la base pour les stars de demain - Swiss-Ski

Transcription

la base pour les stars de demain - Swiss-Ski
LE MAGA ZINE SUISSE DES SPORTS DE NEIGE
Février 2015
CHF 8.–
L’OFFRE
EXCLUSIVE
AUX
LECTEURS
PAGE 2
OCHSNER SPORT
RACING-TEAM
www.snowactive.ch
SU
R1
9P
AG
ES
LA BASE
POUR
LES STARS
DE
DEMAIN
s
t
r
o
p
s
s
e
L
.
e
r
o
d
a
n
o
,
r
e
v
i
d’h
attro −
ro.
logie qu
o
n
h
du quatt
c
e
s
t
y
a
e
p
ll
e
le
v
dans
te nou
ienvenue
ec la tou
v
B
a
.
e
k
c
m
a
is
b
ynam
3 Sport
n et de d
L’Audi A
io
is
c
é
r
p
s de
pour plu
rm
Plus d’info
ations sur
ch
www.audi.
ÉDITORIAL
SOMMAIRE
FÉVRIER 2015
ADELBODEN ET SES FAISEURS
DE COMPÉTITIONS
4
12
Adelboden et la piste du Chuenisbärgli, c’est d’abord une étape incontournable de
la Coupe du monde de ski alpin. Comme Wengen et le Lauberhorn. Terre de sacre depuis
des décennies, la station de l’Oberland bernois distingue slalomeurs et géantistes capables du meilleur. Pour le pire, sur une pente qui ne pardonne rien, c’est la flèche à la
moindre carence technique ou mentale! D’une saison à l’autre, les organisateurs font la
nique à la météo. A l’exemple des épreuves de janvier dernier. A coups d’efforts titanesques, ces faiseurs de compétitions ont en effet une fois encore réussi leur pari malgré
un manque criant de neige.
Chef d’orchestre avisé et madré, Hans Pieren, l’ancien champion du lieu recyclé avec
bonheur dans le commerce, s’est montré à la hauteur de sa réputation. Souvent sollicité par la FIS, histoire de peaufiner des parcours mondiaux voire olympiques, il a toujours rendu une copie conforme aux espoirs mis en ses capacités. La tête près du bonnet,
en bon Oberlandais, il mérite un grand coup de chapeau. Car les courses n’ont pas
vraiment prêté le flanc à la critique. La preuve par des numéros de dossards élevés qui
se sont hissés en deuxième manche. Pour ceux, bien sûr, capables d’exploiter leur potentiel dans une ambiance de face nord.
Sur cette pente mythique, où tout peut s’emballer voire basculer, face à une marée humaine bardée de drapeaux, que ce soit en géant ou en slalom, la verticalité a imposé sa
loi. Alors que les classements changeaient de visage au fil des concurrents. Moment
d’utopie, on espérait un Helvète, c’est un Salzbourgeois qui a donné le ton. Un gars qui
semble évoluer dans le virtuel tant son adaptabilité lui permet de tracer des lignes
parfaites. Celui qui a détrôné Ted Ligety met désormais le feu à la discipline de référence.
Solide lors des deux manches, Marcel Hirscher accrochait sa cinquième victoire d’affilée
à Adelboden (2 en géant 3 en slalom). Devenant l’égal de la légende Ingemar Stenmark.
Soliste imperturbable, l’Autrichien a failli dépasser le Suédois lors du slalom. Malheureusement, pour trois centièmes, l’Italien Stefano Gross et l’Allemand Fritz Dopfer ont
fait barrage. Sur le plan purement suisse, déceptions à répétition. A l’exemple de Daniel
Yule, éjecté après trois portes! Beau gâchis pour un garçon qui a remporté, début janvier,
deux slaloms Coupe d’Europe en deux jours à Chamonix. Au nez et à la barbe de cadors
de la discipline comme les Français Grange et Lizerou. Catalogué pur slalomeur, le
champion de val Ferret n’a de loin pas dit son dernier mot. Lui qui séduit par sa fluidité
et son feeling. Cherchez l’erreur . . .
14
16
18
Le snowboarder Pat Burgener
Un samurai comme coach
25 questions à . . .
Gaspard Cuenot, biathlète
du SC La Brévine
Aventure Juskila
Des Suisses de l’étranger à Lenk
Famigros Ski Day
Une journée comme sortie d’un livre
d’images
Sport-handicap au centre de l’intérêt
Sport de pointe en monoski-bob
28 Le grand spécial CM
28 Alpin: gammes Suisses prometteuses
38 Nordique: Toni Livers de retour
aux avant-postes
42 Biathlon: Mario Dolder, le biathlète
de Bâle-Campagne
46 Markus Wolf et Stefan Brütsch
Entretien avec la direction de Swiss-Ski
52 Ochsner Sport Racing Team
Les nouveaux et les routiniers, main dans
la main
56 Sport de pointe et formation
Deux jeunes athlètes de la relève racontent
74 Médecine
Le port du casque est primordial
78 Le pagine di Ski Svizzero
Aldo-H. Rustichelli
Rédacteur snowactive
[email protected]
LE MAGA ZINE SUISSE DES SPORTS DE NEIGE
Février 2015
CHF 8.–
L’OFFRE
EXCLUSIVE
AUX
LECTEURS
PAGE 2
OCHSNER SPORT
RACING TEAM
Couverture:
L’Ochsner Sport Racing
Team compte 33 athlètes
hommes et femmes issus
des divers cadres de
Swiss-Ski.
www.snowactive.ch
SU
R 19
PA
GE
S
LA BASE
POUR
LES STARS
DE
DEMAIN
FÉVRIER 2015
SNOWACTIVE
1
L’OFFRE EXCLUSIVE AUX LECTEURS
Une carte de ski à moitié prix, une offre
de week-end de ski attractive ou de
superbes accessoires pour le sport en
été comme en hiver – bien entendu à un
prix préférentiel. Votre abonnement à
Snowactive prend ainsi plus de valeur.
Dans cette édition nous vous proposons
une nouvelle offre attractive.
DRIFT GHOST-S
La caméra numérique ultime qui vous accompagne partout! Idéale pour l’utilisation comme caméra de casque.
Pour le ski en hiver et le vélo en été. La DRIFT GHOST-S est la caméra d’action parfaite: maniable, robuste et
dotée de nombreux accessoires.
CHF 3
Au lieu de
CHF 499.–
TVA incluse
2
SNOWACTIVE
FÉVRIER 2015
NOUVELLES FONCTIONNALITÉS
™ 1080p pour 60 fps – meilleure performance vidéo pour voir chaque détail
™ Autonomie de 3,5 h – plus de prises
de vue, moins de souci
™ Mode scène – sélectionnez entre les
niveaux normal / vif / faible lumière
™ Mode de diaphragme – améliore les
prises de vue lors de faible luminosité
™ Mode clone – synchronisez et contrôlez
jusqu’à quatre caméras avec la caméra
mère
™ Bitrate – compression réglable de faible
à supérieur pour capturer encore plus
de détails
POV POWERHOUSE
INTUITIVE, DURABLE ET PUISSANTE
Idéale pour les clients orientés performance
et les clients ordinaires, la Ghost-S est la plus
puissante caméra Drift – double puissance par
rapport au modèle précédent. Avec un processeur ultramoderne, un capteur Sony CMOS
et la technologie de lentille asphérique, la
Ghost-S peut capter 60 images secondes
même en 1080p, prendre des photos 12-MP et
assure des performances inégalées lors de
mauvaises conditions de luminosité. Le résultat: des prises de vue nettes et sans artefacts
dans toutes les conditions. Etanche jusqu’à
3 m sans caisson!
Télécommande pratique pour un
maniement simple, peut être portée
par une dragonne.
Accessoires multiples inclus:
š JƒbƒYeccWdZ[
š 8Wjj[h_[h[Y^Wh][WXb[
š 9bWf[jZ[Yedd[n_ed
š :hW]edd[
š F_dY[kd_l[hi[bb[
š Ikffehj
š <_nWj_edcWigk[[jY~Xb[KI8
š HWbbed][fekhY~Xb[c_Yhe
C_d_#8
:ÊWkjh[iWYY[iie_h[ifhWj_gk[i
Yecc[iWYeY^[Z[jhWdifehj"
^WhdW_iƒfWkb["XWjj[h_[Z[
h[Y^Wd]["[jY$f[kl[dj…jh[
Z_h[Yj[c[djYeccWdZƒiWl[Y
bWYWcƒhW$FbkiZ[ZƒjW_bile_h
iekimmm$idemWYj_l[$Y^
75.–
La longue durée d’autonomie (3,5 h) signifiant
davantage de prises de vue et moins de souci
ainsi qu’un superbe écran couleur 2’’-LCD
protégé par un verre Corning® Gorilla® résistant aux rayures distinguent la Ghost-S de la
concurrence. Simple, intuitive, bourrée de
fonctionnalités, avec interface simple à commander qui permet l’accès à de nombreux
divers réglages: Bitrate, zoom numérique
10 x, résolution, taux de rafraîchissement,
exposition, grand angle et sortie HDMI. Avec
la lentille rotative améliorée, la Ghost-S allie
un équipement professionnel à une maniabilité simple.
9eccWdZ[pcW_dj[dWdj0
mmm$idemWYj_l[$Y^
Téléphone 062 858 28 20, Fax 062 858 28 29
Prix spécial Snowactive, TVA incluse, plus frais d’envoi CHF 7.95. Valable: du 30 janvier au 22 février 2015 – jusqu’à épuisement du stock!
FÉVRIER 2015
SNOWACTIVE
3
PAT BURGENER
Il était considéré comme l’un des
espoirs de la relève les plus prometteurs de la scène du snowboard
suisse. Mais des blessures ont
brisé à deux reprises son rêve de
participer aux Jeux Olympiques.
Aujourd’hui encore un des snowboardeurs les plus talentueux
et créatifs, Pat Burgener sait
exactement ce qu’il veut, et il
le doit aussi à l’aide d’un véritable
samouraï.
LE SNOWBOARDEUR
AVEC UN CŒUR DE
4
FÉ V R I E R 2015
PAT BURGENER
Sur la plage d’Hendaye:
les expériences acquises
grâce au travail avec des
aveugles sont également
utiles pour l’entraînement avec le snowboardeur Pat Burgener.
OU
FÉVR IER 2 0 1 5
5
PAT BURGENER
PHOTO: RUEDI FLÜCK
sa déchirure du ligament croisé, il a trouvé
dans la musique une deuxième «jambe d’appui». «Avec du recul, je peux dire que ces neuf
mois de pause m’ont fait du bien mentalement. Maintenant, je me réjouis d’autant plus
à chaque fois que je fais du snowboard.»
Sous l’eau
S’entraîner avec un samouraï peut aussi
inclure des séances de méditation. Un des
exercices consistait à rester le plus longtemps sous l’eau. La clé du succès: ne penser
à rien. Plus une personne reste calme et se
vide l’esprit sous l’eau, plus elle pourra y
rester longtemps. Il s’agit de se concentrer à
100% sur le moment présent, exactement
comme avant de dévaler une piste de compé-
Pat Burgener a été le premier snowboardeur au
monde à réussir un switch backside triple cork.
Le talent bridé
A l’âge de 15 ans, une blessure juste avant les
Jeux Olympiques de 2010 à Vancouver empêche Pat Burgener d’y participer. Remis sur
pied, en 2011, Pat est le premier snowboardeur à réaliser un switch backside triple cork
lors d’une séance d’entraînement dans sa
station à Crans-Montana. En 2012, il réalise
une bonne prestation à freestyle.ch à Zurich,
où il termine 3e. De nouvelles blessures à la
main et au pied l’empêchent cependant une
nouvelle fois de participer aux Jeux Olympiques de Sotchi. Déçu d’avoir de nouveau
manqué le coche olympique, le Valaisan
prend alors de trop gros risques et se déchire
le ligament croisé en février 2014. «J’avais
l’impression de devoir prouver que j’aurais dû
être à Sotchi», raconte aujourd’hui Pat Burgener avec du recul. «A ce moment-là, je
subissais une grosse pression de l’extérieur
et je n’éprouvais plus aucun plaisir à pratiquer mon sport.»
Parallèles entre aveugles
et snowboardeurs
L’année dernière, une connaissance lui propose de prendre contact avec le samouraï
6
FÉ V R I E R 2015
suisse, qui est l’un des rares étrangers à avoir
achevé en entier la formation de samouraï.
«Tu dois absolument le rencontrer», lui a-telle dit. Depuis leur première rencontre dans
une tour à Genève, le samouraï aide Pat à
trouver le bon équilibre entre son alimentation, son corps et son esprit. Lors d’un entraînement sur une plage française de l’Atlantique, Pat a appris deux choses: d’une part, il
faut toujours rester concentré malgré la fatigue et les douleurs. Chose qu’il a apprise
lorsque le samouraï l’a fait courir inlassablement sur le sable. Et d’autre part, il a appris
à aiguiser ses sens et à ne pas se laisser
guider uniquement par ses yeux. Sur la plage,
Pat devait fermer les yeux et atteindre un
certain objectif sans aucune visibilité. Il ne lui
restait alors pas d’autre choix que d’utiliser
l’ouïe et le toucher pour s’orienter. Lorsqu’il
est dans les airs avec son snowboard, Pat ne
voit sa réception que peu de temps avant,
voire ne la voit pas du tout. Les enseignements que le samouraï a acquis grâce à son
travail avec les aveugles sont donc également
utiles au snowboardeur.
La musique comme refuge
Pat Burgener a également appris à gérer la
pression. Le Bas-Valaisan a suivi un remarquable processus de développement. «Avant
j’avais toujours beaucoup trop de choses en
tête. Je ne finissais jamais vraiment ce que
j’étais en train de faire», explique Pat Burgener. Depuis, il a trouvé un autre monde que le
snowboard dans lequel il peut se réfugier et
se vider complètement la tête: la musique.
D’après lui, le snowboard et la musique se
complètent parfaitement, et certains de ses
morceaux ont même été intégrés dans des
films de snowboard. Particulièrement après
Un jeune homme très talentueux, et pas
seulement sur la neige: Pat Burgener
en tant que guitariste et chanteur de son
groupe p.a.t_music.
tition. «Par le passé, lors des compétitions je
me sentais toujours bien mieux en finale que
pendant les qualifications», explique Pat Burgener. «Cet entraînement m’aide à être prêt
et concentré dès le début.»
La reconnaissance
Du temps s’est écoulé depuis que Pat Burgener et le samouraï se sont rencontrés pour la
première fois. Ils se sont liés d’amitié et
éprouvent un grand respect l’un envers
l’autre. Grâce à ses expériences avec le samouraï, Pat a appris à penser plus loin que
jusqu’au prochain drop-in. «Mon objectif
n’est plus ‹seulement› de gagner une compétition, cela va bien au-delà.» Il affirme qu’il
essaie plutôt de continuer de s’améliorer en
permanence et de donner le meilleur de luimême à chaque moment. De sa collaboration
avec le samouraï, il a également retenu la
chose suivante: «Si tu es là mais que tu n’es
pas prêt à tout donner, tu peux tout aussi bien
rentrer à la maison.» Le talent de la relève
Pat Burgener est aujourd’hui devenu un
homme extrêmement créatif, aussi bien sur
la neige qu’en dehors des pistes. C’est peutêtre aussi pourquoi il conclut par ce leitmotiv:
«Tout arrive pour une raison», et qu’il le
D AV I D HÜ RZ E L E R
pense sincèrement.
P HOTOS: PA ULINE BURGEN ER
La première rencontre entre Pat Burgener et le samouraï aurait dû être un test pour
savoir si Pat voulait travailler avec lui. Mais
finalement, c’est Pat qui a été testé. Les deux
hommes s’étaient donné rendez-vous dans
un quartier de banlieue plutôt pauvre de Genève, au 30e étage d’une tour: «Si tu arrives à
monter les 30 étages de la tour en quatre
minutes, je suis ton coach. Sinon, cela n’arrivera pas», a annoncé le samouraï. Pat a
réussi le défi et depuis, ils travaillent ensemble.
PAT BURGENER
«Deep inside everybody has
something that makes us feel
alive – and this something is the
greatest treasure we all have.»
Pat Burgener
FÉVR IER 2 0 1 5
7
AUDI SNOWBOARD SERIES
LE TREMPLIN
DES CHAMPIONS OLYMPIQUES
L’objectif de la tournée consiste à promouvoir des étoiles montantes
du snowboard ainsi que la scène du snowboard en Suisse.
En l’espace de quatre ans, l’Audi Snowboard Series s’est établie en Suisse en tant
que tournée nationale de snowboard. Elle
est la plate-forme idéale pour les jeunes
snowboardeuses et snowboardeurs qui
cherchent à se mesurer à la concurrence
aussi bien nationale qu’internationale et à se
dépasser mutuellement. L’Audi Snowboard
Series sert également de tremplin vers
8
FÉ V R I E R 2015
l’élite mondiale. Les trois médaillés olympiques de snowboard à Sotchi en sont les
parfaits exemples: aussi bien Patrizia
Kummer que Nevin Galmarini ou Iouri
Podladtchikov ont participé à au moins une
manifestation de l’Audi Snowboard Series la
saison dernière encore. David Hablützel, qui
a terminé à la cinquième place en half-pipe
aux Jeux Olympiques de Sotchi juste der-
rière Shaun White, avait même remporté la
tournée en 2011.
Mais pas besoin d’avoir participé aux Jeux
Olympiques pour concourir dans l’Audi Snowboard Series: toutes les épreuves Open sont
ouvertes à l’ensemble des snowboardeuses
et snowboardeurs. Simultanément, il est
également possible de remporter de précieux
points pour la tournée lors d’une sélection
d’événements Silver régionaux; les sportifs
locaux pourront ainsi plus facilement participer à des compétitions.
Pendant la saison 2014/2015, la tournée nationale de snowboard se compose de 31 manifestations organisées dans toute la Suisse
dans les disciplines du freestyle, du snowboardcross et du snowboard alpin. Le coup
d’envoi de cette tournée a été donné en novembre dernier lors du Slopestyle Open sur
le Glacier 3000. Parmi les temps forts de cet
hiver figurent la World Rookie Fest à Laax, les
épreuves de Coupe d’Europe de Lenzerheide
(PSL) et de Lenk (SBX) ainsi que les Championnats suisses dans les trois disciplines.
D AV I D HÜ RZ E L E R
P HOTOS: AN THONY BROWN, TINO SC HER ER
Lors de l’Iceripper Rookie Fest à Laax,
les jeunes snowbardeurs ont décollé au-dessus
du plus gros half-pipe du monde.
FERIENVEREIN
QUAND DAME HIVER
PRÉVOIT DES VACANCES À LA MER . . .
L’hiver est là, enfin. A la montagne, la neige
est abondante, bien qu’artificielle à certains endroits. Mais qu’importe. L’hiver est
bien là, après s’être fait désirer longtemps
cette année. Dame Hiver avait probablement
déjà la tête ailleurs. Peut-être a-t-elle déjà
planifié ses vacances d’été, oubliant complètement de secouer ses oreillers en duvet? Où peut-elle bien aller une fois la saison
de ski terminée? En réalité, une seule destination est envisageable.
P HOTO: LDD.
Des routes côtières à perte de vue, idéales
pour passer des vacances à vélo dans une
nature préservée, des parcours exigeants faisant battre plus fort le cœur de tous les vététistes et une mer indigo invitant à la baignade:
autant d’atouts propres à la région d’Espagne
qui abrite le Giverola Resort tant apprécié de
l’Association Vacances. Dans cette partie de la
Costa Brava, la «côte sauvage», située à seulement cinq kilomètres de la pittoresque petite
ville côtière Tossa de Mar, il y en a pour tous
les goûts. Pas seulement pour Dame Hiver.
Les possibilités de vacances actives à Giverola
sont aussi variées que ses hôtes: des athlètes
expérimentés peaufinant leur forme physique
avant la prochaine saison, des sportifs amateurs optant pour un rythme moins soutenu,
ou tout simplement des bons vivants. Sans
oublier Dame Hiver. Tout le monde trouve son
bonheur chez Bikeholiday.
Ce qui plaît à Dame Hiver . . .
. . . plaît aussi à l’équipe nationale de Swiss-Ski.
L’été dernier, l’équipe nationale masculine
de ski alpin s’est entraînée à Giverola. «Les
conditions étaient idéales», ont déclaré en
chœur les athlètes de Swiss-Ski. Bikeholiday
est spécialisé dans les vacances à vélo en toute
sérénité et met à disposition des vacanciers
des VTT et des vélos de course dernier cri de
la marque Scott. Des guides suisses chevron-
nés emmènent les hôtes dans les coins les
plus isolés de la région à la découverte des
trésors de la Costa Brava. Chacun peut s’entraîner à sa guise, en fonction de son niveau de
performance. Si elle le souhaite, Dame Hiver
peut également rejoindre le groupe «Girls» qui
permet aux femmes de rester entre elles. Le
programme «Enduro» propose par ailleurs
des visites particulièrement plaisantes,
puisque les hôtes se rendent sur les différents
sites touristiques confortablement installés
dans un bus-navette: brèves ascensions et
descentes quasi interminables garanties.
La nouvelle édition de la semaine de divertissement sportif à Giverola l’automne dernier a
répondu à une forte demande: les participants
ont eu l’occasion de s’entraîner avec des sportifs de renom tels que Viktor Röthlin, Alain
Suter, Ariella Käslin ou encore Nicola Spirig.
Organisée sous la direction d’Ochsner Sport,
cette semaine aura lieu pour la deuxième fois
du 10 au 17 octobre 2015. Elle permettra aux
triathlètes ambitieux comme aux sportifs un
peu moins expérimentés de s’entraîner pendant une semaine sous la houlette de spécialistes. Que ce soit pour un entraînement de
vélo, de VTT ou de triathlon, les conditions sont
idylliques à Giverola. Dame Hiver le sait aussi.
Pourvu que, perdue dans sa rêverie, elle n’oublie pas de secouer ses oreillers en hiver.
FERIENVEREIN
Après une semaine à Giverola,
tout le monde vous demandera où
vous vous êtes si bien entraîné(e).
BON DE VOYAGE DE CHF 100.–
EXCLUSIVEMEN T POUR LES
MEMBRES DE SWISS-SKI
Les membres de Swiss-Ski peuvent
bénéficier de réductions: réservez
dès maintenant un voyage organisé
de Bikeholiday au Giverola Resort
(voyage en bus ou en avion, hébergement et package sportif inclus)
et économisez CHF 100.–. Code de
réservation: Swiss-Ski100. Valable
pour toute réservation entre le 14.3.
et le 30.5., et entre le 19.9. et le
9.10.2015. Offre non cumulable, aucun paiement en espèces.
Bikeholiday
POSCOM Tour Operating AG
tél. +41 31 387 87 87
[email protected]
FÉVR IER 2 0 1 5
9
UNE OFFRE
IMBATTABLE!
1
2
On entend souvent dire que le ski
coûte beaucoup trop cher et que pour
les familles en particulier, c’est un
luxe inabordable. Cette affirmation
mérite d’être nuancée. Grâce à
Raiffeisen par exemple, les fans
de sports de neige bénéficient de
nouveau de 50% de réduction sur
les cartes journalières de ski dans
pas moins de 20 stations de sports
d’hiver parmi les plus belles de
Suisse. Les membres de Swiss-Ski
peuvent également en profiter en
s’affiliant à Raiffeisen.
10
FÉ V R I E R 2015
Cette saison encore, les sociétaires Raiffeisen peuvent découvrir les plus beaux domaines skiables de Suisse à moitié prix et
réaliser ainsi une belle économie. Au cours
de la saison 2014/2015, ils peuvent choisir
entre 20 stations de sports d’hiver au total.
D’Airolo à St-Moritz, les plaisirs du ski
s’offrent à eux sur plus de 2000 kilomètres de
pistes, à un prix imbattable! Ainsi, à Grächen
par exemple, une carte journalière ne coûte
que CHF 27.50 pour les sociétaires Raiffeisen
au lieu de CHF 55.–. Un rêve!
3
Des sports d’hiver exclusifs à un prix
imbattable, abordable pour les familles
Cet hiver, les domaines skiables les plus prisés la saison dernière font bien entendu de
nouveau partie de l’offre. Ainsi, par exemple,
les régions de Davos Klosters, des 4 Vallées et
de Saas-Fee ainsi que le domaine skiable de
la Jungfrau ont la cote avec leurs centaines de
kilomètres de pistes. Cette année, l’offre
«Sports d’hiver à demi-prix» de Raiffeisen est
également valable à Bosco Gurin, à Brigels, à
St-Moritz et à Savognin. La majorité des 20
destinations sont d’ailleurs idéales pour les
familles également. Tandis que les petits sont
bien encadrés au jardin des neiges ou à l’école
de sports de neige, les parents évoluent sur
des pistes de rêve parfaitement préparées et
profitent d’une journée bienfaisante dans la
neige. Par ailleurs, les enfants et les jeunes
1 Braunwald: que vous préfériez les pistes rapides, le
freestyle ou les magnifiques
chemins de randonnée
hivernale, vous trouverez
tous votre bonheur dans cette
station située sur un plateau
ensoleillé glaronais.
2 Klewenalp-Stockhütte:
le paradis de la neige avec
vue sur le lac des QuatreCantons.
3 Meiringen-Hasliberg:
60 kilomètres de pure plaisir
sur la neige. Chaussez vos
skis dans ces lieux insolites
et profitez de l’hiver à chaque
virage!
COMMEN T PROCÉDER
EdjgaVhV^hdc]^kZgcVaZ'%&)$'%&*!aZhhdX^‚iV^gZh
Raiffeisen ont reçu des bons pour une carte journalière de ski à moitié prix valable dans 20 domaines skiables suisses. Les bons personnels
doivent être présentés directement à la caisse du
domaine skiable avec la carte Maestro, la carte V
E6NdjaVXVgiZYZXg‚Y^iGV^[[Z^hZc#:cgƒ\aZ\‚c‚rale, les bons sont valables du lundi au vendredi et
XZgiV^ch lZZ`"ZcYh# KZj^aaZo iZc^g XdbeiZ YZ aV
YViZYZkVa^Y^i‚YZhWdch#:ckdigZfjVa^i‚YZhdX^‚iV^gZ!kdjhedjkZoZcdjigZ^beg^bZgYZhWdchX]Zo
kdjh#8ZhWdcheg^ci5]dbZhdciY^hedc^WaZh\gVtuitement sur Internet sur le site www.raiffeisen.
X]$]^kZg#
OFFRE SPÉCIALE
POUR LES MEMBRES DE SWISS-SKI
Outre les cartes journalières de ski à moitié prix,
les sociétaires Raiffeisen bénéficient d’autres offres de loisirs, par exemple de billets à prix réduit
pour des concerts, des événements et tous les
matchs dominicaux de la Raiffeisen Super League.
Raiffeisen offre à tous les membres de Swiss-Ski
de bénéficier des conditions réservées aux sociétaires Raiffeisen applicables à une sélection de
concerts, d’événements et de matchs de football.
P OTOS: LDD.
Testez sans tarder l’offre MemberPlus.
Voici comment procéder:
™ H‚aZXi^dccZokdigZd[[gZhjg
www.raiffeisen.ch/snowactive2015.
™ 6Xi^kZokdigZg‚YjXi^dcYZbZbWgZ\g}XZ
à votre code promo aeh74g6d.
™ 8dbbVcYZokdhW^aaZihVkZXkdigZXVgiZ
de crédit ou sur facture.
™ D[[gZkVaVWaZ_jhfjÉVj(%#)#'%&*
™ :cXVhYÉ^chXg^ei^dchjgaZedgiV^aYZegdbdi^dc!
les membres de Swiss-Ski seront contactés
eVgaVWVcfjZGV^[[Z^hZcYZaZjgg‚\^dc#
fj^ VXXdbeV\cZci jc hdX^‚iV^gZ GV^[[Z^hZc
bénéficient eux aussi d’une réduction de 50%
hjgaVXVgiZ_djgcVa^ƒgZ#8ZiiZg‚YjXi^dchÉVeea^fjZYVchidjhaZhYdbV^cZhh`^VWaZheVgi^X^eVcih!Ydci6cYZgbVii"HZYgjc!aZId\\ZcWdjg\ZiaVg‚\^dcYZh6aeZhKVjYd^hZh#
Snowboard ou ski? Freestyle ou piste? Skieur
igVcfj^aaZdjVbViZjgYZhZchVi^dch[dgiZh4
La majorité des domaines skiables proposent
des itinéraires contrôlés pour les freeriders,
hjgaZhfjZahXZhYZgc^ZgheZjkZcihÉVYdccZg
|aZjgeVhh^dcYVchaVedjYgZjhZadghfjZaZh
XdcY^i^dchhdci[VkdgVWaZh#6aÉ]ZjgZVXijZaaZ!
tous les domaines skiables proposent égalebZcifjZafjZhhjeZggV^ahZi`^X`ZghedjgaZh
freeriders débutants et plus chevronnés.
8ÉZhicdiVbbZciaZXVhYjeajh]Vjik^aaV\Z
YjIZhh^c!7dhXd<jg^c!fj^eVgi^X^eZedjgaV
egZb^ƒgZ[d^h|aÉVXi^dc»8VgiZh_djgcVa^ƒgZh
de ski à moitié prix», réservée aux sociétaires
Raiffeisen. Une fois de plus, les sociétaires
Raiffeisen passionnés de sports d’hiver n’ont
fjZaÉZbWVggVhYjX]d^m#Cdjhkdjhhdj]V^tons beaucoup de plaisir dans votre explorai^dcYjheaZcY^YZYdbV^cZh`^VWaZfjÉZhiaV
Suisse!
G6> ; ; : > H : C
FÉVR IER 2 0 1 5
11
QUESTIONS À . . .
25 QUESTIONS À
CASPARD CUENOT
Extrêmement talentueux, Gaspard Cuenot
est aussi un battant. De sérieux problèmes
de santé ont contraint le Romand de 23 ans
à déclarer forfait la saison passée. Mais
Gaspard Cuenot est revenu dans l’équipe,
dans le top 15 de la Coupe IBU et en Coupe
du monde. L’avenir nous dira jusqu’où il ira.
12
FÉ V R I E R 2015
P HOTOS: LDD.
QUESTIONS À . . .
FÉVR IER 2 0 1 5
13
DES SUISSES DE L’ÉTRANGER AU JUSKILA
DU COLORADO,
DE BANGKOK ET D’HONOLULU
VERS LENK
Chaque année du 2 au 9 janvier, SwissSki invite 600 jeunes au camp de ski de
la jeunesse JUSKILA à Lenk i.S. Les
sportives et sportifs de neige se composent de jeunes venant des 26 cantons suisses et de la principauté du
Liechtenstein, ainsi que d’un groupe
de Suisses de l’étranger provenant
cette année des Etats-Unis, de
Thaïlande, de Suède, d’Espagne, d’Italie, d’Allemagne, de France, de
Grande-Bretagne et des Pays-Bas.
Il
Il est 9h30, nous sommes le samedi 3
janvier 2015. Une centaine de jeunes se sont
rassemblés à la station supérieure Betelberg
à Lenk pour réaliser leurs premiers virages
dans la neige. Cinq cents autres jeunes âgés
entre 13 et 14 ans font de même quelque part
d’autre dans le domaine skiable de Lenk.
Parmi tous ces jeunes, on retrouve Frederic
Schmid, le binational américano-suisse âgé
de 13 ans et résidant dans le Colorado (USA).
Il fait partie des 26 Suisses de l’étranger invités au camp de ski de la jeunesse à Lenk i.S.
