28/01/2013 - Transparency Maroc
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28/01/2013 - Transparency Maroc
Projet financé par l’Union Européenne Association reconnue d’utilité publique L’Observatoire de la corruption et du développement de la Transparence au Maroc DU 24 JANVIER AU 01 FEVRIER 2013 N° 248 Dans ce numéro : MAROC 2-9 INTERNATIONAL 10 A SAVOIR 11 COMMUNIQUE 12 MAROC La publication du rapport 2011 de la Cour des comptes, les activités de Transparency Maroc notamment la publication de son rapport moral 2012, les tables rondes organisées pour débattre du projet de loi relatif à la création de l’Instance nationale de la probité, de la prévention et de la lutte contre la corruption et sur « L’action civile des associations », le communiqué du Conseil national daté du 19 janvier 2013, ainsi que le rapport de Transparency International concernant la corruption dans le secteur de la défense constituent l’essentiel de cette revue de presse. Le « A Savoir » de cette semaine est consacré à quelques observations du rapport 2011 de la Cour des comptes concernant l’Agence pour la promotion et le développement économique et social des provinces du Sud SPECIAL CENTRE D’ASSISTANCE JURIDIQUE ANTI CORRUPTION(CAJAC) Durant la semaine du 21 au 23 janvier 2013, le Centre d’assistance juridique anti-corruption (CAJAC) a reçu 17 plaintes, dont 12 à Rabat, 4 à Fès et une à Nador. Ces plaintes concernent principalement le secteur des eaux et forêts (une plainte) et la police (une plainte). FOCUS : RAPPORT 2011 DE LA COUR DES COMPTES Secteur public La Cour des comptes rend public son rapport 2011 28/01/2013 « La Cour des comptes vient de publier son premier rapport annuel de l’ère Driss Jettou. Le rapport 2011 dévoile comme à l’accoutumée des informations inédites sur la gestion des comptes et des établissements publics. L’une des nouveautés cette année concerne la publication par la Cour des 25/01/2010 comptes de données sur les déclarations de patrimoine et la vérification des comptes des partis politiques. Il en ressort que sur les 35 partis politiques, seuls 18 ont présenté leurs comptes au titre de l’année 2010. Et sur les 18 partis qui se sont prêtés au jeu de la transparence, 15 seulement ont présenté des comptes certifiés par un expert-comptable. *…+ S’agissant des déclarations du patrimoine, la Cour des comptes a recensé fin décembre 2011 quelque 15 693 déclarations, dont 8 395 ont été déposées dans le délai et 7 298 hors délai… Selon le rapport de la Cour des comptes, tous les ministres, aussi bien de l’ancien que du nouveau gouvernement, ont déposé leurs déclarations, respectivement pour les mandats 2007-2011 et 2011-2016. De leur côté, les membres de la Chambre des représentants pour le mandat législatif 2011-2016 ont tous déclaré leur patrimoine sauf un seul parlementaire. Dans la deuxième chambre, pas moins de 13 conseillers n’avaient pas déposé leurs déclarations de patrimoine. *…+ » 25/01/2010 28/01/2013 Rapport 2011 de la Cour des comptes : insuffisances et dysfonctionnements fustigés « […] A la lumière des résultats des différentes missions de contrôle menées par la Cour des comptes au titre de l’année 2011, il ressort que les insuffisances et les dysfonctionnements dans la gestion des deniers publics portent essentiellement sur : - la fiabilité des systèmes de contrôle interne et leur capacité à garantir une gestion optimale des ressources et des emplois et la protection du patrimoine des entités publiques ; - La régularité et la sincérité des opérations réalisées qui sont parfois bafouées notamment dans des cas de commandes publiques ; - la fiabilité du processus de choix des investissements et des projets publics ainsi que la capacité des entités publiques à les mettre en œuvre dans de bonnes conditions d’efficacité et d’efficience. Ces remarques se retrouvent en filigrane au niveau des services administratifs ou financiers qui ont été contrôlés par les magistrats de la Cour. : 288 responsables et agents poursuivis ? 