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Pact A rim
H o m m e s , H a b i t a t s , T e r r i t o i r e s : u n e s o l i d a r i t é
N°13
décembre
2007
en mouvement
A
L A
U N E
Et pourquoi pas un Grenelle
des Pact Arim ?
L
es chantiers du logement de Christine Boutin, le Grenelle de l’Environnement de Jean-Louis Borloo,
le Grenelle de l’Insertion de Martin
Hirsch sont trois évènements majeurs
pour les mois qui viennent.
Ils visent à prendre à bras le corps et, de
façon spectaculaire et médiatique, des questions qui tiennent au cœur des Français en
abordant, avec de nouvelles méthodes, des
sujets classiques qui n’ont pas encore trouvé de réponses satisfaisantes. La conduite
simultanée de ces différents chantiers pose
plusieurs questions d’articulation et d’interaction quant à leur mise en œuvre et à la
manière de les engager concomitamment
à la future réforme de l’État.
Ces chantiers seront par ailleurs très coûteux, en crédits directs ou en avantages
fiscaux, dans une période où les moyens
n’abondent pas.
Comment faire en effet pour que les ambitions légitimes des uns ne viennent pas
en contradiction avec les ambitions tout
aussi légitimes des autres ?
Par exemple, la mise à niveau des logements au titre du développement durable
vient télescoper la crise de l’offre accessible et la nécessité d’utiliser toutes les
ressources logement disponibles. La
nécessité de favoriser l’augmentation
des ressources des populations en réinsertion et leur inscription dans des parcours logement ne doit pas se heurter
à des investissements obligatoires trop
onéreux au titre du développement durable qui pourraient aboutir à des hausses
importantes de loyer.
Si on doit « garder au cœur l’impatience de
faire » comme le disait l’Abbé Pierre, il est
indispensable que l’on cherche à atteindre
en priorité les objectifs les plus difficiles
que sont la satisfaction équilibrée des
besoins des populations les plus fragiles.
Ces trois sujets : offre de logements accessibles, développement de la qualité environnementale et d’usage des logements,
prise en compte des personnes les plus en
difficulté dans leur parcours d’insertion et
de logement sont au cœur du projet et des
défis auxquels le Mouvement doit répondre
dans le cadre de son futur congrès qui se
tiendra à Marseille les 16 et 17 juin 2008.
GRAND ANGLE
DOSSIER
ACTIONS LOCALES
ACTIONS FÉDÉRALES
• Rencontre avec Gilbert Lagouanelle
Président du Collectif « Alerte »
• Les Clés Pact Arim®,
pour mettre en œuvre le droit au logement
- En Midi-Pyrénées
- En Haute-Bretagne
• À Dunkerque,
un ambitieux projet de renouvellement urbain
• Seine-Saint-Denis, le Pact Arim aux côtés
des personnes handicapées
• Rencontre : Martine Joalland, assistante de
direction, Pact Arim de Loire Atlantique
• Brèves
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G RAND
AN G LE
Rencontre
avec
Gilbert
Lagouanelle
Président du Collectif « Alerte »
le contrat pour demain
Gilbert Lagouanelle, directeur de l’Action France et Institutionnelle au Secours Catholique, est un des experts des
problèmes de société. Homme d’influence, il exerce ses
fonctions à travers de nombreux organismes dont le plus
important est le Collectif « Alerte ».
2
PAM : Comment améliorer la lutte contre la pauvreté et
l’exclusion ?
GL : La lutte doit être globale. Il faut éviter le sectoriel et privilégier un traitement global qui intègre les problématiques
de l’emploi, du logement, mais aussi de la culture ou de la
santé. Les ministères ne s’interrogent pas assez sur l’impact
de leurs mesures sur la pauvreté et l’exclusion. Malgré la présence du Haut Commissaire, l’action gouvernementale est
trop sectorielle : ainsi, l’article 21 de la loi sur l’immigration
[ndlr : cet article visait à exclure de l’hébergement d’urgence des personnes sans papiers] n’aurait jamais dû être
accepté par le gouvernement. Heureusement, il a disparu, un
peu grâce aux réactions des associations, dont « Alerte » !
