Guadeloupe + St Barth
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Guadeloupe + St Barth
Guadeloupe + St Barth Langue(s) régionale(s) Préfecture Créole guadeloupéen Basse-Terre Population 410 000 hab. Monnaie Euro La Guadeloupe est à la fois une région d'outre-mer et un département d'outre-mer français (numéro 971). Ce petit archipel des Antilles (mer des Caraïbes) se trouve à environ 7 000 km de la France métropolitaine, 600 km au nord des côtes de l'Amérique du Sud, à 600 km à l'est de la République dominicaine et à 950 km au sud-est des États-Unis. Autrefois appelée calaou çaera, puis Karukera (« île aux belles eaux »), Guadeloupe tient son nom actuel du Monastère royal de Santa María, situé dans la ville espagnole de Guadalupe, dans la province de Cáceres en Estrémadure, dont la statue de la Vierge (la « Virgen de Guadalupe »), était vénérée par Christophe Colomb qui vint la remercier pour son aide lors de la découverte du « Nouveau monde ». Le département de la Guadeloupe regroupe administrativement cinq îles et de nombreux îlets. L'île de la Basse-Terre et l'île de la Grande-Terre constituent la Guadeloupe stricto sensu. En dépendent administrativement : * Marie-Galante (au sud, comprenant Grand Bourg, Saint Louis et Capesterre de Marie Galante), * les îles des Saintes (Terre-de-Haut et Terre-de-Bas) (au sud), * la Désirade (à l'est, comprenant l'île de la Petite Terre), Peuplement [modifier] Selon les connaissances actuelles, les Arawaks furent les premiers à coloniser l'île. À cette population indigène se sont ajoutés successivement des apports venant de l'immigration de peuples amérindiens notamment le Peuple Caraïbe, puis des européens colonisateurs avec leurs esclaves africains en grand nombre. Histoire [modifier] L'histoire moderne de la Guadeloupe commence en novembre 1493, lorsque Christophe Colomb arrive dans l'île lors de son deuxième voyage. Il la nomme Santa Maria de Guadalupe de Estremadura en hommage à un monastère espagnol. À l'époque, la Guadeloupe est peuplée par les Caraïbes, peuple amérindien présent sur l'île depuis le VIIIe siècle. Elle était habitée auparavant par les Arawaks, qui selon une thèse aujourd'hui sujette à controverse, furent massacrés à l'arrivée des indiens Caraïbes, en dehors des femmes qui transmirent leur langue. À partir de 1635, Charles Liènard de l'Olive et Jean du Plessis d'Ossonville en prennent possession au nom de la Compagnie française des îles de l'Amérique. C'est le début de la colonisation de l'île. En 1641, se termine la guerre entre colons et caraïbes. Ces derniers, déjà diminués par les maladies et les massacres depuis les premiers colons espagnols, sont envoyés sur l'île de la Dominique. Les débuts de la colonisation sont difficiles, c'est ainsi que quatre Compagnies commerciales font faillite en tentant de coloniser l'île. La population augmente cependant rapidement et l'esclavage arrive, mais en petites quantités. En 1656, les esclaves sont déjà 3000 à travailler sur l'île sur une population de 15000 personnes[1]. En 1674, la Guadeloupe passe sous l'autorité directe de la couronne du roi de France et devient par la suite une dépendance de la Martinique. L'augmentation du nombre d'esclaves en Martinique correspond à la création en 1673 par Louis XIV de la Compagnie du Sénégal et à l'arrivée massive de négriers français et anglais sur les côtes d'Afrique, qui fait flamber le prix des esclaves mais abaisse le coût de leur transport et satisfait les planteurs de sucre de Martinique. En 1671 encore, l'île avait de nombreux petits colons blancs qui cultivaient du tabac, sur des plantations nécessitant moins de capitaux. En Guadeloupe, la population d'esclaves avait reculé entre 1664 et 1671, passant de 6323 à 4627 en sept ans. La création en 167" de la nouvelle Compagnie du Sénégal ramène le nombre d'esclaves à 6076 dès 1700. Cet essor de l'esclavage est moins rapide qu'à la Martinique, à qui on réserve les esclaves les plus jeunes et les plus résistants, et où Louis XIV a installé plusieurs planteurs annoblis.[2]. Cette présence moindre des proches de Louis XIV explique aussi qu'en 1794, Victor Hugues ait pû se rendre maître de l'île pour le compte de la Révolution française alors que la Martinique est restée sous la domination des grands planteurs alliés aux anglais dans le cadre du Traité de Withehall. Après des tentatives infructueuses des Anglais en 1666, 1691 et 1703, les Britanniques s'emparèrent de la Guadeloupe en 1759 et la conserveront jusqu'en 1763 (traité de Paris). À partir de 1775, la Guadeloupe, n'est plus rattachée à la Martinique mais reste sous l'autorité du gouverneur des îles du Vent. En avril 1794, profitant des troubles provoqués par la Révolution française, les Britanniques prennent à nouveau possession de l'île. Ils en seront chassés l'été suivant par Victor Hugues, un commissaire de la République, aidé par les esclaves auxquels il avait promis la liberté. Ce dernier annonce, le 7 juin 1794, l'abolition de l'esclavage (adopté par la convention au mois de février par la loi du 16 pluviôse an II). Victor