Téléchargez la synthèse - Ministère des Familles, de l`Enfance et

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Téléchargez la synthèse - Ministère des Familles, de l`Enfance et
Ministère des Affaires sociales, de la Santé et Droits des femmes
Direction générale de la cohésion sociale
Service des droits des femmes et de l’égalité entre les femmes et les hommes
Synthèse de l’actualité du 21 mai au 30 juin 2015
Action institutionnelle
Toute l’actualité des droits des femmes !
Entrée de Germaine TILLION et Geneviève DE GAULLE-ANTHONIOZ,
deux grandes figures de la Résistance, au Panthéon ; premier
Forum des cercles Happy Men, un réseau d’hommes impliqués
dans l’égalité professionnelle ; examen de la proposition de loi
renforçant la lutte contre le système prostitutionnel ;
renforcement et amélioration du fond de garantie à l’initiative
des femmes (FGIF) ; bilan de l’action du gouvernement devant le
Conseil supérieur de l’égalité professionnelle ; mobilisation du gouvernement, avec l’association
« Voix de femmes », contre les mariages forcés ; signatures de nouvelles conventions Territoire
d’excellence avec les régions Limousin et Paca, etc. Nous ne pourrons pas revenir sur l’ensemble des
nombreux sujets d’actualité du ministère des Affaires sociales, de la Santé et des Droits des femmes
depuis notre synthèse du 20 mai dernier. Rappelons que ces sujets sont traités de manière
hebdomadaire dans le bulletin d’information L’actu des Droits des femmes.
S’abonner à la lettre d’information « L’actu des Droits des femmes »
Nous reviendrons dans notre prochaine synthèse sur la remise du rapport au Conseil supérieur de l’égalité
professionnelle et sur le lancement du Réseau des entreprises pour l’égalité le 24 juin 2015 par Pascale
BOISTARD, et notamment la signature de la convention en faveur de l’égalité entre les femmes
et les hommes par deux nouvelles entreprises : Korian et Sodexo.
Morts violentes au sein du couple : 118 femmes décédées en 2014
Dans un communiqué du 10 juin, Marisol TOURAINE, Bernard CAZENEUVE et Pascale BOISTARD ont
annoncé la publication de l’étude annuelle concernant les morts violentes au sein du couple en
2014. Établi par la Direction générale de la Police nationale, la Direction générale de la Gendarmerie
nationale et la Délégation aux victimes du ministère de l’Intérieur, ce rapport fait apparaître une
faible diminution des morts violentes au sein du couple l’année dernière : au total, on relève 202
décès, soit 19 de moins qu’en 2013, et une baisse de 8,5 %. 118 femmes sont décédées au cours de
l’année écoulée, victimes de leur compagnon ou de leur ex-compagnon. En moyenne, une femme
décède tous les 3 jours sous les coups de son compagnon. 7 enfants sont également décédés
concomitamment à l’homicide de leur père ou de leur mère. 25 hommes sont par ailleurs décédés,
victimes de leur compagne, compagnon ou ex-compagne, 5 étant eux-mêmes auteurs de violences.
Les ministres ont rappelé que la lutte contre les violences faites aux femmes est une priorité du
gouvernement. Par ailleurs, dans le cadre du Comité interministériel de prévention de la
délinquance, Pascale BOISTARD a remis le 9 juin à Fatiha BENATSOU, préfète coordinatrice de la mission
permanente d'évaluation de la politique de prévention de la délinquance auprès du Premier
Ministre, une lettre de mission afin de réaliser une évaluation des dispositifs existants de prévention
des violences faites aux femmes et de soutien aux victimes.
Télécharger l’étude annuelle sur les morts violentes au sein du couple
Synthèse de l’actualité - Service des droits des femmes et de l’égalité entre les femmes et les hommes - 30/06/2015 - 1
Fleur PELLERIN réunit le comité ministériel pour l’égalité entre les femmes et les hommes
Fleur PELLERIN, ministre de la Culture et de la Communication, a réuni le 29
juin le Comité ministériel pour l’égalité entre les femmes et les hommes
dans les secteurs de la culture et de la communication. A la veille des
festivals d'été, la 3e édition de ce comité ministériel s'est concentrée, sur le
spectacle vivant où « malgré les efforts importants accomplis depuis trois ans,
des déséquilibres demeurent tant sur la direction des établissements financés
par l'Etat et les collectivités territoriales, que dans les programmations et l'accès aux moyens de
production », souligne le ministère. A cette occasion, Fleur PELLERIN a notamment proposé la création
d'un observatoire spécifique pour le spectacle vivant et la mise en place d'indicateurs de suivi avec
les structures nationales et établissements subventionnés, labels et réseaux.
Retrouver le discours de la ministre sur le site du ministère de la Culture
Egalité entre les femmes et les hommes au ministère de la Culture
Cultures, le magazine des personnels du ministère de la Culture et de la
Communication, consacre la une et les 4 pages de son « Grand angle » du
numéro de juin 2015 à l’égalité entre les femmes et les hommes au
ministère de la Culture sous le titre « En avant toutes ! ». Le mensuel
rappelle que le ministère de la Culture et de la Communication s’engage
en faveur de l’égalité professionnelle. Mais si les statistiques témoignent
d’un réel progrès, le journal souligne que « du chemin reste à parcourir
pour la parité et l’égalité de traitement ». Par exemple, on note que
« dans les service à compétence nationale, on compte seulement 6
directrices pour 13 directeurs ».
Thémis : la cellule de lutte contre le harcèlement sexuel à la Défense
Alors que le ministère de la Défense semble réussir le pari
de la féminisation (la quasi-totalité des métiers de la
Défense sont accessibles aux jeunes Françaises),
l’existence de comportements et d’actes à caractères
sexistes demeure. Un rapport sur le sujet a été remis le
15 avril dernier au ministre. Fort de ses conclusions, le
ministre a engagé des mesures, présentées dans un plan
d’action contre le harcèlement, les discriminations ou les
violences sexuelles. L’absence de statistiques fiables va
être corrigée et les armées déclineront ce plan afin de
l’adapter à leur contexte propre. Armée d’aujourd’hui
(n° 398 de mai 2015) donne la parole à Bernard DUCATEAU, contrôleur général des armées, directeur
de la cellule Thémis mise en place il y a un an. Thémis (du nom de la déesse grecque de la justice, de
la loi et de l’équité. NDR) est chargée de lutter contre les faits de harcèlement, de discrimination et
de violences sexuels commis soit en service ou à l’occasion de l’exécution du service, soit dans les
lieux soumis à l’autorité du ministre. Elle reçoit les signalements des cas, écoute et accompagne les
victimes présumées, notamment en matière du respect de leurs droits. La cellule apporte des
conseils au commandement et peut conduire des enquêtes administratives. Thémis peut également
s’autosaisir d’un signalement dont elle a eu connaissance. Aujourd’hui, elle s’occupe par ailleurs de la
prévention en contribuant par exemple à la réalisation de plaquettes d’information et d’affiches
diffusées dans les enceintes militaires. Bernard DUCATEAU souhaite rester « modeste », mais souligne
que « depuis la mise en place du plan d’action contre le harcèlement sexuel », il constate « une
amélioration dans la prise en charge du problème ».
Synthèse de l’actualité - Service des droits des femmes et de l’égalité entre les femmes et les hommes - 30/06/2015 - 2
Rapport sur l’égalité entre les femmes et les hommes dans les collectivités territoriales
Un décret n° 2015-761 du 24 juin 2015 relatif au rapport sur la situation en matière d'égalité entre
les femmes et les hommes intéressant les collectivités territoriales a été publié au Journal officiel du
28 juin. Il rend obligatoire la publication annuelle d'un rapport sur l'égalité homme-femme par les
départements, régions et communes de plus de 20 000 habitants. Il sera présenté préalablement à la
préparation du budget et fera le bilan de la politique de la collectivité en matière d'égalité
professionnelle : formation, temps de travail, rémunération. Les politiques de promotion de la parité,
de prévention de la violence faite aux agents doivent être aussi analysées de même que « la mise en
œuvre de la clause d'égalité dans les marchés publics ». Les femmes représentent 60 % des emplois
de la fonction publique territoriale, mais moins de 13 % des directeurs généraux des services.
