Les procédés laser - Les pages perso du Crans
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Les procédés laser P.Peyre PIMM, Arts et Métiers ParisTech Plan 1 – Généralités sur les lasers et l’interaction laser-matière - le principe physique - les propriétés du rayonnement laser - les différents types de laser - l’absorption du rayonnement - les différents régimes d’interaction - Lasers & transferts thermiques - La solidification rapide 3 – Les procédés laser avec passage à l’état liquide - Classification des procédés - Traitements de surface - Fabrication directe - Soudage laser Généralités sur les lasers & l’interaction laserlaser-matière LASER Light Amplification by Stimulated Emission of Radiations 1917 : A.Einstein – Principe de l’émission stimulée 1960 : T.Maimann – Premier laser à rubis 1975 : Premières applications industrielles interactions photonphoton-électron Energie d ’un photon E =hν ν = h c /λ E2 Photon incident hν ν Absorption E1 E2 E1 électron E2 E1 Emission spontanée E2 E1 Photon émis Photon incident hν ν E2 E1 Emission Stimulée E2 λ E1 2 Photons émis en phase Entretien de l’ Emission stimulée : nécessité de réaliser une inversion de population en peuplant constamment les niveaux d’énergie supérieurs par pompage Principe d’un laser 1 Rayonnement laser (λ λ) Nd3+ 3 Cavité résonante Miroir réflexion Totale 2 Miroir semisemitransparent 1 milieu actif (gaz/solide) 2 Pompage / excitation 3 Cavité résonante => amplification Emissions stimulées Laser à gaz : Laser CO2 Laser à barreau solide : Nd:YAG Transfert résonant excité Excitation (pompage Électrique) fondamental Excitation par décharge électrique dans un mélange Gazeux N2 + CO2 + He (stabilisant thermique) Excitation optique (lampe flash) Propriétés du rayonnement laser Rayonnement monochromatique ( Nd:YAG = 1.06 µm, CO2 = 10.6 µm) Rayonnement cohérent spatialement et temporellement E = E0 . exp(i (ωt − kr )) ω= pulsation = 2π.C/λ k=vecteur d’onde = 2π/λ Rayonnement faiblement divergent => transport sur grande distance Onde électromagnétique plane ⇒Grandes possibilités de focalisation => limite de diffraction du faisceau d (m) = 1.22 . λ (m).F (m) D0 (m) F = distance focale D0 = diamètre incident λ= longueur d’onde d=diamètre minimum D0 F d(m) Transport de faisceau : miroirs (CO2), fibres optiques (Nd:YAG) Les différents types de laserslasers-1 Lasers à solides / Lasers à gaz KrF 0.238 µm XeCl 0.308 µm Lasers excimères Lasers à fibres 0.80.8-0.92 µm Diodes lasers 1.06 µm 10.6 µm Longueur d’onde λ (µm) Lasers CO2 Lasers Nd:YAG Transportables par fibres optiques Transport du faisceau = dépendant de la longueur d’onde Les différents types de laserslasers-2 Lasers continus & Lasers pulsés P (W) P (W) E(J) = énergie par impulsion P0 Pcrête τ t (s) Pmoyenne = Pcrête = P0 1 mW < P0 < 100 kW t (s) Pcrête E(J ) = τ ( s) 10-15 s < τ < 10-1 s Pmoyenne = E ( J ) . f ( Hz ) Exemple = E=10 J, f=10 Hz, τ=10 ms => Pmoy = 100 W, Pcrête = 1000 W Les différents types de lasers -3 Différentes distributions spatiales I (W/m²) = f(x,y f(x,y)) )) Sortie de fibre optique => top-hat Mode TEM00 (Gaussien) r0 φl (r ) = 2.25. 2P π.r0 Faisceau Multimode TEM01 2 . exp(− 2r 2 r0 2 ) Φ (W/m²)= φ0 = P/S Laser CO2: 12 –15 kW Les différents types de lasers -4 Nd:YAG – 1.06 µm 0.16 J/impulsion, 50 Hz, 10 ns Laser Nd:YAG à disque 8 kW 1.03 µm, 600 k€ 0.33 J/impulsion, 60 Hz, 10 ns Soudage, découpe Diode laser 4 kW (14 kW électrique) 0.91 -0.98 µm, 250 k€ Décapage Traitements de surface 0.33 J/impulsion, 120 Hz, 10 ns (150 k€) Laser Transport de faisceau Physique des Lasers Mise en forme / focalisation du faisceau Interaction laser--matière laser (Drude) Dépôt d’énergie absorption du faisceau Mécanique des fluides (convection, échanges d’énergie) Thermique (transfert d’énergie) Thermochimie (oxydation, nitruration) Métallurgie - Microstructures Mise en œuvre industrielle d’un procédé laser Source laser Transport de faisceau Déplacement relatif Pièce/laser Assistance gazeuse L’absorption du rayonnement laser -1 Mécanisme d’absorption d’une onde électromagnétique laser: laser: collision électronsélectrons-photons (Drude) Flux incident Flux absorbé (W/m²) Absorptivité : ------------------------------ Flux réfléchi Flux incident (W/m²) Gaz d’électrons libres Absorptivité + Réflectivité = 1 atomes Flux absorbé/transmis avec α = coefficient d’absorption volumique k = coefficient d’extinction Exemple : @10.6 µm, e (Fe) = 40 nm, e (Al) = 8 nm, e (SiO2) = 11-3 µm Épaisseur de peau : Absorption en surface = métaux, céramiques Absorption en surface ou en volume (BeerBeer-Lambert I=I0 exp (-αz) )= polymères L’absorption du rayonnement laser -2 Nd : YAG 1 Excimère CO2 Diode Verre absorptivité 0.8 0.6 0.4 0.2 0 0.1 Autres métaux (Au, Ag, Al, Cu) 1 Métaux transitoires (Fe, Ni, W, Mo) 10 longueur