14
FÉ V R I E R 2015
«Je suis passablement nerveux maintenant»,
avoue Frederic. En effet, ses premiers virages sont observés avec attention. A la fin de
la première descente, les monitrices et moniteurs de ski expérimentés décident lequel
des groupes Frederic et ses camarades de ski
intégreront pour le reste de la semaine. «Ce
sont mes premiers virages cette année et je
chausse des skis tout à fait différents de ceux
que j’ai à la maison», explique Frederic.
Snowboard et ski de fond pour la
première fois
Atchara Krebs, âgée de 14 ans et résidante à
Bangkok, s’essaie pour la première fois au
snowboard un peu en dessous du Betelberg.
«C’est la première fois que j’essaie et c’est
assez difficile», raconte-t-elle en anglais.
Avec l’aide de sa monitrice de snowboard
Regula, elle réussit rapidement mais prudemment à prendre appui sur les carres et à
glisser.
Felix Krendl, âgé de 13 ans et résidant à Honolulu, essaie lui aussi pour la première fois
son équipement de sports d’hiver. Contrairement à Frederic et à Atchara, il ne se trouve
pas en haut de la station, mais dans la vallée
sur la piste de ski de fond. «J’ai vécu au Canada jusqu’à mes six ans», raconte Felix. «La
neige n’est donc pas quelque chose de nouveau pour moi. Mais bon nombre de mes amis
DES SUISSES DE L’ÉTRANGER AU JUSKILA
Engagement total pour ce 74e camp de la jeunesse, que ce soit sur les pistes en ski
et en snowboard . . .
Le jaune, le rouge ou plutôt le noir?
Malgré les quelques gouttes de pluie tombée
l’après-midi du deuxième jour de camp, Felix
ne se laisse pas démotiver. Lui et ses camarades du groupe de ski de fond sont dans le
local d’entretien et écoutent les explications
du moniteur de ski de fond Hansueli sur le
fartage. Passer le fer de fartage, appliquer le
fart, laisser refroidir, enlever les restes de
fart. Ce qui semble simple dans la théorie
s’avère bien plus compliqué dans la pratique.
Et surtout, quel est le meilleur fart pour les
conditions actuelles? Les experts du fartage,
qui se sont regroupés autour des huit jeunes
fondeurs, ne sont pas non plus tous d’accord.
Le jaune avec le rouge ou plutôt avec le noir?
Ou peut-être simplement le blanc? Et quelle
quantité de fart faut-il appliquer? Au final, les
huit jeunes fondeurs ont tous fraîchement
farté leurs skis de fond. Et c’est encore une
première pour Felix.
Une première qui en précède de nombreuses
autres pour ces trois Suisses de l’étranger
pendant ces quelques jours. Quel fait marquant emporteront-ils de leur participation
au Juskila? «Le froid si intense qu’il fait ici!»,
dit Atchara en rigolant. «Les montagnes, la
neige et le nombre impressionnant de personnes ici», confie Frederic, qui suit sa scolarité à domicile en temps normal et qui ne
croise que rarement des enfants de son âge.
«Et les nombreux auxiliaires bénévoles qui
sont si gentils avec nous», ajoute Felix.
CON TEXTE:
74 AN S DU JUSKILA
La 74e édition du Juskila a pris fin le 9 janvier 2015.
Pour pouvoir apprécier dès à présent et à sa juste
valeur le 75e anniversaire à venir du camp, les remontées mécaniques de Lenk ont inauguré une
télécabine Juskila exclusive le 6 janvier dernier sur
le nouveau Stand-Xpress.
Avec ses 600 jeunes participantes et participants
venus des quatre coins de la Suisse, le camp de la
jeunesse est le plus grand camp J+S de Suisse. Il
est ouvert à tous les jeunes âgés entre 13 et 14 ans
de nationalité suisse ou résidant en Suisse ou dans
la principauté du Liechtenstein. Les participants
sont tirés au sort par Swiss-Ski à l’automne. La
participation est gratuite mise à part une petite
contribution de 4
40 francs.
La tenue d’un camp
de sports de neige d’une telle
ca
envergure n’est possible que grâce aux nombreux
parrains et dona
donateurs, sans oublier les auxiliaires
bénévoles. Un g
grand merci à eux et aux sponsors
principaux Migr
Migros et Viande Suisse, aux co-sponsors Kessler, Ku
Kuspo et Swisscom, aux partenaires
remontées méca
mécaniques de Lenk et Lenk Simmental
Tourisme, aux ccantons, ainsi qu’à J+S!
P ETR A K R O P F
Des jeunes du monde entier réunis
au Juskila pour une semaine
(de g. à d.: Felix Krendl d’Honolulu,
USA, Atchara Krebs de Bangkok,
Thaïlande, et Frederic Schmid
du Colorado, USA)
FÉVR IER 2 0 1 5
P HOTOS: F LURI N BERGA MIN
d’Hawaï n’en ont encore jamais vu!» Felix
peut à présent leur montrer des photos du
pays d’origine de sa mère. Il est en Suisse
pour la deuxième fois seulement. «Ça me
plaît beaucoup! Les montagnes et la neige,
c’est super, et tout est très beau ici.»
. . . ou dans la salle de sport en jouant au football.
15
FAMIGROS SKI DAY
UN FAMIGROS SKI DAY
EN IMAGES
«Aline et Lia ne s’étaient plus levées aussi vite depuis très longtemps», rigole Tanja,
leur mère. Normalement, il est presque impossible de les tirer du lit. Mais aujourd’hui,
c’est différent. Les deux filles bien réveillées
sont impatientes de monter dans la voiture
pour rejoindre le domaine skiable de Pizol, à
deux pas de chez elles. Mais d’abord le petitdéjeuner: «Muesli et Ovomaltine, de l’énergie
Dimanche 11 janvier 2015, 6h45: le réveil
sonne dans la maison des Hidber à Wangs.
En temps normal, la grasse matinée figure
au programme du dimanche. Mais aujourd’hui, ce n’est pas un dimanche comme
les autres. Aujourd’hui, c’est le Famigros
Ski Day! Qui plus est à Pizol, le domaine
skiable qui se trouve presque sur le seuil de
la porte de la famille Hidber.
8h38: La montée en télécabine est l’occasion
de définir une stratégie pour la course.
11h52: Toujours sur la piste . . .
>
>
13h41: Remise des médailles à la station inférieure. >
16
FÉ V R I E R 2015
pour toute la journée», explique Tanja Hidber.
La veille, Aline (6) et Lia (4) ont aidé à préparer
les vêtements et affaires de ski. A 7h52, vêtues de leur tenue de ski colorée, les deux
sœurs sortent de la maison et montent dans
la voiture; c’est parti! Voyez par vous-même
le déroulement de la journée de la famille
Hidber au Famigros Ski Day à Wangs Pizol.
D I ANA F ÄH
07h52: C’est parti!
>
07h56: Bien entendu, les vraies skieuses portent
leur équipement toutes seules . . .
>
10h54: La clé du succès: un dossard bien ajusté . . .
>
10h57: Photo de groupe avec deux espoirs
de la relève surexcités.
>
11h54: Arrivés! Et sans aucune chute!
>
12h00: Après la course, un repas bien mérité
est servi aux coureuses et aux coureurs affamés
dans le village.
>
13h45: Aline et Lia présentent fièrement
leurs médailles.
>
13h46: Quelle journée réussie!
>
FAMIGROS SKI DAY
Le Famigros Ski Day est une journée de sport
de neige pour toute la famille. Et cela à un prix
imbattable! Chaque famille participe à une
course conviviale que ce soit à ski, en snowboard ou en télémark. Le chronomètre démarre dès que le premier membre de l’équipe
franchit la ligne de départ et s’arrête lorsque
le dernier membre atteint la ligne d’arrivée.
En plus d’un délicieux repas de midi, de nombreux jeux et de super prix attendent tous les
participants au village des sponsors.
La finance d’inscription s’élève à CHF 110.–
par famille. Elle comprend les cartes journalières, le repas de midi, la course pour le
plaisir, une médaille, un cadeau-surprise et
bien plus encore. Les membres de Famigros
08h04: Arrivée sur le parking.
>
08h09: En chemin vers la station inférieure.
>
08h13: Check-in à la station inférieure Pizolbahn.
11h11: Fortes chutes de neige à la station
supérieure.
>
11h44: A vos marques! Prêts? Partez!
>
11h50: Sur la piste Vreni Schneider.
>
12h31: En dehors de la piste, Maman Hidber
fait également preuve d’un engagement
et d’une ambition sportive hors norme . . .
12h05: Bon appétit !
PHOTOS: FRAN Z FELDMAN N
et de Swiss-Ski bénéficient encore d’un rabais de CHF 25.– et ne paient que CHF 85.–
la journée de ski pour toute la famille.
>
12h30: Après l’effort, le réconfort.
«Quelle journée réussie!
Le Famigros Ski Day
nous a beaucoup plu.»
Tanja Hidber
13h50: Prêts à entamer le voyage de retour.
>
13h59: De retour à la maison. Fatigués,
mais comblés et la tête pleine de beaux souvenirs
du Famigros Ski Day à Pizol.
>
FÉVR IER 2 0 1 5
17
COACHING INSIDE
CHAQUE DÉTAIL
PEUT FAIRE LA DIFFÉRENCE
Christoph Kunz est un des skieurs
les plus rapides au monde. L’habitant
de Frutigen l’a démontré à plusieurs
reprises, notamment en 2010 à
Vancouver et en 2014 à Sotchi. Le
fils de paysan de l’Oberland bernois
est en effet monté sur la première
marche du podium lors de ces
deux événements – en descente au
Canada et en slalom géant en Russie.
A Vancouver, il a également décroché
une médaille d’argent en slalom
géant assis. Assis?
Oui, assis, dans un monoski-bob. Il y a
quinze ans, Christoph Kunz devenait paraplégique à la suite d’un accident de moto. Ce
handicap n’a pas empêché l’athlète de 32 ans,
entre-temps devenu père de famille et trois
fois vainqueur du classement général de la
Coupe du monde en slalom géant, de devenir
un des skieurs les plus rapides au monde.
Christoph Kunz a ainsi décroché au total trois
médailles aux Jeux Paralympiques d’hiver –
les Jeux Olympiques pour les athlètes handicapés. Après avoir remporté l’or en descente
et l’argent en slalom géant à Vancouver, il
s’est imposé l’année passée dans le slalom
géant de Sotchi. Pour ce faire, il a pu compter
sur un «outil de travail» à la pointe de la technologie. Valeur dudit outil: plus de 10 000
francs.
Des chronomètres à vitesse variable
es athlètes handicapés ne disposent pas seulement d’un matériel différent, ils sont en
plus arbitrés par des chronomètres pour les-
18
FÉ V R I E R 2015
quels le temps semble être une notion toute
relative. «Les courses de ski alpin handisport
voient s’affronter au sein de la même catégorie des athlètes souffrant de handicaps différents. Il existe en tout trois catégories: ‹déficients visuels›, ‹assis› et ‹debout›.» Une
distinction basée sur le degré du handicap est
effectuée à l’intérieur de chaque catégorie.
Comme au golf, il existe un système de handicap: les athlètes atteints d’une infirmité
plus lourde sont chronométrés en fonction
d’un facteur de conversion de temps différent. «Afin que tous les athlètes aient les
mêmes chances indépendamment du degré
ou du type d’handicap, l’ordinateur effectue
un calcul de temps selon une méthode de
classification difficile à comprendre pour le
public. Au final, cela signifie qu’en fonction du
handicap de l’athlète, la durée d’une seconde
n’est pas la même au centième près», explique Peter Läuppi, chef Formation et recherche chez Swiss-Ski. Ce dernier connaît
bien la question puisqu’il a été chef du Sport
suisse en fauteuil roulant et plusieurs fois
chef de la délégation suisse aux Jeux Paralympiques.
Glisser vers le succès avec une coque
en carbone et des suspensions de VTT
downhill
Le Bernois de l’Oberland est classé LW 10-1,
ce qui signifie qu’il souffre d’une paralysie
médullaire importante, et prend le départ
dans la catégorie «assis». Dans cette catégorie, le vainqueur de treize épreuves de Coupe
du monde s’est imposé dans le slalom géant
de Sotchi devant deux concurrents ayant subi
une double amputation fémorale (LW 12-1).
D’un point de vue technique, Christoph Kunz
se distingue nettement par son fauteuil de
ski. «En comparaison avec les skieurs debout, c’est un tout autre sport sur le plan
technique», explique Peter Läupi. En ski assis, la fonction normalement dévolue aux
jambes est assurée par un système de suspension entre la coque d’assise et le ski.
Christoph Kunz se servait jusqu’à présent de
suspensions de motocross. Il a cependant
récemment opté pour des suspensions de
VTT downhill afin d’amortir ses 70 kilos. «Les
valeurs de suspension doivent elles aussi être
similaires à celles d’un vététiste de descente», précise l’athlète. Il estime de plus
qu’une suspension de VTT downhill permet
une adaptation plus fine aux conditions de
piste.
«L’évolution du matériel suit celle des autres
sports. Avec mon bob de Vancouver, je n’aurais eu aucune chance à Sotchi», précise le
membre du cadre de l’équipe suisse de ski
paralympique. La coque de son bob est aujourd’hui en carbone, sa position assise a été
COACHING INSIDE
loppement sportif du Sport suisse en fauteuil
roulant (SSFR).
P HOTOS: DAN IEL STREIT
Christoph Kunz visait sa
troisième médaille lors
des Jeux Paralympiques
de Sotchi avec son
monoski-bob high-tech.
La joie a été Ô combien
plus grande, puisqu’il a
finalement remporté l’or.
plusieurs fois légèrement modifiée, son ski
a évolué et sa suspension a été améliorée.
«Chaque détail peut faire la différence», déclare le double champion paralympique. Le
choix du matériel est effectué en fonction des
particularités sensorimotrices et cognitives.
«Des réglages optimaux assurent un maximum de mobilité et de sensations. Dans cette
équation, la coque en carbone joue un rôle
similaire à celui des chaussures de ski», indique Thomas Hurni, responsable du déve-
La Swiss Paralympic Ski Team
En tant que formateur, moniteur et responsable sportif pour le secteur ski alpin de
SSFR, Thomas Hurni s’engage pour les
skieurs handicapés aux côtés de la Fédération de sport handicap suisse PluSport. SSFR
et PluSport se partagent la responsabilité de
la Swiss Paralympic Ski Team, qui réunit les
athlètes handicapés ou malvoyants représentant la Suisse dans le cadre des courses
internationales (Coupe d’Europe, Coupe du
monde et Jeux Paralympiques). Alors que
SSFR, intégré à l’Association suisse des paraplégiques (ASP), est responsable sur le plan
structurel des sports populaires et d’élite se
pratiquant assis, PluSport est son pendant
pour les sports pratiqués debout et par des
malvoyants. «Ce qui est important, c’est que
les skieurs sentent qu’ils peuvent pratiquer
leur sport en étant encadrés par des professionnels.» Même si, selon Thomas Hurni, les
coûts sont deux fois plus élevés que pour les
skieurs «normaux». Ce constat, Christoph
Kunz le fait lui aussi: «Je ne peux pas simplement me garer sur la place de parc, chausser
mes skis et me lancer. Mais les sensations à
ski sont un grand dédommagement.»
UR S H UWY L ER
FORUM DE SWISS-SKI AU
SEMIN ARHOTEL
SEMPACHERSEE
Le Seminarhotel Sempachersee, qui
appartient à la Fondation suisse pour
les paraplégiques, accueille chaque
printemps le forum de Swiss-Ski, qui
réunit les entraîneurs de tous les
cadres. «L’infrastructure et l’offre de
séminaires correspondent parfaitement aux besoins du forum, ce qui
fait du Seminarhotel Sempachersee
l’endroit idéal pour permettre aux
entraîneurs des différentes disciplines de passer en revue la saison
écoulée et de se projeter dans celle à
venir. C’est là une étape essentielle
pour une planification optimale des
entraînements», explique Peter
Läuppi.
Liens:
Swiss Paralympic Ski Team:
www.spst.ch (en allemand)
Association suisse des paraplégiques (ASP)/Sport suisse en fauteuil roulant (SSFR): www.spv.ch
Contacter Sport suisse en fauteuil
roulant: [email protected]
Fédération du sport handicap suisse
(PluSport): www.plusport.ch
FÉVR IER 2 0 1 5
19
AGENDA
5 –7 F ÉV R IER 2015
COU P E DU M O ND E FIS SX,
A RO S A
2 1–22 F ÉV R IER 2015
COU P E D’ EUR OPE DE S K I
A LP IN HOM M ES , JAUN
6 –8 MA R S 2015
COU P E DU M O ND E FIS D E
TÉ LÉMAR K , T HY ON
1 2–14 M AR S 2015
COU P E DU M O ND E FIS D E
TÉ LÉMAR K ,
MÜ RREN/SCHIL T HOR N
1 3–14 M AR S 2015
COU P E D U M O ND E S B X,
VEYS ONNAZ
1 4–15 M AR S 2015
COU P E D U M O ND E
S LO P ES T Y L E, SIL V APL ANA
14 février 2015
Mythen
Wiriehorn
28 février 2015
Airolo
1er mars 2015
Les Crosets
8 mars 2015
Scuol
15 mars 2015
Flumserberg
www.audisnowboardseries.ch/talent
O E R LI K O N SWI SS C U P
Les dates des épreuves de l’Oerlikon
Swiss Cup 2014/2015 se trouvent sur
www.swiss-ski.ch.
AUDI SKICROSS TOUR
31 janvier/1er février 2015
Davos
28 février 2015
Hoch-Ybrig
7 mars 2015
Zweisimmen
Pour de plus amples informations:
www.audiskicross.ch
SWISS SKICROSS KIDS TOUR
14 février 2015
Arosa
15 mars 2015
Villars-sur-Ollon
Pour de plus amples informations:
www.audiskicross.ch
MA N IF ES T AT IO NS S W ISS-SK I
2 0 F ÉVRIER 2015
CH A MP IONNAT S S UIS SE S
BOS S ES , PR AT O L EV ENT I NA
A U D I S NO W B OAR D S ER I ES
31 janvier 2015
Gstaad Mountain Rides Open
7 février 2015
Davos (Gold Series)
7–8 février 2015
Grindelwald (Gold Series)
7–8 février 2015
Amden (Silver Series)
14 février 2015
Flumserberg (Silver Series)
Wildhaus (Silver Series)
15 février 2015
Mythenpark (Silver Series)
21 février 2015
Mythenpark (Silver Series)
21–22 février 2015
Lenzerheide (Gold Series)
28 février 2015
Airolo (Silver Series)
1er mars 2015
Airolo (Silver Series)
7 mars 2015
Malbun (Silver Series)
Mürren (Silver Series)
8 mars 2015
Flumserberg (Silver Series)
15 mars 2015
Buochs (Silver Series)
www.audisnowboardseries.ch
A U DI S NOW B OAR D K IDS D A Y
31 janvier 2015
Elsigenalp
7 février 2015
Gstaad
Lac Noir
Pizol
20
FÉ V R I E R 2015
C O U P E J EU NESSE
O C H SNER SP O R T
C H A M P I O NNA TS SU I S SES
J EU NESSE ( VI TESSE)
7 mars 2015
Crans-Montana
8 mars 2015
Crans-Montana
Pour de plus amples informations:
www.swiss-ski.ch
G R A ND P R I X M I G R O S
1er février 2015
Grindelwald
7 février 2015
Obersaxen
15 février 2015
Airolo
21 février 2015
Stoos
1er mars 2015
Adelboden
8 mars 2015
Wildhaus
15 mars 2015
Lenzerheide
Inscrivez-vous dès maintenant sur
www.gp-migros.ch
G R A ND P R I X M I G R O S
E NTR A Î NE M ENTS
D ’I NI TI A TI O N
4 février 2015
Atzmännig avec Lilian Kummer
et Ambrosi Hoffmann
11 février 2015
Sion avec Catherine Borghi
Inscription sur
www.gp-migros.ch.
SWISS FREESKI TOUR
31 janvier 2015
Gstaad Mountain Rides Open
1er février 2015
Big Air Open Vercorin (FS)
7 février 2015
OPEN Davos
14 février 2015
Mythen, STYLE ROOKIES
15 février 2015
Wildhaus, ROOKIES ATTACK
21 février 2015
Mythen, STYLE SESSION
28 février 2015
Les Crosets
Airolo
7 mars 2015
Mürren , WHITE STYLE
14 mars 2015
Buochs, HILL JAM
Pour de plus amples informations:
www.swissfreeski.ch
FAMIGROS SKI DAY
1er février 2015
Diemtigtal
8 février 2015
Les Bugnenets-Savagnières
14 février 2015
Lenk
21 février 2015
Flumserberg
22 février 2015
Sörenberg
1er mars 2015
Stoos
8 mars 2015
Bosco Gurin
14 mars 2015
Braunwald
15 mars 2015
Col des Mosses
Inscription sur
www.famigros-ski-day.ch
H ELVETIA N ORDIC TROPHY
SKI DE FON D
31 janvier 2015
Championnats suisses M14 et M16,
Adelboden (classique/
départ individuel)
1er février 2015
Championnats suisses M14 et M16,
Adelboden (libre/relais)
14 mars 2015
Helvetia Nordic Days, WildhausAlt St. Johann (animation)
15 mars 2015
Helvetia Nordic Days, WildhausAlt St. Johann (libre/départ en ligne)
Pour de plus amples informations:
www.swiss-ski.ch
SWISS FREESKI DAYS
7 février 2015
Gstaad
14 février 2015
Mythen
28 février 2015
Grindelwald
1er mars 2015
Les Crosets
8 mars 2015
Scuol
14 mars 2015
Adelboden
SWISSCOM N ORDI C DAYS
31 janvier 2015
Kandersteg, Campra et Klosters
14 février 2015
Flumserberg
Pour de plus amples informations:
www.swissfreeski.ch
Vous pouvez vous inscrire sur le site
www.langlauf.ch
AGENDA / EN BREF
LEO N TE Q B IAT HL O N CUP
La Leonteq Biathlon Cup comprend
les trois catégories Kids, Challenger
et Elite. Pour de plus amples informations: www.swiss-ski.ch
7–8 février 2015
Bachtel (Championnats suisses
Challenger et relais / Kids, Challenger, biathlon populaire
14 février 2015
Engelberg (Kids, Challenger)
21 février 2015
Ulrichen (Kids)
28 février 2015
Flühli (Kids, Challenger, Elite)
1er mars 2015
Flühli (Kids, Challenger, Elite)
7–8 mars 2015
La Lécherette (Kids, Challenger,
Elite, biathlon populaire)
SWI SS LO P P E T
Le calendrier des compétitions et les
conditions de participation se trouvent sur www.swiss-ski.ch.
1er février 2015
Course de ski de fond populaire de
Kandersteg, Kandersteg
8 février 2015
Marathon de ski d‘Einsiedeln,
Einsiedeln
15 février 2015
Marathon des neiges franco-suisse,
Les Verrières
22 février 2015
Gommerlauf, haute vallée de
Conches
1er mars 2015
Mara, Les Rasses sur Ste-Croix
8 mars 2015
Marathon de ski de l‘Engadine,
Majola-S-chanf
SWISS CUP
7 février 2015
Feutersoey
20 février 2015
COC Campa
Pour de plus amples informations:
www.swiss-ski.ch
DARIO COLOGN A
FUN PARCOURS
2 février 2015
Rothenthurm
Sörenberg
9 février 2015
Ebnat-Kappel
Glarus Süd
Le Crêt 2
Lac Noir
16 février 2015
Les Verrières
Diemtigtal
23 février 2015
Ricken
Täsch
26 février 2015
Kandersteg 2 (Snowday4kids)
2 mars 2015
Engadin
Grindelwald
9 mars 2015
Langis
Hasliberg
Lenzerheide
Pour de plus amples informations:
www.swiss-ski.ch
SIMMON AMMAN N
JUMP PARCOURS
15 février 2015
Kandersteg
22 février 2015
Marbach
8 mars 2015
St. Moritz
Pour de plus amples informations:
www.swiss-ski.ch
EN BREF
BANCRAGE LOCAL, PROCHE DE LA NATURE, PROCHE DES GENS
– KW DEVIENT LE NOUVEAU SPONSOR DE SWISS-SKI
A compter du 1er mai 2015, BKW sera
le nouveau sponsor de Swiss-Ski et
succédera à Alpiq. Swiss-Ski et BKW
ont conclu un contrat de sponsoring
de trois ans. Swiss-Ski est convaincue que grâce à son engagement,
BKW contribuera de façon décisive
aux performances des athlètes, à
l’avenir également: «BKW est un partenaire idéal pour Swiss-Ski, car nous
sommes attachés aux mêmes valeurs: activité physique dans la nature, endurance, ancrage local, force,
passion et fiabilité. En outre, nous
poursuivons tous deux nos objectifs
avec déterm ination et soif de réussite», a commenté Urs Lehmann,
président de Swiss-Ski.
Urs Lehmann, président de
Swiss-Ski, et Suzanne Thoma,
CEO de BKW, se réjouissent
de ce nouveau partenariat.
CH A MP IONNAT S S UIS SE S A M A TEU R S D E SK I : LE 28 M ARS 2015 À ELM
Depuis 2013, les skieurs alpins amateurs peuvent également briguer des
titres de champions suisses. Pour la
deuxième fois consécutive, les prétendantes et les prétendants au titre
s’affronteront le 28 mars 2015 à Elm.
Pour se qualifier, les skieuses et les
skieurs peuvent participer à des compétitions régionales de niveau A ou B.
Les résultats obtenus entre le 1er
décembre 2014 et le 22 mars 2015
entrent en ligne de compte. Tous les
sportifs nés en 1998 ou avant et titulaires d’une licence Swiss-Ski valable
peuvent prendre le départ. Les
membres d’un cadre CNP et SwissSki, en revanche, sont exclus de la
compétition. Outre le combat pour
gagner des centièmes de seconde,
l’aspect convivialité ne sera assurément pas en reste.
De plus amples informations sont
disponibles sur le site www.swissski.ch/fr/sport-de-loisirs/ski-alpin/
championnats-suisses-amateurs
encouragement supplémentaire»,
estime Urs Wietlisbach. Le cofondateur de la société Partners Group
assume la présidence de la Fondation. La Fondation bénéficie par ailleurs du soutien de personnalités
renommées du monde économique
et de la scène sportive, parmi lesquelles Urs Lehmann, CEO de Similasan et Président de Swiss-Ski.
En tant qu’ambassadeur de la Fondation s’engage des athlètes d’hier et
d’aujourd’hui, notamment Dominique
Gisin, Selina Gasparin et Didier
Cuche.
F OTOS: ZVG.
SWIS S -S K I INT ENSIFIE LA P R O M O TI O N D E LA R ELÈVE
Swiss-Ski a créé la fondation «Passion sports de neige», dédiée à la
relève, en préambule de la Coupe du
monde de ski alpin à St-Moritz. La
Fondation a pour but le soutien et la
promotion des sports de neige en
Suisse, et plus particulièrement la
promotion de la relève dans les onze
disciplines de sports de neige réunies
sous l’enseigne de Swiss-Ski.
«Pour veiller à ce que la Suisse reste
une nation de sports d’hiver de premier plan et continue à produire des
athlètes couronnés de succès à l’avenir, qui servent de modèles à la jeune
génération, un travail cohérent de
promotion de la relève à long terme
s’impose. Les talents de la relève qui
dépendent d’une aide financière ont
plus particulièrement besoin d’un
www.passionschneesport.ch
FÉVR IER 2 0 1 5
21
MAGAZINE
TRANSTIROL BIKERALLYE 2015
GIRO DELL´ORTLES – DIFFICILE DE FAIRE MIEUX!
HELI VERTICAL
POUR LES
PASSIONNÉS
DE FREESKI
Le 28 juin 2015, le départ du TransTirol BikeRallye
sera donné une fois de plus pour env. 90 vététistes.
Cette fois encore, les diverses étapes formeront un
circuit avec départ et arrivée à Lana. Durant six
étapes sur 328 km et 19 500 mètres de dénivelé, les
participants pédaleront en compagnie de guides, de
mécaniciens et d’une assistance médicale sans stress
et sans bousculade. Cette année, le rallye mène tout
autour de sa majesté le massif de l’Ortles, à travers le
Tyrol du sud et les montagnes suisses ainsi que le
Trentino et les provinces de Brescia et de Sondrio en
Lombardie.
Parfaitement organisé comme une course par
étapes, mais sans pression ni chronométrage
Le TransTirol Bike Rallye est exactement ce qu’il faut
aux personnes qui ne veulent pas se mesurer aux
autres dans le cadre d’une course par étape mais qui
n’ont pas non plus le temps ou l’envie de tout organiser soi-même.
Comme lors d’une vraie course par étapes, le circuit
est déjà entièrement organisé. Se perdre en chemin
est quasiment impossible. Six étapes parfaitement
signalisées ainsi que des guides locaux indiquent le
chemin à suivre. Des cartes, des profils de dénivelé et
des données GPS sont en plus à disposition au départ.
Chacun roule à son rythme et selon son envie. Tempo
individuel, pauses individuelles, en suivant les guides
et en compagnie de nouveaux collègues vététistes, en
groupes alternants ou en solitaire.
Qualité à tous les niveaux
Pas besoin de se soucier de ses bagages. Logistique de
transport, voiture atelier, mécaniciens, vélos de rechange ou de test durant tout le circuit, tout cela est
déjà inclus dans le forfait lors de la réservation. Des
22
SNOWACTIVE
FÉVRIER 2015
hôtels sélectionnés garantissent un ravitaillement de
circuit de haute qualité ainsi que buffet de petit déjeuner et repas du soir pour sportifs de performance.
Après six étapes, d’innombrables nouvelles impressions, des panoramas époustouflants et de nouvelles
expériences à VTT, le rallye se termine par une grande
fête de clôture à Kaltern.
Alors pourquoi attendre?
Assurez-vous une place dès maintenant sous www.
transtirol-bikerallye.com, inscrivez-vous et participez!
Selon la devise «On a rien sans rien», un FOCUS Super
Bud 3.0 d’une valeur de 1699,00 euros sera tiré au
sort parmi tous les participants qui ont bouclé le circuit complet lors de la fête de clôture.
Délai: 28.6. – 4.7.2015
Prix: € 935,00 par personne en chambre double,
€ 1015,00 en chambre individuelle
Itinéraire 2015:
Lana –Glurns (70 km, déniv. 2000 m)
Glurns–Bormio (56 km, déniv. 2200 m)
Bormio–Ponte di Legno
(56 km, déniv. 2000 m)
Ponte di Legno–Val di Sole
(56 km, déniv. 1600 m)
Val di Sole–Kaltern (50 km, déniv. 1700 m)
Kaltern–Lana (40 km, déniv. 1000 m)
Organisation et planification du circuit
Margrit Koch,
Tél.: 0043 (0) 650 544 88 73,
Mail: [email protected]
Web: www.transtirol-bikerallye.com
En s’inspirant des tenues de camouflage et des combinaisons
sèches de l’armée, Peak Performance a créé pour sa collection
automne/hiver 15/16 des combinaisons de ski parfaitement adaptées aux besoins des skieurs Big
Mountain et des freeriders. La
toute nouvelle collection Heli Vertical a été conçue en étroite collaboration avec les athlètes de freeski
de Peak Performance et offre des
modèles pour hommes et pour
femmes. Tous les produits de la
ligne sont en Gore-Tex® C-Knit de
nouvelle génération.
Ainsi notamment la Limited Edition Heli Line Six. Elle comprend
une combinaison de ski, une veste
à trois couches et des pantalons
pour hommes et femmes. Le Recco
System et une partie stretch en
Gore-Tex® au niveau du dos assurent une liberté de mouvement
maximale, idéale pour les courses
en Backcountry. La fonctionnalité
et le confort jouent également un
rôle important pour les hauts et les
pantalons sélectionnés avec ourlets
dissimulés et matériau mesh pour
une respirabilité optimale. Les
matériaux utilisés sèchent rapidement et sont infroissables. De nouvelles coupes garantissent de surcroît un confort encore amélioré et
un look sportif.