Hugues, dit « le terrible », met en place les lois de la Convention et par conséquent le tribunal révolutionnaire. Les planteurs (dont certains soutenaient l'Angleterre)ne se soumettant pas au nouveau régime, sont traduits devant ce tribunal. La répression du commissaire de la Convention sera étendue aux « anciens » esclaves qui se révoltèrent pour ne pas avoir été payé. En 1798, le directoire le rappela en France. Il a été remplacé par le Général Desfourneaux. Malgré sa volonté de réforme de la gestion locale, ce dernier est également remis en cause par la population et par une partie de l'armée. Le premier Consul Bonaparte nomme Lacrosse gouverneur. Ce dernier tente de renvoyer de l'armée les officiers noirs, intégrés après l'abolition de l'esclavage. Une révolte de ces officiers monte. Le propre aide de camps de Lacrosse, Louis Delgrès, métis, deviendra un des chefs de cette rébellion avec Joseph Ignace. Le premier consul dépêche une expédition de 4 000 hommes dirigés par le général Richepance pour mater la rébellion. Après une défense héroïque, beaucoup de révoltés préfèrent se suicider plutôt que de se rendre. « Vivre libre ou mourir » dernières paroles de Louis Delgres[3]. La loi du 16 pluviôse an II qui avait abolit l'esclavage est annulée le 16 juillet 1802 par Bonaparte. En 1808, les Anglais mènent une nouvelle campagne d'invasion des Antilles. Il conquiert cette année là, Marie-Galante et La Désirade puis en 1809 les Saintes. En 1810, la Guadeloupe est à nouveau anglaise. Après une première tentative d’invasion en 1814 (Saint-Barthélemy avait été cédée à la Suède par le traité de 1784). Les Britanniques ne restituèrent la Guadeloupe à la France qu'en 1816 (suite au Congrès de Vienne). Depuis, elle est restée sous souveraineté française jusqu’à nos jours. Entre 1816 et 1825 une série de lois propre à l'île sont promulguées. Les institutions municipales voient le jour en 1837 et en 1848, sous la Deuxième République, l'esclavage est finalement aboli. Et Saint-Barthélemy est recédée par le Royaume de Suède à la France qui l’incorpore dans l’Empire français au sein de la Guadeloupe. La Guadeloupe a participé à la seconde guerre mondiale en fournissant des hommes au FFL Forces françaises libres pour participer à la résistance. Le 19 mars 1946, les anciennes colonies de l’Empire français font place à l’Union française, mais celle des Antilles françaises se rapprochent du statut de la métropole et deviennent des départements d’outre-mer : la Guadeloupe et la Martinique (le département de la Guadeloupe intégrera aussi Saint-Barthélemy et Saint-Martin dans un arrondissement spécial). Le 14 février 1952, dans la ville du Moule, est organisée une grève par les ouvriers de l'usine Gardel pour une hausse de leurs salaires, des barrages avaient été érigés par les grévistes sur le piquet de grève. Finalement, les militaires français sur place reçurent l'ordre de tirer sur la foule, le bilan est de 4 morts et 14 blessés.Selon certains témoignages, certaines victimes n'avaient pas de lien direct avec la grève.Localement ces événements sont appelés "Massacre de la St-Valentin". Des faits similaires eurent lieu les 25, 26 et 27 mai 1967 où ont lieu des manifestions ouvrières en vue d'obtenir une augmentation salariale de 2,5 %. Ces manifestations seront réprimées par les CRS arrivés sur place qui tirent sur la foule de façon arbitraire, entraînant la mort de 5 à 87 personnes, selon les sources, dont Jacques Nestor, un célèbre militant du GONG et plusieurs blessés. Les personnes arrêtées seront relaxés par la cour. Le 7 décembre 2003, les électeurs de Guadeloupe ont rejeté à 73 %, le projet de création d'une collectivité unique se substituant au département et à la région qui coexistent sur le même territoire. Le même jour, les électeurs de Saint-Barthélemy et de Saint-Martin ont voté en faveur de l'autonomie de leurs communes, devenues par la loi organique du 21 février 2007, deux Collectivités d'outre-mer (COM) distinctes de la Guadeloupe. Administration [modifier] Icône de détail Articles détaillés : Conseil régional de la Guadeloupe, Conseil général de la Guadeloupe et Communes de la Guadeloupe. Les territoires en blanc (avec légende en gras) font partie de la région de Guadeloupe dans les petites Antilles (hormis Saint-Barthélémy et Saint-Martin devenues des COM distinctes) Carte de l'archipel Depuis la réforme constitutionnelle du 28 mars 2003, qui a supprimé les appellations DOM et TOM, la Guadeloupe est un DROM (Départements et Régions d'Outre-Mer). Elle est donc à la fois une région administrative et un département français d'outre-mer (l'expression DOM reste utilisée aujourd'hui) dont la préfecture est Basse-Terre. Elle constitue avec la Martinique, située à environ 150 km plus au sud, et la Guyane située au nord de l'Amérique du Sud, les départements français d'Amérique (DFA). Aujourd'hui, la Guadeloupe fait partie de l'Union européenne au sein de laquelle elle constitue une région ultrapériphérique, ce qui lui permet de bénéficier de « mesures spécifiques », consistant à faire des adaptations