d'onde λ (µm) Métaux : meilleure absorption à1.06 µm (Nd:YAG) qu’à10.6 µm (CO2) Mais … grande influence de l’état de surface L’absorption du rayonnement laser -3 Paramètres influençant l’absorption du rayonnement - longueur d’onde (λ (λ , A pour un métal) - angle d’incidence (A élevé à incidence normale) - température de la surface (A = A0 + KT) - nature + rugosité du matériau cible (rugosité ,A ) - état d’oxydation (exemple : alliages de titane) Il est difficile de prédire l’absorptivité d’un rayonnement laser par une surface Exemple : acier inoxydable @ 1.06 µm : 0.3 < A < 0.5 @ 10.6 µm : 0.03 < A < 0.1 Transferts thermiques & lasers (1) Lasers : sources de chaleur volumique (W/m3) ou surfacique (W/m²) Transformations de la matière : phase solide, liquide, vapeur, ou plasma Problématique : Effets thermiques induits par une irradiation laser I0 (W/m²) = f(x,y,t) Loi de Fourier : q (W/m²) = - K(W/m.K) . ∇T (K/m) Flux de chaleur Conductivité thermique Gradient local de température Élévation de température d’un volume ∆V par 1 apport d’énergie E E (J)= ρ (kg/m3).Cp (J/kg.K) . ∆T (K). ∆V Chaleur spécifique (m3) dS q(x) q(x+dx) U (m/s) dx Transferts thermiques & lasers (2) Équation de la chaleur (avec K indépendant de T) ∂ 2T ∂ 2T ∂ 2T ∂T ∂T ∂T ∂T + φ = K . + ρCp + − U .( ρCp ) + + ∂t ∂x ∂y ∂z ∂x ² ∂y ² ∂z ² Terme d’accumulation Vitesse locale du fluide (m/s) avec U=0 Terme source (W/m3) Conditions aux limites (laser) Chauffage (cas d’une distribution Gaussienne): A = A0 exp –(x²/r²) Pertes thermiques : P = h(T) .(T-T0) + ζ (Τ4−Τ04) Pertes radiatives Coefficient de pertes Par convection (W/m².K) 10 (air) < h < 104 Constante de Stefan (5.67.10-8 W/m²K4) Terme source φ = somme des 2 Transferts thermiques & lasers (3) Exemple de résolution simplifiée de l’équation de la chaleur Paramètres thermo-physiques constants (K, Cp, ρ) Déplacement d’une source de chaleur ponctuelle sur un plan Laser Equation de Rosenthal P V .R V .x ∆T = . exp (− ) . exp − 2πKR 2κ 2κ Avec κ=K/(ρCp) = diffusivité (m²/s) R=(x²+y²+z²)0.5, V= Vitesse (m/s) NB : quand Κ augmente ∆T diminue x y z V Caractéristiques des procédés laser : non stationnaires Massif 3D +/- complexes, sources 2D hétérogènes matériaux présentant des propriétés non linéaires => Méthodes de résolution numériques (éléments finis, différences finies) Transferts thermiques & lasers (4) Apparition d’une phase liquide : grandeurs physiques La viscosité dynamique µ (Pa.s (Pa.s)) et La tension superficielle : interfaces liquide/gaz Matériau eau Fer Acier Alu Polymère Tf (°C) 0°C 1540 1400 660 200-300 µ (Pa.s) 10-3 4.96. 10-3 4.5. 10-3 2.8. 10-3 500-2000 σ (N/m) 0.07 1.8 1.5 0.87 -0.42.10-3 -0.12.10-3 -0.15.10-3 dσ /dT (N/m/K) G L Energie d’interface Ei Surface Γi ∂E ∂E dEi = i dT + i dΓi ∂T ∂Γi = − Si dT + γdΓi La convection libre : différence de densité entre le haut et le bas d’un bain liquide métallique => le liquide froid (dense) descend, et le chaud monte La convection de Marangoni: gradients de température ou de composition chimique => gradients de tensions superficielles γ => Mouvements convectifs La convection de Marangoni 1-Marangoni thermique - Influence de l’éclairement laser I (W/m²) I (W/m²) TEM00 δσ/ δσ/δT < 0 TEM01 δσ/ δσ/δT > 0 NB : La vitesse fluide Vf augmente quasiquasi-linéairement avec δσ/δT 2-Marangoni Chimique : effet d’éléments tensiotensio-actifs (Sulfures) 10 ppm S =>δσ δσ//δT < 0 150 ppm S=>δσ δσ//δT > 0 Convection dans les liquides métalliques : contribue au transport de chaleur Spécificités des zones fondues induites par chauffage laser : Petite taille (0.1 mm / 10 mm) + gradients thermiques importants (cinétiques rapides => solidification rapide) Faible viscosité des bains liquides métalliques => grande vitesses fluides (m/s) Prédominance des convections de Marangoni (forts gradients thermiques) 1 mm La solidification rapide (1) Définition : Résulte d’une rapide extraction de chaleur, mettant en œuvre des vitesses de refroidissement supérieures à 102 K/s (300 K/s <laser< 1010 K/s) Applications : (1) Techniques d’atomisation gazeuse, (2) Fusion laser / FE Microstructures obtenues : Solides cristallins à grains très fins (10 nm < t < 1-2 µm) Verres métalliques (amorphes) Vabsolue Vrefroidissement (K/s) Effets induits : (1) matériaux plus résistants (grains fins), (2) augmentation des limites de solubilité des éléments alliés en phase solide (métastabilité) http://soliditice.inpg.fr/ La solidification rapide (2) La solidification rapide (laser), hors équilibre thermodynamique, conduit généralement à une structure métastable (1), qui nécessite le franchissement d’une barrière d’énergie ∆G (par voie thermique ou mécanique), pour aboutir à l’état thermodynamiquement stable d’énergie inférieure (3). E État métastable G ∆G État stable Csol (eq) C0 Cliq (eq) C