Liberté et Justice pour Rédouane! Rédouane Ikil, père de famille et
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Liberté et Justice pour Rédouane! Rédouane Ikil, père de famille et
Liberté et Justice pour Rédouane! Rédouane Ikil, père de famille et ancien directeur de la poste de Bellefontaine est en détention provisoire depuis bientôt deux ans. Il clame son innocence dans une affaire qui a tout d'une parodie judiciaire à caractère raciste : il est accusé de complicité dans le braquage de deux bureaux de poste à Toulouse, dont celui qu'il avait dirigé. Or 4 années après les faits, le dossier d'instruction est toujours vide ! L'acharnement d'un juge d'instruction le maintient en détention à Montpellier, à des centaines de kilomètres de sa famille, jusqu'à son procès, qui devrait se tenir en 2017. Malgré ce dossier d'instruction vide de toute charge réelle, on lui refuse la présomption d'innocence. Le mardi 17 février 2016, le comité Liberté et Justice pour Rédouane Ikil s’est constitué. Ce comité se bat pour que soit reconnu le droit de Rédouane Ikil à la présomption d’innocence et pour que soit mis fin à sa détention provisoire. Le parcours de vie de Rédouane, français d'origine algérienne, a tout pour le mettre hors de cause et plaider en sa faveur de son innocence. À 18 ans, il fait l'armée qui lui délivre la médaille d'honneur. Dès son retour, il passe son BTS en alternance à la poste et gravit ensuite les échelons avec succès. À 35 ans, il devient directeur d'agence postale dans le quartier difficile de Bellefontaine, que personne ne voulait gérer. Après avoir relevé ce bureau et obtenu d'excellents résultats, sa mission était d'en faire autant sur le bureau de Mirail université. Après deux ans de succès, il allait prendre de nouvelles fonctions sur le bureau de Tournefeuille le 2 mai 2014. Il était également très investi dans la vie sportive, associative et citoyenne de son quartier. Lui-même champion de France de boxe, avec un diplôme d'entraineur, il était président d'une association de boxe où il entraînait les jeunes des quartiers. Il mettait également beaucoup de son temps à contribution dans l'association des Chibanis. Rédouane est mis en détention préventive le 17 avril 2014, dans le cadre d'une instruction portant sur deux braquages avec séquestration particulièrement violents, commis le 6 mars 2012 contre l'agence postale de Bellefontaine, et le 2 mai 2013 contre le bureau de poste de St Cyprien. Voici un exposé des faits. Concernant le braquage de Bellefontaine : Le témoignage de l'employée séquestrée, notamment sa description des deux agresseurs, montre sans ambiguité que Rédouane n'en faisait pas partie. Les braqueurs ont également nié connaitre Redouane. L'accusation suppute que Rédouane serait complice des auteurs des faits en leur ayant livré des informations relatives au fonctionnement de l'agence visée, telles que le nom de l'agent chargé d'ouvrir le bureau de poste le matin des faits, ainsi que le montant des fonds livrés ce jour-là. Les braqueurs n'auraient pas eu besoin de Rédouane pour obtenir ces informations. En effet, lors de l'audit de sécurité réalisé en 2012, le policier qui l'a réalisé avait réussi à déjouer les signes de reconnaissances des employés, à connaître l'organisation du travail entre employés, les horaires d'ouverture et le roulement des emplois du temps. Or des employés du bureau de poste témoignent avoir eu le sentiment d'être suivis et épiés depuis des mois. La veille du jour du braquage, Rédouane est venu chercher une lettre recommandée dans ce bureau de poste, qui est celui de son quartier. Il n'est resté que 3 minutes, et en tant que client n'avait absolument pas accès au planning du personnel affiché dans un couloir inaccessible au public. L'analyse de ses communications téléphoniques avant et après les faits, comme celle des analyses ADN sur les scellés, comme la perquisition faite à son domicile, comme l'analyse de ses comptes bancaires et de son train de vie, montre qu'il n'y a ni complicité, ni recel. Un des principaux éléments à charge est le fait que Rédouane connaisse un individu dont l'ADN a été retrouvé sur la scène de crime. Or cette personne, un proche du frère de Redouane, est incarcérée à Pau depuis janvier 2012, et était donc en prison au moment des faits, elle n'a donc pu commettre