la cinéma - Festival Scènes Grand Écran
Transcription
la cinéma - Festival Scènes Grand Écran
éâtre présente onal du Th Le Centre nati FESTIVAL N A R C É D N A R G S SCÈNECINÉMA & ARTS DE LA SCÈNE decran.com IENNE T É T IN www.scenesgran A S > 05 0 2 IL AU SAMEDI 2 AVR S R A M 8 2 I D N DU LU 25 14 14 ts Renseignemen > 0 4 77 lun di 28 ma rs ma rd i2 9m ar s me rcr ed i3 0m jeu ar di s 31 ma rs ve nd red i1 e r av sa ril me di 2a vri l Calendrier VERNISSAGE > LA COMÉDIE DE SAINT-ÉTIENNE > CINÉMA LE FRANCE - Tartuffe cinéma-concert 18h30 20h30 CINEMA > CINÉMA LE FRANCE - soirée Pippo Delbono > CINÉMA LE FRANCE - En plein Caubère - Les Larmes amères… - Le Secret de Veronika Voss - Le Mariage de Maria Braun - Léo, en jouant… > L’USINE - Daewoo Création - Larmes de Clown cinéma en musique - courts métrages - L’Esquive 19h30 20h30 14h30 22h00 12h15 16h00 18h15 20h30 14h30 12h15 20h30 14h30 > THÉÂTRE JEAN DASTÉ - Qui sait ? - L’Âge des possibles 14h00 16h00 > GRAN LUX - Ludwig / Le Crépuscule des dieux 20h00 SPECTACLE VIVANT - Les Sublimes > Théâtre Jean Dasté spectacles Backstage - La Véridique et Fabuleuse… > Musée de la Mine - paysages_mondes > L’Usine 20h30 19h30 20h30 20h30 19h30 20h30 20h30 SOIRÉE DE CLOTURE - débat public - Le public a bien joué ce soir - Hellzapoppin 18h00 21h00 22h00 Le Centre national du Théâtre fait son cinéma à Saint-Étienne du 28 mars au 2 avril 2005 Le Centre national du Théâtre lance, en partenariat avec La Comédie de Saint-Étienne, la première édition du festival Scènes Grand Écran, festival itinérant de cinéma et des arts de la scène. 6 jours pour découvrir une sélection de films sur les arts de la scène et des spectacles vivants dans la ville pionnière de la décentralisation théâtrale. 6 partenaires à Saint-Étienne sont associés à Scènes Grand Écran : La Comédie de Saint-Étienne, le cinéma Le France, la cinémathèque, le Musée de la Mine, le Gran Lux et la programmation Backstage. 6 lieux qui vont permettre au public de se balader et de voir une programmation éclectique qui mêle cinéma, théâtre, danse, lecture, carte blanche, hommage, rencontre, débat… Sujet, objet, miroir du cinéma, le théâtre ne cesse d’apparaître à l’écran. À travers une sélection de films, de longs et de courts métrages, de fictions ou de documentaires, témoignant des relations fortes entre le spectacle vivant et le cinéma, Scènes Grand Écran propose un autre regard sur la création. Nous sommes très heureux d’ouvrir cette première édition du festival en présence de Pippo Delbono, metteur en scène, qui présentera son film, Guerra, et un autre film, La Septième Demeure qui marque son univers artistique. Sami Bouajila, comédien, ancien élève de l’École de La Comédie de Saint-Étienne présentera le film, Léo, en jouant “dans la compagnie des hommes”, et nous fera partager son expérience de comédien de cinéma et de théâtre. Scènes Grand Écran s’inscrit résolument dans la programmation de La Comédie de Saint-Étienne et l’hommage fait à Jean Dasté : l’engagement de l’artiste dans la société. Le Festival Scènes Grand Écran est une invitation à partager des “frissons nouveaux”, des moments de découvertes et de plaisirs. Bon festival ! >3 La Comédie au cœur de Scènes Grand Écran L’action de La Comédie de Saint-Étienne s’inscrit au niveau local, dans son quartier et dans sa ville, au niveau départemental et régional, dans le cadre de la tournée du Piccolo, et grâce à ses relations privilégiées avec les théâtres régionaux (La Comédie de Valence, le TNP à Villeurbanne, pour ne citer qu’eux), ainsi qu’au niveau national et européen, par les tournées de ses créations. Aussi, nous sommes fiers d’accueillir à Saint-Étienne la première édition du festival itinérant organisé par le Centre national du Théâtre. Cet événement nous donne, en effet, l’occasion d’affirmer le rayonnement du CDN : au niveau local en nous associant aux structures culturelles dynamiques de la ville (le cinéma Le France, le Gran Lux, le Musée de la Mine, la cinémathèque), au niveau régional en créant un événement unique en Rhône-Alpes, qui accueillera les férus de cinéma et de spectacle vivant, enfin, par son histoire de centre dramatique national, La Comédie est l’interlocuteur privilégié du CNT pour l’organisation de ce premier Scènes Grand Écran. L’engagement, la place de l’artiste dans la société Notre saison 2004/2005 a été conçue sous forme d’hommage à Jean Dasté qui aurait eu cent ans le 18 septembre 2004. Hommage à l’esprit d’un “pionnier de la décentralisation”, pour employer une formule qui a le mérite de rappeler qu’il a fallu des hommes de cette trempe pour rendre le théâtre accessible au plus grand nombre, quelles que soient son implantation géographique et sa condition sociale… Durant toute cette semaine festivalière, vous pourrez découvrir des films (documentaires et fictions) et des spectacles (théâtre et danse) qui croisent cette thématique. Grâce à Backstage, la programmation du festival s’étoffe de spectacles proposés par des compagnies stéphanoises et des compagnies régionales, présentés à L’Usine et au Musée de la Mine. Des rencontres et un débat vous donneront l’occasion de réagir sur la place que vous occupez en tant que spectateur et celle occupée par les artistes à