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 projet collectif 2010-2011
ESPACESNATURELS
URBAINSETPÉRIURBAINS
CONSTRUIRE UNE TRAME VERTE ET BLEUE À L’EST DE
L'AGGLOMÉRATION DE LA ROCHELLE À PARTIR DU
SECTEUR DU VAL DE LA MOULINETTE
GROUPE DE
PROJET
COLLECTIF
LA ROCHELLE
M2 Ingénierie desTerritoires
Agrocampus Ouest - Centre d’Angers
Institut National d’Horticulture et de Paysage
2, rue le Nôtre
49000Angers
Amélie Back
Mélanie Berghman
Mathilde Bouteille
Frédéric Chouzenoux
Fabien Girardon
Tiphaine Hinault
Laure Marliac
Aurélien Masset
Luce Maury
Amélie Parey
Florine Vasseur
Antoine Venel
Thibaud Vermillard
Ying Yu
3 SOMMAIRE
Liste des abréviations
7
I - Eléments de définition de la trame verte et bleue et méthodologie
11
1. Définition institutionnelle
11
2. Compléments de définition
13
3. La trame verte et bleue à l'échelle régionale
14
4. Définition appliquée au val de la Moulinette
16
5. Conclusion
18
II - Diagnostic
20
II.I - Analyse historique
21
1. Histoire des communes
21
2. Liens avec les données fournies par Mme Rocheau
24
4. Etude des représentations anciennes
26
II.II - Analyse sensible
38
1. Ressenti
38
2. Conclusion
55
II.III - Topographie et géologie
57
1. Volet topographique
57
2. Volet géologique
57
3. Volet hydrographique
58
4. Volet climatique
60
5. Volet géomorphologique
60
6. Conclusion
61
4 II.IV - Analyse socio-économique
63
1. Population
63
2. Habitat
64
3. Paysage/contexte social
65
4. Emploi
66
5. Déplacements
67
6. Activités économiques
68
7. Activités touristiques
68
8. Agriculture
69
9. Conclusion
69
II.V - Analyse urbanistique
71
1. Caractérisation de l’urbanisme sur le territoire
71
2. Problématique urbaine
73
3. Architecture du territoire
73
II.VI - Analyse des espaces agricoles
75
1. Caractéristiques
75
2. Répartition des emplois agricoles
75
3. Historique et évolution
77
4. Enjeux
78
5. Conclusion
80
II.VII - Analyse des zones naturelles
81
1. Caractéristiques
81
2. Enjeux
81
II.VIII - Analyse des éléments de trame verte et bleue
83
1. Descriptif
83
2. Interprétation
84
3. Enjeux
86
II.IX - Conclusion
88
III - Enjeux
89
IV - Propositions d'aménagement et de gestion
93
IV.I - Valorisation des éléments structurants de la TVB
96
IV.I.I - Le marais et ses abords :
96
5 1. La réserve naturelle
96
2. Le marais de Tasdon
96
3. Le parc du marais
101
4. Les jardins familiaux et partagés
103
5. Le relais nature
105
6. Le maraîchage
106
IV.I.II La Moulinette :
108
1. Présentation générale
108
2. Diagnostic détaillé par section
111
3. Propositions d’actions
119
IV.I.III-Le point de captage
127
IV.II - Traitement des continuités
132
IV.II.I - Les accès
133
1. Une liaison vers le centre ville
133
2. Relier deux espaces de promenades, vers le canal de Marans…
140
3. Une liaison pour les habitants de Villeneuve-les-Salines
143
4. La Trame verte et bleue jusqu’au Parc du littoral
145
5. Passage sous la gare
IV.II.II - Les franchissements de la rocade et les cheminements
151
1. Continuité écologique : le franchissement de la rocade par la faune
152
2. Volet social : le franchissement de la rocade par les piétons / cyclistes 156
3. Le réseau de cheminements doux
160
Bibliographie
171
ANNEXES
180
6 7 LISTE DES ABRÉVIATIONS
TVB : Trame Verte et Bleue
SCoT : Schéma de Cohérence Territoriale
PLU : Plan Local d'Urbanisme
CDA : Communauté d'Agglomération de La Rochelle
ZUP : Zone à Urbaniser en Priorité
ZAC : Zone d'Aménagement Concerté
HLM : Habitation à Loyer Modéré
RMI : Revenu Minimum d'Insertion
ZI : Zone Industrielle
INSEE : Institut National de la Statistique et des Études Économiques
SAU : Surface Agricole Utile
ZNIEFF : Zones Naturelles d'Intérêt Écologique Faunistique et Floristique
AMAP : Association pour le Maintien d'une Agriculture Paysanne
MAE : Mesure Agri-Environnementale
ZSC : Zone Spéciale de Conservation
CORA : Centre Ornithologique Rhône-Alpes
9 AVANT-PROPOS
« La trame verte et bleue est une mesure phare du Grenelle Environnement qui porte l’ambition
d’enrayer le déclin de la biodiversité au travers de la préservation et de la restauration des continuités
écologiques. »
Site internet du ministère de l’écologie, du développement durable, des transports et du logement
Le territoire de l’agglomération de La Rochelle
est au coeur de nombreuses dualités : entre eau
douce et eau salée, histoire et modernité, végétal
et minéral… Ce caractère d'interface génère
de nombreuses problématiques territoriales,
notamment en termes de transition entre espace
urbain et espace rural.
A l’est de La Rochelle, le territoire est découpé
entre territoire urbanisé et espace rural. Ce
morcèlement crée une véritable mosaïque
écologique, qui constitue un potentiel important
pour la mise en place d’une trame verte et bleue,
telle que définie par le Grenelle.
En effet, aujourd’hui, l’application des lois Grenelle
implique la prise en compte de la notion de trame
verte et bleue dans les documents de planification.
C’est dans ce cadre particulier que l’agglomération
de La Rochelle élabore un Schéma de Cohérence
Territoriale (SCOT) dont le projet a été arrêté
en juin 2010. Ce document met en évidence les
problématiques de périurbanisation et de mitage
des terres agricoles auxquelles l’agglomération
doit faire face. Il tient compte de tous les éléments
pour un développement durable puisqu'il présente
les enjeux non seulement naturels mais aussi
socio-économiques du territoire, indispensables à
intégrer dans toute politique d'aménagement.
Dans ce contexte, notre groupe a été mandaté
par la région Poitou-Charentes afin de mettre
en place un projet de trame verte et bleue sur
l’agglomération de La Rochelle.
Notre démarche se découpe en trois grandes
étapes de réflexion :
Dans un premier temps, nous tenterons de mieux
comprendre le territoire à travers un diagnostic
approfondi en huit étapes.
Nous dégagerons ensuite des grands enjeux
grâce à ce diagnostic.
Notre troisième partie consistera à détailler
l’aménagement de certains points de notre zone
d’étude.
11 I - ELEMENTS DE DEFINITION DE LA TRAME VERTE ET BLEUE ET METHODOLOGIE
I - ELÉMENTS DE DÉFINITION DE
LA TRAME VERTE ET BLEUE ET
MÉTHODOLOGIE
Notre projet a pour objet la mise en place d’une trame verte et bleue à l’échelle
de l’agglomération de La Rochelle. Nous avons donc décidé de revenir sur le
concept de trame verte et bleue dans un premier temps.
1. DÉFINITION INSTITUTIONNELLE
La loi Grenelle 2 définit les objectifs de la trame verte et bleue comme suit :
« La trame verte et la trame bleue ont pour objectif d'enrayer la perte de biodiversité en participant
à la préservation, à la gestion et à la remise en bon état des milieux nécessaires aux continuités
écologiques, tout en prenant en compte les activités humaines, et notamment agricoles, en milieu
rural. »
(Titre VII du code de l’Environnement : Trame verte et trame bleue, Article L371-1, Créé par LOI n°
2010-788 du 12 juillet 2010 - art. 121).
« La composante verte comprend :
• des espaces naturels importants,
• des espaces concernés par certaines parties du code de l’Environnement,
• les corridors écologiques (espaces naturels ou semi-naturels, formations végétales linéaires ou
ponctuelles) permettant de relier ces espaces,
• des surfaces en couvert environnemental permanent mentionnées dans certaines parties du code de
l’Environnement. »
(R. Laugier, 2010)
projet collectif 2010 - 2011
12 « La composante bleue comprend :
• les cours d’eau, des parties de cours d’eau ou canaux figurant sur des listes établies conformément à
certaines dispositions du code de l’Environnement,
• tout ou partie des zones humides dont la préservation ou la restauration contribue à la réalisation
d’objectifs définis dans le code de l’Environnement,
• mais aussi des cours d’eau, des parties de cours d’eau, des canaux et des zones humides importants
pour la préservation de la biodiversité mais non visés par ces dispositions. »
(R. Laugier, 2010)
« La mise en place de la trame verte et bleue vise à :
• la diminution de la fragmentation et de la vulnérabilité des écosystèmes et des habitats naturels et
semi-naturels, et la préservation de leur capacité d’adaptation,
• l’identification et la liaison des espaces importants pour la préservation de la biodiversité par des
corridors écologiques,
• la facilitation des échanges génétiques nécessaires à la survie des espèces,
• la prise en compte de la biologie des espèces migratrices,
• la possibilité de déplacement des aires de répartition des espèces sauvages et des habitats naturels
dans le contexte du changement climatique,
• l’atteinte ou la conservation du bon état écologique ou du bon potentiel des masses d’eau
superficielles,
• l’amélioration de la qualité et la diversité des paysages. »
(R. Laugier, 2010)
13 I - ELEMENTS DE DEFINITION DE LA TRAME VERTE ET BLEUE ET METHODOLOGIE
2. COMPLÉMENTS DE DÉFINITION
Bien que très axée sur l’écologie, la trame verte et bleue doit prendre en
compte les aspects humains et socio-économiques. En effet, J. Ahern
(1995) définit la trame verte et bleue comme « Un réseau d’espaces linéaires
qui est conçu, planifié et géré à différentes fins : écologiques, récréatives,
culturelles, esthétiques ou tout autre objectif compatible avec la notion
d’usage durable du territoire ». Nous retrouvons également cet aspect
anthropocentré chez L. Bergès, P. Roche et C. Avon (2010) : « La trame
verte et bleue vise à constituer un réseau écologique cohérent qui permette
aux espèces de circuler et d’interagir et aux écosystèmes de continuer à
rendre à l’Homme leurs services. »
La trame verte et bleue s’applique à des échelles de territoire différentes
(R. Laugier, 2010) :
« La trame verte et bleue est un maillage de continuités écologiques qui prend en compte la variété
des milieux, la capacité de dispersion des espèces, sur des échelles de territoire différentes. La bonne
articulation des niveaux d’intervention nationaux, régionaux et locaux est ainsi fondamentale pour
garantir la pertinence de la démarche trame verte et bleue. »
De plus, selon l’échelle à laquelle on se place, les éléments constitutifs
de la trame verte et bleue sont différents. En effet, à l’échelle nationale ou
européenne, on prend en compte la biodiversité exceptionnelle ; alors qu’à
l’échelle locale on se base davantage sur des éléments écologiques et
paysagers ordinaires (L. Cormier, 2010).
14 projet collectif 2010 - 2011
3. LA TRAME VERTE ET BLEUE À
L'ÉCHELLE RÉGIONALE
La trame verte et bleue de la Rochelle est un outil conçu pour réduire la
chute de biodiversité, observée sur le territoire de l’agglomération. Dans
cette optique, il est nécessaire de penser ce territoire comme un espace
enclavé dans une maille écologique plus large, notamment à l’échelle
régionale. Le SRCE est en cours d’élaboration mais n’est pas assez avancé
pour fournir des informations exploitables. Ainsi, nous nous sommes basés
sur les travaux réalisés par le bureau Biotope, spécialiste en écologie et en
expertise faune / flore. Cette étude est un « schéma prospectif de liaisons
de biodiversité ». Basée sur les principes de l’écologie du paysage, elle
détermine les potentialités des réseaux écologiques. Au préalable, une étude
des cœurs de nature identifie les espaces naturels à haute valeur écologique.
Ces espaces sont souvent des bois, des forêts, des marais, des espaces
ouverts, et servent d’îlots de réserve. Afin d’améliorer le fonctionnement
écologique, il est nécessaire d’identifier les corridors écologiques dans le but
de mieux les préserver.
Pour évaluer la capacité des corridors à être fonctionnels, Biotope a calculé
un coût de déplacement moyen à travers ces connexions. Ce coût de
déplacement prend en compte les spécificités des espèces inféodées aux
milieux boisés ainsi que celles inféodées aux milieux humides. A l’aide d’un
Système d’Information Géographique (SIG), il a été possible de cartographier
les espaces où le déplacement de la faune est le moins perturbé. Sur la
carte ci-dessous, on observe les connexions écologiques qui s’étendent du
Marais Poitevin au Marais de Rochefort ainsi que les différents cœurs de
nature. Cette carte a le mérite de positionner globalement les zones où un
effort doit être mis en place pour préserver, renforcer ou créer des corridors
écologiques. Les traits matérialisant les corridors ont été épaissis pour
pouvoir positionner les aménagements en fonction des particularités locales
(pas de positionnement précis à large échelle).
* Attention, la carte ne prend pas en compte les corridors locaux, ni les
corridors majeurs situés à l’ouest de la zone. Il ne s’agit pas d’une carte
exhaustive des corridors majeurs mais uniquement de ceux qui sont en
relation avec la zone d’étude.
L’étude Biotope a hiérarchisé les potentiels écologiques de chaque corridor
et deux d’entre eux, relatifs à la zone d’étude, sont à prendre en compte de
façon prioritaire. Il s’agit de la connexion entre le marais de Tasdon et le
marais d’Aytré ainsi que le canal entre Marans et La Rochelle.
15 I - ELEMENTS DE DEFINITION DE LA TRAME VERTE ET BLEUE ET METHODOLOGIE
N
Marais Poitevin
baie de l'Aiguillon
marais de Charron
les mares de Sérigny
marais de Nuaillé
canal de Marans
La Rochelle
Marais de Tasdon
Marais d'Aytré
boisement de la Forêt
bois de la Garde
Marais de Rochefort
Eléments de la Trame Verte et Bleue Régionale
corridors majeurs des espèces des milieux boisés
corridors majeurs des espèces des milieux humides
contour de la zone d'étude
Carte :
Eléments à prendre en
compte pour la définition
de la trame verte et bleue à
l'échelle régionale
Auteur : groupe tram'IT
(2011)
16 projet collectif 2010 - 2011
4. DÉFINITION APPLIQUÉE AU VAL
DE LA MOULINETTE
Dans le cadre de notre projet, nous nous intéresserons à la double
fonctionnalité de la trame verte et bleue (R. Laugier, 2010) :
« Fonctionnalité écologique : maintien d’un tissu vivant favorisant la reproduction, le repos, la
nourriture, le déplacement des populations animales et végétales ;
Fonctionnalité spatiale et paysagère : organisation et fonctionnement des espaces naturels et
humains. »
Nous ne nous limiterons donc pas à considérer la trame verte et bleue
comme un maillage continu d’espaces naturels et/ou agricoles (définition
souvent employée dans les documents d’urbanisme).
Il nous semble indispensable de prendre en compte différentes dimensions :
écologique et paysagère, mais aussi sociologique, économique et culturelle.
En effet, la trame verte et bleue est un outil pour améliorer la cohérence d’un
territoire, valoriser le cadre de vie et proposer aux habitants de nouveaux
usages.
Le schéma ci-contre présente les éléments à prendre en compte pour la
définition de la trame verte et bleue dans la zone d’étude.
Carte :
Périmètre de la zone d'étude
Auteur : groupe tram'IT
(2011)
17 I - ELEMENTS DE DEFINITION DE LA TRAME VERTE ET BLEUE ET METHODOLOGIE
Schéma :
Eléments à prendre en
compte pour la définition de
la trame verte et bleue dans
la zone d’étude
Auteur : groupe tram'IT
(2011)
18 5. CONCLUSION
Notre définition de la trame verte et bleue du Val de la Moulinette s’appuie
sur :
- la définition institutionnelle axée sur l’écologie,
- les définitions prenant aussi en compte des aspects socio-économiques,
- certaines spécificités liées à la zone d’étude.
Ainsi, nous nous attacherons à lier la trame verte et bleue aux éléments
naturels présents. Elle sera intégrée à différentes échelles (locale,
départementale, régionale...) pour assurer une cohérence territoriale. La
richesse hydrologique du site en marais salants, canaux, cours d’eau et la
présence du littoral atlantique permettra de s’intéresser à la composante
bleue de la trame. Les usages liés aux activités humaines seront intégrés
à la trame verte et bleue. L’Homme est donc considéré comme partie
intégrante de ce système : il s’approprie la trame verte et bleue et contribue
à sa durabilité.
Stratégie
de conStitution de la
tVB
APPROCHE PAR LE PAYSAGE
Paysage comme support d’une analyse globale prenant en compte plusieurs critères
pour la définition de la TVB (écologique, patrimonial, social, économique…)
Analyser l’existant
Diagnostiquer l’existant sur l’ensemble de la zone
é t u d i a n t s
d
’
Identifier les unités paysagères à l’échelle régionale puis locale
Cartographier les axes de TVB de l’espace régional
Identifier les éléments déjà présents de TVB et les classer par catégorie
Relier l’existant au concept de TVB
l e
g r o u p e
Identifier les axes de connexion entre les éléments de TVB déjà présents
Intégrer des axes de connexion dans le réseau régional
Définir les usages et les attentes des acteurs locaux sur la zone
p a r
Etablir une définition de la TVB sur notre zone et les enjeux qui y sont liés
r é a l i s é
Définir des actions pour la mise en place de la TVB
Sélectionner des zones « clés » à l’échelle de la zone d’étude pour la constitution de la TVB
Proposer des aménagements à partir des zones « clés »
Sensibiliser et impliquer les acteurs locaux, population comprise
Proposer un planning : constitution de la TVB dans le temps, sensibilisation, suivi
Proposer la constitution d’un réseau d’acteurs pour la réalisation de la TVB
su g g e s t i o n s
Accompagner le projet dans le temps
Mettre en place la TVB selon le planning défini
Réaliser un retour sur l’étude car TVB = nouveau concept
Effectuer une évaluation et un suivi
Poursuivre les actions de sensibilisation des acteurs locaux
20 II - DIAGNOSTIC
L’appropriation et la compréhension d’un territoire est une chose essentielle
pour réfléchir à son aménagement.
Notre diagnostic se découpe en huits grandes parties qui nous ont permis de
dégager des grandes idées liées au territoire d’étude et par la suite de mieux
appréhender les enjeux présents sur notre zone.
Les huit parties que nous allons développer sont les suivantes :
-
Histoire
-
Analyse sensible
-
Topographie et géologie
-
Analyse socio économique
-
Analyse urbanistique
-
Analyse des espaces agricoles
-
Analyse des zones naturelles
-
Éléments existants de la trame verte et bleue
Notre diagnostic se conclura par les points du diagnostic à prendre en
compte pour l’aménagement.
21 II.I-analyse historique
II.I - ANALYSE HISTORIQUE
Pour l’analyse historique de la zone d’étude, nous nous sommes d’abord
concentrés sur une étude assez générale de l’histoire des cinq communes.
Nous avons ensuite relié cette histoire à l’entretien avec Michèle Rochaud,
historienne vivant à Villeneuve-les-Salines, pour voir les points importants
qui en ressortaient.
Notre deuxième analyse a porté sur des documents visuels : comparaison
entre cadastres napoléoniens et photographies anciennes récentes, puis
étudie de vieilles cartes postales.
1. HISTOIRE DES COMMUNES
La Rochelle
L’histoire de La Rochelle débute au Vème siècle avec la fondation de la ville.
Les premières enceintes sont édifiées en 1130. L’histoire maritime de La
Rochelle remonte en 1137, où le port devient le plus grand de toute la côte
Atlantique.
Grâce à la charte de commune attribuée par Aliénor d’Aquitaine en 1199, La
Rochelle est la première ville de l’Histoire de France à procéder à l’élection
d’un maire, en la personne de Guillaume de Montmirail.
Pendant la guerre de cent ans (1337-1453), la vile change régulièrement de
mains, des Anglais aux Français. La période des réformes, à partir de 1530,
engendre de nombreux conflits religieux.
L’indépendance de La Rochelle est proclamée en 1621.
La situation géographique de la Rochelle en fait le lieu de nombreux
combats maritimes. En 1628, après avoir été assiégée près de deux
ans, la ville capitule, perd ses privilèges, et la mairie est supprimée.
Arrive le siècle des Lumières, qui redonne un nouvel essor à la ville et
notamment au port, qui connait une période très prospère.
En 1805, on assiste à la construction du Canal de Marans. Le chemin
de fer arrive en 1857, une seconde ligne est construite en 1870, et en 1909
c’est une nouvelle gare qui fait son apparition. La première guerre mondiale
épargne la ville de La Rochelle, qui va alors servir de base arrière aux alliés.
Cependant, la deuxième guerre mondiale va causer de nombreux dégâts
dans la ville.
De nos jours, la ville de La Rochelle est pittoresque et porte son histoire
dans ses bâtisses.
22 projet collectif 2010 - 2011
Périgny
La commune de Périgny était autrefois un petit vallon marécageux.
Le Château de Périgny, bâti sur le fief de Coureilles, est actuellement
l’hôtel de ville. La construction du château date de la fin du XVIème siècle.
Anciennement, Périgny ne formait qu’un petit village comportant quelques
fermes. Au fil des années, la commune s’est agrandie, la zone industrielle
actuelle a recouvert les terres agricoles.
L’augmentation de la population a engendré la création des zones
pavillonnaires, ainsi que de nouveaux équipements. Aujourd’hui, la
commune est un véritable centre urbain avec, par exemple, le centre
commercial de la Pommerais et le Parc Aquatique de Loisirs.
Saint-Rogatien
L’histoire de Saint-Rogatien est très rattachée à celle de La Rochelle. En
1573, le rogatien Jacques du Lion, seigneur du Grand Fief, est massacré
dans l’église par les hommes du maire de La Rochelle, car il est soupçonné
de conspiration contre le parti protestant. En 1793, Saint-Rogatien est
dénommé « la commune de l’Egalité ».
