la base pour les stars de demain - Swiss-Ski
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la base pour les stars de demain - Swiss-Ski
LE MAGA ZINE SUISSE DES SPORTS DE NEIGE Février 2015 CHF 8.– L’OFFRE EXCLUSIVE AUX LECTEURS PAGE 2 OCHSNER SPORT RACING-TEAM www.snowactive.ch SU R1 9P AG ES LA BASE POUR LES STARS DE DEMAIN s t r o p s s e L . e r o d a n o , r e v i d’h attro − ro. logie qu o n h du quatt c e s t y a e p ll e le v dans te nou ienvenue ec la tou v B a . e k c m a is b ynam 3 Sport n et de d L’Audi A io is c é r p s de pour plu rm Plus d’info ations sur ch www.audi. ÉDITORIAL SOMMAIRE FÉVRIER 2015 ADELBODEN ET SES FAISEURS DE COMPÉTITIONS 4 12 Adelboden et la piste du Chuenisbärgli, c’est d’abord une étape incontournable de la Coupe du monde de ski alpin. Comme Wengen et le Lauberhorn. Terre de sacre depuis des décennies, la station de l’Oberland bernois distingue slalomeurs et géantistes capables du meilleur. Pour le pire, sur une pente qui ne pardonne rien, c’est la flèche à la moindre carence technique ou mentale! D’une saison à l’autre, les organisateurs font la nique à la météo. A l’exemple des épreuves de janvier dernier. A coups d’efforts titanesques, ces faiseurs de compétitions ont en effet une fois encore réussi leur pari malgré un manque criant de neige. Chef d’orchestre avisé et madré, Hans Pieren, l’ancien champion du lieu recyclé avec bonheur dans le commerce, s’est montré à la hauteur de sa réputation. Souvent sollicité par la FIS, histoire de peaufiner des parcours mondiaux voire olympiques, il a toujours rendu une copie conforme aux espoirs mis en ses capacités. La tête près du bonnet, en bon Oberlandais, il mérite un grand coup de chapeau. Car les courses n’ont pas vraiment prêté le flanc à la critique. La preuve par des numéros de dossards élevés qui se sont hissés en deuxième manche. Pour ceux, bien sûr, capables d’exploiter leur potentiel dans une ambiance de face nord. Sur cette pente mythique, où tout peut s’emballer voire basculer, face à une marée humaine bardée de drapeaux, que ce soit en géant ou en slalom, la verticalité a imposé sa loi. Alors que les classements changeaient de visage au fil des concurrents. Moment d’utopie, on espérait un Helvète, c’est un Salzbourgeois qui a donné le ton. Un gars qui semble évoluer dans le virtuel tant son adaptabilité lui permet de tracer des lignes parfaites. Celui qui a détrôné Ted Ligety met désormais le feu à la discipline de référence. Solide lors des deux manches, Marcel Hirscher accrochait sa cinquième victoire d’affilée à Adelboden (2 en géant 3 en slalom). Devenant l’égal de la légende Ingemar Stenmark. Soliste imperturbable, l’Autrichien a failli dépasser le Suédois lors du slalom. Malheureusement, pour trois centièmes, l’Italien Stefano Gross et l’Allemand Fritz Dopfer ont fait barrage. Sur le plan purement suisse, déceptions à répétition. A l’exemple de Daniel Yule, éjecté après trois portes! Beau gâchis pour un garçon qui a remporté, début janvier, deux slaloms Coupe d’Europe en deux jours à Chamonix. Au nez et à la barbe de cadors de la discipline comme les Français Grange et Lizerou. Catalogué pur slalomeur, le champion de val Ferret n’a de loin pas dit son dernier mot. Lui qui séduit par sa fluidité et son feeling. Cherchez l’erreur . . . 14 16 18 Le snowboarder Pat Burgener Un samurai comme coach 25 questions à . . . Gaspard Cuenot, biathlète du SC La Brévine Aventure Juskila Des Suisses de l’étranger à Lenk Famigros Ski Day Une journée comme sortie d’un livre d’images Sport-handicap au centre de l’intérêt Sport de pointe en monoski-bob 28 Le grand spécial CM 28 Alpin: gammes Suisses prometteuses 38 Nordique: Toni Livers de retour aux avant-postes 42 Biathlon: Mario Dolder, le biathlète de Bâle-Campagne 46 Markus Wolf et Stefan Brütsch Entretien avec la direction de Swiss-Ski 52 Ochsner Sport Racing Team Les nouveaux et les routiniers, main dans la main 56 Sport de pointe et formation Deux jeunes athlètes de la relève racontent 74 Médecine Le port du casque est primordial 78 Le pagine di Ski Svizzero Aldo-H. Rustichelli Rédacteur snowactive [email protected] LE MAGA ZINE SUISSE DES SPORTS DE NEIGE Février 2015 CHF 8.– L’OFFRE EXCLUSIVE AUX LECTEURS PAGE 2 OCHSNER SPORT RACING TEAM Couverture: L’Ochsner Sport Racing Team compte 33 athlètes hommes et femmes issus des divers cadres de Swiss-Ski. www.snowactive.ch SU R 19 PA GE S LA BASE POUR LES STARS DE DEMAIN FÉVRIER 2015 SNOWACTIVE 1 L’OFFRE EXCLUSIVE AUX LECTEURS Une carte de ski à moitié prix, une offre de week-end de ski attractive ou de superbes accessoires pour le sport en été comme en hiver – bien entendu à un prix préférentiel. Votre abonnement à Snowactive prend ainsi plus de valeur. Dans cette édition nous vous proposons une nouvelle offre attractive. DRIFT GHOST-S La caméra numérique ultime qui vous accompagne partout! Idéale pour l’utilisation comme caméra de casque. Pour le ski en hiver et le vélo en été. La DRIFT GHOST-S est la caméra d’action parfaite: maniable, robuste et dotée de nombreux accessoires. CHF 3 Au lieu de CHF 499.– TVA incluse 2 SNOWACTIVE FÉVRIER 2015 NOUVELLES FONCTIONNALITÉS 1080p pour 60 fps – meilleure performance vidéo pour voir chaque détail Autonomie de 3,5 h – plus de prises de vue, moins de souci Mode scène – sélectionnez entre les niveaux normal / vif / faible lumière Mode de diaphragme – améliore les prises de vue lors de faible luminosité Mode clone – synchronisez et contrôlez jusqu’à quatre caméras avec la caméra mère Bitrate – compression réglable de faible à supérieur pour capturer encore plus de détails POV POWERHOUSE INTUITIVE, DURABLE ET PUISSANTE Idéale pour les clients orientés performance et les clients ordinaires, la Ghost-S est la plus puissante caméra Drift – double puissance par rapport au modèle précédent. Avec un processeur ultramoderne, un capteur Sony CMOS et la technologie de lentille asphérique, la Ghost-S peut capter 60 images secondes même en 1080p, prendre des photos 12-MP et assure des performances inégalées lors de mauvaises conditions de luminosité. Le résultat: des prises de vue nettes et sans artefacts dans toutes les conditions. Etanche jusqu’à 3 m sans caisson! Télécommande pratique pour un maniement simple, peut être portée par une dragonne. Accessoires multiples inclus: JbYeccWdZ[ 8Wjj[h_[h[Y^Wh][WXb[ 9bWf[jZ[Yedd[n_ed :hW]edd[ F_dY[kd_l[hi[bb[ Ikffehj <_nWj_edcWigk[[jY~Xb[KI8 HWbbed][fekhY~Xb[c_Yhe C_d_#8 :ÊWkjh[iWYY[iie_h[ifhWj_gk[i Yecc[iWYeY^[Z[jhWdifehj" ^WhdW_ifWkb["XWjj[h_[Z[ h[Y^Wd]["[jY$f[kl[dj jh[ Z_h[Yj[c[djYeccWdZiWl[Y bWYWchW$FbkiZ[ZjW_bile_h iekimmm$idemWYj_l[$Y^ 75.– La longue durée d’autonomie (3,5 h) signifiant davantage de prises de vue et moins de souci ainsi qu’un superbe écran couleur 2’’-LCD protégé par un verre Corning® Gorilla® résistant aux rayures distinguent la Ghost-S de la concurrence. Simple, intuitive, bourrée de fonctionnalités, avec interface simple à commander qui permet l’accès à de nombreux divers réglages: Bitrate, zoom numérique 10 x, résolution, taux de rafraîchissement, exposition, grand angle et sortie HDMI. Avec la lentille rotative améliorée, la Ghost-S allie un équipement professionnel à une maniabilité simple. 9eccWdZ[pcW_dj[dWdj0 mmm$idemWYj_l[$Y^ Téléphone 062 858 28 20, Fax 062 858 28 29 Prix spécial Snowactive, TVA incluse, plus frais d’envoi CHF 7.95. Valable: du 30 janvier au 22 février 2015 – jusqu’à épuisement du stock! FÉVRIER 2015 SNOWACTIVE 3 PAT BURGENER Il était considéré comme l’un des espoirs de la relève les plus prometteurs de la scène du snowboard suisse. Mais des blessures ont brisé à deux reprises son rêve de participer aux Jeux Olympiques. Aujourd’hui encore un des snowboardeurs les plus talentueux et créatifs, Pat Burgener sait exactement ce qu’il veut, et il le doit aussi à l’aide d’un véritable samouraï. LE SNOWBOARDEUR AVEC UN CŒUR DE 4 FÉ V R I E R 2015 PAT BURGENER Sur la plage d’Hendaye: les expériences acquises grâce au travail avec des aveugles sont également utiles pour l’entraînement avec le snowboardeur Pat Burgener. OU FÉVR IER 2 0 1 5 5 PAT BURGENER PHOTO: RUEDI FLÜCK sa déchirure du ligament croisé, il a trouvé dans la musique une deuxième «jambe d’appui». «Avec du recul, je peux dire que ces neuf mois de pause m’ont fait du bien mentalement. Maintenant, je me réjouis d’autant plus à chaque fois que je fais du snowboard.» Sous l’eau S’entraîner avec un samouraï peut aussi inclure des séances de méditation. Un des exercices consistait à rester le plus longtemps sous l’eau. La clé du succès: ne penser à rien. Plus une personne reste calme et se vide l’esprit sous l’eau, plus elle pourra y rester longtemps. Il s’agit de se concentrer à 100% sur le moment présent, exactement comme avant de dévaler une piste de compé- Pat Burgener a été le premier snowboardeur au monde à réussir un switch backside triple cork. Le talent bridé A l’âge de 15 ans, une blessure juste avant les Jeux Olympiques de 2010 à Vancouver empêche Pat Burgener d’y participer. Remis sur pied, en 2011, Pat est le premier snowboardeur à réaliser un switch backside triple cork lors d’une séance d’entraînement dans sa station à Crans-Montana. En 2012, il réalise une bonne prestation à freestyle.ch à Zurich, où il termine 3e. De nouvelles blessures à la main et au pied l’empêchent cependant une nouvelle fois de participer aux Jeux Olympiques de Sotchi. Déçu d’avoir de nouveau manqué le coche olympique, le Valaisan prend alors de trop gros risques et se déchire le ligament croisé en février 2014. «J’avais l’impression de devoir prouver que j’aurais dû être à Sotchi», raconte aujourd’hui Pat Burgener avec du recul. «A ce moment-là, je subissais une grosse pression de l’extérieur et je n’éprouvais plus aucun plaisir à pratiquer mon sport.» Parallèles entre aveugles et snowboardeurs L’année dernière, une connaissance lui propose de prendre contact avec le samouraï 6 FÉ V R I E R 2015 suisse, qui est l’un des rares étrangers à avoir achevé en entier la formation de samouraï. «Tu dois absolument le rencontrer», lui a-telle dit. Depuis leur première rencontre dans une tour à Genève, le samouraï aide Pat à trouver le bon équilibre entre son alimentation, son corps et son esprit. Lors d’un entraînement sur une plage française de l’Atlantique, Pat a appris deux choses: d’une part, il faut toujours rester concentré malgré la fatigue et les douleurs. Chose qu’il a apprise lorsque le samouraï l’a fait courir inlassablement sur le sable. Et d’autre part, il a appris à aiguiser ses sens et à ne pas se laisser guider uniquement par ses yeux. Sur la plage, Pat devait fermer les yeux et atteindre un certain objectif sans aucune visibilité. Il ne lui restait alors pas d’autre choix que d’utiliser l’ouïe et le toucher pour s’orienter. Lorsqu’il est dans les airs avec son snowboard, Pat ne voit sa réception que peu de temps avant, voire ne la voit pas du tout. Les enseignements que le samouraï a acquis grâce à son travail avec les aveugles sont donc également utiles au snowboardeur. La musique comme refuge Pat Burgener a également appris à gérer la pression. Le Bas-Valaisan a suivi un remarquable processus de développement. «Avant j’avais toujours beaucoup trop de choses en tête. Je ne finissais jamais vraiment ce que j’étais en train de faire», explique Pat Burgener. Depuis, il a trouvé un autre monde que le snowboard dans lequel il peut se réfugier et se vider complètement la tête: la musique. D’après lui, le snowboard et la musique se complètent parfaitement, et certains de ses morceaux ont même été intégrés dans des films de snowboard. Particulièrement après Un jeune homme très talentueux, et pas seulement sur la neige: Pat Burgener en tant que guitariste et chanteur de son groupe p.a.t_music. tition. «Par le passé, lors des compétitions je me sentais toujours bien mieux en finale que pendant les qualifications», explique Pat Burgener. «Cet entraînement m’aide à être prêt et concentré dès le début.» La reconnaissance Du temps s’est écoulé depuis que Pat Burgener et le samouraï se sont rencontrés pour la première fois. Ils se sont liés d’amitié et éprouvent un grand respect l’un envers l’autre. Grâce à ses expériences avec le samouraï, Pat a appris à penser plus loin que jusqu’au prochain drop-in. «Mon objectif n’est plus ‹seulement› de gagner une compétition, cela va bien au-delà.» Il affirme qu’il essaie plutôt de continuer de s’améliorer en permanence et de donner le meilleur de luimême à chaque moment. De sa collaboration avec le samouraï, il a également retenu la chose suivante: «Si tu es là mais que tu n’es pas prêt à tout donner, tu peux tout aussi bien rentrer à la maison.» Le talent de la relève Pat Burgener est aujourd’hui devenu un homme extrêmement créatif, aussi bien sur la neige qu’en dehors des pistes. C’est peutêtre aussi pourquoi il conclut par ce leitmotiv: «Tout arrive pour une raison», et qu’il le D AV I D HÜ RZ E L E R pense sincèrement. P HOTOS: PA ULINE BURGEN ER La première rencontre entre Pat Burgener et le samouraï aurait dû être un test pour savoir si Pat voulait travailler avec lui. Mais finalement, c’est Pat qui a été testé. Les deux hommes s’étaient donné rendez-vous dans un quartier de banlieue plutôt pauvre de Genève, au 30e étage d’une tour: «Si tu arrives à monter les 30 étages de la tour en quatre minutes, je suis ton coach. Sinon, cela n’arrivera pas», a annoncé le samouraï. Pat a réussi le défi et depuis, ils travaillent ensemble. PAT BURGENER «Deep inside everybody has something that makes us feel alive – and this something is the greatest treasure we all have.» Pat Burgener FÉVR IER 2 0 1 5 7 AUDI SNOWBOARD SERIES LE TREMPLIN DES CHAMPIONS OLYMPIQUES L’objectif de la tournée consiste à promouvoir des étoiles montantes du snowboard ainsi que la scène du snowboard en Suisse. En l’espace de quatre ans, l’Audi Snowboard Series s’est établie en Suisse en tant que tournée nationale de snowboard. Elle est la plate-forme idéale pour les jeunes snowboardeuses et snowboardeurs qui cherchent à se mesurer à la concurrence aussi bien nationale qu’internationale et à se dépasser mutuellement. L’Audi Snowboard Series sert également de tremplin vers 8 FÉ V R I E R 2015 l’élite mondiale. Les trois médaillés olympiques de snowboard à Sotchi en sont les parfaits exemples: aussi bien Patrizia Kummer que Nevin Galmarini ou Iouri Podladtchikov ont participé à au moins une manifestation de l’Audi Snowboard Series la saison dernière encore. David Hablützel, qui a terminé à la cinquième place en half-pipe aux Jeux Olympiques de Sotchi juste der- rière Shaun White, avait même remporté la tournée en 2011. Mais pas besoin d’avoir participé aux Jeux Olympiques pour concourir dans l’Audi Snowboard Series: toutes les épreuves Open sont ouvertes à l’ensemble des snowboardeuses et snowboardeurs. Simultanément, il est également possible de remporter de précieux points pour la tournée lors d’une sélection d’événements Silver régionaux; les sportifs locaux pourront ainsi plus facilement participer à des compétitions. Pendant la saison 2014/2015, la tournée nationale de snowboard se compose de 31 manifestations organisées dans toute la Suisse dans les disciplines du freestyle, du snowboardcross et du snowboard alpin. Le coup d’envoi de cette tournée a été donné en novembre dernier lors du Slopestyle Open sur le Glacier 3000. Parmi les temps forts de cet hiver figurent la World Rookie Fest à Laax, les épreuves de Coupe d’Europe de Lenzerheide (PSL) et de Lenk (SBX) ainsi que les Championnats suisses dans les trois disciplines. D AV I D HÜ RZ E L E R P HOTOS: AN THONY BROWN, TINO SC HER ER Lors de l’Iceripper Rookie Fest à Laax, les jeunes snowbardeurs ont décollé au-dessus du plus gros half-pipe du monde. FERIENVEREIN QUAND DAME HIVER PRÉVOIT DES VACANCES À LA MER . . . L’hiver est là, enfin. A la montagne, la neige est abondante, bien qu’artificielle à certains endroits. Mais qu’importe. L’hiver est bien là, après s’être fait désirer longtemps cette année. Dame Hiver avait probablement déjà la tête ailleurs. Peut-être a-t-elle déjà planifié ses vacances d’été, oubliant complètement de secouer ses oreillers en duvet? Où peut-elle bien aller une fois la saison de ski terminée? En réalité, une seule destination est envisageable. P HOTO: LDD. Des routes côtières à perte de vue, idéales pour passer des vacances à vélo dans une nature préservée, des parcours exigeants faisant battre plus fort le cœur de tous les vététistes et une mer indigo invitant à la baignade: autant d’atouts propres à la région d’Espagne qui abrite le Giverola Resort tant apprécié de l’Association Vacances. Dans cette partie de la Costa Brava, la «côte sauvage», située à seulement cinq kilomètres de la pittoresque petite ville côtière Tossa de Mar, il y en a pour tous les goûts. Pas seulement pour Dame Hiver. Les possibilités de vacances actives à Giverola sont aussi variées que ses hôtes: des athlètes expérimentés peaufinant leur forme physique avant la prochaine saison, des sportifs amateurs optant pour un rythme moins soutenu, ou tout simplement des bons vivants. Sans oublier Dame Hiver. Tout le monde trouve son bonheur chez Bikeholiday. Ce qui plaît à Dame Hiver . . . . . . plaît aussi à l’équipe nationale de Swiss-Ski. L’été dernier, l’équipe nationale masculine de ski alpin s’est entraînée à Giverola. «Les conditions étaient idéales», ont déclaré en chœur les athlètes de Swiss-Ski. Bikeholiday est spécialisé dans les vacances à vélo en toute sérénité et met à disposition des vacanciers des VTT et des vélos de course dernier cri de la marque Scott. Des guides suisses chevron- nés emmènent les hôtes dans les coins les plus isolés de la région à la découverte des trésors de la Costa Brava. Chacun peut s’entraîner à sa guise, en fonction de son niveau de performance. Si elle le souhaite, Dame Hiver peut également rejoindre le groupe «Girls» qui permet aux femmes de rester entre elles. Le programme «Enduro» propose par ailleurs des visites particulièrement plaisantes, puisque les hôtes se rendent sur les différents sites touristiques confortablement installés dans un bus-navette: brèves ascensions et descentes quasi interminables garanties. La nouvelle édition de la semaine de divertissement sportif à Giverola l’automne dernier a répondu à une forte demande: les participants ont eu l’occasion de s’entraîner avec des sportifs de renom tels que Viktor Röthlin, Alain Suter, Ariella Käslin ou encore Nicola Spirig. Organisée sous la direction d’Ochsner Sport, cette semaine aura lieu pour la deuxième fois du 10 au 17 octobre 2015. Elle permettra aux triathlètes ambitieux comme aux sportifs un peu moins expérimentés de s’entraîner pendant une semaine sous la houlette de spécialistes. Que ce soit pour un entraînement de vélo, de VTT ou de triathlon, les conditions sont idylliques à Giverola. Dame Hiver le sait aussi. Pourvu que, perdue dans sa rêverie, elle n’oublie pas de secouer ses oreillers en hiver. FERIENVEREIN Après une semaine à Giverola, tout le monde vous demandera où vous vous êtes si bien entraîné(e). BON DE VOYAGE DE CHF 100.– EXCLUSIVEMEN T POUR LES MEMBRES DE SWISS-SKI Les membres de Swiss-Ski peuvent bénéficier de réductions: réservez dès maintenant un voyage organisé de Bikeholiday au Giverola Resort (voyage en bus ou en avion, hébergement et package sportif inclus) et économisez CHF 100.–. Code de réservation: Swiss-Ski100. Valable pour toute réservation entre le 14.3. et le 30.5., et entre le 19.9. et le 9.10.2015. Offre non cumulable, aucun paiement en espèces. Bikeholiday POSCOM Tour Operating AG tél. +41 31 387 87 87 [email protected] FÉVR IER 2 0 1 5 9 UNE OFFRE IMBATTABLE! 1 2 On entend souvent dire que le ski coûte beaucoup trop cher et que pour les familles en particulier, c’est un luxe inabordable. Cette affirmation mérite d’être nuancée. Grâce à Raiffeisen par exemple, les fans de sports de neige bénéficient de nouveau de 50% de réduction sur les cartes journalières de ski dans pas moins de 20 stations de sports d’hiver parmi les plus belles de Suisse. Les membres de Swiss-Ski peuvent également en profiter en s’affiliant à Raiffeisen. 10 FÉ V R I E R 2015 Cette saison encore, les sociétaires Raiffeisen peuvent découvrir les plus beaux domaines skiables de Suisse à moitié prix et réaliser ainsi une belle économie. Au cours de la saison 2014/2015, ils peuvent choisir entre 20 stations de sports d’hiver au total. D’Airolo à St-Moritz, les plaisirs du ski s’offrent à eux sur plus de 2000 kilomètres de pistes, à un prix imbattable! Ainsi, à Grächen par exemple, une carte journalière ne coûte que CHF 27.50 pour les sociétaires Raiffeisen au lieu de CHF 55.–. Un rêve! 3 Des sports d’hiver exclusifs à un prix imbattable, abordable pour les familles Cet hiver, les domaines skiables les plus prisés la saison dernière font bien entendu de nouveau partie de l’offre. Ainsi, par exemple, les régions de Davos Klosters, des 4 Vallées et de Saas-Fee ainsi que le domaine skiable de la Jungfrau ont la cote avec leurs centaines de kilomètres de pistes. Cette année, l’offre «Sports d’hiver à demi-prix» de Raiffeisen est également valable à Bosco Gurin, à Brigels, à St-Moritz et à Savognin. La majorité des 20 destinations sont d’ailleurs idéales pour les familles également. Tandis que les petits sont bien encadrés au jardin des neiges ou à l’école de sports de neige, les parents évoluent sur des pistes de rêve parfaitement préparées et profitent d’une journée bienfaisante dans la neige. Par ailleurs, les enfants et les jeunes 1 Braunwald: que vous préfériez les pistes rapides, le freestyle ou les magnifiques chemins de randonnée hivernale, vous trouverez tous votre bonheur dans cette station située sur un plateau ensoleillé glaronais. 2 Klewenalp-Stockhütte: le paradis de la neige avec vue sur le lac des QuatreCantons. 3 Meiringen-Hasliberg: 60 kilomètres de pure plaisir sur la neige. Chaussez vos skis dans ces lieux insolites et profitez de l’hiver à chaque virage! COMMEN T PROCÉDER EdjgaVhV^hdc]^kZgcVaZ'%&)$'%&*!aZhhdX^iV^gZh Raiffeisen ont reçu des bons pour une carte journalière de ski à moitié prix valable dans 20 domaines skiables suisses. Les bons personnels doivent être présentés directement à la caisse du domaine skiable avec la carte Maestro, la carte V E6NdjaVXVgiZYZXgY^iGV^[[Z^hZc#:cg\aZ\crale, les bons sont valables du lundi au vendredi et XZgiV^ch lZZ`"ZcYh# KZj^aaZo iZc^g XdbeiZ YZ aV YViZYZkVa^Y^iYZhWdch#:ckdigZfjVa^iYZhdX^iV^gZ!kdjhedjkZoZcdjigZ^beg^bZgYZhWdchX]Zo kdjh#8ZhWdcheg^ci5]dbZhdciY^hedc^WaZh\gVtuitement sur Internet sur le site www.raiffeisen. X]$]^kZg# OFFRE SPÉCIALE POUR LES MEMBRES DE SWISS-SKI Outre les cartes journalières de ski à moitié prix, les sociétaires Raiffeisen bénéficient d’autres offres de loisirs, par exemple de billets à prix réduit pour des concerts, des événements et tous les matchs dominicaux de la Raiffeisen Super League. Raiffeisen offre à tous les membres de Swiss-Ski de bénéficier des conditions réservées aux sociétaires Raiffeisen applicables à une sélection de concerts, d’événements et de matchs de football. P OTOS: LDD. Testez sans tarder l’offre MemberPlus. Voici comment procéder: HaZXi^dccZokdigZd[[gZhjg www.raiffeisen.ch/snowactive2015. 6Xi^kZokdigZgYjXi^dcYZbZbWgZ\g}XZ à votre code promo aeh74g6d. 8dbbVcYZokdhW^aaZihVkZXkdigZXVgiZ de crédit ou sur facture. D[[gZkVaVWaZ_jhfjÉVj(%#)#'%&* :cXVhYÉ^chXg^ei^dchjgaZedgiV^aYZegdbdi^dc! les membres de Swiss-Ski seront contactés eVgaVWVcfjZGV^[[Z^hZcYZaZjgg\^dc# fj^ VXXdbeV\cZci jc hdX^iV^gZ GV^[[Z^hZc bénéficient eux aussi d’une réduction de 50% hjgaVXVgiZ_djgcVa^gZ#8ZiiZgYjXi^dchÉVeea^fjZYVchidjhaZhYdbV^cZhh`^VWaZheVgi^X^eVcih!Ydci6cYZgbVii"HZYgjc!aZId\\ZcWdjg\ZiaVg\^dcYZh6aeZhKVjYd^hZh# Snowboard ou ski? Freestyle ou piste? Skieur igVcfj^aaZdjVbViZjgYZhZchVi^dch[dgiZh4 La majorité des domaines skiables proposent des itinéraires contrôlés pour les freeriders, hjgaZhfjZahXZhYZgc^ZgheZjkZcihÉVYdccZg |aZjgeVhh^dcYVchaVedjYgZjhZadghfjZaZh XdcY^i^dchhdci[VkdgVWaZh#6aÉ]ZjgZVXijZaaZ! tous les domaines skiables proposent égalebZcifjZafjZhhjeZggV^ahZi`^X`ZghedjgaZh freeriders débutants et plus chevronnés. 8ÉZhicdiVbbZciaZXVhYjeajh]Vjik^aaV\Z YjIZhh^c!7dhXd<jg^c!fj^eVgi^X^eZedjgaV egZb^gZ[d^h|aÉVXi^dc»8VgiZh_djgcVa^gZh de ski à moitié prix», réservée aux sociétaires Raiffeisen. Une fois de plus, les sociétaires Raiffeisen passionnés de sports d’hiver n’ont fjZaÉZbWVggVhYjX]d^m#Cdjhkdjhhdj]V^tons beaucoup de plaisir dans votre explorai^dcYjheaZcY^YZYdbV^cZh`^VWaZfjÉZhiaV Suisse! G6> ; ; : > H : C FÉVR IER 2 0 1 5 11 QUESTIONS À . . . 