Lastminute.com crée 120 emplois sur le Grand Alès Lastminute.com

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Lastminute.com crée 120 emplois sur le Grand Alès Lastminute.com
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/
Octobre 2002
•
n° 12
Le journal d’information du Grand Alès en Cévennes
ÉCONOMIE
Pas de journal
en novembre
En raison des inondations et du retard
pris dans la parution du numéro du
mois d’octobre, le Journal du Grand
Alès de novembre est supprimé.
Les économies réalisées contribueront à l’effort de reconstruction.
Le prochain numéro du Grand Alès
paraîtra mardi 3 décembre.
Lastminute.com crée 120 emplois
sur le Grand Alès
LO G E M E N T
p. 8/9
p. 15
Comment l’Office HLM
a géré les urgences.
SÉCURITÉ
INONDATIONS
Le Gouvernement annonce
des aides concrètes
p. 24
Réparation de la digue sur
le Grabieux, à Saint Martin.
ÉVÉNEMENT
Bilan des dégâts
et perspectives d’avenir
après les terribles intempéries
qui ont frappé notre région.
Dossier, p. 2 à 13
p. 25
Les Floralès 2002
deviennent nationales.
Alès • Bagard • Boisset et Gaujac • Corbès • Mialet • Mons • Saint Christol lez Alès • Saint Hilaire de Brethmas • Saint Jean du Gard • Saint Jean du Pin •
Saint Martin de Valgalgues • Saint Paul la Coste • Saint Privat des Vieux • Salindres • Soustelle • Thoiras
INONDATIONS
Les 16 communes du Grand Alès sont
L’arrêté de catastrophe naturelle rendu le 19 septembre a déclaré 295
Partout, la voirie, les réseaux et les équipements publics ont été fortement endommagés,
Bilan rapide sur
SAINT PAUL LA COSTE
D U JA M A I S VU
Plus de
600 mm d’eau !
Toutes les communes du
Grand Alès se sont trouvées
dans la zone où les pluies ont
été les plus importantes.
En moyenne, il est tombé
500 mm d’eau en moins de
douze heures, avec des pointes, par endroits, à 650 mm !
Soit l’équivalent d’une année
entière de pluie à Paris…
MIALET
• 348 500 € de dégâts.
• Réseaux et voirie endommagés.
GILBERT ROUANET, MAIRE : « La crue
du Gardon de Mialet n’a pas
atteint son niveau de 1958 et, de
ce fait, heureusement, les dommages sont moindres ».
• 126 000 € de dégâts.
• 3 maisons inondées au lieudit
“La Remise”.
• Berges des ruisseaux et valats
très endommagées.
JOSEPH ROCHELEMAGNE, MAIRE :
« Les dégâts occasionnés restent
heureusement d’ordre matériel.
La municipalité est intervenue
sur de nombreux points pour
parer au plus urgent et procéder
aux mises en sécurité ».
SOUSTELLE
• 103 000 € de dégâts.
• Berges du Rieusset et du Galeizon dans un triste état.
• Chemins communaux et nombreuses pistes forestières
impraticables.
RAYMOND BRÈS, MAIRE : « Au-delà de ce que chacun a pu
subir dans l’ensemble des zones sinistrées, il faudra s’interroger sur la fréquence et l’amplitude de ces épisodes orageux et tenter d’en tirer collectivement des enseignements.
Il faudra apporter des réponses sur les problèmes d’urbanisme et sur la gestion des cours d’eau et des répisylves ».
SAINT JEAN DU PIN
• 2 M€ de dégâts.
• 40 habitations touchées.
• Gros dégâts de voirie.
• Stade entièrement détruit.
MICHEL PLANTIER, MAIRE : « L’heure est à
la reconstruction. Nous attendons les
aides de l’État, de l’Europe, de la Région
et du Département afin qu’au sinistre
inondation ne vienne s’ajouter le sinistre
financier ».
SAINT JEAN DU GARD
• 2 416 330 € de dégâts.
• HLM “Les Mûriers” évacués, 4 familles relogées.
• Nombreux bâtiments communaux touchés.
• Voirie et ponts lourdement endommagés.
• Campings Le petit Baigneur et La Vernède dévastés.
LUCIEN AFFORTIT, MAIRE : « Si les dégâts sont importants,
nous devons rester modestes au regard de ce qui s’est
passé par ailleurs. Merci à tous ceux qui se sont investis sans compter pour sortir Saint Jean de ce mauvais
pas ».
THOIRAS
• 150 000 € de dégâts
• Tous les chemins communaux
endommagés en partie, un pont
à refaire.
LIONEL ANDRÉ, MAIRE : « Dans les
semaines à venir, il faudra prendre
des mesures de prévention draconiennes qui seront sans doute
impopulaires mais ô combien vitales si on ne veut pas revivre un tel
drame ».
BOISSET ET GAUJAC
CORBÈS
• 80 000 € de dégâts, essentiellement de
la voirie.
• Pont submersible fortement endommagé.
• Parc aventure entièrement détruit.
MAXIME VINCENT, MAIRE : « Grâce à l’intervention de tous, la commune a retrouvé rapidement un visage humain. Un grand merci aux
Corbésiens qui ont immédiatement retroussé leurs manches et se sont mis au service
des autres. »
2
• 400 000 € de dégâts.
• Voirie et réseaux endommagés.
• Camping ravagé.
JACK BROUSSE, MAIRE : « Aucune
alerte émanant de la Préfecture ne
nous a été adressée avant les inondations. Privés d’eau, d’électricité et
de moyens de communication, sans
pompiers, ni gendarmerie, ni CroixRouge, nous nous sommes sentis
très isolés pendant 48 heures… »
BAGARD
• 152 000 € de dégâts, surtout au
niveau de la voirie.
• Matériel scolaire et ordinateurs
détruits.
JEAN-CLAUDE ZANAZZO, MAIRE :
« Au regard de ce que d’autres communes ont eu à subir, Bagard a été
relativement épargnée. Les Bagardois se sont rapidement mis au service des sinistrés : merci à eux ! »
en état de catastrophe naturelle
communes sinistrées dans le Gard, dont les 16 communes du Grand Alès.
parfois détruits. On ne compte plus les maisons inondées ni les entreprises sinistrées.
toute l’agglomération.
SAINT MARTIN DE VALGALGUES
• 1 mort
• 1160 000 € de dégâts.
• Digue du Grabieux entièrement détruite sur 200 mètres.
• Quartiers sévèrement touchés avec des maisons en piteux état : Camont, chemin de
la Fabrique, Le Devois, La Plaine, chemin de La Jasse.
• Voirie endommagée partout.
GUY MARROT, MAIRE : « Un tel déferlement d’eau, on ne l’avait jamais vu à Saint Martin !
Certains quartiers semblaient avoir été détruits par la guerre… Face à l’adversité, les Saint
Martinois ont été très courageux. Maintenant, il convient d’opérer un travail de fond sur
le Grabieux pour éviter à l’avenir des catastrophes de cette ampleur ».
SALINDRES
• 1 120 000 € de dégâts.
• 37 maisons inondées.
• Enrochement emporté sur les berges de l’Avène.
• Routes défoncées, 2 ponts très endommagés.
DANIEL VERDELHAN, MAIRE : « Les risques naturels
s’ajoutent pour les Salindrois aux risques technologiques majeurs ! Si des précautions peuvent être
prises pour les seconds, en revanche la maîtrise de
l’Avène demeure très difficile à résoudre… ».
ALÈS
• 75 M€ de dégâts.
• 756 villas et appartements inondés.
• 125 familles relogées.
• 1000 voitures emportées par les
eaux, 450 classées en épaves.
• 2 écoles communales entièrement
détruites ; la cité scolaire noyée
(12 M€ de dégâts).
• Voirie, réseaux (eau, assainissement,
électricité) très touchés.
MAX ROUSTAN : « Nous avons été coupés du monde pendant 48 heures.
C’est inadmissible et je l’ai fait savoir !
Au départ, nous nous sommes
débrouillés seuls avec, d’ailleurs, une
rapidité et une efficacité exemplaires.
À l’avenir, l’effort de reconstruction
engagé par tous sera, je l’espère,
relayé par l’État. Les cinq ministres
venus à Alès m’ont en tout cas donné
des assurances en ce sens ».
MONS
• 380 000 € de dégâts.
• 22 maisons sinistrées.
• Toute la voirie endommagée.
ROGER BERTRAND, MAIRE : « La semaine
qui suivit cette catastrophe fut vraiment
une semaine folle. Je salue les employés
municipaux et tous les bénévoles qui, en
quelques jours, ont rendu à Mons un
aspect “normal” ».
87 M€
de dégâts !
SAINT PRIVAT DES VIEUX
• 600 000 € de dégâts.
• 58 maisons inondées.
• Rives de l’Avène et du Bruèges
très endommagées.
• Voirie très touchée.
JEAN-CLAUDE ARCHER, MAIRE :
« Face à l’ampleur du sinistre, mon
seul souci a été la sécurité des personnes. Nous avons anticipé les
interventions en fonction des risques encourus par la population.
La future réglementation du P.L.U.
intégrera les zones à risques, donc
non constructibles : elles seront
renforcées par rapport au P.O.S. ».
SAINT CHRISTOL LEZ ALÈS
• 1 mort.
• 1,2 M€ de dégâts pour les infrastructures et
bâtiments communaux (voirie, ponts, réseaux,
immobilier, centre technique municipal…).
• 800 000 € pour les maisons inondées (près
de 200).
• 21 M€ pour l’économie locale très touchée
dans tous les secteurs : industrie, commerces,
agriculture.
JEAN SIRVIN, MAIRE : « Voilà six fois que Saint
Christol est touché par d’importantes inondations. Je suis impressionné par la faculté des Saint
Christolens à s’organiser dans ces périodes de
crise, sans attendre forcément une aide de l’extérieur. Malgré l’ampleur des dégâts que nous
avons subis, la commune a rapidement retrouvé
un visage humain ».
SAINT HILAIRE DE BRETHMAS
• 1,8 M€ de dégâts.
• 3 maisons inhabitables.
• 27 rues et chemins abîmés.
• 4 ponts endommagés, dont 1 à refaire.
• 2 stations d’épuration noyées.
• Secteurs industriel et agricole durement
touchés.
GÉRARD ROUX, MAIRE : « Je félicite les Saint
Hilairois pour leur sang-froid et leur solidarité dans ces circonstances dramatiques. Le Conseil municipal, en liaison avec
le Grand Alès, va engager une réflexion
sur l’urbanisation de la commune et sur
les améliorations à apporter au traitement des problèmes hydrauliques ».
Le total provisoire des dégâts
matériels sur le patrimoine
public dans le Grand Alès s’élève à 87 M€, soit 570 MF !
Les communes du Grand
Alès ne peuvent évidemment
financer seules des travaux
de reconstruction aussi
lourds. Les différents Conseils
municipaux ont donc sollicité
l’aide de l’État, de l’Europe, de
la Région et du Département
pour obtenir les indemnisations nécessaires. Reste à
attendre…
L’état de catastrophe naturelle, c’est quoi ?
Il s’agit d’une décision prise par décret interministériel reconnaissant à un événement climatique une importance inhabituelle ayant provoqué des pertes et
des dégâts inhabituels.
Ce décret permet notamment aux particuliers de mettre en œuvre les clauses
particulières “catastrophe naturelle” de leurs contrats d’assurance.
Il ouvre également à l’État la possibilité de débloquer des fonds spéciaux pour
la remise en état des lieux sinistrés.
3
INTERVIEW
Max Roustan « Il n’est pas question
de baisser les bras ! »
Sur la brèche depuis les premières heures des inondations, le Président du Grand
Alès a fait face à la catastrophe avec son énergie coutumière.
Pour lui, ce cataclysme ne doit pas être un coup d’arrêt au développement
du Grand Alès mais, au contraire, un tremplin pour l’avenir. Introspection.
Avec Gilles de Robien,
Ministre de l’équipement,
des transports et du logement.
Journal du Grand Alès :
Revenons tout d’abord sur les
pluies diluviennes des 8 et 9
septembre. Comment avez-vous
organisé les premiers secours ?
Max Roustan : J’ai été alerté par
les pompiers, qui ont appelé à mon
domicile à 3 heures du matin.
À 3h30, je tenais le premier briefing
à la caserne pour mettre en place
les premières interventions. Dès
6h30, les pompiers intervenaient
en bateau dans le quartier des Prés
Saint Jean et par hélicoptère pour
sauver des familles réfugiées sur les
toits de leurs maisons quartier du
Moulinet. À 7 heures, nous n’avions
plus ni téléphone, ni électricité. Avec
d’immenses difficultés, compte
tenu de la coupure des moyens de
communication, nous avons paré
au plus pressé dans tous les quartiers d’Alès : secours aux sinistrés,
évacuation des naufragés, transfert
des malades de la clinique
Bonnefon vers l’Hôpital, recensement des dyalisés…
De l’avis de tous, votre réaction
a été particulièrement rapide…
J’ai heureusement pu compter sur
le dévouement et la compétence
des cadres de la Ville d’Alès et du
Grand Alès. À 9 heures, avec leur
concours, j’ai mis en place une cellule de crise en Mairie : organisation
des structures d’aide et d’accueil,
réquisition de 15 entreprises pour
dégager les axes de circulation,
réquisition du personnel, création
d’un pôle multi-accueil…
Dès le lendemain, cette cellule de
crise s’est mise au service des com4 munes du Grand Alès, envoyant
Aviez-vous déjà eu à gérer une
catastrophe de cette ampleur ?
Franchement non ! Les pluies qui se
sont abattues sur Alès et la région,
500 mm en seize heures, avec des
pointes locales, à 650 mm, cela
n’arrive qu’une fois tous les cent
ans, voire tous les mille ans ! Nous
avons largement dépassé les crues
de 1958. Il s’agissait vraiment d’un
événement sans précédent qui a
été aggravé, pour nous Alésiens et
habitants du Grand Alès, par un
isolement total durant 48 heures.
Téléphones hors service, routes
coupées, Préfecture injoignable : il a
fallu nous débrouiller tout seuls.
C’est pourquoi vous avez poussé
un retentissant “coup de gueule” ?
Il n’est pas normal qu’à notre époque, nous soyons obligés de
demander le plan Orsec par radio
amateur ! Pas normal non plus que
la RN106 qui relie Nîmes à Alès soit
restée fermée jusqu’au mardi10 en
fin d’après-midi. Les secours ne
pouvaient toujours pas parvenir
jusqu’à nous 24 heures après l’arrêt des pluies !
Ce coup de gueule était justifié et il
s’est révélé efficace puisque la
Préfecture s’est enfin occupée de
nous et que la solidarité s’est mise
en place. J’ajoute que, dans les
jours qui ont suivi, sept Ministres
sont venus à Alès se rendre compte de la gravité de notre situation :
Hervé Gaymard, Ministre de l’agriculture, Nicole Fontaine, Ministre de
l’industrie, Luc Ferry, Ministre de l’éducation nationale, accompagné
de Xavier Darcos, Secrétaire d’État
à l’enseignement scolaire, Gilles de
Robien, Ministre de l’équipement,
des transports et du logement,
Roselyne Bachelot, Ministre de l’écologie et du développement durable et enfin Renaud Dutreil, Secrétaire d’État aux PME, au commerce
et à l’artisanat. Nous avons eu,
avec eux, des réunions de travail
particulièrement fructueuses.
Quelles conséquences cette
catastrophe aura-t-elle, à votre
avis, sur le développement
économique et touristique du
Grand Alès ? Ne craignez-vous
pas un coup d’arrêt ?
Au contraire ! Je pense que les
Cévenols, avec leur caractère bien
trempé et leur faculté à résister aux
coups durs, se relèveront encore
plus forts de ce cataclysme. Il n’est
pas question de baisser les bras !
Nous traversons, certes, des
moments difficiles, mais il faut justement profiter de ces difficultés
pour rebondir. Une de mes missions, en tant que Président du
Grand Alès, est de m’appuyer sur
cette situation dramatique pour
“booster” tout notre bassin de vie.
La visite de nombreux Ministres en
Cévennes est un “plus” évident. Le
fait d’avoir été sous les projecteurs
de l’actualité, au niveau national,
également. Dorénavant, le Grand
Alès a une existence concrète au
plus haut niveau de l’État. Avant,
personne ne s’intéressait particulièrement à nous ! Les inondations
ont notamment mis en exergue la
nécessité d’une action rapide
En visite dans les entreprises sinistrées, avec Nicole Fontaine, Ministre de l’industrie.
concernant l’achèvement de la 2x2
voies Alès-Nîmes (voir en p. 12). Le
désenclavement routier et numérique de notre région va être accéléré. Nous avons obtenu, lors du
Comité interministériel du 8 octobre, des aides conséquentes pour
faire redémarrer l’économie et le
tourisme (voir en p. 5). Et, en tant
que Député, j’ai posé une question
écrite au Gouvernement pour soulever le problème cévenol et étudier
les solutions préventives qu’il est
possible d’y apporter.
La construction d’habitations
ou d’entreprises en zones inondables pose également de
sérieux problèmes. Comment les
résoudre ?
Il est très important, en effet, de
lancer rapidement des réflexions
sur l’urbanisation des zones à risques, notamment au bord des
cours d’eau. Si les zones inondables, près du lit des rivières, sont
interdites à la construction, nous
devons pouvoir assurer notre développement urbanistique et écono-
© Midi Libre
des hommes, des équipements
lourds, du matériel, prodiguant des
conseils… Chaque Maire a indiqué
rapidement ses priorités et nous
avons fait face sur tous les fronts :
problèmes de logement, d’électricité, d’eau potable, d’assainissement,
de voirie… Nous avons pris nos
responsabilités, souvent en nous
asseyant sur le droit. C’est nécessaire lorsque 74 000 habitants sont
dans la poisse !
Quel genre de solutions ?
Comment peut-on enrayer des
phénomènes climatiques d’une
telle ampleur ?
Le Gouvernement doit comprendre
que le sud de la France, et spécialement les Cévennes, ne peut être
traité comme les autres régions. Il
faut aménager une “exception
cévenole” aux lois qui régissent ce
pays. À situation particulière, traitement particulier ! Ici, par exemple,
nous devons pouvoir curer les ruisseaux, les recalibrer, les nettoyer
sans nous heurter aux règles trop
tatillonnes de la loi sur l’eau. Je suis
certain que l’action de nettoyage
des cours d’eau et le plan hydraulique que nous mettons en œuvre,
tant sur la ville d’Alès que sur le
Grand Alès, a permis de réduire
l’ampleur des crues le 9 septembre
(voir en p .10 et11).
Il faut également remettre en
cause les bassins de rétention individuels, nettement insuffisants (100
litres d’eau par m2 couvert), au
profit des bassins de rétention collectifs. Les discussions que j’ai
engagées avec les agriculteurs
montrent qu’ils sont tout à fait
favorables à la création de bassins
naturels sur leurs terres lorsque
des inondations se produisent.
Sur le Pont Neuf, lundi 9 septembre,
au plus fort des pluies, Max Roustan
se demandait avec angoisse si le Gardon
allait passer par dessus bord…
mique en construisant ailleurs,
pourquoi pas dans certaines zones
vertes qu’il faudra bien sûr remplacer. On ne peut empêcher une
commune de se développer !
Pour libérer de l’espace disponible
capable d’accueillir des entreprises,
il faudra également envisager la
réalisation de zones économiques
et d’infrastructures routières hors
d’eau.
Des remerciements particuliers
pour finir ?
Je remercie du fond du cœur tous
ceux qui ont aidé le Grand Alès en
ces jours difficiles. La solidarité est
venue de la France entière : communes, départements, régions,
entreprises, associations caritatives,
particuliers…
Sur le compte bancaire “Alès
Solidarité Inondations”, nous avons
déjà récolté 150 000 €. Au niveau
local, les forces vives de chaque
commune et de très nombreux
bénévoles se sont mobilisés avec
un incroyable dévouement. Je n’en
attendais pas moins des Grand
Alésiens : tous ensemble nous
avons fait front et tous ensemble
nous repartirons de l’avant. ■
ACTUALITÉ
L’État met 400 M€ sur la table
Le 8 octobre, un Comité interministériel consacré aux inondations a débloqué
des sommes très importantes pour aider à la reconstruction du Gard et, donc,
du Grand Alès.
«
Ces 400 M€ constituent un
effort considérable de la part
du Gouvernement pour venir en
aide aux sinistrés du sud-est ». À
l’issue du Comité interministériel,
le Premier Ministre, Jean-Pierre
Raffarin, commentait ainsi le chiffre
global des aides annoncées, estimant que l’État participait à l’effort
de reconstruction « au niveau le
plus élevé possible ».
Les Ministres ont pris note
La venue des Ministres sur le terrain a permis
d’obtenir les aides indispensables
à un véritable redémarrage.
Ici, Hervé Gaymard, Ministre de l’agriculture,
à Saint Géniès de Malgoires.
Max Roustan, Député-Maire d’Alès
et Président du Grand Alès, partage largement cette analyse : « La
venue de nombreux Ministres à
Alès et dans la circonscription a
porté ses fruits. Ils se sont rendu
compte par eux-mêmes de l’am-
pleur des dégâts et ont pris note
des demandes spécifiques émanant des personnes et des entreprises sinistrées ».
