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LES PROCHAINS CONCERTS mardi mardi mercredi 24 et 25 mai Théâtre des Champs-Élysées - 20 h Cathédrale Notre-Dame de Paris - 20 h Mélodies romantiques Requiem à Notre-Dame Schubert Fauré Chopin MacMillan Symphonie no 1 en ré majeur Concerto pour piano no 2 en fa mineur Dvorák Quatre Pièces romantiques pour violon et piano Schubert Symphonie no 2 en si bémol majeur Cantique de Jean Racine Credo Fauré Requiem John Nelson direction Claire Macé soprano de la Maîtrise Notre-Dame de Paris Lawrence Foster Matthew Brook Momo Kodama Maîtrise Notre-Dame de Paris Henri Chalet direction piano Deborah Nemtanu violon 278 basse-baryton chef de chœur Licence entrepreneur de spectacle : 2-1070176 17 mai 19 avril 2016 \ Théâtre des Champs-Élysées orchestredechambredeparis.com la musique nous rapproche LE CONCERT La direction Nostalgie tragique Douglas Boyd Viktoria Mullova direction violon Schubert Symphonie no 8 « Inachevée » en si mineur Sibelius Concerto pour violon en ré mineur Entracte Schubert Symphonie no 4 « Tragique » en ut mineur © Jean-Baptiste Millot Douglas Boyd chef d’orchestre, directeur musical D’abord hautboïste, puis chef d’orchestre renommé sur la scène internationale, Douglas Boyd est directeur musical de l’Orchestre de chambre de Paris depuis septembre 2015. Il est également chef principal de l’Orchestre du Musikkollegium Winterthur et directeur artistique du Garsington Opera. Au cours de ces dernières années, il a occupé les postes prestigieux de directeur musical de la Manchester Camerata, de chef principal invité de l’Orchestre symphonique du Colorado et du City of London Sinfonia, et de partenaire artistique du Saint Paul Chamber Orchestra. Membre fondateur de l’Orchestre de chambre d’Europe, il s’est impliqué comme musicien puis à la direction de cet ensemble pendant plus de vingt ans. Récemment, son parcours l’a amené à diriger les plus grands orchestres de Grande-Bretagne, dont l’Orchestre national royal d’Écosse, les orchestres de la BBC, les orchestres symphoniques de Birmingham et de Bournemouth, l’Orchestre de chambre d’Écosse, le London Mozart Players et le Northern Sinfonia. En Europe, il a notamment collaboré avec l’Orchestre du Gürzenich de Cologne, l’Orchestre national de Lyon, l’Orchestre de la Tonhalle de Zurich, l’Orchestre de chambre suédois, l’Orchestre du Festival de Budapest et le Mozarteum Orchestra de Salzbourg. Chef d’orchestre reconnu à l’international, il a dirigé l’Orchestre symphonique de Nagoya au Japon et a connu un franc succès en Australie avec les orchestres symphoniques de Sydney et de Melbourne. Il est par ailleurs régulièrement invité à diriger aux États-Unis et au Canada. Récemment, il a entamé des collaborations avec l’Orchestre philharmonique de Bergen, l’Orchestre symphonique de la radio finlandaise et l’Australian Youth Orchestra, et a retrouvé les orchestres symphoniques de Detroit et du Colorado. Ses futurs engagements comprennent des concerts avec l’Orchestre symphonique de Melbourne, le Basel Sinfonieorchester, le Hungarian National Philharmonic Orchestra et la Philharmonie Zuidnederland. À l’opéra, il se produit dans La Flûte enchantée au Glyndebourne Opera, Les Noces de Figaro, Don Giovanni et La Clémence de Titus à l’Opera North, Fidelio et Così fan tutte au Garsington Opera et, enfin, La grotta di Trofonio d’Antonio Salieri à l’Opéra de Zurich. Douglas Boyd a enregistré les concertos de Bach pour Deutsche Grammophon, son premier enregistrement en tant que chef d’orchestre et soliste, et compte aujourd’hui une vaste discographie. Ses enregistrements des symphonies de Beethoven, de la Symphonie no 4 de Mahler et du cycle Das Lied von der Erde avec la Manchester Camerata lui ont valu des éloges unanimes. Il a également gravé les Symphonies nos 4 et 8 de Schubert avec le Saint Paul Chamber Orchestra ainsi que plusieurs