ce braquage ! L'enquête remonte alors jusqu'à un des braqueurs, que Rédouane a pu croiser dans le milieu de la boxe, mais qu'il ne fréquentait pas, comme l'attestent plusieurs témoignages (dont celui du braqueur lui même !) et l'analyse des communications téléphoniques. Le seul contact a été un SMS daté du 21 avril 2012, Rédouane pensant être en relation avec son électricien (prouvé par le message de Rédouane à son frère « g mon électricien qui arrive »). Concernant le braquage de St Cyprien : On a retrouvé l'empreinte digitale de Rédouane sur un croquis du bureau de poste : Rédouane s'en est expliqué très clairement. Il a été victime au mois de janvier 2013, d'une agression à son domicile commise par deux individus l'ayant menacé avec une arme et lui ayant intimé l'ordre de dessiner le plan de l'agence bancaire de Saint Cyprien. En outre, il affirme avoir été menacé et suivi des mois durant. Il n'a pas porté plainte, par craintes de représailles et de répercussions professionnelles néfastes, plusieurs personnes de son entourage le confirment. Les agresseurs sont passés par une fenêtre, déjà utilisée pour un cambriolage en 2011. La réparation de cette fenêtre par un artisan est confirmée, ainsi qu'une attestation médicale de prise en charge au SMPR relative notamment à « un état de stress post traumatique (agression en janvier 2013) » Rédouane n'a jamais travaillé à l'agence de Saint-Cyprien et ne pouvait donc connaître le fonctionnement de ce bureau de poste, ne pouvait absolument pas savoir le nom de la personne en charge d'ouvrir le bureau de poste le matin des faits. Aucun contact entre Rédouane et les auteurs présumés de ces faits n'est établi. Comme pour Bellefontaine, des employés ont le sentiment d'avoir été suivis et épiés. Les anomalies dans la procédure : Commission rogatoire du 11 juin 2014 : Le dernier acte est effectué le 3 octobre 2014, et le dossier est transmis au Magistrat Instructeur le 16 octobre. Il prouve que Rédouane ne connaissait pas les auteurs des braquage. Or le Magistrat Instructeur ne l'intègre au dossier de procédure qu'en février 2015, soit 4 mois plus tard, ce qui lui permet de chercher à influencer les témoins, ainsi il suffit de lire la question qu'il pose à HK, le 28 janvier 2015, dans son bureau : «Connaissez-vous l'ami de IKIL Rédouane, DF, responsable du Club de Boxe de BAGATELLE ? )), alors qu'il a sur son bureau les preuves que DF et Rédouane ne se connaissaient pas ! Commission rogatoire du 20 Octobre 2014 : Les enquêteurs vont plus particulièrement investiguer sur l'agression dont a été victime Rédouane et sur la possibilité que des informations sur le fonctionnement de la Banque Postale de Saint Cyprien aient pu être transmises aux malfaiteurs. Tous les employés de la Banque Postale de Saint Cyprien vont être entendus. Le Juge d'Instruction n'hésite pas à placer en garde à vue une employée, le 6 janvier 2015, et à ordonner la perquisition de son domicile. La conclusion des enquêteurs est claire : “Il apparaît par contre, après les auditions réalisées, qu'il est peu probable, en interne, qu'une personne du bureau de poste de Toulouse Saint Cyprien ait sciemment, ou par inadvertance, communiqué à Rédouane IKIL, des informations sur le fonctionnement de l'agence bancaire.” L'enquête a de plus démontré que Rédouane et cette employée avaient eu une dispute fin 2012 et que, manifestement, il n'avait pas remis les pieds à l'agence de SAINT CYPRIEN en 2013, ce qui exclut qu'il ait pu avoir accès au planning. Cela n’empêche pas le juge de déclarer, lors d’une audience et à propos de cette employée : “Pour 150 000 euros on couche n’est-ce pas ? ”. Présumé coupable La première fois que le juge a entendu Rédouane Ikil, il a déclaré : " Mon but c’est de vous amener menotté aux assises, je monterai le dossier dans ce sens ". D’abord maintenu en détention un an, le temps que soit organisée une confrontation qui a duré 10 minutes, Rédouane a ensuite vu sa détention prolongée sur la base d’un témoignage unique et non étayé. Et ce au moment où le Parlement européen vient de voter l'adoption d'une directive imposant aux états membres le respect de la présomption d'innocence. Un article de cette directive reconnaît notamment le droit de la personne mise en examen à ne pas être physiquement présentée comme coupable (menottes par