mobiles n06 octobre 2004
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mobiles n06 octobre 2004
gratuit numéro 06, octobre 2004 Nicolas B aier, «OLi», 2001 CE MOIS-CI DANS MOBILES… ÉDITORIAL UNE BARBIE DANS LE VINAIGRE? P.2 CHRONIQUES LÂCHE PAS ALEXANDRE P.4 LA RENTRÉE AU CÉGEP, C'EST DU SPORT! P.9 ARTS VISUELS SUBLIM P.8 ENTREVUE OZTARA P.8 LA MUSICA P.10 LA LECTURA HOMMAGE À LA LIBERTÉ P.11 EL CINÉ P.11 ET PLUS L’équipe Directeur: Alexandre G eoffrion Rédactrice en chef: H élène Dion Directrice artistique: Claudelle Girard C ollaborateurs: Anne-Marie Aubin Stéphanie B achand Marcel Blouin K aroline G eorges Léandre Dion C hantal G agnon C aroline Laplante G eoffroy Lemonde Julie René O dile Prévost Anne-Marie Vanier É dition et Graphism : Massiv design+communication www.massivdesign.com Vente et marketing: Victor Varacalli Représentant des ventes: Michel Bienvenue Réviseure: K arine Bujold-Desjarlais Illustrateur: Roger Despatie Distribution: Mobiles Tous droits de reproduction réservés par Massiv design + communication. Mobiles est publié mensuellement et distribué gratuitement à Saint-Hyacinthe et les environs. Le contenu rédactionnel, photographique et publicitaire de Mobiles ne peut être reproduit en tout ou en partie sans autorisation écrite de l’éditeur. Les propos tenus dans ce journal et le contenu des publicités n’engagent que leur auteur et en aucun cas Mobiles ne pourra être tenu responsable de leur incidence. Dépôt légal: Bibliothèque nationale du Québec, Bibliothèque nationale du Canada ISSN 1710-6834 UNE BARBIE DANS LE VINAIGRE? Hélène Dion, Rédactrice en chef B E A U T É et MIEUX-ÊTRE de la T Ê T E a u x PIEDS C O N C E P T • RE Z-D E - C H AUS S É E • E STHÉ TI QUE MI E U X - Ê TRE Johanne Leblanc Jodoin, prop. [450] 778-1800 CO IFFUR E JAFRATE "Grand Salon" (Produits Sebastian) [450] 774-0775 [450] 774-1991 LY NDA PO I RI E R RI CH ARD TANG UAY Thérapeute en massage Shiatsu et Suédois [450] 252-3557 Masso/Kinésithérapeute Membre de l'Ordre des Orthothérapeutes du Canada [450] 252-5898 Matel as Jap o n ai s Relaxation et énergie [450] 774-1991 NI CO L E G U I LB E RT Électrolyste [450] 779-0566 • 3 e É TAG E • DE NI SE S T- PI E RRE LI NGE R IE MAUD E Entraîneure certifiée Condionnement physique Privé/semi-privé/groupe [450] 250-5463 [450] 773-4846 CHANTAL PE TI T Technicienne en pose d'ongles et pédicure [450] 779-9034 MAXIME C Ô TÉ D U RAND Masso/Kinésithérapeute Diplomé A.M.S [450] 278-6234 • 2 e É TAG E • CLU B S !LE I L SHARO N WI LD TATTO O S Salon de Bronzage [450] 778-1001 To u t ç a s o us Tatouage, percing et bijoux [450] 250-6789 l e m ê m e to i t. 1191, Des Cascades, Saint-Hyacinthe Dans des bocaux, les membres de Barbie flottent dans le vinaigre. Un artiste* de la région me propose c e produit d e consommation au moment même où je me trouve à la vente trottoir -événement «célébrant» la consommation inutile-. Il m’offre la mascotte de la femme idéale sur un plateau d’argent! Je refuse. Le vinaigre me donne mal au c œ ur. Quelques mois plus tard, j’y repense. Les interventions chirurgicales sont à la mode et sont même nécessaires à la beauté à tout prix. Ne dit-on pas qu’il faut souffrir pour être belle? Il faut souffrir, il faut massacrer son corps. Alors, pourquoi ne pas vendre ce produit, qu’est devenu notre corps, comme on vend des langues de porc dans le vinaigre? On le traite de la même façon; on le passe à la boucherie et puis, il vaut de l’argent par la suite. Une jambe à 2000$, ça vous dit? La Barbie dans le vinaigre, c’est une satire délicieuse de cette poupée qui nous a permis de reproduire des situations, des expériences et même des professions bien avant l’âge! M ais elle re présente aussi le p erp étuel avilissement d e la femme d evant les standards de beauté. On veut nous passer le message, très tôt à l’enfance, que c’est ça être belle et que c’est comme ça que nous trouverons notre Ken… et que nous serons heureuses, etc. Remarquez, on n’inclut pas les enfants. Barbie a toujours été une femme libre, sans enfants. Ç a aurait fait trop de dommages à son joli corps. Elle est un canon, une beauté indiscutable. Lors de son invention en 1959, elle n’était en fait que la continuation des représentations de la femme idéale; la poupée, comme on dit. C heveux longs et blonds; un 36-24-36 inatteignable; des jambes filiformes et toujours le sourire. On ne pouvait trouver mieux pour augmenter le désir de consommation; avec tous ses b e aux p etits a c c essoires…d es souliers en plastique, des sacoches, des bijoux; tous vendus en plusieurs modèles, plusieurs couleurs. On les voulait tous! Qu’en est-il de notre corps? C ’est la même chose; on veut le modèle de seins, de fesses et de lèvres de l’année. Pourquoi? Pour apaiser un mal de vivre? Pour se sentir www.journalmobiles.com · 2 · octobre 2004 acceptées? Le corps ne prend-t-il pas une dimension marchande? C omme tout se vend, tout s’achète. Un peu trop de gras sur les cuisses? Une culotte de cheval? Un ventre rond? Pas de problème, allongez les dollars, bénéficiez de crédits d’impôt et hop! on vous suce tout ça en un rien de temps chez le boucher diplômé du coin. Heureuses d’être nées dans notre époque, les femmes? Et vous les hommes? Vous semblez vous soumettre de plus en plus à ces barbaries. C ’est malheureux p arc e que vous êtes tellement plus séduisants au naturel! En vous épilant le corps; en gonflant vos muscles au maximum –tout dans le tissu musculaire et quelle place pour le reste?-; en vous offrant des séances de lifting… et des manucures. En encourage ant toute c ette industrie, vous save z que vous vous enfonc e z d ans la consommation sans fin? Vous savez, quand ça commence, plus rien ne va. Plus jamais on n’arrive à être bien avec soi-même et ça coûte un bras! On n’aurait pas les valeurs mal placées par hasard? La consommation doit tout de même avoir des limites! À l’épicerie, plaçons notre corps à côté des nouilles instantanées tant qu’à y être! C ’est vrai, tant qu’à manquer de respect pour tout ce qui nous entoure, pourquoi ne pas y passer nous aussi. À quand le Ken fromage en crotte? *C hristian Ravenelle est à l’origine de la galerie d’art indépendante Succursale B. En plus de dirig er c ette institution, il fait p artie d’une g énération d’artistes à pratiques infiltrantes. LA POLITIQUE, J’VEUX RIEN SAVOIR! EXCURSIONS Léandre Dion Bien entendu, si la politique ne vous intéresse pas, il vaut mieux ne pas lire cet article. «Au suivant!», selon l’expression consacrée. Et pourtant… Lorsque, au restaurant, au b ar ou à la p ause, vous exprime z votre mécontentement devant certaines décisions gouvernementales, les impôts que vous payez ou vos taxes municip ales, vous p arle z politique. Lorsque Alphonse Desjardins décide de fonder la première caisse populaire pour aider les gens de son milieu à s’entraider pour faire face aux nécessités de la vie, il fait de la politique. Lorsque, autrefois, une grange «passait au feu», les gens du rang se mettaient ensemble et faisaient une corvée pour la rebâtir; ils posaient un geste politique. Lorsque vous décidez que vous en avez assez et que vous écrivez une lettre ouverte dans votre journal local, vous faites un geste éminemment politique. Lorsqu’une d ame décide de faire partie de l’AF EAS ou des F ermières ou d’un autre groupe, elle s’engage politiquement. C ’est que la politique, c’est l’art d’organiser la vie en société. La partisanerie n’est qu’une des multiples façons de faire de la politique, et elle ne s’applique pas à toutes les situations ni à tous les problèmes. C omme l’humain n’est pas capable de vivre seul, il est toujours en train de faire de la politique. Mais la politique, on la fait là où on est et selon ce qu’on est. Notre positionnement dans la société nous permet d’influencer notre entourage sur la façon dont nous allons choisir de vivre ensemble dans les petites choses comme dans les grandes. Pour nous permettre de dire notre mot sur ces enjeux, il existe une multitude d’organismes politiques comme les clubs sociaux, les organisations syndic ales ou é conomiques, ou les organismes d’éducation ou de défense de droits, qui nous permettent de traiter d’un aspect particulier de la vie ou de prendre la défense d’intérêts particuliers ou de groupe. Pour traiter des enjeux communs à tous les citoyens, nous avons mis au point des paliers généraux d’administration comme les commissions scolaires, les conseils d’administration des hôpitaux et les conseils municipaux. Ils organisent les services de proximité. Il est d’autant plus facile d’y dire notre mot que nous connaissons bien ces dirigeants et les questions qu’ils règlent en notre nom. C ’est la démocratie représentative. Nous les avons élus pour qu’ils ou elles nous représentent, parlent et décident en notre nom. Quand il s’agit de la gouvernance de tout un état, c’est plus compliqué. Les règles de conduite sur les routes, la sécurité générale d es citoyens, le p artage d e la richesse collective; les investissements réciproques en santé, en éducation, en aide aux plus pauvres, dans le développement des infrastructures, etc. Voilà quelques-unes d es grand es questions à résoudre. Là, la d émocratie représentative est indispensable; nous ne pouvons pas être partout, tout connaître, faire notre travail quotidien et nous occuper de notre famille. Nous choisissons des gens en qui nous avons confiance pour s’occuper de tout cela en notre nom. C ependant, il y a des jours où nous nous sentons bien loin de ces gouvernants. Nous doutons p arfois que les d é cisions qu’ils prennent soient dans notre intérêt ou, tout au moins qu’elles soient dans l’intérêt de la majorité. Nous nous demandons s’ils ont bien considéré tel ou tel aspect de notre réalité, ou s’ils ont pensé à évaluer telle autre solution qui nous paraîtrait tellement plus logique ou moins coûteuse. Vos élus se posent eux aussi ce genre de questions. Tout en faisant de leur mieux, ils aimeraient parfois pouvoir avoir un meilleur éclairage sur les attentes de la population. Ils aimeraient que les gens participent davantage au pouvoir politique. Ils souhaitent développer une démocratie participative. Est-ce possible dans