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projet collectif 2010-2011 ESPACESNATURELS URBAINSETPÉRIURBAINS CONSTRUIRE UNE TRAME VERTE ET BLEUE À L’EST DE L'AGGLOMÉRATION DE LA ROCHELLE À PARTIR DU SECTEUR DU VAL DE LA MOULINETTE GROUPE DE PROJET COLLECTIF LA ROCHELLE M2 Ingénierie desTerritoires Agrocampus Ouest - Centre d’Angers Institut National d’Horticulture et de Paysage 2, rue le Nôtre 49000Angers Amélie Back Mélanie Berghman Mathilde Bouteille Frédéric Chouzenoux Fabien Girardon Tiphaine Hinault Laure Marliac Aurélien Masset Luce Maury Amélie Parey Florine Vasseur Antoine Venel Thibaud Vermillard Ying Yu 3 SOMMAIRE Liste des abréviations 7 I - Eléments de définition de la trame verte et bleue et méthodologie 11 1. Définition institutionnelle 11 2. Compléments de définition 13 3. La trame verte et bleue à l'échelle régionale 14 4. Définition appliquée au val de la Moulinette 16 5. Conclusion 18 II - Diagnostic 20 II.I - Analyse historique 21 1. Histoire des communes 21 2. Liens avec les données fournies par Mme Rocheau 24 4. Etude des représentations anciennes 26 II.II - Analyse sensible 38 1. Ressenti 38 2. Conclusion 55 II.III - Topographie et géologie 57 1. Volet topographique 57 2. Volet géologique 57 3. Volet hydrographique 58 4. Volet climatique 60 5. Volet géomorphologique 60 6. Conclusion 61 4 II.IV - Analyse socio-économique 63 1. Population 63 2. Habitat 64 3. Paysage/contexte social 65 4. Emploi 66 5. Déplacements 67 6. Activités économiques 68 7. Activités touristiques 68 8. Agriculture 69 9. Conclusion 69 II.V - Analyse urbanistique 71 1. Caractérisation de l’urbanisme sur le territoire 71 2. Problématique urbaine 73 3. Architecture du territoire 73 II.VI - Analyse des espaces agricoles 75 1. Caractéristiques 75 2. Répartition des emplois agricoles 75 3. Historique et évolution 77 4. Enjeux 78 5. Conclusion 80 II.VII - Analyse des zones naturelles 81 1. Caractéristiques 81 2. Enjeux 81 II.VIII - Analyse des éléments de trame verte et bleue 83 1. Descriptif 83 2. Interprétation 84 3. Enjeux 86 II.IX - Conclusion 88 III - Enjeux 89 IV - Propositions d'aménagement et de gestion 93 IV.I - Valorisation des éléments structurants de la TVB 96 IV.I.I - Le marais et ses abords : 96 5 1. La réserve naturelle 96 2. Le marais de Tasdon 96 3. Le parc du marais 101 4. Les jardins familiaux et partagés 103 5. Le relais nature 105 6. Le maraîchage 106 IV.I.II La Moulinette : 108 1. Présentation générale 108 2. Diagnostic détaillé par section 111 3. Propositions d’actions 119 IV.I.III-Le point de captage 127 IV.II - Traitement des continuités 132 IV.II.I - Les accès 133 1. Une liaison vers le centre ville 133 2. Relier deux espaces de promenades, vers le canal de Marans… 140 3. Une liaison pour les habitants de Villeneuve-les-Salines 143 4. La Trame verte et bleue jusqu’au Parc du littoral 145 5. Passage sous la gare IV.II.II - Les franchissements de la rocade et les cheminements 151 1. Continuité écologique : le franchissement de la rocade par la faune 152 2. Volet social : le franchissement de la rocade par les piétons / cyclistes 156 3. Le réseau de cheminements doux 160 Bibliographie 171 ANNEXES 180 6 7 LISTE DES ABRÉVIATIONS TVB : Trame Verte et Bleue SCoT : Schéma de Cohérence Territoriale PLU : Plan Local d'Urbanisme CDA : Communauté d'Agglomération de La Rochelle ZUP : Zone à Urbaniser en Priorité ZAC : Zone d'Aménagement Concerté HLM : Habitation à Loyer Modéré RMI : Revenu Minimum d'Insertion ZI : Zone Industrielle INSEE : Institut National de la Statistique et des Études Économiques SAU : Surface Agricole Utile ZNIEFF : Zones Naturelles d'Intérêt Écologique Faunistique et Floristique AMAP : Association pour le Maintien d'une Agriculture Paysanne MAE : Mesure Agri-Environnementale ZSC : Zone Spéciale de Conservation CORA : Centre Ornithologique Rhône-Alpes 9 AVANT-PROPOS « La trame verte et bleue est une mesure phare du Grenelle Environnement qui porte l’ambition d’enrayer le déclin de la biodiversité au travers de la préservation et de la restauration des continuités écologiques. » Site internet du ministère de l’écologie, du développement durable, des transports et du logement Le territoire de l’agglomération de La Rochelle est au coeur de nombreuses dualités : entre eau douce et eau salée, histoire et modernité, végétal et minéral… Ce caractère d'interface génère de nombreuses problématiques territoriales, notamment en termes de transition entre espace urbain et espace rural. A l’est de La Rochelle, le territoire est découpé entre territoire urbanisé et espace rural. Ce morcèlement crée une véritable mosaïque écologique, qui constitue un potentiel important pour la mise en place d’une trame verte et bleue, telle que définie par le Grenelle. En effet, aujourd’hui, l’application des lois Grenelle implique la prise en compte de la notion de trame verte et bleue dans les documents de planification. C’est dans ce cadre particulier que l’agglomération de La Rochelle élabore un Schéma de Cohérence Territoriale (SCOT) dont le projet a été arrêté en juin 2010. Ce document met en évidence les problématiques de périurbanisation et de mitage des terres agricoles auxquelles l’agglomération doit faire face. Il tient compte de tous les éléments pour un développement durable puisqu'il présente les enjeux non seulement naturels mais aussi socio-économiques du territoire, indispensables à intégrer dans toute politique d'aménagement. Dans ce contexte, notre groupe a été mandaté par la région Poitou-Charentes afin de mettre en place un projet de trame verte et bleue sur l’agglomération de La Rochelle. Notre démarche se découpe en trois grandes étapes de réflexion : Dans un premier temps, nous tenterons de mieux comprendre le territoire à travers un diagnostic approfondi en huit étapes. Nous dégagerons ensuite des grands enjeux grâce à ce diagnostic. Notre troisième partie consistera à détailler l’aménagement de certains points de notre zone d’étude. 11 I - ELEMENTS DE DEFINITION DE LA TRAME VERTE ET BLEUE ET METHODOLOGIE I - ELÉMENTS DE DÉFINITION DE LA TRAME VERTE ET BLEUE ET MÉTHODOLOGIE Notre projet a pour objet la mise en place d’une trame verte et bleue à l’échelle de l’agglomération de La Rochelle. Nous avons donc décidé de revenir sur le concept de trame verte et bleue dans un premier temps. 1. DÉFINITION INSTITUTIONNELLE La loi Grenelle 2 définit les objectifs de la trame verte et bleue comme suit : « La trame verte et la trame bleue ont pour objectif d'enrayer la perte de biodiversité en participant à la préservation, à la gestion et à la remise en bon état des milieux nécessaires aux continuités écologiques, tout en prenant en compte les activités humaines, et notamment agricoles, en milieu rural. » (Titre VII du code de l’Environnement : Trame verte et trame bleue, Article L371-1, Créé par LOI n° 2010-788 du 12 juillet 2010 - art. 121). « La composante verte comprend : • des espaces naturels importants, • des espaces concernés par certaines parties du code de l’Environnement, • les corridors écologiques (espaces naturels ou semi-naturels, formations végétales linéaires ou ponctuelles) permettant de relier ces espaces, • des surfaces en couvert environnemental permanent mentionnées dans certaines parties du code de l’Environnement. » (R. Laugier, 2010) projet collectif 2010 - 2011 12 « La composante bleue comprend : • les cours d’eau, des parties de cours d’eau ou canaux figurant sur des listes établies conformément à certaines dispositions du code de l’Environnement, • tout ou partie des zones humides dont la préservation ou la restauration contribue à la réalisation d’objectifs définis dans le code de l’Environnement, • mais aussi des cours d’eau, des parties de cours d’eau, des canaux et des zones humides importants pour la préservation de la biodiversité mais non visés par ces dispositions. » (R. Laugier, 2010) « La mise en place de la trame verte et bleue vise à : • la diminution de la fragmentation et de la vulnérabilité des écosystèmes et des habitats naturels et semi-naturels, et la préservation de leur capacité d’adaptation, • l’identification et la liaison des espaces importants pour la préservation de la biodiversité par des corridors écologiques, • la facilitation des échanges génétiques nécessaires à la survie des espèces, • la prise en compte de la biologie des espèces migratrices, • la possibilité de déplacement des aires de répartition des espèces sauvages et des habitats naturels dans le contexte du changement climatique, • l’atteinte ou la conservation du bon état écologique ou du bon potentiel des masses d’eau superficielles, • l’amélioration de la qualité et la diversité des paysages. » (R. Laugier, 2010) 13 I - ELEMENTS DE DEFINITION DE LA TRAME VERTE ET BLEUE ET METHODOLOGIE 2. COMPLÉMENTS DE DÉFINITION Bien que très axée sur l’écologie, la trame verte et bleue doit prendre en compte les aspects humains et socio-économiques. En effet, J. Ahern (1995) définit la trame verte et bleue comme « Un réseau d’espaces linéaires qui est conçu, planifié et géré à différentes fins : écologiques, récréatives, culturelles, esthétiques ou tout autre objectif compatible avec la notion d’usage durable du territoire ». Nous retrouvons également cet aspect anthropocentré chez L. Bergès, P. Roche et C. Avon (2010) : « La trame verte et bleue vise à constituer un réseau écologique cohérent qui permette aux espèces de circuler et d’interagir et aux écosystèmes de continuer à rendre à l’Homme leurs services. » La trame verte et bleue s’applique à des échelles de territoire différentes (R. Laugier, 2010) : « La trame verte et bleue est un maillage de continuités écologiques qui prend en compte la variété des milieux, la capacité de dispersion des espèces, sur des échelles de territoire différentes. La bonne articulation des niveaux d’intervention nationaux, régionaux et locaux est ainsi fondamentale pour garantir la pertinence de la démarche trame verte et bleue. » De plus, selon l’échelle à laquelle on se place, les éléments constitutifs de la trame verte et bleue sont différents. En effet, à l’échelle nationale ou européenne, on prend en compte la biodiversité exceptionnelle ; alors qu’à l’échelle locale on se base davantage sur des éléments écologiques et paysagers ordinaires (L. Cormier, 2010). 14 projet collectif 2010 - 2011 3. LA TRAME VERTE ET BLEUE À L'ÉCHELLE RÉGIONALE La trame verte et bleue de la Rochelle est un outil conçu pour réduire la chute de biodiversité, observée sur le territoire de l’agglomération. Dans cette optique, il est nécessaire de penser ce territoire comme un espace enclavé dans une maille écologique plus large, notamment à l’échelle régionale. Le SRCE est en cours d’élaboration mais n’est pas assez avancé pour fournir des informations exploitables. Ainsi, nous nous sommes basés sur les travaux réalisés par le bureau Biotope, spécialiste en écologie et en expertise faune / flore. Cette étude est un « schéma prospectif de liaisons de biodiversité ». Basée sur les principes de l’écologie du paysage, elle détermine les potentialités des réseaux écologiques. Au préalable, une étude des cœurs de nature identifie les espaces naturels à haute valeur écologique. Ces espaces sont souvent des bois, des forêts, des marais, des espaces ouverts, et servent d’îlots de réserve. Afin d’améliorer le fonctionnement écologique, il est nécessaire d’identifier les corridors écologiques dans le but de mieux les préserver. Pour évaluer la capacité des corridors à être fonctionnels, Biotope a calculé un coût de déplacement moyen à travers ces connexions. Ce coût de déplacement prend en compte les spécificités des espèces inféodées aux milieux boisés ainsi que celles inféodées aux milieux humides. A l’aide d’un Système d’Information Géographique (SIG), il a été possible de cartographier les espaces où le déplacement de la faune est le moins perturbé. Sur la carte ci-dessous, on observe les connexions écologiques qui s’étendent du Marais Poitevin au Marais de Rochefort ainsi que les différents cœurs de nature. Cette carte a le mérite de positionner globalement les zones où un effort doit être mis en place pour préserver, renforcer ou créer des corridors écologiques. Les traits matérialisant les corridors ont été épaissis pour pouvoir positionner les aménagements en fonction des particularités locales (pas de positionnement précis à large échelle). * Attention, la carte ne prend pas en compte les corridors locaux, ni les corridors majeurs situés à l’ouest de la zone. Il ne s’agit pas d’une carte exhaustive des corridors majeurs mais uniquement de ceux qui sont en relation avec la zone d’étude. L’étude Biotope a hiérarchisé les potentiels écologiques de chaque corridor et deux d’entre eux, relatifs à la zone d’étude, sont à prendre en compte de façon prioritaire. Il s’agit de la connexion entre le marais de Tasdon et le marais d’Aytré ainsi que le canal entre Marans et La Rochelle. 15 I - ELEMENTS DE DEFINITION DE LA TRAME VERTE ET BLEUE ET METHODOLOGIE N Marais Poitevin baie de l'Aiguillon marais de Charron les mares de Sérigny marais de Nuaillé canal de Marans La Rochelle Marais de Tasdon Marais d'Aytré boisement de la Forêt bois de la Garde Marais de Rochefort Eléments de la Trame Verte et Bleue Régionale corridors majeurs des espèces des milieux boisés corridors majeurs des espèces des milieux humides contour de la zone d'étude Carte : Eléments à prendre en compte pour la définition de la trame verte et bleue à l'échelle régionale Auteur : groupe tram'IT (2011) 16 projet collectif 2010 - 2011 4. DÉFINITION APPLIQUÉE AU VAL DE LA MOULINETTE Dans le cadre de notre projet, nous nous intéresserons à la double fonctionnalité de la trame verte et bleue (R. Laugier, 2010) : « Fonctionnalité écologique : maintien d’un tissu vivant favorisant la reproduction, le repos, la nourriture, le déplacement des populations animales et végétales ; Fonctionnalité spatiale et paysagère : organisation et fonctionnement des espaces naturels et humains. » Nous ne nous limiterons donc pas à considérer la trame verte et bleue comme un maillage continu d’espaces naturels et/ou agricoles (définition souvent employée dans les documents d’urbanisme). Il nous semble indispensable de prendre en compte différentes dimensions : écologique et paysagère, mais aussi sociologique, économique et culturelle. En effet, la trame verte et bleue est un outil pour améliorer la cohérence d’un territoire, valoriser le cadre de vie et proposer aux habitants de nouveaux usages. Le schéma ci-contre présente les éléments à prendre en compte pour la définition de la trame verte et bleue dans la zone d’étude. Carte : Périmètre de la zone d'étude Auteur : groupe tram'IT (2011) 17 I - ELEMENTS DE DEFINITION DE LA TRAME VERTE ET BLEUE ET METHODOLOGIE Schéma : Eléments à prendre en compte pour la définition de la trame verte et bleue dans la zone d’étude Auteur : groupe tram'IT (2011) 18 5. CONCLUSION Notre définition de la trame verte et bleue du Val de la Moulinette s’appuie sur : - la définition institutionnelle axée sur l’écologie, - les définitions prenant aussi en compte des aspects socio-économiques, - certaines spécificités liées à la zone d’étude. Ainsi, nous nous attacherons à lier la trame verte et bleue aux éléments naturels présents. Elle sera intégrée à différentes échelles (locale, départementale, régionale...) pour assurer une cohérence territoriale. La richesse hydrologique du site en marais salants, canaux, cours d’eau et la présence du littoral atlantique permettra de s’intéresser à la composante bleue de la trame. Les usages liés aux activités humaines seront intégrés à la trame verte et bleue. L’Homme est donc considéré comme partie intégrante de ce système : il s’approprie la trame verte et bleue et contribue à sa durabilité. Stratégie de conStitution de la tVB APPROCHE PAR LE PAYSAGE Paysage comme support d’une analyse globale prenant en compte plusieurs critères pour la définition de la TVB (écologique, patrimonial, social, économique…) Analyser l’existant Diagnostiquer l’existant sur l’ensemble de la zone é t u d i a n t s d ’ Identifier les unités paysagères à l’échelle régionale puis locale Cartographier les axes de TVB de l’espace régional Identifier les éléments déjà présents de TVB et les classer par catégorie Relier l’existant au concept de TVB l e g r o u p e Identifier les axes de connexion entre les éléments de TVB déjà présents Intégrer des axes de connexion dans le réseau régional Définir les usages et les attentes des acteurs locaux sur la zone p a r Etablir une définition de la TVB sur notre zone et les enjeux qui y sont liés r é a l i s é Définir des actions pour la mise en place de la TVB Sélectionner des zones « clés » à l’échelle de la zone d’étude pour la constitution de la TVB Proposer des aménagements à partir des zones « clés » Sensibiliser et impliquer les acteurs locaux, population comprise Proposer un planning : constitution de la TVB dans le temps, sensibilisation, suivi Proposer la constitution d’un réseau d’acteurs pour la réalisation de la TVB su g g e s t i o n s Accompagner le projet dans le temps Mettre en place la TVB selon le planning défini Réaliser un retour sur l’étude car TVB = nouveau concept Effectuer une évaluation et un suivi Poursuivre les actions de sensibilisation des acteurs locaux 20 II - DIAGNOSTIC L’appropriation et la compréhension d’un territoire est une chose essentielle pour réfléchir à son aménagement. Notre diagnostic se découpe en huits grandes parties qui nous ont permis de dégager des grandes idées liées au territoire d’étude et par la suite de mieux appréhender les enjeux présents sur notre zone. Les huit parties que nous allons développer sont les suivantes : - Histoire - Analyse sensible - Topographie et géologie - Analyse socio économique - Analyse urbanistique - Analyse des espaces agricoles - Analyse des zones naturelles - Éléments existants de la trame verte et bleue Notre diagnostic se conclura par les points du diagnostic à prendre en compte pour l’aménagement. 21 II.I-analyse historique II.I - ANALYSE HISTORIQUE Pour l’analyse historique de la zone d’étude, nous nous sommes d’abord concentrés sur une étude assez générale de l’histoire des cinq communes. Nous avons ensuite relié cette histoire à l’entretien avec Michèle Rochaud, historienne vivant à Villeneuve-les-Salines, pour voir les points importants qui en ressortaient. Notre deuxième analyse a porté sur des documents visuels : comparaison entre cadastres napoléoniens et photographies anciennes récentes, puis étudie de vieilles cartes postales. 1. HISTOIRE DES COMMUNES La Rochelle L’histoire de La Rochelle débute au Vème siècle avec la fondation de la ville. Les premières enceintes sont édifiées en 1130. L’histoire maritime de La Rochelle remonte en 1137, où le port devient le plus grand de toute la côte Atlantique. Grâce à la charte de commune attribuée par Aliénor d’Aquitaine en 1199, La Rochelle est la première ville de l’Histoire de France à procéder à l’élection d’un maire, en la personne de Guillaume de Montmirail. Pendant la guerre de cent ans (1337-1453), la vile change régulièrement de mains, des Anglais aux Français. La période des réformes, à partir de 1530, engendre de nombreux conflits religieux. L’indépendance de La Rochelle est proclamée en 1621. La situation géographique de la Rochelle en fait le lieu de nombreux combats maritimes. En 1628, après avoir été assiégée près de deux ans, la ville capitule, perd ses privilèges, et la mairie est supprimée. Arrive le siècle des Lumières, qui redonne un nouvel essor à la ville et notamment au port, qui connait une période très prospère. En 1805, on assiste à la construction du Canal de Marans. Le chemin de fer arrive en 1857, une seconde ligne est construite en 1870, et en 1909 c’est une nouvelle gare qui fait son apparition. La première guerre mondiale épargne la ville de La Rochelle, qui va alors servir de base arrière aux alliés. Cependant, la deuxième guerre mondiale va causer de nombreux dégâts dans la ville. De nos jours, la ville de La Rochelle est pittoresque et porte son histoire dans ses bâtisses. 