Par exemple, Hervé Gaymard,
Ministre de l’agriculture, qui est
venu par deux fois à Saint Geniès
de Malgoires, a entendu les revendications des agriculteurs et augmenté de 15 points le régime ordinaire des calamités agricoles.
L’aide au redémarrage des exploitations a également été accordée.
De même, l’appel des entrepreneurs a été entendu concernant la
relocalisation des entreprises inondées : ils pourront déménager sur
des zones non inondables en
bénéficiant d’une aide exceptionnelle de 50 à 75%.
Du jamais vu !
Côté logement, le Ministre Gilles
de Robien s’était engagé à « un
petit plus » pour la rénovation de
l’habitat privé. Or, il propose un
financement à hauteur de 90%
par l’intermédiaire de l’ANAH.
« C’est du jamais vu ! » s’exclame
Max Roustan.
Du jamais vu non plus, l’aide
accordée aux collectivités locales
pour réparer les réseaux ou la voirie qui pourra atteindre 90%.
Une bouffée d’oxygène, donc, pour
une région sinistrée, d’autant qu’à
ces aides conséquentes de l’État
s’ajouteront les aides des collectivités locales et de l’Europe. ■
Les aides de l’État en détail
Des démarches
simplifiées
POUR LES COLLECTIVITÉS LOCALES : 100 M€
Un guichet unique est mis en
place dans chaque département touché pour faciliter les
démarches (chaque sinistré
ayant un seul interlocuteur et
un seul dossier) et assurer le
suivi de la reconstruction et de
la relance économique. Dans le
Gard, cette cellule interministérielle est installée à la
Préfecture, à Nîmes.
Le comité national de suivi se
réunira une fois par mois.
• Le taux de subventions de l’État
aux communes pour leurs biens
non assurables (voirie, réseaux…)
est normalement de 20%. Ce taux
va passer de 35 à 80% selon la
taille des villes et villages concernés, voire 90% pour les plus petites communes.
• La Banque européenne d’investissements mobilisera des financements bonifiés pour les opérations
de reconstruction. ■
POUR LE SECTEUR AGRICOLE : 140 M€
La Région
vote une aide
de 25M€
Le 7 octobre, le Conseil régional a voté à l’unanimité un plan
exceptionnel de 25 M€ pour
aider les sinistrés et favoriser le
redémarrage économique du
Gard.
Les 25 M€ débloqués se déclinent en deux volets : un fonds
de solidarité “Inondations 2002”
de 15 M€ et un programme
“Solidarité plus” de 10 M€.
Le premier doit venir en aide
aux entreprises sinistrées et
permettre la remise en état du
patrimoine éducatif.
Le second est attribué aux collectivités locales.
POUR LES ENTREPRISES
L’entreprise Tout’Emball aspire
à se relocaliser sur un terrain non inondable.
• Prise en charge d’une partie des
dommages non couverts par les
assureurs par le “Fonds d’intervention pour la sauvegarde de l’artisanat et du commerce”: 13 M€.
• Subvention de 50 à 75% pour la
relocalisation des entreprises en
zones non inondables.
• Prise en charge du chômage partiel à 100% pour les salariés des
entreprises sinistrées : 3,2 M€.
Dérogations à la durée maximale
du travail pour les entreprises de
EN MATIÈRE DE LOGEMENT
La pépinière Niel à Saint Christol
doit repartir de zéro.
L’État interviendra à hauteur de
140 M€ pour aider les agriculteurs sinistrés. Viendront s’y ajouter 40 millions de l’Europe.
• Mise en œuvre simplifiée et
accélérée du régime des calamités
agricoles, avec des taux d’indemnisation revalorisés de 15 points
(compris entre 40% et 60% des
pertes indemnisables).
• Prêts bonifiés à 1,5% pour les
exploitants.
• Aide au redémarrage des exploitations : 52 M€.
• Aides “fonds d’allègement des
charges” et “agriculteurs en difficulté” : 5,8 M€.
• Viticulture, arboriculture, horticulture : déblocage de près de
30 M€ pour la remise en état ou
la replantation et pour compenser
les pertes subies.
• Accompagnement des investissements dans les caves et industries agro-alimentaires : 6 M€.
• Exonération de l’impôt sur le foncier non bâti pour les agriculteurs
Les aides de l’État viennent en
complément des indemnisations
des assurances.
• Aides exceptionnelles de l’Agence
Nationale pour l’Amélioration de
l’Habitat pour les propriétaires :
financement à hauteur de 90% du
coût des projets de réhabilitation.
• Fort assouplissement des conditions d’accès au prêt à taux zéro
pour les familles devant recons-
truire une nouvelle habitation. Le
“1% logement” pourra accorder
des prêts à des conditions très
avantageuses pour la reconstruction ou le pré-financement des
travaux de réhabilitation.
• Logement social : prise en compte des besoins en matière de réhabilitation dès que les programmes
de travaux auront été arrêtés. ■
PRÉVENTION DES INONDATIONS : 130 M€
Le Gouvernement entend renforcer la prévention des inondations
par plusieurs actions :
• régulation des cours d’eau en
amont des zones urbanisées
(130 M€ sur 4 ans),
• création d’un réseau de services
de prévision des crues,
• création à Toulouse, début 2003,
d’un centre national d’appui aux
services de prévision des crues. ■
5
SOLIDARITÉ
Les chiffres
du CCAS
Les services du Conseil général et de l’État ont mis en
place un fonds d’urgence
pour les familles sinistrées.
Les dossiers instruits en moins
de 48 h par les travailleurs
sociaux du CCAS et de la
DDSS ont permis de dégager
une somme de 150 € par
adulte et 65 € par enfant
(paiement à la Trésorerie
Publique Générale).
1172 aides financières d’urgence ont été instruites par la
Ville d’Alès, dont 600 au sein
du CCAS, en collaboration
avec les services sociaux
départementaux.
Le CCAS a délivré 453 bons
repas et 217 bons vêtements
dans la période du 13 au 19
septembre. 340 livraisons de
mobilier ont été réalisées. Au
total, le CCAS a été contacté
par 499 familles sinistrées.
La Clède vient
en appui
de la mairie
Un numéro gratuit a été ouvert
pour répondre aux demandes
des personnes sinistrées,
notamment en matière de
logement : 08 05 01 03 30.
Ce numéro, qui fonctionne de
9 h à 17 h, vient en appui à un
dispositif mis en place sur le
terrain par la Ville d’Alès en liaison avec la Préfecture, la DDE,
la DDASS et le Conseil général,
en association avec la CAF.
Pour la zone d’Alès et des
Cévennes, une convention a
été signée avec la Clède qui
met à la disposition des
familles une équipe d’intervenants sociaux.
Contact : 04 66 86 52 67
La solidarité, un mois après…
Retour sur l’aventure humaine des halles de Bruèges, à Alès, qui furent le quartier
général de la solidarité pendant plus d’un mois.
es halles de Bruèges ont retrouvé leur calme habituel après
un mois d’une folle effervescence.
Le quartier général de la solidarité,
animé par les équipes d’Emmaüs
et de la Ville qui ont travaillé sans
relâche au service des sinistrés, a
définitivement tiré le rideau.
Quelques jours avant de quitter les
lieux, Gérard Gay, le chef de service de la Ville qui a piloté l’opération, rappelait ce que fut cette formidable aventure humaine.
L
en fait le grossiste de la salle polyvalente, où avait lieu la distribution,
sur présentation d’un bon du
CCAS. Plus de 2 000 cartons ont
ainsi été distribués. « Des familles
entières étant à la rue, nous avons
dû, dès le premier jour, trouver des
matelas et des sommiers. La solidarité nationale s’est très vite
manifestée. Des camions entiers
sont arrivés de toute la France.
Nous avons alors investi les halles
de Bruèges pour pouvoir organiser
la réception et la distribution. »
2000 cartons distribués
« Notre première action fut d’organiser le secours alimentaire, d’aller
à la rencontre des gens dans les
quartiers sinistrés pour leur apporter réconfort et nourriture. Très vite,
le magasin Cora nous a envoyé des
palettes entières de bouteilles
d’eau et de denrées de première
nécessité. Ce qui nous a permis de
confectionner des cartons. »
Le boulodrome de Bruèges était
340 familles secourues
Emmaüs a pris en charge la vaisselle et les vêtements que les
sinistrés récupéraient sur place.
Pendant ce temps, les équipes
municipales des services transport
et festivités, mobilisées à 100 %,
s’occupaient de la literie, de l’électroménager et du gros mobilier.
Sept véhicules tournaient en permanence pour livrer le mobilier
Manifestations en faveur
des sinistrés
■
Concert des Fous Chantants
les Fous Chantants d’Alès proposent une soirée exceptionnelle
aux arènes de Nîmes, le 22
novembre, avec Maurane, Zazie,
Patrick Fioro, Francis Cabrel et
Jean-Jacques Goldman. Ils seront
accompagnés par 200 choristes.
■ Chanson de la solidarité
Deux Cévenols, Franck Tabarot et
Hervé Moreau, ont écrit une chanson en faveur des victimes des
inondations. Le CD “Je tire un trait”
est en vente depuis le 2 octobre
dans les supermarchés du Gard.
■ Football : 2 matches de gala
• OM / Saint Étienne : 18 h, mardi
29 octobre au stade Pibarot, Alès.
Entrée : 5 €.
• France 1998 / OM : 18 h, mardi 5
novembre au stade des Costières,
Nîmes. Entrée : 10, 15 ou 20 €. ■
demandé. « Nous avons essayé de
satisfaire un maximum de personnes. 240 familles sinistrées ont
bénéficié de nos services. Une centaine d’autres attendent encore
notre passage. Qu’elles soient rassurées, nous ne les oublierons
pas ! »
Dans cette aventure humaine, les
gens ont appris à mieux se connaître : « J’ai découvert des personnalités que je ne soupçonnais pas, des
gens plutôt discrets se sont révélés
être des organisateurs exceptionnels. Il ne fait aucun doute que
cette expérience de solidarité nous
a rapprochés. » ■
“Alès Solidarité Inondation”
frôle les 150 000 €
L’Association ”Alès Solidarité
Inondation”, créée le lendemain
des inondations à l’initiative
du premier Adjoint de la Ville,
est en passe d’atteindre les
150 000 € (1MF).
« Les entreprises mais également quantité de particuliers
n’ont pas hésité à mettre la
main à la poche, précise Marcel
Gérente. Les chèques affluent
de toute la France. Le 8 octobre,
nous nous sommes réunis avec
les associations caritatives de la
ville pour coordonner nos
actions et ne pas nous tromper
sur l’aide apportée. Il faut encore acheter 100 réfrigérateurs,
90 machines à laver et 50
micro-ondes. »
Vous pouvez adresser vos chèques à “Alès Solidarité
Inondation”, Hôtel de Ville,
30100 Alès ou sur le compte
bancaire du Crédit Agricole du
Gard n° 085 880 580 01.
Un reçu est délivré à tous les
donateurs.
T RAVAU X D E R É N OVAT I O N
DON EN FAVEUR DES SINISTRÉS
Le Lions Club de St Chinian
a offert trois voitures
3 octobre, place de la maiJ eudi
rie à Alès, le Lions Club de Saint
6
Charger, décharger… les employés municipaux ont travaillé d’arrache-pied
de six heures du matin jusque tard, le soir.
Chinian, club ami du Lions Club Alès
Doyen, a procédé à la remise de
trois véhicules à des Alésiens sinistrés qui ont vu leur voiture emportée
par les eaux.
Les trois véhicules d’occasion en
parfait état de marche ont satisfait
au contrôle technique. C’est très
symboliquement que la manifestation s’est tenue devant l’Hôtel de
Ville, en présence du premier
Adjoint, Marcel Gérente, Président
de l’association “Alès Solidarité
Inondation”. ■
Des conseils de vigilance
installé delà de sept jours à compter de la
L edanspointleassurance-info,
hall de la mairie, a date de signature d’un bon de comrecensé 2071 sinistres dont 1115
appartements et maisons inondés
(publics et privés), 1213 voitures
endommagées, 166 locaux professionnels et 489 caves et garages noyés. Face aux nombreux
travaux de rénovation qui vont être
entrepris, la Direction Départementale de la Concur rence,
de la Consommation et de la
Répression des Fraudes donne
quelques conseils de vigilance :
1 • Quand on sonne à votre porte,
assurez-vous qu’il s’agit bien d’un
professionnel du bâtiment en lui
demandant sa carte professionnelle. 2 • En cas de travaux, votre
accord ne devient définitif qu’au-
mande ou d’un devis. Si vous voulez
renoncer à votre engagement au
cours de ces sept jours, vous devez
le faire par lettre recommandée
avec accusé de réception, même si
un bulletin de rétractation n’est pas
inclus dans la proposition de l’entreprise. 3 • À la signature du contrat
ou du devis et pendant cette période de sept jours, vous ne devez
effectuer aucun paiement. 4 • Enfin,
si l’entreprise vous fait des propositions spéciales pour des services
particuliers (exemple : un supplément de 15 % pour réduire le délai
d’exécution), assurez-vous que
cette offre est mentionnée sur le
contrat. ■
ÉCOLES
1,60 m d’eau
dans les collèges
Les écoles d’Alès dans la tourmente
La vague d’eau qui a submergé le quartier des Prés Saint Jean a ravagé l’école
maternelle Jean Macé, le rez-de-chaussée des collèges et les ateliers du lycée JBD.
Après l’électrochoc, la vie scolaire a très vite repris le dessus.
Profondément meurtri, le lycée JBD fait face
Tous les acteurs du lycée se sont mobilisés pour faire redémarrer la machine.
Les collèges Jean Moulin et
Diderot, inaugurés il y a trois
ans, ont eu jusqu’à 1,60 m
d’eau au plus fort de la crue.
Tous les services situés en rezde-chaussée ont sérieusement
souffert. À Jean Moulin, la vague
d’eau qui a fait voler en éclats
l’immense porte de verre,
située à l’entrée du collège, a
carrément éventré une douzaine de cloisons.
À Diderot, la concierge a eu
juste le temps d’ouvrir la porte
avant que la vague ne déferle.
Si les dégâts sont moins spectaculaires, le préjudice est tout
de même très important.
Imbibées d’eau, de très nombreuses cloisons en placoplâtre
vont devoir être changées.
« Priorité sera donnée à la remise en état des clôtures, des
équipements sportifs et des
ateliers » confie le principal de
Jean Moulin. Il aura fallu quinze
jours d’un long et minutieux
nettoyage pour que les deux
établissements soient en mesure d’accueillir les élèves.
« Le 23 septembre, poursuit le
principal de Jean Moulin, je n’ai
enregistré que 5 absents sur
650 élèves. Un signe d’espoir
pour nous tous ! »
Dans les écoles
du Grand Alès
Dans le périmètre du Grand
Alès, c’est surtout l’école de
Camont à Saint Martin de
Valgalgues qui a subi d’importants dégâts. La cour de l’établissement scolaire a été entièrement dévastée et les salles de
classes inondées, l’eau montant
par endroits jusqu’à 60 cm.
Grâce à la mobilisation des
parents d’élèves et de nombreux bénévoles venus prêter
main-forte, l’école de Camont a
pu reprendre une activité normale le 16 septembre. Les écoles de Salindres et Boisset et
Gaujac ont enregistré des
dégâts moindres. Il s’agit de
gouttières et d’infiltrations qui
ont nécessité des travaux réalisés en urgence. À Salindres,
une chaufferie a été mise hors
service. Elle sera changée avant
que n’arrivent les grands froids.
administration sinistrée à 100%,
tous les ordinateurs hors service en quelques secondes, les
archives dans la boue à 80 %, les
sous-sols (chaufferie, magasin alimentaire, chambres froides) noyés
jusqu’au plafond, les ateliers du
technique détruits à 95 %. L’eau a
carrément défoncé les cloisons
avec des hauteurs de près de trois
mètres… Les dégâts au lycée Jean
Baptiste Dumas sont considérables
avec, à l’arrivée, un préjudice
annoncé de près de 15 M€.
Rencontré plusieurs jours après le
drame, le proviseur du lycée était
encore sous le choc : « Dans cette
eau boueuse, il est impossible de
nager. Elle vous envahit et vous
plombe. Vous ne pouvez rien faire ! »
Gérard Bouilhol raconte avec force
détails cette matinée folle aux
conséquences désastreuses. Mais
très vite, le gestionnaire, l’organisateur reprend le dessus et fixe le
L’
Gérard Bouilhol,
proviseur du lycée,
annonce 7 M€ de dégâts
pour les seuls ateliers
techniques.
cap.
« Les locaux pédagogiques ont été
épargnés en dehors, bien sûr, des
ateliers. C’est probablement ce qui
nous a permis de redresser la tête
plus vite. Dès que la sécurité a été
assurée, nous avons fait redémarrer le lycée général puis le lycée
professionnel, le Greta et le lycée
technologique. Il faudra de longs
mois pour revenir à la normale,
mais le temps du découragement
est dépassé. La cité scolaire est à
nouveau en marche ! »
Patience, courage
et imagination
Pour cela, il a fallu retrousser les
manches. Tous les acteurs du lycée
(administration, personnels, professeurs, élèves et parents) ont dû
faire preuve de patience, de coura-
ge et souvent d’imagination.
« Il a fallu, en effet, adapter les
emplois du temps à un lycée qui
n’est plus tout à fait le même. Nous
n’aurons pas d’internat d’ici la
Toussaint. Qu’à cela ne tienne, de
nombreuses familles se sont mobilisées pour accueillir des pensionnaires. Il a fallu avancer les périodes
de stage pour les élèves qui n’ont
plus d’atelier, chercher de nouveaux
locaux ». L’École des Mines, les ateliers-relais de Pist-Oasis, l’école de
La Salle et le collège Daudet ont
répondu présents pour que la vie
du lycée puisse continuer.
« Tout le monde est d’accord pour
que des solutions soient trouvées
sur Alès. Il n’est pas question de
voir partir des sections entières de
BTS ! Certes, nous serons contraints
d’organiser des périodes de stages
à l’extérieur, mais l’enseignement
de la spécialité sera maintenue sur
Alès » En attendant le démarrage
des travaux d’urgence, 17 algécos
Deux écoles élémentaires sont rayées de la carte
Les élèves concernés ont été accueillis dans d’autres établissements.
es dégâts constatés dans les
écoles alésiennes sont énormes et irrémédiables. En effet,
deux écoles maternelles, Jean
Macé aux Prés Saint Jean et
Maurice André à Rochebelle, ont
été littéralement emportées par
les eaux, laissant place à un véritable paysage de désolation.
Toujours aux Prés Saint Jean, le
rez-de-chaussée de la nouvelle
école en chantier et les algécos
situés dans la cour ont également
été submergés.
situation revienne, très vite, à la
normale mais également aux
parents d’élèves qui furent omniprésents sur le terrain. « Ils ont fait
preuve d’une énergie et d’implication exceptionnelles ! » ■
L
La classe a repris
le 19 septembre
L’électrochoc passé, il a fallu très
vite s’organiser pour pénaliser le
moins possible les enfants orphelins de leur école.
« Le 19 septembre, explique
Jacques Foulquier, Adjoint à l’éducation, tous ont pu reprendre le
chemin de la classe. Les petits écoliers de Jean Macé sont accueillis
dans les locaux de l’ancienne
maternelle Paul Langevin aux
Cévennes. Ceux de Maurice André
ont été répartis dans l’école élémentaire du Panséra et l’école
maternelle Enclos Roux. Enfin, l’école maternelle Joliot-Curie est
momentanément hébergée au
Les CFA
n’ont pas été
épargnés
La grande section de la maternelle Joliot-Curie s’est installée, plutôt confortablement,
dans la BCD de l’école élémentaire Joliot-Curie. Les enfants sont ravis !
premier étage de la nouvelle école
élémentaire. »
Implication exceptionnelle
des parents
Ce relogement provisoire devrait
durer toute l’année. En septembre
2003, le groupe scolaire des Prés
Saint Jean sera opérationnel pour
accueillir tous les enfants du quartier. « Ce qui s’est passé le 9 septembre ne compromet en rien
l’avancée des travaux sur JoliotCurie. »
Pour ce qui concerne l’école sinistrée Maurice André, il semble
acquis qu’elle ne sera pas reconstruite sur place. Plusieurs hypothèses sont à l’étude dont un
agrandissement de l’école Enclos
Roux (un appartement désaffecté
situé à l’étage pourrait être aménagé en salles de classe). Mais le
réaménagement de l’école du
Panséra avec un agrandissement
de la cour est une piste tout aussi
plausible. Rien n’a pour l’heure été
décidé.
L’Adjoint à l’éducation tient à
adresser un grand merci aux personnels des écoles qui se sont
investis sans compter pour que la
On a relevé dans l’internat et
les ateliers du CFA des Prés
Rasclaux jusqu’à 1,35 m
d’eau. Le préjudice, évalué à
1 M€, ne pourra pas être
réparé avant deux bons mois.
De nombreuses machines qui
équipaient les ateliers ont été
entièrement détruites.
Les cours ont repris avec, au
programme, un peu plus
d’enseignement théorique.
Les heures d’atelier seront
rattrapées plus tard.
Au CFA de Méjannes les Alès,
l’électricité et le téléphone
sont restés coupés jusqu’au 19
septembre. Le bâtiment administratif et trois salles de cours
ont été entièrement inondés.
7
HLM
Des dégâts
considérables
Huit jours pour redonner un visage
aux Prés Saint Jean, à Alès
Pour l’Office Public HLM le
bilan de ces inondations est
catastrophique. Les dégâts
constatés viennent de dépasser le million d’euros.
