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Colloque SHF : «Eaux en montagne», Lyon, 16-17 mars 2011 – Soubeyroux, Espejo, Esteban, Jourdain, Grimal, Merz, « Approche transfrontalière pour l’inventaire et la valorisation des données climatologiques sur le Massif des Pyrénées » APPROCHE TRANSFRONTALIERE POUR L’INVENTAIRE ET LA VALORISATION DES DONNEES CLIMATOLOGIQUES SUR LE MASSIF DES PYRENEES Global approach for inventory and applications of climate data on the Pyrenees chain Jean-Michel SOUBEYROUX, Sylvie JOURDAIN Météo-France, Direction de la Climatologie 42 Avenue Coriolis, 31057 Toulouse Cédex [email protected], [email protected] Didier GRIMAL Météo-France, Direction Inter-Régionale Sud Ouest 7, Avenue Roland Garros, 33700 Mérignac [email protected] Francisco ESPEJO GIL Agencia Estatal de Meteorología Servicio de Relaciones Internacionales C/Leonardo Prieto Castro, 8. E-28040 Madrid [email protected] Pere ESTEBAN Centre d’Estudis de la Neu i de la Muntanya d’Andorra (CENMA) Institut d’Estudis Andorrans (IEA) Av Rocafort 21-23, Edifici Moli, 3r pis, AD600 St Julia de Loria, Principality of Andorra [email protected] Thibaut MERZ Consorcio de la Comunidad de Trabajo de los Pirineos Palacio de Congresos, Avenida Juan XXIII, 17 22700 Jaca (Huesca) ESPAÑA [email protected] Résumé : Le massif des Pyrénées est une zone montagneuse emblématique des enjeux du changement climatique sur l’environnement et les activités humaines. Sous l’impulsion du nouvel Observatoire Pyrénéen du Changement Climatique, les trois services météorologiques nationaux de la chaîne (AEMET, CENMA et Météo-France) ont initié un état des lieux des données climatologiques et de leur valorisation pour une caractérisation du climat des Pyrénées et des évolutions en cours. Les actions d’inventaire des longues séries et d’homogénéisation trouvent en zone montagneuse un terrain difficile qui mérite une attention et un soutien particuliers. Les actions de valorisation climatologique ont été nombreuses ces dernières années des deux côtés de la chaîne mais restent bridées par des approches exclusivement nationales, limitant la capacité d’analyse globale des transformations climatiques en cours. La sélection des indicateurs pertinents des évolutions du climat doit s’inscrire aussi dans une démarche durable pour préparer les diagnostics utiles aux générations futures. L’ensemble de ces considérations devra guider la définition des projets transfrontaliers Pyrénéens à lancer pour la préparation des actions visant à une appropriation territoriale des changements climatiques et une meilleure adaptation. Abstract: The Pyrenees are an emblematic mountain area of the challenge of climate change for environment and human activities. On the impulsion of the new Climate Change Pyrenees Observatory (OPCC), the three national meteorological services of the chain (AEMET, CENMA and Meteo-France) have initiated an inventory of data and applications for a climatic characterization of the Pyrenees and its current evolution. The identification of the long data series and the homogenization works in mountainous area are very difficult and justify a special attention and support. Climatologic studies have been numerous in recent years on both sides of the chain but remain limited by purely national approaches, reducing the ability of comprehensive analysis of climate changes. The selection of relevant indicators must also be thought in a sustainable way to prepare useful diagnoses for future generations. All these considerations should guide the definition of international projects on the Pyrenees for a territorial appropriation of climate change and a better adaptation. Colloque SHF : «Eaux en montagne», Lyon, 16-17 mars 2011 – Soubeyroux, Espejo, Esteban, Jourdain, Grimal, Merz, « Approche transfrontalière pour l’inventaire et la valorisation des données climatologiques sur le Massif des Pyrénées » I INTRODUCTION Les zones de montagne constituent à la fois des espaces de grande importance pour les ressources naturelles (hydriques, énergétiques, économiques) mais aussi grâce à une anthropisation moindre, en matière d’écosystèmes. Le massif des Pyrénées, haute chaîne