25 QUESTIONS À CASPARD CUENOT Extrêmement talentueux, Gaspard Cuenot est aussi un battant. De sérieux problèmes de santé ont contraint le Romand de 23 ans à déclarer forfait la saison passée. Mais Gaspard Cuenot est revenu dans l’équipe, dans le top 15 de la Coupe IBU et en Coupe du monde. L’avenir nous dira jusqu’où il ira. 12 FÉ V R I E R 2015 P HOTOS: LDD. QUESTIONS À . . . FÉVR IER 2 0 1 5 13 DES SUISSES DE L’ÉTRANGER AU JUSKILA DU COLORADO, DE BANGKOK ET D’HONOLULU VERS LENK Chaque année du 2 au 9 janvier, SwissSki invite 600 jeunes au camp de ski de la jeunesse JUSKILA à Lenk i.S. Les sportives et sportifs de neige se composent de jeunes venant des 26 cantons suisses et de la principauté du Liechtenstein, ainsi que d’un groupe de Suisses de l’étranger provenant cette année des Etats-Unis, de Thaïlande, de Suède, d’Espagne, d’Italie, d’Allemagne, de France, de Grande-Bretagne et des Pays-Bas. Il Il est 9h30, nous sommes le samedi 3 janvier 2015. Une centaine de jeunes se sont rassemblés à la station supérieure Betelberg à Lenk pour réaliser leurs premiers virages dans la neige. Cinq cents autres jeunes âgés entre 13 et 14 ans font de même quelque part d’autre dans le domaine skiable de Lenk. Parmi tous ces jeunes, on retrouve Frederic Schmid, le binational américano-suisse âgé de 13 ans et résidant dans le Colorado (USA). Il fait partie des 26 Suisses de l’étranger invités au camp de ski de la jeunesse à Lenk i.S. 14 FÉ V R I E R 2015 «Je suis passablement nerveux maintenant», avoue Frederic. En effet, ses premiers virages sont observés avec attention. A la fin de la première descente, les monitrices et moniteurs de ski expérimentés décident lequel des groupes Frederic et ses camarades de ski intégreront pour le reste de la semaine. «Ce sont mes premiers virages cette année et je chausse des skis tout à fait différents de ceux que j’ai à la maison», explique Frederic. Snowboard et ski de fond pour la première fois Atchara Krebs, âgée de 14 ans et résidante à Bangkok, s’essaie pour la première fois au snowboard un peu en dessous du Betelberg. «C’est la première fois que j’essaie et c’est assez difficile», raconte-t-elle en anglais. Avec l’aide de sa monitrice de snowboard Regula, elle réussit rapidement mais prudemment à prendre appui sur les carres et à glisser. Felix Krendl, âgé de 13 ans et résidant à Honolulu, essaie lui aussi pour la première fois son équipement de sports d’hiver. Contrairement à Frederic et à Atchara, il ne se trouve pas en haut de la station, mais dans la vallée sur la piste de ski de fond. «J’ai vécu au Canada jusqu’à mes six ans», raconte Felix. «La neige n’est donc pas quelque chose de nouveau pour moi. Mais bon nombre de mes amis DES SUISSES DE L’ÉTRANGER AU JUSKILA Engagement total pour ce 74e camp de la jeunesse, que ce soit sur les pistes en ski et en snowboard . . . Le jaune, le rouge ou plutôt le noir? Malgré les quelques gouttes de pluie tombée l’après-midi du deuxième jour de camp, Felix ne se laisse pas démotiver. Lui et ses camarades du groupe de ski de fond sont dans le local d’entretien et écoutent les explications du moniteur de ski de fond Hansueli sur le fartage. Passer le fer de fartage, appliquer le fart, laisser refroidir, enlever les restes de fart. Ce qui semble simple dans la théorie s’avère bien plus compliqué dans la pratique. Et surtout, quel est le meilleur fart pour les conditions actuelles? Les experts du fartage, qui se sont regroupés autour des huit jeunes fondeurs, ne sont pas non plus tous d’accord. Le jaune avec le rouge ou plutôt avec le noir? Ou peut-être simplement le blanc? Et quelle quantité de fart faut-il appliquer? Au final, les huit jeunes fondeurs ont tous fraîchement farté leurs skis de fond. Et c’est encore une première pour Felix. Une première qui en précède de nombreuses autres pour ces trois Suisses de l’étranger pendant ces quelques jours. Quel fait marquant emporteront-ils de leur participation au Juskila? «Le froid si intense qu’il fait ici!», dit Atchara en rigolant. «Les montagnes, la neige et le nombre impressionnant de personnes ici», confie Frederic, qui suit sa scolarité à domicile en temps normal et qui ne croise que rarement des enfants de son âge. «Et les nombreux auxiliaires bénévoles qui sont si gentils avec nous», ajoute Felix. CON TEXTE: 74 AN S DU JUSKILA La 74e édition du Juskila a pris fin le 9 janvier 2015. Pour pouvoir apprécier dès à présent et à sa juste valeur le 75e anniversaire à venir du camp, les remontées mécaniques de Lenk ont inauguré une télécabine Juskila exclusive le 6 janvier dernier sur le nouveau Stand-Xpress. Avec ses 600 jeunes participantes et participants venus des quatre coins de la Suisse, le camp de la jeunesse est le plus grand camp J+S de Suisse. Il est ouvert à tous les jeunes âgés entre 13 et 14 ans de nationalité suisse ou résidant en Suisse ou dans la principauté du Liechtenstein. Les participants sont tirés au sort par Swiss-Ski à l’automne. La participation est gratuite mise à part une petite contribution de 4 40 francs. La tenue d’un camp de sports de neige d’une telle ca envergure n’est possible que grâce aux nombreux parrains et dona donateurs, sans oublier les auxiliaires bénévoles. Un g grand merci à eux et aux sponsors principaux Migr Migros et Viande Suisse, aux co-sponsors Kessler, Ku Kuspo et Swisscom, aux partenaires remontées méca mécaniques de Lenk et Lenk Simmental Tourisme, aux ccantons, ainsi qu’à J+S! P ETR A K R O P F Des jeunes du monde entier réunis au Juskila pour une semaine (de g. à d.: Felix Krendl d’Honolulu, USA, Atchara Krebs de Bangkok, Thaïlande, et Frederic Schmid du Colorado, USA) FÉVR IER 2 0 1 5 P HOTOS: F LURI N BERGA MIN d’Hawaï n’en ont encore jamais vu!» Felix peut à présent leur montrer des photos du pays d’origine de sa mère. Il est en Suisse pour la deuxième fois seulement. «Ça me plaît beaucoup! Les montagnes et la neige, c’est super, et tout est très beau ici.» . . . ou dans la salle de sport en jouant au football. 15 FAMIGROS SKI DAY UN FAMIGROS SKI DAY EN IMAGES «Aline et Lia ne s’étaient plus levées aussi vite depuis très longtemps», rigole Tanja, leur mère. Normalement, il est presque impossible de les tirer du lit. Mais aujourd’hui, c’est différent. Les deux filles bien réveillées sont impatientes de monter dans la voiture pour rejoindre le domaine skiable de Pizol, à deux pas de chez elles. Mais d’abord le petitdéjeuner: «Muesli et Ovomaltine, de l’énergie Dimanche 11 janvier 2015, 6h45: le réveil sonne dans la maison des Hidber à Wangs. En temps normal, la grasse matinée figure au programme du dimanche. Mais aujourd’hui, ce n’est pas un dimanche comme les autres. Aujourd’hui, c’est le Famigros Ski Day! Qui plus est à Pizol, le domaine skiable qui se trouve presque sur le seuil de la porte de la famille Hidber. 8h38: La montée en télécabine est l’occasion de définir une stratégie pour la course. 11h52: Toujours sur la piste . . . > > 13h41: Remise des médailles à la station inférieure. > 16 FÉ V R I E R 2015 pour toute la journée», explique Tanja Hidber. La veille, Aline (6) et Lia (4) ont aidé à préparer les vêtements et affaires de ski. A 7h52, vêtues de leur tenue de ski colorée, les deux sœurs sortent de la maison et montent dans la voiture; c’est parti! Voyez par vous-même le déroulement de la journée de la famille Hidber au Famigros Ski Day à Wangs Pizol. D I ANA F ÄH 07h52: C’est parti! > 07h56: Bien entendu, les vraies skieuses portent leur équipement toutes seules . . . > 10h54: La clé du succès: un dossard bien ajusté . . . > 10h57: Photo de groupe avec deux espoirs de la relève surexcités. > 11h54: Arrivés! Et sans aucune chute! > 12h00: Après la course, un repas bien mérité est servi aux coureuses et aux coureurs affamés dans le village. > 13h45: Aline et Lia présentent fièrement leurs médailles. > 13h46: Quelle journée réussie! > FAMIGROS SKI DAY Le Famigros Ski Day est une journée de sport de neige pour toute la famille. Et cela à un prix imbattable! Chaque famille participe à une course conviviale que ce soit à ski, en snowboard ou en télémark. Le chronomètre démarre dès que le premier membre de l’équipe franchit la ligne de départ et s’arrête lorsque le dernier membre atteint la ligne d’arrivée. En plus d’un délicieux repas de midi, de nombreux jeux et de super prix attendent tous les participants au village des sponsors. La finance d’inscription s’élève à CHF 110.– par famille. Elle comprend les cartes journalières, le repas de midi, la course pour le plaisir, une médaille, un cadeau-surprise et bien plus encore. Les membres de Famigros 08h04: Arrivée sur le parking. > 08h09: En chemin vers la station inférieure. > 08h13: Check-in à la station inférieure Pizolbahn. 11h11: Fortes chutes de neige à la station supérieure. > 11h44: A vos marques! Prêts? Partez! > 11h50: Sur la piste Vreni Schneider. > 12h31: En dehors de la piste, Maman Hidber fait également preuve d’un engagement et d’une ambition sportive hors norme . . . 12h05: Bon appétit ! PHOTOS: FRAN Z FELDMAN N et de Swiss-Ski bénéficient encore d’un rabais de CHF 25.– et ne paient que CHF 85.– la journée de ski pour toute la famille. > 12h30: Après l’effort, le réconfort. «Quelle journée réussie! Le Famigros Ski Day nous a beaucoup plu.» Tanja Hidber 13h50: Prêts à entamer le voyage de retour. > 13h59: De retour à la maison. Fatigués, mais comblés et la tête pleine de beaux souvenirs du Famigros Ski Day à Pizol. > FÉVR IER 2 0 1 5 17 COACHING INSIDE CHAQUE DÉTAIL PEUT FAIRE LA DIFFÉRENCE Christoph Kunz est un des skieurs les plus rapides au monde. L’habitant de Frutigen l’a démontré à plusieurs reprises, notamment en 2010 à Vancouver et en 2014 à Sotchi. Le fils de paysan de l’Oberland bernois est en effet monté sur la première marche du podium lors de ces deux événements – en descente au Canada et en slalom géant en Russie. A Vancouver, il a également décroché une médaille d’argent en slalom géant assis. Assis? Oui, assis, dans un monoski-bob. Il y a quinze ans, Christoph Kunz devenait paraplégique à la suite d’un accident de moto. Ce handicap n’a pas empêché l’athlète de 32 ans, entre-temps devenu père de famille et trois fois vainqueur du classement général de la Coupe du monde en slalom géant, de devenir un des skieurs les plus rapides au monde. Christoph Kunz a ainsi décroché au total trois médailles aux Jeux Paralympiques d’hiver – les Jeux Olympiques pour les athlètes handicapés. Après avoir remporté l’or en descente et l’argent en slalom géant à Vancouver, il s’est imposé l’année passée dans le slalom géant de Sotchi. Pour ce faire, il a pu compter sur un «outil de travail» à la pointe de la technologie. Valeur dudit outil: plus de 10 000 francs. Des chronomètres à vitesse variable es athlètes handicapés ne disposent pas seulement d’un matériel différent, ils sont en plus arbitrés par des chronomètres pour les- 18 FÉ V R I E R 2015 quels le temps semble être une notion toute relative. «Les courses de ski alpin handisport voient s’affronter au sein de la même catégorie des athlètes souffrant de handicaps différents. Il existe en tout trois catégories: ‹déficients visuels›, ‹assis› et ‹debout›.» Une distinction basée sur le degré du handicap est effectuée à l’intérieur de chaque catégorie. Comme au golf, il existe un système de handicap: les athlètes atteints d’une infirmité plus lourde sont chronométrés en fonction d’un facteur de conversion de temps différent. «Afin que tous les athlètes aient les mêmes chances indépendamment du degré ou du type d’handicap, l’ordinateur effectue un calcul de temps selon une méthode de classification difficile à comprendre pour le public. Au final, cela signifie qu’en fonction du handicap de l’athlète, la durée d’une seconde n’est pas la même au centième près», explique Peter Läuppi, chef Formation et recherche chez Swiss-Ski. Ce dernier connaît bien la question puisqu’il a été chef du Sport suisse en fauteuil roulant et plusieurs fois chef de la délégation suisse aux Jeux Paralympiques. Glisser vers le succès avec une coque en carbone et des suspensions de VTT downhill Le Bernois de l’Oberland est classé LW 10-1, ce qui signifie qu’il souffre d’une paralysie médullaire importante, et prend le départ dans la catégorie «assis». Dans cette catégorie, le vainqueur de treize épreuves de Coupe du monde s’est imposé dans le slalom géant de Sotchi devant deux concurrents ayant subi une double amputation fémorale (LW 12-1). D’un point de vue technique, Christoph Kunz se distingue nettement par son fauteuil de ski. «En comparaison avec les skieurs debout, c’est un tout autre sport sur le plan technique», explique Peter Läupi. En ski assis, la fonction normalement dévolue aux jambes est assurée par un système de suspension entre la coque d’assise et le ski. Christoph Kunz se servait jusqu’à présent de suspensions de motocross. Il a cependant récemment opté pour des suspensions de VTT downhill afin d’amortir ses 70 kilos. «Les valeurs de suspension doivent elles aussi être similaires à celles d’un vététiste de descente», précise l’athlète. Il estime de plus qu’une suspension de VTT downhill permet une adaptation plus fine aux conditions de piste. «L’évolution du matériel suit celle des autres sports. Avec mon bob de Vancouver, je n’aurais eu aucune chance à Sotchi», précise le membre du cadre de l’équipe suisse de ski paralympique. La coque de son bob est aujourd’hui en carbone, sa position assise a été COACHING INSIDE loppement sportif du Sport suisse en fauteuil roulant (SSFR). P HOTOS: DAN IEL STREIT Christoph Kunz visait sa troisième médaille lors des Jeux Paralympiques de Sotchi avec son monoski-bob high-tech. La joie a été Ô combien plus grande, puisqu’il a finalement remporté l’or. plusieurs fois légèrement modifiée, son ski a évolué et sa suspension a été améliorée. «Chaque détail peut faire la différence», déclare le double champion paralympique. Le choix du matériel est effectué en fonction des particularités sensorimotrices et cognitives. «Des réglages optimaux assurent un maximum de mobilité et de sensations. Dans cette équation, la coque en carbone joue un rôle similaire à celui des chaussures de ski», indique Thomas Hurni, responsable du déve- La Swiss Paralympic Ski Team En tant que formateur, moniteur et responsable sportif pour le secteur ski alpin de SSFR, Thomas Hurni s’engage pour les skieurs handicapés aux côtés de la Fédération de sport handicap suisse PluSport. SSFR et PluSport se partagent la responsabilité de la Swiss Paralympic Ski Team, qui réunit les athlètes handicapés ou malvoyants représentant la Suisse dans le cadre des courses internationales (Coupe d’Europe, Coupe du monde et Jeux Paralympiques). Alors que SSFR, intégré à l’Association suisse des paraplégiques (ASP), est responsable sur le plan structurel des sports populaires et d’élite se pratiquant assis, PluSport est son pendant pour les sports pratiqués debout et par des malvoyants. «Ce qui est important, c’est que les skieurs sentent qu’ils peuvent pratiquer leur sport en étant encadrés par des professionnels.» Même si, selon Thomas Hurni, les coûts sont deux fois plus élevés que pour les skieurs «normaux». Ce constat, Christoph Kunz le fait lui aussi: «Je ne peux pas simplement me garer sur la place de parc, chausser mes skis et me lancer. Mais les sensations à ski sont un grand dédommagement.» UR S H UWY L ER FORUM DE SWISS-SKI AU SEMIN ARHOTEL SEMPACHERSEE Le Seminarhotel Sempachersee, qui appartient à la Fondation suisse pour les paraplégiques, accueille chaque printemps le forum de Swiss-Ski, qui réunit les entraîneurs de tous les cadres. «L’infrastructure et l’offre de séminaires correspondent parfaitement aux besoins du forum, ce qui fait du Seminarhotel Sempachersee l’endroit idéal pour permettre aux entraîneurs des différentes disciplines de passer en revue la saison écoulée et de se projeter dans celle à venir. C’est là une étape essentielle pour une planification optimale des entraînements», explique Peter Läuppi. Liens: Swiss Paralympic Ski Team: www.spst.ch (en allemand) Association suisse des paraplégiques (ASP)/Sport suisse en fauteuil roulant (SSFR): www.spv.ch Contacter Sport suisse en fauteuil roulant: [email protected] Fédération du sport handicap suisse (PluSport): www.plusport.ch FÉVR IER 2 0 1 5 19 AGENDA 5 –7 F ÉV R IER 2015 COU P E DU M O ND E FIS SX, A RO S A 2 1–22 F ÉV R IER 2015 COU P E D’ EUR OPE DE S K I A LP IN HOM M ES , JAUN 6 –8 MA R S 2015 COU P E DU M O ND E FIS D E TÉ LÉMAR K , T HY ON 1 2–14 M AR S 2015 COU P E DU M O ND E FIS D E TÉ LÉMAR K , MÜ RREN/SCHIL T HOR N 1 3–14 M AR S 2015 COU P E D U M O ND E S B X, VEYS ONNAZ 1 4–15 M AR S 2015 COU P E D U M O ND E S LO P ES T Y L E, SIL V APL ANA 14 février 2015 Mythen Wiriehorn 28 février 2015 Airolo 1er mars 2015 Les Crosets 8 mars 2015 Scuol 15 mars 2015 Flumserberg www.audisnowboardseries.ch/talent O E R LI K O N SWI SS C U P Les dates des épreuves de l’Oerlikon Swiss Cup 2014/2015 se trouvent sur www.swiss-ski.ch. AUDI SKICROSS TOUR 31 janvier/1er février 2015 Davos 28 février 2015 Hoch-Ybrig 7 mars 2015 Zweisimmen Pour de plus amples informations: www.audiskicross.ch SWISS SKICROSS KIDS TOUR 14 février 2015 Arosa 15 mars 2015 Villars-sur-Ollon Pour de plus amples informations: www.audiskicross.ch MA N IF ES T AT IO NS S W ISS-SK I 2 0 F ÉVRIER 2015 CH A MP IONNAT S S UIS SE S BOS S ES , PR AT O L EV ENT I NA A U D I S NO W B OAR D S ER I ES 31 janvier 2015 Gstaad Mountain Rides Open 7 février 2015 Davos (Gold Series) 7–8 février 2015 Grindelwald (Gold Series) 7–8 février 2015 Amden (Silver Series) 14 février 2015 Flumserberg (Silver Series) Wildhaus (Silver Series) 15 février 2015 Mythenpark (Silver Series) 21 février 2015 Mythenpark (Silver Series) 21–22 février 2015 Lenzerheide (Gold Series) 28 février 2015 Airolo (Silver Series) 1er mars 2015 Airolo (Silver Series) 7 mars 2015 Malbun (Silver Series) Mürren (Silver Series) 8 mars 2015 Flumserberg (Silver Series) 15 mars 2015 Buochs (Silver Series) www.audisnowboardseries.ch A U DI S NOW B OAR D K IDS D A Y 31 janvier 2015 Elsigenalp 7 février 2015 Gstaad Lac Noir Pizol 20 FÉ V R I E R 2015 C O U P E J EU NESSE O C H SNER SP O R T C H A M P I O NNA TS SU I S SES J EU NESSE ( VI TESSE) 7 mars 2015 Crans-Montana 8 mars 2015 Crans-Montana Pour de plus amples informations: www.swiss-ski.ch G R A ND P R I X M I G R O S 1er février 2015 Grindelwald 7 février 2015 Obersaxen 15 février 2015 Airolo 21 février 2015 Stoos 1er mars 2015 Adelboden 8 mars 2015 Wildhaus 15 mars 2015 Lenzerheide Inscrivez-vous dès maintenant sur www.gp-migros.ch G R A ND P R I X M I G R O S E NTR A Î NE M ENTS D ’I NI TI A TI O N 4 février 2015 Atzmännig avec Lilian Kummer et Ambrosi Hoffmann 11 février 2015 Sion avec Catherine Borghi Inscription sur www.gp-migros.ch. SWISS FREESKI TOUR 31 janvier 2015 Gstaad Mountain Rides Open 1er février 2015 Big Air Open Vercorin (FS) 7 février 2015 OPEN Davos 14 février 2015 Mythen, STYLE ROOKIES 15 février 2015 Wildhaus, ROOKIES ATTACK 21 février 2015 Mythen, STYLE SESSION 28 février 2015 Les Crosets Airolo 7 mars 2015 Mürren , WHITE STYLE 14 mars 2015 Buochs, HILL JAM Pour de plus amples informations: www.swissfreeski.ch FAMIGROS SKI DAY 1er février 2015 Diemtigtal 8 février 2015 Les Bugnenets-Savagnières 14 février 2015 Lenk 21 février 2015 Flumserberg 22 février 2015 Sörenberg 1er mars 2015 Stoos 8 mars 2015 Bosco Gurin 14 mars 2015 Braunwald 15 mars 2015 Col des Mosses Inscription sur www.famigros-ski-day.ch H ELVETIA N ORDIC TROPHY SKI DE FON D 31 janvier 2015 Championnats suisses M14 et M16, Adelboden (classique/ départ individuel) 1er février 2015 Championnats suisses M14 et M16, Adelboden (libre/relais) 14 mars 2015 Helvetia Nordic Days, WildhausAlt St. Johann (animation) 15 mars 2015 Helvetia Nordic Days, WildhausAlt St. Johann (libre/départ en ligne) Pour de plus amples informations: www.swiss-ski.ch SWISS FREESKI DAYS 7 février 2015 Gstaad 14 février 2015 Mythen 28 février 2015 Grindelwald 1er mars 2015 Les Crosets 8 mars 2015 Scuol 14 mars 2015 Adelboden SWISSCOM N ORDI C DAYS 31 janvier 2015 Kandersteg, Campra et Klosters 14 février 2015 Flumserberg Pour de plus amples informations: www.swissfreeski.ch Vous pouvez vous inscrire sur le site www.langlauf.ch AGENDA / EN BREF LEO N TE Q B IAT HL O N CUP La Leonteq Biathlon Cup comprend les trois catégories Kids, Challenger et Elite. Pour de plus amples informations: www.swiss-ski.ch 7–8 février 2015 Bachtel (Championnats suisses Challenger et relais / Kids, Challenger, biathlon populaire 14 février 2015 Engelberg (Kids, Challenger) 21 février 2015 Ulrichen (Kids) 28 février 2015 Flühli (Kids, Challenger, Elite) 1er mars 2015 Flühli (Kids, Challenger, Elite) 7–8 mars 2015 La Lécherette (Kids, Challenger, Elite, biathlon populaire) SWI SS LO P P E T Le calendrier des compétitions et les conditions de participation se trouvent sur www.swiss-ski.ch. 1er février 2015 Course de ski de fond populaire de Kandersteg, Kandersteg 8 février 2015 Marathon de ski d‘Einsiedeln, Einsiedeln 15 février 2015 Marathon des neiges franco-suisse, Les Verrières 22 février 2015 Gommerlauf, haute vallée de Conches 1er mars 2015 Mara, Les Rasses sur Ste-Croix 8 mars 2015 Marathon de ski de l‘Engadine, Majola-S-chanf SWISS CUP 7 février 2015 Feutersoey 20 février 2015 COC Campa Pour de plus amples informations: www.swiss-ski.ch DARIO COLOGN A FUN PARCOURS 2 février 2015 Rothenthurm Sörenberg 9 février 2015 Ebnat-Kappel Glarus Süd Le Crêt 2 Lac Noir 16 février 2015 Les Verrières Diemtigtal 23 février 2015 Ricken Täsch 26 février 2015 Kandersteg 2 (Snowday4kids) 2 mars 2015 Engadin Grindelwald 9 mars 2015 Langis Hasliberg Lenzerheide Pour de plus amples informations: www.swiss-ski.ch SIMMON AMMAN N JUMP PARCOURS 15 février 2015 Kandersteg 22 février 2015 Marbach 8 mars 2015 St. Moritz Pour de plus amples informations: www.swiss-ski.ch EN BREF BANCRAGE LOCAL, PROCHE DE LA NATURE, PROCHE DES GENS – KW DEVIENT LE NOUVEAU SPONSOR DE SWISS-SKI A compter du 1er mai 2015, BKW sera le nouveau sponsor de Swiss-Ski et succédera à Alpiq. Swiss-Ski et BKW ont conclu un contrat de sponsoring de trois ans. Swiss-Ski est convaincue que grâce à son engagement, BKW contribuera de façon décisive aux performances des athlètes, à l’avenir également: «BKW est un partenaire idéal pour Swiss-Ski, car nous sommes attachés aux mêmes valeurs: activité physique dans la nature, endurance, ancrage local, force, passion et fiabilité. En outre, nous poursuivons tous deux nos objectifs avec déterm ination et soif de réussite», a commenté Urs Lehmann, président de Swiss-Ski. Urs Lehmann, président de Swiss-Ski, et Suzanne Thoma, CEO de BKW, se réjouissent de ce nouveau partenariat. CH A MP IONNAT S S UIS SE S A M A TEU R S D E SK I : LE 28 M ARS 2015 À ELM Depuis 2013, les skieurs alpins amateurs peuvent également briguer des titres de champions suisses. Pour la deuxième fois consécutive, les prétendantes et les prétendants au titre s’affronteront le 28 mars 2015 à Elm. Pour se qualifier, les skieuses et les skieurs peuvent participer à des compétitions régionales de niveau A ou B. Les résultats obtenus entre le 1er décembre 2014 et le 22 mars 2015 entrent en ligne de compte. Tous les sportifs nés en 1998 ou avant et titulaires d’une licence Swiss-Ski valable peuvent prendre le départ. Les membres d’un cadre CNP et SwissSki, en revanche, sont exclus de la compétition. Outre le combat pour gagner des centièmes de seconde, l’aspect convivialité ne sera assurément pas en reste. De plus amples informations sont disponibles sur le site www.swissski.ch/fr/sport-de-loisirs/ski-alpin/ championnats-suisses-amateurs encouragement supplémentaire», estime Urs Wietlisbach. Le cofondateur de la société Partners Group assume la présidence de la Fondation. La Fondation bénéficie par ailleurs du soutien de personnalités renommées du monde économique et de la scène sportive, parmi lesquelles Urs Lehmann, CEO de Similasan et Président de Swiss-Ski. En tant qu’ambassadeur de la Fondation s’engage des athlètes d’hier et d’aujourd’hui, notamment Dominique Gisin, Selina Gasparin et Didier Cuche. F OTOS: ZVG. SWIS S -S K I INT ENSIFIE LA P R O M O TI O N D E LA R ELÈVE Swiss-Ski a créé la fondation «Passion sports de neige», dédiée à la relève, en préambule de la Coupe du monde de ski alpin à St-Moritz. La Fondation a pour but le soutien et la promotion des sports de neige en Suisse, et plus particulièrement la promotion de la relève dans les onze disciplines de sports de neige réunies sous l’enseigne de Swiss-Ski. «Pour veiller à ce que la Suisse reste une nation de sports d’hiver de premier plan et continue à produire des athlètes couronnés de succès à l’avenir, qui servent de modèles à la jeune génération, un travail cohérent de promotion de la relève à long terme s’impose. Les talents de la relève qui dépendent d’une aide financière ont plus particulièrement besoin d’un www.passionschneesport.ch FÉVR IER 2 0 1 5 21 MAGAZINE TRANSTIROL BIKERALLYE 2015 GIRO DELL´ORTLES – DIFFICILE DE FAIRE MIEUX! HELI VERTICAL POUR LES PASSIONNÉS DE FREESKI Le 28 juin 2015, le départ du TransTirol BikeRallye sera donné une fois de plus pour env. 90 vététistes. Cette fois encore, les diverses étapes formeront un circuit avec départ et arrivée à Lana. Durant six étapes sur 328 km et 19 500 mètres de dénivelé, les participants pédaleront en compagnie de guides, de mécaniciens et d’une assistance médicale sans stress et sans bousculade. Cette année, le rallye mène tout autour de sa majesté le massif de l’Ortles, à travers le Tyrol du sud et les montagnes suisses ainsi que le Trentino et les provinces de Brescia et de Sondrio en Lombardie. Parfaitement organisé comme une course par étapes, mais sans pression ni chronométrage Le TransTirol Bike Rallye est exactement ce qu’il faut aux personnes qui ne veulent pas se mesurer aux autres dans le cadre d’une course par étape mais qui n’ont pas non plus le temps ou l’envie de tout organiser soi-même. Comme lors d’une vraie course par étapes, le circuit est déjà entièrement organisé. Se perdre en chemin est quasiment impossible. Six étapes parfaitement signalisées ainsi que des guides locaux indiquent le chemin à suivre. Des cartes, des profils de dénivelé et des données GPS sont en plus à disposition au départ. Chacun roule à son rythme et selon son envie. Tempo individuel, pauses individuelles, en suivant les guides et en compagnie de nouveaux collègues vététistes, en groupes alternants ou en solitaire. Qualité à tous les niveaux Pas besoin de se soucier de ses bagages. Logistique de transport, voiture atelier, mécaniciens, vélos de rechange ou de test durant tout le circuit, tout cela est déjà inclus dans le forfait lors de la réservation. Des 22 SNOWACTIVE FÉVRIER 2015 hôtels sélectionnés garantissent un ravitaillement de circuit de haute qualité ainsi que buffet de petit déjeuner et repas du soir pour sportifs de performance. Après six étapes, d’innombrables nouvelles impressions, des panoramas époustouflants et de nouvelles expériences à VTT, le rallye se termine par une grande fête de clôture à Kaltern. Alors pourquoi attendre? Assurez-vous une place dès maintenant sous www. transtirol-bikerallye.com, inscrivez-vous et participez! Selon la devise «On a rien sans rien», un FOCUS Super Bud 3.0 d’une valeur de 1699,00 euros sera tiré au sort parmi tous les participants qui ont bouclé le circuit complet lors de la fête de clôture. Délai: 28.6. – 4.7.2015 Prix: € 935,00 par personne en chambre double, € 1015,00 en chambre individuelle Itinéraire 2015: Lana –Glurns (70 km, déniv. 2000 m) Glurns–Bormio (56 km, déniv. 2200 m) Bormio–Ponte di Legno (56 km, déniv. 2000 m) Ponte di Legno–Val di Sole (56 km, déniv. 1600 m) Val di Sole–Kaltern (50 km, déniv. 1700 m) Kaltern–Lana (40 km, déniv. 1000 m) Organisation et planification du circuit Margrit Koch, Tél.: 0043 (0) 650 544 88 73, Mail: [email protected] Web: www.transtirol-bikerallye.com En s’inspirant des tenues de camouflage et des combinaisons sèches de l’armée, Peak Performance a créé pour sa collection automne/hiver 15/16 des combinaisons de ski parfaitement adaptées aux besoins des skieurs Big Mountain et des freeriders. La toute nouvelle collection Heli Vertical a été conçue en étroite collaboration avec les athlètes de freeski de Peak Performance et offre des modèles pour hommes et pour femmes. Tous les produits de la ligne sont en Gore-Tex® C-Knit de nouvelle génération. Ainsi notamment la Limited Edition Heli Line Six. Elle comprend une combinaison de ski, une veste à trois couches et des pantalons pour hommes et femmes. Le Recco System et une partie stretch en Gore-Tex® au niveau du dos assurent une liberté de mouvement maximale, idéale pour les courses en Backcountry. La fonctionnalité et le confort jouent également un rôle important pour les hauts et les pantalons sélectionnés avec ourlets dissimulés et matériau mesh pour une respirabilité optimale. Les matériaux utilisés sèchent rapidement et sont infroissables. De nouvelles coupes garantissent de surcroît un confort encore amélioré et un look sportif. TICKETCORNER ZANIER DIRECTEMENT SUR LA PISTE AVEC TICKETCORNER SKIER PAR TOUS LES TEMPS Qui ne connait pas ce problème: poudreuse de rêve, soleil radieux – et la queue interminable aux remontées mécaniques. 