Retrouver le décret sur Légifrance
Sophie LEBRET nommée au cabinet du Premier ministre
Sophie LEBRET (photo) a été nommée conseillère technique « fonction publique et
droits des femmes » au cabinet du Premier ministre, à compter du 1er juillet 2015,
en remplacement de Nicolas DE SAUSSURE, appelé à d'autres fonctions (arrêté du 29
juin publiée au Journal officiel du 30 juin).
Nomination au Conseil supérieur de l'égalité professionnelle
Un arrêté du 29 avril 2015 modifiant l'arrêté du 2 avril 2013 portant nomination au Conseil supérieur
de l'égalité professionnelle entre les femmes et les hommes été publié au Journal officiel du 28 mai.
Christophe DAGUE et Isabelle BOUQUET sont nommées, par arrêté de la ministre des affaires sociales,
de la santé et des droits des femmes et de la secrétaire d'Etat chargée des droits des femmes,
membres du CSEP en qualité de représentants des salariés, sur proposition de la Confédération
française démocratique du travail (CFDT).
Nomination au conseil d’orientation de la MIPROF
Par arrêté du 7 mai 2015 (Journal officiel du 12 juin 2015), Clémence PAJOT est nommée en tant que
représentante de structures locales intervenant en matière de violences faites aux femmes au comité
d’orientation de la mission interministérielle pour la protection des femmes contre les violences et la
lutte contre la traite des êtres humains (MIPROF), en remplacement de Mélanie GRATACOS.
Déploiement du dispositif de téléprotection grave danger
Le 17 juin, le ministère de l'Intérieur et le ministère des Affaires sociales,
de la Santé et des Droits des femmes ont diffusé une circulaire
d’instructions relative au déploiement du dispositif de téléprotection
grave danger (TGD) dans les départements (lire synthèses des 29 août et
31 octobre 2014 et 31 janvier 2015).
Retrouver la circulaire sur Légifrance
Proposition de loi renforçant la lutte contre le système prostitutionnel
Après passage devant la Commission spéciale, la proposition de loi visant à renforcer la lutte contre
le système prostitutionnel et à accompagner les personnes prostituées a été adoptée avec
modifications en 2e lecture par l'Assemblée nationale le 12 juin. Le texte a été transmis au Sénat le
12 juin (retrouver le dossier législatif et lire également page 16).
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Emploi et dialogue social : des propositions pour améliorer l’égalité professionnelle
Le rapport d'information de Sandrine MAZETIER (photo) déposé par la délégation
de l'Assemblée nationale aux droits des femmes et à l'égalité des chances entre
les hommes et les femmes sur le projet de loi relatif au dialogue social et à
l'emploi a été mis en ligne sur le site de l’Assemblée nationale. Le rapport
présente 25 propositions pour améliorer l’égalité professionnelle entre les
femmes et les hommes (lire également page 11).
Modes d'accueil des jeunes enfants : un enjeu de l'égalité entre les femmes et les hommes
Le rapport d'information de Cyril PELLEVAT (photo) de la délégation aux droits des
femmes et à l'égalité des chances entre les hommes et les femmes a été mis en
ligne sur le site du Sénat. La délégation a souhaité faire le point sur la politique
actuelle de développement de l'accueil des jeunes enfants. Elle a voulu aborder ce
sujet sous l'angle de l'égalité professionnelle entre les femmes et les hommes, qui
fait partie de ses priorités. Selon la délégation, l'enjeu du développement des
solutions d'accueil des jeunes enfants est également économique : selon certaines
estimations, la France gagnerait 0,5 point de croissance par an pendant dix ans si le taux d'emploi des
femmes rejoignait celui des hommes. La délégation a formulé 11 recommandations.
Jean-Philippe VINQUANT a été nommé directeur général de la cohésion sociale
Jean-Philippe VINQUANT a été nommé directeur général de la cohésion sociale en
Conseil des ministres le 10 juin 2015 (décret du 10 juin, Journal officiel du 12
juin), sur proposition de Marisol TOURAINE, ministre des Affaires sociales, de la
Santé et des Droits des femmes. Il a pris ses fonctions à la DGCS le 22 juin 2015.
Jean-Philippe VINQUANT compte dix sept ans d’expérience professionnelle dans le
champ des politiques sociales, avec des fonctions exercées au sein de l’Inspection
générale des affaires sociales (IGAS), en administration centrale, dans les
organismes de sécurité sociale et en cabinet ministériel. Il était dernièrement conseiller des Premiers
ministres Jean-Marc AYRAULT, puis Manuel VALLS, en charge de la protection sociale, de la lutte contre
la pauvreté et des comptes sociaux. Jean-Philippe VINQUANT succède à ce poste à Sabine FOURCADE. A
la tête de la DGCS depuis février 2011, cette dernière sera nommée Inspectrice générale en service
extraordinaire à l’IGAS (photo © Benoit GRANIER/Matignon).
Séminaire des délégué-e-s régionales et régionaux aux droits des femmes et à l'égalité
Le service des droits des femmes et de l’égalité entre les
femmes et les hommes (SDFE) de la Direction générale de
la cohésion sociale (DGCS) a organisé un séminaire de
deux jours à Rennes les 25 et 26 juin dernier. Ce séminaire
permis une séquence de travail entre le réseau des droits
des femmes et de l'égalité avec celui en charge de l'égalité
dans l'enseignement supérieur et la recherche autour
notamment de l'action des établissement de
l'enseignement supérieur contre le harcèlement sexuel et
des plans d’actions des établissements en faveur de
l’égalité des sexes. Enfin, un partage d'expérience a
également été conduit sur les actions conduites en faveur de l'égalité professionnelle entre les
femmes et les hommes ainsi que sur la promotion de l'entreprenariat par les femmes. Sur notre
photo, Patrick STROZDA, préfet de la région Bretagne entouré par Annaïck MORVAN, déléguée
régionale aux droits des femmes et à l’égalité (DRDFE) et Stéphanie SEYDOUX, cheffe du SDFE.
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Dans les territoires
Haute-Normandie : signature de la programmation interministérielle 2015-2018
Le 29 juin, le préfet de Haute-Normandie a réuni cinquante-six
partenaires de la région pour signer la Programmation
interministérielle pour les droits des femmes et l’égalité entre
les femmes et les hommes (PIDFE) 2015-2018. Cette nouvelle
programmation, prévue par la Directive nationale d’orientation
(DNO) du ministère, est une déclinaison régionale du Comité
interministériel aux droits des femmes et à l’égalité entre les
femmes et les hommes (CIDFE), et remplace et élargit le Plan
régional stratégique en faveur de l’égalité entre les femmes et
les hommes (PRSEFH) (synthèse du 23 septembre 2011). Elle offre, dans un document unique, une
vision d’ensemble des actions menées en Haute-Normandie en faveur de l’égalité entre les femmes
et les hommes. Elle rend visible les engagements pour l’égalité entre les femmes et les hommes des
partenaires publics (Etat, collectivités) et privés, et organise la dynamique partenariale régionale et
départementale. Au cours de la cérémonie de signature, trois projets ont été présentés par leurs
responsables, sur l'entrepreneuriat féminin, la mixité dans le secteur numérique et
l'accompagnement des femmes par le mouvement associatif. Ces présentations illustraient une
partie des 85 actions réunies dans le PIDFE. La délégation régionale aux droits des femmes et à
l’égalité entre les femmes et les hommes (DRDFE) anime la mise en œuvre de ce dispositif
partenarial qui conforte les acteurs locaux à poursuivre et développer leur mobilisation.
Retrouver le PIDFE de Haute-Normandie en ligne
Droit de vote des femmes : le préfet de Haute-Normandie échange avec des élèves
Accompagné de la déléguée régionale aux droits des femmes et à l’égalité, le préfet s'est rendu
dans une école de Rouen, en présence de la directrice académique et d'adjoint-e-s au maire, pour
célébrer les 70 ans du droit de vote des femmes. Les échanges avaient été préparés par la
professeure des écoles autour des notions de vote et d'éligibilité, des inégalités entre les femmes et
les hommes, des lois en faveur de l'égalité, de la mixité... Des discussions très riches ont permis aux
enfants de mesurer le chemin parcouru par les femmes pour conquérir le droit de vote.
