La Vie - imprimer - Le Projet Imagine
Transcription
La Vie - imprimer - Le Projet Imagine
DÉBAT A Strasbourg, 650 jeunes débattent avec Lilian Thuram sur le thème "Faire quelque chose de ma vie!" Chantal Cabé Créé le 10/10/2012 / modifié le 19/10/2012 à 18h33 L’amphithéâtre de la faculté de médecine était plein à craquer de 650 jeunes lycéens et étudiants venus rencontrer à l'occasion des Etats généraux du christianisme Lilian Thuram, président de la fondation Éducation pour le racisme, Frédérique Bedos, à l’initiative du projet Imagine et Saïd Oujibou, pasteur. Le thème ? "Faire quelque chose de ma vie !". L’ambiance ? Très respectueuse mais aussi fébrile, joyeuse, attentive parfois même euphorique, surtout quand le pasteur arabe Saïd Oujibou, faisait ses sketchs et prenait à partie le public. Les questions fusaient par SMS ou debout, au micro, devant toute l’assistance du haut de leurs 14 ou 16 ans… et demi ! La timidité n’avait pas sa place ici. La parole était libre. Et salvatrice. Un débat animé par Laurent Grzybowski et Constance de Buor, journalistes à La Vie. REVOIR LE DÉBAT : QUEL EST VOTRE PLUS BEAU RÊVE ? Frédérique Bedos : Qu’il n’y en ait pas un ici présent qui, en rentrant chez lui, ne regarde le projet Imagine sur Internet… et ensuite le faire « grave buzzer ». Lilian Thuram : que l’éducation devienne la priorité dans le pays. Saïd Oujibou : Donner à chaque personne, à chaque individu de connaître le message du Christ. FORCE COLLECTIVE OU INDIVIDUELLE ? Frédérique Bedos : nous étions 18 enfants dans ma famille (mes parents avaient adopté des enfants venus de tous les pays, de toutes les couleurs) dont quatre étaient handicapés (aveugle, sans bras ni jambe, etc.). Ce qui m’a sauvé c’est que nous soyons ensemble. Nous n’avions pas le temps de nous regarder le nombril parce que, finalement, on avait toujours pire à côté de nous. la clé du bonheur c’est d’arrêter de se regarder le nombril pour regarder l’autre. De plus, la joie ets une volonté. ce n’est pas juste quelque chose qui tombe du ciel… Et ce qui est extraordinaire, c’est que c’est contagieux ! Lilian Thuram : On ne peut pas échapper au collectif. Comme l’a dit le footballeur ( !) Descartes : « Je pense donc je suis ». Je pense parce que nous sommes relié aux autres. on n’existe pas si on est seul. Parmi les regrets que j’ai il y a celui de ne pas avoir assez dire à mon frère que j’ai perdu il y a quelques années, que je l’aimais. C’est très important de dire à vos parents, à vos amis, aux êtres qui vous sont chers que vous les aimez. Saïd Oujibou : La force est dans les deux. La richesse est dans le collectif, dans la différence mais aussi chaque personne est une richesse qu’elle doit juste exprimer. J’ai envie de vous dire, alors que j’ai été personnellement victime de l’envie des autres de nous « communautariser » : croyez en vous, ayez confiance en vous. QUELS CONSEILS DONNERIEZ-VOUS AUX JEUNES ICI PRÉSENT ? Frédérique Bedos : choisissez toujours la voie de l’amour. A chaque fois que vous emprunterez cette voie, de nouvelles portes s’ouvriront. Lilian Thuram : apprendre à donner car en donnant, on a la main ouverte et vous pouvez donc recevoir. Ayez aussi des rêves extraordinaires et vous pourrez les réaliser. Saïd Oujibou : vous êtes tous des jeunes plein de vie, de potentiel. Vous allez réussir et changer l’avenir de la France ! PAROLES DE JEUNES PARTICIPANTS Sophia, 16 ans, Strasbourg : « Je suis super impressionnée par leur engagement à tous les trois. En cours d’histoire- géo, le prof nous a proposé une conférence cet après-midi. J’ai accepté et je ne le regrette pas, au contraire. Je suis si contente d’avoir été là, d’avoir rencontré tous ces gens. Je me souviendrais longtemps de cet après-midi. Lilian Thuram, Frédérique Bedos et Saïd Oujibou sont de réels personnages. Ils partagent des valeurs exceptionnelles, aiment le contact avec les autres, sont ouverts d’esprit. Je suis impressionnée par leur engagement et les en remercie. Rassembler autant de personnes pour partager de si belles choses, c’est fondamental. » Alexandre, 17 ans, Strasbourg : « C’était une excellente après-midi, très enrichissante. Lilian Thuram, Frédérique Bedos et Saïd Oujibou ont tous trois des parcours très différents et des personnalités extraordinaires. Ils m’ont beaucoup appris. Je ressors de là en me disant qu’il faut croire plus en ses rêves et tendre la main vers d’autres personnes. » Cassandra, 15 ans, Mulhouse : « Cet après-midi était organisé par notre prof de religion. J’ai trouvé ça très intéressant. Lilian Thuram expliquait bien ce qu’est le racsime ; c’était très clair et très juste. Des trois intervenants, je ne connaissais que Thuram mais j’ai appris à connaître les deux autres, Frédérique Bedos et Saïd Oujibou. Ce sont de belles personnes. » Sur le même sujet Pourquoi venir aux Etats généraux du christianisme? Participez aux débats ! Infos pratiques Vidéo : la porte de l'oecuménisme s'est ouverte à Strasbourg Des Etats généraux du christianisme sous le signe de l'ouverture Retour sur la 2e journée des Etats généraux du christianisme Etats généraux du christianisme : le récit du Centre Huit de Versailles © Malesherbes Publications
Documents pareils
I N V I T A T I O N
donner de la voix à une minorité méconnue et ignorée. En mai 2009, par
le biais de cette Union, il organise la première Conférence Européenne
des Chrétiens originaires d’Afrique du Nord et du Moyen...