notre milieu? Nos réalisations historiques témoignent de notre culture de la solidarité. Ne serait-il pas possible de faire en sorte que ce trait culturel que nous aimons nous attribuer nous amène à inventer une fa çon originale d e vivre la démocratie qui soit plus participative, donc plus vraie, plus dynamique et plus satisfaisante? Léandre Dion Député de Saint-Hyacinthe à l’Assemblée Nationale. PLANÉTAIRES Julie René PRÉSENTATION VISUELLE COMMENTÉE PAR GUILLAUME OTIS Natif de Mont-Saint-Hilaire, Guillaume Otis, 28 ans, vit d e puis huit ans à Whistler en C olombie-Britannique où il travaille comme guide tout en poursuivant sa formation de guide de montagne. Le jeune homme a la montagne dans le sang, un héritage que lui ont légué ses parents. Sa mère était enceinte de lui lorsqu’elle partait en randonnée de ski… en compagnie de Bernard Voyer! Pour sa troisième année consécutive, le jeune explorateur nous entraîne, cette fois, dans une excursion fabuleuse de ski hors piste et d’escalade de glace au travers des monts Matier et Pedele Creek, en plus d’une escapade sur le continent australien. Sur ce dernier, il a parcouru la côte est de Brisbane à Melbourne en passant par le mont Koziosko (l’un des sept plus haut sommets du monde). Mais pourquoi accepter de prendre de tels risques? Pourquoi mettre sa vie en jeu pour le plaisir d e grimp er une montagne? Pour Guillaume Otis, c’est l’appel de la montagne. Un sentiment d’a c complissement et d e recherche de soi-même, mais également une quête intérieure, une recherche spirituelle. C hose certaine, l’appel de la montagne est bien ancré en lui. Guillaume Otis aimerait bien grimper d’autres sommets. En fait, l’idéal serait de gravir les sept plus haut sommets du monde. Il ne lui en reste plus que six à grimper!!! À découvrir le 8 octobre 2004 dès 20h30 à Arts Station. Coût: 8,00$ HORAIRE DE LA TOURNÉE SAINT-HUGUES 20 septembre - 20 h Salle municipale, 390, rue Notre-Dame SAINT-BARNABÉ-SUD 27 septembre - 20 h Salle municipale, 461, rang Saint-Amable « Le pouvoir de la PAROLE c’est le pouvoir de CHANGER les choses » Prendre la parole, c’est exercer le pouvoir démocratique. Je vous invite à participer à la tournée de consultation publique que j’entreprends dans la circonscription. Venez y dire votre mot ! Léandre Dion Député de Saint-Hyacinthe à l’Assemblée nationale VOS IDÉES... 1 2 ...pour une RÉGION dynamique et une ÉCONOMIE prospère L’État comme levier du développement économique ...pour une AGRICULTURE durable et des MILIEUX RURAUX dynamiques L’État et le développement agricole 3 4 Thèmes de la consultation ...pour le PROGRÈS SOCIAL, la CULTURE et la SOLIDARITÉ L’État, expression de la culture et source de solidarité ...pour la SANTÉ, l’ÉDUCATION et l’épanouissement de nos FAMILLES L’État comme fournisseur de services informations : 450-771-7143 www.leandredion.qc.ca www.journalmobiles.com · 3 · octobre 2004 SAINT-DAMASE 29 septembre - 20h Salle municipale, 223, rue Principale SAINT-LIBOIRE 14 octobre - 20 h Salle du Conseil, 21, Place Mauriac SAINT-SIMON 18 octobre - 20 h Carrefour des sports, 50, rue des Loisirs SAINT-DOMINIQUE 1er novembre - 20 h Pavillon des loisirs, 548, rue Saint-Dominique SAINT-HYACINTHE Thème 1 23 septembre - 19 h Pavillon René-Lafleur (Loisirs Douville) 5065, rue Gouin Thème 2 12 octobre - 19 h Centre communautaire Rosalie-Papineau 5225, rue Gérard-Côté Thème 3 25 octobre - 19 h Salle des Loisirs Saint-Sacrement, 2480, rue Bourassa Thème 4 8 novembre - 19 h Salle communautaire Saint-Thomas-d’Aquin 6775, avenue Prévert LÂCHE PA S A LE X A N D R E Marcel Blouin Dans mon rêve, il y avait… il y avait quatre lignes d’inscrites sur un mur. Devant moi, une jeune femme entourée de ses amis lisait à voix haute ce court texte qui n’était pas signé: Je suis là où je me trouve. Vous me trouverez là où je suis. Cessons de chercher si l’on se trouve ailleurs. Nous sommes là au centre et autour à la fois. Ensuite, j’ai entendu un de ses amis ajouter: J’sais pas qui a dit ça, mais c’est bon en christ! Puis, je me suis réveillé, mon fils regard ait la télé, Alexandre D esp atie s’apprêtait à plonger de la tour de dix mètres. Il est peut-être temps de retourner voir grand-mère J’ai sous les yeux plusieurs bouquins dont voici quelques titres: Le Bouddha et le bouddhisme, Michel P ercheron, La République, Platon, Les infortunes de la vertu, Sade, Le ventre des philosophes, Michel O nfray, La poétique de l’espace, G aston Bachelard, et j’en passe. Pourquoi je feuillette ces livres, pourquoi je les lis? Suis-je comme le personnage dans mon rêve: J’sais pas… mais c’est bon en christ!? Le bouddhisme, j’avoue, je n’y connais pas grand chose. Pour le moment, c’est surtout la couverture du livre que je trouve b elle. O n y re connaît un Bouddha, assis et serein, comme il se doit. La République, fort utile pour les gouvernants, je suis sûr que monsieur le maire et madame la ministre dorment ave c c et ouvrage sous l’oreiller, à moins que… à moins qu’ils ne préfèrent Le Prince de Machiavel, lecture chérie d e c eux qui veulent conserver le pouvoir. En présence de Sade, les vertueux n’ont qu’à bien se tenir. Michel Onfray, quant à lui, qui vient au Québec régulièrement, il est devenu une coqueluche de la philosophie en Franc e et propose un style d e vie hédoniste — prendre plaisir à la vie. Pour ce qui est de La poétique de l’espace, je dois m’y remettre pour en avoir une idée juste, mais je n’oublierai jamais un passage où Bachelard mentionne que les objets bizarres que l’on jette d ans le fond d’un tiroir, c es objets, qui semblent sans importanc e, on y tient énormément, jusqu’à la mort bien souvent. C urieux, non? C es objets futiles aux yeux de la plupart ont une grande valeur sentimentale pour celui ou celle qui les a conservés tout ce temps. Étrange comportement. On parlera alors d’attachement à des objets hautement significatifs pour ceux qui les possèdent. C es objets (une vieille montre, une roche ramassée en G aspésie, une agrafeuse brisée, une lettre d’amour, une médaille de Saint-C hristophe, une photo d é chiré e, une c arte d’id entité périmée, etc.), comme autant de déclencheurs de souvenirs et d’émotions, se trouvent à un endroit en particulier, rarement au c œ ur de l’action, rarement dans la pièce centrale d’une maison. C es objets porteurs de sens, on les trouve plutôt dans un coffret, dans le fond d’un tiroir, dans le grenier, dans la cave, dans le hangar, parfois chez grand-mère… Lâche pas Alexandre Aux Jeux olympiques d’Athènes, le C anada, où vivent environ 30 millions d’habitants, a remporté douze médailles. Les États-Unis, ave c une population d e 300 millions d’habitants, ont décroché une centaine de médailles. Dix fois plus de population, dix fois plus de médailles. Soyons sérieux, c’est un peu normal qu’il en soit ainsi. C e n’est pas parce que le C anada fait partie du G8 que cela en fait une des huit puissances mondiales. Non, non, non. Nous venons plus loin dans le rang… Le poids d’un pays, ça ne se pèse pas seulement avec la cote du plus beau grand pays du monde dont Jean C hrétien était si fier. Des pays, c’est comme ça, il y en a qui pèsent plus lourd que d’autres dans la balance, et ce, malgré p arfois, les tra c es profond es d e pauvreté. Pensons au Brésil, au Mexique, à l’Angleterre, à la France, à l’Allemagne, à l’Italie, à la Russie, à la Turquie, au Japon, à la C hine, aux Indes, à l’Asie en général. Le C anada, peu populeux, fait figure d’un grand p ays propre ave c b e aucoup d’esp a c e. Nordicité. Mais ce n’est pas pour cela que nous faisons partie du G8, un groupe sélect. C e qui explique notre place dans le G8 c’est plutôt quelque chose du genre: Le Canada, pour des raisons que tout le monde connaît mais n’ose dire, joue un grand rôle en diplomatie internationale. Nous avons une gueule sympa, semblons honnêtes, sommes un peu naïfs et, ce que bien des étrangers savent de nous, c’est que vivent au C anada des indiens et des polices à cheval portant un grand chapeau. Du moins, c’est ce qu’ils ont vu à la télé et sur les cartes postales. Bref, ce n’est tout de même pas pour ces raisons que l’on se trouve dans le top 8 du palmarès, laissant poire auter d errière 200 p ays qui cognent à la porte. Il se peut tout simplement que le C anada soit dans le G8 pour y tenir le rôle du caniche à son maître états-unien, son voisin immédiat. Possible. Fort possible. En somme, le C anada ne gagne pas beaucoup de médailles parce que c’est un petit pays… je veux dire… un grand pays… en fait, un grand pays peu populeux… bref, un jeune petit pays aux grands espaces où il fait froid — ce qui nous permet de gagner quelques médailles aux Jeux olympiques d’hiver et là, on dépasse C uba, je vous le jure… Mais surtout, ne d emand e z p as aux C ana diens et aux Québécois, s’il vous plaît, de supplanter la C hine avec son milliard deux cents millions d’habitants. Même avec une bonne dose de «vitamines»… Pour ce qui est de la revanche des berceaux des Québécois, nous avons réussi ce coup-là une fois, mais ça demande du temps… Imaginez un peu, sur le tremplin, pour un Alexandre Despatie, le C anadien, il y a 40 C hinois et, pour l’Alexandre québécois, il y en a 170. En effet, pour un Québécois, on compte 170 C hinois. Alors, moi je dis, bravo Alexandre, ça tient du miracle ce que tu as accompli. Du coup, je me moque éperdument de la couverture médiatique ethnocentrique à laquelle nous avons droit et qui parle de perdants quand il s’agit d’une quatrième ou d’une cinquième place au monde. Au monde! En connaissez-vous beaucoup des gens qui se classent quatrième ou cinquième au monde dans leur domaine d’activités? La C hine, fort probablement, deviendra la prochaine puissance mondiale. Quand? Si la plupart d’entre nous connaissons très peu la nature profonde de cette nouvelle puissance — mis à part que les biens manufacturés qui nous entourent sont désormais produits làbas… —, pour nos enfants, il en sera sans doute autrement. Vous rappelez-vous que nous achetions des petits chinois et que nous les faisions avancer sur une ficelle dans le but d e… d ans le but d e les convertir au catholicisme, entre autres. En cinquante ans, ils