux divisions alternent également
entre les deux nationalités.
© EFA
4
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OR
UNOR
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es Officiers d
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Hélicoptère Tigre dans sa version HAP (appui-protection).
175 sont français et 164 allemands. A
noter aussi la présence de quatre espagnols. Les moniteurs sont au nombre
de 23, de nationalités française, allemande et espagnole (depuis 2010).
Ils disposent de neuf hélicoptères
Tigre HAP (version appui-protection), cinq hélicoptères Tigre KHS
(Kampfhubschrauber). A terme,
cinq Tigre HAD (version appui-destruction) et 12 Tigre KHS viendront
compléter la flotte.
La formation
Depuis janvier 2006, l’EFA forme
les équipages du 5e RHC (régiment
d’hélicoptères de combat) et du 4e
RHFS (régiment d’hélicoptères des
forces spéciales).
Les stages de formation s’adressent à
des pilotes ayant une solide expérience
aéronautique et ayant satisfait aux
vols aux instruments (IFR), vols sous
jumelles vision nocturne.
Si les versions HAP et KHS du Tigre
en tant que vecteur sont similaires, les
armements et les systèmes les mettant
en œuvre sont totalement différents.
Aussi, la formation est dispensée au
niveau national ; ainsi, un instructeur
français enseigne à un stagiaire
français et un instructeur allemand
à un stagiaire allemand. Les cours
communs aux deux nations sont en
revanche dispensés en anglais, langue
du domaine aéronautique.
Les moyens de formation du centre
simulation sont à la hauteur des
ambitions :
z Salles CAT (Computer Aided
Training) : douze stations élèves, biécrans connectées en réseau et gérées
en temps réel par un instructeur à
partir d’une station directrice ;
z Les entraîneurs de procédure
CPT (Cockpit Procedure Trainer)
permettent l’application de toutes
les procédures des équipements. Ils
reproduisent les fonctionnalités d’un
cockpit réel du Tigre ;
z Les FMS (Full Mission Simulator)
permettent l’enseignement de toutes
les procédures de vol et dans toutes
les situations. Ils simulent les fonctionnalités de tous les armements du
Tigre, avec tous les types de munitions
ainsi que l’effet des impacts sur les
cibles, dans des conditions diurnes,
nocturnes et de visibilité réduite.
Pour en savoir plus sur l’Ecole franco-allemande de pilotage Tigre :
http://www.efa.terre.defense.gouv.fr n
janvier-février-mars 2012 Armée & Défense
x 35
Associati
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06
© Albert Durr/UORRM
© Albert Durr/UORRM
Associati
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Le LCL (H) Serge Bader, président
de l’UORRM rappela que devant ce
monument aux morts, notre Union
voulait, d'abord rendre hommage à
es Officiers d
es Officiers d tous nos soldas morts pour la France
rs
mémoire
es OfficieSéquence
d
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A l'issue
appelés à l'ordre
AOSORdes pointsUNOR
UNOR et, ensuite, se souvenir des camarades
du jour, le président donna la parole de notre Union qui nous ont quittés.
CALAIS
NORD
ALSACE A l ’ i s s u e d e l a c é r é m o n i e l e s
à Mme
Arlette Grosskost,
député
du Haut-Rhin, qui avait entretemps participants se retrouvèrent pour
rejoint l'assistance. Celle-ci fit part échanger autour du verre de l'amitié
de son plaisir de participer à ce offert par la commune de Brunstat.
rassemblement des officiers de Madame Bernadette Groff, maire,
réserve qui constituent des garants profita de cette séquence pour
de l'histoire et de la mémoire.
souhaiter la bienvenue à nos membres
La séquence mémoire eut lieu au et nous présenter sa commune. n
monument aux morts de la commune
de Brunstatt, en présence du portedrapeau de l’UORRM, le CNE (H)
Marc Rapenne, et de quelques portedrapeaux de l’Office municipal de
coordination des sociétés patriotiques
et d'anciens combattants (OMSPAC)
de Mulhouse.
Dépôt de gerbe par le président de l’UORRM
Des sociétés patriotiques de Brunstatt
ainsi que les pompiers du corps local (au centre), accompagné par d’Arlette Grosskost,
député du Haut-Rhin, de Bernadette Groff,
invités à cette séquence ont participé
maire de Brunstatt, de Francis Flury,
avec les membres de l'UORRM au
vice-président du Conseil général du Haut-Rhin
cortège qui s'est rendu jusqu'au lieu et du colonel Gilbert Henry, DMD du Haut-Rhin.
de la cérémonie.
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36 x Armée & Défense janvier-février-mars 2012
soit dans la perspective de leur faire
découvrir les armées ou de les faire
participer au devoir de mémoire.
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Les jeunes générations
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Après
les salutations
du président
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aux
autoritésAORP
civiles et militaires
AOR
présentes, cette AG a débuté par une
PARIS
minute de silence.
L'année 2011
a été
ANOLIR
particulièrement lourde pour notre
Union qui a perdu 12 camarades.
L’assemblée s’est poursuivie par le
renouvellement de quatre membres
de notre comité, et l’élection de deux
membres précédemment cooptés.
Ils ont tous été brillamment réélus
et élus sous les applaudissements de
l’assistance.
Puis vint le moment de présenter
les bilans d’activité et financier.
L’assemblée entendit ensuite les
rapports du trésorier, des réviseurs
aux comptes ainsi que le rapport des
activités 2011 de l’Union, présenté
par le 1er vice-président, le CES (R)
Patrick Albientz.
Pour conclure, le président, dans son
rapport moral, insista sur la nécessité
absolue de privilégier le contact
avec les jeunes générations, que ce
Associati
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Associati
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Toutes les générations de réservistes sont représentées à l’UORRM.
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UORRM
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C
84
ACORAM
es Officiers d
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L’AG de l’Union des officiers de réserve de la région de Mulhouse (UORRM) s’est
tenue
le 18 février
à Brunstatt. En voici les principales séquences.
UNOR
UNOR
UNOR
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ANOLIR
GORSSA
Bilans et devoir de mémoire
ette AG a eu lieu dans les salons
MADRID de la Résidence des Tilleuls, à
Brunstatt, commune proche
de Mulhouse où nous comptons
fficier
quelques
es Omembres.
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d
La préparation
n
UNOR et la coordination de
UNOR cette AG a été assurée par notre viceRégion président, le LCL (H) Albert Durr.
Centre La partie audio-visuelle de l’assemblée
a été, comme, toujours, assurée avec
brio par nos deux camarades le LCL
es Officiers et
(R) Daniel Hollender
l’ADC (R)
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Harald Lorazo. Pour
la
séquence
au
UNOR
UNOR monument aux morts
du Quartier,
MADRID le LTN (R) Pascal Schaal était
à la manœuvre.
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Par le lieutenant-colonel (H) Serge Bader - Président de l’UORRM
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GUADELOUPE
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UORRM
[ Assemblée générale ]
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territoriales
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Associations territoriales
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CALAIS
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AOSOR
[ 26e Raid Commando ]
éserve
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Par le lieutenant-colonel (H) Henry Christian Serednicki - Président de l’AOSOR
NORD
ALSACE
Infiltration en forêt de Guînes
L’Amicale des officiers et sous-officiers de réserve de Calais-Guînes (AOSOR) avait,
pour la 26e édition de son Raid, préparé des épreuves très variées.
L
e dernier week-end de novembre
2011, 14 équipes de réservistes
venant de la France entière
ont investi le Comté de Guînes à
l’invitation de l’Amicale des officiers
et sous-of ficiers de réser ve de
Calais-Guînes pour participer au
Raid Commando annuel. Intitulé
simplement « Guînes 2011», ce 26e
Raid fut organisé cette année dans
des conditions pré-hivernales.
Cet exercice, concocté par le
lieutenant-colonel (H) Serednicki,
le commandant (R) Triplet et
l’adjudant-chef (R) Dangléant,
assistés des membres actifs de
l’Amicale, est reconnu par l’armée.
Il permet à des cadres de réserve
de toutes armes de participer à une
manœuvre attractive, conviviale mais
aussi exigeante sur le plan physique
et moral.
Infiltration
Le Raid a débuté le samedi à 0h00
par une première mission de
reconnaissance dans la forêt de
Guînes : « infiltration dans un dispositif
ennemi qui a pris possession des espaces
boisés et menace les voies principales de
communication telles que le TGV et les
autoroutes, et susceptible base de départ
pour neutraliser le point sensible que
sont les installations du Tunnel sous la
Manche... ».
Après une nuit mouvementée où les
commandos déjouèrent les pièges
tendus par un ennemi effectivement
présent sur le terrain, suivie d’un
bivouac réparateur et rustique en territoire ami, la mission se poursuivit en
liaison avec le mythique Commandant
Bolko, élément ami parachuté en
© AOSOR
éserve
eR
LIR
es Officiers d
nd
éserve
eR
ers
d
La remise des prix en présence des autorités civiles et du président-fondateur de l’AOSOR.
territoire ennemi pour préparer la
reconquête du territoire occupé.