24 logements situés au rezde-chaussée du lotissement
du Mont Bouquet, rue
Ambroise Croizat, et 52
appartements des Prés Saint
Jean, rue Ampère, sont totalement inutilisables. L’eau est
montée jusqu’à 1,80 m.
Toutes les caves des Prés
Saint Jean, du Moulinet, de
Bouzac et des Promelles ont
été entièrement noyées. Les
garages de Rochebelle et du
Mont Bouquet et quelque 70
entrées des Prés Saint Jean
sont également à reprendre.
Pour la moitié des rez-dechaussée situés aux Prés
Saint Jean, le carrelage est à
refaire. De nombreux dégâts
ont été enregistrés sur les
cabines d’ascenseurs. Une
chaudière doit être remplacée
à Rochebelle. Enfin, des infiltrations de toiture devront être
rapidement réparées dans
plusieurs immeubles.
oici, jour après jour, quelle a
été l’action de l’Office,
confronté à une crise majeure sans
précédent.
Lundi 9 septembre : Le matin, très
peu d’agents parviennent à accéder
à leur poste de travail. Au siège, quai
de Bilina, les archives sont dans la
boue et l’informatique a rendu
l’âme. Les équipes disponibles en
début d’après-midi sont dépêchées
aux Prés Saint Jean et au lotissement du Mont Bouquet pour mettre les installations en sécurité, rassurer les locataires sinistrés et
mesurer l’ampleur des dégâts.
Mardi 10 : Une cellule de crise se
réunit à l’antenne des Prés Saint
Jean. Les agents de l’Office se rendent au domicile des locataires
inondés pour connaître avec précision les besoins de relogement. Au
même moment, une autre équipe
visite les appartements vacants
pour faire un état des lieux et évaluer ceux qui peuvent être remis
en service. Ces informations sont
transmises au Maire d’Alès.
V
Aux Prés Saint Jean, la moitié des
logements situés en rez-de-chaussée ont été inondés. 52 familles de la
rue Ampère doivent impérativement
être relogées. Il en est de même
pour 24 familles du Mont Bouquet et
deux familles de Rochebelle.
Décision est prise de remettre en
service 80 logements vacants situés
aux Prés Saint Jean et quartier des
Cévennes. Comme il faut rapidement
les alimenter en électricité et gaz,
une demande de réquisition d’un
agent EDF est demandée au Préfet.
Les logements sont opérationnels
dans les 48 heures. En collaboration
avec les services du CCAS, l’Office
s’active pour trouver matelas et sommiers qui seront nécessaires pour
accueillir les familles.
Mercredi 11 : Priorité est donnée
au relogement des familles sinistrées. Une cinquantaine de matelas arrivent de Béziers. Les
Meubles “Benoit” fournissent les
sommiers. Le personnel se mobilise pour remettre en service les
logements. L’Office HLM s’intéres-
Gratuité
des loyers
Réuni le 9 octobre, le Conseil
d’administration de l’Office
HLM a voté l’exonération du
paiement des loyers de septembre et octobre pour les
locataires sinistrés des logements des rues Ampère,
Ambroise Croizat et “Rochebelle 50”, ainsi que pour les
locataires de garages à
Rochebelle.
Très vite, le personnel de l’Office a retroussé les manches pour venir en aide aux familles sinistrées.
Lundi 9 septembre, les locataires HLM des Prés Saint Jean ont cru à l’apocalypse.
se alors aux besoins de relogement des propriétaires sinistrés du
Moulin Cévenol, quartier du
Moulinet, et de la rue Joseph
Loiret. Une dizaine de logements
sont équipés à leur intention dans
la Maison Corto Maltèse, aux
Cévennes.
Jeudi 12 : Les fosses d’ascenseurs
des Prés Saint Jean sont curées et
vidangées. L’Office intervient auprès
de l’entreprise chargée de l’entretien pour que les ascenseurs en
panne soient rapidement remis en
service. Le soir, 80 logements
vacants sont équipés. 45 familles
des Prés Saint Jean et du Mont
Bouquet sont relogées ainsi que 18
familles extérieures à l’Office.
Vendredi 13 : Une opération est
mise en place aux Prés Saint Jean
pour venir à bout du nettoyage des
caves inondées. Aidés par les
pompiers, les services de la Ville et
de la Communauté d’Agglomération, tous les agents de l’Office
sont mobilisés pour sortir les
encombrants des sous-sols et nettoyer les caves. Les pompiers des
Bouches du Rhône et de l’Aude
prêtent leur concours. Même opération au Mont Bouquet mais, cette
fois, ce sont les garages qu’il faut
vider avec l’aide des employés
municipaux de Toulouse arrivés en
renfort. Les agents de l’Office sont
également mobilisés pour la distribution des repas. L’opération de
nettoyage des 90 000 m2 de
caves et sous-sols se poursuivra
jusqu’au mardi 17. ■
Remerciements
Le Président de l’Office, Gilbert
Vallon, tient à remercier tous les
anonymes qui ont participé à
cette vaste opération de nettoyage, le CCAS, les mairies
d’Alès, de Toulouse et de
Béziers, la Communauté d’Agglomération, l’école de police
de Nîmes, les pompiers de
l’Aude, le Secours catholique, le
Rotary Club, les sociétés Ruas
et ADA mais surtout le personnel de l’Office qui a su gérer
cette situation d’exception.
LE MOT DU PRÉSIDENT
Quel avenir pour les Prés Saint Jean ?
Le Président de l’Office HLM insiste sur la nécessité d’une réflexion d’ensemble.
n tiers du patrimoine de l’Office a
été touché dont, essentiellement,
le quartier HLM des Prés Saint Jean
pour lequel l’Office et la Ville avaient
mis en place une vaste opération de
redynamisation. Le Président de
l’Office, Gilbert Vallon, évoque l’avenir
de ce quartier. « Les 50 logements de
la rue Ampère vont être gelés. L’Office
envisage de restructurer le bâtiment
sinistré en aménageant les entrées sur
les avenues Jean Baptiste Dumas et
Sully Prud’homme. Les logements
inondés seront remplacés par des celliers individuels. »
U
8
Gilbert Vallon :
« Les appartements
en rez-de-chaussée
qui ont été inondés
ne seront pas reloués. »
69 logements fermés
Un arrêté municipal d’insalubrité a été
pris interdisant la location des appartements du rez-de-chaussée de la rue
Ampère (50 logements des entrées 1
à 59). L’arrêté touche également 17
logements de la rue Ambroise Croizat
(entrée 60 à 70) et 2 logements à
Rochebelle (197 A, quai de Bilina).
« Le programme de construction des
villas sera très certainement abandonné. Les réserves foncières que possède
l’Office sur Tamaris, rue Lafayette et
avenue Stalingrad, seront rapidement
activées pour reconstituer les program-
mes envisagés. Les démolitions envisagées seront poursuivies.
Pour ce qui concerne le lotissement du
Mont Bouquet, une réflexion est en
cours pour transformer les 17 logements qui ne pourront plus être
reloués. Plus globalement, la disparition de 70 logements et l’absence de
logements vacants ont sérieusement
bousculé les données du problème.
Une réflexion globale s’impose donc
sur l’ensemble du patrimoine. »
Pour ce qui concerne la percée prévue
entre la route d’Alsace et la rue Chénier,
le projet de désenclavement suit son
cours normalement. ■
© Midi Libre
Face à des inondations exceptionnelles qui ont sérieusement endommagé le parc
HLM, la direction et les équipes de l’Office ont immédiatement réagi en réglant
avant toute chose les problèmes humains.
LOGEMENT
Près de 1500 logements privés
ont été inondés sur le Grand Alès
L’OPAH a réalisé une enquête détaillée afin d’évaluer tous les préjudices.
Témoignage choc
e service Habitat de l’Agglomération a réalisé une enquête
faisant état des logements privés
sinistrés qui ont été déclarés dans
les différentes mairies à la date du
30 septembre 2002. Les chiffres
sont éloquents. La seule ville d’Alès
a enregistré 756 logements privés
sinistrés, 338 caves et garages et
146 murs et clôtures. Ce qui porte
à 1100 le nombre total de sinistres
immobiliers.
Arrivent ensuite Saint Christol lez
Alès avec 172 logements et
51garages, Saint Martin de
Valgalgues (108 logements), Saint
Hilaire (89 logements et 37 murs
de clôture), Bagard (61 logements), Saint Privat des Vieux
(58), Boisset et Gaujac (43), Saint
L
756 logements privés ont été sinistrés à Alès,
dont cette maison du quartier de la Prairie.
Une aide spéciale
Si ces chiffres constituent un repère important, ils n’en sont pas
moins incomplets. En effet, tous les
sinistrés n’ont pas forcément fait
une déclaration en mairie, préférant s’adresser directement à leur
assureur. Cette enquête permet en
tout cas au service Habitat de
l’Agglomération de cerner l’ampleur du préjudice afin de proposer une aide spéciale inondation.
L’OPAH (Opération Programmée
pour l’Amélioration de l’Habitat) va
en effet décliner dans les prochaines semaines une aide spéciale.
Elle sera relayée par l’État (ANAH)
jusqu’à 90% des travaux nécessaires (voir en page 5). ■
Service Habitat
15, quai Boissier de Sauvages
30100 Alès
✆ 04 66 86 64 20
E N M A I R I E D ’A L È S
La cellule de relogement présente sur tous les fronts
Les 125 demandes enregistrées ont toutes fait l’objet d’une proposition concrète.
© Midi Libre
Michèle et Serge Merchat, qui
demeurent rue du Moulinet,
n’oublieront jamais ce qu’ils ont
vécu le matin du 9 septembre.
«J’ai bien cru que notre dernière heure était arrivée, raconte
Serge, sur le coup des 4 heures
nous avons eu une première
vague avec un mètre d’eau
dans la maison. Une heure plus
tard, la pluie est devenue plus
intense. Une vague encore plus
spectaculaire a alors ravagé la
maison. J’ai eu à peine le temps
de défoncer le plafond en placoplâtre de la salle à manger
pour mettre ma femme en
sécurité dans les combles. Ce
n’est que vers dix heures du
matin que nous avons vu arriver les premiers secours et que
nous avons été hélitreuillés. Je
ne vous dis pas le soulagement ! »
Choqués, les sinistrés ont été
pris en charge par les différents
services de la Ville. « Bouteilles
d’eau, nourriture, couvertures,
soutien moral… Nous avons été
très entourés et n’avons manqué de rien. Nous avons été
relogés dans un gîte à Saint
Jean du Pin puis dans l’immeuble Diderot qui est plus près de
notre maison. La cellule de relogement de la Ville l’a fait
meubler à notre intention, certes sommairement, mais il ne
manque rien. »
Jean du Pin (40), Salindres (37),
Mons et Thoiras (22), Saint Jean
du Gard (6), Mialet et Saint Paul La
Coste (3) enfin la commune de
Corbès a déclaré deux logements
sinistrés.
Accueillies dans le hall de la mairie, les familles sinistrées étaient ensuite orientées
en fonction de leurs besoins.
ès le lendemain des inondations, une cellule de relogement a été mise en place en
D
Mairie d’Alès. Cette cellule a travaillé en étroite collaboration avec
les services de l’Office HLM afin
d’être la plus efficace possible. Au
cours des quinze jours de permanence, 125 demandes de logements ont été enregistrées. Toutes
ont fait l’objet d’une proposition
concrète.
Pour accueillir tous les sinistrés,
l’Office HLM a rouvert la Maison
Corto Maltèse de la rue de
l’Aigoual. La Ville lui a emboîté le
pas avec le bâtiment des logements des instituteurs de Diderot
où quatre familles ont pu s’installer.
À chaque fois, les équipes techniques de l’Office et de la Ville ont
réalisé de véritables prouesses
pour remettre les bâtiments en
service. Dans la foulée, EDF a mis
cinq appartements à disposition
dans son immeuble de l’avenue
Carnot.
Aider à retrouver un toit
La cellule de relogement a reçu
également de nombreuses propositions d’hébergement chez l’habitant dans tout le Grand Alès.
Aucune de ces propositions n’a
trouvé preneur. Il faut dire que la
plupart des sinistrés ont également perdu leur véhicule.
S’expatrier de leur maison, même
de quelques kilomètres, est pour
eux un véritable problème !
Enfin, tous les logements vacants
ont été recensés auprès des agences mobilières alésiennes, sur une
liste systématiquement remise aux
familles reçues à la permanence.
Bref, tout a été entrepris pour
répondre à l’urgence et pour les
aider à retrouver rapidement un
toit. ■
APRÈS LA VISITE DU MINISTRE DU LOGEMENT
Des mobil-homes pour les sinistrés alésiens
46 familles ont déposé une demande pour habiter les mobil-homes
en cours d’installation à Rochebelle sur l’ancien carreau de la mine.
es mobil-homes sont destinés
à accueillir des familles composées de deux à quatre personnes qui ont formulé une demande
de relogement à la ville. C’est le
Ministre de l’équipement des
transports et du logement, Gilles
de Robien, en visite à Alès le 13
septembre, qui a annoncé leur
arrivée. Dans la foulée, la Ville
d’Alès a fait aménager l’ancien car-
L
D’ici le 20 octobre, 46 familles bénéficieront d’un mobil-home tout confort.
reau de mine, à Rochebelle. Une
équipe spécialisée de quatorze
employés municipaux de Toulouse
a réalisé la viabilité et l’aménagement de l’aire d’accueil.
Il a fallu en effet aménager des
plates-formes en béton, installer le
tout-à-l’égout, les conduites d’eau
potable ainsi que les différentes
gaines d’alimentation pour l’électricité, le téléphone et la télévision.
La Ville a fourni le matériel pour
un coût global de 7630 € par
mobil-home. La SNI (Société
nationale immobilière) qui fournit
les mobil-homes a missionné une
société qui réalise actuellement
leur montage et les raccordements
nécessaires.
L’aire d’accueil devrait accueillir les
premiers sinistrés dans le courant
9
du mois d’octobre. ■
HYDRAULIQUE
Les aménagements hydrauliques
du Gardon ont joué leur rôle
Les nouveaux seuils et les enrochements ont permis d’éviter le pire
dans le centre-ville alésien. Il était temps que ces travaux soient réalisés !
Un chenal central
très utile
Le plan d’eau réalisé au printemps n’a pas
trop souffert de la crue du Gardon.
Certes, il faudra le draguer pour ôter
graviers et alluvions mais les enrochements
sont restés en place.
heures, lundi 9 septembre :
le Gardon qui coule à
pleins bords commence à passer
au-dessus du pont Neuf.
L’angoisse monte : les eaux
déchaînées vont-elles noyer le
centre-ville ? Finalement non, il
s’en faut de pas grand chose, mais
le Gardon reste dans son lit.
10
RÉSEAUX D’EAU
Quand l’eau
potable manque
Pas grand chose ? Max Roustan a
son explication : « Le barrage gonflable positionné en aval du pont
Neuf a joué son rôle en se dégonflant et en laissant l’eau s’écouler.
S’il y avait eu, à la place, un barrage fixe, l’eau serait montée d’un
mètre cinquante au-dessus du
pont ! ». Le creusement, au printemps dernier, d’un chenal central
dans le plan d’eau entre les deux
ponts a également été fort utile
pour accueillir les eaux en furie.
Quant aux berges enrochées avant
l’été, elles n’ont pas bougé. Et les
protections des piles de pont (pont
Neuf, pont des Prés Rasclaux) ont
évité les affouillements dangereux.
Président du Grand Alès, qui se
félicite par ailleurs d’avoir organisé
le débroussaillage systématique du
Gardon. « Les arbres et les végétaux ont, par endroits, évité l’affaissement des berges. »
Et Max Roustan de pousser au final
un “ouf” de soulagement : « J’ai
demandé pendant dix ans à la DDE
et à la DDAF de nous laisser intervenir sur la traversée alésienne du
Gardon. Heureusement que nous y
travaillons depuis deux ans et que
nous avons pu effectuer des travaux indispensables avant cette
crue exceptionnelle. »
Il était moins une, en effet… ■
De l’intérêt de creuser
les rivières
« Quand on creuse le lit d’une rivière, on a plus de chances de la canaliser en période de crue » précise le
Le barrage gonflable du Pont Neuf a démontré toute son utilité en laissant passer les eaux.
Avec un barrage fixe, le Gardon aurait certainement débordé davantage…
A S S A I N I S S E M E N T E T E A U P OTA B L E
La nouvelle station d’épuration est restée hors d’eau
Factures allégées
Pour les Alésiens sinistrés, les
factures d’eau du 1er semestre
2003, correspondant à la
consommation de septembre
2002, seront dégrévées
du montant de la surconsommation générée par le nettoyage des habitations. Il faut
en faire la demande à la RéAL
(04 66 54 30 90) ou à la S.A.
Ruas (0 820 03 02 01).
10
La future station d’épuration de Saint Hilaire de Brethmas a parfaitement résisté, ce qui n’a pas
toujours été le cas sur les autres communes… Quant aux réseaux, ils font grise mine.
fortement endommagées : elles
seront efficacement relayées par la
nouvelle structure qui, vraiment,
tombe à pic !
Des dégâts sur Saint Jean
du Gard
© P. Blot
Certaines communes du
Grand Alès ont eu particulièrement à souffrir du manque
d’eau. Ce fut principalement
le cas à Saint Jean du Gard où
l’eau du robinet n’a pas été
potable durant dix jours !
À Alès, « la bataille de l’eau a
été très tendue la première
semaine » confie le responsable de la Régie municipale. Il
s’en est fallu de peu, en effet,
que les Alésiens ne soient eux
aussi privés d’eau potable.
Une station de pompage était
hors service, tandis que la
demande en eau se révélait
énorme pour nettoyer rues et
habitations… Grâce à l’énorme
travail accompli par les services municipaux et les agents
de l’entreprise Ruas, tout a
été rétabli dans les meilleurs
délais.
La nouvelle station d’épuration d’Alès et des alentours est restée hors d’eau, sur sa plate-forme
conçue pour résister aux plus hautes crues.
onne nouvelle au milieu du
marasme général : la future
station d’épuration, qui traitera les
eaux usées d’Alès, Saint Hilaire,
Saint Martin, Saint Julien, Saint
Privat et Saint Jean du Pin, n’a pas
été touchée par les inondations. La
nouvelle structure, située sur les
bords du Gardon, à Saint Hilaire, a
défié la crue du haut de sa plateforme spécialement conçue pour
la maintenir hors d’eau. Bien joué…
La station entrera en fonction,
comme prévu, au mois de décembre pour assainir les 26 millions de
B
litres d’eaux rejetés quotidiennement par 90 000 habitants.
La nouvelle station
tombe à pic
Il sera temps que cet équipement
moderne et adapté prenne le
relais de la vétuste station alésienne du quai du Mas d’Hours qui,
non seulement, est à bout de souffle mais qui, en outre, a été submergée le 9 septembre. Même
constat sur Saint Hilaire où les
deux stations d’épuration du
Moulin du Juge et du village sont
Une autre station a souffert sur le
territoire du Grand Alès : il s’agit de
celle de Saint Jean du Gard, qui
traite les eaux de 5 000 habitants,
dont le poste de refoulement a été
noyé. Elle sera réparée dans les
meilleurs délais, le coût des travaux étant estimé à 110 000 €.
Au total, dix postes de refoulement
sont à rénover et l’on relève également des dégâts sur les stations
de Mialet, de Thoiras et
de Saint Christol.
ce, dans toutes les communes.
Quelques exemples en vrac : à
Saint Jean du Pin, route de
Carnoulès, les canalisations d’assainissement ont été emportées
sur 900 mètres ; 250 mètres
manquent à Saint Martin sur le
quai du Grabieux ; 160 mètres à
Boisset et Gaujac sur la route
d’Anduze ; 120 mètres à Alès au
chemin du Puech des Fades.
Quant au réseau d’assainissement
des Prés Saint Jean, il est “mort” à
80%.
Partout, les travaux ont été réalisés
dans l’urgence. On a “rafistolé”
mais il faudra du temps pour retrouver une situation normale. ■
Les réseaux très
touchés
Que ce soit au niveau
de l’assainissement ou
de l’eau potable, les
réseaux d’eau ont été
très endommagés par
les récentes inondations.
Les dégâts sont quasiment aussi importants
que ceux de la voirie et
À Saint Jean du Pin, les réparations ont commencé,
route de Carnoulès, pour refaire les 900 mètres
de canalisation emportés par l’Alzon.
Le cas épineux
du Grabieux
Le service hydraulique
du Grand Alès fait le maximum
Créé en janvier 2001, ce service a pour mission principale d’entretenir les cours
d’eau et les ouvrages et de prévenir les inondations. Les agents travaillent dans
trois directions principales. Zoom.
Bassins de rétention
C’est lui qui a débordé en
amont d’Alès, noyé plusieurs
quartiers de Saint Martin et
finalement inondé le quartier
des Prés Saint Jean.
À lui seul, ce ru en général
débonnaire a pris la vie d’une
personne et causé plusieurs
millions d’euros de dégâts sur
les deux communes.