Nord Pas-de-Calais : égalité entre les femmes et les hommes dans la Fonction publique
Le 9 Juin, une matinée d’information et d’échanges portant sur l’engagement
pour l’égalité entre les femmes et les hommes dans la Fonction publique s’est
tenue en Nord Pas-de-Calais. Elle a été organisée par la ville de Lille, le Conseil
régional, le Conseil départemental du Nord ainsi que la Métropole Européenne
de Lille en partenariat avec le Centre national de la Fonction publique
territoriale (CNFPT) et la délégation régionale aux droits des femmes et à
l’égalité entre les femmes et les hommes (DRDFE). Animé par Caroline DE
HAAS, l’événement a permis d’aborder de façon dynamique tant les
problématiques de stéréotypes que des éléments législatifs en particulier du
protocole d’accord du 8 mars 2013 relatif à l’égalité professionnelle dans la fonction publique. Une
table ronde a conduit à échanger sur les outils et actions mis en œuvre dans les collectivités et
administrations partenaires. Des extraits percutants de la pièce de théâtre « Les Pionnières », cofinancée par la DRDFE, mettant en scène des témoignages de femmes occupant des métiers « dits
masculins », ont été joués par la Compagnie Grand Boucan. La mobilisation des partenaires présents
va se concrétiser entres autres par le lancement d’un réseau d’échange de bonnes pratiques
rassemblant les référents et chargés de mission Egalité de la région.
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Midi-Pyrénées : « Elles entreprennent avec talents »
Le 22 juin, environ 70 créatrices et futures créatrices d'entreprises ont
assisté à la journée organisée par la SCOP Egalitère à Toulouse. Lors
de cette journée, quatre ateliers ont été proposés aux entrepreneures
pour aborder diverses questions telles que le financement,
l'articulation des temps de vie personnelle et professionnelle, les
réseaux d'entrepreneures... Quatre réseaux de créatrices ont pu
présenter leur action (FACE Grand Toulouse, Business Ladies 12,
Egalitère, Mampreneurs). Cette manifestation, soutenue par la délégation régionale aux droits des
femmes et à l’égalité entre les femmes et les hommes (DRDFE) et le groupe Caisse des dépôts,
s'inscrit dans le plan régional en faveur de l'entrepreneuriat des femmes.
Landes : visite de la secrétaire d'Etat aux Droits des femmes
Le préfet des Landes et la déléguée départementale aux droits
des femmes et à l’égalité ont accueilli Pascale BOISTARD les 22 et
23 mai, à Capbreton. La secrétaire d'Etat a rencontré les
sportives à l'initiative du projet « Cap ô pas cap », qui ont relié,
en paddleboard, l'Antarctique depuis le Cap Horn en début
d'année ainsi qu'une classe de primaire ayant suivi leurs exploits.
Après avoir visité le Centre Européen de Rééducation Sportive,
elle a participé à une table ronde sur les femmes et le sport de
haut niveau et s'est entretenue avec des femmes sapeuses
pompières ainsi qu'avec des femmes du monde de la pêche.
Charente : « Des femmes et des luttes »
Le 30 mai, le collectif « Paroles de Résistances Citoyennes » a
organisé à la ferme théâtre de Malvieille sa 3e journée de réflexions
et de prises de paroles sur le thème : « Des femmes et des luttes »,
une action soutenur par la déléguée départementale aux droits des
femmes et à l’égalité. En s’appuyant sur une large palette de moyens
d’expression (cinéma, théâtre, littérature, dessin, témoignages et
recherches universitaires en cours), les divers intervenants ont
abordé les causes, conséquences et pistes de travail ou de combats
sur les inégalités dues au genre. Des militant-e-s et des artistes ont ainsi ont partagé leurs réflexions
et leurs idées de luttes - comme l’avaient fait des femmes comme Germaine TILLION - avec les
chercheur-e-s Edith MARUEJOULS, Sophie COLLARD, Didier LAPEYRONNIE et Nicole PELLEGRIN.
Ardennes : 70e anniversaire du droit de vote des femmes
A l’occasion du 70e anniversaire du droit de vote des femmes, la
préfecture des Ardennes et la délégation départementale aux droits
des femmes et à l’égalité entre les femmes et les hommes, se sont
associés pour célébrer publiquement l’événement. Une exposition
retraçant les dates clés de l’égalité entre les femmes et les hommes, et
notamment l’obtention du droit de vote des femmes le 21 avril 1944, a
été mise en place dans le hall d’entrée de la préfecture. Les panneaux
rappelaient en images et en chiffres, la conquête des bureaux de vote par les françaises, d’Olympe de
Gouges pendant la révolution, aux femmes d’aujourd’hui. Un quiz portant sur les droits politiques
des femmes en France et dans le monde était également à disposition du public, qui pouvait tester à
sa guise ses connaissances en la matière, et obtenir ensuite des réponses complètes sur le sujet.
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Egalité, non discrimination, féminisme
50e anniversaire de l’accès aux comptes bancaires pour les femmes !
Sous le titre « Quelques comptes à régler », Causette de juillet août 2015 publie
un dossier sur la « (relative) autonomie économique des femmes ».
« Mesdames et Mesdames : cet été champagne ! », s’amuse le mensuel plus
féminin du cerveau que du capiton. « Nous allons fêter les 50 ans de l’accès à
un compte bancaire sans l’autorisation de notre époux bien aimé. C’est fou
comme le temps passe lentement… non ? », questionne le magazine.
Ni vue ! Ni connue !
Pour lutter contre l’invisibilisation des femmes, le
collectif Georgette Sand et le Centre Hubertine Auclert
ont organisé le 3 juin une soirée au Rosa Bonheur à
Paris. Les deux associations s’attaquent ainsi au
processus d’invisibilisation des femmes qui ont fait
l’histoire du monde et ont lancé un site consacré aux
« femmes d’exception » qui ne « sont pas au Panthéon,
rarement dans les livres d’histoire, peu souvent dans les
mémoires ». Le site Invisibilisées réunit ainsi les
femmes qui ont fait l’histoire, les femmes qui ont
œuvré pour le progrès de nos sociétés et ont été oubliées, voire effacées, de la mémoire collective.
Ce travail de mémoire s’appuie notamment sur le constat de l’invisibilité des femmes dans les
manuels scolaires que le Centre Hubertine Auclert a dressé dans ses différentes études menées
chaque année depuis trois ans.
Retrouver le Tumblr « Invisibilisées »
L'éditeur scolaire Magnard pris en flagrant délit de sexisme
L'éditeur scolaire Magnard avait décidé de sortir deux cahiers d'activités pour l’été particulièrement
stéréotypés, avec sur la couverture du cahier bleu la mention très visible « Spécial garçons », et sur le
rose, « Spécial filles » ! Une pétition a été lancée pour lui demander de retirer ces deux produits de la
vente, ce à quoi l’éditeur a répondu, selon le site de L’Express du 22 mai : « ils seront refait ».
Où sont les championnes ?
Le 29 juin, Patrick KANNER, Pascale BOISTARD et Myriam EL
KHOMRI ont assisté à la présentation de la série « Champions
de France », en présence de Rémy PFLIMLIN, présidentdirecteur général de France Télévisions et les auteurs de la
série Pascal BLANCHARD et Rachid BOUCHAREB. Cette série est
diffusée depuis le 6 juin sur France Télévisions, en partenariat
avec le ministère de la Ville, de la Jeunesse et des Sports.
Dans la perspective de l'accueil de nombreux grands
événements sportifs internationaux en France, elle nous
replonge dans l'histoire du sport et de ses figures, souvent issues de la diversité, qui ont su réunir
toutes les Françaises et les Français dans leur quête de victoire. Dommage que cette série, qui
reprend les valeurs au cœur du programme « Citoyens du sport » lancé par le ministère, ne
promeuve pas l’égalité entre les citoyens… et les citoyennes, les champions… et les championnes !
