Association loi 1901 pour la Promotion de la Chanson Française en
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Association loi 1901 pour la Promotion de la Chanson Française en Rhône-Alpes Exemplaire WEB [email protected] http://www.fleur2mo.com Numéro 16 versi on papier : 3 Euros Tirage 100 exemplaires Juillet-Août 2003 Edito par François Gaillard Oh Les Belles festivités à venir… L’été pointe son nez. Faut dire, même, qu’il l’a déjà plus que pointé ! Le soleil monte et le thermomètre n’en peut plus de l’imiter, nous voilà bloqués à 37 degrés 2, le matin, l’après-midi, le soir, même la nuit… La chaleur, en nous apportant son lot de souvenirs de l’été dernier, préfigure le prochain, avec, entre autres événements, le tremplin d’Hauterives et les festivals d’été, que vous retrouverez dans l’agenda. Car, pour la 3ème année depuis la création de ce journal, notre agenda estival sort de son carcan régional pour devenir national… et le plus exhaustif possible. Je ne peux que saluer ici le boulot que fait Marie BOBIN dans la saisie et la collecte d’informations, qui ne viennent malheureusement pas encore toutes seules ! L’occasion est d’ailleurs trop belle ici de vous proposer de nous faire parvenir, pour le numéro de la rentrée, toutes les informations que vous pouvez avoir à disposition sur les saisons 2003-2004 en Rhône-Alpes, pour que nous puissions les publier dans le prochain numéro. « Et cette année, vous refaites un off à Barjac ? ». La question nous est souvent posée, et la réponse est non ; certains artistes comptent s’y produire dans les cafés, comme Michèle ENÉE, Antoine GASSE ou Gilles ROUCAUTE, par exemple, et c’est avec bonheur que nous irons les écouter, mais en simples spectateurs cette année. Par contre, nous avons été contactés pour organiser un petit off dans le cadre du tremplin de la chanson d’Hauterives (Drôme), les 10, 11 et 12 juillet prochains (cf. ci-après) ; avec le souvenir de l’ambiance si magique qui régnait à l’édition précédente, et du dévouement des organisateurs du tremplin, nous avons accepté sans hésitation… et, en plein préparatifs de cette petite fête de trois jours, nous attendons ce moment avec impatience ! N’hésitez pas à diffuser l’information, et à venir soutenir cette manifestation… Pour terminer, j’aimerais vivement, et du fond du cœur, remercier les nombreux rédacteurs de ce numéro, qui rendent ce journal si vivant… Rendez-vous cet été, à Hauterives, Avignon ou Barjac ? Bon été à tous ! • Le Festival « Chansons de Parole » à Barjac (30), du 23 au 27 juillet, accueillera entre autres JULIETTE, Anne SYLVESTRE, Jacques BERTIN, KENT, Francesca SOLLEVILLE, Jeanne CHERHAL, ENTRE 2 CAISSES, Michel JEANNERET, Loïc LANTOINE, Nicolas JULES, Claude ASTIER, Christian CAMERLYNCK… A noter, des scènes ouvertes le soir, et la présence de quelques artistes en off dans les cafés. Un rendez-vous toujours aussi incontournable ! Renseignements : www.chansonsdeparole.com • Tremplin de la Chanson à Hauterives (26), les 10, 11 et 12 juillet. 2ème édition de ce tremplin qui semble avoir de beaux jours devant lui. Au programme des découvertes : La FEMME SANS TÊTE, Monsieur PYL, Maurad MANCER, Frédéric NOLLET, Gildas THOMAS et Céline BRÉMONT. La dernière soirée sera composée du concert de Véronique PESTEL précédé de celui du gagnant du tremplin. Sur les trois jours, un petit off dans la rue ou dans les cafés et restaurants d’Hauterives ainsi qu’au Musée de l’Art Brut, avec Fabienne EUSTRATIADES, François GAILLARD, Frédéric BOBIN, Antoine GASSE, Jérôme TATIN, DJIB, LOZAD’AIME, Christine RUFFIN, Gilles ROUCAUTE… Contact : Alain ARMANDO [email protected] ou office du Tourisme d’Hauterives, 04 75 68 86 82. • Gérard MOREL en Avignon, du 9 au 31 juillet, tous les jours à 12h20 au Théâtre du Chien qui Fume. 1 sont devenus oufs ») pimenté de quelques reprises d’albums précédents (Le dentiste des beaux quartiers, Le bal du malheur). Hacher menu de l’humour, des coups de gueule et de la tendresse, bien remuer. On sent poindre un parfum de bonheur : Au bar de Tchernobyl, je digère pas les frites, le bal des fachos, les amis perdus, arrête tes conneries… S’il fait chaud, quitter ses godasses et travailler pieds nus. Mieux, se détendre à intervalles réguliers. Ainsi, qui empêche de profiter de trois intermèdes où Marc FILLON (prévu en première partie de CHRAZ prochainement à Viricelle) de nous asséner un savant et désopilant cours d’œnologie en nous régalant de « Chardonnet », « Gamay », et autres… (chut!)… Le bonheur est à point, lâcher une pincée de «bœuf» improvisé d’Alain BERKÈS et J.C le violoniste de LA ROUILLE. Additionnez le tout d’une rapée-salade-jambon pendant que Ludo le magicien, cartes en main, vous estomaque en passant près de votre table, et dégustez l’ensemble. Servi, n’hésitez pas à en redemander un maximum et remercier Claude ASTIER et tous les gens du Théâtre de Poche. D’accord, mais le secret, le tour de main, c’est quoi ? Écoutez le maître, il chante : « Je joue de la guitare debout / Quand les autres sont à genoux / Il faut bien vivre… car mon cœur est rempli d’amour et je chanterai pour les sourds… Je suis artiste ». Dis-moi, cette bouffée de bonheur, c’est pour les riches ? 15 euros tout compris ! SARCLO, PAUL ET ROBIN, PACCOUD, la saison prochaine au même endroit, t’as d’autres recettes ? Merci, c’était bien bon, en attendant Barjac cet été, on a faim Monsieur ASTIER! Jean Florin Ce qu’il s’est passé de majeur en Mai-Juin 2003 • Caroline PERSONNE à l’Espace 44. Quand Caroline nous chante BARBARA… L’Espace 44 du même numéro de la rue Burdeau (pentes de la Croix-Rousse, Lyon 1er) était plein ce soir là, comme il l’avait été les cinq autres soirs. Il faut dire que « Hop là », construit autour des chansons d’amour de Barbara, est un très beau spectacle, bien construit et sobrement mis en scène par Pascal CARRÉ. L’interprétation de Caroline PERSONNE est toujours juste, la voix belle, sans effet inutile, et surtout elle s’est vraiment approprié les chansons de BARBARA. Celles qui sont reprises ici sont pour beaucoup inconnues du grand public et c’est un vrai plaisir que de les découvrir ! Quelques autres font partie des incontournables de BARBARA… Si d’amour à mort, Ma plus belle histoire d’amour, Mes hommes sont interprétées avec force et émotion par Caroline, entourée il faut dire par ces deux excellents musiciens que sont Patrick GUILLOT (accordéon, chœurs) et Michel SANLAVILLE (contrebasse, guitare, derbouka, chœurs). Daniel Maillot • Jane BIRKIN au TNP de Villeurbanne. Pourquoi aller voir Jane BIRKIN ? Pour le bonheur total d'entendre les textes et les musiques de GAINSBOURG "orientalisés" par Djamel BENYELLES, pour le bonheur de voir une grande dame, hyper professionnelle, charmer pendant deux heures une salle archi-comble avec "ARABESQUE". Bien sûr au début du spectacle, il y a tellement de professionnalisme, de moyens (éclairages fantastiques, son parfait) que l'on ressent peu d'émotion. Et puis, Jane chante avec son célèbre accent et sa petite voix acidulée, sourit avec tellement de coeur, danse et ondule doucement avec beaucoup de sensualité. Elle parle au public avec tant de chaleur et de gentillesse que toute la salle est conquise et charmée. Elle est sobrement vêtue de noir, chante sagement Physique et sans issue, s'assied au bord de la scène pour dire La