Pendant la Seconde Guerre Mondiale, les troupes allemandes occupent
le village qui se trouve dans la poche de La Rochelle. Dans l’après-guerre,
la commune compte 25 exploitations agricoles, contre une seule de nos
jours. En 1970, le premier lotissement est construit, d’autres vont suivre, la
proximité de La Rochelle étant attractive.
Il existe trois monuments importants à Saint-Rogatien :
•
Eglise Saint-Rogatien-Saint-Donatien (XIIème siècle, fin du Moyen-Age et
XIXème siècle, calcaire)
•
Maison Massiou (XIXème siècle)
•
Casse Mortier (relais de poste construit 1477)
23 II.I-analyse historique
La Jarne
Les éléments sur l’histoire de La Jarne sont plus difficiles à trouver.
Il y a de nombreuses informations sur le château de Buzay. Celui-ci a été
construit par Pierre-Étienne Harouard, riche armateur de la Rochelle, planteur
à Saint-Domingue au XVIIIème siècle. Il possède un style très caractéristique
de ce siècle, avec une profusion de détails architecturaux et une ordonnance
classique avec des colonnes à chapiteaux.
La commune possède aussi une très belle église romane du XIème siècle :
l’église Notre-Dame.
Aytré
Le village d’Aytré date probablement d’avant l’ère Chrétienne, car on y a
retrouvé de nombreuses céramiques anciennes et des vestiges galloromains.
Entre les années 1216 et 1590, La Rochelle s’étend sur la commune d’Aytré.
En 1858, Aytré possède ses limites communales actuelles, après l’arrivée de
la première gare.
Avant l'unification du territoire national par les rois de France, Aytré
appartient à la baronnie de Châtelaillon sous le nom de La Salle d'Aytré. Le
siège de la ville de La Rochelle va bouleverser la vie des habitants d’Aytré,
car les troupes vont stationner sur la commune.
La récolte du sel, indispensable à la vie, et la pêche sont les premières
activités des habitants. Puis, la vigne se répand sur presque tout le territoire
jusqu'à la crise du phylloxera en 1870. Aytré est alors une commune rurale.
Depuis la Première Guerre Mondiale, la ville se transforme petit à petit d’une
commune rurale à une ville industrielle et ouvrière.
De nombreux nouveaux quartiers voient le jour, ainsi que de nombreux
services. Aujourd’hui, Aytré est un des pôles industriels les plus
importants du département.
Le cheval d’Aytré représente un symbole fort pour la commune, inspiré
du cheval de Troie.
24 projet collectif 2010 - 2011
2. LIENS AVEC LES DONNÉES
FOURNIES PAR MME ROCHEAU
Lors de notre première visite sur le terrain, nous avons eu la chance de
rencontrer l’historienne Michèle Rocheau, qui nous a éclairé sur l’histoire
plus récente de la zone d’étude.
Histoire des Marais salants, fonctionnement et arrêt de l’activité
Au XVIIIème siècle, les marais salants commencent à se rétrécir, car il y a
de plus en plus d’envasement. Les marais salants fonctionnent à l’époque
sur un contrat de métayage (un tiers pour le saunier et deux tiers pour le
propriétaire). Pour augmenter leurs revenus, les sauniers cultivent des
céréales sur les digues et ont un droit de pêche sur les terres qu’ils cultivent.
Vers 1837, c’est la crise du sel ; Napoléon III débloque 50000 francs or
pour rénover les marais salants autour de La Rochelle. Cependant l’activité
décline, et le dernier producteur connu s'arrête en 1936.
Reconversion de l’espace
Après 1900, d’autres activités s’installent dans le marais : pêche, élevage,
terrain de jeux pour les enfants, cultures…
Evolution du bâti aux alentours du marais de Tasdon :
construction de Villeneuve-les-Salines
Une grande transformation du paysage en 1964 est due à l’implantation de
l’usine SIMCA sur les communes de Périgny et Aytré.
En 1965, la ville de La Rochelle est surpeuplée et la création d’une ZUP de
40000 habitants est accordée. Commence alors l’imperméabilisation de la
zone et la création de deux lacs artificiels.
En 1971, des gens arrivent déjà dans les logements alors que les travaux
sont encore en cours. Cette année-là, Michel Crépeau est élu maire de La
Rochelle. Il n’est pas favorable à la construction d’autant de logements,
d'autant plus qu'en 1971 passe la circulaire "barres et tours" qui exprime
la monotonie de ces constructions, et la ségrégation raciale qu’elles
engendrent.
En 1973, la mode des grands ensembles n’est plus d’actualité, et le projet de
25 Villeneuve-les-Salines est remis en cause.
Aujourd’hui, ce sont 10 000 habitants qui vivent dans cette ZAC.
Histoire des quartiers de Villeneuve-les-Salines et du Petit
Marseille
Sur la zone du Tasdon, le premier lotissement « Le Petit Marseille » s’installe
en 1959.
La zone de transition entre les quartiers du Petit Marseille et de Villeneuveles-Salines se situe au niveau du marais de Tasdon. Cette interface
représente un terrain de jeux et de « batailles » d’enfants.
II.I-analyse historique
26 projet collectif 2010 - 2011
4. ETUDE DES REPRÉSENTATIONS
ANCIENNES
A. La Rochelle
En étudiant les représentations anciennes de La Rochelle, et notamment
les cartes postales, nous observons que l’eau fait partie du patrimoine de la
ville. En effet, nous retrouvons les représentations du vieux port, celles des
marais, celles du canal de Marans, etc.
L’autre élément qui ressort de notre analyse est l’importance du patrimoine
architectural, datant de différentes périodes.
Le vieux port
Source : Archives
Départementales de
Charente-Maritime
27 II.I-analyse historique
Le vieux port
Source : www.delcampe.net
Les marais
Source : www.delcampe.net
projet collectif 2010 - 2011
Le canal de Marans
Source : Archives
Départementales de
Charente-Maritime
Les éléments bâtis
anciens
Source : www.delcampe.net
28 29 II.I-analyse historique
Les constructions
« récentes »
Source : www.delcampe.net
Les constructions
« récentes »
Source : Archives
Départementales de
Charente-Maritime
projet collectif 2010 - 2011
30 B. Aytré
En étudiant les cartes postales anciennes d’Aytré, nous observons que la
proximité du littoral a un rôle prépondérant dans le patrimoine local. En effet,
nous retrouvons énormément de représentations des plages, des résidences
secondaires, des établissements ostréicoles...
De plus, tout comme pour La Rochelle, les éléments bâtis sont également
mis en avant avec par exemple la gare et l’église.
L’influence du
littoral
Source : www.delcampe.net
31 II.I-analyse historique
L’influence du
littoral
Source : www.delcampe.net
L’influence du
littoral
Source : www.delcampe.net
projet collectif 2010 - 2011
L’importance des
éléments bâtis
Source : www.delcampe.net
L’importance des
éléments bâtis
Source : Archives
Départementales de
Charente-Maritime
32 33 II.I-analyse historique
C. Périgny
Peu de cartes postales anciennes de Périgny sont disponibles.
Celle présentée ci-dessous montre l’importance dans le patrimoine local des
grandes bâtisses et de leurs jardins.
Importance des
grandes demeures
Source :
www.notrefamille.com
34 projet collectif 2010 - 2011
D. Saint-Rogatien
En étudiant les cartes postales anciennes de Saint-Rogatien, nous
observons l’importance de l’activité industrielle pour le patrimoine local, ainsi
que l’importance des éléments bâtis anciens (mairie, église, etc.).
L'activité
industrielle
Source : Archives
Départementales de
Charente-Maritime
Eléments bâtis
anciens
Source : Archives
Départementales de
Charente-Maritime
35 II.I-analyse historique
E. La Jarne
En étudiant les cartes postales anciennes de La Jarne, il ressort que le
château de Buzay et son parc sont les plus représentés. Une fois encore,
nous pouvons donc souligner l’importance pour le patrimoine local des
grandes demeures privées et de leurs jardins.
Château de Buzay
Source : Archives
Départementales de
Charente-Maritime
projet collectif 2010 - 2011
Château de Buzay
Source : Archives
Départementales de
Charente-Maritime
Château de Buzay
Source : Archives
Départementales de
Charente-Maritime
36 37 II.I-analyse historique
5. CONCLUSION
L'analyse historique de notre zone d'étude nous a permis de dégager 3
grandes conclusions :
L’eau a une place primordiale dans le patrimoine local de
l’agglomération de La Rochelle (proximité du littoral, vieux port, anciens
marais salants, canal de Marans, plages, établissements ostréicoles, etc.) ;
Le patrimoine bâti ancien (églises, mairies, châteaux, manoirs, etc.) a
également une place très importante dans la culture locale ;
Le patrimoine bâti relativement récent (datant de la période de
l’industrialisation) a lui aussi été mis en avant par le biais de cartes postales.
Ces éléments impliquent des orientations potentielles pour le
réaménagement du val de la Moulinette :
Il faut valoriser le réseau hydraulique et hydrographique à la fois pour
les intérêts écologiques et pour l’aspect patrimonial du site, et pour rappeler
cette position littorale / cette histoire (marais salants, canal de Marans…) ;
Il faut valoriser le patrimoine bâti existant en l’inscrivant de manière
cohérente dans le paysage.
Suite à cette analyse historique, nous allons voir quels sont les témoins de
ce passé, à travers une analyse du ressenti que nous avons eu sur le site.
38 projet collectif 2010 - 2011
II.II - ANALYSE SENSIBLE
L'analyse sensible nous permet de dégager de grandes unités : elle est
fondée sur les impressions procurées par les ambiances paysagères sur le
terrain.
1. RESSENTI
La Rochelle centre
Blanc
jeu de volumes / verticalité
alignement
Auteur : groupe tram'IT
(2010)
39 II.II-ANALYSE SENSIBLE
Derrière la gare de
la Rochelle
blanc, gris vs. marron et vert
végétation libre
hangars
Auteur : groupe tram'IT
(2010)
Au centre de La Rochelle, le jeu des verticalités est important. L’habitat
est sous forme de petits immeubles très denses qui forment des couloirs
visuels et sont en même temps à échelle humaine. Ce quartier est d’autant
plus qualifié de quartier à échelle humaine qu’une certaine effervescence y
règne la plupart du temps. Le jeu des verticalités est d’autant plus fort sur le
port. En effet les larges tours soulignent les fins mâts blancs éclatants des
bateaux de plaisance. Le centre est vraiment un mélange d’histoire et de
modernité, le tout à échelle humaine. Le ressenti est positif.
projet collectif 2010 - 2011
40 La Rochelle
(entrées)
Gris
chemin de fer
Auteur : groupe tram'IT
(2010)
Les entrées de La Rochelle sont comme celles de toute la ville : zone
d’activité, nombreuses voitures et un trop-plein d’informations aux couleurs
criardes. La circulation dense et souvent mauvaise renforce le sentiment
d’inconfort. Celui-ci se retrouve par ailleurs dans chaque zone industrielle et
d’activité.
Paradoxalement, le sentiment d’inconfort est quasiment inexistant dans le
quartier de Villeneuve, et ce bien que l’échelle des HLM soit relativement
écrasante. Les espaces verts, les divers végétaux et les couleurs de certains
immeubles participent à adoucir l’impression que donne ce type de logement.
41 II.II-ANALYSE SENSIBLE
Échangeurs
déchets
échangeurs
horizontales fortes
front bâti blanc
réseaux
Auteur : groupe tram'IT
(2010)
Cependant, en suivant l’eau, le cadre change radicalement. La vue est
rapidement obstruée par les routes, les ponts et les réseaux. L’espace est
pourtant ouvert mais la vue est très bouchée et les sens sont déconcertés.
En plus du bruit continu, l’eau est souillée de déchets. Le manque de
passants souligne ce sentiment d'être mal à l’aise.
En continuant à suivre l’eau, le canal de Marans s’offre à la vue. L’ambiance
s’apparente alors à celle d’un village : la végétation est fournie, il y a de
larges promenades, peu de voitures et le calme. L’équilibre entre le bâti et le
végétal forme un espace où l’Homme n’a pas de mal à trouver sa place.
projet collectif 2010 - 2011
BongraineVilleneuve
blanc et gris
végétation
bâti dominant
Auteur : groupe tram'IT
(2010)
42 43 II.II-ANALYSE SENSIBLE
Quartier du Tasdon
Blanc et orange
ruelles
réseaux
voitures
Auteur : groupe tram'IT
(2010)
Certains quartiers de La Rochelle dans notre zone d’étude sont peu lisibles
(les entrées de ville, la Désirée, Bongraine…). Les panneaux surabondent,
au-dessus des têtes le désordre des réseaux domine tandis qu’au sol, c’est
le royaume de la voiture. Dans ce tableau, le végétal est relégué au dernier
plan. Souvent l’habitat paraît ‘sale’, ce qui renforce l’impression de quartier
« non souhaité » ou marginal.
projet collectif 2010 - 2011
Marais de Tasdon
Marron, vert, beige
herbes et buissons
terre et eau
gare
Auteur : groupe tram'IT
(2010)
44 45 II.II-ANALYSE SENSIBLE
Relais nature
vert
calme
immeubles
usagers
Auteur : groupe tram'IT
(2010)
C’est certainement depuis le marais de Tasdon que ce quartier a le plus fort
impact. Les tours blanches émergent de ce milieu à l’ambiance naturelle et
quelque peu sauvage.
Le marais en lui-même est un milieu relativement agréable bien que parfois
déroutant. Ce lieu possède son charme propre : camaïeu harmonisé des
couleurs, calme de l’eau et apaisement. Mais à coté de cette nature dense et
d’apparence désordonnée, il y a les immeubles, la gare, les zones d’activités,
les routes, les grillages et les grilles. Le lien avec le reste de la ville est assez
problématique et source d’un inconfort qui entrave une appropriation correcte
par les habitants.
projet collectif 2010 - 2011
46 Aytré
blanc et orange
équilibre bâti et arbres
ZI
Auteur : groupe tram'IT
(2010)
De même, le centre d’Aytré donne un tout autre sentiment que sa périphérie.
Dans le centre bourg règne l’équilibre entre le végétal et les maisons de
tailles modestes et harmonisées dans leur crépi blanc et les tuiles canal
de la région. Aytré donne ici l’image d’une ville propre et riche : statue
monumentale sur une place de mairie très entretenue et jardins communaux
soignés.
47 II.II-ANALYSE SENSIBLE
Le Gros Caillou
géométrie
répétition des formes
artificialité
Auteur : groupe tram'IT
(2010)
Ce bénéfice se perd en quittant le centre-ville. Les formes et les
couleurs deviennent moins lisibles, le végétal redevient la dernière des
préoccupations. Certains quartiers laissent un ressenti négatif, comme La
Désirée ou Le Gros Caillou : artificialisation totale, espace voué à la voiture,
standardisation et bâtiments ne supportant pas le poids des années.
projet collectif 2010 - 2011
Belle Aire
gris et couleurs vives
déséquilibre
peu lisible
Auteur : groupe tram'IT
(2010)
48 49 II.II-ANALYSE SENSIBLE
La Désirée
gris et rose
répétition des formes
géométriques
standardisé
réseaux
Auteur : groupe tram'IT
(2010)
projet collectif 2010 - 2011
Les Treilles
complexité
axes de communication
voitures
réseaux
Auteur : groupe tram'IT
(2010)
50 51 II.II-ANALYSE SENSIBLE
Périgny
blanc et orange
intégration du bâti par les
arbres
ambiance village
imbrication avec les terres
agricoles
Auteur : groupe tram'IT
(2010)
Ce contexte visuel est très éloigné de celui des villages de Périgny, SaintRogatien et La Jarne. Ces villages ont en commun une certaine unité de
bâti régional et à taille humaine. Le sentiment de village est également dû à
l’importance du végétal et notamment à l’équilibre bâti-végétal. L’échelle est
humaine, la voiture n’est plus prédominante, ralentissant ainsi le rythme de
vie.
projet collectif 2010 - 2011
Saint-Rogatien
blanc et orange
intégration du bâti par les
arbres
ambiance village
imbrication avec les terres
agricoles
Auteur : groupe tram'IT
(2010)
52 53 II.II-ANALYSE SENSIBLE
La Jarne
blanc et orange
intégration du bâti par les
arbres
ambiance village
imbrication avec les terres
agricoles
arbres
Auteur : groupe tram'IT
(2010)
projet collectif 2010 - 2011
54 Champs
saisonnalité
haies
ville blanche au dernier plan,
quasiment toujours présence
du bâti
Auteur : groupe tram'IT
(2010)
Les champs, quant à eux, sont marqués différemment par l’urbanisation.
A l’ouest, vers La Rochelle, le regard porte loin, jusqu’à rencontrer des
immeubles, des châteaux d’eau ou autres constructions. Mais en se
déplaçant vers l’est, il n’y a que quelques villages peu importants pour attirer
le regard. Les haies suivent un gradient inverse : peu nombreuses au contact
de la ville, leur réseau devient plus dense vers l’est.
55 II.II-ANALYSE SENSIBLE
2. CONCLUSION
Dans la zone d’étude, les problèmes majeurs sont les liens entre les
différentes unités du paysage et la place du végétal. En effet, les lieux de
transition semblent peu travaillés, comme par exemple en périphérie du
centre-ville ou autour du marais de Tasdon. De plus nous avons pu voir que
lorsque le végétal était en équilibre avec les éléments de bâti, il en ressortait
des sentiments positifs.
La trame verte et bleue représente donc un intérêt écologique fort mais
doit également instaurer les transitions et le végétal manquant dans le tissu
urbain de la communauté d’agglomération.
Nous avons complété cette analyse purement subjective en reliant formes
paysagères à des données plus scientifiques, en analysant notamment les
formes de relief et les données géologiques.
projet collectif 2010 - 2011
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-
Carte:
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Topographie
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de la zone
et géologie
détude
Auteur:
groupe
tram'IT
(2010)
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EB
57 II.III-topologie et geologie
II.III - TOPOGRAPHIE ET GÉOLOGIE
Dans cette partie, nous nous intéresserons à l’étude géographique de la
zone d’étude sous plusieurs aspects :
topographie
géologie
hydrologie et risques associés
climatologie
géomorphologie
Cette étude nous permettra d’établir des contraintes dont il faudra tenir
compte pour la mise en place d’une trame verte et bleue et plus largement
pour l’aménagement du territoire.
1. VOLET TOPOGRAPHIQUE
Une zone d’étude au relief homogène proche du niveau de la mer
La zone d’étude est située sur un promontoire calcaire de faible altitude, qui
prolonge à l'ouest la vaste plaine dénudée de l'Aunis, dont l'altitude moyenne
est d'environ une trentaine de mètres.
La topographie de la carte ci-contre est relativement homogène, sans
escarpement ni zone abrupte. Quelques ruisseaux et d'anciens marais
ont contribué en partie à façonner ce territoire légèrement vallonné. Ainsi,
l’altitude moyenne de la commune de La Rochelle est de 4 mètres, et l’altitude
maximale trouvée sur la zone d’étude ne dépasse pas les 25 mètres. On
notera qu’une partie importante de la zone d’étude se situe en dessous de
10 mètres d’altitude (zone en blanc sur la carte). On observe une zone de
moindre altitude entre Périgny et Aytré, qui constitue le Val de la Moulinette.
Le paysage est très ouvert sans obstacle naturel aux phénomènes venteux.
Un plateau calcaire
2. VOLET GÉOLOGIQUE
Le Bassin Aquitain est constitué d’un plateau calcaire, présentant des
secteurs légèrement déprimés, qui se termine en bordure océanique
charentaise par des falaises de faible hauteur (entre 10 et 20 mètres).
Au nord, les terrains sont plus anciens : ils appartiennent aux niveaux
jurassiques qui s’étendent du nord de la Rochelle à la petite ville d’Yves, au
sud. Ces terrains se sont formés il y a – 150 millions d’années.
projet collectif 2010 - 2011
58 Le Kimméridgien Inférieur « Moyen » (J7 b sur les cartes géologiques
- couche en bleu) apparaît au sud du quartier la Pallice et couvre les
communes de la Rochelle et d’Aytré. Ce niveau se caractérise principalement
par des calcaires à interlits marneux et nérinés.
3. VOLET HYDROGRAPHIQUE
La Rochelle est un site de confluence
La carte ci-contre montre une sensibilité de la façade littorale au risque
d’érosion. En effet la géomorphologie du territoire l’expose à la fois à la
submersion et à l’érosion. La partie centrale du littoral rochelais a été
remodelée et artificialisée par des digues afin de mieux la protéger. La
partie sud, comprenant la baie d’Aytré, est bordée par des canaux littoraux
protégeant les zones de marais. L’ensemble des communes est concerné
par ce risque.
La zone d’étude est située dans le bassin versant de la Sèvre Niortaise. Du
fait de la faible altitude de la zone, la sensibilité aux remontées de nappe
est forte et engendre la présence de zones humides comme le Marais de
Tasdon et d'autres zones naturelles. Pour ce qui est de la vulnérabilité des
populations face aux inondations fluviales et pluviales, le risque est faible
pour les raisons suivantes :
- Les secteurs urbanisés sont localisés en dehors des axes d’écoulement ou
bénéficient de la protection d’ouvrages de rétention (bassins de régulation
des eaux pluviales, digues, fossés…),
- Les zones humides, très présentes sur le territoire, ont un rôle de régulation
naturelle des écoulements superficiels et fonctionnent comme de véritables
zones d’expansion de crue.
La Rochelle constitue le point d'arrivée du canal de Marans et de la
Moulinette. Le canal de Marans correspond à un canal de jonction entre la
Sèvre Niortaise, à 20 km au nord de la ville, et l'océan Atlantique. Ce canal
a été construit dans le courant du XIXème siècle, débouche directement dans
le Vieux-Port de La Rochelle, séparant le cœur de la vieille ville du quartier
Saint-Nicolas. La Moulinette est un ruisseau de faible débit qui suit la zone
dépressionnaire entre Aytré et Périgny. Le barrage de la Moulinette a été
construit à la clôture de l’activité du marais salant de Tasdon qui forme
désormais une zone naturelle sensible en milieu urbain.