L’un des résultats directs de cet état métastable est la possibilité d’obtenir des solides sursaturés en éléments d’alliage (composition maximale C0) => Définition de diagrammes de phase hors équilibre : C0=f(T) La solidification rapide (3) Vitesse réduite : diffusion sol => liq de soluté solide Solidification rapide : faible diffusion de soluté liquide V V C C Cliq C0 Csol x x L’augmentation de Csol augmente donc : (1) le durcissement en solution solide et les propriétés mécaniques, (2) la tenue en corrosion) L’affinage de la microstructure permet d’améliorer les propriétés mécaniques (loi de Hall-Petch) L’amorphisation (éventuelle) améliore la résistance en traction et la tenue à la corrosion (disparition des joints de grains) + la résistance à l’irradiation Les différents procédés laser Les différents procédés laser -1 Densité de Puissance (W/cm²) 1010 Energie spécifique (J/cm²) 105 J/cm² Choc-laser 1000 J/cm² 109 100 J/cm² 108 Microperçage (ps, fs) Découpe-perçage 107 Dépôts Rechargement 106 soudage 105 0.1 J/cm² 10-3 J/cm² Trempe traitements phase solide 1 J/cm² 104 103 10-9 10-8 10-7 10-6 10-5 10-4 10-3 10-2 Temps d ’interaction (sec) Temps d’interaction (s) x Densité de puissance (W/m²) = fluence (J/m²) 10-1 Les différents procédés laser -2 Soudage Soudo-brasage acier Alu Perçage Fusion-solidification rapide (hors-équilibre) Traitements de surface (alliages-dépôts) Découpe Fabrication directe Effets spécifiques induits sur les matériaux Procédés laser avec passage à l’état liquide (1(1- Traitements de surface & fabrication directe) Traitements de surface par laser Basse densité de puissance Les traitements de surface par laser (1) Résistance au frottement et à l ’usure Résistance à la corrosion (piqûration, Corrosion sous Contrainte …) Aptitude à L’emboutissage Décapage Revêtements métalliques à chaud (galvanisation) Revêtements électrolytiques Revêtements organiques Traitements par voie physique (PVD) Traitements laser Résistance à la Fatigue (thermique) Aptitude à l ’assemblage Aspect, esthétisme Traitements laser = localisés (mm²(mm²- cm²) Les traitements de surface par laser (2) • Traitement de Trempe 103 106 W/cm² W/cm² 109 W/cm² Phase solide Phase liquide •Traitement thermochimiques Nitruration, Cémentation • Refusion de surface • Réalisation d’alliages ou dépôts avec apport de poudre (Rechargement) Avec • PLD ablation • Durcissement par ondes de choc-laser Densité de puissance (W/cm²) Densités de puissance variables entre 103 W/cm² et 1010 W/cm² Profondeurs traitées variables entre 1 µm (Nitruration phase solide) et 2-3 mm (choc-laser) Les traitements de surface en phase solide (1) Trempe superficielle par laser ((« ( Transformation hardening by laser »))) • But : Créer, par refroidissement rapide (auto-trempe = évacuation de la chaleur par le substrat) une transformation structurale de type Martensitique en phase solide avec C en sursaturation • Matériaux concernés : aciers sujets à γ −−> α ’ (% C pas trop faible > 0.1 %) • lasers : continus (CO2, YAG, Diodes) Refroidissement rapide (> 300 ° C /sec) Chauffage T > AC3 LASER 103 W / cm² α α Dilatation de la couche superficielle γ α Transformation Austénitique α−γ : contraction de surface M α Transformation Martensitique γ − α ‘ Dilatation de la surface σ<0 Applications : tenue en fatigue, propriétés tribologiques Les traitements de surface en phase solide (2) Trempe laser = autoauto-trempe (par évacuation de la chaleur vers le substrat) Pyrométre -> T°C Faisceau homogénéisé XC42 - 2.4 kW CO2 - 10 mm/s Revêtement (PhMn, Graphite …) HV 700 Contrainte résiduelle (MPa) 600 650 400 600 200 550 épaisseur trempée 0 500 450 -200 400 -400 Martensite M (CC) Vsoud Austenite γ (CFC) -600 350 0 200 400 600 300 800 1000 profondeur (mm) Pic de traction => problème 1. CO2 : Nécessité d ’utiliser un revêtement pour améliorer le couplage (absorptivité passe de 10 % à 80 %), Nd:YAG : OK 2. Problèmes de recouvrement entre passes (Martensite de revenu) 3. Contrôle de la durée d’austénitisation γ Simulation numérique de l ’opération de trempe Transformation structurale CALCUL METALLURGIQUE CALCUL THERMIQUE Chaleur latente de transformation Equation de la chaleur Dilatation thermique Transformation induite par contrainte Chaleur de déformation Plasticité de transformation ρ . Cp . ∂T − ∇ . (k.