Saint-Étienne. Nous comptons sur vous… Que Scènes Grand Ecran soit une belle occasion de faire connaître, partout en France, la dynamique culturelle de notre belle capitale ligérienne ! … Jean-Claude Berutti et François Rancillac directeurs de La Comédie >4 Sommaire OUVERTURE CINÉMA LE FRANCE p.6 Carte blanche à Pippo Delbono VERNISSAGE p.8 LA COMÉDIE DE ST-ÉTIENNE Vernissage CINÉMA LE FRANCE Cinéma-concert Tartuffe CINEMA p.10 L’USINE Documentaire Daewoo Création Cinéma en musique Larmes de Clown Courts métrages L’Esquive, rencontre autour du film CINÉMA LE FRANCE En plein Caubère Cycle Fassbinder Soirée Léo, en jouant “dans la Compagnie…” Rencontre avec Sami Bouajila et Emmanuel Bourdieu LA CINÉMATHÈQUE Ciné courts : hommage à Jean Dasté GRAN LUX Ludwig / Le Crépuscule des dieux THÉÂTRE JEAN DASTÉ La formation des comédiens Qui sait ? L’Âge des possibles SPECTACLE VIVANT p.22 THÉÂTRE JEAN DASTÉ Les Sublimes BACKSTAGE AU MUSÉE DE LA MINE Lecture cinéma - Françoise Coupat La Véridique et Fabuleuse Histoire du groupuscule CCPPO BACKSTAGE À L’USINE Danse - Florence Girardon paysages_mondes SOIRÉE DE CLOTURE p.28 Débat : les publics de théâtre Pot de clôture Lecture, Le public a bien joué ce soir Cinéma, Hellzapoppin >5 > CINiÉ28MmAarLs E FRANCE Lund >19 h 30 OUVERTURE Scènes Grand Écran en présence de PIPPO DELBONO CARTE BLANCHE À PIPPO DELBONO Soirée animée par Claudia Palazzolo*, maître de conférences en études théâtrales à l’Université Lyon 2 > 20 h 00 GUERRA Réalisation Pippo Delbono - 2003 - 61 mn Sélection à la 60e Mostra de Venise Le théâtre de Pippo Delbono pourrait nous renvoyer aux origines de la comedia dell’arte, en ces temps où, aux marges de la société, le comédien vivait parmi ses semblables, les mendiants, les estropiés, les charlatans, les bouffons, les fous. Guerra, le film, a été réalisé pendant la tournée que Pippo Delbono et sa troupe d’acteurs ont fait en Israël et en Palestine en janvier 2003. “ Je ne suis pas parti en Israël/Palestine avec des idées claires, avec des positions déterminées. J’y suis allé seulement - comme tous mes compagnons de voyage - pour me rapprocher d’un lieu de conflit, de souffrance, pour comprendre si, au-delà des images que nous voyons constamment à la télévision, ces images de désastre, de ruine, il y a quelque chose d’autre.” * Pippo Delbono Mon Théâtre, Myriam Bloedé et Claudia Palazzolo, éditions Actes Sud >6 Ni documentaire ni récit de voyage, le film développe une écriture scénographique dont l’esthétique inventive est déjà un point de vue sur le monde. Cette singularité du regard tient d’abord à celle du groupe où les acteurs, avec leurs corps différents, leur approche particulière et leur expérience de la souffrance, observent, et nous font observer, la guerre d’un point de vue inattendu. En attrapant la vie secrète qui sourd de toutes les blessures et en s’inscrivant dans une relation à l’autre, frère et humain, ils sont de Palestine autant que les Palestiniens, autant que chacun de nous. Comment vivre au milieu du désastre, cette question fonde l’idée maîtresse du théâtre que développe le metteur en scène. OUVERTURE > LE FRANCE Guerra Pippo Delbono > 21 h 30 Pippo Delbono présentera LA SEPTIÈME DEMEURE Réalisation Marta Meszaros - 1995 - 1 h 50 Avec Adriana Asti, Elide Melli La vie d’Edith Stein, béatifiée en 1987. Elle est née en 1891, dans une famille juive très pratiquante. Après sa révélation de la foi catholique, elle interrompt sa carrière de philosophe au grand dam de sa famille. Comme elle refusait de quitter l’Europe en guerre, les SS l’emmèneront à Auschwitz, où elle mourra en 1942. >7 VERNISSAGE > LA COMÉDIE DE SAINT-ÉTIENNE > LA COMÉDIE NE T-ÉTIEN DE SAIN mars Mardi 29 VERNISSAGE AUTOUR D’UN VERRE À LA COMÉDIE DE SAINT-ÉTIENNE > 18 h 30 À L’Estrade sera présentée une installation du Grand Lux autour du cinéma et des arts de la scène, à travers une multi diffusion d’images. L’Estrade sera le point de ralliement du festival durant toute la semaine. VERNISSAGE > CINÉMA LE FRANCE > CINdiÉ29MmAarLs E FRANCE Mar > 20 h 30 Cinéma - Concert TARTUFFE Herr Tartüff D’après la pièce de Molière Réalisation F.W. Murnau - 1925 - 90 mn - muet Avec Emil Jannings, Werner Krauss, Lil Dagover Un vieux et riche bourgeois vit seul avec sa logeuse, une horrible mégère. Assoiffée d’héritage, elle rudoie le vieillard et lui fait impudemment la cour. Le petit-fils n’est pas dupe de la situation. Déguisé en producteur de spectacles, il vient projeter, dans son cinéma ambulant, l’histoire de Tartuffe qui essaie de frustrer son ami Orgon de ses biens et de son épouse Elmire. Une projection à laquelle il convie son grand-père et sa logeuse. Accompagnement par Gaël Mevel, pianiste, improvisateur et compositeur Un jeune et nouveau poète français du piano. “ J’ai voulu pour ce film, autour de mélodies que j’ai écrites, jouer avec toutes les facettes du génie de Murnau, son recul, son réalisme, sa poésie, son inventivité. ” Friedrich Wilhelm Murnau (né Friedrich Wilhelm Plumpe / 1888 Bielefeld, Allemagne - 1931 Los Angeles, États-Unis) se consacre d’abord au théâtre dans la troupe de Max Reinhardt, avant de débuter, au lendemain de la guerre, une carrière cinématographique. En 1921, le succès de Nosferatu