CONCOURS de BD Fan 2 Fantasy
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CONCOURS de BD Fan 2 Fantasy
Numéro 4 - 15 Mai 2009 Sommaire L’édito Interview de Olivier Ledroit Interview de Pierre Dubois Interview de Xavier Fourquemin L’assassin royal Robert E. Howard Le loup-garou Festival Trolls Et légendes 2009 Interview de Céline Guillaume Dossier Jeu video CONCOURS de BD Fan 2 Fantasy Les Conseils de lecture du mage blanc La nouvelle du mois Adhésion à l’association 3 5 6 7 8 10 12 17 20 21 25 26 30 34 L’édito Nous voilà de retour du festival trolls et légendes et prêts pour les imaginales. De superbes rencontres qui font que nous avons plus d’interviews à vous présentez ce mois ci Nous accueillons aussi un nouveau chroniqueur pour une rubrique dédiée aux jeux vidéo. Dans ce numéro le nain boiteux s’est surpassé et vous propose de créer une page de bande dessinée avec un artiste connu. Ne ratez pas le prochain numéro avec un spécial jeu de rôles et une histoire de mestr Tom et Doménico. Rédaction Rédacteur en Chef : Mestr Tom Correctrice : Catween l’elfe Publicité : Amélie [email protected] Journaliste Mestr Tom Tsaag Valren Le Nain boiteux Le mage blanc AquiLeo Couverture : dessin Séverine Bourdon couleur Maël Duplissy Mise en page : Maël Duplissy Nous contacter : [email protected] 03 Chroniques de la lune noire Tomes : 14 Scénario :Froideval Dessin :Ledroit, Olivier Couleurs : Ledroit, Olivier Editeur :Dargaud (première parution aux editions Zenda Requiem Tomes : 8 Scénario :Mills, Pat Dessin :Ledroit, Olivier Couleurs :Ledroit, Olivier Editeur :Nickel L’univers féerique d’Olivier Ledroit Tomes : 2 Scénario : Souillé, Olivier Dessin : Ledroit, Olivier Couleurs : Ledroit, Olivier Editeur : Daniel Maghen Univers des dragons Tomes: 2 Scénario: Collectif Dessin: Collectif Couleurs: Collectif Editeur :Daniel Maghen XOCO Tomes 1 et 2 Scénario :Mosdi, Thomas Dessin :Ledroit, Olivier Editeur :Vents d’Ouest 04 Voir notre critique en page 35 Interview de Olivier Ledroit Scénariste et dessinateur, chef de file de la bande dessinée gothique francophone. Réalisée à Trolls et Légendes 2009 Une petite présentation pour ceux qui ne vous connaitraient pas encore ? Sha J’ai fait une école d’arts appliqués puis j’ai dessiné pour des magazines de jeux de cartes.J’ai rencontré lors d’un salon François Froideval avec qui j’ai collaboré pour les chroniques de la lune noire, puis j’ai travaillé avec Pat mills et Thomas Mosdi. J’ai participé au tome III des contes de l’Ankou. Récemment j’ai travaillé pour Ubisoft pour le jeu Heroes of might and magic V. Vos auteurs préférés ? Dans l’ordre chronologique John Buscema ,Moebius ,Bernie Wrightson,Alan Lee et Brian Froud. Les contes de l’Ankou Tomes : 3 Scénario :Istin, JeanLucFabuel, Henri Dessin et couleurs: Paturaud, Laurent Lamontagne, Jacques Ledroit,Olivier Lemercier, Gwendal Editeur :Soleil Productions Combien de temps pour vous faire publier ? J’ai mis une quinzaine de jours. Que vouliez vous faire au départ ? Je voulais être illustrateur pour enfants. Si vous pouviez être un personnage de fantasy ? Sans hésiter Elric le nécromancien. Tomes :1 Seriez-vous prêt à scénariser une planche pour un jeune dessinateur pour le faire connaitre ? Scénario : Collectif Dessin :Ledroit, Olivier Couleurs :Ledroit, Olivier Editeur :Nickel Non car je ne sais faire ni de planche unique ni de strip. 05 Interview de Pierre Dubois La collaboration scénariste dessinateur comment se passe-t-elle pour vous ? Qu’est ce qu’un elficologue ? C’était un gag, j’en avais marre de répondre: « écrivain ». Quand j’ai commencé en 1967 en France c’était très mal vu .J’étais pris pour quelqu’un qui soulevait les fougères à la recherche de lutins .Parmi les autres précurseurs il y a Calvo et Edouard Brasey. Ce n’est pas la même chose en pays anglo saxon avec des auteurs comme Brian Froud. J’aime travailler avec de jeunes dessinateurs ils ont un regard neuf sur le monde, il y a plus de sincérité moins d’effets spéciaux. J’ai rencontré Xavier alors qu’il dédicaçait dans le nord il était tout étonné de me trouver là. Nous avons décidé de travailler ensemble sur ce projet .Ce que j’ai aimé avec lui c’est que même ayant déjà un beau parcours il n’avait jamais dessiné de fées et donc il avait un nouveau regard sur ce sujet. Qu’aurait pensé Walt Disney des contes du crimes ? Si vous pouviez être un personnage de fantasy ? (Rigole )Walt Disney a traumatisé des générations d’enfants avec la sorcière de blanche neige .Je me rappelle qu’à l’âge de sept/huit ans j’adorais pour me faire peur aller voir un album d’images à collectionner appartenant à ma sœur il était rangé à la cave et quand je m’y rendais, j’avais l’impression de descendre dans une crypte et quand je remontais en courant après avoir vu la splendide reine se transformer en sorcière je sentais son souffle sur mon coup. Dans tous les premiers Walt Disney il y a une part un peu noire (le feu à la fin de Bambi la scène du cachot dans robin des bois …) qu’on ne retrouve plus dans Merlin l’enchanteur son dernier. Le capitaine crochet qui court après son enfance perdue. Rêveriez-vous d’un vrai diplôme universitaire de littérature féérique ? Non parce que j’ai trop vu la commercialisation de prix littéraires renommés .Un président de festival a dit un jour « Nous avons ouvert les portes de la fantasy à la grande littérature on espère que la grande littérature ouvrira ses portes aux auteurs de fantasy ». Un fan des elfes barbus les nains vont être jaloux ? Si on faisait une émission « vol de nuit » avec de grands auteurs de la féérie qui seraient les autres invités ? (Rigole)J’en porte une comme Stevenson qui lui mettait sur sa table du whisky pour se faire accepter des brownies. Il faut ressembler aux lutins pour se faire accepter dans leurs mondes une sorte de condition de passage. En faite il faudrait une table tournante car j’inviterais les morts : Bram Stocker , T H Wight, Sir Arthur Conan Doyle Andrew Lang Les Révérends Kirk et Gould et bien sur Robert Louis stevenson Parlez-moi de Changeling ? Au début des temps les fées avaient pactisés avec le diable et devaient donner un de leurs enfants au Malin pour ne pas perdre celui-ci, elles le remplaçaient par un petit salé (un enfant baptisé) afin de garder leur lignage. Scrubb (garnement en français) est l’un des enfants des fées échangés avec un enfant humain pour rester en vie. Seriez-vous prêt à scénariser une planche pour un jeune dessinateur pour le faire connaitre ? Oui aucun problème c’est une très bonne idée. 06 Interview de Xavier Fourquemin Qui êtes-vous ? de moins en moins de risques de lancer de nouvelle sséries: le rentable passe avant le reste au détriment de la créativité des auteurs. )Ce projet m’a plus car c’était une nouveauté je suis content d’avoir travaillé sur des projets dans des univers différents . J’ai 39 ans et plus de dix ans dans le métier de la bande dessinée. Après avoir été recalé à l ‘école de bandes dessinées d’Angoulême J’ai appris qu’il existait en Belgique au sein même du pays de la bd des écoles qui n’avaient pas de concours d’entrée donc je suis parti là bas avec mes crayons et mes pinceaux .Un peu bizarre de passéerdu climat de Toulouse à celui de La Belgique .En 97 J’ai commencé ma carrière par Alban aux éditions le Téméraire repris plus tard chez Soleil qui arrêtera la série .C’est une histoire entre le monde de Tolkien et le nom de la rose . Puis je suis passé chez Glénât avec un western nommé Outlaw. Chez Soleil, J’ai participé aux contes de Brocéliande et aux contes du korrigan avec Jean Luc Istin. Au Lombard J’ai travaillé sur Miss Endicott .Mon dernier projet en cours est donc La légende du Changeling. Parlez-moi de La Légende du Changeling ? J’avais déjà travaillé dans le Londres victorien donc j’avais toute la documentation. Travailler avec Pierre est comme travailler avec une encyclopédie vivante il vous captive et vous fait partager son plaisir .Pierre a un mode de narration différent de la Bd habituelle .L’histoire oscille entre ce monde des fées imaginaires où tout est magique avec la réalité historique du Londres victorien, cela permet aux gens de s’évader de croire que dans ce monde il peut y avoir un monde magique. La collaboration scénariste dessinateur comment se passet-elle pour vous ? Si vous pouviez être personnage de fantasy ? un Je serais sans doute un elfe magicien plus cérébral que gros biceps. J’avais rencontré Pierre Dubois alors que je dédicaçais dans le nord et l’on a sympathisé .J’ai parlé à mon éditeur de mon souhait de travailler avec Pierre et il a donné son accord J’ai ensuite contacté Pierre et notre collaboration a commencé. Pour d’autres projets ça a été moins facile auparavant il y avait les revues qui laissaient trois quatre planches aux jeunes dessinateurs , par ma participation à la revue Gotham j’avais recontacté le responsable qui avait fait parti du jury de fin d’année de mon école (maintenant la quasi-totalité des éditeurs ne lisent plus de scénario ou de synopsis et veulent une vision de l’album voir de série complète il faut envoyer un découpage avec des croquis de personnages et quelques planches finies .Certains pensent au chiffre de ventes et prennent Vos auteurs préférés ? Tout d’abord Franquin et Peyo puis Pratt et Giraud et enfin Loisel dont je me suis inspiré pour Scrubb. Seriez-vous prêt à dessiner une planche pour un jeune scénariste pour le faire connaitre ? Oui ça peut se faire.. 