∇T ) = Q ∂t Dépôt source CALCUL MECANIQUE On a besoin de Cycle Thermique en chaque point Températures, cinétiques et enthalpies de transformation Lois de comportement mécanique (à chaud) Les traitements de surface en phase solide (3) Problème spécifique à la trempe laser localisée : recouvrement de passes lors d’une trempe laser => Revenu de la Martensite (adoucissement par diffusion du Carbone) Dureté Martensite de revenu La dureté de la première passe chute sous l’effet de la zone affectée thermiquement par la 2ème passe R.S.Lakhkar R.S. Lakhkar et al., Mat.Sci& Mat.Sci& Eng, 2007 Autres traitements laser en phase solide = Nitruration , cémentation … Thermo--Diffusion de l’azote : D (m²/s) =D0.exp (Thermo (-∆H/RT) => e=(2.D.t e=(2.D.t))0.5 Trempe laser / autres procédés de trempe superficielle Laser Auto-trempe AutoFaibles profondeurs (< 1 mm) Faibles distorsions (+) Apport de chaleur localisé (mm) (+) Procédé précis (+) Assez complexe de mise en Œuvre (-) zones de Recouvrement (-) Procédé cher (-) Induction Champ magnétique HF ⇒ Courant ⇒Chauffage (effet Joule) Moins localisé , + rapide (+) Refroidissement par eau Complexe (-) Chalumeau Profondeurs élevées (30(30-40 mm) Refroidissement eau/huile Moins cher (+) Facile de mise en œuvre Assez grossier (-) Applications de la trempe superficielle par laser Traitement des cylindres des moteurs du Queen Elisabeth II (MAN, laser CO2 5 kW, 1989) trempe par laser diode d’un arbre à came (NISSAN) Moules d’estampage Outils de coupe Traitement superficiel de fils (0.3 mm) pour pneux radiaux (Nippon Steel, 1992) Les procédés laser en phase liquide (1) 1 - La refusion de surface par laser Applications mécaniques Texturation de surface 2 - Les dépôts (rechargement) et alliages par laser 3 – La fabrication directe par laser 4 – Le soudage laser (la découpe) Refusion superficielle par laser - 1 « laser surface melting LSM » Objectif : Changement de structure métallurgique (homogénéisation, remise en solution solide de précipités, affinage de structure…) Mécanismes : Dissolution des précipités dans le bain liquide + brassage par convections Grandes Vitesses de solidification : dendrites de taille réduite (1-2 µm) Possibilité de refusion réactive N2 (Nitruration phase liquide ) Lasers : continus ou pulsés (100 W à 5 kW) - MW / cm² Stries de solidification Laser V S L Mouvements de convection Protection gazeuse = anti-oxydation (He, Ar, N2) Exemple : fusion superficielle d’un superalliage base nickel Vortex => homogénéisation V=1 m/min Zone fondue d0 1 mm fissuration z x y ZF Vl Vs θ Profondeur de refusion ≈ e (m) = Vs = Vl cos θ e 2 D (m² / s) . t ( s) avec D = k (W /( m.K )) ρ (kg / m 3 ).Cp ( J /( kg.K ) Gradients thermiques et vitesses de solidification en ZF 0 0 Structure équiaxe Gradient thermique G (K/m) Temps t + ε G (K/m) Temps t Structure colonnaire -1 z = profondeur normalisée du cordon = zmin/zmax -1 z 0 3.106 6.106 Vitesse de solidification (m/s) Bas de zone fondue => début de solidification Gradient élevé et vitesse de solidification lente structure de croissance colonnaire = grain allongés Milieu et haut du cordon => fin de solidification Gradient faible et vitesse de solidification élevée Possibilité de structure équiaxe (Tout solidifie en même temps , pas d’orientation privilégiée) -1 z 4.10-3 8.10-3 Cartes de microstructure : cas d’un alliage Al-2Fe Gradient thermique (K/m) 1011 1010 Fond de ZF Vl = 2 m/s 107 Dendrites Vl = 0.2 m/s Bandes 108 Front Plan Vabsolue 109 106 Haut de ZF 105 10-6 10-4 10-3 10-1 10 Vitesse de solidification (m/s) Simulation numérique => Vs, G => prédiction de la microstructure A.Frenk & W.Kurz, Lasers de puissance et traitements des matériaux (1991) Refusion par diode laser d’un acier 316L (1) Diode 1 kW, λ=0.95 µm, V= 5 mm/s Protection Helium 1 kW Laser diode V He Surface (équiaxe) Plan focal Épaisseur fondue Bas de ZF (colonnaire 4 mm 1 mm Affinage de la µstructure γ Refusion par diode laser d’un acier 316L (2) Analyse en µsonde électronique 100 µm Dissolution des inclusions A,Mn,O Microségrégation (Cr, Ni) + Apparition de 5% ferrite δ (DRX) + Contraintes résiduelles (poli = -250 MPa, refusion=-50 MPa) Piqûration = mode de corrosion localisée s’amorçant sur des sites anodiques discrets (précipités, inclusions) de la surface et conduisant à la ruine prématurée Cl- 2H+ + 2e- => H2 2H+ + 2e- => H2 Film passif Réaction cathodique 2 e- 2 eFe => Fe2+ Fe => Fe2+ Piqûre de corrosion Inclusion AlMnSiO Siège de la dissolution anodique Courant d’échange i (A) Fusion laser Essai de polarisation Potentio-cinétique Palier de passivité Potentiel E (V) Potentiel de germination de piqûres Amélioration de la Résistance à l’amorçage Des piqûres de corrosion Après refusion laser Refusion superficielle par laser - 3 Refusion des fontes grises (arbres à cames) CO2 , YAG ou diode, kW, faisceau de quelques mm² Fonte blanche HV 300 800 Fonte grise GS 700 600 ZF 500 ZAT 400 Refusion superficielle de fonte à graphite sphéroidal - Dissolution et passage en Solution Solide des nodules de Carbone - Durcissement et amélioration de la plasticité 300 200 0 1000 2000 3000 profondeur (µm) ZF : dissolution totale des nodules ZAT : Dissolution partielle en phase solide Refusion superficielle par laser - 4 Désensibilisation des joints soudés (aciers