entre Océan Atlantique et Méditerranée, est particulièrement représentatif des enjeux climatiques majeurs en zone de montagne tant sur l’environnement que sur les activités humaines. Par ailleurs, il a la particularité du point de vue écologique et patrimonial, d’abriter les glaciers résiduels les plus méridionaux de l’Europe. De ce fait, la chaîne des Pyrénées s’avère spécialement sensible aux effets du changement climatique qui pourront y produire d’importantes modifications [1]. Ainsi, la Communauté de Travail des Pyrénées (CTP), qui regroupe les sept entités régionales présentes de part et d’autre du Massif et la principauté d’Andorre, a créé le 14 janvier 2010 un Observatoire Pyrénéen du Changement Climatique (OPCC), dont la vocation est d’être un outil d’aide à la décision pour une meilleure appropriation territoriale du phénomène et pour une meilleure adaptation (www.ctp.org). Les premières actions de l’OPCC ont visé en 2010 à identifier, analyser et synthétiser les données et études disponibles sur les évolutions climatiques observées ou prévues et leurs impacts dans les Pyrénées [2]. Le manque de jeux de données et d’études, homogènes et globales sur les deux versants du Massif, a été identifié comme une difficulté générale. Mais au delà de la problématique des échanges transfrontaliers, le milieu montagnard lui-même est un environnement difficile pour l’étude du climat tant par la variabilité spatiale des paramètres, notamment avec l’altitude, l’exposition, la distance au littoral que par la disponibilité limitée de longues séries de données. Dans le prolongement des actions initiées par l’OPCC, cet article, fruit de la collaboration entre l’Agencia Estatal de Meteorologia en Espagne (AEMET), le Centre d’Etude de la Neige et de la Montagne en Andorre (CENMA) et Météo-France, vise à faire un état des lieux des réseaux et données climatologiques disponibles sur les deux versants de la chaîne (section II), ainsi que des actions en cours pour la valorisation des données, telles que l’homogénéisation ou les climatologies spatialisées (section III). Dans la perspective du changement climatique, une attention particulière sera apportée à la disponibilité des indicateurs permettant un diagnostic complet des tendances observées (section IV). Cette démarche vise aussi à identifier les domaines prioritaires d’investigation pour répondre aux attentes exprimées par la CTP. II INVENTAIRE EN COURS DES RESEAUX CLIMATOLOGIQUES ET DES LONGUES SERIES DE DONNEES Malgré un intérêt ancien pour la météorologie dans les Pyrénées, qui s’est manifesté notamment côté français, dès la fin du XVIIIème siècle avec des observations régulières à Mont-Louis à 1600 m [3] puis vers 1880, par la création de l’Observatoire du Pic du Midi à 2880 m, les mesures climatologiques sont restées très irrégulières au cours du XXème siècle. Ainsi, peu de mesures ont concerné les secteurs de moyenne et haute altitude (au dessus de 1500 m) avant les années 1990 et le développement des réseaux automatisés tels que le réseau Nivose pour la prévision des risques d’avalanche. Par ailleurs, ces mesures en altitude s’avèrent souvent de qualité irrégulière pour les besoins climatologiques du fait des difficultés métrologiques rencontrées, notamment pour les précipitations. Ainsi la série pluviométrique centennale du Pic du Midi s’avère difficilement utilisable en climatologie [4]. Côté Espagnol, la mise en place d’un réseau climatologique s’appuyant sur les observations des refuges de haute montagne constitue une base de données précieuse pour l’étude de l’évolution des changements climatiques [5] mais la profondeur temporelle (données postérieures à 1980) limite la portée du diagnostic. Sur la base de l’inventaire en cours avec l’AEMET, la CENMA et Météo-France, le réseau disponible pour la climatologie comporte plus de 200 postes sur les deux versants de la chaîne aux altitudes supérieures à 500 m (figure 1). Mais beaucoup de ces séries s’avèrent récentes et seulement 75 séries disposent potentiellement d’au moins 50 ans de données (ouverture de poste avant 1961). Le capital d’étude se réduit à moins de 10 séries pour les altitudes au dessus de 1500 m alors que