(Photo : la nageuse française Camille MUFFAT, morte le 9 mars 2015 dans un accident en Argentine).
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La ville participe-t-elle des inégalités entre les sexes ?
« La ville a-t-elle été imaginée et conçue de façon
égalitaire et équitable pour que chacun-e puisse se
l’approprier et non la subir ? Depuis plusieurs
années, les recherches sur le genre et la ville se
multiplient : elles dénoncent les inégalités entre les
sexes et proposent des mesures pour y remédier ».
Suite à la conférence organisée par le réseau de
recherche Marché du travail et genre (MAGE)
(synthèse du 20 mai) en présence de géographes et
d’urbanistes venus faire état de leurs recherches et
proposer des solutions pour participer à l’égalité
hommes-femmes, L’Humanité du 5 juin publiait une table ronde avec Sophie LOUARGANT, géographe
à l' université Pierre-Mendès-France de Grenoble, Yves RAIBAUD, géographe à l'université Montaigne
de Bordeaux, et Lidewij TUMMERS, urbaniste à la faculté d’architecture TU Delft au Pays-Bas.
Retrouver les entretiens sur le site de L’Humanité
Rapport d’activité et brochure de présentation du Laboratoire de l'égalité
Le Laboratoire de l'égalité a diffusé récemment son rapport d'activité
2014. Au sommaire : « Gouvernance : diversifier les profils d’expert-e-s
et mieux répondre aux attentes du club des partenaires » ; « Une
réflexion stratégique sur les futurs défis à relever en matière d’égalité
professionnelle » ; « Des propositions constructives aux décideurs
politiques et économiques » ; et « Outils pédagogiques et actions de
sensibilisation ». Le Laboratoire de l'égalité a également réalisé une
nouvelle brochure de présentation avec toutes les informations
concernant les objectifs, les actions et le fonctionnement de
l'association. Cette brochure comporte également les publications et
outils mis à disposition des acteurs et actrices de l'égalité, fruit des
travaux collectifs de réflexion des expert-e-s du Laboratoire de l'égalité.
Lancement du site des Expertes
Le lundi 8 juin, France Télévisions, Radio France et Egalis
(regroupement d’Egaé - d'égal à égale, Equilibres et Autrement
Conseil) ont lancé le site des Expertes (synthèses des 2 et 20 mars
2015). Il a pour objectif de participer à la visibilité des femmes dans
l’espace public et les médias et recense plus de 1 150 expertes sur
250 thématiques et 2 500 mots clés. Le groupe Egalis s’appuie ainsi
en particulier sur les nouvelles possibilités offertes par les outils
numériques et les réseaux sociaux.
Retrouver le site des Expertes
Journée mondiale des femmes sans voile
Le 10 juillet sera la journée mondiale des femmes sans voile (synthèse du
22 juillet 2014). Plusieurs associations appellent de nouveau les femmes
de culture musulmane, et autres, qui le refusent, à manifester à Paris,
place de la République. Marianne a consacré un article à cette journée
dans son édition du 26 juin.
Synthèse de l’actualité - Service des droits des femmes et de l’égalité entre les femmes et les hommes - 30/06/2015 - 8
Publicité : des résolutions et des recommandations non respectées
Pour combattre les stéréotypes sexistes dans les médias et faire
respecter la résolution 1751 du Conseil de l’Europe (2010) qui
affirme que la publicité ne doit pas réduire la personne humaine,
et en particulier la femme, à la fonction d’objet, le Haut Conseil à
l’égalité et le ministère en charge des droits des femmes ont
recommandé à l’Autorité de régulation de la profession
publicitaire (ARP) d’inscrire dans ses statuts la possibilité de
nommer des représentant-e-s des associations luttant pour les
droits des femmes et l’égalité femmes-hommes au sein du Conseil paritaire de la publicité (CPP) qui
a pour mission d’alerter le Conseil d’administration de l’ARPP sur les attentes des diverses
associations ou organisations au regard du contenu de la publicité et de sa régulation
professionnelle. Les Chiennes de garde, association membre de la Coordination française pour le
Lobby européen des femmes (CLEF), engagée contre les publicités sexistes, souhaitent l’appui de
cette instance de régulation de la profession publicitaire pour que la résolution du Conseil de
l’Europe soit respectée par les publicitaires européens, et en particulier par les français. Les Chiennes
de garde ont lancé, à travers le collectif européen WECAMS, une pétition pour demander un
renforcement des règlements contre les publicités sexistes.
Les recherches féministes, l’éthique et la décolonisation des savoirs
« Les luttes féministes sont traversées par des rapports de pouvoir », constatent
les auteures de Nouvelles questions féministes (2015/1 - Vol. 34) qui se penchent
sur « l’imbrication des rapports de pouvoir » et souhaitent ainsi apporter « une
contribution à la décolonisation des savoirs ». « Les quatre articles qui forment le
Grand angle permettent de répondre à l’une des préoccupations qui nous tenaient
à cœur en préparant ce numéro : présenter des recherches empiriques et
exemplifier ainsi la manière dont, concrètement, l’imbrication de différents
rapports sociaux est aujourd’hui explorée dans des pays européens (en
l’occurrence : Belgique, Suisse et France) », expliquent-elles. De leur côté, les
Recherches féministes (2015/1 - Vol 28) titrent « Éthique et voix des
femmes ». Pour les auteures, « le personnage d’Antigone (synthèses du 12
novembre 2010 et 8 juillet 2013) est la figure emblématique du présent
numéro (…) dont la visée est d’examiner l’expression de la voix des femmes
en éthique » et l’enjeu de la transgression dans ce cadre. « La transgression
d’Antigone est double », rappellent-elles. « Elle ose s’opposer à l’autorité et
elle ose s’affirmer comme sujet dans une société qui lui refuse ce droit ».
Assemblée générale annuelle d’Osez le féminisme !
L'assemblée générale annuelle de l'association, qui s'est tenue le 30 mai à Paris, a élu un nouveau
Conseil d'administration, composé de 40 membres et a adopté un nouveau texte d'orientation pour
l'année à venir basé sur quatre axes : « Lutter contre les violences économiques faites aux
femmes » ; « Renforcer l’éducation populaire face à l’extrême droite et aux intégrismes religieux » ;
« Défendre les libertés des femmes à l'international » ; et « Gagner l'abolition de la prostitution, la
reconnaissance du féminicide et le droit à la PMA pour toutes ». Après plus de deux ans au porteparolat d'Osez le féminisme, Anne-Cécile MAILFERT n'a pas souhaité se représenter. Le CA qui s'est
tenu le lendemain a réélu Claire SERRE-COMBE et élu Rima ACHTOUK, Marie ALLIBERT et Margaux COLLET,
nouvelles porte-parole d’OLF. Le 4 juin, quelques démissionnaires ont diffusé un communiqué pour
dénoncer la « bourgeoisie » et le « parisianisme » de l’association qui ne serait plus qu’un
« marchepied pour les ambitieuses » (merci pour toutes les militantes ! NDC). Le 4 juin, le site des
Inrocks, évoque plutôt la question des femmes voilées qui serait à l’origine de ces démissions.
Synthèse de l’actualité - Service des droits des femmes et de l’égalité entre les femmes et les hommes - 30/06/2015 - 9
« Ultramarines 21 » : des portraits de femmes d'Outre mer
Céline HERVE-BAZIN, chercheure spécialiste des liens entre l’eau et les femmes, a réalisé des portraits
de femmes d'Outre mer sur ce rapport entre les femmes et l'eau. En plus d’un site général (en
anglais), plusieurs mini-sites sont dédiés à cette initiative qui concerne la Guyane, Haiti, et la
Polynésie française pour le moment, et la Nouvelle Calédonie et la Martinique à l'avenir. Ce projet a
pour double objectif de recueillir des perceptions de femmes vivant en Outre-mer sur l'eau et de
présenter leurs portraits à l'occasion de la Conférence des Nations unies sur les changements
climatiques (COP 21) qui s’ouvrira à Paris fin novembre. Le projet est aussi sur Facebook.