ont fait un bout de chemin nos petits chinois sur la ficelle… et il semble bien que les prochains Jeux olympiques, qui se tiendront à Pékin, marqueront le début d’une nouvelle ère. Les empires ne sont pas éternels. Et l’empire états-unien actuel laissera la place à l’empire suivant. Ainsi parle l’histoire. Nicolas Bouvier D ernièrement, d ans un maga zine — p as exactement marxiste —, Le Figaro, je suis tombé sur un article qui parlait de Nicolas B ouvier (1928-1998) le voyageur-é crivain, l’auteur du livre culte l’Usage du monde, publié en 1963. Ayant lu et apprécié déjà de ses ouvrages, j’ai jeté un coup d’œil sur ce que l’on y ra contait à propos d e c e voyageur, philosophe de terrain et écrivain. J’y découvre que, dans une entrevue accordée en 1992, il raconte pourquoi il s’était dirigé vers l’Est, vers Belgrade, Istanbul, Ankara, Tabriz, Téhéran, Ispahan, Kaboul, etc., jusqu’à Yokohama, au Japon, en passant par l’Inde: S’il y a eu cet axe vers l’Est, c’est que j’avais le sentiment d’une destinée historique, l’impression que l’Asie était la mère de l’Europe, une mère humiliée par les massacres et les guerres coloniales. Pour moi, il y avait la grand-mère, qui était l’Asie, la mère, l’Europe, et la fille, l’Amérique. Je trouvais plus naturel d’aller d’abord chez les vieux. Et ce n’est qu’il y a quelques années que je suis parti vers l’ouest et que j’ai découvert l’Irlande, l’Écosse, les États-Unis. D ans le vraisembla ble p assage du flambeau, de l’Amérique à l’Asie, c’est un peu comme si le monde retournait chez grandmère: l’Amérique étant la fille, l’Europe la mère et l’Orient la grand-mère. Il est bon, je crois, d’en prendre note et de s’y intéresser. Et qui sait, peut-être se cachent là chez grand-mère des choses «inutiles» dans le fond des tiroirs, des choses qui réveilleront en nous des souvenirs enfouis qui nous permettront de répondre à la question: qu’en est-il de nos rêves d’enfance, de l’enfance de l’humanité toute entière? Soi e dans la v oi x Mélanie Petit Hélène Dion Sa voix jazz et enveloppe. À l’écouter, on se croirait à la croisé e d e la c and eur méditerranéenne et de la vigueur nordique. Avec son premier album, Papier de soie, Mélanie Petit nous propose la diversité. Ç a jazz, ça swing, ça flirt avec la bossa et le tango. Tous ces styles, c’est un peu une photo de moi. C ’est à Saint-Hyacinthe qu’elle fera le lancement de Papier de soie le 21 octobre prochain, à la salle Expression. Toute jeune, son parcours ne prédisait pas une carrière dans le domaine de la chanson. Je ne suis pas d’une famille de musiciens, mais mes parents adoraient la musique… il y en avait toujours dans la maison. Et, quand on lui demandait ce qu’elle aimerait faire plus tard, ce n’était pas le métier de chanteuse qu’elle convoitait. Ça été vers la fin de mon primaire… avec une amie, je prenais des cours de chant. Lorsque mes parents m’ont entendue, lors d’un spectacle, ils ont pris la décision de m’aider à poursuivre mes cours. Puis les spectacles ont déboulés. À l’adolescence, j’étais dans un «band» rock avec les copains. Ensuite, mon style s’est précisé, passant par le pop, le rock, le style «chansonnier», pour tranquillement m’en aller vers le jazz. C e p enchant pour le ja z z se fit naturellement, lors de son expérience au F estival de la C hanson de Granby, en 2000. J’avais des chansons à choisir et deux sur trois étaient à saveur jazz. C’est dans ces pièces que je trouvais ma performance au meilleur d’elle-même. Alors, même si j’avais une dizaine de chansons d’écrites, j’ai fait table rase pour recommencer les compositions. Bachelière en Enseignement du français, elle fut très tôt en contact avec les auteurs de renom. Ça m’a guidée et ça a élargi mes horizons en ce qui a trait à l’écriture. Véritable amoureuse de la langue française, Mélanie Petit s’applique à rechercher l’originalité et le style. La table de cuisine se couvre alors de dictionnaires de toutes sortes et le travail commence. Sa passion pour le français, et ses subtilités, est évidente à l’écoute de ses chansons… j’aime écrire des textes à double sens, à personnifications diverses… et j’aime emprunter les médiums des arts plastiques et travailler avec la matière comme pour «Papier de soie» et «Encre de Chine». Le jazz ouvre sur la sensualité et, souvent, le thème de l’amour est présent. L’auteure veut cependant traiter ce sujet différemment. Elle en www.journalmobiles.com · 4 · octobre 2004 parle sous l’œil d’une guitare ou d’un papier de soie… Pour la pièce «Le libraire», mon chum m’a lancé un défi; celui d’écrire une chanson en partant du mot patère. J’ai commencé par écrire une pièce sur la jalousie, mais c’est devenu la jalousie d’une fenêtre. À travers elle, un libraire un peu paranoïaque a peur d’une ombre qu’il distingue. Une crise cardiaque l’emportera, finalement. On découvrira que cette ombre, d’un corps squelettique, n’était en fait qu’une patère! Et pour Bernard et Joséphine? C’est l’histoire de quelqu’un qui se cherche… mais je vous laisse découvrir le «punch»… Mélanie Petit lancera son premier album Papier de soie à la salle Expression le 21 octobre prochain, pour un 5 à 7. M a petite ville, mobile d’appartenance Chantal Gagnon Ma petite ville, mobile d’appartenance En spirale Ma vie Un tour passé Revient ici Dans ma petite ville Pour y installer Un nouvel atelier Un espace de création Pour mille intentions. Vingt ans passés J’ai inauguré Derrière le marché Ma première boutique Le jour du printemps 1984. À vingt ans Je voyais grand Je voyais loin. Designer et créatrice Me semblait-il Que pour le moins, Pour être quelqu’une, Je devais parcourir Les capitales Décrocher la lune Travailler à l’international. À moi, le monde! J’ai migré vers Montréal Transportant mes pénates D’un loft à l’autre Devançant la mouvance Des quartiers branchés. Et puis la lune Je suis allée la chercher Ailleurs, là-bas, partout À Paris surtout. La contempler d’ici C ’était ignorer des savoirs Des techniques, des regards, Des esthétiques rebelles Des éthiques nouvelles. Après avoir créé mes premières collections J’ai fondé une agence conseil pour l’industrie Spécialisée dans la création et la prospective. Pour la recherche de tendances, Je me suis affiliée à Promostyl, Le plus important bureau de style au monde. De toutes les liaisons itinérantes New-York, Paris et autres aéroports Les distances Saint-Hyacinthe-Montréal Parcourues matins et soirs Furent les plus éreintantes. C ar je suis restée ici Longtemps Pour habiter Pour mes amours Pour mes racines Et une foule de petites choses. Mes glaïeuls du mois d’août Mon cher vieux marché Mes bonnes écoles Ma rivière, la nuit Les reflets ondoyants des lampadaires Dans ses eaux tranquilles Et ses cascades à renaître C omme tous mes souvenirs Évanouis dans les rues et les recoins De mon histoire. Je suis déménagée Avec la maisonnée Il y a tout juste un an Mais je conserve avec cet atelier Un jardin secret Sur les vieux toits De ma petite ville. Mes toits de Paris Désormais seront ici. C ar c’est ici Dans mon coin de pays Que je respire le plus simplement Que je m’inspire du réel Du quotidien avec les miens. L’ailleurs me nourrit C omme le vent F ait balancer, tête heureuse, La cime des arbres. Il me ramène ici Où coule la sève De mon arbre de vie Enraciné dans ce terreau natal. C ar c’est ici Que j’aime créer. Ne sommes-nous pas nos appartenances, Nos affinités, nos pensées, nos errances? L’impulsion nous détache de nos sols. Nos élans nous profilent des identités neuves. Nos chemins sont autant de voyages Pour rêver d’autres lieux d’être Et nous ramener à soi. Maskoutaine d’âme et de coeur, Je souhaite que Saint-Hyacinthe la jolie, Soit aussi, encore et toujours Une belle intelligente Créative et contemporaine Avec sa belle galerie blanche Et son escalier imaginaire Avec la venue de son C entre des arts. Qu’elle se révèle et devienne Un petit centre grouillant De jeunesse et d’artistes, D’idées et de manifestations, De bistrots, de cafés littéraires, De petites boutiques singulières, De foules joyeuses et animées, Rassemblées sous les auvents de la création Sur les terrasses, sur les promenades. Un port d’attache Où jeter l’ancre D’une nouvelle esthétique Où l’art et la beauté couleront de source Le quai des espoirs Où jeter l’encre De nos mobiles De vivre D’œ uvre D’inventer De transmettre De témoigner Bravo à Mobiles! Chantal Gagnon Designer de mode, conceptrice et artiste multidisciplinaire, Chantal Gagnon possède une expertise dans le repérage de tendances et l’étude des mouvements sociologiques de la mode, du design et de la créativité. Elle signera pour Mobiles une future chronique nommée Identité et Société. www.journalmobiles.com · 5 · octobre 2004 octobre04 Samedi 23 octobre Présenté par SUBLIM-Festival Le court en bref, présentation de films, volets Fiction, Documentaire et Expérimentation, événement de clôture : expérimentation électrosonore avec Alexandre Forest, dès 16h, Centre d’exposition Expression. calendrier d’événements Arts visuels Diane Landry Les sédentaires clandestins, jusqu’au 17 octobre, Centre d’exposition Expression. L’Art pour tous-Tous pour l’art : le paysage réinventé, du 7 au 17 octobre, Musée d’art de Mont-Saint-Hilaire. Michel Varin-Rétrospective 1973 à 2003 et Ghislaine Verville-Au cœur de l’objet, du 24 octobre au 28 novembre, Musée d’art de Mont-Saint-Hilaire. Exposition des œuvres d’Alice Campbell Chagnon, jusqu’au 2 octobre, Bureau de tourisme et des congrès de Saint-Hyacinthe. Exposition des œuvres de Marie-Claude Vallée et Jean-Marie Schynkel, du 4 au 30 octobre, Bureau de tourisme et des congrès de Saint-Hyacinthe. Exposition des œuvres de Marie-Eve Comtois, à partir du 2 octobre, 5à7 le 2 octobre, Bar le Boudoir. Exposition des photographies de Daniel Messier, jusqu’au 4 octobre, Café acoustique Le Zaricot. Exposition-installation TV Diner, de Stephan Bernier, jusqu’au 24 octobre, Centre d’exposition Expression. Borduas, d’une porte à l’autre, jusqu’au 11 octobre, Maison Paul-Émile Borduas. Aubette à cancans, jusqu’au 24 octobre, arrêt d’autobus rues Principale/Saint-Antoine, Granby. Événement de 3e Impérial Centre d’essai en arts