TICKETCORNER
ZANIER
DIRECTEMENT SUR LA PISTE
AVEC TICKETCORNER
SKIER PAR TOUS LES TEMPS
Qui ne connait pas ce problème:
poudreuse de rêve, soleil radieux
– et la queue interminable aux remontées mécaniques. Grâce à la
Skicard de Ticketcorner, vous décrivez vos courbes depuis longtemps tandis que les autres font
encore la queue. Via votre Smart-
phone ou le Webshop, vous pouvez acheter à l’avance des cartes de
ski pour près de 70 domaines
skiables en Suisse et les charger
sur votre carte. En plus, les détenteurs d’une Skicard profitent
d’offres attractives et de rabais divers.
Skier dans la poudreuse ne requiert pas seulement du savoirfaire, mais également un équipement adéquat ainsi que des gants
chauds et hautement fonctionnels
de style cool. Le spécialiste des
gants Zanier offre la solution parfaite. Le fabricant de gants autrichien avec ses 45 ans de savoirfaire utilise exclusivement des
matériaux de haute qualité. L’utilisation du matériau performant
PrimaLoft® Gold Insulation with
Grip Control fait des modèles
Revolution.GZX et Evolution.GZX
des gants hautement fonctionnels
développés spécialement pour
l’aventure à ski par tous les temps.
Ils garantissent une performance
au top sans compromis, un design
unique et offrent une tactilité améliorée – développée et testée par
des pros du freeride réputés. Le
PrimaLoft® Gold Insulation with
Grip Control garantit une chaleur
douillette et un grip parfait.
Annonce
THE FUTURE OF
FASTER SKIING
FEBRUAR 2015
SNOWACTIVE
©SALOMON 2014. PHOTO: CHRISTIAN CHAIZE.
DIE NEUE GENERATION
MIT WELTCUP TECHNOLOGIE!
23
AFGHAN SKI CHALLENGE
DES PLANCHES QUI REPRÉSENTENT BIEN PLUS
QUE DE LA GLISSE
Lorsque l’on pense à l’Afghanistan, on
pense à beaucoup de choses, mais très probablement pas au ski. Et pourtant, depuis
2011, une course de ski est disputée chaque
année dans la province afghane de Bamiyan, sans téléski ni autre infrastructure.
L’« Afghan Ski Challenge » revêt une importance toute particulière pour les habitants de la région. Notamment pour deux
d’entre eux: Alishah Farang (22 ans) et
Sajjad Husseini (22 ans également) rêvent
de devenir, en 2018, les premiers Afghans
à participer aux Jeux Olympiques d’hiver.
C’est le rédacteur de la NZZ Christoph Zürcher qui est à l’origine de l’idée peu commune
d’organiser une course de ski en Afghanistan.
En 2011, malgré de nombreux obstacles, le
reporter occidental et son équipe sont parvenus à mettre sur pied la première compétition
sur neige. Une douzaine d’Afghans y ont pris
part, avec, comme meilleur score, une course
en 19 minutes et 37 secondes. Trois ans et trois
courses plus tard, le nombre de participants a
explosé. Des esprits aventureux des cinq continents affluent désormais à Bamiyan dans le but
de participer à l’Afghan Ski Challenge. Tous
viennent dans les montagnes afghanes pour y
trouver une nature à l’état sauvage. Et ils y
rencontrent des habitants, pour lesquels le ski
représente bien plus qu’une simple distraction
du quotidien.
24
SNOWACTIVE
FÉVRIER 2015
Deux vainqueurs réunis: Sajjad Husseini (premier plan) et Alishah Farang.
LES JEUX OLYMPIQUES D’HIVER EN LIGNE
DE MIRE
Deux personnes qui savent comment remporter cette course éreintante à 3000 m d’altitude
se sont rendues quelques jours avant Noël au
restaurant du Musée alpin à Berne. Invités par
la station de sports d’hiver St-Moritz à passer
quelques semaines en Suisse, Alishah Farang
et Sajjad Husseini (tous deux âgés de 22 ans)
ont déjà remporté l’Afghan Ski Challenge. Interrogé sur l’importance qu’il attache à sa victoire, Alishah Farang se dit toujours très fier de
compter parmi les gagnants du Challenge. Saj-
jad Husseini ajoute que croire à un objectif
permet de déplacer des montagnes. Et des
objectifs, ils en ont tous les deux plus d’un:
d’une part, ils se servent de leur notoriété dans
la vallée de Bamiyan pour inciter davantage
d’Afghans à pratiquer le ski, et d’autre part, ils
souhaitent contribuer à ce que la province de
Bamiyan, située à 200 km à l’ouest de la capitale Kaboul, et ses paysages montagneux
époustouflants redeviennent une destination
attrayante pour les touristes. Un autre objectif,
ou plutôt un rêve, est de porter les couleurs de
l’Afghanistan lors des prochains Jeux Olym-
piques d’hiver qui se tiendront en 2018 en Corée du Sud. Une participation aux Jeux, Alishah
Farang en est convaincu, permettrait de ressouder un peu plus le pays.
UN RÉCIT TOUT EN IMAGES
Un voyage en Afghanistan n’est pas absolument indispensable pour se faire une première
idée de l’Afghan Ski Challenge. Le Musée alpin
à Berne, dont l’exposition «Biwak#11: Bonnes
nouvelles d’Afghanistan. Le miracle du ski à
Bamiyan» s’intéresse aux courses de ski
afghanes jusqu’au 22 mars 2015, est nettement
plus facile d’accès. L’histoire encore jeune de
cette course de ski d’un autre genre y est relatée
à l’aide de photos et de vidéos. Différents extraits d’articles de presse complètent en outre
l’exposition et ses images impressionnantes.
CHRISTOPH WÄLCHLI
Skis de course,
«faits maison».
Photos: © Musée alpin suisse
En reportage photo dans les montagnes
enneigées de Bamiyan, Afghanistan
Musée alpin à Berne
Le jeudi 26 février, Ruedi Flück partagera ses expériences en tant que photographe lors de l’Afghan Ski
Challenge à Bamiyan et d’autres aventures de ski en
Suisse et à l’étranger dans le cadre de l’exposition
«Biwak#11: Bonnes nouvelles d’Afghanistan. Le
mieracle du ski à Bamiyan», visible au Musée alpin
de Berne jusqu’au 22 mars 2015. Ruedi Flück photographie des freeskieurs et des snowboardeurs aux
quatre coins du monde. En 2008, il a fondé le magazine de ski TWIN qui s’intéresse à ce milieu jeune.
De plus amples informations sur la manifestation
sont disponibles sur:
www.alpinesmuseum.ch
Herren Skijacke
BENJAMIN |
559.00 CHF
FEBRUAR 2015
SNOWACTIVE
25
ALPIN,
NORDIQUE,
BIATHLON.
LES TROIS
CHAMPIONNATS
DU MONDE
EN APERÇU
26
SNOWACTIVE
FÉVRIER 2015
Les sites organisateurs de Championnats du monde de ski riment aussi avec tradition. Les 43e Championnats du monde de ski alpin de 2015 auront lieu pour la
troisième fois (1989, 1999) à Vail/Beaver Creek (du 2 au 15 février 2015). Au même
titre que les 47e Championnats du monde de biathlon qui auront lieu un mois plus
tard à Kontiolahti en Finlande (1990, 1999). Et pour la quatrième fois à présent, la
ville suédoise de Falun accueille les Championnats du monde de ski nordique qui
auront lieu en même temps que les épreuves de biathlon. Snowactive présente le
grand aperçu des mondiaux.
FÉVRIER 2015
SNOWACTIVE
27
F I S A L P I N E WO R L D S K I C H A M P I O N S H I P S
MONDIAUX DE SKI ALPIN À VAIL/BEAVER CREEK
GAMMES SUISSES
PROMETTEUSES
tagne et les Helvètes ont dominé les débats avec maestria. Raflant
deux titres planétaires. Les derniers à ce jour! Soit en super-G avec
Didier Cuche et Carlo Janka lors du géant. Par contre en 2011, à
Garmisch, seul Didier Cuche sauvait les meubles de la maison
suisse avec l’argent de la descente. Lara Gut, médaillée d’argent
du super-G à Schladming, en 2013, évitait pour sa part une débâcle totale.
Photos: Gérard Berthoud
De Val d’Isère et ses épreuves remuantes à Vail/Beaver Creek,
stations de tous les espoirs, récapitulons! Lors des Championnats
du monde de 2009, avec pour décor la Face de Bellevarde et le
massif de Solaise, le ski alpin a connu des heures enthousiasmantes. A plus d’un titre d’ailleurs. Puisque, clin d’œil à nos voisins français, malgré une météo en dents de scie, l’organisation
est restée stoïque face au vent. Les spectateurs ont rallié la mon-
28
SNOWACTIVE
FÉVRIER 2015
1
2
1 Didier Cuche, ou encore le dernier
Helvète champion du monde de
super-G à Val d’Isère. Depuis 2009,
c’est la disette.
2 Récital de Carlo Janka sur neige
savoyarde, lors de la conquête de son
titre mondial en géant. Un an plus
tard, en 2010, à Vancouver, le Grison
décrochait aussi l’or olympique.
Quelle classe . . .
3 Lara Gut, en piste lors de la descente,
a réussi deux podiums en argent aux
Mondiaux de Val d’Isère. Elle avait
alors 17 ans et demi.
4 Une Suissesse, Lara Gut, deux
Suisses, Didier Cuche, Carlo Janka
et six médailles synonymes de
domination lors des Mondiaux 2009.
3
4
FÉVRIER 2015
SNOWACTIVE
29
F I S A L P I N E WO R L D S K I C H A M P I O N S H I P S
A l’aube des Mondiaux du Colorado, il apparaît opportun de plonger dans un proche
passé pour se remémorer titres, médailles,
championnes et champions. Qu’ils soient olympiques ou planétaires. Trait marquant du sport
il arrive en effet que, émergence d’athlètes le
jour J, les dieux facétieux révèlent des champions. Parole de psy cependant, nous dit-on,
l’inspiration est différente sous les anneaux.
Didier Défago, Vancouver 2010 et Dominique
Gisin, Sotchi 2014, médaillés en descente aux
JO, sont à jamais marqués du sceau olympique.
Cerise sur le gâteau de la saison dernière, cote
de popularité à la boutonnière, la skieuse d’Engelberg a été logiquement distinguée sportive
suisse de l’année. Tout comme Didier Cuche
l’avait été en 2009 et 2011. Avec, hommage
suprême en 2011, la distinction honorifique de
DES COYOTES,
UN PRÉSIDENT
ET UN BOULANGER
DE BELP
Suisse de l’année pour le champion des Bugnenets. Comme quoi, le regard extérieur peut
devenir terre de sacre en divers domaines.
Equation vite posée, le meilleur skieur suisse
de la dernière décennie est encore un des derniers champions du monde en titre. Lui qui a
laissé une empreinte indélébile sur la Streif.
Histoire de faire la nique aux Autrichiens en
écrivant un scénario à ce jour unique. Comme
celui réussi sur la Face de Bellevarde, en compagnie de Carlo Janka lors des Mondiaux de
Val d’Isère.
UN CERTAIN MOIS DE FÉVRIER 2009
Face à face, Face de l’ogre, Face de miroir, tout
a été dit et écrit sur le fameux dévaloir de Bellevarde. Certitude cependant, il fallait de véritables guerriers pour dompter cette verticalité
LA PRÉCISION SELON CUCHE
Rahlves qui n’a pas hésité, à un moment donné,
à balancer un «pitcher» à travers la salle. Le boc
était certes à moitié vide, mais ça fait encore un
bon litre. La fin de l’histoire? Allez savoir. Nous
quittons le «Coyote» et poursuivons notre visite.
du charme tyrolien. Aussi bien au niveau architectural qu’au niveau culinaire. Partout, dans
les hôtels et les boutiques, l’on rencontre des
affiches illustrant Chamonix, St-Moritz ou
St-Anton. C’est une tradition chère à cette station de Vail. Cela peut aussi se traduire par des
gaffes politiquement incorrectes. Ainsi dans
une boutique de luxe du centre de Beaver Creek
trône une affiche au graphisme parfait montrant un piolet surmonté d’un chapeau typique
sur fond de montagnes avec l’inscription «The
Grossglockner – Germany’s Highest Mountain». A la remarque que le Grossglockner est
en fait situé en Autriche, la vendeuse hausse les
épaules et répond «So What?». Effectivement,
quelle importance.
2
LA PATINOIRE
Le journaliste pour Snowactive Christian
Andiel vous fait découvrir les sites du mondial Vail et Beaver Creek en huit étapes.
1
COYOTE UGLY
Sans doute pas vraiment l’endroit idéal pour
démarrer la balade car le risque est grand
qu’elle s’arrête là. Le «Coyote Bar» à Beaver
Creek est l’endroit classique où l’on risque de
rester scotché. Ici, des victoires sont arrosées et
des défaites noyées dans l’alcool, surtout par
les athlètes de la Coupe du monde. Après avoir
déchaussé les skis, le trajet jusqu’au bar prend
environ deux minutes, sans se presser. Officiellement, le lieu s’appelle «Coyote Café», mais le
nom est trompeur. A ce que l’on dit, le dernier
qui aurait bu un café ici est décédé il y une dizaine d’années à un âge biblique. Une fête de la
victoire restée légendaire est celle de Daron
30
SNOWACTIVE
FÉVRIER 2015
exigeante. Et les connaisseurs de se rappeler
que depuis le portillon de départ, spatules dans
le vide, en position vertige, les athlètes découvraient Val d’Isère! La station de toutes les
émotions. Des podiums espérés. Il fallait en
avoir, en effet, une grosse dose de culot, pour
dompter cette piste d’anthologie. En date du 4
février, jour J du super-G masculin, pas question de badiner, mais plutôt de patiner finement des carres pour ne pas terminer dans les
filets comme Ted Ligety. Alors que l’Italien Patrick Staudacher, tenant du titre, jouait les funambules pour terminer son pensum 17e.
Ici se trouve le centre de Beaver Creek. Le «Ice
Rink» attire jeunes et moins jeunes comme un
aimant. Les familles avec enfants affectionnent
particulièrement ce lieu de détente. Aussi en
raison des sièges et canapés confortables aux
abords où l’on se réchauffe autour d’un feu de
bois. Pratiquement tout le monde doit passer
par ici: les skieurs sur le chemin des hôtels aux
pistes et retour, les visiteurs de concerts ou de
représentations de théâtre au «Vilar Center»,
les clients des boutiques exclusives, etc. Pour
les amateurs de ragots et commérages, c’est
«the place to be». Durant le mondial, un joueur
de cor des Alpes est souvent présent ici. Depuis
des années, l’Autrichien Helmut Frick a l’habitude d’assurer une ambiance alpine en ces
lieux.
3
LA TRADITION
Et nous voici plongés dans les Alpes, certes à
9000 kilomètres de là, mais toujours très présentes à Vail comme à Beaver Creek. Les bâtisseurs de la station de ski Vail se sont rendus à
Kitzbühel dans les années 60 et se sont inspirés
Bode Miller, l’autre Yankee, toujours à la limite
de la rupture, n’a jamais pu espérer le podium.
Lors de la descente du dossard 16, par contre,
4
DU PAIN DE BELP
Depuis Beaver Creek, quelques mètres de dénivelé et deux kilomètres plus bas se trouve Avon
d’où l’on rejoint Vail par la Highway 1-70. Mais
une halte à Avon en vaut la peine. En face d’un
gigantesque hypermarché se trouve la «Columbine Bakery» gérée par Daniel Niederhäuser.
Dans ses vitrines à pâtisseries l’on découvre du
chocolat Toblerone, de la Forêt Noire au kirsch
et, bien entendu, du gâteau aux carottes.
Quelques mots suffisent pour que Niederhäuser réponde de sa voix grave en pur dialecte
bernois, dévoilant ainsi ses origines. Le natif de
Belp est aux Etats-Unis depuis 1981 et a posé
ses valises au Colorado en 1987. L’année
d’après, il ouvrait une petite mais fameuse
boulangerie. Au départ il s’était rendu aux
Etats-Unis pour apprendre l’anglais. «Mais je
F I S A L P I N E WO R L D S K I C H A M P I O N S H I P S
les dieux de la Face veillaient. Pilotant ses skis
avec une précision toute horlogère, Didier
Cuche donnait une véritable leçon de supergéant. Au point que parler de récital instinctif
confirmait les capacités techniques de l’athlète.
Pour lui, ce jour-là, l’expérience était mère de
toutes les certitudes. Le doute ne figurait pas à
son vocabulaire. Sa trajectoire parfaite était
incontestablement celle d’un patron devenu
champion du monde. Après sa victoire en
forme de nouvelle ligne sur un palmarès déjà
élogieux, Didier Cuche rompait une lance en
faveur de Daniel Albrecht, plongé dans un
coma artificiel après son impressionnante cabriole lors d’un entraînement au pied de la
Streif en janvier 2009. Perfectionniste, le 7 février, pour parachever son œuvre dans la station savoyarde, le Neuchâtelois s’offrait encore
m’y suis tellement plu que j’y suis resté», dit-il.
A la grande joie des amateurs locaux de petits
gâteaux et de pâtisserie. Au niveau du pain par
contre, il n’est pas parvenu à s’établir au pays
du pain de mie. «Cela ne va pas changer», dit
Niederhäuser avec résignation. Il peut tout de
même compter sur les nombreux chefs prestigieux d’Europe qui exercent leur art dans la
région de Vail. Et, durant le mondial, il livrera
la «House of Switzerland» et la maison officielle d’Autriche.
5
LES HÉROS
Entre Avon et Vail, il y a une bifurcation vers la
droite, par le col de Tennessee pour rejoindre
Leadville. C’est à proximité du col qu’était stationnée la légendaire «10th Mountain Division»
en 1942, une unité spécialement entraînée
pour le combat en Europe dans des conditions
hivernales et qui s’est notamment distinguée
par des victoires importantes en Italie. Aux
USA, ces soldats à skis, vêtus de leur tenue
blanche, sont devenus des héros et ont joué un
rôle important à Vail. De nombreux ex-soldats
de la 10e division se sont souvenus des magnifiques pentes skiables qu’ils avaient pu dévaler
jadis. L’un d’entre eux, Pete Seibert, a finalement construit le Skiresort Vail, inauguré en
1962 avec deux télésièges et une télécabine. Un
an plus tard, la ville de Vail était fondée. En
1964 déjà, Pepi et Sheika Gramshammer de
Kufstein en Tyrole ouvrirent le «Hotel-Gasthof
Gramshammer» où ils sont actifs aujourd’hui
encore. Au centre de Vail, un monument a été
dédié aux hommes de la 10e division et une
l’argent de la descente, derrière le surprenant
John Kucera. Premier Canadien titré dans un
rendez-vous mondial. Et devant Carlo Janka.
Bronzé pour l’occasion! Une broutille, dix-huit
centièmes séparaient les trois fins techniciens.
Mais les Suisses avaient trouvé leur maître!
UN SHOW SIGNÉ JANKA
Vendredi 13 à Val d’Isère, jour de poisse pour
les uns, jour de gloire pour Carlo Janka. Affûté
comme jamais, éblouissant lors de la première
manche d’un géant sur neige abrasive, imperturbable sur le second tracé, le skieur d’Obersaxen mettait le feu à la Face de Bellevarde.
Intouchable, du haut de ses 23 ans, il devenait
avec panache champion du monde de la discipline. Argenté, Benjamin Raich, régulier
comme un métronome sur les deux tracés,
section spéciale leur est consacrée au musée du
ski du Colorado. En outre, la plus longue descente de Vail porte le nom de «Riva Ridge» en
mémoire à la plus grande victoire remportée
par les soldats à proximité du Lac de Garde
durant la seconde guerre mondiale.
6
LE PRÉSIDENT
Le domaine skiable Vail/Beaver Creek a connu
une impulsion supplémentaire dans les années
80. Gerald Rudolph Ford, 38e président des
Etats-Unis (1974 à 1977) est certes né au Nebraska, mais a développé une passion pour les
montagnes du Colorado et le ski. Pour s’adonner à son hobby, il a choisi la région de Beaver
Creek. En février dernier sa maison a été mise
en vente pour 10 millions de francs. Aujourd’hui
l’on retrouve le nom de Ford un peu partout,
sur divers ponts dans le Comté d’Eagle, sur un
tunnel et sur le bâtiment central de l’administration à Beaver Creek. Tandis que les stars du
cinéma et de la musique se pavoisent à Aspen,
Vail est plutôt le lieu de la politique. Il y a trois
ans, Michelle Obama a passé ses vacances de
ski avec ses deux filles au «The Sebastian» à Vail
où la chambre la moins chère coûte 250 francs
la nuit.
7
s’inclinait en grand seigneur. Lui qui remontait
du même coup le moral des Autrichiens en
panne de podiums depuis le début des Mondiaux. Pour sa part, adoptant la technique
fluide et efficace de Janka, Ted Ligety revenait
de la 9e à la 3e place. Synonyme de bronze qui
annonçait, on le supputait alors, sa domination
dans la discipline. Pour mémoire toujours, en
2010, dans le cadre des JO de Vancouver, Carlo Janka s’offrait également l’or olympique du
géant. Saison qui a permis à ce talent d’exception de remporter encore le globe de cristal du
classement général de la Coupe du monde. Ce
qui ne s’était plus vu dans le camp suisse depuis
1992. Année où Paul Accola, skieur atypique
s’il en est, avait brandi le trophée! Dans le
sillage de ses exploits à répétition, suite à des
problèmes de santé, Carlo Janka a malheureu-
nalp» depuis 1985. Il est originaire de l’Allgäu
où son frère gère un hôtel du même nom près
d’Obersdorf. A la réception du «Sonnenalp», on
parle allemand et l’hôtel propose régulièrement des soirées bavaroises très conviviales.
Fässler a installé une salle à fondue dans les
années 90 déjà. C’est ici que se trouvera la
«House of Switzerland» durant le mondial de
ski. Le problème principal: au «Sonnenalp» se
trouvera également la maison allemande du
mondial. Fässler ne craint-il pas la rivalité entre
les deux nations? «Notre hôtel est assez grand
pour les deux», dit-il en riant.
8
LE CENTRE DU MONDIAL
En février, la «Solaris Plaza» à Vail deviendra
temporairement la «Championship Plaza».
C’est ici qu’auront lieu les remises des médailles et c’est ici que battra véritablement le
cœur du mondial – même si, excepté le tournois
des nations, toutes les courses auront lieu à
Beaver Creek. Une sculpture attire l’attention
sur la «Champions Plaza» qui rappelle un verre
à Martini, symbolisant le cocktail typique des
USA. Pour ceux qui s’étonnent de voir les chemins à Vail bien dégagés et sans risque de
glissade même par forte chute de neige: dans
cette station huppée, tous les chemins sont
CHRISTIAN ANDIEL
chauffés.
LA SUISSE ET L’ALLGÄU
Non loin de l’hôtel «The Sebastian» au design
moderne, on retrouve une atmosphère bavaroise. Johannes Fässler gère l’hôtel «Sonne-
FÉVRIER 2015
SNOWACTIVE
31
F I S A L P I N E WO R L D S K I C H A M P I O N S H I P S
1 Et si, projection, le champion
olympique de descente Didier
Défago se sentait pousser des
ailes au Colorado ?
2 Le podium de la descente de
Val d’Isère: le surprenant John
Kucera a pris le meilleur sur
Didier Cuche et Carlo Janka.
2
leader provisoire après un récital majeur.
C’était sans compter avec une Lindsey Vonn
avide de revanche. Funambule de la spatule,
meilleure skieuse du Cirque blanc 2008–2009,
l’artiste remettait les pendules à l’heure . . .
américaine! Lors du décompte final, cependant, les Helvètes squattaient le haut du tableau des médailles, devant l’Autriche, avec six
breloques (2 en or, 3 d’argent et 1 de bronze).
Souvenirs!
1
GARMISCH 2011 ET SCHLADMING 2013
sement joué contre son gré Apocalypse snow.
Et connu une longue période de basse pression.
LARA GUT ARGENT DOUBLE
Au féminin, pour les Suissesses, les Mondiaux
de Val d’Isère se sont déroulés sous le signe de
l’argent double. Médailles et double titre de
vice-championne planétaire pour Lara Gut. A
17 ans et demi, partie avec le dossard 6 le 6
février, lors de la descente du super-combiné,
sur la piste de Solaise, la Tessinoise a skié sur
un nuage. Pour s’installer provisoirement en
tête. Avant que Lindsey Vonn (no 22), entre
deux bourrasques hors la loi, ne la déloge pour
14 centièmes. Grande favorite, la belle Américaine par trop impétueuse mettait la flèche en
slalom. Ouvrant ainsi la voie du sacre à Lara
Gut. Malheureusement, en embuscade, la surprenante Autrichienne Kathrin Zettel mettait
tout le monde d’accord.
Trois jours plus tard, comme à son habitude,
une grosse tranche de culot en bandoulière, la
tornade blonde tessinoise attaquait la descente
bille en tête. A nouveau dossard 6, elle devenait
32
SNOWACTIVE
FÉVRIER 2015
Malheureusement, lors des Mondiaux de Garmisch-Partenkirchen et de Schladming, il a
fallu déchanter. Les Suisses, au masculin-féminin, n’ont pas répété leurs exploits de Val
d’Isère. Beaucoup s’en faut. En Allemagne, en
2011, seul Didier Cuche, attelle à une main, est
monté sur la deuxième marche du podium en
descente. Alors que Lara Gut se retrouvait une
fois encore argentée. Cette fois en super-G.
Merci à eux! Pas d’excuses, mais des faits pour
constater que l’ambiance n’était pas à la fête.
Pour schématiser, des blessures à répétition
ont malheureusement freiné les ardeurs des
compétiteurs. Quoique . . .
DIRECTION LE COLORADO
Cette saison, la roue semble tourner. A l’aube
des Championnats du monde de Vail/Beaver
Creek, du 2 au 15 février, filles et garçons envoient des signaux encourageants. Sans vouloir tirer prématurément des plans sur la comète, on constate néanmoins qu’un nouvel état
d’esprit s’est installé au sein des équipes. Pour
exemple, Carlo Janka paraît être sorti de la
spirale négative qui lui taraudait corps et es-
prit. Le Grison a en effet retrouvé une forme de
sérénité positive. Qui plus est, le Colorado a
déjà réussi à ce technicien hors pair! Beat Feuz,
droit dans ses bottes, se tourne vers de nouveaux défis. Didier Défago, toujours ambitieux,
peut surprendre agréablement dans les disciplines de vitesse! A l’évidence, Thomas Stauffer, ce Bernois à l’air faussement débonnaire,
fait souffler un vent nouveau sur les ambitions
de ces garçons. Ceux de la relève comprise.
Toutes disciplines confondues, les uns et les
autres se signalent à nouveau par leur combativité.
PLACE À L’IMAGINATION!
Chez les filles, Lara Gut est égale à elle-même.
Elle a du métier. Elle sait faire parler sa technique de polyvalente. Tout en étant capable de
concocter un scénario gagnant. Dominique
Gisin, autre valeur sûre, peut skier en mode
victoire. Et pas seulement lorsque le curseur est
sur speed. Puisque le géant semble aussi lui
convenir. Les autres Suissesses sont quant à
elles en embuscade dans les disciplines techniques. Hans Flatscher veille au grain. Dans ce
contexte de relance, pas question cependant de
comptabiliser avant l’heure titres et médailles.
ALDO-H. RUSTICHELLI
Wait and see . . .
F I S A L P I N E WO R L D S K I C H A M P I O N S H I P S
LES BONNES ÂMES DE LA HOUSE OF SWITZERLAND À VAIL
Plus cela grouille de monde et devient sens
dessus dessous, plus Annalisa Gerber et
Caterina Wehrli-Dietschi, les âmes aux
nerfs solides de la House of Switzerland, se
sentent dans leur élément. Les deux femmes
actives reçoivent l’énergique soutien du
chef cuisinier Daniel Lehmann, qui se
charge du ravitaillement des hôtes de la
House of Switzerland.
Visite de la House of Switzerland à Schladming
dans le cadre des Championnats du monde de ski
2013: le ministre des sports Ueli Maurer avec Annalisa Gerber, responsable Sponsoring & Events
chez Swiss-Ski.
Caterina Wehrli-Dietschi: charmante, résistante
au stress et toujours de bonne humeur.
Assise devant un épais recueil dans la House
of Switzerland, elle prend note des réservations. Elle, c’est Caterina Wehrli-Dietschi, ancienne athlète de cadre B. C’est la troisième fois
que la Tessinoise est en poste dans la House of
Switzerland lors de Championnats du monde
de ski. Fille d’un hôtelier tessinois, elle a fait ses
débuts en 1997, à Sestriere. A cette époque,
l’Union suisse du commerce de fromage était le
sponsor principal de la Fédération suisse de ski.
Caterina veillait à ravir les papilles des hôtes de
la House of Switzerland aux côtés d’un fromager. «Je me rappelle encore bien de la célébration de la médaille de Bruno Kernen après sa
victoire en descente. La fête dans la House of
Switzerland, un minuscule chalet, avait duré
jusqu’au petit matin. «On avait de la bière
jusqu’aux chevilles», ajoute Caterina en riant.
A Vail, Caterina, âgée aujourd’hui de 44 ans, est
responsable de la réservation des tables et de
la répartition et coordination du personnel
américain. Contrairement à d’autres années,
Swiss-Ski, gérant de la House of Switzerland à
Vail, a fait le voyage avec peu de personnel:
Annalisa Gerber, responsable Sponsoring &
Events chez Swiss-Ski et en charge de la House
of Switzerland à Vail, Daniel Lehmann, chef
cuisinier du restaurant Moosegg, Caterina
Dietschi-Wehrli, Nicole Matti de Swiss-Ski, et
deux ou trois personnes supplémentaires. A la
Sponsors officiels
Photos: Swiss-Ski
Sponsors de la fédération
Fournisseurs
FÉVRIER 2015
SNOWACTIVE
33
F I S A L P I N E WO R L D S K I C H A M P I O N S H I P S
différence des années précédentes, du personnel local prête main-forte à l’équipe suisse. Cela
constitue un défi supplémentaire pour l’équipe
d’Annalisa Gerber. «Aux Etats-Unis, la mentalité n’est pas la même que chez nous. Il faut en
tenir compte lors de la collaboration avec le
personnel de l’hôtel Sonnenalp», explique Caterina Wehrli-Dietschi. Le plus important, c’est
d’être disposé à aller vers l’autre, mais aussi de
rester flexible, de garder son calme pendant les
périodes stressantes, comme lorsque la House
of Switzerland grouille de monde, et d’être
toujours prêt à trouver des solutions.
De quoi vous réjouissez-vous le plus? «Je me
réjouis de l’ambiance, car elle est toujours particulière lors de Championnats du monde. De
plus, je suis impatiente d’accueillir dans la
House of Switzerland les premiers hôtes, les
fidèles supporters suisses, les sponsors et les
athlètes naturellement.» Caterina se réjouit
également de travailler avec la petite, mais
bonne équipe de Swiss-Ski: «Nous sommes
vraiment une super équipe, une communauté
unie, presque une famille, où chacun sait ce
qu’il a à faire et se donne à fond.»
UN MORCEAU DE LA SUISSE AUX ETATS-UNIS
Annalisa Gerber endosse le rôle de responsable
dans la House of Switzerland pour la sixième fois
déjà à l’occasion de Championnats du monde de ski.