Egalité dans la vie professionnelle
Deuxième rapport annuel sur les évolutions et perspectives des retraites en France
Le 10 juin, le Conseil d’orientation des retraites (COR) a adopté son deuxième rapport annuel sur les
évolutions et perspectives des retraites en France et en particulier « L’équité entre les femmes et les
hommes au regard de la retraite ». Le Conseil étudie la situation relative des femmes au regard du
montant des pensions et du niveau de vie à la retraite, au regard de la durée de retraite et au regard
de la durée de carrière. Le COR souligne que « l’écart de montant moyen de pension entre les femmes
et les hommes se réduirait progressivement, de 25 % actuellement à 15 % à l’horizon de 2060 » et
constate également que « les femmes partent à la retraite plus tard que les hommes actuellement,
mais ce serait l’inverse à partir des générations nées à la fin des années 1960 ».
Retrouver le dossier sur le site du COR
Direction des entreprises, métiers de la finance : la lente progression des femmes
La part de femmes occupant des postes de direction n'a progressé que de
1,2 point en dix ans, entre 2003 et 2013, selon une enquête CSA-KPMG publiée
le 18 juin (Les Echos du 19 juin). Les femmes sont seulement 14 % dans les
postes de direction, et une dirigeante sur dix considère que le fait d'être une
femme a constitué un obstacle dans l'accès à sa fonction. L’enquête montre
cependant que les TPE et PME sont plus en avance que les grands groupes sur
cette question de mixité des équipes de direction. 15,4 % des entreprises de
moins de 20 salarié-e-s sont ainsi dirigées par des femmes, contre seulement
3,5 % des sociétés de plus de 1 000 salarié-e-s. La part de dirigeantes a clairement tendance à
diminuer à mesure que la taille de l'entreprise grandit. Une autre étude se penche sur le monde de la
finance : « Faut-il forcément être un mâle pour comprendre les rouages de la finance ? La question se
pose tant l'écart entre la présence masculine et féminine à ces postes tarde à se réduire ». Selon une
étude réalisée par le réseau social professionnel spécialisé dans la gestion et la finance Dogfinance,
les postes du secteur de la finance sont encore occupés en grande majorité par les hommes.
Synthèse de l’actualité - Service des droits des femmes et de l’égalité entre les femmes et les hommes - 30/06/2015 - 10
Des filles armées pour l’emploi
Le Service militaire adapté (SMA) est un dispositif d'insertion
socioprofessionnelle pour les jeunes ultramarins éloignés de l'emploi. Le
SMA accueille de plus en plus de jeunes femmes, soit en tant que
bénéficiaires, soit en tant que cadres. Le régiment du SMA de la Réunion en
partenariat avec le Quotidien a souhaité mettre à l'honneur ces femmes
volontaires, courageuses et déterminées, dans un dossier spécial de l'hebdomadaire Belle. Pour aller
plus loin, le SMA a mis en ligne une vidéo sur l'Adjudante Vine KUHL, cheffe de la section « aide à
domicile ». En 2015, le taux de féminisation des filières du régiment atteint 15 %. Toutes catégories
confondues, elles sont aux alentours de 220 femmes au RSMA-R.
Retrouver le dossier sur le site du SMA
Les féministes souhaitent la poursuite des efforts pour aboutir à l’égalité professionnelle
Suite à la pétition lancée par l’ancienne ministre des Droits des femmes, Yvette ROUDY, des
associations féministes et des syndicats contre la suppression par la loi REBSAMEN des deux principaux
outils de l'égalité professionnelle en entreprise (synthèse du 20 mai, « Les féministes ne décolèrent
pas contre le gouvernement », Les Echos du 21 mai, « Dialogue de sourd entre les féministes et le
gouvernement », L’Humanité du 26 mai…), les féministes ont poursuivi le mouvement. Le 29 mai, dix
femmes politiques, dont neuf anciennes ministres (Yvette ROUDY, Nicole AMELINE, Marie-Georges
BUFFET, Cécile DUFLOT, Aurélie FILIPPETTI, Chantal JOUANNO, Corinne LEPAGE, Catherine VAUTRIN, Rama
YADE, Marie-Jo ZIMMERMANN), ont publié un texte dans lequel elles s'inquiètent d'un recul sur l'égalité
professionnelle. Le 28 mai, les amendements qui visaient à rétablir le Rapport de situation comparée
et la négociation annuelle dédiée à l'égalité professionnelle avaient en effet été rejetés (« François
REBSAMEN et le gouvernement ont enterré l’égalité professionnelle », tacle Osez le féminisme ! dans
un communiqué du jour même. Titre semblable le lendemain pour la Coordination française pour le
Lobby européen des femmes). Plusieurs pages sont consacrées au sujet dans les journaux :
« L’égalité femme-homme ? Virée ! », par un groupe de femmes syndicalistes (Libération du 21 mai) ;
trois tribunes regroupées sous le titre « Un projet de loi qui jette l’égalité professionnelle aux
oubliettes » (L’Humanité du 20 mai) ; et « Egalité professionnelle, une succession de régressions » par
un collectif de féministes (L’Humanité du 5 juin). La pétition a recueilli plus de 45 000 signatures fin
juin. Le texte sera discuté à l’Assemblée nationale en juillet.
Pour la première fois, une femme à la tête de l'UNAF
Marie-Andrée BLANC a été élue à la présidence de l'Union nationale des associations familiales
(UNAF) le 26 juin. Issue du mouvement Familles rurales et présidente de l'Union départementale des
associations familiales de Haute-Loire, elle est la première femme à présider l'UNAF (Actualités
sociales hebdomadaires du 29 juin). Plusieurs journaux reviennent aussi, souvent longuement, sur
des nominations de femmes à des postes à haute responsabilité. Elisabeth BORNE à la tête de la RATP
(synthèse du 28 mars) : « Elle a pris le métro » (Libération du 21 mai), « Elisabeth BORNE, voie royale »
(Le Figaro du 15 mai). Delphine ERNOTTE pour diriger le groupe France Télévisions (synthèse du 20
mai) : « Une féministe pour France Télévisions » (Le Soir du 24 avril), « D’Orange à France Télé : une
femme de réseaux » (Libération du 24 avril).
Carolyn FAIRBAIRN à la tête du patronat britannique
Une dirigeante venue du secteur des médias, Carolyn FAIRBAIRN, a été choisie pour
prendre la tête de la principale organisation patronale britannique (CBI) qu’elle sera
la première femme à diriger, à quelques mois du référendum sur l’appartenance du
Royaume-Uni à l’Union européenne (UE) qu’appuie la CBI.
Synthèse de l’actualité - Service des droits des femmes et de l’égalité entre les femmes et les hommes - 30/06/2015 - 11
L’impôt à la source aggraverait la surimposition des femmes
Selon Christiane MARTY, de la Fondation Copernic, dans une tribune publiée
dans Libération du 24 juin, « le mariage du prélèvement à la source et du
quotient conjugal défavorise les femmes ». « Les implications du
prélèvement à la source ont été diversement commentées », rappelle la
spécialiste, « mais un aspect est oublié, c’est l’impact de sa combinaison
avec le quotient conjugal, c’est-à-dire, l’imposition commune des couples.
Les femmes en couple vont désormais voir leur revenu personnel, salaire ou pension, directement
amputé par un taux d’imposition qui est calculé sur le revenu moyen du couple (c’est le principe du
quotient conjugal). Ce qui en pénalisera un grand nombre ».