enregistrements avec le Musikkollegium Winterthur. LES œuvreS Franz Schubert Symphonie no 8 « Inachevée » en si mineur I l y a un mystère Schubert. Prodigieusement doué dès son plus jeune âge, très tôt doté d’un solide métier, composant rapidement, comme dans l’urgence, il laisse cependant de nombreuses œuvres inachevées : sonates, quatuor, symphonies. Pourquoi ? L’énigme est totale. Épuisement d’idées si vite mises en œuvre ? Insatisfaction face à ces partitions dont il n’aura jamais entendu la réalisation orchestrale ? Irruption d’idées nouvelles pour de nouvelles œuvres ? Ou plutôt désarroi personnel en apprenant sa maladie ? On n’en saura évidemment jamais rien. Pour ce qui est des symphonies, en tenant compte des esquisses, des ébauches ou de certaines œuvres pour le piano qui en seraient des maquettes, on pense aujourd’hui qu’il en aurait projeté treize ou peut-être même quinze. Sept seulement, la moitié, ont été menées à terme. On connaît un peu l’histoire de celle-ci. Le si modeste Schubert vient d’être fait membre d’honneur de la Société musicale de Styrie à Graz. À titre de remerciement, il promet à la Société une symphonie… qu’il n’enverra jamais. Ses amis de la Société, les frères Hüttenbrenner, reçurent cependant les deux premiers mouvements d’une symphonie qui devait rester inachevée. Schubert voulait poursuivre, puisqu’il existe une esquisse d’un scherzo. Mais c’est tout. Possesseurs du manuscrit, les deux frères jugeaient la symphonie « tout à fait à l’égale par son style des symphonies beethovéniennes ». Les tentatives pour la faire exécuter restèrent vaines et il fallut attendre plus de quarante ans pour l’entendre enfin. La tonalité de si mineur est traditionnellement celle de la nostalgie et de la mélancolie. C’est bien le cas ici, depuis la sombre introduction des contrebasses et violoncelles, et ce thème poignant qui vient planer au-dessus. Un deuxième thème vient apporter une lumière sereine, mais sans lendemain. Le second mouvement connaît même des moments tragiques, alternant cependant comme toujours avec des instants lyriques de paix retrouvée. Franz Schubert (1797-1828) Symphonie no 8 « Inachevée » en si mineur, D. 759 Composition : 1822-1823 à Vienne Création : 17 décembre 1865 à Vienne Mouvements : Allegro moderato, Andante con moto Durée : 25 minutes Jean Sibelius Concerto pour violon en ré mineur S ibelius a mauvaise presse en France alors que son contemporain Gustav Mahler jouit d’une vogue énorme. Malentendu, préjugé tenace, incompréhensible, que la seule écoute des œuvres du musicien suffit à balayer. Une encyclopédie est allée jusqu’à le juger, toujours en France, « le plus mauvais compositeur du monde » ! Sibelius est aussi le contemporain de Debussy qu’il admirait profondément. Il est vrai que la musique de cet indépendant, de ce solitaire creusant son propre sillon à l’écart des tendances de son temps, quoique interprétée par les meilleurs musiciens, paraît peut-être d’un accès moins immédiatement séduisant que celle de ses contemporains. Ce n’est même pas certain. Il faut connaître Sibelius. Sept symphonies, des poèmes symphoniques, de la musique de scène, et de la musique pour violon et orchestre, dont cet admirable concerto. Sibelius était violoniste, il a enseigné le violon : il sait de quoi il parle. Ce concerto pour violon compte aujourd’hui, avec la Deuxième Symphonie et le poème symphonique Finlandia parmi les œuvres les plus jouées du compositeur. Les résistances continuent, cependant. Chez nous, encore, le critique musical Antoine Goléa, qui se disait lui-même « violoniste raté », n’y trouvait que « le vide absolu ». Alors, écoutons. Le musicien a composé son œuvre dans une ardeur fébrile, les thèmes se bousculant dans sa tête, mais après une première audition, il sentit qu’il lui fallait retoucher et réviser sa partition, ce qu’il fit aussitôt, épurant et ramassant ses idées. Le long des