28/01/2013 Cour des comptes « La Cour des comptes vient de publier son rapport annuel 2011. On y apprend notamment que le parquet a déféré devant les juridictions financières 19 nouvelles affaires de discipline budgétaire et financière. Le nombre de personnes poursuivies devant ces juridictions a atteint 288 responsables et agents. De plus, la Cour des comptes a saisi le ministre de la justice de 8 affaires relatives à des faits qui paraissent de nature à justifier une sanction pénale et qui concernent 27 personnes. » 01-07/02/2013 Abdessamad Saddouq : « le rapport de Jettou n’est malheureusement pas conforme aux dispositions de la Constitution de 2011 » Dans un entretien accordé à l’hebdomadaire Al Ayam du 1 au 7 février 2013, Abdessamad Saddouq, secrétaire général de Transparency Maroc, interrogé sur le rapport 2011 de la Cour des comptes, souligne : « il est encore prématuré de présenter une évaluation globale de ce rapport avant de l’avoir examiné et étudié de manière approfondie et attentive. Cependant, cela n’empêche pas de donner quelques premières impressions : premièrement, ce premier rapport annuel, publié durant le mandat de Driss Jettou, a été préparé pendant le mandat de l’ancien président de la Cour des comptes Ahmed El Midaoui. Deuxièmement, ce rapport est publié relativement tôt par rapport aux rapports précédent *…+ Troisièmement, le rapport 2011 de la Cour des comptes a été élaboré dans un contexte où existait un mouvement populaire de lutte contre la corruption, pour la réforme constitutionnelle et pour des changements politiques. » Selon A. Saddouq, le rapport de la Cour des comptes n’est pas conforme, aussi bien au niveau de la forme que du fond, à la Constitution de 2011. Et Il est très important de noter que la Cour des comptes n’a enregistré que trois cas de poursuites dans le domaine de la discipline financière, alors qu’elle en avait enregistré 20 en 2010. » En ce qui concerne les décisions à prendre après la publication du rapport, A. Saddouq a déclaré qu’ « il faut mettre en œuvre le principe de la responsabilité et de la reddition des comptes». Il a aussi noté que Transparency Maroc a déjà recommandé de donner à la Cour des comptes la possibilité d’engager des poursuites directes sans passer par le ministre de la justice *…]. » MAROC DIVERS Transparency Maroc 25/01/2013 Transparency Maroc décortique les faiblesses de la lutte contre la corruption « Le projet de loi portant création de l’Instance nationale de la probité, de la prévention et de la lutte contre la corruption était au centre des débats d’une table ronde organisée par Transparency Maroc (TM) mardi 2225/01/2010 janvier à Rabat. Cette instance est-elle à même de jouer le rôle qui lui est attribué de par ses caractéristiques, ses pouvoirs et la composition de ses organes ? Est- elle en mesure de mobiliser les citoyens contre le fléau de la corruption et de renforcer la transparence et la gouvernance dans la gestion de la chose publique ? Des éléments de réponse ont été apportés notamment à travers les commentaires qu’a suscités le projet de loi de la part de TM et des réactions formulées par l’Instance centrale de prévention de la corruption à ce sujet. La nouvelle instance se veut indépendante, mais à ce titre, elle ne devrait, selon TM dont la vision se base sur des référentiels internationalement reconnus, relever d’aucune autre autorité sur les plans organique, fonctionnel, administratif et financier. Il en est de même de l’efficacité qui exige des missions et des attributions préventives et répressives avec les moyens de les mettre en œuvre y compris les pouvoirs de communication et d’investigation requis. *...+ » 25/01/2010 30/01/2013 ONG : comment se constituer partie civile dans un procès ? « Comment une association peut se porter partie civile ? Quels sont les enjeux de la constitution de partie civile des associations ? Ces questions ont fait l’objet d’un atelier-débat organisé jeudi 31 janvier à Rabat par Transparency Maroc. Des experts en droit et des acteurs associatifs ont pris part à cette rencontre qui vise à apporter un éclairage sur “la constitution de partie civile des associations” et sur “les pratiques jurisprudentielles”. *…+ Pour être partie au procès, “l’association doit être reconnue d’utilité publique et avoir au moins quatre ans d’existence régulière à la date des faits”, 25/01/2010 explique Michèle Zirari, secrétaire générale adjointe de Transparency Maroc. Selon