l’impose comme le maître du cinéma et du clair-obscur et deviendra un classique du cinéma muet allemand. >9 Daewoo Création Mercred > 14 h 30 Documentaire DAEWOO CRÉATION CINÉMA > L’USINE > L’USi 30INmEars Réalisation Marc Grün - 2004 - 52 mn Avec Agnès Sourdillon, Samira Sédira, Julie Pilod, Christine Brücher Daewoo Création est un film documentaire sur la création de la pièce de théâtre de François Bon*, Daewoo Théâtre, mis en scène par Charles Tordjman pour le Festival d’Avignon 2004. Ce documentaire accompagne, fait écho et prolonge le mouvement qui a donné naissance à la pièce, un mouvement de colère. Ca suffit comme ça ! Il faut réagir ! La pièce est née de cette colère de toute une communauté, la classe ouvrière, mais pas seulement, devant les dérives spectaculaires du capitalisme financier mondial et son mépris de l’humain. Le film n’est pas seulement un documentaire sur une création théâtrale qui consiste à suivre l’évolution de la mise en scène et du travail depuis la première lecture jusqu’à la représentation finale. Il interroge le mouvement qui pousse à écrire, mettre en scène et jouer une telle pièce, et du coup se confronte à la provenance de cette pièce, à la réalité dont elle rend compte. * Daewoo, François Bon, Fayard, 2004 Un ouvrage, entre fiction et documentaire, qui donne la parole à quatre ouvrières de Daewoo, après la fermeture de l’usine coréenne et le suicide d’une de leurs collègues. On retrouve, au sein de cet ouvrage, la transposition d’entretiens, ses visites dans les usines démantelées, sa passion des choses vues. > 22 h 00 Cinéma en musique LARMES DE CLOWN He who gets slapped Film américain de Victor Sjöström - 1924 - 85 mn Film muet mis en musique par Paul Grivas Volé, trompé, roulé dans la farine et rendu fou de douleur par la femme qu’il aimait, un homme devient clown dans un cirque et fait pleurer de rire le public en se laissant gifler dans un numéro masochiste. Chef-d’œuvre du réalisateur pilier de l’École Poétique Suédoise, Larmes de Clown explore le côté sombre de l’univers du burlesque. Le film est remarquable aussi par la performance mémorable de Lon Chaney, l’homme aux mille visages, l’acteur fétiche de Tod Browning, réalisateur de Freaks. Une illustration sonore pour un film pas si muet que ça… Des compositions de David Lang, Vig Mihaly, Liminal Lounge, Hans Eisler, Young Marble Giants, Crass, Gabriel Thibaudeau, Jiri Ceiver, Mathieu Baillot et Perez Prado accompagneront la narration et serviront de fil conducteur sonore à travers les diverses unités d’action et de lieu. > 11 > L’UiS31INmarEs Jeud > 14 h 30 Format COURTS MÉTRAGES BÊTES DE SCÈNE Réalisation Bernard Nissile - 1994 - 18 mn Avec Patrice Chéreau, Bulle Ogier, Michel Piccoli, Emmanuel Salinger Les coulisses du Conte d’hiver de Shakespeare, vues par un de ses acteurs, qui fait une figuration, l’ours. L’ACTEUR Réalisation Jean François Laguionie - animation - 1975 - 6 mn Dans sa loge, un jeune comédien se maquille en vieillard. Mais sous son masque de jeune homme, quel est son véritable visage ? LES TROIS THÉÂTRES Réalisation Emmanuel Bourdieu - 2001 - 27 mn Avec Denis Podalydès Le métier de comédien vu au travers d’une journée d’un sociétaire du Français, trois rôles dans trois pièces différentes. PEUT-ÊTRE SI J’AI ENVIE Réalisation Marianne Basler - 1998 - 6 mn Avec Jean Boillot, Jacques Bonnaffé, Garance Clavel Un homme dépose sa femme devant la FNAC. Celle-ci tombe sur Le Misanthrope de Molière, qu’elle commence à lire. Alceste lui apparaît sous les traits de son mari. PYRAME ET THYSBÉ Réalisation Fabien Gorgeart - 2004 - 13 mn Avec Rémi Heuzé, Fabien Gorgeart, Mélina Heuzé, Sébastien Hamon Il était une fois pendant la guerre un clown et une danseuse qu’un mur et un frère séparaient. Rencontre avec un comédien intervenant à La Comédie de Saint-Étienne à l’issue de la projection > 12 CINÉMA > L’USINE > L’US1INavEril Vendredi er > 14 h 30 Fiction L’ESQUIVE Réalisation Abdellatif Kechiche - 2003 - 1 h 57 Avec Osman Elkharraz, Sara Forestier, Sabrina Ouazani, Nanou Benahmou, Carole Franck… Abdelkrim, dit Krimo, 15 ans, qui vit dans une cité HLM de la banlieue parisienne, tombe amoureux de sa copine de classe, Lydia, une pipelette vive et malicieuse. D’un naturel réservé, Krimo a d’autant plus de mal à se déclarer que Lydia n’a, à ce moment, qu’une chose en tête, la représentation de la pièce de Marivaux, Le Jeu de l’amour et du hasard que leur classe va donner pour la fête de l’école. Comme le théâtre de Marivaux, en partie exposé dans ce film, le conte d’un amour impossible dans une cité côtoie sans faiblesse la grande littérature qui peint les amours impossibles d’une classe sociale à l’autre. Les polyphonies d’un patois banlieusard s’accorde magnifiquement à la verve aristocratique du théâtre classique. Rencontre avec deux comédiens du film L’Esquive Grand Prix du Festival de Belfort 2003. César 2005 du meilleur film français de l’année, du meilleur réalisateur, du meilleur espoir féminin et du meilleur scénario original. > 13 > CIN31ÉmMarAs etL1E FavRrilANCE 30, er Mercredi 30 mars > 20 h 30 Jeudi 31 mars et vendredi 1er avril > 12 h 15 EN PLEIN CAUBÈRE Réalisation Anne-Laure Brénéol - 2003 - 1 h 30 Une plongée au cœur de la création, au