trois mouvements, le violoniste doit faire preuve d’une technique à toute épreuve, mais ce n’est jamais en vain, pour de faciles effets de virtuosité, tout au contraire. Il participe à la narration rhapsodique, comme racontant une grande aventure en trois chapitres, aux multiples épisodes. Et la cadence qui fait d’ordinaire briller le soliste à la fin du premier mouvement, est située ici au centre du mouvement, comme si le soliste voulait insister dans son récit. Quant à l’orchestre, il n’en joue pas moins un rôle important, plus qu’en bien d’autres concertos, et contribue à donner à l’ensemble de l’œuvre une couleur sombre. On pourrait presque parler ici de symphonie avec violon principal. Dès le début, le ton est donné, tragique, et même par moments funèbre. Il n’y a plus qu’à se laisser entraîner dans ce magnifique poème musical, où le deuxième mouvement apporte une sérénité lumineuse, d’un chaleureux lyrisme, avant que ne se déchaîne un orage qui finira par se dissiper dans la paix retrouvée. Dernier mouvement haletant, avec ce motif presque sauvage soutenu par une pulsation obstinée dans les basses. Le violon tient à raconter la fin de son histoire avec une énergique éloquence qui finit par rallier les forces de l’orchestre dans le fortissimo final. Jean Sibelius (1865-1957) Concerto pour violon en ré mineur, op. 47 Composition : 1903 à Järvenpää et Helsinki Création : 1re version, 8 février 1904 à Helsinki 2e version, 19 octobre 1905 à Berlin Mouvements : Allegro moderato, Adagio di molto, Allegro ma non tanto Durée : 30 minutes L’ Artiste Franz Schubert Viktoria Mullova violon Symphonie no 4 « Tragique » en ut mineur S chubert n’a pas encore vingt ans qu’il en est déjà à sa quatrième symphonie. « Je suis né pour composer », disait-il, et dès l’âge de seize ans il signait une première symphonie. Celle-ci tranche avec ses pages de jeunesse par son caractère sombre et violent qui lui valut le surnom de « tragique ». La tonalité est celle de la Cinquième de Beethoven, le grand modèle ; celle aussi de la Musique funèbre maçonnique de Mozart. Mais malgré la puissance du premier et du dernier des quatre mouvements, Schubert ne peut s’empêcher de chanter dans ces mélodies gorgées de tendresse dont il a le secret. Le sourire à travers les larmes, toujours, et un charme inimitable. Textes : Gilles Cantagrel Symphonie no 4 « Tragique » en ut mineur, D. 417 Composition : 1816 à Vienne Création : 19 novembre 1849 à Leipzig Mouvements : Adagio molto – Allegro vivace, Andante, Menuetto : allegro vivace, Allegro Durée : 31 minutes D.R. Viktoria Mullova a fait ses études à l’École centrale de musique et au Conservatoire de Moscou. Son extraordinaire talent attire l’attention du monde entier lorsqu’elle remporte le premier prix du concours Sibelius d’Helsinki en 1980 et la médaille d’or du concours Tchaïkovski en 1982. Depuis lors, elle joue avec les plus grands orchestres et chefs d’orchestre et dans les festivals internationaux les plus réputés. Son intérêt pour une approche authentique l’a conduite à collaborer avec des ensembles sur instruments d’époque tels que l’Orchestra of the Age of Enlightenment, le Venice Baroque et l’Orchestre révolutionnaire et romantique. Viktoria Mullova a une affinité particulière avec Bach dont l’œuvre constitue une grande partie de sa discographie. Ses interprétations de Bach ont été acclamées dans le monde entier. Sa première incursion dans la création musicale date de 2000 avec son album Through the Looking Glass qui mêle musique du monde, jazz et musique pop. Cette exploration se poursuit avec son deuxième album The Peasant Girl. Son projet le plus récent, Stradivarius in Rio, est inspiré par sa prédilection pour la musique brésilienne. Parmi les points forts de la saison 2015-2016, on note une tournée en Asie avec le BBC Philharmonic et des concerts avec l’Orchestre de Paris, le London Symphony et