11.111-topOioge et geologie
59
1a Rochelle
(
Pédgny
Aytré
..
N
Erosion l torale
Sens•bllité aux remontées denappes
+
-
Erosion •noyenne
Réseau hydrographique
Nappe sub·affleurante
Cours
d'cu ou c..,n:tu)(
• Pland'eau
Protection frontale oudigue
:>enSiblllte for te
Se<leur fragile à risque de rupture
Senslblltlé moyenne
Limite de communes
RISque de chute de pierres
+
Zone anaquée
Carte:
Hyd'ologie el rls<IOJ0$1és à
la mne d'6tuclo
....,.,... :!J'"'-"e lternH
(2010)
projet collectif 2010 - 2011
60 4. VOLET CLIMATIQUE
Le climat océanique sur la zone se caractérise par une faible amplitude
thermique ainsi qu’un déficit hydrique estival. Les gelées sont assez rares.
Les précipitations annuelles varient de 750 à 800 mm. La moyenne annuelle
des températures sur l'ensemble de la région se situe entre 11 et 12°C. La
Rochelle, avec 2 251 heures de soleil par an (en moyenne annuelle sur la
période 1961-1990), bénéficie de près de 300 heures d’ensoleillement de
plus que l’intérieur des terres. Le vent est un facteur climatique important
dans cette région où le relief est peu marqué. Les plaines côtières et
les marais permettent aux vents provenant de l’océan de s’exprimer
fréquemment.
5. VOLET GÉOMORPHOLOGIQUE
Les contraintes érosives sont relativement faibles sur la zone d’étude.
En effet, l’amplitude thermique est faible et limite les processus de chocs
thermiques. La dissolution est aussi limitée par les faibles précipitations qui
s’abattent sur la zone. La topographie plane concourt à la faible érosion
des surfaces. On notera que le lit du ruisseau de la Moulinette est constitué
d’alluvions. Ce lit s’élargit à mesure que l’on va vers l’aval du ruisseau pour
s’insérer dans la géomorphologie type « ancien marais salant » que l’on
retrouve dans la zone de Tasdon.
61 II.III-topologie et geologie
Containes & préconisations
6. CONCLUSION
Le tableau ci-dessous explique les préconisations pour l'aménagement,
déduites du volet structure physique du territoire.
Tableau :
Contraintes et préconisations
pour l’aménagement de la
zone
Auteur : groupe tram'IT
(2010)
Maintenant que nous avons étudié les caractéristiques physiques du
territoire, nous allons nous intéresser aux dynamiques de son fonctionnement
à travers les données socio-économiques.
63 II.IV-ANALYSE SOCIO-ÉCONOMIQUE
II.IV - ANALYSE SOCIO-ÉCONOMIQUE
L'analyse socio-économique va nous permettre d'appréhender l'organisation
du territoire et notamment les flux de déplacement. L'étude suivante s'appuie
sur le tableau 1 en annexe réalisé à partir de l'analyse des données INSEE.
Population de la zone d’étude
1. POPULATION
Une grande ville : La Rochelle (77 000 habitants)
Deux villes moyennes : Aytré et Périgny (entre 6 500 et 9 000 habitants).
Deux petites villes : Saint-Rogatien et La Jarne (entre 1 800 et 2 200
habitants)
N
Carte :
Evolutions de la population
dans les communes
de la communauté
d'agglomération de la
Rochelle (1990-2006)
Source : INSEE
projet collectif 2010- 2011
64
Démographie
•
Une augmentation globale de la population
En presque 40 ans, de 1968 à 2006, les 18 communes qui constituent la
communauté d’agglomération de La Rochelle ont vu leur population croître
de près de 40 % passant de 105 000 à 146 000 habitants. Sur la zone d’étude,
le même type d’évolution est observé.
•
Une augmentation plus forte de la population sur la première
couronne
Nous pouvons noter une certaine attractivité des communes situées dans
la couronne autour de La Rochelle. Ces dernières ont accru leur population
de plus de 20 % sur les vingt dernières années. Toutefois, la croissance de
Saint-Rogatien apparaît aujourd’hui bien plus faible (taux annuel moyen sur
les dix dernières années de zéro). Sur les autres communes, la croissance
démographique est toujours d’actualité.
•
Trois types de densité
Sur la zone étudiée, nous observons trois types de densité. La première, très
forte, qui concerne la commune de La Rochelle (2703 hab/km²) ; la seconde,
forte, pour les communes d’Aytré (721 hab/km²) et Périgny (622 hab/km²).
Enfin, concernant celle de la Jarne et Saint-Rogatien, elle est plus faible
(moins de 350 hab/km²).
2. HABITAT
Typologie des logements
Sur les communes de la couronne, l'habitat individuel est fortement
majoritaire (plus de 90 % de maisons individuelles). A contrario, la commune
de La Rochelle compte 65 % de logements collectifs. Aytré peut être
désignée de " ville interface " entre l'urbain et le péri-urbain car il y a une
grande diversité de typologie du logement.
Dynamique de construction
La forte dynamique d'après-guerre est représentée par un grand parc
immobilier à La Rochelle (39 % du parc) et à Aytré (37 % du parc).
Cependant, on remarque à La Rochelle une persistance de bâtis anciens
historiques.
65 II.IV-ANALYSE SOCIO-ÉCONOMIQUE
Pour les communes de La Jarne et Périgny, la dynamique de construction
est en pleine expansion (plus de 37 % du parc a été bâti après 1990).
La commune de Saint-Rogatien présente une dynamique constante qui
correspond à la stabilité démographique de la population sur les 10 dernières
années.
Des résidences secondaires à Aytré et La Rochelle
La présence du bord de mer et l'importance de l’attractivité touristique de
La Rochelle expliquent un taux plus fort de résidences secondaires sur ces
deux communes.
3. PAYSAGE/CONTEXTE SOCIAL
Périgny : une commune mitoyenne de La Rochelle, une dynamique qui
attire les familles
La commune présente un taux élevé de personnes ayant un diplôme
supérieur à bac +2 (15,7 %). Le taux de cadres y est ainsi élevé (9 %).
Par conséquent, Périgny possède le revenu annuel moyen le plus élevé
de la zone d’étude : 30239 euros soit 50 % de plus que la moyenne du
département de Charente-Maritime. Toutefois, la différence entre le revenu
médian et moyen est très élevée. Le taux de couples avec enfants est
également très important (52 %).
Aytré et La Rochelle : des pôles industriels dynamiques
Aytré et La Rochelle sont reliées par les activités économiques. En effet,
elles accueillent d'importants pôles industriels. Elles drainent par conséquent
beaucoup d’emplois sur leur commune. L’habitat y est mixte. Les couples
avec ou sans enfant ainsi que les personnes seules sont présents en
proportion assez égale.
Les deux communes sont assez homogènes au niveau des revenus car il y
a peu de différence entre la moyenne et la médiane.
La Jarne et Saint-Rogatien : des villes résidentielles
Ces deux communes, plus éloignées, offrent un cadre de vie plus
« champêtre ». Les activités économiques y sont peu développées.
66 projet collectif 2010 - 2011
L’habitat est essentiellement pavillonnaire. La population est majoritairement
constituée de couples avec enfants.
Le taux de chômage est très faible sur ces deux communes. Les revenus
sont relativement élevés (supérieur à 25 000 €) ainsi que le taux d’imposition
(près de 70 %).
4. EMPLOI
Une forte concentration d’emploi dans le cœur de
l’agglomération : La Rochelle, Aytré et Périgny.
L’indicateur de concentration d’emploi est bien supérieur à 100 c’est-à-dire
qu’il y a plus d’emplois que de personnes actives sur la commune.
Comme nous pouvons le voir sur la carte de l’agglomération de La Rochelle,
il y a trois zones d’activités sur la commune de La Rochelle, deux sur celle
d’Aytré et une à Périgny.
Une faible concentration d’emploi et un taux de chômage plus
faible dans la couronne : La Jarne et Saint-Rogatien.
L’indicateur de concentration d’emploi est inférieur à 40. Il n’y a pas de zone
d’activités.
Une activité touristique qui favorise des emplois stables
relativement constants, avec une part de saisonniers plus
importante à La Rochelle et à Aytré.
67 II.IV-ANALYSE SOCIO-ÉCONOMIQUE
N
Carte :
Un dynamisme divers selon
les territoires
Source : Agglomération de la
Rochelle
5. DÉPLACEMENTS
Les concentrations différentes d’emploi engendrent des
déplacements domicile-travail de diverses envergures.
La Jarne et Saint-Rogatien, de par leurs faibles concentrations d’emploi, ont
des taux de déplacements "domicile-travail" hors de la commune élevés (près
de 90 %).
Aytré et Périgny, bien que fortement fournies en emplois, ont des taux
relativement élevés de déplacements hors de la commune pour le travail
(près de 75 %).
Les rochelais travaillent majoritairement sur leur commune (70 %).
68 projet collectif 2010 - 2011
6. ACTIVITÉS ÉCONOMIQUES
« Sur 63 000 emplois fin 2007 dans l’agglomération, les secteurs dynamiques sont l’industrie et les
domaines classables dans « l’économie résidentielle ». 80 % de ces emplois sont localisés dans un
rectangle Chef de Baie/La Pallice – Périgny/Aytré, concentration exceptionnelle par rapport à la plupart
des agglomérations. »
Extrait du SCOT de l’agglomération de La Rochelle
« L’économie rogatienne est peu développée. La commune a une vocation essentiellement résidentielle ».
PLU de Saint-Rogatien
Une activité industrielle dominante sur l’ensemble de la zone
Comme cité dans le SCOT, pour l’ensemble de la zone d’étude, nous
observons une part très importante d’emplois liés à l’industrie nautique,
à l’agroalimentaire et au transport de pointe. De grosses firmes telles
qu’Alstom (transport de pointe) ou Senoble (agroalimentaire) sont présentes
sur le territoire d’étude.
Des services développés dans le cœur de l’agglomération
Nous observons une part importante d’emplois liés aux services sur les
communes du cœur de l’agglomération (La Rochelle, Périgny, Aytré). En
effet, ils représentent 22 % des emplois.
7. ACTIVITÉS TOURISTIQUES
L’offre touristique développée à La Rochelle et à Aytré
L’essentiel de l’offre touristique (hôtel, camping) se trouve à La Rochelle et
à Aytré. Les autres communes en sont dépourvues. Cela s’explique par le
bord de mer et l’attractivité de la cité historique de La Rochelle.
69 II.IV-ANALYSE SOCIO-ÉCONOMIQUE
8. AGRICULTURE
Un gradient de densité d’exploitations agricoles
Nous avons noté qu’il n’y avait pas de surface exploitée dans la ville de La
Rochelle. Très peu de terres subsistent à Aytré. Périgny possède encore bon
nombre de surfaces agricoles.
9. CONCLUSION
La Rochelle est une commune très attractive pour les communes adjacentes.
Il est important de prendre en compte le flux de déplacement et notamment
le développement des liaisons routières.
Les communes voisines ne doivent pas devenir des cités-dortoirs, et la
trame verte et bleue peut être un moyen de développer des liaisons entre
ces communes.
Cette analyse socio économique est complétée par l'analyse urbanistique
qui va nous permettre de mieux comprendre l'organisation du bâti.
70 projet collectif 2010 - 2011
0 1 2
-=:JI<ilomètres
1990
..
0 1 2
Kilomètres
2000
Carte:
Evolution de l'occupation
des sols avec les données
Corine Land Cover sur
l'agglomération de La
Rochelle
Auteur: groupe tram'IT
(2010)
0 1 2
-=:Kilomètres
2006
71 II.V-ANALYSE URBANISTIQUE
II.V - ANALYSE URBANISTIQUE
L'analyse urbanistique nous permet de comprendre l'évolution du bâti, et
d'envisager son étalement futur.
1. CARACTÉRISATION DE
L’URBANISME SUR LE TERRITOIRE
La caractérisation de l’occupation du sol via la base de données Corine Land
Cover est une première manière d’aborder l’urbanisation sur notre zone
d’étude.
A l’échelle de l’agglomération
La communauté d’agglomération de La Rochelle est un territoire fortement
urbanisé, tourné vers la mer et le port de La Rochelle. Entre 1990 et 2006
on constate une progression des zones urbanisées (rouge) et industrielles
et/ou commerciales (violet) au dépens de terres agricoles. (Voir carte page
ci-contre). Cet étalement urbain s’intensifie sur le territoire communal de
Périgny et de Saint-Rogatien en particulier.
Sur la zone d’étude
L’étalement urbain y est également visible. Les terres agricoles en
périphérie de la zone d’étude sont petit à petit urbanisées : au nord, par
une progression du tissu urbain discontinu sur les communes de Périgny
et de Saint-Rogatien (code 112, rouge vif) ; au sud, par le développement
de zones commerciales ou industrielles sur la commune d’Aytré (code 121,
violet) (Voir carte page suivante) .
Par ailleurs les zones humides maritimes (en bleu clair sur la carte) sont
légèrement moins représentées en 2006 par rapport à l’année 1990. Le
marais de Tasdon lui aussi voit ses limites se resserrer face à la progression
de l’étalement urbain.
projet collectif 2010- 2011
72
0 1 2
- c=JI<ilomètres
1990
0 1 2
-=l<ilomè1res
2000
Carte:
Evolution de l'occupation
des sols avec les données
Corine Land Cover sur la
zone d'étude
Auteur: groupe tram'IT
(2010)
0 1 2
- c=JI<ilomètres
1990
73 II.V-ANALYSE URBANISTIQUE
2. PROBLÉMATIQUE URBAINE
L’étalement urbain et la consommation d’espace
Les surfaces urbanisées dans l’agglomération rochelaise ont progressé
de 2100 ha en 30 ans, soit 800 m² par habitant nouveau et 780 m² par
nouveau logement. Bien que raisonnable face à l’augmentation d’autres
agglomérations françaises et donc bien inférieure à la moyenne nationale
de 1300 m² par habitant nouveau, la pression du développement et de
l’urbanisation est extrêmement élevée.
1976
2003
Différence
1976/2003
3718
119000
48000
5820
145000
75000
+2102
+26000
+27000
Surface urbanisée en hectares
Population
Logements
Tableau : Evolution
de la population et de
l'urbanisation entre 1976 et
2003 pour l'agglomération
de la Rochelle. Source :
Rapport de présentation
du SCoT La Rochelle
Il faut néanmoins constater que l’augmentation des surfaces urbanisées
s’est faite de façon relativement « proportionnelle » à l’augmentation de la
population.
3. ARCHITECTURE DU TERRITOIRE
Caractérisation du bâti
Les caractéristiques du bâti sur la zone d’étude varient de façon très
significative en fonction de leur période d’achèvement. La part des
résidences principales achevées avant 1949 reste relativement faible, à
l’exception de la commune de La Rochelle. Globalement, les bâtiments
de cette période ont une structure continue à un seul niveau (peu de
résidences comportent un étage). Ces bâtiments sont désormais localisés
dans le centre ville. Les logements construits par la suite sont en majorité
des maisons individuelles à un étage entourées de jardins. La juxtaposition
des lotissements est dite en tablette de chocolat à cause de leur structure
caractéristique observable en photographie aérienne. Tous ces quartiers
se tournent le dos, ils sont indépendants les uns des autres mais reliés à
la voirie majeure structurante. Néanmoins ces quartiers sont tranquilles et
paisibles et ils offrent une potentielle vie de quartier. La troisième période de
construction est celle du logement collectif.
projet collectif 2010- 2011
74
La Rochelle
La Jarne
Périgny
Tableau : Nombre
de résidences principales
en 2005 selon la période
d’achèvement.
Source : INSEE
Aytré
Saint
Rogatien
Avant 1949
1949-1974
1975-1989
1990-2004
9805
24,4%
140
15,1%
198
7,8%
378
9,4%
83
12,8%
15719
39,1%
143
15,4%
417
16,5%
1482
37,0%
56
8,6%
6424
16%
299
32,3%
768
30,3%
943
23,6%
269
41,4%
8247
20,5%
345
37,2%
1148
45,4%
1200
30,0%
242
37,2%
Actuellement
40195
927
2532
4003
650
Ce précédent tableau met en évidence l’urbanisation « première » du centre
ville de La Rochelle et des bourgs à forte croissance tels qu’Aytré. Lorsque
la continuité de l’urbanisation a été totale entre La Rochelle et Aytré et dans
une moindre mesure entre La Rochelle et Périgny, l’urbanisation résidentielle
s’est poursuivie dans des communes un peu plus éloignées telles que La
Jarne et Saint-Rogatien.
1999
2006
Tableau : Part des
HLM parmi les résidences
principales en 1999 et 2006.
Source : INSEE
La Rochelle
dont la ZUS Villeneuve les Salines
La Jarne
Périgny
Aytré
Saint Rogatien
27,7%
68,7%
5,3%
5%
19,2%
10%
24,8%
69,3%
6,8%
6,7%
15,8%
9,8%
Enfin, l’organisation du bâti est caractérisée par une concentration de
l’essentiel des logements de type HLM sur la commune de La Rochelle (et
le quartier de Villeneuve-les-Salines notamment) et en plus faible proportion
sur la commune d’Aytré.
4. CONCLUSION
L'étalement urbain est marqué sur l'agglomération de la Rochelle, et bien
que raisonnable, il est important de le prendre en compte. La trame verte et
bleue pourrait être un outil pour cadrer le foncier.
Après avoir compris les flux de population et l'étalement urbain, nous allons
nous intéresser aux espaces agricoles et naturels.
75 II.VI-ANALYSE DES ESPACES AGRICOLES
II.VI - ANALYSE DES ESPACES AGRICOLES
L'agriculture est très présente sur la zone d'étude, notamment à l'est, et nous
nous sommes intéressés à son fonctionnement et à sa nature.
Le paysage agricole
1. CARACTÉRISTIQUES
A l'est d'un littoral rochelais fortement urbanisé s'étend le paysage agricole
de l'Aunis. Il s'agit d'un openfield céréalier qui offre des paysages d'autant
plus ouverts que le relief est faible. Il est traversé selon un axe nord-sud
par la quatre voies, qui constitue une barrière pour le territoire. Du fait de
l'ouverture de l'espace, elle est facilement visible et marque fortement le
territoire, aussi bien visuellement que dans son fonctionnement. L'habitat
est regroupé en hameaux. Les bourgs les plus à l'est de la zone d'étude, La
Jarne et Saint-Rogatien, ne s'inscrivent pas dans la continuité du tissu urbain
de La Rochelle. Ces deux communes sont donc visuellement au coeur de
l'espace agricole.
Nature des cultures
Aujourd'hui, environ 90 % du territoire de la zone d'étude est couvert par ces
grandes cultures céréalières. Il s'agit de cultures traditionnelles (notons que
même sur l'ensemble du territoire, au-delà de la zone d'étude, on compte
très peu de producteurs en agriculture biologique).
Le reste de l'agriculture se répartit entre l'élevage pour la production de lait
ou de viande bovine (un élevage à l'Abbaye au sud du canal de Marans) et
l'élevage de volailles pour la production d'oeufs (un élevage à La Jarne).
2. RÉPARTITION DES EMPLOIS
AGRICOLES
Avec 4,1 % de ses actifs travaillant dans le secteur de l'agriculture, La Jarne
est de loin le territoire de la zone d'étude qui accueille le plus d'agriculteurs
exploitants. Il s'agit également de la commune la plus éloignée physiquement
du pôle urbain de La Rochelle. Il existe un gradient : plus l'on s'éloigne des
zones fortement urbanisées à l'ouest, plus les terres sont disponibles et de
bonne qualité pour l'agriculture.
Sur l'ensemble de la communauté d'agglomération de La Rochelle, les
agriculteurs sont propriétaires à 40 %, et les 60 % restants sont en fermage.
projet collectif 2010 - 2011
Carte :
Place de l'agriculture dans
l'occupation du sol, d'après
des orthophotographies en
2003
Source : groupe tram'IT
(2010)
Graphique :
Nombre d'emplois
par catégorie socioprofessionnelle dans les
communes d'étude en 2007
(en % d'actifs)
Source : groupe tram'IT
(2010) d'après les données
de l'INSEE
76 77 II.VI-ANALYSE DES ESPACES AGRICOLES
3. HISTORIQUE ET ÉVOLUTION
Evolution de la nature des cultures
Jusqu'à la seconde moitié du XXème siècle, le territoire accueillait un
vignoble. Mais avec l'appartition du phylloxera, l'agriculture s'est convertie en
une agriculture mixte, avec un peu d'élevage.
Dans les années 1970, la moitié du territoire était destinée aux cultures
fourragères et céréaliéres. Avec le développement des cultures de tournesol,
les producteurs se sont peu à peu reconvertis dans les grandes cultures de
céréales.
Aujourd'hui, elles représentent la majorité de la production.
Evolution de la taille des parcelles
Sur la zone d'étude, les parcelles couvrent environ une dizaine d'hectares,
et leur taille a tendance à évoluer encore aujourd'hui. Il faut noter que le
maillage cadastral est particulièrement dense.
Graphique :
Graphique :
Evolution de la SAU dans les communes d'étude entre 1988
et 2000
Source : d'après les données de l'INSEE (AGRESTE)
Evolution du nombre d'exploitations dans les communes
d'étude entre 1988 et 2000
Source : d'après les données de l'INSEE (AGRESTE)
78 projet collectif 2010 - 2011
4. ENJEUX
La problématique foncière : les conflits d'occupation du sol
entre urbanisation et agriculture
(1). Le manque de communication entre les agriculteurs
et le public urbain
Le public urbain, pourtant physiquement très proche de ces espaces
cultivés, est peu informé sur les enjeux agricoles. Il y a par exemple très
peu de communication entre les agriculteurs et les personnes passant à
proximité des champs. Aujourd'hui, chacun a ses contraintes (notamment
de déplacement) et ses préjugés. Il apparaît donc comme nécessaire de
sensibliser le public urbain aux problématiques des milieux agricoles.
