À l`agenda Vol.3, no 2 - Camp littéraire de Baie
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À l`agenda Vol.3, no 2 - Camp littéraire de Baie
CAMP LITTÉRAIRE DE BAIE-COMEAU a d n e g ’a l À Vol. 3, no 2 21 janvier 2013 Cinéma sur auteur au Festival du film international du film Jeudi, 24 janvier 17 heures Salle 2 du Ciné Ciné--Centre Pour la deuxième année, Cinéma sur auteur se déplace au Festival du film international de BaieComeau avec le film SUR LA ROUTE, une adaptation du roman de Jack Kerouac, publié en 1957. La projection sera suivie d’une animation au CAFÉ L’ARSENO, 19H15 Nous vous invitons à assister à un échange animé par Éric Dufour avec la participation de Claude Rodrigue qui nous fera connaître ce mythique auteur d’une trentaine de livres. Agenda Voir détails sur le calendrier du site Web. Janvier 2013 - Club iPad 18 janvier - Cinéma sur SUR LA ROUTE de JACK KEROUAC ou « LE PROJET RÊVÉ » SYNOPSIS : Au lendemain de la mort de son père, Sal Paradise, apprenti écrivain new-yorkais, rencontre Dean Moriarty, jeune ex-taulard au charme ravageur, marié à la très libre et très séduisante Marylou. Entre Sal et Dean, l’entente est immédiate et fusionnelle. Décidés à ne pas se laisser enfermer dans une vie trop étriquée, les deux amis rompent leurs attaches et prennent la route avec Marylou. Assoiffés de liberté, les trois jeunes gens partent à la rencontre du monde, des autres et d’euxmêmes.(http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=181593.html) SECRET DE TOURNAGE « L'adaptation de "Sur la route", le roman de Jack Kérouac, a connu la période de gestation la plus longue dans l'histoire du cinéma. Dès les années 50, l'écrivain lui-même a voulu porter son livre à l'écran avec Marlon Brando et James Dean en tête d'affiche. Le projet a ensuite intéressé Francis Ford Coppola qui a acheté les droits du roman en 1968. Ce dernier a longtemps parlé de "Sur la route" comme d'une grande aventure cinématographique, mais sans réussir à la vivre jusqu'au bout. Il a d'abord pensé réaliser le film avec son fils Roman, puis a fait appel à des réalisateurs comme Joel Shumacher, Jean-Luc Godard, ou Gus Van Sant.C'est en découvrant Carnets de Voyage que Coppola a pris la décision de contacter Walter Salles.» .(http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=181593.html) TITRE : Sur la route (On the road). RÉALISATEUR : Walter Salles ACTEURS : Garrett Hedlund, Sam Riley, MERCI à nos PARTENAIRES: Auteur 24 janvier dans le cadre de Cinoche - Déjeuner d’atelier 25 janvier Retrouvez ce bulletin et tous les autres sur le site web : http://camplitteraire debaiecomeau.org PAGE 2, 21 JANVIER 2013 À l’agenda KEROUAC, TOUJOURS SUR LA ROUTE Son chef-d'œuvre est enfin traduit dans sa version originale, débridée et frénétique, tapée sur un rouleau de papier-calque de 36 mètres. «On s'attend toujours à trouver une forme de magie, au bout de la route.» « Pour Kerouac, l'asphalte est un aimant. Il ne sait pas ce qu'il cherche, mais il fonce. Entre 1947 et 1950, il effectua quatre voyages à travers les États-Unis. On le soupçonne d'avoir bourlingué comme ça pour avoir des choses à raconter. Sur la route reparaît dans sa version originale, avec les vrais noms. Le plaisir de la découverte est intact. On lit toujours Kerouac pour la première fois. Le rouleau de papier-calque sur lequel Jack Kerouac tapa Sur la route en trois Il faut imaginer ce long rouleau dactylographié qu'il tapa en trois semaines - avant de plancher semaines, en 1951. Il travailla dessus et