ces altitudes représentent plus d’un tiers de la surface de la chaîne (figure2). Par ailleurs, si les précipitations quotidiennes ont été généralement observées, les périodes de mesure des températures ou d’autres paramètres sont souvent plus limitées. Colloque SHF : «Eaux en montagne», Lyon, 16-17 mars 2011 – Soubeyroux, Espejo, Esteban, Jourdain, Grimal, Merz, « Approche transfrontalière pour l’inventaire et la valorisation des données climatologiques sur le Massif des Pyrénées » Figure 1: Cartographie sur la zone Pyrénéenne des réseaux climatologiques actuels, avec identification des longues séries de données (LSD) concernant des postes ouverts avant 1961. Figure 2: Répartition des longues séries de données (LSD) et des postes climatologiques (Clim) dans la zone Pyrénéenne en fonction de la représentativité spatiale de chaque tranche d’altitude (hypsométrie) III DES COLLABORATIONS A RENFORCER POUR LA VALORISATION DES DONNEES a) Les difficultés particulières pour l’homogénéisation des séries: Des actions de sauvetage de données anciennes et d’homogénéisation des séries sont en cours dans les trois pays pour les principaux paramètres du climat (en priorité précipitation, température). Elles visent à constituer des longues séries au pas mensuel ou quotidien permettant de conserver la mémoire du climat [6]. En effet, l’étude des changements climatiques à partir de longues séries de données brutes est impossible car Colloque SHF : «Eaux en montagne», Lyon, 16-17 mars 2011 – Soubeyroux, Espejo, Esteban, Jourdain, Grimal, Merz, « Approche transfrontalière pour l’inventaire et la valorisation des données climatologiques sur le Massif des Pyrénées » les longues séries météorologiques sont entachées de nombreuses hétérogénéités qui ne sont pas dues au climat [7]. En montagne, avec les masques liés au relief, le déplacement des postes apparaît, plus encore qu’en plaine, comme la première source de perturbation des séries, quels que soient les paramètres. Ainsi, à Bagnères de Luchon (Haute-Garonne), le déplacement du poste de moins de trois kilomètres et sans changement d’altitude, du centre ville vers un poste plus en aval, provoque une rupture détectable de plus de 0,5°C. Les causes environnementales interviennent également beaucoup. Un sol cimenté ou la construction d’un nouveau bâtiment proche des instruments de mesure, peut avoir des effets sensibles comme cela a été constaté au Pic du Midi [8]. Les séries peuvent également être perturbées par des interruptions temporaires des mesures, rendues plus difficiles à maîtriser dans un contexte d’isolement des observateurs : interruption de la série centennale d’Aulus de 1983 à 1986 suite à la maladie puis le décès de l’observateur, interruption de la série historique du Pic du Midi de 1985 à 1993 suite au retrait des observateurs professionnels. La vie d’un poste est également émaillée des différents changements d’instrumentation et de précision (mesure sur thermomètre ou thermographe). En particulier, l’automatisation rapide de nombreux postes dans les années 1990 est une source sensible de perturbation des séries. Le premier travail du climatologue est donc de rechercher l’ensemble des métadonnées sur les postes (fiches de visite notamment), plus ou moins directement accessibles selon les lieux et les époques. Si ces difficultés existent aussi en plaine, l’environnement orographique crée des difficultés particulières en zone de montagne pour la détection et la correction des hétérogénéités des séries : importance des ruptures liées au déplacement des postes et au changement de précision de la mesure, faibles corrélations entre postes limitant la capacité de détection des ruptures et augmentant l’incertitude de leur correction. Ainsi, la série de température du Pic du Midi qui débute en 1882 ne peut être homogénéisée selon les méthodes classiques en vigueur du fait de l’absence de postes climatologiquement comparables. Les méthodes d’homogénéisation relative basées sur la comparaison avec les stations voisines et les difficultés particulières justifient les rapprochements entre services climatologiques. Ainsi, l’homogénéisation de trois longues séries andorranes [9] s’est