loi du 6 juillet 1989 - sociaux de Marseille
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loi du 6 juillet 1989 - sociaux de Marseille
Sommaire LOI DU 6 JUILLET 1989 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .7 La recherche du logement et le contrat de location . . . . . . . . .8 L'entrée dans les lieux . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .11 La vie du contrat de location . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .13 La fin du contrat de location . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .21 Les impayés et les expulsions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .25 AUTRES RÉGIMES LOCATIFS . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .29 Les meublés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .30 Les locations saisonnières . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .31 Les garages . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .32 QUESTIONS DIVERSES . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .33 Les sinistres . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .34 Les troubles de voisinage . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .35 Modèles de lettres . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .36 Recours devant le Tribunal . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .40 Décrets . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .42 Lexique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .48 3 Éditorial Le logement tient une place importante dans notre vie quotidienne, mais être locataire ou propriétaire n'est pas toujours facile : les lois sur les rapports locatifs sont nombreuses, complexes, les secteurs locatifs divers. Le but de ce guide est de donner des informations précises, des conseils juridiques simples, et d'apporter des réponses pratiques à toutes les questions qui peuvent jalonner la vie du contrat de location. Ainsi, connaissant leurs droits et obligations, propriétaires et locataires pourront avoir des relations équilibrées et vivre en bonne intelligence. 5 Loi du 6 juillet 1989 La loi du 6 juillet 1989 s'applique : - aux locations d'habitation principale. - aux locations à usage mixte professionnel et habitation principale. - aux garages, places de stationnement, jardins loués accessoirement à l'habitation principale par le même propriétaire. Elle ne s'applique pas : - aux locations meublées. - aux logements-foyers. - aux logements de fonctions. - aux locations saisonnières. 7 LA RECHERCHE DU LOGEMENT ET LE CONTRAT DE LOCATION LES MARCHANDS DE LISTES Le locataire s'adresse à un marchand de listes dont l'activité consiste à vendre à des candidats locataires des listes de logements à louer; le locataire doit contacter luimême le propriétaire. Le marchand de liste doit lui faire signer et lui remettre obligatoirement un contrat précisant: - les caractéristiques du bien immobilier recherché par le client (ex : type 2 dans le 3e arrondissement) - le montant de la rémunération - les conditions de remboursement de tout ou partie de la rémunération quand la prestation n'est pas fournie dans le délai prévu. - Aucune somme d'argent ne peut être demandée à la signature du contrat. LE CONTENU DU BAIL Art. 3 Loi du 6 juillet 1989 La signature d'un bail est obligatoire. Il doit préciser : - le nom du propriétaire, son domicile, même si le contrat est signé par l'intermédiaire d'une agence. - En cas de changement de propriétaire en cours de bail le nouveau propriétaire ou son agence doit communiquer ses nom et adresse au locataire. - La date de prise d'effet et sa durée : Le contrat est d'une durée au minimum de 3 ans quand le propriétaire est un particulier et au minimum de 6 ans quand le propriétaire est une personne morale (société, association). Quand le propriétaire est un particulier, il peut conclure un bail inférieur à 3 ans mais au moins d'un an s'il justifie de raisons précises professionnelles ou familiales. Le contrat doit indiquer la date de la reprise et l'événement invoqué (ex. : retour de l'étranger d'un enfant au bout de 18 mois). Deux mois avant la réalisation de l'événement, le propriétaire doit : soit prévenir le locataire par lettre recommandée avec accusé de réception qu'il doit partir à la date prévue. soit lui préciser par lettre que la réalisation de l'événement est reportée à une date ultérieure à laquelle il devra partir. Ce report ne peut avoir lieu qu'une seule fois. Si l'événement ne s'est pas produit ou n'a pas été confirmé officiellement par le propriétaire, la durée du bail est automatiquement de 3 ans. - la désignation des locaux et des équipements à usage privatif dont le locataire a la jouissance exclusive (cave, garage, jardin) et le cas échéant l'énumération des parties, équipements et accessoires de l'immeuble qui font l'objet d'un usage commun. 8 En cours de location, le propriétaire ne peut pas supprimer, sauf diminution du loyer avec accord du locataire, une prestation mentionnée au contrat de location telle qu'une cave, un jardin, une cour. - la superficie du logement - Le montant du loyer, ses modalités de paiement ainsi que ses règles de révision. LES DOCUMENTS ANNEXÉS AU BAIL Avec le bail, le propriétaire ou l'agence doit remettre au locataire : - Un état des lieux (voir p.11) - Les extraits du règlement de copropriété concernant la destination de l'immeuble, la jouissance et l'usage des parties communes si l'appartement est en copropriété. Le locataire est tenu de respecter le règlement de copropriété. - Le diagnostic de performance énergétique - L’état des risques naturels et technologiques - Le constat de risque d’exposition au plomb pour les constructions d’avant le 1/1/1949 - Information sur les modalités de réception des services de télévision SI VOUS N'AVEZ PAS DE BAIL ÉCRIT, QUELLES SONT LES CONSÉQUENCES ? LA LOI DU 6 JUILLET 1989 ÉTANT D'ORDRE PUBLIC, LES DROITS ET OBLIGATIONS DE CETTE LOI S'APPLIQUENT AU LOCATAIRE COMME AU PROPRIÉTAIRE MÊME S'IL N'Y A PAS DE CONTRAT ÉCRIT. LA SIGNATURE DU BAIL Si le locataire est marié, le bail peut être signé par un seul des conjoints, l'autre conjoint est automatiquement cotitulaire du bail. Si le locataire vit en concubinage ou est lié par un pacs, seul celui qui a signé est locataire (voir p.19) Si le propriétaire demande une caution, celle-ci devra signer le bail. La caution est une personne qui s'engage en cas de défaillance du locataire à payer à la place de ce dernier les sommes dûes. La caution doit obligatoirement écrire de sa main : - Le montant du loyer et les conditions de sa révision tels qu'ils figurent au contrat de location - La connaissance qu'elle a de l'étendue et de la nature de son engagement. - La mention suivante : "lorsque le cautionnement d'obligations résultant d'un contrat de location conclu en application du présent titre ne comporte aucune indication de durée ou lorsque la durée du cautionnement est stipulée indéterminée, la caution peut le résilier unilatéralement. La résiliation prend effet au terme du contrat de location, qu'il s'agisse du contrat initial ou d'un contrat reconduit ou renouvelé, au cours duquel le bailleur reçoit notification de la résiliation". En clair, la caution ne peut résilier son engagement qu'à la fin du bail c'est-à-dire qu'au bout de 3 ou 6 ans. Attention : si la caution ne résilie pas, son engagement se renouvelle pour la même durée de 3 ou 6 ans. 9 LES SOMMES VERSÉES À LA SIGNATURE DU BAIL L'agence immobilière ne peut demander aucune somme d'argent, quelle qu'elle soit, au locataire avant la signature du bail (art. 6L2.1.70). A la signature du bail, le locataire payera : - Un mois de loyer - Un dépôt de garantie d'un montant maximal de 1 mois de loyer (art. 22 l 6.7.89). Il garantit le propriétaire pour le paiement des sommes qui seraient dues par le locataire en fin de location (voir p.24) Si le paiement du loyer est trimestriel, aucun dépôt de garantie ne peut être demandé. En cours de bail, le locataire a le droit de demander le paiement mensuel. Un dépôt de garantie pourra alors être exigé. Le propriétaire peut l'encaisser, il n'a pas à le consigner sur un compte spécial. Le dépôt de garantie ne peut pas être réévalué durant toute la location. Quand le bail est signé par l'intermédiaire d'une agence : - la commission d'agence dont le montant est libre - les honoraires de rédaction du bail Le tarif de ces prestations est libre mais doit être affiché dans les locaux de l'agence. Ces frais sont à partager par moitié entre propriétaire et locataire (art. 5 l 6.7.89). L'agence ne peut pas facturer au locataire des frais d'état des lieux sauf dans les cas où il doit être établi par un huissier (voir p.11). J'AI SIGNÉ UN BAIL, PUIS-JE CHANGER D'AVIS ? NON, LA SIGNATURE VOUS ENGAGE. IL N'Y A PAS DE DÉLAI DE RÉFLEXION. SI VOUS ANNULEZ, L'AGENCE OU LE PROPRIÉTAIRE A LE DROIT DE GARDER LES SOMMES VERSÉES D'AVANCE SOIT : - LE DÉPÔT DE GARANTIE ET LE MOIS DE LOYER D'AVANCE CORRESPONDANT AU PRÉAVIS DE 3 MOIS DÛ PAR LE LOCATAIRE. - LES FRAIS D'AGENCE 10 L'ENTRÉE DANS LES LIEUX LES OBLIGATIONS DU PROPRIÉTAIRE Art. 6 Loi du 6 juillet 1989 Le propriétaire est obligé de délivrer au locataire le logement en bon état d'usage et de réparations ainsi que les équipements mentionnés dans le bail en bon état de fonctionnement. Le bon état concerne notamment l'installation électrique, le bon fonctionnement du chauffage et des appareils sanitaires, l'étanchéité des murs et l'hygiène. Toutefois le locataire et le propriétaire peuvent convenir, par une clause expresse, des travaux que le locataire exécutera ou fera exécuter en contrepartie du non paiement des loyers pendant un certain temps : cette clause doit être mentionnée par écrit dans le bail. Le propriétaire n'est pas obligé de mettre des verrous, si la porte n'en possède pas (comme l'exigent les assurances). En cas de refus du propriétaire de mettre le logement aux normes, (voir p.52) ou à défaut de réponse dans un délai de 2 mois le locataire peut saisir la commission départementale de conciliation (7, avenue Général Leclerc 13003 Marseille Tél. 04 91 28 40 40) A L'ENTRÉE DANS MON NOUVEAU LOGEMENT, L'ANCIEN LOCATAIRE ME DEMANDE UNE SOMME FORFAITAIRE POUR LES EMBELLISSEMENTS QU'IL A RÉALISÉS. DOISJE PAYER ? L'ANCIEN LOCATAIRE NE PEUT PAS EXIGER UNE PARTICIPATION. IL POURRA PAR CONTRE ENLEVER LES ÉLÉMENTS D'ÉQUIPEMENTS DONT IL EST PROPRIÉTAIRE. L'ÉTABLISSEMENT DE L'ÉTAT DES LIEUX Art. 3 Loi du 6 juillet 1989 La loi exige l'établissement de l'état des lieux en présence des deux parties: locataire et propriétaire ou son agence. Il doit être fait en double exemplaire et obligatoirement joint au contrat de bail. L'état des lieux a pour but de constater dans quel état se trouve le logement au moment de l'entrée dans les lieux. Il constitue la preuve que certaines dégradations existaient avant l'entrée dans les lieux du locataire. En effet, si aucun état des lieux n'a été établi soit par les parties, soit par huissier, le locataire est présumé avoir reçu le logement en bon état (voir p.24) Il est donc conseillé de prendre son temps pour l'établissement, de passer de pièce en pièce et de noter pour chacune d'elles la liste des dégradations. Exemple : chambre à coucher : - papier peint : état usagé – 3 trous dans le mur -moquette : nombreuses tâches 11 Salle de bains : - lavabo ébréché - chauffe-eau : non révisé Il convient de relever les compteurs d'eau chaude et d'eau froide et de le mentionner sur l'état des lieux. Si le locataire prend l'appartement en dehors de la période de chauffe, il peut demander pendant le premier mois de la période de chauffe que l'état des lieux soit complété par l'état des éléments de chauffage. Si le locataire conteste le contenu de l'état des lieux, il ne le signe pas et doit faire appel à un huissier. Les frais d'huissier sont à sa charge. En cas de refus par le propriétaire (ou son représentant) ou le locataire, d'établir un état des lieux, la partie la plus diligente est obligée de faire appel à un huissier. Dans ce cas, les frais d'huissier sont à partager par moitié. L'huissier doit convoquer les deux parties par lettre recommandée avec A.R. au moins 7 jours à l'avance. LES OBLIGATIONS DU LOCATAIRE Lors de la remise des clés, le locataire doit justifier avoir pris une assurance (responsabilité civile, dégâts des eaux, incendie) pour le logement par la remise d'une attestation de l'assureur, et ceci chaque année. Le défaut d'assurance peut entraîner la résiliation du bail. Dans ce cas, le propriétaire doit obligatoirement faire délivrer au locataire un commandement par huissier. Un mois après ce commandement resté sans effet, le propriétaire peut engager une procédure de résiliation de bail. (Art. 7 Loi du 6 juillet 1989). A MON ENTRÉE DANS L'APPARTEMENT LES LIEUX ÉTAIENT INFESTÉS DE BLATTES. QUI DOIT PAYER LA DÉSINFECTION ? LE PROPRIÉTAIRE EST TENU DE PRENDRE EN CHARGE LA DÉSINFECTION DU LOGEMENT À L'ENTRÉE DANS LES LIEUX, LE LOCATAIRE DEVANT ENTRETENIR LE LOGEMENT PAR LA SUITE, DURANT LA DURÉE DE LA LOCATION. 