Programme

LE CONCOURS D’ARCHITECTURE DU FRAC CENTRE
QU’EST-CE QUE LE FRAC CENTRE ?
Depuis 1983, chaque région de France est dotée d’un Fonds Régional d’Art Contemporain
(FRAC) dans le cadre d’un partenariat avec le Ministère de la culture et de la communication
et soutenu par la Région Centre dans le cas du FRAC Centre. Les missions d’un FRAC sont
la constitution d’une collection d’art contemporain et sa diffusion, menée principalement en
région, mais aussi en France et à l’étranger.
Au début des années 1990, le FRAC Centre oriente sa collection sur le rapport entre art et
architecture. Il se tourne alors vers l’acquisition de projets d’architecture expérimentaux et
prospectifs des années 1950 à aujourd’hui. Cette collection comprend aujourd’hui 300
oeuvres, 700 maquettes d’architecture et plus de 10 000 dessins dont de nombreux fonds
d’architectes.
Ces acquisitions s’accompagnent d’une diffusion conséquente en région Centre (prêts,
dépôts, expositions, actions de médiation) s’appuyant sur un réseau local qui comprend
musées, monuments historiques (MONUM), galeries d’exposition des services culturels des
villes, établissements scolaires. La médiation auprès des publics est également une priorité
pour le FRAC Centre, qui met en œuvre de nombreuses actions à caractère pédagogique.
Des institutions culturelles, des centres d’art, des musées d’art contemporain ou
d’architecture sollicitent chaque année des prêts d’oeuvres des collections du FRAC Centre,
tels le MoMA de New York (USA), le MNAM (Centre Pompidou, France)... Plusieurs
expositions internationales ont été entièrement consacrées à la collection du FRAC Centre
(Vienne, New York, Budapest, Pékin, Rome, Sienne, Tokyo, Londres, Taipei…).
LE FRAC CENTRE EN 2011
En 2011, le FRAC Centre s’installera sur le site des subsistances militaires à Orléans (88 rue
du Colombier). Cette opération, portée par la Région Centre en partenariat avec l’Etat et la
Ville d’Orléans, permettra au FRAC Centre de se redéployer dans un lieu parfaitement
adapté à ses missions et à sa vocation : la diffusion de l’art et de l’architecture dans sa
dimension la plus innovante.
Aujourd’hui, le FRAC est implanté au 12 rue de la Tour Neuve à Orléans, et possède un
espace d’exposition de 200 m2, qui ne permet pas de présenter en permanence les oeuvres
de la collection au public.
HISTORIQUE DU CONCOURS POUR LE NOUVEAU FRAC CENTRE
La Région Centre, maître d’ouvrage, a lancé en 2005 un concours international d’architectes,
en coopération avec l’État et la Ville d’Orléans, partenaires du projet. Le jury de sélection a
examiné 81 candidatures, dont 4 ont été retenues et admises à concourir. Les agences
retenues sont Jakob+MacFarlane, KOL/MAC Studio & Christian Girard, Jacques Moussafir,
R&Sie(n).
Après examen des quatre projets, le jury a attribué le marché de maîtrise d’oeuvre à l’équipe
Jakob+MacFarlane.
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L’APPEL A CONCOURS
RESUME DU PROGRAMME :
L’appel d’offre concernait 5 points majeurs :
La restructuration des bâtiments existants d’une surface utile d’environ 3 080 m2,
adaptée aux futurs usages et équipements ;
La création d’un signal architectural regardant le boulevard Rocheplatte, signifiant ce
qu’est le FRAC Centre et jouant le rôle de repère urbain. Le bâtiment doit être un
emblème fort pour une large ouverture au public ;
L’aménagement des espaces extérieurs (cours, sols, espaces verts…) ;
L’aménagement des espaces intérieurs, de leurs équipements mobiliers
(scénographie), ainsi que la signalétique (muséographie) ;
Le projet architectural doit tenir compte de l’orientation spécifique de la collection art
et architecture.
PROGRAMME DETAILLE
Pôle d’accueil et d’animation :
- Espace d’accueil (225m2)
Le hall d’accueil doit s’ouvrir largement sur l’espace public. C’est l’ « image » de
l’établissement. Il se constitue d’un point de rencontre de convivialité et d’information et des
services (vestiaires, toilettes, point de vente).
Cet espace permet aussi la distribution et les accès aux divers services.
- Salle d’animation pédagogique (180m2)
Il est destiné aux jeunes publics pour environ 30 élèves (écoliers, collégiens, lycéens ou
étudiants) pour des ateliers ou des workshops. Cela vient en complément des interventions
dans les établissements. Le local comporte une grande salle, un lieu de rangement et des
sanitaires. Les espaces sont directement accessibles depuis l’accueil du public et à proximité
des deux bureaux du service des publics.