chanson de Prévert, vocalise Elisa, revisite Couleur café, chante des textes moins connus, mais tellement beaux Dépression au-dessus du jardin, Valse de Melody. Les 4 musiciens sont excellents, le luth et le violon magiques. Un bémol à mon enthousiasme: trop de synthé pas utile à mon goût. La belle dame change de tenue (et oui, c'est un grand "show"), revient sur scène moulée dans un époustouflant fourreau rouge vif, et se déchaîne sur Les dessous chics, dansant comme une odalisque somptueuse. Le spectacle se termine sur La Javanaise a capella, toute en douceur. Et les applaudissements durent longtemps. Je ne sais pas si c'était une soirée "chanson française" ou soirée "variétoche", mais c'était un spectacle magnifique. Brigitte Métral • Claude ASTIER au Théâtre de Poche, St-Etienne. Des recettes pour titiller le bonheur, sûr qu’il en existe, encore faut-il être présent pour déguster la potion enchantée d’un soir. Une recette parmi tant d’autres : Prendre une trentaine de spectateurs (ne pas craindre de centupler la dose si besoin), les rassembler par exemple le 3 mai 2003 à 21 heures dans un chaudron magique de Saint-Etienne, disons, le Théâtre de Poche. Mettre des tables et des chaises en arc de cercle, puis dans l’angle, une petite scène avec sur fond noir où s’alignent de belles gravures de costumes vénitiens ajouter quelques projecteurs et micros. Laisser mijoter. Ne pas s’inquiéter si d’un coup, d’étranges phénomènes prennent corps. Ce n’est qu’une réaction chimique des plus naturelles ; l’acide Astiérique (Claude ASTIER) et les frères SAKARINE (Alain BERKÈS à la guitare, et quelle guitare !) vont très bien ensemble, très bien ensemble…(!) Le temps que nos compères s’installent, que s’accorde le violon de Claude, choisissez de bons vins car le professeur est venu nous faire une conférence sur la dive boisson. Comme toute recette, qui n’a pas été tenté d’improviser pour améliorer l’ordinaire ? Et voilà Claude ASTIER dans une forme éblouissante qui décide finalement de nous présenter le contenu de son dernier CD (« Les gens 2 • Rémo GARY à Thou Bout d’Chant, Lyon. Dix jours, séparé de ma douce amie Edith, pour cause de voyages. L’une en Italie, l’autre à Berlin. Mais dans quelques heures nos retrouvailles. Or, je ne suis pas seul. J’ai en mémoire les concerts dont Rémo GARY fut le magicien. Et sur la platine, ses dernières productions. Le présent, le futur sont beaux. Et la vie est belle. Je sais qu’il va falloir faire un trou dans la nuit J’ai des yeux dans le dos lorsque c’est moi qui colle Au début le silence fait beaucoup de bruit Je suis comme un lapin dans les phares d’une bagnole Ces mots démarrent le tour de chant de Rémo GARY. Ce sont ces mots qui positionnent Rémo GARY face et par rapport au public. Ce public qui ne redescendra sur la planète bleue que quatre-vingt-dix minutes plus tard avec, dans la tête, le cœur et le corps, un univers de mots, de sensations, de tendresse, de joyeux jeux d’enfants, de souvenirs, car Rémo GARY nous entrouvre les tiroirsmémoires de sa vie. Des aventures d’enfance, d’adolescence, d’homme, avec à la clef, l’amour, l’émotion, la vision d’un homme. Un vrai. Une tendresse pour l’humanité. Merci Rémo GARY. Avec en réserve, des tonnes d’énergie à partager avec un public conquis devant tant de perfection. Durant dix-huit chansons, Rémo GARY joue la sobriété, sans esbroufe, que du talent. Une économie de gestes. Efficacité. Vivant… Épaulé par son vieux complice, Joël CLÉMENT au piano et à l’accordéon, Rémo GARY nous a encore donné une grande, parfaite leçon de scène. Et chaque Rémo GARY sévissait sous le nom de Rémi GARRAUD. 20 ans, déjà, mais déjà les mots avaient trouvé l’ordre dans lequel ils prennent toute leur valeur. Leur saveur. 1983, déjà Rémi / Rémo nous enchantait… Merci à eux… La scène chanson d’auteur existe à Lyon. Des dizaines d’artistes (plusieurs dizaines) se démènent pour se faire entendre, alors lecteurs, pratiquez le bouche à oreilles pour que vivent ces talents et les lieux qui les reçoivent. Dont Acte. Roland G. Bougain Discographie sélective : « L’appel du petit large » (Média 7), «La rue du monde» (AMOC/Juste une trace, 1999), « 14 » (AMOC/Juste une trace, 2000), « Quand le monde aura du talent » (AMOC/Juste une trace, 2002). Contact scène : Le Poisson à Tiroir. (Nous contacter pour davantage d’informations) • Festival « PAROLES ET MUSIQUES » de St Etienne, parcours chansonnier du 12 mai 2003 : 18h30 au Magic Mirrors. DE RIEN : un groupe où le violon, la guitare, l’accordéon, et la contrebasse dessinent des accents de musique tzigane où point n’est besoin de batterie. Une osmose musicale à laquelle on se laisse prendre volontiers. Ah ! le chanteur, une voix basse (au double sens du terme) qui par instants s’excite tout en maîtrisant finesse et pudeur. Habillés de noir et de gris, ils jouent, chantent des textes de couleur identique, même si la tentative d’humour, de « festif » est difficile à avaler (Histoires de solitude, de répondeurs, de verres trop pleins…) Cependant, le charme opère en ce pari risqué de vague à l’âme somme toute réussi. Question subsidiaire : Peut-on rire De rien ? La réponse se trouve dans leur dernier CD « Instants fanés ». Impression bizarre, une sensation comme qui dirait… Avant de vous en dire davantage, rien ne vaut de les réécouter sachant qu’ils ne laissent pas de marbre et susceptibles d’engendrer un débat auquel aucune conclusion ne saurait être définitive. Se méfier cependant de ces «cultivateurs du deuxième degré et plus». Cioran ne dit-il pas quelque part « Dans un monde sans mélancolie, le rossignol se mettrait à roter ? » Alors… fois, je repars heureux, serein, avec l’impression de faire partie de sa famille. D’être un intime. La recette est simple : du talent, une envie d’offrir des bouquets de mots, des fleurs de rhétorique aux couleurs chatoyantes, aux effluves capiteux, une saine joie de vivre et d’être sur une scène. Le tout enrobé d’une présence jamais prise en défaut. Et puis beaucoup d’humilité. Bravo. Chapeau. Bis. Encore. Plus… Une écriture parfaite. Des textes polis comme des joyaux. Et des mots, mots, encore des mots… tout droit sortis de leur écrin. Des titres ? Mes préférés ? Dans les phares, La mémoire qui planche, Petits assassinats, T’as foutu l’camp, On ne savait pas, … Rémo GARY nous a offert l’intégralité de son dernier CD «Quand le monde aura du talent» plus une demi-douzaine de textes supplémentaires. Et bien sûr, l’interprétation, dans son intégralité, des Oiseaux de passage (Jean RICHEPIN / Georges BRASSENS). Il va être difficile de faire mieux. Rémo GARY nous a également gratifié d’une version de Ce qu’ensembles on a vu de Bernard DIMEY, texte mis en musique par Michel SANLAVILLE. En première partie, invité par Rémo GARY, Thierry KÜTTEL, qui nous embarqua dans son monde baroque ou émotion rime avec passion et déraison. Impatient, je suis, de revoir, de réentendre ces deux artistes, cet automne sur la scène de la salle des Rancy. Je possède, dans ma touffue discothèque, un 33 tours, « Archives », qui vit le jour en 1983. A l’époque, Alors, 20h, nous traversons la rue qui sépare le Magic Mirrors et nous installons au balcon de la salle Jeanne d’Arc. Pleine à craquer, le piano attend Vincent DELERM, nous aussi, sagement sans a priori. Tonnerre d’applaudissements, le frêle Vincent s’assied et d’emblée attaque Tes parents… « Bonsoir ! » discret sans craquement de cervicales en direction du public, la bouche tutoie le micro. Ovation digne d’une fin de spectacle. Le charme, l’humour, une timidité travaillée transcendent l’auditoire. Tout sonne juste (la voix nonobstant), des textes ciselés, des éclairages et une sono magnifiques. Il enchaîne Le Monologue Shakespearien, Châtenay Malabry, Slalom géant, La Vipère du Gabon, Deauville sans Trintignant, L’heure du thé… Merci ! Et puis, et puis, et puis… veine répétitive semblable à une bonne blague rebattue, le public formaté exulte. Nous échangeons un regard, c’est lisse, le courant passe de l’alternatif au continu, ben oui, on s’emmerde poliment. La salle entonne Fanny Ardant et moi. Rappels, un triomphe, une standing ovation. Nous, veni, vidi, pas convaincus, mais sympas on souhaite bon vent au produit DELERM. N’empêche, on en à discuté longuement après entre nous, ce qui prouve qu’il ne laisse pas indifférent. Conclusion : Il semble improbable que nous récidivions. 