Retrouver la tribune sur le site de Libération
« Les femmes actionnaires européennes revendiquent l’égalité des sexes »
2015 a marqué le lancement d’un programme d’action initié en 2011 par
l’Association française des femmes juristes et son homologue allemande
(Deutscher Juristinnenbund - DJB), « Les femmes actionnaires européennes
revendiquent l’égalité des sexes » (EWSDGE). Cette initiative enjoint aux
directions d’entreprises européennes à redoubler d’efforts pour promouvoir
des femmes compétentes à tous les niveaux de responsabilités ainsi qu’au
sein des conseils stratégiques. Le projet est soutenu par la Commission
Européenne. Entre avril et juin, 18 grandes entreprises françaises (ont été
interrogées sur leur stratégie de genre et la mixité en leur sein afin d’augmenter leur productivité,
leur créativité et leur croissance. Selon les initiatrices du projet, la mixité entre les femmes et les
hommes est un plus pour toutes et tous à tous les niveaux. Néanmoins, le bilan est encore assez
mitigé dans les entreprises françaises car le pourcentage de femmes aux postes de direction varie
entre 7 et 33 % selon le secteur. La Commission européenne a mandaté l’année dernière et pour une
durée de 24 mois un réseau de juristes dans onze pays de l’Union européenne afin que ce sujet soit
abordé par des questions orales et écrites lors des assemblées générales des entreprises
sélectionnées. La synthèse du projet et des propositions concrètes seront présentés en février 2016
à la Commission européenne lors d’une conférence de clôture à Bruxelles.
Découvrir le site de EWSDGE
Belgique : rapport annuel sur l’écart salarial
En Belgique, l’Institut pour l’égalité des femmes et des hommes publie
son rapport annuel sur l’écart salarial et constate qu‘une femme gagne en
moyenne 9 % de moins qu’un homme par heure, soit une diminution de
1 % de l’écart salarial sur base des salaires horaires. Sur une base annuelle,
une stagnation de l’écart salarial, à hauteur à 22 %, est observée. La
différence entre ces deux chiffres s’explique par l’effet du travail à temps
partiel. Les différences entre le taux d’emploi des femmes et des hommes
ou la nationalité sont autant d’éléments expliquant, en partie, l’écart
salarial persistant. Toujours en Belgique, signalons que dans un avis du
29 mai, le Conseil de l’égalité des chances entre hommes et femmes
(CECHF) déplore l’absence d’étude sérieuse quant aux impacts que
produiraient sur les femmes salariées, les projets du gouvernement fédéral belge en matière de
relèvement de l’âge légal de la retraite et des conditions d’accès à la pension anticipée ainsi que de
report de l’âge d’accès à la pension de survie. Alors que tous les experts ont signalé les effets
potentiels différenciés selon le sexe, aucune analyse de genre n’est produite, souligne le CECHF.
Retrouver le rapport annuel sur le site de l’IEFH
Synthèse de l’actualité - Service des droits des femmes et de l’égalité entre les femmes et les hommes - 30/06/2015 - 12
Parité et vie politique
Ce que veulent les femmes élues…
Le 26 juin, Femmes & Pouvoir a rendu publique une étude sur l’exercice du mandat des élues
interrogées par l’association. Plus de 500 élues, ont répondu à une grande enquête. Elles témoignent
en particulier de leur difficulté à se démarquer des débats qui agitent la politique nationale. Ces
chiffres, très parlants sur les attentes des élues, illustrent des thématiques qui seront largement
reprises dans le programme des prochaines journées organisées par l’association. L’édition 2015 de
Femmes & Pouvoir devient les Journées nationales des femmes élues. Elles se tiendront à Paris les
vendredi 13 et samedi 14 novembre prochain.
Lydia GUIROUS nommée porte-parole des Républicains
« Elle est devenue membre de l’UMP en janvier. Elle n’est pas élue. Mais elle
est dorénavant l’une des deux porte-parole du parti Les Républicains. A 30 ans,
Lydia GUIROUS n’a pas tardé à se faire une place auprès de Nicolas SARKOZY »
(synthèses des 6, 29 juin 2011, 12 mars, 12 juin 2012, 10 octobre 2014 et 20
avril 2015). Le Monde du 4 juin dresse un portrait de l’ancienne animatrice de
Futur au féminin et « énergique » secrétaire nationale « aux valeurs de la république et à la laïcité »,
sous le titre « Lydia GUIROUS, porte-parole d’une laïcité intransigeante ».
« Anthologie regrettable du machisme en politique »
« Un ministère de la Condition féminine ? Et pourquoi pas un secrétariat au
Tricot ? » (Charles DE GAULLE) « C'est la Pompadour qu'on nous envoie ? »
(François D'AUBERT à propos d'Édith CRESSON) « L'élection présidentielle n'est pas
un concours de beauté » (Jean-Luc MELENCHON) « Une femme à l'Élysée ? Mais
qui va garder les enfants ? » (Laurent FABIUS)… Autant de petites phrases qui en
disent long sur la condition féminine en politique. La vice-présidente de l'UDI,
Rama YADE, publie une « Anthologie regrettable du machisme en politique »
(Editions du Moment). L'ancienne ministre s'est confiée à Metronews et
dénonce en particulier Eric ZEMMOUR: « pour lui comme pour d'autres, le fait que
dans certaines élections, comme lors des dernières municipales à Paris, les principales candidates
soient des femmes, est la démonstration d'une "dévirilisation" de la vie politique. C'est assez
inquiétant alors que nous célébrons cette année les 70 ans du premier vote des femmes en France ».
Osez le féminisme ! demande « l'exemplarité en politique »
Le 23 juin, Osez le féminisme ! (OLF) a diffusé un communiqué pour dénoncer le Parti socialiste qui a
nommé secrétaire national Yacine CHAOUATN, condamné en appel à six mois de prison avec sursis
pour violences conjugales aggravées en 2010. « En mars dernier, c’était Georges TRON qui menait la
liste UMP aux départementales dans l’Essonne, alors qu’il faisait l’objet d’un renvoi aux Assises pour
viols aggravés », rappelle l’association. « Deux hommes qui visent le pouvoir, que ce soit dans un
processus électoral ou dans l’appareil d’un parti, alors qu’ils sont aux prises avec la justice, ou ont été
condamnés, pour des faits extrêmement graves ». OLF exprime sa colère de voir que des partis
politiques de tous bords continuent d’investir des hommes qui se sont rendus coupables ou sont
poursuivis pour des violences perpétrées contre des femmes. « Une réflexion doit être menée dans ce
sens : un homme poursuivi pour des agressions physiques et/ou sexuelles peut-il être investi par son
parti dans une course électorale ? Un homme condamné pour les mêmes faits peut-il exercer des
responsabilités politiques ? ». L’association appelle tous les partis politiques à se poser ces questions,
et à produire des réponses qui soient à la hauteur de leurs enjeux.
Synthèse de l’actualité - Service des droits des femmes et de l’égalité entre les femmes et les hommes - 30/06/2015 - 13
Egalité dans la vie personnelle et sociale
Conférence : « Violences et sexualité : un enjeu pour les droits humains »
La Chaire UNESCO « Santé sexuelle & droits humains » organise le
vendredi 4 septembre à Paris une journée internationale de la
santé sexuelle sous le parrainage de Marisol TOURAINE, ministre des
Affaires sociales, de la Santé et des Droits des femmes, et du
président de la Commission nationale française de l’UNESCO,
Daniel JANICOT. Selon les organisateurs-trices, les chiffres mondiaux
des violences faites aux femmes sont alarmant. Dans cette perspective, la première journée
internationale de la Chaire UNESCO sur l’innovation et la recherche en éducation à la santé sexuelle
et aux droits humains s’articulera autour d’échanges avec des experts nationaux et internationaux,
sur les violences et la sexualité comme un enjeu pour les droits humains. Quatre temps forts
ponctueront cette journée : « Violences sexuelles et genre, des enjeux de santé publique » ;
« Violences sexuelles et enfants victimes » ; « Violences sexuelles, de l’interculturalité à la
transculturalité » ; et « Violences sexuelles, de la prévention aux préjudices ». En conclusion, la
chaire UNESCO reviendra sur les « Enjeux et perspectives » à tirer de la journée.
S’inscrire à la journée sur le site dédié
Les inégalités en santé pointées et dénoncées
« Le 9 juin 2015, une note au titre extravagant témoignait d’un réveil des
consciences sur un sujet pourtant sérieux : l’importance du sexe… ou plutôt, de
sa prise en compte dans le champ de la santé. « Considérez le sexe comme
une variable biologique », tel était le message de cette note, publiée sur le site
des National Institutes of Health (NIH) (…). Elle exhortait les chercheurs à
analyser le rôle des différences sexuelles dans leurs études chez l’animal ou dans l’espèce humaine.
