Lastminute.com crée 120 emplois sur le Grand Alès Lastminute.com
Transcription
Lastminute.com crée 120 emplois sur le Grand Alès Lastminute.com
s è L A d n a r G / Octobre 2002 • n° 12 Le journal d’information du Grand Alès en Cévennes ÉCONOMIE Pas de journal en novembre En raison des inondations et du retard pris dans la parution du numéro du mois d’octobre, le Journal du Grand Alès de novembre est supprimé. Les économies réalisées contribueront à l’effort de reconstruction. Le prochain numéro du Grand Alès paraîtra mardi 3 décembre. Lastminute.com crée 120 emplois sur le Grand Alès LO G E M E N T p. 8/9 p. 15 Comment l’Office HLM a géré les urgences. SÉCURITÉ INONDATIONS Le Gouvernement annonce des aides concrètes p. 24 Réparation de la digue sur le Grabieux, à Saint Martin. ÉVÉNEMENT Bilan des dégâts et perspectives d’avenir après les terribles intempéries qui ont frappé notre région. Dossier, p. 2 à 13 p. 25 Les Floralès 2002 deviennent nationales. Alès • Bagard • Boisset et Gaujac • Corbès • Mialet • Mons • Saint Christol lez Alès • Saint Hilaire de Brethmas • Saint Jean du Gard • Saint Jean du Pin • Saint Martin de Valgalgues • Saint Paul la Coste • Saint Privat des Vieux • Salindres • Soustelle • Thoiras INONDATIONS Les 16 communes du Grand Alès sont L’arrêté de catastrophe naturelle rendu le 19 septembre a déclaré 295 Partout, la voirie, les réseaux et les équipements publics ont été fortement endommagés, Bilan rapide sur SAINT PAUL LA COSTE D U JA M A I S VU Plus de 600 mm d’eau ! Toutes les communes du Grand Alès se sont trouvées dans la zone où les pluies ont été les plus importantes. En moyenne, il est tombé 500 mm d’eau en moins de douze heures, avec des pointes, par endroits, à 650 mm ! Soit l’équivalent d’une année entière de pluie à Paris… MIALET • 348 500 € de dégâts. • Réseaux et voirie endommagés. GILBERT ROUANET, MAIRE : « La crue du Gardon de Mialet n’a pas atteint son niveau de 1958 et, de ce fait, heureusement, les dommages sont moindres ». • 126 000 € de dégâts. • 3 maisons inondées au lieudit “La Remise”. • Berges des ruisseaux et valats très endommagées. JOSEPH ROCHELEMAGNE, MAIRE : « Les dégâts occasionnés restent heureusement d’ordre matériel. La municipalité est intervenue sur de nombreux points pour parer au plus urgent et procéder aux mises en sécurité ». SOUSTELLE • 103 000 € de dégâts. • Berges du Rieusset et du Galeizon dans un triste état. • Chemins communaux et nombreuses pistes forestières impraticables. RAYMOND BRÈS, MAIRE : « Au-delà de ce que chacun a pu subir dans l’ensemble des zones sinistrées, il faudra s’interroger sur la fréquence et l’amplitude de ces épisodes orageux et tenter d’en tirer collectivement des enseignements. Il faudra apporter des réponses sur les problèmes d’urbanisme et sur la gestion des cours d’eau et des répisylves ». SAINT JEAN DU PIN • 2 M€ de dégâts. • 40 habitations touchées. • Gros dégâts de voirie. • Stade entièrement détruit. MICHEL PLANTIER, MAIRE : « L’heure est à la reconstruction. Nous attendons les aides de l’État, de l’Europe, de la Région et du Département afin qu’au sinistre inondation ne vienne s’ajouter le sinistre financier ». SAINT JEAN DU GARD • 2 416 330 € de dégâts. • HLM “Les Mûriers” évacués, 4 familles relogées. • Nombreux bâtiments communaux touchés. • Voirie et ponts lourdement endommagés. • Campings Le petit Baigneur et La Vernède dévastés. LUCIEN AFFORTIT, MAIRE : « Si les dégâts sont importants, nous devons rester modestes au regard de ce qui s’est passé par ailleurs. Merci à tous ceux qui se sont investis sans compter pour sortir Saint Jean de ce mauvais pas ». THOIRAS • 150 000 € de dégâts • Tous les chemins communaux endommagés en partie, un pont à refaire. LIONEL ANDRÉ, MAIRE : « Dans les semaines à venir, il faudra prendre des mesures de prévention draconiennes qui seront sans doute impopulaires mais ô combien vitales si on ne veut pas revivre un tel drame ». BOISSET ET GAUJAC CORBÈS • 80 000 € de dégâts, essentiellement de la voirie. • Pont submersible fortement endommagé. • Parc aventure entièrement détruit. MAXIME VINCENT, MAIRE : « Grâce à l’intervention de tous, la commune a retrouvé rapidement un visage humain. Un grand merci aux Corbésiens qui ont immédiatement retroussé leurs manches et se sont mis au service des autres. » 2 • 400 000 € de dégâts. • Voirie et réseaux endommagés. • Camping ravagé. JACK BROUSSE, MAIRE : « Aucune alerte émanant de la Préfecture ne nous a été adressée avant les inondations. Privés d’eau, d’électricité et de moyens de communication, sans pompiers, ni gendarmerie, ni CroixRouge, nous nous sommes sentis très isolés pendant 48 heures… » BAGARD • 152 000 € de dégâts, surtout au niveau de la voirie. • Matériel scolaire et ordinateurs détruits. JEAN-CLAUDE ZANAZZO, MAIRE : « Au regard de ce que d’autres communes ont eu à subir, Bagard a été relativement épargnée. Les Bagardois se sont rapidement mis au service des sinistrés : merci à eux ! » en état de catastrophe naturelle communes sinistrées dans le Gard, dont les 16 communes du Grand Alès. parfois détruits. On ne compte plus les maisons inondées ni les entreprises sinistrées. toute l’agglomération. SAINT MARTIN DE VALGALGUES • 1 mort • 1160 000 € de dégâts. • Digue du Grabieux entièrement détruite sur 200 mètres. • Quartiers sévèrement touchés avec des maisons en piteux état : Camont, chemin de la Fabrique, Le Devois, La Plaine, chemin de La Jasse. • Voirie endommagée partout. GUY MARROT, MAIRE : « Un tel déferlement d’eau, on ne l’avait jamais vu à Saint Martin ! Certains quartiers semblaient avoir été détruits par la guerre… Face à l’adversité, les Saint Martinois ont été très courageux. Maintenant, il convient d’opérer un travail de fond sur le Grabieux pour éviter à l’avenir des catastrophes de cette ampleur ». SALINDRES • 1 120 000 € de dégâts. • 37 maisons inondées. • Enrochement emporté sur les berges de l’Avène. • Routes défoncées, 2 ponts très endommagés. DANIEL VERDELHAN, MAIRE : « Les risques naturels s’ajoutent pour les Salindrois aux risques technologiques majeurs ! Si des précautions peuvent être prises pour les seconds, en revanche la maîtrise de l’Avène demeure très difficile à résoudre… ». ALÈS • 75 M€ de dégâts. • 756 villas et appartements inondés. • 125 familles relogées. • 1000 voitures emportées par les eaux, 450 classées en épaves. • 2 écoles communales entièrement détruites ; la cité scolaire noyée (12 M€ de dégâts). • Voirie, réseaux (eau, assainissement, électricité) très touchés. MAX ROUSTAN : « Nous avons été coupés du monde pendant 48 heures. C’est inadmissible et je l’ai fait savoir ! Au départ, nous nous sommes débrouillés seuls avec, d’ailleurs, une rapidité et une efficacité exemplaires. À l’avenir, l’effort de reconstruction engagé par tous sera, je l’espère, relayé par l’État. Les cinq ministres venus à Alès m’ont en tout cas donné des assurances en ce sens ». MONS • 380 000 € de dégâts. • 22 maisons sinistrées. • Toute la voirie endommagée. ROGER BERTRAND, MAIRE : « La semaine qui suivit cette catastrophe fut vraiment une semaine folle. Je salue les employés municipaux et tous les bénévoles qui, en quelques jours, ont rendu à Mons un aspect “normal” ». 87 M€ de dégâts ! SAINT PRIVAT DES VIEUX • 600 000 € de dégâts. • 58 maisons inondées. • Rives de l’Avène et du Bruèges très endommagées. • Voirie très touchée. JEAN-CLAUDE ARCHER, MAIRE : « Face à l’ampleur du sinistre, mon seul souci a été la sécurité des personnes. Nous avons anticipé les interventions en fonction des risques encourus par la population. La future réglementation du P.L.U. intégrera les zones à risques, donc non constructibles : elles seront renforcées par rapport au P.O.S. ». SAINT CHRISTOL LEZ ALÈS • 1 mort. • 1,2 M€ de dégâts pour les infrastructures et bâtiments communaux (voirie, ponts, réseaux, immobilier, centre technique municipal…). • 800 000 € pour les maisons inondées (près de 200). • 21 M€ pour l’économie locale très touchée dans tous les secteurs : industrie, commerces, agriculture. JEAN SIRVIN, MAIRE : « Voilà six fois que Saint Christol est touché par d’importantes inondations. Je suis impressionné par la faculté des Saint Christolens à s’organiser dans ces périodes de crise, sans attendre forcément une aide de l’extérieur. Malgré l’ampleur des dégâts que nous avons subis, la commune a rapidement retrouvé un visage humain ». SAINT HILAIRE DE BRETHMAS • 1,8 M€ de dégâts. • 3 maisons inhabitables. • 27 rues et chemins abîmés. • 4 ponts endommagés, dont 1 à refaire. • 2 stations d’épuration noyées. • Secteurs industriel et agricole durement touchés. GÉRARD ROUX, MAIRE : « Je félicite les Saint Hilairois pour leur sang-froid et leur solidarité dans ces circonstances dramatiques. Le Conseil municipal, en liaison avec le Grand Alès, va engager une réflexion sur l’urbanisation de la commune et sur les améliorations à apporter au traitement des problèmes hydrauliques ». Le total provisoire des dégâts matériels sur le patrimoine public dans le Grand Alès s’élève à 87 M€, soit 570 MF ! Les communes du Grand Alès ne peuvent évidemment financer seules des travaux de reconstruction aussi lourds. Les différents Conseils municipaux ont donc sollicité l’aide de l’État, de l’Europe, de la Région et du Département pour obtenir les indemnisations nécessaires. Reste à attendre… L’état de catastrophe naturelle, c’est quoi ? Il s’agit d’une décision prise par décret interministériel reconnaissant à un événement climatique une importance inhabituelle ayant provoqué des pertes et des dégâts inhabituels. Ce décret permet notamment aux particuliers de mettre en œuvre les clauses particulières “catastrophe naturelle” de leurs contrats d’assurance. Il ouvre également à l’État la possibilité de débloquer des fonds spéciaux pour la remise en état des lieux sinistrés. 3 INTERVIEW Max Roustan « Il n’est pas question de baisser les bras ! » Sur la brèche depuis les premières heures des inondations, le Président du Grand Alès a fait face à la catastrophe avec son énergie coutumière. Pour lui, ce cataclysme ne doit pas être un coup d’arrêt au développement du Grand Alès mais, au contraire, un tremplin pour l’avenir. Introspection. Avec Gilles de Robien, Ministre de l’équipement, des transports et du logement. Journal du Grand Alès : Revenons tout d’abord sur les pluies diluviennes des 8 et 9 septembre. Comment avez-vous organisé les premiers secours ? Max Roustan : J’ai été alerté par les pompiers, qui ont appelé à mon domicile à 3 heures du matin. À 3h30, je tenais le premier briefing à la caserne pour mettre en place les premières interventions. Dès 6h30, les pompiers intervenaient en bateau dans le quartier des Prés Saint Jean et par hélicoptère pour sauver des familles réfugiées sur les toits de leurs maisons quartier du Moulinet. À 7 heures, nous n’avions plus ni téléphone, ni électricité. Avec d’immenses difficultés, compte tenu de la coupure des moyens de communication, nous avons paré au plus pressé dans tous les quartiers d’Alès : secours aux sinistrés, évacuation des naufragés, transfert des malades de la clinique Bonnefon vers l’Hôpital, recensement des dyalisés… De l’avis de tous, votre réaction a été particulièrement rapide… J’ai heureusement pu compter sur le dévouement et la compétence des cadres de la Ville d’Alès et du Grand Alès. À 9 heures, avec leur concours, j’ai mis en place une cellule de crise en Mairie : organisation des structures d’aide et d’accueil, réquisition de 15 entreprises pour dégager les axes de circulation, réquisition du personnel, création d’un pôle multi-accueil… Dès le lendemain, cette cellule de crise s’est mise au service des com4 munes du Grand Alès, envoyant Aviez-vous déjà eu à gérer une catastrophe de cette ampleur ? Franchement non ! Les pluies qui se sont abattues sur Alès et la région, 500 mm en seize heures, avec des pointes locales, à 650 mm, cela n’arrive qu’une fois tous les cent ans, voire tous les mille ans ! Nous avons largement dépassé les crues de 1958. Il s’agissait vraiment d’un événement sans précédent qui a été aggravé, pour nous Alésiens et habitants du Grand Alès, par un isolement total durant 48 heures. Téléphones hors service, routes coupées, Préfecture injoignable : il a fallu nous débrouiller tout seuls. C’est pourquoi vous avez poussé un retentissant “coup de gueule” ? Il n’est pas normal qu’à notre époque, nous soyons obligés de demander le plan Orsec par radio amateur ! Pas normal non plus que la RN106 qui relie Nîmes à Alès soit restée fermée jusqu’au mardi10 en fin d’après-midi. Les secours ne pouvaient toujours pas parvenir jusqu’à nous 24 heures après l’arrêt des pluies ! Ce coup de gueule était justifié et il s’est révélé efficace puisque la Préfecture s’est enfin occupée de nous et que la solidarité s’est mise en place. J’ajoute que, dans les jours qui ont suivi, sept Ministres sont venus à Alès se rendre compte de la gravité de notre situation : Hervé Gaymard, Ministre de l’agriculture, Nicole Fontaine, Ministre de l’industrie, Luc Ferry, Ministre de l’éducation nationale, accompagné de Xavier Darcos, Secrétaire d’État à l’enseignement scolaire, Gilles de Robien, Ministre de l’équipement, des transports et du logement, Roselyne Bachelot, Ministre de l’écologie et du développement durable et enfin Renaud Dutreil, Secrétaire d’État aux PME, au commerce et à l’artisanat. Nous avons eu, avec eux, des réunions de travail particulièrement fructueuses. Quelles conséquences cette catastrophe aura-t-elle, à votre avis, sur le développement économique et touristique du Grand Alès ? Ne craignez-vous pas un coup d’arrêt ? Au contraire ! Je pense que les Cévenols, avec leur caractère bien trempé et leur faculté à résister aux coups durs, se relèveront encore plus forts de ce cataclysme. Il n’est pas question de baisser les bras ! Nous traversons, certes, des moments difficiles, mais il faut justement profiter de ces difficultés pour rebondir. Une de mes missions, en tant que Président du Grand Alès, est de m’appuyer sur cette situation dramatique pour “booster” tout notre bassin de vie. La visite de nombreux Ministres en Cévennes est un “plus” évident. Le fait d’avoir été sous les projecteurs de l’actualité, au niveau national, également. Dorénavant, le Grand Alès a une existence concrète au plus haut niveau de l’État. Avant, personne ne s’intéressait particulièrement à nous ! Les inondations ont notamment mis en exergue la nécessité d’une action rapide En visite dans les entreprises sinistrées, avec Nicole Fontaine, Ministre de l’industrie. concernant l’achèvement de la 2x2 voies Alès-Nîmes (voir en p. 12). Le désenclavement routier et numérique de notre région va être accéléré. Nous avons obtenu, lors du Comité interministériel du 8 octobre, des aides conséquentes pour faire redémarrer l’économie et le tourisme (voir en p. 5). Et, en tant que Député, j’ai posé une question écrite au Gouvernement pour soulever le problème cévenol et étudier les solutions préventives qu’il est possible d’y apporter. La construction d’habitations ou d’entreprises en zones inondables pose également de sérieux problèmes. Comment les résoudre ? Il est très important, en effet, de lancer rapidement des réflexions sur l’urbanisation des zones à risques, notamment au bord des cours d’eau. Si les zones inondables, près du lit des rivières, sont interdites à la construction, nous devons pouvoir assurer notre développement urbanistique et écono- © Midi Libre des hommes, des équipements lourds, du matériel, prodiguant des conseils… Chaque Maire a indiqué rapidement ses priorités et nous avons fait face sur tous les fronts : problèmes de logement, d’électricité, d’eau potable, d’assainissement, de voirie… Nous avons pris nos responsabilités, souvent en nous asseyant sur le droit. C’est nécessaire lorsque 74 000 habitants sont dans la poisse ! Quel genre de solutions ? Comment peut-on enrayer des phénomènes climatiques d’une telle ampleur ? Le Gouvernement doit comprendre que le sud de la France, et spécialement les Cévennes, ne peut être traité comme les autres régions. Il faut aménager une “exception cévenole” aux lois qui régissent ce pays. À situation particulière, traitement particulier ! Ici, par exemple, nous devons pouvoir curer les ruisseaux, les recalibrer, les nettoyer sans nous heurter aux règles trop tatillonnes de la loi sur l’eau. Je suis certain que l’action de nettoyage des cours d’eau et le plan hydraulique que nous mettons en œuvre, tant sur la ville d’Alès que sur le Grand Alès, a permis de réduire l’ampleur des crues le 9 septembre (voir en p .10 et11). Il faut également remettre en cause les bassins de rétention individuels, nettement insuffisants (100 litres d’eau par m2 couvert), au profit des bassins de rétention collectifs. Les discussions que j’ai engagées avec les agriculteurs montrent qu’ils sont tout à fait favorables à la création de bassins naturels sur leurs terres lorsque des inondations se produisent. Sur le Pont Neuf, lundi 9 septembre, au plus fort des pluies, Max Roustan se demandait avec angoisse si le Gardon allait passer par dessus bord… mique en construisant ailleurs, pourquoi pas dans certaines zones vertes qu’il faudra bien sûr remplacer. On ne peut empêcher une commune de se développer ! Pour libérer de l’espace disponible capable d’accueillir des entreprises, il faudra également envisager la réalisation de zones économiques et d’infrastructures routières hors d’eau. Des remerciements particuliers pour finir ? Je remercie du fond du cœur tous ceux qui ont aidé le Grand Alès en ces jours difficiles. La solidarité est venue de la France entière : communes, départements, régions, entreprises, associations caritatives, particuliers… Sur le compte bancaire “Alès Solidarité Inondations”, nous avons déjà récolté 150 000 €. Au niveau local, les forces vives de chaque commune et de très nombreux bénévoles se sont mobilisés avec un incroyable dévouement. Je n’en attendais pas moins des Grand Alésiens : tous ensemble nous avons fait front et tous ensemble nous repartirons de l’avant. ■ ACTUALITÉ L’État met 400 M€ sur la table Le 8 octobre, un Comité interministériel consacré aux inondations a débloqué des sommes très importantes pour aider à la reconstruction du Gard et, donc, du Grand Alès. « Ces 400 M€ constituent un effort considérable de la part du Gouvernement pour venir en aide aux sinistrés du sud-est ». À l’issue du Comité interministériel, le Premier Ministre, Jean-Pierre Raffarin, commentait ainsi le chiffre global des aides annoncées, estimant que l’État participait à l’effort de reconstruction « au niveau le plus élevé possible ». Les Ministres ont pris note La venue des Ministres sur le terrain a permis d’obtenir les aides indispensables à un véritable redémarrage. Ici, Hervé Gaymard, Ministre de l’agriculture, à Saint Géniès de Malgoires. Max Roustan, Député-Maire d’Alès et Président du Grand Alès, partage largement cette analyse : « La venue de nombreux Ministres à Alès et dans la circonscription a porté ses fruits. Ils se sont rendu compte par eux-mêmes de l’am- pleur des dégâts et ont pris note des demandes spécifiques émanant des personnes et des entreprises sinistrées ». Par exemple, Hervé Gaymard, Ministre de l’agriculture, qui est venu par deux fois à Saint Geniès de Malgoires, a entendu les revendications des agriculteurs et augmenté de 15 points le régime ordinaire des calamités agricoles. L’aide au redémarrage des exploitations a