Guy Marrot, Maire de Saint
Martin, souhaite que des
leçons en soient tirées : « il
convient maintenant d’opérer
un travail de fond sur le
Grabieux pour éviter un tel
désastre. C’est vrai qu’avant le
9 septembre, nous n’avions pas
pris la mesure exacte du problème ». Sur le court terme, à
titre conservatoire, le lit du
Grabieux est nettoyé dans la
traversée de Camont et le
Grand Alès procède à la réparation des digues détruites
(coût : 305 000 €).
Sur le long terme, le cours du
Grabieux pourrait être recalibré. Le Grand Alès va en effet
étudier si, en amont, il est possible de retenir et de limiter son
débit. Reste à définir le coût
d’une telle opération et à trouver les financements nécessaires…
Dans les zones non habitées, des bassins de rétention
sont à l’étude. Ces bassins retiennent les eaux de
pluie et les empêchent de se déverser sur les routes
et dans les habitations. Lors des dernières crues, trois
bassins de ce type ont retenu au total 7 000 m3 d’eau
dans le quartier du Rieu, à Alès, qui s’est trouvé beaucoup moins inondé que d’habitude…
D’ici 2004, de nombreux bassins de rétention seront
creusés dans toutes les communes du Grand Alès.
Par exemple, un bassin de 90 000 m3 sera aménagé
dès 2003 sur l’Avène, entre Saint Privat et Alès.
Deux sont également prévus à Saint Christol, le premier sur le ruisseau des Dupines, le second, de
10 000 m3, sur le ruisseau Central. ■
Un nouveau bassin de rétention est en cours d’aménagement à Alès, au bout de l’avenue Carnot.
Recalibrage et protection des ouvrages
Recalibrer un ruisseau ou une
rivière permet d’augmenter sa
capacité d’écoulement des eaux
lors des orages. Par exemple, le
Bruèges, à Alès, recalibré par la
Ville suite aux inondations de 1997,
n’a que très peu débordé lors des
dernières inondations. Sont en
projet, à Saint Christol, le recalibrage du ruisseau des Dupines entre
la rocade d’Alès et le confluent
avec l’Alzon, et du ruisseau de la
Cave, en face du lotissement du
Moulin Cévenol.
À Saint Hilaire, le recalibrage du
Racas est à l’étude, de même qu’à
Saint Privat celui du Bruèges. ■
Nettoyage
des cours d’eau
Une équipe de huit personnes travaille en permanence sur l’entretien des cours d’eau et des ouvrages sur les rivières du Grand Alès.
Cette “brigade verte” débroussaille
les berges, coupe les végétaux
gênants, ôte les embâcles… Huit
autres agents vont prochainement
être embauchés pour s’occuper
spécifiquement du Gardon. ■
3 QUESTIONS AU PRÉSIDENT DE LA COMMISSION HYDRAULIQUE
PLAN DE PRÉVENTION
DES RISQUES
Le Grand Alès
attend son plan…
Créés en 1995 par la loi
Barnier, les Plans de
Prévention des Risques (PPR)
ont pour objet de rassembler
la connaissance des risques
d’inondation sur un territoire
donné et de définir en conséquence les conditions d’urbanisme et les mesures de prévention, de protection et de
sauvegarde. Ils relèvent de la
responsabilité de l’État et sont
annexés au Plan Local
d’Urbanisme (PLU) de chaque
commune.
Le PPR du Grand Alès est
actuellement en cours d’élaboration. Voilà deux ans que
les élus de la Communauté
d’Agglomération ont demandé
au Préfet du Gard de l’instruire. On espère qu’il ne tardera
pas trop…
Joseph Rochelemagne : « Contre une crue centenale,
on ne peut pas grand chose… »
Qu’est-il fait, au niveau
du Grand Alès, pour lutter
contre les inondations ?
Cette compétence appartient à la
Communauté d’Agglomération
depuis janvier 2001. En priorité, le
nouveau service “hydraulique” a
travaillé sur la mise en application
d’une étude ayant détecté les
points “rouges” sur les bassins versants de 9 communes. Les subventions pour ces travaux anti-inondations “d’extrême urgence” (qui
coûtent déjà 2 M€) ont été
demandées et les appels d’offres
sont en cours.
Franchement, nous ne pouvions
pas aller plus vite, sachant que la loi
sur l’eau nous complique la vie.
Pour donner le premier coup de
pioche, il faut en effet attendre un
an et demi avant d’avoir toutes les
autorisations nécessaires ! J’espère
qu’au regard des récents événements, cette lourdeur administrative se relâchera…
Ces travaux d’urgence seront-ils
suffisants pour prévenir tous
les risques ?
Il faut bien comprendre que nous
travaillons pour enrayer les crues
décennales, celles qui se produisent
tous les dix ans en moyenne. En
revanche, face à des crues centenales, dont le débit est encore doublé par rapport aux décennales,
nous
sommes
relativement
impuissants… Avec des pluies d’une
telle importance, les bassins de
rétention sont vite débordés et les
lits des rivières, même recalibrés,
ne suffisent pas à contenir les eaux.
Le grand bassin de rétention prévu
sur l’Avène, à Saint Privat, retiendra
par exemple 90 000 m3 d’eau :
avec des précipitations comme celles du 9 septembre, il sera plein en
cinq minutes ! Face à l’exceptionnel,
la collectivité doit rester humble.
Le seul axe de travail, pour faire
face à des crues exceptionnelles,
est de se montrer strict sur la délimitation des zones inondables et
d’en tirer les conséquences en
matière d’urbanisme.
Quels enseignements le Grand
Alès va-t-il tirer des inondations
du 9 septembre ?
La commission hydraulique doit se
réunir au mois d’octobre. Pour
répondre à des problèmes urgents,
nous avons bien entendu des solutions. Après, il faut en étudier les
coûts et ne pas se précipiter. Par
exemple, il vaut mieux créer des
digues ferraillées qui, seules, peuvent résister à un débit important. Il
faut se demander également si les
maisons qui ont été gravement
inondées ne doivent pas être
rasées et les terrains classés
inconstructibles.
Ce genre de décisions est difficile à
prendre mais se révèle sans doute
nécessaire pour tendre vers un risque minimum. De façon plus générale, il est certain, que nous allons
11
repenser les priorités. ■
VOIRIE
Chaos sur les routes du Grand Alès
Le coût “voirie”
dans les autres
communes
• Saint Privat : 500 000 €
• Corbès : 80 000 €.
• Thoiras : 140 000 €.
• Saint Jean du Pin :
1300 000 €
• Saint Paul La Coste :
103 385 €
• Salindres : 800 000 €
• Mialet : 260 000 €
• Bagard : 150 000 €
• Boisset et Gaujac :
150 000 €
• Mons : 380 000 €
• Soustelle : 103 000 €
Dans toutes les communes, ce sont les routes, les chemins et les ponts qui ont
le plus souffert du déferlement des eaux. Grâce au travail considérable des équipes
municipales et des entreprises, la circulation a pu être rétablie partout en un temps
record. Coup d’œil sur les principaux chantiers.
ALÈS : 10 000 M3 DE DÉBLAIS DÉGAGÉS DES RUES
SAINT HILAIRE : 27 RUES ET 4 PONTS SINISTRÉS
Sur Alès, les travaux
relatifs à la remise en
état des voies se
mesurent à quelques
chiffres. Sur place dès
lundi 9 septembre au
matin, les équipes des
services techniques et
les agents de 15 entreprises réquisitionnées
pour les épauler ont
enlevé
des
rues
10 000 m3 de déblais, 5 000 m3
d’encombrants et 1000 voitures
inutilisables. Pendant trois semaines, des moyens considérables ont
été mis en œuvre pour rétablir la
circulation : 500 personnes étaient
à pied d’œuvre pour dégager, nettoyer puis reconstruire. Une organisation impressionnante ! « Tout le
monde s’est totalement investi. Il
fallait être partout en même
temps » indique Max Roustan, qui
Les dégâts sont véritablement impressionnants sur cette commune très étendue.
Une première évaluation fait état d’un
million d’euros de travaux pour réparer les
27 voies et les 4 ponts
touchés. Le pont de
l’Indivis est à refaire. Pour le pont
de la Distillerie, des études de solidité permettront de savoir s’il doit
être ou non démoli.
se réjouit de l’hyper-réactivité des
services municipaux.
En tout, 2 000 m3 de cailloux, graviers et goudron ont été nécessaires pour réparer les rues dans les
différents quartiers de la ville. Ces
réparations ont évidemment été
réalisées dans l’urgence. « On a fait
du provisoire, concède le Directeur
des services techniques, mais on
veut se remettre à niveau le plus
vite possible ». ■
SAINT CHRISTOL : LA VIEILLE
ROUTE D’ANDUZE COUPÉE
• Saint Jean du Gard :
SAINT MARTIN : TOUS LES QUARTIERS SONT TOUCHÉS
La voirie a été endommagée
dans tous les quartiers. Des
murs de soutènement ont
lâché, provoquant l’affaissement de certaines voies.
Un pont reste interdit à la circulation entre les quartiers
de Camont et de Tamaris, sur
le Grabieux.
Un Conseil municipal exceptionnel a dégagé 305 000 €
pour boucher les premiers
trous. ■
ous les accès à la commune
ont été coupés le 9 septembre, y compris la route nationale.
Tous les ponts étaient alors impraticables. Depuis, les voies communales et départementales ont été
rétablies, grâce à des travaux
urgents et provisoires.
Il reste une route départementale
coupée, la vieille route d’Anduze,
au niveau du pont d’Arène (datant
du XIVe siècle) qui a beaucoup
souffert. La réouverture devrait
s’opérer d’ici la fin octobre. ■
T
Si toutes les routes ont été rapidement “pétassées”, la commune
attend les financements nécessaires à une véritable réfection. ■
Les points noirs
qui subsistent
◗
Saint Christol : vieille route
d’Anduze coupée au niveau
du pont d’Arène.
◗ Saint Martin : pont sur le
Grabieux entre Camont et
Tamaris.
◗ Saint Hilaire : pont de l’Indivis
emporté, pont de la Distillerie
à vérifier.
◗ Thoiras : pont du Moina inutilisable, chemin de Pallières à
refaire.
◗ Salindres : une seule voie de
circulation sur le pont de la
déviation Synerpôles.
◗ Saint Jean du Gard : ponts du
ruisseau de Beaumont et
pont historique de sainte Croix
emportés ; pont de la Taule
détruit à 80%.
◗ Saint Jean du Pin : route
de Cazevieille emportée sur
600 m et chemin du Lionnais
à reprendre sur 2 km.
C A P S U R L’A V E N I R
La 2 x 2 voies Alès-Nîmes est relancée
Si le Ministre des transports tient parole,
la 2x2 voies Alès-Nîmes pourrait
être finie bien avant 2015…
12
“À quelque chose malheur est bon” dit le proverbe. Suite aux inondations, la RN 106 entre Nîmes
et Alès va sans doute bénéficier d’un coup d’accélérateur.
« Si la 2x2 voies avait
été finie, Alès n’aurait
pas été coupée du
monde, s’indigne Max
Roustan, et des centaines de personnes ne se
seraient pas retrouvées
bloquées au milieu des
eaux à Brignon ». La
vague qui a déferlé
entre Brignon et La
Calmette a en effet
noyé la RN 106 et
emporté des centaines
de véhicules qui, entas-
sés sur la chaussée, ont empêché
toute liaison entre Nîmes et Alès
pendant 48 heures. Inacceptable
évidemment. Venu à Alès dès le 13
septembre, le Ministre des
transports, Gilles de Robien, a promis d’accélérer le processus pour
terminer rapidement la 2x2 voies.
Actuellement, l’ouverture d’une
liaison complète en quatre voies
entre Alès et Nîmes est programmée pour 2015 au mieux…
La rocade nord d’Alès revient également sur le tapis. S’il existait une
voie de délestage hors d’eau per-
mettant de contourner Alès, cela
rendrait d’immenses services en
cas d’inondation.
La rocade nord financée
par la Région ?
« Nous travaillons à représenter ce
chantier comme une priorité dans
le contrat État-Région » annonce
Max Roustan. La rocade nord n’avait pas été retenue dans les dossiers à financer lors de la signature
de ce plan. Dopée par l’actualité,
elle pourrait l’être, en revanche, lors
du rapport d’étape, à mi-parcours…
Vers des voies
de désenclavement
Enfin, le Grand Alès souhaite s’engouffrer dans la brèche pour accélérer la réalisation de voies importantes pour l’avenir. Il s’agit
notamment d’une grande rocade
autour d’Alès et de routes qui irrigueraient les futures zones économiques que le Grand Alès, très
sollicité par les demandes d’implantation d’entreprises, veut créer
au plus tôt. ■
ÉCONOMIE
Les inondations ont touché 20%
du tissu économique cévenol
Le montant des dégâts estimé par la CCI frôle les 157 M€ (1 milliard de francs).
Aides de l’État
L’État, la Région et le Département ont désigné la CCI
d’Alès pour instruire et rapporter au Comité départemental
de pilotage, les dossiers des
entreprises sinistrées inscrites
au registre du commerce.
Ce dossier sera constitué par un
agent de la CCI avec le chef
d’entreprise, dès lors que ce
dernier connaîtra le montant de
l’indemnité versée par la compagnie d’assurance.
Les aides sollicitées n’interviendront que sur la partie laissée à
la charge de l’entreprise. La CCI
a ouvert une ligne téléphonique
spécifique à cette cellule
(0800 581 863).
Le Conseil Régional vient de
voter une enveloppe de 15 M€
dont 1 M€ attribué à la CCI
d’Alès. Le Département devrait
voter prochainement une aide
dans le cadre du Fonds d’Intervention de Sauvegarde de
l’Artisanat et du Commerce.
Enfin, l’État a voté des aides très
importantes au profit des entrepreneurs (voir page 5).
ur les 4288 entreprises du
bassin, 870 ont été sinistrées
soit un peu plus de 20 % du tissu
économique de l’arrondissement.
Parmi elles, 500 commerces, 190
services et 180 industries. Ce qui a
généré une perte de 156,9 M€
(1 milliard de francs). Tel est le
montant des dégâts estimés par la
Chambre de Commerce et
d’Industrie de l’arrondissement
d’Alès, deux semaines après les
inondations.
Le Directeur général de la CCI
explique comment la Chambre
consulaire a géré le problème :
« Nous avons mis en place une cellule de crise dès le lundi. Au même
moment, nous avions 1,35 m d’eau
dans le nouveau CFA. Le lendemain, sept agents de la Chambre
sont partis sur le terrain afin de se
rendre compte des dégâts. Ce qui
nous a permis, dès le mardi soir, de
pouvoir faire un premier point sur la
situation par canton. Le Président
Thérond a alors débloqué un fonds
spécial de 300 000 € (2 MF) pour
venir en aide aux petites entreprises
les plus touchées. »
Le mercredi matin, la CCI a reçu un
S
renfort de quatre agents venus de
la Chambre Régionale de Montpellier pour faire une visite systématique de toutes les entreprises
sinistrées. « Deux jours après le
passage des agents CCI, l’entreprise était en mesure d’encaisser
son chèque de 3 000 €. »
Un chèque d’urgence
de 3 000 €
Début octobre, 80 entreprises du
bassin d’Alès avaient pu bénéficier
de cette aide d’urgence qui est une
avance remboursable (240 000 €
attribués sur les 300 000 €
débloqués).
Lors de leur passage les agents
consulaires ont également remis
aux chefs d’entreprises une fiche
détaillée concernant les aides. « Ce
document réalisé par la Chambre
était mis à jour d’heure en heure
afin d’informer au mieux nos ressortissants. Nous nous sommes
également rapprochés de la
Direction du Travail afin d’obtenir
des documents simplifiés de mise
en chômage technique. 81 entreprises ont malheureusement dû
utiliser cette procédure. »
À l’image de nombreuses autres enseignes
commerciales, la station-service du quai Boissier
de Sauvages a été sérieusement sinistrée.
Fonds spécial
de reconstruction
Lors de la visite du Ministre
de l’Industrie, Nicole Fontaine, le
11 septembre, la CCI a appuyé la
demande générale de la création
d’un fonds spécial pour la reconstruction d’usine en un lieu non
inondable. Une vingtaine d’entreprises sont directement intéressées dont l’entreprise Coudène de
Saint Christol (lire ci-dessous).
« Le vendredi, nous avons deman-
dé à Gilles de Robien, Ministre de
l’Équipement et des Transports,
d’accélérer l’achèvement de la 2x2
voies ainsi que la réparation de la
liaison ferrée entre Alès et Nîmes.
L’absence de train handicape en
effet lourdement l’usine Rhodia
pour une partie de sa fabrication. »
Enfin, dans les jours qui ont suivi, la
CCI a remis un rapport chiffré à la
Préfecture qui a permis au
Gouvernement de fixer l’enveloppe spéciale catastrophe naturelle
accordée au bassin cévenol. ■
ZOOM SUR DEUX ENTREPRISES SINISTRÉES
À Saint Christol lez Alès,
Coudène attend des aides
200 artisans
sinistrés
Le jour des inondations, la
Chambre de Métiers du Gard a
monté une cellule de crise. Élus
et techniciens de la Chambre
ont rendu visite aux artisans
sinistrés pour recenser leurs
besoins.
Une aide d’urgence de 600 € a
été remise aux artisans les plus
sinistrés. Une réunion de soutien a été organisée le 18 septembre à l’antenne alésienne
de Pist-Oasis, mettant en présence les assureurs, banques,
différentes caisses sociales, la
Direction Départementale du
Travail, la Trésorerie Générale, la
Direction des Services Fiscaux
afin de répondre aux questions
des artisans sinistrés. Actuellement, les techniciens de la
Chambre reprennent contact
pour les aider à monter les
dossiers qui leur permettront
de toucher les aides financières
de l’État.
✆ 04 66 62 80 00
C’est la 5e fois que nous avons
les pieds dans l’eau, confie
Michel Coudène, je peux vous dire
qu’on ne s’habitue pas ! »
Les dégâts estimés à 4,5 M€ sont
quatre fois plus importants qu’en
1997. « Cette fois les éléments
frigorifiques ont carrément été
déplacés. De nombreuses machines et certaines chaînes de productions ont dû être changées. On a dû
ramasser la production et les
stocks au tracto-pelle… Bref, ça ne
peut plus durer. Nous sommes bien
décidés à prendre nos responsabilités ! »
«
Michel Coudène envisage très
sérieusement de s’installer ailleurs.
La balle est dans le camp des élus
qui cherchent un terrain plus sûr.
« Nous sommes prêts à étudier
toute proposition d’autant que
l’État va nous accorder une aide,
pour la relocalisation. »
En attendant, la production a repris
le 26 septembre. « Coup de chapeau au personnel qui a réussi à
relancer la machine en quinze
jours. Un véritable tour de force
quand on connaît les contraintes
techniques de l’entreprise. » ■
À Saint Hilaire de Brethmas,
les “Transports Capelle”
espèrent des mesures concrètes
es Transports Capelle viennent
de subir leur 3e grosse inondation. « Celle-ci est sans commune
mesure avec ce que nous avions
déjà vécu, puisque le préjudice
devrait atteindre le million d’euros »
explique Jean-Daniel Capelle. Le
portail d’entrée et les clôtures ont
été arrachés, les garages, les ateliers et le bâtiment administratif
entièrement inondés. Quelque 45
tracteurs, 11 voitures pilotes et 48
semi-remorques ont été sérieusement endommagés.
L
« Certains sont bons pour la casse.
Et je ne parle pas de l’informatique
et de la bureautique ! Si aucune
mesure concrète n’est prise, nous
envisagerons une délocalisation.
Nous sommes très attachés à cette
commune qui fait tout ce qu’elle
peut pour nous faciliter la vie. Je la
remercie du reste pour l’aide qu’elle nous a apportée au cœur du
sinistre, comme je remercie les
pompiers et l’ensemble du personnel qui a remis l’entreprise sur pied
13
en moins de cinq jours. » ■
ÉCONOMIE
Développement économique : le Grand Alès à la relance !
VU
Malgré les intempéries qui l’ont frappé de plein fouet, le Grand Alès continue de faire preuve d’un dynamisme économique de premier ordre.
L’installation du centre d’appels de Lastminute.com à Saint Christol et la présence du Pôle mécanique
AU MONDIAL
au Mondial de l’automobile en sont les symboles les plus éclatants.
Lastminute.com
en bref
PGO présente
son “roadster”
Le Pôle mécanique joue les vedettes au Mondial de l’auto
Lastminute.com implante sur le Grand Alès son unique
centre d’appels en France en créant 120 emplois
Comme en 1998, le Pôle mécanique Alès-Cévennes était présent à Paris au salon mondial
de l’automobile. Cette fois, il ne s’agissait plus de présenter un projet séduisant,
mais bel et bien le site “en chair et en os”.
Air Littoral,
partenaire du Pôle
© Bruno Mathis
Le Mondial a également permis
d’initier un partenariat entre le
Pôle mécanique et la compagnie
aérienne Air Littoral. Pour l’occasion, l’entreprise avait en effet
offert les billets d’avion d’un jeu
permettant de gagner, chaque jour,
un stage de pilotage.
Cet essai, qui pourrait bien être le
premier d’une longue série, aboutira probablement à un partenariat
à long terme entre ces deux entités qui partagent, en effet, aujourd’hui le même besoin de se faire
connaître. ■
rès de 400 000 personnes
se sont déplacées sur le stand
du Pôle mécanique, tenu par le
Grand Alès, du 26 septembre au
13 octobre. Si les visiteurs ont pu
admirer les deux véhicules d’exception exposés en vitrine (une
Caterham et une 406), ils ont surtout découvert, via un DVD et de
nombreux documents, l’ensemble
des activités de loisirs offert par le
Pôle.
