Profil de l`industrie des sciences de la vie et des

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Profil de l`industrie des sciences de la vie et des
Profil de l’industrie
des sciences
de la vie et des
technologies de
la santé du
Grand Montréal
2
1
2
3
Sommaire
Portrait
de l’industrie
Leaders
de l’industrie
Main-d’œuvre
et formation
...............................................................................4
1.1 Une industrie créatrice de
valeur pour le Grand Montréal
...............................................................................8
2.1 Pharmaceutique
............................................................................. 18
3.1 Des professionnels dans de
nombreux champs d’expertise
............................................................................30
1.2 Une masse critique d’emplois
et d’entreprises en SVTS
...............................................................................9
1.3 Un accès rapide aux grands
marchés mondiaux
...............................................................................9
Témoignage de Riad Sherif B.,
président, Novartis Pharma Canada
............................................................................. 19
Témoignage de Martin Leblanc,
président et chef de la direction,
Caprion
............................................................................. 21
Témoignage de Ghislain Boudreau,
vice-président Affaires publiques
et Relations avec les intervenants,
Pfizer Canada
.............................................................................10
2.2 Technologies de la santé
............................................................................ 22
1.4 Un environnement de
recherche et développement
propice aux entreprises
.............................................................................. 11
2.4 Fabrication/Recherche
contractuelle
............................................................................ 26
1.5 Un climat d’investissement
des plus favorables
............................................................................. 12
Témoignage de Neil Fraser,
président et chef de la direction,
Medtronic du Canada
............................................................................. 13
1.6 Une forte présence de
filiales de sociétés étrangères
............................................................................. 15
2.3 Biotechnologies
............................................................................ 24
3.2 Établissements de formation :
des programmes en SVTS de
qualité supérieure
............................................................................ 32
Témoignage de Louise Proulx,
ex-vice-présidente et directrice générale,
Vertex Pharmaceutiques (Canada) inc.
............................................................................34
3.3 Une relève prête à répondre
aux défis de l’industrie
............................................................................ 35
3.4 Des fonds de recherche
universitaire parmi les plus importants
au Canada
............................................................................ 36
Témoignage de Cyril Schiever,
ex-président et directeur général,
Merck Canada
............................................................................ 39
Profil de l’indu
ndustrie des SVTS du Grand Montréal
TABLE DES MATIÈRES
4
Capital
de risque
....................................................................... 42
Témoignage de Yves Cornellier,
président et chef de la direction,
Alethia Biothérapeutiques
............................................................................44
Témoignage de Michelle Laflamme,
présidente et chef de la direction,
Emovi
............................................................................ 47
5
A Précisions méthodologiques
............................................................................ 82
B Sources
............................................................................ 86
À propos de Montréal InVivo
............................................................................ 88
À propos de Montréal International
............................................................................ 89
7
Organismes de
recherche et autres
regroupements
stratégiques en
innovation
Coûts
d’exploitation
Environnement
d’affaires
6.1 Des coûts d’exploitation en SVTS
parmi les plus avantageux au sein des
grandes métropoles d’Amérique du
Nord et d’Europe de l’Ouest
............................................................................ 62
7.1 Stratégies et politiques
............................................................................70
5.1 Organismes de recherche
en SVTS
............................................................................. 51
Témoignage de Sylvain Duvernay,
chef de la direction, Uman Pharma
............................................................................ 63
Témoignage de Jean De Serres,
président et chef de la direction,
Héma-Québec
............................................................................ 53
6.2 Des coûts de main-d’œuvre
spécialisée concurrentiels
............................................................................64
5.2 Autres regroupements
stratégiques en innovation dans
le secteur des SVTS
............................................................................54
Annexes
6
Témoignage de Rémi Quirion,
scientifique en chef, Fonds de
recherche du Québec
............................................................................ 57
6.3 De l’énergie électrique propre,
abondante et à bon marché
............................................................................66
6.4 Des espaces à coût abordable
............................................................................66
Témoignage de David Howman,
directeur général, Agence mondiale
antidopage
............................................................................ 67
7.1.1 Stratégie québécoise de la
recherche et de l’innovation (SQRI)/
Politique nationale de la recherche
et de l’innovation (PNRI)
................................................................ 70
7.1.2 Stratégie biopharmaceutique
québécoise
..................................................................71
7.1.3 Politique du médicament
.......................................................................71
Témoignage de Yves Roy, président,
COREALIS Pharma Inc.
............................................................................ 72
7.2 Fiscalité et incitatifs
............................................................................ 73
7.2.1 Imposition des entreprises
spécialisées en R-D : 1er rang en
Amérique du Nord
..................................................................... 73
7.2.2 Des incitatifs hautement
concurrentiels
..................................................................... 74
Témoignage de Claude Chevalier,
président, Bio-K Plus International
............................................................................ 75
3
4
Sommaire
Fruit d’une étroite collaboration entre Montréal InVivo, la grappe des sciences de la vie et des
technologies de la santé (SVTS) du Montréal métropolitain, et Montréal International (MI), ce profil
vise à dresser un portrait actuel de l’industrie des SVTS du Grand Montréal. Il permet notamment
de mettre en lumière les principales organisations du secteur, de même que les indicateurs
de performance de la grappe des SVTS.
L’industrie des SVTS dans le Grand Montréal, c’est :
Une masse critique de leaders industriels, de
travailleurs, d’étudiants et de jeunes diplômés
Des entreprises de renommée internationale dans
4 sous-secteurs d’activité : Pharmaceutique, Technologies de la
santé, Biotechnologies et Fabrication/Recherche contractuelle
Environ 45 000 emplois répartis dans quelque 600 établissements
6e rang des plus grandes régions métropolitaines d’Amérique
du Nord pour la concentration d’emplois en SVTS en 2011
Plus de 27 000 étudiants inscrits à l’automne 2010 et près de
6 300 diplômés dans des programmes universitaires directement
reliés ou connexes aux SVTS en 2010
Une expertise en recherche et développement (R-D)
Au-delà de 12 000 chercheurs et professionnels œuvrant
dans plus de 300 organismes de recherche publics et parapublics
en 2011
Des domaines d’excellence reconnus internationalement,
dont notamment : vieillissement, neurosciences et santé mentale,
cancer, maladies cardiovasculaires et métaboliques, génétique,
génomique et protéomique, etc.
Près de 1,8 G$ en bourses et subventions offertes par les
Instituts de recherche en santé du Canada (IRSC) et le Conseil
de recherches en sciences naturelles et en génie du Canada
(CRSNG) de 2006 à 2011, un sommet au Canada.
Profil de l’industrie des SVTS du Grand Montréal
SOMMAIRE
Des coûts totaux d’exploitation en SVTS parmi les
plus avantageux au sein des grandes métropoles
d’Amérique du Nord et d’Europe de l’Ouest
Avantage-coût moyen de plus de 14 % en SVTS en 2012 par
rapport aux grandes métropoles que sont Toronto, Philadelphie,
Boston, San Diego et Londres
Un environnement d’affaires, une fiscalité et
des incitatifs hautement concurrentiels
Un fardeau fiscal pour les entreprises de R-D en 2012 de deux
à cinq fois moins élevé que celui d’autres grandes métropoles
occidentales. L’offre de généreux incitatifs tels que les crédits
d’impôts à la R-D des gouvernements du Canada et du Québec
explique en grande partie cet avantage-coût
Plus de 1,6 G$ d’investissements en capital de risque dans le
secteur des SVTS entre 2001 et 2011, soit près de 33 % du total
au Canada, un sommet au pays
Des stratégies, politiques et autres initiatives propices
au développement des affaires : Stratégie québécoise de la
recherche et de l’innovation (SQRI)/Politique nationale de la
recherche et de l’innovation (PNRI), Stratégie biopharmaceutique
québécoise, Politique du médicament, etc.
5
UNE ARTÈRE QUI A
DU CŒUR
par BORIS CHAYER
Université de Montréal
Finaliste 2010, La preuve par
l’image de l’Acfas
Image de l’artère fémorale provenant d’une étude in
vivo de l’agrégation des globules rouges. Certaines
pathologies, tel le diabète, favorisent la propension
des globules rouges à s’assembler dangereusement.
Il est possible grâce à l’imagerie ultrasonore de
cartographier, sans être invasif, ces amas de globules
rouges à l’intérieur des veines et des artères.
1
Portrait
de l’industrie
1
8
Portrait
de l’industrie
1.1
Le secteur des sciences de la
vie et des technologies de la
santé (SVTS) du Grand Montréal
est un moteur économique
de première importance.
Au fil des années, la métropole
est parvenue à se positionner
comme un pôle majeur des
SVTS en Amérique du Nord.
Une industrie créatrice de
valeur pour le Grand Montréal
Le PIB réel de l’industrie des SVTS du Grand Montréal pour
l’année 2011 représentait près de 1 G$, soit environ 65 % du
PIB en SVTS de la province de Québec et plus de 20 % du
total canadien dans le domaine1. Le secteur a enregistré une
croissance d’environ 2 % de son PIB entre 2008 et 2011 dans la
région métropolitaine de Montréal2, et ce, au cours d’une période
marquée par un important ralentissement économique.
1
2
Source : Statistique Canada, 2012. Le PIB a été calculé à partir des données disponibles pour deux des cinq secteurs définissant le
secteur des SVTS sur le plan statistique : Fabrication de produits pharmaceutiques et de médicaments et Fabrication de fournitures
et de matériel médicaux. Ce chiffre sous-estime donc la valeur réelle du PIB total de l’industrie des SVTS. Le signe $ correspond au
$CA, à moins d’indications contraires. Pour plus d tion, veuillez consulter les notes méthodologiques à l’annexe A.
Source : Statistique Canada, 2012
Profil de l’industrie des SVTS
S du Grand Montréal/Section 1
PORTRAIT DE L’INDUSTRIE
1.2
Une masse critique d’emplois
et d’entreprises en SVTS
L’industrie des SVTS du Grand Montréal regroupe environ 45 000
emplois répartis dans quelque 600 établissements3. Parmi cet
effectif, au-delà de 12 000 chercheurs et professionnels œuvrent
dans plus de 300 organismes de recherche publics et parapublics
dédiés aux SVTS. Cette masse critique d’emplois représente plus
de 18 % de l’emploi total en SVTS au Canada4.
Le Montréal métropolitain se distingue également sur le plan de
la concentration de travailleurs occupant un poste dans le secteur
des SVTS. En effet, avec plus de 1,8 % de l’emploi total lié aux
SVTS en 2011, la métropole se classait au 6e rang des plus grandes
régions métropolitaines d’Amérique du Nord5.
1.3
Un accès rapide aux grands
marchés mondiaux
Situé à quelques heures des principaux marchés nord-américains
et intégré à l’ALÉNA6 par de nombreuses voies routières
et ferroviaires, le Grand Montréal profite également de la
présence près du centre-ville de l’un des ports intérieurs les plus
achalandés au monde en plus de deux aéroports internationaux
majeurs desservant les grands marchés mondiaux.
Les infrastructures de transport et la localisation géographique
du Grand Montréal, véritable pont entre l’Amérique du Nord et
l’Europe, font de la métropole montréalaise un emplacement
de choix pour les entreprises désirant exporter facilement leurs
produits à l’étranger.
En 2011, l’industrie des SVTS du Grand Montréal a exporté
pour plus de 820 M$ de marchandises. Entre 2006 et 2011,
les exportations des SVTS de la métropole montréalaise ont
représenté plus de 5 G$7.
3
Sources : Expertise recherche Québec, 2012 et Statistique Canada, 2012
Source : Statistique Canada, 2012
5
Sources : Bureau of Labor Statistics, 2012 et Statistique Canada, 2012
6
ALÉNA : Accord de libre-échange nord-américain
7
Source : Industrie Canada, 2012. Les exportations ont été calculées à partir des données disponibles pour deux des cinq secteurs
définissant le secteur des SVTS sur le plan statistique : Fabrication de produits pharmaceutiques et de médicaments et Fabrication
de fournitures et de matériel médicaux. Ce chiffre sous-estime donc la valeur réelle des exportations de l’industrie des SVTS.
Pour plus d’information, veuillez consulter les notes méthodologiques à l’annexe A.
4
9
10
témoignage
Un champion de la R-D
pharmaceutique
Filiale de la plus grande entreprise biopharmaceutique mondiale,
Pfizer Canada fait travailler quelque 2 300 personnes au pays,
dont la grande majorité au Québec. La gamme de produits de
Pfizer comprend des vaccins et des médicaments destinés aux
humains et aux animaux, ainsi que de nombreux produits grand
public parmi les plus utilisés au monde.
Ses principaux champs d’intérêt thérapeutiques sont aujourd’hui
l’oncologie, l’infectiologie, les sciences neurologiques ainsi que
les maladies inflammatoires et dégénératives. Depuis 2000,
Pfizer Canada a injecté plus de 1G$ dans la R-D.
« Bien que Pfizer Canada soit une entreprise axée sur la R-D,
elle n’a jamais disposé de ses propres centres de recherche.
Nous avons toujours privilégié les études menées en partenariat
avec des organisations spécialisées, aussi bien publiques que
privées, comme cela est devenu la norme au cours des dernières
années. Je crois que c’est un modèle performant qui assure le
renouvellement et la pérennité de l’écosystème montréalais »,
note M. Ghislain Boudreau, vice-président Affaires publiques
et Relations avec les intervenants.
Pfizer a également fait partie des initiateurs québécois du
concept de centres d’excellence axés non pas sur une discipline
particulière, mais sur le développement même des médicaments,
comme le Consortium québécois sur la découverte du
médicament (CQDM), qui permet à plusieurs concurrents
de collaborer à certaines étapes en vue de réduire le temps
de mise au point, un modèle unique au Canada.
« Du fait de la présence de nombreux centres universitaires
reconnus et du pouvoir d’attraction du Grand Montréal, nous
croyons beaucoup en l’avenir de la grappe montréalaise, mais
il est clair que nous devons prendre soin de bien sélectionner
et circonscrire les prochains créneaux d’excellence dans lesquels
nous avons réellement la possibilité de devenir les meilleurs
au monde », prévient M. Boudreau.
GHISLAIN
BOUDREAU
Vice-président Affaires publiques
et Relations avec les intervenants
Pfizer Canada
Profil de l’industrie des SVTS du Grand Montréal/Section 1
PORTRAIT DE L’INDUSTRIE
1.4
Un environnement de
recherche et de développement
propice aux entreprises
La forte concentration de la recherche
et développement (R-D) industrielle dans le
Grand Montréal repose, en partie, sur la compétitivité
du fardeau fiscal supporté par les entreprises de la
région, l’un des plus favorables en Amérique du Nord.
Cet avantage-coût résulte de l’offre de généreux crédits
d’impôt à la R-D, tant au Canada qu’au Québec8.
Cet avantage de taille a largement contribué, à travers
les années, à l’implantation dans le Grand Montréal
d’entreprises dotées d’activités de R-D. À titre
d’exemple, en 2011, Sanofi, GlaxoSmithKline et Pfizer
Canada se classaient parmi les 20 premières entreprises
canadiennes pour la valeur des dépenses en R-D,
et ce, tous secteurs confondus. Outre la compétitivité
des coûts de R-D, les entreprises retrouvent dans
le Grand Montréal une main-d’œuvre qualifiée et
abondante dans le domaine, sans laquelle des projets
d’envergure internationale ne pourraient être réalisés.
SÉLECTION D’ENTREPRISES EN SVTS INVESTISSANT LE PLUS EN R-D AU CANADA
ET AYANT UNE PRÉSENCE DANS LE GRAND MONTRÉAL, 2009- 2011
Nom de l’entreprise
Dépenses en R-D au Canada (en M$) Sous-secteur
Sanofi *
492,5
Pharmaceutique
GlaxoSmithKline
427,6
Pharmaceutique
Pfizer Canada
368,4
Pharmaceutique
Novartis Pharma Canada
298,0
Pharmaceutique
Valeant Canada **
273,3
Pharmaceutique
Merck Canada ***
200,2
Pharmaceutique
Pharmascience
98,5
Pharmaceutique
Bioniche Life Sciences
47,2
Biotechnologies
* inclut les dépenses de Sanofi Canada et de Sanofi Pasteur
** inclut les dépenses de Biovail en 2009, acquise en 2010 par Valeant
*** inclut les dépenses combinées de Merck Frosst Canada et Schering-Plough Canada en 2009
TABLEAU 1
8
Voir la section 7. Environnement d’affaires
11
12
Profil de l’industrie des SVTS du Grand Montréal/Section 1
PORTRAIT DE L’INDUSTRIE
SÉLECTION D’INVESTISSEMENTS ANNONCÉS EN SVTS, GRAND MONTRÉAL, 2007-2012
Nom
de l’entreprise
Montant Nombre Année de
annoncé d'emplois l'annonce
(M$)
annoncés
Type
Sous-secteur
d'investissement
TELUS Solutions
en santé
100
n.d.
2008
Expansion
Technologies de
la santé
Canada
Sandoz Canada
80
100
2007
Expansion
Pharmaceutique
Suisse
États-Unis
Pays d’origine
de la
maison-mère
Medtronic
CryoCath
51
200
2012
Expansion
Technologies de
la santé
GlaxoSmithKline
50
60
2007
Expansion
Pharmaceutique
Royaume-Uni
Pharmascience
40
180
2011
Expansion
Pharmaceutique
Canada
Galderma Canada
38
30
2010
Expansion
Pharmaceutique
Suisse
Merck Canada
33
n.d.
2011
Expansion
Pharmaceutique
États-Unis
Pfizer Canada
32
n.d.
2012
Expansion
Pharmaceutique
États-Unis
Schering Plough
Canada*
31
n.d.
2009
Expansion
Pharmaceutique
États-Unis
Sanofi
25
n.d.
2008
Expansion
Pharmaceutique
France
Pfizer Canada
22
n.d.
2010
Expansion
Pharmaceutique
États-Unis
Roche Diagnostics
20
n.d.
2007
Expansion
Technologies de
la santé
France
Wyeth
Pharmaceutiques**
20
n.d.
2007
Expansion
Pharmaceutique
États-Unis
Schering-Plough
Canada*
18,5
n.d.
2007
Expansion
Pharmaceutique
États-Unis
Alethia
Biothérapeutiques
9,6
n.d.
2010
Expansion
Biotechnologies
Canada
* acquise par Merck en 2009
** acquise par Pfizer en 2009
TABLEAU 2
1.5
Un climat d’investissement
des plus favorables
Le Grand Montréal constitue un lieu stratégique en
Amérique du Nord pour y faire croître une entreprise
en SVTS. La stabilité de l’économie, l’effervescence
des nouvelles technologies et les collaborations d’affaires
potentielles, combinées aux nombreux incitatifs9,
confèrent à la région un avantage comparatif de taille
pour les entreprises du secteur souhaitant investir.
Entre 2007 et 2012, plusieurs joueurs majeurs des SVTS
ont fait l’annonce de projets d’investissement dans le
Grand Montréal (voir Tableau 2). Notons que plus de
85 % de la sélection d’investissements présentée ci-après
proviennent d’entreprises étrangères.
9
Voir la section 7. Environnement d’affaires
13
témoignage
L’ingénierie au secours de la vie
« Soulager la douleur, rétablir la santé et prolonger la vie »,
telle est depuis 1949 la devise de Medtronic, qui se présente
aujourd’hui comme la plus grande entreprise en technologies
médicales au monde, avec un chiffre d’affaires avoisinant
les 16 G$ et quelque 45 000 employés. Établie en Ontario,
Medtronic du Canada fait travailler quelque 800 personnes,
dont près de la moitié dans la région montréalaise.
Sa première thérapie marquante – un stimulateur cardiaque
externe alimenté par une pile – a servi de base à des douzaines
d’autres innovations, puis à l’adaptation d’autres technologies
au corps humain, notamment des thérapies radiofréquences,
des instruments mécaniques, des dispositifs d’administration
de produits biologiques ou de médicaments et des outils de
diagnostic.
« Je regarde en fait Medtronic comme une entreprise
d’ingénierie biomédicale dans la mesure où tous nos produits
sont des produits d’ingénierie. Nous nous concentrons sur
trois grands secteurs : cardiovasculaire, tête-nuque-colonne
vertébrale et diabète », précise M. Neil Fraser, président
et chef de la direction.