22 projet collectif 2010 - 2011 Périgny La commune de Périgny était autrefois un petit vallon marécageux. Le Château de Périgny, bâti sur le fief de Coureilles, est actuellement l’hôtel de ville. La construction du château date de la fin du XVIème siècle. Anciennement, Périgny ne formait qu’un petit village comportant quelques fermes. Au fil des années, la commune s’est agrandie, la zone industrielle actuelle a recouvert les terres agricoles. L’augmentation de la population a engendré la création des zones pavillonnaires, ainsi que de nouveaux équipements. Aujourd’hui, la commune est un véritable centre urbain avec, par exemple, le centre commercial de la Pommerais et le Parc Aquatique de Loisirs. Saint-Rogatien L’histoire de Saint-Rogatien est très rattachée à celle de La Rochelle. En 1573, le rogatien Jacques du Lion, seigneur du Grand Fief, est massacré dans l’église par les hommes du maire de La Rochelle, car il est soupçonné de conspiration contre le parti protestant. En 1793, Saint-Rogatien est dénommé « la commune de l’Egalité ». Pendant la Seconde Guerre Mondiale, les troupes allemandes occupent le village qui se trouve dans la poche de La Rochelle. Dans l’après-guerre, la commune compte 25 exploitations agricoles, contre une seule de nos jours. En 1970, le premier lotissement est construit, d’autres vont suivre, la proximité de La Rochelle étant attractive. Il existe trois monuments importants à Saint-Rogatien : • Eglise Saint-Rogatien-Saint-Donatien (XIIème siècle, fin du Moyen-Age et XIXème siècle, calcaire) • Maison Massiou (XIXème siècle) • Casse Mortier (relais de poste construit 1477) 23 II.I-analyse historique La Jarne Les éléments sur l’histoire de La Jarne sont plus difficiles à trouver. Il y a de nombreuses informations sur le château de Buzay. Celui-ci a été construit par Pierre-Étienne Harouard, riche armateur de la Rochelle, planteur à Saint-Domingue au XVIIIème siècle. Il possède un style très caractéristique de ce siècle, avec une profusion de détails architecturaux et une ordonnance classique avec des colonnes à chapiteaux. La commune possède aussi une très belle église romane du XIème siècle : l’église Notre-Dame. Aytré Le village d’Aytré date probablement d’avant l’ère Chrétienne, car on y a retrouvé de nombreuses céramiques anciennes et des vestiges galloromains. Entre les années 1216 et 1590, La Rochelle s’étend sur la commune d’Aytré. En 1858, Aytré possède ses limites communales actuelles, après l’arrivée de la première gare. Avant l'unification du territoire national par les rois de France, Aytré appartient à la baronnie de Châtelaillon sous le nom de La Salle d'Aytré. Le siège de la ville de La Rochelle va bouleverser la vie des habitants d’Aytré, car les troupes vont stationner sur la commune. La récolte du sel, indispensable à la vie, et la pêche sont les premières activités des habitants. Puis, la vigne se répand sur presque tout le territoire jusqu'à la crise du phylloxera en 1870. Aytré est alors une commune rurale. Depuis la Première Guerre Mondiale, la ville se transforme petit à petit d’une commune rurale à une ville industrielle et ouvrière. De nombreux nouveaux quartiers voient le jour, ainsi que de nombreux services. Aujourd’hui, Aytré est un des pôles industriels les plus importants du département. Le cheval d’Aytré représente un symbole fort pour la commune, inspiré du cheval de Troie. 24 projet collectif 2010 - 2011 2. LIENS AVEC LES DONNÉES FOURNIES PAR MME ROCHEAU Lors de notre première visite sur le terrain, nous avons eu la chance de rencontrer l’historienne Michèle Rocheau, qui nous a éclairé sur l’histoire plus récente de la zone d’étude. Histoire des Marais salants, fonctionnement et arrêt de l’activité Au XVIIIème siècle, les marais salants commencent à se rétrécir, car il y a de plus en plus d’envasement. Les marais salants fonctionnent à l’époque sur un contrat de métayage (un tiers pour le saunier et deux tiers pour le propriétaire). Pour augmenter leurs revenus, les sauniers cultivent des céréales sur les digues et ont un droit de pêche sur les terres qu’ils cultivent. Vers 1837, c’est la crise du sel ; Napoléon III débloque 50000 francs or pour rénover les marais salants autour de La Rochelle. Cependant l’activité décline, et le dernier producteur connu s'arrête en 1936. Reconversion de l’espace Après 1900, d’autres activités s’installent dans le marais : pêche, élevage, terrain de jeux pour les enfants, cultures… Evolution du bâti aux alentours du marais de Tasdon : construction de Villeneuve-les-Salines Une grande transformation du paysage en 1964 est due à l’implantation de l’usine SIMCA sur les communes de Périgny et Aytré. En 1965, la ville de La Rochelle est surpeuplée et la création d’une ZUP de 40000 habitants est accordée. Commence alors l’imperméabilisation de la zone et la création de deux lacs artificiels. En 1971, des gens arrivent déjà dans les logements alors que les travaux sont encore en cours. Cette année-là, Michel Crépeau est élu maire de La Rochelle. Il n’est pas favorable à la construction d’autant de logements, d'autant plus qu'en 1971 passe la circulaire "barres et tours" qui exprime la monotonie de ces constructions, et la ségrégation raciale qu’elles engendrent. En 1973, la mode des grands ensembles n’est plus d’actualité, et le projet de 25 Villeneuve-les-Salines est remis en cause. Aujourd’hui, ce sont 10 000 habitants qui vivent dans cette ZAC. Histoire des quartiers de Villeneuve-les-Salines et du Petit Marseille Sur la zone du Tasdon, le premier lotissement « Le Petit Marseille » s’installe en 1959. La zone de transition entre les quartiers du Petit Marseille et de Villeneuveles-Salines se situe au niveau du marais de Tasdon. Cette interface représente un terrain de jeux et de « batailles » d’enfants. II.I-analyse historique 26 projet collectif 2010 - 2011 4. ETUDE DES REPRÉSENTATIONS ANCIENNES A. La Rochelle En étudiant les représentations anciennes de La Rochelle, et notamment les cartes postales, nous observons que l’eau fait partie du patrimoine de la ville. En effet, nous retrouvons les représentations du vieux port, celles des marais, celles du canal de Marans, etc. L’autre élément qui ressort de notre analyse est l’importance du patrimoine architectural, datant de différentes périodes. Le vieux port Source : Archives Départementales de Charente-Maritime 27 II.I-analyse historique Le vieux port Source : www.delcampe.net Les marais Source : www.delcampe.net projet collectif 2010 - 2011 Le canal de Marans Source : Archives Départementales de Charente-Maritime Les éléments bâtis anciens Source : www.delcampe.net 28 29 II.I-analyse historique Les constructions « récentes » Source : www.delcampe.net Les constructions « récentes » Source : Archives Départementales de Charente-Maritime projet collectif 2010 - 2011 30 B. Aytré En étudiant les cartes postales anciennes d’Aytré, nous observons que la proximité du littoral a un rôle prépondérant dans le patrimoine local. En effet, nous retrouvons énormément de représentations des plages, des résidences secondaires, des établissements ostréicoles... De plus, tout comme pour La Rochelle, les éléments bâtis sont également mis en avant avec par exemple la gare et l’église. L’influence du littoral Source : www.delcampe.net 31 II.I-analyse historique L’influence du littoral Source : www.delcampe.net L’influence du littoral Source : www.delcampe.net projet collectif 2010 - 2011 L’importance des éléments bâtis Source : www.delcampe.net L’importance des éléments bâtis Source : Archives Départementales de Charente-Maritime 32 33 II.I-analyse historique C. Périgny Peu de cartes postales anciennes de Périgny sont disponibles. Celle présentée ci-dessous montre l’importance dans le patrimoine local des grandes bâtisses et de leurs jardins. Importance des grandes demeures Source : www.notrefamille.com 34 projet collectif 2010 - 2011 D. Saint-Rogatien En étudiant les cartes postales anciennes de Saint-Rogatien, nous observons l’importance de l’activité industrielle pour le patrimoine local, ainsi que l’importance des éléments bâtis anciens (mairie, église, etc.). L'activité industrielle Source : Archives Départementales de Charente-Maritime Eléments bâtis anciens Source : Archives Départementales de Charente-Maritime 35 II.I-analyse historique E. La Jarne En étudiant les cartes postales anciennes de La Jarne, il ressort que le château de Buzay et son parc sont les plus représentés. Une fois encore, nous pouvons donc souligner l’importance pour le patrimoine local des grandes demeures privées et de leurs jardins. Château de Buzay Source : Archives Départementales de Charente-Maritime projet collectif 2010 - 2011 Château de Buzay Source : Archives Départementales de Charente-Maritime Château de Buzay Source : Archives Départementales de Charente-Maritime 36 37 II.I-analyse historique 5. CONCLUSION L'analyse historique de notre zone d'étude nous a permis de dégager 3 grandes conclusions : L’eau a une place primordiale dans le patrimoine local de l’agglomération de La Rochelle (proximité du littoral, vieux port, anciens marais salants, canal de Marans, plages, établissements ostréicoles, etc.) ; Le patrimoine bâti ancien (églises, mairies, châteaux, manoirs, etc.) a également une place très importante dans la culture locale ; Le patrimoine bâti relativement récent (datant de la période de l’industrialisation) a lui aussi été mis en avant par le biais de cartes postales. Ces éléments impliquent des orientations potentielles pour le réaménagement du val de la Moulinette : Il faut valoriser le réseau hydraulique et hydrographique à la fois pour les intérêts écologiques et pour l’aspect patrimonial du site, et pour rappeler cette position littorale / cette histoire (marais salants, canal de Marans…) ; Il faut valoriser le patrimoine bâti existant en l’inscrivant de manière cohérente dans le paysage. Suite à cette analyse historique, nous allons voir quels sont les témoins de ce passé, à travers une analyse du ressenti que nous avons eu sur le site. 38 projet collectif 2010 - 2011 II.II - ANALYSE SENSIBLE L'analyse sensible nous permet de dégager de grandes unités : elle est fondée sur les impressions procurées par les ambiances paysagères sur le terrain. 1. RESSENTI La Rochelle centre Blanc jeu de volumes / verticalité alignement Auteur : groupe tram'IT (2010) 39 II.II-ANALYSE SENSIBLE Derrière la gare de la Rochelle blanc, gris vs. marron et vert végétation libre hangars Auteur : groupe tram'IT (2010) Au centre de La Rochelle, le jeu des verticalités est important. L’habitat est sous forme de petits immeubles très denses qui forment des couloirs visuels et sont en même temps à échelle humaine. Ce quartier est d’autant plus qualifié de quartier à échelle humaine qu’une certaine effervescence y règne la plupart du temps. Le jeu des verticalités est d’autant plus fort sur le port. En effet les larges tours soulignent les fins mâts blancs éclatants des bateaux de plaisance. Le centre est vraiment un mélange d’histoire et de modernité, le tout à échelle humaine. Le ressenti est positif. projet collectif 2010 - 2011 40 La Rochelle (entrées) Gris chemin de fer Auteur : groupe tram'IT (2010) Les entrées de La Rochelle sont comme celles de toute la ville : zone d’activité, nombreuses voitures et un trop-plein d’informations aux couleurs criardes. La circulation dense et souvent mauvaise renforce le sentiment d’inconfort. Celui-ci se retrouve par ailleurs dans chaque zone industrielle et d’activité. Paradoxalement, le sentiment d’inconfort est quasiment inexistant dans le quartier de Villeneuve, et ce bien que l’échelle des HLM soit relativement écrasante. Les espaces verts, les divers végétaux et les couleurs de certains immeubles participent à adoucir l’impression que donne ce type de logement. 41 II.II-ANALYSE SENSIBLE Échangeurs déchets échangeurs horizontales fortes front bâti blanc réseaux Auteur : groupe tram'IT (2010) Cependant, en suivant l’eau, le cadre change radicalement. La vue est rapidement obstruée par les routes, les ponts et les réseaux. L’espace est pourtant ouvert mais la vue est très bouchée et les sens sont déconcertés. En plus du bruit continu, l’eau est souillée de déchets. Le manque de passants souligne ce sentiment d'être mal à l’aise. En continuant à suivre l’eau, le canal de Marans s’offre à la vue. L’ambiance s’apparente alors à celle d’un village : la végétation est fournie, il y a de larges promenades, peu de voitures et le calme. L’équilibre entre le bâti et le végétal forme un espace où l’Homme n’a pas de mal à trouver sa place. projet collectif 2010 - 2011 BongraineVilleneuve blanc et gris végétation bâti dominant Auteur : groupe tram'IT (2010) 42 43 II.II-ANALYSE SENSIBLE Quartier du Tasdon Blanc et orange ruelles réseaux voitures Auteur : groupe tram'IT (2010) Certains quartiers de La Rochelle dans notre zone d’étude sont peu lisibles (les entrées de ville, la Désirée, Bongraine…). Les panneaux surabondent, au-dessus des têtes le désordre des réseaux domine tandis qu’au sol, c’est le royaume de la voiture. Dans ce tableau, le végétal est relégué au dernier plan. Souvent l’habitat paraît ‘sale’, ce qui renforce l’impression de quartier « non souhaité » ou marginal. projet collectif 2010 - 2011 Marais de Tasdon Marron, vert, beige herbes et buissons terre et eau gare Auteur : groupe tram'IT (2010) 44 45 II.II-ANALYSE SENSIBLE Relais nature vert calme immeubles usagers Auteur : groupe tram'IT (2010) C’est certainement depuis le marais de Tasdon que ce quartier a le plus fort impact. Les tours blanches émergent de ce milieu à l’ambiance naturelle et quelque peu sauvage. Le marais en lui-même est un milieu relativement agréable bien que parfois déroutant. Ce lieu possède son charme propre : camaïeu harmonisé des couleurs, calme de l’eau et apaisement. Mais à coté de cette nature dense et d’apparence désordonnée, il y a les immeubles, la gare, les zones d’activités, les routes, les grillages et les grilles. Le lien avec le reste de la ville est assez problématique et source d’un inconfort qui entrave une appropriation correcte par les habitants. projet collectif 2010 - 2011 46 Aytré blanc et orange équilibre bâti et arbres ZI Auteur : groupe tram'IT (2010) De même, le centre d’Aytré donne un tout autre sentiment que sa périphérie. Dans le centre bourg règne l’équilibre entre le végétal et les maisons de tailles modestes et harmonisées dans leur crépi blanc et les tuiles canal de la région. Aytré donne ici l’image d’une ville propre et riche : statue monumentale sur une place de mairie très entretenue et jardins communaux soignés. 47 II.II-ANALYSE SENSIBLE Le Gros Caillou géométrie répétition des formes artificialité Auteur : groupe tram'IT (2010) Ce bénéfice se perd en quittant le centre-ville. Les formes et les couleurs deviennent moins lisibles, le végétal redevient la dernière des préoccupations. Certains quartiers laissent un ressenti négatif, comme La Désirée ou Le Gros Caillou : artificialisation totale, espace voué à la voiture, standardisation et bâtiments ne supportant pas le poids des années. projet collectif 2010 - 2011 Belle Aire gris et couleurs vives déséquilibre peu lisible Auteur : groupe tram'IT (2010) 48 49 II.II-ANALYSE SENSIBLE La Désirée gris et rose répétition des formes géométriques standardisé réseaux Auteur : groupe tram'IT (2010) projet collectif 2010 - 2011 Les Treilles complexité axes de communication voitures réseaux Auteur : groupe tram'IT (2010) 50 51 II.II-ANALYSE SENSIBLE Périgny blanc et orange intégration du bâti par les arbres ambiance village imbrication avec les terres agricoles Auteur : groupe tram'IT (2010) Ce contexte visuel est très éloigné de celui des villages de Périgny, SaintRogatien et La Jarne. Ces villages ont en commun une certaine unité de bâti régional et à taille humaine. Le sentiment de village est également dû à l’importance du végétal et notamment à l’équilibre bâti-végétal. L’échelle est humaine, la voiture n’est plus prédominante, ralentissant ainsi le rythme de vie. projet collectif 2010 - 2011 Saint-Rogatien blanc et orange intégration du bâti par les arbres ambiance village imbrication avec les terres agricoles Auteur : groupe tram'IT (2010) 52 53 II.II-ANALYSE SENSIBLE La Jarne blanc et orange intégration du bâti par les arbres ambiance village imbrication avec les terres agricoles arbres Auteur : groupe tram'IT (2010) projet collectif 2010 - 2011 54 Champs saisonnalité haies ville blanche au dernier plan, quasiment toujours présence du bâti Auteur : groupe tram'IT (2010) Les champs, quant à eux, sont marqués différemment par l’urbanisation. A l’ouest, vers La Rochelle, le regard porte loin, jusqu’à rencontrer des immeubles, des châteaux d’eau ou autres constructions. Mais en se déplaçant vers l’est, il n’y a que quelques villages peu importants pour attirer le regard. Les haies suivent un gradient inverse : peu nombreuses au contact de la ville, leur réseau devient plus dense vers l’est. 55 II.II-ANALYSE SENSIBLE 2. CONCLUSION Dans la zone d’étude, les problèmes majeurs sont les liens entre les différentes unités du paysage et la place du végétal. En effet, les lieux de transition semblent peu travaillés, comme par exemple en périphérie du centre-ville ou autour du marais de Tasdon. De plus nous avons pu voir que lorsque le végétal était en équilibre avec les éléments de bâti, il en ressortait des sentiments positifs. La trame verte et bleue représente donc un intérêt écologique fort mais doit également instaurer les transitions et le végétal manquant dans le tissu urbain de la communauté d’agglomération. Nous avons complété cette analyse purement subjective en reliant formes paysagères à des données plus scientifiques, en analysant notamment les formes de relief et les données géologiques. projet collectif 2010 - 2011 r - Carte: '""""J Topographie ..,,, inléueureliiOrn <h1011'1."120n'l """" wurbl' 1090$Jr<lplri tt de20mll30m ............... Inn.ledeCOim\UI1C! de la zone et géologie détude Auteur: groupe tram'IT (2010) • de )(hnll40n'l • de 4(hnll SOrn EB 57 II.III-topologie et geologie II.III - TOPOGRAPHIE ET GÉOLOGIE Dans cette partie, nous nous intéresserons à l’étude géographique de la zone d’étude sous plusieurs aspects : topographie géologie hydrologie et risques associés climatologie géomorphologie Cette étude nous permettra d’établir des contraintes dont il faudra tenir compte pour la mise en place d’une trame verte et bleue et plus largement pour l’aménagement du territoire. 1. VOLET TOPOGRAPHIQUE Une zone d’étude au relief homogène proche du niveau de la mer La zone d’étude est située sur un promontoire calcaire de faible altitude, qui prolonge à l'ouest la vaste plaine dénudée de l'Aunis, dont l'altitude moyenne est d'environ une trentaine de mètres. La topographie de la carte ci-contre est relativement homogène, sans escarpement ni zone abrupte. Quelques ruisseaux et d'anciens marais ont contribué en partie à façonner ce territoire légèrement vallonné. Ainsi, l’altitude moyenne de la commune de La Rochelle est de 4 mètres, et l’altitude maximale trouvée sur la zone d’étude ne dépasse pas les 25 mètres. On notera qu’une partie importante de la zone d’étude se situe en dessous de 10 mètres d’altitude (zone en blanc sur la carte). On observe une zone de moindre altitude entre Périgny et Aytré, qui constitue le Val de la Moulinette. Le paysage est très ouvert sans obstacle naturel aux phénomènes venteux. Un plateau calcaire 2. VOLET GÉOLOGIQUE Le Bassin Aquitain est constitué d’un plateau calcaire, présentant des secteurs légèrement déprimés, qui se termine en bordure océanique charentaise par des falaises de faible hauteur (entre 10 et 20 mètres). Au nord, les terrains sont plus anciens : ils appartiennent aux niveaux jurassiques qui s’étendent du nord de la Rochelle à la petite ville d’Yves, au sud. Ces terrains se sont formés il y a – 150 millions d’années. projet collectif 2010 - 2011 58 Le Kimméridgien Inférieur « Moyen » (J7 b sur les cartes géologiques - couche en bleu) apparaît au sud du quartier la Pallice et couvre les communes de la Rochelle et d’Aytré. Ce niveau se caractérise principalement par des calcaires à interlits marneux et nérinés. 