dessus pendant des années (le livre parut en 1957). La légende voulant qu'il ait fait ça d'un trait est modifia le manuscrit qui parut finalement légèrement à revoir.» Éric Neuhoff (http://www.lefigaro.fr/livres/2010/05/19/03005-20100519 ARTFIG0en 1957. Crédits photo : AFP 0687-kerouac-toujours-sur-la-route.php) «On s'attend toujours à trouver une forme de magie, au bout de la route. » Juillet 1947 : Départ avec Neal Cassidy sur les routes des États-Unis pour mener une vie de vagabond, dans laquelle il trouvera l'inspiration pour ses futurs romans. En 1948 : il commence à écrire son premier roman "The Town and the City" Janvier 1949 : Voyage en Louisiane, à la Nouvelle-Orléans, pour rendre visite à William Burroughs. Fin 1950 : Périple au Mexique, avec Neal Cassady et Franck Jeffries. Ils y retrouvent William Burroughs qui a fui le Texas, pourchassé par la justice. Kerouac est devenu un véritable voyageur, "un clochard céleste". En 1955 : deuxième voyage à Mexico. Il en revient épuisé physiquement par les drogues. À NEW YORK,AU SEVEN ART CAFÉ EN 1959 Lorsque Kerouac donnait une lecture, les clients en oubliaient leur bière. Crédits photo : © Burt Glinn / Magnum Photos/© Burt Glinn / Magnum Photos Kerouac,David Amram, Allen Ginsberg + autres. W. Burroughs A len Ginsberg Béa Franco Neal Cassidy Pour en savoir plus : (http://www.medarus.org/NM/NMPersonnages/NM_10_02_Biog_Americans/nm_10_02_kerouac_jack.htm) Érigé en leader de la Beat Generation, l'écrivain de Sur la route était avant tout un homme en quête de Dieu. «I am not a beatnik, I am a catholic» («je ne suis pas beatnik, je suis catholique»), écrivait Jack Kerouac dans la préface du Vagabond solitaire. Une assertion en apparence surprenante dans la bouche de celui qui fut, dès son vivant, consacré pape des marginalités, prince de la déviance, chantre de la contestation. La littérature fut, on a trop tendance à l'oublier, l'autre dieu de Kerouac. Pas n'importe laquelle. La grande: «Je suis un artiste, un conteur, un écrivain dans la grande tradition française, et non le porte-parole d'un million de voyous.» Écrivain, Kerouac le fut et ne fut que cela: «Je ne fais qu'écrire, je ne suis pas engagé, je ne porte pas de pancartes.» Ses lectures sont édifiantes: Rabelais, Villon, Proust, Céline, mais aussi Shakespeare, Joyce, Ezra Pound, maître Eckhart et Dostoïevski. Pour ce fin lettré, la littérature était d'abord exigence radicale, labeur et souffrance. D'où son profond mépris pour « la génération Pepsi d'illettrés tordus, d'étudiants abrutis réduits au troupeau…» Paulin Césari ( Le Figaro, France-Culture, (http://www.lefigaro.fr/cinema/2012/05/03/03002-20120503ARTFIG00780-jack-kerouac-hippie-beatnik-ou-catho-mystique.php) PAGE 3, 21 JANVIER 2012 À l’agenda Biographie Jack Kerouac, baptisé à l'Eglise catholique Jean-Louis Lebris de Kerouac, est né le 12 mars 1922 au 9 Rupine Road à Lowell, petite ville industrielle et centre de tissage dans le Massachusetts. Sa famille canadienne-française est doublement émigrée : de Bretagne vers le Québec, puis à la fin du XIXe siècle, du Canada vers les États-Unis. Il est aussi appelé Ti Jean et plus tard surnommé Jack; il est le plus jeune des trois enfants de Léo-Alcide Kirouack (18891946), imprimeur puis linotypiste à New Haven et plus tard à Brooklyn et de Gabrielle-Ange Lévesque (1895-1972), femme au foyer et mère protectrice, appelée aussi "Mémère" par Jack. Son frère aîné FrancisGérard est né en 1916, sa sœur Caroline est née en 1918. Léo-Alcide Kirouack, qui plus tard