Ce salon “grand public” était en
effet l’occasion rêvée de mettre en
P
valeur les multiples prestations de
pilotage proposées pour les particuliers, les comités d’entreprises
ou encore les services commerciaux en quête de séminaires…
Un centre d’appels
de 120 personnes
Gros plan sur les activités
de loisirs
« Nous restons avant tout un site
industriel consacré à l’implantation
d’entreprises spécialisées dans les
sports mécaniques », indique
Patrick Cathelineau, Directeur du
service économique du Grand Alès.
Dès le 2 décembre, 50 vendeurs et conseillers
recevront les appels téléphoniques
de clients à la recherche d’un voyage,
d’un séjour, d’une sortie…
La grande foule a défilé sur le stand pour découvrir les activités de loisirs (kart, quad,
stages de conduite…) proposées par le Pôle mécanique.
Recherche zones économiques, assidûment…
Résultat : le centre d’appels de
Lastminute.com commencera son
activité le 2 décembre dans les
locaux de l’ancienne caféteria de
l’usine Furnon. Il emploiera à l’ouverture 50 personnes et, à court
terme, 120 à 130 conseillers téléphoniques. « Et pourquoi pas 200
si tout se passe bien ? » évoque
Denis Philipon. Un recrutement
intensif est en cours, via l’ANPE
d’Alès 1. Cerise sur le gâteau : un
BTS Tourisme a été créé au lycée
Jean-Baptiste Dumas, dont la promotion travaillera en alternance
chez Lastminute.com.
Le lancement
de la filière tourisme
Pour les décideurs du Grand Alès,
cette implantation signe le réel
démarrage de la filière tourisme.
« Nous sommes dans le sens de
l’histoire, indique le sous-Préfet,
celui de la diversification, avec cette
ouverture du 1er pôle industriel de
la région sur les services et le tourisme ». Et Max Roustan d’ajouter :
« nous allons développer, en partenariat avec Last minute, la commercialisation de produits touristiques centrés sur les Cévennes ».
Tout bonus en somme ! ■
1 - Pour déposer sa candidature, s’adresser à l’ANPE d’Alès sous la référence d’offre
523557 R. Lastminute.com recherche principalement des titulaires d’un BTS Tourisme
ou des personnes ayant déjà une expérience sur un poste similaire. Connaissance de
l’anglais souhaitée.
Les inondations n’affecteront pas
notre développement » assure
Marcel Gérente, vice-Président du
Grand Alès, chargé des questions économiques. « Certes, il existe, à court
terme, des situations difficiles, mais nous
mettons tout en œuvre pour que l’activité redémarre au mieux ».
© P. Blot
Reloger les entreprises locales
Priorité d’action : le relogement des
entreprises inondées qui souhaitent se
“délocaliser” sur place. Coudène,
Tout’Embal et d’autres ne veulent pas
quitter la région mais souhaitent ne plus
être dévastés par les eaux tous les
quatre matins. « Nous cherchons à les
réimplanter dans des endroits sûrs »
souligne Marcel Gérente.
Fort bien. Sauf que les zones d’accueil
des entreprises autour d’Alès, à l’image
de la Pyramide à Saint Christol lez Alès,
affichent complet…
coche par manque de surface disponible. « La dynamique économique est
en place, confirme Francis Cabanat,
Président d’Alès Myriapolis, mais il faut
ouvrir d’autres zones, créer d’autres
voies de circulation et vite ! »
500 emplois sont en attente
L’État appelé à la rescousse
D’où la nécessité de créer de nouvelles
zones de développement économique
et de mettre hors d’eau celles qui existent. « Nous devons rebondir au plus vite
sur cette question, lâche Max Roustan,
car nous avons plusieurs entreprises
extérieures qui frappent à notre porte,
avec 500 emplois potentiels ».
Il serait dommage, en effet, de rater le
Les Ministres qui sont venus à Alès
après les inondations, en particulier
Nicole Fontaine, Ministre de l’industrie,
et Gilles de Robien, Ministre des transports, ont été sensibilisés à ce problème qui devient crucial.
Tous les décideurs du Grand Alès espèrent maintenant que l’État donnera le
coup de pouce financier nécessaire… ■
◗
N°1 européen des loisirs et
des voyages en ligne (internet,
minitel, téléphone), surtout
ceux de dernière minute.
◗ Création en 1998 par deux
Britanniques, puis implantation en France (255 collaborateurs), Allemagne, Suède,
Italie, Espagne, Pays-Bas,
Australie, Nouvelle-Zélande et
Japon.
◗ Rachat de Degriftour en 2000
et de Travelprice en 2002.
◗ Services proposés : voyages,
séjours, hôtels, restaurants,
sorties, cadeaux.
◗ Volume d’affaires 2001 : 203
M€.
◗ Nombre de produits vendus
en 2001 : 806 155 (+ 260%).
BIEN JOUÉ !
250 emplois
à La Pyramide
Ils ont dit…
Max Roustan,
Président du Grand Alès
Denis Philipon, Directeur
général de Lastminute.com
Marcel Gérente,
vice-Président du Grand Alès
Francis Cabanat,
Président d’Alès Myriapolis
Les demandes d’implantation d’entreprises sont plus nombreuses que l’offre de m2 disponibles.
Preuve que le bassin d’Alès a, plus que jamais, le vent en poupe…
«
14
Nous avons trouvé à Alès une
écoute totale et une équipe
extraordinaire… »
Denis Philipon, Directeur général de Lastminute.com, ne
cache pas sa satisfaction de
délocaliser à Saint Christol
l’unique centre d’appels français de l’entreprise.
La société Lastminute.com voulait
installer ce “call center” en province afin de bénéficier d’un environnement plus agréable et de
limiter le “turn over” de ses salariés
qui, à Cergy Pontoise, est de l’ordre
de 40%. Les responsables de
Lastminute.com ont donc pris
contact avec quarante villes françaises et c’est Alès qui, au final, a
tiré le gros lot.
Alès était la seule ville de France à présenter un stand au Mondial de l’auto.
Avec, en vitrine, la 406 leader du championnat de France de Supertourisme 2002.
POUR AMPLIFIER LE DÉVELOPPEMENT DU GRAND ALÈS
La zone de la Pyramide, à Saint Christol,
rachetée voilà deux ans par le Grand Alès,
loge aujourd’hui huit entreprises
sur ses 26 000 m2.
«
© Bruno Mathis
Spécialisée à ses débuts dans
la fabrication de répliques de
voitures mythiques (telle la
Porsche 356 de James Dean),
la société installée à Saint
Christol, s’affirme dorénavant
comme un véritable constructeur. Au Mondial de l’automobile, PGO a présenté son dernier-né, un roadster deux
places ayant fière allure.
Sortie des ateliers de la
Pyramide, la RSR est un sacré
bolide (220 km/h en vitesse de
pointe). Limité à 99 exemplaires, ce modèle va doper la
production de PGO. Le
constructeur automobile du
Grand Alès, qui se positionne
comme le 4e fabricant français,
compte en effet doubler ses
effectifs d’ici la fin de l’année,
passant de 50 à 100 salariés.
Tous modèles confondus, les
objectifs de production s’établissent à 120 voitures en
2002, 500 en 2003 et 1 000
par an dès 2004, le chiffre
d’affaires grimpant alors à
20 M€. (contre 500 000 € en
2001).
« Toutefois, les activités de loisirs, tels
la conduite de kart, le quad et les
stages de conduite en Formule
France ou Mégane Cup, représentent aujourd’hui une part importante de l’activité économique du Pôle.
Nous avons donc profité du Mondial
pour mettre en avant ce volet du
site. »
Leader européen en matière de voyages et de loisirs en ligne, la société Lastminute.com,
plus connue en France sous l’enseigne Dégriftour, a choisi Alès parmi 40 villes candidates.
« C’est un moment de forte émotion. L’implantation de la société
Lastminute.com marque pour le
Grand Alès le premier pas vers un
nouveau développement, tourné
vers le tourisme et les loisirs.
La présence de cette entreprise
internationale en pleine expansion
donnera une tout autre dimension
à l’économie du bassin alésien. »
« Notre installation en Cévennes a
été réglée très vite puisque les premières discussions ont commencé
voilà à peine un an et que nous
allons démarrer notre activité le 2
décembre ! Nous avons rencontré à
Alès à la fois une équipe réactive et
une région avec un potentiel très
prometteur. Si tout se passe bien,
nous créerons peut-être ici un
centre d’appels européen. »
« Pour accueillir ce genre d’entreprise, il fallait pouvoir proposer des
bâtiments adaptés, à des prix
compétitifs. Le Grand Alès avait pris
un risque en rachetant l’ancienne
usine Furnon. Certains à l’époque,
nous l’avaient reproché… Or, nous
avons gagné ce pari puisque la
Pyramide comptera 250 emplois à
la fin de l’année. »
« La compétition était rude puisque
40 villes étaient sur les rangs pour
accueillir ce centre d’appels. Ce qui
a fait la différence est sans doute
notre guichet unique, qui rassemble toutes les énergies du bassin autour du même objectif. Je me
réjouis que le Grand Alès se mobilise sur un secteur neuf, les services,
qui plus est couplés à Internet. » ■
En 2000, le Grand Alès a
racheté l’usine de l’ex-entreprise Furnon pour éviter qu’elle ne
devienne une friche industrielle.
Objectif : réhabiliter les locaux
afin de les vendre ou de les
louer à de nouvelles entreprises.
Deux ans plus tard, le succès
est total puisque les lots aménagés ont tous été attribués.
Après PGO, Codivia, Recycl’Air,
la dernière place, située dans
l’ancienne cafeteria, accueillera
en décembre la prestigieuse
entreprise Lastminute.com.
Au total, 250 personnes travailleront à la Pyramide fin
2002 (contre 135 dans les derniers temps chez Furnon).
15
Alès
Inondations
Le soutien
de l’ARH
Dès le lendemain du sinistre, la
Directrice de l’Agence Régionale de l’hospitalisation a fait le
déplacement pour juger de
l’importance des dégâts. Elle a
rassuré le Directeur de
Bonnefon en lui accordant une
avance de trésorerie, mais
également les employés de la
clinique. Une partie du personnel avait été mise au chômage
technique pendant une douzaine de jours : des mesures
sociales devraient leur permettre de ne point être pénalisés.
La clinique Bonnefon panse ses plaies
u sud de la ville, la clinique
Bonnefon a énormément
souffert des inondations. « Le dossier du sinistre a été provisoirement
évalué à 11 M€ » confie François
Saix, le Directeur de l’établissement.
La vague d’eau qui a inondé en
moins de sept minutes les 1800 m2
de sous-sol a porté un coup fatal
au fonctionnement médical. À tel
point que la clinique a dû fermer
ses portes pendant une douzaine
de jours.
Le sous-sol entièrement
inondé
SALINDRES
D’HIER…
un point positif à cette catastrophe,
c’est bien celui-là. Ce qui vient d’arriver va forcément changer le climat sanitaire alésien. Chacun a pris
conscience des potentialités et de
la nécessité de l’autre. »
A
« Le sous-sol a été inondé en totalité. L’eau a même arraché les faux
plafonds ! Tous les services qui s’y
trouvaient ont été anéantis. Nous
avons perdu la pharmacie centrale
et ses 30 m3 de médicaments,
l’imagerie médicale (une table
d’angiocoronarographie coûte la
bagatelle de 686 000 €), les services de soins d’urgence, de chimiothérapie et de chirurgie ambulatoire. Enfin, l’eau a envahi tous les
services du rez-de-chaussée sur
une hauteur de 20 à 60 cm. C’est
dire que l’informatique, la téléphonie et les groupes électrogènes ont
considérablement souffert. »
Vers un nouveau projet
immobilier
En 7 minutes, environ 3800 m3 d’eau sont entrés par ces bouches d’aération extérieures.
12 jours pour relancer
la machine
Très rapidement les 139 malades
qui étaient hospitalisés à la clinique
ont été transférés, pour les cas
les plus lourds à l’hôpital, pour les
autres dans les centres de convalescence de la région.
« Douze jours n’ont pas été de trop
pour venir à bout du sinistre. Pour
relancer l’activité de la clinique, il
fallait d’abord mettre l’établissement en totale sécurité. Nous
avons refait tous les réseaux (eau,
électricité, fluides médicaux, informatique), réactivé la sécurité
Pose de la 1re
pierre du CAT
du Valat d’Arias
C’est le samedi 7 octobre 1972
qu’a eu lieu la pose de la première pierre du Centre d’Aide
par le Travail du Valat d’Arias
sur un terrain communal de
sept hectares.
La cérémonie était présidée
par le sous-Préfet de l’époque,
M. Carré. La première tranche
de travaux d’un montant de
500 000 F., alors que l’ensemble du projet était fixé à
2 500 000 F., comportait deux
bâtiments qui devaient être
opérationnels au printemps
1973.
incendie, les alarmes… »
Il a fallu également réorganiser les
services. Si la pharmacie et la chirurgie ambulatoire ont trouvé une
petite place dans les étages de la
clinique, d’autres services ont dû
carrément s’expatrier.
Ainsi, la maternité a été transférée
pendant une quinzaine de jours au
Centre Hospitalier, la chimiothérapie et une partie de la radiographie
à Rochebelle.
« Nous avons signé dans l’urgence
des conventions avec ces différents
établissements qui nous ont aidés à
faire face et nous avons appris à
travailler ensemble. S’il faut trouver
Bonnefon a rouvert ses portes le
24 septembre après avoir honoré
la commission communale de
sécurité et la visite de conformité
sanitaire, assurée par les médecins
conseils de la DASS et de la
CPAM.
La tête hors de l’eau, la clinique se
trouve aujourd’hui face à un challenge : réorganiser ses services au
plus vite pour poursuivre sa mission de santé publique.
« Pour cela, nous allons devoir
repenser un projet immobilier. Plus
question, en effet de retourner
dans les sous-sols. EDF a mis à
disposition le terrain attenant à la
clinique où nous allons rapidement
installer des bungalows et des aires
de stationnement. Au-delà de
cette période transitoire, il est évident que seule l’acquisition de cet
espace nous permettrait d’envisager une extension et un développement de l’établissement durables
et constructifs. » ■
Salindres
Inondations
Deux ponts sérieusement malmenés par la furie des eaux
La commune de Salindres estime à plus d’1 M€ les dégâts occasionnés par les inondations.
Création d’un
Moto club
Une importante réunion ayant
comme objectif la création
d’un Moto club à Salindres s’est
tenue le 17 octobre 1972 au
mess Gaydou.
Cette nouvelle structure sportive était mise sur pied quelques
jours plus tard. Pierre Ayala et
Bruno Guy furent respectivement élus Président et Secrétaire du Moto club salindrois.
16
Le pont neuf réalisé sur la déviation de Synerpôles a sérieusement souffert
au niveau de ses fondations.
ingt appartements situés en
rez-de-chaussée ont été
inondés et une dizaine de camping-cars emportés. La montée
des eaux a provoqué des affaissements de terrain, des éboulements
sur la voie ferrée, mis à nu de
V
nombreuses canalisations et a
sérieusement mis à mal un certain
nombre d’aménagements et d’enrochements sur les berges de
l‘Avène et de ses affluents.
Du côté des écoles, rien de bien
grave si ce n’est quelques gouttiè-
Lundi 9 septembre 7h du matin, l’Avène en crue à hauteur du parc municipal.
res et une chaufferie hors d’usage.
Le gymnase a également été inondé. Deux ouvrages d’art ont été
très sérieusement endommagés. Il
s’agit du nouveau pont réalisé sur
la déviation de Synerpôles.
Ses piliers ont été mis à nu et l’en-
rochement a carrément disparu.
Ainsi que le pont de la Thune qui a
vu ses accès emportés.
Le préjudice pour ces deux ponts
dépasse les 300 000 euros. ■
Saint Christol lez Alès
Inondations
Un formidable
élan de solidarité
La solidarité s’est mise en
place très rapidement sous la
houlette de l’Adjoint aux affaires sociales, Suzanne Coulet,
qui a procédé, en priorité, au
relogement des personnes.
Une cellule de collecte et distribution de nourriture, vêtements, mobiliers et autres produits de première nécessité a
été mise en place à la Maison
pour Tous en collaboration
avec la CLCV.
Des actes odieux ont été relevés émanant de pillards qui
n’ont pas hésité à récupérer les
arbres des pépinières sinistrées
ou les portails arrachés par les
eaux. Toutefois, ces actes isolés
ne doivent pas faire oublier le
formidable élan de solidarité
des habitants qui ont spontanément retroussé leurs manches pour effacer, très vite, les
traces de ces inondations.
Remerciements
La commune remercie l’ensemble des habitants mais
également les entreprises de
Saint Christol qui ont mis leurs
véhicules à disposition ou
encore le magasin “Intermarché” qui a distribué des centaines de bouteilles d’eau, la
société “Tefal” qui a fourni poêles et casseroles, sans oublier
les communes de l’Aude et les
villes de Lille et de Paris qui ont
proposé bras et matériels.
Enfin, un merci particulier aux
pompiers, aux secouristes de la
Croix-Rouge et à la Fédération
nationale des 4x4.
Saint Christol sous les eaux : l’heure du bilan
Une fois de plus la commune de Saint Christol a payé un lourd tribut lors des intempéries
des 8 et 9 septembre.
n automobiliste a été emporté
par les eaux, route de
Montpellier, à hauteur des Établissements “Kit Tout”. On le retrouvera décédé dans les vignes qui bordent la Nationale. Une centaine de
familles, logeant dans des maisons
individuelles, ont eu entre 10 et
60 cm d’eau dans leur appartement. Cinq d’entre elles ont tout
perdu sous plus de deux mètres
d’eau. Deux familles ont été immédiatement relogées au lotissement
du Cavalas, une demeure chez des
amis à Saint Christol, une quatrième s’est vu proposer un appartement sur Alès par l’Office HLM.
U
Vingt entreprises
sinistrées
Une vingtaine d’entreprises saintchristolennes ont été ravagées par
les eaux, certaines pour la énième
fois. C’est le cas de la “Sapra”, de
“Kit Tout” et bien entendu de l’entreprise “Coudène” qui vient d’essuyer sa sixième inondation et qui
cherche un terrain non inondable,
susceptible d’accueillir ses installations (lire en page économie).
Le monde agricole n’a pas été
épargné. Les trois gros pépiniéristes “Niel”, “Berbiguier Terme” et
“Mac Orlan” ont enregistré d’importants dégâts, ainsi que les viticulteurs qui voient la quasi-totalité
de leur récolte anéantie.
23 M€ de dégâts
La voirie départementale a énormément souffert. Tous les accès à
la commune ont été coupés à part
la route nationale. Tous les ponts
ont été emportés ou sont impraticables. Il faudra attendre un bon
mois avant que tous les accès
soient libérés et mis en sécurité.
Enfin, tout le matériel du Centre
Technique Municipal (tracto-pelles,
véhicules d’intervention, ateliers) a
été entièrement noyé par les eaux
du Carriol. À tel point que la commune envisage une nouvelle
installation en des lieux plus sûrs.
Bref, une première estimation de
la commune évalue les dégâts à
Le pont sur le Carriol laminé par la vague d’eau.
Le parc technique municipal après la crue.
23 M€ (150,9 MF).
que les travaux des Dupines et les
terrassements du Mas d’Ayrolles. »
Le constat du maire
« Il faut accélérer la réalisation des
protections hydrauliques qui sont de
la compétence communautaire,
explique le Maire de Saint Christol,
l’élargissement du ruisseau de la
cave, quartier du Moulin cévenol, doit
rapidement être mis en route ainsi
Le pont de la Filature sur l’Alzon, au débouché de la pépinière Niel, montre un bien triste spectacle.
Circulation
La voie de contournement devient cruciale
Les inondations accentuent la difficulté de traverser Saint Christol. Jean Sirvin en profite
pour appeler les décideurs à l’action.
ous les habitants de la
Communauté d’Agglomération
peuvent le constater, la traversée
de Saint Christol est devenue un
véritable “foutoir”. Bien souvent, la
queue débute quasiment à la croix
de Bauzon lorsque l’on vient d’Alès.
Les inondations n’ont rien arrangé
au problème puisqu’il n’y a aujourd’hui qu’une seule voie d’accès
reliant la capitale des Cévennes à
la capitale régionale. « Quelle belle
politique d’aménagement du territoire de la France d’en bas ! » tient
à préciser Jean Sirvin, le Maire de
Saint Christol. Il poursuit : « Si les
services du département ont pu
rétablir rapidement la circulation
T
Le bon vieux Pont d’Arène a résisté malgré les coups de bélier des arbres arrachés.
sur la route de Montèze, il n’en est
malheureusement pas de même
pour la Vieille route d’Anduze. Si le
bon vieux Pont d’Arène a résisté, il
doit tout de même être testé et
conforté avant de reprendre du
service. Il faudra donc attendre
quinze jours à un mois de délai
avant sa remise en circulation
alternée. Pendant ce temps, ça
bouchonne de plus en plus dans
Saint Christol. Ce qui revient à
poser avec plus d’acuité la mise en
chantier d’une voie de contournement, le plus rapidement possible ! »
Aujourd’hui, même si l’Etat est aux
abonnés absents, trois partenaires
principaux souhaitent s’engager
sur cette opération.