3. VOLET HYDROGRAPHIQUE La Rochelle est un site de confluence La carte ci-contre montre une sensibilité de la façade littorale au risque d’érosion. En effet la géomorphologie du territoire l’expose à la fois à la submersion et à l’érosion. La partie centrale du littoral rochelais a été remodelée et artificialisée par des digues afin de mieux la protéger. La partie sud, comprenant la baie d’Aytré, est bordée par des canaux littoraux protégeant les zones de marais. L’ensemble des communes est concerné par ce risque. La zone d’étude est située dans le bassin versant de la Sèvre Niortaise. Du fait de la faible altitude de la zone, la sensibilité aux remontées de nappe est forte et engendre la présence de zones humides comme le Marais de Tasdon et d'autres zones naturelles. Pour ce qui est de la vulnérabilité des populations face aux inondations fluviales et pluviales, le risque est faible pour les raisons suivantes : - Les secteurs urbanisés sont localisés en dehors des axes d’écoulement ou bénéficient de la protection d’ouvrages de rétention (bassins de régulation des eaux pluviales, digues, fossés…), - Les zones humides, très présentes sur le territoire, ont un rôle de régulation naturelle des écoulements superficiels et fonctionnent comme de véritables zones d’expansion de crue. La Rochelle constitue le point d'arrivée du canal de Marans et de la Moulinette. Le canal de Marans correspond à un canal de jonction entre la Sèvre Niortaise, à 20 km au nord de la ville, et l'océan Atlantique. Ce canal a été construit dans le courant du XIXème siècle, débouche directement dans le Vieux-Port de La Rochelle, séparant le cœur de la vieille ville du quartier Saint-Nicolas. La Moulinette est un ruisseau de faible débit qui suit la zone dépressionnaire entre Aytré et Périgny. Le barrage de la Moulinette a été construit à la clôture de l’activité du marais salant de Tasdon qui forme désormais une zone naturelle sensible en milieu urbain. 11.111-topOioge et geologie 59 1a Rochelle ( Pédgny Aytré .. N Erosion l torale Sens•bllité aux remontées denappes + - Erosion •noyenne Réseau hydrographique Nappe sub·affleurante Cours d'cu ou c..,n:tu)( • Pland'eau Protection frontale oudigue :>enSiblllte for te Se<leur fragile à risque de rupture Senslblltlé moyenne Limite de communes RISque de chute de pierres + Zone anaquée Carte: Hyd'ologie el rls<IOJ0$1és à la mne d'6tuclo ....,.,... :!J'"'-"e lternH (2010) projet collectif 2010 - 2011 60 4. VOLET CLIMATIQUE Le climat océanique sur la zone se caractérise par une faible amplitude thermique ainsi qu’un déficit hydrique estival. Les gelées sont assez rares. Les précipitations annuelles varient de 750 à 800 mm. La moyenne annuelle des températures sur l'ensemble de la région se situe entre 11 et 12°C. La Rochelle, avec 2 251 heures de soleil par an (en moyenne annuelle sur la période 1961-1990), bénéficie de près de 300 heures d’ensoleillement de plus que l’intérieur des terres. Le vent est un facteur climatique important dans cette région où le relief est peu marqué. Les plaines côtières et les marais permettent aux vents provenant de l’océan de s’exprimer fréquemment. 5. VOLET GÉOMORPHOLOGIQUE Les contraintes érosives sont relativement faibles sur la zone d’étude. En effet, l’amplitude thermique est faible et limite les processus de chocs thermiques. La dissolution est aussi limitée par les faibles précipitations qui s’abattent sur la zone. La topographie plane concourt à la faible érosion des surfaces. On notera que le lit du ruisseau de la Moulinette est constitué d’alluvions. Ce lit s’élargit à mesure que l’on va vers l’aval du ruisseau pour s’insérer dans la géomorphologie type « ancien marais salant » que l’on retrouve dans la zone de Tasdon. 61 II.III-topologie et geologie Containes & préconisations 6. CONCLUSION Le tableau ci-dessous explique les préconisations pour l'aménagement, déduites du volet structure physique du territoire. Tableau : Contraintes et préconisations pour l’aménagement de la zone Auteur : groupe tram'IT (2010) Maintenant que nous avons étudié les caractéristiques physiques du territoire, nous allons nous intéresser aux dynamiques de son fonctionnement à travers les données socio-économiques. 63 II.IV-ANALYSE SOCIO-ÉCONOMIQUE II.IV - ANALYSE SOCIO-ÉCONOMIQUE L'analyse socio-économique va nous permettre d'appréhender l'organisation du territoire et notamment les flux de déplacement. L'étude suivante s'appuie sur le tableau 1 en annexe réalisé à partir de l'analyse des données INSEE. Population de la zone d’étude 1. POPULATION Une grande ville : La Rochelle (77 000 habitants) Deux villes moyennes : Aytré et Périgny (entre 6 500 et 9 000 habitants). Deux petites villes : Saint-Rogatien et La Jarne (entre 1 800 et 2 200 habitants) N Carte : Evolutions de la population dans les communes de la communauté d'agglomération de la Rochelle (1990-2006) Source : INSEE projet collectif 2010- 2011 64 Démographie • Une augmentation globale de la population En presque 40 ans, de 1968 à 2006, les 18 communes qui constituent la communauté d’agglomération de La Rochelle ont vu leur population croître de près de 40 % passant de 105 000 à 146 000 habitants. Sur la zone d’étude, le même type d’évolution est observé. • Une augmentation plus forte de la population sur la première couronne Nous pouvons noter une certaine attractivité des communes situées dans la couronne autour de La Rochelle. Ces dernières ont accru leur population de plus de 20 % sur les vingt dernières années. Toutefois, la croissance de Saint-Rogatien apparaît aujourd’hui bien plus faible (taux annuel moyen sur les dix dernières années de zéro). Sur les autres communes, la croissance démographique est toujours d’actualité. • Trois types de densité Sur la zone étudiée, nous observons trois types de densité. La première, très forte, qui concerne la commune de La Rochelle (2703 hab/km²) ; la seconde, forte, pour les communes d’Aytré (721 hab/km²) et Périgny (622 hab/km²). Enfin, concernant celle de la Jarne et Saint-Rogatien, elle est plus faible (moins de 350 hab/km²). 2. HABITAT Typologie des logements Sur les communes de la couronne, l'habitat individuel est fortement majoritaire (plus de 90 % de maisons individuelles). A contrario, la commune de La Rochelle compte 65 % de logements collectifs. Aytré peut être désignée de " ville interface " entre l'urbain et le péri-urbain car il y a une grande diversité de typologie du logement. Dynamique de construction La forte dynamique d'après-guerre est représentée par un grand parc immobilier à La Rochelle (39 % du parc) et à Aytré (37 % du parc). Cependant, on remarque à La Rochelle une persistance de bâtis anciens historiques. 65 II.IV-ANALYSE SOCIO-ÉCONOMIQUE Pour les communes de La Jarne et Périgny, la dynamique de construction est en pleine expansion (plus de 37 % du parc a été bâti après 1990). La commune de Saint-Rogatien présente une dynamique constante qui correspond à la stabilité démographique de la population sur les 10 dernières années. Des résidences secondaires à Aytré et La Rochelle La présence du bord de mer et l'importance de l’attractivité touristique de La Rochelle expliquent un taux plus fort de résidences secondaires sur ces deux communes. 3. PAYSAGE/CONTEXTE SOCIAL Périgny : une commune mitoyenne de La Rochelle, une dynamique qui attire les familles La commune présente un taux élevé de personnes ayant un diplôme supérieur à bac +2 (15,7 %). Le taux de cadres y est ainsi élevé (9 %). Par conséquent, Périgny possède le revenu annuel moyen le plus élevé de la zone d’étude : 30239 euros soit 50 % de plus que la moyenne du département de Charente-Maritime. Toutefois, la différence entre le revenu médian et moyen est très élevée. Le taux de couples avec enfants est également très important (52 %). Aytré et La Rochelle : des pôles industriels dynamiques Aytré et La Rochelle sont reliées par les activités économiques. En effet, elles accueillent d'importants pôles industriels. Elles drainent par conséquent beaucoup d’emplois sur leur commune. L’habitat y est mixte. Les couples avec ou sans enfant ainsi que les personnes seules sont présents en proportion assez égale. Les deux communes sont assez homogènes au niveau des revenus car il y a peu de différence entre la moyenne et la médiane. La Jarne et Saint-Rogatien : des villes résidentielles Ces deux communes, plus éloignées, offrent un cadre de vie plus « champêtre ». Les activités économiques y sont peu développées. 66 projet collectif 2010 - 2011 L’habitat est essentiellement pavillonnaire. La population est majoritairement constituée de couples avec enfants. Le taux de chômage est très faible sur ces deux communes. Les revenus sont relativement élevés (supérieur à 25 000 €) ainsi que le taux d’imposition (près de 70 %). 4. EMPLOI Une forte concentration d’emploi dans le cœur de l’agglomération : La Rochelle, Aytré et Périgny. L’indicateur de concentration d’emploi est bien supérieur à 100 c’est-à-dire qu’il y a plus d’emplois que de personnes actives sur la commune. Comme nous pouvons le voir sur la carte de l’agglomération de La Rochelle, il y a trois zones d’activités sur la commune de La Rochelle, deux sur celle d’Aytré et une à Périgny. Une faible concentration d’emploi et un taux de chômage plus faible dans la couronne : La Jarne et Saint-Rogatien. L’indicateur de concentration d’emploi est inférieur à 40. Il n’y a pas de zone d’activités. Une activité touristique qui favorise des emplois stables relativement constants, avec une part de saisonniers plus importante à La Rochelle et à Aytré. 67 II.IV-ANALYSE SOCIO-ÉCONOMIQUE N Carte : Un dynamisme divers selon les territoires Source : Agglomération de la Rochelle 5. DÉPLACEMENTS Les concentrations différentes d’emploi engendrent des déplacements domicile-travail de diverses envergures. La Jarne et Saint-Rogatien, de par leurs faibles concentrations d’emploi, ont des taux de déplacements "domicile-travail" hors de la commune élevés (près de 90 %). Aytré et Périgny, bien que fortement fournies en emplois, ont des taux relativement élevés de déplacements hors de la commune pour le travail (près de 75 %). Les rochelais travaillent majoritairement sur leur commune (70 %). 68 projet collectif 2010 - 2011 6. ACTIVITÉS ÉCONOMIQUES « Sur 63 000 emplois fin 2007 dans l’agglomération, les secteurs dynamiques sont l’industrie et les domaines classables dans « l’économie résidentielle ». 80 % de ces emplois sont localisés dans un rectangle Chef de Baie/La Pallice – Périgny/Aytré, concentration exceptionnelle par rapport à la plupart des agglomérations. » Extrait du SCOT de l’agglomération de La Rochelle « L’économie rogatienne est peu développée. La commune a une vocation essentiellement résidentielle ». PLU de Saint-Rogatien Une activité industrielle dominante sur l’ensemble de la zone Comme cité dans le SCOT, pour l’ensemble de la zone d’étude, nous observons une part très importante d’emplois liés à l’industrie nautique, à l’agroalimentaire et au transport de pointe. De grosses firmes telles qu’Alstom (transport de pointe) ou Senoble (agroalimentaire) sont présentes sur le territoire d’étude. Des services développés dans le cœur de l’agglomération Nous observons une part importante d’emplois liés aux services sur les communes du cœur de l’agglomération (La Rochelle, Périgny, Aytré). En effet, ils représentent 22 % des emplois. 7. ACTIVITÉS TOURISTIQUES L’offre touristique développée à La Rochelle et à Aytré L’essentiel de l’offre touristique (hôtel, camping) se trouve à La Rochelle et à Aytré. Les autres communes en sont dépourvues. Cela s’explique par le bord de mer et l’attractivité de la cité historique de La Rochelle. 69 II.IV-ANALYSE SOCIO-ÉCONOMIQUE 8. AGRICULTURE Un gradient de densité d’exploitations agricoles Nous avons noté qu’il n’y avait pas de surface exploitée dans la ville de La Rochelle. Très peu de terres subsistent à Aytré. Périgny possède encore bon nombre de surfaces agricoles. 9. CONCLUSION La Rochelle est une commune très attractive pour les communes adjacentes. Il est important de prendre en compte le flux de déplacement et notamment le développement des liaisons routières. Les communes voisines ne doivent pas devenir des cités-dortoirs, et la trame verte et bleue peut être un moyen de développer des liaisons entre ces communes. Cette analyse socio économique est complétée par l'analyse urbanistique qui va nous permettre de mieux comprendre l'organisation du bâti. 70 projet collectif 2010 - 2011 0 1 2 -=:JI<ilomètres 1990 .. 0 1 2 Kilomètres 2000 Carte: Evolution de l'occupation des sols avec les données Corine Land Cover sur l'agglomération de La Rochelle Auteur: groupe tram'IT (2010) 0 1 2 -=:Kilomètres 2006 71 II.V-ANALYSE URBANISTIQUE II.V - ANALYSE URBANISTIQUE L'analyse urbanistique nous permet de comprendre l'évolution du bâti, et d'envisager son étalement futur. 1. CARACTÉRISATION DE L’URBANISME SUR LE TERRITOIRE La caractérisation de l’occupation du sol via la base de données Corine Land Cover est une première manière d’aborder l’urbanisation sur notre zone d’étude. A l’échelle de l’agglomération La communauté d’agglomération de La Rochelle est un territoire fortement urbanisé, tourné vers la mer et le port de La Rochelle. Entre 1990 et 2006 on constate une progression des zones urbanisées (rouge) et industrielles et/ou commerciales (violet) au dépens de terres agricoles. (Voir carte page ci-contre). Cet étalement urbain s’intensifie sur le territoire communal de Périgny et de Saint-Rogatien en particulier. Sur la zone d’étude L’étalement urbain y est également visible. Les terres agricoles en périphérie de la zone d’étude sont petit à petit urbanisées : au nord, par une progression du tissu urbain discontinu sur les communes de Périgny et de Saint-Rogatien (code 112, rouge vif) ; au sud, par le développement de zones commerciales ou industrielles sur la commune d’Aytré (code 121, violet) (Voir carte page suivante) . Par ailleurs les zones humides maritimes (en bleu clair sur la carte) sont légèrement moins représentées en 2006 par rapport à l’année 1990. Le marais de Tasdon lui aussi voit ses limites se resserrer face à la progression de l’étalement urbain. projet collectif 2010- 2011 72 0 1 2 - c=JI<ilomètres 1990 0 1 2 -=l<ilomè1res 2000 Carte: Evolution de l'occupation des sols avec les données Corine Land Cover sur la zone d'étude Auteur: groupe tram'IT (2010) 0 1 2 - c=JI<ilomètres 1990 73 II.V-ANALYSE URBANISTIQUE 2. PROBLÉMATIQUE URBAINE L’étalement urbain et la consommation d’espace Les surfaces urbanisées dans l’agglomération rochelaise ont progressé de 2100 ha en 30 ans, soit 800 m² par habitant nouveau et 780 m² par nouveau logement. Bien que raisonnable face à l’augmentation d’autres agglomérations françaises et donc bien inférieure à la moyenne nationale de 1300 m² par habitant nouveau, la pression du développement et de l’urbanisation est extrêmement élevée. 1976 2003 Différence 1976/2003 3718 119000 48000 5820 145000 75000 +2102 +26000 +27000 Surface urbanisée en hectares Population Logements Tableau : Evolution de la population et de l'urbanisation entre 1976 et 2003 pour l'agglomération de la Rochelle. Source : Rapport de présentation du SCoT La Rochelle Il faut néanmoins constater que l’augmentation des surfaces urbanisées s’est faite de façon relativement « proportionnelle » à l’augmentation de la population. 3. ARCHITECTURE DU TERRITOIRE Caractérisation du bâti Les caractéristiques du bâti sur la zone d’étude varient de façon très significative en fonction de leur période d’achèvement. La part des résidences principales achevées avant 1949 reste relativement faible, à l’exception de la commune de La Rochelle. Globalement, les bâtiments de cette période ont une structure continue à un seul niveau (peu de résidences comportent un étage). Ces bâtiments sont désormais localisés dans le centre ville. Les logements construits par la suite sont en majorité des maisons individuelles à un étage entourées de jardins. La juxtaposition des lotissements est dite en tablette de chocolat à cause de leur structure caractéristique observable en photographie aérienne. Tous ces quartiers se tournent le dos, ils sont indépendants les uns des autres mais reliés à la voirie majeure structurante. Néanmoins ces quartiers sont tranquilles et paisibles et ils offrent une potentielle vie de quartier. La troisième période de construction est celle du logement collectif. projet collectif 2010- 2011 74 La Rochelle La Jarne Périgny Tableau : Nombre de résidences principales en 2005 selon la période d’achèvement. Source : INSEE Aytré Saint Rogatien Avant 1949 1949-1974 1975-1989 1990-2004 9805 24,4% 140 15,1% 198 7,8% 378 9,4% 83 12,8% 15719 39,1% 143 15,4% 417 16,5% 1482 37,0% 56 8,6% 6424 16% 299 32,3% 768 30,3% 943 23,6% 269 41,4% 8247 20,5% 345 37,2% 1148 45,4% 1200 30,0% 242 37,2% Actuellement 40195 927 2532 4003 650 Ce précédent tableau met en évidence l’urbanisation « première » du centre ville de La Rochelle et des bourgs à forte croissance tels qu’Aytré. Lorsque la continuité de l’urbanisation a été totale entre La Rochelle et Aytré et dans une moindre mesure entre La Rochelle et Périgny, l’urbanisation résidentielle s’est poursuivie dans des communes un peu plus éloignées telles que La Jarne et Saint-Rogatien. 1999 2006 Tableau : Part des HLM parmi les résidences principales en 1999 et 2006. Source : INSEE La Rochelle dont la ZUS Villeneuve les Salines La Jarne Périgny Aytré Saint Rogatien 27,7% 68,7% 5,3% 5% 19,2% 10% 24,8% 69,3% 6,8% 6,7% 15,8% 9,8% Enfin, l’organisation du bâti est caractérisée par une concentration de l’essentiel des logements de type HLM sur la commune de La Rochelle (et le quartier de Villeneuve-les-Salines notamment) et en plus faible proportion sur la commune d’Aytré. 4. CONCLUSION L'étalement urbain est marqué sur l'agglomération de la Rochelle, et bien que raisonnable, il est important de le prendre en compte. La trame verte et bleue pourrait être un outil pour cadrer le foncier. Après avoir compris les flux de population et l'étalement urbain, nous allons nous intéresser aux espaces agricoles et naturels. 75 II.VI-ANALYSE DES ESPACES AGRICOLES II.VI - ANALYSE DES ESPACES AGRICOLES L'agriculture est très présente sur la zone d'étude, notamment à l'est, et nous nous sommes intéressés à son fonctionnement et à sa nature. Le paysage agricole 1. CARACTÉRISTIQUES A l'est d'un littoral rochelais fortement urbanisé s'étend le paysage agricole de l'Aunis. Il s'agit d'un openfield céréalier qui offre des paysages d'autant plus ouverts que le relief est faible. Il est traversé selon un axe nord-sud par la quatre voies, qui constitue une barrière pour le territoire. Du fait de l'ouverture de l'espace, elle est facilement visible et marque fortement le territoire, aussi bien visuellement que dans son fonctionnement. L'habitat est regroupé en hameaux. Les bourgs les plus à l'est de la zone d'étude, La Jarne et Saint-Rogatien, ne s'inscrivent pas dans la continuité du tissu urbain de La Rochelle. Ces deux communes sont donc visuellement au coeur de l'espace agricole. Nature des cultures Aujourd'hui, environ 90 % du territoire de la zone d'étude est couvert par ces grandes cultures céréalières. Il s'agit de cultures traditionnelles (notons que même sur l'ensemble du territoire, au-delà de la zone d'étude, on compte très peu de producteurs en agriculture biologique). Le reste de l'agriculture se répartit entre l'élevage pour la production de lait ou de viande bovine (un élevage à l'Abbaye au sud du canal de Marans) et l'élevage de volailles pour la production d'oeufs (un élevage à La Jarne). 