visuels. Variétés Les Inujait-Femmes boréales, jusqu’au 3 octobre, Maison des Cultures amérindiennes. Exposition de photos 20 et 50 ans d'histoire à raconter, du 1er au 22 octobre, Bibliothèque Ste-Rosalie. Vendredi 1er octobre Musique Christian Demers, infos : (450) 774-8011, Le Pub St-Antoine. Événement Mobiles, Spectacle Oztara, dès 20h, entrée gratuite, Café acoustique Le Zaricot. Klaktonclown - Musique du monde made in Nantes, dès 20 h 30, coût : 30$ (tx.incl), Arts Station. madame Guylaine Ferland, Infos : Médiathèque maskoutaine. Mercredi 6 octobre Musique Les Frères Michot (musique cajun), dès 21h, contribution volontaire, Café acoustique Le Zaricot. Variétés Club d’échecs, dès 19h, le Bilboquet. Vendredi 8 octobre Musique Marco Bouchard, L’homme orchestre, infos : (450) 774-8011, Le Pub St-Antoine. Soirée Dj C.K. + Dj Bouv, dès 21h, Méphisto Lounge. Variétés Bachelor (comédie-Théâtre), dès 20h, coût :34$, Auditorium de l’I.T.A. Excursions planétaires, présentation visuelle et exposition de photos, commentée par Guillaume Otis, dès 20h30, coût : 8$ (tx.incl), Arts Station. Soirée Dj C.K. + Dj Bouv, dès 21h, Méphisto Lounge. Parenteau Jazz Band (musique jazz), dès 21h, entrée 10$, Café acoustique Le Zaricot. Drop D, pour infos : (450) 464-0752, Bistro Laurier. Improvisation Musique Marco Bouchard, L’homme orchestre, infos : (450) 774-8011, Le Pub St-Antoine. Plume Latraverse, dès 20h, coût :34$, Auditorium de l’I.T.A. Variétés Auf Wiedersehen (création théâtrale), dès 20h30, coût : 25$ (tx.incl.), Arts Station. Brunch plein air avec Chinook Aventure au sommet du Mont-Saint-Hilaire, dès 10h, coût: 15$/non-membre 10$/membre, réservations avant le 12 octobre, rendez-vous au stationnement du Centre de la nature Variétés Le rendez-vous des papilles. Kiosques, animation, dégustations et démonstration culinaires, de 10h à 17h, pour infos : (450) 774-8602, au Marché-Centre de Saint-Hyacinthe. SPÉCIAL ACTION DE GRÂCE SPÉCIAL RÉCOLTE$ les 9, 10 & 11 octobre, dès midi. Place au décompte des 40 albums qui ont connu le plus de succès... le plus de ventes en Amérique du Nord! LAIT-100% Crème , dès 20h, entrée 3$, Salle Gadbois du Centre culturel de Saint-Hyacinthe. Dimanche 24 octobre Improvisation Improvisation LAIT, dès 20h, entrée 3$, Salle Gadbois du Centre culturel de Saint-Hyacinthe. Musique Auf Wiedersehen (création théâtrale), dès 20h30, coût : 25$ (tx.incl.), Arts Station. Dimanche 17 octobre Pour célébrer les 50 ans du Rock and roll, boom fm 106.5 diffuse en rafale le décompte des 100 incontournables du rock and roll! Improvisation Les Enfants du Feu, dès 20h, entrée 2$, Café acoustique Le Zaricot. Variétés Dimanche 3 octobre Variétés DIMANCHE JAUNE, Victor vous invite à savourer une bière maison avec Aznavour,Brassens,Piaf, Sinatra et autres..., dès 19h00, Le Bilboquet. Club d’échecs, de 12h30 à 17h00, Loblaws (2e étage). Lundi 4 octobre Cinéma Le rendez-vous des papilles. Kiosques, animation, dégustations et démonstration culinaires, de 10h à 17h, pour infos : (450) 774-8602, au Marché-Centre de Saint-Hyacinthe. DIMANCHE JAUNE, Victor vous invite à savourer une bière maison avec Aznavour,Brassens,Piaf, Sinatra et autres..., dès 19h00, Le Bilboquet. Club d’échecs, de 12h30 à 17h00, Loblaws (2e étage). Mercredi 13 octobre Club d’échecs, dès 19h, le Bilboquet. Humour Mardi 5 octobre Humour au Parvis, 14$/spectacle, 35$/souper-spectacle, pour informations :774.0007, Le Parvis. Variétés Variétés Lundi 18 octobre Christian Demers, infos : (450) 774-8011, Le Pub St-Antoine. Variétés Party d’Halloween, prix de présence,infos : (450) 7716900, Le Bilboquet. Randonnée contée, Six contes en plein air, dès 18h30, 15$ adultes et 10$ enfants, réservations: (450)467-1755, Centre de la nature. Conférence-horticulture, Jardin de grand-mère, par Rock Giguère, dès 19h30, cartes de membres : 15$/personne 22$/couple, Auditorium de l’I.T.A. Festival du roman historique, rencontres avec des auteurs et des faits marquants de l’histoire, du 18 au 24 octobre, entrée gratuite, Infos : Médiathèque maskoutaine. Jeudi 21 octobre Musique Easy Rider, infos : (450) 774-2383, Café acoustique Le Zaricot. Lancement de l'album Papier de soie de Mélanie Petit, lors d’un 5 à 7, Centre d'exposition Expression. Humour Humour au Parvis, 14$/spectacle, 35$/souper-spectacle, pour informations :774.0007, Le Parvis. Musique Variétés Samedi 30 octobre Improvisation LAIT- Spécial Halloween, dès 20h, entrée 3$, Salle Gadbois du Centre culturel de Saint-Hyacinthe. Musique Dawn Tyler Watson (musique blues), dès 21h, entrée 15$, Café acoustique Le Zaricot. Variétés Party d’Halloween avec KARMA, infos : (450) 774-8011, Le Pub St-Antoine. Dimanche 31 octobre Variétés DIMANCHE JAUNE, Victor vous invite à savourer une bière maison avec Aznavour,Brassens,Piaf, Sinatra et autres..., dès 19h00, Le Bilboquet. Club d’échecs, de 12h30 à 17h00, Loblaws (2e étage). Vendredi 22 octobre Cinéma SUBLIM-Festival Le court en bref, présentation de films, volets Animation et Collectifs, dès 20h, Café acoustique Le Zaricot. Humour au Parvis, 14$/spectacle, 35$/souper-spectacle, pour informations :774.0007, Le Parvis. Chloé Sainte-Marie, dès 20h, coût : 30$, Auditorium de l’I.T.A. KINO, dès 20h, Méphisto Lounge. Mercredi 27 octobre Vendredi 29 octobre Musique Vendredi 15 octobre Auf Wiedersehen (création théâtrale), dès 15h, coût : 25$ (tx.incl.), Arts Station. DIMANCHE JAUNE, Victor vous invite à savourer une bière maison avec Aznavour,Brassens,Piaf, Sinatra et autres..., dès 19h00, Le Bilboquet. Club d’échecs, de 12h30 à 17h00, Loblaws (2e étage). Auf Wiedersehen (création théâtrale), dès 15h, coût : 25$ (tx.incl.), Arts Station. DIMANCHE JAUNE, Victor vous invite à savourer une bière maison avec Aznavour,Brassens,Piaf, Sinatra et autres..., dès 19h00, Le Bilboquet. Club d’échecs, de 12h30 à 17h00, Loblaws (2e étage). Humour Variétés Variétés Club d’échecs, dès 19h, le Bilboquet. Club d’échecs, dès 19h, le Bilboquet. Littérature-Louis-Edmond Hamelin-homme en «hivernie», linguiste de l’hiver, géographe, défenseur des droits des autochtones, Cercle littéraire FrançoiseLoranger. Dimanche 10 octobre Les Enfants du Feu, dès 20h, entrée 2$, Café acoustique Le Zaricot. Variétés Variétés les 2 & 3 octobre, dès midi. Variétés François Léveillée, dès 20h, coût : 34$, Auditorium de l’I.T.A. Mercredi 20 octobre TOP 100 DU ROCK AND ROLL! Bottleneck (musique blues acoustique), dès 21h, entrée 10$, Café acoustique Le Zaricot. Concert Bénéfice pour l’Académie Musicale de St-Marc, Haïti, 25 musiciens sur scène! (Eval Manigat, Rara Mizik, Joaquin Diaz et plusieurs autres...), dès 20h30, 20$ / 25$ à la porte, pour infos : (514) 274-9339, Kola Note (Montréal). Time’s Too Short, pour infos : (450) 464-0752, Bistro Laurier. Humour Variétés LAIT-Blanc vs. Vert, dès 20h, entrée 3$, Salle Gadbois du Centre culturel de Saint-Hyacinthe. Musique Auf Wiedersehen (création théâtrale), dès 20h30, coût : 25$ (tx.incl.), Arts Station. Musique Improvisation LAIT- Berlingot, dès 20h, entrée 3$, Salle Gadbois du Centre culturel de Saint-Hyacinthe. Samedi 16 octobre Swift Years (musique Folk), dès 21h, entrée 10$, Café acoustique Le Zaricot. Soirée Dj C.K. + Dj Bouv, dès 21h, Méphisto Lounge. Samedi 2 octobre Musique Improvisation Samedi 9 octobre Run Chicko Run & Rant Music, groupes de la Colombie Britannique, dès 21h, Méphisto Lounge. Guy Blier et Réal Plante (musique Folk), dès 21h00, entrée 5$, Café acoustique Le Zaricot. Kaliroots, pour infos : (450) 464-0752, Bistro Laurier. Cinéma Variétés Auf Wiedersehen (création théâtrale), dès 20h30, coût : 25$ (tx.incl.), Arts Station. Conférence Bien manger pour mieux vieillir, avec www.journalmobiles.com · 6 · octobre 2004 À surveiller À compter de fin octobre Toutes les semaines au Bilboquet Le Bilboquet vous présente des soirées de contes. www.lebilboquet.qc.ca Halloween Vendredi le 29 octobre Party D’halloween Prix de présence Informations Arts Station 1087, Boul. Laurier, Mont-Saint-Hilaire 450.536.3077 www.artstation.ca Auditorium de l’I.T.A. 3230, rue Sicotte, Saint-Hyacinthe Billetterie Admission SDS 450.778.3388 Bibliothèque Sainte-Rosalie 13955, av. Morissette, Saint-Hyacinthe 450.799.4132 www.biblios.saint-hyacinthe.qc.ca Bibliothèque T.-A.-Saint-Germain 2720, rue Dessaulles, Saint-Hyacinthe 450.773.1830 www.biblios.saint-hyacinthe.qc.ca Le Bilboquet 1850, des Cascades, Saint-Hyacinthe 450.771.6900 Bistro Laurier 940, boul. Laurier, Beloeil 450.464.0752 Bar le Boudoir 850, Mont-Royal Est, Montréal À deux pas du métro Mont-Royal Le Bouffon Resto-Pub 485, Ste-Anne, Saint-Hyacinthe 450.778.9915 Bureau de tourisme et des congrès de Saint-Hyacinthe 2090, rue Cherrier, Saint-Hyacinthe 450.774.7276 ou 1.800.849.7276 Café acoustique Le Zaricot 1450, des Cascades, Saint-Hyacinthe 450.774.2383 www.lezaricot.com Centre culturel de Saint-Hyacinthe, salle Gadbois 800, rue Turcot, Saint-Hyacinthe Centre de la nature 450.467.1755 www.centrenature.qc.ca Cercle littéraire Françoise-Loranger 450.446.8722 Chinook Aventure 1.888.599.0999 Club d’échecs 450.796.3845 http://public.ntic.qc.ca/echecssthia [email protected] Expression Centre d’exposition 495, Av. St-Simon, Saint-Hyacinthe 2e étage du Marché Centre 450.773.4209 www.expression.qc.ca Kola Note 5240, av. du Parc, Montréal 514.274.9339 www.kolanote.com Maison des cultures amérindiennes 450.464.2500 www.maisonamerindienne.com Marché-Centre 1555, rue des Cascades, Saint-Hyacinthe 450.774.8602 Maison Paul-Émile Borduas 621, chemin des Patriotes Nord, Mont-Saint-Hilaire 450.536.3033 Méphisto Lounge 530, av. Mondor, Saint-Hyacinthe 450.774.0169 www.kinosthyacinthe.com Musée d’art de Mont-Saint-Hilaire 150, rue du Centre-Civique, Mont-Saint-Hilaire 450.536.3033 Le Parvis 1295, Girouard ouest, Saint-Hyacinthe 450.774.0007 Le Pub St-Antoine 1497, rue St-Antoine, Saint-Hyacinthe 450.774.8011 3e Impérial Centre d’essai en arts visuels 164, Cowie, Granby 450.372.7261 www.3e-imperial.org AUF WIEDERSEHEN L a g u e rr e , l a h a i n e , l’ a m o u r, l e d o u t e e t l a r é c o n cili a ti o n Les Pattes G auches, Théâtre de création, une jeune compagnie de théâtre de la région vous convie au théâtre pour vous