Marches commandos
Ce parcours global d'une bonne
trentaine de kilomètres fut jalonné
par un certain nombre de missions
élémentaires où rapidité et technicité
furent nécessaires pour leur réussite :
déplacements tactiques en zone
hostile, épreuves de combat et de
tir, marches commandos et topo,
déplacement tactique en VTT,
navigation, etc.
A l’issue de ces épreuves couronnées
de succès, les équipes rejoignirent
leur PC de Guînes après l'avoir
sécurisé pour y réaliser leur compterendu de fin de mission.
Le dimanche matin, rassemblement
sur la place de Guînes pour la
proclamation des résultats et la
remise des récompenses. Cette
manifestation fut présidée par
le président-fondateur de notre
association, le colonel (H) Paul
Warnault et le maire de Guînes,
en présence des autorités civiles et
militaires et des présidents et portedrapeaux des sociétés patriotiques
du Calaisis.
La victoire revient à la BA107 « Aquila »
qui devance, dans l'ordre, la BA 107
« Les Aiglons » et le 121°RT.
La prochaine édition est programmée
les 23, 24 et 25 novembre 2012. La
partie se déroulant dans la journée
se déplacera sur la Côte d'Opale. n
janvier-février-mars 2012 Armée & Défense
x 37
Associations territoriales
Associati
o
Associati
o
Associati
o
Associati
o
Associati
o
Associati
o
Associati
o
Associati
o
Associati
o
Associati
o
Associati
o
Associati
o
Associati
o
Associati
o
Associati
o
Associati
o
Associati
o
éserve
eR
Associati
o
UNOR
IDF
es Officiers d
nd
UNOR
06
éserve
eR
es Officiers d
nd
éserve
eR
Associati
o
Associati
o
UORRM
es Officiers d
nd
éserve
eR
éserve
eR
éserve
eR
Associati
o
es Officiers d
nd
éserve
eR
38 x Armée & Défense janvier-février-mars 2012
© AOR 74
Associati
o
© AOR 74
Associati
o
Associati
o
Associati
o
Associati
o
Associati
o
Associati
o
Associati
o
Associati
o
2h24’04’’
éserve
eR
Civils Femmes (équipes)
1er/ Les 3 Isas
(C) = civil (A) = active
Militaires et civils
En catégorie « militaires d’active », les
chasseurs alpins se confrontaient aux
pompiers et aux douaniers. C’est une
équipe de douaniers du pays de Gex
qui est arrivé en tête, juste devant le
27e BCA. Ils sont également premiers
toutes catégories.
Dans la catégorie « militaires de
éserve
eR
Civils Homme (équipes)
1er/ Mairie d’Annecy 2
1h35’55’’
2e/ Randonneurs du Chéran 2 1h42’24’’
3e/ Randonneurs du Chéran 1 1h44’58’’
réserve », c’est l’équipe Ile-deFrance qui est récompensée. Quant
rs
s Officiers
es Officie»,
es Officiers
d l’équipe
à lan decatégorie
« civils
d
nd
n d du d
maire
d’Annecy UNOR
avec ses deuxUNOR
fils,
AOSOR
arrive en tête devant deux équipes
CALAIS
ALSACE
d’un
club local NORD
fidèle à l’épreuve
n
chaque année. éserve
eR
2h31’44’’
éserve
eR
Réserve (équipes)
1er/ Ile-de-France
1h54 :12
1h57’20’’
éserve
eR
27e BCA
Douanes Pays de Gex 1
06
deux boucles de cinq kilomètres avec
un
tir de cinq cartouches (22LR) à
Officiers
des
d
nchaque
tour. n des Officiers d
es Officiers d
nd
AOR
Une dizaineAORP
d’équipes civiles
complétaient les équipes militaires
PARIS Une deuxième
ANOLIR
d’active et de réserve.
course de cinq kilomètres avec
un tir de cinq cartouches a vu la
participation de 25 enfants.
En tout, c’est une centaine de
concurrents qui s’affrontaient.
Active (équipes)
GORSSA
92
84
1 / Douanes Pays
de Gex 2ANOLIR
1h34’30’’
er
2e/
3e/
UNOR
Le temps gris n’a pas rebuté les concurrents.
éserve
eR
36’03’’
38’47’’
es Officiers d
39’29’
nd
éserve
eR
éserve
eR
éserve
eR
rv
Rése e
AOR
Associati
o
Associati
o
er
2seO/
LUTZ Anne(C)
fficier
sd
de e
es Officiers d
n3
/ RIGAUT
Elisabeth
(C)
nd
MADRID
es Officiers d
nd
éserve
eR
éserve
eR
éserve
eR
BRUXELLES
Scratch Femmes
41
1 / Brunier Cloé (C)
28’30’’
es Officiers d
nd
29’09’’
UNOR
29’30’’
éserve
eR
1er/ Rigaut Jean-Xavier
(C)
es Officiers d
nd
fficier
eseO/
sd
d
2
Courtois
Pascal
(A)
n
AOFB
3e/ Gauthier Luc (C)
UDOR
Associati
o
es Officiers d
nd
Résultats
RAMBOUILLET
Scratch Hommes
Associati
o
es Officiers d
nd
éserve
eR
59
éserve
eR
éserve
eR
Associati
o
es Officiers d
nd
éserve
eR
es Officiers d
nd
éserve
eR
es Officiers d
nd
éserve
eR
éserve
eR
éserve
eR
io
es Officiers d
nd
AOR
AOR
ADOR
UORRM
Le 38e Biathlon s’est tenu le 22 janvier au Semnoz, près d’Annecy. L’épreuve s’est
GARD
PARIS
Mulhouse
UNOR
notamment
déroulée
grâce
au soutienBREST
des réservistes
de la 5eGORSSA
Cie du 27e ACORAM
BCA.
Associati
o
Associati
o
Associati
o
Associati
o
es Officiers d
nd
éserve
eR
Associati
o
es Officiers d
nd
éserve
eR
io
es Officiers d
nd
es Officiers d
nd
L’
LENS
Une belle épreuve malgré le temps
ACRDG
é p r e u v e f u t u n UNOR
succès
ACRA
magnifique malgréMADRID
le temps
GUADELOUPE
ANORI
ANORImaussade qui attendait les
concurrents. L’enthousiasme des
concurrents, notamment les jeunes,n des Officiers d
es Officiers d
Officiers
des
nd
d
et une neige nabondante
étaient auxUNOR
rendez-vous.
AOSOR
GOR
MADRID
de l’AOR 74 étaient
LILLE Les membres
CALAIS
aidés par de nombreux bénévoles
des associations amies (sous-officiers
es Officiers d
de réserve, amicale
du 27 BCA…).
nd
es Officiers d
es Officiers d
d
d
n
Le Biathlon n national consiste
en
UNOR
une course par
équipes de trois
sur
UNOR
UNOR
f
f
i
c
O
i
e
s
rs
e
Pays de
d
Région
nd
Centre
Loire
AOR
AOR
AOR
éserve
eR
es Officiers d
nd
es Officiers d
nd
éserve
eR
MELUN
56
éserve
eR
éserve
eR
NÎMES
37
éserve
eR
AOR
éserve
eR
AOR
es Officiers d
nd
es Officiers d
nd
Par le LCL (H) Alain
Courtois - Président de l'AOR 74
AOR
AOR
éserve
eR
es Officiers d
nd
74
es Officiers d
nd
éserve
eR
éserve
eR
53
AOR
éserve
eR
AOR
[ Le 38e Biathlon national UNOR ]
es Officiers d
nd
éserve
eR
es Officiers d
nd
L’équipe 1re toutes catégories :
le maire d’Annecy et ses deux fils.
Associati
o
Associati
o
As
UNOR
UNOR
IDF
es Officiers d
nd
UNOR
06
éserve
eR
es Officiers d
nd
es Officiers d
nd
éserve
eR
éserve
eR
R
GUADELOUPE
éserve
eR
Associati
o
As
MADRID
erve
Associations territoriales
MADRID
S
Région
e
e
éserve
eR
éserve
eR
éserve
eR
UNOR
Associati
o
es Officiers d
nd
[ UNOR
Hommage ]
es Officiers d
nd
Associati
o
9
erve
rv
Rése e
A
Par le colonel (H) Jean Mercadal - Ancien Pdt de la Région Centre et de l'AORT
Au revoir Alain Martini
Associati
o
UNOR
N
es Officiers d es Officiers
nd
d
nd
es Officiers d
nd
UNOR
Le colonel06
(H) Alain Martini est décédé lundi 6 février 2012. Notre camarade fut
une figure marquante de la réserve en région Centre.
MADRID
S
es Officiers d
nd
éserve
eR
es Officiers d
nd
éserve
eR
éserve
eR
Associati
o
Centre
es Officiers d
es Officiers d
nd
nd
es Officiers
Officiers
des
es Officiers
ffic
Officiers
des
Associati
o
Associati
o
Associati
o
Associati
o
Associati
o
Associati
o
Associati
o
Associati
o
Associati
o
es Officiers d
nd
Associati
o
Pierre Emmanuel Bockel a
UNOR reçu ses galons d'aspirant à
ALSACE Coëtquidan le 8 décembre
dernier. Il a choisi comme
parrain, également pour l'adouber
avec son sabre, son père Jean-Marie
es Officiers d
nd
© DR
Associati
o
Associati
o
Associati
o
o
o
éserve
eR
éserve
eR
éserve
eR
éserve
eR
éserve
eR
Jean-Paul Franville, colonel
(H)
du service de santé et
UNOR
membre
NORD
ALSACE de l’UNOR depuis
1966, a reçu la médaille
d’or de la Jeunesse et des sports
en janvier.