du droit communautaire en tenant compte des caractéristiques et contraintes particulières de la région. Le référendum du 7 décembre 2003 où le non l'a emporté : proposait (sous l'impulsion du congrès parlementaire) de mettre en place une nouvelle collectivité territoriale, gérée par une Assemblée Unique regroupant les compétences de la région et du département. Cette nouvelle collectivité devait rester dans le cadre de l'article 73 de la constitution française avec un régime dit d'assimilation législative[4]. Politique [modifier] La politique de la Guadeloupe s'organise comme celle de la métropole : les pouvoirs sont attribués par la population aux maires, élus par vote, de chaque commune de la BasseTerre et de la Grande-Terre. Les citoyens votent aussi pour leurs conseillers généraux et leurs conseillers régionaux. Ce sont les députés qui seront chargés de les représenter dans l'hexagone et de porter les doléances du territoire au chef de l'État. Si une construction doit être remise aux normes après un cyclone, par exemple, on regardera dans les fonds du conseil régional et si on manque de revenus, la requête sera conduite vers la métropole. Géographie [modifier] L'archipel est positionné à 16° 20' de latitude Nord, soit la même latitude que la Thaïlande ou le Honduras, et sa longitude est à peu près celle du Labrador et des îles Malouines. L'archipel de la Guadeloupe se compose des îles suivantes : * La Guadeloupe proprement dite qui est composée de deux îles distinctes, séparées par un bras de mer n'excédant pas 200 mètres de large, appelé la « rivière salée » mais connectées entre elles par deux ponts. Ces deux îles sont la Basse-Terre (848 km²), la plus grande est la plus montagneuse des deux qui est d'origine volcanique dont le point culminant est le volcan en activité de la Soufrière (1 467 m) et la seconde, la GrandeTerre (588 km²), dont le substrat est calcaire et se compose d'une plaine bordée d'une mangrove au sud-ouest, d’une succession irrégulière de « mornes » appelée « les grands fonds » au centre et au nord, d’un plateau aride dentelé de côtes rocheuses et sauvages. C'est sur le littoral sud de la Grande-terre que se situent les zones les plus touristiques : hôtels et plages de sable blanc à l'abri des récifs coralliens. Ce littoral est appelé la « Riviera ». * La Désirade * Marie-Galante * Les Saintes : 9 îlets dont deux habités, Terre-de-Haut et Terre-de-Bas * Petite Terre L'île de Saint-Barthélemy, ainsi que la partie nord (française) de l'île de Saint-Martin, qui dépendaient administrativement de la Guadeloupe sont situées plus au nord et séparées du reste de la Guadeloupe par Saint-Christophe-et-Niévès, Montserrat, Antigua-etBarbuda. Environnement [modifier] La Guadeloupe était autrefois très riche en biodiversité, en paysages à forte naturalité et en espèces endémiques. Depuis le XVIe siècle, elle a beaucoup perdu de son patrimoine naturel originel, à cause des prélèvements (chasse et pêche en particulier), du recul de la forêt, de l'urbanisation, d'une périurbanisation accélérée ces dernières décennies, ainsi qu'à cause des cultures intensives (banane et canne à sucre surtout) qui ont remplacé la forêt tropicale. La culture de la canne à sucre et de la banane ont marqué les paysages non montagneux et sont sources d'importantes pollutions. Sauf quelques exceptions (méthanisation), les effluents des distilleries sont pas, peu ou mal traitées. Cette agriculture exportatrice de sucre de canne, alcool (Rhum) et bananes épuise les sols et est maintenant très grosse importatrice de pesticides, dont d'insecticides. Elle a longtemps été encouragée par quelques grandes familles productrices et par l'état. Les séquelles de l'utilisation de ces produits, pour certains très toxiques et rémanents (Chlordécone, paraquat en particulier) posent aujourd'hui problème ; outre une pollution durable, de nombreux sols et des écosystèmes (dans les zones dédiées aujourd'hui ou anciennement aux bananeraies, ainsi que l'aval des bassins versants jusqu'en mer), une contamination générale du réseau d'eau potable par des organochlorés, confirmée à la fin des années 1990[5]. Des mesures ont été prises pour assurer l'accès à une eau potable, mais les sols de certaines régions de l'île et d'autres îles des Antilles sont durablement pollués par certains produits, dont le chlordécone. Des études sont en cours pour mieux mesurer les impacts de ces produits sur la santé. Les récifs sont dégradés au moins à 50 % dans les grandes îles, et de nombreux herbiers marins sont également très dégradés. L'environnement végétal et les paysages restent préservés sur quelques parties de l'île, constituant une ressource majeure pour le tourisme. Ces espaces sont pour partie classés en ZNIEFF[6] et protégés[7], pour certaines avec un statut de réserve naturelle guadeloupéenne[8], dont plusieurs grottes abritant des chiroptères protégés. Des cartes d'habitats sous-marins[9] permettent d'envisager une meilleure gestion et protection de ces habitats fragiles et des corridors biologiques sous-marins, vulnérables aux