également été accordée. De même, l’appel des entrepreneurs a été entendu concernant la relocalisation des entreprises inondées : ils pourront déménager sur des zones non inondables en bénéficiant d’une aide exceptionnelle de 50 à 75%. Du jamais vu ! Côté logement, le Ministre Gilles de Robien s’était engagé à « un petit plus » pour la rénovation de l’habitat privé. Or, il propose un financement à hauteur de 90% par l’intermédiaire de l’ANAH. « C’est du jamais vu ! » s’exclame Max Roustan. Du jamais vu non plus, l’aide accordée aux collectivités locales pour réparer les réseaux ou la voirie qui pourra atteindre 90%. Une bouffée d’oxygène, donc, pour une région sinistrée, d’autant qu’à ces aides conséquentes de l’État s’ajouteront les aides des collectivités locales et de l’Europe. ■ Les aides de l’État en détail Des démarches simplifiées POUR LES COLLECTIVITÉS LOCALES : 100 M€ Un guichet unique est mis en place dans chaque département touché pour faciliter les démarches (chaque sinistré ayant un seul interlocuteur et un seul dossier) et assurer le suivi de la reconstruction et de la relance économique. Dans le Gard, cette cellule interministérielle est installée à la Préfecture, à Nîmes. Le comité national de suivi se réunira une fois par mois. • Le taux de subventions de l’État aux communes pour leurs biens non assurables (voirie, réseaux…) est normalement de 20%. Ce taux va passer de 35 à 80% selon la taille des villes et villages concernés, voire 90% pour les plus petites communes. • La Banque européenne d’investissements mobilisera des financements bonifiés pour les opérations de reconstruction. ■ POUR LE SECTEUR AGRICOLE : 140 M€ La Région vote une aide de 25M€ Le 7 octobre, le Conseil régional a voté à l’unanimité un plan exceptionnel de 25 M€ pour aider les sinistrés et favoriser le redémarrage économique du Gard. Les 25 M€ débloqués se déclinent en deux volets : un fonds de solidarité “Inondations 2002” de 15 M€ et un programme “Solidarité plus” de 10 M€. Le premier doit venir en aide aux entreprises sinistrées et permettre la remise en état du patrimoine éducatif. Le second est attribué aux collectivités locales. POUR LES ENTREPRISES L’entreprise Tout’Emball aspire à se relocaliser sur un terrain non inondable. • Prise en charge d’une partie des dommages non couverts par les assureurs par le “Fonds d’intervention pour la sauvegarde de l’artisanat et du commerce”: 13 M€. • Subvention de 50 à 75% pour la relocalisation des entreprises en zones non inondables. • Prise en charge du chômage partiel à 100% pour les salariés des entreprises sinistrées : 3,2 M€. Dérogations à la durée maximale du travail pour les entreprises de EN MATIÈRE DE LOGEMENT La pépinière Niel à Saint Christol doit repartir de zéro. L’État interviendra à hauteur de 140 M€ pour aider les agriculteurs sinistrés. Viendront s’y ajouter 40 millions de l’Europe. • Mise en œuvre simplifiée et accélérée du régime des calamités agricoles, avec des taux d’indemnisation revalorisés de 15 points (compris entre 40% et 60% des pertes indemnisables). • Prêts bonifiés à 1,5% pour les exploitants. • Aide au redémarrage des exploitations : 52 M€. • Aides “fonds d’allègement des charges” et “agriculteurs en difficulté” : 5,8 M€. • Viticulture, arboriculture, horticulture : déblocage de près de 30 M€ pour la remise en état ou la replantation et pour compenser les pertes subies. • Accompagnement des investissements dans les caves et industries agro-alimentaires : 6 M€. • Exonération de l’impôt sur le foncier non bâti pour les agriculteurs Les aides de l’État viennent en complément des indemnisations des assurances. • Aides exceptionnelles de l’Agence Nationale pour l’Amélioration de l’Habitat pour les propriétaires : financement à hauteur de 90% du coût des projets de réhabilitation. • Fort assouplissement des conditions d’accès au prêt à taux zéro pour les familles devant recons- truire une nouvelle habitation. Le “1% logement” pourra accorder des prêts à des conditions très avantageuses pour la reconstruction ou le pré-financement des travaux de réhabilitation. • Logement social : prise en compte des besoins en matière de réhabilitation dès que les programmes de travaux auront été arrêtés. ■ PRÉVENTION DES INONDATIONS : 130 M€ Le Gouvernement entend renforcer la prévention des inondations par plusieurs actions : • régulation des cours d’eau en amont des zones urbanisées (130 M€ sur 4 ans), • création d’un réseau de services de prévision des crues, • création à Toulouse, début 2003, d’un centre national d’appui aux services de prévision des crues. ■ 5 SOLIDARITÉ Les chiffres du CCAS Les services du Conseil général et de l’État ont mis en place un fonds d’urgence pour les familles sinistrées. Les dossiers instruits en moins de 48 h par les travailleurs sociaux du CCAS et de la DDSS ont permis de dégager une somme de 150 € par adulte et 65 € par enfant (paiement à la Trésorerie Publique Générale). 1172 aides financières d’urgence ont été instruites par la Ville d’Alès, dont 600 au sein du CCAS, en collaboration avec les services sociaux départementaux. Le CCAS a délivré 453 bons repas et 217 bons vêtements dans la période du 13 au 19 septembre. 340 livraisons de mobilier ont été réalisées. Au total, le CCAS a été contacté par 499 familles sinistrées. La Clède vient en appui de la mairie Un numéro gratuit a été ouvert pour répondre aux demandes des personnes sinistrées, notamment en matière de logement : 08 05 01 03 30. Ce numéro, qui fonctionne de 9 h à 17 h, vient en appui à un dispositif mis en place sur le terrain par la Ville d’Alès en liaison avec la Préfecture, la DDE, la DDASS et le Conseil général, en association avec la CAF. Pour la zone d’Alès et des Cévennes, une convention a été signée avec la Clède qui met à la disposition des familles une équipe d’intervenants sociaux. Contact : 04 66 86 52 67 La solidarité, un mois après… Retour sur l’aventure humaine des halles de Bruèges, à Alès, qui furent le quartier général de la solidarité pendant plus d’un mois. es halles de Bruèges ont retrouvé leur calme habituel après un mois d’une folle effervescence. Le quartier général de la solidarité, animé par les équipes d’Emmaüs et de la Ville qui ont travaillé sans relâche au service des sinistrés, a définitivement tiré le rideau. Quelques jours avant de quitter les lieux, Gérard Gay, le chef de service de la Ville qui a piloté l’opération, rappelait ce que fut cette formidable aventure humaine. L en fait le grossiste de la salle polyvalente, où avait lieu la distribution, sur présentation d’un bon du CCAS. Plus de 2 000 cartons ont ainsi été distribués. « Des familles entières étant à la rue, nous avons dû, dès le premier jour, trouver des matelas et des sommiers. La solidarité nationale s’est très vite manifestée. Des camions entiers sont arrivés de toute la France. Nous avons alors investi les halles de Bruèges pour pouvoir organiser la réception et la distribution. » 2000 cartons distribués « Notre première action fut d’organiser le secours alimentaire, d’aller à la rencontre des gens dans les quartiers sinistrés pour leur apporter réconfort et nourriture. Très vite, le magasin Cora nous a envoyé des palettes entières de bouteilles d’eau et de denrées de première nécessité. Ce qui nous a permis de confectionner des cartons. » Le boulodrome de Bruèges était 340 familles secourues Emmaüs a pris en charge la vaisselle et les vêtements que les sinistrés récupéraient sur place. Pendant ce temps, les équipes municipales des services transport et festivités, mobilisées à 100 %, s’occupaient de la literie, de l’électroménager et du gros mobilier. Sept véhicules tournaient en permanence pour livrer le mobilier Manifestations en faveur des sinistrés ■ Concert des Fous Chantants les Fous Chantants d’Alès proposent une soirée exceptionnelle aux arènes de Nîmes, le 22 novembre, avec Maurane, Zazie, Patrick Fioro, Francis Cabrel et Jean-Jacques Goldman. Ils seront accompagnés par 200 choristes. ■ Chanson de la solidarité Deux Cévenols, Franck Tabarot et Hervé Moreau, ont écrit une chanson en faveur des victimes des inondations. Le CD “Je tire un trait” est en vente depuis le 2 octobre dans les supermarchés du Gard. ■ Football : 2 matches de gala • OM / Saint Étienne : 18 h, mardi 29 octobre au stade Pibarot, Alès. Entrée : 5 €. • France 1998 / OM : 18 h, mardi 5 novembre au stade des Costières, Nîmes. Entrée : 10, 15 ou 20 €. ■ demandé. « Nous avons essayé de satisfaire un maximum de personnes. 240 familles sinistrées ont bénéficié de nos services. Une centaine d’autres attendent encore notre passage. Qu’elles soient rassurées, nous ne les oublierons pas ! » Dans cette aventure humaine, les gens ont appris à mieux se connaître : « J’ai découvert des personnalités que je ne soupçonnais pas, des gens plutôt discrets se sont révélés être des organisateurs exceptionnels. Il ne fait aucun doute que cette expérience de solidarité nous a rapprochés. » ■ “Alès Solidarité Inondation” frôle les 150 000 € L’Association ”Alès Solidarité Inondation”, créée le lendemain des inondations à l’initiative du premier Adjoint de la Ville, est en passe d’atteindre les 150 000 € (1MF). « Les entreprises mais également quantité de particuliers n’ont pas hésité à mettre la main à la poche, précise Marcel Gérente. Les chèques affluent de toute la France. Le 8 octobre, nous nous sommes réunis avec les associations caritatives de la ville pour coordonner nos actions et ne pas nous tromper sur l’aide apportée. Il faut encore acheter 100 réfrigérateurs, 90 machines à laver et 50 micro-ondes. » Vous pouvez adresser vos chèques à “Alès Solidarité Inondation”, Hôtel de Ville, 30100 Alès ou sur le compte bancaire du Crédit Agricole du Gard n° 085 880 580 01. Un reçu est délivré à tous les donateurs. T RAVAU X D E R É N OVAT I O N DON EN FAVEUR DES SINISTRÉS Le Lions Club de St Chinian a offert trois voitures 3 octobre, place de la maiJ eudi rie à Alès, le Lions Club de Saint 6 Charger, décharger… les employés municipaux ont travaillé d’arrache-pied de six heures du matin jusque tard, le soir. Chinian, club ami du Lions Club Alès Doyen, a procédé à la remise de trois véhicules à des Alésiens sinistrés qui ont vu leur voiture emportée par les eaux. Les trois véhicules d’occasion en parfait état de marche ont satisfait au contrôle technique. C’est très symboliquement que la manifestation s’est tenue devant l’Hôtel de Ville, en présence du premier Adjoint, Marcel Gérente, Président de l’association “Alès Solidarité Inondation”. ■ Des conseils de vigilance installé delà de sept jours à compter de la L edanspointleassurance-info, hall de la mairie, a date de signature d’un bon de comrecensé 2071 sinistres dont 1115 appartements et maisons inondés (publics et privés), 1213 voitures endommagées, 166 locaux professionnels et 489 caves et garages noyés. Face aux nombreux travaux de rénovation qui vont être entrepris, la Direction Départementale de la Concur rence, de la Consommation et de la Répression des Fraudes donne quelques conseils de vigilance : 1 • Quand on sonne à votre porte, assurez-vous qu’il s’agit bien d’un professionnel du bâtiment en lui demandant sa carte professionnelle. 2 • En cas de travaux, votre accord ne devient définitif qu’au- mande ou d’un devis. Si vous voulez renoncer à votre engagement au cours de ces sept jours, vous devez le faire par lettre recommandée avec accusé de réception, même si un bulletin de rétractation n’est pas inclus dans la proposition de l’entreprise. 3 • À la signature du contrat ou du devis et pendant cette période de sept jours, vous ne devez effectuer aucun paiement. 4 • Enfin, si l’entreprise vous fait des propositions spéciales pour des services particuliers (exemple : un supplément de 15 % pour réduire le délai d’exécution), assurez-vous que cette offre est mentionnée sur le contrat. ■ ÉCOLES 1,60 m d’eau dans les collèges Les écoles d’Alès dans la tourmente La vague d’eau qui a submergé le quartier des Prés Saint Jean a ravagé l’école maternelle Jean Macé, le rez-de-chaussée des collèges et les ateliers du lycée JBD. Après l’électrochoc, la vie scolaire a très vite repris le dessus. Profondément meurtri, le lycée JBD fait face Tous les acteurs du lycée se sont mobilisés pour faire redémarrer la machine. Les collèges Jean Moulin et Diderot, inaugurés il y a trois ans, ont eu jusqu’à 1,60 m d’eau au plus fort de la crue. Tous les services situés en rezde-chaussée ont sérieusement souffert. À Jean Moulin, la vague d’eau qui a fait voler en éclats l’immense porte de verre, située à l’entrée du collège, a carrément éventré une douzaine de cloisons. À Diderot, la concierge a eu juste le temps d’ouvrir la porte avant que la vague ne déferle. Si les dégâts sont moins spectaculaires, le préjudice est tout de même très important. Imbibées d’eau, de très nombreuses cloisons en placoplâtre vont devoir être changées. « Priorité sera donnée à la remise en état des clôtures, des équipements sportifs et des ateliers » confie le principal de Jean Moulin. Il aura fallu quinze jours d’un long et minutieux nettoyage pour que les deux établissements soient en mesure d’accueillir les élèves. « Le 23 septembre, poursuit le principal de Jean Moulin, je n’ai enregistré que 5 absents sur 650 élèves. Un signe d’espoir pour nous tous ! » Dans les écoles du Grand Alès Dans le périmètre du Grand Alès, c’est surtout l’école de Camont à Saint Martin de Valgalgues qui a subi d’importants dégâts. La cour de l’établissement scolaire a été entièrement dévastée et les salles de classes inondées, l’eau montant par endroits jusqu’à 60 cm. Grâce à la mobilisation des parents d’élèves et de nombreux bénévoles venus prêter main-forte, l’école de Camont a pu reprendre une activité normale le 16 septembre. Les écoles de Salindres et Boisset et Gaujac ont enregistré des dégâts moindres. Il s’agit de gouttières et d’infiltrations qui ont nécessité des travaux réalisés en urgence. À Salindres, une chaufferie a été mise hors service. Elle sera changée avant que n’arrivent les grands froids. administration sinistrée à 100%, tous les ordinateurs hors service en quelques secondes, les archives dans la boue à 80 %, les sous-sols (chaufferie, magasin alimentaire, chambres froides) noyés jusqu’au plafond, les ateliers du technique détruits à 95 %. L’eau a carrément défoncé les cloisons avec des hauteurs de près de trois mètres… Les dégâts au lycée Jean Baptiste Dumas sont considérables avec, à l’arrivée, un préjudice annoncé de près de 15 M€. Rencontré plusieurs jours après le drame, le proviseur du lycée était encore sous le choc : « Dans cette eau boueuse, il est impossible de nager. Elle vous envahit et vous plombe. Vous ne pouvez rien faire ! » Gérard Bouilhol raconte avec force détails cette matinée folle aux conséquences désastreuses. Mais très vite, le gestionnaire, l’organisateur reprend le dessus et fixe le L’ Gérard Bouilhol, proviseur du lycée, annonce 7 M€ de dégâts pour les seuls ateliers techniques. cap. « Les locaux pédagogiques ont été épargnés en dehors, bien sûr, des ateliers. C’est probablement ce qui nous a permis de redresser la tête plus vite. Dès que la sécurité a été assurée, nous avons fait redémarrer le lycée général puis le lycée professionnel, le Greta et le lycée technologique. Il faudra de longs mois pour revenir à la normale, mais le temps du découragement est dépassé. La cité scolaire est à nouveau en marche ! » Patience, courage et imagination Pour cela, il a fallu retrousser les manches. Tous les acteurs du lycée (administration, personnels, professeurs, élèves et parents) ont dû faire preuve de patience, de coura- ge et souvent d’imagination. « Il a fallu, en effet, adapter les emplois du temps à un lycée qui n’est plus tout à fait le même. Nous n’aurons pas d’internat d’ici la Toussaint. Qu’à cela ne tienne, de nombreuses familles se sont mobilisées pour accueillir des pensionnaires. Il a fallu avancer les périodes de stage pour les élèves qui n’ont plus d’atelier, chercher de nouveaux locaux ». L’École des Mines, les ateliers-relais de Pist-Oasis, l’école de La Salle et le collège Daudet ont répondu présents pour que la vie du lycée puisse continuer. « Tout le monde est d’accord pour que des solutions soient trouvées sur Alès. Il n’est pas question de voir partir des sections entières de BTS ! Certes, nous serons contraints d’organiser des périodes de stages à l’extérieur, mais l’enseignement de la spécialité sera maintenue sur Alès » En attendant le démarrage des travaux d’urgence, 17 algécos Deux écoles élémentaires sont rayées de la carte Les élèves concernés ont été accueillis dans d’autres établissements. es dégâts constatés dans les écoles alésiennes sont énormes et irrémédiables. En effet, deux écoles maternelles, Jean Macé aux Prés Saint Jean et Maurice André à Rochebelle, ont été littéralement emportées par les eaux, laissant place à un véritable paysage de désolation. Toujours aux Prés Saint Jean, le rez-de-chaussée de la nouvelle école en chantier et les algécos situés dans la cour ont également été submergés. situation revienne, très vite, à la normale mais également aux parents d’élèves qui furent omniprésents sur le terrain. « Ils ont fait preuve d’une énergie et d’implication exceptionnelles ! » ■ L La classe a repris le 19 septembre L’électrochoc passé, il a fallu très vite s’organiser pour pénaliser le moins possible les enfants orphelins de leur école. « Le 19 septembre, explique Jacques Foulquier, Adjoint à l’éducation, tous ont pu reprendre le chemin de la classe. Les petits écoliers de Jean Macé sont accueillis dans les locaux de l’ancienne maternelle Paul Langevin aux Cévennes. Ceux de Maurice André ont été répartis dans l’école élémentaire du Panséra et l’école maternelle Enclos Roux. Enfin, l’école maternelle Joliot-Curie est momentanément hébergée au Les CFA n’ont pas été épargnés La grande section de la maternelle Joliot-Curie s’est installée, plutôt confortablement, dans la BCD de l’école élémentaire Joliot-Curie. Les enfants sont ravis ! premier étage de la nouvelle école élémentaire. » Implication exceptionnelle des parents Ce relogement provisoire devrait durer toute l’année. En septembre 2003, le groupe scolaire des Prés Saint Jean sera opérationnel pour accueillir tous les enfants du quartier. « Ce qui s’est passé le 9 septembre ne compromet en rien l’avancée des travaux sur JoliotCurie. » Pour ce qui concerne l’école sinistrée Maurice André, il semble acquis qu’elle ne sera pas reconstruite sur place. Plusieurs hypothèses sont à l’étude dont un agrandissement de l’école Enclos Roux (un appartement désaffecté situé à l’étage pourrait être aménagé en salles de classe). Mais le réaménagement de l’école du Panséra avec un agrandissement de la cour est une piste tout aussi plausible. Rien n’a pour l’heure été décidé. L’Adjoint à l’éducation tient à adresser un grand merci aux personnels des écoles qui se sont investis sans compter pour que la On a relevé dans l’internat et les ateliers du CFA des Prés Rasclaux jusqu’à 1,35 m d’eau. Le préjudice, évalué à 1 M€, ne pourra pas être réparé avant deux bons mois. De nombreuses machines qui équipaient les ateliers ont été entièrement détruites. Les cours ont repris avec, au programme, un peu plus d’enseignement théorique. Les heures d’atelier seront rattrapées plus tard. Au CFA de Méjannes les Alès, l’électricité et le téléphone sont restés coupés jusqu’au 19 septembre. Le bâtiment administratif et trois salles de cours ont été entièrement inondés. 