inoxydables γ : REP - Toshiba) Réacteurs à eau Pressurisée Intérieur des tubes - H20 - 280 °C Principe [Cr] Corrosion Intergranulaire 18% Cr Paroi du REP 12% Cr Cr23C6 Joint de grain Tube Zone déchromée fibre laser Traitement laser : désensibilisation tête optique de rotation Remise en Solution solide des M23C6 Affinage de la structure Zones sensibilisées (soumises à CIG) Cordon de soudure Amélioration de la tenue à la Corrosion Intergranulaire et à la Corrosion sous Contrainte (faibles σr) Contraintes résiduelles induites lors d’une refusion (laser) Schéma simplifié Chauffage Contrainte (MPa) σY Tfusion A E Dilatation (ε > 0) => σ < 0 Refroidissement Température (°C) −σY B C D contraction (ε < 0)=> σ > 0 Chauffage : Dilatation locale (ε >0) => réaction de la matière environnante => passage en compression (A->B) Plastification (B->D) puis, à l ’état liquide =>contraintes nulles (E) Refroidissement : Contraction à la solidification ε <0 (en plastifiant ou pas) : la matière l ’empêche de se contracter => passage en traction Refusion superficielle par laser (5) : texturation des surfaces Modulation temporelle P (W) = f(t) du laser => modification de la taille des bains liquides => texturation Texturation d’un moule d’injection A.Temmler et al., 5th WLT Conference (Munich, 2009) Refusion superficielle par laser : Applications Arbres à came APPLICATIONS Refusion de vilebrequins + Désensibilisation d ’aciers inoxydables (REP, Centrales Nucléaires) Texturations de surface Dents d ’engrenage Corrosion par piqûres Alliages et revêtements de surface générés par laser - 1 « Surface alloying and surface cladding » Apport de matière Distinction entre dépôt et alliage : poudre Fusion laser Vsubstrat fondu fil Dilution = Vsubstrat fondu + Vapport fondu α Substrat refondu substrat ZAT substrat α = angle de mouillage Dépôts – revêtements laser : D < 10 % Alliages : D > 10 % Sans métal d’apport, D = 100 % Alliages et revêtements de surface générés par laser - 2 Alliage de surface (« alloying ») Dépôt de surface («cladding ») Buse coaxiale laser Buse latérale laser Vp V V Zone fondue Zone fondue Forte dilution ZAT substrat Refusion simultanée Substrat + poudre/fil Bonne dilution Propriétés d ’un alliage (Cr ou Mo sur Fe…) Utilisation d ’un gaz réactif (N2) Interface nette substrat Fusion de la poudre avant le substrat Dilution réduite (< 10 %) Propriétés d ’un dépôt adhérent (WC sur Fe…) NB : Alliages , nécessité d’une meilleure compatibilité métallurgique Influence des paramètres laser laser Propriétés de la zone alliée largeur profondeur Composition en élément allié homogénéité Paramètres influents Quand P quand V commentaires Pas d ’interaction entre les variables Quand P quand V Quand P quand V quand V Quand D Autre paramètre influent : Débit massique Dm (g/min) Critère de sélection d ’éléments d ’alliage Tfus Tvap Mo Cr Fe Ni Cu Al Sn 0 1000 2000 3000 4000 T°C Nécessité d ’avoir une plage de température commune en phase liquide pour assurer une dilution (si Tvap (substrat) < Tfus (dépôt) => problème) Eviter les vaporisations, et les plasmas en surface de pièce => limiter la densité de puissance (kW/cm²) (générateur de porosités) Rechargement WC sur acier Système de rechargement Intégré Alliages de Surface par laser : Ni sur AlAl-Si But : Durcir la surface d ’alliages d ’aluminium moulés Al-Si par réalisation d ’un alliage Al-Ni + formation de Al3Ni, Al3Ni2 Applications : Tribologiques Irradiation laser : CO2 continu - 105 W/cm² (absorptivité <10 %) Influence de l ’épaisseur de Nickel prédéposée HV 600 150 µm 400 100 µm Réalisation d ’un alliage à 19.6 % Ni par fusion de dépôt plasma 200 0 0 400 800 profondeur (µm) Influence du taux de Nickel dissous Al, Si, Al3Ni, Al3Ni2 HV 800 100 µm Al-9%Si-Cu Al3Ni Al3Ni2 400 Al3Ni 0 0 20 % at Ni 40 Microstructure : Solidification front plan (bordure de la zone alliée) à dendritique équiaxe Meilleurs résultats que la refusion laser, dureté comparable à celle d’une Martensite Réalisation d’un Composite à Matrice Métallique Ti - SiC SiC,, TiC Kloosterman et al ,SMT11, 1997 Fibre 0.8 mm YAG continu 2 kW 0.03 g /sec CMM- Ti6Al4V- 35 %SiC Gaz de protection (Argon) HV = 350 SiC 2 mm TA6V HV = 3000 Résistance à l ’usure (Archard) : V (m3)= k (N-1.m2) . P (N) . L (m) Volume d ’usure Force normale Longueur de glissement Ti6Al4V + 35% SiC : diminution d ’un facteur 7 35% TiC : diminution d ’un facteur 4 Réalisation de dépôts CoCo-W-Cr sur un acier moyen carbone Nd:YAG – 2 kW – 5 mm /s – faisceau de 4 mm de diamètre – 10 g/min Recouvrement 50 % Analyse EBSD : orientation cristallographique des grains Interface saine Microstructure dendritique fine U.De Oliveira, Surf & Coating Technology , 2007 Applications des dépôts et alliages avec apport de matière APPLICATIONS Stellitage de soupapes et de Sièges de