3 Retraversée de la rue pour Gérard MOREL à 23h. Assis près de la scène, arrive un sympathique bonhomme veste jaune, accordéon sur l’embonpoint, il vient du fond du chapiteau en promenant Les Goûts d’Olga. D’entrée, le ton est donné, ce sera fin, intelligent et pas triste. Soudain, trois énergumènes tirés à quatre épingles débarquent sans crier gare : « Les garçons qui l’accompagnent » lit-on sur le banjo illuminé de l’intérieur. Et là, place au massacre sans pitié de la mélancolie. Se bousculent alors des perles rares de mots et facéties dont la générosité nous remue et que nous payons d’applaudissements idoines. Et voguent les jouissances : La Balade de Charlotte, La Complainte des malchanceux, Oh ! Maryse, Carambouille et hachis Parmentier, Reine de cœur… Les horribles garçons (Christophe MONTEIL, Hervé PEYRARD et Luc CHAREYRON, sans oublier Alain BERT à la collaboration artistique), comédiens et musiciens s’en donnent à cœur joie, des castagnettes au traitement infligé à des bouteilles, on se demande comment tout cela va se terminer. Un dernier contrôle pour s’assurer que le public est encore en bon état. (Un inédit au cours duquel un animal à longue queue se fait oublier et finira tragiquement ! ) « Au revoir ! merci à vous et à tous les bénévoles ! » (à souligner). Comme s’il pouvait s’échapper aussi facilement le bougre ! Il avait certainement prévu un rappel, mais pas un truc à se péter les phalanges et défoncer le parquet du Magic. Ayant tout donné, il propose cependant, cette fois, guitare en bandoulière de compléter les rimes des Goûts d’Olga. Et voici, derrière lui, nos « Garçons qui l’accompagnent » qui soufflent à coups de mimiques et de contorsions désopilantes… Il n’y aura plus de rappel, rassasiés et heureux qu’on étaient. Merci Gérard MOREL, d’avoir coloré cette fin de journée. * WALLY ET JEHAN : Le Festival nous offre le bonheur de voir chaque soir un concert unique. Ce soir là, WALLY et JEHAN ont joué à fond le jeu du co-récital. Une intro clin d'oeil un peu moqueur avec une reprise du duo RENAUD/AXELLE RED (WALLY fait la Petite Afghane). Suivie d'une création (L'aveyronnais et le Lotois) qui présente chacun des compères. Ces deux là sont heureux d'être ensemble sur scène et cela se voit. Ils nous offrent un magnifique spectacle alliant les hilarantes "Chansons courtes" de WALLY (exemple : Ne demandez jamais à un hérisson de vous aider à traverser la route), à des chansons plus tendres, toujours de WALLY (émouvante Mamy, Mémé que JEHAN interprète avec beaucoup de talent. Chacun des deux artistes s'approprie une partie du répertoire de l'autre, nous offrant de l'humour, de la tendresse, de l'amour, de la poésie et de la franche rigolade, mêlant à leurs propres textes, ceux de DIMEY, LEPREST, NOUGARO, ANNEGARN... JEHAN et WALLY se rejoignent dans le swing, l'humour et la poésie. Chacun d'eux a donné toute la mesure de son PhotoetA.M. talent le Panigada spectacle parfaitement équilibré s'est déroulé comme un rêve trop court. Conclusion : courrez écouter WALLY, courrez écouter JEHAN. Et bravo au Festival Aah qui favorise ce genre de rencontre. Brigitte Métral * Claudine LEBÈGUE, Bernard JOYET, Stéphane CADÉ, Philippe THOMAS et Nathalie MIRAVETTE . Dans ce même esprit de rencontre, ces cinqlà ont parfaitement joué le jeu, autour de Nathalie MIRAVETTE, qui les accompagnait au piano… violon (!) et castagnettes (!!)… On n’était pas au bout de nos surprises ! Les cinq larrons ont monté un spectacle neuf, original, certes un peu fragile mais d’une grande fraîcheur, où la règle du jeu était la suivante : dans un décor de bistrot, avec parfois quelques jeux d’acteurs entre eux, chacun chantait cinq chansons, dont deux des siennes, et trois des autres (si je me fais bien comprendre !)… « Tu dis ‘celle-là j’la connais bien’ / mais tu n’connais que le refrain », chante Claudine LEBÈGUE dans Jeannette ; mais ici, ils en connaissaient bien davantage, et sur le bout des vers… Ils les interprétaient, avec leur ressenti à eux et la fragilité d’une première fois, particulièrement émouvante. Parmi les chansons connues, on a pu écouter Claudine LEBÈGUE interpréter Le Singe de JOYET, Tous les locataires de Stéphane CADÉ, alors que son Capitaine était chanté par Philippe THOMAS, sa très belle chanson Un p’tit mot par JOYET. Et puis, quelques découvertes magnifiques, comme Les Tziganes de Philippe THOMAS (chantée par JOYET), ou J’aime le vent de Stéphane CADÉ (« J’aime le vent qui balaie le ciel en mieux… »), chanté par Philippe THOMAS. Tout cela enveloppé dans une entrée très burlesque (où chacun se présentait devant le rideau de scène) et un final en commun (Quand les cons sont braves de BRASSENS), ce joli spectaclecadeau nous a régalé. Ah! J’oubliais ! Nathalie MIRAVETTE, comme chanteuse, vous la connaissez ? Eh bien fallait venir écouter son Cucul (Emmanuel LODS) ! Je vous le disais, que c’était plein de surprises … Quel dommage que ce spectacle ne soit plus rejoué… François Gaillard Le 12ème Festival « Paroles et musiques », s’est achevé le 17 mai 2003. Il est à craindre que l’aventure soit définitivement terminée. Un comité de soutien vient d’être créé… Bernard Dupré et Jean Florin • Michèle BERNARD au Palais des Congrès, Lyon*. La Mimi de St Julien Photo Patrice Delamagne accompagnée par l'orchestre symphonique Lyonnais et par ses musiciens itou. De temps en temps, entendre de la chanson accompagnée, soutenue, emportée par des violons, des cuivres, et tout cela en direct, ça fait du bien par où ça passe. Et avec Michèle Bernard, forcément ça passe partout, dans le cœur, dans les tripes et dans le cerveau. Ça vise haut et nous, petits spectateurs, on a le sentiment de grandir avec. Du tout bon, du tout beau. Rémo Gary * Attention, c’était un concert exceptionnel, dans les deux sens du terme. Ce petit mot donc, pas pour donner envie d'y aller, puisque ça n'est sans doute plus possible, mais pour donner quelques petits regrets de ne pas y être allé... • AAH ! UN FESTIVAL ! au Train-Théâtre de Portesles-Valence (26), quelques comptes-rendus de soirées : 4 journal télévisé réveillent cette petite fille de huit ans, « Tout en sueur et en pleurs » (Elle se réveille la nuit). C’est quoi, grandir ? « Grandir c’est réduire/tous ses rêves anciens/Ce grand champ de possibles/A un p’tit