(2). « Grignotage » des terres agricoles et pression foncière
L'une de ses problématiques est la dégradation progressive des terres
agricoles par « grignotage » de la surface par l'urbanisation. Néanmoins,
le Schéma de Cohérence Territoriale préconise l'urbanisation des dents
creuses en ville avant la réquisition des espaces agricoles.
Cet enjeu est couplé aux fortes pressions foncières qui s'exercent sur
ce territoire littoral. La pression foncière est due à la fois au phénomène
d'urbanisation massive et à l'augmentation de la taille des exploitations, qui
fait que la terre est de plus en plus demandée.
Par conséquent, les propriétaires de terres agricoles ont tendance à vendre.
Souvent, les agriculteurs habitant à proximité de leur exploitation, au moment
de la retraite, vendent leur exploitation mais conservent leur logement sur
place car ils n'ont pas les moyens d'acheter plus près de La Rochelle.
L'urbanisation présente un risque pour l'agriculture dans le sens où elle
diminue la surface cultivable, mais elle perturbe aussi le fonctionnement
des exploitations restantes. En effet, elle risque d'enfermer les sièges
d'exploitations au coeur de l'espace construit, et ceux-ci ne se reconstruiront
pas. Cela rend difficile l'installation de nouveaux agriculteurs, et par
conséquent la surface à cultiver par agriculteur augmente.
79 II.VI-ANALYSE DES ESPACES AGRICOLES
(3). Les conflits d'usage entre terres agricoles et
lotissements
A moyen terme, la construction de lotissements à proximité des espaces
agricoles représente un risque pour la pérennité des parcelles cultivées.
Mais, à court terme, elle entraine des conflits d'usage :
- L'enclavement des zones agricoles dans l'espace urbain pose un problème
de circulation pour les engins agricoles, qui peuvent représenter une gêne et
un danger pour les riverains
- L'accès à la parcelle pour l'agriculteur est alors rendu difficile
- Tous ces aspects s'ajoutent à d'autres sources de conflits de voisinage
entre la fonction d'habitat et de circulation des riverains d'une part, et la
fonction de production des agriculteurs d'autre part.
La problématique de replantation des haies
A l'heure actuelle, les replantations de haies sont assez rares car elles
émanent généralement de démarches volontaires individuelles.
La question qui se pose est la suivante : où replanter ? Si l'on replante sur
le domaine public, qui se charge de racheter les terrains puis d'entretenir
ensuite la haie ? Si l'on replante sur le domaine privé, l'agriculteur perd de
la surface exploitable. La difficulté est d'autant plus prégnante du fait du
morcellement des propriétés sur le territoire.
La problématique de spécialisation du domaine agricole : le
maraîchage est-il envisageable ?
La mise en place d'un pôle maraîcher serait contraignant pour le territoire :
les cultures maraîchères nécessitent notamment une bonne irrigation, un
sol peu caillouteux et bien sûr des terrains. Mais dans cette zone fortement
urbanisée, les agriculteurs ne semblent pas prêts à vendre pour l'installation
de maraîchage. Il semble cependant qu'il y ait des candidats à l'installation
pour faire du bio en maraîchage. Néanmoins, du fait de la forte pression
foncière, il y a une forte concurrence entre les activités, même au sein du
secteur agricole lui-même.
Aujourd'hui il existe une zone de jardins familiaux récemment inaugurée
dans le quartier rochelais de Mireuil. Mais pour la chambre d'agriculture, il
n'est pas envisageable de créer une ceinture verte de maraîchage comme à
Nantes, car les conditions n'y sont pas propices.
80 projet collectif 2010 - 2011
5. CONCLUSION
Les terres agricoles sont victimes d'un étalement urbain et d'une pression
foncière de plus en plus importante. Il est nécessaire de protéger les espaces
agricoles, non seulement pour préserver l'aspect économique qui y est lié
mais aussi pour conserver les espaces ouverts continus qu'ils constituent
à l'est d'une zone densément construite. Cela implique notamment de
conserver l'interpénétration existante entre la ville et les champs cultivés, qui
présente un intérêt paysager non négligeable.
Ces enjeux de maintien de l'agriculture sont l'un des points importants des
orientations du Schéma de Cohérence Territoriale. La Chambre d'Agriculture
de La Rochelle insiste sur le fait que les agriculteurs ont leur rôle à jouer
dans les stratégies à mettre en place pour la trame verte.
Tous ces espaces à vocation agricole s'entremêlent avec des zones
qualifiées de " naturelles ", qui sont des éléments supports de la trame verte
et bleue.
81 II.VII-ANALYSE DES ZONES NATURELLES
II.VII - ANALYSE DES ZONES NATURELLES
L'analyse des zones naturelles est très importante pour bien répondre à
notre problématique.
Nous avons notamment fait ressortir trois points importants : la ZNIEFF, le
boulevard urbain et les points de captage.
1. CARACTÉRISTIQUES
Les espaces naturels sont essentiellement constitués par la ZNIEFF et la
réserve naturelle régionale (incluse dans la ZNIEFF) du marais de Tasdon,
située sur le territoire de la ville de La Rochelle.
La zone d’étude étant composée à presque 90 % d’espaces à vocation
agricole (grandes cultures) les espaces proprement naturels se font rares.
Certains espaces boisés le plus souvent classés subsistent néanmoins. Ils
sont majoritairement situés sur le territoire de la commune de Saint-Rogatien
la commune la plus « verte » de la communauté d’agglomération mais
également la plus rurale.
La ZNIEFF
2. ENJEUX
La volonté politique de remodeler l’entrée de la ville de la Rochelle à l’est
(zone sud gare) se confronte directement avec les enjeux de préservation
d’une zone d’intérêt écologique relativement fort directement inscrite sur
cette zone : la ZNIEFF. Cette zone naturelle d’intérêt écologique floristique et
faunistique étant un des rares espaces d’intérêt écologique fort sur la zone
d’étude, son importance n’en est que plus grande.
C'est donc sur cette zone que se concentre la plus grande pression foncière.
Le faible niveau de servitude qu’apporte une ZNIEFF d’un point de vue
juridique peut faire craindre une fragilisation de cet espace à court terme.
Une re-classification de cette zone en un niveau de servitude plus élevé peut
aider à freiner le processus ou au moins à inciter les politiques à prendre
plus en considération le caractère écologique de cet espace lors de futurs
aménagements.
Nos propositions devront donc prendre en compte les aspects écologiques et
proposer des aménagements qui respectent son intégrité et sa fonctionnalité.
82 projet collectif 2010 - 2011
Viabilité agricole et mode de production
Le projet de boulevard urbain
Au sud de la zone, le futur boulevard urbain reliera l’entrée est de La
Rochelle aux communes alentour. Il va potentiellement isoler des parcelles
agricoles.
Avec un système cultural essentiellement basé sur la grande culture ,
l’isolement des parcelles voire la réduction de leur taille pose des problèmes
de viabilité de l’activité agricole au sud du boulevard urbain.
Les exploitants dont les sièges sociaux sont souvent éloignés de la zone
risquent à terme d’abandonner ces terres devenues trop peu rentables
accélérant ainsi le processus d’acquisition foncière voué à l’urbanisation
(menace présentée par la DREAL).
La nécessité de ce projet urbain devra donc être étudiée avant tout
aménagement et son tracé devra prendre en compte ces facteurs de risques
pour l’activité agricole.
Point de captage d’eau potable
Les points de captage situés sur la zone d’étude sont tous entourés de
parcelles agricoles ayant un mode de production relativement intensif
impliquant l’utilisation d’intrants chimiques.
La pollution diffuse occasionnée par l’utilisation de produits phytosanitaires
affecte la qualité de l’eau et entraîne des surcoûts induits par le traitement de
l’eau. Le mode de production autour de ces points de captage doit donc être
réfléchi.
L’agriculture biologique autour de ces points de captage peut permettre
d’améliorer la qualité de l’eau (en limitant les pollutions diffuses liées aux
intrants chimiques) et ainsi d’en baisser le coût par la même occasion.
Le maraîchage biologique pour ces petites parcelles résiduelles pourrait être
adapté en raison de sa faible consommation d’espace et de sa rentabilité.
Cette solution pourrait permettre de garder une activité agricole rentable
même sur les parcelles possiblement isolées et morcelées si la construction
du boulevard urbain était confirmée, tout en améliorant la qualité de l’eau.
Enfin l’homogénéité des modes de production (maraîchage biologique)
pourrait permettre de créer une nouvelle dynamique positive (création
d’AMAP etc.).
83 II.VIII-ANALYSE DES ELEMENTS DE TRAME VERTE ET BLEUE
II.VIII - ANALYSE DES ÉLÉMENTS
DE TRAME VERTE ET BLEUE
Le projet de mise en place d’une trame verte et bleue à partir du secteur du
Val de la Moulinette nécessite de décrire l’état actuel de la zone d’étude.
Existe-t-il déjà des éléments de trame verte et bleue ? Dans cette partie,
nous chercherons d’abord à les identifier, puis à les interpréter, et en
dégager enfin les enjeux.
1. DESCRIPTIF
Carte :
Eléments existant de trame
verte et bleue : état actuel.
Auteur : groupe tram'IT
(2010)
projet collectif 2010 - 2011
2. INTERPRÉTATION
Carte :
Eléments existant de trame
verte et bleue : interprétation
Auteur : groupe tram'IT
(2010)
84 85 II.VIII-ANALYSE DES ELEMENTS DE TRAME VERTE ET BLEUE
Trame verte
Les zones agricoles du territoire possèdent un réseau bocager plus ou moins
dense. Au sud de La Jarne celui-ci est bien développé, vers Saint-Rogatien
et l’est du Val de la Moulinette on trouve des haies éparses, par contre la
zone agricole à l’ouest du Val en est dépourvue.
Au nord de la zone, à proximité du canal de Marans, une trame arborée est
déjà présente. Elle se structure autour d’un bois et d’alignements d’arbres le
long du canal.
Une trame verte urbaine se dessine dans les quartiers résidentiels de
Villeneuve-les-Salines et dans le centre bourg d’Aytré. Elle se structure
autour d’un réseau d’espaces verts assez dense.
Trame bleue
Deux cours d’eau majeurs se trouvent sur le territoire : la Moulinette et le
canal de Marans.
La Moulinette est bordée sur toute sa longueur par une zone humide
largement boisée.
On trouve 2 zones de marais : une à l’ouest du Val vers le quartier du
Tasdon et une autre au sud d’Aytré.
Obstacles
Le territoire est cloisonné par de nombreux obstacles. Les infrastructures
de transport (routes et voies ferrées) sont difficilement franchissables,
notamment la route nationale 137 traversant le Val de la Moulinette sur un
axe nord/sud. Les zones densément urbanisées scindent la trame existante,
notamment au niveau des zones industrielles et commerciales de Périgny et
d’Aytré.
projet collectif 2010 - 2011
3. ENJEUX
Carte :
Eléments existant de trame
verte et bleue : enjeux
Auteur : groupe tram'IT
(2010)
86 87 II.VIII-ANALYSE DES ELEMENTS DE TRAME VERTE ET BLEUE
La carte d’interprétation permet de dégager naturellement un certain nombre
d’enjeux. En effet, il apparaît clairement des zones ne comprenant pas
ou peu d’éléments de trame verte et bleue. Plusieurs enjeux majeurs sont
identifiables :
- Dans les zones agricoles, densifier la trame bocagère existante – ou la
créer le cas échéant. Pour ce faire, la plantation de haies et la création de
fossés sont des possibilités.
- Créer une continuité verte et bleue aux extrémités de la Moulinette. A
l’est, la création d’une liaison verte et bleue vers Saint-Rogatien et au-delà
s’impose. A l’ouest, la création d’une liaison verte et bleue avec le canal de
Marans est une opportunité évidente.
- Relier par une trame végétale la zone agricole située au sud d’Aytré au
canal de Marans au nord, en intégrant les espaces en friche.
- Franchir les infrastructures de transport. En effet, les voies ferrées et routes
nationales posent problème à plusieurs endroits localisés sur la carte. Il s’agit
d’assurer dans ces zones la continuité verte et bleue et de permettre les
traversées des hommes comme des animaux.
Ces enjeux seront développés et explicités par la suite. Ils sont à intégrer au
sein d’enjeux plus généraux reprenant les diverses parties du diagnostic.
88 projet collectif 2010 - 2011
II.IX - CONCLUSION
I
L’analyse de la zone d’étude nous a permis de mettre en exergue les atouts
et contraintes du territoire grâce à une approche pluridisciplinaire. Les
éléments qui en ressortent sont :
-
l’importance historique du patrimoine bâti et hydrologique,
-
le manque de transitions végétales dans le tissu urbain,
-
la covisibilité forte dans la zone d’étude,
l‘importance des flux de déplacements domicile-travail en direction de
La Rochelle,
-
un étalement urbain croissant dans la zone d’étude,
des interactions entre zones urbaines, espaces agricoles et espaces
naturels
-
la présence d’éléments de trame verte et bleue.
Ces points-clés nous permettent de définir une stratégie de constitution de
la trame verte et bleue. L’étude des facteurs influents fait apparaître des
enjeux importants, desquels découlent des objectifs opérationnels. Cela sera
explicité par la suite.
89 III-ENJEUX
III - ENJEUX
90 projet collectif 2010 - 2011
Facteurs influents
Dimension
écologique
- Différents milieux naturels patrimoniaux sur le marais
de Tasdon (ZNIEFF, Réserve naturelle)
- Déséquilibre végétal/bâti à l’échelle communale
- Pression foncière
Protéger les espaces naturels
existants et pérenniser la trame
verte et bleue
Créer des liaisons vertes et
des continuités écologiques
à toutes les échelles du
territoire
- Différentes typologies d’espaces (prairies, ripisylves,
espaces verts urbains, marais)
- Franchissement impossible des axes de circulation
Dimension socioéconomique
Enjeux
- Peu d’accès au Val de la Moulinette
- Faible fréquentation du marais de Tasdon
- Axes de circulation = coupures
Favoriser l’accessibilité et
l’appropriation de l’espace
par un large public
- Peu de connexions entre les espaces urbains et
agricoles
- Activités agricoles peu connues des habitants
- Espaces agricoles enclavés et sous pression foncière
Pérenniser les espaces
agricoles en favorisant une
agriculture périurbaine
durable
- Cassures au niveau des franges urbaines
- Transition brutale entre les zones bâties ou les routes
et les zones agricoles
- Forte visibilité des barres d’immeubles
- Paysage peu lisible dans les zones d’activités
Travailler les limites et les
transitions paysagères
Dimension paysagère
- Densité importante du bâti en milieu urbain
- Peu de liaisons visuelles et sociales entre les
espaces urbains et ruraux
- Riche histoire au niveau des anciens marais salants
- Ouvrages hydrauliques
Intégrer la trame verte et bleue
dans les espaces urbains
Valoriser le patrimoine 91 Objectifs opérationnels
- Prise en compte des espaces naturels existants comme piliers pour la trame
verte et bleue
- Limite de l’enclavement des milieux naturels en préservant les zones tampons
- Lutte contre les espèces envahissantes
- Restauration, conservation et pérennisation de la mosaïque d’habitats
- Etablissement d’un réseau de continuités écologiques intégrant l’existant
- Renforcement des connexions entre les habitats
- Création de franchissements pour la faune au niveau des infrastructures
- Etablissement d’une gestion différenciée des espaces
- Création d’un réseau continu de cheminements délimités et de cheminements
libres intégrés au réseau existant
- Création de franchissements pour les piétons et les cyclistes au niveau des
infrastructures
- Mise en place de jardins familiaux
- Mise en place d’une agriculture alternative à l’agriculture conventionnelle
- Encouragement des circuits courts (AMAP)
- Sensibiliser les agriculteurs aux nouvelles pratiques
- Création d’un gradient d’espaces végétalisés
- Création de franges urbaines
- Valorisation des entrées de villes
- Renforcement de la présence du végétal en milieu urbain
- Création de liaisons visuelles avec les espaces verts
- Préservation et renforcement de l’ouverture visuelle depuis la ville vers les
espaces agricoles
III-ENJEUX
Tableau :
- Sensibilisation des habitants au patrimoine
Facteurs infulents - enjeux
- objectifs opérationnels
Auteur : groupe tram'IT
(2010)
A
B
Carte :
A- Eléments existants
structurants pour la trame
verte et bleue
B- Enjeux pour la trame
verte et bleue
Auteur : groupe tram'IT
(2010)
93 IV - PROPOSITIONS
D'AMÉNAGEMENT ET DE GESTION
Pour la trame verte et bleue sur le territoire de la Moulinette
Une approche multiscalaire pour une terme de déplacements doux (à l’échelle de
meilleure compréhension du territoire et l’agglomération), projets en cours, etc.
pour des projets pertinents
Les zones stratégiques ainsi identifiées sont les
C o m p t e t e n u e d e l a g r a n d e u r d e l a z o n e suivantes :
d’étude, et des contraintes temporelles liées au déroulement du projet, nous avons choisi - le marais de Tasdon et ses abords
d ’ a b o r d e r p l u s e n d é t a i l c e r t a i n e s z o n e s - la Moulinette et ses abords depuis l’est du
stratégiques pour la mise en place de la trame marais de Tasdon jusqu’au parc du château de
verte et bleue à l’échelle de l’agglomération Coureilles (Périgny)
rochelaise. Le fait de se baser sur une approche multiscalaire (étudier ces zones stratégiques à - les espaces agricoles à l’intérieur du périmètre
protection du point de captage de Varaize
grande échelle, de manière « zoomée », puis de
recadrer dans un contexte plus large, à petite - les espaces permettant l’accès vers et depuis le
échelle) permet de produire des projets pertinents, marais de Tasdon et ses abords
en adéquation avec la réalité du terrain, tout en Lien entre le marais et le centre-ville
conservant la cohérence d’une stratégie élaborée Lien entre le marais et le canal de Marans
à l’échelle du grand territoire.
Nous avons donc tout d’abord commencé par
identifier les zones qui, au vu du diagnostic,
du travail sur le terrain et des projets en cours,
constituent des espaces stratégiques à la
fois pour la constitution de la trame verte et
bleue mais également pour des enjeux socioéconomiques. Les principaux critères ayant
été pris en compte pour déterminer les zones
stratégiques sont les suivants : localisation des
espaces de nature, continuités / discontinuités
écologiques, valeur paysagère, lisibilité du
territoire (transitions, perméabilité et liaisons entre
les différents espaces), accessibilité (notamment
pour les piétons et cyclistes), importance en
Lien entre le marais et le quartier de
Villeneuve-les-Salines
Lien entre le marais et le centre de Périgny
Lien entre le marais et le Parc Littoral
d’Aytré (projet en cours)
- les points de franchissement importants à
prendre en compte pour les déplacements doux
- les espaces utilisables (ou potentiellement
utilisables) pour la mise en place d’un réseau de
déplacements doux à l’échelle de l’agglomération
Une carte introductive présente la localisation de
l’ensemble de ces zones stratégiques.
projet collectif 2010 - 2011
Carte :
Localisation des zooms
Auteur : groupe tram'IT
(2011)
94 95 Pour chacune des zones stratégiques définies
précédemment, un diagnostic fin est réalisé à
partir d’une analyse de terrain et une ou plusieurs
stratégies d’aménagement / de gestion sont
proposées en fonction du contexte paysager,
urbanistique, écologique, et politique (quels
projets sont en cours, etc.).
L’entrée paysagère mise en avant dans cette
approche a pour intérêt de concilier au mieux un
ensemble d’enjeux. En effet, le paysage est une
notion transdisciplinaire, comme le souligne la
Convention Européenne du Paysage qui le définit
comme une « partie de territoire telle que perçue
par les populations, dont le caractère résulte de
l'action de facteurs naturels et/ou humains et de
leurs interrelations » (Convention Européenne
du Paysage, Florence, 2000). L’approche
paysagère permet donc de considérer à la fois
les enjeux écologiques (préserver la biodiversité,
conserver les continuités écologiques, etc.) et
les enjeux socio-économiques (déplacements,
développement du territoire, etc.). Ainsi, les
moyens de gestion et les aménagements
proposés s’inscrivent à la fois dans une volonté de
préservation de la biodiversité et de valorisation
des espaces de nature, et dans la volonté de
rendre certains de ces espaces plus accessibles,
et plus lisibles, notamment à travers la création
d’un réseau continu de déplacements doux.
Les propositions d’aménagement, basées sur
l’analyse des différentes potentialités du territoire,
serviront d’outils d’aide à la décision. En effet,
elles permettront aux différents acteurs impliqués
dans l’aménagement du territoire d’avoir des
pistes de réflexion et un support de discussion
concernant la mise en place d’une stratégie
d’aménagement et de gestion pour la constitution
de la trame verte et bleue. La vocation de
ces propositions d’aménagement est donc de
constituer un premier pas dans la maturation
des projets de trame verte et bleue au niveau de
l’agglomération rochelaise pour leur bonne mise
en oeuvre.
Nous allons désormais étudier plus
spécifiquement dans une première partie les
éléments structurants pour la mise en place de la
trame verte et bleue et les moyens de valorisation
de ces espaces de nature.
Dans un deuxième temps, nous nous attacherons
à traiter les continuités entre les différents
espaces : comment connecter les différents
espaces entre eux et comment mettre en place
un réseau continu de déplacements doux comme
armature de la trame verte et bleue ?
96 projet collectif 2010 - 2011
IV.I - VALORISATION DES ÉLÉMENTS
STRUCTURANTS DE LA TVB
IV.I.I - LE MARAIS ET SES ABORDS :
une gestion différenciée pour concilier les usages
Héritage d’un millénaire de tradition de récolte du sel, milieu de vie pour de
nombreuses espèces de plantes et d’animaux, les anciens marais salants de
l’agglomération ont un potentiel exceptionnel.