NEIL
FRASER
Président et chef de la direction
Medtronic
du Canada
En 2008, Medtronic a fait l’acquisition de la montréalaise
CryoCath, entreprise née du transfert d’une technologie
développée par l’Institut de cardiologie de Montréal. Aujourd’hui
leader mondial dans le développement et la commercialisation
de cathéters de cryothérapie et de dispositifs connexes destinés
au traitement des affections cardiovasculaires, Medtronic
CryoCath est l’une des divisions en plus forte croissance
de l’entreprise.
« On trouve dans le Grand Montréal la plus grande
concentration d’institutions universitaires en Amérique du Nord
après Boston et le gouvernement du Québec a vraiment su
créer ici un environnement très accueillant pour les entreprises
des sciences de la vie. Je prédis un bel avenir à notre grappe
si nous sélectionnons bien nos domaines de recherche et
restons à l’affût de ce que font les autres grappes similaires
dans le monde », affirme M. Fraser.
14
MOONTRÉAL INTERNATIONNAL,, AU SERVICEE DES
ENTREEPRISSES ÉTRANGÈRESS SPÉÉCIALLISÉEES EN SVTS
L’un
un
n des
es man
a da
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Mo
o
Int
n errnational (MI)
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d Montréal. Entre
2006
06
6 et 20
2 11
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SVTS, ay
SV
yan
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Grand Mo
Montréall. Ce
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stisssements et plus
de 1 00
00 nou
uveau
aux em
au
mploiis annoncés.
Profil de l’industrie des SVTS du Grand Montréal/Section 1
PORTRAIT DE L’INDUSTRIE
SÉLECTION DE FILIALES DE SOCIÉT
IÉTÉS ÉTRA
ÉTRANGÈRES EN SVTS
PAR TRANCHE D’EMPLOIS (250 ETT PLUS),
P
GRA
GRAND MONTRÉAL, 2012
1.6
Une forte présence de filiales
de sociétés étrangères
Les filiales d’entreprises étrangères en SVTS
contribuent grandement au développement économique
et au rayonnement international du Grand Montréal.
Elles regroupent plus de 17 000 emplois répartis dans
quelque 160 établissements10. Des entreprises telles que
Laboratoires Charles River Services Précliniques Montréal,
Merck Canada, Pfizer Canada, Sanofi, Sandoz Canada
investissent des millions de dollars en capital et R-D,
en plus de créer des milliers d’emplois, ce qui contribue
à stimuler l’innovation et à rehausser le niveau de
productivité du Grand Montréal.
Nom
de l’entreprise
Tranche
d’emplois
Laboratoires Charles River Services
Précliniques Montréal
1 250-1 499
Fabrication/Reche
herche
contractuelle
États-Unis
Pfizer Canada
1 250-1 499
Pharmaceutique
États-Unis
McKesson Canada
750-999
Logistique et distributi
tion
(soins de santé)
États-Unis
Sandoz Canada
750-999
Pharmaceutique
Suisse
Covidien
500-749
Technologies de la santé
États-Unis
Jubilant DraxImage
500-749
Pharmaceutique
Inde
Merck Canada
500-749
Pharmaceutique
États-Unis
AbbVie
250-499
Pharmaceutique
États-Unis
Bracco Imaging Canada
250-499
Technologies de la santé
Italie
Galderma Canada
250-499
Pharmaceutique
Suisse
Halo Pharmaceutical
250-499
9
Fabrication contractuelle
e
États-Unis
Medtronic du Canada
250-4
-499
Technologies de la santté
États-Unis
Novartis Pharma Canada
25
250-499
Pharmaceutique
Suisse
Roche Diagnostics
250-499
Technologies de la santé
Suisse
Sanofi
250-499
Pharmaceutique
France
TABLEAU 3
10
Source : Montréal International, 2012
Sous-secteur
ur
Pays d’origine de
la maison-mère
15
MICROCOSME DANS
UNE GOUTTE DE MER
par ANDRÉ ROCHON
Université du Québec à Rimouski
(UQAR)
Lauréat 2010, La preuve par
l’image de l’Acfas
Spécimens du phytoplancton marin recueillis
dans l’océan Pacifique, le long de la côte mexicaine.
Ces organismes unicellulaires appartiennent au groupe
des dinoflagellés. Ils sont responsables des marées
rouges dites toxiques. Les mollusques contaminés
peuvent causer chez l’humain qui en consomme
une intoxication paralysante.
2
Leaders
de l’industrie
18
Leaders
de l’industrie
2.1
Plusieurs grands leaders de l’in
ndustrie des SVTS ssont
présents dans le Grand Montré
éal, principalement
dans quatre sous-secteurs d’activité :
Pharmaceutique
Technologies de la santté
Biotechnologies
11
Fabrication/Recherche contractuelle
c
Au-delà de ces sous-secteurs ind
industriels, Montréal
jouit également de l’une des plus importantes
concentrations d’organisations inte
internationales en
Amérique du Nord, après New York et Washington,
et ce, tous secteurs confondus. Parmi la soixantaine
d’organisations
rganisations internationales localisée
localisées dans la
métropole,
ropole, il y a notamment l’Agence mondiale
mo
antidopage,
opage, la Fondation mondiale de l’hém
l’hémophilie
et la So
ociété internationale d’urologie.
Pharmaceutique
De nombreuses entreprises multinationales pharmaceutiques
ont établi leur siège social canadien dans la région de Montréal.
Parmi celles-ci, on trouve notamment AbbVie, Bristol-Myers
Squibb Canada, GlaxoSmithKline, Laboratoires Abbott, Merck
Canada, Novartis Pharma Canada, Pfizer Canada, Sanofi et
Servier Canada.
Le Grand Montréal est reconnu comme l’une des rares métropoles
au monde où une entreprise peut procéder à toutes les étapes
de la mise au point d’un médicament, de la recherche initiale à la
production du produit final et à la commercialisation, en passant
par les essais précliniques et les essais cliniques obligatoires.
Parmi les médicaments vedettes découverts dans le Grand
Montréal figurent :
222® (analgésique), Arcoxia® (douleur) et Singulair®
(asthme) de Merck Canada
3TC® (VIH-SIDA) de Shire Canada12
EGRIFTAMD (VIH-lipodystrophie) de Theratechnologies
Fluvarix® (grippe) de GlaxoSmithKline
Premarin® (ménopause, ostéoporose) de Pfizer Canada13
11
Les organisations évoluant dans ce sous-secteur sont communément appelées en anglais :
Contract Manufacturing Organization (CMO) et Contract Research Organization (CRO).
12
Biochem Pharma a créé le 3TC® et a été acquise par Shire en 2000.
13
Sources : Investissement Québec, 2012; Montréal InVivo, 2012 (textes tirés des sites Internet)
19
témoignage
Un omnipraticien
bien implanté
« Ce qui nous distingue des autres grandes entreprises
pharmaceutiques, je crois, ce sont nos activités dans tous les
secteurs de la santé, aussi bien dans le générique que dans la
prévention, le diagnostic, la recherche ou encore la fabrication,
ce qui fait de nous un partenaire particulièrement intéressant »,
estime le Dr Riad Sherif B., président de Novartis Pharma
Canada Inc. et du conseil d’administration de Montréal InVivo.
Chef de file mondial dans la santé, Novartis s’emploie à créer
des produits et des services novateurs, notamment dans les
secteurs des spécialités pharmaceutiques, de la nutrition de la
santé familiale, des soins de la vue et de la santé animale. En 2011,
Novartis Pharma Canada a réalisé un chiffre d’affaires de plus
de 750 M$ et a réinvesti près de 100 M$ en R-D. Basée à Dorval,
l’entreprise compte plus de 600 employés au Canada.
Chaque année, Novartis Pharma Canada mène des essais cliniques
dans des centaines de centres au pays pour mettre au point de
nouveaux traitements dans un vaste éventail de domaines : les
maladies cardiovasculaires, le diabète, le syndrome du côlon
irritable, la schizophrénie, les différents types de cancer, etc.
RIAD
SHERIF B.
Président
Novartis Pharma
Canada
« L’industrie de la santé traverse une période de changement
et Montréal InVivo nous offre une plateforme d’échange et de
collaboration unique pouvant faciliter notre adaptation à un
nouveau modèle d’affaires. C’est le seul environnement que
je connaisse où il est possible de réunir absolument tous les
acteurs de l’industrie. L’autre grand avantage de la grappe
montréalaise des sciences de la vie, c’est l’accès à un bassin de
près de 200 000 étudiants universitaires, un vrai luxe en soi ! »,
assure le Dr Sherif B.
Née en 1996 de la fusion de Ciba-Geigy et Sandoz, deux
entreprises internationales d’origine suisse, Novartis exerce ses
activités dans plus de 140 pays dans le monde entier.
20
Profil de l’industrie des SVTS du Grand M
Montréal/Section 2
LEADERS DE L’INDUSTRIE
SÉLECTION D’ENTREPRISES, SOUS-SECTEUR PHARMACEUTIQUE
PAR TRANCHE D’EMPLOIS (100 ET PLUS), GRAND MONTRÉAL, 2012
Nom
de l’entreprise
Tranche
d’emplois
Pfizer Canada
1 250-1 499
Offre de produits de soins de santé comprenant des vaccins et des médicaments biologiques,
destinés aux humains et aux animaux, ainsi que des préparations nutritionnelles et beaucoup
d’autres produits grand public
États-Unis
Pharmascience
1 250-1 499
Fabrication de médicaments génériques, avec une gamme de produits qui couvre de nombreux
champs thérapeutiques
Canada
Sandoz Canada
750-999
Développement, production, commercialisation et distribution d’une vaste gamme de produits
génériques utilisés, entre autres, dans les domaines de l’anesthésie, des maladies infectieuses, de
l’oncologie, de la cardiologie et de la prise en charge de la douleur
Suisse
Jubilant DraxImage
500-749
Découverte, développement, fabrication et vente de radiopharmaceutiques diagnostiques et
thérapeutiques ainsi que d’autres technologies en lien avec la médecine nucléaire
Inde
Merck Canada
500-749
Développement de médicaments, vaccins, traitements biologiques, produits de santé grand public
et de santé animale et amélioration de l’accès aux soins de santé
États-Unis
AbbVie
250-499
Recherche axée sur les produits biopharmaceutiques de spécialité, notamment dans les domaines
de l’immunologie et de la virologie
États-Unis
Galderma Canada
250-499
Mise au point et commercialisation de solutions thérapeutiques, correctives et esthétiques destinées
aux patients en dermatologie
Suisse
Novartis Pharma Canada
250-499
Recherche, mise au point et commercialisation de produits dans le domaine de la santé
Suisse
Sanofi
250-499
Recherche, développement et commercialisation de solutions thérapeutiques concentrées dans
sept plateformes de croissance : la prise en charge du diabète, les vaccins humains, les produits
innovants, la santé grand public, les marchés émergents, la santé animale et le nouveau Genzyme
France
Aptalis
100-249
Offre de thérapies pour des besoins médicaux non comblés, y compris la fibrose kystique et les
troubles gastro-intestinaux
États-Unis
Bristol-Myers Squibb
Canada
100-249
Fabrication de produits biopharmaceutiques (cancer, troubles cardiovasculaires et métaboliques,
maladies infectieuses dont le VIH/sida, maladies du système nerveux et maladies mentales graves)
États-Unis
GlaxoSmithKline
100-249
Conception de médicaments, de vaccins et de solutions de soins de santé
Royaume-Uni
Laboratoires Abbott
100-249
Développement de soins de santé fondés sur des données scientifiques tels que les produits
diagnostiques, les appareils médicaux, les produits nutritionnels et les médicaments génériques
de marque
États-Unis
Laboratoires Paladin
100-249
Acquisition ou obtention de droits de distribution sous licence de produits pharmaceutiques
novateurs destinés principalement au marché canadien et à certains marchés internationaux
Canada
Lundbeck Canada
100-249
Commercialisation de produits pour le traitement de la dépression, de l'anxiété, de la maladie
d'Alzheimer et de la schizophrénie et, depuis peu, pour le traitement de la leucémie lymphoïde
chronique et des lymphomes non hodgkiniens
Danemark
Servier Canada
100-249
Recherche et développement de produits pharmaceutiques éthiques
France
100-249
Fabrication et commercialisation des produits pharmaceutiques d’ordonnance et en vente libre
(neurologie, dermatologie)
Canada
Valeant Canada
TABLEAU 4
Activités
Pays d’origine
de la maison-mère
Profil de l’industrie des SVTS du Grand Montréal/Section 6
COÛTS D’EXPLOITATION
21
témoignage
L’expert des services
de protéomique
Caprion offre une vaste gamme de services de découverte de
cibles thérapeutiques et de validation clinique de biomarqueurs
grâce à sa plateforme intégrée de protéomique CellCarta®.
Son expertise comprend la découverte, la qualification et la
vérification des biomarqueurs spécifiques d’une maladie, et ce,
à toutes les phases des études précliniques ou cliniques.
« Caprion est l’un des leaders, sinon le leader mondial, des
services de protéomique, avec 70 employés, en majorité
installés à Montréal. Notre plateforme technologique combine
la biologie moléculaire et cellulaire, la spectrométrie de masse
et la bioinformatique », résume M. Martin Leblanc, président
et chef de la direction.
Caprion travaille pour les plus grandes compagnies
pharmaceutiques mondiales mais aussi pour de petites firmes
de biotechnologie qui ont choisi de sous-traiter leurs recherches
en protéomique et en cytométrie en flux.
Rentable depuis 2006, l’entreprise a connu une croissance
annuelle de ses activités oscillant entre 35 et 40 % ces dernières
années, un rythme qui devrait se maintenir puisqu’elle a
commencé à développer ses propres outils diagnostiques dans
le domaine du cancer, des maladies infectieuses et du diabète.
MARTIN
LEBLANC
Président et chef de la direction
Caprion
« On trouve dans le Grand Montréal un bassin important de
compétences dans les disciplines scientifiques clés pour l’essor
de Caprion, ainsi que dans le développement des affaires ou
la gestion des biotechnologies et des services, un écosystème
complet réunissant des acteurs capables de se concerter et
de se doter de stratégies communes, ce qui en fait une grappe
assez unique en Amérique du Nord. Le fait que nous ayons
au Canada un système de santé public unique est également
un avantage, car cela permet de bien arrimer la recherche
clinique aux besoins de la médecine personnalisée, ce qui
pourrait d’ailleurs inciter de plus en plus de compagnies à venir
développer des médicaments chez nous », pense M. Leblanc.
22
2.2
Technologies de la santé
L’industrie du Grand Montréal des technologies de la santé
est composée :
d’entreprises innovantes de calibre international telles que
Covidien, Elekta, Medtronic du Canada, TELUS Solutions en
santé, Zimmer CAS, etc.
d’une majorité de petites et moyennes entreprises locales
très créatives telles qu’ART Recherches et Technologies
Avancées, Carré Technologies, Emovi, Kinova, etc.
Les activités de R-D sont réparties en cinq domaines
d’excellence :
les appareils fonctionnels
les technologies de l’information
l’imagerie
les biomatériaux
les appareils diagnostiques et thérapeutiques
Les applications sont nombreuses : radiologie, cardiologie,
orthopédie, oncologie, neurologie, obstétrique, soutien à la
décision clinique, dentisterie et téléchirurgie.
HÉMA-QUÉBEC
Les technologies de la santé représentent un secteur de
convergence pour un grand nombre d’innovations scientifiques
et une multitude de domaines de pointe en haute technologie.
Nombreuses sont les entreprises de technologies de la santé du
Grand Montréal qui doivent faire appel à la microélectronique,
aux technologies de l’information et des communications, aux
matériaux avancés, sans oublier les biotechnologies.
C’est également un secteur d’avenir car la construction
des futurs Centre hospitalier de l’Université de Montréal (CHUM)
et Centre universitaire de santé McGill (CUSM) offrira
des opportunités de croissance pour les entreprises de
technologies de la santé.14
14
Sources : Investir au Canada, 2011, Investissement Québec, 2012 (textes tirés du site Internet)
et Montréal International, 2011
Profil de l’industrie des SVTS du Grand Montréal/Section 2
LEADERS DE L’INDUSTRIE
SÉLECTION D’ENTREPRISES,, SOUS-SECTEUR TECHNOLOGIES DE LA SANTÉ
PAR TRANCHE D’EMPLOIS, GRAND MONTRÉAL, 2012
Nom
de l’entreprise
Tranche
d’emplois
Covidien
500-749
Fabrication, distribution et offre de services dans quatre do
omaines : appareils médica
aux, solutions
d'imagerie, produits pharmaceutiques et fournitures médic
cales
États-Unis
Bracco Imaging Canada
250-499
Mise au point d’applications et d’équipements dans le dom
maine de l’imagerie diagnostiq
ique
Italie
Medtronic du Canada
250-499
Développement de systèmes de soins et technologies méd
dicales de pointe pour soulag
ger la douleur,
rétablir la santé et prolonger la vie dans les domaines dess maladies cardiaques et vascu
ulaires et
du diabète, pour la chirurgie de la colonne vertébrale, la n
neurochirurgie ainsi que pour la
a chirurgie
oto-rhino-laryngologique
États-Unis
Roche Diagnostics
250-499
Développement de soins de santé axés sur la recherche,
e, alliant une expertise dans les se
ecteurs
pharmaceutique et diagnostique
Suisse
TELUS Solutions en santé
250-499
Développement de technologies et d’applications pou
ur mieux organiser l’information et la transférer
de façon sécuritaire, en plus de relier tous les interven
enants impliqués
Canada
Société Analogic Canada
100-249
Développement de produits et de sous-systèmes él
électroniques de haute précision desttinés aux
secteurs de la santé, de la sécurité et de l'industrie
e
Canada
emd technologies
50-99
Conception, fabrication et mise en marché de com
omposantes électroniques à haute tensio
on de qualité
supérieure
Canada
PeriGen
50-99
Services professionnels technologiques spéc
écialisée dans la réduction des risques et l'amélioration
de la qualité clinique en obstétrique
États-Unis
Zimmer CAS
50-99
Conception et développement de solut
utions de guidage chirurgical informatiques offrant aux
chirurgiens un niveau de précision iné
inégalé durant l'installation de prothèses
États-Unis
ART Recherches et
Technologies Avancées
1-49
Recherche, conception, développ
oppement et commercialisation de produits d’ima
magerie optique
destinés aux secteurs médica
cal et pharmaceutique
Canada
Carré Technologies
1-49
Développe des logiciels
iels et des appareils de mesure pour surveiller et enreg
egistrer les signaux
biologiques pourr l'a
l'analyse en temps réel ou différé
Canada
Elekta
1-49
Mise au poin
point d’outils et de systèmes de planification de traitement avant-gardistes
av
et sophistiqués
dans lles domaines de la radiothérapie et de la radiochirurgie, ainsi q
que des systèmes logiciels
d'optimisation du flux de travail dans toute la gamme de soins on
oncologiques
Suède
Emovi
1-49
Off
Kinova
ova
1-49
Des
TABLEAU 5
Activités
Pays d’origine
de la maison-mère
23
24
ALETHIA
BIOTHÉRAPEUTIQUES
2.3
Biotechnologies
Les biotechnologies, comme leur nom l’indique, résultent d’un
mariage entre la science des êtres vivants, la biologie, et un
ensemble de techniques nouvelles issues d’autres disciplines
telles que la microbiologie, la biochimie, la biophysique, la
génétique, la biologie moléculaire et l’informatique. Le Grand
Montréal est le siège de plusieurs sociétés qui font leurs marques
à l’échelle nationale et internationale. Alethia Biothérapeutiques,
Bio-K Plus International, Caprion, MethylGene, Theratechnologies,
Vertex Pharmaceutiques (Canada) sont quelques-unes des
entreprises de ce sous-secteur des SVTS.
Montréal est le moteur de la génomique au Canada. On y trouve
des centres de recherche de renommée internationale, tels que :
Centre d’innovation Génome Québec et Université McGill
Centre de pharmacogénomique Beaulieu-Saucier de
l’Université de Montréal (à l’Institut de Cardiologie de
Montréal)
De nombreux espaces de bureaux et de laboratoires sont
disponibles pour les jeunes entreprises, notamment dans les
centres suivants :
Centre québécois d’innovation en biotechnologie (CQIB)15
Cité de la Biotechnologie et de la santé humaine du
Montréal métropolitain (ou Cité de la Biotech)
Complexe des sciences Pierre-Dansereau à l’Université du
Québec à Montréal (UQAM)
Incubateur J.-Armand-Bombardier de l’Université de
Montréal et de l’École Polytechnique de Montréal
Institut de recherche en biotechnologie du Conseil nationall
de recherches du Canada (IRB-CNRC)
Institut NÉOMED
Technoparc Montréal
Technopôle Angus16
15
Centre National Immune Monitoring Laboratory (NIML)
Génome Québec et Université de Montréal
Les organisations situées dans ce centre sont admissibless aux crédits d’impôts dans le cadre
du programme Centre de développement des biotechnologies
ogies de Laval (CDBL).
