FORAGE GÉOTHERMIQUE, NOTRE ENGAGEMENT QUALITÉ
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FORAGE GÉOTHERMIQUE, NOTRE ENGAGEMENT QUALITÉ
(*+0.1/+*1%;j \alh`glg2@&NYfAf_]f$:J?E%AddmkljYlagf2LGE9L=; \ja[cNYffa]j%Aehj]kkagf29dh`Y?jYh`a[Aehjae kmjhYha]jH=>;< []eZj]*((0 CONSEIL RÉGIONAL DU CENTRE ESPACE INFO ÉNERGIE 9, rue Saint-Pierre Lentin 45041 Orléans Cedex 1 FORAGE GÉOTHERMIQUE, NOTRE ENGAGEMENT QUALITÉ, VOTRE SATISFACTION ! Mb!Shjpo!Dfousf!t(fohbhf!qpvs!mb!rvbmju!ef!wpt!usbwbvy!ef!gpsbhf Tél. : 02 38 70 30 30 - Fax : 02 38 70 31 18 www.regioncentre.fr CHAMBRE RÉGIONALE DE MÉTIERS ET DE L'ARTISANAT DU CENTRE www.infoenergie.org BRGM 5, rue de la Lionne - 45000 Orléans 3, avenue C. Guillemin - BP 36009 45060 Orléans Cedex 2 Tél. : 02 38 68 03 32 - Fax : 02 38 68 01 07 Tél. : 02 38 64 34 34 www.crma-centre.fr DRECCTE CENTRE EGEE DÉVELOPPEMENT 12, place de l'Étape - 45000 Orléans 13, rue Chantepleure - 59650 Villeneuve dʼAscq Tél. : 02 38 41 76 00 - Fax : 02 38 56 43 31 Tél. : 03 20 47 96 31 ADEME Délégation Régionale Centre 22, rue Alsace-Lorraine - 45058 Orléans cedex 1 Tél. : 02 38 24 00 00 - Fax : 02 38 53 74 76 www.ademe.fr/centre Préfecture de la Région Centre 2007- 2013 Préfecture de la Région Centre En partenariat avec la Chambre Régionale de Métiers et de l'Artisanat du Centre 2007- 2013 tpnnbjsf Dpoufov!stvn!ev!epttjfs PRÉSENTATION DE GÉOQUAL Fiche 1 L’action collective forage en région Centre : l’origine de GÉOQUAL est une action commune des Entreprises de forages et Bureaux d’Etudes sous-sol pour définir et promouvoir des opérations de qualité. Fiche 2 La marque GÉOQUAL : La marque fournit des garanties de qualité par l’adhésion à une charte et des contrôles par des experts indépendants. Fiche 3 Le dispositif GÉOQUAL s’appuie sur des procédures d’adhésion et de renouvellement comportant des exigences techniques, commerciales et administratives. LA GÉOTHERMIE TRÈS BASSE ÉNERGIE Fiche 4 Présentation de la Géothermie en région Centre : la géothermie superficielle sur pompes à chaleur, dite « géothermie très basse énergie » et ses potentiels en région Centre. Fiche 5 Présentation de la Géothermie sur sondes : principe, mode de construction, fonctionnement et domaines d’application de cette technologie. Fiche 6 Présentation de la Géothermie sur nappe : principe, mode de construction, fonctionnement et domaines d’application de cette technologie. Fiche 7 Exemple d’opération : doublet de forage géothermique sur nappe. Fiche 8 Exemple d’opération : sondes géothermiques verticales. RÉUSSIR UNE OPÉRATION Fiche 9 Organiser : Jalons, Acteurs, Délais. Fiche 10 Évaluer la ressource et décider : Faisabilité et Dimensionnement. Fiche 11 Réussir les travaux : Canevas de cahier des charges. Fiche 12 Principales aides et soutiens en région Centre. Fiche 13 Réglementations. Faisabilité et dimensionnement PERTINENCE PRÉFAISABILITÉ FAISABILITÉ Tâches Tâches Compréhension du projet et du contexte Recueil des besoins énergétiques Analyse Documentaire : • Géologique • Hydrogéologique Évaluation des contraintes environnementales majeures Affinage Besoins et Contexte : Rythmes et niveaux des besoins, options multi-énergies Affinage Réglementaire • Blocage éventuel ex ante, • Procédures et risques Affinage des fourchettes sur les ressources énergétiques Approche technico-économique Test terrain : • Dossier réglementaire éventuel • Cahier des charges-appel d’offre • Test, essais et interprétation Dimensionnement (doublet de forage, champ de sondes) Variantes Besoins/Technologies Élaboration de Dossiers (Réglementaires, Soutiens) Livrables Livrables Première évaluation des risques : • Environnementaux • Ressource énergétique Première confrontation Besoins - Ressources Conclusion sur pertinence > Le plus souvent, déclenche la préfaisabilité Livrables Écarts Besoins / Ressources (dans le temps) Risques / Contraintes réglementaires Soutiens publics possibles Conclusion sur préfaisabilité > Besoin ou non de tests terrain Rapport complet : > Base de Décision GTBE > Implantation des ouvrages > Procédures réglementaires > Dossiers de soutien > Conception des ouvrages > Plannings DÉCISION SUR GTBE Tâches PERTINENCE ET PRÉFAISABILITÉ FAISABILITÉ ET DIMENSIONNEMENT DÉTAIL DES OUVRAGES ET CAHIER DES CHARGES TRAVAUX FORAGE Travaux de test et essais Demande de soutien aux études Dossiers pour les forages de test Dossier réglementaire finalisé Étude par les O administrations K Demande de soutien Investissement Étude par les administrations Dossier réglementaire final O K Étapes des procédures réglementaires et dossiers de soutien Préfecture de la Région Centre 2007- 2013 RÉCEPTION ÉTAPES DU PROJET GTBE (*+0.1/+*1%;j \alh`glg2@&NYfAf_]f%Aehj]kkagf29dh`Y?jYh`a[Aehjae kmjhYha]jH=>;< []eZj]*()( Impact des procédures sur le déroulement MÖbdujpo!dpmmfdujwf!gpsbhf! hpuifsnjrvf!fo!shjpo!Dfousf )bdujpo!nfof!fo!3119* La mobilisation des professionnels du sous-sol pour la qualité de forages géothermiques Dans le cadre du grand projet “Pôle d’efficacité énergétique” du Contrat de Projets État Région 2007 – 2013, l’État, la Région et l’ADEME prévoient le soutien aux trois principaux potentiels régionaux en matière d’énergie renouvelable, bois-énergie, solaire et géothermie ainsi qu’un accompagnement à la structuration de ces filières notamment au travers des actions collectives d’entreprises. L’action collective “Forage géothermique en région Centre” a été bâtie à partir des discussions engagées avec les foreurs régionaux dans le cadre d’une étude stratégique sur la filière géothermique basse énergie en région, initiée par la Région Centre et plus particulièrement grâce à la réunion thématique “forage” du 22 mai 2007. Cette réunion, qui rassemblait une dizaine d’entreprises, a permis d’établir un diagnostic. Elle a montré que des besoins importants existaient et que les entreprises étaient motivées. Les 2 objectifs majeurs de l’action collective ont été : 1. Disposer en région Centre d’une offre d’un niveau de qualité équivalent à celui atteint par les pays voisins européens (Suisse, Finlande par exemple), tant sur le forage pour sondes que pour le forage sur aquifères. Cet objectif est matérialisé par l’attribution d’une marque aux entreprises adhérant au dispositif qualité : GÉOQUAL. 2. Convaincre les maîtres d’ouvrages et leurs conseils (bureaux d’études thermiques notamment) de faire appel à la géothermie dans leurs appels d’offre. Il s’agit notamment des collectivités, des promoteurs et des industriels. Une cible régionale d’une centaine d’opérations par an (hors pavillons individuels) paraît réalisable, compte tenu de la performance prouvée (coefficient de performance pouvant atteindre 5) et des soutiens aux études de faisabilité inscrits dans la convention de partenariat ADEME / Région. Les 3 grands axes développés dans l’action collective sont : • la création d’une marque de qualité (GÉOQUAL) permettant la promotion du forage géothermique très basse énergie, • l’appui technique aux entreprises, • l’élaboration d’un cadre pour les relations avec les BET (Bureaux d’Études Thermiques) et installateurs. Les participants à l’action collective sont des entreprises de forage et des bureaux d’études sous-sol régionaux qui se sont mobilisés tout au long de l’année 2008 pour construire une OFFRE DE QUALITÉ, au plus près du terrain. Liste des adhérents à l’action collective 2008 : Gjdif 2 ENTREPRISES GÉOQUAL CONTACT TÉLÉPHONE ADRESSE AQUAFOR CENTRE M. Jean-Yves DAUZATS 02 54 20 59 53 ZA des Tabardières - 41350 SAINT-CLAUDE-DE-DIRAY AQUIFORE MM. Jean-Marie et Damien GIRAULT 02 47 58 55 24 6, rue de Beauvais - 37220 TROGUES BOUDOT FORAGE DBF M. Yves BOUDOT 02 48 76 20 34 ZA les Grivelles - 18600 SANCOINS CARNIS FORAGES ORLEANAIS MM. Didier et Pierre CARNIS 02 38 76 71 71 560, rue de Champdoux - 45560 SAINT-DENIS-EN-VAL CHAGNON FORAGE M. Pascal CHAGNON 02 54 76 07 02 165, rue de Loreux - 41200 ROMORANTIN-LANTHENAY CISSE SARL M. Emmanuel CISSE 02 43 35 13 09 Z.I. de la Vollerie - 72440 BOULOIRE EXEAU CENTRE M. Hervé LECOMTE 02 38 58 30 56 282, Rte Départementale 948 - 45460 BOUZY-LA-FORÊT GAUDAIS J.B. M. Jean-Bernard GAUDAIS 02 54 38 35 64 Château Gros - 36500 VENDOEUVRES PICARDIE FORAGES M. Michel BONIFACE 03 22 76 65 48 5, rue de Péronne - 80340 MORCOURT ROBERT FABRICE M. Fabrice ROBERT 02 38 39 35 57 3, rue Moulin de Villiers - 45480 CHAUSSY ROBERT Frères MM. Cédric et Frédéric ROBERT 02 54 44 37 53 2, rue de la Ridenne - 41120 CORMERAY TOURAINE FORAGE M. Dominique LUCIER 02 47 26 76 92 40, rue des Granges - 37260 MONTS VAN INGEN FORAGES M. Henri VAN INGEN 02 54 37 58 91 Les Grèves - 37290 TOURNON-SAINT-PIERRE VILLEDIEU Frères M. Philippe VILLEDIEU 02 37 96 77 11 1bis, rue des Champarts - 28180 DANGEAU ANTEA INGENIERIE (Bureau d’Études sous-sol) M. Jean-Yves AUSSEUR 02 38 64 37 37 3, av. C. Guillemin - BP 6119 - 45061 ORLÉANS Cedex 2 EAU et INDUSTRIE (Bureau d’Études sous-sol) M. Dominique CHIGOT 02 38 45 42 42 1121, rue de la Bergeresse - 45160 OLIVET EDREE (Bureau d’Études sous-sol) M. Bruno LECLERC 02 38 64 02 07 101, rue Jacques Charles - 45160 OLIVET HYDROMINES (Bureau d’Études sous-sol) M. Serge COHEN-SKALI 02 54 88 26 01 13, rue Anne Grelat - 41300 SALBRIS Grâce à l’animation réalisée par la Chambre Régionale de Métiers et de l’Artisanat du Centre, avec l’appui des experts du BRGM et d’EGEE Développement, et le soutien de la Région Centre, de la DRIRE du Centre et de l’ADEME : • les entreprises de forages ont élaboré un guide des bonnes pratiques du forage géothermique, tant sur sondes que sur nappes, en conformité avec les réglementations et normes en vigueur, • leurs compétences ont été évaluées de façon indépendante (audits sur chantier), • la qualité des relations des entreprises de forage, tout au long des projets, avec les maîtres d’ouvrages, maîtres d’œuvre et tous les autres professionnels de la filière a donné lieu à un atelier de travail en mai 2008, qui a permis de définir conjointement les points clés pour la réussite des opérations de géothermie, • des cahiers des charges types ont été mis au point pour guider la maîtrise d’ouvrages, • les engagements à respecter vis-à-vis des clients ont été matérialisés par une charte. Guide des bonnes pratiques Marque : Groupe de travail : janvier - juin 2008 Groupe de travail : juin 2008 Expertises individuelles • Engagement par la Charte • Règlement d’usage • Contrôles par expertises juin - juillet 2008 Relations entre acteurs Cahiers des charges types 2 Préfecture de la Région Centre 2007- 2013 Gjdif Groupe de travail : mars - mai 2008 Atelier du 22 mai 2008 (*+0.1/+*1%;j \alh`glg2@&NYfAf_]f%Aehj]kkagf29dh`Y?jYh`a[Aehjae kmjhYha]jH=>;< []eZj]*()( Cette action collective a débouché sur la création de la marque régionale de qualité GÉOQUAL. Mb!nbsrvf!Hprvbm Qpvs!eft!gpsbhft!hpuifsnjrvft!ef!rvbmju! fo!shjpo!Dfousf Les objectifs de GÉOQUAL • Promouvoir et diffuser les bonnes pratiques du forage géothermique, • Développer la qualité des installations en région Centre, • Conforter les clients (particuliers et Maîtres d’ouvrages) dans le choix d’un professionnel qualifié. Pourquoi GÉOQUAL, marque régionale de qualité ? Parce que votre installation géothermique doit : • disposer d’une ressource géothermique prélevée selon les règles de l’art, en fonction des conditions géologiques de votre site, • comporter des ouvrages souterrains à longue durée de vie, construits par des professionnels expérimentés, • respecter strictement les règles de protection de l’environnement et notamment celles relatives aux ressources en eaux souterraines et superficielles, • être réalisée sur la base de descriptifs et de budgets complets et précis, tenant compte de la situation de votre site et de vos besoins énergétiques moyens et de pointe. Pourquoi faire appel aux entreprises de forage titulaires de la marque GÉOQUAL ? • Les entreprises de forage respectent les 10 engagements de la Charte Qualité GÉOQUAL. • Elles sont titulaires de la marque soit au titre de la technologie des sondes (GÉOQUAL sondes), soit au titre des nappes (GÉOQUAL nappes), soit au titre des deux (GÉOQUAL sondes et nappes). • Elles sont auditées à l’entrée, puis une fois tous les trois ans, par les experts du BRGM (GÉOQUAL sondes est obtenue sur la base de l’adhésion à Qualiforage, démarche qualité foreur ADEME-EDF-BRGM). Où trouver une entreprise GÉOQUAL ? La liste des entreprises titulaires de la marque GÉOQUAL est disponible sur les sites : • de la région Centre : www.energies-centre.regioncentre.fr • www.geothermie-perspectives.fr Gjdif 3 • de la Chambre Régionale de Métiers et de l’Artisanat du Centre : www.crma-centre.fr Charte GÉOQUAL pour les entreprises de FORAGE Élaborée en concertation avec les experts nationaux du BRGM, cette charte engage les foreurs sur dix points clés. 1. Disposer au sein de son entreprise des compétences professionnelles nécessaires, résultant au minimum d’une pratique confirmée du forage vertical, telle que prévue par le règlement de la marque. • les options sur les fournitures et tests prévus par le guide des bonnes pratiques applicables à la marque et notamment un pompage longue durée réalisé conformément à la norme expérimentale NF X10-999, 2. Ne mettre en œuvre que des matériels et équipements adaptés à la réalisation d’ouvrages souterrains de géothermie très basse énergie, permettant de respecter les réglementations ainsi que le guide des bonnes pratiques applicables à la marque. Ne soustraiter les travaux de forage et de construction des infrastructures souterraines qu’à des entreprises titulaires de la présente marque, ou pouvant justifier de son équivalent. • les conditions d’interventions éventuelles sur l’ouvrage postérieurement à la réception. 3. Être à jour de ses obligations légales, sociales et fiscales, et disposer d’une garantie de responsabilité couvrant explicitement l’activité de forage et réalisation d’ouvrages souterrains pour la géothermie très basse énergie. 