Mme Zirari, le code de procédure pénale exige une autre condition sine qua non : l’action publique doit être engagée par le ministère public ou par la partie civile. En d’autres termes, une association ne peut pas saisir la justice pour déclencher une affaire. Elle ne peut se porter partie civile que si l’action judiciaire est déjà entamée par la victime ou par le parquet. “Cette dernière condition enlève à la constitution de partie civile des associations son plus grand intérêt puisqu’elles ne peuvent pas, par leur constitution, déclencher des poursuites que le ministère public aurait négligé d’engager”, déplore Mme Zirari. [...] » Voir le lien : http://bit.ly/Wf4hPm 25/01/2010 31/01/2013 Lutte contre la corruption : Transparency Maroc tire sur le gouvernement « Transparency Maroc (TM) juge décevantes les actions menées par le gouvernement dans la lutte contre la corruption. Dans son rapport annuel 2012, l’ONG reproche au gouvernement de mener une politique qui “tolère” et “cohabite” avec l’impunité et déplore l’absence d’une stratégie nationale pour combattre le fléau... Quant aux plaintes qui ont été reçues au niveau des différents centres d’assistance juridique anti-corruption (CAJAC), TM note que les statistiques sont en hausse. Le nombre de plaintes reçues en 2012 par le CAJAC de Rabat, notamment, a augmenté de 43% par rapport à 2011 (547 plaintes en 2011 contre 780 en 2012). Néanmoins, les dossiers ouverts durant la même période ne représentent que 15% des cas reçus contre 79% en 2011. TM explique cette baisse par une meilleure identification de la nature des plaintes par le CAJAC qui ne traite que celles pour lesquelles le plaignant a fourni des informations ou des documents rendant vraisemblable la corruption. Les CAJAC de Fès et de Nador qui ont ouvert leurs portes en 2012, ont reçu respectivement 140 et 130 plaintes avec un taux de 21% de dossiers ouverts pour le premier et 9% pour le second. Le CAJAC continue de saisir les administrations concernées pour leur transmettre les plaintes reçues, mais le taux des réponses reste relativement faible (25%). » 30/01/2013 Transparency Maroc accuse le gouvernement de Benkirane de manque de transparence Le Conseil national de Transparency Maroc a, dans un communiqué daté du 19 janvier 2013, relevé «le caractère pour le moins ambigu des décisions d’approbation prises en conseil de gouvernement, si l’on s’en tient aux termes des comptes rendus des réunions des 27 et 28 décembre 2012 tels que rapportés sur le site du Secrétariat général du gouvernement ». Le Conseil national qui a également souligné dans son communiqué avoir noté « avec intérêt l’introduction, dans le nouveau texte relatif à la passation des marchés publics, de l’obligation de publication de l’estimation des projets, lors du lancement des appels d’offres, ainsi que de celle de la publication d’extraits des rapports d’audit », affirme que «Transparency Maroc, a, en effet, depuis de longues années, plaidé pour l’adoption de ces dispositions. *…+» Collectivités territoriales 28/01/2013 Martil : arrestation d’un agent d’autorité en flagrant délit de corruption La police de Martil a arrêté, lundi 28 janvier, un agent d’autorité de la préfecture de M’diq-Fnideq en flagrant délit de corruption. Selon des sources de la police, l’agent aurait été surpris par le pacha de 25/01/2010 la ville au moment où il percevait une somme de 1 000 DH. Selon les mêmes sources, l’agent d’autorité négociait avec certains propriétaires des cafés de Martil pour qu’il ferme les yeux sur l’usage du Chicha dans leurs cafés *…+. 25/01/2010 Commerce-industrie 28/01/2013 Casablanca : la cour d’appel exige la présence de deux accusés dans l’affaire du marché de gros des fruits et légumes Le président de la cour d’appel de Casablanca a demandé au procureur général du roi de faire appeler à la prochaine audience deux accusés dans le dossier du marché de gros des fruits et 25/01/2010 légumes où 26 personnes sont poursuivies pour dissipation de deniers publics. Selon des sources dignes de foi, des accusés qui travaillaient au service informatique ont déjà quitté le territoire marocain. La cour d’appel de Casablanca a reporté l’audience au 26 février 2013. Economie-finances 28/01/2013 