Association loi 1901 pour la Promotion de la Chanson Française en

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Association loi 1901 pour la Promotion de la Chanson Française en
Association loi 1901 pour la Promotion de la Chanson Française en Rhône-Alpes
Exemplaire WEB
[email protected]
http://www.fleur2mo.com
Numéro 16
versi on papier : 3 Euros
Tirage 100 exemplaires
Juillet-Août 2003
Edito par François Gaillard
Oh Les Belles festivités à venir…
L’été pointe son nez. Faut dire, même, qu’il l’a déjà
plus que pointé ! Le soleil monte et le thermomètre
n’en peut plus de l’imiter, nous voilà bloqués à 37
degrés 2, le matin, l’après-midi, le soir, même la nuit…
La chaleur, en nous apportant son lot de souvenirs de
l’été dernier, préfigure le prochain, avec, entre autres
événements, le tremplin d’Hauterives et les festivals
d’été, que vous retrouverez dans l’agenda. Car, pour la
3ème année depuis la création de ce journal, notre
agenda estival sort de son carcan régional pour devenir
national… et le plus exhaustif possible. Je ne peux que
saluer ici le boulot que fait Marie BOBIN dans la saisie
et la collecte d’informations, qui ne viennent
malheureusement pas encore toutes seules ! L’occasion
est d’ailleurs trop belle ici de vous proposer de nous
faire parvenir, pour le numéro de la rentrée, toutes les
informations que vous pouvez avoir à disposition sur
les saisons 2003-2004 en Rhône-Alpes, pour que nous
puissions les publier dans le prochain numéro.
« Et cette année, vous refaites un off à Barjac ? ». La
question nous est souvent posée, et la réponse est non
; certains artistes comptent s’y produire dans les cafés,
comme Michèle ENÉE, Antoine GASSE ou Gilles
ROUCAUTE, par exemple, et c’est avec bonheur que
nous irons les écouter, mais en simples spectateurs
cette année. Par contre, nous avons été contactés pour
organiser un petit off dans le cadre du tremplin de la
chanson d’Hauterives (Drôme), les 10, 11 et 12 juillet
prochains (cf. ci-après) ; avec le souvenir de l’ambiance
si magique qui régnait à l’édition précédente, et du
dévouement des organisateurs du tremplin, nous avons
accepté sans hésitation… et, en plein préparatifs de
cette petite fête de trois jours, nous attendons ce
moment avec impatience ! N’hésitez pas à diffuser
l’information, et à venir soutenir cette manifestation…
Pour terminer, j’aimerais vivement, et du fond du
cœur, remercier les nombreux rédacteurs de ce
numéro, qui rendent ce journal si vivant… Rendez-vous
cet été, à Hauterives, Avignon ou Barjac ? Bon été à
tous !
• Le Festival « Chansons de Parole » à Barjac (30),
du 23 au 27 juillet, accueillera
entre autres JULIETTE, Anne
SYLVESTRE, Jacques BERTIN,
KENT, Francesca SOLLEVILLE,
Jeanne CHERHAL, ENTRE 2
CAISSES, Michel JEANNERET,
Loïc LANTOINE, Nicolas
JULES, Claude ASTIER,
Christian CAMERLYNCK… A
noter, des scènes ouvertes le soir,
et la présence de quelques
artistes en off dans les cafés. Un rendez-vous toujours
aussi incontournable !
Renseignements : www.chansonsdeparole.com
• Tremplin de la Chanson à Hauterives (26), les
10, 11 et 12 juillet. 2ème édition de ce tremplin qui
semble avoir de beaux jours devant lui. Au programme
des découvertes : La FEMME SANS TÊTE, Monsieur
PYL, Maurad MANCER, Frédéric NOLLET, Gildas
THOMAS et Céline BRÉMONT. La dernière soirée
sera composée du concert de Véronique PESTEL
précédé de celui du gagnant du tremplin. Sur les trois
jours, un petit off dans la rue ou dans les cafés et
restaurants d’Hauterives ainsi qu’au Musée de l’Art
Brut, avec Fabienne EUSTRATIADES, François
GAILLARD, Frédéric BOBIN, Antoine GASSE,
Jérôme TATIN, DJIB, LOZAD’AIME, Christine
RUFFIN, Gilles ROUCAUTE…
Contact
:
Alain
ARMANDO
[email protected] ou office du Tourisme
d’Hauterives, 04 75 68 86 82.
• Gérard MOREL en Avignon, du 9 au 31 juillet,
tous les jours à 12h20 au Théâtre du Chien qui Fume.
1
sont devenus oufs ») pimenté de quelques reprises d’albums
précédents (Le dentiste des beaux quartiers, Le bal du malheur).
Hacher menu de l’humour, des coups de gueule et de la
tendresse, bien remuer. On sent poindre un parfum de
bonheur : Au bar de Tchernobyl, je digère pas les frites, le bal
des fachos, les amis perdus, arrête tes conneries… S’il fait chaud,
quitter ses godasses et travailler pieds nus. Mieux, se
détendre à intervalles réguliers. Ainsi, qui empêche de
profiter de trois intermèdes où Marc FILLON (prévu en
première partie de CHRAZ prochainement à Viricelle) de
nous asséner un savant et désopilant cours d’œnologie en
nous régalant de « Chardonnet », « Gamay », et autres…
(chut!)… Le bonheur est à point, lâcher une pincée de «bœuf»
improvisé d’Alain BERKÈS et J.C le violoniste de LA
ROUILLE. Additionnez le tout d’une rapée-salade-jambon
pendant que Ludo le magicien, cartes en main, vous
estomaque en passant près de votre table, et dégustez
l’ensemble. Servi, n’hésitez pas à en redemander un
maximum et remercier Claude ASTIER et tous les gens du
Théâtre de Poche. D’accord, mais le secret, le tour de main,
c’est quoi ? Écoutez le maître, il chante : « Je joue de la
guitare debout / Quand les autres sont à genoux / Il faut
bien vivre… car mon cœur est rempli d’amour et je chanterai
pour les sourds… Je suis artiste ». Dis-moi, cette bouffée de
bonheur, c’est pour les riches ? 15 euros tout compris !
SARCLO, PAUL ET ROBIN, PACCOUD, la saison
prochaine au même endroit, t’as d’autres recettes ? Merci,
c’était bien bon, en attendant Barjac cet été, on a faim
Monsieur ASTIER!
Jean Florin
Ce qu’il s’est passé de majeur en
Mai-Juin 2003
• Caroline PERSONNE à l’Espace 44. Quand Caroline
nous chante BARBARA… L’Espace 44 du même numéro de
la rue Burdeau (pentes de
la Croix-Rousse, Lyon 1er)
était plein ce soir là,
comme il l’avait été les cinq
autres soirs. Il faut dire que
« Hop là », construit autour
des chansons d’amour de
Barbara, est un très beau
spectacle, bien construit et
sobrement mis en scène
par Pascal CARRÉ.
L’interprétation
de
Caroline PERSONNE est
toujours juste, la voix belle,
sans effet inutile, et surtout
elle
s’est
vraiment
approprié les chansons de
BARBARA. Celles qui sont reprises ici sont pour beaucoup
inconnues du grand public et c’est un vrai plaisir que de les
découvrir ! Quelques autres font partie des incontournables
de BARBARA… Si d’amour à mort, Ma plus belle histoire
d’amour, Mes hommes sont interprétées avec force et émotion
par Caroline, entourée il faut dire par ces deux excellents
musiciens que sont Patrick GUILLOT (accordéon, chœurs)
et Michel SANLAVILLE (contrebasse, guitare, derbouka,
chœurs).
Daniel Maillot
• Jane BIRKIN au TNP de Villeurbanne. Pourquoi aller
voir Jane BIRKIN ? Pour le bonheur total d'entendre les
textes et les musiques de GAINSBOURG "orientalisés" par
Djamel BENYELLES, pour le
bonheur de voir une grande dame,
hyper professionnelle, charmer
pendant deux heures une salle
archi-comble
avec
"ARABESQUE". Bien sûr au
début du spectacle, il y a tellement
de professionnalisme, de moyens
(éclairages fantastiques, son parfait)
que l'on ressent peu d'émotion. Et
puis, Jane chante avec son célèbre
accent et sa petite voix acidulée,
sourit avec tellement de coeur,
danse et ondule doucement avec beaucoup de sensualité. Elle
parle au public avec tant de chaleur et de gentillesse que
toute la salle est conquise et charmée. Elle est sobrement
vêtue de noir, chante sagement Physique et sans issue, s'assied
au bord de la scène pour dire La chanson de Prévert, vocalise
Elisa, revisite Couleur café, chante des textes moins connus,
mais tellement beaux Dépression au-dessus du jardin, Valse de
Melody. Les 4 musiciens sont excellents, le luth et le violon
magiques. Un bémol à mon enthousiasme: trop de synthé
pas utile à mon goût. La belle dame change de tenue (et oui,
c'est un grand "show"), revient sur scène moulée dans un
époustouflant fourreau rouge vif, et se déchaîne sur Les
dessous chics, dansant comme une odalisque somptueuse. Le
spectacle se termine sur La Javanaise a capella, toute en
douceur. Et les applaudissements durent longtemps. Je ne
sais pas si c'était une soirée "chanson française" ou soirée
"variétoche", mais c'était un spectacle magnifique.