faire découvrir leur nouvelle création AUF WIEDERSEHEN un texte de Josiane Arsenault Dubé et Kees Vanderheyden (inspiré du roman La Guerre dans ma cour) dans une mise en scène de Martin Saint-G elais, avec Kees Vanderheyden, Marie-Laurence Moreau et Patrick Lauzon. AUF WIEDERSEHEN c’est l’histoire de la Deuxième Guerre mondiale vue à travers les yeux d’un enfant de 11 ans qui, malgré l’horreur, n’a rien perdu de son émerveillement. Venez découvrir la fusion de deux univers: celui véridique du conteur et auteur bien connu de la région, Kees Vanderheyden, auquel s’ajoute l’histoire fictive de son amie Traüdi, jeune Berlinoise venue rejoindre la famille de ce dernier à la fin de la guerre alors que Berlin n’est plus que ruine et désolation. Plus que l’occupation allemande, cette création traite avant tout de la place occupée par le doute. C elui qui prend naissance, qui vit et qui conduit à la beauté de la réconciliation. Doute, présent à toutes les époques, alors qu’on tente de nous gaver de certitudes afin de nous faire oublier que des erreurs immenses sont commises. Kees Vanderheyden, auteur renommé bien connu du public de la région tant par les témoignages qu'il a livrés sur son enfance que par ses nombreuses implications au sein des organismes culturels de la région tels Arts Station, le C ercle littéraire, etc. Josiane Arsenault Dubé, après une formation de comédienne (O ption théâtre au C égep de Saint-Hyacinthe, promotion 97), s'est plutôt dirigée vers l'écriture et la mise en scène. Depuis six ans, elle signe les créations de La P'tite troupe de l'Arrière Scène, en plus d'avoir écrit deux textes portés à la scène, soit une lecture publique en 2000 : Si l'on gardait depuis des temps, des temps... et une création en 2002: Je n'avais pas regardé la couleur de l'eau. AUF WIEDERSEHEN sera présentée à Arts Station au 1187, boulevard-Laurier à Mont-Hilaire les vendredis et samedis 15, 16 et 22, 23 octobre à 20h00 et les dimanches 17 et 24 octobre à 15h00. Pour réservation: (450) 536-3077 Source: Josiane Arsenault Dubé (450) 446-7977 IMPRO LES ENFANTS DU FEU DIMANCHE LE 10 ET 24 OCTOBRE À PARTIR DE 20H00 ENTRÉE : 2$ 1450, des Cascades Saint-Hyacinthe Envoyez vos informations à : [email protected] www.journalmobiles.com · 7 · ocotbre 2004 SUBLIM, arts et technologies numériques présente le festival Karoline Georges Le court en bref / panorama sur le court–métrage québécois est un art en soi, et possède son langage propre. SU BLIM souhaite présenter du cinéma indépendant de qualité à un large public.» © Stephan B ernier, 2004 Le court en bref Dans la foulée du renouveau culturel du centre–ville de Saint–Hyacinthe, SU BLIM, arts et te chnologies numériques, installait récemment ses bureaux directement au c œ ur de la ville, à proximité du centre d’exposition EXPRESSIO N. À l’ère du numérique, où tout semble converger p ar les circuits informatiques, S U B LIM arrive à point. Rencontre avec le directeur du centre, l’artiste Stephan Bernier. SUBLIM, arts et technologies numériques L’objectif principal du centre S U BLIM est d’offrir un service de main d’œ uvre spécialisée, ainsi qu’un service de location d’espaces et d’é quip ement. «Le premier mand at d e S U B LIM est d’encourager les cré ateurs contemporains qui explorent le numérique», explique Stephan Bernier. «SU BLIM travaille depuis quelques mois déjà à de multiples projets d e cré ation vid éogra phique et d’exploration sonore». Le centre s’intéresse également à la re cherche ainsi qu’à la diffusion. En septembre, SU BLIM a présenté un corpus d’œ uvres du cinéaste Robert Morin au café acoustique Le Zaricot.«Robert Morin est selon moi le réalisateur québécois qui a travaillé le plus sur l’id entité et sur les sp é cificités du mé dium vid éo. Il travaille essentiellement dans la zone grise entre la réalité et la fiction», poursuit Stephan Bernier. Au mois d’octobre, S U B LIM lanc e officiellement ses activités par la présentation d’un festival offrant un p anorama du court–métrage au Québec.«Le court–métrage OZTARA L U C A E NTREVU E AVE C Les 22 et 23 octobre prochains, les amateurs de cinéma sont invités à la première édition du festival Le court en bref. «Nous présenterons un éventail des pratiques vidéographiques actuelles au Québec. La programmation sera déclinée en 5 volets.» L’ouverture du festival aura lieu le 22 octobre à 20 heures au café acoustique le Zaricot. «C e jour–là, le ludique est à l’honneur, avec la présentation des volets Animation et Collectifs. On pourra découvrir le travail de plusieurs cinéastes de la relève, notamment celui de Dominic Étienne Simard et de Patrick Bouchard, récipiendaire d’un Jutras.» C e sera également l’occasion de se familiariser avec quelques colle ctifs d e cré ation. «D e puis quelques années, plusieurs artistes s’unissent, poussés par l’urgence de concrétiser des projets de films novateurs. Nous avons choisi de présenter le travail de John et Punch, du groupe Kino, de Phylactère C ola et des 3reg.» Le 23 octobre, S U B LIM nous donne rend e z–vous à 16 heures au c entre d’exposition EXPR E S SIO N pour la présentation d es volets Fiction et Documentaire. «On y découvrira un éventail très varié, des films parfois troublants, parfois touchants et d’autres fois très drôles.» S’ensuivra un buffet autour duquel un dialogue pourra s’établir entre cinéastes et cinéphiles. Ensuite, pla c e au d ernier volet Expérimentation. Plusieurs court–métrages du colle ctif Double Négative d e l’Université C oncordia seront projetés.« C es étudiants questionnent et expérimentent les spécificités du mé dium vid éo et les nouvelles technologies.» En clôture du festival, SU BLIM re çoit Alexandre F orest pour une soiré e d’expérimentation électrosonore. Aussi, du 11 septembre au 24 octobre, SU BLIM investit la petite salle d’EXPRESSIO N ave c une oeuvre d e Ste phan B ernier. «Mon installation, TV Diner, présente la théâtralité de l’horreur véhiculée par les médias de masse.» Karoline Georges a publié trois livres et participe régulièrement à différents événements artistiques. C’est un extrême mais... on est quand même sur cette voie! Nous sommes dans un café et il pointe du doigt les napperons de papier sur la table. On passe ça pour que ça ait l’air plus beau et c’est jeté chaque fois! On est pas des bons locataires de la terre. Hélène Dion Et toi citoyen, tu tiens le destin dans tes mains (Como extrano). Tu crois que chacun de nous a le pouvoir de changer le cours des choses? Oui! Juste par les choix sur notre consommation! Je suis pour le boycott. En effet, quand il ajoute Il faut boycotter les grands truands responsables des guerres. Si t’es pas d’accord avec quelque chose… encourage-le pas!! Va pas au McDo, écoute pas CkOI, achète pas chez Esso, ni chez Wallmarde! C’est nous qui les nourrissons. Il faut arrêter de se sentir étrangers aux problèmes, alors qu’on est au cœur de ça et qu’on a le pouvoir de changer les choses. Le boycott, ce n’est pas la seule solution, mais c’est l’une parmi d’autres. Du monde comme vous, à Mobiles, qui faites une belle propagande… eh bien vous incitez les gens à bien consommer, au sens large. Je suis pour la consommation responsable. L’auto et les vêtements que tu achètes, la nourriture que tu manges… Tous ces gestes importent. C’est nous qui faisons fonctionner le système. On se dit, ça change rien; on se pose pas trop de questions… mais si tout le monde se dit ça, on ira pas loin. Ça suffit! On tient le destin entre nos mains. Dans Le gala des cons, tu ne passes pas par quatre chemins. Tu avais envie de la crier cette chanson-là? J’appuie sur Play. Trois petites filles, Namaste, Bambou et Jaya Le Bourdois, présentent le disque d’Oztara avec le sourire dans la voix! Les portes molles d’une immense tente semblent s’ouvrir sur les cracheurs de feu, les jongleurs, les clowns, les acrobates. On l’imagine. Dès le premier roulement de tambours, on le sait, on le sent… Oztara décrochera la lune pour nous le temps d’un disque. Ils sont quatre. Marie-C. manie le rythme; Gabriel, la contrebasse. Claudanie; c’est la voix, colorée gitane, qui fait frémir. Et il y a Luca, atteint d’une belle folie. Il nous fait vivre le bonheur par ses chansons. Il nous fait prendre conscience, d’une satire à l’autre… Luca… Dans Les fous, tu dis de Sourire la vie comme une grande comédie et tu invites les fous à se lever. Debout les fous! Est-ce que, pour toi, la folie est une issue au monde chaotique dans lequel on vit? Oui! En fait, la musique est un médium d’information, de propagande. Il faut dénoncer ce qui se passe. Par exemple, à la Star Épidémie, ils se font manipulés. Son message est clair: Moi c’est Nancy, la beauté à tout prix. Mon gérant gère à sa manière pour ma carrière. Je me laisse faire. Il sait c’qu’y est bon pour ma grande ascensation!!! J’aime bien dénoncer sur un ton rigolo; pas d’agressivité. Si je lançais ça avec de la haine, ça passerait moins bien de toute façon. J’aime mieux faire rire jaune. Inspiré par les grands peuples gitans (La route est belle)… tu peux m’en dire quelques mots? J’ai vécu un temps en Espagne et j’ai «jammé» avec des gitans. J’en suis revenu plein d’inspiration et c’est là que j’ai travaillé l’album «Ensorsoleil». J’ai composé «aventurero» dans un château abandonné, pas d’électricité…Ça raconte un peu mon voyage en Espagne et la vie des voyageurs, des aventuriers. Tu joueras au Zaricot, le premier octobre, à l’occasion du lancement de Mobiles. Le Zaricot pour toi… Eh bien, je propose plutôt d’assumer notre folie… le monde s’en porterait mieux! C’est peut-être l’un des remèdes effectivement. On a tous une folie quelconque mais on est très cadrés. Et, avec tout ce qui se passe, il y a de quoi devenir fou! Comme je le dis dans la chanson «Y’a plus d’espace pour bouger. Y’a d’quoi devenir fou; de bâtir son igloo; de plus jamais vouloir sortir de son trou.» Tu sais, des fois c’est difficile à cause des conditions; t’es pas trop reçu. Alors quand t’arrives au Zaricot, c’est différent. C’est un échange. Ils encouragent la relève artistique et on apprécie de jouer dans ce genre d’endroit. C’est avec des gens comme ça qu’on a le goût de travailler. Il y a même