Transparence budgétaire : le Maroc classé 2ème dans la région MENA 25/01/2010 « Le Maroc a été classé 2ème pays dans la région MENA derrière la Jordanie au titre de l'enquête sur le Budget ouvert 2012, en réalisant un score de 38 en 2012 contre 28 en 2010, selon un rapport de l'Organisation internationale pour le partenariat budgétaire. Le Royaume, qui occupait la 5ème place 25/01/2010 dans la région MENA en 2010, est considéré parmi les 14 pays sur les 100 ayant fait l'objet de l'enquête sur le Budget ouvert qui a réalisé une évolution importante entre 2006 et 2012, indique un communiqué du ministère de l'économie et des finances. Ces résultats viennent couronner les efforts du Maroc pour améliorer la transparence budgétaire, notamment à travers l'enrichissement de l'information mise à la disposition du Parlement et du public à l'occasion de la présentation de la loi de finances, et en publiant pour la première fois en 2012 le Budget citoyen, explique la même source. [...] » 25/01/2010 Voir le lien : http://bit.ly/14rvKPW 25/01/2010 Justice 30/01/2013 Justice : une avocate porte plainte contre Ramid « Une avocate Marocaine, Me Bahia Mnebhi, annonce, dans un message parvenu à Infomédiaire, 25/01/2010 avoir déposé une plainte, auprès de l'Instance centrale de prévention de la corruption et auprès du chef du gouvernement, contre Mustapha Ramid, ministre de la justice et des libertés, pour entrave à la 25/01/20 recherche de la vérité dans une affaire de corruption de la justice et une affaire de vol de documents 25/01/2010 et pièces justificatives au greffe de la cour d'appel de Casablanca. Le message indique qu'une10 copie de la plainte a également été déposée au bureau d'ordre du ministère de la justice, mais qu'aucune réaction n'a été enregistrée à ce jour. » 25/01/2010 Médias 27/01/2013 Driss Ajbali retire sa plainte contre Yabiladi.com « Dans l’affaire qui oppose Yabiladi à Driss Ajbali, ce dernier a décidé, de renoncer à ses poursuites. Yabiladi affirme sur son site que malgré ses précautions sur la présomption d'innocence de M. Ajbali, il regrette que la reprise de ses articles en rapport avec l’objet de la plainte, et les commentaires qu’ils ont pu générer aient porté préjudice à l’honneur de M. Ajbali. » 25/01/2010 Voir le lien : http://bit.ly/WGvwzK Partis politiques 28/01/2013 Benaïssa Bouasria, responsable PJD condamné à 6 ans de prison pour trafic de drogue 25/01/2010 « Benaïssa Bouasria, secrétaire du PJD dans la commune de Dar Laaslouji, province de Sidi Kacem, a été condamné, mercredi 23 janvier, à 6 ans de prison pour trafic de drogue par la cour d’appel de Casablanca. Le responsable PJD, qui avait auparavant reconnu devant la police judiciaire son 25/01/2010 implication dans un trafic international de drogue transitant par l’aéroport Mohammed V de Casablanca, a nié tout en bloc devant le juge. D’après son avocat, Benaïssa Bouasria est victime d’un règlement de compte. Aucun représentant du parti au pouvoir n’a assisté au jugement. Abdelilah Benkirane n’a pas non plus souhaité commenter l’affaire. Sa réaction était pourtant très attendue dans les milieux politiques marocains, qui espéraient également une réponse aux doutes émis sur les sources de financement du PJD. L’affaire avait éclaté après l’arrestation de trois passeurs de drogue à l’aéroport Mohammed V de Casablanca, qui avaient dénoncé Bouasria. Le dirigeant de ce vaste réseau de trafic de drogue serait un Marocain résidant en France. » 25/01/2010 Voir le lien : http://bit.ly/WkczEE 25/01/2010 Police-gendarmerie-forces auxiliaires 31/01/2013 Secteur de la défense : le Maroc classé parmi les pays les plus corrompus 25/01/2010 Transparency international a publié, mardi 29 janvier, un rapport portant sur la corruption dans le secteur de la défense. Selon les résultats de ce rapport, le Maroc est classé parmi les 18 pays 25/01/2010 25/01/2010 considérés comme étant à « risques très élevés » de corruption. Selon le rapport, le gouvernement marocain n’exerce qu’un contrôle modéré sur le secteur de la défense. Selon Transparency International, 70% des pays où les risques de corruption sont très élevés connaissent des détournements de biens publics à cause du déficit des moyens de lutte