4. Assurer auprès du client un rôle de conseil et pour cela : • L’assister dans le choix des solutions géothermiques les mieux adaptées aux besoins thermiques qu’il lui aura communiqués, compte tenu de la ressource locale géothermique espérée et des contraintes connues du site, • L’informer sur les démarches nécessaires, notamment au titre du Code minier et du Code de l’environnement, ainsi que sur les conditions d’octroi des aides publiques et des incitations fiscales en vigueur. Au besoin, effectuer pour son compte, certaines de ces démarches. 5. Soumettre au client un devis descriptif écrit, détaillé et complet, de l’ouvrage souterrain proposé, en fixant un délai de réalisation, des termes de paiement et des conditions de garantie légale, et faisant apparaître de façon distincte : • la présente Charte en annexe, 6. Une fois l’accord du client obtenu (devis cosigné), réaliser l’ouvrage commandé, dans le respect du guide de bonnes pratiques professionnelles applicables à la marque, ainsi que des normes et textes réglementaires applicables, selon les prescriptions prévues au devis. 7. Procéder à la réception des travaux en présence du client ou de son représentant, selon le protocole défini par le guide de bonnes pratiques professionnelles applicables à la marque. Lui remettre en outre à la réception tous les documents prévus par ce guide et notamment : • le descriptif de l’ouvrage, • le compte-rendu de fin de travaux, • les conditions éventuelles de garantie et d’entretien/maintenance lorsque les équipements fournis le justifient (cas des pompes de relevage par exemple), • tous les dossiers requis par la réglementation. 8. Remettre au client une facture descriptive détaillée et complète de la prestation, qui distingue a minima le poste “fourniture d’équipements”, et le poste “main-d’œuvre », et comporte une désignation précise des équipements fixes, mobiles, installés, et références exactes de leur certification éventuelle. Fournir en outre toute attestation signée dont le client aurait besoin pour faire valoir ses droits aux primes publiques et crédits d’impôt. • les conditions requises pour un bon déroulement du chantier, • les limites de fournitures avec les autres corps de métier, • les tests minimum obligatoires des ouvrages réalisés imposés par la marque : - épreuves de mise sous pression pour les opérations sur sondes, conformément à la norme NF X10 -970 , - pour les opérations sur nappes, pompage par paliers (3 paliers de 1 heure), suivi d’un pompage de 12 heures à débit constant, 9. Sur simple notification de l’organisme chargé de la gestion de la marque, favoriser toute opération de contrôle que cet organisme ou son mandataire souhaiterait effectuer sur ses ateliers et chantiers, aux fins d’examiner les conditions de mise en œuvre et de réalisation des prestations. 10. Être à jour des cotisations annuelles. Pourquoi faire appel aux bureaux d’études sous-sol titulaires de la marque GÉOQUAL ? Extraire la chaleur du sous-sol nécessite une forte expertise, concernant aussi bien la connaissance des différentes couches et de leurs potentiels, que la maîtrise des conditions d’extraction (ingénierie des forages, réglementations). Les BE Titulaires de la marque : • Respectent les 10 engagements de la Charte Qualité GÉOQUAL, • Réalisent des études sous-sol générales, et, pour certains, des missions d’ingénierie sous-sol (mission de maîtrise d’œuvre), • Disposent de compétences éprouvées et de références probantes en géologie, hydrogéologie, réglementation, conception et pilotage d’opérations de forages, en particulier dans le domaine de la géothermie très basse énergie. En fonction de leurs compétences respectives dans les projets de géothermie sur nappe et/ou sur sondes verticales, ils pourront vous assurer les meilleurs conseils et réalisations dans les principales missions suivantes : • Assistance à maîtrise d’ouvrage • Coordination des différents acteurs d’une opération (voir la fiche 9) • Préfaisabilité géologique et hydrogéologique • Faisabilité et dimensionnement des installations souterraines (voir la fiche 10) : caractéristiques des forages ; dimensionnement des doublets sur nappe pompage/réinjection ; dimensionnement des sondes géothermiques verticales et des champs de sonde • Établissement de cahiers des charges pour les travaux et tests sur les forages d’eau ou sondes géothermiques verticales (voir la fiche 11) • Élaboration des documents accompagnant les demandes autorisation ou déclaration (en application notamment du Code minier et du Code de l’Environnement) : document ou note d’incidence • Interprétation des pompages d’essai, test d’absorption, diagraphies en forage, analyses… • Recommandations pour la souscription à la garantie AQUAPAC • Information sur les possibilités d’aides financières des collectivités ou entreprises : ADEME, Conseil Régional, FEDER, Fonds Chaleur Renouvelable… Où trouver une entreprise GÉOQUAL ? La liste des entreprises titulaires de la marque GÉOQUAL est disponible sur les sites : • de la région Centre : www.energies-centre.regioncentre.fr • www.geothermie-perspectives.fr • de la Chambre Régionale de Métiers et l’Artisanat du Centre : www.crma-centre.fr Charte GÉOQUAL pour les BE sous-sol 2. Lors de ces missions : - Prendre en compte l’ensemble des réglementations applicables, notamment en alertant les Clients Maîtres d’Ouvrage, les Maîtres d’œuvre, les Installateurs et les Foreurs sur leurs obligations légales, - Respecter les bonnes pratiques et règles de l’art en matière géothermique, telles que définies par les normes, par les réglementations et par les organismes de référence tels que le BRGM, le CSTB et l’ADEME, notamment en ce qui concerne : • les analyses et évaluations des sous-sols à des fins géothermiques, • les protocoles de mesure et d’essais, • la conception des ouvrages souterrains, • le choix et la mise en œuvre des techniques de forages, l’implantation des ouvrages (forages d’eau pour PAC géothermique, ou sondes géothermiques verticales). 5. Soumettre au client un devis descriptif écrit, détaillé et complet, accompagné de la présente charte, et faisant ressortir chaque prestations : 6. Une fois l’accord du client obtenu (devis cosigné), réaliser la mission conformément au devis. 7. Si la mission le prévoit, procéder à la réception des travaux selon un protocole précis, tel que défini dans le cahier des charges de la mission ou à défaut selon les règles de l’art et bonnes pratiques mentionnées au §2 de la présente charte. Les opérations de réception devront aboutir dans tous les cas à la remise au client. 8. Remettre au client une facture descriptive détaillée et complète de la prestation, faisant apparaître notamment les éléments requis pour les missions justiciables d’un soutien public. Fournir en outre toute attestation signée dont le client aurait besoin pour faire valoir ses droits. 9. Sur simple notification de l’organisme chargé de la gestion de la marque, favoriser toute opération de contrôle que cet organisme ou son mandataire souhaiterait effectuer au titre de la marque. 10. Être à jour des cotisations annuelles. 3. Être à jour de ses obligations légales, sociales et fiscales, et disposer d’une garantie de responsabilité couvrant explicitement le champ de la géothermie très basse énergie, selon les cas : • soit uniquement pour les missions d’études, • soit incluant les missions d’ingénierie propres à la Maîtrise d’Œuvre. 4. Assurer pour le client tout ou partie des missions suivantes : • Supervision des travaux, • Information et assistance sur les démarches et études réglementaires nécessaires, notamment au titre du Code de la Santé Publique, du Code Minier et du Code de l’Environnement. Au besoin, les effectuer pour le compte du Client. Gjdif • Conception des ouvrages et systèmes souterrains, 3 • Détermination des potentiels espérés du sous-sol d’un site et de leurs perspectives de valorisation, et notamment : (*+0.1/+*1%Aehj]kkagf29dh`Y?jYh`a[Aehjae kmjhYha]jH=>;< []eZj]*()( 1. Disposer au sein de son entreprise des compétences professionnelles nécessaires pour les missions d’Études et d’Ingénierie relatives aux forages, ouvrages et équipements souterrains destinés à la géothermie très basse énergie. Ces compétences résultent au minimum d’une pratique confirmée de telles missions, comme le prévoit le règlement de la marque. À ce titre, l’entreprise s’engage à fournir annuellement la liste des références et certificats de capacité obtenus. Hprvbm-mf!ejtqptjujg GÉOQUAL est une marque gérée par la Chambre Régionale de Métiers et de l’Artisanat du Centre (CRMAC) et le BRGM, avec le soutien de : • la Région Centre, • l’Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Énergie (ADEME) • la Direction Régionale des Entreprises, de la Concurrence, de la Consommation, du Travail et de l’Emploi (DIRECCTE) La marque GÉOQUAL est en cohérence avec les dispositifs existants et en cours d’élaboration au niveau national. Les titulaires : • sont des entreprises régionales ou qui interviennent régulièrement en région Centre, • respectent les engagements de la charte GÉOQUAL, • possèdent des compétences et des bonnes pratiques reconnues, • sont contrôlés par les experts du BRGM. Le contrôle des entreprises • seules des entreprises préalablement expertisées bénéficient de la marque, • le droit d’usage de la marque est accordé pour 3 ans par un comité d’attribution sur la base d’une expertise réalisée sur le terrain par le BRGM ; il est soumis ensuite : - à un contrôle annuel administratif et commercial, - à une expertise technique triennale indépendante. PREMIÈRE ADHÉSION Exigences administratives : - Identité du responsable légal RENOUVELLEMENT ANNUEL RENOUVELLEMENT TRIENNAL Exigences administratives : Justification de renouvellement pour les assurances Exigences administratives : Exigences techniques et commerciales, vérifiées par interrogation de clients : Exigences techniques vérifiées par expertise sur place du BRGM : Identiques à celles d’une première adhésion - Inscription au Registre du Commerce ou au Répertoire des Métiers ou KBIS - Engagement sur l’honneur du respect des obligations sociales et fiscales - Justification de souscription d’assurances Gjdif 4 Exigences techniques, vérifiées par expertise sur place du BRGM : - Respect des règles de bonnes pratiques - Rôle de conseil - Présence d’un chef foreur expérimenté (exercice depuis au moins 3 ans sur un minimum de 50 chantiers, ou disposant d’un certificat de qualification professionnelle) - Remise de devis et de factures détaillés - Pour la marque au titre des sondes, l’entreprise devra posséder la marque QUALIFORAGE - Utilisation de matériels appropriés au forage géothermique - Limitation de la sous-traitance à des foreurs ayant la marque ou son équivalent - Réception des ouvrages, remise du dossier de fin de travaux et du dossier règlementaire selon le protocole de la marque Suivi d’activité annuel Identiques à celles d’une première adhésion Exigences commerciales : Identiques à celles du renouvellement annuel Instruction du Dossier de Demande FOREUR BE sous-sol CRMA Centre Présentation générale de la marque, de ses critères d’attribution et du dossier d’adhésion Transfert du dossier d’adhésion au foreur/BE FOREUR / BE Rempli et retourne le dossier d’adhésion CRMA Centre Contrôle de la complétude du dossier d’adhésion Transfert du dossier au BRGM Paiement des frais de gestion BRGM Instruction technique des dossiers d’adhésion. Note de retour à la CRMA sur la conformité des dossiers et la sélection des entreprises à auditer GÉOQUAL SONDES COMITÉ D’ATTRIBUTION GÉOQUAL EAU Attribution de la marque conformément au résultat de l’audit et suivant la complétude du dossier de la marque demandée Procédure QUALIFORAGE Dossier non conforme ou à compléter CRMA Centre Finalisation du dossier pour passage en comité Dossier Dossier non conforme ou à compléter BRGM Visible Expert dans les 3 mois CRMA Centre Mise à jour du dossier BRGM Visible Expert COMITÉ D’ATTRIBUTION Réserves CRMA Centre Mise en attente BRGM Contre-visite ou contrôle sur pièces selon les cas 4 Renouvellement tous les 3 ans ACCORD Gjdif Foreur/BE bénéficie de l’animation annuelle (*+0.1/+*1%Aehj]kkagf29dh`Y?jYh`a[Aehjae kmjhYha]jH=>;< []eZj]*()( Renouvellement Triennal Qstfoubujpo!ef!mb!hpuifsnjf! ust!cbttf!ofshjf!)2*!; Qsjodjqft!hosbvy!fu!tqdjß djut!fo!shjpo!Dfousf Principes généraux de la géothermie Du grec gêo (terre) et thermos (chaud), la géothermie consiste à exploiter la chaleur stockée dans le sous-sol, ce qui représente un potentiel considérable : 1 km2 de roche, sur une profondeur de 10 km, renferme en moyenne une quantité d’énergie équivalant à 15 millions de Tonne Equivalent Pétrole (TEP)1. Ses usages sont aussi bien le chauffage, le rafraîchissement, que l’utilisation directe de la chaleur et la production d’électricité. L’accroissement de température, fonction de la profondeur, est appelé “gradient géothermique”. En France, le gradient est en moyenne de 3,3 °C/100 m (il varie de 10 °C/100 m dans le nord de l’Alsace à seulement 2 °C/100 m au pied des Pyrénées). La valorisation de la géothermie superficielle par les pompes à chaleur La géothermie superficielle par les pompes à chaleur exploite l’énergie contenue dans les terrains ou aquifères peu profonds (en général < 100 m) pour produire chaleur et/ou froid. La température exploitée est inférieure à 30 °C (généralement comprise entre 9 et 15 °C). À ces niveaux, il faut recourir aux pompes à chaleur (PAC) pour extraire l’énergie : on parle alors de géothermie très basse énergie (TBE). Les PAC peuvent fonctionner sur des dispositifs d’échange et d’extraction d’énergie avec le sous-sol (capteurs horizontaux, de profondeur inférieure à 2 m, capteurs verticaux, de profondeur généralement inférieure à 100 m), l’eau souterraine des aquifères peu profonds (forages de pompage), les eaux superficielles ou l’air (intérieur ou extérieur de l’habitat). Gjdif 5 Spécificités de la géothermie en région Centre Les couches géologiques sédimentaires du Bassin parisien y forment un empilement plus ou moins régulier, appuyé sur le socle cristallin du Massif Central. Elles dessinent des arcs successifs composés de formations géologiques de nature différente - grès du Trias, calcaires du Jurassique, sables et craie du Crétacé, calcaires de Beauce constituant