Brigitte Métral
• Claude ASTIER au Théâtre de Poche, St-Etienne. Des
recettes pour titiller le bonheur, sûr qu’il en existe, encore
faut-il être présent pour déguster la potion enchantée d’un
soir. Une recette parmi tant d’autres : Prendre une trentaine
de spectateurs (ne pas craindre de centupler la dose si
besoin), les rassembler par exemple le 3 mai 2003 à 21
heures dans un chaudron magique de Saint-Etienne, disons,
le Théâtre de Poche. Mettre des tables et des chaises en arc
de cercle, puis dans l’angle, une petite scène avec sur fond
noir où s’alignent de belles gravures de costumes vénitiens
ajouter quelques projecteurs et micros. Laisser mijoter. Ne
pas s’inquiéter si d’un coup, d’étranges phénomènes
prennent corps. Ce n’est
qu’une réaction chimique des
plus naturelles ; l’acide
Astiérique (Claude ASTIER)
et les frères SAKARINE
(Alain BERKÈS à la guitare,
et quelle guitare !) vont très
bien ensemble, très bien
ensemble…(!) Le temps que
nos compères s’installent, que
s’accorde le violon de Claude,
choisissez de bons vins car le
professeur est venu nous faire
une conférence sur la dive
boisson. Comme toute
recette, qui n’a pas été tenté
d’improviser pour améliorer l’ordinaire ? Et voilà Claude
ASTIER dans une forme éblouissante qui décide finalement
de nous présenter le contenu de son dernier CD (« Les gens
2
• Rémo GARY à Thou Bout d’Chant, Lyon. Dix jours,
séparé de ma douce amie Edith, pour cause de voyages.
L’une en Italie, l’autre à Berlin. Mais dans quelques heures
nos retrouvailles. Or, je ne suis pas seul. J’ai en mémoire les
concerts dont Rémo GARY fut le magicien. Et sur la platine,
ses dernières productions. Le présent, le futur sont beaux. Et
la vie est belle.
Je sais qu’il va falloir faire un trou dans la nuit
J’ai des yeux dans le dos lorsque c’est moi qui colle
Au début le silence fait beaucoup de bruit
Je suis comme un lapin dans les phares d’une bagnole
Ces mots démarrent le tour de chant de Rémo GARY. Ce
sont ces mots qui positionnent Rémo GARY face et par
rapport au public. Ce public qui ne redescendra sur la
planète bleue que quatre-vingt-dix minutes plus tard avec,
dans la tête, le cœur et le corps, un univers de mots, de
sensations, de tendresse, de joyeux jeux d’enfants, de
souvenirs, car Rémo GARY nous entrouvre les tiroirsmémoires de sa vie. Des aventures d’enfance, d’adolescence,
d’homme, avec à la clef, l’amour, l’émotion, la vision d’un
homme. Un vrai. Une tendresse pour l’humanité. Merci
Rémo GARY. Avec en réserve, des tonnes d’énergie à
partager avec un public conquis devant tant de perfection.
Durant dix-huit chansons, Rémo GARY joue la sobriété,
sans esbroufe, que du talent. Une économie de gestes.
Efficacité. Vivant… Épaulé par son vieux complice, Joël
CLÉMENT au piano et à l’accordéon, Rémo GARY nous a
encore donné une grande, parfaite leçon de scène. Et chaque
Rémo GARY sévissait sous le nom de Rémi GARRAUD. 20
ans, déjà, mais déjà les mots avaient trouvé l’ordre dans
lequel ils prennent toute leur valeur. Leur saveur. 1983, déjà
Rémi / Rémo nous enchantait… Merci à eux… La scène
chanson d’auteur existe à Lyon. Des dizaines d’artistes
(plusieurs dizaines) se démènent pour se faire entendre, alors
lecteurs, pratiquez le bouche à oreilles pour que vivent ces
talents et les lieux qui les reçoivent. Dont Acte.
Roland G. Bougain
Discographie sélective : « L’appel du petit large » (Média 7),
«La rue du monde» (AMOC/Juste une trace, 1999), « 14 »
(AMOC/Juste une trace, 2000), « Quand le monde aura du
talent » (AMOC/Juste une trace, 2002).
Contact scène : Le Poisson à Tiroir. (Nous contacter pour
davantage d’informations)
• Festival « PAROLES ET MUSIQUES » de St Etienne,
parcours chansonnier du 12 mai 2003 : 18h30 au Magic
Mirrors.
DE RIEN : un groupe où le violon, la guitare, l’accordéon,
et la contrebasse dessinent des accents de musique tzigane où
point n’est besoin de batterie. Une osmose musicale à
laquelle on se laisse prendre volontiers. Ah ! le chanteur,
une voix basse (au double sens du terme) qui par instants
s’excite tout en maîtrisant finesse et pudeur. Habillés de noir
et de gris, ils jouent, chantent des textes de couleur
identique, même si la tentative d’humour, de « festif » est
difficile à avaler (Histoires de solitude, de répondeurs, de
verres trop pleins…) Cependant, le charme opère en ce pari
risqué de vague à l’âme somme toute réussi. Question
subsidiaire : Peut-on rire De rien ? La réponse se trouve dans
leur dernier CD « Instants fanés ». Impression bizarre, une
sensation comme qui dirait… Avant de vous en dire
davantage, rien ne vaut de les réécouter sachant qu’ils ne
laissent pas de marbre et susceptibles d’engendrer un débat
auquel aucune conclusion ne saurait être définitive. Se méfier
cependant de ces «cultivateurs du deuxième degré et plus».
Cioran ne dit-il pas quelque part « Dans un monde sans
mélancolie, le rossignol se mettrait à roter ? » Alors…
fois, je repars heureux, serein, avec l’impression de faire
partie de sa famille. D’être un intime. La recette est simple :
du talent, une envie d’offrir des bouquets de mots, des fleurs
de rhétorique aux couleurs chatoyantes, aux effluves capiteux,
une saine joie de vivre et d’être sur une scène. Le tout enrobé
d’une présence jamais prise en défaut. Et puis beaucoup
d’humilité. Bravo. Chapeau. Bis. Encore. Plus… Une écriture
parfaite. Des textes polis comme des joyaux. Et des mots,
mots, encore des mots… tout droit sortis de leur écrin. Des
titres ? Mes préférés ? Dans les phares, La mémoire qui
planche, Petits assassinats, T’as foutu l’camp, On ne savait pas,
… Rémo GARY nous a offert l’intégralité de son dernier CD
«Quand le monde aura du talent» plus une demi-douzaine de
textes supplémentaires. Et bien sûr, l’interprétation, dans son
intégralité, des Oiseaux de passage (Jean RICHEPIN /
Georges BRASSENS). Il va être difficile de faire mieux.
Rémo GARY nous a également gratifié d’une version de Ce
qu’ensembles on a vu de Bernard DIMEY, texte mis en
musique par Michel SANLAVILLE. En première partie,
invité par Rémo GARY, Thierry KÜTTEL, qui nous
embarqua dans son monde baroque ou émotion rime avec
passion et déraison. Impatient, je suis, de revoir, de
réentendre ces deux artistes, cet automne sur la scène de la
salle des Rancy. Je possède, dans ma touffue discothèque, un
33 tours, « Archives », qui vit le jour en 1983. A l’époque,
Alors, 20h, nous traversons la rue qui sépare le Magic
Mirrors et nous installons au balcon de la salle Jeanne d’Arc.
