Joie d`enfant - pharmaSuisse

Transcription

Le magazine officiel offert par votre pharmacie
Septembre 2014
« Joie d’enfant »
Engagée
Phytothérapie
Migraine infantile
Une pharmacienne
témoigne
Les règles
à respecter
Comment apaiser
la douleur
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Au clair avec vos
médicaments?
Profitez d’un entretien
individuel avec votre
pharmacien.
Nous vous aidons à prendre correctement vos médicaments,
au bon moment et à la bonne dose.
3
09 / 2014
Il est environ 11h30,
chère lectrice, cher lecteur,
et je suis un peu pressée par le temps, car les grands seront déjà bientôt de retour de
l’école et mon dîner n’est pas encore prêt. Je voudrais bien avancer mais les petits veulent
absolument m’aider. Jelena émince les champignons, Jonas le concombre et Janina vide mes
tiroirs... Le sol est rapidement jonché d’épluchures, de linges de cuisine (propres et usagés),
de maïzena, d’emporte-pièces, de pois (intacts et écrasés), de petits morceaux de pâte et de
papier sulfurisé. J’évolue avec la plus grande prudence, comme dans un champ de mines.
Où est passée la deuxième moitié du citron, dont j’ai besoin d’extraire le jus ? Jelena a encore
frappé et vient juste de le sucer ! Et pourquoi il y a-t-il de la crème sur les concombres ? Ohé,
où est le reste de crème ? Oh non, Jonas a tout bu !
Une fois le tout débarrassé et nettoyé, la moitié de la journée s’est envolée. L’horreur ! Qu’est-ce que ce sera bien quand les
enfants seront grands et que je pourrai enfin cuisiner en paix !
Et si terriblement calme... C’est un lieu commun mais le temps passe vraiment à toute vitesse. L’âge tendre du nourrisson et de
la petite enfance dont nous traitons dans ce numéro est certes très intense mais de courte durée. Ne l’oubliez pas afin de ne pas
passer à côté des bons moments !
Dans quelques années, les plus jeunes rejoindront les bancs de l’école à leur tour et je pourrai de nouveau téléphoner sans être
dérangée, sans devoir m’enfermer dans les toilettes ou attendre 21h pour y parvenir, ou pour pouvoir jouer à la guitare de la
première à la dernière note une étude de deux minutes sans être interrompue ! J’ai encore des dizaines d’années devant moi
pour le faire si j’en ai envie. Par contre, ces moments précieux partagés avec les enfants ne reviendront jamais ! – N’hésitez pas à
me le rappeler, la prochaine fois que je me plaindrai !
Bien à vous
Dr pharm. Chantal Schlatter, pharmacienne
Rédactrice en chef astreaPHARMACIE
Les enfants de la couverture
Olivia Marie Spycher (2 ans ½), de Berne, aime chanter et
faire des puzzles. Elle aime aussi les baignades avec papa
et maman. Quand elle est malade, les câlins de papa et
maman lui font du bien.
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faire la cuisine avec papa et maman. Quand il est malade,
sa maman l’aide à se rétablir.
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09 / 2014
Sommaire
En direct de votre pharmacie
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5
Journée mondiale des pharmaciens : interview
La réponse du pharmacien
Grossesse et allaitement
8
10
13
15
18
Bien manger en attendant bébé
Soins pour bébé
Massages pour bébé
Dix conseils pour un allaitement réussi
Aliments pour bébé
Soigner l’enfant malade
21 Que faire face aux maladies infantiles
24 Phytothérapie pour les enfants
28 Migraine infantile
30 Les bonnes réactions en cas d’urgence
32 Faites-les bouger
35TDAH
Soins du corps
37 Une bonne hygiène bucco-dentaire
dès le plus jeune âge
40 Traitement anti-poux
42 Névrodermite et psoriasis
Médecine alternative
12 Sels de Schüssler pour les soins de peau
42 Spagyrie minérale
44 Homéopathie en cas de cystite
Politique de santé publique
38 Caisse unique
Et aussi
3Edito
5Sommaire
45 Mots fléchés
46 Nouveautés produits
47 Mentions légales
Le magazine officiel
offert par votre pharmacie
« La réponse du pharmacien »
Puis-je prendre régulièrement des médicaments pendant ma grossesse ?
Pendant la grossesse, les médicaments doivent être utilisés avec beaucoup de précaution.
Le rapport bénéfices/risques doit être pris en compte, tant pour la mère que pour le bébé. Il
convient de protéger l’enfant à naître des effets nocifs induits par les médicaments, tout en lui
offrant les meilleures conditions possibles pour son développement. Se passer de médicaments
n’est donc pas toujours possible.
Par mesure de précaution, renseignez-vous toujours auprès d’un spécialiste avant de prendre
toute substance médicamenteuse pendant votre grossesse (même en automédication).
Dr Andreas U. Schmid, pharmacien
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25 septembre : journée mondiale des pharmaciens
« Un bon pharmacien sait s’adapter
aux besoins de ses clients »
Il arrive de temps à autre que des clients sortent de la pharmacie Bruggen de Saint-Gall
sans médicaments, et la pharmacienne Yvonne Geiger s’en réjouit. Dans son interview
réalisée dans le cadre de la journée mondiale des pharmaciens, elle explique pourquoi il en
est ainsi et raconte quelques épisodes touchants de son quotidien professionnel.
Silvia Weigel, pharmaSuisse
Vous faites toujours partie des premières pharmacies qui proposent des
prestations inédites, telles que netCare, les tests cardio-pulmonaires, les
conseils en vaccination ou les séances
de maquillage. Pourquoi accordez-vous
tant d’importance à ces prestations ?
Yvonne Geiger : parce que nous sentons
clairement que c’est ce que veulent les
clients. Ils recherchent des solutions rapides, simples et durables pour leur santé
Yvonne Geiger (53 ans) dirige depuis 25 ans la pharmacie
Bruggen à Saint-Gall. En tant que présidente de l’association
des pharmaciens des cantons de Saint-Gall et d’Appenzell,
elle s’engage aussi au service de la profession.
et leur bien-être général, sans que ce soit
forcément un médicament. Les bilans, qui
permettent ensuite de prendre des mesures de prévention ou les tests de dépistage précoce de risques éventuels sont
souvent le meilleur moyen d’empêcher
dès le départ des problèmes de santé. De
cette façon, nous donnons aux gens un
outil précieux pour préserver leur santé. Je
l’ai remarqué récemment en donnant des
conseils en vaccination : les clients quittent
la pharmacie sans médicaments mais sont
incroyablement contents et reconnaissants, car nous mettons de l’ordre dans le
chaos des vaccins et leur donnons ainsi une
certaine sécurité.
Comment les séances de maquillage
s’inscrivent-elles dans cette offre ? Estce que cela fait vraiment partie de la
pharmacie ?
Je trouve que oui, car la pharmacie n’est
plus seulement un endroit qui apporte des
solutions à des problèmes, elle se consacre
aussi au bien-être dans sa globalité. Notre
apparence joue un rôle important dans
notre état général. Un conseil compétent,
qui couvre aussi bien les aspects cosmétiques que médicaux, est particulièrement
précieux pour les personnes à la peau sensible.
Qu’est-ce qui fait un bon pharmacien ?
Il doit aimer les gens.
Mais ce n’est pas tout, n’est-ce pas ?
Non, mais c’est une condition de base.
L’être humain et ses besoins doivent être
au centre de ses préoccupations. Un bon
pharmacien est ouvert, il sait écouter ses
clients et s’occuper de leurs besoins. Il est
aussi particulièrement important qu’il
puisse transmettre de manière compréhensible le savoir acquis à l’université, de
telle manière que le patient sache ensuite
utiliser ses médicaments correctement. Les
études fournissent une bonne base mais
un bon pharmacien continue de s’instruire
et il s’adapte aux besoins de ses clients.
Pour vous, quelle importance ont vos
clients ?
Nos clients représentent pour moi le pivot
central et la pierre angulaire. Ils sont pour
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ainsi dire mes employeurs, ma motivation
et en même temps une source de reconnaissance et d’éloges.
Comment la profession de pharmacien
doit-elle se développer et pourquoi ?
Les clients et le système de santé demandent un accès rapide et avantageux
à des soins de base compétents, notamment pour les cas bénins. Le pharmacien
convient parfaitement dans ce rôle car, en
tant que personne exerçant une profession
médicale universitaire, il apporte non seulement le savoir nécessaire mais est aussi
toujours disponible pour les clients durant les heures d’ouverture. Nous devons
donc d’urgence développer notre offre de
prestations pour nos clients du futur, par
exemple en élargissant netCare et en faisant mieux connaître ce projet. En outre,
les pharmacies doivent continuer à évoluer
dans la même direction et, d’un lieu où l’on
ne fait que soigner les maladies, devenir un
lieu de santé et de bien-être.
Quel est le plus beau côté de cette profession ?
La variété des demandes et des défis quotidiens. Pour moi, les plus beaux événements sont toujours liés à des clients satisfaits, que ce soient de jeunes parents qui
peuvent enfin dormir grâce à un remède
efficace donné contre les coliques des trois
premiers mois de leur bébé, ou des patients
qui se trouvent sur la voie de la guérison
après une longue et grave maladie. Nous
vivons aussi la perspective réjouissante de
prendre des vacances hors du commun
avec nos clients qui nous demandent des
conseils de voyage, ou le bonheur des futures mères qui viennent essayer des bas
de contention ou se procurer des préparations spéciales pour la grossesse. Cette
profession a d’innombrables beaux côtés.
Mais la pharmacie est aussi un lieu où
l’on est confronté à des destins tragiques.
C’est vrai. Mais c’est notre devoir de soutenir les personnes concernées et de les aider. D’une certaine manière, les moments
tristes ont aussi leur côté positif. Je pense
à un client qui est venu chez nous les yeux
remplis de larmes. Il était complètement
atterré par le diagnostic secondaire de « tumeur » que venait de recevoir sa femme à
sa sortie d’hôpital. Ils ne savaient ni l’un ni
l’autre de quel type de tumeur il s’agissait,
ni quelle allait en être la suite. Ce monsieur
était totalement dépassé et culpabilisait
aussi d’accabler encore plus son épouse
avec ses angoisses. J’ai pu lui expliquer que
ses sentiments étaient complètement normaux et lui redonner courage en lui disant
que sa femme et lui allaient obtenir des réponses lors du prochain rendez-vous chez
le médecin et que, bientôt, ils trouveraient
les moyens de faire face à la maladie. Cela
lui a donné des forces pour soutenir son
épouse. Et quand je vois que je peux aider
des clients, j’en tire aussi force et motivation.
Y a-t-il aussi des moments où vous
sentez que vous atteignez vos limites ?
Il peut y avoir de temps à autre des moments frustrants. Un jour, une cliente régulière, âgée mais habituellement en pleine
forme, est venue dans la pharmacie. Cette
fois-là, elle nous a donné une très mauvaise
impression. Il était évident qu’elle devait
voir un médecin, alors nous l’avons tout de
suite conduite chez son généraliste. Il s’est
avéré qu’elle était à deux doigts de développer une pneumonie. Heureusement,
grâce à l’aide rapide qu’elle a reçue, elle a
pu se remettre, ce qui naturellement nous
réjouit beaucoup. Le fâcheux dans l’histoire, c’est que le généraliste lui a donné
personnellement les médicaments dont
elle avait besoin, au lieu d’établir une ordonnance. Cela fait réfléchir, d’autant plus
qu’il n’y avait aucune raison de procéder
de cette manière. Pour notre part, nous aurions livré les médicaments au domicile de
cette dame.
La collaboration avec les médecins estelle toujours aussi difficile ?
Non, heureusement pas. Pour les clients,
il est primordial que médecins et pharmaciens collaborent bien ensemble. Cela
fonctionne notamment très bien avec des
prestations comme netCare ou les bilans
cœur-poumons.
Qu’est-ce qui vous a amenée à vous
consacrer à la pharmacie ?
C’est mon amour pour la médecine et les
sciences naturelles, sans oublier une dose
de hasard : mon professeur de chimie du
gymnase m’avait suggéré de faire des
études de pharmacie.
Mais ça n’explique pas entièrement la
motivation et la serviabilité dont vous
faites preuve !
Je veux gagner - perdre n’est jamais une
option. Je veux obtenir le meilleur pour nos
clients et suis prête à faire beaucoup pour
cela. Cela provient peut-être du temps où
j’ai joué dans la plus haute ligue féminine
de handball, pendant mes études et les
premières années passées dans le monde
professionnel. Peut-être aussi que l’histoire
de ma famille joue un rôle. Ma mère a eu la
leucémie alors que j’avais onze ans, et elle
est morte lorsque j’en avais quatorze. Je sais
ce qu’un tel événement représente pour
une famille et j’ai appris ce que signifie une
bonne prise en charge. Je ne peux simplement pas me satisfaire de la moyenne. n
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Comment devient-on pharmacien ?
Pour devenir pharmacien, il faut suivre des études en sciences
pharmaceutiques qui, outre la pharmacie, englobent des branches
telles que la biologie, la chimie et la physique. L’Université de Bâle,
l’Ecole polytechnique fédérale de Zurich et l’Université de Genève
proposent les études de pharmacie dans leur totalité. Ces cinq ans
d’études comprennent également une année d’assistanat (stages).
Les pharmaciens diplômés peuvent ensuite travailler dans une
officine publique, se consacrer à la recherche en faisant un doctorat
ou s’orienter vers l’industrie. Il est aussi possible de travailler dans
l’administration, par exemple dans les offices de santé publique, que
ce soit au niveau cantonal ou fédéral.
L’apprentissage de la profession de pharmacien ne s’arrête pas
avec la fin des études. Une formation postgrade de deux ans
donne aux pharmaciens diplômés le bagage nécessaire pour
gérer une pharmacie et le titre de spécialiste FPH. En suivant aussi
régulièrement des cours de formation continue, ils se tiennent
au courant des développements actuels, ainsi que des nouveaux
médicaments et traitements.
De plus amples informations sont disponibles sur le site
www.pharmaSuisse.org ➔ Formation ➔ Profession pharmacien
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Alimentation pendant la grossesse
Quelles précautions dois-je prendre ?
Pendant ces neuf mois, bien vous nourrir, c’est bon pour vous et votre
bébé. Pendant qu’il se développe et prend des forces, vous vous préparez
à un accouchement en pleine forme et à une récupération rapide. Que
manger, boire… Nos conseils pour une alimentation équilibrée.
Dr pharm. Sophie Membrez, pharmacienne
285 calories par jour…
Au total, une grossesse « nécessite » en
moyenne 80 000 calories : cela correspond
à environ 285 calories de plus par jour. Les
besoins sont plus grands à la fin qu’au début. Sachez que le métabolisme de la mère
s’ajuste. Il réduit ses dépenses pour donner
la priorité au bébé.
Une femme enceinte ne doit pas décider
seule de débuter un régime : tous les régimes sont contre-indiqués au cours de la
grossesse, sauf ceux prescrits par le médecin lors de la survenue, par exemple, d’un
diabète gestationnel. Pendant la grossesse,
il s’agit d’éviter les privations afin d’éviter
tout risque de carences pour le fœtus et la
future maman.
Les aliments à privilégier
La femme enceinte devrait consommer
chaque jour 4 produits laitiers (1 000 mg de
calcium), 5 fruits ou légumes, 2 portions de
protéines, 15 à 30 ml d’huiles variées et 1,5
à 2 litres d’eau.
Pendant 9 mois, l’alimentation de la femme
enceinte assure la croissance et le bon développement du bébé. Il ne s’agit pas de
manger pour deux, mais de manger deux
fois mieux, la grossesse étant l’occasion de
renouer avec de bonnes habitudes alimentaires.
Les apports nutritionnels recommandés
varient selon le niveau d’activité physique
de la mère mais se situent environ entre
2 000 kcal/j au premier trimestre et 2 200
kcal/j aux deuxième et troisième trimestres.
En dessous de 1 600 kcal/jour, la croissance
fœtale peut être compromise. Lors d’une
grossesse normale, la prise de poids est en
moyenne de 9 à 12 kg.
Les inconforts digestifs pendant la
grossesse
L’alimentation de la femme enceinte est
souvent déréglée à cause d’inconforts digestifs liés à la grossesse :
Les nausées et les vomissements : ils sont
fréquents au premier trimestre. Il faut alors
fractionner l’alimentation en petites collations à prendre toutes les deux heures, en
évitant de tomber dans le grignotage de
sucreries qui entraîne vite un déséquilibre
alimentaire.
Les envies (de fraises ou de ketchup) et
les dégoûts alimentaires : comment s’expliquent-ils ? Les hormones de la grossesse
provoquent un déséquilibre au niveau des
neurotransmetteurs : les goûts changent et
l’odorat se développe. D’ailleurs, l’attrait ou
le dégoût, pour un aliment en particulier,
disparaît progressivement après la grossesse.
Les brûlures d’estomac : ne pas laisser
l’estomac vide en fractionnant l’alimentation, éviter les aliments acides, les fibres
végétales irritantes (poireaux, asperges,
légumes secs, fruits secs), le café, le thé, la
moutarde et les épices.
La constipation : consommer des légumes
et des fruits frais en abondance, de la compote de pommes, des pruneaux et boire
beaucoup.
Les glucides constituent l’essentiel de l’alimentation du fœtus. Il vaut mieux éviter les
sucres rapides (bonbons, friandises…), et
privilégier les sucres lents présents dans les
céréales, le riz, le pain, les pâtes…
Les protéines sont également à privilégier.
On les trouve dans les viandes, poissons,
œufs et produits laitiers.
Une alimentation riche en fer (viande
rouge, foie de veau, poisson, épinard, …)
est essentielle pour la fabrication des globules rouges du bébé. La plupart des médecins prescrivent des compléments en fer
à partir du 6e mois.
Les produits laitiers sont recommandés
pour leur apport en calcium, indispensable
à la formation du squelette du bébé. Il est
conseillé d’en consommer 3 à 4 par jour,
soit environ un par repas, sous la forme de
lait, yaourt, fromage ou fromage blanc…
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Un besoin indispensable
d’acide folique
L’acide folique jouant un rôle décisif dans
le cadre de la division cellulaire, les futures
mères et les femmes qui allaitent ont des
besoins plus élevés. Prise à temps, cette vitamine peut réduire sensiblement le risque
d’anomalies du tube neural et autres malformations de l’embryon.
Selon les recommandations des experts,
il est conseillé de débuter ce traitement
avant la conception, c’est à dire dès l’arrêt
de la contraception. La durée du traitement
sera déterminée par le médecin. Elle se prolonge en moyenne 8 semaines après le début de la grossesse.
Aliments et boissons à éviter
Pendant la grossesse, il est conseillé de
limiter la consommation de certains aliments ou boisson :
–Le café : il est préférable de ne pas en
abuser, même si les risques d’avortement spontané ou de petit poids
de naissance, évoqués pour de fortes
consommations, ne sont que des hypothèses.