autant de réservoirs aquifères sièges de la ressource géothermale de la région Centre : les coupes géologiques cicontre en schématisent la répartition (axes horizontaux en km, axes verticaux en m). Coupes géologiques ouest-est et nord-sud (1) La chaleur dégagée par notre globe a pour origine le refroidissement de son noyau, mais également la désintégration des éléments radioactifs présents dans ses roches : uranium, thorium, potassium, etc. 90 % de l’énergie dissipée provient en effet de ce mécanisme. (2) Le flux d’énergie à l’origine de ce gradient est de l’ordre de 60 mW/m2, valeur parfois nettement supérieure dans certaines zones instables du globe, et peut varier fortement même dans les zones continentales stables. Ce contexte géologique et hydrogéologique offre un important potentiel pour les exploitations en géothermie très basse énergie, aussi bien via les eaux souterraines (pompes à chaleur alimentées par forages d’eau) que via les terrains3 (sondes géothermiques verticales) : VIA DES FORAGES D’EAU : Près de la moitié de la surface du territoire de la région Centre (46 %) présente une productivité géothermale jugée FORTE, permettant des opérations géothermiques conséquentes, et 45 % présentent une productivité géothermale jugée MOYENNE, permettant des opérations géothermiques adaptées à du pavillon. Seulement 9 % du territoire ne se prêtent pas à la géothermie sur nappe. L’Atlas des ressources géothermales des aquifères superficielles en région Centre4 est un outil d’aide à la décision élaboré par le BRGM pour l’ADEME, EDF et La Région Centre orientant les professionnels sur le potentiel géothermique très basse énergie de ces aquifères. Carte des potentiels thermiques des nappes en région Centre Puissance thermique disponible dans les nappes - Hypothèse basse, exprimée en KW thermique, pour 6 °C de puisement sur la ressource. VIA DES CAPTEURS VERTICAUX : La quasi-totalité du territoire de la région Centre permet l’exploitation par capteurs verticaux. Pour une même profondeur de forage, la productivité varie principalement en fonction de la nature des terrains (couches géologiques) et de leur caractère aquifère (terrain saturé en eau ; perméabilité). (3) À noter qu’en région Centre, le potentiel géothermique pour extraction d’énergie via les sondes géothermiques n’a pas encore été cartographié. On peut en revanche souligner qu’une sonde peut être implantée dans presque la totalité des terrains (excepté les terrains fortement fissurés ou présentant des zones de perte). (4) Atlas disponible sur www.geothermie-perspectives.fr Gjdif 5 Des aides financières sont disponibles pour vos projets : Pour plus de renseignement voir la fiche 12 (*+0.1/+*1%;j \alh`glg2@&NYfAf_]f$:J?E$9<=E=%Aehj]kkagf29dh`Y?jYh`a[Aehjae kmjhYha]jH=>;< []eZj]*()( Source : BRGM - Atlas des ressources géothermales des aquifères superficielles en région Centre. Qstfoubujpo!ef!mb!hpuifsnjf! ust!cbttf!ofshjf!)3*!;! mft!tpoeft!hpuifsnjrvft!wfsujdbmft Principe général À partir de 20 m, la température du sous-sol est constante et ne dépend plus des variations de la température de l’air entre le jour et la nuit ou d’une saison à l’autre. La température entre 20 et 100 m est comprise entre 9 et 15 °C selon les zones géographiques (et l’altitude) et augmente d’environ 3,3 °C/100 m (gradient géothermique). Température (°C) 9 10 11 12 13 14 Gradient géothermique 15 0 20 60 80 100 Profondeur (m) 40 120 140 160 Une sonde géothermique verticale est un échangeur de chaleur installé verticalement dans un forage de l’ordre d’une centaine de mètres de profondeur : un fluide caloporteur, de qualité alimentaire (eau additionnée d’antigel1), circule en circuit fermé entre la pompe à chaleur et le forage, assurant l’extraction de la chaleur du sous-sol (par conduction), son transport (grâce à une pompe de circulation), et sa restitution au plancher chauffant à l’aide de la pompe à chaleur (PAC). Émetteur basse température (plancher chauffant) Pompe à chaleur (PAC) Gjdif 6 Sonde géothermique verticale : tube polyéthylène haute densité dans lequel circule, en circuit fermé, un liquide caloporteur (bleu : froid, sortie PAC ; rouge : chaud, entrée PAC) (1) Généralement du monopropylène Construction et fonctionnement Un ou deux forages d’un diamètre généralement compris entre 100-180 mm sont réalisés à proximité du bâtiment à chauffer. Leur profondeur dépend du volume des locaux à chauffer/rafraîchir et du type de terrain. Dans le forage terminé, on insère une boucle formée de 2 tubes de polyéthylène haute densité (PEHD) en forme de U et de diamètre 25, 32 ou 40 mm. L’espace annulaire entre les boucles et les parois du forage est rempli avec un mélange à base de ciment conducteur et de bentonite2, afin d’assurer un bon contact entre les tubes et la paroi du forage. Collecteur en forme d’Y Tube d’injection du ciment, diamètre 25 mm Manchon électrosoudable en tête de sonde Pied de sonde double U Pot de décantation éventuel Poids pour lester la sonde et faciliter sa mise en place Cimentation avec un coulis de ciment-bentonite spécialement adapté à la géothermie Ces sondes peuvent être installées dans pratiquement tous les types de sous-sol. L’installateur peut choisir de réaliser 1 ou plusieurs forages selon les besoins énergétiques du logement et en fonction des terrains. Il est important, pour pérenniser le fonctionnement de l’installation dans le temps et ainsi éviter d’appauvrir énergétiquement le sous-sol, que les forages respectent une distance minimale de 10 mètres. Dans le cas de bâtiments tertiaires ou de petits collectifs par exemple, un champ de sondes sera réalisé. L’espacement et la profondeur des sondes seront dimensionnés par un bureau d’études spécialisé. Domaines d’application Particulièrement bien adapté au chauffage basse température3, ce type d’installation permet d’assurer toute la saison de chauffe pour l’habitat individuel, et peut également fournir l’eau chaude sanitaire (seule ou couplée avec une autre énergie, comme le solaire par exemple). De plus, elle peut être conçue, sans surcoût, pour fournir un rafraîchissement l’été. Pour des immeubles d’habitation ou des bâtiments tertiaires, la même technologie peut être mise en œuvre mais avec un plus grand nombre de sondes ; on parle alors de champ de sondes géothermiques. (2) On appelle cette opération « la cimentation », opération qui permet le transfert de chaleur par contact direct entre les tubes de la sonde et les terrains. Elle assure également l’étanchéité du forage et la protection des eaux souterraines contre les infiltrations de surface ou l’intercommunication entre plusieurs (3) Type plancher chauffant, radiateur basse température (eau de chauffage < 30 °C) Mise en place d’une sonde verticale (GÉOFORAGE ALSACE) Ordres de grandeur NOMBRE ET LONGUEUR DE FORAGE En fonction des caractéristiques géologiques et climatiques locales, une sonde de 100 m de profondeur ou deux sondes géothermiques de 50 m de profondeur conviennent pour chauffer, par plancher chauffant, une maison d’environ 100 m2 habitables et de soutirer aux terrains une puissance totale de 5 kW, soit une puissance linéaire par mètre de sonde de 50 W. INVESTISSEMENT4 145 à 185 € par m2 chauffé. COÛT DE FONCTIONNEMENT4 2,3 à 3,5 € TTC par m2 et par an. La sonde géothermique verticale induit un coût d’investissement non négligeable, mais offre l’avantage d’une emprise au sol minimum, d’une jouissance du sol sans contrainte et un rendement annuel de la PAC très favorable. EXEMPLE DE RÉALISATION : L’ADEME réalise des suivis d’installations de PAC chez des particuliers de façon à évaluer les performances de ces systèmes en situation réelle. Un exemple standard est celui d’une maison individuelle de 175 m2 située à Vaugneray (Rhône) et construite en 2002. Cette habitation est chauffée par une PAC eau glycolée/eau d’une puissance thermique de 10,6 kW et utilise 2 sondes géothermiques de 80 m de profondeur pour soutirer cette puissance aux terrains, soit ~66 W par mètre linéaire de sonde, pour alimenter un plancher chauffantrafraîchissant. Sur la période de suivi, d’octobre 2003 à septembre 2004, le COP annuel moyen mesuré a été de 3,1 (pour un COP nominal de la machine de 3,8) et le coût du chauffage de seulement 2,1 € HT/m2, soit 367,5 € HT pour 175 m2. L’énergie électrique consommée pour le chauffage a été de 32 kWh/m2, soit de 5 600 kWh pour 175 m2. Ce coût est très faible par rapport aux valeurs rencontrées usuellement pour d’autres modes de chauffage. L’appoint électrique a représenté moins de 0,5 % de la consommation totale de chauffage. Sur cette année de mesure, le CO2 évité par rapport à un système de chauffage par chaudière gaz a été de 2,7 tonnes. Ces valeurs sont représentatives de PAC installées dans de l’habitat neuf. Dans le cas de rénovation, on rencontre habituellement des COP moyens annuels de 2,5 à 2,6. (ADEME, N°1 Bâtiment, Économie d’énergie, 2007) (4) Données ADEME, 2006 Informations complémentaires Une liste des foreurs engagés dans QUALIFORAGE, démarche qualité foreurs ADEME-EDF-BRGM pour la réalisation des forages pour sondes géothermiques, est accessible sur : http://www.geothermie-perspectives.fr L’ADEME propose un guide pratique Pompes à Chaleur géothermique à l’usage des particuliers : http://www.ademe.fr/particuliers/Fiches/pacg/rub3.htm Le site de l’Association Française pour les Pompes à Chaleur (AFPAC) : http://www.afpac.org Pour le choix des pompes à chaleur, la marque NF PAC, mise en œuvre par l’AFPAC est délivrée par l’AFAQ-AFNOR, certification permettant de vérifier la conformité des pompes à chaleur aux différentes normes en vigueur, françaises, européennes et internationales ainsi que le respect des performances : http://www.certita.org/referentiel_integral.html Pour les particuliers : les pompes à chaleur géothermiques sont éligibles au crédit d’impôts et peuvent bénéficier d’aides locales, les Espaces Info-Energie peuvent vous préciser les dispositifs régionaux en place : http://www.ademe.fr/particuliers/PIE/infoenergie2.html Gjdif 6 Pour les autres bâtiments : les opérations de géothermie très basse énergie peuvent donner lieu à des soutiens de l’ADEME et du Conseil Régional. http://www.regioncentre.fr/ http://www.ademe.fr/centre/ (*+0.1/+*1%;j \alh`glg2:J?E$9<=E=$=?==< n]dghh]e]fl%Aehj]kkagf29dh`Y?jYh`a[Aehjae kmjhYha]jH=>;< []eZj]*()( L’appellation QualiPAC a été créée par l’AFPAC en 2007, dans le but de faciliter la mise en relation des particuliers avec des installateurs de pompe à chaleur : http://www.afpac.org/qualite-installateurs-qualipac.php Qstfoubujpo!ef!mb!hpuifsnjf! ust!cbttf!ofshjf!)4*!;! mf!gpsbhf!eÖfbv!qpvs!bmjnfoufs!vof!qpnqf!!dibmfvs Principe La température de l’eau souterraine des formations aquifères est identique à celle du terrain qui la contient. En France, la température de l’eau souterraine peu profonde (20 à 100 m) est généralement comprise entre 9 et 15 °C : cette eau souterraine, à température plus ou moins constante tout au long de l’année, peut servir de source de calories pour alimenter une pompe à chaleur eau/eau. Construction et fonctionnement L’eau souterraine est prélevée par un puits de pompage ou un forage d’eau : une fois passée dans la pompe à chaleur (via un échangeur), elle doit, sauf exceptions1, être réinjectée dans sa formation géologique d’origine à l’aide d’un second forage dit de réinjection (on parle alors de doublet de forage). Différentes techniques de forage adaptées aux types de terrains (meubles ou consolidés) et à la profondeur du forage sont utilisables. Pour un fonctionnement pérenne et fiable de la PAC, le forage d’exploitation doit être réalisé en tenant compte des caractéristiques propres du terrain, avec un choix d’équipements et de matériaux appropriés. Une fois réalisé et équipé, le forage doit être testé (pompage d’essai) pour confirmer ses caractéristiques d’exploitation. SCHÉMA DE PRINCIPE DU DOUBLET DE FORAGE ET DE LA POMPE À CHALEUR (PAC) Pompage Rejet Q enr Echangeur La pompe à chaleur fonctionne selon le cycle thermodynamique suivant : Gjdif 7 Nappe Souterraine • la chaleur absorbée au milieu extérieur (eau souterraine ou sondes géothermiques est transférée au circuit de la PAC par un échangeur (évaporateur) dans lequel un fluide frigorigène se vaporise à basse température ; • le compresseur de la PAC (entraîné par un moteur électrique) comprime cette vapeur à haute pression ; • par l’échange thermique entre le condenseur et le milieu extérieur (= production de chaleur) la vapeur repasse à l’état liquide ; • le détendeur assure le passage du fluide liquide de la haute pression à la basse pression. (1) Il faut une autorisation pour rejeter dans un réseau, un cours d’eau, un lac… qui sont très protégés. Fonctionnement en mode chauffage Fonctionnement en mode climatisation Fonctionnement en mode rafraîchissement direct (by-pass PAC) Réinjection La préservation des ressources en eau conduit à privilégier la réinjection (dans la même nappe) des flux prélevés : • ceci est impératif dans les Zones de Répartition des Eaux (ZRE), ainsi que pour tout projet soutenu par le Fonds Chaleur ou par les fonds régionaux, • les collectivités locales et les préfets, à leur initiative, imposent également la réinjection pour interdire ou limiter les rejets en surface. En fonctionnement d’hiver, la pompe à chaleur géothermique prélève la chaleur contenue dans l’eau souterraine et restitue la chaleur à une température utilisable dans le circuit de chauffage du bâtiment (air, boucle d’eau, chauffage au sol). En fonctionnement d’été, une pompe à chaleur réversible permet (en mode rafraîchissement) de prélever l’énergie excédentaire à l’intérieur du bâtiment et de transférer la chaleur excédentaire (chaleur prélevée + la chaleur issue de la puissance du compresseur) dans l’eau souterraine. Une autre option est le rafraîchissement direct, qui consiste à utiliser directement (avec interposition d’un échangeur) l’eau de la nappe pour assurer le rafraîchissement. On by-pass ainsi la pompe à chaleur. Enfin, le fonctionnement en “thermofrigopompe” permet la production simultanée de chaud et de froid (destinés aux appareils