« Etudier les deux sexes est un fil directeur des recherches en santé », résumait-elle ». Sous le titre
« Sexiste, la médecine ? », Le Monde du 17 juin souligne dans une grande enquête qu’« en matière
de santé, la femme n’est pas une homme comme les autres et réciproquement ».
Les sept défis des prochains Jeux Olympiques
A la veille des Jeux olympiques de Rio en 2016, et alors que Paris annonce sa
candidature pour les JO de 2024, la Ligue du droit international des femmes
et la Coordination française pour le Lobby européen des femmes, tiennent
à rappeler que les Jeux Olympiques ne sont pas une simple manifestation
sportive comme les autres. Les deux associations exigent que sept conditions
soient remplies lors des prochains JO et publient une brochure mise en ligne.
Les USA gagnent la Coupe du monde féminine de la FIFA
En finale de la Coupe du monde féminine de la FIFA, les
Etatsuniennes ont largement dominé le Japon et terminent
première des 24 équipes réunies sur la ligne de départ. Avec trois
couronnes mondiales à leur actif, les États-Unis sont désormais
l'équipe la plus titrée de l'histoire de la compétition. Nous
reviendrons dans notre prochaine synthèse sur le parcours des
Bleues et les nombreux articles publiés sur la place des femmes
dans le monde du football.
Synthèse de l’actualité - Service des droits des femmes et de l’égalité entre les femmes et les hommes - 30/06/2015 - 14
Lutte contre les violences
Appel à soutien pour financer des procédures de victimes de violences sexuelles
L’Association européenne contre les violences faites aux femmes au travail (AVFT) intervient en
justice auprès de nombreuses femmes victimes de violences sexuelles en milieu professionnel. Après
des années à endurer et financer des procédures, certaines femmes, n’ayant plus aucune ressource
financière, sont contraintes de renoncer à des recours. L’AVFT ne peut s’y résoudre, d’autant que ces
décisions de justice, en plus d’être contestables sur le plan du droit, sont solidement arrimées à des
représentations misogynes. Elles entérinent le droit des hommes à agresser les femmes et à ne pas
les indemniser de leurs préjudices. A plusieurs reprises, l’AVFT, qui administre depuis plusieurs
années un fonds de solidarité pour les victimes, a lancé des appels à soutien pour financer des
procédures isolées. En 2015, l’association a décidé de lancer un appel à soutien afin de financer en
même temps six procédures de natures juridiques différentes, dans lesquelles une issue favorable
représenterait un intérêt collectif (juridique et politique) majeur et serait porteuse de
transformations sociales bénéfiques aux femmes. C’est aussi parce que ces procédures sont
susceptibles de profiter à l’ensemble des femmes victimes de violences (au travail, mais aussi dans
d’autres sphères : cellule familiale, espace public, relations sociales) que l’association du boulevard
Blanqui estime que leur coût doit être supporté de manière solidaire.
Retrouver l’appel à soutien sur le site de l’AVFT
Excision : alerte avant les vacances
« Chaque été, des milliers de petites filles et d’adolescentes issues des
migrations retournent dans les pays d’origine de leurs parents pour les
vacances. Elles peuvent y subir une mutilation sexuelle féminine. Celle-ci
peut être l’expression d’une volonté des parents, qui en ont fait l’objectif
du voyage ou bien être perpétrée malgré leur opposition, en raison de la
pression du contexte local, ou bien encore en leur absence. Une vigilance
particulière doit donc s’exercer avant les départs en vacances.
Comment ? Que faire en cas de doute ? ». La fiche réflexe qu’Excision,
parlons-en ! et ses adhérent-e-s ont préparée répond à ces questions
pour que tout professionnel-le en situation d’éviter le pire puisse agir.
Retrouver la fiche sur le site de l’association
Les situations et les parcours des Franciliennes victimes de violences
Pour la première fois, une étude qualitative et quantitative de grande ampleur
a été menée sur les femmes victimes de violences conjugales en Ile-de-France.
Le Centre Hubertine Auclert, centre francilien de ressources pour l'égalité
femmes-hommes, organisme associé du Conseil régional d'Île-de-France ; La
Fédération nationale solidarité femmes (FNSF) et Les onze associations
membres de la FNSF (réunies dans l’Union régionale Solidarité femmes (URSFIDF) ont croisé et analysé les données des 8 000 femmes victimes de violences
ayant sollicité en 2013 l’un des quatre dispositifs franciliens assurés par
Solidarité Femmes (le 3919 - numéro national d’écoute) ; les lieux d’accueil et
d’écoute ; les mises en sécurité dans les situations de grand danger ; le relogement après un suivi et
un hébergement spécialisé (dans le cadre d’un dispositif novateur en France financé par le Conseil
régional d’Ile-de-France). Sept recommandations ont en outre été formulées, notamment en
direction des pouvoirs publics. Cette étude inédite permet de dégager des pistes d’actions en
matière de politiques publiques afin d’améliorer le repérage, l’accompagnement des victimes, l’accès
au logement, et la prévention des violences à l’encontre des femmes.
Synthèse de l’actualité - Service des droits des femmes et de l’égalité entre les femmes et les hommes - 30/06/2015 - 15
La proposition de loi renforçant la lutte contre le système prostitutionnel au Sénat
La proposition de loi renforçant la lutte contre le système prostitutionnel a été
adoptée, vendredi 12 juin à l'Assemblée nationale, en seconde lecture, dans
un hémicycle clairsemé et essentiellement féminin (voir page 4). Sans surprise,
les parlementaires ont rétabli la pénalisation des clients de prostitués
qu'avaient supprimée les sénateurs en mars dernier et ont voté la suppression
du délit de racolage passif, instauré en 2003. Les amendements portés par les
député-e-s Maud OLIVIER, Guy GEOFFROY, Marie-George BUFFET, Catherine COUTELLE, Pascale CROZON,
Eva SAS ont été adoptés par une large majorité transpartisane par la Commission spéciale pour
l'examen de la proposition de loi. Dans un communiqué de presse du 8 juin, le Haut Conseil à
l’égalité entre les femmes et les hommes (HCEfh) appelait à l’adoption de la proposition de loi
équilibrée issue du travail de la Commission spéciale à l’Assemblée
nationale. « Le travail de la Commission spéciale à l’Assemblée
nationale a permis le 2 juin dernier l’adoption d’un texte équilibré
articulé autour des 4 piliers initiaux », indiquait le Haut Conseil.
Dans les jours qui suivent, plusieurs associations, comme par exemple Le Mouvement du Nid, se
réjouissent de l’adoption « d’une version rééquilibrée de la proposition de loi », confirmant
l’abrogation du délit de racolage et l’interdiction de tout achat d’un acte sexuel. Osez le féminisme !
fait le lien avec le procès qui relaxait Dominique Strauss Kahn et souligne le manque d’outils
juridiques pour condamner les violences commises par les « clients » prostitueurs à l’égard des
femmes. OLF rappelle que des personnes prostituées avaient décrit des séances « d'abattage », et
parlé de « boucherie ». De leur côté, les hommes accusés avaient parlé de ces femmes comme de
« dossiers » et de « matériel » dans les textos échangés. Mais rien, jusqu’à présent, ne permettait,
dans la loi, de sanctionner la violence et la déshumanisation inhérentes à l’acte prostitutionnel.