changea son nom en Kéroack, était né en 1889 à Saint Hubert (Québec) en terre canadienne, alors que Gabrielle-Ange Lévesque, par une tournure du destin, était également née au Canada, précisément à Saint-Pacôme Alors que sa mère voyageait au Québec pendant les vacances de Noël. Elle était venue de Nashua, New-Hampshire, chez les parents de son mari et dut prolonger son séjour jusqu'en février 1893. Elle a alors donné naissance aux filles jumelles, dont l'une est devenue la mère de Jack, elle est cousine issue de de l’ex Premier ministre québécois René Lévesque. C'est JeanBaptiste le grandpère de Jack Kerouac et son épouse qui émigrèrent du Québec vers les États-Unis. A l'âge de quatre ans il a le cœur brisé par la mort de son frère Gérard, le 26 juillet 1926, âgé de neuf ans, des suites d'un rhumatisme articulaire, ce qui, plus tard, le conduira à écrire "Visions de Gérard". Photo : L. St-Pierre "J'ai jamais eu une langue à moi-même. Le français patois jusqu'à six ans, et après ça l'anglais des gars du coin. Et après ça, les grosses formes, les grands expressions de poète, philosophe, prophète. Avec toute ça aujourd'hui j'toute mélangé dans ma gum [tête] [...] Je suis Canadien Français, mis au monde à New England. Quand j'fâché j'sacre souvent en français. Quand j'rêve j'rêve souvent en français. Quand je braille j'braille toujours en français." À neuf ans, Jack Kerouac entre à l'école publique anglophone Barlett. Il passe sa jeunesse entre ses études, sa mère "Mémère" dont il est très proche, les activités sportives et ses nombreux amis. L'enfant a beaucoup de mal à communiquer en anglais et il ne devient bilingue qu'à l'âge de quinze ans. La lecture de Jack London lui révèle un monde fascinant fait de voyages et d'aventures. C'est dès le plus jeune âge, dix ans environ, qu'il commence à se découvrir une passion pour l'écriture, qu'il manifeste en écrivant de longues lettres à ses proches ou des nouvelles en se basant sur un show de la radio nommé "The Shadow". Jack fit ses études primaires et secondaires à Lowell. Le catholicisme fervent dans lequel Jack grandit tranche évidemment avec le protestantisme majoritaire aux États-Unis. Mais ce sont pourtant ses racines "canuck" et sa francophonie qui sont à l'origine d'un perpétuel sentiment d'exclusion. C'est ce sentiment d'être étranger et différent qui est sans doute à la base de son rapprochement des exclus de l'Amérique, auxquels il s'identifie. La famille Kerouac connaît des difficultés financières. L'aptitude et les performances sportives de Jack lui valent, en 1939, d'obtenir une bourse d'étude, ce qui va lui permettre de venir en aide à sa famille en participant au championnat de football américain avec l'équipe de l'Université Columbia où il a choisi de se rendre. A la vérité, Kerouac considérait la littérature à l'égal du sport et de la musique, ses deux autres passions. En 1939, il suit un cours préparatoire au collège Horace Mann de New-York et se dirige par la suite à l'Université Columbia de New York où il passa l'année scolaire 1940-1941. Par la suite, il habite Broadway, dans un univers incomparable à celui de Lowell où il découvrira le jazz qui devient pour lui une religion. Il est le premier à entrevoir comment le jazz peut influer sur la vie, être le moteur d'une écriture. Il fera de nombreux enregistrements avec ou sans musique dont l’album de "Poetry for the Beat Generation", produit par Bob Thiele, Influencé par ses amitiés, il emprunte un parcours où se mêle la drogue, le sexe, l’alcool et