coin de jardin », répond-il. Un jardin rempli des p’tits cailloux que sont tous ces souvenirs, ces impressions, ces angoisses, qu’on traîne au fond d’nos poches, et qu’on finit par adopter, entretenir, frotter… Une pointe de nostalgie ? Et hop, une pirouette ! Rien de tel qu’un brin d’humour, un p’tit « j’m’ai quitté/C’est moi qui suis parti » (J’m’ai quitté). Tout cela est bien tourné, bien écrit, bien joué, bien arrangé… Rien à redire, sinon qu’on aime ! Seule déception : le bonhomme habite loin de la région Rhône-Alpes… Espérons qu’un jour il puisse venir se produire par ici…En attendant, je vous conseille vivement l’écoute de ses disques, car vraiment, c’est un régal. Dans le livret du second disque, il est indiqué dans la partie «remerciements» : « à compléter soi-même à la maison » (sic). J’ai écrit «AKRICH». J’ai bon ? François Gaillard Contact : A travers Chant [email protected] Des CD • Vincent GAFFET, « Chansons variées », 5 titres. Variées, oui. Pour les musiques, du piano, de l’accordéon, quelques effets de synthé (pour une fois très réussis, et je suis rarement fan !), des arrangements soignés sur ces chansons oscillant entre les ballades et le tango, et un Vincent GAFFET qui se révèle grand musicien ; pour les textes, un vrai univers, particulier, personnel, déroutant ; avec ma sale manie de toujours chercher des étiquettes, sitôt que je pense à DELERM pour les textes (Dans une parfumerie), à HIGELIN bien sûr pour l’écriture et l’interprétation (Solange), GAFFET bouscule tout ça en faisant jaillir le Diable, celui qui partage son lit, ou en exécutant un tango endiablé (Steak Barbare)… tiens, y’aurait pas du VIAN là-dedans? Incorrigible, je suis… C’est du GAFFET, quoi ! Mais avec de si belles références, il y a fort à parier que cet énergumène va faire parler de lui ! François Gaillard Contact : www.vincentgaffet.com • DJIB, « Houla ! », 11 titres, autoproduit. Voilà enfin le premier enregistrement de DJIB, alias Jean-Baptiste VEUJOZ. Vous avez sans doute croisé cette grande silhouette, à Thou Bout d’Chant (Lyon) où il se produit souvent, ou encore au festival off de Barjac l’an dernier. Guitariste d’origine, DJIB s’est entouré ici de Jonathan MATHIS (percussions, saxo), Christophe MARCAUD (basses), Nicolas LEROY (guitares), Clélia BRESSAT (trombone et piccolo), Romuald PACALY (guitare, programmation) et Muriel FUSY (chœurs). La singularité de ce disque, pour qui connaît DJIB sur scène, vient de l’énorme travail fait autour des arrangements : si l’on est assez loin de la version scène de ces chansons, ce CD est un objet remarquablement travaillé et bien fini, qu’il s’agisse de l’équilibre des instruments, ou de la limpidité de la voix. On sent, dans l’écriture de certaines chansons (le troublant Nuages Géants, par exemple), la proximité de Michèle BERNARD, que DJIB aime d’ailleurs à reprendre. Si, certains chœurs ou boucles de programmation ne convainquent pas l’intégriste que je suis (!), bon nombre de chansons très évocatrices et réfléchies (Dehors, Nuages Géants, La haine) me touchent particulièrement, par leur texte, la finesse de leur arrangement, et la force de cette voix qui les porte. Un album très original à découvrir. François Gaillard • Hervé AKRICH, 2 CD : « Hervé Akrich et la grande Micheline », et « Mon p’tit égo ». Il y a dans les chansons d’AKRICH un heureux mélange, fait d’arrangements somptueux pour piano, clarinette, saxophone, de musiques d’une grande richesse et d’une plume remarquable. AKRICH n’est pas, apparemment, homme à s’imposer, et, loin de ces « débiteurs d’opinions/imbuvables bavards/insatiables braillards » (Mon p’tit égo), il débarque sur la pointe des pieds («Qui veut bien m’tenir la main/Qui peut me prendre sur ses genoux/M’aider à rentrer dans le bain…», Agoraphobe), annonçant qu’il n’a que faire de voir ses chansons se gondoler « en tête de rayons », qu’elles sont «Toutes naturelles, entièr’ment faites à la main…» (Ma p’tite chanson). Toutes naturelles qu’elles soient, elles sont parfois vitriolées ! Car la critique vole, rangez vos abatis, notables, célébrités, pas l’moment de vous pointer, AKRICH veille : qu’il s’agisse de la « gueule à Drucker », d’un ministre à qui le discours échappe (et qui finit, d’ailleurs, embroché au dessus des flammes de sa Safrane en feu !!), ou de ce Social traître, « Déçu coco / Gaucho cocu / Bientôt facho / Vaincu », l’autorité, la renommée, la pauvreté intellectuelle en prennent pour leur grade. Et puis, lorsque le ton se calme, c’est pour poser quelques questions, de celles qui vous réveillent la nuit, de la même façon que les images du 5 • Hervé LAPALUD, CD 5 titres, autoproduit. Une chose est sûre : la scène lui va comme un gant ! Et, de fait, les disques live aussi… Celui-ci est une réussite, même s’il ne contient que cinq chansons (en fait, six, dont deux accolées) : en fin de CD, on le remet ! Enregistré dans le cadre de son fameux « Tour du jour en 80 mondes », le CD qu’Hervé nous livre ici, seul à la guitare, est un disque-miroir : il y a là sa fougue, cette énergie incroyable qu’il sait déployer sur scène… et aussi toute la retenue nécessaire en d’autres instants (magnifique La vie continue, de ces chansons qui vous donnent le frisson). L’humour n’est pas en reste, avec l’enregistrement de sa « trouvaille » : chanter Ta Katie t’a quitté sur l’air de Ne me quitte pas, et inversement. Oui, un disque-miroir, car il n’y a pas d’artifice ici, juste une belle sincérité : ce CD, c’est Hervé LAPALUD. A l’instar du live de PACCOUD, récemment sorti (cf. Journal 15), voilà encore un enregistrement qui a réussi à transcrire la vraie émotion d’un concert. Chapeau ! François Gaillard Contact : Production Blanc D’ébène www.hervelapalud.com moyen, mangeur de pizza, anesthésié au journal télévisé : croyez-moi, ça déménage ! Le propos redevient plus tendre avec Lilou. L’interprète est à la recherche de Lilou qui pourrait venir à son aide car «…rien ne va plus sur cette foutue terre. Le vent ne souffle plus et glauque est la lumière…» Malheureusement, Lilou n’est plus de ce monde. Émotion ! On assiste ensuite au Mariage à Dédé, morceau de bravoure de cet album. 6 minutes 18 de pur bonheur, de franche rigolade, de grincements de dents. Un mariage qui ressemble à ceux auxquels nous avons tous assisté un jour ou l’autre. « Au mariage à Dédé, ouais ça j’ai rigolé quand mon frère de bringue, tiré à quatre épingles, après avoir lâché le oui approprié, s’est mis à embrasser son opulente moitié, offrant à l’assemblée le tableau édifiant d’un pingouin gominé baisant un ours blanc ». Et c’est comme cela pendant encore 11 couplets, un vrai petit chef d’œuvre vous dis-je. L’intérêt tombe un peu avec les deux titres suivants, un peu plus légers dans le propos et dans l’écriture. Cet excellent travail se termine par le sympathique J’ai vu un ange qui se révèlera (ouf) être le porteur d’une « combinaison blanche… immaculée, marquée en rouge fluo : Voirie Services Municipaux». Dès la deuxième écoute, on se surprend à fredonner les textes, n’est ce pas là le signe le plus évident d’un disque réussi ? Et puis on attend de voir très vite Michel JEANNERET sur une scène (de la région ?) tant l’on sent que notre homme doit réellement y donner la pleine mesure de ses textes. Serge Métral Contact : [email protected] • Michel JEANNERET, « La dernière