16
Sources : Investissement Québec, 2012 et Montréal InVivo, 2012 (textes tirés des sites Internet)
Profil de l’industrie des SVTS du Grand Montréal/Section 2
LEADERS DE L’INDUSTRIE
SÉLECTION D’ENTREPRISES,, SOUS-SECTEUR BIOTECHNOLOGIES
PAR TRANCHE D’EEMPLOIS, GRAND MONTRÉAL, 2012
Nom
de l’entreprise
Tranche
d’emplois
ois
Activités
Pays d’origine
de la maison-mère
BELLUS Santé
100-249
Développement de produits en santé répondant à des besoins médicaux critique
ues non satisfaits
ts
Canada
Bio-K Plus International
50-99
Production, commercialisation et distribution de produits 10
00 % probiotiques
Canada
Institut Rosell-Lallem
emand
nd
50-99
Développement, production
duction et marketing de probiotiques pour la nutrition humaine
Canada
ProMeticic Scienc
Scieences de la vie
50-99
Proposition de procédés pour le déve
développement et la purific
cation de produits biopharmaceuti
tiqu
ues,
l’élimination d’agents pathogènes et la pro
protéomie
Ca
anada
Vertex Ph
Pharmaceutiques
(Canad
ada)
50-99
Découverte, développement et commercialisatio
ation de thérap
pies innovantes pour guérir ou faire
avancer considérablement le traitement contre l’hép
hépatite C, la fibrose cystique, l’arthrite rhumatoïde
e
et d’autres maladies potentiellement mortelles
États-U
-Unis
Ae Therapeutics
Aegera
(Pharmascience)
1-49
oppe
ement préclinique et clinique à un stade
Développement de thérapies ciblées. Accent sur le développ
précoce grâce à l'intégration de la chimie médicinale « maison
n », la biochimie, la biologie cellulaire, la
pharmacocinétique et la pharmacologie in vivo/efficacité
C
Canada
Alethia Biothérapeutiques
1-49
Spécialisation dans la recherche et le développement d’anticorps m
monoclonaux thérapeutiques
dirigés contre de nouvelles cibles d’importance clinique hautementt sspécifiques du tissu atteint
Ca
anada
Angiochem
1-49
Développement d’une nouvelle classe de médicaments innovants pour
ur traiter les maladies du
cerveau et autres troubles cérébraux
Cana
ada
Bioniche Life Sciences
1-49
Découverte, mise au point, fabrication et commercialisation de produits destinés
de
au marché mondial
de la santé humaine et animale
Canad
da
Caprion
1-49
Offre de services d'identification de biomarqueurs et de cibles protéomiquess
Canad
da
gIcare Pharma
1-49
Développement de nouveaux médicaments gastro-intestinaux
Canad
da
Kiadis Pharma
1-49
Développement de thérapies pour les patients atteints du cancer du sang (stade
de avancé)
et troubles connexes
Pays-B
Bas
MethylGene
1-49
Mise au point de nouveaux médicaments ciblés pour le traitement du cancer et de maladies
infectieuses
Canad
da
Milestone Pharmaceutiques
1-49
Développement de médicaments pour le système cardiovasculaire qui conçoit de petites molécules
innovatrices comme agents thérapeutiques en s’appuyant sur des mécanismes vallidés en clinique
Cana
ada
New World Laboratories
1-49
Développement de plateformes thérapeutiques en médecine régénérative et médec
cine personnalisée
Can
nada
Oncozyme Pharma
1-49
Mise au point une nouvelle approche thérapeutique en oncologie basée sur l'inhibition d'un enzyme
impliqué dans la multiplication des cellules cancéreuses : l'endo-exonucléase
Ca
anada
Prognomix
Pr
1-49
Découverte et application clinique des signatures génomiques prédictives de la su
usceptibilité aux
maladies et à leurs complications ainsi que de la réponse individuelle aux différen
ntes thérapies
C
Canada
Therat
atechnologies
1-49
Découverte et développement de produits thérapeutiques novateurs de nature
peptidique, plus particulièrement des peptides liés au facteur de libération de l’ho
ormone de croissance
e
Canada
TABLEAU 6
25
26
2.4
Fabrication/ Recherche
contractuelle
La compétitivité des coûts, la concentration d’entreprises
pharmaceutiques et de biotechnologies, l’accès facile à une
population de patients, le haut niveau de l’expertise médicale et
l’ouverture du public à participer à des études cliniques font du
Grand Montréal un marché de premier plan pour les entreprises
de fabrication/recherche contractuelle.
Les sociétés de fabrication/recherche contractuelle offrent
une gamme complète de services, des études précliniques à la
pharmacovigilance, en passant par la production selon les normes
des Bonnes pratiques de fabrication (BPF)17.
Quelques-unes des entreprises de calibre international sont :
Algorithme Pharma
Cato Recherche Canada
COREALIS Pharma Inc.
Laboratoires Charles River Services Précliniques Montréal
Laboratoires ITR Canada
BIO-K PLUS
INTERNATIONAL
Quintiles Canada
Recherche Clinique ICON (Canada)
Uman Pharma18
17
18
Good Manufacturing Practices en anglais
Sources : Investissement Québec, 2012 (textes tirés du site Internet)
Profil de l’industrie des SVTS du Grand Montréal/Section 2
LEADERS DE L’INDUSTRIE
SÉLECTION D’ENTREPRISES, SOUS-SECTEUR FABRICATION/RECHERCHE CONTRACTUELLE
PAR TRANCHE D’EMPLOIS (100 ET PLUS), GRAND MONTRÉAL, 2012
Nom
de l'entreprise
Tranche
d’emplois
Laboratoires Charles River
Services Précliniques Montréal
1 250-1 499
Offre de modèles de recherche de haute qualité et de
services de soutien précliniques et cliniques
États-Unis
Algorithme Pharma
250-499
Offre de services de développement clinique des
premières phases à une clientèle internationale
de sociétés génériques, biotechnologiques et
pharmaceutiques
Canada
Halo Pharmaceutical
250-499
Offre de services manufacturiers en développement
et commercialisation de médicaments pour l’industrie
pharmaceutique
États-Unis
Pharmetics
250-499
Fabrication à contrat de médicaments en vente libre et
de produits nutritionnels spécialisés dans le secteur des
produits de marque privée
Canada
Gamma-Dynacare
100-249
Transformation des informations et des services de
laboratoire pour des solutions qui permettent d’améliorer
la santé, le bien-être et le système de soins de santé
canadien
Canada
Laboratoires Confab
100-249
Formulation, développement et fabrication de différentes
formes posologiques de produits pharmaceutiques
Canada
Laboratoires ITR Canada
100-249
Offre de services d’essais précliniques aux industries
pharmaceutique et de biotechnologie
Japan
Laboratoires Oméga
100-249
Offre d’une gamme complète de produits pharmaceutiques spécialisés
Canada
Recherche Clinique ICON
(Canada)
100-249
Proposition de services de développement destinés
aux secteurs pharmaceutique, des biotechnologies
et des appareils médicaux. Spécialisation dans le
développement stratégique, la gestion et l'analyse de
programmes qui soutiennent le développement clinique
Irlande
Quintiles Canada
100-249
Offre de services cliniques, commerciaux, de consultation
et de solutions de financement
États-Unis
Ropack
100-249
Développement de services d’emballage à contrat dans
les domaines des produits pharmaceutiques et des produits de santé grand public
Canada
Uman Pharma
100-249
Développement, fabrication et commercialisation des
produits pharmaceutiques injectables génériques
Canada
TABLEAU 7
Activités
Pays d’origine
de la maison-mère
27
LE STRESS D’ARABIDOPSIS
par JUSTIN WRIGHT, PATRICK GULICK
Université Concordia
Finaliste 2012, La preuve par
l’image de l’Acfas
Détail d’une racine et d’une feuille d’Arabidopsis
thaliana. Ces plantes expriment plusieurs gènes quand
elles subissent un stress. Pour visualiser l’expression du
gène Response to Drought (RD20), les chercheurs l’ont
fusionné à un autre gène qui produit une pigmentation
bleue. Le gène RD20 est déclenché, entre autres, par
la sécheresse et le stress salin. Il influence alors le
développement de l’architecture des racines.
Le gène influence le développement de l’architecture
des racines dans des conditions de stress. Cette recherche
peut être stratégique à la lumière des récentes études
démontrant une augmentation de la famine.
3
Main-d’œuvre
et formation
30
3
Main-d’œuvr
et formatio
3.1
Le Grand Montréal peut compter
sur une masse critique d’emplois
dans le secteur des SVTS et
une relève de haute qualité
issue des meilleurs programmes
académiques des établissements
d’enseignement.
Des professionnels dans de
nombreux champs d’expertise
Une grande diversité de compétences, c’est ce qui définit les
quelque 45 000 emplois de l’industrie des SVTS du Grand
Montréal. Elle est attribuable aux nombreuses formations de
qualité offertes par les établissements d’enseignement de
la métropole, à la présence d’entreprises œuvrant dans les
différents sous-secteurs d’activité des SVTS ainsi qu’au réseau
d’organismes de recherche qui ciblent les besoins de l’industrie.
En 2011, 25 % des employés de l’industrie biopharmaceutique
au Québec détenaient un diplôme d’études supérieures
(maîtrise, doctorat). Par ailleurs, toujours en 2011, la majorité
des professionnels de l’industrie biopharmaceutique au Québec
occupaient un des postes suivants : opérateur en bioprocédés ou
en fabrication pharmaceutique, animalier, administration/finances,
cadre intermédiaire, technicien de laboratoire, contrôle de qualité
– R-D, chimiste et contrôle de qualité – fabrication19.
19
Source : Pharmabio Développement, 2011
Profil de l’industrie des SVTS du Grand Montréal/Section 3
MAIN-D’ŒUVRE ET FORMATION
31
L’Institut de recherche du
Centre universitaire de santé
sant McGill
(IR-CUSM) et le Centre de recherc
cherche
du Centre hospitalier de l’Université
é
de Montréal (CRCHUM) : une nouvelle
force en recherche
800 M$
$ investis
inve
dans deux centres de
recherche hospital
pitaliers universitaires
majeurs et voisins
100 000 m2 pour une recher
herche de calibre
international
970 chercheurs reconnus par de mu
multiples
prix à travers le monde
82 M$ de subventions annuelles; 1er pôle
e
au Canada
2 200 publications scientifiques révisées
par les pairs par année
Parmi les 40 premiers employeurs au
Québec (4 000 personnes)
200 M$ de chiffre d’affaires; 25 M$ de
contrats avec l’industrie
Acteurs clés du développement urbain :
Montréal Technopole, Quartier de la santé
Des installations ultra-modernes, pour des
partenariats d’affaires majeurs20
20
Sources : IR-CUSM et CRCHUM, Forum québécois des sciences de la vie, 2012
La recherche au sein du
CHUM et du CUSM représente
près de 1 000 chercheurs
reconnus mondialement.
Grâce aux investissements
de 800 M$ dans nos deux
centres de recherche
hospitaliers universitaires
majeurs et voisins, Montréal
devient un pôle de recherche
translationnelle parmi les plus
importants au monde.
Dr Vassilios Papadopoulos, directeur
de l’IR-CUSM, et Dr Jacques Turgeon,
directeur du CRCHUM
32
COREALIS
PHARMA INC.
3.2
Établissements de formation :
des programmes en SVTS
de qualité supérieure
Abritant la très grande majorité des établissements
d’enseignement et de recherche universitaires du Québec,
le Grand Montréal se distingue par l’envergure de son
réseau de formation offrant des programmes d’étude de
pointe, et ce, dans les deux langues officielles du Canada
(français et anglais).
Avec huit universités proposant des programmes de
SVTS, deux des quatre facultés de médecine du Québec
et deux hôpitaux universitaires, des cégeps21, des écoles
de métiers et de nombreux centres de recherche en
SVTS, le Grand Montréal dispose d’un important bassin de
futurs professionnels compétents, qui place la métropole
parmi les leaders en Amérique du Nord pour sa vitalité
intellectuelle.
21
Cégep : collège d’enseignement général et professionnel
Profil de l’industrie des SVTS du Grand Montréal/Section 3
MAIN-D’ŒUVRE ET FORMATION
Princip
P
cipaux établissements universitaires
offr
ffrant des programmes d’études en SVTS
dans le Grand Montréal
Formation à vocation générale
Université de Montréal
Centre hospitalier de l’Université de Montréal
(CHUM)
Université McGill
Centre universitaire de santé McGill (CUSM)
Université du Québec à Montréal (UQAM)
Biopharma RHCon
nnect, porta
ail de
ressources humain
nes en scien
nce
es de la vie
et en technologies d
de la santté
Université Concordia
Université de Sherbrooke (Campus Longueuil)
Formation en génie et recherche scientifique
École Polytechnique de Montréal
École de technologie supérieure (ÉTS)
Institut national de la recherche scientifique (INRS)
Cette initiative de Monttréal InVivo et de Pharmabio
Développement, rendue
e possible grâce à l’appui de
Merck Canada et du Min
nistère des
es Finances et de
l’Économie du Québec, m
met en vitrine l’expertise
de pointe en sciences de
e la vie22.
Lancement de la platefo
orme
ew
web
Biopharma RHConnect e
en mars 2012 :
http://www.biopharma--rhc
hconnect.com/rh/home.php
Entièrement confidentie
tiielle,
e
Biopharma
a RHC
HConnect
permet de mettre en
n re
relati
tion
on des employeurs
et des candidats poten
po entiels. Elle met en vitrine
l’expertise de hau
haut niv
veau disponible dans le secteur
biopharmaceu
ceutique,, contribue à la recherche d’un
nouvel em
emploi, toutt comme il simplifie le recrutement
d’expe
xperts qualifiéss par les entreprises et organisations
de l’industrie. Éga
galement, Biopharma RHConnect
permet à ceux
xq
qui désirent lancer leur entreprise
d’identifier de
des partenaires d’affaires aux compétences
es
complémen
entaires.
22
Sources : Biopharma RHConnect,
ct, 22012 et Montréal InVivo, 2012
33
34
Profil de l’industrie des SVTS du Grand Montréal
Montréal/Section
2012
3
MAIN-D’ŒUVRE
LEADER
DE L’INDUSTRIE
ET FORMATION
témoignage
La passion des défis
Les scientifiques de l’américaine Vertex Pharmaceuticals ont été
les premiers à découvrir la structure cristalline de la protéase du
virus de l’hépatite C.
« Vertex a été fondée en 1989 avec, dès l’origine, l’ambition
de travailler sur des maladies difficiles à traiter, plus ou
moins délaissées par les grandes compagnies. Au moment
de l’acquisition de Virochem Pharma par Vertex en 2009,
comme nous travaillions également sur l’hépatite C, Vertex
nous a laissé carte blanche pour redéfinir l’objet de nos futures
recherches », raconte Mme Louise Proulx, ex-vice-présidente
et directrice générale.
Regroupant 55 des quelque 2 500 employés de Vertex dans
le monde, l’unité de recherche de Laval se concentre ainsi
maintenant exclusivement sur les maladies inflammatoires
de l’intestin, tout en visant à devenir le centre d’excellence du
groupe pour le développement de médicaments en phases
préclinique et clinique précoce.
Les autres grands champs de recherche de Vertex sont la fibrose
cystique, les maladies infectieuses virales et bactériennes,
l’arthrite rhumatoïde, le cancer, les troubles neurologiques, la
maladie de Huntington et la sclérose en plaques. Ses chercheurs
ont été les premiers à tenter de trouver un médicament capable
non pas de traiter les symptômes mais de corriger l’une des
causes de la fibrose cystique.
« Parmi les arguments utilisés pour convaincre le siège social
d’investir dans le savoir-faire de notre équipe, j’ai fait valoir
la richesse du réseau formé par la grappe montréalaise, les
nombreuses possibilités de partenariat et la qualité de la
recherche locale. Malgré le récent changement de modèle
d’affaires des grandes pharmaceutiques, ces forces existent
toujours. Pour continuer de nous développer, je crois qu’il nous
faut miser sur nos institutions reconnues internationalement,
par exemple en cardiologie et en neurologie, ainsi que sur
les domaines d’expertise dans lesquels nous sommes déjà
en pointe », conseille Mme Proulx.
LOUISE
PROULX
Ex-vice-présidente et directrice générale
Vertex Parmaceutiques
(Canada) inc.
Profil de l’industrie des SVTS du Grand Montréal/Section 3
MAIN-D’ŒUVRE ET FORMATION
35
3.3
Une relève prête à répondre
aux défis de l’industrie
Les besoins des entreprises de l’industrie
des SVTS sont en constante évolution et les
nouveaux diplômés doivent être prêts à satisfaire
immédiatement les dernières exigences du
marché du travail. À cet effet, les établissements
d’enseignement du Grand Montréal offrent au bassin
de futurs jeunes professionnels une formation
théorique et pratique adéquate, en collaboration
avec plusieurs centres de recherche, contribuant
ainsi à la compétitivité du secteur.
Les tableaux suivants donnent un aperçu de l’offre
de programmes de formation en SVTS du Grand
Montréal et du nombre de diplômes décernés
aux niveaux universitaire (baccalauréat, maîtrise,
doctorat) et collégial technique (diplôme d’études
collégiales – DEC). À noter qu’en 2010, le Grand
Montréal pouvait compter sur un bassin de plus
de 27 000 étudiants inscrits à l’automne et près de
6 300 diplômés dans des programmes universitaires
directement reliés ou connexes aux SVTS23.
NOMBRE DE DIPLÔMES DÉCERNÉS EN SVTS
NIVEAU DE SCOLARITÉ UNIVERSITAIRE (BACCALAURÉAT, MAÎTRISE, DOCTORAT)
POUR UNE SÉLECTION DE PROGRAMMES, GRAND MONTRÉAL, 2010P
Baccalauréat
Maîtrise
Doctorat
Total
PROGRAMMES EN SVTS
Santé communautaire et épidémiologie
558
154
28
740
Sciences fondamentales et appliquées de la santé
402
194
101
697
Sciences biologiques
383
136
53
572
Médecine
424
-
-
424
Sciences infirmières et nursing
323
89
4
416
Biochimie
246
31
25
302
Pharmacie et sciences pharmaceutiques
168
48
27
243
Chimie
99
62
40
201
Génie chimique
127
26
26
179
Microbiologie
113
40
19
172
Médecine dentaire
111
8
5
124
Médecine et chirurgie expérimentale
-
48
16
64
16
26
16
58
-
8
7
15
2 970
870
367
4 207
771
171
32
974
Génie électrique et électronique
539
239
85
863
Génie physique
104
56
41
201
Mathématiques
64
7
5
76
Génie biologique et biomédical
Génétique
Sous-Total (A)
PROGRAMMES CONNEXES
Génie mécanique
Sous-total (B)
Total (A+B)
P : Données provisoires
23
Source : Ministère de l’Éducation, du Loisir et du Sport (MELS) du Québec, 2011
TABLEAU 8
1 478
473
163
2 114
4 448
1 343
530
6 321
36
3.4
Des fonds de recherche
universitaire parmi les plus
importants au Canada
De 2005 à 2010, les principaux établissements
universitaires montréalais ont géré des fonds de
recherche de plus de 6 G$, soit près de 20 % du
budget total au Canada, un sommet au pays. Au
cours de cette période, les fonds montréalais ont
crû au total de près de 18 % comparativement à
une croissance de plus de 12 % pour l’ensemble
du Canada, renforçant ainsi le statut de capitale de
la R-D au pays du Grand Montréal24. La disponibilité
de ces fonds est essentielle pour les chercheurs
désirant travailler sur des projets d’avenir en
SVTS. Elle renforce également la capacité de la
métropole à attirer des talents de haut niveau
dans le domaine.