12 LA VIE DU CONTRAT DE LOCATION LE LOYER Le paiement du loyer Le bail prévoit les modalités de paiement du loyer: la date, la périodicité (mensuelle ou trimestrielle). Le paiement mensuel est de droit si le locataire en fait la demande même en cours de bail (art. 7 Loi du 6 juillet 1989). Le propriétaire ne peut pas imposer un paiement par prélèvement automatique sur le compte du locataire. L'avis d'échéance et de quittance (non obligatoire) envoyé au locataire si l'appartement est géré par une agence ne peut être facturé au locataire. En cas de litige, c'est au locataire à prouver le paiement. Si le locataire paie en espèces, il doit exiger du propriétaire la remise immédiate d'un reçu. Dans tous les cas, le propriétaire est tenu de remettre gratuitement une quittance au locataire qui en fait la demande. Cette quittance doit porter le détail des sommes versées en distinguant le loyer, et les charges. Si le locataire effectue un paiement partiel, le bailleur est tenu de délivrer un reçu correspondant à la somme payée. En cas de litige avec le propriétaire, le locataire ne peut pas suspendre les loyers de sa propre initiative : il devra saisir le tribunal. Dans le cas contraire il encourt la résiliation du bail. MON PROPRIÉTAIRE REFUSE DE ME DÉLIVRER MES QUITTANCES DE LOYERS. QUE DOIS-JE FAIRE ? VOUS DEVEZ LUI ENVOYER UNE LETTRE RECOMMANDÉE AVEC ACCUSÉ DE RÉCEPTION POUR LE METTRE EN DEMEURE (VOIR P.42). S'IL PERSISTE DANS SON REFUS, VOUS DEVEZ LUI FAIRE DÉLIVRER UNE INJONCTION DE FAIRE PAR LE TRIBUNAL D'INSTANCE (VOIR P.46). MON AGENT IMMOBILIER ME FACTURE UNE SOMME D'ÉCHÉANCE ET DE LA QUITTANCE. EST-CE LÉGAL ? À CHAQUE ENVOI DE L'AVIS CES FRAIS NE PEUVENT ÊTRE RÉCLAMÉS AU LOCATAIRE EN SUS DU LOYER (LOI DU 13 JUILLET 2006.) 13 La révision du loyer ◆ En cours de bail La révision du loyer intervient chaque année soit à la date convenue dans le bail entre les parties soit au terme de chaque année du contrat, en fonction de la variation de l'indice de révision des loyers (IRL) mentionné au contrat ou à défaut du dernier trimestre connu au moment de la révision. Les indices sont publiés au Journal Officiel. Pour connaître le taux d'augmentation, renseignez-vous à l'INSEE (Institut de la Statistique et des Etudes Economiques) Tél. : 0825 889 452 Pour calculer soi-même l'augmentation, il faut appliquer la formule suivante : Exemple : L'indice de référence est celui du 2e trimestre de l'année indice indice 2eT.2010 - 2eT.2009 ________________ x 100 = le pourcentage d'augmentation 2e trimestre 2009 Si le propriétaire oublie de faire les augmentations annuelles, il peut faire un rappel sur 5 ans. Dans ce cas le locataire peut demander, si nécessaire, à payer en plusieurs fois ce rappel. Si le garage est loué avec l'habitation principale par le même propriétaire, le loyer du garage est aussi révisé en fonction de l'IRL. ◆ Au renouvellement du bail : Le propriétaire peut réévaluer le loyer de son locataire s'il est manifestement sous évalué par rapport aux loyers pratiqués dans le voisinage. Dans ce cas le propriétaire doit proposer au locataire 6 mois au moins avant la fin du bail, par courrier recommandé avec accusé de réception ou par acte d'huissier, un nouveau loyer fixé par référence aux loyers habituellement constatés dans le voisinage pour des logements comparables. Il doit obligatoirement joindre à sa proposition une liste de références : ces références concernent des logements comparables situés soit dans le même groupe d'immeuble soit dans tout autre groupe d'immeubles, comportant des caractéristiques similaires et situé dans la même zone géographique. Le nombre minimal de références à fournir est de 3 et pour les agglomérations de Marseille, Lyon, Paris de 6. La liste des références doit comporter, au moins pour les 2/3, des références de locations pour lesquelles il n'y a pas eu de changement de locataires depuis 3 ans. 14 S'il y a désaccord ou si le locataire ne répond pas, le propriétaire doit saisir la commission départementale de conciliation dans les 4 mois précédents la fin du bail à Direction Départementale de la Cohésion Sociale 66 A, rue Saint Sébastien 13281 MARSEILLE CEDEX 06 A défaut d'accord constaté par la commission, le juge doit être saisi avant le terme du contrat ; c'est lui qui fixera le nouveau loyer. La hausse convenue entre le propriétaire et le locataire ou fixée par le juge s'étale sur 3 ans ou sur 6 ans, si elle est supérieure à 10 %. Exemple : Loyer mensuel : 380 € Loyer réévalué : 500 € Hausse : 120 € Première année : Loyer mensuel : 380 € + 20 € + IRL Deuxième année : Loyer mensuel de l'année précédente + 20 € + IRL; Et ceci, jusqu'à la sixième année. Si le juge n'est pas saisi, le contrat de location continue avec l'ancien loyer révisé par l'indice de référence des loyers. SI JE NE RÉPONDS PAS À LA PROPOSITION D'AUGMENTATION, EST-CE QUE LE SILENCE VAUT ACCEPTATION ? NON, AU CONTRAIRE, VOTRE SILENCE VAUT REFUS. LE PROPRIÉTAIRE DOIT SAISIR LA COMMISSION DE CONCILIATION DES LOYERS. LES CHARGES Art. 23 Loi du 6 juillet 1989 : Quand le logement est en copropriété, le propriétaire reçoit du syndic sa quote part de charges à payer pour le fonctionnement de l'immeuble. Parmi ces charges, le propriétaire ne peut récupérer sur le locataire que les charges fixées par le décret du 26 août 1987 (voir p.48). Il peut également récupérer la taxe d’enlèvement des ordures ménagères qui figure sur son impôt foncier. Les charges donnent lieu chaque mois au versement par le locataire d'une provision fixe sur charges ; chaque année elles doivent faire l'objet d'une régularisation : en aucun cas, le propriétaire ne peut demander un montant forfaitaire de charges. Le propriétaire doit adresser au locataire 1 mois avant cette régularisation, le décompte par nature des charges : chauffage, espaces verts, ascenseur, concierge, réparations etc…, en précisant la quote part applicable au lot du locataire pour chacune des catégories de charges. 15 A noter : à défaut de compteur d'eau individuel (dont la pose par le propriétaire n'est pas obligatoire) la répartition de la facture d'eau peut se faire soit en divisant par le nombre de locataires, soit sur la base des millièmes du règlement de copropriété. A réception du décompte, le locataire a 1 mois pour demander à consulter les justificatifs. Si les provisions sur charges ne couvrent pas le montant annuel des charges, le locataire doit payer le solde. Dans le cas contraire, le propriétaire doit rembourser le surplus. L'augmentation annuelle des provisions sur charges se fait par comparaison des charges payées par le locataire l'année précédente et du budget prévisionnel de l'immeuble pour l'année suivante. Le propriétaire peut faire un rappel de charges sur 5 ans. Dans ce cas, si nécessaire, le locataire peut faire une demande de délais de paiement. Restent à la charge du propriétaire : ◆ Les frais d'honoraires et de gestion du syndic ◆ l'assurance de l'immeuble ◆ Les grosses réparations de l'immeuble et les nouveaux équipements (exp : ravalement, installation d'un ascenseur, changement du chauffage…) LA COPROPRIÉTÉ VIENT D'INSTALLER DES INTERPHONES. MON PROPRIÉTAIRE PEUT-IL ME DEMANDER LE REMBOURSEMENT ? NON TOUT NOUVEL ÉQUIPEMENT DOIT ÊTRE PAYÉ PAR LE PROPRIÉTAIRE. QUANT À VOUS, VOUS NE PAIEREZ QUE SA RÉPARATION ÉVENTUELLE. LA VIE QUOTIDIENNE DU LOCATAIRE L'utilisation du logement Le locataire doit user paisiblement du logement loué. Si le logement est destiné à l'habitation, le locataire ne peut pas exercer une profession dans le logement. Par contre, le propriétaire ne peut pas interdire au locataire l'exercice d'une activité politique, syndicale, associative ou confessionnelle dans la mesure où elle ne trouble pas l'ordre public (art. 4 Loi du 6 juillet 1989). Le propriétaire ne peut pas interdire au locataire d'avoir un animal familier dans la mesure où il ne crée aucun trouble de jouissance (bruit – odeur) aux voisins et qu'il ne commet aucune dégradation. (art. 10 Loi du 9 juillet 1970). L'entretien et les réparation du logement Art. 7 Loi du 6 juillet 1989 Le locataire est tenu de prendre en charge : - L'entretien courant du logement et des équipements mentionnés au bail - Les menues réparations fixées par le décret du 26 août 1987. (voir p.50) - Les réparations rendues nécessaires par ses dégradations. 16 Restent à la charge du propriétaire ◆ les réparations occasionnées : par la vétusté (c'est-à-dire l'usure dûe au vieillissement de l'appartement et de ses équipements). par les vices de construction (ex : infiltrations dûes à un toit mal construit) par un cas forfuit ou la force majeure (tempête) ◆ Les grosses réparations (murs de l'immeuble, toit, façade etc…) ◆ Les réparations de gros entretien (ravalement de façade, réfection des escaliers, changement de la chaudière…) Comment obliger le propriétaire à effectuer les travaux qui lui incombent ? Le locataire doit toujours formuler sa demande par courrier recommandé avec AR. Un simple appel téléphonique n'apporte pas la preuve de la demande. EST-IL NORMAL QUE LE PROPRIÉTAIRE EXIGE QUE JE PRENNE UN CONTRAT D'ENTRETIEN DE MA CHAUDIÈRE ? VOTRE PROPRIÉTAIRE PEUT EXIGER CE CONTRAT D'ENTRETIEN SI LE BAIL LE PRÉVOIT. DANS TOUS LES CAS, VOUS DEVEZ LA FAIRE VÉRIFIER CHAQUE ANNÉE. DE PLUS, EN SINISTRE VOTRE ASSUREUR POURRA DEMANDER LE JUSTIFICATIF DE L'ENTRETIEN. CAS DE En cas de doute sur la nature de la réparation, le locataire peut faire établir un devis pour préciser l'origine de la panne afin de déterminer qui doit la payer. Si l'agence immobilière ne réagit pas, il est conseillé au locataire d'envoyer une copie du courrier au propriétaire. Si le propriétaire ou l'agence ne s'exécute toujours pas, le locataire doit saisir le tribunal d'instance. Le locataire ne peut pas faire effectuer la réparation puis en retenir le montant sur les loyers sans autorisation écrite du propriétaire sauf extrême urgence Exemple : rupture de canalisation. Si le locataire a des problèmes d'insalubrité (ex : humidité grave…) il peut saisir le bureau municipal d'hygiène par courrier simple ou sur place. Le bureau municipal fait une enquête et, si la demande est fondée, adresse une mise en demeure au propriétaire pour mise en conformité. SI LE PROPRIÉTAIRE N'EXÉCUTE PAS LES RÉPARATIONS À SA CHARGE, PUIS-JE CESSER DE PAYER MON LOYER ? NON, LE LOCATAIRE NE PEUT PAS SUSPENDRE LE PAIEMENT DE SES LOYERS MAIS DOIT SAISIR LE TRIBUNAL POUR OBTENIR SATISFACTION ET DEMANDER LA CONSIGNATION DES LOYERS. 