des javas » (10 titres). Pour un coup d’essai, Michel JEANNERET réussit bien ici un coup de maître avec ce premier album (à notre connaissance). Comme un bon steak, «le JEANNERET» se consomme saignant, saignant comme la majorité de ses mots, saignant comme ses visions du monde des vivants qui l’entourent. Le CD commence en fanfare au sens propre comme au sens figuré, avec La dernière des Javas qui lui a donné son titre. L’auteur compositeur doubiste nous y affirme que « rien ne résistera à la dernière des javas ». Il nous affirme dans le second titre être un Miraculé grâce à l’amour, à la paternité (« et là oui, un fils m’est arrivé, et là comme un enfant, je me suis mis à pleurer. Je suis un miraculé »), à l’amitié. C’est sur une lente et désuète valse, soutenue par un accordéon magnifique, qu’il nous conte une déception amoureuse et ineffaçable : «Je vois leur corps frémir sous l’onde rose du désir… les années ont passé… elles n’ont épargné que cet écran douteux où passe sans arrêt le film douloureux…». Le ton monte de deux tons sur le titre suivant où d’une belle voix rauque à souhait, Michel JEANNERET s’interroge Serions-nous devenus des veaux? L’auteur zoome sur le spectateur français • Le Cirque des Mirages, « Fumée d’Opium», 11 titres. « Approchez, approchez mesdames et messieurs, approchez dans le grand cirque des mirages… » Ce duo de chanson française à caractère expressionniste comme il aime à se présenter existe depuis 3 ans et sort son premier disque. Un duo scénique considérablement augmenté cette fois par la venue sur cet opus d’une pléiade de musiciens talentueux. Yann «Yanowski» GIRARD et Fred «Parker» ALIOTTI sont les principaux protagonistes du cirque. Le premier écrit les textes et chante. Le second compose les musiques et l’accompagne au piano. « Approchez approchez mesdames et messieurs, approchez dans le grand cirque des mirages… » et devenez spectateurs (ou voyeurs) d’une foire aux monstres dans le Londres du XIXème, qui n’est pas sans rappeler l’univers de Freaks ou témoin du cadeau morbide d’un mari à sa tendre épouse : « Comme je n’avais pas de fleurs, je t’ai apporté une jambe »… humour grinçant, images terrifiantes pour une orgie poétique qui fourmille de couleurs, d’odeurs de visions superbes : tout ça sur un disque ? me direz vous, oui et bien plus encore. Car le cirque n’est ni un décor hollywoodien ni un catalogue d’atrocité. Comme le tour de chant, le disque est Contact : Association Les Zondits Erreur! Signet non défini. – www.nodule.com/djib 6 construit à l’image d’un voyage trépidant et fantasmagorique avec des haltes empruntes de romantisme ou de mélancolie. Un voyage onirique, dans les limbes de l’inconscient où l’on rencontre des personnages atroces et cruels mais fascinants… mais aussi des amours en fuite, des départs impossibles à l’ironie grinçante : un jour je partirai… Un monde d’illusions déçues car « nous cherchons un royaume / où vivre nos mystères / et peuplons de sommeil / nos rivages déserts / mais malgré nos élans / malgré nos promesses / nos marches affolées / nos courses, nos ivresses / et malgré nos transports / et l’éclats de nos rêves / nous restons près du port / à contempler la grève » superbe chanson qu’est la Mer. Soudain la folie s’empare du cirque et l’on prend le bras de RIMBAUD pour une sarabande endiablée du Bal des pendus et l’on succombe plus loin aux Brigands de grands chemins des plaines de Moldavie. Que l’on reprenne son souffle après l’attaque du violon tzigane, voici le Visage de la mort : « j’ai vu le visage de la mort / la course rompue des chevaux / la main raide qui tire au sort / le dernier souffle des naseaux… » mais « et l’on voudrait que je m’endorme / que je vive parmi ces porcs / craintive comme une pucelle / mais à quoi sertil de vivre / si c’est pour vivre à moitié mort »… et ce Temps, chanson au mélancolique battement de cœur en fond sonore, qui égrène la séparation après l’éphémère rencontre de deux êtres car : « rien de ces regards / où mouraient les heures / ne survivront au vent de l’oubli / et quand la vie aura passé / que nos corps ne seront plus / qu’une aube blanche sans contours / alors / alors sous d’autres yeux / renaîtront nos printemps / et l’automne… ». Un piano énergique puis inquiétant, une voix nasale et forte (aux accents bréliens… mais je vous laisse juge), des violons tantôt comme la mer tantôt tzigane, un bandonéon nostalgique… violoncelle, flûte, harpe, saxo, clarinette, trompette… une musique soignée qui inonde et fond dans l’univers poétique choisi. De toute beauté. Alors si vous errez « Dans les rues du vieux Paris / à l’heure où le vice envahit les trottoirs / où le cri des commerçants / incessamment se mêlent / aux chahuts des comptoirs » et que vous voilà soudain entraînés dans une danse macabre en hurlant : « Au gibet noir, manchot aimable, / Dansent, dansent les paladins / Les maigres paladins du diable / Les squelettes de Saladins », alors, courrez voir le cirque des mirages… en Avignon off ce mois de Juillet… par exemple… Vincent Pécoul Un beau Livre • Michel KEMPER, « Mes nuits de concert sont plus belles que vos soirées télé ». J'en étais à me creuser le ciboulot pour chercher un début à mon propos quand en feuilletant ce magnifique boulot, je retombe sur l'avant-propos. Alors là, chapeau, inutile de chercher plus haut, tout y est ; je vous le livre presque tel quel et on se retrouve après : "... Il n'y a rien de plus périssable que le papier imprimé de votre quotidien de presse. Lu le jour et jeté le lendemain, c'est son destin.... Il y a peu de chance qu'un article soit voué à un miraculeux avenir public. Voici quelques cent papiers, cent soirées chroniquées, cent concerts annotés sur l'heure, rédigés dans la foulée, cent souvenirs de presse, sans s'en souvenir plus que de raison. Les voici regroupés. Pour le plaisir... De A comme ALLWRIGHT à Z comme ZELLER, cette sélection s'étale sur six ans de vie nocturne, de rencontres passionnées... C'est une somme que j'aimerais être encouragement pour que chacun(e) prenne le chemin des salles de spectacles, là où se produisent les artistes, à deux pas de chez vous... Car, même à plasma, la télé ne pourra un jour vous donner ce que vous offre un HIGELIN ou une BARONNE, un LEPREST, un LE FORESTIER avec ou sans BRASSENS, un LLACH ou un IDIR..." Coucou, me revoilà, je ne peux résister au plaisir de vous confier, pour vous mettre l'eau à la bouche quelques uns des titres de ces chroniques : - C'est un DESJARDINS extraordinaire - Les Z'ELLES du désir - Le beau JOYET nouveau est arrivé - Le bonheur est dans LEPREST ... Lorsque je vous aurai confié que l'écriture est de la même veine, que le talent et la compétence de l'auteur viennent d'être récompensés par l'entrée dans la grande famille des collaborateurs de CHORUS, il ne vous restera plus qu'à courir vous procurer cet indispensable petit bijou, pour la modique somme de 7 euros. Quelques exemplaires sont disponibles chez A THOU BOUT D'CHANT ou sinon possibilité de passer commande par Internet ([email protected]) ou à "MINE DE CRAYON" place du Bourg 42240 St Paul en Cornillon. Serge Métral Contact : [email protected] Courrier des lecteurs • « Bonjour, J'ai téléchargé sur votre site le dernier numéro double du journal, en attendant ma version papier, et je me régale ce midi en mangeant mon