terminaux qui assurent le traitement d’ambiance des différentes parties du bâtiment). L’eau souterraine constitue la source d’énergie sur laquelle la production vient puiser le chaud ou le froid nécessaire. Forage d’eau – Van Ingen forages Domaines d’application Ce type d’installation permet d’assurer la totalité des besoins de chauffage d’une habitation, d’un bâtiment collectif ou tertiaire, ou encore des bâtiments commerciaux (type supermarché, par exemple) ; il peut également fournir l’eau chaude sanitaire. En été, l’eau souterraine permet une fonction de rafraîchissement, par simple circulation de l’eau dans un plancher chauffant/rafraîchissant ou via un aérotherme. Les PAC réversibles sur eau souterraine peuvent également assurer les besoins de climatisation des bâtiments. La réalisation d’un ou plusieurs forages augmente le coût d’investissement, mais offre une emprise au sol minimum et des conditions de fonctionnement de la PAC très favorables au cours des saisons. Ordres de grandeur Un débit d’eau souterraine de l’ordre de 10 m3/h permet, avec une PAC ayant un COP de l’ordre de 3,3, de fournir une puissance de 100 kW en mode chauffage (avec un delta de la température prélevée/rejetée de 6 °C), ou en climatisation avec une PAC réversible (avec un delta T°C restitué de 11 °C). Un débit compris entre 1 à 2 m3/h permet d’assurer les besoins de chauffage d’un pavillon individuel de l’ordre de 150 m2. Forage d’eau – Entreprise CARNIS Pour un fonctionnement en rafraîchissement direct (free cooling), le débit nécessaire sera plus important car le différentiel de température est plus faible, de l’ordre de 3 °C. En revanche, les coûts de fonctionnement seront plus bas (la PAC ne fonctionnant pas). EXEMPLE DE RÉALISATION : Depuis 25 ans, le Palais des Congrès de Blois (ancienne Halle aux Grains, rénovée en 1985 et dotée d’une extension) est équipé d’une installation de chauffage et climatisation par Pompe à Chaleur sur nappe phréatique, avec en complément une chaudière électrique. Le bâtiment a une surface de 3 720 m2 (dont un hémicycle de 630 places et une grande halle de 950 m2). Un forage de captage (70 m) alimente le système avec de l’eau à 13°. L’eau est restituée à la nappe par un forage de réinjection. Le forage a été réalisé en 2 phases : - Percement jusqu’à l’argile et étanchéité par gaine ciment afin de ne pas mettre en communication la nappe de calcaire de Beauce et celle de la craie, - Percement de la nappe de la craie, installation d’un tube crépiné et remplissage extérieur en gravier pour filtration. Le système de pompe à chaleur est constitué de deux compresseurs à deux étages chacun, et d’un échangeur à plaques. En fonctionnement hivernal, la puissance de chauffage est de 440 kW, avec un régime de température de 38° à 45 °C. En fonctionnement estival, la puissance frigorifique est de 340 kW, avec un régime de température de 6° à 11 °C. La chaudière électrique modulable d’appoint a une puissance de 420 kW. Informations complémentaires http://www.geothermie-perspectives.fr/ Guide pratique ADEME : “Pompes à Chaleur géothermiques à l’usage des particuliers” : http://www.ademe.fr/particuliers/Fiches/pacg/rub3.htm Pour les autres bâtiments : les opérations de géothermie très basse énergie peuvent donner lieu à des soutiens de l’ADEME et du Conseil Régional : http://www.regioncentre.fr/ http://www.ademe.fr/centre/ Le site de l’Association Française pour les Pompes à Chaleur (AFPAC) : http://www.afpac.org/ L’appellation QualiPAC a été créée en 2007, dans le but de faciliter la mise en relation des particuliers avec des installateurs de pompe à chaleur : http://www.afpac.org/qualite-installateurs-qualipac.php Guide technique Pompes à chaleur géothermiques sur aquifère. ADEME, BRGM, EDF (2008), 72 pages. Éditions du BRGM. http://brgm.fr/ Gjdif Pour les particuliers : Les pompes à chaleur géothermiques sont éligibles au crédit d’impôts et peuvent bénéficier d’aides locales, les Espaces Info-Energie peuvent vous préciser les dispositifs régionaux en place : http://www.ademe.fr/particuliers/PIE/infoenergie2.html 7 Pour le choix des pompes à chaleur, la marque NF PAC est délivrée par l’AFAQ-AFNOR. Certification permettant de vérifier la conformité des pompes à chaleur aux différentes normes en vigueur, françaises, européennes et internationales ainsi que le respect des performances : http://www.certita.org/referentiel_integral.html (*+0.1/+*1%;j \alkh`glgk2@&NYfAf_]f$:J?E$9<=E=%Aehj]kkagf29dh`Y?jYh`a[Aehjae kmjhYha]jH=>;< []eZj]*()( La fiabilité de l’installation est très forte : - Pompes de relevage des forages remplacées en 1994 (40 m3/h), 1997 (20 m3/h), puis 2009 (20 m3/h). Le remplacement de 1997 est dû à une usure prématurée due à un fonctionnement par saccades. - Remplacement d’un des deux compresseurs de la pompe à chaleur en 2006. Consommation annuelle de l’installation (2003) : 558 450 kWh Pompes de forage : 95 506 kWh PAC + Pompes de circulation : 462 300 kWh Chaudière électrique : 646 kWh Epvcmfu!ef!Gpsbhft!hpuifsnjrvft tvs!obqqf!qpvs!mf!dibvggbhf Fyfnqmf!eÖpqsbujpo!ÓQfuju!DpmmfdujgÔ!; nbjtpo!eÖBddvfjm!Svsbm!qpvs!Qfstpooft!æhft!)NBSQB* La Maison d’Accueil Rural pour Personnes Âgées (MARPA) de Nesploy accueillera 22 logements pour personnes âgées (température de consigne à 21 °C), avec des parties communes. Pour ce bâtiment HQE, le maître d’ouvrage a opté pour un ensemble de solutions à hautes performances environnementales pour la construction et les besoins énergétiques. Ainsi, cet établissement pourra être labélisé THPE. Les choix technologiques ont été motivés par la volonté du Maître d’ouvrage d’utiliser des énergies renouvelables, sur les orientations de l’architecte. Les dimensionnements et les suivis de travaux ont été effectués par un bureau d’études fluides et deux bureaux d’études sous-sol. Le projet a bénéficié de l’aide financière conjointe de l’ADEME et de la Région Centre. Le contexte géologique et la disponibilité en terrain ont conduit à retenir les technologies suivantes : • pour le chauffage : le procédé par pompe à chaleur sur nappe avec création de 2 forages, le premier pour le pompage, le second pour la réinjection des eaux pompées, • pour la production d’eau chaude sanitaire : des capteurs solaires thermiques, • la ventilation et le rafraîchissement des locaux sont assistés par un dispositif de puits provençal. Description générale Gjdif 8 Commune NESPLOY – Loiret Maître d’ouvrage / Maître d’œuvre HAMOVAL / V. BOURGOIN (Architecte) ; ENERTEK centre (B.E. Fluides) Bureaux d’Études sous-sol ANTEA (préfaisabilité géologique) ; EAU & Industrie (faisabilité hydrogéologique + Maîtrise d’œuvre sous-sol) Usage / Procédé Chauffage / Géothermie sur nappe avec pompe à chaleur (PAC) Type de bâtiment Habitat collectif neuf (Maison de retraite) Surface à chauffer 1 400 m2 Puissance installation 59 kW Année d’installation 2008 (mise en service en janvier 2009) Déperditions thermiques totales 51,1 kW Type de PAC PAC eau/eau Type d’émetteurs Planchers chauffants Prélèvement géothermique Deux forages sur nappe (doublet : pompage/injection) Appoint Non Autres technologies d’ENR utilisées Eau chaude sanitaire produite par 23 m2 de capteurs solaires thermiques Ventilation et rafraîchissement assistés par puits provençal Dimensionnement PAC Puissance Nominale installée (kW) 59 kW Puissance appoint 0 COP nominal de la Pompe à Chaleur 3,41 Puissance absorbée par la PAC 17,3 kW Durée annuelle de fonctionnement 4 500 h Besoins énergétiques annuels 101 200 kWh Couverture des besoins par la PAC 100 % Entreprise de forage EXEAU Centre Descriptif des travaux de forages 2 forages Technique de forage : Rotary Profondeur des forages : 90 mètres Diamètres (utiles) des forages : 200 mm (prélèvement) et 150 mm (réinjection) Espacement des forages : 70 mètres Débit pompé : 7,9 m3/h Durée du chantier : 6 semaines Type de terrains (géologie) Sable / argiles et marnes / calcaire Nappe exploitée par le doublet Calcaires d’Étampes (*+0.1/+*1%;j \alh`glg2=?==< n]dghh]e]fl%Aehj]kkagf29dh`Y?jYh`a[Aehjae kmjhYha]jH=>;< []eZj]*()( Sur nappe d’eau souterraine : doublet de forages (pompage/injection) Gjdif Type de captage 8 Description de l’échangeur thermique souterrain Tpoeft!hpuifsnjrvft!wfsujdbmft Qpvs!mf!dibvggbhf-!mf!sbgsbdijttfnfou fu!mb!qspevdujpo!eÖfbv!dibvef!tbojubjsf! !!Fyfnqmf!eÖpqsbujpo!ÓqbsujdvmjfsÔ!; Ibcjubujpo!ef!N/!IFMJFSF Dans le cadre d’un projet de construction neuve, le propriétaire s’est orienté vers une solution faisant appel à la géothermie avec pompe à chaleur pour satisfaire les besoins de son habitation en chauffage, en rafraîchissement et en eau chaude sanitaire. Le choix a été motivé par la volonté d’utiliser une énergie renouvelable compte tenu des technologies présentées dans un salon du bâtiment, et sur les orientations d’une entreprise locale de chauffage. Le contexte géologique et la disponibilité en terrain ont conduit à retenir le procédé par sondes géothermiques verticales mises en place dans 4 forages de petit diamètre. Gjdif 9 Description générale Commune SOUDAY – Loir-et-Cher Usage / Fonction Chauffage + Rafraîchissement + Production d’Eau Chaude Sanitaire (ECS) Type de bâtiment Maison individuelle neuve Surface à chauffer 250 m2 Puissance installation 14,4 kW Année d’installation 2008 (mise en service prévue en octobre 2008) Type de Pompe à Chaleur PAC réversible eau/eau Type d’émetteurs Planchers chauffants/rafraîchissants au RdC (25 °C) + Ventilo-convecteurs à l’étage (50 °C) Prélèvement géothermique Sondes géothermiques verticales Appoint Électricité (uniquement en secours) Dimensionnement PAC Installateur Entreprise CARRE Jean-Claude Puissance installée (fournie par la PAC) 14,4 kW COP nominal de la Pompe à Chaleur 3,9 Puissance absorbée (consommée par la PAC) 3,7 kW Puissance frigorifique soutirée au terrain 10,7 kW Durée annuelle de fonctionnement Environ 9 mois (chauffage et rafraîchissement) Couverture des besoins par la PAC 100 % Entreprise de forage CISSE Sarl Descriptif des travaux de forages 4 forages avec capteur vertical (2 tubes en U) Profondeur des forages : 75 mètres Diamètre des forages : 200 mm Longueur totale de forage : 300 mètres Espacement entre forages : 10 mètres Machine de forage : “Teredo 310” sur chenilles Durée du chantier : 3 semaines Type de terrains (géologie) Argile / Tuffeaux calcaires / Grès / Sables Présence de 2 nappes souterraines Dans les tuffeaux et sables Puissance thermique moyenne soutirée au terrain 36 W/ml (Watts par mètre linéaire de forage) (*+0.1/+*1%;j \alh`glg2=?==< n]dghh]e]fl%Aehj]kkagf29dh`Y?jYh`a[Aehjae kmjhYha]jH=>;< []eZj]*()( Sondes Géothermiques Verticales Gjdif Type de captage 9 Description de l’échangeur thermique souterrain Pshbojtfs!;!! Kbmpot-!Bdufvst-!Embjt La réussite d’une opération de géothermie très basse énergie doit reposer sur : • La mise en place de travaux particuliers, spécifiques, liés à la nécessité de lever le plus tôt possible les incertitudes sur les ressources énergétiques récupérables à des conditions économiques acceptables. • La bonne intégration dans les différents travaux de deux acteurs complètement inhabituels dans un projet de construction : un Bureau d’Études spécialisé sous-sol & GTBE* et une entreprise de forage. Un bon déroulement des projets nécessite que leurs rôles soient compris, et que leurs relations avec les acteurs classiques (architectes, bureaux d’études thermiques, installateurs) fassent l’objet d’une grande attention. • La vérification que l’installateur-chauffagiste dispose de compétences de frigoriste pour choisir, mettre en place et effectuer les réglages de toutes les pompes (pompes à chaleur, ainsi que pompes de relevage et de réinjection pour les opérations sur nappes) et d’une expérience en matière de géothermie. * GTBE : Géothermie Très Basse Énergie Étapes de la vie d’un projet De la définition amont des choix jusqu’à l’exploitation, toutes les étapes sont impactées : Étapes du projet GTBE Études amont Réception Projet Pertinence et Préfaisabilité Faisabilité et Dimensionnement Détails des ouvrages et Cahier des charges Travaux Forage Travaux de tests et essais Décision GTBE Études amont RECOMMANDATIONS : Par rapport aux projets fondés sur les énergies fossiles, les projets d’aujourd’hui doivent impérativement comporter des études d’efficacité énergétique, incluant la prise en compte des énergies renouvelables. • Effectuer pour tout projet une étude multi-énergies mettant en évidence les temps de retour. Dès ce stade, la géothermie très basse énergie doit toujours être prise en compte comme une option sérieuse, car elle est presque partout disponible et facilement associable aux autres options. La particularité de la géothermie est que l’évaluation de la ressource accessible : • nécessite l’expertise d’un bureau d’études sous-sol spécialisé en géothermie très basse énergie, • requiert dans un grand nombre de cas des forages et des essais pour évaluer les potentiels. Gjdif : Ceci renforce la nécessité de procéder très tôt aux investigations, dans cette phase d’étude amont 1, qui fournira : • S’assurer qu’une compétence spécialisée sur les potentiels locaux du sous-sol et sur les aspects économiques de la géothermie très basse énergie existe bien au sein de l’entité choisie pour effectuer l’étude (la très grande variabilité des caractéristiques du sous-sol interdit de se contenter de simples ratios). De plus, les réglementations de protection de l’environnement et de la santé publique sont par nature complexes et très différentes selon les zones. • La faisabilité de la GTBE doit très préférentiellement être assurée avant que l’équipe de maîtrise d’œuvre ne soit choisie2. Ceci permet de réaliser et déposer les dossiers réglementaires à temps. • une proposition de choix de la technologie sur la base d’une faisabilité technique et économique, et de la prise en compte des réglementations, • Du fait des impératifs de délais (notamment réglementaires), il est indispensable que le BE spécialisé reçoive au plus tôt certaines données clés, principalement : - les emprises foncières (pour optimiser les implantations entre les différents ouvrages