contre la corruption dans le 25/01/2010 secteur de la défense. Or, ces pays représentent 94% des dépenses mondiales militaires en 2011 soit un équivalent de 1,6 trillion de dollars. Les pays sont classés dans des groupes allant du taux de risque le plus bas (A) au taux le plus élevé (F) correspondant à des évaluations détaillées couvrant 77 indicateurs répartis sur cinq zones à risque du secteur : politique, financier, personnel, opérationnel et approvisionnement. Secteur public 31/01/2013 Débats animés autour des attributions de l’Instance nationale de la probité, de la prévention et de la lutte contre la corruption « La réforme de l’Instance centrale de prévention de la corruption (ICPC) est au centre des débats. Après l’atelier organisé le 22 janvier par Transparency Maroc sur le projet de loi devant régir 25/01/2010 l’Instance nationale de la probité, de la prévention et de la lutte contre la corruption, une journée d’étude a été organisée mercredi 30 janvier à Rabat autour de la même question. C’est l’ICPC qui a été à l’origine de cette rencontre à laquelle ont pris part les représentants de la société civile et des médias. L’objectif, selon Abdeslam Aboudrar, président de l’ICPC, est de mener une réflexion concertée autour du nouveau cadre juridique en gestation censé renforcer les pouvoirs de l’instance. Pour Aboudrar, “cette rencontre constitue pour l’ICPC, une étape importante entrant dans le sillage de la démarche participative qui, d’une part, encadre le travail de l’instance et, d’autre part, répond aux impératifs de la gouvernance participative, plus que jamais nécessaire pour le fonctionnement des institutions.” *…+ » 25/01/2010 31/01/2013 « Le Maroc a besoin d'une nouvelle génération de réformes pour protéger le citoyen contre la corruption » (Choubani) « Une nouvelle génération de réformes est nécessaire au Maroc afin de protéger le citoyen contre tous les actes de corruption, a souligné, mercredi 30 janvier à Rabat, Lahbib Choubani, ministre chargé des relations avec le Parlement et la société civile. La mise en œuvre d'une série de réformes profondes, efficaces et crédibles conformes aux dispositions de la Constitution et aux aspirations des citoyens constitue un défi à relever, a indiqué Choubani lors d'une rencontre avec la société civile et les médias autour du projet de loi relatif à l'Instance nationale de la probité, de la prévention et de la lutte contre la corruption (ICPC). Qualifiant la corruption de "terrorisme contre la société", un phénomène qui exige des mesures répressives, Choubani a appelé tous les acteurs et intervenants à 25/01/2010 déployer plus d'efforts pour combattre ce fléau. Après avoir rappelé la prévalence des actes de corruption dans les milieux politique, économique et social, le ministre a mis en exergue l'importance de ce projet de loi. » 25/01/2010 Bouanou à la 5ème conférence mondiale des parlementaires contre la corruption : la corruption menace la stabilité de sociétés 31/01/2013 « La corruption menace la stabilité des sociétés et fait perdre aux citoyens la confiance en leurs institutions et en la capacité de la loi à protéger leurs droits, a affirmé mercredi 30 janvier le parlementaire Abdellah Bouanou à l’ouverture de la 5ème Conférence mondiale des parlementaires contre la corruption, qui se tient à Manille du 30 janvier au 02 février 2013. Depuis l’indépendance du Maroc, a rappelé Bouanou, la lutte contre la corruption et la prévarication a constitué une revendication première des populations. Malgré la ratification par le Maroc de la Convention des Nations Unies contre la corruption le 9 mai 2007, entrée en vigueur le 30 novembre 2007, la création de l’Instance centrale de prévention de la corruption en décembre 2008 et l’adoption des lois relatives à la prévention et l’incrimination de la corruption, l’adoption de la loi concernant la lutte contre le blanchiment d’argent en 2007 et d’autres mesures, les réformes entreprises et la lutte sont restées en deçà des objectifs escomptés, a ajouté Bouanou. *…+ » INTERNATIONAL FIFA 23/01/2013 Ce "Qatargate" qui ébranle la FIFA 25/01/2 010 s'étale sur seize pages. Elle n'offre pas de révélations fracassantes, mais propose une « L'enquête mise à nu circonstanciée, et