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Notamment pour deux d’entre eux: Alishah Farang (22 ans) et Sajjad Husseini (22 ans également) rêvent de devenir, en 2018, les premiers Afghans à participer aux Jeux Olympiques d’hiver. C’est le rédacteur de la NZZ Christoph Zürcher qui est à l’origine de l’idée peu commune d’organiser une course de ski en Afghanistan. En 2011, malgré de nombreux obstacles, le reporter occidental et son équipe sont parvenus à mettre sur pied la première compétition sur neige. Une douzaine d’Afghans y ont pris part, avec, comme meilleur score, une course en 19 minutes et 37 secondes. Trois ans et trois courses plus tard, le nombre de participants a explosé. Des esprits aventureux des cinq continents affluent désormais à Bamiyan dans le but de participer à l’Afghan Ski Challenge. Tous viennent dans les montagnes afghanes pour y trouver une nature à l’état sauvage. Et ils y rencontrent des habitants, pour lesquels le ski représente bien plus qu’une simple distraction du quotidien. 24 SNOWACTIVE FÉVRIER 2015 Deux vainqueurs réunis: Sajjad Husseini (premier plan) et Alishah Farang. LES JEUX OLYMPIQUES D’HIVER EN LIGNE DE MIRE Deux personnes qui savent comment remporter cette course éreintante à 3000 m d’altitude se sont rendues quelques jours avant Noël au restaurant du Musée alpin à Berne. Invités par la station de sports d’hiver St-Moritz à passer quelques semaines en Suisse, Alishah Farang et Sajjad Husseini (tous deux âgés de 22 ans) ont déjà remporté l’Afghan Ski Challenge. Interrogé sur l’importance qu’il attache à sa victoire, Alishah Farang se dit toujours très fier de compter parmi les gagnants du Challenge. Saj- jad Husseini ajoute que croire à un objectif permet de déplacer des montagnes. Et des objectifs, ils en ont tous les deux plus d’un: d’une part, ils se servent de leur notoriété dans la vallée de Bamiyan pour inciter davantage d’Afghans à pratiquer le ski, et d’autre part, ils souhaitent contribuer à ce que la province de Bamiyan, située à 200 km à l’ouest de la capitale Kaboul, et ses paysages montagneux époustouflants redeviennent une destination attrayante pour les touristes. Un autre objectif, ou plutôt un rêve, est de porter les couleurs de l’Afghanistan lors des prochains Jeux Olym- piques d’hiver qui se tiendront en 2018 en Corée du Sud. Une participation aux Jeux, Alishah Farang en est convaincu, permettrait de ressouder un peu plus le pays. UN RÉCIT TOUT EN IMAGES Un voyage en Afghanistan n’est pas absolument indispensable pour se faire une première idée de l’Afghan Ski Challenge. Le Musée alpin à Berne, dont l’exposition «Biwak#11: Bonnes nouvelles d’Afghanistan. Le miracle du ski à Bamiyan» s’intéresse aux courses de ski afghanes jusqu’au 22 mars 2015, est nettement plus facile d’accès. L’histoire encore jeune de cette course de ski d’un autre genre y est relatée à l’aide de photos et de vidéos. Différents extraits d’articles de presse complètent en outre l’exposition et ses images impressionnantes. CHRISTOPH WÄLCHLI Skis de course, «faits maison». Photos: © Musée alpin suisse En reportage photo dans les montagnes enneigées de Bamiyan, Afghanistan Musée alpin à Berne Le jeudi 26 février, Ruedi Flück partagera ses expériences en tant que photographe lors de l’Afghan Ski Challenge à Bamiyan et d’autres aventures de ski en Suisse et à l’étranger dans le cadre de l’exposition «Biwak#11: Bonnes nouvelles d’Afghanistan. Le mieracle du ski à Bamiyan», visible au Musée alpin de Berne jusqu’au 22 mars 2015. Ruedi Flück photographie des freeskieurs et des snowboardeurs aux quatre coins du monde. En 2008, il a fondé le magazine de ski TWIN qui s’intéresse à ce milieu jeune. De plus amples informations sur la manifestation sont disponibles sur: www.alpinesmuseum.ch Herren Skijacke BENJAMIN | 559.00 CHF FEBRUAR 2015 SNOWACTIVE 25 ALPIN, NORDIQUE, BIATHLON. LES TROIS CHAMPIONNATS DU MONDE EN APERÇU 26 SNOWACTIVE FÉVRIER 2015 Les sites organisateurs de Championnats du monde de ski riment aussi avec tradition. Les 43e Championnats du monde de ski alpin de 2015 auront lieu pour la troisième fois (1989, 1999) à Vail/Beaver Creek (du 2 au 15 février 2015). Au même titre que les 47e Championnats du monde de biathlon qui auront lieu un mois plus tard à Kontiolahti en Finlande (1990, 1999). Et pour la quatrième fois à présent, la ville suédoise de Falun accueille les Championnats du monde de ski nordique qui auront lieu en même temps que les épreuves de biathlon. Snowactive présente le grand aperçu des mondiaux. FÉVRIER 2015 SNOWACTIVE 27 F I S A L P I N E WO R L D S K I C H A M P I O N S H I P S MONDIAUX DE SKI ALPIN À VAIL/BEAVER CREEK GAMMES SUISSES PROMETTEUSES tagne et les Helvètes ont dominé les débats avec maestria. Raflant deux titres planétaires. Les derniers à ce jour! Soit en super-G avec Didier Cuche et Carlo Janka lors du géant. Par contre en 2011, à Garmisch, seul Didier Cuche sauvait les meubles de la maison suisse avec l’argent de la descente. Lara Gut, médaillée d’argent du super-G à Schladming, en 2013, évitait pour sa part une débâcle totale. Photos: Gérard Berthoud De Val d’Isère et ses épreuves remuantes à Vail/Beaver Creek, stations de tous les espoirs, récapitulons! Lors des Championnats du monde de 2009, avec pour décor la Face de Bellevarde et le massif de Solaise, le ski alpin a connu des heures enthousiasmantes. A plus d’un titre d’ailleurs. Puisque, clin d’œil à nos voisins français, malgré une météo en dents de scie, l’organisation est restée stoïque face au vent. Les spectateurs ont rallié la mon- 28 SNOWACTIVE FÉVRIER 2015 1 2 1 Didier Cuche, ou encore le dernier Helvète champion du monde de super-G à Val d’Isère. Depuis 2009, c’est la disette. 2 Récital de Carlo Janka sur neige savoyarde, lors de la conquête de son titre mondial en géant. Un an plus tard, en 2010, à Vancouver, le Grison décrochait aussi l’or olympique. Quelle classe . . . 3 Lara Gut, en piste lors de la descente, a réussi deux podiums en argent aux Mondiaux de Val d’Isère. Elle avait alors 17 ans et demi. 4 Une Suissesse, Lara Gut, deux Suisses, Didier Cuche, Carlo Janka et six médailles synonymes de domination lors des Mondiaux 2009. 3 4 FÉVRIER 2015 SNOWACTIVE 29 F I S A L P I N E WO R L D S K I C H A M P I O N S H I P S A l’aube des Mondiaux du Colorado, il apparaît opportun de plonger dans un proche passé pour se remémorer titres, médailles, championnes et champions. Qu’ils soient olympiques ou planétaires. Trait marquant du sport il arrive en effet que, émergence d’athlètes le jour J, les dieux facétieux révèlent des champions. Parole de psy cependant, nous dit-on, l’inspiration est différente sous les anneaux. Didier Défago, Vancouver 2010 et Dominique Gisin, Sotchi 2014, médaillés en descente aux JO, sont à jamais marqués du sceau olympique. Cerise sur le gâteau de la saison dernière, cote de popularité à la boutonnière, la skieuse d’Engelberg a été logiquement distinguée sportive suisse de l’année. Tout comme Didier Cuche l’avait été en 2009 et 2011. Avec, hommage suprême en 2011, la distinction honorifique de DES COYOTES, UN PRÉSIDENT ET UN BOULANGER DE BELP Suisse de l’année pour le champion des Bugnenets. Comme quoi, le regard extérieur peut devenir terre de sacre en divers domaines. Equation vite posée, le meilleur skieur suisse de la dernière décennie est encore un des derniers champions du monde en titre. Lui qui a laissé une empreinte indélébile sur la Streif. Histoire de faire la nique aux Autrichiens en écrivant un scénario à ce jour unique. Comme celui réussi sur la Face de Bellevarde, en compagnie de Carlo Janka lors des Mondiaux de Val d’Isère. UN CERTAIN MOIS DE FÉVRIER 2009 Face à face, Face de l’ogre, Face de miroir, tout a été dit et écrit sur le fameux dévaloir de Bellevarde. Certitude cependant, il fallait de véritables guerriers pour dompter cette verticalité LA PRÉCISION SELON CUCHE Rahlves qui n’a pas hésité, à un moment donné, à balancer un «pitcher» à travers la salle. Le boc était certes à moitié vide, mais ça fait encore un bon litre. La fin de l’histoire? Allez savoir. Nous quittons le «Coyote» et poursuivons notre visite. du charme tyrolien. Aussi bien au niveau architectural qu’au niveau culinaire. Partout, dans les hôtels et les boutiques, l’on rencontre des affiches illustrant Chamonix, St-Moritz ou St-Anton. C’est une tradition chère à cette station de Vail. Cela peut aussi se traduire par des gaffes politiquement incorrectes. Ainsi dans une boutique de luxe du centre de Beaver Creek trône une affiche au graphisme parfait montrant un piolet surmonté d’un chapeau typique sur fond de montagnes avec l’inscription «The Grossglockner – Germany’s Highest Mountain». A la remarque que le Grossglockner est en fait situé en Autriche, la vendeuse hausse les épaules et répond «So What?». Effectivement, quelle importance. 2 LA PATINOIRE Le journaliste pour Snowactive Christian Andiel vous fait découvrir les sites du mondial Vail et Beaver Creek en huit étapes. 1 COYOTE UGLY Sans doute pas vraiment l’endroit idéal pour démarrer la balade car le risque est grand qu’elle s’arrête là. Le «Coyote Bar» à Beaver Creek est l’endroit classique où l’on risque de rester scotché. Ici, des victoires sont arrosées et des défaites noyées dans l’alcool, surtout par les athlètes de la Coupe du monde. Après avoir déchaussé les skis, le trajet jusqu’au bar prend environ deux minutes, sans se presser. Officiellement, le lieu s’appelle «Coyote Café», mais le nom est trompeur. A ce que l’on dit, le dernier qui aurait bu un café ici est décédé il y une dizaine d’années à un âge biblique. Une fête de la victoire restée légendaire est celle de Daron 30 SNOWACTIVE FÉVRIER 2015 exigeante. Et les connaisseurs de se rappeler que depuis le portillon de départ, spatules dans le vide, en position vertige, les athlètes découvraient Val d’Isère! La station de toutes les émotions. Des podiums espérés. Il fallait en avoir, en effet, une grosse dose de culot, pour dompter cette piste d’anthologie. En date du 4 février, jour J du super-G masculin, pas question de badiner, mais plutôt de patiner finement des carres pour ne pas terminer dans les filets comme Ted Ligety. Alors que l’Italien Patrick Staudacher, tenant du titre, jouait les funambules pour terminer son pensum 17e. Ici se trouve le centre de Beaver Creek. Le «Ice Rink» attire jeunes et moins jeunes comme un aimant. Les familles avec enfants affectionnent particulièrement ce lieu de détente. Aussi en raison des sièges et canapés confortables aux abords où l’on se réchauffe autour d’un feu de bois. Pratiquement tout le monde doit passer par ici: les skieurs sur le chemin des hôtels aux pistes et retour, les visiteurs de concerts ou de représentations de théâtre au «Vilar Center», les clients des boutiques exclusives, etc. Pour les amateurs de ragots et commérages, c’est «the place to be». Durant le mondial, un joueur de cor des Alpes est souvent présent ici. Depuis des années, l’Autrichien Helmut Frick a l’habitude d’assurer une ambiance alpine en ces lieux. 3 LA TRADITION Et nous voici plongés dans les Alpes, certes à 9000 kilomètres de là, mais toujours très présentes à Vail comme à Beaver Creek. Les bâtisseurs de la station de ski Vail se sont rendus à Kitzbühel dans les années 60 et se sont inspirés Bode Miller, l’autre Yankee, toujours à la limite de la rupture, n’a jamais pu espérer le podium. Lors de la descente du dossard 16, par contre, 4 DU PAIN DE BELP Depuis Beaver Creek, quelques mètres de dénivelé et deux kilomètres plus bas se trouve Avon d’où l’on rejoint Vail par la Highway 1-70. Mais une halte à Avon en vaut la peine. En face d’un gigantesque hypermarché se trouve la «Columbine Bakery» gérée par Daniel Niederhäuser. Dans ses vitrines à pâtisseries l’on découvre du chocolat Toblerone, de la Forêt Noire au kirsch et, bien entendu, du gâteau aux carottes. Quelques mots suffisent pour que Niederhäuser réponde de sa voix grave en pur dialecte bernois, dévoilant ainsi ses origines. Le natif de Belp est aux Etats-Unis depuis 1981 et a posé ses valises au Colorado en 1987. L’année d’après, il ouvrait une petite mais fameuse boulangerie. Au départ il s’était rendu aux Etats-Unis pour apprendre l’anglais. «Mais je F I S A L P I N E WO R L D S K I C H A M P I O N S H I P S les dieux de la Face veillaient. Pilotant ses skis avec une précision toute horlogère, Didier Cuche donnait une véritable leçon de supergéant. Au point que parler de récital instinctif confirmait les capacités techniques de l’athlète. Pour lui, ce jour-là, l’expérience était mère de toutes les certitudes. Le doute ne figurait pas à son vocabulaire. Sa trajectoire parfaite était incontestablement celle d’un patron devenu champion du monde. Après sa victoire en forme de nouvelle ligne sur un palmarès déjà élogieux, Didier Cuche rompait une lance en faveur de Daniel Albrecht, plongé dans un coma artificiel après son impressionnante cabriole lors d’un entraînement au pied de la Streif en janvier 2009. Perfectionniste, le 7 février, pour parachever son œuvre dans la station savoyarde, le Neuchâtelois s’offrait encore m’y suis tellement plu que j’y suis resté», dit-il. A la grande joie des amateurs locaux de petits gâteaux et de pâtisserie. Au niveau du pain par contre, il n’est pas parvenu à s’établir au pays du pain de mie. «Cela ne va pas changer», dit Niederhäuser avec résignation. Il peut tout de même compter sur les nombreux chefs prestigieux d’Europe qui exercent leur art dans la région de Vail. Et, durant le mondial, il livrera la «House of Switzerland» et la maison officielle d’Autriche. 5 LES HÉROS Entre Avon et Vail, il y a une bifurcation vers la droite, par le col de Tennessee pour rejoindre Leadville. C’est à proximité du col qu’était stationnée la légendaire «10th Mountain Division» en 1942, une unité spécialement entraînée pour le combat en Europe dans des conditions hivernales et qui s’est notamment distinguée par des victoires importantes en Italie. Aux USA, ces soldats à skis, vêtus de leur tenue blanche, sont devenus des héros et ont joué un rôle important à Vail. De nombreux ex-soldats de la 10e division se sont souvenus des magnifiques pentes skiables qu’ils avaient pu dévaler jadis. L’un d’entre eux, Pete Seibert, a finalement construit le Skiresort Vail, inauguré en 1962 avec deux télésièges et une télécabine. Un an plus tard, la ville de Vail était fondée. En 1964 déjà, Pepi et Sheika Gramshammer de Kufstein en Tyrole ouvrirent le «Hotel-Gasthof Gramshammer» où ils sont actifs aujourd’hui encore. Au centre de Vail, un monument a été dédié aux hommes de la 10e division et une l’argent de la descente, derrière le surprenant John Kucera. Premier Canadien titré dans un rendez-vous mondial. Et devant Carlo Janka. Bronzé pour l’occasion! Une broutille, dix-huit centièmes séparaient les trois fins techniciens. Mais les Suisses avaient trouvé leur maître! UN SHOW SIGNÉ JANKA Vendredi 13 à Val d’Isère, jour de poisse pour les uns, jour de gloire pour Carlo Janka. Affûté comme jamais, éblouissant lors de la première manche d’un géant sur neige abrasive, imperturbable sur le second tracé, le skieur d’Obersaxen mettait le feu à la Face de Bellevarde. Intouchable, du haut de ses 23 ans, il devenait avec panache champion du monde de la discipline. Argenté, Benjamin Raich, régulier comme un métronome sur les deux tracés, section spéciale leur est consacrée au musée du ski du Colorado. En outre, la plus longue descente de Vail porte le nom de «Riva Ridge» en mémoire à la plus grande victoire remportée par les soldats à proximité du Lac de Garde durant la seconde guerre mondiale. 6 LE PRÉSIDENT Le domaine skiable Vail/Beaver Creek a connu une impulsion supplémentaire dans les années 80. Gerald Rudolph Ford, 38e président des Etats-Unis (1974 à 1977) est certes né au Nebraska, mais a développé une passion pour les montagnes du Colorado et le ski. Pour s’adonner à son hobby, il a choisi la région de Beaver Creek. En février dernier sa maison a été mise en vente pour 10 millions de francs. Aujourd’hui l’on retrouve le nom de Ford un peu partout, sur divers ponts dans le Comté d’Eagle, sur un tunnel et sur le bâtiment central de l’administration à Beaver Creek. Tandis que les stars du cinéma et de la musique se pavoisent à Aspen, Vail est plutôt le lieu de la politique. Il y a trois ans, Michelle Obama a passé ses vacances de ski avec ses deux filles au «The Sebastian» à Vail où la chambre la moins chère coûte 250 francs la nuit. 7 s’inclinait en grand seigneur. Lui qui remontait du même coup le moral des Autrichiens en panne de podiums depuis le début des Mondiaux. Pour sa part, adoptant la technique fluide et efficace de Janka, Ted Ligety revenait de la 9e à la 3e place. Synonyme de bronze qui annonçait, on le supputait alors, sa domination dans la discipline. Pour mémoire toujours, en 2010, dans le cadre des JO de Vancouver, Carlo Janka s’offrait également l’or olympique du géant. Saison qui a permis à ce talent d’exception de remporter encore le globe de cristal du classement général de la Coupe du monde. Ce qui ne s’était plus vu dans le camp suisse depuis 1992. Année où Paul Accola, skieur atypique s’il en est, avait brandi le trophée! Dans le sillage de ses exploits à répétition, suite à des problèmes de santé, Carlo Janka a malheureu- nalp» depuis 1985. Il est originaire de l’Allgäu où son frère gère un hôtel du même nom près d’Obersdorf. A la réception du «Sonnenalp», on parle allemand et l’hôtel propose régulièrement des soirées bavaroises très conviviales. Fässler a installé une salle à fondue dans les années 90 déjà. C’est ici que se trouvera la «House of Switzerland» durant le mondial de ski. Le problème principal: au «Sonnenalp» se trouvera également la maison allemande du mondial. Fässler ne craint-il pas la rivalité entre les deux nations? «Notre hôtel est assez grand pour les deux», dit-il en riant. 8 LE CENTRE DU MONDIAL En février, la «Solaris Plaza» à Vail deviendra temporairement la «Championship Plaza». C’est ici qu’auront lieu les remises des médailles et c’est ici que battra véritablement le cœur du mondial – même si, excepté le tournois des nations, toutes les courses auront lieu à Beaver Creek. Une sculpture attire l’attention sur la «Champions Plaza» qui rappelle un verre à Martini, symbolisant le cocktail typique des USA. Pour ceux qui s’étonnent de voir les chemins à Vail bien dégagés et sans risque de glissade même par forte chute de neige: dans cette station huppée, tous les chemins sont CHRISTIAN ANDIEL chauffés. LA SUISSE ET L’ALLGÄU Non loin de l’hôtel «The Sebastian» au design moderne, on retrouve une atmosphère bavaroise. Johannes Fässler gère l’hôtel «Sonne- FÉVRIER 2015 SNOWACTIVE 31 F I S A L P I N E WO R L D S K I C H A M P I O N S H I P S 1 Et si, projection, le champion olympique de descente Didier Défago se sentait pousser des ailes au Colorado ? 2 Le podium de la descente de Val d’Isère: le surprenant John Kucera a pris le meilleur sur Didier Cuche et Carlo Janka. 2 leader provisoire après un récital majeur. C’était sans compter avec une Lindsey Vonn avide de revanche. Funambule de la spatule, meilleure skieuse du Cirque blanc 2008–2009, l’artiste remettait les pendules à l’heure . . . américaine! Lors du décompte final, cependant, les Helvètes squattaient le haut du tableau des médailles, devant l’Autriche, avec six breloques (2 en or, 3 d’argent et 1 de bronze). Souvenirs! 1 GARMISCH 2011 ET SCHLADMING 2013 sement joué contre son gré Apocalypse snow. Et connu une longue période de basse pression. LARA GUT ARGENT DOUBLE Au féminin, pour les Suissesses, les Mondiaux de Val d’Isère se sont déroulés sous le signe de l’argent double. Médailles et double titre de vice-championne planétaire pour Lara Gut. A 17 ans et demi, partie avec le dossard 6 le 6 février, lors de la descente du super-combiné, sur la piste de Solaise, la Tessinoise a skié sur un nuage. Pour s’installer provisoirement en tête. Avant que Lindsey Vonn (no 22), entre deux bourrasques hors la loi, ne la déloge pour 14 centièmes. Grande favorite, la belle Américaine par trop impétueuse mettait la flèche en slalom. Ouvrant ainsi la voie du sacre à Lara Gut. Malheureusement, en embuscade, la surprenante Autrichienne Kathrin Zettel mettait tout le monde d’accord. Trois jours plus tard, comme à son habitude, une grosse tranche de culot en bandoulière, la tornade blonde tessinoise attaquait la descente bille en tête. A nouveau dossard 6, elle devenait 32 SNOWACTIVE FÉVRIER 2015 Malheureusement, lors des Mondiaux de Garmisch-Partenkirchen et de Schladming, il a fallu déchanter. Les Suisses, au masculin-féminin, n’ont pas répété leurs exploits de Val d’Isère. Beaucoup s’en faut. En Allemagne, en 2011, seul Didier Cuche, attelle à une main, est monté sur la deuxième marche du podium en descente. Alors que Lara Gut se retrouvait une fois encore argentée. Cette fois en super-G. Merci à eux! Pas d’excuses, mais des faits pour constater que l’ambiance n’était pas à la fête. Pour schématiser, des blessures à répétition ont malheureusement freiné les ardeurs des compétiteurs. Quoique . . . DIRECTION LE COLORADO Cette saison, la roue semble tourner. A l’aube des Championnats du monde de Vail/Beaver Creek, du 2 au 15 février, filles et garçons envoient des signaux encourageants. Sans vouloir tirer prématurément des plans sur la comète, on constate néanmoins qu’un nouvel état d’esprit s’est installé au sein des équipes. Pour exemple, Carlo Janka paraît être sorti de la spirale négative qui lui taraudait corps et es- prit. Le Grison a en effet retrouvé une forme de sérénité positive. Qui plus est, le Colorado a déjà réussi à ce technicien hors pair! Beat Feuz, droit dans ses bottes, se tourne vers de nouveaux défis. Didier Défago, toujours ambitieux, peut surprendre agréablement dans les disciplines de vitesse! A l’évidence, Thomas Stauffer, ce Bernois à l’air faussement débonnaire, fait souffler un vent nouveau sur les ambitions de ces garçons. Ceux de la relève comprise. Toutes disciplines confondues, les uns et les autres se signalent à nouveau par leur combativité. PLACE À L’IMAGINATION! Chez les filles, Lara Gut est égale à elle-même. Elle a du métier. Elle sait faire parler sa technique de polyvalente. Tout en étant capable de concocter un scénario gagnant. Dominique Gisin, autre valeur sûre, peut skier en mode victoire. Et pas seulement lorsque le curseur est sur speed. Puisque le géant semble aussi lui convenir. Les autres Suissesses sont quant à elles en embuscade dans les disciplines techniques. Hans Flatscher veille au grain. Dans ce contexte de relance, pas question cependant de comptabiliser avant l’heure titres et médailles. ALDO-H. RUSTICHELLI Wait and see . . . F I S A L P I N E WO R L D S K I C H A M P I O N S H I P S LES BONNES ÂMES DE LA HOUSE OF SWITZERLAND À VAIL Plus cela grouille de monde et devient sens dessus dessous, plus Annalisa Gerber et Caterina Wehrli-Dietschi, les âmes aux nerfs solides de la House of Switzerland, se sentent dans leur élément. Les deux femmes actives reçoivent l’énergique soutien du chef cuisinier Daniel Lehmann, qui se charge du ravitaillement des hôtes de la House of Switzerland. Visite de la House of Switzerland à Schladming dans le cadre des Championnats du monde de ski 2013: le ministre des sports Ueli Maurer avec Annalisa Gerber, responsable Sponsoring & Events chez Swiss-Ski. Caterina Wehrli-Dietschi: charmante, résistante au stress et toujours de bonne humeur. Assise devant un épais recueil dans la House of Switzerland, elle prend note des réservations. Elle, c’est Caterina Wehrli-Dietschi, ancienne athlète de cadre B. C’est la troisième fois que la Tessinoise est en poste dans la House of Switzerland lors de Championnats du monde de ski. Fille d’un hôtelier tessinois, elle a fait ses débuts en 1997, à Sestriere. A cette époque, l’Union suisse du commerce de fromage était le sponsor principal de la Fédération suisse de ski. Caterina veillait à ravir les papilles des hôtes de la House of Switzerland aux côtés d’un fromager. «Je me rappelle encore bien de la célébration de la médaille de Bruno Kernen après sa victoire en descente. La fête dans la House of Switzerland, un minuscule chalet, avait duré jusqu’au petit matin. «On avait de la bière jusqu’aux chevilles», ajoute Caterina en riant. A Vail, Caterina, âgée aujourd’hui de 44 ans, est responsable de la réservation des tables et de la répartition et coordination du personnel américain. Contrairement à d’autres années, Swiss-Ski, gérant de la House of Switzerland à Vail, a fait le voyage avec peu de personnel: Annalisa Gerber, responsable Sponsoring & Events chez Swiss-Ski et en charge de la House of Switzerland à Vail, Daniel Lehmann, chef cuisinier du restaurant Moosegg, Caterina Dietschi-Wehrli, Nicole Matti de Swiss-Ski, et deux ou trois personnes supplémentaires. A la Sponsors officiels Photos: Swiss-Ski Sponsors de la fédération Fournisseurs FÉVRIER 2015 SNOWACTIVE 33 F I S A L P I N E WO R L D S K I C H A M P I O N S H I P S différence des années précédentes, du personnel local prête main-forte à l’équipe suisse. Cela constitue un défi supplémentaire pour l’équipe d’Annalisa Gerber. «Aux Etats-Unis, la mentalité n’est pas la même que chez nous. Il faut en tenir compte lors de la collaboration avec le personnel de l’hôtel Sonnenalp», explique Caterina Wehrli-Dietschi. Le plus important, c’est d’être disposé à aller vers l’autre, mais aussi de rester flexible, de garder son calme pendant les périodes stressantes, comme lorsque la House of Switzerland grouille de monde, et d’être toujours prêt à trouver des solutions. De quoi vous réjouissez-vous le plus? «Je me réjouis de l’ambiance, car elle est toujours particulière lors de Championnats du monde. De plus, je suis impatiente d’accueillir dans la House of Switzerland les premiers hôtes, les fidèles supporters suisses, les sponsors et les athlètes naturellement.» Caterina se réjouit également de travailler avec la petite, mais bonne équipe de Swiss-Ski: «Nous sommes vraiment une super équipe, une communauté unie, presque une famille, où chacun sait ce qu’il a à faire et se donne à fond.» UN MORCEAU DE LA SUISSE AUX ETATS-UNIS Annalisa Gerber endosse le rôle de responsable dans la House of Switzerland pour la sixième fois déjà à l’occasion de Championnats du monde de ski. La Bernoise travaille pour la Fédération suisse de ski depuis pas moins de 30 ans et depuis 2005 en tant que responsable Sponsoring & Events. Annalisa, comment t’es-tu retrouvée dans la House of Switzerland à Vail? J’avais déjà remarqué l’hôtel Sonnenalp à Vail lors de précédentes visites. Johannes Fässler, le propriétaire, est venu expressément aux Championnats du monde de ski à Schladming il y a deux ans pour se faire une idée de la House of Switzerland sur place, gérée également par Swiss-Ski. Manifestement, il a apprécié ce qu’il a vu et nous avons mené quelques discussions à la suite de cela. Finalement on a décidé d’installer la House of Switzerland 2015 dans l’hôtel Sonnenalp. Quel est pour toi l’élément le plus important en rapport avec la House of Switzerland à Vail ? La House of Switzerland doit également être LE point de rencontre pour tout le monde à Vail et être ouverte à tous, athlètes, entraîneurs, fonctionnaires, passionnés de ski, sponsors et médias. Pour ainsi dire, un morceau de Suisse à l’étranger, un chez-soi confortable pour les fidèles supporters et les fanclubs qui ont traversé l’Atlantique pour encourager nos athlètes sur place. De quoi te réjouis-tu le plus pour ces Championnats du monde de ski à Vail? Je me réjouis que nos athlètes remportent de nombreuses médailles sans se blesser, afin que nous puissions célébrer de nombreuses victoires dans la House of Switzerland, et que nous ayons beaucoup à faire! Tu travailleras à Vail pendant trois semaines sans interruption. Comment recharges-tu tes batteries pendant cette période intense? Je vis selon la devise de l’écrivaine autrichienne Marie von Ebner-Eschenbach: «Si l’on croit pouvoir déplacer des montagnes, c’est que l’on croit en ses propres forces.» Le point central lors d’une telle manifestation, c’est d’avoir une équipe bien rôdée. A Vail, je peux compter et me reposer sur une super équipe. Nous sommes également motivés de réaliser un projet d’une telle envergure avec le soutien actif de nos sponsors, notamment St. Moritz. C’est un merveilleux sentiment qui nous donne la force et l’énergie nécessaires pour surmonter cette période intense. A tout bientôt au House of Switzerland à Vail! 34 SNOWACTIVE FÉVRIER 2015 F I S A L P I N E WO R L D S K I C H A M P I O N S H I P S TOUT A COMMENCÉ PAR UN PARI . . . © Engadine St-Moritz On dit que l’hiver en Engadine est très ensoleillé et beaucoup plus agréable que l’hiver en Angleterre. Pour que vous le constatiez par vous-même, il vous invite dans son hôtel. Si vous n’êtes pas satisfaits, il vous rembourse de surcroît les frais de voyage. C’est un hôtelier engadinois, Johannes Badrutt, qui fit cette proposition aux derniers hôtes anglais de la saison estivale à l’automne 1864. A partir de là, l’Engadine ne fut plus jamais la même qu’avant. Les Anglais connaissaient les hivers froids et humides, en particulier à Londres, et avec la meilleure volonté du monde, ils ne pouvaient s’imaginer qu’il pouvait en être autrement dans les Alpes suisses. Ils répondirent malgré tout à l’invitation de Johannes Badrutt et reprirent la direction de la Haute Engadine à l’époque de Noël pour ne rentrer chez eux qu’après Pâques, bronzés, reposés et comblés. Le tourisme d’hiver dans les Alpes était né. Dans la région Engadine St-Moritz, de nombreux hôtels proposent une offre attractive aux fans de ski de fond classique ainsi qu’aux adeptes du skating: le «Nordic Special». Ce forfait permet non seulement de profiter des 220 kilomètres de paradis de pistes de ski de fond, mais comprend aussi l’hébergement à l’hôtel, le forfait pour les LE BERCEAU DU TOURISME D’HIVER «150 ANS DE TOURISME HIVERNAL»: Photos: Engadine St-Moritz UN ÉVÉNEMENT DIGNE D’ÊTRE FÊTÉ A l’occasion du jubilé des «150 ans de tourisme hivernal», St-Moritz et l’Engadine organisent de nombreux événements au cours de l’hiver 2014/2015. Parmi les temps forts figurent le livre «Schnee, Sonne und Stars» (neige, soleil et stars) ainsi qu’un film anniversaire de production locale, truffé d’images d’archives inédites sur les activités des touristes d’hiver. En outre, www.engadin.stmoritz.ch/nordicspecial L’abonnement de ski pour le plaisir de skier. Ceux qui séjournent plus d’une nuit dans un hôtel participant à l’action «Hôtel et skipass» reçoivent l’abonnement de ski au prix de CHF 35.