Pact Arim en Mouvement : Qu’est-ce que le collectif
« Alerte » ?
Gilbert Lagouanelle : « Alerte », c’est le nom d’un collectif
de 38 associations nationales -dont la FNC Pact Arim- membres de l’UNIOPSS, pour sensibiliser l’opinion publique
comme les acteurs à la pauvreté et à l’exclusion lorsque
celles-ci furent proclamées « grande cause nationale » par
le gouvernement en 1994.
Elles se réunissent sous l’égide de
PAM : Quel sera l’impact du Revenu
« En réhabilitant l’UNIOPSS, au sein d’une commission
de Solidarité Active ?
les logements, les Pact
que je préside pour réfléchir, proposer et
GL : Je rappelle que le RSA n’est qu’une
Arim réhabilitent aussi
agir. Je suis donc devenu naturellement
des 15 mesures préconisées par le raples personnes qui y
le président de ce collectif et fier du traport Hirsch en 2005. Il y en a d’autres
vail considérable, notamment législatif,
qu’il ne faut pas oublier pour donner de
vivent. »
réalisé pour sensibiliser et aider la popula cohérence comme le service public de
lation à changer de regard sur la pauvreté et aider les exclus la petite enfance. De plus, le RSA d’aujourd’hui vise moins
à redevenir plus acteurs dans la société.
de catégories que celui imaginé par le rapport de l’époque.
On passe ainsi d’un coût estimé de 7 milliards à 25 millions !
PAM : Aujourd’hui, quelles sont vos principales priorités ?
L’expérimentation doit faire l’objet d’une évaluation, ce qui
GL : Il nous faut revoir la stratégie pour mieux remobiliser nécessite de la durée, alors que le gouvernement veut aller
l’opinion et je me fixe 3 priorités :
vite et généraliser le dispositif avant fin 2008.
- D’abord, après la déclaration au Conseil Économique et
Social en 2005 sur un engagement commun entre par- PAM : Que pensez-vous de la Loi DALO ?
tenaires sociaux et « Alerte » en matière de lutte contre GL : L’intérêt de cette loi, c’est finalement de poser des
la pauvreté, nous devons aller plus loin? Nous publie- obligations pour la construction et la réhabilitation de logerons prochainement un nouveau texte, avec l’aval de tous ments sociaux. Mettre le paquet sur le logement ! Mais l’Etat
les syndicats et associations, sur les moyens à mettre en comme les communes pourront-ils être aux rendez vous de
œuvre pour permettre aux personnes qui sont les plus leurs obligations ? La tentation de renier les engagements
éloignées de l’emploi d’accéder à un emploi digne.
est forte. De toute façon, la lutte contre la pauvreté a un coût.
- Refonder la communication « d’Alerte » pour mieux toucher Au Gouvernement de faire des choix. Le droit opposable
la population comme les médias. Notre communication est au logement passe par des moyens et donc par des choix
parfois inaudible car chaque association a la sienne propre. budgétaires, au plan national comme local.
Depuis 20 ans, nous avons fait un travail collectif formidable.
Il faut s’appuyer sur cet acquis pour progresser.
PAM : Comment percevez-vous les Pact Arim ?
- Enfin, mieux associer les personnes en situation de pau- GL : Je les connais bien et j’apprécie depuis longtemps leur
vreté et d’exclusion dans les prises de position publiques sérieux et leur humanisme. Réhabiliter les logements, c’est
« d’Alerte ». Un groupe de travail y réfléchit et une rencon- aussi réhabiliter les personnes humaines qui y vivent. J’ai
tre sur ce thème est prévue.
beaucoup d’affection pour les Pact.
Les Clés Pact Arim ,
pour mettre
en œuvre le droit
au logement
®
dossier
ANAL Y SE
Les expériences de gestion personnalisée et l’action socio-éducative liée au logement
(ASELL) ont été initiées dès la fin des années 60 par les Pact Arim qui développent alors
la gestion locative adaptée pour favoriser l’accès à un logement durable des personnes
et des familles ne pouvant y parvenir par leurs seuls moyens.