la littérature. Dans une ambiance de trafics en tous genres, de grandes années de débauche, riches en "dérèglements des sens". Il se prend de compassion pour les exclus, les clochards et les victimes du racisme. À cause de son style de vie, on a considéré Jack comme l'ancêtre éloigné du mouvement hippie. Il maudira la génération de hippies qui l'admirait. Le parcours de Kerouac, entre solitude, extase, souffrance et jubilation, est le parcours d'un homme qui toute sa vie a cherché à se sauver : par l'amour, par la religion, par la drogue, par le voyage, et surtout par l'écriture. Pour lui, l'écriture était une prière, une entreprise de rédemption. Pour en savoir plus : (http://www.medarus.org/NM/NMPersonnages/NM_10 _02_Biog_Americans/nm_10_02_kerouac_jack.htm) Photo : L. St-Pierre Photo : L. St-Pierre Maison où naquit Jack Kerouac, située au 9 Lupine Road, à Lowell, Massachusetts Scépulture au Edson Cimetery, Lowell PAGE 4, 21 À l’agenda JANVIER APERÇU DES ROMANS SIGNÉS : - Avant la route (The Town and the City) 1950 ), La Table Ronde. - La nuit est ma femme, écrit en févriermars 1951 en joual (français québécois), 56 pages, inédit à ce jour. -Sur la route (On the Road), 1957 , Gallimard. - Sur la route : Le rouleau original, Gallimard, 2010. - Les Souterrains (The Subterraneans), 1958, Gallimard. - Les Clochards célestes (The Dharma Bums), 1958, Gallimard. - Docteur Sax (Doctor Sax), 1959 Gallimard. - Sur le chemin, écrit en décembre 1952 en joual (français québécois), 60 pages, inédit à ce jour. - Maggie Cassidy (Maggie Cassidy), 1959, Gallimard. - Tristessa (Tristessa), 1960, McGraw-Hill Companies. - Visions de Cody (Visions of Cody), 1960. - Visions de Cody (Visions of Cody), 1960, Christian Bourgeois, 1993. - Le Vagabond solitaire (Lonesome Traveler), 1960, Gallimard. - Big Sur (Big Sur), 1962, Gallimard. - Visions de Gérard (Visions of Gerard), 1963, Gallimard. - Anges de la Désolation (Desolation Angels), 1965, Denoël premier titre en français. - Les Anges vagabonds, Gallimard. - Satori à Paris (Satori in Paris), 1966. Gallimard. - Vanité de Duluoz (Vanity of Duluoz), 1968. (10/18). - Pic (Pic), publié en 1971.La Table Ronde. - Vieil Ange de minuit. (Old Angel Midnight) Suivi de Cité Cité cité, Shakespeare et L'Outsider, Gallimard. Burroughs. Peguuin. Classics, 2009. - Vraie blonde, et autres (Good Blonde and Others) 1993, Gallimard. - Les hippopotames ont bouilli vifs dans leurs piscines (And the Hippos Were Boiled in Their Tanks), (avec William Livre des haïkus À vo i r a u s s i à C i n o c h e 1. Anna Karénine, l’amour est inexplicable, de Joe Wright. Drame, Grande Bretagne. D’après le roman de Léon Tolstoï. Le 18 janvier. D’après le roman de JeanFrançois Beauchemin. Le 19 janvier. 2. Le jour des corneilles, de JeanChristophe Dessaint. Film d’animation, France -Québec 3. OSLO, 31 août, de Joachim Trier. Drame, Norvège. D’après le roman de Pierre Drieu La Rochelle, Le feu follet. Le 22 janvier. 4. Thérèse Desqueyroux de Claude Miller . Drame, France. D’après le roman de François Mauriac Le 19 janvier. François Mauriac Pour nous joindre : "Les seuls gens qui existent sont ceux qui ont la démence de vivre, de discourir, d'être sauvés, qui veulent jouir de tout dans un seul instant, ceux qui ne savent pas bâiller". Camp littéraire de Baie-Comeau 39, avenue Marquette Baie-Comeau (Québec) G4Z 1K4 Téléphone : 418.296-2620 Courriel : [email protected] Sur la route Web: http//camplitterairedebaiecomeau.org
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