« Nous resterons mobilisé-e-s au sein du collectif des Jeunes pour l’Abolition (lire ci-dessous), afin de
nous assurer de l’adoption pleine et entière du texte, et de la publication des décrets d’application »,
indique OLF. Le Collectif national pour les droits des femmes (CNDF) se félicite du « vote de ces
mesures fortes qui vont », espère le CNDF, « concrétiser le positionnement abolitionniste de la France
depuis des décennies ». « En finir avec la prostitution, un choix de société ! », s’exclame le Centre
national d’information des femmes et des familles (CNIDFF). Et de
demander aux sénateurs « de confirmer dans leur deuxième lecture le choix
d’une société où cette pratique dégradante pour les femmes et les hommes
sera abolie ». Plusieurs journaux reviennent sur le sujet : « Prostitution,
l’autre loi du marché » (une tribune par un collectif d’associations et de
syndicats dans L’Humanité du 5 juin), « Prostitutions et générations » (un
dossier de Libération du 10 juin), « La France va avoir une législation
abolitionniste » (entretien avec Catherine COUTELLE dans L’Humanité du 12
juin). Signalons enfin le dernier numéro de Prostitution et société (n° 184
avril - juin 2015) et son dossier consacré au proxénétisme : « Des textes de
loi sévères. Des failles dans l’application ».
La Semaine des jeunes pour l'abolition de la prostitution
A quelques jours de la deuxième lecture de la proposition de
loi d’abolition de la prostitution à l’Assemblée nationale, les
Jeunes pour l’abolition (synthèse des 30 septembre et 31
octobre 2013) ont organisé une Semaine de l’Abolition, du
30 mai au 6 juin. Publication d'une tribune, distribution de
tracts, collage d'affiches, événements, ciné-débat et
rassemblement... « une semaine pour porter haut et fort le
refus des jeunes du système capitaliste et patriarcal qu'est la prostitution, une semaine pour défendre
une sexualité libérée des lois du marché ».
Synthèse de l’actualité - Service des droits des femmes et de l’égalité entre les femmes et les hommes - 30/06/2015 - 16
Le Mouvement du Nid livre une estimation des coûts de la prostitution
Dans « Postcost », une étude rendue publique jeudi 28 mai, et réalisée
avec la société d'ingénierie sociale Psytel, le Mouvement du Nid
estime à environ 37 000 le nombre de personnes prostituées en
France, dont seulement 9 200 seraient en contact avec des
associations. L’association évalue le coût de la prostitution à 1,6
milliard d'euros pour la société française (« Les chiffres chocs de la
prostitution », Le Parisien du 28 mai, « La prostitution est (aussi) un
fardeau économique et social », L’Humanité du 29 mai).
Retrouver l’information sur le site du Mouvement du Nid
« Au vif de la violence »
L’Harmattan publie « Au vif de la violence. Écouter et accompagner les auteurs de
violences intrafamiliales » de Richard HELLBRUNN, Karima MERAH, et Françoise
STORTZ. « Les auteur-e-s, sous la direction de Richard HELLBRUNN, ont mené un
travail destiné aux auteurs de violences intrafamiliales pendant cinq années dans
le milieu associatif. Cet ouvrage a l'ambition d'ouvrir un espace de parole pour ces
personnes qui ont achevé leur travail avec eux, afin qu'ils puissent dire ce qu'ils
pensent de leur traversée, plus ou moins réussie, de la violence répétitive dans
laquelle ils se sentaient enfermés », explique la maison d’édition. « Ensemble, ils
dégagent un espace de liberté qui laisse à penser que la violence intrafamiliale peut être jugulée dès
lors que la société la reconnaîtra et portera un autre regard sur elle ».
Une campagne britannique contre l’excision
L'association britannique « 28 Too Many » (en référence aux 28
pays d'Afrique qui légalisent encore les mutilations génitales
féminines) vient de lancer une campagne symbolique choc. Les
visuels montrent des drapeaux de pays occidentaux, tâchés de
sang et maladroitement rafistolés de points de suture rouillés. Le
slogan rappelle que les mutilations génitales féminines ne sont pas
pratiquées seulement dans les pays lointains… Selon l’UNICEF, 130
millions de femmes seraient aujourd'hui mutilées dans le monde
et chaque année, 3 millions de filles sont exposées au risque de
subir des mutilations sexuelles.
L’Argentine se mobilise contre les féminicides
« Meurtres de femmes : la marche argentine », titre Libération du 5 juin.
En effet, des centaines de milliers de personnes ont manifesté le 3 juin à
Buenos Aires et dans une centaine de villes du pays, ainsi qu’au Chili, en
Uruguay et à Mexico. En Argentine, on compte un meurtre de femme
toutes les trente heures. Selon La Croix du 5 juin, il s s’agit d’« un
problème culturel dans un pays où la femme est souvent considérée
comme objet de consommation ». Signalons qu’à l’occasion de la
publication de l’étude annuelle concernant les morts violentes au sein du
couple en 2014 (lire page 1), Osez le féminisme ! publie un communiqué
titré « Féminicides : ça suffit ». L’association « s’indigne de l’indifférence
générale dans laquelle des femmes sont assassinées en France et demande au gouvernement de
prendre des mesures concrètes pour mettre fin à ce massacre ».
Synthèse de l’actualité - Service des droits des femmes et de l’égalité entre les femmes et les hommes - 30/06/2015 - 17
Culture, communication
Deuxième édition du concours « Femmes en vue »
Face au succès de la première édition (synthèses des 23 décembre
2014 et 21 février 2015), l’association Voxfemina, a lancé la
deuxième édition de son concours « Femmes en vue » qui vise à
identifier des femmes expertes ayant vocation à s’exprimer dans
les médias et leur proposer une formation par les professionnel-le-s de l’académie France Médias
Monde. Ce concours participe à une meilleure égalité entre les femmes et les hommes et répond à
l’objection souvent avancée « qu’il n’y a pas assez de femmes expertes à interviewer ».
Retrouver le site dédié Femmes en vue
« Mad Max », film féministe ?
« Ça a l’air d’un truc de mec à la régulière. Mais c’est en réalité un cheval
de Troie que les féministes et les gauchistes hollywoodiens utiliseront
pour insister (vainement) sur l’idée que les femmes et les hommes sont
égaux en tout, notamment la force physique et la logique », si il ne fallait
qu’un argument pour qualifier de féministe le film « Mad Max : Fury
Road » de George MILLER avec Tom HARDY et Charlize THERON (photo), on
citerait cette déclaration de Aaron CLAREY, un activiste étatsunien qui a
consacré son engagement politique à la défense de la cause masculiniste.
Nous pourrions aussi citer Eve ENSLER, auteure des « Monologues du
Vagin », qui a collaboré avec le réalisateur et les actrices pour l'ensemble
du scénario, et en particulier pour les personnages féminins mis en scène : « Je pense que George
MILLER est féministe, et qu'il a fait un film d'action féministe » (citée dans « Cinq raisons de considérer
"Mad Max. Fury Road" comme un film féministe », Madame Figaro du 15 mai).
« La folle chevauchée d’une insoumise »
C'est le début de l'été. Dans un village reculé de Turquie, Lale et
ses quatre sœurs rentrent de l’école en jouant avec des garçons
et déclenchent un scandale aux conséquences inattendues. La
maison familiale se transforme progressivement en prison, les
cours de pratiques ménagères remplacent l’école et les mariages
commencent à s’arranger. Les cinq sœurs, animées par un même
désir de liberté, détournent les limites qui leur sont imposées.
« Mustang », de Deniz GAMZE ERGÜVEN est sorti dans les salles le
17 juin. « Ces gamines turques vont tout déchirer » (Le Parisien
du 19 mai) ; « Véritable immersion dans une Turquie
traditionnelle, le premier film de Deniz Gamze Ergüven nous
entraîne dans un drame familial oppressant. Une œuvre
féministe et engagée » (L’Humanité du 17 juin).
Pour information, cette synthèse est réalisée à partir d’alertes d’actualité internet, de la surveillance des sites institutionnels français, ainsi que d’une
sélection de sites associatifs francophones, des informations et documents reçus par le bureau de l'animation et de la veille et d’une sélection de la
presse quotidienne et hebdomadaire nationale. - Photos © DR
Direction générale de la cohésion sociale – Service des droits des femmes et de l'égalité entre les femmes et les hommes
Bureau de l'animation et de la veille - [email protected] - http://www.femmes-egalite.gouv.fr/
Synthèse de l’actualité - Service des droits des femmes et de l’égalité entre les femmes et les hommes - 30/06/2015 - 18