07 L’assassin royal La Fantasy est un genre particulièrement périlleux. Combien de romans sans saveur se révèlent n’être que des photocopies des grands classiques ? Trop! Rares sont les romans qui apportent une pierre nouvelle, même infime, à l’édifice de ce genre. Mais l’Assassin Royal en fait indubitablement partie. Margaret Astrid Lindholm Ogden est née en 1952 en Californie mais a grandi en Alaska. Elle étudie à l’université de Denver avant de se marier et de retourner en Alaska. C’est à l’âge de 19 ans qu’elle commence à écrire pour des revues sous le pseudonyme de Megan Lindholm, d’abord dans des magazines pour enfants, avant de publier « Bones for dulath » dans le magazine « Amazons! ». Ses premières publications « Le Peuple des rennes » suivi du « Frère du loup » ne connaissent pas un grand succès mais elle conitnue. Elle rédige « le cycle de Ki et Vandien » sous le même pseudonyme, mais c’est sous l’identité de Robin Hobb qu’elle écrit en 1995 l’« Apprenti Assassin ». La saga de l’Assassin Royal est sans conteste son plus gros succès. Elle est en ce moment en train de réaliser une nouvelle saga qui porte le nom de « le soldat Chamane » mais aucun lien n’existe avec ses deux précédentes sagas. Le cycle de l’Assassin Royal est découpé en trois trilogies. La première, « The Farseer trilogy », en anglais, que l’on pourrait traduire par « La trilogie des Loinvoyant », est séparée de sa suite presque directe « The Tawny Man » (« l’Homme fauve »), par la trilogie des Aventuriers de la Mer (« The Liveship Traders »), qui concerne majoritairement d’autres personnages, mais dans lequel on retrouve quelques figures connues. Il convient donc de lire ces trois trilogies (publiées en davantage de volumes dans l’édition française, suite au succès commercial de l’ouvrage) dans l’ordre voulu par l’auteur, ce qui nous donne : The Farseer trilogy The liveship traders The Tawny Man 1- L’Apprenti assassin 2- L’Assassin du roi 3- La Nef du crépuscule 4- Le Poison de la vengeance 5- La Voie magique 6- La Reine solitaire 7- Le Vaisseau magique 8- Le Navire aux esclaves 9- La Conquête de la liberté 10- Brumes et Tempêtes 11- Prisons d’eau et de bois 12- L’Éveil des eaux dormantes 13- Le Seigneur des trois règnes 14- Ombres et Flammes 15- Les Marches du trône 16- Le Prophète blanc 17- La Secte maudite 18- Serments et Deuils 19- Le Dragon des glaces 20- L’Homme noir 21- Adieux et Retrouvailles Il existe également un autre volume, préquelle de l’Apprenti Assassin, intitulée « Retour au Pays ». Nous prendrons les titres anglais des trois cycles pour passer en revue les éléments principaux de l’histoire, sans toutefois révéler trop de clefs de l’intrigue. 08 The Farseer trilogy The Liveship Traders Ce premier cycle raconte la jeunesse de FitzChevalerie Loinvoyant, fils illégitime de Chevalerie Loinvoyant, héritier du trône des Six-Duchés. Grandir dans un pays rude, servir son roi dans un contexte politique tendu, accepter de n’agir que dans l’ombre, et de n’être qu’un outil dans les mains des puissants... le quotidien de celui qui a accepté d’être l’assassin du Roi n’est guère facile. Il devra apprendre à maîtriser ses deux Magies : l’Art, manipulation des esprits, traditionnellement pratiqué par les Loinvoyant, qui nécessite diton un apprentissage difficile, fait de privations et de souffrances, et le Vif, dans le secret, qui donne l’empathie avec le monde animal, une magie crainte, dont les pratiquants sont pourchassés. Et quand survient le drame de Forge, et que les attaques des Pirates Rouges se multiplient brusquement, tout finit par basculer. Manipulations, trahisons, soif de pouvoir, déferlement d’ennemis, tout semble se conjuguer pour le pire. De Castelcerf au Royaume des Montagnes, et malgré le soutien du Fou ou du loup Oeil de Nuit, on comprend que Fitz se laisse parfois abattre... Les Marchands de Terrilville sont d’hardis commerçants, grâce à leurs extraordinaires « vivenefs ». Ces navires construits en bois-sorcier ont la faculté d’absorber la mémoire de leurs premiers capitaines à leur mort, puis de s’animer et prendre vie, devenant des membres de la famille à part entière. Les « Aventuriers de la Mer » retrace l’histoire des membres de la famille Vestrit, à partir de la mort du père de famille et capitaine du Navire « Vivacia », provoquant l’éveil de ce dernier. Mais pourquoi la mère de la famille Vestrit fait-elle le choix de confier le bateau à Kyle, son beau-fils, rongé par l’ambition et membre par alliance, au lieu de le confier à sa fille Althéa comme prévu? Et comment un tout jeune navire, capable de ressentir la moindre émotion de son équipage, va-t-il réagir en devenant un transport d’esclaves, un convoyeur de souffrance? Et surtout... Quelle est la vraie origine du bois-sorcier? The Tawny Man On retrouve Fitz quinze ans après la fin de la trilogie des Loinvoyants. A-t-il enfin trouvé la paix? Peut-être, mais les SixDuchés ont encore besoin de lui : beaucoup de problèmes sont toujours irrésolus, comme celui des « Vifiers ». Les pratiquants du Vif, toujours craints, voire méprisés et pourchassés, commencent à s’allier en factions, dont certaines cherchent à renverser le pouvoir, attirant toujours plus de détracteurs à l’ensemble du groupe. La chasse aux sorcières n’est pas loin. Et bientôt se nouent des intrigues bien plus préoccupantes encore. Cette dernière trilogie apporte la conclusion à l’histoire de Fitz, mais également à celle des Aventuriers de la Mer, dont on retrouve certains protagonistes. émerveillement se renouvellant au fur et à mesure que les barrières tombent et que l’horizon s’étend. Mais personne n’est là pour faire du tourisme. Les intrigues se succèdent, les destins des peuples se nouent, les vies se jouent, et la mort guette à chaque tournant. Poison, lame, Magie, attaque de front ou sournoise machination, elle endosse les aspects les plus inattendus. Amis et ennemis se confondent dans une danse intense et subtile, échevelée, où le moindre pas est calculé, et où le moindre faux-pas peut coûter la vie à une personne... ou tout un peuple. Et, peu à peu, l’univers se dévoile, ses rouages s’expliquent et les masques tombent. Les adaptations : illustrations, BD Adapter l’Assassin Royal est une gageure, et Gaudin (« Marlysa », « Galfalek »...) a courageusement relevé le défi. Servis par le dessin précis de Sieurac, les albums apportent un nouvel éclairage à une histoire extrêmement riche. L’exercice est ardu, périlleux, le talent des deux auteurs suffira-t-il à faire apprécier les albums aux fans? Il est toujours délicat d’apposer les images des autres sur une histoire dans laquelle on a développé son propre imaginaire, dessiné ses propres paysages. Mais que l’album plaise ou non aux inconditionnels de la série, il trouvera probablement son public, car l’histoire qu’il décrit a déjà passé avec brio l’épreuve du feu. Suivre Fitz sur les sentiers des Six Duchés, embarquer avec Althéa au port de Terrilville, c’est prendre un aller simple pour l’Aventure. Robin Hobb aime créer des mondes, et son plaisir est manifestement de nous les faire visiter, partager, et vivre. D’un Castelcerf rude et austère, martial, battu par les vents, à Jamailla, pays de débauche, de culture, de luxe, en passant par un Royaume des Montagnes coloré et fraternel malgré son climat éprouvant, sans parler des sociétés matriarcales Outrîliennes ni des extraordinaires cités du Peuple du Désert des Pluies, aux habitants déformés par une magie mystérieuse et détenteurs de secrets et richesses incommensurables, tout est voyage, évasion et exotisme. Les préjugés des protagonistes s’effacent avec ceux du lecteur, et laissent place à un Aquilegia 09 Robert E. Howard Énormément d’écrivains auront réussi à devenir des références dans leurs genres de prédilections, Robert E. Howard en fait partie. Un auteur qui aura créé des figures cultes comme Conan le Cimmérien, Kull roi atalante de Valasie, Sonya la rouge... Et qui connaîtra, comme beaucoup de génies, une fin tragique. C’est le 22 janvier 1906 que l’américain Robert Erwin Howard vit le jour dans une ville texane du nom de Peaster. Entre plusieurs déménagements successifs dûs au travail de son père qui était docteur, le jeune Howard va se passionner pour la lecture, et pas n’importe laquelle. C’est sa mère qui lui achète son premier « Pulp ». Ce roman bon marché proposait une fiction, allant de la romance à l’horreur, souvent écrite par de futurs maîtres dans leurs domaines. Contrairement à ce que l’on peut penser, travailler dans « Pulp » n’était pas un simple magazine bas de gamme.. Dès l’âge de 13 ans, le jeune Howard fantasma et rêva d’aventures, frissonna de peur et peut-être s’émerveilla devant des romances. Robert E. Howard débuta sa carrière d’écrivain à 19 ans en publiant « Spear and Fang » dans un pulp célébrissime « Weird Tales ». Tout le monde le sait, Frodo n’a pas mis un jour pour détruire l’anneau unique, il fallut donc attendre qu’Howard atteigne les 22 printemps pour qu’il connaisse le succès. En 1928, Solomon Kane est né sous sa plume. J’entends déjà certains dire : « Sûrement un barbare avec une grosse épée et des femmes étendues lascivement à ses pieds ». Perdu! Le premier grand héros de Robert E. Howard est un homme chétif, fuyant les femmes mais possédant tout de même deux pistolets et une épée. Solomon Kane est le bras vengeur de Dieu voué à sa mission avec fanatisme, un peu comme l’archange Gabriel dans le jeu de rôle Magna Veritas. Pourtant malgré cette dévotion sans borne, il reste patient et surtout compatissant avec les mortels. Pour lui, un homme dans le pêché est excusable tant qu’il n’a pas fait de mal à autrui. Un tel héros dans l’Amérique puritaine faisait plaisir à voir. N’oubliez pas qu’en 1928, les super-héros ne volent pas encore dans toutes les villes. Je vous conseille donc, entre deux parties de In Nomine Satanis ou Magna Veritas de vous jeter sur l’excellente édition de l’éditeur Bragelonne, qui nous permet de redécouvrir l’anti-thèse de Conan dans une version intégrale. Pour en revenir à Howard, un contemporain aussi illustre que lui a joué un rôle dans sa vie. Une personne avec qui il a entretenu, de 1930 jusqu’à sa mort, une correspondance assidue. Une personne qui publia aussi dans Weird Tales. Cette personne n’est autre que Phillip H.P. Lovecraft. Ce célèbre écrivain à qui nous devons entre-autre le mythe de Cthulhu, fut un des meilleurs