ALETHIA
BIOTHÉRAPEUTIQUES
Profil de l’industrie des SVTS du Grand Montréal/Section 3
MAIN-D’ŒUVRE ET FORMATION
37
FONDS CONSACRÉS À LA RECHERCHE UNIVERSITAIRE
PAR LES ÉTABLISSEMENTS D’ENSEIGNEMENT (EN M$)
Top 5 des plus grandes régions métropolitaines du Canada, 2005-2010
1200
MONTRÉAL
1000
TORONTO
800
600
VANCOUVER
400
OTTAWA
CALGARY
200
2005
2006
2007
2008
2010
Le gouvernement du Canada reconnaît la
a qu
qualité du système
d’innovation du Grand Montréal. Les Institut
uts de re
recherche
en santé du Canada (IRSC) et le Conseil de re
recherche
ches en
sciences naturelles et en génie du Canada (CRS
RSNG) ont
nt o
octroyé
respectivement plus de 1 147 M$ et 786 M$ en bo
bourses et
subventions dans le Grand Montréal de 2006 à 20
011, un somm
met
au Canada. La Fondation canadienne pour l’innovat
ation et
Génome Canada investissent également des millions
ns de dollars
dans la métropole.
SUBVENTIONS ET BOURSES OCTROYÉES PAR LE CRSNG (M$)
GRAPHIQUE 1
SUBVENTIONS ET BOURSES OCTROYÉES PAR LES IRSC (M$)
Top 5 des plus grandes régions métropolitaines du Canada
2006 à 2011
1000
Top 5 des plus grandes régions métropolitaines du Canada
2006 à 2011
800
600
400
1500
200
1200
0
596
MONTRÉAL
900
600
786
1 147
VANCOUVER
235
184
OTTAWA
CALGARY
1 142
300
GRAPHIQUE 3
623
0
MONTRÉAL
TORONTO
552
TORONTO
VANCOUVER
314
203
OTTAWA
CALGARY
24
GRAPHIQUE 2
Source : RE$EARCH Infosource, 2011. Seuls les 50 établissements universitaires gérant les fonds de
recherche les plus importants au Canada sont considérés par RE$EARCH Infosource.
38
Profil de l’industrie des SVTS du Grand Montréal/Section 3
MAIN-D’ŒUVRE ET FORMATION
Un système d’innovation qui b
bénéficie d’un importantt ssoutien financier
Fonds de recherche du Québec – Santé
é (FRQ-S), un rôle de premier pla
lan dans la planification
et la coordination du développementt de la recherche québécoise en
ns
santé
Le FRQ-S a alloué chaque année
e jusqu’en 2012 près de 100 M$
$ en bourses et en subventions à la recherche publique en
santé humaine, aussi bien au mo
onde universitaire qu’aux centtres de recherche du réseau de la santé.
Pour accomplir sa mission, et m
maximiser les retombées écon
onomiques et sanitaires de la recherche, le FRQ-S investit dans :
l’appui des chercheurs et de
es étudiants performants
le soutien aux regroupemen
nts de chercheurs (centress, groupes, réseaux)
la valorisation de l’excellenc
ce, de l’innovation et la diff
ffusion des connaissances
la responsabilité sociale et le
es pratiques éthiques
2
la synergie et le partenariat25
Consortium québécois sur la découv
verte du médicament ((CQDM), pour le renforcement
du leadership québécois en matière d
de découverte biopha
armaceutique
Le CQDM est un organisme à but non lucratif qui a pour mission d’identifier, de financer et de soutenir des
projets de recherche réalisés en pa
artenariat avec les milieux
m
universitaires et le secteur privé de la recherche
pharmaceutique. Les projets financé
cés par le CQDM vise
ent la mise au point de technologies et d’outils novateurs
permettant d’accélérer le processus de
d découverte du médicament.26
Génome
énome Québec, maître d’œuvre du dévelop
développement de la g
génomique au Québec
En appuyant plus de 60 projets, 750 cherc
rcheurs et en asssurant la gestion des opérations du Centre d’innovation
Génome Québec et Université McGill, Génom
Génome Québec co
ontribue à accélérer la découverte de nouvelles
applications dans des secteurs stratégiques, no
notamment en
n santé.
Grâce
âce à l’effet mobilisateur créé par ses investissem
investissements, Gén
nome Québec a contribué à faire du Québec un chef de file
danss le domaine des sciences de la vie et à maximiser les retom
ombées socioéconomiques de la recherche en génomique.27
25
Source : FRQ-S, 2012
Source : CQDM, 2012
27
Source : Génome Québec, 2012
26
Profil de l’industrie des SVTS du Grand Montréal 2012
LEADER DE L’INDUSTRIE
Profil de l’industrie des SVTS du Grand Montréal/Section 3
MAIN-D’ŒUVRE ET FORMATION
39
témoignage
Un géant en quête de partenaires
Filiale de la multinationale pharmaceutique américaine, l’une des toutes
premières au monde, Merck Canada emploie quelque 1 250 personnes
au pays et y commercialise plus de 530 produits pharmaceutiques,
produits grand public et produits de santé animale.
Merck Canada se distingue dans un large éventail de domaines, dont
la cardiologie, les maladies infectieuses, les maladies respiratoires, les
vaccins, la santé de la femme et les produits solaires. En outre, elle dirige
aujourd’hui ses recherches vers de nouveaux champs thérapeutiques,
comme la virologie, l’oncologie et le diabète. Basée à Kirkland, l’unité
canadienne arrive tout juste après la maison mère pour ce qui est du
nombre d’essais cliniques menés par toutes les composantes du groupe
dans le monde.
« Depuis quelques années, nous repositionnons nos investissements
en fonction de notre nouveau modèle d’affaires, avec une approche
basée sur des partenariats, et l’environnement montréalais est
très propice à cette transformation. Nous bénéficions ici d’un
tissu scientifique fort, du soutien actif des pouvoirs publics
et de politiques réglementaires et fiscales très avantageuses »,
explique M. Cyril Schiever, ex-président et directeur général.
En 2011, Merck Canada a annoncé un investissement de 6,8 M$ dans
AmorChem, un fonds québécois de capital de risque dans les sciences
de la vie, et une participation de 5 M$ dans le Consortium québécois
sur la découverte du médicament (CQDM), un organisme qui soutient
la recherche biopharmaceutique au stade initial au moyen de projets
mutualisés. Au printemps 2012, l’entreprise a également participé
financièrement (40 M$) à la création de deux autres fonds québécois
de capital de risque : le Fonds Biosciences Merck Lumira et le Fonds
Lumira Capital II.
« Je suis optimiste pour la grappe montréalaise en raison de sa
diversité et de sa capacité d’innovation, mais cela ne nous dispense
évidemment pas de la nécessité de renforcer notre masse critique
et nos centres d’excellence dans un certain nombre de domaines
stratégiques ni de continuer de stimuler l’innovation dans l’industrie
biopharmaceutique avec des politiques publiques concurrentielles »,
souligne M. Schiever.
CYRIL
SCHIEVER
Ex-président et directeur général
Merck Canada
AUTOROUTES CÉRÉBRALES
par ÉTIENNE SAINT-AMANT,
GABRIEL GIRARD, MAXIME DESCOTEAUX
Université de Sherbrooke
Lauréat 2011, La preuve par
l’image de l’Acfas
Réseau d’axones interreliant les différentes régions
du cerveau. Les axones sont un prolongement des
neurones permettant de faire transiter l’information
dans tout le cerveau et jusque dans la moelle épinière.
Cette forme d’imagerie pourra éventuellement aider
les neurochirurgiens à limiter la destruction des
réseaux neuronaux lors d’une opération.
4
Capital
de risque
42
4
Capital
de risque
Le Montréal métropolitain a bénéficié de plus de 1 000 investissements
en capital de risque dans le secteur des SVTS entre 2001 et 2011
pour un total de 1,6 G$. La région a d’ailleurs récolté la plus
importante part d’investissements en SVTS au pays au cours
de cette période, soit près de 33 %28.
Les investissements en
capital de risque dans
le secteur des SVTS
du Grand Montréal
sont diversifiés et
disponibles pour
tout type de projets
de développement,
quelque soit leur phase.
INVESTISSEMENTS EN CAPITAL DE RISQUE, SOUS-SECTEUR DES SVTS (%)
Grand Montréal, 2001-2011
81 % 10 % 8 % 1 %
’
’
’
’
Biopharmaceutique
Dispositifs et équipement médicaux
Logiciels et services informatiques médical/biotechnologie
Soins de santé
GRAPHIQUE 4
28
Source : Thomson Reuters, 2012
Profil de l’industrie des SVTS du Grand Montréal/Section 4
CAPITAL DE RISQUE
43
INVESTISSEMENTS EN CAPITAL DE RISQUE DANS LE SECTEUR DES SVTS
PAR PHASE DE PROJET, GRAND MONTRÉAL, 2001-2011
Phase
Nouveau développement
Nombre
d’investissements
799 847
609
Prédémarrage
20 300
25
Démarrage
258 252
219
Autres phases
521 295
365
Développement avancé
811 499
417
744 803
384
11 276
17
Redressement
10 760
6
Autres phases
44 660
10
1 611 346
1 026
Expansion
Acquisition/Rachat d’entreprise
Total SVTS
BIO-K PLUS
INTERNATIONAL
Montant déboursé
(en milliers de $)
TABLEAU 9
44
Profil de l’industrie des SVTS du Grand Montréal 2012/Section 4
CAPITAL DE RISQUE
témoignage
Une biotech à l’ère de la médecine
personnalisée
Créée en 2002 grâce à un investissement de Génome Québec en
vue de développer et d’exploiter des technologies de génomique
fonctionnelle, Alethia Biothérapeutiques a été acquise en 2005 par
ses dirigeants. Dès lors, l’entreprise s’est spécialisée dans les anticorps
monoclonaux thérapeutiques. Elle est en voie d’achever sa mutation
entre la recherche pure et le développement de médicaments.
À bien des égards, c’est l’archétype de la petite entreprise de
biotechnologie québécoise promise à un bel avenir, comme il y en a
eu tant dans les dernières décennies. Dans son cas particulier, elle a eu
le flair de miser sur un créneau particulièrement prometteur, celui des
anticorps monoclonaux thérapeutiques : on estime que ce secteur,
représentant 20 G$ en 2006, atteindra les 60 G$ de revenus en 2014.
« Nous mettons au point des anticorps monoclonaux
thérapeutiques dirigés contre des cibles d’intérêt mises en évidence
par STAR, notre technologie de découverte brevetée. Ce qui fait
notre particularité, c’est que nous commençons par la découverte
de ces cibles. La propriété intellectuelle qui en résulte s’applique
donc à la fois aux cibles retenues et aux anticorps développés
pour les atteindre », explique M. Yves Cornellier, président
et chef de la direction.
L’entreprise concentre actuellement ses efforts sur la perte osseuse
associée à certaines maladies graves, les carcinomes invasifs et la
transition épithélio-mésenchymateuse associée au cancer.
« Le Québec, et en particulier la région de Montréal, concentre
près de la moitié de toutes les activités de l’industrie
biopharmaceutique au Canada. Au fil des ans, nous avons pu
bénéficier de plusieurs collaborations avec des universités
et l’Institut de recherche en biotechnologie de Montréal
(IRB-CNRC). La grappe montréalaise a tout ce qu’il faut
pour permettre le développement d’un médicament de
la recherche fondamentale jusqu’à la mise en marché,
ce qui constitue un formidable atout en soi »,
affirme M. Cornellier.
YVES
CORNELLIER
Président et chef de la direction
Alethia Biothérapeutiques
Profil de l’industrie des SVTS du Grand Montréal/Section 4
CAPITAL DE RISQUE
SÉLECTION DE SOCIÉTÉS DE CAPITAL DE RISQUE ACTIVES EN SVTS
GRAND MONTRÉAL29
Nom
de l’investisseur
Capital
sous gestion
(en $)
Investissement
minimum
par projet (en $)
Investissement
maximum
par projet (en $)
Banque de développement du
Canada (BDC) Capital de risque
600 000 000
entre
250 001 et
500 000
entre
10 000 001 et
15 000 000
Investissements TVM Science
de la vie VII
150 000 000
n.d.
n.d.
Fonds Lumira Capital II
100 000 000
n.d.
n.d.
Fonds CTI Sciences de la Vie
100 000 000
entre
750 001 et
1 000 000
entre
5 000 001 et
10 000 000
Fonds d’innovation des sciences
de la vie de GlaxoSmithKline
(GSK) Canada
50 000 000
n.d.
n.d.
Fonds de biosciences Merck Lumira
50 000 000
n.d.
n.d.
AmorChem
41 250 000
n.d.
n.d.
Fonds Bio-Innovation
(Centre québécois de valorisation
des biotechnologies - CQVB)
3 300 000
moins de
250 000
entre
1 500 001 et
2 000 000
Outre les sociétés présentées au Tableau 10, le Grand Montréal
peut également compter sur la présence du Fonds de solidarité
de la Fédération des travailleurs du Québec (FTQ) et de Teralys
Capital qui investissent dans des fonds de capital de risque en
SVTS. D’autres sociétés telles qu’Anges Québec, Lumira Capital
Corporation, MSBi Valorisation, Pappas Ventures, Persistence
Capital Partners, Picchio Pharma et ProQuest Investments sont
également actives dans le domaine.
TABLEAU 10
29
Sources : Gilles Duruflé, 2012, Ministère des Finances et de l’Économie du Québec, 2012 et
Réseau Capital, 2012. Les données de Réseau capital ont été extraites du site Internet le
17 septembre 2012. Seuls les investisseurs pour lesquels le secteur d’activité couvert était
disponible ont été considérés.
45
46
Profil de l’industrie
l’indus
des SVTS du Grand Montréal/Section 4
CAPITAL DE RISQUE
L’afflux
x de nouveaux capitaux
ux en SVTS dans le Grand Montréal en 2011 et 2012
Création du fonds Investissements TVM
VM Science de la vie VII le 28 mai 2012
Pre
emière clôture de 150 M$
De
es investisseurs de premier p
plan incluant Teralys Capital, Ely Lilly and Company, BDC Capital de risque,
Fondaction et Advantus Capi
pital Management, une filiale de Minnesota Life Insurance Company
Foc
calisation sur les opportun
unités d’investissement en sciences de la vie et aux premières étapes
de développement de médiicaments
App
pui à la création d’entrep
prises fondées sur un actif thérapeutique unique30
Lancemen
nt du Fonds de bioscie
ences Merck Lumira et du Fonds Lumira Ctapital II le 26 mars 2012
Le Fo
onds de biosciences M
Merck Lumira (clôture visée de 50 M$) investit dans des sociétés québécoises
biotech
chnologiques en amo
ont de la preuve de concept chez l’humain
Le Fond
ds Lumira Capital II (clôture initiale de 100 M$) se concentre plus en aval sur les sociétés
biothérap
peutiques et de disspositifs médicaux à un stade plus avancé de leur développement
Ces fonds so
sont fortement ap
ppuyés par l’entreprise pharmaceutique Merck Canada qui y investit 40 M$.
Teralys Capita
tal, le Fonds de ssolidarité FTQ et d’autres partenaires participent également financièrement
à ces projets. L
Les deux fonds sont gérés par Lumira Capital31
Démarrage du Fonds d’a
d’amorçage Am
AmorChem le 18 février 2011
Capitalisation d’au moi
oins 41,25 M$
Participation de divers parte
artenaires,, dont
d
le gouvernement du Québec, par l’entremise d’Investissement Qué
uébec
(16,5 M$), le Fonds de solidarité
rité FTQ
Q (10,9 M$) et FIER Partenaires (5,6 M$), pour un montant total de
e 33 M$
et le milieu privé (8,25 M$)
Objectif d’avancement vers la commerciali
alisation
lisation des produits thérapeutiques, de diagnostic et d’instrumenta
ation
médicale qui proviendront des universités, de
des entreprises et des centres de recherch
recherche du Québec32
30
Source : Groupe CNW, 2012
Source : Groupe CNW, 2012
32
Source : Ministère des Finances et de l’Économie du Québec, 2011
31
Profil de l’industrie des SVTS du Grand Montréal/Section 4
CAPITAL DE RISQUE
47
témoignage
Une start-up qui court
à toutes jambes
Créée en 2007 à la suite du transfert technologique d’un système
d’analyse du genou en mouvement développé par le Laboratoire de
recherche en imagerie et orthopédie (LIO) de l’École de technologie
supérieure (ÉTS), Emovi a réalisé ses premières ventes en 2008 dans
le milieu de la recherche, puis en 2011 dans le marché hospitalier.
Appelée « KneeKG », cette technologie gagnante de plusieurs
prix permet de faire l’examen 3-D du genou pendant la marche et
d’optimiser les autres modalités d’évaluation, comme le rayon X et
l’imagerie par résonance magnétique, en fournissant une information
précise sur le mouvement et la condition de l’articulation.
« Fonctionnant à l’aide d’un harnais muni de capteurs optiques,
c’est un système d’analyse non invasif révolutionnaire qui permet
d’examiner et de corriger la fonction articulaire avec une précision
inégalée », explique Mme Michelle Laflamme, présidente et chef
de la direction.
La petite entreprise, qui a déjà vendu son système au Canada,
en France et aux États-Unis, développe aussi d’autres logiciels,
notamment dans le domaine de la fusion d’images en vue de la
planification chirurgicale. Elle estime pouvoir doubler son chiffre
d’affaires en atteignant 1,2 M$ en 2012. Pour l’instant, Emovi fait
travailler neuf employés à Laval et Montréal, et un petit nombre
de représentants à l’étranger.
« Le Grand Montréal offre à une jeune pousse comme la nôtre un
accès précieux à un réseau de chercheurs d’une qualité reconnue
mondialement et à un bassin de partenaires potentiels habitués
à travailler ensemble. C’est très stimulant, et essentiel à notre
essor. La grappe des sciences de la vie, pour moi, c’est l’équivalent
d’un marché, un environnement où des entreprises trouvent un
avantage à se regrouper. Dans notre secteur, la plupart des petites
entreprises de haute technologie se font habituellement racheter.
J’aimerais faire mentir les statistiques en bâtissant justement
des alliances propices à notre succès international »,
explique Mme Michelle Laflamme.
MICHELLE
LAFLAMME
Présidente et chef de la direction
Emovi
FIBRES EN BOUQUET
par NICOLAS SGARIOTO
Université McGill
Lauréat 2012, La preuve par
l’image de l’Acfas
La perte de masse musculaire, et par conséquent de
sa fonction, s’appelle « sarcopénie ». Ce phénomène
est causé, entre autres, par le vieillissement, des
maladies neurologiques ou des problèmes de
nutrition. Les techniques d’immunologie combinées
à l’magerie permettent de déterminer précisément
la composition des fibres et de comprendre les
mécanismes entraînant cette « fonte musculaire ».
5
Organismes de
recherche et autres
regroupements stratégiques
en innovation
50
5
Organismes
g
de
recherche et autres
regroupements
g p
stratégiques
en innovation
Les organismes de recherche
en SVTS dans le Grand
Montréal se concentrent
notamment sur les secteurs
d’excellence suivants :
vieillissement; neurosciences
et santé mentale; cancer;
maladies cardiovasculaires
et métaboliques; puis la
génétique, la génomique
et la protéomique33. On
en dénombre plus de
300 regroupant plus de
12 000 travailleurs dans la
métropole dont plus de la
moitié sont des chercheurs
réguliers. Les centres de
transferts technologiques,
les incubateurs d’entreprises
et les parcs technologiques
soutiennent également la
croissance et la compétitivité
de l’industrie.