solidement étayée, du fonctionnement "d'une instance pourrie de l'intérieur par des années de tripatouillages". Une instance qui n'est autre que la Fédération internationale de football (FIFA), que l'hebdomadaire France Football (édition du 29 janvier) épingle dans un dossier consacré à l'attribution au Qatar de la Coupe du monde 2022. Un choix qui cacherait corruption et arrangements, et qui pourrait être la goutte d'eau faisant déborder le vase marécageux où trempe la FIFA. L’hebdomadaire dénonce le "Qatargate", et cette désignation "qui dégage une odeur de scandale qui oblige à se poser la seule question qui vaille : ce vote doit-il être annulé ?". Pour appuyer sa démonstration, France Football cite d'emblée un mail interne à la FIFA dans lequel le secrétaire général de l'institution Jérôme Valcke déclare : "Ils ont acheté le Mondial 2022"... L'hebdomadaire cite également le Suisse Guido Tognoni, exclu de la FIFA en 2003, qui estime 25/01/2 qu'il "existe de forts soupçons de compromissions" autour des membres de la Fédération qui ont voté le 2 décembre 2010 pour le Qatar, dont la candidature était portée par un budget colossal de 010 33,75 millions d'euros. » Voir le lien : http://bit.ly/T56hJo Espagne 01/02/2013 Corruption : un gros scandale éclate en Espagne 25/01/2010 25/01/2 010 « Grosse polémique en Espagne. Des documents publiés jeudi 31 janvier par le quotidien El Pais font grand bruit. Et pour cause : le nom du premier ministre Mariano Rajoy apparaît dans une série de listes présentées comme des documents de comptabilité de son parti, le PP (Parti populaire). D’après cet extrait, il aurait reçu 25 200 euros chaque année entre 1997 et 2008, sous forme de versements trimestriels ou semestriels de la part d'entreprises privées. Les noms d’autres grandes figures du PP sont cités dans ces documents : Rodrigo Rato, le président de Bankia, Jaime Mayor Oreja, ancien ministre de l'intérieur ou encore Dolores Cospedal, l’actuelle secrétaire générale du parti. Le PP a fermement démenti ces accusations, mais pour l’instant, aucune plainte n’a été déposée. De leur côté, des membres de l'opposition se sont emparés de l'affaire pour réclamer le départ de Mariano 25/01/2010 Rajoy. » 25/01/2 010 25/01/2010 A savoir Le rapport 2011 de la cours des comptes concernant l’Agence pour la promotion et le développement économique et social des provinces du Sud « Le ressort territorial de l’Agence pour la promotion et le développement économique et social des provinces du Sud (APDS) du Royaume comprend l’ensemble des communes relevant des régions de Guelmim-Es-Semara, Laâyoune-Boujdour-Sakia-El-Hamra et Oued-Ed-Dahab-Lagourira. Les ressources de l’APDS sont constituées essentiellement des subventions de l’Etat. Le budget total est passé de 276,06 MD en 2006 à 314,72 MDH en 2011, soit une progression de 15%. En 2011, la part des opérations d’investissement de l’Agence a représenté 86% du budget total contre 13% pour le fonctionnement et 1% pour l’équipement de l’Agence. » Le rapport relève plusieurs anomalies relatives à l’octroi de subventions aux associations dont voici l’essentiel : Subventions octroyées aux associations : « Durant la période 2006-2011, 350 associations et autres organisations ont bénéficié des subventions octroyées par l’APDS, essentiellement dans le cadre de l’axe des actions de proximité. Le montant total alloué au titre de la période 2006-2011 s’est élevé à 165,24 MDH. Ces subventions sont passées de 2,89 MDH en 2006 à 42,35 MDH en 2011, se multipliant ainsi par plus 56 fois. Sur les 350 associations ayant reçu des fonds de l’Agence, 20 associations se sont accaparées plus de 57% du total des subventions. Les rapports financiers quoique validés par l’autorité locale ainsi que certaines notes d’évaluation présentées par les associations bénéficiaires, ne permettent pas de s’assurer de la bonne utilisation des fonds alloués. De nombreuses associations (plus de 53) ont reçu de l’Agence des subventions de plus de 500 000DH, sans que leurs comptes fassent l’objet de certification par un expert externe. Cette situation est en contradiction avec les dispositions de la circulaire du Premier ministre nº 7/2003 du 27 juin 2003 qui définit les règles