ami de l’écrivain.. Il est à préciser qu’une nouvelle horrifique de Robert E.Howard fut adaptée à la télévision dans la série anthologique « Thriller » présentée par Boris Karloff. La nouvelle s’intitulait « Pigeons from Hell ». Conan, quant à lui, vit le jour en 1932 après une série de publications d’Héroïc-Fantasy Conan le cimmérien arriva dans les pages de « Weird Tales » en Février 1932. Howard va très vite poser les bases de l’âge Hyborien, durant lequel se déroulent les aventures de Conan. Ne cherchez pas dans les livres d’histoire, c’est un passé inventé par l’auteur. Howard décrivait Conan comme un aventurier. Il voulait écrire ses histoires de son point de vue, donner un côté « histoire au coin du feu ». C’est ce qu’il fit avec brio après un intense travail d’écriture. L’aventure « Conan » est assez étrange . Howard écrira 10 au petit (la série Conan live et animé) ou au grand écran. une vingtaine d’aventures du Cimmérien avant de « l’abandonner » en 1935. Sans connaître de nouvelles aventures, un héros disparaît progressivement de la mémoire culturelle, jusqu’à ce que Lyon Sprague de Camp s’accapare le barbare. Il ira jusqu’à dire qu’il en était le co-créateur de ses aventures. Il réécrit des nouvelles, en pastiche énormément, à tel point que ses pastiches furent supérieures en nombre aux écrits originaux. Malheureusement pour Conan, plus les écrits augmentent et plus son Q.I. diminue, de même que la surface de peau couvertes par les vêtementsde ses compatriotes féminines. Le nouvelle image de Conan devient celle d’un barbare davantage que d’un aventurier. Heureusement, à la fin du vingtième siècle, d’abord en Angleterre puis ensuite un peu partout dans le monde, les écrits originaux exempts des modifications de Lyon Sprague de Camp sont republiés. Une nouvelles fois, les éditions Bragelonne sont à l’honneur avec la sortie – en version intégrale et originale – des aventures du Cimmérien. A découvrir d’urgence pour effacer l’image du barbare stupide, ancrée dans la culture de tout un chacun. Conan a été adapté par deux fois au cinéma avec plus ou moins de succès. La première réalisation, par John Millius, date de 1981. Un film proche de l’univers mais qui étrangement a emprunté son méchant « Thulsa Doom » a une autre série de Howard, « Kull ». La « suite » intitulé « Conan, le destructeur » est ce qu’on peut appeler décemment un « nanar ». Des monstres en caoutchouc sortis du plus mauvais des sentaï (Bioman and co) jusqu’à une chorégraphie des plus pitoyable digne d’un épisode « de Thierry la Fronde », rien ne nous est épargné. Pourtant l’histoire, scénarisée par le grand Roy Thomas (un des scénariste principal de l’adaptation en Bd du cimmérien), proposait un départ intéressant. Un film à ranger à côté de « Kalidor, la légende du Talisman » qui fut une tentative d’adaptation filmique, un an plus tard, du personnage de Sonya la rouge. Vous l’aurez compris on ne peut pas dire que les productions littéraires de Robert E.Howard furent mises en valeur par leur adaptation Revenons au début des années 1930, Robert E. Howard, dont la carrière d’écrivain connait un grand boom, s’inquiète de la santé de sa mère, atteinte de tuberculose. Il va payer les soins puisque son père ne veut pas s’en occuper. Robert E. Howard a toujours été très proche de sa mère. Le film « The Whole Wide World » retrace la vie de l’auteur incarné à l’écran par Vincent D’Onofrio (« Baleine » dans Full metal Jacket ou le paysan-alien dans Men In Black) à partir de 1930, en particulier son idylle avec Novalyne Price, interprétée par l’actrice René Zellweger (le journal de Bridget Jones, Appaloosa, Chicago). Un bon film romantique que je vous conseille de voir en particulier si vous aimez l’écrivain et les belles histoires. Leur histoire dura jusqu’au printemps 1936, le moment où la santé de la mère de l’auteur s’aggrave. Quand les médecins lui confirment qu’elle ne sortira pas de son coma, Robert E. Howard alors âgéde 30 ans se suicide d’une balle dans la tempe le 11 Juin 1936. Sa mère meurt le lendemain. Il semblerait que le suicide de l’écrivain ne soit pas lié uniquement à la santé de sa mère puisque dès le début de l’année 1930, Robert E. Howard traversait une dépression. L’adaptation ratée de « Kull » avec Kevin-HerculeSorbo ne permettra pas encore au grand public de se faire une véritable idée du génie littéraire de cet homme qui a posé les fondement du genre « Héroïc Fantasy ». À noter qu’un film d’animation reprenant une des meilleurs histoires de Conan « Les clous rouges », avec la voix de Ron Pearlman (Hellboy) , qui avait déjà prêté sa voix au célèbre cimmérien dans le jeu sorti l’année dernière sur PS3 et Xbox360, pour Conan, est annoncé pour Décembre 2009. En 2010 est toujours également prévu un nouveau film de Conan, mais au vu du nom du réalisateur, Brett Ratner (la trilogie « Rush Hour »), on peut s’attendre au pire... Une raison de plus pour redécouvrir les œuvres originales, romans et nouvelles, plutôt que d’attendre de nouvelles adaptations. 11 Le loup-garou Le loup-garou fait partie, avec le vampire, des monstres les plus terrifiants rencontrés dans les films d’horreur et les jeux de rôle. Mais au fait, un loup-garou, c’est quoi ? On l’appelle aussi le lycanthrope. C’est un homme partiellement ou complètement transformé en loup. Cela peut se produire à chaque pleine lune suite à la morsure d’un loup ou d’un autre loup-garou, ou après une malédiction. puisqu’ils peuvent faire des centaines de victimes en une seule nuit. L’origine du nom « Loup-garou » Le nom « lycanthrope » vient du grec lycos (« loup ») et d’anthropos (« être humain »). « Loup-garou » provient du vieux français leus warous (« hommeloup »). Le nom anglais « werewolf » est l’équivalent du français loup-garou. Des histoires de loup-garou se sont transmises dans toutes les mythologies, les légendes et les folklores autour du monde. Ces hommes-loups possèdent les capacités du loup et de l’humain, une force colossale et une grande férocité Qu’est-ce qu’un loup-garou ? un loup immense, un humain ne possédant que la tête d’un loup, ou encore avoir le corps recouvert de poils, une queue, des griffes et des pattes de loup, mais rester sur deux pattes comme l’être humain. Le loup-garou peut aussi être une âme qui sort de sa tombe sous forme de loup, c’est à dire un loup-garou fantôme. Ces âmes damnées qui ne trouvent pas le repos dans la tombe cherchent alors un hôte, humain de préférence, pour se confronter quotidiennement à lui et prendre possession de son corps. Si l’âme damnée l’emporte, une transformation en loupgarou peut avoir lieu. Pendant les nuits de pleine lune, le loup-garou se transforme en loup énorme avec des sens sur-développés et acquiert les caractéristiques attribuées à cet animal : une grande puissance musculaire, l’agilité, la ruse et la férocité. Il doit parfois retirer ses vêtements avant de pouvoir se transformer. Il chasse et attaque alors ses victimes pour les dévorer car il ne contrôle plus ses faits et gestes. Il peut faire de très nombreuses victimes en une seule nuit. Quelques loupgarous se déshabillent et cachent leurs vêtements sous une pierre creuse. S’ils ne les retrouvaient pas, ils seraient condamnés à rester des loups errants à jamais. Certains loup-garous sont aussi capables de se dédoubler. Dans de nombreux récits, les blessures infligées au loup pendant la nuit se retrouvent sur le corps d’un homme qui dormait tranquillement au foyer . Sous leur forme humaine, les loup-garous peuvent garder des caractéristiques du loup, comme une voix plus rauque, des yeux proches du jaune, des sourcils qui se rejoignent au-dessus du nez, des ongles légèrement rouges, des oreilles placées plus bas et en arrière sur la tête et des poils plus abondants que la normale sur les mains, les pieds et dans le dos. L’apparence du loupgarou est très variable selon les lieux et les époques. Il peut être 12 Comment devient-on un loup-garou ? Comment lutter contre un loup-garou ? Les loup-garous sont soit les enfants d’autres loupgarous, soit des hommes maudits, soit des hommes mordus par des loups ou d’autres loup-garous. Les loup-garous détestent les choses sacrées, tout comme les vampires. Les chasseurs de loup-garous avaient donc intêret à se protéger avec de l’eau bénite et à utiliser des balles et des pieux en argent, ainsi que, par extension, toutes sortes d’objets en argent ou d’objets bénis. Les méthodes de chasse au loup-garou ont aussi évolué avec le temps. Dans le cas où le loup-garou est victime d’une malédiction ou d’une possession, l’exorcisme est une façon de sauver la vie de l’humain maudit en chassant l’esprit démoniaque qui a pris possession de son corps. Les balles en argent ont souvent été décrites comme la seule arme capable de tuer un loup-garou, mais en réalité, tout objet en argent et de préférence béni devient une arme fatale à ces créatures. Une autre façon de lutter contre un loup-garou est d’employer la ruse pour le démasquer sous sa forme humaine. Il est alors possible de l’enfermer dans une cage résistante avant qu’il ne se transforme, ou tout simplement de le tuer pendant qu’il est vulnérable. Certains prêtres et sorciers peuvent prononcer une malédiction qui transforme un homme en loupgarou. Les loupgarous lituaniens ont la particularité de trinquer parfois avec des hommes en prononçant une formule de transmission qui leur donne la malédiction du loup-garou. Quant à la morsure du loup-garou, c’est un moyen de transmission récent qui rappelle la morsure du vampire et n’est pas attesté avant le cinéma des années 1920. Les loups-garous dans les mythologies et les folklores Mythologie grecque Au mont Lykaion (le «mont du loup) en Arcadie, on donnait des banquets en l’honneur de Zeus Lykaios tous les 4 ans. La personne qui mangeait l’unique part de viande humaine se trouvait transformée en loup pour un an. Demaenetus de Parrhasie fut ainsi changé en loup pour 10 ans après avoir mangé un morceau de viande humaine au festival de Zeus Lycaeus. Après ces 10 ans, il participa aux Jeux Olympiques. D’autres nombreuses histoires d’hommes transformés en loup se retrouvent dans cette région d’Arcadie. On peut dire qu’elle est le berceau du loup-garou. L’histoire la plus connue est celle de Lycaon, roi d’Arcadie, et de ses cinquante fils réputés pour leur impiété. Ils servirent de nombreux plats à Zeus qui était venu leur rendre visite sous l’apparence d’un mendiant. L’un de ces plats était à base de la chair du plus jeune des fils. Ils croyaient démasquer le Dieu des Dieux mais Zeus, indigné, repoussa la table du festin et foudroya tous les fils du roi sauf Nyctimos qui monta sur le trône. Lycaon fut transformé en loup : « Ses vêtements se changent en poils, ses bras en jambes. Devenu un loup, il conserve encore des vestiges de son ancienne forme. Il a toujours le même poil gris, le même air farouche, les mêmes yeux ardents ; il est toujours l’image de la férocité.» — Ovide, les Métamorphoses (I,209) Certains hommes qui se sentent transformés en loup se jettent sur les troupeaux et les hommes pour les dévorer, la nuit de préférence. Ils hantent les cimetières et les monuments et hurlent à la mort, les yeux enfoncés et hagards. 