souterrains), • un dimensionnement des ouvrages et des équipements en fonction des besoins thermiques1. - les tracés précis des différents réseaux, enterrés aussi bien qu’aériens, VRD inclus, - les plans masses. (1) voir Fiche 10 (2) Soit par les équipes de maîtrise d’œuvre candidates, soit, ce qui est préférable compte tenu du coût, directement par le Maître d’Ouvrage. • Cette anticipation est également nécessaire pour faciliter l’examen des possibilités d’aides financières, et la prise en compte des critères d’éligibilité qui seront imposés au projet (par exemple au titre du « Fonds Chaleur »). Note importante : l’ADEME et la Région soutiennent ces Études, qui peuvent déboucher sur des soutiens aux opérations elles-mêmes (cf fiche 12). Études de projets Une fois l’option géothermique choisie, la conception détaillée des installations souterraines s’inscrit dans le cycle classique des études de l’équipe de maîtrise d’œuvre. Un BE sous-sol doit nécessairement intervenir dans cette étape. Une étroite collaboration doit être assurée avec l’architecte et avec le BE Thermique. Il faut notamment : ARCHITECTE Études BE FLUIDES/THERMIQUE Conception et Dimensionnement Thermique - que les implantations des forages et du local technique de la PAC permettent à la GTBE d’atteindre les performances prévues, ce qui nécessite leur prise en compte dès la phase Avant Projet Sommaire (APS), - que les cahiers des charges pour les travaux comportent un volet spécifique forage(s), complet et détaillé, avec un bordereau de prix détaillé, bien différencié de le partie fourniture et installation des pompes et des équipements de diffusion de chaleur et de froid (voir fiche 11). Travaux Collaboration INSTALLATEUR Livraison et Installation Diffuseurs et PAC Limites de Collaboration Cahier des Charges Fournitures Marchés BE SOUS SOL/Hydrogéologue Conception et Dimensionnement Ouvrage souterrain RECOMMANDATIONS : Dans les budgets des études projet de la maîtrise d’œuvre, prévoir un lot pour le BE sous-sol, avec au minimum : - Conception détaillée des ouvrages souterrains et des équipements associés - Rédaction du cahier des charges (voir la Fiche n°11). Réalisation La réalisation de l’ouvrage souterrain, de ses équipements et de ses liaisons avec les équipements intérieurs imposent des contraintes et la coordination des interventions. Le chantier de forage s’apparente à un chantier de terrassement : présence d’engins lourds, tranchées, stockage de matériaux. FOREUR Réalisation ouvrage souterrain R É C E P T I O N CAS DES OUVRAGES SUR NAPPES La réception se fait au vu des pompages d’essai et des tests de réinjection. Ces tests et essais sont effectués avec le matériel de l’entreprise de forage (pompe...) et non pas avec les équipements qui serviront à l’exploitation. CAS DES SONDES Les ouvrages souterrains sont réceptionnés sur la base d’un protocole validant la mise en œuvre des sondes, en application des bonnes pratiques. Il s’agit tout particulièrement de la réalisation primordiale des tests de mise en pression et de débit. La réception précise le partage des responsabilités entre le foreur et l’installateur, notamment en ce qui concerne le remplissage des tubes de sonde avec de l’eau glycolée. Deux acteurs interviennent : l’installateur et l’entreprise de forage. - le(s) forage(s), y compris ses (leurs) équipements fixes (tubes, crépines ou sondes, massifs de gravier) et les tests sur les ouvrages souterrains (pompages d’essai ou épreuves des sondes), - les équipements de pompage et de réinjection d’eau souterraine dans le cas des installations sur nappes 3, - le génie civil (tête de puits, tranchées entre l’ouvrage souterrain et le bâtiment) 4, - les équipements et installations intérieurs (incluant la pompe à chaleur). Favoriser les réponses groupées (mais en distinguant précisément les lots). Vérifier que le planning des travaux prévoit de réaliser très tôt les forages. Réception Il faut prévoir d’une part une réception des ouvrages souterrains (incluant, dans le cas des opérations sur nappe, les pompages d’essai réglementaires), et d’autre part une réception de l’installation en fonctionnement. La première doit être accompagnée par un BE sous-sol pour l’interprétation des pompages d’essai. ENTRETIEN DES OUVRAGES SOUTERRAINS FIXES Seuls les ouvrages fixes des forages sur nappes peuvent nécessiter, généralement après plusieurs années, une véritable maintenance : il s’agit d’évacuer les fines qui pourraient menacer de colmater les massifs, ou encore de décolmater les tubages crépinés. Cette opération est identique au « développement » souvent effectué préalablement à la mise en service des forages, et se fait selon différentes techniques, qui varient selon le contexte hydrogéologique et technique du forage (exemples : air lift, pompage alterné ou pistonnage permettant des chocs de pression, injection d’agents chimiques). ÉQUIPEMENTS MOBILES Les pompes de relevage et les pompes éventuelles de réinjection font, comme les pompes à chaleur, l’objet de garanties et de contrats de maintenance classiques sur ce type d’équipements à longue durée de vie. (3) Dans le cas des nappes, les équipements de relevage et de réinjection sont fournis et installés soit par l’installateur, soit, plus rarement, par le foreur. (4) Dans le cas des sondes, la ou les tranchées sont réalisées, de préférence, par l’entreprise en charge du génie civil. (*+0.1/+*1%Aehj]kkagf29dh`Y?jYh`a[Aehjae kmjhYha]jH=>;< []eZj]*()( Toujours prévoir des lots distincts pour : L’exploitation et la surveillance des ouvrages relèvent des Maîtres d’ouvrage, notamment pour protéger les nappes d’eau souterraine d’une pollution par les eaux de surface et pour empêcher tout mélange des eaux de différentes nappes. Pour les installations sur nappe, il convient notamment de contrôler : - les têtes de forage, de préférence annuellement, - le fond du forage, à chaque remontée de pompe et tous les trois ans au minimum. : RECOMMANDATIONS : Exploitation et maintenance des ouvrages Gjdif La répartition des tâches entre eux et leurs périodes d’interventions doivent avoir été précisément définies. wbmvfs!mb!sfttpvsdf!fu!edjefs;! Gbjtbcjmju!fu!Ejnfotjpoofnfou Même si la chaleur du sous-sol est toujours présente, une incertitude existe le plus souvent sur le montant à investir, car il dépend à la fois des conditions géologiques et hydrogéologiques du site et des besoins. La faisabilité de l’opération doit donc être soigneusement évaluée, aussi bien sur le plan technique qu’économique et réglementaire, avec des investigations au cas par cas, et souvent des travaux de test et d’essais. Points clés d’un bon dimensionnement ÉVALUER PRÉCISÉMENT LES BESOINS À COUVRIR Études amont C’est le rôle d’un Bureau d’Étude thermique, en collaboration étroite avec le Maître d’ouvrage. Le résultat, en ce qui concerne la GTBE*, est d’aboutir à un dimensionnement de la pompe à chaleur, de ses appels de puissance dans le temps et de ses coefficients de performance. BE Énergie Études énergétiques, Audits Intégration des EnR Attention : toute surévaluation est à proscrire : la réglementation, du fait des effets de seuil1, pourrait générer des délais incompatibles avec les plannings de construction, Besoins MAÎTRE D’OUVRAGE : Programmation Collaboration MAÎTRE D’OUVRAGE : Choix Appel d’offre sur GTBE Maîtrise d’œuvre Concours Ressources • des problèmes techniques graves pourraient se manifester XXXXXXX (pompes fonctionnant en dessous de leur régime minimal), • les projets ne seraient plus viables économiquement. Le Maître d’ouvrage doit donc imposer une étude précise des besoins énergétiques : • prenant bien en compte les impératifs de baisse des consommations liées au Grenelle de l‘environnement, et limitant strictement les marges BE Sous-sol & GTBE de sécurité admissibles, Faisabilité et dimensionnement •, fondée sur des simulations précises des fluctuations des besoins dans le • Fondée simulations précises des fluctuations dans lede temps (desur froiddes comme de chaud), permettant d’évaluer labesoins combinaison temps (de (ressource froid commededebase, chaud), permettantavec d’évaluer la GTBE constante), un oula combinaison des appoints de (notamment solaire). la GTBE (ressource de base, constante), avec un ou des appoints (notammentlasolaire). Par exemple, pour éviter de surdimensionner pompe à chaleur, Par exemple, pour éviter de sur d’appoints. dimensionner la pompe à chaleur, on ne elle ne fournira que 80 % de la puissance maximale requise, le reste provenant • GTBE = Géothemie Très Basse Énergie LEVER LES INCERTITUDES SUR LA RESSOURCE C’est le rôle du Bureau d’Études sous-sol. Trois étapes sont nécessaires, les deux premières pouvant être groupées. Gjdif PRÉFAISABILITÉ FAISABILITÉ Tâches Tâches Tâches Compréhension du projet et du contexte Recueil des besoins énergétiques Analyse Documentaire : • Géologique • Hydrogéologique Évaluation des contraintes environnementales majeures Affinage Besoins et Contexte : Rythmes et niveaux des besoins, options multi-énergies Affinage Réglementaire • Blocage éventuel ex ante, • Procédures et risques Affinage des fourchettes sur les ressources énergétiques Approche technico-économique Test terrain : • Dossier réglementaire éventuel • Cahier des charges-appel d’offre • Test, essais et interprétation Dimensionnement (doublet de forage, champ de sondes) Variantes Besoins/Technologies Élaboration de Dossiers (Réglementaires, Soutiens) Livrables Première évaluation des risques : • Environnementaux • Ressource énergétique Première confrontation Besoins - Ressources Conclusion sur pertinence > Le plus souvent, déclenche la préfaisabilité Livrables Écarts Besoins / Ressources (dans le temps) Risques / Contraintes réglementaires Soutiens publics possibles Conclusion sur préfaisabilité > Besoin ou non de tests terrain (1) Notamment les cas où la procédure doit comporter une enquête publique - voir fiche 13. . Livrables Rapport complet : > Base de Décision GTBE > Implantation des ouvrages > Procédures réglementaires > Dossiers de soutien > Conception des ouvrages > Plannings DÉCISION SUR GTBE 21 PERTINENCE Pertinence C’est une étape documentaire, légère, déterminant rapidement si la géothermie n’est pas à exclure du fait de caractéristiques majeures connues, du projet et du site. Ces cas d’exclusion (rares), sont décelés pour un faible coût. Dans les autres cas, la pertinence repère les points à approfondir. Préfaisabilité Elle a pour but de décider s’il est intéressant de recourir à la GTBE, ou s’il faut investiguer plus avant sur les ressources, et si des travaux sont nécessaires (travaux d’investigation sur le terrain, dossiers réglementaires…). Elle comporte : • des compléments documentaires pour affiner les ressources, • des contacts éventuels avec les administrations sur les aspects réglementaires, L’Atlas géothermie Centre, réalisé par le BRGM en partenariat avec l’ADEME, EDF et le Conseil Régional est téléchargeable sur www.geothermie-perspectives.fr • une approche des dimensionnements et des fourchettes budgétaires pour la(les) solution(s) envisageable(s). Ceci peut introduire des délais significatifs, notamment du fait des procédures indispensables. Tant que ces essais ne sont pas terminés, une incertitude existe sur la part possible des ressources énergétique du sous-sol dans la couverture des besoins2. Confrontée aux besoins, l’interprétation des données de terrain aboutit au dimensionnement des ouvrages3, ainsi qu’à une estimation économique précise, ce qui permet une décision définitive sur le recours à la GTBE. Une décision positive doit enclencher immédiatement la mise en œuvre des procédures réglementaires, comportant éventuellement un dossier d’incidence sur les impacts environnementaux. Dimensionnement des SONDES VERTICALES Selon la nature des terrains, la productivité thermique (“puissance spécifique” du captage par sonde double U) peut varier fortement : • Depuis 20W/mètre pour les sols de mauvaise qualité thermique (sédiments secs) • Jusqu’à plus de 70 W/mètre pour certaines roches En l’absence de toute étude, la puissance spécifique de 50 W par mètre est souvent utilisée dans le cas de terrains saturés en eau, ou de 35 W par mètre en terrains secs : la fourchette d’incertitude est donc très large, de - 50 % à + 50 %. Le Bureau d’Études spécialisé en sous-sol pourra, selon les cas : • évaluer la puissance spécifique en fonction de la nature des terrains et de leur humidité, en tenant compte des références existantes (Document Technique de QUALIFORAGE, norme VDI allemande, le Guide des bonnes pratiques de GÉOQUAL), • procéder à un essai de “réponse thermique globale” sur le site luimême, sur une profondeur correspondant au projet (en général < 100 m), le forage d’essai étant celui de la première sonde du champ de sondes. (2) Pour la technologie sur nappes, dans certains cas - notamment face à des couches karstiques - même les essais peuvent laisser subsister un aléa : c’est pourquoi la garantie AQUAPAC a été créée, qui assure contre un débit inférieur aux résultats des études et essais. (3) Nombre et profondeur des forages, caractéristiques des ouvrages, puissance des pompes. (4) Possibilité de production à partir d’un forage ou d’un puits (exprimée en m3/h). (5) Cas très rares où la réinjection en surface ou dans les réseaux est autorisée. (6) Cette distance est évaluée en fonction de multiples paramètres : nature et “débit de la nappe”, débit réinjecté, nature des couches géologiques. Dimensionnement des installations sur NAPPES PRODUCTIVITÉ DES NAPPES La productivité des nappes4 est très variable selon la nature des terrains et leur variabilité spatiale, dans certains cas à quelques mètres près. De plus, elle peut évoluer dans le temps en fonction des cycles hydrogéologiques (“hautes” et “basses” eaux) et des particularités locales (par exemple pour les nappes alluviales ou dans des secteurs à très forts pompages agricoles). L’atlas des aquifères de la région Centre est un outil d’aide à la décision pour les maîtres d’ouvrage : il fournit des estimations de débit à une échelle géographique relativement fine (avec un pas de 500 m). Cependant, il ne permet pas de s’affranchir d’une étude de faisabilité locale : • Ses références ne permettent en aucun cas de servir de base à une garantie de débit. • L’expérience des entreprises de forage et des bureaux d’études sous-sol, représente une source d’information permettant d’évaluer le risque dans de nombreux cas. CAPACITÉ DE L’OUVRAGE ET PRODUCTIVITÉ DE LA NAPPE Un ouvrage de captage est dimensionné pour alimenter la pompe à chaleur, et doit être capable de fournir le débit d’eau requis en pointe. Ce débit (en m3/h) est déterminé par le constructeur de la pompe à chaleur, et l’installateur doit la fournir au client. • Il ne faut pas confondre la capacité de l’ouvrage à produire ce débit avec la productivité de la nappe elle-même, qui peut évoluer dans le temps. • La responsabilité du foreur est de fournir un ouvrage ayant la capacité de produire à long terme le débit, mais il ne peut garantir le comportement de la nappe. • Le foreur réalisera pour s’assurer de la bonne productivité de l’ouvrage, un pompage d’essais conformément au guide des bonnes pratiques. (*+0.1/+*1%;j \alh`glg2J _agf;]flj]$LgeYl]%Aehj]kkagf29dh`Y?jYh`a[Aehjae kmjhYha]jH=>;< []eZj]*()( Lorsque la préfaisabilité est positive, des mesures in situ sont souvent nécessaires : piézomètre(s) et pompages d’essais pour les solutions sur nappes, tests de réponse thermique pour les solutions sur sondes. 