17 Les travaux d'aménagement et transformation par le locataire Art. 7 Loi du 6 juillet 1989 Le locataire est libre de faire des aménagements dans le logement s'il ne transforme pas les lieux loués. Pour faire des transformations (ex : cloison abattue, enlèvement de la moquette…), il doit avoir l'autorisation écrite du propriétaire. A défaut, le propriétaire pourra exiger la remise en état des lieux au départ du locataire. Le locataire ne peut pas demander d'indemnité au propriétaire, ou au locataire suivant pour les aménagements qu'il a réalisés. Les travaux réalisés par le propriétaire Art. 7 Loi du 6 juillet 1989 Le locataire est obligé de laisser exécuter les travaux d'amélioration des parties communes ou des parties privatives ainsi que les travaux nécessaires au maintien en état et à l'entretien normal des lieux. Mais, si ces réparations durent plus de 40 jours, le prix du loyer devra être diminué en proportion du temps et de la partie du bien dont le locataire aura été privé. Si les réparations sont de telle nature qu'elles rendent inhabitable le logement, le locataire pourra résilier le bail. Les antennes de télévision et le câble Le propriétaire ne peut pas s'opposer, sauf motif légitime et sérieux, à l'installation, aux frais du locataire, d'une antenne de télévision ni au raccordement au réseau câblé. Par contre, le propriétaire peut s'opposer à ce que le locataire installe une antenne individuelle si l'immeuble est équipé d'une antenne collective ou d'un réseau câblé. Si le propriétaire installe une antenne collective ou fait raccorder l'immeuble au câble, il peut demander au locataire, qui se relie au raccordement, une quote part des frais d'installation. PUIS-JE OBLIGER MON PROPRIÉTAIRE À INSTALLER UNE ANTENNE DE TÉLÉVISION SUR LE TOIT ? NON, SI ELLE N'EXISTAIT PAS À L'ENTRÉE DANS LES LIEUX. La sous-location Art. 8 Loi du 6 juillet 1989 - Si le locataire veut sous louer son logement il doit avoir un accord écrit du propriétaire, y compris sur le prix du loyer. Le locataire ne peut pas demander au sous-locataire un loyer plus élevé. Durant le temps de la sous-location le locataire reste responsable du paiement des loyers et charges et de l'état du logement. Le sous-locataire ne peut se prévaloir d'aucun droit à l'encontre du propriétaire ni d'aucun titre d'occupation. Le sous-locataire doit souscrire une assurance multi-risques-habitation. - Le propriétaire ne peut pas interdire au locataire d'héberger un membre de sa famille ou un ami. 18 LE SORT DU LOGEMENT EN CAS DE CHANGEMENT DE LA SITUATION FAMILIALE Le concubinage Art. 14 Loi du 6 juillet 1989 Si le bail est au nom du concubin qui quitte le logement ou qui décède, l'autre concubin n'a droit au maintien dans les lieux que sous certaines conditions : - Si le concubinage était officiel et durait depuis au moins 1 an à la date du départ ou du décès. - Si le concubinage s'est terminé de façon brutale et imprévisible. Si le concubin titulaire du bail résilie ce dernier, il s'agira d'un abandon de domicile qui ouvre droit au maintien dans les lieux de son concubin dans les mêmes conditions que ci-dessus. - Si le bail est au nom des deux concubins, en cas de départ de l'un, le bail se poursuit pour l'autre aux mêmes conditions. - Le concubin qui part, même s'il a résilié personnellement le bail, reste solidaire du paiement des loyers pendant la durée de ce bail. Le mariage En cas d'abandon le bail continue au profit du conjoint. En cas de divorce ou de séparation de corps, c'est le juge aux affaires familiales qui décide de l'attribution du logement en considération des intérêts sociaux ou familiaux. Durant toute la procédure de divorce les époux sont solidaires en cas de loyers impayés. En cas de décès, le contrat de location est transféré au conjoint. Le pacs - En cas d'abandon ou de décès : voir mariage - En cas de séparation, seul celui qui a signé le bail a le droit de rester dans le logement. Si le bail a été signé par les deux, les pacsés doivent se référer à la convention de pacs ou se mettre d'accord entre eux. La transmission du bail aux ascendants, descendants et personnes à charge Au décès du locataire ou à l'abandon du logement par lui, le bail continue au profit : - Des ascendants et descendants qui vivaient depuis au moins 1 an avec le locataire. - Des personnes à charge. Ce sont les personnes vivant avec le locataire depuis au moins 1 an et dont les ressources sont insuffisantes pour se suffire à ellesmêmes. S'il y a plusieurs bénéficiaires du droit au maintien dans le logement, c'est le juge qui tranche en fonction des intérêts de chacun. 19 LE RENOUVELLEMENT DU BAIL A défaut de congé, il y a deux possibilités : - Le propriétaire ne se manifeste pas : le bail recommence pour 3 ans (ou 6 ans) aux mêmes conditions : c'est ce qu'on appelle la tacite reconduction. - Le propriétaire ne donne pas congé mais veut modifier certaines conditions du bail (exp : réajuster le loyer) : il doit faire signer un nouveau bail. C'est ce qu'on appelle le renouvellement du bail. Si c'est une agence qui gère l'appartement du locataire, l'agence ne peut faire signer un nouveau bail et ne peut faire payer des frais de rédaction au propriétaire et au locataire s'il n'y a pas de modification du bail. 20 LA FIN DU CONTRAT DE LOCATION LE CONGÉ PAR LE LOCATAIRE Art. 15 Loi du 6 juillet 1989 Le locataire peut donner congé à tout moment. Il doit obligatoirement donner un préavis de 3 mois c'est-à-dire prévenir le propriétaire 3 mois à l'avance. Ce délai de préavis est réduit à un mois en cas de : - Mutation : il y a mutation lorsque l'employeur du locataire l'envoie sur un autre lieu de travail. - Perte d'emploi : la démission n'est pas une perte d'emploi. - Un nouvel emploi consécutif à une perte d'emploi. - Un premier emploi. Le préavis est également réduit à un mois pour : - Les personnes âgées de plus de 60 ans dont l'état de santé justifie un changement de domicile. - Les bénéficiaires du RSA. Le locataire doit donner congé par courrier recommandé avec accusé de réception. Il doit, s'il bénéficie du préavis d'un mois, indiquer le motif du congé et joindre le justificatif. Le délai de préavis part à compter du jour de la réception de la lettre recommandée par le propriétaire. Si le préavis prend fin au cours du mois, le propriétaire ne peut pas demander le règlement du loyer pour le mois entier. Si le locataire quitte le logement avant la fin du préavis, il doit les loyers et charges concernant tout le délai de préavis sauf, si le logement se trouve occupé avant la fin du préavis par un autre locataire accepté par le propriétaire. La libération de la location est effective le jour de la remise des clés. Tant que le locataire n'a pas restitué les clés, le loyer est dû. - Le décès du locataire. Il met fin automatiquement au contrat de location sauf, si un bénéficiaire a le droit de rester dans les lieux. Le propriétaire ne peut pas demander de préavis aux héritiers pour libérer les lieux. Les héritiers doivent les loyers jusqu'à la remise des clefs. Le congé par un colocataire Le bail est au nom des 2 colocataires : Un des 2 colocataires donne congé: il demeure responsable des loyers et obligations locatives durant la durée du bail. Le colocataire qui reste dans le logement ne peut exiger que le bail soit mis à son seul nom. 21 MON LOCATAIRE DOIT QUITTER LE LOGEMENT DANS 3 MOIS. IL ME SIGNALE QU'IL NE PAIERA PAS LES DEUX DERNIERS MOIS DE LOYERS CAR JE POSSÈDE UN DÉPÔT DE GARANTIE. EST-CE NORMAL ? NON SAUF AVEC VOTRE ACCORD ; LE DÉPÔT DE GARANTIE NE SERT PAS À RÉGLER LES DEUX DERNIERS MOIS DE LOYER ; IL DOIT VOUS SERVIR À COUVRIR LES RÉPARATIONS ÉVENTUELLES AUXQUELLES LE LOCATAIRE EST TENU AVANT SON DÉPART, OU LES LOYERS ET CHARGES RESTÉS IMPAYÉS. LE CONGÉ PAR LE PROPRIÉTAIRE Art. 15 Loi du 6 juillet 1989 Le propriétaire ne peut donner congé que pour la fin du bail, et uniquement dans 3 cas précis : - pour vendre le logement, - pour habiter le logement ou y faire habiter son conjoint, le partenaire auquel il est lié par un pacs, son concubin notoire depuis au moins 1 an à la date du congé, ses ascendants, ses descendants ou ceux de son conjoint ou concubin ou pacsé. - pour motif légitime et sérieux, notamment l'inexécution par le locataire d'une obligation lui incombant. (ex : retard systématique de paiement du loyer) Il doit donner au locataire un préavis de 6 mois c'est-à-dire prévenir le locataire au moins 6 mois avant la fin du bail. Quand le locataire reçoit un congé du propriétaire, le locataire peut quitter le logement à tout moment pendant le préavis et il ne doit alors payer les loyers et charges que pour le temps où il a occupé le logement. Le propriétaire doit donner congé par courrier recommandé avec accusé de réception en indiquant le motif allégué. Le propriétaire doit notifier le congé à chacun des époux, des concubins ou des pacsés. Le congé au seul titulaire du bail est cependant valable si le locataire n'a pas indiqué au propriétaire l'existence de son conjoint. En cas de congé pour reprise, le propriétaire doit indiquer dans la lettre de congé le nom et l'adresse du bénéficiaire de la reprise. En cas de congé pour vente, le propriétaire doit indiquer dans sa lettre de congé le prix et les conditions de la vente. Le locataire a un droit de préemption qu'il doit exercer dans les deux premiers mois du préavis. Le locataire qui accepte l'offre doit le faire par courrier recommandé avec accusé de réception et doit préciser s'il a recours à un prêt. Le locataire qui n'a pas opté pour l'offre de vente doit quitter le logement à la fin du bail. Si par la suite le logement est vendu à un prix inférieur, le notaire doit notifier au locataire le nouveau prix ; le locataire a 1 mois à compter de la réception de cette notification pour se porter acquéreur. Le propriétaire doit reproduire dans sa lettre de congé les cinq premiers alinéas de l'article 15-II de la loi du 6 juillet 1989* (voir p.44) 22 En cas de motif légitime et sérieux : le propriétaire doit indiquer dans sa lettre de congé le motif légitime et sérieux. Il doit pouvoir en justifier. Les personnes âgées sont-elles protégées ? Quand le locataire est âgé de plus de 70 ans et que ses ressources sont inférieures à une fois et demie le montant brut annuel du SMIC, le propriétaire est tenu de lui proposer un logement dans le même secteur géographique et correspondant à ses besoins et ses possibilités. Cependant cette protection ne s'applique pas quand le propriétaire est déjà âgé de plus de 60 ans ou si ses ressources annuelles sont inférieures à une fois et demie le montant brut annuel du SMIC. L'âge du locataire et du propriétaire sont appréciés à la date d'échéance du contrat. Le montant de leurs ressources est apprécié à la date de notification du congé. JE VIENS DE CHANGER DE PROPRIÉTAIRE EN COURS