– par personne et par jour pour toute la durée de leur séjour. Cette offre comprend également l’utilisation gratuite des transports publics en Haute Engadine. ENGADINE ST-MORITZ: Aujourd’hui, les quatre grands et les sept petits domaines skiables qui composent la région Engadine St-Moritz en font un eldorado hivernal aux multiples facettes, que ses nombreux contrastes rendent légendaire, et un paradis unique pour les sportifs de neige: 350 kilomètres de pistes, de la poudreuse à perte de vue et du soleil à profusion toute la journée, au pistes de ski de fond de la région Engadine St-Moritz, l’utilisation gratuite des transports publics en Haute Engadine ainsi qu’une réduction sur les prestations d’un grand nombre de magasins de sport et d’écoles de ski de fond. www.engadin.stmoritz.ch/hotelundskipass © Engadine St-Moritz moins 322 jours durant. Ces nombreux jours correspondent effectivement à l’ensoleillement moyen en Haute Engadine. L’enneigement est également garanti. L’hiver engadinois au cours de cet hiver anniversaire, St-Moritz prépare de nombreuses manifestations uniques à ne manquer sous aucun prétexte. Parmi cellesci la visite de «La Chute libre» qui, avec ses 45 °, est la plate-forme de départ de descente hommes la plus abrupte du monde, des illuminations du célèbre artiste Gerry Hofstetter, ainsi que la manifestation «Music Summit». www.engadin.stmoritz.ch/150-ans-detourisme-hivernal ne doit toutefois pas son idyllique manteau blanc aux fréquentes chutes de neige, mais plutôt au climat froid et sec de Haute Engadine qui permet au manteau neigeux de subsister. Le compte à rebours est lancé – les CM de ski 2017 déjà dans les starting-blocks Un autre moment phare s’annonce pour dans deux ans. Fin mai 2012, St-Moritz s’est en effet vu attribuer l’organisation des Championnats du monde de ski alpin 2017 lors du congrès de la FIS en Corée du Sud. Après 1934, 1948, 1974 et 2003, St-Moritz accueillera déjà pour la cinquième fois les Championnats du monde FIS de ski alpin en février 2017. Il reste encore plus de 700 jours avant le début des CM de ski alpin 2017, mais les préparatifs battent déjà leur plein. Le comité d’organisation s’est fixé des objectifs ambitieux et travaille avec force engagement pour organiser des Championnats du monde de première classe, hauts en couleur et porteurs d’avenir. www.stmoritz2017.ch FÉVRIER 2015 SNOWACTIVE 35 F I S A L P I N E WO R L D S K I C H A M P I O N S H I P S CHAMPIONNAT DU MONDE DE SKI ALPIN 2015 EN UN COUP D’ŒIL HISTORIQUE CLIMAT Après 1989 et 1999, la région Vail Beaver Creek dans le Colorado accueillera pour la troisième fois les Championnats du monde de ski alpin. Le climat au Colorado est similaire à celui des Alpes. En moyenne toutefois, les températures sont plus basses. Les conditions d’enneigement sont généralement très bonnes. En raison de l’altitude (2300 à 3900 mètres), les différences de températures sont drastiques. LES SITES VAIL Vail est une station de sports d’hiver située dans le comté d’Eagle dans le Colorado à 2445 mètres d’altitude. La localité compte 5300 âmes. Vail possède le plus grand domaine skiable des Etats-Unis et est réputée pour les «Back Bowls» (d’immenses cuvettes de poudreuse). La première télécabine a été mise en service en 1962. BEAVER CREEK Le Beaver Creek Resort est la plus vaste région de sports d’hiver amé- LE PROGRAMME Lundi 2 février 2015 19 heures (heure locale) cérémonie d’ouverture Mardi 3 février 2015 11 heures Super G Dames Mercredi 4 février 2015 11 heures Super G Messieurs ricaine dans la vallée de Vail au Colorado. Le Resort est une propriété privée comprenant 16 remontées mécaniques et 146 pistes. La plus connue est la piste Birds of Prey où ont lieu chaque année des courses de la Coupe du monde. La plus grande ville de la région est Vail. CÉLÉBRITÉS DE LA VILLE Buddy Lazier, coureur automobile, vainqueur des 500 Miles d’Indianapolis (1996) Lindsey Vonn Mikaela Shiffrin Lundi 9 février 2015 10 heures Super Combiné Dames I 14h15 Super Combiné Dames II Mardi 10 février 2015 14h15 Tournois des Nations Jeudi 12 février 2015 10h15 Slalom géant Dames 1ère manche 14h15 Slalom géant Dames 2e manche Vendredi 13 février 2015 10h15 Slalom géant Messieurs 1ère manche 14h15 Slalom géant Messieurs 2e manche Jeudi 5 février 2015 Jour de repos Vendredi 6 février 2015 11 heures Descente Dames Samedi 7 févier 2015 11 heures Descente Messieurs Dimanche 8 février 2015 10 heures Super Combiné Messieurs I 14h15 Super Combiné Messieurs II Samedi 14 février 2015 10h15 Slalom Dames 1ère manche 14h15 Slalom Dames 2e manche Dimanche 15 février 2015 10h15 Slalom Messieurs 1ère manche 14h15 Slalom Messieurs 2e manche 15h45 Cérémonie de clôture Les tenant(e)s du titre Super G Dames Super G Messieurs Tina Maze (SLO) Ted Ligety (USA) Descente Dames Descente Messieurs Marion Rolland (FRA) Aksel Lund Svindal (NOR) Super Combiné Dames Maria Höfl-Riesch (GER) Super Combiné Messieurs Ted Ligety (USA) 36 SNOWACTIVE FÉVRIER 2015 Tournois des Nations AUT Slalom géant Dames Tessa Worley (FRA) Slalom géant Messieurs Ted Ligety (USA) Slalom Dames Slalom Messieurs Mikaela Shiffrin (USA) Marcel Hirscher (AUT) ETABLISSEMENT: JOSEPH WEIBEL F I S A L P I N E WO R L D S K I C H A M P I O N S H I P S 5 QUESTIONS: NOS EXPERTS SUR PLACE John Nicolet, Commentateur RTS Sport ski alpin hommes 1. La mise à jour des fiches de chaque athlète fait partie de la routine avant une compétition. Mais il est également intéressant de pouvoir parler 1. Quels sont les préparatifs importants avant la modération d’une compétition sportive? 2. Dans quelle mesure un commentateur peut-il partager ses émotions (joie ou déception) avec les téléspectateurs et auditeurs? 3. Comment comblez-vous les pauses prolongées ou les interruptions lorsque vous restez à l’antenne? 4. Nommez trois favoris/favorites pour ces prochains mondiaux de ski alpin. 5. Quelles sont d’après vous les chances de médailles des Suisses? Alain Thévoz, Commentateur radio RTS Sport 1. Se documenter, lire, préparer ses fiches . . . et contrôler son matériel technique! 2. Un commentateur n’a pas à être joyeux ou déçu ! Son travail consiste à relater des événements. En revanche, selon le déroulement de la course, en cas de suspense, il peut exprimer ses émotions «naturelles». 3. En radio, nous avons la chance de pouvoir rendre l’antenne lors d’une interruption et non pas «meubler pour meubler». 4. Kjetil Jansrud, Marcel Hirscher et Tina Maze. 5. Les chances sont minces . . . mais mon petit doigt me dit que Didier Défago va frapper un grand coup en super G en terminant sur le podium. C’est l’homme des grands rendezvous! Romain Roseng, Commentateur RTS Sport ski alpin femmes 1. A mon avis, plus on est préparé, meilleur est le commentaire. Personnellement, je passe beaucoup de temps à me documenter avant une course. En lisant les journaux, en surfant sur internet et en allant sur la piste reconnaître le parcours. Je tiens également à jour une «fiche» avec résultats, palmarès et anecdotes sur chaque skieuse. Ce qui représente environ 120 fiches. 2. En oubliant qu’il est en direct et que des milliers de téléspectateurs regardent la course. Le commentateur doit essayer de vivre l’événement comme s’il était dans son salon en faisant abstraction du reste. Les émotions, les prises de positions, font parties intégrantes du commentaire. 3. Comme pour le cyclisme, j’ai toujours une liste de thèmes ou de sujets en «réserve». Des news de la semaine écoulée, des infos concernant les skieuses romandes alignées en Coupe d’Europe, des communiqués de la Fédération internationale de ski, le programme RTS du week-end, etc . . . 4. Sans surprise, Lindsey Vonn, Mikaela Shiffrin et Tina Maze. 5. J’espère me tromper, mais à part Lara Gut, je ne pense pas qu’une Suissesse sera médaillée . . . Je prédis néanmoins un diplôme (top8) pour Dominique Gisin, Fabienne Suter et Wendy Holdener! avec les athlètes et les entraîneurs pour avoir les toutes dernières informations, notamment sur l’état de forme du skieur. Ceci permet souvent d’expliquer une partie de la performance des skieurs. 2. Le commentateur est d’abord un journaliste, il doit analyser la course. Mais il doit aussi faire vivre l’événement le mieux possible. C’est donc important qu’il partage ses émotions, pour donner du piment à son commentaire. 3. Les pauses prolongées permettent de prendre un peu de recul, d’évoquer certains sujets plus en profondeur. C’est aussi l’occasion de revenir sur l’histoire du sport et proposer des anecdotes inédites. 4. Impossible de ne pas citer Marcel Hirscher qui domine les épreuves techniques et Kjetil Jansrud très à l’aise en descente et Super G. Mais il y a de nombreux autres favoris, les concurrents principaux de ces deux hommes seront Felix Neureuther et Dominik Paris. 5. Le ski alpin masculin est en reconstruction. Il faut être patient. Les favoris aux Championnats du monde trustent les podium depuis le début de saison et les médailles seront difficiles à aller chercher. Didier Défago, pour sa dernière saison, peut remporter une médaille en Super G ou en descente. Beat Feuz, de retour de blessure a aussi une chance. Un nom en slalom: Daniel Yule. Patrick Délétroz, Commentateur radio RTS Sport 1. En radio, nous n’effectuons pas de longs commentaires. Il faut rafraichir nos connaissances de la discipline et préparer quelques statistiques immédiatement disponibles en cas de besoin. 2. En tant qu’auditeur ou téléspectateur, je ne comprendrais pas qu’un commentateur ne se réjouisse pas d’un succès helvétique ou d’une performance extraordinaire de n’importe quel athlète. Mais il doit évidemment garder son objectivité. Nous devons tous pouvoir rapidement analyser, expliquer les raisons du succès ou de l’échec. 3. En radio, il y a toujours un sujet en préparation. 4. Marcel Hirscher, Kjetil Jansrud, Lindsey Vonn, Mikaela Shiffrin, Tina Maze, Lara Gut . . .impossible de dire si un seul athlète peut dominer ces championnats. Il peut et doit y avoir des surprises. 5. Version optimiste: quatre Version pessimiste: une William Besse, Consultant RTS Sport ski alpin 1. Il y a tout d’abord l’inspection, où tu peux voir les caractéristiques de la piste, ce qui a changé par rapport aux années précédentes, mais aussi par rapport aux dernières conditions d’entraînement. Lors de l’inspection, c’est aussi une recherche de renseignements auprès des entraîneurs des autres équipes afin de savoir s’il y a quelque chose de nouveau par rapport à leurs athlètes. 2. Ayant moi-même été coureur, je sais ce que peut ressentir un athlète, les émotions qu’il peut ressen- tir lors d’une victoire, d’une bonne performance ou d’une déception. On peut le communiquer à travers les images et apporter ainsi aux téléspectateurs le ressenti d’un sportif. 3. En général il est entendu avec le journaliste, qu’en cas de pause, on peut discuter de tel ou tel sujet. P.ex. s’il y a une chute ou un accident, on en profite souvent pour parler de la sécurité. 4. 1/ Lara Gut 2/ Marcel Hirscher 3/ Ted Ligety 5. Si Lara Gut reste notre plus grande chance de médaille, je pense que les descendeuses ont leur mot à dire. Chez les slalomeuses, Denise Feierhabend et Wendy Holdener, qui ont bien entamé leur saison, peuvent prétendre à du métal si elles arrivent à progresser encore. Chez les hommes, Patrick Küng, Carlo Janka et Didier Défago restent nos plus grandes chances. Mais attention aux slalomeurs, notamment avec les jeunes Daniel Yule ainsi que Justin Murisier, qui peuvent tirer leur épingle du jeu. FÉVRIER 2015 SNOWACTIVE 37 F I S N O R D I C WO R L D S K I C H A M P I O N S H I P S CONFIANCE EN SOI RETROUVÉE Après cinq années de traversée du désert, le fondeur Toni Livers est de retour au niveau de l’élite mondiale. A l’approche des Championnats du monde à Falun (Sd), l’homme bientôt trentenaire affiche une sérénité qui lui a fait longtemps défaut. Toni Livers fait preuve de constance. Constance en ce qui concerne son expression à la fin de ses courses: Livers sourit. Il semble avoir beaucoup de plaisir à pratiquer son sport. Livers, l’épicurien réservé. Ces dernières années toutefois, son sourire s’est quelque peu estompé. Très rapidement il s’est hissé tout en haut, son expression laissant transparaitre des résultats impressionnants. Puis longtemps, trop longtemps, il dut se contenter de résultats médiocres. Et voici que son sourire en fin de course semble redevenu sincère. Il entrevoit à nouveau des perspectives qu’il avait longtemps 38 SNOWACTIVE FÉVRIER 2015 perdues de vue en tant que sportif de pointe. Mais résumons et jetons un regard en arrière. «Une victoire historique», titrait le quotidien Neue Zürcher Zeitung. Cet éloge saluait la première victoire suisse en Coupe du monde hommes – pas de Dario Cologna, mais de Toni Livers. C’était le 3 février 2007. Le Grison de Trun, alors âgé de seulement 22 ans, frappa un grand coup lors de la course de Coupe du monde à Davos et termina en tête de la course de skating sur 15 kilomètres, ex-aequo avec le Français Vincent Vittoz. Cette course constitua un exploit, mais n’avait rien d’inexplicable. Et les années suivantes en particulier, l’athlète au calme apparent fut capable de rivaliser avec les meilleurs du monde dans les courses de skating. Ainsi par exemple lorsqu’il réalisa une très belle quatrième place dans le lointain Canmore (Ca), près de trois ans après sa victoire à Davos. Toutefois la donne avait changé. Le règne de Dario Cologna avait commencé. A la mesure de l’athlète d’exception, une victoire n’était plus perçue comme un événement sensationnel. Les prestations de Livers n’attiraient plus la même attention. Une fois encore il fit parler de lui. La victoire à la course relais en 2010 à La Clusaz F I S N O R D I C WO R L D S K I C H A M P I O N S H I P S Falun et la tradition Falun, en Suède centrale, est une pointure fixe du ski nordique. Pour la quatrième fois après 1954, 1974 et 1993, la petite ville comptant 38 000 habitants organisera les Championnats du monde de ski nordique. Et elle le fait avec minutie, passion et fierté. Un public nombreux, une ambiance du tonnerre et un déroulement professionnel sont garantis. Des dizaines de milliers de spectateurs vont se presser le long du parcours avec sa redoutable «colline d’enfer» – «c’est l’exemple type d’une montée en ski de fond », dit le fondeur de pointe norvégien Martin Johnsrud Sundby – et assureront une ambiance unique. Et voici quelques points forts de l’événement du 18 février au 1er mars en Suède: avec Toni Livers comme coureur du départ, Dario Cologna, Curdin Perl et Remo Fischer généra à nouveau les gros titres. Ce succès fut encore une fois qualifié d’historique. Photos: Swiss-Ski LES REVERS Puis Livers disparut lentement mais sûrement de l’avant de la scène. En hiver 2011, un virus présentant des symptômes similaires à ceux de la mononucléose infectieuse le freina entièrement dans son effort. La saison d’après ne fut pas meilleure, il n’arriva pas à retrouver son niveau. L’hiver passé, des résultats à nouveau meilleurs furent un signe encourageant. Mais ces résultats étaient encore loin de la qualité d’autrefois. Parallèlement, Livers s’essaya en tant que coureur populaire – et resta dans l’ombre de sa compagne de longue date Seraina Boner. Un cercle vicieux, semblait-il. Mais Toni Livers ne baissa pas les bras. «Le ski de fond représente trop pour moi. Jeter l’éponge n’a jamais été une option», dit-il, «la grande liberté dont je profite et toutes ces émotions fortes que procurent ce sport me motivent.» A présent, dans cette saison post-olympique de 2014/2015, Livers semble avoir retrouvé ses 19.2.: Les premières médailles sont remises. Spectacle garantit avec les épreuves du sprint. 20.2.: Premières épreuves décisives en saut à ski – un premier titre individuel pour la star japonaise Takanashi? 21.2.: En skiathlon, la Norvégienne Marit Björgen tente de remporter le titre pour la troisième fois consécutive. 22.2.: Journée des épreuves par équipe sur le tremplin et au sprint à ski de fond. 24.2.: Charlotte Kalla peut-elle satisfaire les attentes des Suédois sur 10 km et briser la domination des Norvégiennes? 25.2.: Dario Cologna s’est assuré deux médailles d’or olympiques sur 15 km. Un titre mondial sur cette distance lui manque encore. 26.2.: Le saut à ski sur le grand tremplin – un régal pour les spectateurs. 27.2.: Journée des courses relais en ski de fond. Qui pourra stopper les Norvégiens? Quelle nation non scandinave s’assurera-t-elle une médaille? 28.2.: La grande chance de la spécialiste des longues distances Seraina Boner sur 30 km en style classique? 1.3.: La course sur 50 km constitue la cerise sur le gâteau. Il y a 22 ans, à Falun, Torgny Mogren triomphait devant 50 000 fans enthousiastes et assurait à la Suède sa seule médaille d’or. La possibilité s’offre aux Suédois Marcus Hellner ou Calle Halfvarsson de réitérer cet exploit – bien que du point de vue suisse, l’on espère une dernière grande performance de Dario Cologna. FÉVRIER 2015 SNOWACTIVE 39 F I S N O R D I C WO R L D S K I C H A M P I O N S H I P S 5 QUESTIONS: NOS EXPERTS SUR PLACE 1. Quels sont les préparatifs importants avant la modération d’une compétition sportive? 2. Dans quelle mesure un commentateur peut-il partager ses émotions (joie ou déception) avec les téléspectateurs et auditeurs? 3. Comment comblez-vous les pauses prolongées ou les interruptions lorsque vous restez à l’antenne? 4. Nommez trois favoris/favorites pour ce prochain mondial du ski? 5. Quelles sont d’après vous les chances de médailles des Suisses? Matthieu Juttens, Commentateur RTS Sport saut à ski 1. Il faut maitriser la matière que l’on va traiter (enjeux, athlètes, lieux) et chercher des anecdotes pour apporter une plus-value. C’est un travail conséquent et nécessaire. 2. Lorsque nous sommes en direct, on livre une partie de nous à l’antenne. On ne triche pas et nos émotions sont celles que l’on ressent sur le moment. On peut essayer de se raisonner (ni trop chauvin, ni trop critique) avant le concours mais pas pendant. 3. C’est là que le travail préparatoire est primordial! On ne peut pas aller en direct à l’antenne sans avoir 4 ou 5 thèmes à développer si l’occasion se présente. En cas de pause, on peut ainsi les développer/aborder avec le consultant ou le public via les réseaux sociaux. 4. Michael Hayboeck, Peter Prevc et Noriaki Kasai. Il y en a beaucoup d’autres . . . 5. Elles dépendent de la participation ou non de Simon Ammann. J’espère qu’il sera présent car pour Deschwanden et les romands cela sera compliqué. 40 SNOWACTIVE FÉVRIER 2015 Daniel Hediger, Consultant RTS Sport ski nordique 1. Personnellement, je fais une synthèse des derniers résultats en course, j’essaye de trouver quelques repères qui peuvent intéresser le grand public et si l’on a la chance d’être sur place d’avoir des infos sur la forme, la tactique et les ambitions des coureurs suisses. 2. En fait, il doit laisser parler un peu son cœur et moins sa tête dans ces moments-là, je pense que la spontanéité sans surjouer est bien perçue et est partagée par les téléspectateurs. 3. Là, les cartes sont clairement en main du journaliste pour combler et prendre le temps de parler de questions d’ordre plus générale. C’est vrai que parfois pour moi, il faut un peu forcer ma nature. 4. Je vais prendre le risque de me tromper et ne parler que des hommes . . . Pellegrino en sprint classique, serait une belle surprise Northug sur le skiathlon, il a retrouvé sa pointe de vitesse Olsson sur 50 km classique, champion en titre, il est totalement focalisé sur cette course. 5. Dario Cologna a évidemment la possibilité de faire un titre et une médaille. Deux, c’est le nombre de breloque qu’il a ramené au pays lors des derniers CM ou JO. Et pourquoi pas une médaille Suisse en relais? Pascal Thurnherr, Commentateur radio RTS Sport ski nordique et saut à ski 1. Il faut rassembler les informations utiles sur les principaux acteurs des compétitions. Si on n’a pas commenté régulièrement les compétitions précédant un Championnat du monde (comme c’est mon cas pour les Mondiaux de ski nordique), il faut se «mettre à la page» avant de partir. Je fais tout sur mon ordinateur, je n’ai pas de fiches papier. 2. Je dirais que c’est même important de partager ses émotions avec les auditeurs et les téléspectateurs: ils savent très bien que nous souhaitons que les athlètes suisses remportent des médailles et des titres. On peut très bien rester objectif quand-même, dans l’analyse, en restant lucide, et en s’abstenant de dénigrer les autres concurrents. 3. Il y a toujours du travail à faire: aller faire une interview avec un coach, un dirigeant, etc. ou monter une interview, écrire un commentaire, appeler la rédaction pour discuter d’un traitement . . . Mais ça peut être aussi un moment pour faire ce qu’on n’a pas le temps de faire autrement: manger un vrai repas, par exemple! 4. A Falun (18 février – 1er mars) aux Championnats du Monde de ski nordique, je vois trois grands noms se distinguer: Märit Bjoergen (ski de fond), Jason Lamy Chappuis (com- Jean-Marc Rossier, Commentateur RTS Sport ski nordique 1. – mettre ses fiches à jour – discuter avec les athlètes/coachs – lire les sources (sites spécialisés, news, journaux) 2. Il doit le faire! C’est une partie importante de notre métier. On informe, on relate, mais on doit le faire avec nos émotions. Ce qui n›est pas contradictoire avec le fait de rester critique et objectif. 3. Ce n’est pas toujours facile. Surtout si on commente seul. À deux, on échange, on évoque un résultat, un fait bien précis. On revient sur ce qui s’est passé avant. Cela dépend aussi des images de la réalisation TV bien sûr. Parfois on passe un peu de musique. 4. Je ne vais pas être original. Petter Northug, Martin Sundby et Dario Cologna. Marit Bjoergen chez les femmes. Mais les Suédois, à domicile, seront très forts. Ils ne pensent qu’à ça depuis les JO. 5. À priori, seul Cologna a une chance, mais dans plusieurs épreuves. Maintenant en sprint, on ne sait jamais. Tout est toujours possible. On croise les doigts. On verra bien. Il n›y a pas de raison que Falun se passe mal. biné nordique), et Sarah Takanashi (saut à skis). 5. Ça s’annonce compliqué ! Simon Ammann ne sera peut-être pas entièrement remis de sa terrible chute à Bischofshofen. Quant à Dario Cologna, il n’est pas encore au mieux. Mais c’est un grand champion qui sait se préparer pour les grands rendez-vous. En dehors de ces deux-là, je ne vois personne pour monter sur un podium à Falun . . . Sylvain Freiholz, Consultant RTS Sport saut à ski 1. Dans mon rôle d’expert, il est impératif que je puisse disposer d’un maximum d’informations que le téléspectateur ne pourrait pas découvrir tout seul. Ceci est basé sur des discussions avec des personnes du milieu (sauteurs, entraîneurs, fabricants, jury, experts . . .) et l’observation sur site (tremplin, neige, météo), ainsi qu’un suivi des réseaux sociaux. 