Cette décoration lui est attribué à
titre civil pour l’encadrement des
jeunes de 8 à 16 ans au tir de loisir
et de compétition à air comprimé.
Notre camarade est en effet animateur
bénévole depuis 1985 de l’école
municipale de tir de Douai. n
es Officiers d
nd
UNOR
éserve
eR
éserve
eR
UNOR
NORD
éserve
eR
es Officiers d
Et aussi…
éserve
eR
éserve
eR
ALAIS
es Officiers d
nd
éserve
eR
d
éserve
eR
éserve
eR
s Officiers
84
éserve
eR
es Officiers d
nd
OSOR
éserve
eR
éserve
eR
éserve
eR
d
d
d
d
es O iers d
n
nd
nd
nd
Dégagé
des obligations militaires, il
é en juillet
Martini
cavalerie de
Saumur,
il nsera nommé
AOR1924, Alain
AORP
AOSOR
UNOR
UNOR
avait
souhaité,
dans les années 1990,
dirigea
en
1943
les
équipes
officier
de
réserve
et,
dès
lors,
mènera
GORSSA
ACORAM
UORRM
ANOLIR d’urgence de la Croix
passer
le
relais
à plus jeune que lui
de
front
son
activité
professionnelle,
PARIS rouge
CALAIS
NORD
ALSACE
ANOLIR
française à Tours ; il n’a alors que 19 ses activités de réserviste dans ses mais c’était pour créer, en 1994,
ans. Ces équipes avaient notamment diverses affectations (2 e RH, 15 e avec le colonel Henri de Mollans,
pour mission le ramassage des RD, 8 e chasseurs et 13 e DMT) et la délégation tourangelle de l’ASAF
victimes des bombardements. En ses activités associatives au sein de qu’il présidera jusqu’en 2003.
Notaire honoraire, connu et
Touraine, elles étaient très liées à la l’UNOR.
Trésorier puis vice-président et, r e s p e c t é , c o l o n e l d e r é s e r v e
Résistance.
Après la guerre et en collaboration enfin, président de l’AOR Touraine, honoraire, auditeur de l’IHEDN,
avec son père, notaire dans la région i l e n é t a i t e n c o r e p r é s i d e n t officier de l’ordre national du
Mérite à titre militaire, le colonel
tourangelle, il s’oriente vers le d’honneur.
notariat. Il reprendra par la suite Bien que président du conseil (H) Martini était aussi époux et
l’étude familiale qu’il développera divisionnaire de la 13e Division patriarche d’une famille de sept
considérablement puis passera le m i l i t a i r e t e r r i t o r i a l e ( r é g i o n enfants, 28 petits-enfants et 31
Centre), il avait trouvé le temps, en ar rière-petits-enfants. Enfin, le
ses enfants.
ACORAM relais àUORRM
Dès les années 1950, à la suite de 1973, de suivre à Versailles la session patriarche, le juriste, l’officier se
doublaient d’un chrétien fervent. n
stages de formation à l’école de régionale de l’IHEDN.
Bockel, ancien secrétaire d’État à la
Défense et aux Anciens combattants,
membre de l’Union des officiers de
réserve de la région de Mulhouse.
Âgé de 20 ans, il a suivi une scolarité aux
Pupilles de l'air à Grenoble après son
Bac puis a validé une 2e année de fac
de sciences à Mulhouse tout en étant
sélectionné aux tests ALAT. Pierre
Emmanuel a débuté sa formation de
futur pilote d'hélicoptère à l'école de
l'ALAT de Dax le 3 janvier dernier.
Toutes nos félicitations.
n
Colonel (H) Pierre Huther
janvier-février-mars 2012 Armée & Défense
x 39
Hommage [ Pierre Schœndœrffer ]
Par le capitaine (R) Lionel Pétillon
Adieu " soldat-caméra "
L’auteur de La 317e section, du Crabe-tambour et de L’honneur
d’un capitaine est décédé le 14 mars dernier. Pierre Schœndœrffer,
83 ans, laisse derrière lui une œuvre inégalée.
D
© ECPAD
Pierre Schoendoerffer au Tonkin en 1953.
40 x Armée & Défense janvier-février-mars 2012
évoquer la guerre d’Algérie. Après
une pause de 10 ans, il revient avec
un autre chef d’œuvre: Diên Biên Phu.
Parmi les personnages, celui d’un
jeune caméraman du SCA est joué
par son propre fils Ludovic.
© Denys Chappey
ans un entretien accordé
au magazine Armées
d’aujourd’hui en 1979,
Pierre Schœndœrffer disait :
« Je voulais être un écho de ce
monde que je sentais profondément en moi
et qui me troublait […] Et soudain, j’ai
eu envie de faire du cinéma ».
Né à Chamalières (Puy-de-Dôme)
le 5 mai 1928, Pierre Schœndœrffer
croise son destin en 1952 lorsqu’il lit
un article de Serge Bromberger dans
Le Figaro. L’auteur y évoque la mort
du reporter militaire Georges Kowal
au Tonkin en février de cette année
là. Un article suivant parle de la vie des
reporters et caméramans militaires.
Schœndœrffer a 22 ans et s’engage
alors comme reporter cameraman
au Service Cinématographique
des Armées (SCA) et part pour
l’Indochine. Au cœur de la
bataille, il tourna une trentaine de
reportage en 35 mm. Le caporal-chef
Schœndœrffer fut parachuté dans le
camp retranché de Diên Biên Phu le
18 mars 1954. Il y est fait prisonnier
par le Viêt-minh et libéré le 28 août
1954. Il était titulaire de la croix de
guerre des TOE avec six citations
dont une palme de bronze.
Adaptation de ses romans
De retour en France, Pierre
Schœndœrffer couvre pour les
actualités cinématographiques les
conflits au Maroc et en Algérie.
Parallèlement, il réalise en 195859 ses premiers longs métrages :
La Passe du diable (scénario de
Joseph Kessel), Ramuntcho et Pêcheur
d'Islande (adaptations des romans
éponymes de Pierre Loti). Il est aussi
photographe pour les magazines Life
et Match.
Schœndœrffer rencontre la célébrité
après la parution en 1963 de son
roman La 317 e section. Deux ans
plus tard, il porte cette histoire
d’Indochine à l’écran et décroche
le prix du scénario au Festival de
Cannes.
En 1977, Schoendoerffer adapta
au cinéma un autre de ses romans,
Le Crabe tambour, inspiré d’un
personnage réel puis, en 1982, il
signa L’honneur d’un capitaine pour
De nombreuses récompenses
L’œuvre littéraire et cinématographique de Pierre Schoendoerffer
fut à maintes occasions récompensée par des prix prestigieux : le Prix
du scénario au Festival de Cannes
1965 pour La 317e section, l’Oscar
du meilleur film documentaire
pour La Section Anderson en 1967,
le Prix Interallié 1969 pour L'Adieu
au roi, le Grand prix du roman de
l'Académie française 1976 pour Le
Crabe-tambour…
Élu membre de l'Académie des
beaux-arts en 1988, il en fut aussi
son président de 2001 à 2007. Il en
était toujours son vice-président au
moment de son décès.
Au travers de ses reportages et
de ses œuvres de fiction, Pierre
Schoendoerffer s’est toujours
placé au plus près des soldats.
Caméra au point ou sur l’épaule,
il a toujours porté un regard
humain sur les principaux conflits
d’après guerre. n
Pour en savoir plus sur Pierre
Schoendoerffer, on pourra se reporter
au livre de Bénédicite Chéron publié en
février dernier (CNRS éditions),
et aussi consulter l’hommage en images
que lui rend l’ECPAD :
http://www.ecpad.fr/tag/
thema-schoendoerffer
[ Rencontre avec un auteur ]Lu pour vous
Propos recueillis par le colonel (H) Alain J. Roux
­­­­­­­­­­
© Droits réservés
Entretien
Entraîner le lecteur
dans une aventure
Pierre Pellissier est l’auteur de Fachoda et la mission Marchand
1895-1899 dont vous avez pu lire le compte rendu dans le numéro
de l’été 2011. Il fut en lice aux Prix d’Histoire militaire 2012 de l’UNOR.
Armée & Défense • Vous êtes écrivain et journaliste ;
quelle est votre activité principale ?
Pierre Pellissier ­• Je n’ai exercé au cours
de ma vie que trois métiers ; le journalisme
de 1956 à 1996, l’écriture depuis 1977, et
un troisième épisode plus bref : aspirant
puis sous-lieutenant en Algérie au 6e BTA
(bataillon de tirailleurs algériens) de 1957 à
1959, période achevée avec quatre citations
et la Légion d’honneur.
