u* CC - Initiative Hôpital Ami des Bébés
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En néonatalogie, ce n'est guère différent. n 0n apprend aux parents à reconnaître les signes d'éveil de leur bébé, à le solliciter lorsqu'il peut le supporter, à respecter le rythme spécifique de la grande prématurité, ajoute Fabrice Lapeyre. C'est surtout un état d'esprit,. APPRENDRE À « NE RIEN FAIRE » Pour obtenir le label, l'ensemble du personnel doit être formé, qu'il soit ou non au contact des patients. « [IHAB permet une homogé- néisation des formations, cela donne du dy' namisme aux équipes », note la pédiatre Catherine Zaoui, considérée par tous comme Plutôt que de montrer les gestes aux patientes, le personnel soignant doit apprendre les mères, intervenant en suppoft de lew parcntalité nalssante' à soutenlr la véritable cheville ouvrière du projet. Tous 1ç à peau concerné, comme les anesthésistes ou la biblio préciser les axes d'amélioration. Peau leurs bébés doivent recevoir un minimum de thécaire, reÇoit des formations adaptées à son en salle de naissance, suivi postnatal, tétées vingt heures de formation théorique, accompa- niveau d'implication auprès des patients. Pour en suites de naissance, proximité mère-bébé... gnées de trois heures de pratique clinique améliorer le suivi des grossesses à bas risque Tout y passe. supervisée, Diplômée en 2008, la sag*femme et des femmes qui se rendent tardivement à volontariat. u Ces groupes de travail permet- Clotilde Callens a été formée aux postures la maternité, Catherine Zaoui a aussi organisé, tent aussi de révéler des personnes et des com- de Casquet, à l'allaitement, à l'aromathérapie, avec plus ou moins de succès, de nombreuses pétences insoupçonnées, analyse Catherine au portage, au massage du nouveau-né, au deuil, à la communication autour de la nais- séances d'information à destination des mâ decins de ville, gynécologues et généralistes, Zaoui. Dans celui sur la prévention des crevasses par exemple, on peut voir arriver une total qui déborde largement les vingt heures demandées, * 0n n'apprend pas sages-femmes libérales et territoriales... Très jeune auxiliaire de puériculture qui va être un investies, ces dernières se sont organisées en seulement à soigner une crevasse ou à mettre réseau structuré vers lequel l'établissement moteur incroyable et trouver sa place dans l'équipe. » C'est pourquoi, pour le pédiatre un bébé au sein, commente Catherine Zaoui. 0n apprend surtout comment se situer par rap oriente les patientes après leur séjour, en plus Fabrice Lapeyre, « c'est une aventure d'équipe de leur fournir une liste d'associations de sou- qui n'exclut personne. port à une femme, comment écouter son projet. 0n apprend aussi comment ne pas mal tien de mères. vivre un refus d'allaitement après s'être in- fonction », commente la pédiatre. Mais c'est cause : « surtout l'évaluation des pratiques profession- déjà beaucoup de choses, dit Brigitte Guionnet. nelles qui l'a intéressée. 0n a seulement mis un nom dessus et réussi ceux qui sont en contact avec les mères et sance... Un vesti. , Pour Brigitte Claudin, sagefemme ca- dre du service des suites 6g 63i5san6s, « il faut u Chacun doit être un relais vers l'extérieur, en fonction de son réseau et de sa un savoir sans nous adapter ni mettre en valeur ces compétences. Nous étions dans la dé monstration plutÔt que 6unt 1s 5ex1isn. » Plus difficile, la posture implique de se tenir en re trait, d'observer, d'être prêt à intervenir' Sauf n qu'un soignant qui n'agit pas a l'impression de ne rien faire ,. u Ce que j'ai appris à Valen- ,, A ce sujet, les témoignages sont unanimes la démarche de labélisation a offert aux professionnels un temps de recul nécessaire à la : a complètement remis en , ques- [opération paraît donc salutaire. Le personnel moins ProfeEslon sàgG-É€mme n'195 nels sont rassurés. La labélisation IHAB n'entraînera aucune grande révolution. Et pour 0n s'est rendu compte qu'on faisait à sation des coçnaissances et du discours de tous les membres du personnel, la démarche globale a permis la formalisation des pratiqucs, qui ont été systématisées et portées par a refondu les protocoles de écrit. u-0n mais concrètement, cela n'a pas changé grand- démarche pour obtenir ce label nous a autori- tion plusieurs de mes préjugés' vite, les profession- temps que nous souhaitions discuter de nos pratiques, mais nous ne prenions jamais le temps, raconte lsabelle Petit. Finalement, la poste. « Cela Très réflexion sur leurs pratiques. u Cela faisait long- femme Marion Fourthin, ArriVée peu avant l'obtention du label, elle occupe son premier » 1u6sl, » Si la formation permet une homogénéi- EVALUER ET FORMALISER SES PRATIOUES aj.oute la sage- ciennes m'a chamboulée participation est basée sur le les faire entrer dans les différents critères du partir des compétences parentales. ll y a plusieurs années, nous avions tendance à délivrer La. service, chose », commente Fabrice Lapeyre. UN CONFORT DE TRAVAIL Un premier groupe d'auto Plus qu'une modification de l'organisation des évaluation, constitué de cad res, sa ges-femmes soins, le label IHAB s'appuie donc sur les pra- et auxiliaires de puériculture, permet de définir des groupes de travail par thème pour tiques elles-mêmes. Mais ne prennent-elles pas sés à nous poser. » trop de temps ? * ll suffit de les faire passer en MnTEUTIQUE soins, répond la sage-femme Clotilde Collens, dans le cadre de la labélisation seront alors [utilisation des huiles essentielles en aroma- reportées. Reste la visite des évaluateurs du thérapie pour soigner une cicatrice de