7 HLM Des dégâts considérables Huit jours pour redonner un visage aux Prés Saint Jean, à Alès Pour l’Office Public HLM le bilan de ces inondations est catastrophique. Les dégâts constatés viennent de dépasser le million d’euros. 24 logements situés au rezde-chaussée du lotissement du Mont Bouquet, rue Ambroise Croizat, et 52 appartements des Prés Saint Jean, rue Ampère, sont totalement inutilisables. L’eau est montée jusqu’à 1,80 m. Toutes les caves des Prés Saint Jean, du Moulinet, de Bouzac et des Promelles ont été entièrement noyées. Les garages de Rochebelle et du Mont Bouquet et quelque 70 entrées des Prés Saint Jean sont également à reprendre. Pour la moitié des rez-dechaussée situés aux Prés Saint Jean, le carrelage est à refaire. De nombreux dégâts ont été enregistrés sur les cabines d’ascenseurs. Une chaudière doit être remplacée à Rochebelle. Enfin, des infiltrations de toiture devront être rapidement réparées dans plusieurs immeubles. oici, jour après jour, quelle a été l’action de l’Office, confronté à une crise majeure sans précédent. Lundi 9 septembre : Le matin, très peu d’agents parviennent à accéder à leur poste de travail. Au siège, quai de Bilina, les archives sont dans la boue et l’informatique a rendu l’âme. Les équipes disponibles en début d’après-midi sont dépêchées aux Prés Saint Jean et au lotissement du Mont Bouquet pour mettre les installations en sécurité, rassurer les locataires sinistrés et mesurer l’ampleur des dégâts. Mardi 10 : Une cellule de crise se réunit à l’antenne des Prés Saint Jean. Les agents de l’Office se rendent au domicile des locataires inondés pour connaître avec précision les besoins de relogement. Au même moment, une autre équipe visite les appartements vacants pour faire un état des lieux et évaluer ceux qui peuvent être remis en service. Ces informations sont transmises au Maire d’Alès. V Aux Prés Saint Jean, la moitié des logements situés en rez-de-chaussée ont été inondés. 52 familles de la rue Ampère doivent impérativement être relogées. Il en est de même pour 24 familles du Mont Bouquet et deux familles de Rochebelle. Décision est prise de remettre en service 80 logements vacants situés aux Prés Saint Jean et quartier des Cévennes. Comme il faut rapidement les alimenter en électricité et gaz, une demande de réquisition d’un agent EDF est demandée au Préfet. Les logements sont opérationnels dans les 48 heures. En collaboration avec les services du CCAS, l’Office s’active pour trouver matelas et sommiers qui seront nécessaires pour accueillir les familles. Mercredi 11 : Priorité est donnée au relogement des familles sinistrées. Une cinquantaine de matelas arrivent de Béziers. Les Meubles “Benoit” fournissent les sommiers. Le personnel se mobilise pour remettre en service les logements. L’Office HLM s’intéres- Gratuité des loyers Réuni le 9 octobre, le Conseil d’administration de l’Office HLM a voté l’exonération du paiement des loyers de septembre et octobre pour les locataires sinistrés des logements des rues Ampère, Ambroise Croizat et “Rochebelle 50”, ainsi que pour les locataires de garages à Rochebelle. Très vite, le personnel de l’Office a retroussé les manches pour venir en aide aux familles sinistrées. Lundi 9 septembre, les locataires HLM des Prés Saint Jean ont cru à l’apocalypse. se alors aux besoins de relogement des propriétaires sinistrés du Moulin Cévenol, quartier du Moulinet, et de la rue Joseph Loiret. Une dizaine de logements sont équipés à leur intention dans la Maison Corto Maltèse, aux Cévennes. Jeudi 12 : Les fosses d’ascenseurs des Prés Saint Jean sont curées et vidangées. L’Office intervient auprès de l’entreprise chargée de l’entretien pour que les ascenseurs en panne soient rapidement remis en service. Le soir, 80 logements vacants sont équipés. 45 familles des Prés Saint Jean et du Mont Bouquet sont relogées ainsi que 18 familles extérieures à l’Office. Vendredi 13 : Une opération est mise en place aux Prés Saint Jean pour venir à bout du nettoyage des caves inondées. Aidés par les pompiers, les services de la Ville et de la Communauté d’Agglomération, tous les agents de l’Office sont mobilisés pour sortir les encombrants des sous-sols et nettoyer les caves. Les pompiers des Bouches du Rhône et de l’Aude prêtent leur concours. Même opération au Mont Bouquet mais, cette fois, ce sont les garages qu’il faut vider avec l’aide des employés municipaux de Toulouse arrivés en renfort. Les agents de l’Office sont également mobilisés pour la distribution des repas. L’opération de nettoyage des 90 000 m2 de caves et sous-sols se poursuivra jusqu’au mardi 17. ■ Remerciements Le Président de l’Office, Gilbert Vallon, tient à remercier tous les anonymes qui ont participé à cette vaste opération de nettoyage, le CCAS, les mairies d’Alès, de Toulouse et de Béziers, la Communauté d’Agglomération, l’école de police de Nîmes, les pompiers de l’Aude, le Secours catholique, le Rotary Club, les sociétés Ruas et ADA mais surtout le personnel de l’Office qui a su gérer cette situation d’exception. LE MOT DU PRÉSIDENT Quel avenir pour les Prés Saint Jean ? Le Président de l’Office HLM insiste sur la nécessité d’une réflexion d’ensemble. n tiers du patrimoine de l’Office a été touché dont, essentiellement, le quartier HLM des Prés Saint Jean pour lequel l’Office et la Ville avaient mis en place une vaste opération de redynamisation. Le Président de l’Office, Gilbert Vallon, évoque l’avenir de ce quartier. « Les 50 logements de la rue Ampère vont être gelés. L’Office envisage de restructurer le bâtiment sinistré en aménageant les entrées sur les avenues Jean Baptiste Dumas et Sully Prud’homme. Les logements inondés seront remplacés par des celliers individuels. » U 8 Gilbert Vallon : « Les appartements en rez-de-chaussée qui ont été inondés ne seront pas reloués. » 69 logements fermés Un arrêté municipal d’insalubrité a été pris interdisant la location des appartements du rez-de-chaussée de la rue Ampère (50 logements des entrées 1 à 59). L’arrêté touche également 17 logements de la rue Ambroise Croizat (entrée 60 à 70) et 2 logements à Rochebelle (197 A, quai de Bilina). « Le programme de construction des villas sera très certainement abandonné. Les réserves foncières que possède l’Office sur Tamaris, rue Lafayette et avenue Stalingrad, seront rapidement activées pour reconstituer les program- mes envisagés. Les démolitions envisagées seront poursuivies. Pour ce qui concerne le lotissement du Mont Bouquet, une réflexion est en cours pour transformer les 17 logements qui ne pourront plus être reloués. Plus globalement, la disparition de 70 logements et l’absence de logements vacants ont sérieusement bousculé les données du problème. Une réflexion globale s’impose donc sur l’ensemble du patrimoine. » Pour ce qui concerne la percée prévue entre la route d’Alsace et la rue Chénier, le projet de désenclavement suit son cours normalement. ■ © Midi Libre Face à des inondations exceptionnelles qui ont sérieusement endommagé le parc HLM, la direction et les équipes de l’Office ont immédiatement réagi en réglant avant toute chose les problèmes humains. LOGEMENT Près de 1500 logements privés ont été inondés sur le Grand Alès L’OPAH a réalisé une enquête détaillée afin d’évaluer tous les préjudices. Témoignage choc e service Habitat de l’Agglomération a réalisé une enquête faisant état des logements privés sinistrés qui ont été déclarés dans les différentes mairies à la date du 30 septembre 2002. Les chiffres sont éloquents. La seule ville d’Alès a enregistré 756 logements privés sinistrés, 338 caves et garages et 146 murs et clôtures. Ce qui porte à 1100 le nombre total de sinistres immobiliers. Arrivent ensuite Saint Christol lez Alès avec 172 logements et 51garages, Saint Martin de Valgalgues (108 logements), Saint Hilaire (89 logements et 37 murs de clôture), Bagard (61 logements), Saint Privat des Vieux (58), Boisset et Gaujac (43), Saint L 756 logements privés ont été sinistrés à Alès, dont cette maison du quartier de la Prairie. Une aide spéciale Si ces chiffres constituent un repère important, ils n’en sont pas moins incomplets. En effet, tous les sinistrés n’ont pas forcément fait une déclaration en mairie, préférant s’adresser directement à leur assureur. Cette enquête permet en tout cas au service Habitat de l’Agglomération de cerner l’ampleur du préjudice afin de proposer une aide spéciale inondation. L’OPAH (Opération Programmée pour l’Amélioration de l’Habitat) va en effet décliner dans les prochaines semaines une aide spéciale. Elle sera relayée par l’État (ANAH) jusqu’à 90% des travaux nécessaires (voir en page 5). ■ Service Habitat 15, quai Boissier de Sauvages 30100 Alès ✆ 04 66 86 64 20 E N M A I R I E D ’A L È S La cellule de relogement présente sur tous les fronts Les 125 demandes enregistrées ont toutes fait l’objet d’une proposition concrète. © Midi Libre Michèle et Serge Merchat, qui demeurent rue du Moulinet, n’oublieront jamais ce qu’ils ont vécu le matin du 9 septembre. «J’ai bien cru que notre dernière heure était arrivée, raconte Serge, sur le coup des 4 heures nous avons eu une première vague avec un mètre d’eau dans la maison. Une heure plus tard, la pluie est devenue plus intense. Une vague encore plus spectaculaire a alors ravagé la maison. J’ai eu à peine le temps de défoncer le plafond en placoplâtre de la salle à manger pour mettre ma femme en sécurité dans les combles. Ce n’est que vers dix heures du matin que nous avons vu arriver les premiers secours et que nous avons été hélitreuillés. Je ne vous dis pas le soulagement ! » Choqués, les sinistrés ont été pris en charge par les différents services de la Ville. « Bouteilles d’eau, nourriture, couvertures, soutien moral… Nous avons été très entourés et n’avons manqué de rien. Nous avons été relogés dans un gîte à Saint Jean du Pin puis dans l’immeuble Diderot qui est plus près de notre maison. La cellule de relogement de la Ville l’a fait meubler à notre intention, certes sommairement, mais il ne manque rien. » Jean du Pin (40), Salindres (37), Mons et Thoiras (22), Saint Jean du Gard (6), Mialet et Saint Paul La Coste (3) enfin la commune de Corbès a déclaré deux logements sinistrés. Accueillies dans le hall de la mairie, les familles sinistrées étaient ensuite orientées en fonction de leurs besoins. ès le lendemain des inondations, une cellule de relogement a été mise en place en D Mairie d’Alès. Cette cellule a travaillé en étroite collaboration avec les services de l’Office HLM afin d’être la plus efficace possible. Au cours des quinze jours de permanence, 125 demandes de logements ont été enregistrées. Toutes ont fait l’objet d’une proposition concrète. Pour accueillir tous les sinistrés, l’Office HLM a rouvert la Maison Corto Maltèse de la rue de l’Aigoual. La Ville lui a emboîté le pas avec le bâtiment des logements des instituteurs de Diderot où quatre familles ont pu s’installer. À chaque fois, les équipes techniques de l’Office et de la Ville ont réalisé de véritables prouesses pour remettre les bâtiments en service. Dans la foulée, EDF a mis cinq appartements à disposition dans son immeuble de l’avenue Carnot. Aider à retrouver un toit La cellule de relogement a reçu également de nombreuses propositions d’hébergement chez l’habitant dans tout le Grand Alès. Aucune de ces propositions n’a trouvé preneur. Il faut dire que la plupart des sinistrés ont également perdu leur véhicule. S’expatrier de leur maison, même de quelques kilomètres, est pour eux un véritable problème ! Enfin, tous les logements vacants ont été recensés auprès des agences mobilières alésiennes, sur une liste systématiquement remise aux familles reçues à la permanence. Bref, tout a été entrepris pour répondre à l’urgence et pour les aider à retrouver rapidement un toit. ■ APRÈS LA VISITE DU MINISTRE DU LOGEMENT Des mobil-homes pour les sinistrés alésiens 46 familles ont déposé une demande pour habiter les mobil-homes en cours d’installation à Rochebelle sur l’ancien carreau de la mine. es mobil-homes sont destinés à accueillir des familles composées de deux à quatre personnes qui ont formulé une demande de relogement à la ville. C’est le Ministre de l’équipement des transports et du logement, Gilles de Robien, en visite à Alès le 13 septembre, qui a annoncé leur arrivée. Dans la foulée, la Ville d’Alès a fait aménager l’ancien car- L D’ici le 20 octobre, 46 familles bénéficieront d’un mobil-home tout confort. reau de mine, à Rochebelle. Une équipe spécialisée de quatorze employés municipaux de Toulouse a réalisé la viabilité et l’aménagement de l’aire d’accueil. Il a fallu en effet aménager des plates-formes en béton, installer le tout-à-l’égout, les conduites d’eau potable ainsi que les différentes gaines d’alimentation pour l’électricité, le téléphone et la télévision. La Ville a fourni le matériel pour un coût global de 7630 € par mobil-home. La SNI (Société nationale immobilière) qui fournit les mobil-homes a missionné une société qui réalise actuellement leur montage et les raccordements nécessaires. L’aire d’accueil devrait accueillir les premiers sinistrés dans le courant 9 du mois d’octobre. ■ HYDRAULIQUE Les aménagements hydrauliques du Gardon ont joué leur rôle Les nouveaux seuils et les enrochements ont permis d’éviter le pire dans le centre-ville alésien. Il était temps que ces travaux soient réalisés ! Un chenal central très utile Le plan d’eau réalisé au printemps n’a pas trop souffert de la crue du Gardon. Certes, il faudra le draguer pour ôter graviers et alluvions mais les enrochements sont restés en place. heures, lundi 9 septembre : le Gardon qui coule à pleins bords commence à passer au-dessus du pont Neuf. L’angoisse monte : les eaux déchaînées vont-elles noyer le centre-ville ? Finalement non, il s’en faut de pas grand chose, mais le Gardon reste dans son lit. 10 RÉSEAUX D’EAU Quand l’eau potable manque Pas grand chose ? Max Roustan a son explication : « Le barrage gonflable positionné en aval du pont Neuf a joué son rôle en se dégonflant et en laissant l’eau s’écouler. S’il y avait eu, à la place, un barrage fixe, l’eau serait montée d’un mètre cinquante au-dessus du pont ! ». Le creusement, au printemps dernier, d’un chenal central dans le plan d’eau entre les deux ponts a également été fort utile pour accueillir les eaux en furie. Quant aux berges enrochées avant l’été, elles n’ont pas bougé. Et les protections des piles de pont (pont Neuf, pont des Prés Rasclaux) ont évité les affouillements dangereux. Président du Grand Alès, qui se félicite par ailleurs d’avoir organisé le débroussaillage systématique du Gardon. « Les arbres et les végétaux ont, par endroits, évité l’affaissement des berges. » Et Max Roustan de pousser au final un “ouf” de soulagement : « J’ai demandé pendant dix ans à la DDE et à la DDAF de nous laisser intervenir sur la traversée alésienne du Gardon. Heureusement que nous y travaillons depuis deux ans et que nous avons pu effectuer des travaux indispensables avant cette crue exceptionnelle. » Il était moins une, en effet… ■ De l’intérêt de creuser les rivières « Quand on creuse le lit d’une rivière, on a plus de chances de la canaliser en période de crue » précise le Le barrage gonflable du Pont Neuf a démontré toute son utilité en laissant passer les eaux. Avec un barrage fixe, le Gardon aurait certainement débordé davantage… A S S A I N I S S E M E N T E T E A U P OTA B L E La nouvelle station d’épuration est restée hors d’eau Factures allégées Pour les Alésiens sinistrés, les factures d’eau du 1er semestre 2003, correspondant à la consommation de septembre 2002, seront dégrévées du montant de la surconsommation générée par le nettoyage des habitations. Il faut en faire la demande à la RéAL (04 66 54 30 90) ou à la S.A. Ruas (0 820 03 02 01). 10 La future station d’épuration de Saint Hilaire de Brethmas a parfaitement résisté, ce qui n’a pas toujours été le cas sur les autres communes… Quant aux réseaux, ils font grise mine. fortement endommagées : elles seront efficacement relayées par la nouvelle structure qui, vraiment, tombe à pic ! Des dégâts sur Saint Jean du Gard © P. Blot Certaines communes du Grand Alès ont eu particulièrement à souffrir du manque d’eau. Ce fut principalement le cas à Saint Jean du Gard où l’eau du robinet n’a pas été potable durant dix jours ! À Alès, « la bataille de l’eau a été très tendue la première semaine » confie le responsable de la Régie municipale. Il s’en est fallu de peu, en effet, que les Alésiens ne soient eux aussi privés d’eau potable. Une station de pompage était hors service, tandis que la demande en eau se révélait énorme pour nettoyer rues et habitations… Grâce à l’énorme travail accompli par les services municipaux et les agents de l’entreprise Ruas, tout a été rétabli dans les meilleurs délais. La nouvelle station d’épuration d’Alès et des alentours est restée hors d’eau, sur sa plate-forme conçue pour résister aux plus hautes crues. onne nouvelle au milieu du marasme général : la future station d’épuration, qui traitera les eaux usées d’Alès, Saint Hilaire, Saint Martin, Saint Julien, Saint Privat et Saint Jean du Pin, n’a pas été touchée par les inondations. La nouvelle structure, située sur les bords du Gardon, à Saint Hilaire, a défié la crue du haut de sa plateforme spécialement conçue pour la maintenir hors d’eau. Bien joué… La station entrera en fonction, comme prévu, au mois de décembre pour assainir les 26 millions de B litres d’eaux rejetés quotidiennement par 90 000 habitants. La nouvelle station tombe à pic Il sera temps que cet équipement moderne et adapté prenne le relais de la vétuste station alésienne du quai du Mas d’Hours qui, non seulement, est à bout de souffle mais qui, en outre, a été submergée le 9 septembre. Même constat sur Saint Hilaire où les deux stations d’épuration du Moulin du Juge et du village sont Une autre station a souffert sur le territoire du Grand Alès : il s’agit de celle de Saint Jean du Gard, qui traite les eaux de 5 000 habitants, dont le poste de refoulement a été noyé. Elle sera réparée dans les meilleurs délais, le coût des travaux étant estimé à 110 000 €. Au total, dix postes de refoulement sont à rénover et l’on relève également des dégâts sur les stations de Mialet, de Thoiras et de Saint Christol. ce, dans toutes les communes. Quelques exemples en vrac : à Saint Jean du Pin, route de Carnoulès, les canalisations d’assainissement ont été emportées sur 900 mètres ; 250 mètres manquent à Saint Martin sur le quai du Grabieux ; 160 mètres à Boisset et Gaujac sur la route d’Anduze ; 120 mètres à Alès au chemin du Puech des Fades. Quant au réseau d’assainissement des Prés Saint Jean, il est “mort” à 80%. Partout, les travaux ont été réalisés dans l’urgence. On a “rafistolé” mais il faudra du temps pour retrouver une situation normale. ■ Les réseaux très touchés Que ce soit au niveau de l’assainissement ou de l’eau potable, les réseaux d’eau ont été très endommagés par les récentes inondations. Les dégâts sont quasiment aussi importants que ceux de la voirie et À Saint Jean du Pin, les réparations ont commencé, route de Carnoulès, pour refaire les 900 mètres de canalisation emportés par l’Alzon. Le cas épineux du Grabieux Le service hydraulique du Grand Alès fait le maximum Créé en janvier 2001, ce service a pour mission principale d’entretenir les cours d’eau et les ouvrages