13 Moyen age occidental Europe centrale et orientale Les loups-garous scandinaves sont plus ou moins acceptés dans la société. Ils se nomment vargúlfr. Dans la Völsunga saga, Sigmundr et Sinfjötli découvrent deux hommes endormis. Des peaux de loups étaient suspendues au-dessus d’eux dans la maison. Tous les dix jours, il leur était possible de sortir de ces peaux. Sigmundr et Sinfjötli leur passèrent les peaux de loups et alors, ils ne purent aucunement en sortir, quoiqu’en vérité, ils eussent conservé la même nature qu’auparavant : ils hurlaient comme des loups, chacun d’eux sachant la signification de ce hurlement. Les femmes peuvent aussi se transformer en louves : dans l’Edda poétique, vargynjur est la femme-louve que Thórr a molesté. Le loup figure aussi sur les chemises des combattants berserker, il était associé à leur fureur guerrière. En France, de nombreuses personnes étaient accusées de se promener par les nuits de pleine lune pour dévorer les gens. On recense près de 30 000 procès de loups-garous en France et du XVe au XVIIIe siècle, près de 100 000 personnes furent reconnues comme loups-garous et condamnées à être brûlées vives en Europe. Des dizaines de milliers d’autres auraient péri sans autre forme de procès. Lorsqu’un villageois était soupçonné d’être un loup-garou, il était attrapé et écorché vif car la légende voulait que les poils se cachent sous sa peau. Folklore roumain Folklore français Le vârcolac possède différentes formes. Dans certaines versions, il s’agit d’un démon loup, qui avale parfois la lune et le soleil en causant des éclipses. C’est aussi parfois un mage qui se transforme en loup pour se cacher. Il craint les hommes. Le Pricolici désigne exclusivement un loup-garou. Ce sont les esprits d’hommes violents morts qui reviennent à la vie sous forme de loups ou des chiens pour continuer leurs méfaits. La garache est un loup-garou femelle qui se métamorphosait la nuit en punition d’une faute commise sous forme humaine. Les garaches blessées meurent ou retrouvent leur apparence originelle. Ismaël mérindol décrit, dans son traité de Faërie, deux types de garaches : les « garaches-à-sauter », qui sautent au-dessus des haies, et les « garaches-à-percer », qui traversent les buissons épineux. Les voirloups ou varloups sont des loup-garous légendaires du Pays d’Othe, vers les départements de l’Aube et de l’Yonne. Ils sont à l’origine des hommes ou des femmes ayant commis les sept péchés capitaux et s’étant laissés posséder par le diable. Pendant leur période de transformation, ils peuvent prendre la forme de loups mais aussi de renards, de sangliers, de boucs ou de chats. Ils se promènent dans la forêt de minuit à l’aube sans faire de bruit. Leurs yeux phosphorescents peuvent allumer la paille ou le fourrage à distance, dans les champs, les granges ou les silots. Les voirloups accomplissent le plus de mal possible au nom de Satan. Ils sont souvent invulnérables mais ne tuent pas ceux qu’ils attaquent, ils leur sucent parfois le sang à la manière des vampires. Lorsqu’on les blesse, ils en conservent toujours des cicatrices malgré leur invulnérabilité. Les voirloups se métamorphosent à minuit. Ils sont recouverts de pelage et conservent l’entendement humain. Ils reprennent leur forme naturelle avec le chant du coq. Sous leur forme humaine, ils passent leurs journées à épier les mortels afin qu’ils ne découvrent pas leur secret. Ils possèdent une marque en forme de tache rougeâtre au bas de la colonne vertébrale ou une fourche à deux dents sur l’épaule gauche. 14 La birette est un voirloup féminin des bords de la Loire. Elle établit aussi un pacte ou se laisse posséder par le diable. Ses enfants aînés sont condamnés à se changer eux aussi en birettes et à transmettre la tare à toute leur descendance. Le Rougarou se retrouve dans toute la Louisiane française. Il hante les marais autour d’Acadiana et de la Nouvelle-Orléans. Le rougarou se transforme en humain la journée et fait attention de ne pas révéler sa malédiction de peur d’être tué. Celle-ci se termine lorsqu’il verse le sang d’une victime humaine. Seule une sorcière peut être à l’origine du rougarou, soit en se transformant elle-même en loup, soit en maudissant quelqu’un. Caraïbes Folklore écossais Le loogaroo prend l’apparence d’un loup suite à un pacte avec le diable. Il peut quitter sa peau (la laissant généralement sous l’ « Arbre du Diable », l’ arbre à cotton) avant de chasser ses proies et d’en offrir le sang au démon. Un moyen de s’en défendre est de laisser un tas de grains de riz sur le pas de sa porte. Le Loogaroo ne peut pas s’empêcher de les compter et le soleil se lève parfois avant qu’il ait finit. A ce moment là, le loogaroo doit retourner dans sa peau. On peut aussi retirer la peau du loogaroo de l’arbre afin qu’il ne puisse pas la retrouver à son retour. Le wulver est un loup-garou des iles Shetland, en Écosse. C’est un homme couvert d’une fine toison brune, avec une tête de loup. Le wulver n’est pas agressif si on ne l’embête pas. Il passe son temps assis sur un rocher à pêcher et laisse parfois du poisson sur l’appui de fenêtre des familles pauvres. L’Origines des loups-garous Les loups-garous pourraient être issus des rapports de loups mangeurs d’hommes en Europe de l’ouest. Cependant, contrairement au loup-garou, qui est décrit comme un tueur solitaire, le loup est un animal de meute qui s’attaque aux proies les plus faibles et les plus faciles. Les loups mangeurs d’hommes ont une réalité historique car en France, 1 600 actes de décès imputés à des loups concernent la période de 1580 à 1840. Les loups enragés s’attaqueraient plus volontiers à l’homme en portant leurs attaques à la tête de leurs victimes. Cette information est à nuancer car il est facile de confondre une attaque de loup et de chien sauvage. De plus, la peur du loup était grande à l’époque. On ne connaissait pas, en France, de loups comme force positive comme ceux qui accompagnent Odin dans la mythologie nordique, ceux de Lug dans la mythologie celte, ou la louve qui allaita Romulus et Rémus. Le loup était un animal maudit qui passait pour un envoyé du Diable et les autorités religieuses de l’époque prônaient son extermination. Certaines maladies bien réelles peuvent aussi donner l’impression qu’une personne se transforme en loup : L’hypertrichose se manifeste par l’apparition d’une pilosité excessive sur tout le corps, et la porphyrie s’accompagne de symptômes comme la coloration des dents et des ongles en rouge, une nécrose des gencives faisant ressortir les dents, une croissance rapide des cheveux, etc. La lycanthropie est devenue le nom d’une maladie dans laquelle le patient croit qu’il se transforme en loup ou en autre animal. Très récemment, le Courrier international du 6/13 novembre 2003 rapporte le témoignage d’un homme poursuivi pour avoir massacré son épouse à coups de couteau : « J’ai vu ses canines pousser, elles dégageaient une odeur étrange comme celle d’un loup-garou ». L’expert psychiatrique certifia que l’accusé conservait « un contact avec la réalité » 15 Films à propos des loups-garous Les films de loups-garous sont très nombreux et il est impossible de tous les citer. Parmi les plus remarquables figurent Le Loup-garou (The Wolf Man) en 1941, La Nuit du loupgarou en 1961, Le Loup-Garou de Londres en 1981, la saga Hurlements et, plus récemment, la saga Underworld. Loup-garou dans les livres de fiction *Le Chasseur de Voirloup, une BD réalisée par Ronnie G. Martin et Alain Richard. *Le troisième tome de la série Harry Potter, où un professeur de l’école Poudlard, Remus Lupin, est un loup garou. *Twilight de Stephenie Meyer, où des indiens descendants d’une tribu ancestrale peuvent se transformer en loups tout en étant pleinement conscients. Loup-garou dans les encyclopédies * Claude Lecouteux, Fées; sorcières et loups-garous. Histoire du double au Moyen Âge, Imago, 3° éd. 2001. *L’Encyclopédie du Merveilleux, Tome 3 : Des Peuples de l’Ombre’’ d’Edouard Brasey comporte un chapitre sur les loups-garous. Loup-garou dans les jeux Loup-garou : l’Apocalypse est un jeu de rôle dans lequel des loups-garous tentent de sauver le monde de l’apocalypse et Les Loups-garous de Thiercelieux est un jeu d’ambiance dans lequel les joueurs sont les habitants d’un village attaqué chaque nuit par des loup-garous. 