C’est de ces expériences de gestion sociale que naissent les Clés Pact Arim®…
Dans le Mouvement Pact Arim, les premiers services
dédiés à la gestion locative sociale pour le compte de tiers
apparaissent au milieu des années 90 : Clés du Sud en Midi
Pyrénées, Clés des Pays Normands en Basse Normandie,
mais aussi les Bureaux d’accès au logement, notamment
à Saint-Étienne et dans les Pyrénées Atlantiques. De ces
expériences est né le label déposé en 2001 par la FNC Pact
Arim, les Clés Pact Arim®. Les associations adhérant à la
fédération et respectant la Charte* des Clés Pact Arim®
peuvent s’en prévaloir et bénéficier des accords de groupe
mis en place.
Les Clés Pact Arim en chiffres
De nouveaux développements
Source : Observatoire du Mouvement Pact Arim 2006
* La charte encadre l’activité de gestion locative pour le compte de tiers.
Elle garantit l’éthique et le professionnalisme des pratiques. La gestion
pratiquée par les Clés Pact Arim s’appuie sur l’accès des ménages à un
logement décent à loyer maîtrisé, et sur leur maintien durable grâce à la
mise en œuvre d’une gestion fondée sur la proximité et, le cas échéant,
d’un accompagnement social.
• Parmi ce total, 7000 sont gérés pour le compte d’un
tiers par 56 associations (2/3 en sous location et
1/3 en mandat)
• La gestion de ces 7000 logements est assurée pour
le compte de :
- Organismes HLM : 41 %
- Bailleurs Privés : 34 %
- Structure de maîtrise d’ouvrage Pact : 18 %
- Collectivités Locales : 7 %
Partenariats et Engagements
• Des accords de groupe pour les associations titulaires
de la carte professionnelle de gestion :
- A XA : assurance en responsabilité civile professionnelle
- SOCAMAB Assurances : garantie professionnelle
- DAS – Groupe MMA : Garantie des risques locatifs et
le PASS – GRL® (2007)
• Des engagements pour développer des
réponses auprès des familles en difficulté :
- Partenariat France Terre d’Asile : logement pour les
réfugiés statutaires en sortie de CADA
- Convention avec l’Agence nationale pour la cohésion
sociale et l’égalité des chances : populations ayant
des difficultés d’intégration
le contrat pour demain
Plus de 15 ans après la Loi Besson, l’activité va connaître
un nouveau développement. Le conventionnement privé
modernisé et la garantie des risques locatifs offrent des
nouveaux leviers pour inciter les bailleurs privés à mettre
leurs logements sur le marché locatif tout en leur donnant
une vocation sociale en y logeant des personnes défavorisées. Le Mouvement Pact Arim ne déroge pas à son
engagement et mobilise d’importants moyens pour faire
des Clés Pact Arim® un des services privilégiés pour répondre aux besoins locaux (nouvel accord de groupe pour la
garantie des risques locatifs, création de services Clés
Pact Arim sur de nouveaux territoires). Ainsi, une structure
régionale vient de se créér en Auvergne, suivie d’une autre
en Limousin. En 2008, ce sera le tout de l’Ile-de-France et
de la région PACA.
En 2006, 74 associations Pact Arim gèrent
14 700 logements :
3
En Midi-Pyrénées,
un solide bilan pour Clés du Sud
© DR
dossier
Les Clés Pact Arim , pour
en œuvre le droit au
®
Clés du Sud offre aux propriétaires un service fiable et
complet de gestion locative qui s’inscrit dans la continuité
des actions menées par le Mouvement Pact Arim pour
favoriser l’amélioration de l’habitat et le développement
de l’offre locative sur tous les territoires, pour toutes les
populations, y compris les plus défavorisées.
le contrat pour demain
«En créant l’agence, nous voulions répondre à une situation relativement répandue » précise Edith Grunberg,
directrice du Pact du Tarn et de l’agence Clés du Sud
qui dresse un état des lieux : « Une demande locative,
particulièrement la moins solvable, qui se heurte à une
offre faible, et souvent mal adaptée, et, en parallèle,
des logements vacants, parfois en mauvais état… Des
ménages qui rencontrent de vraies difficultés dans leur
parcours d’installation et de mobilité, à cause notamment d’un parc de logements locatifs sociaux, publics
ou privés, quantitativement et qualitativement insuffisants. Des propriétaires qui sont réticents à investir
dans des travaux nécessaires à la remise en état des
logements afin de les louer. De nombreux propriétaires
qui, du fait de leur âge, ou de leur éloignement, préfèrent garder en l’état leur patrimoine vacant, plutôt
que de se lancer dans une opération locative car ils
craignent les problèmes qui souvent se posent dans les
relations entre locataires et propriétaires ».