A. & D. • Vous avez rédigé des ouvrages historiques variés.
Maintenant, pensez-vous explorer davantage une période ou
un sujet particulier ?
P.P. • L'âge venant, j’espère pouvoir tenir mon rythme.
Je terminerai dans les mois à venir une biographie que
je crois importante, celle d’un militaire ; une façon
d’achever une trilogie commencée avec de Lattre et
Massu. Ensuite nous verrons, mais j’irai certainement
vers des sujets plus “brefs”.
A. & D. • Votre livre comprend deux parties d’ailleurs imbriquées : la France politique de la fin du XIXe siècle, la traversée
de l’Afrique d’Ouest en Est à la même époque, sans aucun des
moyens dont nous disposons aujourd’hui. Une de ces parties
vous a-t-elle donné davantage de travail de recherche ?
P.P. • La partie aventure était la plus facile à traiter
compte tenu des sources qui étaient à portée de main.
Le rappel historique était plus délicat, tout en prenant
au total moins de temps. Il est toujours intéressant de
jongler avec les deux volets d’une telle affaire. L’aspect
humain, la volonté de ces hommes, tout ce qu’ils ont
affronté et surmonté m’a paru plus intéressant que les
bisbilles diplomatiques plus prévisibles.
A. & D. • Votre ouvrage est particulièrement agréable et facile
à lire, comme un véritable roman d’aventures vécues. Votre
expérience de journaliste vous a-t-elle servi pour le rédiger ?
P.P. • L’expérience du journaliste est évidente pour
la rédaction d’un tel ouvrage. N’étant pas historien
de formation, je tiens pourtant à l’exactitude des faits,
mais j’essaie avant tout d’entraîner le lecteur dans une
aventure. De toute façon, le récit (ou le message) est
mieux assimilé s’il est vivant et lisible.
A. & D. • Les lecteurs les plus jeunes ne connaissaient
guère l’existence de la mission Marchand, ni même l’épisode
de Fachoda.
P.P. • Oui, il y a une totale méconnaissance de cette
aventure chez les plus jeunes. Si leur inculture se limitait
à Fachoda ce ne serait qu'un moindre mal !
A. & D. • La lecture simultanée de votre ouvrage et des livres
consacrés aux OPEX au Tchad et aux problèmes du Darfour et
du Soudan d’aujourd’hui, montre que rien n’a changé en un
siècle, si ce n’est l‘emploi des automobiles tout-terrain et de la
radio, mais surtout pas les mentalités des différentes populations.
Est-ce que cette impression est justifiée ?
P.P. • Nous retrouvons une étonnante ressemblance
entre 1899 et 2012 pour le Soudan, le Darfour et pour
une partie du Congo ex-Belge. Les conditions de vie, les
rivalités entre ethnies n’ont pas changé. Je serais plus
nuancé pour d’autres territoires, notamment ceux qui
ont été sous influence française. La colonisation, j’en
suis persuadé, n’a pas été la catastrophe trop souvent
évoquée. Si j’avais une seule idée à transmettre, elle serait
simple : nous n’avons pas à rougir de l’œuvre de la France
en Indochine, en Afrique noire ou en Afrique du Nord.
A. & D. • Pour vous, l’Histoire permet-elle de mieux comprendre
le présent ?
P.P. • Je tiens pour évident le fait que l’Histoire permet de
comprendre le présent. Regardons ce que nous devrions
tous connaître : en France le désastre de 1870 conduira
à la Guerre 14/18, et le traité de Versailles à celle de
39/45. Au Moyen Orient, tout s’explique par les accords
Sykès-Picot de 1916 et par la déclaration Balfour de 1917.
Et ce ne sont là que des exemples du monde moderne.
janvier-février-mars 2012 Armée & Défense
x 41
Lu pour vous [ Notre sélection ]
Par le colonel (H) Alain J. Roux
L’Armistice de juin 1940
Faute ou nécessité ?
Auteurs : sous la direction de Philippe Ricalens
et Jacques Poyer
Economica - 29 €
Cet ouvrage de 234 pages traite du sujet qui
symbolise le tournant de l’histoire de France.
Son sous-titre résume la question posée depuis 72
ans, mais il est en réalité la juxtaposition de deux
études : d’abord les actes d’un colloque tenu en
2010 à l‘École militaire exposant les faits, pénibles,
tragiques mais indiscutables ; ensuite, des textes
soit à tendance d’achronies soit composés de souvenirs et des plaidoyers pro domo qui ont court depuis
70 ans, et auxquels de nombreux Français ont cru.
Ces actes et cette compilation comprennent en tout 25
textes forts différents les uns des autres. La première
partie de l’ouvrage (L’état des forces), et le début de
la deuxième (La demande d’armistice) sont consacrés
aux faits et proviennent du colloque. La troisième (La
poursuite de la guerre), si l’on excepte la contribution
du colonel Christian-Louis Michelet (l’Allemagne avaitelle encore un plan de guerre ?) qui fait découvrir un
aspect ignoré, s’oriente plutôt vers l’imagination. Les
annexes et compléments, y compris des extraits de textes
très récents, complètent bien cet ouvrage.
La réponse à la question initiale (L’armistice faute ou
nécessité ?) varie suivant les idées politiques de chacun.
Les historiens s’en tiennent aux faits, et cherchent à
comprendre les acteurs de l’époque qui ne connaissaient
pas l’avenir, ce que le lecteur ou l’écrivain d’aujourd’hui
oublie trop souvent. Ils concluent à la nécessité de l’armistice, d’autant plus qu’il faut rappeler et marteler que
les décideurs de l’époque avaient tous vécu l’armistice
de 1918 et ses conséquences immédiates.
Les auteurs qui savent ce qui s’est passé ensuite
penchent plutôt sur une vision optimiste : la guerre
française pouvait continuer en Afrique, alors française,
avec les moyens existant ou arrivés sur place, et
avec succès, en faisant abstraction de la France
métropolitaine et de sa population toute entière.
De toute façon, il n’est pas mauvais que ces auteurs
puissent s’exprimer et que l’on lise leurs textes en les
comparant à ceux des historiens.
Devant un sujet qui commence à être connu, ce n’est
pas 200 pages qui suffisent car de nombreux points
n’ont été qu’évoqués tels l’alliance Staline-Hitler, les
réfugiés, l’horreur que présentait le mot capitulation
aux yeux des Français de l’époque, et la confusion
volontaire faite ensuite avec le mot armistice.
Ce livre est en grande partie un résumé de la situation
en France en juin 1940, mais tel quel, il doit être lu
par tous les Français de 15 à 75 ans.
42 x Armée & Défense janvier-février-mars 2012
Chronologie commentée
de la Première Guerre mondiale
Auteur : Rémy Porte
Perrin - 26 €
Ce travail est la suite logique du Dictionnaire de la
Grande Guerre dont nous avons rendu compte en
2009. Ici l’auteur, un des rares spécialistes sérieux de
la 1re Guerre mondiale, présente un outil de travail
de 645 pages. Pour chaque jour, les faits principaux
sont évoqués et résumés, qu’ils soient civils ou militaires, et ceci partout dans le monde, et évidement
pour chacun des adversaires.
Le lecteur qui s’intéresse à une période la guerre, ou
à un théâtre d’opération, ou aux réactions gouvernementales d’un pays, trouve tout ce qui doit être connu
pour replacer le détail – même si c’est une grande
bataille comme celle de Verdun – dans le contexte
général du conflit. Cette manière moderne de présenter l’Histoire dans sa complexité doit être saluée.
Le spécialiste élargit ses connaissances et peut établir
des liens de causalité ; l’amateur éclairé et réfléchi a
enfin une vue d’ensemble. Bref, chacun peut trouver
son bonheur et son intérêt.
Ce livre doit être à portée de la main de chacun.
Richelieu - Testament politique
Auteur : préface de Arnaud Teyssier
Perrin - 22 €
Peu de Français les ont lu les textes rassemblés sous
le nom de Richelieu depuis la fin du XVIIe siècle.
On est pratiquement sûr que ces textes sont de lui et
qu’ils comprennent bien un « testament politique »
destiné au roi Louis XIII.
Cette réédition est une surprise instructive. L’ouvrage
comprend un état de la France à la fin de la vie du
célèbre cardinal : rien que cette partie fera les délices
des lecteurs qui s’intéressent au XVIIe siècle. Ensuite
une liste fort longue des points importants, mais à
réformer pour la survie du Royaume et la recherche
d’une justice générale, est commentée.
On y découvre une description du Pays extrêmement
détaillée du point de vue administration générale :
religion, justice, finance, organisation, états sociaux.
Le lecteur moderne a l’impression que si des détails
ont changé, l’esprit reste le même à travers les siècles.
En particulier le problème de l’organisation militaire
est, hélas, d’une modernité surprenante.
Ce classique méconnu est une clé pour les règnes
de Louis XIII et de Louis XIV.
[ Notre sélection ]Lu pour vous
Stratégie spatiale
Penser la guerre des étoiles :
une vision française
Auteur : Colonel Jean-Luc Lefebvre
L’esprit du Livre - 25 €
Voilà un livre excellent pour aider les
responsables et les hommes cultivés qui
veulent aborder sérieusement un domaine
apparemment nouveau. De plus il est lisible
et clair, ce qui devient rare dans l’édition
moderne.