et de prévenir les inondations. Les agents travaillent dans trois directions principales. Zoom. Bassins de rétention C’est lui qui a débordé en amont d’Alès, noyé plusieurs quartiers de Saint Martin et finalement inondé le quartier des Prés Saint Jean. À lui seul, ce ru en général débonnaire a pris la vie d’une personne et causé plusieurs millions d’euros de dégâts sur les deux communes. Guy Marrot, Maire de Saint Martin, souhaite que des leçons en soient tirées : « il convient maintenant d’opérer un travail de fond sur le Grabieux pour éviter un tel désastre. C’est vrai qu’avant le 9 septembre, nous n’avions pas pris la mesure exacte du problème ». Sur le court terme, à titre conservatoire, le lit du Grabieux est nettoyé dans la traversée de Camont et le Grand Alès procède à la réparation des digues détruites (coût : 305 000 €). Sur le long terme, le cours du Grabieux pourrait être recalibré. Le Grand Alès va en effet étudier si, en amont, il est possible de retenir et de limiter son débit. Reste à définir le coût d’une telle opération et à trouver les financements nécessaires… Dans les zones non habitées, des bassins de rétention sont à l’étude. Ces bassins retiennent les eaux de pluie et les empêchent de se déverser sur les routes et dans les habitations. Lors des dernières crues, trois bassins de ce type ont retenu au total 7 000 m3 d’eau dans le quartier du Rieu, à Alès, qui s’est trouvé beaucoup moins inondé que d’habitude… D’ici 2004, de nombreux bassins de rétention seront creusés dans toutes les communes du Grand Alès. Par exemple, un bassin de 90 000 m3 sera aménagé dès 2003 sur l’Avène, entre Saint Privat et Alès. Deux sont également prévus à Saint Christol, le premier sur le ruisseau des Dupines, le second, de 10 000 m3, sur le ruisseau Central. ■ Un nouveau bassin de rétention est en cours d’aménagement à Alès, au bout de l’avenue Carnot. Recalibrage et protection des ouvrages Recalibrer un ruisseau ou une rivière permet d’augmenter sa capacité d’écoulement des eaux lors des orages. Par exemple, le Bruèges, à Alès, recalibré par la Ville suite aux inondations de 1997, n’a que très peu débordé lors des dernières inondations. Sont en projet, à Saint Christol, le recalibrage du ruisseau des Dupines entre la rocade d’Alès et le confluent avec l’Alzon, et du ruisseau de la Cave, en face du lotissement du Moulin Cévenol. À Saint Hilaire, le recalibrage du Racas est à l’étude, de même qu’à Saint Privat celui du Bruèges. ■ Nettoyage des cours d’eau Une équipe de huit personnes travaille en permanence sur l’entretien des cours d’eau et des ouvrages sur les rivières du Grand Alès. Cette “brigade verte” débroussaille les berges, coupe les végétaux gênants, ôte les embâcles… Huit autres agents vont prochainement être embauchés pour s’occuper spécifiquement du Gardon. ■ 3 QUESTIONS AU PRÉSIDENT DE LA COMMISSION HYDRAULIQUE PLAN DE PRÉVENTION DES RISQUES Le Grand Alès attend son plan… Créés en 1995 par la loi Barnier, les Plans de Prévention des Risques (PPR) ont pour objet de rassembler la connaissance des risques d’inondation sur un territoire donné et de définir en conséquence les conditions d’urbanisme et les mesures de prévention, de protection et de sauvegarde. Ils relèvent de la responsabilité de l’État et sont annexés au Plan Local d’Urbanisme (PLU) de chaque commune. Le PPR du Grand Alès est actuellement en cours d’élaboration. Voilà deux ans que les élus de la Communauté d’Agglomération ont demandé au Préfet du Gard de l’instruire. On espère qu’il ne tardera pas trop… Joseph Rochelemagne : « Contre une crue centenale, on ne peut pas grand chose… » Qu’est-il fait, au niveau du Grand Alès, pour lutter contre les inondations ? Cette compétence appartient à la Communauté d’Agglomération depuis janvier 2001. En priorité, le nouveau service “hydraulique” a travaillé sur la mise en application d’une étude ayant détecté les points “rouges” sur les bassins versants de 9 communes. Les subventions pour ces travaux anti-inondations “d’extrême urgence” (qui coûtent déjà 2 M€) ont été demandées et les appels d’offres sont en cours. Franchement, nous ne pouvions pas aller plus vite, sachant que la loi sur l’eau nous complique la vie. Pour donner le premier coup de pioche, il faut en effet attendre un an et demi avant d’avoir toutes les autorisations nécessaires ! J’espère qu’au regard des récents événements, cette lourdeur administrative se relâchera… Ces travaux d’urgence seront-ils suffisants pour prévenir tous les risques ? Il faut bien comprendre que nous travaillons pour enrayer les crues décennales, celles qui se produisent tous les dix ans en moyenne. En revanche, face à des crues centenales, dont le débit est encore doublé par rapport aux décennales, nous sommes relativement impuissants… Avec des pluies d’une telle importance, les bassins de rétention sont vite débordés et les lits des rivières, même recalibrés, ne suffisent pas à contenir les eaux. Le grand bassin de rétention prévu sur l’Avène, à Saint Privat, retiendra par exemple 90 000 m3 d’eau : avec des précipitations comme celles du 9 septembre, il sera plein en cinq minutes ! Face à l’exceptionnel, la collectivité doit rester humble. Le seul axe de travail, pour faire face à des crues exceptionnelles, est de se montrer strict sur la délimitation des zones inondables et d’en tirer les conséquences en matière d’urbanisme. Quels enseignements le Grand Alès va-t-il tirer des inondations du 9 septembre ? La commission hydraulique doit se réunir au mois d’octobre. Pour répondre à des problèmes urgents, nous avons bien entendu des solutions. Après, il faut en étudier les coûts et ne pas se précipiter. Par exemple, il vaut mieux créer des digues ferraillées qui, seules, peuvent résister à un débit important. Il faut se demander également si les maisons qui ont été gravement inondées ne doivent pas être rasées et les terrains classés inconstructibles. Ce genre de décisions est difficile à prendre mais se révèle sans doute nécessaire pour tendre vers un risque minimum. De façon plus générale, il est certain, que nous allons 11 repenser les priorités. ■ VOIRIE Chaos sur les routes du Grand Alès Le coût “voirie” dans les autres communes • Saint Privat : 500 000 € • Corbès : 80 000 €. • Thoiras : 140 000 €. • Saint Jean du Pin : 1300 000 € • Saint Paul La Coste : 103 385 € • Salindres : 800 000 € • Mialet : 260 000 € • Bagard : 150 000 € • Boisset et Gaujac : 150 000 € • Mons : 380 000 € • Soustelle : 103 000 € Dans toutes les communes, ce sont les routes, les chemins et les ponts qui ont le plus souffert du déferlement des eaux. Grâce au travail considérable des équipes municipales et des entreprises, la circulation a pu être rétablie partout en un temps record. Coup d’œil sur les principaux chantiers. ALÈS : 10 000 M3 DE DÉBLAIS DÉGAGÉS DES RUES SAINT HILAIRE : 27 RUES ET 4 PONTS SINISTRÉS Sur Alès, les travaux relatifs à la remise en état des voies se mesurent à quelques chiffres. Sur place dès lundi 9 septembre au matin, les équipes des services techniques et les agents de 15 entreprises réquisitionnées pour les épauler ont enlevé des rues 10 000 m3 de déblais, 5 000 m3 d’encombrants et 1000 voitures inutilisables. Pendant trois semaines, des moyens considérables ont été mis en œuvre pour rétablir la circulation : 500 personnes étaient à pied d’œuvre pour dégager, nettoyer puis reconstruire. Une organisation impressionnante ! « Tout le monde s’est totalement investi. Il fallait être partout en même temps » indique Max Roustan, qui Les dégâts sont véritablement impressionnants sur cette commune très étendue. Une première évaluation fait état d’un million d’euros de travaux pour réparer les 27 voies et les 4 ponts touchés. Le pont de l’Indivis est à refaire. Pour le pont de la Distillerie, des études de solidité permettront de savoir s’il doit être ou non démoli. se réjouit de l’hyper-réactivité des services municipaux. En tout, 2 000 m3 de cailloux, graviers et goudron ont été nécessaires pour réparer les rues dans les différents quartiers de la ville. Ces réparations ont évidemment été réalisées dans l’urgence. « On a fait du provisoire, concède le Directeur des services techniques, mais on veut se remettre à niveau le plus vite possible ». ■ SAINT CHRISTOL : LA VIEILLE ROUTE D’ANDUZE COUPÉE • Saint Jean du Gard : SAINT MARTIN : TOUS LES QUARTIERS SONT TOUCHÉS La voirie a été endommagée dans tous les quartiers. Des murs de soutènement ont lâché, provoquant l’affaissement de certaines voies. Un pont reste interdit à la circulation entre les quartiers de Camont et de Tamaris, sur le Grabieux. Un Conseil municipal exceptionnel a dégagé 305 000 € pour boucher les premiers trous. ■ ous les accès à la commune ont été coupés le 9 septembre, y compris la route nationale. Tous les ponts étaient alors impraticables. Depuis, les voies communales et départementales ont été rétablies, grâce à des travaux urgents et provisoires. Il reste une route départementale coupée, la vieille route d’Anduze, au niveau du pont d’Arène (datant du XIVe siècle) qui a beaucoup souffert. La réouverture devrait s’opérer d’ici la fin octobre. ■ T Si toutes les routes ont été rapidement “pétassées”, la commune attend les financements nécessaires à une véritable réfection. ■ Les points noirs qui subsistent ◗ Saint Christol : vieille route d’Anduze coupée au niveau du pont d’Arène. ◗ Saint Martin : pont sur le Grabieux entre Camont et Tamaris. ◗ Saint Hilaire : pont de l’Indivis emporté, pont de la Distillerie à vérifier. ◗ Thoiras : pont du Moina inutilisable, chemin de Pallières à refaire. ◗ Salindres : une seule voie de circulation sur le pont de la déviation Synerpôles. ◗ Saint Jean du Gard : ponts du ruisseau de Beaumont et pont historique de sainte Croix emportés ; pont de la Taule détruit à 80%. ◗ Saint Jean du Pin : route de Cazevieille emportée sur 600 m et chemin du Lionnais à reprendre sur 2 km. C A P S U R L’A V E N I R La 2 x 2 voies Alès-Nîmes est relancée Si le Ministre des transports tient parole, la 2x2 voies Alès-Nîmes pourrait être finie bien avant 2015… 12 “À quelque chose malheur est bon” dit le proverbe. Suite aux inondations, la RN 106 entre Nîmes et Alès va sans doute bénéficier d’un coup d’accélérateur. « Si la 2x2 voies avait été finie, Alès n’aurait pas été coupée du monde, s’indigne Max Roustan, et des centaines de personnes ne se seraient pas retrouvées bloquées au milieu des eaux à Brignon ». La vague qui a déferlé entre Brignon et La Calmette a en effet noyé la RN 106 et emporté des centaines de véhicules qui, entas- sés sur la chaussée, ont empêché toute liaison entre Nîmes et Alès pendant 48 heures. Inacceptable évidemment. Venu à Alès dès le 13 septembre, le Ministre des transports, Gilles de Robien, a promis d’accélérer le processus pour terminer rapidement la 2x2 voies. Actuellement, l’ouverture d’une liaison complète en quatre voies entre Alès et Nîmes est programmée pour 2015 au mieux… La rocade nord d’Alès revient également sur le tapis. S’il existait une voie de délestage hors d’eau per- mettant de contourner Alès, cela rendrait d’immenses services en cas d’inondation. La rocade nord financée par la Région ? « Nous travaillons à représenter ce chantier comme une priorité dans le contrat État-Région » annonce Max Roustan. La rocade nord n’avait pas été retenue dans les dossiers à financer lors de la signature de ce plan. Dopée par l’actualité, elle pourrait l’être, en revanche, lors du rapport d’étape, à mi-parcours… Vers des voies de désenclavement Enfin, le Grand Alès souhaite s’engouffrer dans la brèche pour accélérer la réalisation de voies importantes pour l’avenir. Il s’agit notamment d’une grande rocade autour d’Alès et de routes qui irrigueraient les futures zones économiques que le Grand Alès, très sollicité par les demandes d’implantation d’entreprises, veut créer au plus tôt. ■ ÉCONOMIE Les inondations ont touché 20% du tissu économique cévenol Le montant des dégâts estimé par la CCI frôle les 157 M€ (1 milliard de francs). Aides de l’État L’État, la Région et le Département ont désigné la CCI d’Alès pour instruire et rapporter au Comité départemental de pilotage, les dossiers des entreprises sinistrées inscrites au registre du commerce. Ce dossier sera constitué par un agent de la CCI avec le chef d’entreprise, dès lors que ce dernier connaîtra le montant de l’indemnité versée par la compagnie d’assurance. Les aides sollicitées n’interviendront que sur la partie laissée à la charge de l’entreprise. La CCI a ouvert une ligne téléphonique spécifique à cette cellule (0800 581 863). Le Conseil Régional vient de voter une enveloppe de 15 M€ dont 1 M€ attribué à la CCI d’Alès. Le Département devrait voter prochainement une aide dans le cadre du Fonds d’Intervention de Sauvegarde de l’Artisanat et du Commerce. Enfin, l’État a voté des aides très importantes au profit des entrepreneurs (voir page 5). ur les 4288 entreprises du bassin, 870 ont été sinistrées soit un peu plus de 20 % du tissu économique de l’arrondissement. Parmi elles, 500 commerces, 190 services et 180 industries. Ce qui a généré une perte de 156,9 M€ (1 milliard de francs). Tel est le montant des dégâts estimés par la Chambre de Commerce et d’Industrie de l’arrondissement d’Alès, deux semaines après les inondations. Le Directeur général de la CCI explique comment la Chambre consulaire a géré le problème : « Nous avons mis en place une cellule de crise dès le lundi. Au même moment, nous avions 1,35 m d’eau dans le nouveau CFA. Le lendemain, sept agents de la Chambre sont partis sur le terrain afin de se rendre compte des dégâts. Ce qui nous a permis, dès le mardi soir, de pouvoir faire un premier point sur la situation par canton. Le Président Thérond a alors débloqué un fonds spécial de 300 000 € (2 MF) pour venir en aide aux petites entreprises les plus touchées. » Le mercredi matin, la CCI a reçu un S renfort de quatre agents venus de la Chambre Régionale de Montpellier pour faire une visite systématique de toutes les entreprises sinistrées. « Deux jours après le passage des agents CCI, l’entreprise était en mesure d’encaisser son chèque de 3 000 €. » Un chèque d’urgence de 3 000 € Début octobre, 80 entreprises du bassin d’Alès avaient pu bénéficier de cette aide d’urgence qui est une avance remboursable (240 000 € attribués sur les 300 000 € débloqués). Lors de leur passage les agents consulaires ont également remis aux chefs d’entreprises une fiche détaillée concernant les aides. « Ce document réalisé par la Chambre était mis à jour d’heure en heure afin d’informer au mieux nos ressortissants. Nous nous sommes également rapprochés de la Direction du Travail afin d’obtenir des documents simplifiés de mise en chômage technique. 81 entreprises ont malheureusement dû utiliser cette procédure. » À l’image de nombreuses autres enseignes commerciales, la station-service du quai Boissier de Sauvages a été sérieusement sinistrée. Fonds spécial de reconstruction Lors de la visite du Ministre de l’Industrie, Nicole Fontaine, le 11 septembre, la CCI a appuyé la demande générale de la création d’un fonds spécial pour la reconstruction d’usine en un lieu non inondable. Une vingtaine d’entreprises sont directement intéressées dont l’entreprise Coudène de Saint Christol (lire ci-dessous). « Le vendredi, nous avons deman- dé à Gilles de Robien, Ministre de l’Équipement et des Transports, d’accélérer l’achèvement de la 2x2 voies ainsi que la réparation de la liaison ferrée entre Alès et Nîmes. L’absence de train handicape en effet lourdement l’usine Rhodia pour une partie de sa fabrication. » Enfin, dans les jours qui ont suivi, la CCI a remis un rapport chiffré à la Préfecture qui a permis au Gouvernement de fixer l’enveloppe spéciale catastrophe naturelle accordée au bassin cévenol. ■ ZOOM SUR DEUX ENTREPRISES SINISTRÉES À Saint Christol lez Alès, Coudène attend des aides 200 artisans sinistrés Le jour des inondations, la Chambre de Métiers du Gard a monté une cellule de crise. Élus et techniciens de la Chambre ont rendu visite aux artisans sinistrés pour recenser leurs besoins. Une aide d’urgence de 600 € a été remise aux artisans les plus sinistrés. Une réunion de soutien a été organisée le 18 septembre à l’antenne alésienne de Pist-Oasis, mettant en présence les assureurs, banques, différentes caisses sociales, la Direction Départementale du Travail, la Trésorerie Générale, la Direction des Services Fiscaux afin de répondre aux questions des artisans sinistrés. Actuellement, les techniciens de la Chambre reprennent contact pour les aider à monter les dossiers qui leur permettront de toucher les aides financières de l’État. ✆ 04 66 62 80 00 C’est la 5e fois que nous avons les pieds dans l’eau, confie Michel Coudène, je peux vous dire qu’on ne s’habitue pas ! » Les dégâts estimés à 4,5 M€ sont quatre fois plus importants qu’en 1997. « Cette fois les éléments frigorifiques ont carrément été déplacés. De nombreuses machines et certaines chaînes de productions ont dû être changées. On a dû ramasser la production et les stocks au tracto-pelle… Bref, ça ne peut plus durer. Nous sommes bien décidés à prendre nos responsabilités ! » « Michel Coudène envisage très sérieusement de s’installer ailleurs. La balle est dans le camp des élus qui cherchent un terrain plus sûr. « Nous sommes prêts à étudier toute proposition d’autant que l’État va nous accorder une aide, pour la relocalisation. » En attendant, la production a repris le 26 septembre. « Coup de chapeau au personnel qui a réussi à relancer la machine en quinze jours. Un véritable tour de force quand on connaît les contraintes techniques de l’entreprise. » ■ À Saint Hilaire de Brethmas, les “Transports Capelle” espèrent des mesures concrètes es Transports Capelle viennent de subir leur 3e grosse inondation. « Celle-ci est sans commune mesure avec ce que nous avions déjà vécu, puisque le préjudice devrait atteindre le million d’euros » explique Jean-Daniel Capelle. Le portail d’entrée et les clôtures ont été arrachés, les garages, les ateliers et le bâtiment administratif entièrement inondés. Quelque 45 tracteurs, 11 voitures pilotes et 48 semi-remorques ont été sérieusement endommagés. L « Certains sont bons pour la casse. Et je ne parle pas de l’informatique et de la bureautique ! Si aucune mesure concrète n’est prise, nous envisagerons une délocalisation. Nous sommes très attachés à cette commune qui fait tout ce qu’elle peut pour nous faciliter la vie. Je la remercie du reste pour l’aide qu’elle nous a apportée au cœur du sinistre, comme je remercie les pompiers et l’ensemble du personnel qui a remis l’entreprise sur pied 13 en moins de cinq jours. » ■ ÉCONOMIE Développement économique : le Grand Alès à la relance ! VU Malgré les intempéries qui l’ont frappé de plein fouet, le Grand Alès continue de faire preuve d’un dynamisme économique de premier ordre. L’installation du centre d’appels de Lastminute.com à Saint Christol et la présence du Pôle mécanique AU MONDIAL au Mondial de l’automobile en sont les symboles les plus éclatants. Lastminute.com en bref PGO présente son “roadster” Le Pôle mécanique joue les vedettes au Mondial de l’auto Lastminute.com implante sur le Grand Alès son unique centre d’appels en France en créant 120 emplois Comme en 1998, le Pôle mécanique Alès-Cévennes était présent à Paris au salon mondial de l’automobile. Cette fois, il ne s’agissait plus de présenter un projet séduisant, mais bel et bien