appuyée sur les longues séries des départements français limitrophes (Ariège, Pyrénées Orientales). La comparaison des différentes méthodes mises en œuvre des deux côtés de la chaîne (méthode Caussinus–Mestre et SNHT) est également un chantier important. b) Besoin de climatologies spatialisées transfrontalières : La caractérisation spatiale du climat Pyrénéen, notamment en matière hydrologique est un objectif prioritaire, notamment dans la perspective des changements climatiques. Les initiatives en matière de climatologie spatialisée adaptée au relief sont parfois anciennes, comme côté français la méthode AURELHY [10] développées en 1987. Des améliorations récentes ont été apportées à partir d’approches tenant compte des classifications en types de temps [11]. Le CENMA a également mené en 2009 des travaux sur une climatologie dynamique à haute résolution spatiale sur l’Andorre [12]. Mais ces approches n’ont toujours concerné qu’un seul des versants de la chaîne et des progrès peuvent être attendus dans la valorisation de l’ensemble des séries historiques. Dans le cadre de l’exposition « Meteorologia et Fotografia » en 2009, l’AEMET et Météo-France ont initié l’élaboration d’une climatologie moyenne des précipitations et températures sur la moitié ouest de la chaîne (figure 3), à partir d’un nombre limité de séries. Cette action méritera d’être poursuivie dans les années à venir, dans la lignée des autres projets similaires pour l’Arc Alpin [13]. Colloque SHF : «Eaux en montagne», Lyon, 16-17 mars 2011 – Soubeyroux, Espejo, Esteban, Jourdain, Grimal, Merz, « Approche transfrontalière pour l’inventaire et la valorisation des données climatologiques sur le Massif des Pyrénées » Figure 3 : Précipitation moyenne annuelle sur l’Ouest de la chaîne des Pyrénées selon l’AEMET et Météo-France (exposition Meteorologia et Fotografia) c) Apports potentiels des réanalyses climatologiques En prolongement des approches purement statistiques, les réanalyses basées sur des modèles physiques [14], permettent une représentation des différentes composantes du système climatique aux différentes altitudes sur de longues périodes, en valorisant l’ensemble des observations disponibles. La réanalyse SAFRAN/CROCUS 1958-2008 sur les Pyrénées [15] permet notamment de compenser le manque de longues séries d’observations de hauteur de neige pour caractériser la typologie de l’enneigement dans les différents massifs de la chaîne. Cette réanalyse est utilisée également pour décrire les tendances climatiques observées, en précisant les différences de comportement par tranche d’altitudes. A ce jour, seuls les massifs français et andorrans sont couverts en mode climatologique par cette chaîne SAFRAN alors que l’application temps réel pour la prévision des risques d’avalanche est également opérationnelle sur les massifs espagnols. IV UN DIAGNOSTIC CLIMATIQUE A COMPLETER Les premiers travaux dans le cadre de l’OPCC visent à mettre en place des indicateurs communs du changement climatique pour permettre un diagnostic global des tendances observées sur les deux versants de la chaîne. Jusqu’à présent, les analyses des tendances, plus ou moins particularisées au domaine de la montagne, ont été menées indépendamment dans chaque pays. Côté français, l’étude des longues séries homogénéisées sur le XXème siècle en France [6] a mis en évidence une hausse des températures moyennes de plus de 1°C sur les régions les plus méridionales, avec une évolution plus marquée des températures minimales atteignant +1,3°C. Ce diagnostic prenait en compte quelques séries de postes appartenant au Piémont de la chaîne (Pau, Tarbes, Saint Girons notamment) mais aucun poste véritablement d’altitude. Les tendances observées sur les précipitations n’étaient par contre pas significatives sur le sud de la France. Des travaux plus récents, menés en Andorre [9] sur trois séries homogénéisées entre 1100m et 1600m ont confirmé cette augmentation de la température moyenne sur l’Andorre entre 0,63 et 0,71°C sur la période 1934-2009. Aucune tendance significative n’a été détectée sur les précipitations. En Espagne, une analyse des séries brutes des observations des refuges [5] a également