2. RÉPARTITION DES EMPLOIS AGRICOLES Avec 4,1 % de ses actifs travaillant dans le secteur de l'agriculture, La Jarne est de loin le territoire de la zone d'étude qui accueille le plus d'agriculteurs exploitants. Il s'agit également de la commune la plus éloignée physiquement du pôle urbain de La Rochelle. Il existe un gradient : plus l'on s'éloigne des zones fortement urbanisées à l'ouest, plus les terres sont disponibles et de bonne qualité pour l'agriculture. Sur l'ensemble de la communauté d'agglomération de La Rochelle, les agriculteurs sont propriétaires à 40 %, et les 60 % restants sont en fermage. projet collectif 2010 - 2011 Carte : Place de l'agriculture dans l'occupation du sol, d'après des orthophotographies en 2003 Source : groupe tram'IT (2010) Graphique : Nombre d'emplois par catégorie socioprofessionnelle dans les communes d'étude en 2007 (en % d'actifs) Source : groupe tram'IT (2010) d'après les données de l'INSEE 76 77 II.VI-ANALYSE DES ESPACES AGRICOLES 3. HISTORIQUE ET ÉVOLUTION Evolution de la nature des cultures Jusqu'à la seconde moitié du XXème siècle, le territoire accueillait un vignoble. Mais avec l'appartition du phylloxera, l'agriculture s'est convertie en une agriculture mixte, avec un peu d'élevage. Dans les années 1970, la moitié du territoire était destinée aux cultures fourragères et céréaliéres. Avec le développement des cultures de tournesol, les producteurs se sont peu à peu reconvertis dans les grandes cultures de céréales. Aujourd'hui, elles représentent la majorité de la production. Evolution de la taille des parcelles Sur la zone d'étude, les parcelles couvrent environ une dizaine d'hectares, et leur taille a tendance à évoluer encore aujourd'hui. Il faut noter que le maillage cadastral est particulièrement dense. Graphique : Graphique : Evolution de la SAU dans les communes d'étude entre 1988 et 2000 Source : d'après les données de l'INSEE (AGRESTE) Evolution du nombre d'exploitations dans les communes d'étude entre 1988 et 2000 Source : d'après les données de l'INSEE (AGRESTE) 78 projet collectif 2010 - 2011 4. ENJEUX La problématique foncière : les conflits d'occupation du sol entre urbanisation et agriculture (1). Le manque de communication entre les agriculteurs et le public urbain Le public urbain, pourtant physiquement très proche de ces espaces cultivés, est peu informé sur les enjeux agricoles. Il y a par exemple très peu de communication entre les agriculteurs et les personnes passant à proximité des champs. Aujourd'hui, chacun a ses contraintes (notamment de déplacement) et ses préjugés. Il apparaît donc comme nécessaire de sensibliser le public urbain aux problématiques des milieux agricoles. (2). « Grignotage » des terres agricoles et pression foncière L'une de ses problématiques est la dégradation progressive des terres agricoles par « grignotage » de la surface par l'urbanisation. Néanmoins, le Schéma de Cohérence Territoriale préconise l'urbanisation des dents creuses en ville avant la réquisition des espaces agricoles. Cet enjeu est couplé aux fortes pressions foncières qui s'exercent sur ce territoire littoral. La pression foncière est due à la fois au phénomène d'urbanisation massive et à l'augmentation de la taille des exploitations, qui fait que la terre est de plus en plus demandée. Par conséquent, les propriétaires de terres agricoles ont tendance à vendre. Souvent, les agriculteurs habitant à proximité de leur exploitation, au moment de la retraite, vendent leur exploitation mais conservent leur logement sur place car ils n'ont pas les moyens d'acheter plus près de La Rochelle. L'urbanisation présente un risque pour l'agriculture dans le sens où elle diminue la surface cultivable, mais elle perturbe aussi le fonctionnement des exploitations restantes. En effet, elle risque d'enfermer les sièges d'exploitations au coeur de l'espace construit, et ceux-ci ne se reconstruiront pas. Cela rend difficile l'installation de nouveaux agriculteurs, et par conséquent la surface à cultiver par agriculteur augmente. 79 II.VI-ANALYSE DES ESPACES AGRICOLES (3). Les conflits d'usage entre terres agricoles et lotissements A moyen terme, la construction de lotissements à proximité des espaces agricoles représente un risque pour la pérennité des parcelles cultivées. Mais, à court terme, elle entraine des conflits d'usage : - L'enclavement des zones agricoles dans l'espace urbain pose un problème de circulation pour les engins agricoles, qui peuvent représenter une gêne et un danger pour les riverains - L'accès à la parcelle pour l'agriculteur est alors rendu difficile - Tous ces aspects s'ajoutent à d'autres sources de conflits de voisinage entre la fonction d'habitat et de circulation des riverains d'une part, et la fonction de production des agriculteurs d'autre part. La problématique de replantation des haies A l'heure actuelle, les replantations de haies sont assez rares car elles émanent généralement de démarches volontaires individuelles. La question qui se pose est la suivante : où replanter ? Si l'on replante sur le domaine public, qui se charge de racheter les terrains puis d'entretenir ensuite la haie ? Si l'on replante sur le domaine privé, l'agriculteur perd de la surface exploitable. La difficulté est d'autant plus prégnante du fait du morcellement des propriétés sur le territoire. La problématique de spécialisation du domaine agricole : le maraîchage est-il envisageable ? La mise en place d'un pôle maraîcher serait contraignant pour le territoire : les cultures maraîchères nécessitent notamment une bonne irrigation, un sol peu caillouteux et bien sûr des terrains. Mais dans cette zone fortement urbanisée, les agriculteurs ne semblent pas prêts à vendre pour l'installation de maraîchage. Il semble cependant qu'il y ait des candidats à l'installation pour faire du bio en maraîchage. Néanmoins, du fait de la forte pression foncière, il y a une forte concurrence entre les activités, même au sein du secteur agricole lui-même. Aujourd'hui il existe une zone de jardins familiaux récemment inaugurée dans le quartier rochelais de Mireuil. Mais pour la chambre d'agriculture, il n'est pas envisageable de créer une ceinture verte de maraîchage comme à Nantes, car les conditions n'y sont pas propices. 80 projet collectif 2010 - 2011 5. CONCLUSION Les terres agricoles sont victimes d'un étalement urbain et d'une pression foncière de plus en plus importante. Il est nécessaire de protéger les espaces agricoles, non seulement pour préserver l'aspect économique qui y est lié mais aussi pour conserver les espaces ouverts continus qu'ils constituent à l'est d'une zone densément construite. Cela implique notamment de conserver l'interpénétration existante entre la ville et les champs cultivés, qui présente un intérêt paysager non négligeable. Ces enjeux de maintien de l'agriculture sont l'un des points importants des orientations du Schéma de Cohérence Territoriale. La Chambre d'Agriculture de La Rochelle insiste sur le fait que les agriculteurs ont leur rôle à jouer dans les stratégies à mettre en place pour la trame verte. Tous ces espaces à vocation agricole s'entremêlent avec des zones qualifiées de " naturelles ", qui sont des éléments supports de la trame verte et bleue. 81 II.VII-ANALYSE DES ZONES NATURELLES II.VII - ANALYSE DES ZONES NATURELLES L'analyse des zones naturelles est très importante pour bien répondre à notre problématique. Nous avons notamment fait ressortir trois points importants : la ZNIEFF, le boulevard urbain et les points de captage. 1. CARACTÉRISTIQUES Les espaces naturels sont essentiellement constitués par la ZNIEFF et la réserve naturelle régionale (incluse dans la ZNIEFF) du marais de Tasdon, située sur le territoire de la ville de La Rochelle. La zone d’étude étant composée à presque 90 % d’espaces à vocation agricole (grandes cultures) les espaces proprement naturels se font rares. Certains espaces boisés le plus souvent classés subsistent néanmoins. Ils sont majoritairement situés sur le territoire de la commune de Saint-Rogatien la commune la plus « verte » de la communauté d’agglomération mais également la plus rurale. La ZNIEFF 2. ENJEUX La volonté politique de remodeler l’entrée de la ville de la Rochelle à l’est (zone sud gare) se confronte directement avec les enjeux de préservation d’une zone d’intérêt écologique relativement fort directement inscrite sur cette zone : la ZNIEFF. Cette zone naturelle d’intérêt écologique floristique et faunistique étant un des rares espaces d’intérêt écologique fort sur la zone d’étude, son importance n’en est que plus grande. C'est donc sur cette zone que se concentre la plus grande pression foncière. Le faible niveau de servitude qu’apporte une ZNIEFF d’un point de vue juridique peut faire craindre une fragilisation de cet espace à court terme. Une re-classification de cette zone en un niveau de servitude plus élevé peut aider à freiner le processus ou au moins à inciter les politiques à prendre plus en considération le caractère écologique de cet espace lors de futurs aménagements. Nos propositions devront donc prendre en compte les aspects écologiques et proposer des aménagements qui respectent son intégrité et sa fonctionnalité. 82 projet collectif 2010 - 2011 Viabilité agricole et mode de production Le projet de boulevard urbain Au sud de la zone, le futur boulevard urbain reliera l’entrée est de La Rochelle aux communes alentour. Il va potentiellement isoler des parcelles agricoles. Avec un système cultural essentiellement basé sur la grande culture , l’isolement des parcelles voire la réduction de leur taille pose des problèmes de viabilité de l’activité agricole au sud du boulevard urbain. Les exploitants dont les sièges sociaux sont souvent éloignés de la zone risquent à terme d’abandonner ces terres devenues trop peu rentables accélérant ainsi le processus d’acquisition foncière voué à l’urbanisation (menace présentée par la DREAL). La nécessité de ce projet urbain devra donc être étudiée avant tout aménagement et son tracé devra prendre en compte ces facteurs de risques pour l’activité agricole. Point de captage d’eau potable Les points de captage situés sur la zone d’étude sont tous entourés de parcelles agricoles ayant un mode de production relativement intensif impliquant l’utilisation d’intrants chimiques. La pollution diffuse occasionnée par l’utilisation de produits phytosanitaires affecte la qualité de l’eau et entraîne des surcoûts induits par le traitement de l’eau. Le mode de production autour de ces points de captage doit donc être réfléchi. L’agriculture biologique autour de ces points de captage peut permettre d’améliorer la qualité de l’eau (en limitant les pollutions diffuses liées aux intrants chimiques) et ainsi d’en baisser le coût par la même occasion. Le maraîchage biologique pour ces petites parcelles résiduelles pourrait être adapté en raison de sa faible consommation d’espace et de sa rentabilité. Cette solution pourrait permettre de garder une activité agricole rentable même sur les parcelles possiblement isolées et morcelées si la construction du boulevard urbain était confirmée, tout en améliorant la qualité de l’eau. Enfin l’homogénéité des modes de production (maraîchage biologique) pourrait permettre de créer une nouvelle dynamique positive (création d’AMAP etc.). 83 II.VIII-ANALYSE DES ELEMENTS DE TRAME VERTE ET BLEUE II.VIII - ANALYSE DES ÉLÉMENTS DE TRAME VERTE ET BLEUE Le projet de mise en place d’une trame verte et bleue à partir du secteur du Val de la Moulinette nécessite de décrire l’état actuel de la zone d’étude. Existe-t-il déjà des éléments de trame verte et bleue ? Dans cette partie, nous chercherons d’abord à les identifier, puis à les interpréter, et en dégager enfin les enjeux. 1. DESCRIPTIF Carte : Eléments existant de trame verte et bleue : état actuel. Auteur : groupe tram'IT (2010) projet collectif 2010 - 2011 2. INTERPRÉTATION Carte : Eléments existant de trame verte et bleue : interprétation Auteur : groupe tram'IT (2010) 84 85 II.VIII-ANALYSE DES ELEMENTS DE TRAME VERTE ET BLEUE Trame verte Les zones agricoles du territoire possèdent un réseau bocager plus ou moins dense. Au sud de La Jarne celui-ci est bien développé, vers Saint-Rogatien et l’est du Val de la Moulinette on trouve des haies éparses, par contre la zone agricole à l’ouest du Val en est dépourvue. Au nord de la zone, à proximité du canal de Marans, une trame arborée est déjà présente. Elle se structure autour d’un bois et d’alignements d’arbres le long du canal. Une trame verte urbaine se dessine dans les quartiers résidentiels de Villeneuve-les-Salines et dans le centre bourg d’Aytré. Elle se structure autour d’un réseau d’espaces verts assez dense. Trame bleue Deux cours d’eau majeurs se trouvent sur le territoire : la Moulinette et le canal de Marans. La Moulinette est bordée sur toute sa longueur par une zone humide largement boisée. On trouve 2 zones de marais : une à l’ouest du Val vers le quartier du Tasdon et une autre au sud d’Aytré. Obstacles Le territoire est cloisonné par de nombreux obstacles. Les infrastructures de transport (routes et voies ferrées) sont difficilement franchissables, notamment la route nationale 137 traversant le Val de la Moulinette sur un axe nord/sud. Les zones densément urbanisées scindent la trame existante, notamment au niveau des zones industrielles et commerciales de Périgny et d’Aytré. projet collectif 2010 - 2011 3. ENJEUX Carte : Eléments existant de trame verte et bleue : enjeux Auteur : groupe tram'IT (2010) 86 87 II.VIII-ANALYSE DES ELEMENTS DE TRAME VERTE ET BLEUE La carte d’interprétation permet de dégager naturellement un certain nombre d’enjeux. En effet, il apparaît clairement des zones ne comprenant pas ou peu d’éléments de trame verte et bleue. Plusieurs enjeux majeurs sont identifiables : - Dans les zones agricoles, densifier la trame bocagère existante – ou la créer le cas échéant. Pour ce faire, la plantation de haies et la création de fossés sont des possibilités. - Créer une continuité verte et bleue aux extrémités de la Moulinette. A l’est, la création d’une liaison verte et bleue vers Saint-Rogatien et au-delà s’impose. A l’ouest, la création d’une liaison verte et bleue avec le canal de Marans est une opportunité évidente. - Relier par une trame végétale la zone agricole située au sud d’Aytré au canal de Marans au nord, en intégrant les espaces en friche. - Franchir les infrastructures de transport. En effet, les voies ferrées et routes nationales posent problème à plusieurs endroits localisés sur la carte. Il s’agit d’assurer dans ces zones la continuité verte et bleue et de permettre les traversées des hommes comme des animaux. Ces enjeux seront développés et explicités par la suite. Ils sont à intégrer au sein d’enjeux plus généraux reprenant les diverses parties du diagnostic. 88 projet collectif 2010 - 2011 II.IX - CONCLUSION I L’analyse de la zone d’étude nous a permis de mettre en exergue les atouts et contraintes du territoire grâce à une approche pluridisciplinaire. Les éléments qui en ressortent sont : - l’importance historique du patrimoine bâti et hydrologique, - le manque de transitions végétales dans le tissu urbain, - la covisibilité forte dans la zone d’étude, l‘importance des flux de déplacements domicile-travail en direction de La Rochelle, - un étalement urbain croissant dans la zone d’étude, des interactions entre zones urbaines, espaces agricoles et espaces naturels - la présence d’éléments de trame verte et bleue. Ces points-clés nous permettent de définir une stratégie de constitution de la trame verte et bleue. L’étude des facteurs influents fait apparaître des enjeux importants, desquels découlent des objectifs opérationnels. Cela sera explicité par la suite. 89 III-ENJEUX III - ENJEUX 90 projet collectif 2010 - 2011 Facteurs influents Dimension écologique - Différents milieux naturels patrimoniaux sur le marais de Tasdon (ZNIEFF, Réserve naturelle) - Déséquilibre végétal/bâti à l’échelle communale - Pression foncière Protéger les espaces naturels existants et pérenniser la trame verte et bleue Créer des liaisons vertes et des continuités écologiques à toutes les échelles du territoire - Différentes typologies d’espaces (prairies, ripisylves, espaces verts urbains, marais) - Franchissement impossible des axes de circulation Dimension socioéconomique Enjeux - Peu d’accès au Val de la Moulinette - Faible fréquentation du marais de Tasdon - Axes de circulation = coupures Favoriser l’accessibilité et l’appropriation de l’espace par un large public - Peu de connexions entre les espaces urbains et agricoles - Activités agricoles peu connues des habitants - Espaces agricoles enclavés et sous pression foncière Pérenniser les espaces agricoles en favorisant une agriculture périurbaine durable - Cassures au niveau des franges urbaines - Transition brutale entre les zones bâties ou les routes et les zones agricoles - Forte visibilité des barres d’immeubles - Paysage peu lisible dans les zones d’activités Travailler les limites et les transitions paysagères Dimension paysagère - Densité importante du bâti en milieu urbain - Peu de liaisons visuelles et sociales entre les espaces urbains et ruraux - Riche histoire au niveau des anciens marais salants - Ouvrages hydrauliques Intégrer la trame verte et bleue dans les espaces urbains Valoriser le patrimoine 91 Objectifs opérationnels - Prise en compte des espaces naturels existants comme piliers pour la trame verte et bleue - Limite de l’enclavement des milieux naturels en préservant les zones tampons - Lutte contre les espèces envahissantes - Restauration, conservation et pérennisation de la mosaïque d’habitats - Etablissement d’un réseau de continuités écologiques intégrant l’existant - Renforcement des connexions entre les habitats - Création de franchissements pour la faune au niveau des infrastructures - Etablissement d’une gestion différenciée des espaces - Création d’un réseau continu de cheminements délimités et de cheminements libres intégrés au réseau existant - Création de franchissements pour les piétons et les cyclistes au niveau des infrastructures - Mise en place de jardins familiaux - Mise en place d’une agriculture alternative à l’agriculture conventionnelle - Encouragement des circuits courts (AMAP) - Sensibiliser les agriculteurs aux nouvelles pratiques - Création d’un gradient d’espaces végétalisés - Création de franges urbaines - Valorisation des entrées de villes - Renforcement de la présence du végétal en milieu urbain - Création de liaisons visuelles avec les espaces verts - Préservation et renforcement de l’ouverture visuelle depuis la ville vers les espaces agricoles III-ENJEUX Tableau : - Sensibilisation des habitants au patrimoine Facteurs infulents - enjeux - objectifs opérationnels Auteur : groupe tram'IT (2010) A B Carte : A- Eléments existants structurants pour la trame verte et bleue B- Enjeux pour la trame verte et bleue Auteur : groupe tram'IT (2010) 93 IV - PROPOSITIONS D'AMÉNAGEMENT ET DE GESTION Pour la trame verte et bleue sur le territoire de la Moulinette Une approche multiscalaire pour une terme de déplacements doux (à l’échelle de meilleure compréhension du territoire et l’agglomération), projets en cours, etc. pour des projets pertinents Les zones stratégiques ainsi identifiées sont les C o m p t e t e n u e d e l a g r a n d e u r d e l a z o n e suivantes : d’étude, et des contraintes temporelles liées au déroulement du projet, nous avons choisi - le marais de