le site “en chair et en os”. Air Littoral, partenaire du Pôle © Bruno Mathis Le Mondial a également permis d’initier un partenariat entre le Pôle mécanique et la compagnie aérienne Air Littoral. Pour l’occasion, l’entreprise avait en effet offert les billets d’avion d’un jeu permettant de gagner, chaque jour, un stage de pilotage. Cet essai, qui pourrait bien être le premier d’une longue série, aboutira probablement à un partenariat à long terme entre ces deux entités qui partagent, en effet, aujourd’hui le même besoin de se faire connaître. ■ rès de 400 000 personnes se sont déplacées sur le stand du Pôle mécanique, tenu par le Grand Alès, du 26 septembre au 13 octobre. Si les visiteurs ont pu admirer les deux véhicules d’exception exposés en vitrine (une Caterham et une 406), ils ont surtout découvert, via un DVD et de nombreux documents, l’ensemble des activités de loisirs offert par le Pôle. Ce salon “grand public” était en effet l’occasion rêvée de mettre en P valeur les multiples prestations de pilotage proposées pour les particuliers, les comités d’entreprises ou encore les services commerciaux en quête de séminaires… Un centre d’appels de 120 personnes Gros plan sur les activités de loisirs « Nous restons avant tout un site industriel consacré à l’implantation d’entreprises spécialisées dans les sports mécaniques », indique Patrick Cathelineau, Directeur du service économique du Grand Alès. Dès le 2 décembre, 50 vendeurs et conseillers recevront les appels téléphoniques de clients à la recherche d’un voyage, d’un séjour, d’une sortie… La grande foule a défilé sur le stand pour découvrir les activités de loisirs (kart, quad, stages de conduite…) proposées par le Pôle mécanique. Recherche zones économiques, assidûment… Résultat : le centre d’appels de Lastminute.com commencera son activité le 2 décembre dans les locaux de l’ancienne caféteria de l’usine Furnon. Il emploiera à l’ouverture 50 personnes et, à court terme, 120 à 130 conseillers téléphoniques. « Et pourquoi pas 200 si tout se passe bien ? » évoque Denis Philipon. Un recrutement intensif est en cours, via l’ANPE d’Alès 1. Cerise sur le gâteau : un BTS Tourisme a été créé au lycée Jean-Baptiste Dumas, dont la promotion travaillera en alternance chez Lastminute.com. Le lancement de la filière tourisme Pour les décideurs du Grand Alès, cette implantation signe le réel démarrage de la filière tourisme. « Nous sommes dans le sens de l’histoire, indique le sous-Préfet, celui de la diversification, avec cette ouverture du 1er pôle industriel de la région sur les services et le tourisme ». Et Max Roustan d’ajouter : « nous allons développer, en partenariat avec Last minute, la commercialisation de produits touristiques centrés sur les Cévennes ». Tout bonus en somme ! ■ 1 - Pour déposer sa candidature, s’adresser à l’ANPE d’Alès sous la référence d’offre 523557 R. Lastminute.com recherche principalement des titulaires d’un BTS Tourisme ou des personnes ayant déjà une expérience sur un poste similaire. Connaissance de l’anglais souhaitée. Les inondations n’affecteront pas notre développement » assure Marcel Gérente, vice-Président du Grand Alès, chargé des questions économiques. « Certes, il existe, à court terme, des situations difficiles, mais nous mettons tout en œuvre pour que l’activité redémarre au mieux ». © P. Blot Reloger les entreprises locales Priorité d’action : le relogement des entreprises inondées qui souhaitent se “délocaliser” sur place. Coudène, Tout’Embal et d’autres ne veulent pas quitter la région mais souhaitent ne plus être dévastés par les eaux tous les quatre matins. « Nous cherchons à les réimplanter dans des endroits sûrs » souligne Marcel Gérente. Fort bien. Sauf que les zones d’accueil des entreprises autour d’Alès, à l’image de la Pyramide à Saint Christol lez Alès, affichent complet… coche par manque de surface disponible. « La dynamique économique est en place, confirme Francis Cabanat, Président d’Alès Myriapolis, mais il faut ouvrir d’autres zones, créer d’autres voies de circulation et vite ! » 500 emplois sont en attente L’État appelé à la rescousse D’où la nécessité de créer de nouvelles zones de développement économique et de mettre hors d’eau celles qui existent. « Nous devons rebondir au plus vite sur cette question, lâche Max Roustan, car nous avons plusieurs entreprises extérieures qui frappent à notre porte, avec 500 emplois potentiels ». Il serait dommage, en effet, de rater le Les Ministres qui sont venus à Alès après les inondations, en particulier Nicole Fontaine, Ministre de l’industrie, et Gilles de Robien, Ministre des transports, ont été sensibilisés à ce problème qui devient crucial. Tous les décideurs du Grand Alès espèrent maintenant que l’État donnera le coup de pouce financier nécessaire… ■ ◗ N°1 européen des loisirs et des voyages en ligne (internet, minitel, téléphone), surtout ceux de dernière minute. ◗ Création en 1998 par deux Britanniques, puis implantation en France (255 collaborateurs), Allemagne, Suède, Italie, Espagne, Pays-Bas, Australie, Nouvelle-Zélande et Japon. ◗ Rachat de Degriftour en 2000 et de Travelprice en 2002. ◗ Services proposés : voyages, séjours, hôtels, restaurants, sorties, cadeaux. ◗ Volume d’affaires 2001 : 203 M€. ◗ Nombre de produits vendus en 2001 : 806 155 (+ 260%). BIEN JOUÉ ! 250 emplois à La Pyramide Ils ont dit… Max Roustan, Président du Grand Alès Denis Philipon, Directeur général de Lastminute.com Marcel Gérente, vice-Président du Grand Alès Francis Cabanat, Président d’Alès Myriapolis Les demandes d’implantation d’entreprises sont plus nombreuses que l’offre de m2 disponibles. Preuve que le bassin d’Alès a, plus que jamais, le vent en poupe… « 14 Nous avons trouvé à Alès une écoute totale et une équipe extraordinaire… » Denis Philipon, Directeur général de Lastminute.com, ne cache pas sa satisfaction de délocaliser à Saint Christol l’unique centre d’appels français de l’entreprise. La société Lastminute.com voulait installer ce “call center” en province afin de bénéficier d’un environnement plus agréable et de limiter le “turn over” de ses salariés qui, à Cergy Pontoise, est de l’ordre de 40%. Les responsables de Lastminute.com ont donc pris contact avec quarante villes françaises et c’est Alès qui, au final, a tiré le gros lot. Alès était la seule ville de France à présenter un stand au Mondial de l’auto. Avec, en vitrine, la 406 leader du championnat de France de Supertourisme 2002. POUR AMPLIFIER LE DÉVELOPPEMENT DU GRAND ALÈS La zone de la Pyramide, à Saint Christol, rachetée voilà deux ans par le Grand Alès, loge aujourd’hui huit entreprises sur ses 26 000 m2. « © Bruno Mathis Spécialisée à ses débuts dans la fabrication de répliques de voitures mythiques (telle la Porsche 356 de James Dean), la société installée à Saint Christol, s’affirme dorénavant comme un véritable constructeur. Au Mondial de l’automobile, PGO a présenté son dernier-né, un roadster deux places ayant fière allure. Sortie des ateliers de la Pyramide, la RSR est un sacré bolide (220 km/h en vitesse de pointe). Limité à 99 exemplaires, ce modèle va doper la production de PGO. Le constructeur automobile du Grand Alès, qui se positionne comme le 4e fabricant français, compte en effet doubler ses effectifs d’ici la fin de l’année, passant de 50 à 100 salariés. Tous modèles confondus, les objectifs de production s’établissent à 120 voitures en 2002, 500 en 2003 et 1 000 par an dès 2004, le chiffre d’affaires grimpant alors à 20 M€. (contre 500 000 € en 2001). « Toutefois, les activités de loisirs, tels la conduite de kart, le quad et les stages de conduite en Formule France ou Mégane Cup, représentent aujourd’hui une part importante de l’activité économique du Pôle. Nous avons donc profité du Mondial pour mettre en avant ce volet du site. » Leader européen en matière de voyages et de loisirs en ligne, la société Lastminute.com, plus connue en France sous l’enseigne Dégriftour, a choisi Alès parmi 40 villes candidates. « C’est un moment de forte émotion. L’implantation de la société Lastminute.com marque pour le Grand Alès le premier pas vers un nouveau développement, tourné vers le tourisme et les loisirs. La présence de cette entreprise internationale en pleine expansion donnera une tout autre dimension à l’économie du bassin alésien. » « Notre installation en Cévennes a été réglée très vite puisque les premières discussions ont commencé voilà à peine un an et que nous allons démarrer notre activité le 2 décembre ! Nous avons rencontré à Alès à la fois une équipe réactive et une région avec un potentiel très prometteur. Si tout se passe bien, nous créerons peut-être ici un centre d’appels européen. » « Pour accueillir ce genre d’entreprise, il fallait pouvoir proposer des bâtiments adaptés, à des prix compétitifs. Le Grand Alès avait pris un risque en rachetant l’ancienne usine Furnon. Certains à l’époque, nous l’avaient reproché… Or, nous avons gagné ce pari puisque la Pyramide comptera 250 emplois à la fin de l’année. » « La compétition était rude puisque 40 villes étaient sur les rangs pour accueillir ce centre d’appels. Ce qui a fait la différence est sans doute notre guichet unique, qui rassemble toutes les énergies du bassin autour du même objectif. Je me réjouis que le Grand Alès se mobilise sur un secteur neuf, les services, qui plus est couplés à Internet. » ■ En 2000, le Grand Alès a racheté l’usine de l’ex-entreprise Furnon pour éviter qu’elle ne devienne une friche industrielle. Objectif : réhabiliter les locaux afin de les vendre ou de les louer à de nouvelles entreprises. Deux ans plus tard, le succès est total puisque les lots aménagés ont tous été attribués. Après PGO, Codivia, Recycl’Air, la dernière place, située dans l’ancienne cafeteria, accueillera en décembre la prestigieuse entreprise Lastminute.com. Au total, 250 personnes travailleront à la Pyramide fin 2002 (contre 135 dans les derniers temps chez Furnon). 15 Alès Inondations Le soutien de l’ARH Dès le lendemain du sinistre, la Directrice de l’Agence Régionale de l’hospitalisation a fait le déplacement pour juger de l’importance des dégâts. Elle a rassuré le Directeur de Bonnefon en lui accordant une avance de trésorerie, mais également les employés de la clinique. Une partie du personnel avait été mise au chômage technique pendant une douzaine de jours : des mesures sociales devraient leur permettre de ne point être pénalisés. La clinique Bonnefon panse ses plaies u sud de la ville, la clinique Bonnefon a énormément souffert des inondations. « Le dossier du sinistre a été provisoirement évalué à 11 M€ » confie François Saix, le Directeur de l’établissement. La vague d’eau qui a inondé en moins de sept minutes les 1800 m2 de sous-sol a porté un coup fatal au fonctionnement médical. À tel point que la clinique a dû fermer ses portes pendant une douzaine de jours. Le sous-sol entièrement inondé SALINDRES D’HIER… un point positif à cette catastrophe, c’est bien celui-là. Ce qui vient d’arriver va forcément changer le climat sanitaire alésien. Chacun a pris conscience des potentialités et de la nécessité de l’autre. » A « Le sous-sol a été inondé en totalité. L’eau a même arraché les faux plafonds ! Tous les services qui s’y trouvaient ont été anéantis. Nous avons perdu la pharmacie centrale et ses 30 m3 de médicaments, l’imagerie médicale (une table d’angiocoronarographie coûte la bagatelle de 686 000 €), les services de soins d’urgence, de chimiothérapie et de chirurgie ambulatoire. Enfin, l’eau a envahi tous les services du rez-de-chaussée sur une hauteur de 20 à 60 cm. C’est dire que l’informatique, la téléphonie et les groupes électrogènes ont considérablement souffert. » Vers un nouveau projet immobilier En 7 minutes, environ 3800 m3 d’eau sont entrés par ces bouches d’aération extérieures. 12 jours pour relancer la machine Très rapidement les 139 malades qui étaient hospitalisés à la clinique ont été transférés, pour les cas les plus lourds à l’hôpital, pour les autres dans les centres de convalescence de la région. « Douze jours n’ont pas été de trop pour venir à bout du sinistre. Pour relancer l’activité de la clinique, il fallait d’abord mettre l’établissement en totale sécurité. Nous avons refait tous les réseaux (eau, électricité, fluides médicaux, informatique), réactivé la sécurité Pose de la 1re pierre du CAT du Valat d’Arias C’est le samedi 7 octobre 1972 qu’a eu lieu la pose de la première pierre du Centre d’Aide par le Travail du Valat d’Arias sur un terrain communal de sept hectares. La cérémonie était présidée par le sous-Préfet de l’époque, M. Carré. La première tranche de travaux d’un montant de 500 000 F., alors que l’ensemble du projet était fixé à 2 500 000 F., comportait deux bâtiments qui devaient être opérationnels au printemps 1973. incendie, les alarmes… » Il a fallu également réorganiser les services. Si la pharmacie et la chirurgie ambulatoire ont trouvé une petite place dans les étages de la clinique, d’autres services ont dû carrément s’expatrier. Ainsi, la maternité a été transférée pendant une quinzaine de jours au Centre Hospitalier, la chimiothérapie et une partie de la radiographie à Rochebelle. « Nous avons signé dans l’urgence des conventions avec ces différents établissements qui nous ont aidés à faire face et nous avons appris à travailler ensemble. S’il faut trouver Bonnefon a rouvert ses portes le 24 septembre après avoir honoré la commission communale de sécurité et la visite de conformité sanitaire, assurée par les médecins conseils de la DASS et de la CPAM. La tête hors de l’eau, la clinique se trouve aujourd’hui face à un challenge : réorganiser ses services au plus vite pour poursuivre sa mission de santé publique. « Pour cela, nous allons devoir repenser un projet immobilier. Plus question, en effet de retourner dans les sous-sols. EDF a mis à disposition le terrain attenant à la clinique où nous allons rapidement installer des bungalows et des aires de stationnement. Au-delà de cette période transitoire, il est évident que seule l’acquisition de cet espace nous permettrait d’envisager une extension et un développement de l’établissement durables et constructifs. » ■ Salindres Inondations Deux ponts sérieusement malmenés par la furie des eaux La commune de Salindres estime à plus d’1 M€ les dégâts occasionnés par les inondations. Création d’un Moto club Une importante réunion ayant comme objectif la création d’un Moto club à Salindres s’est tenue le 17 octobre 1972 au mess Gaydou. Cette nouvelle structure sportive était mise sur pied quelques jours plus tard. Pierre Ayala et Bruno Guy furent respectivement élus Président et Secrétaire du Moto club salindrois. 16 Le pont neuf réalisé sur la déviation de Synerpôles a sérieusement souffert au niveau de ses fondations. ingt appartements situés en rez-de-chaussée ont été inondés et une dizaine de camping-cars emportés. La montée des eaux a provoqué des affaissements de terrain, des éboulements sur la voie ferrée, mis à nu de V nombreuses canalisations et a sérieusement mis à mal un certain nombre d’aménagements et d’enrochements sur les berges de l‘Avène et de ses affluents. Du côté des écoles, rien de bien grave si ce n’est quelques gouttiè- Lundi 9 septembre 7h du matin, l’Avène en crue à hauteur du parc municipal. res et une chaufferie hors d’usage. Le gymnase a également été inondé. Deux ouvrages d’art ont été très sérieusement endommagés. Il s’agit du nouveau pont réalisé sur la déviation de Synerpôles. Ses piliers ont été mis à nu et l’en- rochement a carrément disparu. Ainsi que le pont de la Thune qui a vu ses accès emportés. Le préjudice pour ces deux ponts dépasse les 300 000 euros. ■ Saint Christol lez Alès Inondations Un formidable élan de solidarité La solidarité s’est mise en place très rapidement sous la houlette de l’Adjoint aux affaires sociales, Suzanne Coulet, qui a procédé, en priorité, au relogement des personnes. Une cellule de collecte et distribution de nourriture, vêtements, mobiliers et autres produits de première nécessité a été mise en place à la Maison pour Tous en collaboration avec la CLCV. Des actes odieux ont été relevés émanant de pillards qui n’ont pas hésité à récupérer les arbres des pépinières sinistrées ou les portails arrachés par les eaux. Toutefois, ces actes isolés ne doivent pas faire oublier le formidable élan de solidarité des habitants qui ont spontanément retroussé leurs manches pour effacer, très vite, les traces de ces inondations. Remerciements La commune remercie l’ensemble des habitants mais également les entreprises de Saint Christol qui ont mis leurs véhicules à disposition ou encore le magasin “Intermarché” qui a distribué des centaines de bouteilles d’eau, la société “Tefal” qui a fourni poêles et casseroles, sans oublier les communes de l’Aude et les villes de Lille et de Paris qui ont proposé bras et matériels. Enfin, un merci particulier aux pompiers, aux secouristes de la Croix-Rouge et à la Fédération nationale des 4x4. Saint Christol sous les eaux : l’heure du bilan Une fois de plus la commune de Saint Christol a payé un lourd tribut lors des intempéries des 8 et 9 septembre. n automobiliste a été emporté par les eaux, route de Montpellier, à hauteur des Établissements “Kit Tout”. On le retrouvera décédé dans les vignes qui bordent la Nationale. Une centaine de familles, logeant dans des maisons individuelles, ont eu entre 10 et 60 cm d’eau dans leur appartement. Cinq d’entre elles ont tout perdu sous plus de deux mètres d’eau. Deux familles ont été immédiatement relogées au lotissement du Cavalas, une demeure chez des amis à Saint Christol, une quatrième s’est vu proposer un appartement sur Alès par l’Office HLM. U Vingt entreprises sinistrées Une vingtaine d’entreprises saintchristolennes ont été ravagées par les eaux, certaines pour la énième fois. C’est le cas de la “Sapra”, de “Kit Tout” et bien entendu de l’entreprise “Coudène” qui vient d’essuyer sa sixième inondation et qui cherche un terrain non inondable, susceptible d’accueillir ses installations (lire en page économie). Le monde agricole n’a pas été épargné. Les trois gros pépiniéristes “Niel”, “Berbiguier Terme” et “Mac Orlan” ont enregistré d’importants dégâts, ainsi que les viticulteurs qui voient la quasi-totalité de leur récolte anéantie. 