La dite opération de contournement relancée à l’initiative du
Président de la Communauté
d’Agglomération a reçu l’appui de
la Région et surtout, une adhésion
très forte du Président du Conseil
général, Damien Alary.
Aujourd’hui, les intentions et les
volontés sont clairement exprimées. Les Saint Christolens mais
aussi l’ensemble des habitants du
Grand Alès ne souhaitent qu’une
chose : que l’on passe enfin aux
actes ! ■
17
Soustelle
Inondations
De gigantesques coulées de boue jamais égalées
Les inondations ont sévèrement marqué la commune de Soustelle.
ans cette commune au relief
escarpé, même si l’eau ne
reste pas, elle n’en cause pas
moins d’importantes dégradations
par effet de ravinement.
De gigantesques coulées de boue
à hauteur de l’embranchement de
la Départementale 277 et de la
Départementale 632 ont carrément coupé l’accès à la mairie.
Le Rieusset a atteint un niveau
record rongeant dangereusement
ses berges et emportant des pans
entiers de terrains. Des effondre-
D
Plusieurs jours après, les traces de la coulée
de boue qui a coupé l’accès à la mairie
sont encore visibles.
ments et coulées de boue ont
également isolé l’accès de nombreuses habitations. Les routes
départementales, les chemins
communaux et les pistes forestières ont subi de graves dommages.
Une aide de 103 000 €
« À l’évidence, il faudra beaucoup
de temps et de moyens, conjugués
à la volonté et au courage, pour
panser les plaies, tient à préciser le
Maire de Soustelle, même si les
dégâts dans notre commune sont
sans réelle mesure avec ceux qui se
sont produits en aval ! »
La commune a été privée de téléphone et d’électricité pendant
deux jours. Le réseau d’adduction
d’eau potable a sérieusement
souffert.
Bref, d’importants travaux sont à
prévoir de manière urgente. Une
demande d’aide de 103 000 € a
été adressée à la sous-Préfecture
et à la Communauté d’Agglomération. ■
Rencontre
Martine Kubani une secrétaire intercommunale efficace
En poste à la mairie de Soustelle, Saint Paul La Coste et Lamelouze, elle est très appréciée
des populations.
artine Kubani assure le poste
de secrétaire de mairie de la
commune de Soustelle depuis une
dizaine d’années. Elle était déjà
secrétaire de la commune de Saint
Paul La Coste depuis le début des
années 80, lorsqu’elle a accepté
cette nouvelle mission. Enfin,
depuis un an, elle s’occupe également de la commune de
Lamelouze. Elle est l’exemple parfait de ce qu’il convient d’appeler
une secrétaire intercommunale qui
exerce sa mission à temps plein
sur les trois communes.
Martine apprécie la diversité des
tâches et le contact avec les populations. Seul agent en poste dans
chacune des mairies, elle rédige
bien sûr les documents tradition-
M
Infos pratiques
Permanence du secrétariat
de la Mairie
le mardi de 14 h à 18 h
le vendredi de 9 h à 12 h
✆ 04 66 30 00 09
Fax : 04 66 56 97 70
nels et obligatoires de la gestion
municipale, mais elle accueille et
renseigne également les habitants
qui s’adressent à elle et lui font
confiance.
La fée informatique
« La masse de travail ne cesse
d’augmenter, précise Martine
Kubani, elle est de plus en plus
lourde, contraignante et compliquée. Heureusement, l’informatique dont on ne peut plus se passer,
nous facilite grandement la
tâche ! » La secrétaire de mairie
regrette toutefois que seule la
commune de Soustelle soit
connectée au réseau Internet.
« Mais les autres communes
seraient en voie de l’être ! »
En dehors de son travail qu’elle
accomplit avec sérieux et efficacité, Martine Kubani confie apprécier le calme et la solitude en
contrepartie de ce travail très pre-
La secrétaire de mairie intercommunale
n’a pas une minute pour s’ennuyer !
nant. Ainsi, ses moments de
détente sont consacrés au jardinage et à la lecture. ■
Saint Jean du Pin
www.saint-jean-du-pin.fr
Inondations
La voirie a sérieusement souffert
La commune de Saint Jean du Pin a subi d’importants dégâts, dus essentiellement au débordement des ruisseaux de l’Alzon et du Lionnais qui se sont transformés en véritables torrents.
ne dizaine de maisons ont été
entièrement inondées, certaines carrément détruites. Deux
familles sont en attente de relogement.
Une centaine de dossiers de sinistres ont été établis (voitures
emportées, garages et caves submergés). C’est dire l’importance de
cette nouvelle vague d’inondations.
U
La départementale
emportée sur 1 km
18
À la sortie de Saint Jean du Pin, la route de Carnoules transformée en torrent de montagne.
L’évaluation des dommages causés
aux infrastructures communales,
hors bâtiments, s’élève à plus de
2 M€. La route départementale a
été emportée sur près d’un kilomètre, ce qui alourdit la facture
d’1 M€ supplémentaire.
La route de Cazevieille a été entièrement détruite sur environ 600
mètres et le chemin du Lionnais
sur près de deux kilomètres. Les
réseaux d’eau potable et d’assainissement ont énormément souffert. Un pont a été emporté. Le
cimetière est fortement endommagé et le stade détruit. Le foyer
communal a été entièrement
inondé et de nombreux murs de
soutènement ont cédé sous la
pression de l’eau.
L’esprit de solidarité
Michel Plantier, le Maire de la
commune, tient à saluer l’esprit de
solidarité des habitants mais aussi
à remercier le personnel communal, les services publics ainsi que
les entreprises qui ont su immédiatement réagir.
Le CCAS a aidé les familles les plus
touchées.
« L’heure est à la reconstruction,
précise le Maire de Saint Jean du
Pin, nous attendons maintenant
les aides de l’État, de l’Europe, de la
Région et du Département. » ■
Saint Jean du Gard
Inondations
Près de 2,5 millions d’euros de dégâts
Les 8 et 9 septembre, Saint Jean a subi le déferlement des eaux.
Le Gardon est sorti de son lit, ainsi que tous les ruisseaux environnants.
Heureusement, aucune victime n’est à déplorer.
pings du Petit Baigneur et de la
Vernède ont malheureusement
été dévastés.
Electricité, eau
et téléphone coupés
Le coût des réparations
■
Bâtiments communaux :
807 984 €
■ Equipements sportifs :
68 604 €
■ Eclairage public : 15 245 €
■ Réseaux d’eau : 304 899 €
■ Voirie et parkings :
533 573 €
■ Murs de soutènement :
243 920 €
■ Ponts : 442 105 €
Total : 2 416 330 €
personnes des HLM
ont dû être évacuées
à la suite de la rupture de deux
cuves de gaz : logées dans les
hôtels de la commune et nourries
par la municipalité, elles ont pu
réintégrer leurs logements le 10
septembre au soir. Les habitants de
quatre logements HLM situés au
rez-de-chaussée et inondés ont
été relogés dans des logements
vacants du même bâtiment. Six
maisons du quartier des Plaines et
certaines de la rue de l’Industrie
ont également été inondées.
300
L’électricité a manqué du lundi
9 septembre, 14 heures, au mercredi 11, 18 heures. Le téléphone,
coupé les 9 et 10 septembre, n’était pas encore tout à fait rétabli et
fonctionnel fin septembre. L’eau a
été coupée du lundi 9 au jeudi 12
septembre. L’eau potable n’a été
rétablie que le dimanche 15 septembre. Dans la semaine, des distributions de bouteilles d’eau
minérale ont été faites en Mairie.
La voirie touchée à 60%
Entreprises sinistrées
Certaines entreprises ont payé un
lourd tribut à ces précipitations
exceptionnelles.
L’entreprise Geoffray des Baucels,
le Moulin à Huile, les pépinières
Jauvert et Verdier ont subi d’importants dégâts des eaux. Le fermier Clauzel a perdu 23 chèvres
et la ferme Viala de la Baumette a
également été touchée. Les cam-
Côté équipements publics, la station d’épuration et de nombreuses
canalisations sont hors d’usage.
Les maisons communales ont subi
des dommages (Maison Legrand,
Maison Rouge, Maison du Maréchal de Thoiras). La voirie est
affectée sur 60% de sa surface
(22 km sur 36) et les ponts ont
subi des chocs nécessitant leur
remise en état et un renforcement
de sécurité (ponts de Camboneral,
de la Taule et de Beaumel).
Le total des dégâts occasionné
au patrimoine public s’élève à
presque 2,5 M€.
« Nous comptons sur l’aide de
l’État, largement annoncée par les
divers ministres venus en visite
dans le Gard » indique le Maire,
Lucien Affortit. ■
Remerciements
Lucien Affortit, Conseiller général et Maire de Saint Jean du
Gard, tient à remercier les
conseillers municipaux et les
employés de la Mairie qui ont
pris une part active à l’organisation des secours. Merci également à la gendarmerie, à la
Croix-Rouge, et aux sapeurspompiers, y compris ceux qui
ont été affectés en renfort,
venant principalement de la
Lozère. Merci enfin à tous les
bénévoles qui, spontanément,
ont apporté leur concours pour
assurer la restauration et l’hébergement des personnes qui
ont dû quitter momentanément
leur domicile et à ceux qui ont
apporté leur aide aux particuliers ou aux entreprises ayant
besoin de “bras”.
La solidarité, à Saint Jean, n’est
pas un vain mot !
Bagard
Inondations
Pas trop de mal à Bagard
Les dégâts matériels, principalement sur la voirie et sur le matériel
scolaire, sont évalués à 152 000 €.
agard a aussi ses ruisseaux
qui deviennent torrents
tumultueux par fortes pluies. Le
village n’a pas été épargné, avec
des caves inondées et des pièces
d’habitation où l’eau est parfois
montée jusqu’à 60 centimètres.
Des infiltrations se sont produites
par les murs et en toitures dans un
bon nombre de maisons. Les arti-
B
Un exemple des dégâts : le chemin du Mas d’Haut défoncé, avec un mur abattu.
sans, commerçants et agriculteurs
déplorent des murs effondrés, des
clôtures emportées, des ravinements qui ont parfois rendu
impossible l’accès aux maisons et
aux terres.
Sur le plan communal, les dommages ont été évalués à 152 000 € :
voirie, perte de matériel scolaire,
chaufferie de l’école primaire, ordi-
nateurs. Si ces dégâts matériels
sont importants, ils restent toutefois sans commune mesure avec
ce qui s’est passé par ailleurs.
Aussi les Bagardois ont-ils eu, une
fois de plus, un bel élan de solidarité en organisant une collecte de
vêtements, chaussures, linge et
couvertures. ■
Sports
La 7e fête du sport a connu un beau succès
Cette fête conviviale était organisée par la commission municipale des sports avec le concours
de la Communauté d’Agglomération du Grand Alès et du Conseil Général du Gard.
imanche 8 septembre, à la
veille des inondations tragiques dans le Gard, la fête du sport
se déroulait parfaitement à Bagard.
Le complexe sportif René Clauzel
accueillait une foule d’adultes et
d’enfants attirés par le beau temps
et le programme sportif.
Organisé par la commission municipale des sports avec le concours
de la Communauté d’Agglomération du Grand Alès et du Conseil
Général du Gard, cet après-midi
sportif offrait à tous la possibilité de
s’initier à un grand nombre de disciplines : tir à l’arc, tennis, concours
D
de pétanque en doublettes et de
boules carrées, course pédestre
pour les enfants, randonnée VTT,
football… D’autres cyclistes plus
chevronnés se pressaient sur la
ligne de départ pour une course
de plusieurs heures.
Cette journée de découverte, d’efforts et de performances se terminait par une remise de récompenses : pluie de médailles, de
trophées et de coupes, réunion
festive autour de la buvette et
repas champêtre qui se terminait
fort tard… ■
A l’issue de la journée, des récompenses ont été remises aux graines de champions.
Ici, les lauréats de la course pédestre.
19
Thoiras
Inondations
Beaucoup de dégâts matériels à Thoiras
Comme dans la plupart des villages gardois, le réveil a été douloureux
pour les habitants de la commune le 9 septembre au matin.
moins importante. Les dégâts à la
voirie sont estimés à 140 000 €.
Les plus touchés ont été les
hameaux du Moina et de Pallières,
isolés par la destruction des éléments de la voirie d’accès.
Le pont du Moina emporté
Le chemin de Pallières a été emporté.
Les habitants du hameau ont pu circuler grâce
à l’entreprise MEAC qui, avec ses gros engins,
a créé un chemin de fortune.
Merci
La commune adresse ses
remerciements particuliers aux
équipes EDF du Vigan et de
l’Aude, aux entreprises Ruas,
France Télécom et MEAC, à
M. Daniel Cabrit, aux bénévoles
du CAT d’Avèze ainsi qu’aux
services du Grand Alès qui
ont prêté la main à l’effort de
remise en état de la commune.
a spécificité de Thoiras, c’està-dire un habitat très dispersé
dans un ensemble de six vallées
principales, a constitué un handicap certain dans cette situation
exceptionnelle. Rivières et ruisseaux transformés en torrents de
boue ont endommagé la quasitotalité des 22 km de chemins
communaux, de manière plus ou
L
En ce qui concerne le Moina, la
situation est assez délicate pour
les quatre familles qui y vivent à
l’année : le pont d’accès emporté
sur une grande partie n’a laissé en
place qu’un parapet instable, qui a
été utilisé au début pour passer à
pied mais qui, en raison de sa fragilité, a été vite abandonné, par
sécurité. Les gendarmes, les pompiers, les services de la DDE se
sont succédé pour constater l’état
de l’ouvrage et pour étudier les
solutions possibles. Provisoirement, un gué a été aménagé en
amont du pont afin que les habitants du hameau puissent circuler
de nouveau. Le pont sera reconstruit dès que les subventions
nécessaires auront été accordées.
Un chemin de fortune
à Pallières
Les usagers de Pallières ont pu, de
leur côté, circuler plus rapidement
grâce à l’action efficace de l’entreprise MEAC qui exploite la carrière
de la Ferrière située au début du
chemin. Possédant des engins
adaptés et habitués à ce genre de
travaux, les ouvriers purent créer
un chemin de fortune à l’intérieur
de leur exploitation en remplacement de la partie emportée. Un
Le pont du Moina : ne reste que ce trou béant,
sur une moitié de l’ouvrage.
grand merci donc à Guillaume
Costanzo et à ses hommes.
Petit à petit, la gestion de cette
catastrophe s’est organisée dans
les services communaux : les habitants ont été avertis par tracts dans
leurs boîtes aux lettres des formalités à accomplir pour déclarer leur
préjudice éventuel. Le téléphone,
l’électricité et l’eau potable sont
revenus assez rapidement. ■
Mialet
Inondations
Mialet s’en est bien tiré
Les orages des 8 et 9 septembre n’ont pas épargné la commune
qui a subi quelques dégâts sur les infrastructures privées et publiques.
onflé par les pluies torrentielles, le Gardon de Mialet a
encore fait parler de lui. Fort heureusement, le niveau de crue n’a
pas atteint celui, mémorable, de
1958 et, de ce fait, les dégâts sont
G
Le Gardon en crue,
le 9 septembre,
au lieu-dit Le Cabanis.
moindres. Aucune perte humaine :
c’est là le grand point positif. Chez
les particuliers, seuls les proches
riverains du Gardon ont subi des
dégâts matériels.
L’essentiel des dommages se situe
sur la voirie et les réseaux de la
commune : voies défoncées, murs
effondrés, ponts et passerelles
endommagés, canalisations arrachées (eau et assainissement) et
réseaux électrique et téléphonique
très perturbés.
Les élus et le personnel municipal
ont fait face vaillamment à ces
événements difficiles.
Un grand merci à tous. ■
Culte
15 000 protestants réunis lors de l’assemblée du Désert
Avec un taux de 67% d’occupation étalé sur deux mois
(juillet et août), les résultats
sont satisfaisants, en légère
augmentation par rapport à
l’année dernière.
La municipalité doit poursuivre
ses efforts d’amélioration des
installations et de l’accueil pour
augmenter encore le taux de
fréquentation.
20
omme chaque année, le premier dimanche de septembre,
l’assemblée commémorative du
Désert s’est tenue au pied du mas
Soubeyran.
Quelque 15 000 protestants, venant
massivement du Languedoc et du
Dauphiné, mais aussi de Suisse, de
Hollande et d’Allemagne, se sont
retrouvés par un temps magnifique, à l’ombre des chênes et des
châtaigners, pour assister aux baptêmes et au culte le matin et à
diverses conférences l’après-midi.
Belle journée de la mémoire cer-
C
tes, mais aussi grand moment de
convivialité chaleureux et fraternel,
où chacun se retrouve.
Rendez-vous à l’an prochain,
sachant que le tricentenaire de la
guerre des Camisards (17021704) devrait encore assurer un
engouement important pour les
éditions à venir. ■
Rassemblés sous les arbres, les protestants
ont chanté 3 psaumes et 4 cantiques,
accompagnant la chorale placée
à gauche de la chaire.
© J.-F. Gallier
Camping
municipal
Corbès
Inondations
Le ruissellement a causé plus de ravages que le Gardon
La commune déplore principalement des dégâts sur sa voirie.
L’eau potable a, en outre, été coupée plus de deux semaines.
jusqu’au mercredi 11 septembre. À
noter que le 23 septembre, l’eau
n’était toujours pas potable dans la
commune…
Les dégâts, considérables, ont
deux origines, parfois conjuguées :
la crue du Gardon et le ruissellement.
Le Gardon
est monté très haut
Le ruissellement au lieudit La Baraquette.
La RD 907 entre Anduze et Saint Jean du Gard
a été coupée quelques heures.
e lundi 9 septembre au matin,
Corbès présentait un paysage
de guerre, une vraie désolation. Un
groupe composé des adjoints, des
conseillers municipaux et de jeunes Corbésiens venus spontanément prêter main forte, a fait le
tour de la commune pour prendre
la mesure des dégâts et visiter les
habitants sinistrés.
Bilan : beaucoup d’habitations
touchées et tous les chemins communaux ravinés, défoncés, inutilisables. Rapidement, les entreprises Cabrit, Ruas, MEAC et la
DDE sont intervenues pour sauver
des maisons menacées par le ruissellement et rompre l’isolement de
certains lieux-dits, dont les chemins, guets et ponts n’existaient
plus. Si EDF et France Télécom ont
rétabli les lignes, l’électricité, l’eau
et le téléphone sont restés coupés
L
Les résidents d’Artès participent le 20 octobre au cross
Midi Libre. Le 3 novembre, ils
assureront un point-ravitaillement à Anduze.
Gymnastique
volontaire
Un nouveau cours de gymnastique volontaire senior a débuté en octobre. Renseignements
auprès de Mme Berlaimont au
04 66 61 62 79.
Nouvelle
association
Une nouvelle association
“Perspectives sur collines et
ruisseaux” vient d’être créée à
Boisset. Elle a pour objectif la
promotion de la qualité de la
vie et de l’environnement.
447, chemin du Rieu
30140 Boisset et Gaujac
Ruissellement,
coulées de boue…
Le ruissellement des eaux de pluie
a engendré des dégâts beaucoup
plus considérables. Les effondre-
ments de pans de montagne, les
coulées de boue ont dévié les eaux
dans les maisons et causé de très
gros dommages. Les ruisseaux ont
emporté les berges, les murs et les
routes. Au lieudit “La Baraquette”, la
chute d’un rocher et des restes
d’un terril a encore aggravé la
situation. La D 907, reliant Anduze
à Saint Jean du Gard, a été emportée, isolant ainsi toute la vallée.
Grâce à l’intervention spontanée
de l’entreprise SRC-Ruas et aux
puissants engins de la MEAC, la
route a heureusement été dégagée
au bout de quelques heures.
Au total, l’ensemble de la voirie
communale a énormément souffert : les travaux de restauration
sont estimés à 80 000 €.
Merci au Grand Alès
Le Gardon est monté très haut. Les campings riverains ont souffert et le Parc aventure ouvert
en juillet a été tout simplement rasé…
Maxime Vincent, Maire de Corbès,
se réjouit de voir que « la solidarité
a bien joué » et que « l’entraide fut
réelle entre les habitants ».
Il remercie particulièrement les
entreprises (citées dans ce texte)
qui sont venues apporter leurs
moyens mécaniques et humains
au secours de la commune et
« la Communauté d’Agglomération
qui nous a proposé son aide, et
dont le personnel est venu nous
voir et a toujours été en contact
avec nous ». ■
Boisset et Gaujac
L E S EC H O S D E BO I SS E T
Les rendez-vous
d’Artès
Le Gardon a empli toute la vallée.
détruisant entièrement une maison. Les autres habitations ont subi
des dégâts au niveau des caves et
dépendances, parfois à l’étage. Un
camping à la ferme a été balayé
par la déferlante d’une puissance
inouïe et le camping Cévennes
Provence a eu sa partie basse
inondée et son aire de jeu détruite.
Le “Parc aventure”, ouvert début
juillet, est entièrement sinistré
puisque tous les arbres ont été
emportés : cet été, 4 000 visiteurs
avaient profité des installations
acrobatiques désormais détruites…
Le pont submersible à “La Papeterie”, impraticable, a dû être
fermé une semaine. En revanche,
le Gardon a épargné les restaurants (ce fut juste !).
Inondations
S’organiser pour faire face aux travaux d’urgence.