16 Festival Trolls Et légendes 2009 Un petit Mot de Mestr Tom Chef de stand Fan 2 Fantasy Tout d’abord mes remerciements à tous ceux qui ont contribué à cette aventure. Un grand merci aux amis qui sont venus nous dire bonjour ce week-end là entre autres Denis le gardien des licornes, Dame Hélène et le sieur pirate Marc dont nous reparlerons dans ce numéro .Un remerciement tout particulier à Valérie qui nous a si bien accueillis sur le festival . Sur le stand il y avait -6 éditeurs représentés -5 auteurs venus dédicacer leurs ouvrages. -1 sortie international e (vu que nous étions en Belgique) -1 illustratrice de grands talents -Quelques goodies dont de magnifiques tableaux Mestr Tom a eu le temps de se faire interviewer une fois : http://lokomodo.blip.tv/#2014736 Comme une photo vaut mille mots voici la galerie de photo Notre stand 17 Les auteurs en dédicaces : Mestr Tom Denis Nerincx Et Marc Laperlier (de passage sur notre stand) Edouard Brasey Alain le Bussy Guillaume Suzanne et son illustrateur Zariel 18 Emmanuel Guillot René Hausman Quelques beaux costumes : 19 Interview de Céline Guillaume Céline Guilllaume – ou Damoiselle Sorceline – est une jeune auteur française née dans les Yvelines un 2 avril au XXe siècle. Primée plusieurs fois pour ses écrits fantastiques se déroulant dans un univers moyenâgeux teinté d’une forte spiritualité. Elle est lauréate de plusieurs prix littéraires comme le prix du Roman Fantastique de Biscarrosse 2008, et le prix du Roman au Concours International arts et lettres de France à Bordeaux en 2008. Elle était notre invitée sur le stand de Fan2Fantasy, le temps d’une interview au festival Trolls et Légendes de Mons 2009, où elle a gentiment répondu à nos questions – avec cette curieuse petite voix généreuse et fluette qui la caractérise – Si si, il y a quelque chose d’elfique dans cette voix là, je vous le dis ! Bonjour Damoiselle Céline, comment estu venue à l’écriture, dis-nous ? Quel est ton auteur favori ? - Je n’ai pas vraiment d’auteur favori, mais s’il vous faut vraiment un nom, ce serait Claude Seignolle ou Mireille Calmel. - Tout naturellement, j’ai commencé ma carrière dans la danse classique, malheureusement, je l’ai interrompue à 17 ans pour cause de problèmes de santé. Aujourd’hui, j’ai trouvé un nouveau mode d’expression en dansant avec les mots, j’ai commencé par des poèmes avant de me tourner vers le fantastique. L’écriture permet d’extérioriser mes sentiments, par exemple, le roman Les sentiers de ma vie contient beaucoup de moi… j’aime la notion de voyage, me retrouver face à moi-même, faire corps avec mes personnages et surtout, partager cela avec les lecteurs. Si tu étais un personnage de fantasy, qui serais-tu ? - Damoiselle Sorceline ! (Rire) J’hésite aussi entre Arwen et Galadriel… Aurais-tu des conseils à de jeunes auteurs cherchant à se faire éditer ? - Simplement croire en soi et en son étoile… car la lumière brille même au plus profond de la nuit. Rester fidèle à soi-même et ne jamais désespérer. Tu écris à la première personne, c’est un mode d’expression particulier ! Le Site personnel de damoiselle Sorceline : http://pagesperso-orange.fr/sorceline/ - Oui, car lorsque je créé un personnage, j’aime imaginer chaque détail de sa vie et retranscrire toutes ses émotions. 20 Dossier Jeu video « Krono Triggeur, sa tu. » Vous l’avez surement déjà entendu pas mal de fois, ou ça vous rappelle quelque chose ? Non, ce n’est pas le cri d’un Orc énamouré, ni le slogan d’un groupe de d’Industrial-Heavy-Hardcore-Goth Metal Austro-Hongrois, mais plutôt l’arme de base du Kevin, cette créature de l’Internet, qui vous lance son argument au visage, tel un projectile instoppable. Et c’est surement pour ça que vous n’y avez jamais touché, à Chrono Trigger, faudrait pas donner raison au Kevin hein. C’est pas grave, j’y ai touché pour vous, et je me suis lavé les mains avant. Faut préserver la bête, elle a vieilli ma version. Un peu comme nous tous en fait. Car faut dire ce qu’il en est : il a pris un coup de vieux ce bon vieux Chrono Trigger. Sorti sur Super Nintendo, puis converti sur PS1, il a enfin été reconverti sur la Nintendo DS plus récemment, console ma foi forte adaptée pour reconvertir les vieux jeux, même si on aimerait parfois y voir des nouveautés intéressantes. Bref, comme disait Pépin, fonçons dans le tas, cessons cette digression et attaquons nous à Chrono Trigger en lui-même. La première chose qui choque quand on démarre le jeu, et admire la cinématique d’intro, c’est ce chara design. Il vous frappe d’un seul coup, un peu comme un coup de batte entre les deux yeux, et là il ne vous vient que deux réflexions : - Wah c’est dessiné par Akira Toriyama ! - Wah c’est super ringard ça pue les années 90 ! Ding, c’est fait, j’ai entamé le sérieux du truc en un instant. En effet, tout comme les Dragon Quest, série à la qualité en dents de scie, et comme le récent (et mauvais) Blue Dragon, les personnages de Chrono Trigger ont été inventés (recyclés ?) par le légendaire créateur de Dragon Ball. Et c’est là que le bat blesse : le chara design déchirait il y a 14 ans, maintenant il a pris un sérieux coup de vieux, (du moins à mon gout), et le héros aux cheveux en pointe c’est plus trop ça, ça fait trop… manga. Et encore, même dans les mangas de maintenant, le héros n’a plus trop une coupe en pointe, c’est has been. Même les méchants semblent has been, et recyclés. Sauf que le truc est que ce n’est pas Chrono Trigger qui a recyclé des méchants d’autres créations de Toriyama, mais l’inverse. C’est pour cela que les premiers monstres que l’on combat sont des sortes de Namek bleus décérébrés… Passons, on s’en remettra, ou pas. On va parler vite fait des petites améliorations évidentes de la version DS. On a donc droit bien évidemment à une traduction française intégrale du jeu, et pas sous traducteur Google semble-t-il. Je dois avouer ne pas avoir poussé à fond ma version DS, l’ayant déjà fini 6 fois sur ses conversions précédentes, et n’ai donc pas pu voir d’horribles coquilles qui m’auraient permis de fustiger ce jeu plus que je ne vais déjà le faire. Cela fait toutefois plaisir de pouvoir y jouer en français, le jeu n’étant jusque là jamais sorti traduit dans la langue de Molière. Hormis cette traduction, on notera bien entendu l’utilisation du stylet et du double écran. Le stylet s’avère très utile, mais pas obligatoire, les joueurs old school préférant souvent leur bonne vielle croix directionnelle et leur touche A. Le double écran sert surtout à nettoyer l’interface du jeu, révélant ainsi ses superbes graphismes dignes de la SNES en plein écran de 2.5’’, cachant ainsi les 21 inévitables myriades de pixels qui sortent si facilement sur un grand écran sur SNES (quand j’ai rebranché la mienne le jeu était une bouillie sans nom sur mon LCD 32’’). Il est à noter que l’on a l’intro animée de la version PS1 sur la SNES, fort agréable, même si elle fait beaucoup penser à celle de sa conversion concurrente de l’époque, Tales of Phantasia. Bien, maintenant, on va peut être enfin lui rentrer dans le lard pour de bon, et parler de Chrono Trigger, égérie des Kevin, qui pour la plupart ne l’ont pas fini, le jeu étant en anglais d’origine. Chrono trigger, c’est, comme vous l’avez suspecté, une histoire, non pas de championnats du monde de Sprint, mais de temps. De voyage dans le temps, pour être exact. Le héros, dont le joueur choisit le nom, ainsi que celui de ses coéquipiers (Que c’était bien le temps des noms non imposés pour cause de doublage des textes, ce qui nous permettait de bonnes tranches de rire quand Pâté rencontrait Rillettes, ou quand le méchant hurlait : « je vais te réduire en bouillie, Yassin66! ») est un matin réveillé par sa mère. Oui, comme dans tout bon jeu du genre, le héros est en âge d’occire moult dragons, robots, monstres sans noms et autres horreurs dimensionnelles, mais vit chez sa mère, et celle ci est obligée de le lever le matin. Votre mère donc, vous susurre délicatement de vous lever car il y a une fête foraine. La première fois que j’ai joué a ce jeu, j’avais 15 ans, et j’ai cru mon anglais défaillant car j’hallucinais. Une fête foraine ? Je me voyais déjà découper des hordes d’ennemis venus piller mon village ou le brûler ou autre. Et bah non, ce n’est pas un RPG de base, les méchants ne vous en veulent pas car vous avez le slip magique du Dieu Mghtrtzn, y a même pas de vrai méchant au début. Hell. Et donc vous allez à la fête, comme tout bon ado qui se respecte, avec votre épée en bois et votre coiffure pleine de pics. Et en partant votre mère vous donne bien évidemment de l’argent de poche, qui vous servira à acheter des potions ou autres drogues diverses, ou des armes : jeunesse décadente. On notera au passage le super moteur de l’époque qui fait que rien qu’au début du jeu le chat de la maison suit vos mouvements. JAYNIAL ! Vous sortez de votre maison et tombez sur la carte du monde. Gné ? En général en sortant de chez vous, vous tombez sur un village, vous baladez dans les maisons sans que l’on vous en donne l’autorisation, et volez sans vergogne les possessions des braves gens qui ne bronchent même pas. Et bien là, non. Flemmes des développeurs ? Allez savoir. Toujours est-il que vous vous retrouvez donc sur la map, et voyez la fête foraine, et des maisons à piller. Vous voilà rassuré, le racket est toujours là, l’honneur est sauf. Allons donc à la fête, pour y trouver quelques activités amusantes, telles que le concours de boisson, le vendeur de potions et le marchand d’armes… Vous y trouvez aussi une nana, collante comme pas deux, que vous ne connaissez ni d’Adam ni d’Eve, mais qui a décidé que vous étiez son « Best Friend » et qui ne va pas vous lâcher de la fête, jusqu’à ce que vous vous rendiez au cœur des emmerdes. Bawi, faut pas rêver, fini de plaisanter, le jeu commence vraiment. Vous vous rendez au clou du spectacle, accompagné de cette pimbêche, qui vous a gonflé tout du chemin avec son collier super important. Et là vous rencontrez une vraie amie que vous connaissez, et qui va donc se faire nommer à son tour. Bonjour Rillettes, je suis Paté. Et cette amie est une géniale inventeuse, qui comme le héros vit encore chez ses parents et se fait réveiller le matin par son père (pas de sexisme, les hommes aussi peuvent faire autre chose que sauver le monde et servir dans des tavernes), et qui a inventé un… TELEPORTEUR ! Bam, quid de l’Heroic Fantasy ? Peu importe, elle téléporte son père, de façon trop classe, puis la cruche qui vous accompagnait, celle qui est votre meilleure amie mais que vous la connaissez pas, décide de tester aussi, et comme de par hasard, son collier super important fait tout foirer, crée un vortex inter dimensionnel, et pouf, disparue, et comme c’est votre amie depuis cinq minutes, pouf, vous prenez le collier et plongez à sa suite dans le Vortex. Abruti de héros, le voilà coincé dans une autre époque. Voilà pour l’histoire. Vous allez vous balader à différentes époques, et rassembler les membres de votre équipe, allant de la préhistogirl (super attirante 22 peut donc que deux barres arrivent au moment ou vous devrez faire votre choix exactement au même moment, vous demandant des réflexes pour éviter que vous restiez les bras ballants. Les choix restent très classiques (Attaque, défense, technique spéciale, objet, fuite), mais le coté action ajoute de l’énergie aux combats souvent longs et rébarbatifs (à mon gout). On a aussi un système de combats avec deux membres du groupe, et deux trois autres particularités, mais ça reste fort classique. A savoir que pour les gens qui aiment prendre leur temps, il est possible de régler pour qu’il y ait pause lorsque c’est votre tour d’effectuer une action. pour une Cro-Magnon), au robot, en passant par l’homme grenouille. En gros, que du joyeux. Au programme : paradoxes spatio-temporels, modifications du futur, qui influera sur le passé via votre biais, et ainsi de suite. Mal de tête garanti sur certains dialogues. C’est génial, et on aime… ou pas. En pratique, on va sauver le monde, avoir des super rebondissements, et je ne veux pas spoiler une seconde, d’autant plus qu’un RPG, et c’est sacrilège de penser le contraire, ça ne se raconte pas, ça se vit ! *Fanatisme Inside* Bon, et les gens me demanderont au sujet du système de combat. On n’a pas un vrai tour par tour, mais pas loin. En combat on a le droit à une action dans un temps donné, et ce temps se déroule via une barre d’action, un peu comme dans FF7, pour les connaisseurs, chaque personnage a la sienne, et les ennemis aussi, et il se Reste enfin la bande son. Digne de la Super Nintendo, il ira très bien avec vos supers écouteurs à cinquante euros, et sera encore mieux en version mute, vous permettant de brancher ces mêmes écouteurs sur votre iPhone. Vous m’aurez compris, ce n’est pas un plaisir. 23 Et donc, en résumé ? Chrono Trigger se démarque surement du lot de par son scénario intéressant, et de par son système de combat original et un peu plus dynamique qu’un de ses concurrent sur la même console, FF3 (ou même FF4), mais vaut-il vraiment son prix, considéré comme scandaleux pour la Dual Screen de Big N ? Tout dépend du point de vue, mais les passionnés et les anglophobes pourront redécouvrir un jeu, qui malgré le poids des ans a su rester confortable, bien qu’ayant mal vieilli graphiquement et surtout de façon sonore. A prendre, si vous n’avez rien d’autre à jouer. Sir Jaerdoster estr Tom M L’avis de i ui est vra q u je e c u jeu retrouvé cularité d ti r J’ai adoré a p e tr nd hool au édits.Qua in t e s fait old sc é h ac y a le onjons c l’histoire DS ses d e d n fi la e une vers plus battr n e on arrive it o d s n que l’o tes les fin u to ir o boss final v ur on de fois po ’habitude d c douzaine n o d es en tout) es monstr d t n du jeu (13 a tu n ien carte e levels et b s parcourt la le r te n r augme s donjons le a y il juste pou té e nouveau mini quêtes à là : grand es d level très ttent via e e d m r r e te p n i o u q de m s époques r. travers le s’ennuye s n a s t e t facilemen 24 Un jeu en passe de devenir rare Comme ce jeu est une antiquité il plait et devient rare et comme tout ce qui est rare c’est cher. Attention n’achetez votre jeu que neuf sous blister des petits malins vendent des copies illégales qui en plus ne fonctionne pas sur des sites de ventes d’occasion. A l’heure où nous bouclons le journal ni Koch Media ni les dits sites n’ont souhaité s’exprimer sur ce fait. CONCOURS de BD Fan 2 Fantasy Invité: Patrick Sobral Le nain boiteux a réussi à nous sortir cette fois ci un concours démentiel un jeune scénariste va pouvoir avoir son scénario publié et dessiné par notre invité. 1. CONDITIONS GENERALES DE PARTICIPATION Le concours BD « Fan 2 fanatsy » de BD-FIL 2009 est ouvert à toute personne âgée de 18 ans et plus, dont le travail n’a jamais été publié sous forme d’album ou de manière régulière dans un média à grand tirage. Chaque participant ne peut adresser qu’un seul projet. Les travaux collectifs ne sont pas acceptés. Le concours vise, en effet, à saluer et à encourager des auteurs complets. 2. PROJET A SOUMETTRE Chaque projet doit présenter une histoire originale complète, sur une planche, complètement scénarisé (synopsis non admis). Le/la participant/e privilégiera, au mieux, l’utilisation de la langue française pour ses éventuels textes et dialogues. Les : nom, prénom, date de naissance (jour, mois, année), adresse complète, numéro de téléphone (fixe et/ou mobile) et adresse e-mail (obligatoire) du participant doivent figurer au verso du projet. 3. DELAI DE PARTICIPATION Les participants au concours doivent faire parvenir leur projet à l’adresse de : Fan 2 Fantasy 15 rue de l’hautil (Guibé) 78510 Triel Le 30 juin 2009 (date du sceau postal faisant foi) au plus tard. Leur envoi induit l’acceptation du présent règlement. 4. JURY Le jury du concours, placé sous la présidence de Patrick Sobral (auteur et invité d’honneur de BDFIL 2009, La décision du jury est souveraine. 5. RESULTATS ET PRIX Le gagnant verra son scénario mis en planche par Patrick Sobral et sera publié dans le numéro 6 du journal Fan 2 Fantasy. Il sera invité au festival Fan Fantasy 3 en tant que scénariste. Le gagnant sera averti par mail et par téléphone. Aucune correspondance ne peut être échangée au sujet du concours et de son jury. Toute voie juridique est exclue. 8. PROPRIETE DES PROJETS Le projet primé demeurera propriété du journal. Aucun droit ne pourra être perçu par les auteurs des projets pour les publications pouvant être réalisées dans la presse ou dans des réalisations ayant pour but d’assurer la promotion du journal ou de l’association de celui-ci. Tout autre exploitation que celles citées ci-dessus ne pourra être réalisée sans l’accord des auteurs. 9. RESPONSABILITE Pour toute information : La bibliothèque de Mestr Tom , Concours BD – Fan 2 Fantasy 15 rue de l’hautil (Guibé) 78510 Triel Tel 06 80 83 47 19 mail [email protected] 25 Les Conseils de lecture du mage blanc Louis le galoup Jean Luc marcastel édition nouvel angle Notre avis: Une histoire envoutante malgré des références géographiques hasardeuses une histoire qui se lit d’une traite et où l’on est attristé de voir le mot fin mais rassuré de n’être qu’au début d’une grande épopée. Une documentation et des recettes de cuisines complètent l’ouvrage. De magnifiques illustrations. Un livre à lire à l’assemblée, blotti sous les couvertures au coin du feu. http://www.louislegaloup.com/ (attention intro du site parfois longue à charger) La villa des roses , Dannièla Mirabel édition Persée Étrange est sans doute le mot qui convient le mieux à cet ouvrage : étrange et inclassable. Dès la première plongée dans ce curieux récit, qui finalement n’est ni un roman de science-fiction, ni un roman de fantasy, ni un ouvrage ésotérique, ni une autobiographie, mais un mélange des quatre, on en prend plein les yeux ! Pas dans le sens panache et autres actes de bravoure, mais bien grâce au mélange de couleurs et de formes que l’auteure se plait à animer dans ces décors curieux – et étrangers - dont on ne cessera de se demander s’ils lui appartiennent - auquel cas son imagination est vraiment très riche - ou s’ils sont la vision d’un à-venir, une porte ouverte sur une autre réalité. La villa des roses est donc – comme l’indique plus ou moins le titre – un roman très visuel, à tel point que j’ai parfois eu l’impression d’être spectatrice devant un écran de cinéma muet au cours de la lecture. Au final, cette sensation se révèle dérangeante car on aimerait en savoir beaucoup plus sur toutes ces étranges entités que l’héroïne – une grand-mère racontant sa propre histoire à ses descendants - rencontre au cours de ses longs périples qui l’amènent de la terre à deux ou trois exoplanètes, pas moins ! Parfois, j’ai eu envie de prendre la voix des petits enfants du récit et de demander : Nanny, dis-moi, les gens que tu as rencontré, ils mangeaient quoi ? Et ils se déplaçaient comment ? Et ils avaient une odeur ? Et la nourriture avait quel gout chez eux ? Certes, une part belle est faite à l’imagination mais avec le peu d’informations livrées par l’auteure, les interprétations sont infinies et il faut sans cesse recomposer. Une autre impression à la lecture est celle d’avoir un champ de vision très restreint, et pour donner un exemple parmi d’autres : des chiens sont fréquemment mentionnés, mais on ne connaît ni leurs noms, ni leurs couleurs, ni leurs races, ce sont simplement… des chiens. Dommage ! La villa des roses a le charme de ces récits de voyage où nous perdons nos repères face à un ailleurs qui nous dépasse complètement, mais il souffre hélas de quelques défauts très gênants à la lecture. Le rythme est parfois mal géré, les phrases manquent de fluidité et souffrent de quelques coupures intempestives, des virgules mal placées par exemple. Ceci dit, l’effort de l’auteure est réellement à saluer sur ce thème difficile qui mêle des visions à des voyages dans le temps, et on ne peut que l’encourager à travailler et perfectionner ses récits afin de combler la faim des lecteurs avides que nous sommes ! Au final, « La villa des roses » est un livre que l’on referme avec l’impression d’en savoir déjà trop, ou pas encore assez. 