Premiers champions - Pentathlon des neiges
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Premiers champions - Pentathlon des neiges
d’hiver 50 triathlon Sports dimanche 9 mars 2014 leSoleil leSoleil triathlon Sports d’hiver 51 dimanche 9 mars 2014 Premiers champions Dusan Simocko et Annie Gervais ont remporté le premier Triathlon d’hiver de Québec Jean-François Tardif [email protected] Le Québec ITU Triathlon d’hiver a couronné ses premiers champions, hier sur les plaines d’Abraham. Troisième participant le plus rapide après les épreuves de raquette et de patinage de vitesse, Dusan Simocko s’est imposé en ski de fond pour devancer Marc-André Bédard et Pavel Andreev, tandis qu’Annie Gervais l’a emporté par quelques secondes chez les femmes. «Je suis très heureux d’être le premier gagnant du Triathlon d’hiver de Québec», a mentionné Simocko, un porte-couleurs de l’équipe nationale de biathlon de la Slovaquie qui a pris part aux Jeux olympiques de Turin et de Vancouver. «Je ne m’attendais pas à l’emporter, car deux des trois épreuves au programme — la raquette et le patinage de vitesse — ne faisaient pas partie de mes spécialités. Ma victoire est donc une belle surprise.» Malgré son triomphe, l’athlète de 30 ans est demeuré humble. Même Québec UTI Triathlon d’hiver Élite hommes 1- Dusan Simosko, Slovaquie, 1h04m33,1 2- Marc-André Bédard, Canada, 1h05m03,4 3- Pavel Andreev, Russie, 1h06m19,6 4- Aidan Lennie, Canada, 1h06m22,0 5- Ryan Kelly, États-Unis, 1h06m43,3 Élite femmes 1- Annie Gervais, Canada, 1h14m44,4 2- Claude Godbout, Canada, 1h14m58,2 3- Évelyne Blouin, Canada, 1h15m19,4 4- Kamila Borutova, R. tch., 1h21m00,0 5- Elvy Lapointe, Canada, 1h21m37,2 * Seulement neuf femmes ont terminé dans le temps maximal autorisé (1h30). si le Triathlon d’hiver de Québec réunissait des athlètes de haut niveau originaires de huit pays, il n’avait pas la prétention de dire qu’il était dorénavant le champion mondial de la nouvelle discipline. «Il y a trop de bons athlètes qui pourraient rivaliser avec moi et même me battre.» Deuxième, Bédard a indiqué que la course s’était déroulée comme il l’avait imaginé. Il était certain que les bons skieurs prendraient du retard sur les meneurs au terme des épreuves de raquette et de patinage de vitesse, mais que par la suite, ils finiraient par les rejoindre. Comme il le pensait, c’est l’épreuve de raquette qui lui avait donné le plus de fil à retordre. «Si je n’ai pas pu me battre avec Dusan jusqu’à la fin, c’est parce que je n’ai pas été assez stratégique en patinage. J’ai cessé de travailler au lieu de laisser travailler les autres. Je voulais être le gars qui était en avant et non pas celui qui suivait les autres. Et j’en ai payé le prix, car en ski de fond, j’ai commencé à cramper. Ce fut vraiment une course difficile, mais c’est ce que l’on recherche dans le sport. «J’avais déjà énormément de respect pour les triathlètes. Et aujourd’hui, même si la compétition n’a vraiment rien en commun avec un triathlon d’été — un triathlon d’hiver, ce n’est vraiment pas la même chose —, j’ai ressenti un peu de douleur quand on faisait les transitions. Quand, par exemple, après avoir fait la course en raquettes, on doit se plier en deux pour attacher ses patins. On a mal partout et on voit des étoiles.» intense et difficile Même si c’est avec au moins deux minutes d’avance qu’Annie Gervais a complété la seconde épreuve (patin) au programme de la journée, c’est avec moins de 14 secondes qu’elle a devancé Claude Godbout au fil d’arrivée et remporté les honneurs du Québec ITU triathlon d’hiver. Évelyne Blouin a terminé troisième. «Une course très, très difficile et intense jusqu’à la fin», a avoué la gagnante.