2. Je pense que le consultant doit pouvoir parler avec ses tripes, donc oui à l’émotion ! C’était d’ailleurs le cas lors des chutes de Simon à la Tournée! 3. Ces moments sont des opportunités pour pouvoir développer des sujets que nous ne pouvons pas approfondir autrement. Heureusement qu’il y en a de temps en temps! 4. Simon Ammann, Noriaki Kasai, Stefan Kraft . . . 5. Le top 10 est très dense et Simon doit complètement modifier sa préparation (chute et blessures de Bischofshofen). Mais je suis toujours convaincu qu’il a le potentiel pour une place de podium! Et si j’ai droit à un bonus, je parie sur une médaille au concours par équipe avec deux romands. Killian Peier et Gabriel Karlen aux côtés de Simon et Gregor. Rêver ça fait du bien! F I S N O R D I C WO R L D S K I C H A M P I O N S H I P S moyens. «J’ai passé un bon été productif et, grâce à la comparaison avec mes coéquipiers, j’ai pu reprendre confiance en moi», dit Livers. Il en a apporté la preuve dès le début de saison avec une dixième place en Coupe du monde à Lillehammer. La confirmation ne se fit pas attendre avec d’autres résultats dans les points (1–30) – à son grand étonnement également en style classique. L’énorme soulagement se lit sur le visage de Toni Livers. Il l’explique ainsi: «A présent je peux à nouveau me concentrer entièrement sur le sport sans devoir constamment me remettre en question.» «TONI, NOUS CROYONS EN TOI» Toni Livers ne sait lui-même pas vraiment à quoi ce changement est dû. Une raison importante est certainement le changement d’entraîneur de la Norvégienne Guri Hetland au Tchèque Iwan Hudac. «Iwan a apporté de nouvelles impulsions, de nouvelles idées et cela m’a fait du bien», dit le Grison. A cela s’ajoute que son corps a joué le jeu, autrement dit il est resté en bonne santé. Outre cela, il y a eu l’aspect humain. Sous la nouvelle direction, Livers a senti que les responsables de l’équipe lui témoignaient leur confiance et croyaient en ses capacités. «Toni, tu n’es pas vieux et nous croyons en toi», était l’un des messages que l’athlète sensible a enregistré très tôt et réalisé que «ce n’étaient pas des paroles en l’air.» A l’approche des Championnats du monde qui auront lieu du 18 février au 1er mars, Toni Livers ressent une joie anticipée particulière et une tension saine. «J’entrevois la possibilité de me battre pour une place sur le podium, pour autant que tout se passe bien», dit-il. Et cette perspective, précise-t-il, lui procure une bonne portion de motivation supplémentaire. Il pense en premier lieu à la course de skating sur 15 km. C’est sur cette course qu’il s’est concentré après le Tour de Ski et met tout en œuvre pour atteindre le point culminant de sa forme lors du mondial. «Il y a longtemps qu’une telle opportunité ne s’était plus présentée à moi», dit-il. PERSPECTIVES EN ÉQUIPE Mais Livers est suffisamment réaliste pour savoir qu’outre la forme physique, de nombreux autres facteurs jouent également un rôle. Il pense à des skis parfaitement préparés, «un matériel qui joue» comme il dit, à un déroulement de la course qui lui serait favorable et, finalement, sans une forme du jour parfaite, il sait qu’il ne terminera pas loin devant. Il considère le tout comme un «produit complexe comportant de nombreuses inconnues». Mais sa performance retrouvée lui donne des ailes: «La perspective de pouvoir se battre pour une place tout devant est bien plus motivante que la perspective de réaliser une place dans les oubliettes.» Avec un Toni Livers à nouveau en pleine forme, la course relais hommes devrait être plus qu’intéressante. A ce jour, le déroulement de la saison a démontré que cette course ouvre des perspectives pour l’équipe de Suisse. Livers attend cette course avec impatience. Avec Dario Cologna, Curdin Perl, Jonas Baumann et lui-même, un quatuor tout à fait compétitif prendra le départ. «Lorsque je vois les Français décrocher le bronze olympique, je pense que notre chance est intacte», dit-il. Toni Livers tient encore à préciser qu’il n’est pas uniquement fixé sur le mondial. En fin de saison, il compte participer à la course sur 50 km à Holmenkollen. Celle-ci est parfaitement adaptée à ses qualités et il compte bien pouvoir apaiser sa faim de succès retrouvée. JÖRG GREB Annonce Enthousiasme? «Engagement total pour un seul objectif.» Sebastian Eisenlauer (D), Dario Cologna (CH), Nicole Fessel (D), Roland Clara (I) | Ski de fond Sponsoring – notre contribution aux performances de haut niveau. T 058 280 1000 (24 h) Votre assureur suisse. FÉVRIER 2015 SNOWACTIVE 41 I B U WO R L D C H A M P I O N S H I P S B I AT H L O N PERMETTEZ? MARIO DOLDER, BIATHLÈTE DE BÂLE-CAMPAGNE En sports d’hiver, le manque de neige est généralement une mauvaise nouvelle. Mais pas pour Mario Dolder. En effet, il s’est essayé pour la première fois au biathlon suite au déplacement forcé d’un camp de ski de fond suite au manque de neige. A force de persévérance, l’étudiant à l’école polytechnique fédérale de Zurich est aujourd’hui tout proche de l’élite mondiale. Parmi les fils et petits-fils célèbres de Zeglingen (canton de Bâle-Campagne), le site Wikipedia nomme les noms suivants: Adolph Rickenbacker, co-inventeur de la guitare électrique avec des racines familiales à Zeglingen; Eddie Rickenbacker, pilote de chasse américain durant la première guerre mondiale; Peter Rickenbacher, guérisseur miracle et Heinrich Wiesner, écrivain né à Zeglingen. Mario Dolder ne figure pas encore sur la liste. Mais le jeune homme de 24 ans fait tout pour y remédier. Il est actuellement l’ambassadeur du sport incontesté de cette commune de Bâle-Campagne comptant 475 âmes. Outre le titre de champion de Suisse, le «chasseur à skis» compte déjà une médaille de bronze aux mondiaux juniors à son palmarès. victorieux de la première guerre mondiale avec 26 avions ennemis abattus, Mario se rapproche lentement mais sûrement de l’élite mondiale du biathlon, grâce aussi à son assurance au tir à la carabine. Au cours des années, son faible pour ce sport particulier s’est transformé en passion. Il a découvert le biathlon par hasard, suite à un manque de neige. Il y a douze ans, un camp de ski de fond prévu au Glaubenberg dut être transféré à Andermatt en raison des conditions météo. C’est là que le fondeur du LG Lausen s’essaya pour la première fois au biathlon dans le cadre d’un Kids Trophy. Fasciné par cette combinaison paradoxe de l’effort physique et de la précision, il resta accroché et se fraya un chemin vers l’élite suisse à travers la section junior de Swiss-Ski. DÉCOUVERTE DU BIATHLON ENTRAÎNEMENT DERRIÈRE LA FRONTIÈRE PAR MANQUE DE NEIGE Zeglingen, lieu d’origine de Mario Dolder, est une commune de la circonscription de Sissach dans le canton de Bâle-Campagne. A première vue ce n’est pas un lieu prédestiné à la pratique du ski nordique. Et pourtant, l’association de Il existe une certaine similitude entre Eddie Rickenbacker et Mario Dolder: l’habileté au tir. Tandis qu’Eddie, sans lien de parenté avec Mario, fut le pilote de chasse américain le plus 42 SNOWACTIVE FÉVRIER 2015 ski de fond de Lausen est innovante et très active. Ses membres sont des participants bienvenus aux courses populaires renommées du monde entier. Depuis sa fondation en 1998, le LG Lausen, en coopération avec le SSC Riehen, organise régulièrement des compétitions de ski de fond et de biathlon où l’on retrouve les parents de Mario en première ligne. C’est eux qui ont transmis le virus du ski de fond à leur fils, qui l’ont soutenu et encouragé. En général pas directement à Zeglingen, mais juste derrière la frontière, au Notschrei en Allemagne, dans l’un des nombreux centres d’entraînement de notre voisin du nord. Depuis quelques années, ce centre fait aussi office de lieu d’entraînement et de compétition des biathlètes suisses. Mais lorsque les conditions d’enneigement sont bonnes – comme c’était le cas par-dessus les fêtes – Zeglingen propose également de bonnes possibilités d’entraînement. Alors une piste de fond est tracée, le remonte-pente mis en marche et la journée de ski de fond populaire de Zeglingen peut avoir lieu sur place. Ainsi le chemin depuis Bâle-Campagne vers le biathlon I B U WO R L D C H A M P I O N S H I P S B I AT H L O N Mondial à Kontiolahti n’était pas si long pour Mario Dolder – ce sport était présent quasiment sur le pas de sa porte. ASSURER LA CONSTANCE Retour au présent. Mario Dolder est actuellement un élément fixe au sein de l’équipe suisse de biathlon. Passé à côté des courses de sélection déterminantes à Beitostoelen (NOR), il a persévéré en UBI Cup pour finalement réintégrer la Coupe du monde avant les fêtes et réaliser des points à deux reprises et terminer quatre fois parmi les tops 50. «En tout et pour tout, je suis plutôt satisfait du déroulement de la saison jusqu’à présent. Surtout le fait d’être entré dans les points malgré deux tirs ratés me procure une grande confiance en moi. Mon but personnel pour le reste de la saison consiste à assurer la constance de mes résultats. Bien Portrait Photos: Ldd. Nom: Prénom: Né le: Taille: Poids: Cadre: Ski-club: Association rég.: Met préféré: Boisson préférée: Musique: Littérature: Film: Hobbys: Dolder Mario 22.06.1990 182 cm 73 kg Cadre B Swiss-Ski LG Lausen & SSC Riehen Schneesport Mittelland (SSM) «Dampfnudeln» et crème à la vanille Rivella Rock en dialecte, Rock Ouvrages spécialisés Shooter Unihockey, windsurf entendu avec l’espoir de progresser encore vers l’avant! En ski de fond, je me sens à la hauteur. Et au tir à la carabine, je fais le maximum pour parvenir au même niveau», dit Mario Dolder. GÉRER LE SPORT ET LES ÉTUDES L’assiduité dans l’entraînement et une grande portion d’autodiscipline sont, entre autres, les atouts de cet amateur de surf. Des impératifs nécessaires pour concilier le sport et les études. Depuis septembre 2013, Mario Dolder est étudiant en génie civil au niveau bachelor à l’école polytechnique fédérale de Zurich. Outre la carabine, les skis et l’équipement vestimentaire, les livres et les documents d’étude sont ses compagnons constants. «Le plus important dans ce genre d’étude est clairement l’autodiscipline. Tandis que les autres athlètes se détendent le soir devant la télé, je me plonge dans la matière exigeante de mon cursus. Ceci n’est pas toujours chose facile et exige beaucoup de persévérance.» Grâce à l’excellente coopération avec les responsables de l’EPFZ, Mario a la possibilité de répartir son semestre sur une année entière. Il n’a des examens qu’une fois par an. En revanche, il lui faut le double de temps pour terminer son bachelor par rapport à un étudiant «normal» – soit six ans. Il a déjà surmonté avec succès les 30 premiers mois et les examens intermédiaires importants – grâce à une grande autodiscipline et autant d’assiduité. Au lieu de s’assoir devant la télé dans les chambres d’hôtel, il jongle avec les formules de calcul et les livres d’étude. Un exercice d’équilibre entre l’effort psychique et physique au plus haut niveau. Pas question de relâchement pour Mario, dans aucune des nombreuses facettes de sa vie actuelle de sportif-étudiant. Surtout en raison du bon équilibre qui règne actuellement dans l’équipe de Suisse hommes. «C’est pourquoi les entraîneurs procèdent à une nouvelle sélection après chaque course de Coupe du monde et tentent continuellement de placer les athlètes qui ont la meilleure forme au départ en Coupe du monde. Et comme je me compte parmi eux, je dois refaire mes preuves semaine après semaine.» CHRISTIAN MANZONI Il y a maintenant 15 ans que Kontiolahti a organisé un Championnat du monde de biathlon pour la dernière fois. Auparavant, en 1990, la localité finlandaise s’était illustrée comme site de remplacement de Minsk/Oslo. Les compétitions de 1999 sont restées dans les mémoires jusqu’à aujourd’hui. Des conditions météo légendaires avaient marqué l’événement avec des températures bien inférieures à moins 25 degrés qui empêchèrent un déroulement correct et la régularité des courses. Même des feux de camp improvisés par les fonctionnaires de l’IBU de long du tracé ne permirent pas d’atteindre un minimum exigé de moins 20 degrés. Les courses de sprint durent être repoussées à six reprises en tout et les courses en solitaire et de départ en ligne durent même être rattrapées par la suite à Oslo dans le cadre de la finale de la Coupe du monde. Entretemps Kontiolahti a modernisé son stade de biathlon et y a ajouté une Cooled-Track en 2004. La piste asphaltée longue de 1,5 km permet des entraînements sur neige même lors de températures nettement trop élevées. La région a investi près de trois millions d’euros dans la nouvelle infrastructure avec un complexe média, un éclairage de piste et même un propre sauna dans le stade. Les 47e Championnats du monde de biathlon IBU auront lieu de 4 au 15 mars 2015. Onze jeux de médailles en tout seront remis sur la Medals Plaza à Joensuu, chef-lieu de la région de Carélie du Nord. 05.03. 17h15 Mixed Relay 07.03. 13h00 Sprint hommes 10 km 07.03. 16h30 Sprint femmes 7,5 km 08.03. 13h15 Poursuite hommes 12,5 km 08.03. 16h00 Poursuite femmes 10 km 11.03. 17h15 Course individuelle femmes 15 km 12.03. 17h15 Course individuelle hommes 20 km 13.03. 17h15 Course par équipe femmes 14.03. 16h30 Course par équipe hommes 15.03. 13h30 Départ en ligne femmes sur 12,5 km 15.03. 16h15 Départ en ligne hommes sur 15 km La RTS retransmet quotidiennement, en direct ou en résumé différé, à la TV, à la radio ou sur Internet les épreuves des Championnats du monde à Vail et à Falun. Le mondial de biathlon à Kontiolathi peut être suivi principalement sur le site Internet de la RTS. FÉVRIER 2015 SNOWACTIVE 43 ENTRETIEN AVEC LA NOUVELLE DIRECTION DE SWISS-SKI SEULE UNE PLANIFICATION À MOYEN ET LONG TERME RAMÈNERA LE CALME MARKUS WOLF ET STEFAN BRÜTSCH S’EXPRIMENT SUR L’AVENIR DE SWISS-SKI de Snowactive Joseph Weibel s’est entretenu avec eux et a soulevé les questions du «siège éjectable» à la tête de la Fédération, des succès sportifs, de l’engagement de la classe politique en faveur du sport de pointe et des buts à long terme. Protocole d’un entretien très ouvert et hautement intéressant. Photos: Ldd. Juste avant le début de saison, la Fédération Swiss-Ski s’est séparée de son directeur Roland Imboden. La succession est assurée conjointement par Markus Wolf, jusqu’ici directeur sportif, et Stefan Brütsch, directeur marketing. Les deux gardent leur poste antérieur et se partagent les nouvelles tâches. Le rédacteur en chef 44 SNOWACTIVE FÉVRIER 2015 Depuis l’automne dernier, Stefan Brütsch (à gauche) et Markus Wolf forment le duo directorial de Swiss-Ski. FÉVRIER 2015 SNOWACTIVE 45 Markus Wolf: «Il est important que chacun s’engage et se batte pour sa tâche.» Ces vingt dernières années, divers noms se sont succédés à la direction de Swiss-Ski: Josef Zenhäusern, Jean-Daniel Mudry, Bruno Marty, Hansruedi Laich, Denis Vaucher ou encore Andreas Wenger. Le bureau au premier étage du siège central à Muri est resté le même. C’est dans ce bureau qu’a lieu notre entretien. Il est désormais occupé par Markus Wolf, président du Comité directeur. Ce titre a déjà été porté une fois par un directeur de Swiss-Ski: Bruno Marty, successeur de Jean-Daniel Mudry en 2004 qui, après une année seulement, a quitté Swiss-Ski à la surprise générale. De son plein gré, soit dit en passant. Mais Markus Wolf n’est pas seul. Il peut compter avec le soutien de Stefan Brütsch lequel, avec Markus Wolf, dirigera les affaires financières et sportives de la Fédération. C’est un engagement à long terme, comme le précisent les deux lors de cet entretien. SNOWACTIVE: Markus Wolf, contrairement à Stefan Brütsch, vous êtes relativement nouveau chez Swiss-Ski. Vous avez repris le poste de directeur sportif il y a un an et avez quitté pour cela un environnement professionnel relativement sûr. Aimez-vous le risque? MARKUS WOLF: (sourit): Le sport comporte toujours une part de risque. Mais restons sérieux. J’ai vécu des années intéressantes à l’Office fédérale du sport (responsable J+S) ainsi qu’à l’Office du sport des Grisons. Dans cette fonction j’ai pu accompagner toutes les associations au niveau cantonal. Cela m’a permis de découvrir toutes sortes de sports. année après année de 46 millions de francs. Vous vous acquittez de cette tâche depuis sept ans en restant plutôt à l’arrière-plan. A présent que vous faites partie du nouveau modèle de direction, vous voilà aussi sous les projecteurs. Alors permettez-moi cette question: qui reçoit en premier lieu les téléphones adressés à la direction? STEFAN BRÜTSCH: (rit): Je m’efforce toujours à ce que l’appel soit transmis à Markus. Mais la question pourrait être: comment la base nous perçoit-elle en tant que duo directorial? Bonne question en effet. Quelle est la réponse? STEFAN BRÜTSCH: C’est la personne en charge du dossier qui prend place à la table des négociations. Ainsi l’interlocuteur est assuré d’avoir toujours la personne compétente en face de lui. Cette présence claire vers l’extérieur est vécue et d’une grande importance pour nous deux. C’est d’ailleurs la suite logique du partage des tâches et rien n’a changé. Chez nos partenaires, ce nouveau modèle de direction n’a suscité aucune irritation. Mais comment faites-vous pour les tâches de représentation vers l’extérieur. Faut-il toujours que vous soyez à deux? STEFAN BRÜTSCH: Nous voulons éviter le plus possible de nous montrer en duo, cela serait inefficace. Et ainsi nous pouvons en plus nous partager les tâches de représentation. Quel est votre attachement au sport du ski? MARKUS WOLF: C’est peut-être une nouveauté pour la Fédération. Après quelques courses jeunesse peu encourageantes, je me suis tourné vers l’unihockey. J’ai donc accepté le poste de directeur sportif il y a un an en venant d’un milieu différent. Et quel bilan tirez-vous de l’année écoulée? MARKUS WOLF: Nous avons d’excellents collaborateurs sur tous les fronts et à tous les niveaux. Toutefois, je constate qu’il manque parfois un regard au-delà de son propre horizon. Il est important que chacun s’engage et se batte pour sa tâche. C’est une noble qualité. Mais elle comporte également le danger de rester cloitré dans son univers. Personnellement, le sport d’équipe m’a apporté l’ouverture d’esprit, la soif d’apprendre et la recherche continue de nouveaux développements. Dans une Fédération qui compte onze disciplines, il ne faut pas seulement avoir du flair, mais également garder une vue d’ensemble. Je calcule: onze disciplines, d’innombrables compétitions en sport de pointe et en sport populaire, douze associations régionales, 770 clubs et plus de 100 000 membres. Cela fait beaucoup et tout ce monde attend une présence de Swiss-Ski au plus haut niveau. STEFAN BRÜTSCH: Je peux compléter votre liste. En hiver, nous faisons bouger plus de 60’000 personnes lors d’événements populaires. Le fait est que cette réalité est trop peu perçue. Fais du bon travail et fais-le savoir dit-on. Lors d’événements à forte présence médiatique, la présence de personnalités importantes de Swiss-Ski est naturellement da- Comment vous en sortez-vous avec ces onze disciplines? MARKUS WOLF: Je pense et j’espère que ma fonction précédente en tant que chef J+S où j’ai toujours eu à faire à 70 sports différents m’est très utile pour ma fonction actuelle. Je peux peut-être apporter l’une ou l’autre expérience qui pourrait s’avérer utile à moyen et long terme. Stefan Brütsch, vous êtes un professionnel du marketing et en premier lieu responsable de l’assurance que la Fédération dispose 46 SNOWACTIVE FÉVRIER 2015 Markus Wolf: «Nous nous complétons à merveille.» Stefan Brütsch: «Chez nos partenaires, ce nouveau modèle de direction n’a suscité aucune irritation.» Stefan Brütsch: «Il y a bien quelques talents d’exception capables de s’illustrer en Coupe du monde.» vantage perçue que lors d’un Grand Prix Migros ou de Swisscom Nordic Days par exemple. MARKUS WOLF: . . . en effet. Une présence au plus grand nombre possible d’événements est souhaitée. Et bien entendu, l’on attend au moins la présence du président ou du directeur. Or on comprendra que cette attente ne pouvait plus être honorée par nos prédécesseurs depuis longtemps déjà. Si je consulte mon agenda des deux dernières semaines et pour les trois prochains mois, j’y trouve au moins vingt options pour chaque week-end susceptibles d’exiger ma présence. C’est tout simplement impossible, c’est pourquoi les tâches de représentations à la base doivent reposer sur diverses épaules: membres du Présidium, membres de la direction mais aussi responsables des divers secteurs. Tous sont compétents et habilités à représenter leur activité auprès de la base. La question est inévitable: comment se sent-on, assis sur le siège (éjectable) de directeur de Swiss-Ski? MARKUS WOLF: C’est la question la plus posée depuis le 20 octobre 2014. Il n’y a pas de réponse concluante à ce sujet. Le fait est qu’il y a eu quatre directeurs différents en l’espace de quatre ans. Chacun avec sa propre personnalité et son propre environnement. Rien ne permet de relier ses quatre changements entre eux. Finalement, c’est la confiance en soi qui importe. Si j’étais parti du principe que le siège puisse ne pas me plaire, je n’aurais jamais accepté ce défi commun. Vu de l’extérieur, vous semblez être deux personnages assez différents: Stefan Büchler est plutôt considéré comme «hardliner» et vous comme une personne calme et réservée. Je me trompe? MARKUS WOLF: (rit): Il est vrai que nous avons des personnalités différentes, mais nous nous complétons à merveille. Et cela pourrait s’avérer être notre point fort. STEFAN BRÜTSCH: Nous avons tout de même quelque chose en commun. Tous les deux avons postulé pour le siège de directeur la fois d’avant déjà. Après le départ de Roland Imboden, il était clair pour Markus comme pour moi que nous ne serions pas à disposition pour un poste occupé par une personne seulement. Nous ne voulions pas nous retrouver dans la même situation et avons donc proposé de partager cette responsabilité à deux. Le marketing et le sport sont deux piliers porteurs de la Fédération. D’ailleurs d’autres Fédérations sportives ont déjà adopté ce modèle, notamment la Fédération allemande de ski. Pour une Fédération sportive comme Swiss-Ski, le succès sportif est déterminant . . . STEFAN BRÜTSCH: . . . et la direction est jugée selon le degré de succès, ce qui explique pour une bonne part cette fluctuation élevée au niveau de la direction. Seulement voilà, on ne peut pas obtenir le succès à coup de mesures économiques et encore moins de force. Soyons francs: il y a bien quelques talents d’exception capables de s’illustrer en Coupe du monde. Lorsqu’ils y parviennent, tout va pour le mieux – au cas contraire, tout est remis en question . . . Justement. C’est pourquoi parler de «siège éjectable» n’est pas sans fondement. Quel est votre plan? MARKUS WOLF: Le sport de haut niveau est toujours sujet à des tensions. Les succès d’un week-end restent lettre morte lorsqu’ils ne sont pas confirmés lors de la compétition suivante. Cela ne changera jamais. Mais ce qui importe à mon avis, c’est qu’en cas de situation difficile le management de crise soit à la hauteur. Sincèrement, personne au sein de la Fédération ne peut avoir comme but de changer la direction au rythme effréné des années passées. Il est indéniable que seule une planification à moyen et long terme ramènera le calme. Cela vaut aussi bien pour l’aspect sportif que pour l’aspect financier et surtout pour la continuité dans le secteur du personnel. Qu’entendez-vous par moyen et long terme? MARKUS WOLF: Je parle d’une dizaine d’années voire plus. Alors parlons des priorités à court terme. Quelles sont-elles concrètement pour vous? STEFAN BRÜTSCH: Nous sommes au début d’un cycle olympique, devons déterminer des priorités au niveau des disciplines et planifier les quatre prochaines années. Mon rôle principal consiste à assurer la partie économique de l’ensemble du projet. Ces sept dernières années nous sommes parvenus à élargir le domaine du sponsoring de manière conséquente. Swiss-Ski dispose d’un budget quatre fois plus élevé qu’il y a vingt ans. Croyez-vous encore en des capacités au niveau du sponsoring? STEFAN BRÜTSCH: Le contraire serait navrant. Je suis persuadé des possibilités d’optimisation. Ma tâche consiste à trouver la manière de commercialiser encore mieux la marque Swiss-Ski. MARKUS WOLF: Outre le succès sportif, la stabilité financière est l’élément clé pour la Fédération. Comme l’on sait, le sport de pointe a des besoins > quasi incommensurables. FÉVRIER 2015 SNOWACTIVE 47 Stefan Brütsch: «Nos concurrents sur les pistes sont en premier lieu des employés de l’Etat.» Et ils ne devraient pas diminuer à l’avenir car les autres nations du ski ne sont pas en reste. En particulier les pays alpins qui peuvent compter sur un engagement déterminé de la part du gouvernement. MARKUS WOLF: Au niveau politique, nous devons pouvoir compter sur plus de soutien. Swiss Olympic est déjà très active dans ce sens. STEFAN BRÜTSCH: Il faut que les choses bougent – pour l’ensemble des sports suisses y compris pour Swiss-Ski. Autrement nous serons bientôt hors-concurrence. Dans l’intervalle, Swiss-Ski fournit un très bon travail dans le domaine de la relève. Et malgré cet effort, la concurrence nous vole de plus en plus la vedette. Comment changer cela concrètement? MARKUS WOLF: Nous en sommes arrivés au point où les politiques doivent se prononcer franchement pour ou contre le sport de compétition. Une tendance vers le soutien rendrait les discussions plus faciles. Il est tout à fait pensable que l’organisation de Jeux olympiques dans notre pays puisse changer la donne dans le sens positif. Malheureusement, nous avons jusqu’à présent toujours échoué avec un tel projet ambitieux. STEFAN BRÜTSCH: Je déplore aussi le manque de prise de position claire en faveur du sport de pointe. Nos concurrents sur les pistes sont en premier lieu des employés de l’Etat – d’Italie, de France, d’Allemagne et d’Autriche. Je ne cesse de répéter ces chiffres: rien que pour la Fédération française de ski, 88 athlètes et 80 entraîneurs sont employés de l’Etat. Et chez nous? Il n’y a actuellement que neuf soldats contractuels. En Allemagne on compte 844 employés de l’armée, en Autriche 170. Et en Italie également, environ 50 athlètes et 20 entraîneurs sont employés auprès des forces armées, des Carabiniers, etc. C’est un aspect des choses. Et c’est dans ce sens que nous devons nous diriger. Un athlète doit pouvoir se consacrer entièrement à son sport durant quelques années et être par conséquent sécurisé au niveau économique. Un petit revenu, une assurance et aussi la perspective d’un débouché après la carrière. Le chemin vers la Coupe du monde peut durer des années. Pour y parvenir, il faut une grande volonté, mais aussi un appui financier garantit. Ou bien l’on se dit, je pourrais réussir, mais je ne parviendrai pas à vivre de mon sport? STEFAN BRÜTSCH: Cette question est justifiée. Chez les alpins en Suisse, quelques-uns seulement peuvent vivre confortablement de leur sport. Et en ski nordique, ils ne sont que deux (Dario Cologna et Simon Ammann) . . . MARKUS WOLF: . . . selon une étude de la Haute école du sport à Maccolin, la moitié de tous les sportifs individuels en Suisse ont un revenu annuel de 14 000 francs. En tant que sportif, il est justifié de se dire: le sport est un hobby agréable, mais on ne peut pas en vivre. La question du coût de la vie d’un athlète en Suisse va nous occuper sérieusement ces prochaines années, j’en suis persuadé. Stefan Brütsch, vous avez dit, entre autres, qu’il fallait définir les priorités au niveau des disciplines – en particulier maintenant en vue des Jeux olympiques d’hiver dans quatre ans. Les jeunes disciplines au sein de Swiss-Ski sont en partie bien représentées dans les médias. Cela a-t-il un effet sur les discussions avec les sponsors? STEFAN BRÜTSCH: Les nouvelles disciplines n’apportent malheureusement pas vraiment d’argent. Malgré cela nous devons mettre toute la structure en place. Que ce soit pour le ski libre ou pour le saut à ski féminin. D’après des critères strictement économiques, cela n’est pas ou pas encore rentable. Cela ne nous empêche pas de chercher à générer des finances supplémentaires dans ce domaine à moyen et long terme. Dans cette optique, une bonne présence médiatique nous facilite évidemment la tâche. Si vous avez un nouveau sponsor à l’hameçon, il vous dira sans doute lors du premier entretien: c’est très intéressant, mais malheureusement bien trop cher. STEFAN BRÜTSCH: Alors je lui réponds: non, en fait c’est bien trop économique. Nous pouvons aujourd’hui aligner des chiffres qui prouvent qu’un engagement financier de la part d’entreprises, en général actives au niveau international, est rentable rien qu’en ce qui concerne la Suisse. Nous avons calculé qu’avec le même investissement financier dans les médias classiques, vous n’obtenez pas plus de deux campagnes publicitaires au niveau national de quatre semaines chacune. Chez nous, le partenaire profite d’une présence internationale durant toute une année. Même lorsque les résultats sportifs font défaut? STEFAN BRÜTSCH: Nous privilégions avec nos partenaires des contrats à Markus Wolf: «Au niveau politique, nous devons pouvoir compter sur plus de soutien.» 