Carnivores - Aebi
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Carnivores - Aebi
Plantes capturant des insectes Carnivores se trouvant dans le commerce Carnivores Soins Les carnivores ont des exigences assez spéciales, parfois très différentes, quant à leur environnement. Quelques principes à observer contribuent toutefois à cultiver avec succès ce groupe de plantes particulier. Emplacement Les carnivores ont besoin d’emplacements clairs. L’humidité de l’air joue également un rôle important. Dans les appartements où l’air est sec, des récipients en verre, comme par exemple pour les aquariums, sont recommandés. Ces récipients ne doivent toutefois pas être fermés étanches à l’air, car il se formerait alors trop d’eau de condensation sur le verre, ce qui est inesthétique et empêche en outre l’échange d’air. Température Il est en la matière très difficile de se prononcer de façon générale, car les habitats naturels des plantes carnivores sont très divers. La plupart des carnivores se sentent en principe bien à des températures de 20–25 °C en été et de 10–18 °C en hiver. Le gobe-mouche a toutefois besoin en hiver d’un endroit frais de 4–10 °C. Substrat Les habitats naturels de ces plantes sont souvent des contrées marécageuses. Elles y croissent généralement sur des sols acides. C’est pourquoi nous recommandons d’utiliser un mélange de tourbe de hauts-marais et de sable de quartz. Ne pas utiliser du terreau pour fleurs normal. Arrosage et engrais Pour l’arrosage, il est important d’utiliser de l’eau aussi pauvre que possible en calcaire, et de préférence de l’eau de pluie. La plupart des carnivores réagissant mal à l’apport d’engrais, il vaut mieux y renoncer complètement! L’arrosage par marées est une méthode judicieuse et pratique pour la culture des carnivores. Grâce à l’eau stagnant dans la soucoupe, l’arrosage se limite à remplir de temps en temps la soucoupe. L’évaporation de l’eau stagnante augmente en outre l’humidité de l’air. Drosera Droséra Dionaea Gobe-mouche Pinguicula Grassette Sarracenia Nepenthes Népenthès Sarracenia Pour de plus amples informations, adressez-vous à notre personnel spécialisé et motivé. Nous vous conseillons volontiers. Bibliographie: «Fleischfressende Pflanzen», Thomas Carow, 48 S., Kosmos Verlag, ISBN 3-440-10176-2 «Fleischfressende Pflanzen», Dr. Guido Braem, 72 S., Augustus Verlag, ISBN 3-8043-7249-X © Adresses Internet: G.F.P. Gesellschaft für fleischfressende Pflanzen: www.carnivoren.org Karnivoren-Datenbank: www.fleischfressendepflanzen.de Le conseil de votre professionnel du vert Les carnivores sont un groupe de plantes fascinant, car il renverse le principe fondamental selon lequel ce sont les animaux qui mangent les plantes. Quelque 18 genres de carnivores sont actuellement connus et, par leur aspect extraordinaire, captivent les hommes dans le monde entier. Les carnivores sont des plantes hautement spécialisées, qui vivent dans des contrées pauvres en substances nutritives. Elles y profitent de leur aptitude à capturer des espèces animales pour se procurer un supplément de substances nutritives telles qu’azote, phosphore et soufre. Et elles ne se limitent pas au règne des insectes; selon la grandeur de leur piège, elles peuvent attraper de minuscules puces aquatiques et même de petits lézards. Les carnivores font partie des plantes à fleurs, possèdent un propre système racinaire et, en utilisant la lumière solaire, fabriquent elles-mêmes des substances nutritives par photosynthèse. Ce sont donc des plantes tout à fait «normales», et la plupart pourraient survivre sans «nourriture d’appoint» animale. Mais on sait que les substances nutritives animales améliorent leur croissance. Dans leur habitat naturel, elles ont ainsi un net avantage sur les plantes concurrentes. Plusieurs espèces se sont acclimatées chez nous aussi. Pièges