DE LOCATION, PEUT-ON ME DONNER CONGÉ OU AUGMENTER MON LOYER ? NON, LE BAIL CONTINUE AUX MÊMES CONDITIONS DE LOYER. LE NOUVEAU PROPRIÉTAIRE DOIT ATTENDRE LA FIN DU BAIL POUR DONNER CONGÉ POUR HABITER. LES VISITES EN VUE DE LA VENTE OU DE LA RELOCATION DU LOGEMENT Art. 4 Loi du 6 juillet 1989 Le propriétaire peut faire visiter le logement deux heures les jours ouvrables (ni jour férié ou chômé, ni dimanche). En pratique, le propriétaire et le locataire doivent se mettre d'accord sur les jours et heures de visite en fonction de leurs activités familiales et professionnelles. L'ÉTAT DU LOGEMENT EN FIN DE LOCATION L'état du logement est constaté par un état des lieux de sortie. Cette formalité est très importante car c'est la comparaison entre l'état des lieux d'entrée et de sortie qui permet de déterminer les travaux de remise en état à la charge du locataire. Il est établi entre le propriétaire ou son mandataire et le locataire, soit sur papier libre soit sur des formulaires pré-imprimés. En cas de refus par le propriétaire ou le locataire d'établir un état des lieux la partie la plus diligente est obligée de faire appel à un huissier. Dans ce cas, les frais sont à partager par moitié. L'huissier doit convoquer les deux parties par lettre recommandée avec accusé de réception au moins 7 jours à l'avance. Le propriétaire ne peut pas faire supporter au locataire tous les travaux de remise en état. Sont à la charge du locataire à son départ : - Les dégâts causés par le locataire en cours de location : (ex. : vitres, lavabo cassés, moquette déchirée, etc…). - L'entretien courant défini dans le décret du 26 août 1987 (voir p.50) : le locataire 23 doit notamment avoir maintenu le logement en état de propreté, fait les menus raccords de peinture et tapisseries, rebouché les trous, fait des raccords de moquettes en cas notamment de taches et de trous. - Le propriétaire ne peut pas lui faire payer les frais dûs à l'usure normale et à la vétusté (ex : robinets). En l'absence d'état des lieux d'entrée le locataire est présumé (art 1 731 code civil) avoir pris le logement en bon état. Il doit le rendre dans le même état; si le logement était en mauvais état, le locataire devra en apporter la preuve contraire (témoignages, photos…). J'AI ENLEVÉ EN COURS DE LOCATION LA MOQUETTE DE MA CHAMBRE POUR METTRE DU LINO. A MON DÉPART, MON PROPRIÉTAIRE EXIGE QUE JE REMETTE UNE MOQUETTE : EST-IL DANS SON DROIT ? OUI, VOUS DEVEZ RENDRE L'APPARTEMENT DANS L'ÉTAT DANS LEQUEL VOUS L'AVEZ TROUVÉ SAUF À AVOIR OBTENU L'AUTORISATION DE VOTRE PROPRIÉTAIRE. LA RESTITUTION DU DÉPÔT DE GARANTIE ET L'ARRÊTÉ DES COMPTES Art. 22 Loi du 6 juillet 1989 Le propriétaire doit restituer au locataire le dépôt de garantie dans un délai de 2 mois à compter de la restitution des clefs ; passé ce délai, le dépôt de garantie porte intérêt au taux légal. Les tribunaux admettent que le propriétaire peut retenir une provision sur charges s'il n'a pas reçu au moment du départ du locataire le décompte des charges de copropriété. Le propriétaire peut retenir sur le dépôt de garantie : - Les loyers et charges restés impayés par le locataire - Les sommes dont le propriétaire pourrait être tenu au lieu et place du locataire : les sommes réclamées devront être dûment justifiées. - Les frais de remise en état du logement pour les dégradations mentionnées sur l'état des lieux. Si le propriétaire ne rend pas la caution sans motif légitime le locataire doit lui adresser, passé le délai des 2 mois, un courrier recommandé avec accusé de réception. Si le propriétaire ne se manifeste pas, le locataire doit faire une saisine simplifiée du tribunal d'instance. En cas de changement de propriétaire en cours de location c'est le nouveau propriétaire qui doit rembourser le dépôt de garantie bien qu'il ne soit plus propriétaire. En application de l'article 686 du code général des impôts, le propriétaire peut être responsable du paiement de la taxe d'habitation de son locataire. Pour éviter cela, le propriétaire doit : - Donner avis du déménagement de son locataire au comptable du Trésor dans le délai d'1 mois avant le jour du déménagement. - En cas de départ furtif du locataire donner avis immédiatement du déménagement au comptable du trésor. 24 LES IMPAYÉS ET LES EXPULSIONS LA PHASE AMIABLE Le locataire est tenu de payer le loyer à la date indiquée dans le bail. C'est au locataire à apporter la preuve que le loyer a été payé. Les loyers impayés peuvent être récupérés sur 5 ans. En cas de dette de loyer, le locataire doit se renseigner auprès d'un travailleur social pour constituer éventuellement un dossier FSL pour avoir une aide. Art. 24 Loi du 6 juillet 1989 : A défaut de paiement, la loi prévoit que le propriétaire doit obligatoirement envoyer au locataire et éventuellement à la caution un commandement de payer par huissier; c'est le propriétaire qui paie les frais d'huissier récupérables sur le locataire. Le commandement indique au locataire qu'il doit régulariser la totalité de la dette dans les 2 mois. Le locataire peut dans les 2 mois trouver un arrangement amiable mais par écrit avec le propriétaire. Le juge d'instance, à défaut d'accord amiable, peut lui accorder des délais de paiement au maximum de 24 mois en fonction de sa bonne foi, de sa situation dont il doit justifier (ex : maladie, divorce, chômage) et aussi en fonction de la situation du propriétaire. Ces délais ne concernent que la dette passée et le locataire doit continuer à payer le loyer en cours. Pour saisir le juge d'instance, le locataire peut s'adresser directement à un huissier ou passer par un avocat ; si ses ressources ne le lui permettent pas, il peut faire une demande d'aide juridictionnelle. Si le locataire régularise ou respecte les délais accordés par le juge, la location continue. Suite au commandement de payer, si le locataire ne se manifeste pas, ou ne respecte pas les délais, le propriétaire doit l'assigner devant le tribunal d'instance ; Il doit prendre un huissier et peut se faire représenter par un avocat. LE PROCÈS La convocation par huissier Le locataire reçoit une assignation c'est-à-dire une convocation devant le tribunal. Si le locataire est absent de son domicile, un avis de passage est laissé pour aller chercher l'acte chez l'huissier. Si le locataire ne va pas chercher l'acte, la procédure continue quand même. La citation comporte la date et le jour auxquels le locataire et éventuellement la caution doivent se présenter au tribunal. 25 L'audience et le jugement Le locataire se présente (l'avocat n'est pas obligatoire) : il peut demander des délais de paiement pour la dette de loyer. Le juge tranchera en fonction de sa situation économique et familiale et de celle du propriétaire : - il accorde des délais et ne résilie pas le bail. Pendant le cours des délais accordés, le locataire doit continuer à payer les loyers et les charges. - il accorde des délais pour la dette mais résilie le bail. - il rejette la demande de délais du locataire et résilie le bail du locataire. Le locataire ne se présente pas : le juge rend un jugement sur les seuls éléments fournis par le propriétaire. EN PLUS DE MES LOYERS IMPAYÉS, JE SUIS CONDAMNÉ À PAYER LES DÉPENS ET UNE SOMME EN APPLICATION DE L'ARTICLE 700 DU CODE DE PROCÉDURE CIVILE. A QUOI CELA CORRESPOND-IL ? LES DÉPENS SONT LES FRAIS DE JUSTICE (EX : FRAIS D'HUISSIER). LA CONDAMNATION À L'ARTICLE 700 COMPENSE LES SOMMES EXPOSÉES PAR LE PROPRIÉTAIRE, SOMMES NON COMPRISES DANS LES DÉPENS ET FIXÉES PAR LE JUGE (EX : SOMMES POUR COMPENSER UNE PARTIE DES HONORAIRES D'AVOCAT). L'EXPULSION Commandement de quitter les lieux Suite au jugement résiliant le bail, le propriétaire doit faire délivrer par huissier un commandement de quitter les lieux au locataire. Suite à ce commandement, le locataire a 2 mois pour quitter le logement de son plein gré. Le locataire, pendant ces 2 mois, peut saisir le juge de l'exécution pour obtenir un délai supplémentaire pour partir, si le relogement ne peut être assuré dans de bonnes conditions. L'expulsion Après ce délai de 2 mois, si le locataire refuse de partir, l'huissier doit demander au préfet l'autorisation d'expulser le locataire avec le concours de la force publique. Le locataire est averti par le commissariat de police du jour de l'intervention. L'expulsion ne peut avoir lieu entre le 1er novembre et le 15 mars. En cas de refus d'autorisation d'expulsion, le propriétaire peut obtenir de l'Etat une indemnisation. Le propriétaire doit adresser au préfet une requête gracieuse. Si le préfet refuse ou ne répond pas, il doit saisir le tribunal administratif. 26 LE SORT DES MEUBLES AU MOMENT DE L'EXPULSION Le jour de l'expulsion, le locataire peut indiquer à l'huissier un lieu où seront transportés à ses frais ses meubles. A défaut, les meubles sont laissés dans le logement ou dans un lieu approprié. Le locataire a un mois pour les retirer. Dans le cas contraire, ils sont soit vendus aux enchères, soit déclarés abandonnés sur autorisation du juge après convocation du locataire. Le produit de la vente est remis au locataire expulsé, après déduction des frais et des loyers dûs. LA POURSUITE DE LA CAUTION En cas d'impayé de loyer, le commandement de payer est adressé à la caution dans un délai de 15 jours à compter de la signification du commandement au locataire. A défaut, la caution pourrait être condamnée au paiement de pénalités ou intérêts de retard. Si la caution a signé un engagement pour être caution simple, le propriétaire doit d'abord se retourner contre le locataire pour se faire payer les loyers. Ce n'est qu'en cas d'insuccès que le propriétaire se retournera contre la caution. S'il s'agit d'une caution solidaire le propriétaire a le choix des poursuites et peut attaquer la caution en priorité. Suivant l'engagement signé par la caution, elle peut être poursuivie pour le paiement des loyers mais aussi pour les charges et les réparations locatives. Si la caution est citée devant le tribunal, elle doit se présenter devant le juge et elle peut obtenir des délais de paiement dans les mêmes conditions que le locataire (voir p.25) L'ALLOCATION LOGEMENT Première hypothèse : Au bout de deux mois d'impayés, le bailleur signale à la CAF le non paiement et demande le versement direct de l'allocation logement. La CAF informe l'allocataire de son intention de verser l'allocation logement au bailleur. Le locataire a un mois pour prouver à la CAF le paiement du loyer. Durant ce mois, le locataire continue à percevoir l'allocation logement. Si l'allocataire ne produit pas les justificatifs dans le mois, le versement de l'allocation logement est fait au propriétaire. En même temps la CAF envoie un dossier au propriétaire pour qu'il mette en place un plan contractuel d'apurement. Il a six mois pour le faire, six mois pendant lesquels le propriétaire perçoit l'allocation logement. Si le propriétaire refuse, l'allocation est interrompue. Si le locataire respecte le plan, la CAF continue à verser l'allocation logement au propriétaire jusqu'à apurement de la dette. 