une amitié qui s’installe. Tu veux Que le soleil reste bénévole (Les fous)? Un projet pour Oztara? Ça, c’est comme un extrême dans l’extrémisme actuel. Je me dis «coudonc, on vas-tu privatiser le soleil avec ça?» On exploite nos ressources jusqu’à épuisement puis on passe à autre chose. C’est complètement débile! Après ça, on va nous demander de payer des taxes pour droits d’ensoleillement? Faire de la musique pour les enfants dans les hôpitaux, dans les écoles. J’ai vécu l’expérience des hôpitaux étant enfant. C’est monotone et ça sent la maladie. Ils ont besoin de sourire parce que ça commence raide une vie… la maladie. Les enfants sur le disque, c’est le début de ce projet avec les enfants… www.journalmobiles.com · 8 · octobre 2004 La rentrée au cégep, c’est du sport! Anne-Marie Aubin J’ai connu plusieurs rentrées dans ma carrière mais cette année, ce fut des plus comiques, laissez-moi vous raconter. Lundi matin, le cégep de Saint-Hyacinthe arbore les couleurs des jeux du Québec de l’entrée principale au carrefour. Bleu, blanc, rouge, ballons, banderoles en plastique, fanions… on a mis le paquet, on ne voit que cela. Le message de la rentrée est clair: les jeux auront lieu ici dans notre ville en mars 2005. Je vous rappelle que nous sommes le 23 août et toute cette décoration me semble un peu hâtive. C e qui me fait le plus souffrir c'est de voir les oeuvres du centre Expression installées au carrefour, SU B MERG ÉES par les fanions et les banderoles. En moi-même, je me dis: pourvu que Marcel Blouin, directeur de Expression, ne passe pas au cégep cette semaine. Puis je me demande: allons-nous endurer ces horreurs jusqu’en mars 2005? Enfin, je me calme. Mardi matin, huit heures, je rencontre mon premier groupe. Le titre du cours est: Policier et autres genres marginaux. Tous les lecteurs et intellectuels auront compris qu’il s’agit ici de roman policier, bande dessinée, littérature fantastique, science fiction, paralittérature quoi! Eh bien ce matin-là, un groupe de 30 étudiants m’attendent de pied ferme, des gars, presque juste des grands gaillards, pas de sourire, aucun enthousiasme. Je me suis dit: il y a erreur. Alors je leur dis bonjour, je me présente et leur souhaite la bienvenue à ce cours... D’un côté comme de l’autre, quelque chose cloche, je le sens. Alors je leur demande: puis-je savoir pourquoi vous êtes inscrits, si nombreux, à ce cours? Tu veux la vérité? me demande un étudiant. - Oui, je suis capable d’entendre tout, dites-moi la vérité, est-ce parce que vous aviez une plage libre à votre horaire le mardi matin? Est-ce parce que vous travaillez les autres jours? Vous pouvez tout me dire, je ne vous jugerai pas. - La vérité c’est que c’était le moins pire d es choix, autrement il y avait d e l’anthropologie pis d’autres cours poches, affirme un des plus découragés. - En fait, on est déçus, on a juste lu le titre du cours: policier et autres genres marginaux et on pensait que le cours était sur la police, ose un grand garçon appuyé par la suite par une dizaine d’autres étudiants. - Vous n’avez pas lu la description du cours sous le titre? demandai-je, naïve. - Non, on a vu mardi matin, ça allait dans notre horaire et on a vu policier on a dit ça va être cool, un cours sur la S Q, les enquêtes… L'absence de sourire s'expliquait soudain, il y avait eu erreur. Je demande: Y a-t-il quelqu’un ici qui a choisi le cours en sachant qu’il fallait lire? Seulement quelques personnes du groupe avaient lu la description du cours et lèvent la main. Tous les autres n’ont lu que le titre: Policier, (entendre l'individu) et autres genres (d'individus) marginaux (style genre comme bandit, escroc...). IN C RO YABLE! Si moi je suis étonnée à huit heures et des poussières, une vingtaine de jeunes sont carrément désappointés. Imaginez leur tête, eux qui attendaient un colosse de la S Q, voir arriver une jeune femme de cinq pieds trois dans ses souliers et intellectuelle en plus! C ’est dur la rentrée! Je leur présente tout de même ce que j’ai préparé, je les envoie en pause 20 minutes, le temps de réfléchir, de modifier leur horaire. Je demande à ceux et celles qui décideront de rester, d’observer attentivement tout ce qui se trouve au carrefour. Un tiers de classe en moins, on débute tout de même la théorie que j’ai préparé sur les genres marginaux. À l'aide d'exemples concrets, j'aborde la production restreinte en littérature et la production de masse, la théorie de Bourdieu vulgarisée pour non-lecteurs, C a p r i c e graphiques à l'appui. Puis, la théorie de Dubois sur les institutions littéraires: écoles, prix littéraires, radio, télévision.. qui vont agir sur les textes dans le champ littéraire. J’essaie de leur transmettre un peu de ma passion, quelques visages s’éveillent et réagissent. Il y a de l’espoir, je ne lâche pas. En parallèle à ce graphique du marché du livre, je leur demande de faire la liste de ce qu'ils ont vu au carrefour: banderoles, ballons, drapeaux des jeux, le babyfoot…et quelqu'un au fond de la classe, une fille, me dit: - Il y a des peintures. - Oui, il y a aussi des toiles, des oeuvres d'art de la galerie Expression sur tous les murs du carrefour, avez-vous remarqué? - Pas vraiment… - Il y a aussi une sculpture de Claude Millette, l'avez-vous vue? Personne ne l'a vue, elle est noyée dans les banderoles sans doute. Une fois la liste terminée, on situe tous ces éléments dans le graphique. Le sport se situe évidemment dans la production d e masse, le c arrefour symbolise l’institution, le cégep et les arts prennent place dans la production restreinte. Aussi, que dois-je comprendre en c ette première semaine de la rentrée, quel est le message d e mon collège? Ils ont tous compris: les jeux s'en viennent!!! Nous discutons un peu du lieu, les banderoles en plastique sont faites pour aller dehors ou au gymnase, que font-elles au carrefour à côté des oeuvres d’art? J’allais parler des petits bonhommes dessinés sur les fanions… Au même moment, on frappe à la porte de ma classe. Je vais ouvrir croyant qu'il s'agit d'un étudiant égaré ou en retard. Mais non. C O UP DE THÉÂTRE! J'ai l'honneur immense de voir entrer PIRO UETTE, la mascotte des jeux qui entre dans ma classe accompagnée d'un jeune étudiant? Employé des jeux? il ne se présente pas. Tous deux se mettent à lancer des règles en plastique, à mes étudiants et ils annoncent fièrement les activités de la rentrée: Kermesse, DJ… - Qui paie pour tout cela? lui demandai-je. - Le cégep, puis se ravisant il réplique en souriant: les frais afférents des étudiants? Je les mets à la porte et je dis à Pirouette: - Tu reviendras au mois de mars, moi j’ai ma dose des jeux du Québec ce matin. Toute la classe s’amuse, moi aussi. Je les assure que ce n’est pas arrangé. Je ne pouvais espérer mieux pour démontrer la place de la culture dans la société et dans mon cégep qui est une mini société. Je me sers de cette digression (agression) pour conclure ma démonstration. Je fais le lien avec la littérature et je compare Pirouette à C aillou. Les étudiants avouent que les mascottes c’est bon à la maternelle, pas au cégep. Je poursuis avec le phénomène de C aillou, Walt Disney… La littérature, le marché du livre et le commerce. Je termine en leur expliquant que ces banderoles doivent aller au gymnase (en 2005) pas au carrefour. Imaginez, demain, un employé de la cafétéria qui vient crier dans ma classe: - Les hamburgers en promotion ce midi, deux pour un! Mieux vaut en rire, bonne rentrée et à la semaine prochaine. Plus tard, je lis parmi mes courriels que le cégep Édouard Montpetit célèbre la rentrée avec un spectacle de Vincent Vallières et une petite fête pour permettre aux étudiants et aux professeurs d’é changer et de faire connaissance. À Rivière-du-Loup, on a célèbre la rentrée avec le spectacle du groupe: la Bourrasque C eltique. C haque cégep a ses priorités. Anne-Marie Aubin est auteure, conteuse, animatrice littéraire, professeure de littérature au cégep de Saint-Hyacinthe et chargée de cours à l’UQTR. Sauté de pâtes au Capri... Cieux et tomates (suggestion des propriétaires) -Fromage de chèvre dans l’huile avec tomates et noix de pignon- Odile Prévost C uire des pâtes pour 2 ou 4 personnes. Sans cesse à la recherche de nouvelles saveurs et de nouveaux arômes, les papilles sont infatigables. Nourrir notre estomac, enrichir notre esprit et satisfaire nos goûts, tout en étant curieux et gourmands, n’est pas un vice en soi! Mon intérêt marqué pour les produits différents, exclusifs et surtout du terroir québécois m’ont menée à la découverte de l’élevage caprin. Saviezvous qu’une chèvre laitière peut produire jusqu'à cinq litres de lait par jour? Que le lait de chèvre versus le lait de vache contient plus de calcium et moins de matières grasses? Qu’il est beaucoup plus digestible et plus nourrissant? Que la viande caprine possède des qualités nutritives supérieures aux viandes consommées habituellement? Réservez le fromage en rondelles: 1 pot de Capri… Cieux et Tomates C hauffez le mélange d’huile dans une poêle puis ajoutez les pâtes et sautez le tout. Déposez dans une assiette. Émiettez le fromage sur le dessus, 1 ou 2 rondelles par assiette. Passez sous le grill jusqu’à ce que le fromage soit fondu. Accompagnez ce plat d'un vin rouge Masi, un IGT italien 2002. Essayez mon Filet de porc à l’érable et boules au cari Voyez les comparaisons suivantes: 3 oz/ viande C aprin B œuf Poulet (sans peau) Calories 122 245 120 Gras(g) 2,58 16 3,5 Gras saturés(g) 0,79 6.8 1,1 Protéines(g) Fer(mg) 23 3,3 23 2,9 21 1,5 J’ai envie de vous faire part de ma découverte la ferme Mes Petits C aprices. Les propriétaires, M. C harles Boulerice et Mme Diane C hoquette partagent avec nous leurs connaissances, leur passion et… leurs réussites! Quatorze produits fermiers*, créés et disponibles à la ferme seulement, sont tous aussi originaux que savoureux. Les producteurs sont fiers de nous offrir leurs cheddar, feta, fromage frais et croûtes fleuries. Notamment, le Capri… Cieux Amandière s’est mérité, au concours des fromages fins du Québec, le prix Sélection C aseus en classe 11 (Fromage de lait de vache, chèvres ou brebis aromatisé) en 2002 et en 2004. Des