Pôle des expositions (1210m2)
Le nouveau FRAC disposera de trois types d’espace d’exposition pour les différentes
collections
-Galerie permanente : présentations autour des incontournables de la collection (500m2)
avec une rotation des œuvres.
-Galerie temporaire : plusieurs expositions inédites et temporaires par an (410m2).
-Galerie d’actualité (70m2)
- Auditorium : un espace de communication audiovisuelle, pouvant accueillir une soixantaine
de personnes
Souplesse d’utilisation de ces espaces : il doit être possible de rassembler les différents
espaces d’exposition pour les grandes manifestations (pour ArchiLab, la surface était de
1300m2). Les salles sont donc situées à proximité les unes des autres, les espaces pouvant
êtres décloisonnés pour former un plateau entièrement libre avec un espace continu.
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Ces espaces sont directement accessibles depuis le hall d’accueil et en particulier la galerie
d’actualité, en accès libre.
Un lieu pour la communication audiovisuelle est prévu dans l’espace des expositions
temporaires : double fonction de cette salle pour des conférences, rencontres, projection de
films et pour l’organisation de formations à destination des enseignants, des écoles
d’architecture.
Pour le fonctionnement des expositions, se situe à proximité un atelier de préparation des
expositions (80m2), un local de stockage des caisses et emballage de transport (55m2). Un
local pour le stockage du matériel de l’exposition (55m2), un autre pour le petit matériel
(25m2) et un bureau pour le régisseur des collections (15m2).
Pôle des réserves (1210 m2):
Pour des questions de formats des oeuvres, de conservation et de sécurité, elles sont
compartimentées en plusieurs espaces regroupant :
-Les arts graphiques
-Les tableaux et cadres
-Les maquettes
-Les icônes
Ces espaces doivent être facilement accessible depuis l’extérieur pour faciliter les
mouvements de la collection et en liaison avec les espaces d’exposition.
En intermédiaire, se situe un espace de conditionnement équipé d’un sas et quai de
déchargement (150m2), un espace de quarantaine (20m2) et le bureau pour la régie des
œuvres (15m2).
À proximité, un atelier de restauration pour l’encadrement des œuvres et les prises de vues
photographiques est prévu (90m2).
Pour les très grands formats qui ne pourront trouver place dans ces réserves, la réserve
existante (hors site et hors projet) est conservée.
Pôle administratif et scientifique
Cette partie du bâtiment est organisée par deux fonctions.
-Les bureaux (155m2)
Il y en a 7 (direction, administration, diffusion et relations extérieures), avec un espace
d’accueil, un local pour les archives et les fournitures ainsi qu’une salle de réunion. Les
accès sont indépendants (horaires différents des expositions), une liaison interne vers les
réserves et les salles d’exposition est prévue.
-La salle de documentation (60m2)
c’est un espace de consultation à l’usage du personnel du FRAC, des chercheurs et des
professionnels. Elle abrite une bibliothèque, des dossiers documentaires, une iconothèque,
une vidéothèque…
Proche de la réserve graphique, la salle est en liaison avec les bureaux et accessible depuis
l’accueil des publics.
Total des surfaces utiles 3 330m2
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PRESENTATION HISTORIQUE DU SITE
Dès 1793, le bâtiment dit des « dames de la
Croix », situé à l’actuel 88 rue du colombier au
croisement entre le boulevard Rocheplatte et la
rue du Colombier, fut un lieu de détention pour
désengorger la prison orléanaise. À partir de
1804, il est reconverti en hospice pour mèresfilles, puis est transformé en pension pour
personnes peu fortunées.
Racheté en 1832 par la Ville, un accord avec le
ministère de la guerre entérine le changement
de fonction du site et l’implantation des
subsistances militaires en 1837.
Plan des bâtiments des « dames de la Croix »
lors du transfert au ministère de la guerre.
(Archives municipales d’Orléans ; cote 5M10)
L’aménagement des nouveaux bâtiments
militaires fut dirigé par l’entrepreneur Hersan
Dofsonnet. Le bâti préexistant fut entièrement
détruit. La première phase des travaux eut lieu
de 1837 à 1842 et concerne seulement l’aile
gauche des bâtiments en U. Elle fut réhabilitée
par d’importants travaux (remplacement des
planchers par des dalles en béton, etc.) au cours
des années 1960. Une deuxième phase de
travaux, dans les années 1890, compléta cette
première aile avec l’ajout de celle de droite, du
bâtiment central et de la « Maison du Colonel »,
adossée au boulevard Rocheplatte, et qui
referma le site sur lui-même.
Plan, 1878, archives municipales d’Orléans
L’architecture des Subsistances est
caractéristique de l’architecture militaire. Rigoureuse, puissante et fonctionnelle, elle affirme
son rôle de protection. Les deux phases de construction sont reconnaissables à même les
bâtiments.