– Le soja et les produits à base de soja : ces
produits contiennent des phyto-œstrogènes qui peuvent avoir des répercussions chez les bébés. Par prudence, il
est conseillé de limiter la consommation de ces aliments à un seul par jour
au maximum et d’exclure totalement
les compléments alimentaires qui en
contiennent.
–L’alcool est à éviter absolument pendant la grossesse. Il augmente significativement le risque de malformation et
d’altération du système nerveux.
– Les aliments crus (poissons fumés, fromages au lait cru, viande) ou la charcuterie peuvent entraîner la survenue de
toxi-infections alimentaires (listériose,
toxoplasmose…) ayant des conséquences importantes chez la femme
enceinte (avortement spontané…).
–
Les aliments transformés et en
conserves, qui contiennent en général
beaucoup trop de sel.
–La consommation d’édulcorants n’est
pas conseillée.
L’alimentation de la femme qui
allaite
Une femme qui allaite son nourrisson exclusivement au sein a besoin, en moyenne,
de consommer 300 à 1 000 calories par jour
de plus que ce dont elle avait besoin avant
la grossesse, soit l’équivalent de deux collations de plus par jour.
Les besoins sont à peu près identiques à
ceux de la fin de la grossesse. Il faut veiller à apporter suffisamment d’acides gras
insaturés, contenus dans les poissons, indispensables au développement neurologique de l’enfant et 1 à 1,2 g de calcium par
jour. Une quantité de liquide suffisante (au
moins 1,5 litre/jour) est également recommandée.
Certains types d’aliments ou de boissons
peuvent se transmettre par le lait maternel
et pourrait incommoder le petit estomac
fragile de votre bébé. Alcool, nicotine ou
médicaments passent aussi dans le lait ; il
vous faut donc garder la même vigilance
que pendant la grossesse.
Certains aliments donnent un goût au lait
(ail, curry, asperge…) ; si votre enfant refuse
le sein, évitez l’aliment concerné pendant
la période d’allaitement.
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permet de diminuer les risques d’infection urinaire et de constipation, fréquentes
pendant la grossesse.
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Nécessaire de base pour les soins du corps
Prête pour l’arrivée de bébé ?
L’aventure de l’arrivée de bébé se rapproche lentement
mais sûrement. L’aménagement de sa chambre,
la lecture de livres consacrés au sujet et la prise de
vitamines font désormais partie de votre quotidien. Mais
de quoi pourriez-vous encore avoir besoin pour être
parfaitement préparée à l’arrivée de votre tout-petit ?
Tanja Bärtschiger, assistante en pharmacie
La naissance d’un premier enfant est toujours une aventure très particulière. On
aimerait tellement que tout soit parfait
pour donner au nouveau-né le meilleur
départ possible dans la vie, mais ce n’est
pas toujours si simple. Permettez-moi un
conseil tiré de ma propre expérience : un
emploi du temps bien rodé, reposant sur
de petits rituels comme le bain du soir ou
un massage pour bébé, crée de la stabilité
dans ce nouveau quotidien et aidera bébé
à faire rapidement ses nuits. Presque plus
important encore : n’hésitez pas à demander de l’aide au besoin et, en cas de doute,
faites confiance à votre instinct maternel
– personne ne connaît votre enfant aussi
bien que vous. Planification et organisation sont désormais vos mots d’ordre. Nous
avons donc réuni pour vous quelques informations utiles pour la période qui suit
immédiatement la naissance, afin de rester
sereine en toutes circonstances.
Pour la peau sensible de bébé
La peau d’un bébé est beaucoup plus
fine que celle d’un adulte et il lui faudra
quelque temps avant de développer une
couche cornée protectrice. Par ailleurs,
les glandes sébacées ne sont pas encore
complètement fonctionnelles et les nouveau-nés sont particulièrement sensibles
aux influences environnementales, d’où
toute l’importance de les habiller chaudement et de traiter leur peau à l’aide
d’un soin doux et protecteur spécifique,
composés d’ingrédients naturels de qualité et dépourvus de dérivés du pétrole,
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09 / 2014
cool. Vous pouvez facilement vérifier si
votre bébé transpire ou a froid en touchant sa nuque et réagir en conséquence.
La règle de base pour les soins de bébé
est de se limiter au strict nécessaire : pour
le laver, l’eau chaude suffit amplement,
éventuellement additionnée d’un soupçon
d’huile d’amande s’il a la peau sèche. Veillez
toutefois à réhydrater sa peau à l’aide d’un
lait pour le corps après le bain et à appliquer en journée, sur son visage, une crème
de protection solaire ou contre le froid, selon la météo.
Soins du cordon
Les soins du cordon font l’objet de recommandations très diverses. L’OMS (Organisation mondiale de la Santé) recommande
d’utiliser uniquement de l’eau, et éventuellement du savon. La cicatrisation de
l’ombilic se fait d’autant plus rapidement
qu’on le laisse tranquille, il faut donc le nettoyer une fois par jour maximum à l’aide
d’un coton-tige et d’eau bouillie tiède
puis, éventuellement, le tamponner avec
un peu d’huile de souci officinal à l’action
anti-inflammatoire (les produits en poudre
comme le talc peuvent favoriser les saignements). Maintenez impérativement
la région du nombril au sec et ajustez les
couches en sorte qu’elles ne le couvrent
pas. Vous pouvez également placer une
compresse stérile perméable à l’air autour
du cordon afin d’isoler le clamp de la peau
et éviter les frottements inutiles, ou l’entourer de pansement adhésif pour éliminer
ses arêtes vives. Bon à savoir : les soins du
cordon ne sont pas douloureux car il n’est
pas innervé.
De la tête aux pieds : Que faire en cas de...
....milium/acné du nourrisson ?
...muguet (candidose buccale) ?
...troubles digestifs ?
L’acné du nourrisson apparaît surtout lors
des poussées de croissance à l’âge de dix
à quatorze jours et entre la quatrième et
la sixième semaine de vie. A ce moment,
l’enfant est encore soumis à l’action des
hormones maternelles résiduelles qui stimulent le développement de son système
immunitaire et de ses poumons ; lors de la
deuxième poussée de croissance, ce sont
les organes digestifs qui continuent de se
développer et l’excédent d’hormones est
alors éliminé par la peau. Ce sont ces variations hormonales qui expliquent l’apparition de petits boutons jaunes anodins sur
le visage et parfois sur l’ensemble du corps.
On parle aussi de milium ou de « grains de
milium ». Ces boutons disparaissent spontanément et ne doivent pas être percés.
Evitez les produits de soin parfumés ou qui
obstruent les pores à base de paraffine, et
utilisez plutôt de l’huile d’olive vierge bio
(également recommandée pour les enfants
atteints de névrodermite) ou des produits à
base de calendula.
Le muguet est une infection à champignons de type levures qui se manifeste
par des taches blanches dans la bouche
et s’avère très fréquente chez les bébés. Il
est souvent déclenché par des variations
hormonales, ou par certains médicaments
comme les antibiotiques. Malheureusement, on ne peut pas vraiment prévenir
cette infection, car les nouveau-nés entrent
en contact avec les agents pathogènes
incriminés via leur mère pendant l’accouchement. Les champignons de type levure
comme Candida albicans colonisent naturellement le corps humain et sont tenus en
échec par des bactéries. Certaines modifications du milieu leur permettent toutefois
de proliférer. Veillez donc à respecter les
mesures d’hygiène, à avoir une alimentation basique riche en probiotiques et laissez toujours bien sécher vos mamelons à
l’air après l’allaitement. Le muguet n’est pas
dangereux, mais si votre bébé semble avoir
mal quand il boit ou fait de la fièvre, mieux
vaut consulter.
Le tube digestif des nouveau-nés n’étant
pas encore mature, ils souffrent souvent,
dans les trois premiers mois, de troubles digestifs tels que des crampes abdominales
(« coliques des trois mois ») et de ballonnements. Créez une atmosphère calme lors
de la tétée afin que votre enfant avale le
moins d’air possible en buvant et vérifiez
s’il doit faire un rot après la tétée. Si votre
enfant souffre de crampes, tentez de le
soulager à l’aide d’un massage du ventre
(dans le sens des aiguilles d’une montre),
d’une tisane de fenouil non sucrée et d’une
bouillotte chaude.
...vomissements et diarrhée ?
N
EW
Si votre nouveau-né rend deux repas d’affilée ou a la diarrhée, soyez extrêmement
vigilante : les nourrissons ne parviennent
pas à compenser la perte de liquide aussi
rapidement que nous et se déshydratent
rapidement, ce qui peut mettre leur vie en
danger. A retenir : chez les bébés exclusi>>>
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09 / 2014
vement allaités, la production de selles liquides jaunâtres jusqu’à dix fois par jour est
normale et n’a rien à voir avec la diarrhée.
Si l’enfant présente aussi de la fièvre et ne
parvient pas à garder le moindre liquide, il
est impératif de consulter un médecin.
... érythème fessier/
dermatite des langes ?
L’érythème fessier ou dermatite des langes
est une éruption cutanée qui touche la
zone fessière. Ce problème peut survenir
quand bébé n’est pas changé assez fréquemment ou que ses excréments sont
particulièrement agressifs pour la peau (p.
ex. pendant une poussée dentaire ou en
cas d’infection par des bactéries ou des
champignons). Les fesses présentent alors
des rougeurs, des vésicules et des zones à
vif. Certains aliments (épices relevées, aliments très acides) pris par les mères qui
allaitent peuvent aussi mettre à mal le popotin de leur nourrisson.
Si l’érythème fessier est causé par le champignon de type levure Candida albicans, qui
trouve un milieu de croissance idéal dans
Si petit et si parfait
l’environnement humide des couches, on
parle de candidose fessière, qui fait souvent
suite à une candidose buccale (muguet).
Vous soulagerez votre bébé en nettoyant
doucement la zone concernée. N’utilisez
pas de savon, mais plutôt de la tisane de
camomille, du thé noir ou encore de l’huile
d’amande afin d’éliminer précautionneu-
sement tout reste de selles (séchez ensuite
par tamponnements et laissez la peau le
plus possible à l’air libre). Pour protéger la
peau, utilisez une crème à l’oxyde de zinc,
qui absorbe l’humidité et favorise la cicatrisation. Si aucune amélioration n’apparaît
après quelques jours malgré ces mesures,
consultez un médecin.
n
Le premier nécessaire de toilette de bébé
Vous trouverez ci-dessous une liste pratique de produits à acheter avant la naissance.
Votre pharmacien vous conseillera volontiers sur ces points.
Soins et produits de massage
Lotion de toilette douce/shampoing pour bébé
Lingettes
Langes
Crème solaire à indice de protection maximal
Crème de protection contre le froid
Lait pour le corps léger à appliquer après le bain
Huile bio (d’amande, de tournesol, d’olive ou de jojoba)
Disques de coton qui ne s’effilochent pas (nettoyage des
oreilles et des replis de peau)
Coupe-ongles pour bébé (ne couper les ongles qu’à partir de
la sixième semaine environ)
Brosse à cheveux souple, peigne
Soins du cordon
Huile de souci officinal bio
Compresses de gaze stériles de 10 x 10 cm
Coton-tiges
Coliques et ballonnements
Tisane au fenouil
Bouillote/coussin de noyaux de cerise
Diarrhée et vomissements
Solution d’électrolytes
Probiotiques
Erythème fessier
Talc (à des fins préventives ; ne pas utiliser sur les zones à vif)
Crème à l’oxyde de zinc
Crème vulnéraire
Fièvre
Thermomètre électronique à pointe souple ou
thermomètre auriculaire
Suppositoires contre la fièvre à base de paracétamol
Rhinite
Mouche-bébé
Sérum physiologique en ampoules unidoses pour
nettoyer et réhumidifier la muqueuse nasale
Décongestionnant nasal (éventuellement pour la nuit et
en cas de suspicion d’otite moyenne ; à n’utiliser que sur
une courte période)
Toux
Remède homéopathique Spongia 12 DH
Poussées dentaires et apaisement
Globules ou gel homéopathique(s) pour les dents
Anneau de dentition
Autres
Désinfectant doux (évent. à base d’octénidine)
Pincette
Pansements et bandages
Pharmacie homéopathique pour enfants
Thermomètre de bain
Vitamine D sous forme de gouttes
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Massages pour bébés
Bienvenue dans la vie !
La naissance d’un enfant tient toujours du miracle. Il vient au monde si petit et fragile que sa vie
dépend entièrement des soins attentifs et affectueux de ses parents. Si vous voulez vous offrir, à vous
et à votre nouveau-né, un moment de complicité tout à fait particulier, suivez nos conseils ci-dessous.
Le petit nid douillet et chaud qu’il connaissait dans le ventre de sa mère relève déjà
de l’histoire ancienne et le petit être fragile
doit désormais s’accommoder de cet environnement inhabituellement froid qu’est
le monde extérieur. Sans parler de tous ces
bruits assourdissants et de cette lumière
aveuglante… Mais où donc a-t-il atterri ?
Dans ce nouveau monde, il est toutefois
possible de tisser des liens qui atténueront
le choc de la naissance et permettront d’accueillir le nouveau-né par la chaleur et la
douceur de mains bienveillantes. Madame
Barbara Mibus, infirmière diplômée de
l’Hôpital cantonal de Baden spécialement
formée aux « massages pour bébés dans la
tradition newar, selon la méthode de Nasma Scheibler-Shrestha », nous explique en
quoi le massage est bénéfique pour l’enfant.
Aujourd’hui, lorsqu’on évoque les massages pour bébés, on entend de plus
en plus parler de la « tradition newar ».
Madame Mibus, quelles sont les caractéristiques de ce type de massages ?
Barbara Mibus : la tradition newar nous
vient du peuple du même nom au Népal,
qui reconnaît les vertus des massages pour
bébés depuis des siècles. Au Népal, la tradition veut que la future mère soit accom-
pagnée pendant toute sa grossesse par
une sage-femme, qui la masse quotidiennement jusqu’à une semaine après l’accouchement. Il est également d’usage que
cette même sage-femme prodigue au nouveau-né son premier massage immédiatement après l’accouchement, dans le cadre
d’un rituel de bienvenue destiné à favoriser
sa santé et à le réchauffer.
Ces massages sont souvent pratiqués en
plein air, le bébé sur les genoux, ce qui
en fait un moment vraiment privilégié et
renforce la proximité avec le nourrisson
et les proches. Les exercices d’étirement
et de gymnastique font partie intégrante
du massage. Dès que la jeune mère commence sa période de repos postnatal de
deux mois dans la maison de ses propres
parents, sa mère lui enseigne la technique.
Pour résumer, les « massages pour bébés
des Newars » sont une expérience intime
et propice à la santé, tant pour la mère que
pour l’enfant.
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A quel moment ou à qui recommandez-vous
les massages pour bébés ?
Sur la base de mon expérience, j’encourage vivement toutes
les mamans (et tous les papas) à pratiquer les massages pour
bébés. Ils contribuent de manière décisive à ce qu’on appelle
« le bonding » (le tissage des liens affectifs entre les parents
et l’enfant) et donne à la mère l’occasion d’organiser, dans
son quotidien, une petite île sur laquelle elle peut se retirer
de l’agitation pendant une demi-heure. Bien entendu, il ne
s’agit pas de faire ces massages par obligation ou à la va-vite ;
cela n’aurait aucun intérêt, ni pour la mère, ni pour l’enfant.
Mais si la maman intègre le massage dès le départ dans le déroulement de sa journée, cela l’aidera, ainsi que son enfant, à
apaiser les tensions et à trouver plus rapidement un rythme
commun. Cela s’avèrera vite payant, notamment sur les habitudes de sommeil du petit. Naturellement, la proximité et la
sécurité établies par les massages profitent aussi aux « bébés
pleureurs », à ceux qui ont vécu un traumatisme à la naissance
(césarienne, séparation de la mère pour raison de santé, etc.)
et aux prématurés. Cela dit, outre les bienfaits émotionnels
des massages, n’oublions pas leur effet sur l’organisme : pratiqués régulièrement, ils stimulent la prise de conscience du
corps, la digestion, le développement moteur, les bonnes
habitudes de succion, ainsi que la circulation sanguine et le
développement musculaire de l’enfant.
Les massages pour bébé
favorisent son développement et renforcent le
lien parents-enfant
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Que faut-il prévoir pour masser son bébé et comment
procéder ?
Avant toute chose, il faut avoir du temps. Mais heureusement
moins que ce qu’on pourrait penser de prime abord : la capacité d’attention d’un nourrisson étant relativement courte,
il suffit généralement d’une vingtaine de minutes. De préférence, ciblez un moment où l’enfant est éveillé et n’a pas
faim. Il faut ensuite prévoir des serviettes éponge, une pièce
chaude et une huile bio de qualité pressée à froid (p. ex. de
l’huile de tournesol) préalablement réchauffée. Si vous le souhaitez, vous pouvez laver l’enfant avant. Pendant le massage,
il faut impérativement procéder par des caresses légèrement
appuyées avec des gestes lents et sûrs, en exerçant juste la
pression adéquate. Selon la tradition newar, on commence
par la tête et l’on descend jusqu’aux pieds avant de passer
au dos et, enfin, au visage. La technique est désormais enseignée dans un cadre familial dans de nombreuses localités en
Suisse, y compris à l’hôpital. Les instructrices proposent souvent des visites à domicile et, en règle générale, l’assurance
complémentaire des caisses d’assurance-maladie prend en
charge une partie des coûts.
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Allaitement
Dix conseils pour un allaitement réussi
Il existe de nombreuses bonnes raisons d’allaiter – et autant d’obstacles possibles. Le
manque de confiance en soi et l’absence de soutien de l’entourage sont les principales
causes des problèmes d’allaitement. Nous avons donc concocté pour vous un article
plein de courage et d’assurance pour vous soutenir dans cette démarche.
Chaque bébé et chaque mère sont différents – il n’y a donc pas de solution
universelle. Toutefois, si vous abordez
l’allaitement sous un angle positif et forte
de quelques connaissances de base indispensables, vous serez vite rodée et pourrez
vous réjouir pleinement de ses aspects agréables et pratiques.
1.
Toutes les femmes peuvent allaiter
2.
Tout est question d’accompagnement
Il y a quelque temps, quand l’horaire fixe
des biberons était imposé aux mères qui
allaitaient, peu de femmes parvenaient
à allaiter avec succès de manière prolongée. Aujourd’hui, l’allaitement naturel est
de nouveau en plein essor avec le constat
suivant : toutes les femmes ou presque
peuvent allaiter ! Très peu de jeunes mères
sont dans l’incapacité d’allaiter pour des
raisons anatomiques ou médicales, et elles
le savent généralement d’avance. Toutes
les autres peuvent partir du principe que
l’allaitement fera bientôt partie intégrante
de leur vie, au même titre que l’enfant
qu’elles tiennent dans leurs bras.
