L`infection par le VPH : LES CONDYLOMES ACUMINÉS
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L`infection par le VPH : LES CONDYLOMES ACUMINÉS
Les ITSS : mieux prévenir et mieux traiter L’infection par le VPH : LES CONDYLOMES ACUMINÉS Information à titre indicatif. Se référer aux données scientifiques et aux lignes directrices publiées par les organismes reconnus. Définition Tableau clinique Infection virale causée par les génotypes à faible risque du virus du papillome humain. Les génotypes 6 et 11 causent plus de 90% des condylomes acuminés Les condylomes sont des lésions papulaires en forme de crête de coq ou de chou-fleur. Ils sont souvent multiples, asymétriques et polymorphiques. Ils causent parfois des saignements et du prurit. Ils se situent au niveau des organes génitaux externes, de l’anus et du méat urinaire. Les manifestations moins fréquentes des condylomes comprennent des lésions légèrement surélevées, des lésions papuleuses ou maculaires avec ou sans kératinisation ou une pigmentation brune/grise/bleuâtre, aussi appelées « papulose bowénoïde ». Durée de l’infection Complications La majorité des personnes atteintes guérissent spontanément après une période moyenne de 6-8 mois. La presque totalité des condylomes est guérie en 24 mois. Chez des personnes immunosupprimées, les condylomes peuvent resurgir. Période d’incubation Période de contagiosité Réservoir Modes de transmission Plusieurs semaines à plusieurs mois L’apparition de condylomes chez des personnes fidèles depuis plusieurs années nous laisse soupçonner une réactivation d’une infection latente Une personne qui présente des condylomes est considérée contagieuse jusqu’à la disparition des condylomes. Par contre, on ne peut garantir que la personne qui n’a plus de condylomes soit sans risque de transmission car il n’y a pas de test qui permette de confirmer la guérison et conséquemment la non contagiosité L’être humain Analyses de biologie médicale Papillomatose laryngée chez les nouveau-nés ou les jeunes adultes Complications anales avec troubles défécatoires Cytologie cervicale anormale ne pouvant être différenciée de celle causée par les VPH à risque élevé pour le cancer Obstruction des voies génitales chez les femmes enceintes Lésions oro pharyngées Par tous les contacts sexuels non protégées vaginaux ou anaux, avec et sans pénétration Par contact oral De la mère infectée à son enfant au moment de l’accouchement Au contraire du cancer du col, aucune analyse n’est indiquée à des fins de dépistage des condylomes. Pour les condylomes acuminés visibles, aucune analyse diagnostique n’est indiquée à moins qu’une néoplasie ne soit soupçonnée. Des analyses virales et sérologiques sont disponibles mais ne trouvent pas d’utilité en dehors du contexte de recherche ou de surveillance populationnelle Institut national de santé publique du Québec Ministère de la Santé et des Services sociaux 147 Les ITSS : Mieux prévenir et mieux traiter Traitement Prévention Les traitements se divisent en traitement à domicile et en traitement en établissement Traitement à domicile (contre-indiqués chez les femmes enceintes) o Podophyllotoxine BID 3 jours consécutifs puis 4 jours de repos. Reprendre le cycle 5 fois avant la réévaluation o Imiquimod OD lundi-mercredi-vendredi jusqu’à 16 semaines de traitement Traitement en établissement o Méthode physique : cryothérapie aux 4-6 semaines o Méthode chimique : acide trichloroacétique ou podophylline aux semaines ou plus o Méthode chirurgicale sous anesthésie locale ou générale : laser ou exérèse au scalpel ou au ciseau Les condoms utilisés très rigoureusement avant tout contact génital protègeraient assez bien Le vaccin quadrivalent Gardasil a démontré une protection à 99% contre les VPH 6 et 11. Par contre, moins de 10% des condylomes ne seraient pas prévenus par le vaccin Gardasil. Un autre vaccin, Cervarix est en développement et ne protège absolument pas contre les condylomes. Il vaut mieux s’abstenir de relations avec de nouveaux partenaires sexuels en présence de condylomes. Par contre, si la personne a eu plusieurs relations sexuelles avec une personne avant que les condylomes apparaissent, il est assez probable que la personne en question soit déjà infectée, rendant les condoms moins utiles en l’absence de risque d’autres ITSS. Recommander de s’abstenir de relations sexuelles tant que le traitement n’est pas terminé Promouvoir l’utilisation du condom avec tous les partenaires sexuels infectés ou non, pour les relations vaginales, anales ou orales Limiter au minimum ou éviter les activités sexuelles susceptibles de causer des lésions des muqueuses qui pourraient favoriser la transmission Éviter de partager des accessoires sexuels et les nettoyer avant usage Intervention préventive auprès des partenaires Il n’y a pas à proprement parlé d’intervention préventive auprès des partenaires car il n’y a pas de traitement épidémiologique des partenaires du cas-index symptomatiques ou pas SOURCES : − Monographie Gardasil, Merck Frosst Canada http://www.merckfrosst.ca/mfcl/fr/corporate/products/gardasil.html consulté le 15 octobre 2006 − Lignes directrices canadiennes sur les ITS, édition 2006 mise à jour 2008 , Agence de santé publique du Canada. 148 Institut national de santé publique du Québec Ministère de la Santé et des Services sociaux
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