48 SNOWACTIVE FÉVRIER 2015 long terme, de sorte que même une saison ratée ne déclenche pas encore de crise. D’ailleurs dans ce cas de figure, la présence médiatique est souvent encore plus importante étant donné que le souci d’explication de la part des athlètes, des entraîneurs et des responsables de la Fédération est fort. Nos partenaires de longue date, parfois depuis des décennies, sont certainement la meilleure preuve de l’efficacité de leur engagement. Douze associations régionales et 770 clubs de Swiss-Ski tentent eux aussi d’obtenir les faveurs de sponsors. Au niveau régional, ils se heurtent rapidement à des limites et, parallèlement, ils sont liés par des contrats exclusifs de l’organisation faîtière. Vos collègues à la base ont certainement encore bien plus de mal à trouver des sponsors. STEFAN BRÜTSCH: Des contrats exclusifs? J’en aurais entendu parler. A aucun sponsor nous ne vendons en plus l’exclusivité dans les régions. Et qu’en est-il de Raiffeisen? STEFAN BRÜTSCH: Je suis d’avis que c’est une bonne chose. Les banques Raiffeisen ont simplement élargi leur engagement sur toutes les régions et soutiennent en plus chaque association régionale directement. Pour l’institut bancaire suisse, cet élargissement a été un processus long, mais rentable à coup sûr pour toutes les parties. Swiss-Ski a perdu Alpiq, l’un des sponsors principaux. D’après ce que l’on entend, les Forces motrices bernoises FMB sont un thème de discussion. Un partenaire qui s’engage déjà dans le cadre des courses du Lauberhorn. Un conflit n’est-il pas programmé à l’avance? STEFAN BRÜTSCH: Si, dans ce cas concret, un conflit devait être craint, nous le réglerions à coup sûr au préalable. Le fait est que les FMB veulent assoir leur engagement sur divers piliers. Ainsi par exemple en soutenant les courses à Adelboden et Wengen mais aussi en encourageant l’association régionale de l’Oberland bernois. Dans ce cas présent, il ne s’agit donc pas d’un remplacement mais plutôt d’un complément de l’engagement actuel. A mon avis, un sponsoring de la Fédération en combinaison avec le soutien individuel d’athlètes et d’événements sportifs donne les meilleurs résultats. Markus Wolf, vous avez relevé le défi d’une codirection de la Fédération avec Stefan Brütsch. Les Championnats du monde de ski alpin et de ski nordique approchent et en mars aura lieu également le mondial de biathlon. Avez-vous pris congé de votre famille pour quelques mois? MARKUS WOLF: C’est une période très intense où l’on est constamment à faire et défaire sa valise. J’en étais tout à fait conscient en acceptant ce poste. Mais la contrainte n’est pas au premier plan. C’est toujours une expérience enrichissante que de côtoyer de près les athlètes et les sponsors. Et durant les courses, l’on peut aussi se sentir simplement fan pour INTERVIEW: JOSEPH WEIBEL un moment. FÉVRIER 2015 SNOWACTIVE 49 FÉVRIER 2015 SNOWACTIVE 49 UNE ÉQUI mes et ki, hom S s s i w S r t Raer Spo tes de è n l s h h t c a ’O l ve de 33 t re preu formen u , e s l l e i e m port am fem . C’est l ort en s p m S a r e e -T n e la chs cing veur d ent d’O a f m e n g e a l’eng ssi bien inte. se – au s i l e po g e d sport d u d e u relève q FIGURE D La prem E PROUE ière figu re de pr Racing oue de -Team l’Ochsn a été Ochsne er Spor Carlo r Sport t Jank a. a signé olympiq En 200 a v e ue et es c le fut 6 , ur cham t depuis cipal. A pion lors son l’époqu sponso e, le Gr connu, r prinison éta tout au it enco plus rem saison re un in arqué p d’après a r les init , a v Albrech ec Didie iés. La t, deux r Défag autres o et Da suivi. E athlète niel n tout, s de po ce trio médail inte on de cho les olym t c a déc piques monde roché s et de ch entre 2 ix ampion 007 et nats du 2010. 50 SNOWACTIVE NOWACTIVE FÉVRIER 2015 NOWACTI 33 ATHLÈTES g-Team sner Sport Racin ch Aujourd’hui, l’O appares ut to s. Tous et compte 33 athlète grand un ki, -S iss dres de Sw tiennent à divers ca i, outre des e de la relève. Ains nombre fait parti n nombre l’on retrouve bo noms inconnus, ki, notamcadres de Swiss-S d’athlètes des topou les abend, Marc Gini ment Denise Feier égalen iso depuis cette sa frères Caviezel et nes jeu de e ng mler. Ce méla ment Thomas Tu sdi ne sig le t es es confirmés espoirs et d’athlèt Le eam. s er Sport Racing-T tinctif de l’Ochsn hlètes de l’expérience des at jeunes profitent de réjouissent de. Et les stars se la Coupe du mon r il n’y pas rvir d’exemple. Ca de pouvoir leur se faire le de t êmes rêvaien si longtemps, eux-m du monde. pas vers la Coupe PE FORTE Photo: Ldd. t, les ION ÉLECT idemmen ne S E D MODE uipe? Ev t pour u l i e l’éq ntren Mais ntègr ortives e élection. acité i i u q es sp ap Mais ces e la c ode d rman ans le m res comm de prove o f r e d è p t n t i s r o r i e a c rég rtiv res de p s spo ’est gran ussi d’aut uipe et la e L . um .C éq ea inim 6 ans gioexist ailler en âge m u moins 1 v ré a n r e u t r de cad ir a à il y a d’un t avo isés t e. Et r n c n e o e n t v s i a u s o n a a d s p t e s son u’ils nt l ortif dura et sp ulement q tional et r o s a on se dre n d’un sp alors n ca s u r u à e l nal cou r les porte . ses cour OCHSNER Parallèle SPORT OJ CUP ment, afi n de fair espoirs e vivre a une amb ux jeune iance de Ochsner s Coupe d Sport a la u monde, ncé l’Och Une com sner Spo pétition rt OJ Cu pour jun entre 12 p. iors, fille et 16 an s e t garçons, s . Les dis pour la ciplines Coupe s comptan ont deu slalom d t x slalom e compa s géants raison n le slalom , le a ti o nale, le géant ain super G, si que le combiné slalom e des Cha t le supe mpionna sélection r ts de Su prend é isse OJ. galemen pects de La t en com la condit pte les a ion phys nique à sique et d ski. Le b e la tech u t reste le Coupe d but: une u monde place en . Les autres soutiens d’Ochsner Sport dans le domaine du ski La Coupe du monde en Suisse En 2004, Ochsner Sport est devenu sponsor de toutes les courses de la Coupe du monde ayant lieu en Suisse. Cela comporte un arrangement de sponsoring au niveau TV, une forte présence des athlètes du Racing Team ainsi que des bannières publicitaires dans l’aire d’arrivée. I believe in you «I believe in you» est une plateforme de crowdfunding pour sportives et sportifs. En lieu et place d’un seul sponsor, une grande foule (crowd) d’intéressé(e)s soutiennent une personne ou un projet. En cas de réussite, chaque donateur est récompensé individuellement. Ces récompenses sont offertes par Ochsner Sport qui soutien ainsi les buts de financement des sportives et sportifs. FÉVRIER 2015 SNOWACTIVE 51 PARI DE L’AUTONOMIE RÉUSSI UNE PASSION POUR DES RÉALISATIONS Dans le registre de la formation, de l’organisation, Jacques Reymond et Erika Hess jouent incontestablement à quatre mains. Une forme de complémentarité qui leur a permis de lancer et de concrétiser des projets en relation directe avec le ski. Quoi de plus logique, lorsqu’on a été immergé dès sa prime jeunesse dans le milieu de la glisse. Coup de rétro. Long- 52 SNOWACTIVE FÉVRIER 2015 temps, par projection, le centre du monde labellisé ski alpin était Altzelen, hameau obwaldien au-dessus de Grafenort faut-il le rappeler? La faute à qui, à Erika Hess évidemment. Elle qui s’est rapidement forgée une image de championne. Pas des moindres d’ailleurs, puisque devenue internationale et olympique par le biais d’une carrière sportive majuscule. Entrée en trombe dans l’imaginaire collectif d’un pays, dont la passion frisait le délire dans les années 80–90, elle n’a depuis plus quitté le podium. Restant, à l’instar de Vreni Schneider, Maria Walliser, Michela Figini, Chantal Bournissen, pour ne citer qu’elles, des icônes à part entière du ski suisse. Certes, dans le sillage de ces exploits, d’autres filles ont heureusement fait et font la Une. Quoique les mentalités ont changé. Le nouveau matériel est devenu un terreau fertile en surprises et en révélations. Il a fallu composer entre progrès et recul. De quoi donner des idées à Jacques et Erika en pleine reconversion après l’époque bénie de Crans-Montana. De deux médailles d’or (slalom, combiné) accrochées à un palmarès qui n’en demandait pas tant. Avec, en prime, une déclaration d’amour à la boutonnière. ÉNERGIE PUISSANCE DEUX! Après avoir côtoyé la gloire, ne plus être sous les feux de la rampe risque de provoquer des crises de morosité. Mariés et bien dans leur couple, Jacques et Erika ont évité cette fracture. Une bonne raison à cela, ils ont construit leur futur en s’installant dans le milieu. Un papier de manager en poche, en sus de ses formations d’entraîneur Swiss-Ski/NKES, de son passage à Macolin où il a fourbi un diplôme de maître de sport, pour ne citer que ça, le gars de la Vallée de Joux ne s’est pas pris les pieds dans le tapis. De son savoir, l’ancien micromécanicien a fait un tremplin. Sur lequel s’est greffé la formation de masseuse sportive d’Erika, acquise à Macolin. Sous la haute surveillance, pour la petite histoire, de Willy Lehmann. Un prof de ski patenté vaudois, ancien physiothérapeute, entre autres, des skieurs et des gymnastes suisses. Une excellente école en vérité. Chez un redoutable perfectionniste qui a passé, clin d’œil appuyé, un doctorat à l’âge respectable de . . . 70 ans! Lui qui a aussi partagé les ambiances fiévreuses des compétitions internationales. ERIKA FAIT TOUJOURS LE BUZZ! Difficile à croire, mais l’effet Erika Hess perdure encore dans les milieux du ski. Vingt-huit ans après sa retraite du ski de compétition au plus haut niveau, dans le sillage des Championnats du monde de Crans-Montana, elle fait toujours le buzz. Combinant charisme et charme, le couple Reymond-Hess a tenu compte des évolutions techniques. Des tendances nouvelles pour mettre sur lattes leurs réputés Erika Ski Racing Camp. Pas question d’enfoncer des portes ouvertes, fussent-elles de slalom, mais plutôt d’offrir des nouvelles perspectives à de jeunes skieurs et skieuses. En mettant sur neige des structures formatrices tout en inculquant le plaisir de tailler des courbes. > Photos: Berthoud/Reymond Ce qu’ils disent fait toujours référence. Ambassadrice et ambassadeur du ski au plus haut niveau, ils pérennisent une passion commune. Celle qui les a propulsés sur le devant de la scène médiatique. Complémentarité faite couple et parents d’une fratrie de trois garçons, Jacques Reymond et Erika Hess ont réussi le pari de l’autonomie. Celui de mettre en commun leur savoir afin de concrétiser des idées. Dans leur CV respectif, l’aura de la championne planétaire et le parcours d’un entraîneur manager créatif. Avec esprit et enthousiasme, ils font valoir leurs qualités d’organisateurs. De formateurs et d’entraîneurs. Se fixer des objectifs et prendre des risques se mesure pour eux à l’aune de la popularité! Exemples à l’appui, on constate qu’ils ont réuni tous les ingrédients pour faire le job en pros. Le couple Erika Hess et Jacques Reymond, toujours dans le coup, croqué au pied du Cervin, partagent leurs expériences hivernales et originales en pros de la glisse! FÉVRIER 2015 SNOWACTIVE 53 Plantée sur une pente nord, la piste de la Jorasse, aux Diablerets, est un must. Homologuée FIS, elle peut être enneigée mécaniquement et propose le ski sous les étoiles puisque illuminée. Un maximum d’atouts pour un Ski Training Center! Recevoir une médaille des mains d’une championne majuscule comme Erika Hess, ça vaut bien un sourire. Patrick, Fabian, des profs de ski, experts, techniciens chocs et une ancienne championne chic qui a nom Catherine Borghi. Le top quoi! Entre compétition et entraînement, le programme ne fait pas dans le laxisme. TOP DU TOP AUX DIABLERETS On est attentif. Ultime conseil avant de dévaler la pente. Il faut dire qu’Erika en connaît un bout en matière de technique. Pas de recette miracle en l’occurrence. Plutôt une ambiance propre à motiver des jeunes désireux de toucher de la spatule une pratique dense et bien structurée du ski. Parents de trois garçons, Fabian, micromécanicien, Nicolas, menuiser et Marco, dessinateur en bâtiment, tous excellents skieurs avec des motivations différentes, Erika et Jacques ont évité le piège de la «championite» aiguë en famille. Et dans leurs cours. Sans pour autant lésiner sur des formules dynamiques et attractives. Afin de revaloriser au besoin l’envie de planter ses bâtons dans un portillon de départ. Apparemment une bonne formule puisque ça fait plus de 20 ans que ça dure. ITINÉRAIRE POUR L’INNOVATION Entre divergences et convergences, puisqu’il est difficile de satisfaire tout un chacun, la boutique Reymond-Hess propose un catalogue de divertissements attractifs. Exemple, les 54 SNOWACTIVE FÉVRIER 2015 Raiffeisen Erika Hess Open sont très courtisés. Ouverts aux jeunes de 3 à 77 ans et plus si envie, licenciés pour certaines catégories, avec en prime des snowboardeurs des deux sexes, ils se déclinent en trois volets. Soit aux Pléiades le samedi 31 janvier, aux Diablerets en nocturne le mercredi 25 février et à La Fouly le dimanche 15 mars. Là où tout a commencé presque entre amis relève Jacques. Dans le style croissez et multipliez, les participants n’ont pas tardé de se bousculer dans les portillons de départ. Puisque ambiance il y a depuis trois lustres. Vaste activité donc pour des comités d’organisation autonomes dans chaque station. Bourlingueur du ski, le duo Reymond-Hess planche aussi depuis 15 ans sur le groupe de compétition Riviera Ski-Team. Entité qui réuni trois ski-clubs (Blonay, QND Vevey et Montreux-Glion-Caux). Leur but: détecter de jeunes talents de 7 à 12 ans. Pour l’occasion Jacques et Erika peuvent compter sur Alex, Symbiose réussie de performances et d’efficacité, le Ski Training Center des Diablerets peut être considéré comme un must. Planté sur une face nord, le long du téléski de la Jorasse, il bénéficie d’un enneigement mécanique garanti sur 1 km. Tout en répondant aux normes FIS. Alors que le stade est sécurisé et éclairé. Là aussi le clan Reymond a pignon sur piste. Avec un vaste programme qui se décline en plusieurs volets. Pour en savoir encore plus, il suffit de taper: www.ski-training-center.ch A une poignée de détails près, on se croirait au Colorado. Là où les Yankees ont planté, déjà au siècle passé, des centres dynamiques imaginés et concrétisés pour des skieurs en mal de sensations fortes. Avec parcours chronométrés permanents. Globe-trotter du ski, la PME Reymond-Hess manie avec succès la technique de l’évolution. A tel point que depuis plus de vingt ans, la reconversion sportive du duo est un fait établi. Sans trop tâtonner l’un et l’autre ont anticipé la demande dans le domaine de la glisse. Proposant une vaste gamme de services synonymes de formation. De défoulements physico-mental! Aucun doute, hors des sentiers battus, Gesport Management taille des virages sur une déferlante positive. Au point de savoir affronter la nouveauté, pour proposer des créneaux de détentes et des expériences hivernales enrichissantes. ALDO-H. RUSTICHELLI GARDEZ UNE LONGUEUR D’AVANCE LES PLUS GRANDES ÉPREUVES EN LIVE STREAMING ET TOUTE L’ACTUALITÉ FRÄNZI AUFDENBLATTEN, PHOTO SWISS-SKI SPORTIVE SUR VOTRE SMARTPHONE ET VOTRE TABLETTE, AVEC L’APPLICATION RTS SPORT. FÉVRIER 2015 SNOWACTIVE 55 VIVRE LA MAGIE DE L’HIVER DE TOUT PRÈS 1 Il y a des milliers d’années, nos ancêtres utilisaient déjà les raquettes à neige pour se mouvoir à travers les montagnes enneigées. Ainsi, les raquettes à neige jouissent d’une tradition ancestrale. 56 SNOWACTIVE FÉVRIER 2015 ADVERTORIAL 2 saison 2014/15! Pour le nouveau modèle au top Flex VRT et le modèle Flex RDG, le système de laçage rapide BOA® est utilisé pour la première fois. Une molette centrale permet de fixer le laçage en fonction des exigences personnelles. Un ajustement parfait, indépendamment du type de chaussure porté, est rendu possible. Le mieux est de se faire conseiller dans un magasin spécialisé. CIRCUITS ACCOMPAGNÉS POUR DÉBUTER La participation à une randonnée à raquettes à neige accompagnée est le moyen idéal pour s’initier à ce sport. De plus en plus de magasins spécialisés, d’organisateurs, d’associations touristiques, de clubs alpins et d’hôtels proposent des randonnées à raquettes à neige accompagnées. Une expérience toute particulière: les randonnées à raquettes à neige proposées par les villages d’igloos dans toute la Suisse. Là, l’on peut apprécier des paysages d’hiver à couper le souffle et profiter d’une ambiance romantique avec nuitée dans un village d’igloos à Zermatt, Gstaad, Engelberg-Titlis, Davos-Klosters ou à présent également sur le Stockhorn dans Photos: Ldd. De nos jours, les balades à raquettes à neige sont très à la mode. Peu importe l’âge et la condition physique – les randonnées à raquettes à neige sont devenues un sport populaire pour tout un chacun avec une énorme valeur récréative. Apprendre à se mouvoir avec des raquettes à neige aux pieds est facile et offre la possibilité de vivre des aventures en pleine nature, loin des chemins battus et en même temps de travailler sa condition physique de manière individuelle. La plage d’utilisation est large, de la balade tranquille stimulant le système cardio-vasculaire avec ménagement à l’effort intense servant à l’entraînement de la condition physique. Outre le port de vêtements d’hiver chauds et à respiration active, le choix des raquettes à neige adéquates est important pour se mouvoir avec aisance et sans désagréments. Pour cela, le poids corporel a son importance, mais le confort de port, le grip sur le terrain et le maniement facile jouent également un rôle central. Raison pour laquelle les divers fabricants optimisent et développent continuellement des produits. Ainsi TUBBS Snowshoes, l’un des leaders mondiaux dans le secteur des raquettes à neige, a posé de nouveaux jalons pour la 1 Chaque igloo possède des raquettes à neige à tester. 2 Les igloos sont façonnés avec amour par des artistes sur glace. 3 Se détendre le soir dans le bain à bulles. l’Oberland bernois. Les igloos sont façonnés et décorés avec beaucoup d’imagination et un grand savoir-faire par des artistes sculpteurs sur glace, faisant la joie des visiteurs venus du monde entier. Le soir, au coucher du soleil, l’on peut admirer le panorama alpin puis se faire plaisir avec une fondue dans l’igloo. Après avoir repris des forces, l’on se met en route en compagnie du guide pour une randonnée à travers la nature vierge où l’on peut apprécier la magie du ciel étoilé, admirer les étoiles filantes et profiter de l’air vivifiant. Dans le village d’igloos, l’on reçoit directement des chaussures KAMIK, chaudes et douillettes, ainsi que des raquettes à neige TUBBS à tester. Certains villages d’igloos proposent également des bains à bulles pour se délasser le soir venu. Puis l’on passe une nuit agréable dans les igloos romantiques ou pour familles, confortablement installé sur des fourrures de mouton et emmitouflé dans un sac à couchage d’expédition. Et le matin suivant, l’on est à coup sûr le premier sur la montagne pour apprécier le jour naissant dans un paysage hivernal féérique. Notre conseil: FLEX VRT de TUBBS La nouvelle FLEX VRT de TUBBS est la raquette à neige parfaite pour des randonnées occasionnelles ou pour atteindre des buts plus ambitieux. Les pointes en acier assurent une accroche optimale sur tous les terrains et, grâce aux cales de montée Active Lift de 9°, les passages plus pentus peuvent être surmontés sans problème. La FLEX VRT est équipée du nouveau système de laçage BOA® assurant la facilité du chaussage / déchaussage. Grâce au Torsion Deck en deux parties, la raquette à neige s’adapte parfaitement à différentes surfaces de neige procurant ainsi une meilleure accroche et plus de sécurité. Le modèle VRT es disponible en variantes 22’’, 24’’ ou même 28’’. Ainsi la VRT offre une force de support optimale même avec un sac à dos et davantage de poids. Tous les autres produits sous: www.tubbssnowshoes.com Et toutes les informations du l’Igloo Village: www.iglu-dorf.com/fr/ STEFANIE VAN DEN BERG 3 ADVERTORIAL FÉVRIER 2015 SNOWACTIVE 57 ÉTAPE PAR ÉTAPE VERS LA POINTE DEUX JEUNES ATHLÈTES SUR LE CHEMIN VERS L’ÉLITE DE LA COUPE DU MONDE. DE MEILLEURES CONDITIONS GÉNÉRALES DOIVENT AVANT TOUT SERVIR DE TRAIT D’UNION ENTRE LE SPORT DE POINTE ET LA FORMATION SCOLAIRE OU PROFESSIONNELLE – AVEC DES CENTRES NATIONAUX DE PERFORMANCE OU DES MAÎTRES D’APPRENSTISSAGE COMPRÉHENSIFS, L’ON A DE TRÈS BONNES CHANCES EN SUISSE DE PARVENIR À SON BUT. L’ATHLÈTE DE LA RELÈVE LISA MAURON (14) DE FRIBOURG LUTTE POUR LES FRAIS DE SCOLARITÉ? La Suisse a mis en place un système destiné à reconnaitre les talents du ski et à les soutenir de manière ciblée. Cela fonctionne de mieux en mieux. Mais il y a aussi l’exception qui confirme la règle comme le démontre l’exemple de Lisa Mauron. La jeune Fribourgeoise de 14 ans est depuis toujours une passionnée de ski. Au stade de l’école primaire déjà, durant les après-midi libres, elle s’entraînait au sein du SC Schwarzsee qui engage un entraîneur professionnel durant l’hiver. Mais après l’école primaire, elle s’est vue confrontée à un énorme défi étant donné qu’il n’existe pas de Centre régional de performance (CNP) dans le canton de Fribourg. La famille Mauron a donc opté dans l’urgence pour une solution à l’étranger étant donné que le canton de Fribourg refusait de payer les frais de scolarité pour une école extra-cantonale. A 12 ANS À L’ÉTRANGER C’est ainsi que Lisa, à 12 ans seulement, est partie à 350 km de chez elle pour intégrer 58 SNOWACTIVE FÉVRIER 2015 le collège du sport Schruns/Tschagguns en Autriche. «Nombreux étaient ceux qui nous croyaient fous», se souvient Mario Mauron, le père de Lisa. Il s’est vu confronté à beaucoup de scepticisme et dut entendre des commentaires comme: «Cette enfant est encore bien trop jeune» ou «Voulez-vous vraiment laisser votre fille si longtemps dans un environnement étranger?». Mario Mauron tire toutefois un bilan positif de cette «aventure». «Lisa a beaucoup profité de cet internat. Entretemps, nous avons une fille très indépendante et dotées d’excellentes compétences sociales.» Au printemps 2014, Lisa a réussi l’examen d’entrée à la Sportmittelschule Engelberg. C’est ici qu’elle vit depuis près de six mois maintenant, en internat, et profite de conditions d’entraînement optimales en accord avec une formation scolaire correspondante (3e classe secondaire). Seul problème: les frais de scolarité (tout de même 17 000 francs par an) que le canton de Fribourg refusait de payer au départ. L’argument des autorités: Fribourg fait partie de l’interrégion ouest. Et les frais de scolarité ne sont payés que si Lisa intègre l’école à Brigue. Le SC Schwarzsee, de langue allemande, dont fait partie Lisa appartient toutefois à l’interrégion centre – avec Engelberg comme centre de formation. A l’issue d’un âpre combat mené par la famille Mauron et de nombreuses négociations, le canton de Fribourg a finalement accepté d’endosser les frais de scolarité – mais seulement pour une année. Et seulement parce que la possibilité de fréquenter la 3e classe secondaire n’existe plus à Brigue. Lisa pourrait sans autre intégrer l’école de Brigue en été 2015 argu- menta le canton. Mais Lisa n’y pense pas. «Je me suis bien intégrée à Engelberg et j’y ai trouvé un second chez moi.» C’est à Engelberg qu’elle a ses personnes de référence, ses entraîneurs, ses copines. Pour la jeune skieuse de 14 ans, changer à nouveau totalement d’environnement est hors de question. «Soit je peux rester ici, soit j’arrête tout», dit-elle catégoriquement. Pour son père Mario, la prochaine odyssée commence. N’ayant pas les moyens de payer de sa poche les 17 000 francs de frais de scolarité, il va à nouveau affronter les autorités. L’EXCEPTION DE LA RÈGLE Entretemps le cas de Lisa a pris une dimension politique, de sorte que le directeur de la Sportmittelschule Engelberg, Eskil Läubli et le directeur de Swiss-Ski Markus Wolf sont intervenus. «Nous tentons de trouver une solution à l’amiable avec le canton de Fribourg», dit Läubli. «L’on ne peut tout de même pas exiger de la famille Mauron qu’elle déménage en Suisse centrale afin qu’il n’y ait plus de problèmes pour le paiement des frais de scolarité. D’autant plus que par le passé, l’école d’Engelberg a souvent eu l’autorisation d’intégrer des athlètes venant du canton de Fribourg.» Il ne reste plus qu’à espérer le bon vouloir des autorités. Surtout que dans cette question, la Fédération a elle-même créé des structures qui, en cas normal, devraient éviter d’en arriver à ce genre de