Tasdon et ses abords d ’ a b o r d e r p l u s e n d é t a i l c e r t a i n e s z o n e s - la Moulinette et ses abords depuis l’est du stratégiques pour la mise en place de la trame marais de Tasdon jusqu’au parc du château de verte et bleue à l’échelle de l’agglomération Coureilles (Périgny) rochelaise. Le fait de se baser sur une approche multiscalaire (étudier ces zones stratégiques à - les espaces agricoles à l’intérieur du périmètre protection du point de captage de Varaize grande échelle, de manière « zoomée », puis de recadrer dans un contexte plus large, à petite - les espaces permettant l’accès vers et depuis le échelle) permet de produire des projets pertinents, marais de Tasdon et ses abords en adéquation avec la réalité du terrain, tout en Lien entre le marais et le centre-ville conservant la cohérence d’une stratégie élaborée Lien entre le marais et le canal de Marans à l’échelle du grand territoire. Nous avons donc tout d’abord commencé par identifier les zones qui, au vu du diagnostic, du travail sur le terrain et des projets en cours, constituent des espaces stratégiques à la fois pour la constitution de la trame verte et bleue mais également pour des enjeux socioéconomiques. Les principaux critères ayant été pris en compte pour déterminer les zones stratégiques sont les suivants : localisation des espaces de nature, continuités / discontinuités écologiques, valeur paysagère, lisibilité du territoire (transitions, perméabilité et liaisons entre les différents espaces), accessibilité (notamment pour les piétons et cyclistes), importance en Lien entre le marais et le quartier de Villeneuve-les-Salines Lien entre le marais et le centre de Périgny Lien entre le marais et le Parc Littoral d’Aytré (projet en cours) - les points de franchissement importants à prendre en compte pour les déplacements doux - les espaces utilisables (ou potentiellement utilisables) pour la mise en place d’un réseau de déplacements doux à l’échelle de l’agglomération Une carte introductive présente la localisation de l’ensemble de ces zones stratégiques. projet collectif 2010 - 2011 Carte : Localisation des zooms Auteur : groupe tram'IT (2011) 94 95 Pour chacune des zones stratégiques définies précédemment, un diagnostic fin est réalisé à partir d’une analyse de terrain et une ou plusieurs stratégies d’aménagement / de gestion sont proposées en fonction du contexte paysager, urbanistique, écologique, et politique (quels projets sont en cours, etc.). L’entrée paysagère mise en avant dans cette approche a pour intérêt de concilier au mieux un ensemble d’enjeux. En effet, le paysage est une notion transdisciplinaire, comme le souligne la Convention Européenne du Paysage qui le définit comme une « partie de territoire telle que perçue par les populations, dont le caractère résulte de l'action de facteurs naturels et/ou humains et de leurs interrelations » (Convention Européenne du Paysage, Florence, 2000). L’approche paysagère permet donc de considérer à la fois les enjeux écologiques (préserver la biodiversité, conserver les continuités écologiques, etc.) et les enjeux socio-économiques (déplacements, développement du territoire, etc.). Ainsi, les moyens de gestion et les aménagements proposés s’inscrivent à la fois dans une volonté de préservation de la biodiversité et de valorisation des espaces de nature, et dans la volonté de rendre certains de ces espaces plus accessibles, et plus lisibles, notamment à travers la création d’un réseau continu de déplacements doux. Les propositions d’aménagement, basées sur l’analyse des différentes potentialités du territoire, serviront d’outils d’aide à la décision. En effet, elles permettront aux différents acteurs impliqués dans l’aménagement du territoire d’avoir des pistes de réflexion et un support de discussion concernant la mise en place d’une stratégie d’aménagement et de gestion pour la constitution de la trame verte et bleue. La vocation de ces propositions d’aménagement est donc de constituer un premier pas dans la maturation des projets de trame verte et bleue au niveau de l’agglomération rochelaise pour leur bonne mise en oeuvre. Nous allons désormais étudier plus spécifiquement dans une première partie les éléments structurants pour la mise en place de la trame verte et bleue et les moyens de valorisation de ces espaces de nature. Dans un deuxième temps, nous nous attacherons à traiter les continuités entre les différents espaces : comment connecter les différents espaces entre eux et comment mettre en place un réseau continu de déplacements doux comme armature de la trame verte et bleue ? 96 projet collectif 2010 - 2011 IV.I - VALORISATION DES ÉLÉMENTS STRUCTURANTS DE LA TVB IV.I.I - LE MARAIS ET SES ABORDS : une gestion différenciée pour concilier les usages Héritage d’un millénaire de tradition de récolte du sel, milieu de vie pour de nombreuses espèces de plantes et d’animaux, les anciens marais salants de l’agglomération ont un potentiel exceptionnel. Le parc que nous proposons sera l’élément central de la trame verte et bleue, il sera également un large espace multifonctionnel. Les limites de ce parc ne seront pas nettes et devront être intégrées à leur environnement. La gestion sera différenciée, appliquée au cas par cas suivant les usages et les lieux et sera réadaptée chaque année. Elle prendra la forme d’un gradient de gestion depuis le cœur du marais, espace sanctuaire, jusqu’aux jardins familiaux et espaces dédiés au maraîchage. Cette gestion implique une information claire et constante afin d’impliquer le public dans la gestion de son environnement via sa compréhension. Le but est que le lieu soit vivant et pour cela que les personnes se l’approprient et le respectent. 1. LA RÉSERVE NATURELLE La réserve naturelle volontaire restera fermée au public afin de constituer un cœur de nature favorable aux espèces ayant besoin de calme. Ce cœur de nature fera tout de même l’objet d’une gestion adaptée, notamment visà-vis des espèces envahissantes et de l’eau. Il est cependant nécessaire de mener une bonne campagne d’information auprès des usagers afin de bien leur expliquer la destination de ces lieux. Cette communication pourra prendre la forme de panneaux ancrés sur place, d’affiches, de plaquettes, d’articles dans la revue communale ou les journaux. 2. LE MARAIS DE TASDON Dans le marais, il est tout d’abord nécessaire d’organiser au mieux la gestion, c’est-à-dire une gestion globale du site sur les différentes parcelles. La gestion différenciée paraît être une bonne solution pour cet espace aux usages multiples et composé de divers milieux. Il s’agit donc de raisonner les pratiques en fonction des usages, des lieux, des milieux et des espèces. La gestion de l'eau du marais doit faire l’objet d’un plan de gestion complet et réadapté chaque année, tout comme la lutte contre les espèces invasives. Ces modes de gestion doivent encore une fois faire l’objet d’une information claire auprès du public. D’autre part, les préconisations en terme de gestion de l’étude NE 17 de 2006 nous semblent adaptées et intéressantes à mettre en place. 97 IV.I - VALORISATION DES ÉLÉMENTS STRUCTURANTS DE LA TVB Carte : Localisation du marais Auteur : groupe tram'IT (2011) projet collectif 2010 - 2011 Carte : Schéma d'intention pour le Parc du XXIème siècle Auteur : groupe tram'IT (2010) 98 99 IV.I - VALORISATION DES ÉLÉMENTS STRUCTURANTS DE LA TVB Par ailleurs, le marais doit être rendu plus accessible. Les cheminements doivent réaliser un gradient d'accessibilité.Il doit donc y avoir un parcours praticables par tous (vélos, piétons, poussettes, fauteuils roulants, nonvoyants…) et doivent être en revêtement perméable. Le stabilisé paraît donc être une bonne solution pour les parties de cheminement au sec et les plus fréquentées. Il faut surveiller la formation de nids de poules ou trous d’eau. Photomontage : Stabilisé Auteur : groupe tram'IT (2010) Coupe : Stabilisé Auteur : groupe tram'IT (2010) 10 projet collectif 2010 - 2011 Pour les parties souvent inondées, une passerelle en bois sur pilotis peut être une solution (quand la hauteur le permet, ne pas mettre de rambarde facilite l’intégration paysagère). Ce système de passerelle évite également le piétinement et le tassement du sol. Il peut donc être également utilisé dans des zones sensibles pour protéger le milieu tout en permettant l’accès au public. (cf. passerelle 1) On peut également envisager la traversée des parties toujours en eau par d’autres types de passerelles plus hautes et à rambardes. (cf. passerelle 2) 1 Schéma : Passerelles 1 et 2 Auteur : groupe tram'IT (2010) 2 101 IV.I - VALORISATION DES ÉLÉMENTS STRUCTURANTS DE LA TVB Nous proposons également, entre le marais et le boulevard Jean Moulin, de créer un écran végétal de Tamarix gallica, espèce emblématique du marais, de manière à cacher la route et certains bâtiments depuis le marais tout en gardant une percée visuelle vers la gare. Photomontage avant/après : Barrière visuelle Auteur : groupe tram'IT (2010) 3. LE PARC DU MARAIS Ce parc viendrait en continuité du marais et favoriserait les échanges avec la commune d’Aytré. Le but étant d’offrir un espace en parc paysager moderne (type Parc Balzac à Angers) qui ferait la transition entre les espaces résidentiels au sud du marais et le marais lui-même. Photo : Parc Balzac à Angers Auteur : groupe tram'IT (2010) 102 projet collectif 2010 - 2011 Schéma : Bancs balustrades Auteur : groupe tram'IT (2010), d'après le parc de Horta en Espagne Ce parc est à envisager sur le long terme car il nécessite de revoir la destination de quelques parcelles actuellement classées Ap. Ce parc sera complété par un espace dédié aux jeux d’enfants et au piquenique si possible. Les jeux pour enfants seront préférentiellement en bois afin de s’intégrer au milieu et devront être accessibles à tous (enfants handicapés). Il en va de même pour les aires de pique-nique. Photos : Jeux publics en bois de SilkHolz France Aires de jeux écologiques Jeux adaptés aux enfants handicapés 103 IV.I - VALORISATION DES ÉLÉMENTS STRUCTURANTS DE LA TVB 4. LES JARDINS FAMILIAUX ET PARTAGÉS Des jardins familiaux sont déjà présents sur le site. Cependant, afin de satisfaire les nombreuses demandes de jardins, il serait important de leur consacrer de nouveaux espaces. L'intégration au site de ces nouveaux jardins permettra de travailler les transitions afin qu'elles soient les plus douces possible. La réflexion devra donc porter sur le choix des clôtures, cabanons, récupérateurs d'eau de pluie, etc. D'autre part, la mise en place de jardins partagés semblerait intéressante. Un jardin partagé (ou jardin communautaire) est un jardin conçu, construit et cultivé collectivement par les habitants du quartier. Il peut être régi par une association. Ce type de jardin se fonde sur des valeurs de solidarité, de convivialité, de lien et de partage entre les générations et les cultures. Il est fait pour tous, et ne nécessite pas de savoir jardiner pour en faire partie. Il peut être considéré comme un équipement du quartier qui profite au plus grand nombre et pas seulement à ceux qui y jardinent. Le grand public est invité à y entrer lorsqu’un membre de l’association est présent. Ce type d’espace prendrait toute sa place à proximité du quartier de Villeneuve-lesSalines. Schéma : Jardin partagé Auteur : groupe tram'IT (2010) projet collectif 2010 - 2011 Photos : Jardin partagé du parc Balzac à Angers Auteur : groupe tram'IT (2010) 10 105 IV.I - VALORISATION DES ÉLÉMENTS STRUCTURANTS DE LA TVB 5. LE RELAIS NATURE Le Relais Nature joue actuellement un rôle de sensibilisation à l'environnement en milieu scolaire. Il présente aussi un fort intérêt pour la valorisation du val de la Moulinette et du marais, la sensibilisation et la participation de la population. Ainsi, nous souhaiterions renforcer son action en : • Envisageant un large programme d'animation pour le grand public • Proposant l'installation d'un jardin des plantes remarquables et/ou menacées présentes dans le marais • Renforçant les liaisons venant de Villeneuve-les-Salines et d'Aytré Un programme d'animation pour le grand public de l’ensemble de l’agglomération rochelaise Plusieurs interventions à la journée ou demi-journée peuvent être envisagées sur des thèmes variés s'appuyant sur les richesses écologiques de la zone. Ainsi, il serait intéressant de développer et de communiquer sur les sorties de découverte botanique, faunistique ou bien historique sur le zone du marais. Des formations au jardinage et maraîchage écologique ou sur des aspects techniques de culture pourraient être mis en place grâce à la proximité des jardins familiaux. Enfin, les ruches installées dans le marais pourraient faire l'objet d'une animation sur le rôle de celles-ci. D'autre part, des conférences ou ciné-conférences (eau, réchauffement climatique,…) pourraient constituer des animations en soirée. Un jardin des plantes remarquables Afin de sensibiliser et de familiariser le public avec ces plantes remarquables et/ou menacées, un jardin ludique et esthétique les présentant pourrait être mis en place. Il permettrait aussi d'expliquer le fonctionnement du milieu marécageux et l'importance de celui-ci. Les espèces du milieu qui suivent sont protégées ou déterminantes pour un classement en ZNIEFF, ainsi il semblerait intéressant de le mettre en valeur : Allium ampeloprasum, Arum maculatum, Centaurea calcitrapa, Malva alcea, Phyllirea latifolia, Rosa pimpenilifolia. Quelques autres espèces associées à ce milieu nous semblent aussi importantes : Acer campestre, Achillea millefolium, Alnus glutinosa, Althaea officinalis, Clematis vitalba, Carex acutiformis, Carex distans, 10 projet collectif 2010 - 2011 Cornus sanguinea, Crataegus monogyma, Dipsacacus fullonum, Epilobium hirsutum, ryngium campestre, Euphorbia peplus, Geranium dissectum, Geranium robertianum, Geranium rotundifolium, Juncus buffonius, Juncus gerardii, Rannuculus acris, Rannunculs ficaria, Rannunculs peltatus, Salix atrocinerea, Salix babylonica, Scirpus maritimus, Scrophularia auriculata, Senecio jacobea, Solanum dulcamara, Tamarix gallica. Schéma : Jardin des plantes remarquables Auteur : groupe tram'IT (2010) 6. LE MARAÎCHAGE La transition avec le maraîchage sera assurée par les jardins partagés ou les jardins familiaux. Le maraîchage assurera quant à lui la transition avec l’agriculture conventionnelle. Il sera dirigé préférentiellement vers la vente directe. Il pourra également prendre différentes formes : maraîchage « classique », cueillette sur place ou bien encore activité de réinsertion. Un pôle de solidarité par le maraîchage Un programme permettant de favoriser la réinsertion sociale et/ou professionnelle de personnes dites en difficulté pourrait être mis en place sur les espaces agricoles de proximité (2 ou 3 ha). Il leur proposerait de participer à la culture de fruits et légumes qui seraient livrés chaque semaine dans des paniers à des particuliers abonnés à ce service 107 IV.I - VALORISATION DES ÉLÉMENTS STRUCTURANTS DE LA TVB Exemple d'une association : Les jardins de Cocagne « Les Jardins de Cocagne sont des jardins biologiques collectifs à vocation d'insertion sociale et professionnelle, créés à partir d'associations loi 1901, à but non lucratif. La spécificité des Jardins de Cocagne réside dans leur vocation sociale et solidaire. Les Jardins de Cocagne accueillent des hommes et des femmes de tous âge, en situation précaire (allocataires du RMI, sans revenus, sans domicile, chômeurs de longue durée, n'ayant jamais travaillé.) et rencontrant des difficultés d'ordre professionnel, social ou personnel. A travers la production de légumes biologiques, distribués sous forme de paniers hebdomadaires à des adhérents-consommateurs, ces Jardins permettent à des adultes de retrouver un emploi et de (re)construire un projet professionnel et personnel. » Pour une bonne insertion paysagère, il faudra éviter les serres et tunnels ainsi que les paillages plastiques. Les hangars devront être pensés de façon à s’intégrer avec le bâti existant. Il peut donc y avoir divers concepts autour du maraichage mais tous devront constituer une agriculture durable et multifactorielle. C’est-à-dire que l’agriculture ne servira pas ici uniquement à produire. Schéma : Jardin limite à proximité des sites de maraîchage Auteur : groupe tram'IT (2010) 10 projet collectif 2010 - 2011 IV.I.II LA MOULINETTE : un fil bleu du marais de Tasdon au chateau de Coureilles 1. PRÉSENTATION GÉNÉRALE Carte : Localisation du zoom "Moulinette" Auteur : groupe tram'IT (2011) La zone étudiée dans ce zoom comprend la Moulinette et ses abords, du marais de Tasdon au parc du château de Coureilles à Périgny. Elle se situe dans l’Est du val de la Moulinette. Elle est bordée au nord et à l’est par l’urbanisation de Périgny, et au sud par une agriculture intensive (céréaliculture). On ressent tout au long de la Moulinette la prédominance de 109 IV.I - VALORISATION DES ÉLÉMENTS STRUCTURANTS DE LA TVB l’eau, par sa présence elle-même, et également par la ripisylve et les prairies humides qui l’accompagnent. Ces différents éléments sont constitutifs de la trame bleue. Un diagnostic à l’échelle de la Moulinette mettra en évidence la situation actuelle de la trame bleue aux abords de la Moulinette. puis, des actions pour améliorer la qualité de cette trame bleue seront proposées. Le réseau arboré existant est riche et bien structuré. Il s’appuie sur : - les espaces boisés : une ripisylve importante de part et d’autre de la N 137, - le parc arboré du château de Coureilles, - le parc public situé en face du parc du château de Coureilles, - des petits bois isolés. Des structures boisées linéaires relient ces différents éléments et participent au maillage arboré du site. On distingue : - une ripisylve plus ou moins dense le long de la Moulinette, - un réseau de haies entre les prairies. Différentes prairies accompagnent les abords de la Moulinette, créant ainsi un écrin d’espaces semi-naturels. Ces prairies peuvent être qualifiées de prairies humides aux abords de la rivière. Par ailleurs, de nombreuses espèces animales et végétales ont été identifiées aux abords de la Moulinette, comme le montre la délimitation de la ZNIEFF de type 1 du marais de Tasdon, qui s’étend jusqu’à la commune de Périgny. Carte : Diagnostic des "espaces naturels" Auteur : groupe tram'IT (2011) 110 projet collectif 2010 - 2011 Ainsi, la Moulinette, du marais de Tasdon au parc du château de Coureilles, se décompose en différentes sections, qui seront détaillées ci-après : - section 1 : la Moulinette, entre jardins familiaux et prairies - section 2 : la Moulinette à travers les bois - section 3 : la Moulinette à travers les prairies humides - Carte : Différentes sections de la Moulinette Auteur : groupe tram'IT (2011) section 4 : la Moulinette aux alentours du château de Coureilles. 