27 Deuxième hypothèse : Le propriétaire signale à la CAF le non paiement des loyers mais ne demande pas le versement direct de l'allocation logement. La CAF écrit au propriétaire pour lui dire qu'il a un mois pour faire la demande et la procédure continue comme ci-dessus. S'il ne fait pas cette demande, l'allocation logement est suspendue (ni le propriétaire, ni le locataire ne la perçoivent). Caisse d'Allocations Familiales : 215, Chemin de Gibbes – 13014 MARSEILLE Tél. : 0820 25 13 10 28 Autres régimes locatifs 29 LES MEUBLÉS DÉFINITION On appelle un meublé un logement qui dispose de mobilier et d'équipement suffisant pour vivre normalement sans que le locataire soit obligé d'apporter lui même des meubles. Si le meublé ne présente pas ces caractéristiques, le locataire peut demander à tout moment l'application de la loi du 6 juillet 1989. LA RÉDACTION D'UN CONTRAT DE LOCATION MEUBLÉ - Si le meublé est une résidence principale, le propriétaire doit faire un contrat d'1 an. Si le contrat prévoit la révision du loyer, elle ne peut dépasser l'indice de référence des loyers. A l'expiration du bail, le propriétaire peut avec un préavis de 3 mois : - soit donner congé pour reprendre, vendre le logement, ou pour un motif légitime et sérieux. - soit modifier les conditions du contrat. Si le locataire les accepte, le contrat est renouvelé pour 1 an. Le locataire peut résilier le bail à tout moment avec un préavis d'un mois. En dehors de ces obligations, le contenu du contrat est libre. Il convient de joindre au bail un état des lieux et un inventaire des meubles. A savoir : Le propriétaire peut faire un bail de 9 mois non renouvelable si le locataire est étudiant ; le locataire peut résilier à tout moment en donnant un préavis d'un mois. 30 LES LOCATIONS SAISONNIÈRES LA RÉSERVATION Le propriétaire ou l'agence immobilière est obligée de remettre au locataire un état descriptif du logement avant la conclusion du contrat. Cet état descriptif doit comporter : - Les caractéristiques du logement, ses équipements - La situation de la location dans la localité - Les modalités et le prix de la location. Le contrat dont le contenu n'est pas réglementé devra indiquer pour éviter tout problème : - La durée - Le prix, le montant des charges comprises ou non dans le prix - Le montant de la caution - Le montant de la commission de l'agence, s'il y a agence. Ce montant est libre. Son paiement se fait selon les modalités prévues au contrat. - La somme versée au moment de la réservation si la location est faite par agence, cette somme ne peut excéder 25 % du montant du loyer et ne peut être versée plus de 6 mois avant la remise des clefs. Le solde ne peut être exigé qu'un mois avant la remise des clés. Le chèque de caution peut être encaissé immédiatement par le propriétaire. L'ANNULATION Si la somme de réservation est versée à titre d'arrhes ou sans précision, le locataire peut se dédire en perdant les arrhes. Si la somme est versée à titre d'acompte, le locataire est engagé ; le propriétaire pourra lui demander le paiement intégral à moins qu'il ne reloue le logement. Si la location se fait par l'intermédiaire d'une agence, le locataire doit vérifier s'il bénéficie d'une assurance annulation ; mais cette assurance est limitée quant au montant remboursé et aux conditions d'application. LE SÉJOUR A l'arrivée du locataire sur les lieux, un inventaire et un état des lieux doivent être faits en présence des deux parties qui doivent conserver un exemplaire. A défaut d'état des lieux le locataire est présumé avoir pris le logement en bon état. En fin de séjour, un état des lieux de sortie doit être fait entre locataire et propriétaire pour constater les dégradations éventuelles commises par le locataire. 31 LES ASSURANCES Le locataire doit être assuré. Il doit vérifier dans son contrat multirisques habitation s'il bénéficie de la garantie villégiature. A défaut il doit demander une extension de son contrat. TAXE DE SÉJOUR Dans certaines communes, les locations saisonnières sont soumises à la taxe de séjour qui est payée par jour et par personne. Cette somme est réglée par le locataire au propriétaire qui la reversera à la commune. LES LITIGES En arrivant sur les lieux le locataire constate que l'état descriptif du logement ou de l'environnement ne correspond pas à la réalité. Le locataire doit réunir les preuves: constat d'huissier, photos, attestations qu'il communiquera immédiatement en courrier recommandé avec accusé de réception au loueur. Le locataire peut demander à l'amiable une diminution du prix de la location. A défaut, il devra saisir le tribunal d'instance. LES GARAGES ◆ Si le garage est loué avec l'habitation, c'est le contrat de bail de l'habitation qui s'applique (voir p.7 et suivantes) ◆ Si le garage est loué indépendamment de l'habitation, le contrat est établi librement. Le bail écrit n'est pas obligatoire mais il est conseillé d'en faire un. Il devra préciser : - La durée de la location, - Les modalités de renouvellement - Le prix et la révision du prix Le locataire devra s'assurer contre les risques locatifs : incendie et vol. 32 Les Sinistres Les Troubles de Voisinage Modèles de lettres Recours devant le Tribunal Décrets Lexique 33 LES SINISTRES : DÉGATS DES EAUX ET INCENDIES Un dégât des eaux a son origine dans le logement du locataire - Seul l'appartement du voisin a subi les dégâts : le locataire doit déclarer le sinistre à son assurance dans les 5 jours par lettre recommandée avec accusé de réception, qui fournit un constat amiable à remplir avec le voisin. Si le locataire n'est pas assuré, il devra indemniser personnellement le voisin pour les dégâts occasionnés. - Seul l'appartement du locataire est endommagé. La déclaration de sinistre doit se faire dans les 5 jours par lettre recommandée avec accusé de réception. L'assurance va éventuellement envoyer un expert pour déterminer l'origine du sinistre et évaluer le montant de l'indemnité pour les dommages subis. Si le locataire n'est pas assuré, il est responsable vis à vis de son propriétaire et doit remettre l'appartement en état, sauf si le sinistre est dû à la vétusté (ex : canalisation). Un dégât des eaux a son origine dans l'appartement du voisin - Si le locataire et le voisin sont assurés, ils remplissent un constat amiable fourni par l'assurance que le locataire devra adresser à l'assurance dans les 5 jours en recommandé avec accusé de réception. - Si le locataire n'est pas assuré, il sera quand même indemnisé par l'assurance du voisin. Mais il doit se charger lui-même des formalités pour obtenir un dédommagement soit à l'amiable soit devant le tribunal. - Si le voisin n'est pas assuré. Le locataire doit se faire indemniser par sa propre assurance dans les limites de son contrat, pour les dommages mobiliers ; pour les dommages non indemnisés, il doit agir directement contre le voisin et éventuellement s'adresser à son propriétaire pour la remise en état de l'appartement. Un incendie se déclare dans le logement du locataire - Il est responsable de l'incendie et doit remettre l'appartement en état à moins qu'il ne prouve que l'incendie est arrivé par cas fortuit ou force majeure (ex : foudre), par un vice de construction par le fait d'un tiers, ou qu'il ait été communiqué par une maison voisine. - Le locataire doit faire une déclaration à son assurance dans les 5 jours par lettre recommandée avec accusé de réception. - L'assureur indemnise le propriétaire à la place du locataire ; si la garantie est insuffisante le locataire devra prendre en charge la différence. - Le locataire ne doit pas jeter les objets endommagés qui seront expertisés par l'assurance pour chiffrer l'indemnisation et pour déterminer l'origine du sinistre. Si l'incendie se propage chez les voisins, le locataire est responsable et doit l'indemniser à condition que le voisin prouve que le locataire a commis une faute. 34 LES TROUBLES DE VOISINAGE L'occupant d'un logement peut être victime de nuisances (bruit, odeur, fumée…) ou en créer. Quels sont ses droits et obligations ? L'occupant ne doit pas causer de troubles qui portent atteinte à la tranquillité du voisinage ou à la santé du fait de sa durée, de sa répétition ou de son intensité. Exemples : Une fête un soir n'est pas un trouble de voisinage. Le son trop élevé de la télévision du voisin qui marche toutes les nuits est un trouble de voisinage. Le fonctionnement d'une perceuse à une heure tardive ou les aboiements intempestifs et répétés d'un chien pourront être considérés comme fautifs. Quels sont les recours de la victime de troubles de voisinage ? La première démarche est d'envoyer à l'auteur du trouble un courrier recommandé avec accusé de réception pour tenter de résoudre le problème à l'amiable. Si la victime habite dans une copropriété, le syndic peut intervenir à la demande du propriétaire. Dans certains quartiers existent des antennes de médiation pour résoudre ces conflits, renseignez-vous auprès de votre mairie de secteur. Si ces démarches amiables n'aboutissent pas, une plainte peut être déposée au commissariat du quartier, qui convoquera les deux parties. Dans les cas graves, la victime peut saisir le tribunal, à condition d'avoir des preuves, (pétition, constat d'huissier, attestation…) qui peut condamner l'auteur du trouble à des dommages intérêts ou à faire cesser le trouble. Le locataire qui crée le trouble peut avoir son bail résilié pour motif légitime et sérieux (voir p.22). 35 MODÈLES DE LETTRES Pour toutes les démarches relatives à la location, propriétaire et locataire doivent écrire en lettre recommandée avec accusé de réception : - Seule une lettre recommandée avec accusé de réception fait preuve de la date d'envoi. - Seule une lettre recommandée avec accusé de réception apporte la preuve que son destinataire l'a reçue grâce à l'accusé de réception. De plus, la loi rend obligatoire l'envoi en recommandé avec accusé de réception pour certaines formalités : congé par le propriétaire, préavis par le locataire. Il convient de toujours garder une copie de la lettre et l'accusé de réception qui revient signé par le destinataire. Joindre au courrier les documents justificatifs, les envoyer en photocopie. Mieux vaut une lettre précise et bien argumentée qu'un long développement : - Faire une synthèse des faits et les présenter de manière chronologique. - Faire référence, si besoin est, au contrat et à la loi selon les modèles ci-après. - Menacer selon le type de litige, de saisir une association de consommateurs ou les tribunaux. CONTESTATION D'AUGMENTATION DE LOYER Monsieur, (Madame), Je reçois ce jour l'augmentation de mon loyer à compter du… Je tiens à vous faire remarquer que vous n'avez pas respecté le taux d'augmentation prévu par la loi, à savoir… Vous trouverez ci-joint mon nouveau loyer auquel j'ai appliqué l'augmentation légale. Veuillez agréer, Monsieur, (Madame), l'expression de mes salutations distinguées. DEMANDE DE QUITTANCE Monsieur, (Madame), Je vous rappelle que la loi fait obligation au propriétaire de remettre gratuitement une quittance au locataire qui en fait la demande (art. 21 Loi du 6 juillet 1989). En conséquence, je vous demanderai de bien vouloir m'adresser ou de tenir à ma disposition les quittances des mois de… A défaut je vous ferai délivrer une injonction de faire par le Tribunal d'Instance. Veuillez agréer, Monsieur, (Madame), l'expression de mes salutations distinguées. CONTESTATIONDE CHARGES LOCATIVES Monsieur, (Madame), Suite au décompte de charges que vous m'adressez, je constate que certaines charges ne sont pas récupérables sur le locataire en application du décret du 26.8.1987. J'ai donc recalculé le solde de charges que je vous dois et dont je joins le règlement. Veuillez agréer, Monsieur, (Madame), l'expression de mes salutations distinguées. 