Pourtant, l’allaitement – comme tout ce qui est nouveau – nécessite de
prendre ses marques. Vous y parviendrez d’autant mieux que vous pourrez compter sur un soutien sans faille. Que vous accouchiez à l’hôpital,
dans une maison de naissance ou à la maison, il est essentiel que vous
mettiez votre enfant au monde entourée de personnes qui accordent à
l’allaitement la même importance que vous-même. L’UNICEF et l’OMS ont
défini ensemble ce qu’est un « lieu de naissance propice à l’allaitement ».
Vous montrer comment bien placer votre enfant au sein fait partie de ces
critères et évite un certain nombre de problèmes.
3.
Pensez aux avantages
Si vous êtes en proie aux doutes ou n’êtes plus si sûre de vous, pensez à tous les avantages de l’allaitement pour votre enfant et vousmême. La science ne cesse de lui découvrir de nouveaux bienfaits,
qui persistent bien au-delà de la période d’allaitement proprement
dite, que ce soit en termes de développement psychique et intellectuel ou de protection contre les maladies métaboliques et le
cancer à l’âge adulte. Rassemblez un maximum d’informations à ce
sujet et faites-en part à votre compagnon, afin qu’il ait conscience
de l’intérêt de l’allaitement et vous apporte tout son soutien.
>>>
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09 / 2014
4.
Ecoutez votre cœur
Malheureusement, il reste encore quelques pédiatres (ou
connaissances bien intentionnées et jamais avares de
conseils) qui préconisent de ne pas « trop gâter » l’enfant
et de mettre en place au plus vite un rythme fixe, en espaçant davantage les tétées. Ne vous laissez pas dicter la
fréquence ou le nombre de fois auxquelles vous pouvez
mettre votre enfant au sein ! Bébé est le seul à pouvoir
en décider ! Les nouveau-nés ont besoin de se restaurer
quasiment toutes les deux heures ; seuls les plus grands
supportent des intervalles plus longs. Soyez certaine
que votre bébé saura vous faire comprendre ce dont il a
besoin. De plus, n’oubliez pas que l’allaitement va bien
au-delà du simple fait de donner à manger. Qui dit allaitement, dit proximité, tendresse et réconfort. Et, en la matière, un bébé n’est jamais trop gâté !
5.
Comprendre les tenants et les aboutissants
Si vous allaitez aussi souvent que l’enfant le réclame (autrement dit, à la demande), vous aurez constamment suffisamment de lait. Et ce pour une simple et bonne raison :
la demande détermine l’offre. Plus la quantité de lait tirée
est importante, plus votre corps en refabriquera. Si votre
enfant fait une poussée de croissance, il aura peut-être besoin de boire davantage, s’agitera et réclamera plus souvent le sein. Et, après un ou deux jours, la quantité de lait
disponible se sera adaptée à ces besoins accrus.
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6.
Ne lui donnez rien d’autre à manger
Ne donnez rien d’autre à l’enfant que du lait maternel,
sauf si vous comptez le sevrer progressivement. Un enfant nourri par allaitement exclusif n’a besoin de rien
d’autre, pas même d’eau ou de tisane par une chaude
journée d’été. Tout ce que vous lui donnerez en plus réduira son appétit pour le lait maternel. Or, comme vous le
savez désormais : la demande détermine l’offre ! Si bébé
boit moins, vous produirez aussi moins de lait.
7.
Maîtrisez les problèmes d’allaitement
Aussi beau et précieux l’acte d’allaiter soit-il − très peu
de mères traversent cette période sans rencontrer de
difficultés. Si vous avez un problème, il est important
que vous demandiez de l’aide à votre sage-femme,
une infirmière puéricultrice ou une consultante en
lactation. Car inutile de nous voiler la face : les crevasses aux seins sont très douloureuses et la tentation
d’arrêter d’allaiter est grande. N’attendez pas pour
demander l’aide de professionnels afin de chercher ensemble une solution et pouvoir poursuivre
l’allaitement sans douleurs et sans vous compliquer
la vie. Au final, vous serez contente d’avoir tenu bon.
17
09 / 2014
8.
Connaissez vos droits
Lorsque vous retournez au travail après
votre congé de maternité mais que vous
souhaitez continuer à allaiter, vous avez
des droits pour vous permettre de mener à
bien votre projet – que vous allaitiez votre
enfant sur votre lieu de travail, que vous
quittiez ce lieu de travail pour allaiter ou
que vous ayez besoin de temps (et d’un espace) pour tirer votre lait. Vous retrouverez
tous ces droits dans la brochure « Maternité
– Protection des travailleuses » du Secrétariat d’Etat à l’économie (SECO).
10.
L’heure du sevrage ?
9.
Prise de médicaments et allaitement
Si possible, il faut éviter la prise de médicaments pendant la
période d’allaitement, à l’exception de ceux dont l’innocuité
dans ce contexte est établie – il en existe d’ailleurs plus qu’on
ne le croit ! Trop souvent, par facilité, on conseille aux mères
d’arrêter d’allaiter sans penser aux conséquences de cette décision pour la mère et l’enfant ! La dose de médicament reçue
par l’enfant via le lait maternel est généralement très réduite et
ne représente un danger que pour un petit nombre de classes
de substances actives (p. ex. les anticancéreux). Dans la plupart
des cas, il est possible, avec un peu de bonne volonté de la part
du médecin, de trouver un médicament compatible avec l’allaitement.
Aujourd’hui, il est recommandé de poursuivre l’allaitement
exclusif pendant quatre à six mois, puis parallèlement à la
diversification jusqu’à l’âge de deux ans ou plus. Historiquement et à l’échelle mondiale, la période d’allaitement
se chiffre plutôt en années qu’en mois : en moyenne entre
deux et quatre ans. Toutefois, l’allaitement des « grands »
enfants est plutôt mal vu dans notre société et requiert
un certain courage. L’important est que vous ne vous laissiez rien imposer – ni dans un sens, ni dans l’autre – car il
n’existe pas de règle universelle de sevrage. Le moment
est venu quand votre enfant ne manifeste plus d’intérêt
pour l’allaitement ou que vous avez le sentiment qu’il est
temps d’arrêter.
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09 / 2014
Nourrir bébé
Une alimentation optimale dès le plus jeune âge
Quel lait infantile et quels aliments pour bébé conviendront le mieux à
votre enfant ? Face à de telles questions, des conseils avisés valent de l’or.
Nicole Zurbuchen
Jamais les mères ne se sont autant préoccupées de la meilleure façon de nourrir leur
bébé. Et jamais auparavant l’offre de laits
infantiles et d’aliments diversifiés n’a été
aussi étendue qu’aujourd’hui. Résultat : de
nombreux parents sont un peu désemparés devant une telle variété.
Barbara Heer
Eliane
Hofer
41644_210x148_CH-F_Pouches_AstreaApotheke.ai
Les termes et abréviations qui figurent sur
les emballages (voir tableau page 20), souvent incompréhensibles pour les profanes,
ne facilitent pas leur choix.
vise à déterminer les aliments pour bébé qui
conviennent à chaque enfant. »
Des conseils approfondis
« D’après mon expérience, de nombreuses
mères ont besoin d’aide pour s’y retrouver
dans cette pléthore de produits », affirme
Eliane Hofer, droguiste ES et gérante du magasin pour bébé Naturkind. « Notre travail de
conseil consiste à 80 % à dissiper les doutes
des consommateurs », ajoute-t-elle. Elle rapporte qu’il arrive assez souvent qu’une mère
reçoive trois recommandations différentes :
celle du pédiatre, celle de l’infirmière-puéricultrice et celle d’une amie. « Nous attachons beaucoup d’importance à l’avis des
spécialistes », rapporte Barbara Heer, pharmacienne et gérante de la pharmacie Vitalis à27.02.14
Affoltern09:39
am Albis. « L’entretien-conseil
1
Barbara Heer conseille souvent des mères
qui disent ne pas avoir assez de lait. Dans
ce cas, il est recommandé de proposer
souvent le sein à l’enfant et il existe
différents remèdes naturels qui favorisent la
Auprès de leur pharmacien, les clientes
peuvent obtenir des conseils approfondis – un service que les grandes surfaces,
qui vendent aussi des aliments pour bébé,
ne peuvent pas proposer. En pharmacie,
la mère a en outre tout le loisir de poser
des questions comme « Quelle est la tétine
idéale ? », « Comment préparer un biberon
correctement ? » ou « Comment savoir si
mon enfant boit suffisamment ? ».
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09 / 2014
lactation. En homéopathie, Alfalfa 6 DH, Lac
caninum 10 DH et Urtica urens 6 DH donnent
de bons résultats, de même que les tisanes
dites d’allaitement. La pharmacie Vitalis
d’Affoltern propose en outre des gélules
maison, notamment à base de fenugrec en
poudre, pour stimuler la sécrétion de lait.
Des mamelons douloureux ou enflammés
sont un autre problème susceptible de
venir gâcher les joies de l’allaitement. Des
compresses imbibées de tisane de sauge et
de la pommade à base de lanoline peuvent
apporter un soulagement. Pour favoriser la
cicatrisation, la mère peut placer des protège-mamelons en plastique avant l’allaitement et appliquer un pansement hydrogel
après celui-ci.
Une qualité en progrès constant
Le lait maternel est le meilleur pour bébé,
comme on ne cesse de nous le rappeler.
C’est un fait. Mais comment se classent les
laits premier âge vendus aujourd’hui en
Suisse ? « Ces dernières années, les fabricants ont fait d’énormes progrès grâce à
des ingrédients qui stimulent le développement de la flore gastro-intestinale et qui
offrent un bon rempart contre les maladies », explique la pharmacienne.
Outre le lait premier âge classique, les
pharmacies proposent toute une gamme
de laits spéciaux, par exemple pour les
prématurés ou les bébés qui souffrent de
problèmes de digestion ou de reflux. Si
l’un des parents présente une allergie – par
exemple une rhinite allergique sévère ou
une névrodermite – l’emploi d’un lait hypo
allergénique peut se justifier.
Une habituation progressive
Toutes les mères se posent un jour la question suivante : « Quand dois-je commencer
la diversification ? » « Au plus tôt à partir
du cinquième ou du sixième mois », recommandent les pédiatres et « à partir du
sixième mois » si l’on se réfère à l’OMS. L’introduction des aliments autres que le lait
doit, dans tous les cas, être adaptée au cas
par cas et prendre en compte la courbe de
poids.
Généralement, on commence par un type
de purée donné – par exemple la purée de
carottes – et on introduit de nouveaux aliments en respectant à chaque fois un délai
d’une semaine. Bébé a besoin de temps
pour s’habituer aux nouvelles saveurs. Rien
d’étonnant donc à ce qu’il commence par
recracher sa purée.
L’un des signes qui indiquent si un bébé est prêt à passer à une alimentation solide est l’intérêt qu’il y prête
Inutile d’avoir mauvaise
conscience
Vu notre mode de vie toujours plus trépidant, les petits pots à base de légumes, de
pommes de terre et de viande connaissent
un succès croissant. Pourtant, certaines
mères continuent d’avoir mauvaise
conscience quand elles servent un repas
tout préparé à leur enfant. Elles ont en tête
une représentation idéale de la mère parfaite, qui prépare elle-même tous les repas
de bébé comme c’était l’usage quand la
plupart des mères étaient femmes au foyer.
Pourtant, « les mères qui achètent des petits pots prêts à l’emploi n’ont aucune raison d’avoir mauvaise conscience », affirme
Barbara Heer. « En termes de qualité, certaines gammes de produits sont au moins
aussi bonnes que les purées maison. » « En
outre, la réglementation applicable aux aliments pour bébé est extrêmement stricte
dans notre pays. »
Néanmoins, Barbara Heer et Eliane Hofer
effectuent pour leurs clientes une pré
sélection dans laquelle elles ne gardent
que des produits qu’elles peuvent cautionner à 100 %. Elles veillent par exemple à ce
que les petits pots ne contiennent pas de
sucre ajouté et aucun additif (ou alors le
moins possible).
Voyager sans stress
Les produits prêts à l’emploi ou qu’il suffit
de mélanger à de l’eau sont particulièrement pratiques en excursion ou en voyage.
A l’approche de l’automne, vous êtes nombreux à sentir l’appel de la montagne. Les
randonneurs affectionnent tout particulièrement les sacs isothermes spécialement
conçus qui permettent de ranger deux
biberons et de maintenir le contenu au
chaud ou au frais, selon le choix. Toujours
en pharmacie, vous trouverez des boîtes
doseuses pour le lait en poudre : fini le
comptage des doses de lait en dehors de la
maison, il vous suffira de mélanger la dose
de lait prémesurée avec de l’eau bouillie.
Autre invention pratique : les sacs de stérilisation au micro-ondes qui permettent de
stériliser facilement les biberons.
De nombreuses mères souhaitent faire une
pause dans la préparation des repas pour
bébé quand elles sont en vacances. C’est
parfaitement légitime. Pensez simplement
à vérifier avant le départ que votre petit
bout aimera les plats préparés s’il n’y est
pas habitué.
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09 / 2014
Que signifient des abréviations comme LCP
et GOS ? Et à quoi servent les ingrédients
correspondants ? Le tableau ci-dessous
vous présente les plus courants.
Abréviation/
terme à décrypter
Ingrédient
correspondant
A quoi ça sert ?
HA
Hypoallergénique
Pour les nourrissons qui ont un risque d’allergie ; les protéines ont
été fractionnées afin de minimiser le risque d’allergie ; ces laits ne
conviennent toutefois pas en cas d’allergie connue au lait de vache
LCP/LC-PUFA
Acides gras polyinsaturés
à longue chaîne
Nécessaires au développement du cerveau,
du système nerveux et de la vision
Probiotiques
Cultures d’acide
lactique
Favorisent une flore intestinale saine, régulent la digestion,
renforcent les défenses immunitaires
Prébiotiques
Fibres
prébiotiques
Favorisent une flore intestinale saine, régulent la digestion,
renforcent les défenses immunitaires
GOS/FOS
(mélange de prébiotiques)
Galacto-oligosaccharides Favorisent une flore intestinale saine, régulent la digestion,
et fructo-oligosaccharides renforcent les défenses immunitaires
Taurine
Taurine
Soutient le développement du cerveau ;
nécessaire à la production des acides biliaires
Nucléotides
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Importants pour les défenses immunitaires
et la maturation de la muqueuse intestinale
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pour pouvoir donner un repas sain
et rassasiant à votre bébé.
Recommandé comme introduction
d’une alimentation complémentaire
après le 4e mois.
Important: le lait maternel est
le meilleur pour le bébé. L’OMS
recommande l’allaitement exclusif
jusqu’à 6 mois.
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Maladies infantiles
Comment aider votre enfant
Voir son enfant malade peut être très dur à vivre sur le plan émotionnel. Vous
vous sentirez peut-être désemparé, car vous voudrez l’aider sans savoir comment
vous y prendre. En connaissant mieux les principales maladies infantiles et leurs
symptômes, vous saurez comment y faire face et épauler votre enfant.
Dans les premiers mois de vie, les bébés
sont rarement malades. Ils jouissent de
la fameuse immunité passive. Grâce aux
anticorps reçus pendant la grossesse et
l’allaitement, ils sont protégés contre de
nombreuses maladies. Cette protection naturelle diminue progressivement jusqu’aux
12 mois de bébé et l’heure est alors venue pour le tout-petit de développer ses
propres défenses immunitaires.
A cette première année relativement calme,
succède une deuxième année qui pourrait
s’appeler « on n’a rien sans rien ». Entre ses
12 et ses 24 mois, votre enfant « fera » entre
huit et douze maladies infectieuses en
moyenne (principalement du type « refroidissement » ou « gastro ») et, pendant tout
ce temps, il « fera » aussi ses dents.
Dents
Votre enfant a probablement eu ses six à
huit premières dents avant de souffler sa
première bougie (en commençant par les
incisives du bas). La percée des molaires
au début et à la fin de sa deuxième année
ne se fait pas sans mal : ses mâchoires sont
tendues, ses gencives gonflent et il ressent
des poussées ainsi que des démangeaisons. Lorsque votre enfant fait ses dents,
il peut avoir les joues rouges, être agité et
avoir moins d’appétit que d’habitude. Ce
qui peut l’aider, c’est le froid, le massage et
la mastication. S’il a très mal, un gel gingival
pour les poussées dentaires ou un suppositoire contre les douleurs peut le soulager.
Maux d’oreille
Deux enfants sur trois souffrent au moins
une fois d’une otite, le plus souvent entre
six et dix-huit mois. A cet âge, les enfants
ne peuvent pas toujours dire où ils ont mal.
Les maux d’oreille se traduisent souvent
chez eux par un mal de ventre et peuvent
même provoquer une (légère) diarrhée.
Certains enfants se touchent l’oreille, mais
d’autres le font aussi en cas de fatigue.
Les otites se développent généralement
au décours d’un banal refroidissement ;
les bactéries ou les virus présents dans la
gorge migrent vers l’oreille moyenne via
la trompe d’Eustache et y provoquent une
Grandir, c’est aussi connaître et surmonter la maladie et la douleur
inflammation. Si votre enfant a un refroidissement pendant plusieurs jours et souffre
plus que d’habitude, il peut donc s’agir
d’une otite.
Une otite bénigne (sans forte fièvre) disparaît la plupart du temps en deux à trois
jours sans médicaments. Prise au tout début, elle peut même être stoppée. Le chaud
est un allié de toujours, par exemple sous
forme d’une bouillotte tiède (pas brûlante !) enveloppée dans une serviette et
maintenue contre l’oreille. Des cataplasmes
d’oignons ou de camomille sont fort utiles
(voir encadré). Les gouttes nasales décongestionnantes font de la place dans la
gorge, améliorant ainsi la ventilation (et la
guérison) de l’oreille moyenne. Le paracétamol et l’ibuprofène soulagent tous deux
la douleur, mais l’ibuprofène combat aussi
l’inflammation.
Si votre enfant ne va pas mieux au bout de
deux ou trois jours, le pédiatre lui prescrira
des antibiotiques.
Diarrhée
Chez les enfants, la diarrhée est presque
aussi courante que les refroidissements.
Elle est généralement due à l’une de ces
banales infections gastro-intestinales. La
diarrhée disparaît souvent spontanément
dans les trois jours. En fait, la diarrhée est
la stratégie mise en place par l’organisme
pour se soigner : l’afflux de liquide émis par
la muqueuse intestinale et dû à la présence
d’un foyer inflammatoire la débarrasse en
même temps des agents pathogènes « en
aval », afin que ces derniers ne puissent pas
endommager davantage l’intestin.