Le parc que nous proposons sera l’élément central de la trame verte et
bleue, il sera également un large espace multifonctionnel. Les limites de ce
parc ne seront pas nettes et devront être intégrées à leur environnement. La
gestion sera différenciée, appliquée au cas par cas suivant les usages et les
lieux et sera réadaptée chaque année. Elle prendra la forme d’un gradient
de gestion depuis le cœur du marais, espace sanctuaire, jusqu’aux jardins
familiaux et espaces dédiés au maraîchage. Cette gestion implique une
information claire et constante afin d’impliquer le public dans la gestion de
son environnement via sa compréhension. Le but est que le lieu soit vivant
et pour cela que les personnes se l’approprient et le respectent.
1. LA RÉSERVE NATURELLE
La réserve naturelle volontaire restera fermée au public afin de constituer
un cœur de nature favorable aux espèces ayant besoin de calme. Ce cœur
de nature fera tout de même l’objet d’une gestion adaptée, notamment visà-vis des espèces envahissantes et de l’eau. Il est cependant nécessaire
de mener une bonne campagne d’information auprès des usagers afin de
bien leur expliquer la destination de ces lieux. Cette communication pourra
prendre la forme de panneaux ancrés sur place, d’affiches, de plaquettes,
d’articles dans la revue communale ou les journaux.
2. LE MARAIS DE TASDON
Dans le marais, il est tout d’abord nécessaire d’organiser au mieux la
gestion, c’est-à-dire une gestion globale du site sur les différentes parcelles.
La gestion différenciée paraît être une bonne solution pour cet espace aux
usages multiples et composé de divers milieux. Il s’agit donc de raisonner
les pratiques en fonction des usages, des lieux, des milieux et des espèces.
La gestion de l'eau du marais doit faire l’objet d’un plan de gestion complet
et réadapté chaque année, tout comme la lutte contre les espèces invasives.
Ces modes de gestion doivent encore une fois faire l’objet d’une information
claire auprès du public. D’autre part, les préconisations en terme de gestion
de l’étude NE 17 de 2006 nous semblent adaptées et intéressantes à mettre
en place.
97 IV.I - VALORISATION DES ÉLÉMENTS STRUCTURANTS DE LA TVB
Carte :
Localisation du marais
Auteur : groupe tram'IT
(2011)
projet collectif 2010 - 2011
Carte :
Schéma d'intention pour le
Parc du XXIème siècle
Auteur : groupe tram'IT
(2010)
98 99 IV.I - VALORISATION DES ÉLÉMENTS STRUCTURANTS DE LA TVB
Par ailleurs, le marais doit être rendu plus accessible. Les cheminements
doivent réaliser un gradient d'accessibilité.Il doit donc y avoir un parcours
praticables par tous (vélos, piétons, poussettes, fauteuils roulants, nonvoyants…) et doivent être en revêtement perméable. Le stabilisé paraît donc
être une bonne solution pour les parties de cheminement au sec et les plus
fréquentées. Il faut surveiller la formation de nids de poules ou trous d’eau.
Photomontage :
Stabilisé
Auteur : groupe tram'IT
(2010)
Coupe :
Stabilisé
Auteur : groupe tram'IT
(2010)
10
projet collectif 2010 - 2011
Pour les parties souvent inondées, une passerelle en bois sur pilotis peut
être une solution (quand la hauteur le permet, ne pas mettre de rambarde
facilite l’intégration paysagère). Ce système de passerelle évite également
le piétinement et le tassement du sol. Il peut donc être également utilisé
dans des zones sensibles pour protéger le milieu tout en permettant l’accès
au public. (cf. passerelle 1) On peut également envisager la traversée des
parties toujours en eau par d’autres types de passerelles plus hautes et à
rambardes. (cf. passerelle 2)
1
Schéma :
Passerelles 1 et 2
Auteur : groupe tram'IT
(2010)
2
101 IV.I - VALORISATION DES ÉLÉMENTS STRUCTURANTS DE LA TVB
Nous proposons également, entre le marais et le boulevard Jean Moulin, de
créer un écran végétal de Tamarix gallica, espèce emblématique du marais,
de manière à cacher la route et certains bâtiments depuis le marais tout en
gardant une percée visuelle vers la gare.
Photomontage
avant/après :
Barrière visuelle
Auteur : groupe tram'IT
(2010)
3. LE PARC DU MARAIS
Ce parc viendrait en continuité du marais et favoriserait les échanges avec la
commune d’Aytré. Le but étant d’offrir un espace en parc paysager moderne
(type Parc Balzac à Angers) qui ferait la transition entre les espaces
résidentiels au sud du marais et le marais lui-même.
Photo :
Parc Balzac à Angers
Auteur : groupe tram'IT
(2010)
102
projet collectif 2010 - 2011
Schéma :
Bancs balustrades
Auteur : groupe tram'IT
(2010), d'après le parc de
Horta en Espagne
Ce parc est à envisager sur le long terme car il nécessite de revoir la
destination de quelques parcelles actuellement classées Ap.
Ce parc sera complété par un espace dédié aux jeux d’enfants et au piquenique si possible. Les jeux pour enfants seront préférentiellement en bois
afin de s’intégrer au milieu et devront être accessibles à tous (enfants
handicapés). Il en va de même pour les aires de pique-nique.
Photos :
Jeux publics en bois de SilkHolz France
Aires de jeux écologiques
Jeux adaptés aux enfants
handicapés
103 IV.I - VALORISATION DES ÉLÉMENTS STRUCTURANTS DE LA TVB
4. LES JARDINS FAMILIAUX ET
PARTAGÉS
Des jardins familiaux sont déjà présents sur le site. Cependant, afin de
satisfaire les nombreuses demandes de jardins, il serait important de leur
consacrer de nouveaux espaces.
L'intégration au site de ces nouveaux jardins permettra de travailler les
transitions afin qu'elles soient les plus douces possible. La réflexion devra
donc porter sur le choix des clôtures, cabanons, récupérateurs d'eau de
pluie, etc.
D'autre part, la mise en place de jardins partagés semblerait intéressante.
Un jardin partagé (ou jardin communautaire) est un jardin conçu, construit et
cultivé collectivement par les habitants du quartier. Il peut être régi par une
association.
Ce type de jardin se fonde sur des valeurs de solidarité, de convivialité, de
lien et de partage entre les générations et les cultures. Il est fait pour tous, et
ne nécessite pas de savoir jardiner pour en faire partie.
Il peut être considéré comme un équipement du quartier qui profite au plus
grand nombre et pas seulement à ceux qui y jardinent. Le grand public est
invité à y entrer lorsqu’un membre de l’association est présent. Ce type
d’espace prendrait toute sa place à proximité du quartier de Villeneuve-lesSalines.
Schéma :
Jardin partagé
Auteur : groupe tram'IT
(2010)
projet collectif 2010 - 2011
Photos :
Jardin partagé du parc
Balzac à Angers
Auteur : groupe tram'IT
(2010)
10
105 IV.I - VALORISATION DES ÉLÉMENTS STRUCTURANTS DE LA TVB
5. LE RELAIS NATURE
Le Relais Nature joue actuellement un rôle de sensibilisation à
l'environnement en milieu scolaire. Il présente aussi un fort intérêt pour
la valorisation du val de la Moulinette et du marais, la sensibilisation et la
participation de la population.
Ainsi, nous souhaiterions renforcer son action en :
•
Envisageant un large programme d'animation pour le grand public
•
Proposant l'installation d'un jardin des plantes remarquables et/ou
menacées présentes dans le marais
•
Renforçant les liaisons venant de Villeneuve-les-Salines et d'Aytré
Un programme d'animation pour le grand public de l’ensemble
de l’agglomération rochelaise
Plusieurs interventions à la journée ou demi-journée peuvent être envisagées
sur des thèmes variés s'appuyant sur les richesses écologiques de la zone.
Ainsi, il serait intéressant de développer et de communiquer sur les sorties
de découverte botanique, faunistique ou bien historique sur le zone du
marais. Des formations au jardinage et maraîchage écologique ou sur
des aspects techniques de culture pourraient être mis en place grâce à la
proximité des jardins familiaux. Enfin, les ruches installées dans le marais
pourraient faire l'objet d'une animation sur le rôle de celles-ci.
D'autre part, des conférences ou ciné-conférences (eau, réchauffement
climatique,…) pourraient constituer des animations en soirée.
Un jardin des plantes remarquables
Afin de sensibiliser et de familiariser le public avec ces plantes remarquables
et/ou menacées, un jardin ludique et esthétique les présentant pourrait être
mis en place. Il permettrait aussi d'expliquer le fonctionnement du milieu
marécageux et l'importance de celui-ci.
Les espèces du milieu qui suivent sont protégées ou déterminantes pour un
classement en ZNIEFF, ainsi il semblerait intéressant de le mettre en valeur :
Allium ampeloprasum, Arum maculatum, Centaurea calcitrapa, Malva alcea,
Phyllirea latifolia, Rosa pimpenilifolia.
Quelques autres espèces associées à ce milieu nous semblent aussi
importantes : Acer campestre, Achillea millefolium, Alnus glutinosa,
Althaea officinalis, Clematis vitalba, Carex acutiformis, Carex distans,
10
projet collectif 2010 - 2011
Cornus sanguinea, Crataegus monogyma, Dipsacacus fullonum, Epilobium
hirsutum, ryngium campestre, Euphorbia peplus, Geranium dissectum,
Geranium robertianum, Geranium rotundifolium, Juncus buffonius, Juncus
gerardii, Rannuculus acris, Rannunculs ficaria, Rannunculs peltatus, Salix
atrocinerea, Salix babylonica, Scirpus maritimus, Scrophularia auriculata,
Senecio jacobea, Solanum dulcamara, Tamarix gallica.
Schéma :
Jardin des plantes
remarquables
Auteur : groupe tram'IT
(2010)
6. LE MARAÎCHAGE
La transition avec le maraîchage sera assurée par les jardins partagés ou les
jardins familiaux.
Le maraîchage assurera quant à lui la transition avec l’agriculture
conventionnelle. Il sera dirigé préférentiellement vers la vente directe. Il
pourra également prendre différentes formes : maraîchage « classique »,
cueillette sur place ou bien encore activité de réinsertion.
Un pôle de solidarité par le maraîchage
Un programme permettant de favoriser la réinsertion sociale et/ou
professionnelle de personnes dites en difficulté pourrait être mis en place
sur les espaces agricoles de proximité (2 ou 3 ha). Il leur proposerait de
participer à la culture de fruits et légumes qui seraient livrés chaque semaine
dans des paniers à des particuliers abonnés à ce service
107 IV.I - VALORISATION DES ÉLÉMENTS STRUCTURANTS DE LA TVB
Exemple d'une association : Les jardins de Cocagne
« Les Jardins de Cocagne sont des jardins biologiques collectifs à vocation
d'insertion sociale et professionnelle, créés à partir d'associations loi 1901, à
but non lucratif.
La spécificité des Jardins de Cocagne réside dans leur vocation sociale et
solidaire. Les Jardins de Cocagne accueillent des hommes et des femmes
de tous âge, en situation précaire (allocataires du RMI, sans revenus, sans
domicile, chômeurs de longue durée, n'ayant jamais travaillé.) et rencontrant
des difficultés d'ordre professionnel, social ou personnel.
A travers la production de légumes biologiques, distribués sous forme de
paniers hebdomadaires à des adhérents-consommateurs, ces Jardins
permettent à des adultes de retrouver un emploi et de (re)construire un projet
professionnel et personnel. »
Pour une bonne insertion paysagère, il faudra éviter les serres et tunnels
ainsi que les paillages plastiques. Les hangars devront être pensés de façon
à s’intégrer avec le bâti existant.
Il peut donc y avoir divers concepts autour du maraichage mais tous devront
constituer une agriculture durable et multifactorielle. C’est-à-dire que
l’agriculture ne servira pas ici uniquement à produire.
Schéma :
Jardin limite à proximité des
sites de maraîchage
Auteur : groupe tram'IT
(2010)
10
projet collectif 2010 - 2011
IV.I.II LA MOULINETTE :
un fil bleu du marais de Tasdon au chateau de Coureilles
1. PRÉSENTATION GÉNÉRALE
Carte :
Localisation du zoom
"Moulinette"
Auteur : groupe tram'IT
(2011)
La zone étudiée dans ce zoom comprend la Moulinette et ses abords,
du marais de Tasdon au parc du château de Coureilles à Périgny. Elle
se situe dans l’Est du val de la Moulinette. Elle est bordée au nord et à
l’est par l’urbanisation de Périgny, et au sud par une agriculture intensive
(céréaliculture). On ressent tout au long de la Moulinette la prédominance de
109 IV.I - VALORISATION DES ÉLÉMENTS STRUCTURANTS DE LA TVB
l’eau, par sa présence elle-même, et également par la ripisylve et les prairies
humides qui l’accompagnent. Ces différents éléments sont constitutifs de la
trame bleue. Un diagnostic à l’échelle de la Moulinette mettra en évidence
la situation actuelle de la trame bleue aux abords de la Moulinette. puis, des
actions pour améliorer la qualité de cette trame bleue seront proposées.
Le réseau arboré existant est riche et bien structuré. Il s’appuie sur :
- les espaces boisés : une ripisylve importante de part et d’autre de la N 137,
- le parc arboré du château de Coureilles,
- le parc public situé en face du parc du château de Coureilles,
- des petits bois isolés.
Des structures boisées linéaires relient ces différents éléments et participent
au maillage arboré du site. On distingue :
- une ripisylve plus ou moins dense le long de la Moulinette,
- un réseau de haies entre les prairies.
Différentes prairies accompagnent les abords de la Moulinette, créant ainsi
un écrin d’espaces semi-naturels. Ces prairies peuvent être qualifiées de
prairies humides aux abords de la rivière. Par ailleurs, de nombreuses
espèces animales et végétales ont été identifiées aux abords de la
Moulinette, comme le montre la délimitation de la ZNIEFF de type 1 du
marais de Tasdon, qui s’étend jusqu’à la commune de Périgny.
Carte :
Diagnostic des "espaces
naturels"
Auteur : groupe tram'IT
(2011)
110 projet collectif 2010 - 2011
Ainsi, la Moulinette, du marais de Tasdon au parc du château de Coureilles,
se décompose en différentes sections, qui seront détaillées ci-après :
-
section 1 : la Moulinette, entre jardins familiaux et prairies
-
section 2 : la Moulinette à travers les bois
-
section 3 : la Moulinette à travers les prairies humides
-
Carte :
Différentes sections de la
Moulinette
Auteur : groupe tram'IT
(2011)
section 4 : la Moulinette aux alentours du château de Coureilles.
111 IV.I - VALORISATION DES ÉLÉMENTS STRUCTURANTS DE LA TVB
2. DIAGNOSTIC DÉTAILLÉ PAR
SECTION
Section 1 : la Moulinette, entre jardins familiaux et prairies
Dans cette section, la Moulinette est dégagée, le paysage est très ouvert en
particulier sur la berge gauche. Le milieu est composé de prairies : certaines
semblent pâturées (photo 1), d’autres en friches où une végétation basse
pousse librement (photo 2). La ripisylve est peu fournie : on trouve quelques
arbres et arbustes ainsi que des herbacées le long des berges. Cette partie
de la rivière est bien visible et facilement accessible à partir des jardins
familiaux qui s’étendent le long de la Moulinette, sur la berge droite.
Celle-ci est enherbée et un sentier de terre accompagne la rivière sur toute
la longueur des jardins familiaux.
Carte :
Localisation de la
section 1
Auteur : groupe tram'IT
(2011)
Photo 1 :
La Moulinette près des
jardins familiaux à Périgny,
vue vers l’ouest
Auteur : groupe tram'IT
(2/03/2011)
112 projet collectif 2010 - 2011
Photo 2 :
Moulinette près des jardins
familiaux à Périgny, vue vers
l’est
Auteur : groupe tram'IT
(2/03/2011)
Coupe :
Interprétation A-B
Auteur : groupe tram'IT
(2011)
Photo 1 bis :
Les berges de la Moulinette
ravagées par les ragondins
et un ponton en mauvais état
Auteur : groupe tram'IT
(2/03/2011)
113 IV.I - VALORISATION DES ÉLÉMENTS STRUCTURANTS DE LA TVB
Section 2 : la Moulinette à travers les bois
Cette section se caractérise par un paysage très fermé. En effet, la rivière
traverse une forêt, scindée en deux par la rocade N 137. Dans cet espace
boisé, la ripisylve est très développée. Elle est composée d’arbres et
arbustes feuillus. A l’ouest de la rocade, les arbres situés sur les berges sont
relativement espacés et le milieu boisé est moins dense qu’à l’est. Dans cette
zone, la trame bleue est bien développée. En effet, le réseau hydrographique
est important : outre la Moulinette, on trouve à l’ouest comme à l’est de la
route d’autres cours d’eau, des bras morts de la Moulinette, ou encore des
sortes de canaux ou bassins (côté est). En ce qui concerne l’accessibilité, du
côté ouest il est facile de se rendre près de la rivière et de ses abords, plutôt
dégagés, en empruntant les sentiers provenant des jardins familiaux. En
revanche, côté est, il s’agit, au moins sur la berge droite, d’un terrain privé.
Nous avons pu nous y rendre grâce au bon vouloir de son propriétaire. Celuici entretient légèrement le bois, mais il est difficile de s’approcher des abords
de la Moulinette.
Carte :
Localisation de la section 2
A travers le bois
Auteur : groupe tram'IT
(2011)
114 projet collectif 2010 - 2011
Photo 3 :
La Moulinette à l’ouest de la
N137, vue vers l’ouest
Auteur : groupe tram'IT
(2/03/2011)
Photo 4 :
Photo 5 :
La Moulinette à l’ouest de
la N137, vue vers l’est et la
rocade
Auteur : groupe tram'IT
(2/03/2011)
La Moulinette à l’est de la
N137, vue vers l’ouest
Auteur : groupe tram'IT
(20/09/2010)
Coupe :
Interprétation C-D
Auteur : groupe tram'IT
(2011)
115 IV.I - VALORISATION DES ÉLÉMENTS STRUCTURANTS DE LA TVB
Section 3 : la Moulinette à travers les prairies humides
La rivière est entourée dans cette section de nombreuses prairies, qui
peuvent être qualifiées d’humides aux abords de la Moulinette. Ces friches
ou prairies naturelles revêtent une importance particulière pour le patrimoine
naturel de la zone d’étude. Par exemple, la prairie du Magnon (à droite sur
la photo 6) est identifiée comme un espace naturel relativement sauvage à
préserver dans le PLU de Périgny. La Moulinette est entourée d’une ripisylve
plus ou moins dense sur ses deux berges : on trouve des arbres (saules
principalement) sur la berge gauche, et une bande enherbée sur la berge
droite, où la strate arborée est plus éloignée de l’eau. La rivière en ellemême est ici encore difficilement accessible. En revanche on peut aisément
aller jusqu’à ses abords, étant constitués de prairies et donc de milieux
ouverts.
Carte :
Localisation de la section 3
Auteur : groupe tram'IT
(2011)
Photo 6 :
La confluence de la
Moulinette (à droite) et du
val de Varaize (à gauche),
vue vers l’ouest
Auteur : groupe tram'IT
(2/03/2011)
projet collectif 2010 - 2011
Photo 7 :
La Moulinette, vue vers l’est
Auteur : groupe tram'IT
(2/03/2011)
Coupe :
Interprétation E-F
Auteur : groupe tram'IT
(2011)
Coupe :
Interprétation G-H
Auteur : groupe tram'IT
(2011)
116 117 IV.I - VALORISATION DES ÉLÉMENTS STRUCTURANTS DE LA TVB
Section 4 : la Moulinette aux alentours du château de
Coureilles
La Moulinette traverse le parc du château de Coureilles, à Périgny. Ici, elle
est canalisée et très large. Dans cette section, la Moulinette a un caractère
urbain. L’eau se situe presque à même hauteur que le sol et on peut s’en
approcher très facilement. Les berges sont artificielles, la Moulinette est un
élément clé autour duquel s’articule le parc. Celui-ci présente une grande
étendue enherbée parsemée de quelques arbres isolés ainsi que de
cheminements pour le public. Ce parc situé en plein centre-ville de Périgny,
et dans lequel se situe la mairie, est beaucoup fréquenté. La Moulinette
passe ensuite sous la rue du château et poursuit son cours dans le parc
public situé à l’ouest de cette rue. La rivière est alors très encaissée et
peu large. L’eau est très claire et semble de bonne qualité. Les premiers
éléments d’une ripisylve apparaissent : elle est composée de grands arbres
isolés, âgés, et de couvre-sols (lierre entre autres). Ce parc public est
un grand espace ouvert. Il est proche des habitations, très accessible et
possède quelques chemins en stabilisé pour y circuler.
Carte :
Localisation de section la 4
Auteur : groupe tram'IT
(2011)
projet collectif 2010 - 2011
Photo 8 et 8 bis :
La Moulinette dans le parc
public en face du parc du
château de Coureilles, vue
vers l’ouest
Auteur : groupe tram'IT
(2/03/2011)
Photo 9 :
Parc public de Périgny (en
face du parc du château de
Coureilles)
Auteur : groupe tram'IT
(2/03/2011)
Photo 10 :
Parc du château de
Coureilles
Auteur : groupe tram'IT
(2/03/2011)
118 119 IV.I - VALORISATION DES ÉLÉMENTS STRUCTURANTS DE LA TVB
Coupe :
Interprétation I-J
Auteur : groupe tram'IT
(2011)
3. PROPOSITIONS D’ACTIONS
Le diagnostic des espaces naturels et semi-naturels met en évidence des
fortes potentialités de trame verte et bleue. Cependant, ces espaces méritent
une gestion adaptée afin qu’ils révèlent toutes leurs richesses écologiques.
Nous proposons de mener trois actions prioritaires. Elles concernent les
milieux humides ou aquatiques et ainsi renforceraient la qualité de la trame
bleue. Ces trois actions concernent la gestion des prairies humides, des
ripisylves et la protection des berges.
Action 1 - PRAIRIES HUMIDES
On peut distinguer :
• les prairies fauchées où se développe une
végétation commune mais diversifiée ;
Définition
Ce sont des surfaces herbeuses situées en zone
alluviale. L’alimentation en eau de ces terrains
est essentiellement assurée par une nappe libre
plus ou moins proche de la surface. Ces prairies
se développent sur des sols riches en alluvions et
sont souvent inondées une partie de l’année.