pollutions (nitrates, turbidité, pesticides...), aux pressions antrhropiques[10] et aux aléas climatiques qui pourraient devenir plus fréquents et aigus dans le contexte du changement climatique global. À Marie-Galante, aux Saintes et à la Désirade les palétuviers et mangroves ont presque disparu. Économie [modifier] La situation économique de la Guadeloupe, fortement déficitaire, est traduite par deux chiffres significatifs : le taux de chômage (27,8 % de la population active en 1998), et le taux de couverture des importations par les exportations (6 % en 1996). L'agriculture (canne à sucre, banane, melon, avocat, ananas, corossol, orange, citron, aubergine, carambole, pamplemousse), autrefois moteur économique de l'île, ne survit que grâce aux subventions de l'État et des collectivités locales. « La canne, c'est notre sidérurgie », ont coutume de dire les Guadeloupéens et pour cause les industries, peu nombreuses, appartiennent essentiellement au secteur agroalimentaire (sucreries, rhumeries, conserveries). On trouve aussi une cimenterie. Le tourisme est le seul secteur économique à conserver un certain dynamisme. La canne à sucre et la banane, les deux plus grosses productions de l'île, sont en crise. Quant aux cultures fruitières et maraîchères, elles ne parviennent pas à couvrir les besoins des 453 000 Guadeloupéens. Chaque année, l'île doit importer plus de dix mille tonnes de fruits et de légumes. Population et démographie [modifier] Population : Au 1er janvier 2003, la population de la Guadeloupe était estimée à 440 000 habitants, pour 417 000 habitants en 1995. Au premier janvier 2007 elle est estimée par l'INSEE à 451 000 habitants dont la moitié a moins de 34 ans. L’ensemble des « dépendances » abritent 13 % de la population (7,4 % rien qu'à Saint-Martin). Prospective : Si le taux de natalité reste à un niveau comparable (1,7 %), l’île comptera 537 000 personnes en 2010, soit 315 habitants/km². Densité de population : En 2003, la densité moyenne était de 247 hab./km², mais 1/3 de l'île est consacrée à l'agriculture et les zones très montagneuses ne sont pas habitables. Pointe-à-Pitre et Les Abymes regroupent à elles seules 37 % de la population. Dans la zone bornée par Baie-Mahault, Abymes, Pointe-à-Pitre et Le Gosier, la densité moyenne est de 710 hab./km². À Marie-Galante elle n'est que de 85 habitants/km² (en 2003). Culture et tradition [modifier] La culture de la Guadeloupe suit depuis l'esclavage avec le Gwo-Ka. C'est une musique simple jouée avec un instrument à percussion appelé le « Ka ». Le Gwo-Ka permettait aux esclaves noirs de communiquer pour les hommes de brousse. Mais elle se fonde aussi sur le quadrille et la biguine qui sont toutes deux des danses de couple sur un air de musique entraînant. En matière de gastronomie, la Guadeloupe se sert surtout de ses produits agricoles, comme le poyo (de la famille de bananes plus communément appelées bananes vertes ou ti-nain), du fruit de l'arbre-à-pain, de gombos, de choux, de cresson et des produits de la mer. Comme plat typique, on citera par exemple le blaff où le poisson, préalablement assaisonné, est cuit dans un petit bouillon agrémenté de cives (sorte d'oignons du pays), de persil, piment, thym... La cuisine guadeloupéenne est souvent épicée et assaisonnée en faisant macérer la viande ou le poisson pendant des heures avant de les faire cuire pour relever le goût. La Guadeloupe est une île de métissage entre l'Europe, l'Afrique et l'Inde. Ainsi la communauté indienne longtemps effacée, tient à faire reconnaître son identité. La présence de la couleur indienne que ce soit par le colombo (épice) ou par le tissu emblématique de la tenue traditionnelle, le madras, rappelle leur contribution très ancrée dans l'identité guadeloupéenne. La communauté indienne a d'ailleurs une tradition qui lui est propre et qui vient d'Inde. Il s'agit des mayé men, prononciation déformée de la coutume de même déroulement indienne maï man. Outre la cuisine, la Guadeloupe est connue pour son grand goût des festivités. Ainsi en période de Noël, les familles et amis se réunissent lors de chanté nwel occasion de chanter des cantiques et de faire la fête. Après les périodes de fêtes de fin d'année débutent les répétions du Carnaval. Les groupes de carnaval défilent tous les dimanches soir dans les rues (chose que déplorent les professeurs, regrettant d'avoir des élèves somnolents le lundi dans les classes) jusqu'au vacances de Carnaval qui arrivent en février. Les groupes à peaux, par exemple, Akiyo (qui signifie, « qui sont-ils ? ») sont des groupes composés uniquement de grosses percussions, et d'instruments de coque de lambi. Ils ont la particularité de ne pas avoir de cuivres dans l'orchestre, ni de chorégraphie, défilent souvent sans costumes thématiques. Le mardi gras, c'est la grande fête où les groupes de carnaval concourent dans le cheflieu Basse-Terre ou à Pointe-à-Pitre pour les meilleurs costumes, meilleure musique ou meilleure chorégraphie dont le thème est imposé par les comités de carnaval. Puis le lendemain, le mercredi des cendres, jour