21 Faisabilité Lorsqu’un champ de sondes est nécessaire (généralement, dès que l’on dépasse 300 à 400 m2 de surface à chauffer), le positionnement des sondes repose sur l’utilisation de modèles de calcul ; dans ce cas, l’intervention d’un Bureau d’Études sous-sol spécialisé est vivement recommandée. Gjdif À ce stade, les besoins énergétiques du projet sont déterminants, car ils fondent les scénarios économiques. Dbofwbt!ef!dbijfst!eft!dibshft! qpvs!mf!gpsbhf!hpuifsnjrvf! ust!cbttf!ofshjf En termes de marchés, une installation de géothermie très basse énergie repose sur trois volets distincts, qu’il est indispensable de bien distinguer : 1. La réalisation d’une étude de dimensionnement et de conception, présentée dans la fiche 10. 2. La mise au point du cahier des charges de fourniture et d’installation des équipements thermiques intérieurs : équipements de diffusion thermique, pompe à chaleur, fourniture éventuelle d’eau chaude sanitaire. Ce cahier des charges est classique. 3. La mise au point du cahier des charges concernant l’ouvrage souterrain et ses équipements, pour laquelle la présente fiche fournit les éléments fondamentaux et spécifiques aux opérations de géothermie très basse énergie. Champ couvert Le cahier des charges de réalisation de l’ouvrage souterrain et d’installation de ses équipements fixes et mobiles couvre : • la mise en place du chantier et les relations avec les autres entreprises (installateur, génie civil), • les travaux de forage proprement dit, • la construction de l’ouvrage souterrain intégrant ses équipements fixes, • la fourniture et l’installation des équipements mobiles dans le cas des opérations sur nappes (groupe de pompage, pompe éventuelle de réinjection), • la réalisation des tests de mise en pression pour les sondes et de pompages d’essai pour les forages d’eau, notamment nécessaires à la réception, Le préambule doit préciser : • la nécessité du respect des contraintes environnementales et réglementaires, tant durant les travaux que par les caractéristiques de l’ouvrage1, • les références en matière de respect des règles de l’art (DTU, Normes, Guide des bonnes pratiques), • les principaux résultats des études sur le dimensionnement et le positionnement (l’adjudicataire recevra bien entendu les résultats détaillés2), • la ou les délégations données par le maître d’ouvrage pour la conduite et la coordination de chantier, aussi bien sur le plan global, que, s’il y a lieu, sur le plan spécifique des installations fluides et thermiques, et du forage, • la fourniture de tous les documents requis (plans, compte-rendu de chantier, dossiers réglementaires). • la signalisation des travaux et la sécurisation du chantier, • Il convient que les entreprises disposent des résultats des études, et notamment : - du dimensionnement des besoins thermiques et des spécifications de la pompe à chaleur, - des études géologiques, hydrogéologiques et réglementaires. 22 PRÉAMBULE • dans le cas des opérations sur nappe, la réalisation éventuelle de “développements”, permettant aux ouvrages d’atteindre leur pleine capacité, NOTES IMPORTANTES : Gjdif Parties communes aux cahiers des charges des opérations sur nappeet sur sondes • Les limites de prestations entre les différentes entreprises, même en cas de groupement, doivent être soigneusement précisées, notamment pour assurer un bon déroulement des travaux : - les équipements mobiles des opérations sur nappe ne font pas partie des prestations de base du forage géothermique : il peuvent donc être pris en charge soit par l’entreprise de forage, soit par l’installateur, - les branchements entre ouvrages souterrains et pompe à chaleur sont généralement à la charge de l’installateur, mais peuvent être proposés par l’entreprise de forage si elle le prévoit dans son devis, - ces branchements nécessitent des tranchées : c’est l’entreprise de génie civil qui doit préférentiellement les réaliser. Elles peuvent toutefois être réalisées par le foreur ou l’installateur, s’ils le prévoient dans leurs devis. • le renvoi, en annexes du cahier des charges, des spécifications techniques qu’impose le maître d’ouvrage ; par exemple, les matériaux et équipements exigés pourront être spécifiés au moyen de fiches techniques des fournisseurs. (1) Et notamment : - Autorisation ou déclaration préalable au titre de la Loi sur l’Eau - Idem au titre de la protection : périmètres de protection des captages d’eau potable, Zone de Répartition des Eaux (ZRE), Installation Classée pour la Protection de l’Environnement (ICPE), Zone Naturelle d’Intérêt Écologique, Faunistique ou Floristique (ZNIEFF), etc. - Possibilité de rejet des eaux (pompages de nettoyage et de développement, pompages d’essai, exploitation, ...) - Autorisation de refoulement des eaux en réseau collectif (pluvial, unitaire) - Limites foncières d’autorisation d’implantation des ouvrages - Risques : “naturels” (inondation, carrière souterraine, cavités, ...) ou “industriels” (site pollué, zone de dissolution, ...) - Réseaux et ouvrages (enterrés et aériens) - Charges admissibles par les voiries d’accès (tonne / essieu) - Autorisation de stockage des boues (2) Et notamment : - Description sommaire du projet et des besoins thermiques en chauffage (= puissance installée) - Destination des prélèvements en eau (l’usage est parfois multiple) - Période annuelle effective d’exploitation - Débit de pointe et débit moyen annuel - Variante en rafraîchissement LOCALISATION ET PLANNING PRÉVISIONNEL La situation précise et les caractéristiques du chantier seront définies préférentiellement par les plans suivants : • plan de situation générale (échelle : 1/ 25 000), • plan cadastral, • plan masse avec maîtrise foncière du client et contraintes (réseaux, ...), • plan de situation des terrains disponibles pour le chantier (échelle : 1/ 2 000). Cette rubrique du cahier des charges précise : • l’implantation prévisionnelle des ouvrages à créer, • la délimitation des zones mises à disposition par le maître d’ouvrage pour la réalisation des travaux, • le planning prévisionnel des travaux et les délais d’intervention. Le cahier des charges du forage doit donc comporter, en ce qui le concerne, la fourniture d’un rapport de fin de travaux comportant : • la coupe des ouvrages avec les cotes, ainsi que les strates traversées, • les caractéristiques des matériaux (ciment, acier des tubes, gravier des massifs filtrants) et des équipements employés (forage, cimentation), • les résultats des essais et tests, • les évènements et aléas intervenus. OPÉRATIONS DE FIN DE CHANTIER Le cahier des charges prévoira les conditions du repli du chantier de forage, ainsi qu’éventuellement : • le rebouchage des tranchées, • la remise en état du terrain, • l’évacuation des déblais de forage. AMÉNAGEMENTS DU CHANTIER, MODALITÉS DE STOCKAGE ET DE STATIONNEMENT Cette rubrique précise les aménagements et contraintes (incluant branchements sur les réseaux) : • à la charge du maître d’ouvrage, • à la charge de l’entrepreneur. De plus, cette rubrique fournit les conditions particulières d’exécution, ainsi que les contraintes concernant la zone de travaux (incluant sécurisation de la zone, parcours des engins, locaux de chantier, stockage des boues de forage et matériaux). OPÉRATIONS DE FORAGE Cette rubrique fournit : • de façon optionnelle : les préconisations sur méthodes et matériels, • les références aux règles de l’art sur toute méthode utilisée, • les spécifications des forations (notamment diamètres permettant la réalisation d’un ouvrage de taille suffisante3), • les recommandations particulières pour la conduite des opérations (ex : gestion des boues), • les exigences sur l’échantillonnage : fréquence, modalités de conservation des échantillons. En cas de terrains meubles et boulants, l’utilisation d’un tubage provisoire4 peut être nécessaire. Celui-ci doit impérativement être retiré. DOCUMENTS EN FIN DE CHANTIER Outre le plan de recollement, le Dossier des Ouvrages Exécutés (DOE5) remis au maître d’ouvrage (avec copie obligatoire à la DRIRE) doit comporter : Opérations sur nappes Note préliminaire : Pour plus de détails, le maître d’ouvrage peut se référer à la Norme AFNOR NF X10-999 intitulée : “Forage d’eau et de géothermie. Réalisation, suivi et abandon d’ouvrage de captage ou de surveillance des eaux souterraines réalisés par forages”. Cette norme décrit les matériaux à utiliser, les diamètres de forage et épaisseurs de ciment, ainsi que les pompages d’essais. • la coupe géologique des terrains traversés, OBJET ET CONSISTANCE DES TRAVAUX • la coupe technique du forage, Description de l’ouvrage • les caractéristiques des matériaux (ciment, nature des tubes, gravier des massifs filtrants) et des équipements employés (tubages, tête de forage…), Cette rubrique comporte la profondeur et les diamètres de chaque ouvrage, ainsi que leur disposition sur le terrain. • les mesures et essais réalisés, De plus, l’étude de dimensionnement et le travail de l’expert sous-sol permettent de fournir au minimum : • le compte-rendu de fin de travaux, intégrant les évènements marquants figurant au cahier de relevés quotidiens. • une description de la nature des couches géologiques qui devraient être rencontrées, Le foreur doit tenir un cahier de relevés quotidiens des travaux, évènements et résultats des mesures, et fournir les éléments nécessaires pour le plan de recollement et le DOE. • une coupe technique prévisionnelle et un plan d’implantation détaillé de chaque forage, (3) Cimentations, et, pour les opérations sur nappe, massif filtrant (4) À ne pas confondre avec le tubage perdu éventuel de tenue des sols et terrains superficiels (5) À la charge soit du foreur, soit de l’installateur • une description des nappes et de leurs caractéristiques, • une évaluation des débits espérés. Limites de fourniture Il faut que soient précisément définis, et sans ambiguïté, les périmètres respectifs de responsabilités fournisseurs - entreprises // clients, en évitant toute lacune : il s’agira principalement de définir qui, de l’installateur ou du foreur, fournit et installe les pompes de relevage et de refoulement. SPÉCIFICATION DES MATÉRIAUX ET ÉQUIPEMENTS Cette rubrique fournit : • les références pour les différents matériaux utilisés : - tubes pleins et crépinés, - gravier pour massifs filtrants, - ciments. • les caractéristiques des pompes et équipements de relevage et de refoulement. • les échantillonnages éventuels d’eau et les analyses nécessaires8 au terme du “pompage de longue durée à débit constant”, notamment si l’eau de la nappe est potentiellement chargée en éléments corrosifs pour les pompes, ou en éléments favorisant le colmatage de l’ouvrage d’injection. TEST D’ABSORPTION DES FORAGES DE RÉINJECTION Pour les forages de réinjection9, le foreur réalise : • un pompage d’essai par palier (au minimum 3 paliers de 1 h par débit croissant), réalisé avec sa propre pompe, qui démontre la capacité de l’ouvrage à tenir la charge hydraulique, et fournit les caractéristiques spécifiques à l’ouvrage (pertes charges), • un test d’absorption d’une durée minimale de 8 heures au débit de pointe d’exploitation (sur eau claire) ; ce test ne doit pas être réalisé simultanément à des pompages (d’essais, de développement ou de nettoyage) effectués à proximité. ÉQUIPEMENTS FIXES, CIMENTATIONS ET MASSIFS FILTRANTS Ces spécifications sont cruciales pour assurer la longévité de l’installation et la préservation des nappes. La conformité aux règles de l’art (guide des bonnes pratiques, normes) est indispensable. DÉVELOPPEMENT Le développement de l’ouvrage devra être nécessaire en cas de résultat de pompage insuffisant. Dans ce cas, le cahier des charges précise : • description et positionnement des tubes et crépines6, • s’il est libre ou imposé (acidification et pompage ou simple pompage), • spécifications tubes et crépines (matériaux, diamètres), • les mesures à réaliser. Les points suivants sont particulièrement importants : • description des parties à cimenter, • spécifications pour le ciment : densité du laitier, exigences sur l’eau utilisée, etc., • modalités de cimentation (ex : cimentation remontante ; durée repos avant reprise des travaux), • description des massifs filtrants : dimensions, spécification des matériaux. TÊTES DE FORAGES • Hauteur hors sol. • Petit ouvrage de protection (capot, dalle de propreté) : description. NETTOYAGE Avant toute mise en œuvre de pompage d’essai, l’ouvrage est impérativement nettoyé jusqu’à obtention d’une eau claire. Le cahier des charges laisse la technique libre ou précise s’il est réalisé par pompage ou air-lift. POMPAGES D’ESSAI 7 Le foreur doit réaliser au minimum : • un pompage d’essai par palier (au minimum 3 paliers de 1 h par débit