Si la diarrhée dure plus de trois jours ou
s’accompagne de sang, si votre bébé a
moins de six mois, s’il présente une forte
fièvre ou des signes de déshydratation
(lèvres, langue et bouche sèches, urine
foncée, abattement), consultez immédiatement le pédiatre.
En cas de diarrhée accompagnée de vomissements, la perte hydrique, dangereuse
>>>
22
09 / 2014
pour les tout-petits, doit impérativement
être compensée. Les solutions de réhydratation orales disponibles en pharmacie
remplacent non seulement les liquides
perdus, mais aussi les sels minéraux et le
glucose.
Si elles ne sont pas du goût du petit malade,
il peut prendre autre chose, l’essentiel étant
qu’il boive ! Mais attention : contrairement à
une idée reçue, le coca et le thé noir ne sont
pas indiqués en cas d’infections gastro-intestinales. La caféine qu’ils contiennent favorise plutôt la perte hydrique.
Maladies infantiles
Les maladies infantiles classiques sont des
maladies infectieuses qui confèrent généralement une immunité à vie. On ne souffre
donc de ces maladies qu’une seule fois, généralement en tant qu’enfant. Parmi elles,
quelques-unes peuvent avoir des conséquences graves pour la santé. Diphtérie,
tétanos, coqueluche, méningite, rougeole,
oreillons et rubéole (en particulier chez la
femme enceinte) conduisent, encore aujourd’hui, à l’invalidité ou au décès dans les
pays où il n’existe pas de couverture vaccinale suffisante. En Europe, où la vaccination
est couramment pratiquée, les maladies
infantiles dangereuses sont heureusement
fort rares. Il reste encore suffisamment de
maladies bénignes pour que nos défenses
immunitaires puissent « faire leurs armes »,
notamment les suivantes :
La roséole ou fièvre de trois jours
La roséole ou fièvre de trois jours est peutêtre la première « véritable » maladie infantile avec laquelle votre enfant entrera en
contact. Quand, après trois jours de forte
fièvre, celle-ci baisse et laisse la place à
une éruption cutanée formant de petites
taches sur l’ensemble du corps, le mystère
est enfin levé.
Une fièvre montant très rapidement est
caractéristique de cette maladie, ce qui
peut provoquer les premières convulsions
fébriles chez certains enfants. Les convulsions sont un phénomène très angoissant
mais généralement bénin et cédant spontanément après quelques minutes. Juste
après la crise, l’enfant se sent somnolent
mais, après 15 à 30 minutes, il retrouve
son état normal. Protégez-le contre toute
source de blessure pendant la crise et
appelez le médecin ou les urgences (s’il
s’agit de sa première crise convulsive). Les
convulsions ayant tendance à récidiver,
votre pédiatre vous indiquera les mesures
à prendre.
La varicelle
La varicelle entraîne une éruption cutanée
qui peut s’étendre à l’ensemble du corps.
Les vésicules prennent d’abord l’apparence
de petites taches rouges, puis de nodules et,
enfin, de vésicules purulentes. Leur contenu
est contagieux, tout comme les gouttelettes
propagées par les éternuements, la toux ou
la parole. La varicelle est si contagieuse qu’il
n’existe quasiment aucune échappatoire à
partir du moment où le virus a passé le seuil
de la porte. Les enfants sont déjà contagieux
avant que l’éruption cutanée ne se déclare et
le restent jusqu’au dessèchement de la dernière vésicule.
La varicelle est bénigne mais très désagréable, car les vésicules provoquent d’intenses démangeaisons. Si on les gratte, elles
peuvent s’infecter sous l’influence de bactéries et laisser de pâles cicatrices. La règle
d’or est donc d’apaiser les démangeaisons à
l’aide de lotions, voire de gouttes orales antiprurigineuses si cela s’avère nécessaire. Par
ailleurs, tout ce qui refroidit peut faire du
bien : lavages à l’eau froide, bains rapides et
enveloppements. Pour éviter l’infection des
lésions, coupez les ongles courts et lavez régulièrement les mains de l’enfant. Vous pouvez équiper les jeunes enfants de gants en
coton la nuit afin d’éviter qu’ils ne se grattent.
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09 / 2014
L’érythème infectieux aigu
(cinquième maladie)
L’érythème infectieux aigu n’entraîne qu’une
légère fièvre, mais elle s’accompagne d’une
éruption cutanée d’autant plus impressionnante, qui commence par une rougeur en
forme d’ailes de papillon touchant les deux
joues avant de se propager à l’ensemble du
corps avec un aspect en dentelle.
L’érythème infectieux aigu est plutôt rare
mais ressurgit régulièrement sous forme
de petite épidémie chez les enfants scolarisés. Il n’y a pas de vaccin comme pour la
rubéole, avec laquelle cette maladie est souvent confondue, mais elle est généralement
d’évolution bénigne. Elle reste toutefois
dangereuse, car elle peut nuire à l’enfant à
naître si elle touche la femme enceinte. La
maladie étant relativement rare, seule la
moitié environ des femmes enceintes sont
immunisées pour se protéger, ainsi que leur
bébé, contre une infection. Par égard pour
elles, les enfants atteints doivent donc être
écartés du jardin d’enfants, de l’école, du cabinet médical et des magasins.
Attention et proximité :
gages de santé
Heureusement, les enfants sont plus à
l’écoute de leur corps que les adultes qui,
même grippés, continuent à jouer les hé-
Maux d’oreille et de gorge :
les premiers soins
Les cataplasmes d’oignon et de camomille ont des propriétés antiinflammatoires, décongestionnantes et analgésiques.
Cataplasme d’oignon
Couper finement un oignon, le réchauffer légèrement sur un radiateur
(ou à la poêle) et l’emballer dans un torchon ou dans un mouchoir, puis
le fixer grâce à un deuxième linge ou un foulard. L’effet est renforcé si
l’enfant s’étend avec le cataplasme sur une bouillotte chaude.
Cataplasmes de camomille
Placer une bonne poignée de fleurs de camomille séchées dans un tissu
fin, de sorte que le cataplasme fasse deux à trois centimètres d’épaisseur.
Pétrir un peu pour lisser le contenu. Réchauffer entre deux bouillottes
chaudes et poser délicatement. Une fois le cataplasme refroidi, le
remplacer par un autre. Chaque cataplasme peut être utilisé plusieurs
fois. Aussi longtemps qu’ils sont odorants, ils contiennent suffisamment
d’ingrédients actifs.
ros. Lorsqu’ils sont très fiévreux, les enfants
gardent généralement volontiers le lit, mais
ne veulent pas rester seuls. Le canapé aménagé en lit de malade ou un matelas posé
dans la pièce de vie représente un bon
compromis pour se reposer sans s’isoler.
Si votre enfant a envie de jouer, laissez-le
faire, mais assurez-vous qu’il fasse réguliè-
rement une pause. Vous pouvez en profiter
pour vous asseoir auprès de lui.
Retenez qu’habituellement, après trois
jours, le pire est passé ! Et même si c’est une
maigre consolation, dites-vous qu’après
chaque maladie, votre enfant mûrit et den
vient plus résistant !
Du bon usage des sels de Schüssler
Vous ne vous demandez pas s’il est nécessaire de soigner
votre peau mais soignez-vous vos muqueuses ?
Petit à petit, la fraîcheur automnale chasse l’été. Les jours redeviennent
de plus en plus frais et le chauffage reprend du service. Or, l’air chauffé
dessèche les muqueuses des yeux, du nez et de la bouche.
Helga Grafe, pharmacienne, auteur et chargée de cours sur les sels de Schüssler
Les muqueuses sont un tissu de protection
essentiel de l’organisme. Elles protègent
les surfaces superficielles internes de notre
corps, notamment contre la pénétration
d’agents pathogènes et les lésions mécaniques. Elles transportent des substances
indispensables à la vie et sécrètent un film
lubrifiant humide. Souvent, nous ne leur
accordons que peu d’attention et nous
n’en prenons pas soin. L’air chauffé a donc
tout le loisir de dessécher nos muqueuses
− ce qui se solde par des irritations et des
inflammations désagréables.
Le mélange de sels Schüssler pour les muqueuses favorise la régénération et le bon
fonctionnement de l’ensemble de ces tissus. Il stimule la production des sécrétions
et leur transport, notamment en cas de
problèmes chroniques et récidivants.
Le sel de Schüssler n° 4 Kalium chloratum
est « le sel des muqueuses ». Il renforce les
muqueuses en présence de toute irritation
et inflammation des voies respiratoires
(bouche, nez, gorge, bronches) ou du tube
digestif (œsophage, estomac, intestin).
Le sel de Schüssler n° 8 Natrium chloratum intervient dans l’hydratation de tous
les tissus et muqueuses. Il a un effet régulateur sur la sécrétion excessive ou insuffisante de mucus.
Le sel de Schüssler n° 12 Calcium sulfuricum agit essentiellement sur les inflammations, œdèmes et problèmes de suppuration chronique, en particulier au niveau des
muqueuses. Il agit également en cas d’affection des voies respiratoires supérieures,
du fait de son effet purifiant.
Helga Grafe
Parmi les remèdes complémentaires,
le sel de Schüssler n° 20 Kalium aluminium
sulfuricum, qui régule l’équilibre hydrique
et lutte contre le dessèchement des
muqueuses, ainsi que le sel de Schüssler
n° 21 Zincum chloratum, qui renforce le
système immunitaire, peuvent aussi être
utiles.
Posologie
Laisser fondre les comprimés sur la langue.
Pendant la phase aiguë : prendre un comprimé de chaque sel toutes les cinq minutes
pendant deux heures, jusqu’à l’amélioration des symptômes. Par la suite, prendre
deux comprimés toutes les deux heures.
En solution à boire : dissoudre dix comprimés de chaque sel dans un litre d’eau env.
et boire la solution par petites gorgées au
fil de la journée.
n
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Phytothérapie pour les enfants
Des remèdes éprouvés, non agressifs et tendance
Parvenus à l’âge adulte, enveloppements aux oignons et bottes de vinaigre, baume respiratoire
et tisanes pour la toux nous évoquent notre propre enfance. Mais les remèdes à base de plantes
pour soigner les enfants sont de nouveau très tendance. Leur efficacité douce, l’expérience
toute particulière de leur préparation et, ce qui n’est pas rien, la bonne dose d’attention et de
tendresse des parents qui les accompagne favorisent la guérison. Pour peu que l’on respecte
quelques règles de base, les remèdes aux plantes destinés aux enfants sont sûrs et bien tolérés.
Sabine Lorch, pharmacienne
Les remèdes à base de plantes sont souvent
le premier recours des parents quand ils
voient que leur enfant ne se sent pas bien.
Ils ont fait leurs preuves, sont rapidement
disponibles, ont l’avantage d’une efficacité
certaine mais douce et sont généralement
bien acceptés par les petits patients. Ils
offrent une possibilité unique en son genre
d’apaiser les symptômes, d’activer les mécanismes de guérison naturelle et d’aider
activement son enfant à guérir.
Les règles à respecter
– Choisissez uniquement des plantes dont
l’utilisation a été testée chez l’enfant.
– Chez les plus grands, les plantes ont de
multiples applications. Chez les nourrissons et les enfants en bas-âge, utilisez
exclusivement des plantes et des préparations spécifiquement recommandées
pour ce groupe d’âge. Soyez particulièrement prudents avec certaines huiles
essentielles et bannissez l’usage du camphre et des huiles de menthe poivrée et
d’eucalyptus (risques de problèmes respiratoires).
–En cas d’allergie connue à une plante
donnée, celle-ci doit naturellement être
évincée ; la prudence est également de
rigueur chez les enfants qui ont une tendance aux allergies.
– Respectez la posologie adaptée à chaque
âge. Si les doses ne sont pas spécifiées
pour les enfants, interrogez votre pharmacien ; il se fera un plaisir de vous aider.
– Limitez la durée du traitement au strict
nécessaire. Une utilisation prolongée
ne se justifie que pour un petit nombre
de remèdes, notamment pour prévenir
les refroidissements. Mais, même dans
ce cas, l’efficacité est souvent meilleure
quand on instaure des pauses dans le
traitement.
Quels sont les remèdes aux
plantes adaptés aux enfants ?
Pour les enfants, on recommande en premier lieu les applications où les plantes sont
utilisées telles quelles, fraîches ou séchées
(tisanes, décoctions et infusions pour une
inhalation ou un bain, enveloppements).
Pour une utilisation sous forme de teintures (camomille, arnica, etc.) ou d’huiles
essentielles, il faut savoir qu’une dilution
préalable est généralement nécessaire, car
ces formes sont sinon trop concentrées et
risquent de provoquer des brûlures ou des
irritations cutanées. Les préparations prêtes
à l’emploi spéciales enfants conviennent
également, car leur composition est contrôlée, et leur dosage adapté.
Sélection de plantes médicinales adaptées aux enfants
d’âge scolaire et préscolaire
Utilisez une seule plante à la fois ou un mélange de deux ou trois
plantes mais évitez d’en associer trop !
Eruptions cutanées,
démangeaisons,
névrodermite
Ecorce de chêne, feuilles de
noyer, pensée sauvage, (eau d’)
hamamélis, thé noir
Bains, compresses
Inflammations,
plaies, panaris
Fleurs de camomille,
feuilles de mauve
Bains, compresses
Fièvre
Fleurs de sureau, fleurs de tilleul Tisane
Rhinite,
bronchite
Vinaigre
Enveloppement des mollets,
bottes de vinaigre (1 à 2 CS dans
1 l d’eau)
Huile essentielle d’anis, de
fenouil, de pin
En inhalation, dans un bain antirefroidissement, dans la composition d’un baume respiratoire
Eucalyptus (à partir de six ans)
Thym
Tisane ou huile essentielle en
inhalation (p. ex. pierre odorante,
humidificateur)
Toux irritative
Mauve, guimauve, plantain
lancéolé
Tisane
Inflammation
de la gorge
Sauge
Tisane en gargarisme
Maux d’oreille
Oignon (cru)
Enveloppement aux oignons
Agitation,
légères difficultés
à s’endormir
Mélisse, lavande, fleurs
d’oranger
Tisane, coussin d’herbes,
un peu d’huile essentielle sur une
pierre odorante
Passiflore, valériane
Tisane
Ballonnements,
crampes, douleurs
abdominales
Camomille
Tisane
Anis, fenouil, cumin
Tisane, massage sur la peau (1 à
3 % d’huile essentielle dans de
l’huile d’amande)
Diarrhée
Myrtilles séchées
Mettre directement dans
la bouche et mâcher
Thé noir (à partir de six ans)
Tisane
Myrtilles fraîches, jus d’orange,
jus de pomme
Par ingestion
Psyllium (action préventive, y
compris à long terme)
Mélanger directement avec de
l’eau et boire, puis boire de l’eau
Constipation
25
Un cas de figure particulier :
les tout-petits
En dehors des remèdes sans danger énumérés
ci-dessous, il est conseillé, par sécurité, de demander l’avis d’un spécialiste avant d’utiliser
une plante chez un nourrisson. Les remèdes
suivants ont fait leurs preuves :
– en cas de troubles digestifs comme les ballonnements et les coliques : les graines de
fenouil sous forme de tisane et/ou l’huile
d’amande additionnée de 1 % d’huile essentielle de fenouil ou de cumin en massage sur
la peau.
– en cas de croûtes de lait, d’éruption cutanée
et de démangeaisons (infusion à ajouter à
l’eau du bain) : son de blé ou paille d’avoine,
hamamélis (sous forme d’infusion ou d’eau
d’hamamélis disponible en pharmacie),
huile d’amande en massage sur la peau.
– en cas d’érythème fessier : bains à l’extrait de
camomille fortement dilué ou au thé noir,
produits de soin prêts à l’emploi à base de
souci officinal.
–en cas de refroidissement : baumes respiratoires pour bébé à partir de 6 mois seulement ou quelques gouttes d’huile essentielle (fenouil, pin, thym, niaouli) sur une
pierre odorante placée dans la chambre de
l’enfant.
– remèdes phytothérapeutiques prêts à l’emploi explicitement adaptés aux tout jeunes
enfants.
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La pharmacie propose un large choix de remèdes phytothérapeutiques prêts à l’emploi
Sous quelle forme utiliser les
remèdes aux plantes chez les
enfants ?
De nombreux remèdes aux plantes, notamment les tisanes et les bains, peuvent être
préparés rapidement ; naturellement, il existe
aussi de nombreuses préparations prêtes à
l’emploi.
Les tisanes se préparent selon les prescriptions en fonction de la plante utilisée. Pour
que certaines plantes ne donnent pas un goût
trop amer à la préparation, il est préférable de
les faire infuser brièvement lorsqu’on les destine à des enfants. Idéalement, les tisanes se
boivent sans sucre ajouté mais, si nécessaire,
le goût peut être amélioré par un peu de miel
ou quelques gouttes de jus de fruits.
Les bains et solutions de lavage se préparent sous forme d’infusion ou de décoction :
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dans le premier cas, on utilise deux à quatre
cuillères à soupe de parties végétales dans
500 ml d’eau bouillante et on les laisse infuser
au moins dix minutes ; si l’on utilise les parties ligneuses de la plante, on laissera le tout
bouillir pendant 30 minutes (décoction). Cet
« extrait » sera ensuite filtré et utilisé en usage
externe sous forme de compresses ou de solution de lavages, ou encore ajouté à un bain
complet.
Si vous souhaitez en apprendre davantage
sur les remèdes aux plantes pour les enfants
et les remèdes maison qui ont fait leurs preuves, vous trouverez de nombreuses informations dans les ouvrages et cours consacrés à la
question. Votre pharmacien est aussi à votre
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Migraine infantile
Orage dans une tête d’enfant
Les maux de tête sont considérés comme un problème typique de
l’adulte. Pourtant, sous leurs boucles blondes, les plus jeunes aussi
peuvent être en proie à la douleur : enfants et adolescents sont de plus
en plus touchés par les crises de migraine. La prise en charge donne la
priorité aux mesures comportementales plutôt qu’aux médicaments.
Marie-Luce Le Febve de Vivy
La prédisposition aux migraines est héréditaire : la mutation d’un gène rend les
personnes touchées plus sensibles aux stimuli internes et externes. Lorsque ceux-ci
dépassent un certain seuil, l’organisme réagit par une crise de migraine, qui éclate
généralement sous forme de douleurs intenses, pulsantes ou battantes.
Chez les enfants, les symptômes diffèrent
souvent de ceux des adultes. Outre la sensibilité à la lumière et au bruit et une sensation de malaise général, environ 40 % des
enfants souffrent aussi de douleurs abdominales. Des vomissements récurrents ou
un étourdissement soudain sont d’autres
symptômes typiques. Un visage particulièrement pâle ou, au contraire, anormalement rouge, ou le fait que l’enfant cesse
brusquement de jouer et souhaite s’allonger, peuvent également évoquer une mi-
graine. Or, les plus jeunes ne sont souvent
pas en mesure d’exprimer leur malaise.