quotidien, dans l’intimité d’un des hommes de théâtre les plus étonnants de notre époque. De répétitions en confessions, entre euphorie et colère, la fougue et les doutes d’un homme face à une œuvre unique et dévorante. Philippe Caubère, comédien. Au lendemain de mai 68, Philippe Caubère rejoint, en 1971, le Théâtre du Soleil, légendaire troupe dirigée par Ariane Mnouchkine. Liberté et engagement sont les maîtres mots des spectacles montés à la Cartoucherie de Vincennes, parmi lesquels 1789, 1793 et L’Âge d’or. Lorsqu’Ariane Mouchkine se lance dans la réalisation du film-fleuve Molière, en 1977, elle le choisit pour tenir le rôle du dramaturge. En 1981, Caubère écrit, monte, et joue La Danse du diable, spectacle nourri de ses souvenirs d’enfance. Puis désireux de tourner un film, Le Roi misère, il enregistre plus de cent heures d’improvisation. Faute de financements, il décide de concevoir, à partir de ce matériau, une nouvelle pièce. C’est le début d’une aventure théâtrale Le Roman d’un acteur, en dix ans et onze spectacles. Caubère conte avec humour et passion sa vie d’homme et de comédien. > 14 “ Je l’ai revu, le film, une fois terminé, en public en plus. Je m’étais caché au fond de la salle dans le noir, et là je ne sais pas, ça m’a touché. Je me suis vu en train de travailler, de rigoler, de gueuler, d’engueuler, de fabriquer quelque chose. Et les gens dans la salle, c’est curieux, riaient. ” Philippe Caubère En plein Caubère est le premier long métrage documentaire d’Anne-Laure Brénéol. Née en 1970, elle a déjà signé pour le petit écran plusieurs documentaires portant sur des sujets de société, comme la scolarisation des enfants tziganes, le pèlerinage des Gitans ou le quotidien des nomades en banlieue parisienne. En 1993, elle signait un court métrage de fiction, La Ballade d’un condamné, avec Rufus et Vernon Dobtcheff. Jeud CYCLE FASSBINDER CINÉMA > LE FRANCE > CINiÉ31MmAarsLE FRANCE “Fassbinder a tourné plus de quarante films et écrit huit pièces en moins de quinze ans. En créant sa propre troupe de cinéma et de théâtre, il a su retrouver la vitesse, la dynamique, le secret perdu des primitifs. Reprenant sans cesse les mêmes motifs : lieux, thèmes, personnages, il dessine le portrait d’une société.” Yann Lardeau dans Fassbinder Ed. Cahiers du Cinéma-Auteurs > 16 h 00 LES LARMES AMÈRES DE PETRA VON KANT 1971 - 2 h 05 Avec Hanna Schygulla, Margit Carstensen, Irm Hermann Styliste très réputée, Petra von Kant vit en femme libre et indépendante, assistée de Marlène, qui est à la fois sa secrétaire, sa dessinatrice, sa bonne à tout faire soumise. Petra tombe follement amoureuse de Karine, une jeune prolétaire dont elle décide de faire son mannequin fétiche. La passion se transforme en jalousie maladive. Marlène observe sa patronne révéler sa fragilité, puis devenir esclave à son tour lorsque Karine s’en va rejoindre son mari… > 18 h 15 LE SECRET DE VERONIKA VOSS 1981 - 1 h 45 Avec Rosel Zech, Hilmar Thate, Cornelia Froboess, Annemarie Düringer À Munich, en 1955, la rencontre entre Robert Krohn, chroniqueur sportif, et Véronika Voss, grande star de cinéma avant-guerre. Un rapport de fascination et de compassion s’instaure entre Robert et l’actrice déchue. Il découvre peu à peu que Véronika vit sous l’influence du Dr Katz, femme affable qui l’approvisionne en morphine. Robert et sa femme, Henriette, conçoivent un plan pour faire tomber la doctoresse. Ours d’or au Festival de Berlin 1982. > 15 > CINiÉ31MmAarsLE FRANCE Jeud CYCLE FASSBINDER (suite) > 20 h 30 LE MARIAGE DE MARIA BRAUN 1980 - 2 h 00 Avec Hanna Schygulla, Klaus Lowitsch, Ivan Deny, Gottfried John De 1943 à 1954, les amours contrariées de Maria et Hermann Braun. Parti sur le front russe, juste après son mariage, Hermann est porté disparu, tandis que Maria devient entraîneuse dans un bar pour GI.’s. Elle y rencontre Bill, un soldat noir dont elle tombe enceinte. Hermann réapparaît et surprend Bill et Maria dans le même lit. Maria tue Bill, mais c’est Hermann qui se retrouve en prison pour dix ans. Maria va s’endurcir, s’enrichir et préparer son futur avec Hermann, dans l’Allemagne du miracle économique de l’après-guerre. Film présenté par Philippe Roux, enseignant à l’École des Beaux Arts et chargé de mission au Musée d’Art Moderne de Saint-Étienne > 16 Vend er > 20 h 30 LÉO, EN JOUANT “DANS LA COMPAGNIE DES HOMMES” Réalisation Arnaud Desplechin - 2003 - 1 h 58 D’après la pièce d’Edward Bond, La Compagnie des hommes* Avec Sami Bouajila, Jean-Paul Roussillon, Hippolyte Girardot Léo (Sami Bouajila) est le fils adoptif de Henri Jurrieu, un puissant homme d’affaires qui s’est spécialisé dans la vente d’armes. Le jeune homme se sent écrasé par la figure paternelle et aimerait prouver ses qualités et sa force. Cette faiblesse va faire de lui le jouet d’une machination, visant à ébranler le vaste empire fondé par son père, et plonger ce monde, dont la cruauté feutrée se négocie en costume trois pièces, dans la tragédie la plus implacable. Un peu comme Al Pacino avec Looking for Richard, Desplechin cherche devant nous ce que peut être une mise en scène, une interprétation, un texte, une image. On voit les acteurs proposer, lors d’une lecture à la table de travail en jeans et en baskets, une