CINÉ-CONCERT LE CABINET DU DOCTEUR CALIGARI
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CINÉ-CONCERT LE CABINET DU DOCTEUR CALIGARI
CINÉ-CONCERT LE CABINET DU DOCTEUR CALIGARI accompagné par Baptiste de Chabaneix et Daniel Dumoulin (batteries) La Cinémathèque de Toulouse 69 rue du Taur – 31000 Toulouse Contacts : Franck Loiret, directeur administratif et financier [email protected] – 05 62 30 30 16 Pauline Cosgrove, assistante de communication [email protected] LE FILM LE CABINET DU DOCTEUR CALIGARI (DAS KABINETT DES DOKTOR CALIGARI) ROBERT WIENE 1919. Allemagne. 64 min. Noir & blanc. Intertitres allemands sous-titrés en français. Avec Werner Krauss, Conrad Veidt, Lil Dagover, Friedrich Feher Venez. Venez donc assister à une date incontournable du cinéma. La grand messe hypnotique du Dr Caligari et son cabinet de l’étrange, décors obliques, lignes brisés, personnages peints, désaxés. Venez assister au réveil de Cesare le somnambule, qui vous livrera la bonne aventure ou en pâture au destin. Venez et jamais plus comme avant, vous ne verrez. Une histoire de fous pour les fous que nous sommes tous. Laissez-vous tenter. Laissez-vous tenter par l’aventure. Il y a des fantômes… ils rôdent autour de nous… partout… LE RÉALISATEUR Cinéaste visionnaire, Robert Wiene (1873-1938) est devenu malgré lui un symbole. Celui de l'apothéose de l'expressionnisme allemand et ce, en un seul film, Le Cabinet du Docteur Caligari (1919). Son succès fut tel qu'on désigna la tendance – et a posteriori son déclin – par le terme « caligarisme » : un tournage entièrement en studio, immergé dans des décors géométriques abstraits, dont la distorsion traduisait l'angoisse post-traumatique de la Grande Guerre ; un jeu d'acteurs basé sur la raideur et l'écrasement des personnages ; des jeux de lumière naviguant en plein clair-obscur. Le film a ouvert la voie de l'expressionnisme à d'autres réalisateurs tels que Friedrich Wilhelm Murnau ou encore Fritz Lang, et constitue un repère dans l'histoire du cinéma. Malgré la reconnaissance publique, Wiene sera le premier à tourner la page, jetant ainsi le doute sur son réel talent de réalisateur. Sa collaboration avec Carl Mayer, scénariste du Docteur Caligari, s'étendra à d'autres œuvres telles Genuine (1920) et Tragi-Komödie / Der Puppenmacher von Kiang-Ning (1923). On retiendra Raskol-nikoff (1923) pour ses éclairages, ses décors et ses surimpressions oniriques, Bouddhas vivants (1924), Les Mains d'Orlac (1925) et Le Chevalier à la rose (1925). L'arrivée des nazis contraint Robert Wiene à l'exil. Il meurt avant d'avoir achevé Ultimatum, dont la suite sera assurée par Robert Siodmak. De nombreux réalisateurs tels qu'Orson Welles, Alfred Hitchcock ou Tim Burton ont été influencés par l'expressionnisme et plus particulièrement par Le Cabinet du Docteur Caligari. Edward aux mains d'argent ne serait-il pas le descendant direct de l'assassin somnambule ? UNE ŒUVRE MODERNE, SURPRENANTE ET PERCUTANTE « Récit de la divagation d'un fou située dans un espace intérieur, intime, obsessionnel impliquant la disparition de toute distance réaliste entre les objets ainsi que la disparition de toute image réaliste de la nature dont les éléments (arbres, routes, etc.) sont représentés par des décors fabriqués de toutes pièces comme sur une scène de théâtre. L'espace du film devient alors cauchemardesque et morbide, non seulement parce que nous sommes à l'intérieur du cerveau d'un fou, mais aussi parce qu'il a été entièrement façonné par l'esprit et la main de l'homme. Le scénario recèle deux surprises de taille : la découverte, à l'intérieur du récit du fou, que Caligari est non seulement bateleur, assassin mais aussi psychiatre, et son pendant, la découverte, après la fin du récit du fou, que Caligari est le psychiatre personnellement attaché à soigner le narrateur. C'est la collusion à l'intérieur du film entre une vision plastique cauchemardesque et fantasmatique de la folie et une appréhension dramatique parfaitement et implacablement architecturée de cette folie qui fait le mérite de Caligari. […] Œuvre moderne, surprenante, percutante et quasi inattaquable, Le Cabinet du Dr Caligari est une création collective. Il y eut à l'origine un scénario de Carl Meyer et Hans Janowitz basé sur un fait divers et destiné à critiquer, à travers la figure du psychiatre-hyptnotiseur-bateleur-assassin par procuration, les excès de l'autoritarisme dans tous les domaines, administratif, social, politique aussi bien que psychiatrique. Le producteur Erich Pommer confia l'aspect plastique du film aux trois décorateurs Hermann Warm, Walter Reimann, Walter Rohrig. Parmi eux, Warm eut un rôle prépondérant. Celui-ci estimait que l'image cinématographique devait être une sorte d'idéogramme et s'opposait à toute solution de continuité entre le caractère graphique de l'image et celui des intertitres. L'emploi systématique du studio, des toiles peintes, les déformations les plus audacieuses du décor visent à couper le film du réel immédiat. Le film cesse d'être un miroir de la réalité sensible pour ne plus entretenir avec elle qu'un rapport conceptuel et intellectuel. La mise en scène du film fut alors proposée à Fritz Lang qui la refusa mais intervint de manière capitale dans son élaboration. Il proposa de justifier l'irréalisme des décors en faisant du narrateur du récit l'un des pensionnaires de l'hôpital de Caligari. Quand Robert Wiene fur chargé de la réalisation, le film possédait ainsi déjà une cohérence parfaite. » Jacques Lourcelles, Dictionnaire des films, Robert Laffont, Collection Bouquins, 1992 (réédité en 1999) LES MUSICIENS Baptiste de Chabaneix : batterie Daniel Dumoulin : batterie Musicien, batteur, pianiste, accompagnateur, compositeur et arrangeur, Baptiste De Chabaneix participe à de nombreux projets. Il est à l’origine du Trio Couleurs Primaires, qui propose un répertoire de création et improvise à partir de parties écrites donnant lieu à de multiples variations de thèmes et de structures. Directeur de l’École de batterie Dante Agostini de Toulouse, Daniel Dumoulin est l’auteur de deux ouvrages, Entretiens avec André Ceccarelli et Portraits en batterie (Éditions Séguier). Il a également écrit et composé le spectacle « Ali Baba et les 40 batteurs ». Quelques dates 15 février 2011, La Cinémathèque de Toulouse (31), ouverture du festival Zoom Arrière 11 décembre 2013, Lux Scène nationale de Valence (26) © JJ Ader
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