La Bernoise travaille pour la Fédération suisse de
ski depuis pas moins de 30 ans et depuis 2005 en
tant que responsable Sponsoring & Events.
Annalisa, comment t’es-tu retrouvée dans la House
of Switzerland à Vail?
J’avais déjà remarqué l’hôtel Sonnenalp à Vail lors
de précédentes visites. Johannes Fässler, le propriétaire, est venu expressément aux Championnats du
monde de ski à Schladming il y a deux ans pour se
faire une idée de la House of Switzerland sur place,
gérée également par Swiss-Ski. Manifestement, il a
apprécié ce qu’il a vu et nous avons mené quelques
discussions à la suite de cela. Finalement on a décidé d’installer la House of Switzerland 2015 dans
l’hôtel Sonnenalp.
Quel est pour toi l’élément le plus important en
rapport avec la House of Switzerland à Vail ?
La House of Switzerland doit également être LE point
de rencontre pour tout le monde à Vail et être ouverte
à tous, athlètes, entraîneurs, fonctionnaires, passionnés de ski, sponsors et médias. Pour ainsi dire,
un morceau de Suisse à l’étranger, un chez-soi
confortable pour les fidèles supporters et les fanclubs qui ont traversé l’Atlantique pour encourager
nos athlètes sur place.
De quoi te réjouis-tu le plus pour ces Championnats
du monde de ski à Vail?
Je me réjouis que nos athlètes remportent de nombreuses médailles sans se blesser, afin que nous
puissions célébrer de nombreuses victoires dans la
House of Switzerland, et que nous ayons beaucoup à
faire!
Tu travailleras à Vail pendant trois semaines sans
interruption. Comment recharges-tu tes batteries
pendant cette période intense?
Je vis selon la devise de l’écrivaine autrichienne
Marie von Ebner-Eschenbach: «Si l’on croit pouvoir
déplacer des montagnes, c’est que l’on croit en ses
propres forces.» Le point central lors d’une telle
manifestation, c’est d’avoir une équipe bien rôdée. A
Vail, je peux compter et me reposer sur une super
équipe. Nous sommes également motivés de réaliser un projet d’une telle envergure avec le soutien
actif de nos sponsors, notamment St. Moritz. C’est
un merveilleux sentiment qui nous donne la force et
l’énergie nécessaires pour surmonter cette période
intense.
A tout bientôt au House of Switzerland à Vail!
34
SNOWACTIVE
FÉVRIER 2015
F I S A L P I N E WO R L D S K I C H A M P I O N S H I P S
TOUT A COMMENCÉ PAR UN PARI . . .
© Engadine St-Moritz
On dit que l’hiver en Engadine est très ensoleillé et beaucoup plus agréable que l’hiver
en Angleterre. Pour que vous le constatiez
par vous-même, il vous invite dans son
hôtel. Si vous n’êtes pas satisfaits, il vous
rembourse de surcroît les frais de voyage.
C’est un hôtelier engadinois, Johannes
Badrutt, qui fit cette proposition aux derniers hôtes anglais de la saison estivale à
l’automne 1864. A partir de là, l’Engadine
ne fut plus jamais la même qu’avant.
Les Anglais connaissaient les hivers froids
et humides, en particulier à Londres, et avec la
meilleure volonté du monde, ils ne pouvaient
s’imaginer qu’il pouvait en être autrement dans
les Alpes suisses. Ils répondirent malgré tout à
l’invitation de Johannes Badrutt et reprirent la
direction de la Haute Engadine à l’époque de
Noël pour ne rentrer chez eux qu’après Pâques,
bronzés, reposés et comblés. Le tourisme d’hiver dans les Alpes était né.
Dans la région Engadine St-Moritz, de nombreux
hôtels proposent une offre attractive aux fans
de ski de fond classique ainsi qu’aux adeptes du
skating: le «Nordic Special». Ce forfait permet
non seulement de profiter des 220 kilomètres de
paradis de pistes de ski de fond, mais comprend
aussi l’hébergement à l’hôtel, le forfait pour les
LE BERCEAU DU TOURISME D’HIVER
«150 ANS DE TOURISME HIVERNAL»:
Photos: Engadine St-Moritz
UN ÉVÉNEMENT DIGNE D’ÊTRE FÊTÉ
A l’occasion du jubilé des «150 ans de tourisme
hivernal», St-Moritz et l’Engadine organisent
de nombreux événements au cours de l’hiver
2014/2015. Parmi les temps forts figurent le
livre «Schnee, Sonne und Stars» (neige, soleil et
stars) ainsi qu’un film anniversaire de production locale, truffé d’images d’archives inédites
sur les activités des touristes d’hiver. En outre,
www.engadin.stmoritz.ch/nordicspecial
L’abonnement de ski pour le plaisir de skier.
Ceux qui séjournent plus d’une nuit dans un hôtel
participant à l’action «Hôtel et skipass» reçoivent
l’abonnement de ski au prix de CHF 35.– par
personne et par jour pour toute la durée de leur
séjour. Cette offre comprend également l’utilisation gratuite des transports publics en Haute
Engadine.
ENGADINE ST-MORITZ:
Aujourd’hui, les quatre grands et les sept petits
domaines skiables qui composent la région
Engadine St-Moritz en font un eldorado hivernal aux multiples facettes, que ses nombreux
contrastes rendent légendaire, et un paradis
unique pour les sportifs de neige: 350 kilomètres de pistes, de la poudreuse à perte de vue
et du soleil à profusion toute la journée, au
pistes de ski de fond de la région Engadine
St-Moritz, l’utilisation gratuite des transports
publics en Haute Engadine ainsi qu’une réduction
sur les prestations d’un grand nombre de
magasins de sport et d’écoles de ski de fond.
www.engadin.stmoritz.ch/hotelundskipass
© Engadine St-Moritz
moins 322 jours durant. Ces nombreux jours
correspondent effectivement à l’ensoleillement moyen en Haute Engadine. L’enneigement est également garanti. L’hiver engadinois
au cours de cet hiver anniversaire, St-Moritz
prépare de nombreuses manifestations uniques
à ne manquer sous aucun prétexte. Parmi cellesci la visite de «La Chute libre» qui, avec ses 45 °,
est la plate-forme de départ de descente hommes
la plus abrupte du monde, des illuminations du
célèbre artiste Gerry Hofstetter, ainsi que la
manifestation «Music Summit».
www.engadin.stmoritz.ch/150-ans-detourisme-hivernal
ne doit toutefois pas son idyllique manteau
blanc aux fréquentes chutes de neige, mais
plutôt au climat froid et sec de Haute Engadine
qui permet au manteau neigeux de subsister.
Le compte à rebours est lancé –
les CM de ski 2017 déjà dans les starting-blocks
Un autre moment phare s’annonce pour dans deux
ans. Fin mai 2012, St-Moritz s’est en effet vu attribuer
l’organisation des Championnats du monde de ski
alpin 2017 lors du congrès de la FIS en Corée du Sud.
Après 1934, 1948, 1974 et 2003, St-Moritz accueillera
déjà pour la cinquième fois les Championnats du
monde FIS de ski alpin en février 2017. Il reste encore
plus de 700 jours avant le début des CM de ski alpin
2017, mais les préparatifs battent déjà leur plein. Le
comité d’organisation s’est fixé des objectifs ambitieux et travaille avec force engagement pour organiser des Championnats du monde de première classe,
hauts en couleur et porteurs d’avenir.
www.stmoritz2017.ch
FÉVRIER 2015
SNOWACTIVE
35
F I S A L P I N E WO R L D S K I C H A M P I O N S H I P S
CHAMPIONNAT DU MONDE DE SKI ALPIN 2015
EN UN COUP D’ŒIL
HISTORIQUE
CLIMAT
Après 1989 et 1999, la région Vail
Beaver Creek dans le Colorado
accueillera pour la troisième fois
les Championnats du monde de ski
alpin.
Le climat au Colorado est similaire
à celui des Alpes. En moyenne toutefois, les températures sont plus
basses. Les conditions d’enneigement sont généralement très
bonnes. En raison de l’altitude
(2300 à 3900 mètres), les différences de températures sont drastiques.
LES SITES
VAIL
Vail est une station de sports d’hiver située dans le comté d’Eagle
dans le Colorado à 2445 mètres
d’altitude. La localité compte 5300
âmes. Vail possède le plus grand
domaine skiable des Etats-Unis et
est réputée pour les «Back Bowls»
(d’immenses cuvettes de poudreuse). La première télécabine a
été mise en service en 1962.
BEAVER CREEK
Le Beaver Creek Resort est la plus
vaste région de sports d’hiver amé-
LE PROGRAMME
Lundi 2 février 2015
19 heures (heure locale) cérémonie d’ouverture
Mardi 3 février 2015
11 heures Super G Dames
Mercredi 4 février 2015
11 heures Super G Messieurs
ricaine dans la vallée de Vail au
Colorado. Le Resort est une propriété privée comprenant 16 remontées mécaniques et 146 pistes.
La plus connue est la piste Birds of
Prey où ont lieu chaque année des
courses de la Coupe du monde. La
plus grande ville de la région est
Vail.
CÉLÉBRITÉS DE LA VILLE
Buddy Lazier, coureur automobile, vainqueur des 500 Miles
d’Indianapolis (1996)
Lindsey Vonn
Mikaela Shiffrin
Lundi 9 février 2015
10 heures Super Combiné Dames I
14h15
Super Combiné Dames II
Mardi 10 février 2015
14h15
Tournois des Nations
Jeudi 12 février 2015
10h15
Slalom géant Dames 1ère manche
14h15
Slalom géant Dames 2e manche
Vendredi 13 février 2015
10h15
Slalom géant Messieurs 1ère manche
14h15
Slalom géant Messieurs 2e manche
Jeudi 5 février 2015
Jour de repos
Vendredi 6 février 2015
11 heures Descente Dames
Samedi 7 févier 2015
11 heures Descente Messieurs
Dimanche 8 février 2015
10 heures Super Combiné Messieurs I
14h15
Super Combiné Messieurs II
Samedi 14 février 2015
10h15
Slalom Dames 1ère manche
14h15
Slalom Dames 2e manche
Dimanche 15 février 2015
10h15
Slalom Messieurs 1ère manche
14h15
Slalom Messieurs 2e manche
15h45
Cérémonie de clôture
Les tenant(e)s du titre
Super G Dames
Super G Messieurs
Tina Maze (SLO)
Ted Ligety (USA)
Descente Dames
Descente Messieurs
Marion Rolland (FRA)
Aksel Lund Svindal (NOR)
Super Combiné Dames Maria Höfl-Riesch (GER)
Super Combiné Messieurs Ted Ligety (USA)
36
SNOWACTIVE
FÉVRIER 2015
Tournois des Nations
AUT
Slalom géant Dames
Tessa Worley (FRA)
Slalom géant Messieurs Ted Ligety (USA)
Slalom Dames
Slalom Messieurs
Mikaela Shiffrin (USA)
Marcel Hirscher (AUT)
ETABLISSEMENT: JOSEPH WEIBEL
F I S A L P I N E WO R L D S K I C H A M P I O N S H I P S
5 QUESTIONS:
NOS EXPERTS
SUR PLACE
John Nicolet,
Commentateur RTS Sport ski alpin
hommes
1. La mise à jour des fiches de chaque
athlète fait partie de la routine avant
une compétition. Mais il est également intéressant de pouvoir parler
1. Quels sont les préparatifs importants avant la modération d’une
compétition sportive?
2. Dans quelle mesure un commentateur peut-il partager ses émotions
(joie ou déception) avec les téléspectateurs et auditeurs?
3. Comment comblez-vous les pauses
prolongées ou les interruptions
lorsque vous restez à l’antenne?
4. Nommez trois favoris/favorites
pour ces prochains mondiaux de
ski alpin.
5. Quelles sont d’après vous les
chances de médailles des Suisses?
Alain Thévoz,
Commentateur radio RTS Sport
1. Se documenter, lire, préparer ses
fiches . . . et contrôler son matériel
technique!
2. Un commentateur n’a pas à être
joyeux ou déçu ! Son travail consiste
à relater des événements. En revanche, selon le déroulement de la
course, en cas de suspense, il peut
exprimer ses émotions «naturelles».
3. En radio, nous avons la chance de
pouvoir rendre l’antenne lors d’une
interruption et non pas «meubler
pour meubler».
4. Kjetil Jansrud, Marcel Hirscher et
Tina Maze.
5. Les chances sont minces . . . mais
mon petit doigt me dit que Didier
Défago va frapper un grand coup en
super G en terminant sur le podium.
C’est l’homme des grands rendezvous!
Romain Roseng,
Commentateur RTS Sport ski alpin
femmes
1. A mon avis, plus on est préparé,
meilleur est le commentaire. Personnellement, je passe beaucoup
de temps à me documenter avant
une course. En lisant les journaux,
en surfant sur internet et en allant
sur la piste reconnaître le parcours.
Je tiens également à jour une
«fiche» avec résultats, palmarès et
anecdotes sur chaque skieuse. Ce
qui représente environ 120 fiches.
2. En oubliant qu’il est en direct et que
des milliers de téléspectateurs regardent la course. Le commentateur doit essayer de vivre l’événement comme s’il était dans son
salon en faisant abstraction du
reste. Les émotions, les prises de
positions, font parties intégrantes
du commentaire.
3. Comme pour le cyclisme, j’ai toujours une liste de thèmes ou de sujets en «réserve». Des news de la
semaine écoulée, des infos concernant les skieuses romandes alignées en Coupe d’Europe, des
communiqués de la Fédération internationale de ski, le programme
RTS du week-end, etc . . .
4. Sans surprise, Lindsey Vonn, Mikaela Shiffrin et Tina Maze.
5. J’espère me tromper, mais à part
Lara Gut, je ne pense pas qu’une
Suissesse sera médaillée . . . Je prédis néanmoins un diplôme (top8)
pour Dominique Gisin, Fabienne
Suter et Wendy Holdener!
avec
les
athlètes
et
les
entraîneurs pour avoir les toutes
dernières informations, notamment sur l’état de forme du skieur.
Ceci permet souvent d’expliquer
une partie de la performance des
skieurs.
2. Le commentateur est d’abord un
journaliste, il doit analyser la
course. Mais il doit aussi faire vivre
l’événement le mieux possible.
C’est donc important qu’il partage
ses émotions, pour donner du piment à son commentaire.
3. Les pauses prolongées permettent
de prendre un peu de recul, d’évoquer certains sujets plus en profondeur. C’est aussi l’occasion de revenir sur l’histoire du sport et proposer
des anecdotes inédites.
4. Impossible de ne pas citer Marcel
Hirscher qui domine les épreuves
techniques et Kjetil Jansrud très à
l’aise en descente et Super G. Mais
il y a de nombreux autres favoris, les
concurrents principaux de ces deux
hommes seront Felix Neureuther et
Dominik Paris.
5. Le ski alpin masculin est en reconstruction. Il faut être patient. Les favoris aux Championnats du monde
trustent les podium depuis le début
de saison et les médailles seront
difficiles à aller chercher. Didier
Défago, pour sa dernière saison,
peut remporter une médaille en
Super G ou en descente. Beat Feuz,
de retour de blessure a aussi une
chance. Un nom en slalom: Daniel
Yule.
Patrick Délétroz,
Commentateur radio RTS Sport
1. En radio, nous n’effectuons pas de
longs commentaires. Il faut rafraichir nos connaissances de la discipline et préparer quelques statistiques immédiatement disponibles
en cas de besoin.
2. En tant qu’auditeur ou téléspectateur, je ne comprendrais pas qu’un
commentateur ne se réjouisse pas
d’un succès helvétique ou d’une
performance extraordinaire de
n’importe quel athlète. Mais il doit
évidemment garder son objectivité.
Nous devons tous pouvoir rapidement analyser, expliquer les raisons du succès ou de l’échec.
3. En radio, il y a toujours un sujet en
préparation.
4. Marcel Hirscher, Kjetil Jansrud,
Lindsey Vonn, Mikaela Shiffrin, Tina
Maze, Lara Gut . . .impossible de dire
si un seul athlète peut dominer ces
championnats. Il peut et doit y avoir
des surprises.
5. Version optimiste: quatre
Version pessimiste: une
William Besse, Consultant RTS
Sport ski alpin
1. Il y a tout d’abord l’inspection, où tu
peux voir les caractéristiques de la
piste, ce qui a changé par rapport
aux années précédentes, mais aussi par rapport aux dernières conditions d’entraînement. Lors de l’inspection, c’est aussi une recherche
de renseignements auprès des entraîneurs des autres équipes afin de
savoir s’il y a quelque chose de nouveau par rapport à leurs athlètes.
2. Ayant moi-même été coureur, je
sais ce que peut ressentir un athlète, les émotions qu’il peut ressen-
tir lors d’une victoire, d’une bonne
performance ou d’une déception.
On peut le communiquer à travers
les images et apporter ainsi aux
téléspectateurs le ressenti d’un
sportif.
3. En général il est entendu avec le
journaliste, qu’en cas de pause, on
peut discuter de tel ou tel sujet.
P.ex. s’il y a une chute ou un accident, on en profite souvent pour
parler de la sécurité.
4. 1/ Lara Gut
2/ Marcel Hirscher
3/ Ted Ligety
5. Si Lara Gut reste notre plus grande
chance de médaille, je pense que les
descendeuses ont leur mot à dire.
Chez les slalomeuses, Denise Feierhabend et Wendy Holdener, qui ont
bien entamé leur saison, peuvent
prétendre à du métal si elles arrivent à progresser encore. Chez les
hommes, Patrick Küng, Carlo Janka
et Didier Défago restent nos plus
grandes chances. Mais attention
aux slalomeurs, notamment avec
les jeunes Daniel Yule ainsi que
Justin Murisier, qui peuvent tirer
leur épingle du jeu.
FÉVRIER 2015
SNOWACTIVE
37
F I S N O R D I C WO R L D S K I C H A M P I O N S H I P S
CONFIANCE EN SOI RETROUVÉE
Après cinq années de traversée du désert, le fondeur Toni Livers est de retour au niveau de l’élite
mondiale. A l’approche des Championnats du
monde à Falun (Sd), l’homme bientôt trentenaire affiche une sérénité qui lui a fait longtemps
défaut.
Toni Livers fait preuve de constance.
Constance en ce qui concerne son expression à
la fin de ses courses: Livers sourit. Il semble
avoir beaucoup de plaisir à pratiquer son sport.
Livers, l’épicurien réservé. Ces dernières années toutefois, son sourire s’est quelque peu
estompé. Très rapidement il s’est hissé tout en
haut, son expression laissant transparaitre des
résultats impressionnants. Puis longtemps,
trop longtemps, il dut se contenter de résultats
médiocres. Et voici que son sourire en fin de
course semble redevenu sincère. Il entrevoit à
nouveau des perspectives qu’il avait longtemps
38
SNOWACTIVE
FÉVRIER 2015
perdues de vue en tant que sportif de pointe.
Mais résumons et jetons un regard en arrière.
«Une victoire historique», titrait le quotidien
Neue Zürcher Zeitung. Cet éloge saluait la
première victoire suisse en Coupe du monde
hommes – pas de Dario Cologna, mais de Toni
Livers. C’était le 3 février 2007. Le Grison de
Trun, alors âgé de seulement 22 ans, frappa un
grand coup lors de la course de Coupe du
monde à Davos et termina en tête de la course
de skating sur 15 kilomètres, ex-aequo avec le
Français Vincent Vittoz. Cette course constitua
un exploit, mais n’avait rien d’inexplicable. Et
les années suivantes en particulier, l’athlète au
calme apparent fut capable de rivaliser avec les
meilleurs du monde dans les courses de skating. Ainsi par exemple lorsqu’il réalisa une très
belle quatrième place dans le lointain Canmore
(Ca), près de trois ans après sa victoire à Davos.
Toutefois la donne avait changé. Le règne de
Dario Cologna avait commencé. A la mesure de
l’athlète d’exception, une victoire n’était plus
perçue comme un événement sensationnel. Les
prestations de Livers n’attiraient plus la même
attention. Une fois encore il fit parler de lui. La
victoire à la course relais en 2010 à La Clusaz
F I S N O R D I C WO R L D S K I C H A M P I O N S H I P S
Falun et la tradition
Falun, en Suède centrale, est une pointure fixe du ski nordique. Pour la quatrième fois après 1954, 1974 et 1993, la
petite ville comptant 38 000 habitants
organisera les Championnats du
monde de ski nordique. Et elle le fait
avec minutie, passion et fierté. Un
public nombreux, une ambiance du
tonnerre et un déroulement professionnel sont garantis. Des dizaines
de milliers de spectateurs vont se
presser le long du parcours avec sa
redoutable «colline d’enfer» – «c’est
l’exemple type d’une montée en ski de
fond », dit le fondeur de pointe norvégien Martin Johnsrud Sundby – et
assureront une ambiance unique.
Et voici quelques points forts de l’événement du 18 février au 1er mars en
Suède:
avec Toni Livers comme coureur du départ,
Dario Cologna, Curdin Perl et Remo Fischer
généra à nouveau les gros titres. Ce succès fut
encore une fois qualifié d’historique.
Photos: Swiss-Ski
LES REVERS
Puis Livers disparut lentement mais sûrement
de l’avant de la scène. En hiver 2011, un virus
présentant des symptômes similaires à ceux de
la mononucléose infectieuse le freina entièrement dans son effort. La saison d’après ne fut
pas meilleure, il n’arriva pas à retrouver son
niveau. L’hiver passé, des résultats à nouveau
meilleurs furent un signe encourageant. Mais
ces résultats étaient encore loin de la qualité
d’autrefois. Parallèlement, Livers s’essaya en
tant que coureur populaire – et resta dans
l’ombre de sa compagne de longue date Seraina Boner. Un cercle vicieux, semblait-il. Mais
Toni Livers ne baissa pas les bras. «Le ski de
fond représente trop pour moi. Jeter l’éponge
n’a jamais été une option», dit-il, «la grande
liberté dont je profite et toutes ces émotions
fortes que procurent ce sport me motivent.»
A présent, dans cette saison post-olympique de
2014/2015, Livers semble avoir retrouvé ses
19.2.:
Les premières médailles sont remises. Spectacle garantit avec les
épreuves du sprint.
20.2.:
Premières épreuves décisives en saut
à ski – un premier titre individuel pour
la star japonaise Takanashi?
21.2.:
En skiathlon, la Norvégienne Marit
Björgen tente de remporter le titre
pour la troisième fois consécutive.
22.2.:
Journée des épreuves par équipe sur
le tremplin et au sprint à ski de fond.
24.2.:
Charlotte Kalla peut-elle satisfaire les
attentes des Suédois sur 10 km et
briser la domination des Norvégiennes?
25.2.:
Dario Cologna s’est assuré deux médailles d’or olympiques sur 15 km. Un
titre mondial sur cette distance lui
manque encore.
26.2.:
Le saut à ski sur le grand tremplin – un
régal pour les spectateurs.
27.2.:
Journée des courses relais en ski de
fond. Qui pourra stopper les Norvégiens? Quelle nation non scandinave
s’assurera-t-elle une médaille?
28.2.:
La grande chance de la spécialiste des
longues distances Seraina Boner sur
30 km en style classique?
1.3.:
La course sur 50 km constitue la cerise
sur le gâteau. Il y a 22 ans, à Falun,
Torgny Mogren triomphait devant
50 000 fans enthousiastes et assurait à
la Suède sa seule médaille d’or. La
possibilité s’offre aux Suédois Marcus
Hellner ou Calle Halfvarsson de réitérer cet exploit – bien que du point de
vue suisse, l’on espère une dernière
grande performance de Dario Cologna.
FÉVRIER 2015
SNOWACTIVE
39
F I S N O R D I C WO R L D S K I C H A M P I O N S H I P S
5 QUESTIONS:
NOS EXPERTS
SUR PLACE
1. Quels sont les préparatifs importants avant la modération d’une
compétition sportive?
2. Dans quelle mesure un commentateur peut-il partager ses émotions
(joie ou déception) avec les téléspectateurs et auditeurs?
3. Comment comblez-vous les pauses
prolongées ou les interruptions
lorsque vous restez à l’antenne?
4. Nommez trois favoris/favorites
pour ce prochain mondial du ski?
5. Quelles sont d’après vous les
chances de médailles des Suisses?
Matthieu Juttens,
Commentateur RTS Sport saut à ski
1. Il faut maitriser la matière que l’on
va traiter (enjeux, athlètes, lieux) et
chercher des anecdotes pour apporter une plus-value. C’est un travail conséquent et nécessaire.
2. Lorsque nous sommes en direct, on
livre une partie de nous à l’antenne.
On ne triche pas et nos émotions
sont celles que l’on ressent sur le
moment. On peut essayer de se raisonner (ni trop chauvin, ni trop critique) avant le concours mais pas
pendant.
3. C’est là que le travail préparatoire
est primordial! On ne peut pas aller
en direct à l’antenne sans avoir 4 ou
5 thèmes à développer si l’occasion
se présente. En cas de pause, on
peut ainsi les développer/aborder
avec le consultant ou le public via
les réseaux sociaux.
4. Michael Hayboeck, Peter Prevc et
Noriaki Kasai. Il y en a beaucoup
d’autres . . .
5. Elles dépendent de la participation
ou non de Simon Ammann. J’espère qu’il sera présent car pour
Deschwanden et les romands cela
sera compliqué.
40
SNOWACTIVE
FÉVRIER 2015
Daniel Hediger,
Consultant RTS Sport ski nordique
1. Personnellement, je fais une synthèse des derniers résultats en
course, j’essaye de trouver quelques
repères qui peuvent intéresser le
grand public et si l’on a la chance
d’être sur place d’avoir des infos sur
la forme, la tactique et les ambitions
des coureurs suisses.
2. En fait, il doit laisser parler un peu
son cœur et moins sa tête dans ces
moments-là, je pense que la spontanéité sans surjouer est bien perçue et est partagée par les téléspectateurs.
3. Là, les cartes sont clairement en
main du journaliste pour combler et
prendre le temps de parler de questions d’ordre plus générale. C’est
vrai que parfois pour moi, il faut un
peu forcer ma nature.
4. Je vais prendre le risque de me
tromper et ne parler que des
hommes . . .
Pellegrino en sprint classique, serait une belle surprise
Northug sur le skiathlon, il a retrouvé sa pointe de vitesse
Olsson sur 50 km classique, champion en titre, il est totalement focalisé sur cette course.
5. Dario Cologna a évidemment la possibilité de faire un titre et une médaille. Deux, c’est le nombre de
breloque qu’il a ramené au pays lors
des derniers CM ou JO. Et pourquoi
pas une médaille Suisse en relais?
Pascal Thurnherr,
Commentateur radio RTS Sport ski
nordique et saut à ski
1. Il faut rassembler les informations
utiles sur les principaux acteurs des
compétitions. Si on n’a pas commenté régulièrement les compétitions précédant un Championnat du
monde (comme c’est mon cas pour
les Mondiaux de ski nordique), il faut
se «mettre à la page» avant de partir. Je fais tout sur mon ordinateur,
je n’ai pas de fiches papier.
2. Je dirais que c’est même important
de partager ses émotions avec les
auditeurs et les téléspectateurs: ils
savent très bien que nous souhaitons que les athlètes suisses remportent des médailles et des titres.
On peut très bien rester objectif
quand-même, dans l’analyse, en
restant lucide, et en s’abstenant de
dénigrer les autres concurrents.
3. Il y a toujours du travail à faire: aller
faire une interview avec un coach,
un dirigeant, etc. ou monter une
interview, écrire un commentaire,
appeler la rédaction pour discuter
d’un traitement . . . Mais ça peut
être aussi un moment pour faire ce
qu’on n’a pas le temps de faire
autrement: manger un vrai repas,
par exemple!
4. A Falun (18 février – 1er mars) aux
Championnats du Monde de ski nordique, je vois trois grands noms se
distinguer: Märit Bjoergen (ski de
fond), Jason Lamy Chappuis (com-
Jean-Marc Rossier,
Commentateur RTS Sport
ski nordique
1. – mettre ses fiches à jour
– discuter avec les athlètes/coachs
– lire les sources (sites spécialisés,
news, journaux)
2. Il doit le faire! C’est une partie importante de notre métier.
On informe, on relate, mais on doit
le faire avec nos émotions. Ce qui
n›est pas contradictoire avec le fait
de rester critique et objectif.
3. Ce n’est pas toujours facile. Surtout
si on commente seul.
À deux, on échange, on évoque un
résultat, un fait bien précis. On revient sur ce qui s’est passé avant.
Cela dépend aussi des images de la
réalisation TV bien sûr. Parfois on
passe un peu de musique.
4. Je ne vais pas être original.
Petter Northug, Martin Sundby et
Dario Cologna. Marit Bjoergen chez
les femmes. Mais les Suédois, à
domicile, seront très forts. Ils ne
pensent qu’à ça depuis les JO.
5. À priori, seul Cologna a une chance,
mais dans plusieurs épreuves.
Maintenant en sprint, on ne sait jamais. Tout est toujours possible. On
croise les doigts. On verra bien. Il
n›y a pas de raison que Falun se
passe mal.
biné nordique), et Sarah Takanashi
(saut à skis).
5. Ça s’annonce compliqué ! Simon
Ammann ne sera peut-être pas
entièrement remis de sa terrible
chute à Bischofshofen. Quant à Dario Cologna, il n’est pas encore au
mieux. Mais c’est un grand champion qui sait se préparer pour les
grands rendez-vous. En dehors de
ces deux-là, je ne vois personne
pour monter sur un podium à Falun . . .
Sylvain Freiholz,
Consultant RTS Sport saut à ski
1. Dans mon rôle d’expert, il est impératif que je puisse disposer d’un
maximum d’informations que le
téléspectateur ne pourrait pas découvrir tout seul. Ceci est basé sur
des discussions avec des personnes
du milieu (sauteurs, entraîneurs,
fabricants, jury, experts . . .) et l’observation sur site (tremplin, neige,
météo), ainsi qu’un suivi des réseaux sociaux.
2. Je pense que le consultant doit pouvoir parler avec ses tripes, donc oui
à l’émotion ! C’était d’ailleurs le cas
lors des chutes de Simon à la Tournée!
3. Ces moments sont des opportunités
pour pouvoir développer des sujets
que nous ne pouvons pas approfondir autrement. Heureusement qu’il
y en a de temps en temps!
4. Simon Ammann, Noriaki Kasai, Stefan Kraft . . .
5. Le top 10 est très dense et Simon
doit complètement modifier sa préparation (chute et blessures de Bischofshofen). Mais je suis toujours
convaincu qu’il a le potentiel pour
une place de podium!
Et si j’ai droit à un bonus, je parie sur
une médaille au concours par
équipe avec deux romands. Killian
Peier et Gabriel Karlen aux côtés de
Simon et Gregor. Rêver ça fait du
bien!
F I S N O R D I C WO R L D S K I C H A M P I O N S H I P S
moyens. «J’ai passé un bon été productif et,
grâce à la comparaison avec mes coéquipiers,
j’ai pu reprendre confiance en moi», dit Livers.
Il en a apporté la preuve dès le début de saison
avec une dixième place en Coupe du monde à
Lillehammer. La confirmation ne se fit pas attendre avec d’autres résultats dans les points
(1–30) – à son grand étonnement également
en style classique. L’énorme soulagement se lit
sur le visage de Toni Livers. Il l’explique ainsi:
«A présent je peux à nouveau me concentrer
entièrement sur le sport sans devoir constamment me remettre en question.»