23 M€ de dégâts La voirie départementale a énormément souffert. Tous les accès à la commune ont été coupés à part la route nationale. Tous les ponts ont été emportés ou sont impraticables. Il faudra attendre un bon mois avant que tous les accès soient libérés et mis en sécurité. Enfin, tout le matériel du Centre Technique Municipal (tracto-pelles, véhicules d’intervention, ateliers) a été entièrement noyé par les eaux du Carriol. À tel point que la commune envisage une nouvelle installation en des lieux plus sûrs. Bref, une première estimation de la commune évalue les dégâts à Le pont sur le Carriol laminé par la vague d’eau. Le parc technique municipal après la crue. 23 M€ (150,9 MF). que les travaux des Dupines et les terrassements du Mas d’Ayrolles. » Le constat du maire « Il faut accélérer la réalisation des protections hydrauliques qui sont de la compétence communautaire, explique le Maire de Saint Christol, l’élargissement du ruisseau de la cave, quartier du Moulin cévenol, doit rapidement être mis en route ainsi Le pont de la Filature sur l’Alzon, au débouché de la pépinière Niel, montre un bien triste spectacle. Circulation La voie de contournement devient cruciale Les inondations accentuent la difficulté de traverser Saint Christol. Jean Sirvin en profite pour appeler les décideurs à l’action. ous les habitants de la Communauté d’Agglomération peuvent le constater, la traversée de Saint Christol est devenue un véritable “foutoir”. Bien souvent, la queue débute quasiment à la croix de Bauzon lorsque l’on vient d’Alès. Les inondations n’ont rien arrangé au problème puisqu’il n’y a aujourd’hui qu’une seule voie d’accès reliant la capitale des Cévennes à la capitale régionale. « Quelle belle politique d’aménagement du territoire de la France d’en bas ! » tient à préciser Jean Sirvin, le Maire de Saint Christol. Il poursuit : « Si les services du département ont pu rétablir rapidement la circulation T Le bon vieux Pont d’Arène a résisté malgré les coups de bélier des arbres arrachés. sur la route de Montèze, il n’en est malheureusement pas de même pour la Vieille route d’Anduze. Si le bon vieux Pont d’Arène a résisté, il doit tout de même être testé et conforté avant de reprendre du service. Il faudra donc attendre quinze jours à un mois de délai avant sa remise en circulation alternée. Pendant ce temps, ça bouchonne de plus en plus dans Saint Christol. Ce qui revient à poser avec plus d’acuité la mise en chantier d’une voie de contournement, le plus rapidement possible ! » Aujourd’hui, même si l’Etat est aux abonnés absents, trois partenaires principaux souhaitent s’engager sur cette opération. La dite opération de contournement relancée à l’initiative du Président de la Communauté d’Agglomération a reçu l’appui de la Région et surtout, une adhésion très forte du Président du Conseil général, Damien Alary. Aujourd’hui, les intentions et les volontés sont clairement exprimées. Les Saint Christolens mais aussi l’ensemble des habitants du Grand Alès ne souhaitent qu’une chose : que l’on passe enfin aux actes ! ■ 17 Soustelle Inondations De gigantesques coulées de boue jamais égalées Les inondations ont sévèrement marqué la commune de Soustelle. ans cette commune au relief escarpé, même si l’eau ne reste pas, elle n’en cause pas moins d’importantes dégradations par effet de ravinement. De gigantesques coulées de boue à hauteur de l’embranchement de la Départementale 277 et de la Départementale 632 ont carrément coupé l’accès à la mairie. Le Rieusset a atteint un niveau record rongeant dangereusement ses berges et emportant des pans entiers de terrains. Des effondre- D Plusieurs jours après, les traces de la coulée de boue qui a coupé l’accès à la mairie sont encore visibles. ments et coulées de boue ont également isolé l’accès de nombreuses habitations. Les routes départementales, les chemins communaux et les pistes forestières ont subi de graves dommages. Une aide de 103 000 € « À l’évidence, il faudra beaucoup de temps et de moyens, conjugués à la volonté et au courage, pour panser les plaies, tient à préciser le Maire de Soustelle, même si les dégâts dans notre commune sont sans réelle mesure avec ceux qui se sont produits en aval ! » La commune a été privée de téléphone et d’électricité pendant deux jours. Le réseau d’adduction d’eau potable a sérieusement souffert. Bref, d’importants travaux sont à prévoir de manière urgente. Une demande d’aide de 103 000 € a été adressée à la sous-Préfecture et à la Communauté d’Agglomération. ■ Rencontre Martine Kubani une secrétaire intercommunale efficace En poste à la mairie de Soustelle, Saint Paul La Coste et Lamelouze, elle est très appréciée des populations. artine Kubani assure le poste de secrétaire de mairie de la commune de Soustelle depuis une dizaine d’années. Elle était déjà secrétaire de la commune de Saint Paul La Coste depuis le début des années 80, lorsqu’elle a accepté cette nouvelle mission. Enfin, depuis un an, elle s’occupe également de la commune de Lamelouze. Elle est l’exemple parfait de ce qu’il convient d’appeler une secrétaire intercommunale qui exerce sa mission à temps plein sur les trois communes. Martine apprécie la diversité des tâches et le contact avec les populations. Seul agent en poste dans chacune des mairies, elle rédige bien sûr les documents tradition- M Infos pratiques Permanence du secrétariat de la Mairie le mardi de 14 h à 18 h le vendredi de 9 h à 12 h ✆ 04 66 30 00 09 Fax : 04 66 56 97 70 nels et obligatoires de la gestion municipale, mais elle accueille et renseigne également les habitants qui s’adressent à elle et lui font confiance. La fée informatique « La masse de travail ne cesse d’augmenter, précise Martine Kubani, elle est de plus en plus lourde, contraignante et compliquée. Heureusement, l’informatique dont on ne peut plus se passer, nous facilite grandement la tâche ! » La secrétaire de mairie regrette toutefois que seule la commune de Soustelle soit connectée au réseau Internet. « Mais les autres communes seraient en voie de l’être ! » En dehors de son travail qu’elle accomplit avec sérieux et efficacité, Martine Kubani confie apprécier le calme et la solitude en contrepartie de ce travail très pre- La secrétaire de mairie intercommunale n’a pas une minute pour s’ennuyer ! nant. Ainsi, ses moments de détente sont consacrés au jardinage et à la lecture. ■ Saint Jean du Pin www.saint-jean-du-pin.fr Inondations La voirie a sérieusement souffert La commune de Saint Jean du Pin a subi d’importants dégâts, dus essentiellement au débordement des ruisseaux de l’Alzon et du Lionnais qui se sont transformés en véritables torrents. ne dizaine de maisons ont été entièrement inondées, certaines carrément détruites. Deux familles sont en attente de relogement. Une centaine de dossiers de sinistres ont été établis (voitures emportées, garages et caves submergés). C’est dire l’importance de cette nouvelle vague d’inondations. U La départementale emportée sur 1 km 18 À la sortie de Saint Jean du Pin, la route de Carnoules transformée en torrent de montagne. L’évaluation des dommages causés aux infrastructures communales, hors bâtiments, s’élève à plus de 2 M€. La route départementale a été emportée sur près d’un kilomètre, ce qui alourdit la facture d’1 M€ supplémentaire. La route de Cazevieille a été entièrement détruite sur environ 600 mètres et le chemin du Lionnais sur près de deux kilomètres. Les réseaux d’eau potable et d’assainissement ont énormément souffert. Un pont a été emporté. Le cimetière est fortement endommagé et le stade détruit. Le foyer communal a été entièrement inondé et de nombreux murs de soutènement ont cédé sous la pression de l’eau. L’esprit de solidarité Michel Plantier, le Maire de la commune, tient à saluer l’esprit de solidarité des habitants mais aussi à remercier le personnel communal, les services publics ainsi que les entreprises qui ont su immédiatement réagir. Le CCAS a aidé les familles les plus touchées. « L’heure est à la reconstruction, précise le Maire de Saint Jean du Pin, nous attendons maintenant les aides de l’État, de l’Europe, de la Région et du Département. » ■ Saint Jean du Gard Inondations Près de 2,5 millions d’euros de dégâts Les 8 et 9 septembre, Saint Jean a subi le déferlement des eaux. Le Gardon est sorti de son lit, ainsi que tous les ruisseaux environnants. Heureusement, aucune victime n’est à déplorer. pings du Petit Baigneur et de la Vernède ont malheureusement été dévastés. Electricité, eau et téléphone coupés Le coût des réparations ■ Bâtiments communaux : 807 984 € ■ Equipements sportifs : 68 604 € ■ Eclairage public : 15 245 € ■ Réseaux d’eau : 304 899 € ■ Voirie et parkings : 533 573 € ■ Murs de soutènement : 243 920 € ■ Ponts : 442 105 € Total : 2 416 330 € personnes des HLM ont dû être évacuées à la suite de la rupture de deux cuves de gaz : logées dans les hôtels de la commune et nourries par la municipalité, elles ont pu réintégrer leurs logements le 10 septembre au soir. Les habitants de quatre logements HLM situés au rez-de-chaussée et inondés ont été relogés dans des logements vacants du même bâtiment. Six maisons du quartier des Plaines et certaines de la rue de l’Industrie ont également été inondées. 300 L’électricité a manqué du lundi 9 septembre, 14 heures, au mercredi 11, 18 heures. Le téléphone, coupé les 9 et 10 septembre, n’était pas encore tout à fait rétabli et fonctionnel fin septembre. L’eau a été coupée du lundi 9 au jeudi 12 septembre. L’eau potable n’a été rétablie que le dimanche 15 septembre. Dans la semaine, des distributions de bouteilles d’eau minérale ont été faites en Mairie. La voirie touchée à 60% Entreprises sinistrées Certaines entreprises ont payé un lourd tribut à ces précipitations exceptionnelles. L’entreprise Geoffray des Baucels, le Moulin à Huile, les pépinières Jauvert et Verdier ont subi d’importants dégâts des eaux. Le fermier Clauzel a perdu 23 chèvres et la ferme Viala de la Baumette a également été touchée. Les cam- Côté équipements publics, la station d’épuration et de nombreuses canalisations sont hors d’usage. Les maisons communales ont subi des dommages (Maison Legrand, Maison Rouge, Maison du Maréchal de Thoiras). La voirie est affectée sur 60% de sa surface (22 km sur 36) et les ponts ont subi des chocs nécessitant leur remise en état et un renforcement de sécurité (ponts de Camboneral, de la Taule et de Beaumel). Le total des dégâts occasionné au patrimoine public s’élève à presque 2,5 M€. « Nous comptons sur l’aide de l’État, largement annoncée par les divers ministres venus en visite dans le Gard » indique le Maire, Lucien Affortit. ■ Remerciements Lucien Affortit, Conseiller général et Maire de Saint Jean du Gard, tient à remercier les conseillers municipaux et les employés de la Mairie qui ont pris une part active à l’organisation des secours. Merci également à la gendarmerie, à la Croix-Rouge, et aux sapeurspompiers, y compris ceux qui ont été affectés en renfort, venant principalement de la Lozère. Merci enfin à tous les bénévoles qui, spontanément, ont apporté leur concours pour assurer la restauration et l’hébergement des personnes qui ont dû quitter momentanément leur domicile et à ceux qui ont apporté leur aide aux particuliers ou aux entreprises ayant besoin de “bras”. La solidarité, à Saint Jean, n’est pas un vain mot ! Bagard Inondations Pas trop de mal à Bagard Les dégâts matériels, principalement sur la voirie et sur le matériel scolaire, sont évalués à 152 000 €. agard a aussi ses ruisseaux qui deviennent torrents tumultueux par fortes pluies. Le village n’a pas été épargné, avec des caves inondées et des pièces d’habitation où l’eau est parfois montée jusqu’à 60 centimètres. Des infiltrations se sont produites par les murs et en toitures dans un bon nombre de maisons. Les arti- B Un exemple des dégâts : le chemin du Mas d’Haut défoncé, avec un mur abattu. sans, commerçants et agriculteurs déplorent des murs effondrés, des clôtures emportées, des ravinements qui ont parfois rendu impossible l’accès aux maisons et aux terres. Sur le plan communal, les dommages ont été évalués à 152 000 € : voirie, perte de matériel scolaire, chaufferie de l’école primaire, ordi- nateurs. Si ces dégâts matériels sont importants, ils restent toutefois sans commune mesure avec ce qui s’est passé par ailleurs. Aussi les Bagardois ont-ils eu, une fois de plus, un bel élan de solidarité en organisant une collecte de vêtements, chaussures, linge et couvertures. ■ Sports La 7e fête du sport a connu un beau succès Cette fête conviviale était organisée par la commission municipale des sports avec le concours de la Communauté d’Agglomération du Grand Alès et du Conseil Général du Gard. imanche 8 septembre, à la veille des inondations tragiques dans le Gard, la fête du sport se déroulait parfaitement à Bagard. Le complexe sportif René Clauzel accueillait une foule d’adultes et d’enfants attirés par le beau temps et le programme sportif. Organisé par la commission municipale des sports avec le concours de la Communauté d’Agglomération du Grand Alès et du Conseil Général du Gard, cet après-midi sportif offrait à tous la possibilité de s’initier à un grand nombre de disciplines : tir à l’arc, tennis, concours D de pétanque en doublettes et de boules carrées, course pédestre pour les enfants, randonnée VTT, football… D’autres cyclistes plus chevronnés se pressaient sur la ligne de départ pour une course de plusieurs heures. Cette journée de découverte, d’efforts et de performances se terminait par une remise de récompenses : pluie de médailles, de trophées et de coupes, réunion festive autour de la buvette et repas champêtre qui se terminait fort tard… ■ A l’issue de la journée, des récompenses ont été remises aux graines de champions. Ici, les lauréats de la course pédestre. 19 Thoiras Inondations Beaucoup de dégâts matériels à Thoiras Comme dans la plupart des villages gardois, le réveil a été douloureux pour les habitants de la commune le 9 septembre au matin. moins importante. Les dégâts à la voirie sont estimés à 140 000 €. Les plus touchés ont été les hameaux du Moina et de Pallières, isolés par la destruction des éléments de la voirie d’accès. Le pont du Moina emporté Le chemin de Pallières a été emporté. Les habitants du hameau ont pu circuler grâce à l’entreprise MEAC qui, avec ses gros engins, a créé un chemin de fortune. Merci La commune adresse ses remerciements particuliers aux équipes EDF du Vigan et de l’Aude, aux entreprises Ruas, France Télécom et MEAC, à M. Daniel Cabrit, aux bénévoles du CAT d’Avèze ainsi qu’aux services du Grand Alès qui ont prêté la main à l’effort de remise en état de la commune. a spécificité de Thoiras, c’està-dire un habitat très dispersé dans un ensemble de six vallées principales, a constitué un handicap certain dans cette situation exceptionnelle. Rivières et ruisseaux transformés en torrents de boue ont endommagé la quasitotalité des 22 km de chemins communaux, de manière plus ou L En ce qui concerne le Moina, la situation est assez délicate pour les quatre familles qui y vivent à l’année : le pont d’accès emporté sur une grande partie n’a laissé en place qu’un parapet instable, qui a été utilisé au début pour passer à pied mais qui, en raison de sa fragilité, a été vite abandonné, par sécurité. Les gendarmes, les pompiers, les services de la DDE se sont succédé pour constater l’état de l’ouvrage et pour étudier les solutions possibles. Provisoirement, un gué a été aménagé en amont du pont afin que les habitants du hameau puissent circuler de nouveau. Le pont sera reconstruit dès que les subventions nécessaires auront été accordées. Un chemin de fortune à Pallières Les usagers de Pallières ont pu, de leur côté, circuler plus rapidement grâce à l’action efficace de l’entreprise MEAC qui exploite la carrière de la Ferrière située au début du chemin. Possédant des engins adaptés et habitués à ce genre de travaux, les ouvriers purent créer un chemin de fortune à l’intérieur de leur exploitation en remplacement de la partie emportée. Un Le pont du Moina : ne reste que ce trou béant, sur une moitié de l’ouvrage. grand merci donc à Guillaume Costanzo et à ses hommes. Petit à petit, la gestion de cette catastrophe s’est organisée dans les services communaux : les habitants ont été avertis par tracts dans leurs boîtes aux lettres des formalités à accomplir pour déclarer leur préjudice éventuel. Le téléphone, l’électricité et l’eau potable sont revenus assez rapidement. ■ Mialet Inondations Mialet s’en est bien tiré Les orages des 8 et 9 septembre n’ont pas épargné la commune qui a subi quelques dégâts sur les infrastructures privées et publiques. onflé par les pluies torrentielles, le Gardon de Mialet a encore fait parler de lui. Fort heureusement, le niveau de crue n’a pas atteint celui, mémorable, de 1958 et, de ce fait, les dégâts sont G Le Gardon en crue, le 9 septembre, au lieu-dit Le Cabanis. moindres. Aucune perte humaine : c’est là le grand point positif. Chez les particuliers, seuls les proches riverains du Gardon ont subi des dégâts matériels. L’essentiel des dommages se situe sur la voirie et les réseaux de la commune : voies défoncées, murs effondrés, ponts et passerelles endommagés, canalisations arrachées (eau et assainissement) et réseaux électrique et téléphonique très perturbés. Les élus et le personnel municipal ont fait face vaillamment à ces événements difficiles. Un grand merci à tous. ■ Culte 15 000 protestants réunis lors de l’assemblée du Désert Avec un taux de 67% d’occupation étalé sur deux mois (juillet et août), les résultats sont satisfaisants, en légère augmentation par rapport à l’année dernière. La municipalité doit poursuivre ses efforts d’amélioration des installations et de l’accueil pour augmenter encore le taux de fréquentation. 20 omme chaque année, le premier dimanche de septembre, l’assemblée commémorative du Désert s’est tenue au pied du mas Soubeyran. Quelque 15 000 protestants, venant massivement du Languedoc et du Dauphiné, mais aussi de Suisse, de Hollande et d’Allemagne, se sont retrouvés par un temps magnifique, à l’ombre des chênes et des châtaigners, pour assister aux baptêmes et au culte le matin et à diverses conférences l’après-midi. Belle journée de la mémoire cer- C tes, mais aussi grand moment de convivialité chaleureux et fraternel, où chacun se retrouve. Rendez-vous à l’an prochain, sachant que le tricentenaire de la guerre des Camisards (17021704) devrait encore assurer un engouement important pour les éditions à venir. ■ Rassemblés sous les arbres, les protestants ont chanté 3 psaumes et 4 cantiques, accompagnant la chorale placée à gauche de la chaire. © J.-F. Gallier Camping municipal Corbès Inondations Le ruissellement a causé plus de ravages que le Gardon La commune déplore principalement des dégâts sur sa voirie. L’eau potable a, en outre, été coupée plus de deux semaines. jusqu’au mercredi 11 septembre. À noter que le 23 septembre, l’eau n’était toujours pas potable dans la commune… Les dégâts, considérables, ont deux origines, parfois conjuguées : la crue du Gardon et le ruissellement. Le Gardon est monté très haut Le ruissellement au lieudit La Baraquette. La RD 907 entre Anduze et Saint Jean du Gard a été coupée quelques heures. e lundi 9 septembre au matin, Corbès présentait un paysage de guerre, une vraie désolation. Un groupe composé des adjoints, des conseillers municipaux et de jeunes Corbésiens venus spontanément prêter main forte, a fait le tour de la commune pour prendre la mesure des dégâts et visiter les habitants sinistrés. Bilan : beaucoup d’habitations touchées et tous les chemins communaux ravinés, défoncés, inutilisables. Rapidement, les entreprises Cabrit, Ruas, MEAC et la DDE sont intervenues pour sauver des maisons menacées par le ruissellement et rompre l’isolement de certains lieux-dits, dont les chemins, guets et ponts n’existaient plus. Si EDF et France Télécom ont rétabli les lignes, l’électricité, l’eau et le téléphone sont restés coupés L Les résidents d’Artès participent le 20 octobre au cross Midi Libre. Le 3 novembre, ils assureront un point-ravitaillement à Anduze. Gymnastique volontaire Un nouveau cours de gymnastique volontaire senior a débuté en octobre. Renseignements auprès de Mme Berlaimont au 04 66 61 62 79. Nouvelle association Une nouvelle association “Perspectives sur collines et ruisseaux” vient d’être créée à Boisset. Elle a pour objectif la promotion de la qualité de la vie et de l’environnement. 