36 DEMANDE DE DÉCOMPTE DÉTAILLÉ DE CHARGES LOCATIVES Monsieur, (Madame), Par courrier en date du… vous me demandez de payer un solde de charges. Je vous rappelle qu'en application de la loi vous devez m'adresser le décompte annuel détaillé de ces charges. Veuillez donc me le faire parvenir par retour de courrier. A réception je régulariserai les sommes dues, si nécessaire. Sans réponse de votre part, je me verrai dans l'obligation de vous faire délivrer une injonction de faire par le Tribunal d'Instance. Veuillez agréer, Monsieur, (Madame), l'expression de mes salutations distinguées. DEMANDE DE RÉPARATION Monsieur, (Madame), Je vous rappelle que (ex : mon chauffe-eau) ne fonctionne plus. Aux dires du réparateur, il ne peut être remis en état, en raison de sa vétusté. Malgré diverses relances, je n'ai pas obtenu à ce jour satisfaction. Si vous n'avez pas fait le nécessaire sous quinzaine, je me verrai dans l'obligation de saisir éventuellement le tribunal. Veuillez agréer, Monsieur, (Madame), l'expression de mes salutations distinguées. CONGÉ PAR LE LOCATAIRE Monsieur, (Madame), Par la présente, je résilie le bail en date du… qui nous lie. Conformément à la loi je vous donne un préavis de trois mois et quitterai donc les lieux le… (date). A cette date, pourrions nous procéder à l'établissement de l'état des lieux et à la remise des clés ? Veuillez agréer, Monsieur, (Madame), l'expression de mes salutations distinguées. Monsieur, (Madame), Venant d'être licencié de mon emploi (ou muté par mon employeur…) je me vois dans l'obligation de résilier mon bail. Conformément à la loi en vigueur je ne vous donne qu'un préavis d'un mois et quitterai donc les lieux le… (date). A cette date, pourrions nous procéder à l'établissement de l'état des lieux et à la remise des clés ? Veuillez agréer, Monsieur (Madame), l'expression de mes salutations distinguées. P.J. : Copie de la lettre de licenciement ou de la lettre de mutation. CONGÉ PAR LE PROPRIÉTAIRE Congé pour habiter (voir p.22) Monsieur, Le bail que nous avons signé vient à expiration le… (date) Désirant loger mon fils, Monsieur… demeurant à…*, je souhaite reprendre mon logement. Je respecte le préavis de 6 mois prévu par la loi, et vous donne congé pour le… (date). 37 A cette date, nous procèderons à l'état des lieux et à la remise des clés. Veuillez agréer, Monsieur, (Madame), l'expression de mes salutations distinguées. *Ces mentions sont obligatoires Congé pour vente (voir p.22) Monsieur, Le bail que nous avons signé vient à expiration le… (date). Désirant vendre cet appartement je vous notifie un congé pour cette date, respectant ainsi le délai de préavis de 6 mois prévu par la loi. Conformément à la loi en vigueur, vous trouverez ci-joint reproduction de l'article 15 de la loi du 6 juillet 1989*. Je vous propose d'acheter mon appartement au prix de... Sans réponse de votre part, je considérerai que cette offre ne vous intéresse pas et vous demanderai de quitter les lieux à la date convenue. * (article à joindre obligatoirement à la lettre) Lorsqu'il est fondé sur la décision de vendre le logement, le congé doit, à peine de nullité indiquer le prix et les conditions de la vente projetée. Le congé vaut offre de vente au profit du locataire : l'offre est valable pendant les deux premiers mois du délai de préavis. Les dispositions de l’Art. 46 de la Loi n°65-557 du 10/7/1965 fixant le statut de la copropriété des immeubles bâtis ne sont pas applicables au congé fondé sur la décision de vendre le logement. A l'expiration du délai de préavis, le locataire qui n'a pas accepté l'offre de vente est déchu de plein droit de tout titre d'occupation sur le local. Le locataire qui accepte l'offre dispose, à compter de la date d'envoi de sa réponse au bailleur, d'un délai de deux mois pour la réalisation de l'acte de vente. Si, dans sa réponse, il notifie son intention de recourir à un prêt, l'acceptation par le locataire de l'offre de vente est subordonnée à l'obtention du prêt et le délai de réalisation de la vente est porté à quatre mois. Le contrat de location est prorogé jusqu'à l'expiration du délai de réalisation de la vente. Si, à l'expiration de ce délai, la vente n'a pas été réalisée, l'acceptation de l'offre de vente est nulle de plein droit et le locataire est déchu de plein droit de tout titre d'occupation. Dans le cas où le propriétaire décide de vendre à des conditions ou à un prix plus avantageux pour l'acquéreur, le notaire doit, lorsque le bailleur n'y a pas préalablement procédé, notifier au locataire ces conditions et prix à peine de nullité de la vente. Cette notification est effectuée à l'adresse indiquée à cet effet par le locataire au bailleur ; si le locataire n'a pas fait connaître cette adresse au bailleur, la notification est effectuée à l'adresse des locaux dont la location avait été consentie. Elle vaut offre de vente au profit du locataire. Cette offre est valable pendant une durée d'un mois à compter de sa réception. L'offre qui n'a pas été acceptée dans le délai d'un mois est caduque. Le locataire qui accepte l'offre ainsi notifiée dispose, à compter de la date d'envoi de sa réponse au bailleur ou au notaire, d'un délai de deux mois pour la réalisation de l'acte de vente. Si, dans sa réponse, il notifie son intention de recourir à un prêt, l'acceptation par le locataire de l'offre de vente est subordonnée à l'obtention du prêt et le délai de réalisation de la vente est porté à quatre mois. Si, à l'expiration de ce délai, la vente n'a pas été réalisée, l'acceptation de l'offre de vente est nulle de plein droit. 38 REMBOURSEMENT DU DÉPÔT DE GARANTIE Monsieur, (Madame), En date du… Je vous ai restitué les clefs de l'appartement que vous m'avez loué, soit depuis plus de 2 mois. Les états des lieux d'entrée et de sortie faisant apparaître aucune dégradation, je vous demanderais de bien vouloir me restituer ma caution par retour de courrier. A défaut, je ferai une saisine simplifiée du Tribunal d'Instance. Veuillez agréer, Monsieur, (Madame), l'expression de mes salutations distinguées. DEMANDE DE DÉLAIS DE PAIEMENT PAR LE LOCATAIRE Monsieur, (Madame), Suite à la réception d'un commandement de payer qui m'a été adressé le… (date) afin d'obtenir le paiement des loyers des mois de… J'ai le regret de vous informer que je suis dans l'impossibilité de m'acquitter de cette somme dans le délai que vous m'avez imparti, en raison de mon licenciement (ou maladie ou problèmes familiaux) En conséquence, je souhaite que vous acceptiez un paiement échelonné de ma dette. Pour prouver ma bonne foi, je vous prie de trouver ci-joint un premier versement de… En vous remerciant par avance de votre compréhension, je vous prie de recevoir, Monsieur, (Madame), l'expression de mes salutations distinguées. P.J. un chèque – justificatif du licenciement (maladie…) MISE EN DEMEURE DE PAYER PAR LE PROPRIÉTAIRE Monsieur, (Madame), Je vous rappelle que vous n'avez pas payé le loyer depuis le… (date). Si vous ne régularisez pas votre situation dans le mois je me verrai malheureusement dans l'obligation de vous faire délivrer un commandement de payer par huissier dont le coût sera à votre charge. Veuillez agréer, Monsieur, (Madame), l'expression de mes salutations distinguées. RELATIONS DE VOISINAGE Monsieur, (Madame), Je vous ai signalé à plusieurs reprises que votre chien aboie sans interruption durant votre absence (ou le niveau sonore de votre chaîne HI-FI dépasse les normes autorisées…). Si vous ne tenez pas compte de cette ultime lettre recommandée, je me verrai dans l'obligation de porter plainte pour trouble anormal de voisinage. Veuillez agréer, Monsieur, (Madame), l'expression de mes salutations distinguées. 39 LES RECOURS Avant de vous engager dans une procédure, renseignez-vous bien sur vos droits et obligations. Une procédure n'est pas sans conséquence. DÉCLARATION AU GREFFE Pour tous les litiges dont le montant n'excède pas 4 000 €, il est possible d'avoir recours à la saisine simplifiée du tribunal. Il n'est pas nécessaire de faire appel à un huissier ou à un avocat. Exemple: demande de remboursement du dépôt de garantie, de charges locatives dans la mesure où les sommes ne dépassent pas 4 000 €. Vous devez aller au tribunal d'instance dont dépend votre domicile. Il vous remettra un imprimé de déclaration à remplir et à retourner au greffe avec copies de vos justificatifs. La déclaration enregistrée, le greffe convoque les parties qui doivent se présenter à l'audience le jour indiqué avec les justificatifs (bail, lettre de mise en demeure, décompte de charges etc…) Si l'adversaire ne se présente pas à l'audience, un jugement sera rendu sur les seuls éléments fournis par l'autre partie. Le jugement ne peut pas faire l'objet d'un appel. L'INJONCTION DE FAIRE L'injonction de faire est une procédure simplifiée qui permet de saisir le Tribunal d'Instance sans avoir besoin de recourir à un huissier ou un avocat. Elle permet d'obtenir l'exécution d'une obligation en nature. Ex: remise de quittance, de décompte de charges par le propriétaire. Cette procédure ne permet pas de demander condamnation au remboursement d'une somme ou au paiement de dommages intérêts. Le montant du litige ne doit pas dépasser 10 000 €. Il faut aller au greffe du tribunal d'instance qui fera remplir une requête. Il convient d'y joindre copie des pièces justificatives de la demande (bail, mise en demeure, devis) - Le juge peut rejeter la requête s'il ne l'estime pas fondée ; s'il l'estime fondée, il rend une injonction de faire par laquelle il ordonne à l'adversaire d'exécuter telle ou telle obligation dans un délai déterminé ; le demandeur reçoit une copie de cette injonction. - Le greffe adresse par lettre recommandée avec accusé de réception à l'adversaire cette décision. 40 - Si l'adversaire s'exécute, le demandeur doit avertir le greffe qui classe le dossier. Dans le cas contraire, le demandeur doit se présenter au tribunal aux jours et heures indiqués dans l'injonction. L'adversaire est également convoqué. Après avoir essayé de concilier ou si l'adversaire ne se présente pas, le juge rend sa décision. LA CONCILIATION Le locataire ou le propriétaire peut tenter une conciliation auprès du conciliateur de justice. Si les deux parties sont présentes et arrivent à un arrangement, un procès-verbal de conciliation est dressé et a valeur de jugement. Si les deux parties ne se concilient pas ou si l'une des deux ne se présente pas, il faudra saisir le tribunal d'instance pour une procédure. LA COMMISSION DÉPARTEMENTALE DE CONCILIATION La commission départementale de conciliation est compétente pour connaître des différends entre propriétaire et locataire : - augmentation de loyers (secteur privé) - état des lieux - dépôt de garantie - charges et réparations locatives. Elle ne peut être saisie que si les démarches amiables n'ont pas abouti. Il convient d'écrire en lettre recommandée avec accusé de réception. Direction Départementale de la Cohésion Sociale 66 A, rue Saint Sébastien 13281 MARSEILLE CEDEX 06 Il faut indiquer l'objet du litige et les nom et adresse de l'autre partie. Si la demande est introduite par plusieurs locataires ayant le même litige, avec le même bailleur la lettre de saisine doit préciser le nom d'un ou de deux représentants communs à tous. Les deux parties convoquées doivent obligatoirement se présenter en personne. Elles peuvent se faire représenter par une personne mandatée ou se faire assister d'une personne de leur choix. La commission entend les parties, s'efforce de les concilier et rend un avis. La conciliation totale ou partielle ou la non conciliation sera constatée dans un document. 