interprétation, un mouvement, défendant leur personnage. Un film audacieux, extérieurement un thriller sur l’argent et le pouvoir, plus profondément, une réflexion sur les passions, les mensonges et les faiblesses des morts vivants que nous sommes. Soirée en présence du comédien Sami Bouajila, ancien élève de l’École de La Comédie de Saint-Étienne et Emmanuel Bourdieu, co-scénariste du film Sami Boujila né le 3 avril 1969 à Grenoble. Le jeune garçon, passionné par le théâtre, fait ses études au Conservatoire régional de sa ville puis entre à l’École de La Comédie de SaintEtienne. Après s’être forgé une solide expérience sur scène, il enchaîne alors les pièces de théâtre et tourne également des films aussi différents que la rêverie fantastique Anna Oz, le film d’époque Artémesia, la comédie Embrassez qui vous voudrez, Pas si grave et Vivre me tue. Bondissant de rôle en rôle, il sera prochainement à l’affiche aux côtés de Jamel Debbouze, Samy Naceri dans Les Indigènes de R. Bouchareb. CINÉMA > LE FRANCE > CINreÉdiM1A avLrilE FRANCE Emmanuel Bourdieu Normalien, agrégé et docteur en philosophie. Il commence à écrire des pièces de théâtre qu’il met en scène. Tout mon possible et Je crois seront montées par Denis Podalydès. Il coécrit plusieurs scénarios d’Arnaud Desplechin, notamment Comment je me suis disputé… (ma vie sexuelle), Esther Khan, et collabore avec d’autres cinéastes pour Place Vendome, La Nouvelle Eve et Il est plus facile pour un chameau. Il réalise Candidature, moyen métrage lauréat du Prix Jean Vigo en 2001. Il filme Bruno Podalydès en 2003 pour son long métrage, Vert paradis, avec Natacha Régnier. Il a en projet Les Amitiés maléfiques. * La pièce, La Compagnie des hommes, a été montée par Alain Françon en 1997 au Théâtre National de la Colline et en 1992 au CDN de Savoie. > 17 CINÉMA > LA CINÉMATHÈQUE > LA CINÉMATHÈQs,UE 31 mar 1er et 2 avril “ Le 18 septembre 2004, Jean Dasté aurait eu cent ans : bel âge pour un si jeune homme, toujours aussi vivant ! Car si aujourd’hui La Comédie de Saint-Étienne est ce qu’elle est, c’est bien grâce à sa foi inébranlable en un théâtre populaire de qualité destiné à tous.” F. Rancillac COURTS MÉTRAGES Hommage à Jean Dasté Jeudi 31 mars > 20 h 00, Samedi 2 avril > 14 h 30 L’ENVERS DU DÉCOR Réalisation Jacques Denieul, Edouard Coste - 1954 - 29 mn En 1954, deux cinéastes amateurs du Caméra Club du Forez filment la création de La Tempête de Shakespeare, mise en scène par Jean Dasté, puis accompagnent la troupe de théâtre lors de sa tournée dans la région. De la maison de Dasté à Rochetaillée, à la tournée du spectacle dans les villages, en passant par le grenier de l’École des Mines, le plaisir de retrouver Delphine Seyrig, Jean Dasté, Gaston Joly, Gérard Guillaumat, et toute l’équipe de La Comédie au travail. 20 ANS À SAINT-ÉTIENNE Réalisation Jacqueline Beaulieu, Jacques Krier -1969 - 27 mn Jean Dasté, en 1967, après vingt années de décentralisation théâtrale à Saint- Etienne, retrace son itinéraire personnel et professionnel. On le voit aller à la rencontre des publics dans des écoles, des fermes et des usines, distribuer des tracts dans la rue avec sa troupe. Cette production de l’ORTF fut diffusée sur la 1e chaîne de télévision en avril 1969. RENCONTRE AVEC JEAN DASTÉ Réalisation Chantal Vial, Alain Dumas - 1987 - 27 mn Jean Dasté livre ses souvenirs de comédien de cinéma et de théâtre. Il évoque Jacques Copeau, sa formation au Vieux-Colombier, les anecdotes de tournage de l’Atalante et Zéro de conduite de Jean Vigo, son travail avec François Truffaut, Alain Resnais, Bertrand Tavernier, et la création, avec Jeanne Laurent, du Centre Dramatique National de Saint-Étienne. Vendredi 1er avril > 14 h 30 Seront présentés : L’ENVERS DU DÉCOR et 20 ANS À SAINT-ÉTIENNE JEAN DASTÉ, RENCONTRE AVEC LE COMÉDIEN Réalisation Jean Paul Lebesson - 1985, 1991 - 23 mn Entretien avec Dasté, le comédien. Sur fond d’extraits de l’Atalante et de Zéro de conduite, et avec photos d’Ito Josué à l’appui, il évoque sa conception du travail de comédien, son rapport au travail du masque, et le plaisir de jouer. > 18 Jeud > 20 h 00 - Ouverture des portes à 19 h 30 LUDWIG / LE CRÉPUSCULE DES DIEUX CINÉMA > GRAN LUX > GRAi 31N mLarUsX Film de Luchino Visconti - 1973 - 4 h 05 mn - VOSTF Avec Helmut Berger, Trevor Howard, Romy Schneider, Silvana Mangano Louis II le visionnaire, le bâtisseur de châteaux, le roi homosexuel, inspire à Luchino Visconti un tableau baroque, flamboyant et mélancolique. Version intégrale d’une folie de cinéma. En 1864, Louis II de Bavière est couronné roi. Il n’a que 19 ans et ne s’intéresse guère à la politique, préférant la musique et la littérature. La même année, il fait la connaissance de son idole, Richard Wagner, et décide de subvenir à ses besoins ainsi qu’à ceux du chef d’orchestre, Hans von Bülow, et de sa femme, Cosima. Mais quand il apprend que Wagner et cette dernière sont amants, il prie le compositeur de quitter Munich. Bien que son pays soit en guerre contre la Prusse, Louis II se désintéresse du sujet pour courtiser sa cousine, l’impératrice d’Autriche. Le film sera projeté dans sa version longue, proche de la version initialement voulue par Visconti. Longueur indispensable pour mesurer