qui termine le carnaval, la mascotte de roi du carnaval surnommée Vaval est brûlée, ce qui signe la fin des festivités, tout le monde défile en noir et blanc (pour marquer le deuil de Vaval), et débutent alors les 40 jours de carême. La population majoritairement catholique, respecte cette période, ainsi les boites de nuit se vident, les gens évitent de faire la fête, certains ne mangent que du poisson ou alors s'en privent. Mais, étant donné le grand engouement pour les fêtes, le « jeudi mi-carême », un défilé en rouge et noir identique au carnaval donc avec des groupes de musiciens précédés de personnes qui défilent est organisé. Après cette période de privation, ce sont les fêtes de Pâques, lors desquelles les familles vont souvent camper sur la plage et mangent des plats à base de crabes : matété (c'est du riz cuit avec des crabes) ou calalou (crabes avec des feuilles de madères, accompagné de riz blanc). La jeunesse guadeloupéenne soucieuse de son patrimoine culturel a fait naître un nouveau courant nommé Gwada Style, du nom que donnent les jeunes à l'île, la Gwada. Langue [modifier] La Guadeloupe étant un département français, le français est la langue officielle. Les représentants des plus vieilles générations de de l'île ne parlent pas toujours couramment le français, mais le créole guadeloupéen. Le créole guadeloupéen est considéré comme une langue régionale, langue ancienne née d'un métissage de français, d'anglais et de langues africaines et de certains mots amérindiens. Quelques exemples de rapprochements souvent ignorés avec l'anglais : En créole, lorsque l'on dit de quelqu'un qu'il a biguidi, cela signifie se défiler, perdre ses forces ou son sang-froid. En anglais to be giddy peut signifier être étourdi, fébrile, avoir le vertige. En créole un tré désigne le plateau d'une marchande. En anglais a tray est un plateau. En créole on lo moun veut dire « beaucoup de monde ». En anglais, on dirait a lot of people (soit littéralement un lot de personnes, beaucoup de monde). Également l'expression méré lékol (sécher les cours), vient de my way sous-entendu I go my way (Je suis ma route ailleurs qu'à l'école). Le créole était le moyen de communication des Africains déportés durant l'esclavage, les esclaves provenant de différents villages africains ne se comprenaient pas toujours entre eux, et il leur fallait un langage leur permettant de communiquer sans être compris de leurs maîtres. Le créole est ainsi un mélange. Les autres îles des Antilles ayant subi la même histoire coloniale, un créole y est également parlé, cependant, il existe des variantes. Les créoles des îles francophones (Guadeloupe, Martinique, Haïti) sont les plus proches. Toutefois les habitants des îles anglophones parlent un créole qui parait francisé malgré l'anglais pour langue officielle. De même, certains habitants de La Dominique (île voisine)comprennent le créole guadeloupéen. La syntaxe du créole guadeloupéen (comme celui des autres îles de la Caraïbe) ne considère pas le vouvoiement, exprimé par la 2ème personne du pluriel en français. Le créole est aussi une langue très imagée, et très philosophique par ses expressions. Le créole est une langue rude du fait qu'elle tire son origine de la souffrance des esclaves, les expressions sont souvent crues, ce qui traduit littéralement en français peut facilement porter à confusion. Pourtant leur utilisation en langue créole ne traduit pas la violence qui lui équivaut en français. Par exemple an ke limmé di fé si'w qui mot à mot se traduirait « je vais allumer du feu sur toi » ne signifie pas l'envie du locuteur d'incendier la personne avec laquelle il dialogue, mais plutôt son intention de l'impressionner de par sa prestation, comme quelqu'un dirait « je vais te laminer » ou « je vais te donner une leçon » lorsqu'il est sûr de gagner à une partie de jeu vidéo. Quelques éléments de phonétique : Le créole a été écrit pour la toute première fois par un béké guadeloupéen au début du XXe siècle. À l'époque, il l'avait retranscrit phonétiquement à partir de l'orthographe française. Maintenant la lettre « c » n'existe pas, ni l'association « qu », le son [k] s'écrit avec un K. Le son « in » (de matin) s'écrit « en », et le son « an » (de enfant) s'écrit « an ». Le retour aux sources de la population guadeloupéenne a créé un véritable intérêt pour le créole, des livres de contes et de poésies sont depuis une dizaine d'année édités en créole et en français. Hector Poullet est notamment un pionnier des dictées médiatisées en créole. Les guadeloupéens qui ont aujourd'hui 50 ans ont connu une période de répression du créole. En effet, le créole était considéré comme une langue rappelant des origines modestes, donc les parents et les instituteurs interdisaient à leurs enfants de s'exprimer en créole. Cela n'empêchait pas les enfants de s'exprimer en créole entre eux. Il est encore aujourd'hui considéré comme impoli pour un enfant de s'adresser directement en créole à un adulte. Le créole n'a pas pour autant disparu. Maintenant les jeunes intègrent des mots anglais, notamment