bleuets, des pommes, des prunes, des poires -en saison- et du miel sont aussi disponibles à la ferme Mes Petits C aprices. Ouvert au public du mercredi au dimanche. * : Un produit fermier signifie que la totalité du lait produit par le troupeau est transformé sur l’exploitation. Le fromage produit à partir du lait de son troupeau est donc authentique au terroir sur lequel l’élevage a eu lieu. La ferme Mes Petits C aprices 4395, rang des étangs, Saint-Jean-Baptiste, (450) 467-3991 1 filet de porc 1 contenant de boules de chèvre au cari _ t. de vinaigre balsamique ou xérès 1/3 t. de sirop d’érable _ t. d’huile _ t. d’eau 12 feuilles de basilic frais 3-4 branches entières de thym frais 2 gousses d’ail Mélangez dans un bol tous les ingrédients. Ajoutez-y le filet de porc. Laissez reposer 24 à 48 heures. Retirez le filet de porc de la marinade et cuire dans une poêle huilée et bien chaude ou sur le B B Q jusqu’à cuisson rosée. Tranchez le filet de porc. C oupez une boule de chèvre en 2 et déposez une moitié par tranche. Terminez avec un confit d’oignon chaud. Pour le confit, émincez un gros oignon espagnol. Ajoutez _ t. de sirop d’érable. C uire les deux ingrédients dans une poêle à feu doux-moyen, jusqu'à évaporation totale en remuant périodiquement. Servez avec des pommes de terre au four. Accompagnez du vin rouge Domaine de La Royere, C ôtes-du-Luberon, 1998. Pour me faire part de vos suggestions, idées ou commentaires vous pouvez m’écrire à [email protected] www.journalmobiles.com · 9 · octobre 2004 LA MÚSICA En vente chez Stéphanie Bachand Careless love : Madeleine Peyroux Une caresse d'amour! Une découverte de tendresse et d'authenticité. Pour les jours de pluie et ceux où la légèreté de vivre est palpable. Avec sa voix de miel, Madeleine Peyroux transcende le réel et partage tout simplement son bonheur. Il y a de l'amour sur ce disque compact... c'est rare et complet tout à la fois. Parlant d'amour, aucune crainte à y avoir, rien n'est trop «surjoué»... Un peu jazzy, très sensuel. Danger de dépendance à prévoir. B elle carence!!! Les sénégalaises : Stéphane Sanseverino Autre style. Sanseverino peut ressembler à un Bobby Lapointe ou encore à Boris Vian. Le jazz manouche est son inspiration; son but: faire rire de l'ennui tragique du quotidien. La poésie est intelligente et fine; la musique amusante et ensoleillée. Pour les oreilles attentives aux mots et aux douces sonorités de la langue française!! Parutions du mois d’octobre au moment de mettre sous presse… 5 octobre: Khaled, Tom Waits, Hot Snakes, Nightwish, R.E.M., Les Georges Leningrad, Caliban, Dream Theater, Kataklysm, Utada, Dizzy Gilespie, Napalm Death, Maceo Parker, Ivana Santilli, Subtle, Wire, Bad Wizard, Blind Guardian, De La Soul, Gonzalo Rubalcaba, Superjoint Ritual (DVD), Korn, Good Charlotte, Gonzales 12 octobre: Calexico (DVD) Mos Def, Tinariw en, Wu-Tang Clan, Compay Segundo, Quo Vadis, Sum 41, Massive Attack (bande sonore), Four Tet, Kasabian, Roni Size, Éric Lapointe, Crash Test Dummies, T.V. On The Radio, Trans Siberian Orchestra, Pinback, Hem, Recover, Dierdre (Ekova), Kodiak, Ali Shaheed Mohammed, Frank Black, Beluga, Ily Morgane, The Bled 19 octobre: Isis, Eric Clapton (DVD), Elliott Smith, Haunted, Ray Charles (DVD), Cult of Luna, Le Tigre, Dobacaracol, Beans, El-P, The Gourds, Bury Your Dead, Sick Of It All, John Fahey, Jello Biafra + M elvins, Yeah Yeah Yeahs (DVD), Jimmy Eat World, Ian Brown 26 octobre: Nick Cave, Leonard Cohen, Donnas, Network, Soft Pink Truth, Hives (rééditions), David Byrne (DVD), Depeche Mode, Lateeef & The Chief, Crosby, Stills & Nash (DVD), As One, How Soon Is Now? (Hommage à The Smiths), Jet (DVD), Bob Walsh, Archive L’organisme de raccompagnement Tolérance Zéro est à la recherche de chauffeurs dans les régions de Saint-Hyacinthe et de Saint-Jean-sur-Richelieu. Pour information, contacter Il y a du nouveau à la LAIT! La saison d'improvisation 2004-2005 de la LAIT est commencée! Venez voir les joueurs que vous connaissez déjà et venez découvrir les nouveaux talents d’improvisateurs maskoutains! De plus, vous allez connaître la 100% C RÈME; nouveau concept consistant à former deux équipes des joueurs susceptibles de donner le meilleur spectacle! Des invités spéciaux, de ligues extérieures, viendront se joindre à nous le temps d'une soirée! Également, des anciens joueurs de la LAIT viendront pour un retour au grand plaisir de tous. Il y aura aussi la B ERLIN G OT qui présentera les joueurs de demain. Des invités et des joueurs au menu de la B ERLIN G OT sont à prévoir aussi. Les matchs ont toujours lieu au 800, rue Turcot, à la salle G adbois du C entre culturel de Saint-Hyacinthe! Tous les samedis à 20h00. Le coût d'entrée est de 3$. On vous attend tous sur la patinoire! Les équipes 2004-2005 comprennent les joueurs suivants : Les Verts: C ap. Martin Deslandes, Ass.Charles Champigny, Jason Desbiens, Marie-Lou Foisy, Nadine Fréchette, Cynthia Bouchard Les Blancs : C ap. Vincent Jubinville, Ass. Sophie Bouchard, Etienne Blanchette, Jessica Piche, Pierre-Louis Renaud, Marc-André Leclerc Les Bleus: C ap. Mélissa Tremblay, Ass. Benoît Messier, Milaine Deroy, Michaël Hubert Trottier, Stéphanie Perreautl Les Oranges: C ap. Patrick Dozois Robert, , Ass. G enevieve Brouillard, Yolène Laberge, Mathieu Lauzière, Patrick Vaudry, Valérie Girard (Pour votre horaire du mois d'oct.) 2004-2005 et évènements spéciaux! 18 Sept. Bleu vs. Blanc 25 Sept. Vert vs. Orange 2 O ct. 100% C REME 9 O ct. Blanc vs. Vert 23 O ct. B ERLIN G OT 30 O ct. Special Halloween Mi-saison Jason Desbiens, Directeur des communications pour la LAIT Nathalie au : (450) 779-8811 ou Marcel au (514) 213-1501. Tolérance zéro…la solution pour les après-partys Fini les excuses pour prendre le volant avec les facultés affaiblies ! Tolérance Zéro, un organisme à but non lucratif qui effectue des raccompagnements et de la prévention sur les dangers de l’alcool au volant a débuté ses activités dans la région maskoutaine en Mars 2004. Depuis presque quatre ans, l’organisme fondé à Victoriaville s’est installé dans plusieurs autres villes québécoises : Lac-Mégantic, Drummundville, Sherbrooke, Thetford Mines, Trois-Rivières, Québec, St-Jean-sur-Richelieu et maintenant St-Hyacinthe. À St-Hyacinthe comme partout ailleurs, les équipes de bénévoles sont composées avec des gens de la région et un numéro de téléphone régional permet d’obtenir un conducteur. Fait à souligner, Tolérance Zéro de St-Hyacinthe a effectué son 1000ième raccompagnement en Août dernier. Par ailleurs, on s’attend à ce que le nombre de services atteigne le cap des 2000 avant la fin de l’année. Ces résultats démontrent non seulement la necessité d’un tel servicemais également du comportement responsable des personnes qui y ont recours. Les policiers voient d’un bon œil l’arrivée de Tolérance Zéro dans le secteur. Malgré les campagnes de sensibilisation, il y a encore beaucoup de travail à faire. Selon les statistiques de la Société de l’Assurance Automobile du Québec, la conduite avec des facultés affaiblies est reliée à 30% des décès et à 18% des blessés graves sur la route. Contrairement à son grand frère Nez Rouge, les services de Tolérance Zéro necessite l’achat d’une carte de membre annuelle au coût de 40$ qui donne le droit de se faire raccompagner gratuitement après avoir pris un verre de trop tous les jours entre 18 heures et 4 heures du matin. Seules obligations :avoir une voiture et habiter dans un rayon de 35 km du centre-ville de St-Hyacinthe. Les entreprises peuvent aussi s’inscrire et offrir le service à leurs clients ou employés. Fort de 18000 membres et de 750 établissements inscrits, l’organisme prévoit faire 74000 raccompagnements en 2004, soit le double de l’année précédante. Une trentaine d’établissements licenciés et d’entreprises privées de la région appuient Tolérance Zéro et le service est présentement assuré par une équipe de 15 bénévoles. Les personnes interessées à devenir membre ou à faire partie de l’équipe de Tolérance Zéro peuvent le faire en composant le 450-779-8811. www.journalmobiles.com · 10 · octobre 2004 EL CINÉ Anne-Marie Vanier Geoffroy Lemonde Harold et Maude Comédie dramatique (1971) Avec: Ruth Gordon (Maude), Bud Cort (Harold), Viviane Pickles, Cyril Cusack, Charles Tyner, Ellen Geer. Écrit par: Colin Higgins. Réalisé par: Hal Ashby. Musique: Cat Stevens Durée: 91 minutes Non. C ette fois, je ne peux absolument plus me contenir. Inévitablement, je dois vous parler d’Harold et Maude. Un trésor âgé de plus de trente ans déjà, présenté sous toutes les formes: littéraire, théâtrale et cinématographique. Un délice à la fois lugubre et lumineux, teinté d’ironie où la musique contraste judicieusement avec la dramatique. J’ai été charmée. Harold a 20 ans, il est curieusement attiré par la mort. Il passe le plus clair de son temps à manigancer de multiples mises en scène suicidaires, il se plaît à assister aux funérailles d’inconnus et se divertit à modifier sa Jaguar en magnifique corbillard. C’est qu’il étouffe sous les contraintes bourgeoises imposées par sa mère. Il est seul et morbide jusqu’au jour où il rencontre Maude. Je n’ai pas vécu mais je suis mort plusieurs fois. Maude entre en scène comme une fleur pousse dans un dépotoir. Elle aura 80 ans dans quelques jours. Elle respire la vie. Elle est sensitive, fantasque et colorée. Harold se laisse porter par sa vitalité. Leur amour naît et une révolution s’enclenche dans l’esprit d’Harold. L’amour, la mort et la liberté crèvent l’écran par des personnages extrêmement caractériels. Harold et Maude m’apparaît comme un film totalement social et moralisateur qui dénonce LA LECTURA l’oppression. Il tente de sensibiliser son auditoire au pouvoir qu’il a de vivre de manière autonome. Notre misère vient du fait que la plupart des gens sont ceci et pourtant ils acceptent très bien d’être traités comme cela. Maude croit qu’il faut oser vivre sa différence et son radicalisme fascine Harold. Il faut faire fi de la moralité, raconte-elle tout en partageant avec Harold une bouffée d’opium! C e qu’il y a de merveilleux dans cette œuvre, c’est le ton déstabilisant qu’a choisi l’auteur pour soutenir