« Mais les choses ont bien été pour moi, j’ai presque parfaitement géré mon effort. Ma faiblesse, c’était le ski de fond, un sport que je ne pratique pas depuis bien longtemps. Mais à part une chute dans une descente à la fin, je n’ai pas eu de problème. «Comme je suis une bonne coureuse, je me débrouille bien en raquette. Et j’ai un passé de 17 ans en patinage artistique qui me sert bien même si avant aujourd’hui, baseball dr jobe, sauveur de carrière 46 remparts le trio européen encore réuni 48 lnh mackinnon a déjà une main sur le calder Le Slovaque Dusan Simocko a terminé le Triathlon d’hiver de Québec (5 km en raquettes, 12 km en patin et 8 km en ski de fond) en 1h 04 min 33,1. — photo le soleil, jean-marie villeneuve je n’avais patiné qu’une dizaine de fois avec de longues lames.» Très en retard sur les meneuses après les deux premières épreuves, la biathlonienne Claude Godbout a brûlé le parcours en ski de fond. Et il s’en est fallu de peu pour qu’elle soit la première à franchir la ligne d’arrivée. «Le ski, c’est ma force. Il n’y avait donc rien de décidé quand j’ai amorcé la dernière épreuve de la journée. Et grâce aux gens sur le parcours qui me donnaient des temps, je savais que je remontais. Au dernier tour quand j’ai vu Annie, je me suis dit : “Tu es capable de le faire. Ça m’aurait pris 100 mètres de plus.”» LIRE québec, puis le monde › 2 et 3 Des transitions exigeantes Contrairement à ce que l’on aurait pu croire, ce n’est pas en patinage de vitesse et en raquettes, deux disciplines dans lesquelles il n’est pas un spécialiste, que Dusan Simocko a connu ses moments les plus difficiles, hier, au Québec ITU Triathlon d’hiver. C’est plutôt en ski de fond, pourtant son épreuve de prédilection, que le vainqueur a éprouvé des difficultés. «Le premier kilomètre fut très difficile à cause de la position que je devais adopter pour skier», a dit le biathlonien slovaque. «J’avais passé presque 25 minutes penché et les bras dans le dos lors de l’épreuve de patinage de vitesse. Et en ski de fond, il fallait que je demeure le plus droit possible et que j’extensionne les bras au maximum afin de pousser dans la neige avec mes bâtons. J’étais ankylosé. Ça m’a pris un peu de temps avant que je me réchauffe et que la douleur disparaisse.» De son côté, le médaillé d’argent Marc-André Bédard a trouvé exigeantes les transitions entre chaque discipline, particulièrement la dernière entre le patinage et le ski de fond. «Je skie depuis que je suis tout petit. J’ai même commencé à skier avant de marcher. Mais quand j’ai pris le départ de l’épreuve de ski de fond, je me sentais plus niaiseux sur mes planches que lorsque j’ai commencé à skier.» Jean-François Tardif Ce qu’ils ont dit... «J’aimerais beaucoup que ma victoire aide à promouvoir le triathlon d’hiver dans la formule présentée à Québec. Et personnellement, je vais faire tout en mon possible pour populariser cette nouvelle discipline en Europe, parce que je pense qu’elle a un bel avenir.» — Dusan Simocko, vainqueur du premier Québec ITU Triathlon d’hiver «Il n’y aura pas de jaloux. Marc-André et moi allons tous deux nous coucher avec notre médaille d’argent. Et il n’y a personne qui va pouvoir dire à l’autre : j’ai été meilleur que toi. Ça va être aux deux de faire la vaisselle ce soir.» — Claude Godbout, médaillée d’argent chez les femmes et conjointe de Marc-André Bédard, médaillé d’argent chez les hommes «Ce fut vraiment impressionnant de voir le nombre de personnes qui se sont déplacées pour venir voir l’événement. Pour nous, c’est vraiment important et ça l’est aussi pour développer le sport. Et avec le soleil, le ciel bleu et le parcours qui était très, très bien préparé, ce fut une journée exceptionnelle.» — Annie Gervais, gagnante chez les femmes 49