sandwich..., mais surtout à le lire ! Je voudrais simplement dire deux mots concernant l'article de Jean-François Amary sur le spectacle de Gérard MOREL... et surtout à propos de cet "illustre 7 … et, pour entendre La Petite Maison, c'est là : http://www.chez.com/gcoute/ptite_maison.mp3 inconnu, même pas reconnu", dont Gérard MOREL a chanté une chanson (je pense qu'il s'agit de la Java du solitaire ). Je ne connais pas la version MOREL, mais il me semble que des liens de parenté unissent ces deux gars-là, même si physiquement ce n'est pas évident ! Et si j'en crois les dires de ses musiciens, Gérard MOREL aurait tout aussi bien pu chanter du même inconnu La Guitare d'Édouard ! Est-ce par malice ou par ignorance que Jean-François Amary n'a pas donné le nom de ce véritable poète ? Je ne sais pas... Mais il me paraît important de dire qui il est : il s'agit de Roger RIFFARD, auteur, compositeur et interprète, mais aussi comédien ( il doit faire une apparition dans Préparez vos mouchoirs avec Patrick DEWAERE... me semble-t-il). Il a même fait un album qu'on peut trouver... même sur le site de la FNEURK ! Je vous mets ci-dessous le texte d'une de celles que je préfère (surtout pour sa chute) avec une autre qui m'est chère et qui s'appelle À la cambrousse… • Reçu aussi un triple courrier : * « A Paris les artistes dans la rue. Dans le cadre de la campagne nationale contre la double peine, les artistes se mobilisent. D’abord les TÊTES RAIDES avec en autres chansons une reprise de Pauvre Martin de Georges BRASSENS puis ZEBDA avec des titres déjà écrits sur cette lutte comme Double Peine, Il n’y a pas d’arrangement, Mon Père m’a dit, J’y suis j’y reste, pour terminer avec le Chant des Partisans avec l’ajout du refrain que je cite en entier : « Motivés, motivés / Il faut rester motivés. Motivés, motivés / Il faut se motiver. » Cette chanson d’abord appelée le Chant de la libération (le Chant des partisans) écrite pour les paroles par Joseph KESSEL et Maurice DRUON et pour la musique par Anna MARLY, créée en 1945 par Germaine SABLON et reprise par Yves MONTAND en 1955 dans son 33t « Chansons populaires de France » fut à l’époque un chant de révolte et d’espoir et le reste aujourd’hui. Il ne faut pas oublier les autres artistes participants comme FEMMOUZES T / LA RUMEUR / Yann TIERSEN / Jacques HIGELIN / les groupes de rap KALAK / JJ RAVI / BAM’S et les danseurs de Hip Hop. Puis LA TORDUE avec en final leur chanson Le Pétrin reprise dans plusieurs langues, signe de fraternité avec tous ces jeunes gens qui ont repris en chœur toutes les chansons de cette après-midi de chansons et de lutte. LA PETITE MAISON (Roger Riffard) Je n'aurai pas de p'tite maison Pour y chanter mes p'tites chansons J' les chanterai sur les chemins Comme c'est écrit dans l' creux d' ma main Les habitants des p'tites maisons Se disent entre eux que j' suis un paresseux Ils n'ont pas tort les habitants Des p'tites maisons où l'on s' plait tant… Je n'aurai pas de p'tit jardin Pour y cueillir des prunes d'Agen J' les cueillerai sur les sentiers Si par hasard j' trouve un prunier Les jardiniers des p'tits jardins Se disent entre eux que j' suis un paresseux Ils n'ont pas tort les jardiniers Des p'tits jardins qui font rêver… Faute d'avoir des économies J' rendrai pas l'âme dans un bon lit Je la rendrai à l'hôpital Sur un matelas municipal Les possesseurs d'économies Se disent entre eux que j' suis un paresseux Ils n'ont pas tort les économes Qui s' paieront de jolies couronnes Pour jouir d'un certain confort Orner sa vie d'une douce mort… Il faudrait beaucoup travailler Moi j'ai pas pu m'y habituer Les jouisseurs d'un certain confort Se disent entre eux que j' suis un paresseux Ils n'ont qu'un tort les gens actifs C'est de n' rien faire pour les oisifs (bis)… Amicalement » Christian Lassalle 8 Combien de mois j’ai passés en exil Voyez-vous j’ai payé Par ma vie vagabonde Ma richesse est le monde Mon château le danger Ne croyez pas que les troubadours Puissent s’acheter *Le devoir de mémoire dans la chanson. Dans le dernier numéro d’A Fleur de Mots, JeanChristian BIED évoque la mémoire de Nicole LOUVIER, un des premiers auteur compositeurs femme de l’après-guerre, une courte carrière discographique 1953/1964 avec un dernier disque chez Marcel MOULOUDJI dont on ne dira jamais assez l’importance comme producteur discographique (il a fait enregistrer Graeme ALLWRIGHT, Hélène MARTIN, Colette MAGNY, Jean-Max BRUA, Jean SOMMER, etc…). Car je crois que si le devoir de mémoire existe dans le domaine politique, il doit exister dans celui de la chanson d’aujourd’hui. Pour revenir à Nicole LOUVIER, dans son livre « Chansons pour ma guitare » qu’elle publie en 1961 (année du grand prix du disque d’Hélène MARTIN et de Léo FERRÉ) aux éditions de la Table Ronde (où Léo FERRÉ publia en 1956 « Poète… Vos papiers »), on trouve comme dernière chanson Chanson pour un marchand (enregistrée en 1962) : Combien… © éditions semi *Prix des places et jeunes spectateurs. Je vais voir beaucoup de spectacles de chansons vivantes à Paris et en région parisienne et récemment j’ai assisté à deux spectacles qui comprenaient chacun deux artistes avec des tours de chant d’une heure chacun avec comme prix d’entrée (billetterie) 10 euros dans un centre culturel, 10 ou 7 euros dans un café. Les sièges étaient les mêmes dans les deux cas (chaises en plastique). Sonorisation et éclairage sans aucun reproche. Dans les deux cas j’ai constaté que la salle était remplie de jeunes spectateurs et je fais aujourd’hui la relation entre le prix des places et la jeunesse des spectateurs. Il me semble qu’il devrait y avoir un prix maximum d’entrée à ne pas dépasser pour les spectacles de chansons vivantes, si l’on veux qu’un nouveau public s’intéresse à la chanson vivante d’aujourd’hui. Évidemment dans ces deux exemples, les chanteurs n’étaient pas obligés de payer pour chanter comme c’est souvent le cas aujourd’hui. A votre réflexion. » Jean-Louis Zaccaron Dis-moi combien Pour ta chanson Dis-moi combien Ça t’a coûté Dis-m’en le prix Je te paierai Ne croyez pas qu’un rosier sauvage Suffise pour une chanson Il faut se blesser les doigts Pour chanter Pouvez-vous me payer De toutes mes blessures Que dans chaque mesure Ma guitare a laissées Ne croyez pas qu’un rosier sauvage Puisse s’acheter Infos en Vrac • Deux mémoires d’université sur la chanson : celui d’Hubert LERAY (Paris), « Soleil cherche futur », et celui de Gergely ZSIGMOND (Budapest), « La situation présente de la chanson à texte française ». Chroniques à suivre… Dis-moi combien Pour ta chanson Dis-moi combien Ça t’a coûté Dis-m’en le prix Je te paierai • Vincent CROS sort un recueil de ses textes de chansons : après six mois d'échanges, de corrections et de tri, voilà enfin le recueil de la "Plume qui chante" comme l'a baptisé Antoine GASSE. Il s'agit d'un petit opus de couleur orange de 128 pages illustrées, contenant plus de 50 textes mis ou à mettre en musique, à lire ou à chanter. Ce livre à vu le jour grâce à la collaboration de Vincent et des étudiants le IUP métiers du livre de Grenoble, avec le soutien financier du Train Théâtre de Portes-les-Valence. Pour se le procurer, contactez A Fleur de Mots. Cent fois j’ai cassé la tirelire Pleine de mes rêves Je les ai donnés Pour un seul refrain Pouvez-vous me payer Mes amours en allées Celles que j’ai couchées Sur les temps d’un couplet Ne croyez pas qu’un refrain d’amour Puisse s’acheter • Le Centre de la Chanson vient de sortir la 3ème édition du « Carnet d’Adresses », répertoire de contacts professionnels. 