provenant de l'anglais jamaïcain au créole. Ainsi les adultes ont parfois du mal à « comprendre » le créole parlé par leurs enfants, comme les parents métropolitains ne saisissent pas toute une conversation en verlan ou en argot des jeunes adolescents. Certaines personnes âgées qui n'ont pas eu la chance d'être scolarisées très longtemps préfèrent s'exprimer en créole, et de ce fait parlent créole, alors que le reste de la population parle le plus souvent français que créole pour engager une conversation. Le créole est facilement parlé sur les ondes, entre amis, dans les églises, il s'agit véritablement d'une deuxième langue. Musique [modifier] Île de métissage musical, les plages sont bercées par le Zouk, Gwo Ka, Biguine et bien d'autres styles musicaux F.W.I (French West Indies). Le Gwo-ka, datant de l'esclavage, est la racine musicale guadeloupéenne. Le Gwo Ka a été inventé par les esclaves au XVIIIe siècle et était un moyen d'expression au même titre que le créole, aussi bien qu'une musique identitaire. Le Gwo-ka se joue avec un ka sorte de tambour et est composé de sept rythmes : toumblak, woulé, pajenbel, graj, kaladja, menndé, lewoz; chacun correspondant à un état d'esprit et une ambiance particulière. Aujourd'hui encore, il existe des soirées " LEWOZ", où musiciens, "les tambouyè", chanteurs, les "répondè" et danseurs improvisent une conversation rythmée pendant des heures. Le terme Ka viendrait de quart, le nom donné aux tonneaux à partir desquels ces "tambours" étaient fabriqués. Le zouk originellement est une dérive du rythme de la biguine. La percussion du Zouk reprend les temps fort du rythme de la batterie de la biguine.Bien qu'il désigne un bal populaire, les origines du mot zouk sont dues à l'artiste martiniquais (plasticien et musicien) Henri Guédon, mais il est admis que ce sont les groupes comme Kassav', ZOUK Machine, Expérience 7, Gilles FLORO et Franky VINCENT qui ont été les premiers à exporter ce style musical en dehors de l'archipel guadeloupéen. Le plus gros succès du Zouk fut néanmoins Maldon, chanson interprétée par les trois filles de Zouk Machine, parmi lesquelles se trouvait la chanteuse Jane Fostin. Au fil de l'évolution s'est crée une nouvelle variante du zouk, le Zouk-love, plus lent. Les jeunes musiciens guadeloupéens sont actuellement orientés vers le zouk ou zouklove (Medhy Custos, Slaï), vers le Dance-hall ou Reggae-dancehall (Admiral T), et vers la création de label indépendants (Mozaik Kreyol (MK) d'Admiral T, G ZUP concept de DJ Xiner, Bling that de Dawa, G Prod de Fuckly...) Petite Terre La Guadeloupe est une des îles modernes des Antilles françaises. Magnifique, en forme de papillon, elle comprend la Basse-Terre, montagne volcanique, et la Grande-Terre, plateau calcaire, qui sont séparées par une mangrove, la Rivière Salée. En fait la Guadeloupe est une région française, à département unique, constituée par : * Un petit archipel : Marie-Galante, les Saintes, la Désirade et Petite Terre qui font partie intégrante de la Guadeloupe mais possèdent chacune un cachet qui lui est propre. * Deux dépendences administrative, situées plus au nord : l'île de Saint-Barthélemy ainsi que la partie nord de l'île de Saint-Martin. La population totale de la Guadeloupe est de l'ordre de 440 000 habitants. Une vie industrielle et technologique y est palpable. Des autoroutes et des infrastuctures semblables à toutes celles des grandes villes (Pointe à Pitre) nous font sentir pratiquement que nous pourrions être à Bordeaux ou ailleurs en province mais heureusement le soleil et les palmiers sont bien ceux des Caraïbes. Ce qui est marquant en Guadeloupe, c'est bien sûr la présence omniprésente de l'eau douce. Les chutes de Carbet sont incontestablement un des endroits les plus séduisants de l'archipel. Il existe bien d'autres point d'eau à découvrir, tels que le Saut de la Lézarde, la Cascade aux écrevisses, le Saut d'Acoma, les bains jaunes... et de nombreuses rivières ! Tout pour mieux comprendre la Guadeloupe et ses îles [modifier] Plages Une cinquantaine de plages considérées parmi les plus belles des Antilles, toutes différentes les unes des autres, ainsi que de nombreuses rivières. Avec ses 180 couleurs de sable différentes l’île permet à chacun de trouver son petit coin de paradis : plages rocheuses ou plages de sable blanc bordant une magnifique eau bleue turquoise. Partez à la découverte des récifs coralliens dans une eau toujours chaude et limpide , attention, ramasser des coraux vivants n’est pas autorisé. Vous croiserez même peut être une langouste ou une tortue. Sur les plages vous pourrez ramasser de nombreux coquillages ainsi que des étoiles de mer. [modifier] Arriver Pas de formalités nécessaires - pas plus que pour aller dans n'importe quel département métropolitain - , donc la carte d'identité est suffisante . Des restrictions quant au transport de denrées alimentaires , et interdiction de faire entrer sortir des végétaux sans contrôle douanier. [modifier] Partir La plupart des compagnies françaises couvrent l'île, ainsi que quelques compagnies internationales (compagnies inter-caraïbes et américaines). Les prix varient selon les saisons, ainsi en été la valeur des billets peut passer du simple au triple. Le climat étant relativement stable tout au long de l'année, préférez les périodes creuses. Avion Au départ de Paris trois compagnies aériennes régulières désservent la Guadeloupe. Il s'agit de : Corsair, Air Caraïbes et Air France. Elles disposent toutes d'un système de réservation "en ligne". Très performants en terme de tarifs et surtout très pro, je vous conseille Antilles Voiture. Enfin un très bon plan avec le pack vol + voiture : jusqu'à 25% moins cher ! [modifier] Parler Tout le monde en Guadeloupe parle français, mais la langue commune locale est le Créole Guadeloupéen. Le créole étant un dérivé du vieux français il n'est pas dur a comprendre sous peu qu'on en prenne la peine. Il est a noter que selon les îles le créole est différent. Les moeurs locales veulent qu'on tutoie. Préférez aborder quelqu'un en le tutoyant surtout dans les coins typiques. Quelques petits cours de créole, et des notions de créoles essentielles à votre voyage en Guadeloupe sont disponibles sur Le Guide du créole [modifier] Acheter La monnaie courante est l'Euro (€). Des points de change sont présents dans toutes les grandes villes. La Guadeloupe est une des ces îles privilégiées où la TVA est à taux réduit (8,5% au lieu de 19,6% taux plein) cependant l'octroi de mer remplace cette taxe. L'octroi de mer varie suivant les produits, mais au bout du compte la vie en Guadeloupe est environ de 30 à 40% plus cher qu'en métropole, particulièrement sur les produits frais et produits laitiers. Les infos et recommandations utiles pour votre voyage en Guadeloupe [modifier] Manger Il y a bien sur des restaurants dans les villes, sur le ports ou dans les rues touristiques. On y mangera le plus souvent des repas locaux, comme les colombos de cabri, de poulet, les chatrous, les langoustes, tout ça servi le plus souvent avec du riz, des haricots rouges ou des gratins. Par dela les ruelles, on peut découvrir de petits restaurants, sur des terrasses le plus souvent sans indications. Vous y mangerez aussi bien qu'au restaurant pour un peu moins cher, mais bon, il faut connaitre le coin ! [modifier] Boire un verre / Sortir Un bon endroit pour boire un verre entre amis et manger un morceau est la Marina de la commune du Gosier. Vous y trouverez autour d'un petit port de plaisance sympathique une vie nocturne très animée, attirée par des restaurants conviviaux et des bars dansants. C'est également l'endroit idéal pour déguster d'énormes glaces et crèpes en tout genres.Le fin du fin étant de rester chez soi à regarder Jurassic Park en DVD! [modifier] Se loger Depuis l'hôtel de luxe au gîte en passant par la résidence de vacances, la palette des hébergements disponibles en Guadeloupe est aussi large que celle de vos envies. Pour être sûr de choisir l'hébergement qui correspondra à vos envies et à votre budget je vous engage à consulter le plus large choix d'hébergementsrépertoriés par lieu et par type Le meilleur moyen de se loger à moindre prix et pour vraiment connaître la Guadeloupe, est de loger en bungalows (comprendre chez l'habitant ) . C'est une pratique relativement répandue. Il reste toujours les hôtels et les locations de vacances,un peu partout en Guadeloupe , que ce soit en Grande - Terre (plus touristique) ou en BasseTerre (plus typique et sauvage.) [modifier] Apprendre Pas mal de manifestations culturelles tout au long de l'année , aux dates de fêtes religieuses , pour le carnaval ( en février ) internet|fr,noël . Également, une scène culturelle très active , entre autres l'art-chipel internet , le centre des arts internet, la CASA , etc ... , pour tout savoir de la culture créole , et de son ouverture sur le monde.... Enfin un agenda des événements et manifestations de Guadeloupe très actif L'agenda de Guadeloupe ainsi qu'un guide touristique complet sur la Guadeloupe pour mieux comprendre et découvrir cet archipel d'îles :Guide touristique de la Guadeloupe [modifier] Sécurité En ce qui concerne la sécurité, c'est comme en métropole, il y a des quartiers sensibles et d'autres moins. Méfions nous des généralités qu'elles soient positives ou négatives . Des efforts ont été faits au niveau de l'encadrement policier avec ce que ca comporte de contraintes mais aussi de tranquilités .Globalement , l'île est plutot tranquille et sécurisée . ST BARTH St-Barth doit son nom au frère de Christophe Colomb, soit Barthelemy. Cette île fut échangée à maintes reprises des mains françaises, hollandaises et anglaises et surtout Suèdoises. Elle possède un cachet particulier, à vrai dire c'est une île très classe. La meilleure période de l'année pour fréquenter St-Barth c'est Noël et le jour de l'an. Les plus gros yacht avec les plus gros noms y sont présent pour célébrer, il n'est pas rare de voir non pas un mais deux hélicos sur un yacht privé dans le port de Gustavia. La ville de Gustavia est magnifique on y sent encore l'ancienne présence des suèdois notamment dans l'architecture. Le