son sujet. On a du mal à se faire à l’idée que l’idéalisme esthétique n’est pas l’une des sources de l’amour. On raconte qu’à l’époque, la Paramount n’a pas voulu inclure une scène où H arold et Maude deviennent sensuels et s’embrassent passionnément. Le studio croyait qu’une scène aussi «disgracieuse» allait choquer le public. Mais l’histoire ne repose-t-elle pas entièrement sur cette réalité? Je tenais à parler de ce film parce qu’il est tellement actuel. Parce que nous pataugeons encore et toujours dans une superficialité grisante. Maude permet la démolition des cages qui nous entourent et qui bloquent nos perceptions: Touchez, palpez, caressez, explorez!. Harold et Maude est illuminant, marquant et l’amour s’y définit profondément. Puisque je dois mettre fin à mon discours, je terminerai sur une citation de Rainer Maria Rilke tirée de son œuvre Lettres à un jeune poète qui colle très bien à ce film: «…la société conformément à ses conceptions a su créer toutes sortes de refuges, car comme elle tendait à prendre la vie amoureuse pour un plaisir, il lui a donc fallu la rendre facile, sans frais ni danger ni risque, comme sont les plaisirs pour tous.». Anne-Marie Vanier Passionnément contemplatrice! Beserk 6 DvD (25 épisodes) www.arcticnightfall.com/berserk/ (Très beau site d’un fan de la série animée) Le terme «berserk» est un ancien mot scandinave. Il est dérivé du mot bern qui signifie «ours» et de serkr qui veut dire «manteau» ou «pelisse». Selon la légende, un guerrier qui porte un manteau en peau d'ours, béni avec des herbes et des huiles spéciales, obtiendra la force, l'énergie et la puissance d'un ours. Au cours d'une bataille, le guerrier sera consumé par une véritable frénésie guerrière qui lui permettra de vaincre tous ses ennemis, sans ressentir de la douleur et sans aucune blessure. Le terme est passé dans la langue populaire anglaise: to go berserk qui signifie «devenir complètement fou, perdre le contrôle, à l'image de ces guerriers dominés par leur soif de bataille». Berserk, un dessin animé sombre, âpre et violent, est à l'image de l'époque à laquelle il se passe. Dans une ambiance moyen-âgeuse, ponctuée de batailles sanglantes, la vie d'un homme n'a aucune valeur et seuls comptent le pouvoir et la richesse. Mais il ne faut pas croire que la violence est le seul ressort de l'histoire. En fait, Berserk est avant tout une épopée humaine. C’est le parcours d'un homme, élevé dans la violence et les bagarres dès son jeune âge, qui n'a plus qu'un seul but dans l'existence: se battre et survivre. Tout l'animé tourne autour de Guts et de ses relations avec ceux qui ont forgé sa vie: G ambino, Griffith, C asca... Les personnages sont extrêmement développés: l’histoire de chacun d'entre eux est ciblée d’un réalisme assez inhabituel pour un animé. La trame narrative est assez particulière: l'histoire est présentée par des flashs-back sur la jeunesse de Guts. C'est une sorte de parcours à l'envers: on rencontre tout d'abord le Guts actuel et, petit à petit, on en apprend sur les événements qui ont fait de lui l'homme qu'il est. Un scénario astucieux, complexe et qui nous maintient constamment en haleine. En dépit de quelques faiblesses techniques, une piste sonore ordinaire, des décors sommaires et une animation moyenne, les auteurs sont parvenus à compenser en créant un univers bien à part, rempli de violence et de mystère. On est littéralement pris par l'ambiance morbide et par un genre de poésie noire qui teinte cet animé. C’est une saga à découvrir absolument. Traduction anglophone Histoire: Animation: Art: Musique: B A C C C + Une réalisation de qualité pour un animé de cet âge (1989). La violence de cet animé est jubilatoire tant elle est maîtrisée. - Pas de sous-titres en français. C'est très violent, à réserver pour un public averti. Durée: 25 min. par épisode (25 en tout) C oté: 13 ans VIOLEN C E (Personnellement, je le cote à 16 ans à cause du contenu graphique.) Geoffroy Lemonde est propriétaire des Anneaux du Temps L'animation mentionnée ci-haut est disponible en location aux Anneaux du Temps situé au :2061, rue Cherrier à Saint-Hyacinthe. www.anneaux.com Caroline Laplante HOMMAGE À LA LIBERTÉ LES ÉCRIVAINS ET LA GUERRE D’ESPAGNE Quand un communiste parle dans une assemblée internationale, il met le poing sur la table. Quand un fasciste parle dans une assemblée nationale, il met les pieds sur la table. Quand un démocrate - Américains, Anglais, Français - parle dans une assemblée internationale, il se gratte la nuque et il pose des questions. Les fascistes ont aidé les fascistes, les communistes ont aidé les communistes, et même la démocratie espagnole; les démocraties n’aident pas les démocrates. André MALRAUX, L’Espoir, Paris, G allimard (folio plus 1996), p. 462-463; première publication 1937. André Malraux, riche de son expérience en sol espagnol, eut l’intuition des ratés de la démocratie, il y a plus de soixante-dix ans. Les politiques nationale et internationale reprennent depuis quelques années un virage drastique vers la droite. L’économie, nouvelle religion d’état, rime avec démocratie; la consommation et le cocooning avec sécurité; le terrorisme avec tout ce qui nous est inconnu et revendique des droits particuliers à une civilisation particulière. -Que seraient les Résistants de la Deuxième Guerre mondiale, si la victoire avait appartenue aux fascistes? - La liberté politique, dite démocratie, est plus que jamais une Utopie. Le peuple espagnol y a cru, à ses dépens. Un peu d’histoire à l’origine du soulèvement des intellectuels, artistes, écrivains. Quelques auteurs soutinrent le fascisme et la droite cléricale (dont Paul Claudel et son Ode à Franco), mais la majorité furent solidaires de la République espagnole. L’écrivain catholique français, G eorges Bernanos, y éprouva grandement sa conscience, alors qu’il se trouvait avec sa famille à Palma de Majorque, ville tenue par les franquistes. Il y vit des innocents se faire fusiller par les hommes de Franco, eux aussi catholiques. On peut lire ce que cette recherche de la vérité lui inspira dans Les grands cimetières sous la lune. En somme, la Première Guerre mondiale, avec C éline, et la Guerre d’Espagne marquent un tournant dans l’écriture du roman historique. Les écrivains engagés dans le conflit, malgré leurs convictions profondes, lorsqu’ils écrivirent leurs œuvres, ne voulurent pas montrer la grandeur de cette guerre par des récits édifiants (comme dans le roman historique du 19ième siècle), mais faire comprendre de l’intérieur. Abandonnant, comme Hemingway, le «récit à thèse» et se concentrant sur les valeurs, les incertitudes, les luttes intestines au sein des différentes tendances de la gauche. Ou encore, à l’image de Koestler décrivant la voie que suivait sa pensée lors des séances de torture qu’il subît au moment de son emprisonnement, et où il découvrit la liberté! Pas de discours militant, mais le désir de nous faire accéder à une réalité qui dépasse de loin la fiction. Venez voir le sang dans les rues (Pablo Neruda, consul du Chili à Madrid de 1934 à 1936) Le 17 juillet 1936, le général Franco entre en rébellion contre le gouvernement de la République d’Espagne élu par le peuple. Ainsi débute officiellement la Guerre civile espagnole, vue par plusieurs historiens comme la répétition générale de la Deuxième Guerre mondiale. Plusieurs nouveaux moyens techniques y furent employés: l’utilisation accrue de l’aviation (ne pensons qu’à la destruction de Guernica), l’avènement de «la guerre urbaine», avec l’emploi de tireurs embusqués (sniper). Toutes les tendances politiques de l’époque s’entrechoquèrent. C ommunistes, socialistes, trotskistes, anarchistes, fascistes et démocrates, citoyens de tous pays et de toutes tendances politiques se donnèrent rendezvous dans cette Espagne déchirée. Écrivains engagés Nous nous rendîmes compte après coup que nous avions pris contact avec quelque chose de singulier et précieux. Nous avions fait partie d’une communauté où l’espoir était plus normal que l’indifférence et le scepticisme, où le mot «camarade» signifiait camaraderie et non, comme dans la plupart des pays, connivence pour faire des blagues. Nous avions respiré l’air de l’égalité. George ORWELL, Hommage à la Catalogne, Paris, Champ Libre 1981, p. 110; première édition 1938. «La guerre d’Espagne devint, alors même que le conflit n’était pas achevé, un thème romanesque dans les principales littératures occidentales.» (Emilio Sanz de Soto). Des écrivains de toutes nations allèrent en Espagne défendre leur idéal de justice. (Deux mille trois cents combattants anglais; entre 1936 et 1939, ils écrivirent quelque sept cent trente romans, recueils de poèmes et récits pour la presse...) Pour ne citer que quelques écrivains qui participèrent de près ou de loin au conflit espagnol, il n’y a qu’à penser à André et Clara Malraux, G eorge Orwell, Ernest Hemingway, Pablo Neruda, John Steinbeck, Alejo C arpentier, John Dos Passos, Arthur Koestler… L’assassinat du poète Federico G arcia Lorca ainsi que la destruction de la ville de Guernica furent www.journalmobiles.com · 11 · octobre 2004 Généraux Traîtres: Regardez ma maison morte Regardez l’Espagne blessée. Mais de chaque maison sort un métal ardent En guise de fleurs, Mais de chaque blessure de l’Espagne Sort l’Espagne, Mais de chaque enfant mort sort un fusil avec des yeux, Mais de chaque crime naissent des balles Qui trouveront un jour la place de votre cœur. Sources: Vous demandez pourquoi ma poésie Ne parle pas du songe des feuilles, Des grands volcans de mon pays natal? Venez voir le sang dans les rues, Venez voir Le sang dans les rues Venez voir le sang Dans les rues! http://www.monde-diplomatique.fr/1997/04/SANZ_DE_SOTO/8108 http://www.monde-diplomatique.fr/2003/SCARPETTA/10001André MALRAUX, - - -- L’Espoir, Paris, Gallimard (folio plus 1996), p. 462-463; première publication 1937. - George ORWELL, Hommage à la Catalogne, Paris, Champ Libre 1981, p. 110; première édition 1938. Caroline Laplante est copropriétaire, avec Marcel Goulet, de la bouquinerie Le Grand Méchant Livre, au 566, Mondor, Saint-Hyacinthe
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