447, chemin du Rieu 30140 Boisset et Gaujac Ruissellement, coulées de boue… Le ruissellement des eaux de pluie a engendré des dégâts beaucoup plus considérables. Les effondre- ments de pans de montagne, les coulées de boue ont dévié les eaux dans les maisons et causé de très gros dommages. Les ruisseaux ont emporté les berges, les murs et les routes. Au lieudit “La Baraquette”, la chute d’un rocher et des restes d’un terril a encore aggravé la situation. La D 907, reliant Anduze à Saint Jean du Gard, a été emportée, isolant ainsi toute la vallée. Grâce à l’intervention spontanée de l’entreprise SRC-Ruas et aux puissants engins de la MEAC, la route a heureusement été dégagée au bout de quelques heures. Au total, l’ensemble de la voirie communale a énormément souffert : les travaux de restauration sont estimés à 80 000 €. Merci au Grand Alès Le Gardon est monté très haut. Les campings riverains ont souffert et le Parc aventure ouvert en juillet a été tout simplement rasé… Maxime Vincent, Maire de Corbès, se réjouit de voir que « la solidarité a bien joué » et que « l’entraide fut réelle entre les habitants ». Il remercie particulièrement les entreprises (citées dans ce texte) qui sont venues apporter leurs moyens mécaniques et humains au secours de la commune et « la Communauté d’Agglomération qui nous a proposé son aide, et dont le personnel est venu nous voir et a toujours été en contact avec nous ». ■ Boisset et Gaujac L E S EC H O S D E BO I SS E T Les rendez-vous d’Artès Le Gardon a empli toute la vallée. détruisant entièrement une maison. Les autres habitations ont subi des dégâts au niveau des caves et dépendances, parfois à l’étage. Un camping à la ferme a été balayé par la déferlante d’une puissance inouïe et le camping Cévennes Provence a eu sa partie basse inondée et son aire de jeu détruite. Le “Parc aventure”, ouvert début juillet, est entièrement sinistré puisque tous les arbres ont été emportés : cet été, 4 000 visiteurs avaient profité des installations acrobatiques désormais détruites… Le pont submersible à “La Papeterie”, impraticable, a dû être fermé une semaine. En revanche, le Gardon a épargné les restaurants (ce fut juste !). Inondations S’organiser pour faire face aux travaux d’urgence. « Le bilan des dégâts va peser lourd sur les finances de notre petite commune ! » déplore Jack Brousse, le Maire de Boisset et Gaujac. a remise en état de la voirie, des routes et chemins est évaluée à environ 150 000 euros. Plusieurs maisons ont été traversées par l’eau boueuse des ruisseaux. Des murs ont été emportés, des toitures sérieusement infiltrées. Dans les écoles, les infiltrations par la toiture ont été très vite réparées et les cours ont pu reprendre dès le jeudi. L’eau courante rétablie, la cantine a pu rapidement reprendre du service. La facture globale pourrait bien atteindre les 400 000 euros ! « Ne connaissant pas les aides concrètes qui nous seront allouées, nous avons décidé de stopper les investissements programmés afin L de pouvoir faire face aux travaux d’urgence », indique le Maire. Solidarité et remerciements De nombreux bénévoles sont venus prêter main-forte au personnel communal pour réconforter, nourrir, héberger, convoyer ceux qui avaient tout perdu, en particulier au camping. De nombreux signes de soutien sont arrivés par la Poste, de Belgique, de Hollande et d’autres coins de France. La commune adresse un grand merci au personnel municipal, aux Boissetins qui se sont mobilisés, au centre de Béthanie qui a hébergé les sinistrés, à Artès qui a prêté son mini-car trois jours durant, aux cuisinières qui ont assuré les repas ■ Au lendemain du 9 septembre, les routes du village avaient cet aspect de désolation. 21 Saint Paul La Coste Inondations Soudain le déluge sur Saint Paul Trois habitations inondées et de nombreux chemins d’accès sérieusement endommagés. aint-Paul La Coste n’a pas échappé aux inondations. Le déluge qui s’est abattu sur la commune a provoqué des glissements de terrain et de nombreux éboulements. Les ruisseaux transformés en véritables torrents sont sortis de leur lit en quelques heures ravageant les berges, arrachant de nombreux arbres, n’hésitant pas à S soulever et emporter comme des fétus de paille plusieurs caravanes qui s’étaient installées là, imprudemment. 40 à 80 cm d’eau dans les appartements Trois habitations ont été inondées au lieu dit “La remise”, où l’on a relevé entre 40 et 80 cm d’eau dans les appartements, et de nombreux chemins d’accès ont été sérieusement endommagés. Selon une première estimation de la commune, les travaux de voirie de première urgence devraient atteindre 103 385 € et la reprise du réseau d’eau potable dépasser les 23 000 €. ■ Saint Paul La Coste, paradis des chasseurs, n’a pas été épargné par la brusque montée des eaux. Saint Privat des Vieux www.ville-st-privat-des-vieux.com Inondations Les élus tirent un premier bilan Ce sont les rives de l’Avène et les abords du Bruèges qui ont le plus souffert. La traversée de Mazac comme on a peu coutume de la voir. Les gardes mobiles hébergés à Notre Dame des Pins Au lendemain des inondations, une cinquantaine de gardes mobiles venus d’Hyères ont élu domicile dans le bâtiment que les sœurs franciscaines ont récemment vendu à la Mutuelle du Sud, situé à côté de Notre Dame des Pins. L’escadron 21/6 de la 6e légion de gendarmerie mobile d’Hyères Les Palmiers est présente en Cévennes afin d’assurer la sécurité des biens et des personnes. Cette photo a été prise au cœur du village pendant la crue. is à part des dégâts mineurs provoqués par des infiltrations, les bâtiments communaux ont été globalement épargnés. Toutefois, quarante habitations ont été partiellement inondées avec tout ce que cela amène comme dégâts et pertes en mobilier et matériel. D’après une estimation provisoire, M environ 550 000 € seront nécessaires pour remettre en état la voirie communale, les ponts endommagés, les abords du complexe sportif et l’intégralité du parcours santé. Un chiffrage précis est en cours avec des ordres de priorité. « Un enseignement sera tiré, explique le Maire de Saint Privat des Vieux, la future réglementation du P.L.U. intègrera les zones à risques non constructibles. Et elles seront renforcées par rapport au POS ! » Solidarité Deux entreprises de travaux publics “Laupie” et “Bernard” se sont spontanément présentées, dès le lundi, afin d’offrir leurs services. En collaboration avec les services techniques de la commune, leurs salariés ont travaillé sans relâche pour venir en aide aux habitants isolés, dans l’incapacité de sortir de chez eux. Un grand merci à toutes ces équipes de bénévoles, également à l’Intermarché de la route de Nîmes qui a mis à disposition des Saint Privadens sinistrés des produits de première nécessité. ■ Elections Émilie et Rémi élus Miss et Mister Vendanges 2002 Les Saint Privadens, venus nombreux, ont acclamé le couple vedette. Émilie Meyrueix et Rémi Cortes, radieux après leur élection. 22 milie Meyrueix, 18 ans, domiciliée à Rousson, étudiante en psychologie et Rémi Cortes, 15 É ans, lycéen qui demeure à Saint Privat des Vieux, ont été sacrés Miss et Mister Vendanges au cours d’une soirée qui fut particulièrement réussie. Déjà très courue l’an dernier, cette manifestation a attiré, au foyer Georges Brun, la foule des grands jours. Il est vrai que les garçons entraient en scène pour la toute première fois. Très attendus, les onze garçons se sont finalement fort bien comportés dans un registre traditionnellement plutôt réservé aux filles. Simplicité et humour furent leurs bottes secrètes. Pour leur donner la réplique, les onze filles n’ont pas démérité, certaines faisant preuve de beaucoup de professionnalisme. Bravo aux organisateurs mais également à Mme Cathy Domergue qui a réglé les défilés à la perfection et à Gilles dont le talent d’animateur n’a échappé à personne ! Le lendemain, le traditionnel concours de chant n’a pas non plus déçu son auditoire. Avec huit concurrentes dans la catégorie amateur et douze dans la catégorie confirmée, c’est le jury qui a eu fort à faire. Les lauréates Priscillia Richard, Samira François et Pauline Malyeux ont reçu un bouquet, un trophée et de nombreux cadeaux des mains, s’il vous plaît, de M. Rémi Cortes, le “Mister Saint Privat” 2002, fraîchement élu. ■ Ouverture mairie Lundi au jeudi de 8h à 12h et de 13h30 à 18h. Le vendredi de 8h à 12h et de 13h30 à 17h . Le samedi de 10h à 12h. ✆ O4 66 86 10 02 Fax 04 66 86 62 28 Saint Hilaire de Brethmas Inondations À Saint Hilaire, la voirie en a pris un sale coup 27 rues et chemins sont à refaire en partie. 4 ponts sont abîmés ou hors d’usage. Pour l’instant, on pare au plus pressé… « Toutes les routes ont été rapidement rétablies, souligne Mme Farina, secrétaire générale de la Mairie, mais on a fait du “pétassage” en attendant d’avoir les financements nécessaires à une véritable réfection ». Trois maisons très abîmées L’Avène a atteint un débit impressionnant : ici au Moulin du Juge. Solidarité ■ Un spectacle théâtral est programmé samedi 16 novembre à 21h, salle Louis Benoit. La recette sera intégralement reversée aux sinistrés. Venez nombreux ! ■ La semaine culturelle du mois de novembre est annulée, la ligne de crédit étant reversée au CCAS au profit des sinistrés. « Nous avons trois cours d’eau qui traversent la commune : le Gardon, le Rieu et l’Avène. Ils ont tous débordé… ». Comme ses collègues de la périphérie alésienne, Gérard Roux, Maire de Saint Hilaire, n’avait jamais vu ça. Lundi 9 septembre, la commune était coupée du monde, routes coupées, plus de téléphone ni d’électricité. Transformé en fleuve furieux, l’Avène a tout emporté sur son passage : la plaine située entre La Jasse et et le village de Saint Hilaire s’est transformée en un immense lac, qui a noyé routes, champs, maisons, stades… Circulation rapidement rétablie Trois maisons situées sur les bords de l’Avène sont hors d’usage et les trois familles occupantes ont dû chercher un nouveau logement. Les deux stations d’épuration de la commune ont été noyées et les réseaux d’assainissement sont eux aussi en piteux état. Les installations sportives et de loisirs exigent à première vue 525 000 € de réparations : toiture de la salle polyvalente, courts de tennis, stades Paul Douarche et Joël Victoria, jardin du Millénaire… Sans téléphone jusqu’au mercredi après-midi, sans électricité jusqu’au mardi et avec l’eau potable coupée une journée, les Saint Hilairois ont fait face vaille que vaille. « Les gens se sont montrés très débrouillards, souligne le Sur le bas de la commune, l’Avène s’est étalée dans la plaine, noyant trois maisons riveraines et les Transports Capelle (que l’on voit émerger au fond). Maire, la solidarité a joué à fond dans tous les quartiers ». Les employés communaux sur le pont En Mairie, un secours d’urgence a été mis en place, un accueil a permis de recevoir les déclarations de sinistres et les offres et demandes de bénévolat ont été centralisées. Des navettes jusqu’aux halles de Bruèges ont permis de rapporter de la nourriture et des vêtements. « Les employés communaux n’ont pas arrêté une minute ! Et le tractopelle que nous avons acheté cette année a été amorti en quelques jours… ». Les dégâts à la voirie sont les plus impressionnants car la commune est très étendue et tous les secteurs ont été touchés. On avance le chiffre provisoire d’un million d’euros de travaux pour réparer les 27 voies et les 4 ponts durement touchés. Le pont de l’Indivis est complètement à refaire et quant au pont de la Distillerie, des études de solidité permettront de savoir s’il doit être ou non démoli. Partout, la voirie a dégusté. Ici la rue André Schenk défoncée… Reprise pour les associations Les entrepreneurs et les agriculteurs payent aussi un lourd tribut aux inondations. Dans les vignes ravagées, la vendange n’est plus possible. Quant aux entreprises, celles de la route de Nîmes ont été fortement touchées, mais ce sont les Transports Capelle qui symbolisent le mieux les lourdes pertes générées par ces inondations du 9 septembre : l’entreprise emblématique, riveraine de l’Avène, affiche en effet des dégâts à hauteur de 915 000 €. Notons que le Préfet du Gard est venu, dimanche 15 septembre, constater les dommages subis par la commune. ■ Les réparations sont allées très vite. Une semaine plus tard, cette même rue était refaite et rendue à la circulation. Mons Inondations La commune isolée pendant plus de 48 heures Tour d’horizon des dégâts provoqués par les inondations. L’association Aramons installée dans ses nouveaux locaux, ancienne école de la Rouvierette, a accueilli les Monsois qui se sentent une âme d’artiste. Odile Achard 04 66 83 78 85 Loco-club accueille tous ceux qui veulent “jouer au petit train”. L’équipe monsoise reconstruit actuellement ses circuits et installations. ✆ 04 66 83 69 56 Francombat est une école où l’on apprend les stratégies et techniques de combat pour se défendre contre toutes sortes d’agression physique. ✆ 04 66 83 69 56 « Ce que nous avons vécu à Mons, explique Roger Bertrand, le Maire de la commune, n’a rien de comparable avec ce qu’ont subi certaines autres communes du Grand Alès, à commencer par la Ville d’Alès. » Si l’école a été épargnée à l’exception de quelques infiltrations, une cinquantaine de maisons ont toutefois été sinistrées. Comme l’indique notre photo, le réseau des routes, des rues et chemins monsois a également bien souffert. Le Maire évoque le chiffre important de 380 000 € de dégâts. Les habitants de la commune sont restés isolés, sans électricité ni téléphone, jusqu’au 10 septembre 23 h. Quinze jours après, quelques lignes restaient encore perturbées. Le soutien du Grand Alès Afin de rompre cet isolement, le secrétariat de la mairie a ouvert ses portes, dès le lundi matin, pour répondre aux besoins de la population. Grâce à la collaboration des pompiers, une opération de distribution d’eau minérale a été immédiatement mise sur pied. L’équipe du service technique de la commune, secondée par le garde champêtre, à prêté main-forte aux habitants sinistrés et aux agriculteurs qui souhaitaient accéder à leurs champs. Mons a retrouvé rapidement un aspect normal. « Je tiens à remercier les Monsois pour leur sens de la solidarité, les employés municipaux pour leur dévouement mais aussi les services du Grand Alès qui nous ont apporté un soutien permanent et efficace même si l’urgence était ailleurs ! » ■ Triste spectacle : la rue de la Fontaine située au cœur du village laisse apparaître les canalisations souterraines. 23 Saint Martin de Valgalgues Inondations Saint Martin affiche un lourd bilan Un mort, 1160 000 € de dégâts, des quartiers entiers totalement dévastés : la commune a payé cash le déferlement du Grabieux en furie… été retrouvé une semaine plus tard, dans le Gardon, sur la commune de Saint Hilaire. En termes d’habitations, environ 200 maisons ont été durement touchées et la municipalité a dû reloger deux familles. Dans le quartier bas de Camont, certaines maisons menacent d’être emportées lors d’une prochaine crue. Les autres quartiers sévèrement atteints sont Le Devois, La Sur le quai de Grabieux, les dégâts sont considérables. La société SCAIC et des équipes du Conseil Général du Val de Marne ont accompli un travail phénoménal pour déboucher les tuyaux et remettre les réseaux à niveau. L’école de Camont a été endommagée. Pompiers, agents municipaux, parents d’élèves, bénévoles se sont retroussés les manches pour que les enfants puissent reprendre les cours dès le lundi 16 septembre. Repenser le Grabieux « C’est bien simple, on s’est inondé d’un bout à l’autre ! ». Une semaine après la catastrophe, le Maire, Guy Marrot, n’en revient toujours pas. La pluie est tombée avec une telle intensité sur Saint Martin de Valgalgues que les ruisseaux parcourant la commune ont vite débordé de partout. D’abord, les ruisseaux Rouge et Blanc, ainsi que le Rouvègue. Puis le Grabieux dans lesquels ils venaient se déverser. Le flot est devenu tel que la digue du Grabieux a cédé sur environ 200 mètres. « Heureusement, la rocade a fait barrage au nord d’Alès. Elle a retenu l’eau du Grabieux, inondant le quartier de la Fabrique, mais permettant à l’eau d’envahir plus calmement le quartier de Camont en aval. Plaine, le chemin de La Jasse, le chemin de la Fabrique. L’école de Camont, qui accueille 120 élèves en élémentaire et maternelle, a été inondée sur une hauteur de 60 cm, tandis que la cour était dévastée. Le foyer Georges Brassens a lui aussi été inondé. La solidarité a joué à fond, le foyer de Camont centralisant les dons en nourriture, vêtements, produits de nettoyage… Les employés communaux, les bénévoles, les associations se sont employés pour rendre à la commune un visage à peu près normal. « On a tout déblayé en dix jours ! » se félicite le Maire, qui remercie vivement « tous ceux qui ont donné un coup de main ». Les routes ont été remises en service avec les moyens du 200 maisons ont été très sérieusement touchées, surtout dans le quartier de Camont. bord (des rustines), sachant qu’il faudra y revenir plus tard de façon plus approfondie. « En attendant les subventions de l’État, certains projets municipaux vont être décalés pour pouvoir financer les travaux de rénovation » indique Guy Marrot. Sur la digue du Grabieux, les travaux d’enrochement et de consolidation sont en cours. « Maintenant que l’on a une réelle vision du problème, il va falloir repenser le lit du Grabieux sur toute sa longueur, ceci afin d’éviter que des inondations aussi catastrophiques se reproduisent sur Saint Martin et sur Alès ». ■ 200 maisons durement touchées Les réseaux d’assainissement sont bouchés et détruits en partie dans tous les quartiers de la commune. Un gros souci pour le Maire et pour les services municipaux… La commune déplore malheureusement un mort, M. Bouzid Benhaffaf, 45 ans, emporté par les eaux en voulant sauver sa petite chèvre dans un champ voisin. Le corps sans vie de cette personne a Haute de 4 mètres, la digue du Grabieux a été détruite sur une distance de 200 mètres. Le Grand Alès a immédiatement pris en charge les travaux d’enrochement pour prévenir les crues éventuelles de l’automne (coût : 150 000 €). Voirie à reprendre dans tous les quartiers 24 La voirie communale a été endommagée dans tous les quartiers. Le centre-ville a relativement peu souffert. Des murs de soutènement ont lâché, provoquant l’affaissement de certaines voies. Un pont reste interdit à la circulation entre les quartiers de Camont et de Tamaris, sur le Grabieux : on attend les experts pour savoir s’il peut être réparé ou s’il doit être démoli. Les réseaux ont également été touchés, surtout en ce qui concerne l’assainissement. AGENDA Les Floralies 2002 deviennent nationales La plus grande exposition florale du Languedoc-Roussillon accueille du 8 au 11 novembre le 96e congrès national des chrysanthémistes. our leur 10e édition, les Floralies alésiennes vont prendre une dimension nationale puisque le parc des expositions de Méjannes les Alès accueillera, pour la première fois, le congrès national des Chrysanthémistes. Cette année, les Floralies se tiendront exceptionnellement du 8 au 11 novembre avec pour objectif de présenter la floraison automnale et les fleurs bisannuelles telles que les chrysanthèmes, pensées, primevères, pâquerettes et autres cyclamens. Ces floralies d’automne seront un émerveillement de couleurs et une féerie de compositions florales, présentées par 22 villes françaises parmi lesquelles Aix-enProvence, Arles, Châteauroux, Clermont-Ferrand, Dijon, Limoges, Millau, Montélimar, Orléans, Pau, Saint Etienne… Le thème du 10e P Congrès national La société nationale des Chrysanthémistes a choisi Alès, ville “Trois Fleurs”, pour son environnement floral. Les plus belles qualités de chrysanthèmes de formes et de couleurs les plus variées, seront présentées par les quinze producteurs nationaux réunis en congrès. Le chrysanthème est la plante la plus achetée en France et la fleur coupée la plus vendue après la rose. 70 millions de tiges et 25 millions de pots sont produits et cultivés chaque année en France. EXPOSITIONS ALÉSIENNES anniversaire “coutumes et tradition en fleurs” devrait laisser le champ libre au talent et à l’imagination créatrice des équipes de jardiniers venues de la France entière. 