«TONI, NOUS CROYONS EN TOI»
Toni Livers ne sait lui-même pas vraiment à
quoi ce changement est dû. Une raison importante est certainement le changement d’entraîneur de la Norvégienne Guri Hetland au
Tchèque Iwan Hudac. «Iwan a apporté de nouvelles impulsions, de nouvelles idées et cela
m’a fait du bien», dit le Grison. A cela s’ajoute
que son corps a joué le jeu, autrement dit il est
resté en bonne santé. Outre cela, il y a eu l’aspect humain. Sous la nouvelle direction, Livers
a senti que les responsables de l’équipe lui témoignaient leur confiance et croyaient en ses
capacités. «Toni, tu n’es pas vieux et nous
croyons en toi», était l’un des messages que
l’athlète sensible a enregistré très tôt et réalisé
que «ce n’étaient pas des paroles en l’air.»
A l’approche des Championnats du monde qui
auront lieu du 18 février au 1er mars, Toni Livers ressent une joie anticipée particulière et
une tension saine. «J’entrevois la possibilité de
me battre pour une place sur le podium, pour
autant que tout se passe bien», dit-il. Et cette
perspective, précise-t-il, lui procure une bonne
portion de motivation supplémentaire. Il pense
en premier lieu à la course de skating sur 15
km. C’est sur cette course qu’il s’est concentré
après le Tour de Ski et met tout en œuvre pour
atteindre le point culminant de sa forme lors
du mondial. «Il y a longtemps qu’une telle
opportunité ne s’était plus présentée à moi»,
dit-il.
PERSPECTIVES EN ÉQUIPE
Mais Livers est suffisamment réaliste pour savoir qu’outre la forme physique, de nombreux
autres facteurs jouent également un rôle. Il
pense à des skis parfaitement préparés, «un
matériel qui joue» comme il dit, à un déroulement de la course qui lui serait favorable et,
finalement, sans une forme du jour parfaite, il
sait qu’il ne terminera pas loin devant. Il considère le tout comme un «produit complexe comportant de nombreuses inconnues». Mais sa
performance retrouvée lui donne des ailes: «La
perspective de pouvoir se battre pour une place
tout devant est bien plus motivante que la
perspective de réaliser une place dans les oubliettes.»
Avec un Toni Livers à nouveau en pleine forme,
la course relais hommes devrait être plus qu’intéressante. A ce jour, le déroulement de la saison a démontré que cette course ouvre des
perspectives pour l’équipe de Suisse. Livers
attend cette course avec impatience. Avec Dario Cologna, Curdin Perl, Jonas Baumann et
lui-même, un quatuor tout à fait compétitif
prendra le départ. «Lorsque je vois les Français
décrocher le bronze olympique, je pense que
notre chance est intacte», dit-il.
Toni Livers tient encore à préciser qu’il n’est pas
uniquement fixé sur le mondial. En fin de saison, il compte participer à la course sur 50 km
à Holmenkollen. Celle-ci est parfaitement
adaptée à ses qualités et il compte bien pouvoir
apaiser sa faim de succès retrouvée.
JÖRG GREB
Annonce
Enthousiasme?
«Engagement total pour
un seul objectif.»
Sebastian Eisenlauer (D), Dario Cologna (CH), Nicole Fessel (D), Roland Clara (I) | Ski de fond
Sponsoring – notre contribution aux performances de haut niveau.
T 058 280 1000 (24 h)
Votre assureur suisse.
FÉVRIER 2015
SNOWACTIVE
41
I B U WO R L D C H A M P I O N S H I P S B I AT H L O N
PERMETTEZ?
MARIO DOLDER, BIATHLÈTE
DE BÂLE-CAMPAGNE
En sports d’hiver, le manque de neige est
généralement une mauvaise nouvelle.
Mais pas pour Mario Dolder. En effet, il
s’est essayé pour la première fois au biathlon suite au déplacement forcé d’un camp
de ski de fond suite au manque de neige. A
force de persévérance, l’étudiant à l’école
polytechnique fédérale de Zurich est aujourd’hui tout proche de l’élite mondiale.
Parmi les fils et petits-fils célèbres de Zeglingen (canton de Bâle-Campagne), le site Wikipedia nomme les noms suivants: Adolph Rickenbacker, co-inventeur de la guitare électrique
avec des racines familiales à Zeglingen; Eddie
Rickenbacker, pilote de chasse américain durant la première guerre mondiale; Peter Rickenbacher, guérisseur miracle et Heinrich
Wiesner, écrivain né à Zeglingen. Mario Dolder
ne figure pas encore sur la liste. Mais le jeune
homme de 24 ans fait tout pour y remédier. Il
est actuellement l’ambassadeur du sport incontesté de cette commune de Bâle-Campagne
comptant 475 âmes. Outre le titre de champion
de Suisse, le «chasseur à skis» compte déjà une
médaille de bronze aux mondiaux juniors à son
palmarès.
victorieux de la première guerre mondiale avec
26 avions ennemis abattus, Mario se rapproche
lentement mais sûrement de l’élite mondiale
du biathlon, grâce aussi à son assurance au tir
à la carabine. Au cours des années, son faible
pour ce sport particulier s’est transformé en
passion. Il a découvert le biathlon par hasard,
suite à un manque de neige. Il y a douze ans, un
camp de ski de fond prévu au Glaubenberg dut
être transféré à Andermatt en raison des conditions météo. C’est là que le fondeur du LG
Lausen s’essaya pour la première fois au biathlon dans le cadre d’un Kids Trophy. Fasciné par
cette combinaison paradoxe de l’effort physique et de la précision, il resta accroché et se
fraya un chemin vers l’élite suisse à travers la
section junior de Swiss-Ski.
DÉCOUVERTE DU BIATHLON
ENTRAÎNEMENT DERRIÈRE LA FRONTIÈRE
PAR MANQUE DE NEIGE
Zeglingen, lieu d’origine de Mario Dolder, est
une commune de la circonscription de Sissach
dans le canton de Bâle-Campagne. A première
vue ce n’est pas un lieu prédestiné à la pratique
du ski nordique. Et pourtant, l’association de
Il existe une certaine similitude entre Eddie
Rickenbacker et Mario Dolder: l’habileté au tir.
Tandis qu’Eddie, sans lien de parenté avec
Mario, fut le pilote de chasse américain le plus
42
SNOWACTIVE
FÉVRIER 2015
ski de fond de Lausen est innovante et très active. Ses membres sont des participants bienvenus aux courses populaires renommées du
monde entier. Depuis sa fondation en 1998, le
LG Lausen, en coopération avec le SSC Riehen,
organise régulièrement des compétitions de ski
de fond et de biathlon où l’on retrouve les parents de Mario en première ligne. C’est eux qui
ont transmis le virus du ski de fond à leur fils,
qui l’ont soutenu et encouragé. En général pas
directement à Zeglingen, mais juste derrière la
frontière, au Notschrei en Allemagne, dans l’un
des nombreux centres d’entraînement de notre
voisin du nord. Depuis quelques années, ce
centre fait aussi office de lieu d’entraînement
et de compétition des biathlètes suisses. Mais
lorsque les conditions d’enneigement sont
bonnes – comme c’était le cas par-dessus les
fêtes – Zeglingen propose également de bonnes
possibilités d’entraînement. Alors une piste de
fond est tracée, le remonte-pente mis en
marche et la journée de ski de fond populaire
de Zeglingen peut avoir lieu sur place. Ainsi le
chemin depuis Bâle-Campagne vers le biathlon
I B U WO R L D C H A M P I O N S H I P S B I AT H L O N
Mondial à Kontiolahti
n’était pas si long pour Mario Dolder – ce sport
était présent quasiment sur le pas de sa porte.
ASSURER LA CONSTANCE
Retour au présent. Mario Dolder est actuellement un élément fixe au sein de l’équipe suisse
de biathlon. Passé à côté des courses de sélection déterminantes à Beitostoelen (NOR), il a
persévéré en UBI Cup pour finalement réintégrer la Coupe du monde avant les fêtes et réaliser des points à deux reprises et terminer
quatre fois parmi les tops 50. «En tout et pour
tout, je suis plutôt satisfait du déroulement de
la saison jusqu’à présent. Surtout le fait d’être
entré dans les points malgré deux tirs ratés me
procure une grande confiance en moi. Mon but
personnel pour le reste de la saison consiste à
assurer la constance de mes résultats. Bien
Portrait
Photos: Ldd.
Nom:
Prénom:
Né le:
Taille:
Poids:
Cadre:
Ski-club:
Association rég.:
Met préféré:
Boisson préférée:
Musique:
Littérature:
Film:
Hobbys:
Dolder
Mario
22.06.1990
182 cm
73 kg
Cadre B Swiss-Ski
LG Lausen & SSC Riehen
Schneesport Mittelland (SSM)
«Dampfnudeln»
et crème à la vanille
Rivella
Rock en dialecte, Rock
Ouvrages spécialisés
Shooter
Unihockey, windsurf
entendu avec l’espoir de progresser encore vers
l’avant! En ski de fond, je me sens à la hauteur.
Et au tir à la carabine, je fais le maximum pour
parvenir au même niveau», dit Mario Dolder.
GÉRER LE SPORT ET LES ÉTUDES
L’assiduité dans l’entraînement et une grande
portion d’autodiscipline sont, entre autres, les
atouts de cet amateur de surf. Des impératifs
nécessaires pour concilier le sport et les études.
Depuis septembre 2013, Mario Dolder est étudiant en génie civil au niveau bachelor à l’école
polytechnique fédérale de Zurich. Outre la
carabine, les skis et l’équipement vestimentaire, les livres et les documents d’étude sont
ses compagnons constants. «Le plus important
dans ce genre d’étude est clairement l’autodiscipline. Tandis que les autres athlètes se détendent le soir devant la télé, je me plonge dans
la matière exigeante de mon cursus. Ceci n’est
pas toujours chose facile et exige beaucoup de
persévérance.» Grâce à l’excellente coopération avec les responsables de l’EPFZ, Mario a la
possibilité de répartir son semestre sur une
année entière. Il n’a des examens qu’une fois
par an. En revanche, il lui faut le double de
temps pour terminer son bachelor par rapport
à un étudiant «normal» – soit six ans.
Il a déjà surmonté avec succès les 30 premiers
mois et les examens intermédiaires importants
– grâce à une grande autodiscipline et autant
d’assiduité. Au lieu de s’assoir devant la télé
dans les chambres d’hôtel, il jongle avec les
formules de calcul et les livres d’étude. Un
exercice d’équilibre entre l’effort psychique et
physique au plus haut niveau. Pas question de
relâchement pour Mario, dans aucune des
nombreuses facettes de sa vie actuelle de sportif-étudiant. Surtout en raison du bon équilibre
qui règne actuellement dans l’équipe de Suisse
hommes. «C’est pourquoi les entraîneurs procèdent à une nouvelle sélection après chaque
course de Coupe du monde et tentent continuellement de placer les athlètes qui ont la
meilleure forme au départ en Coupe du monde.
Et comme je me compte parmi eux, je dois refaire mes preuves semaine après semaine.»
CHRISTIAN MANZONI
Il y a maintenant 15 ans que Kontiolahti a organisé un Championnat du monde de biathlon pour
la dernière fois. Auparavant, en 1990, la localité
finlandaise s’était illustrée comme site de remplacement de Minsk/Oslo. Les compétitions de
1999 sont restées dans les mémoires jusqu’à
aujourd’hui. Des conditions météo légendaires
avaient marqué l’événement avec des températures bien inférieures à moins 25 degrés qui
empêchèrent un déroulement correct et la régularité des courses. Même des feux de camp improvisés par les fonctionnaires de l’IBU de long
du tracé ne permirent pas d’atteindre un minimum exigé de moins 20 degrés. Les courses de
sprint durent être repoussées à six reprises en
tout et les courses en solitaire et de départ en
ligne durent même être rattrapées par la suite à
Oslo dans le cadre de la finale de la Coupe du
monde.
Entretemps Kontiolahti a modernisé son stade de
biathlon et y a ajouté une Cooled-Track en 2004.
La piste asphaltée longue de 1,5 km permet des
entraînements sur neige même lors de températures nettement trop élevées. La région a investi
près de trois millions d’euros dans la nouvelle
infrastructure avec un complexe média, un éclairage de piste et même un propre sauna dans le
stade. Les 47e Championnats du monde de biathlon IBU auront lieu de 4 au 15 mars 2015. Onze
jeux de médailles en tout seront remis sur la
Medals Plaza à Joensuu, chef-lieu de la région de
Carélie du Nord.
05.03. 17h15
Mixed Relay
07.03. 13h00
Sprint hommes 10 km
07.03. 16h30
Sprint femmes 7,5 km
08.03. 13h15
Poursuite hommes 12,5 km
08.03. 16h00
Poursuite femmes 10 km
11.03. 17h15
Course individuelle femmes
15 km
12.03. 17h15
Course individuelle hommes
20 km
13.03. 17h15
Course par équipe femmes
14.03. 16h30
Course par équipe hommes
15.03. 13h30
Départ en ligne femmes
sur 12,5 km
15.03. 16h15
Départ en ligne hommes
sur 15 km
La RTS retransmet quotidiennement, en direct
ou en résumé différé, à la TV, à la radio ou sur
Internet les épreuves des Championnats du
monde à Vail et à Falun. Le mondial de biathlon
à Kontiolathi peut être suivi principalement sur
le site Internet de la RTS.
FÉVRIER 2015
SNOWACTIVE
43
ENTRETIEN AVEC LA NOUVELLE DIRECTION DE SWISS-SKI
SEULE UNE
PLANIFICATION
À MOYEN ET LONG
TERME RAMÈNERA
LE CALME
MARKUS WOLF ET STEFAN BRÜTSCH S’EXPRIMENT SUR L’AVENIR DE SWISS-SKI
de Snowactive Joseph Weibel s’est entretenu avec eux et a soulevé
les questions du «siège éjectable» à la tête de la Fédération, des
succès sportifs, de l’engagement de la classe politique en faveur du
sport de pointe et des buts à long terme. Protocole d’un entretien
très ouvert et hautement intéressant.
Photos: Ldd.
Juste avant le début de saison, la Fédération Swiss-Ski s’est séparée de son directeur Roland Imboden. La succession est assurée
conjointement par Markus Wolf, jusqu’ici directeur sportif, et
Stefan Brütsch, directeur marketing. Les deux gardent leur poste
antérieur et se partagent les nouvelles tâches. Le rédacteur en chef
44
SNOWACTIVE
FÉVRIER 2015
Depuis l’automne dernier, Stefan Brütsch (à gauche) et Markus Wolf forment le duo directorial de Swiss-Ski.
FÉVRIER 2015
SNOWACTIVE
45
Markus Wolf:
«Il est important
que chacun s’engage
et se batte pour
sa tâche.»
Ces vingt dernières années, divers noms se sont succédés à la direction de Swiss-Ski: Josef Zenhäusern, Jean-Daniel Mudry, Bruno Marty,
Hansruedi Laich, Denis Vaucher ou encore Andreas Wenger. Le bureau
au premier étage du siège central à Muri est resté le même. C’est dans
ce bureau qu’a lieu notre entretien. Il est désormais occupé par Markus
Wolf, président du Comité directeur. Ce titre a déjà été porté une fois
par un directeur de Swiss-Ski: Bruno Marty, successeur de Jean-Daniel
Mudry en 2004 qui, après une année seulement, a quitté Swiss-Ski à la
surprise générale. De son plein gré, soit dit en passant. Mais Markus Wolf
n’est pas seul. Il peut compter avec le soutien de Stefan Brütsch lequel,
avec Markus Wolf, dirigera les affaires financières et sportives de la Fédération. C’est un engagement à long terme, comme le précisent les deux
lors de cet entretien.
SNOWACTIVE: Markus Wolf, contrairement à Stefan Brütsch, vous
êtes relativement nouveau chez Swiss-Ski. Vous avez repris le poste
de directeur sportif il y a un an et avez quitté pour cela un environnement professionnel relativement sûr. Aimez-vous le risque?
MARKUS WOLF: (sourit): Le sport comporte toujours une part de risque.
Mais restons sérieux. J’ai vécu des années intéressantes à l’Office fédérale du sport (responsable J+S) ainsi qu’à l’Office du sport des Grisons.
Dans cette fonction j’ai pu accompagner toutes les associations au niveau
cantonal. Cela m’a permis de découvrir toutes sortes de sports.
année après année de 46 millions de francs. Vous vous acquittez de
cette tâche depuis sept ans en restant plutôt à l’arrière-plan. A
présent que vous faites partie du nouveau modèle de direction, vous
voilà aussi sous les projecteurs. Alors permettez-moi cette question: qui reçoit en premier lieu les téléphones adressés à la direction?
STEFAN BRÜTSCH: (rit): Je m’efforce toujours à ce que l’appel soit transmis à Markus. Mais la question pourrait être: comment la base nous
perçoit-elle en tant que duo directorial?
Bonne question en effet. Quelle est la réponse?
STEFAN BRÜTSCH: C’est la personne en charge du dossier qui prend place
à la table des négociations. Ainsi l’interlocuteur est assuré d’avoir toujours la personne compétente en face de lui. Cette présence claire vers
l’extérieur est vécue et d’une grande importance pour nous deux. C’est
d’ailleurs la suite logique du partage des tâches et rien n’a changé. Chez
nos partenaires, ce nouveau modèle de direction n’a suscité aucune irritation.
Mais comment faites-vous pour les tâches de représentation vers
l’extérieur. Faut-il toujours que vous soyez à deux?
STEFAN BRÜTSCH: Nous voulons éviter le plus possible de nous montrer
en duo, cela serait inefficace. Et ainsi nous pouvons en plus nous partager les tâches de représentation.
Quel est votre attachement au sport du ski?
MARKUS WOLF: C’est peut-être une nouveauté pour la Fédération. Après
quelques courses jeunesse peu encourageantes, je me suis tourné vers
l’unihockey. J’ai donc accepté le poste de directeur sportif il y a un an en
venant d’un milieu différent.
Et quel bilan tirez-vous de l’année écoulée?
MARKUS WOLF: Nous avons d’excellents collaborateurs sur tous les fronts
et à tous les niveaux. Toutefois, je constate qu’il manque parfois un regard au-delà de son propre horizon. Il est important que chacun s’engage
et se batte pour sa tâche. C’est une noble qualité. Mais elle comporte
également le danger de rester cloitré dans son univers. Personnellement, le sport d’équipe m’a apporté l’ouverture d’esprit, la soif d’apprendre et la recherche continue de nouveaux développements. Dans
une Fédération qui compte onze disciplines, il ne faut pas seulement
avoir du flair, mais également garder une vue d’ensemble.
Je calcule: onze disciplines, d’innombrables compétitions en sport
de pointe et en sport populaire, douze associations régionales, 770
clubs et plus de 100 000 membres. Cela fait beaucoup et tout ce
monde attend une présence de Swiss-Ski au plus haut niveau.
STEFAN BRÜTSCH: Je peux compléter votre liste. En hiver, nous faisons
bouger plus de 60’000 personnes lors d’événements populaires. Le fait
est que cette réalité est trop peu perçue. Fais du bon travail et fais-le
savoir dit-on. Lors d’événements à forte présence médiatique, la présence de personnalités importantes de Swiss-Ski est naturellement da-
Comment vous en sortez-vous avec ces onze disciplines?
MARKUS WOLF: Je pense et j’espère que ma fonction précédente en tant
que chef J+S où j’ai toujours eu à faire à 70 sports différents m’est très
utile pour ma fonction actuelle. Je peux peut-être apporter l’une ou
l’autre expérience qui pourrait s’avérer utile à moyen et long terme.
Stefan Brütsch, vous êtes un professionnel du marketing et en premier lieu responsable de l’assurance que la Fédération dispose
46
SNOWACTIVE
FÉVRIER 2015
Markus Wolf:
«Nous nous complétons
à merveille.»
Stefan Brütsch:
«Chez nos partenaires,
ce nouveau modèle
de direction n’a suscité
aucune irritation.»
Stefan Brütsch:
«Il y a bien quelques
talents d’exception
capables de s’illustrer
en Coupe du monde.»
vantage perçue que lors d’un Grand Prix Migros ou de Swisscom Nordic
Days par exemple.
MARKUS WOLF: . . . en effet. Une présence au plus grand nombre possible
d’événements est souhaitée. Et bien entendu, l’on attend au moins la
présence du président ou du directeur. Or on comprendra que cette attente ne pouvait plus être honorée par nos prédécesseurs depuis longtemps déjà. Si je consulte mon agenda des deux dernières semaines et
pour les trois prochains mois, j’y trouve au moins vingt options pour
chaque week-end susceptibles d’exiger ma présence. C’est tout simplement impossible, c’est pourquoi les tâches de représentations à la base
doivent reposer sur diverses épaules: membres du Présidium, membres
de la direction mais aussi responsables des divers secteurs. Tous sont
compétents et habilités à représenter leur activité auprès de la base.
La question est inévitable: comment se sent-on, assis sur le siège
(éjectable) de directeur de Swiss-Ski?
MARKUS WOLF: C’est la question la plus posée depuis le 20 octobre 2014.
Il n’y a pas de réponse concluante à ce sujet. Le fait est qu’il y a eu quatre
directeurs différents en l’espace de quatre ans. Chacun avec sa propre
personnalité et son propre environnement. Rien ne permet de relier ses
quatre changements entre eux. Finalement, c’est la confiance en soi qui
importe. Si j’étais parti du principe que le siège puisse ne pas me plaire,
je n’aurais jamais accepté ce défi commun.
Vu de l’extérieur, vous semblez être deux personnages assez différents: Stefan Büchler est plutôt considéré comme «hardliner» et
vous comme une personne calme et réservée. Je me trompe?
MARKUS WOLF: (rit): Il est vrai que nous avons des personnalités différentes, mais nous nous complétons à merveille. Et cela pourrait s’avérer
être notre point fort.
STEFAN BRÜTSCH: Nous avons tout de même quelque chose en commun.
Tous les deux avons postulé pour le siège de directeur la fois d’avant déjà.
Après le départ de Roland Imboden, il était clair pour Markus comme
pour moi que nous ne serions pas à disposition pour un poste occupé par
une personne seulement. Nous ne voulions pas nous retrouver dans la
même situation et avons donc proposé de partager cette responsabilité
à deux. Le marketing et le sport sont deux piliers porteurs de la Fédération. D’ailleurs d’autres Fédérations sportives ont déjà adopté ce modèle,
notamment la Fédération allemande de ski.
Pour une Fédération sportive comme Swiss-Ski, le succès sportif est
déterminant . . .
STEFAN BRÜTSCH: . . . et la direction est jugée selon le degré de succès, ce
qui explique pour une bonne part cette fluctuation élevée au niveau de
la direction. Seulement voilà, on ne peut pas obtenir le succès à coup de
mesures économiques et encore moins de force. Soyons francs: il y a bien
quelques talents d’exception capables de s’illustrer en Coupe du monde.
Lorsqu’ils y parviennent, tout va pour le mieux – au cas contraire, tout
est remis en question . . .
Justement. C’est pourquoi parler de «siège éjectable» n’est pas sans
fondement. Quel est votre plan?
MARKUS WOLF: Le sport de haut niveau est toujours sujet à des tensions.
Les succès d’un week-end restent lettre morte lorsqu’ils ne sont pas
confirmés lors de la compétition suivante. Cela ne changera jamais. Mais
ce qui importe à mon avis, c’est qu’en cas de situation difficile le management de crise soit à la hauteur. Sincèrement, personne au sein de la
Fédération ne peut avoir comme but de changer la direction au rythme
effréné des années passées. Il est indéniable que seule une planification
à moyen et long terme ramènera le calme. Cela vaut aussi bien pour
l’aspect sportif que pour l’aspect financier et surtout pour la continuité
dans le secteur du personnel.
Qu’entendez-vous par moyen et long terme?
MARKUS WOLF: Je parle d’une dizaine d’années voire plus.
Alors parlons des priorités à court terme. Quelles sont-elles concrètement pour vous?
STEFAN BRÜTSCH: Nous sommes au début d’un cycle olympique, devons
déterminer des priorités au niveau des disciplines et planifier les quatre
prochaines années. Mon rôle principal consiste à assurer la partie économique de l’ensemble du projet. Ces sept dernières années nous
sommes parvenus à élargir le domaine du sponsoring de manière conséquente.
Swiss-Ski dispose d’un budget quatre fois plus élevé qu’il y a vingt
ans. Croyez-vous encore en des capacités au niveau du sponsoring?
STEFAN BRÜTSCH: Le contraire serait navrant. Je suis persuadé des possibilités d’optimisation. Ma tâche consiste à trouver la manière de commercialiser encore mieux la marque Swiss-Ski.
MARKUS WOLF: Outre le succès sportif, la stabilité financière est l’élément
clé pour la Fédération. Comme l’on sait, le sport de pointe a des besoins
>
quasi incommensurables.
FÉVRIER 2015
SNOWACTIVE
47
Stefan Brütsch:
«Nos concurrents
sur les pistes sont
en premier lieu
des employés de l’Etat.»
Et ils ne devraient pas diminuer à l’avenir car les autres nations du
ski ne sont pas en reste. En particulier les pays alpins qui peuvent
compter sur un engagement déterminé de la part du gouvernement.
MARKUS WOLF: Au niveau politique, nous devons pouvoir compter sur
plus de soutien. Swiss Olympic est déjà très active dans ce sens.
STEFAN BRÜTSCH: Il faut que les choses bougent – pour l’ensemble des
sports suisses y compris pour Swiss-Ski. Autrement nous serons bientôt
hors-concurrence.
Dans l’intervalle, Swiss-Ski fournit un très bon travail dans le domaine de la relève. Et malgré cet effort, la concurrence nous vole
de plus en plus la vedette. Comment changer cela concrètement?
MARKUS WOLF: Nous en sommes arrivés au point où les politiques
doivent se prononcer franchement pour ou contre le sport de compétition. Une tendance vers le soutien rendrait les discussions plus faciles.
Il est tout à fait pensable que l’organisation de Jeux olympiques dans
notre pays puisse changer la donne dans le sens positif. Malheureusement, nous avons jusqu’à présent toujours échoué avec un tel projet
ambitieux.
STEFAN BRÜTSCH: Je déplore aussi le manque de prise de position claire
en faveur du sport de pointe. Nos concurrents sur les pistes sont en
premier lieu des employés de l’Etat – d’Italie, de France, d’Allemagne et
d’Autriche. Je ne cesse de répéter ces chiffres: rien que pour la Fédération
française de ski, 88 athlètes et 80 entraîneurs sont employés de l’Etat.
Et chez nous? Il n’y a actuellement que neuf soldats contractuels. En
Allemagne on compte 844 employés de l’armée, en Autriche 170. Et en
Italie également, environ 50 athlètes et 20 entraîneurs sont employés
auprès des forces armées, des Carabiniers, etc. C’est un aspect des
choses. Et c’est dans ce sens que nous devons nous diriger. Un athlète
doit pouvoir se consacrer entièrement à son sport durant quelques années et être par conséquent sécurisé au niveau économique. Un petit
revenu, une assurance et aussi la perspective d’un débouché après la
carrière. Le chemin vers la Coupe du monde peut durer des années. Pour
y parvenir, il faut une grande volonté, mais aussi un appui financier
garantit.
Ou bien l’on se dit, je pourrais réussir, mais je ne parviendrai pas à
vivre de mon sport?
STEFAN BRÜTSCH: Cette question est justifiée. Chez les alpins en Suisse,
quelques-uns seulement peuvent vivre confortablement de leur sport.
Et en ski nordique, ils ne sont que deux (Dario Cologna et Simon Ammann) . . .
MARKUS WOLF: . . . selon une étude de la Haute école du sport à Maccolin,
la moitié de tous les sportifs individuels en Suisse ont un revenu annuel
de 14 000 francs. En tant que sportif, il est justifié de se dire: le sport est
un hobby agréable, mais on ne peut pas en vivre. La question du coût de
la vie d’un athlète en Suisse va nous occuper sérieusement ces prochaines années, j’en suis persuadé.
Stefan Brütsch, vous avez dit, entre autres, qu’il fallait définir les
priorités au niveau des disciplines – en particulier maintenant en
vue des Jeux olympiques d’hiver dans quatre ans. Les jeunes disciplines au sein de Swiss-Ski sont en partie bien représentées dans
les médias. Cela a-t-il un effet sur les discussions avec les sponsors?
STEFAN BRÜTSCH: Les nouvelles disciplines n’apportent malheureusement pas vraiment d’argent. Malgré cela nous devons mettre toute la
structure en place. Que ce soit pour le ski libre ou pour le saut à ski féminin. D’après des critères strictement économiques, cela n’est pas ou pas
encore rentable. Cela ne nous empêche pas de chercher à générer des
finances supplémentaires dans ce domaine à moyen et long terme. Dans
cette optique, une bonne présence médiatique nous facilite évidemment
la tâche.
Si vous avez un nouveau sponsor à l’hameçon, il vous dira sans
doute lors du premier entretien: c’est très intéressant, mais malheureusement bien trop cher.
STEFAN BRÜTSCH: Alors je lui réponds: non, en fait c’est bien trop économique. Nous pouvons aujourd’hui aligner des chiffres qui prouvent
qu’un engagement financier de la part d’entreprises, en général actives
au niveau international, est rentable rien qu’en ce qui concerne la Suisse.
Nous avons calculé qu’avec le même investissement financier dans les
médias classiques, vous n’obtenez pas plus de deux campagnes publicitaires au niveau national de quatre semaines chacune. Chez nous, le
partenaire profite d’une présence internationale durant toute une année.
Même lorsque les résultats sportifs font défaut?
STEFAN BRÜTSCH: Nous privilégions avec nos partenaires des contrats à
Markus Wolf:
«Au niveau politique,
nous devons pouvoir
compter sur
plus de soutien.»
48
SNOWACTIVE
FÉVRIER 2015
long terme, de sorte que même une saison ratée ne déclenche pas encore
de crise. D’ailleurs dans ce cas de figure, la présence médiatique est
souvent encore plus importante étant donné que le souci d’explication
de la part des athlètes, des entraîneurs et des responsables de la Fédération est fort. Nos partenaires de longue date, parfois depuis des décennies, sont certainement la meilleure preuve de l’efficacité de leur engagement.
Douze associations régionales et 770 clubs de Swiss-Ski tentent eux
aussi d’obtenir les faveurs de sponsors. Au niveau régional, ils se
heurtent rapidement à des limites et, parallèlement, ils sont liés par
des contrats exclusifs de l’organisation faîtière. Vos collègues à la
base ont certainement encore bien plus de mal à trouver des sponsors.
STEFAN BRÜTSCH: Des contrats exclusifs? J’en aurais entendu parler. A
aucun sponsor nous ne vendons en plus l’exclusivité dans les régions.
Et qu’en est-il de Raiffeisen?
STEFAN BRÜTSCH: Je suis d’avis que c’est une bonne chose. Les banques
Raiffeisen ont simplement élargi leur engagement sur toutes les régions
et soutiennent en plus chaque association régionale directement. Pour
l’institut bancaire suisse, cet élargissement a été un processus long, mais
rentable à coup sûr pour toutes les parties.
Swiss-Ski a perdu Alpiq, l’un des sponsors principaux. D’après ce
que l’on entend, les Forces motrices bernoises FMB sont un thème
de discussion. Un partenaire qui s’engage déjà dans le cadre des
courses du Lauberhorn. Un conflit n’est-il pas programmé à
l’avance?
STEFAN BRÜTSCH: Si, dans ce cas concret, un conflit devait être craint,
nous le réglerions à coup sûr au préalable. Le fait est que les FMB veulent
assoir leur engagement sur divers piliers. Ainsi par exemple en soutenant les courses à Adelboden et Wengen mais aussi en encourageant
l’association régionale de l’Oberland bernois. Dans ce cas présent, il ne
s’agit donc pas d’un remplacement mais plutôt d’un complément de
l’engagement actuel. A mon avis, un sponsoring de la Fédération en
combinaison avec le soutien individuel d’athlètes et d’événements sportifs donne les meilleurs résultats.