111 IV.I - VALORISATION DES ÉLÉMENTS STRUCTURANTS DE LA TVB 2. DIAGNOSTIC DÉTAILLÉ PAR SECTION Section 1 : la Moulinette, entre jardins familiaux et prairies Dans cette section, la Moulinette est dégagée, le paysage est très ouvert en particulier sur la berge gauche. Le milieu est composé de prairies : certaines semblent pâturées (photo 1), d’autres en friches où une végétation basse pousse librement (photo 2). La ripisylve est peu fournie : on trouve quelques arbres et arbustes ainsi que des herbacées le long des berges. Cette partie de la rivière est bien visible et facilement accessible à partir des jardins familiaux qui s’étendent le long de la Moulinette, sur la berge droite. Celle-ci est enherbée et un sentier de terre accompagne la rivière sur toute la longueur des jardins familiaux. Carte : Localisation de la section 1 Auteur : groupe tram'IT (2011) Photo 1 : La Moulinette près des jardins familiaux à Périgny, vue vers l’ouest Auteur : groupe tram'IT (2/03/2011) 112 projet collectif 2010 - 2011 Photo 2 : Moulinette près des jardins familiaux à Périgny, vue vers l’est Auteur : groupe tram'IT (2/03/2011) Coupe : Interprétation A-B Auteur : groupe tram'IT (2011) Photo 1 bis : Les berges de la Moulinette ravagées par les ragondins et un ponton en mauvais état Auteur : groupe tram'IT (2/03/2011) 113 IV.I - VALORISATION DES ÉLÉMENTS STRUCTURANTS DE LA TVB Section 2 : la Moulinette à travers les bois Cette section se caractérise par un paysage très fermé. En effet, la rivière traverse une forêt, scindée en deux par la rocade N 137. Dans cet espace boisé, la ripisylve est très développée. Elle est composée d’arbres et arbustes feuillus. A l’ouest de la rocade, les arbres situés sur les berges sont relativement espacés et le milieu boisé est moins dense qu’à l’est. Dans cette zone, la trame bleue est bien développée. En effet, le réseau hydrographique est important : outre la Moulinette, on trouve à l’ouest comme à l’est de la route d’autres cours d’eau, des bras morts de la Moulinette, ou encore des sortes de canaux ou bassins (côté est). En ce qui concerne l’accessibilité, du côté ouest il est facile de se rendre près de la rivière et de ses abords, plutôt dégagés, en empruntant les sentiers provenant des jardins familiaux. En revanche, côté est, il s’agit, au moins sur la berge droite, d’un terrain privé. Nous avons pu nous y rendre grâce au bon vouloir de son propriétaire. Celuici entretient légèrement le bois, mais il est difficile de s’approcher des abords de la Moulinette. Carte : Localisation de la section 2 A travers le bois Auteur : groupe tram'IT (2011) 114 projet collectif 2010 - 2011 Photo 3 : La Moulinette à l’ouest de la N137, vue vers l’ouest Auteur : groupe tram'IT (2/03/2011) Photo 4 : Photo 5 : La Moulinette à l’ouest de la N137, vue vers l’est et la rocade Auteur : groupe tram'IT (2/03/2011) La Moulinette à l’est de la N137, vue vers l’ouest Auteur : groupe tram'IT (20/09/2010) Coupe : Interprétation C-D Auteur : groupe tram'IT (2011) 115 IV.I - VALORISATION DES ÉLÉMENTS STRUCTURANTS DE LA TVB Section 3 : la Moulinette à travers les prairies humides La rivière est entourée dans cette section de nombreuses prairies, qui peuvent être qualifiées d’humides aux abords de la Moulinette. Ces friches ou prairies naturelles revêtent une importance particulière pour le patrimoine naturel de la zone d’étude. Par exemple, la prairie du Magnon (à droite sur la photo 6) est identifiée comme un espace naturel relativement sauvage à préserver dans le PLU de Périgny. La Moulinette est entourée d’une ripisylve plus ou moins dense sur ses deux berges : on trouve des arbres (saules principalement) sur la berge gauche, et une bande enherbée sur la berge droite, où la strate arborée est plus éloignée de l’eau. La rivière en ellemême est ici encore difficilement accessible. En revanche on peut aisément aller jusqu’à ses abords, étant constitués de prairies et donc de milieux ouverts. Carte : Localisation de la section 3 Auteur : groupe tram'IT (2011) Photo 6 : La confluence de la Moulinette (à droite) et du val de Varaize (à gauche), vue vers l’ouest Auteur : groupe tram'IT (2/03/2011) projet collectif 2010 - 2011 Photo 7 : La Moulinette, vue vers l’est Auteur : groupe tram'IT (2/03/2011) Coupe : Interprétation E-F Auteur : groupe tram'IT (2011) Coupe : Interprétation G-H Auteur : groupe tram'IT (2011) 116 117 IV.I - VALORISATION DES ÉLÉMENTS STRUCTURANTS DE LA TVB Section 4 : la Moulinette aux alentours du château de Coureilles La Moulinette traverse le parc du château de Coureilles, à Périgny. Ici, elle est canalisée et très large. Dans cette section, la Moulinette a un caractère urbain. L’eau se situe presque à même hauteur que le sol et on peut s’en approcher très facilement. Les berges sont artificielles, la Moulinette est un élément clé autour duquel s’articule le parc. Celui-ci présente une grande étendue enherbée parsemée de quelques arbres isolés ainsi que de cheminements pour le public. Ce parc situé en plein centre-ville de Périgny, et dans lequel se situe la mairie, est beaucoup fréquenté. La Moulinette passe ensuite sous la rue du château et poursuit son cours dans le parc public situé à l’ouest de cette rue. La rivière est alors très encaissée et peu large. L’eau est très claire et semble de bonne qualité. Les premiers éléments d’une ripisylve apparaissent : elle est composée de grands arbres isolés, âgés, et de couvre-sols (lierre entre autres). Ce parc public est un grand espace ouvert. Il est proche des habitations, très accessible et possède quelques chemins en stabilisé pour y circuler. Carte : Localisation de section la 4 Auteur : groupe tram'IT (2011) projet collectif 2010 - 2011 Photo 8 et 8 bis : La Moulinette dans le parc public en face du parc du château de Coureilles, vue vers l’ouest Auteur : groupe tram'IT (2/03/2011) Photo 9 : Parc public de Périgny (en face du parc du château de Coureilles) Auteur : groupe tram'IT (2/03/2011) Photo 10 : Parc du château de Coureilles Auteur : groupe tram'IT (2/03/2011) 118 119 IV.I - VALORISATION DES ÉLÉMENTS STRUCTURANTS DE LA TVB Coupe : Interprétation I-J Auteur : groupe tram'IT (2011) 3. PROPOSITIONS D’ACTIONS Le diagnostic des espaces naturels et semi-naturels met en évidence des fortes potentialités de trame verte et bleue. Cependant, ces espaces méritent une gestion adaptée afin qu’ils révèlent toutes leurs richesses écologiques. Nous proposons de mener trois actions prioritaires. Elles concernent les milieux humides ou aquatiques et ainsi renforceraient la qualité de la trame bleue. Ces trois actions concernent la gestion des prairies humides, des ripisylves et la protection des berges. Action 1 - PRAIRIES HUMIDES On peut distinguer : • les prairies fauchées où se développe une végétation commune mais diversifiée ; Définition Ce sont des surfaces herbeuses situées en zone alluviale. L’alimentation en eau de ces terrains est essentiellement assurée par une nappe libre plus ou moins proche de la surface. Ces prairies se développent sur des sols riches en alluvions et sont souvent inondées une partie de l’année. • les prairies pâturées. Importance et répartition Les plantes caractéristiques sont : • le Vulpin des prés ; 120 projet collectif 2010 - 2011 • le Paturin commun ; • la Cardamine des prés ; • l’Eupatoire chanvrine ; • l’Épilobe hirsute ; • le Myosotis des marais ; • les orchis (à fleur lâches, élevées) ; • la Fritillaire pintade ; • les renoncules... Intérêts De très nombreux oiseaux migrateurs (limicoles et échassiers notamment) y trouvent repos et nourriture lors de leurs haltes. Des espèces rares comme le Râle des genêts y assurent leur reproduction. Ces prairies sont des terrains de chasse privilégiés pour les chauves-souris et les odonates (libellules). Des insectes dont le Cuivré des marais (papillon) s’y reproduisent. Menaces La régression progressive de l’élevage a provoqué une baisse importante des surfaces en prairie. Leur disparition s’est surtout effectuée au profit des cultures (maïs). L’apparition de boisements spontanés ou artificiels a entraîné la fermeture et le morcellement de ce milieu. L’entretien des prairies se limite à une fauche tardive annuelle après la nidification des oiseaux nichant au sol (souvent après le 15 juillet). La pratique de la fauche de type « sympa » à vitesse réduite (moins de 10 km/h) permet la fuite des oiseaux. Si pâturage, on limitera la charge en animaux à 1,4 UGB / ha. (UGB = unité de gros bétail) (Source : CRPF Poitou-Charentes) - Entretien - Moyens de gestion • convention de gestion avec le propriétaire associé à un cahier des charges (dans le cadre d’un bail rural) • contractualisation dans le cadre de Mesure Agri Environnementale (si les propriétaires sont des exploitants agricoles). Exemples de MAE : PHAE 2 (Prime Herbagère AgroEnvironnementale, HERBE 01 à 09, LBVA FA1 et 2, LBVA PA 1 (Source : DREAL Rhône Alpes, DRAF 69, DREAL Languedoc Roussillon, http:// bassesvalleesangevines.n2000.fr/maetagriculteur) - Coûts Débroussaillage : 0.60 €/m2. Fauche : 0.30 €/m2. (Source : www.eau-seine-normandie.fr) Gestion - Objectif Assurer le maintien de grands ensembles de prairies. 121 IV.I - VALORISATION DES ÉLÉMENTS STRUCTURANTS DE LA TVB Action 2 - RIPISYLVE - Prunellier - Cornouiller sanguin Définition Ce sont des bandes boisées de quelques mètres de large situées le long des cours d’eau. Elles assurent depuis longtemps le maintien des berges, la fourniture de bois et parfois un fourrage d’appoint. Importance et répartition Elles occupent les bords des cours d’eau mais sont souvent dans un mauvais état de conservation. La modernisation et la spécialisation des exploitations agricoles ont progressivement entraîné l’abandon de ces zones voire leur remplacement par des cultures. Elles sont composées : • d’arbres menés en haut jet mais le plus souvent en cépée ou en têtard (situés en milieu ou en haut de berge) - Frêne commun et oxyphylle - Orme champêtre - Chêne pédonculé • d’arbres et d’arbustes qui se développent en milieu ou en bas de berge - Coudrier • de graminée • de plantes aquatiques (hélophytes) qui colonisent les bas de pente - carex ; - iris ; - joncs ; - roseaux. Intérêts La ripisylve présente un intérêt : • environnemental : fixation des berges ; consommation d’une partie des engrais agricoles ; lieu d’abri, de déplacement (corridor biologique) et de reproduction pour la faune aquatique et terrestre (Loutre, Vison d’Europe, Martin pêcheur…); • économique : récolte possible de bois d’oeuvre (aulne et frêne) ; production de bois de chauffage ; coûts d’entretien des rivières limités; • social : diversification du paysage ; amélioration du caractère touristique des sites. - saules - Aulne glutineux Menaces - Sureau noir - Aubépine monogyne Les ripisylves souffrent essentiellement du manque d’entretien. 122 projet collectif 2010 - 2011 Gestion - Objectif Restaurer ou recréer les ripisylves, notamment en cas de forte érosion des berges. - Restauration Il s’agit de réhabiliter une ripisylve vieillissante ou non entretenue. Cette restauration peut se réaliser par : • recépage des plus anciennes cépées ; • éclaircie des jeunes cépées en supprimant les brins trop nombreux ou trop penchés vers le cours d’eau ; • coupe des arbres dépérissants, fortement penchés ou déstabilisés ; • plantation ou bouturage de ligneux adaptés dans les parties fortement dégradées. Des opérations de génie civil (fascinage, tressage et clayonnage) peuvent également s’envisager pour les berges trop érodées. - Création La création doit se justifier et ne doit pas être systématique. On veillera à : • respecter un équilibre entre zones d’ombre et zones de lumière en réalisant des interruptions localisées de 10 à 15 m ; • adapter la densité d’une ripisylve en fonction des besoins de fixation de la berge ; • appréhender l’impact que peut avoir une nouvelle plantation sur la rivière et ses abords (report de courant, dégradation des berges voisines, …). Plusieurs critères sont à prendre en compte pour créer une ripisylve : • la nature de la berge (basse ou haute) et son état de dégradation ; • l’environnement du cours d’eau (cultures, prairies, peupleraies) ; • la largeur du cours d’eau. Il est possible d’installer des arbres, des arbustes ou des plantes hélophytes entre zéro et deux mètres du bord du cours d’eau. Cette végétation doit être variée. Les distances entre les plants varient de deux à cinq mètres en fonction des végétaux utilisés et du type de berge. - Entretien L’entretien consiste principalement en des dégagements manuels des jeunes plants pendant les deux à trois premières années. Il s’agit d’éliminer le liseron, la ronce et toute la végétation pionnière à leurs abords. Il faut favoriser la mise en lumière des sujets d’avenir en recépant les arbustes trop vigoureux. Les tiges susceptibles de produire du bois d’oeuvre doivent subir tailles de formation et élagages. 123 IV.I - VALORISATION DES ÉLÉMENTS STRUCTURANTS DE LA TVB Il faut au maximum diversifier l’âge des végétaux pour pérenniser les fonctions de la ripisylve. (Source : CRPF Poitou-Charentes) Action 3 - PROTECTION DES BERGES 1) Lutte contre les ragondins Diagnostic - Moyens de gestion • convention de gestion avec le propriétaire associé à un cahier des charges (dans le cadre d’un bail rural) • contractualisation dans le cadre de Mesure Agri Environnementale (si les propriétaires sont des exploitants agricoles). Exemples de MAE : MAEIPL LBVA RI1 (Source : http://bassesvalleesangevines.n2000.fr/ maet-agriculteur) - Coûts Coupe d’arbre diamètre de 20-50 cm : 50 à 150 € par sujet ; diamètre > 50 cm, 150 à 350 € par sujet. Entretien d’un têtard : 50 à 200 € selon la période de retour. Les berges de la Moulinette sont ravagées par les ragondins au niveau des jardins familiaux à Périgny. On observe de nombreuses entrées de terriers de ragondin, les berges sont érodées et creusées sur quelques dizaines de mètres. Les dégâts vont jusqu’au déchaussement des arbres ou à l’effondrement des berges, ce qui affecte la qualité de l’eau. Photo : Ragondin sur la berge gauche de la Moulinette près des jardins familiaux Auteur : groupe tram'IT Recépage : 25 € par sujet. (Source : www.eau-seine-normandie.fr) (02/03/2011) Photo : Dégâts provoqués par un ragondin sur un arbre près des jardins familiaux Auteur : groupe tram'IT (02/03/2011) 124 projet collectif 2010 - 2011 Les animaux causent de multiples autres dégâts. En altérant les berges, ils réduisent la qualité de l’habitat d’autres espèces et contribuent donc à la diminution de la biodiversité. Ils portent atteinte à la santé publique puisqu’ils sont vecteurs de maladies, dont la leptospirose et la douve du foie. Enfin, ils s’attaquent au travail de l’Homme dans les zones cultivées puisqu’ils y trouvent de la nourriture. Actions possibles La lutte contre les ragondins est obligatoire en Charente-Maritime (arrêté N° 10-280 du 25 janvier 2010). Si une personne attrape une de ces maladies, elle pourrait se retourner contre le propriétaire de cet espace et demander des dommages et intérêts. La Fédération Départementale des Groupements de Défense contre les Organismes Nuisibles (FDGDON) recommande le piégeage au moyen d’un «conibear » ou d’une cage. Le « conibear », sorte de grosse tapette à souris, tue la proie par la technique du coup du lapin mais a l’inconvénient de ne pas être sélectif et d’être dangereux. La cage, munie d’une trappe, permet en revanche de relâcher les autres animaux (comme le vison d’Europe), mais il faut procéder à l’abattage du ragondin capturé à l’aide d’un gourdin ou d’une arme à feu. Le piégeage est facilité quand le niveau d’eau est bas, puisque les entrées de terriers sont aisément repérables. Après trois semaines de poses de pièges relevés quotidiennement, la population est généralement éradiquée. Le tir au fusil est également autorisé et mis en place dans le département avec le soutien de différentes associations de chasse : - Fédération Départementale des Chasseurs - Associations Communales de Chasse Agréées - Lieutenants de Louveterie - Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage. En revanche, les cartouches utilisées doivent être à base de grenaille, et non de plomb (interdit en zones humides). Elles peuvent être fournies par la FDGDON 17. Il serait donc judicieux de se rapprocher des organismes qui gèrent la lutte contre les organismes nuisibles (FDGDON pour le département, ou FREDON pour la région). Une fois l’élimination des ragondins effectuée, il faut veiller à prévenir l’arrivée de nouveaux individus en rebouchant les terriers et en aménageant les berges. Les ragondins étant très mobiles, il est plus cohérent de lutter à l’échelle de la Moulinette dans son ensemble et du réseau hydrographique qui s’y rattache, et non pas seulement au niveau des jardins familiaux de Périgny. 2) Lutte contre l’érosion Diagnostic Dans les zones où les berges ne sont pas couvertes par une végétation arbustive, celles-ci sont fragiles et sujettes à l’érosion. Ce processus a plusieurs causes. Tout d’abord, les berges les plus pentues sont les plus sujettes à l’érosion du fait de la présence d’une rupture de pente propice à l’affaissement. Ensuite, les berges et la proximité des jardins familiaux offrent un habitat apprécié des ragondins qui choisissent de creuser leurs terriers dans ces zones là. C’est donc sans surprise qu’on constate que les phénomènes d’érosion sont accentués dans les zones où la présence de ragondins est importante. Enfin, la légère variation du niveau d’eau en été et en hiver fragilise les berges. 125 IV.I - VALORISATION DES ÉLÉMENTS STRUCTURANTS DE LA TVB Ceci est particulièrement problématique du point de vue esthétique mais aussi sanitaire, les ragondins étant vecteurs de maladies transmissibles à l’Homme, et enfin écologique, puisque la Moulinette est une rivière à préserver. Actions possibles Plusieurs solutions sont envisageables pour limiter l’érosion, restaurer les berges et éviter le retour des ragondins par la même occasion. Des techniques de restauration utilisant le génie civil ou le génie végétal existent et peuvent être associées. On citera notamment l’enrochement, la pose d’un grillage métallique ou de pieux en bois, ou encore la végétalisation. L’utilisation du génie végétal pour l’aménagement et la stabilisation des berges des étendues ou des cours d’eau est une technique innovante qui s’adapte bien au cas de la Moulinette. Les rôles de la végétation sur les berges sont multiples : fonction de corridor pour le déplacement de nombreuses espèces, filtre face aux pollutions du milieu aquatique, protection contre les crues (le courant est en partie dissipé par les plantes) et enfin stabilisation des berges grâce au système racinaire. Les espèces locales doivent être favorisées. Les plantes hélophytes et les herbacées sont situées en pied de berges. Il peut s’agir de roseaux, iris, baldingères ou salicaires… Réutiliser des espèces adaptées aux bords de cours d’eau et au climat de l’agglomération de La Rochelle est nécessaire. A titre d’exemple, les espèces ci-après peuvent être utilisées : CYPERACEES Carex acutiformis (carex), Carex distans (laîche à épis distants) JONCACEES Juncus gerardii (jonc de Gérard) CYPERACEES Scirpus maritimus (scirpe maritime) SCROPHULARIACEES Scrophularia auriculata (scrophulaire à oreillette). Les arbustes, arbrisseaux et arbres à bois tendre composant la strate arborée peuplent facilement les bas de berges. Les espèces suivantes peuvent correspondre à la zone d’étude : BETULACEES Alnus glutinosa (aulne glutineux) SALICACEES Salix atrocinerea (saule noir). Enfin, les espèces arborées ayant moins d’affinité avec l’eau se retrouveront plus haut sur la berge. On pourra choisir : ACERACEES Acer campestre (érable champêtre) CORNACEES Cornus sanguinea (cornouiller commun) ROSACEES Crataegus monogyma (aubépine monogyne). Pour restaurer les berges, il s’agit tout d’abord de remettre en forme la rive et éventuellement de protéger le sol avec un géotextile biodégradable. Ensuite, il existe plusieurs méthodes de restauration : - planter des mottes de plantes hélophytes, - ensemencer avec des mélanges de graines de plantes hélophytes, - bouturer des segments de saules à forte capacité de reprise : ainsi les segments de saules, plantés dans le sol, maintiennent la berge dans un premier temps puis après reprise du développement de la bouture, leur système racinaire se développe, - tresser des saules : on entrelace des branches de saules entre des pieux, puis la végétation reprend. Cette technique offre une stabilité immédiate de la berge et semble la plus adaptée au cas de la Moulinette au niveau des jardins familiaux. 