26 Retour au pays – Robin Hobb Editeur : Pygmalion Sujet : Retour au pays est le journal d’une noble dame que la disgrâce de son mari force à partir en exil. Elle y raconte l’installation de sa famille et des colons sur les rivages maudits, des marais insalubres et peu accueillants. La fragile colonie est bientôt troublée par la découverte d’une ville souterraine. Lorsque les expatriés la visite, ils sont assaillis de souvenirs et de musique ne leur appartenant pas. Malgré les risques inhérents à la fouille d’une cité ensevelie, l’attrait des trésors enfouis dans les salles profondes les attire irrésistiblement. Notre avis : Cette nouvelle est une sorte de prélude à l’univers de Hobb que l’on peu découvrir dans l’assassin royal et les aventuriers de la mer. Parue à l’origine dans le second tome des légendes de la fantasy de Silverberg, ce texte donne les clefs pour comprendre le peuple du désert des pluies et ses étranges coutumes. Ecrit à la première personne sous la forme d’un journal, on boit les mots de la protagoniste, vivant avec elle l’installation des premières plateformes dans les arbres. Puis on se laisse complètement envouter par la découverte de la cité enfouie et toutes les révélations et péripéties que cela entraîne. Une nouvelle passionnante et très bien écrite donc, loin des clichés traditionnels de la fantasy. Il est possible de la lire sans avoir lu les précédentes œuvres de Hobb mais cela est déconseillé. La magie de cette nouvelle naît surtout de l’éclairage qu’elle apporte à propos d’un peuple sur lequel on se posait bien des questions, suite à la lecture des aventuriers de la mer. Le trône de fer, Tome 1 – George R. R. Martin Editeur : J’ai lu Sujet : Le seigneur Eddard Stark règne sur Winterfell. Homme droit et intègre, il rend la justice de façon impitoyable mais juste, tentant de montrer l’exemple à ses fils. Cependant le quotidien de cette noble famille est bouleversé par l’annonce de l’arrivée de Robert Barathéon, roi des sept couronnes et suzerain des Stark. Une fois arrivé, il apporte à Eddard Stark la nouvelle de l’assassinat de Jon Arryn. Ce dernier tenait la fonction de ‘main du roi’, sorte de bras droit du monarque. Il pense faire un grand honneur au seigneur de Winterfell en lui proposant de remplacer Arryn à ce poste ; cependant Eddard redoute de quitter le calme de sa province pour les intrigues de la cour. Il finit par accepter devant une nouvelle offre de Robert : marier entre eux leurs enfants respectifs. Finalement, une partie de la famille Stark quitte Winterfell, afin de rallier Port-Real, la capitale du royaume. Notre avis : La première question qui se pose lorsque l’on veut parler du trône de fer, est de savoir si l’on va parler seulement du premier tome ou de la série toute entière. Finalement, comme il est préférable de commencer par le début, le résumé ci-dessus ne vous dévoilera que l’intrigue du premier opus, tandis que les lignes ci-dessous extrapolerons l’avis à la série dans son ensemble (dans la mesure où l’auteur ne l’a pas encore achevée). De par son histoire, le trône de fer ne brille pas vraiment par son originalité. Il s’agit d’une sorte de moyenâge alternatif dans lequel se déroulent de nombreuses intrigues politiques. Le premier tome peut même sembler un peu reboutant, du fait du nombre important de personnages et de la multiplicité des points de vue. 27 Pourtant, c’est cette multiplicité qui donne tout sa force à cette série. En effet, à chaque chapitre, G.R.R. Martin nous offre le point de vue d’un personnage différent. On change ainsi de vision en permanence, revenant sur des personnages que l’on connaît et en découvrant de nouveaux. Le tour de force de l’auteur est de nous faire changer d’avis avec ses héros. On se surprend à compatir à la douleur d’un homme que l’on avait haït quelques tomes plus tôt. On redécouvre les sept couronnes à chaque chapitre, les visitant successivement à la suite de guerriers, de sages ou d’enfants. Finalement, passé le cap du premier tome, on est pris dans la tourmente qui agite le monde de Westeros. Au fur et à mesure de la lecture, on prend conscience que la série du trône de fer ne nous raconte pas l’exode de la famille Stark, mais bien celle du pays tout entier. Chaque détail prend alors son importance, on apprend à connaître les aspirations et les caractères de chaque famille, on suit les déboires des enfants qui se retrouvent victimes des cruels jeux de pouvoirs de leurs parents. Le livre se bonifie au fil des tomes, se complexifiant de complots réellement bien pensés et de personnages aux caractères bien trempés. Si l’on a le courage de braver les petites difficultés des premières pages, nécessaires pour poser les bases d’une vaste histoire, la suite de la série promet des moments de lecture inoubliables. Skully Fourbery Derek Landy Gallimard Jeunesse À la mort de son oncle, Stephanie Edgley, douze ans, hérite d’une vaste propriété. Un curieux individu, emmitouflé dans un long manteau, le visage dissimulé par une écharpe, des lunettes noires et un chapeau, fait irruption chez le notaire lors de la lecture du testament. Son nom est Skully Fourbery, détective privé de son état, cynique comme il se doit, mais aussi… le squelette vivant d’un magicien mort quatre cents ans plus tôt ! Il lui apprend que son oncle a été assassiné et qu’elle pourrait bien être la prochaine sur la liste... Détective sarcastique, magicien puissant, expert en coups fourrés et roi de la cambriole, Skully est aussi très élégant et ne roule qu’en Bentley... Faites la connaissance de ce personnage irrésistible, dans une histoire aussi sombre que palpitante, au ton caustique et aux dialogues excellents ! «Skully Fourbery» a été sélectionné par la rédaction du «Publishers Weekly» comme l’un des vingt meilleurs titres parus en 2007 aux USA. Le Baron Vengeous s’est évadé! Huit ans après l’avoir arrêté, Skully Fourbery se lance de nouveau à la poursuite de son vieil ennemi, aidé de Valkyrie, sa brillante apprentie. Ils doivent à tout prix retrouver le baron avant qu’il ne s’empare de l’armure mortelle de Lord Vile, qui recèle de terrifiants pouvoirs... Derek Landy est Irlandais et vit près de Dublin. Avant d’écrire pour la jeunesse, il a signé les scénarios de deux films d’horreur riches en homicides et en zombies. « Je pense que la conseillère d’orientation de mon école doit se retourner dans sa tombe, dit-il. Enfin, c’est ce qu’elle ferait si elle était morte. » Derek est aussi ceinture noire de karaté, ce qui lui permet d’enseigner l’art martial à des enfants et confère à ses scènes de combat un réalisme tout particulier. Skully Fourbery, son premier roman, est traduit dans le monde entier. Notre Avis : deux sympathiques romans pour enfant dans la ligné de R L Stine. Des monstres gentils une petite fille intrépide et des mystérieux pouvoirs qui lui tombe dessus (merci tonton) des personnages attachants un détective squelette digne de Dr House On attend la suite avec impatience. 28 MAJIPOOR - Le château de Lord Valentin vol.1 Soleil Production Scénariste : JOUVRAY Olivier Dessinateur : RATTE David Coloriste : LAVIALLE Myriam Sur Majipoor, le jeune Valentin se réveille au milieu de nulle part, sans but et sans souvenir... Recueilli par une troupe de jongleurs, il démarre une nouvelle vie de bohème, heureuse et insouciante. Mais rapidement, des rêves éprouvants viennent le hanter. Des souvenirs qu’il croyait perdus refont surface. Son ancienne vie aurait un lien étroit avec les grandes puissances de Majipoor et plus encore avec le symbole du pouvoir suprême, son homonyme le Coronal Lord Valentin lui-même. Valentin ne veut pas quitter sa nouvelle vie ni perdre ses nouveaux compagnons, mais il ne pourra longtemps refuser son destin. On s’est introduit dans son esprit et volé sa vie, il n’aura d’autre choix que de reconquérir ce qui lui appartient. Notre Avis : Une magnifique adaptation du Roman de Robert Silveberg Un scénario des plus fidèles au roman qui nous entraine dans une histoire captivante. Un roman d’initiation pour une renaissance, un ouvrage des plus soignés avec les talentueux dessins de Dabid Ratte. 29 La nouvelle du mois Le Sabre du Pirate de Marc Laperlier Un petit mot de l’auteur: Mon écriture relève de l’art des nains. C’est surchargé à certains endroits, brut à d’autres, lourd parfois, mais je m’y retrouve. Quand je me le lis, ça peut m’emporter, comme peuvent m’emporter les envolées wagnériennes ou les descriptifs de bataille du Seigneur des Anneaux (ah la charge des Rohirim à la bataille des champs de Pelenor!). Reste à espérer que d’autres que moi aimeront ce que j’écris. Je n’écris pas du Mozart. Il y a des gens qui aiment Mozart, la légèreté, le brio. C pas mon truc, il me faut bien l’admettre. Mozart m’ennuie et Wagner me dresse les poils sur les bras (quand il ne me tire pas des larmes) Je suis un nain, faut faire avec. J’aime bien les elfes, cela dit ... farci avec des pommes :) Mais chut ... certains elfes n’ont pas d’humour. Enfin, pas celui là en tout cas (je reconnais c’est de l’humour de nain) Et notre nouvelle : Une légère douleur, un picotement, enfin, ça fait si longtemps qu’il dort, Henri Coquinot, dit Triple Patte. Ça fait des siècles, en fait. Momifié par l’atmosphère sèche et pauvre en oxygène, couché sur une cape de velours écarlate, mort, pour tout dire, il est bien étonné de sentir quoi que ce soit. Encore ? Ça le chatouille, mais c’est désagréable. Un chatouillement piquant, il dirait. Ça le met d’office d’humeur massacrante. De son vivant, déjà, il n’était pas commode. La mort n’a pas arrangé son caractère. Il le constate d’ailleurs lui-même. Un éclair de lucidité, au réveil ? Ah ben voilà qu’il se lève maintenant. Il a demandé à se lever ? Nenni. Qui donc lui impose de se dresser céans alors qu’il s’estime bien heureux de se tenir couché, voire même mort, s’il vous plaît ? Y’a