périnée comité d'attribution du label, seule dépense ne prend pas plus de temps que d'y poser de vraiment incompressible : « la glace. , l0 000 à 12 000 ldem pour celles qui ont été formées euros », selon la chef de pôle. Cette visite inter- en homéopathie ; elles distribuent des granu- vient au terme de la démarche, lorsque l'éta- lés à la place d'autres antalgiques. En suites de naissance, où la prise en charge a été glo- , Toilette enveloppée blissement s'estime prêt à recevoir le Graal qui viendra valoriser les équipes. balisée, le travail se répartit entre les sagesfemmes et les aides-soignantes-auxiliaires de UN ATOUT DE RECRUTEMENT puériculture, qui ont la double compétence. Lbpération, commencée en 2008, aura finale appellent quand leur bébé est ment duré trois ans et demi et demandé beau- réveillé. n Quand on s'occupe de Ia mère, on coup d'énergie en organisation de réunions et Les mères les regarde le bébé en même temps, c'est donc un motivation des équipes. Son succès s'explique gain de temps aussi par un terrain favorable. La motivation », poursuit Clotilde Collens. Glo balement, le respect des bébés offre un meil- d'un chef de pôle (à ce poste depuis 2008), leur confort de travail. u Réalisé à J3, le test de autonome par npport à la direction de l'éta- dépistage des maladies métaboliques, ou toute blissemen! et la transversalité de certaini pro autre prise de sang, est fait dans Ia chambre, fessionnels, pédiatres en tête, ont beaucoup en présence des parents. Le bébé est au sein compté. Passionnés par les soins de développe- ou au biberon, parfois en peau à peau. 0n peut aussi lui donner une seringue d'eau su- ment, les pratiques de néonatalogie, comme ll est donc rassuré, détendu, calme. Ses le peau à peau prolongé ou la toilette enve- crée. ment, ces derniers ont initié le projet. Clarre- parents sont aussi moins stressés. Dans ces loppée (voir encadré ci-contre), ont déteint sur conditions, la prise de sang se fait facilement. la maternité. Non seulement c'est beaucoup plus agréable, eux la balle vers les obstétriciens, ouverts et mais c'est aussi plus rapide. , Les pédiatres renvoient quant à compréhensifs. La liberté des sages-femmes a aussi été importante. llarchitecture des bâti- UNE BOUFFÉE O'OXYCÈNr À ments a également été propice. A Valenciennes, mrslr coûr Ainsi, la médicalisation et le respect de la l'aventure a donc réellement commencé en novembre 2005, lorsque la néonatalogie a pu physiologie peuvent se conjuguer. « C'est un abandonner des locaux vétustes et éloignés vrai bol d'air de pouvoir faire de la physio, pour se rapprocher de la maternité. Aujour- estime la gynécologue-obstétricienne Brigitte d'hui, l'aménagement des lieux soutient Ie pro- Guionnet. C'est positif pour tout le monde. Les jet global et l'unité kangourou relie les deux sont déjà tellement services, dans un continuum de soins. tlorga- grossesses pathologiques médicalisées, il n'est pas nécessaire de médi- nisation du travail a suivi. En 2009-2010, les caliser les autres. Les familles qui sont confron- suites de naissance sont passées sur un mode tées à beaucoup de technicité apprécient qu'on de prise en charge globalisée. La même année leur redonne cette physiologie. Et puis, la non- a connu l'ouverture d'une unité koala et la qualité coûte cher. , Elle a un impact sur l'évo mise en place d'un espace dédié à l'aromathé- lution à long terme des enfants, surtout pour rapie en service de grossesses pathologiques. les grands prématurés hospitalisés en néona- ÂEt l'établissement poursuit son chemin : acu- Pour éviter le refroidissement, les bébés sont lavés envelop pés. Sous I'ceil attentif et rassurant d'un professionnel, la mère déshabille son enfant à moitié, pour le savonner côté après côté. Le nouveau-né est ensuite intégralement couvert avant d'être baigné. Puis il est rapidement séché et emmitouflé. La manæuvre dure quelques minutes à peine et permet à la mère de repérer les réactions immédiates d'inconfort ou de réconfort exprimées par son enfant. lssue des soins de déve. Ioppement de néonatalogie, la pratique a été généralisée en talogie. Economiquement, la démarche IHAB puncture, aromathérapie en suites de naissance, paraît donc rentable. Elle permet d'éviter cer- programme de relais allaitement (Prall)... taines complications. Comme l'état des enfants s'améliore plus vite, ils restent globale- pro1ets ne manquent pas. La nurserie, déser- tée par les bébés qui restent dans Ia chambre Valenciennes par hasard. Actuellement, les ment moins longtemps sous sonde et sous de leur mère, devrait prochainement accueil- établissements labélisés IHAB, essentiellement assistance respiratoire, donc moins longtemps lir des ateliers de massage et des salons de localisés à l'étranger, dans la riche Scandinavie à l'hôpital, ce qui coûte moins cher. Le principal investissement concerne la formation du tétée, plus spacieux qu'actuellement. Tous ces comme dans des pays beaucoup plus pauvres à la haute technicité, l'im- (voir page 50), sont encore trop rares en France. personnel. Pour éviter de faire enfler les bud- portant volume d'activité et le respect de la gets, il suffit de rendre prioritaire la démarche physiologie, constituent des éléments de moti- Notre pays en compte seulement I8. En niveau 3, Valenciennes est la seule maternité et de puiser dans Ia cagnotte normalement allouée. Les formations qui ne rentrent pas vation importants et de solides atouts de labélisée. A qui le tour ? Prof€ssloh Seg€-Fcmme n"195 projets, conjugués maternité. Les re- crutement. Les sages-femmes n'anivent plus à r Géraldine Maqnan