situation. L’expérience des dernières années a montré que le paiement des frais de scolarité pour des jeunes venus d’autres cantons n’est la plus part du temps plus mis en question à MAC HUBER l’école du sport d’Engelberg. MARCO GÄMPERLE MET LES GAZ LE RÊVE DE LA COUPE DU MONDE Photos: Ldd. Longtemps, Marco Gämperle était pleinement satisfait de faire partie des meilleurs de sa classe d’âge. Mais entretemps, le Suisse oriental de 19 ans a bien senti que l’heure était venue de quitter la zone sécurisante pour se frayer un chemin vers la pointe. Marco n’est pas un talent d’exception comme Beat Feuz ou Carlo Janka. Et il ne fait pas non plus partie des porteurs d’espoir comme un Loic Maillard, ce jeune Valaisan de 18 ans qui a dernièrement pu faire ses débuts en Coupe du monde à Adelboden lors du mythique slalom spécial. Marco Gämperle est plutôt l’un de ces nombreux skieurs de la relève qui travaillent d’arrache-pied jour après jour afin de pouvoir continuer à rêver d’une place de départ en Coupe du monde. L’hiver dernier, lors des championnats suisses U18, il a remporté deux médailles d’argent en super G et au combiné (descente/slalom). Soit dit derrière Loic Meillard, le champion de la cuvée 96 au niveau suisse. Sur la scène internationale, Marco Gämperle n’est pas encore parvenu à laisser sa trace. Actuellement il se bat pour obtenir les points FIS nécessaires afin de pouvoir intégrer le cadre C au printemps prochain et s’établir en Coupe d’Europe. Marco en est conscient: «Le chemin est encore long.» pas selon son goût à l’entraînement, il a encore trop tendance à vouloir forcer.» Pour cela l’école lui apporte la diversion nécessaire. ENTRAÎNEUR DE CONDITION PHYSIQUE PRIVÉ APPRENTISSAGE CHEZ STÖCKLI SPORT Depuis la mi-octobre, le natif du Toggenburg ne quitte plus ses skis, l’entraînement et les courses obligent. «Presque comme un pro», dit-il lui-même. Il a interrompu sa première année d’apprentissage ainsi que l’école professionnelle à St-Gall en automne. En coordination avec son enseignant, il rattrape les cours de manière individuelle, la plus part du temps le soir après l’entraînement. «J’ai la possibilité de m’organiser personnellement pour la matière à apprendre», dit Marco Gämperle, «c’est un grand avantage». Mais cette situation demande aussi une bonne dose d’autodiscipline. Son maître d’apprentissage chez Stöckli attend de lui une note de 5 – en moyenne soit dit. «En été ça ne cause pas de problème, j’ai suffisamment de capacité», dit Marco. Mais en hiver le ski redevient la priorité. Et durant cette période, il doit parfois vraiment s’accrocher pour suivre à l’école. Mais il voit aussi beaucoup de positif dans cette double charge ski/école. «Je ne me maintien pas seulement en forme au niveau physique mais aussi au niveau intellectuel, ça crée un équilibre sain. Erwin Hartmann, son entraîneur au Centre national de performance Est à Davos va même plus loin. «Lorsqu’il travaille pour l’école, il peut oublier les dures journées d’entraînement.» Car Marco Gämperle est décrit comme un jeune non seulement ambitieux mais également très déterminé. «Lorsque ça ne marche Au niveau de la condition physique, Marco Gämperle a fait de grands progrès ces deux dernières années grâce à un entraîneur privé et au niveau de la force, il ne craint pas la comparaison avec des jeunes de son âge. Au niveau technique par contre, il y a encore beaucoup à faire, dit son entraîneur Hartmann. Un avenir en tant que spécialiste du slalom est donc peu probable. Personnellement, Marco Gämperle voit ses chances plutôt en slalom géant et en super G. Un peu comme le champion olympique et champion du monde Carlo Janka qui fait également partie du ski-club Obersaxen. A l’occasion ils s’entraînent ensemble. «Mais ce n’est malheureusement pas souvent le cas», regrette Marco, «nos chemins sont trop différents.» Pour Marco Gämperle, l’important est de se rapprocher de Carlo Janka et de faire un pas de plus vers la Coupe du monde chaque année. «Marco a compris de quoi il retourne», se réjouit Clemens Caderas, chef du Centre national de performance Est depuis l’été 2014. «Il a compris qu’il devait s’orienter aux athlètes du cadre B pour progresser. A travers ce processus d’apprentissage, il a gagné en maturité.» Une évaluation que confirme Marco: «Je suis devenu plus cool.» Et c’est aussi grâce à son compagnon de chambre Gilles Roulin de deux ans son aîné. «Je trouve exemplaire la façon qu’il a de garder son calme dans les situations les plus MAC HUBER énervantes.» FÉVRIER 2015 SNOWACTIVE 59 «Je suis le gardien de la marque et de l’ambiance.» Heiner Oberrauch est propriétaire et président du groupe Oberalp / Salewa. C’est un personnage fascinant qui vit selon la maxime «l’esprit positif crée le positif», une recette qui lui vaut beaucoup de succès. 60 SNOWACTIVE FÉVRIER 2015 FÉVRIER 2015 SNOWACTIVE 61 UN VISIONNAIRE FORTEMENT ATTACHÉ AU TYROL DU SUD Le nouveau logo de Salewa En mars 2015, Salewa s’offrira une nouvelle image de marque – une autre pierre angulaire après l’inauguration du nouveau siège principal à Bozen en 2011. Le logo qui réinterprète l’aigle et l’inscription Salewa est angulaire et minimaliste. Il doit véhiculer les valeurs de l’entreprise: modernité, fonctionnalité du design, légèreté et fonctionnalité des matériaux utilisés, respect de la nature et de ses ressources ainsi que l’amour du détail. Pour Heiner Oberreich, le nouveau logo symbolise le fondement et en même temps l’avenir de cette entreprise fière de ses 80 ans d’existence. 62 SNOWACTIVE Décrire brièvement le personnage Heiner Oberrauch n’est pas chose facile. Et cela peut ressembler à de la flatterie exagérée de la part d’une journaliste. Mais le fait est que chaque rencontre avec le «touche à tout» autrichien est fascinante. L’homme est entrepreneur, jardinier et agriculteur (avec un propre vignoble en Roumanie), importateur d’articles de sport, propriétaire d’une laiterie et d’un château qui abrite un excellent restaurant, détaillant, gérant de musée, passionné de montagne et ski-alpiniste. Et comme l’une de ses maximes est la «simplicité soignée», les entretiens sont généralement accompagnés d’une excellente cuisine et de vins sélectionnés. Pour cela, Heiner Oberrauch aime se mettre lui-même derrière les fourneaux – ainsi vécu il y a sept ans lorsqu’il servit un menu à cinq plats à un groupe de 30 personnes dans sa très vieille ferme rénovée avec amour au-dessus de Bozen. Heiner Oberrauch est un visionnaire, un faiseur. En tant que manager, dit-il, d’autres sont peut-être plus intelligents, mais lui a un sixième sens pour les affaires. «Mes parents m’ont toujours fait confiance. Lorsque j’avais 19 ans et mon frère 21 ans, notre père nous annonça: ‹Mes fils, je vais fonder un magasin d’articles de sport pour vous; si vous avez des questions, venez me voir›. Nous avions le droit de faire des erreurs. Et cette générosité décuple les forces», raconte Heiner Oberrauch, fils d’une ancienne famille de Bozen, sur ses débuts en tant qu’entrepreneur. En 1981 il fonda l’entreprise Oberalp puis reprit l’entreprise Salewa riche en traditions. Plus tard, il ajouta d’autres marques à son portefeuille dont Dynafit et Silvretta. Aujourd’hui son groupe est l’une des plus grandes pointures au niveau international dans la branche des activités en plein-air et se réjouit d’une croissance constante. Cela malgré qu’il ne recherche plus vraiment l’agrandissement de son empire, souligne Heiner Oberrauch: «En tant qu’entrepreneur, ma tâche consiste à créer un environnement propice à l’épanouissement professionnel des personnes. Personnellement, je peux faire office d’esprit libre…» La dernière interview remontait à quelques années en arrière. Entretemps Heiner Oberrauch a 57 ans et est l’heureux grand-père de trois petits-enfants. Y a-t-il eu d’autres changements profonds dans sa vie? «A 50 ans j’ai regardé pour la première fois en arrière. Ce fut une expérience intéressante et la prise de conscience que la vie n’est pas éternelle. Cela m’a rendu plus calme et en même temps rempli de joie, sachant que je n’avais dorénavant plus rien à me FÉVRIER 2015 prouver. J’ai toujours appréhendé les affaires de manière ludique, même si j’y mettais une bonne portion d’égo. Aujourd’hui je dois apprendre à me distancer et à ne pas créer encore davantage. Pour moi, la question du sens est venue s’immiscer au premier plan. Le nouveau luxe n’a rien de matérialiste, c’est le temps, l’espace, la santé et l’individualisme! Ce sont ces thèmes qui me préoccupent et je tente d’insuffler le sens de la vie dans mon entreprise. Pour moi personnellement, l’aspect matériel n’a plus grande importance. Une belle randonnée à skis me procure bien plus de plaisir que des bilans positifs!» «L’ESPRIT POSITIF CRÉE LE POSITIF» Il en a apporté la preuve le lendemain. Nous partons tous les deux pour une randonnée à ski dans le Sarntal derrière Bozen. Malgré un rhume carabiné, Heiner impose un rythme élevé qu’il soutien sans problème apparent jusqu’au sommet. Le ciel est agité et les pentes reflètent une couleur rougeâtre due au sable du Sahara. Lors de la montée, il m’avait parlé d’une expérience de quasi-mort vécue quelques années auparavant – une expérience merveilleuse, selon ses dires, où l’on a le sentiment d’être en osmose avec l’univers, sans l’impression de laisser des tâches inaccomplies derrière soi. Depuis lors, il traverse la vie avec plus de sérénité. Il ajoute ne jamais avoir traversé de grandes crises dans sa vie. Son état d’esprit est entièrement positif, ce qui se traduit par son autre maxime: «l’esprit positif crée le positif.» Son soutien, Heiner Oberrauch ne le trouve pas seulement dans le sport – en hiver il entreprend au moins deux randonnées à ski par semaine – mais également dans sa famille. Son épouse Brigitte, une psychologue engagée et très sollicitée, lui dit de temps à autre: «A présent tu devrais rétrograder». Parmi ses trois enfants, seule sa fille Ruth s’est engagée dans les affaires, tandis que son fils Peter fait un stage d’une année dans l’entreprise et que son autre fille Maria a choisi l’étude des langues. Son équilibre, Heiner Oberrauch le trouve également dans ses autres hobbies comme le jardinage. A cela s’ajoute qu’il est un homme spirituel, croyant au bien, à la providence. Dans son quotidien, la marche lui procure l’occasion de méditer, de se sentir en sécurité, en symbiose avec la création. Il insiste sur le fait que la spiritualité doit être entretenue une vie entière afin de pouvoir lâcher prise au bon moment – et c’est ce qu’il veut faire prochainement: à 60 ans, il veut exploiter une ferme avec un restaurant où il ferait la cuisine avec des produits de sa propre exploitation. Heiner Oberrauch, aujourd’hui patron de près de 800 employés (en 2013, l’entreprise Salewa a réalisé un chiffre d’affaires de 90 et Dynafit de 60 millions d’euros), s’investira à fond dans sa nouvelle vie également. Et il saura créer un nouvel environnement où le succès ira de pair avec CHRISTINE KOPP l’accomplissement personnel. Photos: Ldd. On l’aperçoit déjà cinq kilomètres avant la sortie Bozen sud, tel un cristal surdimensionné trônant aux abords de l’autoroute: le nouveau siège principal de l’entreprise de sports de montagne Salewa inauguré en 2011. Un bâtiment remarquable, élégant, ultramoderne et innovant au niveau énergétique qui comporte d’immenses entrepôts entièrement automatisés. Mais c’est également un lieu où les employés se sentent bien et jouissent d’installations comme le bistro, la halle d’escalade, la cantine, une garderie d’enfants et un centre de fitness. Rien d’étonnant donc à ce que le maître d’œuvre Heiner Oberrauch, grand patron de Salewa et du groupe Oberalp (www.oberalp.com), soit visiblement fier de ce joyau. C’est avec son enthousiasme habituel et les yeux brillants qu’il parle des centaines d’articles de presse parus, des publications dans des magazines d’architecture, des milliers de visiteurs, des équipes de télévision qui se sont relayées et des nombreuses distinctions reçues. En 2011, l’entreprise de sports de montagne Salewa a inauguré son nouveau siège central, un bâtiment grandiose, innovant au niveau énergétique et ultramoderne. Dynafit – légèreté et dynamique «Dynafit doit rester une marque haut de gamme et puriste», dit Heiner Oberrauch à propos de l’entreprise qu’il a intégrée au groupe Oberalp en 2003. Le fait que l’entreprise soit considérée comme vraiment «cool» et jeune est prouvé par le succès de ses produits. Que ce soient les fixations ultralégères au statut de culte de la série TLT, les nouvelles fixations de freeride «Beast», les chaussures de ski dont les modèles légers comme l’air destinés aux compétiteurs, les skis légers ou la ligne de pantalons attractive: le principe «Innovation meets Performance» se retrouve dans les moindres détails. Pour ses hôtes, Heiner Oberrauch aime se mettre lui-même derrière les fourneaux. FÉVRIER 2015 SNOWACTIVE 63 QUI VA MONTRER À TINA DIDIER ET À QU’IL EST LE MAÎTRE? Le conseil par excellence a été celui du champion olympique de descente Didier Défago avant de prendre le départ du Red Bull SKiLLS l’an passé: «Rester cool» préconisait le routinier qui a déjà tout vécu sur des skis. Tout sauf le Red Bull SKiLLS, où les quatre disciplines alpines sont à effectuer l’une après l’autre: super G, slalom spécial, descente et slalom géant, dans cet ordre, sans pause et sans changer de lattes. Rester cool, c’est surtout ce qu’il faut savoir faire en passant du super G au slalom spécial et de la descente au slalom géant. 64 SNOWACTIVE FÉVRIER 2015 ADVERTORIAL Tina Maze était elle aussi tout émoustillée au printemps 2014, lorsqu’elle s’élança pour la première fois sur la mère de toutes les piste pour terminer finalement troisième. «Ici, il y a de l’adrénaline et nous autres coureurs aimons ça», lançait-elle à l’arrivée. En 2015, ce sera aussi une première pour l’Italien Dominik Paris. Le spécialiste de vitesse du Sud-Tyrol vit précisément en ce moment un début de saison fracassant avec quatre podiums en sept courses, un cinquième rang étant son plus mauvais résultat. Il ne devrait donc pas y avoir de problème au niveau de sa confiance. Mais se faufiler entre les piquets serrés du slalom spécial, sur des skis de slalom géant, et ce à la vitesse d’un Super G, voilà de quoi le placer devant de notables difficultés. Peut-être son collègue d’équipe Christoph Innerhofer pourra-t-il lui donner quelques conseils. Sinon, Paris pourra toujours faire sienne la devise de Défago. EVÉNEMENTS DE QUALIFICATION: OUVERTS À TOUS La piste tout en un est l’un des problèmes à résoudre par les as de la Coupe du monde. L’autre est d’affronter des athlètes qui se seront battus en qualifs pour avoir le droit de disputer la victoire aux vedettes du ski alpin. Le 22 février à Wengen, le 1er mars à Veysonnaz et le 7 mars à Lenzerheide auront ainsi lieu des événements de qualification. Cinq femmes et huit hommes se qualifieront lors de chacune de ces compétitions pour la grande finale du 29 mars à Lenzerheide. Pour cela, un très bon résultat suffira. Mais les plus malins utiliseront plusieurs joutes qualificatives comme entraînement. Les stars invitées n’auront droit qu’à une seule reconnaissance: un énorme avantage pour tous ceux qui auront déjà lutté pour arriver jusqu’à Lenzerheide. Les Red Bull SKiLLS Qualifier Events sont ouverts à tous ceux que la chevauchée à travers toutes les sortes de courbes du ski alpin n’effraie pas. 39 qualifiés se retrouveront ensuite à Arosa-Lenzerheide face à des athlètes invités pour enlever le titre de championne et de champion de toutes les pistes. Photos: Ldd. Ils relèvent le défi du Red Bull SKiLLS: Tina Maze, Didier Défago, Dominik Paris et Christoph Innerhofer. Lesquels s’attendent à un tracé qui n’existe pas ailleurs et à une horde d’athlètes de la relève et de clubs de ski chauds bouillants qui brûlent de leur tenir la dragée haute. Ce showdown aura lieu le 29 mars 2015 à Arosa-Lenzerheide. 1 3 2 C M Y CM MY CY CMY K LE TOUT SUR UNE SEUL E SANS SA NS PAUSE NI NI C CH HA AN NGE GEME PISTE NT DE SKIS NT TEL EST LE RED BULL S KILLS A PRÉSENT, TU PEU DES PROS DE LA CO X AFFRONTER PROUVE TES APTIT UPE DU MONDE. L’UNE DES TROIS MAUDES LORS DE NCHES QUALIFICATIVES. QUALIFICATIONS DESC 22 février 2015, Wenge 1 mars 2015, Veyson n 7 mars 2015, Lenzer naz heide FINALE SUPE RG ENTE SLAL OM G 29 mars 2015, Lenzer heide DÉPA RT SLAL OM 4 1 2 3 4 Didier Défago Christof Innerhofer Tina Maze Participants Red Bull SKiLLS 2014: (d.g.a.d.) Marco Büchel (LIE), Sandro Viletta (SUI), Adrien Théaux (FRA), Didier Défago (SUI), Tina Maze (SLO), Matthias Mayer (AUT), Manuel Osborne-Paradis (CAN), Wendy Holdener (SUI), Patrick Küng (SUI), Christof Innerhofer, Irene Curtoni, Denise Karbon (tous ITA) ÉANT ARRIV ÉE ADVERTORIAL FÉVRIER 2015 SNOWACTIVE 65 Nicolas Reymond-Hess, une modestie qui n’a d’égal que son talent et des Stormrider en guise d’instrument! PORTE OUVERTE SUR LE FREERIDE NICOLAS REYMOND DISTINGUÉ PAR STÖCKLI 66 SNOWACTIVE FÉVRIER 2015 Pour Nicolas, le plaisir, la bonne décision, sont plus importants que la prise de risques. Glisseur complet et pas uniquement freerider, terme à la limite un rien réducteur, Nicolas Reymond-Hess poursuit sa propre idée de la perfection. Lui qui a la culture du ski encodée dans les gènes peut être fier de sa diversité. Boulimique de grandes courbes en poudreuse, il n’en boude pas pour autant les virages courts entre les piquets. Parenthèse voulue, dans la vie mouvementée de ses lattes, son détour par le Canada lui a permis d’imprimer des images rares. Avant d’être distingué et sponsorisé par le fabricant suisse de skis Stöckli. Photos: Gérard Berthoud/ldd Rencontrer Nicolas Reymond, c’est s’offrir d’emblée un bain de poudre par le biais d’images tournées en Colombie britannique il y a trois ans. D’une modestie qui n’a d’égal qu’un talent certain, réservé mais vif d’esprit, il étale une passion teintée d’audace. Le tout emballé dans un discours ou perce la prudence. La poudreuse oui, à condition de ne pas céder aux chants des sirènes. Sport de tous les possibles, le ski lui colle aux basques depuis sa plus tendre enfance. Normal lorsqu’on est un des trois fils d’Erika Hess. Une championne au palmarès grand comme ça! Faut-il le rappeler? Côté géniteur, prenez un entraîneur coté, capé, qui a nom Jacques Reymond et le tour est joué. Nicolas était immanquablement voué à la glisse. Au même titre d’ailleurs que ses frères Fabian et Marco. VIRAGES FLUIDES ET DÉPOUILLÉS Exigeant, maniant avec aisance créativité et rigueur, Nicolas n’a jamais craint le big-bang visuel sur ses skis. Fin technicien, il a réussi des virages fluides et dépouillés. Slalom et géant lui ont permis d’aiguiser son appétit. Avant de mettre deux spatules dans la poudre. De celle capable de multiplier les émotions. En déclinant des images qui permettent de déployer l’imaginaire. Il faut préciser que l’atelier en forme de défouloir du jeune freerider est vaste. Et sa boîte à outils très complète. Où se mélangent feeling et adrénaline. Des sensations que professionnellement Nicolas retrouve dans son quotidien. Lui le menuisier perfectionniste qui, pendant quatre ans, s’est immergé dans la terre de ses ancêtres paternels, pour effectuer un apprentissage au Brassus. Homme du bois, il aime à dévaler des courbes de niveau en forêt. Comme à ses débuts de ski en liberté dans la région de La Fouly. Où la famille a passé des moments inoubliables. Là encore, il joue la carte de la sécurité. La tête et les jambes font dans la complémentarité. Avec Nicolas en verticalité, la créativité fuse. Fort de ses solides acquis alpin, le jeune Vaudois génère des images dynamiques teintées d’audace. En pratiquant naturellement l’art du mouvement en toute liberté, il démontre un potentiel fait de rigueur donnant corps à la liberté. LE STYLE DE TOUS LES POSSIBLES A la facilité de la gestuelle, dans des spots éphémères, se greffe visuellement une relation unique entre l’élément et le rider. Apprivoiser la pente paraît aussi facile à Nicolas que de se jouer des piquets de slalom. Discipline, répétons-le, dans laquelle il excelle toujours. Car il n’est pas skieur à occulter son passé. Cette course à la liberté, loin des chronos, des centièmes à raboter, lui permet de développer sa culture du beau run. Sa complicité avec les éléments, neige, dénivelé, embûches minérales et végétales, est telle qu’il domine sa partition avec en bandoulière la mobilité idéale. Celle qui autorise l’esthétisme de la gestuelle. En artiste de la topographie exprimant le bonheur d’être au cœur de la poudre. Certes, il reste un des runs à négocier pour accéder à la plénitude. Qu’importe, l’avenir freeride de Nicolas est déjà sur une spirale ascendante. Doué, déterminé, il a par ailleurs, dans FÉVRIER 2015 SNOWACTIVE 67 9:45 AM 68 SNOWACTIVE FÉVRIER 2015 Solo de carres réussi et gestuelle sobre, à la manière d’un orfèvre de la discipline qui ose passer à l’orange! le cadre d’une recherche de talents mise sur lattes par Stöckli, séduit Dominique Perret. Le skieur qui a ventilé pendant plus de vingt ans des images de ski de haut niveau. Proposant, en funambule du siècle dernier, des virages en verticalité généralement taillés dans l’adrénaline. Celui qui n’a jamais été avare de pellicule a fait, pour mémoire, glisser le spectateur sur les pentes d’ici et d’ailleurs. Alors, en tant que juge et coach d’une demi-douzaine de jeunes boulimiques de poudre, de dénivelés tourmentés, le gaillard a l’œil. Et encore la manière affirme-t-on! s’est fait un plaisir sinon un devoir de réunir la saison dernière des freeriders de 16 à 22 ans. Après une première sélection, qui comptait une cinquantaine de prétendants, six candidats, au style et au charisme aptes à défier des dénivelés porteurs d’émotions, ont été retenus. Parmi eux, Nicolas Reymond. Un glisseur paradoxalement au verbe discret, au bénéfice d’un potentiel propre à le propulser vers de belles aventures. De discussions en démonstrations, avec le Bec des Rosses pour décor, Nicolas s’est pleinement révélé. Devenant par-là même le «meilleur talent freeride Stöckli». En toute logique, estime Dominique Perret. Lui qui a vécu quelques jours inoubliables sur la neige en compagnie de ces garçons. Qui tous rêvaient d’une parenthèse magique dans leur vie de riders. De rompre alors une lance en faveur du lauréat Nicolas Reymond. Et de préciser que ce dernier possède de nombreux atouts sous ses spatules si l’envie le tenaille de tenter une carrière de pro. A condition de se créer une philosophie permettant de valoriser pleinement ses qualités. En analyste redoutable, Dominique Perret croit en ce garçon. Orfèvre en poudre, il a en effet survolé les débats avec virtuosité. En exploitant les secrets de son potentiel, une belle carrière peut sourire à Nicolas Reymond. DES STORMRIDER EN GUISE D’INSTRUMENT LA PERCEPTION PERRET Or donc, mandaté par le fabricant suisse de skis Stöckli, avec qui il collabore, Dominique Perret Logiquement, lors de ce camp labellisé Stöckli, les candidats ont glissé sur des Stormrider. Une gamme polyvalente de skis qui permet au fabri- cant suisse de relever des défis en poudreuse. Cet engin, devenu instrument au fil des améliorations techniques, se caractérise par ses qualités en grandes courbes. Beaucoup plus confortable qu’à ses débuts, il est conçu pour envoyer du gros en emmenant de la vitesse. Eléments qui ne sont pas pour déplaire à Nicolas Reymond. Lui qui désormais fait partie de l’écurie Stöckli tout en figurant en bonne place dans le catalogue Hiver 2014–2015. Pas encore de gros contrats avec le fabricant suisse. Juste l’opportunité de toucher de modestes indemnités lors des séances photos. Et de bénéficier de matos divers, vélo par exemple. Et d’hiver bien sûr. Actuellement, métier de menuisier en hibernation, Nicolas s’est à nouveau plongé dans la poudreuse. Comme celle des Rocheuses, si particulière, que le Vaudois apprécie. CANDIDE THOVEX POUR EXEMPLE Lorsqu’on demande à Nicolas Reymond si un freerider l’a particulièrement marqué, il répond sans hésiter Candide Thovex. Ce skieur français polyvalent, digne de figurer dans la mythologie du ski en liberté, à qui tout réussit. King des bosses, des snowparks, le crack de La Clusaz est entré en freeride après avoir raflé des podiums dans presque toutes les compètes qui permettent de s’envoyer en l’air. Curseur sur polyvalence, multi-facettes, il joue souvent hors catégorie. Un as des as ce gars-là, qui est un spectacle à lui seul! ALDO-H. RUSTICHELLI FÉVRIER 2015 SNOWACTIVE 69 À L’EXTRÊME NORD DU CANADA AVEC LAST FRONTIER L’HÉLISKI DE TOUS LES SUPERLATIFS «Go North», la nouvelle devise de la scène du ski héliporté! Au cours des dernières années, de plus en plus de skieurs et de snowboardeurs entreprennent des «pèlerinages» dans l’extrême nord de la Colombie-Britannique. Les pionniers ont osé s’aventurer jusqu’à la frontière de l’Alaska – le premier d’entre-eux est George Rosset, originaire de Suisse, avec sa société Last Frontier Heliskiing. LFH exploite deux lodges, Bell 2 et Ripley Creek, dans la région la plus au nord du Canada. Leur territoire de 9500 kilomètres carrés, est le plus grand domaine contigu de ski héliporté au 70 SNOWACTIVE FÉVRIER 2015 ADVERTORIAL monde. Quelques douzaines de skieurs et snowboardeurs se partagent ce domaine presque deux fois plus grand que le Valais, au nord de Terrace et Smithers, dans les montagnes de Skeena. «Là-haut, tout est encore plus impressionnant, plus gigantesque», explique le co-propriétaire de LFH, George Rosset. Il n’y a pas âme qui vive à des centaines de kilomètres à la ronde dans ce désert blanc sauvage. Sans hélicoptère, il est pratiquement impossible d’atteindre ces imposants massifs allant jusqu’à 2600 mètres, dotés de glaciers gigantesques et de descentes en forêts exigeantes. «Le meilleur dans tout ça, c’est l’énorme quantité de neige atteignant jusqu’à 25 mètres par saison», dit George. En 1991, le biennois abandonne son emploi de cadre dans une grande entreprise en Suisse. Avec son épouse Edith et leurs deux enfants, il émigre au Canada en vue de réaliser son rêve de ski héliporté. Il fonde tout d’abord TLH Heliskiing à 100 km au nord de Whistler. Puis, en 1995, il crée LFH, à environ 1000 km au nord de Vancouver, en se servant d’une ancienne station-service de la Highway en tant que base. Avec LFH, George Rosset met l’accent sur l’utilisation de petits hélicoptères pour cinq personnes et un maximum de trois groupes par machine. Ces petits groupes permettent aux skieurs et snowboardeurs, en particulier ceux qui ont un excellent niveau, d’effectuer un plus grand nombre de dénivelés. En moyenne, les runs effectués chez LFH vont de 700 à 1000 mètres de dénivelés, mais les méga-descentes qui se trouvent à l’extrême nord du domaine, profitent d’un dénivelé de presque 2000 mètres et apportent leur lot de sensations