33
Source : Fonds de recherche du Québec – Santé (FRQ-S), 2012
Profil de l’industrie des SVTS du Grand Montréal/Section 5
ORGANISMES DE RECHERCHE ET AUTRES REGROUPEMENTS STRATÉGIQUES EN INNOVATION DANS LE SECTEUR DES SVTS
5.1
Organismes de recherche en SVTS
SÉLECTION D’ORGANISMES DE RECHERCHE EN SVTS (PLUS DE 100 EMPLOYÉS)
GRAND MONTRÉAL
Nom de l’organisme
de recherche
Institut de recherche
du Centre universitaire
de santé McGill (IR-CUSM)
Axes de recherche
- Cancer
- Endocrinologie, diabète, nutrition et
maladies rénales
- Génétique médicale et génomique
- Infection et immunité
- Maladies cardiovasculaires et soins intensifs
- Maladies mentales et toxicomanie
- Neurosciences
- Recherche évaluative en santé
- Reproduction humaine et développement
- Santé respiratoire
- Troubles musculosquelettiques
Centre de recherche du
Centre hospitalier de
l’Université de Montréal
(CRCHUM)
-
Centre de recherche
du Centre hospitalier
universitaire Sainte-Justine
(CHU Sainte-Justine)
Université de Montréal
- Avancement et devenir en santé
- Maladies du cerveau
- Maladies musculo-squelettiques et sciences
du mouvement
- Maladies virales, immunitaires et cancers
- Pathologies fœto-maternelles et néonatales
- Santé métabolique
Centre de recherche
de l’Institut de Cardiologie
de Montréal (ICM)
-
TABLEAU 11
Cancer
Cardiométabolique
Infection, immunité, inflammation
Maladies musculosquelettiques
Neurosciences
Risques à la santé
Santé mondiale
Systèmes de soins et services
Maladie coronarienne aiguë
Maladie coronarienne chronique
Chirurgie cardiaque
Arythmies cardiaques
Défaillance cardiaque
Réadaptation et prévention
Technologie diagnostique et thérapeutique
Résonance magnétique cardiovasculaire (RMC)
Nom de l’organisme de
recherche
Centre de recherche
de l'Hôpital du Sacré-Cœur
de Montréal (HSCM)
Centre de recherche
de l’Hôpital MaisonneuveRosemont (CRHMR)
Université de Montréal
Axes de recherche
- Santé cardiovasculaire
- Santé respiratoire
- Traumatologie-orthopédie-soins intensifsmédecine d’urgence
- Génétique et épidémiologie des maladies
rénales
- Neurosciences-santé mentale
-
Immunologie-oncologie
Néphrologie
Santé de la vision
Lien entre la recherche fondamentale
et la recherche clinique
Centre de recherche
Fernand-Seguin de l’Hôpital
Louis-H. Lafontaine
- Signatures biologique, psychologique et
sociale
de la maladie mentale
- Traitement et réadaptation adaptés aux
populations
- Développement technologique et transfert
des connaissances
Centre de recherche
interdisciplinaire
en réadaptation du Montréal
métropolitain (CRIR)
- Autonomie et intégration sociale des
personnes ayant une déficience physique,
par la recherche fondamentale, clinique,
épidémiologique, évaluative et appliquée,
dans les domaines biomédical et psychosocial,
sur tous les aspects du processus
de production du handicap
Institut de recherches
cliniques de Montréal (IRCM)
Université de Montréal
- Biologie intégrative des systèmes et chimie
médicinale
- Cancer
- Immunité et infections virales
- Maladies cardiovasculaires et métaboliques
- Neurobiologie et développement
Institut de recherche en
immunologie et en
cancérologie (IRIC)
Université de Montréal
- Biologie du cancer
- Leucémie et biologie des cellules souches
- Diagnostics moléculaires et thérapies ciblées
51
52
Profil de l’industrie des SVTS du Grand Montréal/Section 5
ORGANISMES DE RECHERCHE ET AUTRES REGROUPEMENTS STRATÉGIQUES EN INNOVATION DANS LE SECTEUR DES SVTS
SÉLECTION D’ORGANISMES DE RECHERCHE EN SVTS (PLUS DE 100 EMPLOYÉS)
GRAND MONTRÉAL
Nom de l’organisme
de recherche
Institut de recherche en santé
publique de l'Université
de Montréal (IRSPUM)
Institut et hôpital
neurologiques
de Montréal
Axes de recherche
Nom de l’organisme de
recherche
Axes de recherche
-
Institut universitaire
en santé mental Douglas
Université McGill
-
Schizophrénie et troubles neurodéveloppementaux
Services, politiques et santé des populations
Troubles de l’humeur, d’anxiété et d’impulsivité
Vieillissement et maladie d’Alzheimer
-
Éthique et santé des populations
Inégalités sociales de santé et parcours de vie
Soins et services de première ligne
Internet et santé
Partage et utilisation des connaissances
Santé mondiale
Consortium pour l’exploitation de banques de
données administratives longitudinales (CEDAL)
Déterminants sociaux de la santé
Environnements et santé
Systèmes de santé
Santé mondiale
Passage des connaissances à l’action
- Tumeurs cérébrales
- Biologie cellulaire des tissus excitables
- Survie neuronale
- Recherche clinique
- Neuroscience cognitive
- Systèmes neuronaux complexes
- Épilepsie
- Imagerie cérébrale
- Neuroimmunologie
- Maladies neuromusculaires
- Neuroradiologie
- Neurochirurgie
Institut Lady Davis (LDI)
de l'Hôpital général Juif
(HGJ)
-
Institut Santé et société
Université du Québec
à Montréal (UQAM)
- Santé et facteurs sociétaux
- Santé mentale
- Santé de la mère et de l’enfant
- Santé sexuelle
- Santé au travail
Institut thoracique
de Montréal (ITM)
Centre universitaire
de santé McGill (CUSM)
TABLEAU 11 (SUITE)
VIH et sida
Vieillissement
Cancer
Maladies cardiovasculaires
Épidémiologie
Psychosociologie
Réseau de recherche en santé
des populations du Québec
(RRSPQ)
Réseau en Santé Respiratoire
du Fonds de recherche
du Québec - Santé (RSR)
- Apnée obstructive du sommeil et facteurs de
morbidité cardiovasculaires
- Inflammation et remodelage
- Bioaérosols et virus respiratoires
- Fibrose kystique
- Maladie pulmonaire obstructive chronique
- Soins critiques respiratoires
Réseau provincial de
recherche en adaptationréadaptation (REPAR)
Fonds de recherche
du Québec – Santé (FRQ-S)
- Réadaptation en maladies cérébrovasculaires
- Mouvement et performance fonctionnelle membre
supérieur
- Mécanismes explicatifs et interventions en mobilité
(déplacement)
- Mécanismes explicatifs et interventions
en communication
- Réadaptation au travail
- Technologies de la réadaptation
- Soutien à l’intégration sociale
- Soins et services en réadaptation
- Traumatologie
- Échange et transferts de connaissances
Réseau québécois de
recherche sur le vieillissement
(RQRV)
-
- Traitement des maladies respiratoires et recherche
Cognition
Santé mentale
Nutrition
Incontinence urinaire
Réadaption
Soins de longue durée
Interaction et soutien social
Soins et services de santé
Profil de l’industrie des SVTS du Grand Montréal/Section 5
ORGANISMES DE RECHERCHE ET AUTRES REGROUPEMENTS STRATÉGIQUES EN INNOVATION DANS LE SECTEUR DES SVTS
53
témoignage
Un modèle de gestion
et d’ambition
Considérée comme l’un des chefs de file mondiaux dans son
domaine pour la grande qualité de sa production, sa fiabilité et
son efficience, Héma-Québec fournit plus de 500 000 produits
aux hôpitaux québécois chaque année. Avec plus de 1 300
employés, cet organisme public constitué en 1998 est en fait
aujourd’hui l’une des plus grandes entreprises de biotechnologie
au Québec. Elle consacre systématiquement 5 % de son chiffre
d’affaires à la R-D, ce qui se compare très favorablement aux
efforts des organisations similaires.
« Outre les produits sanguins, nous distribuons toute une gamme
de produits et de tissus humains. Nous avons notre propre unité
de R-D, nos propres installations de production à Montréal et
Québec et notre propre réseau de distribution. De plus, nous
nous préparons à fabriquer prochainement dans nos unités
plusieurs dizaines de produits issus de cellules souches pour
la recherche clinique, par exemple des substituts de la peau.
Les produits cellulaires constitueront l’un de nos principaux
axes de croissance dans les années à venir », annonce le
Dr Jean De Serres, président et chef de la direction.
JEAN
DE SERRES
Président et chef de la direction
Héma-Québec
En effet, soucieuse d’assurer son avenir et d’avoir un effet
d’entraînement dans son milieu, l’organisation a maintenant
l’ambition de devenir un leader mondial en production cellulaire,
notamment en aidant d’autres spécialistes québécois des
biotechnologies à mettre leurs innovations en marché, avec
comme principaux avantages la pérennité de l’expertise locale,
le contrôle des coûts et la sécurité des approvisionnements.
« La grappe montréalaise possède une excellente capacité de
recherche et d’innovation. Ni trop grande ni trop petite, forte
de ses grands centres hospitaliers, elle est riche en personnel
qualifié et excellente en recherche clinique. En nous concentrant
sur des créneaux porteurs et en optimisant l’arrimage avec la
grappe montréalaise des technologies de l’information, je suis
convaincu que l’on pourrait obtenir des résultats tout à fait
remarquables! », assure le Dr De Serres.
54
Profil de l’industrie des SVTS du Grand Montréal/Section 5
ORGANISMES DE RECHERCHE ET AUTRES REGROUPEMENTS STRATÉGIQUES EN INNOVATION DANS LE SECTEUR DES SVTS
5.2
Autres regroupements
stratégiques en
innovation dans le
secteur des SVTS
Montréal InVivo est un
organisme de développement
économique qui vise à créer
un environnement d’affaires
propice à l’innovation et au
développement des entreprises
et organisations actives de la
grappe des SVTS.
Montréal InVivo assume un leadership dans la
mobilisation de tous les acteurs de la grappe
autour d’objectifs communs pour assurer la
compétitivité et la croissance des SVTS dans
le grand Montréal et au Québec.
Montréal InVivo constitue un levier
stratégique qui, grâce à la concertation
entre tous les acteurs, initie et coordonne
des actions structurantes pour saisir
collectivement les occasions de
développement de la grappe.
SOCIÉTÉS DE VALORISATION ET CENTRES DE TRANSFERTS TECHNOLOGIQUES
GRAND MONTRÉAL
Nom de la société de valorisation ou du
centre de transferts technologiques
Bureau de la recherche de l’Université Concordia
Bureau de la recherche et Centre de développement
technologique (BRCDT)
École Polytechnique de Montréal
Mission
- Supporter le développement et la croissance de la recherche
subventionnée et des bourses à l’Université Concordia
- Assurer la liaison entre les organismes subventionnaires
et les chercheurs
- Promouvoir et développer les relations entre l’École Polytechnique
de Montréal et l’industrie, tant en matière de recherche et
développement, de transfert technologique que de partenariat
et d’alliance stratégique
- En étroite collaboration avec la société de valorisation Univalor,
favoriser l’exploitation commerciale des résultats de la recherche
réalisée à l’École Polytechnique et faciliter le transfert des
technologies disponibles vers cette société
Centre d’expérimentation et de transfert technologique
de l’École de technologie supérieure (CETT-ÉTS)
- Coopérer avec l’industrie et développer de nouvelles technologies
et assurer leur transfert en entreprise
Centre québécois de valorisation des biotechnologies (CQVB)
- Accroître la capacité d'innovation des PME et les transferts de
technologies dans le secteur des bio-industries au Québec
Gestion Univalor
- Accélérer le transfert à l’industrie des résultats de la recherche
réalisée par les chercheurs de l'Université de Montréal, de ses écoles
et de la plupart de ses centres hospitaliers affiliés
Gestion Valeo
- Augmenter le potentiel d’exploitation commerciale des résultats
de la recherche universitaire
MSBi Valorisation (MSBiV)
- Fournir les fonds d’amorçage, les ressources humaines et le sens des
affaires pour valoriser les technologies prometteuses développées à
l’Université McGill, l’Université de Sherbrooke et l’Université Bishop’s,
et leurs centres de recherches affiliés
- Agir au cœur de la création d’entreprises dérivées, mais également du
développement d’opportunités technologiques prêtes à être transférées
à des sociétés existantes
Société de valorisation des applications de la recherche
(SOVAR)
- Développer de nouvelles technologies issues d’activités de recherche
universitaires et provenant de centres de recherche partenaires
- Répondre aussi aux besoins d’entreprises à la recherche d’innovation
Bureau de transfert de technologies de l’Université McGIll
- Promouvoir les avancées technologiques de l’université et supporter
leur transfert vers le secteur privé
TransBIOTech
- Offrir principalement des services de recherche mais aussi des services
d’aide technique aux petites et moyennes entreprises
TABLEAU 12
55
PARCS TECHNOLOGIQUES
GRAND MONTRÉAL
Nom du parc
technologique
VERTEX PHARMACEUTIQUES
(CANADA) INC.
Mission
La Cité de la Biotech
- Mettre à la disposition des personnes et des entreprises
un centre d’affaires et de science de classe mondiale
(terrains et solutions multilocatives)
Technoparc Montréal
- Travailler avec les cégeps, les universités, les organismes
gouvernementaux et les entreprises pour développer
des infrastructures scientifiques sur l'ensemble du
territoire montréalais
Technopôle Angus
- Offrir un site urbain et écologique aux entreprises du
secteur privé et de l’économie sociale ainsi qu’aux
organismes institutionnels
- Faciliter le travail de 250 chercheurs en sciences de la vie
œuvrant dans l’édifice Bernard Lamarre
TABLEAU 13
INCUBATEURS D’ENTREPRISES
GRAND MONTRÉAL
Nom de l’incubateur
d’entreprises
Mission
Campus des technologies
de la santé
- Renforcer l’essor du secteur des dispositifs médicaux
et participer activement au développement de
la dynamique régionale dans les domaines des
technologies de la santé
Centre québécois d’innovation
en biotechnologie (CQIB)
- Offrir un service spécialisé en sciences de la vie
et technologies de la santé
- Accompagner intensivement les entrepreneurs
dans les premières années de la création et
du démarrage d’une entreprise
Centre d’entreprises et
d’innovation de Montréal (CEIM)
- Offrir des services de conseil-gestion spécialisés et des
services connexes pour le démarrage d'entreprises et
leur développement en technologies de l’information,
en nouveaux médias, en technologies vertes et
industrielles et en sciences de la vie
Centre d'entrepreneurship
HEC-POLY-UdeM
- Susciter l'intérêt pour l'entrepreneurship et l'innovation
dans le milieu universitaire et de soutenir, de façon
concrète, la création d'entreprises. Le Centre se veut
un foyer d'émergence de projets innovateurs.
TABLEAU 14
56
Profil de l’industrie des SVTS du Grand Montréal/Section 5
ORGANISMES DE RECHERCHE ET AUTRES REGROUPEMENTS STRATÉGIQUES EN INNOVATION DANS LE SECTEUR DES SVTS
Créneaux d’excellen
ence en recherche en SVTS
TS au Québec
et dans le Grand M
Montréal
Outre les soins de san
nté personnalisés, selon le Fon
onds de recherche du Québec – Santé (FRQ-S), le Québec
(dont le Grand Montrréal) affiche une performance
ce remarquable dans quatre domaines de recherche
prioritaires pour la sa
santé des Québécois, soient :
le vieillissement
les neuroscience
es et la santé mentale
le cancer
les maladies cardiovasculaires et métabo
oliques
Vieillissement >
Selon l’Institut de la sttatistique du Québec (2
2009), les personnes de 65 ans et plus au Québec devraient dépasser
en nombre les 0-19 anss en 2022.
Afin de répondre aux en
njeux de santé liés au
u vieillissement de la population, le milieu de la recherche du Québec
s’est structuré pour favor
oriser les collaboratio
ons dans le domaine. Le Québec peut compter, entre autres, sur le
Réseau québécois de rech
cherche sur le vieillisssement (RQRV).
Ce dernier s’appuie sur les re
recherches de pluss de 425 membres34 provenant, entres autres, de l’Université Concordia,
de l’Université de Montréal, de l’Université du Québec à Montréal (UQAM) et de l’Université McGill, et répartis au sein
de huit regroupements thémati
tiques : cognition
n, santé mentale, nutrition, incontinence urinaire, réadaptation, soins
de longue durée, interaction et so
soutien social ett soins et services de santé. Ce regroupement de chercheurs a pour
adresse le Centre de recherche du
u Centre
C
hospittalier de l’Université de Montréal (CRCHUM).
Neurosciences et santé mentale >
La maladie mentale est très fréquente, au poin
oint où, se
elon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), elle sera
la deuxième cause de détresse et d’invalidité d’ici
ci q
quelq
ques années, devancée seulement par les maladies
cardiovasculaires35.
Que
uelques organismes de recherche du Grand Montréal sont re
reconnus
econnus internationalement pour leurs avancées
avancé
danss le domaine, dont notamment :
Le Ce
Centre de recherche de l’Institut universitaire en santé me
entale
ale Douglas (affilié à l’Université McGill) : avec
un budg
dget de 18,5 M$ par année, il accueille plus de 300 chercheurs
rs é
émérites et étudiants postdoctoraux en
provenanc
nce de partout dans le monde. Les percées scientifiq
ques auxquelle
uelles ils parviennent produisent 215
publicationss scientifiques
s
chaque année. Le Centre collabora
ateur de l’Organisatio
isation mondiale de la santé (OMS)
à Montréal a d’ail
’ailleurs élu domicile sur le campus de l’Institutt36.
34
Source : Réseau québécois de recherche
sur le vieillissement (RQRV), 2012
35
Source : Ministère de la Santé et des
Services sociaux, 2012
36
Source : Centre de recherche de l’Institut
universitaire en santé mentale Douglas,
2012 (Texte tiré du site Internet)
Profil de l’industrie des SVTS du Grand Montréal 2012/Section 5
ORGANISMES DE RECHERCHE ET AUTRES REGROUPEMENTS STRATÉGIQUES EN INNOVATION DANS LE SECTEUR DES SVTS
57
témoignage
Scientifique en chef du Québec
Le Dr Rémi Quirion est depuis juillet 2011 le tout premier
scientifique en chef du Québec et le président des conseils
d’administration des trois Fonds de recherche du Québec
(Nature et technologies; Santé; Société et culture), lesquels
visent à promouvoir et à soutenir financièrement la recherche,
la diffusion des connaissances et la formation des chercheurs.
« L’existence de ces trois fonds est unique au Canada. Ils ont
contribué ces dernières décennies à rendre le Québec très
compétitif dans des niches d’excellence, par exemple dans
tout ce qui a trait au vieillissement, au cancer et aux maladies
cardiovasculaires, pour ne parler que du fonds consacré
à la santé », déclare le Dr Quirion.
Bien que ces fonds soutiennent déjà des projets de recherche
intersectorielle, il est souhaitable d’accentuer les efforts en
ce sens pour favoriser le décloisonnement et promouvoir
des collaborations susceptibles de maximiser l’impact des
recherches entreprises. C’est dans cette optique que le
Dr Quirion a invité au début de 2012 la communauté de la
recherche du Québec à lui faire parvenir des commentaires et
suggestions quant à des thèmes possibles de grands projets
intersectoriels. Plus d’une soixantaine de propositions ont
été soumises. Il ne reste plus qu’à sélectionner les pistes de
recherche à privilégier.
« Le Québec, et en particulier le Grand Montréal, est très
bien positionné dans les sciences de la vie grâce à une forte
concentration d’institutions et d’organisations œuvrant dans le
domaine. Pour donner une nouvelle impulsion à ce secteur, il
nous faut maintenant ouvrir davantage notre système de santé
à l’innovation. C’était d’ailleurs la principale recommandation
du grand Forum des sciences de la vie tenu en juin 2012
et nous y travaillons », assure le Dr Quirion.
Passionné du fonctionnement du cerveau depuis ses études
doctorales, le Dr Quirion, auteur de plus de 650 publications
scientifiques, est l’un des chercheurs en neurosciences les plus
cités au monde.
RÉMI
QUIRION
Scientifique en chef
Fonds de recherche
du Québec
58
Neurosciences et santé mentale (suite) >
L’Institut neurologique de Montréal (INM) : établissement d’enseignement et de recherche affilié à l’Univer
ersité
McGill. Ses 350 chercheurs sont répartis dans 12 unités de recherche qui couvrent tous les aspects de la
neurologie. On y retrouve, entre autres :
Le Centre d’imagerie cérébrale McConnell, l’un des trois plus importants groupes de recherche au
monde en imagerie du cerveau, notamment en imagerie structurelle et fonctionnelle du cerveau
u en 3D
Le Centre de survie neuronale qui étudie les mécanismes de la nécrose des cellules nerveuses due
d
aux accidents vasculaires, aux crises d’épilepsie, au cancer et aux maladies neurodégénérative
es
L’Hôpital neurologique de Montréal qui fournit à l’INM un environnement idéal pour la recherc
che et
l’expérimentation auprès de patients. L’Hôpital est aussi reconnu pour son centre ambulatoire
e qui facilite
la recherche clinique auprès de patients externes37
Le Groupe de recherche en neurobiologie comportementale (GRNC) à l’Université Concordia de mêm
me que
le Centre de recherche en neuropsychologie et cognition (CERNEC) et le Groupe de recherche sur le système
nerveux central (GRSNC) à l’Université de Montréal illustrent également l’expertise du Montréal métro
opolitain
dans le domaine des neurosciences et de la santé mentale.