Pleine à craquer, le piano attend Vincent DELERM, nous
aussi, sagement sans a priori. Tonnerre d’applaudissements,
le frêle Vincent s’assied et d’emblée attaque Tes parents… «
Bonsoir ! » discret sans craquement de cervicales en direction
du public, la bouche tutoie le micro. Ovation digne d’une fin
de spectacle. Le charme, l’humour, une timidité travaillée
transcendent l’auditoire. Tout sonne juste (la voix
nonobstant), des textes ciselés, des éclairages et une sono
magnifiques. Il enchaîne Le Monologue Shakespearien,
Châtenay Malabry, Slalom géant, La Vipère du Gabon,
Deauville sans Trintignant, L’heure du thé… Merci ! Et puis, et
puis, et puis… veine répétitive semblable à une bonne blague
rebattue, le public formaté exulte. Nous échangeons un
regard, c’est lisse, le courant passe de l’alternatif au continu,
ben oui, on s’emmerde poliment. La salle entonne Fanny
Ardant et moi. Rappels, un triomphe, une standing ovation.
Nous, veni, vidi, pas convaincus, mais sympas on souhaite
bon vent au produit DELERM. N’empêche, on en à discuté
longuement après entre nous, ce qui prouve qu’il ne laisse
pas indifférent. Conclusion : Il semble improbable que nous
récidivions.
3
Retraversée de la rue pour Gérard MOREL à 23h. Assis
près de la scène, arrive un sympathique bonhomme veste
jaune, accordéon sur l’embonpoint, il vient du fond du
chapiteau en promenant Les Goûts d’Olga. D’entrée, le ton
est donné, ce sera fin, intelligent et pas triste. Soudain, trois
énergumènes tirés à quatre épingles débarquent sans crier
gare : « Les garçons qui l’accompagnent » lit-on sur le banjo
illuminé de l’intérieur. Et là, place au massacre sans pitié de
la mélancolie. Se bousculent alors des perles rares de mots et
facéties dont la générosité nous remue et que nous payons
d’applaudissements idoines. Et voguent les jouissances : La
Balade de Charlotte, La Complainte des malchanceux, Oh !
Maryse, Carambouille et hachis Parmentier, Reine de cœur… Les
horribles garçons (Christophe MONTEIL, Hervé PEYRARD
et Luc CHAREYRON, sans oublier Alain BERT à la
collaboration artistique), comédiens et musiciens s’en
donnent à cœur joie, des castagnettes au traitement infligé à
des bouteilles, on se demande comment tout cela va se
terminer. Un dernier contrôle pour s’assurer que le public
est encore en bon état. (Un inédit au cours duquel un
animal à longue queue se fait oublier et finira tragiquement !
) « Au revoir ! merci à vous et à tous les bénévoles ! » (à
souligner). Comme s’il pouvait s’échapper aussi facilement le
bougre ! Il avait certainement prévu un rappel, mais pas un
truc à se péter les phalanges et défoncer le parquet du
Magic. Ayant tout donné, il propose cependant, cette fois,
guitare en bandoulière de compléter les rimes des Goûts
d’Olga. Et voici, derrière lui, nos « Garçons qui
l’accompagnent » qui soufflent à coups de mimiques et de
contorsions désopilantes… Il n’y aura plus de rappel,
rassasiés et heureux qu’on étaient. Merci Gérard MOREL,
d’avoir coloré cette fin de journée.
* WALLY ET JEHAN : Le Festival nous offre le
bonheur de voir chaque soir un concert unique. Ce soir là,
WALLY et JEHAN ont joué à fond le jeu du co-récital. Une
intro clin d'oeil un peu moqueur avec une reprise du duo
RENAUD/AXELLE RED (WALLY fait la Petite Afghane).
Suivie d'une création (L'aveyronnais et le Lotois) qui présente
chacun des compères. Ces deux là sont heureux d'être
ensemble sur scène et cela se voit. Ils nous offrent un
magnifique spectacle alliant les hilarantes "Chansons
courtes" de WALLY (exemple : Ne demandez jamais à un
hérisson de vous aider à traverser la route), à des chansons
plus tendres, toujours de WALLY (émouvante Mamy, Mémé
que JEHAN interprète avec beaucoup de talent. Chacun des
deux artistes s'approprie une partie du répertoire de l'autre,
nous offrant de l'humour, de la tendresse, de l'amour, de la
poésie et de la franche rigolade, mêlant à leurs propres textes,
ceux de DIMEY, LEPREST, NOUGARO, ANNEGARN...
JEHAN et WALLY se rejoignent dans le swing, l'humour et
la poésie. Chacun d'eux a donné toute la mesure de son
PhotoetA.M.
talent
le Panigada
spectacle parfaitement équilibré s'est déroulé
comme un rêve trop court. Conclusion : courrez écouter
WALLY, courrez écouter JEHAN. Et bravo au Festival Aah
qui favorise ce genre de rencontre.
Brigitte Métral
* Claudine LEBÈGUE, Bernard JOYET,
Stéphane CADÉ, Philippe THOMAS et Nathalie
MIRAVETTE . Dans ce même esprit de rencontre, ces cinqlà ont parfaitement joué le jeu, autour de Nathalie
MIRAVETTE, qui les accompagnait au piano… violon (!) et
castagnettes (!!)… On n’était pas au bout de nos surprises !
Les cinq larrons ont monté un spectacle neuf, original, certes
un peu fragile mais d’une grande fraîcheur, où la règle du jeu
était la suivante : dans un décor de bistrot, avec parfois
quelques jeux d’acteurs entre eux, chacun chantait cinq
chansons, dont deux des siennes, et trois des autres (si je me
fais bien comprendre !)… « Tu dis ‘celle-là j’la connais bien’
/ mais tu n’connais que le refrain », chante Claudine
LEBÈGUE dans Jeannette ; mais ici, ils en connaissaient
bien davantage, et sur le bout des vers… Ils les interprétaient,
avec leur ressenti à eux et la fragilité d’une première fois,
particulièrement émouvante. Parmi les chansons connues,
on a pu écouter Claudine LEBÈGUE interpréter Le Singe de
JOYET, Tous les locataires de Stéphane CADÉ, alors que son
Capitaine était chanté par Philippe THOMAS, sa très belle
chanson Un p’tit mot par JOYET. Et puis, quelques
découvertes magnifiques, comme Les Tziganes de Philippe
THOMAS (chantée par JOYET), ou J’aime le vent de
Stéphane CADÉ (« J’aime le vent qui balaie le ciel en
mieux… »), chanté par Philippe THOMAS. Tout cela
enveloppé dans une entrée très burlesque (où chacun se
présentait devant le rideau de scène) et un final en commun
(Quand les cons sont braves de BRASSENS), ce joli spectaclecadeau nous a régalé. Ah! J’oubliais ! Nathalie
MIRAVETTE,
comme chanteuse,
vous la connaissez ?
Eh bien fallait venir
écouter son Cucul
(Emmanuel LODS) !
Je vous le disais, que
c’était plein de
surprises … Quel
dommage que ce spectacle ne soit plus rejoué…
François Gaillard
Le 12ème Festival « Paroles et musiques », s’est achevé le 17
mai 2003. Il est à craindre que l’aventure soit définitivement
terminée. Un comité de soutien vient d’être créé…
Bernard Dupré et Jean Florin
• Michèle BERNARD au Palais des Congrès, Lyon*. La
Mimi
de
St
Julien
Photo Patrice Delamagne
accompagnée par l'orchestre
symphonique Lyonnais et par
ses musiciens itou. De temps
en temps, entendre de la
chanson accompagnée,
soutenue, emportée par des
violons, des cuivres, et tout
cela en direct, ça fait du bien
par où ça passe. Et avec
Michèle Bernard, forcément
ça passe partout, dans le
cœur, dans les tripes et dans
le cerveau. Ça vise haut et
nous, petits spectateurs, on a
le sentiment de grandir avec.
Du tout bon, du tout beau.
Rémo Gary
* Attention, c’était un concert exceptionnel, dans les deux
sens du terme. Ce petit mot donc, pas pour donner envie d'y
aller, puisque ça n'est sans doute plus possible, mais pour
donner quelques petits regrets de ne pas y être allé...
• AAH ! UN FESTIVAL ! au Train-Théâtre de Portesles-Valence (26), quelques comptes-rendus de soirées :
4
journal télévisé réveillent cette petite fille de huit ans, «
Tout en sueur et en pleurs » (Elle se réveille la nuit).
C’est quoi, grandir ? « Grandir c’est réduire/tous ses
rêves anciens/Ce grand champ de possibles/A un p’tit
coin de jardin », répond-il. Un jardin rempli des p’tits
cailloux que sont tous ces souvenirs, ces impressions,
ces angoisses, qu’on traîne au fond d’nos poches, et
qu’on finit par adopter, entretenir, frotter… Une pointe
de nostalgie ? Et hop, une pirouette ! Rien de tel qu’un
brin d’humour, un p’tit « j’m’ai quitté/C’est moi qui
suis parti » (J’m’ai quitté). Tout cela est bien tourné,
bien écrit, bien joué, bien arrangé… Rien à redire,
sinon qu’on aime ! Seule déception : le bonhomme
habite loin de la région Rhône-Alpes… Espérons qu’un
jour il puisse venir se produire par ici…En attendant, je
vous conseille vivement
l’écoute de ses disques,
car vraiment, c’est un
régal. Dans le livret du
second disque, il est
indiqué dans la partie
«remerciements» : « à
compléter soi-même à la
maison » (sic). J’ai écrit
«AKRICH». J’ai bon ?