4
L’agence a pris la forme d’une « union d’économie sociale »
pour bénéficier de la carte professionnelle, avec comme
associés de leur secteur, les Pact qui utilisent ses services
et gèrent les logements, une association qui regroupe les
propriétaires pour lesquels elle travaille, et l’Union Régionale des Pact, à l’origine du projet.
nombreuses économies d’échelles avec un seul service
comptable, un seul service de gestion, une seule garantie
financière… et ainsi de mettre en commun ses connaissances et ses outils en matière de gestion… « Le barème est
celui d’une agence » indique la directrice, « mais appliqué
à des loyers bas, il ne permet pas de couvrir nos frais de
gestion, et ce d’autant plus que nous nous adressons à des
populations difficiles, sur des territoires étendus ». Il faut
donc des aides. Or l’intermédiation locative, qui, pour ce
type de service bénéficiait auparavant d’un financement
d’État, relève maintenant du ressort départemental. Il n’y
a pas d’obligation, et donc des disparités de traitement
existent selon les conseils généraux pour venir compléter
les frais de gestion payés par le propriétaire.
« L’important, ce sont des propriétaires qui ont compris
qu’avec cette structure distincte, ils peuvent conjuguer l’expérience des Pact Arim en matière de réhabilitation de logements anciens (assistance à la maîtrise d’ouvrage, conseil
technique, administratif et financier) et leurs savoir-faire
dans le domaine de la gestion locative et de l’accompagnement social des personnes » précise Edith Grunberg.
Une dimension interrégionale
Présente sur 8 départements, l’agence bénéficie d’une
large couverture géographique et donc d’un grand nombre d’opportunités de logements à gérer, ce qui lui permet aussi de minimiser ses charges fixes, de réaliser de
Au 1er janvier 2007, Clés du Sud gère
418 logements appartenant à des
propriétaires privés pour 211 mandats.
mettre
logement
Un début engageant
pour les Clés de Haute Bretagne
Créée en 2004, avec l’appui du Conseil général, l’association
« Les clés de Haute Bretagne » a été positionnée dès l’origine pour être en synergie avec le Pact Arim d’Ille-et-Vilaine,
et offrir aux bailleurs privés et aux collectivités un service
complet pour la réalisation de leur projet immobilier.
La complémentarité Pact et Agence
Basée à Rennes dans les locaux du Pact, l’agence de gestion
immobilière sociale « les Clés de Haute Bretagne » intervient
sur le département d’Ille-et-Vilaine, hors Rennes Métropole.
Elle possède la carte professionnelle de gestion immobilière
et dispose de la garantie financière SOCAMAB. L’équipe se
compose d’un directeur -celui du Pact-Arim- d’un gestionnaire immobilier, d’une conseillère en économie sociale et
familiale, et en appui, d’un technicien et d’un comptable.
Opérationnelle depuis fin 2006, elle intervient sur un marché locatif particulièrement tendu, ce qui pose des difficultés pour inciter les propriétaires à conventionner leur
logement avec des objectifs sociaux ou très sociaux. De
plus, elle doit faire face à une forte implantation locale des
agences immobilières et des notaires.
t e r r a i n
aux dégradations et à la vacance, soit dans le cadre d’une
convention signée avec le Conseil général, soit du fait de
l’accord de groupe signé par la Fédération des Pact Arim
avec DAS » précise Ghislain de Salins, le directeur.
Après la signature du mandat de gestion immobilière,
l’agence recherche le locataire par le biais des CDAS,
CCAS et des Commissions Locales de Relogement
Prioritaire. Elle fait signer un bail conventionné et une
« convention de suivi au locataire ». Elle réalise la mise
en place des garanties adaptées à la situation du locataire (Loca-Pass, GRL, caution) et enfin, assure la gestion
administrative et technique du bien pendant la durée du
bail. Elle ne prend pas de droit d’entrée au locataire en
bail conventionné.