550 contacts et fiches détaillées: Paris - Île-de-France - Régions - Étranger (Belgique, Suisse, Québec), 6 rubriques actualisées : Salles de spectacles - Festivals - Tremplins - Radios Formations - Contacts administratifs. L'outil indispensable pour proposer vos concerts aux Dis-moi combien Pour ta chanson Dis-moi combien Ça t’a coûté Dis-m’en le prix Je te paierai Pour une chanson née d’un voyage Combien d’autres déchirées 9 Viendront vous emmener organisateurs (salles, festivals...), promouvoir vos disques auprès des radios locales, participer à des tremplins, des stages, connaître votre environnement professionnel et administratif. Prix de vente public : 42,90 euros (port compris + cotisation 2003 comprise); Prix de vente adhérent 2003 : 17,90 (port compris). Le « carnet d’Adresses » vous sera adressé à réception de votre règlement. Centre de La Chanson, 24 rue Geoffroy l’Asnier 75004 Paris, [email protected] Je serai là Quand la foule tranquille Refermera sur vous La rumeur de la ville Emmurés dans vos trous Pour penser les blessures De vos peaux trop humaines Ressasser les injures Préparer la prochaine • Gilles ROUCAUTE sort son premier CD, «Premiers pas» début juillet. Toutes les infos sont sur son site http://www.roucaute.com Je serai là Jean Lacéhy Les dates A.C .I. debout, couché ? : on a vu et faut pas rater !… Episode 5 : en attendant la révolution. Juillet 2003 Lorsque traîneux d’savates Orpailleurs de ruisseaux Briseurs de lignes droites Intermités sociaux Marcel et son orchestre Hervé Cabaou / Cousins Gauthier Souad Massi Prohom La rue Kétanou / Aston Villa Nicolas Bacchus Rémo Gary Charlélie Couture La Tordue La Rue Kétanou Les Clés à Molette S. Gentils / F. Magni / Le Nagard Mickey 3D Jean-Pierre Gabilan La Rue Kétanou Les Eux / Thierry Romanens F. Eustratiades / Gilles Droulez Fred Blondin / Aston Villa S. Gentils / N. Flesch / Le Nagard Lozad’aime Vincent Delerm La Rue Kétanou Pierre Perret / Marc Lavoine Alan Stivell Hervé Cabaou / Cousins Gauthier Vincent Delerm Chanson plus bifluorée & associés Michèle Guigon Nicolas Bacchus Gérard Morel Enrico Macias La Tordue Paul Francis Mathieu Boogaerts / La Tordue Padam Bénabar Hirip/ A. Dumoulin/ W. Anselme Juliette Gréco J.-L. Aubert / Blankass / Khaban Michèle Bernard / C. Lebègue Fabulous Trobadours/les Wampas Stéphane Cadé Gildas Thomas/Romain Didier Raoul Velazco Zazie / Camille Renaud Christian Camerlynck / Alexis HK / les Wriggles / Cabaret Ferré Loïc Lantoine / Vincent Delerm Hervé Cabaou / Cousins Gauthier Les Octaves chantent Mouloudji Marcel et son orchestre / Alexis HK / Mabel Gueule Journaliers du mépris Laquais de la misère Vous pousserez vos cris Aux marches des ministères Je serai là Lorsque rouages inutiles Horloges édentées Brigadiers incivils Lendemains déchantés Chiens de quais et de quilles Chats maigres enragés Vous montrerez aux grilles Vos mufles étrangers Je serai là Quand forains du désordre Réguliers de la nuit Agents de sac et corde Figurants de l’ennui Chevaliers du tapage Vous lèverez le front Et secouerez la cage Où nous vous enfermons Je serai là Lorsque nos éminences Du haut de leur dégoût Grisés de leur puissance Se pencheront sur vous Lorsque vos fils, vos frères Encarapaçonnés Dans leurs tenues de guerre 10 01 01 01 02 02 02 02-03 03 03 03 04 04 04 04 04 04 04 05 05 05 06 06 06 07 08 09 09 09-10 09-31 09-31 10 10 10 11 11 11 11-12 12 12 12 12 12 12 12 13 13 Festival de la Côte d’Opale Limonaire Festival Tous sur le Pont Jardin des Possibles Festival de la Côte d’Opale Festival de Bellac Limonaire Festival de la Côte d’Opale Musiques en Stock Festival Tous sur le Pont Été Frappé Limonaire Eurockéennes Café des Arts Festival la Pamparina Festival Éclat d’été Petit théâtre, Chavanoz Festival Terre Neuvas Limonaire La Scena Festival de la Côte d’Opale Solidays Festival Terre Neuvas Festival de la Côte d’Opale Limonaire Festival Tous sur le Pont Espace Soubeyran Limonaire Cinéma Utopia, 23h Chien qui Fume, 12h20 Festival de la Côte d’Opale Festival Cap Découverte Café des Arts Petit Festival en Herbe Festival en Othe Festival Poupet Limonaire Festival Tous sur le Pont Nuits de Fourvière Majestic Chauffer dans la noirceur Francofolies Festival en Othe Café des Arts Thonon-les-bains Nuits de Fourvière 13 Festival en Othe 14 15 15 Francofolies Limonaire Festival en Othe 16 Rencontres Brel La Rue Kétanou La Tordue/ Sanseverino / Prohom Emmanuel Lods Nicolas Jules / Jean-Louis Aubert Laurent Berger / Vincent Delerm / Fred / Kazak Blankass / Sanseverino Zazie « Thank You Ferré » Fabulous Trobadors Marc Lavoine La Rue Kétanou Loïc Lantoine / la Tordue J. Sétian/ A. Wassef / Y. Delaunay Isabelle Aubret Vincent Delerm / La Tordue Michèle Bernard Juliette / Marc Robine / Utgé-Royo Joyeux Urbains Mathieu Boogaerts Michèle Bernard / C. Caussimon Johnny Halliday Hervé Cabaou / Cousins Gauthier Laurent Voulzy Tutti Fruti/Entre 2 Caisses/Juliette Keren Ann Susy Firth Miquel Pujado / Claude Astier / F. Solleville / Gianmaria Testa Loïc Lantoine Bernard Joyet / Juliette Dionysos / Mickey 3D N. Jules / Christian Camerlynck / Michel Arbatz / Kent E. Simon / An Pierle / Dionysos Urbain / Malika / Sophie Térol Loïc Lantoine / Antoine Tomé / Jeanne Cherhal / Jacques Bertin Xavier Merlet / Laurent Voulzy Rita Mitsouko / Emilie Simon François Thollet / An Pierle Michel Jeanneret / Mouron / Melaine Favennec/ Anne Sylvestre Alexandre Varlet Mickey 3D / Indochine Arno Hervé Cabaou / Cousins Gauthier Mathieu Boogaerts / V.Delerm V.Delerm/M. Boogaerts /A. Varlet Les Hurleurs Les Fouteurs de Joie 16 16 16-17 15 La Rue Kétanou F. Loreau / Peyo / L. Madiot Françoise Loreau / Les Cousins Gauthier / Yannick Le Nagard Gérard Lenorman Loïc Lantoine / La Rue Kétanou Sophie Térol / Les Cousins Gauthier / Yannick Le Nagard Prohom Hurlements d’Léo / Rue Kétanou Bernard Joyet J. Sétian / Hirip / T. Dalle La Rue Kétanou A. Dumoulin / Paccoud / Cadé A. Dumoulin / Delaunay / Cadé La Rue Kétanou Paccoud / Delaunay / J. Dubois Piccolo La Rue Kétanou J. Dubois/F. Loreau/Abracadabra J. Sétian/ F. Loreau/ Abracadabra J. Sétian / Hirip / Abracadabra Urbain / Hirip / Abracadabra Caroline Personne La Rue Kétanou Urbain / S. Térol / Avracadabra Francofolies de LaRochelle Festival les Authentiks Limonaire Festival Poupet 17 Rencontres Brel 17 17 17 18 18 18 18 18-19 19 19 19 19 19 19 20 20 22 23 23 23 23-24 Festival Cap Découverte Festival de la Côte d’Opale Le Trianon Rencontres Brel Festival de la Côte d’Opale Festival Les Nuits Peplum Stade de foot de Savigna Limonaire Rencontres Brel Festival Poupet Cour du Palais Granvelle Festival de Lormes Été Frappé Festival de la Côte d’Opale Festival de Lormes Festival de Sédières Limonaire Nuits de Fourvière Chansons de Parole Cabaret Frappé Limonaire 24 Chansons de Parole 24 24 24 La Celle sous Gouzon (23) Rognes (13) Nuits de Fourvière 25 Chansons de Parole 25 25-26 Festival de Sédières Limonaire 26 Chansons de Parole 26 26 26 Festival Poupet Nuits de Fourvière Cabaret Frappé 27 Chansons de Parole 27 27 28 29 29 30 30 30-31 Cabaret Frappé Les Côtes du Rock Les Côtes du Rock Limonaire Festival de