François Gaillard
Contact : A travers Chant [email protected]
Des CD
• Vincent GAFFET, «
Chansons variées », 5
titres. Variées, oui. Pour
les musiques, du piano,
de l’accordéon, quelques
effets de synthé (pour une
fois très réussis, et je suis
rarement fan !), des
arrangements soignés sur
ces chansons oscillant
entre les ballades et le tango, et un Vincent GAFFET
qui se révèle grand musicien ; pour les textes, un vrai
univers, particulier, personnel, déroutant ; avec ma sale
manie de toujours chercher des étiquettes, sitôt que je
pense à DELERM pour les textes (Dans une
parfumerie), à HIGELIN bien sûr pour l’écriture et
l’interprétation (Solange), GAFFET bouscule tout ça en
faisant jaillir le Diable, celui qui partage son lit, ou en
exécutant un tango endiablé (Steak Barbare)… tiens,
y’aurait pas du VIAN là-dedans? Incorrigible, je suis…
C’est du GAFFET, quoi ! Mais avec de si belles
références, il y a fort à parier que cet énergumène va
faire parler de lui !
François Gaillard
Contact : www.vincentgaffet.com
• DJIB, « Houla ! », 11 titres, autoproduit. Voilà enfin
le premier enregistrement de DJIB, alias Jean-Baptiste
VEUJOZ. Vous avez sans doute croisé cette grande
silhouette, à Thou Bout d’Chant (Lyon) où il se
produit souvent, ou encore au festival off de Barjac l’an
dernier. Guitariste d’origine, DJIB s’est entouré ici de
Jonathan MATHIS (percussions, saxo), Christophe
MARCAUD (basses), Nicolas LEROY (guitares), Clélia
BRESSAT (trombone et piccolo), Romuald PACALY
(guitare, programmation) et Muriel FUSY (chœurs). La
singularité de ce disque, pour qui connaît DJIB sur
scène, vient de l’énorme travail fait autour des
arrangements : si l’on est assez loin de la version scène
de ces chansons, ce CD est un objet remarquablement
travaillé et bien fini, qu’il s’agisse de l’équilibre des
instruments, ou de la
limpidité de la voix. On sent,
dans l’écriture de certaines
chansons (le troublant Nuages
Géants, par exemple), la
proximité de Michèle
BERNARD, que DJIB aime
d’ailleurs à reprendre. Si,
certains chœurs ou boucles de
programmation ne convainquent pas l’intégriste que je
suis (!), bon nombre de chansons très évocatrices et
réfléchies (Dehors, Nuages Géants, La haine) me
touchent particulièrement, par leur texte, la finesse de
leur arrangement, et la force de cette voix qui les porte.
Un album très original à découvrir.
François Gaillard
• Hervé AKRICH, 2 CD : « Hervé Akrich et la
grande Micheline », et « Mon p’tit égo ». Il y a dans
les chansons d’AKRICH un heureux mélange, fait
d’arrangements somptueux pour piano, clarinette,
saxophone, de musiques d’une grande richesse et
d’une plume remarquable. AKRICH n’est pas,
apparemment, homme à s’imposer, et, loin de ces «
débiteurs d’opinions/imbuvables bavards/insatiables
braillards » (Mon p’tit égo), il débarque sur la pointe des
pieds («Qui veut bien m’tenir la main/Qui peut me
prendre sur ses genoux/M’aider à rentrer dans le
bain…», Agoraphobe), annonçant qu’il n’a que faire de
voir ses chansons se gondoler « en tête de rayons »,
qu’elles sont «Toutes naturelles, entièr’ment faites à la
main…» (Ma p’tite chanson). Toutes naturelles qu’elles
soient, elles sont parfois vitriolées ! Car la critique vole,
rangez vos abatis, notables, célébrités, pas l’moment de
vous pointer, AKRICH veille : qu’il s’agisse de la «
gueule à Drucker », d’un ministre à qui le discours
échappe (et qui finit,
d’ailleurs, embroché au
dessus des flammes de sa
Safrane en feu !!), ou de ce
Social traître, « Déçu coco /
Gaucho cocu / Bientôt facho
/ Vaincu », l’autorité, la
renommée, la pauvreté
intellectuelle en prennent
pour leur grade. Et puis, lorsque le ton se calme, c’est
pour poser quelques questions, de celles qui vous
réveillent la nuit, de la même façon que les images du
5
• Hervé LAPALUD, CD 5 titres, autoproduit. Une
chose est sûre : la scène lui va comme un gant ! Et, de
fait, les disques live aussi…
Celui-ci est une réussite,
même s’il ne contient que
cinq chansons (en fait, six,
dont deux accolées) : en fin
de CD, on le remet !
Enregistré dans le cadre de
son fameux « Tour du jour
en 80 mondes », le CD
qu’Hervé nous livre ici, seul
à la guitare, est un disque-miroir : il y a là sa fougue,
cette énergie incroyable qu’il sait déployer sur scène…
et aussi toute la retenue nécessaire en d’autres instants
(magnifique La vie continue, de ces chansons qui vous
donnent le frisson). L’humour n’est pas en reste, avec
l’enregistrement de sa « trouvaille » : chanter Ta Katie
t’a quitté sur l’air de Ne me quitte pas, et inversement.
Oui, un disque-miroir, car il n’y a pas d’artifice ici,
juste une belle sincérité : ce CD, c’est Hervé
LAPALUD. A l’instar du live de PACCOUD,
récemment sorti (cf. Journal 15), voilà encore un
enregistrement qui a réussi à transcrire la vraie émotion
d’un concert. Chapeau !
François Gaillard
Contact
:
Production
Blanc
D’ébène
www.hervelapalud.com
moyen, mangeur de pizza, anesthésié au journal télévisé
: croyez-moi, ça déménage ! Le propos redevient plus
tendre avec Lilou. L’interprète est à la recherche de
Lilou qui pourrait venir à son aide car «…rien ne va
plus sur cette foutue terre. Le vent ne souffle plus et
glauque est la lumière…» Malheureusement, Lilou n’est
plus de ce monde. Émotion ! On assiste ensuite au
Mariage à Dédé, morceau de bravoure de cet album. 6
minutes 18 de pur bonheur, de franche rigolade, de
grincements de dents. Un mariage qui ressemble à
ceux auxquels nous avons tous assisté un jour ou
l’autre. « Au mariage à Dédé, ouais ça j’ai rigolé quand
mon frère de bringue, tiré à quatre épingles, après avoir
lâché le oui approprié, s’est mis à embrasser son
opulente moitié, offrant à l’assemblée le tableau édifiant
d’un pingouin gominé baisant un ours blanc ». Et c’est
comme cela pendant encore 11 couplets, un vrai petit
chef d’œuvre vous dis-je. L’intérêt tombe un peu avec
les deux titres suivants, un peu plus légers dans le
propos et dans l’écriture. Cet excellent travail se
termine par le sympathique J’ai vu un ange qui se
révèlera (ouf) être le porteur d’une « combinaison
blanche… immaculée, marquée en rouge fluo : Voirie
Services Municipaux». Dès la deuxième écoute, on se
surprend à fredonner les textes, n’est ce pas là le signe
le plus évident d’un disque réussi ? Et puis on attend
de voir très vite Michel JEANNERET sur une scène (de
la région ?) tant l’on sent que notre homme doit
réellement y donner la pleine mesure de ses textes.
Serge Métral
Contact : [email protected]
• Michel JEANNERET, « La dernière des javas » (10
titres). Pour un coup d’essai, Michel JEANNERET
réussit bien ici un coup de
maître avec ce premier album
(à notre connaissance).
Comme un bon steak, «le
JEANNERET» se consomme
saignant, saignant comme la
majorité de ses mots,
saignant comme ses visions
du monde des vivants qui
l’entourent. Le CD commence en fanfare au sens
propre comme au sens figuré, avec La dernière des Javas
qui lui a donné son titre. L’auteur compositeur
doubiste nous y affirme que « rien ne résistera à la
dernière des javas ». Il nous affirme dans le second titre
être un Miraculé grâce à l’amour, à la paternité (« et là
oui, un fils m’est arrivé, et là comme un enfant, je me
suis mis à pleurer. Je suis un miraculé »), à l’amitié.