Un enfant sur 10 touché par la
migraine
La migraine et les maux de tête chroniques
connaissent une progression spectaculaire
chez les enfants et les adolescents : si, dans
les années 70, seuls 14 % d’entre eux se plaignaient de maux de tête, cette proportion
est désormais de l’ordre de 60 à 80 % ! Environ 12 % souffrent d’accès de migraine, souvent chroniques. Les maux de tête comptent
aujourd’hui parmi les problèmes de santé
les plus fréquents dans les écoles et peuvent
indirectement se répercuter sur les performances scolaires.
Les facteurs déclenchants
Des études ont montré que la fréquence des
maux de tête augmente considérablement
lors de l’entrée à l’école. Les enfants migraineux gèrent moins bien le stress ; dès lors, ils
réagissent par un accès de migraine quand
le niveau de saturation de leur cerveau est
dépassé. Toutefois, les facteurs déclenchants
possibles ne se limitent pas à un agenda surchargé ou à l’obligation de réussite scolaire ;
leur liste est longue : stimulation excessive
par des jeux informatiques (violents), la télévision et une musique au rythme effréné,
manque de sommeil, sédentarité ou activités sportives excessives, mauvaises habitudes alimentaires ou omission d’un repas
(petit-déjeuner !), hydratation insuffisante,
boissons caféinées (Coca-Cola, boissons
énergétiques), classes mal aérées ou surchauffées, temps lourd, grandes chaleurs,
odeurs intenses (fumée de cigarette, déodorants d’ambiance, parfums), conflits familiaux et harcèlement à l’école...
En bref, une bonne partie des facteurs déclenchants potentiels de la migraine sont
liés à notre mode de vie moderne, caractérisé par le manque de régularité, la tension et
l’excès de sollicitations artificielles.
Un traitement adapté aux enfants
Quand le mal de tête se déclare, l’enfant
est mieux servi par des mesures comporte-
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mentales que par des médicaments. Avant
toute chose, il a besoin de calme dans une
pièce sombre, sans fumée et bien aérée. La
télévision, la radio et toute autre source de
bruit évitable doivent être éteints. Poser un
gant de toilette mouillé bien frais sur le front
et masser délicatement les tempes (éventuellement avec de l’huile essentielle de
menthe poivrée si l’enfant la tolère) apporteront un premier réconfort. Un exercice de
visualisation sur une musique relaxante très
douce créera un sentiment de sécurité et de
détente : papa ou maman s’assiéra au bord
du lit et, à voix basse, amènera l’enfant à détendre chacune des parties de son corps, en
commençant par les pieds : « Tu sens que ton
pied droit se détend, il devient très lourd et
chaud. Il s’enfonce dans le matelas et se sent
parfaitement bien. Il peut se relâcher complètement. » Viendront ensuite la cheville
droite, puis la jambe, le genou et la cuisse,
avant de recommencer tout l’exercice avec
la jambe gauche. Suivront alors le bassin, le
ventre, le dos, les épaules, les bras, les avantbras et les mains. Souvent, l’enfant se sera
endormi avant la fin. Ce petit supplément
de sommeil sera généralement bénéfique :
quelques heures de repos suffisent parfois
à dissiper la douleur sans le moindre médicament.
Repenser son mode de vie
Pour prévenir les crises, il n’est jamais vain
d’améliorer son hygiène de vie quand cela
s’impose. Les enfants et adolescents ont besoin de :
– périodes de tranquillité incontournables : ce qui signifie moins d’activités et
d’horaires à respecter et plus de temps pour jouer sans contraintes et en plein air.
– suffisamment de sommeil : ce qui implique un rythme de sommeil régulier, sans
sources d’excitation excessive (musique forte, films trop prenants à la télévision ou
boissons caféinées) avant le coucher.
– moins de stimulations extrêmes : pour cela, il faut limiter le temps d’écran
quotidien, de préférence en fixant une durée maximale pour l’accès à la télévision
et à l’ordinateur.
– l’attention bienveillante de leurs parents : un dialogue régulier et affectueux
avec l’enfant lui donnera l’espace nécessaire pour exprimer ses joies, ses
problèmes et son vécu. Il permettra aussi aux parents de détecter si l’enfant a
besoin de davantage de soutien, notamment à l’école.
Les solutions disponibles en pharmacie
Si les mesures comportementales et la relaxation ne suffisent pas, on peut faire
appel aux remèdes de la médecine alternative ou aux antidouleurs, mais pas
n’importe lesquels ! Chez les enfants et les adolescents, il est recommandé de
privilégier l’ibuprofène et le paracétamol – y compris sous forme de suppositoires.
La dose dépendra de l’âge et du poids de l’enfant. L’utilisation de triptans, des
médicaments développés spécifiquement pour le traitement de la migraine, est
déconseillée chez les enfants.
n
Demandez conseil dans votre pharmacie.
Spray aromatique Piniol®
en complément des sels de Schüssler
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Le spray aromatique Piniol® renforce l’effet des sels de Schüssler.
Le Dr Erwin P. Häringer, spécialiste de la médecine générale et de
la médecine naturelle, s’est basé sur les fondements des sciences
naturelles et les principes des sels de Schüssler pour mettre au
point douze sprays aromatiques Piniol® pouvant être utilisés en
complément de ces sels. Ces huiles essentielles de qualité supérieure
régulent les processus de guérison psychiques et physiques.
Presque toutes les cultures de l’Antiquité
recouraient à des substances végétales
parfumées pour soigner les maladies. Les
peuples primitifs, qui vivaient en harmonie
avec la nature, utilisaient déjà la fumigation
avec des plantes, herbes, fruits et écorces
séchés dans leurs habitats. Les crèmes parfumées servaient à apaiser les troubles les
plus divers, mais étaient aussi employées
comme soins de beauté.
Les parfums agissent sur notre
subconscient
Les odeurs parviennent directement au
plus profond du centre de contrôle de notre
cerveau, lequel abrite les mécanismes de
commande de tout ce qui touche à notre
vie psychique – sexualité, sympathie/antipathie, motivation, humeur, souvenirs, ré-
gulation du système neuro-végétatif. Avant
même que nous ne percevions consciemment une odeur, celle-ci a déjà atteint
notre subconscient et déployé ses effets
sur ce dernier. Les substances parfumées
ont un effet immédiat sur notre cerveau et
donc sur ses mécanismes de commande.
C’est pourquoi les parfums peuvent parfois
être utilisés à des fins thérapeutiques.
Les huiles essentielles renforcent
l’effet des sels de Schüssler
Combiner les huiles essentielles aux sels
de Schüssler génère de nouvelles synergies intéressantes. Les huiles essentielles
agissent au niveau psychique et mental,
elles éliminent les blocages émotionnels
et préparent ainsi le corps de façon optimale à l’absorption des sels de Schüssler,
qui régulent l’équilibre minéral du corps.
Lorsque ces deux éléments sont utilisés
ensemble, les huiles essentielles font l’effet
d’un « brise-glace », préparant l’organisme
pour qu’il puisse assimiler au mieux les sels
de Schüssler.
A chaque sel de Schüssler son
spray aromatique
Douze sprays aromatiques Piniol® sont disponibles. Ils portent les numéros des sels
de Schüssler, de 1 à 12. Lors de la composition de l’arôme, une attention particulière a
été accordée à l’équilibre des notes de tête,
de cœur et de fond. Les huiles essentielles
contenues dans les sprays aromatiques
Piniol® agissent immédiatement sur notre
cerveau, favorisant les processus de guérison psychiques et physiques.
n
30
09 / 2014
Urgences chez les enfants
« Nous voulons apporter un sentiment
de sécurité et apaiser les craintes »
Une personne tombe, perd connaissance, se met à saigner ou étouffe
soudain – les cas d’urgence nous font perdre nos moyens. Nous sommes
désemparés. Souvent, nous avons peur, surtout s’il s’agit de notre propre
enfant. Lisez à ce sujet notre entretien avec Zita Burkart, chargée de cours
et directrice technique de la section des samaritains d’Obermumpf.
Madame Burkart, pourquoi est-il si
difficile de garder la tête froide
dans les situations d’urgence ?
Zita Burkart : il est tout à fait normal d’être
sous le coup de l’émotion quand on est
confronté à une situation grave et que
nous avons peur pour notre santé. Mais
il est possible d’apprendre à se maîtriser
dans ce genre de cas, de façon à pouvoir
mettre efficacement en œuvre les mesures
d’urgence. Face à une situation de danger,
nous sommes particulièrement agités. Il est
donc très important d’imaginer à l’avance
la manière dont il nous faudra réagir.
Que faut-il faire en cas d’urgence ?
Avant tout, il s’agit de garder son calme,
d’analyser la situation et d’écarter toute
source de danger. Il faut également veiller
à se protéger soi-même avant de penser à
aider les autres. C’est particulièrement important lorsque des enfants sont concernés. Si nous transmettons notre angoisse
à l’enfant, cela pourrait influer considérablement sur son état. En cas de perte de
connaissance, placez la personne en position latérale de sécurité et appelez les
secours. Si elle éprouve des difficultés à
respirer, commencez par procéder à une
réanimation cardio-pulmonaire.
Mais pour cela, il faut savoir comment
s’y prendre.
Bien sûr, et il faut s’exercer. Dans nos cours,
nous disposons de différentes poupées
qui nous permettent de simuler les situations d’urgence chez un bébé, un enfant et
un adulte. Ces dernières années, les techniques de réanimation ont été uniformisées. On a voulu simplifier autant que possible les mesures permettant de sauver des
vies afin qu’elles puissent être appliquées
par tout un chacun.
Quelle est la différence entre la prise en
charge des cas d’urgence chez l’enfant
et chez l’adulte ?
D’une part, il faut prendre en considération
le fait qu’il existe des différences anatomiques. Chez les enfants en bas âge qui ne
sont pas encore capables de parler, le défi
réside surtout dans le fait de trouver ce qui
ne va pas ou d’estimer ce à quoi il faut s’at-
tendre. Dans ce cas, on tente d’analyser les
causes de l’accident pour pouvoir prendre
les mesures qui s’imposent.
Chez les enfants, c’est souvent la respiration qui est source de la plus grande inquiétude. Contrairement aux adultes, les
enfants ont rarement des problèmes cardiaques (sauf en cas d’anomalie cardiaque
congénitale). Lorsque l’état d’un enfant se
détériore gravement, la respiration faiblit
donc avant le cœur.
Que faire si, par exemple,
un enfant s’étouffe ?
Tout d’abord, il faut chercher la cause. A-til avalé un corps étranger ? Une manipulation adaptée permet alors de dégager l’objet qui encombre les voies respiratoires, ce
qui améliore immédiatement l’état de l’enfant. Peut-être souffre-t-il d’asthme ? Dans
ce cas, faites-lui inhaler un spray spécialement adapté. En cas de croup, pour apaiser
l’enfant, il suffit parfois de le prendre sur ses
genoux et de lui faire respirer l’air humide
de la douche. Mais une telle crise peut être
difficile à supporter. En cas de doute et si
vous ne constatez aucune amélioration rapide de l’état de l’enfant, contactez votre
médecin ou appelez les secours.
Peut-on se rendre directement à
l’hôpital avec l’enfant ?
Cela dépend de la situation ! Si l’enfant
présente une blessure superficielle ou une
fracture, vous pouvez l’emmener vousmême à l’hôpital. Mais ne partez pas seul !
Demandez à quelqu’un de vous conduire
afin que vous puissiez garder un œil sur
votre enfant pendant le trajet.
Si l’état de l’enfant est grave ou s’il a perdu
connaissance, appelez une ambulance ! Ne
le conduisez pas vous-même à l’hôpital car
s’il fait un arrêt respiratoire dans la voiture,
vous ne pourrez pas réagir ! Alors que l’ambulance a tout ce qu’il faut pour parer à ce
genre de situation. Y compris des analgésiques pour faciliter le transport.
Heureusement, ces cas graves sont
relativement rares. En revanche,
les « petits » incidents arrivent
fréquemment. Quels conseils auriezvous envie de donner aux parents ?
Dans nos cours, nous apprenons par
exemple aux parents à bien soigner une
blessure et une brûlure, à arrêter les hémorragies, nous leur montrons que faire en cas
d’accidents dentaires, comment retirer une
tique et les paramètres à surveiller après
une chute. Nous illustrons la formation par
des cas concrets qui permettent de mettre
plus facilement la théorie en pratique. Bien
entendu, nous accordons aussi beaucoup
d’importance à la prévention.
Selon votre expérience, quelles sont les
plus grandes craintes des participants
à vos formations ? Et à quoi sont-ils
réellement confrontés le plus souvent ?
L’incertitude ! Nombreux sont ceux qui
ont peur de mal faire. C’est là que nous
intervenons. Par nos cours, nous tentons
de réduire les blocages et de renforcer la
confiance des participants en leurs capacités. En cas d’urgence, l’aide apportée peut
sauver des vies, même si l’exécution est imparfaite !
n
Cours de la section des samaritains
Presque toutes les communes disposent d’une section des samaritains. Vous
trouverez notamment leurs différentes activités et les formations proposées sur le
site internet de votre commune, sous la rubrique « Associations ».
Les sections de samaritains sont organisées en associations cantonales et font partie
de l’Alliance suisse des samaritains (ASS).
L’offre de cours englobe entre autres
− Cours de premiers secours et cours de remise à niveau pour sauveteur
− Cours de samaritains
− Réanimation (BLS-AED ; réanimation cardio-pulmonaire)
− Urgences chez les enfants
− Urgences chez les personnes âgées
− Urgences sportives
Pour de plus amples informations, rendez-vous sur le site www.samariter.ch
La clinique Aeskulap devient la « Seeklinik Brunnen »
31
09 / 2014
Nouvelle offre d’hospitalisation
pour les problèmes psychosomatiques
A compter du 1er janvier 2015, la clinique Aeskulap deviendra la « Seeklinik Brunnen ». En tant qu’établissement de
médecine intégrative, la « Seeklinik Brunnen » se concentrera à l’avenir sur la prévention globale et le traitement
des troubles psychiques comme les syndromes douloureux, le burnout et la dépression, les troubles du sommeil,
les crises personnelles et d’orientation ainsi que les troubles fonctionnels. La « Seeklinik Brunnen » réunit sous
un même toit le meilleur des médecines conventionnelle et complémentaires, au bénéfice des patients.
Fin 2014 marquera la fin de la réhabilitation
générale et de l’extension du bâtiment. En
plus d’une prise en charge médicale globale, les patients jouiront désormais d’une
infrastructure moderne et accueillante, du
niveau d’un hôtel 4 étoiles, en plein cœur de
la Suisse, avec 49 lits pour 47 chambres.
Le centre médical spécialisé intégré à la clinique offre en outre le meilleur des médecines conventionnelle et complémentaires
à l’aide d’une équipe de spécialistes en médecine interne générale, gynécologie-obstétrique, urologie et andrologie, pneumologie et chirurgie orthopédique, ainsi qu’en
odontologie-stomatologie, et assure ainsi
les soins ambulatoires de base.
Le nouveau directeur
médical et médecin-chef
de la future « Seeklinik
Brunnen »
Le 1er août, le Dr méd.
Peter Gabriel a pris ses
fonctions de nouveau
médecin-chef et directeur
médical de la clinique
Aeskulap et future « Seeklinik Brunnen ».
astreaPHARMACIE a pu le rencontrer.
Dr Gabriel, la « Seeklinik Brunnen » entend
se positionner comme une « clinique de
médecine intégrative ». Qu’est-ce que cela
signifie ?
La médecine intégrative sous-entend que le
traitement des problèmes physiques ET psychiques de tout ordre peut se faire sous un
même toit, auprès d’un seul interlocuteur.
Nous nous distinguons ainsi des cliniques
psychiatriques, qui se préoccupent généralement essentiellement des troubles psychiques et moins des troubles physiques, et
des hôpitaux « classiques », dans lesquels le
psychisme est souvent délaissé par rapport
aux symptômes physiques. La médecine
intégrative, c’est donc la réunion sous un
même toit des médecines complémentaires
et conventionnelle, ainsi que de la psychosomatique et de la psychothérapie.
L’accent sera mis à l’avenir sur la
prévention globale et le traitement des
troubles psychiques. Qu’est-ce qui
a motivé cette nouvelle orientation ?
La clinique Aeskulap s’est toujours vouée à
la médecine holistique, c.-à-d. à la fois aux
médecines conventionnelle et complémentaires. Il y a six ans, son offre s’est étendue
à la psychiatrie et à la psychosomatique. La
« Seeklinik Brunnen » restera fidèle à la philosophie de la médecine holistique et mettra désormais l’accent sur la psychosomatique et la psychiatrie, car la demande dans
ces domaines est en constante augmentation, y compris à des fins d’hospitalisation.
Pour les patients touchés par le burnout,
notamment, l’offre est insuffisante, surtout
en Suisse centrale. La « Seeklinik Brunnen »
accueillera naturellement des patients de
l’ensemble du pays. Nous figurons sur la
liste des hôpitaux du canton de Schwytz et
accueillons les patients de toutes les classes
d’assurance.
Pourquoi est-il important d’offrir une
prise en charge holistique aux victimes de
burnout ?
Le burnout est une affection qui, outre des
symptômes psychiques, peut aussi entraîner des problèmes physiques comme l’épuisement et les troubles du sommeil ainsi que
des troubles cardiovasculaires, du métabolisme ou du système immunitaire. Le but de
la médecine intégrative est d’appréhender
les troubles physiques selon une approche
holistique, de s’attaquer, par la psychothérapie, également aux causes, p. ex. la réaction
aux facteurs de stress, et d’induire ainsi des
changements de comportement, de l’activité physique ou de l’alimentation. Cette méthode donne de meilleurs résultats que si
l’on se contente, p. ex., de traiter l’hypertension par des médicaments.
Avec 49 lits, la « Seeklinik Brunnen »
a nettement augmenté son offre
stationnaire par rapport à la clinique
Aeskulap mais reste d’une taille
relativement modeste. Jugez-vous
qu’il s’agit de la taille idéale ?
Avec une cinquantaine de lits, notre clinique
est assez grande pour pouvoir proposer une
offre thérapeutique étendue et de qualité.
En même temps, nous restons suffisamment
petits pour pouvoir traiter chaque patient
de manière tout à fait individuelle.
A l’avenir, la « Seeklinik Brunnen » sera
aussi compétente en médecine du
sommeil. En quoi consiste cette offre ?
Les troubles du sommeil sont très répandus
et leurs causes sont multiples; elles peuvent
être de nature physique et/ou psychique.