« Quant au suivi du locataire réalisé par une conseillère,
c’est un des points forts des Clés de Haute Bretagne » note
le directeur. « Avant l’entrée dans les lieux, nous étudions
avec soin le dossier pour une bonne adéquation locataire /
logement. Lors de son entrée, le locataire bénéficie d’une
aide à l’installation. Durant le bail, la conseillère rend visite
3 à 4 fois par an au locataire pour l’informer et l’aider dans
la gestion du logement. C’est une véritable prévention des
risques locatifs et un travail d’intermédiation avec le propriétaire », insiste la gestionnaire immobilier Olivia Hignard
qui, régulièrement, informe le propriétaire de son travail,
de l’état du logement, voire des travaux à prévoir.
De solides atouts
«Vis-à-vis du bailleur, l’agence lui apporte de réelles garanties avec l’accompagnement de proximité du locataire, et
le cas échéant, une garantie liée aux impayés de loyer,
L’agence des Clés de Haute
Bretagne offre déjà ses services
auprès 40 bailleurs dans le secteur rural de l’Ille et Vilaine.
Pour Ghislain de Salins : « Il n’est pas toujours facile de
convaincre les bailleurs de conventionner leur bien, car les
incitations fiscales restent trop insuffisantes par rapport
aux engagements demandés au bailleur dans le cadre d’un
conventionnement très social. Mais ce parc privé est complémentaire du parc social public, ce qui permet d’apporter une
réponse aux questions posées par la mise en œuvre du droit au
logement opposable. À nous de faire un travail de fidélisation
des bailleurs, par une offre de service très réactive et par une
communication ciblée.
le contrat pour demain
l e
© DR
s u r
5
Le Pact-Hd Pays Basque
fête ses 40 ans
Le Pact-Hd Pays Basque a fêté ses
40 ans en octobre à Bayonne en
présence de Georges Cavallier,
Président de la FNC Pact Arim et de
nombreuses personnalités. Au cours
des 10 dernières années, ce Pact a
contribué à la réhabilitation de plus
de 10 000 logements et à l’accompagnement social de 6 000 familles.
Palmarès des jeunes
urbanistes 2007
Delphine Agier, responsable du pôle
Urbanisme et habitat au Pact Arim
du Rhône est lauréate du Palmarès
des jeunes urbanistes pour 2007. Ce
prix récompense 11 jeunes professionnels intervenant dans les différents domaines de l’urbanisme, pour
la qualité de leurs démarches.
le contrat pour demain
Pact Arim de l’Aude :
Production de logement pour
des familles à faible revenu
Dans le cadre d’une convention de
partenariat, le Centre communal
d’action sociale a confié au Pact
Arim de l’Aude la réhabilitation, la
transformation et la gestion locative d’un hôpital du XVe siècle situé
à Noves, région où le marché immobilier est très tendu. Ce bâtiment a
été transformé en quatre logements
à loyer bas, dont deux adaptés aux
personnes à mobilité réduite. Le
Pact Arim assurera la gestion locative de l’immeuble durant 22 ans, ce
qui lui permettra d’amortir les investissements réalisés par l’association
(16 % du coût de l’opération sous
forme de prêts).
6
Pact d’Indre et Loire : aider
les familles les plus modestes
à devenir propriétaires
Le Pact Arim d’Indre-et-Loire possède par le biais de sa filiale FICOSIL un
parc de 400 maisons individuelles
qu’il loue à des personnes à revenu modeste. Afin d’aider certains
ménages dans leur projet d’accession à la propriété, un projet spécifique, appuyé par la Fondation de
France, a été mis en place. Il s’agit
de leur faire payer un surloyer pendant 5 ans qui constituera une forme
d’épargne et donc un apport personnel, première étape vers l’accession
à la propriété.
a c t i o n s
A Dunkerque,
Un ambitieux projet
de renouvellement
urbain
La Communauté Urbaine et la
Ville de Dunkerque viennent
d’engager une opération de
requalification globale de
ses quartiers anciens, dont
les enjeux fondent un projet
de renouvellement urbain
ambitieux.