le Bergen Philharmonic. Son abondante discographie, sous les labels Philips Classics et Onyx Classics, a remporté de nombreuses récompenses prestigieuses. Son enregistrement des concertos de Vivaldi, avec Il Giardino Armonico a été couronné « Diapason d’or de l’année 2005 ». Elle a également enregistré l’Octuor de Schubert avec le Mullova Ensemble, un album intitulé Recital avec Katia Labèque ainsi que les sonates de Bach avec Ottavio Dantone. Son dernier enregistrement consacré à Prokofiev, paru en août 2015, a été unanimement salué par la critique. Les Musiciens Violons Violoncelles Deborah Nemtanu Violon solo super soliste Philip Bride Premier violon solo Franck Della Valle Violon solo chef d’attaque Olivia Hughes Violon solo Nicolas Alvarez Jean-Claude Bouveresse Hubert Chachereau Marc Duprez Sylvie Dusseau Nicole León Hélène LequeuxDuchesne Gérard Maître Florian Maviel Mirana Tutuianu Anne Camillo Benoît Grenet Violoncelle solo Étienne Cardoze Livia Stanese Emmanuelle Cohen François Girard Altos Serge Soufflard Alto solo Sabine Bouthinon Aurélie Deschamps Philippe Dussol Claire Parruitte Anne-Sophie Metzger Contrebasses Eckhard Rudolph Contrebasse solo Ricardo Delgado Charlotte Testu Quenehen Flûtes Marina Chamot-Leguay Flûte solo Bernard Chapron Hautbois Clarisse Moreau Hautbois solo Rémi Grouiller Cors Nicolas Ramez Cor solo Gilles Bertocchi Nicolas Josa Jérémie Dumbrill Trompettes Pierre Désolé Trompette solo Jean-Michel Ricquebourg Trompette solo honoraire Trombones Philippe Cauchy Antoine Roccetti Patrick Sabaton Timbales Nathalie Gantiez Timbales solo Clarinettes Florent Pujuila Clarinette solo Benoît Savin Bassons Fany Maselli Basson solo Henri Roman Présidente du conseil d’administration Brigitte Lefèvre Directeur général Nicolas Droin Toute l’équipe administrative sur orchestredechambredeparis.com La rencontre Douglas Boyd Pouvez-vous nous parler des deux symphonies de Schubert, la Symphonie no 8 « Inachevée » et la Symphonie no 4 « Tragique », également au programme de ce concert ? Deux œuvres incroyablement contrastées ! Souvent, les symphonies sont nommées par d’autres que leur compositeur, mais « Tragique » est vraiment le titre attribué par Schubert à sa 4e Symphonie. Il explore pour la première fois le « Sturm und Drang » : nous sommes en permanence dans un combat entre l’ombre et la lumière. J’espère d’ailleurs que le public le ressentira dans notre interprétation. À Vienne, Schubert n’était pas considéré comme un symphoniste. On peut voir dans cette œuvre une recherche désespérée de reconnaissance, également présente dans certaines de ses autres pièces. L’ouverture peut évoquer le début de La Création de Haydn, tandis que le premier Allegro rappelle, lui, le Coriolan de Beethoven. Quant au premier mouvement, il est étonnamment similaire à celui de la 40 e Symphonie de Mozart et aux dernières œuvres de Rossini. Finalement, la vraie tragédie est que Schubert (il n’avait que dix-huit ans lorsqu’il a composé cette œuvre !) n’ait jamais pu écouter sa symphonie en concert de son vivant. L’« Inachevée »… est-elle vraiment inachevée d’ailleurs ? Pour moi, elle est parfaite et, d’un point de vue émotionnel, il n’y a rien à ajouter après le deuxième mouvement. C’est l’une des plus grandes œuvres de notre répertoire. © Jean-Baptiste Millot Pour ce concert, vous dirigez le Concerto pour violon de Sibelius. Quel regard portez-vous sur cette œuvre ? Il fait partie de mes concertos pour violon préférés, composé par l’un de mes compositeurs favoris. Dès le début, avec la belle dissonance de la première note du violon, il ne ressemble à aucun autre. Sibelius peut déstabiliser certains auditeurs, notamment parce qu’il développe son propre langage. Mais pour moi, il fait partie des plus grands. Les musiciens de l’orchestre y sont les partenaires presque égaux du soliste et la voix de Sibelius le symphoniste est quasiment