Sédières Nuits de Fourvière Festival de Sédières Limonaire 01 01-02 02 02 03 04 05 05 05 05-06 06 06 06 07 07-08 08 08 08 09 09 09 10 12 13 Salle La Maline Limonaire 14 Limonaire 15 15-16 Été Frappé Festival Musicalarue 15-16 Limonaire 16 17 19 19-20 21 21 22 23 23 23-25 24 26 27 28 29 29-31 30 30 Cap Festival Cap Festival Hyères les Palmiers Limonaire Festival de Mayenne Limonaire Limonaire Latcho Drom, St Nazaire Limonaire A Thou Bout d’Chant Festival les z’eclectiques Limonaire Limonaire Limonaire Limonaire A Thou Bout d’Chant Fête du Cassoulet Limonaire Les lieux chanson de l’été A Thou Bout d’Chant – 2 rue de Thou –Lyon 1er – 04 78 39 44 82 Cabaret Frappé – Jardin de ville - Grenoble (38) – 04 76 76 36 36 Café des Arts – 36 rue St Laurent – Grenoble (38) – 04 76 54 65 31 Cap Festival – Flavin (12) – 05 65 46 70 18 Chansons de Parole – Barjac (30) – 04 66 24 53 44 Chant’Aussois – Centre Paul Langevin – Aussois (73) – 04 79 20 33 86 Chauffer dans la noirceur –Montmartin– sur– mer (50) – 02 33 07 91 91 Chien qui fume (théâtre du) – Avignon (84) – 04 90 85 25 87 Cinéma Utopia – 5 rue Figuières – Avignon (84) – 04 90 82 65 36 ou 39 Côte d’Opale – 19 bd Clocheville - Boulogne-sur-mer (62) – 03 21 30 40 33 Côtes du Rock – Th. Ant., 21 r Célestes – Vienne (38) – 08 92 70 20 07 Cour du Palais Granvelle – Besançon (25) – 03 81 25 29 29 Déferlantes francophones – 6 r de Menoue – Riscle (32) – 05 62 69 74 84 Espace Soubeyran – Crest (26) Eté de la Chanson Française – Théâtre de l’Echange – Annecy (74) Été Frappé – Mâcon (71) Eurockéennes – 30A gde r F. Mitterrand – Bavilliers (90) – 03 84 22 46 58 Europexpressions Musicales – Montaigu de Quercy (Tarn et Garonne) Festival les Authentiks – Théâtre Antique de Vienne (38) – 04 74 53 08 59 Festival de Bellac – Bellac (87) – 05 55 68 10 44 Festival Cap Découverte – Blaye-les-Mines (81) Festival aux champs – Chapiteau - Chanteix (19) – 05 55 27 95 81 Festival Éclat d’été – Riorges (42) Festival de Lodève – square Georges Auric – Lodève (34) – 04 67 44 24 60 Festival de Lormes – Lormes (58) – 03 86 22 87 38 Festival de Mayenne – Mayenne (53) Festival les Montagnoles – Bagnères de Bigorre (65) Festival les Nuits Péplum – Alise sainte Reine (21) Festival en Othe et Armance – 08 10 68 93 74 Festival de la Paille – Chaffois (25) Festival Poupet – St Malo du Bois (85) – 02 51 65 11 32 Festival de Sédières – Château de Sédières - Clergoux (19) – 05 55 27 76 40 Festival les Z’éclectiques – St Macaire en Mauges (49) Fête du Cassoulet – Castelnaudary (11) Francofolies – La Rochelle (17) – 05 46 50 55 77 Hyères-les-Palmiers – 04 94 35 88 43 Jardin des Possibles – 16 rue René Leynaud - Lyon (69) – 04 72 00 98 87 Limonaire – 18 cité Bergère - Paris 9è (75) – 01 45 23 33 33 Majestic – 1 place Voltaire – Firminy (42) – 04 77 56 01 22 Festival Musicalarue – Luxey (40) – 05 58 08 05 14 Musiques en Stock – Cluses (74) – 04 50 98 31 79 Nuits de Fourvière – Théâtres romains – Lyon 5è – 04 72 32 00 00 Pt festival en herbe – rte de Roche sur Grane - Grane (26) – 04 75 62 65 93 Petit Théâtre – rue du 11/11 – Chavanoz (38) – 04 72 02 39 34 Rencontres Brel – St Pierre-de-Chartreuse (38) – 04 76 88 65 06 Salle la Maline – La Couarde sur Mer (17) Scena – 23 rue Imbert Colomès – Lyon 1er Solidays – Paris (75) – 08 25 08 70 00 Stade de foot de Savigna – St Julien (39) Théâtre de la Mer – Sète – 04 67 74 48 44 Tous sur le Pont – 5 av. J. Laigret – Blois (41) – 02 54 58 84 56 Août 2003 Stéphane Côté Stéphane Cadé Ronald Bourgeois La Rue Kétanou Edgar Bori Robert Charlebois Martine Caplanne/les Tit’Nassels Padam Paco Ibanez / Georges Moustaki N. Flesch / Y. Le Nagard / Peyo Laurent Berger Catherine Fontaine Martine Caplanne Eric Francerie N. Flesch / E. Lods / B. Abitan Charlélie Couture La Rue Kétanou Jamait / Tryo A. Dumoulin/Paccoud/B. Abitan Loïc Lantoine / La Rue Kétanou Les malpolis / Dick Annegarn Arno A. Dumoulin / Peyo / L. Madiot Bernard Joyet 13 13 Déferlantes Francophones Limonaire Déferlantes Francophones Festival de la Paille Déferlantes Francophones Déferlantes Francophones Chant’Aussois Été Frappé Théâtre de la Mer Limonaire Chant’Aussois Festival de Sédières VVF J. Franco de Longefoy Festival « aux champs » Limonaire Festival Cap Découverte Festival les Montagnoles Festival « aux champs » Limonaire Festival « aux champs » Europexpressions musicales Festival « aux champs » Limonaire Antraigues (07) 11 Trianon – Paris 18ème Vieilles charrues – Carhaix (29) – 02 98 99 25 45 Car les chanteurs qui s’appuient sur un bon public bon public, bon public en s’foutant pas mal des r’gards obliques des faiseurs de fric oui les chanteurs qui s’appuient sur un bon public bon public, bon public Ils disent merde la bouche en coeur à ces épiciers de malheur Devant l’affluence de chroniques reçues pour ce numéro et par manque de place, certaines d’entre elles ne seront publiées que dans le prochain numéro : des CD (Christophe ANDRÉANI, Romain DIDIER, BÉNABAR, Christine RUFFIN), les mémoires universitaires (cf. infos en vrac) et des livres, notamment l’excellent « Léo Ferré » de Louis-Jean CALVET. Dans les rangs du show-business, le citron on se press’‚ pour accoucher d’l’idée suffisamment démago pour plaire au populo en attendant ils lui r’filent pour 15 ou 16 euros une vieille compil‚ qui n’leur en coûte que 2, et ils en sont heureux Adhérer à l’Association C’est facile ! Il vous suffit de visiter notre site : http://www.fleur2mo.com. L’adhésion donne droit à 6 numéros du journal (1 tous les 2 mois), et des réductions aux concerts organisés par l’association. Parlez-en largement autour de vous ! mais les chanteurs qui s’appuient sur un bon public bon public, bon public en s’foutant pas mal des r’gards obliques des faiseurs de fric oui les chanteurs qui s’appuient sur un bon public bon public, bon public quand arrive la fin du concert ont envie de lui dire mer ci Une chanson ? Les amoureux du bon public, Robert FOURCADE, dit Boubou (sur l’air des « bancs publics » de Georges BRASSENS) Les gens qui sont un peu cons croient que les émissions qu’ils voient à la télé accueillent naturellement les talents débutants Ça, c’est une absurdité car à la vérité ell’ sont là on le sait pour remplir de fric les poches d’un tas de gens très moches Mais les chanteurs qui s’appuient sur un bon public bon public, bon public en s’foutant pas mal des r’gards obliques des faiseurs de fric oui les chanteurs qui s’appuient sur un bon public bon public, bon public pour eux ça compte moins que zéro de se montrer chez ces blaireaux ils chantent du fond du coeur leurs rêves de bonheur leurs cris de révoltés Qui un beau jour, ça c’est sûr, chang’rons la société ils profitent en attendant des applaudissements de quelques passionnés et savourent ces moments d’émotion partagée Mais les chanteurs qui s’appuient sur un bon public bon public, bon public en s’foutant pas mal des r’gards obliques des faiseurs de fric oui les chanteurs qui s’appuient sur un bon public bon public, bon public savent qu’ils ne tiendraient pas un’ semaine sans les brav’ gens qui les soutiennent Quand l’grand producteur machin croise sur son chemin un de ces malappris il lui donne paternellement des conseils venimeux n’empêche que toute sa clique, attaché d’press’, chef de vente et chef de produit tout au fond d’eux sont furieux qu’il n’ait pas besoin d’eux 12