Markus Wolf, vous avez relevé le défi d’une codirection de la Fédération avec Stefan Brütsch. Les Championnats du monde de ski alpin et de ski nordique approchent et en mars aura lieu également
le mondial de biathlon. Avez-vous pris congé de votre famille pour
quelques mois?
MARKUS WOLF: C’est une période très intense où l’on est constamment à
faire et défaire sa valise. J’en étais tout à fait conscient en acceptant ce
poste. Mais la contrainte n’est pas au premier plan. C’est toujours une
expérience enrichissante que de côtoyer de près les athlètes et les sponsors. Et durant les courses, l’on peut aussi se sentir simplement fan pour
INTERVIEW: JOSEPH WEIBEL
un moment.
FÉVRIER 2015 SNOWACTIVE
49
FÉVRIER 2015
SNOWACTIVE
49
UNE ÉQUI
mes et
ki, hom
S
s
s
i
w
S
r t Raer Spo
tes de
è
n
l
s
h
h
t
c
a
’O
l
ve de
33
t
re preu
formen
u
,
e
s
l
l
e
i
e
m
port
am
fem
. C’est l
ort en s
p
m
S
a
r
e
e
-T
n
e la
chs
cing
veur d
ent d’O
a
f
m
e
n
g
e
a
l’eng
ssi bien inte.
se – au
s
i
l
e po
g
e
d
sport d
u
d
e
u
relève q
FIGURE D
La prem
E PROUE
ière figu
re de pr
Racing
oue de
-Team
l’Ochsn
a été
Ochsne
er Spor
Carlo
r Sport
t
Jank a.
a signé
olympiq
En 200
a
v
e
ue et es
c le fut
6
,
ur cham
t depuis
cipal. A
pion
lors son
l’époqu
sponso
e, le Gr
connu,
r prinison éta
tout au
it enco
plus rem
saison
re un in
arqué p
d’après
a
r les init
,
a
v
Albrech
ec Didie
iés. La
t, deux
r Défag
autres
o et Da
suivi. E
athlète
niel
n tout,
s de po
ce trio
médail
inte on
de cho
les olym
t
c a déc
piques
monde
roché s
et de ch
entre 2
ix
ampion
007 et
nats du
2010.
50
SNOWACTIVE
NOWACTIVE FÉVRIER 2015
NOWACTI
33 ATHLÈTES
g-Team
sner Sport Racin
ch
Aujourd’hui, l’O
appares
ut
to
s. Tous et
compte 33 athlète
grand
un
ki,
-S
iss
dres de Sw
tiennent à divers ca
i, outre des
e de la relève. Ains
nombre fait parti
n nombre
l’on retrouve bo
noms inconnus,
ki, notamcadres de Swiss-S
d’athlètes des topou les
abend, Marc Gini
ment Denise Feier
égalen
iso
depuis cette sa
frères Caviezel et
nes
jeu
de
e
ng
mler. Ce méla
ment Thomas Tu
sdi
ne
sig
le
t
es
es confirmés
espoirs et d’athlèt
Le
eam. s
er Sport Racing-T
tinctif de l’Ochsn
hlètes de
l’expérience des at
jeunes profitent de
réjouissent
de. Et les stars se
la Coupe du mon
r il n’y pas
rvir d’exemple. Ca
de pouvoir leur se
faire le
de
t
êmes rêvaien
si longtemps, eux-m
du monde.
pas vers la Coupe
PE FORTE
Photo: Ldd.
t, les
ION
ÉLECT idemmen ne
S
E
D
MODE uipe? Ev t pour u l
i
e l’éq
ntren
Mais
ntègr ortives e élection. acité
i
i
u
q
es
sp
ap
Mais
ces
e la c
ode d
rman ans le m res comm de prove
o
f
r
e
d
è
p
t
n
t
i
s
r
o
r
i
e
a
c
rég
rtiv
res
de p
s spo ’est
gran ussi d’aut uipe et la
e
L
.
um
.C
éq
ea
inim
6 ans gioexist ailler en
âge m u moins 1
v
ré
a
n
r
e
u
t
r
de
cad
ir a
à
il y a
d’un
t avo
isés
t
e. Et
r
n
c
n
e
o
e
n
t
v
s
i
a
u
s
o
n
a
a
d
s
p
t
e
s
son
u’ils
nt l
ortif
dura
et sp ulement q tional et
r
o
s
a
on
se
dre n d’un sp
alors
n ca
s
u
r
u
à
e
l
nal
cou
r les
porte .
ses
cour
OCHSNER
Parallèle
SPORT OJ
CUP
ment, afi
n de fair
espoirs
e vivre a
une amb
ux jeune
iance de
Ochsner
s
Coupe d
Sport a la
u
monde,
ncé l’Och
Une com
sner Spo
pétition
rt OJ Cu
pour jun
entre 12
p.
iors, fille
et 16 an
s
e
t
garçons,
s
. Les dis
pour la
ciplines
Coupe s
comptan
ont deu
slalom d
t
x slalom
e compa
s géants
raison n
le slalom
,
le
a
ti
o
nale, le
géant ain
super G,
si que le
combiné
slalom e
des Cha
t le supe
mpionna
sélection
r
ts de Su
prend é
isse OJ.
galemen
pects de
La
t en com
la condit
pte les a
ion phys
nique à
sique et d
ski. Le b
e la tech
u
t
reste le
Coupe d
but: une
u monde
place en
.
Les autres soutiens d’Ochsner Sport
dans le domaine du ski
La Coupe du monde en Suisse
En 2004, Ochsner Sport est devenu sponsor de toutes
les courses de la Coupe du monde ayant lieu en
Suisse. Cela comporte un arrangement de sponsoring au niveau TV, une forte présence des athlètes du
Racing Team ainsi que des bannières publicitaires
dans l’aire d’arrivée.
I believe in you
«I believe in you» est une plateforme de crowdfunding pour sportives et sportifs. En lieu et place d’un
seul sponsor, une grande foule (crowd) d’intéressé(e)s soutiennent une personne ou un projet. En cas
de réussite, chaque donateur est récompensé individuellement. Ces récompenses sont offertes par
Ochsner Sport qui soutien ainsi les buts de financement des sportives et sportifs.
FÉVRIER 2015
SNOWACTIVE
51
PARI DE L’AUTONOMIE RÉUSSI
UNE PASSION
POUR DES RÉALISATIONS
Dans le registre de la formation, de l’organisation, Jacques Reymond et Erika Hess
jouent incontestablement à quatre mains. Une
forme de complémentarité qui leur a permis de
lancer et de concrétiser des projets en relation
directe avec le ski. Quoi de plus logique,
lorsqu’on a été immergé dès sa prime jeunesse
dans le milieu de la glisse. Coup de rétro. Long-
52
SNOWACTIVE
FÉVRIER 2015
temps, par projection, le centre du monde labellisé ski alpin était Altzelen, hameau obwaldien au-dessus de Grafenort faut-il le rappeler?
La faute à qui, à Erika Hess évidemment. Elle
qui s’est rapidement forgée une image de
championne.
Pas des moindres d’ailleurs, puisque devenue
internationale et olympique par le biais d’une
carrière sportive majuscule. Entrée en trombe
dans l’imaginaire collectif d’un pays, dont la
passion frisait le délire dans les années 80–90,
elle n’a depuis plus quitté le podium. Restant,
à l’instar de Vreni Schneider, Maria Walliser,
Michela Figini, Chantal Bournissen, pour ne
citer qu’elles, des icônes à part entière du ski
suisse. Certes, dans le sillage de ces exploits,
d’autres filles ont heureusement fait et font la
Une. Quoique les mentalités ont changé. Le
nouveau matériel est devenu un terreau fertile
en surprises et en révélations. Il a fallu composer entre progrès et recul. De quoi donner des
idées à Jacques et Erika en pleine reconversion
après l’époque bénie de Crans-Montana. De
deux médailles d’or (slalom, combiné) accrochées à un palmarès qui n’en demandait pas
tant. Avec, en prime, une déclaration d’amour
à la boutonnière.
ÉNERGIE PUISSANCE DEUX!
Après avoir côtoyé la gloire, ne plus être sous
les feux de la rampe risque de provoquer des
crises de morosité. Mariés et bien dans leur
couple, Jacques et Erika ont évité cette fracture. Une bonne raison à cela, ils ont construit
leur futur en s’installant dans le milieu. Un
papier de manager en poche, en sus de ses
formations d’entraîneur Swiss-Ski/NKES, de
son passage à Macolin où il a fourbi un diplôme
de maître de sport, pour ne citer que ça, le gars
de la Vallée de Joux ne s’est pas pris les pieds
dans le tapis. De son savoir, l’ancien micromécanicien a fait un tremplin. Sur lequel s’est
greffé la formation de masseuse sportive d’Erika, acquise à Macolin. Sous la haute surveillance, pour la petite histoire, de Willy Lehmann. Un prof de ski patenté vaudois, ancien
physiothérapeute, entre autres, des skieurs et
des gymnastes suisses. Une excellente école en
vérité. Chez un redoutable perfectionniste qui
a passé, clin d’œil appuyé, un doctorat à l’âge
respectable de . . . 70 ans! Lui qui a aussi partagé les ambiances fiévreuses des compétitions
internationales.
ERIKA FAIT TOUJOURS LE BUZZ!
Difficile à croire, mais l’effet Erika Hess perdure
encore dans les milieux du ski. Vingt-huit ans
après sa retraite du ski de compétition au plus
haut niveau, dans le sillage des Championnats
du monde de Crans-Montana, elle fait toujours
le buzz. Combinant charisme et charme, le
couple Reymond-Hess a tenu compte des évolutions techniques. Des tendances nouvelles
pour mettre sur lattes leurs réputés Erika Ski
Racing Camp. Pas question d’enfoncer des
portes ouvertes, fussent-elles de slalom, mais
plutôt d’offrir des nouvelles perspectives à de
jeunes skieurs et skieuses. En mettant sur neige
des structures formatrices tout en inculquant
le plaisir de tailler des courbes.
>
Photos: Berthoud/Reymond
Ce qu’ils disent fait toujours référence.
Ambassadrice et ambassadeur du ski au
plus haut niveau, ils pérennisent une passion commune. Celle qui les a propulsés sur
le devant de la scène médiatique. Complémentarité faite couple et parents d’une
fratrie de trois garçons, Jacques Reymond
et Erika Hess ont réussi le pari de l’autonomie. Celui de mettre en commun leur savoir afin de concrétiser des idées. Dans leur
CV respectif, l’aura de la championne planétaire et le parcours d’un entraîneur
manager créatif. Avec esprit et enthousiasme, ils font valoir leurs qualités d’organisateurs. De formateurs et d’entraîneurs.
Se fixer des objectifs et prendre des risques
se mesure pour eux à l’aune de la popularité! Exemples à l’appui, on constate qu’ils
ont réuni tous les ingrédients pour faire le
job en pros.
Le couple Erika Hess et
Jacques Reymond, toujours dans le coup, croqué
au pied du Cervin, partagent leurs expériences
hivernales et originales en
pros de la glisse!
FÉVRIER 2015
SNOWACTIVE
53
Plantée sur une pente nord, la piste de la Jorasse,
aux Diablerets, est un must. Homologuée FIS,
elle peut être enneigée mécaniquement et
propose le ski sous les étoiles puisque illuminée.
Un maximum d’atouts pour un Ski Training
Center!
Recevoir une médaille des mains d’une
championne majuscule comme Erika Hess,
ça vaut bien un sourire.
Patrick, Fabian, des profs de ski, experts, techniciens chocs et une ancienne championne chic
qui a nom Catherine Borghi. Le top quoi! Entre
compétition et entraînement, le programme ne
fait pas dans le laxisme.
TOP DU TOP AUX DIABLERETS
On est attentif. Ultime conseil avant de dévaler la
pente. Il faut dire qu’Erika en connaît un bout en
matière de technique.
Pas de recette miracle en l’occurrence. Plutôt
une ambiance propre à motiver des jeunes désireux de toucher de la spatule une pratique
dense et bien structurée du ski. Parents de trois
garçons, Fabian, micromécanicien, Nicolas,
menuiser et Marco, dessinateur en bâtiment,
tous excellents skieurs avec des motivations
différentes, Erika et Jacques ont évité le piège
de la «championite» aiguë en famille. Et dans
leurs cours. Sans pour autant lésiner sur des
formules dynamiques et attractives. Afin de
revaloriser au besoin l’envie de planter ses bâtons dans un portillon de départ. Apparemment une bonne formule puisque ça fait plus
de 20 ans que ça dure.
ITINÉRAIRE POUR L’INNOVATION
Entre divergences et convergences, puisqu’il
est difficile de satisfaire tout un chacun, la
boutique Reymond-Hess propose un catalogue
de divertissements attractifs. Exemple, les
54
SNOWACTIVE
FÉVRIER 2015
Raiffeisen Erika Hess Open sont très courtisés.
Ouverts aux jeunes de 3 à 77 ans et plus si envie, licenciés pour certaines catégories, avec en
prime des snowboardeurs des deux sexes, ils se
déclinent en trois volets. Soit aux Pléiades le
samedi 31 janvier, aux Diablerets en nocturne
le mercredi 25 février et à La Fouly le dimanche
15 mars. Là où tout a commencé presque entre
amis relève Jacques. Dans le style croissez et
multipliez, les participants n’ont pas tardé de
se bousculer dans les portillons de départ.
Puisque ambiance il y a depuis trois lustres.
Vaste activité donc pour des comités d’organisation autonomes dans chaque station.
Bourlingueur du ski, le duo Reymond-Hess
planche aussi depuis 15 ans sur le groupe de
compétition Riviera Ski-Team. Entité qui réuni
trois ski-clubs (Blonay, QND Vevey et Montreux-Glion-Caux). Leur but: détecter de
jeunes talents de 7 à 12 ans. Pour l’occasion
Jacques et Erika peuvent compter sur Alex,
Symbiose réussie de performances et d’efficacité, le Ski Training Center des Diablerets peut
être considéré comme un must. Planté sur une
face nord, le long du téléski de la Jorasse, il
bénéficie d’un enneigement mécanique garanti sur 1 km. Tout en répondant aux normes FIS.
Alors que le stade est sécurisé et éclairé. Là
aussi le clan Reymond a pignon sur piste. Avec
un vaste programme qui se décline en plusieurs
volets. Pour en savoir encore plus, il suffit de
taper: www.ski-training-center.ch
A une poignée de détails près, on se croirait au
Colorado. Là où les Yankees ont planté, déjà au
siècle passé, des centres dynamiques imaginés
et concrétisés pour des skieurs en mal de sensations fortes. Avec parcours chronométrés
permanents. Globe-trotter du ski, la PME Reymond-Hess manie avec succès la technique de
l’évolution. A tel point que depuis plus de vingt
ans, la reconversion sportive du duo est un fait
établi. Sans trop tâtonner l’un et l’autre ont
anticipé la demande dans le domaine de la
glisse. Proposant une vaste gamme de services
synonymes de formation. De défoulements
physico-mental! Aucun doute, hors des sentiers battus, Gesport Management taille des
virages sur une déferlante positive. Au point de
savoir affronter la nouveauté, pour proposer
des créneaux de détentes et des expériences
hivernales enrichissantes.
ALDO-H. RUSTICHELLI
GARDEZ UNE
LONGUEUR
D’AVANCE
LES PLUS GRANDES ÉPREUVES EN LIVE
STREAMING ET TOUTE L’ACTUALITÉ
FRÄNZI AUFDENBLATTEN, PHOTO SWISS-SKI
SPORTIVE SUR VOTRE SMARTPHONE ET
VOTRE TABLETTE, AVEC L’APPLICATION
RTS SPORT.
FÉVRIER 2015
SNOWACTIVE
55
VIVRE LA MAGIE
DE L’HIVER
DE TOUT PRÈS
1
Il y a des milliers d’années, nos ancêtres
utilisaient déjà les raquettes à neige pour
se mouvoir à travers les montagnes enneigées. Ainsi, les raquettes à neige jouissent
d’une tradition ancestrale.
56
SNOWACTIVE
FÉVRIER 2015
ADVERTORIAL
2
saison 2014/15! Pour le nouveau modèle au
top Flex VRT et le modèle Flex RDG, le système
de laçage rapide BOA® est utilisé pour la première fois. Une molette centrale permet de
fixer le laçage en fonction des exigences personnelles. Un ajustement parfait, indépendamment du type de chaussure porté, est rendu
possible. Le mieux est de se faire conseiller
dans un magasin spécialisé.
CIRCUITS ACCOMPAGNÉS POUR DÉBUTER
La participation à une randonnée à raquettes à
neige accompagnée est le moyen idéal pour
s’initier à ce sport. De plus en plus de magasins
spécialisés, d’organisateurs, d’associations
touristiques, de clubs alpins et d’hôtels proposent des randonnées à raquettes à neige accompagnées.
Une expérience toute particulière: les randonnées à raquettes à neige proposées par les villages d’igloos dans toute la Suisse. Là, l’on peut
apprécier des paysages d’hiver à couper le
souffle et profiter d’une ambiance romantique
avec nuitée dans un village d’igloos à Zermatt,
Gstaad, Engelberg-Titlis, Davos-Klosters ou à
présent également sur le Stockhorn dans
Photos: Ldd.
De nos jours, les balades à raquettes à neige
sont très à la mode. Peu importe l’âge et la
condition physique – les randonnées à raquettes à neige sont devenues un sport populaire pour tout un chacun avec une énorme
valeur récréative. Apprendre à se mouvoir avec
des raquettes à neige aux pieds est facile et offre
la possibilité de vivre des aventures en pleine
nature, loin des chemins battus et en même
temps de travailler sa condition physique de
manière individuelle. La plage d’utilisation est
large, de la balade tranquille stimulant le système cardio-vasculaire avec ménagement à
l’effort intense servant à l’entraînement de la
condition physique.
Outre le port de vêtements d’hiver chauds et à
respiration active, le choix des raquettes à
neige adéquates est important pour se mouvoir
avec aisance et sans désagréments. Pour cela,
le poids corporel a son importance, mais le
confort de port, le grip sur le terrain et le maniement facile jouent également un rôle central. Raison pour laquelle les divers fabricants
optimisent et développent continuellement
des produits. Ainsi TUBBS Snowshoes, l’un des
leaders mondiaux dans le secteur des raquettes
à neige, a posé de nouveaux jalons pour la
1 Chaque igloo possède des
raquettes à neige à tester.
2 Les igloos sont façonnés
avec amour par des
artistes sur glace.
3 Se détendre le soir dans le
bain à bulles.
l’Oberland bernois. Les igloos sont façonnés et
décorés avec beaucoup d’imagination et un
grand savoir-faire par des artistes sculpteurs
sur glace, faisant la joie des visiteurs venus du
monde entier.
Le soir, au coucher du soleil, l’on peut admirer
le panorama alpin puis se faire plaisir avec une
fondue dans l’igloo. Après avoir repris des
forces, l’on se met en route en compagnie du
guide pour une randonnée à travers la nature
vierge où l’on peut apprécier la magie du ciel
étoilé, admirer les étoiles filantes et profiter de
l’air vivifiant. Dans le village d’igloos, l’on reçoit directement des chaussures KAMIK,
chaudes et douillettes, ainsi que des raquettes
à neige TUBBS à tester. Certains villages
d’igloos proposent également des bains à
bulles pour se délasser le soir venu. Puis l’on
passe une nuit agréable dans les igloos romantiques ou pour familles, confortablement installé sur des fourrures de mouton et emmitouflé dans un sac à couchage d’expédition. Et le
matin suivant, l’on est à coup sûr le premier sur
la montagne pour apprécier le jour naissant
dans un paysage hivernal féérique.
Notre conseil:
FLEX VRT de TUBBS
La nouvelle FLEX VRT de TUBBS est la
raquette à neige parfaite pour des randonnées occasionnelles ou pour atteindre des buts plus ambitieux. Les
pointes en acier assurent une accroche optimale sur tous les terrains
et, grâce aux cales de montée Active
Lift de 9°, les passages plus pentus
peuvent être surmontés sans problème. La FLEX VRT est équipée du
nouveau système de laçage BOA®
assurant la facilité du chaussage /
déchaussage. Grâce au Torsion Deck
en deux parties, la raquette à neige
s’adapte parfaitement à différentes
surfaces de neige procurant ainsi une
meilleure accroche et plus de sécurité.
Le modèle VRT es disponible en variantes 22’’, 24’’ ou même 28’’. Ainsi la
VRT offre une force de support optimale même avec un sac à dos et davantage de poids.
Tous les autres produits sous:
www.tubbssnowshoes.com
Et toutes les informations du l’Igloo
Village: www.iglu-dorf.com/fr/
STEFANIE VAN DEN BERG
3
ADVERTORIAL
FÉVRIER 2015 SNOWACTIVE
57
ÉTAPE PAR ÉTAPE VERS LA POINTE
DEUX JEUNES ATHLÈTES SUR LE CHEMIN VERS L’ÉLITE DE LA COUPE DU MONDE. DE MEILLEURES
CONDITIONS GÉNÉRALES DOIVENT AVANT TOUT SERVIR DE TRAIT D’UNION ENTRE LE SPORT DE
POINTE ET LA FORMATION SCOLAIRE OU PROFESSIONNELLE – AVEC DES CENTRES NATIONAUX DE
PERFORMANCE OU DES MAÎTRES D’APPRENSTISSAGE COMPRÉHENSIFS, L’ON A DE TRÈS BONNES
CHANCES EN SUISSE DE PARVENIR À SON BUT.
L’ATHLÈTE DE LA RELÈVE
LISA MAURON (14)
DE FRIBOURG
LUTTE POUR
LES FRAIS
DE SCOLARITÉ?
La Suisse a mis en place un système destiné
à reconnaitre les talents du ski et à les soutenir de manière ciblée. Cela fonctionne de
mieux en mieux. Mais il y a aussi l’exception qui confirme la règle comme le démontre l’exemple de Lisa Mauron.
La jeune Fribourgeoise de 14 ans est depuis
toujours une passionnée de ski. Au stade de
l’école primaire déjà, durant les après-midi
libres, elle s’entraînait au sein du SC Schwarzsee
qui engage un entraîneur professionnel durant
l’hiver. Mais après l’école primaire, elle s’est
vue confrontée à un énorme défi étant donné
qu’il n’existe pas de Centre régional de performance (CNP) dans le canton de Fribourg. La
famille Mauron a donc opté dans l’urgence
pour une solution à l’étranger étant donné que
le canton de Fribourg refusait de payer les frais
de scolarité pour une école extra-cantonale.
A 12 ANS À L’ÉTRANGER
C’est ainsi que Lisa, à 12 ans seulement, est
partie à 350 km de chez elle pour intégrer
58
SNOWACTIVE
FÉVRIER 2015
le collège du sport Schruns/Tschagguns en
Autriche. «Nombreux étaient ceux qui nous
croyaient fous», se souvient Mario Mauron, le
père de Lisa. Il s’est vu confronté à beaucoup
de scepticisme et dut entendre des commentaires comme: «Cette enfant est encore bien
trop jeune» ou «Voulez-vous vraiment laisser
votre fille si longtemps dans un environnement
étranger?». Mario Mauron tire toutefois un
bilan positif de cette «aventure». «Lisa a beaucoup profité de cet internat. Entretemps, nous
avons une fille très indépendante et dotées
d’excellentes compétences sociales.»
Au printemps 2014, Lisa a réussi l’examen
d’entrée à la Sportmittelschule Engelberg.
C’est ici qu’elle vit depuis près de six mois maintenant, en internat, et profite de conditions
d’entraînement optimales en accord avec une
formation scolaire correspondante (3e classe
secondaire). Seul problème: les frais de scolarité (tout de même 17 000 francs par an) que le
canton de Fribourg refusait de payer au départ.
L’argument des autorités: Fribourg fait partie
de l’interrégion ouest. Et les frais de scolarité
ne sont payés que si Lisa intègre l’école à
Brigue. Le SC Schwarzsee, de langue allemande, dont fait partie Lisa appartient toutefois à l’interrégion centre – avec Engelberg
comme centre de formation.
A l’issue d’un âpre combat mené par la famille
Mauron et de nombreuses négociations, le canton de Fribourg a finalement accepté d’endosser les frais de scolarité – mais seulement pour
une année. Et seulement parce que la possibilité de fréquenter la 3e classe secondaire
n’existe plus à Brigue. Lisa pourrait sans autre
intégrer l’école de Brigue en été 2015 argu-
menta le canton. Mais Lisa n’y pense pas. «Je
me suis bien intégrée à Engelberg et j’y ai
trouvé un second chez moi.» C’est à Engelberg
qu’elle a ses personnes de référence, ses entraîneurs, ses copines. Pour la jeune skieuse de 14
ans, changer à nouveau totalement d’environnement est hors de question. «Soit je peux
rester ici, soit j’arrête tout», dit-elle catégoriquement.
Pour son père Mario, la prochaine odyssée
commence. N’ayant pas les moyens de payer de
sa poche les 17 000 francs de frais de scolarité,
il va à nouveau affronter les autorités.
L’EXCEPTION DE LA RÈGLE
Entretemps le cas de Lisa a pris une dimension
politique, de sorte que le directeur de la Sportmittelschule Engelberg, Eskil Läubli et le directeur de Swiss-Ski Markus Wolf sont intervenus.
«Nous tentons de trouver une solution à
l’amiable avec le canton de Fribourg», dit Läubli. «L’on ne peut tout de même pas exiger de la
famille Mauron qu’elle déménage en Suisse
centrale afin qu’il n’y ait plus de problèmes
pour le paiement des frais de scolarité. D’autant plus que par le passé, l’école d’Engelberg
a souvent eu l’autorisation d’intégrer des athlètes venant du canton de Fribourg.» Il ne reste
plus qu’à espérer le bon vouloir des autorités.
Surtout que dans cette question, la Fédération
a elle-même créé des structures qui, en cas
normal, devraient éviter d’en arriver à ce genre
de situation. L’expérience des dernières années
a montré que le paiement des frais de scolarité
pour des jeunes venus d’autres cantons n’est la
plus part du temps plus mis en question à
MAC HUBER
l’école du sport d’Engelberg.
MARCO GÄMPERLE
MET LES GAZ
LE RÊVE DE LA
COUPE DU MONDE
Photos: Ldd.
Longtemps, Marco Gämperle était pleinement satisfait de faire partie des meilleurs
de sa classe d’âge. Mais entretemps, le
Suisse oriental de 19 ans a bien senti que
l’heure était venue de quitter la zone sécurisante pour se frayer un chemin vers la
pointe.
Marco n’est pas un talent d’exception
comme Beat Feuz ou Carlo Janka. Et il ne fait
pas non plus partie des porteurs d’espoir
comme un Loic Maillard, ce jeune Valaisan de
18 ans qui a dernièrement pu faire ses débuts
en Coupe du monde à Adelboden lors du mythique slalom spécial. Marco Gämperle est plutôt l’un de ces nombreux skieurs de la relève qui
travaillent d’arrache-pied jour après jour afin
de pouvoir continuer à rêver d’une place de
départ en Coupe du monde.
L’hiver dernier, lors des championnats suisses
U18, il a remporté deux médailles d’argent en
super G et au combiné (descente/slalom). Soit
dit derrière Loic Meillard, le champion de la
cuvée 96 au niveau suisse. Sur la scène internationale, Marco Gämperle n’est pas encore
parvenu à laisser sa trace. Actuellement il se
bat pour obtenir les points FIS nécessaires afin
de pouvoir intégrer le cadre C au printemps
prochain et s’établir en Coupe d’Europe. Marco
en est conscient: «Le chemin est encore long.»
pas selon son goût à l’entraînement, il a encore
trop tendance à vouloir forcer.» Pour cela
l’école lui apporte la diversion nécessaire.
ENTRAÎNEUR DE CONDITION PHYSIQUE PRIVÉ
APPRENTISSAGE CHEZ STÖCKLI SPORT
Depuis la mi-octobre, le natif du Toggenburg
ne quitte plus ses skis, l’entraînement et les
courses obligent. «Presque comme un pro»,
dit-il lui-même. Il a interrompu sa première
année d’apprentissage ainsi que l’école professionnelle à St-Gall en automne. En coordination avec son enseignant, il rattrape les cours
de manière individuelle, la plus part du temps
le soir après l’entraînement. «J’ai la possibilité
de m’organiser personnellement pour la matière à apprendre», dit Marco Gämperle, «c’est
un grand avantage». Mais cette situation demande aussi une bonne dose d’autodiscipline.
Son maître d’apprentissage chez Stöckli attend
de lui une note de 5 – en moyenne soit dit. «En
été ça ne cause pas de problème, j’ai suffisamment de capacité», dit Marco. Mais en hiver le
ski redevient la priorité. Et durant cette période, il doit parfois vraiment s’accrocher pour
suivre à l’école. Mais il voit aussi beaucoup de
positif dans cette double charge ski/école. «Je
ne me maintien pas seulement en forme au
niveau physique mais aussi au niveau intellectuel, ça crée un équilibre sain.
Erwin Hartmann, son entraîneur au Centre
national de performance Est à Davos va même
plus loin. «Lorsqu’il travaille pour l’école, il
peut oublier les dures journées d’entraînement.» Car Marco Gämperle est décrit comme
un jeune non seulement ambitieux mais également très déterminé. «Lorsque ça ne marche
Au niveau de la condition physique, Marco
Gämperle a fait de grands progrès ces deux
dernières années grâce à un entraîneur privé
et au niveau de la force, il ne craint pas la comparaison avec des jeunes de son âge. Au niveau
technique par contre, il y a encore beaucoup à
faire, dit son entraîneur Hartmann. Un avenir
en tant que spécialiste du slalom est donc peu
probable. Personnellement, Marco Gämperle
voit ses chances plutôt en slalom géant et en
super G. Un peu comme le champion olympique et champion du monde Carlo Janka qui
fait également partie du ski-club Obersaxen. A
l’occasion ils s’entraînent ensemble. «Mais ce
n’est malheureusement pas souvent le cas»,
regrette Marco, «nos chemins sont trop différents.»
Pour Marco Gämperle, l’important est de se
rapprocher de Carlo Janka et de faire un pas de
plus vers la Coupe du monde chaque année.
«Marco a compris de quoi il retourne», se réjouit Clemens Caderas, chef du Centre national
de performance Est depuis l’été 2014. «Il a
compris qu’il devait s’orienter aux athlètes du
cadre B pour progresser. A travers ce processus
d’apprentissage, il a gagné en maturité.» Une
évaluation que confirme Marco: «Je suis devenu plus cool.» Et c’est aussi grâce à son compagnon de chambre Gilles Roulin de deux ans son
aîné. «Je trouve exemplaire la façon qu’il a de
garder son calme dans les situations les plus
MAC HUBER
énervantes.»
FÉVRIER 2015
SNOWACTIVE
59
«Je suis le gardien de la marque
et de l’ambiance.»
Heiner Oberrauch est propriétaire
et président du groupe Oberalp /
Salewa. C’est un personnage fascinant qui vit selon la maxime «l’esprit
positif crée le positif», une recette qui
lui vaut beaucoup de succès.