toujours présente. Viktoria Mullova est la soliste de ce concerto. Quelques mots sur cette artiste ? J’ai travaillé pour la première fois avec elle lorsque j’étais hautboïste au Chamber Orchestra of Europe. Viktoria y était une soliste régulière, notamment avec Claudio Abbado. J’ai toujours admiré sa musicalité, son audace, et j’ai pu observer (de loin !) la manière dont elle se questionne elle-même et dont elle évolue en permanence en tant que musicienne. Je suis impatient de collaborer avec elle pour la première fois en tant que chef d’orchestre. Quel peut être l’apport d’une formation chambriste comme l’Orchestre de chambre de Paris dans ce programme ? C’est la forme orchestrale parfaite pour ces œuvres. Un grand orchestre jouant Schubert peut perdre en transparence, en dialogue et en articulation, qualités vitales pour sa musique. Si je devais les jouer avec un orchestre important et que j’avais le choix, je réduirais le nombre de cordes. Ayant enregistré (encore une fois, dans mon ancienne vie !) toutes les symphonies de Sibelius avec son grand spécialiste, Paavo Beglund, je suis convaincu qu’un plus petit orchestre apporte de nouvelles perspectives à cette musique. Dans quel état d’esprit abordez-vous ce concert ? Comme toujours, nous essayons d’apporter de l’énergie, de la détermination, avec le désir de montrer au public que ces compositeurs incoyables peuvent exprimer toutes les émotions humaines et que leur musique reste pertinente dans nos vies d’aujourd’hui. Propos recueillis par Yanis Dufoix © Jean-Baptiste Millot Orchestre de chambre de Paris Depuis sa création en 1978, l’Orchestre de chambre de Paris, avec ses 43 musiciens permanents, s’affirme comme l’orchestre de chambre de référence en France. L’Orchestre de chambre de Paris reçoit les soutiens de la Ville de Paris, de la Drac Île-de-France – ministère de la Culture et de la Communication, de Crescendo, cercle des entreprises partenaires, ainsi que du Cercle des Amis. La Sacem soutient les résidences de compositeurs de l’Orchestre de chambre de Paris. L’orchestre rend hommage à Pierre Duvauchelle, créateur de la marque Orchestre de chambre de Paris. La forme originale de ses concerts, ses lectures « chambristes » des œuvres, son travail de décloisonnement des répertoires et des lieux comme sa démarche citoyenne en direction de nouveaux publics lui confèrent une identité originale dans le paysage musical parisien. Après avoir travaillé avec Jean-Pierre Wallez, Armin Jordan, JeanJacques Kantorow, John Nelson – directeur musical honoraire –, Joseph Swensen ou encore Thomas Zehetmair, l’orchestre accueille le chef d’orchestre Douglas Boyd comme directeur musical depuis 2015. Il s’entoure d’une équipe artistique composée du chef d’orchestre Sir Roger Norrington, de Deborah Nemtanu, violon solo super soliste, et de la contralto et chef d’orchestre Nathalie Stutzmann, artiste associée. Il poursuit sa complicité avec le chœur de chambre accentus et Laurence Equilbey, et met à l’honneur le compositeur associé Philippe Manoury. En plus des concerts parisiens au Théâtre des Champs-Élysées, à la Philharmonie de Paris, à la cathédrale Notre-Dame ou encore au Théâtre du Châtelet, l’orchestre étend son rayonnement en France et à l’étranger à l’occasion de tournées et de festivals. Ces dernières années, l’Orchestre de chambre de Paris s’est distingué par plus d’une vingtaine d’enregistrements mettant en valeur les répertoires vocal, d’oratorio, d’orchestre de chambre et de musique d’aujourd’hui. L’Orchestre de chambre de Paris est porteur d’une démarche citoyenne déclinée autour de quatre engagements : territoire, éducation, solidarité, insertion professionnelle, au travers d’actions culturelles et d’une forte présence dans le nord-est de la métropole parisienne. Dans le domaine de l’insertion professionnelle et de la formation, il collabore avec des étudiants de conservatoires.