• les prairies pâturées.
Importance et répartition
Les plantes caractéristiques sont :
• le Vulpin des prés ;
120
projet collectif 2010 - 2011
• le Paturin commun ;
• la Cardamine des prés ;
• l’Eupatoire chanvrine ;
• l’Épilobe hirsute ;
• le Myosotis des marais ;
• les orchis (à fleur lâches, élevées) ;
• la Fritillaire pintade ;
• les renoncules...
Intérêts
De très nombreux oiseaux migrateurs (limicoles
et échassiers notamment) y trouvent repos et
nourriture lors de leurs haltes.
Des espèces rares comme le Râle des genêts y
assurent leur reproduction.
Ces prairies sont des terrains de chasse
privilégiés pour les chauves-souris et les odonates
(libellules). Des insectes dont le Cuivré des marais
(papillon) s’y reproduisent.
Menaces
La régression progressive de l’élevage a provoqué
une baisse importante des surfaces en prairie.
Leur disparition s’est surtout effectuée au profit
des cultures (maïs). L’apparition de boisements
spontanés ou artificiels a entraîné la fermeture et
le morcellement de ce milieu.
L’entretien des prairies se limite à une fauche
tardive annuelle après la nidification des oiseaux
nichant au sol (souvent après le 15 juillet). La
pratique de la fauche de type « sympa » à vitesse
réduite (moins de 10 km/h) permet la fuite des
oiseaux.
Si pâturage, on limitera la charge en animaux à 1,4
UGB / ha. (UGB = unité de gros bétail)
(Source : CRPF Poitou-Charentes)
- Entretien
- Moyens de gestion
• convention de gestion avec le propriétaire
associé à un cahier des charges (dans le cadre
d’un bail rural)
• contractualisation dans le cadre
de Mesure Agri Environnementale (si les
propriétaires sont des exploitants agricoles).
Exemples de MAE : PHAE 2 (Prime Herbagère
AgroEnvironnementale, HERBE 01 à 09, LBVA
FA1 et 2, LBVA PA 1
(Source : DREAL Rhône Alpes, DRAF
69, DREAL Languedoc Roussillon, http://
bassesvalleesangevines.n2000.fr/maetagriculteur)
- Coûts
Débroussaillage : 0.60 €/m2.
Fauche : 0.30 €/m2.
(Source : www.eau-seine-normandie.fr)
Gestion
- Objectif
Assurer le maintien de grands ensembles de
prairies.
121 IV.I - VALORISATION DES ÉLÉMENTS STRUCTURANTS DE LA TVB
Action 2 - RIPISYLVE
- Prunellier
- Cornouiller sanguin
Définition
Ce sont des bandes boisées de quelques mètres
de large situées le long des cours d’eau. Elles
assurent depuis longtemps le maintien des
berges, la fourniture de bois et parfois un fourrage
d’appoint.
Importance et répartition
Elles occupent les bords des cours d’eau
mais sont souvent dans un mauvais état de
conservation. La modernisation et la spécialisation
des exploitations agricoles ont progressivement
entraîné l’abandon de ces zones voire leur
remplacement par des cultures. Elles sont
composées :
• d’arbres menés en haut jet mais le plus souvent
en cépée ou en têtard (situés en milieu ou en haut
de berge)
- Frêne commun et oxyphylle
- Orme champêtre
- Chêne pédonculé
• d’arbres et d’arbustes qui se développent en
milieu ou en bas de berge
- Coudrier
• de graminée
• de plantes aquatiques (hélophytes) qui
colonisent les bas de pente
- carex ;
- iris ;
- joncs ;
- roseaux.
Intérêts
La ripisylve présente un intérêt :
• environnemental : fixation des berges ;
consommation d’une partie des engrais agricoles
; lieu d’abri, de déplacement (corridor biologique)
et de reproduction pour la faune aquatique
et terrestre (Loutre, Vison d’Europe, Martin
pêcheur…);
• économique : récolte possible de bois d’oeuvre
(aulne et frêne) ; production de bois de chauffage
; coûts d’entretien des rivières limités;
• social : diversification du paysage ; amélioration
du caractère touristique des sites.
- saules
- Aulne glutineux
Menaces
- Sureau noir
- Aubépine monogyne
Les ripisylves souffrent essentiellement du
manque d’entretien.
122 projet collectif 2010 - 2011
Gestion
- Objectif
Restaurer ou recréer les ripisylves, notamment en
cas de forte érosion des berges.
- Restauration
Il s’agit de réhabiliter une ripisylve vieillissante ou
non entretenue. Cette restauration peut se réaliser
par :
• recépage des plus anciennes cépées ;
• éclaircie des jeunes cépées en
supprimant les brins trop nombreux ou trop
penchés vers le cours d’eau ;
• coupe des arbres dépérissants, fortement
penchés ou déstabilisés ;
• plantation ou bouturage de ligneux
adaptés dans les parties fortement dégradées.
Des opérations de génie civil (fascinage, tressage
et clayonnage) peuvent également s’envisager
pour les berges trop érodées.
- Création
La création doit se justifier et ne doit pas être
systématique. On veillera à :
• respecter un équilibre entre zones
d’ombre et zones de lumière en réalisant des
interruptions localisées de 10 à 15 m ;
• adapter la densité d’une ripisylve en
fonction des besoins de fixation de la berge ;
• appréhender l’impact que peut avoir une
nouvelle plantation sur la rivière et ses abords
(report de courant, dégradation des berges
voisines, …). Plusieurs critères sont à prendre en
compte pour créer une ripisylve :
• la nature de la berge (basse ou haute) et
son état de dégradation ;
• l’environnement du cours d’eau (cultures,
prairies, peupleraies) ;
• la largeur du cours d’eau.
Il est possible d’installer des arbres, des arbustes
ou des plantes hélophytes entre zéro et deux
mètres du bord du cours d’eau. Cette végétation
doit être variée. Les distances entre les plants
varient de deux à cinq mètres en fonction des
végétaux utilisés et du type de berge.
- Entretien
L’entretien consiste principalement en des
dégagements manuels des jeunes plants pendant
les deux à trois premières années. Il s’agit
d’éliminer le liseron, la ronce et toute la végétation
pionnière à leurs abords.
Il faut favoriser la mise en lumière des sujets
d’avenir en recépant les arbustes trop vigoureux.
Les tiges susceptibles de produire du bois d’oeuvre
doivent subir tailles de formation et élagages.
123 IV.I - VALORISATION DES ÉLÉMENTS STRUCTURANTS DE LA TVB
Il faut au maximum diversifier l’âge des végétaux
pour pérenniser les fonctions de la ripisylve.
(Source : CRPF Poitou-Charentes)
Action 3 - PROTECTION DES BERGES
1) Lutte contre les ragondins
Diagnostic
- Moyens de gestion
• convention de gestion avec le propriétaire
associé à un cahier des charges (dans le cadre
d’un bail rural)
• contractualisation dans le cadre de
Mesure Agri Environnementale (si les propriétaires
sont des exploitants agricoles). Exemples de MAE
: MAEIPL LBVA RI1
(Source : http://bassesvalleesangevines.n2000.fr/
maet-agriculteur)
- Coûts
Coupe d’arbre diamètre de 20-50 cm : 50 à 150 €
par sujet ;
diamètre > 50 cm, 150 à 350 € par sujet.
Entretien d’un têtard : 50 à 200 € selon la période
de retour.
Les berges de la Moulinette sont ravagées par
les ragondins au niveau des jardins familiaux à
Périgny. On observe de nombreuses entrées de
terriers de ragondin, les berges sont érodées et
creusées sur quelques dizaines de mètres. Les
dégâts vont jusqu’au déchaussement des arbres
ou à l’effondrement des berges, ce qui affecte la
qualité de l’eau.
Photo :
Ragondin sur la berge gauche de la Moulinette près des
jardins familiaux
Auteur : groupe tram'IT
Recépage : 25 € par sujet.
(Source : www.eau-seine-normandie.fr)
(02/03/2011)
Photo :
Dégâts provoqués par un ragondin sur un arbre près des
jardins familiaux
Auteur : groupe tram'IT
(02/03/2011)
124
projet collectif 2010 - 2011
Les animaux causent de multiples autres dégâts.
En altérant les berges, ils réduisent la qualité de
l’habitat d’autres espèces et contribuent donc à
la diminution de la biodiversité. Ils portent atteinte
à la santé publique puisqu’ils sont vecteurs de
maladies, dont la leptospirose et la douve du foie.
Enfin, ils s’attaquent au travail de l’Homme dans
les zones cultivées puisqu’ils y trouvent de la
nourriture.
Actions possibles
La lutte contre les ragondins est obligatoire en
Charente-Maritime (arrêté N° 10-280 du 25
janvier 2010). Si une personne attrape une de
ces maladies, elle pourrait se retourner contre
le propriétaire de cet espace et demander
des dommages et intérêts. La Fédération
Départementale des Groupements de Défense
contre les Organismes Nuisibles (FDGDON)
recommande le piégeage au moyen d’un
«conibear » ou d’une cage. Le « conibear », sorte
de grosse tapette à souris, tue la proie par la
technique du coup du lapin mais a l’inconvénient
de ne pas être sélectif et d’être dangereux.
La cage, munie d’une trappe, permet en revanche
de relâcher les autres animaux (comme le vison
d’Europe), mais il faut procéder à l’abattage
du ragondin capturé à l’aide d’un gourdin ou
d’une arme à feu. Le piégeage est facilité quand
le niveau d’eau est bas, puisque les entrées
de terriers sont aisément repérables. Après
trois semaines de poses de pièges relevés
quotidiennement, la population est généralement
éradiquée.
Le tir au fusil est également autorisé et mis en
place dans le département avec le soutien de
différentes associations de chasse :
- Fédération Départementale des Chasseurs
- Associations Communales de Chasse Agréées
- Lieutenants de Louveterie
- Office National de la Chasse et de la Faune
Sauvage.
En revanche, les cartouches utilisées doivent être
à base de grenaille, et non de plomb (interdit en
zones humides). Elles peuvent être fournies par la
FDGDON 17.
Il serait donc judicieux de se rapprocher
des organismes qui gèrent la lutte contre
les organismes nuisibles (FDGDON pour le
département, ou FREDON pour la région).
Une fois l’élimination des ragondins effectuée,
il faut veiller à prévenir l’arrivée de nouveaux
individus en rebouchant les terriers et en
aménageant les berges. Les ragondins étant très
mobiles, il est plus cohérent de lutter à l’échelle
de la Moulinette dans son ensemble et du réseau
hydrographique qui s’y rattache, et non pas
seulement au niveau des jardins familiaux de
Périgny.
2) Lutte contre l’érosion
Diagnostic
Dans les zones où les berges ne sont pas
couvertes par une végétation arbustive, celles-ci
sont fragiles et sujettes à l’érosion. Ce processus
a plusieurs causes. Tout d’abord, les berges les
plus pentues sont les plus sujettes à l’érosion
du fait de la présence d’une rupture de pente
propice à l’affaissement. Ensuite, les berges et la
proximité des jardins familiaux offrent un habitat
apprécié des ragondins qui choisissent de creuser
leurs terriers dans ces zones là. C’est donc sans
surprise qu’on constate que les phénomènes
d’érosion sont accentués dans les zones où la
présence de ragondins est importante. Enfin, la
légère variation du niveau d’eau en été et en hiver
fragilise les berges.
125 IV.I - VALORISATION DES ÉLÉMENTS STRUCTURANTS DE LA TVB
Ceci est particulièrement problématique
du point de vue esthétique mais aussi sanitaire,
les ragondins étant vecteurs de maladies
transmissibles à l’Homme, et enfin écologique,
puisque la Moulinette est une rivière à préserver.
Actions possibles
Plusieurs solutions sont envisageables pour
limiter l’érosion, restaurer les berges et éviter
le retour des ragondins par la même occasion.
Des techniques de restauration utilisant le génie
civil ou le génie végétal existent et peuvent être
associées. On citera notamment l’enrochement, la
pose d’un grillage métallique ou de pieux en bois,
ou encore la végétalisation.
L’utilisation du génie végétal pour l’aménagement
et la stabilisation des berges des étendues ou
des cours d’eau est une technique innovante qui
s’adapte bien au cas de la Moulinette. Les rôles
de la végétation sur les berges sont multiples
: fonction de corridor pour le déplacement de
nombreuses espèces, filtre face aux pollutions du
milieu aquatique, protection contre les crues (le
courant est en partie dissipé par les plantes) et
enfin stabilisation des berges grâce au système
racinaire.
Les espèces locales doivent être favorisées. Les
plantes hélophytes et les herbacées sont situées
en pied de berges. Il peut s’agir de roseaux, iris,
baldingères ou salicaires… Réutiliser des espèces
adaptées aux bords de cours d’eau et au climat
de l’agglomération de La Rochelle est nécessaire.
A titre d’exemple, les espèces ci-après peuvent
être utilisées :
CYPERACEES Carex acutiformis (carex), Carex
distans (laîche à épis distants) JONCACEES
Juncus gerardii (jonc de Gérard)
CYPERACEES Scirpus maritimus (scirpe
maritime)
SCROPHULARIACEES Scrophularia auriculata
(scrophulaire à oreillette).
Les arbustes, arbrisseaux et arbres à bois tendre
composant la strate arborée peuplent facilement
les bas de berges. Les espèces suivantes peuvent
correspondre à la zone d’étude :
BETULACEES Alnus glutinosa (aulne glutineux)
SALICACEES Salix atrocinerea (saule noir).
Enfin, les espèces arborées ayant moins d’affinité
avec l’eau se retrouveront plus haut sur la berge.
On pourra choisir :
ACERACEES Acer campestre (érable champêtre)
CORNACEES Cornus sanguinea (cornouiller
commun)
ROSACEES Crataegus monogyma (aubépine
monogyne).
Pour restaurer les berges, il s’agit tout d’abord
de remettre en forme la rive et éventuellement de
protéger le sol avec un géotextile biodégradable.
Ensuite, il existe plusieurs méthodes de
restauration :
- planter des mottes de plantes hélophytes,
- ensemencer avec des mélanges de graines de
plantes hélophytes,
- bouturer des segments de saules à forte capacité
de reprise : ainsi les segments de saules, plantés
dans le sol, maintiennent la berge dans un premier
temps puis après reprise du développement de la
bouture, leur système racinaire se développe,
- tresser des saules : on entrelace des branches
de saules entre des pieux, puis la végétation
reprend. Cette technique offre une stabilité
immédiate de la berge et semble la plus adaptée
au cas de la Moulinette au niveau des jardins
familiaux.
126
projet collectif 2010 - 2011
3 ) S u g g e s t i o n d e r e s t a u r a t i o n d e s Contacts
berges de la Moulinette au niveau des
FDGDON de Charente Maritime
jardins familiaux à Périgny (section 1)
2, Avenue de Fétilly
LA ROCHELLE 17000
Tel : 0546686047
[email protected]
FREDON POITOU-CHARENTES
13, route de la Forêt
BIARD 86580
Tel : 05 49 62 09 64
Fax : 05 49 62 73 56
Photo :
Berges de la Moulinette, état actuel
Auteur : groupe tram'IT
(2/03/2011)
Photomontage :
Berges de la Moulinette, état projeté
Auteur : groupe tram'IT
(2/03/2011)
mel : [email protected]
127 IV.I - VALORISATION DES ÉLÉMENTS STRUCTURANTS DE LA TVB
IV.I.III-LE POINT DE CAPTAGE :
espaces agricoles au service de la qualité de l’eau
Carte :
Localisation des espaces
agricoles autour du point de
captage
Auteur : groupe tram'IT
(2011)
projet collectif 2010 - 2011
128
La préservation des ressources en eau potable et de leur qualité a été
identifiée comme l’un des objectifs prioritaires du Grenelle de l’environnement.
Cette préoccupation s’est traduite dans la loi Grenelle 1 par le listage des
500 points de captage les plus menacés par les pollutions diffuses à l’horizon
2012.
Le point de captage de Varaize présent sur notre zone d’étude fait parti des
507 points de captage sensibles diffusés par les ministères en charge du
Développement durable, de la Santé et de l’Agriculture.
Ce point de captage récupère essentiellement des eaux de surface. Ces
eaux sont très sujettes à la pollution diffuse notamment liée au lessivage des
produits agricoles. Vu l’intense activité agricole présente autour du point de
captage, il n’est pas étonnant de retrouver le point de captage de Varaize
dans cette liste.
La ville de la Rochelle jouit d’un espace agricole péri-urbain qu’il s’agit de
conserver tout en limitant son impact, notamment sur la qualité de l’eau.
Nous proposons donc de revoir les modes de production des zones agricoles
autour du point de captage.
Afin d’inciter les agriculteurs à changer leur modes de production nous
proposons l’instauration de Mesures Agro-Environnementales (MAE) sur la
zone du point de captage.
Ces MAE portent sur l’implantation de Cultures Intermédiaires Pièges A
Nitrates (CIPAN) durant l’inter-culture.
Les CIPAN rendent de multiples services. Elles luttent contre les adventices,
limitent l'érosion et la battance du sol et surtout elles évitent le lessivage
des nitrates. Cette dernière propriété est due à la capacité de ces cultures à
consommer les excédents de produit venant des cultures antérieures. Ceci
est intéressant dans une zone où les eaux de surface sont amenées à être
captées.
De plus, le broyage et l’enfouissement des CIPAN à la fin de l’hiver permet
à la culture suivante de bénéficier d’azote dans le sol réduisant ainsi les
apports en engrais.
129 IV.I - VALORISATION DES ÉLÉMENTS STRUCTURANTS DE LA TVB
Carte :
Propositions de cultures
autour du point de captage
Auteur : groupe tram'IT
(02/03/2011)
13
projet collectif 2010 - 2011
La moutarde blanche est le couvert végétal aujourd’hui le plus utilisé en
France et paraît adapté aux besoins de la zone. Elle présente, en effet,
l’avantage de croître rapidement et d’être facile à enfouir. Enfin, la moutarde
blanche a une action anti-nématode reconnue et est donc un excellent
précédent pour la culture des céréales (les nématodes sont des ravageurs
de céréales), cultures majoritaires sur cette zone.
Une MAE CIPAN pourrait être appliquée sur la base de ce qui se fait en
Indre et Loire (cf. annexe 1). La zone rapprochée du point de captage
sur laquelle ces mesures seraient mises en place représente environ 300
hectares, sur la base du modèle des MAE existantes (150 euros par hectare
engagé) le budget de l’opération s’élèverait donc à près de 50 000€.
Photo :
Culture intermédiaire de
Sinapis Alba L. (photo :
Cédric Delmas)
Par ailleurs, la politique de plantations d’arbres dans le périmètre de
protection immédiate nous semble une bonne chose pour l'amélioration de
la qualité de l’eau. Dans la continuité, une parcelle adjacente pourrait être, à
titre expérimental, conduite en système agro forestier, ménageant ainsi une
continuité visuelle et une cohérence boisée.
L’utilisation conjointe des arbres et des plantes annuelles sur une même
parcelle offre de nombreux avantages :
- Augmentation de la rentabilité des terres
Les arbres n’ayant qu’une faible emprise au sol rapporteront la même
somme que la culture elle-même au moment de l’abattage. De plus, la
productivité de la parcelle augmente d’environ 50% comparée à deux
parcelles séparées.
131 IV.I - VALORISATION DES ÉLÉMENTS STRUCTURANTS DE LA TVB
- Réduction de l’utilisation des produits phytosanitaires
L’arbre protège les cultures contre les parasites et inversement. De plus,
l’arbre étant en compétition avec la culture, il implante ses racines plus
profondément permettant ainsi de récupérer les nitrates en profondeur.
- Contribution à la préservation de la biodiversité
Les arbres constituent des habitats privilégiés pour certaines espèces qui ont
déserté les openfields, c’est le cas de la chauve-souris par exemple.
L’association blé-noyer est une configuration classique qui a fait ses preuves
et qui s’inscrit parfaitement dans l’histoire du territoire de l'agglomération de
La Rochelle.
Photo :
Culture associant Juglans
regia L. + Triticum aestivum
(photo : André Gavalland)
projet collectif 2010 - 2011
132
IV.II
- TRAITEMENT DES CONTINUITÉS
accès aux éléments structurants de la TVB et franchissements des infrastructures
Carte :
Localisation des accès
Auteur : groupe tram'IT
(2011)
133 IV.II - TRAITEMENT DES CONTINUITÉS
IV.II.I - LES ACCÈS :
ouverture du val aux habitants
1- UNE LIAISON VERS LE CENTRE
VILLE
Parti pris d’aménagement général
Carte :
Propositions de liaisons vers
le centre ville
Auteur : groupe tram'IT
(2011)
134 projet collectif 2010 - 2011
Le premier accès relie le centre ville de la Rochelle, et notamment le port,
au marais. Une entrée directe est envisagée au niveau de la gare. Elle
permettrait d’accéder directement de la ville au cœur de nature. (Tunnel sous
la gare, voir zoom GARE)
Pour cela, une promenade a été dessinée permettant au promeneur de
déambuler du centre ville jusqu'au marais en passant par le vieux port
de La Rochelle. Celle-ci s’appuie sur le tracé existant et demande peu
d’aménagements côté ville, jusqu’au franchissement de la voie ferrée. La
promenade sera plantée et aménagée pour créer un gradient de végétation
et amener naturellement les promeneurs jusqu'au marais.
Le gradient de végétation sera quantitatif, mais portera également sur la
nature des essences choisies. En effet la balade commencera dans le
centre ville avec des essences plutôt horticoles et adaptées à la région, elle
se prolongera le long du bassin de retenue du canal de Rompsay avec des
espèces de plus en plus « naturelles » (endémiques).
Le gradient de végétation
La liste de végétaux que nous proposons n’est pas exhaustive
Dans le centre :
La ville de La Rochelle est dans son histoire une ville liée aux explorateurs
des nouveaux mondes. Elle est d’ailleurs la ville natale d’Aimé Bonpland.