60
SNOWACTIVE
FÉVRIER 2015
FÉVRIER 2015
SNOWACTIVE
61
UN VISIONNAIRE FORTEMENT ATTACHÉ
AU TYROL DU SUD
Le nouveau logo
de Salewa
En mars 2015, Salewa
s’offrira une nouvelle
image de marque – une
autre pierre angulaire
après l’inauguration du
nouveau siège principal
à Bozen en 2011. Le logo
qui réinterprète l’aigle
et l’inscription Salewa
est angulaire et minimaliste. Il doit véhiculer les
valeurs de l’entreprise:
modernité, fonctionnalité du design, légèreté
et fonctionnalité des
matériaux utilisés, respect de la nature et de
ses ressources ainsi que
l’amour du détail. Pour
Heiner Oberreich, le
nouveau logo symbolise
le fondement et en
même temps l’avenir de
cette entreprise fière de
ses 80 ans d’existence.
62
SNOWACTIVE
Décrire brièvement le personnage Heiner Oberrauch n’est
pas chose facile. Et cela peut ressembler à de la flatterie
exagérée de la part d’une journaliste. Mais le fait est que
chaque rencontre avec le «touche à tout» autrichien est
fascinante. L’homme est entrepreneur, jardinier et agriculteur (avec un propre vignoble en Roumanie), importateur
d’articles de sport, propriétaire d’une laiterie et d’un château qui abrite un excellent restaurant, détaillant, gérant
de musée, passionné de montagne et ski-alpiniste. Et
comme l’une de ses maximes est la «simplicité soignée», les
entretiens sont généralement accompagnés d’une excellente cuisine et de vins sélectionnés. Pour cela, Heiner
Oberrauch aime se mettre lui-même derrière les fourneaux
– ainsi vécu il y a sept ans lorsqu’il servit un menu à cinq
plats à un groupe de 30 personnes dans sa très vieille ferme
rénovée avec amour au-dessus de Bozen. Heiner Oberrauch
est un visionnaire, un faiseur. En tant que manager, dit-il,
d’autres sont peut-être plus intelligents, mais lui a un sixième sens pour les affaires.
«Mes parents m’ont toujours fait confiance. Lorsque j’avais
19 ans et mon frère 21 ans, notre père nous annonça: ‹Mes
fils, je vais fonder un magasin d’articles de sport pour vous;
si vous avez des questions, venez me voir›. Nous avions le
droit de faire des erreurs. Et cette générosité décuple les
forces», raconte Heiner Oberrauch, fils d’une ancienne famille de Bozen, sur ses débuts en tant qu’entrepreneur. En
1981 il fonda l’entreprise Oberalp puis reprit l’entreprise
Salewa riche en traditions. Plus tard, il ajouta d’autres
marques à son portefeuille dont Dynafit et Silvretta. Aujourd’hui son groupe est l’une des plus grandes pointures
au niveau international dans la branche des activités en
plein-air et se réjouit d’une croissance constante. Cela malgré qu’il ne recherche plus vraiment l’agrandissement de
son empire, souligne Heiner Oberrauch: «En tant qu’entrepreneur, ma tâche consiste à créer un environnement propice à l’épanouissement professionnel des personnes. Personnellement, je peux faire office d’esprit libre…»
La dernière interview remontait à quelques années en arrière. Entretemps Heiner Oberrauch a 57 ans et est l’heureux grand-père de trois petits-enfants. Y a-t-il eu d’autres
changements profonds dans sa vie? «A 50 ans j’ai regardé
pour la première fois en arrière. Ce fut une expérience intéressante et la prise de conscience que la vie n’est pas éternelle. Cela m’a rendu plus calme et en même temps rempli
de joie, sachant que je n’avais dorénavant plus rien à me
FÉVRIER 2015
prouver. J’ai toujours appréhendé les affaires de manière
ludique, même si j’y mettais une bonne portion d’égo. Aujourd’hui je dois apprendre à me distancer et à ne pas créer
encore davantage. Pour moi, la question du sens est venue
s’immiscer au premier plan. Le nouveau luxe n’a rien de
matérialiste, c’est le temps, l’espace, la santé et l’individualisme! Ce sont ces thèmes qui me préoccupent et je tente
d’insuffler le sens de la vie dans mon entreprise. Pour moi
personnellement, l’aspect matériel n’a plus grande importance. Une belle randonnée à skis me procure bien plus de
plaisir que des bilans positifs!»
«L’ESPRIT POSITIF CRÉE LE POSITIF»
Il en a apporté la preuve le lendemain. Nous partons tous
les deux pour une randonnée à ski dans le Sarntal derrière
Bozen. Malgré un rhume carabiné, Heiner impose un
rythme élevé qu’il soutien sans problème apparent jusqu’au
sommet. Le ciel est agité et les pentes reflètent une couleur
rougeâtre due au sable du Sahara. Lors de la montée, il
m’avait parlé d’une expérience de quasi-mort vécue
quelques années auparavant – une expérience merveilleuse, selon ses dires, où l’on a le sentiment d’être en osmose
avec l’univers, sans l’impression de laisser des tâches inaccomplies derrière soi. Depuis lors, il traverse la vie avec plus
de sérénité. Il ajoute ne jamais avoir traversé de grandes
crises dans sa vie. Son état d’esprit est entièrement positif,
ce qui se traduit par son autre maxime: «l’esprit positif crée
le positif.»
Son soutien, Heiner Oberrauch ne le trouve pas seulement
dans le sport – en hiver il entreprend au moins deux randonnées à ski par semaine – mais également dans sa famille.
Son épouse Brigitte, une psychologue engagée et très sollicitée, lui dit de temps à autre: «A présent tu devrais rétrograder». Parmi ses trois enfants, seule sa fille Ruth s’est
engagée dans les affaires, tandis que son fils Peter fait un
stage d’une année dans l’entreprise et que son autre fille
Maria a choisi l’étude des langues. Son équilibre, Heiner
Oberrauch le trouve également dans ses autres hobbies
comme le jardinage. A cela s’ajoute qu’il est un homme
spirituel, croyant au bien, à la providence. Dans son quotidien, la marche lui procure l’occasion de méditer, de se
sentir en sécurité, en symbiose avec la création. Il insiste sur
le fait que la spiritualité doit être entretenue une vie entière
afin de pouvoir lâcher prise au bon moment – et c’est ce qu’il
veut faire prochainement: à 60 ans, il veut exploiter une
ferme avec un restaurant où il ferait la cuisine avec des
produits de sa propre exploitation.
Heiner Oberrauch, aujourd’hui patron de près de 800 employés (en 2013, l’entreprise Salewa a réalisé un chiffre
d’affaires de 90 et Dynafit de 60 millions d’euros), s’investira à fond dans sa nouvelle vie également. Et il saura créer
un nouvel environnement où le succès ira de pair avec
CHRISTINE KOPP
l’accomplissement personnel.
Photos: Ldd.
On l’aperçoit déjà cinq kilomètres avant la sortie Bozen
sud, tel un cristal surdimensionné trônant aux abords de
l’autoroute: le nouveau siège principal de l’entreprise de
sports de montagne Salewa inauguré en 2011. Un bâtiment
remarquable, élégant, ultramoderne et innovant au niveau
énergétique qui comporte d’immenses entrepôts entièrement automatisés. Mais c’est également un lieu où les employés se sentent bien et jouissent d’installations comme le
bistro, la halle d’escalade, la cantine, une garderie d’enfants
et un centre de fitness. Rien d’étonnant donc à ce que le
maître d’œuvre Heiner Oberrauch, grand patron de Salewa
et du groupe Oberalp (www.oberalp.com), soit visiblement
fier de ce joyau. C’est avec son enthousiasme habituel et les
yeux brillants qu’il parle des centaines d’articles de presse
parus, des publications dans des magazines d’architecture,
des milliers de visiteurs, des équipes de télévision qui se sont
relayées et des nombreuses distinctions reçues.
En 2011, l’entreprise de
sports de montagne
Salewa a inauguré son
nouveau siège central,
un bâtiment grandiose,
innovant au niveau énergétique et ultramoderne.
Dynafit – légèreté et dynamique
«Dynafit doit rester une marque haut
de gamme et puriste», dit Heiner
Oberrauch à propos de l’entreprise
qu’il a intégrée au groupe Oberalp en
2003. Le fait que l’entreprise soit
considérée comme vraiment «cool» et
jeune est prouvé par le succès de ses
produits. Que ce soient les fixations
ultralégères au statut de culte de la
série TLT, les nouvelles fixations de
freeride «Beast», les chaussures de
ski dont les modèles légers comme
l’air destinés aux compétiteurs, les
skis légers ou la ligne de pantalons
attractive: le principe «Innovation
meets Performance» se retrouve dans
les moindres détails.
Pour ses hôtes, Heiner
Oberrauch aime se mettre
lui-même derrière
les fourneaux.
FÉVRIER 2015
SNOWACTIVE
63
QUI VA MONTRER À
TINA
DIDIER
ET À
QU’IL EST LE MAÎTRE?
Le conseil par excellence a été celui du
champion olympique de descente Didier Défago avant de prendre le départ du Red Bull
SKiLLS l’an passé: «Rester cool» préconisait le
routinier qui a déjà tout vécu sur des skis. Tout
sauf le Red Bull SKiLLS, où les quatre disciplines alpines sont à effectuer l’une après
l’autre: super G, slalom spécial, descente et
slalom géant, dans cet ordre, sans pause et sans
changer de lattes. Rester cool, c’est surtout ce
qu’il faut savoir faire en passant du super G au
slalom spécial et de la descente au slalom
géant.
64
SNOWACTIVE
FÉVRIER 2015
ADVERTORIAL
Tina Maze était elle aussi tout émoustillée au
printemps 2014, lorsqu’elle s’élança pour la
première fois sur la mère de toutes les piste
pour terminer finalement troisième. «Ici, il y a
de l’adrénaline et nous autres coureurs aimons
ça», lançait-elle à l’arrivée. En 2015, ce sera
aussi une première pour l’Italien Dominik Paris. Le spécialiste de vitesse du Sud-Tyrol vit
précisément en ce moment un début de saison
fracassant avec quatre podiums en sept courses,
un cinquième rang étant son plus mauvais résultat. Il ne devrait donc pas y avoir de problème au niveau de sa confiance. Mais se faufiler entre les piquets serrés du slalom spécial,
sur des skis de slalom géant, et ce à la vitesse
d’un Super G, voilà de quoi le placer devant de
notables difficultés. Peut-être son collègue
d’équipe Christoph Innerhofer pourra-t-il lui
donner quelques conseils. Sinon, Paris pourra
toujours faire sienne la devise de Défago.
EVÉNEMENTS DE QUALIFICATION:
OUVERTS À TOUS
La piste tout en un est l’un des problèmes à résoudre par les as de la Coupe du monde. L’autre
est d’affronter des athlètes qui se seront battus
en qualifs pour avoir le droit de disputer la
victoire aux vedettes du ski alpin. Le 22 février
à Wengen, le 1er mars à Veysonnaz et le 7 mars
à Lenzerheide auront ainsi lieu des événements
de qualification. Cinq femmes et huit hommes
se qualifieront lors de chacune de ces compétitions pour la grande finale du 29 mars à Lenzerheide. Pour cela, un très bon résultat suffira.
Mais les plus malins utiliseront plusieurs joutes
qualificatives comme entraînement. Les stars
invitées n’auront droit qu’à une seule reconnaissance: un énorme avantage pour tous ceux
qui auront déjà lutté pour arriver jusqu’à Lenzerheide.
Les Red Bull SKiLLS Qualifier Events sont ouverts à tous ceux que la chevauchée à travers
toutes les sortes de courbes du ski alpin n’effraie pas. 39 qualifiés se retrouveront ensuite à
Arosa-Lenzerheide face à des athlètes invités
pour enlever le titre de championne et de
champion de toutes les pistes.
Photos: Ldd.
Ils relèvent le défi du Red Bull SKiLLS: Tina
Maze, Didier Défago, Dominik Paris et
Christoph Innerhofer. Lesquels s’attendent
à un tracé qui n’existe pas ailleurs et à une
horde d’athlètes de la relève et de clubs de
ski chauds bouillants qui brûlent de leur
tenir la dragée haute. Ce showdown aura
lieu le 29 mars 2015 à Arosa-Lenzerheide.
1
3
2
C
M
Y
CM
MY
CY
CMY
K
LE TOUT SUR UNE SEUL
E
SANS
SA
NS PAUSE NI
NI C
CH
HA
AN
NGE
GEME
PISTE
NT DE SKIS
NT
TEL EST LE RED BULL S
KILLS
A PRÉSENT, TU PEU
DES PROS DE LA CO X AFFRONTER
PROUVE TES APTIT UPE DU MONDE.
L’UNE DES TROIS MAUDES LORS DE
NCHES
QUALIFICATIVES.
QUALIFICATIONS
DESC
22 février 2015, Wenge
1 mars 2015, Veyson n
7 mars 2015, Lenzer naz
heide
FINALE
SUPE
RG
ENTE
SLAL
OM G
29 mars 2015, Lenzer
heide
DÉPA
RT
SLAL
OM
4
1
2
3
4
Didier Défago
Christof Innerhofer
Tina Maze
Participants Red Bull SKiLLS
2014: (d.g.a.d.) Marco Büchel
(LIE), Sandro Viletta (SUI), Adrien
Théaux (FRA), Didier Défago (SUI),
Tina Maze (SLO), Matthias Mayer
(AUT), Manuel Osborne-Paradis
(CAN), Wendy Holdener (SUI),
Patrick Küng (SUI), Christof
Innerhofer, Irene Curtoni,
Denise Karbon (tous ITA)
ÉANT
ARRIV
ÉE
ADVERTORIAL
FÉVRIER 2015 SNOWACTIVE
65
Nicolas Reymond-Hess, une modestie
qui n’a d’égal que son talent et des Stormrider
en guise d’instrument!
PORTE OUVERTE
SUR LE FREERIDE
NICOLAS REYMOND
DISTINGUÉ PAR STÖCKLI
66
SNOWACTIVE
FÉVRIER 2015
Pour Nicolas, le plaisir,
la bonne décision, sont plus
importants que la prise de
risques.
Glisseur complet et pas uniquement freerider, terme à la limite un rien réducteur, Nicolas Reymond-Hess poursuit sa propre idée
de la perfection. Lui qui a la culture du ski encodée dans les gènes peut être fier de sa diversité. Boulimique de grandes courbes en
poudreuse, il n’en boude pas pour autant les virages courts entre les piquets. Parenthèse voulue, dans la vie mouvementée de ses lattes,
son détour par le Canada lui a permis d’imprimer des images rares. Avant d’être distingué et sponsorisé par le fabricant suisse de skis
Stöckli.
Photos: Gérard Berthoud/ldd
Rencontrer Nicolas Reymond, c’est s’offrir
d’emblée un bain de poudre par le biais
d’images tournées en Colombie britannique il
y a trois ans. D’une modestie qui n’a d’égal
qu’un talent certain, réservé mais vif d’esprit,
il étale une passion teintée d’audace. Le tout
emballé dans un discours ou perce la prudence.
La poudreuse oui, à condition de ne pas céder
aux chants des sirènes. Sport de tous les possibles, le ski lui colle aux basques depuis sa plus
tendre enfance. Normal lorsqu’on est un des
trois fils d’Erika Hess. Une championne au
palmarès grand comme ça! Faut-il le rappeler?
Côté géniteur, prenez un entraîneur coté, capé,
qui a nom Jacques Reymond et le tour est joué.
Nicolas était immanquablement voué à la
glisse. Au même titre d’ailleurs que ses frères
Fabian et Marco.
VIRAGES FLUIDES ET DÉPOUILLÉS
Exigeant, maniant avec aisance créativité et
rigueur, Nicolas n’a jamais craint le big-bang
visuel sur ses skis. Fin technicien, il a réussi des
virages fluides et dépouillés. Slalom et géant
lui ont permis d’aiguiser son appétit. Avant de
mettre deux spatules dans la poudre. De celle
capable de multiplier les émotions. En déclinant des images qui permettent de déployer
l’imaginaire. Il faut préciser que l’atelier en
forme de défouloir du jeune freerider est vaste.
Et sa boîte à outils très complète. Où se mélangent feeling et adrénaline. Des sensations
que professionnellement Nicolas retrouve dans
son quotidien. Lui le menuisier perfectionniste
qui, pendant quatre ans, s’est immergé dans la
terre de ses ancêtres paternels, pour effectuer
un apprentissage au Brassus. Homme du bois,
il aime à dévaler des courbes de niveau en forêt.
Comme à ses débuts de ski en liberté dans la
région de La Fouly. Où la famille a passé des
moments inoubliables. Là encore, il joue la
carte de la sécurité. La tête et les jambes font
dans la complémentarité.
Avec Nicolas en verticalité, la créativité fuse.
Fort de ses solides acquis alpin, le jeune Vaudois génère des images dynamiques teintées
d’audace. En pratiquant naturellement l’art du
mouvement en toute liberté, il démontre un
potentiel fait de rigueur donnant corps à la liberté.
LE STYLE DE TOUS LES POSSIBLES
A la facilité de la gestuelle, dans des spots éphémères, se greffe visuellement une relation
unique entre l’élément et le rider. Apprivoiser
la pente paraît aussi facile à Nicolas que de se
jouer des piquets de slalom. Discipline, répétons-le, dans laquelle il excelle toujours. Car il
n’est pas skieur à occulter son passé. Cette
course à la liberté, loin des chronos, des centièmes à raboter, lui permet de développer sa
culture du beau run. Sa complicité avec les
éléments, neige, dénivelé, embûches minérales et végétales, est telle qu’il domine sa
partition avec en bandoulière la mobilité
idéale. Celle qui autorise l’esthétisme de la
gestuelle. En artiste de la topographie exprimant le bonheur d’être au cœur de la poudre.
Certes, il reste un des runs à négocier pour accéder à la plénitude. Qu’importe, l’avenir freeride de Nicolas est déjà sur une spirale ascendante. Doué, déterminé, il a par ailleurs, dans
FÉVRIER 2015
SNOWACTIVE
67
9:45 AM
68
SNOWACTIVE
FÉVRIER 2015
Solo de carres réussi et gestuelle
sobre, à la manière d’un orfèvre de
la discipline qui ose passer à
l’orange!
le cadre d’une recherche de talents mise sur
lattes par Stöckli, séduit Dominique Perret. Le
skieur qui a ventilé pendant plus de vingt ans
des images de ski de haut niveau. Proposant,
en funambule du siècle dernier, des virages en
verticalité généralement taillés dans l’adrénaline. Celui qui n’a jamais été avare de pellicule
a fait, pour mémoire, glisser le spectateur sur
les pentes d’ici et d’ailleurs. Alors, en tant que
juge et coach d’une demi-douzaine de jeunes
boulimiques de poudre, de dénivelés tourmentés, le gaillard a l’œil. Et encore la manière affirme-t-on!
s’est fait un plaisir sinon un devoir de réunir la
saison dernière des freeriders de 16 à 22 ans.
Après une première sélection, qui comptait une
cinquantaine de prétendants, six candidats, au
style et au charisme aptes à défier des dénivelés
porteurs d’émotions, ont été retenus. Parmi
eux, Nicolas Reymond. Un glisseur paradoxalement au verbe discret, au bénéfice d’un potentiel propre à le propulser vers de belles
aventures. De discussions en démonstrations,
avec le Bec des Rosses pour décor, Nicolas s’est
pleinement révélé. Devenant par-là même le
«meilleur talent freeride Stöckli».
En toute logique, estime Dominique Perret. Lui
qui a vécu quelques jours inoubliables sur la
neige en compagnie de ces garçons. Qui tous
rêvaient d’une parenthèse magique dans leur
vie de riders. De rompre alors une lance en faveur du lauréat Nicolas Reymond. Et de préciser que ce dernier possède de nombreux atouts
sous ses spatules si l’envie le tenaille de tenter
une carrière de pro. A condition de se créer une
philosophie permettant de valoriser pleinement ses qualités. En analyste redoutable,
Dominique Perret croit en ce garçon. Orfèvre
en poudre, il a en effet survolé les débats avec
virtuosité. En exploitant les secrets de son potentiel, une belle carrière peut sourire à Nicolas
Reymond.
DES STORMRIDER EN GUISE D’INSTRUMENT
LA PERCEPTION PERRET
Or donc, mandaté par le fabricant suisse de skis
Stöckli, avec qui il collabore, Dominique Perret
Logiquement, lors de ce camp labellisé Stöckli,
les candidats ont glissé sur des Stormrider. Une
gamme polyvalente de skis qui permet au fabri-
cant suisse de relever des défis en poudreuse.
Cet engin, devenu instrument au fil des améliorations techniques, se caractérise par ses
qualités en grandes courbes. Beaucoup plus
confortable qu’à ses débuts, il est conçu pour
envoyer du gros en emmenant de la vitesse.
Eléments qui ne sont pas pour déplaire à Nicolas Reymond. Lui qui désormais fait partie de
l’écurie Stöckli tout en figurant en bonne place
dans le catalogue Hiver 2014–2015. Pas encore
de gros contrats avec le fabricant suisse. Juste
l’opportunité de toucher de modestes indemnités lors des séances photos. Et de bénéficier
de matos divers, vélo par exemple. Et d’hiver
bien sûr. Actuellement, métier de menuisier en
hibernation, Nicolas s’est à nouveau plongé
dans la poudreuse. Comme celle des Rocheuses, si particulière, que le Vaudois apprécie.
CANDIDE THOVEX POUR EXEMPLE
Lorsqu’on demande à Nicolas Reymond si un
freerider l’a particulièrement marqué, il répond sans hésiter Candide Thovex. Ce skieur
français polyvalent, digne de figurer dans la
mythologie du ski en liberté, à qui tout réussit.
King des bosses, des snowparks, le crack de La
Clusaz est entré en freeride après avoir raflé
des podiums dans presque toutes les compètes
qui permettent de s’envoyer en l’air. Curseur
sur polyvalence, multi-facettes, il joue souvent
hors catégorie. Un as des as ce gars-là, qui est
un spectacle à lui seul!
ALDO-H. RUSTICHELLI
FÉVRIER 2015
SNOWACTIVE
69
À L’EXTRÊME NORD DU CANADA
AVEC LAST FRONTIER
L’HÉLISKI
DE TOUS LES SUPERLATIFS
«Go North», la nouvelle devise de la scène
du ski héliporté! Au cours des dernières années, de plus en plus de skieurs et de snowboardeurs entreprennent des «pèlerinages» dans
l’extrême nord de la Colombie-Britannique.
Les pionniers ont osé s’aventurer jusqu’à la
frontière de l’Alaska – le premier d’entre-eux
est George Rosset, originaire de Suisse, avec sa
société Last Frontier Heliskiing. LFH exploite
deux lodges, Bell 2 et Ripley Creek, dans la
région la plus au nord du Canada. Leur territoire de 9500 kilomètres carrés, est le plus
grand domaine contigu de ski héliporté au
70
SNOWACTIVE
FÉVRIER 2015
ADVERTORIAL
monde. Quelques douzaines de skieurs et
snowboardeurs se partagent ce domaine
presque deux fois plus grand que le Valais, au
nord de Terrace et Smithers, dans les montagnes de Skeena.
«Là-haut, tout est encore plus impressionnant,
plus gigantesque», explique le co-propriétaire
de LFH, George Rosset. Il n’y a pas âme qui vive
à des centaines de kilomètres à la ronde dans
ce désert blanc sauvage. Sans hélicoptère, il est
pratiquement impossible d’atteindre ces imposants massifs allant jusqu’à 2600 mètres, dotés
de glaciers gigantesques et de descentes en
forêts exigeantes. «Le meilleur dans tout ça,
c’est l’énorme quantité de neige atteignant
jusqu’à 25 mètres par saison», dit George.
En 1991, le biennois abandonne son emploi de
cadre dans une grande entreprise en Suisse.
Avec son épouse Edith et leurs deux enfants, il
émigre au Canada en vue de réaliser son rêve
de ski héliporté. Il fonde tout d’abord TLH
Heliskiing à 100 km au nord de Whistler. Puis,
en 1995, il crée LFH, à environ 1000 km au
nord de Vancouver, en se servant d’une ancienne station-service de la Highway en tant
que base.
Avec LFH, George Rosset met l’accent sur l’utilisation de petits hélicoptères pour cinq personnes et un maximum de trois groupes par
machine. Ces petits groupes permettent aux
skieurs et snowboardeurs, en particulier ceux
qui ont un excellent niveau, d’effectuer un plus
grand nombre de dénivelés. En moyenne, les
runs effectués chez LFH vont de 700 à 1000
mètres de dénivelés, mais les méga-descentes
qui se trouvent à l’extrême nord du domaine,
profitent d’un dénivelé de presque 2000 mètres
et apportent leur lot de sensations fortes. Depuis quelques années, LFH exploite un deuxième lodge du nom de Ripley Creek. Situé
dans la vieille ville minière de Stewart, sis sur
un fjord du Pacifique, ce lodge unique se trouve
non loin de la frontière avec l’Alaska. Les journées de ski démarrent pratiquement au niveau
de la mer et après un court vol, on dépose les
héliskieurs sur des montagnes d’une beauté à
couper le souffle. Ripley Creek offre un spectacle naturel unique.
Dans quel autre lieu peut-on faire des virages à
travers une neige si profonde, avec comme
panorama, d’un côté les montagnes s’étendant
à perte de vue vers l’intérieur de l’Alaska et
de l’autre, les fjords profondément incisés du
Pacifique?
SELKIRK TANGIERS
a que quelques dizaines d’héliskieurs dans la
région des Selkirks. Quel luxe!
THE INSIDER
Lodge to Lodge Safari avec Last Frontier
Lors de l’unique LFH-Heliskiing-Safari, vous passez la moitié de la semaine au lodge Bell 2 et l’autre,
au lodge de Ripley Creek à Stewart. Alors que vos
bagages sont transportés en voiture entre les
quelques 150 kilomètres de distance entre les
lodges, vous vous déplacez en ski et en hélicoptère
à travers les montagnes de Skeena, d’un lodge à
l’autre. À mi-chemin, les deux groupes de safari se
rencontrent et échangent l’hélicoptère. Une aventure très spéciale!
TOUT CONFORT AU COAST HILLCREST
RESORT HOTEL
POUDREUSE
AVEC LE PIONNIER
DE L’HÉLISKI À REVELSTOKE
Photos: Ldd.
Selkirk Tangiers est une institution dans le
«hotspot» du freeride de Revelstoke. Depuis plus de 35 ans, la société, fondée par
le Suisse Pierre Schlunegger, fait voler les
fans de poudreuse venant de partout dans
le monde, sur les magnifiques sommets des
Selkirks et des Monashees – deux des meilleures régions au monde pour la pratique
de l’héliski. Avec un choix de plus de 200
descentes cartographiées et des dizaines de
variantes, la région, adjacente à Revelstoke et au Parc National des Glaciers, offre
d’infinies possibilités.
Les yeux des héliskieurs et héliboardeurs
s’illuminent lorsqu’ils entendent les noms de
Selkirks et Monashees. Une moyenne de 18
mètres de poudreuse fine tombe chaque hiver
à environ 1800 mètres d’altitude. Les conditions météorologiques sont relativement
stables, les pentes des glaciers sont à couper le
souffle et les magnifiques descentes dans les
arbres en font une destination de rêve pour les
amateurs de poudre. Le terrain des Selkirks est
presque aussi grand que le canton des Grisons.
Alors que dans l’est de la Suisse quelques milliers de skieurs se bousculent en un jour, il n’y
La base de Selkirk Tangiers est le confortable
Coast Hillcrest Resort Hotel, au-dessus de Revelstoke et de la vallée de la Columbia River. De
là, les hélicoptères partent tous les matins pour
leur tournée dans les montagnes. Certains
groupes sont conduits en navette vers d’autres
lieux de décollage et d’atterrissage afin de raccourcir le temps d’accès à la première descente.
L’accès en bus à la deuxième base de Selkirks,
Albert Canyon, rend le domaine indépendant
des conditions météorologiques. Si le départ
depuis le Hillcrest Lodge ne peut être réalisable, Selkirk possède ainsi une autre option,
qui permet de réduire considérablement le
nombre de jours qui ne permettent pas de voler
dans la saison.
GRANDE FLEXIBILITÉ
Selkirk Tangiers Heliski offre des semaines
d’héliski avec trois groupes de onze personnes,
mais aussi des variantes de petits groupes et
même des groupes privés. Selkirk fait preuve
de souplesse dans la durée des séjours pouvant
aller de trois à sept jours d’héliski.
SKI ET SNOWBOARD DE PREMIER CHOIX
AUSSI EN CAS DE MAUVAIS TEMPS
Le domaine skiable de Revelstoke (RMR) est
un grand avantage pour tous les clients de
Selkirk. L’excellente station de ski ainsi que le
centre-ville de Revelstoke se trouvent à seulement dix minutes en voiture de la base de Selkirk. Si en cas de très mauvais temps, l’hélicoptère ne pouvait exceptionnellement pas voler
depuis les deux bases, il est facilement possible
de permuter afin d’aller skier dans la station de
Revelstoke et même d’aller faire du catskiing
sur le sommet du Revelstoke Mountain. RMR
est un superbe domaine skiable avec plus de 50
descentes, parfois très difficiles. Il est même
possible de faire du hors-piste, avec une descente qui a atteint un dénivelé record en Amérique du Nord avec 1713 mètres!
Selkirk Tangiers Dream Star Packages
Vous voulez skier à votre propre rythme – que ce soit
de manière détendue ou au contraire, totalement
effrénée? Vous voulez simplement séjourner en famille ou entre amis dans les magnifiques montagnes
de la Colombie-Britannique – vivre l’expérience de
voyage de vos rêves? Les Dream Star Packages ont
été créés pour vous! Découvrez le meilleur de l’héliski: des forfaits de ski héliporté privé avec Selkirk
Tangiers Heliskiing à Revelstoke, l’eldorado de la
poudreuse.
Vous n’attendez pas sur l’hélicoptère, c’est l’hélicoptère qui attend sur vous! Un hélicoptère
A-Star est exclusivement à disposition de votre
groupe privé de quatre personnes. Selon les conditions météorologiques et d’enneigement, c’est vous
qui déterminez où vous désirez skier dans le domaine des Selkirks: larges boulevards alpins, pentes
escarpées ou descentes mémorables dans les
arbres. Vous définissez le rythme et durant combien
de temps vous désirez skier. Tous vos désirs sont
exaucés. Les Dream Star Packages peuvent se réserver auprès de voyageplan pour des séjours de
trois, quatre, cinq, six ou sept jours.
Les Dream Star Packages sont disponibles pour des
séjours de 3 à 7 jours d’héliski. Le prix pour un
groupe de 4 personnes pendant trois jours d’héliski à l’Hôtel Hillcrest, sur la base de chambres
doubles avec salle de bain / douche, pension complète, 15 000 mètres de dénivelé compris pour un
total de CHF 24 590.–.
>
ADVERTORIAL
FÉVRIER 2015 SNOWACTIVE
71
HELISKIING ALASKA
DANS LE TORDRILLO
MOUNTAIN LODGE
LODGE
EXCLUSIF ET
MONTAGNES
DE L’EXTRÊME
L’exclusif Tordrillo Mountain Lodge se
trouve au coeur de l’infini désert sauvage blanc
d’Alaska, à environ 120 km à l’ouest d’Anchorage, dans une région isolée et d’une beauté
presque irréelle.
Les centaines de glaciers et pics majestueux qui
sont parmi les plus élevés en Amérique du
Nord, offrent une image époustouflante. Beaucoup de ces montagnes avec leurs flancs escarpés sont d’origine volcanique. L’érosion et
l’activité glaciaire ont créé des descentes très
éclectiques et passionnantes pour la pratique
d’un ski hors du commun. La majorité des runs
varient entre 1000 et 1300 mètres de dénivelés
avec de magnifiques points de départs sur les
sommets impressionnants.