collants Droséra Le droséra, avec ses feuilles oblongues recouvertes de rouge, est le plus connu. Il colonise nos hauts-marais et, comme toutes les plantes palustres, il est actuellement gravement menacé par la destruction de son habitat. Sa survie est cependant assurée grâce à de sévères mesures de protection. Ses parentes tropicales aux feuilles étirées ou fourchues conviennent comme plante d’intérieur dans de bonnes conditions de lumière. Le droséra capture les insectes avec ses poils glanduleux à fortes sécrétions collantes. Ces poils tiennent fermement la victime pendant que la feuille s’enroule et que des sucs digestifs dissolvent les parties molles des animaux. Grassette Il en est de même pour la grassette (Pinguicula). Des espèces indigènes croissent du Plateau aux Alpes jusqu’à 2500 m d’altitude. Elles forment une rosace de feuilles recouvertes de glandes collantes, qui s’étale à plat sur le sol. Grâce aux «gouttes de rosée», les insectes attirés restent collés et la feuille s’enroule pour les digérer. Les espèces grassette sont décoratives et florifères. Pièges à urne Singuliers, les népenthès vivent dans les forêts d’Australie et d’Asie du Sud-Est, sous forme de plantes aériennes (pas parasites). Les plantes de ce genre conviennent aussi pour les appartements, où elles aiment un emplacement clair sans ensoleillement direct, et une humidité de l’air élevée. Des urnes ventrues, dont la grandeur diffère selon l’espèce, se forment à l’extrémité de plusieurs feuilles. Ces urnes sont en partie remplies de sucs digestifs. Les bords et l’intérieur des urnes sont couleur chair et sont dotés d’un nectar attirant. Mais à côté, elles sont tellement lisses que même une mouche ne peut s’y tenir. Les animaux gourmands qui s’y posent, glissent et tombent dans les sucs, où ils sont digérés. Les pièges en entonnoir du sarracenia fonctionnent selon le même principe. Les sarracenias existent en espèces aussi bien à port buissonnant qu’à port érigé. Quelques-unes de ces espèces résistent même à l’hiver chez nous. Pièges à mâchoires Gobe-mouches Quel enfant ne les connaît pas, ces pièges qui se referment instantanément? Cette carnivore qui vient d’une région délimitée d’Amérique du Nord est l’attrape-mouche le plus rapide. Dans son habitat, elle est terriblement menacée. Mais les plantes que l’on trouve dans le commerce proviennent de cultures de serre, où le gobe-mouche (Dionaea muscipula) peut facilement être multiplié en grandes quantités. Comme plante d’intérieur ou sur le balcon en été, il est très résistant. L’important est que son substrat ne se dessèche jamais. Le mieux est que les pots baignent dans un centimètre d’eau. En hiver, il faut arroser de façon à ce qu’il n’y ait pas du tout d’eau stagnante. Une humidité de l’air élevée (55–65%) est importante. Les gobe-mouches fonctionnent à l’aide d’un mécanisme à bascule sophistiqué. Les feuilles de capture sont en deux parties, et rouge chair. Une étroite bordure de nectar attire les insectes, le plus souvent des mouches. Lors de contact répété par un insecte, trois poils sensibles disposés sur chaque feuille déclenchent le mécanisme à bascule. Les parties molles utilisables de la proie capturée sont dissoutes par des enzymes dégradant l’albumine, et absorbées par des glandes spéciales de la feuille. La digestion dure quelques jours, selon la grosseur de la victime. La feuille s’ouvre ensuite de nouveau en quelques heures, la pluie élimine les restes, et la feuille est prête pour de nouveaux exploits. Durant sa vie, une feuille répète l’opération sept à dix fois, participant ainsi de trois à cinq fois en moyenne aux processus de digestion. Après quoi elle meurt. Le fier propriétaire de la plante devrait en tenir compte et ne pas la stresser inutilement par de fréquents claquements.
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