C’est sur une lente et désuète valse, soutenue par un
accordéon magnifique, qu’il nous conte une déception
amoureuse et ineffaçable : «Je vois leur corps frémir
sous l’onde rose du désir… les années ont passé… elles
n’ont épargné que cet écran douteux où passe sans
arrêt le film douloureux…». Le ton monte de deux tons
sur le titre suivant où d’une belle voix rauque à souhait,
Michel JEANNERET s’interroge Serions-nous devenus
des veaux? L’auteur zoome sur le spectateur français
• Le Cirque des Mirages, « Fumée d’Opium», 11
titres. « Approchez, approchez mesdames et messieurs,
approchez dans le grand cirque des mirages… » Ce duo
de chanson française à caractère expressionniste
comme il aime à se présenter existe depuis 3 ans et sort
son premier disque. Un duo scénique
considérablement augmenté cette fois par la venue sur
cet opus d’une pléiade de
musiciens talentueux. Yann
«Yanowski» GIRARD et Fred
«Parker» ALIOTTI sont les
principaux protagonistes du
cirque. Le premier écrit les
textes et chante. Le second
compose les musiques et
l’accompagne au piano. « Approchez approchez
mesdames et messieurs, approchez dans le grand cirque
des mirages… » et devenez spectateurs (ou voyeurs)
d’une foire aux monstres dans le Londres du XIXème,
qui n’est pas sans rappeler l’univers de Freaks ou
témoin du cadeau morbide d’un mari à sa tendre
épouse : « Comme je n’avais pas de fleurs, je t’ai
apporté une jambe »… humour grinçant, images
terrifiantes pour une orgie poétique qui fourmille de
couleurs, d’odeurs de visions superbes : tout ça sur un
disque ? me direz vous, oui et bien plus encore. Car le
cirque n’est ni un décor hollywoodien ni un catalogue
d’atrocité. Comme le tour de chant, le disque est
Contact : Association Les Zondits Erreur! Signet non
défini. – www.nodule.com/djib
6
construit à l’image d’un voyage trépidant et
fantasmagorique avec des haltes empruntes de
romantisme ou de mélancolie. Un voyage onirique,
dans les limbes de l’inconscient où l’on rencontre des
personnages atroces et cruels mais fascinants… mais
aussi des amours en fuite, des départs impossibles à
l’ironie grinçante : un jour je partirai… Un monde
d’illusions déçues car « nous cherchons un royaume /
où vivre nos mystères / et peuplons de sommeil / nos
rivages déserts / mais malgré nos élans / malgré nos
promesses / nos marches affolées / nos courses, nos
ivresses / et malgré nos transports / et l’éclats de nos
rêves / nous restons près du port / à contempler la
grève » superbe chanson qu’est la Mer. Soudain la folie
s’empare du cirque et l’on prend le bras de
RIMBAUD pour une sarabande endiablée du Bal des
pendus et l’on succombe plus loin aux Brigands de
grands chemins des plaines de Moldavie. Que l’on
reprenne son souffle après l’attaque du violon tzigane,
voici le Visage de la mort : « j’ai vu le visage de la mort /
la course rompue des chevaux / la main raide qui tire
au sort / le dernier souffle des naseaux… » mais « et
l’on voudrait que je m’endorme / que je vive parmi ces
porcs / craintive comme une pucelle / mais à quoi sertil de vivre / si c’est pour vivre à moitié mort »… et ce
Temps, chanson au mélancolique battement de cœur en
fond sonore, qui égrène la séparation après l’éphémère
rencontre de deux êtres car : « rien de ces regards / où
mouraient les heures / ne survivront au vent de l’oubli
/ et quand la vie aura passé / que nos corps ne seront
plus / qu’une aube blanche sans contours / alors /
alors sous d’autres yeux / renaîtront nos printemps / et
l’automne… ». Un piano énergique puis inquiétant,
une voix nasale et forte (aux accents bréliens… mais je
vous laisse juge), des violons tantôt comme la mer
tantôt tzigane, un bandonéon nostalgique… violoncelle,
flûte, harpe, saxo, clarinette, trompette… une musique
soignée qui inonde et fond dans l’univers poétique
choisi. De toute beauté. Alors si vous errez « Dans les
rues du vieux Paris / à l’heure où le vice envahit les
trottoirs / où le cri des commerçants / incessamment
se mêlent / aux chahuts des comptoirs » et que vous
voilà soudain entraînés dans une danse macabre en
hurlant : « Au gibet noir, manchot aimable, / Dansent,
dansent les paladins / Les maigres paladins du diable /
Les squelettes de Saladins », alors, courrez voir le cirque
des mirages… en Avignon off ce mois de Juillet… par
exemple…
Vincent Pécoul
Un beau Livre
• Michel KEMPER, « Mes nuits de concert sont
plus belles que vos soirées télé ». J'en étais à me
creuser le ciboulot pour chercher un début à mon
propos quand en feuilletant ce magnifique boulot, je
retombe sur l'avant-propos. Alors là, chapeau, inutile
de chercher plus haut, tout y est ; je vous le livre
presque tel quel et on se retrouve après : "... Il n'y a
rien de plus périssable que le papier imprimé de votre
quotidien de presse. Lu le jour et jeté le lendemain,
c'est son destin.... Il y a peu de chance qu'un article
soit voué à un miraculeux avenir public. Voici quelques
cent papiers, cent soirées chroniquées, cent concerts
annotés sur l'heure, rédigés dans la foulée, cent
souvenirs de presse, sans s'en souvenir plus que de
raison. Les voici regroupés. Pour le plaisir... De A
comme ALLWRIGHT à Z comme ZELLER, cette
sélection s'étale sur six ans de vie nocturne, de
rencontres passionnées... C'est une somme que
j'aimerais être encouragement pour que chacun(e)
prenne le chemin des salles de spectacles, là où se
produisent les artistes, à deux pas de chez vous... Car,
même à plasma, la télé ne pourra un jour vous donner
ce que vous offre un HIGELIN ou une BARONNE,
un LEPREST, un LE FORESTIER avec ou sans
BRASSENS, un LLACH ou un IDIR..." Coucou, me
revoilà, je ne peux résister au plaisir de vous confier,
pour vous mettre l'eau à la bouche quelques uns des
titres de ces chroniques :
- C'est un DESJARDINS extraordinaire
- Les Z'ELLES du désir
- Le beau JOYET nouveau est arrivé
- Le bonheur est dans LEPREST
...
Lorsque je vous aurai confié que l'écriture est de la
même veine, que le talent et la compétence de l'auteur
viennent d'être récompensés par l'entrée dans la grande
famille des collaborateurs de CHORUS, il ne vous
restera plus qu'à courir vous procurer cet indispensable
petit bijou, pour la modique somme de 7 euros.
Quelques exemplaires sont disponibles chez A THOU
BOUT D'CHANT ou sinon possibilité de passer
commande par Internet ([email protected])
ou à "MINE DE CRAYON" place du Bourg 42240 St
Paul en Cornillon.
Serge Métral
Contact : [email protected]
Courrier des lecteurs
• « Bonjour,
J'ai téléchargé sur votre site le dernier numéro double
du journal, en attendant ma version papier, et je me
régale ce midi en mangeant mon sandwich..., mais
surtout à le lire !
Je voudrais simplement dire deux mots concernant
l'article de Jean-François Amary sur le spectacle de
Gérard MOREL... et surtout à propos de cet "illustre
7
… et, pour entendre La Petite Maison, c'est là :
http://www.chez.com/gcoute/ptite_maison.mp3
inconnu, même pas reconnu", dont Gérard MOREL a
chanté une chanson (je pense qu'il s'agit de la Java du
solitaire ). Je ne connais pas la version MOREL, mais il
me semble que des liens de parenté unissent ces deux
gars-là, même si physiquement ce n'est pas évident ! Et
si j'en crois les dires de ses musiciens, Gérard MOREL
aurait tout aussi bien pu chanter du même inconnu La
Guitare d'Édouard !
Est-ce par malice ou par ignorance que Jean-François
Amary n'a pas donné le nom de ce véritable poète ? Je
ne sais pas... Mais il me paraît important de dire qui il
est : il s'agit de Roger RIFFARD, auteur, compositeur
et interprète, mais aussi comédien ( il doit faire une
apparition dans Préparez vos mouchoirs avec Patrick
DEWAERE... me semble-t-il). Il a même fait un album
qu'on peut trouver... même sur le site de la FNEURK !