l’évolution intérieure du roi, magistralement interprétée par Helmut Berger, pour apprécier le talent de Romy Schneider qui quitte son rôle de Sissi d’opérette pour celui d’une reine wagnérienne, mélancolique et ambiguë. Un film à la beauté et à la lenteur tragique, vaste méditation sur un univers qui s’écroule, sur le rôle de l’artiste, sur la liberté individuelle, sur la folie et la mort. L’occasion de découvrir un lieu de projection… Le Gran Lux a ouvert ses portes en avril 2004. C’est une ancienne usine dont l’espace modulable permet de proposer au public un lieu de diffusion multi-support dédié au cinéma, et de travailler dans un véritable studio de cinéma. Cabine de projection et sonorisation sur roulettes, écran sur structure mobile, sièges, canapés, et éléments de décoration déplaçables à l’envie. On regarde les films de Fellini, Ozu, Antonioni, Mizoguchi, Pasolini, Kubrick…, mais aussi Verhoeven, Hooper, les séries B et Z. Des collectionneurs de copies rares sont invités ainsi que des conférenciers. Une programmation exigeante et décalée. > 19 > THÉÂTRE JEAN DASTÉ Samedi 2 avril LA FORMATION DU COMÉDIEN > 14 h 00 QUI SAIT ? Réalisation Nicolas Philibert - 1998 - 1 h 45 Avec des élèves comédiens et scénographes de l’École du Théâtre National de Strasbourg L’histoire se déroule au cours d’une longue nuit. Ce soir-là, ils ont décidé de se retrouver dans les locaux de leur école pour imaginer ensemble un projet de spectacle dont le thème, le prétexte, est la ville même de Strasbourg. Très vite, ils vont se heurter à d’innombrables difficultés : Quelle histoire raconter ? Comment la structurer ? Comment transfigurer le réel pour faire naître la fiction ? Autant de questions qui amèneront chacun d’eux à s’exprimer sur son rapport à la ville, à la politique, aux utopies et au théâtre. Qui sait ? est un film important car il manifeste en acte ce que nous savons tous intuitivement : l’avenir de la fiction se joue dans le documentaire, dans le lapsus du récit. La force de Nicolas Philibert - Être et Avoir -, est d’avoir su capter ces moments inénarrables où, au creux d’un discours, d’une mise en scène, se révèlent les vrais enjeux du désir. Nicolas Philibert est né à Nancy en 1951. Après une licence de philosophie à Grenoble, il débute comme assistant réalisateur, notamment auprès de René Allio, Alain Tanner, Claude Goretta. En 1978-79, il réalise, avec Gérard Mordillat, La Voix de son maître, et en 1991, Patrons/ Télévision, films qui mettent en scène la parole d’une quinzaine de dirigeants de grands groupes industriels français, et qui, à l’époque, seront censurés. Depuis 1989, Nicolas Philibert a réalisé six documentaires, distribués en salles de cinéma. Son dernier film, Être et Avoir, a reçu le Prix Louis Delluc. > 20 CINÉMA > THÉÂTRE JEAN DASTÉ > 16 h 00 L’AGE DES POSSIBLES Réalisation Pascale Ferran - 1995 - 1 h 45 Avec des élèves comédiens de l’École du Théâtre National de Strasbourg Béatrice, Agnès, Gérard, Frédéric et les autres vivent à Strasbourg. Ils sont tous à l’heure des choix, des possibles professionnels et affectifs. Ils finissent leurs études ou s’enterrent dans des jobs alimentaires, alors qu’ils rêvent de théâtre ou d’exil. Tous sont bien en peine de transformer leurs histoires d’amour en histoires de couple. Une grande soirée, chez Catherine et Yvan, va redistribuer les cartes, et obliger certains à se lancer enfin dans la vie. Pascale Ferran, - Petits arrangements avec les morts -, réussit un portrait de groupe juste et attachant. Ni idéaliste, ni romantique, ni pessimiste, le film est simplement lucide. Il s’en dégage une vérité rare. Pascale Ferran sort diplômée de l’IDHEC en 1983 (la “promotion Desplechin”), travaille à la télévision, collabore à l’écriture de plusieurs scénarios dont La Sentinelle, et réalise des courts métrages remarqués, dont Le Baiser (Cannes 1990). Cinéaste exigeante, elle s’impose dès son premier long métrage, Petits arrangements avec les morts (Caméra d’Or à Cannes, en 1994) comme une des figures de proue du jeune cinéma français. En 1997, elle est à l’origine de l’engagement des jeunes cinéastes dans le soutien actif au mouvement des Sans-papiers. > 21 > 22 30, 31 mars et 1er avril Mercredi 30 mars et vendredi 1er avril > 20 h 30 Jeudi 31 mars > 19 h 30 LES SUBLIMES Textes de Guy Alloucherie, et emprunts à Nils Andersson, Annie Battle, Ernesto Che Guevara, Jean-Luc Godard, Maurice T Maschino, Michel Onfray, Nuyen Khank Truong… Mise en scène Guy Alloucherie Chorégraphie Howard Richard, Marie Letellier Techniques Frantz Loustalot Vidéo Sophie Oswald Avec Lionel About, Guy Alloucherie, Frédéric Arsenault, Camille Blanc, Carole Courtois, David Ferrasse, Damien Fournier, Alexandre Fray, Peter James, Marie Letellier, Martine van Volsem, Melissa van Vepy THÉÂTRE > THÉÂTRE JEAN DASTÉ > THÉÂTRE JEAN DASTÉ Onze artistes déchaînés, acrobates, danseurs, comédiens, des images vidéo, du son qui gratte, est ce encore du théâtre ? En tout cas, c’est spectaculaire comme le cirque, virtuose comme la danse, bouleversant comme le théâtre quand il réussit à attraper le présent au collet… Il n’y a pas d’histoire dans Les Sublimes, mais mille histoires : celles de tous ces hommes et femmes qui ont donné leur vie