rien à faire. Voilà qu’il marche désormais. Il s’avance à travers la grotte, va jusqu’au rocher que dix hommes ont placé là pour se débarrasser de lui quatre siècles plus tôt. Quoi ? Il faut qu’il bouge ce caillou ? Ah ah ! Quelle plaisanterie. Mais … ? Pourquoi donc essaie-t-il ? Ça n’a pas de sens. Pourtant, il essaye. Il réussit même. Le caillou bouge. Il n’avait pas bougé quatre cents ans plus tôt. La mort, ça donne des forces, faut croire. En tout cas, le caillou bouge, libérant le passage de l’ancien souterrain. - Ah ben tout de même. C’est un gamin, un môme, un chiard, un lardon, un morveux. C’est quoi ces manières ? Il sait qu’il parle à un capitaine pirate redouté sur toutes les côtes des deux Amériques ? - Pardon ? C’est tout ce qu’il trouve à dire, le capitaine redouté. Pardon ? oh, garçon, réveille toi ! C’est un poucet là. Retourne le, balance lui tes brodequins dans le fondement et bonjour chez vous. Mais le capitaine ne fait rien. Il regarde le gosse stupidement, se contentant de dire : - Pardon ? - J’ai dit : Ah ben tout de même ! Jamais vu un pirate aussi croulant. Allez, j’ai pas toute la journée. On trace papi. 30 Où est mon sabre ? – pense Triple Patte en tendant automatiquement sa main droite vers le lieu où l’arme devrait se trouver. Evidemment, il ne trouve rien. Ses pistolets alors ? Pas plus de pistolet que de rhum en tonneau. Cogner le môme alors ? Il ne sait pas pourquoi, mais ça ne part pas. La baffe, le coup de poing sur le nez, la taloche sur la tête, le coup de pied aux fesses, y’a rien qui part. Et le gamin qui le regarde avec impatience, avec impertinence … - Tain, le boulet … Allez trace, passe devant ! Eh ! Mais c’est que le gosse lui en a mis un, de coup de pied aux fesses, à lui, Henri Coquinot, dit Triple Patte, terreur du golfe du Mexique et de quelques terres découvertes à marées basses. - Ça suffit gamin ! Explose-t-il. Recommence ça et je t’expédie aux requins, direct. - Ouah ça y est il se réveille. Vas-y continue j’ai drôlement peur. Le capitaine prend alors sa voix basse, cette voix qui a fait sa réputation, cette voix qui annonçait chaque fois une disparition violente, que tous les pirates, boucaniers, flibustiers et corsaires redoutaient, de la Tortue aux côtes de Floride. - Tu fais bien d’avoir peur. Je vais prendre mon temps avec toi, petite vermine. Je vais … - Ouais on verra ça plus tard. En avant vieux tas puant, dépêche. - Quoi ? Rugit Triple patte. - Allez grouille. Triple Patte s’arrêterait bien pour vérifier s’il grouille ou pas, de vers évidemment, mais à sa grande surprise, le voilà qui se met à courir dans le souterrain. Et sa dignité ? On en fait quoi de sa dignité ? Mais y’a rien à faire. Il aimerait s’arrêter, botter l’arrière train du petit monstre qui lui colle le train, mais ses jambes l’entraînent, malgré lui, jusqu’au grand jour. - Stop ! Il s’arrête. Alors comme ça, c’est le chiard qui commande ? Bon, d’accord. Y’a pas moyen d’y couper. On va faire avec, en attendant. Y’aura bien un moment où la situation s’inversera. Il est où son sabre ? Faut qu’il retrouve son sabre … - Je dois lancer un sort, sinon la lumière du jour te tuera. - Je suis déjà mort. - Ouais ben là t’es un mort vivant. La lumière ça ferait de toi un mort mort. J’ai rien à faire d’un mort mort. Alors t’attends une seconde. - C’est quoi une seconde ? - Ça veut dire que t’attends. Et tu la boucles. - Hem … Il voudrait lui dire ses quatre vérités, au petit insolent, mais y’a rien qui part. Ça le démange, ça le chatouille, ça le pique, mais y’a rien qui part. Puis, tout à coup, il réalise. Il va lancer un sort ? Un SORT ? Tout s’explique ! C’est un mage ! Que la grand cric me croque, un mage ! - Tchikiboumshiboum ! Crie le marmot. Triple Patte se sent différent, engourdi. Il regarde l’enfant mage, un peu plus effrayé. - Tu vas avoir un peu de mal à courir parce que je t’ai mis la protection des abysses. C’est obligé sinon le soleil te tuera. En avant. - En avant vers où ? - Sa race, quel abruti cuila ! Vers ton trésor, andouille ! - Abruti ? Andouille ? hem … Encore sa voix qui ne fonctionne plus. Pas moyen de s’exprimer. C’est de la magie, certainement. De toute façon, ses jambes se remettent à courir toutes seules. C’est vrai qu’il est un petit peu engourdi, mais ses jambes courent toutes seules tout de même. On peut pas lutter ? D’accord. Mais pas de panique. Y’aura bien un moment où la situation changera… - Rentre là dedans. - C’est quoi cet endroit ? 31 - C’est là qu’est ton trésor. Triple Patte ne reconnaît pas l’endroit. - M’étonnerait. Ça n’était pas du tout comme ça. - Quelle tâche ! Bien sûr que c’était pas comme ça. T’es mort y’a quat’ cents ans. Ça a changé. - Ah d’accord. J’aurais pas reconnu. - On s’en fiche. Avance. - A vos ordres messire mage. - Ta tronche. Avance en silence, y’a des monstres. - Des quoi ? - Des monstres ! - Mais… J’ai très peur des monstres, moi ! Quelle sorte de monstres ? Des serpents de mer, le Kraken, le Léviathan ? - Nan, nan, des limaces géantes je crois. On va se les faire tranquille. - Des … limaces géantes ? Mais … C’est dégoûtant ! - Ouais ! C’est pour ça que j’ai besoin de toi. Sinon je vais pourrir ma nouvelle tunique d’invisibilité aux forces chtoniennes. - Du Diable si je comprends un mot à tout ce charabia ! - On s’en fiche j’t’ai dit. Bouge ! Et dérouille-les. - Mais je fais comment ? je n’ai même pas d’arme pour les affronter ! - T’as pas d’arme ? - Vous le voyez bien ! - Ah zut ! Quel naze. J’ai oublié le sabre du pirate. Bon ben faut qu’on aille le chercher avant. Allez ramène toi, demi tour. Triple Patte ne dit plus rien, depuis un moment. Il obéit sans discuter. Il n’est même plus nécessaire de lui lancer des sorts pour le faire marcher ou courir. Il y va tout seul. Un étrange petit sourire hante son visage ravagé par la mort et dans ses orbites à nouveau habitées par leurs globes oculaires danse une lueur malsaine. Précédant le gosse dont les instructions fusent toujours sur le même ton autoritaire et méprisant, le capitaine entre enfin dans une vieille baraque en ruine. Ils descendent à la cave. Il fait noir là-dedans ! On n’a pas de torche – pense Triple Patte. Mais le gosse est un mage, non ? D’ailleurs, il sort d’une des poches de son étrange veste un objet cylindrique, noir, avec un cercle de verre à une extrémité. Une lunette de vue ? Ah !!! De la lumière ! Ce truc fait de la lumière ! Triple Patte n’avait jamais rencontré de mage avant ça, mais ça lui fiche la trouille, pour tout vous avouer. Enfin, ça lui fiche la trouille pas longtemps tout de même parce que, petit un, c’est un pirate et qu’il en a vu d’autres, et petit deux, il aime bien la lumière quand il fait noir autour. - C’est là. Creuse. - Creuse ? Avec quoi, jeune maître ? - Avec tes mains, idiot ! Idiot hein ? Attend mon bonhomme, attend. Tu dis que mon sabre est dans le coin ? Tu ne vas pas aimer la suite, je te le garantis. Il a la tête farcie de pensées assassines, Henri Coquinot le pirate. Il creuse, il ressasse, il mâchonne, il prépare sa vengeance. Ce soir, gigot de mouflet, joue de mioche et travers de petit idiot boucanés. Ça sera ça son menu. Il creuse, il creuse. Ah ça y est ! Il sent un truc dur dans le sable. Il se méfie. C’est qu’une lame de sabre, après tout ce temps, c’est peut être rouillé. La rouille, c’est pas bon sur les blessures. Il en a vu quitter cette vallée de larmes pour un monde meilleur – ou pire c’est selon la destination – à cause de blessures infectées à la rouille. Alors il fait attention, pour sûr. On a beau être mort, on ne sait jamais. Il trouve la poignée, il la sent. Triomphant, il extirpe son sabre du sol en poussant un grand : - Ah !!! - Ah cool – fait le gosse. 32 - Ouais, cool – répète le pirate qui n’a pas vraiment compris ce que ça voulait dire. Il regarde le mouflet par en dessous. Il l’évalue. N’oublions pas que c’est un mage – pense-t-il – il faudrait que je le surprenne. - Hugo ! Une voix, qui tombe du ciel, ou qui vient des profondeurs. Une voix d’ailleurs. Une voix de femme. Hugo ? Il s’appelle Hugo ? Le gosse se retourne. C’est le moment rêvé. Triple Patte s’approche. Il lève son sabre … - Oui m’man ? - Descend. On mange ! - Mais M’man ! Ça y est. Plus qu’un petit pas et le gamin est à portée. Il va le fendre en deux. Les muscles de son bras se contractent. Il aimerait bien le découper en deux d’un seul coup … - Descend j’ai dit. Tout de suite ! Tu connais le tarif. Une semaine sans jeu sinon. - Pause. – Fait Hugo. Le sabre s’arrête en l’air, à quelques centimètres de son crâne. Le pirate se fige. Hugo sors du simulateur. Un peu boudeur, il éteint la lumière de sa chambre et descend rejoindre le repas familial. S’pas grave – pense-til – je reprendrais où j’en étais après la bouffe. 33 Adhésion à l’association Pour nous soutenir vous pouvez adhérer à l’association. Pour ce faire remplir le bon ci dessous et nous le renvoyer avec un chèque de 16 euros à La Bibliothèque de Mestr Tom. 15, rue de l’hautil (Guibé) 78510 Triel sur seine Les membres de l’association inscrits avant le 31 mars 2009 recevront en cadeau un set de 10 cartes postales illustrées par Bruno Martineau , Calcines , Uriko , Nacrym et Gabriel. Les membres ont -une réduction de 10% sur leurs commandes à notre boutique. -peuvent effectuer des pré-commandes sur nos livres et les recevront avant la sortie nationale. -des offres pour recevoir des cartes postales inédites ou des exemplaires dédicacés. - Des invitations pour des repas avec des auteurs. Le roman « Keldaan » offert pour toute inscription avant le 30 Juin 2009. Bon d’adhésion Mme □ Mlle □ M. □ Nom : Prénom : Profession : Adresse : CP : Ville : Pays : Tel : E-mail : Date de naissance : Pour les auteurs et illustrateurs Site web : Oui, j’adhère à l’association La Bibliothèque de Mestr tom pour l’année 2009. Je joins mon chèque de cotisation de 16 euros. Je déclare être majeur selon la loi française. Date et Signature 34