Je vous mets ci-dessous le texte d'une de celles que je
préfère (surtout pour sa chute) avec une autre qui m'est
chère et qui s'appelle À la cambrousse…
• Reçu aussi un triple courrier :
* « A Paris les artistes dans la rue. Dans le
cadre de la campagne nationale contre la double peine,
les artistes se mobilisent. D’abord les TÊTES RAIDES
avec en autres chansons une reprise de Pauvre Martin
de Georges BRASSENS puis ZEBDA avec des titres
déjà écrits sur cette lutte comme Double Peine, Il n’y a
pas d’arrangement, Mon Père m’a dit, J’y suis j’y reste,
pour terminer avec le Chant des Partisans avec l’ajout
du refrain que je cite en entier :
« Motivés, motivés / Il faut rester motivés.
Motivés, motivés / Il faut se motiver. »
Cette chanson d’abord appelée le Chant de la libération
(le Chant des partisans) écrite pour les paroles par
Joseph KESSEL et Maurice DRUON et pour la
musique par Anna MARLY, créée en 1945 par
Germaine SABLON et reprise par Yves MONTAND
en 1955 dans son 33t « Chansons populaires de
France » fut à l’époque un chant de révolte et d’espoir
et le reste aujourd’hui. Il ne faut pas oublier les autres
artistes participants comme FEMMOUZES T / LA
RUMEUR / Yann TIERSEN / Jacques HIGELIN /
les groupes de rap KALAK / JJ RAVI / BAM’S et les
danseurs de Hip Hop. Puis LA TORDUE avec en final
leur chanson Le Pétrin reprise dans plusieurs langues,
signe de fraternité avec tous ces jeunes gens qui ont
repris en chœur toutes les chansons de cette après-midi
de chansons et de lutte.
LA PETITE MAISON (Roger Riffard)
Je n'aurai pas de p'tite maison
Pour y chanter mes p'tites chansons
J' les chanterai sur les chemins
Comme c'est écrit dans l' creux d' ma main
Les habitants des p'tites maisons
Se disent entre eux que j' suis un paresseux
Ils n'ont pas tort les habitants
Des p'tites maisons où l'on s' plait tant…
Je n'aurai pas de p'tit jardin
Pour y cueillir des prunes d'Agen
J' les cueillerai sur les sentiers
Si par hasard j' trouve un prunier
Les jardiniers des p'tits jardins
Se disent entre eux que j' suis un paresseux
Ils n'ont pas tort les jardiniers
Des p'tits jardins qui font rêver…
Faute d'avoir des économies
J' rendrai pas l'âme dans un bon lit
Je la rendrai à l'hôpital
Sur un matelas municipal
Les possesseurs d'économies
Se disent entre eux que j' suis un paresseux
Ils n'ont pas tort les économes
Qui s' paieront de jolies couronnes
Pour jouir d'un certain confort
Orner sa vie d'une douce mort…
Il faudrait beaucoup travailler
Moi j'ai pas pu m'y habituer
Les jouisseurs d'un certain confort
Se disent entre eux que j' suis un paresseux
Ils n'ont qu'un tort les gens actifs
C'est de n' rien faire pour les oisifs (bis)…
Amicalement »
Christian Lassalle
8
Combien de mois j’ai passés en exil
Voyez-vous j’ai payé
Par ma vie vagabonde
Ma richesse est le monde
Mon château le danger
Ne croyez pas que les troubadours
Puissent s’acheter
*Le devoir de mémoire dans la chanson.
Dans le dernier numéro d’A Fleur de Mots, JeanChristian BIED évoque la mémoire de Nicole
LOUVIER, un des premiers auteur compositeurs
femme de l’après-guerre, une courte carrière
discographique 1953/1964 avec un dernier disque chez
Marcel MOULOUDJI dont on ne dira jamais assez
l’importance comme producteur discographique (il a
fait enregistrer Graeme ALLWRIGHT, Hélène
MARTIN, Colette MAGNY, Jean-Max BRUA, Jean
SOMMER, etc…). Car je crois que si le devoir de
mémoire existe dans le domaine politique, il doit
exister dans celui de la chanson d’aujourd’hui. Pour
revenir à Nicole LOUVIER, dans son livre « Chansons
pour ma guitare » qu’elle publie en 1961 (année du
grand prix du disque d’Hélène MARTIN et de Léo
FERRÉ) aux éditions de la Table Ronde (où Léo
FERRÉ publia en 1956 « Poète… Vos papiers »), on
trouve comme dernière chanson Chanson pour un
marchand (enregistrée en 1962) :
Combien…
© éditions semi
*Prix des places et jeunes spectateurs. Je vais
voir beaucoup de spectacles de chansons vivantes à
Paris et en région parisienne et récemment j’ai assisté à
deux spectacles qui comprenaient chacun deux artistes
avec des tours de chant d’une heure chacun avec
comme prix d’entrée (billetterie) 10 euros dans un
centre culturel, 10 ou 7 euros dans un café. Les sièges
étaient les mêmes dans les deux cas (chaises en
plastique). Sonorisation et éclairage sans aucun
reproche. Dans les deux cas j’ai constaté que la salle
était remplie de jeunes spectateurs et je fais aujourd’hui
la relation entre le prix des places et la jeunesse des
spectateurs. Il me semble qu’il devrait y avoir un prix
maximum d’entrée à ne pas dépasser pour les
spectacles de chansons vivantes, si l’on veux qu’un
nouveau public s’intéresse à la chanson vivante
d’aujourd’hui. Évidemment dans ces deux exemples,
les chanteurs n’étaient pas obligés de payer pour
chanter comme c’est souvent le cas aujourd’hui. A
votre réflexion. »
Jean-Louis Zaccaron
Dis-moi combien
Pour ta chanson
Dis-moi combien
Ça t’a coûté
Dis-m’en le prix
Je te paierai
Ne croyez pas qu’un rosier sauvage
Suffise pour une chanson
Il faut se blesser les doigts
Pour chanter
Pouvez-vous me payer
De toutes mes blessures
Que dans chaque mesure
Ma guitare a laissées
Ne croyez pas qu’un rosier sauvage
Puisse s’acheter
Infos en Vrac
• Deux mémoires d’université sur la chanson : celui
d’Hubert LERAY (Paris), « Soleil cherche futur », et
celui de Gergely ZSIGMOND (Budapest), « La
situation présente de la chanson à texte française ».
Chroniques à suivre…
Dis-moi combien
Pour ta chanson
Dis-moi combien
Ça t’a coûté
Dis-m’en le prix
Je te paierai
• Vincent CROS sort un recueil de ses textes de
chansons : après six mois d'échanges, de corrections et
de tri, voilà enfin le recueil de la "Plume qui chante"
comme l'a baptisé Antoine GASSE. Il s'agit d'un petit
opus de couleur orange de 128 pages illustrées,
contenant plus de 50 textes mis ou à mettre en
musique, à lire ou à chanter. Ce livre à vu le jour grâce
à la collaboration de Vincent et des étudiants le IUP
métiers du livre de Grenoble, avec le soutien financier
du Train Théâtre de Portes-les-Valence. Pour se le
procurer, contactez A Fleur de Mots.
Cent fois j’ai cassé la tirelire
Pleine de mes rêves
Je les ai donnés
Pour un seul refrain
Pouvez-vous me payer
Mes amours en allées
Celles que j’ai couchées
Sur les temps d’un couplet
Ne croyez pas qu’un refrain d’amour
Puisse s’acheter
• Le Centre de la Chanson vient de sortir la 3ème
édition du « Carnet d’Adresses », répertoire de
contacts professionnels. 550 contacts et fiches
détaillées: Paris - Île-de-France - Régions - Étranger
(Belgique, Suisse, Québec), 6 rubriques actualisées :
Salles de spectacles - Festivals - Tremplins - Radios Formations - Contacts administratifs. L'outil
indispensable pour proposer vos concerts aux
Dis-moi combien
Pour ta chanson
Dis-moi combien
Ça t’a coûté
Dis-m’en le prix
Je te paierai
Pour une chanson née d’un voyage
Combien d’autres déchirées
9
Viendront vous emmener
organisateurs (salles, festivals...), promouvoir vos
disques auprès des radios locales, participer à des
tremplins, des stages, connaître votre environnement
professionnel et administratif. Prix de vente public :
42,90 euros (port compris + cotisation 2003 comprise);
Prix de vente adhérent 2003 : 17,90 (port compris). Le
« carnet d’Adresses » vous sera adressé à réception de
votre règlement.