Nous proposons ainsi au centre ville de planter des espèces venues de ces
contrées lointaines et rappelant les voyages. Nous nous sommes par ailleurs
assurés, dans une perspective de développement durable, de proposer des
espèces non envahissantes.
CORNACEES Cornus capitata
NYSSACEES Davidia involucrata
ACANTHACEES Eucryphia nymansensis
MAGNOLIACEES Michelia doltsopa
FAGACEES Quercus myrsinifolia
Sur la promenade côté nord-ouest :
135 IV.II - TRAITEMENT DES CONTINUITÉS
Sur cette zone intermédiaire nous proposons de planter des essences
indigènes à la région.
ACERACEES Acer campestre
BETULACEES Alnus glutinosa
OLEACEES Fraxinus exelsior
FAGACEES Quercus robur
Vers le marais, après le pont :
Le marais est un milieu très spécifique. Nous proposons donc d’utiliser dans
sa proximité des essences que l’on trouve naturellement dans celui ci.
OLEACEES Phyllirea latifolia
RHAMNACEES Rhamnus alaternus
SALICACEES Salix babylonica
TAMARICACEES Tamarix gallica
Davidia involucrata Acer campestre Rhamnus alaternus Cornus capitata Alnus glutinosa Salix babylonica Tamarix gallica Photo :
Gradient de végétation: du
plus horticole, vers le plus
endémique
Source:
cf. bibliographie
136 projet collectif 2010 - 2011
Zoom sur la zone de franchissement de la voie ferrée
Trois aménagements sont à prendre en compte pour cette liaison. Ceux-ci
sont complémentaires, mais s’agissant de propositions ils peuvent aussi se
concevoir indépendamment les uns des autres.
Création d’un tunnel sous la gare pour permettre aux usagers de la gare de
se rendre rapidement au marais de Tasdon. (Voir zoom GARE)
Création d’un pont piétons / cyclistes au dessus de la voie ferrée.
Création d'une structure jouxtant le pont
Des ponts existent pour les piétons pour la traversée de la Moulinette, mais
il n’y a pas de pont réservé aux piétons/cyclistes pour la traversée de la voie
ferrée. Actuellement les piétons traversent par le pont Jean Moulin, ce qui
est peu agréable et peu sécurisé.
- Etat des lieux
Carte :
Une zone enclavée peu
accessible et peu agréable
Auteur : groupe tram'IT
(2011)
137 IV.II - TRAITEMENT DES CONTINUITÉS
Photo :
Un pont imposant qui coupe
la zone
Auteur : groupe tram'IT
(2011)
- Détail du pont piétons/cyclistes jouxtant le pont Jean Moulin
Deux options :
Rajout d’un pont piéton et cycliste
Cette option consisterait à « coller » un pont spécial cycliste et piéton auprès
de l’autre pont. Ce choix nous semble assez couteux, et peut être pas
nécessaire.
Réaménagement du pont existant.
Cette option consisterait à réunir les voies piéton/vélo du même côté du pont.
Nous ne gagnons pas de place, mais nous sécurisons la zone, sous réserve
qu’une telle opération soit réalisable financièrement et techniquement.
138 projet collectif 2010 - 2011
Le schéma ci-dessous explique le réagencement du pont.
Schéma :
Pont avant et après
réagencement
Auteur : groupe tram'IT
(2011)
- Détail de la passerelle
Il nous a paru important de rajouter une passerelle
en métal qui traverserait la voie ferrée. En effet,
les gens ayant traversés le canal à pied ou à vélo
sont parfois bloqués sur cet ilot entre la fin du
canal et la voie ferrée.
http://wiki-patrimoine-saint-herblain.fr/Gare
Photos :
Idée de passerelles
1-Passerelle en Gare de
Saint Herblain
2-Passerelle sur la voie de
chemin de fer Roanne-Lyon
http://www.maligne-ter.com/lyon-roanne/index.
php?post/2008/09/23/LE-COTEAU
139 IV.II - TRAITEMENT DES CONTINUITÉS
- Détail de l’aménagement aux abords du pont
La zone entre la fin du canal et la voie ferrée est une zone enclavée et peu
attractive.
Il nous parait important de redonner un usage à cette zone. Cette zone doit
attirer l’attention et donner envie d’aller voir plus loin que la voie de chemin
de fer.
Cependant, la proximité du pont Jean Moulin et le bruit qui en est généré ne
permettent pas que cette zone devienne une aire de repos à part entière.
Photo et croquis :
Schéma d’aménagement
des abords de la voie ferrée
Auteur : groupe tram'IT
(2011)
140 projet collectif 2010 - 2011
2. RELIER DEUX ESPACES DE
PROMENADES, VERS LE CANAL DE
MARANS…
Un cheminement à reconquérir
Carte :
Localisation d'une liaison
entre le canal de Marans et
le marais
Auteur : groupe tram'IT
(2011)
141 IV.II - TRAITEMENT DES CONTINUITÉS
Le deuxième accès permet aux piétons arrivant du canal de Marans/Rompsay de rejoindre le marais de
Tasdon par une liaison verte. Le canal de Marans offre déjà un espace de promenades agréables très
fréquenté. Nous voulions relier ces deux espaces en amont, avant même que les promeneurs arrivent
à la fin du canal.
Il nous semblait important de relier cette promenade au marais en toute sécurité. En allant sur le
terrain, on se rend compte que la promenade est déjà plus ou moins existante et sécurisée. Nous
avons tracé sur la carte ci-dessus le chemin qui nous semblait le plus approprié et où il y avait le moins
d’aménagements à faire.
La dernière zone au niveau du quartier de Villeneuve-les-Salines devra être repensée afin de créer une
promenade continue et agréable.
Une signalétique à mettre en place
Photomontage
avant/après :
Proposition de pistes
cyclables
Auteur : groupe tram'IT
(2011)
Croquis :
Croquis d’ambiance
pour l’aménagement des
cheminements
Auteur : groupe tram'IT
(2011)
Coupe :
Coupe des cheminements
doux près de la grande route
Auteur : groupe tram'IT
(2011)
142 projet collectif 2010 - 2011
Une promenade déjà créée à exploiter
Le long du Canal de Marans une promenade accueillante permet déjà aux
usagers de se promener en toute sécurité.
Carte et photos :
Vues existantes le long du
canal
Auteur : groupe tram'IT
(2011)
143 IV.II - TRAITEMENT DES CONTINUITÉS
3- UNE LIAISON POUR LES
HABITANTS DE VILLENEUVE-LESSALINES
Parti pris d’aménagement général
Carte :
Liaison entre Villeneuve et la
marais
Auteur : groupe tram'IT
(2011)
144 projet collectif 2010 - 2011
Le troisième accès est principalement dédié aux habitants du quartier de
Villeneuve-les-Salines.
Il permettra de rendre le chemin entre les immeubles de Villeneuve-lesSalines et l’entrée du marais plus lisible, plus agréable et plus accessible.
L’accès au marais se fera par les jardins familiaux.
Nous voulons aussi recréer une percée visuelle au niveau du passage audessus du marais. En effet, en arrivant sur le petit pont, il n’est pas toujours
évident d’apercevoir le marais des deux côtés, alors que les vues sont très
plaisantes.
Végétalisation et panneaux signalétiques
La liaison piétonne pourrait être végétalisée avec des essences locales.
Photos :
Vues du chemin entre
Villeneuve et le marais
Auteur : groupe tram'IT
(2011)
La circulation entre Villeneuve et le marais présente déjà des intérêts
particuliers : zone spécifique pour les piétons, végétalisation, vues ouvertes
sur le marais. Il serait intéressant de réaménager la zone plus au nord de
ce sentier pour la rendre aussi agréable que celle vers le sud. Les végétaux
utilisés pour la haie d’essences variées au sud peuvent être réutilisés pour
végétaliser la partie nord.
145 IV.II - TRAITEMENT DES CONTINUITÉS
4- LA TRAME VERTE ET BLEUE
JUSQU’AU PARC DU LITTORAL
Ce quatrième accès s’intéresse à la liaison entre le val de la Moulinette et le
projet de parc du littoral sur la commune d’Aytré.
Un espace de biodiversité au sud du marais de Tasdon
Le site du futur parc du littoral abritait une ZNIEFF de type 1, fondée sur
la présence d’espèces d’oiseaux limicoles migrateurs. Elle est aujourd’hui
déclassée en raison de la destruction d’une parcelle de la zone humide.
Cette zone représente un grand intérêt écologique et touristique, et il est
donc important de la relier à la trame verte et bleue.
Photos :
Paysages existants dans le
parc du littoral
Auteur : groupe tram'IT
(2011)
(1)
Photos :
(2)
(3)
Ce site accueille une
végétation littorale
commune :
(1) Maceron (Smyrnium
olusatrum),
Mais aussi une pelouse
calcaire à orchidées
(3) Ophrys de la passion :
Ophrys passionis
(2) Tamaris (T. gallica),
Source:
cf. Bibliographie
projet collectif 2010 - 2011
146 Après visite sur le terrain, une liaison dans Aytré semble possible, en effet
un cheminement est déjà commencé, mais discontinu.
Photos :
Cheminement existant
Auteur : groupe tram'IT
(2011)
147 IV.II - TRAITEMENT DES CONTINUITÉS
Propositions d’aménagements
Carte :
Localisation de la liaison
entre le val et le futur parc
du littoral
Auteur : groupe tram'IT
(2011)
Problème majeur : il existe deux voies ferrées à franchir et nous ne
connaissons pas les moyens financiers à mettre en œuvre.
Proposition d’aménagement : renforcer le végétal quand ce n’est pas déjà
le cas pour créer des pénétrantes de nature tournées vers le marais de
Tasdon et le val de la Moulinette, accompagner la TVB de liaisons douces
et d’équipements légers lorsque cela est possible (bancs, tables de pique
nique, etc)
Photomontage :
Cheminement doux
Etat initial au 2 mars 2011
(à gauche) et état projeté (à
droite)
Auteur : groupe tram'IT
(2011)
148 projet collectif 2010 - 2011
5- PASSAGE SOUS LA GARE : UNE
LIAISON PROTÉGÉE ET DIRECTE
DU CENTRE-VILLE AU VAL
Le tunnel sous la gare nous paraît une bonne idée pour relier le centre et le
marais directement : les usagers de la gare pourront se servir de ce tunnel
pour faire une pause dans le marais.
En s’appuyant sur le souterrain d’accès aux voies existant, nous proposons
de le prolonger et de le faire ressortir de l’autre côté. L’espace de sortie et
les alentours seront paysagers. Cette sortie est toute proche du parking
relais existant et permet ainsi de relier la gare mais aussi la ville à pied très
rapidement. Ce souterrain permet aussi d’accéder au marais de Tasdon
depuis la ville. Le parking relais pourra être agrandi car les voyageurs de la
gare vont accentuer sa fréquentation.
Carte :
Aménagement du tunnel sous la
gare et de ses abords
Auteur : groupe tram'IT
(2011)
149 IV.II - TRAITEMENT DES CONTINUITÉS
Croquis :
Aménagement du tunnel
sous la gare
Auteur : groupe tram'IT
(2011)
150 projet collectif 2010 - 2011
Comme il est souvent intéressant d’investir un mur avant qu’il ne soit
détérioré, nous proposons de décorer le tunnel avec des graffitis. Nous
pensons qu’il serait intéressant de faire intervenir les jeunes de Villeneuveles-Salines pour décorer le tunnel. Il pourrait y avoir un thème, comme les
personnes célèbres ayant vécues à La Rochelle. Ci-dessous, un panel de
graffitis et de peintures qui ont été « commandés ».
(1)
(7)
(2)
(5)
(8)
(4)
(3)
Photos références :
Exemples de graffitis
Sources :
Cf. bibliographie
(6)
151 IV.II - TRAITEMENT DES CONTINUITÉS
IV.II.II - LES FRANCHISSEMENTS DE
LA ROCADE ET LES CHEMINEMENTS
Comme nous l’avons vu dans le diagnostic, le territoire du marais de la
Moulinette est enclavé, et la rocade est constitue une véritable barrière
nord-sud entre les bourgs périphériques et les zones agricoles. Or, la trame
verte et bleue doit être une véritable continuité, et doit donc permettre
un franchissement aisé est-ouest, que ce soit pour la faune (continuité
écologique) ou les habitants (continuité sociale). C’est pourquoi nous avons
identifié des points sensibles pour la traversée de la rocade, sur lesquels
nous avons choisi de travailler. Ils servent de support à la justification des
réseaux de déplacements doux que nous présenterons par la suite.
Carte :
Franchissements
des infrastructures :
cheminements existants
Auteur : groupe tram'IT
(2011)
projet collectif 2010 - 2011
152 1- CONTINUITÉ ÉCOLOGIQUE : LE
FRANCHISSEMENT DE LA ROCADE
PAR LA FAUNE AQUATIQUE ET
SEMI-AQUATIQUE
La zone humide du val de la Moulinette constitue un habitat pour la loutre
d’Europe. Il s’agit d’une espèce protégée à l'échelle européenne puisqu'elle
est inscrite à l'annexe 2 de la directive habitat-faune-flore de 1992, ce qui
signifie que son habitat doit faire l'objet de zones spéciales de conservation
(ZSC). Au niveau national, elle est l'objet d'un arrêté de protection ministériel
(17 avril 1981).
Or les collisions avec les automobiles sont une des principales causes de
décès de la loutre d'Europe Lutra lutra. En effet, d'après la CORA, « ces
collisions routières sont devenues ces dernières décennies la première
cause de mortalité des loutres en Europe de l’Ouest ».
Par conséquent, si nous désirons assurer une cohérence écologique sur
le territoire, à travers une continuité biologique pour la trame bleue, il est
primordial d'assurer, la sécurité des mammifères aquatiques et semiaquatiques de la Moulinette, lors de leurs flux de déplacement, qu'ils soient
quotidiens, saisonniers ou de recolonisation.
L'inscription de la protection de la loutre dans les textes réglementaires en
fait un enjeu d'autant plus fort pour la continuité écologique au niveau du val
de la Moulinette. Notons qu'au nord de la zone d'étude, le parc interrégional
du marais poitevin a déjà mis en place des mesures pour protéger la loutre
et ses habitats. Par exemple, des franchissements d'infrastructures routières
ont pu être mis en place.
Sur le val de la Moulinette, notre prospective de terrain nous a effectivement
permis de relever des points sensibles de traversée de route: l'enjeu pour la
continuité écologique de la trame bleue est particulièrement fort au niveau
du franchissement de la rocade, qui franchit directement le cours d'eau de
la Moulinette. Par ailleurs, nous pouvons imaginer que les populations de
loutres présentes un peu plus au nord dans le marais poitevin peuvent se
déplacer sur le territoire de la Moulinette.
153 IV.II - TRAITEMENT DES CONTINUITÉS
Franchissement des infrastructures : passage à loutres
AYTRE
N
100 mètres
- constat : loutres (espèce protégée) écrasées sur les routes, richesse écologique
des milieux
- enjeu : assurer une continuité écologique pour la faune au niveau des
infrastructures routières
- objectif : établir un franchissement de route pour la faune
- moyen : mettre en place un passage à loutres
Carte :
Franchissements des
infrastructures : passage à
loutres
Auteur : groupe tram'IT
(2011)
Sur la photo ci-dessus, on observe une buse de rejet. Il faudra vérifier que
les eaux rejetées par cette canalisation ne soient pas polluées. En effet, les
loutes sont très sensibles à la pollution.
Pour permettre un passage sécurisé et aisé de la rocade, une buse sèche
est à aménager dans la continuité de la berge. La mise en place de cette
buse s'élèverai environ à 600€ le mètre linéaire hors taxe. La buse d’une
trentaine de mètres approcherait ainsi les 18000€ hors taxe.
154 projet collectif 2010 - 2011
Note technique pour la mise en place de passages à loutres
S'il est plus facile de penser les passages à loutre en même temps que la
mise en place de l'infrastructure, ils sont parfaitement intégrables à une route
existante.
Ils s'appuient sur le principe que l'animal doit toujours disposer d'un passage
à pied sec, quel que soit le niveau des eaux. En effet, la loutre ne peut pas
franchir un passage immergé, particulièrement si elle le passe à contrecourant. C'est pourquoi il est recommandé que la structure mise en place
soit toujours au-dessus du niveau des crues décennales, juste au-dessous
de la route. Il faut privilégier des matériaux stables tels que le béton.
Afin de guider la loutre vers le passage, il est important de penser le
raccordement à la berge et l'accès à l'eau. Lorsque c'est nécessaire, il faut
notamment choisir la rive comportant le courant le moins fort.
Dans notre cas, le remblai est facilement accessible, par conséquent il faut
ajouter à l'ouvrage un grillage en entonnoir pour guider les animaux vers
la bouche. Son maillage doit être plus étroit au sol (pas plus de 4x4 cm)
afin d'être également adapté à une faune aquatique plus petite comme les
amphibiens. Les passages à sec peuvent aussi être empruntés par de petits
mammifères.
Pour qu'elle puisse être empruntée par la faune, la buse doit avoir un rapport
diamètre/longueur adapté. Par exemple, pour un passage de 30 mètres de
long, il faut envisager un diamètre de 800 mm.
Ces simples buses permettent donc d'assurer une continuité de la diversité
faunistique pour la zone humide en berges de la Moulinette. Il est important
de préciser qu'elles doivent pour cela être régulièrement entretenues pour
que le passage ne soit pas bouché, par exemple par la végétation. Ce genre
de passages à loutres a déjà fait ses preuves, notamment sous l'autoroute
A89 entre Clermont-Ferrand et Bordeaux, ou, encore plus près, dans le
marais poitevin.
155 IV.II - TRAITEMENT DES CONTINUITÉS
Les infrastructures routières et ferrées sont donc un obstacle à franchir
pour mettre en place les corridors écologiques pour la trame verte et bleue.
En effet, elles sont meurtrières pour la faune qui cherche à les traverser,
mais elles sont avant tout à l'origine de la perturbation des habitats par
leur fragmentation. Un autre élément néfaste pour les loutres et autres
mammifères semi-aquatiques et aquatiques est la pollution, qui peut aussi
être engendrée par la circulation automobile. Il faut veiller à préserver une
qualité de l'eau pour la Moulinette au niveau de ce point sensible, en raison
de la proximité non seulement de la rocade mais aussi des jardins familiaux.
En effet, les loutres d'Europe sont très sensibles à la pollution qui peut soit
les affecter directement, soit en introduisant des polluants dans la chaine
trophique. Par ailleurs notons qu'à terme, certaines substances toxiques
peuvent entrainer une diminution de la fertilité des loutres. Il est donc
indispensable de prendre des mesures préventives pour la viabilité de la
trame bleue.
Si le volet écologique est un point sensible le long de la Moulinette et
particulièrement au niveau de la rocade, il ne faut pas oublier de le compléter
par l’aspect social que doit également porter la notion de trame verte et
bleue. C’est pourquoi nous allons étudier dans une seconde partie les
problématiques liées aux continuités dans les réseaux de déplacements
doux, toujours avec la question du franchissement des infrastructures.
projet collectif 2010 - 2011
156 2. VOLET SOCIAL : LE
FRANCHISSEMENT DE LA ROCADE
PAR LES PIÉTONS / CYCLISTES
La rocade a été identifiée comme une véritable barrière pour le territoire,
c’est pourquoi il est indispensable de penser des franchissements pour
les circulations douces, afin d’assurer une continuité pour les réseaux de
cheminements existants.
Deux points de passages potentiels ont été identifiés pour un franchissement
en toute sécurité pour les piétons et les cyclistes. Le premier se situe au
niveau de la Moulinette. Il s’inscrirait dans la continuité des cheminements
existants le long des berges, dans un cadre naturel « couloir de verdure »
d’aspect sauvage, très fermé. Le second s’appuie sur les usages existants au
niveau de la rocade : il semble que les cyclistes traversent la route au niveau
de l’échangeur, ce qui présente un réel problème de sécurité. Proposer un
passage à ce niveau présenterait l’intérêt de prolonger logiquement la route
à l’est en provenance de Périgny.
Carte :
Localisation des points
de traversée de la rocade
envisagés
Auteur : groupe tram'IT
(2011)
157 IV.II - TRAITEMENT DES CONTINUITÉS
Franchissement au niveau de la Moulinette
Avant tout, rappelons que le franchissement de la rocade n’a d’intérêt
que si l’aménagement des ripisylves à l’est de la rocade est possible. Un
contrat de gestion avec les propriétaires ou un droit de préemption de la
ripisylve pourraient être des outils pour développer une voie douce le long
de la Moulinette. La rocade est une voie rapide 2*2 voies de 20 m de large
environ.
Pour traverser la rocade par une voie douce, étant donné les problèmes de
comblement au niveau de la Moulinette, un ouvrage souterrain, type tunnel
semble difficile à mettre en place. Ainsi le franchissement serait un pont
aérien, en matériau bois ou béton. D’une longueur approximative de 40 m
de long, il permettrait aux piétons et aux cyclistes de pouvoir traverser la
voie. Une largeur de 3 m serait suffisante pour que les piétons et cyclistes
puissent se rencontrer sans gêne.
Le trafic de la rocade est dense et la pollution sonore est forte. Pour que ce
cheminement soit plus agréable à emprunter, nous conseillons d’installer un
mur anti-bruit de part et d’autre de la chaussée.
Photomontage :
Ambiance pour le
franchissement de la rocade
au niveau de la Moulinette
Auteur : groupe tram'IT
(2011)
158 projet collectif 2010 - 2011
Notons cependant la présence d’Espaces Boisés Classés délimités par
les documents réglementaires d’urbanisme de Périgny et Aytré. Ce sont
des espaces à conserver et à protéger, d’autant plus qu’ils constituent des
écrans anti-bruit en bordure de route. Cette solution de franchissement n’est
donc envisageable que si elle préserve ces boisements.
Dans le cas où la mise en place de ce lien ne serait pas possible en raison
des contraintes réglementaires et des contraintes de propriété à l’est de la
rocade, nous avons proposé un autre emplacement pour le pont piéton /
cycliste.