12 000 m2 d’exposition : du jamais vu ! Comme les années précédentes, les producteurs de la région, horticulteurs et pépiniéristes, présenteront leurs productions sous un chapiteau spécifique. Cette année, les visiteurs pourront découvrir 12 000 m2 d’exposition sur trois espaces différents. Comme les années précédentes, le Parc d’exposition accueillera les villes exposantes. Un premier chapiteau abritera les producteurs régionaux et un second sera entièrement réservé aux Chrysanthémistes 1. Chacun des espaces sera doté d’un restaurant. Au-delà de la beauté et de la féerie des yeux, les visiteurs (les organisateurs en attendent plus de 30 000 venus de tous les coins de France) pourront également apprendre à pratiquer l’art du fleurissement. De nombreuses animations et conférences seront proposées tout au long de ces quatre jours d’exposition. ■ 1 • Le chrysanthémiste alésien Yvon Gaillard, qui devait participer au congrès, a déclaré forfait pour cause d’inondations. En revanche, il réalisera un décor floral et commercialisera d’autres plantes. Pratique Ouverture de 9h à 20h, nocturne le dimanche jusqu’à 22 h. Prix d’entrée : 5 € gratuit pour les moins de 12 ans ✆ 04 66 78 49 30 S E N I O R S : S E M A I N E B L E U E D U 14 A U 19 O C T O B R E D U 1 E R AU 3 N OV E M B R E Archives • “RENTRÉE DES CLASSES” Cette exposition vise à montrer au public la vie des petits écoliers du milieu du XXe siècle, à travers les objets, les ouvrages et le matériel pédagogique retrouvés dans diverses écoles de la ville ou donnés par des particuliers. Jusqu’au 29 novembre, du mardi au vendredi, de 13h30 à 17h15. 4, bd Gambetta “Vivre ensemble nos différences” De nombreuses animations sont prévues à Alès pour les retraités. Jeudi 17 : les retraités accueilleront les markethoniens à 9h, salle polyvalente, afin de leur dispenser des conseils éclairés sur la recherche d’emploi. À 14h30, le Ciné-Club présente au Capitole le film mythique “Naples au baiser de feu”. Espace Chamson De 8h30 à 12h et de 13h30 à 18h, bd Louis Blanc • “LA MINE” Photos et document proposés par l’Université Populaire du Grand Alès. Conférence : “Le passé minier de la mine de Cornas et de la Vernarède”, par Solenn Foursin. Mardi 12, 20h30, salle Cocteau, Du 12 au 16 novembre • “LES DROITS DE L’ENFANT” Proposée par l’association “Les amis de l’Inde”. Du 18 au 20 novembre et du 25 novembre au 13 décembre L’exposition des seniors lance chaque année la Semaine bleue. out au long de cette semaine, les retraités alésiens passeront à l’action et le feront savoir sur un thème on ne peut plus porteur “vivre ensemble nos différences”. Organisée par la Ville d’Alès, le CCAS et le service animationseniors, la Semaine bleue a été inaugurée, lundi 14 octobre, Espace André Chamson, lors de la traditionnelle exposition de peintures et sculptures des seniors. T Plusieurs temps forts sont au programme de la semaine. Mardi 15 octobre : à 14h30, la salle polyvalente accueille une conférence sur la transmision du patrimoine et les solutions possibles face à l’état de dépendance. Il sera ensuite question de téléassistance et de sécurité routière. Mercredi 16 : à partir de 15h, salle polyvalente, thé dansant animé par l’orchestre Alain Mayo. Vendredi 18 : à 16h30 concert de musique classique au Capitole. Le pianiste Alain Mammoser, la violoniste Julie Benderski et la chanteuse soprano Catherine Thomasset interprèteront des œuvres de Fauré, Bizet, Bach, Beethoven, Mozart et Gounod. Enfin, samedi 19 : à 14h30 à la résidence Clair Logis, spectacle assuré par le groupe “Les RétrosC-T-KOM ça hier”. ■ Contact Service Animation Seniors Espace André Chamson Boulevard Louis Blanc ✆ 04 66 52 98 96 Allez randonner avec le Fira ! Le Fira est une association qui œuvre à la promotion du territoire cévenol par le biais du développement de la randonnée. Cette année, le festival couvrira le territoire d’une trentaine de communes entre Gard et Lozère. Les participants seront invités à découvrir la beauté des Cévennes à pied, à cheval, à vélo et même sous terre, avec des randonnées de découverte et des randonnées à thème. Une cinquantaine de balades sont proposées, avec des prix d’inscription très inférieurs aux prix généralement pratiqués. Le Fira peut développer son œuvre de promotion grâce au soutien financier des collectivités territoriales et à l’implication de nombreux bénévoles. Programme complet à l’Office de Tourisme d’Alès : ✆ 04 66 56 10 38 et de Saint Jean du Gard : ✆ 04 66 85 32 11. 25 AGENDA ACTUALITÉ DES MEDIATHÈQUES ◗ Médiathèque Alphonse Daudet - Alès ✆ 04 66 91 20 30 mediathèque.ville-ales.fr Toutes les animations proposées par la Médiathèque A. Daudet sont libres d’accès et gratuites. Mercredi 16 octobre 15h : L’heure du conte, avec Laurence de Staël. 16h : “Hôpital Hilltop” (2e partie), “L’Orient à petit feu” Documentaire de J. Debs. Mardi 22 octobre, 14h30 Samedi 26 octobre, 14h30 Mercredi 16 octobre ◗ THÉÂTRE/JEUNE PUBLIC : “HERBA MIDORI” Spectacle pour enfants par la compagnie l’Atalante. Dialogues et chansons confrontent les mondes de l’Orient et de l’Occident de manière très ludique. ✆ 04 66 52 52 64 18h30, Cratère, Alès Vendredi 18 octobre ◗ MUSIQUE DU MONDE : “D’ACCORDÉONS ET D’AILLEURS” Cycle gastronomie ■ “Chocolat mon amour” Documentaire de Christophe Fraipont. Mardi 15 octobre, 14h30 ■ “Vatel” Film de Roland Joffré. Jeudi 17 octobre, 14h30 “Le dîner de cons” Film de Francis Veber. Jeudi 24 octobre, 14h30 Samedi 26 octobre, 16h “BELLE DE JOUR” Comédie dramatique de Luis Bunuel. Lion d’or à Venise et prix Méliès 1967. Entrée gratuite. 20h30, salle du Capitole, Alès ◗ VOLLEY : CAC VB ALÈS / RC STRASBOURG 20h30, halle des sports de Clavières, Alès ■ À l’occasion des Journées Mondiales du film d’animation, la Médiathèque Daudet et le Festival Cinéma Itinérances proposent des projections de films d’animation réalisés par les élèves de Supinfocom (école de formation à l’animation et au multimédia implantée à Valenciennes et Arles). Mardi 29 octobre, 14h30 ■ Café multimédia Rencontre avec les responsables et étudiants de l’école Supinfocom. Mardi 29 octobre, 18h30 ◗ THÉÂTRE : “NOUS LES EUROPÉENS” Une pièce d’André Benedetto. ✆ 04 66 86 10 02 21h, foyer G. Brun, Saint Privat des Vieux Le derby gardois que tout le monde attend ! 20h30, stade Pibarot, Alès ■ Exposition sur les sorcières Du 21 au 25 octobre ■ Halloween Du 28 au 31 octobre Spectacle avec le conteur Fabien Bages, le 31 octobre, en soirée. Horaires public : Lundi, mardi, jeudi : 16h - 19h Mercredi : 10 h - 12 h et 14 h - 18h Vendredi : 16 h - 18h30 S U I T E A U X I N O N DAT I O N S Manifestations annulées n raison de la catastrophe qui a frappé le Grand Alès et de la E nécessaire concentration des énergies sur la reconstruction et l’aide aux sinistrés, de nombreuses manifestations ont été annulées. Ainsi, à Alès, pour la fête de la bière (20 septembre), la fête du sport (21 septembre), la fête de la châtaigne et du vin (11 au 13 octobre), le Transcévenol (12 au 14 octobre), “Lire en fête” (2e quinzaine d’octobre) ou encore l’exposition d’automne du musée P.A.B. À Saint Hilaire, la semaine culturelle prévue en novembre est elle aussi annulée. ◗ DANSE : “TRISHA BROWN” Vérification gratuite des phares de vos véhicules par la police municipale et la Sécurité routière. L’an dernier, près de 400 véhicules ont été contrôlés : 90% d’entre eux ont eu besoin d’un réglage. De 8h à 18h, place de l’Hôtel de Ville, Alès Figure de la danse post-moderne avec Yvette Rainer ou Steve Paxton, Trisha Brown repousse les limites du mouvement et rejette la gestuelle codée de l’époque. Son programme capte et donne à voir les nuances de chaque musique. ✆ 04 66 52 52 64 20h30, Cratère, Alès ◗ CONCERT : TROMPETTE ET ORGUE Par l’Ensemble de Nice, manifestation organisée par le Club Taurin “Le Garrot” et “Alès Tonic” au profit des sinistrés. 20h30, Temple, Alès Dimanche 27 octobre Du 21 au 23 octobre ◗ THÉÂTRE : “VEUX-TU FERMER CE FRIGIDAIRE ?” ◗ RUGBY : RCA/PÉZÉNAS Spectacle pour enfants de 3 à 6 ans, par Christelle Mélen, Compagnie Enfance et Théâtre. Un tableau drôle et ironique sur le plaisir et la liberté de manger. Lundi 21 à 15h, mardi 22 à 9h30, 10h30 et 15h, mercredi 23 à 18h30, Cratère, Alès ◗ “COCKT’AÏOLI” ✆ 04 66 78 88 10. 15h, Stade M. de Silhol, Alès ◗ LIGUE CONTRE LA VIOLENCE ROUTIÈRE Permanence des membres de l’association, tracts, informations, cassettes vidéo… De 8h30 à 12h et de 13h30 à 18h, Espace André Chamson, Alès 20h30, halle des sports de Clavières, Alès Mardi 5 novembre ◗ CINÉ-CLUB : “LOLA” Mélodrame de Jacques Demy (1961), avec Anouk Aimée et Marc Michel. Entrée gratuite. 20h30, salle du Capitole, Alès ◗ “CERCLE DU LIVRE” 14h30, Bibliothèque de Boisset et Gaujac ◗ FOOTBALL : FRANCE 98/OM À l’initiative de l’Alésien Laurent Blanc, au profit des sinistrés. 18h, Stade des Costières, Nîmes Du 5 au 7 novembre ◗ “AUJOURD’HUI À DEUX MAINS” Véritable festival consacré à l’accordéon, avec Daniel Colin. ✆ 04 66 52 52 64 20h30, Cratère, Alès Du 16 au 18 octobre et du 21 au 23 octobre ◗ CAMPAGNE “LUMIÈRE ET VISION” Samedi 2 novembre ◗ VOLLEY : CAC VB ALÈS / FRÉJUS Vendredi 25 octobre ◗ FOOTBALL : OAC / NÎMES Rencontre L’OAC organise un match de gala entre deux clubs de légende : l’OM (Ligue 1) et Saint Etienne (Ligue 2). Les bénéfices seront reversés aux sinistrés du Gard. 18h, stade Pibarot, Alès Mercredi 23 octobre Samedi 26 octobre ◗ Médiathèque St Christol lez Alès ✆ 04 66 60 69 03 26 ◗ CINÉ-CLUB : ■ © Eric Legret film de Pascal Le Nôtre (à partir de 3 ans). ■ Mercredi 23 octobre 15h : L’heure du conte. 16h : “Ma petite planète chérie” film de Jacques-Rémy Girard. ■ Mercredi 30 octobre 14h et 16h : rediffusion “Hôpital Hilltop” (1re et 2e partie). ■ Jeudi 31 octobre 14h : rediffusion “Le petit cirque”. 16h : rediffusion “Ma petite planète chérie”. Mardi 29 octobre ◗ FOOTBALL : OM / SAINT ETIENNE Présentation d’un projet chorégraphique à partir des gestes du travail, par Pascale Houbin et la compagnie Non de Nom. ✆ 04 66 52 52 64 19h, Cratère, Alès Mercredi 6 novembre ◗ CONNAISSANCE DU MONDE : CANADA Un film de Maurice André. 14h30 et 20h30, salle du Capitole, Alès Du 7 au 11 novembre ◗ EXPOSITION SUR LA DÉPORTATION Maison pour Tous, Saint Christol lez Alès Vendredi 8 et samedi 9 novembre ◗ CIRQUE : “LÉONARD… MALAGOMIE” © Olivier Houeix ■ ■ Tous les musiciens et chanteurs, amateurs ou professionnels, sont les bienvenus. 21 h, salle du Capitole, Alès Mardi 22 octobre © Chris Callis Jeune public Les 1ers jeudis du mois ◗ BŒUF MUSICAL Comédie musicale à mourir de rire, inspirée de la fameuse trilogie de Pagnol. Entrée 7,60 €. 15h, Maison pour Tous, Saint Christol lez Alès Par la compagnie Mauvais Esprits. « Léonard… Comme De Vinci bien sûr. Léonard… Non pas sa vie mais sa double vie. Le peintre-artiste et l’inventeur-fantaisiste ». ✆ 04 66 52 52 64 20h30, Cratère, Alès AGENDA Du 8 au 11 novembre ◗ “FLORALÈS”, ◗ FOULÉES DU GRAND ALÈS Vendredi 29 novembre ◗ OPÉRA COMIQUE : “M. CHOUFLEURIE…” FLORALIES NATIONALES S A M E D I 19 E T D I M A N C H E 2 0 O C T O B R E 1re exposition philatélique régionale Opéra en un acte d’Offenbach, par l’Opéra National de Montpellier. Location à partir du 29 octobre. ✆ 04 66 52 52 64 19h, Cratère, Alès Organisé par la Ville d’Alès et la CCI au parc des expositions de Méjannes-les-Alès. Voir en p. 25. ✆ 04 66 78 49 35 Samedi 9 novembre ◗ FOOTBALL : OAC/TRÉLISSAC 20h, Stade Pibarot, Alès Dimanche 10 novembre ◗ THÉ DANSANT Maison pour Tous, Saint Christol lez Alès Jeudi 14 et vendredi 15 novembre ◗ THÉÂTRE : “LA COUR DES GRANDS” Du 29 novembre au 1er décembre ◗ SALON DU MIAM 10 km qualificatif FFA “open”, qui rassemble environ 500 coureurs. Départ et arrivée, av. Jules Guesde. À partir de 9h, sur les rives du Gardon, Alès Mardi 19 novembre ◗ CINÉ-CLUB : “LES GLANEURS ET LA GLANEUSE” Un documentaire d’Agnès Varda (2000). Entrée gratuite. 20h30, salle du Capitole, Alès 9e salon de la gastronomie et des produits du terroir, organisé par la CCI, avec 70 à 80 exposants. Thème 2002 : la châtaigne. Nombreuses animations et démonstrations. Entrée : 2€. De 10h à 22h vendredi et samedi, de 10h à 19h dimanche, parc des expositions de Méjannes les Alès Les 22 et 23 novembre ◗ THÉÂTRE : “DIX DE CHUTE” Pièce mise en scène par Michel Schwingrouber, chorégraphiée par S. Pialat et interprétée par le Théâtre de la Réplique. ✆ 06 12 62 72 97 Maison pour Tous, Saint Christol lez Alès Samedi 30 novembre ◗ FOOTBALL : OAC / ANGERS Samedi 23 novembre ◗ DANSE : “BALLET DE L’OPÉRA NATIONAL DE LYON” © B. Enguerand Samedi 16 novembre ◗ SPECTACLE THÉÂTRAL Soirée organisée au profit des victimes des inondations. 21h, salle Louis Benoit, Saint Hilaire de Brethmas JOURNAL ÉDITÉ PAR LA COMMUNAUTÉ D'AGGLOMÉRATION DU GRAND ALÈS CONTACT 04 66 56 10 46 ◗ VOLLEY : ALÈS / BRIVE Si vous souhaitez passer une information concernant une manifestation sportive ou culturelle dans le prochain journal du Grand Alès, contactez le service communication du Grand Alès (Elisabeth Pesenti) : 04 66 78 89 00 20h30, halle des sports de Clavières, Alès Les 23 et 24 novembre ◗ 1 RALLYE “TERRE DES CÉVENNES” ER Organisé par l’ASA Pôle mécanique. Départ du Pôle le 23. ✆ 04 66 34 00 16 • Directeur de la publication : Christophe Rivenq • Directrice de la rédaction : Bernadette Girard-Valls • Rédactrice en chef : Christine Zanella • Rédaction : Bernadette Girard-Valls, Guy Privat, Christine Zanella • Photos : Cédric Delagnes, David Grizard, Bernard Hillaire, Philippe Nicolas, Christelle Prigent • Mise en page : Michèle Meslin • Suivi de fabrication : Elisabeth Guillin • Impression : Imprimeries IPS Dépôt légal n° 2002.03 Ce journal a été tiré à 45 000 exemplaires sur papier écologique. J E U D I 17 O C T O B R E , D A N S L E G R A N D A L È S Mercredi 27 novembre ◗ CONNAISSANCE DU MONDE : “L’IRLANDE” Markethon 2002 : “tous ensemble pour trouver des emplois” Un film de Paul Jacques. 14h30 et 20h30, salle du Capitole, Alès ◗ MARIONNETTES : commerces. Chaque équipe a pour mission de recueillir un maximum de promesses d’embauches au bénéfice de la collectivité des “markethoniens” : ces promesses sont ensuite classées et affichées au profit de l’ensemble des participants. En 2001, 75 markethoniens du Grand Alès avaient visité 387 entreprises. 47 d’entre elles avaient signé 82 promesses d’emploi. “LES PANTAGRUÉLIQUES” ◗ NUIT DANSANTE © R. Berthoux - M. Klein Nuitée dansante des clubs de basket et de boxe. ✆ 06 66 60 78 63 Maison pour Tous, Saint Christol lez Alès Dimanche 17 novembre ◗ THÉ DANSANT Organisé par le club Amitiés et Loisirs. 15h, Foyer communal, Bagard ◗ RUGBY : RCA / UZÈS 15h, stade de la Montée de Silhol, Alès Un spectacle tout public à partir de 12 ans. Location à partir du 26 octobre. ✆ 04 66 52 52 64 19h, Cratère, Alès Entrée gratuite. Ouverture : samedi 19, de 10h à 12h et de 14h à 18h – dimanche 20, de 9h à 12h et de 14h à 18h. Salle polyvalente, rue Jules Cazot, Alès 20h, Stade Pibarot, Alès Découverte de l’œuvre de J. Kylian. Location à partir du 23 octobre. ✆ 04 66 52 52 64 20h30, Cratère, Alès Par la compagnie Deschamps et Deschamps. Jérôme Deschamps et Macha Makéieff signent un nouveau spectacle poétique et hilarant avec une troupe presque entièrement renouvelée : une véritable performance vocale et physique s’inspirant de la tradition du clown et du mime. Location à partir du 14 octobre. ✆ 04 66 52 52 64 20h30, Cratère, Alès C’est une première : l’Association Philatélique Alésienne, parrainée par la Fédération Française des associations philatéliques, a été choisie pour organiser le 48e Congrès philatélique régional du Languedoc-Roussillon. En marge de ce congrès important, qui se tiendra dimanche 20, espace André Chamson, une grande exposition philatélique est proposée au public. C’est l’occasion où jamais d’admirer les très belles collections qui forment le véritable patrimoine vivant et culturel de notre région. Durant deux jours, Alès sera tout simplement la capitale régionale de la “timbrologie”. Au programme • Exposition de nombreuses collections : 115 cadres avec de très belles collections. • Présence de la Croix Rouge Française et d’un bureau temporaire de la Poste. • Réalisation de cartes postales (représentant l’Office de tourisme d’Alès) affranchies avec un timbre évocateur de la région et frappée avec un cachet à date. • Samedi 19 à 15h et dimanche 20 à 10h30 : causerie sur une des collections exposées, “Les pneumatiques spéciaux et originaux”, par le philatéliste alésien Jean Mucheron. • Loterie réservée aux jeunes de 8 à 14 ans. rganisé dans le cadre de la “Journée Nationale de la Recherche d’Emploi”, le Markethon consiste à lancer sur le terrain des équipes de deux à trois demandeurs d’emploi qui vont à la rencontre des employeurs dans les entreprises et les O • Inscriptions : mercredi 16 octobre, CCAS, square Brabo, Alès, de 8h30 à 12h et de 13h30 à 17h. ✆ 04 66 54 23 23 • Markethon : jeudi 17 octobre, salle Polyvalente, rue Jules Cazot, Alès, de 8h30 à 18h. ✆ 04 66 54 86 40 27 S U I T E AU X I N O N DAT I O N S D E S 8 E T 9 S E P T E M B R E Le Grand Alès remercie les employés municipaux des 16 communes du Grand Alès et le personnel des différents C.C.A.S. qui se sont investis à fond pour rendre tous les services utiles dans ces circonstances dramatiques • les employés de la Communauté d’Agglomération qui se sont également dépensés sans compter • les centaines de pompiers, en provenance de tout le Sud, qui ont œuvré sans relâche • les entreprises réquisitionnées qui ont aidé au déblayage et au nettoyage depuis le premier jour • les forces de l’ordre (CRS, Armée de terre, gendarmes mobiles, agents de police, policiers municipaux…) • les services de la DDE • les équipes de France Télécom et d’EDF / GDF • les associations caritatives qui ont distribué nourriture, vêtements, mobilier… • les secouristes de la CroixRouge • les donateurs (particuliers et sociétés) • les villes de Paris, Lille, Toulouse, Béziers, Carcassonne, Nîmes, La Grand Combe, Palavas-les-Flots, Metz, Amiens, Salindres, Bessèges • les communes de l’Aude • les élèves de l’École des Mines d’Alès • les joueurs de l’OAC • les médias nationaux et locaux, spécialement France Bleu Gard Lozère et Midi Libre • le Conseil régional Languedoc-Roussillon • le Conseil général du Gard • les entreprises qui se sont mobilisées spontanément • le Conseil général du Val de Marne • les hypermarchés Intermarché et Cora • la société Téfal • le groupe Pinault-PrintempsRedoute • la Fédération nationale des 4 x4 • le centre de Béthanie • le centre Artes de Boisset et Gaujac • les milliers de bénévoles qui, partout, ont aidé à remettre en état • et tous ceux (pardon si nous ne les avons pas cités) qui ont participé au vaste élan de solidarité.