Les Tordrillo Mountain Lodges, situés le long
des berges de la rivière Talachulitna et au bord
du Lac Judd, sont d’une qualité exclusive en
Alaska. Les deux lodges modernes en rondins
font partie des plus confortables, et de par leur
fantastique emplacement, c’est également
parmi les plus exclusifs d’Alaska. A seulement
40 minutes en avion d’Anchorage, au coeur
d’un désert blanc sauvage, vous profitez de
chambres confortables, d’une excellente cuisine, de bons vins et du luxe d’un sauna et d’un
jacuzzi extérieurs chauffés au bois. Le tout est
72
SNOWACTIVE
FÉVRIER 2015
ADVERTORIAL
proposé avec une vue sur deux volcans de plus
de 3000 mètres et le fameux Mont McKinley
qui culmine à 6194 mètre d’altitude, la plus
haute montagne d’Amérique du Nord. Ces extraordinaires lodges d’héliski appartiennent au
vainqueur américain de descente olympique
Tommy Moe et ses deux partenaires, deux
pionniers du ski héliporté en Alaska, Greg
Harms et Mike Couvert. Les trois experts du ski
ont toujours eu du flair pour choisir le meilleur
terrain, la meilleure neige et le plus de plaisir
dans la poudre.
Une semaine dans la Tordrillo Mountain
Lodge, sur la base d’une chambre double,
5 heures de vol compris, coûte environ CAD
12 000.– (3 groupes de maximum 4 personnes par hélicoptère).
Vous trouverez toutes les informations chez:
voyageplan, Grand-Rue 98, 1820 Montreux
021 966 44 11
[email protected]
www.voyageplan.ch
POWDER
DRE AMS
WORLD
avec voyageplan
Skitouring Ski
& Board
Heliski
Freeriding
Skisafaris Catskiing
Snowmobiling
Japon
Suède
USA
Islande
Canada
CAST & CARVE @
TORDRILLO MOUNTAIN LODGE
HELISKIING & OUTDOORFUN
SOUS LE SOLEIL DE MINUIT
En Alaska, lorsque c’est l’été, on
va à la pêche – et on skie! Et tout
ça en une journée. Lorsque c’est
l’été dans le Grand Nord, le soleil
ne se couche pratiquement pas.
Alors, durant les derniers jours du
mois de juin, on en profite pour
vivre une expérience unique: faire
de l’héliski et partir à la pêche au
saumon!
Ce qui commença par une idée un
peu folle il y a environ 15 ans, est
aujourd’hui un grand succès. Pas
étonnant: l’expérience de la nature combinant vacances d’hiver
et vacances d’été en Alaska est
unique. Vous vous envolez pour
faire du ski ou du snowboard
lorsque les conditions météorolo-
giques et l’enneigement sont les
meilleurs – que ce soit tôt le matin,
la journée, la soirée ou même pendant la nuit. Il fait presque toujours suffisamment jour. Le soleil
de minuit rend tout cela possible.
Entre deux, vous pêchez le célèbre
saumon d’Alaska. Une combinaison incroyable!
Cette aventure assez particulière
est proposée depuis 15 ans et jouit
d’une popularité constante. Sous
le soleil de minuit du mois de juin,
les journées sont suffisamment
longues pour vous faire vivre de
nombreuses et fantastiques aventures. Toutes les activités sont réalisables à une courte distance en
hélicoptère depuis le lodge.
ADVERTORIAL FÉVRIER 2015 SNOWACTIVE
73
eau!
Nouv
A comm
c mmand
ander aup
a rès
ès de
de::
sno
n w@v
now@v
w@voya
@ oya
oyagep
yagep
ge lan.ch
.c
ch
02
021
2 96
966
6 44 11
ADVERTORIAL
FÉVRIER 2015 SNOWACTIVE
73
MÉDECINE
LORSQUE
C’EST LA TÊTE
QUI CASQUE
Le tragique accident de Michael Schumacher il y a une année de cela maintenant est
encore dans toutes les mémoires: en pratiquant du ski, il a chuté et sa tête a heurté un
rocher provoquant un sérieux traumatisme
cranio-cérébral. En Suisse, ce sont chaque
année environ 65 000 personnes qui sont victimes en pratiquant les sports d’hiver, et plus
de 50% surviennent lors du ski. Malgré la
74
SNOWACTIVE
FÉVRIER 2015
respectable acceptation du port du casque (70
à 80%), les blessures à la tête continuent de
représenter 12 à 15% de tous les accidents des
sports de neige.
LES TRAUMATISMES CRANIO-CÉRÉBRAUX
SE DÉROULENT EN 2 PHASES
Lorsque survient une blessure à la tête et au
cerveau, on parle de traumatisme cranio-cérébral. A la suite d’une chute ou d’une collision,
le cerveau peut être touché. On distingue 2
phases pathologiques séparées dans le temps.
La première phase est déterminée par l’accident lui-même et correspond à une lésion mécanique directe du cerveau. Dans un second
temps, qui peut survenir plus tardivement, on
assiste à l’apparition de lésions supplémentaires par l’intermédiaire de divers mécanismes
organiques, qu’il s’agit de prévenir par un traitement adéquat.
DURÉE DE LA PERTE DE CONNAISSANCE
Dans le temps, l’évaluation du degré de gravité
se faisait essentiellement sur la base de la durée
de la perte de connaissance. On distinguait
alors la commotion cérébrale avec une perte de
connaissance de quelques secondes à 10 minutes au maximum, généralement accompagnée de nausée, de vomissements, de céphalées et de troubles de la mémoire(amnésie), du
deuxième degré de gravité, la contusion cérébrale avec des symptômes identiques mais une
perte de connaissance plus longue, pouvant
sans autres dépasser les 10 minutes. Le troisième degré de gravité est représenté par la
compression cérébrale qui se caractérise par
Photo: B&S Stockimage
Il serait imprudent de prendre les blessures à la tête à la légère. Souvent, les symptômes n’apparaissent pas immédiatement
après l’accident, mais à retardement. Aujourd’hui, on détermine la gravité de l’accident à l’aide du Glasgow-Coma-Score
(GCS).
des lésions structurelles du tissu cérébral, des
hémorragies intracérébrales et des pertes de
connaissance de longues durées(plus de 60
minutes) allant jusqu’au coma. Lors de ce type
de blessures, des dégâts irréversibles ne sont
pas à exclure.
www.crossklinik.ch
Dr. Andreas Gösele
Responsible
du Swiss Olympic
Medical Center,
crossklinik Basel
EVALUATION SELON
LE GLASGOW-COMA-SCORE (GCS)
La classification actuelle des traumatismes cranio-cérébraux (TCC) distingue trois degrés de
gravité:
t 5$$MÌHFS($4
t 5$$NPZFO($4
t 5$$TÌWÏSF($4
-BCBTFEFDFUUFDMBTTJmDBUJPOFTUMF(MBTHPX
$PNB4DPSF ($4
-F ($4 FTU VOF ÌDIFMMF
relativement simple pour déterminer des
troubles de la conscience en considérant essenUJFMMFNFOUUSPJTDSJUÏSFT
t -PVWFSUVSFEFTZFVY
t -BDPNNVOJDBUJPOWFSCBMF
t -FTSÌBDUJPOTNPUSJDFT
rare que la victime se sente relativement bien
JNNÌEJBUFNFOU BQSÏT MBDDJEFOU FU RVF MFT
manifestations cliniques n’apparaissent que
plus tard. C’est pourquoi une personne ayant
subi une blessure à la tête ne devrait jamais être
MBJTTÌF TFVMF 4J MB TJUVBUJPO TF QÌKPSF JM FTU
impératif d’agir, et vite.
IL NE S’AGIT EN AUCUN D’UNE BLESSURE
DE L’ACTIVITÉ ET DE L‘ENTRAÎNEMENT
«BAGATELLE»
Des expressions du genre «avec la tête dure
qu’il a, il ne risque rien» ou «dors dessus, ça finira par passer» sont l’expression d’un optimisme de routine qui peut avoir des suites
fatales. Ce n’est qu’à l’hôpital ques les investigations telles radiographies, CT-scan ou Résonnance magnétique peuvent être effectuées
au besoin. Le degré de gravité de la blessure
détermine le traitement et la rééducation. Les
suites et les symptômes de traumatismes cranio-cérébraux moyens se résorbent général en
ÈKPVST%VSBOUDFUUFQÌSJPEFJMGBVUBCTP-
lument renoncer à la TV, à l’exposition directe
au soleil, au bruit et au stress ainsi qu’à la pratique d’activités physiques et sportives. Ce n’est
RVFMPSTRVFMFTTZNQUÖNFTPOUDPNQMÏUFNFOU
disparu dans la vie normale que l’on peut reprendre un entraînement léger. Chaque augmentation d’intensité et de durée des efforts
physiques ne devrait provoquer aucune gêne.
4JDFMBOFTUQBTMFDBTJMGBVUSFUPVSOFSÈMÌUBHF
d’activité précédente, jusqu’au retour de l’absence de troubles. L’impatience se paye souvent
par des rechutes et un allongement de la durée
de la maladie. Et si malgré cela, les symptômes
devaient persister sur une durée prolongée, il
faut impérativement consulter un spécialiste.
La rééducation de traumatismes cranio-céréCSBVY NPZFOT FU TÌWÏSFT EFWSBJU UPVKPVST TF
GBJSF TPVT DPOUSÖMF NÌEJDBM 4FMPO MJNQPStance, ce processus peut se prolonger durant
EFTNPJTWPJSFEFTBOOÌFT.BJTEFTUSBVNBUJTNFTTÌWÏSFTQFVWFOUBVTTJÌWPMVFSWFSTVOF
DR. ANDREAS GÖSELE
guérison intégrale.
PRUDENCE LORS DE LA REPRISE
-F OPNCSF EF QPJOU NBYJNVN FTU .BJT
même si la victime atteint le score maximum,
cela n’exclut pas totalement l’existence d’une
MÌHÏSF DPNNPUJPO QBSUJDVMJÏSFNFOU MPSTRVF
les symptômes classiques tels les maux de tête,
la nausée, les vomissements, l’amnésie et une
fatigue accrue apparaissent. Dans de pareilles
situations, il est fortement recommandé de se
rendre à l’hôpital tout de même. Les traumatismes crâniens doivent être pris au sérieux
dans tous les cas, sans exception. Il n’est pas
Glasgow-Coma-Score:
Points
Ouverture des yeux
Communication verbale
Réactions motrices
6 points
—
—
Obéit aux ordres
5 points
—
Conversation orientée
Défense contre la douleur adéquate
4 points
Spontané
Conversation possible, mais désorientée
Défense contre la douleur inadéquate
3 points
Sur demande
Mots confus
Lors de stimuli douloureux,
synergismes en flexion
2 points
Sur stimulation douloureuse
Voix inaudible
Lors de stimuli douloureux,
synergismes en extension
1 points
Pas de réaction
Pas de réaction verbale
Pas de réaction aux stimuli douloureux
IMPRESSUM: Snowactive Février 2015, organe officiel de Swiss Ski; 47e année; paraît 6 fois par an; ISSN 1661-7185; Editeur, imprimeur et rédaction Strike Media Schweiz AG, Gösgerstrasse 15, 5012 Schönenwerd, Téléphone 062 858 28 20, Téléfax 062 858 28 29; Directeur d’édition Wolfgang Burkhardt; Rédaction Joseph Weibel ([email protected]), Aldo-H. Rustichelli ([email protected]); Rédaction de photo Erik Vogelsang; Annonces Prosell AG, Schönenwerd, Rebekka Theiler ([email protected]), Wolfgang Burkhardt (w.burkhardt@prosell.
ch); Collaborateurs permanents Christian Andiel, Richard Hegglin, Kurt Henauer; Traductions Thierry Wittwer; Responsabilité design et production Brandl & Schärer AG, Olten, Röbi
Brandl, Kurt Schärer; Service abonnements Prosell AG, Schönenwerd, [email protected] Téléphone 062 858 28 28; Prix d’abonnement CHF 49.– pour un an, CHF 89.– pour 2 ans (TVA comprise); Copyright Strike Media Schweiz AG, Gösgerstrasse 15, 5012 Schönenwerd; Reproduction autorisée uniquement avec l’accord formel de la rédaction; www.snowactive.ch, feedback@
snowactive.ch, [email protected]
Swiss Ski: Rédaction Stefan Hofmänner ([email protected]), Diana Fäh ([email protected]); Collaborateurs permanents: Christian Stahl, Petra Kropf, Anita Suter,
Christian Manzoni, Nadine Hess, David Hürzeler, Fridolin Luchsinger; Changement d’adresse ancienne et nouvelle adresse à Swiss Ski, Case postale, 3074 Muri, Télephone 031 950 61 11,
Téléfax 031 950 61 12
FÉVRIER 2015
SNOWACTIVE
75
10
su
%
Ra
rX
jus -Bio
n
qu
’à ic pr
20
.2. odui
20
t
15 s
!
ba
TOUJOURS À JOUR
X-BIONIC WOMEN UNDERWEAR ACCUMULATOR EVO SHIRT
LONG SLEEVE PINK/CHARCOAL
is
X-BIONIC WOMEN UNDERWEAR ACCUMULATOR EVO PANT
PINK/CHARCOAL
Tailles:
XS, S/M, L/XL
CHF 169.00
maintenant
seulement
152.00!
Art. 1148
Tailles:
XS, S/M, L/XL
Medium
CHF 159.00
maintenant
seulement
143.00!
Art. 1147
Long
CHF 169.00
maintenant
seulement
152.00!
Art. 1146
s 3YSTÒMEDECLIMATISATIONCORPORELAUTOMATIQUECOMPRESSIONPARTIELLE
odeur neutre
s $"IONIC3PHERESYSTÒMEÌLAMELLESPOURSTOCKERLACHALEUR
et optimiser la transpiration
s 4RÒSCONFORTABLEÌPORTERAVECSYSTÒMETHERMIQUEMUSCULAIRE
s 0ROTECTIONTHERMIQUEETANTICHOCSPOURLESCOUDESETOPTIMISATION
thermique aux reins et la région lombaire
s #OLROULÏFONCTIONNEL
s 3YSTÒMEDECLIMATISATIONCORPORELAUTOMATIQUE
compression partielle, odeur neutre
s $"IONIC3PHERESYSTÒMEÌLAMELLESPOURSTOCKERLACHALEUR
et optimiser la transpiration
s 4RÒSCONFORTABLEÌPORTERAVECSYSTÒMETHERMIQUEMUSCULAIRE
s 0ROTECTIONTHERMIQUEETANTICHOCSPOURLESGENOUX
s #OMPRESSIONPARTIELLESANSLARÏGIONDELACUISSE
X-BIONIC MEN UNDERWEAR ACCUMULATOR EVO SHIRT
LONG SLEEVE GREEN/CHARCOAL
X-BIONIC MEN UNDERWEAR ACCUMULATOR EVO PANT
GREEN/CHARCOAL
Tailles:
S/M, L/XL, XXL
CHF 169.00
maintenant
seulement
143.00!
Art. 1144
Tailles:
S/M, L/XL, XXL
Medium
CHF 159.00
maintenant
seulement
143.00!
Art. 1143
Long
CHF 169.00
maintenant
seulement
152.00!
Art. 1141
s 3YSTÒMEDECLIMATISATIONCORPORELAUTOMATIQUECOMPRESSIONPARTIELLE
odeur neutre
s $"IONIC3PHERESYSTÒMEÌLAMELLESPOURSTOCKERLACHALEUR
et optimiser la transpiration
s 4RÒSCONFORTABLEÌPORTERAVECSYSTÒMETHERMIQUEMUSCULAIRE
s 0ROTECTIONTHERMIQUEETANTICHOCSPOURLESGENOUX
s #OMPRESSIONPARTIELLESANSLARÏGIONDELACUISSE
s 3YSTÒMEDECLIMATISATIONCORPORELAUTOMATIQUE
compression partielle, odeur neutre
s $"IONIC3PHERESYSTÒMEÌLAMELLESPOURSTOCKERLACHALEUR
et optimiser la transpiration
s 4RÒSCONFORTABLEÌPORTERAVECSYSTÒMETHERMIQUEMUSCULAIRE
s 0ROTECTIONTHERMIQUEETANTICHOCSPOURLESGENOUX
s #OMPRESSIONPARTIELLESANSLARÏGIONDELACUISSE
X-BIONIC UNISEX UNDERWEAR ACCUMULATOR EVO SHIRT
LONG SLEEVE SWISS COLLECTION
X-BIONIC UNISEX UNDERWEAR ACCUMULATOR EVO PANT
MEDIUM SWISS COLLECTION
Tailles:
XS, S/M, L/XL
et XXL
CHF 179.00
maintenant
seulement
161.00!
Art. 1140
s 3YSTÒMEDECLIMATISATIONCORPORELAUTOMATIQUECOMPRESSIONPARTIELLE
odeur neutre
s $"IONIC3PHERESYSTÒMEÌLAMELLESPOURSTOCKERLACHALEUR
et optimiser la transpiration
s 4RÒSCONFORTABLEÌPORTERAVECSYSTÒMETHERMIQUEMUSCULAIRE
s 0ROTECTIONTHERMIQUEETANTICHOCSPOURLESCOUDESETOPTIMISATION
thermique aux reins et la région lombaire
s #OLROULÏFONCTIONNEL
Tailles:
XS, S/M, L/XL
et XXL
CHF 159.00
maintenant
seulement
143.00!
Art. 1143
s 3YSTÒMEDECLIMATISATIONCORPORELAUTOMATIQUECOMPRESSIONPARTIELLE
odeur neutre
s $"IONIC3PHERESYSTÒMEÌLAMELLESPOURSTOCKERLACHALEUR
et optimiser la transpiration
s 4RÒSCONFORTABLEÌPORTERAVECSYSTÒMETHERMIQUEMUSCULAIRE
s 0ROTECTIONTHERMIQUEETANTICHOCSPOURLESGENOUX
s #OMPRESSIONPARTIELLESANSLARÏGIONDELACUISSE
SÉCHOIR
THERMICREFRESHER
Y COMPRIS MINUTERIE
de Therm-ic.
Fini les chaussures de ski mouillées et froides grâce au ThermicRefresher avec minuterie.
Les UV réduisent les bactéries
et les germes. La durée de séchage peut être réglée directement à l’appareil (1h, 3h, ou
6h). Pour tous types de chaussure et toute pointure.
CHF 99.90
Art. 0044
SAC POUR
CHAUSSURES DE SKI
DE3WISS"ULL
2 compartiments: 1er compartiment pour les
chaussures et un 2e pour le casque, les gants,
les lunettes de ski, etc.
Poignée et bretelles.
$IMENSIONSXXCM
CHF 49.90
Art. 0255
VESTE ARKANSAS MEN
Veste à la mode avec doublure de style duvet. Capuche amovible et poches latérales avec fermeture à glissière. 100% polyester.
Coloris: marine, sky blue, neon orange, cctive green, royal blue et black
Tailles: S–XXL
CHF 79.90
Art. 0833
1
2
3
4
5
SKI PATRIOT SWITZERLAND
La compression graduelle obtenue par la Smart
Compression allant, en diminuant, des chevilles
jusqu’au genou accélère le flux veineux, favorisant le retour au cœur.
Coloris: Red/White
Tailles: 35–38, 39–41, 42–44, 45–47
CHF 39.90
Art. 1049 unisex
VESTE ARKANSAS LADIES
Veste pour femmes, à la mode avec doublure de style duvet.
Capuche amovible et poches latérales avec fermeture à glissière.
100% polyester.
Coloris: marine, sky blue, neon orange, royal blue et black.
Tailles: S–XL
CHF 79.90
Art. 0834
1
6
2
3
5
6
TA LO N DE COMMAN D E
JE C OMMANDE, AVEC D RO IT D E RE TO U R D A N S LES D EU X S EMAI N ES
Nombre d’unités N° d‘art
Couleur
Taille
Désignation
Forfait pour frais d’envoi CHF 7.95 par commande
Nom
Prénom
Rue
NPA/localité
Téléphone
Mail
$ATE
3IGNATURE
Envoyer le talon à: Prodesign Trading AG, Gösgerstrasse 15, 5012 Schönenwerd, téléphone 062 858 28 21 ou fax au: 062 858 28 29,
ou par e-mail à: [email protected], www.pro-design.ch
Prix par unité
| FSSI
RIVISTA
Supplemento per soci e lettori
di lingua italiana | Febbraio 2015
DELLA FEDERAZIONE SCI SVIZZERA ITALIANA
FREESTYLE, SNOWBOARD
E SCI DI FONDO,
LA FSSI C’È ANCHE QUI
Un dicembre particolarmente mite
non ha aiutato a lanciare la stagione
sciistica 2014/2015, ma la mancanza
di neve non ha di certo scoraggiato
i responsabili, gli allenatori e
soprattutto i ragazzi della FSSI,
Federazione sci Svizzera italiana
dei tre settori Alpino, Fondo e Fun.
La lunga preparazione estiva, in parte a
secco in parte con uscite sui ghiacciai si è
svolta in modo professionale anche nei settori
Fun e Fondo, analogamente a quanto accaduto nel settore Alpino, di cui abbiamo parlato
su Snowactive di dicembre 2014 presentando
il progetto Future Ticino.
Settore Fun, non è solo divertimento
«Durante l’estate – ci conferma Anna Gabutti, responsabile settore Fun – ci siamo potuti
allenare a secco grazie a sessioni di acrobatica, propriocezione e condizione fisica». Sia
la squadra di freestyle sia quella di snowboard hanno potuto lavorare, ma anche divertirsi, con escursioni in montagna o in bicicletta, sessioni di water jump (salti in acqua) e
molti esercizi per affinare la tecnica (acrobatica) o l’equilibrio (propriocezione).
I ragazzi del freestyle hanno inoltre potuto
usufruire della nuova struttura di Laax, specializzata proprio per questa disciplina. In
autunno e in inverno l’allenamento è passato
gradualmente sulla neve e i ragazzi hanno
partecipato al circuito ticinese, mentre i migliori si sono pure presentati al via delle gare
nazionali. Il calendario ticinese, oltre alle
competizioni propone incontri regolari (due
Con il sostegno
78
FE B B R A I O 2015
Sponsor principale
volte al mese) con degli allenamenti sulla
neve, sia in Ticino che nel resto della Svizzera.
«Il problema delle discipline Fun – spiega
Anna Gabutti – è la mancanza di attività competitive specifiche all’interno dei club; che
obbliga la FSSI ad assumersi il compito, al
contrario di quanto invece avviene per esempio nell’alpino».
Per ovviare a questa mancanza, nel freestyle
è stato costruito un gruppo che lavora in
stretta collaborazione con i club e che si
occupa di dare delle basi ai ragazzi, facendoli partecipare a competizioni regionali e
istruendoli sul funzionamento della squadra
FSSI.
Il CARSS freestyle (CARSS=Centro di allenamento regionale sci e snowboard) permette
agli atleti di tutti i club di partecipare a delle
attività specifiche nel settore: durante l’inverno il gruppo si trova una volta alla settimana
per un allenamento sulla neve e durante
tutto l’anno i ragazzi possono partecipare ad
allenamenti di condizione fisica e acrobatica
a Tenero.
Durante le vacanze scolastiche poi, in collaborazione con EYFA (European Youth Freestyle Accademy) i ragazzi possono partecipare a dei campi d’allenamento. «Ci siamo resi
Sponsor FSSI
F OTO: ES / FSSI
UNO SGUARDO NEI SETTORI FUN E SCI DI FONDO
DELLA FEDERAZIONE SCI SVIZZERA ITALIANA
FSSI |
Marco Tadé, tra i protagonisti del settore Fun della FSSI, in un’evoluzione spettacolare.
conto – continua Anna Gabutti - che con questo sistema, i ragazzi cominciano a capire
come funziona la FSSI e, rinforzando le loro
capacità tecniche, capiscono se effettivamente sono interessati alla FSSI».
Da sottolineare che questo gruppo non vuole
sostituire l‘attività dei club: i ragazzi rimangono affiliati al loro club, ma hanno la possibilità di avere una maggiore offerta freestyle
a costi veramente ridotti.
Dopo le tappe di Airolo e Prato Leventina (con
gare di Coppa Europa e Campionati svizzeri)
previste tra gennaio e febbraio, il 21 febbraio
sarà invece organizzata una giornata dedicata alla ricerca di giovani talenti (Audi snowboard kids day), promossa da Swiss snowboarding. «Lo scopo è di far conoscere questo
sport e anche di reclutare nuovi ragazzi con il
talento e la voglia di entrare a fare parte della FSSI», spiega Anna Gabutti. Sono di fatto
molti i giovani che si dedicano allo snowboard
per puro piacere, ma pochi coloro che vogliono misurarsi in competizioni. «Nello snowboard stiamo cercando di proporre un sistema simile al CARSS freestyle, ma risulta più
difficile», aggiunge Anna Gabutti, ricordando
che Swiss Ski organizza delle giornate per
trovare talenti e da la possibilità di effettuare
degli allenamenti con la squadra FSSI a chi
possiede un buon livello.
Gli allenatori
Freestyle: Pablo Lafranchi
Snowboard: Gary Bernasconi
La squadra:
Freestyle: Martino Conedera (SC Airolo), Matteo Gasparini (SC Tamaro), Claudia Grassi (SC
Tamaro), Matteo Meregalli (SC Airolo), Linus
Ombelli (SC Tamaro), Giacomo Papa (SC
Airolo), Emanuele Pini (SC Airolo).
Snowboard: Federico Ballarin (SC San Bernardino), Gioele Cattaneo (SC Capriasca),
Samuel Ivorra (Tisnowboarding), Loris Reich
(SC Losone), Giovanni Rizzi (SC Capriasca).
Responsabile settore Fun
Anna Gabutti
Settore fondo si lavora con i piccoli
Il reparto sci di fondo della FSSI ha vissuto
negli ultimi anni diversi cambiamenti e dalla
stagione 2014/2015 Ortensio Bassi, responsabile del settore, può contare su due nuovi
allenatori e preparatori atletici. Si tratta di
Rosalba Vassali-Rossi e Marzio Bianchi, che
abbiamo conosciuto nell’edizione di novembre di Snowactive, intervistati da Angela Fon-
tana. A loro si aggiunge il coordinatore tecnico Jerome Guzzi che con la sua esperienza è
di certo un tassello importante per lo sci di
fondo ticinese.
La squadra è molto giovane, anzi giovanissima. Il più anziano è anche il capofila della
selezione ticinese, Giacomo Bassetti, che in
stagione ha confermato il suo livello, ottenendo soddisfazioni a più riprese in ambito internazionale nella categoria U20. Il giovane di
Pianezzo è anche inserito nei quadri della
Nazionale giovanile, con la quale affronta
quest’anno il suo ultimo anno nella categoria.
Il grande obiettivo per lui sono i Mondiali U20
d’inizio febbraio, mentre per il futuro vedremo se gli riuscirà, a fine anno, il grande salto
nell’élite rossocrociata.
Ma la selezione fondo della FSSI lavora anche
e soprattutto a lungo termine: l’obiettivo è
proprio di portare qualche atleta nella Nazionale maggiore e Bassetti potrebbe essere il
primo dopo lungo tempo, dalle prodezze di
Natascia Leonardi.
>
Il resto della squadra è suddiviso in due selezioni. Nella prima troviamo i ragazzi U18 e
U16, nella seconda gli U14 e gli U12. Tra di
essi otto sono alla loro prima selezione e si
tratta quindi di un gruppo in piena fase di
FEB B R A IO 2 0 1 5
79
| FSSI
Engadinese 2014: lo sci di fondo ticinese punta
sui giovani e su Bassetti per arrivare un futuro
ai vertici.
costruzione, dove tutti si applicano per seguire le disposizioni e i programmi proposti dagli
allenatori.
«Il nostro obiettivo – racconta Ortensio Bassi
– è di vederli dare il meglio nelle varie competizioni cantonali o anche nazionali, dove si
spera di riuscire a schierare, oltre al capofila
Giacomo Bassetti, qualche altra promessa».
Le tappe fondamentali dello sci di fondo in
Ticino sono, neve permettendo, le gare pre-
viste tra gennaio e febbraio nelle località di
Campra, Dalpe, San Bernardino, Bedretto e
Mogno, parte del circuito Helvetia nordic cup.
Ricordiamo che, accanto a Helvetia, l’altro
sponsor FSSI è Alpiq, mentre Raiffeisen è lo
sponsor principale della Federazione.
Allenatori
Selezione 1: Rosalba Vassalli-Rossi
Selezione 2: Marzio Bianchi
Coordinatore tecnico: Jerome Guzzi
Skiman
Adriano Darioli
La squadra:
Selezione 1: Giacomo Bassetti (GS Molinera,
Nazionale U20), Leila Giulieri (GS Molinera),
Chiara Bassi (SC Simano), Laura Vanzetti,
Giulia Suergiu (GS Molinera).
Selezione 2: Prisca Zuffi (SC Crap Ponto Valentino), Giulia Servalli (SC Valle Onsernone),
Christel Oberti (SC Simano), Vania Zuffi
(SC Crap Ponto Valentino), Michela Servalli
(SC Valle Onsernone).
Responsabile settore Fondo
Ortensio Bassi
ELI A S T AM P ANO NI
Dal primo dicembre 2014, Elia Stampanoni è il
nuovo responsabile stampa della Federazione sci
Svizzera italiana. Classe 1977, Elia Stampanoni è
nato e cresciuto a Bigorio, in Capriasca, dove vive
tuttora. Atleta e sportivo poliedrico (come lo ha
descritto Simon Majek sulla Rivista di Lugano del
12 dicembre) si è cimentato con successo anche
con lo sci di fondo, la mountain bike e il triathlon
invernale. Dopo il liceo scientifico, nel 2001 ha ottenuto il diploma di Ingegnere agronomo al Politecnico federale di Zurigo.
Elia Stampanoni, nuovo responsabile
stampa della FSSI.
Con il sostegno
80
FE B B R A I O 2015
Sponsor principale
Accanto alla professione d’ispettore agricolo ha
sempre coltivato anche la passione per la scrittura
e nel 2002 ha pubblicato i suoi primi articoli sull’Agricoltore Ticinese. Nel 2006 ha ottenuto il diploma
cantonale di giornalista e, nello stesso anno, ha
iniziato la sua collaborazione con il settimanale
Azione, dove si occupa di società, territorio, ambiente e benessere. Su questi temi collabora tuttora anche con una decina di altre testate, sempre
come giornalista freelance.
In ambito sportivo si occupa di atletica per il Corriere del Ticino, oltre ad essere uno degli addetti
stampa della Federazione ticinese di atletica leggera. Nel 2014 ha pubblicato il libro Trent’anni di
Media Blenio, punto d’incontro ideale tra corsa e
scrittura.
Il Comitato ringrazia Elia per la sua disponibilità ed
augura anche a lui un buon lavoro in seno alla FSSI.
Sponsor FSSI
FOTO: PaSta
STAMP ANO NI NUOVO R E SP O N SA B I LE STA M P A
AbhfT\`baf_XfW€Ïf!6ÆXfgcbhedhb\
abhffb``XfcTegXaT\eXbù
V\X_
WX_TVbhefXWh?ThUXe[bea!
CHF
leues.»
istes b
p
s
e
l
ise sur
ssi à l’a
u
a
t
u
«To
* A l’achat de l’appareil et la souscription simultanée d’un nouvel abonnement Swisscom NATEL® infinity XL (CHF 169.–/mois).
Durée minimale du contrat 24 mois. Prix de l’appareil sans abonnement CHF 619.–. Carte SIM non comprise, CHF 40.–.
Samsung Galaxy S5 4G+.
Aussi sûr et rapide sur la neige
que nos champions de ski.
Samsung
Galaxy S5 4G+
Avec NATEL® infinity XL
1.–
*
Actuellement au Swisscom
Shop et sous swisscom.ch/s5