L’auteur, spécialisé, commence par rappeler
des données scientifiques et techniques pour
tenter de définir ce que l’on appelle maintenant
L’Espace, d’après les Américains, soit au-delà de 80 km
d’altitude. Ces éléments sont présentés de façon simple :
un ingénieur ou un scientifique moyen s’y retrouve facilement. Quant au simple curieux, il découvre les bases
nécessaires à la compréhension des domaines spatiaux.
Disons d’abord que le domaine est plus complexe que
l’on ne se l’imagine habituellement. Les trois premiers
chapitres, illustrés par des schémas réussis, et les annexes
(200 pages au total), correspondent à un ouvrage de
base de très bon niveau, et non de vulgarisation.
Le reste, 200 autres pages, explore et détaille l’enjeu de
l’utilisation de l’espace : exploration, utilisation et même
risques de combat. Le colonel Lefebvre insiste sur la
situation actuelle : l’espace est déjà abondamment utilisé
par les satellites de communication et d’observation ;
les risques sont déjà nombreux. Sans l’utilisation
actuelle de l‘espace, la civilisation moderne s’effondre ;
ce que beaucoup ignorent encore. L’avenir à moyen
terme est également envisagé. Bien et intelligemment
réalisé, ce livre fait également honneur à l’éditeur. Le
seul reproche est que son titre est réducteur, alors qu’iI
comble un vide dans la connaissance de notre monde.
Cet ouvrage doit figurer dans la bibliothèque
de chaque « honnête homme ».
Objectif Carentan
6 juin-15 juin 1944
Auteur : George Bernage
Heimdal - 19 €
Cet ouvrage d’histoire militaire est une réussite. Il
relate les combats des deux divisions de parachutistes
américains, larguées à la base du Cotentin, et qui
eurent à combattre des troupes allemandes de qualité
avant d’atteindre leurs objectifs.
Les américains voulaient exercer une pression sur
le flanc ouest de la zone de débarquement alliée, et
préparer la conquête de Cherbourg, premier grand
port indispensable pour la suite des opérations. Les
combats autour de Carentan ont été célébres dès
1944 mais, pour beaucoup, la connaissance en est
assez schématique.
L’auteur en fait une étude exhaustive, qui a d’abord
la qualité que l’on attend aujourd’hui : les adversaires
sont également étudiés, depuis les plans généraux et
les niveaux supérieurs jusqu’aux combats des unités
élémentaires, la géographie est bien précisée. De
nombreuses photos d’époque, avec des légendes
et explications détaillées et sérieuses, permettent
de compléter cette étude et de satisfaire toutes les
catégories de lecteurs. En particulier des photos
de certains combattants des deux bords sont
accompagnées d’une biographie succincte ce qui
contribue à rendre cette étude vivante, si l’on ose dire.
Les Américains étaient nombreux au départ, pleins de
courage, mais novices au combat pour la plupart. Au
contraire, les Allemands arrivant en ordre dispersé,
moins nombreux, et sans aviation, étaient presque
tous des vétérans malgré leur jeunesse. Les erreurs de
certains chefs américains ne sont pas dissimulées, ni
quelques massacres de prisonniers. Certaines photos
montrent les équipements utilisés.
Ce livre, relatant un épisode célèbre de la 2nde Guerre,
est à la fois sérieux, instructif et agréable à lire.
Il sera précieux pour les visiteurs de la région.
Notre camarade a composé un livre destiné principalement
aux jeunes officiers de réserve. Même si ses
réflexions sont un rappel d’expériences séculaires,
Réflexions d’un officier de réserve
elles n’en sont pas moins d’actualité. Un vieil OR les
Auteur : Nicolas de Lemos juge même opportunes, car lorsqu’il était aspirant, il
L’esprit du Livre - 18 € n’a jamais rencontré aucun militaire lui donnant ces
conseils, pourtant élémentaires mais rarement innés.
A l’époque, seuls les jeunes officiers ayant fait du scoutisme avaient reçu un embryon de formation sur ce
sujet. Les réserves d’aujourd’hui, Commander, L’encadrement, L’entraînement et l’instruction d’une UIR, forment
les chapitres de base de ce petit ouvrage. On doit ajouter 40 pages sur La réserve chez nos voisins qui
rassemblent des informations bien utiles sur la plupart de ceux-ci. janvier-février-mars 2012 Armée & Défense x 43
De l’art du commandement
Ce livre est destiné aux jeunes cadres de la réserve, et peut-être même à d’autres.
janvier-février-mars 2012 Armée & Défense
x 43
Lu pour vous [ Notre sélection ]
Bombarder pour vaincre
Libération des otages en Colombie
Puissance aérienne et coercition dans la guerre
Opération « Jaque »
Auteur : Robert Pape
La documentation française - 24 €
L’objet de l’étude est de trouver comment forcer un
ennemi à cesser le combat ; mais cette recherche,
millénaire, a évolué avec l’apparition de la puissance
aérienne. Des expériences de la Première Guerre
mondiale aux thèses de Douhet, il s’est écoulé moins
de 10 ans. Certains aviateurs, et d’autres avec eux,
crurent alors que des bombardements massifs pouvaient contraindre une population à se révolter contre
son propre gouvernement pour obtenir l’arrêt des
combats. La Seconde Guerre mondiale montra que
c’est inexact. Les conflits suivants démontrèrent la
validité de la constatation ancienne : la coercition d’un
adversaire ne s’exerce que si ce dernier perd tous ses
moyens matériels nécessaires pour continuer sa lutte.
Pourtant, ce livre est novateur et présente une chose
rare : l’étude des fins de guerre et des facteurs qui
interviennent dans le renoncement, que le traducteur
(Jean-Patrice Le Saint) appelle le « déni ». La fin de la
guerre contre le Japon et l’écrasement de l’Allemagne
en 1945 sont analysés en détail ; on y découvre une
histoire méconnue. La fin de la guerre de Corée, celle
du Vietnam, la première guerre du Golfe sont étudiées
en profondeur. Une annexe évoque les autres conflits
principaux du XXe siècle, et on y trouve même quelques
pages sur la crise de Munich de 1939 que de nombreux
Français d’aujourd’hui auraient intérêt à connaître. La
conclusion écrite par le traducteur est également à lire
sérieusement. En résumé, ce livre de 427 pages apporte
beaucoup : la puissance aérienne est nécessaire mais
non suffisante, car il faut analyser tous les éléments de
faiblesse réelle de l’ennemi, ce qui n’est pas si facile.
Malgré sa difficulté de lecture, ce livre est à conseiller
à tous les décideurs, quel que soit leur niveau.
La véritable histoire racontée
par les protagonistes
Auteur : Juan Carlos Torres
Lavauzelle - 21 €
La libération de quinze otages
détenus par les terroristes du
FARC en Colombie, le 2 juillet
2008, a été un événement
mondial par suite de la notoriété
d’une des prisonnières, Ingrid
Bétencourt.
Ce livre décrit la très longue
préparation de cette opération
qui dura quelques minutes et
faillit échouer devant un obstacle
totalement imprévu.
La mission était de libérer tous
ces prisonniers dispersés dans la forêt
colombienne sans que leurs geôliers ne les
assassinent, ce qu’ils avaient fait dans un autre cas.
Il fallait garder le secret évidemment, puis s’infiltrer
dans les réseaux de ces assassins qui voulaient « le
bonheur du peuple ». La manipulation à distance
réussit, et l’entraînement poussé de la petite équipe
de libération permit de surmonter les obstacles.
Cet ouvrage est cent fois plus passionnant qu’un
roman d’aventures. Les techniques de préparation
sont exposées minutieusement. Si certains en France
ont essayé de minimiser cette opération, celle-ci fait
quand même honneur à l’armée colombienne, et
montre qu’avec de la volonté politique on obtient
des résultats positifs.
Ce livre est aussi plaisant qu’instructif.
Voyage aux pays
des réseaux humains
Si les sociétés humaines sont fondées sur les relations entre
individus, celles-ci s’organisent sous forme de réseaux,
souvent créés à partir de points communs à ces individus :
formations, professions, origines, intérêt pour une catégorie
Guide pratique pour développer
des réseaux relationnels Auteur : Jérôme Bondu d’action. Jérôme Bondu essaie donc de classer ces catégories
de relations organisées qui deviennent alors des réseaux. A
Lavauzelle - 29 € partir de 109 personnes interrogées, en suivant un même
schéma, il reconstitue des imagesAuteur
de réseaux
avec
leurs similitudes ou leurs différences.
: Yvon
Goutz
Ce livre de 391 pages ne peut être résumé,
mais
le
lecteur,
Lavauzelle - 27 € grâce à des classements et des annexes, pourra s’y retrouver
et chercher des points communs avec quelques-uns des personnages interrogés. Autour des réseaux indiqués et souvent très connus, on remarque l’importance attribuée par l’auteur aux réseaux issus des développements de ce que
l’on appelle Internet. Le lecteur OR finit par trouver pages 196 et 197 une réponse donnant une image sympathique
et acceptable de la Réserve. A noter, p 245 à 247, le témoignage sur l’Islam.