Voici quelques exemples d’entreprises actives dans ce créneau : BELLUS Santé, Les Biotechnologies O
Osta,
New World Laboratories et Nymox Pharmaceutical Corporation.
Cancer >
La recherche sur le cancer est un domaine prioritaire au Québec, et plus particulièrement dans le Grand
d Montréal.
L’une des principales forces du Grand Montréal se révèle être son approche multidisciplinaire de la reche
erche sur le
cancer et la collaboration étroite entre la recherche fondamentale et la recherche clinique. Voici quelques
s-uns des
organismes de recherche actifs dans la métropole : Centre de recherche du Centre hospitalier de l’Universsité de
Montréal (CRCHUM), Centre de recherche sur le cancer Rosalind & Morris Goodman de l’Université McGill, Centre
C
du cancer Segal de l’Hôpital général juif, Groupe d’oncologie moléculaire (GOM) de l’Université McGill, Institu
tut de
recherche en biotechnologie du Centre national de recherches du Canada (IRB-CNRC), Institut de recherche
e en
immunologie et en cancérologie (IRIC) à l’Université de Montréal, Institut du Cancer de Montréal.
À cette liste s’ajoute le Réseau de recherche sur le cancer (RRC), un regroupement de chercheurs et de cliniciens
ns
de différents organismes, soutenu parle FRQ-S, qui crée de nouvelles opportunités pour la recherche et le transfer
ert
des connaissances vers la clinique dans le but d’améliorer les soins et les services aux patients en oncologie.
Le Réseau est situé à l’Hôpital Notre-Dame du Centre hospitalier de l’Université de Montréal (CHUM).
Le Montréal métropolitain peut également être fier de pouvoir compter sur des entreprises très prometteuses
dans le développement de nouvelles technologies pour le traitement du cancer. Parmi les acteurs clés, on peut
mentionner : Alethia Biothérapeutiques, Bioniche Life Sciences, Elekta, MethylGene, Oncozyme Pharma, ProMetic
Sciences de la vie et ProScan Rx Pharma.
37
Source
urce : Investissement Québec,
2011 (Texte
xte tiré du site Internet)
59
Maladies cardiovasculaires et métaboliques >
Les maladies cardiométaboliques et respiratoires représente
tent les principa
ales causes de mortalité et de morbidité
de la société et elles génèrent la majeure partie des coûts du
u système de san
anté38.
Le Grand Montréal compte sur des centres de recherche de re
renommée internat
ationale tels que le Centre de
recherche de l’Institut de cardiologie de Montréal (ICM), le Ce
entre de recherche
e du Centre hospitalier de l’Université
de Montréal (CRCHUM), le Centre de recherche du Centre hosspitalier universitaire
re (CHU) Sainte-Justine. Ces trois
organismes participent aux activités du Réseau de recherche e
en santé cardiométa
abolique, diabète et obésité
(CMDO) portant sur le diabète, la nutrition, l’activité physique et la physiopatholog
gie humaine de même que les
habitudes de vie, les facteurs de risque et les interventions pop
pulationnelles à traver
ers les cycles de vie.
Voici quelques exemples d’entreprises actives dans ce créneau
u : Alexion Pharmaceutticals, BELLUS Santé, Milestone
Pharmaceutiques et Prognomix.
38
Source : Centre de recherche du
Centre hospitalier de l’Université
de Montréal (CRCHUM), 2012
COREALIS
PHARMA INC.
LA FORÊT DES AFFAMÉS
par STEVE CHARETTE
Université Laval
Lauréat 2012, La preuve par
l’image de l’Acfas
Ces petits « arbres » hauts de deux millimètres sont
appelés « corps fructifères ». Ils sont formés par
l’agglutination de milliers d’amibes affamées. Ces
organismes unicellulaires mangent des bactéries
pour leur besoin en énergie. En période de famine,
après avoir englouti tout le voisinage, leur instinct
de survie les pousse à travailler en groupe.
6
Coûts
d’exploitation
62
6
En choisissant le Montréal
métropolitain, les entreprises en
SVTS peuvent s’installer à proximité
de leurs clientèles cibles tout en
étant rentables sur le plan financier.
Le Grand Montréal constitue en
fait l’une des grandes métropoles
d’Occident qui offrent aux entreprises
les coûts de main-d’œuvre, d’énergie
et de location d’espaces les plus
compétitifs.
Coûts
d’exploitation
6.1
Des coûts d’exploitation en SVTS parmi les plus
avantageux au sein des grandes métropoles
d’Amérique du Nord et d’Europe de l’Ouest
Selon KPMG (2012), le Grand Montréal jouit d’un avantage-coût moyen
de plus de 14 % en SVTS par rapport aux grandes métropoles que sont Toronto,
Philadelphie, Boston, San Diego et Londres.
COÛTS TOTAUX D’EXPLOITATION D’UNE ENTREPRISE EN SVTS (MONTRÉAL = 100), PAR SOUS-SECTEUR
Sélection de grandes métropoles d’Amérique du Nord et d’Europe spécialisées en SVTS, 2012
125
120
115
110
105
’
’
’
’
’
100
95
90
MONTRÉAL
Note : 1 $ US = 1 $ CA
TORONTO
PHILADELPHIE
BOSTON
SAN DIEGO
Pharmaceutique
R-D biomédicale
Gestion d’essais cliniques
Appareils médicaux
Moyenne
LONDRES
GRAPHIQUE 5
63
témoignage
Des génériques très ciblés
Faisant partie depuis peu du groupe chilien CFR
Pharmaceuticals, leader pharmaceutique en Amérique
latine et sur d’autres marchés émergents, Uman Pharma
est une entreprise de fabrication qui se spécialise dans le
développement de produits génériques complexes. Ses forces
sont le développement et la fabrication de médicaments
cytotoxiques et hautement actifs sous formes galéniques stériles
injectables et solides, notamment pour le marché de l’oncologie.
Uman Pharma a lancé son premier produit en juillet 2012 en
Europe et a obtenu quelques mois plus tard l’autorisation de
commercialiser pas moins de quatre produits aux États-Unis
dès 2013. Elle est passée d’une quarantaine d’employés en 2008
à 150 aujourd’hui.
« Depuis que nous avons acquis l’usine de Bristol-Myers
Squibb en 2008, nous avons développé une dizaine de
nouvelles molécules injectables. À ma connaissance, Uman
Pharma est la seule usine au Canada capable de fabriquer à
la fois des produits cytotoxiques en solution, lyophilisés ou en
seringues pré-remplies, ce qui constitue d’ailleurs l’un de nos
avantages concurrentiels », affirme M. Sylvain Duvernay,
chef de la direction.
Le complexe de plus de 12 000 m2 de l’entreprise accueille
deux unités de fabrication ainsi qu’une vingtaine de
laboratoires équipés pour la R-D, la formulation de produit
et le contrôle de la qualité. Uman Pharma s’oriente de plus
en plus vers la production de ses propres produits et prévoit un
agrandissement de 25 % de sa superficie dans les prochaines
années.
« Travailler dans le Grand Montréal, c’est bénéficier d’un
accès à un bassin de main-d’œuvre de qualité, à un réseau
d’entreprises très dynamiques au niveau de la R-D
et à diverses aides gouvernementales, sans oublier la
proximité physique avec le marché américain et la
proximité réglementaire avec les pays européens
du fait du système d’harmonisation entre le Canada
et l’Europe », résume M. Duvernay.
SYLVAIN
DUVERNAY
Chef de la direction
Uman Pharma
64
SALAIRES DE BASE ANNUELS MOYENS ($), POUR UNE SÉRIE D’EMPLOIS TYPES EN SVTS
SÉLECTION DE CINQ GRANDES MÉTROPOLES D’AMÉRIQUE DU NORD SPÉCIALISÉES EN SVTS, 2012
6.2
Professions
Des coûts de main-d’œuvre
spécialisée concurrentiels
Les entreprises en SVTS dans le Grand Montréal peuvent
bénéficier de coûts de main-d’œuvre concurrentiels en
comparaison avec ceux des grandes métropoles américaines
spécialisées dans le domaine. En effet, selon KPMG (2012),
la rémunération totale39 moyenne d’un employé du secteur
des SVTS du Grand Montréal est globalement plus compétitive
que celles de Toronto, San Diego, Philadelphie et Boston.
De manière plus ciblée, le tableau suivant démontre
clairement que les salaires pour des professions en SVTS
dans le Grand Montréal sont inférieurs en moyenne de 2 % à 10 %
à ceux de ces grands centres urbains nord-américains spécialisés
dans ce secteur.
Pharmacien
San Diego
Boston
114 920
119 236
127 846
132 648
Pharmacologiste
95 553
100 974
96 795
99 098
105 313
Directeur de laboratoire
médical
93 092
98 378
95 856
102 503
106 436
Infirmier spécialiste
87 989
92 995
90 631
97 123
100 630
Biochimiste
87 971
92 975
88 920
90 854
96 572
Ingénieur chimiste
86 972
91 921
91 690
96 167
101 345
5
Biophysicien
85 008
89 849
85 992
87 790
93 322
22
Superviseur recherche
et développement
(non-technique)
81 711
86 371
82 450
82 850
89 019
Ingénieur biomédical
80 399
84 986
80 482
84 209
88 736
Biostatisticien
77 927
82 378
78 707
80 539
86 535
Microbiologiste
76 452
80 821
76 775
78 152
83 081
Chercheur
75 693
80 021
76 193
77 890
83 720
20
Superviseur de laboratoire
72 800
76 965
74 693
76 444
81 746
Chimiste
72 043
76 167
73 334
74 994
80 229
29
57 117
60 433
58 577
59 582
63 613
3
Opérateur chimiste
47 838
50 660
48 187
46 431
51 051
Technicien de laboratoire
médical
45 538
48 255
43 135
44 777
47 196
Note : 1 $ US = 1 $ CA
Selon KPMG (2012), la rémunération totale comprend les catégories de coûts suivantes : le
salaire annuel de base, les charges sociales obligatoires et les autres avantages sociaux.
Toronto Philadelphie
108 770
Technicien d’installation
et de maintenance des
équipements biomédicaux
39
Montréal
TABLEAU 15
Profil de l’industrie des SVTS du Grand Montréal/Section 6
COÛTS D’EXPLOITATION
Toujours selon KPMG (2012), les charges sociales obligatoires
et les autres avantages sociaux versés par un employeur du
Grand Montréal sont inférieurs à la moyenne des autres grandes
métropoles nord-américaines et européennes spécialisées en
SVTS. D’ailleurs voici le détail des contributions obligatoires
versées par un employeur à ses employés au Québec pour
trois niveaux de salaire :
CALCUL DES CONTRIBUTIONS OBLIGATOIRES POUR UN EMPLOYEUR ($),
PROVINCE DE QUÉBEC (GRAND MONTRÉAL), 2012
Salaire brut (Annuel)
Régime des rentes du Québec
(5,025 %)
75 000
100 000
2 342
2 342
Régime québécois d’assurance parentale
(employé 0,559 %, employeur 0,782 %)
516
516
516
Assurance-emploi
(employé 1,47 %, employeur 2,058 %)
945
945
945
2 025
2 700
3 375
51
51
51
384
384
384
6 263
6 938
7 613
81 263
106 938
132 613
Commission des normes du travail
(0,08 %)
Commission de la santé et sécurité au Travail (CSST)
(taux 0,6 % dans le secteur des services)
Total des contributions
Coût total pour l’employeur
Par exemple, selon KPMG (2012), la valeur moyenne des
incitatifs du Grand Montréal par employé en SVTS est de plus
de 11 000 $US, comparativement à seulement 2 926 $US pour
Boston, 1 967 $US pour Londres, 700 $US pour Toronto, 624 $US
pour Philadelphie et 227 $US pour San Diego. Cet avantage-coût
s’avère un atout majeur pour les entreprises des SVTS pour
lesquelles les coûts de main-d’œuvre représentent un des postes
de dépenses les plus élevés.
125 000
2 342
Fonds de service de santé
(2,7 % si total des salaires est inférieur à 1 M$)
À noter également que les gouvernements du Canada et du
Québec offrent des incitatifs fiscaux qui allègent les coûts de
main-d’œuvre d’une entreprise en SVTS, tels les crédits d’impôt
à la R-D remboursables au Québec, contribuant ainsi à accentuer
la compétitivité du Grand Montréal en SVTS40.
Notes : La loi sur les normes du travail indique que les vacances doivent représenter au moins 4 % du salaire brut.
Les jours fériés (+/- 10 jours, ou 4 % du salaire brut) sont inclus dans le salaire brut.
TABLEAU 16
40
Voir section 7. Environnement d’affaires
65
66
Profil de l’industrie des SVTS du Grand Montréal/Section 6
COÛTS D’EXPLOITATION
TARIFS MOYENS DE L’ÉNERGIE ÉLECTRIQUE ($/KWH - AVANT TAXES)
LOYER MOYEN D’UN ESPACE DE BUREAU ($US/PIED CARRÉ/ANNÉE)
Sélection de grandes régions métropolitaines d’Amérique du Nord
1er avril 2012
Sélection de grandes régions métropolitaines nord-américaines
spécialisées en SVTS, 2011
0,20
60
0,15
50
0,10
40
30
0,05
20
Note : Les tarifs correspondent à une moyenne pour les petites (40 kW), moyennes (500 kW, 1 000 kW et 2 500 kW)
et grandes puissances (5 000 kW et 50 000 kW). Les factures ont été estimées par Hydro-Québec et pourraient
différer des factures réelles. Taux de change utilisé dans l’étude: 1 $CA = 1,0084 $US (midi - 1er avril, 2012)
10
NEW YORK
BOSTON
SAN FRANCISCO
TORONTO
DÉTROIT
MIAMI
CHICAGO
MONTRÉAL
HOUSTON
SEATTLE
0,00
0
MONTRÉAL
TORONTO
PHILADELPHIE
LOS ANGELES(1)(2) SAN DIEGO
Notes : (1) Ouest (2) Loyer moyen pour San Diego est non disponible. Le loyer moyen exclue les frais de service et les
taxes locales. Les données portent sur des immeubles de classe A. Les espaces de bureau sont situés dans le centre
des affaires, à l’exception de Los Angeles. Taux de change utilisé dans l’étude : 1 $CA = 0,9820 $US (31 décembre 2011)
GRAPHIQUE 6
GRAPHIQUE 7
6.3
6.4
De l’énergie électrique propre,
abondante et à bon marché
Des espaces à coût abordable
Le Québec est l’un des rares endroits dans le monde où
l’énergie électrique est fabriquée abondamment et de manière
écologique, tout en étant offerte à des prix très compétitifs.
Selon Hydro-Québec (2012), le Grand Montréal occupe
le 3e rang des plus grandes métropoles nord-américaines
avec des prix moyens de l’énergie électrique avoisinant
les 0,07 $/kWh avant taxes.
Le Grand Montréal offre des espaces de bureau et des espaces
industriels à des coûts extrêmement concurrentiels, aussi bien
au centre-ville que dans les quartiers d’affaires adjacents de la
Rive-Nord ou de la Rive-Sud du fleuve Saint-Laurent.
En 2011, Cushman & Wakefield (2012) évaluait le loyer moyen
d’un espace de bureau à un peu plus de 20 $US/pied carré/
année pour un immeuble de classe A dans le centre des affaires
du Grand Montréal.
Profil de l’industrie des SVTS du Grand Montréal 2012
LEADER DE L’INDUSTRIE
témoignage
Une organisation aussi
internationale que Montréal
L’Agence mondiale antidopage (AMA) a été fondée à Lausanne
en 1999, à l’issue de la première Conférence mondiale sur le
dopage dans le sport. Elle est financée à parts égales par les
gouvernements du monde entier et le Mouvement olympique.
Les activités principales de l’AMA découlent des responsabilités
qui lui sont conférées par le Code mondial antidopage, compte
tenu de la nécessité d’une approche globale de la lutte contre
le dopage dans le sport. Elles comprennent notamment la
sensibilisation, la recherche, le développement de programmes
antidopage et la surveillance du respect de ce code.
« L’AMA s’est installée à Montréal en 2002 à la suite d’un appel
d’offres. Même si aucun pays n’est à l’abri, le Canada a acquis
la réputation de prendre le problème du dopage au sérieux
depuis l’affaire Ben Johnson, et cela a pesé dans la balance.
De plus, l’offre conjointe des gouvernements du Canada et
du Québec répondait parfaitement à nos besoins, et je dois
dire que tous les engagements pris ont été tenus », affirme
M. David Howman, le directeur général.
L’AMA consacre entre 5 et 6 M$ par an à la recherche
scientifique, notamment pour la mise au point de tests de
détection, tout en menant parallèlement des recherches en
sciences sociales en vue de développer des programmes
d’éducation préventifs.
« Montréal nous offre un cadre de travail et de vie idéal.
D’une part, nous avons besoin d’un éventail d’expertises
de très haut niveau et nous les trouvons facilement ici.
D’autre part, nos 55 employés proviennent d’une trentaine
de pays et Montréal leur offre un environnement cosmopolite
particulièrement stimulant. Nous formons une organisation
très internationale dans une métropole elle-même très
internationale. Ce qui fait le charme de cette ville, c’est qu’on
ne se sent pas en Amérique du Nord, on est à Montréal,
c’est très différent ! », assure M. Howman.
DAVID
HOWMAN
Directeur général
Agence mondiale
antidopage
67
DE MAMAN À BÉBÉ :
UNE HISTOIRE DE COUCHES
par Valérie Nadeau, Jean Charron
Université Laval
Finaliste 2011, La preuve par
l’image de l’Acfas
Le placenta, ici chez une souris, contient une double
couche de cellules, les synT, spécialisées dans les
échanges de molécules. Cette double couche (rouge,
vert) permet la diffusion de l’oxygène des globules
rouges maternels (jaune) vers ceux du fœtus (bleu).
Elle permet également le transport des nutriments,
de la mère vers le fœtus, et des déchets toxiques,
du fœtus vers la mère.
7
Environnement
d’affaires
70
Environnement
d’affaires
7.1
Stratégies et politiques41
L’industrie des SVTS du Grand Montréal travaille de concert
avec les gouvernements du Québec et du Canada pour
développer un environnement d’affaires des plus concurrentiels
pour les entreprises. Voici un bref aperçu des stratégies,
politiques et autres initiatives d’intérêt développées
dans les dernières années.
Le projet mobili
bilisateur
ur en soin
soins
de santé personn
nnali
alisés (SSP),
)
une initiative stru
ucturante pourr
uc
u
le secteur québé
béco
ois des SVTS
La première stratégie couvrait la période 2007-2010
et était dotée d’un budget de 1,2 G$.
Le premier bloc de 4
40 M$ dé
dédié à ce program
ramme pour
la période 2011-201
015 vise à so
outenir des
sp
projets de
démonstration de
e grande enve
vergure
e im
impliquant plusie
eurs
partenaires et dirrigés, selon le
e cas,
as, par des industriels
s
ou une organisat
ation apte à rép
po
ondre à des besoins
d’utilisateurs pa
ar une innovati
ation
n. Chacun des projets
financés doiven
nt par ailleur
urs êtrre réalisés en partenariat
avec des centre
res de reche
herche e
et comporter une (ou des)
PME (minimum
m de 10 % des coûts totaux du projet).
La SQRI 2010-2013 prévoit des investissements
supplémentaires de près de 2 G$.
Parmi les type
es de projets
pr
envis
sagés, on compte :
7.1.1 Stratégie québécoise de la recherche
et de l’innovation (SQRI)/Politique nationale
de la recherche et de l’innovation (PNRI)
L’un de ses quatre grands axes d’intervention porte
sur le développement de grands projets mobilisateurs,
ciblant, entre autres, les soins de santé personnalisés.
Développ
peme
ent et consolid
dation d’une plateforme
intégrée d
de validation
v
anallytique et clinique
de solutio
on en SSP
La SQRI 2010-2013, qui prend fin en mars 2013, sera
remplacée par la PNRI, annoncée dans le budget
2013-2014 du gouvernement du Québec et dont
les détails seront dévoilés prochainement.