soupape stellitage d’aubages Nitruration phase liquide - de rivets - de trains d’atterrissage Rechargement-laser sur rouleaux d ’imprimerie (SiC sur acier) Revêtement antianti-usure (WC) : pièces de forage … Extension des traitements avec apport de poudre Réparation de surface (aubes de turbine endommagées) Prototypage rapide (génération de structures 3D) La fabrication directe par laser Procédés laser avec passage à l’état liquide (2(2- le soudage laser) Le soudage laser Soudage homogène en régime de keykey-hole 2 régimes de soudage par laser Faible intensité (I <106 W/cm²) Dépôt de puissance en surface Soudage par conduction Intensité élevée (I >107 W/cm²) Dépôt de puissance en volume Soudage par « key key--hole » Capillaire de vapeur A B 0.1-1 mm ZF hémisphérique limitée par la diffusion de la chaleur (< 1 mm) Profondeur (mm) A B 1-10 mm Forte pénétration (=>10 mm) 4,5 4 3,5 3 2,5 Key--hole Key 2 1,5 2 kW – CO2 Acier @ 0.6 m/min Conduction 1 0,5 0 10000 100000 1000000 10000000 I (W/cm²) Le soudage laser par key key--hole (1) Key-hole (trou de serrure) = capillaire de vapeur à fort rapport d’aspect (z/d0) sur les parois duquel se produit le dépôt de puissance laser laser C hevrons d0 B ain liquide surface P orosités B ulles M ou vem ents de C on vection profondeur C ordon solidifié K ey-h ole z Le soudage laser par key key--hole (2) (1) Formation du capillaire Plume de vapeur métallique ZF - conduction I (W/cm²) = Ivap I (W/cm²) >> Ivap Vaporisation Pression de vapeur Guidage du rayonnement « Trou de serrure » Laser, I0 V x (2) Réflexions (Fresnel) & absorption de la lumière laser sur les parois du capillaire Vapeur métallique solide z I = I 0 . exp (− α .z ) Localement (parois) , tant que I > Ivap => propagation du capillaire selon z liquide α = coeff d’absorption = quelques cm-1 d0 Equilibre dynamique du capillaire de vapeur Différentes pressions dynamiques sont exercées sur ce capillaire : Pression d’ablation : Pabl = f(In) issue de la vaporisation du matériau => ouverture du capillaire Pression de tension de surface (= σ/r) : exercée par les contraintes σ (N/m) à l’interface liquide/vapeur Psurf = σ/r => Fermeture du capillaire Pression hydrodynamique : ½ ρLVL² exercée par le fluide en mouvement à vitesse VL Pression hydrostatique (gravité) Pg = ρLgh => Fermeture du capillaire Lors d’un soudage laser, le capillaire doit rester ouvert (et stable) Cordons de soudure @ Vs=0.5 m/min Soudage MIG Soudage Nd:YAG (2.6 kW) Soudage hybride MIG+Laser) 4 mm Profondeurs de soudage en CO2 Cours R.Fabbro , ENSAM (2008) Coupe transverse d’un cordon : alliage NiFe (« Invar ») Forme en « tête de clou » 2 hypothèses : (1) influence de la plume de vapeur métallique (2) Hydrodynamique du bain Simulation du soudage laser 2 rsurf Dépôt double source : Zkey-hole Surface : φsurf= φ0(W/m²) Capillaire (volume) ( ) φ W / m 3 = φ 0 . exp (− α .z ) Thèse A.Haboudou (2002) Thèse E.Leguen (2009) Structure d’un joint soudé Cas d’un soudage bord à bord 1 Zone fondue (ZF) Métal de Base (MB) 2 Zones affectées thermiquement (ZAT) 1) Phase liquide, chauffage et refroidissement rapide (<< sec) 2) composition chimique +/-homogène 3) microstructure de solidification (dendrites) : tailles de grain variables 4) éventuellement : gaz occlus 5) possibilité de changement de phase TRC 6) défauts (porosités ou fissuration) 1) Phase solide 2) composition chimique macroscopique inchangée (localement : diffusion) 3) changement de propriétés mécaniques (adoucissement ou durcissement possibles) 4) possibilité de changements structuraux (taille de grain, transformation en phase solide..) Paramètre principal : cycle thermique T=f(t) vu par la ZF ou la ZAT Microstructures de solidification V Coupe longitudinale : soudage laser YAG d ’alliages d ’aluminium Structures de solidification Vue de profil Vue en coupe Vlaser isotherme convections Front avant Vsol Key-hole θ Vsol Vlaser Interface liquide/solide VSol = Vlaser . cos θ Vue de dessus Vlaser = vitesse de déplacement Source/pièce Vsol = Vitesse d ’avancée du front de solidification « La croissance de la solidification s’effectue perpendiculairement aux isothermes (à l’interface solide-liquide), selon le gradient thermique maximal » Les grains sont orientés selon la direction de solidification Coupes de cordons réalisés en YAG 4 kW continu Soudage en transparence Alu 6008 sur 6016 INVAR solidification Pompage thermique porosité Solidification dendritique A l’interface solide-liquide : présence d’une zone de surfusion => Siège de la solidification dendritique Surfusion thermique ‘ équilibre liquide solide température vraie (dT/dx)liq <0 Surfusion de constitution soluté solide liquide d Qques µm (dT/dx)liq >0 Transition colonnaire / équiaxe (CET) : => Apparition de germes solides en amont du front de solidification => Perte de la croissance épitaxiale et colonnaire Les Défauts métallurgiques en soudage laser Fissuration à chaud Fissuration à froid Porosités 1- Fissuration à chaud Durant la solidification (en régime « pâteux ») => apparition de fissures localisées - entre les dendrites, entre les grains (zone solidifiée en dernier, riche en impuretés, eutectique) - suivant la direction de solidification et perpendiculairement aux isothermes Cette fissuration est liée à la contraction du métal lors de la solidification (rétreint) dessus Vlaser/pièce coupe fissures Lignes de solidification Alliage d ’aluminium 6008, YAG 4 kW Facteurs favorisant la fissuration à chaud Matériau 1) Grand intervalle de solidification (∆T liquidus-solidus) => risque de manque de matière en fin de solidification 2) Composés à bas point de fusion Procédé 1) Grande vitesse de soudage (de refroidissement) => le liquide n’a pas le temps de combler la fissuration due au rétreint T°C ∆T % Mg Zone de fissuration à chaud Fissuration à chaudchaud-2 Indice de sensibilité à la fissuration à chaud Alliages d ’aluminium Comment l’éviter ? => Diminuer la vitesse de soudage => choisir un matériau d ’apport (fil) adéquat pour modifier les intervalles de solidification exemple : Fil d ’apport en Al-12% Si dans alliages 6000 1% 2% % Mg-Si Alliages 6000 Ajout de Si => limiter les géométries défavorables (Kt) T°C ∆T Alliages d ’aluminium fissurant à chaud: certains alliages 2000, 6000, 7000 % Mg Fissuration à chaudchaud-3 Cas des aciers inoxydables Martensite : risque de fissuration martensitique à T>400°C Austenite : Fissuration à chaud à T>1250°C Fragilisation par phase σ lors de TT entre 500 et 800°C Ferrite : Fragilisation par grossissement du grain si T> 1150°C Diagramme de Schaeffler : Notions d’équivalents Cr et equivalents Ni Fissuration des aciers inoxydables austenitiques : Fissuration aux niveau des espaces interdendritiques, aux jdG => film liquide se solidifie en dernier => contraintes de retrait appliquées sur les jDG => fissures Solidification en ferrite primaire δ => pas de fissuration Solidification en Austenite primaire γ => risque de fissuration Contraintes thermiques plus faibles en δ car αT (γ) = 1.5 . αT (δ) σ= αE .∆T (1 − υ) Fissuration à chaud (4) : choix d ’un matériau d’apport Aciers Connaissant le cycle thermique , optimiser la composition du fil d ’apport pour obtenir des valeurs de résilience optimales (aciers de construction : % Mn) Aciers inoxydables Ferritiques : métal d ’apport austénitique pour augmenter la ductilité de la ZF Austenitiques : métal d ’apport voisin ou différent pour obtenir 2-10% ferrite δ (limite la fissuration à chaud) => utilisation du diagramme de Schaeffler (calcul des taux de dilution acceptables) B Dilution = MB/AB M A A = 17% Cr = métal à souder B = fil d ’apport 310 (25-20) Alliages d ’aluminium matériaux d ’apport= 4000 (Al-Si) ou 5000 (Al-Mg) : 4043 = Al5Si, 4047 = Al12Si choix de matériaux à points de fusion légèrement plus bas (facilite la fusion) : nuances plus alliées Choix du bon niveau de dilution pour limiter la fissuration à chaud (éviter 1-2 % Mg-Si) Fissuration à chaud - Spécificité du laser Cinétiques rapides => décalage des seuils Creq/Nieq car amplification de la susceptibilité à la fissuration P+S (%) Solidification γ Solidification δ Fissuration Pas de fissures 1.5 Soudage conventionnel 1.8 Creq/Nieq Soudage laser pulsé Solution ? : pré et postpost-chauffage Fissuration à froid Surtout dans les zones à risques (congés de raccordement …) 1) Absorption d ’Hydrogène dans la ZF et la ZAT 2) % de C (fissuration de la Martensite) 3) Contraintes importantes au refroidissement => Bridage important (les contraintes appliquées ) => forte épaisseur (σ) => Concentrations de contraintes Kt (caniveaux, angles) Risques de fissuration à froid en ZAT et ZF Influence du % H sur la contrainte de fissuration σ (MPa) 300 2.5 ml/100 g 6.5 ml/100 g 200 30 ml/100 g 100 ∆t 500/800 Problèmes de porosités en soudage laser Micro-tomographie X sur un alliage d’aluminium soudé par laser (G.Peix, INSA Lyon) Génération de porosités par laser Porosité = bulle de gaz occluse (soufflure) ou défaut de retrait (retassure) Soudage tôle / profilé : alliages 6000 laser YAG, protection Argon Porosités en pied de cordon Acier à 8 % Cr 0.5 m/min-4 kW YAG Porosité de 0.5 mm avec traces de Mg (MEB) alliage 5083 Origines des porosités générées en soudage laser Solubilité de l ’Hydrogène dans le métal liquide Vaporisation par le key-hole => alliage à bas point de vaporisation (Mg, Zn …) Gaz de protection occlus He, Argon, N2 ( si protection trop intense) H (Ncm3/100g) Instabilités de procédé-dynamique du capillaire => Fermetures, fluctuations du key-hole T°C Provenance de l’H : surface + hygrométrie ambiante Cavités-macroporosités en pied