Des résultats conséquents
© DR
Brèves
Ce projet s’articule autour de 4 grands
axes :
• la réhabilitation de l’habitat privé, par
une OPAH de Renouvellement Urbain
et une Opération de Restauration
Immobilière (ORI)
• la construction neuve, en mobilisant les
friches commerciales ou industrielles
• la remise à niveau du patrimoine du Pact
• le renouvellement du parc HLM existant.
Pour Bernard Besson, responsable
d’opération, « l’enjeu de l’OPAH RU, lancée en mai dernier, consiste à « retourner en 5 ans le marché de l’habitat, en
agissant sur toutes ses composantes ».
Articulée avec une ORI, l’opération vise
principalement plusieurs objectifs :
• engager des réhabilitations très requalifiantes et diminuer l’offre de petits
logements locatifs,
• favoriser le développement d’une offre
pour les familles, les jeunes ménages,
les accédants,
• susciter la restauration du patrimoine
bâti,
• permettre le recyclage d’immeubles
vacants dégradés,
• solvabiliser les propriétaires,
• assurer les relogements nécessaires et
développer une offre de structures d’insertion et de logements temporaires.
Des moyens importants ont été mobilisés par la Communauté Urbaine, la Ville,
l’Anah et les partenaires associés.
• 8 410 000 € de crédits « aides aux
travaux » sur 5 ans, tous dispositifs
et modes de réalisation confondus
• 4 50 000 € d’aides à l’accession
sociale par la Communauté Urbaine
• 445 000 € de financement, par la
Ville de Dunkerque, pour l’équipe
de suivi social.
Ainsi, près de 1 800 logements privés,
soit environ 450 immeubles, sont inscrits dans les 3 quartiers du programme
de réhabilitation, avec une priorité d’intervention sur le parc très inconfortable.
« 208 immeubles constitueront la cible
prioritaire de l’OPAH tandis que l’ORI en
concernera 120 en très mauvais état »
précise Pascale Brulet, architecte, chargée d’opération.
L’animation de l’OPAH RU et la mise
en œuvre de l’ORI sont assurées par
l’ARIM des Hauts de France et le Pact de
la Région Dunkerquoise qui ont obtenu
ces missions par appel d’offres. L’essentiel du travail de terrain est assuré par le
Pact, l’Arim prenant en charge le pilotage des deux missions, la communication
et les prestations particulières.
L’OPAH RU s’inscrit dans une stratégie
coordonnée de requalification des espaces publics de liaison, l’aménagement de
voiries, la mise en valeur des canaux, le traitement de bâtiments emblématiques…
© DR
Seine-Saint-Denis,
le Pact Arim
aux côtés des
personnes handicapées
Une vie transformée : « c’est le jour
et la nuit » répète Jacques Bruyère.
Gournay-sur-Marne, aux confins de la
Seine-Saint-Denis et de la Seine-etMarne, est une charmante commune qui
s’est développée en bordure de Marne,
avec ses guinguettes et ses pavillons,
parfois surélevés pour éviter les débordements du fleuve. Jacques Bruyère a
fait construire le sien dans les années
80, avec un magnifique escalier extérieur pour relier le jardin à son habitation, sans penser – ni lui ni le maître
d’œuvre – que cet escalier pourrait un
jour poser problème alors qu’à l’âge de
21 ans, il avait du être amputé d’une
jambe…
Malgré son handicap, Jacques Bruyère
mène une vie très active, confectionnant
des articles en peluche qu’il vend sur
les marchés pour faire vivre sa petite
famille. Mais, progressivement, avec
l’âge et les douleurs, il ne peut plus
emprunter son escalier et doit se résoudre à vivre totalement dans le sous-sol
de sa maison. «Au quotidien, c’était très
dur. Je ne voulais même plus y vivre ».
Plusieurs amis handicapés lui suggèrent alors de faire réaliser des travaux,
un ascenseur extérieur par exemple.