41 DÉCRETS - Décret du 26 août 1987 LISTE DES CHARGES RÉCUPÉRABLES I – ASCENSEURS ET MONTE-CHARGE 1. DÉPENSES D'ÉLECTRICITÉ 2. DÉPENSES D'EXPLOITATION, D'ENTRETIEN COURANT, DE MENUES RÉPARATIONS: a – Exploitation: - visite périodique, nettoyage et graissage des organes mécaniques; - examen semestriel des câbles et vérification annuelle des parachutes; - nettoyage annuel de la cuvette, au dessus de la cabine et de la machinerie; - dépannage ne nécessitant pas de réparations ou fournitures pièces; - tenue d'un dossier par l'entreprise d'entretien mentionnant les visites techniques, incidents et faits importants touchant l'appareil. b – Fournitures relatives à des produits ou à du petit matériel d'entretien (chiffons, graisses et huiles nécessaires) et aux lampes d'éclairage de la cabine. c – Menues réparations: - de la cabine (boutons d'envoi, paumelles de portes, contacts de porte, ferme portes automatiques, coulisseaux de cabine, dispositif de sécurité de seuil et cellule photo-électrique) ; - des paliers (ferme-portes mécaniques, électriques ou pneumatiques, serrures électromécaniques, contacts de porte et boutons d'appel); - des balais du moteur et fusibles. II – EAU FROIDE, EAU CHAUDE ET CHAUFFAGE COLLECTIF DES LOCAUX PRIVATIFS ET DES PARTIES COMMUNES 1. DÉPENSES RELATIVES: A l'eau froide et chaude des locataires ou occupants du bâtiment ou à l'ensemble des bâtiments d'habitation concernés; A l'eau nécessaire à l'entretien courant des 42 parties communes du ou desdits bâtiments, y compris la station d'épuration; A l'eau nécessaire à l'entretien courant des espaces extérieurs; Les dépenses relatives à la consommation d'eau incluent l'ensemble des taxes et redevances ainsi que les sommes dues au titre de la redevance d'assainissement, à l'exclusion de celles auxquelles le propriétaire est astreint en application de l'article L. 35.5 du Code de la Santé publique: Aux produits nécessaires à l'exploitation, à l'entretien et au traitement de l'eau; A l'électricité; Au combustible ou à la fourniture d'énergie, quelle que soit sa nature. 2. DÉPENSES D'EXPLOITATION, D'ENTRETIEN COURANT, DE MENUES RÉPARATIONS: a – Exploitation et entretien courant: - nettoyage des gicleurs, électrodes, filtres et clapets des brûleurs; - entretien courant et graissage des pompes de relais, jauges, contrôleurs de niveau ainsi que des groupes moto-pompe et pompes de puisards; - graissage de vannes et robinets et réfection des presse-étoupes; - remplacement des ampoules et des voyants lumineux et ampoules de chaufferie; - entretien et réglage des appareils de régulation automatique et de leurs annexes; - vérification et entretien des régulateurs de tirage; - réglage des vannes, robinets et tés ne comprenant pas l'équilibrage; - purge des points de chauffage; - frais de contrôles de combustion; - entretien des épurateurs de fumée; - opérations de mise en repos en fin de saison de chauffage, rinçage des corps de chauffe et tuyauteries, nettoyage de chaufferie, y compris leurs puisards et siphons, ramonage des chaudières, carneaux et cheminées; - conduite de chauffage; - frais de location d'entretien et de relevé des compteurs généraux et individuels; - entretien de l'adoucisseur, du détartreur d'eau, du suppresseur et du détendeur, - contrôles périodiques visant à éviter les fuites de fluide frigorigène des pompes à chaleur, - vérification, nettoyage et graissage des organes de pompes à chaleur; - nettoyage périodique de la face extérieure des capteurs solaires; - vérification, nettoyage et graissage des organes des capteurs solaires; b- Menues réparations dans les parties communes ou sur des éléments d'usage commun: - réparation de fuites sur raccords et joints; - remplacement des joints, clapets et presseétoupes; - rodage des sièges de clapets; - menues réparations visant à remédier aux fuites de fluide frigorigène des pompes à chaleur; - recharge en fluide frigorigène des pompes à chaleur. III – INSTALLATIONS INDIVIDUELLES Chauffage et production d'eau chaude, distribution d'eau dans les parties privatives: 1. DÉPENSES D'ALIMENTATION COMMUNE DE COMBUSTIBLE 2. EXPLOITATION ET ENTRETIEN COURANT, MENUES RÉPARATIONS a – Exploitation et entretien courant: - réglage de débit et température de l'eau chaude sanitaire; - vérification et réglage des appareils de commande, d'asservissement, de sécurité d'aquastat et de pompe; - dépannage; - contrôle des raccordements et de l'alimentation des chauffe-eau électriques, contrôle de l'intensité absorbée; vérification de l'état des résistances, des thermostats, nettoyage, - réglage des thermostats et contrôle de la température d'eau, - contrôle et réfection d'étanchéité des raccordements eau froide - eau chaude; - contrôle des groupes de sécurité; - rodage des sièges de clapets des robinets; - réglage des mécanismes de chasses d'eau. b – Menues réparations - remplacement des bilames, pistons, membranes, boîtes à eau, allumage piézo-électrique, clapets et joints des appareils à gaz; - rinçage et nettoyage des corps de chauffe et tuyauteries; - remplacement des joints, clapets et presseétoupes des robinets; - remplacement des joints, flotteurs et joints cloches des chasse-d'eau. IV – PARTIES COMMUNES INTÉRIEURES AU BÂTIMENT OU À L'ENSEMBLE DES BÂTIMENTS D'HABITATION 1. DÉPENSES RELATIVES A l'électricité; Aux fournitures consommables, notamment produits d'entretien, balais et petit matériel assimilé nécessaires à l'entretien de propreté, sel. 2. EXPLOITATION, ET ENTRETIEN COURANT, MENUES RÉPARATIONS a -Entretien de la minuterie, pose, dépose et entretien des tapis; b - Menues réparations des appareils d'entretien de propreté tels qu'aspirateur. 3. ENTRETIEN DE PROPRETÉ (FRAIS DE PERSONNEL) V – ESPACES EXTÉRIEURS AU BÂTIMENT OU À L'ENSEMBLE DE BÂTIMENTS D'HABITATION (VOIES DE CIRCULATION, AIRES DE STATIONNEMENT, ABORDS ET ESPACES VERTS, AIRES ET ÉQUIPEMENTS DE JEUX) 1. DÉPENSES RELATIVES: A l'électricité; A l'essence et huile; Aux fournitures consommables utilisées dans l'entretien courant : ampoules ou tubes d'éclairage, engrais, produits bactéricides et insecticides, produits tels que graines, fleurs, plants, plantes de remplacement, à l'exclusion de celles utilisées pour la réfection de massifs, plates-bandes ou haies. 43 2. EXPLOITATION ET ENTRETIEN COURANT: a) – Opérations de coupe, désherbage, sarclage, ratissage, nettoyage et arrosage concernant: - les allées, aires de stationnement et abords; - les espaces verts (pelouses, massifs, arbustes, haies vives, plates-bandes); - les aires de jeux; - les bassins, fontaines, caniveaux, canalisations d'évacuation des eaux pluviales; - entretien du matériel horticole; - remplacement du sable des bacs et du petit matériel de jeux. b – Peinture et menues réparations des bancs de jardins et des équipements de jeux et grillages. VI – HYGIÈNE 1. DÉPENSES DE FOURNITURES CONSOMMABLES : Sacs en plastique et en papier nécessaires à l'élimination des rejets; Produits relatifs à la désinsectisation et à la désinfection, y compris des colonnes sèches de vide-ordures.; 2. EXPLOITATION ET ENTRETIEN COURANT: Entretien et vidange des fosses d'aisances; Entretien des appareils de conditionnement des ordures. 3. ELIMINATION DES REJETS (FRAIS DE PERSONNEL). VII – EQUIPEMENTS DIVERS DU BÂTIMENT OU DE L'ENSEMBLE DES BÂTIMENTS D'HABITATION 1. FOURNITURE D'ÉNERGIE NÉCESSAIRE À LA VENTILATION MÉCANIQUE.: 2. EXPLOITATION ET ENTRETIEN COURANT: ramonage des conduits de ventilation; Entretien de la ventilation mécanique; Entretien des dispositifs d'ouverture automatique ou codée et des interphones; Visites périodiques à l'exception des contrôles réglementaires de sécurité, nettoyage et graissage de l'appareillage fixe de manutention des nacelles de nettoyage des façades vitrées. 3. DIVERS: Abonnement des postes de téléphone à la disposition des locataires VIII – IMPOSITION ET REDEVANCES Taxe ou redevance d'enlèvement des ordures ménagères. Taxe de balayage. LORSQUE L'ENTRETIEN DES PARTIES COMMUNES ET L'ÉLIMINATION DES REJETS SONT ASSURÉS PAR UN GARDIEN OU UN CONCIERGE, LES DÉPENSES CORRESPONDANT À SA RÉMUNÉRATION, À L'EXCLUSION DU SALAIRE EN NATURE, SONT EXIGIBLES AU TITRE DES CHARGES RÉCUPÉRABLES À CONCURRENCE DE 75%. SI LE GARDIEN OU CONCIERGE N'ASSURE QU'UNE DE CES DEUX TÂCHES, ELLES SONT RÉCUPÉRABLES À 40%. LORSQUE L'ENTRETIEN DES PARTIES COMMUNES OU L'ÉLIMINATION DES REJETS SONT ASSURÉS PAR UN EMPLOYÉ D'IMMEUBLE, LES DÉPENSES CORRESPONDANT À SA RÉMUNÉRATION ET AUX CHARGES SOCIALES ET FISCALES Y AFFÉRENTES SONT EXIGIBLES, EN TOTALITÉ, AU TITRE DES CHARGES RÉCUPÉRABLES. 44 DÉCRETS - Décret du 26 août 1987 LISTE DES RÉPARATIONS À CARACTÈRE LOCATIF I – PARTIES EXTÉRIEURES DONT LE LOCATAIRE A L'USAGE EXCLUSIF a - Jardins privatifs : entretien courant, notamment des allées, pelouses, massifs, bassins et piscines ; taille, élagage, échenillage des arbres et arbustes, Remplacement des arbustes ; réparation et remplacement des installations mobiles d'arrosage. b - auvents, terrasses et marquises : Enlèvement de la mousse et des autres végétaux. c – Descentes d'eau pluviales, chéneaux et gouttières : dégorgement des conduits. II – OUVERTURES INTÉRIEURES ET EXTÉRIEURES. a - Sections ouvrantes telles que portes et fenêtres : Graissage des gonds, paumelles et charnières. Menues réparations des boutons et poignées de portes, des gonds, crémones et espagnolettes ; Remplacement notamment de boulons, clavettes et targettes. b - Vitrages : Réfection des mastics Remplacement des vitres détériorées. Graissage c - Dispositifs d'occultation de la lumière tels que stores et jalousies : Remplacement notamment de cordes, poulies ou de quelques lames. d – Serrures et verrous de sécurité : Graissage ; Remplacement de petites pièces ainsi que des clés égarées ou détériorées. e – Grilles : Nettoyage et graissage ; remplacement notamment de boulons, clavettes, targettes. III – PARTIES INTÉRIEURES a – Plafonds, murs intérieurs et cloisons : Maintien en état de propreté ; Menus raccords de peintures et tapisseries; Remise en place ou remplacement de quelques éléments des matériaux de revêtement tels que faïence, mosaïque, matière plastique ; rebouchage des trous rendu assimilable à une réparation par le nombre, la dimension et l'emplacement de ceux-ci. b – Parquets, moquettes et autres revêtements de sol : Encaustiquage et entretien courant de la vitrification ; Remplacement de quelques lames de parquets et remise en état, pose de raccords de moquettes et autres revêtements de sol, notamment en cas de taches et de trous. c – Placards et menuiseries telles que plinthes, baguettes et moulures : Remplacement des tablettes et tasseaux de placard et réparation de leur dispositif de fermeture ; fixation de raccords et remplacement de pointes de menuiseries. IV – INSTALLATIONS DE PLOMBERIE a – Canalisation d'eau : Dégorgement ; Remplacement notamment de joints et de colliers. b – canalisation de gaz : Entretien courant des robinets, siphons et ouvertures d'aération ; Remplacement périodique des tuyaux souples de raccordement c – Fosses septiques, puisards et fosses d'aisance : Vidange. d – Chauffage, production d'eau chaude et robinetterie : Remplacement des bilames, pistons, membranes, boîtes à eau, allumage piézoélectrique, clapets et joints des appareils à gaz; Rinçage