croissant), réalisé avec sa propre pompe, qui démontre la capacité de l’ouvrage à tenir la charge hydraulique, et fournit les caractéristiques spécifiques à l’ouvrage (pertes de charges), • un pompage continu de 24 h minimum (“pompage de longue durée à débit constant”), réalisé avec sa propre pompe, qui fournit une indication sérieuse sur la productivité de la nappe aquifère. Le cahier des charges laisse la technique libre ou précise s’il est réalisé par pompage ou air-lift. ÉQUIPEMENTS MOBILES DES OUVRAGES SOUTERRAINS L’entreprise de forage prend éventuellement en charge, en tant que lot individualisé (la répartition entre l’installateur et le foreur peut en effet être variable) : • la fourniture de la pompe de relevage, de la colonne de refoulement et des équipements de sécurité ; leurs installations, raccordements hydraulique et électrique, • les essais de ces équipements, • les travaux de terrassement (tranchées, ...) correspondants, • le(s) branchement(s) sur la PAC, • leur mise en service opérationnelle (jusqu’à la PAC). De même, pour les forages de réinjection, ce lot peut comprendre : • la fourniture et le raccordement des équipements hydrauliques depuis la PAC, pouvant inclure un refoulement sous pression avec une tête étanche, • les travaux de terrassement correspondants. RÉCEPTION Les modalités de réception sont détaillées sous la forme d’un protocole précisant, en particulier : • les mesures finales et leurs modalités, • les représentants respectifs du maître d’ouvrage et de l’entreprise, Le cahier des charges précise : • pour chacun de ces pompages : les durées, les enchaînements, les mesures à réaliser, et les exigences particulières (exemple : continuité pour les essais par palier), (6) Rappelons deux points-clés de la réglementation et de la qualité : - la réinjection doit avoir lieu exclusivement dans la nappe captée, - en nappe captive, le forage se déroule en deux étapes, imposant pour la traversée de la formation à capter un diamètre inférieur à celui nécessaire pour la foration des terrains de couverture. (7) Dans tout contentieux sur des ouvrages de forage sur nappe, les pompages d’essai jouent un grand rôle. (8) Par exemple : analyse : type P1 + fer + granulométrie laser. • les contrôles finaux et leurs modalités10. (9) Pour tout débit de réinjection en nappe supérieur à 8 m3/h, il est rappelé qu’une étude d’incidence est obligatoire. (10) Dans certains cas sont prévues des options pouvant aller jusqu’à des diagraphies au micro-moulinet de forage (pour localisation des zones de productivité de l’aquifère) ou des diagraphies gamma-ray (contrôle de la cimentation des tubages). 4. Opérations sur sondes Note préliminaire : Pour plus de détails (dimensionnement, géométrie du champ captant, cimentation...), le maître d’ouvrage peut se référer au document technique QUALIFORAGE, démarche qualité foreurs ADEME-EDF-BRGM, qui intègre la norme AFNOR NF X10-970. OBJET ET CONSISTANCE DES TRAVAUX Description de l’ouvrage Ce paragraphe comporte le nombre, la profondeur et les diamètres des forages et des sondes, ainsi que leur disposition sur le terrain. De plus, l’étude de dimensionnement et le travail de l’expert sous-sol devraient permettre de fournir au minimum : • une description de la nature des couches géologiques qui devraient être rencontrées, • une coupe technique prévisionnelle et un plan d’implantation détaillé. TÊTES DE FORAGES Cette rubrique précise la cote d’arrêt du bouchon de ciment en contrebas de la tranchée, pour permettre de respecter la courbure des tubes de sondes sans effort excessif. Elle prévoit des regards munis d’un bac de rétention pour les raccords. La hauteur de dépassement des tubes de sonde depuis le terrain naturel devra être précisée dans le devis pour le raccordement ultérieur des sondes (au premier collecteur ou à la pompe à chaleur). TESTS DE MISE EN PRESSION Les tests de mise en pression seront réalisés conformément au document technique QUALIFORAGE et au guide de bonnes pratiques GÉOQUAL. . Limites de fourniture SPÉCIFICATION DES MATÉRIAUX ET ÉQUIPEMENTS Dans cette rubrique, doivent être fournies les références pour les différents matériaux et équipements utilisés : • ciments, • sondes, • liquide caloporteur (eau glycolée avec mono propylène glycol, selon conditions hivernales locales). Pour les sondes elles-mêmes, une fiche d’épreuve de la sonde en atelier devra être fournie. ÉQUIPEMENTS FIXES • Les sondes seront conformes aux spécifications (§ ci-dessus). • Leur étanchéité aura préalablement été testée. • Elles devront avoir une longueur hors sol permettant le premier raccord, tel que prévu par le client. • Modalités de mise en place11. CIMENTATION La spécification de la cimentation est cruciale pour assurer les échanges thermiques, la longévité de l’installation et la préservation des nappes. (11) La mise en place des sondes est une opération délicate (il faut éviter pincements, frottements et éraflures), et il peut y avoir à les lester (cas de présence d’eau dans le forage). (12) La cimentation sur toute la hauteur, remontante et sous pression, assure de façon certaine la protection des nappes traversées, et doit être réalisée avec un ciment assurant une bonne conductivité thermique. Gjdif 22 La conformité au guide des bonnes pratiques à la norme AFNOR NF X10-970 et aux recommandations de l’engagement national qualité ADEME-BRGM-EDF est indispensable12. (*+0.1/+*1%;j \alh`glg2@&D][gel]$kg[a l =P=9M;]flj]%Aehj]kkagf29dh`Y?jYh`a[Aehjae kmjhYha]jH=>;< []eZj]*()( Il faut que soient précisément définis, et sans ambiguïté, les périmètres respectifs de responsabilités fournisseur - entreprise // clients, en évitant toute lacune : il s’agira principalement de définir qui, de l’installateur ou du foreur, effectue les travaux en surface pour le raccordement des sondes à la pompe à chaleur (tranchées, pose du circuit de surface, raccordement), et qui dresse le plan de recollement final et rassemble le dossier des ouvrages exécutés. Qsjodjqbmft!bjeft!fu!tpvujfot bvy!pqsbujpot!ef!Hpuifsnjf!Ust!Cbttf!ofshjf!! fo!shjpo!DFousf Les informations résumées ici ne peuvent en aucun cas se substituer au Code Général des Impôts, ni aux décisions officielles du Conseil Régional du Centre et de l’ADEME, qui seuls ont valeur légale, et ne peuvent donc engager en aucune manière leur responsabilité, ni celle des auteurs ou de GÉOQUAL. La présente fiche n’est pas exhaustive, et ne porte que sur les principaux soutiens disponibles en région Centre. Ces soutiens peuvent se combiner éventuellement à d’autres aides, notamment des collectivités locales ou européennes. Les informations sont actualisées en date du 30 mai 2010. Comme les modalités et les taux des aides peuvent évoluer parfois rapidement et fortement, il est vivement conseillé de consulter les sites internet listés en fin de fiche. Les aides et soutiens aux opérations des particuliers sont nationales. Les autres opérations sont régionales (« Fonds Chaleur », Convention ADEME-Région). Le crédit d’impôt Les dernières évolutions1 sont très favorables à la géothermie très basse énergie : le soutien porte maintenant à la fois sur la pompe à chaleur et sur le coût de pose de l’échangeur souterrain, avec un taux de 40 %. BÉNÉFICIAIRES ET CONDITIONS D’USAGE DU LOGEMENT • Pour les particuliers, • Domiciliation en France, • Habitation principale (propriétaires, locataires ou occupants à titre gratuit), ou logement achevé depuis plus de 2 ans que le propriétaire s’engage à louer nu à usage d’habitation principale pendant un minimum de 5 ans, à d’autres que son conjoint ou membre de son foyer fiscal. DÉPENSES CONCERNÉES • Équipements utilisant une source d’énergie renouvelable ou des PAC (autres qu’air/air), à finalité essentielle de production de chaleur ou d’ECS, ainsi que pose de l’échangeur de chaleur souterrain des PAC géothermiques. • Dépenses effectivement supportées, payées entre le 1/01/2005 et le 31/12/2012 (travaux réalisés dans un logement achevé), ou intégrées à un logement acquis neuf (ou en état futur d’achèvement, ou achevé) entre le 1/01/2005 et le 31/12/2012. PLAFOND DES DÉPENSES OUVRANT DROIT AU CRÉDIT D’IMPÔT Sur 5 ans, ce montant est < ou = à 8 000 € pour une personne célibataire, veuve ou divorcée et à 16 000 € pour un couple soumis à imposition commune, majoré de 400 € par personne à charge. 2009 à compter de 2010 Conditions de performances à compter du 01/01/2010 40 % 40 % COP ≥ 3,4 Pose de l’échangeur de chaleur souterrain des pompes à chaleur géothermiques Non applicable 40 % Pompes à chaleur (autres que air/air) thermodynamiques dédiées à la production d’eau chaude sanitaire Non applicable 40 % Pompes à chaleur géothermiques dont la finalité essentielle est la production de chaleur COP > 2,2 (norme EN 255-3) JUSTIFICATIFS Factures de l’entreprise ou attestation fournie par le vendeur ou le constructeur du logement. Gjdif 23 Isolaris Centre ISOLARIS est le prêt à taux 0% de la Région Centre pour les travaux d’isolation, de géothermie et d’installation solaires thermiques. Le coût du crédit est pris en charge par la Région Centre et ses partenaires bancaires et financiers : Banque Populaire Val de France, CIC Ouest, Crédit Mutuel du Centre et Domofinance. Les conditions énoncées ci-dessous sont valables au 01/10/10 et peuvent être modifiées sans préavis. BÉNÉFICIAIRES ET CONDITIONS D’USAGE DU LOGEMENT • Propriétaires occupants, • Propriétaires bailleurs, • Copropriétaires (hors bailleurs sociaux), • Résidant - en maison individuelle, appartement ou immeuble, - en résidence principale du propriétaire ou du locataire, - et situé sur le territoire de la région Centre. • Pour l’isolation : logement achevé depuis au moins deux ans. • Pour les installations d’énergie renouvelable : logement neuf ou ancien. (1) Notamment Loi n° 2010-237 du 9 mars 2010 de finances rectificative pour 2010 LES DÉPENSES COUVERTES PAR LE PRÊT ISOLARIS : - la pompe à chaleur - les coûts de main d’œuvre associés - les accessoires de pose, la plomberie, les émetteurs, le matériel associé ; - les forages et les coûts de main d’œuvre associés - le terrassement, les sondes et accessoires associés LES DÉPENSES EXCLUES : - les travaux d’aménagement et esthétiques: électricité, peinture, aménagement de terrasse, aménagement paysager - les pompes à chaleurs par aérothermie (air-eau et air-air) - les pompes à chaleur sol-eau CONDITIONS TECHNIQUES D’ÉLIGIBILITÉ AU PRÊT À TAUX ZÉRO ISOLARIS CENTRE Le bénéficiaire doit obligatoirement isoler son logement pour bénéficier d’Isolaris. Si les travaux ont déjà été menés, il doit fournir un justificatif ou remplir une attestation type sur l’honneur. La pompe à chaleur doit : avoir un coefficient de performance (COP) de 3,4 (mesuré selon la norme EN 14511 pour une température d’évaporation correspondant au point nominal de la norme et une température de sortie d’eau maximale de 35°C) Fonds Chaleur Renouvelable Le Fonds Chaleur Renouvelable est un fonds Grenelle confié à l’ADEME pour financer le développement de la chaleur renouvelable dans les secteurs de l’habitat collectif, des collectivités et des entreprises (agriculture, industrie, services). Les énergies renouvelables concernées sont le solaire thermique, la géothermie, la biomasse y compris le biogaz mais aussi la chaleur de récupération. Les réseaux de chaleur associés peuvent également être aidés. Doté d’un milliard d’euros pour la période 2009-2011, ce fonds sera ensuite revu par période triennale afin de répondre aux objectifs 2020 d’accroissement de la production de chaleur renouvelable (+10 M Tep dont 5,5 M Tep pour le fonds chaleur). Ce fonds vient en complément des Contrats de Projet État Régions. En ce qui concerne sa partie géothermie, il est géré par les Directions régionales de l’ADEME. DÉPENSES CONCERNÉES Les dépenses éligibles correspondent aux dépenses qui concourent directement à la réalisation de l’opération de production de chaleur2 (ingénierie comprise), déduction faite des dépenses qui auraient été réalisées pour une installation, couvrant les mêmes besoins, de production d’énergie à partir de combustibles fossiles. Le soutien aux entreprises devra respecter impérativement la règle communautaire, dite « de minimis », de respect du droit européen de la concurrence (soutien plafonné à 200 000 € sur trois ans pour l’ensemble des aides publiques reçues par une entreprise). Le temps de retour conventionnel du projet (sur une base de calcul proposée par l’ADEME) sera au maximum de 30 ans avant subvention. Cette subvention est, par ailleurs, plafonnée pour que ce temps de retour ne soit pas inférieur à 5 ans après subvention. CONDITIONS Dans tous les cas : Respect des réglementations : RT2005 sur les bâtiments, Codes de l’environnement, de la santé, minier, et des collectivités locales, Mise en place d’un comptage d’énergie (production géothermale, production PAC, consommations auxiliaires, consommations d’énergie d’appoint, ...) et d’un dispositif de recueil des données, permettant le calcul du COP global annuel, Avoir réalisé obligatoirement un audit préalable pour définir quelle énergie renouvelable répondra le mieux au projet, Le maître d’ouvrage bénéficiaire d’une aide aura à sa charge l’investissement et l’exploitation d’un comptage d’énergie télé-relevable à distance défini selon un cahier des charges que lui transmettra l’ADEME. Sur l’enveloppe du bâtiment : Rénovation : Justifier d’une performance énergétique du bâtiment équivalant à une étiquette énergie de classe A, B, C ou réaliser des travaux d’isolation réduisant d’au moins 15 % les consommations par rapport à la situation initiale, Neuf : Obtenir un label « BBC » ou justifier d’une performance énergétique correspondant à une étiquette énergie de classe A ou B. Selon la technologie : Géothermie profonde (> 200 m) : toutes les opérations de valorisation thermique de ressources géothermales profondes sont éligibles, et notamment : • Réalisation du puits géothermal (doublet, triplet...) avec création d’un réseau de chaleur associé ou injection dans un réseau existant, • Mise en œuvre d’une réinjection en aquifère sur une opération existante, • Doublet (ou triplet ...) sur un aquifère profond peu connu, avec ou sans création d’un réseau de chaleur associé, • Transformation d’un ancien puits pétrolier pour une valorisation thermique de l’eau chaude produite. « PAC sur eau de nappe » - Aquifères superficiels < 200 m, - Puissance thermique délivrée par la PAC d’au moins 50 kW, - Réinjection du fluide géothermal extrait dans l’aquifère d’origine, - COP machine égal ou supérieur à 4.0 (conditions de température prévues par la norme européenne EN 14511). Sondes - Puissance thermique délivrée par la PAC d’au moins 30 kW, - Étude de simulation dynamique pour les opérations pour lesquelles la surface SHON des bâtiments à chauffer est supérieure à 1 500 m², - COP machine égal ou supérieur à 3,7 (conditions de température prévues par la norme européenne EN 14511), - Test de réponse thermique pour mesurer les propriétés thermiques des terrains. NIVEAUX D’AIDES Les ordres de grandeur des aides sont les suivants : 60 % des dépenses éligibles3 pour des opérations sur champ de sondes, 40 % des dépenses éligibles3 pour des opérations sur eau de nappe, Le cumul est possible avec les Quotas CO 2 pour les entreprises qui y sont soumises, mais pas, en revanche, avec le principe des Certificats d’Économie d’Énergie4. ((2) La production de froid peut être prise en compte sous réserve que le projet présente des bilans techniques, économiques et environnementaux satisfaisants. 