126 projet collectif 2010 - 2011 3 ) S u g g e s t i o n d e r e s t a u r a t i o n d e s Contacts berges de la Moulinette au niveau des FDGDON de Charente Maritime jardins familiaux à Périgny (section 1) 2, Avenue de Fétilly LA ROCHELLE 17000 Tel : 0546686047 [email protected] FREDON POITOU-CHARENTES 13, route de la Forêt BIARD 86580 Tel : 05 49 62 09 64 Fax : 05 49 62 73 56 Photo : Berges de la Moulinette, état actuel Auteur : groupe tram'IT (2/03/2011) Photomontage : Berges de la Moulinette, état projeté Auteur : groupe tram'IT (2/03/2011) mel : [email protected] 127 IV.I - VALORISATION DES ÉLÉMENTS STRUCTURANTS DE LA TVB IV.I.III-LE POINT DE CAPTAGE : espaces agricoles au service de la qualité de l’eau Carte : Localisation des espaces agricoles autour du point de captage Auteur : groupe tram'IT (2011) projet collectif 2010 - 2011 128 La préservation des ressources en eau potable et de leur qualité a été identifiée comme l’un des objectifs prioritaires du Grenelle de l’environnement. Cette préoccupation s’est traduite dans la loi Grenelle 1 par le listage des 500 points de captage les plus menacés par les pollutions diffuses à l’horizon 2012. Le point de captage de Varaize présent sur notre zone d’étude fait parti des 507 points de captage sensibles diffusés par les ministères en charge du Développement durable, de la Santé et de l’Agriculture. Ce point de captage récupère essentiellement des eaux de surface. Ces eaux sont très sujettes à la pollution diffuse notamment liée au lessivage des produits agricoles. Vu l’intense activité agricole présente autour du point de captage, il n’est pas étonnant de retrouver le point de captage de Varaize dans cette liste. La ville de la Rochelle jouit d’un espace agricole péri-urbain qu’il s’agit de conserver tout en limitant son impact, notamment sur la qualité de l’eau. Nous proposons donc de revoir les modes de production des zones agricoles autour du point de captage. Afin d’inciter les agriculteurs à changer leur modes de production nous proposons l’instauration de Mesures Agro-Environnementales (MAE) sur la zone du point de captage. Ces MAE portent sur l’implantation de Cultures Intermédiaires Pièges A Nitrates (CIPAN) durant l’inter-culture. Les CIPAN rendent de multiples services. Elles luttent contre les adventices, limitent l'érosion et la battance du sol et surtout elles évitent le lessivage des nitrates. Cette dernière propriété est due à la capacité de ces cultures à consommer les excédents de produit venant des cultures antérieures. Ceci est intéressant dans une zone où les eaux de surface sont amenées à être captées. De plus, le broyage et l’enfouissement des CIPAN à la fin de l’hiver permet à la culture suivante de bénéficier d’azote dans le sol réduisant ainsi les apports en engrais. 129 IV.I - VALORISATION DES ÉLÉMENTS STRUCTURANTS DE LA TVB Carte : Propositions de cultures autour du point de captage Auteur : groupe tram'IT (02/03/2011) 13 projet collectif 2010 - 2011 La moutarde blanche est le couvert végétal aujourd’hui le plus utilisé en France et paraît adapté aux besoins de la zone. Elle présente, en effet, l’avantage de croître rapidement et d’être facile à enfouir. Enfin, la moutarde blanche a une action anti-nématode reconnue et est donc un excellent précédent pour la culture des céréales (les nématodes sont des ravageurs de céréales), cultures majoritaires sur cette zone. Une MAE CIPAN pourrait être appliquée sur la base de ce qui se fait en Indre et Loire (cf. annexe 1). La zone rapprochée du point de captage sur laquelle ces mesures seraient mises en place représente environ 300 hectares, sur la base du modèle des MAE existantes (150 euros par hectare engagé) le budget de l’opération s’élèverait donc à près de 50 000€. Photo : Culture intermédiaire de Sinapis Alba L. (photo : Cédric Delmas) Par ailleurs, la politique de plantations d’arbres dans le périmètre de protection immédiate nous semble une bonne chose pour l'amélioration de la qualité de l’eau. Dans la continuité, une parcelle adjacente pourrait être, à titre expérimental, conduite en système agro forestier, ménageant ainsi une continuité visuelle et une cohérence boisée. L’utilisation conjointe des arbres et des plantes annuelles sur une même parcelle offre de nombreux avantages : - Augmentation de la rentabilité des terres Les arbres n’ayant qu’une faible emprise au sol rapporteront la même somme que la culture elle-même au moment de l’abattage. De plus, la productivité de la parcelle augmente d’environ 50% comparée à deux parcelles séparées. 131 IV.I - VALORISATION DES ÉLÉMENTS STRUCTURANTS DE LA TVB - Réduction de l’utilisation des produits phytosanitaires L’arbre protège les cultures contre les parasites et inversement. De plus, l’arbre étant en compétition avec la culture, il implante ses racines plus profondément permettant ainsi de récupérer les nitrates en profondeur. - Contribution à la préservation de la biodiversité Les arbres constituent des habitats privilégiés pour certaines espèces qui ont déserté les openfields, c’est le cas de la chauve-souris par exemple. L’association blé-noyer est une configuration classique qui a fait ses preuves et qui s’inscrit parfaitement dans l’histoire du territoire de l'agglomération de La Rochelle. Photo : Culture associant Juglans regia L. + Triticum aestivum (photo : André Gavalland) projet collectif 2010 - 2011 132 IV.II - TRAITEMENT DES CONTINUITÉS accès aux éléments structurants de la TVB et franchissements des infrastructures Carte : Localisation des accès Auteur : groupe tram'IT (2011) 133 IV.II - TRAITEMENT DES CONTINUITÉS IV.II.I - LES ACCÈS : ouverture du val aux habitants 1- UNE LIAISON VERS LE CENTRE VILLE Parti pris d’aménagement général Carte : Propositions de liaisons vers le centre ville Auteur : groupe tram'IT (2011) 134 projet collectif 2010 - 2011 Le premier accès relie le centre ville de la Rochelle, et notamment le port, au marais. Une entrée directe est envisagée au niveau de la gare. Elle permettrait d’accéder directement de la ville au cœur de nature. (Tunnel sous la gare, voir zoom GARE) Pour cela, une promenade a été dessinée permettant au promeneur de déambuler du centre ville jusqu'au marais en passant par le vieux port de La Rochelle. Celle-ci s’appuie sur le tracé existant et demande peu d’aménagements côté ville, jusqu’au franchissement de la voie ferrée. La promenade sera plantée et aménagée pour créer un gradient de végétation et amener naturellement les promeneurs jusqu'au marais. Le gradient de végétation sera quantitatif, mais portera également sur la nature des essences choisies. En effet la balade commencera dans le centre ville avec des essences plutôt horticoles et adaptées à la région, elle se prolongera le long du bassin de retenue du canal de Rompsay avec des espèces de plus en plus « naturelles » (endémiques). Le gradient de végétation La liste de végétaux que nous proposons n’est pas exhaustive Dans le centre : La ville de La Rochelle est dans son histoire une ville liée aux explorateurs des nouveaux mondes. Elle est d’ailleurs la ville natale d’Aimé Bonpland. Nous proposons ainsi au centre ville de planter des espèces venues de ces contrées lointaines et rappelant les voyages. Nous nous sommes par ailleurs assurés, dans une perspective de développement durable, de proposer des espèces non envahissantes. CORNACEES Cornus capitata NYSSACEES Davidia involucrata ACANTHACEES Eucryphia nymansensis MAGNOLIACEES Michelia doltsopa FAGACEES Quercus myrsinifolia Sur la promenade côté nord-ouest : 135 IV.II - TRAITEMENT DES CONTINUITÉS Sur cette zone intermédiaire nous proposons de planter des essences indigènes à la région. ACERACEES Acer campestre BETULACEES Alnus glutinosa OLEACEES Fraxinus exelsior FAGACEES Quercus robur Vers le marais, après le pont : Le marais est un milieu très spécifique. Nous proposons donc d’utiliser dans sa proximité des essences que l’on trouve naturellement dans celui ci. OLEACEES Phyllirea latifolia RHAMNACEES Rhamnus alaternus SALICACEES Salix babylonica TAMARICACEES Tamarix gallica Davidia involucrata Acer campestre Rhamnus alaternus Cornus capitata Alnus glutinosa Salix babylonica Tamarix gallica Photo : Gradient de végétation: du plus horticole, vers le plus endémique Source: cf. bibliographie 136 projet collectif 2010 - 2011 Zoom sur la zone de franchissement de la voie ferrée Trois aménagements sont à prendre en compte pour cette liaison. Ceux-ci sont complémentaires, mais s’agissant de propositions ils peuvent aussi se concevoir indépendamment les uns des autres. Création d’un tunnel sous la gare pour permettre aux usagers de la gare de se rendre rapidement au marais de Tasdon. (Voir zoom GARE) Création d’un pont piétons / cyclistes au dessus de la voie ferrée. Création d'une structure jouxtant le pont Des ponts existent pour les piétons pour la traversée de la Moulinette, mais il n’y a pas de pont réservé aux piétons/cyclistes pour la traversée de la voie ferrée. Actuellement les piétons traversent par le pont Jean Moulin, ce qui est peu agréable et peu sécurisé. - Etat des lieux Carte : Une zone enclavée peu accessible et peu agréable Auteur : groupe tram'IT (2011) 137 IV.II - TRAITEMENT DES CONTINUITÉS Photo : Un pont imposant qui coupe la zone Auteur : groupe tram'IT (2011) - Détail du pont piétons/cyclistes jouxtant le pont Jean Moulin Deux options : Rajout d’un pont piéton et cycliste Cette option consisterait à « coller » un pont spécial cycliste et piéton auprès de l’autre pont. Ce choix nous semble assez couteux, et peut être pas nécessaire. Réaménagement du pont existant. Cette option consisterait à réunir les voies piéton/vélo du même côté du pont. Nous ne gagnons pas de place, mais nous sécurisons la zone, sous réserve qu’une telle opération soit réalisable financièrement et techniquement. 138 projet collectif 2010 - 2011 Le schéma ci-dessous explique le réagencement du pont. Schéma : Pont avant et après réagencement Auteur : groupe tram'IT (2011) - Détail de la passerelle Il nous a paru important de rajouter une passerelle en métal qui traverserait la voie ferrée. En effet, les gens ayant traversés le canal à pied ou à vélo sont parfois bloqués sur cet ilot entre la fin du canal et la voie ferrée. http://wiki-patrimoine-saint-herblain.fr/Gare Photos : Idée de passerelles 1-Passerelle en Gare de Saint Herblain 2-Passerelle sur la voie de chemin de fer Roanne-Lyon http://www.maligne-ter.com/lyon-roanne/index. php?post/2008/09/23/LE-COTEAU 139 IV.II - TRAITEMENT DES CONTINUITÉS - Détail de l’aménagement aux abords du pont La zone entre la fin du canal et la voie ferrée est une zone enclavée et peu attractive. Il nous parait important de redonner un usage à cette zone. Cette zone doit attirer l’attention et donner envie d’aller voir plus loin que la voie de chemin de fer. Cependant, la proximité du pont Jean Moulin et le bruit qui en est généré ne permettent pas que cette zone devienne une aire de repos à part entière. Photo et croquis : Schéma d’aménagement des abords de la voie ferrée Auteur : groupe tram'IT (2011) 140 projet collectif 2010 - 2011 2. RELIER DEUX ESPACES DE PROMENADES, VERS LE CANAL DE MARANS… Un cheminement à reconquérir Carte : Localisation d'une liaison entre le canal de Marans et le marais Auteur : groupe tram'IT (2011) 141 IV.II - TRAITEMENT DES CONTINUITÉS Le deuxième accès permet aux piétons arrivant du canal de Marans/Rompsay de rejoindre le marais de Tasdon par une liaison verte. Le canal de Marans offre déjà un espace de promenades agréables très fréquenté. Nous voulions relier ces deux espaces en amont, avant même que les promeneurs arrivent à la fin du canal. Il nous semblait important de relier cette promenade au marais en toute sécurité. En allant sur le terrain, on se rend compte que la promenade est déjà plus ou moins existante et sécurisée. Nous avons tracé sur la carte ci-dessus le chemin qui nous semblait le plus approprié et où il y avait le moins d’aménagements à faire. La dernière zone au niveau du quartier de Villeneuve-les-Salines devra être repensée afin de créer une promenade continue et agréable. Une signalétique à mettre en place Photomontage avant/après : Proposition de pistes cyclables Auteur : groupe tram'IT (2011) Croquis : Croquis d’ambiance pour l’aménagement des cheminements Auteur : groupe tram'IT (2011) Coupe : Coupe des cheminements doux près de la grande route Auteur : groupe tram'IT (2011) 142 projet collectif 2010 - 2011 Une promenade déjà créée à exploiter Le long du Canal de Marans une promenade accueillante permet déjà aux usagers de se promener en toute sécurité. Carte et photos : Vues existantes le long du canal Auteur : groupe tram'IT (2011) 143 IV.II - TRAITEMENT DES CONTINUITÉS 3- UNE LIAISON POUR LES HABITANTS DE VILLENEUVE-LESSALINES Parti pris d’aménagement général Carte : Liaison entre Villeneuve et la marais Auteur : groupe tram'IT (2011) 144 projet collectif 2010 - 2011 Le troisième accès est principalement dédié aux habitants du quartier de Villeneuve-les-Salines. Il permettra de rendre le chemin entre les immeubles de Villeneuve-lesSalines et l’entrée du marais plus lisible, plus agréable et plus accessible. L’accès au marais se fera par les jardins familiaux. Nous voulons aussi recréer une percée visuelle au niveau du passage audessus du marais. En effet, en arrivant sur le petit pont, il n’est pas toujours évident d’apercevoir le marais des deux côtés, alors que les vues sont très plaisantes. Végétalisation et panneaux signalétiques La liaison piétonne pourrait être végétalisée avec des essences locales. Photos : Vues du chemin entre Villeneuve et le marais Auteur : groupe tram'IT (2011) La circulation entre Villeneuve et le marais présente déjà des intérêts particuliers : zone spécifique pour les piétons, végétalisation, vues ouvertes sur le marais. Il serait intéressant de réaménager la zone plus au nord de ce sentier pour la rendre aussi agréable que celle vers le sud. Les végétaux utilisés pour la haie d’essences variées au sud peuvent être réutilisés pour végétaliser la partie nord. 145 IV.II - TRAITEMENT DES CONTINUITÉS 4- LA TRAME VERTE ET BLEUE JUSQU’AU PARC DU LITTORAL Ce quatrième accès s’intéresse à la liaison entre le val de la Moulinette et le projet de parc du littoral sur la commune d’Aytré. Un espace de biodiversité au sud du marais de Tasdon Le site du futur parc du littoral abritait une ZNIEFF de type 1, fondée sur la présence d’espèces d’oiseaux limicoles migrateurs. Elle est aujourd’hui déclassée en raison de la destruction d’une parcelle de la zone humide. Cette zone représente un grand intérêt écologique et touristique, et il est donc important de la relier à la trame verte et bleue. Photos : Paysages existants dans le parc du littoral Auteur : groupe tram'IT (2011) (1) Photos : (2) (3) Ce site accueille une végétation littorale commune : (1) Maceron (Smyrnium olusatrum), Mais aussi une pelouse calcaire à orchidées (3) Ophrys de la passion : Ophrys passionis (2) Tamaris (T. gallica), Source: cf. Bibliographie projet collectif 2010 - 2011 146 Après visite sur le terrain, une liaison dans Aytré semble possible, en effet un cheminement est déjà commencé, mais discontinu. Photos : Cheminement existant Auteur : groupe tram'IT (2011) 147 IV.II - TRAITEMENT DES CONTINUITÉS Propositions d’aménagements Carte : Localisation de la liaison entre le val et le futur parc du littoral Auteur : groupe tram'IT (2011) Problème majeur : il existe deux voies ferrées à franchir et nous ne connaissons pas les moyens financiers à mettre en œuvre. Proposition d’aménagement : renforcer le végétal quand ce n’est pas déjà le cas pour créer des pénétrantes de nature tournées vers le marais de Tasdon et le val de la Moulinette, accompagner la TVB de liaisons douces et d’équipements légers lorsque cela est possible (bancs, tables de pique nique, etc) Photomontage : Cheminement doux Etat initial au 2 mars 2011 (à gauche) et état projeté (à droite) Auteur : groupe tram'IT (2011) 148 projet collectif 2010 - 2011 5- PASSAGE SOUS LA GARE : UNE LIAISON PROTÉGÉE ET DIRECTE DU CENTRE-VILLE AU VAL Le tunnel sous la gare nous paraît une bonne idée pour relier le centre et le marais directement : les usagers de la gare pourront se servir de ce tunnel pour faire une pause dans le marais. En s’appuyant sur le souterrain d’accès aux voies existant, nous proposons de le prolonger et de le faire ressortir de l’autre côté. L’espace de sortie et les alentours seront paysagers. Cette sortie est toute proche du parking relais existant et permet ainsi de relier la gare mais aussi la ville à pied très rapidement. Ce souterrain permet aussi d’accéder au marais de Tasdon depuis la ville. Le parking relais pourra être agrandi car les voyageurs de la gare vont accentuer sa fréquentation. Carte : Aménagement du tunnel sous la gare et de ses abords Auteur : groupe tram'IT (2011) 149 IV.II - TRAITEMENT DES CONTINUITÉS Croquis : Aménagement du tunnel sous la gare Auteur : groupe tram'IT (2011) 150 projet collectif 2010 - 2011 Comme il est souvent intéressant d’investir un mur avant qu’il ne soit détérioré, nous proposons de décorer le tunnel avec des graffitis. Nous pensons qu’il serait intéressant de faire intervenir les jeunes de Villeneuveles-Salines pour décorer le tunnel. Il pourrait y avoir un thème, comme les personnes célèbres ayant vécues à La Rochelle. Ci-dessous, un panel de graffitis et de peintures qui ont été « commandés ». (1) (7) (2) (5) (8) (4) (3) Photos références : Exemples de graffitis Sources : Cf. bibliographie (6) 151 IV.II - TRAITEMENT DES CONTINUITÉS IV.II.II - LES FRANCHISSEMENTS DE LA ROCADE ET LES CHEMINEMENTS Comme nous l’avons vu dans le diagnostic, le territoire du marais de la Moulinette est enclavé, et la rocade est constitue une véritable barrière nord-sud entre les bourgs périphériques et les zones agricoles. Or, la trame verte et bleue doit être une véritable continuité, et doit donc permettre un franchissement aisé est-ouest, que ce soit pour la faune (continuité écologique) ou les habitants (continuité sociale). C’est pourquoi nous avons identifié des points sensibles pour la traversée de la rocade, sur lesquels nous avons choisi de travailler. Ils servent de support à la justification des réseaux de déplacements doux que nous présenterons par la suite. Carte : Franchissements des infrastructures : cheminements existants Auteur : groupe tram'IT (2011) projet collectif 2010 - 2011 152 1- CONTINUITÉ ÉCOLOGIQUE : LE FRANCHISSEMENT DE LA ROCADE PAR LA FAUNE AQUATIQUE ET SEMI-AQUATIQUE La zone humide du val de la Moulinette constitue un habitat pour la loutre d’Europe. Il s’agit d’une espèce protégée à l'échelle européenne puisqu'elle est inscrite à l'annexe 2 de la directive habitat-faune-flore de 1992, ce qui signifie que son habitat doit faire l'objet de zones spéciales de conservation (ZSC). Au niveau national, elle est l'objet d'un arrêté de protection ministériel (17 avril 1981). Or les collisions avec les automobiles sont une des principales causes de décès de la loutre d'Europe Lutra lutra. En effet, d'après la CORA, « ces collisions routières sont devenues ces dernières décennies la première cause de mortalité des loutres en Europe de l’Ouest ». Par conséquent, si nous désirons assurer une cohérence écologique sur le territoire, à travers une continuité biologique pour la trame bleue, il est primordial d'assurer, la sécurité des mammifères aquatiques et semiaquatiques de la Moulinette, lors de leurs flux de déplacement, qu'ils soient quotidiens, saisonniers ou de recolonisation. L'inscription de la protection de la loutre dans les textes réglementaires en fait un enjeu d'autant plus fort pour la continuité écologique au niveau du val de la Moulinette. Notons qu'au nord de la zone d'étude, le parc interrégional du marais poitevin a déjà mis en place des mesures pour protéger la loutre et ses habitats. Par exemple, des franchissements d'infrastructures routières ont pu être mis en place. Sur le val de la Moulinette, notre prospective de terrain nous a effectivement permis de relever des points sensibles de traversée de route: l'enjeu pour la continuité écologique de la trame bleue est particulièrement fort au niveau du franchissement de la rocade, qui franchit directement le cours d'eau de la Moulinette. Par ailleurs, nous pouvons imaginer que les populations de loutres présentes un peu plus au nord dans le marais poitevin peuvent se déplacer sur le territoire de la Moulinette. 