à l’entreprise, à l’usine, à la mine, et que la modernité recycle en “chômeurs longue durée”, et en écho, celles de tous ces artistes venus du nord de la France et du Québec, qui courent, luttent, dansent, voltigent, comme pour échapper aux virus des temps actuels : l’impuissance et le renoncement. Les Sublimes est un spectacle engagé. Au centre de la piste se tient un drôle de présentateur, un peu timide, Guy Alloucherie himself, qui raconte son enfance dans les corons, la fierté ouvrière malgré la précarité et la silicose, et puis la découverte du théâtre, des mots, le plaisir des mots pour dire, pour transmettre. Alors aujourd’hui il en passe par le théâtre, par la parole, pour témoigner, pour rendre hommage à ceux dont il est l’héritier, pour leur rendre la parole qu’ils n’ont pas eue, et continuer, comme eux, à se battre, avec les armes du cirque, de la danse, du théâtre – de la poésie en actes. Les Sublimes est décidément un spectacle engagé. > 23 > 24 LA VÉRIDIQUE ET FABULEUSE HISTOIRE D’UN ÉTRANGE GROUPUSCULE LE CCPPO > MUSÉE DE LA MINE BACKSTAGE 30 et 31 mars Conception Françoise Coupat Avec Vincent Nadal, Daniel Pouthier, Françoise Coupat et dix acteurs non professionnels Soirée composée de deux films de moyen métrage : À BIENTÔT J’ESPÈRE de Chris Marker CLASSE DE LUTTE du Groupe Medvedkine Projection suivie d’une lecture théâtralisée du texte de Micheline Berchoud racontant l’histoire du CCPPO* Le récit, La Véridique… , que Micheline Berchoud a écrit en 2003, retrace les années d’aventure d’un groupe de militants d’un quartier de Besançon de 1956 à 1973 qui font émerger une expression artistique forte, et un cinéma réalisé par le Groupe Medvedkine** où s’impliquèrent des cinéastes comme Chris Marker et Jean-Luc Godard. Besançon, 1967, une grève éclate qui entraîne l’occupation de l’usine de la Rhodiaceta. Le CCPPO, présidé par Pol Cèbe, invite Chris Marker à venir sur place. Il y tourne À bientôt j’espère, description du travail syndical pendant une grève. Les ouvriers ne se reconnaissent pas dans ce film qu’ils jugent trop romantique. Naît alors l’idée de ne plus parler en lieu et place des ouvriers, mais de leur donner les moyens de prendre la parole euxmêmes. Le CCPPO organise, les week-ends, des ateliers de formation aux techniques cinématographiques dirigés par des cinéastes. De ces ateliers naît le premier film du Groupe Medvedkine : Classe de lutte. À la suite de ces deux films, par une lecture théâtralisée partagée entre des acteurs professionnels et des amateurs, Françoise Coupat nous fait découvrir le récit de Micheline Berchoud, récit de la mémoire collective, plein d’histoires ouvrières, d’histoires d’art et de culture. De la décentralisation culturelle, des rapprochements culture-travail, on connaît surtout les propos de Malraux, Vilar, Dasté, et aussi des figures politiques de l’époque, moins ceux qui vécurent et fabriquèrent au jour le jour cette histoire. Un hommage à treize années d’aventure et d’utopie. À l’issue de la représentation de jeudi, une rencontre sera proposée autour du thème “Une culture pour tous?” avec Micheline Berchoud, Françoise Coupat, Henri Traforetti, François Mehl et Christine Berton pour“Radio dio”. LECTURE/CINÉMA > MUSÉE DE LA MINE Mercredi 30 mars > 20 h 30 Jeudi 31 mars > 19 h 30 * CCPPO, Centre Culturel Populaire de Palente-les-Orchamps (banlieue de Besançon) ** Alexandre Medvedkine, cinéaste soviétique inventeur du “ciné-train”, unité mobile de production qui sillonna l’URSS pour filmer les ouvriers, mineurs, paysans et leur montrer dans les vingt-quatre heures les films réalisés sur leur travail. > 25 BACKSTAG Mercredi 30 mars > 20 h 30 Vendredi 1er avril > 20 h 30 30 mars et 1er avril PAYSAGES_MONDES ( PART 1 & 2 ) Chorégraphie Florence Girardon Lumière Valérie Colas Costumes Cathy Ray DANSE > L’USINE > L’USINEE Part 1 - durée 16 mn Danse Alberto Hechevarria Rodriguez, Florence Girardon et la participation amicale de dix figurants Musique Janek Schaefer Part 2 - durée 40 mn Danse Térésa Cunha, Mychel Lecoq, Thierry Partaud, Dominique Uber Musique Laurent Grappe Coproduction CCN Rillieux-La-Pape - Cie Maguy Marin / Cie Zelid Paysages_mondes ou comment l’homme crée et recrée le paysage et, réciproquement, comment le paysage et l’espace conditionnent l’homme. Tel est le travail chorégraphique que Florence Girardon engage avec ce spectacle en forme de triptyque, dont nous présentons les deux premiers épisodes. Le troisième sera créé début juillet 2005 dans La Salle des pendus du Musée de la Mine Part 1 : Un duo, dans l’espace urbain de l’urgence et de l’agitation, de la confrontation centre/périphérie, (le centre comme espace de convoitise, de convergence, et la périphérie, les périphériques comme espace de circulation, de transit, voire de relégation) se heurte à l’arrivée et au fur et à mesure des 16 mn de la chorégraphie, à d’autres personnesfigurantes qui vont peu à peu habiter le terrain, dessinant de nouveaux paysages de manière aléatoire, perturbant la trajectoire écrite de la danse, la lisibilité des tracés. Part 2 : Florence Girardon plonge sa danse dans un monde nu, où l’homme se gouverne selon ses besoins, ses souhaits, ses pratiques. Quatre corps jouent la mise en abyme de