exemple). Cet acharnement judiciaire bafoue la présomption d’innocence. Il y a un an, le juge d’instruction a ordonné son placement en détention à Villeneuve-lès-Maguelone, à 250km de sa famille et de son avocat. Cela durcit considérablement ses conditions de détention. La personnalité du juge Un élément est éclairant pour faire connaître le juge qui s'acharne depuis 2 ans à faire de Rédouane Ikil un coupable. A la fin des années 90, l'élue Yvette Benayoun Nakache est insultée, lors d'un conseil municipal, par un élu du Mouvement national de Bruno Mégret qui la traite de sale juive, d'hystérique et de mal-baisée. L'élue porte plainte pour diffamation. Ce juge, chargé d'instruire la plainte, rend une ordonnance de non-lieu dans laquelle il constate qu'il n'est pas permis d'établir l'injure raciste. Il privilégie également l'acception médicale du terme hystérique et nie le caractère injurieux du terme mal-baisée, y voyant un signe de l'avancée des moeurs de notre société, grâce aux combats féministes. Ce non-lieu va provoquer un malaise parmi les magistrats, la décision étant rendue au nom du tribunal. Une vingtaine d'entre eux vont écrire au président du tribunal, pour dénoncer le fait que ce juge ait pris fait et cause pour un homme politique d'extrême droite qui traite une députée de malbaisée. C’est ce même juge qui demande à Rédouane Ikil s’il est Charlie (audience du 15 février 2015), si l’argent du braquage sert à financer la cause. La personnalité du procureur: La personnalité du procureur mérite tout autant d’être étayée. C’est suite à une sanction administrative que le procureur chargé de l’enquête sur ces deux braquages est arrivé à Toulouse. Officiant à Nîmes comme substitut, il avait à plusieurs reprises tenu des propos problématiques lors d’audiences. A l’adresse d’un homme accusé de vol, il avait déclaré, en 2005 :« Un gitan qui a avalé l’agneau dont on voit la queue sortir de sa bouche soutiendra encore qu’il ne l’a pas volé! », Dans une affaire concernant des travailleurs Maghrébins dans une production de melons, il avait fait des jeux de mots jouant sur l’ambiguïté du mot Melon. Le MRAP avait dénoncé des injures à caractères raciste et porté plainte avec constitution de partie civile contre ce magistrat. Un non-lieu avait été prononcé, en première instance et en appel et le dossier avait été transmis au Conseil supérieur de la magistrature pour sanction. « Un déplacement d’office » compte tenu de « propos au caractère objectivement raciste » avait été proposé au Garde des Sceaux. Liberté et Justice pour Rédouane! Rédouane Ikil est un homme brillant, gagnant bien sa vie et pouvant sans difficulté trouver un travail. Il ne pouvait donc trouver aucun intérêt à participer à ces braquages. Contrairement au portrait que le juge tente de dresser de lui, c’est un homme honnête, humble, qui aspire à vivre dans la simplicité et auprès de ses proches. Les nombreuses personnes qui l’ont côtoyé à Toulouse et à Pau dans les milieux professionnel, associatif et sportif dépeignent unanimement un homme droit, volontaire, travailleur, honnête, humble, généreux et soucieux du bien-être d’autrui. C’est un père de famille qui, depuis maintenant deux ans, est privé injustement de voir grandir ses enfants. La détention préalable ne doit être utilisée qu’à caractère exceptionnel et ne doit être appliquée que pour éviter des conséquences graves. Rappelons également que la France a plusieurs fois été condamnée par la Cour Européenne des droits de l'homme sur les détentions préalables. Aucun des motifs justifiant un maintien en détention (trouble exceptionnel et persistant à l’ordre public, risques de fuite, de réitération de l’infraction et de concertation frauduleuse) ne peut sérieusement être considéré comme recevable. Rédouane Ikil a été mis sous surveillance et sur écoute dès le braquage de la poste de Bellefontaine. Cela a ainsi tout d’une enquête menée à charge, qui s'appuie sur une présomption de culpabilité qui, compte tenu des antécédents du juge et du procureur, a tout d'un présupposé raciste. Parce que Rédouane doit pouvoir préparer sa défense libre et être auprès de sa femme et ses enfants, parce que justice doit être rendue, nous exigeons la libération de Rédouane Ikil. Liberté et Justice pour Rédouane !
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