et nettoyage des corps de chauffe 45 et tuyauteries ; Remplacement des joints, clapets et presse-étoupes des robinets ; Remplacement des joints, flotteurs et joints cloches des chasses d'eau. e – Eviers et appareils sanitaires : Nettoyage des dépôts de calcaire, remplacement des tuyaux flexibles de douches. V – EQUIPEMENT D'INSTALLATIONS D'ÉLECTRICITÉ Remplacement des interrupteurs, prises de courant, coupe-circuits et fusibles, des ampoules, tubes lumineux, réparation ou remplacement des baguettes ou gaines de protection VI – AUTRES ÉQUIPEMENTS MENTIONNÉS AU CONTRAT DE LOCATION a – Entretien courant et menues réparations des appareils tels que réfrigérateurs, machine à laver le linge et la vaisselle, sèche-linge, hottes aspirantes, adoucisseurs, capteurs solaires, pompes à chaleur, appareils de conditionnement d'air, antennes individuelles de radio-diffusion et de télévision, meubles scellés, cheminées, glaces et miroirs. b – Menues réparations nécessitées par la dépose des bourrelets ; c – Graissage et emplacement des joints des vidoirs ; d – Ramonage des conduits d'évacuation des fumées et des gaz et conduits de ventilation. DÉCRET N° 2002-120 - Du 30 janvier 2002 relatifs au caractéristiques du logement décent Art. 1. Un logement décent est un logement qui répond aux caractéristiques définies par le présent décret. Art. 2. Le logement doit satisfaire aux conditions suivantes, au regard de la sécurité physique et de la santé des locataires : 1. Il assure le clos et le couvert. Le gros œuvre du logement et de ses accès est en bon état d’entretien et de solidité et protège les locaux contre les eaux de ruissellement et les remontées d’eau. Les menuiseries extérieures et la couverture avec ses raccords et accessoires assurent la protection contre les infiltrations d’eau dans l’habitation. Pour les 46 logements situés dans les départements d’outre-mer, il peut être tenu compte, pour l’appréciation des conditions relatives à la protection contre les infiltrations d’eau, des conditions climatiques spécifiques à ces départements ; 2. Les dispositifs de retenue des personnes, dans le logement et ses accès, tels que garde-corps des fenêtres, escaliers, loggias et balcons, sont dans un état conforme à leur usage ; 3. La nature de l’état de conservation et d’entretien des matériaux de construction, des canalisations et des revêtements du logement ne présentent pas de risques manifestes pour la santé et la sécurité physique des locataires ; 4. Les réseaux et branchements d’électricité et de gaz et les équipements de chauffage et de production d’eau chaude sont conformes aux normes de sécurité définies par les lois et règlements et sont en bon état d’usage et de fonctionnement; 5. Les dispositifs d’ouverture et de ventilation des logements permettent un renouvellement de l’air adapté aux besoins d’une occupation normale du logement et au fonctionnement des équipements ; 6. Les pièces principales, au sens du troisième alinéa de l’article R.111-1 du code de la construction et de l’habitation, bénéficient d’un éclairement naturel suffisant et d’un ouvrant donnant à l’air libre ou sur un volume vitré donnant à l’air libre. Art. 3. Le logement comporte les éléments d’équipement et de confort suivants : 1. Une installation permettant un chauffage normal, munie des dispositifs d’alimentation en énergie et d’évacuation des produits de combustion et adaptée aux caractéristiques du logement. Pour les logements situés dans les départements d’outre-mer, il peut ne pas être fait application de ces dispositions lorsque les conditions climatiques le justifient ; 2. Une installation d’alimentation en eau potable assurant à l’intérieur du logement la distribution avec une pression et un débit suffisants pour l’utilisation normale de ses locataires ; 3. Des installations d’évacuation des eaux ménagères et des eaux-vannes empêchant le refoulement des odeurs et des effluents et munies de siphon ; 4. Une cuisine ou un coin cuisine aménagé de manière à recevoir un appareil de cuisson et comprenant un évier raccordé à une installation d’alimentation en eau chaude et froide et à une installation d’évacuation des eaux usées ; 5. Une installation sanitaire intérieure au logement comprenant un W.C., séparé de la cuisine et de la pièce où sont pris les repas, et un équipement pour la toilette corporelle, comportant une baignoire ou une douche, aménagé de manière à garantir l’intimité personnelle, alimenté en eau chaude et froide et muni d’une évacuation des eaux usées. L’installation sanitaire d’un logement d’une seule pièce peut être limitée à un W.C. extérieur au logement à condition que ce W.C. soit situé dans le même bâtiment et facilement accessible ; 6. Un réseau électrique permettant l’éclairage suffisant de toutes les pièces et des accès ainsi que le fonctionnement des appareils ménagers courants indispensables à la vie quotidienne. Dans les logements situés dans les départements d’outre-mer, les dispositions relatives à l’alimentation en eau chaude prévues aux 4 et 5 ci-dessus ne sont pas applicables. Art. 4. Le logement dispose au moins d’une pièce principale ayant soit une surface habitable au moins égale à 9 mètres carrés et une hauteur sous plafond au moins égale à 2,20 mètres, soit un volume habitable au moins égal à 20 mètres cubes. La surface habitable et le volume habitable sont déterminés conformément aux dispositions des deuxième et troisième alinéas de l’article R.111-2 du code de la construction et de l’habitation. Art. 5. Le logement qui fait l’objet d’un arrêté d’insalubrité ou de péril ne peut être considéré comme un logement décent. 47 LEXIQUE A Abandon du domicile . . . . . . . . . . .p19 Agent immobilier . . . . . . . . . . . . . .p10 Antenne T.V. . . . . . . . . . . . . . . . . . . .p18 Assurances . . . . . . . . . . . . . . . . .p12/40 Avis d’échéance . . . . . . . . . . . . . . . .p13 B Bail . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .p8 Bruit . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .p41 C Caution . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .p9 Charges . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .p15 Commission . . . . . . . . . . . . . . . . . . .p10 Commission de conciliation . . .p15/47 Concubin . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .p19 Congé par le locataire . . . . . . . . . .p21 Congé par le propriétaire . . . . . . . .p22 Conjoint . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .p19 D Décès . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .p19 Dégât des eaux . . . . . . . . . . . . . . . .p40 Dépôt de garantie . . . . . . . . . . . . . .p10 Droit de préemption . . . . . . . . . . . .p22 Droit de reprise . . . . . . . . . . . . .p22/30 E Etat des lieux . . . . . . . . . . . . . . .p11/23 Expulsion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .p25 F Frais de location . . . . . . . . . . . . . . .p10 G Garage . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .p38 I Impayés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .p25 Incendie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .p40 Indice de révision des loyers . . . . .p14 Insalubrité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .p17 48 L Location saisonnière . . . . . . . . . . . .p37 Loyer . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .p13 M Maintien dans les lieux . . . . . . . . . .p30 Marchand de listes . . . . . . . . . . . . . .p8 Meublés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .p36 N Normes minimales d’habitabilité . . .p52 P Partenaires d'un Pacs . . . . . . . . . .p19 Personnes âgées . . . . . . . . . . . .p23/31 Préavis . . . . . . . . . . . . . . . . . .p21/22/30 Procédures . . . . . . . . . . . . . . . . . . .p46 Q Quittance . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .p13 R Renouvellement de bail . . . . . . . . .p20 Réparations . . . . . . . . . . . . . . . . . . .p17 Résiliation de bail . . . . . . . . . . . . . .p21 S Sous-location . . . . . . . . . . . . . . . . .p19 T Tacite reconduction . . . . . . . . . . . . .p20 Transmission du bail . . . . . . . . .p20/30 Travaux . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .p18 V Vente du logement . . . . . . . . . . . . .p22 Vétusté . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .p17 Le propriétaire ne peut pas demander au locataire les documents suivants : Art 22-2 Loi du 6 juillet 1989 - photographie d'identité, hormis celle de la pièce justificative d'identité; - carte d'assuré social, - copie de relevé de compte bancaire ou postal, - attestation de bonne tenue de compte bancaire ou postal, - attestation d'absence de crédit en cours, - autorisation de prélèvement automatique, - jugement de divorce, à l'exception du paragraphe commençant par l'énoncé : “Par ces motifs” - attestation du précédent bailleur indiquant que le locataire est à jour de ses loyers et charges, dès lors que le locataire peut présenter d'autres justificatifs, - attestation de l'employeur dès lors qu'il peut être fourni le contrat de travail et les derniers bulletins de salaire, - contrat de mariage, - certificat de concubinage, - chèque de réservation de logement, - dossier médical personnel, sauf en cas de demande de logement adapté ou spécifique, - extrait de casier judiciaire, - remise sur un compte bloqué de biens, d'effets, de valeurs ou d'une somme d'argent correspondant à plus de deux mois de loyer en principal en l'absence du dépôt de garantie ou de la souscription de la garantie autonome prévue à l'article 2321 du code civil, - production de plus de deux bilans pour les travailleurs indépendants. 49 NOTES .............................................................. .............................................................. .............................................................. .............................................................. .............................................................. .............................................................. .............................................................. .............................................................. .............................................................. .............................................................. .............................................................. .............................................................. .............................................................. .............................................................. .............................................................. .............................................................. .............................................................. .............................................................. .............................................................. .............................................................. .............................................................. .............................................................. .............................................................. .............................................................. .............................................................. .............................................................. .............................................................. .............................................................. 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