Ce livre, plutôt qu’un guide pratique, peut être considéré comme une ressource instructive pour les sociologues d’aujourd’hui.
44 x Armée & Défense janvier-février-mars 2012
[ Notre sélection ]Lu pour vous
La Nueve - 24 août 1944
Ces républicains espagnols
qui ont libéré Paris Auteur : Evelyn Mesquida
Cherche Midi - 18 €
La journaliste espagnole, qui a fait des recherches puis
écrit ce livre, l’a visiblement fait avec son cœur. Elle a le
mérite de parler d’un sujet méconnu : les aventures des
républicains espagnols qui composaient la 9e compagnie
du fameux RMT, sous les ordres du capitaine Dronne.
Elle décrit le parcours de cette troupe assez particulière
qui se battit au sein de la 2e DB, et pénétra la première
dans Paris, le 24 août 1944 ; puis elle relate les souvenirs
des survivants.
Ce n’est pas un livre d’historien, mais pour les historiens
de la Seconde Guerre mondiale, il présente l’intérêt
d’évoquer des combattants d’une guerre civile qui
continuèrent leur combat, oublié, contre les nationauxsocialistes allemands.
A l’assaut des pirates du Ponant
Auteur : Amiral Laurent Merer
Editions du Rocher - 19 €
Ce récit écrit dans un style de journaliste présente
deux intérêts. C’est l’histoire d’une aventure hélas
trop réelle, datant d’avril 2008. C’est la description
Et aussi
La transformation
de la guerre
Auteur : Martin Van Creveld
Editions du Rocher – 25 €
Cette réédition d’un ouvrage célèbre d’un auteur mondialement connu, gagne à être relue. En 1991 l’auteur
faisait le point sur les caractéristiques des guerres depuis
l’Antiquité : la guerre contemporaine (avant 1991), les
acteurs, la véritable nature de la guerre, le déroulement,
les buts, les raisons. La guerre future peut être envisagée. Vingt ans plus tard, aujourd’hui, l’auteur n’a pas
fait d’erreur : seul le brouillard de la guerre continue.
L’index est aussi fourni que pratique.
Ce live reste un outil fort utile pour les historiens
et les militaires.
poussée d’une opération anti-pirate réelle
illustrant la complexité de ce genre d’opération
à l’époque actuelle. On peut ajouter que tout est
rendu difficile avec du matériel usé. Pour cette
description technique, ce livre facile à lire est à
signaler, même pour les plus jeunes.
janvier-février-mars 2012 Armée & Défense
x 45
[ Marine de l’Ancien Régime ] Patrimoine
Par le colonel (er) Henri Ortholan*
Villaret-Joyeuse,
officier de marine de Louis XVI
À la fois dernière campagne navale et dernière guerre de l’Ancien Régime,
la guerre des Amériques se termine par le succès des armes françaises.
* Henri
© Droits réservés
C
e succès doit beaucoup à la
marine royale, chant du cygne
d’une institution parvenue à
une apogée sous Louis XVI, mais qui
connaîtra bientôt un effondrement
total lors des événements de la
Révolution. Ceux-ci permettront alors
à un marin de se distinguer, l’amiral
Villaret-Joyeuse.
Cet officier de la mer, ni aristocrate
malgré un patronyme qui pourrait
le suggérer, ni issu des gardes de la
marine, est un exemple de ces marins
de l’Ancien Régime montés davantage
par le mérite que par le rang social.
Né en 1747 à Auch, en Gascogne à
l’époque, fils d’un ancien officier de
dragons, arrière petit-fils d’ébéniste,
Villaret-Joyeuse était destiné à une
carrière d’officier dans un régiment
si une affaire obscure de duel ne
l’avait contraint à quitter la maison
du roi où il semble avoir été admis.
Il s’engage alors comme « volontaire
de la marine », à l’âge de 18 ans. Ce
statut, créé en 1764 pour rajeunir
l’encadrement des vaisseaux,
permettait d’accéder à l’épaulette,
par l’exercice de fonctions confiées
habituellement aux officiers dits «
bleus », originaires notamment de la
marine marchande. Ainsi les appelait-
on par rapport au prestigieux corps
des officiers des vaisseaux, dits
« rouges » et issus des compagnies des
gardes de la marine.
Capitaine de brûlot
Villaret-Joyeuse effectue plusieurs
campagnes à bord d’une flûte vers les
Antilles et devient premier lieutenant
en 1768. Il embarque en 1773 pour
les Mascareignes où il navigue durant
plusieurs années dans l’Océan indien.
C’est là que la guerre des Amériques
le rattrape, comme capitaine de brûlot
au sein de l’escadre du futur bailli de
Suffren. Or, à la suite de plusieurs
combats, l’indiscipline de plusieurs
capitaines conduit Suffren à les relever
et à confier un commandement plus
important à « monsieur de Joyeuse ».
Puis, à la faveur d’une mission
de liaison, l’officier reçoit le
commandement d’une corvette, la
Naïade ; là, il rencontre un vaisseau
de la Royal Navy contre lequel il doit
livrer combat. À la grande surprise
des Anglais, Villaret-Joyeuse fait face
durant cinq heures avant d’amener
son pavillon et de se rendre.
La fin de la guerre approche et il est
relâché. Or, la nouvelle du fait d’armes
se répand et il lui vaut de recevoir la
croix de Saint-Louis, honneur tout à
fait exceptionnel pour un officier de
son recrutement et de son âge, 36 ans.
Les plus hauts commandements
Cette distinction favorise son
avancement car, en 1790, il
commandait une frégate. Ensuite,
en raison des vacances produites par
l’émigration massive des officiers de
vaisseau du fait de la Révolution, mais
grâce aussi à ses mérites, il connaît une
ascension inespérée.
Celui qui devient plus prudemment le
citoyen Villaret accède sans tarder en
effet aux plus hauts commandements
à la mer et c’est lui qui commande,
non sans mérite, l’armée navale devant
Ouessant lors des combats de Prairial
(28 mai-1er juin 1794). Le vice-amiral
décède à Venise en 1812.
n
Ortholan a publié, en 2006, L’amiral Villaret-Joyeuse, des Antilles à Venise, 1747-1812, chez Bernard Giovanangeli Éditeur, Paris.
COLLOQUE
Soldat
du Gâtinais
Samedi 9 juin 2012
« Le soldat et le marin français dans la guerre d'indépendance américaine »
à l’Ecole Militaire, centre de conférences des Vallières, 1 place Joffre, 75007 Paris
Marin
(époque Louis XVI)
organisé par les « Les Fils de la Révolution Américaine » (SAR) sous la présidence du duc de Noailles
Tél : 01 40 62 97 19 en matinée le mardi et le mercredi. Courriel : [email protected] Site : www.sarfrance.net
« Les Fils de la Révolution Américaine » (SAR) est une société patriotique qui a pour vocation de réunir les descendants directs de ceux,
de tous grades, qui participèrent à la guerre de l’indépendance américaine.
46 x Armée & Défense janvier-février-mars 2012
Calendrier 2012
Les activités sportives de l’UNOR
Les rendez-vous UNOR
­­­
Activités tirs
Conseil d’administration
Responsable de l’activité : chirurgien dentiste en chef (R) Paul-Jean Chouteau
[email protected] - Tél. 06 12 72 20 00
23 mars
23 novembre (au congrès national de Mulhouse)
4-5 mai
Championnat TAR Ile-de-France à Versailles (78)
1er au 3 juin
Tir international à Innsbruck (Autriche)
1er au 3 juin
Championnat de France de tir aux armes réglementaires
à Volmerange-les-Mines (57)
2 juin
Tir du Roy à Belfort (90)
6-7 juillet Tir international des réserves allemandes à Esbach
(Bavière, Allemagne)
9 septembre Tir des sous-officiers de réserve à Wittenheim (68)
15 septembre 24e CITOORM de l’UORMM à Mulhouse (68)
Octobre Grand prix de France à Versailles (78)
7 octobre Tir des sous-officiers de Colmar (68)
16 octobre Tir international à Liestal (Suisse)
Assemblées générales (le samedi)
24 mars (+ ravivage de la flamme)
24 novembre (au congrès national de Mulhouse)
Réunions du bureau (le vendredi de 18h00 à 20h15)
Activités raids
3 février, 2 mars, 11 mai, 14 septembre,
9 novembre, 14 décembre (uniquement pour
Responsable de l’activité : chef d’escadron (R) Henri Berberich - [email protected] – Tél. 06 03 42 80 18
le jury des prix littéraires)
9 mai
Rallye des lycéens par l’AOR de la Vienne (86)
11 au 13 mai
Raid Transavesnoise à Avesnes-sur-Helpe (59)
25 au 27 mai
Raid commando Lombardie 2012 en Italie
(www.italianraidcommando.it)
début juin Raid médical d’évaluation des réserves (GORSSA)
22 au 24 juin
Air Raid à Cognac et Saintes (16)
15 septembre 24 e CITOORM (marche d’orientation) de l’UORMM
à Mulhouse (68)
21 au 23 septembre Raid international de Lozère
5 au 7 octobre Raid de l’ANORGEND dans le Val d’Oise (95)
27-28 octobre Raid Côte d’Or (21)
23 au 25 novembre Raid Commando Calais-Guînes 2012 à Guînes (62)
CIOR - Confédération interalliée
des officiers de réserve
Juin Réunion préparatoire congrès été au Danemark
Juillet Stage de perfectionnement de l’équipe de
France de compétition sportive et sélection aux écoles
de Draguignan (83)
Juillet Stage de l’académie des langues
Août Congrès de la CIOR à Copenhagues...