Centre de La Chanson, 24 rue Geoffroy l’Asnier
75004 Paris, [email protected]
Je serai là
Quand la foule tranquille
Refermera sur vous
La rumeur de la ville
Emmurés dans vos trous
Pour penser les blessures
De vos peaux trop humaines
Ressasser les injures
Préparer la prochaine
• Gilles ROUCAUTE sort son premier CD,
«Premiers pas» début juillet. Toutes les infos sont sur
son site http://www.roucaute.com
Je serai là
Jean Lacéhy
Les dates
A.C .I. debout, couché ?
: on a vu et faut pas rater !…
Episode 5 : en attendant la révolution.
Juillet 2003
Lorsque traîneux d’savates
Orpailleurs de ruisseaux
Briseurs de lignes droites
Intermités sociaux
Marcel et son orchestre
Hervé Cabaou / Cousins Gauthier
Souad Massi
Prohom
La rue Kétanou / Aston Villa
Nicolas Bacchus
Rémo Gary
Charlélie Couture
La Tordue
La Rue Kétanou
Les Clés à Molette
S. Gentils / F. Magni / Le Nagard
Mickey 3D
Jean-Pierre Gabilan
La Rue Kétanou
Les Eux / Thierry Romanens
F. Eustratiades / Gilles Droulez
Fred Blondin / Aston Villa
S. Gentils / N. Flesch / Le Nagard
Lozad’aime
Vincent Delerm
La Rue Kétanou
Pierre Perret / Marc Lavoine
Alan Stivell
Hervé Cabaou / Cousins Gauthier
Vincent Delerm
Chanson plus bifluorée & associés
Michèle Guigon
Nicolas Bacchus
Gérard Morel
Enrico Macias
La Tordue
Paul Francis
Mathieu Boogaerts / La Tordue
Padam
Bénabar
Hirip/ A. Dumoulin/ W. Anselme
Juliette Gréco
J.-L. Aubert / Blankass / Khaban
Michèle Bernard / C. Lebègue
Fabulous Trobadours/les Wampas
Stéphane Cadé
Gildas Thomas/Romain Didier
Raoul Velazco
Zazie / Camille
Renaud
Christian Camerlynck / Alexis HK
/ les Wriggles / Cabaret Ferré
Loïc Lantoine / Vincent Delerm
Hervé Cabaou / Cousins Gauthier
Les Octaves chantent Mouloudji
Marcel et son orchestre / Alexis
HK / Mabel Gueule
Journaliers du mépris
Laquais de la misère
Vous pousserez vos cris
Aux marches des ministères
Je serai là
Lorsque rouages inutiles
Horloges édentées
Brigadiers incivils
Lendemains déchantés
Chiens de quais et de quilles
Chats maigres enragés
Vous montrerez aux grilles
Vos mufles étrangers
Je serai là
Quand forains du désordre
Réguliers de la nuit
Agents de sac et corde
Figurants de l’ennui
Chevaliers du tapage
Vous lèverez le front
Et secouerez la cage
Où nous vous enfermons
Je serai là
Lorsque nos éminences
Du haut de leur dégoût
Grisés de leur puissance
Se pencheront sur vous
Lorsque vos fils, vos frères
Encarapaçonnés
Dans leurs tenues de guerre
10
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02-03
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12
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12
13
13
Festival de la Côte d’Opale
Limonaire
Festival Tous sur le Pont
Jardin des Possibles
Festival de la Côte d’Opale
Festival de Bellac
Limonaire
Festival de la Côte d’Opale
Musiques en Stock
Festival Tous sur le Pont
Été Frappé
Limonaire
Eurockéennes
Café des Arts
Festival la Pamparina
Festival Éclat d’été
Petit théâtre, Chavanoz
Festival Terre Neuvas
Limonaire
La Scena
Festival de la Côte d’Opale
Solidays
Festival Terre Neuvas
Festival de la Côte d’Opale
Limonaire
Festival Tous sur le Pont
Espace Soubeyran
Limonaire
Cinéma Utopia, 23h
Chien qui Fume, 12h20
Festival de la Côte d’Opale
Festival Cap Découverte
Café des Arts
Petit Festival en Herbe
Festival en Othe
Festival Poupet
Limonaire
Festival Tous sur le Pont
Nuits de Fourvière
Majestic
Chauffer dans la noirceur
Francofolies
Festival en Othe
Café des Arts
Thonon-les-bains
Nuits de Fourvière
13
Festival en Othe
14
15
15
Francofolies
Limonaire
Festival en Othe
16
Rencontres Brel
La Rue Kétanou
La Tordue/ Sanseverino / Prohom
Emmanuel Lods
Nicolas Jules / Jean-Louis Aubert
Laurent Berger / Vincent
Delerm / Fred / Kazak
Blankass / Sanseverino
Zazie
« Thank You Ferré »
Fabulous Trobadors
Marc Lavoine
La Rue Kétanou
Loïc Lantoine / la Tordue
J. Sétian/ A. Wassef / Y. Delaunay
Isabelle Aubret
Vincent Delerm / La Tordue
Michèle Bernard
Juliette / Marc Robine / Utgé-Royo
Joyeux Urbains
Mathieu Boogaerts
Michèle Bernard / C. Caussimon
Johnny Halliday
Hervé Cabaou / Cousins Gauthier
Laurent Voulzy
Tutti Fruti/Entre 2 Caisses/Juliette
Keren Ann
Susy Firth
Miquel Pujado / Claude Astier /
F. Solleville / Gianmaria Testa
Loïc Lantoine
Bernard Joyet / Juliette
Dionysos / Mickey 3D
N. Jules / Christian Camerlynck /
Michel Arbatz / Kent
E. Simon / An Pierle / Dionysos
Urbain / Malika / Sophie Térol
Loïc Lantoine / Antoine Tomé /
Jeanne Cherhal / Jacques Bertin
Xavier Merlet / Laurent Voulzy
Rita Mitsouko / Emilie Simon
François Thollet / An Pierle
Michel Jeanneret / Mouron /
Melaine Favennec/ Anne Sylvestre
Alexandre Varlet
Mickey 3D / Indochine
Arno
Hervé Cabaou / Cousins Gauthier
Mathieu Boogaerts / V.Delerm
V.Delerm/M. Boogaerts /A. Varlet
Les Hurleurs
Les Fouteurs de Joie
16
16
16-17
15
La Rue Kétanou
F. Loreau / Peyo / L. Madiot
Françoise Loreau / Les Cousins
Gauthier / Yannick Le Nagard
Gérard Lenorman
Loïc Lantoine / La Rue Kétanou
Sophie Térol / Les Cousins
Gauthier / Yannick Le Nagard
Prohom
Hurlements d’Léo / Rue Kétanou
Bernard Joyet
J. Sétian / Hirip / T. Dalle
La Rue Kétanou
A. Dumoulin / Paccoud / Cadé
A. Dumoulin / Delaunay / Cadé
La Rue Kétanou
Paccoud / Delaunay / J. Dubois
Piccolo
La Rue Kétanou
J. Dubois/F. Loreau/Abracadabra
J. Sétian/ F. Loreau/ Abracadabra
J. Sétian / Hirip / Abracadabra
Urbain / Hirip / Abracadabra
Caroline Personne
La Rue Kétanou
Urbain / S. Térol / Avracadabra
Francofolies de LaRochelle
Festival les Authentiks
Limonaire
Festival Poupet
17
Rencontres Brel
17
17
17
18
18
18
18
18-19
19
19
19
19
19
19
20
20
22
23
23
23
23-24
Festival Cap Découverte
Festival de la Côte d’Opale
Le Trianon
Rencontres Brel
Festival de la Côte d’Opale
Festival Les Nuits Peplum
Stade de foot de Savigna
Limonaire
Rencontres Brel
Festival Poupet
Cour du Palais Granvelle
Festival de Lormes
Été Frappé
Festival de la Côte d’Opale
Festival de Lormes
Festival de Sédières
Limonaire
Nuits de Fourvière
Chansons de Parole
Cabaret Frappé
Limonaire
24
Chansons de Parole
24
24
24
La Celle sous Gouzon (23)
Rognes (13)
Nuits de Fourvière
25
Chansons de Parole
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Festival de Sédières
Limonaire
26
Chansons de Parole
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Festival Poupet
Nuits de Fourvière
Cabaret Frappé
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Chansons de Parole
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Cabaret Frappé
Les Côtes du Rock
Les Côtes du Rock
Limonaire
Festival de Sédières
Nuits de Fourvière
Festival de Sédières
Limonaire
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Salle La Maline
Limonaire
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Limonaire
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Été Frappé
Festival Musicalarue
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Limonaire
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Cap Festival
Cap Festival
Hyères les Palmiers
Limonaire
Festival de Mayenne
Limonaire
Limonaire
Latcho Drom, St Nazaire
Limonaire
A Thou Bout d’Chant