de partenariat entre l’Etat et les associations, qui stipule que « le contrôle de la gestion financière des associations sera renforcé par le recours à la certification de leurs comptes, lorsque le cumul des contributions publiques perçues au titre d’un ou de plusieurs projets dépasse 500.000 dirhams ». La cours des comptes émet les recommandations suivantes : La Cour des comptes recommande à l’Agence de veiller au bon emploi des fonds publics octroyés aux associations. Pour ce faire, l’Agence devrait exiger les programmes d’emploi ainsi que les comptes d’emploi de ces fonds. Les comptes en question devraient faire l’objet d’un audit en bonne et due forme. L’Agence est appelée également à jouer un rôle de structuration du tissu des associations qu’elle finance par le renforcement de leur capacités. L’Agence devrait également créer un effet d’entraînement en privilégiant les créneaux présentant une valeur ajoutée à même de permettre de passer d’une logique d’assistanat à une approche basée sur l’impact réel et génération de revenu. Communiqué Communiqué du Conseil national de Transparency Maroc Le Conseil national de Transparency Maroc, réuni à Casablanca le 19 janvier 2013, après avoir passé en revue les principaux faits marquants des dernières semaines, a analysé les informations rendues publiques, tant sur le processus d’élaboration de la loi sur l’accès à l’information que celles sur l’approbation du décret de passation des marchés publics. A ce propos, le Conseil national : - relève le caractère pour le moins ambigu des décisions d’approbation prises en Conseil de gouvernement, si l’on s’en tient aux termes des comptes rendus des réunions des 27 et 28 décembre 2012 tels que rapportés sur le site du SGG ; ainsi de l’approbation du projet de décret relatif aux marchés publics, “sous réserve de tenir compte des quelques observations soulevées par les ministres “. Ainsi, de même, de l’approbation, assortie de la mise en place d’une“ commission interministérielle en vue d’examiner les observations soulevées“, du projet de loi relative aux contrats de partenariat public privé. - note avec intérêt l’introduction, dans le nouveau texte relatif à la passation des marchés publics, de l’obligation de publication de l’estimation des projets, lors du lancement des appels d’offres, ainsi que de celle de la publication d’extraits des rapports d’audit. Transparency Maroc a, en effet, depuis de longues années, plaidé pour l’adoption de ces dispositions. - constate avec regret que le nouveau projet de décret sur les marchés publics n’apporte pas de réponse à la revendication principale de la société civile et des opérateurs économiques, appuyée par de nombreuses institutions internationales, pour la mise en place d’une structure de recours indépendante et ayant pouvoir de décision. Qui plus est, le projet reconduit, au profit de l’administration de la défense nationale, les dérogations qui vont bien au-delà de ce qui pourrait être justifié par le secret défense. Le Conseil national de Transparency Maroc estime que le nouveau projet de réforme du texte de passation des marchés publics reste bien en deçà de ce qu’exigent les impératifs d’une bonne gouvernance de la commande publique. Il invite le gouvernement à revoir toute sa politique dans ce domaine. Et ce, d’une part, en ayant une démarche globale et cohérente qui couvrirait l’ensemble des phases du processus, depuis la définition des besoins jusqu’aux audits et évaluations en passant par l’exécution, et, d’autre part, en s’intéressant davantage à la bonne application des textes et à l’obligation de publier toutes les informations relatives au déroulement des projets. Concernant le Droit d’accès à l’information, le Conseil national de Transparency Maroc exprime son étonnement face à l’intention du gouvernement de passer outre la participation de la société civile à la préparation de la loi sur l’accès à l’information, et rappelle, de ce fait, que l’engagement pris par Transparency Maroc et par toutes les associations réunies au sein du collectif REMDI dans l’action pour la promotion du Droit d’accès à l’information reste plus que jamais d’actualité. Le Conseil national de Transparency Maroc, Casablanca 19 janvier 2013.