(Danemark)
Activités montagne
et début de la présidence par la France pour deux ans
Responsable de l’activité : lieutenant-colonel (R) Alain Bernier
[email protected] – Tél. 06 12 20 91 58 ou 01 39 54 55 09
24 et 25 mars 9 au 11mars 7 ou 14 octobre Raid hivernal des patrouilles alpines à Bourg-St-Maurice (73)
Randonnée de l’Obersimmental à Lenk (Suisse)
Marche sportive du Diable bleu à Saint-Amarin (68)
Et aussi...
23 au 25 novembre Congrès national de l’UNOR à
Mulhouse, organisé par l’UORRM
Activités marches
Responsable de l’activité : chef d’escadron (RC) Jean-Pierre Mezure
[email protected] – Tél. 05 61 54 52 67
28-29 avril 17 au 20 mai
21-22 mai 2 et 3 juin
26 au 29 juin 17 au 20 juillet Rappel
Marche de la Royal Air Force à Cosford (GB)
Marche internationale des quatre jours de Chantonnay (85)
Marche militaire internationale de Berne (Suisse)
Marche de DieKirch (Luxembourg)
Marche militaire de Bastogne (Belgique)
Marche de Nimègue (Pays-Bas)
22 avril et 6 mai Élections présidentielles
10 et 17 juin Élections législatives
­­­
Jumelage
Franco-italien (UNUCI) en cours de réalisation
Autres activités
20 au 22 avril 23 avril
11 au 13 mai
12 mai
13 mai
Journées maquisards SAS organisées par l’AOR
de Chalon-sur-Saône (71)
Coupe de la cavalerie (ANORABC) à Fontainebleau (77)
Pèlerinage militaire international à Lourdes (65)
11e édition du rallye des lycéens de l’UORMM à Mulhouse (68)
Cross de l’ANORGEND en forêt de Vincennes, épreuve
organisée dans le cadre de la lutte contre la mucoviscidose.
11 au 15 juin
Eurosatory (15 juin ouverture au public) à Villepinte (93)
(le vendredi)
Contact : commandant (R) Michel Roucaud
[email protected] - Tél. 06 66 55 78 16
Franco-allemand (GORL Lille)
18 au 20 mai
à Lille
Franco-italo-britannique (ADOR Gard)
novembre
Franco-allemand (VrBw) date à confirmer
Franco-espagnol (FORE) date à confirmer
janvier-février-mars 2012 Armée & Défense
x 47
17
Publications officielles
La croix du combattant volontaire
Question écrite n° 126123
17 janvier 2012 - Mme MarieChristine Dalloz interroge M.
le ministre de la Défense et des
Anciens combattants sur la croix
du combattant volontaire. Elle
lui demande de bien vouloir lui
faire connaître les possibilités
d'extension de cette distinction
notamment aux engagés volontaires contractuels ou aux membres
de la réserve opérationnelle.
© Droits réservés
Réponse publiée le 21 février 2012
La croix du combattant volontaire (CCV)
a été créée lors du premier conflit mondial
pour récompenser les
combattants volontaires pour servir au
front dans une unité
combattante alors
que, en raison de leur
âge, ils n’étaient astreints à aucune
obligation de service. Le droit à
cette décoration a été étendu par
la suite par la création des barrettes
spécifiques à la guerre 1939-1945 et
aux conflits d’Indochine, de Corée
et d’Afrique du Nord.
Quatre conditions cumulatives sont
exigées pour l’attribution de la
CCV : avoir souscrit un engagement
sans l’astreinte à une obligation de
service, avoir été affecté en unité
combattante et être titulaire de
la carte du combattant et de la
médaille commémorative afférente
au conflit donné.
Le décret n° 2007-741 du 9 mai 2007
fixant les conditions d’attribution
de la CCV avec barrette « missions
extérieures » a ouvert le bénéfice
de cette distinction aux appelés
qui se sont portés volontaires
pour participer à une ou plusieurs
opérations extérieures répertoriées
dans l’arrêté du 12 janvier
1994 modifié, fixant la liste des
opérations ouvrant droit au
bénéfice de la carte du combattant
48 x Armée & Défense janvier-février-mars 2012
au titre de l’article L.253 ter du code
des pensions militaires d’invalidité
et des victimes de la guerre. Ils
doivent, en outre, être titulaires
de la carte du combattant au titre
des opérations extérieures, de la
médaille commémorative française
avec agrafe ou de la médaille
d’outre-mer avec agrafe, au titre de
l’opération concernée, et avoir servi
dans une unité combattante.
Cette extension a été réalisée
pour reconnaître le volontariat
intentionnel caractérisé des appelés
A la demande de l’UNOR
En novembre 2009, l’UNOR et la FNASOR adressaient au ministre de la
Défense et au secrétaire d’Etat à la Défense et aux Anciens combattants, un
courrier leur demandant « de prendre les dispositions ad hoc pour faire attribuer la
croix du combattant volontaire aux réservistes servant ou ayant volontairement servi
dans les OPEX donnant droit à la croix du combattant ».
Le décret de décembre dernier, reproduit ci-dessous, a répondu aux attentes
de notre Union.
DECRET
Décret n° 2011-1933 du 22 décembre 2011 modifiant le décret n° 2007-741 du 9 mai 2007
fixant les conditions d'attribution de la croix du combattant volontaire avec barrette « missions
extérieures ».
NOR : DEFM1133408D
Version consolidée au 25 décembre 2011
Le Premier ministre,
Sur le rapport du ministre de la défense et des anciens combattants,
Vu le code de la défense, notamment son article L. 4211-1 ;
Vu le décret n° 2007-741 du 9 mai 2007 fixant les conditions d'attribution de la croix du
combattant volontaire avec barrette « missions extérieures »,
Décrète :
Article 1
Peuvent prétendre, sur leur demande, à la croix du combattant volontaire avec barrette
« missions extérieures » les appelés et les réservistes opérationnels qui se sont portés
volontaires pour participer à une ou plusieurs opérations extérieures répertoriées dans l'arrêté
du 12 janvier 1994 modifié fixant la liste des opérations ouvrant droit au bénéfice de la carte
du combattant au titre de l'article L. 253 ter du code des pensions militaires d'invalidité et
des victimes de la guerre.
Ils devront, en outre, être titulaires de la carte du combattant au titre des opérations extérieures,
de la médaille commémorative française avec agrafe ou de la médaille d'outre-mer avec
agrafe, au titre de l'opération concernée, et avoir servi dans une unité combattante.
Article 2
Le ministre de la défense et des anciens combattants est chargé de l'exécution du présent
décret, qui sera publié au Journal officiel de la République française.
Fait le 22 décembre 2011.
François Fillon
Par le Premier ministre :
Le ministre de la défense
et des anciens combattants,
Gérard Longuet
Publications officielles
de la 4e génération du feu, lesquels
n’étaient pas tenus de servir sur les
théâtres d’opérations extérieurs, les
gouvernements successifs n’ayant
pas souhaité qu’ils soient engagés
dans des missions périlleuses.
De même, le départ en opérations
extérieures constituant pour les
réservistes un acte de volontariat
particulier, le décret n° 2011-1933
du 22 décembre 2011 a étendu, dans
les mêmes conditions que pour les
appelés, le bénéfice de la CCV avec
barrette « missions extérieures » aux
réservistes opérationnels.
La situation des engagés volontaires
(contractuels de l’armée de terre,
de la marine nationale et de l’armée
de l’air) est toute autre. En effet,
conformément à l’article L. 4132-6
du code de la défense, ils signent
un contrat au titre d’une formation,
pour servir en tout temps, en tout
lieu et en toutes circonstances.
Ils ne peuvent donc se prévaloir
d’un volontariat pour participer à
une opération dans le cadre d’une
mission extérieure, car il s’agit pour
eux d’accomplir leur devoir en vertu
de leur contrat.
n
Solidarité avec les blessés en OPEX
Question écrite n° 94379
30 novembre 2010 – M. Éric Raoult
attire l'attention de M. le ministre
d'État, ministre de la défense et
des anciens combattants, sur le
développement des actions civiles
de solidarité envers les militaires
blessés en opérations extérieures et
plus particulièrement récemment
en Afghanistan.
En effet, si la Nation peut être
amenée à prouver sa reconnaissance
par les gestes, les décorations et
les pensions de leur hiérarchie, les
militaires français blessés lors de
ces opérations n'ont pas toujours
les mêmes marques de solidarité
concrètes ou symboliques de
nos compatriotes, qui n'en sont
d'ailleurs pas informés.