Par exemple, la fatigue dans la journée et
les troubles de la concentration d’un patient dépressif peuvent ainsi être liés à un
syndrome d’apnée du sommeil et pas seulement à sa dépression. Dans de tels cas, l’avis
d’un médecin du sommeil et un examen
au laboratoire du sommeil, qui verra le jour
dans le courant de l’année prochaine, ainsi
qu’une prise en charge interdisciplinaire,
s’avèrent très utiles et efficaces. Parfois, les
troubles du sommeil peuvent aussi nécessiter une hospitalisation, que nous sommes
en mesure de proposer.
Merci beaucoup pour cet entretien,
Dr Gabriel ; nous souhaitons beaucoup
de succès à la « Seeklinik Brunnen »,
ainsi qu’à vous-même !
n
32
09 / 2014
Eviter l’obésité des enfants
Bouger et encore bouger !
Les experts tirent la sonnette d’alarme.
En Suisse, de plus en plus d’enfants
et d’adolescents sont en surpoids. Il
n’y a qu’une chose à faire : bouger
plus et inciter les enfants comme
leurs parents à manger équilibré.
Susanne Schmid Lopardo
Courir, sauter, se balancer : les enfants ont
un besoin naturel de bouger. Mais pour
que ce besoin perdure, encore faut-il les y
encourager. Les dix premières années de
l’enfance constituent l’une des phases clés
de la vie. C’est à ce moment-là, en effet, que
le cerveau établit en permanence de nouvelles connexions entre les neurones. Ou,
pour reprendre les termes du professeur
Urs Eiholzer : « C’est à ce moment-là que les
voies de transmission utilisées par les signaux sont en quelque sorte transformées
en autoroute afin de faire voyager plus rapidement l’influx nerveux. » Le Prof Eiholzer
est médecin pour enfants et adolescents
et directeur du Centre d’endocrinologie
pédiatrique de Zurich (Pädiatrisches Endokrinologisches Zentrum Zürich PEZZ). Le
PEZZ est un centre de référence en Suisse,
spécialisé dans les troubles hormonaux et
de croissance ainsi que dans la médecine
du sport chez l’enfant et l’adolescent.
Bouger, ça rend plus malin
Ainsi, les bases d’une bonne coordination
motrice s’acquièrent dès la plus tendre enfance et à l’âge préscolaire. Plus un enfant
a l’occasion de bouger, plus cette base sera
large et plus il sera sportif plus tard. Des
études menées en Europe centrale sur des
enfants âgés de cinq à huit ans montrent
que ceux qui réalisent plus de performances physiques développent également
une plus grande intelligence. En d’autres
termes, bouger n’est pas seulement bon
pour la santé, ça rend aussi plus malin.
A fond dedans
Les tout-petits et les enfants en âge préscolaire ont la capacité d’apprendre très facilement et avec efficacité différents types de
mouvements. Le médecin pour enfants et
adolescents parle d’une « fenêtre de coordination » ou d’une première fenêtre d’oppor-
tunité. La deuxième fenêtre d’opportunité,
qu’il nomme « fenêtre de musculation »,
s’ouvre avant la puberté. Chez les garçons,
cela se produit généralement entre 10 et
13 ans, deux ans plus tôt chez les filles.
Selon le professeur Eiholzer, les résultats
des différentes recherches conduites ces
dernières années montrent que l’envie de
bouger chez les enfants fonctionne autrement que chez les adultes : « Soit un enfant
ne bouge pas du tout, joue à des jeux vidéo
ou regarde la télévision, soit il est « à fond
dedans », comme dans un match de football. » Les adultes, quant à eux, préfèrent
l’effort modéré mais plus long, comme la
marche ou le jogging.
Le sport appelle le sport
Dans le cadre d’une étude menée au Centre
d’endocrinologie pédiatrique de Zurich
(PEZZ), le Prof. Eiholzer a pu démontrer que
des exercices de musculation ciblés chez
les enfants entre neuf ans et l’âge de la puberté leur donnaient spontanément envie
de faire plus d’activité physique. Autre-
Nous ne vous laisserons pas tomber
Protection hautement efficace
et durable contre les piqûres et
morsures d’insectes
a
Bite
R Zero ques !
A
L
O
S
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i contr
s
s
u
a
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gi
Résiste à l’eau et à la transpiration
Ne contient pas de DEET
n Convient également aux enfants et aux
femmes enceintes
n Dégage un parfum agréable
n Recommandé par l’OMS pour le traitement
préventif du paludisme dans les tropiques.
n
n
33
09 / 2014
ment dit : le sport appelle le sport. Mieux :
plus dur(e) est l’entraînement ou l’heure
de sport, plus forte est l’envie de bouger le
reste de la journée. Mais dès le début de la
puberté, cela change. La « fenêtre de musculation » se ferme. L’entraînement musculaire ne donne plus envie d’en faire plus.
Pour exploiter au mieux cette « fenêtre de
musculation », le professeur Eiholzer et son
équipe du PEZZ ont conçu un entraînement de musculation spécifique, baptisé
« l’entraînement musculaire axé sur le développement ou EOM ». Grâce à cet entraînement, la force et la coordination sont renforcées. Les enfants suivent un parcours de
45 minutes ponctué de différentes stations.
Ils répètent chaque exercice – par exemple
soulever des haltères au-dessus de la tête
– jusqu’à épuisement musculaire. Au cours
d’une étude universitaire, les chercheurs
ont démontré que l’exercice donne envie
de bouger.
Ceux qui n’ont pas accès à ce programme
spécial peuvent inscrire leurs enfants dans
un club, en veillant de préférence à ce que les
moniteurs disposent d’une formation Jeunesse et Sport afin d’être en mesure de proposer aux enfants des activités stimulantes
adaptées à leur âge. Mais faire du vélo, sau-
ter sur un trampoline, (➔ www.bellicon.ch)
jouer au football, grimper sur les structures
d’escalade des aires de jeux ou faire un par-
cours Vita éveillent également chez les enn
fants l’envie de bouger davantage.
Aider les adolescents
en surpoids
Le « club minu » est un projet du Pour-cent
culturel Migros qui aide les enfants et les
adolescents en surpoids à modifier leur
comportement en matière de sport et
www.minuweb.ch
d’alimentation. « Notre objectif consiste
à modifier l’image de soi et le rapport à
l’alimentation de manière à atteindre une perte de poids ou une stabilisation
durable », déclare le Dr Robert Sempach, psychologue nutritionnel et
directeur de l’équipe pluridisciplinaire du « club minu ». C’est pourquoi, outre
l’attitude vis-à-vis du sport et de l’alimentation, la gestion des loisirs et des
conflits est également abordée.
Les jeunes apprennent que la frustration peut se gérer différemment
qu’en ouvrant le frigo et en mangeant quelque chose. Un changement de
comportement n’étant toutefois possible qu’à condition d’être soutenu par
les parents ou les adultes de référence, ceux-ci doivent être prêts à assister
régulièrement aux activités du club.
Plus d’informations sur : www.minuweb.ch
Entraînement ludique pour petits et grands avec le mini-trampoline
présenté dans l’émission « PULS » sur la SRF
Une activité physique
tout en douceur
Gardez pleinement la forme en sautillant
doucement sur ce mini-trampoline. Les mini-trampolines classiques sont généralement
équipés de ressorts métalliques durs. Le bellicon®, lui, se distingue par son système de
suspension hautement élastique en caoutchouc. La différence majeure des trampolines à câbles réside dans leur élasticité
exceptionnelle. Leurs phases de freinage
particulièrement longues aident à préserver
le dos et les articulations contre les sollicitations importantes lors d’entraînements. De
plus, ce système est quasiment silencieux.
Qualité de vie
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en oxygène, sans pour autant soumettre un
muscle particulier ou votre système cardiovasculaire à un effort excessif. Vous brûlez
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De plus, osciller sur un trampoline aussi
élastique est très amusant, ce qui renforce
l’envie de s’entraîner et contribue ainsi au
succès des exercices, même chez les personnes en surpoids les plus réfractaires au
sport.
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le trampoline bellicon® hautement élastique
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des exercices compliqués pour que l’entraînement soit efficace. Il suffit d’osciller
sur l’appareil et l’alternance des forces de
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peut en constater immédiatement les effets
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34
09 / 2014
« Alliance pour un système de santé libéral »
Comment la caisse unique
nuirait aux assurés
Résoudre les problèmes au lieu d’en créer de nouveaux – tel est l’objectif que se fixe la
« Bündnis Freiheitliches Gesundheitswesen » (Alliance pour un système de santé libéral).
Elle s’engage contre la caisse unique et exige la mise en place de réformes ciblées.
Silvia Weigel, pharmaSuisse
Il est dangereux de voter pour la caisse
unique parce que les primes d’assurance
sont trop élevées, qu’on est mécontent de
sa caisse-maladie ou simplement parce
que les appels téléphoniques pour démarcher des clients sont agaçants. Une caissemaladie publique ne parviendra en effet
pas à remédier aux principaux défauts du
système. Au contraire : elle supprimerait ses
avantages.
Les acteurs de la santé sont
unanimes
18 associations et entreprises de tous les
domaines importants pour la santé, au
nombre desquelles figurent pharmaSuisse, la Société Suisse des Pharmaciens,
ainsi que des représentants des médecins,
de l’industrie pharmaceutique, des hôpitaux et des laboratoires d’analyses et de
technique médicale sont arrivées à cette conclusion après analyse approfondie
des faits. Ils se sont réunis au sein d’une
« Alliance pour un système de santé libéral » pour présenter aux assurés les conséquences dramatiques d’un « oui » lors de
la votation du 28 septembre et montrer
de quelle façon les problèmes du système
peuvent être résolus par quelques actions
correctives. Les principaux arguments de
cette alliance contre la caisse unique sont
les suivants :
➡ Méthode :
l’étatisation et la dépossession ne sont pas
des instruments de notre démocratie.
➡ La perte de la liberté de choix
en ce qui concerne l’assureur limitera aussi la liberté de choix au niveau de l’achat
de médicaments – les expériences faites à
l’étranger le montrent.
➡ Familles :
l’instauration de la caisse unique ferait disparaître les franchises à option, les rabais
pour enfants et les modèles d’épargne, ce
qui nuirait surtout à la classe moyenne et
aux familles.
➡ Coût :
outre les coûts de mise en œuvre à hauteur
d’environ 200 milliards de francs (selon une
estimation prudente), la caisse unique entraînerait des dépenses supplémentaires
récurrentes liées au fait que les synergies
avec les assurances complémentaires ne
pourraient plus être exploitées.
➡ Assurés complémentaires :
de nombreux petits assureurs-maladie
ne survivraient pas à l’étatisation de
l’assurance de base. Cela pourrait avoir des
conséquences fatales pour certains clients
de l’assurance complémentaire, en particulier les personnes âgées et atteintes de maladies chroniques, qui pourraient avoir de
la peine à trouver une nouvelle assurance.
➡ Conflit d’intérêts :
les fournisseurs de prestations sont censés
faire partie de l’équipe en charge de la gestion de la caisse unique. Les fournisseurs
de prestations devront-ils à l’avenir négocier les tarifs avec eux-mêmes ? Sans parler
des contrôles stricts auxquels sont soumis
les décomptes de prestations. Les fournisseurs de prestations pourront difficilement
être aussi précis que les assureurs-maladie
le sont actuellement lorsqu’il s’agira de vérifier leurs propres factures.
➡ Innovation :
sans une concurrence saine entre les
caisses-maladie, l’incitation à innover disparaît.
Vous trouverez l’intégralité des points de vue de pharmaSuisse sur
www.pharmaSuisse.org ➡ Caisse maladie publique ➡
Positions de pharmaSuisse en bref
Plus d’informations sur : www.freiheitlichesgesundheitswesen.ch
➡ La mise sur pied
de la caisse unique en trois ans est irréalisable. Il en résulterait alors des solutions
cantonales.
Ce qui doit changer
Il existe des moyens d’améliorer la situation
sans pour autant devoir changer radicalement de système. Les principales revendications de l’« Alliance pour un système de
santé libéral » sont les suivantes :
➡ La compensation des risques entre les
assureurs-maladie doit continuer à être
adaptée pour que la chasse aux « bons
risques » ne soit plus profitable.
➡ De nouveaux modèles de bonus doivent
récompenser les assurés qui restent fidèles
à leur assurance dans une démarche volontaire. Cela peut contribuer à réduire les
changements d’assurance annuels et les
coûts qui en résultent.
➡ Les méthodes agressives de démarchage de clients par téléphone doivent être
bannies.
➡ Des critères de qualité et de sécurité
homogènes doivent être applicables pour
tous les assureurs-maladie.
➡ Les assureurs-maladie doivent développer des stratégies à long terme qui remboursent en priorité les prestations de qualité durable fournies à un juste prix plutôt
que les offres bon marché à l’effet passager.
➡ La fixation des primes doit être contrôlée
de manière approfondie par l’Etat et éventuellement corrigée sur la base de méthodes de calcul adéquates.
➡ Afin d’exclure tout conflit d’intérêts, les
assureurs-maladie ne doivent détenir aucune participation financière ni aucun intérêt économique dans les modèles de santé
et les entreprises actives dans le domaine
n
de la santé.
35
09 / 2014
TDAH
Les enfants turbulents ne datent pas d’hier
Autrefois, les enfants agités et éprouvant des difficultés à se concentrer étaient qualifiés
d’« enfants turbulents ». Aujourd’hui on parle de troubles déficitaires de l’attention
avec hyperactivité (TDAH). Mais qu’est-ce qui se cache derrière ce concept ?
Martin Leutenegger
façon dont les enfants sont éduqués. Depuis 1987, on parle donc de TDAH. Selon la
psychiatre et psychothérapeute Marianne
Zollinger, le fait que l’on ait dénombré ces
dernières années une hausse des cas de
TDAH est dû, d’une part, au développement des connaissances médicales en la
matière, qui permettent un diagnostic plus
précis et, d’autre part, à la modification de
nos modes de vie : si un individu présente
déjà des difficultés naturelles à se concentrer, il lui faudra fournir d’autant plus d’effort de concentration pour focaliser ses
pensées sur un objectif bien précis lorsque
son attention est soumise en même temps
à une multitude de stimuli sensoriels.
L’explication des spécialistes
De nos jours, quand on entend parler de
TDAH, on pense immédiatement à des traitements tels que la Ritaline®. En Suisse, les
ventes de ce produit ont triplé ces dix dernières années. L’opinion publique a dès lors
l’impression qu’il s’agit plutôt d’une drogue
à la mode, destinée uniquement à soulager les parents et enseignants dépassés. La
réputation de ces médicaments est donc
souvent particulièrement mauvaise.
sion scolaire pour certains d’entre eux. Les
institutions qui accueillent ces jeunes bannis du système classique constatent depuis
longtemps déjà que les élèves qu’on leur
envoie sont de plus en plus jeunes et qu’ils
sont de plus en plus souvent placés sous
traitement médicamenteux ou sous suivi
psychiatrique et psychologique.
Fifi Brindacier serait-elle
aujourd’hui traitée à la Ritaline® ?
Selon les études récentes menées sur le sujet, en Suisse, près de six pour cent des enfants et adolescents et près de quatre pour
cent des adultes souffrent de TDAH. Marianne Zollinger, médecin-chef du service
universitaire de psychiatrie pour enfants
et adolescents d’Interlaken, ne pense pas
que le nombre de personnes atteintes de
troubles déficitaires de l’attention et d’hyperactivité ait augmenté plus rapidement
ces dernières années. Elle nous renvoie à
ce sujet à des personnages bien connus
de la littérature allemande pour enfants
des siècles passés, tels que Zappelphilipp
(Philippe le balanceur) ou Hans Guck-in-die
-Luft (Jean le Nez-en l’Air). Ils présentent
tous deux des spécificités que l’on résume
aujourd’hui sous la notion de TDAH. Mais
alors que ce type de comportement était
autrefois considéré comme un « problème
d’éducation », on a reconnu au début du
siècle dernier qu’il s’agissait d’un trouble
psychique qui n’était nullement lié à la
Endo Anaconda, compositeur et interprète,
a déclaré dans une interview : « Qui voudrait aujourd’hui d’un enfant comme Fifi
Brindacier ? Elle serait très certainement
placée sous Ritaline®. » Dans la même publication, Regula Stämpfli, politologue,
se moque des jeunes électeurs « qui sont
gavés à la Ritaline® depuis leur quatrième
anniversaire ». Lorsqu’au printemps, les
ventes de ce produit ont pour la première
fois chuté, le journal le plus lu de Suisse a titré : « Le médicament à la mode serait-il sur
le déclin ? » Avec de telles généralisations, il
n’est pas étonnant que de nombreuses personnes ne comprennent pas l’utilité et l’objectif d’un tel traitement médicamenteux.
Par ailleurs, les enseignants semblent particulièrement persuadés que le nombre d’enfants et d’adolescents déconcentrés et hyperactifs a augmenté ces dernières années.
Le problème peut même conduire à l’exclu-
Notre mode de vie
favorise les TDAH
Auparavant, les personnes souffrant de
TDAH étaient exclusivement traitées par
des mesures pédagogiques et psychothérapeutiques. En 1954, un nouveau principe
actif, le méthylphénidate, fait son apparition sur le marché. Aujourd’hui, il est surtout connu sous le nom de Ritaline®. Se
passer de médicaments pour traiter les
patients souffrant de TDAH est une proposition qui revient très souvent sur la table.
Pourtant, Marianne Zollinger n’est pas
convaincue que ce soit la bonne solution.
Selon elle, ces médicaments ne devraient
toutefois être pris qu’après un diagnostic
sans équivoque, et uniquement en association avec un traitement psychothérapeutique. Etant donné qu’il est très difficile
d’effectuer un diagnostic précis chez un
enfant en bas âge, aucun traitement n’est
généralement administré aux bambins en
âge préscolaire.
Bien souvent, les parents détectent rapidement ce type de trouble chez leur enfant.
D’après la psychiatre Marianne Zollinger,
ces enfants se distingueraient déjà par leur
besoin accru de mouvement et leur impulsivité alors qu’ils sont bébés ou encore dans
le ventre de leur mère. Toutefois, seul un
diagnostic établi par un professionnel peut
déceler ces troubles avec certitude. Les parents qui se demandent si leur enfant est
atteint de TDAH peuvent s’adresser à leur
pédiatre, à un pédopsychiatre ou à l’un des
services cantonaux de psychiatrie pour enn
fants et adolescents.
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Finies les irritations sur les fesses de bébé !
Les crèmes et les pommades sont dépassées ! La Suisse adopte le spray !
Les parents connaissent bien le problème : fesses irritées, nuits agitées, chaque changement
de couche devient une véritable torture. Les fesses irritées font mal, en particulier lors du
nettoyage des résidus de crème ou de pommade. La peau enflammée est de nouveau irritée
par le frottement exercé lors de l’élimination des résidus. Ce n’est pas une fatalité !
