OPLB: contrats de progrès des communes d`Hendaye et Saint Pierre
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OPLB: contrats de progrès des communes d`Hendaye et Saint Pierre
IBARLUCIA, Kotte ECENARO, François MAITIA, Alain IRIART, Roland HIRIGOYEN OPLB: contrats de progrès des communes d’Hendaye et Saint Pierre d’Irube Parlée par 22% des adultes du territoire, la langue basque fait aujourd’hui l’objet d’un engouement particulièrement visible s’agissant de la transmission aux jeunes générations. En 2015, 37% des enfants du primaire suivent un enseignement en langue basque, proposé dans 61% des écoles du territoire, et une crèche sur trois développe un accueil bilingue ou en langue basque. Le nombre de locuteurs se développe chez les jeunes générations. Par son action d’intégration de la langue dans ces secteurs de transmission, l’OPLB se rapproche ainsi de l’objectif fixé par les pouvoirs publics en 2006, lors de l’adoption du Projet de Politique Linguistique : développer le nombre de locuteurs complets, en priorisant les jeunes générations. Mais la politique publique en faveur de la langue basque ne saurait atteindre pleinement son objectif sans le développement de la langue dans les secteurs de l’usage. Premier maillon de l’action publique, régissant la vie du citoyen à l’échelle du bassin de vie, et développant de ce fait une politique publique de proximité, la commune est identifiée comme un partenaire de première importance pour cette politique de développement de l'usage de la langue basque. Lors de son Conseil d’Administration du 16 juillet 2012, l’OPLB a décidé d’opérer une montée en puissance dans le développement de l’usage du basque à l’échelle du bassin de vie, en s'appuyant notamment sur les communes. Pour ce faire, l'OPLB a créé un dispositif d'accompagnement des communes dont l'objectif est d'intégrer la langue basque de manière progressive dans les différents services des mairies, afin qu'ils puissent à terme fonctionner de manière bilingue et autonome. Chaque mairie prenant part au dispositif constituera ainsi un relais local pour la politique linguistique, en donnant à ses habitants l'accès à des services bilingues, et donc la possibilité d'utiliser la langue basque dans un contexte de proximité. Le principe de fonctionnement de ce dispositif est d'intégrer la langue basque dans les différents services de la mairie, dans une démarche de progrès. La mise en place du bilinguisme dans le service suppose à la fois d'intégrer la langue basque dans les éléments de paysage linguistique et les supports de travail, et de développer une compétence bascophone qui pourra se les approprier et les faire vivre. Le salarié en apprentissage pourra petit à petit intégrer la langue basque dans son fonctionnement, jusqu'à pouvoir travailler, au terme de son apprentissage, de manière bilingue et autonome, car il devrait alors bénéficier du niveau de langue basque requis et des supports de travail bilingues nécessaires. Dès lors, les progrès réalisés par la commune seront valorisés annuellement, par service, en tenant compte du nombre de supports traduits et du niveau d'acquisition de la langue basque du salarié en formation. La commune aura au préalable ciblé les services sur lesquels travailler prioritairement. Le Conseil d'Administration de l'OPLB a adopté ce dispositif lors de sa séance du 16 juillet 2012, et a décidé de l'activer dans un premier temps dans un cadre expérimental, sur la base d'un échantillon de 7 communes, de taille différente et appartenant à différents contextes sociolinguistiques : Hasparren, Itxassou, Mauléon, Saint-Pée-Sur-Nivelle, SaintJean-Pied-de-Port, Hendaye et Saint-Pierre-d’Irube. La méthodologie utilisée pour mener les expérimentations avec les communes Les expérimentations sont menées en mettant en oeuvre dans chaque commune les étapes suivantes : Etat des lieux des services Repérage des services stratégiques et priorisation en fonction des critères suivants : • le degré de contact avec le public, • l'existence préalable de points d'appui au sein du service : agent bascophone, agent en formation, agent utilisant la langue basque, documents et signalétique bilingues déjà existants. Rencontre avec les services prioritaires afin de leur faire part de la démarche, des souhaits de la commune et des étapes de travail à suivre Positionnement par AEK de la compétence linguistique des agents volontaires Définition du contrat de progrès fixant les mesures à mettre en place : plan de formation pluriannuel, enveloppe pour la traduction, engagements relatifs aux éléments de signalétique à rendre bilingue. Mise en place d'un Comité de suivi, composé d'au moins un élu et un salarié de la commune, du développeur de la langue basque de la Communauté de communes, et de représentants de l'OPLB Définition d'une feuille de route annuelle, fixant les travaux de traductions à réaliser dans l'année, le plan de formation à activer, les éléments de signalétique et autres supports à rendre bilingue ainsi que les budgets en lien. Cette feuille de route a vocation à être évaluée et réactualisée chaque année, au sein du Comité de suivi, pour toute la durée du contrat de progrès. Une convention partenariale réunissant la