Ils avaient tous fait faire des aménagements qui leur donnaient satisfaction, et surtout, ils avaient bénéficié
des conseils du Pact Arim…. «J’étais
sceptique, je n’y croyais pas beaucoup » confie Jacques Bruyère qui
se décide à aller voir le Pact Arim de
Seine Saint Denis. « J’ai rencontré la
chargée de mission handicap et, tout
de suite, le courant est passé. Elle
m’a tout expliqué et, grâce à elle, ça a
marché » ajoute-t-il. Venue sur place,
la chargée de mission lui conseille
un monte-escalier « moins cher que
l’ascenseur ». Plusieurs sociétés
sont consultées et, en accord avec le
Pact Arim, le devis le mieux adapté
est retenu pour la réalisation de cet
équipement. L’investissement s’élève
à 8 900 €, subventionné à 100 % grâce
au Conseil général et à l’Anah.
Je fais de la pub pour les Pact
Par ailleurs, le Pact Arim lui conseille de
mieux isoler son pavillon avec des portes fenêtres à double vitrage, soit une
dépense de 2 774 €, financée à hauteur
de 924 € par le Conseil général et 1 022 €
par l’Anah. Jacques Bruyère ne connaît
pas bien le Pact de Seine-Saint-Denis
« l’État est derrière tout cela » dit-il, hésitant. Mais c’est la qualité de l’écoute qui
l’a marqué : « Une personne humble, qui
m’a très bien tout expliqué ».
Alors, il remercie ses amis handicapés
de l’avoir incité à rencontrer le Pact
Arim, et invite à son tour d’autres personnes handicapées à contacter le Pact
Arim. « C’est moi qui fait maintenant la
pub pour les Pact ! » dit-il en accueillant
Frédéric Gouget, le nouveau conseiller
habitat du Pact.
Martine
Joalland
assistante de direction
Pact Arim
de Loire Atlantique
Pact Arim en Mouvement : Comment
devient-on assistante dans un Pact ?
Martine Joalland : De manière très
classique ! J’ai été recrutée après mon
BTS de secrétariat de direction pour
renforcer le service des personnes
âgées, puis j’ai été affectée au service
financement des propriétaires. Deux
ans après mon arrivée, j’ai intégré la
direction où je suis depuis…26 ans.
P.A.M : Quelles sont vos principales
missions ?
M.J. : Je suis chargée de suivre toute la vie
statutaire : la préparation des CA, les PV
de réunions, et comme j’assure le suivi
statistique de l’activité du Pact, je participe à l’élaboration du rapport annuel.
Je gère aussi les agendas du Président
et de la directrice, avec l’organisation de
leurs déplacements, le suivi des contrats
fournisseurs pour une utilisation optimale des outils et des locaux.
Et comme je suis toujours au bureau
alors que la directrice est très prise
par les rendez-vous extérieurs, j’ai une
bonne connaissance de l’activité des
services, et je peux veiller au bon fonctionnement de la structure pour l’alerter en cas de problèmes urgents.
J’ai aussi des missions plus originales comme la finalisation des baux à réhabilitation en collaboration avec les études des notaires et les communes.
Enfin, je m’investis dans l’organisation des évènements de l’Association,
et notamment l’Assemblée générale
annuelle et les journées thématiques
qui sont des moments forts.
P.A.M : Qu’est-ce qui fait la passion
de votre métier ?
M.J. : C’est la variété de mon travail
qui le rend passionnant ; il nécessite
polyvalence et adaptation permanente
aux urgences du jour. Au sein du Pact,
c’est un poste clé épanouissant et évolutif dont il faut vanter les atouts ; je ne
compte pas mes heures !
le contrat pour demain
l o c ale s
RENCONTRES
7
a
c
t
i
o
Maîtrise d’ouvrage
d’insertion et habitat
indigne au cœur
du Chantier national
du logement Suite au chantier de Lyon, le
Ministre du Logement et de la
ville a inauguré à Rive de Gier
le 26 novembre le chantier
d’un immeuble d’accueil et
d’orientation comprenant deux
hébergements d’urgence et
« logements d’insertion (maîtrise
d’ouvrage Cal Pact de SaintÉtienne). Le 27 novembre, s’est
tenue à Saint-Étienne, la rencontre
nationale du pôle habitat indigne
consacrée aux différents modes
d’action pour réhabiliter la ville)
à laquelle étaient associés de
nombreux Pact.