Depuis quelques mois, il existe une nouveauté exceptionnelle en Suisse que nous
souhaitons vous présenter : antidry® baby
spray protection et soin des fesses du
bébé. Ce spray a été spécialement
développé pour les bébés en collaboration avec des pédiatres. Il protège, soigne et apaise rapidement et
durablement les rougeurs et les irritations
de la peau du bébé. Il prévient en outre
l’érythème fessier du nourrisson. Grâce à
l’application novatrice par pulvérisation, il
constitue LA nouvelle référence en matière
de soins du bébé !
Au cours des premières années de sa vie,
un enfant nécessite entre 3 600 et 4 500
couches. Bien que les couches jetables
aient été commercialisées dès 1961 aux
Etats-Unis, il a fallu attendre près de 15 ans
pour en trouver en Suisse. Jusqu’en 1976,
il était entièrement normal de réutiliser les
couches. Les couches en tissu ou lavables
étaient généralement utilisées. En comparaison avec les couches jetables, le principal problème des couches en tissu était lié
au manque d’absorption et de protection
entre le tissu humide et la peau du bébé.
Des pommades épaisses à base de zinc ont
donc été commercialisées dès les années
1950. Elles étaient appliquées en couche
épaisse sur les fesses du bébé afin de former une couche protectrice contre l’urine
et les selles. Aujourd’hui encore, on peut
trouver des pommades et des crèmes à
très forte teneur en zinc dans les rayons
des produits pour bébés. Il s’agit d’une
relique du passé, qui ne correspond plus
aux soins cutanés nécessaires à l’ère des
couches modernes. Il est important d’utiliser des produits à moindre teneur en zinc
et de se concentrer sur le soin de la peau
(p. ex. à l’aide de panthénol). En effet, une
trop grande teneur en zinc dessèche la
peau sensible du bébé.
Depuis plusieurs semaines, une
grande communauté de fans
se constitue sur les forums de
parents, Facebook, etc. qui utilisent le spray à chaque fois qu’ils
changent leur bébé, selon le slogan « Toujours à la crème ou déjà passé au spray ? ».
Les mamans qui ont déjà testé le spray en
ont discuté sur Facebook avec enthousiasme, en louant ses avantages. Sabrina
S. écrit : « je l’ai acheté samedi à la pharmacie et je le trouve super-pratique pour les
déplacements. Un achat incontournable ! »
Apparemment, beaucoup de mères atten-
daient le spray avec impatience : Catherine
E. écrit : « génial ! C’est exactement ce que
j’attendais ! Finies les cochonneries laissées
par les crèmes ! Mes jumeaux sont heureux !
Testé et approuvé ! » De nombreux parents
semblent également abandonner les produits qu’ils utilisaient en faveur du spray :
Härry N. écrit : « un super spray, nettement
supérieur à la pommade Oxyplastine. »
Le spray permet une application simple et
hygiénique. Finis les tubes de crèmes ouverts, finies les traces de pommade sur les
mains. Surtout, il se glisse facilement dans
le sac à couches pour les déplacements. Le
spray s’applique d’une seule main. Vous
avez donc toujours une main libre pour
maintenir le bébé en place sur la table à
langer.
La composition spéciale assure une excellente pénétration. Contrairement aux
crèmes ou pommades, il ne laisse aucun
résidu sur la peau du bébé et ne nécessite
donc aucun frottement pénible au moment de changer de couche. Les irritations
sont alors évitées, ce qui accélère la cicatrisation.
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antidry® baby spray protection et soin
des fesses du bébé est sans parabène
et a fait l’objet de tests cliniques. Le
pH est adapté aux besoins de la peau
des nourrissons et des jeunes enfants
(valeur du pH : 7,3).
L’association d’oxyde de zinc, de
panthénol et de cire d’abeille est
efficace tant en prévention qu’en
traitement aigu.
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37
09 / 2014
Hygiène bucco-dentaire
Comment prendre soin des quenottes
de vos enfants
Si l’on veut pouvoir mordre à pleines dents jusqu’à un âge avancé, il faut déjà
prendre soin de ses dents de lait. A la clinique dentaire scolaire et à l’école,
les enfants apprennent le b. a.-ba de l’hygiène bucco-dentaire.
Andrea Söldi
L’assistante en prévention place une petite
cuillère de pâte sur les dents de Lisa. La fillette de neuf ans la fait aller et venir dans
sa bouche avant de la rincer avec de l’eau.
Dans le miroir, toutes deux examinent ensuite le résultat : ça et là, dans les sillons des
dents, apparaissent quelques taches rouge
violacé, partout ailleurs un bleu discret. « Tu
as bien brossé », la félicite Valbona Berisha.
« Tu dois simplement insister davantage
sur les molaires du fond », prévient-elle.
En effet, les premières grosses molaires,
qui percent vers l’âge de six ans, n’appartiennent pas aux dents de lait ; elles resteront en place toute la vie durant, explique
la collaboratrice de la clinique dentaire scolaire de Zurich Nord à Oerlikon. A condition
d’en prendre soin. Lisa prend ensuite place
sur le fauteuil du dentiste et pose sur son
nez les lunettes orange super-cool qui lui
évitent d’être éblouie par la lumière aveu-
glante. Elle a le droit d’appuyer elle-même
sur le bouton qui abaisse lentement le
dossier. Il s’agit maintenant d’éliminer le
tartre qui s’est accumulé en petite quantité au niveau des collets. « Tu vois, c’est avec
cette baguette magique que je chasse les
bactéries », explique Madame Berisha. Lisa
ouvre tout grand la bouche. Elle est déjà
parfaitement familiarisée avec le fonctionnement de la clinique dentaire scolaire : la
ville de Zurich convoque les enfants pour
un contrôle dès l’âge de deux ans et les
classes de l’école enfantine sont convoquées une fois par an. En plus de cela, des
instructrices en soins dentaires visitent régulièrement les écoles et informent les enfants sur les soins dentaires et une alimentation saine. Lisa le sait : quand elle mange
du chocolat, de petits êtres viennent ensuite trier les résidus logés dans les sillons
de ses dents et prennent leurs aises dans sa
bouche. Quand les bactéries ont bien mangé, elles digèrent, « transpirent » et libèrent
de l’acide qui attaque l’émail. A l’école, elle
a pu faire un dessin de ces perfides petits
bonshommes. Pour les mettre le plus possible à la diète, elle prend le plus souvent
un fruit et des biscuits aux céréales complètes pour son casse-croûte.
Habituer les enfants à voir le
dentiste dès le plus jeune âge
Manuel ne sait pas encore tout ça. Accompagné de sa mère, ce petit bout de deux
ans vient pour son premier contrôle à la clinique dentaire scolaire. Mais il se méfie et
ferme résolument la bouche. Ce n’est que
quand sa mère le fait basculer en arrière
sur ses genoux qu’il permet qu’on jette un
coup d’œil à ses quenottes. Celles-ci sont
bien blanches et propres. Deux à trois fois
>>>
38
09 / 2014
par jour, il s’affaire à les brosser avec sa
petite brosse à dents et sa mère termine
généralement le travail. Dr Anina Rust est
satisfaite. Une seule chose la chagrine un
peu : la position des dents indique déjà
que Manuel suce son pouce. Elle souligne
que cette habitude est plus néfaste que la
tétine, que l’on peut en outre retirer à l’enfant. Manuel devra s’en débarrasser au plus
tard vers quatre ans, conseille-t-elle à sa
mère.
Etudiés pour
Votre pharmacie propose des produits
spécifiquement mis au point pour prendre
soin des dents des bébés et des enfants, qui se distinguent
essentiellement par leur douceur et leur fonction :
− Anneaux de dentition spéciaux, qui peuvent servir de brosse de
massage et d’apprentissage et soulagent la douleur lorsque bébé
fait ses dents
Les visites régulières à la clinique dentaire
ont pour but de familiariser les tout-petits avec l’institution, explique la dentiste.
« Ici, ils apprennent à prendre soin de
leurs dents en jouant. » Malheureusement,
toutes les familles ne profitent pas de cette
opportunité. Il arrive encore que des bouts
de chou s’y présentent pour la première
fois avec leur classe de l’école enfantine. A
quatre ans, certains présentent déjà des caries si avancées qu’elles nécessitent un traitement sous anesthésie. Heureusement,
cela devient rare, ajoute la spécialiste.
Les dentistes scolaires sont aussi souvent confrontés au syndrome du biberon :
quand les tout-petits suçotent en permanence un biberon de jus ou de lait, le sucre
et l’acide attaquent leurs fragiles dents de
− Sucettes orthodontiques qui n’entravent pas le développement
naturel des muscles des lèvres et de la mâchoire inférieure et
préviennent les malpositions dentaires
− Brosses à dents très souples spécifiquement destinées aux
nourrissons et jeunes enfants, avec une tête étroite et souple, afin
que le brossage des dents soit parfaitement indolore
− Brosses à dents souples pour enfants avec plus de 7 000 poils, pour
un nettoyage approfondi et respectueux des dents
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lait. « Après le brossage du soir, l’enfant ne
doit plus boire que de l’eau », conseille la
dentiste à la maman de Manuel. Celle-ci
acquiesce. La fin de la visite est arrivée et
Pour calmer les parents.
Les produits de la marque suisse Curaprox sont bien
conçus. Par exemple, la tétine contribue à éviter les
malpositions dentaires, causées par une tétine conventionnelle. Un hochet et une brosse à dents sont intégrés
dans l’anneau de dentition pour préparer au mieux les
bébés à leur première brosse à dents. La brosse à dents
CURAkid est extrêmement souple et nettoie avec une
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Manuel a si bien coopéré qu’il a le droit de
choisir un petit jouet dans la boîte de la
dentiste.
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09 / 2014
Les trois piliers d’une bonne dentition
Les règles à respecter pour prendre soin des dents de l’enfant ne diffèrent guère de
celles qui s’appliquent chez l’adulte. Dès que la première dent de lait perce la gencive,
il faut habituer l’enfant au rituel quotidien du brossage. Les minuscules dents peuvent
déjà être nettoyées à l’aide d’une brosse à dents souple et d’un dentifrice pour enfants. Les enfants un peu plus grands peuvent commencer à s’exercer eux-mêmes à
la technique du brossage. En fonction de leur habilité motrice, il revient toutefois aux
parents de finir le brossage, à peu près jusqu’à la fin du premier cycle primaire.
Si vous êtes toute votre vie attentif aux trois piliers d’une bonne dentition,
vous avez toutes les chances de pouvoir encore mordre la vie à pleines
dents jusqu’à un âge avancé :
1.L’hygiène bucco-dentaire
– La règle est de se brosser soigneusement les dents après chaque
repas principal. Mais attention, après avoir mangé des fruits ou
des aliments acides, il faut rincer la bouche avec de l’eau ou une
solution bucco-dentaire et attendre une demi-heure avant de
se brosser les dents. En effet, l’acidité peut ramollir légèrement
l’émail et le brossage risque alors d’endommager les dents.
– La bonne technique : brosser les surfaces masticatoires par un
mouvement de va-et-vient et les faces internes et externes en
décrivant des zigzags. Le dentiste et l’instructeur scolaire sont là
pour vous donner des indications plus précises.
– Si l’on n’a pas la possibilité de se brosser des dents, il faut recourir aux chewing-gums dentaires et aux bains de bouche.
– Utiliser une brosse souple ou une brosse à dents sonique électrique.
– A partir d’un certain âge (à convenir avec le dentiste ou l’hygiéniste dentaire), on nettoiera ses espaces interdentaires à l’aide
de fil dentaire ou de brossettes.
– Utiliser un gratte-langue une fois par jour pour éliminer le dépôt
bactérien, un geste également utile contre les caries et la mauvaise haleine, et qui peut déjà se justifier chez les enfants qui ont
tendance à avoir une langue chargée.
– Attention aux agents de blanchiment de certains dentifrices :
certains produits sont trop décapants. Ils abiment l’émail et favorisent la dégénérescence des gencives.
– Prévoir une visite d’hygiène dentaire et de contrôle une à deux
fois par an pour éliminer le tartre et détecter, à un stade précoce,
les éventuelles caries ou autres problèmes.
2.Une alimentation qui ménage les dents
– Ne s’autoriser des sucreries qu’après les repas
principaux suivis par un brossage. Pour les collations
entre les repas, penser aux biscuits aux céréales
complètes, aux galettes de riz et aux légumes et
fruits crus (sauf la banane). Se rincer ensuite la
bouche à l’eau.
– Les sucreries qui préservent les dents arborent
généralement le label Sympadent, avec lequel
les enfants sont familiarisés à l’école. Nombre de
ces produits contiennent toutefois des sucres de
synthèse, qui ont un effet laxatif. Il faut donc les
consommer en petites quantités.
3.Le fluor
– Les fluorures sont des sels qui sont stockés dans l’émail
et le durcissent. Ils agissent favorablement sur les stades
précurseurs de la carie. Il est donc important d’utiliser un
dentifrice au fluor. La plupart des produits courants en
contiennent suffisamment.
– Il est recommandé d’y ajouter l’action d’un gel au fluor
une fois par semaine. Celui-ci s’applique après le brossage,
avant le coucher, en se contentant de cracher le surplus,
sans rincer la bouche.
– Les jeunes enfants utiliseront un dentifrice correspondant à
leur tranche d’âge, car ils ne savent pas encore bien cracher.
La teneur en fluor de ces produits est réduite car, en grande
quantité, cette substance peut aussi être nocive.
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40
09 / 2014
Traitement anti-poux
« Horreur, un pou ! »
Dégoûtants, effrayants, les poux sont des hôtes extrêmement
malvenus. Pourtant, on sait aujourd’hui que le fait d’avoir des poux
ne dénote nullement un manque d’hygiène – au contraire : c’est sur
des têtes propres que ces parasites semblent se sentir le mieux.
C’est arrivé à presque toutes les mères une
ou plusieurs fois dans leur vie : leurs enfants
ramènent des poux à la maison. Nombreuses
sont celles qui meurent alors de désespoir
et de honte, alors qu’il n’y a aucune raison
d’avoir honte ni de désespérer. Christina
Ruob, pharmacienne, docteur en sciences
naturelles de l’EPF et membre du comité de
la Société Suisse des Experts des Poux (www.
skgf.ch), est une « experte » indépendante en
la matière et participe régulièrement à des
congrès internationaux sur les poux de tête.
Forte de ses connaissances, elle dispense
des formations au personnel qualifié, rédige
des notices pour les services de médecine
scolaire et assure la fonction de « déléguée
aux poux » auprès de 50 pharmacies suisses
spécialisées en dermatologie (www.medinform.ch). Dans l’interview qui suit, elle
nous explique comment on peut traiter aujourd’hui les poux sans substances toxiques
et les aspects auxquels il faut faire particulièrement attention.
Quels sont, à votre avis, les préjugés les
plus tenaces à l’égard des porteurs de
poux ?
Dr sc. nat. Christina Ruob : le manque d’hygiène est certainement le premier qui vient
à l’esprit. Aujourd’hui encore, beaucoup sont
d’avis que seuls les enfants « malpropres »
attrapent des poux, alors qu’il n’en est strictement rien. De même, les poux ne sont
pas des vecteurs de maladies, comme on le
pense souvent.
Faut-il laver la literie, les animaux en
peluche, la garde-robe et passer l’aspirateur sur les meubles pour éviter une
(ré-)infestation ?
Non, heureusement, mais beaucoup de
mères ne le savent pas et se compliquent
inutilement la vie ! Les poux ne sautent pas
et ne savent ni voler ni nager ; ils ne peuvent
que ramper d’un cheveu à l’autre. On ignore
encore pourquoi ils le font, mais d’après une
étude de Richard Pollak de l’Université Harvard à Boston, un autre mode de transmission peut être exclu avec une probabilité de
1:100 000. De plus, il est peut-être bon de savoir que seuls les poux vivants présents sur la
tête sont réellement « contagieux » : les poux
que l’on trouve par terre, sur les meubles ou
sur les vêtements (y compris les bonnets)
sont en général déjà morts ou agonisants.
Aucun pou ne quitte en effet sa source de
nourriture de plein gré (sauf pour passer directement d’un cheveu à l’autre). Par conséquent, la seule précaution à prendre est de
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09 / 2014
faire tremper les peignes, les brosses et les
élastiques à cheveux dans de l’eau savonneuse à 60 °C pendant 10 minutes.
Y a-t-il aussi des fausses idées reçues
concernant le traitement anti-poux ?
Oui, absolument. Selon une opinion hélas
prédominante, il faut asséner tout de suite
un « coup de massue chimique » à ces petites bêtes parasites dans l’espoir d’en être
débarrassé après une seule application. Mais
la plupart des produits doivent être appliqués deux fois pour que les œufs (appelés
« lentes ») soient également tués. A l’extrême
opposé, on retrouve bien sûr les mères qui
consacrent beaucoup de temps à éliminer
ces hôtes importuns en utilisant uniquement le peigne à poux. Si l’on considère
que le taux de succès d’un peignage même
intensif ne dépasse guère 60 %, le résultat
est maigre – sans parler de la corvée de plusieurs semaines qu’elles s’infligent.
En somme, comment procéder correctement en présence de poux ?
Ce que beaucoup ignorent, c’est que les enfants porteurs de poux ne doivent ni rester
à la maison, ni être renvoyés chez eux par
leurs professeurs. Il est par contre utile de
leur attacher les cheveux quand ils sont à
l’école ou au jardin d’enfants. Le traitement
des poux doit aussi être entrepris le jour
même de leur découverte, et tous les autres
membres de la famille (même les pères qui
ont les cheveux très courts !) doivent se soumettre à une inspection de leur cuir chevelu.
Au plus tard le lendemain, on informera les
camarades, amis et connaissances, ainsi que
les personnes qui ont autorité sur l’enfant, de
la possibilité qu’ils aient eux-mêmes attrapé
des poux. Ceci est particulièrement important pour briser le cercle vicieux des réinfestations. Pour le traitement, on procèdera
comme indiqué dans le tableau.
Quel produit anti-poux recommandez-vous ?
Un produit anti-poux doté d’un mécanisme
d’action physique, p. ex. à base de silicone,
doit être préféré aujourd’hui aux produits
chimiques classiques. Ces produits au principe d’action physique sont bien tolérés
et n’entraînent pas de résistances comme
les agents chimiques. Il est recommandé
de choisir un produit ayant démontré une
bonne efficacité dans des études factuelles
(« evidence-based »), c.-à-d. basées sur les
faits (voir www.lausinfo.ch).
n
Schéma de traitement contre les « poux de tête »
Jour 1
Traitement par un produit anti-poux
Jour 2
Peignage humide (peigne à poux !), contrôle de l’efficacité
Jour 5
Peignage humide
Jour 8, 9 ou 10
2e traitement (larves !)