Festival les z’eclectiques
Limonaire
Limonaire
Limonaire
Limonaire
A Thou Bout d’Chant
Fête du Cassoulet
Limonaire
Les lieux chanson de l’été
A Thou Bout d’Chant – 2 rue de Thou –Lyon 1er – 04 78 39 44 82
Cabaret Frappé – Jardin de ville - Grenoble (38) – 04 76 76 36 36
Café des Arts – 36 rue St Laurent – Grenoble (38) – 04 76 54 65 31
Cap Festival – Flavin (12) – 05 65 46 70 18
Chansons de Parole – Barjac (30) – 04 66 24 53 44
Chant’Aussois – Centre Paul Langevin – Aussois (73) – 04 79 20 33 86
Chauffer dans la noirceur –Montmartin– sur– mer (50) – 02 33 07 91 91
Chien qui fume (théâtre du) – Avignon (84) – 04 90 85 25 87
Cinéma Utopia – 5 rue Figuières – Avignon (84) – 04 90 82 65 36 ou 39
Côte d’Opale – 19 bd Clocheville - Boulogne-sur-mer (62) – 03 21 30 40 33
Côtes du Rock – Th. Ant., 21 r Célestes – Vienne (38) – 08 92 70 20 07
Cour du Palais Granvelle – Besançon (25) – 03 81 25 29 29
Déferlantes francophones – 6 r de Menoue – Riscle (32) – 05 62 69 74 84
Espace Soubeyran – Crest (26)
Eté de la Chanson Française – Théâtre de l’Echange – Annecy (74)
Été Frappé – Mâcon (71)
Eurockéennes – 30A gde r F. Mitterrand – Bavilliers (90) – 03 84 22 46 58
Europexpressions Musicales – Montaigu de Quercy (Tarn et Garonne)
Festival les Authentiks – Théâtre Antique de Vienne (38) – 04 74 53 08 59
Festival de Bellac – Bellac (87) – 05 55 68 10 44
Festival Cap Découverte – Blaye-les-Mines (81)
Festival aux champs – Chapiteau - Chanteix (19) – 05 55 27 95 81
Festival Éclat d’été – Riorges (42)
Festival de Lodève – square Georges Auric – Lodève (34) – 04 67 44 24 60
Festival de Lormes – Lormes (58) – 03 86 22 87 38
Festival de Mayenne – Mayenne (53)
Festival les Montagnoles – Bagnères de Bigorre (65)
Festival les Nuits Péplum – Alise sainte Reine (21)
Festival en Othe et Armance – 08 10 68 93 74
Festival de la Paille – Chaffois (25)
Festival Poupet – St Malo du Bois (85) – 02 51 65 11 32
Festival de Sédières – Château de Sédières - Clergoux (19) – 05 55 27 76 40
Festival les Z’éclectiques – St Macaire en Mauges (49)
Fête du Cassoulet – Castelnaudary (11)
Francofolies – La Rochelle (17) – 05 46 50 55 77
Hyères-les-Palmiers – 04 94 35 88 43
Jardin des Possibles – 16 rue René Leynaud - Lyon (69) – 04 72 00 98 87
Limonaire – 18 cité Bergère - Paris 9è (75) – 01 45 23 33 33
Majestic – 1 place Voltaire – Firminy (42) – 04 77 56 01 22
Festival Musicalarue – Luxey (40) – 05 58 08 05 14
Musiques en Stock – Cluses (74) – 04 50 98 31 79
Nuits de Fourvière – Théâtres romains – Lyon 5è – 04 72 32 00 00
Pt festival en herbe – rte de Roche sur Grane - Grane (26) – 04 75 62 65 93
Petit Théâtre – rue du 11/11 – Chavanoz (38) – 04 72 02 39 34
Rencontres Brel – St Pierre-de-Chartreuse (38) – 04 76 88 65 06
Salle la Maline – La Couarde sur Mer (17)
Scena – 23 rue Imbert Colomès – Lyon 1er
Solidays – Paris (75) – 08 25 08 70 00
Stade de foot de Savigna – St Julien (39)
Théâtre de la Mer – Sète – 04 67 74 48 44
Tous sur le Pont – 5 av. J. Laigret – Blois (41) – 02 54 58 84 56
Août 2003
Stéphane Côté
Stéphane Cadé
Ronald Bourgeois
La Rue Kétanou
Edgar Bori
Robert Charlebois
Martine Caplanne/les Tit’Nassels
Padam
Paco Ibanez / Georges Moustaki
N. Flesch / Y. Le Nagard / Peyo
Laurent Berger
Catherine Fontaine
Martine Caplanne
Eric Francerie
N. Flesch / E. Lods / B. Abitan
Charlélie Couture
La Rue Kétanou
Jamait / Tryo
A. Dumoulin/Paccoud/B. Abitan
Loïc Lantoine / La Rue Kétanou
Les malpolis / Dick Annegarn
Arno
A. Dumoulin / Peyo / L. Madiot
Bernard Joyet
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Déferlantes Francophones
Limonaire
Déferlantes Francophones
Festival de la Paille
Déferlantes Francophones
Déferlantes Francophones
Chant’Aussois
Été Frappé
Théâtre de la Mer
Limonaire
Chant’Aussois
Festival de Sédières
VVF J. Franco de Longefoy
Festival « aux champs »
Limonaire
Festival Cap Découverte
Festival les Montagnoles
Festival « aux champs »
Limonaire
Festival « aux champs »
Europexpressions musicales
Festival « aux champs »
Limonaire
Antraigues (07)
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Trianon – Paris 18ème
Vieilles charrues – Carhaix (29) – 02 98 99 25 45
Car les chanteurs qui s’appuient sur un bon public
bon public, bon public
en s’foutant pas mal des r’gards obliques
des faiseurs de fric
oui les chanteurs qui s’appuient sur un bon public
bon public, bon public
Ils disent merde la bouche en coeur
à ces épiciers de malheur
Devant l’affluence de chroniques reçues pour ce
numéro et par manque de place, certaines d’entre elles
ne seront publiées que dans le prochain numéro : des
CD (Christophe ANDRÉANI, Romain DIDIER,
BÉNABAR, Christine RUFFIN), les mémoires
universitaires (cf. infos en vrac) et des livres,
notamment l’excellent « Léo Ferré » de Louis-Jean
CALVET.
Dans les rangs du show-business, le citron on se press’‚
pour accoucher d’l’idée
suffisamment démago pour plaire au populo
en attendant ils lui r’filent pour 15 ou 16 euros une vieille
compil‚
qui n’leur en coûte que 2, et ils en sont heureux
Adhérer à l’Association
C’est facile ! Il vous suffit de visiter notre site :
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réductions aux concerts organisés par l’association.
Parlez-en largement autour de vous !
mais les chanteurs qui s’appuient sur un bon public
bon public, bon public
en s’foutant pas mal des r’gards obliques
des faiseurs de fric
oui les chanteurs qui s’appuient sur un bon public
bon public, bon public
quand arrive la fin du concert
ont envie de lui dire mer ci
Une chanson ?
Les amoureux du bon public,
Robert FOURCADE, dit Boubou
(sur l’air des « bancs publics » de Georges BRASSENS)
Les gens qui sont un peu cons
croient que les émissions qu’ils voient à la télé
accueillent naturellement les talents débutants
Ça, c’est une absurdité car à la vérité ell’ sont là on le sait
pour remplir de fric les poches d’un tas de gens très moches
Mais les chanteurs qui s’appuient sur un bon public
bon public, bon public
en s’foutant pas mal des r’gards obliques
des faiseurs de fric
oui les chanteurs qui s’appuient sur un bon public
bon public, bon public
pour eux ça compte moins que zéro
de se montrer chez ces blaireaux
ils chantent du fond du coeur leurs rêves de bonheur
leurs cris de révoltés
Qui un beau jour, ça c’est sûr, chang’rons la société
ils profitent en attendant des applaudissements de quelques
passionnés
et savourent ces moments d’émotion partagée
Mais les chanteurs qui s’appuient sur un bon public
bon public, bon public
en s’foutant pas mal des r’gards obliques
des faiseurs de fric
oui les chanteurs qui s’appuient sur un bon public
bon public, bon public
savent qu’ils ne tiendraient pas un’ semaine
sans les brav’ gens qui les soutiennent
Quand l’grand producteur machin croise sur son chemin
un de ces malappris
il lui donne paternellement des conseils venimeux
n’empêche que toute sa clique, attaché d’press’, chef de vente
et chef de produit
tout au fond d’eux sont furieux
qu’il n’ait pas besoin d’eux
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