Développe
ement et démo
onstration commerciale
de biomarqueurs
rq
appliqu
ués au SSP
41
Source : Ministère des Finances et de l’Économie du Québec, 2012
Développ
pem
ment et dém
monstration commerciale de
solution
onss num
mériquess et d’outils décisionnels en SSP
Dé
Dévelop
ppemen
nt et consolidation
c
d’une plateforme
intégrée
e pour la
a dé
démonstration de l’impact du
déploiem
ment de S
SSP dans le système de santé
71
NÉOMED : à l’avant-garde d’une nouvelle
approche pour combler l’écart qui existe
dans la mise au point de médicaments
7.1.2 Stratégie biopharmaceutique québécoise
Vient soutenir le développement des sociétés
biopharmaceutiques et de biotechnologies
Financement de 123 M$ du gouvernement du Québec
pour la période 2010-2012
Cinq axes d’intervention : développement de la recherche,
des entreprises de biotechnologie et des grandes sociétés
biopharmaceutiques, maintien de la main-d’œuvre
répondant aux besoins de l’industrie et promotion de
l’image du Québec pharmaceutique dans le monde
7.1.3 Politique du médicament
Une politique unique au Canada, qui met en place des
éléments pour une meilleure collaboration entre l’industrie
biopharmaceutique et le gouvernement, et qui reconnaît la valeur
globale du médicament tant sur le plan de la qualité des soins
de santé que sur le plan du développement économique.
NÉOMED est un partenariat public-privé nouveau genre
à l’avant-garde d’une approche visant à combler l’écart
qui existe entre les innovations précoces et les besoins
de la société en matière de soins de santé. NÉOMED
emploie à temps plein une équipe interfonctionnelle et
solide formée d’experts qui, ensemble, comptent plus de
130 années d’expérience au sein de l’industrie dans tous
les domaines (universitaire, pharmaceutique, institutionnel
et biotechnologique) et à tous les niveaux : recherche,
développement, commercialisation et alliances.
Il s’agit d’un partenariat public-privé financé conjointement
par des partenaires privés (AstraZeneca et Pfizer pour
le moment) ainsi que publics (pour l’instant seulement
par le gouvernement du Québec). Les activités
de NÉOMED prennent place dans l’ancien centre de
recherche d’AstraZeneca dans le Technoparc Montréal
à Ville Saint-Laurent.
NÉOMED a déjà reçu 38 M$ CAN ainsi qu’un établissement
de recherche doté d’équipement spécialisé pour assurer
sa mission.
NÉOMED offrira des occasions d’établir des partenariats
en conseillant l’industrie en matière de découverte
et de développement de médicaments, jumelées au
financement nécessaire pour faire progresser les projets
à un stade où ils deviennent attirants soit pour l’industrie
biopharmaceutique, soit comme points de départ pour
la création d’une compagnie en démarrage42.
42
Source : NÉOMED, 2012
72
Profil de l’industrie des SVTS du Grand Montréal
Montréal/Section
2012/Section
7
7
ENVIRONNEMENT D’AFFAIRES
témoignage
Spécialiste de la galénique
COREALIS Pharma conçoit et fabrique des produits
pharmaceutiques sous formes solides (comprimés, capsules
et granules) à partir des ingrédients actifs développés par ses
clients de l’industrie pharmaceutique et biotechnologique.
Ses experts ont à leur disposition des laboratoires ultramodernes
et une usine pilote de production de matériel clinique conforme
aux bonnes pratiques de fabrication (BPF). Ses installations,
construites à l’origine pour un consortium de multinationales
pharmaceutiques, permettent à l’entreprise de réaliser les
mandats les plus complexes en formulation et développement
de procédés pharmaceutiques ainsi qu’en fabrication de lots
cliniques pour les phases I et II chez l’humain.
« Les deux autres cofondateurs de COREALIS Pharma sont
également issus de l’industrie pharmaceutique. Tout comme
moi, ils ont pu constater qu’il y avait de la place pour une
entreprise de développement galénique capable de tenir ses
engagements. La clé de notre succès depuis 2005, c’est que
nous respectons scrupuleusement les échéanciers convenus
avec nos clients », assure le Dr Yves Roy, le président.
La clientèle de cette firme de recherche à contrat est
surtout composée de petites et moyennes entreprises de
biotechnologie, basées en majorité dans le nord-est des
États-Unis et la Californie. Les produits qu’elle met au point
sont très variés et exigent des technologies de formulation
et de fabrication pointues, à la fois innovatrices et fiables.
« On a la chance d’appartenir à une grappe très complète,
regroupant absolument toutes les compagnies de service
imaginables, et aussi très compétitive grâce à la collaboration
entre les industriels et les acteurs gouvernementaux.
Nous devons tenter de consolider les partenariats entre
nos organisations pour nous permettre d’améliorer
l’accompagnement de nos clients internationaux tout au
long du processus de développement d’un médicament, sous
tous les aspects, et de faire ainsi de la région montréalaise
un passage obligé pour un nombre croissant de firmes »,
suggère le Dr Roy.
YVES ROY
Président
COREALIS
Pharma Inc.
Profil de l’industrie des SVTS du Grand Montréal/Section 7
ENVIRONNEMENT D’AFFAIRES
7.2
Fiscalité et incitatifs
7.2.1 Imposition des entreprises spécialisées en R-D : 1er rang en Amérique du Nord
Les entreprises en SVTS du Grand Montréal demeurent compétitives et rentables, année après année,
notamment grâce à l’un des fardeaux fiscaux les plus avantageux au monde. Selon KPMG (2012), les
entreprises spécialisées en R-D dans le Grand Montréal peuvent bénéficier de charges fiscales liées à ces
activités de deux à cinq fois moins importantes que celles d’autres grandes métropoles nord-américaines
et européennes spécialisées en SVTS que sont Toronto, Londres, San Diego, Boston et Philadelphie.
À ce chapitre, le Grand Montréal se classe au 1er rang nord-américain et au 2e rang mondial parmi l’ensemble
des 55 grandes villes internationales de plus de deux millions d’habitants considérées par KPMG (2012).
L’offre de généreux crédits d’impôts à la R-D des gouvernements du Canada et du Québec remboursables
au Québec explique en grande partie cet avantage-coût.
INDICE DE FARDEAU FISCAL GLOBAL POUR LES ENTREPRISES EN R-D
(MOYENNE DES MÉTROPOLES DES ÉTATS-UNIS = 100)
Sélection de grandes régions métropolitaines nord-américaines et européennes spécialisées en SVTS, 2012
120
100
80
60
40
20
0
MONTRÉAL
TORONTO
LONDRES
SAN DIEGO
BOSTON
PHILADELPHIE
GRAPHIQUE 8
73
74
Profil de l’industrie des SVTS du Grand Montréal/Section 7
ENVIRONNEMENT D’AFFAIRES
AFFAIRES
7.2.2 Des incitatifs hautement concurrentiels
Les gouvernements du Québec et du Canada offrent
de nombreux incitatifs fiscaux et financiers favorisant
les investissements et la recherche industrielle en SVTS.
Afin de bien mettre de l’avant l’avantage concurrentiel
du Grand Montréal, voici les principaux programmes offerts
aux entreprises œuvrant en SVTS.
SCÉNARIO ($)
Programme de la recherche scientifique et développement expérimental (RS&DE), 2012
Hypothèses :
La société est une société privée sous contrôle étranger
20 employés admissibles @ 50 000 $/année
100 % de leur travail est lié à des activités admissibles
Incitatifs fiscaux >
Sous-traitants : 200 000 $
CRÉDITS D’IMPÔT À LA R-D
Équipements : 150 000 $
Crédits d’impôt à la R-D offerts par les gouvernements
du Canada et du Québec depuis le milieu des années 1980
Salaires ($)
Crédit de 20 %43 pour le Canada et de 17,5% pour
le Québec (remboursables au Québec)
Dans son budget 2013-2014, le gouvernement du Québec
a annoncé une hausse de 17,5 % à 27,5 % du taux du crédit
d’impôt remboursable pour la R-D salaire relativement
aux activités biopharmaceutiques.
Ces deux mesures combinées peuvent permettre
de réduire de plus de 50 % les coûts reliés à la R-D
Fédéral
Québec
1 000 000
1 000 000
Montant de remplacement @ 65 %
650 000
Sous-traitants(1)
200 000
Équipements
Crédit RS&DE du Québec(2)
Crédit fédéral @ 20 % et crédit du Québec @ 17,5 %
Total
100 000
150 000
(192 500)
1 807 500
1 100 000
361 500
192 500
554 000
Notes : (1) Au Québec, seulement 50 % du montant payé au sous-traitant est admissible aux fins du crédit provincial. De plus, seuls les salaires
et les coûts de sous-traitance (50 %) relatifs à la R-D donnent droit aux crédits d’impôt pour la R-D. Les dépenses relatives aux matériaux, à l’équipement
et aux frais généraux n’y donnent pas droit. (2) Dans le calcul du taux de crédit combiné, le taux du crédit d’impôt provincial est porté en réduction
de celui du crédit d’impôt fédéral.
Ce scénario ne tient pas compte des nouvelles mesures annoncées dans le budget de 2012 du gouvernement du Canada.
Ces dernières seront adoptées dans les années à venir. Il ne tient pas compte également de la hausse de 17,5 % à 27,5 %
du taux du crédit d’impôt remboursable pour la R-D salaire relativement aux activités biopharmaceutiques, annoncée
dans le budget 2013-2014 du gouvernement du Québec.
TABLEAU 17
43
À compter du 1er janvier 2014, le taux général de crédit d’impôt à la R-D passera de 20 % à 15 %.
Profil de l’industrie des SVTS du Grand Montréal/Section 7
ENVIRONNEMENT D’AFFAIRES
75
témoignage
L’inventeur du premier probiotique
efficace contre le C. difficile
L’histoire à succès de cette entreprise de biotechnologie spécialisée
dans les probiotiques et les biothérapeutiques débute en 1983,
lorsque M. Claude Chevalier, alors président du Bureau laitier du
Canada, fait la connaissance du Dr François-Marie Luquet, diplômé de
l’Institut Pasteur et microbiologiste français de renom.
Ce n’est toutefois qu’une dizaine d’années plus tard que le projet de
créer un produit thérapeutique à partir de cultures d’origine humaine
maintenues vivantes et actives dans un substrat alimentaire finit par
voir le jour. Depuis, l’entreprise ne cesse de croitre et poursuit des
activités intensives de R-D.
« Les recherches cliniques et médicales ont révélé que, en plus de
réduire les problèmes de transit intestinal, Bio-K+ était efficace
dans la prévention des infections au C. difficile en milieu hospitalier
et des diarrhées associées à la prise d’antibiotiques. Frais ou
en capsule, c’est le seul produit reconnu par Santé Canada en
prévention primaire », explique M. Claude Chevalier, président
de l’entreprise.
Les souches uniques et exclusives de Bio-K+ sont protégées par
brevet et homologuées à l’Institut Pasteur en France et l’Institut
Armand-Frappier au Québec. C’est aujourd’hui le probiotique le
plus recommandé par les médecins québécois et nord-américains.
Largement distribués au Canada et aux États-Unis, les produits de la
marque seront bientôt disponibles en Europe et en Amérique du Sud.
« Nous bénéficions dans le Grand Montréal d’un environnement
industriel très favorable, de programmes incitatifs, de crédits à
la recherche, d’un accès à de nombreux talents, et même d’une
situation géographique stratégique entre les plus grands marchés
mondiaux. Si nous prenons soin d’accompagner nos entreprises
au-delà de la phase de mise en marché pour leur permettre
d’atteindre rapidement une dimension internationale, nous
conserverons ici une grappe des sciences de la vie de tout
premier plan », croit M. Chevalier.
CLAUDE
CHEVALIER
Président
Bio-K Plus International
76
CRÉDIT D’IMPÔT REMBOURSABLE POUR UN PROJET
DE RECHERCHE PRÉCOMPÉTITIVE EN PARTENARIAT PRIVÉ
Cette mesure fiscale permanente, offerte par le gouvernement
du Québec depuis 2006, vise à favoriser le regroupement
d’entreprises qui traitent à distance afin qu’elles réalisent,
en partenariat, des projets de R-D d’une plus grande envergure
qui n’auraient probablement pas été réalisés par chacun des
partenaires individuellement.
CONGÉ FISCAL POUR LES CHERCHEURS ET EXPERTS
ÉTRANGERS
Mis sur pied pour les chercheurs étrangers en 1987
par le gouvernement du Québec
Disponible pour les experts étrangers depuis 1999
Exempté d’impôt sur le revenu imposable au Québec
pour une période maximale de cinq ans :
100 % du salaire pour les deux premières années
Prend la forme d’un crédit d’impôt remboursable de 35 %
sur les dépenses de R-D admissibles (dépenses courantes
et dépenses en capital) effectuées au Québec et attestées
par le Ministère des Finances et de l’Économie du Québec.
75 % pour la troisième année
50 % pour la quatrième année
25 % pour la cinquième année
Dépenses courantes admissibles :
’
:SaaOZOW`Sa
’
:Sa[Ob{`WOcfQ]\a][[{aSbb`O\aT]`[{a
’
:Sa^OWS[S\baTOWbauRSaa]cab`OWbO\baSbbWS`a
’
:SaT`OWaRSZ]QObW]\RSZ]QOcf
’
:SaW\abOZZObW]\a]cZS[Ob{`WSZ
’
:SaT`OWaU{\{`Ocf
Dépenses en capital admissibles :
’
:S[]PWZWS`
’
:¸{_cW^S[S\bRSPc`SOc
’
/cb`SaPWS\aO[]`bWaaOPZSa
PROGRAMME DU CENTRE DE DÉVELOPPEMENT
DES BIOTECHNOLOGIES (CDB) DE LAVAL
Depuis le 31 mars 2004, ce programme de crédits d’impôt
remboursables du gouvernement du Québec est offert aux
sociétés nationales ou étrangères, locataires du CDBL, qui
y réalisent des activités déterminées dans le domaine des
biotechnologies et des sciences de la vie. Il vise à favoriser
le regroupement de sociétés du secteur des sciences de la vie
au sein d’un immeuble adapté à leurs besoins.
DÉFINITION DES CRÉDITS D’IMPÔT POUR LE PROGRAMME DU CENTRE
DE DÉVELOPPEMENT DES BIOTECHNOLOGIES (CBD), 2012
Objet du crédit
Forme
Durée
Salaire versé à un employé
admissible
30 % du salaire admissible
(Jusqu’à concurrence de
11 250 $ par employé)
Peut aller jusqu’à 10 ans
(Jusqu’au 31 décembre
2013)
Bien admissible
30 % du coût d’acquisition
ou des frais de location
3 ans (acquisition)
5 ans (Location)
Installations spécialisées
30 % des frais de location
admissibles
5 ans
TABLEAU 18
Profil de l’industrie des SVTS du Grand Montréal/Section 7
ENVIRONNEMENT D’AFFAIRES
Incitatifs financiers >
ENVELOPPE DE 125 M$ POUR LES PARTENARIATS
DE RECHERCHE PRIVÉ-PUBLIC DANS LE SECTEUR
BIOPHARMACEUTIQUE
Afin de s’assurer que le Québec demeure un lieu privilégié pour
investir dans le domaine des sciences de la vie, le gouvernement
du Québec a prévu dans son budget 2013-2014 une enveloppe
d’appariement de 125 M$ sur cinq ans pour encourager les
partenariats de recherche.
Cette enveloppe permettra de soutenir des projets d’envergure,
réalisés en partenariat entre des sociétés pharmaceutiques et
des organismes de recherche publics, notamment des centres
universitaires et hospitaliers spécialisés, évoluant dans des
secteurs stratégiques pour le Québec.
Les détails de cette mesure seront dévoilés prochainement.
PROGRAMME ESSOR
Ce nouveau programme d’appui au développement de projets
d’investissement stratégique a été créé en 2012 et est financé par
le Fond de développement économique du Québec et administré
par Investissement Québec et le Ministère des Finances et de
l’Économie du Québec. Cette aide financière, offerte sur une
période maximale de 10 ans, ne peut excéder 50 % des coûts
totaux du projet. Il s’adresse notamment aux entreprises à but
lucratif, aux coopératives et aux entreprises d’économie sociale
des secteurs suivants :
secteur manufacturier
édition de logiciels
centres de recherche privés
services environnementaux
tourisme (sous réserve de certaines restrictions)
Le financement prend la forme d’une contribution remboursable
d’Investissement Québec, d’une garantie de remboursement de
la perte nette subie par l’institution financière qui lui a accordé un
prêt, une marge de crédit ou une lettre de crédit. Si toute autre
forme de financement est impossible, l’entreprise peut recevoir
une contribution non remboursable.
Projets admissibles
Les projets d’immobilisations dont les dépenses
admissibles sont de 250 000 $ et plus, tels que :
les projets d’investissement visant la création d’une
nouvelle entreprise ou l’expansion (y compris la
modernisation) d’une entreprise existante
les projets d’implantation d’un procédé pour offrir
un service ou d’une unité de production industrielle
d’une technologie verte développée au Québec dont
la performance a été démontrée
les projets de construction, d’adaptation,
d’agrandissement ou d’acquisition d’un bâtiment
afin de créer de nouveaux espaces de R-D pour
les entreprises actives en recherche qui n’ont pas
d’infrastructure de recherche et celles qui réalisent
des activités de recherche au Québec à l’intérieur
d’infrastructures dont elles sont propriétaires
les projets qui n’entraînent pas de dépenses
d’immobilisations, dont l’accroissement de la
masse salariale versée, cumulée au cours des trois
premières années suivant la date de début du projet,
est de 2 M$ et plus
77
78
AIDE FINANCIÈRE POUR LA CRÉATION D’EMPLOIS
ET LA FORMATION
PROGRAMME D’AIDE À LA RECHERCHE INDUSTRIELLE (PARI)
DU CONSEIL NATIONAL DE RECHERCHES CANADA (CNRC)
Assistance technique et financière du gouvernement du Québec,
adoptée en 1998 pour répondre aux besoins en main-d’œuvre
des entreprises.
Le PARI fournit du soutien financier aux PME désirant mettre au
point des technologies leur donnant un avantage concurrentiel.
Il partage le risque et le financement avec les entreprises pour
des projets de R-D si l’évaluation de l’entreprise et du projet
satisfait aux exigences du programme.
La contribution peut prendre une des formes suivantes :
Un maximum de 25 % des coûts admissibles pour la mise
en œuvre d’un plan de formation
Un maximum de 50 % des coûts engendrés par
l’implantation d’un service de gestion des ressources
humaines
Un fonds spécial existe aussi pour les « projets économiques
d’envergure » créateurs d’emplois. Pour être admissible et
bénéficier des contributions présentées précédemment,
l’entreprise doit notamment :
Programme offert depuis plus de 60 ans par le
gouvernement du Canada et dédié spécifiquement aux
PME (500 employés ou moins)
Aide technologique pour tous les stades reliés au
processus d’innovation afin d’accroître une activité ou
un produit et de l’exploiter commercialement
Les solutions proposées touchent plus de 10 000 PME
par année et comprennent :
Conseils techniques et commerciaux spécialisés
Présenter un projet avec des répercussions importantes
sur l’emploi dans sa région d’implantation
Aide financière
Présenter un projet qui fait suite à l’annonce d’un
investissement significatif
Réseaux de contacts nationaux et internationaux
Créer 50 nouveaux emplois à temps plein d’une durée
d’au moins 24 mois
Accès à l’information commerciale
Ce programme cultive aussi des partenariats avec plus de
100 organisations membres et plus de 1 000 fournisseurs
privés, constituant autant d’entités capables de proposer
de précieux conseils aux PME
Le budget 2012 du gouvernement du Canada a affecté
110 M$ additionnels par année afin de doubler l’aide allouée
aux entreprises dans le cadre de ce programme.
Profil de l’industrie des SVTS du Grand Montréal/Section 7
ENVIRONNEMENT D’AFFAIRES
PROGRAMME DE GARANTIES D’EXPORTATIONS
Ce programme d’Exportation et développement Canada (EDC)
permet aux entreprises admissibles d’offrir aux institutions
financières une garantie supplémentaire sur les prêts consentis
et d’ainsi obtenir plus facilement un financement pour percer de
nouveaux marchés, accroître la production, exécuter une nouvelle
commande ou encore soutenir des investissements à l’étranger.
