la-croix-luz-casal - Concerts et Spectacles à PAU

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la-croix-luz-casal - Concerts et Spectacles à PAU
Luz Casal, une passion espagnole
La grande chanteuse Luz Casal, dont la voix a été popularisée au-delà des frontières
espagnoles par le film Talons aiguilles d’Almodovar fait escale à Saint-Nazaire
samedi 4 août. Une étape en France, pays qu’affectionne cette passionnée des
rythmes latinos, revenue sur scène après l’épreuve de la maladie.
Luz Casal est repartie
depuis des mois sur
les routes et en
studio.
Samedi 4 août, dans la chaleur de l’été, sur la scène du Parc des expositions de
Saint-Nazaire, devant les 8 000 spectateurs, l’émotion devrait être palpable en
écoutant Luz Casal chanter les premières mesures de la chanson Gracias a la
vida. Cet hymne à la vie, composé jadis par la Chilienne Violeta Parra, a été repris,
depuis, par de nombreux artistes. Luz Casal, la grande chanteuse espagnole à la
voix suave et aux allures de diva en robe rouge vif, s’inscrit dans cette lignée, après
une année et demie de pause pour cause de combat contre la maladie. Toute sa
force d’expression se concentre dans cette chanson de confiance et de résistance.
Luz Casal est repartie depuis des mois sur les routes et en studio. Elle a sorti une
compilation (Blue Note/Emi). Elle démarre une tournée en France. Après l’épreuve,
sa vie et sa musique sont liées. « Je n’imaginais pas ne pas reprendre les concerts.
C’est ma respiration », confie-t-elle dans son français aux accents ibériques. La
musique est sa passion depuis l’âge de 6 ans. À 54 ans elle compte de nombreux
projets et une passion intacte, partagée par un large public.
La France, une inspiration
« J’ai une affection particulière pour la France », poursuit Luz Casal. Un pays
considéré comme une seconde patrie pour cette native de Galice devenue vedette
internationale. Des Amériques à l’Europe. Elle va recevoir prochainement un prix à
Las Vegas. L’amitié avec les Français s’est concrétisée à la sortie du film Talons
aiguilles de l’espagnol Pedro Almodovar, en 1991. Luz Casal y interprétait deux titres
en espagnol : la chanson mexicaine composée en 1937 Piensa en mi et Un ano de
amor créée par l’Italienne Mina. D’un coup, ou presque, la rockeuse de ses débuts,
en 1982, a investi un répertoire moins rebelle que sensuel et nostalgique, aux
rythmes du boléro, entre douleurs et sentiments. Symbole aussi du mouvement de
rénovation frénétique qui a saisi son pays. Le cinéma l’a fait connaître au-delà des
frontières espagnoles. De ces complaintes du passé elle a fait une carte de visite, y
revenant à l’occasion sans s’y enfermer.
Luz Casal reconnaît aussi l’influence de Piaf et de la poésie française dans ses choix
artistiques. Au fil des années elle a repris et adapté des titres de Cabrel, Jean
Fauque (un des compositeurs attitré de Bashung), Daho et la chanson fétiche de
Dalida, Il venait d’avoir 18 ans. Dans ses 12 albums, on retiendra encore un autre de
ses classiques, l’adaptation, avec Carlos Nunez, du poème de la poète galicienne du
XIXe siècle Rosalia de Castro Negra Sombra.
Aux Escales à Saint-Nazaire, sur ce lieu de mémoire populaire ouvert au souffle des
musiques du monde Luz Casal chantera avec huit musiciens. Des standards et des
créations. Ambassadrice d’une Espagne qui défie les temps difficiles.