Contact : Xavier Benoist 01 42 81 97 71
Actualités
internationales
Dans le cadre de son partenariat
avec l’ENPC, la Fédération
nationale a organisé une
formation à destination de
décideurs étrangers (Maroc,
Sénégal) sur le thème de la
réhabilitation des quartiers
existants. Elle a par ailleurs
accueilli le Directeur de
l’Urbanisme en Côte d’Ivoire et
deux conseillères du Ministère
Slovaque de l’habitat.
Contact : Naziha Nhari 01 42 81 97 80
Une publication éditée par : FNC Pact Arim
Directeur : Georges Cavallier
Conception, Rédaction : FL Communication
Illustration : Chéreau
Réalisation : RG Solutions
Impression : Aposit
Fédération Nationale des Centres Pact Arim
27, rue de la Rochefoucauld – 75009 Paris
Tél. : 01 42 81 97 70
Site : www.pact-arim.org
n
s
f
é
d
é
r
a
l
e
Signature d’une
convention avec DAS
(MMA) sur la GRL
Carrefour
d’expériences sur
les Copropriétés fragiles
Le Mouvement
Pact Arim partenaire
du programme SOS Taudis
Les dernières rencontres du
Corum ont été l’occasion de
prendre connaissance de la
position officielle de la DGUHC
sur la réforme du permis de
construire et son impact sur
les modes d’investissement
privés dans les opérations de
restauration immobilière. Un
large débat a été consacré dans
la séance très technique du
13 novembre aux conditions
d’application du code des
marchés publics pour choisir les
acteurs opérationnels. La FNC
Pact Arim a sollicité l’installation
d’un groupe de travail sur ces
questions.
Contact : Xavier Benoist 01 42 81 97 71
Dans le cadre du dispositif
de la Garantie des risques
locatifs piloté par l’Association
pour l’accès à la garantie des
risques locatifs (APAGL) et
GRL Gestion, la FNC Pact Arim
vient de contractualiser, pour
l’ensemble de ses adhérents, un
accord de groupe avec la société
DAS (Groupe MMA). Par cet
accord, la FNC Pact Arim, avec
l’ensemble de ses partenaires,
entend contribuer aux objectifs
de ce nouveau dispositif par
le développement d’une offre
locative à loyer maîtrisé, social et
très social. Celui-ci est destiné à
des locataires éligibles au Pass GRL®.
Contact : Béatrice de Massy Danès
01 42 81 97 73
Dans le cadre de l’opération SOS
Taudis lancé par la Fondation
Abbé Pierre en novembre dernier,
pour s’attaquer aux 600 000
logements considérés comme
des taudis, une vingtaine*
d’associations Pact Arim,
impliquées dans ce partenariat
avec la Fondation Abbé Pierre, ont
signé des conventions locales de
mise en œuvre. Confirmant son
positionnement professionnel sur
ce champ à travers la co-rédaction
du vademecum du traitement de
l’habitat indigne, la Fédération
nationale est partenaire technique
du programme.
* Pact du Val de Marne, Pact des
Yvelines, Pact d’Indre et Loire,
Pact de la Drôme (CALD), Union
régionale Pact & Arim du Nord
Pas de Calais (12 Pact) CDAH
Pact de Loire Atlantique, Pact des
Bouches du Rhône, Pact de la
Réunion.
Contact : Alain Mellet 06 61 57 12 33
La Fédération nationale, en lien
avec son pôle de compétence
« Copropriétés en difficultés »,
a organisé le 26 novembre
dernier à Paris un carrefour
d’expérience sur le thème « Agir
dans les copropriétés fragiles :
expériences et dispositifs
récents ». Cette rencontre, qui
a réuni plus de 50 personnes
issues du Mouvement Pact
Arim, a permis la présentation
de plusieurs expériences,
notamment celles des petites
copropriétés dans le parc ancien
et une analyse de l’actualité
juridique et opérationnelle sur
ce sujet.
Contact : Delphine Agier 04 37 28 70 35
Nouvelles du Corum
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