3) Ces niveaux d’aides seront ajustés au regard de l’analyse économique du projet dès lors que le prix de la chaleur issue de l’installation ne serait pas au moins inférieur de 5 % à celui de la chaleur produite par une installation utilisant une énergie conventionnelle. (4) La combinaison avec les aides du contrat État Région est possible, mais les conditions imposées en matière de temps de retour ne devraient pas changer notablement les ordres de grandeur globaux, sauf exceptions. Aides de la convention ADEME-REGION concernant les énergies renouvelables Ces aides sont réservées aux secteurs concurrentiels et non concurrentiels. Elles ne concernent pas les particuliers. AIDES AUX ÉTUDES L’aide à l’investissement doit être précédée d’une étude de faisabilité préalable pour définir quelle énergie renouvelable répondra le mieux aux besoins du projet. Le taux d’aide est très élevé. Taux d’aide 50 % pour le secteur concurrentiel (hors PME) Aide à la décision : étude de faisabilité 70 % maximum pour les PME et le non concurrentiel Promotion, animation des filières, Instrumentation et suivi des opérations exemplaires 70 % à 100 % AIDES À L’INVESTISSEMENT Comme pour le Fonds Chaleur, les aides à l’investissement sont soumises à des éco-conditions sur l’enveloppe du bâtiment : Rénovation : Justifier d’une performance énergétique du bâtiment équivalant à une étiquette énergie de classe A, B, C ou réaliser des travaux d’isolation réduisant d’au moins 15 % les consommations par rapport à la situation initiale, Taux d’aide maximal 30 % sur le surcoût d’investissement (par rapport à une solution gaz ou fioul) Plafond 300 000 € Bénéficiaires Secteur concurrentiel et non concurrentiel Dépenses éligibles et Critères techniques (1) Pompes à chaleur “eau-eau“, pieux énergétiques, capteurs géothermiques verticaux, échangeurs, pompes de relevage et de réinjection des opérations sur nappes Bonification (2) 10 % pour les opérations les plus exemplaires (1) Pour les études sous/sol et les travaux, il est recommandé que le BE et l’entreprise de forage retenus soient titulaires de la marque de qualité GÉOQUAL ou respecte des engagements de qualité au moins équivalents. (2) Bonification des opérations les plus exemplaires, étudiées au cas par cas par l’ADEME et la Région (logement social, projet structurant par rapport au territoire concerné, territoire engagé dans un plan climat, secteur d’activité concerné, technologie mise en œuvre, lauréat de l’appel à projet régional). LIENS UTILES • Site du Conseil Régional : www.energies-centre.regioncentre.fr • Site de l’ADEME Direction régionale Centre : www.ademe.fr/centre . Gjdif www.impots.gouv.fr 23 • Site de l’administration fiscale pour le crédit d’impôt : (*+0.1/+*1%Aehj]kkagf29dh`Y?jYh`a[Aehjae kmjhYha]jH=>;< []eZj]*()( Neuf : Obtenir un label « BBC » ou justifier d’une performance énergétique correspondant à une étiquette énergie de classe A ou B. SHMFNFOUBUJPOT Les opérations de Géothermie à Très Basse Énergie (GTBE) doivent respecter les Codes de la santé, minier, de l’environnement et des collectivités territoriales, qui visent principalement à : - Prévenir la surexploitation, la perturbation du niveau ou de l’écoulement de la ressource affectée à l’alimentation en eau potable (AEP) ou à d’autres usages légalement exploités, - Prévenir tout risque de pollution par migration des pollutions de surface ou souterraines, ou par mélange de différents niveaux aquifères, - Prendre en compte les restrictions ou les interdictions applicables à la zone concernée par le projet de forage (périmètres de protection, plans de prévention...). Le nombre de situations réglementaires différentes est très élevé, mais pour toutes les opérations sur nappe (et pour certaines des opérations sur sondes), doit être élaboré un dossier montrant le respect des spécifications techniques réglementaires ainsi que l’absence de risques pour la santé et l’environnement. Textes et dispositions applicables Les principaux textes applicables sont résumés dans le tableau ci-dessous. Attention : Même si certaines procédures locales sont en cours et n’ont pas encore été l’objet de documents opposables, il est vivement recommandé de s’assurer de leur avancement et des contraintes qui pourraient contrarier un projet ; c’est notamment le cas des dossiers d’enquête publique en cours au titre de l’instauration des périmètres de protection des captages d’eau potable. Tableau de synthèse des principaux textes CODE SANTÉ PUBLIQUE RÉFÉRENCES Articles R1321-2 Décret n° 2007-49 du 11 janvier 2007 Principes d’établissement des périmètres de protection des captages d’AEP Article L 1322-4 Protection des sources d’eau minérale Référence à Art.21, Loi sur l’Eau et les Milieux Aquatiques du 30/12/2006 Renforce la protection des aires d’alimentation des captages d’eau potable Article R 1331-2 Rejets interdits en réseau Décret n° 2006-881 du 17 juillet 2006 Articles R214-1 et suivants Principes d’établissement des périmètres de protection des captages d’AEP 1.1.1.0 : création d’un ouvrage Déclaration sauf usage domestique (R214-5) 1.1.2.0, 1.2.1.0, 1.2.2.0, 1.3.1.0 : prélèvements Déclaration ou autorisation selon des seuils fixés 5. 1. 1. 0. Géothermie, exhaure Réinjection dans une même nappe : seuils de 80 et 8 m3/h Arrêtés du 11 septembre 2003 modifiés (arrêtés du 7 août 2006,…) Prescriptions générales applicables aux ouvrages souterrains soumis à déclaration Décret 94-354 du 29 avril 1994 Prélèvements en Zone de Répartition des Eaux Article R214-1, rubrique 2.2.1.0 Rejet dans les eaux douces superficielles Livre V Titre I, ICPE Arrêté ministériel de 02 février 1998 : (ICPE industrie) Arrêté ministériel du 07 février 2005 : (ICPE élevages) L’ouvrage est intégré au dossier déposé au titre des ICPE (Installations Classées Pour la Protection de l’Environnement) Article 131 Déclaration auprès de l’Ingénieur en chef des mines Décret n°78-498 du 28 mars 1978 Gîtes géothermiques dits de « minime importance » exemptés de titre minier Décret n°2008-652 du 2 juillet 2008 Les particuliers ont l’obligation de déclarer tout dispositif de prélèvement réalisé à des fins d’usage domestique de l’eau Gjdif 24 ENVIRONNEMENT (Eau) ENVIRONNEMENT (ICPE) MINIER GÉNÉRAL DES COLLECTIVITÉS TERRITORIALES CRITÈRES - NATURE DES EXIGENCES Les procédures, leurs impacts sur les projets et les délais Les procédures ainsi que les délais d’attente avant de connaître la décision de l’administration varient considérablement selon les sites et les projets. Cependant, trois procédures couvrent la grande majorité des situations rencontrées. Dans tous les cas, le recours à un BE sous-sol spécialisé en GTBE est nécessaire pour préparer le plus tôt possible1 le dossier (sur la base de l’étude de faisabilité), et pour prendre contact avec les administrations concernées avant tout dépôt. SCHÉMA DES IMPACTS DES PROCÉDURES SUR LES PROJETS PERTINENCE ET PRÉFAISABILITÉ FAISABILITÉ ET DIMENSIONNEMENT DÉTAIL DES OUVRAGES ET CAHIER DES CHARGES TRAVAUX FORAGE Travaux de test et essais Demande de soutien aux études Dossiers pour les forages de test Dossier réglementaire finalisé Étude par les O administrations K Demande de soutien Investissement Étude par les administrations RÉCEPTION ÉTAPES DU PROJET GTBE Dossier réglementaire final O K Étapes des procédures réglementaires et dossiers de soutien Selon les zones géographiques, les tailles des projets et les technologies, les procédures sont plus ou moins longues, et interdisent même de commencer tout forage avant accord. PROCÉDURES D’AUTORISATION Le cas le plus pénalisant, en termes de délai, est celui dans lequel une procédure d’autorisation est nécessaire. En effet, le dossier doit comporter une étude d’incidence et de faisabilité complète, et, du fait de l’enquête publique qu’elle impose, cette procédure dure dans le meilleur des cas 9 mois, et dépasse souvent largement un an. Installation Classée pour la Protection de l’Environnement (ICPE2) S’il s’agit d’une ICPE au titre de la nomenclature des industries et élevages dangereux, la procédure s’applique qu’il s’agisse de projets sur sondes ou sur nappes. Toute installation comportant un appareil à pression de forte puissance est classée ICPE : ainsi, dès que la puissance du compresseur de la pompe à chaleur est supérieur à 500 kW3, soit une puissance thermique de 2 MW, une enquête publique doit avoir lieu. S’il s’agit d’une installation de forte puissance au sens du code minier4 Lorsque la capacité de prélèvement de calories du sous-sol est supérieure à 232 kW à 20°, quelle que soit la technologie, l’autorisation avec enquête publique est requise. (1) Avant même le choix du Maître d’œuvre (2) Article R512 du Code de l’environnement (3) 300 kW si le fluide frigorifique est inflammable ou toxique (4) Article 98 du Code minier Cas de l’utilisation de l’eau de nappe4 La procédure varie selon les zones géographiques et les débits de l’installation5. Les Zones de répartition des eaux (zones où des pénuries se manifestent) sont très protégées. NATURE DES CONTRAINTES (une seule suffit à déclencher la procédure) SEUILS ET CRITÈRES POUR LE RECOURS À L’AUTORISATION Prélèvement annuel Dès que le prélèvement annuel atteint 200 000 m3/an dans le cas général. Dans une Zone de Répartition des Eaux, le volume limite est de 10 000 m3/an. Prélèvement dans un cours d’eau ou dans sa nappe alluviale Dès que le prélèvement dépasse 5 % du débit de référence du cours d’eau, ou 1 000 m3/h. Capacités de prélèvement et/ou de réinjection de l’installation Dès que la capacité de réinjection de l’installation dépasse 80 m3/h. En Zone de Répartition des Eaux, il suffit que soit la capacité de prélèvement, soit la capacité de réinjection, dépasse 8 m3/h. Protection de l’alimentation en eau potable À ces cas, il faut rajouter celui des procédures d’autorisations pour forer ou prélever dans les zones de protection des captages d’eau potable, qui sont définies au cas par cas par les arrêtés de Déclaration d’Utilité Publique. Les forages sont interdits dans les périmètres de protection rapprochée. Ils peuvent généralement être autorisés dans les périmètres de protection éloignée, sous réserve de l’avis d’un Hydrogéologue Agréé (dans ce dernier cas, le délai de décision est de l’ordre de cinq à six mois), et imposent parfois une enquête publique. IMPORTANT Si la commune est située au-dessus d’une Nappe réservée pour l’Alimentation en Eau Potable (NAEP), TOUT FORAGE Y EST INTERDIT. (5) Article R 214 1 du Code de l’environnement. 2.2. PROCÉDURE DE DÉCLARATION AU TITRE DE LA LOI SUR L’EAU Cette procédure s’applique uniquement aux opérations sur nappe ne relevant pas de la procédure d’autorisation (Code de l’environnement Article R214-32). Cette procédure est en fait une forme d’autorisation, puisque les travaux ne peuvent commencer avant un accord de l’administration, soit explicite, soit tacite, dans les deux mois après envoi de la demande et de son dossier d’incidence. Noter que les dossiers incomplets ou ne respectant pas les différents impératifs réglementaires doivent être revus, faisant courir un nouveau délai de deux mois. Deux déclarations sont nécessaires en principe, d’abord pour engager les travaux de forage (y compris de tests et d’essais), ensuite pour pouvoir exploiter. L’administration admet, sur les dossiers de qualité, qu’une seule déclaration soit faite, avec un complément d’information lors de l’exploitation. 2.3. PROCÉDURE POUR LES SONDES En dehors des cas prévus aux paragraphes « ICPE » et « Installation de forte puissance au sens du code minier » page 2, toute opération sur sondes doit faire l’objet, avant le début des travaux, d’un formulaire dûment renseigné, adressé à la DREAL (Service environnement et risques industriels), avec une carte topographique IGN 1/25 000 localisant le forage. Cette procédure est à fin statistique et ne peut pas empêcher les travaux. 2.4. DÉCLARATION EN MAIRIE Dans tous les cas, une déclaration de travaux doit être effectuée en Mairie avant le début des travaux. Principales dispositions de l’arrêté du 11 septembre 2003 complétant la « loi sur l’eau » du Code de l’environnement : Gjdif 24 • Respect de distances minimales vis-à-vis d’une installation susceptible d’altérer la qualité des eaux souterraines, • Conditions pour éviter tout risque lors du chantier, • Interdiction de prélever ou réinjecter dans des nappes différentes, ou de permettre des infiltrations (entre nappes, entre sol et nappes), • Réalisation de tests et essais de pompage et fourniture d’un dossier technique détaillé de fin de travaux. (*+0.1/+*1%;j \alh`glg2@&D][gel]$kg[a l =P=9M;]flj]%Aehj]kkagf29dh`Y?jYh`a[Aehjae kmjhYha]jH=>;< []eZj]*()( 2.5. RESPECT DES SPÉCIFICATIONS TECHNIQUES