notre société, dansent leur relation obsessionnelle à l’objet. Ils le consomment ; acte banal finalement, on prend, on utilise, on délaisse, production de déchets. Des déchets jonchent le sol, l’espace nu devient encombré, les déchets encombrants. Le mouvement se conditionne à un monde de plus en plus confiné. La danse de paysages_mondes (2) est une danse du chahut, le corps y est à la fois menacé et menaçant, piégé par son environnement. Il devient corps-objet, autre, objet de consommation, source de profit, d’intéressement personnel, d’assouvissement. Les paysages créent des mondes, le monde crée des paysages et des corps (?). > 27 > THÉÂTRE JEAN2DavArilSTÉ Samedi SOIRÉE DE CLÔTURE > 18 h 00 DÉBAT PUBLIC Modératrice : Christine Berton ( Radio dio ) Intervenants : Guy Alloucherie (Cie HVDZ - Pas-de-Calais), Jean-Philippe Mirandon (Festival des 7 collines), Serge Gaubert (Président d’honneur du Conseil culturel), Jacques Fauconnet (Président du Conseil culturel), Jean-Claude Berutti (Codirecteur de La Comédie de Saint-Étienne) Débat sur la question du, des publics de théâtre aujourd’hui, organisé et animé par le Conseil culturel de La Comédie de Saint-Étienne, association de spectateurs créée à l’initiative de Jean Dasté. La réflexion se focalisera sur Saint-Étienne, au regard de l’expérience d’intervenants travaillant sur d’autres territoires. Ce débat est ouvert à la participation des publics, relais et correspondants. > 19 h 30 POT DE CLÔTURE > 21 h 00 Lecture LE PUBLIC A BIEN JOUÉ CE SOIR Conception, écriture Evelyne Loew Mise en lecture François Rancillac Avec les élèves de 2e année de L’École de La Comédie Un portrait polyphonique de Jean Dasté, raconté par ceux qui l’ont côtoyé au quotidien lors de ses premières années à Saint-Etienne, qu’ils soient acteurs, décorateurs, régisseurs ou responsables politiques. En direct, La Comédie fait ses premiers pas. > 28 HELLZAPOPPIN CLÔTURE > THÉÂTRE JEAN DASTÉ > 22 h 00 Cinéma Film américain de H.C. Potter - 1941 - 1 h 25 D’après le spectacle Olsen and Johnson’s hellzapoppin de Nat Perrin Avec Ole Olsen, Chic Jonson, Martha Raye, Hugh Herbert, Jane Frazee… Un enfer de studio ; un directeur qui interrompt le tournage du film car il veut une histoire d’amour, des protagonistes qui regardent le film qu’ils devront faire, un camion rempli d’accessoires et de décors, des comédiens saboteurs, un vrai prince russe qui se fait passer pour un faux, un producteur hilare, n’en jetez plus ! Véritable clin d’œil en forme d’hommage aux Mack Sennett, Marx Brothers, W.C. Fields et consorts, ce film référence est le fruit de deux artistes, Nat Perrin, collaborateur des Marx Brothers et auteur de la revue dont le film est tiré, et H.C. Potter, homme de théâtre et cinéaste. H.C. Potter emploie de façon systématique des ressources proprement filmiques dans un cadre théâtral, et insuffle à son film un rythme frénétique où la collusion entre le loufoque, le “yau de poêle” et le non-sens, est le substantifique baobab de ce chef-d’œuvre impossible à raconter. > 29 INFORMATIONS PRATIQUES > TARIFS PASS Scènes Grand Écran Ce Pass vous permettra de bénéficier de tarifs réduits pour toutes les manifestations du festival et la gratuité pour certains événements. • Tout public : 6 ¤ • Scolaires : remis gratuitement à l’achat de la première place à toute personne pouvant justifier d’une inscription dans un établissement scolaire (collège, lycée, Université ou Grande École…) Le PASS est vendu à La Comédie de Saint-Etienne de 14h à 19h et dans les autres lieux de la manifestation. CINEMA Pass Plein tarif soirée > CINÉMA LE FRANCE - soirée Pippo Delbono (deux films) 4,50 ¤ 9¤ un film au CINÉMA LE FRANCE - Tartuffe cinéma-concert - En plein Caubère - Les Larmes amères… - Le Secret de Veronika Voss - Le Mariage de Maria Braun - Léo, en jouant… 3¤ 7,20 ¤ / réduit 5,70 ¤ abonnt 4,50 ¤ / étud 3,20 ¤ un film > L’USINE - Larmes de Clown cinéma en musique - Daewoo Création - courts métrages - L’Esquive entrée libre sur réservation 3¤ 5¤ un film > THÉÂTRE JEAN DASTÉ - Qui sait ? - L’Âge des possibles 3¤ 5¤ un film > GRAN LUX - Ludwig / Le Crépuscule des dieux 3¤ 5¤ 7¤ 18 ¤ / réduit 13 ¤ 5¤ 10 ¤ SPECTACLE VIVANT - Les Sublimes > Théâtre Jean Dasté spectacles Backstage - La Véridique et Fabuleuse… > Musée de la Mine - paysages_mondes > L’Usine VERNISSAGE entrée libre sur présentation du pass SOIRÉE DE CLOTURE - débat public - Le public a bien joué ce soir - Hellzapoppin > 30 entrée libre sur réservation THÉÂTRE JEAN DASTÉ, L’USINE LA COMÉDIE DE SAINT-ÉTIENNE 7, avenue Émile Loubet – 42000 Saint-Étienne Tél. 04 77 25 14 14 www.comedie-de-saint-etienne.fr CINÉMA LE FRANCE 8, rue de Valse – 42100 Saint-Étienne Tél. 04 77 32 76 96 www.abc-lefrance.com INFORMATIONS PRATIQUES > PARTENAIRES renseignements 04 77 25 14 14 www.scenesgrandecran.com GRAN LUX Coxaplana – 11, rue de l’égalerie – 42100 Saint-Étienne Tél. 04 77 25 44 82 www.coxaplana.com LA CINÉMATHÈQUE 24, rue Jo Gouttebarge – 42000 Saint-Étienne Tél. 04 77 43 09 77 3, bd Franchet d’Esperay – 42000 Saint-Étienne Tél. 04 77 43 83 26 CENTRE NATIONAL DU THÉÂTRE 134, rue Legendre – 75017 Paris Tél. 01 46 61 84 85 www.cnt.asso.fr Design graphique, www.cedricgatillon.com © 2005 MUSÉE DE LA MINE > 32