commune, la communauté de communes ou l’agglomération et l'Office Public de la Langue Basque Le contrat de progrès prend la forme d'une convention partenariale réunissant la commune, la communauté de communes ou l’agglomération, et l'OPLB. Elle fixe la durée du contrat de progrès, les services prioritaires, et les mesures permettant d'y intégrer la langue basque : Le plan de formation pluriannuel L'enveloppe annuelle dédiée à la traduction La formalisation de la mission confiée à l'agent de dispenser le service en langue basque La mise en place d'une signalétique et d'un affichage bilingue au fur et à mesure de son renouvellement Cette convention fixe également les modalités de cofinancement par les trois partenaires, fixées pour les 7 premières communes expérimentales, à un tiers chacun du coût annuel total diminué de l’intervention éventuelle du CNFPT. Expérimentation du dispositif avec 7 communes : état des lieux Les 7 expérimentations sont à des niveaux différents d'avancement : Hasparren, Itxassou, Mauléon : les contrats de progrès d’une durée de 6 ans ont été signés avec les communes d’Hasparren et Mauléon, et un contrat de progrès d’une durée de 2 ans a été signé avec la commune d’Itxassou, le 17 décembre 2013. Ces trois contrats sont en cours de mise en oeuvre, et leurs comités de suivi se tiennent régulièrement. En ce qui concerne la commune d’Itxassou, les engagements n’ayant pas été tenus dans leur intégralité, le comité de suivi du 21 octobre 2015 a jugé nécessaire de prolonger de un an ce contrat de progrès, afin de donner la possibilité à un agent n’ayant pas été formé en 2015, de bénéficier de la formation langue basque pendant un an en 2016, et de permettre aux agents des services administratifs de la mairie de pouvoir proposer une prestation en langue basque en direction des usagers, et ce de manière systématique. Hendaye et Saint-Pierre-d’Irube : des contrats de progrès d’une durée de 6 ans pour Hendaye et 4 ans pour Saint-Pierre-d’Irube ont été élaborés et adoptés par les assemblées délibérantes de chacun des partenaires, le 19 décembre 2014 par l’Assemblée générale de l’OPLB, le 23 juin 2015 par le Conseil municipal d’Hendaye, le 24 septembre 2015 par le Conseil communautaire de l’Agglomération Sud Pays Basque, le 27 mai 2015 par le Conseil municipal de Saint-Pierre-d-Irube, le 28 mai par le CCAS de Saint-Pierre-d’Irube, et le 9 avril 2015 par le Conseil communautaire de la Communauté de communes Nive-Adour. Les comités de suivi respectifs ont déjà été installés et ont commencé la mise en oeuvre de ces contrats de progrès. Saint-Jean-Pied-de-Port et Saint-Pée-Sur-Nivelle : l’état des lieux et la priorisation des services sont finalisés, les contrats de progrès définis, et en cours de présentation aux assemblées délibérantes de chacun des partenaires. Les communes d’Hendaye et de Saint-Pierre-d’Irube s'engagent avec l'OPLB pour développer la présence de l'usage de la langue basque dans leurs services Aujourd'hui, deux communes prennent un engagement fort, et signent avec l'OPLB un contrat de progrès, avec date d’effet au 1er janvier 2015, désignant les services priorisés et fixant la durée du contrat et les mesures pour mettre en oeuvre la démarche. Ces 2 contrats de progrès prévoient les dispositions suivantes : Commune d'Hendaye : 2015 - 2020 Sur les 14 services existants, 11 ont été priorisés : Accueil-Etat civil-Elections, Sports (bureau), Communication, Urbanisme et Gestion établissements publics (partie des Services techniques), Ressources humaines, Culture, Bureau Information Jeunesse (BIJ), Direction générale des services Enseignement vie scolaire (Administration et Atsem des classes bilingues), Animation Enfance Jeunesse (accueil du public), CCAS (bureaux). Le plan de formation prévoit d'envoyer 12 agents volontaires par an en formation, et prend également en compte le remplacement de 2 agents travaillant en milieu scolaire. Au terme de la formation, 22 sur 46 agents des services prioritaires seront bilingues Une enveloppe annuelle de 1.500 € est prévue pour la traduction et la commune s'est engagée à rendre bilingues les éléments de signalétique et d'affichage au fur et à mesure de leur renouvellement, dans la continuité de l’existant. Le coût total annuel du contrat de progrès s'élève à 31.429,10 € pour une participation maximale de l'OPLB de 10.476,37 €. Commune de Saint-Pierre-d’Irube : 2015 - 2018 Sur les 9 services existants, 5 ont été priorisés : CCAS, Animation périscolaire, Administration/Accueil, Finances, Communication. Le plan de formation prévoit d'envoyer 6 agents volontaires par an en formation, et prend également en compte les heures complémentaires effectuées par les 4 agents travaillant en milieu scolaire et au CCAS. Au terme de la formation, 12 sur 40 agents des services prioritaires seront bilingues. Les supports des services seront progressivement traduits, et la commune s'est engagée à rendre bilingues les éléments de signalétique et d'affichage au fur et à mesure de leur renouvellement, dans la continuité de l’existant. Le coût total annuel du contrat de progrès s’élève à 22560 € pour une participation maximale de l’OPLB de 7520€.
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