« Le bilan des dégâts va peser lourd sur les finances de notre petite commune ! »
déplore Jack Brousse, le Maire de Boisset et Gaujac.
a remise en état de la voirie,
des routes et chemins est évaluée à environ 150 000 euros.
Plusieurs maisons ont été traversées par l’eau boueuse des ruisseaux. Des murs ont été emportés,
des toitures sérieusement infiltrées. Dans les écoles, les infiltrations par la toiture ont été très vite
réparées et les cours ont pu
reprendre dès le jeudi. L’eau courante rétablie, la cantine a pu rapidement reprendre du service.
La facture globale pourrait bien
atteindre les 400 000 euros !
« Ne connaissant pas les aides
concrètes qui nous seront allouées,
nous avons décidé de stopper les
investissements programmés afin
L
de pouvoir faire face aux travaux
d’urgence », indique le Maire.
Solidarité
et remerciements
De nombreux bénévoles sont
venus prêter main-forte au personnel communal pour réconforter, nourrir, héberger, convoyer
ceux qui avaient tout perdu, en
particulier au camping.
De nombreux signes de soutien
sont arrivés par la Poste, de
Belgique, de Hollande et d’autres
coins de France.
La commune adresse un grand
merci au personnel municipal, aux
Boissetins qui se sont mobilisés, au
centre de Béthanie qui a hébergé
les sinistrés, à Artès qui a prêté son
mini-car trois jours durant, aux cuisinières qui ont assuré les repas ■
Au lendemain du 9 septembre, les routes
du village avaient cet aspect de désolation.
21
Saint Paul La Coste
Inondations
Soudain le déluge sur Saint Paul
Trois habitations inondées et de nombreux chemins d’accès
sérieusement endommagés.
aint-Paul La Coste n’a pas
échappé aux inondations. Le
déluge qui s’est abattu sur la commune a provoqué des glissements
de terrain et de nombreux éboulements. Les ruisseaux transformés
en véritables torrents sont sortis
de leur lit en quelques heures
ravageant les berges, arrachant de
nombreux arbres, n’hésitant pas à
S
soulever et emporter comme des
fétus de paille plusieurs caravanes
qui s’étaient installées là, imprudemment.
40 à 80 cm d’eau
dans les appartements
Trois habitations ont été inondées
au lieu dit “La remise”, où l’on a
relevé entre 40 et 80 cm d’eau
dans les appartements, et de
nombreux chemins d’accès ont
été sérieusement endommagés.
Selon une première estimation de
la commune, les travaux de voirie
de première urgence devraient
atteindre 103 385 € et la reprise
du réseau d’eau potable dépasser
les 23 000 €. ■
Saint Paul La Coste, paradis des chasseurs, n’a pas été épargné par la brusque montée des eaux.
Saint Privat des Vieux
www.ville-st-privat-des-vieux.com
Inondations
Les élus tirent un premier bilan
Ce sont les rives de l’Avène et les abords du Bruèges qui ont le plus souffert.
La traversée de Mazac
comme on a peu coutume
de la voir.
Les gardes
mobiles
hébergés
à Notre Dame
des Pins
Au lendemain des inondations,
une cinquantaine de gardes
mobiles venus d’Hyères ont élu
domicile dans le bâtiment que
les sœurs franciscaines ont
récemment vendu à la Mutuelle
du Sud, situé à côté de Notre
Dame des Pins. L’escadron
21/6 de la 6e légion de gendarmerie mobile d’Hyères Les
Palmiers est présente en
Cévennes afin d’assurer la
sécurité des biens et des personnes.
Cette photo a été prise
au cœur du village
pendant la crue.
is à part des dégâts mineurs
provoqués par des infiltrations, les bâtiments communaux
ont été globalement épargnés.
Toutefois, quarante habitations ont
été partiellement inondées avec
tout ce que cela amène comme
dégâts et pertes en mobilier et
matériel.
D’après une estimation provisoire,
M
environ 550 000 € seront nécessaires pour remettre en état la voirie communale, les ponts endommagés, les abords du complexe
sportif et l’intégralité du parcours
santé.
Un chiffrage précis est en cours
avec des ordres de priorité. « Un
enseignement sera tiré, explique le
Maire de Saint Privat des Vieux, la
future réglementation du P.L.U.
intègrera les zones à risques non
constructibles. Et elles seront renforcées par rapport au POS ! »
Solidarité
Deux entreprises de travaux publics
“Laupie” et “Bernard” se sont spontanément présentées, dès le lundi,
afin d’offrir leurs services. En collaboration avec les services techniques
de la commune, leurs salariés ont
travaillé sans relâche pour venir en
aide aux habitants isolés, dans l’incapacité de sortir de chez eux.
Un grand merci à toutes ces équipes de bénévoles, également à
l’Intermarché de la route de Nîmes
qui a mis à disposition des Saint
Privadens sinistrés des produits de
première nécessité. ■
Elections
Émilie et Rémi élus Miss et Mister Vendanges 2002
Les Saint Privadens, venus nombreux, ont acclamé le couple vedette.
Émilie Meyrueix et Rémi Cortes,
radieux après leur élection.
22
milie Meyrueix, 18 ans, domiciliée à Rousson, étudiante en
psychologie et Rémi Cortes, 15
É
ans, lycéen qui demeure à Saint
Privat des Vieux, ont été sacrés
Miss et Mister Vendanges au cours
d’une soirée qui fut particulièrement réussie.
Déjà très courue l’an dernier, cette
manifestation a attiré, au foyer
Georges Brun, la foule des grands
jours. Il est vrai que les garçons
entraient en scène pour la toute
première fois. Très attendus, les
onze garçons se sont finalement
fort bien comportés dans un registre traditionnellement plutôt réservé aux filles. Simplicité et humour
furent leurs bottes secrètes. Pour
leur donner la réplique, les onze
filles n’ont pas démérité, certaines
faisant preuve de beaucoup de
professionnalisme. Bravo aux organisateurs mais également à Mme
Cathy Domergue qui a réglé les
défilés à la perfection et à Gilles
dont le talent d’animateur n’a
échappé à personne !
Le lendemain, le traditionnel
concours de chant n’a pas non
plus déçu son auditoire. Avec huit
concurrentes dans la catégorie
amateur et douze dans la catégorie confirmée, c’est le jury qui a eu
fort à faire.
Les lauréates Priscillia Richard,
Samira François et Pauline Malyeux
ont reçu un bouquet, un trophée et
de nombreux cadeaux des mains,
s’il vous plaît, de M. Rémi Cortes, le
“Mister Saint Privat” 2002, fraîchement élu. ■
Ouverture mairie
Lundi au jeudi de 8h à 12h
et de 13h30 à 18h.
Le vendredi de 8h à 12h
et de 13h30 à 17h .
Le samedi de 10h à 12h.
✆ O4 66 86 10 02
Fax 04 66 86 62 28
Saint Hilaire de Brethmas
Inondations
À Saint Hilaire, la voirie en a pris un sale coup
27 rues et chemins sont à refaire en partie. 4 ponts sont abîmés
ou hors d’usage. Pour l’instant, on pare au plus pressé…
« Toutes les routes ont été rapidement rétablies, souligne Mme
Farina, secrétaire générale de la
Mairie, mais on a fait du “pétassage” en attendant d’avoir les financements nécessaires à une véritable réfection ».
Trois maisons très abîmées
L’Avène a atteint
un débit impressionnant :
ici au Moulin du Juge.
Solidarité
■
Un spectacle théâtral est
programmé samedi 16 novembre à 21h, salle Louis Benoit.
La recette sera intégralement
reversée aux sinistrés.
Venez nombreux !
■ La semaine culturelle du
mois de novembre est annulée,
la ligne de crédit étant reversée
au CCAS au profit des sinistrés.
«
Nous avons trois cours d’eau
qui traversent la commune : le
Gardon, le Rieu et l’Avène. Ils ont
tous débordé… ». Comme ses collègues de la périphérie alésienne,
Gérard Roux, Maire de Saint
Hilaire, n’avait jamais vu ça. Lundi
9 septembre, la commune était
coupée du monde, routes coupées, plus de téléphone ni d’électricité. Transformé en fleuve
furieux, l’Avène a tout emporté sur
son passage : la plaine située entre
La Jasse et et le village de Saint
Hilaire s’est transformée en un
immense lac, qui a noyé routes,
champs, maisons, stades…
Circulation rapidement
rétablie
Trois maisons situées sur les bords
de l’Avène sont hors d’usage et les
trois familles occupantes ont dû
chercher un nouveau logement.
Les deux stations d’épuration de la
commune ont été noyées et les
réseaux d’assainissement sont eux
aussi en piteux état. Les installations sportives et de loisirs exigent
à première vue 525 000 € de
réparations : toiture de la salle
polyvalente, courts de tennis, stades Paul Douarche et Joël Victoria,
jardin du Millénaire…
Sans téléphone jusqu’au mercredi
après-midi, sans électricité jusqu’au mardi et avec l’eau potable
coupée une journée, les Saint
Hilairois ont fait face vaille que
vaille. « Les gens se sont montrés
très débrouillards, souligne le
Sur le bas de la commune, l’Avène s’est étalée dans la plaine, noyant trois maisons riveraines
et les Transports Capelle (que l’on voit émerger au fond).
Maire, la solidarité a joué à fond
dans tous les quartiers ».
Les employés communaux
sur le pont
En Mairie, un secours d’urgence a
été mis en place, un accueil a permis de recevoir les déclarations de
sinistres et les offres et demandes
de bénévolat ont été centralisées.
Des navettes jusqu’aux halles de
Bruèges ont permis de rapporter
de la nourriture et des vêtements.
« Les employés communaux n’ont
pas arrêté une minute ! Et le tractopelle que nous avons acheté
cette année a été amorti en quelques jours… ».
Les dégâts à la voirie sont les plus
impressionnants car la commune
est très étendue et tous les secteurs ont été touchés. On avance
le chiffre provisoire d’un million
d’euros de travaux pour réparer les
27 voies et les 4 ponts durement
touchés. Le pont de l’Indivis est
complètement à refaire et quant
au pont de la Distillerie, des études
de solidité permettront de savoir
s’il doit être ou non démoli.
Partout, la voirie a dégusté. Ici la rue André Schenk défoncée…
Reprise pour
les associations
Les entrepreneurs et les agriculteurs payent aussi un lourd tribut
aux inondations. Dans les vignes
ravagées, la vendange n’est plus
possible. Quant aux entreprises,
celles de la route de Nîmes ont été
fortement touchées, mais ce sont
les Transports Capelle qui symbolisent le mieux les lourdes pertes
générées par ces inondations du
9 septembre : l’entreprise emblématique, riveraine de l’Avène, affiche en effet des dégâts à hauteur
de 915 000 €. Notons que le
Préfet du Gard est venu, dimanche
15 septembre, constater les dommages subis par la commune. ■
Les réparations sont allées très vite. Une semaine plus tard,
cette même rue était refaite et rendue à la circulation.
Mons
Inondations
La commune isolée pendant plus de 48 heures
Tour d’horizon des dégâts provoqués par les inondations.
L’association Aramons installée
dans ses nouveaux locaux,
ancienne école de la Rouvierette, a accueilli les Monsois qui
se sentent une âme d’artiste.
Odile Achard 04 66 83 78 85
Loco-club accueille tous ceux
qui veulent “jouer au petit train”.
L’équipe monsoise reconstruit
actuellement ses circuits et
installations.
✆ 04 66 83 69 56
Francombat est une école où
l’on apprend les stratégies et
techniques de combat pour se
défendre contre toutes sortes
d’agression physique.
✆ 04 66 83 69 56
«
Ce que nous avons vécu à
Mons, explique Roger Bertrand,
le Maire de la commune, n’a rien
de comparable avec ce qu’ont subi
certaines autres communes du
Grand Alès, à commencer par la
Ville d’Alès. »
Si l’école a été épargnée à l’exception de quelques infiltrations, une
cinquantaine de maisons ont toutefois été sinistrées. Comme l’indique notre photo, le réseau des
routes, des rues et chemins monsois a également bien souffert.
Le Maire évoque le chiffre important de 380 000 € de dégâts.
Les habitants de la commune sont
restés isolés, sans électricité ni
téléphone, jusqu’au 10 septembre
23 h. Quinze jours après, quelques
lignes restaient encore perturbées.
Le soutien du Grand Alès
Afin de rompre cet isolement, le
secrétariat de la mairie a ouvert
ses portes, dès le lundi matin, pour
répondre aux besoins de la population. Grâce à la collaboration des
pompiers, une opération de distribution d’eau minérale a été immédiatement mise sur pied. L’équipe
du service technique de la commune, secondée par le garde
champêtre, à prêté main-forte aux
habitants sinistrés et aux agriculteurs qui souhaitaient accéder à
leurs champs. Mons a retrouvé
rapidement un aspect normal.
« Je tiens à remercier les
Monsois pour leur sens de
la solidarité, les employés
municipaux pour leur
dévouement mais aussi
les services du Grand
Alès qui nous ont apporté un soutien permanent
et efficace même si l’urgence était ailleurs ! » ■
Triste spectacle :
la rue de la Fontaine
située au cœur du village
laisse apparaître
les canalisations souterraines.
23
Saint Martin de Valgalgues
Inondations
Saint Martin affiche un lourd bilan
Un mort, 1160 000 € de dégâts, des quartiers entiers totalement dévastés :
la commune a payé cash le déferlement du Grabieux en furie…
été retrouvé une semaine plus
tard, dans le Gardon, sur la commune de Saint Hilaire.
En termes d’habitations, environ
200 maisons ont été durement
touchées et la municipalité a dû
reloger deux familles.
Dans le quartier bas de Camont,
certaines maisons menacent d’être emportées lors d’une prochaine
crue. Les autres quartiers sévèrement atteints sont Le Devois, La
Sur le quai de Grabieux,
les dégâts sont considérables.
La société SCAIC et des équipes
du Conseil Général du Val de
Marne ont accompli un travail phénoménal pour déboucher les
tuyaux et remettre les réseaux à
niveau.
L’école de Camont a été endommagée.
Pompiers, agents municipaux, parents
d’élèves, bénévoles se sont retroussés
les manches pour que les enfants puissent
reprendre les cours dès le lundi 16 septembre.
Repenser le Grabieux
«
C’est bien simple, on s’est
inondé d’un bout à l’autre ! ».
Une semaine après la catastrophe,
le Maire, Guy Marrot, n’en revient
toujours pas. La pluie est tombée
avec une telle intensité sur Saint
Martin de Valgalgues que les ruisseaux parcourant la commune ont
vite débordé de partout. D’abord,
les ruisseaux Rouge et Blanc, ainsi
que le Rouvègue. Puis le Grabieux
dans lesquels ils venaient se
déverser. Le flot est devenu tel que
la digue du Grabieux a cédé sur
environ 200 mètres.
« Heureusement, la rocade a fait
barrage au nord d’Alès. Elle a retenu l’eau du Grabieux, inondant le
quartier de la Fabrique, mais permettant à l’eau d’envahir plus calmement le quartier de Camont en
aval.
Plaine, le chemin de La Jasse, le
chemin de la Fabrique.
L’école de Camont, qui accueille
120 élèves en élémentaire et
maternelle, a été inondée sur une
hauteur de 60 cm, tandis que la
cour était dévastée. Le foyer
Georges Brassens a lui aussi été
inondé.
La solidarité a joué à fond, le foyer
de Camont centralisant les dons
en nourriture, vêtements, produits
de nettoyage… Les employés communaux, les bénévoles, les associations se sont employés pour
rendre à la commune un visage à
peu près normal. « On a tout
déblayé en dix jours ! » se félicite le
Maire, qui remercie vivement
« tous ceux qui ont donné un coup
de main ». Les routes ont été remises en service avec les moyens du
200 maisons ont été très sérieusement
touchées, surtout dans le quartier de Camont.
bord (des rustines), sachant qu’il
faudra y revenir plus tard de façon
plus approfondie. « En attendant
les subventions de l’État, certains
projets municipaux vont être décalés pour pouvoir financer les travaux de rénovation » indique Guy
Marrot. Sur la digue du Grabieux,
les travaux d’enrochement et de
consolidation sont en cours.
« Maintenant que l’on a une réelle
vision du problème, il va falloir
repenser le lit du Grabieux sur toute
sa longueur, ceci afin d’éviter que
des inondations aussi catastrophiques se reproduisent sur Saint
Martin et sur Alès ». ■
200 maisons durement
touchées
Les réseaux d’assainissement sont bouchés
et détruits en partie dans tous les quartiers
de la commune. Un gros souci pour le Maire
et pour les services municipaux…
La commune déplore malheureusement un mort, M. Bouzid
Benhaffaf, 45 ans, emporté par les
eaux en voulant sauver sa petite
chèvre dans un champ voisin. Le
corps sans vie de cette personne a
Haute de 4 mètres, la digue du Grabieux a été détruite sur une distance de 200 mètres.
Le Grand Alès a immédiatement pris en charge les travaux d’enrochement pour prévenir les crues
éventuelles de l’automne (coût : 150 000 €).
Voirie à reprendre
dans tous les quartiers
24
La voirie communale a été
endommagée dans tous les quartiers. Le centre-ville a relativement
peu souffert. Des murs de soutènement ont lâché, provoquant l’affaissement de certaines voies.
Un pont reste interdit à la circulation entre les quartiers de Camont
et de Tamaris, sur le Grabieux : on
attend les experts pour savoir s’il
peut être réparé ou s’il doit être
démoli. Les réseaux ont également été touchés, surtout en ce
qui concerne l’assainissement.
AGENDA
Les Floralies 2002
deviennent nationales
La plus grande exposition florale du Languedoc-Roussillon
accueille du 8 au 11 novembre le 96e congrès national
des chrysanthémistes.
our leur 10e édition, les
Floralies alésiennes vont
prendre une dimension nationale
puisque le parc des expositions de
Méjannes les Alès accueillera, pour
la première fois, le congrès national des Chrysanthémistes.
Cette année, les Floralies se tiendront exceptionnellement du 8
au 11 novembre avec pour objectif
de présenter la floraison automnale et les fleurs bisannuelles telles
que les chrysanthèmes, pensées,
primevères, pâquerettes et autres
cyclamens.
Ces floralies d’automne seront un
émerveillement de couleurs et
une féerie de compositions florales, présentées par 22 villes françaises parmi lesquelles Aix-enProvence, Arles, Châteauroux,
Clermont-Ferrand, Dijon, Limoges,
Millau, Montélimar, Orléans, Pau,
Saint Etienne… Le thème du 10e
P
Congrès national
La société nationale des
Chrysanthémistes a choisi Alès,
ville “Trois Fleurs”, pour son
environnement floral. Les plus
belles qualités de chrysanthèmes de formes et de couleurs
les plus variées, seront présentées par les quinze producteurs
nationaux réunis en congrès.
Le chrysanthème est la plante
la plus achetée en France et la
fleur coupée la plus vendue
après la rose. 70 millions de
tiges et 25 millions de pots
sont produits et cultivés chaque année en France.
EXPOSITIONS
ALÉSIENNES
anniversaire “coutumes et tradition
en fleurs” devrait laisser le champ
libre au talent et à l’imagination
créatrice des équipes de jardiniers
venues de la France entière.
12 000 m2 d’exposition :
du jamais vu !
Comme les années précédentes,
les producteurs de la région, horticulteurs et pépiniéristes, présenteront leurs productions sous un
chapiteau spécifique.
Cette année, les visiteurs pourront
découvrir 12 000 m2 d’exposition
sur trois espaces différents.
Comme les années précédentes,
le Parc d’exposition accueillera les
villes exposantes. Un premier chapiteau abritera les producteurs
régionaux et un second sera entièrement réservé aux Chrysanthémistes 1. Chacun des espaces
sera doté d’un restaurant.
Au-delà de la beauté et de la féerie des yeux, les visiteurs (les organisateurs en attendent plus de
30 000 venus de tous les coins de
France) pourront également
apprendre à pratiquer l’art du fleurissement. De nombreuses animations et conférences seront proposées tout au long de ces quatre
jours d’exposition. ■
1 • Le chrysanthémiste alésien Yvon
Gaillard, qui devait participer au congrès, a
déclaré forfait pour cause d’inondations. En
revanche, il réalisera un décor floral et commercialisera d’autres plantes.
Pratique
Ouverture de 9h à 20h,
nocturne le dimanche
jusqu’à 22 h.
Prix d’entrée : 5 €
gratuit pour les moins de 12 ans
✆ 04 66 78 49 30
S E N I O R S : S E M A I N E B L E U E D U 14 A U 19 O C T O B R E
D U 1 E R AU 3 N OV E M B R E
Archives
• “RENTRÉE DES CLASSES”
Cette exposition vise à montrer
au public la vie des petits écoliers du milieu du XXe siècle, à
travers les objets, les ouvrages
et le matériel pédagogique
retrouvés dans diverses écoles
de la ville ou donnés par des
particuliers.
Jusqu’au 29 novembre, du
mardi au vendredi, de 13h30 à
17h15. 4, bd Gambetta
“Vivre ensemble nos différences”
De nombreuses animations sont prévues à Alès pour les retraités.
Jeudi 17 : les retraités accueilleront
les markethoniens à 9h, salle polyvalente, afin de leur dispenser des
conseils éclairés sur la recherche
d’emploi. À 14h30, le Ciné-Club
présente au Capitole le film mythique “Naples au baiser de feu”.