Il pourrait dès lors, en y associant
toutes les bonnes volontés patriotiques et amicales, concevoir une
structure associative proche des
pouvoirs publics et plus particulièrement des armées, qui aurait
pour rôle de fédérer les initiatives
de colis, de messages et d'entraide
aux familles de ces militaires et de
marques de solidarité concrètes,
comme de reconnaissance des collectivités locales pour leurs soldats
qui se battent au loin contre le
terrorisme.
Il apparaît, en effet, selon divers
témoignages que les familles à l'arrière connaissent souvent un certain
désarroi du fait d'un réel isolement
dans leur environnement qui, bien
que proche de la fonction militaire
ne comprend pas toujours le sens de
cet engagement sur un terrain aussi
lointain et aussi incertain.
Ces marques locales et civiles
permettraient ainsi, non de
concurrencer ou de s'ingérer dans
le rôle primordial de la hiérarchie
militaire, mais de la compléter très
utilement, en prouvant par la même
que la Nation est toute entière derrière ses militaires. Il lui demande
donc de lui indiquer sa position sur
ce sujet.
Réponse publiée le 8 mars 2011
Le devoir national de prise en
charge, de soutien et de suivi des
soldats blessés et de leurs familles est
actuellement assuré par un maillage
de structures institutionnelles,
dont l'action est renforcée par la
participation de nombreux acteurs
issus du monde associatif et du
secteur privé.
Le dispositif institutionnel est
constitué par les cellules d'aide
aux blessés de chaque armée,
le service de santé des armées,
l'action sociale des armées – qui
forment le socle de la prise en
charge et de la coordination des
actions –, la direction des ressources
humaines du ministère de la
Défense et les fonds de prévoyance
militaire et aéronautique chargés
des réparations financières des
préjudices subis par nos soldats
et leurs familles. Enfin, l'Office
national des anciens combattants et
victimes de guerre (ONAC) assure
simultanément un soutien solidaire
et un devoir de mémoire.
Les structures privées regroupent
les organismes mutualistes ou
de prévoyance, qui offrent une
couverture des risques spécifiques
sur la base de contrats individuels.
Enfin, les structures associatives sont,
pour leur part, représentées par de
multiples fondations et associations
d'entraide qui complètent les
mesures institutionnelles par un
soutien moral ou financier.
La mobilisation conjuguée de ces
trois familles d'acteurs permet
aux soldats et à leurs proches de
bénéficier de prestations médicales,
financières et sociales de qualité
et concourt au soutien moral que
la Nation leur doit au regard de
leurs missions. Afin de consolider
l'ensemble de ce dispositif, le
ministère de la Défense et des
Anciens combattants a entrepris
une réflexion visant à rationaliser
l'organisation de ces actions.
Cette révision des schémas
d'intervention a pour vocation :
d'harmoniser les pratiques entre
les différentes armées et services ;
d'accentuer plus particulièrement
un suivi sur le long terme des
militaires blessés et de leurs familles
; de formaliser la coordination entre
les nombreux organismes impliqués
dans le suivi des blessés en créant
un réseau cohérent, élargi aux
acteurs extérieurs au ministère de la
défense et des anciens combattants,
permettant de fédérer les initiatives
privées et les volontés patriotiques et
amicales, sous la conduite de l'étatn
major des armées.
janvier-février-mars 2012 Armée & Défense
x 49
Courriers des lecteurs
Ils ont écrit
[ Le casse-tête Louvois ]
omme pour la plupart des réservistes de
Cd’active),
l’armée de terre (et aussi des camarades
l’arrivée du logiciel Louvois n’a pas été
particulièrement bien perçue. Nos soldes non
payées, ou payées avec beaucoup trop de retard,
n’est pas acceptable. Quant à la promesse de
régularisation, certains d’entre nous attendent
toujours une hypothétique date !
Capitaine (R) Sébastien P.
Vos couriers sont nombreux pour évoquer les difficulties
de mise en place du logiciel Louvois (LOgiciel Unique à
VOcation Interarmées de la Solde) permettant de calculer
une solde sur la base des éléments fournis par un Système
d’information des ressources humaines (SIRH). Rappelons
que ce logiciel interarmées garantit l'unicité des pratiques
et des calculs réglementaires de la solde.
Après le service de santé des armées qui a été raccordé à
Louvois en avril 2011 et l'armée de terre en octobre 2011,
c’est au tour de la marine nationale d’être raccordée au
printemps 2012. L'armée de l'air suivra à l’automne 2012
et la gendarmerie nationale courant 2013.
Selon le ministère de la Défense, « tout militaire qui
rencontrerait des difficultés dans le paiement de sa solde
doit se rapprocher de son unité qui dispose d’un lien
direct avec la cellule dédiée au traitement des situations
anormales signalées. En cas de difficultés liées à un
déséquilibre du budget causé par l'administration, le
réseau de l'action sociale du ministère de la Défense
peut accorder une aide sous forme de prêts ou de sommes
forfaitaires pour compenser les coûts induits. »
Ils ont écrit
[ Le serment d’allégeance : une question de vocabulaire ? ]
a publication de l’article dans Armée& Défense
Ljuillet
sur le serment au drapeau en Espagne (cf n° de
2011) m’a rappelé la proposition faite par
le parti de la majorité lors de sa convention sur la
Défense, le 20 septembre dernier. Tout Français
devrait faire « allégeance aux armes de la France »,
à l'occasion d'un serment qui interviendrait au
moment de sa majorité, lors de la Journée défense
et citoyenneté (JDC) par exemple ou, s'il n'est pas
né Français, lors de la naturalisation.
Cette idée avait alors fait débat y compris dans
les rangs de la majorité à commencer du côté du
ministre de la Défense, Gérard Longuet. Il avait
à l’époque déclaré : « l’idée est bonne mais il faut
travailler la sémantique ». Luc Chatel, ministre de
l’Éducation nationale avait quand à lui jugé que
la formule « n’est pas forcément la plus adaptée ».
Question de vocabulaire donc…
De son côté, François Hollande qui n’était alors
que candidat à la primaire du PS avait dit : « Ce
qu’on doit demander aux jeunes Français, c’est sans
doute un engagement civique de fidélité à des principes
de solidarité et de justice. […] Ceci peut se manifester
par de multiples moyens, mais je trouve que ce n’est
pas la formule la plus heureuse qui a été choisie que
de demander aux jeunes aujourd’hui de faire une
allégeance aux armes ». Et Manuel Valls, aujourd’hui
directeur de la communication pour la campagne
présidentielle du candidat de soulignait alors que
50 x Armée & Défense janvier-février-mars 2012
« ce sont ceux qui ont supprimé le service militaire qui
font aujourd’hui cette proposition »… confondant
sans doute « armes » à feu avec « armes » au
sens héraldique ! Question de vocabulaire
ici aussi…
Capitaine (R) Simon T.
Pour mémoire, rappelons qu’un sondage IFOP réalisé
pour le quotidien France-Soir en septembre 2011, avait
alors révélé que 62% de l’ensemble des Français étaient
favorables à cette proposition. Dans le détail, l’idée
recueillait les faveurs de 82% des sympathisants UMP,
74% de ceux du FN, 64% des proches du MoDem, 53%
de ceux du PS et 52% de ceux de LO/NPA. Les plus
hostiles à l’idée étaient les partisans d’EELV et du Front
de gauche qui recueillaient respectivement 40% et 32%
d’avis favorables.
Par professions, les plus conquis à l’idée de ce « serment »
étaient les retraités (73%) et les ouvriers (66%) puis les
professions intermédiaires (64%), les professions libérales
et cadres supérieurs (60%), les artisans et commerçants
(59%) et enfin les employés (54%).
Quant aux catégories par âge, les 18-24 ans se déclaraient
opposés à 60% ; alors que 61% des 35-49 ans, 66%
des 50-64 ans et 78% des 65 ans et plus, approuvaient
le concept.
Depuis, « l’allégeance aux armes de la France » n’a pas
fait son retour dans la campagne.
Communiqué aux associations
Votre adhésion permet à l’UNOR
d’agir pour la cause des réserves
et de vous en informer.
Association loi 1901, fondée le 1er janvier 1991
Soutien individuel des officiers de réserve
en associations affiliées
« Vous êtes officier de réserve,
membre d’une association affiliée à l’UNOR,
actuellement en recherche d’emploi… »
2012 (3)
Activités : 8 €€
Communication : 16 €€
… contactez : Guy Béranger
vice-président - 06 63 84 25 55
[email protected]
Ouverte aux responsables des ressources humaines, elle a pour but
de resserrer les liens, par tous les moyens, entre les entreprises,
les collectivités et les institutions afin de favoriser le recrutement, la
reconversion et le reclassement de personnes de tous niveaux.
Jeunes officiers de réserve en association
Elle organise des manifestations avec l’appui de collectivités
territoriales et de l’Etat, favorisant la rencontre entre les demandeurs
d’emploi avec les responsables Carrefours pour l’emploi
des ressources humaines
Ecole militaire - 1 place Joffre
d’entreprises et d’institutions.
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