présent cachet français fait de Gustavia une petite ville magnifique. Les restaurants sont excellents et les gens sympathiques. Un fait qui nous a beaucoup surpris c'est les tortues qui se baladent dans Anse public près de Gustavia. Les endroits de plongée à St-Bart sont nombreux et même à plusieurs endroits on note une recrudescence des coraux. Le meilleur endroit pour nager avec les tortues est la plage de Lorient. C'est vraiment une petite île paradisiaque avec sable blanc et mer turquoise mais où la vie est très chère. Les gens sont simples et accueillants. [modifier] Arriver [modifier] En bateau [modifier] Mouillage dans la baie de Gustavia La clairance se fait à la capitainerie du port (gens aimables) si vous arrivez des iles voisines (Saint-Kitts, Nieves, Barbuda, Antigua, ...). En fonction de la saison, ce mouillage est rapidement saturé et n'est pas indiqué si vous cherchez un peu d'intimité et de tranquilité. Il n'est pas non plus adapté pour des marins d'eau douce dans la mesure où les vents et la houle ne fonctionnent pas dans la même direction. Certains guident le décrivent comme « rouleur » et ils n'ont pas tord. [modifier] En avion [modifier] Aux commandes [modifier] Situation et organismes du contrôle de la Circulation aérienne Le descripteur OACI du terrain est TFFJ. Il est situé à 800m au Nord Est de la commune de Gustavia. Le terrain de Saint-Barth fait parti des aérodromes à « usage restreint » limité aux aéronefs de moins de 5.7 tonnes. Il n'est pas contrôlé mais un Agent d'Information de vol est présent dans la tour de contrôle pour passer les parametres et dispenser le pilote d'effectuer sa reconnaissance de l'aire à signaux. L'approche du terrain est assurée, en anglais, par « Juliana Approach » sur la fréquence 118.450. Le terrain ne dispose pas de Hangar et il n'est pas possible de trouver de l'essence sur place : penser à prévoir pour le retour, ou se rendre à Saint-Martin sur l'aérodrome de Grand Case ou l'AVGAS est disponible. Les appareils fonctionnant au JET A1 se rendront sur le terrain "Princess Juliana International" sur la même île. Le terrain n'est pas agréé pour le vol de nuit (et on comprendra pourquoi en lisant les particularités de l'approche). [modifier] Particularités C'est une des finales les plus spectaculaires pour ceux qui ont la possibilité de regarder devant l'avion, surtout pour un atterrissage piste 10. C'est aussi l'une des approches les plus délicates à conduire à tel point qu'une formation spécifique délivrée par un instructeur agréé est exigée pour l’autorisation d’accès à l’aérodrome (Instruction N° 2. DAC/AG/D du 28 Août 2006). La piste est relativement courte (650x15m) et contrairement aux plans d'approches standards (3°/5%) elle nécessite de bien maitriser l'ensemble de ses parametres (et surtout la vitesse) pour ne pas se retrouver sur la plage qui n'est pas séparée de la piste. En utilisant la piste 10, il n'est pas possible de se poser sur les peignes puisque le plan nécessaire au passage de la coline qui se trouve dans l'axe est l'un des plus importants au monde (9°/15%, soit trois fois la pente « normale » en finale). Tenter de toucher à cet endroit vous conduira directement en mer puisque le pilote devra afficher une très forte assiette à piquer, ce qui fera accelérer l'avion à un moment où on prefere normalement le faire ralentir. L'un des moyens les plus simples de réussir son atterrissage sur la piste 10 est de se conformer aux spécifications de la carte d'approche à vue. Se reporter verticale « pain de sucre » à 1500 pieds et s'aligner sur la piste dont on voit l'extrémité opposée. Ne pas commencer la descente avant d'aligner la TDZ RWY 10 et le sommet de la colline. Ces deux repères constituent un PAPI naturel. Une fois en courte, après avoir passé la coline, augmenter raisonnablement le taux de descente de manière à toucher entre le peigne et la TDZ RWY 10 et penser à freiner. Certains pilotes expérimentés n'hésitent pas à reconfigurer l'avion « tous lisse » une fois à la verticale du seuil, mais cette manoeuvre presente quelques risques non négligeables. [modifier] Recommandations Il est fondamental que tous les pilotes respectent les points de report et annoncent leur position. En effet, depuis le seuil de la piste 10 il n'est pas possible de voir un trafic en finale. Les décollages et les remises de gaz sur la piste 28 sont strictement interdits (mais il faudrait être un malade mental pour le tenter : un plan à 15% en montée par forte chaleur nécessite une puissance moteur considérable. Pensez également que les vents d'est sont dominants et que la composante de vent arrière est pénalisante pour le taux de montée.) Attention à la déclinaison magnétique dans cette partie du monde, elle atteind 15° en 2007. Avant de vous lancer dans cet exercice que chaque pilote normalement constitué rêve de pratiquer, prenez contact avec les aéroclubs locaux comme l'Association Evasion Caraïbes dont les instructeurs sont généralement autorisés à délivrer la qualification de site.
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