Franchissement au nord de la rocade
Pour choisir ce second emplacement, nous avons raisonné sur les
cheminements et les usages préexistants : en effet, le pont pourrait être
implanté plus au sud, au nord de l’échangeur. Des cheminements sont déjà
en place à ce niveau de part et d’autre de la rocade. Des cyclistes traversent
actuellement la chaussée réservée aux véhicules automobiles.
AYTRE
N
100 mètres
Carte :
Franchissement des
infrastructures: l'échangeur
Auteur : groupe tram'IT
(2011)
- constat : arrivés à l’échangeur par le réseau de chemins, les cyclistes se heurtent à
l’infrastructure routière et empruntent directement l’échangeur, au milieu des véhicules
- enjeu : sécuriser le passage des cyclistes et des piétons
- objectif : établir une liaison douce continue entre Périgny et Aytré
- moyen : mettre en place un pont piéton
159 IV.II - TRAITEMENT DES CONTINUITÉS
A la différence de notre première proposition, ce pont s’inscrirait dans un
paysage plus ouvert avec une vue dégagée puisqu’il traverse les espaces
agricoles. Notons que les cheminements se feraient en bordure des
parcelles afin de limiter les problèmes liés à la propriété privée. Cependant,
si ces terrains n’appartiennent pas à la commune ou à la communauté
d’agglomération, il est important de prévoir éventuellement des accords
pour le passage et déterminer qui serait responsable de la gestion et de la
maintenance de ces chemins.
Etablissant ainsi une liaison facile entre la Moulinette de Périgny et les
espaces agricoles, il s’inscrirait dans un circuit invitant à découvrir les
différentes unités paysagères définies précédemment sur la zone.
Croquis : Ambiance
pour le franchissement de la
rocade dans les espaces
agricoles au nord de
l’échangeur. Auteur : groupe
tram'IT (2011)
Pour être cohérentes à l’échelle du territoire, toutes ces propositions
ponctuelles doivent s’inscrire dans un réseau de déplacement doux, moteur
pour la trame verte et bleue. Ce sont ces cheminements que nous allons
décrire.
160 projet collectif 2010 - 2011
3- LE RÉSEAU DE CHEMINEMENTS
DOUX
La carte des déplacements a été réalisée à partir des informations fournies
par le schéma touristique actuel. Les cheminements cyclistes et piétons
existants sont reconnus de qualité et en bon état. Nous ne proposons donc
pas de travaux sur ces cheminements mixtes. L’analyse de la couverture
spatiale des cheminements fait ressortir un manque de cheminements à
proximité des terrains agricoles. D’une part, la connexion entre la partie
ouest de l’agglomération et la partie est est limitée, notamment à cause de la
rocade. D’autre part, la partie nord (Villeneuve-les-Salines) est déconnectée
de la partie sud (Aytré) par la matrice agricole. Certains cheminements
ont donc été proposés de manière à mieux structurer le territoire et rendre
accessibles par voies douces certains espaces (marais de Tasdon,
communes à l’est de l’agglomération, parc du littoral, canal de Marans).
Nous avons hiérarchisé les aménagements à mettre en place (prioritaires,
secondaires).
161 IV.II - TRAITEMENT DES CONTINUITÉS
Carte :
Cheminements doux
existants et cheminements
doux proposés
(les numéros figurés sont
explicités dans les pages
suivantes)
Auteur : groupe tram'IT
(2011)
162 projet collectif 2010 - 2011
La numérotation ci-dessous renvoie aux numéros des cheminements
présentés dans la carte précédente.
1 - Cette liaison existe déjà mais n’est empruntable que par les VTT (vélos
tout terrain). Dans l’optique de terminer un circuit cyclable autour de Périgny
et de Villeneuve-les-Salines, ce tronçon mérite d’être aménagé pour tout
type de cyclistes et notamment pour les VTC (vélos tout chemin). Il serait
ainsi accessible à un plus grand nombre, notamment aux familles. Plus à
l’ouest, les aménagements sont complets : les cheminements piétons se font
près des berges, et les cyclistes circulent sur une voie cyclable surélevée à
double sens. Celle-ci est sécurisée car la séparation avec la chaussée est
matérialisée par des alignements végétaux.
Croquis :
Cheminements existants le
long du canal de Marans
Auteur : groupe tram'IT
(2011)
Coupe :
Cheminements existant le
long du canal de Marans
Auteur : groupe tram'IT
(2011)
163 IV.II - TRAITEMENT DES CONTINUITÉS
2 - Ce cheminement permet de relier le canal de Marans à Périgny
3 - Le long de la Moulinette, le caractère bucolique et sauvage des paysages
invite à la promenade et des aménagements trop lourds seraient superflus.
Il est simplement nécessaire de lier les cheminements déjà existants et de
rendre les berges accessibles, dans la mesure du possible étant donnée la
présence de propriétés privées.
Croquis :
Ambiances de
cheminements le long
de la Moulinette
Auteur : groupe tram'IT
(2011)
projet collectif 2010 - 2011
164 Carte :
Suggestion de
cheminements doux le long
de la Moulinette
Auteur : groupe tram'IT
(2011)
La création de ce cheminement mixte (piétons et vélos) est portée par la
volonté d’amener les habitants de La Rochelle à pouvoir se déplacer vers les
terres agricoles. De plus, cette liaison est à l’interface entre la zone naturelle
de la Moulinette et les terres agricoles, permettant ainsi aux usagers de
découvrir des espaces différents de l’espace urbain. Ce cheminement existe
déjà à l’ouest de la rocade, mais les aménagements y sont réduits (chemins
de terre non entretenus).
165 IV.II - TRAITEMENT DES CONTINUITÉS
Photomontage
avant/après :
Matérialisation des
cheminements le long
de la Moulinette
Auteur : groupe tram'IT
(2011)
166 projet collectif 2010 - 2011
A l’est de la rocade, les terrains appartiennent à des propriétaires privés.
Ainsi entre Périgny et la rocade, ce sont presque 500 mètres qui sont à
aménager complètement.
Pistes d’étude pour créer des cheminements sur les propriétés privées :
- Droit de passage (la commune ou l’agglomération entretient les berges et
le cheminement pour le compte du propriétaire qui donne le droit de passage
sur sa propriété)
- Cogestion (CDA / propriétaire)
- Préemption des ripisylves
- Autre type de contractualisation
Pour que ces cheminements soient pérennes, il est indispensable de les
entretenir régulièrement. Une simple fauche en bordure de chemin permet
déjà de les rendre plus accessibles et agréables.
Photomontage
avant/après :
Entretien des bordures de
cheminements
Auteur : groupe tram'IT
(2011)
167 IV.II - TRAITEMENT DES CONTINUITÉS
4 - Cette liaison permet de relier Saint-Rogatien et Périgny. Cet
aménagement n’est pas prioritaire car une route peu fréquentée existe déjà
et peut servir de support aux déplacements doux.
5 - Liaison douce reliant la voie douce au sud d’Aytré au val de la Moulinette.
Cette liaison suit un corridor écologique. Les aménagements devraient être
légers et maintenir les usagers sur le sentier. Cette voie douce traverse des
propriétés privées. Un outil adapté (contractualisation, préemption d’une
bordure de parcelle) est nécessaire à mettre en place pour pouvoir ouvrir
le sentier au public. Le cheminement pourrait être intégré à un système
naturel recréé. Le corridor est classé comme connexion écologique pour des
espèces adaptées aux milieux humides et boisés. Il faudrait ainsi penser
à un aménagement qui restaure le fonctionnement hydraulique de la zone
ainsi qu’un schéma de reboisement.
6 - Liaison permettant de relier le nord d’Aytré à la commune de Périgny.
Aménagement non prioritaire.
7 - Liaison douce accompagnant l’entrée de la ville.
8 - Liaison accompagnant le boulevard urbain.
9 - Liaison nord-sud permettant de relier le relais nature à la commune
d’Aytré
10 - Liaison étant dans le prolongement du cheminement doux existant
descendant de Villeneuve-les-Salines. Cela permet de relier Aytré au niveau
d’un espace propice à un aménagement type voie douce. Une liaison
jusqu’au futur parc du littoral est même possible.
11 - Liaisons spécifiques au Marais.
12 - Liaisons spécifiques au parc du littoral.
projet collectif 2010 - 2011
168 169 CONCLUSION
Le val de la Moulinette est positionné stratégiquement dans l’agglomération
rochelaise. En effet, celui-ci constitue un véritable « cœur de nature » aux
portes de la ville. De plus, ce territoire est sujet à de forts enjeux. La forte
attractivité de La Rochelle implique une pression foncière importante sur
ce territoire soumis à l’étalement urbain. Avec les problématiques liées
au Grenelle et dans ce contexte urbanistique particulier, la question des
déplacements et celle de l’écologie sont au cœur des préoccupations
politiques actuelles.
L’intérêt porté au site se traduit par l’existence de nombreux projets
d’aménagement.
Notre diagnostic a mis en avant l’originalité et la spécificité de ce territoire.
En effet, dans cette zone de marais à proximité du littoral, le patrimoine
hydraulique revêt une importance capitale, directement valorisable pour et
par la trame verte et bleue. Celle-ci doit s’inscrire dans un schéma continu et
cohérent. En cela les transitions entre les espaces sont essentielles, d’autant
plus que la zone d’étude présente une multitude de milieux et d’usages. À
travers le travail de ces transitions, le projet de mise en place de la trame
verte et bleue permet d’améliorer la connectivité et la perméabilité entre les
différents espaces.
Afin de proposer des aménagements et des moyens de gestion cohérents
avec la réalité du terrain tout en développant une stratégie générale, notre
travail s’est appuyé sur une approche à différentes échelles : une réflexion
globale sur l’ensemble du territoire et une analyse locale au niveau de zones
stratégiques.
Nos propositions d’aménagement et de gestion visent à connecter ces
espaces présentant à la fois un intérêt écologique (continuités écologiques,
richesse en terme de biodiversité, etc.) et social (accessibilité de sites à
haute valeur paysagère, réseau de déplacements doux sécurisés, connexion
entre les différentes communes, etc.). Les solutions pour les transitions
projet collectif 2010 - 2011
170 passent par une amélioration de l’intégration paysagère, un travail sur
la lisibilité des différents sites et une réflexion sur les franchissements,
notamment au niveau de la rocade. De plus, de nouvelles fonctionnalités
sont proposées pour certains sites, par exemple avec la mise en place d’un
« parc du XXIème siècle ».
Cette étude constitue un premier pas pour la mise en place de la trame
verte et bleue qui est un concept nécessitant encore des retours sur
expérience. Elle suggère des idées support pour la trame verte et bleue
à travers une approche durable, abordant à la fois les volets socioéconomique, environnemental et paysager. Ces propositions peuvent
s’appliquer à des échelles temporelles différentes : les moyens de gestion
peuvent par exemple être mis plus rapidement en œuvre que certains
aménagements pouvant nécessiter des sources de financement importantes.
Néanmoins, il est nécessaire de rappeler que certaines politiques de gestion
impliquent la mise en place d’une politique d’acquisition foncière et/ou de
contractualisation, et par conséquent une volonté politique forte engageant
sur le long terme.
Plusieurs perspectives sont envisageables dans le prolongement de cette
étude :
- Réalisation d’un retour sur expérience pour la valoriser comme étude pilote
- Sensibilisation et implication d’autres acteurs (agriculteurs, habitants,
associations à caractère environnemental, etc.)
- Réalisation d’appels d’offres pour des aménagements et/ou pour la mise en
place de moyens de gestion (et dans ce cas la maîtrise d’ouvrage devra être
attentive à la cohérence globale entre les différents projets)
- Travail à une échelle plus large pour relier efficacement les espaces de
«nature» identifiés au marais poitevin, au marais rochefortais, etc.
171 bibliographie
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projet collectif 2010 - 2011
174 SITOGRAPHIE
site du BRGM, établissement public de référence dans le domaine des sciences de la Terre
http://www.brgm.fr/
http://france.meteofrance.com/
http://charente-maritime.fr/CG17/jcms/cg17_47603/les-archives-en-ligne
http://www.delcampe.fr/
La Rochelle
http://www.communes-francaises.com/17/la-rochelle
http://www.saintonge.online.fr/histoire17.htm
http://www.histoirepassion.eu/spip.php?page=plan&lang
http://www.histoirepassion.eu/spip.php?article1162
http://www.ville-larochelle.fr/lamairie/action-municipale/les-minimes-bongraine-tasdon-villeneuve-lessalines.html
Périgny
http://www.agglo-larochelle.fr/cda/qui_perigny.php
http://www.histoirepassion.eu/spip.php?article1302
Saint Rogatien
http://www.mairie-saint-rogatien.fr/
http://www.annuaire-mairie.fr/mairie-saint-rogatien.html
La Jarne
http://www.lajarne.fr/index.php
http://www.agglo-larochelle.fr/cda/qui_lajarne.php
Aytré
http://www.aytre.fr/Decouvrir-Aytre/Histoire-et-patrimoine
http://www.communes-francaises.com/17/aytre/
175 bibliographie
Marais de Tasdon
http://www.ville-larochelle.fr/environnement-et-sante-publique/reserves-naturelles-et-espaces-verts/
marais-de-tasdon.html
http://www.biodiversite-poitou-charentes.org/etude/Le-marais-de-Tasdon-Revalorisation.html
http://blogs.poitou-charentes.fr/valenzine/index.php/2008/06/16/80-nos-racines-pour-le-futurle-maraisde-tasdon
Autres
http://www.delcampe.net/main.php?language=F&sessionToken=sslLogin_93f7db47691ea3c512944540
db81ef13
Lettre d’information du Groupe d’échange Trame Verte et Bleue animé par la Fédération des Parcs
naturels régionaux de France :
http://www.parcs-naturels-regionaux.fr/lettretrameverteetbleu/ (consulté le 19 janvier 2011)1.
http://plantesetcie.webs.com/palmiers.htm
http://knol.google.com/k/dove-tree# http://www.diggingdog.com/pages2/plantpages.php/S0364 http://www.waterwiseplants.utah.gov/default.asp?p=PlantInfo&Plant=319&Cart=
http://www.lemurvegetal.com/alnus-glutinosa-boutique-4-22-117.html
http://alimorsipon.blogspot.com/2010/07/janda.html
http://www.gardensandplants.com/fr/plant.aspx?plant_id=2676
http://www.latelierartistiquedupaysage.com/Biblioplantes-pages-par-nom-commun-t1.html
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http://www.waterwiseplants.utah.gov/default.asp?p=PlantInfo&Plant=319&Cart=
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http://www.latelierartistiquedupaysage.com/Biblioplantes-pages-par-nom-commun-t1.html
176 projet collectif 2010 - 2011
Conseil général de Charente-Maritime : http://charente-maritime.fr
CRPF Poitou-Charentes : www.crpf-poitou-charentes.fr
DREAL Rhône Alpes : www.rhone-alpes.developpement-durable.gouv.fr/
DRAF 69 : http://draaf.rhone-alpes.agriculture.gouv.fr/
http://bassesvalleesangevines.n2000.fr/maet-agriculteur
www.eau-seine-normandie.fr
http://www.parcs-naturels-regionaux.fr/lettretrameverteetbleu/
(consulté le 19 janvier 2011)
Lettre d’information du Groupe d’échange Trame Verte et Bleue animé par la Fédération des Parcs
naturels régionaux de France
http://www.yelo.larochelle.fr
Photographies des arbres p.129
1.
http://plantesetcie.webs.com/palmiers.htm
2.
http://knol.google.com/k/dove-tree#
3.
http://www.diggingdog.com/pages2/plantpages.php/S-0364
4.
http://www.waterwiseplants.utah.gov/default.asp?p=PlantInfo&Plant=319&Cart=
5.
http://www.lemurvegetal.com/alnus-glutinosa-boutique-4-22-117.html
6.
http://alimorsipon.blogspot.com/2010/07/janda.html
7.
http://www.gardensandplants.com/fr/plant.aspx?plant_id=2676
8.
http://www.latelierartistiquedupaysage.com/Biblioplantes-pages-par-nom-commun-t1.html
Photographies des fleurs p.139
(1) http://creativecommons.org/licenses/by-sa/2.0/fr/
Daniel MATHIEU
(2) http://www.visoflora.com/photos-nature/tamaris.html
Jean-Luc TASSET
(3) http://www.gmpao.org/fichiers/go_sicile5.htm
177 bibliographie
Photographies des graffitis p.144
1. http://www.rossiprojects.com/Blog/files/tag-greenpoint-.php
2. http://club.ados.fr/maxtat/grafitis-455/photo/graf-102766.html
3. http://fr.wikipedia.org/wiki/Fichier:Bundesarchiv_B_145_Bild-F088809-0001,_Berlin,_East_Side_
Gallery.jpg
4. http://yannickdecosse.wordpress.com/2007/11/28/grafs-hazards/
5. http://www.rossiprojects.com/Blog/files/tag-greenpoint-.php
6. http://www.forum-auto.com/les-clubs/section7/sujet246973.htm
7. http://www.travelpod.com/travel-photo/dinoshona/1/1267987359/east-side-gallery-10.jpg/tpod.html
8. http://www.berlin-en-ligne.com/eastside.php
DOCUMENTS RÉGLEMENTAIRES :
Plan Local d’Urbanisme de Périgny ; P.A.D.D. (mai 2005)
Plan Local d’Urbanisme d’Aytré (mars 2011)
Plan d’Occupation des Sols d’Aytré (mai 2005)
Plan Local d’Urbanisme de La Rochelle (mars 2010)
Plan Local d’Urbanisme de Saint-Rogatien (juillet 2009)
Plan Local d’Urbanisme de La Jarne (janvier 2006)
Schéma de Cohérence Territorial de l’agglomération de La Rochelle ; Projet arrêté (25 juin 2010)
projet collectif 2010 - 2011
178 DOCUMENTS RELATIFS À LA TRAME VERTE ET BLEUE :
F. ALLAG-DHUISME, Présentation du dispositif TVB et actualités nationales, MEEDDM
[en ligne]
Disponible sur http://www.parcs-naturels-regionaux.fr/lettretrameverteetbleu/
(consulté le 19 janvier 2011)
BERGES, Corridors écologiques et conservation de la biodiversité : intérêts et limites pour la mise en
place de la Trame verte et bleue, CEMAGREF [en ligne]
Disponible sur http://www.parcs-naturels-regionaux.fr/lettretrameverteetbleu/
(consulté le 19 janvier 2011)
G. BERTHOUD, (2010) Analyse détaillée des réseaux d'espaces agricoles du Pays Bièvre-Valloire,
ECONAT Concept [en ligne]
Disponible sur http://www.parcs-naturels-regionaux.fr/lettretrameverteetbleu/
(consulté le 19 janvier 2011)
P. CAWOOD HELLMUND, D.SOMERS SMITH (2006) Designing greenways, Island Press, 261 p.
F. CHEMIN, (2010) Communiquer auprès des élus : démarches de sensibilisation, CPIE Val d’Authie [en
ligne]
Disponible sur http://www.parcs-naturels-regionaux.fr/lettretrameverteetbleu/
(consulté le 19 janvier 2011)
R. CLUSET, (2010) Favoriser la mise en œuvre de la TVB à l'échelle régionale : le programme
PRAIRIE, Région Ile-de-France [en ligne]
Disponible sur http://www.parcs-naturels-regionaux.fr/lettretrameverteetbleu/
(consulté le 19 janvier 2011)
P. DANNEELS, (2010) Présentation de l’étude sur les outils contractuels FPNRF / FCEN Fédération
des Conservatoires d’espaces naturels [en ligne]
Disponible sur http://www.parcs-naturels-regionaux.fr/lettretrameverteetbleu/
(consulté le 19 janvier 2011)
F. GERBAUD-MAULIN, (2010) Réalisation d'un outil pédagogique en ligne dans le cadre d'un cycle
d'enseignement (ENTE), DREAL PACA [en ligne]
179 bibliographie
Disponible sur http://www.parcs-naturels-regionaux.fr/lettretrameverteetbleu/
(consulté le 19 janvier 2011)
R. LAUGIER, (2010) Synthèse documentaire sur la Trame verte et bleue, Centre de Ressources
Documentaires Aménagement Logement Nature CRDALN [en ligne]
Disponible sur http://www.parcs-naturels-regionaux.fr/lettretrameverteetbleu/
(consulté le 19 janvier 2011)
J. MIROIR, (2010) Le programme SYMBIOSE : enjeux et questionnements à l'échelle du territoire
d'étude, Conservatoire botanique national du Bassin parisien [en ligne]
Disponible sur http://www.parcs-naturels-regionaux.fr/lettretrameverteetbleu/
(consulté le 19 janvier 2011)
A. PIEL, (2010) Communiquer auprès des acteurs locaux : réalisation d'une plaquette, DREAL FrancheComté [en ligne]
Disponible sur http://www.parcs-naturels-regionaux.fr/lettretrameverteetbleu/
(consulté le 19 janvier 2011)
F. POUZERGUES, (2010) Communiquer auprès du grand public : création d'un support ludique (jeu de
l'oie) et action menée dans le cadre de la fête de la nature, Parc de la Haute Vallée de Chevreuse [en
ligne]
Disponible sur http://www.parcs-naturels-regionaux.fr/lettretrameverteetbleu/
(consulté le 19 janvier 2011)
P. TEYSSIER, (2010) Points clés identifiés dans l'étude sur la prise en compte des aspects socioéconomiques dans la TVB, APCA [en ligne]
Disponible sur http://www.parcs-naturels-regionaux.fr/lettretrameverteetbleu/
(consulté le 19 janvier 2011)
C. THENAIL, (2010) Trame verte en milieu agricole : définition et spécificités, INRA Rennes [en ligne]
Disponible sur http://www.parcs-naturels-regionaux.fr/lettretrameverteetbleu/
(consulté le 19 janvier 2011)
Annexe 1:
Exemple de cahier des
charges applicable sur la
zone située autour du point
de captage de Varaize
Source : Chambre d’agriculture
d’Indre et Loire
ANNEXES