Jour 9, 10 ou 11
Peignage humide le lendemain du traitement,
contrôle de l’efficacité
Jour 17
Event. peignage humide et dernier contrôle
Informations complémentaires : www.lausinfo.ch (en allemand)
Médecine alternative
Spagyrie minérale
Les bienfaits des sels minéraux comme actifs antivieillissement et concentrés d’énergie font le buzz !
Ils agissent sur les crampes musculaires, la fatigue et les problèmes de concentration.
Souvent, ils sont consommés sous forme de compléments alimentaires sans produire les
effets escomptés. Dans ce cas, les essences spagyriques minérales offrent une solution.
Christine Funke, pharmacienne
La spagyrie minérale permet de préparer
les minéraux sous une forme spéciale afin
d’assurer leur biodisponibilité optimale et
de résoudre durablement les problèmes de
carence et d’assimilation.
Ferrum phosphoricum (fer)
Quand le fer n’est pas suffisamment assimilé par l’organisme, on souffre souvent
de fatigue, d’un manque d’entrain, d’une
faiblesse immunitaire et d’inflammations
aiguës. Ferrum phosphoricum améliore le
transport de l’oxygène jusqu’aux cellules
et a donc un effet analgésique et énergétique. Ferrum phosphoricum vous aide à
faire face à vos devoirs et responsabilités
avec lucidité et concentration, et à vivre
votre vie en paix avec vous-même malgré
les contraintes extérieures.
Cuprum oxydatum nigrum
(oxyde cuivrique)
Lorsque nous métabolisons ou assimilons
insuffisamment le cuivre, nous nous sentons dépassés par le flux d’informations,
nous devenons hésitants et anxieux. Nous
essayons alors désespérément de tout
contrôler, ce qui est impossible avec notre
mode de vie trépidant. Cuprum oxydatum
détend et réveille votre confiance dans le
cours de la vie. Il vous permet de mieux
orienter votre antenne et de capter précisément l’émetteur adapté dans chaque cas.
Aqua maris (eau de mer)
Si l’équilibre hydrique de l’organisme n’est
pas correct, nos articulations grincent
et avancer devient un calvaire. L’essence
spagyrique Aqua maris lubrifie les articula-
L’eau de mer spagyrique lubrifie les muqueuses et les articulations
tions et les muqueuses, de manière à leur
assurer une mobilité tout en souplesse.
Aqua maris vous aide à avancer activement
dans la vie et à sentir que vous êtes un acteur à part entière de la société.
n
42
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Névrodermite et psoriasis
Des démangeaisons insupportables
Si leurs symptômes se ressemblent, leurs causes et leur aspect diffèrent :
névrodermite et psoriasis sont deux affections cutanées qui s’accompagnent
d’intenses démangeaisons et affectent lourdement les personnes touchées.
Christiane Schittny, pharmacienne
Des démangeaisons constantes, « à devenir
fou » ou « à se taper la tête contre les murs »,
deux expressions souvent utilisées par les
malades pour décrire leurs symptômes.
Tout juste permettent-elles aux personnes
non touchées de se faire une vague idée du
calvaire enduré par les malades. Outre les
symptômes purement physiques, le psoriasis et la névrodermite représentent souvent une épreuve psychologique de par
leur simple aspect. Car beaucoup croient
toujours que ces maladies sont liées à un
manque d’hygiène, voire même contagieuses. Faux et encore faux.
Qu’est-ce que la névrodermite ?
On la désigne aussi parfois sous le nom
de dermatite atopique, d’eczéma infantile
ou de coûtes de lait. D’où une première
conclusion : la maladie apparaît très sou-
vent très tôt chez le nourrisson ou le jeune
enfant. Les symptômes typiques de la névrodermite vont de légères éruptions cutanées à des inflammations très étendues
de la peau, presque toujours associées à
d’intenses démangeaisons. Outre une pré-
disposition génétique, différents facteurs
environnementaux interviennent dans
l’apparition de la maladie : stress psychique,
irritations de la peau par des substances
chimiques (p. ex. produits d’entretien, soins
du corps, lessives ou désinfectants), aller-
Boutons de fièvre – non merci!
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agit rapidement
soulage les symptômes: brûlures, démangeaisons,
tensions locales désagréables, rougeurs, enflures
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43
09 / 2014
gènes alimentaires (p. ex. lait, œufs, noix,
céréales) ou aériens (p. ex. poils d’animaux,
poussière, pollens ou moisissures) ou période de l’année (multiplication des cas au
printemps et à l’automne).
Une réduction de la fonction
protectrice de la peau
La peau des personnes touchées est typiquement sèche, squameuse et rêche. Les
glandes sébacées produisent trop peu de
lipides, si bien que la surface de la peau ne
peut être complètement recouverte du film
hydrolipidique qui protège celle des sujets
en bonne santé. Par ailleurs, la peau ne
contient pas assez d’urée et ne peut donc
pas retenir suffisamment d’eau. La fonction
de protection et de rempart de la peau des
personnes atteintes de névrodermite est
ainsi nettement compromise : la peau devient sujette à l’eczéma et aux infections (p.
ex. par des virus, des champignons ou des
germes pyogènes).
Qu’est-ce que le psoriasis ?
Le psoriasis est une affection cutanée caractérisée par des plaques rondes ou ovales,
clairement délimitées, très squameuses et
qui se démarquent nettement sur la peau.
Les zones le plus fréquemment touchées
sont les coudes, les genoux et le cuir chevelu, mais il peut aussi apparaître sur d’autres
parties du corps. Plus de la moitié des patients présentent aussi une atteinte au niveau des ongles des doigts et des orteils,
qui s’épaississent et se déforment. Environ
un malade sur cinq souffre en outre de
douleurs articulaires inflammatoires, c.-à-d.
d’arthrite psoriasique. Comme dans la névrodermite, les facteurs génétiques jouent
ici aussi un rôle important. Mais pour que
la maladie se déclare, d’autres facteurs déclenchants doivent s’y ajouter, notamment
des bactéries ou des virus, ce qui explique
que la maladie n’apparaît souvent pour la
première fois qu’après une infection aiguë.
Consulter en cas de doute
Un diagnostic précis du médecin s’impose
comme point de départ de tout traitement.
Selon le degré de sévérité et les circonstances, celui-ci instaurera un traitement
approprié, que le patient devra suivre très
consciencieusement. D’une part, on dispose pour ces deux affections de médicaments qui visent à soulager les symptômes,
notamment des substances anti-inflammatoires et antiprurigineuses (p. ex. antihistaminiques et cortisone) et de quelques
médicaments spécifiques disponibles sur
ordonnance. D’autre part, des thérapies
faisant intervenir la lumière, le climat, les
bains ou la relaxation ont également donné de bons résultats.
Des crèmes, des crèmes et encore
des crèmes…
Le b.a.-ba du traitement et de la prévention
de ces deux affections cutanées repose sur
des soins appropriés, souvent nécessaires
à vie. La priorité numéro un étant clairement de regraisser et d’hydrater la peau
lésée pour la réparer et lui permettre de
mieux résister aux agressions extérieures.
Lors du bain ou de la douche, il faut veiller à utiliser des produits haute tolérance
et relipidants et, d’une manière générale,
à se montrer très parcimonieux dans l’emploi des produits de lavage pour le corps.
Pour les soins de la peau qui suivent la toilette, il existe des pommades, crèmes et
lotions de grande qualité et très efficaces.
Elles se différencient essentiellement les
unes des autres par leur teneur en lipides
et leur consistance et contiennent souvent
également de l’urée. Il est utile d’en essayer
plusieurs pour trouver le produit le mieux
adapté à ses besoins.
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Votre peau est sèche, rougie et vous démange
à l’hamamélis
Hametum® LipoLotion
SCHWABE Pharma AG,
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et a un effet calmant
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ne contient pas de paraffine,
ni de paraben
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est soumise à des tests
dermatologiques
En vente dans votre pharmacie ou droguerie.
44
09 / 2014
Homéopathie
Quelles solutions en cas de cystite ?
Rentrée hier, Mélanie a passé de merveilleuses vacances avec
son mari. Mais aujourd’hui, elle ne se sent pas très bien. Elle a
constamment l’impression d’avoir besoin d’aller aux toilettes et le fait
d’uriner est douloureux. Sa vessie se serait-elle enflammée pendant
les vacances ? Elle fait le récapitulatif de ses symptômes car, se ditelle, un médicament homéopathique pourrait peut-être l’aider.
Jacqueline Ryffel, pharmacienne
Comme pour presque tous les problèmes
de santé, en cas de problèmes vésicaux, il
est important d’observer très précisément
les symptômes. Quand les douleurs ontelles commencé ? Qu’est-ce qui les a déclenchées? Comment se manifestent-elles,
qu’est-ce qui les aggrave et qu’est-ce qui les
calme ?
Comparez vos observations avec les caractéristiques des différents médicaments et
choisissez le plus approprié.
Quels médicaments
homéopathiques utiliser
en cas de cystite ?
Aconitum est le remède principal, surtout en
présence d’une fièvre et d’une soif intense.
Si vous ressentez une envie pressante et fréquente d’uriner sans production d’urine, ou
alors avec l’émission de quelques gouttes
seulement d’une urine foncée, rougeâtre,
trouble et parfois sanguinolente et brûlante, s’accompagnant d’une sensibilité
douloureuse de toute la sphère vésicale
caractérisée par des douleurs plus intenses
lors de la miction, prenez
Aconitum 30 CH.
En cas de besoin intense d’uriner sans y
parvenir ou avec l’émission de quelques
gouttes d’une urine foncée, très concentrée, s’accompagnant de sensations de
brûlures ou de piqûres, comme celles produites par un liquide brûlant, avant et après
la miction, ainsi que d’une douleur en coup
de couteau des reins à la vessie, prenez
Cantharis 30 CH.
Si le « catarrhe vésical » survient après un
refroidissement, en particulier suite au port
de vêtements trempés, à un contact avec
un sol humide ou à des changements incessants de température (chaleur estivale/
climatisation), ou s’il est chronique, que
l’urine a un aspect blanc laiteux, visqueux
et trouble, provoque d’intenses brûlures,
sent mauvais et s’échappe parfois involontairement, prenez Dulcamara 30 CH.
Aconitum napellus, l’aconit napel
Posologie
Diluez cinq globules dans un demi-verre
d’eau et buvez-en une gorgée deux à trois
fois au cours des heures qui suivent. Si les
plaintes persistent au bout de 24 heures,
changez de remède. Et surtout, n’oubliez
pas de boire beaucoup !
Si vous constatez la présence de sang dans
l’urine ou si les douleurs persistent, consultez un médecin.
n
LORS DE BRÛLURES
URINAIRES ET DE
SYMPTÔMES VÉSICAUX.
Le médicament à base de plantes
exerce des effets:
• légèrement anti-inﬂammatoires
• désinfectants dans les voies urinaires
• diurétiques
Consulter la notice d‘emballage.
Disponible en pharmacie et en droguerie.
Hänseler SA
CH-9100 Herisau
www.haenseler.ch
45
09 / 2014
La solution aux mots fléchés du numéro
astreaPHARMACIE de juillet/août 2014
se trouve en page 47.
Les gagnantes et gagnants de l’édition
astreaPHARMACIE de juin 2014
ont chacun reçu leur prix.
La solution était : S O U V E N I R
La solution aux mots fléchés ci-dessous sera
publiée dans le prochain numéro d’astreaPHARMACIE.
Les gagnants sont tirés au sort et informés par courrier.
Aucune correspondance ne sera échangée au sujet du
concours et celui-ci ne saurait donner lieu à aucune
voie de droit.
DUBOIS Alain - Jeu N° 53717
GAMMES
PARFOIS
TABLER
COUPERAIENT
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PANSUE
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NATTE
8
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3
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CURIUM
LOGÉE
ENNUYÉ
TIRAGE
MIRABELLES
AU
JAPON
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PASCAL
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6
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5
PREMIER
ALUMINIUM
7
PETITE
DANS
LE
LOIRET
COUCOU
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BISMUTH
ARRÊTA
PRIX
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1970
1
LUI
LÉGÈRE
MISES
BAS
ET LA
SUITE
4
MŒURS
URUS
TON
DE DO
1
DU
MATIN
PARAFFINE
2
3
ROI D'
ISRAËL
4
5
6
© Alain DUBOIS
7
8
Vous pouvez également transmettre votre solution par téléphone.
* E pouvez
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Date limite d’envoi : 30 septembre 2014.
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09 / 2014
Très efficace contre les
vergetures : avec de l’urée
et un complexe vitaminé
Remederm Crème Corporelle
de Louis Widmer hydrate et
nourrit intensément la peau.
Constipé de temps
en temps ?
Midro® – Laxatif à base
de plantes en cas de la
constipation occasionnelle.
Innovation française –
triple action anti-calories
pour la perte de poids
Poméol MEDICAL ACTI BALL à base
d’actifs naturels est indiqué pour la
perte de poids et la prévention de
l’obésité.
Posologie
individuelle
Des tests cliniques confirment qu’elle est
particulièrement efficace pour prévenir
et traiter les vergetures. Par ailleurs, elle
apporte un soin optimal à la peau sensible
des enfants. Remederm Crème Corporelle
apaise les rougeurs et les irritations et
protège efficacement du froid.
Sans ordonnance
en pharmacie et droguerie.
Ce sont des médicaments.
Demandez conseil à votre spécialiste
et lisez la notice d’emballage.
Pour plus d’informations :
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Midro AG, CH-4125 Riehen
Brûlures d’estomac ?
Ce n’est pas une fatalité !
Blistex® –
Le spécialiste du soin des lèvres
Pharmacode : 5951444
Le dispositif médical combine trois
fonctions dans un seul produit : il capte
les graisses, capte les sucres et réduit
l’appétit. Poméol MEDICAL ACTI BALL
aide à réduire les apports caloriques.
Riopan Gel Forte et Pantozol Control :
une équipe de choc en cas de brûlures
d’estomac !
Elimination de l’acide
Riopan Gel Forte réduit le taux d’acidité
excessif de l’estomac à un niveau optimal.
Traitement
à la base
Pantozol Control stoppe la sécrétion
excédentaire d’acide gastrique là où elle a
lieu : à la source.
Depuis plus
d’un demi-siècle, Blistex est l’un des
principaux fabricants de produits pour le
soin des lèvres. Des millions de personnes
dans le monde entier accordent leur
confiance aux produits Blistex.
Paranix –
élimine poux et lentes
A partir du 1er juillet, l’entreprise bâloise
Doetsch Grether AG, spécialisée dans les
soins médicaux et personnels, prend en
charge la distribution des produits de soin
des lèvres Blistex® en Suisse.
Poux et lentes peuvent être de vrais petits
monstres! Paranix Spray permet d’éliminer
facilement les poux et les lentes en seulement 15 minutes.
La double action de Paranix combat les
poux et les lentes par asphyxie et déshydratation. La nouvelle formule ne contient
pas d’insecticides, si bien que les poux ne
peuvent pas développer de résistance à
Paranix.
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(certifiés REMP 2013)
Tirage total :
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Annonces et marketing :
Healthcare Consulting Group SA
Rédaction :
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pas les yeux, ne contient ni
alcool ni émulsifiants, favorise le
11
bronzage naturel et est très bien
© Alain DUBOIS
toléré par les peaux sensibles.
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11
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Copyright : Tous les droits sont réservés pour tous les pays, y compris la traduction et
l’adaptation. Toute réimpression ou copie de texte, ainsi que toute utilisation sur des
supports électroniques, optiques ou multimédias, sont soumises à autorisation.
SENSOLAR Lotion après-soleil
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Rafraîchit de manière agréable,
régénère, hydrate et soigne la peau,
fabriquée à base d’huile d’Aloe Vera,
d’avocat et de macadamia, elle ne
contient ni alcool ni émulsifiants
et apaise les peaux sensibles
ou irritées.
© Alain DUBOIS
Solution des mots fléchés du numéro
astreaPHARMACIE juillet/août 2014
Le mot à trouver était MONTGOLFIERE
SENSOLAR Zero Bite
Offre une protection hautement
efficace et durable contre les piqûres
et morsures d’insectes, résiste à l’eau
et à la transpiration, ne contient pas
de DEET, convient également aux
enfants et aux femmes enceintes
et dégage un parfum agréable. Son principe actif est
recommandé par l’OMS pour le traitement préventif du
paludisme dans les tropiques.*
*Remarque : utilisez les répulsifs pour insectes avec précaution. Avant
toute utilisation, lisez l’étiquette et les informations concernant le produit.
Le prochain numéro d’astreaPHARMACIE sera
disponible en pharmacie dès le 1er octobre 2014.
Fournisseur officiel de
Swiss Beach Soccer, Swiss Cycling,
Swiss Rowing, ASG Golf
Disponibles en pharmacie et droguerie
Protéger correctement la peau
D’abord dans les vêtements qui protègent contre
le mauvais temps, et maintenant dans un tube :
la protection dermique
thermoactive
Autrefois cela paraissait impossible.
Aujourd’hui cela fait déjà depuis longtemps partie du quotidien : les textiles qui protègent de la pluie tout en
permettant l’évacuation de l’humidité
corporelle. Les technologies révolutionnaires ont rendu cela possible.
Ceci s’applique de la même manière à
une nouvelle crème pour la peau qui
la protège sans l’obstruer.
Concernant les crèmes de protection cutanée
à base d’huiles minérales (p. ex. vaseline), on
entend parfois qu’elles empêchent la peau de
« respirer » correctement et que l’humidité
s’accumule sous la couche de crème. Le nouveau Baume protecteur thermoactif de Linola qui ne contient aucune graisse minérale
est considéré comme la solution : aucune accumulation d’humidité. Les plis cutanés critiques sont ainsi protégés de manière optimale contre les lésions dues aux frottements,
à la transpiration ou à l’urine. Ce baume
contient en outre de précieux composants
végétaux qui apaisent les irritations cutanées
et favorisent le processus de régénération naturelle de la peau.
Domaines d’ application de la technologie de protection cutanée Linola :
Le nouveau baume protecteur thermoactif est
polyvalent : il peut être utilisé pour les soins des
bébés et des personnes âgées, ou pour les
activités sportives. Il convient également pour
les soins des personnes diabétiques
et en cas de forte surcharge pondérale.
Distribution : Alcina SA, 4132 Muttenz, www.linola.ch
La technologie thermoactive
Image du haut : le Baume protecteur (ligne
jaune) protège contre les frottements et
l’humidité (côté gauche de l’image). La
peau n’est cependant pas obstruée et peut
« respirer » (côté droit de l’image).
Sans oxyde de zinc
Contre les
frottements et
l’ humidité …
sous les seins
sur les fesses et
les parties intimes
sur les parties internes
des cuisses
NOUVEAU

Joie d`enfant - pharmaSuisse

Transcription

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