Espace Chamson
De 8h30 à 12h et de 13h30 à
18h, bd Louis Blanc
• “LA MINE”
Photos et document proposés
par l’Université Populaire du
Grand Alès.
Conférence : “Le passé minier
de la mine de Cornas et de la
Vernarède”, par Solenn Foursin.
Mardi 12, 20h30, salle Cocteau,
Du 12 au 16 novembre
• “LES DROITS DE L’ENFANT”
Proposée par l’association “Les
amis de l’Inde”.
Du 18 au 20 novembre et du
25 novembre au 13 décembre
L’exposition des seniors lance chaque année
la Semaine bleue.
out au long de cette semaine,
les retraités alésiens passeront
à l’action et le feront savoir sur un
thème on ne peut plus porteur
“vivre ensemble nos différences”.
Organisée par la Ville d’Alès, le
CCAS et le service animationseniors, la Semaine bleue a été
inaugurée, lundi 14 octobre,
Espace André Chamson, lors de la
traditionnelle exposition de peintures et sculptures des seniors.
T
Plusieurs temps forts sont au programme de la semaine.
Mardi 15 octobre : à 14h30, la
salle polyvalente accueille une
conférence sur la transmision du
patrimoine et les solutions possibles face à l’état de dépendance. Il
sera ensuite question de téléassistance et de sécurité routière.
Mercredi 16 : à partir de 15h, salle
polyvalente, thé dansant animé
par l’orchestre Alain Mayo.
Vendredi 18 : à 16h30 concert de
musique classique au Capitole. Le
pianiste Alain Mammoser, la violoniste Julie Benderski et la chanteuse soprano Catherine Thomasset
interprèteront des œuvres de
Fauré, Bizet, Bach, Beethoven,
Mozart et Gounod.
Enfin, samedi 19 : à 14h30 à la
résidence Clair Logis, spectacle
assuré par le groupe “Les RétrosC-T-KOM ça hier”. ■
Contact
Service Animation Seniors
Espace André Chamson
Boulevard Louis Blanc
✆ 04 66 52 98 96
Allez randonner
avec le Fira !
Le Fira est une association qui
œuvre à la promotion du territoire cévenol par le biais du
développement de la randonnée. Cette année, le festival
couvrira le territoire d’une trentaine de communes entre Gard
et Lozère.
Les participants seront invités à
découvrir la beauté des
Cévennes à pied, à cheval, à
vélo et même sous terre, avec
des randonnées de découverte
et des randonnées à thème.
Une cinquantaine de balades
sont proposées, avec des prix
d’inscription très inférieurs aux
prix généralement pratiqués.
Le Fira peut développer son
œuvre de promotion grâce au
soutien financier des collectivités territoriales et à l’implication de nombreux bénévoles.
Programme complet
à l’Office de Tourisme d’Alès :
✆ 04 66 56 10 38
et de Saint Jean du Gard :
✆ 04 66 85 32 11.
25
AGENDA
ACTUALITÉ DES MEDIATHÈQUES
◗ Médiathèque Alphonse Daudet - Alès
✆ 04 66 91 20 30
mediathèque.ville-ales.fr
Toutes les animations proposées par la Médiathèque A. Daudet
sont libres d’accès et gratuites.
Mercredi 16 octobre
15h : L’heure du conte, avec
Laurence de Staël.
16h : “Hôpital Hilltop” (2e partie),
“L’Orient à petit feu”
Documentaire de J. Debs.
Mardi 22 octobre, 14h30
Samedi 26 octobre, 14h30
Mercredi 16 octobre
◗ THÉÂTRE/JEUNE PUBLIC :
“HERBA MIDORI”
Spectacle pour enfants par la
compagnie l’Atalante. Dialogues et
chansons confrontent les mondes
de l’Orient et de l’Occident de
manière très ludique.
✆ 04 66 52 52 64
18h30, Cratère, Alès
Vendredi 18 octobre
◗ MUSIQUE DU MONDE :
“D’ACCORDÉONS
ET D’AILLEURS”
Cycle gastronomie
■ “Chocolat mon amour”
Documentaire de Christophe
Fraipont. Mardi 15 octobre, 14h30
■ “Vatel”
Film de Roland Joffré.
Jeudi 17 octobre, 14h30
“Le dîner de cons”
Film de Francis Veber.
Jeudi 24 octobre, 14h30
Samedi 26 octobre, 16h
“BELLE DE JOUR”
Comédie dramatique de Luis
Bunuel. Lion d’or à Venise et prix
Méliès 1967. Entrée gratuite.
20h30, salle du Capitole, Alès
◗ VOLLEY : CAC VB ALÈS /
RC STRASBOURG
20h30, halle des sports de
Clavières, Alès
■ À l’occasion des Journées
Mondiales du film d’animation,
la Médiathèque Daudet et le
Festival Cinéma Itinérances proposent des projections de films
d’animation réalisés par les élèves de Supinfocom (école de formation à l’animation et au multimédia implantée à Valenciennes
et Arles).
Mardi 29 octobre, 14h30
■ Café multimédia
Rencontre avec les responsables
et étudiants de l’école
Supinfocom.
Mardi 29 octobre, 18h30
◗ THÉÂTRE :
“NOUS LES EUROPÉENS”
Une pièce d’André Benedetto.
✆ 04 66 86 10 02
21h, foyer G. Brun, Saint Privat
des Vieux
Le derby gardois que tout le
monde attend !
20h30, stade Pibarot, Alès
■
Exposition sur les sorcières
Du 21 au 25 octobre
■
Halloween
Du 28 au 31 octobre
Spectacle avec le conteur Fabien
Bages, le 31 octobre, en soirée.
Horaires public :
Lundi, mardi, jeudi : 16h - 19h
Mercredi : 10 h - 12 h et 14 h - 18h
Vendredi : 16 h - 18h30
S U I T E A U X I N O N DAT I O N S
Manifestations annulées
n raison de la catastrophe qui a frappé le Grand Alès et de la
E
nécessaire concentration des énergies sur la reconstruction et
l’aide aux sinistrés, de nombreuses manifestations ont été annulées. Ainsi, à Alès, pour la fête de la bière (20 septembre), la fête
du sport (21 septembre), la fête de la châtaigne et du vin (11 au 13
octobre), le Transcévenol (12 au 14 octobre), “Lire en fête” (2e quinzaine d’octobre) ou encore l’exposition d’automne du musée P.A.B.
À Saint Hilaire, la semaine culturelle prévue en novembre est elle
aussi annulée.
◗ DANSE : “TRISHA BROWN”
Vérification gratuite des phares de
vos véhicules par la police municipale et la Sécurité routière. L’an
dernier, près de 400 véhicules ont
été contrôlés : 90% d’entre eux
ont eu besoin d’un réglage.
De 8h à 18h, place de l’Hôtel de
Ville, Alès
Figure de la danse post-moderne
avec Yvette Rainer ou Steve
Paxton, Trisha Brown repousse les
limites du mouvement et rejette la
gestuelle codée de l’époque. Son
programme capte et donne à voir
les nuances de chaque musique.
✆ 04 66 52 52 64
20h30, Cratère, Alès
◗ CONCERT :
TROMPETTE ET ORGUE
Par l’Ensemble de Nice, manifestation organisée par le Club Taurin
“Le Garrot” et “Alès Tonic” au profit
des sinistrés.
20h30, Temple, Alès
Dimanche 27 octobre
Du 21 au 23 octobre
◗ THÉÂTRE : “VEUX-TU
FERMER CE FRIGIDAIRE ?”
◗ RUGBY : RCA/PÉZÉNAS
Spectacle pour enfants de 3 à 6
ans, par Christelle Mélen, Compagnie Enfance et Théâtre. Un
tableau drôle et ironique sur le
plaisir et la liberté de manger.
Lundi 21 à 15h, mardi 22 à 9h30,
10h30 et 15h, mercredi 23 à
18h30, Cratère, Alès
◗ “COCKT’AÏOLI”
✆ 04 66 78 88 10.
15h, Stade M. de Silhol, Alès
◗ LIGUE CONTRE LA VIOLENCE
ROUTIÈRE
Permanence des membres de
l’association, tracts, informations,
cassettes vidéo… De 8h30 à 12h
et de 13h30 à 18h,
Espace André Chamson, Alès
20h30, halle des sports de
Clavières, Alès
Mardi 5 novembre
◗ CINÉ-CLUB : “LOLA”
Mélodrame de Jacques Demy
(1961), avec Anouk Aimée et Marc
Michel. Entrée gratuite.
20h30, salle du Capitole, Alès
◗ “CERCLE DU LIVRE”
14h30, Bibliothèque de Boisset
et Gaujac
◗ FOOTBALL : FRANCE 98/OM
À l’initiative de l’Alésien Laurent
Blanc, au profit des sinistrés.
18h, Stade des Costières, Nîmes
Du 5 au 7 novembre
◗ “AUJOURD’HUI
À DEUX MAINS”
Véritable festival consacré à l’accordéon, avec Daniel Colin.
✆ 04 66 52 52 64
20h30, Cratère, Alès
Du 16 au 18 octobre
et du 21 au 23 octobre
◗ CAMPAGNE
“LUMIÈRE ET VISION”
Samedi 2 novembre
◗ VOLLEY :
CAC VB ALÈS / FRÉJUS
Vendredi 25 octobre
◗ FOOTBALL : OAC / NÎMES
Rencontre
L’OAC organise un match de gala
entre deux clubs de légende : l’OM
(Ligue 1) et Saint Etienne (Ligue
2). Les bénéfices seront reversés
aux sinistrés du Gard.
18h, stade Pibarot, Alès
Mercredi 23 octobre
Samedi 26 octobre
◗ Médiathèque St Christol lez Alès
✆ 04 66 60 69 03
26
◗ CINÉ-CLUB :
■
© Eric Legret
film de Pascal Le Nôtre (à partir
de 3 ans).
■ Mercredi 23 octobre
15h : L’heure du conte.
16h : “Ma petite planète chérie”
film de Jacques-Rémy Girard.
■ Mercredi 30 octobre
14h et 16h : rediffusion “Hôpital
Hilltop” (1re et 2e partie).
■ Jeudi 31 octobre
14h : rediffusion “Le petit cirque”.
16h : rediffusion “Ma petite planète chérie”.
Mardi 29 octobre
◗ FOOTBALL :
OM / SAINT ETIENNE
Présentation d’un projet chorégraphique à partir des gestes du travail, par Pascale Houbin et la compagnie Non de Nom.
✆ 04 66 52 52 64
19h, Cratère, Alès
Mercredi 6 novembre
◗ CONNAISSANCE DU MONDE :
CANADA
Un film de Maurice André.
14h30 et 20h30, salle du
Capitole, Alès
Du 7 au 11 novembre
◗ EXPOSITION
SUR LA DÉPORTATION
Maison pour Tous, Saint Christol
lez Alès
Vendredi 8
et samedi 9 novembre
◗ CIRQUE :
“LÉONARD… MALAGOMIE”
© Olivier Houeix
■
■
Tous les musiciens et chanteurs,
amateurs ou professionnels, sont
les bienvenus.
21 h, salle du Capitole, Alès
Mardi 22 octobre
© Chris Callis
Jeune public
Les 1ers jeudis du mois
◗ BŒUF MUSICAL
Comédie musicale à mourir de
rire, inspirée de la fameuse trilogie
de Pagnol. Entrée 7,60 €.
15h, Maison pour Tous, Saint
Christol lez Alès
Par la compagnie Mauvais Esprits.
« Léonard… Comme De Vinci bien
sûr. Léonard… Non pas sa vie mais
sa double vie. Le peintre-artiste et
l’inventeur-fantaisiste ».
✆ 04 66 52 52 64
20h30, Cratère, Alès
AGENDA
Du 8 au 11 novembre
◗ “FLORALÈS”,
◗ FOULÉES DU GRAND ALÈS
Vendredi 29 novembre
◗ OPÉRA COMIQUE :
“M. CHOUFLEURIE…”
FLORALIES NATIONALES
S A M E D I 19 E T D I M A N C H E 2 0 O C T O B R E
1re exposition philatélique régionale
Opéra en un acte d’Offenbach, par
l’Opéra National de Montpellier.
Location à partir du 29 octobre.
✆ 04 66 52 52 64
19h, Cratère, Alès
Organisé par la Ville d’Alès et la
CCI au parc des expositions de
Méjannes-les-Alès. Voir en p. 25.
✆ 04 66 78 49 35
Samedi 9 novembre
◗ FOOTBALL : OAC/TRÉLISSAC
20h, Stade Pibarot, Alès
Dimanche 10 novembre
◗ THÉ DANSANT
Maison pour Tous, Saint Christol
lez Alès
Jeudi 14 et
vendredi 15 novembre
◗ THÉÂTRE :
“LA COUR DES GRANDS”
Du 29 novembre
au 1er décembre
◗ SALON DU MIAM
10 km qualificatif FFA “open”, qui
rassemble environ 500 coureurs.
Départ et arrivée, av. Jules
Guesde. À partir de 9h, sur les
rives du Gardon, Alès
Mardi 19 novembre
◗ CINÉ-CLUB : “LES GLANEURS ET LA GLANEUSE”
Un documentaire d’Agnès Varda
(2000). Entrée gratuite.
20h30, salle du Capitole, Alès
9e salon de la gastronomie et des
produits du terroir, organisé par la
CCI, avec 70 à 80 exposants.
Thème 2002 : la châtaigne.
Nombreuses
animations
et
démonstrations. Entrée : 2€.
De 10h à 22h vendredi et samedi,
de 10h à 19h dimanche, parc des
expositions de Méjannes les Alès
Les 22 et 23 novembre
◗ THÉÂTRE : “DIX DE CHUTE”
Pièce mise en scène par Michel
Schwingrouber, chorégraphiée par
S. Pialat et interprétée par le
Théâtre de la Réplique.
✆ 06 12 62 72 97
Maison pour Tous, Saint Christol
lez Alès
Samedi 30 novembre
◗ FOOTBALL :
OAC / ANGERS
Samedi 23 novembre
◗ DANSE : “BALLET DE
L’OPÉRA NATIONAL DE LYON”
© B. Enguerand
Samedi 16 novembre
◗ SPECTACLE THÉÂTRAL
Soirée organisée au profit des victimes des inondations.
21h, salle Louis Benoit, Saint
Hilaire de Brethmas
JOURNAL ÉDITÉ PAR LA COMMUNAUTÉ D'AGGLOMÉRATION DU GRAND ALÈS
CONTACT 04 66 56 10 46
◗ VOLLEY : ALÈS / BRIVE
Si vous souhaitez passer une
information concernant une
manifestation sportive ou
culturelle dans le prochain
journal du Grand Alès,
contactez le service communication du Grand Alès
(Elisabeth Pesenti) :
04 66 78 89 00
20h30, halle des sports de
Clavières, Alès
Les 23 et 24 novembre
◗ 1 RALLYE
“TERRE DES CÉVENNES”
ER
Organisé par l’ASA Pôle mécanique. Départ du Pôle le 23.
✆ 04 66 34 00 16
• Directeur de la publication : Christophe Rivenq
• Directrice de la rédaction : Bernadette Girard-Valls
• Rédactrice en chef : Christine Zanella
• Rédaction : Bernadette Girard-Valls, Guy Privat, Christine Zanella
• Photos : Cédric Delagnes, David Grizard, Bernard Hillaire, Philippe Nicolas,
Christelle Prigent
• Mise en page : Michèle Meslin • Suivi de fabrication : Elisabeth Guillin
• Impression : Imprimeries IPS
Dépôt légal n° 2002.03
Ce journal a été tiré à 45 000 exemplaires sur papier écologique.
J E U D I 17 O C T O B R E , D A N S L E G R A N D A L È S
Mercredi 27 novembre
◗ CONNAISSANCE DU MONDE :
“L’IRLANDE”
Markethon 2002 : “tous ensemble
pour trouver des emplois”
Un film de Paul Jacques. 14h30 et
20h30, salle du Capitole, Alès
◗ MARIONNETTES :
commerces. Chaque équipe a pour mission de
recueillir un maximum de promesses d’embauches
au bénéfice de la collectivité des “markethoniens” :
ces promesses sont ensuite classées et affichées
au profit de l’ensemble des participants.
En 2001, 75 markethoniens du Grand Alès avaient
visité 387 entreprises. 47 d’entre elles avaient
signé 82 promesses d’emploi.
“LES PANTAGRUÉLIQUES”
◗ NUIT DANSANTE
© R. Berthoux - M. Klein
Nuitée dansante des clubs de basket et de boxe.
✆ 06 66 60 78 63
Maison pour Tous, Saint Christol
lez Alès
Dimanche 17 novembre
◗ THÉ DANSANT
Organisé par le club Amitiés et
Loisirs.
15h, Foyer communal, Bagard
◗ RUGBY : RCA / UZÈS
15h, stade de la Montée de
Silhol, Alès
Un spectacle tout public à partir de
12 ans. Location à partir du 26
octobre. ✆ 04 66 52 52 64
19h, Cratère, Alès
Entrée gratuite.
Ouverture : samedi 19, de 10h à
12h et de 14h à 18h – dimanche
20, de 9h à 12h et de 14h à 18h.
Salle polyvalente, rue Jules
Cazot, Alès
20h, Stade Pibarot, Alès
Découverte de l’œuvre de J. Kylian.
Location à partir du 23 octobre.
✆ 04 66 52 52 64
20h30, Cratère, Alès
Par la compagnie Deschamps et
Deschamps. Jérôme Deschamps
et Macha Makéieff signent un nouveau spectacle poétique et hilarant
avec une troupe presque entièrement renouvelée : une véritable
performance vocale et physique
s’inspirant de la tradition du clown
et du mime.
Location à partir du 14 octobre.
✆ 04 66 52 52 64
20h30, Cratère, Alès
C’est une première : l’Association
Philatélique Alésienne, parrainée
par la Fédération Française des
associations philatéliques, a été
choisie pour organiser le 48e
Congrès philatélique régional du
Languedoc-Roussillon.
En marge de ce congrès important, qui se tiendra dimanche 20,
espace André Chamson, une
grande exposition philatélique
est proposée au public. C’est
l’occasion où jamais d’admirer
les très belles collections qui forment le véritable patrimoine
vivant et culturel de notre région.
Durant deux jours, Alès sera tout
simplement la capitale régionale
de la “timbrologie”.
Au programme
• Exposition de nombreuses collections : 115 cadres avec de très
belles collections.
• Présence de la Croix Rouge
Française et d’un bureau temporaire de la Poste.
• Réalisation de cartes postales
(représentant l’Office de tourisme d’Alès) affranchies avec un
timbre évocateur de la région et
frappée avec un cachet à date.
• Samedi 19 à 15h et dimanche
20 à 10h30 : causerie sur une
des collections exposées, “Les
pneumatiques spéciaux et originaux”, par le philatéliste alésien
Jean Mucheron.
• Loterie réservée aux jeunes de
8 à 14 ans.
rganisé dans le cadre de la “Journée Nationale
de la Recherche d’Emploi”, le Markethon
consiste à lancer sur le terrain des équipes de deux
à trois demandeurs d’emploi qui vont à la rencontre des employeurs dans les entreprises et les
O
• Inscriptions : mercredi 16 octobre, CCAS, square
Brabo, Alès, de 8h30 à 12h et de 13h30 à 17h.
✆ 04 66 54 23 23
• Markethon : jeudi 17 octobre, salle Polyvalente,
rue Jules Cazot, Alès, de 8h30 à 18h.
✆ 04 66 54 86 40
27
S U I T E AU X I N O N DAT I O N S D E S 8 E T 9 S E P T E M B R E
Le Grand Alès remercie
les employés municipaux des 16 communes du Grand Alès et le personnel
des différents C.C.A.S. qui se sont investis à fond pour rendre tous les services
utiles dans ces circonstances dramatiques • les employés de la Communauté
d’Agglomération qui se sont également dépensés sans compter • les centaines
de pompiers, en provenance de tout le Sud, qui ont œuvré sans relâche •
les entreprises réquisitionnées qui ont aidé au déblayage et au nettoyage
depuis le premier jour • les forces de l’ordre (CRS, Armée de terre, gendarmes
mobiles, agents de police, policiers municipaux…) • les services de la DDE •
les équipes de France Télécom et d’EDF / GDF • les associations caritatives qui
ont distribué nourriture, vêtements, mobilier… • les secouristes de la CroixRouge • les donateurs (particuliers et sociétés) • les villes de Paris, Lille,
Toulouse, Béziers, Carcassonne, Nîmes, La Grand Combe, Palavas-les-Flots,
Metz, Amiens, Salindres, Bessèges • les communes de l’Aude • les élèves de
l’École des Mines d’Alès • les joueurs de l’OAC • les médias nationaux et locaux,
spécialement France Bleu Gard Lozère et Midi Libre • le Conseil régional
Languedoc-Roussillon • le Conseil général du Gard • les entreprises qui se sont
mobilisées spontanément • le Conseil général du Val de Marne • les hypermarchés Intermarché et Cora • la société Téfal • le groupe Pinault-PrintempsRedoute • la Fédération nationale des 4 x4 • le centre de Béthanie • le centre
Artes de Boisset et Gaujac • les milliers de bénévoles qui, partout, ont aidé à
remettre en état • et tous ceux (pardon si nous ne les avons pas cités) qui ont
participé au vaste élan de solidarité.