Dorénavant désaffecté, ce site historique accueille Archilab. Rencontres internationales
d’architecture d’Orléans depuis sa première édition, en1999.
Carte postale, 1890, archives municipales d’Orléans
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Carte postale, 1910, archives municipales d’Orléans
LE LIEU D’IMPLANTATION
Les anciennes subsistances militaires se situent à l’angle de la rue du Colombier et du
boulevard Rocheplatte, emprunté par la Nationale 20. Celle-ci traverse le centre d’Orléans et
relie le sud de la Loire à Paris, en passant devant la Médiathèque d’Orléans et la gare.
Gare d’Orléans
Médiathèque d’Orléans
Subsistances militaires
Image : google map
Image : google map
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Aile gauche
Aile gauche de 1840, vue générale et détail de l’arcade, février
2008.
Premier étage, à gauche du portique.
Novembre 2008
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L’aile gauche comprend un rez-dechaussée et deux étages supérieurs. Ce
corps de bâtiment est composé de deux
parties séparées par une allée centrale
en arcade. Elle relie ce bâtiment à l’autre
cour, aujourd’hui occupée par
l’entreprise Techcity Solution.
La maçonnerie d’élévation est en pierre
de taille de la Chapelle et en mortier de
chaux. Les jambages de portes et
fenêtres sont en pierres de taille de
Beaugency. Un bandeau plat en pierre
de taille formant les appuis de fenêtre
sépare les étages, et une corniche
également en pierre de taille termine
l’élévation avant la toiture. Cette
architecture stricte et sobre caractérise la
première phase de construction des
années 1840.
Aujourd’hui, le rez-de-chaussée situé à
gauche de l’allée centrale est occupé par
des bureaux. À droite du portique, se
succèdent une cage d’escalier distribuant
les étages puis une salle reconvertie en
atelier pédagogique lors des expositions
ArchiLab.
Aile droite et bâtiment central
Les façades de ces bâtiments sont en
maçonnerie de pierres de taille hourdées au
mortier de chaux et enduites. Les
encadrements de baies sont appareillés en
briques de terre cuite. Les clés et sommiers
de ces linteaux de briques sont en pierre. Le
bâtiment médian, le plus élevé, comporte trois
niveaux : le premier se constitue d’arcades de
briques en terre cuite et accueillait la
boulangerie et les fours à pain. Les deux
niveaux supérieurs sont séparés par un
bandeau plat de briques rouges qui sert
d’appui aux encadrements de fenêtres. La
façade est séparée du couvrement par une
corniche en pierres de taille.
L’aile de droite reprend exactement les
mêmes caractéristiques architecturales mais
seulement sur deux niveaux, le rez-dechaussée étant réservé aux chambres froides
et au poste de sécurité.
Bâtiment central
Rez-de-chaussée du bâtiment central
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Aile droite
Vues de l’intérieur de l’étage de l’aile droite
La maison du colonel
« La maison du Colonel » est le
bâtiment qui sépare le site du
boulevard Rocheplatte. Il fait de ce site
un endroit centré lui-même et fermé à
l’extérieur. Cette bâtisse reprend les
caractéristiques de l’architecture
militaire en briques, pierres de taille et
enduit des années 1890.
« Maison du colonel » février 2008.
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La cour intérieure :
L’espace intérieur défini par les quatre bâtiments consiste en une vaste cour goudronnée
inoccupée. On y accède par le portail situé entre la maison du colonel et l’aile droite, à
l’angle de la rue du Colombier et du Boulevard Rocheplatte.
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RESSOURCES ET CONTACTS
ArchiLab : http://www.archilab.org
FRAC Centre : http://www.frac-centre.fr
Service des Publics du FRAC Centre
Gilles Rion, Emilie Retailleau
12 rue de la Tour Neuve
45000 Orléans
02 38 77 25 57
[email protected]
Bibliographie :
FRAC Centre, Architectures expérimentales 1950-2000. Collection du FRAC Centre,
Orléans, Ed. Hyx, 2003.
GODET Olivier, Patrimoine reconverti du militaire au civil, ministère de la défense et édition
SCALA, Paris, 2007.
JOFFROY Pascale, La réhabilitation des bâtiments, Le Moniteur, coll. « techniques de
conception », Paris, 1999.
MATHIEU J.N. (dir), La reprise des monuments. Pratique de la réutilisation sur 40 sites en
Europe aujourd’hui, Le Moniteur, Baume les dames, 2003.
ROBERT Philippe, Reconversions, le moniteur, Paris,1989
ROUILLARD Dominique, architectures contemporaines et monuments historiques. Guide
des réalisations en France depuis 1980, Le Moniteur, Paris, 2006.
ROSSI Aldo, l’architecture de la ville, L’equerre coll. « formes urbaines », Paris,1984.
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