EDC offre aux banques des garanties pour des prêts qui
permettront, entre autres :
de financer des travaux en cours et des stocks
dans le cadre de contrats d’exportation
PROGRAMME DE DÉVELOPPEMENT ÉCONOMIQUE
DU QUÉBEC (PDEQ)
Ce programme du gouvernement du Canada entré en vigueur en
2005, est orchestré par l’Agence de développement économique
du Canada pour les régions du Québec. Il vise ultimement à
favoriser le développement des entreprises admissibles au
Québec en contribuant directement au soutien à l’entrepreneuriat
et à la performance des entreprises. L’Agence peut aider à :
Créer ou démarrer une entreprise
Planifier la relève de l’entreprise
Améliorer la productivité
d’atteindre un fonds de roulement adéquat
de financer l’achat d’équipement
Voici la couverture maximale offerte :
75 % des montants garantis supérieurs à 500 000 $
et jusqu’à concurrence de 10 M$
90 % des montants garantis jusqu’à concurrence
de 500 000 $
Jusqu’à 100 % des prêts lorsque des entreprises
au Canada font des investissements directs à l’étranger
ou souhaitent établir une marge de crédit opérationnelle
pour leur filiale à l’étranger
Innover, adopter une technologie ou assurer un transfert
technologique
Commercialiser ou exporter
Structurer un réseau
Selon le type de projet, l’Agence peut accorder une contribution
remboursable, une contribution non remboursable ou une
subvention.
79
L’ÉPINEUSE
par CYRENA RILEY, RICHARD CLOUTIER
Université du Québec à Rimouski
(UQAR)
Finaliste 2011, La preuve par
l’image de l’Acfas
Cette jeune raie épineuse fait partie des poissons
cartilagineux (Chondrichtyens), tout comme les
requins et les chimères. Le cartilage d’Amblyraja
radiata (en bleu) est tapissé par de fines plaques
minéralisées (en rouge). Ces petites tuiles de
calcification, appelées tessères, représentent un type
de minéralisation unique dans le monde animal.
Ce phénomène indique que l’ossification n’a pas été
le seul mécanisme utilisé dans l’évolution.
Annexes
82
Annexe A
Précisions méthodologiques
01. Portrait de l’industrie
PIB >
Définition statistique
Les codes du Système de classification des
industries de l’Amérique du Nord (SCIAN)
définissant l’industrie des SVTS sont :
3254-Fabrication de produits
pharmaceutiques et de médicaments
3391-Fabrication de fournitures et de
matériel médicaux
4145-Grossistes-distributeurs de produits
pharmaceutiques, d’articles de toilette,
de cosmétiques et d’autres produits
5417-Services de recherche et
de développement scientifique
6215-Laboratoires médicaux et
d’analyses diagnostiques
Le PIB du Québec en SVTS en 2011 a été calculé à partir des
données disponibles pour deux des cinq secteurs définissant le
secteur des SVTS sur le plan statistique : code 3254, Fabrication
de produits pharmaceutiques et de médicaments et code 3391,
Fabrication de fournitures et de matériel médicaux. Ce chiffre
sous-estime donc la valeur réelle du PIB du Québec en SVTS.
Le PIB du Grand Montréal en SVTS a ensuite été estimé à partir
du ratio « emploi en SVTS dans le Grand Montréal/emploi
en SVTS du Québec », dont la valeur est de 65 % (L’emploi
pour le Grand Montréal et le Québec a été calculé à partir
des données sur l’emploi pour les cinq codes SCIAN présentés
précédemment). Ce ratio a été finalement appliqué au PIB
du Québec en SVTS.
Emploi total >
L’emploi en SVTS du Grand Montréal a été calculé à partir
des données sur l’emploi pour les cinq codes SCIAN présentés
précédemment (emplois privés – source : Statistique Canada,
Enquête sur la population active - EPA) et des données
sur l’emploi dans les centres de recherche publics et
parapublics situés dans la métropole (Source : Expertise
Recherche Québec).
Profil de l’industrie des SVTS du Grand Montréal
ANNEXES
Concentration de l’emploi en SVTS >
Investissements récents >
La concentration de travailleurs en SVTS d’une région
correspond au ratio de l’emploi en SVTS sur l’emploi total. Les
données sur l’emploi pour les cinq codes SCIAN présentés
précédemment provenant de l’Enquête dur la rémunération
et les heures de travail (EERH) de Statistique Canada et du
Bureau of Labor Statistics (BLS) ont été utilisées pour calculer
les différents ratios des plus grandes métropoles nordaméricaines. L’EERH a été préférée à l’EPA puisque l’EERH
exclue les travailleurs autonomes, ce que fait également le
BLS (Quaterly Census of Employment and Wages – QCEW).
Cette méthodologie est utilisée uniquement pour comparer
différentes juridictions sur une même base.
Les données sur la valeur des investissements et sur l’emploi
présentées au Tableau 2 proviennent d’annonces publiques
compilées par Montréal International. Certaines données ont
été arrondies.
Filiales de sociétés étrangères >
Les données sur l’emploi des filiales de sociétés étrangères
au Tableau 3 ont été vérifiées par Montréal International auprès
des entreprises, en personne, au téléphone ou par courriel.
02. Leaders de l’industrie
Exportations >
Les exportations du Québec en SVTS ont été calculées à
partir des données disponibles pour deux des cinq secteurs
définissant le secteur des SVTS sur le plan statistique :
code 3254, Fabrication de produits pharmaceutiques et de
médicaments et code 3391, Fabrication de fournitures et de
matériel médicaux. Ce chiffre sous-estime donc la valeur réelle
des exportations du Québec en SVTS. Les exportations du
Grand Montréal en SVTS ont ensuite été estimées à partir du
ratio « emploi en SVTS dans le Grand Montréal/emploi en SVTS
du Québec », dont la valeur est de 65 % (L’emploi pour le Grand
Montréal et le Québec a été calculé à partir des données sur
l’emploi pour les cinq codes SCIAN présentés précédemment).
Ce dernier a été finalement appliqué au chiffre d’exportations
du Québec en SVTS.
Les données sur l’emploi pour chacune des entreprises
présentées aux tableaux 4 à 7 proviennent des bases de
données d’icriq.com, de Montréal International et de Montréal
InVivo. Certaines données ont été vérifiées par Montréal
International auprès des entreprises, en personne, au téléphone
ou par courriel. La description des activités des entreprises
provient de leurs sites Internet respectifs.
03. Main-d’œuvre et formation
Diplômes universitaires >
Les données présentées au Tableau 8 proviennent du MELS.
Des ratios ont été utilisés pour estimer les diplômes
universitaires des établissements se retrouvant partiellement
dans la région métropolitaine de Montréal : 70 % pour
l’Institut national de la recherche scientifique (INRS), 55 %
pour la TÉLUQ (Télé-université), 50 % pour l’École nationale
d’administration publique (ENAP) et 10 % pour l’Université
de Sherbrooke.
83
84
Fonds consacrés à la recherche par les
établissements universitaires >
Les fonds consacrés à la recherche universitaire par chacune
des métropoles canadiennes, au Graphique 1, ont été calculés
à partir des données disponibles pour les 50 établissements
universitaires gérant les fonds de recherche les plus importants
au Canada selon RE$EARCH Infosource. Les universités
composant le top 50 varient avec les années. Pour le Grand
Montréal, les ratios suivants ont été utilisés par Montréal
International pour estimer les fonds consacrés à la recherche
universitaire par les établissements se retrouvant partiellement
dans la région métropolitaine de Montréal de 2005 à 2010 :
60 % pour l’Institut national de la recherche scientifique (INRS),
50 % pour l’École nationale d’administration publique (ENAP) et
50 % pour la TÉLUQ (Télé-université). Un ratio pour l’Université
de Sherbrooke n’a pu être estimé. Les données présentées
au Graphique 1 sous-estiment donc la valeur réelle des fonds
consacrés à la recherche universitaire dans le Grand Montréal.
Subventions et bourses octroyées par les IRSC
et le CRSNG >
05. Organismes de recherche et autres
regroupements stratégiques en innovation
dans le secteur des SVTS
Organismes de recherche en SVTS >
Les organismes de recherche présentés au Tableau 11
proviennent d’Expertise Recherche Québec. Les informations
sur les axes de recherche de chacun des centres sont issues
de leurs sites Internet respectifs.
Autres regroupements stratégiques en innovation
dans le secteur des SVTS >
La liste des organismes présentés aux tableaux 12 à 14
proviennent du site Internet de Montréal InVivo. La description
des activités de chacun des organismes est tirée de leurs sites
Internet respectifs.
06. Coûts d’exploitation
Coûts totaux d’exploitation >
Les données par métropole canadienne présentées
aux graphiques 2 et 3 ont été calculées à partir des données
par établissement universitaire provenant des bases de données
des IRSC et du CRSNG.
Les données présentées au Graphique 5 sont tirées de
l’étude « Choix concurrentiels » publiée par KPMG en 2012.
Cette dernière compare la compétitivité de 26 éléments
de coûts significatifs, particulièrement sensibles à
l’emplacement géographique et au secteur d’activité.
Quatre sous-secteurs ont été considérés pour calculer
la moyenne pour les SVTS : appareils médicaux, gestion
d’essais cliniques, pharmaceutique et R-D biomédicale.
Profil de l’industrie des SVTS du Grand Montréal
ANNEXES
Coût de la main-d’œuvre >
L’étude « Choix concurrentiels » de KPMG en 2012 propose
des scénarios de coûts pour quatre sous-secteurs d’activité
des SVTS : appareils médicaux, gestion d’essais cliniques,
pharmaceutique et R-D biomédicale. Chacun de ces scénarios
comptent respectivement 124, 66, 50 et 100 travailleurs.
Afin d’obtenir le coût moyen de la main-d’œuvre par employé
en SVTS par métropole à la page 64, le coût moyen de la maind’œuvre pour les quatre scénarios a été divisé par le nombre
moyen de travailleurs.
Outre le salaire de base, voici la définition que donne KPMG
des principales catégories composant le coût total de la
main-d’œuvre :
Charges sociales obligatoires : régimes publics de retraite
et d’assurance maladie, assurance chômage
et compensation des travailleurs
Autres avantages sociaux : jours fériés et vacances payés,
régimes privés d’assurance maladie et autres bénéfices
discrétionnaires
Tarifs moyens de l’énergie électrique >
Les données présentées au Graphique 6 proviennent de deux
sources, un sondage auquel ont répondu seize entreprises
et, des estimations de factures effectuées par Hydro-Québec
et validées, dans la majorité des cas, par les entreprises
concernées.
07. Environnement d’affaires
Indice de fardeau fiscal global >
Les données présentées au Graphique 8 sont issues de l’étude
« Choix concurrentiels, Rapport spécial : Pleins feux sur la
fiscalité, Édition 2012 » publiée par KPMG.
Pour évaluer le fardeau fiscal supporté par les entreprises selon
le secteur d’activité et la localisation, KPMG a recours à l’indice
de fardeau fiscal global. C’est le total d’impôts payés par une
entreprise dans un pays ou une région métropolitaine spécifique
et un secteur d’activité spécifique sur le total d’impôts payés
par une entreprise semblable aux États-Unis. L’indice total
d’imposition de référence est celui des États-Unis et est égal
à 100.
L’impôt total est la somme de trois composantes, soit l’impôt
sur le revenu des sociétés, les autres impôts des sociétés et les
taxes salariales. L’impôt sur le revenu des sociétés est déterminé
en fonction du secteur et de la localisation de l’entreprise. Les
autres impôts corporatifs comprennent l’impôt sur le capital,
les taxes de ventes les impôts fonciers et diverses taxes
professionnelles. Les taxes salariales incluent les coûts des
régimes prescrits par la loi et les autres taxes liées aux salaires.
Ces deux dernières catégories varient également en fonction
du secteur d’activité et de la localisation de l’entreprise.
KPMG utilise l’indice de fardeau fiscal global pour comparer
le fardeau fiscal des entreprises dans 14 pays et 113 villes,
pour une moyenne de 19 secteurs d’activités et de manière
désagrégée pour les secteurs de la R-D, des services aux
entreprises, manufacturier et numérique. Le secteur de la R-D
correspond à une moyenne des trois sous-secteurs d’activité
suivants : gestion d’essais cliniques, mise à l’essai de systèmes
électroniques et R-D biomédicale.
85
86
Annexe B
Sources
COMPILATIONS : MONTRÉAL INTERNATIONAL
Graphique
Source
Page
1
RE$EARCH Infosource, Canada’s Top 50 Research Universities 2011
37
2
IRSC, 2012
37
3
CRSNG, 2012
37
4
Thomson Reuters, 2012
42
5
KPMG, « Choix Concurrentiels, Guide de KPMG sur les coûts liés au choix d’un pays où
exercer ses activités, Édition 2012 »
62
6
Hydro-Québec, « Comparaison des prix de l’électricité dans les grandes villes nordaméricaines, Tarifs en vigueur le 1er avril 2012 »
66
7
Cushman & Wakefield, Office Space Across the World 2012
66
8
KPMG, « Choix concurrentiels, Rapport spécial : Pleins feux sur la fiscalité, Édition 2012 »
73
Profil de l’industrie des SVTS du Grand Montréal
ANNEXES
COMPILATIONS : MONTRÉAL INTERNATIONAL
Tableau
Source
Page
1
RE$EARCH Infosource, Canada’s Top 100 Corporate R&D Spenders 2011
11
2
fDi Markets, 2012; Montréal International, 2012
12
3
Montréal International, 2012
15
4, 5, 6, 7
icriq.com, 2012; Montréal International, 2012; Montréal InVivo, 2012
20, 23, 25, 27
8
Ministère de l’Éducation, du Loisir et du Sport du Québec (MELS), SPRS, DSID, Portail informationnel, système GDEU, données au 2011-05-03
35
9
Thomson Reuters, 2012
43
10
Gilles Duruflé, 2012; Ministère des Finances et de l’Économie du Québec, 2012;
Réseau Capital, 2012
45
11
Expertise Recherche Québec, 2012; sites Internet des entreprises
51, 52
Montréal InVivo, 2012; sites Internet des entreprises
54, 55
12, 13, 14
15
Economic Research Institute, 2012
64
16
BDO Canada, 2012
65
17
Deloitte, Tax Incentive Program in Québec –IT, January 2011; Québec eBusiness
Development Tax Credit, March 2011
74
18
Investissement Québec, 2012
76
87
88
À propos de
MONTRÉAL
INVIVO
www.montreal-invivo.com
L’objectif de Montréal InVivo
L’objectif poursuivi par Montréal InVivo est de favoriser le développement économique
de la grappe des SVTS afin que le Grand Montréal et le Québec soient reconnus parmi
les régions les plus performantes et compétitives en Amérique du Nord dans le
développement et la commercialisation de produits et services provenant de ses secteurs
stratégiques et parmi les cinq premiers pôles mondiaux en santé et sciences de la vie.
Grâce à l’apport de ses membres, partenaires, bailleurs de fonds et employés,
Montréal InVivo contribuera ainsi de façon soutenue à la création de richesse
et à la mise en place d’un écosystème métropolitain performant.
L’atteinte de cet objectif doit se faire
par la réalisation d’initiatives :
Mission
Montréal InVivo est un organisme de développement économique
qui vise à créer un environnement d’affaires propice à l’innovation
et au développement des entreprises et organisations actives
de la grappe des SVTS.
pertinentes par rapport aux principaux besoins
de la grappe des SVTS
Montréal InVivo assume un leadership dans la mobilisation de tous
les acteurs de la grappe autour d’objectifs communs pour assurer
la compétitivité et la croissance des SVTS dans le Grand Montréal
et au Québec.
gagnantes pour la société québécoise, que ce soit
sur le plan économique, scientifique ou social
Montréal InVivo constitue un levier stratégique qui, grâce à
la concertation entre tous les acteurs, initie et coordonne des
actions structurantes pour saisir collectivement les occasions de
développement de la grappe.
porteuses pour la croissance et la performance des organisations
actives dans la grappe de SVTS
Axes stratégiques d’intervention
Appuyer plus fortement les domaines de recherche
les plus porteurs
Accélérer le passage de la recherche à la commercialisation
et le soutien à l’entrepreneuriat
Accroître les collaborations entre les partenaires
et les liens avec les décideurs
Accroître la notoriété et les échanges nationaux
ou internationaux de la grappe
Assurer la présence d’une chaîne performante
de financement
Miser sur un bassin de main d’œuvre qualifié,
créatif et flexible
380, rue Saint-Antoine Ouest, Bureau 8000
Montréal (Québec) H2Y 3X7
Tél.: (514) 987-9380
[email protected]
À propos de
MONTRÉAL
INTERNATIONAL
www.montrealinternational.com
89
Mandats
Attraction, rétention et expansion d’investissements directs étrangers
Attraction, rétention et expansion d’organisations internationales
Attraction, accueil et rétention de travailleurs étrangers qualifiés
Promotion et renforcement de l’attractivité économique
et du rayonnement international du Grand Montréal
Offre de services
Guichet unique, MI offre un ensemble de services personnalisés, gratuits et confidentiels.
L’organisation s’appuie sur l’expertise d’une cinquantaine de professionnels, véritables
spécialistes dans leur domaine.
Mission
Créé en 1996, Montréal International (MI) est un organisme
à but non-lucratif issu d’un partenariat privé-public. Sa mission
est de contribuer au développement économique du Montréal
métropolitain et d’accroître son rayonnement international.
MI est financé par quelque 130 membres des secteurs privé
et institutionnel, les gouvernements du Québec et du Canada,
la Communauté métropolitaine de Montréal (CMM), ainsi
que la Ville de Montréal.
Soutien stratégique
Expertise sectorielle
Issu d’un partenariat privé-public, MI
est en mesure d’aider efficacement les
entreprises étrangères à réaliser leurs
projets d’implantation, d’expansion ou
d’alliance stratégique. MI offre de précieux
conseils pour les aider à capitaliser sur
les occasions d’affaires propices à leur
développement.
En plus de coordonner l’ensemble des
services liés à l’avancement de projets
porteurs, MI offre aux entreprises
étrangères qui souhaitent investir dans
la région des renseignements et des
conseils spécifiques touchant leur secteur
d’activité.
Connaissance des programmes
financiers et fiscaux
Les entreprises qui souhaitent s’établir
dans le Grand Montréal peuvent
tirer profit de plusieurs programmes
gouvernementaux. De par son expertise
et son solide réseau de contacts, MI est
en mesure d’orienter les investisseurs
étrangers vers les incitatifs et les sources
de financement appropriés pour leurs
projets. capitaliser sur les occasions
d’affaires propices à leur développement.
380, rue Saint-Antoine Ouest, Bureau 8000
Montréal (Québec) H2Y 3X7
Tél.: (514) 987-8191
[email protected]
Mobilité internationale
MI accompagne les entreprises et les
institutions qui souhaitent s’adjoindre
de travailleurs stratégiques étrangers,
notamment en facilitant le processus
d’obtention des documents requis et en
favorisant l’intégration des travailleurs et
de leur famille dans le Grand Montréal.
Données pour la sélection
de site
MI compile une panoplie de données
comparatives clés sur l’environnement
d’affaires du Grand Montréal (maind’œuvre, coûts, fiscalité, innovation,
qualité de vie, etc.)
Relations gouvernementales
MI jouit de relations solides avec
de nombreux partenaires fédéraux,
provinciaux et municipaux, avec les
réseaux d’affaires et financiers, ainsi
qu’avec les établissements universitaires
et les centres de formation
et de recherche.
« PROFIL DE L’INDUSTRIE
DES SCIENCES DE LA VIE ET
DES TECHNOLOGIES DE LA SANTÉ
DU GRAND MONTRÉAL »
est une production conjointe de Montréal InVivo
et de Montréal International
DESIGN GRAPHIQUE
Kévin Carignan
Studio Créatif Be
Roseline Gougeon
Poisson Rose Design
PHOTOS
Luce Tremblay-Gaudette
© lucetg.com
Les photos présentées en début de chapitres
proviennent des éditions 2010 à 2012 du concours
« La preuve par l’image » organisé par l’Association
francophone pour le savoir (Acfas) en partenariat avec
Radio-Canada et le Festival Eurêka! L’Acfas est un
organisme à but non lucratif contribuant à l’avancement
des sciences au Québec et dans la Francophonie
canadienne (www.acfas.ca).
TEXTES DES ENTREVUES
Frédéric Simonnot
Perception communications
TRADUCTION
Textes : Charles S. Bourgeois
Vidéos : Mélanie Caillierez
VIDÉOS
Introduction :
Étienne Matuszewski
Matiano Multimedia
Captation vidéo et montage (entrevues) :
Luc Laflamme
Ognian Gueorguiev
Charlaine Ricard
Productions Aura Inc.
www.montreal-invivo.com
www.montrealinternational.com
Document disponible uniquement en version électronique
English version available