153 IV.II - TRAITEMENT DES CONTINUITÉS Franchissement des infrastructures : passage à loutres AYTRE N 100 mètres - constat : loutres (espèce protégée) écrasées sur les routes, richesse écologique des milieux - enjeu : assurer une continuité écologique pour la faune au niveau des infrastructures routières - objectif : établir un franchissement de route pour la faune - moyen : mettre en place un passage à loutres Carte : Franchissements des infrastructures : passage à loutres Auteur : groupe tram'IT (2011) Sur la photo ci-dessus, on observe une buse de rejet. Il faudra vérifier que les eaux rejetées par cette canalisation ne soient pas polluées. En effet, les loutes sont très sensibles à la pollution. Pour permettre un passage sécurisé et aisé de la rocade, une buse sèche est à aménager dans la continuité de la berge. La mise en place de cette buse s'élèverai environ à 600€ le mètre linéaire hors taxe. La buse d’une trentaine de mètres approcherait ainsi les 18000€ hors taxe. 154 projet collectif 2010 - 2011 Note technique pour la mise en place de passages à loutres S'il est plus facile de penser les passages à loutre en même temps que la mise en place de l'infrastructure, ils sont parfaitement intégrables à une route existante. Ils s'appuient sur le principe que l'animal doit toujours disposer d'un passage à pied sec, quel que soit le niveau des eaux. En effet, la loutre ne peut pas franchir un passage immergé, particulièrement si elle le passe à contrecourant. C'est pourquoi il est recommandé que la structure mise en place soit toujours au-dessus du niveau des crues décennales, juste au-dessous de la route. Il faut privilégier des matériaux stables tels que le béton. Afin de guider la loutre vers le passage, il est important de penser le raccordement à la berge et l'accès à l'eau. Lorsque c'est nécessaire, il faut notamment choisir la rive comportant le courant le moins fort. Dans notre cas, le remblai est facilement accessible, par conséquent il faut ajouter à l'ouvrage un grillage en entonnoir pour guider les animaux vers la bouche. Son maillage doit être plus étroit au sol (pas plus de 4x4 cm) afin d'être également adapté à une faune aquatique plus petite comme les amphibiens. Les passages à sec peuvent aussi être empruntés par de petits mammifères. Pour qu'elle puisse être empruntée par la faune, la buse doit avoir un rapport diamètre/longueur adapté. Par exemple, pour un passage de 30 mètres de long, il faut envisager un diamètre de 800 mm. Ces simples buses permettent donc d'assurer une continuité de la diversité faunistique pour la zone humide en berges de la Moulinette. Il est important de préciser qu'elles doivent pour cela être régulièrement entretenues pour que le passage ne soit pas bouché, par exemple par la végétation. Ce genre de passages à loutres a déjà fait ses preuves, notamment sous l'autoroute A89 entre Clermont-Ferrand et Bordeaux, ou, encore plus près, dans le marais poitevin. 155 IV.II - TRAITEMENT DES CONTINUITÉS Les infrastructures routières et ferrées sont donc un obstacle à franchir pour mettre en place les corridors écologiques pour la trame verte et bleue. En effet, elles sont meurtrières pour la faune qui cherche à les traverser, mais elles sont avant tout à l'origine de la perturbation des habitats par leur fragmentation. Un autre élément néfaste pour les loutres et autres mammifères semi-aquatiques et aquatiques est la pollution, qui peut aussi être engendrée par la circulation automobile. Il faut veiller à préserver une qualité de l'eau pour la Moulinette au niveau de ce point sensible, en raison de la proximité non seulement de la rocade mais aussi des jardins familiaux. En effet, les loutres d'Europe sont très sensibles à la pollution qui peut soit les affecter directement, soit en introduisant des polluants dans la chaine trophique. Par ailleurs notons qu'à terme, certaines substances toxiques peuvent entrainer une diminution de la fertilité des loutres. Il est donc indispensable de prendre des mesures préventives pour la viabilité de la trame bleue. Si le volet écologique est un point sensible le long de la Moulinette et particulièrement au niveau de la rocade, il ne faut pas oublier de le compléter par l’aspect social que doit également porter la notion de trame verte et bleue. C’est pourquoi nous allons étudier dans une seconde partie les problématiques liées aux continuités dans les réseaux de déplacements doux, toujours avec la question du franchissement des infrastructures. projet collectif 2010 - 2011 156 2. VOLET SOCIAL : LE FRANCHISSEMENT DE LA ROCADE PAR LES PIÉTONS / CYCLISTES La rocade a été identifiée comme une véritable barrière pour le territoire, c’est pourquoi il est indispensable de penser des franchissements pour les circulations douces, afin d’assurer une continuité pour les réseaux de cheminements existants. Deux points de passages potentiels ont été identifiés pour un franchissement en toute sécurité pour les piétons et les cyclistes. Le premier se situe au niveau de la Moulinette. Il s’inscrirait dans la continuité des cheminements existants le long des berges, dans un cadre naturel « couloir de verdure » d’aspect sauvage, très fermé. Le second s’appuie sur les usages existants au niveau de la rocade : il semble que les cyclistes traversent la route au niveau de l’échangeur, ce qui présente un réel problème de sécurité. Proposer un passage à ce niveau présenterait l’intérêt de prolonger logiquement la route à l’est en provenance de Périgny. Carte : Localisation des points de traversée de la rocade envisagés Auteur : groupe tram'IT (2011) 157 IV.II - TRAITEMENT DES CONTINUITÉS Franchissement au niveau de la Moulinette Avant tout, rappelons que le franchissement de la rocade n’a d’intérêt que si l’aménagement des ripisylves à l’est de la rocade est possible. Un contrat de gestion avec les propriétaires ou un droit de préemption de la ripisylve pourraient être des outils pour développer une voie douce le long de la Moulinette. La rocade est une voie rapide 2*2 voies de 20 m de large environ. Pour traverser la rocade par une voie douce, étant donné les problèmes de comblement au niveau de la Moulinette, un ouvrage souterrain, type tunnel semble difficile à mettre en place. Ainsi le franchissement serait un pont aérien, en matériau bois ou béton. D’une longueur approximative de 40 m de long, il permettrait aux piétons et aux cyclistes de pouvoir traverser la voie. Une largeur de 3 m serait suffisante pour que les piétons et cyclistes puissent se rencontrer sans gêne. Le trafic de la rocade est dense et la pollution sonore est forte. Pour que ce cheminement soit plus agréable à emprunter, nous conseillons d’installer un mur anti-bruit de part et d’autre de la chaussée. Photomontage : Ambiance pour le franchissement de la rocade au niveau de la Moulinette Auteur : groupe tram'IT (2011) 158 projet collectif 2010 - 2011 Notons cependant la présence d’Espaces Boisés Classés délimités par les documents réglementaires d’urbanisme de Périgny et Aytré. Ce sont des espaces à conserver et à protéger, d’autant plus qu’ils constituent des écrans anti-bruit en bordure de route. Cette solution de franchissement n’est donc envisageable que si elle préserve ces boisements. Dans le cas où la mise en place de ce lien ne serait pas possible en raison des contraintes réglementaires et des contraintes de propriété à l’est de la rocade, nous avons proposé un autre emplacement pour le pont piéton / cycliste. Franchissement au nord de la rocade Pour choisir ce second emplacement, nous avons raisonné sur les cheminements et les usages préexistants : en effet, le pont pourrait être implanté plus au sud, au nord de l’échangeur. Des cheminements sont déjà en place à ce niveau de part et d’autre de la rocade. Des cyclistes traversent actuellement la chaussée réservée aux véhicules automobiles. AYTRE N 100 mètres Carte : Franchissement des infrastructures: l'échangeur Auteur : groupe tram'IT (2011) - constat : arrivés à l’échangeur par le réseau de chemins, les cyclistes se heurtent à l’infrastructure routière et empruntent directement l’échangeur, au milieu des véhicules - enjeu : sécuriser le passage des cyclistes et des piétons - objectif : établir une liaison douce continue entre Périgny et Aytré - moyen : mettre en place un pont piéton 159 IV.II - TRAITEMENT DES CONTINUITÉS A la différence de notre première proposition, ce pont s’inscrirait dans un paysage plus ouvert avec une vue dégagée puisqu’il traverse les espaces agricoles. Notons que les cheminements se feraient en bordure des parcelles afin de limiter les problèmes liés à la propriété privée. Cependant, si ces terrains n’appartiennent pas à la commune ou à la communauté d’agglomération, il est important de prévoir éventuellement des accords pour le passage et déterminer qui serait responsable de la gestion et de la maintenance de ces chemins. Etablissant ainsi une liaison facile entre la Moulinette de Périgny et les espaces agricoles, il s’inscrirait dans un circuit invitant à découvrir les différentes unités paysagères définies précédemment sur la zone. Croquis : Ambiance pour le franchissement de la rocade dans les espaces agricoles au nord de l’échangeur. Auteur : groupe tram'IT (2011) Pour être cohérentes à l’échelle du territoire, toutes ces propositions ponctuelles doivent s’inscrire dans un réseau de déplacement doux, moteur pour la trame verte et bleue. Ce sont ces cheminements que nous allons décrire. 160 projet collectif 2010 - 2011 3- LE RÉSEAU DE CHEMINEMENTS DOUX La carte des déplacements a été réalisée à partir des informations fournies par le schéma touristique actuel. Les cheminements cyclistes et piétons existants sont reconnus de qualité et en bon état. Nous ne proposons donc pas de travaux sur ces cheminements mixtes. L’analyse de la couverture spatiale des cheminements fait ressortir un manque de cheminements à proximité des terrains agricoles. D’une part, la connexion entre la partie ouest de l’agglomération et la partie est est limitée, notamment à cause de la rocade. D’autre part, la partie nord (Villeneuve-les-Salines) est déconnectée de la partie sud (Aytré) par la matrice agricole. Certains cheminements ont donc été proposés de manière à mieux structurer le territoire et rendre accessibles par voies douces certains espaces (marais de Tasdon, communes à l’est de l’agglomération, parc du littoral, canal de Marans). Nous avons hiérarchisé les aménagements à mettre en place (prioritaires, secondaires). 161 IV.II - TRAITEMENT DES CONTINUITÉS Carte : Cheminements doux existants et cheminements doux proposés (les numéros figurés sont explicités dans les pages suivantes) Auteur : groupe tram'IT (2011) 162 projet collectif 2010 - 2011 La numérotation ci-dessous renvoie aux numéros des cheminements présentés dans la carte précédente. 1 - Cette liaison existe déjà mais n’est empruntable que par les VTT (vélos tout terrain). Dans l’optique de terminer un circuit cyclable autour de Périgny et de Villeneuve-les-Salines, ce tronçon mérite d’être aménagé pour tout type de cyclistes et notamment pour les VTC (vélos tout chemin). Il serait ainsi accessible à un plus grand nombre, notamment aux familles. Plus à l’ouest, les aménagements sont complets : les cheminements piétons se font près des berges, et les cyclistes circulent sur une voie cyclable surélevée à double sens. Celle-ci est sécurisée car la séparation avec la chaussée est matérialisée par des alignements végétaux. Croquis : Cheminements existants le long du canal de Marans Auteur : groupe tram'IT (2011) Coupe : Cheminements existant le long du canal de Marans Auteur : groupe tram'IT (2011) 163 IV.II - TRAITEMENT DES CONTINUITÉS 2 - Ce cheminement permet de relier le canal de Marans à Périgny 3 - Le long de la Moulinette, le caractère bucolique et sauvage des paysages invite à la promenade et des aménagements trop lourds seraient superflus. Il est simplement nécessaire de lier les cheminements déjà existants et de rendre les berges accessibles, dans la mesure du possible étant donnée la présence de propriétés privées. Croquis : Ambiances de cheminements le long de la Moulinette Auteur : groupe tram'IT (2011) projet collectif 2010 - 2011 164 Carte : Suggestion de cheminements doux le long de la Moulinette Auteur : groupe tram'IT (2011) La création de ce cheminement mixte (piétons et vélos) est portée par la volonté d’amener les habitants de La Rochelle à pouvoir se déplacer vers les terres agricoles. De plus, cette liaison est à l’interface entre la zone naturelle de la Moulinette et les terres agricoles, permettant ainsi aux usagers de découvrir des espaces différents de l’espace urbain. Ce cheminement existe déjà à l’ouest de la rocade, mais les aménagements y sont réduits (chemins de terre non entretenus). 165 IV.II - TRAITEMENT DES CONTINUITÉS Photomontage avant/après : Matérialisation des cheminements le long de la Moulinette Auteur : groupe tram'IT (2011) 166 projet collectif 2010 - 2011 A l’est de la rocade, les terrains appartiennent à des propriétaires privés. Ainsi entre Périgny et la rocade, ce sont presque 500 mètres qui sont à aménager complètement. Pistes d’étude pour créer des cheminements sur les propriétés privées : - Droit de passage (la commune ou l’agglomération entretient les berges et le cheminement pour le compte du propriétaire qui donne le droit de passage sur sa propriété) - Cogestion (CDA / propriétaire) - Préemption des ripisylves - Autre type de contractualisation Pour que ces cheminements soient pérennes, il est indispensable de les entretenir régulièrement. Une simple fauche en bordure de chemin permet déjà de les rendre plus accessibles et agréables. Photomontage avant/après : Entretien des bordures de cheminements Auteur : groupe tram'IT (2011) 167 IV.II - TRAITEMENT DES CONTINUITÉS 4 - Cette liaison permet de relier Saint-Rogatien et Périgny. Cet aménagement n’est pas prioritaire car une route peu fréquentée existe déjà et peut servir de support aux déplacements doux. 5 - Liaison douce reliant la voie douce au sud d’Aytré au val de la Moulinette. Cette liaison suit un corridor écologique. Les aménagements devraient être légers et maintenir les usagers sur le sentier. Cette voie douce traverse des propriétés privées. Un outil adapté (contractualisation, préemption d’une bordure de parcelle) est nécessaire à mettre en place pour pouvoir ouvrir le sentier au public. Le cheminement pourrait être intégré à un système naturel recréé. Le corridor est classé comme connexion écologique pour des espèces adaptées aux milieux humides et boisés. Il faudrait ainsi penser à un aménagement qui restaure le fonctionnement hydraulique de la zone ainsi qu’un schéma de reboisement. 6 - Liaison permettant de relier le nord d’Aytré à la commune de Périgny. Aménagement non prioritaire. 7 - Liaison douce accompagnant l’entrée de la ville. 8 - Liaison accompagnant le boulevard urbain. 9 - Liaison nord-sud permettant de relier le relais nature à la commune d’Aytré 10 - Liaison étant dans le prolongement du cheminement doux existant descendant de Villeneuve-les-Salines. Cela permet de relier Aytré au niveau d’un espace propice à un aménagement type voie douce. Une liaison jusqu’au futur parc du littoral est même possible. 11 - Liaisons spécifiques au Marais. 12 - Liaisons spécifiques au parc du littoral. projet collectif 2010 - 2011 168 169 CONCLUSION Le val de la Moulinette est positionné stratégiquement dans l’agglomération rochelaise. En effet, celui-ci constitue un véritable « cœur de nature » aux portes de la ville. De plus, ce territoire est sujet à de forts enjeux. La forte attractivité de La Rochelle implique une pression foncière importante sur ce territoire soumis à l’étalement urbain. Avec les problématiques liées au Grenelle et dans ce contexte urbanistique particulier, la question des déplacements et celle de l’écologie sont au cœur des préoccupations politiques actuelles. L’intérêt porté au site se traduit par l’existence de nombreux projets d’aménagement. Notre diagnostic a mis en avant l’originalité et la spécificité de ce territoire. En effet, dans cette zone de marais à proximité du littoral, le patrimoine hydraulique revêt une importance capitale, directement valorisable pour et par la trame verte et bleue. Celle-ci doit s’inscrire dans un schéma continu et cohérent. En cela les transitions entre les espaces sont essentielles, d’autant plus que la zone d’étude présente une multitude de milieux et d’usages. À travers le travail de ces transitions, le projet de mise en place de la trame verte et bleue permet d’améliorer la connectivité et la perméabilité entre les différents espaces. Afin de proposer des aménagements et des moyens de gestion cohérents avec la réalité du terrain tout en développant une stratégie générale, notre travail s’est appuyé sur une approche à différentes échelles : une réflexion globale sur l’ensemble du territoire et une analyse locale au niveau de zones stratégiques. Nos propositions d’aménagement et de gestion visent à connecter ces espaces présentant à la fois un intérêt écologique (continuités écologiques, richesse en terme de biodiversité, etc.) et social (accessibilité de sites à haute valeur paysagère, réseau de déplacements doux sécurisés, connexion entre les différentes communes, etc.). Les solutions pour les transitions projet collectif 2010 - 2011 170 passent par une amélioration de l’intégration paysagère, un travail sur la lisibilité des différents sites et une réflexion sur les franchissements, notamment au niveau de la rocade. De plus, de nouvelles fonctionnalités sont proposées pour certains sites, par exemple avec la mise en place d’un « parc du XXIème siècle ». Cette étude constitue un premier pas pour la mise en place de la trame verte et bleue qui est un concept nécessitant encore des retours sur expérience. Elle suggère des idées support pour la trame verte et bleue à travers une approche durable, abordant à la fois les volets socioéconomique, environnemental et paysager. Ces propositions peuvent s’appliquer à des échelles temporelles différentes : les moyens de gestion peuvent par exemple être mis plus rapidement en œuvre que certains aménagements pouvant nécessiter des sources de financement importantes. Néanmoins, il est nécessaire de rappeler que certaines politiques de gestion impliquent la mise en place d’une politique d’acquisition foncière et/ou de contractualisation, et par conséquent une volonté politique forte engageant sur le long terme. Plusieurs perspectives sont envisageables dans le prolongement de cette étude : - Réalisation d’un retour sur expérience pour la valoriser comme étude pilote - Sensibilisation et implication d’autres acteurs (agriculteurs, habitants, associations à caractère environnemental, etc.) - Réalisation d’appels d’offres pour des aménagements et/ou pour la mise en place de moyens de gestion (et dans ce cas la maîtrise d’ouvrage devra être attentive à la cohérence globale entre les différents projets) - Travail à une échelle plus large pour relier efficacement les espaces de «nature» identifiés au marais poitevin, au marais rochefortais, etc. 171 bibliographie BIBLIOGRAPHIE Association pour la protection du Site de la rivière du Loiret et de son bassin versant (octobre 2004) Principes et méthodes de gestion et de restauration des berges BOSSUET L. (2008) L’agriculture face à l’urbanisation de son espace, AgroParisTech, ppt, 27p. BARON X., TEXIER A. 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