fortes. Depuis quelques années, LFH exploite un deuxième lodge du nom de Ripley Creek. Situé dans la vieille ville minière de Stewart, sis sur un fjord du Pacifique, ce lodge unique se trouve non loin de la frontière avec l’Alaska. Les journées de ski démarrent pratiquement au niveau de la mer et après un court vol, on dépose les héliskieurs sur des montagnes d’une beauté à couper le souffle. Ripley Creek offre un spectacle naturel unique. Dans quel autre lieu peut-on faire des virages à travers une neige si profonde, avec comme panorama, d’un côté les montagnes s’étendant à perte de vue vers l’intérieur de l’Alaska et de l’autre, les fjords profondément incisés du Pacifique? SELKIRK TANGIERS a que quelques dizaines d’héliskieurs dans la région des Selkirks. Quel luxe! THE INSIDER Lodge to Lodge Safari avec Last Frontier Lors de l’unique LFH-Heliskiing-Safari, vous passez la moitié de la semaine au lodge Bell 2 et l’autre, au lodge de Ripley Creek à Stewart. Alors que vos bagages sont transportés en voiture entre les quelques 150 kilomètres de distance entre les lodges, vous vous déplacez en ski et en hélicoptère à travers les montagnes de Skeena, d’un lodge à l’autre. À mi-chemin, les deux groupes de safari se rencontrent et échangent l’hélicoptère. Une aventure très spéciale! TOUT CONFORT AU COAST HILLCREST RESORT HOTEL POUDREUSE AVEC LE PIONNIER DE L’HÉLISKI À REVELSTOKE Photos: Ldd. Selkirk Tangiers est une institution dans le «hotspot» du freeride de Revelstoke. Depuis plus de 35 ans, la société, fondée par le Suisse Pierre Schlunegger, fait voler les fans de poudreuse venant de partout dans le monde, sur les magnifiques sommets des Selkirks et des Monashees – deux des meilleures régions au monde pour la pratique de l’héliski. Avec un choix de plus de 200 descentes cartographiées et des dizaines de variantes, la région, adjacente à Revelstoke et au Parc National des Glaciers, offre d’infinies possibilités. Les yeux des héliskieurs et héliboardeurs s’illuminent lorsqu’ils entendent les noms de Selkirks et Monashees. Une moyenne de 18 mètres de poudreuse fine tombe chaque hiver à environ 1800 mètres d’altitude. Les conditions météorologiques sont relativement stables, les pentes des glaciers sont à couper le souffle et les magnifiques descentes dans les arbres en font une destination de rêve pour les amateurs de poudre. Le terrain des Selkirks est presque aussi grand que le canton des Grisons. Alors que dans l’est de la Suisse quelques milliers de skieurs se bousculent en un jour, il n’y La base de Selkirk Tangiers est le confortable Coast Hillcrest Resort Hotel, au-dessus de Revelstoke et de la vallée de la Columbia River. De là, les hélicoptères partent tous les matins pour leur tournée dans les montagnes. Certains groupes sont conduits en navette vers d’autres lieux de décollage et d’atterrissage afin de raccourcir le temps d’accès à la première descente. L’accès en bus à la deuxième base de Selkirks, Albert Canyon, rend le domaine indépendant des conditions météorologiques. Si le départ depuis le Hillcrest Lodge ne peut être réalisable, Selkirk possède ainsi une autre option, qui permet de réduire considérablement le nombre de jours qui ne permettent pas de voler dans la saison. GRANDE FLEXIBILITÉ Selkirk Tangiers Heliski offre des semaines d’héliski avec trois groupes de onze personnes, mais aussi des variantes de petits groupes et même des groupes privés. Selkirk fait preuve de souplesse dans la durée des séjours pouvant aller de trois à sept jours d’héliski. SKI ET SNOWBOARD DE PREMIER CHOIX AUSSI EN CAS DE MAUVAIS TEMPS Le domaine skiable de Revelstoke (RMR) est un grand avantage pour tous les clients de Selkirk. L’excellente station de ski ainsi que le centre-ville de Revelstoke se trouvent à seulement dix minutes en voiture de la base de Selkirk. Si en cas de très mauvais temps, l’hélicoptère ne pouvait exceptionnellement pas voler depuis les deux bases, il est facilement possible de permuter afin d’aller skier dans la station de Revelstoke et même d’aller faire du catskiing sur le sommet du Revelstoke Mountain. RMR est un superbe domaine skiable avec plus de 50 descentes, parfois très difficiles. Il est même possible de faire du hors-piste, avec une descente qui a atteint un dénivelé record en Amérique du Nord avec 1713 mètres! Selkirk Tangiers Dream Star Packages Vous voulez skier à votre propre rythme – que ce soit de manière détendue ou au contraire, totalement effrénée? Vous voulez simplement séjourner en famille ou entre amis dans les magnifiques montagnes de la Colombie-Britannique – vivre l’expérience de voyage de vos rêves? Les Dream Star Packages ont été créés pour vous! Découvrez le meilleur de l’héliski: des forfaits de ski héliporté privé avec Selkirk Tangiers Heliskiing à Revelstoke, l’eldorado de la poudreuse. Vous n’attendez pas sur l’hélicoptère, c’est l’hélicoptère qui attend sur vous! Un hélicoptère A-Star est exclusivement à disposition de votre groupe privé de quatre personnes. Selon les conditions météorologiques et d’enneigement, c’est vous qui déterminez où vous désirez skier dans le domaine des Selkirks: larges boulevards alpins, pentes escarpées ou descentes mémorables dans les arbres. Vous définissez le rythme et durant combien de temps vous désirez skier. Tous vos désirs sont exaucés. Les Dream Star Packages peuvent se réserver auprès de voyageplan pour des séjours de trois, quatre, cinq, six ou sept jours. Les Dream Star Packages sont disponibles pour des séjours de 3 à 7 jours d’héliski. Le prix pour un groupe de 4 personnes pendant trois jours d’héliski à l’Hôtel Hillcrest, sur la base de chambres doubles avec salle de bain / douche, pension complète, 15 000 mètres de dénivelé compris pour un total de CHF 24 590.–. > ADVERTORIAL FÉVRIER 2015 SNOWACTIVE 71 HELISKIING ALASKA DANS LE TORDRILLO MOUNTAIN LODGE LODGE EXCLUSIF ET MONTAGNES DE L’EXTRÊME L’exclusif Tordrillo Mountain Lodge se trouve au coeur de l’infini désert sauvage blanc d’Alaska, à environ 120 km à l’ouest d’Anchorage, dans une région isolée et d’une beauté presque irréelle. Les centaines de glaciers et pics majestueux qui sont parmi les plus élevés en Amérique du Nord, offrent une image époustouflante. Beaucoup de ces montagnes avec leurs flancs escarpés sont d’origine volcanique. L’érosion et l’activité glaciaire ont créé des descentes très éclectiques et passionnantes pour la pratique d’un ski hors du commun. La majorité des runs varient entre 1000 et 1300 mètres de dénivelés avec de magnifiques points de départs sur les sommets impressionnants. Les Tordrillo Mountain Lodges, situés le long des berges de la rivière Talachulitna et au bord du Lac Judd, sont d’une qualité exclusive en Alaska. Les deux lodges modernes en rondins font partie des plus confortables, et de par leur fantastique emplacement, c’est également parmi les plus exclusifs d’Alaska. A seulement 40 minutes en avion d’Anchorage, au coeur d’un désert blanc sauvage, vous profitez de chambres confortables, d’une excellente cuisine, de bons vins et du luxe d’un sauna et d’un jacuzzi extérieurs chauffés au bois. Le tout est 72 SNOWACTIVE FÉVRIER 2015 ADVERTORIAL proposé avec une vue sur deux volcans de plus de 3000 mètres et le fameux Mont McKinley qui culmine à 6194 mètre d’altitude, la plus haute montagne d’Amérique du Nord. Ces extraordinaires lodges d’héliski appartiennent au vainqueur américain de descente olympique Tommy Moe et ses deux partenaires, deux pionniers du ski héliporté en Alaska, Greg Harms et Mike Couvert. Les trois experts du ski ont toujours eu du flair pour choisir le meilleur terrain, la meilleure neige et le plus de plaisir dans la poudre. Une semaine dans la Tordrillo Mountain Lodge, sur la base d’une chambre double, 5 heures de vol compris, coûte environ CAD 12 000.– (3 groupes de maximum 4 personnes par hélicoptère). Vous trouverez toutes les informations chez: voyageplan, Grand-Rue 98, 1820 Montreux 021 966 44 11 [email protected] www.voyageplan.ch POWDER DRE AMS WORLD avec voyageplan Skitouring Ski & Board Heliski Freeriding Skisafaris Catskiing Snowmobiling Japon Suède USA Islande Canada CAST & CARVE @ TORDRILLO MOUNTAIN LODGE HELISKIING & OUTDOORFUN SOUS LE SOLEIL DE MINUIT En Alaska, lorsque c’est l’été, on va à la pêche – et on skie! Et tout ça en une journée. Lorsque c’est l’été dans le Grand Nord, le soleil ne se couche pratiquement pas. Alors, durant les derniers jours du mois de juin, on en profite pour vivre une expérience unique: faire de l’héliski et partir à la pêche au saumon! Ce qui commença par une idée un peu folle il y a environ 15 ans, est aujourd’hui un grand succès. Pas étonnant: l’expérience de la nature combinant vacances d’hiver et vacances d’été en Alaska est unique. Vous vous envolez pour faire du ski ou du snowboard lorsque les conditions météorolo- giques et l’enneigement sont les meilleurs – que ce soit tôt le matin, la journée, la soirée ou même pendant la nuit. Il fait presque toujours suffisamment jour. Le soleil de minuit rend tout cela possible. Entre deux, vous pêchez le célèbre saumon d’Alaska. Une combinaison incroyable! Cette aventure assez particulière est proposée depuis 15 ans et jouit d’une popularité constante. Sous le soleil de minuit du mois de juin, les journées sont suffisamment longues pour vous faire vivre de nombreuses et fantastiques aventures. Toutes les activités sont réalisables à une courte distance en hélicoptère depuis le lodge. ADVERTORIAL FÉVRIER 2015 SNOWACTIVE 73 eau! Nouv A comm c mmand ander aup a rès ès de de:: sno n w@v now@v w@voya @ oya oyagep yagep ge lan.ch .c ch 02 021 2 96 966 6 44 11 ADVERTORIAL FÉVRIER 2015 SNOWACTIVE 73 MÉDECINE LORSQUE C’EST LA TÊTE QUI CASQUE Le tragique accident de Michael Schumacher il y a une année de cela maintenant est encore dans toutes les mémoires: en pratiquant du ski, il a chuté et sa tête a heurté un rocher provoquant un sérieux traumatisme cranio-cérébral. En Suisse, ce sont chaque année environ 65 000 personnes qui sont victimes en pratiquant les sports d’hiver, et plus de 50% surviennent lors du ski. Malgré la 74 SNOWACTIVE FÉVRIER 2015 respectable acceptation du port du casque (70 à 80%), les blessures à la tête continuent de représenter 12 à 15% de tous les accidents des sports de neige. LES TRAUMATISMES CRANIO-CÉRÉBRAUX SE DÉROULENT EN 2 PHASES Lorsque survient une blessure à la tête et au cerveau, on parle de traumatisme cranio-cérébral. A la suite d’une chute ou d’une collision, le cerveau peut être touché. On distingue 2 phases pathologiques séparées dans le temps. La première phase est déterminée par l’accident lui-même et correspond à une lésion mécanique directe du cerveau. Dans un second temps, qui peut survenir plus tardivement, on assiste à l’apparition de lésions supplémentaires par l’intermédiaire de divers mécanismes organiques, qu’il s’agit de prévenir par un traitement adéquat. DURÉE DE LA PERTE DE CONNAISSANCE Dans le temps, l’évaluation du degré de gravité se faisait essentiellement sur la base de la durée de la perte de connaissance. On distinguait alors la commotion cérébrale avec une perte de connaissance de quelques secondes à 10 minutes au maximum, généralement accompagnée de nausée, de vomissements, de céphalées et de troubles de la mémoire(amnésie), du deuxième degré de gravité, la contusion cérébrale avec des symptômes identiques mais une perte de connaissance plus longue, pouvant sans autres dépasser les 10 minutes. Le troisième degré de gravité est représenté par la compression cérébrale qui se caractérise par Photo: B&S Stockimage Il serait imprudent de prendre les blessures à la tête à la légère. Souvent, les symptômes n’apparaissent pas immédiatement après l’accident, mais à retardement. Aujourd’hui, on détermine la gravité de l’accident à l’aide du Glasgow-Coma-Score (GCS). des lésions structurelles du tissu cérébral, des hémorragies intracérébrales et des pertes de connaissance de longues durées(plus de 60 minutes) allant jusqu’au coma. Lors de ce type de blessures, des dégâts irréversibles ne sont pas à exclure. www.crossklinik.ch Dr. Andreas Gösele Responsible du Swiss Olympic Medical Center, crossklinik Basel EVALUATION SELON LE GLASGOW-COMA-SCORE (GCS) La classification actuelle des traumatismes cranio-cérébraux (TCC) distingue trois degrés de gravité: t 5$$MÌHFS($4 t 5$$NPZFO($4 t 5$$TÌWÏSF($4 -BCBTFEFDFUUFDMBTTJmDBUJPOFTUMF(MBTHPX $PNB4DPSF ($4 -F ($4 FTU VOF ÌDIFMMF relativement simple pour déterminer des troubles de la conscience en considérant essenUJFMMFNFOUUSPJTDSJUÏSFT t -PVWFSUVSFEFTZFVY t -BDPNNVOJDBUJPOWFSCBMF t -FTSÌBDUJPOTNPUSJDFT rare que la victime se sente relativement bien JNNÌEJBUFNFOU BQSÏT MBDDJEFOU FU RVF MFT manifestations cliniques n’apparaissent que plus tard. C’est pourquoi une personne ayant subi une blessure à la tête ne devrait jamais être MBJTTÌF TFVMF 4J MB TJUVBUJPO TF QÌKPSF JM FTU impératif d’agir, et vite. IL NE S’AGIT EN AUCUN D’UNE BLESSURE DE L’ACTIVITÉ ET DE L‘ENTRAÎNEMENT «BAGATELLE» Des expressions du genre «avec la tête dure qu’il a, il ne risque rien» ou «dors dessus, ça finira par passer» sont l’expression d’un optimisme de routine qui peut avoir des suites fatales. Ce n’est qu’à l’hôpital ques les investigations telles radiographies, CT-scan ou Résonnance magnétique peuvent être effectuées au besoin. Le degré de gravité de la blessure détermine le traitement et la rééducation. Les suites et les symptômes de traumatismes cranio-cérébraux moyens se résorbent général en ÈKPVST%VSBOUDFUUFQÌSJPEFJMGBVUBCTP- lument renoncer à la TV, à l’exposition directe au soleil, au bruit et au stress ainsi qu’à la pratique d’activités physiques et sportives. Ce n’est RVFMPSTRVFMFTTZNQUÖNFTPOUDPNQMÏUFNFOU disparu dans la vie normale que l’on peut reprendre un entraînement léger. Chaque augmentation d’intensité et de durée des efforts physiques ne devrait provoquer aucune gêne. 4JDFMBOFTUQBTMFDBTJMGBVUSFUPVSOFSÈMÌUBHF d’activité précédente, jusqu’au retour de l’absence de troubles. L’impatience se paye souvent par des rechutes et un allongement de la durée de la maladie. Et si malgré cela, les symptômes devaient persister sur une durée prolongée, il faut impérativement consulter un spécialiste. La rééducation de traumatismes cranio-céréCSBVY NPZFOT FU TÌWÏSFT EFWSBJU UPVKPVST TF GBJSF TPVT DPOUSÖMF NÌEJDBM 4FMPO MJNQPStance, ce processus peut se prolonger durant EFTNPJTWPJSFEFTBOOÌFT.BJTEFTUSBVNBUJTNFTTÌWÏSFTQFVWFOUBVTTJÌWPMVFSWFSTVOF DR. ANDREAS GÖSELE guérison intégrale. PRUDENCE LORS DE LA REPRISE -F OPNCSF EF QPJOU NBYJNVN FTU .BJT même si la victime atteint le score maximum, cela n’exclut pas totalement l’existence d’une MÌHÏSF DPNNPUJPO QBSUJDVMJÏSFNFOU MPSTRVF les symptômes classiques tels les maux de tête, la nausée, les vomissements, l’amnésie et une fatigue accrue apparaissent. Dans de pareilles situations, il est fortement recommandé de se rendre à l’hôpital tout de même. Les traumatismes crâniens doivent être pris au sérieux dans tous les cas, sans exception. Il n’est pas Glasgow-Coma-Score: Points Ouverture des yeux Communication verbale Réactions motrices 6 points — — Obéit aux ordres 5 points — Conversation orientée Défense contre la douleur adéquate 4 points Spontané Conversation possible, mais désorientée Défense contre la douleur inadéquate 3 points Sur demande Mots confus Lors de stimuli douloureux, synergismes en flexion 2 points Sur stimulation douloureuse Voix inaudible Lors de stimuli douloureux, synergismes en extension 1 points Pas de réaction Pas de réaction verbale Pas de réaction aux stimuli douloureux IMPRESSUM: Snowactive Février 2015, organe officiel de Swiss Ski; 47e année; paraît 6 fois par an; ISSN 1661-7185; Editeur, imprimeur et rédaction Strike Media Schweiz AG, Gösgerstrasse 15, 5012 Schönenwerd, Téléphone 062 858 28 20, Téléfax 062 858 28 29; Directeur d’édition Wolfgang Burkhardt; Rédaction Joseph Weibel ([email protected]), Aldo-H. Rustichelli ([email protected]); Rédaction de photo Erik Vogelsang; Annonces Prosell AG, Schönenwerd, Rebekka Theiler ([email protected]), Wolfgang Burkhardt (w.burkhardt@prosell. ch); Collaborateurs permanents Christian Andiel, Richard Hegglin, Kurt Henauer; Traductions Thierry Wittwer; Responsabilité design et production Brandl & Schärer AG, Olten, Röbi Brandl, Kurt Schärer; Service abonnements Prosell AG, Schönenwerd, [email protected] Téléphone 062 858 28 28; Prix d’abonnement CHF 49.– pour un an, CHF 89.– pour 2 ans (TVA comprise); Copyright Strike Media Schweiz AG, Gösgerstrasse 15, 5012 Schönenwerd; Reproduction autorisée uniquement avec l’accord formel de la rédaction; www.snowactive.ch, feedback@ snowactive.ch, [email protected] Swiss Ski: Rédaction Stefan Hofmänner ([email protected]), Diana Fäh ([email protected]); Collaborateurs permanents: Christian Stahl, Petra Kropf, Anita Suter, Christian Manzoni, Nadine Hess, David Hürzeler, Fridolin Luchsinger; Changement d’adresse ancienne et nouvelle adresse à Swiss Ski, Case postale, 3074 Muri, Télephone 031 950 61 11, Téléfax 031 950 61 12 FÉVRIER 2015 SNOWACTIVE 75 10 su % Ra rX jus -Bio n qu ’à ic pr 20 .2. odui 20 t 15 s ! ba TOUJOURS À JOUR X-BIONIC WOMEN UNDERWEAR ACCUMULATOR EVO SHIRT LONG SLEEVE PINK/CHARCOAL is X-BIONIC WOMEN UNDERWEAR ACCUMULATOR EVO PANT PINK/CHARCOAL Tailles: XS, S/M, L/XL CHF 169.00 maintenant seulement 152.00! 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La lunga preparazione estiva, in parte a secco in parte con uscite sui ghiacciai si è svolta in modo professionale anche nei settori Fun e Fondo, analogamente a quanto accaduto nel settore Alpino, di cui abbiamo parlato su Snowactive di dicembre 2014 presentando il progetto Future Ticino. Settore Fun, non è solo divertimento «Durante l’estate – ci conferma Anna Gabutti, responsabile settore Fun – ci siamo potuti allenare a secco grazie a sessioni di acrobatica, propriocezione e condizione fisica». Sia la squadra di freestyle sia quella di snowboard hanno potuto lavorare, ma anche divertirsi, con escursioni in montagna o in bicicletta, sessioni di water jump (salti in acqua) e molti esercizi per affinare la tecnica (acrobatica) o l’equilibrio (propriocezione). I ragazzi del freestyle hanno inoltre potuto usufruire della nuova struttura di Laax, specializzata proprio per questa disciplina. In autunno e in inverno l’allenamento è passato gradualmente sulla neve e i ragazzi hanno partecipato al circuito ticinese, mentre i migliori si sono pure presentati al via delle gare nazionali. Il calendario ticinese, oltre alle competizioni propone incontri regolari (due Con il sostegno 78 FE B B R A I O 2015 Sponsor principale volte al mese) con degli allenamenti sulla neve, sia in Ticino che nel resto della Svizzera. «Il problema delle discipline Fun – spiega Anna Gabutti – è la mancanza di attività competitive specifiche all’interno dei club; che obbliga la FSSI ad assumersi il compito, al contrario di quanto invece avviene per esempio nell’alpino». Per ovviare a questa mancanza, nel freestyle è stato costruito un gruppo che lavora in stretta collaborazione con i club e che si occupa di dare delle basi ai ragazzi, facendoli partecipare a competizioni regionali e istruendoli sul funzionamento della squadra FSSI. Il CARSS freestyle (CARSS=Centro di allenamento regionale sci e snowboard) permette agli atleti di tutti i club di partecipare a delle attività specifiche nel settore: durante l’inverno il gruppo si trova una volta alla settimana per un allenamento sulla neve e durante tutto l’anno i ragazzi possono partecipare ad allenamenti di condizione fisica e acrobatica a Tenero. Durante le vacanze scolastiche poi, in collaborazione con EYFA (European Youth Freestyle Accademy) i ragazzi possono partecipare a dei campi d’allenamento. «Ci siamo resi Sponsor FSSI F OTO: ES / FSSI UNO SGUARDO NEI SETTORI FUN E SCI DI FONDO DELLA FEDERAZIONE SCI SVIZZERA ITALIANA FSSI | Marco Tadé, tra i protagonisti del settore Fun della FSSI, in un’evoluzione spettacolare. conto – continua Anna Gabutti - che con questo sistema, i ragazzi cominciano a capire come funziona la FSSI e, rinforzando le loro capacità tecniche, capiscono se effettivamente sono interessati alla FSSI». Da sottolineare che questo gruppo non vuole sostituire l‘attività dei club: i ragazzi rimangono affiliati al loro club, ma hanno la possibilità di avere una maggiore offerta freestyle a costi veramente ridotti. Dopo le tappe di Airolo e Prato Leventina (con gare di Coppa Europa e Campionati svizzeri) previste tra gennaio e febbraio, il 21 febbraio sarà invece organizzata una giornata dedicata alla ricerca di giovani talenti (Audi snowboard kids day), promossa da Swiss snowboarding. «Lo scopo è di far conoscere questo sport e anche di reclutare nuovi ragazzi con il talento e la voglia di entrare a fare parte della FSSI», spiega Anna Gabutti. Sono di fatto molti i giovani che si dedicano allo snowboard per puro piacere, ma pochi coloro che vogliono misurarsi in competizioni. «Nello snowboard stiamo cercando di proporre un sistema simile al CARSS freestyle, ma risulta più difficile», aggiunge Anna Gabutti, ricordando che Swiss Ski organizza delle giornate per trovare talenti e da la possibilità di effettuare degli allenamenti con la squadra FSSI a chi possiede un buon livello. Gli allenatori Freestyle: Pablo Lafranchi Snowboard: Gary Bernasconi La squadra: Freestyle: Martino Conedera (SC Airolo), Matteo Gasparini (SC Tamaro), Claudia Grassi (SC Tamaro), Matteo Meregalli (SC Airolo), Linus Ombelli (SC Tamaro), Giacomo Papa (SC Airolo), Emanuele Pini (SC Airolo). Snowboard: Federico Ballarin (SC San Bernardino), Gioele Cattaneo (SC Capriasca), Samuel Ivorra (Tisnowboarding), Loris Reich (SC Losone), Giovanni Rizzi (SC Capriasca). Responsabile settore Fun Anna Gabutti Settore fondo si lavora con i piccoli Il reparto sci di fondo della FSSI ha vissuto negli ultimi anni diversi cambiamenti e dalla stagione 2014/2015 Ortensio Bassi, responsabile del settore, può contare su due nuovi allenatori e preparatori atletici. Si tratta di Rosalba Vassali-Rossi e Marzio Bianchi, che abbiamo conosciuto nell’edizione di novembre di Snowactive, intervistati da Angela Fon- tana. A loro si aggiunge il coordinatore tecnico Jerome Guzzi che con la sua esperienza è di certo un tassello importante per lo sci di fondo ticinese. La squadra è molto giovane, anzi giovanissima. Il più anziano è anche il capofila della selezione ticinese, Giacomo Bassetti, che in stagione ha confermato il suo livello, ottenendo soddisfazioni a più riprese in ambito internazionale nella categoria U20. Il giovane di Pianezzo è anche inserito nei quadri della Nazionale giovanile, con la quale affronta quest’anno il suo ultimo anno nella categoria. Il grande obiettivo per lui sono i Mondiali U20 d’inizio febbraio, mentre per il futuro vedremo se gli riuscirà, a fine anno, il grande salto nell’élite rossocrociata. Ma la selezione fondo della FSSI lavora anche e soprattutto a lungo termine: l’obiettivo è proprio di portare qualche atleta nella Nazionale maggiore e Bassetti potrebbe essere il primo dopo lungo tempo, dalle prodezze di Natascia Leonardi. > Il resto della squadra è suddiviso in due selezioni. Nella prima troviamo i ragazzi U18 e U16, nella seconda gli U14 e gli U12. Tra di essi otto sono alla loro prima selezione e si tratta quindi di un gruppo in piena fase di FEB B R A IO 2 0 1 5 79 | FSSI Engadinese 2014: lo sci di fondo ticinese punta sui giovani e su Bassetti per arrivare un futuro ai vertici. costruzione, dove tutti si applicano per seguire le disposizioni e i programmi proposti dagli allenatori. «Il nostro obiettivo – racconta Ortensio Bassi – è di vederli dare il meglio nelle varie competizioni cantonali o anche nazionali, dove si spera di riuscire a schierare, oltre al capofila Giacomo Bassetti, qualche altra promessa». Le tappe fondamentali dello sci di fondo in Ticino sono, neve permettendo, le gare pre- viste tra gennaio e febbraio nelle località di Campra, Dalpe, San Bernardino, Bedretto e Mogno, parte del circuito Helvetia nordic cup. Ricordiamo che, accanto a Helvetia, l’altro sponsor FSSI è Alpiq, mentre Raiffeisen è lo sponsor principale della Federazione. Allenatori Selezione 1: Rosalba Vassalli-Rossi Selezione 2: Marzio Bianchi Coordinatore tecnico: Jerome Guzzi Skiman Adriano Darioli La squadra: Selezione 1: Giacomo Bassetti (GS Molinera, Nazionale U20), Leila Giulieri (GS Molinera), Chiara Bassi (SC Simano), Laura Vanzetti, Giulia Suergiu (GS Molinera). Selezione 2: Prisca Zuffi (SC Crap Ponto Valentino), Giulia Servalli (SC Valle Onsernone), Christel Oberti (SC Simano), Vania Zuffi (SC Crap Ponto Valentino), Michela Servalli (SC Valle Onsernone). Responsabile settore Fondo Ortensio Bassi ELI A S T AM P ANO NI Dal primo dicembre 2014, Elia Stampanoni è il nuovo responsabile stampa della Federazione sci Svizzera italiana. Classe 1977, Elia Stampanoni è nato e cresciuto a Bigorio, in Capriasca, dove vive tuttora. Atleta e sportivo poliedrico (come lo ha descritto Simon Majek sulla Rivista di Lugano del 12 dicembre) si è cimentato con successo anche con lo sci di fondo, la mountain bike e il triathlon invernale. Dopo il liceo scientifico, nel 2001 ha ottenuto il diploma di Ingegnere agronomo al Politecnico federale di Zurigo. Elia Stampanoni, nuovo responsabile stampa della FSSI. Con il sostegno 80 FE B B R A I O 2015 Sponsor principale Accanto alla professione d’ispettore agricolo ha sempre coltivato anche la passione per la scrittura e nel 2002 ha pubblicato i suoi primi articoli sull’Agricoltore Ticinese. Nel 2006 ha ottenuto il diploma cantonale di giornalista e, nello stesso anno, ha iniziato la sua collaborazione con il settimanale Azione, dove si occupa di società, territorio, ambiente e benessere. Su questi temi collabora tuttora anche con una decina di altre testate, sempre come giornalista freelance. In ambito sportivo si occupa di atletica per il Corriere del Ticino, oltre ad essere uno degli addetti stampa della Federazione ticinese di atletica leggera. Nel 2014 ha pubblicato il libro Trent’anni di Media Blenio, punto d’incontro ideale tra corsa e scrittura. Il Comitato ringrazia Elia per la sua disponibilità ed augura anche a lui un buon lavoro in seno alla FSSI. Sponsor FSSI FOTO: PaSta STAMP ANO NI NUOVO R E SP O N SA B I LE STA M P A AbhfT\`baf_XfWÏf!6ÆXfgcbhedhb\ abhffb``XfcTegXaT\eXbù V\X_ WX_TVbhefXWh?ThUXe[bea! CHF leues.» istes b p s e l ise sur ssi à l’a u a t u «To * A l’achat de l’appareil et la souscription simultanée d’un nouvel abonnement Swisscom NATEL® infinity XL (CHF 169.–/mois). Durée minimale du contrat 24 mois. Prix de l’appareil sans abonnement CHF 619.–. Carte SIM non comprise, CHF 40.–. Samsung Galaxy S5 4G+. Aussi sûr et rapide sur la neige que nos champions de ski. Samsung Galaxy S5 4G+ Avec NATEL® infinity XL 1.– * Actuellement au Swisscom Shop et sous swisscom.ch/s5