conclu à une augmentation de la température moyenne de 0,5°C à 1°C au cours des vingt cinq dernières années sur la série du refuge de Goritz à 2200 m et une tendance générale au réchauffement, plus marquée au printemps. Colloque SHF : «Eaux en montagne», Lyon, 16-17 mars 2011 – Soubeyroux, Espejo, Esteban, Jourdain, Grimal, Merz, « Approche transfrontalière pour l’inventaire et la valorisation des données climatologiques sur le Massif des Pyrénées » Enfin, l’exploitation de la réanalyse de la chaîne SAFRAN/CROCUS depuis 1958, a mis en évidence une rupture importante des températures sur la chaîne (France et Andorre) à toutes les altitudes à partir des années 1980. Des tendances négatives significatives sur les hauteurs moyennes de neige apparaissent aux altitudes élevées tandis que le nombre de jours de neige au sol décroit à toutes les altitudes. Ces diagnostics qui concernent des domaines géographiques et des périodes temporelles souvent différentes, s’avèrent tout à fait cohérents mais nécessitent d’être harmonisés et complétés notamment en termes de paramètres et d’altitudes pour répondre aux différentes interrogations des décideurs. La mise en commun de différents indicateurs pouvant être suivis sur le long terme sur les différents massifs de la chaîne permettra de répondre à cet objectif. Des indicateurs basés sur les séries de neige, récemment mis en place sur le versant français de la chaîne pyrénéenne, ne sont exploitables pour l’instant, en termes de significativité de résultats, que pour le poste de l’Hospitalet (1420 m) débutant en 1971 (figure 4). Toutefois, d’autres séries, issues des postes NIVOSE du réseau de Météo-France à des altitudes jusqu’à 2400m, démarrant au milieu des années 1990, pourront être suivis annuellement. Figure 4 : Nombre de jours de neige au sol ou couche supérieure à 30cm au poste de l’Hospitalet en Ariège à une altitude de 1420m (période Décembre-Avril) V CONCLUSION Si l’étude du climat des Pyrénées et l’évaluation de l’impact attendu du changement climatique sur la chaîne a été étudié en de nombreuses occasions, la plupart des travaux présente des conclusions limitées par une approche seulement nationale, française ou espagnole, c'est-à-dire ne considérant qu’un seul versant de la chaîne. En ignorant l’autre versant, ces études ne permettent pas la compréhension globale des processus à l’échelle du Massif. Dans le prolongement des actions initiées par l’OPCC, un inventaire des données climatologiques et de leurs applications est en cours entre les services météorologiques nationaux. Les premiers résultats mettent d’abord en évidence la nécessité de renforcer les réseaux climatologiques en montagne, la récupération des données anciennes et leur valorisation par des travaux d’homogénéisation ou de climatologie à haute résolution spatiale. Ces actions pourront être plus efficaces dans une approche transfrontalière permettant d’optimiser l’utilisation des sources d’information et de mutualiser les méthodes et les outils. Colloque SHF : «Eaux en montagne», Lyon, 16-17 mars 2011 – Soubeyroux, Espejo, Esteban, Jourdain, Grimal, Merz, « Approche transfrontalière pour l’inventaire et la valorisation des données climatologiques sur le Massif des Pyrénées » Le renforcement de la connaissance du climat sur les Pyrénées pourra aussi être mené grâce à des approches interdisciplinaires. Ainsi, le rapprochement entre climatologie et glaciologie pourrait s’avérer mutuellement bénéfique pour la description des conditions moyennes en haute montagne, peu accessibles par les observations météorologiques directes, en s’appuyant sur les nouvelles mesures de bilan de masse glaciaire réalisées sur les glaciers Pyrénéens ainsi que sur les relevés plus anciens sur l’évolution des fronts des différents appareils glaciaires. D’autres applications équivalentes pourraient être développées en matière d’hydrologie ou d’agro-météorologie notamment, en fonction des informations en cours de mise à jour. VI REFERENCES [1] Nogues-Bravo,D ;Araujo,M.B ;Errea,M.P ;Martinez-Rica, JP (2007), Exposure of global mountain systems to climate warming during the 21st century. 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