de cordon N’ont pas toujours le temps d’être éjectées du BL Microporosités (<0.2 mm) Les porosités sont favorisées par : - des convections importantes dans le bain liquide (Vs réduites) - des surfaces oxydées (et/ou hydroxydées) - des rapports d’aspect importants (= profondeur/largeur) Limitent leur évacuation - des bains liquides courts et étroits du bain liquide Améliorations possibles (1) Micro-porosités : influence d’une préparation de surface Al 7Si 0.3Mg Brut : 8 ppm H Radiographie X + analyse d’image 11 % Poli : 6 ppm H 8% sablé 9% Décapé laser : 2 ppm H 3% Suppression de l’hydrogène adsorbé => réduction du % de micro-porosités Améliorations possibles (2) Influence d’une configuration bifocale-A 4 kW Configuration L d d Configuration T monospot Bispot % porosités 5083 (Mg) AS7G03 (Si) 12 8 4 0 0 0,3 A.Haboudou et al , J.Mat.Sci Eng (2000) 0,45 d ( mm) 0,75 0,9 Améliorations possibles (2) Influence d’une configuration bifocale-B Luminosité du key-hole = f(temps) – caméra rapide 2 kHz 5 10 4 10 3 10 2 10 ∅ keyholes d1 6 L monospot L (bi 0.45 L) deux spots 6 Alliages d’aluminium 6 Ordonnée 0 _ bi 0.45L 6 explosion 1 10 6 0 0.5 1 temps 1.5 temps 2 Iwase et al., J.Las. Appl, (2000) d0 Un key-hole élargi par bi-spot est plus stable (pression de tension superficielle Ps= σ/r diminue) => Taux de Porosités diminue Améliorations possibles (3) Assistance gazeuse à la stabilité du key-hole : Elargissement –stabilisation par microbuse Laser + protection gazeuse « classique » Laser Microbuse (Ar …) Laser + protection gazeuse « classique » R.Fabbro et al, (2006) Influence et choix de la couverture gazeuse Gaz utilisés : Hélium (+ léger), Argon, Azote N2 Considérations liées au procédé Différence CO2 / YAG => Choix d ’un gaz peu plasmagène pour une longueur d ’onde donnée (CO2 : puissance limitée à quelques kW sous protection Argon) Notion de débit optimum (si trop faible => oxydation et/ou plasma parasite, si trop élevé => turbulences) % porosités Considérations liées à l ’interaction gaz-métal Vitesse fluide (m/s) Azote : possibilité de génération de nitrures (Al) => améliore le couplage avec l ’IR, peut provoquer des éclaboussures Nécessité d ’avoir des gaz propres (faible % de H) Argon et Hélium : faible interaction métallurgique avec le métal liquide Azote : peut poser des problèmes car faible solubilité dans la ferrite (aciers) Modification des propriétés mécaniques Locales après soudage laser Cas des alliages d’aluminium Durcis par écrouissage Durcis structuralement Cas d’un acier Cas des alliages d’aluminium écrouis (1) Matériau écroui = durci par déformation plastique à chaud ou à froid (dislocations) exemple : alliages d ’aluminium (état « H »), aciers doux (faible % C)…, inox ... 1 HV MB 2 Zone recristallisée (nouveaux grains) avec ou sans grossissement de grain 3 1 Métal fondu - brut de solidification 2 d (mm) 3 Zone restaurée ou relaxée (σ ) Adoucissement sous l’effet de la fusion, et du cycle thermique T=f(t) en phase solide Cas des alliages d’aluminium écrouis (2) Evolution de la microstructure lors du soudage d’un alliage 5xxx écroui et soudé Evolution de la structure et des Propriétés mécaniques au cours d’un recuit E.Sarrazin et al, Thèse , Ecole Polytechnique (1995) Cas des alliages d’aluminium durcis structuralement (1) Durcissement structural : 1- trempe (on fige à T ambiante un matériau sursaturé en éléments alliés 2-revenu (les éléments en solution solide précipitent) => Précipitation fine (Barrières d’Orowan) : ex : β’ Mg2Si dans alliages 6000 H, R H, R T6 H0 ZAT ZF ZAT T7 H0 T4 Abattement de -30 % à – 40 % Temps, température Que se passe tt-il lors d’un soudage ? Distance (mm) Grossissement ou dissolution des précipités Perte du durcissement structural Cas des alliages d’aluminium durcis structuralement (2) E.Sarrazin et al, Thèse , Ecole Polytechnique (1995) Cas d’un acier soudé (par laser) Conclusion Spécificités des procédés laser avec passage à l’état liquide : Différentes applications : soudage, traitements de surface, fabrication directe Haute densité d ’énergie (>100 kW/cm²) possibilité de vaporisation d ’éléments d ’alliage (tôles galvanisées, Mg dans Al) =>porosités Vitesses de chauffage et de refroidissement élevées (maxi = 105 K/s) Donc : vitesses de fusion et de solidification élevées => Structures métallurgiques fines (bonnes propriétés mécaniques) => accentuations des phénomènes de fissuration à chaud Mouvements de Convections : ⇒possibilité d ’homogénéiser la composition chimique du bain liquide ⇒Risques de turbulence, piégeage de gaz Soudage par Key-hole => pénétration importante (fort rapport d’aspect) => porosités car possibilité de piégeage en pied de cordon Soudage localisé : apport d’énergie ponctuel =>déformations et contraintes réduites par rapport aux procédés conventionnels